Le siècle des Lumières :

De 1 683 à 1 763 :

 

En 1.688 la Bourse de Londres est la première à pratiquer la cotation des titres tels qu’actions et obligations.

Le dernier bûché de l’Inquisition en France s’est allumé à Bordeaux en 1.718, l’âge des « Lumières » plongeait ainsi la « Déraison » religieuse dans l’obscurité !

Le médecin italien Bernardino Ramazzini (.1.633 à 1.717.) est le premier à attirer l’attention sur les maladies professionnelles dans sa publication en 1.700 du « Traité des maladies de l’artisan ».

Bernard de Maillet (.1.656 à 1.738.) soutient que tous les êtres vivants sont issus de la mer et est à l’origine du « transformisme », annonciateur de l’évolutionnisme ; nous avons vu que Vanini avançait déjà l’idée que l’homme pouvait descendre du singe et Diderot et d’Holbach adhèrent à l’idée que les espèces peuvent se transformer. Le mathématicien et naturaliste Pierre Moreau de Maupertuis (.1.698 à 1.759.) prouve que la terre est aplatie aux pôles et élabore la notion d’hérédité. Georges Buffon (.1.707 à 1.788.), bien que partisan de la génération spontanée, admet un transformisme sous l’influence du milieu, de la nourriture et de la domestication et de plus il est le premier à dire que « Tous les animaux susceptible par accouplement de produire des petits à leur tour féconds, quelque soit leurs différences d’aspect, appartiennent néanmoins à un seul genre physique », mais cette affirmation entendrait-elle que l’homme est une simple bête et non un être supérieur comme l’affirment certains croyants ?

Le physicien René Réaumur (.1.683 à 1.757.) qui fit de nombreuses découvertes, tel que la trempe de l’acier et le thermomètre à alcool ne reconnaît pas la « génération spontanée » comme possible. Le Français Jacques de Vaucanson (.1.709 à 1.782.) invente la pompe à eau, le métier à tisser automatique et la perceuse.

Alors que le pouvoir français, sous la pression de nombreux « scientifiques cartésiens » ainsi que des religieux, refuse de reconnaître et de publier les découvertes du physicien Isaac Newton (.1.642 à 1.727.), le résultat de ses recherches sont finalement éditées sur le continent en 1.738 grâce à l’initiative de monsieur de Voltaire !

En 1.747 est entreprise la construction de l’opéra de Bayreuth.

AFRIQUE :

Les premiers explorateurs européens constatent que le statu des femmes libres et celui des femmes esclaves sont sensiblement identiques, où leurs principales fonctions se limitent aux tâches ménagères et à la reproduction, constituant une position intermédiaire entre l’homme libre bien considéré et le mal asservi qui est à peine mieux considéré qu’une bête. Toutefois dans certaines région d’Afrique se sont les femmes qui organise la transformation des produits et leur commercialisation, principalement en pays Yoruba, don l’Abomey, chez les Sherbro en Sierra Léone, les Lebou au Sénégal, les Bété et les Gouro en Côte d’Ivoire. Nous vairons également que dans certains cas des femmes sont amenées à prendre le pouvoir.

A compter du XVIIIème siècle un nombre assez important d’esclaves noirs, ou d’anciens asservis, font un retour en Afrique. Beaucoup de ces personnes provenant du Brésil s’établissent en pays Haoussa et y introduisent une forme de vaudou qui a subi quelques transformations dans le « Nouveau Monde ».

Egypte :

Egypte ottomane : En 1.711, les janissaires divisés en deux clans s’affrontent. Les beys, de plus en plus puissants renoncent au titre d’émir au profit de celui de check et les pachas qui sont les représentants du calife n’ont plus qu’une fonction honorifique. La tension monte avec la Porte suite à l’arrivée au pouvoir du check Ali el-Kebir (.1.760 à 1.772.).

Sennar :

Après avoir repoussé avec l’aide du Darfour les interventions armées éthiopiennes entre 1 742 à 1 744, le Sennar connaît une période de prospérité.

Ethiopie :

Jésus ler le Grand (.1.680 à 1.706.) mène une politique discriminatoire envers les musulmans et réforme l’église. Il doit s’opposer aux incursions des Gallas. Il est assassiné sur ordre de son fils Takla Haymanot qui est assassiné à son tour en 1.708. Alors le pays en crise politique en peut faire face aux Gallas qui occupent l’Est du pays. Menetewab assure la régence pendant la minorité de son fils Jésus ll (.1.730 à 1.755.). Ce dernier doit mater plusieurs révoltes. Lors d’une intervention au Sennar, l’armée est mise en déroute en 1.744, le pouvoir s’en trouve affaibli et les provinces prennent leur indépendance v 1.755.

Galla :

Les Gallas se convertissent à l’islam dans les années 1.750 et lancent des razzias contre l’Ethiopie.

Libye :

Libye ottomane : Après le règne autoritaire d’Utman bey (.1.649 à 1.672.), les corsaires et les janissaires se disputent le pouvoir. Après une longue période d’anarchie les officiers avec le soutien du peuple portent au pouvoir l’un des leurs, Ahmed Karamanli en 1.711 qui fonde la dynastie des Karamanlides. Il reçoit de la Porte le titre de beylerbey (.gouverneur.). Lui succèdent Muhammed (.1.745 à 1.754.) et Ali (.1.754 à 1.793.).

Tunisie :

Ibrahim al-Charif (.1.702 à 1.705.) élimine Mourad lll et est reconnu pacha par la Porte. Husayn ibn Ali (.ou Hussein ben Ali / 1.705 à 1.740.), un ancien renégat grec, s’empare du pouvoir alors que le pays est attaqué par les Algériens et fonde la dernière des dynasties de bey du pays, celle des Hasynides qui restera au pouvoir jusqu’en 1.957. Il repousse l’envahisseur algérien, puis réforme les institutions, développe la diplomatie avec les états européens et le pays s’enrichit. Son neveu Ali Pacha (.1.740 à 1.756.) entre en rébellion en 1.729, obtient le soutien de l’Algérie et s’empare de la capitale en 1.735, puis le fils d’Ali Pacha, Yūnus bat et capture Husayn qu’il fait décapiter. Ce dernier tente de s’emparer du pouvoir provoquant l’intervention du régent d’Alger qui aide Mohammed (.1.756 à 1.759.), un fils d’Husayn, à prendre le pouvoir. Son frère Ali Bey (.1.759 à 1.782.) entretient de bonnes relations avec la France et la Grande-Bretagne.

Algérie :

Hādjdj Husayn dit Mezzo, un pirate s’empare d’Alger en 1 683, se fait proclamer dey et massacre de nombreux esclaves chrétiens. Il s’attire la foudre des pays européens et provoque le soulèvement des janissaires qui le contraignent à l’exile en 1 688. Au début du XVIIIème siècle, c’est au tour du pouvoir d’Alger de prendre ses distances avec la Porte, ainsi, le dey Ali Tchavouch (.1.710 à 1.718.) renvoie le pacha Ibrahim Charkan nommé par Constantinople. Ibrahim (.1.732 à 1.745.) intervient en Tunisie et fait décapiter l’envoyer de la Porte en 1.735. A son tour Baba Ali (.1.754 à 1.766.) intervient en Tunisie.

Alaouites (.ou Alawites.) :

Moulay Ismaïl (.ou Mūlāy Ismā’ïl / 1 672 à 1 727.) consolide ses possessions et reprend la guerre Sainte. Il s’allie à Louis XIV contre l’Espagne à qui il reprend Mehdia en 1 681, Tanger en 1 684 et Larache en 1 689, puis après 1.700 s’allie aux Anglais. Abd Allāh V al-Murtada (.1.729 à 1.757.) tente d’équilibre son pouvoir entre la garde et les tribus berbères. De 1.727 à 1.757, le pays sombre dans l’anarchie.

Fouta Djalon :

Karamoko Alfa (.1 725 à 1 751.) fonte un royaume peul et prend Timbo pour capitale.

Fouta Toro :

Les Peuls deviennent maîtres du pays.

Haoussa (.ou Hausa.) :

Au XVIIIème siècle, suite à la venue de Peuls, de Touaregs et d’autres minorités ethniques, Gobir devient très cosmopolite. D’autre part Katsina devient un centre culturel religieux et un centre de diffusion de l’islam.

Baguirmi :

Loel (.1 731 à 1 751.) et Mohammed el-Amin (.1 751 à 1 785.) font du Baguirmi un grand état et refoulent les Arabes ainsi que les Boulala.

Ouadaï (.ou Wadaï.) :

Au XVIIIème siècle, l’Ouadaï lutte pour s’affranchir de la double tutelle du Darfour et du Bornou.

Achanti :

Oséi Toutou (.v 1 697 à 1 731.) fédère les divers états Akans et constitue le royaume Achanti. Grâce au commerce de l’or, Opokou Ouaré (.ou Waré / 1 731 à 1 750.) peut acheter des armes à feu et agrandit son territoire, il annexe le Denkyira d’ethnie Akan qui a conservé une culture néo-ghanéenne et les opposants Baoulés doivent migrer vers l’ouest. Oséi Kojo (.ou Kwadio / 1.752 à 1.781.) s’empare du pouvoir avec l’aide de lettrés musulmans et impose sont autorité à la grande bourgeoisie et poursuit les conquêtes.

Dahomey / Abomey :

Le commerce avec les Européens a commencé dans la région dès le XVIème siècle. Le royaume du Dahomey est fondé au début du XVIIème siècle. Aho construit une capitale fortifiée et prend le nom de Wegba Dja (.v 1.645 à 1.685.) et organise le pays. Agadja (.1.708 à 1 732.) annexe les royaumes de Djakin et d’Allada ou il fait 8.000 prisonniers, puis constitue une armée de femmes avant de s’emparer du Ouidah. La capitale devient Abomey et le commerce des esclaves avec les Européens se développe. Pour favoriser l’essor de la traite, les Portugais s’établissent en 1.721 à Ajuda et à Juaquem. Agadja compose avec les Britanniques, les Portugais et les Français qui se sont établis sur la côte pour commercer. Le Dahomey devient v 1.738 le vassal du Yorouba, mais à plusieurs reprises, le Dahomey tente de s’émanciper. Suite à des querelles dynastiques. L’un des frères de Tê Aghanlin va fonder le royaume de Hogbonou vers le milieu du XVIIIème siècle alors que Do Gbagou hérite du royaume du Dahomey.

Nigeria :

Le nom de Oko (.Lagune.) est converti par Lagos par les Portugais dans la seconde moitié du XVIIIème siècle.

Buganda :

Le Buganda développe v 1.750 le commerce de l’ivoire, puis celui de la traite.

Congo (.ou Kongo.) :

Kimpa Vita, Dona Béatrice de son nom de baptême, prêche une nouvelle forme de christianisme anti-coloniale et anti-papiste, alors, avec le soutien du Portugal et de la « sainte » Eglise, elle est capturée par le roi Pedro IV en 1.706 et est brûlée vive avec son enfant, amen !

Angola / Ngola :

Le Portugal élargit ses possessions à la fin du XVIIème siècle et pendant la première moitié du XVIIIème. De Benguela est établi des contactes avec la région du Zimbabwe au XVIIème siècle. Au XVIIIème siècle, L’arrière pays du Benguela résiste farouchement aux expéditions portugaises, mais ne peut stopper leur progression. La sainte Eglise ne rechigne pas à utiliser des esclaves pour l’entretien de ses domaines et les évêques se plaisent à se déplacer dans des litères portées par des asservis.

L’Angola devient la première ressource en esclaves à destination du Brésil avec l’aide de Dieu ou presque puisque les jésuites y jouent un rôle actif. Comme outre Atlantique la demande se porte sur le sexe fort, les femmes représentent selon les périodes de 60 à 70 % des esclaves employés en Angola.

Lunda :

Le Lunda atteint son apogée au XVII et XVIIIème siècle. Sont fabriquées des barres de cuivre à des fins monétaires qui permet des échanges avec les pays voisins. Les échanges basés au départ sur le commerce de l’ivoire s’élargissent à celui du maïs dont la culture est largement répandue, ainsi qu’à la traite. Cette dernière activité deviendra même prépondérante aux XVIII et XIXème siècle.

Louba (.ou Luba.) :

Kounwimbou étend le Luba jusqu’au lac Tanganyika à la fin du XVIIIème siècle.

Arabo-Souahili :

Sultanat de Zanzibar (.ou sultanat de la Côte des Noirs.) :

L’Oman poursuit sa lutte contre les Portugais, prend Mombasa aux Portugais en 1.698, devient maître de Zanzibar en 1.699 et finit par devenir maître des côtes du Kenya et de Tanzanie en 1.696. De 1.727 à 1.729 les Portugais réoccupent provisoirement Mombasa. Les sultans favorisent le développement des cultures du clou de girofle dans l’île, du coton et de la canne à sucre dans les régions maritimes du Kenya et de la Tanzanie. Au XVIIIème siècle, Zanzibar devient le premier exportateur mondial de clou de Girofle. Le sultan perd le contrôle de la ville de Mombasa v 1.735 et Mombasa passe sous la direction de la dynastie des Mazrui. En 1.741, les Bouzeidis s’emparent du pouvoir en Oman alors que le sultanat de Zanzibar reste aux mains des Mazzoui qui prennent leur distance avec le nouveau pouvoir de la métropole.

Kenya : Dans l’arrière pays kényan, les femmes Kikuyu organisent le transport et la commercialisation de marchandises entre le sultanat de Zanzibar et le pays Kamba habité par des Masaïs. Ces derniers sont demandeur de haricots, de maïs, de sucre, de miel, de tabac, de poterie, etc… Cet affairisme indigène périclitera suite à la colonisation britannique et la venu d’Indiens qui s’accapareront progressivement des transactions.

Butua (.ou Boutoua.) :

Il entre en guerre contre le Monomotapa et annexe presque l’intégralité de son territoire en 1.693. Mais comme le conflit s’éternise, les Portugais se retirent pour la seconde fois de la région en 1.698. Le Karanga v 1.700, ou Petit Monomotapa est totalement soumis par le Butua.

Madagascar :

Alors que de nouveaux états se constituent, l’île est convoitée successivement par les Portugais, les Néerlandais, les Britanniques et les Français. Le royaume du Merina développe son agriculture. Le royaume de Boïna, des Sakalava, est fondé v 1 712 et occupe le territoire du Ménabe.

Le Cap / Afrique du Sud :

Après la révocation de l’édit de Nantes en 1 688, de nombreux Français protestants viennent s’établir dans la région. A partir de 1.690 les fermiers nomades appelés « Trekboers » travaillant pour la V.O.C. commencent à progresser vers l’intérieur du pays. Viennent également s’établir dans la région des Allemands et des Scandinaves et avec les Néerlandais se constitue le peuple Boer. Des bagnards de Batavia sont envoyés au Cap, puis sont amenés de plus en plus d’esclaves provenant des Philippines, de Malaisie, d’Inde, de Ceylan, du Mozambique, de Madagascar et aussi un peu de la côte occidentale africaine, mais il en reste peu de trace car ces contingents étant principalement composées d’hommes, il ne purent se reproduire normalement. Se développe au contacte de tous ces peuples une langue créole que l’on appel l’« Afrikaner ». Puis les Néerlandais s’implantent dans l’arrière pays et n’ont pas de problèmes avec les pacifiques Hottentots. En 1.702 l’usage de la langue française est interdit. En 1.713 de nombreux Khoïsans meurent des suites d’une épidémie de variole.

Les Néerlandais manquants de femmes fond venir des orphelines de Rotterdam et des esclaves d’Afrique orientale, de Madagascar, d’Inde et d’Indonésie. Dans les ports les entreprises néerlandaises organisent la prostitution afin de contenter l’appétit des matelots. Puis de nombreux Blancs, pour avoir une femme, affranchissent des esclaves, de préférence des métis, afin de pouvoir les épouser. Seulement deux cas sont connus où des femmes ont affranchi des esclaves de couleur, dit « half-bred », pour les épouser. Dès 1.717 une église réformée dénonce une liaison entre une Blanche et un esclave de couleur.

EUROPE :

Alors que la peinture, la sculpture et même l’architecture française dominent et influencent toute l’Europe du XVIIIème siècle, la musique allemande connaît une renommée sans précédant.

En science, les découvertes se multiplient : thérmomètre, mongolfière, machine à vapeurs de Papin, puis de Watt… L’électricité et la chimie progressent grâce à Lavoisier et les grands philosophes : Montesqiou, Voltaire, Rousseau, d’Holbach, de La Mettrie, Diderot, d’Alembert… sont les contemporains des despotes dit « éclairés » !

Homo sexualité : En Europe se répand au XVIIIème siècle une maladie sexuelle très grave, la cristalline, qui provoque la formation de pustules au niveau du prépuce et de l’anus, entraînant souvent le décès du patient. Pour des raisons « morales » que certains croyants approuvent encore, il était interdit de soigner cette maladie !

Au XVIIIème siècle les manifestations de piétés déclinent, les aumônes aux églises sont plus parcimonieuse et les dons et legs se font plus rare.

Triple Alliance : Signée entre l’Angleterre, les P.U. et la France en 1 717 a pour but de garantir les traités d’Utrecht et de Rastatt contre l’Espagne.

Quadruple Alliance : La triple Alliance est rejointe par l’Autriche en 1 718.

Afin de s’opposer aux ambitions de plus en plus affirmée des Britanniques aux Amériques, la France et l’Espagne signent le 15 août 1.761 le « Pacte de Famille » qui unit les deux branches des Bourbons contre le prédateur anglais. Cette alliance qui a, avant tout, un caractère anti-hégémonique restera, malgré une courte interruption de 1.793 à 1.795, en vigueur soul l’empire jusqu'à ce que la mégalomanie de Napoléon y mette fin en 1.808.

Ottoman :

Suite à la constitution de tchifliks (.grands domaines.) au XVIIIème siècle la résistance au pouvoir et la corruption prend de l’importance ce qui entraîne un affaiblissement de plus en plus important du pouvoir central.

Après avoir été battu par l’Autriche à Kahlesberg, une sainte Ligue patronnée par la papauté s’organise contre l’empire en 1 684 et qui regroupe le Saint Empire, Venise, la Pologne et la Russie. La Pologne s’empare de la Podolie, Venise des îles Ioniennes et de la Morée et l’Autriche occupe Buda en 1.686. Après la défaite de Mohâcs en 1.687, l’armée dépose Mehmed IV et place sur le trône son frère Süleyman ll (.ou Soliman.). Belgrade est perdue en 1.688, mais est reprise aux ligueurs en 1.690 grâce au grand vizir Fazil Mustafa Kōprūlū qu’a choisit le sultan Süleyman. Ahmed ll (.1.691 à 1.695.) succède à son frère Süleyman. Sous Mustafa ll (.1.695 à 1 703.), le grand vizir Mehmed Paşa Elmas bat les Autrichiens et les Vénitiens, Pierre le Grand est contraint de lever provisoirement le siège d’Azov qui est néanmoins perdue en 1.696 par les Ottomans. L’armée ottomane est finalement battue à Zenta en 1 697 par l ‘empereur Léopold et le grand vizir est tué. Au traité de Karlovitz (.ou Carlowitz ou Karlowitz ou Karlowice ) en 1.699, la Porte cède la Hongrie, la Transylvanie et la Dalmatie à l’Autriche, Azov aux Russes, La Morée à Venise et la Podolie ainsi qu’une partie de l’Ukraine à la Pologne ( voir Crimée ). Les janissaires se révoltent et contraignent Mustafa d’abdiquer en faveur de son frère Ahmed lll (.1 703 à 1.730.). La France et la Suède poussent Constantinople à faire la guerre à la Russie en 1.710, mais les sipâhi rechignent à fournir des troupes et le grand vizir Mehemet Baltadji (.ou Mehmed Baltaci Paşa.) soudoyé se contente de récupérer Azov ce qui est confirmé par le traité du Prut (.ou de Falksen.) en 1.711 et Charles XII doit quitter l’empire Ottoman en 1 714. En 1.714, l’empire fait la guerre à Venise, mais l’Autriche intervient en 1 715 et les Ottomans perdent la bataille de Peterwardein en 1.716. Au Traité de Passarowitz (.ou Pojarevats.) en 1.718 la Porte récupère la Morée, mais cède à l’Autriche le Banat de Temesvar, la Petite Valachie et la Serbie du Nord avec Belgrade. La tentative de modernisation de l’industrie et de l’armée entreprise par Ahmed lll reste sans suite. La Porte profite du soulèvement des Afghans pour attaquer les Safavides en 1.722. Sous Mahmud ler (.1.730 à 1 754.) l’empire est attaqué par la Russie en 1.736 et l’Autriche en 1.737. Le traité de Belgrade en 1.739 permet aux Ottomans de réoccuper des territoires au Sud du Danube ainsi que la Save, la Petite Valachie et l’Est du bassin de Temesvar. Quatre guerres sont ensuite menées contre la Perse. Le traité de Kourdan signé avec les Safavides n’est qu’un statu quo entre les deux pays et la guerre reprend de 1.731 à 1.736. Au XVIIIème siècle, l’empire doit faire face dans les provinces balkaniques aux réveilles des nationalistes et en Asie aux antagonismes qui opposent les communautés musulmanes et chrétiennes. Osman lll (.1 754 à 1.757.) succède à son frère.

Venise :

En 1.695 un édit dénonce les blasphémateur et précise que le blasphème est un défi à Dieu (.je me demande comment peut-on défier quelque chose qui n’existe pas ?.). Venise obtient la Morée en 1 699, mais la perd en 1 718 (.voir Ottomans.) ainsi que ses derniers comptoirs du Péloponnèse en 1.739. Ensuite, Venise adopte un statu de neutralité ce qui permet de redévelopper la construction navale et sa flotte s’accroît grâce à la venue de l’étrangers de navires battant un « pavillon de complaisance ». Ce développement n’empêche pas un accroissement de la dette publique.

Un Vénitien, GiacomoCasanova (.1.725 à 1.798.), après avoir du s’enfuir de Rome pour avoir courtisé la maîtresse du neveux du pape part à travers l’Europe ou il côtoie Marie-Thérèse d’Autriche, son fils Joseph ll, Frédéric ll, Catherine ll, le Cardinal Bernis ainsi que Choiseul en 1.757 (.voir France.). C’est à la fois un courtisan, un séducteur, un espion, un mage, voir un magicien ainsi qu’un arnaqueur, selon les circonstances.

Savoie :

S’étant alliée à l’Autriche, le duc Victor-Amédée ll (.1.675 à 1.730.) obtient au traité d’Utrecht une partie du Milanais et la Sicile en 1.713, et ayant combattu Louis XIV et participé financièrement à la guerre, l’empereur lui attribue le titre de roi. En 1.718, sur l’insistance de l’Autriche la Sicile est échangée contre la Sardaigne, l’échange devient effectif qu’en 1.720 (.voir Sicile.). Charles-Emmanuel lll (.1 733 à 1 738.) s’allie à la France en 1.733 (.voir guerre de succession de Pologne.), puis avec l’Autriche en 1.742 (.voir guerre de succession d’Autriche.). Charles-Emmanuel abolit la taille dans les domaines royaux en 1.762.

Papauté :

Eglise et Libre-pensée :L’Eglise se dit être le fruit de la « Raison » ! Mais celle-ci à l’époque dite des « Lumières » qualifie les Libres-penseurs d’ « Esprit forts » et de « Raisonneurs », ce qui laisse à croire que les chrétiens ne raisonnent pas, donc sans résonner les chrétiens ne peuvent se targuer de détenir la « Raison » !

Révélation universelle : L’Eglise assure que la révélation a été universelle ! Hors, suite aux nouvelles découvertes les doutes s’installent que se soit pour les Amérindiens d’Amérique du Sud que pour certains peuples d’Asie. Ainsi Henri de Boulainvilliers (.1.658 à 1.722.) affirme que «  les Chinois sont privés de révélation ». Pierre Bayle surenchérit en constatant que les Chinois sont athées et Montesquiou pense qu’ils sont soit athées, soit spinozistes, déclaration confirmée par Voltaire en 1.732 et par le marquis d’Argens en 1.739. Les Jésuites qui auront la malheureuse idée de trouver dans les écrits de Confucius une influence de cette dite révélation seront désavoués ?

Miguel de Molinos, un théologien espagnol, publie en 1.675 « Sa Guide spirituelle », œuvre qui est à l’origine du quiétisme, il alors emprisonné et est contraint à se rétracter, mais comme le « molinosisme se propage il est condamné par Innocent XI (.1.676 à 1.689.) en 1.687, est emprisonné à vie par l’inquisition. Son disciple français François Fénelon subit de rudes pressions et son amie Jeanne-Marie Guyon pourchassé par l’irascibilité du proto-nazi Bossuet vie ses œuvres condamnées en 1.694, puis est même arrêtée en 1.695 et embastillée, ce qui est le plus risible c’est que le pape Benoît XVI a dit que l’athéisme mène au nazisme ? Innocent XI s’évertue à reconstituer la Sainte Ligue avec le Saint Empire, Venise en 1.684, à laquelle vient se rallier la Pologne en 1 686. Innocent XII (.1.691 à 1.700.) obtient la restitution d’Avignon. En 1.692 Innocent XII supprime la fonction de « Cardinal-neveu » qui fait jazzer. Par ses travaux, Pasquier Quesnel (.1.634 à 1.719.) relance la vindicte contre le jansénisme et doit s’enfuir hors de France. Sur la demande de Louis XIV, Clément XI (.1.700 à 1.721.) condamne par la bulle « Vineam Domini » en 1.705 le jansénisme qui dénonce le faste de la papauté et implicitement celui de Versailles, et par la bulle « Unigenitus Deï filius » en 1.713 qui condamne 101 articles du « Nouveau Testament » réécrit par Pasquier Quesnel qu’il a publier en 1.692, ces décisions divisent la chrétienté ou les « Appelants » condamnent une tel rigueur de la part du saint père. D’autre part les jansénistes, en exacerbant la rigueur religieuse, en favorisant des manifestations surnaturelles parfois plus que douteuses, sont accusés de semer le doute dans les esprits et de favoriser l’impiété ! A l’époque des Lumières, Clément XI condamne également en 1.704 et en 1.715 les rites chinois et de Malabar. Au début, favorable à la France, Clément XI, suite à l’occupation de ses domaines par le feld-maréchal Eugène de Savoie en 1.709, doit prendre parti pour l’Autriche qui veut porter l’archiduc Charles sur le trône d’Espagne. Clément XIII (.1.730 à 1.740.) qui s’effraie d’apprendre que de nombreux ecclésiastiques soient des assidus aux loges condamne en 1.738 la franc-maçonnerie pour cause « d’interconfessionnalité » et « De l’esprit » écrit par Helvétius. Benoît XIV (.1.740 à 1 758.) fixe (.enfin.) le rituel des béatifications et des canonisations – si au départ pour être canonisé il fallait mourir en martyr (.définition qu’a conservé l’église orthodoxe.), avec Benoît XIV il faut que la personne ait fait deux miracles de son vivant et deux après sa mort, mais comme en religion rien n’est moins sur en 1.969 Paul VI pour la canonisation n’exige plus qu’un seul miracle de son vivant et un après le décès et ce jusqu’au prochain changement ! En 1.742 le pape désavoue les Jésuite par la bulle « Ex quo singularis » au sujet des rites. En novembre 1.751, « De l’esprit des lois » que Montesquiou à fait publier à Genève est mis à l’Index par la « saint » Eglise. En 1.757, il lève la prohibition sur les livres qui affirment que la terre tourne autour du soleil. La condamnation de la franc-maçonnerie est renouvelée en 1.761.

Toscane :

La dynastie de Lorraine (.1.737 à 1.859.) débute à la mort de Jean-Gaston (.1.723 à 1.737.) avec François lll de Lorraine qui devient François ll de Toscane (.1.737 à 1.765.) qui a cédé son duché de Lorraine à Stanislas Leszczynski après s’être marié avec Marie-Thérèse de Habsbourg. Devenu empereur, il confit la gestion de la Toscane à un Conseil de régence.

Sicile :

La Sicile est donnée à la Savoie au traité d’Utrecht en 1.713. En juin 1.718, les Espagnols envahissent l’île, mais les Autrichiens débarquent en mai 1.719 et Madrid capitule en mai 1.720. Au traité de Londres en août 1.720, l’Autriche obtient la Sicile et en compensation la Savoir reçoit la Sardaigne. La Sicile est alors dirigée par des vice-rois. La Sicile est reprise par les Espagnols en 1.733. En 1.759, la Sicile et le royaume de Naples sont placés sous l’autorité du roi Ferdinand IV de Bourbon (.1.759 à 1.825.).

Espagne :

Charles ll (.1.665 à 1.700.) s’allie à l’empire contre la France en 1.686 (.voir Ligue d’Augsbourg.), mais avant de mourir il désigne pour successeur Philippe d’Anjou. Philippe V laisse les pleins pouvoirs au cardinal Giulio Alberoni qui tente de restaurer l’hégémonie espagnole en renforçant l’armée et la marine et intrigue en France afin de renverser le Régent au profit de Philippe V, mais suite à la constitution de la Quadruple-Alliance contre l’Espagne en 1.717 l’ambitieux ministre est remercié. Le fils de Philippe V, don Carlos, envahit en 1.733 la Sicile puis Naples et ses acquis sont reconnus au traité de Vienne en 1.738. Après Philippe V, Ferdinand VI le Sage (.1.746 à 1.759.) finit la guerre de succession d’Autriche, puis par une habile diplomatie maintien son royaume en paix. Le premier ministre qui est d’origine napolitaine, Giulio Alberoni, complote contre la France (.voir France.) et rêve de chasser les Autrichiens d’Italie. En 1.717 un corps d’armée s’empare de la Sardaigne en 1.717 et de la Sicile en 1 718. La triple alliance et l’Autriche se lignent alors contre l’Espagne, la flotte franco-espagnole est anéantie et la France obtient le renvoie d’Alberoni. Par le traité de Vienne en 1.725, l’Espagne doit renoncer à l’Italie. Philippe V (.1.700 à 1 746.) instaure un despotisme ministériel. Sous l’impulsion de sa seconde épouse Elisabeth Farnèse, il attaque la Sardaigne et Naples en 1.717, mais battu par la « Quadruple Alliance », il doit renoncer à l’Italie en 1.720. Devenu neurasthénique, Philippe abdique en 1 724 en faveur de son fils Louis ler qui meurt dans l’année. De retour sur le Trône Philippe V tente de reprendre Gibraltar en février 1.727, mais son allié, l’empereur d’Autriche se dérobe et doit renoncer au Roché dès Juin. Puis il se lance néanmoins dans une nouvelle guerre (.voir guerre de succession de Pologne.) et obtient le royaume de Naples pour son fils Charles en 1.738 et le duché de Parme pour son fils Philippe en 1.748 par les traités de Madrid et du Pardo (.voir Portugal.). La modernisation de la marine et la lutte contre les contrebandiers anglais provoque la déclaration de guerre de l’Angleterre en 1.739. L’Espagne s’engage ensuite dans la guerre de succession d’Autriche. Ferdinand VI le Sage décède sans enfant. Charles lll (.1 759 à 1 788.) devenu roi d’Espagne cède à son troisième fils, le futur Ferdinand ler roi des Deux Sicile, Naples (.Ferdinand lll.) et la Sicile (.Ferdinand lV.). Il s’engage ensuite dans la guerre de sept ans et Aranda remporte plusieurs victoires contre la Portugal. Au traité de Paris en 1.763, il doit renoncer à la Floride, mais reçoit en compensation la Louisiane de la France.

Préliminaires à la guerre de succession d’Espagne : Marie Thérèse en se mariant avec Louis XIV avait renoncé à la couronne d’Espagne moyennant le versement d’une dote de 500 000 écus (.traité des Pyrénées / 1.659.). La dote n’ayant jamais été versée, Louis XIV revendique la couronne d’Espagne. L’empereur aux prises avec un soulèvement en Hongrie signe avec la France un traité de partage en 1 668. Charles ll qui meurt en 1.700 lègue ses états au duc d’Anjou, petit-fils de Louis XIV et arrière petit-fils de Philippe IV d’Espagne, qui devient roi d’Espagne sous le nom de Philippe V (.1.700 à 1 746.) et donne à la France quelques forteresses espagnoles. Se constitue alors la « Triple alliance » à la Hayes et qui regroupe les PU, l’Angleterre et la Suède. L’empire et la Savoie rallient la triple alliance en 1 701, mais les villes de Mons, Namur et Luxembourg choisissent le camp espagnol. Le duc de Bavière, Maximilien ll Emmanuel (.1.679 à 1.726.), se déclare neutre, puis une alliance est conclue entre Versailles et Munich en mars 1.701.

Guerre de succession d’Espagne (.ou Guerre de la reine Anne pour les Anglais.) : Les Bavarois s’emparent d’Ulm et Claude de Villars bat les impériaux à Friedlingen en 1.702. Les Bavarois battent les impériaux à Schärding en mars 1.703 et Maximillien ll s’empare de Ratisbonne en avril, Vendôme investit Kufstein, puis Innsbruck en juin 1.703, mais doit se replier suit à un soulèvement populaire. Les Bavarois remportent la bataille de Höchstadt en septembre, puis occupent Augsbourg et Passau, mais le général d’Arco défait les Bavarois à Schellenberg en juillet 1.704 et John Churchill, duc de Marlborough, qui est nommé chef des armées de sa gracieuse majesté, avec le prince Eugène de Savoie-Carignan battent les Bavarois à Höchstädt en août 1.704. Par la mer, les Anglais s’emparent de Gibraltar en 1.704. A la bataille de Malplaquet l’armée française finit par se replier, cette bataille fut particulièrement sanglante et frappât les esprits ce qui fit dire au général Villars à Louis XIV « Encore une défaite comme celle-là, sire, et nous avons gagné la guerre » (.il y eut deux fois plus de perte chez les adversaires que chez les Français.). La Bavière est occupée et Léopold se déclare roi de Bavière, mais il décède en février 1.705. Pendant la guerre Philippe V règne à Madrid et l’archiduc Charles d’Autriche règne à Barcelone à partire de 1.705. Le nouvel empereur Joseph ler ravage la Bavière qui se soulève, toutefois les derniers bastions du soulèvement tombent à la fin de 1.705. Les Anglo-autrichiens remportent les batailles de Ramillies en mai 1.706 sur François de Villeroi, d’Oudenaarde en 1.708 sur Louis-Joseph de Vendôme et de Malplaquet en septembre 1.709 sur Claude de Villars. Mais la situation ce redresse, Vendôme bat Guido von Starhemberg à Villaviciosa en 1.710, ce qui permet à Philippe V de garder le trône de Madrid, le prince Eugène qui commande les troupes austro-néerlandaises renonce à s’emparer de toutes les places fortes érigées par Vauban et fonce sur Paris, mais le maréchal de Villars peut s’emparer de Denain en juillet 1.712 et prendre à revers Eugène, alors les places de Marchiennes, de Douai, de Quesnoy et de Fribourg se rendent, alors le nouvel empereur, Charles VI (.1.711 à 1.740.) se montre plus conciliant. Au traité d’Utrecht en septembre 1.713 la paix est signée, seul l’empire poursuit la guerre jusqu’en 1.714. Par le traité d’Utrecht en 1.713 et de Rastatt (.ou Rastadt.) en 1.714, Philippe V reste roi d’Espagne, mais il doit renoncer à la couronne de France, la Bavière est restitué à Maximilien ll et Louis XIV doit renoncer à quelques places fortes. La Grande Bretagne garde Gibraltar et Minorque et obtient l’Acadie, Terre Neuve, l’île de Saint Christophe et la baie d’Hudson (.voir Colonies françaises.). L’Autriche reçoit les Pays-Bas (.la Belgique.), Milan, Naples, la Toscane et la Sardaigne. La Prusse obtient le duché de Mörs, les comtés de Lingen et de Tecklimburg et la principauté de Neuchâtel dans l’actuel Suisse. L’archiduc Charles est abandonné par l’Autriche et Philippe refait l’unité de l’Espagne en soumettant la Catalogne en 1 714.

Portugal :

A la mort d’Alphonse Vl, Pierre ll (.1 683 à 1 706.) se fait proclamer roi et renforce l’absolutisme. Le Portugal perd en 1.698 Zanzibar et Mombasa. Le traité de lord Methuen en 1 703 lie le Portugal à l’Angleterre contre la France et l’Espagne et permet aux produits laitiers anglais d’être introduits au Portugal et donne le monopole du commerce des vins portugais aux Anglais. La découverte d’or et de diamants au Brésil provoque un regain de la traite des Noirs. Sous Jean V (.1.706 à 1 750.) la noblesse et le clergé dilapide les richesses, alors que le commerce est laissé aux flottes étrangères, principalement aux Britanniques. Le traité de Madrid en 1.750 règle les différents avec l’Espagne au sujet des colonies (.voir Amérique et Philippines.). Joseph ler (.ou José / 1 750 à 1.777.) confie le gouvernement à Pombal qui instaure un despotisme éclairé et réduit l’influence de l’Eglise et de ses jésuites. Suite au séisme de 1.755, Pombal fait reconstruire Lisbonne. Suite à une tentative d’attentat contre le roi, les jésuites sont expulsés du pays en 1.759. En 1 761, l’Espagne annule le traité de Madrid, provoquant de nouvelles tensions.

France :

Louis XIV, la Maintenon et la religion : Sous l’influence de sa maîtresse, puis de son épouse morganatique, le roi Soleil sur son déclin verse dans la bigoterie. Il impose à la cour une rigueur quasi monacale. Maintenon persuade que lors du jugement dernier Dieu fera la différence entre les gens de qualité – ducs et paires - et les gueux. Lors des grandes fêtes Louis XIV se met à écouter 3 fois de suite la messe, et parfois assiste ensuite aux vêpres. Il réprimande Madame, épouse du duc d’Orléans, son frère, en 1.685 pour ses propos salés. La même année le roi exige que l’on respecte le carême, il ordonne au grand prévôt, le marquis de Sourches, de dénoncer tous les gens de la cour qui consommeraient de la viande. Puis il multiplie les interdits, gros mots, récit grivois, les dérives amoureuses non officialisées oubliant ses dérives passées avec une multitude de putains, etc… Si après avoir consulté l’archevêque de Paris et le père de La chaise il consent encore à autoriser les spectacles à la cour le souverain s’interdit d’assister aux représentations avec l’approbation de la Maintenon. Lors du jubilé qui débute le 5 mars 1.696 l’archevêque de Paris interdit les spectacles, les danses, les mascarades et autres divertissement contraire aux saintes recommandations de l’église. La gangrène gagne le frère du roi, Monsieur duc d’Orléans qui congédie en 1.698 ses mignons. Le fils de Monsieur, le duc de Chartre, futur Régent, se voit sermonner par le roi en 1.701 pour avoir multiplié les aventures galantes. D’autre part la Maintenon encourage le roi a marier ses bâtards avec des duc et duchesses, c’est ainsi qu’il marie mademoiselle Françoise-Marie de Bourbon, duchesse de Blois, fille de la Montespan, avec le duc de Chartres, futur Régent en février 1.692.

La monarchie : Par la trêve de Ratisbonne en 1.684, Louis XIV obtient de l’empereur la reconnaissance des ses conquêtes pour 20 ans. En 1.685, est promulgué le « Code Noir » qui règlement l’esclavage dans les colonies. La même année, l’édit de Fontainebleau révoque l’édit de Nantes, Louis XIV avec le concours de monsieur Le Tellier, chancelier de France et monsieur de Châteauneuf, secrétaire d’état « pour les affaires de la religion prétendue réformée » et accord avec madame de Maintenon, travail à la conversion des hérétiques. Ils reçoivent la participation de François de Louvois s’investit avec passion dans la mise au point des dragonnades. Les mesures prises contre les réformés provoqueront la fuite de 200.000 à 300.000 huguenots vers les P.U., l’Allemagne, l’Amérique et en Afrique du Sud. Madame de Maintenon fait ouvrir l’école de Saint-Cyr en 1.686 (.voir en annexe Quiétisme.).

Le frère de Madame (.épouse de Monsieur duc d’Orléans et frère du roi.), duc du Palatyinat, n’ayant pas mentionné sa sœur dans son testament et vu que la dote de la dite Madame n’a jamais été payée, Louis XIV revendique les comtés palatin de Simmern et de Lautern.

Après la guerre contre l’Espagne en 1.683, le bombardement de Gênes en 1.685 et l’occupation d’Avignon en 1.688, Louis XIV envahit le Palatinat pour s’emparer des domaines revendiqués et provoque la constitution de la ligue d’Augsbourg (.voir Ligue d’Augsbourg.). Les pays de la ligue interrompent leur commerce avec la France aggravant ainsi les difficultés financières du royaume. Louvois est remplacé au secrétariat de la guerre par son fils Louis Le Tellier, marquis de Barbezieux, en 1.691, mais suite à son décès en 1.701, il sera remplacé par Michel de Chamillart, un protégé de la Maintenon (.mais il sera évincé au profit de Voysin.). D’habitude généreux avec les gens de la cour, Louis XIV restreint les étrenne en 1.693 et les supprimera en 1.710, de plus pour faire face à la guerre le roi et les princes donnent leurs vaisselles d’or et d’argent afin de les transformer en pièces. En 1.696 un édit place les bâtards du roi légitimés à un rang inférieur à celui des princes du sang. A partir de 1.688, le peuple est écrasé d’impôts afin de pouvoir financer les guerres, Louis de Pontchartrain devenu contrôleur des finances en 1.689 multiplie les expédients. De nouveaux impôts sont crées : la capitation en 1.695 et le dixième en 1.710. Alors que Louis XIV a toujours été sur le front depuis 1.654, probablement sur l’insistante de la Maintenon, après quelques semaines de campagnes en Flandre le roi abandonne son armée au début de 1.693 (.madame de Maintenon dira « Pour moi, je suis ravie que l’intérêt de l’état le force à retourner à Versailles ».), mais en compagnie de son principal conseillé militaire, Chamlay, pour les campagnes et de Vauban pour les sièges, Louis XIV continue de diriger les opérations à partir de son cabinet versaillais. Face aux difficultés extérieures, Louis XIV renonce en 1.693 à sa politique gallicane et restitue Avignon afin de se rallier le soutien de la papauté. L’école est rendue obligatoire en 1.695 afin que chaque Français acquière une bonne connaissance « du christianisme ». Louis XIV charge six mathématiciens d’une mission en Chine en 1.685, l’un d’eux, le jésuite Louis Lecomte de retour à Paris soutien aux vus des rites chinois que ce peuple à de tout temps connu et adoré le vrai Dieu, alors il est condamné par la faculté de Paris en 1.700, la curie romaine et le parlement en 1.762 et ses écrit sont grâce à Dieu jetés au feu, gloire à la tolérance des bon croyants ! En 1.701 sont émis les premiers billets de banque afin d’assainir le budget. La misère est aggravée par des hivers rigoureux, principalement en 1.709 et la famine ravage les campagnes. La répression contre les protestants provoque la révolte des Camisards dans les Cévennes de 1.702 à 1 705. De 1.701 à 1.714, voir Guerre de succession d’Espagne. Comme l’abbaye de Port-Royal-des-Champs est devenue un foyer du jansénisme les religieuses en sont chassées en 1.709 et les bâtiments sont rasés en 1.711. En 1.709, en Espagne, Philippe d’Orléans insulte la Maintenon ainsi que la princesse française, Marie-Anne de La Trémoille des Ursins, principale conseillère du roi Philippe V d’Espagne. Alors que la France est en guerre, l’hiver 1.709 / 1.710 est marqué par une grave disette. Le « Grand Dauphin » décède en avril 1.711. Après avoir pris ses distances avec Fénelon, madame de Maintenon doit modérer ses sympathies pour le cardinal de Noailles alors que la répression contre les jansénistes s’intensifie. En février 1.712 meurent le nouveau dauphin, le duc de Bourgogne, ainsi que son fils le duc de Bretagne quelques jours plus tard. En compagnie de sa fille, la duchesse de Berry, Philippe d’Orléans, qui a eu pour précepteur le cardinal Guillaume Dubois, un personnage hypocrite, vénal et libertin, est surtout connu pour ses réunions à huis clos au Palais-Royal avec les fameux « roués », compagnons de débauches digne de la « roue ». Ce Philippe d’Orléans, fils de Philippe frère de Louis XIV et époux de Mademoisellede Blois, la fille de la Montespan et de Louis XIV, fut soupçonné à juste titre d’avoir eu des relations avec la duchesse du Berry, sa fille. L’île Maurice est occupée en 1.715 et prend le nom d’île de France. A la mort de Louis XIV madame de Maintenon se retire à Saint-Cyr ou elle décèdera en août 1.719.

Les salons littéraires : Le salon de Ninon de Lenclos (.1.616 à 1.706.) attire tout le gratin de la noblesse libertine et constitue un courant de transition entre le scepticisme et le mouvement philosophique. Autre lieu de dévergondage, la tour du Temple ou le petit-fils d’Henri IV et de Gabrielle d’Estrées, le duc Philippe de Bourbon-Vendôme, grand prieur de l’Ordre de Malte, un ordre réputé de la chrétienté, organise des fêtes orgiaques aux quelles participe de prince de Conti. Madame Marie-Thérèse Geoffrin (.1.699 à 1.777.) reçoit dans son salon rue Saint-Honoré Fontenelle, Montesquiou, d’Alembert, Diderot, Grimm, Condorcet, Marivaux, Marmontel et Voltaire, elle devient la pire ennemie de madame du Deffand après qu’elle eut accueillit Julie de Lespinasse dans sa maison et la pieuse dame fait comprend à monsieur Arouet qu’elle n’apprécie pas la présence de personnes qui vantent le salon de madame du Deffand, puis elle fait comprendre à Jean-François Marmontel, après que sont « Bélisaire » publié en 1.767 eut fait l’objet d’une condamnation par la Sorbonne, de ne plus se présenter chez elle. Une telle dévote fut invitée par un autre pilier d’église, le roi de Pologne en 1.766. Jean-Jacques Rousseau dénigre les salons mondains et plus particulièrement celui de la baron d’Holbach, mais l’abandonneur d’enfant ne dédaigne pas les invitations au salon très huppé de la maréchal du Luxembourg et fréquente la famille des duc de Montmorency, alors que bon nombres de philosophes, les plus honorables, s’ils font quelques visites dans certains salons, préfèrent la solitudes dans son bureau tel que Diderot, dans son château à la campagne tels que Montesquiou et Voltaire, ou encore organisent leur propre salon entre philosophe et encyclopédistes tel qu’Helvétius et d’HOlbach. L’on peut encore citer les salons de la duchesse du Maine qui reçoit à Sceaux après l’échec de sa tentative de coup d’état, le duc de Richelieu, la duchesse de Luyne, la marquise de Lambert, le cardinal de Polignac, etc… Dans le salon tenus par ClaudineAlexandrine Guerin de Tencin (.1.682 à 1.749 / voir d’Alembert en annexe.) l’un des grand familier est Fontenelle le « meilleur » vulgarisateur de Descartes, la marquise de Créqui reçoit de nombreux encyclopédistes tel que d’Alembert, Fontenelle, Rousseau, Marmontel, etc…, Françoise de Graffigny (.1.695 à 1.758 / madame veuve de Graffigny venue s’établir à Paris vers 1.739 publie anonymement des romans qui critiquent la société et exprime du scepticisme envers la religion.) reçoit Casanova, d’Alembert, Turgot, Choiseul, Voltaire, Helvétius, Duclos, etc…, Marie du Deffand de la Lande (.1.697 à 1.780 / née Marie de Vichy.) qui à peine marié plaque son marie pour se répandre dans les bras d’une multitude d’amants, se fidélise avec Charles-Jean-François Hénault président au parlement, qui voit d’un mauvais œil les encyclopédistes, recueille sa nièce Julie de Lespinasse née d’un adultère et quelle finit par jalouser sa popularité au point de se fâche avec elle. Elle snobe madame Geoffrin qui est d’origine roturière avant de lui faire grief d’avoir recueilli sa nièce, elle se console de sa solitude suite à la visite d’Horace Walpole 4ème comte d’Orford. Ce dernier déplore le sérieux et l’irréligiosité le salon de madame Geoffrin et du baron d’Holbach, et préfère les cancans et la puérilité du salon de madame du Deffand. La marquise Louise d’Epinay (.1.726 à 1.783 / c’est fait connaître en publiant « Les conversations d’Emilie » en 1.774.) reçoit Duclos, d’Alembert, Voltaire, Diderot et Rousseau, Louise, maîtresse du baron Grimm, rassemblent à Paris écrivains et philosophes de France, de Grande-Bretagne, d’Italie, etc… et engendre autant d’admirations que de réprobations ! Une dénommée Jeanne Le Normant, née Poisson, ouvre vers 1.742 un salon ou se rendent entre autres Fontenelle et Voltaire. L’un des derniers grand salon d’avant la révolution est celui de madame Necker qui reçoit entre autre Diderot et Grimm, Leur fille Germaine épousera le baron de Staël-Holstem, ambassadeur du roi de Suède. Les idées politiques influencées par les pensées outre Manche font l’objet de discutions à l’Assemblé du Luxembourg fondée en 1.692 et qui devient en 1.724 le Club de l’entresol fondé par l’abbé Pierre Joseph Alary (.1.690 à 1.770.), qui est sous-précepteur de Louis XV, et ou l’on retrouve entre autre Montesquieu, le marquis d’Argenson et l’abbé de Saint-Pierre. L’on peut encore citer quelques autres assemblés qui se réunissent chez l’abbé Dangeau, le duc de Nouailles, et la comtesse de Verne.

Conséquences positives des Lumières : Suite aux relâchements des pratiques religieuses, le jésuite Croisset déplore en 1.721 que l’on ne respecte plus le carême et en 1.730 que «  le nom de miracle excite la risée dans les gens du monde », malheureusement les milieux bourgeois restent très respectueux des pratiques d’un autre temps. D’autre part si jusqu’à la fin du XVIIème siècle l’on apprend à lire dans des livres écrit en latin ou prédominent rhétorique et scolastique, l’on constate au siècle suivant une évolution de l’enseignement vers les sciences, la physique et l’histoire.

Le règne du roi « Soleil » s’achève dans une sobre dévotion ou l’austérité est de règle, même si la licence subsiste, elle est cachée. L’éducation des filles est des plus complète, en effets l’enseignement religieux est fort poussé, voyez ci-dessous ce qu’en dit Claude Ferval dans son livre « Madame du Deffand » !

 

Pendant la minorité de Louis XV (.1.715 à 1.774.), Louis XIV avait prévu dans son testament un conseil de régence dirigé par Philippe d’Orléans, mais ce dernier obtient du parlement d’être le Régent et de fixer lui-même le conseil de son choix. Le duc Philippe d’Orléans, assure donc la Régencede 1.715 à 1.723. Sur les conseils de Louis de Rouvroy duc de Saint-Simon, le Régent remplace les secrétaires de Louis XIV par des ministères collégiaux chargés de présenter des suggestions au conseil de Régence, ainsi, il se concile la noblesse qui est favorisée au détriment de hommes d’église. Suite à l’endettement de la France par Louis XIV, une banqueroute partielle est pratiquée. Alors est instauré une « Chambre de justice » et une procédure est lancée contre environ 15.000 personnes pour enrichissements frauduleux et malversations, mais plus de la moitié des sommes saisies sont détournées au profit de particuliers peu scrupuleux, ce qui inspire Voltaire pour son écrit « Zadig ». Par mesures d’économies, le Régent réduit les effectifs de l’armée et de la marine. Devenu ambassadeur d’Espagne en France en 1.715, Antonio del Giudice, prince de Cellamare (.1.657 à 1.733.) sur les conseilles du ministre Alberoni tente de renverser le Régent au profit de Philippe V avec le concours de Louis Bénédicte de Bourbon, la duchesse du Maine (.cette dernière est encouragée par une certaine Rose Delaunay, future Madame de Staël.), mais le complot est déjoué. Sur les conseils de Dubois, il renonce à l’alliance avec l’Espagne, ce rapproche dès 1.717 de la Grande-Bretagne et des Provinces-Unies, puis est conclu en 1.718 la « Quadruple alliance » avec la Grande-Bretagne, les Provinces-Unies et l’Autriche afin de garantir les clauses du traité d’Utrecht. En 1.717 le tzar Pierre le Grand passe incognito à Paris, il est reçu à Versailles ou il est fourni en femmes légères et rend hommage au défunt cardinal de Richelieu. Le Régent déjoue en 1.718 un complot commandité en 1.715 par le ministre espagnol Alberoni qui a demandé à son ambassadeur Antonio Cellamare de renverser le Régent ainsi que le roi Louis XV au profit de Philippe V, le duc Louis du Maine impliqué dans l’affaire dite « conspiration de Cellamare » est emprisonné en 1.719, ainsi qu’Armand, duc de Richelieu, mais se dernier qui est l’amant de la troisième fille du Régent, Charlotte de Valois, obtient sa relaxe. En 1.718, ayant assis son pouvoir, Philippe récupère la direction des affaires en revenant à l’emploi de secrétaires d’état. Il se montre conciliant avec les jansénistes et réfute la bulle du pape de 1.713, ce qui révulse le parti des dévots.

En 1.716, un Ecossais, John Law, fonde une banque privée qui devient royale en 1.718 et obtient le droit d’émettre des billets dans le but de réduire la dette publique. Elle constitue un conglomérat unissant la banque avec la Compagnie d’Occident afin de contrôler le commerce extérieur (.Mississippi, Chine, Indes.) et les entreprises d’état, alors Law est nommé surintendant des finances. Les spéculations vont bon train, mais après la prise de bénéfices d’investisseurs avertis, la bulle spéculative éclate (.Déjà.). En 1.720, c’est le crash provoquant de nombreuses faillites, mais si l’état en a profité pour réduire ses dettes, de nombreux spéculateurs, dit les « Mississippi », se sont grassement enrichis et Law, fortune faite, se réfugie en Italie. Les frères Pâris, des banquiers écarté des finances par Law commandent à Voltaire une apologie sur les aléas de la finance commue sous le titre « Ode à la chambre de Justice », puis les deux frères sont rappelés aux finances.

 

LA BASTILLE A LEPOQUE DES LUMIERES

 

Une courte guerre est engagée contre Madrid de 1.719 à 1.720 afin d’obtenir le renvoi d’Alberoni et empêcher l’Espagne de se doter d’une armée puissante. En 1.720 est déjoué le complot breton et le Régent fait exécuter Pontcallec, ainsi que plusieurs autres meneurs. La même année, le duc de Richelieu qui est l’auteur d’aucun écrit et possède une aurtthaugraffe déplorable est reçu à l’Académie Française. Suite au décès du Régent, Philippe d’Orléans en 1.722, c’est le duc Louis-Henri de Bourbon-Condé qui devient premier ministre. Si le libertin Régent a largement négligé les persécutions religieuse, le nouveau secrétaire d’état à la maison du roi Louis XV, Saint-Florentin s’évertue à réactiver les persécutions religieuses, ainsi sont religieusement encouragés l’enlèvement des enfants de réformés pour qu’ils puissent être élevés dans la « bonne » religion et l’ami de Voltaire, le libéral duc de Richelieu qui a été nommé lieutenant général du Languedoc crée des tentions en négligeant la répression contre les calvinistes. En 1.725, Louis XV épouse Marie Leszczynska.

Philippe fait de nombreuses réceptions très relâchées au Palais-Royal. Il multiplie les maîtresses, après avoir écarté la belle marquise de Prie au corps de déesse, mais trop empressé à s’initier dans les affaires de la régence, il la remplace par Madame de Parabère, un corps sans tête, qu’il trompa avec mesdames de Tencin, de Sabran, d’Averne, de Phalaris, de Gesvres, du Deffand, etc… Rapidement la licence s’exhibe à la cours contrastant avec la fin de règne guindé de Louis XIV, et les femmes du monde, pour la plupart, emboîtent la pas à l’hédonisme de ces messieurs tout en se référent au christianisme qui prescrit la chasteté ce qui est censé permettre de distinguer l’homme pourvu d’une âme de la bête qui n’en a pas ? Le premier ministre, le duc de Bourbon-Condé, qui a récupéré l’ambitieuse madame de Parabère crée un nouvel impôt, le cinquantième en 1 725, et persécute les protestants à partire de 1.726. La même année il est remplacé par l’ancien précepteur de Louis XV, l’évêque André de Fleury qui est fait pour l’occasion cardinal. Ce dernier par sa rigueur redresse les finances de l’état, il adopte le colbertisme et se fait aider par Philibert Orry qui est nommé contrôleur général des finances, puis directeur des bâtiments, arts et manufactures.

Un vrai chrétien comme il y en a excessivement peu, sacrifie sa fortune pour venir en aide aux pauvres, ce janséniste, François de Pâris, meure en 1.727 et est inhumé au cimetière de Saint-Ménard, sa tombe est visitée, les miracles se multiplient, mais font l’objet de contestation de la part de la « sainte » Eglise, puis avec l’affaire dite des « Convulsionnaires », d’étranges couples se rendent sur la tombe et les actes tournent à l’orgie fournissant à bon escient un prétexte pour fermer le cimetière en 1.732.

Lors de la succession au trône de Pologne en 1.733, le roi de France finance la candidature de son beau-père, Stanislas Leszczynski,mais la Russie, l’Autriche et la Saxe veulent imposer le fils du défunt, Auguste lll (.1.733 à 1.763.), et 20.000 Russes envahissent la Pologne et occupent Varsovie, Fleury déclare la guerre à l’Autriche qui s’est allié à la Russie et en juillet de Noailles et d’Asfeld investissent Philipsbourg et suite aux victoires de Parme et de Guastalla en Italie les négociations débutent et se prolongeront jusqu’en 1.738.

Les premières loges maçonniques sont fondées par des Britanniques réfugiés en France avec l’héritier présumé de la couronne,Charles Edouard Stuart et leur nombre se multiplient à la fin des années 1.730. Si les interdictions se multiplient (.voir ci-après.) la noblesse occupe rapidement les commandes, ainsi en 1.740 c’est le duc d’Antin qui deviendra Grand-maître de la Grande-loge. En revanche la maçonnerie touche peu les milieux littéraires, ainsi parmi les 59 collaborateurs de « l’Encyclopédie », seulement une quinzaine ont adhérés à la franc-maçonnerie dont Diderot en personne, ainsi que Voltaire et Helvétius (.il est vrai que Voltaire, avec Hélvétius, La Lande, Dixmerie et Franklin, avait adhéré à la loge des « Neuf-Sœurs » qui fera, ont le verra l’objet d’une interdiction.). En 1.772 sera fondée par des dissidents de la Grande-loge, le Grand-orient de France. En 1.775 le Grand-orient, qui accueille bourgeois et commerçants invoquera « égalité et liberté », mais la noblesse gardera la primauté pour en tenir les rênes.

En 1.731 le cardinal Fleury interdit les réunions du « Club de l’entresol » (.peu après Fleury interdira les assemblés des loges maçonniques.). Suite au décès de Louis XIV le parlement de Paris commence à faire quelques revendications, mais suite à la rediffusion du pamphlet « Judicium Francorum » qui avait fait l’objet d’une première édition sous la Fronde, les parlementaires s’empressent en 1.732 de désavouer le texte. Après les publications de « L’Henriade » en 1.723, puis de « L’Epître à Uranie » en 1.732 qui dénoncent les abus du catholicisme, la parution des « Lettres philosophiques » en 1.734 ou se succèdent les éloges du pouvoir britannique, les critiques contre le pouvoir français, la lapidation de l’autoritarisme de la « sainte » Eglise, ou Descartes est déconsidéré alors que l’Anglais Newton est glorifié, tout ceci provoque les ires du cardinal de Fleury, du ministre Maurepas ainsi que du parlement, le dernier ouvrage est condamné au pilorie et au feu, et Voltaire doit s’exiler en Lorraine pour échapper à un nouvel embastillement. Voltaire fait jouer en août 1.742 sa pièce « Mahomet » qui est un succès, mais d’aucuns y voient une critique du christianisme et rapidement les représentations sont interdites. Autre affaire scabreuse, un problème d’héritage oppose Pierre de Beaumarchais à Goetzmann, ce qui a pour conséquence la condamnation du « Barbier de Séville » en 1.774 et les méandres des débat contribua, entre autres, à discréditer le parlement par le peuple.

En 1.738, grâce au compromis obtenu par Fleury au traité de Versailles (.voir Guerre de succession de la Pologne.) Stanislas Leszczynski qui est chassé de Pologne, reçoit la Lorraine, cette dernière deviendra française à sa mort en 1.766. En 1.740 Louis XV exile hors de Paris, monsieur de Mailly, l’époux de sa maîtres Louise, pour avoir tenu loge et souper de francs-maçons malgré son interdiction, puis remplace sa maîtresse, Louise de Mailly, par la sœur de cette dernière, Pauline de Vintimille, mais en août de l’année suivante la favorite meure en couche et est promptement remplacée par la troisième sœur, Marie-Anne de la Tournelle qui est promue duchesse de Châteauroux en octobre 1.743. Grâce à l’appuis de son ancienne maîtresse devenue duchesse de Châteauroux, de Richelieu est nommé premier gentilhomme du royaume en décembre 1.743. Ce n’est qu’a la mort du cardinal de Fleury en 1.743 que le roi prend la direction du pouvoir. De 1.743 à 1 748 - voir guerre de succession d’Autriche -. La pièce « Jules César » étant censurée, Voltaire décide de ce rendre en Prusse et deux de ses amis obtiennent que le poète-philosophe obtiennent une mission diplomatique « secrète » auprès de Frédéric ll afin de le rallier à la cause française, mais ce dernier qui reçoit Voltaire en août 1.743 ne fait pas confiance à l’armée de Louis XV qui est peu disciplinée et une négociation de dupe se lie entre les deux hommes et c’est l’échec du diplomate français. Le ministre de la marine Jean de Maurepas demande à l’économiste Vincent de Gournay de rapatrier en 1.744 les fonds des commerçants bloqués dans les Antilles pendant la guerre de succession d’Autriche. En 1.744, Louis XV est gravement malade alors est commandé à la cathédrale Notre-Dame 6.000messes, puis le roi fait édifier la même année l’église Sainte-Geneviève qui deviendra le Panthéon. La même année l’ami de Voltaire, René-Louis d’Argenson (.1.744 à 1.747.), est nommé ministre des affaires étrangères. Toujours en 1.744 est adoptée la loi qui donne la propriété du sous-sol à l’état. En 1.745 La Mettrie publie clandestinement « L’Histoire naturelle de l’âme » qui est aussitôt saisie et condamnée au feu l’année suivante avec les « Pensées philosophique » de Diderot. En 1.745 Le Breton charge Diderot de traduire l’encyclopédie de Chambers, le philosophe s’entour de nombreux spécialistes, reprend l’œuvre et la complète par des informations dont certaines révulsent les Jansénistes, les jésuites ainsi que le parti dévot. La même année, après avoir eu madame de Vintimille, la comtesse de Mailly, la duchesse de Châteauroux et quelques autres aventures contraires aux préceptes de la religion chrétienne, Louis XV, très croyant de surcroît, noue des relation très serrées avec une dénommé Poisson dont il fait la marquise de Pompadour et qui va l’entraîner dans des dépenses somptuaires, mais ne confondons pas l’hédonisme chrétien et ses débauches débridées avec l’épicurisme qui préserve la moralité. La Pompadour devient la maîtresse officielle du roi, elle soutient Choiseul et Soubise ainsi que les encyclopédistes. La marquise obtient pour son ami Voltaire la charge de gentilhomme de la Chambre et le brevet d’historiographe du roi au grand mécontentement des jésuites qui méprisent cet agnostique. La favorite apporte également ses soutiens à Marmontel, Buffon, intendant des Jardins du roi depuis 1.739 et qui commencera à publier en 1.759 l’Histoire naturelle, Montesquiou et Helvétius. Un « saint-homme », puisqu’il est l’auteur de la « Profession de foi du vicaire savoyard » ou avec emphase Dieu est peint sous les traits d’un être intelligent, bon et juste, abandonne son fils aîné aux Enfant-assistés en 1.746, Rousseau pouvait déverser son fiel sur les agnostiques et les athées ! Louis XV qui se désintéresse rapidement de la politique laisse dès 1.746 de plus en plus de pouvoir à la Pompadour qui se fait conseiller dans ses choix politiques par l’abbé de Bernis et nomme militaires, fermiers généraux et fait même révoquer le ministre des affaires étrangères, le marquis d’Argenson. Sur la proposition de la favorite est crée en 1.756 la manufacture de Sèvre afin de rivaliser avec la porcelaine de Saxe, puis elle encouragera à la fondation de l’Ecole militaire qui sera crée en 1.758. En juillet 1.746 le « Traité de l’âme » de de La Mettrie et les « Pensées philosophiques » de Diderot sont condamnés à être lacérés et brûlés par le parlement. Le livre « L’esprit des Lois » de Montesquiou, imprimé à l’étranger, fait l’objet d’une interdiction momentanée. En 1.748 le corps des galères est supprimé et sont crée les bagnes de Toulon en 1.748, de Brest en 1.749, de Rochefort en 1.767 et de l’orient en 1.795. De retour à Paris en janvier 1.749 Richelieu devenu depuis l’année précédente maréchal se heurte à la favorite qui pour organiser son théâtre à empiété sur les prérogatives du premier gentilhomme du royaume, mais les deux antagoniste se réconcilient pour faire face au dévot Maurepas qui malgré sa grande croyance est soupçonné de corruptions et le saint-homme est disgracié le 25 avril 1.749. Alors que la misère du peuple s’accroît, que les finances se dégradent et que la popularité de la Pompadour décline à Paris suite aux dépenses en châteaux et en spectacles, Louis XV et la favorite se rendent au Havre en septembre 1.749 provoquant une dépense d’un million de livres, à charge des provinces traversées. En 1.749, suite à la publication de « Lettre sur les aveugles à l’usage de ceux qui voient », le lieutenant général de police, Berryer arrête Diderot et le conduit à Vincennes. Suite à la parution du second volume de l’Encyclopédie en février 1.752, les « monilistes » (.adeptes des pensées du jésuite Luis Molina.) avec l’encouragement du parti dévot obtiennent son interdiction par le Conseil d’état qui déclare l’œuvre « diabolique », dans la foulée le parlement de Paris demande des sanctions contre d’Alembert et l’un des collaborateur des encyclopédistes, l’abbé Jean de Prades est accusé de « matérialisme » (.avec une profonde lucidité l’abbé a émis un doute sur la divinité de Jésus et a du s’exiler.), heureusement que Malesherbes se proposa que cacher les volumes de l’encyclopédie qans sa demeure ce qui sauva l’encyclopédie des saisies. Pendant la guerre de succession d’Autriche, les protestants ont eu l’affront de prendre quelques libertés, ils multiplient les réunions prohibées et ne respecte plus l’obligation imposée par le roi très chrétien de se marier à l’église et de faire baptiser leurs enfants, alors les évêques aussi miséricorde que leur supposé dieu trépignent de rage et incite Louis XV à réactiver les bonnes lois de persécution, excusez-moi, je voulais dire les saints châtiments ! Et le maréchal de Richelieu qui est digne de l’amitié de Voltaire est rappelé à l’ordre afin qu’il mette un terme aux provocations des calvinistes du Languedoc, mais le lieutenant général compose et éludes. Alors la sainte église et le saint parti dévot obtiennent du saint souverain de droit divin qu’il promulgue une ordonnance le 17 janvier 1.750 qui réactive les saint édit de répression contre les réformés. Au début de la même année, pour éponger les dettes provoquées par la guerre, le contrôleur des finances Jean-Baptiste de Machault d’Arnouville instaure une nouvelle taxe, le vingtième qui touche vilains et riches. En 1.750, la marquise de Pompadour délègue Voltaire auprès de Frédéric ll afin d’obtenir la prolongation de l’alliance, mais le roi de Prusse rejette les propositions provenant d’une femme de si basse extraction, alors le chancelier d’Autriche, le comte Kaunitz s’empresse de solliciter l’aide française en flattant la courtisane du roi, ainsi, la Pompadour soutenue par Choiseul décide Louis XV à faire alliance avec Vienne en mai 1.756 (.voir guerre de sept ans.). Dans les années 1.750 Louis XV, dit le « Bien aimé », devient de moins en moins populaire et doit prendre des mesures dans Paris afin d’éviter les manifestations de mécontentements. En 1.751, l’abbé Jean-Martin de Prades publie une thèse « Certitude » sur l’âme et la révélation, il est alors accusé de défendre la religion naturelle et ces écrits retentissent sur les Encyclopédistes qui sont qualifiés de « Secte dangereuse », le pauvre abbé s’enfuit d’abord chez le marquis d’Argenson, puis au Pays-Bas, et finalement se réfugie en Prusse en 1.752. En cette année de 1.752 le duc de Richelieu rencontre Casanova au théâtre et le présente au roi. A la même époque le valet Lebel introduit auprès de Louis XV un tendron de 14 ans, Louise O’Murphy, dite Morphise (.évidemment rien à voire avec ces débauchés d’athées si bien dénigrés par les dévots.). En 1.753 le saint roi prend des dispositions afin de châtier les relaps, c'est-à-dire les protestants baptisés sous la contrainte et qui ont rallié leur ancienne croyance. La même année le roi s’oppose au parlement, ou siègent de nombreux jansénistes, qui refuse que les membres du clergé exigent des mourants un billet de confession. Sous la pression de la noblesse et du saint clergé, Louis XV renonce au vingtième et mute Machault d’Arnouville des finances à la marine en 1.754. Le maréchal de Richelieu s’étant montré incapable d’écraser saintement les protestants du Languedoc est relevé de ses fonctions et est nommé en 1.755 gouverneur de Guyenne ou les réformés sont moins nombreux. A la mort de Louis de Saint-Simon (.1.675 à 1.755.) ces « Mémoires » sont saisies car contenant des indiscrétions, je veux dire des « secrets d’état ». En 1.756 (.voir Autriche - guerre de Septe ans.) le parlement de Paris refuse de lever un nouvel impôts pour financer la guerre et avocats, comme juges, se mettent de la parti contre le roi. En 1.757 le roi très chrétien ayant fait l’objet d’une tentative d’assassinat se confesse trois fois et s’excuse à sa famille pour ses frasques, mais il ne tarde pas à se ressaisir et s’immerge de nouveau dans l’hédonisme, La même année le comte d’Argenson qui veut réduire dépenses et abus au sein de l’armée provoque une ligue composé de financiers, de fournisseurs et de la Pompadour, mais le brave homme est congédier par le roi très chrétien. En cette année, Casanova qui est introduit à la cour par le cardinal de Bernis, afin de réduire la dette de l’état a l’idée de fonder la loterie royale. Toujours en 1.757 la marquise de Pompadour devient qu’une simple amie reste la conseillère du roi. La Pompadour (.qui est la cible du parti Dévot dirigé par le dauphin Louis de France (.père de Louis XVI, de Louis XVIII et de Charles X / 1.729 à 1.765.) et dont la reine Mari Leszczynska fait parti – cette dernière, bien que très dévote, à peur des esprits ! -.), avec l’aide de Malesherbes et de Sartine, lieutenant général de police, obtient la levée de l’ignoble interdiction qui frappe les encyclopédies de Diderot et d’Alembert. Mais en 1.758 l’irascibilité reprend le dessus suite à la parution « De l’esprit » écrit par Claude Helvétius, Malesherbes se voit contraint par le parlement d’interdire l’ouvrage en août, le philosophe par peur se rétracte et l’ami de Voltaire, Choiseul intervient en faveur d’Helvétius, mais « De l’esprit » est déféré à l’Inquisition, les Jansénistes si honnis par les catholiques se joignent à la curée et au début de 1.759 le parlement exige une rétractation plus ferme, Choiseul conseille le philosophe qui s’exécute, mais les fondamentalistes de l’assemblé jugent cette nouvelle humiliation encore insuffisante et, comme le firent plus tard les nazis, le parlement, fort de l’appui pontifical décide de faire brûler huit ouvrages dont celui d’Helvétius ainsi que le poème de « La Religion Naturelle » rédigée par Voltaire (.qui osa critiquer les jésuite.) car jugés non conforme à la morale despotico-ecclésiastique. L’Encyclopédie qui derrière un respect apparent ironise sur la bible, sur certains rites et comportements religieux, par exemple « Le vrai chrétien doit se réjouir de la mort de son enfant, car la mort assure à l’enfant qui vient de naître une félicité éternelle » et « Que notre religion est à la fois terrible et consolante », et pour la définition de la morale « Il ne faut pas confondre l’immoralité et irréligion. La morale peut être sans la religion et la religion peut être, même souvent, avec l’immoralité », est soumise à la censure le 31 janvier 1.459, mais est publiée clandestinement grâce à la complicité de Malesherbes et du chancelier d’Aguesseau. La même année Claude de Crébillon, qui a fait l’objet de censures et même d’emprisonnement pour ses libelles sur le libertinage de l’époque, est nommé, grâce au soutien de madame de Pompadour, censeur royal. C’est également en cette année que le comte de Lanraguais fait interdire la présence de spectateurs sur la scène des théâtres. Sur commande expresse de la cour et le soutien de la princesse de Robecq qui n’est rien d’autre que la catin de Choiseul, Charles Palissot de Montenoy fait jouer en 1.760 « Les philosophes modernes » qui est une satire de la philosophie et qui vise les géants de la philosophie tel que Diderot, Helvétius, Charles Duclos et Rousseau dans le but ultime de discréditer les encyclopédistes. La « Déraison » du pouvoir despotique est contournée par les philosophes qui vendent clandestinement l’Encyclopédie symbole de la « Raison ». Avec l’appui de madame de Pompadour, Etienne, duc de Choiseul (.qui a épousé la chiche sœur de sa maîtresse défunte multiplie les débauche et est même soupçonné d’avoir des relations avec sa sœur, madame de Gramont.) prend la direction des affaires en 1.758 et modernise l’armée. Madame de Pompadour favorise également la nomination d’Etienne Silhouette aux finances en 1.759, mais ce dernier souhaitant imposer les terres de la noblesse est promptement renvoyé.

Les différents établissements scolaires adaptent l’enseignement à leur sensibilité et celui-ci peut grandement varier à l’époque des Lumières ou certain établissement restent sur l’apprentissage du latin et de la rhétorique, alors que d’autres commencent à aborder des domaines divers tel que les sciences, la littérature, plus rarement la philosophie, seul les jésuites conservent une formation strictement identique dans tous leurs établissements. En 1.761, les jésuites n’ont plus le droit d’exercer en France, mais il faut réorganiser les 130 collèges qu’ils dirigeaient en France.

Après avoir rejeté l’utilité des dogmes dans « Emile » en 1.762, Jean-Jacques Rousseau voit son ouvrage condamné aux flammes et il fuit en Angleterre pour échapper aux poursuites, toutefois certains parlementaires affirment qu’il ne serre à rien de condamner aux flammes les écrits et que se sont les auteurs qu’il faut brûler ! La même année la marquise de Pompadour est promue duchesse, mais soit par modestie, soit pour éviter les quolibets continue à se faire nommer marquise.

Après le peu d’empressement du maréchal de Richelieu à combattre Frédéric de Prusse, c’est le maréchal de Broglie qui est accusé en 1.762 de se divertir au lieu de combattre les prussiens ce que d’aucune appelleront « la guerre en dentelles » !

Ligue d’Augsbourg (.ou Guerre du roi William pour les Anglais.)1.689 à 1.697 :

Préliminaires de la guerre : L’électeur du Palatinat, Charles-Louis, étant mort sans enfant en 1.685, Louis XIV revendique l’héritage pour sa belle-sœur Elisabeth-Charlotte, et fille de l’électeur, qui avait épousé son frère le duc Philippe d’Orléans (.1.640 à 1.701 / père du futur Régent Philippe d’Orléans.). Louis XIV fait envahir le Palatinat en septembre 1.688 et sur ordre de Louvois l’armée française entreprend la destruction de villages, ainsi que les villes de Spire, Worms et Mannheim, les femmes sont violées, les vignes arrachées, les hommes massacrés, qu’elle enfoiré a dit que « l’athéisme par le passé  a été la cause de bien des crimes ? ».

La guerre : La guerre débute le 26 septembre 1.688 par la traversée du Rhin par le Grand Dauphin en compagnie du maréchal de Duras suivit de la prise de la forteresse de Philippsburg. Au début de la guerre, dès 1.688 Louvois fonde la Milice. Les célibataires, entre 20 et 40 ans, sont tirés au sort dans les paroisses, les malchanceuses sont alors contraintes au service pour 3 ans. En octobre 1.688 les intendants Saint-Pouange et La Grange ainsi que le maréchal de Duras reçoivent l’ordre du roi de mettre les régions occupées à contribution en vivres et or. Suite à la prise des villes de Pforzheim, Heilbronn et Heidelberg à la mi-octobre les notables sont mis en demeure d’apporter leurs contributions. Tous retards et tergiversations ouvrent la porte à la curée. Les compagnies de dragon lancent leurs raids, pillent, incendient. Le Wurtemberg et le Palatinat sont les premières cibles (.quel pape débile a dit que l’athéisme mène au nazisme ?.). Les ravages vont ainsi durer 5 ans. Les places fortes non convoitées par les troupes françaises sont rasées. En accord avec le roi très chrétien, Louvois et le maréchal des logis, Chamlay, de nombreux bourgs sont rasées, tel que Mannheim, Heidelberg, Pforzheim, Spire, Worms, Oppenheim, Bingen, Alzey, Frankenthal, etc… Les prétentions du roi Soleil sur le Palatinat et les ravages qui y sont perpétrés par les Français sur les ordres de Louvois en 1.688 / 1.689 provoque le mécontentement de plusieurs états germaniques. En se référent à la révocation de l’Edit de Nantes, Guillaume d’Orange-Nassau en profite pour fédérer plusieurs états protestants allemands et rallie l’Autriche qui se liguent contre la France. Bientôt s’y joignent l’Espagne et la Suède. Le maréchal duc de Luxembourg remporte les batailles de Fleurus en 1.690 contre les impériaux, Louis XIV assisté de Vauban s’empare de Mons le 9 avril 1.691 et s’attaque à Namur l’année suivante, alors que peu après de Luxembourg bat Guillaume lll d’Orange à la bataille de Steinkerque (.ou Steinkerke.). La même année la flotte française est en grande partie détruite à La Hougue par la marine Anglo-néerlandaise, ce qui mit un terme aux prétentions de domination maritime de Louis XIV, toutefois, le ministre de la marine, Louis Phélypeaux de Pontchartrain, décide avec les moyens qui lui reste de développer la guerre de course, ainsi Anne Hilarion de Cotentin, comte de Tourville s’empare en 1.693 au large de Lagos au Portugal un convoie venant de Smyrne (.ou Izmir.) un convoie de plus de 80 navires de commerce britannique représentant 30 millions de livres. Le maréchal duc de Luxembourg remporte encore contre Guillaume lll d’Orange la bataille de Neerwinden en 1.693 et Jourdan bat les impériaux de nouveau à Fleurus en 1.794. Malgré de nombreuses victoires la France épuisée par la guerre est contrainte à négocier. Au traité de Turin en 1.696 la Savoie récupère Pignerol, Louis XIV doit rendre le Luxembourg pris à l’Espagne en 1.683, la Lorraine, Fribourg et Kehl, mais garde Strasbourg et Haïti. Le Traité de Ryswick (.ou Rijswijk.) en 1.697 qui est un compromis met fin à la guerre et Louis XIV reconnaît Guillaume d’Orange comme roi d’Angleterre et renonce à soutenir Jacques ll.

Fatalité ou simple coïncidence : Le second fils du Dauphin en titre né le 23 août 1.754, le futur Louis XVI, est baptisé « Louis-Auguste » ! Rappelez-vous, le dernier empereur romain s’appelait « Romulus Auguste ».

Soupés princier : A table l’on installe selon l’étiquette et la préséance veux que les princes et princesses, ainsi que le roi et la reine s’ils président la festivité, s’installent à la table du centre. Les femmes passent en premier. Ces soupés comportent sous Louis XV 4 potages, 8 hors-d’œuvre, 4 grandes et 4 moyennes entrées, 8 plats de rôt, 4 plats de salades et 16 entremets froids ou chauds. Fusent flatteries, bons mots et railleries plus ou moins voilées, c’est ce que l’on appelle à l’époque fait de « l’esprit ».

Train de vie : Selon Henri Carré madame de Pompadour ne menait pas un grand train de vie car elle n’avait en permanence que 47 personnes a son service qui vont du médecin au « Nègre », car à cette époque avoir des Noirs à son service faisait classe. En général la haute noblesse employait pas moins de 200 larbins sous peine de passer pour désargentée ! Sous Louis XV il est de bon ton que les femmes soient accompagnées par un Noir pour tenir l’ombrelle ou porter la traîne de la robe.

Les Lumières et temps obscures : Le newtonien Maupertuis dès 1.735 favorise l’entrée de progressistes à l’académie des sciences au grand déplaisir des cartésiens tel que Réaumur, Fontenelle et les Cassini ll et lll. Pour avoir écrit des pamphlets contre le cartésien Cassini, Maupertuis est radié de l’académie française en 1.745. En plus des affaires Callas et Sirven, ainsi que l’exécution de nombreux pasteurs tel que PierreDurand et FrançoisRochette pendu respectivement en 1.732 et 1.762, il faut y ajouter l’affaire de Jean-François Lefebvre, chevalier de la Barre qui eut la mauvaise idée de fréquenté des milieux irréligieux. Ayant constaté la dégradation d’un crucifix sur un pont d’Abbeville, la « justice » s’empressa d’accuser ce chevalier qui avait refusé d’ôter son de sa tête lors du passage de la procession du « saint-sacrement » et d’avoir fredonné des chansons paillardes. De la Salle fut savamment torturé par des hommes qui n’avaient rien a envier à la Gestapo, puis il condamné à avoir la langue arraché, les poignets coupés et à être brûlé vif, mais par bonté divine le parlement de Paris réduisit la peine à une simple décapitation en 1.766, ses restes furent brûlés avec le « Dictionnaire philosophique » qu’avait rédigé Voltaire, qu’elle ordure a affirmé que l’athéisme menait au nazisme ? Vous comprendrez pourquoi des philosophes comme d’Alembert et Diderot prêchaient la modération dans les critiques d’une société restées globalement primitive. L’on peut encore citer « l’Affaire des billets de confession » ; l’archevêque de Paris, Christophe de Beaumont prescrit en 1.752 aux curés de refuser les derniers sacrements aux mourants qui ne peuvent présenter un billet de confession par lequel le mourant s’est engagé à respecter la bulle « Unigenitus », et dans le cas d’un rejet de l’église le mort se voyait refusé toute sépulture en cette sainte époque. Alors que Voltaire publie en 1.762 sont « Extrait des sentiments de Jean Meslier », prêtre qui dans ses mémoires révèle son athéisme, mais qui l’avait caché de son vivant afin de se préserver des foudres de la « saint » Eglise, le philosophe reproche à ses collègues leurs tiédeurs, et d’Alembert de lui répondre « Vous nous reprochez la tiédeur mais je croie vous l’avoir déjà dit, la crainte des fagots (.sous entendu des bûchers de la saint Eglise.) est très rafraîchissante » ! L’écrit de Voltaire fit l’objet d’une condamnation au flammes par le parlement de Paris, puis de la condamnation du pontife en février 1.765.

Son rationalisme conduit le Britannique David Hume (.1.711 à 1.776.), anticartésien, à adopter une forme de scepticisme sur les dogmes, mais ne conçoit pas le concept d’athéisme et a affirmé, « un athée et un scelleras sont presque des noms synonymes », mais lors de sa visite chez Paul d’Holbach en 1.763 il dut admettre l’existence de non croyants. Et de retour en compagnie de Rousseau à Londres en 1.766, il se fâche avec ce chrétien convaincu comme ci s’était un scélérat.

Rechristianisation de l’Ouest français : Louis-Marie Grignon de Montfort (.1.673 à 1.716.) dès le début de son ministère sacerdotal en décembre 1.700 s’adonne au prosélytisme. Il élabore la « Règle des prêtres missionnaires de la Compagnie de Marie » vers 1.712, puis recrute en septembre 1.715 une prêtre de La Rochelle, René Mulot (.1.683 à 1.749.) qui va s’adonner pleinement à sa tache et devient en 1.722 le premier Supérieur général de la compagnie de Marie. Ces collaborateurs nommés les Mulotins vont convertir de nombreux protestants et endoctriner le bas peuple dont le fanatisme prendra toute sa dimension lors de la « Guerre de Vendée ».

 

Aditif suite à la lecture de : « La vie quotidienne sous la Régence » de charles Kunstler / Hachette 1960 & « La reine et la favorite » de Simone Bertière / De Fallois 2.000. Si le Régent s’intéresse aux sciences et à la chimie – domaine jugé suspect par les « biens pensants », je veux dire les bigots, il reste un persécuteur des « Réformés ». L’amour de Louis XV pour la Pompadour c’est muté en amitié qui est officialisé au château de Bellevue par une statue en 1.751, et les est promue duchesse en 1.752. La favorite assure les fonctions non officialisées de 1ère ministre. Pour assurer ses arrières la marquise, devenue duchesse, favorise les liaisons amoureuses du roi en lui présentant des filles de basse extraction ne pouvant de ce fait obtenir un statut à la cour.

 

Provinces-Unies (.P.U..) :

Les P.U. lancent les bases du droit maritime international. Elles accueillent les protestants et les jansénistes chassés par Louis XIV, mais il ne faut pas en déduire que se pays est véritablement tolérant car dès 1.735 le pouvoir condamne les Loges Maçonniques et laisse la colère monter contre de La Mettrie qui doit fuir ce pays d’hypocrites ! Guillaume lll devient roi d’Angleterre (.voir Angleterre.). La compagnie des Indes s’enrichie grâce au commerce du thé et du café. (.Voir Ligue d’Augsbourg.).

Suisse :

Lorsque le canton de Neuchâtel revient à la Prusse en 1.707, le roi accepte de reconnaître l’appartenance du canton à la Suisse.

Genève :

Voltaire qui pamphlétise la papauté est bien accueilli à Genève en 1.754, mais il apprend qu’un catholique ne peut acquérir de bien immobilier au pays de Calvin, et ce n’est que grâce à l’appui de son ami Tronchin qu’il peut acheter « Les Délices ». D’abord, comme le théâtre est interdit à Genève le philosophe ne peut faire des représentations que dans sa demeure. Puis, suite à la publication de « Essai sur les mœurs » qui critique l’intolérance de Calvin, le consistoire publie une loi intolérante qui interdit le théâtre de Voltaire sur son domaine pour le punir de sa franchise ! En 1.762 Genève condamne « Emilie »  de Rousseau. En 1.765 éclate un conflit entre les « Vingt-cinq », nom donné au conseil de Genève, et la bourgeoisie désireuse d’acquérir plus de privilèges et de libertés, Il y a aussi les « natifs », ceux qui sont nés à Genève, mais dont les parents sont des immigrants qui pour la plupart sont venus dans cette ville pour fuir les persécutions, nom pas des athées, mais des catholiques. Hors les natifs veulent profiter de la discorde entre conseil et bourgeois pour demander la citoyenneté et l’allègement des impôts qui leurs sont particulièrement bien attribués. Alors dès le début de 1.766 bourgeois et conseil se réconcilient afin de faire bloc contre les gueux qui sont pourtant calvinistes comme eux.

Autriche / Saint-Empire :

Léopold ler (.1.657 à 1.705.) supprime en 1.671 la constitution et les libertés religieuses. Suite à un soulèvement en Transylvanie il doit rétablir le parlement. Il soumet la Hongrie qui s’est révoltée contre les persécutions religieuses et Vienne est assiégée par les Ottomans en 1 683. Après avoir repoussés l’assaillant, Léopold ler prend le titre d’empereur. Avec l’aide de la sainte Ligue, il s’empare de Buda en 1 686. La Transylvanie transfère son hommage de la Porte à la Hongrie en 1 699 suite au traité de Karlowitz. Léopold rend l’armée permanente en 1.680 et étend la corvée et le servage. Il favorise l’implantation d’Allemands sur les terres prises aux Ottomans. Il participe à la guerre de succession d’Espagne. Joseph ler (.1.705 à 1.711.) mat le soulèvement hongrois mené par Ferenc Râkôczi depuis 1.707 et qui s’achève par la paix de Szatmar en 1.711. Il apaise les passions religieuses en reconnaissant le calvinisme. Charles VI (.1 711 à 1 740.) tente de s’approprier la couronne d’Espagne, il obtient par le traité de Rastadt (.ou Rastatt.) en 1.714 (.voir guerre de succession d’Espagne.) la domination sur presque toute l’Italie. En 1 720 il échange avec la Savoie la Sardaigne contre la Sicile. Après deux guerres contre les Ottomans en 1 715 / 1 718 et en 1 737 / 1 739 (.voir Ottoman.), il obtient définitivement le Banat de Temesvâr. Il renonce à développer le port d’Ostende aux Pays-Bas autrichiens, ce qui permet une détente diplomatique avec Londres. A sa mort l’Autriche est presque ruinée (.voir guerre de succession de Pologne.). Charles VII, électeur de Bavière (.1.726 à 1.745 /voir ci-dessous.) est couronné empereur en 1.742. Le fils de Charles VII, Maximilien lll Joseph, renonce à la couronne impériale, au traité de Füssen conclu la paix avec Vienne en avril 1.745 et en septembre l’époux de l’impératrice d’Autriche Marie-Thérèse (.1.740 à 1.780.), François-Etienne est élu empereur sous le nom de François ler. Marie-Thérèse laisse que peu d’initiatives à son époux François ler (.1.745 à 1.765.). Marie-Thérèse unifie la législation de l’empire en 1.749. Elle déclare le catholicisme religion d’état, limite les pouvoirs de l’Eglise, elle prend des mesures vexatoires à l’encontre des orthodoxes et contraint le clergé de cette confession à payer de lourdes taxes.

Guerre de succession d’Autriche (.ou Guerre du roi George pour les Britanniques.) 1.740 à 1.748 :

Préliminaires de la guerre : Charles aurait du, conformément aux Dispositions Léopoldines de 1.703, désigner comme successeur la fille de son frère Joseph ler, mais il avait donné le trône à sa fille Marie-Thérèse (.1.740 à 1.780.) par la « Pragmatique sanction » en 1.713. Suite au décès de Charles VI, alors que Charles-Albert de Bavière revendique en octobre 1.740 la couronne impériale en vertu d’un accord de 1.547, Frédéric ll de Prusse revendique la Silésie sous le prétexte que les territoires de Jägemdorf, Liegnitz, Brieg et Wohlan ont jadis appartenu à des Hohenzollern, puis il attaque l’Autriche en décembre 1.740 afin d’annexer la Silésie dans le but de contrôler le commerce sur l’Oder et de renforcer son état. Il entre dans Breslau en janvier 1.741, puis bat l’Autriche à Mollwitz en avril. Alors que l’Espagne, le Palatinat et la Saxe / Pologne se rallient à la Bavière, par le traité de Nymphenburg en mai 1.741 la France fait alliance avec la Bavière et Frédéric ll s’engage à voter en faveur du Charles-Albert. En juin 1.741, par le traité de Breslau, la France signe l’alliance avec la Bavière. Le roi de Grande-Bretagne, George ll, affiche sa neutralité. De son coté, le cardinal de Fleury obtient que la Suède attaque la Russie afin de l’éloigner du conflit.

La guerre : Les troupes franco-bavaroises prennent Passau en septembre 1.741, puis en novembre les armées bavaroise, française et saxonne entrent dans Prague. La France envoie le maréchal de Belle Isle soudoyer les électeurs de l’empire et la diète de Bohême nomme empereur l’électeur de Bavière Charles-Albert qui avait épousé Marie-Amélie, la fille de Joseph ler et qui est couronné en février sous le nom de Charles VII (.1.742 à 1.745.). En février 1.742, alors que le maréchal Khevenhueller, à la tête des troupes autrichiennes envahie la Bavière et s’empare de Munich, Frédéric ll envahit la Moravie promise à la Saxe par les alliers, puis bat le duc de Lorraine, beau-frère de Marie-Thérèse, qui était entré en Silésie à Chotusitz. En juillet 1.742, Frédéric ll qui a le soutien diplomatique du roi de Grande-Bretagne George ll, électeur du Hanovre, signe à Breslau une paix séparée avec l’Autriche qui lui cède la Silésie et le comté de Glatz. En avril 1.743, les Autrichiens investissent la Bohême puis entrent dans Prague en mai et en se fait couronner reine de Bohême. Pendant ce temps les Français chassent les Autrichiens de Bavière et libèrent Munich, mais suite à la défaite des Bavarois à Braunau en Mai Charles VII doit de nouveau abandonner Munich. La Grande-Bretagne se rallie à Marie-Thérèse et décide les P.U. à l’imiter. En juin 1.743 les Britanniques battent les Français à Dettingen. Se rallie ensuite à l’Autriche la Russie puis la Savoie et la Saxe change de camp. En mai 1.744 l’Union de Frankfort réunit l’empereur, Charles VII, la Prusse, le Palatinat rhénan et le Hesse-Kassel afin de défendre les « Libertés germaniques » contre les ambitions des Habsbourg, puis en juin, la Prusse fait alliance avec la France. Suite à la contre-offensive Prussienne Charles VII peut regagner Munich en novembre, mais il décède le 20 janvier. Le traité de Varsovie en janvier 1.745 scelle l’alliance entre l’Autriche, la Saxe / Pologne, les P.U. et la Grande-Bretagne et cela 12 jours avant la mort de Charles VII de Bavière. Le nouveau duc de Bavière, Maximilien lll Joseph (.1.745 à 1.777.) hérite d’un pays ravagé par la guerre et signe la paix avec Marie-Thérèse en avril 1.745 et par le traité de Füssen renonce à la couronne impériale et s’engage à donner sa voie à l’époux de Marie-Thérèse, François de Lorraine. Alors que Charles de Lorraine envahit l’Alsace, Frédéric ll s’empare de Prague, mais Louis XV étant soufrant ne réagit pas contre les Autrichiens qui peuvent se replient sans problème en Bohême avec les Saxons, mais peu après le maréchal de Saxe, frère du roi de Saxe, avec le concours du duc de Richelieu remporte la bataille de Fontenoy sur les Britanico-néérlandais, puis tombent les villes de Tournai, de Gand, de Bruges, d’Audemarde et d’Ostende. La Prusse remporte les batailles de Holenfriedberg sur l’Autriche en juin 1.745, de Soor sur les Austro-Saxons fin septembre et de Kesseldorf sur la Saxe en décembre, ces derniers signent le 25 décembre 1.745 la paix de Dresde qui reprend les clauses de Breslau et doivent payer un million de thalers. En 1.746, si les impériaux battent les Français et les Espagnols à Plaisance, mais dans le Nord le maréchal Maurice de Saxe, à la tête de l’armée française s’empare de Bruxelles en février 1.746, puis bat les impériaux à Raucoux. Le marquis d’Argenson, ministre des affaires étrangères ayant encouragé les états italien à entrer en guerre, les Autrichiens sous la direction du général Barthiany s’emparent et pillent Gênes en août 1.746, mais la population excédées s’insurge en décembre et Gênes est libérée et les Français de Boufflers finissent de refouler les Impériaux. Le duc de Cumberland à la tête de l’armée britannique est battu à Lawfeld en Belgique par le maréchal de Saxe et l’armée française en 1.747. A la paix d’Aix la Chapelle en 1.748, la France renonce à tous ses avantages, le second fils du roi d’Espagne reçoit Parme et Plaisance, le roi de Savoie / Sardaigne étend son territoire jusqu’au Tessin. Mais les insatisfactions de chacun aboutissent à la guerre de Sept ans.

Guerre de Sept ans 1 756 à 1 763 : Soucieuse de dominer en Amérique, la Grande Bretagne entre en guerre contre la France en 1 755. Par le traité de Westminster en janvier 1.756, les Britanniques s’allient à la Prusse ce qui décide la France par le traité de Versailles en mai 1.756 à s’allier à l’Autriche qui souhaite récupérer la Silésie, et la Russie qui a des vus sur la Prusse fait cause commune avec Vienne. Face à la mobilisation de la Russie et de L’Autriche, Frédéric ll décide d’attaquer le premier en août 1.756, Alors que les Britanniques combattent en Amérique et sur les océans, la Prusse soutenue financièrement par son allié qui lui a versé 670 milles livres est pratiquement seule à combattre sur le continent – un faible contingent britannique est expédié dans le Hanovre - les alliés de la France. Le duc de Richelieu est chargé d’attaquer Port-Mahon tenu par les Britanniques à l’Est de l’île de Minorque (.Baléares.). La Galissonnière écrase la flotte de Byng le 19 mai 1.756 (.voir Grande-Bretagne.) et Richelieu bat le général Blackney qui livre Port-Mahon le 28 juin. Les Britanniques se ressaisissent rapidement et instaurent un blocus maritime. En juillet 1.756 au Hanovre le maréchal d’Estrèes bat Cumberland qui est le fils du roi britannique George ll. Frédéric ll envahit la Saxe et occupe Dresde, puis marche contre l’Autriche qui est battue à Lobositz en septembre au moment ou les Français occupent la Prusse rhénane. Avec les font britanniques Frédéric a levé 100 milles hommes et s’empare de Prague en mai 1.757 ou il bat peu après l’armée autrichienne, mais est défait en juin à Kolin. Pendant ce temps les Français sous la direction du maréchal d’Estrées battent les armées de Hesse et du Hanovre (.possession du roi de Grande-Bretagne.) à Hastenbeck, mais le maréchal à le tors de se brouiller avec les marchants d’armes qui veulent s’enrichir impunément et est remplacé par le maréchal de Richelieu qui encourage le pillage des zones occupées. Le duc de Richelieu qui a remplacé le maréchal d’Estrées, se préoccupe surtout de piller et se contente le 8 septembre 1.757 de signer la convention de Closter-Seven (.ou Closterseven.) avec Cumberland qui peut tranquillement évacuer le Hanovre avec ses troupes. Richelieu qui pille toujours plus qu’il ne cherche à combattre l’ennemi est remplacé par le comte de Clermont qui est lui-même placé sous les ordres de Soubise. La Suède poussée par Versailles décide d’attaquer la Prusse en Poméranie et les Russes battent les Prussiens à Gross-Jägersdorf en août. Frédéric ll bat Soubise à Rossbach en novembre, puis bien que battu par les Autrichiens à Lissa en novembre, il bat ces derniers à Leuthen en décembre 1.757. En 1.758 les Russes pratiquent des actes de barbarie en Prusse, les Autrichiens réoccupent la Silésie en juin, mais les Français sous la direction de l’abbé de Saint-Germain des Près, le comte de Clermont, sont battus à Krefeld par Ferdinand de Brunswick, puis les Russes qui sont sur le point de franchir l’Oder sont battus de justesse à Zorndorf en août par les Prussiens, cependant les Prussiens sont battus en octobre à Hochkirch par les impériaux. Les Britanniques sont battu par Soubise à Lüntzelbourg en 1.758 et par le duc de Broglie à Bergen en 1.759. Ce dernier bat les Prussiens à Korbach en 1.759 et à Clostercamp en 1.760, mais incapable de s’entendre, Broglie et Soubise sont battus à Willinghausen. En 1.759, les Prussiens doivent évacuer Dresde, la capitale saxonne et sont défait par les Russes en juillet à Paltzigen. Ces derniers passent l’Oder, rejoignent les Autrichiens et Frédéric ll est battu à Kunersdorf en août. En 1.760 les Autrichiens sont battus à Liegnitz en août et à Torgau en novembre, mais entre temps les Russes ont pris Berlin en octobre. Par deux fois Berlin est brièvement occupée en 1.757 et en 1.760, à cette dernière date elle est pillée par les Austro-russes. Par le « Pacte de famille » en 1.761, les Bourbons d’Espagne, de Naples et et de Parme se joignent à la France. Mais le Tzar Pierre lll, grand admirateur de la Prusse, une foi monté sur le trône signe avec la Prusse un armistice en mars 1.762 et la paix en mai qui définit le statu quo. Puis en juin la Russie entre en guerre au coté de Berlin, ce qui provoque le retrait du conflit de la Suède. Mais le 12 juillet Pierre lll est déposé et la Russie se retire du conflit. Parallèlement, Londres retire son soutien à la Prusse et Choiseul et Bute négocient la paix entre la France et la Grande Bretagne. Le traité d’Hubertsbourg signé entre la Prusse et l’Autriche en 1 763 n’est qu’un statu quo. Au traité de Paris signé entre Versailles et Londres, sont cédés aux Britanniques le Canada, la Louisiane et les Indes par la France et la Floride par l’Espagne (.voir Amérique.). Tous les belligérants sortent ruinés par la guerre, le commerce se ralenti et l’Europe est touchée par une crise financière qui part d’Amsterdam. Mais la Prusse se redresse rapidement.

Bavière : Le fils de Charles-Albert, Maximilien Joseph instaure un « despotisme éclairé ». Des hospices et des hôpitaux sont crées et gérés par des religieux et promulgue un code de lois basé sur les valeurs chrétiennes et qui adoucie les anciennes dispositions juridiques, ainsi, les voleurs doivent être pendus, les auteurs de sacrilèges et les sorciers doivent être torturés puis brûlés, les suicidés ont leurs biens saisis et leur corps est abandonné sous le gibet, ainsi plus de 1.100 personnes feront l’objet d’exécution capitale par un despote très chrétien. Pour financer la modernisation de la Bavière est créée une décime sur les biens de la pauvre saint Eglise qui ne possède à peine la moitié des domaines du duché ! La fondation par Johann von Lori de l’Académie des sciences en 1.759 permet une émancipation d’une partie de l’enseignement vis-à-vis de l’Eglise.

Saxe : En découvrant les vertus du kaolin, Johann Frederich Böttger permet en 1.709 la fondation de la manufacture de Meissen, ce qui est à l’origine de la très réputée porcelaine de saxe.

Liechtenstein : Le Liechtenstein devient une principauté reconnue par le Saint-Empire en 1.719.

Prusse :

Frédéric-Guillaume souhait développer le commerce avec l’Afrique et est fondé en 1.683 le comptoir de Gross-Friedrichsburg sur la cote d’Or, actuel Ghana. Suite à l’édit de Fontainebleau en octobre 1.685 qui révoque l’édit de Nantes, Frédéric-Guillaume fait promulguer l’édit de Potsdam en novembre 1.685 qui donne asile aux huguenots français et les exempte d’impôts pendant 4 ans – ils seront entre 15 à 20 milles selon les sources à venir aux Brandebourg. Frédéric lll(.1.688 à 1.713.) annule le testament de son père qui provoquait le partage de ses biens entre lui et ses demi-frères. Le principal conseiller du roi, Eberhard Danckelman est emprisonné en 1.697 pour avoir critiqué l’excès des dépenses du souverain, et le Conseil secret perd de son importance. Le nouveau conseiller en 1.698 devient Kolbe von Wartenberg qui doit gérer les déficits de l’état, il est si proche de Frédéric que celui-ci à pris pour concubine son épouse et Kolbe l’admet, mais la reine très croyante pique de redoutables crises de jalousie, tous les croyants n’acceptent pas l’hédonisme débridé des souverains pourtant attachés aux préceptes de la religion ! Afin de réduire le déficit budgétaire, les taxes à la consommation dans les villes sont relevées, est instauré une taxe sur le sel et les paysans peuvent acquérir les terres du domaine royal moyennant une redevance annuelle. Frédéric lll aide l’empereur Léopold ler financièrement et militairement (.voir guerre de succession d’Espagne.). En remerciement l’empereur lui accorde le titre de roi de Prusse en 1 700 et il est couronné à Königsberg en janvier 1.701 sous le nom de Frédéric ler, mais la capitale demeure Berlin. Le pape proteste car il considère que la Prusse est toujours une possession de l’ordre Teutonique. Il épuise ses finances en voulant imiter Louis XIV par le faste et les guerres, mais les huguenots de Berlin deviennent influents et le français devient la langue usuelle de la cour. Gottfried Leibniz (.1.646 à 1.716.) devient un habitué de la cour, il est nommé président de l’académie des sciences fondée en juillet 1.700 et il est chargé de rédiger une encyclopédie. Frédéric-Guillaume ler (.1.713 à 1.740.), dit le « Roi-soldat » (.l’appellation péjorative de Roi-sergent vient du roi de Grande-Bretagne qui ne l’appréciait guère.) dès son arrivé au pouvoir vent carrosses, vaisselles d’or et d’argent et réduit le nombre des demeures royale de 24 à 6. Il pratique une gestion rigoureuse, réduit les dépenses, instaure un impôt foncier qui concerne aussi bien le roturier que le noble, il favorise la venue de colons pour valoriser les terres et accueille 20 milles protestants chassés de Salzbourg en 1.732, non pas par un athée, mais par l’archevêque Firman, il reçoit également les Frères moraves pourchassées en Bohême par les catholiques. Il interdit l’exportation de matières premières nécessaires au pays et il relève les taxes sur les produits importés. La scolarisation est rendue obligatoire sur les terres de la couronne et il favorise l’enseignement de l’économie, mais il chasse Christian Wolff qui critique l’armée et la religion. Il renforce le despotisme ainsi que l’armée qui passe de 30 milles à 76 milles hommes de 1.713 à 1.740. Le recrutement est fait pour moitié à l’étranger, mais le corps des officiers est constitué presque exclusivement de nationaux, une première en Europe. Il encourage l’industrialisation. Après la défaite de Poltava il envahit la Poméranie suédoise en 1.715 (.voir Seconde Guerre du Nord.). Frédéric-Guillaume par le traité de Herrenhausen fait alliance avec la Grabde-Bretagne et la France, puis signe une convention secrète avec l’empereur Charles VI de Wusterhausen en octobre 1.726 suivit du traité de Berlin en décembre 1.728 qui approuve la Pragmatique sanction de 1.713, mais malgré les promesses lors des négociations, il n’obtient pas le duché de Berg. Frédéric-Guillaume signe alors avec le cardinal de Fleury un traité secret avec la France. Frédéric ll le Grand (.dit Fritz / 1.740 à 1.786.) à qui l’on reproche de ne jamais aller à l’église correspond avec l’anticlérical qu’est Voltaire dès 1.736, puis avec Fontenelle en 1.737 et plus tard avec d’Alembert. Il est autoritaire et ombrageux de son pouvoir. Il abolit la torture en juin 1.740 – mais l’abolition tardera à entrer dans les faits -, favorise les sciences et l’art et fait appel à Pierre de Maupertuis pour réorganiser l’académie royale de Berlin. Il rencontre Voltaire le 11 septembre 1.740 et lui demande de l’aider à convaincre les Liégeois à payer les 1 million de ducats qu’il leurs demande et ce dernier s’exécute encore subjugué par ce monarque. Il abolit la censure de la presse, mais la rétablit dès le début de l’invasion de la Silésie. Il reçoit Voltaire à Berlin en 1.743 (.voir France.). Il renforce l’armée, participe aux guerres de succession d’Autriche, de sept ans qui coûte la vie à 180.000 soldats (.voir ci-dessus.) et de succession de Pologne. Par voie d’héritage il obtient la Frise orientale en 1.744. Après l’ouverture de l’opéra de Berlin en 1.742, Frédéric ll reçoit à Potsdam en 1.747 Jean-Sébastien Bach. Lorsque Voltaire arrive à Potsdam en juillet 1.750 il constate que « ce n’est pas une cour, c’est une retraite d’où les dames sont bannies », mais y rencontre le marquis Jean-Baptiste d’Argens qui après avoir rédigé des pamphlets contre le christianisme est devenu chambellan dur roi de Prusse, le philosophe de la Mettrie, le signor Francesco Algarotti ami d’Arouet, lord Tyrconnel et bien sur Maupertuis avec qui Voltaire va engager un combat pamphlétaire. Après l’annexion de la Silésie, Frédéric ll assure la liberté de culte aux catholiques et nomme un évêque de son choix à Breslau, ce que reconnaît le pape Benoît XIV. En revanche, il instaure un impôt et des taxes aux judaïsants pour prix de leur protection, mais accorde en 1.761 l’égalité judiciaire aux 25 familles juives les plus riches. Il se lance dans une surenchère des taxes douanière avec la Saxe et l’Autriche. Il freine les importations, favorise les exportations, encourage la création d’industries, introduit la culture du ver à soie, crée une industrie de la soie, une industrie de la porcelaine qui est conçu pour concurrencer la porcelaine de Saxe et fait appel à de la main-d’œuvre qualifiée étrangère. Il fait assécher les marais de Poméranie et dispense du servage les immigrés qui viennent travailler la terre. Il fait aménager plusieurs châteaux et fait construire celui de Sans-souci. Il fonde les ministères du commerce et des Manufacture et celui des Monnaies en 1.750.

Zeitaltter der Aufkärung : Ce courant des « Lumières » se réclame du rationalisme développé par le philosophe et mathématicien Gottfried Leibniz (.1.646 à 1.716 / voir annexe.). Il débute en Prusse vers 1.700, puis se propage rapidement dans toute l’Allemagne. Le principal vecteur de ce mouvement est le libraire Christoph Nicolai (.1.733 à 1.811.) qui permis la diffusion des écrits. Bien que croyant, ce dernier dénonce les fanatismes religieux.

Pologne :

La Pologne s’assure de la neutralité de la Russie en renonçant définitivement à Kiev, entre dans la Ligne qui s’oppose aux Ottomans (.voir Ottoman.) et est battue à Parkany. Jean lll s’enfuit avec ses amis et une partie du trésor royal à Paris. Pour être élu le roi de Pologne l’on doit faire des largesses aux princes et la monarchie perd encore une foi toute son autorité. Par ses largesses, Louis XIV obtient que François-Louis de Conti soit élu, mais avant qu’il arrive en Pologne, un autre parti porte sur le trône Frédéric-Auguste de Saxe qui devient Auguste ll le Fort (.1.697 à 1.733.). Il abjure le protestantisme afin d’obtenir le trône. Il attaque les Ottomans et obtient au traité de Carlovitz la rive droite ukrainienne du Dniepr. Avec le soutien de la Russie il déclare la guerre à la Suède qui occupe Varsovie et Cracovie en 1.702, puis il est évincé par Charles XII qui impose le voïvode de Poznan, Stanislas ler Leszczynski (.ou Stanislaw / 1.704 à 1.709.) sur le trône. Pierre le Grand restaure Auguste ll sur le trône en 1 709. Auguste tente avec son feld-maréchal Flemming et l’armée de Saxe d’instaurer un pouvoir fort, mais Pierre le Grand envoie une armée et en 1.716 impose une réduction drastique de l’armée polonaise. La Grande Bretagne, l’Autriche et la Saxe tentent en vain de pousser la Pologne à la rébellion contre le tzar. En 1.733, les nobles non catholiques sont écartés des responsabilités gouvernementales. La même année, le roi de France finance la candidature de son beau-père, Stanislas Leszczynski, mais la Russie, l’Autriche et la Saxe imposent le fils du défunt, Auguste lll (.1.733 à 1.763 / voir France.). Un redressement économique s’amorce v 1.740.

Seuls les résidences seigneuriales et les édifices religieux peuvent être bâtis en pierre, les autres constructions sont édifiées en bois.

Guerre de succession de Pologne : Stanislas ler est élu roi en 1 733 et reçoit le soutien de la France, de l’Espagne et de la Savoie, mais le fils d’Auguste ll, Auguste lll obtient le soutien de la Russie et de l’Autriche. En 1.734, la France gagne la bataille de Guastalla et l’Espagne s’empare de Naples et de la Sicile, mais Stanislas s’enfuit la même année. Au traité de Vienne en 1 738, Stanislas Leszczyński renonce à la Pologne et reçoit le duché de Lorraine et le comté de Bar, fils du roi d’Espagne, Don Carlos, reçoit Naples et la Sicile au détriment de l’Autriche. Parme est cédé à la Toscane et la Savoie reçoit Novare.

Préliminaire pour la main mise sur la Pologne : Vienne et Versailles veulent s’opposer à Catherine de Russie qui souhaite imposer sur le trône de Pologne Stanislas Auguste Poniatowski, son ex amant. Cela pousse la tzarine à contracter une alliance avec la Prusse en 1.763 qui prévoit la mise sous tutelle de la Pologne. La Prusse et la Russie s’engagent à maintenir la constitution polonaise en l’état ce qui favorise la faiblesse du pays. Frédéric ll disait des Polonais que c’étaient des « âmes stupides ».

Angleterre / Grande Bretagne (.à partir de 1 707.) :

Restauration des Stuart : Charles ll se convertit secrètement au catholicisme avant de décéder le 6 février 1.685. Son frère Jacques ll (.1.685 à 1.688.) devient roi. Sa fille aînée, Marie, une protestante, a épousé Guillaume lll d’Orange (.voir P.U..) En mai 1.685, le nouveau parlement à majorité « Tory » (.favorable à la monarchie.) rejette une motion qui devait confirmer les lois « antipapistes ». Archibald Campbell, marquis d’Argyll qui tente un soulèvement pro-anglican dans le sud de l’Angleterre est capturé et exécuté le 30 juin 1.685. De même pour James duc de Monmouth qui est battu à Sedgemoor en Ecosse est exécuté avec ses sympathisants presbytériens le 25 juillet de la même année. Jacques ll accueil les huguenots qui ont fuit la France suite à la révocation de l’édit de Nantes, prend ses distances avec Louis XIV, mais il n’adhère pas pour autant à la ligue d’Augsbourg en 1.686. En revanche son beau-fils, Guillaume d’Orange dénonce la catholicisme de son beau-père. Il gracie 1.200 quakers et anabaptistes, et prend dans son conseille de nombreux catholiques, bravant l’interdit, se qui déplait fort à certains. La « Déclaration for Liberty of Conscience » du 4 avril 1.687 instaure la « liberté de conscience » religieuse. Un drame se prépare, si les deux filles de Jacques sont protestante, son épouse Marie Béatrice met au monde le 10 juin 1.688 un garçon qui est baptisé selon le rite catholique. Guillaume lll d’Orange (.ou William.), est appelé par les sept plus haut dignitaires du royaume afin qu’il rétablisse le protestantisme. Le fourbe néerlandais fait croire à ses états généraux des P.U. que Jacques ll est sur le point à faire alliance avec Louis XIV et obtient des subsides afin de construire une flotte.

« Bloodless Revolution » (.Glorieuse révolution.) : Dans sa déclaration du 10 octobre 1.688 (.30 septembre pour la calendrier anglais.) Guillaume justifie son ingérence, l’un des arguments étant « Lorsque l’on tente de renverser la religion pour en substituer une autre, contraire à la loi », et pour légitimer son acte, il affirme que le fils Jacques, prince de Galles, n’est pas né de la reine ! De son coté le roi diffère sa décision lorsque Louis XIV lui propose d’envoyer une escadre. Lorsque Guillaume débarque à Torbay dans le Sud de l’Angleterre, de nombreux officiers trahissent, parmi eux, il y a John Churchill, duc de Marlborough, qui combattra contre la France lors de la guerre de succession d’Espagne. Antonin Nompar de Caumont, comte de Lauzun, exilé pour avoir courtisé la cousine de Louis XIV, propose de faire passer en France la reine et le prince de Galles, son entreprise réussit et il obtient du roi Soleil le titre de duc. Jacques ll est arrêté, puis exilé le 22 décembre et arrive en France le 25 décembre (.le 4 janvier 1.689 pour le calendrier continental.). La « Declaration of Rights » prononcée par le parlement en décembre 1.688 réduit les pouvoir de la monarchie et exclu du trône tous prétendant de religion catholique. Est constitué le 22 janvier 1.689 une Convention qui déclare le 28 janvier le trône vaquant.

Dynastie anglicane des Stuart : Après avoir reconnu les droits du parlement, sont élu roi le 7 février 1.689 Marie ll Stuart (.1.689 à 1.694.) et son époux Guillaume lll (.1.689 à 1.702.), mais celui-ci exerce le pouvoir en son nom et de celui de son épouse. Et l’Angleterre rejoint la ligue d’Augsbourg (.ou King William’s War / voir Ligue d’Augsbourg.). Pendant la guerre de la Ligue d’Augsbourg la dette publique des P.U. passe de 2 à 18 millions de livres et le parlement de Londres accepte de financer une partie de la guerre. Guillaume bat Jacques ll à Boyne en 1.690 alors qu’il soutient la révolte catholique des Irlandais et la répression est très dure (.voir Irlande.). En 1.690, est fondée la Banque d’Angleterre et le commerce maritime est développé. En 1.701 Louis XIV reconnaît le fils de Jacques ll roi d’Angleterre sous le titre de Jacques lll, mais il est exclu de la succession par l’« Act of Settlement » (.ou Acte d’établissement.) voté en septembre de la même année. Afin de mettre un frein à l’incroyance, Guillaume favorise la fondation de la « Société pour la propagation de l’Evangile » en 1.702, celle-ci pratique prosélytisme et espionnage afin de pouvoir dénoncer les blasphémateurs ce qui n’empêchera pas la création du club du « Feu d’Enfer » par des aristocrates en 1.728 ou l’athéisme en sera le thème dominant. La seconde fille de Jacques ll, Anne Stuart (.1.702 à 1.714.) qui a épousée Georges du Danemark devient reine, mais tous ses enfants sont morts en bas âge. L’Angleterre entre dans la guerre de succession d’Espagne dite « Queen Ann’s War ». Moyennant des concessions, l’union de l’Angleterre et de l’Ecosse est établie par l’ « Actes d’Union » prononcé par le Parlement et est constitué le Royaume Uni de Grande Bretagne en 1.707. En 1.704, une expédition anglo-néerlandaise commandée par George Byng occupe Gibraltar et qui est cédé à la Grande-Bretagne au traité d’Utrecht (.voir Guerre de succession d’Espagne.).

Dynastie du Hanovre : Après la mort d’Anne en 1.714, Georges ler (.1.714 à 1.727.), électeur du Hanovre et descendant de Jacques ler (.la petite-fille de Jacques ler, Sophie, avait épousé Ernst-August du Hanovre.) est choisi comme roi. Parlant que l’allemand et peu intéressé aux affaires de l’état, Georges ler laisse se mettre en place un régime parlementaire et favorise le parti whig. Robert Walpole (.1.6761.745.) devient député whig en 1.701, secrétaire à la Guerre en 1.708, puis trésorier de la Marine en 1.710. Son frère Horace, 1er baron Walpole of Wolterton(.1.678 à 1.757.), membre whig, est nommé plénipotentiaire aux Pays-Bas en 1.715, où il négocia l'alliance franco-britannique dans le cadre de la Triple-Alliance (.1.716 / 1.717.). Ainsi Georges ler conclue avec la France et les P.U. la Triple-Alliance en 1 717 qui consolide ses droits à la couronne face aux prétentions des Stuarts et conforte le Régent face aux prétentions de l’Espagne. Robert Walpole devient chancelier de l'Échiquier de 1.715 à 1.717, puis de nouveau en 1.720, à ce moment Robert Walpole devient premier ministre responsable, non plus devant le roi, mais devant le Parlement. Horace Walpole est nommé ambassadeur extraordinaire à Paris de 1.723 à 1.730, où il travaille à l'affermissement de la Triple-Alliance. Après 1.723, les visées colonialistes de la Russie en Asie et en particulier en Perse et en Afganistan, rendent les Britanniques russophobes. Ephraïm Chambers lance son « Encyclopédie ou Dictionnaire universel des arts et des science » en 1.728. Robert Walpole fait construire à Houghton un magnifique palais et y rassemble une magnifique collection de tableaux, qui sera acquise plus tard par la tsarine Catherine II. Les politiques et les religieux font valoir que la consommation de gin encourageait la paresse et la criminalité, en 1.729 le parlement adopte une première Loi Gin qui augmente la taxe sur la vente. Une nouvelle Loi en 1.736, « Gin Act », fort impopulaire auprès des classes ouvrières provoque des émeutes à Londres en 1.743.The license fee and tax were lowered significantly within a few years. Déjà remarqué par son manque total de scrupules et sa pratique de la corruption, ces émeutes et les « Porteous Riots » à Édimbourg consécutives à l’emprisonnement de contrebandiers, qui sont favorisées en sous-main par les amis de lord Carteret déconsidère Walpole malgré ses succès en politique étrangère et son dernier soutien disparaît avec le décès de la reine Caroline en 1.737, alors le prince de Galles Frédéric-Louis prend la tête de l’opposition qui favorise William Pitt, dit « le premier Pitt ». Celui-ci se rallie à l’opinion britannique qui veut la guerre contre l’Espagne, celle-ci s’oppose au libre accès des commerçants étrangers au vaste marché de l’Amérique du Sud. Le roi Georges ll (.1.727 à 1 760.) force Walpole à entrer en guerre en 1.739. Suite au nouveau parlement élu en 1.741, le 9 février 1742 Walpole est promu 1er comte d’Orford et, deux jours plus tard, il démissionne. Ruinée par les guerres, la Grande Bretagne essaie d’obtenir un maximum de profits au détriment de ses colonies. Jusqu’en 1.740, un enfant peut-être pendu pour un vol, même bénin. En février 1.742, le ministre Walpole est désavoué par le parlement et doit céder la place à lord Carteret qui fait entrer le pays en guerre au coté de l’Autriche. En 1.745, le fils de Jacques ll, Charles Edouard Stuart (.1.720 à 1.788.), provoque un soulèvement en Ecosse, avec l’aide de la France, il s’empare d’Edimbourg, mais est battu à Culloden en avril 1.746 par le duc de Cumberland et doit s’exiler. C’est à la suite de la victoire de Culloden qu’est chanté pour la première fois le « God Save the King » en l’honneur de George ll (.mais il n’est pas précisé si « God » est un bon ou un salop ?.). La loi sur le Gin de 1.751 impose une coûteuse licence aux marchants et en compensation le gouvernement favorise l’importation de boisson non alcoolisées, et plus particulièrement du thé. En 1.753, Londres décide d’aider financièrement Saint-Pétersbourg à renforcer son armée et l’alliance est confortée en 1.755 par le traité de Saint-Pétersbourg, puis George ll participe à la guerre de succession d’Autriche. L’amiral John Byng, fils de George Byng, ayant perdu la bataille de Port-Mahon devant Minorque en 1.756 contre la flotte de Richelieu commandée par La Galissonnière est accusé de trahison et condamné à mort. Georges lll (.1.760 à 1.820.) est le premier roi de la dynastie hanovrienne à s'intéresser à la politique britannique, il écarte du pouvoir les whigs corrompus et restaure le pouvoir monarchique. Il prend le parti de la paix, obligeant William Pitt à démissionner en 1.761 et le remplace par son conseiller John Bute, un tory qui mit un terme à la guerre de Sept ans en 1.763.

Irlande :(.voir aussi Angleterre.) : Louis XIV aide Jacques ll à débarquer en Irlande le 12 mars 1.689 et l’armée française est accueillit par Richard Talbot, comte de Tyrconne que Jacques avait nommé lord lieutenant. L’armée franco-irlandaise n’arrive pas à prendre Derry (.actuelle Londonderry.). Après avoir battu Jacques ll à Boyne le ler juillet 1 690, Guillaume d’Orange par le traité de Limerick écarte les catholiques du parlement en 1.691. L’ex roi prend la fuite et retourne en France. En 1.703, les Irlandais n’ont plus le droit d’hériter, d’instruire leurs enfants, de louer ou de travailler la terre, de faire du commerce, etc… Le romancier pamphlétaire Jonathan Swift (.1.667 à 1.745.) après avoir tenté d’influencer la politique britannique, il se retire en Irlande et incite à brûler tous les produits anglais dans sa « Proposition pour l’usage universel des produits d’Irlande » publié en 1.720. D’autre part il exprime un pessimisme éclairé, il affirme que la raison humaine est juchée sur des chimères avec des illusions infinies.

Danemark :

De 1 699 à 1 700, Frédéric IV (.1 699 à 1 730.) tente en vain de récupérer la Scanie. Lors que Pierre le Grand entre en guerre contre la Suède, le Danemark fait aussi la guerre à Charles XII. En 1.718, le Danemark obtient le Sud du Slesvig confirmé par le traité de Frederiksborg en 1.720 et rétablit une partie du péage dans le Sund (.voir Suède.). En 1 721, le missionnaire Hans Poulsen Egede relance la colonisation du Groënland abandonné par les Européens au XVème siècle. Sous Christian VI (.1.730 à 1.746.) le pays connaît une forte croissance économique. Une forme de servage est réintroduite. Un comptoir en installé à Canton en 1 730 et des colonies sont établies en Afrique et dans les Antilles. Frédéric V (.1.746 à 1.766.) mène une politique de neutralité et le pays poursuit son essor économique.

Suède :

Charles XII (.1 697 à 1 718.) doit faire face à une coalition qui regroupe la Russie, le Danemark et la Pologne (.voir Seconde guerre du Nord ci-après.). Frédéric ler de Hesse qui a épousé Ulrique-Eléonore (.1 718 à 1.720.) doit accepter de laisser le pouvoir à l’assemblé des nobles pour obtenir le titre de roi en 1 720 au détriment de son épouse. La Suède modernise son industrie et son agriculture et fait du protectionnisme la religion officielle. Sous Frédéric ler (.1.720 à 1.751.) le Partie des Chapeaux entraîne la Suède dans une guerre contre la Russie en 1 741 et y perd le Sud-est de la Finlande à la paix de Turku (.ou de Abo.) en 1.743. La Suède participe à la guerre de Sept ans. Le traité de Turku impose comme successeur à Frédéric ler, le fils du duc de Holstein-Göttorp, Adolphe-Frédéric (.1.751 à 1.771.). Ce dernier ne s’implique que peu dans la vie politique. Son épouse Louise Ulrich, sœur de Frédéric ll de Prusse protège les philosophes et soutien Helvétius dans l’adversité.

Russie :

Sophie confirme la paix avec la Pologne en 1 686 et entre dans la Ligue contre les Ottomans. La guerre contre la Porte est un désastre. Sophie y perd son prestige et Pierre en profite pour s’emparer du pouvoir en 1.689. En 1.689, la Russie obtient au traité de Nertchinsk (.ou Nerchinsk ou Nerčinsk.) la rive gauche du fleuve Amour, prend le contrôle du territoire bouriate ou les indigènes sont soumis au paiement d’un tribut en fourrure et en bétail et une caravane se rend tous les ans à Pékin pour y commercer. En 1 697, Atlassov profite d’un conflit entre tribus Kamtchadales pour conquérir le Kamtchatka. En 1 696, Pierre prend Azov aux Ottomans, puis part faire une tournée en Europe en 1 697. De retour il réforme le pays par une série d’oukases. Il interdit le port de la barbe, des cheveux longs, la robe pour les hommes pourtant si chaude en hivers et interdit pour la femme le port du voile. L’église est soumise au pouvoir du tzar et les « vieux-croyants » sont persécutés. Il adopte le calendrier julien (.le calendrier grégorien ne sera adopté qu’en 1.918.) et la Russie passe de l’an 7.208 (.date supposée de la création du monde par Dieu.) à l’an 1.700. Il entre ensuite en guerre contre la Suède afin de se donner un accès à la Baltique (.voir Suède.).

Seconde Guerre du Nord (.1.700 à 1.721.) : En prévision d’une guerre entre la Russie et la Suède, la Pologne et le Danemark scellent en 1.699 une alliance militaire. Pierre le Grand s’empare de la zone côtière pendant que Charles fait sa campagne contre la Pologne. Charles XII assiège Copenhague en 1.700 et le Danemark signe la paix de Travendal, il écrase ensuite les Russes à la bataille de Narva en 1.700, puis entreprend la campagne de Pologne de 1.701 à 1.706 et signe la paix d’Altranstâdt qui impose Leszczynski comme roi. Ensuite il se retourne contre la Russie qui a reconstitué une nouvelle armée. Il rejoint les cosaques en révolte et ne pouvant marcher sur Moscou, il tente d’atteindre l’empire Ottoman espérant l’entrer en guerre des Turcs contre la Russie. Il est finalement battu à Poltava en 1.709. Alors la Prusse et le Hanovre entre en guerre contre la Suède. Réfugié dans l’empire Ottoman Charles XII incite Constantinople à faire la guerre à la Russie, ainsi que la France (.voir Ottoman.). La Prusse envahit la Poméranie suédoise en 1.715. De retour en Suède, Charles XII veut prendre la Norvège au Danemark, mais est tué à la bataille de Friedriksall. Aux traités de Stockholm en 1.720 et de Nystad en 1.721, la Suède doit céder les villes de Brème et de Verden au Hanovre, la Poméranie Occidentale et Stettin à la Prusse contre le versement de 2 millions de thalers, les provinces baltes et la Carélie à la Russie.

Pierre le Grand décide en 1.703 de la construction de Saint-Pétersbourg, sa future capitale. En 1.705, est instauré le service militaire obligatoire. Après la victoire de Poltava, la Russie est attaquée par les Ottomans et son armée est défaite. Il soudoie le Grand Vizir qui se contente de récupérer Azov par le traité du Prut (.ou Pruth.) en 1.711. Pierre épouse en 1.707 une simple cuisinière, Martha, qui est alors la maîtresse de Menchikov et qui devient tzarine en 1.712 sous le nom de Catherine Alexeievna. En 1.712, Kosyrevski colonise les deux premières îles des Kouriles. La même année, les Tchouktches et les Eskimos refusent de payer le yassak (.tribut en fourrures au profit du tzar.) puis les Tchouktches remportent plusieurs victoires et leur pays ne sera pas soumis avant 1.747. Pierre le Grand instaure un « gouvernement de Sibérie » qui est dirigé par un voïvode. Le fort d’Omsk est construit en 1.716. Après avoir signé le traité de Nystad avec la Suède (.voir Suède.) Pierre sous prétexte de venger les Arméniens massacrés dans le Caucase attaque la Perse (.voir Safavides.). En 1.717, le prince Bekouitch est envoyé négocier une alliance avec le khan à Khiva qui se trouve sur la route des Indes et dont les rives de l’Oxus sont réputées être aurifère, mais l’expédition est massacrée sur ordre du khan. Le tzarévitch Alexis est jugé indigne par son père de lui succède et Pierre le Grand le condamne à mort en 1.718, Piotr Tolstoï, l’arrière-arrière-grand-père de Léon, participe à l’assassinat du tzarévitch. Le pays est ruiné par les guerres. La noblesse n’est pas soumise à l’impôt de capitation instauré en 1 718. Le Chah détrôné est replacé sur le trône par Tahmasp ll, ce dernier donne en compensation à la Russie la région de Derbent et Bakou ainsi que les provinces de Guilian, du Mazandéran et d’Astrabad. En 1 722, la primogéniture masculine est abolie et le tzar se réserve le droit de choisir son successeur et la même année la noblesse est classée en 14 rangs selon leur valeur et des roturiers peuvent accéder à la noblesse. En 1.725, il fait appel à un danois, Vitus Jonassen Béring (.ou Behring / 1.681 à 1.741.) pour qu’il explore les fins fonds de la Sibérie. De sévères persécutions sont entreprises contre les musulmans et une série de forts sont érigés afin de protéger la Russie contre les raids Kazaks (.ou Kazakhs.). A la mort de Pierre sa seconde épouse, Catherine lère (.qui a trompé le tzar avec Mons.) se fait proclamer tzarine (.1.725 à 1.727.) et laisse le pouvoir à son favori Menchikov. C’est ensuite le fils d’Alexis, Pierre ll Alekseïevitch (.1.727 à 1 730.) qui devient tzar, la noblesse redevient influente et la cour s’installe de nouveau à Moscou. Il meurt à l’age de 15 ans. Les boyards nomment alors la seconde fille d’Ivan V, Anna Ivanovna (.1.730 à 1.740.). Elle écarte les boyards et instaure un pouvoir fort. Elle aide Auguste lll à renverser Leszczynski et à titre de remerciement elle se fait donner la Courlande en 1.735. Elle fait en 1 735 la guerre aux Ottomans avec son alliée la Perse, mais cette dernière est battue et demande la paix. La paix de Belgrade en 1.739 permet à la Russie de récupérer Azov. Anna désigne pour sa succession le fils de sa nièce Anna Léopoldovna qui devient la régente de son fils Johann Antonovitch qui prend le nom d’Ivan VI (.1.740 à 1.741.). Suite à l’enlèvement d’un diplomate, la Suède déclare la guerre à la Russie (.voir Suède.). Un coup d’état de la garde impériale renverse le tzar alors âgé de 2 ans et porte sur le trône Elisabeth (.1.741 à 1.761.), la fille de Pierre le Grand, qui gouverne avec ses amants successifs. Ivan est enfermé, puis sera assassiné en 1.764 sous le règne de Catherine ll (.Voltaire dira « l’affaire d’Yvan avait été conduite de façon si atroce qu’on aurait juré qu’elle l’avait été par des dévots », mais ce qui n’empêchera pas Voltaire de courtiser Catherine et d’en dire « Il faut aimer ses amis avec leurs défauts » ! Elisabeth fait édifier le palais d’Hivers. L’expulsion des judaïsants est décrétée en 1.742. Les sciences et la philosophie sont favorisées, l’université de Moscou ainsi que l’Académie des sciences et des arts de Saint-Pétersbourg sont fondées en 1 755 par Mikhaïl Lomonossov (.père de la littérature moderne russe / 1.711 à 1.765.) et le favori de la reine, Ivan Chouvalov (.1.737 à 1.797 / se dernier sera disgracié par la Grande Catherine.), admirateur de Voltaire et d’Helvétius. Pour favoriser le commerce les douanes intérieures sont supprimées. Elle fait alliance avec Londres avant d’engage la Russie dans la guerre de Sept ans. Elisabeth est très reconnaissante en 1.759 envers Voltaire qui a publié une médiocre « Histoire de Pierre le Grand » et encense le Français. Devient ensuite tzar le fils de la sœur d’Elisabeth, Pierre lll (.janvier à juin 1.762.), rustre et admirateur de la puissance prussienne, il avait épousé en 1.744 Sophie von Annalt Zerbst qui s’est faite orthodoxe. Pierre signe une alliance avec la Prusse en 1.762 et prête son armée à Frédéric ll. Il réduit l’impôt sur le sel, donne plus de liberté à la noblesse et accorde la liberté de religion. Il fait libérer les détenus politiques et l’un des absout dit alors au tzar « votre bonté vous perdra » ! Il installe dans son palais d’Hivers sa maîtresse Vorontsova. Il s’aliène l’église orthodoxe et les hauts dignitaires du sénat et de la garde. Il impose à l’armée des officiers allemands. Pierre envisage d’épouser Elisabeth Vorontsova. Sophie fait courir le bruit que le tzar veut dissoudre la garde impériale, louvoie pour se concilie les mécontents, puis contraint son mari à abdiquer et peu après le fait étrangler sous la surveillance de son amant Platon Zoubov. Elle se fait proclamer tzarine sous le nom de Catherine ll (.1.762 à 1 796.). La torture est abolie, toutefois le knout reste d’usage et comme tous les despotes « éclairés » elle gouverne avec une main de fer. Elle correspond avec Voltaire de 1.763 à 1.777 et acquière de nombreuses œuvres d’arts, dont principalement des tableaux, et fait édifier pour les préserver le palais de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg. Catherine invite à Saint-Pétersbourg d’Alembert qui décline l’offre, puis elle achètera la bibliothèque de Diderot en 1.765, mais lui laisse la jouissance, puis sur l’insistance de la tzarine le philosophe se rendra en Russie de 1.773 à 1.774.

A l’Est le traité de Kiqkhta (.ou Kiakhta ou Kjakhta.) en 1 727 confirme la frontière avec la Chine arrêtée au traité de Nertchinsk. Le commerce est ouvert entre les deux pays. En 1.730 / 1.731, Kartchine organise le dernier soulèvement Kamtchadales contre l’occupant Russe, mais il est pris et pendu. En 1.732, Fiodorov aborde l’Alaska. Vitus Béring engagé par Pierre le Grand en 1.725 découvre en 1.741 le détroit qui porte de nos jours son nom. Ensuite il débarque en Alaska et se heure aux Thlingits, une tribu Koluchains apparentée aux Na-Déné et qui sont résolus à défendre leur territoire, puis le navigateur meurt du scorbut dans l’île qui porte actuellement son nom. Peu après, de nombreux aventuriers partent explorer les riches terres d’Amérique, tuant tous les indigènes qui se refusent à payer un tribut. En 1.762, les Aléoutes se révoltent et la répression russe provoque 5 000 morts.

Vitus Jonassen Béring (.ou Behring / 1.681 à 1.741.) part donc en 1.725 à la découverte de la Sibérie, d’abord avec 25 chariots, puis à cheval et de petites embarcations, arrivé au Kamtchatka, le navigateur fait construire des voiliers et s’embarque pour le Nord en 1.728 et découvre le détroit qui sépare l’Asie de l’Amérique, ou plutôt redécouvre, car Semyon Dezhnev y est passé en 1.648, mais ses notes sont resté bloquée aux archives provinciales de Yakoutsk !

Crimée :

Devlet Giray ll (.1 699 à 1 702 et 1 706 à 1 713.) doit accepter le traité de Karlowitz de 1 699 qui interdit aux « Tatars » de razzier les territoires polonais et russe. Il participe en 1 711 à la guerre contre Pierre le Grand. Il est destitué par deux fois par la Porte afin de complaire à la Russie. Kirim Giray (.1 758 à 1 764 et 1 768 à 1.769.) réorganise le pouvoir et modernise le pays.

ASIE :

Oman :

A la fin du XVIIème siècle et au début du XVIIIème siècle, l’Oman reprend aux Portugais le contrôle de plusieurs ports africains : Mombaça (.ou Mombasa.), Pate, Pemba, Quiloa, Zanzibar, Melinde, etc… Le sultan s’empare de Bahreïn et plusieurs îles aux Perses v 1 717. Nadir envahit le pays en 1 741 et y installe un nouveau pouvoir, mais les Perses sont chassés par Ahmed Ibn-Saïd en 1 744 qui instaure la dynastie des Saïd.

Koweït (.ou Kuwait.) :

Le Koweït est fondé en 1 756.

Nadjd / Sa’ud :

Muhammad ibn Sa’ūd (.ou Saoud.) est un chef de tribu Anayza et est maître en 1 735 de l’oasis de Diriya (.ou al-Dir’iyya.) dans le Nadjd à peut de distance de la Riyad actuelle. Muhammad ibn Abd al-Wahhāb (.ou Abdul Wahhab / 1.703 à 1.792.) adopte les doctrines de l’école d’Ibn Hanbal d’obédience sunnite, telles qu’elles sont interprétées par Ibn Taymiyya. Il propage cette doctrine du Dieu unique qui va devenir le Muwahhidun (.Unitaire.) appelée « Wahhābisme » par les Occidentaux et qui est à orientation « puritaine ». Il cherche à atteindre la pureté contemplative de Allāh et rejette toutes innovations, y compris la jurisprudence, voulant se référer à l’islam originel, mais tout en acceptant ce qui peut être utile provocant quelques contradictions. Il déclare apostat le sultan ottoman et qu’il mérite la mort. Il commence à prêcher dans le Nadjd dans les années 1.730. En 1.744 il convertit Muhammad ibn Sa’ūd, et devient chef spirituel du nouvel état. Il propose à Sa’ud de supprimer la taxe sur les récoltes et de la substituer par les gains que peut apporter le « jihad » en pratiquant la saisie des biens aux païens et aux polythéistes. Il fait disparaître les tombes des saints arabes ainsi que les rites du soufisme populaire. En trente ans tout le Nadjd est soumis.

Safavides / Perse :

Husain (.ou Husayn ou Hoseyn / 1 694 à 1 722.) favorise les mollahs et laisse persécuter les sunnites (.qui va favoriser le soulèvement des Afghans qui sont majoritairement sunnite.), les zoroastriens et les soufis extrémistes qui se soulèvent en 1.709. Un Afghan, l’émir Mir Mahmud de Kandahar (.voir Afghanistan.) prend la tête de la révolte, remporte la bataille de Golnābād et s’empare d’Ispahan après un siège de six mois en 1.722 au moment ou le pays est divisé par des querelles religieuses et ethniques. Mir Mahmud (.1 722 à 1.725.) se proclame roi et Husain qui est contraint d’abdiquer est assassiné peu après. Le pays reste pendant huit ans sous domination afghane. Comme les Ottomans, les Russes profitent du soulèvement afghan pour envahir la Perse (.voir Russie.) et le fils de Mahmud, Ashraf (.ou Achraf / 1.725 à 1.729.), ne contrôle plus que Ispahan et le Sud du pays. Le général turc, Quli Nādir (.ou Kuli Nader.) de la tribu Afchar (.ou Afshār.) turcophone du groupe des Qizilbash sunnite d’Azérie se rallie à Tahmasp ll en fuite depuis la prise d’Ispahan par les Afghans en 1 722. Nādir avec le soutien des Russes rétablit sur le trône le shah Tahmasp ll (.1 722 à 1.731.) en 1.723. Il s’empare de Meched en 1.725 et soulève la population. Tahmasp ll engage la guerre contre les Ottomans, mais est battu. Après la défaite contre les Ottomans, Nādir dépose le shah et assure la régence du fils de ce dernier, Abbas lll (.1 732 à 1.736.) âgé de six mois, puis il dépose le dernier Safavide et se proclame shah (.1.736 à 1 747.). Il récupère sur les Ottomans la Mésopotamie et l’Azerbaïdjan en 1.738, puis soumet l’Arménie en 1.735. Il reprend aux Russes les provinces caspiennes que ces derniers avaient occupé pendant la domination afghane. Ensuite, il envahit l’Afghanistan en 1 738, puis la Bactriane, la Sogdiane et Khiva. Les guerres ayant vidées les caisses, il s’attaque ensuite à l’Inde pour refaire sa trésorerie. Il investit Lahore et Delhi en 1.730. Les habitants de Delhi s’étant révoltés, il fait massacre plus de 20.000 personnes et les femmes sont emmenées en esclavage. Il fait la paix avec le grand Moghol qui doit lui verser un tribut et lui donne sa fille. Enfin il envahit le Turkménistan et impose sa suzeraineté sur Khiva et Boukhara en 1 740. Sa cruauté et son hostilité aux shi’ites provoquent le mécontentement de l’armée et il est assassiné. La famille de Nādir se replie au Khorassan. Adel shah (.ou Adil.) perd l’Afghanistan et Shah Rokh n’a plus aucune autorité. Karem khan (.ou Kârim 1.750 à 1.779.) de la tribu des Zends rétablit provisoirement un pouvoir central et s’installe à Chirâz. Mohammad Hassan khan qui est le fondateur de la dynastie des Qādjārs issues d’une tribu turkmène meurt en 1.758 en combattant Karem.

Khiva :

Le khanat de Khiva est occupé par le khanat de Boukhara de 1.694 à 1.696. Suite à l’assassinat d’un ambassadeur perse, Nādir fait envahir Khiva et le khan Ilbars ll est exécuté et le khanat devient un vassal de la Perse.

Boukhara :

Le Ferghana fait sécession v 1 700. Les Perses imposent leur suzeraineté à Abou’l-Faiz (.1 705 à 1 747.).

Kokand (.ou Kuoqand.) :

Le Ferghana se déclare indépendant v 1 700 et un Cheibanide, shah Rekh s’empare du pouvoir, mais en 1.758, le khanat doit reconnaître la suzeraineté chinoise.

Kazak (.ou Kazakh.) :

Au début du XVIIIème siècle, le khanat adopte l’islam. Il est razzié par les Kalmuks de la Volga et les Dzoungares en 1 783 / 1 725 et fait appel aux Russes qui imposent un protectorat de 1 730 à 1 742.

Mongols :

Dzoungares (.ou Dzungares ou Djoungares.) : Galdan occupe le territoire des Khalkha v 1 688, puis pénètre en Chine, mais il est refoulé en 1.690 à cause de l’artillerie chinoise et doit évacuer le sol Khalka. Il tente une nouvelle offensive contre les Mandchous, mais est de nouveau battu en 1 696. Tsewang Rabdan (.1.697 à 1.727.) écrase les Kazaks en 1 698 et en 1.723. Les Russes sont provisoirement refoulés sur l’Ienisseï en 1.716 et leur contre-attaque de 1 720 est écrasée malgré l’usage d’armes à feu contre les flèches mongoles. Tséwang envahit le Tibet en 1.717 et refoule les troupes Khocho-mandchoues, mais l’empire céleste l’en chasse en 1 720 et occupe la même année le Tourfan. Tséwang réoccupe Tourfan en 1.727. Galdan Tsereng (.1.727 à 1.745.) reprend la guerre contre la Chine en 1.731, mais en 1.735 la paix se termine sur un statu-quo. Les seigneurs se soulèvent contre la cruauté de leur khan et Dorij Namgyal (.1.745 à 1.750.) l’aveugle et l’emprisonne. Dardja (.1.750 à 1.753.) qui est un faible est déposé et tué. La Kachgarie en profite pour prendre son indépendance en 1.753, mais est annexé par les Mandchous en 1.759. Dawadji (.1 753 à 1 755.) est déposé par les Mandchous avec la complicité de rebelles et en 1 757 le pays est totalement soumis par l’Empire du Milieu qui extermine une bonne partie de la population.

Khodja : Cette région prend son indépendance en 1 753, mais est annexé par les Mandchous en 1 759.

Khochot (.ou Qoshot ou Qosot.) : Leur territoire dans la partie Septentrional du Tibet (.voir Tibet.) est annexé par la Chine en 1.724.

Chine :

Dynastie Mandchoue des Qing : La confiscation de terres au profit des Bannières est interdite en 1 625. Après avoir acheté de l’artillerie avec l’aide des jésuites en 1.690 l’armée mandchoue se retrouve renforcée. En 1.686, commence l’offensive contre les derniers Khalkha et la Mongolie Intérieure est occupée en 1 688. Le reste de la Mongolie est soumis en 1 696. En 1 689, est signé le traité de Nertchinsk qui détermine la frontière entre la Chine et la Russie et les deux pays s’engagent à réprimer les nomades susceptibles de troubler l’ordre de part et d’autre de la frontière. L’empereur Kangxi (.ou K’ang-hi ou Cheng-tsou / 1 662 à 1 722.) soutient en 1.705 / 1 706 l’intervention de ses alliés Khochot (.Mongols Oirat.) au Tibet. Les Dzoungares renversent ce nouveau pouvoir tibétain en 1.717 et battent les Mandchous en 1.718. Les Qing contre-attaquent et investissent le Tibet en 1 720 et les Dzoungares se replient. La Chine occupe le territoire de Tourfan de 1 720 à 1 727. La guerre contre les Dzoungares reprend de 1.731 à 1.735. L’empereur doit encore intervenir au Tibet en 1.751 ou le pouvoir des Qing y devient définitif. La Chine se tourne ensuite contre les Dzoungares qui se soumettent en 1.755 et l’empire s’étend en 1 757 jusqu’à la vallée de l’Ili qui est appelée Xinjiang (.ou Sin-Kiang / Nouveau Territoire.) et deviendra une province en 1 884. Alors que Kangxi tolère le christianisme en 1.704, les interdits des pontifes font monter les tensions, surtout suite à la condamnation papale de 1.715 qui considère les rites chinois comme étant incompatible avec le christianisme. Yongzheng (.ou Yong-tcheng / 1.723 à 1.736.) décide de ne tolérer les étrangers que dans la capitale et enjoints les autres résidants des provinces soient expulsés, y compris les missionnaires et comme l’empereur se veut être chef religieux, il impose l’Edit sacré qui compte 16 maximes. Qianlong (.ou Kien-Long / 1 736 à 1.798.) fait écraser les rébellions du Tarim en 1 758 / 1 759.

A Canton, les Chinois vendent du thé, de la soie et de la rhubarbe. Les Européennes ne peuvent commercer qu’avec les « hong », treize négociants privilégiés désignés par l’empereur. En 1 729, il est interdit d’importer de l’opium au Fujian, mais la contrebande se développe dans l’île de Lin-tin, à l’entrée de la rivière des perles.

EIC : En 1 715, l’EIC (.Est India Company.) installe un comptoir à Canton.

Russes : Le traité de Kiakhta en 1 727 permet aux Russes d’ouvrir un comptoir à Pékin.

CIO : La compagnie française installe un comptoir à Canton en 1 724.

Nota : Les diplomates russes et britanniques refusent le « keou-t’eou » qui consiste à l’agenouillement devant l’empereur céleste, suivit de trois attouchements du sol avec le front. Ceux qui pensent que c’est un rite barbare doivent savoir que les personnes reçues par le pape à la même époque doivent baiser la pantoufle du saint père ! A peu prêt la même période les serviteurs du roi d’Espagne devaient apporter les plats du festin à genou.

La Chine intervient en 1 730 au Bouthan (.ou Bhoutan.) qui est en guerre civile. En 1 740, comme le Bouthan intervient au Sikkim, la Chine impose sa suzeraineté au Bouthan. En 1 740, Prithui Narayan shah, roi des Gourkha (.ou Gurkha.) au Népal lance des raids le long des routes commerciales du Tibet et annexe le Newars qui fabrique la monnaie pour le Tibet. En 1 768 il contrôle presque tout le Népal et occupe le Sikkim.

Tibet :

Le Ladakh devient tributaire du Tibet en 1 684. Le sixième Dalaï-Lama Tsangyang Gyatso (.1 683 à 1 706.) s’adonne aux plaisirs : faste, sexe, ivrognerie, chants, etc… Lhabsang, le nouveau khan des Khochot, outré par le comportement du Dalaï-Lama envahit le Tibet en 1.705, le dépose en 1.706 et meurt peu après, probablement assassiné. L’empereur de Chine approuve ses alliés et un second sixième Dalaï-Lama, Yeshe Gyamtso est nommé, mais est contesté par la population et la rumeur annonce la naissance du septième Dalaï-Lama, Kelzang Gyamtso (.ou Kelsang Gyatso / 1 708 à 1.757.). Les Dzoungares envahissent le Tibet en 1 717. Les Khochot sont battus et Lhassa est pillée. Après une vaine tentative en 1 718, la Chine réussit en 1.720 à chasser les Dzoungares et intronise le septième Dalaï-lama. Le poste de Dési est supprimé et le nouveau pouvoir est favorable aux Mandchous. L’opposition est réprimée et le Kham Oriental est rattaché au Sichuan.

Birmanie :

Ava la nouvelle capitale birmane est envahie par les Môn en 1.752. Un chef de village, Alaungpaya (.1.714 à 1.760.) fonde la dynastie des Konbaung (.1 752 à 1 885.), les Môn sont chassés d’Ava en 1 753 et rétablit l’unité du pays. Il soumet Smin Dhaw, le souverain des Môns en 1.757. Pegu est occupée et les révoltes sont matées. Alaungpaya fait assiéger Ayuthia en 1 760, puis de nouveau en 1 767. La capitale siamoise est enfin prise et pillée.

Nam-Viet (.ou Dai-Viet.) :

Suite à la trêve signée en 1 674 et la fin des hostilités avec le Champa la demande en métaux nécessaire à la fabrication de l’armement chute ce qui réduit les importations de cuivre, de fer et de plomb. Cela entraîne la fermeture des comptoirs anglais en 1 697 et néerlandais en 1 700. Avec l’accroissement de la pression fiscale, les révoltes paysannes se multiplient à partir de 1 737 ce qui entraîne un renforcement des pressions de l’armée. En mai 1.750, afin d’éviter les ingérences étrangères le roi Vô Vuong promulgue un édit interdisant le christianisme, impose la destruction des églises, la confiscation des livres et les missionnaires sont expulsés.

Nam-Viet / Khmer : Les Viet depuis 1.658 ont commencés à progresser vers le sud et s’emparent de Saïgon en 1.698 alors que de nombreux Chinois viennent s’établir à la fin du siècle dans le delta du Mékong. Hâ Tiên tombe en 1 780.

Champa :

Il passe complètement sous domination vietnamienne en 1 693, mais la résistance Cham ne sera complètement matée que v 1.832. Et afin de renforcer la soumission du Champa de nombreux Viets sont invité à venir s’établir dans ce pays conquis.

Siam :

Louis XIV avec l’aide d’un aventurier grec, Constantin Faulkon (.ou Phaulkon ou Faulcon.) tente de s’imposer v 1 647, mais les excès des évêques français (.luxe et luxure.) font que Phra Narai refuse de signer une convention avec la France. Louis XIV y fait envoyer la troupe fin 1.686, les Néerlandais poussent le peuple à la révolte, mais Phra Naraï avec l’aide des Français chasse les autres puissances européennes, Britanniques, puis Portugais et Espagnols et le Français Beauregard est nommé gouverneur. Faulkon favorise les jésuites et un traité commercial franco-siamois est signé en 1.687. Devant l’arrogance des étrangers le neveu du roi, Phra Petraxa, fait croire au fils du souverain Phra Pi qu’il va l’aider à monter sur le trône et obtient les sceaux royaux qui lui permettent de propager de fausses rumeurs et obtient les soutiens du sangkharat, ou chef bouddhiste et de l’ancien chef du comptoir français, Verret qui a été révoqué en mai 1.688. Phra Petraxa (.ou Phetracha, ou Phetrachaja / 1.688 à 1.703.) fait arrêter Phra Naraï et Faulkon, se proclame roi et fait décapiter Phra Pi et les deux frères du roi enfermés dans un sac sont massacrés à coups de pilons en bois de santal, sanction réservée aux hauts dignitaires. Faulkon est exécuté en juin et Phra Naraï est empoisonné en juillet. Les troupes françaises sont contraintes d’évacuer le pays en octobre, mais les privilèges commerciaux sont maintenus. Après un séjour en prison, les missionnaires sont exilés. Le nouveau souverain développe les relations avec les étrangers tout en restreignant leurs prérogatives. Il doit aussi mater plusieurs révoltes provinciales.

Lan Xang :

A la mort de Souligna en 1 694, le pays se divise en trois royaumes : le Luang Prabang au Nord qui devient le vassal de la Chine et du Siam et est occupé par les Birmans de 1 763 à 1 769 ; le Vientiane au centre qui devient le vassal du Nam-Viet et le Champassak au Sud qui devient le vassal du Siam et des Khmer en 1.713 et qui est annexé par le Siam en 1.778.

Indonésie :

Hamengkubuwono ler fonde à Java en 1 755 le petit royaume de Jogjakarta (.ou Yogyakarta.).

Néerlandais : En 1.686, les Néerlandais écrasent une révolte musulmane dans les Moluques. En 1.740, ils massacrent les Chinois de Batavia.

Philippines :

Pendant la guerre de sept ans, les Britanniques occupent Manille en 1 762 / 1 763, mais se retirent après avoir signé le traité de Paris. Les Chinois de Manille qui en profitent pour se révoltent en 1 762 sont massacrés par les Espagnols.

Inde :

La division en castes est très complexe et chaque caste est subdivisée en sous castes. Par exemple la caste des brahmanes comporte 1.886 sous-castes. Il y a au total environ 4 800 castes et sous-castes. Les hindous considèrent que le système des castes constitue une « justice métaphysique », puisque la réincarnation dans une caste est la conséquence de sa vie antérieure et Gandhi lui-même a affirmé que « changer de caste au cours d’une même incarnation constitue une fraude ». Néanmoins de nombreux Hindous de basses castes pour échapper à la misère et à la déconsidération se convertissent à l’islam. La religion pour ces gens est donc plus un problème d’intérêt que de conviction, lamentable, non ?

Les Grands Moghols : Le Golkonda est annexé en 1 687. Aurangzeb écrase les Mârâthas, puis annexe le Bijâpur qui lui avait apporté son soutien en 1.700. Les discriminations envers les hindous et l’épuisement du trésor par les guerres provoquent de nombreux soulèvements et Bahadur shah (.1.707 à 1.712.) reste impuissant face aux Mârâthas et aux Perses qui pillent l’empire en 1 739, en 1 757 et en 1 759. Rapidement l’empire Moghol se réduit aux environs de Delhi. Alam ll (.1 759 à 1 806.) est battu par l’EIC, puis doit accepter la suzeraineté des Mârâthas.

Sikhs : Govinda Singh proclame en 1 699 la nation sikh, mais le Grand Moghol Aurangzeb mate la rébellion dans le sang. En 1.710, Bandâ proclame l’indépendance de la nation sikhe. Voir aussi Afghanistan.

Mârâtha (.ou Marathe.) : Balaji Vishuanatha (.1.713 à 1 720.) qui est le premier ministre de Shalu organise les Mârâthas en une sorte de fédération de type féodale. Les Mârâthas s’emparent du Bundelkhand en 1 731, du Gujarât en 1.737, du Malva en 1 728 (.mais officialisé qu’en 1 738.), du Karnataka en 1 741, du Bibar en 1 742, mais le Karnataka est occupé par le Nizâm en 1 743. Les Mârâthas commettent l’erreur de faire appel à l’EIC pour mater la révolte des Angria et les Britanniques investissent le Vijayadurg. Les Mârâthas imposent v 1.756 leur suzeraineté aux Moghols, mais ils ne peuvent empêcher les Afghans de s’emparer du Panjab v 1.759. L’endettement dû aux guerres et l’opposition des féodaux entre eux font que l’état Mârâtha reste fragile.

Nizam (.d’Hydârâbâd.) : Le Nizam s’émancipe du pouvoir moghol. Il est occupé par les Français de Bussy en 1 750 qui place sur le trône Salabat Jang. Après le départ de Bussy, le Nizam recherche l’appui des Britanniques en 1.752 pour s’opposer aux Mârâthas, mais ces derniers vainqueurs s’emparent de plusieurs forts.

Bengale / Britanniques : Murshid gouverneur du Bengale, du Bihâr et de l’Orissa acquière après 1.704 une quasi-indépendance vis à vis des Moghols. Siraj ud Daula s’empare de Calcutta en 1 756 et laisse mourir de faim les prisonniers britanniques. L’EIC reprend Calcutta en 1.757. Siraja est pris et décapité. L’amiral de la Compagnie et économiste mène une politique d’expansion militaire de 1.687 à 1.690 et le Bengale de l’Ouest passe sous le contrôle de l’EIC et la partie Est lui fait allégeance.

Oudh (.ou Awadh ou Avadh.) : L’Oudh acquière son indépendance vis à vis des Moghols.

EIC : L’EIC s’installe à Calikata (.Calcutta.) en 1.690 et contrôle à la fin du XVIIème siècle le commerce avec l’Inde. Masulipatam est occupée par les Néerlandais de 1 686 à 1 690, puis par les Français de 1 750 à 1 759. Après 1 759 le Bengale passe progressivement sous contrôle de l’EIC (.voir Bengale.). Pour protéger son industrie, la Grande Bretagne interdit au début du XVIIIème siècle l’importation de tissus indiens.

VOC : Après 1 759, les Néerlandais perdent la prédominance du commerce des Indes au profit de l’EIC.

CIO : Le commerce des Indes transite par l’île de Bourbon depuis 1 664. Pondichéry est occupée par les Néerlandais de 1.693 à 1.697. Mahé est acheté en 1.721. Dupleix, dont l’épouse Jeanne Albert qui maîtrise plusieurs langues indiennes, est nommé directeur général des comptoirs français en 1 741. Il étend l’influence française en Inde. Il s’empare de Madras en 1.746, mais qui est rendu à l’EIC en 1.748 en échange de Cap-Breton en Amérique. Le général Bussy place Salabat Jang sur le trône du Nizam et Dupleix devient maître de la côte Orientale (.Karnataka.) provoquant un conflit avec l’EIC en 1.751, mais suite à la défaite de Trichinopoly (.ou Tiruchirapally.) en 1.752, les actionnaires de la compagnie qui préfèrent les bénéfices immédiats à la conquête obtiennent de Louis XV le rappelle de Dupleix en octobre 1.753 et son successeur, Charles Godeheu, fait la paix avec les Britanniques par le traité de Madras (.ou de Godeheu.) en 1.754. Le conflit reprend néanmoins pendant la guerre de sept ans, Thomas de Lally est battu devant Madras en 1.758 et les Français sans renfort son dominés dès 1.760. Thomas de Lally après une résistance héroïque capitule à Ponddichéry en 1.761. Le traité de Paris en 1 763 ne laisse à la France que Pondichéry, Karikal, Mahé, Yanaon et Chandernagor. Lally sera condamné à mort pour trahison en 1.766 et Voltaire tentera de réhabiliter se vaillant général.

Afghanistan :

A Kandahar, un chef Pachtoune sunnite de la tribu des Ghilzaï (.ou Ghilzay.), Mir Waïs ( ou Mīr Ways ) fait assassiner le gouverneur de Kandahar, Gourguine, un Russe shi’ite en 1 707, entre en résistance contre les shi’ites et se proclame indépendant du pouvoir perse. Son neveu Mir Mahmud envahit la Perse, pille Ispahan en 1 722, renverse le shah (.voir Safavides.) et se proclame chah (.1 722 à 1 725.). Il fait massacrer shi’ites et Arméniens. L’Afghanistan est occupé par les Perses en 1 738, mais à la mort de Nadir shah un chef de clan des Dourrani, Ahmad shah Abdali (.ou Ahmed khan / 1 747 à 1.773.) prend le pouvoir et s’allie aux Moghols et libère l’Afghanistan. Il se fait proclamer roi à Kandahar et se fait appeler Durr-e-Durrani (.la Perle des Perles.), fondant ainsi la dynastie des Durrani. Il razzie l’Inde dès 1 748, soumet le Panjab en 1.750, puis le Kashmir (.ou Cachemire.) en 1 751. En 1 756, il doit céder le Panjab aux Moghols, mais en 1.757 il s’empare de Delhi et la pille. Les Sikhs se révoltent et le chasse du Panjab en 1 767.

Népal :

Nara Bhupal shah (.1 743 à 1 775.), le futur Prithui Narayan, du Gurkha s’empare de Katmandu (.ou Kathmandu.) en 1.744 (.voir Tibet.).

Japon :

Ere Edo : Au XVIIème siècle, le Japon importe de Chine de la soie, du tissu, des livres, des médicaments et divers autres produits, et achète à la Corée du ginseng et du sucre. Suite à des importations excédentaires vis-à-vis des exportations, le pays manque de liquidité en or et en argent au milieu du XVIIème siècle et doit pratiquer une série de dévaluations de la monnaie à partir de 1.695 qui favorise les commençants. Le shogun qui succède à Tsunayoshi (.1.680 à 1.709.), Ienobu (.1.709 à 1.712.), prend pour conseillé Kinmi, dit Arai Hakuseki. Ce dernier prend les reines du pouvoir sous Ietsugu (.1.713 à 1.716.) qui devient shogun à l’âge de 3 ans. Afin de stabiliser la monnaie Kinmi émet de nouvelles pièces basées sur la valeur réelle des métaux en 1.714 et encourage la production nationale des produits importés et préconise de payer les importations en soie, en porcelaine ou en poisson séché. En 1.716, il restreint le nombre des navires chinois et néerlandais pouvant accoster dans l’archipel. Le shogun Yashimune autorise v 1.720 l’importation de livres non religieux d’Europe ce qui relance l’attraie pour les techniques nouvelles. Le commerce international s’intensifie, Edo devient très prospère et est plus peuplée que Londres ou Paris à la même époque. Au XVlllème et XIXème siècle, le nationalisme progresse et avec lui les valeurs impériales au détriment du shogunat qui est de plus en plus contesté.

 

AUSTRALIE / PACIFIQUE :

 

Pâques :

 

En 1 722 le Néerlandais Roggeveen découvre l’île de Pâques.

 

AMERIQUE :

 

Au traité de Ryswick en 1 697 les puissances européennes décident de mettre fin à la piraterie. Les pirates les plus connus de l’époque sont Francis Drake, Henry Morgan et L’Ollonois.

 

Les Espagnols et les Français achètent des prisonniers amérindiens à d’autres amérindiens d’Amérique du Nord sous le prétexte de leur inculquer la « Bonne foi » et les utilisent comme esclaves au Mexique pour les Espagnols et aux Antilles pour les Français.

 

Chrétienté : Un chrétien exemplaire, le prédicateur Cotton Mather, sous prétexte que la sainte Bible ne fait pas mention des Amérindiens considère en 1.702 que ceux-ci ont été créés par le Diable !

 

Amérique du Nord :

 

Aléoutes :

 

A partir de 1 745, les Aléoutes pâtissent de la présence de chasseurs de fourrures russes.

 

Algonquins :

 

Pontiac, le chef des Ottawas et l’allié des Français, se placent à la tête d’une coalition, combat les Britanniques et assiège Détroit. Il signe la paix en 1 763.

 

Iroquois :

 

A la fin du XVIIème siècle, le gouverneur de New York, Thomas Dongan, signe avec les Cinq-Nations un traité ou il s’engage à respecter le territoire « Indien » et à assurer leur protection. Les Cinq-Nations intègrent dans leur ligue les Tuscarocas et des Sioux Tutelos venus du sud en 1.722. Le commerce se développe de plus en plus avec les Britanniques dans les années 1.740 (.voir Guerre de succession d’Autriche ci-dessous.).

 

Sioux :

 

Au XVIIIème siècle, pour fuire les guerres, mais aussi attirés par les bisons plus faciles à chasser avec des chevaux, les Sioux du Wiisconsin commencent à migrer vers l’ouest et deviennent des chasseurs nomades et colonisent l’Iowa, les deux Dakotas et partiellement le Montana et le Wyoming. Dans la grande plaine du Nord la tribu qui devient la plus importante est celle des Titons et le clan qui domine au sein de cette tribu est celui des Oglalas. Ils refoulent les Crows vers les Rocheuses et les Pawnees vers la rivière Platta. Ils lient des alliances avec les Arapahos et les Cheyennes. Ils adoptent l’usage du Tipi (.Mot d’origine sioux.). D’autres Sioux établis en Caroline ont constitués une confédération dite des Catawbas (.ou Issa, ou Esaw.) composée d’une quinzaines de tribus.

 

A l’Ouest des Grands Lacs :

 

Les Crées et les Assiniboins équipés d’armes à feu françaises et anglaises amorcent v 1 690 une progression vers le sud- ouest et refoulent les Blackfeet (.ou Pieds-Noirs.), les Atsenas et les Arapahoes et pénètrent jusque dans le Sud du Saskatchewan. Les Crées sont néanmoins arrêtés par une tribu apache, les Chipewyans. Les Crows (.ou Corbeaux.) sont harcelés par les Snakes et se réfugient avec les Hidastas sur les rives du Missouri parmi des tribus Mandans. Les Snakes harcelés par les Blackfeets et les Crées v 1 720 utilisent pour se protéger des armures constituées de six épaisseurs de peaux entre lesquelles parfois se trouvent des alvéoles remplies de sable mêlé de glue. Ce sont les Cheyennes qui v 1 760 se replient vers les Black Hills (.Ouest du Dakota du Sud.) suite à l’avancé des Sioux et adoptent le nomadisme.

 

Néo-Hohokam :

 

Lorsque les jésuites arrivent v 1 700 chez les Pimas, les descendants des Hohokams, ils avaient recueilli des réfugiés Sobaipuris et Maricopas qui avaient fui les raids apaches. Les Pimas utilisent encore v 1 700 les canaux d’irrigation de leurs ancêtres.

 

Cherokees :

 

Ayant lié de bonnes relations avec les Britanniques une délégation de 14 chefs Cherokees est reçue à Londres en 1.730 afin de conclure un traité d’alliance et de commerce et prévoyant la cession de terres. Mais en 1.751 suite à une participation des Cherokees à une campagne contre les Français, les alliés des Britanniques ont l’audace de se saisir de chevaux afin remplacer leurs montures mortes au combat, alors les tensions montes et dégénèrent. En 1.760 les envahisseurs subissent une importante défaite à Etchoe, mais l’année suivante James Grant remporte une victoire à Etchoe puis razzie les terres amérindiennes, 15 milles acres de maïs sont dévastés, et saccage 15 villages cherokees. Le chef Attakullakulla est contraint de demander la paix ce qui abouti en 1.768 à un nouveau traité ou les Cherokees doivent céder ne nouvelles terres aux envahisseurs.

 

Creeks :

 

Les Creeks mènent une politique de neutralité v 1.700, mais ils capturent de nombreux Choctaws, alliers des Français, et les vendent aux Anglais qui les réduisent en esclavage et les exportent vers la Caroline et les Antilles. Ce commerce enrichit les Creeks qui deviennent une puissance importante. Suite, voir ci-dessous Louisiane.

 

Apaches / Navajos :

 

Après 1 700, de nombreuses tribus des grandes plaines : les Jumanos, les Pawnees, les Caddoans, etc… fuient les raids apaches et les saisies d’esclaves qu’ils pratiquent assidûment. Si les Espagnols interdisent toujours la vente d’armes à feu aux Amérindiens, les Français arment les réfugiés pour qu’ils puissent se défendre. Les Apaches Lipans par leurs raids obligent v 1 730 les Espagnols à évacuer le Texas. Navajos : voir Shoshonéans. Chasseurs-cueilleurs, les Navajos au contacte des Pueblos apprennent à pratiquer l’agriculture ainsi qu’à fabriquer de la céramique. Leurs maisons appelées Hogan de forme circulaire et légèrement voûtées sont faite de branchages recouverts d’argile séchée.

 

Pawnees :

 

Armés par les Français, les Pawnees se vengent des Apaches en les harcelants et vont jusqu’à pratiquer le cannibalisme envers les prisonniers. La tribu Pawnee des Skidis pratique jusqu’en 1.837 des sacrifices humains, peut-être du à l’influence des Mexicains.

 

Shoshoneans :

 

Les Shoshonéans généralisent bientôt leurs raids. A partir de 1.716, les Navajos sont submergés par les Utes et le Colorado est infiltré par des tribus Comanches. Les Comanches équipés de fusils français dominent v 1.726 les Apaches du Colorado et du Kansas. Les Utes eux-mêmes doivent se replier dans les montagnes du Colorado. Les Comanches lancent ensuite des raids au Texas jusqu’en 1 761 et s’attaquent au Nouveau-Mexique à partir de 1 744 en compagnie de tribus Utes. Les Espagnols lancent à partir de 1 748 quelques raids de représailles, mais préfèrent continuer à acheter les prisonniers des Comanches afin de les utiliser comme main d’œuvre servile. Au Nord, alors que les Snakes (.ou Serpent.) de l’Ouest pêchent le saumon, ceux de l’Est s’infiltrent au Montana et au Wyoming v 1 725. Pourvu en chevaux v 1 735 et armés de fusils par leurs cousins les Comanches v 1.740, les Snakes renforcent leurs dominations au Montana et au Wyoming.

 

Nez-Percés :

 

Les Nez-Percés, ou Nimiipuu qui résident dans le Nord-ouest des USA actuels vivent à proximité de la rivière Palouse. Leurs principaux ennemis sont les Blackfoots (.ou Pieds-Noirs.). Les mustangs recueillis par les Blackfoots au début du XVIIlème siècle ayant acquis certaines particularités se voient attribués le nom d’Appaloosa.

 

 

Guerres Britannico-Amérindiens :

 

Les Tuscaroras 1 711 à 1 712 : En Caroline les Tuscaroras, parent des Iroquois, sont particulièrement mal traité et leurs terres sont saisies sans dédommagement. Les Tuscaroras, avec l’aide des Corees entrent en guerre contre la Caroline du Nord en 1.711. Battu en 1.712, ils migrent vers le lac Oneida ou ils s’intègrent aux Cinq Nations en 1.722.

 

LesYamasses 1 714 à 1 715 : Les Yamasses s’opposent à la Caroline du Sud, mais sont battus.

 

Guerres Franco-Amérindiennes (.voir Colonie Française.) :

 

Les Natchez : Ils adorent le Soleil et pratiquent des sacrifices humains. Ils érigent des « Mound » et respectent un calendrier précis. Pour s’opposer à l’avance des Français, les Nachez se révoltent en 1 716, puis en 1 723. Au cours de la troisième révolte de 1 729 à 1 736, ils sont décimés et les survivants sont réduits en esclavage (.voir colonies françaises / Louisiane.).

 

Les Chicachas : Ils lancent de multiples attaques contre les Français de v 1 730 à 1 753, mais doivent finalement se soumettre.

 

Guerres Britannico-Franco-Amérindiennes :

 

Les Iroquois déclarent la guerre de la « Fourrure » de 1.684 à 1.701 et combattent les Français et les Hurons. Dans le cadre de la guerre d’Augsbourg (.voir Europe.), ils s’allient aux Anglais.

 

Ligue d’Augsbourg (.ou Guerre du roi William pour les Anglais.) 1.689 à 1.697 :

 

Guerre de succession d’Espagne (.ou Guerre de la reine Anne pour les Anglais.) : Au traité d’Utrecht en 1 713 la France perd l’Acadie, moins Louisbourg située sur l’île du Cap-Breton.

 

Guerre de succession d’Autriche (.ou Guerre du roi George pour les Britanniques.) 1.740 à 1.748 : Les populations sont v 1.740 de 80 milles colons français pour un million de Britanniques. A l’approche du conflit les Britanniques tentent de se rallier tous les Iroquois, mais les Oneidas et les Tuscaroras préfèrent rester neutre et les Sénécas optent pour l’alliance avec les Français. La guerre reprend en 1.744. L’année suivante les britanniques s’emparent le Louisbourg. La guerre entre Blancs s’arrête lors de la signature du traité d’Aix-la-Chapelle, mais les Amérindiens poursuivent les combats jusqu’en 1.749.

 

Guerre de Sept ans 1 756 à 1 763 : Les premiers accrochages ont lieu dès 1.749. En 1.750, les Britanniques exigent que les Français leurs cèdent les territoires du Nord-ouest de l’Ohio. Les tensions s’amplifient lorsque les Français construisent trois forts dans la région des Grands lacs en 1.753, alors les Britanniques lance un ultimatum exigent que les Français évacuent la région. En 1.754, sur les conseils de George Washington les Britanniques veulent bâtir un fort au confluent de l’Ohio et de la Monongahela, mais ils en sont chassés et est édifié le Fort-Duquesne, à l’emplacement de la futur Pittsburgh. Alors Washington fait construire Fort-Necessity, mais en juillet les Français s’emparent de cette place. En février 1.755 arrive en Amérique le général Edward Braddock qui considère les Amérindiens comme des « chiens » et en juillet il attaque Fort-Duquesne, mais Beaujeu a rameuté de nombreux Amérindiens, dont les principaux ont pour chef Cornplanter pour les Sénécas, Black Hoof pour les Shawnees et Pontiac pour les Ottaways et les Britanniques sont défait et Braddocks est tué. Mais à partir de septembre les Britanniques remportent la bataille de Crown Point et le commandant des forces françaises, le baron von Dieskan, est fait prisonnier. L’Acadie est occupée et prend le nom de Nouvelle-Ecosse. En Europe éclate la guerre de sept ans (.1.756 à 1.763.), qui est appelée guerre des « French and Indian War » par les Britannique. Le marquis Louis de Montcalm remporte plusieurs victoires, il prend entre autre Fort Oswego en juillet 1.756 et Fort William Henry en août, mais William Pitt envoie des renforts et l’armée britannique compte à présent 50 milles hommes qui est placée sous les ordres du général Abercrombie en 1.758. Lors du siège de Québec, Montcalm fait une sortie, mais faute de renforts, les Britanniques le battent et le tue en septembre 1.759 aux Plaines d’Abraham (.que les Britanniques appellent depuis les Hauteurs d’Abraham.) et Québec est prise. En octobre les Britanniques massacrent les 2 / 3 des habitants de Saint-François habités par les Abenakis. Le successeur de Montcalm, le général Lévis remportent la bataille de Sainte-Foi en avril 1.760, mais ne parvient pas à reprendre Québec, puis en septembre le marquis Pierre de Vaudreuil, capitule et cède Montréal aux Britanniques. Pour éviter que les Britanniques s’en emparent, la France cède la Louisiane à l’Ouest du Mississipi avec la Nouvelle-Orléans à son allier l’Espagne par un traité secret en 1.762. Au traité de Paris en 1.763, le Canada et la Louisiane, à l’Est du Mississipi sont cédés à la Grande Bretagne ainsi que la Louisiane espagnole.

 

En Acadie, de 1.755 à 1.762, les Britanniques décident d’angliciser la population, 7.000 francophones réticents sont déportent vers le Massachusetts et la Géorgie et leurs biens sont saisis au profit de la couronne, certains Acadiens se réfugient à Saint-Domingue et 4 000 Acadiens vont se réfugier en Louisiane.

 

Colonie Russe / Alaska :

 

Après l’exploration des côtes de l’Alaska par Béring en 1 741, les Russes y développent la chasse et le commerce de la fourrure. L’attrait principal est la fourrure de loutre, soit elles sont chassées, soit achetée aux autochtones, mais afin de rentabiliser au maximum ce commerce les Russes, pour la plupart des cosaques, préfèrent, soit éliminer, soit asservir les Aléoutes que de leurs acheter les fourrures. Après une révolte sanglante en 1.762, les Aléoutes sont presque tous pacifiés en 1.763.

 

Colonies Françaises / Nouvelle-France :

 

Canada : Le Moyne d’Iberville (.ou Lemoyne.) s’empare de la baie d’Hudson en 1.697 et les forts sont détruits par les Amérindiens. Lors de la guerre de la ligue d’Augsbourg de 1.689 à 1.697, les Anglais et leurs alliers amérindiens lancent des raids dans les campagnes. Le commandant de Montréal, Callières doit participer à une danse de guerre afin d’obtenir l’alliance des Ottaways en 1.691. A plusieurs reprises le comte de Frontenac qui a été rétablit dans ses fonctions fait brûler vif des Iroquois. Le traité de Ryswick en 1 697 reconnaît les droits de la France au Canada. Un jésuite, Sébastien Râle convertit les Norridgeworcks, une des tribus du groupe des Akenakis, et les exorte à combatre les frères de race resté hérétiques. En août 1.703 la guerre reprend entre Français et Anglais et comme au Moyen-âge entre en pratique le fait de réclamer une rançon pour obtenir la libération des prisonniers. Pendant la guerre de la succession d’Espagne de 1.704 à 1.713, après des surenchères sur les scalps, les Français proposent des primes aux Micmacs qui rapporte un crâne de Béothuks v 1.705. Les Français s’emparent de Saint Johns (.Terre-Neuve.) en 1.709 et les Britanniques de l’Acadie en 1.710. Au traité d’Utrecht en 1.713, les Britanniques reçoivent l’Acadie, Terre-Neuve, la baie d’Hudson et l’Asiento leurs assurent le monopole de la traite des Noirs vers l’Amérique espagnole.

 

Au Canada, de 1.736 à 1 739, les Chicachas, avec le soutien des Britanniques harcèlent les convois français entre le Mississipi et l’Illinois. Pierre Gaultier de Varennes de la Verendrye traverse le territoire des Sioux, des Dakotas et des Cheyennes en 1 742 / 1 743 et atteint les Rocheuses.

 

Louisiane (.toute la vallée du Mississippi.) : En 1 683 René Cavelier de la Salle obtient le titre de gouverneur des terres du fleuve l’Illinois au Nouveau-Mexique, et en 1 684, Louis XIV autorise de la Salle à coloniser la vallée du Mississipi. Arrivé par mer, il manque l’embouchure du Mississipi en 1 684, débarque au Texas et construit en 1.685 Fort Saint-Louis, puis un autre dans la baie de Matagorda la même année afin de se protéger des Karankawas. Suite à des rivalités entre Français et les complications qu’engendrent les attaques des Amérindiens, de la Salle est tué d’une balle dans la tête en 1.687 et les Karankawas démolissent les forts.

 

Le Moyne d’Iberville s’attache au développement de la Louisiane dès 1 698 et pour faire face au développent des cultures tel que tabac, coton, indigo, de nombreux esclaves Noirs sont achetés. Le frère d’Iberville, Bienville construit Mobile. Ce dernier mène une politique de conciliation avec les Amérindiens et fait construire plusieurs forts pour prévenir une éventuelle attaque anglaise. L’arrière pays est parcouru par des aventuriers qui commercent avec les Amérindiens, mais la domination française reste superficielle car les Amérindiens y règnent en maître. En 1.702 la France arme les Choctaws et les aide à repousser les Creeks (.voir Creeks.) Alors en 1.709 les Creeks s’allient avec les Chickasaws, les ennemis des Choctaws, et s’attaquent à Mobile, mais ils sont refoulés et en 1.712 les Creeks font la paix avec les Français, puis avec les Choctaws et les Espagnols. Le commerce se développe avec les Sioux, provoquant la colère des Musquakees (.Peuple de la Terre rouge.) et de leurs alliers les Sauks (.Peuple de la Terre jaune.) et surnommé les Fox (.Renards.). Ils trouvent un soutien auprès des Iroquois alliers aux Anglais. Les Fox avec des Mascoutens qui sont confédérés avec les Kickapoos, du groupe linguistique des Chippeways, viennent s’établir devant Fort-Pontchartrain en 1.712. Dubuisson qui commande le fort fait appel aux Illinois qui ameutent des Potawatomees, des Hurons, des Ottaways et des Osages et les Fox sont massacrés ainsi que leurs alliers. Malgré tout, les Fox et les Kickapoos ratissent les campagnes et ruine le commerce, alors en 1.714 le gouverneur du Canada, Vaudreuil, monte une expédition pour nettoyer la Louisiane.

 

En 1 716 est construit Fort-Rosalie près du domaine des Natchez. La Nouvelle-Orléans est fondée en 1.718, nom donné en l’honneur du duc d’Orléans. A partir de 1.720 les Français commercent avec les Espagnols de Santa Fé, au Nouveau-Mexique. Des explorations sont lancées sur la rivière Rouge, l’Arkansas en 1.722 et sur le Missouri en 1 723. D’autre part, après 1.721, les Français arment les Osages, une tribu sioux qui capture pour eux des esclaves Pawnees et d’autres Caddoans en Oklahoma. Ces derniers pour échapper à leurs agresseurs se réfugient après 1 735 au Texas. En 1 724 est introduit par le gouverneur Pierre Le Moyne, sieur d’Iberville le « Code Noir » qui réglemente l’asservissement. La même année, la France favorise la paix entre les Pawnees, les Otes, les Iowas et les Kansas avec les Apaches Padoucas du Kansas, mais ils se rendent compte qu’il est plus avantageux de faire alliance avec les fougueux Comanches à qui ils vendent des armes et leur abandonnent les Padoucas v 1 726. Parallèlement le commerce des fourrures se développe et en 1 731 la Louisiane devient colonie de la couronne.

 

En 1.728 les Kickapoos font la paix et se rallient aux Français. Un retranchement Fox est massacré en 1.730, et ces derniers se réfugient en 1.733 chez les Sauks. La paix est signée en 1.737 avec les Sauk-et-Fox.

 

En 1 729, le nouveau gouverneur de Louisiane, Perrier, exige que les Natchez évacuent Pomme-Blanche afin d’y établir une plantation, mais le sachem Grand-Soleil s’y refuse, alors Chapart, le commandant du Fort-Rosalie s’approprie les terres des Natchez et exige de lourds impôts provoquant en novembre le soulèvement des opprimés qui s’emparent du fort, massacrent ou font prisonniers 250 personnes et libèrent les esclaves Noirs. Les Natchez trouvent des alliers auprès des Chichasaws et des Yazoos, puis s’emparent de la ville de Natchez construite par les Blancs, la pille, y massacre et la détruisent. En janvier 1.730 les Yazoos s’emparent de Fort-saint-Pierre. Par précaution Perrier fait massacrer la petite tribu pacifique des Chouachas, puis c’est la curée avec le concours des Choctaw (.ces derniers renoncent vite à participer aux massacres.) et en 1 732 les Natchez sont soit massacrés, soit réduits en esclavage – ils sont vendus à Saint-Domingue -, quelques rescapés se réfugient chez les Chickasaw et les Cherokees. Ensuite, Perrier prétextant que les Chickasaws se refusent de livrer les réfugiés natchez, ameute les Iroquois, les Potawatomees, les Miamis et les Illinois et attaque les Chickasaw et les Choctaw, mais ces derniers obtiennent le soutien des Britanniques. Et en 1.736 les Français ne peuvent s’emparer de la capitale des Chickasaws qui a été fortifiée avec le concours des Britanniques. Bienville reprend l’offensive, mais face aux difficultés il négocie la paix avec les Chickasaws en 1.739. Dans les années 1.740 une partie des Choctaws par du coté des Britanniques, alors le marquis de Vaudreuil leurs fait la guerre et les renégats rallient le parti français en 1.750. En 1.752 les Français reprennent la guerre contre les Chickasaws, mais leurs forts érigés avec la complicité des Britanniques sont d’une telle performance qu’ils doivent se replier.

 

Les Cherokees qui combattent les Creeks s’allient à leurs adversaires les Chichasaws, puis après avoir battu les Creeks les alliers battent l’armée de Vaudreuil.

 

C’est en s’inspirant des canoës (.ou canotte.) des Amérindiens que les Français inventent la pirogue.

 

Colonies Britanniques :

 

Du Maryland à la Géorgie l’esclave se développe dans ces territoires anglicans afin de satisfaire les besoins des grandes exploitations agricoles (.tabac, riz, indigo.) et le « Petit Blanc » faute de travail mène une vie misérable. Alors que la métallurgie se développe en Pennsylvanie et au New Jersey, Londres, pour protéger son industrie, interdit aux « euroaméricains » de posséder des laminoirs en 1 750.

 

Au Nord de la Floride les Yamassees (.ou Yamacraws.), de langue creek, s’étant endettés auprès de marchands britanniques, voient ces derniers s’emparer de leurs femmes et de leurs enfants au titre de dédommagement pour les dettes impayées. Alors en avril 1.715 c’est la révolte, et les Yamassees reçoivent le soutien des Espagnols, c’est la « Guerre des Yamasses ». Les Apalaches se joignent aux révoltés, puis se sont les Creeks, les Cherokees et les Catawbas qui se soulèvent contre l’arrogance des « Civilisateurs chrétiens » ! Les Amérindiens rassemblent 10.000 combattants et leurs principales cibles sont les marchands. Le gouverneur de Caroline, Craven, va jusqu’à enrôler des esclaves noirs. Puis les Cherokees se rallient aux Britanniques, s’en suit une guerre de 10 ans entre Creeks et Cherokees à la grande satisfaction du colonisateur. En 1.717 les Creeks font la paix avec les Britanniques et lient de bonnes relations avec les Français et les Espagnols. En 1.728 c’est la curée des Yamassees et les Espagnols laissent faire.

 

En 1.733 l’état de Géorgie est fondée par le général James Oglethorpe, puis signe avec Tomochichi, le sachem des Yamassees un traité définissant les closes d’une alliance, des conditions de commerce et de vente de terres.

 

En 1.738 une épidémie de variole fauche la moitié des Catawbas en Caroline.

 

En 1.742 le gouverneur du Massachusetts, William Shirley, renouvelle l’alliance avec les Iroquois et étend pour ses ennemis amérindiens les primes pour les scalps de femmes et les enfants.

 

En 1.763 les presbytériens de Pennsylvanie qui se donnent le nom de « Paxton Boys », car ils habitent Paxton, et qui se disent chrétiens comme le saint père Benoît XVI, affirment que la « Sainte » Bible commande l’extermination des idolâtres et ils se lancent dans de « saints » massacres contre les Susquehannocks et c’est miracle car le « Bon Dieu » leurs laissent couper à leurs victimes les pieds et les mains, décapiter les enfants, provoquant la fuite de centaines d’Amérindiens, c’est probablement pour cette raison que Nicolas Sarkozy a pu dire que les religions nous ont beaucoup apportés !

 

Après 1 685, de nombreux huguenots s’installent principalement en Caroline.

 

Charles ll étant mort en 1.685, son frère le duc de York devient roi sous le nom de Jacques ll. En 1.685, pour mieux contrôler les colonies, il regroupe les provinces d’Amérique en un « Dominion » dirigé par un gouverneur, mais il est renversé en 1 688 après que Jacques eut été déposé. En 1 691, le Massachusetts, le Maine et Plymouth sont constituées en province royale. La même année, la Virginie décide de bannir tous les Blancs qui épousent des personnes de couleur (.Noirs, Mulâtres, Amérindiens.). En 1 691 / 1 692, 32 personnes sont exécutées à Salem pour « diabolisme » ! En 1 700, la Virginie déclare que tout esclave en fuite mérite la mort. En 1 702, l’ancien territoire suédois prend le nom de Delaware. A partir de 1.717, les Anglais décident d’envoyer aux Amériques leurs détenus et accordent quelques avantages aux serviteurs sous contrat pour éviter des collusions avec les esclaves noirs. En 1 723, une loi du Maryland préconise pour les Noirs coupables de fautes graves la pendaison ou l’écartèlement. Dans plusieurs états, des Noirs sont brûlés vifs. Les révoltes de Noirs se multiplient et sont parfois rejointes par des serviteurs blancs sous contrat. Face aux sarcasmes d’un gouverneur tatillon en Caroline, un groupe d’opposition fait appel au roi qui divise en deux (.Nord et Sud.) la province en 1.729. James Oglethorpe obtient de Georges ll les terres au sud de la Caroline en 1 729 qui prennent le nom de Géorgie. Y est interdit l’alcool, les esclaves et la messe pour les catholiques. En 1.733, Londres taxe fortement la mélasse importée des Caraïbes ce qui engendre une active contrebande. Depuis la révolte d’esclaves de 1.739, la Caroline du Sud vie dans l’insécurité. En 1.743, l’Espagne tente de s’emparer de la Géorgie qu’elle considère lui appartenir et fait la chasse aux navires britanniques qui pratiquent la contrebande. Alliée à l’Espagne, la France déclare la guerre à la Grande-Bretagne en 1 744. L’enrôlement forcé dans la marine britannique provoque une émeute à Boston en 1 747 et de nombreux Blancs se réfugient dans les tribus amérindiennes. En 1 749, l’alcool et l’emploi d’esclaves sont autorisés en Géorgie. La guerre en Amérique s’arrête avec le traité d’Aix-la-Chapelle (.voir guerre de succession d’Autriche.). Afin d’endiguer la fuite d’esclaves sur les terres amérindiennes, le gouvernement met en place un système de primes. En 1 751, Benjamin Franklin ouvre la première académie à Philadelphie qui ne dépend d’aucune église ou secte. En 1 752, la Géorgie devient colonie du roi. En 1.754, un projet de fédération entre les 13 colonies est envisagé, mais est abandonné suite à la guerre franco-britannique. Des primes sont offertes à partir de novembre 1.755 par la colonie du Massachusetts pour chaque scalpe d’Amérindiens rapporté.

 

En 1.740 la Caroline compte 14.000 « servants », se sont des Amérindiens réduit en esclavage.

 

Au XVIIIème siècle, la Géorgie, les Carolines, la Pennsylvanie, le Delaware, le Massachusetts et la Virginie interdisent les mariages mixtes, des mesures disciplinaires sont prises dans les grandes villes contre les Noirs, esclaves ou affranchis, et le grand jury de Charleston déclare en 1.743 les rapports mixtes comme criminel. De nombreux grands propriétaires s’approprient les terres des petits fermiers avec la complicité du pouvoir.

 

Au milieu du XVIIIème siècle, de nombreux Allemands viennent s’installer principalement en Pennsylvanie. Bons charrons, ils mettent au point le « Conestoga wagon » (.ou prairie schooner.), le fameux chariot qui sera utilisé pour la conquête de l’Ouest.

 

Le conflit avec la France est relance en 1 753 au sujet de Fort Duquesne et le commandant du fort Nécessité, Georges Washington déclenche les hostilités en 1 754. La Floride est occupée par les Anglais.

 

Le gouverneur de Boston, bien que disciple du non violant Jésus, trouvant les Penobscts encombrant décide en 1.755 de les exterminer et n’hésite pas à demander que l’on tue aussi bien les femmes et les enfants que les hommes, je rappelle que Benoît XVI a affirmé que « un gouvernement sans religion est un pouvoir sans Raison », alors vive les massacres perpétrés par les croyants car ils sont pourvus de Raison !

 

Pendant la guerre de sept ans, le nombre des indigents augmente.

 

Guerre Ispano-britannique : Suite à l’arrivé d’une importante expédition commerciale britannique à Coweta, capitale des « Bas-Creeks », les Espagnols qui considèrent cette région entrant dans leur sphère d’influence envoient une armée en 1.685 et deux villages creeks sont dévastés, mais en représailles les Creeks razzient les campagnes espagnoles. Les Espagnols profitent d’un différent commercial pour apporter leur soutien aux Apalaches en 1.701. En 1.703 les Britanniques et les Creeks envahissent la Floride et à la fin de la campagne militaire en 1.708 les Espagnols de tiennent plus que Saint-Augustin et Pensacola.

 

Virginie : Le pape Benoît XVI a dit qu’un gouvernement sans religion est un pouvoir sans Raison, donc les Virginiens étant de très bon chrétien je peux affirmer qu’ils ont eu raison d’abandonner le droit anglais au profit de la filiation « patrilinéaire » dans une très sainte intention, en effet se dispositif permet de maintenir dans l’esclavage les enfants que le maître Blanc et chrétien a eu en forniquant avec une esclave.

 

Mésoamérique :

 

Nouvelle Espagne :

 

La reconquête du Nouveau-Mexique se poursuit est les Espagnols sous la direction de Diego de Vargas reprennent Santa Fe en 1.691. Les Espagnols combattent des bandes d’Apaches qu’ils nomment Faraones ou Mescaleros. Ildefonso (.ou Ildefonse.) n’est récupérées qu’en 1.694 et se n’est qu’en 1.698 que le Nouveau-Mexique est totalement pacifié.

 

La colonisation du Texas débute v 1.687. Après s’être emparé en 1 689 du comptoir fondé par de la Salle au Texas et combattu les Pawnees (.de la famille des Caddoans.), les Espagnols achètent aux Navajos v 1 699 des produits français, mais v 1.705 les relations se dégradent avec les Comanches, mais grâce à une diplomatie conciliante la paix est rétablie. La colonisation de la Californie débute au XVIIIème siècle sous l’impulsion des jésuites et des franciscains. Après 1.715, les Espagnols lancent plusieurs raids punitifs au Nouveau-Mexique contre les Comanches et les Utes. En 1.719 une expédition française dirigée par Du Tisné jusqu’en Oklahoma pousse le gouverneur du Nouveau-Mexique, Valverde, a envoyer des troupes l’année suivante, mais les Espagnols sont écrasés par les Français et leurs alliés, les Pawnees, puis suite au replie des Espagnols les terres évacuées sont investie par les Apaches et les Comanches à qui les Français fournissent des armes, ainsi qu’aux Wichitas. En 1.726, les Espagnols refusent d’aider les Apaches qui ne consentent pas à se convertir au chistianisme et surtout n’acceptent pas de travailler à bon compte pour les planteurs. Sous la pression des Apaches, les Espagnols doivent évacuer l’Est du Texas v 1.730. En 1.731 des colons canariens fondent Béjar, la future Alamo. Les autorités mexicaines limitent v 1.748 les représailles contre les Comanches et développent avec eux les échanges commerciaux. Mais les Français poussent leurs alliers à se tourner contre les Espagnols, alors de v 1 750 à 1.760 les raids comanches se multiplient au détriment des populations. En 1.759 le vice-roi du Mexique décide de frapper un grand coup, mais l’armée commandée par Parilla est battue à la Red River.

 

Cuba / Floride : En 1 717, Madrid établit le monopole sur le tabac et devient le seul acheteur. En 1 761 est ouverte la fabrique royale de la Havane pour la transformation du tabac. En 1 762, les Britanniques s’emparent de la Havane, mais évacuent l’île après le traité de Paris en 1 763 par lequel l’Espagne cède la Floride aux Britanniques.

 

Caraïbes françaises :

 

Petites Antilles : L’intendant Patoulet soumet les affranchis (.Noirs et Mulâtres.) à la capitation en 1.683, cette capitation est légalisée par une déclaration royale en 1.694 et qui est étendue aux « Sauvages », entendez les Amérindiens, mais est supprimée en 1.696. Louis le Grand promulgue en 1.685 un édit, dit le « Code noir » qui différencie les droits juridiques entre Blancs et Affranchis. De nombreux affranchis achètent des esclaves. En juin 1.705, une loi condamne à l’esclave les affranchis qui cacheraient des marrons. Puis les libres de couleur doivent aller dans des écoles réservées pour eux et sont séparés dans les églises et les cimetières. Le gouverneur de la Martinique, Gabriel de Clieu introduit la culture du café dans les îles en 1.720. Jean-Antoine, l’oncle de Gabriel-Honoré de Mirabeau, qui est gouverneur de la Guadeloupe est horrifié par la violence des « Blancs » et des exactions qu’exercent les administrateurs sur les esclaves !

 

Haïti : Le traité de Ryswick de 1 697 officialise la souveraineté de la France dans la partie Occidentale de l’île ainsi que dans les petites îles adjacentes. Le gouverneur de Saint-Domingue (.ancien nom d’Haïti.), Jean-Baptiste du Casse (.1.691 à 1.702.) organise la course dans les Caraïbes, favorise le développement de la canne à sucre et organise la traite des Noirs. En août 1.711, la procédure de libération d’esclaves devient plus restrictive en Haïti afin de limiter le nombre de libres de couleur. Toutefois l’équilibre est garanti car si les « petits Blancs » gardent des prérogatives sur les Libres de couleur, ces derniers se considèrent supérieurs aux esclaves. Il est interdit aux Libres de couleur d’épouser une personne de race blanche, mais la loi n’est pas toujours respectée.

 

Jamaïque :

 

Après le traité d’Utrecht en 1 713 qui donne le monopole de la traite des Noirs dans l’empire espagnol aux Britanniques, l’île devient la plaque tournante de la traite. Une révolte d’esclaves éclate en 1.760.

 

Amérique du Sud :

 

Les Espagnols ménagent leurs esclaves noirs (.surtout après le traité d’Utrecht de 1.713 qui donne le monopole de la traite des Noirs aux Britanniques.) car ils représentent un investissement alors que les Amérindiens sont exploités sans ménagement car ils en ont « à la pelle ». Toutefois au milieu du XVIIIème siècle la population indigène se réduit comme peau de chagrin, mais la récession économique permet d’éviter que les colonies espagnoles soient submergées d’esclaves Noirs comme se fut le cas au Brésil sauvant ainsi de justesse l’identité « indienne ». En effet la population Amérindienne dans l’ancien empire Inca serait passée en deux siècles, selon les sources, de 7 ou 32 millions d’individus à 1,5 millions ! Dans tous les cas de figure il y a bien eu génocide.

 

Nouvelle-Grenade :

 

En 1 717 est fondée la vice-royauté de la Nouvelle-Grenade qui regroupe le Panama et la Colombie. Abolie en 1 724, elle est reconstituée en 1.739 et comporte en plus du Panama et de la Colombie le Venezuela et l’Equateur. La vice-royauté reste relativement isolée, seul Panama connaît une forte activité commerciale. En 1.728, Madrid instaure sur le cacao son monopole. Suite à une révolte en 1 751, l’Espagne accepte que les créoles puissent devenir actionnaires de la compagnie à monopole.

 

Nouvelle Castille :

 

Les mines commencent à s’épuiser ainsi que les ressources en main-d’œuvre se tarissent suite au ravage provoqué par les travaux forcés et la découverte d’or au Brésil accélère le déclin du Haut Pérou (.Colombie.). En Uruguay la ville de Montevideo est fondée en 1.726. Au Chili, les Araucans sont décimés par les luttes contre l’occupant, l’esclavage, les déportations et les épidémies. Les derniers soulèvements ont lieu en 1.723 et en 1.766. Les abus de Juan Santos provoquent en 1.742 un soulèvement dans la région de Cuzco. Les cotes de la vice-royauté sont harcelées par les pirates britanniques, néerlandais et français ( voir aussi additif 4 ).

 

Les« reducciones » Guarani : Au traité de 1 750, les Portugais abandonnent Sacramento et la frontière est définie avec l’Espagne. Les Guaranis se soulèvent de 1 750 à 1 756 pour s’opposer au partage de leur territoire (.voir Brésil.).

 

Suite au traité d’Utrecht en 1.715 les Falkland sont reconnues possession espagnole, mais en 1.763 Bougainville avec des Malouins s’empare de l’archipel qui prend le nom des îles Malouines.

 

Guyane française :

 

En 1.689 sont amenés les premiers esclaves Noirs et débutent les cultures d’exportations pour la métropole tel que café et cacao.

 

Brésil :

 

Les réfugiés Noirs sont de plus en plus nombreux et en 1 694 le village de réfugiés de Palmares est anéanti par la milice. Alors que le Brésil perdu v 1.700 le monopole du sucre au profit des Caraïbes, principalement à cause de la Jamaïque, les bandeirantes découvrent de l’or dans la région de Minas (.actuelle Minas Gervais.), puis à Ovro Preto en 1 694, au Moto Grosso en 1.718 et à Goias en 1.725. La découverte d’or provoque le peuplement de l’arrière pays, les plantations sont désertées et la province du Nordeste se dépeuple. L’importation d’esclaves est alors relancée. L’Angola ne suffisant plus aux exigence du marcher, le Portugal s’implante au Dahomey et « l’importation » d’esclave passe de 6.000 à 16.000 esclaves par an, ainsi, le Brésil devient le premier producteur d’or du monde.

 

Le traité de Methuen (.voir Portugal.) accorde aux Britanniques le monopole du commerce avec le Brésil en 1.703 et les Portugais doivent payer les produits manufacturés britanniques avec de l’or provenant du Brésil. Devenu l’allier de la Grande-Bretagne, la France tente en 1.710, puis réussit en 1.711 la prise de Rio et le corsaire René Duguay-Trouin obtient de la colonie une énorme rançon. Le traité d’Utrecht reconnaît l’autorité portugaise le long des fleuves Amazone et Oyapock. En 1.723 est effectuée la première plantation de caféiers. Ce n’est qu’en 1.750 par le traité de Madrid que la frontière du Brésil est reconnue par les Espagnols. A cette époque l’on estime que près de 3 millions d’Amérindiens d’Amazonie ont déjà été réduit en esclavage. Les Jésuite ont fondés de 1.653 à 1.759 une cinquantaine de villages indigènes en Amazonie afin de soustraire les Amérindiens de la traite, mais un édit royal de 1.686 impose que les Amérindiens de ces villages travaillent 6 mois de l’année pour les riches planteurs et sont grassement payés par le don d’une poignée de laine. Les territoires jésuites d’Uruguay sont cédés au Brésil, alors, c’est la révolte et les jésuites en chassent les Portugais. Pombal (.voir Portugal.) par représailles interdit la compagnie de Jésus au Portugal et au Brésil en 1.759. En 1.762, les Espagnols s’emparent de Sacramento, refoulent les Britanno-Portugais et occupent la région du Sud jusqu’au Rio Grande do Sul. Au traité de Paris en 1.763, l’Espagne rend Sacramento, mais garde le Rio Grande do Sul que les Portugais ne réoccuperont qu’en 1 776.

 

L’afflux de populations dans le Sud-est suite à la découverte d’or déplace le centre économique du pays et en 1.763 Rio de Janeiro devient la capitale. C’est à cette époque que débute la surexploitation de l’arbre au bois rouge, le bois de braise (.ou Brasilia.), qui est à l’origine du nom du pays, disparaît.

 

Annexe

 

Economie : Mercantilisme / physiocratie / économie politique / libéralisme ? Le « mercantilisme est né au XVIème siècle et se fonde sur l’accumulation de richesses basé sur la possession de métaux précieux, d’or et d’argent. Le colbertisme repose sur une politique intérieure qui se base sur le dirigisme, ainsi sont créés grâce à des investissements importants des manufactures d’état (.Gobelins, Beauvais, la Savonnerie, etc….) et par l’octroi de privilèges des entreprises privées (.Saint-Gobain, van Robais, etc….) et une politique extérieure dont la réglementation et le protectionnisme – fortes taxes sur les importations - aide au développement des nouvelles fabriques et le développement de la marine favorise les exportations. L’économiste britannique sir Josiah Child (.1.630 à 1.699.) préconise la baisse du taux d’intérêt afin de faciliter les achats et les investissements et reprend l’idée de Colbert en préconisant le développement de la marine marchande. L’économiste français Vincent de Gournay (.1.712 à 1.759.) fonde en 1.752 un groupe d’économistes favorable à la libre entreprise et à la libre circulation des grains, condamne le corporatisme, les monopoles et les réglementations restrictives, dénonce les fermiers généraux, propose de substituer aux droits et taxes un impôt unique sur les revenus (.à la fin du XXème et au début XXIème siècle l’on a tendance à réduire les impôts sur les hauts revenus et compenser cette perte de revenu par une hausse de la TVA.), reprend les écrits des britanniques Child sur le taux d’intérêt et Thomas Clupeper sur l’usure pour affirmer que le bas taux d’intérêt est l’un des principaux moteurs de la croissance économique, mais contrairement au physiocrates, il est préférable que l’état protège les pauvres contre les riches et incite au protectionnisme en aidant le commerce maritime français pour qu’il puisse faire face aux Britanniques et aux Néerlandais. François Quesnay (.1.694 à 1.774.) veut lancer des lois d’économies naturelles qui favoriseraient l’agriculture et la libre circulation des grains et dénonce le mercantilisme. Pierre-Samuel Dupont de Nemours donnera à cette doctrine économique le nom de physiocratie et deviendra un collaborateur du ministre Turgot. Le philosophe Gabriel de Mably (.1.709 à 1.785.), frère d’Etienne de Condillac, dénonce les physiocrates et préconise des réformes, agraires plus particulièrement, afin de promouvoir plus de justice sociale et d’égalité et préconise de tendre vers une mise en commun des biens, il est également le précurseur des vrais écologistes en souhaitant réduire les besoins et donc la production, il incitent ainsi à la décroissance. Une autre voix c’est ouverte avec Antoine de Montchrestien (.v 1.575 à 1.621.), un Français, et James Steuart (.1.712 à 1.780.), un Ecossais, qui sont les premiers à avoir parlé d’ « économie politique » en préconisant une intervention active de l’état dans l’économie afin d’éviter spéculation et chaumage. Toutefois, Adam Smith (.1.723 à 1.790.), qui a adopté l’optimisme de Quesnay sur l’idée de lois économiques naturelles tout en rejetant sa position physiocratique, dénigre sont compatriote Steuart et préconise un libéralisme économique total et est contre toutes interventions étatiques, rejetant protectionnisme et intervention antispéculative, même sur les produits alimentaires. L’économie libérale ne peut qu’être prospère grâce à la « main invisible » de la Providence ! Il faut attendre le krach de 1.929 pour que John Maynard Keynes (.1.883 à 1.946.) réhabilite de Montchrestien et Steuart en incitant à une intervention de l’état afin d’assurer le plein emploi. Mais avec la mondialisation l’économie est repartie sur une base mercantile, même si au XXème siècle les monnaies cessent de se réfèrent à l’étalon or.

Un précurseur : Le philosophe et économiste Etienne Bonnot de Condillac (.1.714 à 1.780.) dans son « Traité des systèmes » critique la métaphysique spéculative de Descartes. Ami de Rousseau, Voltaire, Diderot et d’Alembert, il devient le chef de file des sensualistes. En se référant à sa doctrine du sensualisme, il est le premier économiste à définir la valeur des choses non en fonction du coût de production, mais en se référent aux besoins qu’il procure. Plus un objet engendre de convoitises, plus l’on est enclin à l’acheter quelque soit son prix. Toutefois, ce visionnaire rejoint les pensées de son frère Gabriel Bonnot, dit l’abbé Mably (.1.709 à 1.785.), moraliste et précurseur du socialisme communautaire, qui exprime un pessimisme au sujet des progrès de la société.

Charles Baudelaire (.1.821 à 1.867.) estime que « La plus belle ruse du Diable, c’est de faire croire qu’il n’existe pas » ! (.Et, selon mois, la plus belle ruse des croyants est de faire croire qu’ils ne délirent pas !.).

Un abbé, Jean Meslier (.1.664 à 1.729.) à sa mort lègue ses écrits à la prospérité. Il avoue post mortem que les catholiques sont des idolâtres et avoue être comme moi un athée matérialiste intégral et il affirme que le seul être nécessaire est la matière. Ironie du sort, il utilise le cartésianisme pour démanteler toutes les supposées preuves de l’existence d’un dieu. Par ironie il reprend la théorie de Malebranche qui avance que la pensée est la preuve de l’existence de l’âme et de compléter en disant que lorsque l’homme cesse de penser l’âme n’existe plus. Je pense comme Jean Deprun que Meslier est digne de figurer parmi les philosophes. Diderot, d’Holbach, La Mettrie et Frédéric ll se procurèrent ses écrits. Voltaire qui pensait que la religion était nécessaire au peuple, bien qu’athée, fit publier les écrits de Meslier amputé des passages pouvant amener le lecteur à l’incroyance au divin.

 

 

Abrégé de la vie de l'auteur :

sources :http://classiques.uqac.ca//

 

Jean Meslier Curé d’Etrépigny & de But en Champagne, natif du village de Mazerni dépendant du Duché de Mazarin, était le fils d’un ouvrier en serge ; élevé à la Campagne, il a néanmoins fait ses études &est parvenu à la Prêtrise.

Étant au Séminaire où il vécut avec beaucoup de régularité, il s’attacha au système de Descartes. Ses mœurs ont paru irréprochables, faisant souvent l’aumône ; d’ailleurs très sobre, tant sur sa bouche que sur les femmes.

MM. Voiry & Delavaux, l'un Curé de Va, & l'autre Curé de Boutzicourt, étaient ses confesseurs, & les seuls qu’il fréquentait.

Il était seulement rigide partisan de la justice, & poussait quelquefois ce zèle un peu trop loin. Le Seigneur de son village nommé le Sr de Trouilly, ayant maltraité quelques Paysans, il ne voulut pas le recommander nommément au Prône : M. de Mailly Archevêque de Reims, devant qui la contestation fut portée, l'y condamna. Mais le Dimanche qui suivit cette décision, ce Curé monta en Chaire & se plaignit de la sentence du Cardinal. « Voici, dit-il, le sort ordinaire des pauvres Curés de Campagne ; les Archevêques, qui sont de grands Seigneurs, les méprisent & ne les écoutent pas. Recommandons donc le Seigneur de ce lieu. Nous prierons Dieu pour Antoine de Touilly ; qu'il le convertisse & lui fasse la grâce de ne point maltraiter le pauvre, & dépouiller l'orphelin. »

Ce Seigneur présent à cette mortifiante recommandation, en porta de nouvelles plaintes au même Archevêque, qui fit venir le Sieur Meslier à Donchery, où il le maltraita de paroles.

Il n’a guère eu depuis d’autres événements dans sa vie ni d’autre bénéfice que celui d'Etrépigny.

Les principaux de ses Livres étaient la Bible, un Moréri, un Montagne & quelques Pères ; & ce n’est que dans la lecture de la Bible & des Pères qu’il puisa ses sentiments. Il en fit trois copies de sa main, l'une desquelles fut portée au Garde des Sceaux de France, sur laquelle on a tiré l'Extrait suivant. Son MS. est adressé à M. Le Roux Procureur & Avocat en Parlement, à Mézières.

Il est écrit à l'autre côté d'un gros papier gris qui sert d'enveloppe, « J'ai vu & reconnu les erreurs, les abus, les vanités, les folies & les méchancetés des hommes ; je les ai haïs & détestés, je ne l'ai osé dire pendant ma vie, mais je le dirai au moins en mourant & après ma mort ; & c'est afin qu'on le sache, que je fais & écris le présent Mémoire, afin qu'il puisse servir de témoignage de vérité à tous ceux qui le verrons & qui le liront si bon leur semble. »

On a aussi trouvé parmi les Livres de ce Curé, un imprimé des Traités de M. de Fénelon Archevêque de Cambray [Edit. de 1718] sur l'Existence de Dieu & sur ses attributs, & les Réflexions du P. Tournemine Jésuite sur l’Athéisme, auxquels Traités il a mis ses notes en marge signées de sa main.

Il avait écrit deux Lettres aux Curés de son voisinage, pour leur faire part de ses sentiments, etc. Il leur dit qu'il a consigné au Greffe[1] de la Justice de sa Paroisse une Copie de son Ecrit en 366 feuillets in-8°. Mais qu'il craint qu’on ne la supprime suivant le mauvais usage établi d'empêcher que les simples ne soient instruits, & ne connaissent la vérité[2].

Ce Curé a travaillé toute sa vie en secret pour attaquer toutes les opinions qu'il croyait fausses.

Il mourut en 1733 âgé de 55 ans : on a cru que dégoûté de la vie il s'était exprès refusé les aliments nécessaires, parce qu'il ne voulut rien prendre, pas même un verre de vin.

Par son testament, il a donné tout ce qu'il possédait, qui n’était pas considérable, à ses Paroissiens, & il a prié qu'on l’enterrât dans son Jardin.

[1] Sainte Menoult.

[2] On dit que le Grand Vicaire de Reims s'est emparé de la troisième copie.

 

Philosophie :

Despotisme éclairé ! Frédéric de Prusse, par son indolence et son penchant pour la littérature provoque la colère de son père Frédéric-Guillaume qui le maltraite une partie de sa jeunesse. C’est en août 1.736 que le jeune prince entre en correspondance avec Voltaire et s’imprègne des idées des lumières. Il publie en 1.740 « Antimachiavel » qu’il a rédigé et fait corriger par le dit Voltaire. Cet ouvrage met en lumière les obligations pour un bon prince qui n’est rien d’autre que l’âme de son pays, de déjouer la ruse, la trahison et le parjure de ses interlocuteurs et doit renoncer à toute expansion territoriale afin de préserver le bien-être de ses sujets en évitant ainsi la guerre. Voltaire voit dans son élève un « Prince philosophe » ! Quelque mois après cette édition, Frédéric hérite du trône, il abolit la torture, sauf pour les faits de lèse majesté, il demande à Voltaire de suspendre l’édition de l’ « Anti-Machiavel » qu’il juge dérangeant maintenant qu’il a pris les rênes du pouvoir, puis entre en guerre contre l’Autriche au grand désappointement du philosophe français. Frédéric ll incite la France à entre en guerre contre l’Autriche, puis ayant conquis la Silésie, il négocie secrètement avec l’Autriche et obtient par une clause secrète du traité de Klein-Shnellendorf en 1.741 que pour faire croire au prolongement de la guerre entre les deux pays ils s’engagent à pratiquer de petites manœuvres militaires sans conséquence. Frédéric finit par signer une paix séparée – traité de Breslau en juillet 1.742 – avec l’Autriche. L’on peut se rendre compte à quel point les idées de jeunesse peuvent être reniées au profit de l’ambition ! De tels agissements finissent par désabuser Voltaire, mais le philosophe qui a une âme de courtisan ne rompt pas avec le prince qui est un lettré enjôleur. Pour justifier sa décision, Frédéric ll explique « Un particulier a de toutes autres raisons pour être honnête homme, qu’un souverain. Chez un particulier, il ne s’agit que de l’avantage de son individu ; il le doit constamment sacrifier au bien de la société » ! En clair, le souverain, le chef d’état ou chef d’entreprise à tous les droits, et le bas peuple doit acquiescer et rester honnête et docile. Et le servage est maintenu, l’impôt foncier est quasiment inexistant pour les nobles alors que les charges sont reportées sur le peuple (.nous verront que cette pratique s’appliquera avec rigueur au début du XXIème siècle, la noblesse ayant été simplement substituée par les dirigeants de multinationales.), les corvées sont maintenues et peuvent représenter jusqu’à quatre jours par semaine. Et la « plèbe » ne bronche pas, ici comme ailleurs ! Aristote n’avait pas entièrement tore lorsqu’il affirmait que des peuples sont fait pour être esclave et Etienne de La Boetie (.1.530 à 1.563.) semble lui faire écho avec son « Discourt de la servitude volontaire ». Et Frédéric ll, dit le roi philosophe, n’a-t-il pas affirmé que « S’il se trouve un homme sur mille qui pense, c’est beaucoup » ! Et les autres « despotes éclairés », la « Grande » Catherine et Joseph ll ne vaudront pas mieux ! Nous sommes en plein machiavélisme, mais nous en reparleront… Il est a noter que Frédéric ll comme Voltaire doutaient de l’existence de l’âme.

Nota : Denis Diderot dans « Réfutation de l’homme » dénonce le despotisme de Frédéric ll et d’Alembert courtisé par le Prussien finit par lui rendre visite de juin à septembre 1.763, mais déclinera toutes les offres honorifique du princes.

Le baron de la Brède et de Montesqiou (.ou Montesquieu / 1.689 à 1.755.) affirme que la loi doit être une référence et que la démocratie ne peut reposer que sur la « Vertu » et non sur la morale chrétienne. Dans les « Lettres Persanes » publié en 1.721, par l’intermédiaire de deux Persans visitant l’Europe, ironise sur la papauté, les miracles, les rites religieux, les intrigues de la cour, les spéculations et les déviances de la morale. Si dans « De l’esprit des lois » publié en 1.748 il propose une réforme importante du pouvoir politique, il soutient le bien fait du luxe et semble s’attacher plus au droit de propriété qu’a la liberté individuelle. Il désapprouve la dette publique.

Le marquis Jean-Baptiste d’Argens (.1.703 à 1.771.), déiste, préfère se retirer aux Pays-Bas ou il publie en 1.737 « Philosophie du bon sens » ou il ironise sur les spéculations théologiques et ses « Lettres juives » publiées v 1.735 lui valent pas moins de quatre pagés et demi de récriminations dans l’index de la « sainte » Eglise. S’il est désavoué par les catholiques, il est appelé auprès de Frédéric ll qui en fit son chambellan.

Quiétisme : Le théologien espagnol Miguel de Molinos (.1.628 à 1.696.) répand l’idée du « Pur amour », l’âme est imprégnée passivement de Dieu et la disposition intérieure de l’âme ne peut être impliquée dans les actes. Sa morale qui prend le nom de « quiétisme » est condamnée et vaut la prison à son auteur en 1.685 qui doit se rétracter. Le pape Innocent XI condamne en 1.687 le « molinosisme » et Miguel finit ses jours enfermés dans un couvant. En France, sa doctrine est reprise par Jeanne-Marie Guyon (.1.648 à 1.717.) et son ami le prélat François Fénelon (.1.651 à 1.715.). Madame de Maintenon afin de venir en aide aux filles de la petite noblesse fonde une école à Noisy en février 1.684, puis transfère la communauté de la « Maison de Saint-Louis » à Saint-Cyr le 2 août 1.686 et madame de Brinon est nommée supérieure. Madame de Maintenon favorise Corneille et surtout Racine qui compose pour la communauté « Esther ». Pour éviter les débordements principalement engendrés par les visites de la cour la maison de Saint-Louis devient un monastère de l’ordre de Saint Augustin en 1.692. Madame Guyon qui a été emprisonnée pour avoir propagé les idées du quiétisme est libérée suite à l’intervention de sa cousine, la chanoinesse de la Maisonfort qui enseigne à Saint-Cyr. Cette dernière qui fréquente Fénelon favorise l’introduction du quiétisme dans le monastère en y introduisant des écrits de madame Guyon. Madame de Maintenon qui veut freiner cette influence fait exiler madame Guyon, mais Fénelon demande un jugement des écrit, mais ceux-ci sont condamnés en 34 articles en mars 1.695 par le clergé, dont l’évêque de Meaux, Bossuet. Malgré tout madame de Maintenon réussit à faire nommer Fénelon archevêque de Cambrai en juin. Mais les tensions demeurent et l’évêque de Chartres fait saisir tous les ouvrages de Guyon et Fénelon dans Saint-Cyr. Mais afin de mettre fin aux pratiques dérangeantes Louis XIV fait enfermer madame Guyon, puis retire à Fénelon l’éducation de ses petits-fils et finalement le 10 mai 1.697 le roi établit une lettre de cachet contraignant madame de La Maisonfort à quitter Saint-Cyr. Madame de Guyon est embastillée en 1.698, Fénelon pour éviter le pire se rétracte en 1.699 pour « ses erreurs » couchées dans son écrit « Explication des maximes des saints » et qu’il avait publié en 1.697.

Les Pays-Bas, pays de tolérance ? Les Pays-Bas ont acquit la réputation d’être un pays accueillant et tolérant pour les dissidents religieux de tout acabit ! Mais faut-il encore être un croyant ! Ainsi, le médecin de la garde-française et philosophe qui prône un « matérialisme mécanique », Julien offray de La Mettrie (.1.709 à 1.751.), ayant publié en 1.745 son « Histoire naturelle de l’âme » est soumis à des critiques virulentes pour son matérialisme et il démissionne en 1.746, Puis il dénonce dans « Pénélope ou le Machiavel en médecine » l’insuffisance de la médecine et les passe-droits qui permettent moyennant finance ou grâce à des relations de gravir les échelons d’Hippocrate. Alors les pressions deviennent tel qu’il juge plus prudent de se réfugie tout natuellement dans la ville universitaire de Leyde dans actuel Pays-Bas. Mais comme ailleurs, la croyance en une divinité est une garantie de bonnes mœurs. Il publie en 1.747 « L’Homme-Machine » ou il considère que l’esprit de l’homme est comme une série d’organisations complexes de la matière au sein du cerveau humain : l’homme n’est donc qu’un animal supérieur dirigé par une mécanique biologique. Dans l'Homme-Machine, il étend à l’homme le principe de « L’Animal-Machine » que Descartes réservait à la bête et substitue le dualisme entre âme et matière par un monisme matérialiste « L’homme organisé comme les autres animaux, pour quelques degrés d’intelligence en plus, soumis aux même lois, n’en doit pas moins subir le même sort ». C’est la matière qui produit la pensée (.Je me permets de rappeler que les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer en plus de la perte de mémoire finissent par ne plus penser. L’on peut toujours alléguer que l’âme est sortie du corps, mais comme les symptômes sont progressif cela voudrait dire que l’âme s’extrait progressivement du corps ! Enfin je rajouterais qu’en crevant les tympans et les yeux d’une personne l’individu ne voit plus, ni n’entent, alors à quoi serre l’âme si elle ne peut ni voire, ni entendre sans le cops, que peut-elle fait au supposé paradis ?.). La Mettrie évoque toujours dans « L’Homme-Machine » les « Pensées philosophiques » qu’il juge « sublime », ou Diderot  expose un déisme qui ne convaincra pas les athées. Même d’Holbach et Diderot ont du mal à accepté que l’homme n’est pas maître de lui-même et qu’il puisse dépendre de sa structure biologique, ainsi l’homme ne serait pas libre mais resterait assujettie à son cerveau ! Son mécaniste amène naturellement de La Mettrie à rejeter toutes idées d’un dieu et ne laisse même pas de place aux idées panthéistes. Toutefois cette divergence n’empêche pas entre La Mettrie et Diderot une admiration réciproque. Mais voila que les protonazis, adorateurs du « Dieu très miséricorde », ne tolèrent pas cet intrus et il est convoqué avec son éditeur Elie Luzac devant le consistoire de l’Eglise de Wallonie qui exige la remise de tous les exemplaires et la justice néerlandaise entérine la décision. Alors de La Mettrie décide de s’enfuir en 1.748 pour éviter les poursuites. Heureusement que tous les croyants ne sont pas des d’hystériques argueux, ainsi de La Mettrie a pu trouver refuge en Prusse auprès de Frédéric ll, il est vrai, que bien que croyant ce dernier était un champion de l’anticléricalisme toutes catégories. Diderot qui a copieusement plagié de La Mettrie dans son « Essai sur les règne de Claude et de Néron… » s’empresse de rejeter l’écrit de Julien pour ne pas être compromis. De La Mettrie publie en 1.748 « L’Anti-Sénèque » ou il définit la nature de l’homme, pour Julien « l’homme est pervers par nature » et le méchant ne peut éviter de suivre ses penchants et considère le remord demandé par l’Eglise comme artificiel et inutile, alors seul la répression peut permettre d’assurer l’ordre dans la société, le chrétien Hobbes ne suggérait-il pas une solution semblable ? L’homme est le produit de son organisation biologique et de son expérience et l’éducation ne peut rien contre les tendances biologiques comme y sont soumis tous les animaux. Influencé par de La Mettrie, Voltaire écrit en 1.758 dans l’article « heureux » de l’Encyclopédie « …c’est la trempe de l’âme qui nous rend heureux. Cette disposition de notre âme dépend de nos organes, et nos organes ont été arrangés sans que nous y ayons la moindre part » ! Frédéric ll aimait converser avec le philosophe, mais il n’était pas de mise que ses écrits décapants soient édités en Prusse (.comme les cours royales qui pratiquaient la débauche la plus patente n’admettaient pas que des philosophe mettent en exergue les plaisirs.) et il interdit la publication à Berlin en 1.751 des « Œuvres philosophiques » qui pourtant ne comportaient pas le texte le plus sulfureux « L’anti-Sénèque » ! Pour certains de La Mettrie serait mort d’un excès de saignées qu’il aurait lui-même prescrit, mais pour d’autres il serait mort d’une péritonite. Ceux qui n’aiment pas les athées pencheront bien évidement pour la première interprétation, évident non ? Je signale au passage qu’une étude faite par le docteur Darps à la faculté de Yala aux USA révèle que les aptitudes des hommes et des femmes dépendent de la quantité de progestérone que produit leur corps (.Chronique de Philippe Meyer du 17 juillet sur France Culture.). En effet, selon cette étude, une femme condamnée à aller en prison détient deux à trois fois plus de progestérone que les autres femmes. D’autre part, ceux qui possèdent le plus de progestérone sont les délinquants et les procureurs, ensuit viennent, dans l’ordre décroissants, les vendeurs et commerçants, les chômeurs, les pasteurs et ministres du cultes, ainsi que les agriculteurs, enfin ceux qui ont la plus faible dose de cette hormone sont les employés du publics et du privés. Ceux qui pensent encore que l’homme dépend de son « libre arbitre » sont des insignifiants qui sont programmés à la naissance pour restés toute leur vie des gens butés et obtus. Une fois établit en Prusse, de La Mettrie écrit « L’homme plante » et « L’anti-Sénèque » en 1.748, « Les animaux plus que machines » et « Le système d’Epicure » en 1.750 et « L’Art de Jouir » en 1.751. Nous avons déjà vu dans le chapitre précédant les cas de Pierre Bayle (.1.647 à 1.706.), d’Uriel Da Costa (.v1.583 à 1.647.) et deBaruch de Spinoza (.1.632 à 1.677.! Le président Sarkozy a affirmé que les religions nous ont beaucoup apportés ?

Remarque : Si l’homme n’est pas une « machine » et est, comme d’aucuns l’affirment, en possession du « Libre arbitre », comment se fait-il qu’il y a des homosexuels ? Je comprends que les religions monothéistes dont la théologie repose sur le Libre arbitre continuent de considérer les homosexuels comme des dépravés agissants contre nature, c’est une position tout à fait conforme aux préjugés religieux, rien à en redire. Donc, si l’homme n’est pas une machine il doit pouvoir également contrôler son corps à la perfection et le corps ne devrait point avoir d’emprise sur le comportement (.c’est aussi le raisonnement de de La Mettrie.) ! Il ne devrait pas y avoir de bègues, d’autistes, de dyslexiques, d’épileptiques, de trisomiques, de myope ou de presbyte, de différence entre droitiers et gauchers, l’homme devrait pouvoir se façonner conformément au « canon », non ? Si l’homme ne peut être maître de son corps, comment pourrait-il contrôler son cerveau ? Comment expliquer que des personnes parties de rien et sans instruction arrivent à construire un empire ou une multinationale ? Pourquoi des gens sorti d’une grande école ont du mal à s’adapter et à obtenir des promotions dans leur travail alors que des personnes de formation moindre progressent plus vite que des sujets hautement diplômés et je ne parle même pas de ceux qui prostituent leur corps pour avoir de la promotion. Cet humain capable de réussir dans les affaires peut être irrémédiablement une nullité en mathématique ! S’il ne tenait qu’au Libre arbitre, tous les individus devraient être aussi performant en langue, en affaire et dans le domaine scientifique et donc interchangeable. A la naissance les humains possèdent déjà leurs aptitudes, certains sont programmés pour devenir des biznessman, d’autres des scientifiques, certains des athlètes hors du commun, d’autre pour rester sans capacité particulière toute leur vie ! Si les capacités dépendaient du Libre arbitre, les « seniors » devraient être aussi performant qu’à la sortie de l’école, et pouvoir continuer à travailler jusqu’à la mort. Les pouvoirs de l’humain dépendent donc de son corps et de son cerveau, pas de son Libre arbitre, et donc ce dernier n’existe pas. L’homme est dont une machine programmée à la naissance, qui plus est, une machine qui s’use et dont les performances déclinent avec le vieillissement. Combien de fois j’ai entendu dire que tout le monde a une bonne mémoire, il suffit de la travailler pour la faire progresser, là encore plane le spectre du Libre arbitre ! Soit, admettons que le Libre arbitre est maître de nos capacités intellectuelles. Mais j’y pense, les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer perdent la mémoire, hors si la mémoire dépend du Libre arbitre, lorsque la personne n’a plus du tout de mémoire c’est que l’âme est partie, le corps n’est plus qu’un animal puisqu’il n’a plus d’âme, alors pourquoi ne pourrions nous pas abattre ces personnes comme une bête ? Et si la maladie d’Alzheimer se stabilise et que seulement une partie de la mémoire soit partie, est-ce que cela signifie qu’une partie plus ou moins importante de l’âme soit parti, dans l’affirmatif cela reviendrait à dit que l’âme est sécable, non ? Mais alors si l’âme peut se négocier au kilogramme, certaines personnes ont de petite âme, d’autres une grosse, c’est peut-être cela que certains théologiens appellent la prédestinée, pas mal ma trouvaille, ce qui prouve qu’en théologie l’on peut dire tout et n’importe quoi, ainsi que le contraire.

 

Julien Offray de La Mettrie

 

L’homme–Machine débute en ces termes :

 

« Il ne suffit pas à un sage d’étudier la Nature & la Vérité ; il doit oser la dire en faveur du petit nombre de ceux qui veulent & peuvent penser ; car pour les autres ; qui sont volontairement Esclaves des Préjugés, il ne leur est pas plus possible d’atteindre la Vérité, qu’aux grenouilles de voler ».

 

Pour de La Mettrie la mort c’est « un abîme, un néant éternel ».

 

Vous avez dit cartésien ? :  Isaac Newton (.1.642 à 1.727.) pense que Dieu est à l’origine de la cause première, le moteur qui a mis en action le monde, mais, par la suite il n’a pas eu de rôle actif ce qui fera dire aux romantique que Newton a une conception matérialiste de l’univers. Il multiplie les découvertes scientifiques et met en évidence, entre autre, la théorie de la gravitation qui est inversement proportionnelle au carré de la distance et en déduit que la rotation de la terre ne peut qu’engendrer un aplatissement de notre planète aux pôles. Ce fait sera prouvé par Pierre de Maupertuis (.1.698 à 1.759.) suite à son expédition en Laponie en 1.736 à 1.737. Hors les « cartésiens soutiennent la théorie de Descartes qui a affirmé que les « tourbillons » sont la cause de la formation des soleils par accumulation de cendres, puis suite à l’agglutinement de matières plus lourdes les soleils se transforment en planète, ce cartésianisme provoqua donc des frictions verbales des plus violentes avec les Newtoniens soutenant la théorie de la gravitation. De plus Newton est antitrinitaire (.ou unitarien.) ce qui lui aliéna une bonne parti des croyant, mais certains croyants ne sont pas abruti, ainsi Isaac provoqua l’admiration du pape Benoît XIV !

 

Sensualisme :John Locke (.1.632 à 1.704.) critique l’innéisme de Descartes dans son « Essai sur l’entendement humain » publié en 1.690 et développe un empirisme ou les idées sont fournies par des sensations et la réflexion, ce qui permet un jugement (.Emmanuel Kant substituera l’inné par l’à priori, sorte de prédisposition ce qui n’est pas ci loin que ça de l’ « Homme machine ».). Il croit que toutes contradictions qui opposent raison et révélation ne sont qu’apparence puisque Dieu ne peut fournir des informations contradictoire (.il est évidant qu’il faut supposer que Dieu existe !.), mais il rejette l’idée que le corps de Jésus puis se trouver à plusieurs endroit à la foi lors de la Transsubstantiation (.si des chrétien admettent la multiplication des pains, pourquoi refuseraient-ils la multiplication des corps de Jésus ?.). De plus la crainte d’une sanction divine permet de protéger les droits des propriétaires (.cette affirmation est délirante lors que l’on sait que Jésus a, selon le Nouveau testament, dit que « Si quelqu’un veut avec insistance quelque chose qui vous appartient, donnez-lui », le chrétien serait-il trop con pour comprendre les paroles de Jésus ?.). Locke s’étonne que lors des exorcismes les prêtres s’adressent aux possédés en latin ? Etienne de Condillac (.1.715 à 1.780.) reprend l’empirisme de Locke, et ses analyses aboutissent à la publication en 1.754 de son « Traité des sensations », qui affirme que toutes connaissances sont le fruit de sensations posant ainsi les bases du sensualisme ou la sensation siège dans l’âme et non pas dans le corps.

 

Les précurseurs du matérialisme des Lumières : Resté très dissimulé, la libre pensée et l’athéisme se dévoilent au grand jour après la révolution britannique de 1.688 avant d’enhardir le reste de l’Europe. Un presbytérien, John Toland (.1.670 à 1.722.) ayant publié en 1.696 « Christianisme sans mystère » il met en doute les écrit biblique et ou, avec une certaine influence Spinozienne, il fait de la matière le moteur de la pensée, il conçoit une forme de « panthéisme » dont il est l’inventeur du mot en l’honneur de Spinoza en 1.705. Il dénonce la collusion entre les religieux et les magistrats dans le but de dominer le peuple tout en le maintenant dans l’erreur, des dogmes comme l’immortalité de l’âme. Son écrit est condamné au feu et il doit s’expatrier pour échapper aux poursuites des névrosées de la religion. Toland aura une influence certaine sur Diderot Ami et élève de Locke, Arthur Collins (.1.676 à 1.729.) dans ses écrit « Explication des attributs de Dieu » en 1.710 et « Discours sur la liberté de penser » en 1.713 met en relief les extravagances de la Bible ou se succèdent la supercherie des miracles, l’incohérence des interprétations théologiques et il affirme que la matière est le « Verbe » de nos pensées. Adversaire de l’immatérialité de l’âme et de son immortalité, il est partisan de l’athéisme. Bien que certains demeurés considèrent que les athées sont des dépravé, il est avéré que Collins eut une vie irréprochable. Il influencera les philosophes des Lumières de France.

 

Jean Martin abbé de Prades (.1.720 à 1.782.) pour avoir douté de la divinité de Jésus le parlement et la papauté révulsés s’acharnent comme des dégénérés après cet homme respectable qui doit s’exiler en Prusse en 1.752.

 

Utilitarisme : Dans « De l’esprit » édité en 1.758 Claude Adrien Helvétius (.1.715 à 1.771.) dévalorise l’ « innéité » de Descartes sur laquelle s’arc-boute la chrétienté ainsi que la philosophie française officielle dite « académique », et en valorisant l’hédonisme Helvétius développe l’idée d’utilitarisme, qui, partant d’une forme de sensualisme, arrive à hiérarchiser le plaisir ou « la sensibilité seule produit toutes nos pensées », les passions ne sont pas des dons de la nature, mais le résultat de la faculté de l’humain de percevoir et dépend de la position de l’individu dans la société. Il ne nie pas l’existence de Dieu, mais adopte une position de prudence, l’agnosticisme, qui considère Dieu comme une hypothèse qui palie les lacunes de notre entendement (.Kant, bien que croyant par « intuition » affirmera que l’on ne peut prouver l’existence du divin.). Puis Helvétius poursuit ses attaques contre les préjugés religieux en affirmant que dans notre société « l’intérêt personnel est le seul juge du mérite des hommes », ainsi les persécutions infligées par les païens aux chrétiens sont des crimes, alors que ceux qui sont perpétrés par les chrétiens contre les païens sont de justes châtiments ! Il préconise une primauté de la morale publique sur les intérêts dogmatiques. Saint Lambert fut un apologiste des idées d’Helvétius et Benjamin Franklin lors de son séjour à Paris de 1.776 à 1.785 fréquenta le salon de madame Helvétius. Jérémy Bentham (.1.748 à 1.832.), disciple de Hobbes et d’Helvétius, développe un « utilitarisme moral » qu’il définit comme étant l’arithmétique du plaisir et qui aura une certaine influence sur la politique britannique.

 

Nota : Les salons de madame Helvétius et du baron d’Holbach sont ceux ou l’on s’y exprimaient le plus librement et ou le nombre des philosophes y était le plus important.

 

Guillaume Raynal (.1.713 à 1.796.) qui fréquente les salons de d’Holbach et d’Helvétius doit s’exilé en 1.770 pour avoir critiqué le colonialisme et le clergé.

 

Scepticisme Religieux : En disant « A mesure que l’on est plus ignorant et que l’on a moins d’expériences, on voit plus de prodiges » Bernard le Bovier de Fontenelle (.1.657 à 1.757.), qui a publié en 1.721 « La pluralité des Mondes », devient le fondateur du scepticisme religieux.

 

Richard Simon (.1.638 à 1.712.) est l’un des pères critiques de la Bible et se basant sur une lecture littérale, il rejette toutes extrapolations allégoriques. Il est violemment critiqué par Bossuet et les jansénistes, est mis à l’Index par la sainte Eglise et est chassé de l’oratoire de France !

 

Gottfried Wilhelm Leibniz (.1.646 à 1.716.), génial mathématicien, considère dans son « Essais de théodicée » en 1.710 que Dieu est responsable du mal, qu’il être parfait ne peut que tous concevoir, en conséquence l’homme ne vie pas sous le poids du péché originel et ce brave chrétien justifie le fait que Dieu n’a pas réalisé volontairement un Monde parfait, car ceci a permis de rendre l’homme libre (.chrétiens grâce à Dieu qui a conçu volontairement un Monde pourrit vous être libre de crever de mucoviscidose, d’un cancer, avec la maladie d’Alzheimer, finir sa vie sourd, aveugle ou impotent, c’est merveilleux, merci « Bon » Dieu ?.). Si vous voulez avoir une notion de l’infini, regardez la connerie de Leibniz ! Il considère que la vertu est la tendance naturelle de notre être vers le bien éclairé par la Raison. Il passe progressivement du mécanisme géométrique de Descartes au dynamisme, puis au monadisme. Le monde est constitué de monades, consciences individuelles simples indépendantes les unes des autres doublés de désirs de volonté et de perceptions régit par un principe préétabli : Dieu a élaboré le meilleur des mondes possible ! (.Je me demande alors pourquoi il y a tant de misères et de souffrances.). Il propose une réunification des églises et jugeant que les Bibles sont attaquables (.Ancien et Nouveau Testament.) encourage la recherche de Dieu par la Raison ? Nous avons vu qu’il critiqua les écrits de Spinoza. Voltaire, soit par conviction, soit pour plaire à Emilie du Châtelet, sa maîtresse, fait de l’antileibniz.

 

Nota : Le concept de « monade » a été ébauché par les pythagoriciens et que Platon appliqua aux idées, et que les platoniciens du XIIème siècle désignait par « monas » les idées.

 

Réaction toute : Persuadé d’être un individu rationnel, Samuel Clarke (.1.675 à 1.729.), ce théologien, ce qui veut tout dire, s’attaque aux idées de Spinoza, Hobbes et Leibniz.

Christian von Wolff (.1.679 à 1.754.) a l’audace de placer sur le même rang Jésus et Confucius et il est dénoncé par des piétistes, mais il obtient le soutient de Frédéric ll.

 

François-Marie Arouet rêve de devenir célèbre et très riche. Fils de François Arouet, notaire royal du Châtelet, puis conseiller du roi pour le revenu des épices à la chambre des comptes, côtoie rapidement la haute noblesse. Plus particulièrement en 1.714 il rencontre Louis Urbain Lefebvre de Caumartin (.1.653 à 1.720.), ancien intendant des finances sous Louis XIV, qui lui narre la vie au siècle dernier, ce qui lui permettra d’écrire ultérieurement son livre sur le « siècle de Louis XIV ». Ayant dénoncé les relations incestueuses du « Régent » avec la duchesse de Berry, sa fille, Arouet se voit exilé dans la famille de Sully. Puis après 11 mois de Bastille en 1.718 / 1.718, il prend le nom de Voltaire (.nom qui pourrait venir de la ville voisine de Saint-Loup, Airvault / 1.694 à 1.778.) en 1.719. Il dénonce la tyrannie ainsi que les abus des religions et de leurs dogmes dignes de superstitions et dit des prêtres « Notre crédulité fait toute leur puissance ». Pour lui, la laïcité est la condition du bonheur. Il se complet dans les intrigues et les controverses et adore aiguillonner les esprits. Voltaire est malgré tout déiste et veux croire en l’existence d’un Dieu qu’il nomme indifféremment « grand Horloger » ou « Etre suprême ». Toutefois Voltaire dit au sujet de l’âme « pourquoi voulez-vous à toute force en avoir une ? Peut-être par vanité ? Si un paon pouvait parler il dirait qu’il a une âme et que son âme est dans sa queue » ! Voltaire redoute que nos dirigeants deviennent athées car il pense que dans ce cas que leurs dérives soient encore plus démesurées qu’elles ne le sont, et il a dit « Si Dieu n’existait pas, il faudrait l’inventer », il pense que la croyance en Dieu est utile, mais il croit comme Epicure que si ce divin existe il ne peut intervenir de façon bénéfique dans les affaires des hommes, Dieu serait en quelque sorte inopérant ! Voltaire est un pessimiste, ou plutôt un réaliste, car il affirme que les hommes seront toujours mauvais et bête tout comme « les lapins ont toujours eu du poil et les alouettes des plumes » et déplore que « Le nombre de ceux qui pensent est excessivement petit ». Suite à la publication de « Essai sur les mœurs », ou Voltaire dénonce à juste titre les intolérances de Calvin, son théâtre est interdit à Genève ! Voltais est reçu à l’académie en 1.745 au grand désappointement des religieux sectaires comme monseigneur de Mirepoix ! Alors que le prélat François Bernis qui dut sa promotion à madame de Pompadour entretien de bonne relation avec notre philosophe. Lors de la publication de « Histoire de Louis XIV » Voltaire choque les âmes bien pensantes en prenant l’initiative d’écrire François comme ça se prononce, c’est à dit avec un A, c’est ainsi que s’imposa l’orthographe « Français ». Voltaire multiplie les représentations théâtrales à Ferney et même des pasteurs genevois finissent par venir à ses spectacles. Notre philosophe choque la préceptrice du futur Louis-Philippe, madame de Genlis, lorsqu’il met à juste titre en doute la virginité de la « Vierge » ! Devant l’imposition de la confession par la loi pour obtenir le droit à des obsèques décent, Voltaire dit « Nous sommes nés dans l’esclavage, nous mourons dans l’esclavage, nous ne pouvons même pas mourir comme nous voulons, il fait avoir un prêtre » ! Et le pape Benoît XVI a dit que l’athéisme mène au nazisme, ce pape n’est-il pas lui-même une ordure de fasciste ? Suite à sa visite officielle à Paris l’empereur Joseph ll qui c’est proclamé « éclairé » passe voir Voltaire à Ferney en 1.777, au grand déplaisir de sa mère, la bigote Marie-Thérèse qui exècre les homme irréligieux. Lors de sa dernière visite à Paris en 1.778, Voltaire rencontre un autre irréligieux, le célèbre Benjamin Franklin (.1.706 à 1.790.). Tombé malade il fait venir un prêtre en précisant qu’il ne voulait pas que son corps soit jeté à la voirie, alors le supérieur de l’abbé exige avant la confession une rétractation écrite. Allant mieux, Voltaire se rend à l’académie le 30 mars 1.778 ou il est acclamé, mais toutefois les prélats de l’institution sont absents. Il est ensuite ovationné par la population lors de sa visite à la Comédie-française, mais le saint roi, Louis XVI, interdit à la reine d’assisté à la représentation de la pièce « Irène ». Suite à sa rechute, la sainte église apostolique et romaine délègue un abbé qui présente au philosophe une rétractation rigoureuse et exige une signature, mais dignement notre malade tergiverse. Finalement il décède le 30 mai 1.778, la sainte église refuse d’assumer les obsèques, mais l’abbé Mignot, neveu du défunt, enlève le cadavre et le fait inhumer à Seillières près de Troyes. Un homme indigne s’écrit dans Paris « L’impie, le maître fourbe Voltaire est crevé, pour ainsi dire comme un Chien, comme une brute… », cet hédoniste hystérique et dépravé et qui crèvera à l’âge de 35 ans se nomme « Mozart » ! Si l’indigne roi de France, Louis le seizième a refusé d’intervenir pour que Voltaire ait des funérailles décentes, le roi Frédéric ll de Prusse (.qui doute lui aussi de l’existence de l’âme.) fait dire une messe à Berlin et Catherine ll de Russie s’empresse d’acquérir la bibliothèque du pauvre défunt. La Constituante fera de la dépouille de Voltaire un bien national en mai 1.791 et fera transférer les reste du philosophe au Panthéon en juillet. En mai 1.814, les Ultras, des « protonazis », extrémistes royalistes et religieux, s’empare des squelettes de Voltaire et de Rousseau et les font disparaître à Bercy en les recouvrant de chaux vive. Et Sarkozy a dit que les religions nous ont beaucoup apporté ! L’auteur préféré de Voltaire est Rabelais.

 

 

 

 

François Arouet, dit Voltaire

 

L’abbé Gabriel Bonnot de Mably (.1.709 à 1.785.) dénonce les abus de la propriété qui engendre injustice et pauvreté.

 

Si au départ dans « Pensées philosophiques » publiées en 1.746 il exprime des idées déistes (.ce qui n’a pas empêché le parlement de Paris de juger l’ouvrage contraire à la religion et aux bonnes mœurs et de condamner le livre au bûché.) Denis Diderot (.1.713 à 1.783.) progresse et devient athée. Il est le fondateur du « Matérialisme expérimental » et se rallie à l’idée d’évolution. Sa « Lettre sur les aveugles à l’usage de ceux qui voient » publié en 1.749, lui vaut d’être enfermé à Vincennes et il est contrait de signer un reniement de ses écrits. Il publie néanmoins en 1.751 « Lettre sur les sourds et les muets à l’usage de ceux qui entendent et qui parlent ». Diderot pense que Dieu est un être de langage et donc, qu’il n’a aucune base concrète, donc pour l’évoquer l’on ne peut faire appel aux sens ce qui implique que les bases du divin reposent sur une théorie erronée. Lui aussi pense qu’il peut y avoir de la vertu laïque et qui nous émanciperait du fanatisme et de l’austérité cléricale. Diderot rejoint les pensée de de La Mettrie en affirmant que c’est le corps qui commande et non une hypothétique âme. Dans « Rêve de d’Alembert » Denis Diderot rejette la distinction entre âme et matière et ne reconnaît que cette dernière. Il ni l’existence du Libre arbitre et pense que l’athéisme doit apporter liberté et bonheur. Diderot se fâche avec Rousseau en 1.788 (.voir d’Alembert.).

 

La famille des philosophes et homme de lettres : François-Marie Arouet, dit Voltaire (.1.694 à 1.778.), qui a dénoncé les spéculations religieuses dans « Micromégas » apporte son soutien à Helvétius l’agnostique, mais prend des positions contrastée avec d’Holbach l’athée, car s’il est satisfait de porter un coup au cléricalisme, il est contrarié par le reniement de l’Etre suprême. Jean-JacquesRousseau (.1.712 à 1.778.), un Genevois luthérien converti au christianisme par intérêt en 1.728, doit ses débuts au compositeur Rameau et à son protecteur, le richissime financier Alexandre de la Popelinière réputé pour son luxe et sa luxure. Le chrétien Rousseau fait à Thérèse Le Vasseur 5 enfants qu’il abandonne religieusement à l’Hospice des Enfants-trouvés de Paris. Il pense, dans le « Contrat social » qui n’est que spéculation théorique, que l’homme est naturellement bon et que c’est la société qui a tout gâché et qu’une bonne éducation devrait conduire l’homme au bonheur, mais il oublie que si l’homme est naturellement bon comme est-il possible qu’il a produit une société aussi corrompu, la raison lui manque ! Ce redresseur de tors qui a abandonné ses enfants (.quelle exemple ?.) est ombrageux de ceux qui ont réussit car ils mettent à mal sont orgueil démesuré. Rousseau, bien que réputé dans le « grand public » (.pour ne pas dire le « bas peuple ».) regrette le peu de respect qu’exprime Helvétius pour la religion et est horrifié par l’athéisme du baron. Ce libéral a prétendu que l’éducation des filles « devait être relative aux hommes et n’avoir pour but que le leur plaire » ! De plus, Jean-Jacques qui est fort susceptible, colérique et ombrageux, finira par se brouiller avec bon nombre de ses collègues : Diderot, d’Holbach, Grimm, Hume, etc… En 1.755 Voltaire publie suite au séisme qui a ravagé Lisbonne « Poème sur le désastre de Lisbonne » ou il ironise sur l’optimisme et la providence ce qui provoque l’ire de Jean-Jacques, puis sa haine est quadruplé après que Voltaire eut aidé d’Alembert à rédiger en 1.758 un article sur la réticence des Genevois envers le théâtre (.Rousseau en « bon » puritain exécrait le théâtre.), c’est alors que le pauvre aigris rédige la fameuse « Lettre à d’Alembert » ou les acteurs sont mis plus bas que terre. Lors de son séjour en Angleterre l’abandonneur d’enfant obtient de David Hume une pension qu’il souhaite garder secrète pour éviter que l’on croie qu’il s’est fait acheté, mais la nouvelle se répand ce qui provoque la colère de Rousseau contre son bienfaiteur qui n’est pour rien dans l’affaire, alors Walpole publie une lettre signée roi de Prusse qui dénonce le mauvais comportement du Genevois, celui-ci croit que l’auteur de la lettre est d’Alembert et s’en prend à l’académicien, du coup d’Alembert qui était resté neutre prend fait et cause pour l’Ecossais. Voltaire a dit « Rousseau s’est bien fait voir pour ce qu’il est, un fou et un vilain fou, dangereux et méchant ». Elie Fréron (.1.718 à 1.776.), dit Jean, qui a le soutien de la reine et des jésuites exprime une haine sans frein, comme le font d’ordinaire les dévots, contre les philosophes et Voltaire d’en dire « L’autre jour, au fond d’un vallon, Un serpent piqua Jean Fréron, Que croyez-vous qu’il arriva ? Ce fut le serpent qui creva ». Denis Diderot (.1.713 à 1.783.) dans « Le neveu de Rameau » rend hommage à Diogène. Il approuve globalement Helvétius, mais dans « Réfutation de l’homme d’Helvétius » lui reproche son style trop direct et par trop provocateur. Diderot critiquera également son ami d’Holbach jugeant son écrit nuisible car son insolence présente le risque d’entraîner des représailles à l’encontre de tous les philosophes à une époque ou les potences et les billots étaient chaudement utilisées, mais d’autre part, que les attaques contre les « hérétiques » ne plaise à la populace qui considèrent les athées comme des dépravés. Diderot a dit, en parlant du « Système de la nature » publié par d’Holbach en 1.770 (.voir chapitre suivant.), « Je vous défie d’y trouver une ligne qui prêche les mauvaises mœurs », alors que l’ouvrage est condamné par un pouvoir licencieux ou les seigneurs, le roi en premier, ne pensent qu’a la baise, au luxe et à mépriser leurs inférieurs ! Enfin pour avoir dit que l’homme n’est pas en possession du « Libre arbitre » et qu’il n’est pas libre Diderot provoque la stupéfaction et la rage chez le pauvre Rousseau ! Diderot a écrit « La croyance d’un Dieu fait et doit faire presque autant de fanatisme que de croyant » ! Dans « Lettre sur les aveugles à l’usage de ceux qui voient » Diderot fait une critique de la croyance en Dieu, mais également de l’homme « Nous avons un si violent penchant à surfaire nos qualités et à diminuer nos défauts, qu’il semblerait presque que c’est à l’homme à faire le traité de la force, et à l’animal celui de la raison », et plus particulièrement d’un certain philosophe « Si jamais un philosophe aveugle et sourd de naissance fait un homme à l’imitation de celui de Descartes, j’ose vous assurer, madame, qu’il placera l’âme au bout des doigts ; car c’est de là que lui viennent ses principales sensations, et toutes ses connaissances », et en parlant d’une personnes qui a toujours eu des douleurs « Qu’ai-je fait pour souffrir ? mais qui l’eût empêché de dire : Qu’ai-je fait pour exister ? Cependant je ne vois pas pourquoi il n’eût point eu les deux verbes synonymes, j’existe et je souffre, l’un pour la prose, et l’autre pour la poésie, comme nous avons les deux expressions, je vie et je respire » (.allusion au « Je pense donc je suis ».).

 

Abandonnée par sa mère madame de Tencin, une tenancière de salon cartésien, Jean le Rond, est récupéré par son père géniteur Louis Destouches. Après le décès de celui-ci, sa famille donne à l’enfant le nom de d’Aremberg qui l’intéressé transformera en d’Alembert (.1.717 à 1.783.). D’Alembert est reçu à l’académie des sciences en 1.741. Si dans le discourt préliminaire de l’encyclopédie d’Alembert reconnaît une certaine valeur à Descartes, il rend hommage l’Irlandais Robert Boyle (.1.627 à 1.691.) qui est le père de la physique expérimentale. Suite aux attaques contre l’encyclopédie Frédéric ll propose à d’Alembert de prendre la succession de Maupertuis malade, mais le philosophe décline l’offre en 1.752. La même année, suite à la représentation en août de « La servante maîtresse » de Pergolèse, un Italien venu à Paris, éclate la « Guerre des Bouffons » qui est provoquée par l’abandonneur d’enfants qui critiqua la représentation d’un opéra bouffe ce qui provoqua la brouille entre d’Alembert et le grincheux Rousseau. Les rapports entre d’Alembert et Diderot sont essentiellement professionnels et restent cordiaux, en revanche jean est un grand ami de Voltaire. La publication anonyme en 1.765 de « Sur la destruction des jésuites en France » ou les jansénistes sont lapidés au même titre que la compagnie de Jésus vaut à d’Alembert les félicitations de Voltaire, de Diderot et de Frédéric ll. Suite à la guerre contre la Pologne en 1.772, sur la demande des familles, d’Alembert intervient auprès de la tzarine pour qu’elle libère des Lorrains qui avaient combattu au coté des Polonais, mais la despote éclairée préféra laisser les prisonniers croupir en Sibérie ce qui décida le philosophe à mettre un terme à sa correspondance avec la « Grande » Catherine. Décédé le 29 août 1.783, l’archevêque de Paris accepte que le philosophe soit enterré civilement dans de cimetière de sa paroisse au grand dam des dévots protonazis. D’aucuns reprochent à d’Alembert d’être devenu à la fin de sa vie sectaire et intolérant, moi, je le comprends car à force d’enfoncer le coin la bûche finit irrémédiablement par se fendre, ainsi « si tu te fais enterré civilement, tu sera enterré comme un chien », m’a-t-on dit trois fois, ensuite à une telle vindicte je me mis à répondre « Il vaut mieux être enterré comme un chien que comme un con » ! Et avec Benoît XVI la bûche c’est coupé en deux ! David Hume (.1.711 à 1.776.) exprime son pessimisme religieux. La vertu est ce qui doit donner du plaisir et non de la peine, c’est déjà de l’utilitarisme. Pour lui le miracle s’oppose à l’expérience, le miracle ne peut donc pas être reconnu. Il accepte Dieu comme premier moteur faute de mieux, mais rejette toutes interventions divines dans l’évolution du Monde, et donc, le christianisme n’est qu’un amoncellement de superstitions vulgaires et constitue une doctrine populiste. Il est proche des idées de son ami Helvétius, mais reste interloqué devant l’athéisme affiché dans le salon du baron d’Holbach. Son « Essais sur l’entendement humain » publié en 1.748 sèmera le trouble dans l’esprit de Kant.

 

 

Nota : Au final l’encyclopédie compte 17 volumes de texte et 11 de planches. Plus de 160 personnes ont participés à sa rédaction. La « sainte église » a porté l’encyclopédie à « l’Index » !

 

 

Nota : Jean-Jacques Rousseau a écrit « Il n’y a rien de plus beau que ce qui n’existe pas », je ne pourrais pas donner une meilleure définition de Dieu ! D’autre part Rousseau a affirmé que l’homme est naturellement bon, mais que c’est la société qui l’a corrompu, mais qui donc a fait une société si nulle, un cheval, un verre de terre ou peut-être un éléphant rose ? Non, selon le philosophe la dérive de notre société est due à un humain qui au départ a voulu poser une clôture pour s’approprier un domaine et les autres par naïveté ont laissée faire. Donc si l’humanité a si bien dégénérée, au lieu de dire que l’homme est bon, je dirai plutôt qu’il est naturellement stupide !

 

 

Doit-on instruire le peuple : Nous avons vu que voltaire a dit à juste titre que « Le nombre de ceux qui pensent est excessivement petit ». Brissot, Helvétius et d’Holbach ont estimé qu’il faut l’instruire. Rousseau, Voltaire et Diderot ont pensé qu’il faut l’instruire pour l’utilité, c'est-à-dire afin de le sortir de la misère, mais ils doutent qu’on puisse le faire réfléchir (.Je ne voudrais pas paraître défaitiste, mais compte tenu de la dérive de notre bas-monde actuel au XXIème siècle, l’accroissement de la pauvreté, la prolifération des humains, de leurs aliénations religieuses et de la destruction de notre écosystème qui va nous conduire à un bouleversement écologique, je peux affirmer qu’entre ceux qui ne pensent pas et ceux qui ne pensent qu’à s’enrichir, que peut-on espérer de la Raison humaine ?.).

 

John Locke

 

Dénonce l’affirmation de Descartes qui pensait

que si l’on a une idée d’un Dieu,

c’est que celui-ci existe et qu’il nous a inculqué cette idée !

 

Si nous nous fions à ce qu’a dit Descartes,

Si l’homme a eu l’idée que la terre était plate

c’est que Dieu nous l’a inculqué

et que c’est une vérité Pure !

 

 

Pierre de Maupertuis

(.1.698 à 1.759.) à dit

 

« La somme des déplaisir est supérieur à celle des plaisir ».

 

Helvétius
Helvétius

Claude Adrien Helvétius

(.1.715 à 1.771.) à dit

 

« Pour aimer les hommes, il faut en attendre peu »

 

Il considère que l’homme à la naissance est vierge de tous pêchés

et qu’il est déterminé par la génétique et sa culture.

 

 

 


L’homme–Machine écrit par la Mettrie débute en ces termes :

 

« Il ne suffit pas à un sage d’étudier la Nature & la Vérité ; il doit oser la dire en faveur du petit nombre de ceux qui veulent & peuvent penser ; car pour les autres ; qui sont volontairement Esclaves des Préjugés, il ne leur est pas plus possible d’atteindre la Vérité, qu’aux grenouilles de voler ».

 

Pour de La Mettrie la mort c’est « un abîme, un néant éternel ».

 

 

 

 

POUR ACCEDER A :

 

Atlas historique universel

 

cliquez sur :

 

 http://atlas-historique-universel.jimdo.com/

 

  

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Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


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Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

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A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


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