Au temps des Omeyyades :

 

De 634 à 750 :

 

 

 

Commerce en Méditerranée : Sous les Omeyyades, le commerce poursuit son développement en Méditerranée orientale au profit des Arabes et au détriment des puissances européennes. En Méditerranée occidentale les musulmans dominent et multiplient les razzias et les Européens, à part quelques ports byzantins du Sud de l’Italie, ne peuvent plus se risquer en mer. Cette situation entraîne le déclin du commerce en Gaule ou le peu d’échange qui subsiste avec l’étranger passe par les Alpes. C’est ainsi que va naître la puissance commerciale de Venise. Le commerce ne reprendra une certaine importance en Méditerranée occidentale qu’à l’époque des croisades. L’usage du papyrus – tout comme celui des épices et du vin de Gaza - disparaît rapidement en Gaule, alors que son emploi reste d’usage en Italie du Sud ainsi qu’à Rome jusque vers 1.057 grâce au commerce avec l’Egypte qui est assuré avec les ports byzantins de Venise, Naples, Gaète, Salerne et Amalfi. Rome continue pompeusement à consommer épices, parfums, produits de luxe et tissus tel que soie et pourpres. Autres conséquences, les riches commerçants finissent par disparaître ainsi que le numéraire, l’or se fait rare en Gaule et les nouvelles pièces en or présente un alliage ou la proportion en argent augmente avec le temps. Chez le Francs, l’essentielle des monnaies frappées seront en argent sous Pépin et Charlemagne. Le faible négoce qui subsiste est aux mains des judaïsants qui ont gardés des lient dans la zone arabe.

 

Les judaïsants en terre d’islam abandonnent progressivement l’araméen pour l’arabe.

 

La conquête arabe permet l’introduction de nouvelles cultures tel que le riz, la canne à sucre, le coton, le blé dur (.kouskous ou couscous.), et le sorgho, principalement en Afrique du Nord, mais aussi certaines en Ibérie.

 

AFRIQUE :

 

La conquête arabe :

 

L’Egypte est divisée entre les communautés grecques et coptes. Les Arabes sous la direction du général Amr Ibn al’As envahissent l’Egypte en 639. Constantinople ayant imposé le patriarche Cyros, le patriarche copte Benjamin, monophysites, négocie avec les musulmans les conditions de sa soumission en 640, ainsi en échange de sa capitulation, Alexandrie obtient la liberté de culte en 641. Umar fait recreuser le canal du Nil à la mer Rouge en 640. La Nubie est soumise puis la Cyrénaïque en 642. La même année est lancée une expédition dans le Sud (.voir Nabatia et Makoura / Dongola.). La même année les Garamantes sont soumis et forcés à se convertir à l’islam (.Archéologia n° 492.). Tripoli tombe en 643. Le calife Umar (.ou Omar.) suspend les conquêtes en 644 afin de pouvoir organiser les territoires conquis. Le Maghreb est attaqué sans succès en 647, puis en 662. En 646 un officier de ‘Uqba ibn Nāfi’ (.ou Oqba.), Burs ben Abi Artah, par pour Syrte, puis en 663 il aborde le Fezzan ou il s’empare vers 667 de Jarma et y exige un tribut annuel de 360 esclaves. Il soumet le Ténéré en 666 et investit les oasis de Kawar (.ou se trouve la cité de Guesebi.) et ou sont exploitées des mines d’alun. Là encore sont exigés un tribut de 360 captifs par an. En 670 le général ‘Uqba ibn Nāfi’ fait construire Kairouan (.ou Cairouan, ou al-Qayrawān / cette ville déclarée « Ville sainte » est pieusement interdite aux judaïsants et au chrétiens jusqu’en 1.881.). La conquête reprend en 670 sous le commandement d‘Uqba ibn Nāfi’. Une tentative de débarquement en Ibérie est repoussée par les Visigots en 675. Uqba ibn Nāfi’ trouve la mort à la bataille de Biskra remportée en 683 par les Berbèro-Byzantins sous la direction de Kusayla (.ou Kossayla.), puis, malgré une percée d’Ogba jusqu’à l’atlantique en 681, les Arabes sont de nouveau repoussés en 686. Les Arabes prennent d’assaut Carthage 695, mais Byzance envoie une flotte qui contraint les musulmans à évacuer la ville. En 698 la Tunisie succombe, Carthage est prise et les Arabes fondent Tunis. Dans les Aurès, une guerrière-prêtresse, al-Kāhina (.Devineresse.), reine des Aurès, organise la défense Berbère et défait l’armée arabe dirigé par le général Hassan près de Tébessa. Afin de décourager les Arabes al-Kāhina fait détruire les villes qui constituent pour les envahisseurs un attrait à cause de leurs richesses, les populations romanisées des villes se rallient alors aux Arabes. Hassan ayant reçu des renforts reprend l’offensive, Carthage est reprise en 698 ou est érigé une nouvelle ville, Tunis, au fond du golfe ou est aménagé le port de la Goulette. Puis al-Kāhina est battue et tuée dans les Aurès en 702 (.ou 704.) et sa tête est envoyée au calife. Toutefois les populations berbères restent hostiles. Oualid (.ou Walid / 705 à 715.), le gouverneur de l’Ifrikiya (.ou Ifriqiya ou Ifriqiyya.) achève la conquête du Maghreb, son général Mūsā ibn Nusayr (.ou Muza, ou Muça, ou Mousa ibn Noçayr.) soumet le Maroc de 708 à 709, à l’exception de Septem (.actuelle Ceuta.) qui reste aux mains des Byzantins. Mūsā envoie ensuite, pour le compte du Calife, Tāriq (.ou Tarik.) conquérir l’Ibérie (.voir Musulmans d’Ibérie.). Les Arabes d’Afrique du Nord achètent aux Européens du fer, du bois et des esclaves en échange de l’or de Guinée. Suite à l’interdiction de construire de nouvelles églises les Coptes se révoltent en 735. En mer Rouge, les Arabes doivent combattre au VIIIème siècle les pirates Ethiopiens et s’emparent ou détruisent leurs repaires. Au Nord, les Beja (.ou Bedja.) s’approprient le territoire des Blemmyes et coupent la route du commerce vers l’Egypte. A partir du VIIIème siècle, les Arabes entrent en contacte avec les populations noires subsahariennes qu’ils considèrent avec condescendance comme étant des « hommes », mais descendants de Ham ( ou Cham.), qui selon la Bible, est le fils maudit par Nuh ( ou Noé ), car il aurait découvert la nudité de son père. Le « bon Dieu » aurait puni Ham en lui changeant la couleur de sa peau !

 

Nous avons vu que les musulmans ont pris le contrôle de la Méditerranée occidentale. Le Port de Tunis se développe rapidement. D’autre part sont aménagés le long des côtes des « Ribat », camps mi-religieux, mi-militaires, qui peuvent correspondre entre eux et constituent une sorte de « Limes » de défense contre tous incursions chrétiennes.

 

Il est a noter que si en Europe la langue latine reste influente malgré les invasions germaniques, en revanche en Afrique du Nord le fait que la religion du prophète doit être enseignée en arabe provoque un abandon rapide de l’usage du latin.

 

Nabatia et Makoura / Dongola :

 

En 642 Abd Allāh Ibn Sarth remonte la vallée du Nid et s’empare de la ville de Dongola. Malgré la résistance acharnée le roi Kalidurat du Makoura (.ou Macouria.) signe un accord commercial et religieux, «  le Bakt », ce dernier doit accepter la construction d’une mosquée et fournir chaque année 360 esclaves des deux sexes dans la force de l’âge. Peu après, les royaumes de Makoura et de Nabatia s’unissent et prennent pour capitale Dongola. Le roi Mercure (.697 à 710.) favorise l’union des chrétiens autour du patriarche d’Alexandrie qui fait autorité.

 

Darfour :

 

Au VIIème siècle, une dynastie Toundjour domine le Darfour et commerce avec le royaume d’Aloa, leur suzerain. Le commerce dans cette région progresse rapidement pour connaître son apogée vers le IXème siècle.

 

Aksoum :

 

Suite aux conquêtes arabes, la destruction du port d’Aboulis (.dans l’Erythrée actuelle.) en 640, puis en 703 et les incursions de tribus dans le Nord, le commerce est ruiné, le pouvoir affaibli et plusieurs révoltes éclatent.

 

Maghreb :

 

Algérie : Les Berbères adoptent l’ « hérésie » Kharidjite. En plus de l’opposition religieuse qui en émerge, les Berbères ont du mal à supporter l’imposition du pouvoir arabe alors ils se révoltent en 739 et v 740 de Bougie à la frontière marocaine le pays n’est plus contrôlé par le califat.

 

Maroc : Le latin y est pratiqué jusqu’au VIIème siècle. Au début de ce siècle se développe une période dite « les temps obscures » jusqu’à l’établissement les Arabes. ‘Uqba ibn Nāfi’ y lance une première expédition en 681. En 682 un raid est entreprise au Sud du Sous sur la côte pacifique et s’attaque aux rétifs Massufa, une tribu berbère et les Arabes s’emparent de nombreux esclaves. Mais en 683 harcelés, les Arabes évacuent le Maroc. Nous avons vu que Mūsā ibn Nusayr (.ou Muça ou Muza.) soumet le Maroc de 708 à 709. Une nouvelle expédition punitive est lancée contre les Massufa par le général Habib ben Abi Ubaida à la fin des années 730, après un massacre en règle de nombreux Berbères sont réduits en esclavage. Le général aurait ensuite poursuivit sont incursion jusqu’à Gao.

 

Ibadites : Au début des années 700 des « hérétiques » de la branche shi’ites des Khāridjites, d’obédience Ibadites viennent s’établir en Libye. Certains s’installent à Zaouila (.ou Zawila.) dans l’arrière du pays et développe la traite et fournissent l’Egypte et la Tunisie en esclaves. D’autre Ibadites s’implantent au Maghreb, principalement dans le djebel Nefusa, puis plus à l’ouest dans l’arrière pays algérien.

 

Sidjilmasa (.ou Sidjilmassa.) : Des Berbères nomades ibadites, vont fonder v 729 Sidjilmasa au sud-ouest de Tahert. La ville est parée d’un rempart en brique et la culture irriguée est développée. S’y développe un important marché qui contrôle le commerce de l’or et des esclaves entre le Ghana et le Maghreb.

 

Gao :

 

La ville de Gao est fondée v 670. Elle deviendra la capitale de l’empire Songhaï.

 

Arabo-Souahili (.ou Swahili.) :

 

La côte orientale de l’Afrique donnant sur l’océan Indien est peuplée au Nord par les Berbera qui ont la réputation de pratiquer le cannibalisme, et plus au sud vers le Mozambique l’on y trouve les Zendjs, peuple plus pacifique. Cette côte semble avoir été fréquenté depuis bien longtemps par des marins d’Arabie et même des Phéniciens. Selon la tradition le roi Salomon se serait approvisionné en or tous les 3 ans à la hauteur de Sofala. Quoi qu’il en soit Pline le Jeune (.61 à 114.) et Ptolémée (.v 90 à v 168.) font référence à la côte des Zendjs.

 

Abd al-Malik ibn Marwān (.685 à 705 / voir ci-dessous Islam.) ayant maté des révoltes de nombreux opposants seraient partis de v 695 à v 697 se réfugier sur la côte de Berbera. Puis Abd al-Malik aurait envoyé une flotte composée principalement de membres de la tribu des Banu Minana le long de la côte orientale qui serait arrivée à la hauteur de Kilwa.

 

De nombreux shi’ites emozéides (.ou Zaydite.) afin d’échapper aux persécutions auraient émigrés vers la côte de Berbera v 739. Certains de ces Zaydites qui se sont établis à Mogadiscio face aux mépris des populations sunnites se seraient repliés dans l’arrière pays.

 

Après les premières implantations d’Arabes islamisés sur la côte orientale d’Afrique v 739, principalement à l’embouchure de la mer Rouge afin d’y ouvrir le commerce d’esclaves, de nombreux réfugiés, dont des commerçants venus de Perse s’installent à Mogadiscio (.ou Mogadishu.) en Somalie et sur la côte. Cet afflux qui sera suivit de bien d’autres immigrants arabes et Perses, permet le développement du commerce. Les colons prennent des femmes noires et la société métisse qui en découle prend le nom de « Shirazi », car il y aura de nombreux immigrants qui proviendront de la région de Shirāz. Le métissage « raciale » et culturel sera à l’origine de la culture Souahili. Peu à peu se constituent sur la côte des comptoirs indépendants les uns des autres. Les villes de Paté et de Lamu auraient été fondées au VIIIème siècle par des marins arabes. Les ports Souahili qui prendront le plus d’importance dans le commerce sont Mogadiscio, Lamu, Pemba, Zanzibar, Gedi, Mombasa (.cette ville remonte au VIIIème siècle.) et Kilwa. Les échanges concernent les produits alimentaires dont l’huile de palme, miniers, de la mer et manufacturés tel que : tissus, faïence, verroterie, mais aussi des esclaves, de l’ivoire, des cornes de rhinocéros, des peaux, principalement de léopards, des écailles de tortues, etc…

 

Nota : Le Souahili est une langue de type créole qui comporte un mélange de parlés bantou et arabe avec quelques apports perses puis indiens. Les mots d’origine arabes concernent principalement les termes religieux, juridiques et commerciaux.

 

Cafre : Dérivé du mot arabe « kafir » (.Infidèles.), ce terme péjoratif de « cafre » est utilisé pour désigner les Noirs païens.

 

 

Culture Copperbelt :

 

Dans la région Congo-Zambienne, se développe au VIIIème siècle une culture basée sur l’exploitation de pierres vertes (.minerai de cuivre.) appelées localement « Katanga » et bientôt les échanges se multiplient avec la culture Kisal.

 

Culture Kisal :

 

Grâce à l’apport de la culture Copperbelt, les Kisals développent le travail du cuivre.

 

 

Fortifications de CONSTANTINOPLE

 

EUROPE :

 

Empire Romain d’Orient :

 

Battu sur les rives de l’Yarmouken par les Arabes en 636, Héraclius évacue la Syrie. Les oppositions religieuses entre Constantinople et les églises coptes, arméniennes et jacobites amènent les populations asiatiques à accueillir les musulmans comme des libérateurs. Par l’Ekthosis, Héraclius se convertit en 638 le monothélisme. Constantin lll Héraclius, malade, ne règne qu’un an et décède en 641au moment ou les Arabes assiègent Alexandrie. Héraclius ll Héraclonas (.641.), co-basileus avec Constantin lll Héraclius son demi-frère, gouvernent avec l’impératrice Martine. Constantin lll tente une réconciliation avec Rome, mais malade, il se retire et Héraclius est déposé par une émeute. Le fils de Constantin, Constant ll Héraclius (.641 à 668.) n’a que 11 ans quand il accède au trône. Pendant ce temps l’Afrique fait sécession de 647 à 660. Afin de calmer les oppositions religieuses, Constant ll interdit par l’ « édit de Typos » toutes les discutions christologique en 648 et se fait monothélète (.voir papauté / monothélisme.). En 653, les Arabes s’emparent de Rhodes et les derniers vestiges du colosse disparaissent. Les querelles religieuses avec Rome se terminent provisoirement par l’enlèvement du pape Martin ler (.qui à condamné le monothélisme.) en 653 (.voir Papauté.) et décède en captivité en 655. En 658 Constant ll soumet les Slaves. En 660, après avoir fait assassiner son frère on lui attribue le surnom de Caïn. La même année il reprend le contrôle de l’Afrique (.Maghreb.), puis enlève aux Lombards Bénévent en 663. Après avoir séjourné à Thessalonique puis à Athènes et à Rome, Constant ll s’installe à Syracuse en 663 ou il est assassiné par un officier en 668. Constantin IV (.668 à 685.) rétablit l’ordre et élimine ses deux frères. Constantinople est assiégé par les Arabes en 674 par mer et par terre. Callinius vend à l’empereur Constantin IV la formule du « feu grégeois », un mélange à base d’huile de naptile et qui brûle à la surface de l’eau et qui est principalement utilisé contre la flotte ennemie. Après la destruction de leur flotte, les Arabes lèvent le siège de la capitale en 676 et le calife Mu’āwiya ler (.ou Moawiah.) demande la paix. Les Bulgares s’emparent de la Mésie en 679. Au VIème concile œcuménique de Constantinople le basileus renonce au monothélisme en 681 et reconnaît au pape le titre de « Chef du premier siège de l’Eglise universelle », ce qui ramène une certaine détente religieuse à l’ouest, mais est un abandon des croyants monophysites et monothélistes des provinces orientales tel que la Syrie, la Palestine et l’Egypte. Justinien ll (.685 à 694 et 705 à 711.) bat les Bulgares en 689 et les Arméniens en 693. Il transplante en Anatolie des Slaves afin de renforcer les défenses contre les musulmans. Au concile de Quinisexte de 692 dit « concile in Trullo » (.sous la voûte.) réunit à Constantinople, Constantin avec l’évêque Basile de Césarée définit la législation chrétienne : L’empereur approuve la proclamation qui reconnaît l’égalité entre le patriarche de Constantinople et le pape de Rome, le mariage est reconnu par la notification d’un acte notarié pour les riches, suite à la vie en commun pour les gens modestes avec pour âge légale (.conservant la coutume romaine pour les unions.) 14 ans pour les garçons, 12 ans pour les filles. Le mariage du parrain est interdit avec la filleule ainsi qu’avec la mère du baptisé, ou la baptisée, tous comme le mariage entre cousins. Le mariage avec la fiancée d’autrui est également prohibé. Le mariage peut être rompu pour cause de pratique ascétique. Il accepte que les prêtres mariés vivent avec leur épouse, ce que rejette le pape Serge ler, mais pour devenir clerc il ne faut pas avoir été marié plusieurs fois et lors de l’accession à l’épiscopat si l’homme est marié, il doit se défaire de son épouse qui est envoyée dans un monastère. A ce concile est demandé se supprimer les croix au sol afin qu’on ne les foulent pas du pied. Il réorganise le pouvoir, mais sa fiscalité et son autoritarisme aboutissent à son exil en 694 (.voir Khazarie.). De 695 à 717 sept empereurs se succèdent et cette instabilité du pouvoir encourage les Arabes à passer à l’attaque, ils s’emparent de l’Afrique, ravagent l’Anatolie, prennent le contrôle de la mer Méditerranée Orientale et menacent Constantinople. Léontios (.695 à 705.) profite de la révolte contre Justinien ll pour se faire proclamer basileus et fait couper le nez au basileus. Afin de protéger la Sicile contre les raids arabes, il y installe une armée de métier et distribue des terres aux soldats. Tibère lll (.698 à 705.) renverse Léontios et combat les Arabes. Justinien ll avec l’aide du Khan Bulgare, Terbel, à qui il cède une partie de la Roumélie, récupère son trône et fait exécuter Tibère et Léontios. Suite aux répressions, Justinien lors d’un soulèvement est renversé et tué par Philippikos Bardanes (.ou Philippicus / 711 à 713.) qui tente de rétablir le monothélisme (.voir Papauté.), mais incapable de faire face aux Bulgares et aux Arabes il est à son tour renversé. Théodose lll (.715 à 717.) est poussé par les troupes de la région de Nicée à prendre le pouvoir et renverse Anastase ll (.713 à 715.). Constantinople est assiégée en 716 et des troupes passées en Thrace tentent de prendre la capitale à revers, mais ils sont attaqués par les Bulgares au Nord et leur flotte au sud est ravagée par le feu grégeois. Après cette nouvelle défaite devant la capitale les Arabes se contentent de raids de cavalerie et Anatolie ou d’expéditions maritimes ou ils peuvent s’accaparer butins et esclaves. Quand elles le peuvent les populations se réfugient dans les villes fortifiées tel que Dorylée, Smyrne, Milet, etc… Théodose lll est détrôné par Léon et entre dans les ordres. Léon llll’Isorien (.717 à 741.) rétablit l’ordre, stoppe l’avance musulmane et dégage Constantinople assiégée en 718. Il repousse le danger bulgare et son fils Constantin écrase en 740 les Arabes à Akroïnon. Il déclare le Grec langue exclusive. Afin de mettre un terme aux idolâtries et aux superstitions qu’engendrent les représentations iconographique, Léon lll instaure en 726 l’Iconoclasme(.casseur d’images.) qui consiste à éliminer les images représentant Jésus, Marie ou des saints que les fidèles implorent à la place de Dieu en personne, cette pratique étant considérée hérétique car se rapprochant des rites païens, pour cela, il est anathématisé par le pape Grégoire ll. Cette interdiction sera levée en 787, mais dans la pratique elle restera en vigueur jusqu’en 843. Léon lll la même année renforce la législation sur le mariage en interdisant celui-ci jusqu’au sixième rang de parenté – il sera plus tard interdit pendant un temps jusqu’au septième, voir même au huitième pour cause de consanguinité (.mais de nombreuses dérogations seront accordées à des personnages influents.), mais le divorce peut être reconnu suite à l’inconduite de l’épouse, l’impuissance du mari pendant 3 ans ou en cas de violence corporelles. Léon rétablit son autorité sur Rome et sur ses possessions italiennes (.voir aussi Lombards.). Jean Damascène combat le scepticisme en usant de la dialectique et de la philosophie et prend parti pour les iconodules (.ou iconodoules / les adorateurs d’images.). Constantin V (.741 à 775.) élimine en 743 Artavas, un concurrent au trône qui s’est emparé de Constantinople.

 

Lombards :

 

Après le règne de Arioald (.ou Ariovald / 626 à 636.), Rotharis (.ou Rothari / 636 à 652.) s’empare de Gênes v 640 et de la Ligurie. Il codifie les lois lombardes par l’édit de Rotharis en 643. Pavie devient la capitale v 626. L’édit de Rotharis en 643 définit d’une façon archaïque le droit lombard. Grimoald (.662 à 671.) repousse en 650 une attaque byzantine, alors qu’il est duc de Bénévent. En 662 il assassine le roi lombard Godebert et s’empare du trône. Liutprand (.712 à 744.) mate la révolte des ducs de Spolète et de Bénévent et ramène le pape sous l’autorité de Constantinople, puis il rompt avec Byzance et s’empare de Ravenne et de la Pentapole, mais la papauté craignant la puissance lombarde s’allie avec Venise et contraint Liutprand à abandonner Ravenne et l’exarque est rétabli en 735. Liutprand s’allie à la papauté auquel il cède Sutri en 728, mais en 739 il fait le siège de Rome. Le pape Zacharie l’aide contre les ducs de Spolète et de Bénévent en 742, puis signe une trêve de 20 ans ce qui permet à Liutprand de se retourner contre Byzance, mais le pape fait pression sur le Lombard qui se résout à signer une trêve avec le basileus. Il apporte son aide à Charles Martel à combattre les musulmans de Provence en 738.

 

Papauté :

 

Officiellement la papauté est restée sous la tutelle de l’empire byzantin. Suite aux invasions musulmanes de nombreux Syriens, chargés de leurs biens, bijoux, orfèvrerie, manuscrits, etc…, viennent se réfugier à Rome et constituent une communauté importante. De nombreux locuteur du grecs deviennent évêques au point de procurer à l’Eglise deux papes d’origine syrienne : Serge ler (.687 à 701.) et Constantin ler (.708 à 715.). Certains de ces ressortissants se dirigent vers le Nord jusque qu’en Gaule ou Charlemagne demandera à certains d’entre eux de réviser les évangiles (.voir Mahomet et Charlemagne de Henri Pirenne.).

 

Séverin (.mai à août 642.) lance l’anathème contre l’Ecthèse (.voir ci-dessous Monothélisme.). Jean IV (.640 à 642.) fait construire au Vatican une chapelle pour y recueillir le voile de « Sainte » Véronique qui a jadis essuyé le visage de Jésus avec le dit voile, scène non mentionné dans les évangiles, étonnant non ? Jean renouvelle l’anathème du pape Séverin contre l’Ecthèse. En 649, Martin ler (.649 à 654.) au concile de Latran de 649 décrète la « virginité perpétuelle » de Marie malgré que Jésus ait eu plusieurs frères et sœurs, et il condamne le « Typos » de Constant ll qui reconnaît le monothélisme. Le concile de Tolède en 656 introduit dans la liturgie l’Annonciation le 25 mars (.annonce de l’ange Gabriel à Marie qu’elle va enfanter le messie.). L’empereur Constant ll fait enlever Martin et le contraint à l’exile. Agathon (.678 à 681.) condamne le monothélisme au concile de Constantinople en 680 / 681 (.voir ci-dessous.). Benoît ll (.684 à 685.) codifie dans le cérémonial liturgique l’aide à apporter aux « vrais » pauvres, ce qui permet « d’adorer Jésus en ces pauvres ». Serge ler (.ou Sergius / 687 à 701.) refuse les décisions du concile de Quinisexte (.voir Empire Romain d’Orient.), le basileus envoie alors une délégation pour arrêter le pape, mais le peuple se révolte et les impériaux ne doivent leur survie qu’à la grâce du pape. Le troisième concile de Braga en 675 interdit aux prêtres de presser du raisin le 6 août, reliquat d’une coutume païenne. Constantin ler arrive à se rapprocher de l’empereur Justinien, mais les tentions reprenne avec Philippikos qui veut rétablir le monothélisme et les Romains se révoltent contre l’autorité du basileus. Il charge v 690 Willibrord d’évangéliser les païens, il part en Frise ou il reçoit l’aide intéressé de Pépin, de retour à Rome en 696 Willibrord reçoit du pape le nom de Clément et est sacré évêque d’Utrecht. Grégoire ll (.715 à 731.) charge en 719 Wynfrith d’aller seconder Clément dans son évangélisation des Frisons et reçoit le nom Boniface, ce dernier reçoit la protection de Charles Martel, mais il déplore que les évêques mérovingiens ne soient pas plus soumis à l’autorité du pape. Revenu à Rome Grégoire envoie Boniface en Germanie en 722. Grégoire s’oppose à l’empereur Léon lll au sujet de « l’hérésie » des iconoclastes en 728 et interdit aux Romains de payer l’impôt au basileus et les troupes impériales d’Italie se révoltent et l’exarque Paul est tué, mais le roi Lombard qui s’est rallié à Byzance contraint le pape à se soumettre et installe un nouveau exarque, ce qui n’empêche pas le pape en 730 de renouveler sa condamnation de « l’hérésie » et déclare le patriarche de Constantinople déchu de ses fonctions. Grégoire lll (.731 à 741.) est le dernier pape à demander la confirmation de sa nomination au basileus. Suit à l’afflux de reliques provenant de l’empire d’Orient Grégoire fait édifier une chapelle à Pierre sur le mont du Vatican afin de recueillir tous ces ossements. Il condamne en concile dans la basilique vaticane à Rome les iconoclastes en 731 et décide d’excommunier ceux qui s’opposent à l’adoration des images saintes, acte qui relance l’antagonisme religieux entre Rome et Constantinople, le basileus retire au pape l’Illyrie, la Sicile, le Bruttium et la Calabre qui rapportent 350 livres d’or par an pour placer ces territoires sous l’autorité du patriarche de Constantinople. En froid avec Byzance, il recherche vainement l’appui de Charles Martel contre les Lombards, puis s’allie en 738 aux ducs de Spolète et de Bénévent qui veulent s’émanciper de la tutelle lombarde, mais Luitprand occupe le duché de Spolète, puis ravage les environs de Rome. Zacharie (.741 à 752.) recueille près de 50.000 moines ayant fui les persécutions byzantines et conclue avec le roi des Lombards, Liutprand, une trêve de 20 ans en 743. Le concile de Leptines en 742 interdit les expressions « Dieu vous bénisse » et « A vos souhaits », des formules d’exorcisme sensées préserver du « Mal » par les gens du peuple. Il renvoie Boniface évangéliser la Germanie, entreprend la première réforme de l’église franque et obtient le soutien de Pépin le Bref.

Monothélisme : En accord avec l’empereur Héraclius qui promulgue en 638 l’Ecthèse, le patriarche Sergios (.ou Serge / 610 à 638.) de Constantinople propose dans l’espoir d’une réconciliation un compromis. Sa suggestion appelée monothélisme avance l’idée que Jésus qui possède deux natures, l’une divine et l’autre humaine, ne possède qu’une seule volonté, la volonté divine, et le pape Honorius (.625 à 638 / pour avoir reconnu cette doctrine il sera « anathématisé » au concile de Constantinople en 681.) accepte la proposition, mais le pape Martin ler refuse l’idée et revendique deux volontés, l’une divine et l’autre humaine alors que l’Egypte et l’Arménie se rallient à la doctrine de Sergios. Le troisième concile de Constantinople provoqué par le pape Agathon (.678 à 681.) reconnaît les deux natures et les deux volontés de Jésus en 681, ce qu’approuve Constantin IV, le monothélisme est condamné ainsi que le pape Honorius. Maron refuse la décision et constitue l’église maronite. Le concile de la Coupole, dit Quinisexte, accorde en 691 les mêmes droits aux « patriarches » de Constantinople qu’à l’évêque de Rome et favorise les us orientaux en interdisant le jeûne le samedi et en autorisant le mariage du bas clergé. Le pape Serge ler refuse la décision du concile. Le quatrième schisme continue à prendre forme.

 

L’archevêque Isidore de Séville (.v 560 à 636.), préférant s’inspirer des cartes romaines du premier siècle avant J.C. que des cartes de Ptolémée, réalise une carte du Monde de type « T.O. » qu’il adapte aux « Saintes écritures » les considérant comme « paroles d’évangiles » et ou les trois continents séparés par une croix tronquée (.et qui est probablement la forme véritable utilisées pour la crucifixion.) sont attribués aux trois fils de Noé. Ainsi l’Asie en haut est habité par Sem, ancêtre éponyme des Sémites, à gauche l’Europe ou réside Japhet qui symbolise les peuples originaire d’Anatolie et de Scythie et à gauche c’est retiré le fils maudit qui a vue la nudité de son père Noé, Cham, éponyme des Chamites et que Dieu a châtié en lui colorant la peau. Cette vue chrétienne sera reprise par les musulmans pour déconsidérer les Noirs d’Afrique. Vous remarquerez que les peuples de type mongoloïde sont ignorés par les Saintes écritures ?

 

Autre délire chrétien : Suite à la poussé islamique la chrétienté propage la rocambolesque légende du « Prête Jean » dirigeant un vaste empire au centre de l’Asie, mais faute de preuve, une fois de plus la papauté chamboulera l’histoire originale à la fin du XIVème siècle pour transférer ce prête en Abyssinie ou les éthiopiens pratiquent une forme de l’orthodoxie chrétienne.

 

 

 

Carte inspirée d’Isidore imprimée en 1.472

 

Venise :

 

Le premier doge (.ou dux, ou duc.), Paoluccio Anafesto (.697 à 717.), qui est élu est probablement un exarque de Ravenne et son successeur, Marcello Tegalliano (.717 à 726.) est très certainement un magister dépendant également de Byzance. Le centre politique se localise au départ à Héracliana, le commerce se développe à Torcello et le centre religieux est à Grado. Ayant une production alimentaire insuffisante malgré la pêche, Venise se lance dans le commerce du sel. Ce commerce débute avec Comacchio à l’embouchure du Pô ou cette marchandise est échangée contre du blé. En revanche Orso Ipato (.726 à 737.) semble être originaire de la lagune. Deodato Ipato (.742 à 755.) s’empare du pouvoir et s’autoproclame doge.

 

Visigots :

 

Chisdasvinthe (.ou Chisdaswinthe / 636 à 653.) associe sont fils au pouvoir dès 649. Récesvinthe (.ou Receswinthe / 649 à 672.) impose en 654 le livre des Juges (.ou Forum judicum, ou Liber judiciorum.) inspiré du droit romain, réglemente la vie civile et religieuse, entre autre, il interdit la circoncision, le sabbat et autres fêtes juives et tout cela doit s’applique à toute la population. Wamba (.672 à 680.) s’oppose à la révolte des Vascons, des Cantabres et des Astures, puis refoule la première tentative de débarquement des Arabes. Il est renversé par Ervige (.680 à 687.) qui manquant de soldats gots oblige en 681 les propriétaires terriens à fournir aux armées le dixième de leurs esclaves. Il donne un an aux judaïsants pour abjurer leur religion sous peine de confiscation et d’exil. Le royaume Visigot entre en déclin suite aux querelles dynastiques qui s’en suivent. Egica accuse en 694 les judaïsants de conspirer avec les musulmans et il leurs interdit de commercer avec l’étranger et les chrétiens, puis en 696 éclate une révolte contre les hébraïsants et ceux-ci sont déclarés esclaves. Alors que le royaume est ravagé par la peste et la famine, le successeur de Vitasa (.697 à 710.), Wittiza, est contesté, puis renversé au profit de Rodéric (.ou Rodéricus ou Rodrigue / 710 à 711.). Au moment où ce dernier combat les Vascons en révolte en 711, le conte Julien, gouverneur de Ceuta et parent du roi Wittiza déposé, conteste l’usurpation de Rodéric et fait appel à Mūsā qui envoie Tarik. Rodéric est défait aux batailles de Cadix, de Salamanque et de Guadalete en 711. Les divisions de l’aristocratie visigote favorisent la progression des musulmans (.voir musulmans d’Ibérie.). Rodéric se réfugie à Narbonne qui tombe aux mains des « Maures » en 720. La Septimanie garde une large autonomie et est divisée en plusieurs comtés gots. La Septimanie passera sous la tutelle de Pépin v 759. Les chrétiens d’Ibérie voient en cette invasion un châtiment divin !

 

Suite à l’invasion musulmane de nombreux réfugiés provenant d’Egypte, et surtout de Syrie, viennent s’établir en Sicile ou la communauté de langue grecque devient très influente. De nombreux Syriens vont également s’établir à Rome.

 

Musulmans d’Ibérie :

 

Tarik, un chef berbère, débarque en 711 sur le « Djebel Tarik » ce qui donnera le nom Gibraltar bat le roi Visigot, s’empare de Cordoue puis de Tolède en 712. Mūsā arrive avec des renforts. La conquête de l’Ibérie est rapide, Mūsā prend Mérida en 713, ou il s’empare d’un butin considérable, et Saragosse en 714, mais ses exploits mécontentent le calife et il est disgracié en 715. Sous la direction de son fils ‘Abd al-‘Aziz, les « Maures » poursuivent néanmoins leur progression, ils s’emparent de Narbonne en 720 ou 721. Les musulmans sont défaits à Covadonga dans les Asturies. En 725 ils prennent Carcassonne, deviennent maître de toute la Septimanie jusqu’à Nîmes et pénètrent dans la vallée du Rhône et razzient la région d’Autun en août. L’émir Abdel Rhaman reprend l’offensive, assiège Bordeaux, bat sur la Garonne Eudes, roi d’Aquitaine, mais sa progression est stoppée et il est tué à Poitiers par Charles Martel en octobre 732. Abdel Rhaman ravage l’année suivante la Bourgogne. Les musulmans prennent Arles en 735 et Avignon en 737 et des razzias sont lancées jusqu’à Lyon et en Aquitaine. Charles Martel reprend Arles et fait en vain le siège de Narbonne en 737, pille Maguelonne, Agde, Béziers et Nîmes, alors par prudence, les Maures se replient au sud des Pyrénées, mais dès 739 ils reprennent leurs raids. En Ibérie les musulmans redistribuent aux pauvres les terres prises aux nobles et au clergé et dans les villes, bon nombre des habitants se convertissent. Le fils du conquérant, Abd al’ Aziz ibn Musā ibn Nusayr conclue un accord avec le Got Théodémir. La majorité des envahisseurs sont des Berbères (.d’ou l’appellation de Maures en occident.) alors que les Arabes (.ou Sarrasins / terme byzantin.) restent en minorité. Des rivalités entres tribus arabes et le soulèvement de Berbères v 740 provoquent l’arrêt des conquêtes. Dans la principauté des Barghawāta (.fondée v 744.) venus du Gharb est publié un Coran en berbère.

 

Les convertis, ou « muwallad », n’obtiennent par tous les droits accordés aux musulmans de souche. Si le christianisme est toléré, l’usage des cloches est interdit.

 

Asturies :

 

Des seigneurs Visigots se réfugient dans les Asturies, stoppent en 715 l’avance des Maures, puis élisent roi Pélage (.718 à 737.), un ancien dignitaire du dernier roi got, après sa victoire sur les musulmans à Covadanga en 718 ou 722. La capitale est Cangas de Onis. Après Favila, le gendre de Pélage, le duc de Cantabria, devenu roi sous le nom d’Alphonse ler (.739 à 757.), profite des troubles chez les musulmans pour reprendre l’offensive, s’empare d’Astorga et de León et étend sont autorité sur la Galice, l’Alava et la Rioja.

 

Vascons / Gascogne / Aquitaine :

 

En 637 les Gascons se révoltent et son maté en 638 par Dagobert qui place à la tête de la Gasconie (.ou Vasconie.), au Nord des Pyrénées, un duc. En 719, Charles Martel reconnaît à Eudes le titre de roi. Ce dernier afin de se concilier les musulmans donne sa fille en mariage à Othman à l’un de leurs chefs, mais ce dernier est tué par Abdel- Rhaman et l’Aquitaine est envahi, alors Eudes fait appel à Charles Martel. A la mort d’Eudes en 735 Charles Martel occupe l’Aquitaine, Chunold (.ou Hunand.) fils de Eudes, fait allégeance au roi des Francs. Charles Martel doit y réprime un soulèvement en 736 dirigé par le duc Maurontus, qui a peut-être eu le soutien de musulman ? Charles Martel avec son frère Hildebrand ne pacifie l’Aquitaine qu’en 739. A la mort de Charles Chunold veut en vain reprendre sa liberté.

 

Esclaves d’Ibérie : Pendant tout le Moyen-âge, il existe une différence entre le Sud et le Nord de l’Ibérie. En pays d’islam, il est interdit de posséder un esclave musulman alors que dans les royaumes du Nord il est interdit d’avoir un esclave chrétien.

 

Francs :

 

Suite à l’anéantissement du commerce franc en Méditerranée, l’emploi du papyrus disparaît à la fin du VIIème siècle et est remplacé, même dans les chancelleries, par le parchemin. Et comme l’huile d’Afrique ne parvient plus, les lampes à huile sont remplacées par les sièges dans les habitations et les églises. D’autre part les noblesses qui ont obtenu terres et privilèges cherchent à accroître leur puissance. Les familles sénatoriales ne fournissent plus de volontaires pour servir l’Eglise qui périclite un temps. La Neustrie qui était la région la plus riche et la plus romanisée est la plus touchée par la crise et voit disparaître les grandes familles qui devaient leur fortune au commerce, alors que l’Austrasie, plus « barbare », l’on y trouve encore de nombreux païens, et dont l’économie reposait d’avantage sur les grands domaines fonciers va produire des notables prospères ayant les moyens de leurs ambitions. L’une de ce s grandes familles va épauler sa suprématie en faisant de généreuse donation à l’Eglise, ainsi l’épouse de Pépin de Landen, Itle, fonde le monastère de Nivelles et aide (.saint.) Feuillen à créer son monastère à Fosses. Begge, épouse d’Anségise et mère de Pépin ll fonde à Andenne un monastère. Pépin ll donne au monastère de Stavelot-Malmedy le domaine de Lierneux et les propriétés de Leernes et de Trazegnies à (.saint.) Ursmar. A partir de 752 les Pipinides s’installeront près de Herstal sur la Meuse.

 

Troisième partage : A la mort de Dagobert ler, le royaume est partagé entre ses deux fils.

 

Austrasie :Sigebert lll (.639 à 656.) devient roi d’Austrasie. Il abandonne le pouvoir au maire du palais Pépin Grimoald (.ou Grimaud.), fils de Pépin de Landen (.ou Pépin l’Ancien.) en 642, et adopte son fils Childebert, qu’il aurait choisit pour lui succéder. Grimoald s’empare du trône d’Austrasie à la mort de Sigebert lll, expédie Dagobert ll dans un monastère irlandais et nomme son fils Childebert roi, mais les grands de Neustrie interviennent et Clovis ll fait exécuter Grimoald en 662. Childéric ll (.662 à 675.), fils de Clovis ll règne sous la tutelle de sa tante Himnechilde, mais il est assassiné. Dagobert ll (.676 à 679.), fils de Sigebert est placé sur le trône d’Austrasie. En 679, Ebroin, maire du palais de Neustrie fait assassiner Dagobert ll, mais il est assassiné à son tour par Pépin ll de Herstal, dit le Jeune (.Austrasie.) qui devient maire du palais ( 680 à 714 ) et prend le contrôle de la Neustrie. Le fils de Pépin ll, Grimoald, est assassiné par un Frison en 714. Un bâtard de Pépin de Herstal, « Carlum » (.nom d’origine germanique.), le futur Charles Martel, en 714 s’échappe de prison ou sa belle-mère le tenait séquestrés et rallie la noblesse austrasienne (.voir Neustrie.). Marles Martel donne l’Austrasie à son aîné Carloman qu’il gouverne jusqu’à son abdication en 747.

 

Neustrie :Clovis ll (.639 à 657.) hérite de la Neustrie et de la Bourgogne, sa mère Nanthilde assure la régence, mais en est écarté par Erchinoald, le maire du Palais v 642. En 640 la Thuringe en profite pour reprendre son indépendance. Clovis ll à la fin de sa vie sombre dans la démence. Bathilde veut assurer la régence pour son fils Clotaire lll (.657 à 673.), mais elle ne peut trancher dans les querelles des Grands et le maire du Palais Ebroïn soutenu par de nombreux notables s’octroie les pleins pouvoirs.Ebroïn s’oppose aux fonctions héréditaires et favorise la nomination de roturiers aux postes de responsabilité et sefait un ennemi sans scrupule de l’évêque d’Autun, (.saint.) Léger, qui est favorable à la domination des grandes familles. A la mort de Clotaire Ebroïn impose sur le trône le frère de Clotaire, Thierry lll (.en 673 puis de 675 à 691.), mais la noblesse se révolte, chasse le maire du palais, relègue Thierry dans le monastère de saint-Cloud et place sur le trône son frère Childéric ll (.673 à 675.) déjà roi d’Austrasie et c’est l’évêque Léger qui devient maire du palais de Neustrie. Le bon chrétien qui est devenu depuis saint Léger accorde des largesses considérables à la noblesse au détriment du pouvoir royal. Vulfoard est maire du palais en Austrasie. Suite à une révolte Childéric ll en profite pour se défaire de Léger, alors le roi est assassiné par les amis du saint qui place sur le trône le supposé fils de Clotaire lll, Clovis lll (.675.). Ebroïn réprime dans le sang la révolte des aristocrates, évince Clovis et fait revenir Thierry lll sur le trône. Ebroïn s’attaque à Léger qui est venu soutenir la veuve de Clovis ll, Bathilde, qui refusait de reconnaître l’autorité du maire du palais et l’assiège dans Autun, alors afin d’éviter un bain de sang Léger se rend, Ebroïn lui fait crever les yeux selon les rites byzantins, puis lui arracher les lèvres ainsi que la langue et enfin le fait décapiter v 678. Pépin de Herstal veut intervenir. Ebroin inflige une défaite à Pépin de Herstal à Latofao (.ou Leucofao.) en 680 (.voir Austrasie.). Il autorise la passage de pèlerins anglo-saxons après c’être assuré qu’ils n’étaient pas belliqueux. Ebroïn est assassiné en 683. Après avoir écrasé à Tertry l’armée de Berchaire et de Thierry lll en 687, Pépin de Herstal (.ou le jeune.), déjà maire du palais d’Austrasie devient le nouveau maire du palais de Neustrie et reconnaît Thierry lll comme roi. Le chef Ratbod à la tête des Frisons resté païens est battu à Wyk-lez-Duurstede en 689 par Pépin et doit céder la Westfrise. Clovis lV (.ou lll / 691 à 695.) et plus particulièrement sous le règne de Childebert lll (.695 à 711.), ou suite au décès de Norbert en 695 Pépin nomme maire du palais son fils Grimoald, les rois de Neustrie son assujettis à l’autorité de Pépin de Herstal, tout comme Dagobert lll (.711 à 715.) qui a épousé Nautechilde, une servante. Pépin se concilie l’Eglise en aidant à l’évangélisation des « barbares », alors qu’il s’affiche avec une concubine. Pépin se tourne contre les Alamans de 709 à 712 qui avaient constitués un état indépendant. Pépin de Herstal détrône en 712 Willehari, le roi des Alamans. Suite à l’assassinat de Grimoald Pépin lui désigne comme successeur Théodebald, le fils bâtard de Grimoald alors âgé de 6 ans. A la mort de Pépin en 714 sa veuve Plectrude assure la régence pour son petit-fils Théodoald. En 715, les nobles neustriens se révoltent et nomment maire du palais Raginfred au moment où Dagobert meurt, probablement assassiné et son fils Thierry est expédié au monastère de Chelles. Ils désignent comme roi Chilpéric ll (.715 à 721.) le fils de Childéric ll qui avait été enfermé dans un monastère à la mort de son père, puis assassiné en 673. Pendant ce temps les Saxons franchissent la frontière, les marches prennent leur distance et se développent famines et brigandage. Le fils bâtard de Pépin de Herstal, Charles Martel (.714 à 741.) saisit les biens de l’Eglise afin de se concilier la noblesse et permet la constitution de fiefs importants, il bat les Neustriens à Amblève en 716, puis près de Cambrai le 21 mars 717, dévaste les environs de Paris avant de retourner en Austrasie ou il écarte du pouvoir Le petit-fils de son père, Théodoald et désigne comme roi Clotaire IV (.717 à 719.) apparenté aux Mérovingiens afin de mieux s’opposer à Chilpéric ll. Il dépose l’évêque Rigobert de Reims qui avait pris position en faveur du parti adverse et le remplace par Milon. Il mate les Saxons en 718 et ravage leur territoire jusqu’à la Weser. Chilpéric et Raginfred s’allient à Eude, duc d’Aquitaine, mais celui-ci n’ose affronter Charles et se replie avec Chilpéric et son trésor en Aquitaine et comme Clotaire vient de mourir Charles Martel fait la paix en 719 et reconnaît Chilpéric ll comme roi afin de mieux s’imposer dans le Nord.

 

A la mort de Chilpéric ll, le fils de Dagobert lll, Thierry IV, est extrait du cloître de Chelles et devient roi des deux royaumes en 721 sous la tutelle de Charles Martel. Ce dernier après avoir refoulé les Saxons en 720 et 722 doit mater la révolte de Raginfred en 724. Charles Martel bat les Maures (.ou Sarrasins.) à Moussais près de Poitiers en 732. Il soumet ensuite les Frisons, les Alamans et après plusieurs interventions finit par obtenir la soumission du roi de Bavière. Charles Martel soumet l’Aquitaine et multiplie les actions contre les Saxons et les musulmans. Quand Thierry IV (.720 à 737.) meurt, il n’est pas remplacé. En 739 le pape Grégoire lll envoie à Charles Martel les clefs du sépulcre de (.saint.) Pierre et échange de son soutien contre les Lombards, mais le maire du palais ayant obtenu des dits Lombards une intervention contre les Maures de Provence et ayant envoyé son fils Pépin à la cour lombarde à titre de garantie se garde bien de respecter sa promesse. A la mort de Charles Martel, le royaume est partagé entre Carloman ler qui administre l’Austrasie, Pépin lll le Bref (.le Petit / 741 à 751.) et Griffon (.ou Grifon.) fils « bâtard » d’une Bavaroise (.voir Bavière.) – l’Aquitaine et la Bavière ne font pas parti du partage décrété par Charles -, mais ce dernier est évincé par ses deux demi-frères et séquestré à Chèvremont. Ensuite afin de pacifier l’empire franc les deux frères marchent d’abord contre l’Aquitaine en sécession, puis se tournent contre les Alamans avant de soumettre la Bavière en 743. Probablement pour apaiser certaines consciences ils portent sur le trône Childéric lll (.742 à 751.) dont la parenté avec la lignée des Mérovingiens est éloignée. Les conflits d’intérêts entre Neustrie et Austrasie ont finis par désorganiser la vie politique et religieuse et les bons prélats sont plus préoccupés par les affaires politiques que religieuses, alors Pépin le Bref et son frère Carloman demande au pape en 741 que Boniface vienne réorganiser l’Eglise franque. Après avoir massacré les chefs alamans, Carloman pris de remords entre en religion en 747 et se retire au mont Cassin et laisse Pépin lll seul au pouvoir. Au synode de 747 Boniface, sur la demande du pape, convoque l’Eglise franque et décide de restaurer la hiérarchie ecclésiastique provoquant de nombreux mécontentement au sein du clergé, alors sur l’arbitrage de Pépin Boniface doit renoncer au siège apostolique de Cologne et se contenter de celui d’Austrasie à Mayence. Toutefois l’église franque est réorganisée afin de faire face à la recrudescence des pratiques païennes. La liturgie est romanisée et le payement de la dîme (.1 / 10ème des revenus.) au profit de l’Eglise est rendu obligatoire. L’insurrection de la Bavière suscitée par Griffon est matée en 749 (.voir Bavière.).

 

Le concile de Chalon de 639 à 654 interdit de vendre des esclaves hors du royaume franc.

 

Commerce : A partir du VIIème siècle le commerce se développe à nouveau avec l’île britannique, les ports sur les côtes de la Manche prennent de l’essor et des douanes sont crées afin de taxer les échanges. Le commerce des esclaves se poursuit, ainsi de nombreux Francs achètent des Saxons, des Thuringiens et des « Maures ». Les premières foires prennent forme au VIIIème siècle. La foire de Saint-Denis apparaît en 709 et en 744 le capitulaire de Soissons charge les évêques d’ouvrir dans chaque cité un marché, mais leur activité se limite à des échanges de produits alimentaires de première nécessité, rare sont les villes ou l’on trouve des artisans sur ces marchés. Suite à l’acculturation il n’y a plus ni poids et référence, ni aloi et les faux monnayeurs profitent du contexte. Il faudra attendre que Charlemagne instaure un nouveau système monétaire qui restera en usage pendant tout le Moyen-âge.

 

Culture : Dans ces années de fin de dynastie des mérovingiens l’Europe est retourné à un état d’acculturation, Pépin et les seigneurs qui le secondent sont quasiment tous illettrés et selon Henri Pirenne, même le clergé franc est gangrené par l’ignorance et l’immoralité.

 

Nota : La période appelé péjorativement « période des rois Fainéants » débute avec Thierry lll et s’achève avec la mort de Childebert.

 

Bretagne :

 

Même si à plusieurs reprises la Bretagne se reconnaît vassale des Francs, elle garde en réalité une indépendance de fait.

 

Bavière :

 

A la mort de Théodon (.660 à 717.) la Bavière est divisée entre ses trois fils, Theodebert, Grimoald et Tassilon ll. Charles Martel tente en vain de soumettre la Bavière divisée en 725 et 728. A la mort du fils de Theodebert, Hucbert (.ou Hubert.), en 737 le Charles Martel intervient pour porter sur le trône ducal Odilon (.739 à 748.) qui épouse la fille du roi des Franc, Hiltrude, et Charles Martel épouse en seconde noce Swanahilde, fille de Tassilon ll. Est alors constitué la « Marche d’Ostmark qui comporte la Basse-Autriche, la partie occidentale de la Hongrie actuelle et la Bavière. La Bavière se dote d’un code de lois v 744. A la mort d’Odilon la noblesse veut porter sur le trône Grifon (.ou Griffon.) qui fait alliance avec Lantfrid ll qui veut émanciper les Alamans de la tutelle franque, mais Pépin intervient et fait prisonnier les deux adversaires et Tassilon lll (.748 à 788.), fils d’Odilon est placé sur le trône ducal sous la tutelle de sa mère Franque et d’un conseil de notables Francs. Tassilon prend le contrôle d’une partie de la Carinthie dont le chef Boruth c’est mis sous la protection bavaroise afin de faire face à la poussée slave.

 

Alamans :

 

Ils progressent vers la Suisse et gardent une large autonomie jusqu'à la campagne de Pépin de Herstal de 709 à 712.

 

Irlande :

 

Au VIIème siècle, le pouvoir du royaume de Munster passe des Eraim aux Eoganachta. Au Leinster les Laigin perdent le contrôle du Meath ou le pouvoir passe aux mains des Ui Neill (.du Sud.) et leur chef se proclame roi de Tara. Au Nord de l’île (.en Ulster.) le royaume des Ulaid doit céder ses terres de l’Ouest au Ui Neill et aux Airgialla. Au VIIIème siècle, les Ui Briuin et les Ui Fiachrach se partagent le Connacht.

 

Le rite romain est introduit en Irlande suite au synode de Birr v 697, mais le jour de paques imposé par Rome n’est accepté qu’en 716.

 

Grande Bretagne :

 

Northumbrie : Oswald (.633 à 641.) entre d’exil et ramène d’Ecosse le rite chrétien de Colomba, puis il écrase en 634 Cadwallon, prince gallois. Il consolide l’union entre le Deira et la Bernicie et fait évangéliser le pays. Il est battu et tué à la bataille de Maserfeld par le roi Penda du Mercie. Oswio (.ou Oswiu, ou Oswy / 641 à 670.) qui a épousé une fille d’Edwin rejette le rite de Colomba au profit du rite romain lors du synode de Whitby. Il semble qu’ensuite Oswio a obtenu l’agrandissement de son royaume en épousant la fille d’un chef celte de langue brittonique, Riemmelth. Ensuite Oswio bat les rois du Mercie, de Gwynedd et étendent le pays qui atteint le Pays de Galles et les hautes terres d’Ecosse. Au Synode de Streaneshaich v 664, il impose aux églises anglo-saxonnes la liturgie romaine. Ensuite le pays est assaillit par le royaume de Mercie et les Celtes d’Ecosse. Egfrith (.ou Ecgfrith / 670 à 685.) est vaincu et tué à la bataille de Dunnichen Mere par les Pictes du Sud.

 

Mercie : Le Mercie entreprend une politique d’expansion et s’étend au détriment du Northumbrie et le Wessex. Le roi Penda (.v 632 à 655.) favorise le paganisme. Il bat les rois du Northumbrie en 641 et de l’Est-Anglie en 654, mais trouve la mort en combattant Oswio du Northumbrie.

 

Ecosse : Le royaume scot de Dalriada poursuit sa progression, Oengus Mac Forgusa fédère les Pictes du Sud en 741 afin d’y faire barrage, mais il est battu par le roi du Dalriada, Aed Finn en 749.

 

Danemark :

 

Harald Hildetand (.dent de combat.) aurait fondé un royaume qui aurait disparu v 750 sous les attaques de Norvégiens ou plutôt de Suédois.

 

Viking :

 

Un premier raid viking ravage Duurstede en Frise en 734 et qui est renouvelé pendant trois ans.

 

Islande :

 

Selon certains spécialistes des humains ont débarqué en Islande au VIIème siècle (.suite à des datations au C14.), sans pour autant qu’il y eut d’établissement à titre définitif.

 

Bulgares :

 

Les Bulgares se dispersent v 640 sous la poussée des Khazars au Sud et des Magyars venus de l’est.

 

Bulgares du Sud : Sous la conduite d’Asparuch (.ou Asparouth, ou Asparoukh, ou Asparuh.) les Bulgares de l’Ouest poursuivent leur migration et atteignent le bas Danube en 679 et le franchissent dès l’année suivante. Le frère d’Asparuch, Koubert, va s’installer en Pannonie et Alzekh pénètre en Italie et s’établit à la hauteur de Naples. Asparuch bat les Byzantins en 681 et peut occuper le Sud du Danube et le Basileus s’engage à payer un tribut. Asparuch reconnu souverain bulgare par Byzance (.681 à 700.) prend pour capitale Pliska et Koubert intègre le nouvel état. Le Khan Terue (.ou Terbel ou Tervel / 700 à 721.) aide Justinien ll, qui avait été détrôner et exilé en Crimée, à récupérer son trône. Il obtient alors à titre de récompense la Thrace Orientale, ou Zagor, toutefois, en 708 Justinien veut récupérer ses terres de Thraces, mais il est battu. Suite au siège de Constantinople par les Arabes en 717, Léon lll fait appel à Terue. Sous les khan Kermesyi (.721 à 738.) et Sever (.738 à 753.) la Bulgarie connaît une période de paix.

 

Bulgares de la Volga : Un autre groupe de Bulgares sous la direction d’un autre frère d’Asparuch, Korteg, se dirige vers le Nord v 705 et s’établissent sur les rives de la Volga. Ils s’enrichissent rapidement avec le commerce des fourrures et du miel. Se seraient les Tchouvaches actuels.

 

Khazarie :

 

Les Khazars soumettent v 640 / 642 une partie des Bulgares. Ils font appel aux ingénieurs byzantins pour fortifier leurs villes. Le basileus Justinien ll se réfugie chez eux en 694. Les Arabes ravagent v 722 leur capitale Balandjar, mais ils sont refoulés. Le commerce se développe avec les Byzantins, les Juifs et les Arabes et le pays est pénétré par les religions de ces trois peuples. En 731, les Khazars envahissent l’Azerbaïdjan et battent les Arabes en 764. Ils seraient parvenus jusqu’au Kurdistan ou ils seraient entré en contacte avec des Juifs qui seraient issus du royaume d’Adiabène, ce qui les auraient influencés culturellement (.l’Histoire juin 2009.). Leur Khan se convertit au Judaïsme.

 

Slaves :

 

Les Slaves depuis le Vème siècle sont en expansion et leur culture bien qu’assez homogène se diversifie et les spécialistes les ont divisés en trois groupes culturels qui atteignent leur plein essor au VIIème siècle :

 

Culture Prague-Korčak (.ou Korcäk.) de l’Ouest de l’Ukraine à l’Autriche et de l’ex-Yougoslavie au Sud de la Pologne : Cette culture est élaborée par les slaves Sklavènes. La crémation se généralise avec sacrifice (.la femme accompagne sont époux dans l’autre monde.). Le commerce se développe avec les Francs.

 

Culture Pen’Kovka (.ou Antes.) : Elle est influencée par l’art animalier des steppes. Sous la poussée des peuples des steppes, les Antes migrent au VIIème siècle vers le nord et slavisent les Baltes.

 

Culture Kolinski région du Haut Dniepr : Elle est surtout reconnaissable par ses poteries cylindriques et tulipiformes.

 

Culture Balto-Slave : Malgré une forte influence de la culture slave, les Baltes restent fortement influences par les Finno-Ougriens qui sont les premiers occupants de la région. A partir de 650, les Varègues y installent des comptoirs.

 

Au VIIIème siècle, les Slaves abandonnent l’incinération au profit des sépultures de type Kourgane. Les villes se fortifient et le commerce nord-sud se développe. Les Arabes remontent la Volga et commercent avec les Varègues qui les approvisionnent en fourrures et en esclaves en échange du métal d’argent. Les razzias sont également pratiquées à l’occasion.

 

Alains :

 

Certains Alains qui se sont mêlés aux Slaves de la culture Prague-Korčak seraient à l’origine des noms « Serbe » et « Croate ».

 

Géorgie :

 

A la fin du VIIème siècle, Ashot ler de la dynastie des Bagratides profite de la faiblesse byzantine pour rendre la Géorgie indépendante.

 

ASIE :

 

Sudarabique :

 

En 748, les Hadramaouts ralliés à la cause des Kharidjites se révoltent. Ils s’emparent de Sanaa, puis de la Mecque et de Médine, mais ils sont écrasés par l’armée du calife Marwan ll.

 

Islam (.voir Afrique / La conquête arabe.) :

 

Umar ler ibn al-Khattāb (.ou Omar / 634 à 644.) est à son tour proclamé calife et prend le titre d’émir des croyants. Il prend Ali comme conseillé et s’attaque à Byzance et à la Perse. Umar instaure l’ère de l’Hégire qui débute le 16 juillet 622 et officialise le calendrier lunaire préconisé par le Coran. La conquête religieuse est canalisée par la promesse de récompense divine. Suite à la bataille du Yarmūk en août 636 les byzantin abandonnent la Syrie jusqu’au Taurus. Les Perses sont battus à Qādisiyya et Ctésiphon est prise en août 637. Afin d’assoir son pouvoir Umar se lance dans la construction d’ « amsār », villes garnisons fortifiées, ainsi sont fondée la ville de Basra (.ou Bassora.) puis de Kūfa en 638 (.ainsi sera fondé en Egypte la ville de « Fusta » (.ou Fostat, du grec phossatum = fossé.). Umar engage aussi dans son armée de nombreux soldats sassanides vaincus et « mawalis » (.convertis.). La conquette commence par la prise de Bothra (.ou Bosra.) au-delà du Jourdain en 634, puis est investi Beyrouth en 635, la bataille de Yarmouk en 636 ouvre l’accès à la Syrie, tombent Tripoli et Jérusalem en 638 et les judaïsants sont chassés de cette dernière, mais pas les chrétiens. Le port de Cyzique devient la base de départ des différentes attaques navales, ainsi Constantinople est inquiétée en 668, 669, 673 (.ou le siège dur près de 5 ans.) et 677. Les nouvelles régions conquises (.Syrie en 636, Palestine en 637, Irak de 639 à 642, Egypte de 639 à 642, la capitale arménienne Dvin tombe en 642.) sont déjà de langues sémitiques et sont heureuses d’être libérées de la fiscalité de leurs anciens maîtres, ce qui facilite l’intégration de ces populations. Les conquêtes sont suivit d’une migration arabe vers les nouveaux territoires. En 641 est fondé le premier diouan (.ou diwan, ou divan / conseil de sultan.) et est fondé l’impôt foncier, le Kharādj, et pour les infidèles une capitation qui est due pour la protection que leur apporte le calife, le djizya, est imposé. Umar est assassiné par un esclave perse dans la mosquée de Médine.

 

Uthmān ibn Affān (.ou Othman / 644 à 656.) sépare la gestion des finances publiques des milieux religieux et favorise les membres de son clan. Ses armées progressent en Perse et en Afrique du Nord et l’Arménie fait sa soumission en 645. Alexandrie reprise par les Byzantins en 645 est définitivement soumise en 646. Mu’āwiya, gouverneur de Syrie, fait construire la première flotte arabe et Chypre est envahie en 649. Une version du Coran, dite « vulgate uthmanienne », est rédigée sous son autorité en 650. La traite négrière débute v 650. En 655, les arabes construisent leurs premières galères sur le model des dromons byzantins. Ali devient le chef de l’opposition et ses partisans sont appelés Shi’atu-Ali (.Parti d’Ali.), puis Shi’a. Des troupes égyptiennes en révolte marchent sur Médine, suite au meurtre d’Uthman à Médine se qui déclenche une guerre civile.

 

Fitna al-Kubra (.Grande discorde.), ou Première guerre civile de 656 à 661 : A la mort d’Uthman éclate la Fitna al-Kubra (.Grande discorde.), Ali ibn Abi Tālib, qui a le soutien des Ansār est élu prophète à Médine alors que les Omeyyades sont en fuite. C’est Aïcha, l’une des veuves du prophète et fille d’Abu Bakr qui est la première à contester Ali et sollicite l’appui des gens de Basra (.ou Bassora.), mais Ali en décembre 656 remporte la bataille du chameau (.animal à partir duquel Aïcha dissimulée dans son palanquin supervise la troupe.), près de Basra. Il semblerait qu’Ali eut refusé de châtier les assassins d’Uthman. La veuve de Mohamed, Aïcha, affirme que Ali a une part de responsabilité dans le meurtre d’Uthman et fait appel à Mu’āwiya (.ou Mu’Awiyya.), fils d’Abū Sufyān, un notable de la tribu des Quraysh (.tribu dominante de la Mecque.), petit-fils d’Umayya et neveu d’Uthman et gouverneur de Syrie. Mu’āwiya établit son pouvoir à Damas en 657. Mu’āwiya ne conteste pas la nomination d’Ali, mais réclame vengeance pour le meurtre d’Uthmān, alors Ali refuse de livrer les suspects. Mu’āwiya devient maître de l’Egypte qui est en opposition avec Ali. Suite à la bataille indécise de Siffin sur l’Euphrate en 657, un arbitrage est engagé, mais qui s’avère être en faveur de Mu’āwiya. Ali et ses partisans, les Alides ou shi’ites (.ou chiites de « Shi’a ».), entrent en conflit avec les Khāridjites (.ou Khārijites / Dissidents.) qui refusent toutes compromissions, et les écrase a Nahrawān en juillet 658, mais l’un des leurs assassine Ali à Küfa, ça capitale en 661. Des Khāridjites, sous la direction d’Abd Allāh ibn Ibād constituent une obédience nouvelle. Certains d’entre eux vont s’établir en Afrique (.voir Ibadites.).

 

Dynastie des Omeyyades (.ou Ommeyades.) 661 à 750 : Mu’āwiya ler (.ou Moawiah / 661 à 680.) se fait proclamer calife et fonde la dynastie des Omeyyades, branche des Sufyānides, en remplaçant le système électif par un pouvoir héréditaire. Il cesse de prier avec la population et nomme un imam qui fait la prière à sa place. En 665 sont implantées au Khorārān 50 milles familles arabes. Suite aux sièges infructueux de Constantinople de 668 à 677 il conclut la paix avec le basileus. En 670 le général ‘Uqba ibn Nāfi’ entreprend la conquête de l’Ifriqiyya et en 711 Tāriq passe en Ibérie, à l’est Mohammed ibn al-Qāsim atteint l’Indus en 711. Mu’āwiya ler achète le désintéressement d’al-Hasan (.ou Hassan.), fils d’Ali. Husayn (.ou Hussain ou Hussein.), le frère d’al-Hasan prend les armes, mais il est battu et est tué avec de nombreux partisans à Karbalā en 680 (.la défaite de Karbalā, ou est mort al-Hasayn, est à l’origine de la fête shi’ite d’Achoura.).

 

Yazid ler ibn Mu’Awiya (.680 à 683.) n’est pas reconnu calife à La Mecque et doit prendre la ville en 680.

 

Mu’āwiya ll (.683 à 684.) est le dernier des Sufyānides.

 

Deuxième guerre civile  684 à 693 : A la mort de Mu’āwiya ll, Abd Allāh ibn al-Zubayr organise un soulèvement dans les deux villes saintes de l’islam et se fait proclamer calife, alors que Muhammad Ibn al- Hanafiyya, troisième fils d’Ali (.mais pas de Fatima.), poussé par Mukhtar, provoque une révolte à Küfa. Mukhtar est l’initiateur des doctrines imāmites et l’inspirateur des Kaysāniya (.ou Kaysānites.), doctrine shi’ite modérée. Il rallie de nombreux mawāli (.musulmans non Arabe et qui sont pour la plupart d’anciens esclaves.). Il est écrasé par le frère d’Abd Allāh et tué à Küfa en 687. La disparition v 700 de al-Hanafiyya est à l’origine de la « légende » du Mahdi. De leur coté, les Khāridjites en profitent pour provoquer des troubles.

 

Marwān (684 à 685.) instaure la lignée Marwānides des Omeyyades.

 

Abd al-Malik ibn Marwān (.685 à 705.) rétablit l’ordre et instaure une nouvelle administration du califat qui ne dépend plus des systèmes perses et byzantins. L’Arabe devient langue officielle. Jérusalem devient la troisième ville sainte après La Mecque et Médine v 690 afin de détourner les pèlerins de la Mecque (.ville tenue par l’anticalife.), al-Malik y fait construire en 691 / 692 la Qubbat el-Sakhra (.en arabe « Coupole du Rocher », ou mosquée d’Umar.), cette dernière est construite sur l’emplacement du Temple des hébreux et la mosquée al-Aqsa en 690 / 715, ces deux édifices sont édifiés sur le mont de l’ancien Temple des Hébreux et le lieu prend le nom d’ « al-Haram al-Sharif » (.le Noble Sanctuaire.). Comme de nombreux chrétiens résident dans la ville de Jérusalem, il y fait inscrire des textes polémiques sur la Trinité. Il fait construire un réseau routier pour l’armée. Afin d’éviter la fuite devant l’impôt, le gouverneur d’Irak, Hallādj, interdit l’abandon des terres et la conversion à l’islam des indigènes. Le chef d’armée al-Hadjdjādj (.il deviendra gouverneur des provinces sassanides de 694 à 714.) écrase l’armée de l’anticalife Abd Allāh ibn al-Zubayr (.684 à 692.) à Médine, la Kaaba est incendié à la Mecque, et il pacifie le Hedjaz. Il écrase les Kharidjites ainsi que les shi-ites et reprend les conquêtes. Il annexe le Khorāsān et renforce ses positions en Berbérie. Il fait frapper une monnaie d’argent le Dirham, et une monnaie d’or le Dinar ce qui engendre la fureur de Byzance qui entre en guerre contre les Omeyyades. Sous le règne d’al-Malik débute la rédaction des « hadith », recueil des actes et paroles du prophète.

 

Walid ler (.705 à 715.) fait construire la grande mosquée des Omeyyades et le premier hôpital à Damas et assouplie la législation de son prédécesseur. Les Sassanides sont soumis par un sanguinaire, Qutayba ibn Muslim (.ou Qutaiba ibn Muslim / 669 à 715.), qui est nommé gouverneur du Khorasan en 704, il s’empare de Balkh en 705, de Boukhara en 706, puis de la Transoxiane en 709, et après avoir soumis la Sogdiane il fait massacrer au Khwarezm toutes les personnes sachant écrire afin d’éradiquer leur culture. Il s’attaque au Fergana en 712, Samarkand est investi la même année. Il favorise la langue arabe en accélérant le remplacement des fonctionnaires Byzantins et Perses par des musulmans. Il fait persécuter en Perse les manichéens. La conquête de l’Ibérie débute en 711 (.voir Musulmans d’Ibérie.), la même année débute la conquête de l’Inde, le Sind et une partie du Pendjab sont soumis. Qutayba ibn Muslim refuse de reconnaître le nouveau calife, mais il est tué par ses propres soldats. La Transoxiane est totalement soumise en 717.

 

Sulaymān ibn Abd al-Malik (.ou Sulaiman 715 à 717.) doit faire face à un soulèvement dans le bassin du Syr-Darya qui se déclara après l’assassinat de Qutayba ibn Muslim en 715. Il accepte les Mawā (.nouveaux convertis.) dans l’armée. L’alide Abū Hachim désigne par testament en 716 les Abbassides comme légitimes.

 

Umar ll (.717 à 720.) réduit l’écart fiscal entre les Arabes et les peuples soumis. Il se distingue par sa piété et son intégrité. Maslama entreprend vainement le siège de Constantinople en 717 / 718.

 

Yazïd ll ibn’abd al-Malik (.720 à 724.) mène une vie de débauche. Il doit mater la révolte du gouverneur du Khorāsān, Yazïd ibn al-Muhallāb.

 

Hichām ibn’Abd al-Malik (.724 à 743.) qui est le dernier grand calife omeyyade écarte du pouvoir son neveu Walid ll et combat les Byzantins. Dans le Sahara la progression se poursuit, mais reste lente. Zayd ibn’Ali Zayn al Abidīn, petit-fils de Husayn mort à Karbalā en 680, fonde le mouvement shi’ite des Zaydiyya et tente de s’emparer du pouvoir, mais est tué lors des combats en 740.

 

Walid ll (.743 à 744.) mène une vie de débauche et ne parvient pas à imposer son autorité. Il est renversé et assassiné.

 

Yazïd lll (.744.) renverse Walid ll, mais meurt au moment ou Marwān ll se soulève en Arménie.

 

Marwān ll (.744 à 750.), face à l’effervescence qui règne en Syrie, abandonne Damas pour s’établir dans la ville de Rusāfa, ancienne Sergiopolis. En 742 des persécutions sont faite à l’encontre des manichéens.

 

Le schisme chez les shi’ites : L’arrière-petit-fils d’Ali, Zayd’Ali, se révolte en 740 à Kūfa. Il se sépare des shi’ites et fonde la doctrine dit Zaydiyya ou Zaydite qui soutient que les droits légitimes du pouvoir doit être défendu par les armes.

 

Troisième guerre civile 744 à 750 : A la mort de Yazid lll les affrontements intertribaux se multiplient et les Alides prennent de l’importance. Pour eux, seul un imam (.à l’origine un imam est le conducteur de caravane avant de devenir un chef religieux.) descendant d’Ali peut être calife. Encouragé par les Abbāssides, Abû Muslim, perse né à Ispahan v 718, provoque en 747 un soulèvement dans le Khurāsān au nom d’Ibrāhim ibn Muhammad, descendant du prophète al Abbās et se bat pour restaurer la pureté originelle de l’islam. Il s’empare de Merv, puis prend le contrôle de la Perse. Marwān ll est battu à la bataille du Grand Zāb en 750 et sa famille est massacrée, ce qui met fin à la dynastie des Omeyyades. Abû Muslim marche sur Damas et Marwā ll se réfugie en Egypte ou il est assassiné. En 748 les Kharidjites s’emparent des lieux saints du Hedjaz. En 749 Yahia al-Abbās devenu maître de l’Irak demande de châtier la population de Mossoul qui c’est rebellée à son frèreAbū al-Abbās, celui-ci avec plus de 3 milles Noirs fraîchement recrutés met la ville à sac et les habitants est massacrées.

 

Dans le palais califal des Omeyyades est installé un atelier de tissage pour la confection de « tiraz » qui devient le vêtement du calife décoré de broderie dite tiraz qui a donné le nom à l’habit et dont l’origine remonte à l’Egypte romaine.

 

Dynastie des Abbassides (.ou Abassides.): Abū al-Abbās Al Saffah ( Le Sanguinaire / 750 à 785 ), le frère d’Ibrāhim décédé entre temps, descendant de Abbas, ancien compagnons et oncle de Mohammed, est proclamé calife à Kūfa en 750 et la famille des Omeyyades est traquée et massacrée. Les qādi (.ou kadi ou juges.) nommés par le calife doivent faire appliquer la šari’a (.ou charria ou loi religieuse.).

 

Culture de la canne à sucre et esclavage : C’est dans les année 680 que se développe la culture de la canne à sucre sur des terres à bas coût, ainsi pour pouvoir les irriguer ou les assainir dans le cas de marais, il a été décidé de faire venir de nombreux esclaves noirs à qui l’on attribut le nom générique de Zendjs. La pénibilité et la mortalité sont les deux principaux facteurs de mécontentement, ainsi dès 689 à lieu une première révolte vers l’embouchure du Tigre et de l’Euphrate, la répression se termina par la décapitation des prisonniers et l’exposition des cadavres aux portes des villes. Une autre révolte éclate dans la même région due à la révolte d’Indiens gardiens de moutons originaire du Sind en 694, de nombreux fugitifs se joignent au mouvement et un homme qui se fit nommer « Lion des Zendjs » prit la tête du soulèvement, cette fois si la révolte fut beaucoup plus difficilement écrasée.

 

Chypre :

 

Entre 632 et 964, l’île est razziée 24 fois par les Arabes qui y capturent de nombreux esclaves.

 

Sassanides :

 

Umar est battu à Buwayden en 635, mais est vainqueur à Qādisiyya (.ou Qadisiya.) en 636 et les Sassanides doivent abandonner la Mésopotamie. La Perse est soumise après la bataille de Nehavend (.« Fath al-Futuh » la Victoire des Victoires des Arabes.) en 642. Yazdgard lll s’enfuit à Merv et termine assassiné. Sont prise Herat en 651 et Bactres en 652. Peros (.ou Piruz.) se réfugie au Tokharistan et est reconnu par la Chine comme empereur de Perse, mais il est éliminé par les musulmans en 674.

 

Arménie :

 

Après plusieurs raids, les Arabes envahissent l’Arménie en 643 et Dwin est mise à sac. Les Arméniens exaspérés par le despotisme byzantin se soumettent Omeyyades et en 653, Théodose Rechtouni devient prince d’Arménie, d’Ibérie, d’Albanie et de Sunik et verse un tribut au calife. Les Omeyyades usent de la division des féodaux et malgré plusieurs tentatives de rébellions, l’Arménie reste dépendante du califat. En 719, au concile de Mantzikert l’église arménienne se déclare autonome vis-à-vis de Constantinople.

 

Turcs :

 

Les turcs adoptent une écriture au VIème ou au VIIème siècle qui est une adaptation du vieux sogdien qui provient lui-même d’une adaptation de l‘araméen.

 

Turcs Occidentaux : Les Tou-lou deviennent tributaires de la Chine en 657 et les autres tribus occidentales sont soumises en 659. La Chine leurs impose un qaghan de son choix. Sous l’empereur Kao-tsong, souverain faible, les Turcs en profitent pour s’émanciper v 665, mais sont soumis de v 700 à 716 par les Turcs Orientaux. En 717, ils envahissent la vallée du Tarim, mais la Chine rétablit son autorité dans cette vallée en 736.

 

Les Turcs et l’islam : Les Arabes sous le commandement de Qoutayba ibn Mouslim s’emparent du Tokharestan (.ancienne Bactriane.) gouvernée par une dynastie Turc bouddhiste du Khwaresm et de la Sogdiane. En 709 Qoutayba soumet la dynastie Turco-Iranienne de Boukhârâ, puis s’empare de Samarkand en 712, malgré le soutien apporté par les Turcs Occidentaux. Il arrive devant Tachkend en 714, mais est assassiné pendant la guerre civile qui ébranle le Califat (.ou Khalifat.) en 715. Les Chinois en profitent pour replacer sur le trône du Ferghana l’ancien roi et les territoires anciennement soumis par Qoutayba sollicitent la protection des Chinois, mais se sont les Turcs qui les aident à évincer les dirigeants musulmans de 728 à 730. Les Arabes contre-attaquent v 737.

 

Turcs Orientaux : Ils retrouvent, eux aussi, leur indépendance v 665. Ils recommencent à razzier la Chine en 682 et apportent leur soutien au parti légitimiste dans sa lutte contre l’impératrice usurpatrice. Ils imposent leur tutelle aux Kirghiz, puis aux Turcs Occidentaux en 699 / 711, mais en 716, Kul-tégin fait nommer qaghan son frère aîné Bilga (.ou Mo-ki-lien / 716 à 734.) et sont mis à mort tous les membres de la famille de l’ancien qaghan Mo-tch’o son oncle, ce qui provoque le soulèvement des Turcs Occidentaux et de plusieurs tribus turcs orientales. Après le meurtre de Bilga en 734, la dynastie T’ou-kiue est ébranlée par des querelles et les Ouigours s’emparent du pouvoir de 744 à 840.

 

Ouigour (.ou Oghuz.) :

 

Nous avons vu que les Oghuz s’emparent du pouvoir sur les terres au Nord de la Chine. Sous l’influence des missionnaires mazdéens ils adoptent une culture raffinée et profitent des apports que peuvent leur fournir les caravanes. Sous l’influence des Tujue ils inventent une écriture qui sous influence chinoise s’écrit verticalement de haut en bas.

 

Kitan (.ou Khitan ou Kitat.) :

 

Les Kitans, tribu mongole, commencent leur expansion vers le sud, mais sont battus par une coalition turco-chinoise en 696 / 697.

 

Corée / Silla :

 

Le roi Yōngnyu (.618 à 642.) du Koguryō est assassiné ainsi que ses ministres par le général Yōn’gaesomun qui place sur le trône Pojangwang (.642 à 648.) qui est sans pouvoir. Pendant ce temps, v 642, le Paikche reprend la guerre contre le Silla. Ce dernier s’allie à la Chine et envahie le Paikche en 660, mais le pays n’est pacifié qu’en 603. Ensuite, les alliés se tournent contre le Koguryō en 661 qui résiste vaillamment jusqu’à la mort de Yōn’gaesomun. Son frère et son fils se disputent le pouvoir et le pays est envahit et dévasté en 668 par les troupes d’occupation. La Chine déporte dans son territoire 200 000 Coréens réduit en esclavage, puis impose son autorité au Silla qui aussitôt se soulève. En 676, les Chinois sont chassés, mais le Silla fait néanmoins allégeance à l’empire céleste. Un tribut est versé et un prince, parfois l’héritier du trône, est envoyé en Chine à titre de caution. Après l’unification de la Corée du Sud les terres sont redistribuées et les prisonniers sont cédés à titre d’esclaves à la noblesse et les castes supérieures s’en trouvent enrichies. Le « bas peuple », par voie de conséquence est de plus en plus pauvre. Le Silla tente de conquérir le Pohai (.ou Parhaé.), mais il subit une sérieuse défaite en 733. En 736, le Japon avec 300 navires tente une invasion du Silla. En riposte, les pirates Coréens ne cessent de razzier les côtes japonaises.

 

Pohai (.ou Po-Hai ou Bohai ou Parhae.) :

 

Les troupes de l’ancien Koguryō sont regroupées par le général Tae Cho-yong qui fonde un nouvel état en 698 et devient roi sous le nom de Ko. Il donne en 713 le nom de Pohai à son royaume. En 733, une coalition des Tang et du Silla est repoussée et pour faire face au roi Mu (.719 à 737.) le Pohai s’allie aux T’ou-Kiue (.ou Tujue.) et au Japon.

 

Le Petit Koguryō :

 

Après sa victoire sur le Koguryō, la Chine occupe le Liaodong et y installe comme vassal Chosôns, l’ancien roi du Koguryō. Ce protectorat est nommé le Petit Koguryō.

 

Chine :

 

Dynastie des Tang : En 640, le roi du Turfan rejette la suzeraineté chinoise, mais l’empereur T’ai-tsong (.ou Taizong / 626 à 649.) envoie une armée et le royaume est annexé. Il attaque ensuite le Koguryō. Sous son successeur Kao-Tsong (.ou Gaozong / 649 à 683.) s’allie au Silla pour mieux écraser le Koguryō (.voir Corée.). L’empereur charge l’astronome Li Chunfeng (.602 à 670.) d’actualiser les 10 grands textes de mathématiques rédigés sous les Han. Li donne la valeur de 22 / 7ème à la valeur  et est probablement l’auteur de la carte du ciel retrouvée à Dunhuang qui comporte 12 divisions retraçant la course du Soleil en 12 mois et qui signale bien plus de constellations que les 48 recensées par les Grecs de l’antiquité. Les rois de Kachgar (.ou Qarachahr.) et du Khotan (.ou Koutcha.) rompent leurs liens de vassalité avec la Chine, mais ils sont soumis de nouveau en 648 et restent sous la surveillance de l’armée. La Chine soumet en 657 les Tou’lou et en 659 les Nou-ché-pi. Après avoir aidé le Silla à annexer le Paikche, la Chine s’attaque au Koguryō en 661 et écrase les troupes coréo-japonaises en 663. Profitant de la guerre de Corée qui s’éternise, les Turcs Orientaux et Occidentaux rompent leurs lient de vassalités v 665, d’autre part, les Tibétains envahissent la vallée du Tarim en 670 et l’armée impériale est défaite en 678. L’empereur Tchong tsong (.683 à 710.) est écarté du pouvoir par Wou Heou (.ou Wu Zhao ou Wou Tchao ou Wou Tso-tien ou Wu Zetian / de 683 à 704.). La veuve de Kao-tsong, qui instaure un pouvoir autoritaire, écrase dans le sang les révoltes et fait massacrer de nombreux aristocrates.

 

Dynastie des Tchou (.ou Zhou.) 690 à 705 : En 690, Wou Heou en se proclamant impératrice instaure la dynastie des Tchou. Elle transfère la capitale à Luotang, obtient le soutien des bouddhistes (.elle affirme être la réincarnation du bodhisattva Maitreya, sorte de Messie.) et appuie son pouvoir sur des fonctionnaires donc elle multiplie les recrutements par concours. En 692, les Tibétains sont chassés de la vallée du Tarim et les royaumes de Kachgar et du Khotan sont soumis en 694.

 

Dynastie des Tang : En 705, la dynastie des Tang est restaurée et l’aristocratie s’oppose au corps des fonctionnaires, mais l’impératrice Wei gouverne jusqu’à son assassinat en 710, alors son clan est massacré. Malgré des incursions arabes et tibétaines au Ferghana en 715, l’empereur Hiuan-tsong (.ou Xuanzong / 712 à 756.) favorise le faste et les plaisirs dans une période de paix et de relative abondance. Suite à des raids arabes l’empire doit néanmoins intervenir sur l’Amour en 723, ainsi qu’en Transoxiane et dans la vallée de l’Ili v 745. Après 737, les Chinois deviennent réfractaires au service militaire et après 749, les garnisons sont composées essentiellement de militaires de carrières et de mercenaires barbares. Les Tibétains ne cessent d’harceler l’empire et en 747 ainsi qu’en 750, la route commerciale du Tarim doit être dégagée.

 

A l’époque Tang, en plus de son épouse officielle et de son épouse principale, l’empereur peut avoir jusqu’à 3.000 épouses dans son harem. A la fin du VlIème ou au début du VIIIème siècle, débute l’imprimerie (.ou xylographie / en Europe l’imprimerie n’est inventée que v 1440 par Gensfleisch, dit Gutenberg.). Le papier de couleur fait son apparition v 636.

 

Chine / Nam-Viet : En 679, Songping devient la capitale des douze préfectures du protectorat général de l’Annam.

 

Yunnan /Nanzhao :

 

Le Nanzhao est fondé v 700 autour de la ville de Dali par les aristocrate d’une tribu Yi, les Bai man (.appelés Wu man / les « Barbares Noirs » par les Chinois.). Le nouvel état reçoit le soutien des Tang et est reconnu en 728 à condition qu’il reste une dépendance de l’empire. Le premier chef, Piluoge, reçoit de l’empereur chinois le titre de roi du Yunnan et est mis en place un régime despotique et esclavagiste. D’autre part ce nouvel état reste plus ou moins vassal des Tibétains jusqu’à la fin du VIIIème siècle.

 

Tibet :

 

Songtsen Gampo (.629 à 650.) occupe le pays des Tuyuhun en 635. Comme la Chine refuse de lui accorder une princesse il attaque en 638 l’empire du Milieu, envahit le Sichuan, occupe le Nord de la Birmanie et du Yunnan. Il soumet en 640 le Népal et en 641 la Chine consent à lui donner en mariage une princesse. Sous son règne est introduit l’usage de l’encre et du papier v 635. Les échanges qui s’établissent avec la Chine permettent aux Tibétains de se raffiner avec l’introduction de la porcelaine, de la soierie et des techniques d’irrigations. Les poids et mesures sont standardisés pour l’or et le grain. Le Tibet présente plusieurs dialectes : Lhassa, Golok, Tsang et Kham, mais l’écriture est la même pour tous. Son fils Goungsong Goutsen étant mort prématurément, Songtsen remonte sur le trône. Ses deux épouses – la Népalaise Brikuti et la Chinoise Wencheng – l’auraient incité à se convertir au bouddhisme. A sa mort il est enterré avec des « serviteurs » et des animaux. Sous Mangsong Mangtsen (.650 à 676.), son ministre Gar Tongtsen mate les rébellions des Tuyuhun et harcèle la Chine de v 660 à v 670 et prend le contrôle de la route de la soie. Sous Tri Dusong (.676 à 703.) les raids contre la Chine se poursuivent, mais l’impératrice de Chine, Wou, reprend le contrôle de la vallée v 692. En 695, l’armée Tang est défaite par les Tibétains au col du Tigre (.Gansu.), mais en 698 c’est l’armée du ministre Gar Tridrin qui est défaite. Le roi en profite pour écraser le clan des Gar qui s’était approprié la direction du pays en 699. En 703 il attaque le Nanzhao qui fait sa soumission, mais il trouve la mort pendant l’expédition. Lha (.704 à 705.) est renversé par Trimaleu, la mère de Dusong et elle place sur le trône Tride Tsougtsen (.705 à 755.) alors âgé de un an. Elle écrase la révolte du Népal et obtient pour son petit-fils une princesse Tang « par adoption » (.donc pas une vraie princesse.). Après la mort de Trimaleu en 712, le Tibet fait alliance avec les Arabes pour mieux combattre la Chine. Les raids reprennent semant la terreur en Chine et en Asie Centrale et de nombreux prisonniers civils sont réduits en esclavage. La paix signée avec l’empire céleste en 730 n’est que de courte durée.

 

Tchen La (.ou Chan-la.) :

 

Les notables portent des noms sanskrits. A la mort de Jayavarman ler (.657 à 681.), sa fille Jayadevi ne peut maintenir l’unité du royaume qui se divise en Tchen La de terre, au Nord et en Tchen La d’eau, au Sud. Ce dernier se morcelle avant d’être razzié et occupé par les Cailandra venus de Sumatra ou de Java.

 

Champa :

 

Le pays connaît une période de paix sous le long règne qui débute en 653 avec Vikrântavarman dont la mère est une princesse d’origine khmère. Au VIIème et au VIIIème siècle, le Champa subit l’influence des Tamouls et du Pallava.

 

Thaïlande :

 

A la frontière Nord du Dvaravati, deux petits royaumes Môn se constituent au VIIIème siècle : le Lopburi et l’Haripunjaya.

 

Thaï(.ou Taï ou Austro-thaï.) : La migration des Thaïs vers le sud commence au VIIIème siècle.

 

Birmanie :

 

Au VIIIème siècle les Shan (.ou Chan.) de la famille des Thaïs pénètrent dans l’Est de la Birmanie actuelle.

 

Indonésie :

 

Srivijaya (.qui signifie en sanskrit « Glorieuse Victoire ».) : Au Srivijaya est établit un pouvoir fort et la piraterie est éradiquée, puis le pays étend son contrôle le long des côtes principalement en terre basse, ainsi les habitations sont réalisées sur pilotis, et sont intégrés de nombreuses villes et petits royaumes devenus vassaux. De culture « indo-bouddhiste », les inscriptions se font en sanskrit et de nombreux temples sont édifiés. Le Srivijaya développe le commerce en multipliant les relations politiques et économiques, alors que l’agriculture reste accessoire, préférant acheter son riz aux petits royaumes établit à Java au début du VIIIème siècle. Les faibles cultures, essentiellement des plantes à tubercules comme le taro et leyam, sont pratiquées sur brûlis pendant 2 à 3 ans sur le même terrain qui est ensuite abandonné pour un nouveau sol suivit par un village de huttes réservé pour les agriculteurs qui le travail fini rejoignent leur ville de résidence (.la culture du riz en terrasse ne verra le jour qu’au XVIIIème siècle suite à la colonisation.). Est fourni de l’or en Inde et dans le golfe Arabo-persique et sont procurés à la cour de Chine de l’ivoire, des cornes de rhinocéros, des plumes de calao, du miel, du bois aromatique, du camphre, du benjoin et reçoit en échange de la porcelaine, de la soie, des métaux, etc...

 

Sanjaya : Ce royaume fondé en 732 est fortement hindouisé.

 

Inde :

 

Arabes : Après 637, les Arabes tentent plusieurs fois de débarquer sur les côtes indiennes. De 708 à 712, les Arabes envahissent le Sind et v 720 occupent une partie du Gujarât (.ou Gudjarat.). Le Gujarât subira leurs raids jusqu’au milieu du VIIIème siècle. De nombreux Parsis, zoroastriens, quittent la Perse occupée par les Arabes pour se réfugier au Gujarât. De 724 à 738, les Arabes tentent de conquérir le Nord de l’Inde et occupent le Jaipur et le Gujarât, mais doivent ensuite se replier.

 

Calicut : Les musulmans finissent par contrôler la ville de Calicut au VIIème siècle et détiennent ainsi le monopole du commerce des épices.

 

Harsa / Yashovarman : Après Harsa, le Nord de l’Inde se morcelle. Yashovarman (.v 690 à 740.), peut-être un descendant des Maurya, tente de rétablir à son profit l’unité dans le Nord. Il est battu v 695 par le Chalukya, puis v 735 par le Kashmir.

 

Kashmir (.ou Cachemire.) : Chandrâpida arrive à stopper l’avance arabe v 720. Lalitaditya Mukhtâpida bat Yashovarman, puis étend son territoire jusqu’au Gange et s’oppose aux Arabes venus du Sind.

 

Pratihâra : Les Pratihâra du Nord, installés dans l’Avanti, sont dirigés par Nagabhata ler qui organise son pays v 730 et repousse les Arabes entre 730 et 740.

 

Calukya (.ou Chalukya.) : Vikramaditya ler (.655 à 696.) restaure l’unité du pays avec l’aide de son grand-père qui est roi du Ganga, puis soumet le Chera, le Cola, le Pandya et le Kalabhra. Il s’attaque ensuite au Pallava qui fait allégeance. Sous Vijayaditya ll (.696 à 733.) le Pallava s’émancipe, mais Vikramaditya ll (.733 à 743.) soumet de nouveau le Pallava.

 

Pallava : Après Narasim Havarman ll (.690 à 720.) le royaume décline, puis entre en guerre civile v 730. Il passe ensuite sous la suzeraineté du Calukya (.voir Calukya.).

 

Râshtrakûta du Malked : La dynastie des Râshtrakûta (.ou Dantivarman 733 à 756 ) organise son état et s’émancipe du Calukya et commence v 747 ses conquêtes vers le Nord.

 

Népal :

 

Le Népal est envahit par les Tibétains v 640 qui imposent leur tutelle. Shivadeva ler chasse v 660 les Abhira qui s’étaient emparés du pouvoir.

 

Ceylan (.ou Sri Lanka.) :

 

Mânavarman est placé (.ou replacé ?.) sur le trône v 668 avec l’aide des Pallava. Du VIIIème au Xème siècle l’île sombre dans la guerre civile.

 

Japon / Nippon :

 

Ere Asuka : Avec l’essor de la dynastie Tang, en Chine, les échanges commerciaux s’accroissent et influencent de plus en plus la culture japonaise. Les bronzes coréens, chinois et même indiens sont prisés par l’aristocratie. Sous l’influence du bouddhisme, les nobles abandonnent l’usage des Kofuns (.tumulus.) au profit de l’incinération au VIIIème siècle. La succession chez les Taishi est restée source de querelles. L’élite, fortement influencée par la culture chinoise introduite au moyen des ambassades japonaises, organise sous la direction du clan Nakatomi un coup d’état qui donne naissance à l’ère Taika.

 

Ere Taika ( ou ère des grands changements ou réforme Taika ) 645 à 645 : Le clan des Nakatomi qui obtient par la suite le titre de « Fujiwara », fait adopter le cérémonial chinois par l’empereur Kōtoku ( 645 à 654 ), par promulgation de la réforme dite « Taika ». A la cour des rangs sont instaurés selon le mérite pour l’aristocratie et est constitué un conseil d’état dirigé par un chancelier d’empire. La capitale devient Naniwa, l’actuelle Osaka. Des gouverneurs sont nommés pour administrer les provinces. Les femmes sont écartées du pouvoir et les terres seigneuriales sont redistribuées en fonction de l’importance des familles de cultivateurs. La codification est affinée, le souverain prend le titre de Tennô (.souverain céleste.) et l’état le nom de Ni hon (.ou Nippon / soleil levant.).

 

Ere Hakuhō 645 à 710 : Après une période de troubles en 672 / 673, l’empereur Temmu (.673 à 686.) renforce le pouvoir central et est secondé par un grand conseil, le Dajakan. L’influence chinoise se poursuit. L’empereur Mommu (.697 à 707.) fait promulguer en 701 le code Taihō qui codifie les institutions impériales. Ce code s’inspire largement des codes des Tang et des Sui, mais cette nouvelle réglementation fut rapidement plus ou moins ignorée.

 

Ere Nara  710 à 794 : Afin d’échapper à l’influence des temples bouddhistes l’empereur Gemmei (.707 à 715.) prend pour capitale Nara en 710 ou y est adoptée un plan en damier sur le model chinois. L’apogée est atteint sous l’empereur Shōmu Tennō (.724 à 749.) qui favorise le bouddhisme. Il abdique pour se faire moine et désigne pour lui succéder sa fille Kōken (.749 à 758.).

 

AMERIQUE :

 

Amérique du Nord :

 

Terre Neuve (.ou île des sept cités.) :

 

Sept évêques ibériens, après avoir fui leur terre occupée par les musulmans, se seraient réfugiés à Terre Neuve.

 

Anasazi :

 

La population devient plus importante v 700 et les Anasazi étendent leur influence vers le sud. Il commence à pratiquer la déformation des crânes.

 

Mogollon :

 

Ils subissent v 700 l’influence des Anasazi, suite à des échanges ou à une infiltration de ces populations.

 

Mésoamérique :

 

Alta Vista :

 

Dans la région d’Alta Vista, dans le Nord du Mexique, s’implantent de nombreux pionniers pour exploiter les mines de turquoises et développent le commerce de la turquoise et des plumes d’oiseaux tropicaux entre Teotihuacan (.et plus tard les Toltèques.) et les Américains Pueblos.

 

Teotihuacan :

 

Période Metepec v 650 à 750 : La décadence de Teotihuacan se poursuit jusqu’à la destruction de la ville v 750 suite à une guerre civile ou un raid de Chichimèques. Les survivants se réfugient dans la ville d’Atzcapotzalco ou la culture de Teotihuacan survivra jusqu’au IXème siècle.

 

Mixtèques (.ou Mixtlan.) :

 

Peut-être originaire de la région de Veracruz, les Mixtèques s’organisent v 700 et soumettent ou annexent de nouveaux territoires qui sont accompagnés d’alliances matrimoniales. Le pouvoir est centralisé et pour préserver le sang royal les souverains épousent souvent leur sœur. Les dynasties mixtèques font toutes remonter leur origine à Quetzalcoalt.

 

Totonaque :

 

Au VIIème siècle cette civilisation prend forme autour de El Tajin et développe le culte du dieu Soleil et de la déesse Lune. Le culte de la vanille est pratiqué et des sacrifices humains ont lieu.

 

Maya :

 

Tikal, un temps vassal de Calakmul, cette cité devient après 682 la puissance prépondérante. A Palenque le souverain fondateur de la cité, Pacal (.615 à 683.), est inhumé dans la pyramide du temple des inscriptions, son visage a été recouvert d’un masque de jade.

 

Zapotèques :

 

La culture Zapotèque décline et semble se morceler en une multitude de cités-états indépendantes. Monté Albán reçoit l’influence culturelle maya.

 

Pré-Tarasque :

 

L’implantation de populations Chichimèque au VIIème et au VIIIème siècle.

 

Culture Paquimé :

 

Cette culture qui se développe dans la vallée de la rivière Casas Grandes dans la province du Chihuahua, est due à l’arrivée de populations venue du nord : Anasazi, Hohokam, Mogollon, et atteindra son apogée du XIIème au XIVème siècle. Ce grand centre d’échanges est incorporé par de nombreux spécialistes dans la culture Mogollon.

 

Amérique du Sud :

 

Moche :

 

Après 650, la civilisation Moche décline. La fin de cette société est probablement due à une période de pluies torrentielles qui détruisent les réseaux d’irrigations et provoque de graves famines.

 

Tiahuanacu :

 

Période impériale v 724 à 1.172 : Tiahuanacu est à la tête d’un empire ou d’une vaste fédération. Les murs des maisons sont inclinés vers l’intérieur afin d’obtenir une meilleure résistance aux séismes. Cette technique sera adoptée par les Incas. Les premières voies dallées sont réalisées.

 

Patagonie :

 

L’usage de l’arc et de la poterie est adopté v 700.

 

 

Annexe

 

Egypte :

Le voile en Egypte : Les femmes égyptiennes de l’époque préislamique travaillant au champ, ne portait pas le voile. Seul les « dames » de l’aristocratie pratiquaient cet usage. Les conquérants arabes afin de confirmer leur rang supérieur incitèrent donc à généraliser le port du voile ce que fit volontiers la classe bourgeoise qui se trouvait de se fait hissée au sommet de la hiérarchie. Mais les épouses de commerçants ou de grands propriétaires terriens se sont dotées d’un voile transparent, le « bicha ». Suite à l’occupation ottomane, les femmes se contenteront d’un voile composée de simples fils, le « yechmek ». Après la révolution de 1.919, le voile sera jeté à la poubelle par une part importante de la population et de nombreux pays arabes suivront cet exemple « irréligieux ». Il faudra attendre la fin du XXème siècle pour que les musulmanes reviennent à la coutume initiale, quel progrès !

Géographie :Au VIIIeme siècle, Héracléion (.ou Thônis.), Canope et le grand port antique d’Alexandrie sont engloutis. Ce phénomène est du, d’une part à la montée des mers d’environ 1,50 m depuis l’antiquité, d’autre part à une subsidence (.lent affaissement de la croûte terrestre sous le poids des sédiments.) de 1,5 à 2 m. Le phare d’Alexandrie sera détruit v 1.300 par un séisme.

Islam :

Shi’ites : Les shi’ites collaborent avec les Abbassides, mais après que ces dernières eurent obtenu les raines du pouvoir, ils se défont de leur alliés. Ce n’est qu’après avoir été rejetés par les Abbassides, que les Alides attachent de l’importance à la filiation des imams avec les descendants du prophète par Fatima sa fille, et Ali, son gendre. Ces imams sont «  selon les shi’ites » dotés par Allāh de qualités surnaturelles devant garantir la bonne direction de la société musulmane. Les shi’ites ont tendance à se livrer à des idolâtries et les imams sont pratiquement déifiés. Après la mort de l’imam Ja’far al-Sādiq en 765, son fils aîné, Ismā’il est écarté du pouvoir imamique au profit de son frère Musa al-Kazim. Cet acte est à l’origine de la secte shi’ite des ismā’iliens (.ou ismaélien.). Selon les shi’ites duodécimains, doctrine adoptée en Perse, le 12ème imam, Mohammed al-Mahadi, fils de l’imam Hasan’Askari et qui a disparu v 873 à l’âge de 5 ans en même temps que son père est appelé « Sāhib al-zamān » (.Le dominateur du temps / qui est invisible aux sens, mais présent dans le cœur des fidèles, il est le Mahdi.), reste caché jusqu’à la fin des temps ou il réapparaîtra pour sauver le monde. Ceux-ci reconnaissent « 14 Très purs », le Prophète, sa fille Fātima et les 12 imams. Les 12 imams symbolisent les 12 constellations zodiacales. Pour les duodécimains, l’ouvrage le plus important après le Coran et les hadiths, c’est le « Nahj al-Balāgha » (.Le chemin de l’éloquence.) rédigé par Sharif Rāzi en 1.015. En revanche, les ismaéliens dit shi’ites septimaniens, qui se rallièrent à Musa Kāzem, frère d’Ismā’il (.le VIIème imam.), ne reconnaissent que sept imams légitimes avant l’arrivée du Mahdi. Les shi’ites jugent les imams sunnites comme étant d’égoïstes tyrans.

Mo’tazilites (.ou Mu’tazilites.) : Un nouveau courant d’approche de l’islam prend naissance avec les « motakallimūn », apologistes interprétant les parole de Allāh. Le mo’tazilisme a pris naissance dans la région de Bassora (.ou Basra.) et se propage à Bagdad ou Wāsil ibn Ata fonde une école. Le pêché est considéré comme étant l’intermédiaire entre la foi et l’infidélité et comme l’homme est libre, il est entièrement responsable de ses actes (.ce qui rappel le « Libre arbitre » des catholiques.), ce qui semble être en contradiction avec le Coran qui précise que tous ce qui nous arrive et le fait de la « Mashi’a » divine (.Volonté divine / se qui rappel la prédestinée des protestants.) et tous se que nous faisons est écrit dans le registre céleste. Les mo’tazilites affirment que le Coran est créé et qu’Allāh ne peut habiter aucun lieu, aucun objet et aucun être, il est ni engendré, ni engendrant, il ne peut être vu, ni compris.

 

POUR ACCEDER A :

 

Atlas historique universel

 

cliquez sur :

 

 http://atlas-historique-universel.jimdo.com/

 

  

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Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


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Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

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A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


Chez le même éditeur voir les autres ouvrages sur les religions

 

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Editions H & O
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