Religions des pharaons :

 

 

Compléments d’informations suite à la lecture du

« Dictionnaire des dieux et des mythes égyptiens »

de Roland Harari et Gilles Lambert – Le grand livre du mois 2.002 -,

ainsi que de « La vie quotidienne en Egypte au temps des Ramsès »

de Pierre Montet – éditions Hachette 1.946 – et de « Ramsès lll »

de Violaine Vanoyeke - éditions France Empire 1.996 –

« Thèbes, ou la naissance d’un empire » de Claire Lalouette –

éditions Flammarion 1.995

 

 

 

 

Voir également l’annexe du chapitre 4.

 

 

Des dieux et des croyances :

Nous avons vu dans l’annexe au chapitre 1 que Ptahétait le (.Ptah signifie « Modeleur », sous entendu de la terre.) dieu créateur par le verbe, c'est-à-dire qu’il suffisait qu’il prononce des morts pour que les choses correspondantes se créent et les dieux qu’il créa entrèrent dans les statuts que leurs avaient faite les hommes dans les temples. Je module en précisant qu’il était créateur du Monde dans la région de Memphisà l’époque de l’Ancien empire. En cette période est bâtie l’ensemble architectural de Saqqarah dont le nom serait la déformation de « sokaris », ou « sokar » qui signifie « dieu à tête de faucon, et qui était le dieu des morts – Redoutant la destruction des archives de Memphis composées essentiellement de papyrus, le pharaon Chabaka (.ou Shabaka / v – 716 à v – 702.), ce qui devait arriver un peu plus tard, fit graver dans la pierre le contenu de ces documents -.Ptahétait le père du soleil et des autres dieux sous l’Ancien empire, mais il fut éclipsé par la suite par Atoum(.voir Héliopolis.). Le pharaon Aménophis lll le réhabilita en l’associant à Amon-Rê. A Memphis Ptahfut associé au taureau sacré Apisqui avait sa représentation vivante, à sa mort le taureau était momifié. Les réactions de ce taureau vivant permettant d’énoncer des oracles. Il faut citer également les principales autres cosmologies qui sont Héliopolis avec Atoumissus d’une fleur de lotus en or puis Atoum-Rê, Saïsavec Neithet Esnaavec Khnoum – Sous Djéser l’Egypte subit une période de faibles crues pendant 7 ans (.l’on peut y voir les 7 vaches grâces et les 7 vaches maigres de la Bible.) et suite à un songe pharaon demanda à son architecte Imhotep de restaurer et d’agrandir le temple de Khnoumsur l’île d’Eléphantine, alors ce dieu « maître de l’eau fraîche » et « seigneur de la cataracte » mit fin à cette période de disette -.

A Saïsdans le Delta du Nil, est vénéréSobekà tête de crocodile. Il est le fils de la déesse primordiale Neith. Sobekest particulièrement vénéré dans le Fayoum sous les douzième et treizième dynasties qui prennent pour capitale Sobeknefe-Kourê et Sobekhotep que les Grecs nomment Crocodilopolis. L’on y a retrouvé de nombreux crocodiles sacrés momifiés à leur mort, des « Sobek vivants ».

A Héliopolis(.Cité du Soleil en grec / se disait « Lounou » en veille égyptien / cité dans la région de l’actuel Caire.) c’est Atoumqui le premier s’extrait de la matière primordiale et créa le premier couple divin : Chou, l’air et Tefnout, la chaleur ainsi que l’humidité de l’air. Ceux-ci procréèrent un second couple divin : Noutet Geb. Ces dernier conçurent les deux premiers couples d’humains : Osiris(.ou Sépa.) et Isisqui conçurent Horus – l’une des formes d’Horus est Harmakhis, qui est Horus de l’horizon / le Sphinx de Gizeh fut identifié sous Aménophis l^er à Harmakhis, et fit l’objet d’un culte / depuis la conquête arabe le Sphinx est appelé « Abu el Hul » = Père de la terreur ! -, Sethet Nephtys. L’association Atoum-Rêfinit par être considéré par les prêtres comme étant un seul et même dieu (.tout comme les chrétiens firent « un » Dieu, Jésus et le Verbe, ou Esprit-saint.). La fille et épouse de Rê, Maat, célébrée à Héliopolis dès l’Ancien Empire, et qui est représentée avec une plume d’autruche fichée sur la tête, intervient lors de la pesée le l’âme du mort sur une balance, opération dite « psychostasie » par les grecs. Seules les âmes plus légère que la plume sont sauvées. La déesse lionne Tefnout, fille de Rê, et dont le surnom est « La redoutable », suite à une fugue est plongée dans le Nil et se transforme en Hathor, elle rend alors la santé à Rêet devient la déesse des crues et aussi « l’œil de Rê ». La même, ou une autre fille de Rê, Hathorreprésentée sous l’apparence d’une vache, épouse et / ou mère d’Horus, est considérée comme l’équivalent de Nout. C’est la déesse des plaisirs, dont l’amont, mais aussi une divinité de la mort qui ouvre la voie à une nouvelle vie. Hathorest également une magicienne qui a soutenue Isisdans ses efforts pour sauve Osirisqui a ressuscité après avoir été momifié par Anubisavec le concours de Thot. Elle est encore la déesse de la maternité, l’œil de Rêet devient au Nouvel Empire une justicière sanguinaire. Hathorprend également les aspects de la lionne Sekhmet– elle est la compagne dePtah et est la déesse de châtiments tels que sècheresse, famines, épidémies, etc… - et de la chatte Bastet.

Noutdéesse du ciel et de la voûte céleste et Gebdéesse de la terre enfantèrent le dieu soleil : Rê qui fut représenté en homme avec une tête de faucon surmonté d’un disque solaire (.nous vairons que plusieurs divinités, qui finiront par se superposer plus ou moins furent déclarées dieu du soleil.). Rêapparu sur la colline primordiale, Benben, qui était à l’origine entourée d’eau, le Noun incréé. Au crépuscule Rêdevient Atoum, à l’aube Khepri, le dieu scarabée qui est le symbole de la renaissance et à midi Rêest Horusle faucon, ou homme à tête de faucon. Rêcréa une année de 360 jours, mais Thoty rajouta 5 jours supplémentaires – l’Egypte suit deux calendriers, l’un lunaire qui codifie le cycle des fêtes, l’autre solaire pour la vie quotidienne composé de 12 fois 30 jours, plus 5 jours qui sont hors calendrier et dit épagomènes. Le calendrier solaire commence vers le 19 juillet qui marque le début des crues du Nil -. Rêest en lutte perpétuelle avec le serpent Apopis(.les Hébreux qui adoptèrent assez rapidement l’idée de l’existence du Diable l’identifieront au serpent du pêché originel, ce qui n’est pas le cas dans la « Genèse » de l’Ancien testament ; quelle similitude avec Rê et Apopis !.).Horusa quatre fils ; Amset, Douamouref, Hapyet Qebehsenouf, qui ont la charge de surveiller les quatre vases canopes des morts qui contiennent respectivement le foie, l’estomac, les poumons et les intestins. Rêa pour épouse Chesemtet, déesse lionne. Sous Aménophis IV / Akhenaton, Rêest déclaré être venu dans Aton.

Un texte classique de l’Egypte antique, la « Litanie de Rê » donne à ce dieu 75 noms ; l’islam ne pouvait faire moins et attribue donc à Allah 100 noms !

A Thèbesc’est Amonqui est considéré être le père des dieux, ne devient prépondérant dans cette ville que v – 2.000 en supplantant le dieu Montou. Maître de l’éternité,Amonest inconnaissable (.son nom dérive de imen = caché.) et est associé au disque solaire ce qui facilitera la formation du dieu Amon-Rê. Au Nouvel empire Amondevient dieu unique qui c’est autoengendré avant la matière et s’extrayant des eaux primordiales. Il créa la colline primordiale et se régénère chaque jour. Sa vénération décline entre – 740 et – 664, suite à l’invasion assyrienne et finit par être supplanté par le culte d’Isiset d’Osiris, ce dernier renaît comme Rê. Une tradition veut queRêsoit le fondateur de la V^ème dynastie (.v – 2.465 à v – 2.323.), en effet en s’unissant à Redjedet, la fille d’un grand prêtre, il aurait donné naissance à un fils dont l’enfant fut le premier pharaon de la V^ème dynastie.

Boukhisest un taureau sacré plein de vigueur sexuelle et est l’image du dieu guerrier Montou. Il est considéré comme le Ba de Rêet d’Osiris. Comme Apis, il est momifié à sa mort. L’on peut faire un rapprochement avec le « veau d’or » vénéré pas les Hébreux dissidents.

Apopisest le dieu serpent indestructible et maléfique, il provoque inondations, famines, etc… Lors de son attaque contre Rêil fut nommé « celui qui est dans les flammes », c’est presque l’enfer du mythe des religions monothéistes.

Sethreprésente le coté belliqueux de Rê, ainsi plusieurs pharaon le prirent pour nom tel Seti l^er, le père de Ramsès ll. Tout comme pour les religions monothéistes ou Satanest un mal nécessaire pour mieux valoriser le bien, Sethest un mal nécessaire qui provoque catastrophes et conflits entre humains – ce qui ne l’empêche pas de combattre Apopisafin de soutenir Rêlorsqu’il est dans la barque solaire.

Le cobra Uraeusest un symbole impérial et figure sur la coiffe de pharaon.

Lors de ses entreprises Pharaon est habité par un dieu approprié à chaque action.

Nous avons vu qu’à partir d’une certaine époque Pharaon considère avoir été engendré par un dieu, Horus, Rê ou Amon, tout en revendiquant l’héritage de son père terrestre ; la chrétienté probablement inspiré de se mythe fait de Jésus le fils de Dieu tout en lui revendiquant l’héritage du roi David par son père matériel Joseph, quel manque d’imagination ! L’on peut préciser que le christianisme s’est primitivement développé dans la partie orientale de l’Empire Romain, là ou l’influence de la culture greco-égyptienne est la plus incrusté dans les mémoires, en grande partie du à la dynastie grec des Ptolémées ; ainsi, les premiers concile eurent lieu dans cette partie de l’Empire. Pour ces populations orientales le fait que Jésus soit engendré par un dieu n’a donc rien de révolutionnaire, c’est même du réchauffé !

Les Pharaons ont le droit de posséder une « Grande épouse royale ». Cette épouse est la représentation en personne de la déesse Mout, ou Isis, ou Hathor, ou Tegnout. Lors de la succession sur le trône si c’est le fils d’une épouse secondaire qui accède au titre de Pharaon, il doit épouser une de ses demi-sœurs qui est la fille de l’épouse principale de son père afin de légaliser sa nomination au pouvoir suprême.

Chaque matin, dans les temples, le prêtre allume un brasero ou est jeté graisse, encens et viande, puis est versé en libation de la bière et est offert pain, gâteau, vin et lait (.comme par hasard, Jésus qui a passé une partie de son enfance en Egypte – voir le premier évangile du Nouveau Testament – présente en offrande le pain et le vin.). Ensuite sont données au dieu du temple des victuailles venant des magasins du temple. Avant de refermer le naos, une partie des aliments est placé dans la « chambre des ancêtres » en l’honneur des anciens pharaons. Les prêtres consomment ensuite ce que le dieu n’a pas mangé (.la divinité semble avoir un très petit appétit.) ! Pour Pharaon, avant de faire des offrandes au dieu du temple, il doit se purifier en procédant au lavage des pieds et des mains, l’islam plagiera ce rite pharaonique en recommandant aux musulmans cet usage avant leur entrée dans la mosquée !

Ramsès lll est le dernier des grands pharaons. Son règne est marqué par la multiplication de restaurations des temples existants. Il fait également ériger de nouveaux temples ou il multiplie les cadeaux fastueux d’objets de tous sortes incrustés d’or, d’argent et de pierres de grande valeur. Il donne esclaves et domaines agricoles sans compter. A la fin de sa vie le clergé représente un état dans l’état dont la puissance économique est inestimable, les temples comptent 107.615 serviteurs et leurs domaines représentent plus de 14 % des terres agricoles. Cette état de fait aura des répercutions notables sur la décadence du pouvoir des pharaons à venir.

Aton & la révolution amarnienne :

Atonn’a aucune représentation figurative à l’exception du disque solaire et il est partout, comme les dieux des monothéistes (.Yahvé, « bon » Dieu et Allāh.). Akhenaton est son élu. Au début du règne d’Akhenaton, le culte d’Atonest encore une pratique d’hénothéisme lorsqu’il est pratiqué à Karnak, mais il devient franchement monothéiste quant Akhenaton s’installe dans sa nouvelle capitale Akhetaton / Amarna. C’est un retour au culte initial dédié à Rê. Si la pratique des offrandes au dieu est maintenue, en revanche les sacrifices d’animaux et les pratiques magiques sont bannis. Subsistent également les prières et les fumigations d’encens. La fin du règne d’Akhenaton semble au bord de l’insurrection, certainement sous la pression des prêtres de l’ancien culte qui souhaitent rétablir leur divinité,Amon-Rê, par conviction religieuse et / ou dans le but de retrouver leur influence politique. Selon Sigmund Freud, Moïse aurait fait parti d’une secte restée fidèle au culte d’Aton, cette affirmation reste spéculative, mais quoi qu’il en soit, il est évidant que ce prophète s’inspira des multiples facettes de la religion égyptienne.

Monde des morts :

Les pyramides :Les pyramides à degrés symbolisent l’escalier qui mène au Ciel, les pyramides à parois lisses, tels que celle de Gizeh, représentent un faisceau lumineux symbolisant un rayon de soleil ayant pour fonction de faciliter la montée du Ba au ciel où évoluent le Soleil et les étoiles.

Ba :Le Ba est une sorte d’intermédiaire qui après avoir pratiqué le passage du visible à l’invisible du Ka après la mort permet le passage de ce Ka, sorte d’âme immatérielle d’un défunt tel que les judéo-chrétino-islamistes la conçoivent, dans le monde des morts qui en général ce situe sous terre, rarement au ciel. Puis le Ba se rend auprès du corps dans le but de recueillir les offrandes faites dans la chapelle du défunt et de les porter au Ka afin de lui assurer sa survie. Le Akh est un élément lumineux qui monte au Ciel après la mort. Le Ka se rend dans le domaine d’Aker, dieu du monde souterrain et des morts, nommé Douat, et qui est le lieu de passage de Rê pendant la nuit (.c’est également sous terre que vivent les morts selon la croyance gréco-romaine.). Anubisest le dieu de l’embaumement et gardien du monde souterrain ou il conduit le Ka des morts. Le Ka est jugé par Osiris. A compter de la XI^ème dynastie tous les Ka deviennent des Osiris.

Rédemption :Pour accéder au « paradis » lors de la pesée, le cœur devait être plus léger qu’une plume, preuve de l’absence de pêchés. S’il y a équilibre, le mort doit servirSoker-osiri(.ouSokar, ou Sokaris / gardien de l’entrée du monde souterrain.) couvert d’amulettes. Si le cœur est plus lourd que la plume, il y a la preuve que le défunt a pratiqué plus de méfait que de bonnes actions et il est jeté à la chienneAmaïtqui détruit le corps et l’âme. Mais comme pour les judéo-chrétino-islamistes, l’on pouvait obtenir la rédemption de ses pêchés. Il suffisait de nier par écrit ses fautes et de se référer au texte sacré, « Le livre des morts » qui a une fonction magique, puis de placer le papyrus dans le sarcophage du défunt, Il était possible également de se rendre en pèlerinage dans un temple dédié à Osiris et d’y effectuer rites et don afin de voir absout ses mauvaises actions.

Protobaptème :Si un individu rêvait qu’il avait été plongé dans le Nil, il était lavé de ses pêchés. Il y avait peut-être un lien avec le fait que les élèves reçu à l’examen d’entrée en religion étaient baignés, rasé et parfumé d’onguents, onction similaire à celle que donna Jean-Baptiste à Jésus, d’où le nom de Jésus-oint (.oint se dit christos en grec.) !

Les « Textes des pyramides » sont sculptés sur la pierre de v – 2.700 à v – 2.160, puis cet usage disparaît au profit des textes sur sarcophages.

Thoutmosis l^er est le premier pharaon a avoir été inhumer dans la « Vallée des rois ». L’ouverture des tombes est orientée vers le sud et sont réalisées sous une montagne en forme de pyramide.

Calendrier de l’Egypte pharaonique :

Le calendrier égyptien est divisé en trois saisons composées chacune de 4 mois de 30 jours complété d’une période de 5 jours qui suivait la saison de chémou, afin d’arriver à une année de 365 jours. Akhet, ou Akhit, est la saison de l’inondation ; Péret, ou Périt, est celle de la germination ; et chémou celle de la moisson.

 

L’année commençait en juillet, saison de l’inondation, par l’apparition de l’étoile Sirius (.Sôpdit, ou Sôpdet pour les Egyptiens.) que les Egyptiens surnommaient « les larmes d’Isis », ainsi Isisétait la patronne de l’année. Au premier jour de l’année débutait la fête d’Opet à Louxor dont les réjouissances duraient un mois. L’apparition de Sirius permettait environ tous les 4 ans de réajuster le calendrier en y incorporant un jour complémentaire. Mais pendant les années de troubles – périodes intermédiaires, ou période amarnienne – le calendrier n’était pas mis systématiquement à jour, ainsi, Violaine Vanoyeke nous signale que des inscriptions révèlent un jour de l’an avec plus d’un mois de retard sur le calendrier égyptien, en mai en place du mois de juillet.