Histoire de l’Arménie / complément : Première partie :

 Voir seconde partie chapitre 15 Ter

 

 

 

 

Nota : Additif sur les Arméniens suite à la lecture du livre de René Grousset : « Histoire de l’Arménie » édition Payot – 1.995.

 

 

 

Première partie :

De la préhistoire à l’époque romaine

 

 

 

Préhistoire :

Dans la région caucasienne la préhistoire (.paléolithique et néolithique.) est marquée principalement par l’usage de l’obsidienne extraite de la montagne volcanique Aragadz (.ou Alagöz.). Ainsi l’on trouve au moustérien, aurignacien et surtout au magdalénien des poinçons, des grattoirs, des percuteurs et des nucléus.

Au néolithique les inhumations présentent une large gamme de tombes ou celle de type Kourgan finit par prédominer. Sont à noter quelques vestiges de murs cyclopéens. Apparaît l’élevage de bœufs, de porcs, de moutons et de chevaux. Il y a aussi la présence de chiens. Sont cultivée du blé et de l’orge. Réalisation des premières retenues d’eau et de réseau d’irrigation. Ces ouvrages sont accompagné d’un culte d’une divinité de l’eau (.ces différents ouvrages seront refaçonnés à l’époque chrétienne.). L’on a également retrouvé des représentations de svastikas. Les mégalithes – cromlechs (.enceinte de monolithes verticaux disposé en courbe.), dolmens, menhirs occupent toute la période néolithique et déborde en période du bronze. Présence de divers types de céramiques. Présent également de pilons et de broyeurs.

Un article sur le site « figaro.fr » signale la présence sur le territoire de l’Arménie actuelle la présence d’un pressoir accompagné de restes de raisin attestant d’une fabrication de vin vers – 4.000.

Plusieurs blogs sur le net font mention d’une culture dite « Kura-Araxe », une culture transcaucasienne qui s’étant de la Géorgie à l’Azerbaïdjan. Mais aucun ouvrage en français ne développe ce domaine archéologique !

 

Urartu (.ou Ourartou ou Biaïniti en Uratéen ou Naïri en Assyrien.) :

L’organisation de l’Urartu est de type féodal avec à sa tête un « Roi des rois ». A cette structure centrale il faut ajouter un nombre fluctuant d’états clients (.sorte de protectorats.) dont l’activité est essentiellement pastorale. Leurs tributs sont donc essentiellement composés de bétail, avec selon les cas un complément en or, en argent et / ou en cuivre.

Le dieu principal est Khaldi, responsable des conquêtes et des victoires de l’état urartéen. Il constitue, là encore, une trinité avec les dieux Téchéba (.ou Téchoub.) – dieu de l’orage – et Ardini – dieu du soleil, ce dernier est assimilable au dieu assyrien Chamach. Viennent se greffer d’autres divinités qui augmentent au gré des conquêtes. L’on peut note le dieu Lune, Chiélardi, qui est comparable au dieu Sin des Babyloniens.

Les villes sont rapidement équipées de remparts et avec Rousa ler l’agriculture et l’élevage prennent de l’ampleur, principalement suite aux travaux d’irrigations. Sont constitués également des greniers à grains.

Contrairement aux cités assyriennes édifiées en briques, les villes d’Urartu utilisent la pierre et les tours d’enceinte ont un appareillage de type cyclopéen. L’art dans les palais et les temples ont subit l’influence mésopotamienne. L’or, l’argent et le bronze sont d’usage courant pour la vaisselle comme pour les objets de culte. Le fer est employé pour les armes et les outils. Les textes sont rédigés en écriture cunéiforme.

Les langues hourrite, ourartonienne et mitannienne appartiennent à la famille ibérique et donc apparentée au géorgien.

Nous avons vu chapitre 4 que le roi assyrien Téglath-Phalasar ler (.ou Téglatphalasar / v – 1.114 à v – 1.076.) avait étendu son territoire jusqu’au lac de Van de v 1.115 à v – 1.114 ou se trouvait des principautés dont l’une d’elle est très probablement l’ancêtre de royaume d’Urartu. A ça mort l’Assyrie est affaiblie et perd le contrôle de la région nord. A partir de sa capitale Arzachkou – probablement l’actuelle Manazkert - le roi Aramé unifie la région au Nord de l’Assyrie en annexant divers petits états entre – 880 et – 840. Puis Aramè se part du titre de « roi des rois ». Le roi assyrien Assurnasipal ll (.ou Assournazirapal / - 883 à – 859.) contourne l’Urartu, sans l’agresser, et soumet la région de Dyarbekir. Salmanasar lll (.v - 858 à – 824.) attaque l’Urartu en – 857 et razzie tout le pays, mais ne le soumet pas. Le fils de Loutipri, Sarduri ler (.ou Sardouri, ou Chardouri / - 844 à – 828.), doit repousser en – 831 l’assyrien Salmanasar lll et transfère la capitale à Touchpa (.ou Tosp, Pospiti des Grecs.). L’Assyrien ravage 3 petites principautés frontalière à l’Urartu : le Khoubouchkia – actuelle région de Djoulamerk – en – 828, le Manna (.ou Mana.) et le Gilzan – région actuelle de Salmas. Le fils de Sarduri ler, Ichpuini devient roi v – 828 et associe aux affaires du pays son fils Ménua (.- 805 à – 787.). Selon la tradition, c’est grâce au dieu Khaldi que Ménua s’empare du Moutsatsir v – 828 et du Mana qui se trouve au sud du lac Urmia v – 327. Sont annexées ensuite la région des sources du Tigre et la Mélitène, la Malatya actuelle. Une partie du sud Taurus fut même pris aux Assyriens. Sont envahis le bassin de l’Araxe et la région de Kars. Ménoua fit réaliser de nombreux travaux d’irrigation dont un canal de 50 km pour amener l’eau de la Khochab à la ville de Van. Son fils Arguichti ler (.ou Argichti, ou Argishti / v - 786 à v – 764.) porte l’Urartu à son apogée grâce aux conquêtes des dieux Khaldi, Téchéba (.ou Téchoub.) et Ardini, ce dernier fut emprunté à la principauté du Moutsatsir. Ainsi fut annexé au nord l’actuel Sarikamich, le Diauéqi – dans la région de Kars - ou le roi Outoupourchi fut déposé, la région d’Ani et celle d’Erivan. Le roi Oudouri d’Etiouni est battu. Arguichti fonda la ville d’Argichtiqini, l’actuelle Armavir. Sont encore annexés les principautés D’Eriaqi – région de Chirak -, d’Ichqougouloi – région d’Aleandropol et de Marmarachén – ainsi que la région du lac Sevan. Les incidents de frontière au sud se transforment en guerre de - 781 à - 774 avec l’Assyrie sous Salmanazar IV (.ou Salmanasar / v – 784 à v – 772.). Le Mana au sud du lac d’Ourmia est annexé et son roi, Aza allié des Assyriens est déposé. Ces conquêtes donnèrent accès à des mines d’or, d’argent et de bronze. Le fils d’Arguichti, Sarduri ll (.ou Chardouri, ou Sardouri / - 765 à – 733.) achève de conquérir les principautés sur le pourtour du lac Sevan. L’irrigation est entreprise dans la vallée de l’Araxe et des vignes y sont plantées. Le Maqaltou est soumis dans la région du lac Tchaldir et sont lancées des campagnes contre les Coches (.ou Colchidiens.) dans les montagnes du bas Tchorokh. Une nouvelle campagne dut être entreprise contre le Mana. Sont vassalisés au Sud-ouest : le Toumerchki, le Kauri – dans la région de Sofhène -, le Khaté et le Kouchtachqi (.ou Koummoukh en Commagène.). Doivent se soumettre les rois de Gourgoum (.Marach.) et de Samallou (.ou Zindjirli dans l’Amanos.). Mais le nouveau roi assyrien, Téglath-Phalasar lll (.ou Téglatphalasar / v – 744 à v - 727.) après avoir redressé son pays bat en – 743 Sarduri ll entre Kichtam et Halfat et les régions de Dyarbékir, Bohtan, Kharpout et la Commagène repassent sous l’autorité assyrienne. Puis en – 736 c’est au tour des sources du Batman de passer sous le contrôle de Téglath-Phalasar lll. Ce dernier’ assiège Toushpa – l’actuelle ville de Van – en – 735, mais en vain. Rusa ler (.ou Rousa / v - 733 à v - 714.) au Mana aide au renversement d’Aza par le frère de ce dernier, Oullousounou et obtient en compensation quelques territoires frontaliers. Rusa fait ensuite alliance avec plusieurs princes mèdes afin de faire face aux prétentions de l’Assyrie, mais Sargon ll Sharru-Kênu (.roi légitime - 721 à – 705.) vassalise le Mana en – 715, puis fait écorcher vif le prince de Karallou, met en fuite celui d’Allabria et fait déporter un chef mède, Dayaoukkou. Ensuite, Sargon envoya contre l’Urartu des mercenaires cimmériens qui infligèrent une défaite à Rusa ler, puis Sargon intervient en personne et remporte une victoire dans le canton d’Ouichdich près du lac d’Ourmia en – 713, s’en suivit un pillage systématique de l’Urartu et de ses alliés. Selon certaines sources Rusa ler se serait suicidé. Sargon soumit en – 712 la région de Qaicarya en Cappadoce, en – 711 le roi de Mélitène, Tarkhounazi et celui de Gourgoum (.Marach.), Moutallou. Le Koummoukh en Commagène tente un rapprochement avec l’Urartu, mais est soumis par Sargon en – 707.

Nota : Entre temps Sargon battit en – 715 le roi Midas de Phrygie qui avait constitué vers 718 une coalition avec diverses principautés, dont le roi de Karkémish (.le Kargamich de René Grousset.) et le roi de Karkémish est fait prisonnier. En – 713 Midas fit alliance avec le roi de Tabal en Cappadoce orientale, mais celui-ci est détrôné par Sargon, puis le gouverneur assyrien de Cilicie impose à Midas la paix. Ensuite Sargon fit réaliser le long de la frontière un ensemble de forteresses. Sennachérib (.- 705 à - 681.) repoussa en – 695 une incursion phrygienne.

Arguishti ll (.ou Arguichti / v - 714 à v - 680.) réussit à redresser l’économie du pays et imposa sa domination sur quelques principautés perdues lors du règne de son père Rusa ler. Le successeur de Sargon ll, Sennachérib (.- 705 à - 681.), reprit le contrôle de l’Oukki passé sous influence urartienne, mais n’engagea pas de campagne contre Arguishti ll. Arda-mulissu (.ou Adad-Ninlil, ou Adramélek.) qui a participé à l’assassinat de Sennachérib est pourchassé par son frère Assurhaddon (.ou Asarhadon v - 680 à v - 669.) devenu maître de l’Assyrie et se réfugie en Urartu. Le fils d’Arguishti ll, Rusa ll (.v - 680 à v - 645.), incite les Cimmériens (.les Gimirri des sources assyriennes.) qui sont sous la conduite de Tiouchpa à se tourner contre l’Assyrie., mais ils sont refoulés de la Cappadoce. Les Cimmériens dévastent alors le royaume phrygien dirigé par Midas en – 675. Rusa dut alors faire face à l’afflux d’immigrants phrygiens au moment ou des Scythes s’infiltraient en Médie et au Mana. Rusa ll prit aux Assyriens quelques territoires dont le Choupria dans le Taurus, mais en – 673 Assurhaddon razzia le Choupria et y incendia la capitale Ouppoumé.

Alors que le roi de Lydie, Gygès repoussait les Cimmériens, Assurbanipal (.ou Assourbanipal / v - 669 à v - 627.) écrasait le roi Akhchéri du Mana qui lançait des raids en compagnie de troupes scythiques en Assyrie. Nous avons vu chapitre 6 que Gygès est battu et tué v - 652 (.ou v – 644.) par les Cimmériens dirigés par Dugdammi. Rusa ll préfère laisser agie les Assyriens, puis resta neutre lorsqu’Assurbanipal déclara la guerre à l’Elam en – 656.

Sarduri lll (.v – 645 à – 610.) lie des liens diplomatiques avec l’Assyrie. Rusa lll (.v - 610 à v – 585.) est le dernier roi d’Urartu avant l’annexion du pays par les Perso-Mèdes.

Période transitoire perso-mèdique :

Les diverses invasions ont entraînées une transformation linguistique. Ainsi la langue proprement arménienne qui émerge a subi l’influence des Grecs, les Phrygiens et des Perses, tout en conservant un fond linguistique appartenant aux langues caucasiennes.

Cette région arménienne passe sous le contrôle du roi mède Cyaxare (.- 653 à – 585.), puis de son fils Arštivaiga (.ou Astyage, ou Astuagês, ou Arshama.) avant que le pouvoir passe aux mains des Perses. Une inscription datant du règne de Darius ler (.ou Darios / - 521 à – 485.) mentionne le pays « Armina » peuplé par les « Arminiya », les « Armenioi » des Grecs.

Profitant des troubles dynastiques qui suivirent la mort de Cambyse ll (.- 530 à – 522.), les Arméniens se soulèvent en – 521, mais le général perse Vaoumia écrase les insurgés à Izitouch, puis à Aoutiyara en 519 et l’Arménie devient la Xlllème satrapie.

Arménie :

Sous domination grecque : Alexandre le Grand place à la tête de l’Arménie un satrape perse, Mithrinès, ancien gouverneur de Sardes. A1 la mort du conquérant c’est le général Néoptolème qui obtient l’A1rménie en – 323, mais il fut tué en – 321 lors de la guerre des « Diadoques » (.guerre des Successeurs de – 321 à – 301.) et l’Arménie n’est pas mentionnée lors du partage de Tripardisos en – 321 et se retrouve en – 316 sous l’autorité d’un Perse nommé Orontès. En – 302 Orontès (.ou Aroantès, ou Aroandès, ou Orodès.) devient satrape d’Arménie. Lors du partage de – 301 l’Arménie est donnée aux Séleucides, toutefois, le pouvoir central a du mal à maîtriser cette province ou se succèdent les révoltes. En – 228 Antiochos Hiérax (.le Faucon.) se réfugie auprès d’un prince arménien, Arsamou (.ou Arsamès, ou Arsabès.). Peu après se constitue deux principautés, l’une au centre de l’Arménie, l’autre en Sophène – actuel district de Kharpout – dirigé par Xerxès qui prend pour capitale Arsamosata. En – 212 Antiochos lll Mégas (.le Grand / - 223 à – 187.) assiège Arsamosata et Xerxès fit sa soumission, puis épousa Antiochis, la soeur du monarque grec. Peu après la jeune mariée assassinat son époux et la Sophène est annexée par Antiochos. Ce dernier impose deux stratèges à l’Arménie aux noms perse : Artaxias (.ou Artachis ler / v - 189 à - 159.) et Zariadris (.ou Zariadès.).

Dynastie des Arsacide (.ou Artaxides.) : Rome bat à Magnésie les Séleucide en – 190. Suite à la paix d’Apamée en – 188 les deux stratèges arméniens se proclament roi avec l’assentiment de Rome, c’est ainsi que fut fondée la dynastie des Artaxiades en « Grande Arménie » ou fut fondée la capitale Artaxata et qui aurait été édifiée sur les conseils d’Anibal ; et la dynastie des Zariadrides en Sophène. Ces deux états s’engagent dans une politique expansionniste. Antiochos IV Epiphane (.l’Illustre / - 175 à – 164.) envahit l’Arménie en – 166 et imposa sa suzeraineté à Artaxias, mais suite au déclin séleucide l’Arménie retrouve rapidement son indépendance. Artaxias voulu annexer la Sophène, hors son roi, Mithrodouzanès céda au roi Ariarathe de la Cappadoce la ville de Tomisa afin qu’il renonce à son alliance avec l’Arménie. Artavazde ll (.v – 123 à – 95.) fut attaqué et battu par le Parthe, Mithridate ll le Grand (.- 123 à – 88.) et dut fournir en otage l’héritier du trône, le futur Tigrane. Comme son frère aîné Artaxias décéda en – 95 Tigrane dut céder aux Parthes une large zone frontalière. Devenu roi d’Arménie Tigrane ler le Grand (.- 95 à – 54.) envahit la Sophène et son roi Artanès est battu et tué. Le roi du Pont, Mithridate VII Eupator (.- 112 à – 63.), qui cherche à s’emparer de la Cappadoce dirigé par le roi Ariobarzane, client de Rome, donne en mariage sa fille Cléopâtre à Tigrane afin d’obtenir son alliance. Ce dernier envoie une armée qui détrône Ariobarzane et couronne le candida du Pont, Gordios vers – 93. Hors Sylla intervient et restitue la couronne à Ariobarzane et le Romain conclut un accord avec le Parthe Mithridate ll le Grand (.- 123 à – 88.) qui fixe la frontière entre les deux pays sur les rives de l’Euphrate en – 92. Mais c’est alors que la « Guerre sociale » affaiblit le pouvoir romain et Mithridate et Tigrane reprirent leur projet. Ainsi Tigrane intervint en Cappadoce en – 90 et plaça sur le trône Ariarathe Phiopator, l’un des fils de Mithridate, mais en – 89 Rome étant redevenue menaçante Ariarathe abandonna la Cappadoce qui passa sous la protection de Rome. A la mort de Mithridate ll le Grand, son successeur Artaban ll (.- 88 à – 77.) ne peut s’opposer au Sakas et aux Tokhariens qui viennent razzier l’empire parthe et son successeur, Sinatrokès (.- 77 à – 70.) est placé sur le trône parthe par les Sakaraukes (.ou Saka Rawaka.). Son fils, Phraatès lll (.ou Phraate ou Phartès / - 69 à – 57.) doit faire face à de nouveaux raids étrangers. Tigrane profite de ces circonstances pour s’emparer de la province d’Adiabène dans l’ancienne Assyrie, puis soumet les provinces des Cardouques – ancêtre des Kurdes – et d’Edesse (.ou Orfa.). Il s’empare ensuite de la région de Tabriz – actuel Azerbaïdjan -, puis les Arméniens avance jusqu’à Ecbatane. Au Nord sont soumit les Ibères – actuelle Géorgie – et les Albaniens (.région de Chirran et de Qarabagh.). Suite à la défaite et au décès d’Antiochos XII (.- 88 à – 84.) l’état séleucide sombre dans l’anarchie, Damas passe sous la domination du roi nabatéen al-Harith (.ou Arétas.) et Emèse – actuelle Homs – passe sous l’autorité de Sampsokéramos. Antioche et Séleucie s’organisent en ville indépendante. Après avoir soumis l’Osrhoène et le Commagène, Tigrane profite de cette anarchie pour investir la Syrie v – 84, et le dernier Séleucide, Philippe prit la fuite. Tigrane occupe le Cilicie v – 83. La veuve d’Antiochos X, Cléopâtre Séléné tente d’organiser la résistance à Ptolémaïs – actuelle ville d’Acre -, mais elle est contrainte à capituler en – 71, ainsi que plusieurs cités phéniciennes. Tigrane abandonne Artaxata sur l’Araxe pour fonder une nouvelle capitale, Tigranocerta. 300.000 personnes provenant de différentes provinces sont déplacées pour l’édification et le peuplement de la nouvelle capitale. Est adopté le protocole achéménide, mais culturellement l’influence grecque prédomine. Sont constitués 4 marches.

Le beau-frère de Tigrane, Mithridate, vient se réfugier en Arménie dans l’été – 72. Appuis Claudius, le beau-frère de Lucullus, le conquérant du Pont, se rend en Arménie pour exiger l’extradition du roi du Pont. Ce Romain profite de sa mission pour lier dans l’hivers – 71 / - 70 des liens avec des personnes peu enclines à subir l’autorité de Tigrane. Suite au refus du roi arménien Lucullus avec le légat Sextilius et l’aide du roi Ariobarzane de Cappadoce envahit l’Arménie et bat Tigrane sur les rives du Tigre le 6 octobre – 69 et les Romains pillèrent la nouvelle capitale arménienne. Le roi de Commagène, Antiochos se rallia aux Romains. Dans sa progression Lucullus pilla tous les temples arméniens, mais sa marche sur Artaxata, malgré une nouvelle victoire est compromise par les harcèlements de l’armée arménienne et l’hiver rigoureux. Alors que Lucullus se décide au repli, Mithridate entreprend la reconquête du Pont en – 68 et – 67. Le vassal de Tigrane, le roi Atropatène reprend le contrôle d’une partie de la Cappadoce.

Les 3 fils de Tigrane tentèrent successivement de renverser leur père. Battu, le plus jeune, Tigrane le Jeune se réfugia chez les Parthes qui sont dirigés par le père de son épouse, Phraatès lll (.ou Phraate ou Phartès / - 69 à – 57.), celui-ci envahit l’Arménie en – 66, mais la campagne reste indécise, les Parthes se replient et Tigrane le Jeune partit proposer ses services à Pompée qui venait de remplacer Lucullus. Tigrane vint au devant de Pompée pour se soumettre et le Romain fit de l’Arménie un état « client » et la Syrie fut cédée et devint une province romaine. Pompée soumit ensuite les Albaniens de la basse Koura à la fin de l’année – 66, puis les Ibères (.Géorgie.) au printemps – 65. Au sud Pompée envoya Afranius dans la province arménienne de Gordyéne que les Parthes revendiquaient. Tigrane mourut à plus de 80 ans. Son fils Artavazde ll (.- 54 à – 30.) prend le titre de « basilieus basileon ». En – 53 il conseilla Crassus d’attaquer les Parthes par le nord en passant par l’Arménie, mais le Romain préféra marcher droit sur la capitale Séleucie-Ctésiphon sur le conseil de plusieurs chefs locaux dont Abgar ll d’Edesse. Orodès ler (.ou Orode / – 54 à – 38.) ravagea l’Arménie qui ne put fournir des renfort aux Romains et Artavazde ll dut se soumettre et donna sa sœur en mariage au fils d’Orodès, Pacoros, et participa aux campagnes contre la Syrie romaine de – 42 à – 40.

En – 36 Marc Antoine (.ou Marcus Antonius.) lance une offensive contre les Parthe en passant par l’Arménie comme l’avait préconisé Tigrane et Artavazde se joint aux troupes romaines, mais la campagne reste sans lendemain et Antoine retourne en Egypte et rejette la responsabilité de son échec sur le roi arménien. Antoine retourna en Arménie en – 34 et invita Artavazde à le rejoindre, le fit prisonnier, pilla une partie du pays et emmena le monarque en Egypte ou Cléopâtre le fit occire quelques années plus tard. Alexandre, le fils d’Antoine et de Cléopâtre reçu l’Arménie et se maria avec Iotapè, la fille du roi d’Artropatène en – 34. L’Arménie entra en insurrection et fut nommé roi le fils d’Artavazde, Artaxias ll (.ou Artaxès.), mais il dut se réfugier chez les Parthes. Phraatès IV (.- 34 à – 2.) profite de la guerre civile qui oppose Antoine à Octave pour libérer l’Arménie qui put ensuite annexer avec l’accord parthe le royaume d’Atropatène en – 30 et tous les Romains restés sur place furent massacrés.

Lorsque Octave envoya son beau-fils Tibère en Arménie, les partisans de Rome assassinèrent Artaxias ll et portèrent sur le trône son frère Tigrane ll (.Tigrane lll pour René Grousset / - 20 à – 6.) qui accepta de se placer sous la protection de Rome. A la mort de Tigrane ll se disputèrent le trône Tigrane lll partisan des Parthes et Artavazde lll soutenu par Rome. Auguste envoie son petit-fils Caius César qui fit reconnaître au Parthe Phraatès V (.- 2 à + 4.) la primité de Rome sur l’Arménie et fut nommé roi d’Arménie Artavazde V (.v – 2 à + 11.), mais le système féodal ne permit pas le retour à l’unité nationale.

Le Parthe arsacide Vononès ler, éduqué à Rome fut jugé trop occidentalisé et fut renversé par Artaban ll (.Artaban lll pour René Grousset / 10 à 38.). Ce Vononès trouve des partisans en Arménie, se fait proclamer roi vers + 12 et demande le soutien de Rome, Tibère le convia à Rome et le fait prisonnier en + 16. Germanicus envoyé en Arménie plaça sur le trône un prince pontique, Zénon, en 18 et qui régna sous le nom de Zénon-Artaxias (.18 à 34.). Mais à la mort de ce dernier les Parthes placèrent sur le trône d’Arménie le fils aîné d’Artaban, Arsace. Tibère aida Mithridate, le frère du roi d’Ibérie Pharasmane, qui marcha sur Artaxata, alors les partisans de Rome empoisonnèrent Arsace v 35. Un autre fils d’Artaban, Orodès, est envoyé en Arménie, mais Pharasmane fit appel à des Ibères et à des Sarmates alors que les Romains dirigés par Vitellius attaquèrent les Parthes en Mésopotamie. Les Parthes durent renoncer à imposer leur monarque.

Caligula (.Caius Cæsar Germanicus / 37 à 41.) eut l’imprudence de convoquer Mithridate devenu roi d’Arménie et de le détrôner en 37, alors les Parthes envahirent l’Arménie. Claude (.ou Claudius / 41 à 54.) fait libérer Mithridate et avec l’aide de son frère Pharasmane et des Romains put récupérer le trône d’Arménie. En 51 Pharasmane renverse son frère pour donner le trône à son fils Rhadamiste (.ou Radamiste / 51 à 53.). Ce coup d’état donne un prétexte au Parthe Vologèse ler (.54 à 78.) pour envahir l’Arménie et placer sur le trône son fils Tiridate ler (.53 à 58.). Néron (.ou Lucius Domilius Claudius Nero / 54 à 68.) envoie Domitius Corbula (.le général Corbulon de René Grousset.) en 58. Avec les Romains envahirent l’Arménie Pharasmane d’Ibérie et le roi de Commagène, Antiochos. Il place à la tête de la « Petite Arménie » (.Nord-est de la Cappadoce.) un Hébreu sur le trône, Aristobule qui semble avoir favoriser l’implantation d’Hébraïsants sur son territoire, et un Syrien, Sohæmos (.ou Sohæmus.), devint roi de Sophène. Le pays étant soumis en 59, Néron plaça sur le trône de l’Arménie historique Tigrane V (.ou Tigrane IV.) qui était originaire de Cappadoce et le pays redevint client de Rome. Comme Tigrane voulu récupérer l’ancienne province assyrienne d’Adiabène, Vologèse ler en prit prétexte pour entrer en guerre contre Rome et voulu replacer sur le trône d’Arménie son frère Tiridate. Après d’âpres combats Rome reconnaît Tiridate comme roi d’Arménie en 66. Rome aida Tiridate à reconstruire Artaxata. Déjà mentionnés peu avant le décès de Néron en 68, les Alains lancèrent de nombreux raids dans le Caucase, plus particulièrement dans le Nord de l’Arménie et en Médie parthique.

Vespasien (.ou Vespasianus / 69 à 79.) fortifia vers 75 Harmozica près de l’actuelle Tiflis en Ibèrie sur la demande du roi ibère Mithridate. Axidarès succède à Tiridate, mais nous avons peu d’informations sur son règne. Il serait peut-être le fils du roi Parthe Pacorus ll (.ou Pakoros / 78 à 105.).

Il semblerait que c’est sous le règne des rois géorgiens Azork et Armazei vers 87 à 103 que se constitua aux confins géorgeo-arméniens la seigneurie arménienne des Bagratides (.ou Bagratouni.). Le fils de Biourat, Sembat Biwritan, aurait refoulé les Ibères, puis aurait razzié leur territoire.

Le nouveau roi Parthe, Chosroès (.Osroès ou Khosrô v 110 à 127.), renversa Axidarès pour placer sur le trône Parthamasiris, un « autre » fils de Pacorus. Trajan (.ou Marcus Ulpius Trajanus le Jeune, ou Traianus / 98 à 117.) considéra cet acte comme une violation des accords antérieurs et déclara la guerre aux Parthes, il envahit l’Arménie, refusa la soumission de Parthamasiris qui fut alors assassiné par son escorte arménienne et l’Arménie devint une province romaine.

Sous domination romaine : L’Arménie est placée sous l’autorité de Lucius Catilinus Severus, le bisaïeul maternel de Marc-Aurèle. Trajan soumit également les Mardes – actuel Ghilan – et l’Atropatène – actuel Azerbaïdjan – et imposa aux Albaniens - dans le Daguestan (.ou Daghestan.) actuel – un nouveau roi. En 116 Trajan envahit la Mésopotamie, mais en 117 les Hébreux se révoltent et l’empereur romain décède. Hadrien (.ou Ælius Hadrianus / 117 à 138.) fait évacuer la Mésopotamie jusqu’aux rives de l’Euphrate et l’Arménie sous la protection de la XVème légion installée à Satala (.ou Satlè.) en « Arménia Minor » (.ou Petite Arménie.) est dotée d’un souverain, Vologèse ll, un Arsacide.

Dynastie des Arsacide : Vers 135 des Alains alliés au roi ibère Pharasmane ll envahirent en Parthie l’Atropatène et lancèrent des raids à travers l’Arménie jusqu’en Cappadoce. Vologèse lll (.127 à 147.) versa un tribut contre le retrait des hordes alines et Hadrien contraint Pharasmane ll à rentrer dans la sphère d’influence romaine. Vologèse lll en 161 chassa le roi d’Arménie, probablement un autre dénommé Sohæmos (.ou Sohæmus.) et défit l’armée romaine de Cappadoce, dirigée par Sedatius Severianus, à Elegeia. Marc-Aurèle (.ou Marcus-Aurelius / 161 à 180.) envoya en 163 le général Statius Priscus en Arménie et en 164 plaça, ou replaça, sur le trône un ancien sénateur romain Sohæmos (.ou Sohæmus.) et la nouvelle capitale devint Kainèpolis – actuelle Etchmiadzin -. Pendant la campagne de Septime Sévère (.ou Septimus-Severus / 193 à 211.) contre les Parthes qui débuta en 197, le roi d’Arménie Sanatrouk fut compromis par son fils Valarsace (.ou Valarchak.) qui se mit au service des Parthes. En 216 Caracalla (.Marcus Aurelius Antoninus surnommé Caracalla / 211 à 217.) invite Valarsace et le fait emprisonner, mais l’armée romaine sous le commandement de Théocritos ne put s’emparer de l’Arménie qui était entrée en rébellion. Macrin (.ou Macrinus / 217 à 218.) reconnaît comme roi d’Arménie le fils de Valarsace, Tiridate ll (.ou Khosrov ler Medz = Chosroès le Grand, ou Khosroe, ou Khosrow.).

Lorsque Alexandre Sévère (.ou Marcus Aurelius Severus Alexander / 222 à 235.) traversa l’Arménie pour aller combattre les rois Sassanides – d’abord Ardasher (.ou Ardachir, ou Ardaxšr.), puis Chapur ler (.ou Chahpuhr, ou Chahpouhr, ou Shābuhr, ou Sapor / 241 à 272.) – Tiridate ll se joignit à lui avec l’intention de venger les Arsacides. Il enrôla des Ibères, des Albaniens et des Alains. Il sollicita même le roi des Kouch, Vehsadjan (.ou Vehsadjèn, ou P’o-tiao pour les historiens chinois.), mais Chapur ler ravagea l’empire Kouchane entre 241 et 251. Tigrane ll aurait été assassiné par un seigneur parthe qui se serait fait passer pour un « réfugier politique », puis les Sassanides envahirent l’Arménie alors que le fils de défunt, le futur Tiradate lll, se réfugiait chez les Romains. En 252 Chapur ler installa sur le trône Artavazde. En 283 l’empereur romain Carus (.282 à 283.) attaque les Sassanides et s’avance jusqu’à Ctésiphon, mais il faut attendre les interventions de Dioclétien (.ou Diocletianus / 284 à 305.) pour que l’Arménie retourne dans la sphère d’influence romaine et Tiridate lll monte sur le trône vers 287. Le conflit entre les Romains et les Sassanides reprit en 296. L’empereur Galère (.ou Galerius / 293 à 311.) avec le concours de Tiridate mit en déroute le Sassanide Narsès (.ou Narsè, ou Narseh / 293 à 302.) qui dut reconnaître le protectorat romain sur l’Arménie ainsi que sur l’Ibérie à l’automne 297, et la haute vallée du Tigre fut cédée à Rome.

L’influence Parthe s’était bien propagée en Arménie, ainsi fut adopté comme dieu suprême, et créateur des autres divinités, Aramazd, forme parthe du dieu Ahura Mazda (.ou Ahoura Mazdah.). Autre dieu arménien, Mihr qui est le Mithra des Perses. Le dieu Tir, scribe d’Aramazd, se retrouve dans le nom Tiridate = Don de Tir. Mihr se retrouve dans Mithridate = Don de Mithra. La déesse des eaux et de la sagesse était Anahita, l’Anaïtis de Strabon, est également d’origine perse. Quelques divinités ont une origine assyro-arménienne. Suite à l’influence romaine l’idolâtrie chrétienne pénètre en Arménie dans la seconde moitié du llème siècle. C’est Grigor Loussavoritch (.ou Grégoire L’Illuminateur.) qui convertit Tigrane lll au christianisme suite à la réalisation d’un « miracle » ! Qui douterait que Tigrane s’étant transformé en un sanglier, le « saint » homme a réussit à redonner à ce roi sa forme humaine ! Même Dieu, enfin je veux dire Jésus-Oint (.Oint = Christo en grec.) ne fit pareil prodige ! Et comme la religion rend souvent salop, Tiridate fit raser quantité de temples païens. Espèrent calmer la populace restée fidèle au paganisme Grigor fit des distributions de richesses avec l’or qu’il avait pillé dans les temples. Mais ces incrédules résistèrent aux crédules dans plusieurs endroits et plus particulièrement dans le district de Kovars, alors le « saint » Grigor fit lever des troupes afin d’exterminer ces païens à qui il voulait apprendre à vivre. Grigor s’inspira probablement de Moïse qui après avoir imposé la nouvelle « loi » (.dont l’un des commandement est « Tu ne tueras point ».) fit massacrer 23.000 sals juifs qui étaient restés fidèles au « Veau d’Or » ! (.Voir dans l’Ancien Testament le chapitre XXXll de l’Exode, verset 28.) ! Mais malgré ce massacre digne des Nazis Moïse doit être considéré comme un saint homme, il n’y a aucun doute, parfois même, je me demande si Adolf Hitler n’est pas lui aussi un « Saint » ! Quoi qu’il en soit l’on massacra de bonne « foi » ! Plusieurs féodaux contestèrent le pouvoir royal, et l’un d’eux appartenant à la famille des Selkouniq fit appel aux Sassanides, il fut battu par les Mamikonian qui reçue de Tiridate le fief du vaincu. Le chambellan tua vers 330 Tiridate pour le compte des seigneurs de la Siounie. Le clergé aida le fils de Tiridate, Khosrov ll (.ou Chosroès / v 330 à v 339.) à monter sur le trône. Le nouveau roi doit poursuive les combats contre les féodaux et les païens qui voulaient récupérer leurs temples volés par les chrétiens avec le soutien des Sassanides.

Khosrov ll fait réaliser une nouvelle capitale, Dwin, et fait aménager un vaste territoire boisé pour la chasse. Les provinces du Nord : la Siounie et l’Aghouanie peuplées de pasteurs albaniens s’arménisèrent avec la pénétration du christianisme.

Alors que Constantin ler le Grand (.ou Flavius Valerius Aurelius Claudius Contantinus / 306 à 337.) avec le concile de Nicée à montré son intention de consolider le christianisme dans l’Empire Romain, Chapur ll (.310 à 379.) par un synode arrête les rites de l’Avesta avec le grand-môbedh Adhourbadhi-Mahrspandân. La guerre qui débute entre ces deux pays en 338 en Mésopotamie revêt l’apparence d’une guerre sainte.

A la mort de Khosrov ll l’Arménie est ravagée par des raids sassanides. C’est avec le soutien du fils de Gregor, le patriarche Verthanès que Tigrane VII (.v 339 à v 350.) succède à son père sur le trône. Un jour Housik (.ou Iousik.), le fils et successeur de Verthanès, refuse l’accès d’une église au roi, celui-ci le fit rouer de coups et il en mourut. Les deux fils du défunt refusèrent le patriarcat. Tigrane s’émancipât de l’autorité de l’église, non sans user de la violence. Lors d’un repas bien arrosé ou Tigrane avait été convié le satrape perse Varaz-Chahpouh fait aveugler le roi d’Arménie avec des charbons hardant. Archak ll (.Arsace / v 350 à v.) succède à son père. Suite à une visite dans l’empire Sassanide Chapur ll obtient d’Archak une alliance que celui-ci s’engage à respecter en jurant sur la Bible. De retour en Arménie Archak dénonce l’alliance après un entrevue avec Constance ll (.Flavius Julius Constantinus / 337 à 361.) en 360. Suite à cet accord Archak épouse vers 360 Olympias, la fille du préfet du prétoire romain Ablabius avec l’assentiment de l’empereur Constance ll. Alors que Vasak Mamikonian apporte son soutien au roi, son frère Vardan qui est favorable aux Sassanides est assassiné. Les Mamikonian restés fidèle à la monarchie reprennent de l’influence et Vasak devient « stratèlatèc » (.ministre de la guerre.). Le patriarcat est à nouveau donné à un descendant de Gregor, Nersès ler le Grand (.sa mère est la sœur de Tigrane / 353 à 373.), qui est le petit-fils d’Housik. Nersès avait épousé une princesse Mamikonian à laquelle il du renoncer, comme ses prédécesseur lors de sa nomination au titre de patriarche. Il favorise le monachisme, fait édifier des hôpitaux et lutte contre les rites païens endémiques. Mais bientôt Nersès s’implique trop dans les affaires de l’état et est écarté du patriarcat de 359 à 363. Archak fait assassiner son neveu afin de lui ravir son épouse, Pharantzèm. Cette dernière empoisonna Olympias (.comme a si bien dit un jour le président de la république française Nicolas Sarkozy : « les religions nous ont beaucoup apportés » !.). Archak entreprit d’affaiblir les féodaux et à centraliser le pouvoir. Deux de ces féodaux, Méroujan et Ardzrouni passèrent au service des Sassanides et se convertirent au mazdéisme.

Malgré les avance faite par Chapur ll, Archak ll reste fidèle à Rome et envoie une ambassade à la monté de Julien dit Julien l’aposta (.Flavius Claudius Julianus / 356 à 363.) sur le trône. Puis il participe à la guerre contre les Sassanides conjointement avec Julien. Après la mort de ce dernier, son successeur Jovien (.ou Jovianus / 363 à 364.) fit de larges concessions aux Sassanides et donne certains territoires méridionaux de l’Arménie aux Sassanides. Il s’engage également à ne pas secourir Archak s’il était attaqué par les Sassanides. L’Arménie résista vaillamment pendant un an, mais la trahison d’un féodal permis aux Sassanides de piller l’ancienne capitale Tigranocerta. Ensuite d’autres féodaux firent leur soumission à Chapur ll, dont Vahan Mamikonian. Convié par Chapur ll, Archak se rendit à la cour sassanide ou il montra peu de docilité, il fut alors emprisonné et finit par se suicider, à moins qu’il fut assassiné. Vasak Mamikonian fut supplicié, écorché, puis empaillé ou être exposé à la populace. L’épouse du roi, Pharantzem, organisa la résistance arménienne et envoya son fils Pap (.ou Bab.) sous la protection de Valens (.364 à 378.). Ce dernier en guerre contre les Gots (.ou Goths.) envoya une simple députation sous les ordres du duc Térence afin d’aider Pap sans pour autant lui accorder le titre de roi. La forteresse d’Artabert ou se trouvait le trésor royal finit par tomber et Pharantzem fut emportée captive, violée puis assassinée. De nombreuses villes sont pillées et dévastées, les massacres furent nombreux et une partie de la population est déportée et réduite en esclavage. Les Sassanides occupèrent l’Arménie et l’on convie la population à se convertir au mazdéisme. Valens se résout à envoyer une armée sous les ordres du comte Arinthæus et Pap fut installé sur le trône vers 369. Le patriarche Nersès est associé au pouvoir. Mouchel Mamikonian acheva la reconquête, détruisit les temples mazdéens et fit exécuter les renégats. Le roi Pap, probablement sujet aux hallucinations, était hanté par des serpents blancs qui s’enroulaient sur son corps. Ces « manifestations » qui relevaient de la religion indo-perse exaspéraient Nersès qui ne cessait de réprimander le roi, celui-ci se résolu à faire empoisonner le patriarche. Cette charge est alors confiée à Chahak (.373 à 377.).

L’officier romain Térence plaça sur le trône d’Ibérie un client de Rome, Sauromax, à la place d’un monarque qui était favorable aux Sassanides. Ce Romain qui stationnait en Arménie, à force de rapports défavorable à Pap fit que Valens voulu se débarrasser du prince. A l’issue d’une série de rebondissements romanesques c’est finalement un officier nommé Trajan qui fit occire Pap en 374 et Valens porta sur le trône un neveux d’Archak ll, l’Arsacide Varazdat, qui régna sous les conseils de Mouchel Mamikonian. Une série de forteresses fut réalisée le long de la frontière sassanide. Influencé par des nobles jaloux et ambitieux Varazdat se résolu à faire assassiner Mouchel. Alors les Mamikonian renversèrent le roi qui se réfugia chez les Romains en 377. Théodose ler le Grand (.Flavius Theodosius / 379 à 395.) fit déporter Varazdat dans l’île de « Thulé » (.Iles Britanniques ?.). Fut nommé reine d’Arménie Zarmandoukht, la veuve de Pap, en attendant la majorité de son fils, le futur Archak lll (.ou Arsace.). Le Manuel Mamikonian envoya à Ctésiphon une ambassade demander à Chapur ll d’accorder sa protection à l’Arménie vers 378. Fut rédigé la constitution que l’Arménie était tenue de respecter et Chapur ll toléra une autonomie politique et religieuse, mais ses successeurs : Ardachêr ll (.379 à 383.), Chapur lll (.383 à 388.) et Bahrâm V (.ou Vahrâm, ou Bahrâm IV / 388 à 399.) ont du mal à s’imposer dans leur pays face à une noblesse frondeuse. Manuel profite de cette situation pour anéantir l’armée d’occupation sassanide et refoule aisément les quelques timides interventions sassanides. Archak lll épouse Vardandoukht, la fille de Manuel et son frère Valarchak épouse une fille Bagratouni (.ou Bagratide.) et devient vice-roi. Vers 385meurt Manuel, et peu après Valarchak, alors une partie de la noblesse demande aux Sassanides de leur désigner un roi. L’élu fut l’Arsacide Khosrov lll qui épousa la fille de Chapur lll et ce dernier désigna comme régent de l’Arménie Zik. Avec l’aide du roi des rois Khosrov put s’établir à Dwin en « Grande Arménie ». Archak du se réfugier à l’Ouest dans la « Petit Arménie » ou il reçu l’aide des Romains. Suite à un accord vers 387 ou 390 entre Théodose ler le Grand et le roi sassanide la scission de l’Arménie fut officialisée.

De nombreux nobles qui avaient suivit Archak déçu de la non intervention romaine après avoir reçu une promesse d’amnistie retournèrent en Grand Arménie sur leurs terres qui leurs furent restituées et Sahak Bagratouni obtint le commandement des armées. Sous la pression sassanide les écrits royaux en grec, puis en syriaque furent abandonnés au profit du pehlvi. Archak tente la reconquête de la « Grande Arménie », mais il est battu à Erèvèl et décède peu après d’épuisement, alors la « Petite Arménie » est annexée à l’empire Romain provoquant un nouvel afflux de noble en « Grande Arménie ».Khosrov ayant eu l’imprudence de faire une tentative de rapprochement avec les Romains fut convoqué par Bahrâm V qui le fit séquestrer en 392 et est placé sur le trône d’Arménie Vram-Chapouh (.392 à 414.).

 

L’alphabet arménien est élaboré entre 392 et 405 par Mesrop Machtots, (.ou Mesroh Machtotz.). Cet alphabet comporte 36 lettres, 2 seront ajoutées à la fin du XIIème siècle.

 

Uratu / source Wikipedia
Uratu / source Wikipedia
L'Arménie sous Tigrane ll / source Wikipedia
L'Arménie sous Tigrane ll / source Wikipedia

 

POUR ACCEDER A :

 

Atlas historique universel

 

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 http://atlas-historique-universel.jimdo.com/

 

  

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Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


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Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

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A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


Chez le même éditeur voir les autres ouvrages sur les religions

 

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