Les héritiers de Gengis Khan :

De 1 227 à 1 300 :

 

Selon la revue « Ciel & Espace » d’octobre 2.004, Nasir el-din Tusi (.1.201 à 1.274.), conseiller du khan Hulagu devient maître de l’observatoire de Maragheh dans le Nord-ouest de la Perse, serait à l’origine de l’héliocentrisme et ses travaux auraient servi à Kopernik (.ou Copernic.) à rédiger son « De Revolutionibus orbium coelestium » qui ne sera publié qu’en 1.543.

Economie : Après la chute de l’empire Romain d’occident, il ne restait plus que les Arabes et l’empire Byzantin pour utiliser l’or comme monnaie. En 1 252, Gènes et Florence adoptent la pièce en or, les autres royaumes se sentent obligés, plus ou moins rapidement, de faire de même et dans les années 1.260 le cours du métal jaune flambe. D’autre part, suite au partage de l’empire de Gengis Khan la « Route de la soie » en Asie centrale s’en trouve perturbée et l’essentielle du commerce avec l’Asie passe sous le contrôle arabe, alors les marchands, les spéculateurs et les fraudeurs, favorisent l’évasion des métaux précieux (.or et argent.) vers l’Italie et l’Egypte, provoquant une pénurie dans le royaume de France qui tente d’enrailler le problème en instaurant de fortes taxes sur les exportations du métal précieux alors que les importations sont exemptés de tout droit.

AFRIQUE :

Egypte :

Ayyoubides 1 174 à 1.257 : Al-Malik al-Mu’azzam étant mort le 12 novembre 1.227 à Damas, il laisse son jeune fils en-Nasir Dāoud (.ou an-Nasser, ou an-Nadir.) sans expérience alors Malik al-Kamel (.ou al-Kāmil.) s’empare de Jérusalem et de Naplouse en août 1.228, puis avec son frère al-Ashraf assiège Damas qui capitule en juillet 1.229. Afin de respecter ses engagements Malik al-Kamel négocie à Jaffa avec Frédéric ll à qui il cède Jérusalem en 1 229 (.voir chapitre 22 Les Croisades.) à condition que les musulmans puissent excéder aux lieux saints de l’islam. La cession de Jérusalem provoque la contestation des imans et des Muezzins qui traitent le sultan de « réprouvé ». Le sultan Malik al-Kamel doit accepter dans le même temps la perte du Yémen. Malgé le soutien des troupes arabes al-Adil ll est renversé par son frère Malik al-Sālih Nadjm al-Din Ayyub (.ou Ayyoub, ou Eiyoub / 1.240 à 1.249.) qui a la confiance de l’armée de Mamelouks et est proclamé Sultan. Ce dernier réorganise le corps de mamelouks en les dotant de la caserne « Bar al-Nil » (.ce qui est à l’origine du nom Bahriyya, ou Bahrite.) et en augmente considérablement les effectifs, il achète principalement aux Génois des Turcs provenant de la mer Noire et s’en procure d’autres qui sont d’origine Kithai. Malik al-Sālih entre en conflit avec le sultan de Damas et parlemente avec les croisés (.voir Les croisades chapitre 22.). En 1 244, avec le concours des croisés de Saint-jean-d’Acre, il décime les Khwarizmiens, reprend Jérusalem (.voir chapitre 22 Les Croisades.), Malik al-Sālih peut prendre Damas en octobre 1.245, puis il s’empare de la Galilée avec Tibériade le 17 juin 1.247 et d’Ascalon le 15 octobre de la même année. Lors de la septième croisade il revient précipitamment en Egypte, mais se meurt au moment où Louis IX prend Damiette. En 1.250, l’armée de Louis IX entre dans Mansourah, les mamelouks orientaux ou Turki (.des Turcomans.) l’en chasse. Nous avons vu chapitre 22 que le 23 novembre le sultan étant décédé et que l’héritier, Malik al-Mu’Azzam Tūrānchān (.ou Touranshah.) étant à Dyarbékir, la favorite du sultan défunt, Chajarat-ad-dorr (.ou Chadjar ed-Dorr, ou Chaddar al-Dour = Bouche d’Or.) avec le concours des eunuques garde secret la mort du sultan, donnant le temps de réorganiser le commandement des armées. Chajarat-ad-dorr organise la régence avec Fahreddin Yousouf, puis annonce que Malik al-Sālih avait désigné pour successeur Tūrānchān, alors qu’il avait désigné le calife de Bagdad Al-Musta’sim Bi’llāh (.ou Musta’sim abd Allāh ou Al-Mousta-Çim, ou Moustansim Bi’llāh / 1 242 à 1 258.). Mais Tūrānchān commet l’erreur de vouloir affaiblir les Mamelouks en leurs confisquant leur fief, alors ceux-ci avec à leur tête Baïbars (.ou Baybars.) l’assassinent et portent sur le trône Chajarat-ad-dorr, chose inacceptable pour les Arabes, misogynes, et se révoltent, et le chef des croyants, le calife Al-Musta’sim s’empresse de rappeler le hadith qui précise « Un peuple qui confie le gouvernement de son état à une femme ne trouvera jamais son salut » (.j’en profite pour rappeler que certains demeurés affirment que « Les religions nous ont beaucoup apporté » !.). Afin de contourner le problème Chajarat-ad-dorr épouse l’émir Aibek (.ou Aybak 1.257 à 1.259.) qu’elle fait nommer atabeg, mais elle conserve dans les coulisses le pouvoir. En trois jours d’intervalle les deux époux sont assassinés et le fils d’Aibek âgé de 11 ans, Ali, est nommé sultan et Qoutouz hérite de la régence. Puis après une période de tension entre Baïbars (.ancien esclave d’origine Couman, ou Kiptchak, et qui a les yeux bleus.) à la tête des Mamelouks bahriyya et Qoutouz soutenu par les Mamelouks du Khwaresm, le régent est finalement reconnu régent d’Egypte. Louis IX est fait prisonnier et est libéré après le paiement d’une forte rançon. Qoutouz (.ou Qutuz, ou Koutouz / 1.259 à 1.260.) renverse le fils d’Aibek, fait assassiner les ambassadeurs envoyée par le Mongtol Kitbuga et part en campagne en Syrie avec le général Baïbars (.ou Baybars / Bay Panthère.) en 1 259 / 1 260.

Bahrites (.Dynastie Mamelouk, ou Mameluk.) : Les Mongols sont battus à Ayn Djalut (.ou Ain Jalout.) près de Naplouse, puis de retour en Egypte Baïbars (.1.260 à 1.277.), n’ayant pas obtenu comme promis le gouvernement d’Alep, assassine Qoutouz lors d’une parti de chasse le 22 octobre. Il se fait proclamer sultan et prend le titre d’al-Malikal-Zahir. C’est ainsi que les Bahrites s’emparent du pouvoir. Baïbars doit mater la révolte des gouverneurs al-Halibi de Damas et al-Azizi d’Alep, ainsi qu’un prince ayyoubide, al-Moughit, retranché dans la forteresse de Karak (.Krak de Sis Jordanie.), ce dernier est étranglé. Un autre prince ayyoubide, Moussa, a la sagesse de faire allégeance et de céder sa principauté de Homs en 1.262. Les forteresses détruites par les Mongols sont restaurées et la Syrie est incorporée à l’Egypte et pour son armée Baïbars enrôle près de 3 mille Mongols ainsi qu’une tribu de Kalmoukes. Baïbars reprend le projet d’al-Salih de constituer un corps de « Mamelouks royaux » et se charge personnellement du recrutement. Il réorganise la poste, constituée par des relais de chevaux, qu’avait instauré les Abbassides et est mis au service de ses agents de renseignements. Les voies de communications sont aménagées et la poste est triplée par un réseau de pigeons voyageurs et d’un système de signaux de fumé. Afin d’éviter les attentats et de mieux surprendre ses ennemis, Baïbars garde toujours secret ses déplacement et révèle ses intentions de déplacements au dernier moment. Il multiplie les espions chez les croisés et les Mongols. Ayant pris connaissance qu’Hulagu soutenait la candidature de Koubilaï, Baïbars en 1.262 fait alliance avec le chef de la Horde d’Or, Berké, qui soutien l’adversaire de Koubilaï, et qui plus est, est musulman. Les Bahrites consolident le pouvoir en accueillant le siège du califat Abbasside, après la prise de Bagdad par les Mongols en 1 258. L’oncle du calife tué par les Mongols, Abou Ahmed, est reçu au Caire et prend pour nom califal al-Mustansir, puis attribue à Baïbars le titre honorifique de « Sultan universel ». Le nouveau calife rejoint par un parent, al-Hakim, par à le reconquête de Bagdad, mais il est battu par les Mongols près d’Anbar en octobre 1.261 et « disparaît ? », alors al-Hakim se réfugie au Caire ou il est accueille par le sultan qui le place en résidence surveillé. L’islamisation du pays est favorisée par le nouveau pouvoir. Le basileus accorde le libre passage aux marchands d’esclaves turcs provenant de Russie, mais peu après Michel VIII passe un accord avec le Mongol Huagu, khan de l’Ilkhanat, provoquant la fureur de Baïbars qui rassemble les évêques et les patriarches et fait excommunier le basileus, ce dernier ferme les détroits au commerce des esclaves qui approvisionne l’Egypte en Mamelouks, Toutefois face aux ambitions de Charles d’Anjou sur Constantinople Michel accepte de conclure une alliance en 1.267. En 1.262 Baïbars part à la reconquête des « Terres saintes » (.voir Les Croisade chapitre 22.) et fait détruire les fortifications des villes côtières afin d’éviter que les croisés s’en emparent par surprise. Après avoir investi Antioche il soumet La Mecque et Médine. Dans l’été 1.272 le khan Abaqa assiège Bira sur la rive gauche de l’Euphrate, mais le sultan contraint les Mongols au repli. De 1.271 à 1.274 Baïbars soumet les Hashishins (.ou Hachichiyyin, ou Harshishis.) de Syrie après s’être emparer de leurs principaux retranchements : Maysal, Ulayka, Rusufa et obtient que certains de leurs membre deviennent des auxiliaires contre les croisés. Au Sud le Dongola doit reconnaître la suzeraineté de l’Egypte en 1.275. Baïbars marche ensuite contre la Petite-Arménie en 1.276, puis l’année suivante il attaque les Seldjoukides d’Anatolie au moment ou Kaykhusraw lll, mineur, est sous la régence de Mudeddin, qui est resté un vassal de l’Ilkhanat, les Mongols sont défait à Elbistan le 16 avril 1.277 et s’empare de Kayserila, la capitale seldjoukide. Baîbars décède le 20 juin sur la route du retour. Baïbars avait désigné pour lui succéder son fils Said Berke et l’avait marié à la fille du puissant émir Qalā’ūn. Berke a-il envisagé d’éliminer son beau-père ? Quoi qu’il en soit Qalā’ūn, renverse le fils de Baïbars et proclame sultan le second fils de Baïbars, le jeune Salamich, qui est déposé 3 mois plus tard par les émirs qui proclament Qalā’ūn (.ou Qalaoun, ou Qalāwūn / 1.279 à 1.290.) dit al-Alfi sultan en septembre. L’émir de Damas Sounkour se proclame indépendant, mais la révolte est matée et Sounkour fait allégeance. Suite à la prise d’Alep par les Mongols de l’Ilkhanat, Qalā’ūn déjoue un projet d’alliance entre Mongols et croisés et signe une paix de 10 ans avec Bohémond, les Templiers et les Hospitaliers. Qalā’ūn favorise le commerce fructueux avec les Vénitiens, les templiers qui sont devenus les principaux banquiers de Syrie, la Castille, mais aussi avec Byzance, le Yémen, l’Inde et la Chine. Il allège les taxes des marchands et fait réaliser au Caire « l’Hôpital Général » (.ou Bimaristan.). Malgré l’accord passé par Qalā’ūn avec les croisés, les Mongols avec Leon lll de Petite-Arménie envahissent la Syrie sous la direction du frère d’Abaqa, Mangoutimour, la bataille d’Homs est indécise, mais Mangoutimour ayant été blessé, les Mongols se replient. Sounkour de Damas se révolte de nouveau, mais Qalā’ūn se tourne d’abord contre l’allié des Mongols, pille Ayas et sa région et obtient de Leon lll le versement d’un tribut et le libre passage des marchands égyptiens. Qalā’ūn doit mater la révolte de Nubiens dirigés par un chef religieux en 1.288 / 1.289 et le Dongola accepte de payer un tribut et de laisser le libre passage aux marchands égyptiens. Puis Qalā’ūn se tourne contre les croisés (.voir Les Croisade chapitre 22.). Avant de mourir le 11 novembre 1.290 Qalā’ūn avait fait jurer les émirs qu’ils nommeront son fils al-Achraf Khalil sultan. Khalil (.1.290 à 1.293.) s’empare de la forteresse arménienne de Roumkale sur l’Euphrate, les hommes sont massacrés, les femmes et les enfants sont réduit en esclavage, et la place est rebaptisée « al-Musulmin » (.Forteresse des Musulmans.) et réorganise la Syrie. Khalil est tué par l’émir de Damas, Baidara qui veut se faire proclamer sultan, mais il est tué par plusieurs émirs et ses partisans ont les mains coupées. Le fils à Khalil, El-Nāsir Mohammed ben Kalaoun (.ou Al-Nāsir Muhammad ibn Qalāwūn / 1.293 à 1.294.), âgé de 9 ans, est placé sous la tutelle de Kitbouga (.ou Kitbughā.) d’origine mongole, mais ce dernier dépose l’enfant et devenu sultan, il laisse entrer en Egypte une tribu d’Oirat qu’il ne contraint pas à la convertion à l’islam. Peu après l’Egypte est touchée par une grave disette qui s’accompagne par une épidémie de peste. Les gens éclairés par l’islam voient dans ces malheurs un châtiment d’Allāh qui est contrarié par la présence de ces Oirat païens (.c’est là que l’on s’aperçoit à quel point ce dieu est bon.) et une émeute éclate. Al-Malik al-Mansūr Lādjin, un blond que certains considère d’origine germanique, profite de la situation pour déposer Al-Nāsir, mais une réforme agrère permettant une répartition des terres défavorise de nombreux émirs, ceux-ci assassinent Lādjin en janvier 1.299 et rétablissent sur le trône Al-Nāsir Mohammed ben Kalaoun, mais le pouvoir est accaparé par Rukn al-Din Baïbars et Sayf al-Din Safar près à s’entre déchirer, mais l’invasion mongols en Syrie en décembre 1.299 les réunis. Le khan Ghazan avec les Arméniens s’empare d’Alep, d’Homs, de Damas, mais suite au départ de Ghazan les deux gouverneurs de Syrie passent au service des Mamelouks.

Commerce : Les Karimis (.voir Egypte chapitre 21.) prennent de plus en plus d’importance. Les Judaïsants commerce en Egypte et avec l’Europe, les Arabes également implantés en Egypte se sont spécialisés avec le comme en Afrique et en Inde. Les Arméniens ont en général le rôle de prêteur (.ou banquier.). Les marchandises provenant d’Aden sont déchargés dans les ports d’Aidhab et de Qousair, puis sont transportées par convoies de caravanes à Qus sur le Nil ou s’est développé un important centre de construction naval, enfin les produits descendent le Nil jusqu’au Caire, Damiette, ou Alexandrie. Le principal marché alexandrin est al-Arrarin. Damas, ou l’artisanat est très prospère, est la seconde ville de l’empire et son commerce est très actif. Les échanges commerciaux se font avec la Perse (.principalement de la soierie.), le Golfe Arabo-Persique et le port de Beyrouth. Comme la ville de Damas représente une puissance économique et politique la ville est placée sous l’autorité d’un gouverneur, mais l’armée dépend d’un émir qui ne doit pas entrer en relation avec le gouverneur et le sultan y maintien un service de renseignement particulièrement efficace. Les Européens qui sont venu s’installer pour le commerce dans l’empire, principalement à Alexandrie, Damiette et Beyrouth, prennent pour compagne des concubines-esclaves provenant de Grèce, du Caucase du nord de la mer Noire. A la fin du XIIIème siècle les souverains égyptiens multiplient les relations commerciales et diplomatiques avec plusieurs souverains indiens.

Les Mamelouks : Le premier sens de Mamelouk (.mamlaka / M.L.K..), selon l’Encyclopédie de l’islam, est le pouvoir d’Allāh sur la « Création », puis du souverain sur ses sujets. Les Mamelouks sont des esclaves d’origine essentiellement turque et de croyance hérétique (.des musulmans ne peuvent être réduit en esclavage par d’autres musulmans.) acheté par des Mamelouks émancipés. On leurs apprends d’abords les rudiments de l’arabe, la mémorisation du Coran, l’enseignement des hadiths et de l’adab (.les usages.), puis la « Furusiyya » (.l’art de la guerre.). Les eunuques d’origine servile, mais provenant d’Afrique noire, d’Europe ou d’Inde (.donc non turque.) et achetés déjà castrés avant leur arrivée en Egypte, sont chargés de leur éducation et sont tenu d’éviter les actes homosexuels chez les jeunes recrus. Les Khassakiyas représentent l’élite des « Mamelouks royaux » (.c'est-à-dire Mamelouks au service du sultan.) et sont attachés à la garde rapprochée, à la diplomatie, aux services de renseignements, au secrétariat ou font parti du personnel de la maison du sultan. Lorsqu’un nouveau sultan accède au pouvoir il renvoie les Mamelouks royaux de l’ancien sultan, ou les fait enfermer, voir exécuter s’ils présentent un danger pour le nouveau maître. Les officiers ou le titre d’émir, ils sont également d’origine mamelouke et ont à leur service des Mamelouks. Les Arabes et les Coptes n’ont aucun accès au pouvoir. Le turc est utilisé lors des conseils et les émirs arabes et kurdes sont très rares et doivent comprendre la langue officielle du pouvoir.

Nota : Les Arabes d’Egypte ont le droit d’avoir des esclaves non turcs, ils sont en général originaires d’Afrique noire.

Dongola :

Suite à des problèmes frontaliers, l’Egypte en profite pour imposer sa suzeraineté au pays en 1 275 et favorise l’islamisation.

Ethiopie / Aksoum :

Suite aux insécurités la capitale Aksoum (.ou Axoum.) est abandonnée au Xlllème siècle et la cour devient itinérante. La dynastie des Zagwé est renversée – selon la tradition c’est le « saint » Tekle Haimanot fondateur du monatère de Debre Libanos qui obtient l’abdication du dernier zagwé au profit de la restauration de la dynastie Salomonienne (.ou Salomonide / 1.270 à 1.527.) avec Yékouno Amlak (.ou Yokuno / 1.270 à 1.285.) qui s’empare du pouvoir.

Choa / Ifet :

Le Choa est fondé v 1.270. Le sultanat d’Ifet (.ou Ifat.) annexe le Choa en 1.278, mais ses guerres contre l’Ethiopie l’affaiblissent.

Almohades :

Evincé du pouvoir par les Mérinides en 1 248, les Almohades se réfugient à Marrakech et ses environs. Ils disparaissent en 1.269 avec la prise de la ville par les Mérinides.

Mérinides (.ou Marinides.) :

Ce constitue dans l’Est Marocain une fédération de tribus éleveurs de mouton, des mérinos, d’où le nom de Mérinides. En 1 248, les Almohades sont évincés du pouvoir par l’émir Abu Yahya qui fonde la dynastie des Mérinides. Abu Yūsuf Ya’qūb (.ou Abu Youssef Yacoub / 1.258 à 1.286.) s’empare de Marrakech en 1 269, mais choisit Fès pour capitale en 1.276.

Hafsides :

Abou Zakariyyā Yahyā (.ou Abu Zakarya Yahia / 1.228 à 1 249.) s’empare du pouvoir en Ifriqiyya en 1.228, se déclare indépendant des Almohades en 1.229 et fonde la dynastie des Hafsides. Il soumet la Tripolitaine, le centre de l’Algérie et impose sa suzeraineté au royaume de Tlemcen, puis sur le Maroc et sur le sultanat de Grenade. Les échanges commerciaux s’intensifient avec le Sahara et les pays européens et les Espagnoles, les Provençaux, les Génois et les Pisans ouvrent des comptoirs à Tunis. Il lie des liens amicaux avec l’Aragon. En 1.239 il paye un tribut à la Sicile pour ne pas subir leurs pirateries. Abou abd Allāh Mohammad al Mustansir Bi-llāh (.ou Muhammed / 1.249 à 1.277.) prend le surnom d’al-Mustansir et se proclame calife en 1 255. Suite à des différents commerciaux ou / et des razzias au royaume des Deux Siciles, la huitième croisade débarque devant Tunis en 1 270.

Louis IX y meurt peu après de la peste. Le calife Muhammad obtient alors un règlement avantageux du conflit. Abou Ishāq (.ou Abū Ishāq / 1 279 à 1 283.) s’empare de Bougie en 1.279 avec l’aide des Arabes Dawāwida, des Nasrides et des Abdelwalides, puis prend Tunis et renverse al-Wātiq grâce au soutien de Pierre lll d’Aragon, mais il est renversé par un aventurier Ibn Abi ‘Umāra (.1 283 à 1 284.). Il est à son tour renversé par Abou Hafs ‘Umār (.1 284 à 1 295.), le frère d’Ishāq. En 1.279, des tribus arabes venues de Libye ravagent le pays et l’émir de Bougie obtient une quasi-indépendance en 1.294. Les Aragonais s’emparent de l’île de Djerba en 1.254 et un tribut doit être payé à l’Aragon à partir de 1.285 au moment ou Bougie et Constantine deviennent des émirats autonomes.

Abdelouadides (.ou Abdalwadides ou royaume de Tlemcen.) :

Le chef de la puissante tribu des Zenâta, Yaghmorasan (.1.235 à 1.283.) se déclare indépendant des Almohades en 1.236, se rapproche des Mérinides et impose les respects aux Maghila à leur frontière sud. Ce petit état devient vassal des Hafsides de 1.242 à 1 248. En 1.248 Tlemcen passe sous l’autorité abdelouadides.

Îles Fortunées (.Canaries.) :

Découvertes par un arrière-petit-fils de Louis IX, Luis de La Cerda, le pape Clément VI lui accorde en 1.344 le titre de prince des îles Fortunées contre une rente annuelle de 400 florins d’or.

Mali :

En 1 234, Soundiata (.ou Sundjata ou Soundjata Keita ou Mari Djata / Le lion du Mali / 1 234 à 1 255.) s’empare du pouvoir à l’issu de la bataille de Kirina. Il constitue un empire et prend en 1 240 le titre de Mansa (.Chef suprême.) et installe sa capitale à Niani. Il développe la culture du coton, de l’arachide, de la papaye et favorise l’élevage. Il contrôle les mines d’or de la région et le pays prospère. A la mort d’Aboubakar ler en 1 285, Sakoura (.ou Sabkoura.) s’empare du trône et annexe le Macina et le Tekrour et vassalise le Dyara.

Jenné-Jeno :

Suite à l’arrivé de marchands Marka la région s’islamise au XIIème siècle, mais ne s’officialise qu’au XIIIème avec la conversion du sultan Koumboro et les musulmans (.Arabes et Berbères.) deviennent les maîtres du commerce.

Kanem / Bornou :

Dounama dit «  Dabalémi ibn Salma » (.1 221 à 1 259.) passe une alliance avec les Hafsides de Tunis et soumet les Haoussa. A l’Est il combat les Boulalas et prend le contrôle de la route vers le Nil. La dernière moitié du XIIIème siècle est marquée par une longue période d’anarchie.

Darfour :

En 1 240 le Darfour est intégré au Kanem.

Région du lac Victoria :

Au XlVème siècle des peuplades agriculteurs, des Bantou, et éleveurs, des Hima et des Tutsi, viennent s’établir dans la région. Les pasteurs-éleveurs sont de redoutables guerriers et finissent à s’imposer dans la région. A l’emplacement du futur royaume de Bounyoro se constitue le royaume de Tchouézi de Kita (.ou Kitara.).

Arabo-Souahili :

Le commerce est très actif du XIIIème au XVème siècle sur toute la cote Est africaine.

Kilwa : En 1 277, la dynastie Chirazie est remplacée par celle des Mahdalie originaire de l’Hadramouth.

Culture Azanienne :

Cette culture qui s’étend sur l’Ouganda, le Kenya, la Tanzanie et le Malawi est remarquable par son réseau routier ou les voies font de 3 à 5 m de large et dépasse les 1 000 km de long. A Engarouka, en Tanzanie, les maisons sont bâties sur des terrasses réalisées sur la pente des collines. Des cultures irriguées apparaissent au XIIIème siècle. Le fer est utilisé et le commerce est établi avec les comptoirs arabes de la côte.

EUROPE :

Commerce : Dès 1 291, les Génois, suivit des Vénitiens, ouvrent une nouvelle route de commerce vers le nord de l’Europe en passant par le détroit de Gibraltar. Les premiers navires à gros tonnage sont construits à cette époque par les Génois. Les marchandises sont principalement des draps, de la soie, des épices, du sel, de l’alun, de l’huile, du vin, des métaux, du bois ainsi que du poisson. Alors apparaissent les premières pièces en or, à Gênes – le ducat – et à Florence – le Florin – en 1.252 et à Venise – le ducat vénitien – en 1.284.

Mentalités : Les Européens identifient les hordes mongoles aux peuples de « Gog et Magog » décrites dans l’Apocalypse et que Satan doit lâcher sur le monde décadent à l’approche de la fin des temps ! D’autre part, v 1.267, les conciles de Breslau et de Vienne interdisent aux chrétiens d’acheter de la nourriture aux israélites de peur que ceux-ci les empoisonnent.

La reproduction selon la Sainte Eglise qui détient toute la vérité : S’établit au XIIIème siècle l’idée que le sperme est de l’extrait de sang le plus pur, c’est la vie à l’état liquide, c’est pour cette raison que l’Eglise recommande de faire l’amour modérément car cela réduit la vie et les capacités cérébrales et l’homme est tenu de raisonner la femme qui est plus sujette au désir car étant plus proche de l’animalité.

 

Houppelande

 

De « L’Amour courtois » au libertinage : Alors que l’Amour courtois est fredonné par les ménestrels depuis quelques décennies, Guillaume de Lorris rédige le « Roman de la Rose » qui embelli cet amour courtois, mais l’écrit est complété v 1.275 par Jean de Meung qui, tout en ironisant dévoile le coté licencieux de cette prétendue courtoisie. Meung préconise même la mise en commun des femmes. C’est v 1.281 qu’est adopté le Houppelande (.probablement de l’anglais hop-pâda = pardessus.), vêtement fort ample pour hommes comme pour femmes. De nombreuses femmes de la cour adoptèrent cet habit jusque dans la seconde moitié du XVème siècle, cette mode avait l’avantage de pouvoir dissimuler une grossesse inopportune ce qui prouve que la courtoisie allait jusqu’à honorer la dame !

 

Empire de Nicée / Byzance :

 Jean lll Doukas Vatatzès (.ou Vatatsès.) a épousé Constance, fille de Frédéric ll, qui prend pour nom de reine Anne. Jean lll avec l’aide des Bulgares, assiège en vain Constantinople en 1 235. Il s’empare en 1.246 de Thessalonique. De 1.246 à 1.253 sont reconquis une partie de la Macédoine et la Thrace. Pour ne pas tenir compte ni de la naissance, ni de la parenté pour désigner ses collaborateurs Théodore ll Doukas Lascaris (.1 254 à 1.258.) choque les gens de la cour. Il combat la Bulgarie, le Despotat d’Epire et les Turcs en 1 255 / 1 256. Il ne peut empêcher l’Epire de récupérer une partie de la Macédoine., Après bien des orages Michel VIII Paléologue (.1.261 à 1.282.) est nommé régent du petit Jean IV Doukas Lascaris (.1.258 à 1 261.) alors mineur, puis le 25 décembre de la même année est couronné co-empereur. Michel VIII, dépose et fait aveugler l’empereur Jean IV avant de l’envoyer dans un monastère, et se fait proclamer empereur, instaurant ainsi la dernière dynastie byzantine. En 1.261 il accepte l’aide proposée par Gênes. C’est un petit chef de guerre, Alexis Stratégopoulos, qui s’empare par traîtrise de Constantinople (.voir Empire Latin.), puis en récompense, Michel accord à Gènes un comptoir à Péra sur la rive Nord de la Corne d’or ainsi que la liberté de commercer dans tout l’empire et se refait couronner empereur en septembre 1.261. Il se fait seconder par ses deux frères Jean et Constantin, puis afin de sceller des alliances il donne une de ses filles au général mongol Nogaï (.ou Nogaj.) et l’autre à Abaqa (.ou Abagha.) de l’Ilkhanat. Il ruine l’empire, le revenu du commerce revenant aux marchands génois, alors il écrase le peuple d’impôts. En 1.262, Byzance accorde à l’Egypte le libre passage des esclaves turcs achetés en mer Noire (.voir Egypte.). La même année, la Morée se déclare vassal de Byzance. Pour éviter une croisade contre Byzance Michel, en accord avec le pape Grégoire X, fait proclamer l’union des églises. Comme la priorité est donnée à la soumission de l’Ouest, l’armée impériale se retrouve en sous effectif à l’Est, de plus la population écrasé d’impôts n’est pas motivé à combattre, aussi, après 1.265, d’Anatolie est facilement ravagés par des razzias turques et mongoles. Il provoque les Vêpres Siciliennes contre son ennemi le duc d’Anjou. Andronic ll Paléologue (.1 282 à 1 238.) rompt avec la papauté. Comme son père Michel VIII, il ne parvient pas à centraliser tous les pouvoirs et l’empire n’a qu’une unité apparente. Il ne fait qu’aggraver l’endettement de l’empire et cède aux Génois la défense maritime de Byzance. Il supprime les quelques avantages que son père avait concédés à Venise.

 

Empire latin :

 Constantinople est attaquée par la Bulgarie et Nicée en 1.225, puis par cette dernière en 1 226. Baudouin ll de Courtenay (.1.228 à 1.261.) règne sous la tutelle de son fils Jean de Brienne (.1.228 à 1.237.), roi de Jérusalem. Beaudouin se retrouve sans armée ni ressource, il met en gage 22 reliques – sainte couronne d’épines, la vraie sainte croix, le saint sang, les saints vêtements de l’enfance de Jésus, du saint sang sorti d’une icône du Christ, le saint carcan en fer de la flagellation, la pierre du saint sépulcre, le saint lait de la Vierge, le saint fer de la lance qui a soi-disant crevé le flanc de Jésus sur la croix (.mais acte qui étrangement n’est mentionné que dans le quatrième évangile.), le saint manteau de pourpre donné par la soldatesque, le saint roseau qui lui a été donné en guise de sceptre, la sainte éponge qui peut-être selon mois contenait un soporifique, mais qui était imbibé de vinaigre selon la Bible, le saint suaire, les saint linge utilisé pour le lavage des pieds, etc… auprès de Venise en 1.247, mais étant incapable de récupérer les dites saintes reliques, sont vendues à Louis IX de France les plus précieuses reliques de Byzance. Avec la complicité des habitants un chef de guerre s’empare de Constantinople en 1.261. Baudouin ll s’enfuit et cède à Charles d’Anjou, roi de Sicile, la principauté d’Achaïe.

 Nota : Alors que la cathédrale d’Aix-la-Chapelle prétend détenir de la main d’Irène de Constantinople depuis 797 la sainte couronne d’épine, les langes de l’enfant Jésus (.sans la merde je suppose.), la corde qui avait été utiliser à attacher Jésus pendant la flagellation, le linge qui entourait le bassin de Jésus sur la croix (.mes sources ne précisent pas s’il y a des traces de sainte urines et / ou de sainte merde.), un morceau de clou et un morceau de croix, il est fort étonnant qu’il est avéré selon Jean-Baptiste Gouyon qui a publié « Fragments de preuve ? » dans « Les Cahiers de Science & Vie » l’existence à Constantinople encore en 1.261 d’une sainte couronne d’épines, d’un saint manteau pourpre, d’une sainte éponge et certains autres saints objets, ce qui prouve que, soit il y a eu multiplication miraculeuse des saintes reliques, soit que l’ont abuse de la connerie de la sainte populace qui a toujours montré une crédulité infinie !!!! Jésus n’a-t-il pas dit « Heureux les simples d’esprit, le royaume des cieux leur appartient » ! A j’oubliais, la cathédrale de Laon prétend détenir le saint nombril de Jésus, alors si vous trouvez quelque part une paire de couille, attention, ce sont peut-être celle de Jésus et elle sont d’autant plus précieuse qu’ils n’ont pas encore servi !

 

Epire :

 Théodore Ange Doukas (.v 1.215 ou 1.224 à 1.230.) se fait consacrer empereur en 1.227 et nomme ses deux frères despote. Théodore Ange finit par s’opposer aux ambitions des Bulgares, il est battu à Klokotnica (.ou Klokotnitsa.) et fait prisonnier en mars 1.230, puis ayant comploté, il est aveuglé par Jean ll Asen de Bulgarie. Libéré il évince son frère Manuel (.1.230 à 1.238.) au profit de son fils Jean lll Doukas Comnène (.1.238 à 1.244.) qui prend le titre d’empereur à Thessalonique, mais se contente du titre de despote lors de ses relations avec Nicée, puis en 1.232 reconnaît la primauté du patriarche de Nicée sur celui de l’Epire. Après la perte de Thessalonique en 1.246, le fils de Michel ler, Michel ll (.1.244 à v 1.271.), se reconnaît vassal de Nicée en 1.259, puis après la guerre de Thessalie le basileus obtient une paix favorable en 1.265 donne sa fille en mariage au fils de Michel ll, Nicéphore. A la mort de Michel, son fils légitime Nicéphore (.v 1.271 à v 1.296.) hérite de l’Epire, et son bâtard très batailleur, Jean Doukas (.v 1.271 à v 1.289.), obtient la Thessalie qui est sous domination byzantine, ce qui ne l’empêche pas de combattre Byzance et l’Epire. La veuve de Nicéphore, Anne Kantakouzènè, obtient de Byzance le titre de despote pour son fils Thomas (.v 1.296 à 1.318.), puis marie une de ses filles à Philippe de Tarente, fils de Charles ll de Naples en 1.294 et une autre épouse Jean Orsini de Kephallênia.

 

Papauté :

   C’est au XIIIème siècle que le titre de « Vicaire du Christ » donné à tous les évêques devient une appellation strictement réservée au pape. Au XIIIème siècle, l’église vend de nombreuses indulgences qui servent à payer en partie la construction de cathédrales. A la même époque l’église parachève la définition de l’au-delà et conçoit que le paradis est réservé aux élus, l’enfer aux damnés et le purgatoire est un lieu de pénitence pour les pêcheurs. En vertu de cette définition, l’Eglise affirme que les fantômes sont des êtres du purgatoire qui viennent sur terre réclamer aux vivants messes et prières ! A la fin du XIIIème siècle éclatent des dissensions entre les franciscains qui sont restés attachés au dogme de saint Augustin et de Jean Fidanza de Toscane, dit Bonaventure (.1.221 à 1.274.), et les dominicains qui adhèrent aux nouvelles idées, car rien n’est immuable en religion, proposées par Albert le Grand et Thomas d’Aquin qui ont réinterprétés certaines interprétations théologiques en fonction des idées émise par Aristote !

   Nous avons vu que le principe de l’Inquisition a été instauré lors du quatrième concile du Latran. Grégoire IX (.1.227 à 1.241.) instaure l’Inquisition pontificale dans plusieurs pays (.voir Aragon.) et confie sa gestion aux dominicains et aux franciscains. Il nomme cardinal-évêque Jacques de Vitry (.v 1.170 à 1.240.) qui s’attelle aux travaux de la curie, il s’évertue à faire imposer des rites de soumission, tel que l’obligation de pratiquer lors de l’office des génuflexions (.qui est un ancien rite païen de la soumission.), le signe de croix (.qui est une union avec le Trinité.), le port ou le non port de coiffe dans les lieu de culte à l’inverse du rite hébraïque, les mains jointes lors de prières comme chez les esclaves. Le pape s’acharne contre Frédéric ll, ainsi l’empereur ayant exposé à Rome les raisons de son non départ pour la croisade le lundi de paques 1.228, soit 5 jours après son excommunication, éclate une émeute anti-Grégoire IX contraignant le « saint » père à s’enfuir à Viterbe, puis à Rieti. Même après qu’il soit parti en croisade, Grégoire IX en 1.228, puis en 1.229 confirme l’excommunication de l’empereur et relève ses sujets du serment de fidélité, puis fait envahir la Sicile la même année parce que l’empereur n’a pas fait amande honorable (.voir ci-dessous Deux Siciles et Sixième croisade chapitre 22.). A son retour de croisade Frédéric ll ravage le domaine pontifical, puis signe avec le pape en 1.230 la paix de San Germano, il est reconnu comme empereur et l’excommunication est levée, mais la trêve est vite rompue et les deux hommes ne cessent de s’affronter. En 1.231, Grégoire charge une commission d’épurer les écrits d’Aristote afin qu’il devienne acceptable pour la Saint Eglise et précise qu’il ne faut pas faire d’usage ostentatoire de la philosophie ! Grégoire déclare en 1.230 la « Chrétienté en danger », au Moyen-orient comme en Prusse, puis fait appel aux Dominicains, aux Franciscains et aux Teutoniques, et incite à la croisade contre les païens de Prusse en 1.232. En 1.233 le grand maître teutonique ramène de Terre Sainte un morceau de la croix de Jésus qui est certifiée « authentique » par le pape, et la relique est envoyée en Prusse afin de renforcer l’ardeur des chevaliers. La même année par la bulle « Vox in rama » Grégoire reconnaît que les sorciers enduisent leur moyen de transport (.le plus souvent un balaie.) d’onguents avant de se rendre au lieu de « Sabbat ». Grégoire officialise la vénération des saints suite au décès de « saint » François et en 1.234 il décrète que seul le pape est habilité à pratiquer la canonisation, mais quelques évêques passent outres. Grégoire reproche en 1.237 aux Hospitaliers de s’opposer au baptême des esclaves désireux de se convertir et en 1.239 aux Teutoniques leur sympathie pour l’empereur Frédéric ll. Alors que Frédéric ll est parti pour la sixième croisade Grégoire IX incite Jean de Brienne  et l’évêque d’Albe, Pélage, qui est responsable de l’échec de la cinquième croisade de combattre les intérêts de l’empereur. Afin de financer les représailles contre Frédéric ll Grégoire augmente les taxes sur le clergé anglais (.la France étant alliée du Saint Empire.) ce qui provoque bien des réticences et des critiques. En 1.243 les dominicains interdisent à leurs membres d’étudier la médecine et l’histoire de la nature. Grégoire étant mort (.voir Saint Empire.) le conclave est séquestré pendant deux mois dans le Septizonium, ou y règne une hygiène déplorable, par le sénateur Mathieu Orsini, ancien bras droit de Grégoire. Est finalement élu Célestin IV, mais celui-ci tombe malade et décède au bout de 17 jours. Le pape suivant, un génois, n’est élu que le 25 juin 1.243 Innocent IV (.1.243 à 1.254.) maintien l’excommunication contre l’empereur et envoie une ambassade au sultan lui demandant de ne pas reconduire comme prévu le traité de Jaffa conclu avec Frédéric ll (.voir Frédéric de Hohenstaufen / Tempus / page 455.). Le « saint » père par ses positions intransigeantes met en péril le royaume de Jérusalem et le Saint empire (.voir Sixième croisade chapitre 22 et Saint Empire ci-dessous.). Cet homme si intransigeant sur la conduite d’autrui ne rechigne pas à placer ses neveux à des postes rémunérateurs de la chrétienté, ainsi l’un d’eux, Perceval acquière la réputation d’être le prêtre le plus riche de la chrétienté (.voir Frédéric de Hohenstaufen / tempus / page 474.). C’est sous le pontificat d’Innocent IV qu’apparaît le terme de « bulle ». En 1.244, la bulle « Ad extirpanda » légalise la torture systématique pour les procès de l’Inquisition afin d’obtenir la vérité et de sauver des âmes de la damnation. Innocent envoie auprès du Khan à Karakorum Jean du Plan-Carpin en 1.244. Innocent se réfugie en France pour échapper à l’empereur et en 1.245 au concile de Lyon il accuse Frédéric ll de parjure, de sacrilège, d’hérésie et de félonie, l’excommunie et le dépose. A ce même concile, le pape propose de faire alliance avec le Grand Khan, le chef des « barbares », pour combattre les musulmans et Giovanni da Pian del Carpine, dit Jean de Plan Carpin (.v 1.180 à 1.252.), un disciple de saint François d’Assise, est envoyé à Qaraqorum, hors cuisantes déceptions, nom seulement l’envoyé du pape, Innocent le bien nommé, constate que le Grand Khan est indifférent aux intérêt des chrétiens, mais il devient incontestable qu’il n’existe point de « prêtre Jean » souverain d’un empire quelconque. La bulle « Agni sponsa nobilis » promulguée en 1.246 met en relief le pouvoir pontifical et de l’origine divine de sa constitution. Il aide Pise à se soulever contre l’autorité de l’empereur, puis après la mort de ce dernier en 1.250 il rentre s’installer à Rome puis poursuit sa lutte contre Conrad IV et Manfred. Son ingérence en Sicile lui vaut une défaite et l’occupation de Rome par l’armée de Manfred. Alexandre IV (.1.254 à 1.261.) demande à être indulgent envers le grand maître teutonique, Hartmut von Grunbach, et ses auxiliaires qui ont aveuglés et brûlé vif des apostasiés, en revanche, en 1.260, il invite l’ordre à faire la guerre contre les Mongols. Il étend l’Inquisition à toute la France. En 1.258 Alexandre IV condamne la magie. Le théologien Guillaume de Saint-Amour (.1.202 à 1.293.) combat les ordres mendiants au sein de la Sorbonne, ce qui lui vaut d’être condamné par Alexandre IV en 1.257 et est contraint à l’exile. Urbain IV (.1.261 à 1.264.) voulant soumettre les Deux Siciles fait appel au roi de France en 1.263 qui propose son frère Charles d’Anjou pour monter sur le trône de Sicile et Manfred est excommunié. Urbain instaure en 1.264 la fête du « Saint-sacrement » - ou Fête-Dieu – élaborée par Thomas d’Aquin et qui consiste en une grande procession 10 jours après la Pentecôte. Clément IV (.1.265 à 1.268.) poursuit en Sicile la politique de son prédécesseur (.voir Deux Siciles.). En 1.269, Clément IV est obligé de réglementer les peines encourues par les blasphémateurs suite aux excès perpétrés par le bon roi de France Louis IX, futur saint ! Les flagellants font leur apparition en Italie dans les années 1.260 avant de faire des adeptes dans le reste de l’Europe. Le franciscain Gérard de Borgo San Donnino publie en 1.254 une « Introduction à l’Evangile éternel » qui annonce l’avènement du Troisième âge du Monde ou va régner le « Saint-esprit » ce qui lui vaut d’être exilé en Sicile en 1.255, puis Bonaventure, ministre général de l’Ordre franciscain le condamne à la prison perpétuelle en 1.258. Siger de Brabant (.v 1.235 à 1.281.), influencé par les écrits d’Averroès – il est à l’origine de l’« averroïsme latin » - affirme l’éternité du Monde, ne reconnaît pas la providence divine, proclame l’unité de l’« âme intellectuelle » ou collective qui est détruite à la mort - Averroès avait dit que l’homme ne pensait pas, car le sujet de la pensée est l’humanité tout entière - et a l’audace de soutenir qu’il peut y avoir une autre vérité que celle enseignée par l’Eglise, ce qui lui vaut d’être condamné à Paris en 1.270 par Thomas d’Aquin, la même année l’évêque Etienne Tempier condamne 13 pensées « averroïstes » avancée par Siger et en 1.277 la Sorbonne sous la directive de Tempier qui a reçu l’aval du pape Jean condamne 219 points émanant des écrits de Siger et n’admet pas que la philosophie puisse avoir une vérité autre que celle de l’Eglise (.malgré cette condamnation, Dante placera Siger de Brabant dans son Paradis à coté de Thomas d’Aquin.), Siger est condamné à l’internement perpétuel et finit poignardé par le clerc qui lui servait de secrétaire. En 1.277 un grand syllabus élabore 119 propositions dénonçant les erreurs de Thomas d’Aquin, mais ce dernier sera réhabilité en 1.323 au moment de sa canonisation, l’on aura vu tous les délires possibles au sein de la sainte Eglise ! Un franciscain, Roger Bacon (.v 1.210 à 1.294.) qui est le premier à émettre l’idée que le calendrier Julien était erroné a l’ultime audace d’affirmer que l’« On peut connaître par des signes les intentions des hommes et les changements de ces intentions » et de contester l’évêque Tempier qui a condamné en 1.277 l’astrologie, alors pour cette outrecuidance, le franciscain est condamné à la prison en 1.278 et son œuvre est prohibé, et pourtant dans ne Nouveau testament les trois mages sont avertis par des signes astraux de la venu d’un messie et partent à la recherche de Jésus, mais les religions ne sont pas à une contradiction près ! Grégoire X (.1.271 à 1.276.) tente un rapprochement avec Byzance et le concile œcuménique de Lyon en 1.274 rétablit l’union des églises d’orient et d’Occident, y est confirmé l’existence du Purgatoire et instaure le conclave pour l’élection du pontife – qui doit se réunir 9 jours après la mort du pontife dans la ville ou à eut lieu le décès, le conclave devant être enfermé le temps de l’élection qui doit recueillir les deux tiers des suffrages -, l’usure est interdite et Grégoire par la bulle « Ubi periculum » impose un délais de 10 jours après le décès du pape pour réunir le conclave afin de laisser le temps aux évêques de se rendre à Rome. Jean XXI (.1.276 à 1.277.) donne l’investiture des Deux Siciles à Charles d’Anjou. En 1 277, le thomisme aristotélicien est condamné. Jean XXI n’ayant pas reçu la dîme provenant du Groenland excommunie ses vils occupants, mais en 1 279, le successeur d’Innocent V (.janvier à juin 1.276.), Nicolas lll (.1.277 à 1.280.) lève la sanction. Nicolas lll qui a été inquisiteur général sous le nom de Giovanni Gaetano Orsini, nomme à la tête de l’Inquisition son neveu, le cardinal Malebranca, il favorise les franciscains et par la bulle « Exiit qui seminat » impose la stricte observance. Nicolas lll est le premier pape à arborer une armoirie. Nicolas lll qui est issu d’une famille italienne, les Orsini, n’est pas favorable au duc d’Anjou (.voir Deux Siciles.). Abraham Aboulafia (.1.240 à v 1.300.), un kabbaliste symbolique espagnol, se rend à Rome pour demander une amélioration du sort des Juifs auprès du pape Nicolas lll, mais celui-ci le condamne au bûcher, la mort du saint-père sauve la vie du doux rêveur. Sous la pression de Charles d’Anjou est élu pape Martin IV (.1.281 à 1.285.) qui est l’ancien chancelier de Louis IX, mais ses excommunications ne pourront éviter les « Vêpres Siciliennes ». Il met fin en 1.281 à l’union des églises d’orient et d’occident et excommunie l’empereur byzantin. Nicolas IV (.1.288 à 1.291.) agit sous l’influence de la famille Colonna. Suite à la chut d’Acre Nicolas IV menace d’excommunication tous ceux qui commercent avec l’infidèle, espérant ainsi affaiblir économiquement l’Egypte qui deviendrait ainsi plus vulnérable lors d’une hypothétique nouvelle croisade et Chypre est chargée de faire respecter cet embargo, les papes Boniface VIII, Benoît XI et Clément V tenteront vainement à leur tour de faire appliquer cette interdiction. Suite à la mort  de Nicolas IV en 1.291, deux grandes familles, les Colonna et les Orsini se disputent le droit d’imposer son candidat ! Après deux ans de tergiversation, par défaut, est choisi pape en août un humble ermite qui avait fondé l’ordre des Célestins, Pierre del Morrone, qui prend le nom de Célestin V, mais ce dernier favorise les « Spirituels », tendance puritaine au sein des Franciscains, distribue aux pauvres les biens de l’église, il se déplace à dos d’âne et entretient de très bonnes relation avec Charles ll d’Anjou. Gérard Bianchi et Benoit Caetani (.le futur Boniface VIII.) le contraignent à abdiquer 5 mois plus tard. Pour faire face aux dépenses de guerres, les rois de France et d’Angleterre lèvent des impôts sur le clergé. Boniface VIII (.1.294 à 1.303.) inaugure le port de la tiare. Il promulgue en 1 296 la bulle « Clericis Laicos » qui interdit au clergé de payer des taxes aux rois, mais le roi d’Angleterre retire sa protection au clergé et le roi de France interdit la sortie des métaux précieux du royaume privant la papauté de ses revenus. Le pape, autoritaire et incisif, qui s’est fait de nombreux ennemi à Rome tel que les familles Colonna et Orsini notamment, ainsi qu’avec les vertueux « Spirituels », doit céder et pour amadouer le roi de France il canonise Louis IX en 1.297, mais se heurte de nouveau à l’autorité de Philippe le bel à partir de 1.301.

  Accusations contre Frédéric ll : L’empereur est accusé de détenir un exemplaire du traité « Il Novellino » ou est inscrit le « Conte des trois anneaux », texte qui considère les trois religions chrétienne, hébraïque et musulmane comme étant des expressions symboliques reflétant l’état d’esprit de peuples à des âges différents, mais incompatible avec la Raison. D’autre part Grégoire IX en 1.239 avance que « Nous avons des preuves contre sa foi. C’est qu’il a dit que le Monde entier a été trompé par trois imposteurs, Jésus, Moïse et Mahomet, mettant Jésus-Christ crucifié au-dessous des deux autres, mort dans la gloire. Il a de plus osé dire qu’il n’y a que des insensés qui croient en Dieu, créateur de tout, ait pu naître d’une vierge [ … ] et qu’on ne doit croire que ce qu’on peut montrer par la raison naturelle [ … ]. Il a combattu la foi en plusieurs autres manière, tant par ses paroles que par ses actions ». Ibn al-Jawzi qui a rencontré l’empereur à Jérusalem en dit qu’il « etait un matérialiste qui ne prenait pas au sérieux le christianisme ».

  Education sexuelle : Si l’Eglise recommande toujours que l’on ait des relations que pour procréer, subsiste toujours le coté jouissif, hors Thomas d’Aquin (.1.228 à 1.274.) recommande une « delectatio moderato » !

  Le singe : L’église décrète au milieu du XIIIème siècle que le singe ne ressemble pas à l’homme par nature, mais par imitation. C’est un simulateur, donc un pêché – tous les simulateurs sont dénoncées par l’église : comédiens, jongleurs, peintres, sculpteurs… -. Le singe est donc une « figura diaboli » !

Venise :

 En 1 234, Rhodes fait allégeance à Venise et verse un tribut féodal annuel. Suite à la reprise de Constantinople par les Byzantin en 1.261, Venise perd ses avantages au profit de Gènes et l’accès de la mer Noir lui est interdit. Comme Michel VIII Paléologue a transféré tous les avantages octroyés à la Sérénissime au profit de Gênes, Venise s’associe avec Charles d’Anjou par le traité d’Orvieto et entre en guerre contre Byzance, puis attaque Gênes (.il y a 4 périodes de guerre contre cette dernière – 1.261 à 1.270 – 1.294 à 1.299 – 1.351 à 1.355 – 1.378 à 1.381.). Venise réussit à récupérer certains avantages perdus par les chrysobulles de 1.265, de 1.285 et de 1.302 conclus avec Constantinople et récupère l’accès à la mer Noire. En 1 291, Venise perd ses comptoirs de Syrie, mais reçoit le siège des Teutoniques.

 

Chevaliers (.de Saint-Jean ou Hospitaliers.) :

 Apres la chute de Saint-Jean d’Acre en 1 291, les chevaliers se replient sur Chypre, puis s’installent à Rhodes.

 

Gênes :

 Est frappé en 1.252 le « genovino », la première monnaie d’or de Gênes. Guglielmo Boccanegra (.1.257 à 1.262.) devient le premier « Capitaine du peuple ». Les Génois chassés par Venise de leurs positions byzantines en 1 204 et de Saint-Jean d’Acre en 1 258 se proposent d’aider l’empire de Nicée à reprendre Constantinople moyennant des privilèges commerciaux. Gênes par le traité de Nymphée du 13 mars 1.261 voit les privilèges accordés à Venise transférés à son profit, puis récupère en 1.262 les principaux comptoirs byzantins en mer Noire et fonde celui de Caffa en Crimée v 1.275. S’en suit une série de conflits avec Venise. Apres la victoire de Meloria en 1.284, Gênes domine Pise dans l’Ouest méditerranéen et prend le contrôle de toute la Corse et de la Sardaigne.

 

Italie du Nord :

 L’Italie du Nord qui s’oppose à Frédéric ll est soutenue par le pape Grégoire IX qui incite l’empereur à partir en croisade afin de l’éloigner de l’Italie (.voir Papauté.).

 

Milanais :

 Ottone Visconti (.ou Otton.), archevêque de Milan depuis 1.262 lutta contre les Della Torre et devint maître de la ville en 1.277. Il fait élire son petit-neveu Matteo ler Visconti (.ou Mathieu / 1.287 à 1.322.) capitaine du peuple qui devient vicaire impérial de Lombardie en 1.294.

 

Florence / Toscane :

 Après une longue période de luttes à Florence, le parti des guelfes triomphent des gibelins en 1.266, et c’est vers cet allier que les papes qui condamnent l’usure vont se tourner pour obtenir des prêts ? Florence se tourne vers la production de produits de Luxe : étoffes de laine, soierie, draps fins, etc…, le commerce des épices, des fourrures, des pierres précieuses et se lance dans le change des monnaies. Charles d’Anjou emprunte aux banquiers florentins pour financer ses campagnes en Italie.

 

Corse :

 En 1 284, Gênes bat Pise à Meloria et l’île devient sa possession en 1 300.

 

Deux Siciles:

 Souveraineté germanique : Avant de partir pour la croisade Frédéric ll nomme comme régent de Sicile Renaud d’Ursingen duc de Spolète. Alors que des milliers de volontaires se pressent à Brindisi pour s’embarquer comme croisé se produisit un miracle en août 1.227, une épidémie de choléra provoque la mort de centaines de pèlerins. L’empereur s’embarque néanmoins le 8 septembre avec 500 croisés, mais l’épidémie se propage sur la flottille et l’empereur lui-même malade fait escale à Otrante. Cette halte pour convalescence provoque l’ire du « saint » père qui frappe Frédéric de l’interdit le 29 septembre 1.227 et le représentant du « Bon » Dieu incite les villes lombardes à se révolter contre le pouvoir impérial et comme l’empereur eut l’audace de faire des reproche à Grégoire IX, celui-ci excommunie Frédéric ll le 17 novembre 1.227. Alors que l’empereur monte à Rome pour s’expliquer, le pape confirme l’excommunication, nous avons vu que l’empereur ayant exposé à Rome les raisons de son non départ pour la croisade le lundi de paques 1.228, soit 5 jours après son excommunication, éclate une émeute anti-Grégoire IX contraignant le « saint » père à s’enfuir à Viterbe, puis à Rieti. Grégoire IX en juin 1.228 interdit à l’empereur de s’embarquer pour la croisade sans avoir imploré le pardon, action permettant d’obtenir une absolution pontificale, mais Frédéric lève l’encre le 28 courant ce qui fait entrer le pape dans une colère noire (.voir la suite chapitre 22 Sixième croisade.). Grégoire IX envoie ses troupes en Sicile sous le commandement de Jean de Brienne qui prend Naples, Salerne, Catane ainsi que Syracuse et fait courir le bruit que l’empereur est mort en croisade, mais l’armée du « Saint » père est refoulée (.voir Papauté et Saint Empire.). A son retour Frédéric ll fait promulguer le ler mai 1.231 le « Liber Augustalis », dit constitution de Melfi, qui prévoit entre autre que toutes rébellions seront considérées comme hérétique, manière d’éviter que le pape intrigue en son royaume. Sous Frédéric ll, la Sicile exporte son artisanat, ses céréales comme il se doit, mais aussi des fruits et des dattes, cultures qui ont été introduite dans l’île par les musulmans. Après une attaque des troupes pro-pontificales contre le fils de Conrad IV, Conradin (.ou Conrad ll.) en 1 254 ce dernier passe pour mort, alors le pape Innocent IV ordonne aux sujets de Sicile de jurer fidélité aux légats provoquant une citions entre partisans de l’Eglise et partisans de Manfred, un bâtard de Frédéric ll (.voir Saint Empire.). Manfred avait épousé la fille de Pierre, fils de Jacques ler d’Aragon, Constance, puis après le décès de celle-ci avait épousé en seconde noce Hélène d’Epire. Manfred bat l’armée pontificale et occupe Rome, mate les révoltes et se fait couronner roi des deux Siciles en août 1.258. Soutenu par le pape Urbain IV, Charles d’Anjou, frère de Louis IX, comte du Maine et comte de Provence suite à son mariage avec Béatrix (.ou Béatrice.), la fille de Raymond Bérenger V, arrive avec son armée, est couronné roi de Sicile en janvier 1.266 par le nouveau pape Clément (.mais il a du au préalable renoncé à toutes prétentions sur les autres territoires de l’empire Germanique. Le pape oblige le marquis d’Este, seigneur de Ferrare de faire allégeance à Charles afin de renforcer l’armée de celui-ci qui était insuffisante. En février 1 266 Charles d’Anjou grâce à ces renforts bat Manfred lors de la bataille de Ponte-Carole près de Bénévent qui meurt au combat. Charles fait jeter le cadavre dans une décharge, puis le « Saint » père Clément IV fait exhumer les restes du roi de Sicile et ordonne que ses restes soient jetés dans une rivière. Charles d’Anjou a la réputation d’être dévot, ascète et de ne jamais rire, un saint homme en quelque sorte. L’épouse de Manfred, Hélène est faite prisonnière et ses trois fils ont les yeux crevés, puis sont enchaîné dans un sombre cachot jusqu’à ce que mort s’en suive (.qu’elle enfant de salop a dit que l’athéisme mène au nazisme ?.). Pour en finir avec les Hohenstaufen, Charles fait investir la ville de Lucera habitée par des musulman et ou vie une ancienne maîtresse de l’empereur Frédéric qui a pour fils illégitime un second Conradin. La ville est pillée et incendiée, la population pieusement massacrée et Conradin est exécuté.

 Souveraineté française : Charles Ier d’Anjou (.1.266 à 1.285.) doit faire face à plusieurs révoltes siciliennes et prend pour capitale Naples. Dès 1.266 il fait frapper des pièces d’or, des réaux et demi réaux, et interdit les pièces d’or impériales. Conrad V, dit Conradin, le fils de l’empereur Conrad IV, tente de prendre le contrôle de l’île, mais il est battu à Tagliacozzi en 1.268, son excommunication est levée par le pape afin qu’il puisse être jugé, alors il est condamné à mort puis est exécuté. Avec lui disparaît le dernier des Hohenstaufen. Charles, frère du « Saint » roi, charge Guillaume d’Estendart de soumettre la Sicile d’une main de fer provoquant cruautés et sadismes avec la bénédiction des membres de la « Sainte » Eglise qui présente le nouveau pouvoir comme légitime. Charles annonce en 1 272 la fondation du royaume d’Albanie, s’approprie la couronne et est sur le point d’envahir Byzance lorsque se déclenche le soulèvement de la Sicile. En effet, les Français étant devenu impopulaires, suite à un contrôle de l’armée se déclanche un soulèvement. En mars 1.282 la population se lance dans un massacre systématique de tous les Français connu sont le nom de Vêpres siciliennes.

 Royaume de Sicile : La révolution en Sicile est soutenue par Byzance et le roi d’Aragon, Pierre lll, qui a épousé la fille aînée de Manfred débarque dans l’île en août, est excommunié par Martin IV, mais il poursuit la conquête de la Sicile et en septembre 1.282 se fait sacrer roi de Sicile. Les papes Nicolas IV et Boniface VIII tente en vain de prendre la direction des négociations entre Français et Aragonais. L’île de Djerba est conquise en 1.284, elle sera perdue en 1.560. En 1 295 Jacques ll le juste (.1.291 à 1.327.), afin d’apaiser les tension doit céder la Sicile au frère de Pierre lll qui est élu sous le nom de Frédéric lll. Le nouveau souverain doit faire face aux attaques de Charles ll et est excommunié par le pape.

 Royaume de Naples (.1.282 à 1.442.) : En 1.282 Charles Ier d’Anjou (.1.266 à 1.285.) ne possède plus que la partie continentale du pays. Il devient en 1.272 le protecteur de Pise. Charles impose en Albanie des nobles français et italiens à la tête des fiefs ce qui provoque le soulèvement du pays et les Napolitains doivent finalement évacuer le pays en 1 286. Le fils de Charles ler d’Anjou, Charles ll le boiteux (.1.285 à 1.309.), tente en vain de reconquérir la Sicile.

 

Savoie :

 Amédée IV (.1.233 à 1.253.) doit céder en apanage sous territoires à l’Est des Alpes à son frère Thomas ll comte de Piémont. Pierre ll (.1 263 à 1 268.) achève l’unification du pays et s’empare du comté de Genève.

 

Ibérie musulmane :

 Le Sud de l’Ibérie se retrouve dans une nouvelle période de royaumes « Ta’ifa » ou bientôt ne subsiste que le sultanat de Grenade. Les Castillans s’emparent de Cordoue en 1.236 et de Séville en 1.248 et les Aragonais s’emparent des Baléares et de Valance.

 Grenade / Nasrides : Mohammed ler ibn al-Ahmar (.ou Muhammad ibn Nasr /1.237 à 1.273.) fonde en 1 231 une principauté à Arjona. Il s’empare de Grenade en 1.238, instaure la dynastie des Nasrides (.1.238 à 1.492.) et prend le titre de Sultan. Il fait commencer la construction de « al-Hamrā’ » (.ou Alhambra / La Rouge.) à Grenade. Murcie est perdue en 1.243. Après la perte de Jaén en 1.246, Mohammed doit payer tribut à la Castille. La Castille s’empare des émirats de Séville en 1.248 et de Niebla en 1.262. Son fils, Mohammed Il (.1.273 à 1.302.) se reconnaît vassal de la Castille. Grenade connaît une grande prospérité. Il se place v 1.274 sous la protection des Marinides du Maroc qui débarquent en Ibérie en 1.275. Perte de Tarifa en 1.292. Une contre-offensive est lancée de 1.295 à 1.300, mais sans grand succès.

 

León :

 Le León est définitivement rattaché à la Castille en 1 230.

 

Navarre :

 A la mort de Sancho VII, le fils de sa sœur Blanche, Thibaud IV de Champagne devient Thibaud ler de Navarre (.ou Thibaut / voir France / 1.234 à 1.253.). La fille d’Henri ler de Navarre (.1.270 à 1.274.), Jeanne lere (.1.274 à 1.305.) épouse le futur Philippe IV le Bel en 1 284 et place la Navarre sous influence française.

 

Aragon :

 Jacques ler (.ou Don Jaime.) le conquérant, conquiert les Baléares (.Majorque en 1 229, Ibiza en 1 235, Minorque en 1.287.) et avec 8 personnages du nom de Borja, ancêtre des « Borgia », investit l’émirat musulman de Valence en 1.238. En 1.230, la flotte de Barcelone est placée sous l‘autorité d’un amiral (.du mot arabe amir.). En 1.232, sur l’insistance du dominicain Raymond de Penyafort, le roi d’Aragon instaure pour la « Saint » Inquisition une juridiction « extraordinaire » pour qu’elle puisse pourchasser les hérétiques. En Catalogne les paysans sont attachés à la terre de 1.283 à 1.486. Au traité de Corbeil en 1.258 l’Aragon renonce à la Catalogne, mais garde Montpellier. Il s’empare des royaumes de Murcie en 1.265 et de Ceuta en 1.273 qu’il cède à la Castille. Les musulmans de Valence se révoltent en 1.276 et les nobles de Catalogne se soulèvent en 1.277. Ces derniers sont écrasés à la bataille de Balaguer en 1.280. En 1.265 et en 1.283, les Cortes arrachent des privilèges au roi au profit de la noblesse. En 1.282, des mercenaires catalans, les Almogavares, s’emparent de la Sicile suite aux Vêpres Siciliennes. A sa mort, Jacques ler laisse Majorque à son fils Jacques. Pierre lll le Grand (.1.276 à 1 285.) se fait couronner roi de Sicile. Il doit refouler l’armée de Philippe lll le Hardi qui pour soutenir les intérêts de la maison d’Anjou en Sicile envahit l’Aragon. La noblesse par le « privilège de l’union » réduit les privilèges du roi Alphonse lll (.1.285 à 1 291.) en 1.287. En 1 295, Jacques ll le juste (.1.291 à 1.327.) après une courte guerre avec le roi de France, perd la Sicile (.voir Sicile.) et Majorque (.qui comprend les Baléares, le Roussillon, la Cerdagne et la seigneurie de Montpellier.) qui est cédée à son frère Jacques ler. Le pape Boniface VIII donne la Sardaigne en 1.292 à l’Aragon, mais l’île est délaissé jusqu’en 1.325.

 

Castille / León :

 Ferdinand lll le Saint (.1 217 à 1 252.) roi de León et en 1 230 de Castille, poursuit la conquête de la Nouvelle Castille en prenant Mérida et Badajoz en 1.230. L’émirat de Murcie se reconnaît vassal de la Castille en 1.243 et est rattaché à la couronne en 1.245. Il s’empare de Cordoue en 1 236, de Carthagène en 1 243 et de Séville en 1 248. Alphonse X le Sage (.1.252 à 1.284.) réorganise le royaume, contribue à établir la langue castillane, fonde plusieurs universités et incite au peuplement de l’Andalousie. Il promulgue de 1.252 à 1.265 plusieurs lois juridiques tel que « Fuero Real » (.Force Royale.), « Espéculo » (.Compilation.) et « Siete Partidas » (.Sept Parties.) inspirés des codes de Théodose et de Justinien. Il est élu empereur du Saint Empire en même temps que Richard de Cornouailles en 1.257. En 1.262 l’émirat de Niebla est annexé, mais en 1.264 Alphonse doit mater le soulèvement des musulmans de Murcie. Apres des querelles sans fin, il renonce à l’empire en 1 275. Après la mort du prince héritier Fernando en 1 275, la noblesse commence à s’agiter. Sancho IV (.ou Sanche / 1 284 à 1.295.) s’allie à la France en 1 288 pour combattre l’Aragon. Il s’empare de Tarifa en 1.292, mais ne peut s’emparer d’Algésiras. Il doit céder aux Cortes en 1 293 de nouvelles prérogatives. Maria de Molina assure la régence de son fils Ferdinand IV (.1.295 à 1.312.).

 

Aragon /Castille :

 Par le traité d’Almizra en 1.244, la Castille et l’Aragon définissent la ligne de partages pour leurs conquêtes à venir. Le traité de Monteagudo en 1.291 définit les zones d’influences en Afrique entre les deux pays.

 

Portugal :

 Sanche ll (.ou dom Sancho / 1.223 à 1 248.) achève la conquête de l’Alentejo et de l’Algarve de 1 226 à 1 238. Le pouvoir royal s’oppose à la puissance du clergé et au concile de Lyon, à la demande des évêques le pape fait déposer Sancho ll au profit de son frère Alphonse lll en 1 245. En 1.248 Sancho doit se réfugier à Tolède. A son tour Alphonse lll (.ou dom Afonso /1.248 à 1.279.) s’oppose au clergé et fait entrer aux Cortes les représentants des villes en 1.254 afin d’équilibrer le pouvoir. Il s’empare de la province arabe d’el-Gharb, qui prend le nom d’Algarve et achève la reconquista sur les musulmans en 1.249. Il choisit comme capitale Lisbonne. Denis le Libéral (.1.279 à 1 325.) déclare comme langue officielle le « dialecte » de Porto et il fonde l’université de Lisbonne en 1.288. La frontière entre le Portugal et la Castille est arrêtée au traité de Badajoz en 1 268, puis révisé à celui d’Alcanizes (.ou Alcañices.) en 1 297.

 

France :

Blanche, avec le soutien de l’Eglise et des bourgeois mate la rébellion des grands vassaux. Par le traité de Paris qui met fin à la croisade contre les Albigeois en 1 229, Blanche de Castille contraint Raymond VII à céder à la France les sénéchaussées de Nîmes-Beaucaire et de Carcassonne-Béziers et à la papauté la terre du Venaissin au Nord-est d’Avignon qui se trouve en terre d’empire. En 1.230 l’usure est interdite aux chrétiens. D’autre part afin de combattre ivrognerie et débauche Louis IX interdit l’ouverture des tavernes la nuit, mais il semble que cette loi eut du mal à être appliquée. Suite au mariage de Louis IX avec Marguerite, fille du comte Raymond-Beranger de Provence en mai 1.234, le jeune couple passe trois longues nuits à pratiquer avec passion des prières et des oraisons, puis se sont enfin donné l’un à l’autre comme le font tous les primates en rut. Le comte de Bretagne Mavclerc apporte son soutien aux Anglais en 1.229 / 1.230 (.voir Bretagne & Angleterre.). Le comté de Mâcon est acheté en 1.239. La régence de Blanche de Castille prend fin en 1.242. Louis IX rétablit alors l’autorité royale. Suite au refus d’allégeance d’Hugues de Lusignan, époux de la mère du roi d’Angleterre, la guerre reprend. Louis bat les Anglais à Taillebourg et à Saintes et Henri lll se réfugie à Bordeaux en 1.242, puis fait sa soumission à Louis IX. Louis IX intervient dans les affaires du pontife lors du concile de Lyon en 1.245 (.voir Saint Empire.). Lorsque le duc de Bourgogne et les comtes de Bretagne, d’Angoulême, de Saint-Pol, ainsi que de nombreux barons signèrent une déclaration stipulant que « Bien que n’étant de basse extraction les gens d’église accaparent à tel point la juridiction laïque que ces fils de serfs jugent selon leurs lois les fils d’hommes libres », Louis IX laisse l’affaire sans réagir. Si Raymond Béranger V comte de Provence donne sa seconde fille Aliénor à Henri lll, roi d’Angleterre en 1.236, il donne sa troisième fille Béatrix à Charles d’Anjou, frère de Louis IX en janvier 1.246. Le « saint » fait construire la Sainte-chapelle en 1.246 afin d’abriter la « sainte » couronne d’épines acheté au basileus Baudouin ll pour la somme de 135 milles livres. Il lui achète également un morceau de la « sainte » croix, la « sainte » éponge, le fer de la « sainte » lance, le bâton de moïse, du « saint » sang de Jésus et du « saint » lait de la Vierge (.voir « Métronome » de Lorànt Deutsch p 143.), (.il est étonnant qu’il n’ai pas pu se procurer la « sainte » menstruation de la Viège !.). Lors de la septième croisade en 1.248, Louis IX emmène des artisans et des paysans espérant coloniser l’Egypte. L’interdiction de l’usure est étendue aux juifs en 1.250. Les « pastoureaux », des pasteurs de Flandre et de Picardie veulent soi-disant partir pour délivrer le roi prisonnier en Egypte vers 1.250, mais le mouvement ayant dégénéré en pillages, la régente Blanche de Castille les fait massacrer en 1.251. La même année le pape Innocent IV après avoir proposé sans succès la Sicile à Richard de Cornouailles, fils de Jean sans Terre, il la propose à Charles d’Anjou, mais celui-ci demande à réfléchir. De retour de croisade, Louis IX retrouve une capitale désordonnée, alors il donne la gestion de la ville au prévôt des marchands qui s’installe dans le Grand Châtelet, puis impose à la cour une austère simplicité et une dévotion sans faille. Il aime s’entretenir avec Bonaventure, un franciscain, et Thomas d’Aquin, un dominicain et Robert de Sorbon devient son confesseur. Il secoure de nombreux pauvres, il fait ouvrir tout un ensemble d’hôpitaux pour les « vraies pauvres » et fonde le Quinze-Vingt pour recevoir les aveugles. Louis IX espérant faire alliance avec les Mongoles, alors, avant de débarquer en Egypte il envoie Wilhelm van Rubroek (.ou William de Rubrouck ou Guillaume de Rubruque.) négocier avec le Grand Khan une alliance en 1.252. En 1.257, Robert de Sorbon lance les bases de ce qui deviendra la Sorbonne. En 1.258, Louis IX signe le traité de Corbeil avec le roi d’Aragon qui renonce au Midi de la France et en 1 259 signe celui de Paris avec l’Angleterre ou il renonce à ses revendications sur la Normandie, et il rend le Limousin, le Périgord, l’Agenais, la Saintonge et une partie du Quercy et, en échange, il reçoit d’Henri lll un Hommage qui reste formel. Louis IX décrète en 1.262 que seul la monnaie royale aura cours (.or et argent.) et fait frapper l’écu d’or, mais sa diffusion restera restreinte à la noblesse proche de la cour. Bien que très croyant, Louis IX dit le Saint abolit v 1.260 le duel Judiciaire (.justice par les armes, l’une des épreuves judiciaires, ou jugement de Dieu, ou ordalie.) ou Dieu est censé faire triompher l’innocent et s’inspire des tribunaux romains de l’époque païenne ! Toujours inspiré par la bonté divine, il prévoit une série de châtiments à l’encontre des prostitués, des ivrognes, ceux qui s’adonnent aux jeux de hasards et, bien évidemment aux blasphémateurs. Il interdit la fabrication de dès et est révulsé lorsqu’il voit son frère jouer aux échecs ! Il fait torturer les blasphémateurs – la promulgation royale de 1.268 précise que les blasphèmes mettent en danger la société - de façon odieuse au point que le pape lui-même se sent obligé de réglementer les châtiments encourus pour ce type de délit afin de contenir les exactions du « saint » homme ! (.voir Papauté.). Entre autres sévices, il faisait arracher les lèvres de l’irrévérencieux ! Il fait détruire la maison des hérétiques, puis se ravise en 1.250, car il trouve plus profitable pour le royaume de saisir les biens. Conformément à l’arrêté papal, Saint Louis exige que les judaïsants soient confinés dans des quartiers clos de la ville (.voir Ces gens du Moyen-âge de Robert Fossier p 306.) et qu’ils portent une rouelle pour que l’on puisse les distinguer des autres individus (.cet acte nous évoquent involontairement l’époque nazie avec l’étoile jaune de David, d’aucuns clameront que c’est de l’anachronisme, mais tout de même, c’est une étrange continuité au sein de notre culture dite chrétienne, non ?.). Etienne Boileau qui est prévôt de Paris depuis 1.261 rédige sur la demande du roi les statuts des corporations de parisiennes en 1.268. En 1.270 Louis IX, affaiblit par les jeûnes et les mortifications, reprend la croix, il s’embarque à Aigues-Mortes et meurt de la lèpre ou du Typhus ou de dysenterie - selon les sources - à Tunis le 25 août. Lors de son repli, la croisade est décimée par une tempête entraînant la mort de nombreuses personnes dont le roi Thibaud de Navarre ainsi que de son épouse et fille de Louis IX, Isabelle. De retour sur la terre ferme, c’est au tour de l’épouse du nouveau roi Philippe, Isabelle, qui en ceinte, de tomber de cheval et de décéder peu après. Philippe lll le Hardi (.1.270 à 1.285.) fait inhumer son père dans un cénotaphe d’or et d’argent puis renoue avec le faste et multiplie les tournois qui ont été interdit par l’Eglise ainsi que son père, provoquant la fureur du pape Nicolas lll qui veut que l’on excommunie tous ceux qui participent à ce type d’exhibition. De plus le roi succombe à la pire des perversions pour un chrétien, l’homosexualité ! Philippe lIl hérite en 1.271 de son oncle Alphonse de France du Poitou, de l’Auvergne, de la Saintonge, d’Aunis, du Toulousain et de l’Albigeois et remet au roi d’Angleterre Edouard ler le Sud de la Saintonge et l’Agenais en échange de l’hommage pour la Guyenne en 1.279. Philippe hérite de son frère Pierre le comté d’Alençon et le Perche et achète les comtés de Nemours et de Chartres. Il cède au pape Grégoire X le comtat Venaissin en 1.274. Philippe fait de son second fils le comte de Valois. Le conseillé et mignon du roi, Pierre de La Broce, entre en conflit avec la reine Marie de Brabant et finit pendu au gibet de Montfaucon en juin 1.278. Philippe lll soutient son oncle Charles ler d’Anjou contre l’Aragon (.voir Aragon et Royaume des deux Siciles.). Suite aux Vêpres siciliennes le pape excommunie Pierre lll d’Aragon et donne l’Aragon à Charles de Valois, le fils du roi Philippe et père du futur Philippe VI. Philippe le Hardi tente de renverser Pierre, mais il est battu en Catalogne et meurt au retour de l’expédition guerrière. Philippe IV le Bel (.1.285 à 1.314.) reçoit la Champagne et la Navarre par son mariage avec Jeanne de Navarre en 1.284 et devient le premier roi de France et de Navarre. Il renforce le pouvoir royal. En 1.290 est émis le « petit royal », une pièce d’or dont la diffusion restera très limitée. En 1.291 Philippe IV ordonne d’emprisonner les « Lombards » et les judaïsants prêteurs-usuriers et de les libérer après l’acquittement d’une amande. En 1.291 ou 1.292 est instaurée la maltôte qui taxe toutes les marchandises. Suite à des rivalités entre Gascons et Normands, le roi de France convoque, en 1.293, Edouard ler qui refuse l’invitation. Les tensions avec l’Angleterre s’aggravent suite à des rivalités en Flandres. Philippe le Bel confisque la Guyenne en 1 294, puis après sa victoire de Furnes, actuelle Veurne, il pénètre dans les Flandres. Philippe VI fait reconstruire en 1.299 le palais royal qui se trouve sur l’île de la Citée et y fait édifier la salle du parlement dont la mise en service en 1.307 remplacera les sessions de la justice royale.

 Gilles de Rome (.1.247 à 1.316.) qui fut le précepteur de Philippe le Bel, puis l’un de ses conseillés qui assistera au procès des Templier a affirmé que « Averroès nommait la religion des chrétiens impossible à cause du mystère de l’eucharistie. Il appelait celle des Juifs une religion d’enfants, à cause des différents préceptes et obligations légales. Il avouait que la religion des mahométans, qui ne regarde que la satisfaction des sens, est une religion de pourceau ».

 Le jurisconsulte Philippe de Beaumanoir (.v 1.246 à 1.296.) n’interdit pas que l’on frappe une femme, mais humaniste chrétien, il recommande que les coups soient assénés « raisonnablement » !

 

Bretagne :

 Pierre ler Mauclerc (.1.213 à 1.237.) est défait par ses grands vassaux en 1.234 et doit composer avec eux. Le roi de France s’étant opposé à son mariage avec Jeanne de Flandre, Pierre fait alliance avec le roi d’Angleterre en 1.226 et prête hommage à Henri lll en 1.229. Il entre alors en conflit avec Paris qui l’attaque et il est contraint en 1 234 de se soumettre au roi de France puis abdique en faveur de son fils Jean ler le Roux (.1.237 à 1.286.). Pierre accompagne Louis IX en croisade. Jean ll (.1.286 à 1.297.) épouse Béatrix, la fille d’Henri lll d’Angleterre.

 

Saint Empire Romain Germanique :

 En guerre contre les villes italiennes (.voir Deux Siciles.), l’empereur est excommunié en 1.227 aux Assises de Capoue par Grégoire IX car il réprime certains partisans de la papauté et repousse son départ pour la croisade, mais surtout, le pape est informé que Frédéric ll négocie avec l’infidèle, le sultan d’Egypte. Avant de décéder l’épouse de l’empereur, Yolande, met au monde en avril 1.228 un fils, Conrad.

 Frédéric ll part en croisade, récupère Jérusalem et se fait couronner roi de Jérusalem en 1.229 (.voir Sixième croisade.). De retour de croisade Frédéric ll place à la tête de ses troupes Thomas d’Acerra qui met en déroute les troupes du pape qui ravagent les Deux Siciles, alors Grégoire IX fait un appel aux rois et princes d’Europe, mais sa démarche reste lettre morte. Les troupes impériales s’emparent de la ville pro-papiste de Sora qui est rasée, et la population est dispersée, alors 200 villes des Deux Siciles restées hostiles se soumettent, mais ce n’est que le 28 août 1.230 que le pontife daigne lever l’interdit sur l’empereur, puis avec les négociations d’Anagni les interdits sont également levés en Terre sainte et Grégoire IX consent à reconnaître le traité de Jaffa signé avec le sultan (.voir chapitre 22 Sixième croisade.). Frédéric fait construire près de 200 châteaux pour récompenser ses auxiliaires et fait édifier le tien, Castel del Monte de forme octogonale dans les pouilles. Il favorise les recherches scientifiques dans tous les domaines, entre autre Afflacius le Sarracène d’origine arabe introduit à Salerne l’usage de l’anesthésie (.voir annexe du Chapitre 13 Chrétienté.), il correspond avec des savants du Maroc au Yémen et se pose de multiples questions, par exemple il demande à Michel Scott « ou se situe le Paradis, le Purgatoire et l’enfer ? », il interroge Ibn Sabyn « Quel est le but de la science théologique et quelles sont les fondements irréfutable de cette science, si tant est qu’elle en ait ? » et se demande si l’homme possède bien une âme immortel. Je m’étonne que ce souverain ne soit pas considéré comme un « monarque éclairé » comme le fut son homonyme qui sera roi de Prusse à l’époque des lumières ! Frédéric ll avait fait couronner son fils Henri VII roi en 1.220 et lui avait confié la régence de la Germanie, mais ses réformes s’attaquent aux intérêts des puissants. A paques 1.232 Frédéric ll convient les princes à Aquilée et se heurte à son fils qui refuse la tutelle de son père. Henri VII entre en révolte contre son père et se ligue avec les Lombards resté frondeurs. Alors l’empereur demande à la curie de déposer son fils, ce que fait le pape le 5 juin 1.234. Frédéric veut alors promouvoir Conrad IV qu’il a eu avec Yolande en le fiançant avec Irmgard, la fille d’Otton ll de Bavière. Henri VII finit part être acculé et est contraint de se soumettre en 1.235. Frédéric prend pour troisième femme Isabelle, fille de Jean sans terre et sœur d’Henri lll d’Angleterre le 15 juillet 1.235 scellant la réconciliation entre les deux nations. Le 15 août 1.235 Frédéric réunit l’Assemblée générale à Mayence et à l’issue des festivités l’empereur lit l’ « Edit de paix perpétuelle ». L’Italie du Nord encouragée par le pape entre en opposition avec le pouvoir impérial et Frédéric ll passe à l’offensive en septembre 1.237 et prend Mantoue en octobre, puis remporte le 27 novembre 1 237 la bataille de Cortenuova contre les Milanais et fait prisonnier Pietro Tiepolo, le fils du doge, mais la vallée du Pô reste en effervescence avec le soutien du pape. Frédéric qui avait marié Enzio, l’un de ses fils illégitimes, avec Adelasia de Tornes héritière de la Corse et de deux grandes provinces de Sardaigne qui sont officiellement des fiefs de la papauté, le sacre roi de Corse et de Sardaigne en 1.238. Ensuite il nomme Enzio « Vicaire général d’Italie », ultime provocation envers le pape honni. Grégoire IX l’excommunie une seconde foi le 20 mars 1.239. Alors Enzio s’empare d’Ancône et de Spolète, deux domaines pontificaux. Lorsque le danger mongol devient pressant Frédéric ll envoie Enzio en Poméranie (.voir Mongols – Horde d’Or.). Frédéric ll n’a pas le temps de lever une coalition contre les Mongols que ceux-ci se replient. En revanche le pape ne désarme pas et convoque un concile pour proclamer une nouvelle condamnation contre l’empereur, mais la flotte génoise chargée de débarquer de nombreux prélats et battue par les sicilo-pisans entre les îles de Montecristo et Giglio le 3 mai 1.241, malgré tout le pontife rejette toutes tentatives de négociations. Enzio de retour en Italie reprend sa marche avec le cardinal Jean Colonna qui a rejoint le camp impérial, mais lorsque l’armée arrive aux portes de Rome Grégoire IX décède à l’âge de 90 ans le 22 août. Comme Frédéric ne libère pas Pietro, Venise s’allie à Gênes contre l’empire. Frédéric devenu veuf épouse en troisième noce une ancienne maîtresse, Bianca Lancia, de petite noblesse en décembre 1.241 et légitime les enfants qu’il a eu avec elle. Innocent IV est élu pape en 1.243, puis se rend à Lyon sous la protection des Templiers et des Hospitaliers (.voir Papauté.)et en juin 1.245 y convoque un concile pour condamner l’empereur, mais Louis IX envoie une délégation au pape à la mi-juillet afin de faire part que le roi de France ne conçoit pas qu’un pape puisse destituer un monarque de droit divin, alors le 17 juillet Innocent IV confirme l’excommunication en insistant sur le fait que Frédéric avait fait alliance avec l’infidèle. Frédéric décide de marcher sur Lyon, mais Louis IX lui fait savoir qu’il s’opposerait à l’empereur s’il tentait quelque chose contre le souverain pontife. En revanche en novembre 1.245 Louis IX demande à Innocent IV en visite à Cluny de faire preuve de modération avec l’empereur, mais déçu de l’entêtement du pape le roi de France trouve que le pontife à « aucun sentiment véritablement chrétien ». Le Sacré Collège soumet l’idée de nommer un « anti-César », mais Innocent IV choisit de faire assassiner l’empereur, hors en mars 1.246 Frédéric ll est averti d’un projet d’assassinat orchestré par Orlando de Rossi, le beau-frère du pontife ou sont impliqués de nombreux notables, le complot est déjoué et les conspirateur sont durement torturés avant d’être brûlés, noyés, écartelés ou pendus. Le pape se rabat sur la proposition de Sacré Collège et choisit le landgrave de Thuringe Henrich Raspe (.ou Henri.) qui se fait couronner empereur à Veitshöcheim en mai 1.246 par les archevêques de Mayence, Cologne et Trèves, puis défait l’armée de Conrad près de Francfort en août 1.246. Devenu veuf, Conrad se remarie avec Elisabeth, une autre fille d’Otton ll de Bavière. Henrich étant mort suite à une chute de cheval en février 1.247, le pape confirme l’excommunication de Frédéric le 18 avril 1.248 et le 27 avril revendique les Deux Siciles pour la papauté et étend l’excommunication et l’interdit aux fils légitime ou non de Frédéric. Puis il désigne un autre « anti-empereur », Guillaume de Hollande qu’il fait couronner à Aix la Chapelle le premier novembre 1.248, mais celui-ci se montre incapable, puis il meurt lors d’une révolte en Frise en 1.257. Frédéric est sur le point de contrôler l’ensemble des territoires pontificaux lorsqu’il meurt le 13 décembre 1.250.

 Louis ler kelheim (.1.183 à 1.231.), duc de Bavière, puis son fils Otton ll l’Illustre (.1.231 à 1.253.) par dons, par héritages ou par mariage accroissent considérablement leur domaine et constitue une puissance importante au sein de l’empire.

 Conrad IV (.1.250 à 1.254.) est confirmé dans son titre d’empereur lors de la diète de Crémone. Conrad qui a épousé Elisabeth, la fille d’Otton de Bavière, confie la régence de l’empire à celui-ci lors de sa campagne en Italie, mais décède en mai 1.254.

 Période dit « Grand interrègne » : Comme le fils de Conrad, Conrad, dit Conradin n’a que 2 ans, le demi-frère le Conrad IV se déclare régent et place Conradin sous la tutelle d’Eberhard ll von Waldburg, évêque de Constance et du comte Hermann von Kiburg abbé de saint-Gall alors le bon pape tente de s’emparer du jeune Conradin mort ou vif, mais sans succès, puis le « saint » père envoie une armée contre Manfred, mais elle est bloquée dans Foggia avant d’en être chassée par Manfred. Le pape décède le 7 décembre 1.254. Manfred se fait couronner roi de Sicile. Urbain IV propose à Charles d’Anjou les couronnes de Sicile et de Naples en 1.261. Mais se n’est que sous Clément IV (.1.265 à 1.268.) que Charles d’Anjou se présente avec une armée (.voir Deux Siciles.). Manfred ayant été battu et tué, le fils de Conrad, Conradin qui s’était réfugié en Germanie étant devenu majeur lève une armée et marche vers l’Italie, mais il est battu le 23 août 1.268 à Tagliacozzo, puis capturé peu après et avec les encouragements du pape Charles d’Anjou le fait décapiter.

 Rodolphe de Habsbourg succède aux Badenberg dans les pays d’Autriche en 1.270.

 Le fils de Jean sans terre, Richard de Cornouailles (.1.257 à 1.272.) est élu roi des Romains, mais il s’occupe plus à aider son frère Henri lll d’Angleterre que des affaires germaniques. Un autre compétiteur entre en course, Alphonse de Castille, qui est comme Richard un parent éloigné des Hohenstaufen. En 1.272 le pape Grégoire X impose des élections et est élu Rodolphe de Habsbourg qui prêche la paix et veux renoncer aux prétentions de l’empire sur l’Italie.

 Dynastie des Habsbourg : Rodolphe ler de Habsbourg (.1.273 à 1.291.) est élu à l’unanimité en septembre au détriment d’Ottokar ll Přemysl de Bohême qui conteste les résultats. Rodolphe est couronné à Aix la Chapelle en octobre. Il est victorieux à la bataille de Dürnkrut (.ou Dürnkruten.) en août 1.278, Ottokar y perd la vie et la Bohême est partagée entre les fils de l’empereur. Son fils Albert est écarté au profit d’Adolphe de Nassau (.1.292 à 1.298.) s’allie avec Edouard d’Angleterre contre la France. Albert ler de Habsbourg (.1.298 à 1.308.) bat et tue Adolphe de Nassau à Göllheim et s’empare de la couronne impériale, mais n’arrive pas à s’imposer.

 Dans les grandes villes une main-d’œuvre abondante est sollicitée par des pays de l’Est comme en Pologne et en Hongrie.

 Bavière : En 1.255 la Bavière est partagée entre les fils d’Otton ll, Louis ll le Sévère et Henri ler. Lorsqu’Ottokar de Bohême attaque Henri, Louis vient aider son frère et ils battent l’armée de Bohême près de Mühldort en 1.257.

 Inquisition : Le prédicateur Conrad de Marburg est nommé en 1.227 Inquisiteur en Allemagne mais il est assassiné en 1.233.

 Suisse : Le Canton d’Uri qui a l’avantage de contrôler le colle du Gothard qui a été ouvert en 1.230, point de passage des échanges Nord / Sud, veulent préserver leur indépendance et obtiennent en 1.231 une franchise de l’autorité impériale qui l’émancipe de la juridiction des Habsbourg au profit de celle de l’empire. Mais suite aux difficultés qui perturbent l’empire le canton d’Uri devient quasiment indépendant. Puis les habitants du Schwyz profitent du litige qui oppose l’empire aux Habsbourgs pour obtenir de Frédéric ll une franchise en 1.240. Devenu empereur en 1.273 Rodolphe veut reprendre le contrôle des cantons helvétiques, mais suite à son décès le 15 juillet 1.291 l’Uri et le Schwyz font alliance avec l’Unterwald qui venait de subir une forte répression de la par des Habsbourgs. C’est ainsi que les cantons forestiers d’Uri, de Schwyz et d’Unterwald conclurent un pacte d’assistance mutuelle le ler août 1.291, rejettent toutes autorités impériales pour une durée illimitée et prononcent le serment de Rütli – se serment est à l’origine de la légende de Guillaume Tell. Les 3 cantons se joignent à une coalition composée de villes et d’évêchés, mais ils sont battus au printemps 1.292 par Albert d’Autriche, mais les 3 cantons conservent une large autonomie. Peu après Albert ayant été écarté par Adolphe de Nassau les 3 cantons obtiennent de l’empereur la confirmation de leur franchise.

 Apparaissent les noms des villages de Cölln en 1.232 et de Berlin (.Berlin viendrait de Bär = Ours.) en 1.237.

 

LesHanses :

 Hanse de Lübeck ou Hanse allemande ou Hanse Teutonique : Lübeck menacée par le Danemark est sauvée en 1 227 grâce à l’aide apportée par les princes allemands. De nouveaux établissements s’implantent à Stralsund en 1.234, à Greifswald en 1.241 et à Dantzig, cette dernière étant érigée en ville en 1.238. En 1.252, Frédéric ll prend des mesures en faveur des princes d’empire au détriment des villes, obstacle que les villes de la Hanse parviennent à contourner. En 1.281, la Hanse de Cologne fusionne avec celle de Lübeck et de Hambourg et fondent la Hanse Teutonique. Ainsi, la Hanse de Lübeck ayant passé un accord commercial et juridique avec la comtesse Marguerite en 1.252 et 1.253 les marchands peuvent commercer dans les Flandres et au milieu du XIIIème siècle la Hanse constitue un quasi monopole du commerce (.fourrures de Novgorod et de Scandinavie, morue séchée d’Islande et de Bergen en Norvège, bois, goudrons, cire et miel de Livonie et de Russie, blés de Prusse, bière de Hambourg et de Brême, harengs salés et draps des Pays-Bas, laine Anglaise, métaux de Suède et de Hongrie, épices ayant transitées par l’Italie, vin de France, etc….) dans les villes de Novgorod, Reval, Lübeck, Hambourg, Bruges et Londres. De nombreuses villes se joignent à la nouvelle Hanse dont Bruges avec son port de Damme. Afin d’imposer ses vues, la Hanse impose un blocus de la Norvège de 1.284 à 1.285. Jaloux de ses prérogatives les Teutoniques limitent le nombre des villes capables d’adhérer à la Hanse : Elbing et Braunsberg en 1.280 et Frauenbourg en 1.310, ce qui permet néanmoins d’apporter les croisés à l’ordre.

 Hanse allemande ou Hanse Teutonique : Les 3 Hanses : Hanse de Lübeck, Hanse de Londres et Hanse des 17 villes fusionnent en 1.281 pour former une Hanse allemande dite « Hansa Theutonicorum » ou « Dudesche Hense » admettant qu’un seul prince, le grand maître de l’Ordre Teutonique, mais tout en constituant une puissance militaire respectée, les commerçants détiennent une très large autonomie. Le « Hansetag », ou Assemblée de la Hanse, se tient généralement à Lübeck. En cas de crise grave doit être constituer une Ligne ou les villes adhérentes doivent contribuer au financement des dépenses militaires.

 

Bohême :

 Ottokar ll (.1.253 à 1.278.) obtient la Moravie en 1.249, la Styrie en 1.260, la Carinthie, la Carniole, l’Istrie en 1.269, puis part en croisade pour la Prusse combattre les païens, mais est tué en s’opposant à l’empereur (.voir Saint-Empire.).

 

Hongrie :

 Au début du XIIIème siècle, les féodaux continuent à prendre de l’importance et le roi Béla IV (.1.235 à 1.270.) doit faire face aux barrons hostiles et aux prétentions de son fils. Englué dans ses difficultés, Béla ne peut organiser la défense du pays et la Hongrie est envahît et ravagée par les Mongols en 1 241 / 1 242, la moitié de la population du pays périt. Son fils Etienne V (.1.270 à 1 272.) meurt lors d’une attaque contre les Serbes. Ladislas IV (.1.272 à 1 290.) combat la Bohême, mais est assassiné lors d’une révolte coumane.

 

Serbie :

 La Bulgarie s’ingère dans la vie politique du pays en 1.230 (.voir Bulgarie.). Stefan IV Uroš ler (.ou Etienne / 1.243 à 1 276.) crée une monnaie nationale. Stefan V (.ou Etienne / 1.276 à 1.282.) détrône son père avec l’aide de la Hongrie et de Charles d’Anjou roi de Sicile. Battu par les Byzantins il abdique en faveur de son fils Vladislav, mais ce dernier est évincé par son oncle Milutin (.1.282 à 1.321.). Avec l’aide des Angevins Milutin, il s’empare d’une partie de la Macédoine, de la côte Adriatique ainsi que de la région de Belgrade (.Banat de Slavonie.) et la ville devient la capitale de la Serbie.

 

Albanie :

 Fondation du royaume d’Albanie en 1 272.

 

Bulgarie :

 Jean ll Asen bat le despote d’Epire à Klokotnica (.ou Klokotnitsa.) en 1.230 et fait ériger la capitale Tărnovo (.ou Trnovo.) en patriarcat en 1.235. Comme l’orthodoxie est encouragée le pape fait rompre les relations amicales entre la Bulgarie et l’état Latin, alors Jean fait alliance avec la Serbie et l’empire de Nicée contre l’empire Latin. Il impose sa suzeraineté à la Serbie et remplace Radoslav par Vladislav en 1 234. Il doit payer un lourd tribut aux Mongols en 1.242 ce qui marque le début du déclin du pays. Kaliman ler (.1.241 à 1.246.) âgé de 12 ans est empoisonné par Irèna la mère de son demi-frère Michel Asen (.ou Mikhaïl / 1.246 à 1.256.). Suite à plusieurs revers avec Nicée et la Hongrie, Michel est assassiné et sa mère est écarté du pouvoir et le boyard Misto monte sur le trône, mais impopulaire, il doit prendre la fuite et le boyard Constantin Asen Tih (.ou Konstantin /1.257 à 1.277.) est élu roi. Il doit mater la résistance de Misto, puis il fait appel aux Mongols pour combattre les Hongrois, mais il ne peut empêcher que les Mongols effectuent plusieurs raids. Il fait la guerre à l’Empire d’Orient en 1.272 afin obtenir les villes qui lui ont été promises lors de son mariage avec Marie, la nièce de l’empereur. Les troubles larvés alors se généralisent. Ivajlo (.ou Ivaylo.) reçoit des visions divines qui l’incitent à prendre le pouvoir, alors en 1.277 il prend la tête d’un soulèvement paysan et chasse les Mongols de la Doloroudja, puis il bat l’armée bulgare et Constantin est tué. Ivajlo s’empare du trône. Mais il est renversé par les Byzantins qui imposent le fils de Mitso, Jean lll Asen, mais la reine Marie offre le trône à Ivajlo (.1.277 à 1.279.) à condition qu’il reconnaisse son fils comme héritier. Alors qu’Ivajlo combat au Nord les Mongols, Byzance s’empare de la capitale et place sur le trône Jean lll, mais Ivajlo revient et dépose le roi, mais les boyards choisissent comme souverain l’un des leurs, Georges ler Terter (.ou Gueorgui /1.280 à 1.292.). Ivajlo demande de l’aide aux Mongols, mais le khan le fait empoisonner. Georges s’en prend à Byzance qui demande aux Mongols d’intervenir. Ceux-ci attaquent le pays, Georges doit reconnaître la suzeraineté mongole en 1.284 et le pays sombre dans la féodalité. Les Mongols interviennent une seconde fois en 1 291 et le roi se réfugie à Byzance ou il est fait prisonnier. Les Mongols placent sur le trône Smilets (.1.292 à 1.298.), mais comme le général Nogaï a renversé Toula et placé sur le trône Toktaï (.1.290 à 1.312 / voir Mongols.), le fils de Toula, Tchaka, investit la Bulgarie et s’empare du trône, mais le fils de Georges, Théodore Svetoslav (.1.300 à 1.321.), renverse Tchaka, le fait étrangler et rétablit l’unité du pays.

 

Iles Britanniques :

 Pays de Galles : Le roi du Gwynned, Llewelyn ll(.1.246 à 1.282.) se fait reconnaître Prince du Pays de Galles par Henri lll en 1.267. Mais il est attaqué par l’Angleterre et se soumet en 1.277, puis se révolte et est battu et tué en 1.282. Son neveu Owen passe alors au service du roi de France et espère en vain de pouvoir récupérer le pays de Galles.

 Angleterre : Henri lll (.1.216 à 1.272.) veut reconquérir ses domaines de France et se lance dans la guerre en 1.229. Il est battu à Taillebourg en 1 242. Malgré cela, le roi de France rend certains domaines à titre de conciliation et Henri renouvelle son allégeance à la couronne de France. A partir de 1.245 il fait construire une nouvelle église à Westminster. Il reprend la guerre contre la France en 1.258, mais la noblesse dirigée par Simon de Montfort, comte de Leicester (.fils de Simon de Montfort qui combattit les Albigeois.), s’oppose au roi en 1.258 et obtient « les Provisions d’Oxford » qui imposent la formation d’un parlement composé de l’ensemble des barrons du royaume. Le roi compose alors un conseil privé de quinze membres pour s’opposer au parlement, mais le comte de Montfort se révolte de nouveau (.Guerre des barons.) en 1.261, le roi est contraint de s’incliner de 1.264 à 1 265 date à laquelle le comte est battu et tué par Edouard, le fils du roi et les Provisions d’Oxford sont annulée en 1.266. Edouard ler (.1.272 à 1.307.) constitue une armée moderne ou les cadres sont choisit non selon leur rang, mais selon leurs valeurs guerrières. Il intervient au pays de Galles, bat le roi du Guwynned, Llewelyn ll, qui fait sa soumission au traité d’Aberconway en 1 277. S’étant révolté, Llewelyn est battu et tué en 1 282. Par le statut de Rhuddlan, le pays de Galles devient une principauté dépendante de l’Angleterre et le fils du roi prend le titre de « prince de Galles ». En 1.290, Edouard ordonne l’expulsion des judaïsants. En 1.295, l’assemblé se transforme en Parlement, celui-ci est scindé en deux corps : la « chambre basse », ou « Chambre des communes » composée de bourgeois et de chevaliers, et la « Chambre haute », ou « Chambre des lords » composée de nobles et de membres du clergé. Le vote censitaire impose un revenu minimum de 40 shillings, le vote est ainsi ouvert à la bourgeoisie qui par la suite deviendra particulièrement attachée au puritanisme. Comme la bourgeoise est devenue très influente, la chambre des communes s’empare du contrôle des finances en fixant impôts directs et indirects, ces derniers portent sur les droits de douanes et taxation sur le commerce et la consommation (.le budget de l’état comporte les approvisionnements pour la justice, la diplomatie, l’armée et les dépenses de la cour, les autres dépenses – travaux publics, aide au pauvres - sont assurées par les communes et par l’église anglicane.). Toutefois le roi dispose du droit de « purveyance », qui permet de fixer arbitrairement le prix des biens de consommation de la cour lors de ses déplacements En 1.296, l’Ecosse refuse la suzeraineté anglaise et est occupée et Edouard ler ramène en Angleterre « La Pierre de la Destinée » sur laquelle les rois d’Ecosse se font couronner et la place sous son trône afin de confirmer la perpétuelle vassalité de l’Ecosse. Sous Edouard ler, l’Irlande passe progressivement sous le contrôle des anglais.

 Irlande : Le pays est divisé en trois zones : le Pale sous contrôle directe de l’Angleterre ( Dublin, Waterford, Wexford ), les Marches ou les barons anglais dominent une population essentiellement Gaëlique et les territoires gaëliques dirigés par des chefs de clans irlandais. Au XIIIème siècle, l’économie devient prospère. Apres 1 250, alors que certains Anglais adoptent la culture irlandaise, la résistance des autochtones se renforce, affaiblissant provisoirement le pouvoir de Londres.

 

Ecosse :

 Alexandre ll (.1.214 à 1.249.) obtient la reconnaissance de sa frontière avec l’Angleterre au traité d’York en 1.237. Alexandre lll (.1.249 à 1.286.) arrive à maintenir la puissance de l’Ecosse, mais après lui, il ne laisse qu’une fille, Marguerite, qui décède en 1.290. En 1.292, Jean Baillol (.ou John.) est choisi suite à un débat organisé par le roi Edouard d’Angleterre, mais ce dernier refuse la suzeraineté anglaise. Alors Edouard envahit le pays en 1.296 et l’annexe en 1.297, mais sir William Wallace prend la tête du soulèvement écossais.

 

Danemark :

 Apres 1 241, le pouvoir se lézarde. La grande chartre de 1.282 oblige le roi Erik Klipping (.1.259 à 1.286.) à consulter un parlement composé de prélats, de barons et de fonctionnaires de la cour. Apres l’assassinat d’Erik le pays sombre dans la guerre civile et est passe sous l’autorité de notables allemands.

 

Norvège :

 Haakon IV (.1.217 à 1.263.) rallie à la couronne les Orcades, les Shetlands, le Groënland en 1 261 et l’Islande en 1.262. Magnus VI (.1.263 à 1.280.) achète les Hébrides à l’Ecosse en 1.266. Il organise une hiérarchie féodale et cède des privilèges aux marchands allemands et la Hanse finit par contrôler l’essentiel du commerce (.voir Hanse.).

 Islande : L’Islande vivait démocratiquement selon sa propre loi avec le consentement tacite de la Norvège, mais six familles devenues très riches veulent imposer leurs vues, devant la contestation « gauchiste » de la population les six familles font alors appel au roi de Norvège Haakon IV qui au début laisse les grands propriétaires s’entredéchirer, puis nomme un comte, Gizur Thorvaldson en 1.258 qui finit par imposer la souveraineté norvégienne en 1 262, mais l’ « Althing » est maintenu. Magnus VI impose la « Jarnsida » (.Code de fer.), mais se code trop contraignant est révisé, puis remplacé par le code Jonsbok qui finit par être ratifié par l’Althing en 1.281.

 

Suède :

 Le principe électif suédois est défini dans un recueil rédigé dans la province du Västergötland entre 1 220 et 1.280. Seul les Svar sont habilités à faire ou à défaire le roi. Ils nomment également les « lagman » (.juristes des provinces.), ainsi que l’évêque de Skara. Erik XI Eriksson le Bègue (.ou Eric / 1.222 à 1.250.) s’oppose en vain à Novgorod. Le sud de la Norvège est occupé en 1.249 / 1 250 et la capitale devient Stockholm. Birger, conseillé du roi Erik délivre Lübeck assiégé par les Danois en 1.236, puis le roi étant mort sans descendance, il nomme son fils Valdemar roi en 1.250 et assure la régence. Magnus Ladulås (.1.275 à 1.290.) détrône son frère Valdemar et se fait élire roi en 1 275 afin de légaliser son coup de force. Le Sud de la Finlande est annexé et en 1.284, la Finlande est érigée en duché et est fondé Abo (.actuelle Turku.) qui en devient la capitale administrative. En 1.296 est promulguée la loi d’Uppland qui renforce le pouvoir du roi, celui-ci après avoir été élu doit être couronné et oint par l’archevêque d’Uppsala. Les villes Hanséatiques de suède se développent grâce au commerce et de nombreux allemands s’y installent. Pendant la grande guerre de Carélie de 1.293 à 1.323, la Carélie est envahit par les Suédois. Birger ll Magnusson (.1.290 à 1.318.) entre en conflit avec ses frères Erik et Valdemar.

 

Pologne :

 Leszek meurt assassiné. Conrad de Mazovie et Christian de Prusse fondent l’ordre militaire de Dobrin en 1.228. Les magnats s’opposent à un pouvoir fort sous Boleslav V le Chaste (.ou le Pudique /1.227 à 1.279.) qui ne contrôle que la région de Cracovie. La Pologne est battue à Chmielnik par les Mongols qui se dirigent ensuite sur la Silésie (.voir Mongols – Horde d’Or.). Boleslav épouse Kinga (.ou Cunégonde.), fille du roi de Hongrie. Une petite victoire est remportée en 1.241 sur les Mongols à Legnica (.ou Liegnitz.) par Henri le Pieux qui y trouve la mort. Des colons allemands s’implantent et défrichent les terres de Silésie et de Poméranie, d’autres s’installent dans les villes et se développe un parlé mi polonais, mi germanique. Leszelk le Noir (.1.279 à 1.288.) fortifie Cracovie. Afin de s’opposer à la germanisation du pays, l’on interdit en 1.285 aux ecclésiastiques allemands d’enseigner et les cours doivent être pratiqués en polonais. Les Lituaniens et les Yatvègues lancent des raids alors que les Mongols ravagent la région de Cracovie en 1.259 et en 1.287. Ladislas le Bref (.ou Wladyslaw.) est écarté du pouvoir par les Cracoviens qui choisissent Henri IV Probus (.1.288 à 1.290.). Après, Ladislas ler Lokietek (.le Nain.) et Vaclav II (.ou Venceslas ou Wenceslas.) qui est roi de Bohême se disputent le trône de Pologne de 1.283 à 1.305. Alors que Vaclav ll (.1.290 à 1.305.) règne sur Cracovie, Premysl ll (.1.295 à 1.296.) qui est roi à Gniezno finit assassiné. Vaclav adopte le droit allemand et laisse la justice au clergé et en 1.291 il exempte d’impôt l’église la noblesse et la bourgeoisie.

 

Lituanie :

 Le roi Mindaugas combat les Teutoniques en 1.260, mais est assassiné en 1.263. Suite à une attaque teutonne en 1.279, Thoreide (.1.269 à 1.282.) entre en guerre contre l’ordre, mais à sa mort le pays est affaiblit par des luttes pour la succession.

 

Porte-glaive :

 L’ordre des Porte-Glaive ayant été décimés par la coalition des Lituaniens et des Polonais en 1.229, le grand maître Volkwin est favorable à une union avec les Teutoniques, mais il est tué à la bataille de Saule en septembre 1.236 et le Danemark s’oppose à l’union car il revendique la souveraineté sur Reval (.Nord de l’Estonie.). Suite à une révolte des Lituaniennes en 1.237, l’Ordre des Portes-Glaive est soutenu puis intégré à l’ordre Teutonique.

 

Ordre Teutonique (.voir Papauté.) :

 Hermann von Salza lors des négociations de San Germano en 1.230 aide à la réconciliation (.provisoire.) entre Frédéric ll et Grégoire IX Le traité de Kruschwitz signé en juin 1.230 avec Conrad de Mazovie et qui donne à l’ordre toutes les terres à l’est du Culmerland (.futur Prusse.) est confirmé en septembre par le pape Grégoire IX qui fait appel à la croisade. En 1.231, les Teutoniques passent à l’est de la Vistule et commence leur conquête. En 1.234, le pape Grégoire place les Prutènes sous l’autorité de l’ordre, mais les chevaliers ne tardent pas à se comporter comme des « seigneurs ». Par le traité de Rieti du 3 août 1.234, Grégoire IX place la Prusse, propriété de Saint-Pierre, sous la seul autorité de l’ordre. En avril 1.235, l’ordre de Dobrin (.voir Pologne.) est absorbé par les Teutoniques et le domaine de Dobrin revient à Conrad de Mazovie. Le traité de Rimini en 1.226, ou plus certainement en 1.235, Frédéric ll reconnaît le droit aux Teutoniques de s’implanter en Prusse et leurs accorde les droits seigneuriaux et autorise l’émission d’une monnaie. Les massacres et les prises d’esclaves sont courants de part et d’autre, et en 1.234, sont massacrés 5.000 Prutènes. En 1.237 les Lübeckiens fondent Elbing. En juin 1.237, l’ordre fusionne avec les Portes-Glaive et Reval est restitué au Danemark. L’union est reconnue par le pape et l’empereur Frédéric ll. Comme les Porte-glaive dès 1.213, les Teutoniques sont accusés d’entraver la conversion des Prutènes afin de mieux les défaire de leurs biens et de les réduire en esclavage, Grégoire IX troublé par ces accusations y dépêche un enquêteur en 1.240. La branche livonienne de l’ordre qui a pris la relève de la conquête avance vers le nord, mais est battue en 1.242 par les Novgorodiens. Suite à cette défaite de 1.242 les Prutènes convertis se révoltent et trouvent un allier dans le duc Swantopolk de Pomérélie. De nombreux princes polonais, allemands, tchèques et autrichiens viennent en croisade, dont le duc d’Autriche Frédéric le Batailleur et Ottokar, roi de Bohême. La révolte prend fin et est signé le traité de Christbourg en 1.249 entre la papauté et les Prutènes convertis qui doivent édifier des église et renoncer : à l’incinération des morts, à l’inhumation des dignitaires avec chevaux et serviteurs, aux sacrifices aux dieux lors des moissons, à la polygamie, aux vendettas, au suicide et ne doivent plus croire que leurs chefs morts volent dans le ciel avec leur monture (.religion qui a des affinités avec les vieilles croyances scandinaves.). Ceux qui refusent la conversion sont chassés et leurs biens sont saisis.

 Les conquêtes reprennent, la Courlande est totalement soumise de 1 251 à 1.253, Memel est fondé en 1 252, le roi de Lituanie, Mindaugas cède la Samogitie en 1.253, mais la région ne peut être pacifiée, la forteresse de Königsberg est construite en 1.255. L’ordre incite l’implantation de colons allemands à qui se joignent des Polonaises et des Néerlandais, cette immigration deviendra importante qu’après 1.283. En 1.256, l’ordre s’étant emparé de la jatwingie dont les populations s’étaient placées sous l’autorité de Casimir, duc de Cujavie (.en Pologne.) se fait rappeler à l’ordre par le pape Alexandre IV, puis en janvier 1.257 le grand maître, Burchard von Hornhausen, n’ayant pas obtempéré est excommunié par un légat du pape. En 1.260, après que les Teutoniques, aidés des Danois et des Suédois, aient été battus à Durben par les Samogitiens, les païens de Prusse et de Courlande avec le soutien du roi de Lituanie se soulèvent. En 1.263, le nouveau roi de Lituanie, Trojnat, envahit le Culmerland. Le pape Clément IV fait appel à la croisade et la reconquête débute en 1.265 pour s’achever en 1.283. Après ce soulèvement les Teutoniques sont moins strictes pour les conversions et le culte païen ne disparaîtra qu’au début du XVIIème siècle, quant au dialecte prutène il subsistera jusqu’au XVIème siècle.

 Terre-Sainte : Sont perdue Sidon et Chouf en 1.268, Montfort en 1.271 et Acre en 1.291. Apres la chute de Saint-Jean d’Acre en 1 291 le siège de l’ordre s’installe à Venise.

 

Novgorod :

 Alexandre, le second fils de Yaroslav ll (.ou Iaroslav.) est élu prince de Novgorod en 1.236. En 1.238, il sauve Novgorod du pillage en proposant aux Mongols de leurs payer un tribut. Novgorod refuse de reconnaître l’autorité du pape. Celui-ci demande à la Suède de l’attaquer, mais cette dernière est battue sur la Neva en 1.240, ce qui vaut à Alexandre le surnom de Nevski (.Vainqueur de la Neva.). Les chevaliers Teutoniques attaquent à leur tour et sont défaits au lac gelé de Peïpous (.ou Tchoude.) en 1 242. Novgorod reconnaît en 1.243 la suzeraineté des Mongols et sauve une nouvelle foi la ville du pillage. En 1.252 Alexandre Nevski écarte son frère André avec l’aide des Mongols et se fait proclamer grand prince de Vladimir (.1.252 à 1.263.). La ville se soulève en 1 255 et en 1 257 lors du recensement fiscal entrepris par les Mongols. Alexandre mène une campagne contre les Suédois en 1 256 et ravage la Finlande. En 1.262 c’est une révolte généralisée qui accueille les représentants du khan. Alexandre mate les soulèvements avec l’aide des Mongoles et le soutien moral de l’église qui est exempté depuis 1.254 de l’impôt par les Mongols.

 

Moscovie / Russie (.voir Mongols.) :

 De nombreux Slaves v 1 237 se sont convertis à l’islam, mais surtout au judaïsme. L’invasion mongole est alors considérée comme un châtiment de Dieu par les chrétiens. Les Mongols sont les premiers à recenser la population russe, car leurs impôts sont basés sur le nombre d’habitants. Avant, les Slaves basaient leurs impôts sur le nombre de Foyers. L’église qui est exonéré d’impôts par l’envahisseur se garde bien de s’opposer à l’occupant. Influencés par l’islam les Slaves de cette époque prennent l’habitude de cloîtrer leurs femmes à la maison et leurs imposent le port du voile. Les princes construisent des « térèmes » (.ou harem.). Les femmes peuvent être battues et au lendemain des noces le sang du dépucelage est exhibé. Ces usages qui partent de Moscou se propagent dans les principautés voisines. Les commerces se regroupent par profession comme dans les villes orientales. Le fils d’Alexandre (.voir Novgorod.), Daniel (.1.263 à 1.303.) devient prince de Moscou, instaure la dynastie Dianilovitch (.1 263 à 1.598.) et annexe plusieurs villes.

 

Géorgie :

 En 1 231, la partie Orientale de la Géorgie est annexée par les Mongols et le roi doit reconnaître leur suzeraineté. Le grand khan Güyük partage les pouvoirs en donnant à David Lacha le Karthli, et à David Narin, le fils de la reine Roussoudan, l’Iméréthie.

 

ASIE :

 Le musulman Ibn Taymiyya (.1 263 à 1 328.) avec son « As-siyassa ash-Shar’ia » (.La politique au nom de la loi divine.) instaure la pensée islamique fondamentaliste.

 

Sudarabique :

 Rassoulides 1 229 à 1 454 : A la mort du dernier gouverneur Ayyoubide, Masud, en 1 220, Umar ibn al-Rasul s’empare du pouvoir et fonde la dynastie des Rassoulides et unifie le pays. Son fils Malik al Muzaffar Yusuf ler étend son pouvoir sur l’Hadramaout. Aden profite du commerce avec l’Egypte mamelouk ou viennent s’établir des Karimis, associations de commerçants égyptiens.

 

Chypre :

 Hugues lll (.1 267 à 1 284.) tente de renforcer la domination des croisés en Syrie de 1 278 à 1 283. Après la chute de Saint-Jean d’Acre en 1 291 de nombreux chrétiens se réfugient dans l’île de Chypre y compris les Templiers et l’ordre de Saint-Jean.

 

Abbassides :

 Sous Mansūr al-Mustansir Bi-llāh (.1.226 à 1.242.) le califat décline de nouveau. Al-Musta’sim Bi’llāh (.ou Musta’sim abd Allāh ou Al-Mousta-Çim, ou Moustansim Bi’llāh / 1 242 à 1 258.) se rend à Hūlāgū qui le fait exécuter selon la tradition mongole par étouffement. La prise de Bagdad par les Mongols marque la fin de la première dynastie des Abbassides (.voir Egypte.). Les ravages mongols en Irak sont aggravés par las raids des Bédouins.

 

Sultanat d’Iconium (.ou de Rum ou de Roum ou de Qonya.) :

 Le sultan Kaï-Khosran ll (.ou Keyhüsrev / 1 237 à 1 245.) est battu à Köse Dag en 1 243 et doit se reconnaître vassal du grand khan Güyük qui en 1.245 place Arslan IV sur le trône. Le Sultanat perd donc son hégémonie sur l’Anatolie. Qaraman (.ou Karaman.) fonde v 1.256 la dynastie des Karamanides. Le sultanat de Rum sera soumis par les Ottomans en 1 308.

 

Osmalie / Ottoman & l’Anatolie :

 Suite à l’invasion mongole en Perse, des réfugiés turcs viennent renforcer les populations d’Anatolie et v 1 278 les émirats indépendants se multiplient : l’Echret est absorbé v 1.326 par le Qaraman et l’Hamid / l’Hamid est fondé v 1.300 sera annexé par les Ottomans en 1.392 et retrouvera provisoirement son indépendance de 1.402 à 1.423 / Menteche est fondé v 1.280, sera annexé par les Ottomans en 1.390 et retrouvera provisoirement son indépendance de 1.402 à 1.410 / Aïdin (.ou Aydin.) est fondé par Aydinoghlu Mehmed bey en 1.307, Umur bey (.1.334 à 1.348.) interviendra dans les Cyclades et en Thessalie, puis il soutient Jean Cantacuzéne de Thrace, le pays sera annexé par les Ottomans en en 1.930 et retrouvera provisoirement son indépendance de 1.402 à 1.425 / Çaroukhan (.ou Sarukhān.) est fondé v 1.300 par Çaroukhan bey, il s’oppose aux mercenaires catalans du basileus et impose tribut aux Génois de Phocée, le pays sera annexé par les Ottomans en 1.390 / Qarazi (.ou Karesi.) est fondé v 1.300 et est annexé par les Ottomans v 1.340 / Kermian (.ou Germiyān.) est fondé v 1.300, la fille de Sulaymān Chāh (.1.363 à 1.387.) épousera l’Ottoman Bajazet qui annexa le pays en 1.390, Ya’qub ll (.1.402 à 1.428.) obtiendra l’indépendance, mais après sa mort le pays est annexé définitivement par les Ottomans / Qastamouni est fondé v 1.300 par Chams al-Din Djāndar sous la suzeraineté des Mongols, le pays sera soumis par les Ottomans en 1.392 et retrouvera provisoirement son indépendance de 1.402 à 1.460 / Pervāne est fondé v 1.277 sur la cote dans la région de Sinope et sera annexé par le Qastamouni à la mort de Gazi Tch’elébi / Artena-Oghlou (.ou Eretna.) deviendra indépendant avec le gouverneur Artena (.1.326 à 1.352.), mais le cadi Burhan ed-Din (.ou Burhān al-Dïn / 1.377 à 1.381.) prend Amasya, puis Sivas et devient maître du pays v 1.380, mais à sa mort le pays passe sous domination ottomane.

 L’une de ces tribus, les Kei-Kan-Kli sous la direction d’Osman (.ou Othman ou Ottman d’où le nom Ottoman.) fonde en 1 291 la dynastie des Osmali. En 1.299, Osman se libère de la tutelle Sédjoukide et fonde un sultanat indépendant. « La Porte » étant l’entrée du siège politique Turc. L’on dira même « La Sublime Porte ».

 

Trébizonde :

 A Jean Comnène Axouch (.1.235 à 1.238.) succède son frère Manuel ler (.1 238 à 1 263.). Il est battu par les Mongols v 1 243 et doit leur faire allégeance. Malgré tout le pays prospère grâce au commerce qui s’y développe après le saccage de Bagdad. Après que Michel VIII eut signé l’Union des églises avec la papauté (.voir Nicée / Byzance.) de nombreux religieux se tournent vers Trébizonde. Jean ll (.1 280 à 1 297.) après la mort du khan se rapproche de Byzance, mais arbore néanmoins les insignes impériaux. En 1.282 il épouse Eudokia, la fille de Michel VIII, et accepte de se contenter du titre de despote.

 

Arménie :

 L’Arménie est partiellement occupée par les Mongols en 1 236. Ani et Kars sont razziés en 1 241. L’Arménie est incorporée à l’Ilkhanat v 1 257.

 

Petite Arménie (.Cilicie.) :

 Elle accepte la suzeraineté mongole et participe aux campagnes contre les Mamelouks. Elle est razziée par les Mamelouks en 1.266 (.voir Les Croisades chapitre 22.). Léon lll (.1 270 à 1 289.) maintient son alliance avec les Mongols qui s’engagent à le protéger contre les Mamelouks.

 

Hashishis :

 Après Muhammad ll, Jalāl al-Din Hasan (.1 210 à 1 221.) abolit l’hérésie de Hasan ll. Il rétablit la loi islamique et reconnaît le calife de Bagdad. Il passe un accord avec le Grand Khan. Naşr reconnaît le pouvoir d’Alamut, les lois de l’islam sont rétablies, des liens amicaux sont établis avec l’Egypte et les assassinats ne touchent plus que des chrétiens. Alā al-Din Muhammad (.1 221 à 1.255.) est pris d’alcoolisme et de démence et finit par être assassiné. En 1 227, l’empereur Frédéric ll, lors de son séjour en Palestine, fit un présent de 80 000 dinars aux Nizarites de Syrie afin d’obtenir de leur part une trêve. Malgré une résistance héroïque des Hashishins, le grand maître Rokn al-Din Khūrchāh capitule devant les Mongols en 1.256 et il est exécuté avec toute sa famille, néanmoins, son jeune fils aurait survécu et la ligné resurgira au XIXème siècle avec l’Agha Khan. En Syrie, Baybars (.voir Egypte.), après avoir repoussé les Mongoles, cherche à soumettre la région et à partir de 1 265, les Hashishins sont contraints à lui payer tribut. Les dernières forteresses Nizārites de Perse et de Syrie tombent en 1 273.

 

Khwarezm :

 Djelāl ed-Din (.1 224 à 1 231.) veut prendre l’Arménie aux Ayyoubides en 1 230 et provoque une coalition des Ayyoubide avec le sultanat d’Iconium et il est battu à Erzindjan au moment ou les Mongols avancent à l’Est. Le Khwarezm est totalement soumis par les Mongols en 1 231 et Djelāl ed-Din s’enfuit à Diyarbakir ou il est assassiné. De nombreux Khwarizmiens se réfugient en Inde, en Iran et surtout en Syrie ou après avoir tenté la prise de Damas ils se ruent sur Jérusalem en 1 244 et la pillent.

 

Mongols :

 A la mort de Gengis khan - nous avons vu que sa mort est resté secrète jusqu’au retour du convoie funèbre à Qaraqorum - toutes les personnes ayant aperçu le convoie en marche furent exécutés pour maintenir le secret jusqu’au bout. Ses quatre fils doivent se partager l’empire :

 Batou hérite de la partie occidentale qui prendra le nom de Horde d’or ou Khanat de Qiptchaq (.ou Kiptchak.).

 Djaghataï (.ou Djœtchi ou Tchagathay.) obtient le territoire des anciens Kara-Khataï.

 Ogodaï (.ou Œgœdeï ou Ogoday.) obtient le centre.

 Le fils aîné étant mort, Tolovi (.ou Tului.) qui est maître de l’orient assure la régence de 1 227 à 1 229.

 L’assemblé des princes mongols élit Ogodaï grand khan(.1 229 à 1 241.) et respecte ainsi la volonté de Gengis. Il s’établit dans la capitale Qaraquroum qu’il fortifie en 1 235. La veuve d’Ogodaï, Toragana (.1.242 à 1.246.) devient régente et s’arrange pour faire élire son fils Güyük grand khan(.1 246 à 1 248.). Ensuite c’est Mongka qui devient grand khan en 1.251, puis Khoubilaï en 1 260(.ou Kubilaï, ou Kubilay, ou Qoubilaï.).

 Nous avons également vu que Louis IX envoie une ambassade à Qaraquroum pour obtenir une alliance contre les musulmans, en réponse le grand khan demande au roi de France un acte de soumission.

 Ilkhanat : Tchormaghan, puis Baidjou (.1.242 à 1.256.) assurent le contrôle de la région. Le grand khan Mongka désigne son frère Hulagu (.ou Houlagou, ou Hülegü / 1 256 à 1.265.) comme khan de l’Ilkhanat. Il favorise les sciences et Tusi rédige les « Tables ilkhanides » (.Tables astronomiques.). Il s’attaque aux isma’iliens du Mazandéran (.pays des Harshishis.) et le grand maître Rokn ed-Din Kourchāh ( ou Rukn al-Din Khurshān ) fait acte de soumission en 1 256, puis est exécuté. Il s’attaque ensuite au calife al-Mousta’sim qui refusait à faire sa soumission. Bagdad est prise, pillée, incendiée et sa population massacrée en 1 258. Il y aurait eu 90.000 morts, les chrétiens ont été épargnés à la demande de l’épouse du Khan. Hulagu s’empare ensuite de l’émirat de Maiyafariqm (.ou Mayyafarkin.). Avec l’aide du roi de petite Arménie Héthoum ler et de Bohémond VI d’Antioche il envahit la Syrie en 1.259 / 1.260. Apres la prise des villes de Damas, Naplouse, Gaza, il laisse le commandement de la Syrie à un chrétien, Kitbuga, puis se replie, ayant pris connaissance des problèmes de successions provoqués par la mort du Grand Khan, ainsi que du mécontentement du khan de la Horde d’or qui a adopté la religion islamique et qui a été choqué du massacre des musulmans dans Bagdad. Effrayé par la violence des Turco-Mongols les barons de Saint-Jean d’Acres préfèrent encore les musulmans, ils attaquent un détachement mongol et laissent même passer l’armée des Mamelouks qui contre attaquent. Les Egyptiens battent et tue Kitbuga à Aïn Djalut, puis récupèrent la Syrie et massacrent les chrétiens de la région. Cet acte provoque un refroidissement dans les relations entre Mongols et croisés. Berké khan du Qiptchaq, nous l’avons vu étant favorable aux musulmans, il s’allie au sultan Baïbars d’Egypte et attaque Hulagu en 1.262. Ce dernier fait alors massacrer tous les marchands du Qiptchaq pris dans l’Ilkhanat. Le khan des Djaghataï prend parti pour Berké. Abaqa (.ou Abaka / 1.265 à 1.281.) le nouveau khan de l’Ilkhanat épouse la fille du basileus. Abaqa écrase l’armée Djaghataï en 1 270 et saccage Boukhara en 1 273. En 1.281, Abaqa envahit avec son allié Léon lll de petite Arménie la Syrie, mais ils sont battus par les Mamelouks. Tékouder (.ou Teküdar qui prend le nom de Ahmed après sa conversion à l’islam / 1 282 à 1 284.) par sa politique d’islamisation provoque le mécontentement des nestoriens, des bouddhistes et du grand khan lui-même et il est renversé. Arghoun (.ou Arghūn / 1.284 à 1.291.), ce Bouddhiste renforce le pouvoir central avec son vizir judaïsant, Sa’d al-Dawla, et tente v 1.288 de faire alliance avec les chrétiens (.voir Les Croisades chapitre 22.), mais il provoque le mécontentement des musulmans de son pays. Gaikhatou (.1.291 à 1 295.) introduit l’usage du papier monnaie en 1.294, mais face au mécontentement il doit y renoncer. Il favorise les musulmans et veux réduire l’autorité des émirs, il est alors assassiné. Baïdu, un chrétien ne règne que quelque mois. Ghazan (.1.295 à 1.304.), fils de Arghoun, se converti à l’islam, islamise le pays et fait détruire les édifices païens des chrétiens et des bouddhistes, mais il finit par éliminer Nauruz en 1.297, le chef du gouvernement, jugé trop intégriste et rétablit une certaine liberté religieuse. Les Mongols commencent à se sédentariser. Ghazan envahit, avec son allier de petite Arménie Hethoum ll, la Syrie et prend Damas en 1.300, mais il se replie suite à un soulèvement afghan.

 Sous la domination mongole, le commerce redémarre et est essentiellement assuré par des caravanes perses. Les échanges se réalisent au Moyen-orient, en Inde et en Chine. La capitale de l’Ilkhanat, Tabriz, devient la plaque tournante des échanges et les transactions enrichissent la ville.

 Horde d’or (.ou Qiptchaq.) : Batou (.ou Batū ou Batchou.) secondé par Subötaï s’empare en 1 236 du Khanat bulgare de la Kama (.ou de la Volga.), puis soumet les Turcs Qitchaq (.ou Couman ou Polovtsy.) en 1 237 / 1 238. Il commence l’invasion des pays slaves par Riazan en 1.237, là où les rivalités sont les plus fortes, puis il s’empare de Souzdal en 1 238. Moscou est prise et pillée en 1 238 et les Alains Ases (.ou Asod.) sont soumis en 1 239. La ville de Kiev est investie en 1 240. Apres la soumission de la Galicie et de la Volynie (.ou Volhynie.) en 1 241, les Mongols ravagent (.massacres et pillages.) la même année la Pologne, la Silésie, ou il anéanti la coalition qui regroupe l’armée des rois de Boleslas de Pologne, Bela IV de Hongrie, du duc Henri de Silésie et d’Enzio, un fils de l’empereur germanique à Liegnitz (.ou Wahlstadt.) le 9 avril 1.241, la Moravie et la Hongrie. C’est en Croatie, à la poursuite de Béla que Batou apprend la mort du grand khan. Il se replie afin de pouvoir participer à l’élection du nouveau grand khan (.voir Chine.). Batou fonde Saraï qui devient la capitale de la Horde d’or. Alors que des artisans sont envoyés en Mongolie, de nombreux prisonniers (.Slaves, Turcs, Alains, etc…) sont vendus au sultan d’Egypte qui veut renforcer son armée de mamelouks. Berké (.1.257 à 1 266.) favorise l’islam et la sédentarisation des Mongols (.en fait les Mongols sont peut nombreux et constituent l’encadrement, mais l’essentiel des troupes est composé de Turcs.). Il mate en 1 257 le soulèvement de la Galicie et fait raser toutes les forteresses. En 1 259, un raid ravage la Lituanie et la Pologne. En 1 261, Berké lie des relations diplomatiques avec l’Egypte et fait alliance avec elle en 1.262 contre Hulagu. Pendant ce temps le Djaghataï enlève à la Horde d’or le Khwarezm. Berké fait tuer tous les marchands de l’Ilkhanat qui sont sur ses terres. Après la soumission des Bulgares, il intervient contre Byzance ou il ravage la Thrace en 1 265. Berké meurt lors d’une campagne contre l’Ilkhanat. Mongka Témur (.1 266 à 1 280.) romps les liens avec le grand khan. Il cède v 1 266 à Gênes le comptoir de Caffa ou se développe le commerce de marchandises et d’esclaves principalement à destination de l’Egypte. Apres l’abdication de Mongka, Toula-bouka (.1.287 à 1 290.) laisse le pouvoir au général Nogaï v 1.280. Celui-ci aide Byzance à renverser le roi bulgare Iailo (.ou Lakhanas ou Ivajlo.) qui est remplace par Georges Terterii (.1.280 à 1 292.) et qui demeure vassal des Mongols. Nogaï renverse Toula et place sur le trône Toktaï (.1.290 à 1.312.).

 Djaghataï : Les Mongols du khanat se turcisent. Güyük remplace Qara-Hulagu (.1.242 à 1.246.) par Yissou-Mangou, mais Mongka replace Qara-Hulagu à la tête du khanat en 1.252, mais il meurt subitement et sa femme Orghana assure la régence de 1.252 à 1 261. Alghou (.1 262 à 1 266.) s’empare du Khwarezm et se convertit à l’islam. Khoubilaï aide Barak (.1 266 à 1 271.) à le renverser. Qaidou place le fils de Barak sur le trône. Douwa (.1.274 à 1 306.) s’empare de Caboul et de Ghazna, puis soumet le royaume afghano-ghouridien des Kert. Ensuite, il lance des raids en Inde en 1.297, mais il est refoulé par le sultan de Delhi, Ala ed-Din Khhildjt (.1 299 à 1 300.).

 Chine Mongole : En 1 231, l’offensive reprend contre la Corée et les Kin. Nin-Kia-Sou (.1.223 à 1.234.), le roi des Kin, acculé se suicide. Les Song ayant aidé Ogodaï à vaincre les Kin jugent que les territoires qui leurs reviennent sont insuffisants et attaquent le grand khan en 1 234. Ogodaï transforme Qaraqorum en ville en 1.235. Ogodaï occupe la Corée en 1 236 et contre attaque en Chine, mais en 1 239 le général Meng Kong reprend Siang-yang aux Mongols. Güyük élu grand khan est sur le point d’affronter Batou lorsqu’il décède subitement, sa veuve Oghoud Quimich assure la régence. Batou et la veuve de Toloui font élire le fils de ce dernier, Mongka (.1.251 à 1.259.) malgré l’opposition des Ogodaï et des Djaghataï. Mongka rétablit l’unité des Mongols. Avec son frère Khoubilaï il prend le Yunnan en 1.252 (.le royaume de Dali.) et soumet les régions tibétaines voisines. Il envahît l’Annam en 1.257 et le roi Tran Thaitong se soumet en 1.258. Il attaque les Song en 1.258, mais meurt pendant le siège de Ho-tchéou en 1.259. Khoubilaï signe une trêve, se fait élire « Grand khan » (.1.260 à 1.294.), puis s’empare de Pékin en 1.260 qui deviendra capitale sous le nom de Khanbaliq en 1.274 (.Xanadu est capitale de 1.263 à 1.273 et deviendra capitale d’été de 1.274 à 1.364.). Il doit s’opposer à son frère Arig-Bögä qui c’est fait proclamer grand khan à Qaraqoroum et le contraint à la reddition en 1.264. La conquête de la Chine reprend et la capitale Song, Hang-tchéou, tombe en 1.276. Il demande au Japon de se soumettre, mais le Shikken Hojo Tokimune (.1 251 à 1 284.) refuse par deux fois, en 1.268 et en 1.271. Un débarquement a lieu dans l’île de Kyûshû, mais c’est un échec. Hojo refuse de nouveau en 1.276 de faire allégeance. Pendant ce temps Qaidou, petit-fils d’Ogödaï prétend restaurer en Mongolie la tradition et constitue une coalition contre Khoubilaï déjà fortement sinisé provocant une longue guerre. Le grand khan sort vainqueur du conflit.

En 1.269 Khoubilaï impose l’écriture dite « carrée » composée de 38 lettres, mais sont usage reste restreint et disparaît ensuite rapidement.

 ○ Dynastie Yuan : Khoubilaï achève la conquête de la Chine en 1.279 et fonde la dynastie Yuan (.1.280 à 1.368.). Pour « protéger » les Mongoles minoritaires en Chine, le grand khan promulgue des lois raciales et constitue quatre groupes ethniques : 1- les Mongols, 2- les Ouïgours, 3- les Chinois du Nord à qui l’on consent quelques égares, 4- les Chinois du Sud. Les Mongols ainsi que les autres nomades sont exemptés d’impôts. Les Chinois doivent approvisionner l’armée, payer les impôts et assurer les corvées. Les hauts fonctionnaires mongols reçoivent des terres. Khoubilaï organise des réserves de grains pour prévenir les disettes, aide les nécessiteux et ouvre des hôpitaux, mais l’inflation devient chronique et perturbera ses successeurs. En 1 281, un nouveau débarquement est tenté au Japon, dans l’île de Khyûshû, mais la résistance japonaise associée à un typhon anéantit l’armada Yuan. En 1.280, Khoubilaï obtient la soumission du roi du Champa, Indravarman IV, mais la population se révolte en 1.281. Il organise un débarquement en 1 283, mais face à la résistance c’est le repli. Les invasions de 1 285 et de 1.287 en Annam (.Nam-Viet.) sont des échecs, mais le roi Nhôn-tôn (.1 278 à 1 293.) juge prudent de faire allégeance tout comme les rois du Champa et des Khmers. La Birmanie fait l’objet de trois campagnes : 1 277, 1 283 / 1 284 et 1 287 et le roi de Pagan, Kyozwa fait sa soumission en 1 297. La Birmanie est envahie en 1.300 par les Yuan dans le but de mettre fin aux affrontements entre princes Shans. En 1.294, les rois Thaïs du Xiang-mai et de Sokhotaï font allégeance. En 1.293, l’expédition à Java permet de renverser Kediri, mais le nouveau roi Raden Vidjaya chasse les Mongols.

C’est à l’époque mongole que l’islam s’implante durablement au Xinjiang (.ou Sinkiang.), au Gansu et au Yunnan.

 

 

JONQUE CHINOISE

 du XIIIème siècle

 

Corée / Koryō :

 La Corée subit d’autres raids mongols : 1 231 / 1 232, 1 235 / 1 236 et 1 254. Le chef du clan militaire Ch’oe U décide de résister et oblige la cour ainsi que le roi à se réfugier sur l’île de Kanghwado. Les massacres et les pillages ruinent le pays. A la mort de Ch’oe Hang en 1 258. Son fils Ch’oe Ui est assassiné, les militaires sont écartés du pouvoir et la paix est signée avec les Mongols. Le nouveau roi Wōnjong (.1.259 à 1 274 ) aidé par Qoubilaï lors d’une révolte fait une totale soumission au Mongol en 1.259. Son fils Ch’ungyōhwang (.1.274 à 1.308.) épouse une princesse mongole et l’administration du pays passe aux mains des Mongols. Les troupes coréennes participent aux campagnes contre le Japon. En 1.289, la Chine subit une grande famine et la Corée envoie 60.000 sacs de riz. En 1.290, le Nord du Pays est envahit par les T’apdan qui pratiquent le cannibalisme. Ils sont anéantis par les Mongols.

 L’usage de l’imprimerie est introduit en Corée avec des caractères mobiles en terre cuite. Au XIIIème siècle, les Coréens sont les premiers à utiliser des Caractères en métal.

 

Chine :

 Dynastie des Song du Sud : L’empire Kin (.ou Jin.) est écrasé en 1.234 par l’empereur Li-tsong (.1.225 à 1.265.) et les Mongols. La Chine alors attaque les Mongols (.voir Chine Mongole.). La contre attaque mongole devient surtout efficace à partir de 1.253. En 1 276, la capitale Hangzhou (.ou Hang-tchéou.) tombe et l’empereur Tou-tsong (.1.265 à 1.276.) s’enfuit au Fujian ou il se suicide en 1 279. La Chine devient une possession mongole.

 Péninsule Indochinoise : Suite aux interventions mongoles, de nombreux Chinois viennent s’établir dans la péninsule pour y pratiquer le commerce à la fin du XIIIème siècle.

 

Tibet :

 Après 1 227, les chefs tibétains cessent de verser tribut aux mongols. Godan, l’un des fils d’Ogodaï envahit le Tibet en 1 240. Les hauts plateaux ne seront totalement soumis que v 1.255. Le chef des Sakyapa, Sakya Pandita (.v 1.249 à 1.251 ) qui passe pour être l’émanation du Bodhisattva Manjoushri ( la connaissance pure ) est nommé gouverneur des provinces de Tsang et de U. Khubilaï s’appuie sur les Sakya pour contrôler le Tibet. Le neveu de Pandita, P’hagpa (.ou Phags-pa, ou Phagpa / 1.251 à 1.280.) voit son pouvoir étendu en 1.260 aux provinces de Kham et de l’Amdo et est nommé par Khubilaï chef des affaires religieuses de l’empire chinois, c’est à cette époque que le bouddhisme tibétain pénètre largement en Mongolie.

 

Pagan :

 Les Mongols v 1 252 soumettent le royaume de Dali qui était devenu le vassal du royaume de Pagan. A la veille de l’invasion mongole le pouvoir birman est affaiblit car l’essentiel des richesses est détenu par les temples à qui les rois ont fait de fastueux dons. Apres Uzana (.ou Uccanâ / v 1 249 à 1.254.) le roi Kyasawa est renversé par son frère Narathihapati (.1.254 à 1.287.). En 1.272, les tribus Shan (.des Thaïs.) font appel aux Mongols pour échapper à la tutelle de Pagan. L’envoyé du grand khan est exécuté à Pagan en 1 273. Les Birmans tentent ensuite de soumettre les Shans, mais ils sont défaits par les Mongols à la bataille de Ngasaunggyan au Sud-ouest du Yunnan en 1 277. Toutefois la chaleur étouffante de la Birmanie fait provisoirement reculer l’envahisseur mongol. En 1.284, le Nord de la Birmanie devient une province de l’empire mongol. Par peur des Mongols, Narathihapati se réfugie en Arakan, il est alors empoisonné par son fils Thihathu qui meurt accidentellement peu après. Les Mongols profitent de cet incident pour envahir Pagan et la capitale est pillée en 1 287. Le pays appauvrit et razzié par les Shans est abandonné par les Mongols en 1.297. En 1.298 ou 1.299, Pagan est détruite par les Shan. A la fin du XIIIème siècle Pagan retrouve son indépendance.

 

Môn :

 Les Môn profitent de l’invasion mongole pour se révolter contre l’autorité de Pagan et les principautés Môn deviennent indépendantes. Le royaume de Rammana unifie v 1.300 tout le Sud et Martaban en devient la capitale en 1.280. Une dizaine d’année après la capitale devient Pégu.

 

Nam-Viet / Dai-Viet :

 De nombreux Chinois viennent s’enrôler dans l’armée Viet. Le Dai-Viet refuse le passage aux troupes mongoles, alors en 1 258 ces derniers envahissent le pays et pillent Thang-Long (.Hanoï.), mais Tran Thu Dô remporte la bataille de Dông Bô Dâu. Comme l’empereur refuse toujours de payer tribut en perles, soierie, or et argent, Khoubilaï décide en 1 284 d’attaquer et Thang-Long est pillée une seconde fois, mais les Mongoles se replient après avoir été battu à Ham-Tu et à Choung-Duong en 1 285. Epuisé par ces guerres le Dai-Viet finit par reconnaître la suzeraineté mongole en 1 288 et paye un tribut symbolique.

 

Champa :

 Le Champa attaque le Nam-Viet en 1 252, mais il est battu. Attaqué par les Mongols en 1 283, le Champa fait allégeance à ces deniers en 1 285. Djaya Simhavarman lll (.1 288 à 1 307.) résiste au Nam-Viet et aux Mongoles.

 

Khmer :

 Jayavarman VIII fait un retour au shivaïsme et de nombreuses statues de Bouddha sont soit transformées, soit détruites. Le bassin de la Menam doit être cédé aux Thaïs. En 1.282, les raids mongols sont repoussés, mais la suzeraineté mongole est acceptée en 1 285. A la fin du XIIIème siècle, de nombreux Chinois viennent s’établir dans le pays.

 

Thaïlande / Thaïs :

 Au XIIIème siècle, les Thaïs poursuivent leur progression vers le sud (.Birmanie, Laos, empire Khmer.), probablement incités par la menace mongole venant du Nord.

 Sûkhotaï (.ou Sukhothaï.) : Phra Rama Kamheng (.ou Ramkamhaeng / Rama le Brave / v 1.279 à 1.298 ou 1.316.) étend son royaume vers le sud jusqu’à Nakhon Si Thammarat dans la péninsule malaise, il soumet le Tambralinga v 1.294 et impose une certaine influence sur plusieurs états riverains. Le système monétaire est réformé. En s’inspirant de l’écriture Khmère le premier alphabet Thaï est élaboré. Des échanges diplomatiques sont échangés avec l’Inde, Pagan, Ceylan. Une première ambassade est envoyée en Chine en 1.282. Rama Kamheng s’allie aux royaumes de Mang Rai et de Phayao pour faire face aux Mongols. Le Sûkhotaï atteint son apogée Avec Phra Rama Kamheng, mais après sa mort le pays perd de l’influence vis à vis de ses voisins.

 Lanna (.ou Lan Na ou royaume de Chiang Mai.) : Mang Rai (.1 237 à 1 317.) prince de la région de Chiang Saen fonde le royaume du Lanna en association avec le prince de Phayao. Il occupe ensuite en 1.292 la capitale du royaume Môn de Haripunjaya (.ou Haripouchaï.) et fonde quatre ans plus tard Chiang Mai (.Ville nouvelle.). Il conçoit une écriture inspirée du khmer et favorise le bouddhisme.

 En 1 287 le Lanna, le Sukhothaï et le Phayao signent un accord d’éternelle amitié afin de faire face à la menace mongole. Après avoir défait l’armée mongole un tribut et une ambassade sont envoyés en Chine.

 

Indonésie :

 Les marchands musulmans, principalement du Gujarat, introduisent l’islam en Indonésie au milieu du XIIIème siècle. Kertanegara du Singasari lance deux campagnes contre son concurrent maritime, le Srivijaya en 1 275 et 1 291. Il est assassiné en 1 292 et le grand khan envoie une expédition contre le nouveau pouvoir instauré par Jayakatwang. Wijaya ayant récupéré le trône de son père se retourne contre ses allier d’hier et défait l’armée mongole. Il prend pour capitale Majapahit (.ou Mojopahit.) en 1 294. A la fin du XIIIème siècle, plusieurs sultanats se constituent au Nord de Sumatra : Samudra, Perlak et le plus important Pasai dans la province d’Aceh. Dans cette dernière province est instauré un sultanat indépendant.

 Le commerce se développe avec la Perse, l’Inde et les Moluques (.ou Moluks.). Aux Moluques qui produisent clou de girofle et noix de muscade, se multiplient les principautés musulmanes.

 

Inde :

 Delhi : Iltutmish (.1 210 à 1 236.) obtient du calife de Bagdad le titre de Grand Sultan en 1 228. En 1 231, il soumet le Bengale et annexe le Malva en 1 234. Ensuite les conflits dynastiques se succèdent jusqu’au règne de Balban (.1 266 à 1 287.) qui rétablit l’ordre. Il repousse plusieurs fois les Mongols, son fils Kaiqubad est assassiné et Jalal-ud Din-Firuz instaure la dynastie des Khalfi (.ou Khaldji ou Khalji.). Ce dernier repousse les Mongols en 1.292. Ala-ud-Din (.1.296 à 1.316.) assassine son oncle et se proclame sultan. Il repousse les Mongols en 1 298, en 1 299, en 1.304 et en 1 306. Il étend sa domination sur le Gujarat, le Rajpout et le Malva. Il se tourne ensuite vers le Dekkan.

 Yadava (.ou Sevuna.) : Singhana se heurte au sultan de Delhi en 1 233. Ramachandra (.1 271 à 1 294.) est battu par Delhi en 1 294 et doit payer un lourd tribut.

 Pandya / Cola (.ou Chola.) : Jatavarman Sundara (.v 1 251 à 1 268.) du Pandya bat les Cheras et soumet les Hoysalla. Rajendra lll (.1 246 à 1 279.) tente de rétablir la puissance du Cola, mais il est battu par le Pandya qui impose sa suzeraineté. Jatavarman du Pandya envahit ensuite le Nord de Ceylan. Maravarman Kulashekhara (.v 1 268 à 1.310.) achève la conquête de Ceylan.

 Ahôm : Le royaume Thaï de Ahôm est fondé v 1 229.

 

Afghanistan :

 Au XIIIème siècle, les Mongols Hazaras s’installent en Afghanistan, mais vont subir l’influence culturelle de la région (.de nos jours ils parlent le persan et sont de religion shi’ite.).

 Derviches tourneurs : Né à Bactres ( ou Balkh ) en 1 207, Djalal al-Din Rumi fonde la religion des derviches tourneurs, probablement influence par les danses chamaniques venues de Sibérie ou lors de danses similaires les chamans cherchent à entrer en contacte avec les esprits.

 

Ceylan / Sri Lanka :

 Les Pandya occupent le Nord de l’île v 1 250, puis l’ensemble de l’île v 1 280. Le commerce se développe grâce aux navigateurs musulmans.

 

Japon :

 Ere Kamakura : Les pirates japonais qui harcèlent les côtes chinoises et Coréennes intensifient leurs raids v 1.260. En 1 268, le bakufu transmet à l’empereur une demande de soumission provenant de Kubilaï, mais sa réponse reste dans les mains de Hojo Tokimune (.1.251 à 1.284.) qui renvoie les ambassadeurs chinois les mains vides et les défenses côtières sont renforcées. Kubilaï envoie une seconde ambassade en 1 272 que Tokimune expulse. En 1.274, 20 000 Sino-Mongols et 5 000 Coréens débarquent dans les îles de Tsushima et d’Iki, mais suite à une tempête le débarquement dans l’île de Kyūshū est un véritable désastre. Le grand khan adresse au roi du Japon une nouvelle ambassade qui lui demandant de venir lui rendre hommage en Chine. Les ambassadeurs mongols sont massacrés en 1.275 et l’austérité est instituée afin de financer les préparatifs de défenses. En 1 281, 4.400 navires et 140.000 hommes débarquent dans les îles de Shiga et de Iki. Alors qu’ils entent d’investir les îles Kyūshū et Tsushima un typhon que les Japonais ont depuis baptisé « Kamikaze » (.Vent divin.) anéantit la flotte coréo-mongole. L’armée reste bloquée au sol et est écrasée par les Japonais.

 

AMERIQUE :

 Amérique du Nord :

 

Pueblo :

 Les Pueblo v 1 290 commencent à migrer vers le nord du Texas et au Sud du Nouveau-Mexique, cette migration est due aux premiers raids navajos. D’aucuns pensent que cette ensemble de migrations est due à une aridification du climat.

 

Apaches :

 Au début du XIIIème siècle, les Apaches poursuivent leur progression. Les Padoucas et les Lipans (.ou Gatakas.) se dirigent vers le sud-est et adoptent l’usage du tipi. A l’Ouest, les Apaches se dirigent vers le grand Lac Salé ou ils développent probablement la culture dite de Promontory Point.

 

Hohokam :

 L’eau utilisée pour l’irrigation contient du sel. L’accumulation du sel dans cette région aride nuit à l’agriculture et les Hohokams doivent après 1 300 abandonner leurs terres appauvries.

 

Mésoamérique :

 

Tarasques (.ou Tarascue.) v 1 250 à 1 520 :

 Les villages du Nord sont abandonnés v 1 250 et de nouvelles populations Chichimèques occupent les lieux et organisent leur état autour de Zacapu. Ce pays est appelé Michoacan (.lieu des maîtres du poisson.) par les Aztèques. Leurs idiomes ont des similitudes avec les langues des Amérindiens du Pérou et appartiennent probablement à la population pré-tarasque. Ils se rasent le crâne et les femmes vont seins nus. Ils ont de très bons métallurgistes. Les Tarasques sont très hiérarchisés et le roi est le maître des armées, du judiciaire et assure le rôle de grand prêtre. Bien que la religion soit proche de celle des Aztèques, les divinités du feu et de la lune, originaires d’Amérique du Sud sont vénérées. Lors des obsèques du roi quarante serviteurs sont sacrifiés.

 

Amérique du Sud :

 

Inca :

 Iloque Yupanqui soumet le Colla au Sud, ou les populations de langue aymara apprennent aux Incas les techniques de fabrication du bronze. Mayta Capac poursuit la soumission des tribus aymaras jusque dans la région de Tiahuanacu.

 L’empereur dirige le conseil de Cuzco ou conseil des quatre, tenu que par des nobles de sang impérial et décide de la politique et des affaires judiciaires. Seul la famille impériale pratique la polygamie. Le cadavre de l’Inca (.empereur.) est embaumé et séché.

 La momie ainsi obtenue est assise sur un siège en or à l’intérieur d’une niche dans la salle des momies du palais impérial, désigné aussi sous le nom de temple du Soleil, à Cuzco. Le dit palais à ses murs intérieurs habillés d’or. Comme les Egyptiens de l’antiquité, les Incas pensent que si le corps a été préservé par momification, la réincarnation est possible.

 La coca est intégrée aux rites religieux, ainsi la bouche des défunts est remplie de ces feuilles. Les paysans offrent à Pachamama, déesse de la terre, des feuilles de coca mastiquées afin d’obtenir une terre fertile. La coca est également intégrée dans le système des tributs devant être donnés aux nobles.

 A la guerre les armes utilisées sont : la fronde, le bola, l’épée en bois, le pic, la massue et l’arc. Les morts sont ensevelis en position foetale tournés vers l’est, vers le soleil levant, symbole de la renaissance.

 Au tribunal les témoins jurent sur le Soleil, les lieux saints, l’inca et son épouse, et s’engagent à de dire toute la vérité, rien que la vérité. Un faut serment peut entraîner la peine capitale tout comme pour les criminels, les responsables d’actes graves tel que l’incitation à la révolte contre l’inca, des destructions tel que pont et autres ouvrages d’importance et les personnes qui ne gardent pas les secrets de la confession. La condamnation à mort peut dans certains cas être commué en asservissement (.forme d’esclavage.).

 

 

Annexe

 

 

Christianisme :

 

Grégoire IX et la Sainte Inquisition : En 1 231, Grégoire IX confirme le droit de l’église, instauré par Alexandre lll en 1.179, de condamner les hérétiques. Le tribunal de l’Inquisition précise que « Le sénat de l’Inquisition romaine ne peut pas se tromper. L’immense savoir des docteurs qui le composent garantit la véracité, et la garanti encore bien d’avantage du fait que le sénat peut toujours solliciter directement l’avis du souverain pontife dont le jugement en matière de foi et d’hérésie ne peut en aucun car être erroné » ! Tous les hérétiques qui refusent une soumission totale doivent être sacrifiés sur le bûché. Les accusés n’ont ni le droit d’être assisté par un défenseur (.interdiction instaurée par Innocent lll pour les jugements d’hérétiques.), ni d’être confronté avec leur délateur qui garde l’anonymat. Le témoin qui ne se rend pas à une convocation devient immédiatement suspect. Afin d’éviter les abus, le très saint père Clément V (.1.305 à 1.314.) exige par sagesse que ceux qui dirigent les tribunaux aient au moins quarante ans. En 1.323 est publié le « Manuel de l’Inquisition » de Bernard Gui. Urbain VIII (.1.623 à 1.644.) complètera la procédure en renforçant l’encadrement du tribunal. L’Inquisition ne peut condamner qu’à la vue d’une preuve écrite, d’où l’importance de l’aveu. L’accusé qui nie les charges qui pèsent sur lui est soumis à la question (.interrogatoire accompagné de supplices.). Pour obtenir des aveux, les prisonniers sont enchaînées, ne reçoivent pas de nourriture, sont privés de sommeil, etc… Si les accusés résistent et refusent d’avouer ce que la « Sainte » Inquisition veut ce qu’ils disent, alors ils sont placés sur la « sellette » ou ils sont soumis à la torture : la flagellation, le chevalet (.le suspect à les bras et les jambes attachés, puis il est étiré jusqu’à douleur s’en suive.), la corde (.corde nouée à la manière d’un garrot sur un ou plusieurs membres.), l’estrapade (.l’accusé est soulevé plusieurs fois, les pieds alourdis par des poids puis on le laisse retomber au sol.), brodequins ou soulier espagnol, épreuve de l’eau (.attaché, le suspect doit absorber au minimum 9 litres d’eau le nez bouché donnant l’impression au supplicié qu’il va étouffer.), le collier (.attaché sur la sellette, un collier bien pourvu de points sur sa face interne est régulièrement serré, et pour corser le tout le bourreau brûle les jambes avec des charbons de bois rougie provoquant cher le supplicié des secousses permettant ainsi aux pointes du collier de bien attaquer les chaires.), etc…. Toutefois, l’Inquisition qui se veut humaine, présente au suspect les outils qui vont être employés pour la mise à la question avec les explications de leur utilisation afin de délier les langues prématurément. S’il n’y avait pas immédiatement aveux, entre deux séances de tortures il y avait de petites séquences de relaxation avec notamment l’emploie de la chaise à clous, de la poucette, ou grésillon qui consiste à broyer une ou deux phalanges, histoire de s’éclater, si l’interrogé faisait l’arrogant, l’on pouvait pratiquer l’arrachage des oreilles ou du nez, couper les mamelles, plonger la tête dans de l’eau brûlante, etc…, rien que de saintes actions que la gestapo ne reniera pas. La bonté de la sainte église allait jusqu’à prévoir la présence d’un médecin pour éviter toute mort prématuré avant aveux. Afin de vous prouver l’efficacité de cette mise à la question je vous narre un exemple : Adrienne d’Heur a finalement reconnu en 1.646 qu’elle menaçait des gens alors qu’elle s’était transformée en chat et avoua qu’elle détenait ces pouvoirs parce qu’elle avait lors d’un sabbat eut un coït avec Satan en personne et elle fut justement exécutée. Après aveux, ceux qui se rétractent ont leur peine allégée et sont passible selon la gravité de l’accusation d’un pèlerinage, du port de la croix jaune sur leur vêtement, du bannissement, de la prison temporelle ou perpétuelle accompagné éventuellement du port de chaînes ou d’un certain nombre de coup de fouet, ultérieurement est ajouté comme condamnation le paiement d’une forte amande. Après aveux, le relaps, c’est à dire ceux qui se rétractaient avaient la langue percée d’un fer rougie et devaient être suppliciés sur le bûché. Ceux qui sont jugés coupable voient leurs biens confisqués et sont condamnés soit à l’emprisonnement, souvent à vie, soit au bûché. Le très saint père Grégoire IX prescrivit que les terrains entourant la maison des hérétiques soit couvert de sel afin que nul végétal ne puisse y pousser (.j’en profite pour préciser qu’en sorcellerie, encore actuellement, l’on utilise le sel afin de faire barrage au mauvais sort.), puis les meubles et immeubles étaient saisit. Pour faire durer le plaisir, le poteau du bûché est parfois enduit de plâtre pour ralentir la combustion du bois, mais aussi du supplicié. Grâce à l’extrême bonté de la sainte Eglise, le bourreau se voyait attribuer une indulgence. D’autre part, ceux qui refusaient d’appliquer la sentence étaient excommuniés. Les repentants de dernière instant sont étranglés juste avant l’embrasement du bûché. L’opprobre est lancé pendant trois générations sur les descendants des condamnées de la « Sainte » Inquisition et les biens ayant été saisit la famille se retrouve à la rue et comme la très sainte église prévoit tout, elle interdit à quiconque de venir en aide à ces gens déchus sous peine d’être condamné pour sympathie envers les hérésies. Heureusement de nombreuses personnes qui n’ont pas avoués sortent blanchies des interrogatoires avec l’âme grandie et purifiée par l’épreuve, mais suite aux tortures combien d’entre elles, grâce à Dieu, finissent handicapés à vie, ou traumatisé ou encore meurent de leurs blessures ?

 

Le canoniste Yves de Chartres (.1.040 à 1.115.) avait obtenu en son temps qu’il soit interdit de juger les morts car ceux-ci ne relèvent plus de la justice humaine, mais de la justice divine, mais devant l’extrême danger que représente les hérésies, la très sainte Eglise revient sur son engagement. Si une personne accusée est déjà décédée, ses restes sont exhumés, puis le mort est jugé en présence de la famille. Si le mort est reconnu coupable, le cadavre est incinéré car un individu calciné ne peut ressusciter lors du Jugement Dernier ! Ceux qui n’assistent pas, ou pas régulièrement, aux offices religieux sont dénoncés par le curé ou un laïc et font l’objet de l’intervention de religieux, souvent des Dominicains, qui les traînent parfois devant la justice divine, après le jugement de l’Inquisition ils sont soumis à des peines allant de l’amande à l’exil en passant par de courtes condamnations à l’emprisonnement, à un pèlerinage obligatoire, au pilori (.plate-forme équipée d’une roue ou est ficelé en public le condamné.) ou au port de la muselière en publique.

 

Vie de la Sainte Inquisition : Nous avons vu dans l’annexe du chapitre 24 que le pape fait appel aux Dominicains et aux Franciscains pour entreprendre sa solution finale, car les évêques sont trop occupé à leur confort et aux relations mondaines. En 1.231, le très saint père Grégoire IX donne en Germanie les pleins pouvoirs à Conrad de Marbourg (.ou Marburg.) afin de lutter contre les hérésies vandoises, papelarde et luciférienne. Alors que Conrad comme inquisiteur s’est fait une réputation d’homme très efficace, le concile de Mayance de 1.233 décide de limiter les pouvoirs à ce serviteur dévoué à la vraie foi, puis des laïcs assassinèrent ce brave croyant. Un cathare repenti, Robert le Petit, dit Robert le Bougre est nommé en 1.235 inquisiteur de France, moins le Languedoc. Il devient très efficace et en 1.239 à Mont-Wimer il envoie 187 hérétiques sur le bûché, mais suite à des plaintes du clergé, il est emprisonné à vie. L’empereur Frédéric ll promulgue de 1.220 à 1.239 une série d’édits qui permettre la mise en place d’un code de rétorsions à l’encontre des fausses croyances et l’empereur exige que toutes personnes suspectées d’hérésie soient soumises à la purgation. Grégoire IX reproche à Frédéric ll par ses dispositions à faire du zèle, non pas en faveur de la religion, mais dans le seul but d’éliminer ses opposants ! Il est vrai que lorsque Grégoire demanda de châtier les assassins de l’inquisiteur l’enquête resta fort limitée et n’abouti pas. Les dispositions prises au concile de Narbonne en 1.244 ne tardent pas à être complétées. En 1.246 Innocent IV encourage l’enrôlement d’hérétiques repentis dans l’ordre des dominicains. Un saint homme, Pierre de Vérone (.1.203 à 1.252.) fonde à Florence la Société des capitaines de Sainte-Marie, sorte de Section de Sécurité devant défendre l’Eglise contre les hérétiques et Grégoire IX nomme ce serviteur dévoué inquisiteur de Lombardie, mais il est regrettablement tué lors de l’attaque dite de Farga. Le saint père Innocent IV (.1.243 à 1.254.) est catastrophé de voir que les Vandois font de plus en plus d’adeptes en Autriche, en Bohême et en Moravie. La bulle « Ad extripanda » qu’Innocent IV promulgue en 1.252 officialise la persécution systématique, car étant l’élément essentiel de la sauvegarde de la vrai foi. Les inquisiteurs demandent à Alexandre IV (.1.254 à 1.261.) s’il n’était pas opportun de combattre la sorcellerie, mais celui-ci déclare qu’il est préférable de lutter contre l’hérésie et envoie en 1.257 deux franciscains en Bohême-Moravie pour s’opposer aux Vaudois. Le concile de Trêve en 1.267 se borne à interdire aux sectateurs de prêcher dans les rues et les évêques entreprennent de faire respecter la décision.

 

Les sortes de Sections de Sécurités parcourent les villes et les campagnes, dès leur arrivée les autorités ecclésiastiques doivent informer les fidèles de leur venue et les convoquer. Les présents aux convocations reçoivent une indulgence de 24 jours, ensuite l’inquisiteur haranguent les pieux auditeurs puis il exige que les laïcs fournissent tous renseignements sur des suspects et tous documents douteux à l’Inquisition sous peine de se voire accuser d’hérésie. Dans son ensemble la populace est favorable à l’Inquisition et collabore volontiers, bien que parfois des innocents sont dénoncés volontairement. Les fichiers se remplissent de listes interminables d’hérétiques et d’athées, mais l’on y trouve à profusion tous ceux qui ont critiqué un prêtre, un moine, un évêque, ou pis encore, on dénigré le pape. Parfois quelques personnes dotées de la vraie Raison organisèrent une juste résistance, ainsi en 1.242, un convoi du Saint-office fut intercepté en France près d’Avignonet et 9 personnes dont 2 dominicains et un franciscain eurent la très grande joie d’être expédiés au Paradis.

 

Boniface VIII (.1.294 à 1.303.) supprime le poste d’Inquisiteur général et divise le pouvoir de l’Inquisition. A la lutte contre les hérésies, il ajoute celles contres la magie et la sorcellerie.

 

Clément V (.1.305 à 1.314.) fait publier les Clémentines, recueil de droit canon permettent l’extermination des Béguins. Le célèbre Bernard Gui est nommé inquisiteur à Toulouse en 1.308 et restera en fonction jusqu’en 1.323, il est célèbre pour ses saintes tortures, ces saintes exécutions et ses saints emprisonnements pour le compte de la sainte Eglise !

 

Jean XXII (.1.316 à 1.334.) multipliera les missions contre les Vaudois.

 

Urbain V (.1.362 à 1.370.) en 1.367 confie à Walter Kerlinger et Ludwig von Caliga les postes d’inquisiteurs de Germanie et l’épuration reprend dans le Saint Empire, mais en 1.378 le clergé refuse toutes collaborations.

 

Le titre d’Inquisiteur général est donné au maître suprême en Espagne en 1.478 afin d’assumer le plus efficacement possible la chasse aux judaïsants et aux morisques.

 

Si au départ l’Inquisition a été créé pour lutter contre les hérésies, après Boniface VIII la sorcellerie devient de plus en plus la cible privilégiée de cette institution. Et pour son coté « démoniaque » la sorcellerie finit par être considérées plus grave que l’hérésie. Si un ou une sorcières mourrait avant la fin de l’interrogatoire le bourreau continuait à s’acharner sur le cadavre afin d’en expulser le démon. Si un ou une sorcière se transformait en animal pour échapper à l’Inquisition, si l’animal était débusqué, il était traduit devant le tribunal, c’est peut-être pour ces savoirs extraordinaires sur la sorcellerie que le pape Benoît XVI s’est permis de dire que sans religion il n’y avait point de Raison ! D’ailleurs, il semblerait que des chrétiens peuvent déraisonner. Ainsi, Nicolas Malebranche (.1.638 à 1.715.) qui avec son « occasionalisme » exprimé dans « De la recherche de la vérité », qui le sépare de la doctrine augustéenne, il affirme en 1.674 que la lutte contre les sorcières provoque des « causes occasionnelles » qui font que bon nombre de suspects finissent par se déclarer sorcières. Preuve de la déraison de Malebranche, c’est qu’il fut critiqué avec force de conviction par Bossuet, Fénelon et Arnaud.

 

En 1.398, l’université de Paris rédige un recueil de démologie comportant 28 articles.

 

La « Sainte » Inquisition soigne son image de marque dans certains pays tel qu’en l’Espagne ou les condamnés au bûché ont dans la bouche une poire d’angoisse et sont soigneusement bâillonnés puis, pour couvrir les plaintes assourdis qui peuvent encore exhaler des suppliciés des te deum sont chantés, mais dans d’autres pays comme en Angleterre sous Marie Ière, les cérémonies sont plus démonstrative en laissant libre la bouche des condamnés, ces dernier peuvent ainsi exprimer à loisir et en toute liberté leurs cris de souffrances, même Hitler n’a pas fait mieux ! Certains diront : « Anachronisme ! », il est vrai qu’Hitler en homme du XXème siècle a favorisé le rendement au détriment de la qualité ! D’autre part les judaïsants s’ils font rarement l’objet de condamnations au bûché font les frais de pogroms. Ils subissent également de nombreuses brimades, au Xlllème siècle les Dominicains entreprennent des campagnes afin de contraindre les dits judaïsants à la conversion. Suite à l’intervention de judaïsants fanatiques auprès de la « Sainte » Eglise, les Dominicains font brûler les écrits de Maïmonide en 1.232. La « Grande disputation » à Paris en 1.240 débat pour savoir si le Talmud recèle des passages antichrétiens et s’achève par l’autodafé du dit Talmud en place publique et à plusieurs reprises entre le Xlllème et le XVlllème siècle le Talmud est brûlé en place publique. Les humains hermaphrodites étant soupçonnés d’avoir eu des relations sexuelles avec le Diable (.ce que bon nombre d’entre eux, soumis à la question, ont reconnu comme véridique.) sont voués au bûcher jusqu’au 17ème siècle. Le simple fait d’affirmer que Dieu n’existe pas est considéré comme blasphème et les « châtiments », à ne pas confondre avec la torture, sont de justes punitions qui vont de l’arrachage des lèvres au pèlerinage ou au pilori (.plate-forme munie d’une roue ou est ficelé l’arrogant.).

 

Voir aussi les ravages perpétrés par les armées chrétiennes pendant la guerre de Cent ans chapitre 26 et en Espagne chapitre 28.

 

Inquisition d’Espagne : voir chapitre 28.

 

L’Inquisition romaine sera supprimée qu’en 1.965 et remplacée par la « Congrégation pour la Doctrine de la foi », organisation plus ou moins secrète !

 

Remarques : J’en profite pour vous rappeler ce que le président français, Nicolas Sarkozy, a affirmé : « Les religions nous ont beaucoup apporté » ! et aussi ce que le « Saint » père Benoît XVI a affirmé : « Par le passé, l’athéisme a été à l’origine de bien des crimes » ! Ainsi que : « Un pouvoir sans religion, c’est un pouvoir sans Raison » ! Sans me vanter, je peux affirmer ces petits esprits d’essence inférieure n’ont pas de leçon à donner aux Athées et que leurs réflexions sont dignes de sous-hommes.

 

Docteur de l’Eglise : Le théologien Thomas D’Aquin (.1.228 à 1.274.) chaste, refuse de faire l’amour avec une prostituée que ses frères lui ont amené et est surnommé « Docteur angélique ». Il pense que Dieu ne peut-être dans tous les êtres car les démons sont dans certains et Dieu ne peut-être dans les démons ! D’Aquin reconnaît la propriété privée, mais considère que si des gens n’ont pas de quoi se nourrir les biens deviennent communs et il est donc permis de voler en cas de nécessité. Il affirme également que nul doit s’enrichir au détriment d’autrui ! Thomas condamne l’usure. Il considère que le travail est digne de l’homme libre et condamne l’esclavage. Thomas est nommé théologien de la curie romaine par Urbain IV en 1.261, mais Jugé trop progressiste, il voit sa doctrine condamnée à Paris en 1.277.

 

Bonaventure (.1.221 à 1.274.) a dit que de toute façon Dieu n’est pas tenu de faire un monde meilleur car d’un monde meilleur l’on pourrait espérer un monde encore plus parfait et l’on peut donc concevoir une infinité de monde meilleur.

 

Commentaire de l’auteur : Je peux peut-être dire qu’il ne faut pas dire que Dieu est un pourrit car s’il était très pourrit l’on pourrait dire qu’il pourrait être encore plus pourrit et qu’il existe une infinité de monde pourrit, et il existe une preuve, Hitler n’a même pas réussit à être aussi pourri que Dieu, vous dire l’infinité de monde pourri !

 

Islam :

 

Ordre des Derviches tourneurs : Un poète mystique de sang royal, Djalāl al-Din Rūmi (.ou Jalā al-Din Rūmi / 1.207 à 1.273.) prêche l’amour mystique et comme Ibn Arabï reconnaît la sainteté de Jésus. Il est jalousé par le sultan et part s’établir à Konya ou il fonde l’ordre des Derviches mawlawis (.ou tourneur.) dont la règle repose sur la musique et le chant qui permet une danse ou les adeptes tournent afin d’atteindre une certaine transcendance.

 

Ibn Taymiya (.mort en 1.328.) dénonce les mystiques tel que Ibn Arabï et combat les Acharites (.ou Achaarites.).

 

Kalender : Au XIIIème siècle, en Asie centrale, alors que la consommation d’alcool (.bière, vin, arak / le commerce de l’alcool étant assuré par des non musulmans, en particulier des judaïsants.) et de drogues (.hashisch et pavot.) se propage, se développe au sein de la population une minorité anticonformiste en pays musulmans. Ces personnes se font remarquer par leur mode de vie et leur habillement, choquant certains musulmans. Ces « contestataires » furent appelés les Kalender.

 

 

 

Supplice de la roue

 

 

Sainte Inquisition - Salle de tortures d’après Bernard Picart

A gauche, brûlage de la plante des pieds, au centre suplice de l’eau, à droite suplice du trébuchet

 

 

 

Sainte Inquisition - le chevalet

 

 

 

Sainte Inquisition - le carcan

 

 

 

Sainte Inquisition - les brodequins

 

 

Quelle est l’ordure de pape qui a dit :

« Par le passé l’athéisme a été cause

de bien des crimes »

Réponse : le pape Benoît XVI

 

POUR ACCEDER A :

 

Atlas historique universel

 

cliquez sur :

 

 http://atlas-historique-universel.jimdo.com/

 

  

...........................

 

 

 

Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


---------------------------

 


Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

---------------------------

 

A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


Chez le même éditeur voir les autres ouvrages sur les religions

 

----------------------------------

Editions H & O
Editions H & O
Editions H & O
Editions H & O
Editions H & O
Editions H & O

----------------------------

 

Voir sur le site

des éditions

H & O

les autres titres

 

----------------------------