Témoudjin :

 

De 1 125 à 1 206 :

 

 

 

Suite aux croisades le commerce est relancé et les produits d’Afrique et d’Asie sont de plus en plus consommés en Europe. Les Européens prennent le contrôle du commerce en Méditerranée et les Arabes maîtrisent celui de l’océan Indien. En Afrique Orientale les Africains vendent esclaves, or, ivoire, cornes de rhinocéros, carapaces de tortues, les Chinois des tissus, de la porcelaine, les Indiens et les Indonésiens vendent des épices.

 

Leonardo Fibonacci (.v 1.175 à v 1.240.), dit Léonard de Pise, introduit en 1.202 en Italie l’usage des « chiffres arabes » ainsi que les bases de l’algèbre et adopte le principe mathématique des « algorythmes » (.ou algorithmes.) énoncés par Mohammed ben Musa Alkorawesmi et qui avait été conçu par le Grec d’Alexandrie Diophantos (.ou Diophante.) vers 300 de notre ère.

 

AFRIQUE :

 

Egypte :

 

Les Fatimides : Les Fatimides déclinent et ont du mal à maintenir l’ordre. Al-Amir ( 1.101 à 1.130 ) meurt assassiné par des Nizāristes ( Hashishins ) et son fils al-Tayyib, un bébé est écarté du pouvoir par un cousin, al-Hāfiz, qui se proclame calife et fonde la dynastie des Hāfiziyya ( 1 130 à 1 149 ). Pour faire face au pouvoir de Bagdad le vizir fait alliance avec les croisés en 1.160. Fin 1.162 Chāwer s’empare du pouvoir, mais est évincé par son grand chambellan Dirghām en 1.163. Chāwer se rend alors en Syrie et demande l’aide de Nour ed-Din Mahmoud (.voir Seldjoukides – Mossoul et la Syrie.). Ce dernier envoie Chirkouh qui bat Dirghām en mai 1.164 et Chāwer est rétabli au pose de vizir, mais comme son sauveur s’impose et réclame des compensation, Chāwer en appel au roi de Jérusalem. Lors de l’arrivé des croisés Chirkouh se replie dans Bilbeïs ou il est assiégé, alors Nour ed-Din fait diversion en Palestine (.voir chapitre 22.) et Amaury lève le siège après d’avoir exigé que Chirkouh se replie en même temps que lui en Asie. Sur la demande de Nour ed-Din, Chirkouh retourne en Egypte en janvier 1.167 en compagnie de son neveu Salaheddin (.ou Saladin, ou Salah al-Din.), que les croisés nomment Saladin, et Chāwer fait de nouveau appel à Amaury. Suite à une bataille indécise à Babeïn en mars les Syriens s’emparent d’Alexandrie. Puis les deux adversaires étant épuisés un compromis est conclu et les croisées comme les Syriens décident d’évacuer l’Egypte en août 1.167. Mais Amaury ayant commis l’erreur d’intervenir une nouvelle fois en Egypte à la fin de 1.168, cette fois ci c’est Nour ed-Din qui est appelé à l’aide. En janvier 1.169, Chirkouh arrive devant le Caire avec son neveu Salaheddin Youssef (.ou Youssouf ou Yussuf ou Yusuf.) ce qui provoque le repli d’Amaury. Le 18 janvier 1.169 Salaheddin arrête Chāwer qu’il fait décapiter et Chirkouh devient vizir, mais meut le 23 mars 1.169. Salaheddin lui succède et est nommé vizir avec le titre de « al-Malik al-Nāsir ». Salaheddin bat Amaury soutenu par la flotte Byzantine et met fin en 1.171 au pouvoir shi’ite des fatimides à la mort prématurée du calife al-Adid et proclame l’obédience de l’Egypte au calife de Bagdad. L’armée et les gens du palais d’al-Adid étaient essentiellement composés de Noirs d’origine servile. Salaheddin fait emprisonner le chef des eunuques noirs, l’accuse de complicité avec les croisés et le fait décapiter. Cette exécution provoque le soulèvement de l’armée et Salaheddin doit mater la révolte de 50.000 esclaves noirs (.guerre des Noirs.). Son neveu Taqi al’Din soumet la Cyrénaïque et la tripolitaine en v 1 173. Ensuite les tensions montent entre Salaheddin et Nour ed-Din, mais celui-ci décède en mai 1.174 (.voir chapitre 22 Les Croisades.).

 

Les Ayyoubides (.ou Ayyubides, ou Eiyoubides.) 1 174 à 1.257 : Salaheddin fonde la dynastie des Ayyoubides en 1 174. Bien que Kurde, Salaheddin utilise des Turcs pour ses troupes de chocs. Il prend pour médecin Moïse Maïmonide. Il s’empare de Damas en 1.174, investit la Syrie (.voir Seldjoukides – Mossoul et la Syrie.), puis poursuit sa progression vers le nord-est avant de refouler les croisés sur le rivage méditerranéen (.voir chapitre 22 Les Croisades.). Le Yémen est soumis (.voir Sudarabique.). En 1.181, Salaheddin conclut des accords commerciaux avec Byzance, Pise, Gênes et Venise qui lui fournissent du bois pour ses navires et du métal pour ses armes, puis s’empare d’Alep, ravage la Galilée en 1.184, et remporte en juillet 1.187 la bataille de Hattin, Renaud de Châtillon est pris et exécuté, puis en novembre 1.187 Jérusalem tombe. Il signe un traité avec Byzance et des accords commerciaux avec Venise, Gênes et Pise qui lui fournissent le fer pour ces armes et le bois nécessaire pour la construction d’une flotte de guerre. Richard Cœur de Lion bat Salaheddin à Jaffa en 1.192, mais il échoue devant Jérusalem et signe une trêve de 3 ans. Ces guerres ruinent l’Egypte et entraînent le dépeuplement de la Syrie et de la Palestine. Beyrouth prise en 1.188 est perdue en 1.197. Salaheddin fait fortifier la ville du Caire avec une citadelle sur les hauteurs du Mokattam et certaines pierres de l’édifice proviennent de plusieurs petites pyramides qu’il fait démanteler. Il interdit le commerce aux judaïsants ainsi qu’aux chrétiens et favorise les musulmans. Il laisse condamner à mort le philosophe Sohravardi (.voir annexe.). Apres la mort d’al-Aziz (.1.193 à 1.198.) le second fils de Salaheddin, Malik al-Kamel (.ou al-Kamil.) est écarté du pouvoir par son oncle Malik al-Adel (.ou al-Adil / 1.198 à 1.218.) dit Sayf al-Din (.ou Safadin.). Il refoule Malik al-Afdal autre fils de Salaheddin qui a obtenu le gouvernement de Damas et qui voulu s’emparer de l’Egypte. Malik al-Adel signe un accord commercial avec Venise en 1.202 qui favorise le détournement de la croisade sur Constantinople et une trêve conclue avec les croisés en 1 204 qui n’ont put obtenir les renforts escomptés.

 

Nota : Les femmes portent des vêtements blancs. Les hommes voient leurs habits différer selon leur origine : Mamelouk, Arabe, Noir. Les vêtements des hommes sont également scrupuleusement réglementés afin de souligner la hiérarchie, ils vont du plus simple pour l’homme de basse condition aux plus luxueux et sophistiqués pour ceux de « qualité ». Le sultan attribue des « ranks » à ses dignitaires, sorte d’armoirie qui préfigure les blasons qui seront adoptés en Europe. Les villes Egyptiennes et de Syrie sont divisées en quartiers éthnico-confessionnels et chacun de ces quartiers sont subdivisés selon la tribu d’origine, sans compter que les activités artisanales sont regroupées par profession. Les autorités se jouent de ces divisions pour assoire leur pouvoir tout en gardant une certaine retenue afin d’éviter, ce qui n’est pas toujours possible, que ces oppositions dégénèrent en un affrontement généralisé avec tous les abus qui peuvent s’en suivre. Lors des circoncisions l’enfant est partiellement anesthésié à l’aide de plante et afin de se protéger du mauvais sort du sel est jeté lors de la cérémonie.

 

Le sultan est le défenseur de la charia (.loi islamique.).

 

Almohades (.al Muwahhidin / Confesseurs de l’Unique – entendez Unicité de Allāh / voir aussi Ibérie musulmane.) :

 

Le « mahdi » ibn Tūmart, qui prétend descendre d’Ali, de la tribu berbère des Masmuda, établit une doctrine musulmane rigoureuse appelée Almohadisme v 1.121 et constitue un califat. Ils prétendent éradiquer christianisme, judaïsme et maraboutisme (.de Murābi – voir Almoravides chapitre 21 / les marabout comme les catholiques entretiennent le culte des saints.). L’extension des Almohades débute v 1 125. Le calife Abd al-Mu’min (.ou Abdel Moumin / v 1 130 à 1 163.) fonde la dynastie Muminide. Les Almohades partent à l’assaut du Maghreb v 1.145, s’emparent et pillent de Marrakech en 1.147 qui devient la capitale, massacrent les princes almoravides, fondent Rabat en 1.150, s’emparent de Bougie en 1.151 puis mettent fin aux Hammadides en 1.152, éliminent les derniers Zirides en 1.153, puis partent à la conquête du Sud de l’Ibérie. Grenade tombe en 1.154. En Ibérie, le calife Abū Ya’cūb Yūsuf (.ou Yacoub Yousouf / 1.163 à 1.184.) invite v 1.165 Abū al-Mohammed ibn Ahmed ibn Rushd, appelé Averroès par la chrétienté, à faire des recherches sur les philosophes grecs, et plus particulièrement sur Aristote, et de les commenter. En 1.182, Averroès devient médecin du futur calife Abū Yūsuf al-Mansūr. Sous Abū Yūsuf al-Mansūr (.ou el-Mansour / 1.184 à 1.199.), les armées chrétiennes sont écrasées à Alarcos en 1.195. Il contraint les Juifs à porter des vêtements jaunes. Les persécutions que les Almohades infligent aux chrétiens et aux judaïsants vont favoriser la « reconquista ». Muhammad ibn Ya’qub al-Nāsir (.ou An Naçir /1.199 à 1.212.) mate la révolte des Ghorama de l’Atlas, occupe les Baléares en 1.203 et soumet l’Ifrikiya (.la Tunisie.) en 1.205.

 

Tekrour / Sosso :

 

Suite à la disparition des Almoravides et du Ghana suite aux attaques almohades, un prince sarakolé fonde l’état Sosso au Tekrour et établit la dynastie des Diaresso. Avec Soumangourou le Sosso s’agrandit à partir de 1.190 pour former un empire au début du XIIIème siècle.

 

Haoussa (.ou Hausa.) :

 

Les cités Haoussa développent l’agriculture et commercent avec les pays Nord africains (.cuivre, fer, coton,…). De nouvelles cités Haoussa se constituent, mais les populations Haoussa restent minoritaires.

 

Ethiopie / Aksoum :

 

Lalibela (.1.185 à 1.225.) de la dynastie Zagoué soumet les Falachas (.ou Falashas, ou Béta Israël / judaïsants arrivés en Ethiopie vers le VIème siècle et métissés avec des autochtones.) et fait réaliser un dizaine d’églises « rupestres » creusées dans la roche des plateaux afin de compenser la difficulté d’accéder aux lieux saints occupés par les musulmans. Les processions sur les tombeaux des « saints » se multiplient ainsi que les soi-disant miracles ! A cette époque l’église orthodoxe d’Ethiopie tente à maintes reprises de supprimer la polygamie. Les Arabes s’établissent à Zeila v 1.152.

 

Jenné-Jéno (.ou Djenné-Djéno.) v - 250 à v + 1 400 :

 

Alors que la région reste prospère une nouvelle ville voit le jour au XIème siècle, Jenné.

 

Kanem-Bornou :

 

Salma (.1 194 à 1 221.) prend le contrôle des voies caravanières vers le nord jusqu’au Fezzan.

 

Yoruba et Bénin :

 

Ces deux royaumes se constituent au XIIème siècle et sont issus de la culture Ifé. Ewéka ler serait le premier roi du Bénin. Les Binis las de l’anarchie l’aurait appelé pour réorganiser le pays. A la foi roi et dieu, le dirigeant du Bénin est rarement visible du peuple et gouverne en accord avec une chambre de dignitaires. La capitale Bénin prend forme à cette époque grâce à la fusion de plusieurs villages, toutefois la ville reste peu dense et parsemée d’enclos. Les palais sont faits d’argile crue comportant des piliers en bois recouverts de plaques de bronze ornées de bas-reliefs.

 

Arabo-Souahili (.ou Swahili.) :

 

Au XIIème siècle, s’opère une forte migration d’Irakiens et de Perses. Cet apport renforce les activités commerciales : or, fer, esclaves provenant de l’intérieur des terres, perles et porcelaines venues de Chine sont apportées par des navires arabes ou indiens. A la même époque, les Indonésiens viennent commercer sur la côte orientale de l’Afrique.

 

Kilwa : Dawūd b. Sulaiman (.1 131 à 1 170.) soumet les îles de Zanzibar, Mafia et Pemba, et Kilwa finit par imposer son monopole sur le commerce de l’or provenant de Sofala. Sulaiman b. al-Hassan (.1 170 à 1 189.) embellit la ville de Kilwa.

 

Zimbabwe :

 

A la fin du XIIème siècle, la ville de Zimbabwe contrôle la région ainsi que le commerce de l’or et achète aux Arabes différents produits dont de la porcelaine chinoise. La culture en terrasse se développe et des maisons sont édifiées sur des terrasses de pierre. L’artisanat du fer, du cuivre et de l’or prend de l’importance. Le roi est considéré comme un dieu vivant et a jusqu’à neuf épouses.

 

EUROPE :

 

Les villes : En France, suite à une croissance économique importante au début du XIIème siècle, les villes prennent de plus en plus d’importance et certaines se révoltent contre leur seigneur et obtiennent le statut de commune, d’autre l’obtiennent par la négociation (.voir France / Comté des Flandres.). La commune possède un hôtel de ville et un conseil dirigé par un échevin dans le Nord et par un consul dans le Sud de la France. Ce pouvoir est autonome, mais garde un lien de vassalité avec le seigneur qui doit contre des avantages réduits (.redevances, soldats, etc….) une protection à la commune. Sur le domaine royal, les villes n’ont pas le statut de commune, elles ont moins de libertés et sont dirigées par un prévôt. Néanmoins, le roi doit concéder quelques avantages fiscaux. Les villes s’émancipent davantage en Germanie et encore plus franchement en Italie ce qui provoquera le morcellement de la péninsule. En Italie l’opposition entre villes va donner naissance à des affrontements fréquents.

 

Les villages : En France, les villages dépendent toujours des seigneurs et les habitants demeurent dans le servage. En Italie, les villages tombent sous l’autorité des villes.

 

Architecture : Début du gothique dans les années 1.130.

 

Les écrits : Alors que le latin règne en maître dans les écrits depuis la chute de Rome, à la fin du XIIème siècle, apparaissent les premiers écrits en langues régionales (.ou dialectes.) principalement grâce aux premières chansons de geste, poèmes et pièces de théâtre.

 

Reconquista : L’établissement des Almoravides, puis des Almohades en Ibérie suscite par leurs actes de violences et la rigueur religieuse une mobilisation européenne, ce qui donne à la reconquista une allure de guerre sainte ou de croisade contre les « infidèles ». Toutefois, au XIIème siècle la « reconquista » donne naissance à un courant artistique chrétien en Ibérie qui subit l’influence de l’art islamique et qui prend le nom de Mudéjar.

 

Khazars et judaïsme : Suite à la dislocation de l’état Khazar au VIIIème siècle il est constaté que des communautés judaïsantes se sont multipliées en Europe de l’Est, ce qui impliquerait que bon nombre des Juifs de ces régions seraient le fruit d’une migration khazare, sans sous estimer un certain prosélytisme de la part de ces communautés religieuses.

 

Crimes rituels : C’est en 1.144 que des judaïsants sont accusés pour la première fois de crimes rituels en Europe. L’évènement se passe à Norwich en Angleterre. Lors des fêtes de la paque juive, le sang d’enfants chrétiens aurait été utilisé pour la préparation du pain azyme. Bientôt, d’autres accusations de ce type se propagent en France et en Allemagne. Certains historiens pense qu’il est possible que quelques Ashkénazes aient pu pratiquer de tels actes pour se venger des persécutions qu’ils ont subit de la part de la « sainte » Eglise.

 

Change, prêt, usure : Pour effectuer leur pieuse mission d’extermination de Cathares, de nombreux chrétiens tel que Simon de Montfort, de nombreux évêques et même le roi de France empruntent de forte somme pour financer leur holocauste. D’autre part suite aux guerres qui opposent les Guelfes aux Gibelins (.voir Saint Empire et Papauté.) de nombreuses familles nobles en Lombardie, puis en Toscane afin de fuir les représailles migrent en A1llemagne, en France et en Angleterre et se lancent dans des prêts, ces « changeurs » sont appelés à cette époque « Lombards ». Si l’usure est interdite par l’Eglise, les traites font état de remboursements sans préciser les taux d’intérêts.

 

Empire Romain d’Orient (.ou Byzance.) :

 

Jean ll Comnène (.1.118 à 1.143.) reconquiert sur les Turcs une partie de l’Anatolie, soumet la Cilicie, Antioche, Tripoli et Edesse. Si Jean ll réussit à assainir les finances de l’état, Manuel ler Comnène (.1.143 à 1.180.) va dilapider le trésor. Bien qu’il ne soit pas le fils aîné de Jean ll, Manuel ler Comnène avec le soutien de son neveu Alexis Axouch qui a de l’influence au sein de l’armée, s’empare du pouvoir. Sous Manuel ler Comnène les actes de cession doivent préciser que le vendeur n’agit ni sous l’emprise de la contrainte, ni de la peur, ni sous la pression d’un « árkhôn » (.un responsable de l’administration ou de l’Eglise.) afin de tenter d’éradiquer les ventes forcées. En 1.163, Manuel octroie à son gendre et successeur désigné – avant la naissance de son fils Alexis qui règnera – Béla, un prince hongrois qui est renommé Alexis, le titre de despote. La seconde croisade de 1.147 est catastrophique pour l’empire. Les troupes de Conrad lll de Germanie sont des plus indisciplinées et le roi Roger ll des deux Siciles en profite pour piller les côtes byzantines. En 1.180 Manuel marie son fils Alexis à Agnès, fille du roi de France Louis VII, celle-ci deviendra l’épouse d’Andronic après l’assassinat d’Alexis.

 

De 1.155 à 1.157, l’empire tente vainement de reconquérir le Sud de l’Italie. En 1.158, les états croisés renouvellent leurs serments de vassalité à l’empire. En 1.167, la Dalmatie est reprise à la Hongrie. En 1.182 la population de Constantinople se soulève et massacre les occidentaux, principalement les marchands vénitiens qui sont détenteurs d’avantages fiscaux. Sous Alexis ll (.1.180 à 1.183.) les querelles se multiplient pour l’obtention de la régence et la Hongrie en profite pour s’emparer de Belgrade et de Branitchevo. Puis Andronic ler Comnène (.1.183 à 1.185.) ayant obtenue la régence fait tuer Alexis et s’empare du trône et instaure la tyrannie. Les Normands d’Italie occupent en 1.185 Durrès et Thessalonique, mais finissent par être battus par le chef des armées Alexis Vrana. Le même année Isaac Komnenodoukas, duc de Cilice se proclame empereur de Chypre. En 1.188, l’empire renonce à soumettre les Bulgares (.voir Bulgarie.). En 1.189, l’empereur Isaac ll l’Ange (.ou Angelos / 1.185 à 1.195 et 1.203 à 1 204.), malgré son engagement s’oppose au passage des croisés dirigés par Barberousse, mais face aux ravages de ces derniers, il consent à les fait passer en Asie en 1.190. Défait par les Bulgares il est renversé et aveuglé par son frère Alexis lll l’Ange (.1.195 à 1 203.). En 1 201, les faveurs accordées aux marchands génois provoquent l’hostilité de Venise qui de surcroît est encouragé à intervenir par Alexis, le fils d’Isaac ll. Le ler Août 1 203, Constantinople se rend aux croisés menés par les Vénitiens. Ces derniers replacent sur le trône Isaac ll, mais il est renversé et tué ainsi que son fils Alexis IV par Alexis V Doukas, le gendre d’Isaac lll. Constantinople est alors assiégée une deuxième fois en 1 204 par les croisés qui s’en emparent et la pillent pendant trois jours, des icônes sont détruites et de nombreux religieux sont massacrés. L’empire est disloqué et partagé entre les croisés. Le despotat d’Epire se proclame indépendant ainsi que l’Empire de Trébizonde (.voir ce nom.).

 

Empire de Nicée :Constantin XI Lascaris (.ou Laskaris / 1 204.) organise la résistance contre les croisés en Anatolie, mais il meurt prématurément. Avec l’aide du sultan d’Iconium son frère Théodore ler Lascaris (.1 204 à 1 222.) s’établit à Nicée et est couronné basileus en 1.208. Théodore ler doit refouler en 1.205 l’empereur de Trébizonde, David Comnène, qui voulait s’emparer de Nicomédie.

 

Les Etats Latins : Ils sont constitués de fiefs vassaux de Venise : empire latin de Constantinople, royaume de Salonique, Achaïe et l’Epire. C’est Michel Ange qui obtient ce dernier et Geoffroi de Villehardouin reçoit la Morée. La Crête est intégrée à l’empire vénitien.

 

Empire Latin : Le comte Baudouin IX de Flandre est élu empereur sous le nom de Baudouin ler (.1 204 à 1 205.). Il est battu par le tzar des Bulgares Jean ll Kalojan qui est venu en aide aux Byzantins et meurt en captivité. Henri de Flandre et du Hainaut succède à son frère en 1 205 et est proclamé empereur (.1 206 à 1 216.).

 

Epire / Thessalonique : Le fondateur de la dynastie épirote est Michel Ange Comnène Doukas (.v 1.205 à v 1.215.) qui est un fils illégitime de Jean Comnènes Ange.

 

Albanie : Se constitue v 1 190 la principauté d’Albanie avec pour capitale Kruja et dirigé par l’archonte Progon (.1.190 à 1.197.). Son fils Demeter s’oppose à l’implantation des Vénitiens, mais à sa mort la principauté est incorporée au dépostât d’Epire (.état byzantin indépendant de 1 205 à 1 318.).

 

Papauté :

 

Suite aux désastres infligés aux chrétiens de « Terre-sainte », se propage une rumeur selon laquelle le « prêtre Jean » qui possède un vaste état en Asie centrale serait le descendant direct des « Rois mages » !

 

Honorius ll (.1.124 à 1.130.) doit reconnaître le souverain de Palerme (.voir Deux Siciles.). Pierre de Bruys prêche la pauvreté apostolique et rejette les sacrements, il est dénoncé par Pierre le Vénérable et « saint » Bernard, il est brûlé pour hérésie en 1.130. A la mort d’Honorius se constitue deux clans familiaux pour l’élection du nouveau pape, les Pisans qui ont pour allié le roi Roger de Sicile soutiennent Anaclet ll (.antipape / 1.130 à 1.138 / voir Deux Siciles.) et se révoltent, Innocent ll (.1.130 à 1.143.) se réfugie en France. Dès 1.130 Innocent se réserve « l’absolution du crime de persécution des clercs toutes les fois qu’il serait commis » afin de réduire les actes d’indulgence envers ceux qui ont molesté les gens d’église. Au concile de Reims en 1.131 Innocent obtient le soutien de « Saint » Bernard de Clairvaux et de plusieurs souverains dont le roi de France Louis VI avant de pouvoir retourner à Rome en 1.133 avec l’empereur Lothaire lll qu’il couronne. Il convoque le second concile du Latran en 1.139 afin de liquider le schisme provoqué par Anaclet ll, y est ratifié la paix de Venise entre le pape et l’empereur, les cathares sont anathématisés et il est interdit d’utiliser l’arbalète contre des chrétiens. Alors que l’Eglise prêche l’amour du prochain et dit qu’il faut pardonner à ceux qui vous ont offensés, Guillaume de Saint-Thierry (.v 1.085 à 1.148.) s’attaque à Pierre le Vénérable (.v 1.092 à 1.156.), ami d’Abélard, à Guillaume de Conches (.1.080 à 1.154 / voir ci-après.) qui a la prétention d’identifier le Père à la puissance créatrice du Monde, le fils à la sagesse de cette création et l’Esprit, dit saint, à la volonté directrice et se rallie à « Saint » Bernard de Clervaux (.1.090 à 1.153.) pour condamner le rationalisme de Pierre Abélard (.voir annexe.) au concile de Sens en 1.140. Vers 1.140 le moine Gratien publie le décret « Concordia discordantium canonum », cette compilation surtout connue sous le nom de « Décret de Gratien » devient le droit canon de l’Eglise (.voir annexe.) et restera en vigueur que jusqu’en 1.918, rien n’est éternel ! Innocent Il s’oppose ensuite au roi Roger (.voir Sicile.). Un Romain, Arnaud de Brescia qui prêche la pauvreté évangélique dérange et est condamné par le pape. Arnaud prend la tête d’un mouvement populaire, le pape Lucius ll (.ou Lucien / 1.144 à 1.145.) meurt au cours d’un combat, Arnaud de Brescia proclame la république en 1.146, restaure la liberté civile, réforme le clergé, rétablit un sénat ainsi qu’un tribunat et un ordre équestre et s’oppose à Eugène lll (.1.145 à 1.153.) qu’il fait chasser plusieurs fois par le sénat romain. Eugène demande à Saint Bernard de prêcher la seconde croisade en 1.146. Avec l’aide de Barberousse le pape Adrien IV récupère Rome et Arnaud est brûlé en 1.155. Guillaume de Conches reprend les idées épicurienne de l’atome et veut « montrer que la Genèse est contraire à la Raison et par conséquence, ne peut-être », il est dénoncé par Guillaume de Saint-Thierry au fanatique Bernard, un saint soit disant, Guillaume de Conches est contraint à se rétracter. Adrien IV (.1.154 à 1.159.) veut intervenir contre le roi des Deux Siciles (.voir Deux Siciles.). En 1.159, Adrien est évincé par l’empereur et Alexandre lll (.1.159 à 1.181.) doit s’opposer à 4 antipapes soutenus par l’empereur. Au concile de Tour en 1.163 le pape condamne le prêt à intérêt et interdit que les hommes d’église étudient la physique et les lois du Monde à une époque ou les ecclésiastiques détiennent le quasi monopole de l’enseignement. Alexandre lll finit par obtenir le soutien de la Ligue lombarde à laquelle s’associe les Deux Siciles, l’empereur est battu à Legnagno en 1.176, le pontife occupe Rome en 1.177 et est reconnu par Barberousse par la trêve de Venise. En cette année 1.177 le pape envoie son médecin porter une lettre au « prêtre Jean », mais celui-ci n’est jamais revenu. Pierre Valdo (.ou Valdès, dit Pierre de Vaux / v 1.140 à v 1.206.), un riche marchand lyonnais se met à prêcher v 1.160 et se fait pauvre en 1.170 – il distribue ses biens aux pauvres. Il prône la pauvreté, la non-violence, conteste les prélèvements des féodaux et la seule fidélité aux écritures, fait traduire la Bible ainsi que d’autres livres religieux en langue vulgaire et prêche l’évangile. Ce constitue alors la communauté des « Pauvres de Lyon » qui vivent de mendicité. Valdo est à l’origine du mouvement Vaudois qui rejettent le culte des saints, les indulgences et le purgatoire. Au 3ème concile de Latran, en 1.179, le pape décide qu’il faut s’opposer aux hérétiques par la force, confisquer leurs biens et les réduire en esclavage, puis en 1.180, par la bulle « Licet de vitanda », il décide que l’élection du pape doit se faire par les cardinaux avec une majorité des deux tiers. Il approuve les règles de vie des Vaudois, mais il ne leurs reconnaît pas le droit de prêche. L’évêque de Lyon, Jean de Belles-mains, ayant fait part de l’interdit, Valdo en 1.181 fait appel auprès du pape Lucius qui confirme la sentence épiscopale. Lucius lll (.1.181 à 1.185.) face à la commune de Rome se réfugie à Vérone. Au concile de Vérone en 1 184, condamne les néomanichéens (.Cathares.), institue contre eux l’Inquisition épiscopale et fait excommunier les Vaudois, qui poursuivent leur prosélytisme en prêchant. Les Vaudois, qui ont établit de nombreux hospices, condamnent l’église romaine pour ses richesses et sa corruption, ainsi que la société féodale jugé comme étant faussement chrétienne. Urbain lll (.1.185 à 1.187.) entre en conflit avec l’empereur au sujet de ses ambitions sur l’Italie du Nord, puis veut s’opposer au mariage du fils de Barberousse avec l’héritière des Deux Siciles (.voir Saint Empire.) et affirme que Constance a été mariée contre son gré espérant ainsi casser l’union. Puis Urbain excommunie Barberousse sous prétexte qu’il tarde à rendre la Toscane à la princesse Mathilde (.1.046 à 1.115.), mais ayant appris la prise de Jérusalem par Saladin le pontife décède de douleur peu après. Célestin lll (.1.191 à 1.198.), dit apaiseur de querelles, âgé de 80 ans veut contrer les vus de l’empereur germanique sur les Deux Siciles (.voir Saint Empire.) et s’initie dans la vie conjugale de Philippe Auguste, mais recherche des solution négociables. Meinhard est envoyé évangéliser la Livonie de 1.192 à 1.197. Le cistercien Gioacchino da Fiore, dit Joachim de Flore (.v 1.130 à 1.202.) fonde une congrégation à San Giovanni in Fiore et obtient l’approbation de l’Eglise en 1.196 (.voir annexe.). Alors qu’il n’était pas encore prêtre, Lothaire de Segni est élu pape sous le nom d’Innocent lll (.1.198 à 1.216.) et s’attire la bienveillance du sénat, des féodaux et du peuple, se proclame « Vicaire du Christ » et affirme être « moins que Dieu, mais plus qu’un homme ». Il réorganise la fiscalité pontificale. Il chasse les Germaniques d’Italie centrale et aide le royaume des Deux Siciles à s’émanciper du joug de l’empire. Innocent lll interdit la lecture de la Bible au peuple en 1.199, fait promulguer une bulle en 1.205 qui précise que « les Juifs sont condamnés à la servitude perpétuelle en châtiment de la crucifixion du Christ », puis dans le cadre de la lutte contre les hérésies, il stipule en 1.206 que l’accusation peut-être le fruit d’une personne physique ou d’une rumeur publique !

 

L’évêque de Paris, Pierre Lombard (.v 1.105 à 1.160.) publie « Somme des sentences » qui deviendra une référence au XIIIème siècle pour les théologiens chrétiens. Cette sentence définit entre autre le septénaire des sacrements : baptême, confirmation, eucharistie, pénitence, extrême-onction, ordre et mariage. L’Eglise tente d’imposer le début de l’année le premier janvier dates prétendument être celle de la circoncision de Jésus, mais il faudra attendre l’édit de Charles IX en 1.564 pour que cette date se généralise en Europe.

 

Conservatisme : Des rumeurs provenant du Moyen-orient suggèrent une harmonie des fonctions organiques, certaines fonctions de la moelle épinière, des idées nouvelles sur la circulation sanguine, certains principes de l’hérédité, mais l’Eglise, éclairée par « la lumière divine », s’engage dans la seconde moitié du XIIème siècle à combattre ces idées païennes susceptible à remettre en question le « Libre arbitre ».

 

Deux Siciles :

 

Souveraineté normande : Le pape Honorius ll redoutant la puissance normande soutient la contestation, mais Roger ll (.1.127 à 1.154.) réussit à s’imposer à la mort de Guillaume et le pontife finit par reconnaître la légitimité du duc en 1.128. Roger se passionne pour les arts et les sciences, ainsi en 1.138 il charge le grand voyageur Ash-Sharif al-Idrisi (.v 1.100 à 1.165.) de lui réaliser une carte du Monde, celui-ci la fait (.avec le Nord représenté vers le bas selon la coutume arabe.) en s’inspirant de la carte de Ptolémée, mais si cette dernière représente l’Océan Indien fermé, al-Idrisi connaissant les découvertes effectuées par les navigateurs musulmans sépare l’Asie de l’Afrique, ouvrant ainsi l’Océan Indien sur le Pacifique (.le reste de la chrétienté continuera encore pendant plus d’un siècle à représenté le monde sous la forme « T.O. » / voir Papauté chapitre 17.). Roger lance des têtes de ponts en Afrique avec la prise de la région côtière de Tripoli (.occupée de 1.143 à 1.158.) et de Bône afin de pouvoir profiter du commerce trans-sahara. Il centralise les pouvoirs et plus particulièrement les ressources financières dont le service prend le nom de Diouan (.ouDiwan / terme qui sera à l’origine du mot douane.). Roger ll fait traduire en latin Ptolémée, Platon et Aristote, favorise les recherches scientifiques et botaniques à Palerme et le géographe el Idrissi réalise une énorme mappemonde. En 1.130, contre le pontife nommé par l’empereur germanique Roger ll apporte son soutien au pape – ou anti-pape – Anaclet qui en remerciement reconnaît sa souveraineté sur la Sicile, la Calabre, les pouilles, Capoue et Naples et lui donne le titre de roi. Poussé par Saint Bernard, Innocent ll avec le soutien de l’empereur, de Venise, de Byzance des nobles hostiles fédérés derrière Rainulf d’Alife, intervient en 1.136, mais les assaillants sont battus et le pape fait prisonnier doit reconnaître le souverain de Palerme. La fille de Roger ll, Constance, épousera l’empereur Henri VI. Guillaume ler (.1.154 à 1.166.) dit le Mauvais, doit faire face à une révolte qui reçoit le soutien du pape Adrien IV en 1.155, la révolte est matée et le pape assiégé dans Bénévent, n’ayant par l’esprits d’un martyr, se rend et reconnaît en juin 1.156 les possessions du Normand, moyennant le versement d’un tribut à Rome. Le fils de l’empereur Barberousse, Henri, épouse Constance de Hauteville qui est la fille de Robert ll roi des Deux Siciles. Sous Guillaume ll le Bon(.1.166 à 1.189.) les conditions de vie des musulmans se dégradent, de nombreux Arabes et Berbères quittent la Sicile, d’autres se convertissent. L’immigration d’Italiens est encouragée et de nombreux Lombards viennent s’établir dans l’île. Guillaume n’ayant pas d’héritier, Tancrède de Lecce (.1.190 à 1.194.), un fils illégitime de Roger ll monte sur le trône avec le soutien du pape Clément lll, mais l’empereur Henri VI qui a épousé Constance fait le siège de Naples, mais ayant de faibles effectifs et victime d’une épidémie de peste, il doit se replier, mais en février 1.194 Henri revient en force. Comme Tancrède vient de décéder et que son épouse Sibylle assure la régence du jeune Guillaume lll âgé de 7 ans, les villes se rendent sans combattre, l’empereur s’empare à Palerme de l’héritier qui est castré et aveuglé avant d’être envoyé dans le « Saint » empire.

 

Souveraineté germanique : En 1.194, le royaume passe par mariage sous l’emprise du Saint Empire et Henri se fait couronner roi de Sicile à Noël 1.194. Tous ceux qui ont assistés au couronnement de Tancrède sont condamnés au bûcher. Les richesses du royaume sont emportées dans l’empire. Les violences d’Henri et la rapacité des princes allemands rendent la population hostile. En 1.197, Constance, la veuve d’Henri, assure la régence et banit de Sicile les Chevalier Teuton et fait enfermer l’ancien chancelier de son mari Gaultier de Pagliara. Puis elle obtient le soutien du pape qui accepte de nommer son fils roi de Sicile sous le nom de Frédéric ler à condition que la Sicile se déclare fief de l’Eglise et paye 1.000 scyfatis d’or par an et que Constance se porte garante que son fils abandonne toutes vus sur le Saint Empire et que Gaultier de Pagliara soit libéré. Mais à la mort de la régente en 1.198 quelque mois après le décès du pape Célestin, Innocent lll impose un archevêque à la tête du conseil, mais bientôt quatre factions s’opposent dont les papistes dirigés par Gauthier de Brienne et les germanophiles. Finalement c’est le parti allemand qui l’emporte avec Markward von Anweiler, qui est remplacé après la mort de ce dernier par le Grand capitaine Guillaume Capparone. Les Pisans qui avait aidé Markward ont obtenu en récompense de leur aide le contrôle du commerce maritime alors que les grands seigneurs s’enrichissent, les habitants sans défense subissent las razzias des Arabes restés dans l’île et des factions allemandes. Le jeune Frédéric ler Hohenstaufen s’éduque au contacte de commerçants, d’artisans, de vétérans et d’Arabes érudits.

 

Venise / Gênes / Pise :

 

Ces puissances maritimes commercent avec les musulmans du Moyen-Orient et vont jusqu’à leurs vendre des armes.

 

Venise : En 1.125 une partie des territoires perdu en Dalmatie sont récupéré en Jean ll Comnène restitue les droit donnés en 1.082 et l’année suivante accorde le libre accès à Chypre, à Rhodes et en Crète, puis en 1.148, pour prix de leur aide dans la lutte contre Roger ll de Sicile à Corfou le comptoir de Constantinople obtient de nouveaux terrains. En 1.130 le clergé est écarté des affaires politiques. En 1.143 le doge Pietro Polani (.1.130 à 1.148.) doit accepter la constitution d’un Conseil des Sages constitué de notables. Venise crée en 1 171 le Grand Conseil composé exclusivement de patriciens et qui contrôle les finances, la justice et l’administration. La même année la Sérénissime entre en guerre avec Byzance, mais est battue. En 1.182 la population de Constantinople se révolte contre les occidentaux et le Basileus réduit les avantages commerciaux. En 1 204, la flotte croisée est commandée par le doge Enrico Dandolo (.1.192 à 1.205.) qui veut récupérer les avantages commerciaux perdu. Enrico Dandolo qui devient seigneur de l’ « Empire Romanie » choisit avec 5 autres Vénitiens l’empereur de Constantinople, Baudouin de Flandre. Venise obtient en 1.205 les trois huitièmes de Constantinople, la Crète, la souveraineté des côtes ioniennes, une grande partie du Péloponnèse, les îles d’Egine et de Salamine, des comptoirs en Thrace qui ouvrent les portes de la mer Noire, la suzeraineté sur la ville de Raguse et ayant l’exclusivité du commerce maritime développe les échanges. Y est rapidement traité le minerai d’argent provenant de Serbie. Afin d’éviter les incendie les fonderie sont implantée dans un quartier à l’écart de l’agglomération. Y est pratiqué le « getto », action de faire couler le métal en fusion dans des moules. Comme ce quartier compte un grand nombre de judaïsants, le nom de getto qui se surchargera bien inutilement d’un « H », désignera par la suite les faubourgs habités par les membres de cette religion.

 

Pise : En 1 161, les commerçants imposent une nouvelle constitution qui leurs permet de diriger la ville au détriment de la noblesse.

 

Corse :

 

En 1.133 le pape partage l’île entre Gênes et Pise. En 1.195, les Génois prennent Bonifacio aux Pisans et multiplient les implantations qui sont des escales pour le commerce.

 

Savoie :

 

Humbert lll le Saint (.1.148 à 1.189.) soutient le pape Alexandre lll ce qui lui vaut à la Savoie d’être envahi par l’armée impériale en 1.174, qui brûle Suse, et en 1.187. Thomas ler (.1.189 à 1 233.) achète Chambéry en 1 232 et en fait la capitale du comté de Savoie.

 

Dauphiné :

 

Guigues VI comte du Viennois prend en 1 142 le titre de Dauphin.

 

Ibérie musulmane :

 

Almoravides : Le royaume sombre dans l’anarchie v 1.136 et disparaît en 1.147 lors de la perte de Marrakech avec la mort du calife Ichak ben Ali. L’émir de Murcie, Ibn Mardanio (.ou Ibn Mardanis / 1.147 à 1.172.) reconnaît le calife de Bagdad, contracte des accords commerciaux avec Pise et Gênes, édifie des forteresses et soumet Valence, Jaén, Baeza, Ubeda, Guadix, Carmona, puis Grenade. Avec le soutien des chrétiens il tente en vain de résister aux Almohades, Mais sa mort met fin à la résistance. Toutefois Mohammed Ibn Ghaniya fonde aux Baléares une dynastie qui restera indépendante jusqu’à la fin du XIIème siècle.

 

Almohades : La vallée de l’Ebre est totalement perdue pour les musulmans en 1.149. Sous Abū Yáqūb Yūsuf (.ou Ya’cūb Yussuf / 1.163 à 1 184.) le dernier émir, Ibn Mardanio, est tué, mais les pertes se succèdent : Evora en 1.166, Cuenca en 1.177. Les Almohades deviennent sous Abū Yūsuf al-Mansūr (.1.184 à 1.199.) maître de tout le Sud de l’Ibérie après leur victoire sur la Castille à Alarcas (.ou Alarcos.) en 1.195, mais cette victoire provoque la coalition des royaumes chrétiens de la péninsule. Sous la pression de théologiens Averroès est disgracié en 1.197 et ses écrits sont brûlés, mais il est réhabilité dès l’année suivante. Les persécutions contre les chrétiens et les judaïsants qui refusent la conversion se renforcent, mais de nombreux judaïsants choisissent le martyr. Maïmonide se réfugie au Maroc en 1.160, puis s’enfuit en Palestine l’année suivante. En 1.202, sous Muhammad ibn Ya’qub al-Nāsir (.ou An Naçir /1.199 à 1.212.) les Baléares sont soumises.

 

Séville est le premier port commercial d’Ibérie au XIIème siècle et attire navires génois et catalans, mais sera supplanté par Barcelone au XIIIème siècle.

 

Divergence d’interprétation : Si Benmakhlouf dans son « Averroès » (.éditions Les belles Lettres.) ne fait pas du tout allusion aux doutes religieux du philosophe, Georges Minois dans son « Histoire de l’athéisme » (.éditions Fayard.) affirme page 73 qu’Averroès de façon fugitive, certes, mais réelle, avance l’idée d’un Monde incréé, que Allāh ne peut connaître les particuliers et rejette l’idée de résurrection.

 

León :

 

A la mort d’Alphonse VII en 1 157 (.voir Castille.), ses deux fils se partagent le royaume. Ferdinand ll devient roi de León et de Galice. Sous Alphonse IX (.1.188 à 1 230.) la Castille et l’Aragon tentent en vain de se partager le León, Alphonse reçoit le soutien de la Navarre.

 

 

 

Navarre :

 

Avec Garcia V Ramirez (.1 134 à 1 150.), la Navarre retrouve son indépendance après la mort d’Alphonse le Batailleur, (.roi d’Aragon et de Navarre.). Il participe en 1 147 à la prise d’Almeria sur les Maures. Sancho VI (.ou Sanche VI le Sage / 1.150 à 1.194.) rétablit la paix avec la Castille et l’Aragon en 1 179. Sancho VII (.ou Sanche VII le Fort / 1.194 à 1 234.) s’allie au León et aux Maures pour combattre La Castille et l’Aragon (.voir León.).

 

Barcelone :

 

Raymond Béranger lV le Vieux (.1.131 à 1.162.) devient régent de l’Aragon en 1.137.

 

Aragon / Barcelone :

 

Alphonse le Batailleur étant mort en combattant les Almohades à Fraga son frère, Ramire ll (.1.134 à 1.137.) est élu roi d’Aragon et lutte contre la Navarre qui s’est proclamée indépendante. Il donne sa fille Pétronille au comte de Barcelone, Raymond-Béranger IV qui devient régent de l’Aragon en 1.137. En 1.149 sont prises aux musulmans les villes de Tortosa, Lérida, Fraga et Mesquinenza et la vallée de l’Ebre est occupée. Raymond s’entend avec Henri ll Plantagenêt pour se partager le comté de Toulouse, mais les anglo-aragonais sont repoussés par Louis VII. Alphonse ll le Chaste (.1.162 à 1.196.) reçoit en héritage la Provence en 1 166 et le Roussillon en 1.172. Marie de Béarn se déclare son vassal en 1 170. Pierre ll (.1 196 à 1 213.) épouse Marie de Montpellier en 1.204 et rattache la ville à la couronne.

 

Aragon / Castille :

 

Le traité de Tudellen en 1.151 définit le partage de la future reconquista entre l’Aragon et la castille. Au traité de Cazorla en 1.179 l’Aragon renonce à ses droits de reconquista sur Murcie.

 

Castille :

 

Alphonse VIII le Bon (.1.126 à 1.157.) est couronné empereur en 1.135. Alphonse Henri proclame le Portugal indépendant (.voir Portugal.) et Alphonse VIII reconnaît le nouvel état en 1.143. En 1.145 la ville de Calatrava est prise aux musulmans et y est fondé pour la défendre l’ordre de Calatrava. Almeria est prise avec l’aide du comte de Barcelone, du roi de Navarre, de Pisans et de Génois en 1.147. Le León se sépare de la Castille et Sancho lll devient roi de Castille en 1 157 et les musulmans en profitent pour récupérer Almeria. Alphonse VIII le Noble (.1.158 à 1.214.) obtient le Comté de Gascogne par son mariage avec Aliénor, la fille du roi Henri ll d’Angleterre. Dérivée de la curia, l’assemblée des Cortes est constituée en 1 187 / 1 188. Les Castillans sont défaits par les Almohades à Alarcas en 1 195. Alphonse VIII prend en 1.200 les provinces basques à la Navarre.

 

Portugal :

 

Alphonse Henriques le Conquérant (.ou dom Afonso / 1.128 à 1.185.) de la maison de Bourgogne confirme l’indépendance du Portugal en 1.128 et après avoir battu les Maures à Ourique en 1.139, il prend le titre de roi sous le nom d’Alphonse ler en 1.140. En 1.143 il est reconnu par la Castille par le traité de Zamora, mais reste vassal de la Castille. Avec l’aide de « croisés » anglais, Santarem, puis Lisbonne sont prises aux Maures en 1.147, et le roi fonde l’ordre des chevaliers d’Aviz (.ou Avis.). Beja est prise en 1.162. L’ordre des chevaliers de Santiago, fondé en 1.170 est reconnu par le pape Alexandre lll en 1.175 et Alphonse l’utilise pour la reconquête. Alphonse ler se fait reconnaître roi du Portugal par le pape Alexandre lll en 1.179, ce qui lui permet de prendre ses distances avec la Castille. Sanche ler (.ou dom Sancho / 1 185 à 1.211.) poursuit la reconquista et doit combattre les Castillans. A partir de 1.190 les Portugais sont refoulés par le calife Yacoub. Les Maures pris au combat sont réduits en esclavage et les populations musulmanes soumises doivent payer un tribut et n’ont pas accès aux villes.

 

France :

 

Le vassal du roi de France, Charles le Bon (.1.117 à 1.127.), comte de Flandre est assassiné dans la collégiale de Saint-Donatien à Bruges le 2 mars 1.127 (.voir ci-dessous Comté des Flandres.). Louis VI, afin d’agrandir le domaine royal se heurte au comte Thibaud de Blois-Champagne ce qui l’amène à combattre son allier, le roi d’Angleterre. Il marie son fils à l’héritière du duc d’Aquitaine Eléonore (.ou Aliénor.). L’abbé Suger fait édifier en 1.136 le premier édifice gothique de France, la basilique de Saint-Denis. Le prude Louis VII le Jeune (.1.137 à 1 180.) se marie en 1 137 avec l’élégante Eléonore, la fille du duc Guillaume X d’Aquitaine et Suger assure la régence de 1.137 à 1.140. Foulque d’Anjou et du Maine marie son fils Geoffroi V Plantagenêt (.qui avait l’usage de planter un genêt sur son casque.) à Mathilde, l’héritière de l’état Anglo-normand en 1.128. En 1.141 Louis VII attribue des licences sur le Grand-Pont à des changeurs ou se sont déjà installés des joailliers, des orfèvres et certains changeurs-usuriers. Suite à un différant entre le roi et l’archevêque de Bourges, la Champagne, dont le comte Thibaud a entrepris de soutenir le religieux, est envahie en 1.142 et en 1.143 la ville de Vitry est dévasté et prend ne nom de Vitry-le-brûlé (.actuelle Vitry-en Perthois / l’Eglise de la ville ou s’étaient réfugié femmes et enfants ayant pris feu 1.300 personnes y périrent, ce désastre perturba le roi qui décida, pour racheter ses tors de partir en croisade.), mais le pape intervient et Louis accepte d’évacuer la Champagne. Suger parvient à réconcilier les deux partis et Louis part pour la deuxième croisade en 1.147 et confit le gouvernement au moine Suger. Ce dernier contribue à instaurer des communes urbaines afin de réduire le pouvoir de la noblesse et réforme la justice. En 1.150 les évêques de Valence se révoltent contre les comtes du Valentinois et de Diois et se déclarent indépendant. Suite aux relations tendancieuses avec son oncle pendant la croisade (.voir deuxième croisade chapitre 22.), puis après son retour en France, ses relations avec Henri Plantagenêt, en 1.152 le roi obtient l’annulation de son mariage pour cause de cousinage au concile de Beaugency et Eléonore se remarie la même année avec Henri (.ou Henry.) qui est le fils de Geoffroi Plantagenêt (.il plantait un genêt dans son chapeau.) conte d’Anjou de Tours et duc de Normandie et de Mathilde, la fille d’Henri ler roi d’Angleterre. Lorsqu’Henri ll devient roi d’Angleterre en 1.154, tous ses fiefs passent sous le contrôle anglais. Une première guerre oppose la France et l’Angleterre de 1.173 à 1.174 et se termine par un compromis lors du traité de Nonancourt en 1.177. Il semble que ce soit Louis VII qui ait adopté le blason bleu fleurdelisé, Charles V réduira le nombre des lys à trois. Philippe ll Auguste (.1.180 à 1 223.), sacré du vivant de son père en 1.179, obtient l’Artois par son mariage avec Isabelle de Hainaut, une descendante des carolingiens. Il instaure le « preudhomme », dignité placée au dessus du preux pour les hommes ayant un courage sans faille et qui doit secourir les faibles. Ce roi qui pratique l’hédonisme, mais pas l’épicurisme (.boisson, baise, luxe, etc….) fait emprisonner les judaïsants en 1.181 et les libère s’ils cèdent à la couronne leurs biens, puis en 1.182 il abolit les créances dues aux judaïsants et demande aux bénéficiaires de la mesure 1 / 5ème des sommes dues au profit du royaume et en juin 1.182 il décrète l’expulsion des judaïsants du domaine royal et promulgue des édits impitoyables contre les blasphémateurs et les joueurs de cartes ! Malgré sa grande piété, Philippe ll aurait, selon Emmanuel Bourassin, été atteint de thanatophobie (.peur panique d’aller dans ce paradis si merveilleux !.). Auguste fonde en 1.185 le poste de maréchal du roi. Il déclare la guerre à Henri ll d’Angleterre en 1.188 (.voir Angleterre.). Il obtient quelques avantages sur les Anglais au traité de la Colombière en 1.189. Avant de partir en croisade, il confie la gestion du trésor royal, partie aux Templier, partie aux bourgeois de Paris. Pendant la troisième croisade, en 1.191, Philippe à une première déconvenue avec Richard Cœur de Lion qui refuse d’épouser sa sœur Alix au profit de Bérengère de Navarre, puis, arrivé en terre « sainte », il se brouille avec Richard Ier et est de retour à Paris en décembre 1.191. Philippe ll entreprend avec l’aide de Jean sans Terre, qui compte sur l’aide du roi de France pour s’emparer du trône d’Angleterre la reconquête de la Normandie et s’empare de plusieurs places fortes dont Gisor. Il crée en 1.192 les « sergents d’armes » ou « massiers » constituant une garde personnel permanente du roi de quelques dizaines d’hommes. Veuf et afin de se concilier les Danois dans sa lutte contre l’Angleterre, Philippe épouse la sœur de Canut VI, Ingeburge (.ou Ingeborg ou Isambour.), en 1.193, mais dès le soir de la nuit de noce le roi déclare éprouver de la répugnance pour son épouse, la fait enfermer et provoque la désapprobation du pape Innocent lll lorsqu’il fait casser le mariage. La guerre éclate avec l’Angleterre de 1.194 à 1.199. Richard cœur de Lion remporte la bataille de Fréteval en 1.194 ou il s’empare de la vaisselle et des archives royales, fait édifier Château-Gaillard et prend l’avantage, mais il meurt dans le Limousin en 1.199. Suite à la saisie des archive à Fréteval, Philippe décide de fixer les archives dans le château du Louvre. L’Auguste roi épouse en 1.196 Agnès de Méranie et le pape Innocent lll réplique en jetant l’interdit sur le royaume et fait fermer toutes les églises du royaume et il n’y a plus de sacrement, même pour les inhumations. Philippe prend parti pour les Hohenstaufen (.voir Saint Empire / Constitution des alliances.). En 1.200, Philippe ll divorce et fait mine de reprendre son ancienne femme, mais celle-ci reste à l’écart de la cour. En 1.199 Jean sans terre répudie son épouse et se marie avec Isabelle d’Angoulême qui est officiellement mariée à Hugues de Lusignan. Ce dernier fait appel au roi de France qui prononce la déchéance de Jean de ses fiefs français en 1.202. Philippe ll s’allie à Arthur, duc de Bretagne, contre le roi d’Angleterre et Jean sans terre en 1.202. En 1.204, il s’empare de Château-Gaillard et de la Normandie, du Maine, du Poitou, de la Touraine, le Berry et de l’Anjou, qui sont intégrés au domaine royal et il ne laisse à l’Angleterre que le Bordelais, le Béarn et la Comminges.

 

Philippe Auguste crée en 1.190 le corps des baillis afin d’obtenir un contrôle sur les prévôts. Il multiplie les privilèges commerciaux et judiciaires en 1.190 et en 1.204 au profit de la « Hanse de l’eau », corporation de marchands qui développent les échanges commerciaux sur la Seine. Il regroupe les enseignements en une corporation religieuse en 1.200 qui bénéficie d’exonérations sur les impôts et qui est placée sous la juridiction pontificale, c’est la naissance de l’Université. Le templier Aymard est nommé le trésorier du roi de 1.202 à 1.222.

 

Les Cathares : Dans le Sud de la France les Cathares (.ou Albigeois.) influencés par le manichéisme perse élaborent une religion ou Satan est considéré comme le dieu du mal et est en opposition avec l’autre dieu dit « le Bon Dieu » ce qui est inimaginable et inacceptable pour la Sainte Eglise apostolique et Romaine de l’époque (.voir l’annexe chapitre 34 / Cathares.).

 

Comté des Flandres : Charles le Bon (.1.117 à 1.127.), comte de Flandre, pratique la charité envers les pauvres et lors de la famine de 1.124 à 1.126 secoure son peuple en distribuant de quoi acheter du pain et interdit la fabrication de la bière afin d’économiser les céréales tel que l’orge et l’avoine, ce qui fait passer le comte pour un saint homme. Puis considérant que la famine est un châtiment divin afin de punir certains abus, Charles décide de lancer une enquête et une assemblée judiciaire est réunie à Cassel. D’autre part Charles avait interdit les guerres privées, mais en 1.126 éclate une querelle entre deux grandes familles, les Straten et les Erembard (.ou Erembald.). Ces derniers considèrent que les Straten pénalise les marchands de Bruges, alors, ils s’attaquent au château de Straten et ravage les campagnes alentours. Après ces exactions, Didier Hacket, châtelain de Bruges et Bertulf prévôt de la collégiale de Saint-Donatien, qui de plus bénéficie de la vente de charges ce qui constitue un acte de simonie, craignent d’être évincés par le comte qui a décidé d’ouvrir cette enquête dans le comté. Borsiard d’Erembard avec 5 complices dont Hacket et Bertult, des parents, décident d’éliminer le comte. C’est ainsi qu’est assassiné le comte de Flandre dans la collégiale de Saint-Donatien à Bruges le 2 mars 1.127. Le beau-père de Charles qui est évêque de Noyon-Tournai, Simon de Vermendois, lance l’anathème contre les assassins et l’interdit sur la collégiale du castrum. Gervais de Praet, chambrier et conseiller du comte est le premier à organiser la « faide » contre les assassins, il accorde certains avantages aux bourgeois brugeois qui décident de se joindre à son action, de nombreux nobles suivent le mouvement. D’autre part, le roi de France, Louis VI convoque à Arras les seigneurs de Flandre afin de désigner le successeur de Charles. Parmi les prétendants il y a Guillaume d’Ypres qui semble avoir eu quelques liens avec les assassins, Baudouin de Mons, comte de Hainaut qui descend des comtes de Flandre par Robert le Frison, Thierry d’Alsace qui a les mêmes antécédents que Baudouin, et Guillaume Cliton, fils du duc de Normandie, Robert Courteheuse déchu le 28 mars, et petit-fils de Guillaume le Conquérant, ce dernier avait épousé Mathilde, sœur de Robert le Frison. Il est également le neveu du roi d’Angleterre Henri ler Beauclerc et son ennemi juré, car Cliton revendique la couronne d’outre-Manche, il va de soit que Louis VI obtient que la noblesse flamande désigne ce dernier comme comte de Flandre. Guillaume Cliton promet de nombreux avantages fiscaux et juridiques aux bourgeois de Flandres afin de se les concilier car ils constituent une force économique et numérique non négligeable, il supprime entre autre les tonlieux, taxations sur les ventes des marchands en ville. Avec l’approbation du roi de France les assassins sont châtiés, c'est-à-dire que tous ceux qui sont capturés sont exécutés de façons expéditives et brutales (.Bertult est condamné au « pilori », cela consiste à incérer le cou entre deux pièces de bois et le corps repose sur la pointe des pieds, avec la fatigue les pieds s’affaissent et le supplicier meurt étouffé.), puis Guillaume d’Ypres avec sont allier le comte de Mons, qui ont tentés de s’emparer du comté, sont battus et ramenés à la raison. Fort de ses succès, Guillaume Cliton rétablit les taxes en septembre 1.127 afin de ne pas « spolier » la noblesse, alors les bourgeois s’organisent et le comté de Flandre entre en rébellion en février 1.128. Les bourgeois proclament comte de Flandre Thierry d’Alsace, Guillaume se fait tuer le 27 juillet lors du siège d’Aalst. Devenu victorieux, Thierry octroie de nombreux avantages aux bourgeois qui sont devenus une force incontournable, accorde une charte aux villes qui se libèrent de joug seigneurial et le roi de France entérine l’état de fait.

 

Paris : Clovis a favorisé quelque peu Paris et la ville n’a cessé depuis lors de se développer, mais il faut attendre le début du XIIème siècle pour qu’elle prenne vraiment les dimensions d’une grande capitale. Débutent les constructions de la Basilique de Saint-Denis en 1.132 et de Notre-Dame de Paris en 1.163 dont la construction aurait durée 107 ans. Philippe Auguste fait construire les archives royales, fait édifier un second pont sur la Seine dit « marché des Champeaux », fait fortifier le Nord de Paris en 1.190 et débute en 1.204 la construction de la grosse tour du Louvre. Puis les fortifications du Sud de la capitale débutent en 1.209 avec la tour Philippe Hamelin, la future tour de Nesle, qui fait face à la tour du Louvre, afin de protéger « l’Université » dont les travaux de construction ont démarré en 1.200. Il dote Paris de fontaines et fait paver les principales rues. Afin de recueillir la « Sainte » épine provenant de la couronne du Christ, Louis IX fait bâtir la Sainte-chapelle qui est consacrée en 1.248. Les premiers égouts seront réalisés qu’en 1.260. Au XIIème siècle se développe la foire de Lendit, près de Saint-Denis ou la principale activité est le commerce du vin. A peu près à la même époque est érigé le fameux et redoutable gibet royal de Montfaucon qui restera en fonction jusque dans les années 1.760. Toutefois, les ponts de Paris resteront en bois jusqu’en 1.499.

 

Enseignement de la théologie : Devenu évêque de Paris en 1.159, Pierre Lombard (.v 1.100 à 1.160.) impose son œuvre, « Quatre livres des sentences » qui restera la base de la théologie en France jusqu’à la fin du Moyen-âge.

 

Bretagne :

 

Berthe est évincée par son fils Konan IV avec l’aide d’Henry ll Plantagenêt, mais ce dernier l’oblige à se retirer en 1.166 au profit de son troisième fils Geoffroy de Plantagenêt et assure la régence. Le commerce et l’agriculture sont développés. A l’époque où se multiplient les légendes sur le roi Arthur, être imaginaire qui aurait été roi de Bretagne et de Grande Bretagne, Henry ll s’arrange pour que le fils de Geoffroy soit nommé Arthur ler (.ou Artus / 1.186 à 1.203.). Devenu roi, Richard renverse la régente, Constance et Arthur se réfugie auprès du roi de France, mais il est fait prisonnier par Jean sans terre qui le fait assassiner en 1.203 afin d’éliminer le prétendant au trône d’Angleterre. C’est Alix, la demi-sœur d’Arthur qui hérite du comté de Bretagne.

 

Nota : Henry ll Plantagenêt a eu cinq fils : le premier Guillaume décède en 1.156, le second Henri meurt en 1.183, Richard Cœur de Lion est homosexuel, le quatrième Geoffroy est nommé duc de Bretagne et le cinquième est Jean sans terre qui reçoit l’Irlande en 1 177.

Saint Empire Romain Germanique :

 

Henri V avait désigné pour lui succéder Frédéric le Borgne duc de Souabe, mais Lothaire lll de Supplimbourg (.ou Suppligenburg /1.125 à 1 137 / voir Papauté.) est élu au détriment de Frédéric et Conrad de Hohenstaufen – les électeurs voulaient éviter que les Hohenstaufen instaurent une dynastie héréditaire et ont été incité par le conseiller du roi de France Suger à élire Lothaire, un francophile – et se fait couronner empereur en 1.133 par le pape Innocent ll. Avec l’encouragement du pape, Lothaire entreprend la reconquête de la « Marche » de l’Est et y favorise l’implantation de colons dans une région de moraine glacière envahie par les sables, ce qui vaudra au Brandebourg le surnom de « Sablière du Saint-Empire ». Lothaire donne sa fille Gertrude en mariage au duc de Bavière, Henri X le Superbe (.1.126 à 1.139.). Frédéric le Borgne obtient le soutien des princes souabes et franconiens et fait élire roi son frère Conrad lll de Hohenstaufen (.ou Hehanstauffen, ou Staufen et roi d’Italie depuis 1.127 / empereur de 1.137 à 1.152.). Lothaire est reconnu par le pape qui le couronne empereur en juin 1.133. Les rebelles, dont Conrad, finissent par faire leur soumission et en remerciement Lothaire donne la Saxe au Superbe qu’il désigne comme son successeur. Henri X le Superbe duc de Bavière qui a des prétentions sur la couronne refuse de reconnaître le couronnement de Conrad, alors la diète réunie à Würzbourg confisque les domaines d’Henri X, la Saxe est donnée à Albert l’Ours et la Bavière au margrave d’Autriche Léopold de Babenberg (.1.138 à 1.141.). Suite à la révolte saxonne Conrad donne la Saxe à Henri le Lion, fils du Superbe et membre de la famille des Welf.

 

En Alsace le château de Staufenberg situé sur la commune d'Orschwiller est construit avant 1.147 et prend le nom de Haut-Kœnigsbourg, (.adaptation de Hohkönigsburg / Haut-château du roi.) vers 1.192.

 

 

 

Haut-Kœnigsbourg

 

Suite au départ de Conrad lll en croisade en mai 1.147, les Welf entrent en rébellion avec le soutien du roi de Sicile Roger ll, ce qui est à l’origine des affrontements entre les Guelfes partisans de la dynastie bavaroise des Welf (.ou Welfe, ou Welfen.) et des Gibelins partisans des Hohenstaufen.

 

Dans l’Est, Albert von Ballenstädt, dit Albert l’Ours, soumet progressivement la Marche de l’Est, le chef des Slaves Havellanes, Pribislav, doit se soumettre et il fonde en 1.150 la dynastie des Ascaniens lorsqu’il hérite du « Mittelmark » à la mort de Pribislav, puis il s’empare de la forteresse de Brandebourg en 1.156 tenue par les Slaves Witzes.

 

Conrad à désigné pour lui succéder le fils de Frédéric le Borgne, Frédéric de Souabe son neveux qui devient Frédérique ler Barberousse (.1.152 à 1.190.) qui est élu par les princes allemands. Il rétablit le pape à Rome et se fait couronner empereur. Afin de se concilier les Welf, Barberousse donne à Welf lll, le frère d’Henri le Superbe, des domaines en Italie en 1.156 et donne le duché de Bavière qu’il avait confisqué au fils de Henri le Superbe, au duc de Saxe Henri le Lion (.1.156 à 1.180 / voir Hanse de Lübeck.). Ce dernier fonde Munich (.ou München.) en 1.158 ou il instaure un marché et s’arrange pour percevoir des taxes sur le commerce du sel de la région de Salzbourg. Barberousse transforme la Bohême en royaume vassal en 1.158 et favorise l’alliance de Lübeck. En Italie face à la montée anti-germanique, il doit intervenir de nouveau en 1.158. Il met en place des magistrats impériaux (.Podestats.) et impose son pape en 1.159. Frédéric ler Barberousse s’empare de Milan en 1.162 et la ville est pillée et dévastée. En 1.165 Barberousse proclame la canonisation de Charlemagne. Il doit intervenir une troisième fois en Italie et installe à Rome son pape en 1.167 (.voir Papauté.). Mais après une longue guerre, il doit finalement évacuer l’Italie centrale, accepter l’autonomie de l’Italie du Nord en 1.177 et reconnaître Alexandre ll comme pape. Henri le Lion qui avait refusé de participer à la campagne d’Italie en 1.176 et qui a fait de ses domaines une puissance non négligeable provoque la suspicion de l’empereur qui le convoque à plusieurs reprises, mais comme le Lion ne daigne pas répondre aux invectives, il est dépossédé de la Bavière et de la Saxe lors de la diète réunie à Würzbourg en janvier 1.180. Henri le Lion obtient son pardon à la diète d’Erfurt en novembre 1.181, mais il ne récupère qu’une parti de ses biens car Barberousse avait donné la partie centrale de la Bavière à l’un de ses fidèles, Otton de Wittelsbach (.ou de Wittelsbachen / 1.180 à 1.183.). Le fils de Barberousse, Henri, épouse en janvier 1.186 Constance de Hauteville qui est la fille de Robert ll roi des Deux Siciles, malgré l’opposition du pape Urbain lll, puis ce dernier fulmine lorsqu’il apprend que l’archevêque d’Aquilée a posé la couronne de fer des rois lombards sur la tête d’Henri. Frédéric Barberousse s’arrange pour que son autre fils Philippe de Souabe épouse Irène qui est la fille d’Isaac l’Ange, empereur d’Orient et qui est une possible héritière de Byzance. Barberousse meurt en croisade en 1.190. Henri VI le Cyclope (.ou le Sévère ou le Cruel / 1.190 à 1.197.) part pour l’Italie en 1.191, Henri le Lion en profite pour se révolter avec le soutien d’Ottokar ler de Bohême, du pape ainsi que de Richard Cœur de Lion, ce qui explique la capture de l’Anglais en 1.192 et sa détention par l’empereur Henri VI qui exige une forte rançon et un hommage, ce coup de force calme l’ardeur des révoltés. Henri VI se fait couronner empereur à Rome en 1.194, puis avec l’argent de la rançon entreprend la conquête des Deux Sicile. En cette année 1.194 Frédéric lll von Zollern (.futur Hohenzollern.), par son mariage hérite du burgrave de Nuremberg et devient Frédéric ler. Le 26 décembre 1.194 naît Frédéric-Roger, le futur Frédéric ll. Lors de la diète de Würzburg en 1.196 Henri VI fait reconnaître le caractère héréditaire de la fonction d’empereur par 52 princes ainsi que le pape et fait proclamer son fils roi des Romains. Alors qu’il s’apprête à partir en croisade Henri succombe à une maladie en septembre 1.197. Markward von Anweiler est nommé régent de l’empire et Constance régente des Deux Siciles, mais jeune fils d’Henri VI, Frédéric-Roger - qui n’a que 3 ans et qui vit à Palerme avec sa mère (.voir Deux Siciles.) - est écarté au profit de son oncle Philippe de Souabe (.1.198 à 1.208.) qui chargé d’assurer la régence se fait élire roi des Romains en mars 1.198 à la diète d’Arnstadt, mais le parti des Guelfe soutient le fils d’Henri le Lion, Otton IV de Brunswick (.ou Othon.), qui est élu roi des Romains en 1.198 par le parti Guelfe. Philippe de Souabe est élu roi Germanique par la diète de Mayence en 1.198 et Otton IV est élu empereur par la diète de Francfort en 1.199. Ainsi débute le conflit entre les Guelfes et les Gibelins. Le pape Innocent lll considérant que c’est un pape qui a couronne Charlemagne prend d’autorité le droit de nommer l’empereur et incline pour les Anglo-saxons et excommunie Philippe de Souabe qui refuse a renoncer au trône, puis il profite du conflit pour déclarer que le Saint-Empire est le vassal de la papauté et reconnaît en mars 1.201 la légitimité d’Otton. Comme de nombreux prélats sont partis en croisade Otton en profite pour pourvoir les postes laissés vacants par ses partisans.

 

LesHanses :

 

Hanse est un mot d’origine germanique désignant un regroupement de personnes.

 

Hanse de Lübeck ou Hanse allemande ou Hanse Teutonique :Henri le Lion fonde en 1.158 / 1.159 la ville de Lübeck. Des marchands Allemands s’y organisent en association v 1.158 et fondent un comptoir de transite à Visby au Gotland et développent le commerce en Baltique jusqu’à Novgorod, puis sur les côtes de Norvège et d’Angleterre. Ces commerçants remontent les fleuves. Ils achètent des fourrures et de la cire à Smolensk et surtout à Novgorod. Pour cette dernière est signé en 1.189 un traité de commerce avec le prince Iaroslav et un établissement, le Peterhof y est fondé v 1.205 par le prince Constantin Vsevolodovitch. Lübeck passe sous contrôle danois en 1 201. De nouveaux établissements sont fondés à Rostock et Wismar v 1.200.

 

Ordre Teutonique : Avec le concours de Frédéric de Souabe des marchands de Brême et de Lübeck s’organisent pour constituer en 1.190 un ordre hospitalier, l’ordre Teutonique qui s’installe à Saint Jean d’Acre (.voir Croisades chapitre 22.).

 

Porte-glaive : Un évêque allemand s’établit avec des marchands à Uxküll en 1.184. Il fait appel aux cisterciens, mais les « païens » se révoltent en 1.198. Une croisade est alors organisée, un prince-évêque ambitieux, Albert van Buxhöveden (.ou Buxhœveden, dit Albert de Brême.) obtient d’Innocent lll une bulle invitant les Saxons et les Westphaliens à s’engager pour la « Grande Croisade de l’Est » avec promesse de la rémission des péchés. Albert fonde avec l’aide de marchands de Brême et de Lübeck la ville de Riga en 1.201, puis en 1.202 fonde l’ordre des « Frères des Milices du Christ » qui obtient d’Innocent lll le même statut que les templiers et le droit de porter une épée, d’où leur nom de Porte-Glaive (.1.202 à 1.237.). Il organise une croisade contre les païens de Livonie.

 

Hanse de Londres : Cette organisation commerciale dite « Hansa Brugensis », ou à tort Hansa Flandrensis, est constituée au milieu des années 1.180 dont les fondateurs sont originaires de Bruges et développe le commerce aux les foires de Flandre.

 

Hanse des 17 villes : Elle constitue une fédération de villes des Pays-Bas et du Nord de la France qui développe le commerce des étoffes et multiplie les échanges avec des Italiens dans les foires de Champagne.

 

Vendes (.ou Wendes.) :

 

Le Vendes occupent la Poméranie et le Mecklembourg. Une croisade contre les Vendes en 1.147 se solde par une déroute. En 1.157, la Vieille Marche s’empare de Branibor, prend le nom de Margraviat de Brandebourg en 1.203 et soumet définitivement les Vendes.

 

Bohême :

 

Fils de Ladislas ll, Ottokar ler Přemysl (.1.197 à 1.230.) profite de l’opposition des Guelfes et des Gibelins pour s’affranchir du joug de l’empire germanique et obtient le titre de roi de l’empereur Philippe de Souabe. Il favorise l’implantation d’Allemands dans son royaume.

 

Hongrie :

 

Etienne ll (.1 116 à 1 131.) se lance dans des guerres sans succès. Béla ll (.1 131 à 1 141.) bien qu’ayant eu les yeux crevés sur ordre de son oncle, arrive à s’imposer sur le trône. Géza (.1.141 à 1.162.) doit reculer devant Byzance, mais Béla lll (.1.172 à 1.196.) secoue la tutelle de l’empire Romain et récupère la Dalmatie. Ladislas ll (.1.162 à 1.163.) est évincé par son neveu Etienne lll (.1.163 à 1.172.) et est à son tour écarté du pouvoir pendant un an par Etienne lV (.1 163.). A la mort de son frère Aymeric (.ou Emeric.) son frère André ll (.ou Andréas / 1.205 à 1.235.) s’empare du pouvoir et exile la veuve avec son fils héritier Ladislas (.voir Les Deux Siciles chapitre 24.).

 

Serbie :

 

En 1.166 Stefan Nemanja (.ou Etienne Nemanja / 1.166 à 1.196.) se proclame grand prince de Serbie et fonde la dynastie des nemanjïć (.ou Nemanjides.) et est couronné roi par le pape en 1.170. Il occupe Niś en 1.187, annexe le Monténégro, la Dalmatie, puis l’Herzégovine et la Serbie danubienne. Il développe le commerce principalement avec les Vénitiens.

 

Bulgarie :

 

Deux frères notables et influents, Todor et Asen, n’ayant pas obtenu les faveurs escomptées auprès de la cour de Constantinople prennent la tête des mouvements de révoltes et Todor se fait proclamer roi sous le nom de Pierre IV (.1.185 à 1.197.). Il est refoulé par les Byzantin en 1.186, mais il fait alliance avec les Coumans en 1.187 puis envahit la Thrace et l’année suivante le basileus renonce à la Bulgarie. Tărnovo (.ou Trnovo.) devient la capitale. Le frère de Pierre devient co-roi sous le nom de Jean ler Asen (.ou Ivan / 1.190 à 1.196.). Mais Ivan est assassiné ainsi que son frère Pierre par le boyard Ivanko. Le troisième frère Jean Kalojan Asen (.1 197 à 1.207.) écarte du trône l’usurpateur Ivanko, renforce l’autorité royale, prend le titre d’ « Imperator Bulgarorum » et se rapproche en 1.204 de la papauté qui en contrepartie demande à la Hongrie de respecter la frontière bulgare, mais en réalité la religion orthodoxe continue à être largement pratiquée. Il fait alliance avec Nicée, entre en conflit avec le nouvel empire Latin, s’empare de Baudouin ler à Andrinople en 1.205 et s’empare de la Thrace (.voir Empire Romain d’Orient.).

 

Pologne :

 

Ladislas ll (.ou Wladyslaw / 1 138 à 1.146.) est chassé par son frère Boleslas IV le Frisé (.ou Boleslaw / 1.146 à 1.173.) en 1.146 malgré l’appui que lui apporte l’empereur, mais Barberousse de Germanie impose sa suzeraineté en 1.157. Les campagnes de Boleslas contre les Prutènes en 1.147 et 1.166 sont infructueuses. Mieszko lll le Vieux (.1.173 à 1.177.) tente d’imposer son autorité aux magnats et aux ecclésiastiques ce qui provoque leurs révoltes et il doit fuir Cracovie. Le conflit se termine par l’adoption d’une monarchie élective. Casimir ll le Juste (.ou Kazimierz/ 1.177 à 1.194.) pour être élu roi doit accorder des concessions politiques et fiscales aux magnats et l’absence d’unité politique incite l’empire Germanique à reprendre sa poussée vers l’est au détriment de la Pologne. Albert de Ballenstädt, dit l’Ours, soutenu par l’empereur germanique occupe la côte de la Baltique à l’Est de l’Elbe, prend le titre de margrave de Brandebourg et fonde la dynastie des Ascaniens. Leszek (.1.194 à 1.227.) met 11 ans pour imposer son autorité.

 

Angleterre :

 

Henry ler (.ou Henri.) sans héritier mâle choisit comme successeur le fils de sa fille, Henri, mais il est chassé par le comte de Blois Stephen (.ou Etienne / 1 135 à 1.154.), petit-fils du « Conquérant » par sa mère et provoque en 1.137 une guerre civile avec la mère d’Henri, Mathilde (.ou Mahaut / qui selon la coutume anglaise aurait du être reine à la mort de son père.), qui dure jusqu’en 1.152. A la mort de Stephen, c’est Henri ll (.ou Henry / 1.154 à 1.189.), le fils de Mathilde et du Conte d’Anjou qui l’emporte (.voir France.). Henri ll centralise le pouvoir et doit affronter les féodaux et l’archevêque de Canterbury, Thomas Becket, hostiles à la constitution de Clarendon promulguée en 1.164 et qui soumet la justice ecclésiastique à la justice royale. Il excommunie Henri, mais est assassiné sur ordre de ce dernier en 1.170. Henri ll envoie son fils Richard combattre les barons révoltés d’Aquitaine ou il acquière le surnom de Cœur de Lion. Il impose sa suzeraineté à l’Irlande en 1.171 / 1 172 (.voir Irlande.) et à l’Ecosse en 1.173. Eléonore monte ses fils contre le roi et son fils Henri réclame la couronne en 1.173. Henri se réfugie en France où il reçoit l’aide du roi Louis VII. Apres la mort d’Henri et de Geoffroy (.voir Bretagne.), c’est Richard qui se bat contre son père au côté de Philippe Auguste en 1.188 à 1.189. Devenu roi, Richard (.1189 à 1.199.) prend la croix mais à peine débarquée à Acre il débauche des chevaliers français en offrant des salaires attractifs et il se fâche avec le roi de France. De retour il échoue en Istrie et est fait prisonnier par Léopold, le duc d’Autriche, qui le vend à l’empereur germanique Henri VI. Ce dernier exige une rançon, alors le frère de Cœur de Lion, Jean, et le roi de France, Philippe ll, offrent une forte somme afin que Richard reste captif. Ayant payé la rançon et ayant fait allégeance à l’Empereur, Richard est libéré, il fait la guerre au roi de France, mais sa mort (.il est tué par une flèche empoisonnée au siège de Châlus.) met fin à la progression anglaise. En 1.194 Richard autorise les tournois qui était jusqu’alors interdits dans le royaume. Jean (.ou John / 1.199 à 1.216.) rompt avec la France et fait alliance avec le Saint Empire pour combattre la France. A la fin du XIIème siècle l’on compte chaque année près de 1.700 vaisseaux qui partent de Londres pour fournir Bruges en laine.

 

Ecosse :

 

David ler (.1.124 à 1.153.) annexe en 1.135 la région de Carlisle, puis malgré la défaite de l’Etendard en 1.138, au traité de Durham l’année suivante obtient pour son fils le comté de Northumberland. Son petit-fils Malcolm IV (.1.153 à 1 165.) ne peut faire face aux armées d’Henri ll et à l’accord de Chester en 1 157 il fait allégeance au roi d’Angleterre et doit lui restituer les comtés anglais obtenus au traité de Durham. Il soumet le Galloway en 1.160. Guillaume le Lion (.1.165 à 1.214.) se rapproche de la France et s’attaque à l’Angleterre en 1 173, mais il est fait prisonnier. Au traité de Falaise en 1.174 il doit également faire allégeance à l’Angleterre et doit permettre l’installation de garnisons anglais dans les places de Berwick, Roxburgh et Edimbourg, puis doit mater plusieurs révoltes. Il se range au côté du roi de France quand les fils d’Henri ll se révoltent. Par la suite il est respecté par Richard Cœur de Lion et Jean sans Terre. Jean fortifie la frontière anglaise et obtient quelques avantages de l’Ecossais au traité de Northam en 1.209. Guillaume réforme l’administration et la justice.

 

Irlande :

 

Le « Haut roi » Ruaidri Ua Conchobhair (.ou Rory O’Connor.) renvoie de la cour en 1 166 Diarmait Mac Murchada (.ou Dermot Mac Murrough.) roi du Leinster qui rejoint Henri ll en France et lui fait allégeance. De retour en Irlande en 1.167, il commence la conquête de l’île avec des renforts anglais et prend Dublin en 1 170. L’époux de sa fille lui succède et reconnaît la suzeraineté de Henri ll ainsi que d’autres rois irlandais. Les seigneurs anglais deviennent propriétaire de domaine et font venir de la main d’œuvre de Grande Bretagne.

 

Danemark :

 

De 1 134 à 1 157, le pays sombre dans des querelles intestines. Sven lll (.1 146 à 1.157.) roi de Scanie fait assassiner en 1.157 Cnut lll (.ou Canut ou Knud / 1 146 à 1 157.) roi des îles (.ou Sjaelland.). Valdemar ler le Grand (.1 155 à 1.182.) roi du Jylland élimine Sven en 1.157 et rétablit l’unité du pays. Copenhague est fondée en 1.165. L’île de Rügen est conquise et des comptoirs sont établis en Poméranie et en Estonie. Cnut IV (.1.182 à 1.202.) conquière la Poméranie en 1.184 et son frère Valdemar, le futur Valdemar ll, s’empare d’Holstein, de Lübeck et d’Hambourg en 1.201.

 

Norvège :

 

Apres 1.130, alors que Harald IV s’oppose à Magnus IV (.1.130 à 1.135.) qu’il renverse avec l’aide des Danois, les fiefs deviennent presque totalement indépendants et la Norvège entre dans une période de troubles de 1 155 à 1 163 et cinq rois finissent assassinés. L’église favorise le retour à l’unité et sacre roi Magnus V (.1.161 à 1.184.). Sverrir Sigurdarson (.ou Sverre 1.184 à 1.202.) renverse Magnus qui était passé sous l’emprise de l’église, réorganise l’administration, mais l’archevêque Nidaros excommunie le roi, impose l’interdit, puis fait sortir du pays les évêques. Haakon lll (.1.202 à 1.204.) meurt empoisonné.

 

Islande : Vers 1.200, époque considérée comme étant la fin de l’époque Viking, encouragé par le clergé une hiérarchie se constitue. A la fin du XIIème siècle l’Eglise exige une juridiction indépendante du pouvoir séculier. Malgré la christianisation les godar ne cessent au cours des XII et XIIIème siècles de multiplier les actes frauduleux, voir criminels afin d’accroître leurs domaines au dépend des fermiers (.dire qu’il y a des abrutis qui affirment que les religions nous ont beaucoup apportés ?.).

 

Naissance des paradis fiscaux : Au XIIème siècle comme l’Eglise est dispensée de taxe de nombreux riches islandais font des donations à l’Eglise sous réserve de conserver de façon héréditaire leur exploitation !

 

Suède :

 

Sverker ler (.1.130 à 1.156.) est très favorable à l’église. Erik IX Jedvardsson, le Saint (.ou Eric / 1.156 à 1.160.) organise une croisade contre les « barbares païens » finnois et amorce la colonisation de la Finlande en 1.157. Knut (.1.167 à 1.196.) favorise la Hanse et l’implantation de la culture allemande en Suède. Il fait frapper les premières monnaies.

 

Lituanie (.ou Lithuanie.) :

 

Le pays s’organise en royaume v 1 200.

 

Novgorod :

 

Novgorod se libère de la tutelle de Kiev en 1.136 et devient une cité marchande. Elle prend un grand essor politique et économique et soumet les tribus du Nord à un tribut en fourrures, poissons ou sel. Le commerce dans la Baltique se développe v 1.205. Des allemands installent un établissement, Peterhof, qui adhère à la Hanse. Le commerce : fourrures, miel, cire, goudron, potasse, huile de poisson, défenses de morses, s’organise avec la Hanse en transitant directement par la mer Blanche et à partir de Perm avec la Chine, l’Inde, la Perse, l’Arménie et Boukhara.

 

Novgorod-Seversk (.ou Novgorod-Severski ou Novgorod-Siéverski.) :

 

Le prince Igor de Novgorod-Seversk est défait et capturé par les Polovtses (.ou Coumans.) en 1 185.

 

Kiev :

 

Entre 1 068 et 1 210, les Polovtses (.ou Kiptchaks ou Coumans.) pratiquent en Kievie une cinquantaine de raids. Sous Mstislav ler (.1 125 à 1 132.) Kiev est en proie à des conflits de successions. Après Iouri (.1.154 à 1.157.) Kiev finit par être incendiée, le prince s’installe à Vladimir et l’état de Kiev est définitivement désagrégé. Pour clore le tout, après la prise de Byzance en 1 204 le commerce se tarit au profit des Vénitiens.

 

Moscou :

 

Koutchkovo (.ou Koutzkovo.) est le fief du boyard Koutchka. Le prince de Souzdal, Youri Dolgorouki est jaloux de la prospérité de la ville et fait assassiner Steplane Koutchka et s’empare de son domaine. Il donne à la ville le nom de la rivière qui y passe, Moskova (.mot d’origine finnoise.) et y construit v 1 147 un « Kremlin » en bois.

 

Bulgare de la Volga :

 

Ils adoptent l’islam au cours du XIIème siècle et Bagdad leur envoie des docteurs en théologie et des architectes. Ils développent le commerce de l’ivoire de morse, de l’ambre et des fourrures, de la zibeline en particulier.

 

Galicie :

 

Romain ou Roman Mstislavitch (.1.199 à 1.205.) rattache en 1 199 la Volhynie à la Galicie et devient le prince le plus puissant de la Russie.

 

Géorgie :

 

Influencée par la culture byzantine la Géorgie atteint son apogée culturel sous Giorgi lll (.ou Georges / 1.156 à 1.184.) et sa fille Thamar (.1.184 à 1.213.).

 

ASIE :

 

Sudarabique :

 

Les différentes dynasties Sudarabiques tombent en décadence. En 1.174, la région est soumise par les armées de Salaheddin placées sous la direction de son frère Touranshah, suite à l’appel lancé par les Sulaymanides pour faire face à l’offensive des Hahdides. Malik al-Mu’Azzam Türānchān, le frère de Saladin y fonde une dynastie.

 

Sultanat d’Iconium (.ou de Rum ou Roum ou de Konya ou Qonya.) :

 

Cet état est maître ou suzerain de tous les états turcs d’Anatolie v 1 173. Kilij Arslan ll écrase les Byzantins à Myriocephalum en 1 176, mais en 1 190 les croisés s’emparent de Konya.

 

Empire de Trébizonde :

 

Alexis, le petit-fils d’Andronic ler Comnème, s’empare de Trébizonde en 1.204 et se fait proclamer empereur des Romains. Avec son frère David il étend son territoire et provoque contre lui l’alliance de Nicée et du sultanat d’Iconium.

 

Arménie :

 

Les villes se développent au XIIème siècle et se libèrent des contraintes seigneuriales à la fin du siècle.

 

Seldjoukides :

 

Sandjar tente vainement en 1 126 d’éliminer les Hashishins. En 1 127 la révolte du calife al-Moustarchid-billah est matée. A la mort de Mahmoud, en 1 131, le nouveau sultan, Mas’oud (.ou Mas’ud.), doit faire face à une coalition qui fait appel au calife de Bagdad, al-Mustarchid. Ce dernier est fait prisonnier en 1.139, selon les sources il est assassiné soit par Mas’oud, soit par un commando d’hashishins. Sandjar mate en 1.138 le soulèvement du Khwarezm, mais en 1 141 il est battu à Katwan et la Transoxiane est envahit par les Qara-Khitat de religion bouddhiste. Sandjar est capturé en 1 153 par les tribus Ghouz en révolte au Khwarezm. En fait, Mahmoud ibn Mohammed ainsi que Mas’oud (.1.130 à 1.152.) ne sont plus que maître de la région de leur résidence Hamadhān, le reste du pays est aux mains des atabegs seigneurs féodaux. Toghroul lll (.ou Tughrul / 1 175 à 1.194.) tente de restaurer la puissance seldjoukide, mais il est renversé par les Turcs du Khwarezm.

 

Califat Abbasside (.ou Abasside.) : Le Calife al-Mustarchid (.ou Mostanjid / voir Seldjoukides.). Son fils, al-Rachid est assassiné par des Hashishine en 1.138, alors qu’il séjournait à Ispahan. Al-Mustarchid ordonne en 1.150 de faire brûler tous les écrits d’Avicenne ainsi que les exemplaires de l’encyclopédie des Frères de la Pureté et les 52 traités des Amis de la Fidélité de Basra traitant de mathématiques, de science, de psychologie et de métaphysique orientale shi’ite. Grâce à Salaheddin l’autorité du calife Mustadi’Bi-Amr Allāh (.1.170 à 1.180.) est reconnue d’une façon formelle en Egypte. Al-Nāsir (.ou en-Nagir / 1.180 à 1.225.) fait alliance avec le Khārezmchāh, Tekich, et redonne de l’éclat au califat en récupérant des terres en Perse. Ensuite, il veut s’émanciper de toutes tutelles et envoie une ambassade au Grand Khan.

 

Mossoul et la Syrie : En 1.125 al-Borsohi gouverneur de Mossoul prend Alep sous sa protection et la sauve des croisés. Mahmoud nomme le turc Imād al-Din Zinki (.ou Zengi / dyn. Des Zengides.) atabeg (.ou atabek - père du prince / 1 127 à 1 146.) de Mossoul et d’Alep en 1.128. Il remet en usage le principe de la guerre sainte contre les croisés (.voir Croisades chapitre 22.). Battu par le calife en 1.132, Zinki est sauvé par Ayyoub, père de Salaheddin. Zinki prêche le « djiād », puis bat les croisés à Baarin en 1 137, il s’empare de Baalbek qu’il place sous l’autorité d’Ayyoub et investit Edesse en 1.144. Zinki est assassiné par ses pages en septembre. Les fils de Zinki se partagent l’héritage, Nour ed-Din Mahmoud (.ou Noureddin, ou Nûr ad-Din Mahmūd.) reçoit Alep et son frère Ghazi (.ou Saifeddin.) obtient Mossoul. Nour ed-Din est un musulman pieu et simple et il réduit les impôts. Il garde de bonnes relations avec son frère Ghazi. Nour ed-Din bat et tue Raymond d’Antioche en 1.149 et prend Damas en 1.154 et confit cette ville à Ayyub, le père de Salaheddin, qui dirigeait déjà Baalbek depuis 1.139. Suite à l’Invasion de l’Egypte par Amaury il y envoie Chirkouh (.Shirkûh / frère d’Ayyub.) qui prend comme lieutenant son neveu de Salaheddin (.voir Egypte.). A la mort de Nour ed-Din, ses vasseaux se révoltent contre le pouvoir central alors que son fils al-Malik al-Sālih (.ou Mélik es-Salih.) n’a que 11 ans. Salaheddin vient au secours de l’héritier, s’empare de Damas, de Hamā et d’Homs en 1.174 et de Baalbek en 1.175. Il échoue devant Alep ou c’est réfugier le fils de Nour ed-Din. En 1.186 il reçoit la soumission de l’atabeg de Mossoul.

 

Hashishis :

 

En 1 129 les Hashishins de Damas passent un accord avec Baudouin ll, mais les Damascains massacrent les membres de la secte. Après 1.131, les Hashishins sont bien implantés en Syrie. En 1.138, c’est le fils de Buzurg-Umid qui prend la direction de la secte, établissant ainsi une dynastie héréditaire. Les Hashishins s’allient à Raymond d’Antioche pour combattre la dynastie des Zangides de Mossoul qui, après avoir pris le contrôle d’Alep en 1.128, y interdisent en 1.148 l’appel à la prière au nom de la secte shi’ite. Hasan ll alā dhik-rihi’l Salām (.ou Hassan alā dhikrihi’I-salām / 1 162 à 1 166.), le 8 août 1 164, jour anniversaire de la mort d’Ali, sous l’ascendance de la « Viège », annonce avoir reçu un message de l’imam caché. Selon ce message, le peuple serait libéré de la loi islamique et annonce la « résurrection » qui prend une apparence symbolique. Le ramadan est rompu et Hasan ll ce considère l’imam du moment, spirituellement affilié à Nisār, mais certains adeptes, septiques, refusent cette approche religieuse ! L’un de ces récalcitrants poignarde Hasan en 1 166. Vers 1 174, les Nubuwiyya, ordre religieux anti-shi’ite, et Saladin attaquent les Hashishins de Syrie et par deux fois, les Nizārites, qui se sont rapprochés des Zangides, tentent de faire assassiner le sultan d’Egypte. Sous Muhammad ll (.1 166 à 1 210.), les Hashishins de Syrie, dirigés par Sinān, deviennent indépendants du pouvoir d’Alamut v 1.176, ne respectent plus la loi islamique et s’adonnent à la débauche (.sexe, alcool, incestes, drogue, etc….). Saladin, devant repousser les attaques des croisés semble avoir accepté une trêve avec les Ashishins et leurs alliés de Mossoul. Naşr succède à Sinān, v 1.193 en Syrie.

 

Khwarezm :

 

Atsiz (.1 127 à 1 156.) lâche en 1 141 les Seldjoukides et se place sous la protection des Kara-Khitat. Des tribus Ghouz de la région de Balkh se révoltent contre l’autorité seldjoukide v 1 153. A la mort d’Arslán-chah en 1 172 ses deux fils se disputent le pouvoir. A la mort de Sultan-chah en 1 193 son frère Takach (.ou Tekich.) devient maître de la région, puis, avec le soutien du calife de Bagdad, envahit l’empire Seldjoukide, bat et tue Toghroul en 1.194. Ala-ed-Din Mohammed (.1.200 à 1.220.) est battu en 1 204 par les Ghourides, mais avec l’aide des Kara-Khitat il bat la même année Mohammed de Ghor.

 

Rhaznévides (.ou Ghaznévides.) :

 

Bahram Chah (.v 1 117 à 1 162.) doit faire allégeance au Seldjoukides, puis est renversé en 1.150 par les Ghourides et se réfugie en Inde. Il réussit à reprendre Rhazna (.ou Ghaznî.). La dynastie Rhaznévide subsiste dans Rhazna jusqu’en 1.174 avant d’être définitivement éliminée par les Ghourides.

 

Ghourides (.ou Ghurides ou Rhurides.) :

 

Dans les montagnes de Ghur un chef iranien du clan Souri est exécuté sur ordre du souverain Rhaznévide en 1.148. Un premier soulèvement est écrasé. Un second organisé par Ala-al-Din (.ou Ghiyath-ed-Din.) met en fuite Bahram en 1.150 et élimine la dynastie Rhaznévide en 1 173 / 1 174. Le pays prend toute son ampleur sous Rhiyath al-Din (.1.163 à 1.202.). Son frère Mohammed de Ghor (.ou Muhammad de Rhur ou Muhammad Chihab-ed-Din ou Muhammad Shihāb ud-Dïn / 1.163 à 1 206.) s’empare du Pendjab en 1 186 et détrône le dernier des Rhaznévides qui s’y était réfugié. Il envahit ensuite la vallée du Gange de 1.192 à 1.203 (.voir Inde.). Il s’attaque également au Khwarezm, mais est refoulé.

 

Kara-Khitai (.ou Qara-Kitat.) :

 

Les Kitan commencent v 1 128 à soumettre les différentes dynasties Qarakanides musulmanes et leurs vassaux Karlouk. Leur chef Ye-liu Ta-ché (.v 1.130 à 1.142.) prend le titre de gour-khan (.roi de l’univers.). Ce nouvel empire est appelé Kara-Khitai (.ou Kitan Noir.) par les musulmans. Pour ces derniers c’est un repère de païens car les Kitan sont bouddhistes, confucéens ou chrétiens. Ye-liu s’empare du Ferghana en 1.137 et défait les Seldjoukides en 1.141. Samarkand comme le Khwarezm sont soumis par les Kitan. Tche-Lou-Kou (.1 178 à 1.211.) ne peut s’opposer au soulèvement du Khwarezm.

 

Xi-Xia :

 

L’empire Minyak des Xia subit deux offensives mongoles en 1.206 et 1.207.

 

Kin (.ou Jin ou Qin / royaume Jou-Tchen.) :

 

Le nouveau khan Wou-Ki-mai (.1.123 à 1.135.) déborde d’ambition. Il profite de petites contestations frontalières pour envahir la Chine en 1 125 et occupe le Hobei, le Tai yvan, le Chansi et s’empare de la capitale Kai-fong en 1.126. Il achève la conquête du Nord de la Chine en 1 129. De 1 130 à 1 134 il tente en vain la conquête du centre de la Chine et la paix est signée en 1.138. Les seigneurs Jou-Tchen s’approprient les meilleures terres au détriment des Chinois. Sur les zones frontalières sont installés des colonies de soldats-agriculteurs afin de se protéger des attaques de nomades. Ti-Kou-nai s’empare du pouvoir et assassine son prédécesseur en 1 149. Ensuite le pays subit plusieurs attaques mongoles (.voir Mongoles.). Le premier papier monnaie est utilisé en 1 154. Ti-Kou-nai attaque les Song en 1 161, mais il est battu, son armée alors se révolte et il est tué. Le nouveau roi, Wou-lo, signe la paix en 1 165.

 

Au XIIème siècle, le peuple Jou-Tchen adopte une écriture dérivée du chinois.

 

Tatars :

 

Les Tatars lient des liens commerciaux avec les Kin et aident ces derniers à combattre les Mongoles (.voir Mongoles.). Pour mettre fin à la puissance tatar les Kin en 1.198 font alliance avec le Mongol Toghil pour les combattre.

 

Mongols :

 

Au début du XIIème siècle Qabul-khan aurait constitué une fédération de tribus mongoles. Les Kin subissent plusieurs incursions mongoles entre 1.139 et 1.147 et finissent par payer tribut en céréales et en bétail contre une trêve. Une coalition Sino-tatar s’attaque à cet empire mongol. Les Tatars s’emparent de membre de la famille de Qabul-khan, dont le nouveau chef mongole Œkin-Banqaq v 1.150 et les livrent aux Kin ce qui met fin à l’unité des tribus.

 

Qaïdu serait le fondateur du clan mongole des Borjigin au début du XIIème siècle. Yesougei, un chef Borjigin, sous groupe des Kiyat, est empoisonné v 1.167 par des Tatars. Son fils Temoudjin (.ou Temudjin / Homme de fer.) né v 1.155 arrive à s’extraire de la misère et v 1.175 il fait allégeance à Togril (.Togroul.), le chef des Keraits. En 1.196 ou 1.197, après avoir regroupé plusieurs chefs mongols, Temoudjin est élu khan sous le nom de Tchinggiz (.ou Gengis.). Allié aux Kin, Temoudjin attaque les Tatars et les bat près de la rivière Ulja et tue leur chef Mégudjin-Sèultu et le chef de Temoudjin, Toghril, se voit attribuer le titre de wang (.roi.) par les Kin. Il semblerait que le titre de wang-khan qui se transformât cher les Mongoles en Ong-khan devint sous les écrits nestoriens « roi Jehan » et un évêque de Byblos informé de la nouvelle prévient le pape de l’existence d’un roi Jean seigneur chrétien. Temoudjin profite d’une querelle dynastique qui oppose deux frères pour attaquer les Naïman – peuple turc nestorien – puis finit de soumettre les Tatar à la bataille de Dalan-Némurgès en 1.202. Il soumet ensuite les Solon et en 1.203 il évince le fils de Toghril, Nilqa chef des Kiraït. En 1 204 il écrase sur le mont Naqu les Naimans resté insoumis qui avaient constitué une coalition. Il attaque ensuite les Markit, peuple de trappeurs, dirigé par Toqtoa-Bèki et les soumet v 1.205, mais des poches de résistances subsisteront jusque v 1.217. Il obtient la soumission des Kirghiz. En 1.206 il prend le nom de Gengis (.ou Chinggis, ou Tchinggis, ou Genghis, ou Chenghiz.) et se fait proclamer Grand-khan (.ou qaghan.), affirme représenter le Tangri (.ou le Ciel.) des chamans sur terre, il distribue à ses fidèles des postes de responsabilités. Il adopte l’écriture des Ouïgours et fait rédiger le Yassaq (.ou Jasaq ou Yasak / code des Mongols.) ou la discipline est de mise : sont interdit, la désertion, l’adultère, la fornication, la sodomie, le vol de bétail, l’homicide, qui méritent la peine capitale ; le viol mérite l’amputation ; Si l’on s’enivrer plus de trois jours par mois, l’on est passible d’une amande, etc… Ce code deviendra officiel en 1.219. Les Oïrat, apparentés aux Bouriates, se rallient aux Mongoles v 1.216, les Kirghiz les imitent. Ensuite les Mongols se tournent vers les Kin dès 1.206.

 

Corée / Koryō :

 

Alors que les nobles et les fonctionnaires civils ont tous les honneurs, les militaires sont méprisés. Uijong (.1.146 à 1 170.) est renversé et un gouvernement militaire proche du système japonais est mis en place. Le frère d’Uijong, Myōngjong (.1.170 à 1.197.) est placé sur le trône. Les paysans et les esclaves sont surexploités ce qui provoque de nombreuses révoltes : 1.172, 1.176, 1.182, 1.193, 1.198, 1.199, 1.202,… Parallèlement les clans militaires s’affrontent. En 1.196, Ch’oe Ch’ung-hōn s’empare du pouvoir, réduit la puissance du clergé et des eunuques, puis change quatre fois de rois.

 

Chine :

 

Dynastie des Song : La Chine ayant contesté la part qui lui revenait du partage du royaume Kitan, les Kin profitent de ce litige pour envahir l’empire Song en 1.125 et font prisonnier la famille royale. Le frère de l’empereur Kao-tsong (.ou Gaozong.) se réfugie au Sud ainsi que de nombreux Chinois.

 

Dynastie Qi 1 130 à 1 137 : Les Kin mettent fin au royaume Qi qu’ils avaient fondé en Chine du Nord.

 

Dynastie des Song du Sud 1 127 à 1 279 : Kao-tsong (.1 127 à 1 163.) se proclame empereur et s’installe à Hangzhou (.ou Hang-tcheou.) en 1 132 et qui devient la capitale officielle en 1 135. Ne pouvant poursuivre leur conquête, les Kin signent la paix avec les Song en 1.138. Un traité signé en 1.141 prévoit le versement d’un tribut annuel aux Kin. En 1.161, les Kin lancent une grande offensive, mais ils sont écrasés par les Song à la bataille de Caishi en 1.162. Sous Ning-tsong (.1.195 à 1.225.) les Song tentent en vain de reconquérir le Nord du pays de 1.205 à 1 207.

 

Cette époque est marquée par Tchou Hi (.1.130 à 1.200.) qui est considéré comme le père du confucianisme moderne. Au XIIIème siècle, Hangzhou avec plus d’un million d’habitants est la plus grande ville du monde.

 

Tibet :

 

Au XIIème siècle, un des disciples de Gampopa de la secte des Kagyupa, Dusoum Khyenpa, fonde une nouvelle idéologie religieuse appelée Karma qui se divisera à son tour en Karmapa à coiffe rouge ; Karmapa à coiffe orange ; Karmapa à coiffe multicolore et Karmapa à coiffe noire. Une ultime division s’effectuera même au XIXème siècle.

 

Pagan :

 

Narathu (.v 1.164 à 1 170.) assassine son père et le prince héritier Minshinzô et s’empare du trône. Monarque cruel et sanguinaire il augmente abusivement le prix des éléphants vendus à Ceylan ce qui provoque la guerre. Le roi ceylanais, Parakhama Bâhu (.1 153 à 1 186.) fait envahir Pagan et Narathu est assassiné. Nrartheinka (.v 1.170 à 1.173.) repousse les Ceylanais, mais est assassiné par son frère Narapatisthu (.v 1 173 à 1 210.) à qui il avait pris son épouse. Les relations sont rétablit avec Ceylan v 1 180.

 

Le bouddhisme connaît un schisme et plusieurs sectes s’opposent.

 

Nam-Viet :

 

Ly Anh Tông (.1 138 à 1 175.) obtient de la Chine le titre de Prince du pays d’An-Nam (.ou Annam.).

 

Champa :

 

Le Champa est occupé par les Khmers de 1.145 à 1.149. Un usurpateur, Jaya Indravarman IV, envahit en 1.177 l’empire Khmer et pille Angkor, mais les Khmers réagissent et occupent de nouveau le Champa de 1 203 à 1 220.

 

Khmer :

 

Suryavarman ll (.1 113 à 1 150.) conquiert le Sukhotaï (.ou Sukhothai.) et le Sakhon-nathon (.en Thaïlande actuelle.). Il fait appel à des mercenaires Thaïs. Il fait construire le temple d’Angkor Vat qu’il fait recouvrir d’or, marquant ainsi l’apogée de l’art khmer classique. Il envoie des ambassades en Chine et entreprend la guerre contre les Cham. A sa mort le pays est ravagé par des troubles. Yasorvarman ll abandonne Angkor Vat pour le site de Preah Khan d’Angkor. Les Chams en profitent pour occuper le Sud du pays de 1.177 à 1 182, Angkor est pillée en 1 177 et Tribhuvanadityavarman est tué. Jayavarman VII le roi bouddhiste (.1.182 à 1.219.) chasse les Chams et envahit leur pays, puis étend son territoire jusque dans le Nord de la Thaïlande actuelle. Il fait construire Angkor Thom (.Angkor la Grande.) qui glorifie le bouddhisme.

 

Thaïlande / Thaïs :

 

En 1 192, la principauté Môn de Haripunjaya est conquise par un prince Thaï, Mang Rai, qui adopte le bouddhisme.

 

Indonésie :

 

Le Kediri annexe v 1 150 le Janggala et perdure jusqu’au XIIIème siècle.

 

Le Srivijaya décline au XIIème siècle suite au développement de la marine à voile. Les marins arabes et Chinois deviennent les principaux concurrents et se rendent directement au Kediri qui contrôle le commerce des épices.

 

Inde :

 

L’Inde face aux Ghourides : Les Ghourides tentent dès 1 178 la conquête de l’Inde. Ils s’emparent du Panjâb ou Khurav Shah (.ou Chah.), un Rhazni, s’était réfugié et pillent Lahore en 1 186. Ils battent à Tarain en 1.192 une confédération de rajas hindous dirigée par Prthiviraj lll de Delhi. Delhi est prise et la vallée du Gange ainsi que le Bengale sont pillés. En 1 202, Kanauj est pillée et la dynastie des Chandra disparaît. Ensuite c’est le Pala qui est investi par les musulmans. La faiblesse indienne est due au manque d’organisation et surtout à la mauvaise volonté des rajas qui ne veulent pas s’unir contre l’envahisseur. De son coté le peuple écrasé d’impôts n’a rien à défendre.

 

Hoysalla / Pandya / Cola (.ou Chola.) : Pratiquement indépendant des Châlukya v 1 130, la dynastie des Hoysalla (.ou Hoysala.) édifient un empire et Ballâla ll (.1 173 à 1 220.) se déclare officiellement indépendant en 1.193, puis aide le Cola qui s’est soulevé v 1 182 à lutter contre le Pandya.

 

Yadava (.ou Sevuna.) : Vassal des Rashtrakûta et des Chalukya, les Yadava deviennent indépendants en 1.185 sous Bhillama V (.1 185 à 1 193.).

 

Népal :

 

Ari Dev (.1 200 à 1 215.) fonde la dynastie Malla (.Lutteur / 1 200 à 1 768.) à Bhaktapur.

 

A cette époque se constitue la principauté de Gurkha.

 

Ceylan / Sri Lanka :

 

Parakramabahu ll (.Bahu le Grand / 1.157 à 1.186.) fortifie la capitale et aide vainement les Pandya à se révolter contre Rajaraja ll (.1.146 à 1.173.) du Cola (.voir Pagan.). De 1 196 à 1 235 l’île est harcelée par le raid des pirates malais au moment ou les troubles se multiplient.

 

Japon :

 

Ere Heian : Les Ainus (.ou Ainous.) profitent de cette période instable pour lancer des raids vers le sud. Le pouvoir désigne périodiquement pour combattre ces barbares un chef militaire qui prend pour titre « shogoun » (.ou shogun.) le temps de la campagne militaire. Deux clans de la famille des Fujiwara entrent en conflit v 1.156 : Les Minamoto et les Taira. Vainqueur en 1.160, Taira Fiyomori (.ou Kiyomori.) se fait nommer grand chancelier de l’empereur Goshirakawa (.1.155 à 1.158.) et les Minamoto sont massacrés à l’exception de Yoritomo et de son demi-frère Yoshitsuné. L’empereur Antoku (.1.180 à 1.183.) sous la tutelle de Fiyomori s’installe à Kobé. En 1.181 Munemori succède au pouvoir à Fiyomori.

 

Ere Kamakura 1 185 à 1 333 : Mais bientôt le conflit reprend, Minamoto Yoritomo fait nommer un nouvel empereur, Gotoba (.v 1 183 à 1 198.) et écrase à la bataille de Dan-no-ura en 1.185 la flotte des Taira qui sont tous massacrés et l’empereur Antoku âgé de sept ans meurt noyé avec sa grand-mère. Minamoto Yoritomo s’installe à Kamakura en 1.192, prend le titre de « Seiji-Tai-Shogun » (.généralissime vainqueur des barbares.) et instaure ainsi le Shogunat. Il constitue un gouvernement militaire appelé bakufu (.gouvernement de la tente.) qui devient le pouvoir central du Shogunat. L’empereur garde ses prérogatives dans le domaine religieux et conserve quelques fonctions administratives secondaires. Les provinces sont dirigées par un gouvernement militaire (.ou shugo.) et un gouverneur chargé des impôts (.ou jito.). A la mort de Yoritomo en 1 199 les premières rivalités affaiblissent le Shogunat.

 

La secte bouddhiste chinoise Chan est introduite au Japon v 1 200 sous le nom de Zen (.Méditation.) et connaît un certain succès.

 

AMERIQUE :

 

Amérique du Nord :

 

Culture du Mississippi :

 

Cette culture arrive à son apogée v 1 200. La plus grande pyramide de Cahokia, « Monks Mound » (.Colline ou Tertre des Moines.) a plus de 30 m de hauteur et est la troisième pyramide du monde, la plus grande d’Amérique, et la grande place de la ville couvre 25 hectares, le tout entouré d’une palissade en bois de 3 km de long.

 

Pueblo :

 

Apres 1 150, les villages sont abandonnés dans les cañons pour des habitats de pierres à flanc de falaises.

 

Na-Déné (.ou Athabascan ou Athapascan.) :

 

Ils vivent de la chasse et de la pêche et fabriquent des canoës en écorce, des poteries et de la vannerie. Ils habitent une sorte de tipi recouvert d’écorces. L’inégalité des sexes est marquée. La polygamie pour les riches et la polyandrie pour les plus humbles sont pratiquées. Ils se déplacent l’hiver avec des raquettes et des sortes de traîneaux (.luge sans patin.) qui sont tirés par des chiens ou à défaut par des femmes.

 

Des tribus Na-Déné débutent v 1.200 une migration à pied en direction du sud car ils ne connaissent pas le cheval. En fait traditionnellement l’on appelle Na-déne les populations qui sont restées dans le Nord, les principales tribus sont les Tlingit dans le Sud-est de l’Alaska et les Eyak en Colombie britannique et dans le Sud de l’Alaska. Et ceux qui ont migrés au Sud sont nommés couramment Athabascan et sont composés des Apaches, des Navajos, des Lipans, des Jicarilles et des Mescaleros.

 

Américains des Plaines (.ou des Prairies.) :

 

Nota : Comme la dénomination « Américain » peut prêter à confusion il sera employé le terme Amérindiens pour les premiers Américains et le mot Etasuniens pour désigner les ressortissants des Etats-Unis, ces deux termes étant unanimement reconnus par tous.

 

Les Amérindiens des plaines sont essentiellement semi-nomades chassant le bison en février pour sa fourrure épaisse et en automne pour sa chaire. Le reste du temps ils sont agriculteurs et habitent dans des tipis (.ou tepees.).

 

Mésoamérique :

 

Toltèques :

 

La cité de Tula est ruinée v 1 160 par une nouvelle invasion. Quelques cités Toltèques subsisteront jusqu’au XIIIème siècle.

 

Aztèques (.ou Mexicas.) :

 

Les Aztèques s’installent v 1 163 près des ruines de Tula et deviennent les vassaux de Colhuacan.

 

Maya :

 

Période Poste Classique récent v 1 200 à 1 500 : La cité qui devient la plus puissante est Mayapan. Elle semble être dirigée par un conseil fédéral ou est à la tête d’une ligue de plusieurs cités. Comme dans les autres cités Mayas son organisation semble reposer sur une classe bourgeoise qui développe le commerce par terre et par mer ce qui rend prospère les ports de la côte Est. Cette évolution sociale fait que la noblesse et le clergé n’exigent plus d’architectures fastueuses, le centre urbain n’est plus leur domaine réservé et s’y côtoient une large partie de la population. L’usage du cuivre et de l’or se répand. Sur les côtes du Pacifique les cités délaissent la culture maya au profit de cultures venues du centre du Mexique. Certains prétendent venir de Tollan, ville d’origine Toltèque et développent un comportement guerrier.

 

Pré-Tarasques :

 

Au début du XIIIème siècle, cette culture régresse sous la pression des Toltèques et des Chichimèques.

 

Amérique du Sud :

 

Tiahuanacu :

 

En déclin le pays finit par se morceler v 1.172 et les constructions de citadelles se multiplient suite à des guerres entre chefferies. Cette période est appelée « age des guerres ». Ensuite ces cités états reçoivent des pressions extérieures. A la fin du XIIème siècle, la région est envahie par des barbares et plusieurs nouvelles chefferies s’implantent dans la région.

 

Inca :

 

C’est au XIIème siècle qu’un peuple probablement venu des rives du lac Titicaca, de langue aymaras, s’implante sous la direction de Manco Capac ( ou Avar Manco.) dans la région de Cuzco ( ou Kosko ou Qosqo ) ce qui signifie « Centre ». Les autochtones parlaient le runa-simi (.langue des hommes.), cette langue fut baptisée « quechua » par un dominicain en 1 560. Manco se dit descendre du dieu Soleil et il fédère les tribus locales. Apres Singhi Roca (.Chef de communauté en aymara.), son fils Lloque Yupanqui (.le gaucher dont on peut compter les mérites.) s’impose après avoir tué Tocay Capac un mystérieux chef de clan rival.

 

Le peuple se divise en « Ayllu », groupes de personnes appartenants en générale à la même famille.

 

 

Annexe

 

Pierre Abélard (.1.079 à 1.142.) identifie la trinité à une triade « puissance, sagesse, bonté » qui est proche de la pensée d’Augustin, mais elle est jugée extrêmement dangereuse par son coté mystique. Il compare le « Saint Esprit » à une âme qui est partout répandue. Il ne reconnaît pas aux évêques le droit de remettre les péchés et trouve scandaleux de remettre les pénitences contre le paiement d’indulgences. En se basant sur Albérie de Reims qui a dit que le père et le fils sont un seul Dieu, Abélard en conclu que Dieu s’est engendré lui-même. Toute cette dialectique déplait à l’Eglise qui le condamne aux conciles de Soisson en 1.121 pour « De Unitate et Trinitate » et de Sens en 1.140 pour « Introductio ad theologiam ». Un partisan d’Abélard, Arnaud de Brescia (.mort en 1.155.) forme un parti puissant qui dénonce la corruption du clergé et veut le ramener à la simplicité de l’Eglise primitive et il est condamné au concile de Sens avec Abélard, mais ses partisans l’aide à venir à Rome en 1.145 et oblige le pape Eugène lll à s’exiler (.voir Papauté.).

Joachim de Flore (.v 1.130 à 1.202.) imagine trois âges : celui du père, celui du fils et celui de l’esprit, lors de cette dernière phase l’église devenue entièrement monacale ce comportera dans la pauvreté conformément aux évangiles, il est évidant que les prélats vivant dans l’opulence ne pouvaient que condamner une perspective. Ce courant de pensées donnera naissance aux flagellants, spirituels et fraticelles.

« Décret de Gratien » : Ce décret reconnu par la « sainte » Eglise apostolique et Romaine dit entre autres choses : L’homme ayant été fait à l’image du Dieu unique est fait pour gouverner, mais la femme n’a pas été faite à l’image de Dieu. Probablement pour cette raison, Gratien prévoit que la fille doit être mariée dès qu’elle est nubile, c'est-à-dire vers l’âge de 12 ans.

Islam :

Abūl-Walid Mohammed ben Ahmed ben Mohammed ben Roshd, dit Averroès (.1.126 à 1.198.), qadi de Séville, puis de Cordoue, tente de restaurer la pensée d’Aristote en développant principalement les aspects matérialistes et rationalistes et il est un détracteur de Ghazāli. Selon lui le Coran détient un coté ésotérique dans ses prescriptions et ses enseignements. Pour Averroès, il y a une vérité selon la foi et une vérité selon la Raison qui peuvent être contradictoires ce qui incita ses détracteurs de l’accuser de pratiquer la doctrine de la « Double vérité » en faisant la distinction entre la vérité rationnelle et la vérité révélée. La double vérité est condamnée par l’Eglise. Comme Aristote, Averroès ne pense pas que le monde eut été créé. La matière est corruptible et Averroès laisse entendre qu’il n’y aurait qu’une immortalité génétique !

Influencé par la pensée d’Avicenne, Shihāboddin Yahyā Sohravardi (.1.155 à 1.191.) veut restaurer la sagesse de l’ancienne Perse basée sur le principe de la lumière et des ténèbres avec divers emprunts. Il préconise l’utilisation de la théosophie (.connaissance mystique de Dieu par la voie de la magie.) et des archétypes déjà évoqués par Platon, il développe l’angélologie des zoroastriens et lie une correspondance entre « l’Esprit-saint » et « Gabriel », il développe la physique des péripatéticiens (.ou aristotéliciens.) et multiplie les Etres de lumières devant permettre une révélation intérieure. Ces idées seront reprises et développées par les gnostiques et les mystiques de l’islam. Saladin laisse ses théologiens condamner à mort Sohravardi.

Mongoles et peuples apparentés : Les Toungouzes (.ou Tunguz ou Tungus.) - dont font parti les Joutchen (.ou Ruzhen ou Jürchen.), les Mandchous et les Evenk -, les Mongoles et les Turcs appartiennent à la famille de langue dite altaïque qui présente une forme agglutinante.

Religion : Nous avons vu que les Huns d’Attila ne possédaient pas de dieu, mais s’adonnaient à diverses superstitions d’essences chamaniques. Les peuples altaïques au Nord de la Chine ont adoptés une religion qui possède un dieu éternel : Tengri (.ou Tenggeri = Céleste.), dieu tout puissant du Ciel Bleu. Il a fécondé une femme qui est mère de tous les peuples. Ce dieu peut se subdiviser en forces secondaires. Le monde est donc composé du Ciel Bleu et du monde d’en bas qui se subdivise en quatre éléments : la terre, l’eau, le feu et le bois. Les forces divines se retrouvent dans tout, sorte de panthéisme qui divinise la nature. Cela a engendré un culte de la nature, des animaux et des montagnes sacrées, constituant une mystique cosmique que l’on retrouve dans des rites shinto ; on se rappelle que des populations venues de Sibérie ont colonisé l’archipel nippon. Comme dans le bouddhisme tibétain ou il faut chercher après la mort du Dali-lama son successeur, lorsqu’un chamane décède, il faut partir à la recherche de son successeur en se basant sur des indices qui sont hors du commun, et après la découverte de se dernier, s’en suite un apprentissage afin qu’il puisse communiquer avec les esprits célestes ou souterrains.

Comme de nombreuses croyances ancestrales il est pratiqué l’aruspice (.interprétation des présages par l’observation des organes d’un animal sacrifié.), mais aussi la divination avec l’emploi d’os, d’omoplate en particulier comme l’avaient pratiqué dans le passé les Chinois.

Selon leur croyance l’âme réside dans le sang, c’est pour cette raison que les chefs mis à mort sont étouffé car il ne faut pas répandre leur sang. D’aucuns se demandent si le fait que les judaïsants et les musulmans refusent de consommer du sang ne proviendrait pas de la subsistance d’une croyance païenne ancestrale comparable à celle des peuples altaïques ?

Royauté anglaise et coutumes :Selon la tradition coutumière anglaise, les femmes peuvent accéder au trône, mais à la condition qu’il n’y a pas d’héritier mâle. Le droit d’aînesse ne s’applique donc pas aux femmes.

Vaudois :Après la condamnation de 1.181 par le pape,Valdo rejette ouvertement l’autorité de l’Eglise, dénonce l’eucharistie, les monuments religieux, les ornements sacrés, ne reconnaît pas le Purgatoire. Les Parfait Vaudois pratique comme les cathares la chasteté, l’abstinence, le jeûne, refusent de juger et ne consomme pas de viande car il est interdit de tuer. Le mariage est reconnu pour les fidèles. Chassés en 1.180, les Vaudois qui passèrent en Italie prirent le nom de « Pauvres Lombards » et aménagèrent le dogme initial. En France la religion vaudoise pénètre au Languedoc à la fin du XIIème siècle.Moneatae, un vaudois, affirma qu’ « on ne voit point que le Christ ni ses disciples n’ont jamais infligé de persécution à qui que se soit, mais plutôt qu’ils en ont enduré […] C’est de façon tout à fait opposée que se conduit l’Eglise de Rome » !

 

POUR ACCEDER A :

 

Atlas historique universel

 

cliquez sur :

 

 http://atlas-historique-universel.jimdo.com/

 

  

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Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


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Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

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A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


Chez le même éditeur voir les autres ouvrages sur les religions

 

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