La Mésopotamie et ses débuts dynastiques :

 

 

 

 

Compléments d’informations après avoir consulté :

 

 

Les mathématiciens de Babylone de Roger Cararini – éditions Presses de la Renaissance - 2.002.

Larousse sur le net.

 

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Mésopotamie vient du grec « mesos » = milieu, entre, et « potamoi » = fleuve.

Chaldéens (.en latin Chaldæa.) désignait chez les Romains les habitants de la Basse-Mésopotamie.

 

 

Culture d’Obeïd (.ou el-Obeïd.) v - 6 500 à v - 3 700 :

Nous avons vu au chapitre premier qu’en basse Mésopotamie se développent les cultures irriguées de l’orge et du blé. L’élevage est orienté vers les bovins et les porcs. Dans ce pays marécageux la pêche garde une grande importance. Le commerce se développe v – 5.100 et la culture d’Obeïd s’étend vers le nord au détriment de la culture Halafienne et vers le sud sur les pourtours du golf Arabo-persique. Des chefferies émergent avec leurs cérémoniels politiques ou religieux et les nécropoles se multiplient.

Uruk (.ou Ourouk / culture Pré-Sumérienne.) v - 3 700 ou – 3.750 à v - 3 100 :

C’est le passage de l’état de village à celui de ville, période dite « proto-urbaine ». Apparaissent l’usage de l’araire et l’emploi de la mosaïque. Fabrication de briques à base de gypse. Cette culture se développe en basse Mésopotamie et en Susiane, puis rayonne en Syrie, en Anatolie, en Iran et jusqu’en Egypte où sont crées des comptoirs commerciaux. Sont pratiqués les élevages de moutons, de chèvres, de porcs et de bovins, et sont utilisés pour divers travaux les ânes. Uruk est l’une des premières villes de Mésopotamie à se doter de fortifications en briques crues dès le IVème millénaire. A Uruk affluent dès le IVème millénaire, lapis-lazuli d’Afghanistan, étain d’Iran et d’Anatolie, cuivre d’Anatolie, bois du Zagros, puis au IIIème millénaire, le bois provient également d’Afghanistan, d’Oman et de Chypre. Le roi Enmerkar, après une longue guerre finit par conclure un accord commercial avec Aratta (.voir Perse chapitre 1.).

Sumer (.ou Sumeru.) :

Uruk récent (.ou Ourouk / culture Pré-Sumérienne / suite.) : Les Sumériens, probablement présent en Mésopotamie dès le début de ce millénaire, seraient arrivés sur les rives de l’Euphrate v – 3.500 – selon la tradition, ils auraient traversés une mer avant leur arrivée en Mésopotamie –, et se seraient fondus avec la population locale. Issue de la culture d’Obeïd, Uruk, probablement après l’intégration de populations sumérienne, présente une forte urbanisation et dégage un faste sans précédant avec des complexes palatiaux. Le « Temple blanc » est réalisé v – 3.000 sur un tertre de forme pyramidale de 12 m de haut et revêtu de chaux. La comptabilité se constitue et l’écriture s’ébauche (.les premiers pictogrammes seraient apparus v – 3.600.). Des jetons en terre cuite, ou « calculi » sont utilisés pour les opérations comptables. Les vieux cachets sont remplacés par les sceaux-cylindres. La métallurgie du cuivre est à ses débuts, et les usages d’un araire semoir et de la voile sont attestés.

Uruk lll, ou Période de Djemdet-Nasr v – 3.150 à v – 2.900 : Dans cette cité de Djemdet-Nasr sise à 15 km au Nord-est de Babylone sont réalisées des tablettes protocunéiformes et fabriquées des poteries polychromes. Extension de l’urbanisme à Uruk et la ville est entourée d’une muraille longue de près de 9,5 km. Céramique trichromie à motifs géométriques. Affirmation des classes sociales : Prêtres, scribes, artisans et soldats. Célébration à Uruk des cultes d’An (.ou Anu, Dieu du Ciel.) et d’Inana (.qui deviendra Ishtar chez les peuples sémitiques, déesse de la fécondité et de l’amour.). C’est à cette époque qu’est placée l’épopée de Gilgamesh qui aurait été, selon la tradition, le quatrième seigneur d’Uruk. Si les premiers cunéiforme (.du latin cuneus = coin, clou.) sumériens représentaient un mot, à l’époque d’Uruk lll un signe correspond à un son syllabique.

Nota : Selon la tradition la cité de Kish aurait été fondée par Etana « le berger qui monta au ciel » et dont le règne aurait duré 1.800 ans.

Période du dynastique archaïque (.ou protodynastique.) v - 2 900 à v - 2 350 ou – 2.340 : Dans les cité-états les chefs portent le titre de « lougal » (.roi.) ou d’ « ensi » (.prince.) ou encore « en » (.seigneur.) comme à Uruk, et le « Grand prêtre » passe au second plan. Chaque ville se dote d’un dieu tutélaire (.ou poliade.). Dans la première phase dite DA l (.v – 2.900 à v 2.700.) apparaissent les premières archives de tablettes cunéiformes. C’est dans la seconde période dite DA II (.v – 2.700 à v 2.340.) que la culture sumérienne prend son essor. Dans les premiers temps la construction du temple précède celle du palais et les villes sont gouvernées par un conseil d’anciens. La capitale religieuse est Nippur où le dieu suprême est Enlil. Les liens politiques sont très souples entre Kalams et dépendent surtout des intérêts commerciaux qui les unissent ou les opposent. La langue est commune. Les principaux Kalams sont : Uruk, Ur, Lagash, Nippur, Larsa, Umma, Kish, Eridou, el-Obeïd, Adab. Zabalam, Akshak, Shuruppak et Bad-Tibira. Ur développe de culte du dieu Lune, Nanna. Les autres cités-états ou Kalams, ont leurs dieux qui dépendent du dieu suprême (.la Bible fait de la cité d’Ur la ville natale d’Abraham, ce lieu alors qu’il était un petit village fut inondé v – 3.900 suite à un déplacement du fleuve Euphrate.). Le fondateur le la première dynastie d’Ur v – 2.600, fut Meskalamdug (.Héraut du bon pays.) et donna à sa ville la prépondérance sur les autres citée sumériennes. Les successeurs de Meskalamdug furent : Akalamdug, Mesanepeda, Aanepada, Meskiagnunna, Elulu et Balulu ; puis vint une seconde dynastie d’Ur qui gouverna jusque vers – 2.340, date à laquelle ou la prédominance passa au maître d’Umma, Lugal-Zagezi. Elles sont protégées par des murailles et comportent toutes au moins une ziggourat. Gilgamesh est un héros légendaire avec, peut-être, un fond de vérité. Les Sumériens ont imaginé un monde infernal souterrain, l’Apsû (.ou enfer.). Les rois d’Ur (.Ur semble être une exception / Première dynastie d’Ur – v – 2.500 à v – 2.350.) sont v – 2.600 ensevelis avec leurs épouses dans de vastes hypogés accompagnés de nombreux serviteurs – jusqu’à 74 individus – à l’image de Gilgamesh.

Vers – 2.600 sont réglementés sous le roi de Lagash, Enhégal, les premiers actes de prêts avec intérêt sur un an de 360 jours et de vente de maison ou de terrains.

Dès – 2.500 des écoles de scribes sont fondées et sont fréquentées par des fils de notables. Antérieurement la formation des scribes se faisait probablement de façon informelle par des maîtres indépendants, sortes de précepteurs.

Avec la séparation du pouvoir et de la religion les cités-états attribuent à leurs dieux le titre de seigneur et les chefs politiques s’attribuent le titre de roi et le palais royal devient distinct et indépendant des temples. Le premier palais « laïque » est érigé à Kish v – 2.700.

Vers – 2.680 les guerres pour l’hégémonie se multiplient.

Période dynastique : C’est sous la seconde dynastie (.v – 2.450 à v – 2.350.) que la cité de Kish impose son hégémonie au peuple sumérien. L’influence de Sumer s’étend provisoirement jusqu’à Mari. Le commerce est actif dans le golfe et s’étend jusqu’à la vallée de l’Indus. La main d’œuvre est renforcée par l’esclavage qui devient tellement important qu’il fait l’objet d’une institution. L’esclave peu racheter sa liberté avec l’accord de son maître. En partant de la base sexagésimale (.base 60.) qui est d’usage en Mésopotamie, les Sumériens divisent le jour en 12 parties valant deux heures, Kidinnu (.ou Kidenas.) fixe le début de la journée à minuit et arrête le calendrier lunaire. La mesure de distance est le « kùš » (.coudée.) ≈ 50 cm, la surface est la coudée carrée et le volume la coudée cubique. Et il faut 360 šu-si (.doigt.) pour faire une coudée. La base sexagésimale présente certaines difficultés de calculs qui sont compensées par l’élaboration de tables d’additions, de multiplications, d’inverses, de carrés, de cubes, de racines carrées et de racines cubiques. Du système sexagésimal en découle l’étude du cercle, la valeur π qui est fixée à 3. Le nouvel an est fêté lors de l’équinoxe de printemps. Sont défini les signes du zodiaque. Après – 2.350 c’est Eannatum, souverain de Lagash qui domine le pays de Sumer, et va jusqu’à soumettre la cité de Mari l’un de ses successeur, le roi Urukagina, ne put s’opposer à la monté en puissance de la cité d’Umma. Lugalzaggesi (.ou Lugal-Zagesi, ou Lugal-Zagezi / v – 2.340 à v – 2.316.), roi d’Umma écrase le roi de Lagash, puis soumet le sud sumérien v – 2.300 et s’installe à Uruk avant d’être battu par Sargon. Sont développées les cultures irriguées – des céréales (.engrain, blé amidonnier, blé dur et surtout l’orge.), pois, fèves, concombre, ail, oignon, poireau et dattes -, ainsi que l’élevage – bovin et ovin -. Sont importés : bois, or, cuivre, argent, étain, lapis-lazuli (.qui provient du « Badakchan », ou « Badakhshan » / actuel Tadjikistan.) et autres pierres précieuses, les vases d’albâtre, la chlorite et la stéatite semblent venir le l’Est, d’Arabie et peut-être même d’Egypte. Les sceaux et les perles proviennent de l’Indus et sont exporté des bijoux à Mohenjo-Daro. Sont exportées : céréales et autres produit alimentaires. Sargon soumet Sumer v – 2.370 et Lugalzaggesi sera déposé par Sargon (.voir ci-dessous.).

Akkad (.ou Akkadé ou Accadé ou Agadé.) v - 2 371 à v - 2 160 (.dynastie Sémitique.) :

Sargon (.ou Sharrukenu ou Sharru-kin / Roi légitime, dit Sargon l’Ancien / v – 2.334 à v – 2.279.), est né, selon la légende, dans un petit village sur le « moyen Euphrate » de père inconnu et d’une prêtresse qui l’abandonna dans une corbeille déposée sur le fleuve. L’enfant fut recueillit par un jardinier de palmeraie qui lui apprit son métier. L’enfant reçoit la protection de la déesse de l’amour, de la vie et de la nature, Ishtar. Devenu grand, Sargon entre au service d’Urzababa, le roi de la cité sumérienne de Kish comme échanson, puis il se révolte contre son souverain et va fonder un village fortifier qu’il nomme Agadé. Il réunit des partisans et attaque le roi d’Umma, Lugalzaggesi, puis soumet les autres cités sumériennes. La légende de la jeunesse de Sargon ressemble étonnement à celle de Moïse « sauvé des eaux » narrée dans la Bible. Plus tard, il se révolte et s’enfuit, sorte d’exode, et fonde Agadé (.ou s’empare d’Agadé.) qui devient sa capitale. Il se fait diviniser et porte la tiare réservée jusqu’alors aux dieux, fait sans antécédent en Mésopotamie. Il base sa force sur un corps d’archers et v – 2.370 il étend son royaume. Il soumet rapidement Sumer après avoir capturé le roi d’Umma, Lugalzagesi, puis assujetti l’Elam, Mari, la Syrie puis l’Anti-Taurus et peut-être l’île de Dilmoun (.Bahreïn.). Sargon récompense ceux qui le servent bien en leurs distribuant des terres. Il nomme deux de ses filles Grande prêtresse, l’une d’Enlil, l’autre de Nanna. Il semble a placé à la tête de chaque ancienne cité-état un gouverneur. Le commerce prend de l’importance avec Dilmoun, Magan et Meluhha (.Indus.). Mais le pays reste fragile. Sargon meurt dans Akkad alors que le peuple est en révolte. Son fils Rimush (.v – 2.278 à v – 2.270.) doit mater plusieurs révoltes. Son frère, Manishturu (.v – 2.269 à v – 2.255.) aurait lancé une expédition dans le golfe. Le petit-fils de Sargon, Narâm-Sîn (.v – 2.255 à v – 2.218.) mate au début de son règne des révoltes dont la coalition dirigée par Iphur-Kish (.ou Iphur-Kiš.) qui s’est proclamé roi de Kish et qui s’est fédéré avec Lugal-Ane qui s’est proclamé roi d’Ur et Amar-girid qui s’est proclamé roi d’Uruk, ensuite, il soumet Suse et Manium le roi de Magan. Il est divinisé de son vivant, il fait précéder son nom de l’Etoile divine, se pare de la tiare des dieux qui est orné de cornes et prend le titre de Roi « des quatre régions » ou « des quatre rives (.du monde.) », l’empire est arrivé à son apogée. C’est sous son règne qu’apparaît la mention de la ville de « Bab-ili » (.Porte du Dieu.) qui sera rebaptisée sous les « néo-Sumériens » Ka-dingir-ra et deviendra plus connue sous le nom de Babylone (.la Babel des Hébreux et la Babulôn des Grecs.). Shar-kali-sharri (.ou Šar-kali-šarri / v – 2.218 à v – 2.193.) abandonne le titre de dieu, perd le contrôle du Sud et doit faire face aux invasions des Elamites, des Amorites et des Guti. Le commerce se développe avec Magan, soumise un temps, et la vallée de l’Indus. Après – 2 193 le pays sombre dans l’anarchie et se limite à Akkad et la vallée de la Diyala, puis disparaît définitivement v – 2.160.

Sous Sargon, l’arc devient composite – assemblage de plusieurs essences d’arbres – se qui augmente ses performances et le rend très utile pour la guerre.

A l’époque akkadienne sont édités plusieurs dictionnaires bilingues sumérien / akkadien.

Selon la tradition biblique Nemrod le Chasseur, arrière-petit-fils de Noé, petit-fils de Sem et fils de Coush, serait le constructeur de Babylone et de la tour de Babel, ainsi que le fondateur de Ninive, les historiens assimilent Nemrod à Nimurta le dieu de la chasse et de la guerre des sumériens et des akkadiens.

Nota : Les Egyptiens ont adopté le système décimal probablement suite à l’usage des dix doigts des deux mains pour compter, mais ils n’ont pas l’usage du zéro. Il faudra attendre les innovations de l’Indien Aryabhata (.ou Aryabhatta, ou Arjabahr / + 476 à + 550.) pour que soit instauré le système décimal à l’aide de dix signes numériques dont le zéro encore inusité de par le monde terrestre. En + 499 Arybhata publia en sanscrit un traité d’astronomie, l’« Aryabhatiya » qui comporte pas moins de 66 théorèmes d’arithmétique, d’algèbre, de trigonométrie plane et sphérique ainsi que des résultas sur les fractions continues, les équations du second degré et les séries de puissances. Il publia également un traité sur la position des planètes avec la théorie des épicycles et il définit assez précisément la circonférence de la terre tout en affirme qu’elle tourne sur elle-même. Il pratiqua également l’extraction des racines carrées et cubiques. Il donna également la valeur de π avec quatre décimales Ce sont les Arabes qui introduiront le savoir d’Arybhata en occident à l’époque d’Hugues Capet. Les Arabes nommèrent le zéro « sifr », ce qui a donné en français de mot « chiffre ».

Néo-Sumérien :

Vers la fin du règne de Shar-Kali-Sharri le pouvoir Akkadien s’affaiblit et le Sud se divise en de multiples principautés. Les Gutéens (.ou Goutéens, ou Gutis.) venu des montagnes du plateau iranien ravagent la basse Mésopotamie, plusieurs de leurs chefs prirent des noms akkadiens, se proclamèrent « roi des quatre régions » (.Akkad, Sumer, Elam et Guti.). Les Sumériens, suite aux destructions de villes ou de régions provoquées par les raids élamites, sont les premiers à pratiquer des « lamentations ». Le roi sumérien d’Uruk, Utuhégal (.v – 2.116 à v – 2.110.), s’empara du principal chef gutéen, Tiriqan, surnommé « le dragon de la montagne » et les gutéens furent refoulés.

Lagash (.ou Lagaš.) : Lagash retrouve sa splendeur avec le règne du neveu d’Ur-Baba (.probablement un nom d’origine sémitique.), Lugalushumgal (.ou Gudéa / v – 2.130 à v – 2.110.) se proclame roi de Lagash (.seconde dynastie.), établit une puissance royale sur le pays de Sumer et soumet provisoirement l’Elam d’où il ramène des esclaves. Il fait édifier une trentaine de temples dont celui de Ningirsu.

Ur lll : V – 2.120 c’est Uruk qui domine de nouveau le Sud mésopotamien puis la capitale devient Ur avec le successeur d’Utuhégal, Ur-Namma (.ou Ur-Nammu / v – 2.113 à v – 2.096.), qui fonde la troisième dynastie d’Ur. Sont soumises à son autorité Lagash, Umma, Eridu, Uruk, Shuruppak, Isin, Kish et Nippur. Le pays des sumériens prospère et de nouvelles villes sont fondées. Ur-Namma établit une importante bureaucratie qui est rémunérée en boisseaux de grains, redynamise la langue nationale, fait promulguer un code de loi dont les rares fragments montre que les fautes reconnus sont passibles d’amandes et est plus humain que le code d’Hammourabi qui sera publié v – 1.750 et qui applique la loi du talion, puis qui sera plagié par les Hébreux sans aucun complexe ! Ur-Namma instaure un système de poids et mesures qui sera affiné par son fils Shalgi afin de faciliter le commerce. Après avoir soumis Lagash, il prend le contrôle du commerce maritime dans le golfe. C’est grâce à l’activité toujours croissante de son port que la cité d’Ur obtient une prépondérance économique, puis politique. Il fait édifier une grande ziggourat (.du babylonien zagaru = grand, ou élevé.) ou est placé au troisième et dernier étage un temple dédié à Nanna. Le roi Shalgi (.ou Shulgi ou Šulgi / v – 2.094 à v – 2.047.) organise l’administration et l’économie, instaure la taxe « bala » (.à tour de rôle.) ou les cités les unes après les autres doivent s’acquitter d’un impôt en nature : céréales, bétail, corvées. Shalgi crée une armée régulière, fait rédiger en sumérien un recueil de lois, il soumet l’Elam, fait ériger une fortification le long de la frontière Nord, multiplie les unions matrimoniales à des fins politiques et refoule les Hurrites. C’est à cette époque que sont rédigées les grandes histoires épiques, tel que celle de Gilgamesh. Shalgi est divinisé et l’écriture est réformée. Shu-Sin (.v – 2.037 à v – 2.029.) ne peut soutenir la poussée amorite. Ibbi-Sin (.v – 2.028 à v – 2.004.) doit faire face à des soulèvements et des raids étrangers (.notamment des Elamites, des Amorites et des Su venu du Zagros.) et des prétentions du roi d’Isin.

Isin : Ishbi-Erra (.v – 2.017 à v – 1.984.), prince Amorite gouverneur de Mari prend le contrôle de Nippur et d’Isin et tente de s’emparer d’Ur, mais celle-ci passe sous la domination du cinquième roi sumérien de Larsa Goungounoum (.v – 1.932 à v – 1.906.) v – 1.932, ce qui entraîne la chute de l’empire d’Ur. Il doit faire face à la poussée élamite. Il prend pour capitale Isin et fonde la première dynastie d’Isin dont les souverains sont : Ishbi-Erra, Shu-Ilishu (.v – 1.984 à v – 1.975.), Iddin-Dagan (.v – 1.974 à v – 1.954.), Ishme-Dagan (.v – 1.953 à v – 1.935.), Lipit-Ishtar (.v – 1.934 à v – 1.924.), ce dernier promulgue un code de lois en langue sumérienne 70 ans après Ur-Nammu, mais 150 ans avant Hammurabi. Le dernier roi de cette dynastie est Ur-Ninurtav (.v – 1.923 à v – 1.896.).

Amorites (.ou Amorrites ou Amorrhéens.) :

Voir chapitre 2.

Kassites (.ou Cassites.) :

Voir chapitre 2.

Babylone (.ou Bab-ili / la porte des dieux – la Babel des textes bibliques.) :

Babylone semble remonter au XXIIème siècle. Hammurabi en fait sa capitale et lui donne pour nom Babili (.Porte des Dieux.).

Période Amorite : Elle est fortement influencée par la culture sumérienne, mais Marduk (.voir Assyrie ci-après.) devancent Enlil dans le panthéon qui dénombre plus de 2 500 divinités et ce culte sera transmis aux Assyriens. Esclavage et déportations se multiplient à cette époque. Sous Sumu-abum (.v - 1 894 à v - 1 881.), un sémite amorite, Babylone, tributaire d’Isin, s’émancipe et devient la capitale du royaume. Sumulael (.v - 1 881 à v - 1 845.) soumet Kish et Marad. C’est avec le fils de Sîn-Muballit, Ammurabi (.ou Hammurabi, ou Hammourabi / v – 1.792 à v - 1 750.) que Babylone prend toute son importance. Il se proclame « Dieu des hommes » et Enlil « Roi des dieux ». Il fait alliance avec Zimri-Lim, le roi de Mari, annexe Uruk et Isin v - 1 785. Puis Zimri-Lim ayant rompu l’alliance avec Babylone pour s’allier aux Guti, à Eshnumma et l’Assyrie, Hammurabi envahit l’Elam v - 1.763, Eshnumma v - 1 762, puis Mari v - 1.760. Il s’empare ensuite de Sumer d’Akkad et combat les Gutis. Hammurabi distribue des terres à ses valeureux soldats ainsi qu’aux nomades afin de les sédentariser. Il élabore un code qui comporte 282 articles et qui s’inspirent en grande partie d’anciennes lois. Afin que le peuple en prenne connaissance le « code d’Hammurabi » est inscrit sur des stèles érigées au cœur des cités. Ce code définit trois classes : les notables, les hommes libres, les asservis. Les femmes possèdent de larges droits et la justice se base sur ce que les Hébreux appelleront la loi du talion « si quelqu’un a crevé l’œil d’un homme libre, on lui crèvera un œil, si un homme libre a cassé une dent… ». Les peines les plus dures vont de l’amputation d’une partie du corps, à la condamnation au bûcher ou au pal. Certains délit sont masculin : vol, viol, sacrilège blasphème, coups et blessures, calomnie, etc…, d’autre son féminin : vol domestique, atteinte aux organes génitaux, etc… Un violeur peut soit être obligé d’épouser sa victime, soit être castré, un voleur à soit un doigt, soit la main coupée, pour s’être fait avorter ou pour avoir tué son époux la femme risque le pal, si une femme succombe à des coups la fille de l’agresseur peut-être condamnée à mort. En cas d’adultère la femme risque le pal et son amant s’il savait que sa partenaire était mariée risque la même sentence. Le code demande que les taverniers dénoncent les projets de complots. Il impose un calendrier unique pour tout l’empire. Déjà en usage depuis – 2.600, sont réaménagées les conditions de ventes de biens immobiliers et d‘esclaves avec une clause donnant recourt en cas de vis cachés. Le code réglemente également les activités « pré-bancaires » tel que location, prêts et intérêts (.ceux-ci sont de 33,333 % s’ils sont en grains, et de 20 % s’ils sont en métal d’argent et sont arrêté devant un fonctionnaire afin de contrer les taux usuraires, le prêteur pouvant obtenir des gages financiers en attendant le remboursement ; l’emprunteur insolvable peut devenir l’esclave du prêteur.). cautions, ainsi que l’utilisation des tables numériques. Pour certaines activités est fixé une rémunération journalière de 4 à 5 sicles d’argent (.soit 15 à 20 centigrammes.). Les contentieux commerciaux sont codifiés. L’apprentissage des enfants fait également l’objet d’une réglementation. La création et la dissolution d’associations commerciales s’effectuent dans le temple devant les dieux Shamsh (.nom akkadien du dieu Soleil.), Aïa et Marduk qui sont prit à témoins de la régularité de la procédure ; et à la dissolution la tablette du contrat est détruite. Sous Hammurabi la main-d’œuvre, agricole et d’élevage, est rémunéré en mesures d’orge, en laine de mouton, ou parfois en poids d’argent métal. Samsu-Iluna (.ou Samsuiluna v - 1 749 à v - 1.712.) doit v - 1.740 repousser les Kassites venus du Zagros puis combattre Idamaraz, Iamutbal, Uruk et Isin. Ensuite la situation ne cesse de se dégrader face aux poussés des nomades. De plus, Ammi-Saduqa (.- 1 646 à - 1 626.) doit faire face à une crise économique qui est la conséquence du déclin du commerce maritime avec la civilisation de l’Indus qui est entré en décadence. Les bandes d’Hâbirums, nomades à qui viennent se joindre des personnes chassées ou des fuyards, se multiplient et se transforment parfois en pillards. Le mot Hâbirum est probablement à l’origine du nom Hébreu. Babylone est ensuite occupée par les Hittites v - 1 595. Après le repli de ces derniers le pays passe sous la domination des Kassites.

Les Babyloniens instaurent le port de la barbe qui doit être portée courte par l’homme du peuple, mais doit rester longue chez les notables. Pour détourner les effets du mauvais oeil les Babyloniens font appel à l’exorcisme et les médecins doivent travailler de concert avec les exorcistes. D’autre part, les prophéties se développent au détriment de la divination.

Pour les mathématiques, sont étudiées les équations du deuxième degré bien avant la rédaction du traité sur les nombres polygones, arithmétique et algèbre par le mathématicien Diophante d’Alexandrie qui vécu entre le premier siècle avant notre ère et le quatrième après J.C. et al-Khwārizmi abu Jafar Mohammed ibn Musa (.+ 783 à + 850.), mathématicien, historien, géographe et astronome qui vécu à la « Maison de la sagesse » (.ou Bayt al-hikma.), institution scientifique fondée par le calife al-Mamun, et qui fut l’auteur du « Précis sur le calcul de al-djabr et de al-muqabala ». En revanche la géométrie reste élémentaire en Mésopotamie et se limite aux calcules du périmètre, de la surface et du volume pour des carrés, rectangles, trapèzes, triangles et cercles. En plus des tables sumériennes citées ci-devant, les Babyloniens dresse des tables de fonctions exponentielles. Toutefois les Babyloniens n’utilisent pas les nombres négatifs dans les fonctions algébriques.

Période Kassite : Kashtiliashu devient prince de Khana et fonde la dynastie des Karduniash (.ou Karduniaš.). Après le raid Hittite de –1 595, il en profite pour s’emparer de Babylone, mais la Babylone Kassite ne retrouvera sa puissance qu’à la fin du XVIème siècle. La capitale devient Dūr-Kurigalzu.

Nota : Les langues babylonienne et assyrienne sont proches de l’akkadien.

Mitanni (.ou pays Hurri ou hanigalbat.) v - 1 550 à v - 1 300 :

Les Hourrites, renforcés par des éléments indo-européens de culture védique (.les souverains ont des noms d’origine sanskrite et les dieux sont des divinités védiques : Uruwana que l’on assimile à Varuna dieu des eaux, Indar dieu de la guerre qui est l’équivalant du dieu Indra, etc… - et les textes religieux comportent de nombreux mots sanskrits. Le Mitanni s’organisent en Haute Mésopotamie avant de constituer v – 1.550 le royaume du Mitanni. La capitale est Washouganni. De langue agglutinante, les Hourrites adoptent l’écriture cunéiforme et la culture Syro-Mésopotamienne.

Langues agglutinantes / Rappel du chapitre 1 : le Sumérien (.la plus ancienne langue de la région.), le Hourrite (.le parlé hourrite du Mitanni comporte des emprunts au sanskrit.), l’Elamite (.Aucun lient n’est attesté entre ces langues.) et le Hatti (.langue parlée en Anatolie avant l’arrivée des Hittites.). P. M. : Les langues agglutinantes actuelles sont : le basque, le finnois, le hongrois, le turc, le mongol, le japonais, le coréen, l’eskimo, le nahuatl, le maya, le quechua et le guarani.

Assyrie :

Présent dans la région d’Assur (.ou Assour, en grec, Suria qui est à l’origine du nom Syrie.) avant l’empire d’Akkad, les populations pratiquaient l’agriculture et des caravanes commerçaient et razziaient. Après la domination de Sargon puis de Sumer, la région retrouve son indépendance v – 2.004. Assur se fortifie et s’oppose à Isin (.voir Néo-Sumeriens.). Une dynastie éphémère est fondée par Puzur-Ashur v - 1 950 à Assur et atteint une certaine puissance sous Ilushuma qui développe le commerce. Le commerce prend tout son essor au XIXème siècle, des accords commerciaux sont conclus avec plusieurs cités d’Anatolie permettent l’établissement de comptoirs commerciaux. La principale ville de commerce d’Anatolie devient Kanich. Les marchands utilisent comme pré-monnaie des lingots de métal précieux ou de petits bijoux et se multiplient les « Bit Kârim », sorte de caravansérail. Les essaims d’abeille achetés en Iran sont échangés, ainsi que des étoffes et de l’étain en Cappadoce contre de l’or et de l’argent. La route du cuivre, au nord est également contrôlée par Assur qui s’enrichit rapidement. Les premières reconnaissances de dettes sont utilisées dans ces échanges.

Ancien Empire v - 1 800 à v - 1 375 : Samsi-Addu ler (.ou Shamshi-Adad / v - 1 800 à v - 1 776.), un Amorite, d’abord roi d’Ekallatum s’empare du trône, soumet les régions du Nord jusqu’à la Cappadoce puis prend le titre de roi de l’univers et celui de roi tout puissant. La capitale politique est Shubat-Enlil et la capitale religieuse et économique est Assur.

Les Assyriens adoptent la religion babylonienne, mais donne la primauté à Marduk qui prend le nom d’Assur. La monogamie est officialisée, mais si la femme est stérile l’époux peut prendre une esclave pour assurer sa descendance. Toutefois les marchant qui s’installent périodiquement dans un comptoir pour le négoce peut épouser une femme, mais elle reste son épouse secondaire et doit divorce d’avec elle lorsqu’il cesse son activité. Apres son divorce il peut acheter les enfants qu’il a eu avec son « épouse seconde ».

 

Et en Egypte :

 

Les Egyptiens ont adopté, nous l’avons vu, le système décimal. Sous le Moyen Empire v – 2.040 à v – 1.780, Sésostris lll (.v – 1.836 à v – 1.817.) fait attribuer à tous les Egyptiens un lot de terre carré, tous égaux, ce qui confirme une bonne maîtrise du terrain par les géomètres égyptiens. Le papyrus dit de « Rhind » fut rédigé par le scribe Ahmose en l’an 33 du règne d’Apophis Aouserré, un monarque Hyksos de la 15ème dynastie, qui régna durant la seconde période intermédiaire (.v - 1.780 à v - 1.543.), et dérive d’un écrit datant du règne d’Amenemhat lll (.ou Amménémès / v - 1.817 à v - 1.772.), et qui renseigne sur le calcul des rectangles, carrés, trapèzes, triangles et cercles, ainsi que du calcul de l’inverse d’un nombre. Trois autres papyrus aux dates incertaines renseignent sur le calcul du volume d’un tronc de pyramide, la surface d’une demi-sphère, la résolution d’équations du second degré ainsi que de l’extraction de racine carrée. Mais la rareté des sources écrites en Egypte n’interdit pas de concevoir que les bases de la géométrie furent acquises bien avant la construction des grandes pyramides de l’Ancien Empire.

 

 

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Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


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Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

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A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


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