Complément sur le Nouvel-Empire :

 

 

 

Compléments d’informations suite à la lecture de

 

 

  • « Dictionnaire des dieux et des mythes égyptiens » de Roland Harari et Gilles Lambert. Le grand livre du mois 2.002

  • « Thèbes, ou la naissance d’un empire » de Claire Lalouette – 1.995 – éditions Flammarion

  • « La vie quotidienne en Egypte au temps des Ramsès » de Pierre Montet – éditions Hachette 1.946

  • « Ramsès lll » de Violaine Vanoyeke - éditions France Empire 1.996 –

 

Voir également les chapitres 3 & 4.

 

 

Nouvel-Empire :

Au Nouvel Empire les dieux Amon, Rê et Ptah ont tendance à ne former plus qu’une même divinité sous trois formes différentes, une sorte de trinité avant l’heure.

Memphis (.Men-Nefer = Beauté éternelle.) est la plus grande ville d’Egypte et le restera jusque sous la domination romaine.

Au Nouvel Empire les Egyptiens ont adoptés des Syriens la cote de mailles, le casque, le glaive courbe et le char de combat. L’usage du pâle qui reste exceptionnel en Egypte a également une origine syrienne, ou plus exactement Assyrienne.

 

Jusqu’au règne de Thoutmosis lll le principal port d’Egypte se trouve à Memphis (.voir ci-après Thoutmosis lll.).

 

Source Larousse sur le net
Source Larousse sur le net

 

 

Dès la XVIIIème dynastie la conscription est générale et obligatoire. L’armée composée d’infanterie et de charrerie, compte en plus des militaires de carrière et des mercenaires recrutés principalement parmi les prisonniers de guerre ; essentiellement des archers nubiens, et à partir d’Aménophis lll des Shardanes.

 

Avant Amosis, Kamosé, avec l’aide des tribus Médjaÿ qui résidaient entre le sud de L’Egypte et la mer Rouge, se rebella contre les Hyksos qui furent battus et massacrés dans la ville de Néférousi.

 

Le fondateur de la XVIIIème dynastie (.v - 1.539 à v - 1.295 /.) Amosis (.ou Ahmosis / v - 1.539 à v - 1.514 /.) s’empare d’Avaris et poursuit les Hyksos jusqu’à Sharouhen en pays Canaan et fit une incursion jusqu’en Phénicie. Amosis se tourne ensuite vers la Nubie. Les canaux d’irrigation sont restaurés. Ahamosis-Nefertari, sœur et épouse d’Amosis fut nommée « Second serviteur d’Amon » ce qui la place immédiatement après le Grand-prêtre « Serviteur du dieu Amon », et est déclarée « Pauvre et sans fortune » ; elle gardera cette fonction sous le règne de son fils Aménophis ler (.v – 1.514 à v – 1.493.), et elle fut divinisée après sa mort. Son culte restera actif jusque sous la XXIème dynastie. Ses statues sont souvent noire, couleur de l’immortalité et de la résurrection. Amosis donnait des terres aux soldats valeureux – pour justifier sa bravoure le soldat devait présenter au souverain ses prisonniers et les mains droites de ses victimes au combat et pouvait éventuellement conserver à son service certain(e)s prisonnier(e)s. Ces justifications pouvaient aussi engendrer une promotion au sein de l’armée. Aménophis ler crée dans la septième année de son règne la fonction de « Fils royal, chef des pays du Sud », une sorte de vice-roi.

 

Avec les conquêtes les luxueuses constructions religieuses de multiplient sous le prétexte de remercier les dieux, principalement Amon, de leurs aides à vaincre. Les armées ramènent d’Afrique et d’Asie d’immenses butins et de nombreux prisonniers de guerres qui deviennent une main-d’œuvre servile abondante. Aménophis ler et son architecte Ineni débutent la réalisation de l’aire sacrée d’Amon-Rê à Karnak, puis Thoutmosis ler développe principalement l’axe ouest-est de Karnak devant le sanctuaire initial édifié sous la XIIème dynastie. Ineni réalise un mur d’enceinte en grès habillé de calcaire blanc autour domaine sacré d’Amon. Sont construits pylônes, obélisques, colosses osiriaques, une salle hypostyle ou son exhibés des ornements en or et pierres précieuses. Ainsi se prépare le temps des « Grands pontifes ».

 

Touthmosis ler (.ou Thoutmosis ou Thoutmes / v - 1.493 à v - 1.481.) semble être le fils d’une concubine d’Aménophis ler, Senseneb, et il épouse Ahmosis qui est soit sa demi-sœur, fille de la Grande épouse Aâkheperkarê, soit, moins probable, une jeune sœur d’Aménophis. Il est le premier à incorporer des mercenaires étrangers dans l’armée. Il a pour vizir un nommé Imhotep. Il lance une incursion vers le sud jusqu’au rocher Hagar el Meroua, à la hauteur de Kenissa-Kourgous situé entre la quatrième et cinquième cataracte, avant de fixer la frontière à la IVème cataracte. Nous avons vu au chapitre 2 que Touthmôsis ler envoie ensuite une expédition dans la région de Byblos ; il pénètre dans le pays de Naharina dans le Nord de l’actuelle Syrie, localisé sur la rive gauche de l’Euphrate. Il fit sur le retour un butin d’éléphantes qu’il donna au temple d’Amon.

 

A partir de Touthmosis ler, le nom d’Horus est suivit de « Taureau puissant ». Sont également réalisés de grands travaux au lieu saint d’Osiris à Abydos et sont poursuivis les travaux du sanctuaire de Médinat Habou commencés par Aménophis ler, et qui s’achèverons sous Thoutmosis ll.

 

Après 9 ans de combats, Touthmosis ler, finit par sécuriser ses frontières, alors il faut appel à son architecte en chef, Iéni, pour les travaux de constructions à Karnak et à Eléphantine, mais aussi, pour la réalisation de son tombeau. Sénènmout était une sorte de ministre régentant la maison royale, ainsi que trésorier et devint très puissant à la mort de Touthmôsis ler. Autre personnage fort puissant à la mort de pharaon, Ahmès Pen-Nekhbat, qui assurait la fonction de premier ministre.

 

Touthmôsis ll (.v - 1 481 à v - 1.479.), fils d’une épouse secondaire, Moutnefert = Mout-la-belle, il légalise son titre, nous l’avons vu au chapitre 2, en épousant sa demi-sœur Hatshepsout (.= Première des nobles dames.) née de la « Grande épouse royale », Ahmosis. Touthmosis semble avoir été de santé fragile. N’étant pas le fils aîné, il fut au départ destiné à la prêtrise et ne possédait pas les savoirs nécessaires à la direction d’un pays.

 

Hatshepsout (.ou Hatchepsout / v - 1.473 à v - 1.458.) eut deux filles : Neferourê = Beauté de Rê, et Meritrê-Hatshepsout = Aimée de Rê-Première des nobles dames ; et Touthmosis ll eut un fils avec Aset, le futur Thoutmosis lll, et qui épousa Meritrê-Hatshepsout.

 

Le dieu Khnoum est le potier qui façonna l’humanité sur un tour (.la mythologie monothéiste affirme que dieu façonna l’homme avec de l’argile, qu’elle originalité ?.), le Ka est un double qui accompagne les souverains sur terre (.le mythe chrétien affirme que chaque individu est secondé d’un ange gardien, qu’elle originalité ?.), les simples humains ne rencontrent leur Ka après leur décès et leur arrivée au ciel. Après la conception d’ Hatshepsout et sa naissance divine, elle fut nourrie avec le lait de la vache Hathor. Puis Thot baptise Hatshepsout avec de l’eau purificatrice (.Jésus fut baptisé par Jean Baptiste avec de l’eau purificatrice, qu’elle originalité ?.), pour elle et son Ka.

 

Hatshepsout eut pour mère Ahmès (.Ahmosis en grec.), grande épouse de Touthmosis ler. L’épouse seconde de ce dernier, Mountnéférèt lui a déjà donnée 2 fils : Imenmès et Ouadjmèst, et aura un troisième fils : Djéserkaré, qui deviendra Touthmosis ler. Sous Hatshepsout et sous Touthmosis lll, le Grand-prêtre fut Hapouséneb. Vers l’an 6 du règne de Touthmosis ler. Hatshepsout fut mariée à son demi-frère, Touthmosis ll à l’âge de 18 ans. Dans la dixième année de règne Hatshepsout met au monde une fille, Néférouré. Vers sa vingt et unième année Touthmosis ll est couronné et Hatshepsout devient l’épouse du dieu, ou épouse divine. La concubine de Touthmosis ll, Isis, mit au monde un fils, le futur Touthmosis lll, puis Hatshepsout eut une seconde fille, Mérytrê-Hatshepsout. Hatshepsout eut pour nom de règne Maâtkarê. Sa sépulture fut creusée dans le ouadi Sikkat Taquet-ez-Zeil. Un prêtre était convié d’étudier les oracles, cette pratique perdura jusqu’aux Ramsès. Ramsès ll fera réaliser le Ramesseum à proximité de ce temple. Le prince Ouadjmès de faible constitution décéda.

 

A la mort de Touthmosis lll, Hatshepsout assume les pleins pouvoirs en tan que régente car son époux n’avait pas l’étoffe d’un souverain. Normalement, devait monter sur le trône d’Horus, Thoutmosis lll Menkhéperrê, neveux et beau-fils d’Hatshepsout. Nous avons vu que sous Thoutmosis ler, Sénènmout était une sorte de ministre régentant la maison royale, ainsi que trésorier, il est à ce point honoré sous Hatshepsout qu’il est possible qu’il ait été l’amant de la pharaonne. Il sera désigné plus tard (.an VI de Thoutmosis lll.) comme précepteur de Néférourê. C’est à cette époque qu’apparaissent les temples de conception dit périptère, c'est-à-dire, entourés de colonnades. Tout en montrant du respect pour Thoutmosis lll, Hatshepsout prend de l’assurance et rapidement se fait appeler Maâtkarè (.Maât, épouse et fille de Rê, est le Ka, ou énergie, de , le dieu Soleil.), roi de Haute et de Basse Egypte et obtint le respect en assurant le rite royal de l’offrande du vin à Jésus, heu, non, pardon, offrande du vin à Amon. Puis elle remplaça Ahmosis, dit Amétou, par son fils, Ouséramon, au poste de vizir, et qui sera remplacé un peu plus tard par son neveux, Rekhmara. Hatshepsout se fait couronner, mais, bien quelle détienne tous les pouvoirs, le trône reste bicéphale et Thoutmosis lll participe à toutes les cérémonies. Elle fait réaliser le temple de Deir el-Bahari, surnommé Djéser-djésérou = « Sublime des sublimes », et fait établir un dogme qui affiche que le dieu Amon désira l’épouse de Thoutmosis ll, la reine Ahmès, qui procréa Hatshepsout, cette épopée fait penser à l’épopée de Marie, dite la « sainte Vierge » ! Hatshepsout décida de faire réaliser 2 obélisques de 54 m en granite rose provenant de la carrière de Séhel, qu’elle envisage d’habiller d’électrum, pour le temple d’Ipet-Sat et c’est Sénènmout qui est chargé de cette réalisation.

 

A cette époque, c’étaient les « Sémèntiou », sorte de caravaniers au service de pharaon, qui assuraient le commerce autre l’Egypte et le « pays de Pount », via le royaume de Kerma. Dans sa huitième année Hatshepsout part pour le pays de Pount, elle passa la quatrième cataracte et s’engagea sur l’Atbara. Les anciens écrits précisaient que l’on empruntait l’Ouadj-our (.la Grande-verte.), pour se rendre à Pount, mais la Grande-verte ne désignait pas la mer Rouge, mais le Nil en crue – Les eaux du Nil en cru sont vertes, avant de se charger de terre ferrugineuse -, selon Desroches Noblecourt. Pount était le pays du « Dieu », et ses habitants étaient appelés les Khébèstious, gens de la barbe retournée comme le dieu Amon. La saillie rocheuse de Napata comportait un promontoire rocheux en forme de cobra au pied duquel Thoutmosis lll fera édifier un temple en l’honneur d’Amon de Napata. Pour Desroches Noblecourt, Pount serait le pays de Kerma près des montagnes de Kassala, entre l’Ethiopie et l’Erythrée, jusqu’à la mer Rouge. 5 bateaux partirent pour le Pount-Hathor, maîtresse de la Nubie. Paréhou, l’ambassadeur d’Hatshepsout, et Hatshepsout, rencontrèrent le roi de Pount et sa femme obèse. Une offrande fut faite à Hathor. Sont rapportés de Pount, de Miou et de Berbèr (.les deux derniers aux environs de la cinquième cataracte.), chez les Néhésyou et les Iountyou-Sétiou du « vil pays de Koush, des produits tels que de l’oliban (.huile essentiel d’encens.) et de l’électrum. En remerciement du bon déroulement de l’expédition fut faites des offrandes à Amon lors du passage à Karnak.

 

Ayant taxé les habitants du Delta, sous prétexte que les commençants s’y étaient enrichis pendant l’occupation Hyksôs, ceux-ci se révoltèrent avec l’appui du clergé, ce qui entraîna une répression de la part d’Hatshepsout.

 

En l’an V du règne de Thoutmosis ll, Hatshepsout fait refouler les bédouins du Sinaï afin de sécuriser les mines et mater les Néhésyou du pays de Koush qui évoluaient aux environs de la Nubie.

 

Sénènmout tenta une réforme religieuse qui ne reposerait plus exclusivement sur le culte osirien, mais sur une planelle de dieux plus importante, avec la prédominance du dieu des dieux, et dieu des inondations, Noun. Ce qui fait, qu’il attachait une grande importance aux astres et au cycle des saisons. Toutefois, Hathor, la vache nourricière et qui redonne la vie – représentée aussi sous la forme d’une femme aux oreilles de bovidé -, garda une grande importance.

 

Nétérouve, la fille d’Hatshepsout, à probablement épousé Thoutmosis lll, hors, après le décès de la reine, c’est Satiâh qui fut proclamée Grande-épouse, mais elle fut supplantée à son tour par Mérytie-Hatshepsout qui fut à son tour proclamée Grande-épouse royale et qui mit au monde Aménophis.

 

En l’an 11, une nouvelle entreprise est faite contre les Bédouins du Sinaï afin d’assurer la sécurité des mines dans le ouadi Maghare et Sérabit el-Khadim ou sont exploitées turquoise, de la malachite, aussi que l’extraction du cuivre. Par manque de main-d’œuvre, l’on emploie des Bédouins ; ces derniers mirent au point une écriture dite « protosinaïque » adaptée à l’écriture égyptienne de tipe acrophonique, et qui constitua probablement les bases du futur alphabet phénicienne. Puis en l’an 12, une intervention à Tangour au vil pays de Koush est entreprise pour dégager la route du pays de Pount. En l’an 13, une nouvelle intervention fut nécessaire contre les Bédouins.

 

Au bout de 15 ans de règne Hatshepsout fit célébrer un jubilé – ou fête de Sed - qui d’ordinaire fait lors de la trentième année de règne. Sénènmout ne voulu pas assumer cette transgression et abandonna son poste d’intendant de la Haute Maison à Amenhotep. Elle fit mettre en place pour cette occasion 2 obélisques de 28,50 m qui pesaient chacun 374 tonnes.

 

Mérytrê-Hatshepsout, eut avec Thoutmosis lll, un fils, Aménophis, futur numéro 2.

 

En l’an 16, Accompagné de Thoutmosis lll, Khéroues refoula les Bédouins du ouadi Maghara au Sinaï.

 

Après la vingtième année, les mentions d’Hatshepsout disparaisse, signe du déclin de la souveraine qui décéda probablement dans sa vingt-deuxième année, probablement de mort naturel. Hatshepsout est inhumée en tan que Grande-épouse, non comme souveraine.

 

Thoutmosis ll aurait été transféré dans la tombe d’Hatshepsout, mais à la mort de celle-ci, Thoutmosis lll fit transférer la momie de son père dans sa tombe. Les deux grands obélisque de Karnak furent revêtue dans leur partie basse afin de cacher les inscriptions se référents au règne d’Hatshepsout et Thoutmosis lll s’attribua plusieurs édifices réalisés par la pharaonne. Avec Thoutmosis lll le faste devin beaucoup plus sobre que sous sa belle-mère. Selon Desroches Noblecourt, Thoutmosis n’aurait fait marteler les inscription d’Hatshepsout qu’une vingtaine d’années après sa disparition, et peut-être sous la pression, ou tout au moins ave l’accord, du clergé qui redonner la prépondérance au culte osirien. Le cule d’Amon reprendra la premier place avec Séthi ler.

 

 

 

Temple d’Hatshepsout / source CRDP de Strasbourg sur le net
Temple d’Hatshepsout / source CRDP de Strasbourg sur le net

 

Touthmôsis lll (.v - 1.479 à v - 1.427.) en l’an trois de son règne prit pour vizir Ouser-Amon avant d’être écarté du pouvoir par sa belle-mère Hatshepsout qui se fait couronner en l’an sept sous le prétexte que c’est Touthmosis ler qui l’avait désigné avec l’aval du dieu Amon. Elle nomma Hapouseneb à la fois vizir et Grand-prêtre d’Amon-Rê ce qui donna un pouvoir renforcé au clergé de Karnak. L’intendance de tous les domaines et le supervision des grands travaux sont sous la responsabilité de Senmout (.ou Sénenmout / voir chapitre 3.). Ses statues comme celles d’Hatshepsout seront mutilées par Thoutmosis lll. Hatshepsout n’entreprit pas d’importantes campagnes militaires. L’expédition au pays de Pount eut lieu en l’an neuf et fut organisée par le chancelier Nehesy. Selon un compte rendu les maisons de Pount sont « des huttes coniques » sur pilotis, Hatshepsout y fut reçu par le chef Parahou et son épouse obèse. Y sont négociés « des arbres à encens encore verts, de l’ébène et de l’ivoire pur ; de l’or vert du pays de Aamou ; du ladanum et de la cannelle ; de la myrrhe, de l’encens, du fard noir ; des singes, des guenons et des chiens ; de nombreuses peaux de panthères du sud ; des gens avec leurs enfants ». S’y ajoute des bœufs, une girafe, un guépard. A Deir el Bahari est érigé le « Temple des millions d’années » d’Hatshepsout et une chapelle pour la barque d’Amon à Karnak, cette dernière fut démembrée par Aménophis lll et ses successeurs. Elle fit restaurer d’anciens monuments et édifier plusieurs nouveaux. L’on ne possède aucune information sur la mort d’Hatshepsout.

Thoutmosis récupère le pouvoir dans la 22ème année de son règne, soit vers – 1.457. Il renforce l’autorité de l’Egypte en Syrie qui s’était largement assouplie sous Hatshepsout. Il semble que les souverains de Washouganni avaient organisés uns large coalition menée officiellement par le prince de Kadesh dont la citadelle est sur les rives de l’Oronte, dans la plaine de la Beka, dans l’actuel Liban. Avant de partir en campagne en l’an 23 Thoutmosis consulta Amon à Thèbes, depuis cet usage devint incontournable jusque sous les Ramsès, mais ces derniers consulteront à l’occasion le dieu Ptah de Memphis. L’objectif fut la place forte de Megiddo située au débouché de la passe du Carmel, au nord-ouest de la Samarie. Il remporte la batail de Megiddo après 7 mois de siège. Le butin est considérable et une partie est donnée à Karnak (.voir Touthmosis lll au chapitre 3.). Lors de la seconde campagne en Asie l’Assyrie fait un don de Lapis-lazuli à titre de tribut, probablement dans le but d’ouvrir une diplomatie bénéfique aux deux états. Lors des cinquième et septième campagnes il s’assure le contrôle des ports phéniciens. Lors de la sixième campagne il écrase le prince de Kadesh, et lors de la huitième défait l’armée mitannienne lors d’une simple incursion – il faut distinguer le Naharina qui se trouvait sur la rive droite de l’Euphrate et qui fut un temps sous la tutelle du Mitanni, et le Mitanni localisé sur la rive gauche -. Les villes sont pillées et les enfants des chefs locaux sont pris en otage et éduqués à Louxor. En l’année 42 est matée la révolte des Bédouins Shasou dans le Néguev. La même année le roi du Mitanni et les princes de Kadesh et de Tounip constituèrent une dernière coalition. Touthmosis arriva par la mer, investit le port d’irkata, puis remporte la batail de Kadesh. Après avoir pacifié la Palestine et fait la paix avec le Hatti, Touthmosis lll organise ses possessions asiatiques – selon Claire Lalouette auraient été soumis 110 « états » (.la plupart devant se réduire à une simple ville.), mais chaque entité garda son prince ou son système républicain - en trois provinces vassales : Canaan, Upi (.Sud de la Syrie.) et la Phénicie. Ces provinces sont soumises au tribut et doivent lever des soldats pour le compte de Pharaon. Après les 17 campagnes effectuées en Asie, Touthmosis lance en l’an 50 de son règne une campagne au sud de la quatrième cataracte. Touthmosis lll fit aménager un port sur l’île de Haros qui se développera progressivement jusqu’à l’époque des Ramsès. Avec Touthmosis lll la faveur du clergé de Thèbes s’accroît considérablement. Est constitué pour les prêtres un « harem d’importance » avec des femmes de toutes provenances, la plupart saisies lors des guerres d’Asie. Mais les sanctuaires de Ptah à Memphis et quelques autres ne sont pas négligés pour autant. La cour est établie dans le palais de Louxor. Touthmosis possède 3 épouses (.plus de nombreuses concubines il va se soit.), dont deux portent le titre de « Grande épouse royale » : Hatshepsout-Merytrê = Aimée de Rê, qui est la fille de la pharaonne Hatshepsout, et Satiâh = Fille de la Lune, la troisième, Nebtou, est simple épouse.

La charge de vizir du sud est devenue héréditaire et c’est le fils d’Ahmosis, Ouseramon, dit Ouser = Puissant Amon, qui devient vizir, puis le neveux de celui-ci, Rekhmirê = Savant comme Rê, qui lui succède. Est nommé vizir du Nord, Neferouben qui se rend régulièrement à Memphis. La charge de vizir est importante, il est chargé des litiges, est le maître des terres dont il fixe les parcelles – si quelqu’Egyptiens sont propriétaires de leurs terres, la grande majorité des paysans cultivent le sol de Pharaon -, détermine le temps des laboures, supervise l’irrigation, décide de la coupe des arbres et contrôle les réserves d’eau, du cheptel et des récoltes tout en surveillant les phénomènes climatiques et astrologique. Le vizir est le patron des administrations et des pouvoirs régionaux. Il supervise l’impôt, les tributs, l’armée et la marine, organise le déplacement du monarque.

Aménophis ll (.ou Aménhotep / v - 1.427 à v - 1.392.) avait été associé au pouvoir un peu plus de 2 ans avant la disparition de son père. En l’an 7 de son règne il écrase la révolte de 7 princes de Syrie, six furent exécuté et pendu en exposition à Thèbes et un à Napata en l’an 9 (.cette mention de Claire Lalouette avancerait donc la date de la fondation de la ville de Napata d’une bonne quinzaine d’années.). Une nouvelle expédition fut faite en période des inondations, prouvant ainsi l’urgence de l’intervention et il ramena captif 3.600 Hébreux (.première mention de ce peule en Egypte.), 15.200 Shasou, 36.300 Syriens, 15.070 Neges et 30.652 de leurs familles, soit un total de 89.600 personnes. Il est possible qu’une alliance fut conclue avec Artatama ler (.v – 1.407 à v- ?.) du Mitanni. Quoi qu’il en soit, la fille d’Artatama épousa le futur Touthmosis IV avec le titre de Grande épouse et sera la mère d’Aménophis lll. Nous avons vu au chapitre 3 qu’Aménophis ll fit un raid de représailles en Nubie.

Touthmôsis IV (.v - 1.392 à v - 1.382.) eu de la Grande épouse Ti-âa 4 fils. Suite à un songe qui lui promis le pouvoir s’il dessablait le Sphinx de Gisé, il fit réaliser se travail et fut déclaré élu d’Horus, peut-être une façon de prendre quelques distances avec le clergé de Thèbes ; en effet, nous avons vu au chapitre 3 qu’il prit pour capitale Memphis et donna de l’importance au culte d’Osiris et du Soleil, préparent ainsi le terrain au culte d’Aton. Il entrepris deux campagnes, un vers le nord, l’autre vers le sud.

Aménophis lll (.ou Aménhotep / v – 1.382 à v - 1.344.) épousa au début de son règne la fille d’une riche famille égyptienne de Basse-Egypte, Tiy (.ou Tiyi.) sa « Grande épouse », aux traits anguleux et qui s’initia dans les affaires de l’état. Elle eut 5 filles, puis le futur Aménophis IV. Aménophis lll n’entreprit qu’une campagne en l’an 5 en Nubie pour mater la révolte des Ibehet. Il envoya une ambassade à son oncle Shouttana ll du Mitanni et confirme un traité d’amitié que son père Touthmosis IV avec conclu avec Babylone. Puis lors de l’avènement de Toushratta au Mitanni, Aménophis lll demanda à celui-ci sa sœur Gilouheba en mariage qui arriva à Thèbes accompagnée d’une suite de 317 filles pour le plus grand épanouissement du harem. Et pour renforcer les accords commerciaux avec Babylone Aménophis lll épousa successivement la sœur, puis la fille du roi Kadashman-Harbe ler. De son coté Alasia (.ou Chypre.) envoya à Pharaon une ambassade composée de marchands et fut conclu un accord qui exemptait des marchands chypriotes de taxe suite à un accord de livraisons de cuivre et de bois à l’Egypte. La seconde Grande épouse fut la sœur du roi du Mitanni, Gilouheba. Il épousa également plusieurs de ses filles dont Satamon née de Tiy, d’aucuns pensent – mais cela reste à prouver – que celle-ci aurait enfantée Toutankhaton, le futur Toutankhamon. Il aurait épousé deux autres de ses filles : Isis et Khenttaneb.

Les animaux sauvages sont déclarés ennemi de l’Egypte et la chasse permet à pharaon de montrer sa force et son invincibilité et il permet ainsi de maintien de l’ordre et de la cohésion du pays.

Les ambassadeurs sont munis de laissez-passer qui sont respectés dans tout le Moyen-orient. Si un voyageur décède en cette région, ses biens peuvent revenir au souverain, sauf si le pays d’origine du voyageur effectue une réclamation afin que les biens du défunt lui soient restitués. Est utilisé un code officieux dérivé du code l’Hammourabi, ce qui peut expliquer que la langue akkadienne fut la langue diplomatique de la région. Est délégué aux « maire » de chaque village d’assurer la sécurité et de réprimer le brigandage, si ceux-ci ne sont pas capturés les victimes ont la possibilité de se retourner contre les autorités municipale.

Culture et élevage : Sont cultivés blé, orge, lin, vigne – Osiris est le « Seigneur du vin », force de vie -, dattes, figues, grenades, olives (.que depuis la XVIIIème dynastie.) fèves, lentilles, pois chiches, fenugrec, concombre, oignons, salade dite Romaine et Papyrus, ce dernier depuis vers – 2.400 ans. En plus des ovidés, bovidés, porcs et poules, sont élevés oies, canard, pigeons, grues, demoiselles dites de Nubie antilopes et hyènes.

 

Karnak : Aménophis lll fut un grand bâtisseur, mais aussi un destructeur. En effet, il utilisa des éléments provenant de certaines constructions de Touthmosis IV. Il réalisa le temple de Montou dans un rectangle de 52,50 par 26,25 m de cotés. Au sud du temple d’Amon-Rê Aménophis lll fit construire un temple dédié à la déesse Mout, parèdre d’Amon. Toutes les pièces qu’il fit réaliser contenaient des statues en granit noir de la déesse léontocéphale Sekhmet assise ou trônant, assimilée à Mout. La région de Karnak devint un lieu de résidence pour pharaon depuis qu’Aménophis lll fit réaliser le palais de Malqata en l’an 30 sur la rive gauche. Devant le « Temple des millions d’années furent placés les deux colosse dit de Memnon.

 

Source CRDP Strasbourg sur le net
Source CRDP Strasbourg sur le net

 

Le lac sacré près du temple d’Amon-Rê fut probablement l’œuvre de Touthmosis lll. Il figurait les eaux primordiales antérieures à la création du monde. Il fut utilisé pour les ablutions rituelles des prêtres et aux navigations divines.

 

Source CRDP Strasbourg sur le net
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A Louxor existait un temple en grès datant le la XIIème dynastie. Aménophis le fit raser et édifia à la place « Le harem méridional du dieu » qui fut utilisé principalement lors des processions du dieu Amon qui se déroulaient pendant la fête d’Opet, fête de la fécondité, de la fertilité des terres par le limon et celle du dieu Amon. Au dix-neuvième jour du deuxième mois de l’époque des inondation le dieu Amon rendait visite à son harem du Sud, et ce pendant 24 jours. Il fut « nécessaire » d’y réaliser une voie de 2,500 km entre Karnak et Louxor, que l’on borda de sphinx.

A Karnak comme à Louxor fut utilisés bois de cèdre, cuivre et beaucoup d’or pour les revêtement des portes et autres réalisations en pierre.

Aménophis lll fit également réaliser une multitude d’autres bâtiments cultuels. Enfin il fit creuser une tombe bien plus vaste et plus complexe que ses prédécesseurs.

Mutation religieuse : Dès le règne de Touthmosis lll monte une certaine méfiance envers le clergé d’Amon à Karnak et qui prendra de l’ampleur sous son fils Aménophis ll. Aton qui désigne le disque solaire, l’habitat de Rê, représente une très vieille croyance religieuse et à la fin du troisième millénaire avant notre ère. Pharaon est traditionnellement « le maître de ce qui entour le disque-Aton ». Et sous Touthmosis ler devient une divinité à part entière et figure sur la coiffe du souverain. Aménophis ll ouvre une transition en faisant évoluer sa titulature. D’abords « Fils de Rê » et « pharaon, régent de Thèbes », il adopte l’appellation de « Aménophis, dieu régent d’Héliopolis ». Aménophis lll continue de promouvoir le culte d’Aton et se pare du titre de « Disque solaire éblouissant de tout le pays ». La voix est ouverte à la prétendu « révolution » amarnienne.

 

Aménophis lll ne soutient pas son allier mitannien et Babylone afin de préserver son commerce se rapproche de Souppilouliouma. Toutefois Babylone avertit pharaon que plusieurs des principautées vassales de l’Egypte conspirent et qu’Abdi-Ashirta d’Amourrou cherche à se concilier le Hatti. Aménophis lll demande une fille de Toushratta pour un mariage et le Mitanni lui envoie Tadou-hebat, d’aucuns pensent qu’on lui attribua le nom de Néfertiti = La belle est venue, mais d’autre croient que cette dernière était la fille de Ay, un haut fonctionnaire de la cour.

 

Source CRDP Strasbourg sur le net
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Le fils d’Aménophis lll et de Tiy, Aménophis IV (.v – 1.344 à v – 1.328.) devint pharaon à l’âge de 15 ans et fut couronné, non pas à Thèbes, mais à Hermonthis. Au début de son règne fut édifié à Karnak un sanctuaire dédié à Aton et qui sera détruit par ses successeurs. En l’an 4 de son règne Aménophis IV décide de quitter Thèbes – Claire Lalouette suggère que c’est suite à une menace qui risqua de remettre en cause son autorité, mais ne peut-on pas penser qu’ayant atteint une certaine maturité il prit en main sa destinée en rejetant la tutelle de ses ministres (.il garda néanmoins à son service le vizir de son père, un dénommé Ramose, lui succéda au poste de vizir Nakht.) – d’adopter le nom d’Akhenaton (.Bénéfique pour Aton.) et de faire détruire par martelage le nom de plusieurs dieux de Memphis à la Nubie en passant par Karnak. Claire Lalouette affirme qu’Akhenaton manifesta « ainsi une intolérance » ! Mais si l’on relit l’histoire de France je n’ai vu aucun historien souligner l’intolérance des rois de France qui firent détruire les forêts sacrées des peuples germaniques ou qui s’investirent dans les croisades ?

Aton est le disque qui triomphe et Akhenaton vénère « Rêhorakhty en son nom de lumière qui est dans le disque » et va résider 320 km au Nord de Thèbes, à Akhetaton = Horizon d’Aton, au sein de la ville d’Amarna. Il fit fermer plusieurs temples et fit transférer à Amarna leurs richesses. La garde personnelle d’Aménophis IV, dit Akhenaton, est composée de Syriens, de Libyens et de Nubiens, mais probablement moins par goût que par crainte d’un complot armée contre sa personne. Meryrê = Aimé d’Aton, l’un des plus proche de pharaon fut nommé Grand prêtre d’Aton et »Intendant de la double maison de l’argent » ainsi qu’ « Intendant du harem royal ».

Néfertiti, la Grande épouse, eut 6 filles : Meritaton = Aimée d’Aton, Meketaton = La protégée d’Aton, Ankhesehpaaton = Qui vit pour Aton, et Neferneferouaton = Belle perfection d’Aton, Neferneferourê = Belle perfection de Rê et Setepenrê = Elue d’Aton. Il est possible qu’Akhenaton ait épousé sa troisième fille, quoi qu’il en soit Ankhesehpaaton eut une fille du même nom quelle, mais appelée Ankhesehpaaton la petite, afin de la distinguer de sa mère. D’aucuns avancent que ce serait Ankhesehpaaton ll qui aurait épousé Toutankhaton, le futur Toutankhamon, et non la mère. Comme son père, Akhenaton néglige l’Asie, ainsi le successeur d’Assour-nadin-ahhe, Niphouriya d’Assyrie, et Bournabouriah de Babylone se plaignent que lors des échanges de cadeaux diplomatiques pharaon lésine dans ses versement d’or ; et Toushratta du Mitanni expose le même constat à Tiy. De plus Akhenaton n’intervint pas plus lorsque Souppilouliouma pilla Washouganni, la capitale du Mitanni, que lorsqu’il étendit son influence en Syrie jusqu’à l’Oronte. Enfin Akhenaton afin de contrer la montée en puissance du Hatti propose une alliance à Assour-Ouballit, ce qui provoqua l’indignation du monarque de Babylone, Boumabouriash, qui refusait de reconnaître l’existence de l’Assyrie. Pour calmer le jeu Akhenaton propose une princesse à l’un des fils du babylonien, Bournabouriash accepta et envoya l’un des ses fils vivre en Egypte. Finalement Assyrie et Babylonie s’associèrent pour combattre les Sutéens, des nomades pirates qu’ils s’attaquaient aux marchands en Syrie peu de temps avant que Babylone passe sous domination assyrienne.

Nous n’avons aucun renseignement sur la disparition d’Akhenaton. D’aucuns pensent qu’il fut inhumé dans la tombe de la reine Tiy ou l’on a retrouvé une momie de sexe masculin, mais ce n’est qu’une hypothèse !

Néferméférouaten (.ou Séménekhkarê, ou Smenkhkarê / v - 1.330 à v – 1.327.) est d’origine incertaine. Est-il le premier des gendres d’Akhenaton qui a épousé sa fille Meritaton, un fils tardif d’Aménophis lll, un fils d’Akhenaton qu’il aurait eu avec une concubine, un fils du dignitaire Ay ?

Et Toutankhaton (.le futur Toutankhamon = Représentation vivant d’Amon / v – 1.327 à v – 1.318.) qui a épousé Ankhesenpaaton, est-il le frère de Neferméférouaten et / ou promu par Néfertiti avec l’aide de la cour d’Amarna ? Changea-t-il de nom par diplomatie ou contraint et forcé ? Il semble que Toutankhaton résida 3 ans à Amarna pendant ou après le règne de Neferméférouaten, puis quitta Amarna pour Thèbes pour y abjurer la foi en Aton et son épouse prit le nom d’Ankhesenpaamon. A Touthmosis succéda Houy au poste de vice-roi de Nubie et semble avoir eu une certaine influence sur le mouvoir. Il fit bâtir le temple de Faras pour le Ka de Toutankhamon et fit ériger un temple à Amon-Rê à Napata, au pied de Gebel Barkal. Toutankhamon décéda à l’âge de 19 ans, Claire Lalouette ne donnant aucune explication sur les causes de sa mort (.voir les possibles causes au chapitre 3.). La veuve de Toutankhamon aurait épousé Ay.

Suite aux dérives administratives qui ont suivit la disparition d’Akhenaton, un ancien général d’Akhenaton – qui portait à cette époque le nom de Paatonemheb = Aton est en fête – Horemheb (.Horus est en fête / v – 1.315 à v – 1.295.) fait promulguer une loi dite « dondanine » qui condamnait les magistrats coupable de corruption, d’abus fiscaux sur le bas peuple, de traîtrise, à avoir le nez coupé et à être reclus dans un camps à Silé dans l’isthme de Suez. Amon reprend de l’importance et Horemheb fait rétablir les inscriptions de ce dieu sur les monuments qui avaient été martelés sous Akhenaton et relance les travaux dans le sanctuaire d’Amon-Rê à Karnak. Entre les temples de Mout et d’Amon-Rê est réalisé une allée de 310 m bordée de 120 sphinx à tête de bélier au nom d’Horemheb. Il entreprit une campagne en Asie et probablement aussi vers le sud sans que l’on sache si ses actions militaires eurent lieu sous Akhenaton, sous les successeurs de ce dernier, ou sous son propre règne. N’ayant pas eut d’enfant avec Moutnedjemet, Horemheb désigna pour lui succéder le vizir et commandant des armées Ahmosè (.ou Ahmosis, ou Paramsès.) qui était originaire de Tanis.

Dynastie des Ramessides :

Un dénommé Séti entre dans l’armée sous Aménophis IV (.v – 1.344 à v – 1.328.), dit Akhenaton. Son fils Ramsès imite son père et finit par devenir commandant des troupes, puis surintendant des écuries, ensuite il devient conducteur de char de pharaon avant d’être promu envoyé royal, et enfin premier ministre (.ou vizir.), il fut désigné héritier du trône par Horemheb, ainsi Ahmosè (.ou Ahmosis.) devient Ramsès ler (.v – 1.295 à v – 1.294.), premier pharaon de la XIXème dynastie.

La dynastie des ramessides vénère plus particulièrement le dieu Seth.

Son fils Séti ler (.ou Séthi ou Sethy / v – 1.294 à – 1.279.) soumet les Canaan, l’Upi et le Sud de la Phénicie perdu sous Aménophis IV et Toutankhamon, ce qui déclanche une guerre avec le Hatti pour la prise de contrôle du commerce entre Mésopotamie et Méditerranée qui s’achèvera sous le règne de Ramsès ll.

Ramsès ll (.v – 1.279 à v – 1.213.) Prend pour capital Avaris, ville théologique en l’honneur du dieu Seth, et ancienne capitale d’un royaume hyksos et lui donne pour nom Pi-Ramsès (.ou Per-Ramsès = Maison de Ramsès.). La garde personnelle de Ramsès lll compte de nombreux Shardanes (.ou Shirdana / de culture mycénienne.).

Certains jours néfastes, il est interdit d’allumer un feu selon le calendrier égyptien, cet usage fut repris par les Hébreux.

Petite parenthèse sur le Judaïsme : Sous le règne de Ramsès Il, il semblerait que les Hébreux ont quitté l’Egypte sous la conduite d’un dénommé « Moïse » ! Moïse se dit Moshé en Hébreux. Ce nom viendrait de l’égyptien « Mosé », ou Mosis. De nombreux Egyptien porte ce nom seul, ou intégré dans un tout. Exemple : Thoutmosis = né de Thot, il y a d’autres noms tel que Ptahmosé, Amenmosé, ce dernier fut trésorier et homme de confiance de Ramsès lll, etc… Dans le livre de Violaine Vanoyeke il y a un Mosé fils d’Aanekht page 275.

Ramsès ll ayant régné longtemps, plusieurs de ses fils moururent et ce n’est que le 13ème enfant mal, Merènptah (.v – 1.213 à v – 1.203.), qui monte sur le trône. A la mort de Ramsès ll la Palestine se soulève, alors le nouveau pharaon après avoir assit son pouvoir riposte v – 1.209, il assiège Ascalon, Gèser et Yanouammou et mate un peuple inconnu de Samarie. Les Libou, avec des éléments d’origine égéenne, attaquent l’Egypte v – 1.208, mais les assaillants sont massacrés et sur les 900 prisonniers plusieurs sont empalés à Memphis sur ordre de Mérenptah. Celui-ci doit également faire face à un soulèvement en Nubie et c’est Amenmès (.v – 1.203 à v – 1.200.) qui finit par reprendre le contrôle de la Nubie v 1.202.

A la mort de Séti ll (.1.200 à 1.194.), son fils Ramsès-Siptah (.1.194 à 1.188.) n’a qu’environ 12 ans et c’est l’échanson de Séti ll, Bay, surnommé Ramsès Khâemnéjérou, qui assure la régence. Ce dernier sera inhumé dans la Vallée des Rois.

La veuve de Séti ll, Taouséret (.ou Taousert, ou Tewosret / 1.188 à 1.186.), qui fut co-régente sous Ramsès-Siptah arrive à s’emparer du pouvoir. Pendant ces conflits dynastiques s’installent anarchie et terreur, les Libyens multiplient les razzias et ravagent les cités de Xoïs, des nomades du désert menacent Hermopolis, Assiout et Abydos, principalement, et des Asiatiques s’établissent dans l’Est du Delta.

C’est Sethnakht (.Sethie le vainqueur / v – 1.186 à v – 1.184.) qui succède à Taouséret et fonde la XXème dynastie. Est déclaré qu’il a été « choisit par les dieux » pour restaurer l’autorité pharaonique. Il lui faut 2 ans afin de rétablir l’unité du pays et délègue rapidement une grande partie du pouvoir au futur Ramsès lll. Sethnakht entreprend une expédition sur les mines de turquoise de Sérâbit el-Khâdim dans le Sinaï.

Lors de son investiture Ramsès lll (.v – 1.184 à v – 1.153.), en présence de quatre prêtres représentant Horus, Thot, Seth et Dounamouy, est aspergé d’eau « lustrale », puis d’ « huile sacré », sorte d’onction voisine de celle qu’effectua Jean-Baptiste sur la personne d’un dénommé Jésus !

A la hauteur de Thèbes, Ramsès lll fait édifier le temple de Médinet-Habou dont les travaux s’achèvent en – 1173. Le temple est protégé par des remparts en briques crues de 18 m de hauteur et de 105 m d’épaisseur, qui comportent deux tours et une porte fortifiée face au Nil. Le temple compte 48 salles et vient s’y accoler le palais de Ramsès lll. L’on y trouvera le papyrus, dit « Harris », le plus grand connu, long de 42 mètres. Il est à noter que les ouvriers de Deir el-Médineh travailles 8 heures par jour pendant 8 jours et ont 2 jours de repos (.l’Union Européenne autorise que l’on travail 48 heures par semaine et les Britanniques ont un temps demandés que l’on puisse travailler plus de 48 heures par semaine !.).

En l’an 5 de son règne (.v 1.179.) l’Egypte est attaquée par les Libou (.Le nom Libou est a l’origine du nom Libye.) qui ont pour alliés les Séped et les Mashouash, mais Ramsès lll les refoule facilement.

En l’an 8 du règne de Ramsès lll des populations en fuite alertent les autorités pharaoniques, des navires harcèlent le pays d’Amourrou (.actuel Liban.). Des « alliés des îles » : les Poulasti (.ou Philistins.), les Sikala (.ou Tjéker, ou Sicules.), les Shakalousha (.ou Shekelesh, ou Shecklesh ou Šakaleš ou Shikalayou ou Sikala, ou les Sicules / de la ville de Sagalassos en Anatolie.), Danoua (.ou Dénen, ou Danaoi, ou Danéens / venus de Cilicie.) et les Ouashasha (.ou Oushesh.) ont ravagés le Hatti, Qodé, Qarqémish, Arzawa en Cilicie et Alashiya à Chypre et se sont établit en Amourrou. Alors Ramsès lll empreinte le « Chemin d’Horus » qui travers le Sinaï dans sa partie nord et transite par de nombreux points d’eau. Ramsès lll prend alors le « Chemin d’Horus » dans le Nord du Sinaï qui conduit à Gaza. Il bat les envahisseurs venus de Phénicie, puis défait la flotte des « Peuples de la mer » alors que les vaisseaux égyptiens les rabattent sur le rivage. Sont fait prisonniers de nombreux Poulasti et Sikala. Certains sont donnés aux temples, d’autres incorporés dans l’armée. Mais les Poulasti investirent Gaza, Ascalon, Ashdod et Ekron, les Sikala fondèrent une ville au nord de Tel-Aviv et occupèrent Dor, les Shirdana s’établirent à Acre ou ils aménagèrent un port. Les possessions égyptienne s’arrêtèrent donc au sud de Gaza au niveau de la cote, mais remontèrent dans l’arrière pays vers le lac de Tibériade en contrôlant la vallée de Yezréel (.Israël ?.). Ramsès repris même le contrôle du port de Tell Abou Hawam et des forteresses de Mégiddo et de Beth-Shéan.

En l’an 11 de son règne est entrepris la campagne libyenne contre les Mashouash, les Timhiou et quelques Libou rescapés des anciennes campagnes égyptienne, ainsi que d’autres tribus tel que des Syrtes, des Asébétou, des Qeyqéshou, des Seytepou, des Hésou (.les Ausèes de Tunisie.), et des Béqénou (.ou Bakales de Cyrénaïque.). Le chef des assaillant, Mésher, fut battu et fit sa soumission. Malgré cette victoire les Libyennes restèrent menaçants et Ramsès lll multiplia les camps militaires et forteresses pour freiner les risques de razzias.

En l’an 20 Ramsès entreprit une campagne contre les Bédouins du pays de Sé’îr au Sud du Néguev afin de reprendre le contrôle des mines de cuivre de Timna, possession d’autant plus indispensable que les mines de cuivre d’Ayn Soukhna au Sud-ouest de Suez, dont l’exploitation semble avoir démarrée sous Montouhotep IV (.v – 1.944 à – 1.937.) semble avoir été épuisées sous la XVIIIème dynastie.

A l’époque de Ramsès lll de nombreuses personnes d’origine asiatiques sont employées comme esclaves, mais aussi comme domestique aux Palais de Pharaon (.il possédait plusieurs palais, en particulier un à Pi-Ramsès et un autre à Médinet-Habou.), dans les temples et aussi comme mercenaires dans l’armée. Sont armée comptait principalement des Shardanes (.ou Sherden, ou Serdaioi, ou Shirdana-Sarde / ils venaient de la ville de Sarde en Anatolie et certains d’entre eux se sont probablement établis en Sardaigne.), des Téhérou, des Tjékou, et des Nubiens. Chaque armée porte un nom de dieu : Amon, Rê, Seth, etc…

En l’an 29 du règne de Ramsès lll se déclare des grèves sporadiques pendant plusieurs mois à Deir el-Médineh suite à des défauts d’approvisionnement en vivre des travailleurs, mais tout rentre dans l’ordre peu avant le jubilé qui est considéré comme un second sacre de pharaon.

8 mois avant le jubilé le vizir de Haute-Egypte, To, est nommé vizir de tout le pays.

Les Pharaons ont le droit de posséder une « Grande épouse royale », des épouses royales de second rang et des concubines. Hors l’une des épouses secondaires de Ramsès lll vieux et malade (.il est atteint d’artériosclérose et décèdera quelque mois après la répression contre cette machination.), Tiy ambitionne de porter son fils Pentaour sur le trône. Se constitue alors un complot où sont impliqués tout le harem, des ministres tel que Payiry, chef du trésor, et Penhouyhin, chef du bétail, des généraux, des prêtres et des scribes. Des prêtres firent appel à la magie noire sous plusieurs formes, entre autre en utilisant des figurines de cire qu’ils piquèrent avec des aiguilles. Le complot est éventé et la justice entre en œuvre. Les suspects sont torturés, il y a au moins 3 suicides, les autres coupables sont exécutés ; les juges qui se sont laissés soudoyer par les accusés ont les oreilles et le nez tranchés, les femmes semblent avoir été relativement épargnées par la justice.

En revanche les femmes doivent avoir qu’un seul époux et la femme adultère est passible de la peine capitale !

Successeurs de Ramsès lll :

Ramsès IV est le fils de Ramsès lll et le père de Ramsès V. Amenherkhopshef ll qui devient Ramsès VI est un autre fils de Ramsès lll et le père de Ramsès Vll. Séthyherkhopshef V qui devient Ramsès VIll est un autre fils de Ramsès lll. Montouherkhopshef qui est un autre fils de Ramsès lll donne naissance au futur Ramsès IX, ce dernier étant le père de Ramsès X et grand-père de Ramsès XI.

Le fondateur de la XXIéme dynastie, Smendès (.v 1.069 à 1.043.) avait épousé Tentamon, une fille de Ramsès XI. Psousennès ler (.v – 1.039 à v - 991.) serait le fils d’Hénouttaouy, autre fille de Ramsès XI et qui avait épousée Pinodjem.

Vers la quatorzième année de règne de Ramsès IX (.v – 1.126 à v – 1.108.) le pillage des tombes pharaoniques s’accélère et s’annonce déjà la « Troisième période intermédiaire » v – 1.090 à v – 715.

La tombe de Ramsès lll est profanée deux fois sous Smendès et une fois sous Siamon (.v – 978 à – 959.). Suite à cette dernière profanation il est inhumé dans la tombe inutilisée d’Inhapy, l’épouse d’Ahmosis ler (.v -1.539 à – 1.514.) avec d’autres momies pharaoniques.

Sous les deux derniers Ramsès [.Ramsès X (.v 1.108 à 1.099.) & Ramsès XI (.v 1.099 à 1.069.).] démarre un conflit entre les prêtres favorable à Amon et dont le centre ce trouve à Thèbes et le clergé du dieu Seth principalement implanté à Coptos, Oxyrrhinque, tell Modam et Pi-Ramsès.

Dissidence :

Le Grand-prêtre de Thèbes, Hérihor (.ou Héribor.), fils de Piânkhy et descendant de Bakenkhonsou, est descendant d’un des nombreux Libyens que Ramsès lll avait installé en Egypte.

Un autre descendant des Libyens Tjéhénou Bouyououaoua habitant Hérakléopolis dans le Fayoum, Shéshonq ler (.v 945 à 924.) fut le fondateur de la XXIIème dynastie. Il est également probable, selon certains historiens, que les fondateurs des XXIVème et XXVIème dynasties aient eus des ancêtres libyens.

Immigration et croissance ?

Nos économistes modernes soutiennent obstinément que l’immigration est facteur de croissance économique ! L’afflux d’immigrés sous Ramsès lll – ceux-ci sont incorporés soit dans les temples, soit dans l’armée, soit comme esclave ; avec leur famille pour la plupart – aurait du provoquer la richesse de l’Egypte, hors, après avoir gaspillé les butins obtenus lors des guerres dans des dont irraisonnés aux temples, contrairement à toutes attentes l’Egypte amorce une grave crise financière et religieuse dès la disparition de Ramsès lll et abouti finalement au chao !

 

 

 

 

POUR ACCEDER A :

 

Atlas historique universel

 

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 http://atlas-historique-universel.jimdo.com/

 

  

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Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


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Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

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A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


Chez le même éditeur voir les autres ouvrages sur les religions

 

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