Culture chinoise des origines aux grands philosophes :

 

 

 

    Nota :Additif sur la civilisation chinoise suite aux lectures de l’ « Histoire de la philosophie chinoise » d’Ernst Viktor Zenker (.1.865 à 1.946.), œuvre publiée sur Internet par la bibliothèque uqac du Québec et de « Splendeurs des Han », Beaux Arts éditions, 2.014. Un complément d’informations a été effectué avec l’aide du « Dictionnaire de la civilisation chinoise » des éditions Albin Michel et de « La civilisation de la Chine classique » des éditions Artaud, déjà nommés :

 

 

Seconde partie : Sous les Han occidentaux

 

 

Peuples chinois à la fin du premier millénaire avant notre ère :

A la fin du premier millénaire avant notre ère la Chine est encore composée d’une multitude d’ethnies. Cette diversité est plus marquée au sud du Yang-tseu-kiang (.ou Yangzijiang, ou fleuve Bleu.) ou les principaux groupes linguistiques sont composés de thaï, de tibéto-birmans, de miao, de yao et de malayo-polynésiens. L’on peut également mentionner le royaume peuplé de Yue, le Min Yue, qui débordait légèrement l’actuelle province de Fujian et dont la capitale est Canton. Ce peuple descend de l’ancienne culture dite de Dapenkeng et qui s’étendait sur les provinces du Fujian, du Guangdong et au nord de Formose (.v – 4.000 à v – 2.500.) et qui fit suite à la culture céramique de Yuonshan (.v – 5.000 à v – 4.000.). Le Min Yue fit l’objet d’une expédition militaire en – 191 et fut annexé en – 110.

Dynastie des Han occidentaux (.voir aussi le chapitre 6 Bis.) :

Le fondateur de la dynastie Han, [.ou Qian Han (.premier Han.), ou Xi Han (.Han occidentaux.).] qui appartient à la famille des Liu, Liu Bang qui régna sous le nom de Gaozu (.ou Kao-Tsou = Grand ancêtre des Han / - 206 à – 195.) à une attirance pour les pensée taoïstes tout en ménageant les confucéens. La capitale reste la même que sous les Qin, Gang’an (.ou Chang’an.), l’actuelle Xi’an. Les fondements de l’administration Qin sont maintenus, tout en adoucissant l’autocratie. Malgré cette influence taoïsme, les corvées et les déplacements de populations restent d’actualité. Houei-ti (.ou Huidi / - 195 à – 188.) réussit à maintenir l’unité de l’empire face aux grandes familles qui voulurent restaurer le système féodal. Il lève les interdictions sur les livres en - 191. Libérale et ardent admirateur de Lao Tseu, Wen-ti (.ou Wendi / - 180 à – 157.) va jusqu’à accepter les critiques des lettrés confucéens. Wou-ti (.ou Wudi / - 140 à – 87.), pour faire face aux menaces des « barbares » du Nord, poursuit le développement de la cavalerie entreprise pas son prédécesseur, et impose aux officiers l’abandon de la robe au profit du pantalon dont le port était jusqu’alors réservé aux femmes. Wou-ti, taoïste convaincu et adepte de l’alchimie, comble d’honneurs le mage Toung-fang-so et constitue une commission v – 136 qu’il charge de reconstituer les « Cinq King » du confucianisme. Sur les conseils de Toung-tchoung-chou (.ou Tong Tchong-Chou, ou Dong Zhong Shu / v – 179 à v - 104.) Wou-ti fonde en – 124 une école d’administration ou sont enseignés les « Six canon » du confucianisme sans qu’il dévalorise les écoles déjà existantes, dont un bon nombre remonte à l’époque de la dynastie Tcheou (.dans son livre, Zenker précise que la corruption se pratiquait parfois lors des examens.). Les déplacements de populations sont augmentés sous son règne. Tout comme Louis XIV le fera bien plus tard, Wou-ti multiplie les manufactures impériales, dont la principale activité est le tissage de la soie. Je rappelle qu’un pouvoir fort doit contrôler l’activité économique du pays, la dénationalisation ne fait qu’affaiblir le gouvernement et augmenter la puissance, soit des féodaux, soit des marchands, et bien plus tard, soit des multinationales ! Toung-tchoung-chou est influencé par le taoïsme, le bouddhisme (.il incite entre autre à faire le bien aussi bien aux hommes qu’aux animaux.) et la croyance ancestrale chinoise en un dieu du Ciel, ce qui fit qu’il ne fut pas reconnu par les lettrés confucéens. Il incorpore dans sa philosophie la théorie des « Cinq éléments » - par « élément », traduction occidentale, il faut entendre non pas un élément de base, mais un concept, ou un principe actif - : le bois, le feu, la terre, le métal et l’eau. Toung-tchoung-chou considère que l’empereur est responsable de l’harmonie universelle, unique lien entre le ciel et les hommes. Toung-tchoung-chou considère que le ciel punira l’empereur s’il a une mauvaise conduite et qu’il pourrait aller jusqu’à le faire destituer. Toung-tchoung-chou finit par se montrer intolérant et souhaite que l’empereur interdise les autres courants de pensés, qu’il juge hérétique, car ils pourraient avoir une mauvaise influence sur le peuple.

Selon la légende, les immortels, êtres émaciés, le corps couvert de duvet et possédants des ailes sont sensé vivre dans des îles à l’est de la Chine. Y poussent des arbres qui fournissent des fruits qui assurent l’immortalité à ceux qui les consomment. Gaozu et Wou-ti s’intéressent considérablement à ce problème de l’immortalité, et Wou-ti enverra sans succès plusieurs expéditions maritimes.

Le fervent taoïste, Liou-an (.- 162 à – 122.) prêche le laisser-faire et la non violence, toutefois, il entreprend de renverser l’empereur Wou-ti, son oncle, qui vient de faire exécuter son père Liou-Tchang, duc du Houai-nan, mais l’empereur prit connaissance du complot, revient de sa campagne militaire et Liou-an, selon les versions se suicide, ou est exécuté sur ordre de l’empereur. Le général Huo Guang assure la régence de – 80 à – 68 et enrichit tous les gens de son clan, ensuite, Siuan-ti (.- 73 à – 48.) laisse gouverner des lettrés confucéens. Il charge K’oung-an-Kouo d’étudier les ouvrages canonique du confucianisme qu’il transcrit en caractères modernes. Tch’eng-ti (.- 32 à – 8.) se débarrasse de ses conseillés devenus trop critiques. Il fait néanmoins poursuivre, comme son successeur Ai-ti, les recherches sur les écrits confucéens.

Nota : L’octroie de primes aux découvreurs de nouveaux textes anciens contribua à la présentation de plusieurs faux ; ainsi plusieurs manuscrit confucéens furent déclarés apocryphes.

 

Condition des femmes sous les Han :

Les enfants étaient généralement mariés vers l’âge de 6 ou 7 ans. Après avoir imposé leur suprématie en Chine, les Han publièrent plusieurs édits restreignant les droits sociaux des femmes à une époque où les proto-chrétiens développaient en Europe une misogynie notoire. Pour étayer leur position les Han donnent au Yi jing une interprétation macho et élimine de la tradition Nü Wa (.voir « Historique de la naissance de l’écriture chinoise » au chapitre 6 Bis.). Ainsi, si les femmes célibataires et les répudiées étaient male vue par la société et une charge pour les parents (.les parent doivent héberger leur fille répudiée ainsi que ses enfant de sexe féminin et restituer la dote, alors que les enfants mal restent dans la famille du père.). Les veuves, mêmes jeunes, doivent rester célibataire pour des raisons de lignage et du culte des ancêtres, et si elles n’ont pas eu d’enfant, elles sont traitées par la belle famille pas mieux qu’une esclave alors que les veufs peuvent prendre une nouvelle épouse. Une veuve qui se remariait risquait d’être tuée par la belle famille et la justice fermait les yeux si cette disparition prenait l’aspect d’une grave maladie ou d’un accident ! Ces pratiques resteront en usage jusqu’au début du XXème siècle. Les fugueuse, pour survivre devaient souvent se livrer à la prostitution. Les Song aligneront leurs mœurs sur ceux des Han. Il y aura une légère accalmie pour les femmes sous la dynastie Tang qui se laissa influencer par les concepts bouddhistes.

Sous Wudi (.ou Wou-ti / - 141 à – 87.) Xu Shen (.ou Hiu Chen.) commente l’idéogramme de la femme qui la représente assise sur ses talons à l’époque han en disant que c’est « une position de soumission symbolisant un maintien modeste et docile qui sied à la femme ». Hors si la position des mains croisées dans ce signe est interprétées par certains par le fait que les poignet sont liés, dans la haute antiquité, avant les Han, cette position des mains croisées était un signe de souveraineté, et donc d’autorité, et non pas de soumission. Ce symbole de souveraineté est probablement le reflet d’un matriarcat pratiqué au néolithique. D’ailleurs, l’idéogramme figurant le nom de famille comporte deux signes dont l’un est celui de la femme, probablement à une époque ou était usité le matronyme et non le patronyme. Même de nos jours, une femme chinoise marié ne prend pas le nom de son mari.

 

 

 

Les Han / source Larousse sur le net
Les Han / source Larousse sur le net

 

Dynastie Han

 

 

 

 

 

Chronologie

 

Noms chinois et français

 

 

Han occidentaux / capitale Chang’an

 

  • - 221 à – 195 : Liu Bang se fait proclamer empereur sous le nom de Gaozu / Kao-tsou

  • - 195 à – 188 : Huidi / Houei-ti

  • - 188 à – 180 : Lü hou, impératrice douairière qui assure la régence sous les empereurs :

○ – 188 à – 184 : Qian Shaodi qui fut destitué

○ – 184 à – 180 : Hou Shaodi également destitué

  • - 180 à – 157 : Wendi / Wen-ti

  • - 157 à – 141 : Jingdi / King-ti

  • - 141 à – 87 : Wudi / Wou-ti

  • - 87 à – 74 : Zhaodi / Tchao-ti, le général Huo Guang assure la régence de – 80 à – 68.

  • - 74 : Liu He destitué après 27 jours de règne

  • - 74 à – 48 : Xuandi / Hiuan-ti

  • - 48 à – 33 : Yuandi / Yuan-ti

  • - 33 à – 7 : Chengdi / Tch’eng-ti

  • - 7 à – 1 : Aidi / Tchong-ti

  • - 1 à + 5 : Pingdi / P’ing-ti empoisonné par son ministre Wang Mang avec l’aide de l’impératrice douairière

 

Dynastie des Xin

 

+ 8 à + 23 : Wang Mang / Wang Mang

En 23 les révoltes mettent fin à la dynastie des Xin

 

 

Han orientaux / capitale Luoyang

 

  • 25 à 57 : Guangwudi / Kouang Wou-ti

  • 57 à 75 : Mingdi / Ming-ti

  • 75 à 88 : Zhangdi / Tchang-ti

  • 88 à 106 : Hedi / Ho-ti

  • 106 : Shangdi

  • 106 à 125 : Andi / An-ti

  • 125 : Shaodi

  • 125 à 144 : Chongdi / Chouen-ti

  • 144 à 146 : Zhidi

  • 146 à 168 : Huandi / Houan-ti

  • 168 à 189 : Lingdi / Ling-ti

  • 189 à 220 : Xiandi / Sien-ti

 

 

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Provinces chinoises

 

 

Noms français et transcription chinoise (.pour ne pas dire transcription internationale.)

 

 

Leaning / Liaoning

Kilin / Jilin

Heilongkiang / Heilongjiang

Hopei / Hebei

Chansi / Shanxi

Chensi, ou Shensi / Shaanxi, ou Shänxi

Chantong / Shandong

Kiangsou / Jiangsu

Honan / Henan

Houpei / Hubei

Kansou / Gansu

T’singhai / Qinghai

Sseutch’ouan / Sichuan

Tibet / Sitsang

Sinkiang / Xinjiang

Hounan / Hunan

Anhouei / Anhui

Tchokiang / Zhejiang

Foukien / Fujian

Kiangsi / Jiangxi

Kouangtong / Guangdong

Kouangsi / Guangxi

Koueitcheou / Guizhou

 

 

_________________________________________

 

POUR ACCEDER A :

 

Atlas historique universel

 

cliquez sur :

 

 http://atlas-historique-universel.jimdo.com/

 

  

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Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


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Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

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A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


Chez le même éditeur voir les autres ouvrages sur les religions

 

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