La Religion au siècle des Lumières :

 

   Les « Guerres de religion » en France provoquent l’émergence du « Pari dévot » qui obtient le soutien des Jésuites, puis progressivement les rois s’y rallient : Louis XIII et surtout Louis XIV. Entre temps, les dérives tels que celles des mœurs et du pouvoir qui tend vers l’absolutisme facilitent la propagation des idées jansénistes. Parallèlement les « Encyclopédistes » qui prodiguent la liberté religieuse et une démocratisation du pouvoir doivent louvoyer. Leurs idées démocratiques plaisent aux parlementaires qui se sont ralliés au jansénisme, mais ceux-ci n’acceptent pas la liberté religieuse, tout comme les membres du parti dévot. Cela explique que les philosophes comme de La Mettrie et d’Holbach provoquent des remous au sein des encyclopédistes. Même Diderot qui a finit par se résoudre à l’athéisme veut ménager la chèvre et le chou, ainsi « l’Encyclopédie » publie un article sur l’athéisme rédigé par un curaillon qui montre toute son intolérance envers ces hommes de Raison. Diderot n’a pas tout saisit le contenu des écrits de La Boetie !

   Louis XV, qui manque d’autorité, multiplie les atermoiements afin de ne pas être submergé par le parti dévot, tout en ne voulant rien céder aux parlementaires qui réclament plus de pouvoir. Sa maîtresse, la marquise de Pompadour, soutient les encyclopédistes afin d’affaiblir les parlementaires jansénistes et tente en vain de se concilier la reine, une Polonaise des plus bigote comme ça va de soit, et qui a les faveurs du parti des dévots. La tentative d’assassinat contre la personne du roi Louis XV perpétré par Robert François Damiens met en relief les griefs contre la monarchie. En effet Damiens qui a été au service de plusieurs magistrats du parlement de Paris est sous influence janséniste et ne supportait plus les dérives sexuelles du roi contraires aux préceptes bibliques, en effet en plus de sa liaison avec la « favorite », Louis XV multipliait les sauteries dans le pavillon du « Parc-aux-Cerfs ». Ces conflits d’intérêts s’amplifieront sous Louis XVI pour aboutir à une révolution bourgeoise.

   D’autre part, Les souverains du Portugal – ou trois jésuites : Malagrida, Alexandre et Mathos participèrent à une tentative d’assassinat contre le roi Joseph ler (.ou José / 1.750 à 1.777.) -, d’Espagne, et même de France multiplient les rancœurs à l’encontre des Jésuites qui sont idolâtrés en Italie.

   François Joachim de Pierre de Bernis (.1.715 à 1.794.) qui s’est fait connaître dans divers salons parisiens : de la duchesse du Maine, de la duchesse de Luynes, de madame Geoffrin, de madame Louis Dupin – l’arrière-grand-mère de Georges Sand et qui devient l’une de ses nombreuses maîtresses -, devient l’ami de Duclos et de Voltaire. Dans le salon de madame de Tencin Bernis, il fait connaissance de Jeanne Antoinette Le Normant d’Etioles, future marquise de Pompadour. Grâce à celle-ci il progresse dans la hiérarchie. Son ambassade à Venise lui fait connaître Giacomo Casanova avec lequel il rivalise en licence. Bernis adepte du luxe et de la luxure dans « L’anti-Lucrèce » dénigre la philosophie d’Epicure, il y a de quoi se lamenter sur le genre humain ! Surtout, pour conserver les faveurs de la Marquise de Pompadour il va, en 1.755, jusqu'à soutenir son projet d’alliance avec l’Autriche, sachant qu’une telle manœuvre politique doit conduire à une nouvelle guerre qu’il réprouve intérieurement. Les scrupules ne tourmentent pas cet épicurophobe. Un tel individu ne pouvait qu’obtenir l’agrément du roi pour sa nomination au grade de cardinal en octobre 1.758.

   Disgracier un temps par le nouveau ministre, Choiseul, qui également multiplie les liaisons amoureuses, le cardinal rentre en grâce et est promu archevêque d’Albi, puis, suite au décès du pape Clément XIII, qui, dit-on, était sur le point de dissoudre l’ordre des Jésuites – la rumeur accuse les jésuites d’avoir empoisonné le pontife – est nommé ambassadeur à Rome. Là, Bernis se retrouve dans son élément, nobles et hommes d’églises forniquent à qui mieux mieux. De plus il mène une vie fastueuse ou il a à son service jusqu’à 45 domestiques grâce à ses revenues de cardinal, d’archevêque et d’ambassadeur.

   L’on peut comprendre pourquoi l’église catholique a interdit le mariage des ecclésiastiques, cas leurs empressements à cette époque auprès du « Beau sexe », auraient abouti, pour la plupart, à cocufier leur épouse, ce qui n’est pas dans l’ordre canonique de la secte.

   Si la licence est largement usitée parmi le clan des cardinaux, tout ne leur est point permis. En effet, quand le cardinal Pierre Guérin de Tencin (.1.680 à 1.758.) eut l’imprudence d’exposer sur une lettre adressée à sa maîtresse ses doutes sur une vie après la mort, et qui fut intercepté par des gens d’église, un désaveu général se répandit dans tous Rome ! La populace veut bien bafouer les saintes écritures à condition de ne pas remettre en cause les idées les plus débiles !

   Donc, le conclave débuta le 25 mars 1.769, mais comme les cardinaux italiens favorables aux jésuites s’opposèrent aux cardinaux français, portugais et surtout à ceux d’Espagne, l’élection n’eut lieu que le 18 mai 1.769 après de nombreuses tractations plus ou moins « catholique » (.ou si vous préférez plus ou moins orthodoxe.). Ainsi le cardinal Ganganilli qui s’était engagé à supprimer l’ordre des Jésuite devient Clément XIV. Hors ce dernier une fois en poste regimbe à répondre à ses engagements. Il est vrai que Bernis, comme son ami Voltaire, à défaut, préfèrent encore les jésuites aux jansénistes favorables à une monarchie parlementaire. Mais sous la menace de plus en plus pressante des cardinaux espagnols, le pape cède et dissout l’ordre le 22 septembre 1.774, peu avant de mourir ce qui engendre une nouvelle rumeur qui accuse les jésuites d’un empoisonnement du pontife. Le nouveau conclave qui débute en 1.774 va durer près de quatre mois et demi suite à une nouvelle opposition entre cardinaux italiens et les autres. Se succèdent transactions, médisances et mêmes insultes. Enfin, le 14 février 1.775 est élu le cardinal italien Braschi, un modéré, qui devient Pie VI, et le nouveau roi, Louis XVI, remercie Bernis d’avoir influencé le choix du nouveau pape.

   Voilà comment se comportaient à l’époque des Lumières les adversaires de l’épicurisme et de l’athéisme !

   Epilogue : Suite à la révolution française, Bernis qui fait parti des réfractaires est démis de toutes ses fonctions et meurt le 3 novembre 1.794 ruiné.

 

POUR ACCEDER A :

 

Atlas historique universel

 

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Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


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Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

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A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


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