Anéantissement de l’empire Aztèque :

De 1 450 à 1 520 :

 

 

Alberto Cantino (.voir Sicile.) informe sur la carte éponyme que les marchandises provenant de Malacca (.clous de girofle, benjoin, aloès, bois de santal, styrax, rhubarbe, ivoire, pierres précieuses, perles, musc et porcelaines.) transitent par Calicut en Inde.

Avec le développement du commerce apparaît la première bource v 1 460 à Anvers.

C’est sous Henrique le Navigateur qu’est perfectionné la Caravelles, qui dérive du daou arabe, et qui comporte deux, puis trois mats. Ensuite ce type de navire sera progressivement abandonné pour des vaisseaux à haut bord tel que la Caraque plus pratique pour le transport de marchandises.

Le négociant allemand Martin Behaim fabrique en 1.492 le premier globe terrestre et il introduit l’usage de l’astrolabe sur les navires.

Un Portugais au service de l’Espagne, Fernão de Magalhães, dit Magellan, entreprend en 1.519 le premier voyage de circumnavigation.

Tomás deTorquemada, nommé par les rois très catholiques à la tête de l’Inquisition espagnole en 1.483, provoque l’instauration du Saint-office, le célèbre tribunal de l’Inquisition, sorte de « Gestapo » avant l’heure, avec l’aval du pape Sixte IV (.1.471 à 1.484.).

Isabelle de Castille interdit en 1 500 l’esclavage et l’expropriation des Amérindiens, mais qui en a tenu compte ?

Corsaires : C’est au XVème siècle qu’apparaissent les premiers corsaires et leur activité prend de l’ampleur au siècle suivant en Méditerranée contre la régence d’Alger. Au début le corsaire se différencie difficilement du pirate et du flibustier, mais par la suite le vrai corsaire doit être reconnu par son pays par une « lettre de marque » et s’engage à reverser à son souverain un certain pourcentage de ses prises.

AFRIQUE :

L’Espagne multiplie les interventions et ses possessions en Afrique du Nord (.prise de Mers el Kébir / 1 505, Oran / 1 509, Bougie et Tripoli / 1.510.) et y prend le contrôle du commerce. Le Portugal développe le commerce le long de la côte d’Or et troquent des esclaves noirs contre de l’or. En 1 518, Charles Quint autorise l’importation d’esclaves noirs en Amérique.

Islam et esclavage : Dans la région du sahel de nombreux états adoptent l’islam. Si les gouvernant et les gens des villes adoptent un islam plus ou moins pur, dans les campagnes les traditions animistes restent généralement en usage. Tous ces flous religieux donne de bonnes excuses aux trafiquants d’inciter les souverains à pratiquer des razzias dans les pays voisins sous prétexte de leur paganisme, ou de leur fausse conversion à l’islam.

Egypte (.Dynastie Mamelouk, ou Mameluk.) :

Burdjites : Barsbāy à désigné son fils Uthmān (.ou Osman / 1.453.) pour lui succéder, mais celui-ci se montre tyrannique et est renversé par Ināl al-Adjrūd (.1.453 à 1.461.). Il stop les ambitions des Karamanides d’Anatolie sur la Cilicie et ravage leur capitale Laranda (.ou Karaman.) et contraint Ouzoum Hassan du Mouton Blanc de lever le siège de Malatia appartenant à un vassal de l’Egypte, l’émirat de Doulkadir. Il intervient à Chypre (.voir Chypre.). Ināl redonne aux pièces d’or et d’argent leur ancien poids. Son fils Ahmed (.1.461.) veut abolir certains privilèges et il est déposé au profit de Kouchkadam (.1.461 à 1.467.) qui laisse se développer la corruption. Son successeur Bilbay est renversé par Temirbogha (.ou Timulbogha.) qui est lui-même déposé par Kheirbeg et Qa’it Bāy (.ou Qaytbay, ou Kaitbay / 1.468 à 1.496.) est élu sultan. Il donne asile à Djem, le frère de Bayezid ll en fuite. Qa’it Bāy développe timidement l’artillerie et l’usage de l’arquebuse pour faire face aux Ottomans, mais suite à la prise de Constantinople en 1.453 et de Caffa en 1.475 l’approvisionnement en Mamelouks en provenance de la mer Noire se trouve complètement interrompu. Le commerce est favorisé avec Venise. En 1.472 le chah du Mouton Noir, Uzun attaque l’Egypte, mais il est battu et se replie. En 1.486 les Ottomans s’emparent en Cilicie de Malatia, allier des Mamelouks, mais le grand vizir est battu à Césarée de Cappadoce par les Egyptiens au moment ou Bayezid est sur le point d’attaquer Belgrade et la paix est signée en 1.491. Une grave épidémie de peste se propage en 1.492 et un tiers des Mamelouks en meurent mettant à mal l’armée. Qa’it Bāy abdique au profit de son fils Mohammed (.1.496 à 1.498.), violant et débauché. Il échappe au coup d’état de l’émir Qānsawh Khamsmiya en 1.497, mais finit assassiné. Il est remplacé par son oncle Kansouh al-Achrafi qui est déposé. Après les règnes éphémères de Djan Belat, Satfad Din et de Touman Bay Adil, Qānsūh al-Rhūri (.ou Qānsawh al-Ghawri, ou Kansouh al-Ghouri, ou Kansuh al-Ghuri, ou Qansaouh al-Ghaouri / 1 500 à 1 516.) devient sultan alors que les caisses sont vides, ne pouvant payer le bakchich exigés comme de coutume par les Mamelouks, il instaure de nouvelles taxes. Il achète de nombreux esclaves pour reconstituer l’armée de Mamelouks et restaure l’entraînement de la cavalerie, mais les dépenses pour l’artillerie restent limitées et leur usage jugé dégradant est confié à des Noirs qui sont moins rémunérés que les Mamelouks. Qānsūh al-Rhūri entre en conflit avec les Portugais qui détourne le commerce des épices en leur faveur et tout en menaçant de détruire les « Lieux Saint » de la chrétienté en 1.504 si les Portugais s’obstinent à attaquer ses navires dans l’océan Indien. Il fait construire à Suez une importante flotte de guerre (.voir Venise.). La flotte portugaise est battue en 1.508 devant Chaul (.ou Chawl / voir Inde.), mais l’escadre mamelouke est Battu en 1.509 au large de Diu. Toutefois Albuquerque ne parvient pas à s’emparer d’Aden en 1.513. Qānsūh al-Rhūri s’allie aux Safavides (.voir Ottoman.), mais suite à l’annexion du Dulkadir Qānsūh propose de négocier, mais Selim refuse tous compromis. Qānsūh grâce aux lourds impôts a put constituer une grande armée, mais il est battu et tué à la bataille de Mardj Dābiq (.ou Marj Dabik.) près d’Alep en 1 516. Selim ler rencontre à Alep le calife Moutawakil, puis marche sur le Caire. Les émirs nomment sultan Touman (.ou Tūmānbay / 1.516 à 1.517.) qui fournit des armes à feu aux Noirs, aux Turcomans et aux Maghrébins et fait fortifier Raidaniyya au Nord du Caire, mais Selim remporte la bataille du mont Mokattam le 23 janvier 1.517, s’empare du Caire rue par rue, la ville est pillée et les filles, garçon et Mamelouks qui se rendent sont vendu comme esclave à Constantinople puis Touman qui a été pris est pendu en avril avec plusieurs émirs. L’émir d’Alep, Khairbak, qui avait traité avec les Ottomans est nommé vice-roi d’Egypte le 23 septembre 1.517. Le sultan est emmené à Constantinople. Selim nomme un autre traître au sultan d’Egypte, Djanbirdi al-Ghazali, gouverneur de Syrie. Afin d’éviter que les pauvres se révoltent sont organisées des travaux temporaires, des aumônes qui comportent parfois des distributions de pièces d’or ou d’argent.

A la fin du XVème siècle les tissus fabriqués à Alexandrie sont de plus en plus concurrencés par ceux importé par les Vénitiens et qui proviennent de Flandre et d’Angleterre.

Nota : Les Arabes appellent le Sphinx « la Terreur » et un soufi exaspéré par des Egyptiens qui continuent à vénérer la statue fait détruire le nez du dit Sphinx v 1.478 !

Aloa / Sennar :

Au milieu du XIVème siècle, le pays entre en déclin, ses voies commerciales sont coupées du fait des troubles en Dongola, puis les razzias des tribus arabes ne font qu’aggraver les tensions internes. L’Aloa, pays chrétien, est submergé v 1.475 par les tribus musulmanes qui fondent un nouvel état musulman, le Sennar. La dynastie clanique des Fung (.ou Funj.) s’empare du pouvoir v 1 504.

Ethiopie :

Baida Mariam (.1 468 à 1 478.) sous la poussée musulmane abandonne le Dankalie.

Hafsides :

Après la chute de Grenades, de nombreux judaïsants et musulmans viennent s’établir dans le pays. Après Abou Othman (.1.435 à 1.488.) le pays entre en décadence. Abou abd-Allāh Mohammed (.1 494 à 1 526.) arrive à s’imposer. Il accorde de larges concessions aux Génois afin de relancer le commerce. En 1 502, Arudj (.ou Oruc.), dit Barberousse (.ou Hayeddin.), se déclare vassal du sultan.

Abdalwadides / Alger (.voir Hafsides.) :

Après le décès de Ferdinand (.1 516.), le cheikh d’Alger, Selim el Toumi (.ou Salam al-Tawmi.), qui avait fait sa soumission à Madrid en 1 510, fait appel au corsaire Arudj (.ou Orudj / voir Hafsides.) pour rejeter la tutelle espagnole, mais ce dernier surnommé Barberousse s’empare d’Alger, Selim est assassiné et les Espagnoles sont écrasés. A Tlemcen, le roi Mohamed (.1 505 à 1.516.) écrase la population d’impôts et fait alliance avec Madrid en 1 512. Son frère, Abou Zeyane, est renversé par son oncle Abou Hammou. Barberousse s’empare de Ténès et de Tlemcen en 1 517. Abou Hammou obtient l’alliance des Espagnoles qui s’emparent de Tlemcen en 1 518 et Arudj meure au combat. Le frère d’Arudj, Kheïr ed Dine (.ou Khayr al-Din.) se fait teindre et prend à son tour le nom de Barberousse. En 1 518 il repousse l’attaque espagnole sur Alger et fait allégeance à Selim qui le nomme Bey d’Alger. Les brimades envers les judaïsants se multiplient.

Mérinides / Wattassides (.ou Ouattassides.) :

En 1 465 les Beni Ouatta, ou Wattassides assassinent le dernier sultan Mérinides, Abd al-haqq, et à l’issu d’une guerre civile, fonde leur nouvelle dynastie en 1 471. L’affaiblissement du pouvoir est mis à profit par les Portugais et les Espagnols qui s’emparent de plusieurs villes côtières (.voir Espagne et Portugal.).

Dyolof (.ou Dioulof ou Ouolof ou Djolof.) :

Suite au contact avec les Portugais, le roi se convertit au christianisme en 1.488 en échange d’une aide militaire. Le Dyolof est annexé par l’empire Songhaï v 1 534.

Gambie :

Les Portugais établissent un comptoir à Cantor en 1 455 et y troquent de la poudre d’or contre de la pacotille.

Sierra Léon :

En 1 462, le Portugais Pedro dé Sintra découvre la région et lui donne son nom de Sierra Léon (.Montagne du Lion.).

Mali :

Sonni’Ali (.v 1.464 à 1.492.) est dépravé et tyrannique. A Tombouctou il réprime les dignitaires religieux accusés de complicité avec les Touaregs en 1.469. Sonni Bāro (.1.492 à 1.493.) est renversé par Mohammed Tūré (.1.493 à 1.528.) qui fonde la dynastie des Askiya. De v 1 465 à v 1 468, le Mali doit céder le Nord de son territoire au Songhaï, puis v 1.500 devient son vassal.

Songhaï :

De culture animiste, Sonni Ali «  Rer » (.le Grand.) surnommé Dâli (.le très haut / 1 464 à 1 493.) secoue le joug malien et constitue un empire. Il s’empare de Tombouctou en 1 468 ou il fait massacrer les lettrés et autres individus influents et ramène de nombreux esclaves. Il investit de Djenné en 1 473 et persécute les Peuls Sangaré. Mohammed Torodo s’empare du trône mettant un terme à la dynastie des Sonni (.ou Chi / 1.275 à 1.493.) et monte sur le trône sous le nom d’Askia (.1.493 à 1.528.) et fonde la dynastie des Askias (.1.493 à 1.591.). Il impose un islam strict. Après un voyage à la Mecque il ravage le pays Mossi qui refuse l’islam, puis il étend son domaine jusqu’au Tekrour, soumet plusieurs cité Haoussa ou est ainsi introduit la religion musulmane, l’Aïr, domaine des Touaregs, mais ne peut s’opposer à ce que le prince du Kebbi fasse sécession.

Mossi :

A la fin du XVème siècle, Oubri fonde le royaume Mossi de Ouagadougou et refoule les Dagons. Tous les hommes des régions conquises qui se scarifient le visage comme le font les Mossi échappent à l’asservissement.

Haoussa (.ou Hausa.) :

Le prince du Kebbi, Kanda (.ou Kanta.), se libère de la tutelle songhaï, soumet plusieurs cités Haoussa : Katsinta, Kano, Gobir, Zaria, Asben et une partie du Noupé, puis repousse l’armée du Bornou qui est intervenu suite à la prise de la ville d’Asben. Kanda est tué lors de sa lutte contre le Bornou.

Selon la tradition c’est le sultan de Kano, un croyant, qui introduisit en 1.485 le principe de l’ablation du clitoris, puis cet usage c’est répandu dans le Sahel islamisé.

Bornou :

Après une longue guerre civile, Ali ibn-Dounama al-Ghazi (.le conquérant / v 1 472 à 1 504.) réorganise le Bornou et oblige les cités Haoussa à payer un tribut. Sous son fils Idriss Katagarmabé (.1.504 à 1 526.) les Boulalas anciennement soumis obtiennent une certaine autonomie. La capitale devient Ngazargoma. Suite à la restauration du pouvoir de nombreux raids sont lancés vers le sud, ce qui permet au pays de devenir un important exportateur d’esclaves. Des esclaves sont échangés contre des chevaux arabes.

Côte d’Or (.ou Gold Coast / future Ghana.) :

Après s’être installés dans les îles du Cap Vert v 1.460 et y avoir installé une escale en 1.466, Ribeira Grande – actuelle Cidade Velha, les Portugais prospectent les côtes d’Afrique noire. Les Portugais s’installent à partir de 1.471 sur la côte d’Or et développent le commerce, ils achètent de l’or et des esclaves et y vendent de breloques et des armes. Ils fondent en 1.482 São Jorge de la Mina (.ou Elmina.) qui devient le premier port exportateur d’or vers le Portugal et qui le restera jusqu’à la découverte d’or en Amérique. Ils sont suivit de près par les Britanniques, les Français, les Néerlandais, les Danois, les Brandebourgeois, etc… Les comptoirs seront disputés, achetés, cédés et repris au cours de conflits et de traités entre Européens. Au début, ne supportant pas le climat et les maladies qui en découlent, les Européens ne contrôlent que le rivage et ne s’aventurent que très rarement au-delà de 30 km à l’intérieur des terres. Le commerce intérieur est assuré par les autochtones soit grâce aux pirogues qui peuvent transporter jusqu’à 8 tonnes de marchandises, ou sur les pistes à pieds, car le cheval et les attelages y sont méconnues, un peu plus tard, les transports seront assurés par des ânes.

Bénin :

Au XVlème siècle la ville de Bénin atteint la surface de 6.500 km2 et est dotée de voies rectilignes.

Sao Tomé :

Découverte par les Portugais en 1.471, l’île est rapidement occupée et y sont déporté dès 1.493 des prisonniers, des judaïsants condamnés par l’Inquisition et des esclaves pour y cultiver de la canne à sucre.

Congo / Kongo :

Diego Caoun en 1 482, un portugais, débarque au Congo et influence le pays économiquement et religieusement. Le roi Nzinga a Nkuvu se convertit au christianisme en 1.491 et adopte le nom de Joāo ler. Son fils, Alonso (.ou Affonso /1 506 à 1 543.), un roi chrétien, persécute les animistes de son pays (.certains sont enterrés vivants.). Au début il est respecté par les Portugais, mais bientôt le Congo est coupé de l’extérieur et les Portugais s’approprient le monopole du commerce dont celui des esclaves au détriment du pouvoir légal. Les Portugais achètent également du cuivre et de l’ivoire.

Bunyoro / Buganda / Toro / Ankolé :

Au XVème siècle, se constituent quatre royaumes au Nord du lac Victoria. Ils commercent avec les Swahilis. Les Bitos, peuple venu du Nord auraient battu le roi Tchouézi de Kitara avant de fonder le Bunyoro.

Ruanda (.ou Rwanda.) :

A la fin du XVème siècle, les dirigeants du Tchouézi chassés par les Bitos vont fonder le royaume du Ruanda.

Arabo-Souahili (.ou Swahili.) :

Gedi décline depuis que Mombasa a pris la tête d’une ligue pour se défendre contre la Portugais, mais en 1.505 les Portugais s’emparent de Mombasa, y édifient un fort et interdisent à la ville de commercer avec Sofala.

Kilwa : Suite à des problèmes de succession qui éclatent en 1 466, Kilwa perd le contrôle de Sofala et de Zanzibar. Kilwa fait allégeance à Vasco en 1.503 et doit payer un tribut, puis Kilwa ainsi que Sofala sont occupés par le Portugais pedro de Anaia en 1.505. Une forteresse est édifiée à Kilwa en 1.506 et Anaia conclut des accords commerciaux avec les chefs du Monomotapa qui contrôle le commerce de l’or.

Les Portugais s’emparent de Lamu et de l’île de Pate en 1.506.

Luba (.ou Louba.) :

La culture Kisale décline pour céder la place au rituel Luba.

Monomotapa :

Le Monomotapa devient v 1 450 un empire et domine l’ancien territoire du Zimbabwe.

Mozambique :

Vasco de Gama arrive en 1 498 au port de Mozambique et en 1 505 le fort de Sofala est construit, mais l’or du Monomotapa se fait rare dès 1 511.

Portugais et la côte Souahili :

En 1.503, Vasco oblige Ibrahim, le sultan de Kilwa à faire allégeance au Portugal et à payer un tribut. Après s’être emparé de Sofala au Mozambique (.voir ci-dessus.), l’amiral Francisco de Almeida, qui a été nommé gouverneur des Indes orientale (.1.505 à 1.510.) par le roi du Portugal, s’empare et installe une garnison dans les ports de Kilwa, de Sofala et de Mombasa. Mais pour faciliter la soumission, les Portugais utilisent la terreur : tortures, mutilations, exécutions, etc…, pour piller les richesses de la côte, ce qui provoque des révoltes et la ruine du commerce. En 1.507, les Portugais soumettent Qalhāt, Quriat, Mascate, Suhar et Hurfakkan, ainsi que l’île de Socotra au large de la Somalie. Almeida est tué par les Cafres – nom qui vient de l’arabe Kafir qui signifie « Infidèle » - dans la région du Cap lors de son retour vers le Portugal.

EUROPE :

Le cardinal d’origine byzantine, Jean Bessarion (.1.403 à 1.472.), qui est devenu un proche de la papauté (.voir Byzance chapitre précédant.) est fervent platonicien, protecteur des lettrés grecs et il constitue à Venise une importante bibliothèque comportant de nombreux ouvrages provenant de Byzance. De son coté, le pape Nicolas V (.1.447 à 1.455.) favorise la traduction de nombreux ouvrages grecs. Leurs œuvres favoriseront l’émergence de la « Renaissance » en occident.

Le franciscain Bernardin de Sienne (.v 1.487 à 1.564.) admet que le fœtus peut être détruit s’il n’a pas atteint 40 jours.

L’industrie textile qui se développe à la fin du XVème siècle est la première à rompre le cloisonnement instaurés par les corporations, car les « fabricants / commerçants » de textiles, principalement de draps, prennent rapidement le contrôle des cardeurs, fileurs et tisserands et élaborent les premiers monopoles économiques.

A cette même époque sont créées les premières postes d’états en Germanie et en France et elles se généralisent en Europe au XVIème siècle.

Comme les étuves, reliquat des bains romains, sont des lieux de perversions et sont accusées de propager le « Mal napolitain » (.la syphilis.), elle doivent fermer les unes après les autres aux alentours 1.500.

Au début du XVIème siècle l’urbanisation reste faible, si elle voisine avec les 20 % aux Pays-Bas et dans le Nord de l’Italie, la moyenne européenne tourne autour de seulement 10 %.

Byzance :

Les démarches entreprises par les basileus avec Rome afin de rechercher une union des églises en échange d’une aide militaire n’aboutissent pas. Malgré le danger encouru par Constantinople, la population byzantine reste hostile à de telles démarches. Le siège de Constantinople est atroce avec ses bombardements et la famine qui s’y propage. Constantin XI trouve la mort pendant le siège en 1 453 et la ville est prise par les Ottomans cette même année 1 453. Suite à la chute de Constantinople de nombreux habitants émigrent, principalement en Italie.

Ottoman (.voir Milan.) :

Mehmed ll Fatih (.ou Mehmet ou Mahomet le Conquérant / 1.451 à 1.481.) fait le blocus de Constantinople en 1 452. La ville tombe le 28 mai 1 453 et subit un pillage en règle. Mehmed est blessé en 1.456 en tentant de prendre Belgrade. La Morée est soumise en 1 458 / 1.460 et Trébizonde se déclare vassal en 1 454, puis est annexé en 1.461. Mehmed déclenche en 1.463 une guerre de 17 ans contre Venise et favorise le commerce avec Florence. Le vizir Gedik pacha annexe en Anatolie le sultanat du Karama (.ou Iconium.) en 1.475. Les ports du Sud de la Crimée dont Caffa sont conquis en 1 475 et le khan de Crimée (.voir Crimée.) doit faire allégeance. Mehmed prend pour capitale Constantinople et il promulgue la loi du « fratricide » qui permet au sultan arrivé au pouvoir de faire exécuter tous ses frères. Les Ottomans frappent leur première monnaie d’or en 1.478. Bayezid ll (.1.481 à 1.512.) échappe à un coup d’état organisé par son frère Djem (.ou Yzizim.), ce dernier se réfugie en Egypte, puis de retour dans l’empire Ottoman il est battu et se réfugie à Rhodes et Bayezid verse un tribut au grand maître d’Aubusson afin qu’il garde son frère prisonnier (.voir Papauté.). Il consolide l’administration et met en place le système des « spahis » (.sipâhi.) qui consiste à faire lever une cavalerie par les sipâhi grâce aux taxes prélevées sur leur timar (.domaine.). Le sipâhi est également chargés de prélever la dîme pour le pouvoir central mettant ainsi en place un système de type féodal ou le paysan se retrouve attaché à la terre. Plusieurs sipâhi sont placés sous l’autorité d’un Sandjak bey (.Sandjak est une division administrative proche du département.). La justice est gérée par les cadis qui appliquent la charia, mais les chrétiens peuvent faire appel au Millet qui est chargé de régler les différents au sein de la communauté. Les non musulmans sont assujettis au djizie, capitation exigée en compensation de la protection que leur apporte le sultan. Bayezid fait construire une flotte, soumet la Bosnie, La Croatie, le duché d’Herzégovine en 1.482, Otrante qui est prise par les Ottomans le 12 août 1.480, les hommes de plus de 15 ans sont massacrés et les femmes et enfants sont réduits en esclavage, Sixte IV fait prêcher une croisade et Ferdinand d’Aragon fait le siège de la ville qui est abandonnées par les Turcs en 1.481. La Cilicie est prise aux Mamelouks, mais les Ottomans sont battus par l’Egypte des Mamelouks (.voir Egypte.). L’arrivée de nombreux judaïsants fuyants l’Espagne v 1.492, permet au jeune empire de réaliser d’importants progrès techniques, notamment en architecture et permet d’introduire l’imprimerie. Les janissaires le contraignent à abdiquer en faveur de son fils Selim. En 1.502, Venise renonce à ses territoires et doit payer un tribut pour garder Zanta. Des soulèvements sont encouragés par les Safavides en Anatolie à partir de 1 511. Selim ler Yavuz (.le Cruel / 1.512 à 1.520.) réprime dans le sang les insurgés, puis fait prononcer une fatua par le cheikh Oul Islam, grande figure de l’islam, contre Ismail souverain des Safavides, puis envahit la Perse et écrase à Tchaldiran en 1.514 l’armée safavide qui est dépourvue d’arme à feu, Ismail constitue alors une alliance avec l’Egypte, la Géorgie et le Dulkadir, mais sans attendre Selim s’empare de la principauté de Dulkadir aux portes de la Syrie, y tue le bey al-Dawla, et fait la chasse aux shi’ites. Il proclame qu’il y a plus de mérite devant Allāh à tuer un hérétique (.un shi’ite.) que soixante-dix chrétiens et fait massacrer 40 000 de ces païens. Il est à noter que les Safavides de leur coté font de même avec les sunnites (.voir Safavides.). En 1.515 il contrôle toute l’Anatolie. En 1.516, la Moldavie devient un protectorat ottoman. La même année, Selim apprend que Kansuh al-Ghuri, sultan d’Egypte, s’est allié aux Safavides, alors un blocus est entrepris contre les Safavides et il envahit la Syrie puis marche sur le Caire qu’il investit maison par maison (.un combat acharné qui dure trois jours.) en 1 517. Le calife Mutawakkil lll est emmené à Constantinople ou il aurait cédé à Selim son titre de calife et ou il finit ses jours en captivité. En Egypte, il réduit les droits de douane et les impôts que les Mamelouks avaient abusivement augmentés. Il transfère le califat du Caire à Constantinople et obtient la soumission du chérif de la Mecque. Au Maghreb, le sultan d’Alger fait appel en 1 516 à une famille de corsaires grecs islamisée (.voir Abdalwadides.).

Le contrôle de l’Egypte apporte au sultan de Constantinople les profits du commerce avec le Soudan, l’Ethiopie et l’Inde et interdit aux Européens tout commerce avec les Safavides shi’ites.

Nota : La ville de Constantinople ne prendra le nom d’Istanbul que sous Mustafa Kemal.

Albanie :

Suite à l’entrée de Venise en guerre contre les Turcs la principauté albanaise repasse en 1.468 sous le contrôle de la Porte et de nombreux Albanais fuient vers l’ouest, principalement dans le royaume des Deux Siciles.

Papauté (.voir Guerres et Lignes en Italie.) :

En 1.452, le pape Nicolas V (.1.447 à 1.455.) couronne l’empereur Maximilien ler. En 1.454 il octroie au Portugal l’Afrique à partir de « la cote de Guinée » jusqu’aux Indes Orientales et autorise Henri le Navigateur à faire le commerce d’esclave. Pour l’élection du nouveau pape 2 clans s’opposent : les Colonna et les Orsini. Alors un compromis est trouvé et est élu pape Alphonse de Borgia âgé de 77 ans et de surcroît malade (.voir Deux Siciles, chapitre 27.). Et en avril il devient le saint père Calixte lll Borgia (.1.455 à 1.458.). Dès 1.455 il nomme son « neveux » don Pedro Luis Borgia (.ou Pierre-Louis, le futur duc de Spolète.) le titre de capitaine-général de l’Eglise et châtelain du « Saint-Ange ». En 1.456 il nomme plusieurs de ses « cousins » évêque sans respecter les délais arrêtés par les lois canoniques. Il faut dire que la violation des lois canoniques a été largement pratiquée par ses prédécesseurs. Il nomme son neveu Rodrigue, le futur Alexandre VI alors âgé de 25, cardinal, puis en 1.457 il le nomme « vice-chancelier » qui est la plus haute dignité du saint siège après le pape. A 31 ans Rodrigue Borgia, qui a eu plusieurs maîtresses, vit à partir de 1.461 avec Giovannozza dei Catanei, dite Vannozza, alors âgée de 17 ans. Le bon pape Calixte dote royalement ses « nièces » de belles fortunes au détriment des caisses de l’Eglise. Puis le comte d’Armagnac obtient de Calixte lll une dispense lui permettant d’épouser sa sœur moyennant le versement de la modique somme de 24.000 ducats d’or. Calixte lll qui a la haine de l’« infidèle » avait stoppé les constructions entreprises par son prédécesseur et incita à la constitution d’une croisade contre les Ottomans. Calixte qui ne regarde pas à puiser dans les caisses de l’Eglise et à se laisser copieusement corrompre est indigné d’apprendre qu’Alphonse de Naples avec l’argent de la croisade a levé une flotte pour attaquer Gênes. Le bon saint père qui a mené une vie dissolue finit par agoniser de la goûte, alors les Romains encouragés par les Orsini en profitent pour massacrer les Catalans ce qui provoque la fuite de Pierre-Louis Borgia, mais le vice-chancelier Rodrigue reste en la sainte ville.

Le cardinal Rodrigue est accusé de se livrer à des orgies, de pratiquer des jeux, de chasser et de porter l’épée comme la majorité des cardinaux de l’époque. Il faut avouer qu’à l’époque pratiquement tous les cardinaux possèdent au moins une maîtresse et la plupart de ceux qu’ils appellent leur « neveux » ne sont rien d’autre que leur fils illégitimes. Et de surcroît la corruption est d’usage courant au sein de l’Eglise ! Rodrigue en tan que vice-chancelier de l’église va favoriser les négociations qui vont permettre le mariage d’Isabelle de Castille avec Ferdinand d’Aragon. Rodrigue a eu pour enfants César duc de Gandia, Jean second duc de Gandia, Lucrèce duchesse de Ferrare, Geoffroi prince de Squillace. Il aura également deux filles avec une ou deux autres femmes.

Enea Silvio Piccolomini, ancien secrétaire de « l’antipape » Félix V, qui devient Pie ll (.1.458 à 1.464.). Il dénonce les Compactata, qui était favorable aux hussites, en 1.458, puis reprend les projets grandioses de Nicolas V. Sigismond Malatesta s’oppose au pape, mais est battu à Sénigallia en 1.461 par le comte de Federigo lll de Montefeltro, puis excommunier il fait sa soumission au pape en 1.463. Est découvert à Tolfa un impotant gisement d’alun, sulfate utilisé pour la teinture, le traitement des peaux et en médecine, en 1.462 et Pie ll favorise les Génois qui construisent une flotte en vue d’une croisade pour cette exploitation au détriment des Médicis. Paul ll (.1.464 à 1.471.) délaisse le Vatican pour résider dans son palais de Venise. Il tente de renforcer le pouvoir pontifical et s’aliène bon nombre d’humanistes. En 1.466, Paul ll accepte que les Médicis deviennent actionnaires et gestionnaires des fabriques d’alun au détriment des Génois et deviennent dépositaires de la caisse de la croisade dont la principale recette vient du commerce de l’alun. D’autre part, un tiers des bénéfices de la banque Médicis provient de l’enregistrement des dépôts pontificaux provenant d’indulgences, de bulles et autres revenus de l’Eglise. Bien qu’ennemi de l’épicurisme, Paul ll crève en compagnie d’une catin ! Sixte IV (.1.471 à 1.484.) offre de luxueux bijoux à Teresa, sa maîtresse et favorise ses neveux au détriment des Colonna et des Médicis. Il fait face aux prétentions des Médicis de Florence et leur retire la gestion des biens pontificaux. Il favorise le mariage de Sophie Paléologue, nièce du dernier basileus, avec Ivan lll dans le vain espoir de rallier la Russie au catholicisme. En 1.475 Sixte assimile la sorcellerie à l’hérésie et demande son éradication. Le traité d’Alcáçovas-Toledo en 1 479 la « Ligne papale de marcation » partage le Monde au profit de l’Espagne et du Portugal et est précisé que ceux qui s’immisceront sur les terres découvertes par le Portugal seront excommuniés. Il aide au renforcement de l’Inquisition en Espagne. Suite au décès du calife Mehmed ll le 3 mai 1.481 des messes d’action de grâce sont dite à Rome ainsi que dans plusieurs villes d’Italie. Sixte IV après avoir engagé de luxueux travaux financés par la vente des collections d’objets de valeurs réalisé par Paul ll et en multipliant les ventes d’indulgences, il agrandit la bibliothèque vaticane et procède en août 1.483 à la consécration de la Chapelle Sixtine. Le Génois Cibo qui mena une vie licencieuse à Naples et eut sept enfants devient Innocent VIII (.1.484 à 1.492.) grâce au soutien de Giulano Della Rovere. Il poursuit les travaux dans le Vatican et fait édifier entre autre la tour Belvédère. La bulle pontificale de 1.484, « Summis desiderantes affectibus » fait de la sorcellerie une « perversion hérétique » et un « crime de lèse-majesté divine et humaine », il retire aux accusés toutes possibilités de faire appel et Innocent VIII donne des directives aux inquisiteurs afin de mieux lutter contre la magie et l’ésotérisme et leurs adeptes qui ont passé des « alliances charnelles » avec le Diable. Les dominicains allemand Jakob Sprenger (.ou Jacques /1.436 à 1.495.), inquisiteur des diocèses de Cologne, Mayance et Trèves et Heinrich Krämer (.ou Henry Institoris.), inspecteur de Suisse rédigent sur la demande du pape Innocent VIII en 1.487 le « Marteau des sorcières », (.ou Malleus Maleficarum.) manuel pratique devant permettre de dévoiler les êtres maléfiques et ou y sont conseillés une méthode de travail : arrestation, jugement, tortures, condamnation. La rigueur de cet ouvrage de référence a permis qu’il soit réédité une trentaine de fois entre 1.487 et 1.669. Sprenger affirme en 1.484 qu’il faut mettre à mort les sorcières, même repentantes. Afin de faire fuir le « Malin » il est conseillé de réciter des prières, mais l’on craint que le Diable puisse investir une personne entre 2 récitations, c’est se que confirme Sprenger, c’est pour cette raison que fut créé en 1.495 le « Rosaire » chapelet démesuré comportant des repères (.généralement des sortes de billes.) permettant de réciter successivement 15 dizaines d’Ave entrecoupé d’un Pater, un tel recueillement religieux ne pouvait qu’effrayer Satan. L’élève de Marsile Ficin, Jean Pic de La Mirandole (.ou Giovani Pico della Mirandola, surnommé le « Prince des érudits » / 1.463 à 1.494.), réclame la liberté d’entreprendre des recherches dans tous les domaines, interprétation des textes, la magie, etc…, et influencé par le néoplatonisme et l’Hermétisme, affirme dans « Conclusiones philosophicae, cabalisticae et theologicae » que la magie et la Kabbale juive permettent de prouver la divinité de Jésus, et il pense que l’homme peut remonter jusqu’à l’unité divine. Son refus de vouloir réfuter 13 de ses 900 thèses jugées douteuses par le pontife lui vaut la condamnation de la curie romaine et il doit s’exiler, mais l’interdit le rattrape et il est interné à Vincennes en 1.488. Innocent VIII décide de lancer une croisade contre les Vaudois en 1.488 afin de les exterminer. En 1.489 Innocent achète au grand maître de Rhodes, qu’il nomme par la même occasion cardinal, Djem (.voir Ottoman.) et obtient que la Porte lui verse le tribut, ce qui lui permet de lever une armée et convint Naples en 1.492 de participer à une croisade, alors Bajazet donne au pape la « vraie lance » qui a crevé le flanc de Jésus - évènement mentionné uniquement dans le quatrième évangile - afin de rendre le pontife plus conciliant (.il est a signaler que deux lances authentiques se trouvent déjà dans les villes de Paris et de Nuremberg, les saintes écritures nous ont fait part de la multiplication des pains par Jésus, mais ont omises de nous signaler que le Christ était capable de multiplier également les lances, un tel miracle était à signaler, non ?.).

Lors de l’élection du nouveau pontife la France apporte son soutien San Pietro in Vincula et dépense pour soutenir son candidat 200.000 ducats et est imité par Gênes qui verse 100.000 ducats, mais Rodrigue Borgia ne regarde pas à la dépense et à force de corruption (.mais la corruption lors de l’élection d’un pape n’est point une première.) finit par se faire élire pape sous le nom d’Alexandre VI Borgia (.1.492 à 1 503.). Alexandre VI a fait scandale pour avoir pratiqué la simonie pour son élection. Le nouveau « saint » père n’en conserve pas mois sa maîtresse Giulia Bella et fait aménager au dessus de la bibliothèque les « appartements Borgia » de façon très luxueuse. Il fait également percer la via Alessandrine. L’auteur de « Les Borgia », Collison-Moley, précise que le nouveau pape avait de nombreuses qualités recommandable « un charme rare, empreint de dignité, orateur éloquent » (.de nos jours se sont les critères nécessaires pour un homme politique de charmer un électorat crédule.). Le roi de Naples, Ferrant, qui n’avait pas cessé de dénigrer Rodrigue s’empresse d’envoyer une missive des plus élogieuse. Le couronnement d’Alexandre le 26 août resplendit par un faste encore jamais vu dans la ville « sainte ». Alexandre VI Borgia qui a eu plusieurs relations « scandaleuses », mais admises à cette époque (.s’il faut préciser que de nombreux pontifes eurent des relations orgiaques avant leur élection, toutefois Alexandre sera le premier à poursuivre ses débauches et a avoir même un enfant pendant son pontificat.) et plusieurs enfants avant 1 492. L’année de son élection le pape à un nouvel enfant, Laura. Vannozza Catanei lui avait donné César Borgia (.évêque à l’âge de 16 ans / également mère de Lucrèce.) qu’il fera nommer cardinal à l’âge de 18 ans en septembre 1.493 et Lucrèce Borgia qui se dévoua âme et surtout corps aux intérêts de la famille. Dès 1.492 le pape fait décorer les « appartements Borgia » au Vatican par le peintre Bernardino Di Betto, dit le Pinturicchio (.v 1.454 à 1.513.). En juin 1.493 elle épouse le bâtard de Constant de Pesaro, Jean Sforza. Suite au remous politiques provoqués par le retour de Colomb, Alexandre donne en 1.493 à l’Espagne toutes les terres au-delà de cent lieux à l’Ouest des Açores et du Cap Vert, accorde aux souverains d’Espagne le titre de « Rois Catholiques » et remet en cause la décision du pape Martin V en donnant l’Inde au premier pays qui y arrivera. Suite à de multiple intervention du roi du Portugal, la distance de la « Ligne papale de marcation » est portée de 100 à 370 lieux par le même pape au traité de Tordesillas en juin 1.494 à l’avantage du Portugal qui n’a pas découvert, tout au moins officiellement, le Brésil. Le pape absorbé par les plaisirs n’est pas à l’origine de la persécution des judaïsants et des musulmans en Espagne ou l’Inquisition est placée directement sous l’autorité de la couronne et il accueille même à Rome des Sépharades en fuite. Inquiété par les ambitions du roi de France, suite au décès de Ferrant, Alexandre s’empresse en janvier 1.494 de donner l’investiture à Alphonse. Giuliano della Rovere (.ou Julien de la Rovère / futur Jules ll.), dit Vincula, avec l’encouragement de plusieurs évêques contrarié par la reconnaissance d’Alphonse se rend à la cour de France afin de décider Charles VIII de l’aider à déposer Alexandre. Alexandre VI constitue en 1.495 la Ligue de Venise (.ou Sainte Ligue.) contre le roi de France Charles VIII qui veut conserver le royaume de Naples et qui regroupe Venise, l’Aragon et le Saint Empire. Mais Charles rencontre Alexandre et signe un compromis le 15 janvier 1.495 avec le pape. Suite à l’assassinat en 1.496 de son fils aîné Jean, duc de Gandia, âgé de 24 ans, des témoins affirment que le pape laissa échapper des cries de douleurs et ne s’alimenta pas pendant trois jours (.ce qui me surprend, c’est de voire une personne qui croie au « Paradis », être à ce point désolé de voir son fils parti dans le lieu le plus agréable du monde, aurait-il eu un doute ?.). Quoi qu’il en soit, le frère de la victime César est heureux de pouvoir quitter la soutane pour l’épée. Puis César est délégué par le pape, son père, pour représenter la chrétienté lors du couronnement de Frédéric, roi de Naples, et reçoit le duché de Gandia détenu au paravent par son frère défunt. Le « mal de Naples » (.mal francese pour les Italiens.) qui se répand lors de l’intervention des Français en Italie provoque le décès de plusieurs prêtres atteints de la syphilis. D’autres ecclésiastiques survivront à la maladie tel que Jean Borgia-Lonçol, neveux du pape par sa sœur Jeanne, ainsi que le dénommé della Rovere, le futur Jules ll. En juillet 1.497 la fille « illégitime » du pape, Lucrèce, épouse Alphonse d’Aragon, un bâtard de Frédéric de Naples. La même année Alexandre excommunie Girolamo Savonarola (.ou Jérôme Savonarole / voir Florence.), plus pour son attachement au parti de la France que pour avoir dénoncé le pontife comme étant le pire représentant de l’impureté ecclésiastique du temps. En 1.498 le pape Alexandre cède à la France de duché de Valence et le roi Louis XII nomme César duc du Valentinois. La même année César épouse Charlotte d’Albert, sœur du roi de Navarre et dame d’honneur d’Anne de Bretagne. En novembre 1.499 la turbulente Romagne n’ayant pas payé ses redevances, est envahie par les troupe de César et des troupes françaises et la « Rocca » Forli, défendue par la vaillante Catherine Sforza (.qui en première noce avait épousé Giolamo Riario, le fils de Sixte IV.), est prise en janvier 1.500. César capture Catherine et d’aucunes affirment qu’il aurait abusé d’elle. Si les Italiens, pourtant très croyants sont subjugués par la piété des Français, ces derniers commandés par Alègre, pratiquent avec allégresse pillages et violes, alors que César voulant se concilier les populations de Romagne s’évertue à contenir ses troupes. En 1.500 Alexandre engage d’énormes sommes dans la fête du jubilé. A cette occasion il restaure la coutume de faire sonner les cloches de l’Angélus. Le 29 mars César est promu capitaine-général et gonfalonier de l’Eglise. La fête du jubilé est ternie par le meurtre de don Alphonse Bisceglie, second époux de Lucrèce, d’aucuns accusent du meurtre César. Afin de financer le jubiler ainsi que la guerre en Romagne est créé douze nouvelles charges de cardinaux qui doivent être vendue, ce commerce rapportera à l’Eglise, ou plus exactement au pape Alexandre la somme de 120.000 ducats. Après avoir évincé le duc de Malatesta le pape nomme en 1.501 son fils César Borgia duc de Romagne, ce dernier fait assassiner tous ses opposants. En 1.501 César prend à son service Léonard de Vinci. Lors du consistoire de juin 1.501 est décidé du partage de l’Italie entre Français et Espagnols, et Alexandre destitue le roi Frédéric de Naples accusé d’avoir intrigué avec les Ottomans et l’expédition militaire menée contre Naples est appelée « Croisade contre l’ennemi de la chrétienté » ! César Borgia qui avait protégé la population de la Romagne afin d’y devenir populaire ne se prive par lors de la prise de Capoue de piller, y sont massacrés 4.000 personnes et les femmes sont copieusement violées. De sont coté le très « Saint Père » Alexandre use copieusement de son droit d’annuler les testaments afin de s’emparer des biens accumulées par les cardinaux et les fonctionnaires de l’église décédés et d’en faire profiter largement sa famille (.Les Borgia / édition Payot page 170 & 171.). Alexandre avec l’aide du roi de France Louis XII use de son influence et de menaces pour décider don Alphonse d’Estre à épouser sa fille Lucrèce en 1.501, et ce, malgré l’opposition de l’empereur Maximilien. Lors du troisième mariage de Lucrèce avec Alphonse les cardinaux présents n’avaient pas moins de 200 serviteurs chacun et le 30 décembre 1.501 la noce resplendit au milieu de l’or et des pierres précieuses. Alors que des moins que rien dénoncent la perversion des athées, le pape Alexandre écrit peu après à Hercule, le père d’Alphonse, qu’il était satisfait d’apprendre que son gendre dormait avec Lucrèce « quoi qu’il pouvait fort bien aller s’amuser ailleurs le jour » ! En 1.502 le cardinal de Sienne, le futur Pie lll prend à son service le Pinturicchio pour réaliser les fresques de sa cathédrale. La même année César constitue une milice de défense en Romagne afin de s’émanciper du soutien de troupes étrangères et Machiavel qui côtoie le Borgia constate de l’efficacité de l’entreprise. Puis l’essentiel des troupes françaises sont congédiées. Suite au décès suspect du cardinal Orsini, le clan Orsini marche sur Rome et Alexandre se réfugie au château de Saint-Ange. Alors qu’accourent César, les Français et quelques autres factions, face au danger d’un nouveau conflit le Saint père crée 8, puis 9 autres postes de cardinaux afin de collecter des ducats grâce à la vente des charges ainsi établies. Dans un tel conteste et vu la promptitude qu’a le pape à se saisir des biens des évêques morts, une rumeur se répand selon laquelle Alexandre userait de poison sans que l’accusation ait été vérifiable. Toutefois si plusieurs auteurs mettent en doute l’usage de poison par les Borgia, Petitfils dans son livre « l’affaire des poisons » affirme que cette famille, utilisait comme poison des substances obtenu de la putréfaction de crapauds empoisonnés à l’arsenic ou au vert-de-gris ! Dans l’été 1.503 sévit à Rome une épidémie de malaria dans une atmosphère de tension armée alors que les anciens seigneurs de Romagne entreprennent de récupérer leurs biens. A la fin août Alexandre décède du paludisme. Comme aucun des clans n’est majoritaire, le conclave décide de nommer pape Piccolomini âgé et malade. Il devient pape sous le nom de Pie lll. Ce dernier confirme César dans sa fonction de Gonfalonier, mais le 18 octobre le vieux pontife décède. Alors les nouvelles tractations font l’objet de multiples corruptions (.ou simonie.) et finalement c’est Julien della Rovere, neveux de Sixte IV, qui est élu pape sous le nom de Jules ll (.1.503 à 1.513.). Afin de se donner le temps d’organiser ses nouvelles fonctions Jules ll confirme César dans ses emplois au moment ou Venise décide d’occuper Faenza, puis Rimini.

Les pontificats scandaleux d’Innocent VIII et d’Alexandre VI et la corruption de la hiérarchie ecclésiastique relancent l’idée de l’imminence des temps eschatologiques et deviendront les leitmotivs de certains lieder de la réforme. Vers la fin de son pontificat, Alexandre aura eu un nouveau fils illégitime, Rodrigue.

Jules ll surnommé le terrible, ou le « Pape-soldat » une fois bien établi refuse de tenir les promesses qu’il avait fait pour être élu sous prétexte que ça limiterait le pouvoir pontificale, puis restaure d’une main de fer l’autorité papale en évinçant les factions, tel celle des Colonna et des Orsini, puis en novembre 1.504 il fait saisir les biens de Sebastiano Pinzon qu’il accuse d’avoir empoisonner en 1.502 son maître, le cardinal de Modène afin que la famille Borgia profite de l’héritage. La même année Jules ll fait appréhender le secrétaire du cardinal Mihiel, Asquinio de Collorado qui avoue sous la torture avoir empoisonné l’ecclésiastique, puis au moment de l’exécution Collorado crie qu’il avait agit sur l’ordre du pape Alexandre. Enfin, il provoque la déchéance de César Borgia en 1.504. Après de multiples agrandissements depuis 754, l’état pontifical atteint son extension maximale sous Jules ll. Il fait appel aux services de l’architecte Bramante pour remplacer la basilique Saint-Pierre par une autre encore plus luxueuse et qui est la basilique qui existe encore de nos jours, même Michel-Ange désapprouve ce projet digne d’un mégalomane. Il projet de s’y faire construire un mausolée dispendieux qui par chance ne sera pas finit lors de son décès et sera sainement simplifié. Michel-Ange est chargé de décorer l’intérieur de la chapelle Sixtine et Raphaël doit participe aux travaux de décorations des appartements de Jules situés au dessous des appartements Borgia. La multiplication des indulgences à partir de 1.506 pour financer les travaux sera principalement à l’origine de la révolte de Luther. En 1.508, la bulle « Universalis Ecclesiae » accorde à l’Espagne le monopole des missions dans les terres qui lui ont été attribuées en 1.494 par le traité de Tordesillas. Jules ll s’attaque à Venise qui s’est emparé de Ravenne et en 1.509 excommunie la Sérénissime, mais il conclue la paix en 1 510 et organise la saint Ligne contre Louis XII en 1.511. En 1.511 Jules annexe au domaine pontifical le duché de Parme.

Martin Luther lors de son voyage à Rome en 1.510 est scandalisé par le faste de la cour papale.

Herman van Rijswijck déclare que le monde existe de toute éternité et qu’il n’y a point eut de création comme l’affirme le stupide Moïse. Il traite Jésus d’ « imbécile et de naïf chimérique ». Grâce à Dieu il est livré avec ses livres au bûché.

Le second fils de Laurent le Magnifique, Jean de Médicis est nommé cardinal à 13 ans, puis devient pape sous le nom de Léon X (.1 513 à 1 522.). Son esprit retors le pousse à signer des décrets conciliaires condamnant les faveurs et les dépenses prestigieuses et qu’il enfreint pendant tout son pontificat, diabolique, non ? Il nomme à plusieurs reprises des cardinaux peu dignes, tel son neveu Innocenzo Cybo et son cousin Jules de Médicis. En 1.514 il accorde au Portugal les mêmes droits qui ont été donnés à l’Espagne en 1.508 sur les missions. Il condamne à l’excommunication et à l’interdit tous ceux qui refusent d’exécuter les sentences contre les sorcières, mais ayant vidé les caisses de l’Eglise il écrase les ecclésiastiques d’une redoutable fiscalité et accorde par la bulle du 31 mars 1 515 des indulgences à ceux qui l’aide à la poursuite de la construction de Saint-Pierre et fait appel à Raphaël. Il fond le premier musée du Vatican. Suite à la bataille de Marignan, il négocie le « concordat de Bologne » avec François ler en 1.516. En 1.516, le Vème concile du Latran (.1.512 à 1.517 / voir en annexe Histoire selon Jules ll.) entérine le concordat de Bologne et le pape fait interdire aux prédicateurs chrétiens et autres d’avancer une date pour la venue de l’ « Antéchrist » et du jugement dernier. L’archevêque de Mayence, Albert de Hohenzollern, ne pouvant rembourser ses dettes contractées pour l’obtention de l’écharpe épiscopale, arrive à convaincre Léon X de céder à la banque Függer (.voir Saint Empire Germanique.) le commissariat général de l’indulgence jubilaire. Pour faire face à l’opposition des cardinaux qui critiquent ses abus il procède à l’équivalant d’un coup d’état le 1er juillet 1.517 en nommant 31 nouveaux cardinaux à sa solde et fait même emprisonner la même année Alfonso Petrucci qu’il accuse d’avoir tenté de l’empoisonner. Léon X excommunie Luther en 1.517 et en juin 1.520 il somme ce dernier à se rétracter par la bulle « Exsurge Domine », mais Luther brûle celle-ci publiquement à Wittemberg. Léon X s’oppose aux ambitions de certains cardinaux, puis apporte son soutien à Charles Quint. Léon propose à ce dernier d’assouplir les contraintes envers les conversos et autres personnes à problèmes, mais l’empereur s’y oppose et multiplie les tribunaux d’exception et introduit l’Inquisition aux Pays-Bas en 1.522 ou sera établit le trop célèbre « Tribunal du sang ».

Au XVIème siècle, de plus en plus les candidats au Saint-Siège font appel à l’aide des banques et des Médicis plus particulièrement. De plus de nombreux papes acceptent le cumul des mandats ecclésiastiques moyennant le versement de sommes non négligeables !

La réforme : Dans la seconde moitié du XVème siècle, la tendance de nombreuses minorités (.ou hérésies.) s’orientent vers une simplification du dogme et a une approche plus stricte des « Saintes Ecritures ». Par ailleurs, l’église multiplie les abus : ingérence, cumul des mandats et des bénéfices, pratique du concubinage, vente de sacrements et d’indulgences sans oublier une fiscalité lourde à supporter. Le coup d’envoi le plus percutant est lancé par Luther en 1.517 qui reçoit la protection de Frédéric le Sage, prince de Wittenberg (.voir annexe.).

Œcuménisme : A peine organisé, les protestants adoptent la même rigueur criminelle que les catholiques contre les sorciers et les envoient allègrement sur les bûchés.

Guerres et Ligues en Italie :

Les querelles entre Milan et Venise cessent en 1 454 avec la paix de Lodi qui est suivie, par crainte des Ottomans, par une paix générale de 25 ans en 1.455 ou Florence, Rome et Naples se joignent aux signataires de Lodi. Mais très vite, les querelles reprennent. En 1.469, soutenu par le pape Paul ll, Venise tente de prendre Rimini qui obtient l’aide de Naples, Florence et Milan et les troupes pontifico-vénitiennes sont défaites à Cerisolo en août. Suite à des manœuvres d’influences, Laurent de Médicis et le pape Sixte IV s’opposent. Florence constitue alors une ligue en novembre 1.474 avec Venise et Milan et en janvier 1.475 Rome se ligue avec Naples. En 1.477 Laurent de Médicis tente d’investir Sienne, mais se constitue la ligue Sienne, Rome et Naples, puis en 1.474 les Médicis sont écartés au profit de Francesco Pazzi qui est nommé trésorier du Saint-Siège. Celui-ci avec le neveu du pape, Girolamo Riario s’opposent au manœuvres des Médicis qui tentent d’affaiblir le pouvoir pontifical en Romagne, Laurent le Magnifique réplique en faisant saisir une parti des bien de la famille Pazzi en 1.476, alors le pape Sixte IV donne son accord à une conjuration contre Laurent à laquelle participe des nobles, des prêtres et son petit-neveu Raffaele Sansoni qui avait été fait cardinal de Riario à l’âge de 17 ans. Le 26 avril 1.478 Laurent n’est que blessé, mais son frère Julien est tué. Laurent réprime la révolte dans le sang et le petit-neveu est fait prisonnier. Le pape et le roi Ferrante de Naples envoient des troupes contre Florence. S’en suit une guerre de 2 ans et Sixte excommunie Laurent en juin 1.478, ainsi que ses collaborateurs. Le clergé florentin refuse d’appliquer l’interdit (.interdiction de pratiquer messe, baptême, extrême onction, etc….) lancé par le pontife contre Florence. Le roi de France Louis XI et l’empereur Frédéric lll apportent leur soutien à Laurent et le roi de France convoque le concile d’Orléans. En 1.479, le roi d’Angleterre Edouard IV et Venise, qui vient de faire la paix avec les Ottomans, viennent soutenir Florence. Ferrante signe la paix moyennant quelques concessions des Florentins et demande au pape de faire la paix avec Florence afin de prendre les armes contre les Ottomans qui viennent d’occuper Otrante, alors Sixte accorde son pardon à Laurent en décembre 1.480. En 1.482, Venise revendique la propriété des marais salant de Comacchio exploités par Ferrare et entre en guerre en mai avec l’aide de Rome, Sienne, Gênes et Montferrat, alors le duc d’Este reçoit le soutien de Naples, Florence, Milan, Mantoue et Bologne. Le pape signe un accord en décembre repoussé par la Sérénissime, alors la diète de Crémone fédère les princes d’Italie contre Venise en janvier 1.483. En mai Sixte frappe Venise d’interdit, mais la Sérénissime sort victorieuse en août 1.484 et Ferrare se reconnaît vassale. Le pape se réconcilie avec Venise en 1.485. Pour s’être endetté afin de reconquérir Otrante et avoir aidé Innocent VIII, Naples fin 1.486 revendique Bénévent, Terracine et Ponte Corvo au pape. Dans le conflit qui s’annonce, Milan, Florence et la Hongrie viennent en aide à Naples. En août le pape signe la paix, mais Naples s’empare d’Aquila, alors Innocent en aidant Laurent de Médicis à reconquérir Sarzana sur Gênes tente de se réconcilier Florence. En 1.488, le pape organise le mariage de son fils Franceschetto Cibo avec la fille naturelle de Laurent, Clarice Orsini. Ferrante refusant toujours de s’acquitter de l’impôt épiscopale est excommunié par Innocent VIII en 1.489. Charles VII qui revendique comme héritage Naples intervient et occupe Naples en 1.495. Il est battu par une coalition, baptisée Sainte ligue, constituée sur l’initiative du pape et de l’empereur Maximilien de Habsbourg.

Milan / Lombardie :

Francesco ler Sforza (.le Fort / 1.450 à 1.466.), allié de Cosme de Médicis et de Louis XI, achève la conquête de la Lombardie. Son fils Galeazzo Maria Sforza est assassiné en décembre 1.476 par des nobles qui pensaient que le peuple les aiderait à renverser la tyrannie et Cicco Simonetta assure la régence pendant la minorité de Gian Galeazzo Sforsa. En 1.479, son oncle Ludovic Sforza, dit le More, s’empare du pouvoir en septembre et occupe Gênes en 1.488. Il encourage Charles VIII à venir en Italie pour s’opposer à l’empereur Ferdinand ll. Avec son épouse Béatrice d’Estre, il instaure à la cour l’un des fastes les plus criants de cette époque et prend à son service Bramante et Léonard de Vinci. Le More est pris à Novare en 1.500 et déposé par Trivulce qui est nommé gouverneur par le roi de France Louix XII. Le fils de Ludovic, Massimiliano Sforza (.ou Maximilien / 1.512 à 1.515.) récupère le duché, mais est battu à Marignan. C’est son neveu, Théodore Trivulce qui lui succède en 1.518.

Gênes :

En 1.455, les Ottomans s’emparent de Phosée. Gênes ce déclare indépendante de Milan en novembre 1.478 et est reconnu par Florence qui cherche à préserver son commerce maritime. Voir également « Papauté » et « Guerre et Ligues en Italie ».

Venise :

Suite à la prise de Constantinople par les Ottomans en mai 1.453 la Sérénissime perte ses accès à la ville, puis ceux de Trébizonde en août 1.461 et de Tana en 1.475. Venise annexe Brescia, Bergame, Créma en 1 454 et signe la paix de Lodi le 9 avril avec le prince Francesco Sforza de Milan, puis fait alliance avec Florence afin de faire face aux prétentions françaises en Italie (.voir Guerres et ligues en Italie.). En 1 463, Venise entre en guerre contre les Ottomans et tente d’envahir la Morée. Battu en 1 479, Venise perd le contrôle des îles de la mer Egée, ainsi que des ports de Morée et d’Albanie au profit des Ottomans et doit payer un tribut annuel de 10 000 ducats pour pouvoir continuer son commerce avec le Levant. En 1.482 Venise s’attaque à Ferrare (.voir Guerres et Ligues en Italie.). Venise obtient Chypre en 1 489. Venise annexe Crémone en 1 499. Suite à une seconde guerre avec les Ottomans la Sérénissime signe un accord commercial avec Bayezid en 1.503. Elle perd les ports de Modon et de Coron, et moyennant le versement d’un tribut annuel de 500 ducats, Venise peut conserver Chypre, poursuivre son commerce dans les ports de Zante (.ou Zara ou Zanta.) et de Céphalonie, et conserver une libre circulation pour ses navires. Mais suite à l’expédition de Vasco da Gama en Inde en 1.503 / 1.504, Venise constate que les prix des épices ont augmentés à Beyrouth comme à Alexandrie, alors Venise et l’Egypte, ainsi que la participation du Gujarat, construisent une flotte, alors que Calicut se charge d’informer les alliers sur les déplacements de la flotte lusitanienne. Cette escadre part de Djedda en 1.507 et bat près de Diu la flotte portugaise en avril 1.508 (.voir Inde.), mais les Egypto-Vénitiens sont battu l’année suivante.

Florence / Toscane :

En faisant restaurer le tirage au sort en 1.465, Niccolo Soderini parvient à faire perdre aux élections les Médicis, puis les notables tentent de renverser Pierre de Médicis, mais en 1.466 les tirages au sort sont favorables à Pierre qui en profite pour renforcer son pouvoir, puis il réformer les institutions à son profit et bannit les « perturbateurs ». Rapport des Médicis avec l’Eglise - voir Papauté -. En 1.468, Florence achète Sarzana et Castelnuovo de Lunigiana qui contrôle la route vers Gênes. Laurent le Magnifique arrive au pouvoir en 1.469 et doit mater la révolte des Nardi. Ensuite, en 1.471, il renforce son pouvoir (.voir Guerres et ligues en Italie.). Lors du passage de Charles VII, Pierre de Médicis (.1.492 à 1.494.) se déclare neutre, mais les Florentins en profitent pour le renverser et restaure le vote par tirage au sort sur une liste de notables préétablie. L’ami de Pic de la Mirandole (.voir papauté.), Girolamo Savonarola (.ou Jérôme Savonarole.) qui a eu en 1.485 une vision de Dieu lui annonçant l’imminence de l’Apocalypse. Ses prêches font fureur et en 1.491 il dénonce la dilapidation des biens publics par Laurent le Magnifique, puis instaure un intégrisme religieux. Il fait distribuer aux pauvres le superflu des couvents et un mont-de-piété est créé pour les nécessiteux. Il dénonce les excès de la papauté. Il fait torturer les joueurs, percer la langue des blasphémateurs, brûler vif les homosexuels des deux sexes. En 1.497, il fait brûler jeux, instruments de musique, ornements, masques, parfums, les tableaux représentant des nus, les livres de poésie, etc… La même année le pape l’excommunie (.voir Papauté.). En avril 1.498, il est arrêté par l’inquisition, pendu avec deux de ses acolytes et est brûlé. En 1 512, avec l’aide de l’armée du pape Léon X, les Médicis récupèrent le pouvoir et restaurent un pouvoir fort.

Naples :

A la mort d’Alphonse V en 1.458, Naples revient à Ferrante (.Ferdinand ler / 1.458 à 1.494.), un bâtard d’Alphonse (.voir Aragon.). Il repousse le fils du roi René, Jean de Calabre en 1.462 et mate la révolte des nobles en 1.478 provoquant la fuite de plusieurs familles. Certaines se réfugient en France et incitent le roi Charles VIII à intervenir en Italie. Il introduit l’imprimerie en 1.474 et envoie Alberto Cantino à Lisbonne afin qu’il puisse collecter des informations sur les dernières découvertes maritimes en vue de contrecarrer la concurrence portugaise qui était entrain de s’accaparer le monopole du commerce des épices. Les Ottomans s’emparent d’Otrante en août 1.480 (.voir Ottoman.), mais ils en sont chassés en 1 481 avec l’aide de troupes italiennes, néanmoins, il doit céder aux pressions de Venise et Ferrante accorde à la Sérénissime des avantages commerciaux, l’espion a ainsi pu s’informer sur les dernières informations rapportées par Vasco de Gamma revenant d’Asie via Le Cap. Alphonse ll (.1.494 à 1.495 / voir papauté.) cède le trôné à son fils Ferdinand ll (.1.495 à 1 496.) qui, peu soutenu par la noblesse, prend la fuite devant l’arrivée de Charles Vlll. A force d’orgies et de pillages, les Français deviennent impopulaires et se replient et Ferdinand récupère son trône. Frédéric ler (.1.496 à 1.501 / voir Papauté.) doit céder son royaume au roi de France Louis XII qui lui donne en échange le comté du Maine. Gonzalo de Córdoba (.ou Gonzalve de Cordoue.), dit el Gran Capitan, bat les Français à Garigliano ou Pierre de Médicis se noya, puis à Cerignola (.ou Cérignole.) l’armée dirigée par le duc de Nemours en 1.503 et Naples redevient espagnole. Les judaïsants sont chassés de Naples en 1.509.

Sicile :

A la mort d’Alphonse V, Jean ll (.1.458 à 1.479.) devenu roi de Sicile déclare « perpétuelle » l’union entre l’Aragon et la Sicile en 1.460. Avec les Aragonais l’antisémitisme prend forme et un pogrom à Modica en 1.474 provoque le mort de 360 judaïsants. L’Inquisition espagnol arrive dans l’île dès 1.487, mais a du mal à s’imposer. La loi d’expulsion des judaïsants promulguée en Espagne est applicable dès 1.492 sur l’île. Entre 1.511 et 1.515, 120 personnes montent sur le bûcher, mais de 1.516 à 1.523 la Sicile entre en révolte et le Saint-office sursoit à son activité. En 1.516, le roi d’Espagne devient roi de Sicile sous le nom de Charles IV (.1.516 à 1.556.). A partir de 1.517, les actes officiels commencent à être rédigés en toscan.

Savoie / Piémont :

Charles ler reçoit symboliquement par héritage le titre de roi de Jérusalem, de Chypre et d’Acre. Après 1.490, l’installation du pouvoir au Piémont provoque un affrontement entre Savoyards et Piémontais et les deux régions obtiennent une administration distincte. Philippe ll le Beau (.1.497 à 1.504.) épouse Marguerite d’Habsbourg après qu’elle eut été répudiée par le roi de France. Charles lll (.1.504 à 1.553.) oncle de François ler et beau-frère de Charles Quint va tenter de resté neutre, mais la Savoie y perdra des territoires.

Grenade :

Après l’implantation des Portugais sur la côte d’Or en Afrique, le commerce de l’or à destination de l’Europe ne transite plus par le Sahara et Grenade et provoque le déclin économique de l’état musulman.

Abu al-Hassan Ali (.1.464 à 1.482 et de 1.483 à 1.485.) affermit le pouvoir, mais il doit s’opposer à son fils Boabdil (.ou abu’Abd Allāh Muhammad XI / de 1 482 à 1 483 et de 1 486 à 1.492.) qui se soulève avec le soutien de l’Espagne. Boabdil est capturé par les chrétiens à Lucena en 1.483 et Ali revient. Boabdil de retour dans son pays est renversé par son frère Muhammad XII Al-Zagal (.le Brave / 1.485 à 1.486.) en 1 485, mais ce dernier renonce au pouvoir l’année suivante. Le pays en guerre avec l’Espagne depuis 1.482 est affaibli par les querelles internes et un déclin économique. Boabdil ne peut s’opposer à l’avance des Espagnols, après un siège pénible de 1.491 à 1.492, la ville de Grenade est prise par Ferdinand et Isabelle et Bobdil s’enfuit au Maroc. Est accordé la tolérance religieuse pour les mudéjars (.musulmans qui restent en Espagne.), mais ils seront pourchassés à partir de 1.502 par les rois catholiques. Suite à la prise de Grenade près de 2.000 esclaves chrétiens sont libérés et il y aurait eu 2 à 3.000 esclaves qui auraient été évacués vers Tétouan avant la chute de la ville.

Navarre :

Pour obtenir le soutient du roi de France, Jean ll qui devient également roi d’Aragon en 1.458, cède la Catalogne (.voir Aragon.). En 1 484, le trône passe à la maison d’Albret. En 1 512, à la mort de Gaston Phébus qui est sans héritier, la partie au sud des Pyrénées est occupée par l’Aragon dès 1 512 et est intégrée au royaume en 1.515. Jean lll d’Albret (.1 484 à 1.516.) se réfugie en France en 1 512. La Basse Navarre revient aux Bourbons suite au mariage de Jeanne d’Albret avec Antoine de Bourbon.

Aragon :

Sans descendant, Alphonse donne le trône d’Aragon à son frère Jean roi de Navarre et Naples à son fils bâtard Ferrante. Jean ll qui a gardé la Navarre à la mort de Charles lll en 1.425 entre en confit avec son fils Charles IV, ce qui provoque l’insurrection de la Catalogne. Il fait alors appel à la France pour mater la révolte catalane de 1 462 à 1 472, en contre partie il doit céder le Roussillon et la Cerdagne en 1.472. Lorsque Jean ll meurt en 1.479, son fils Ferdinand qui s’est marié avec Isabelle de Castille en 1 469, hérite du trône. Il instaure l’Inquisition en Aragon dès 1.484. Les juifs non baptisés doivent être expulsés dès 1.483, mais ce ne sera mis en application qu’en 1 492. Ferdinand lègue la couronne d’Aragon à son petit-fils Charles, le futur Charles Quint.

Castille / Espagne :

Royaume de Castille : La sœur d’Henri IV (.1.454 à 1.474.), Isabelle se marie avec Ferdinand, le fils de Jean ll d’Aragon en 1 469. Isabelle avec l’appui d’une partie de la noblesse s’oppose à la fille du roi (.qui avait été jugé impuissant.), Juana (.ou Jeanne.) Beltraneja (.du nom de son supposé père Beltrán de la Cueva.) soupçonnée de ne pas être la fille d’Henri. Des nobles castillans proposent le trône à Alphonse V du Portugal, mais il est mis en difficulté à la bataille de Toro en 1.476 et après la défaite d’Albuera il renonce à la couronne de Castille par le traité d’Alcáçovas en 1.479. Ce traité donne au Portugal le royaume de Fès et la Guinée alors que la Castille reçoit les droits sur le royaume de Tlemcen (.Abdelouades.).

Royaume d’Espagne : Isabelle (.1.474 à 1.504.) et Ferdinand (.régent de Castille de 1 504 à 1 516.) réduisent le pouvoir des nobles à qui l’on interdit d’entreprendre des guerres privées. La prise du village de Zahara par les Maures en 1.481 constitue un bon prétexte pour relancer la reconquista. La guerre contre Grenade dure dix ans de 1.482 à 1.492. Les judaïsants sont chassés d’Espagne dès 1 492 – près de 80 milles d’entre eux se réfugièrent au Portugal et 50 milles se rendirent dans l’empire Ottoman, principalement dans les Balkans et en Afrique du Nord - et les musulmans en 1 502.

Christophe Colomb part alors pour les Indes (.voir Amérique.). La syphilis ramenée par les équipages de Colomb se répand dans toute l’Europe en cinq ans environ et atteint v 1 506 / 1 507 la Chine. Les Rois Catholiques introduisent l’esclavage des Amérindiens en Espagne (.voir Esclavage.).

Le traité d’Alcáçovas-Toledo en 1 479 met fin à la guerre de succession entre le Portugal et l’Espagne, donne à l’Espagne les territoires à l’Est de Ceuta, ainsi que les Canaries. Le Portugal obtient le monopole sur l’Afrique au Sud du 26° parallèle et les Açores, ainsi que toutes les terres à l’ouest à partir des Canaries sur une distance de 100 lieus. Mais des différents opposent les deux pays et un nouveau traité est conclu, le traité de Tordesillas (.voir Papauté.). Alors l’Espagne s’empare de Melilla en 1 494, des Canaries en 1 496, de Mers el-Kebir en 1 505, d’Oran en 1 509, de Bougie (.ou Bejaia.) et de Tripoli en 1.510. La France rend le Roussillon à l’Espagne en 1 493 et la Haute Navarre est définitivement annexée en 1 512. Ferdinand s’oppose aux prétentions de la France en Italie sous Charles VIII et Louis XII. En 1.499 le Grand inquisiteur de Castille, le cardinal Francisco de Jiménez de Cisneros obtient l’adoption de la pragmatique Royale qui oblige les musulmans à la conversion ou à l’exile et de novembre 1.500 à janvier 1.501, l’Inquisition promulgue une séries de lois permettant de ficher les convertis, d’interdire au fils ou au neveu d’hérétique d’accéder à un emploi public et encourage les chrétiens à la délation. Jeanne la Folle (.elle devient folle en 1 506 à la mort se son mari, Philippe le Beau.) qui a épousé Philippe ler le Beau de Habsbourg (.fils de l’empereur Maximilien qui hérite des Pays-Bas en 1.482.), devient reine de Castille à la mort de sa mère en 1.504, mais la loi Salique lui interdit de régner en Aragon et c’est Ferdinand qui assure la régence jusqu'à sa mort en 1.506. Ensuite, Ferdinand investit la Castille et fait enfermer sa fille jugée folle en 1.507. En 1.508 l’on interdit le port de l’habit morisque qui doit disparaître dans les 10 ans, mais le délai sera prolongé de 8 ans en 1.518. S’apercevant que les bivalves « conchas vermelhas » pêchés aux Canaries permettent de faciliter le commerce de l’or en Afrique Madrid se réserve l’exclusivité de la collecte de ces coquillages en 1.511. En 1 516 Charles, fils de Jeanne la folle et de Philippe le Beau, qui a été essentiellement élevé en Bourgogne parle que le Français lorsqu’il hérite de l’Espagne sous le nom de Charles ler (.1.516 à 1.556.), de la Navarre et de la Sicile. La régence est assurée par le Grand inquisiteur Francisco de Jiménez de Cisneros (.1.516 à 1.517.) qui arrive à maintenir la cohésion de l’empire. Grâce au soutien des sept électeurs en 1 519, Charles de Habsbourg devient empereur du Saint Empire (.voir ce nom.) sous le nom de Charles Quints (.Charles V.), après avoir hérité de Maximilien de Habsbourg de la Bourgogne et de l’Autriche en 1.519. Suite à une pression fiscale importante, l’Espagne est le théâtre d’un soulèvement populaire appelé « Communeros » de 1.519 à 1.522. Parallèlement débute la guerre avec la France de 1 519 à 1 559.

Paléogestapo : Le confesseur de l’infante Isabelle est un dénommé Torquemada. Il la convainc d’envoyer une délégation au pape Sixte IV afin d’obtenir un tribunal de l’inquisition ne Castille afin de combattre les mécréants et le saint père donne son accord en 1.478. L’Inquisition espagnole est donc fondée dès 1.478, est placée sous l’autorité de la couronne en 1.479, est pourvue en 1.480 ou 1.484 d’un conseil royal, ou « Suprema », qui est reconnu par le « saint » père. Des tribunaux sont ouvert à Séville en 1.480, à Cordoue en 1.482, à Ciudad Real, à Jaén en 1.483, à Valence, à Saragosse en 1.484, à Murcie, à Teruel en 1.485, à Barcelone, à Médina del Campo en 1.486, en Sicile en 1.487, à Valladolid en 1.488, à Ségovie en 1.490 et en Sardaigne en 1.492. Finalement l’Inquisition espagnole comptera jusqu’à 20 tribunaux en Europe et en Amérique placés chacun sous l’autorité de 2 ou 3 inquisiteurs secondés par des fonctionnaires permanents – 300 -, des fonctionnaires temporaires et des bénévoles. Sur l’instigation de Torquemada, le primat d’Espagne Mendoza organise à Séville un autodafé en février 1.481 ou plusieurs conversos se retrouvèrent sur un bûché. Un nouvel autodafé en septembre à Séville porte 290 judaïsants sur le bûché et 79 autres sont condamné à la sentence du « mur » perpétuel (.prison.). Sur la seule circonscription du primat il y eut 8.000 condamnations en 1.481 et 17.000 devant faire pénitence. En 1.482, le pape Sixte IV dénonce certains abus, tel que violence excessive et attrait de l’argent, qui aurait une influence néfaste sur la procédure. Cette « sainte » Inquisition est dirigée à partir de 1.483 par un dominicain le grand inquisiteur Tomás deTorquemada pour l’Ibérie. Il réglemente les procédures et supprime les abus les plus criants. Afin de contrôler si les « conversos » sont de « bonne foi », c'est-à-dire qu’ils ne sont pas relaps, l’Inquisition les contrains à manger du porc, à travailler le samedi pour les judaïsants. Suite à un autodafé, des Juifs persécutés et converti de force au christianisme assaillent en septembre 1.485 un proche de Torquemada, l’inquisiteur Pedro Arbues de Epila (.ou Pierre Arbues.), dans la cathédrale de Saragosse et le blessent mortellement, alors la répression est miraculeusement dure et nombreux sont ceux qui finirent brûlés. Torquemada réorganise l’Inquisition en 1.487 afin d’éradiquer les hérésies. En ce qui concerne la sorcellerie, contrairement à l’Inquisition pontificale, l’inquisition espagnole ne considère pas les sorcières comme pratiquant des rites sataniques, mais étant sujettes à des phénomènes d’hallucination ou prise de folie. La dénonciation ouvre les procès, mais l’accusateur reste incognito par l’accusé qui n’a pas le droit à une assistance juridique. L’accusé à de 30 à 40 jours pour faire amande honorable – période de grâce - et il encourt divers peines allants de l’amande au pèlerinage en passant par le fouet, le pilori, la prison, etc… S’il s’entête à refuser de reconnaître les faits le procès se poursuit et il risque la prison à vie ou le bûché et ses biens sont confisqués. D’odieux calomniateurs osent avancer l’idée que les juges sont plus intéressés par la confiscation des biens qu’à la recherche de la vérité. Se succèdent à la tête de la « sainte » organisation Diego de Deza en 1.492, Francisco Jiménez de Cisneros (.ou Ximénès.) en 1.507, etc... La « sainte » Inquisition se prononcera pour près de 290.000 condamnations diverses ainsi que 32.000 condamnations au bûché ! A partir du XVIème siècle la « sainte » Inquisition s’en prend aux personnes qui n’assistent pas aux cérémonies et manifestations religieuses.

Portugal :

En 1.452, l’industrie de la canne à sucre est développée à Madère grâce à des plants venus d’Asie. Sous Alphonse V l’Africain (.1.438 à 1.481.) Henri le Navigateur (.l’un des fils du roi Jean.) obtient du pape Nicolas V en 1 454 l’autorisation de faire le commerce d’esclaves afin de financer ses projets de prospections et d’hégémonie en Afrique. Henri le Navigateur obtient qu’Alphonse commande à Fra Mauro (.v 1.390 à 1.460.) une carte du Monde que celui-ci réalisa avec l’aide du Vénitien Andrea Bianco, cette carte achevée en 1.459 place le Sud en partie haute à la mode islamique, si la carte de Ptolémée qui représentait l’Océan Indien bouclé par la jonction de l’Asie et de l’Afrique, la carte de Mauro, grâce aux informations provenant du marchand vénitien de’Conti (.voir Papauté chapitre 27.) informe que les Portugais peuvent accéder à l’Asie du Sud-est en contournant l’Afrique par le Sud. Devenu veuf, Alphonse V se fiance avec Jeanne de Castille et revendique le trône de ce pays, mais, malgré le soutien du roi Louis XI de France, il est battu (.voir Castille.). La première monnaie d’or est frappée en 1 457. Alphonse V lance une importante campagne au Maroc de 1 458 à 1 471. Le Portugal s’empare de villes au Maroc, tel que Al Cácer Ceguer (.ou al Qsar Sgir.) en 1 458, Tanger et Arzilla en 1 471, Safi en 1 508 et Mazagan en 1 514 et le commerce se développe au maghreb. Le Cap Vert est franchi et la Sierra Léon est atteinte par Pero de Sintra, ce qui permet au commerce de se développe avec l’Afrique : or, ivoire, esclaves, etc… Les navires qui transportent ces précieuses marchandises vers Lisbonne et Bruges font l’objet d’attaques des « barbaresques », mais aussi des corsaires français de Dieppe, de Nantes et de Bayonne. Diogo Afonso découvre les îles du Cap Vert en 1.461 / 1.462. Avec l’amorce du commerce, de nombreux Génois, Florentins, puis Vénitiens et des Brugeois viennent s’établir au Portugal et le judaïsant converti, Rafael Vives fonde la première banque en 1.465 à Lisbonne Le delta du Niger est atteint en 1.472 et en 1 475, les côtes sont prospectées au-delà de l’Equateur. En 1.479, est signé le traité d’Alcaçovas qui donne au Portugal divers avantages dont le monopole de l’esclavage et le libre accès aux cotes Africaines au Sud des Canaries avec pour mission d’atteindre le royaume du « Prêtre Jean » qui est soit en Afrique, soit en Inde (.voir Espagne.). Diego Cão atteint l’embouchure du Congo en 1.482 - il inaugure la coutume d’ériger des colonnes de pierre nommé « padrões » afin de marquer les découvertes portugaises - et les Portugais entendent parler de l’or d’Afrique du Sud. Nous avons vu que la même année le Portugal fondent en 1.482 São Jorge de la Mina (.ou Elmina.) sur la Côte d’Or qui devient le premier port exportateur d’or vers le Portugal, mais y est également acheté des esclaves. L’or et les esclaves sont échangés contre des bracelets en cuivre dont le métal provient de Bruges qui est approvisionné en cuivre par les marchants allemands. Toutefois le pouvoir royal à du mal à s’opposer aux trafiquants d’or Portugais, mais aussi Espagnols, Italiens, Flamands et Anglais, qui troquent le métal jaune contre les coquillages provenant des Canaries (.voir Espagne.). Bartolomeu Dias double le cap des Tourmentes (.ou Tempêtes qui prendra le nom de cap de Bonne Espérance sur la demande du roi.) en 1.488. En 1.492, Jean ll (.ou João / 1.481 à 1.495.) avec l’aide des Cortes soumet la noblesse, ainsi le duc de Bragance, propriétaire du quart des terres au Portugal et qui intriguait avec la Castille, est décapité en 1.483 et le duc de Viscu qui voulait attenter à la vie du roi est poignardé par Jean en personne. Jean impose la sobriété à la cour. Il vend aux judaïsants chassés d’Espagne, et qui sont environ 60 milles, leur installation au Portugal, ces derniers contribuent au développement du commerce. En 1.490, les Cortes déplorent que le roi concède trop de libertés aux judaïsants. A l’issu d’un mariage débordant de luxe en 1.491, le fils hériter, dom afonso, meurt d’une chute de cheval, Jean, suite au décès de son fils légitime, souhaite porter sur le trône son fils bâtard, mais le pape Alexandre refuse de le cautionner et son épouse Leonor (.ou Léonore.) favorise son frère dom Manuel. Sous Manuel ler le Fortuné (.ou le Grand / 1.495 à 1.521.) le pouvoir devient absolu, il fait exécuter une compilation de lois dite « Cordenaçoes manuelinas ». Afin de pouvoir épouser l’infante Isabelle d’Espagne, Manuel est incité par Madrid à expulser les musulmans et les judaïsants qui refusent de se convertir au catholicisme, alors que le pape Alexandre affiche une certaine tolérance envers les Juifs. En décembre 1.496, les judaïsants qui refusent le baptême doivent quitter le pays, les enfants de moins de 14 ans doivent rester au Portugal pour recevoir une éducation chrétienne, mais en 1 497, afin d’éviter la fuite des capitaux il interdit aux Juifs de quitter le pays et les fait convertir de force. Il fait édifier de nombreux et somptueux monuments de style « manuelin ». Vasco da Gama quitte le Portugal en 1.497, longe une cote africaine à Noël qui reçoit le nom de Natal, il atteint le Zambèze, puis les Indes (.Calicut.) en 1.498. Vasco ferme en 1.502 la mer Rouge et le golfe Arabo-persique afin de ruiner le commerce des musulmans. Francisco de Almeida est le premier à être nommé vice-roi des Indes en 1.505 – il est tué par les Cafres au Cap en 1.510. Albuquerque s’empare de Mascate en 1 507, Socotora en 1 508, Goa en 1.510, Ormuz en 1.515 et razzie les côtes avec une cruauté inouïe de 1.507 à 1 515 - nous avons vu que le pape Benoît XVI a eu l’audace d’avancer que l’athéisme a été cause de bien des crimes ? - et arrive à Malacca en 1 509 et s’y installe en 1.511. Il fonde également un comptoir aux Moluques. En 1.508, est fondée la compagnie de Guinée qui organise et contrôle le commerce avec l’Afrique. En 1.500, sur ordre du roi, la colonisation du Brésil commence. Au Brésil, le roi du Portugal se réserve de 1.504 à 1.516 le monopole sur la teinture de couleur « braise » qui est extrait des arbres appelés « brasil » d’où le nom donné à cette terre lointaine. Il faut signaler que l’exploitation de ce bois a été si intense que cette essence a disparu. Il se réserve également le monopole des épices. Pour valoriser les terres d’Amérique la traite des Noirs est encouragée. Après l’établissement à Malacca, le Portugal établit des liens commerciaux avec les royaumes Khmer, de l’Annam (.Nam-Viet.) et l’empire de Chine. Une expédition est également lancée en Amérique du Nord (.voir Canada / USA.). En 1.519 Manuel épouse Eléonore de Habsbourg, sœur de Charles Quint.

Recommandations religieuses : Il était interdit aux portugais de forniquer avec des femmes impies, c'est-à-dire non chrétienne !

Fait divers : En avril 1.506 un crucifix se met à resplendir dans l’église de San Domingos de Lisbonne et subjuguée les fidèles crient au miracle, évident, non ? Mais un incrédule avance l’idée fallacieuse que cette lumière n’est qu’un reflet, aussitôt l’imbécile est tué et brûlé et une tel perturbateur ne peut-être qu’un converso resté hérétique et de bonne foi, grâce à Dieu, les chrétiens organisent un pogrom ou près de 2 milles judaïsants sont envoyés sans autre forme de procès au paradis.

Séfarades :

Les judaïsants chassés d’Espagne et du Portugal sont appelés les Juifs Séfarades, de « Sefarad » qui signifie Espagne en hébreux. Ils émigrent au Maghreb, dans l’empire Ottoman, principalement à Constantinople, mais certains vont se réfugient à Rome ou le pape Alexandre pratique une relative tolérance religieuse.

France :

Guerre de cent ans : Après la reconquête de la Normandie, nous l’avons vu qui s’est achevée en 1.450, Charles VII se tourne vers l’Aquitaine au printemps 1.451. Capitulent Bordeaux en juin et Bayonne en août. C’est au cours de la campagne d’Aquitaine que sont utilisés pour la première fois des boulets métalliques creux avec une charge explosive. Après avoir repoussé la menace de Richard d’York en 1.452 que Somerset se consacre à la défense de Calais alors que des renforts anglais reprennent en octobre Bordeaux et progresse en Guyenne. Au printemps 1.453 la France lance une contre-offensive et encore grâce à son artillerie les Anglais sont écrasés à la bataille de Castillon-la-Bataille et Bordeaux capitule en octobre. A la fin de la guerre de cent ans en 1.453, les Anglais doivent abandonner la France et ne conservent que Calais.

En 1.450 Charles VII entreprend une épuration du pouvoir et engage plusieurs procédures contre des notables. Suite à la visite du légat pontifical, le cardinal d’Estouteville, est négocié une réforme de l’université en 1.452 et Jeanne d’Arc est réhabilitée. Très jalousé, Jacques Cœur est arrêté le 31 juillet 1.451, puis jugé et condamné pour malversation en 1.453, il est accusé entre autre d’avoir vendu de l’argent à Alexandrie sans le notifier dans les livres de comptes, et de plus, enfreignant l’interdiction d’exporter des métaux précieux, emprisonné. La condamnation à mort de Jacques Cœur est commué en prison à vie, mais en octobre 1.454 il s’évade et se réfugie à Rome près du pape Nicolas V. L’enquête sur Jacques Cœur et les finances de l’état par le parlement de Paris de juin 1.453 à juillet 1.457 permet de mettre en relief les subtilités des « jeux d’écritures » comptables qui permettent aux marchands de frauder le fisc. En 1.554 le parlement autorise les veuves à exercer le métier de leur défunt mari, mais si elles se remarient, elles doivent abandonner leur activité si leur nouvel époux ne pratique pas la même profession qu’elles. La même année l’ordonnance de Montils-lès-Tours restaure la chambre des enquêtes tout en la dédoublant. La maîtresse de Charles VII, Antoinette de Maignelay devient la maquerelle du roi qui le pourvoit en tendrons, mais ne confondez pas l’hédonisme débridé d’un chrétien avec l’épicurisme vigoureusement dénoncé par la sainte Eglise apostolique et Romaine ! Le duc d’Alençon pour avoir intrigué avec le dauphin est condamné à mort en 1.458. Louis XI (.1.461 à 1.483.) devenu veuf de Marguerite, la fille de Jacques d’Ecosse, il avait épousé en 1.451 Charlotte de Savoie. Il porte un chapeau garnit de médailles bénites, assiste à toutes les cérémonies religieuses, dépense des fortunes pour acquérir des reliques, jalouse la ville de Cologne qui recèle les reliques des trois « rois » mages et fornique comme un damné avec quantité de maîtresses. Il s’établit dans l’hôtel des Tournelles et mène une vie simple. Il a pour principaux conseillers Tristan l’Hermite et Olivier Le Dain. Les cages de fer qu’il utilise pour les prisonniers sont déjà en usage en Italie et en Germanie. Il fait appel à Philippe de Commynes pour assoire sa diplomatie. Grand idolâtre du Paradis, il fait appel à « saint » François de Paule qui a la réputation de retarder le départ pour l’au de là ! Louis qui avait intrigué contre son père de 1.440 à 1.446 au coté des féodaux doit à son tour, après avoir écarté du pouvoir les conseillés de son père, affronter les intrigues des « grands » qui constituent en mars 1.465 la ligue du « Bien Public » dirigé par son frère Charles de Berry à laquelle participent François ll de Bretagne et suite à la bataille non décisive de Montlhéry en juillet contre Charles le Téméraire (.1.467 à 1.477.), duc de Bourgogne, il doit aux traités de Conflans et de Saint-Maur en octobre restituer les villes de la vallée de la Somme au duc de Bourgogne. Par prudence il évite de faire appel à la noblesse pour la levée de bans et enrôle de nombreux mercenaires, principalement des Suisses et des Ecossais. Il profite de la guerre en Aragon pour s’emparer du Roussillon et de la Cerdagne en 1.463. Louis qui a fort besoin d’argent nomme Pierre de Médicis membre se son conseil privé en mai 1.465. Il paye les militaires avec du sel, d’où le nom de « salaire ». En 1.768, Louis ayant poussé les Liégeois à se révolter, le Téméraire s’empare du roi et le contraint à signer le traité de Péronne qui l’engage à l’aider à combattre la révolte. En 1.470, il déclare noble tous les propriétaires de fiefs. Suite à une nouvelle révolte nobiliaire orchestrées par Charles le Téméraire en 1.471, Louis envahie la vallée de la Somme et s’empare de Beauvais, puis le Téméraire contre-attaque, mais grâce à la ténacité de Jeanne Hachette, le duc de Bourgogne doit renoncer à reprendre Beauvais en 1.472. Charles le Téméraire obtient le soutien du roi d’Angleterre qui débarque à Calais en 1.475, mais Louis XI signe avec Edouard IV la paix de Picquigny. Charles le Téméraire lève une grande armée, envahie la Lorraine et tente de constituer un empire. Devant sa mégalomanie, l’empereur des Romains, la Savoie, la Suisse, la Lorraine et l’Alsace se coalisent autour du roi de France. Charles le Téméraire est battu par les Suisses à Grandson en mars 1.476, puis trouve la mort au siège de Nancy en 1.477. Louis doit ensuite s’opposer aux Habsbourgs qui ont hérité du Téméraire, Maximilien d’Autriche ayant épousé Marie de Bourgogne, fille unique du Téméraire, et le roi de France est battu à Guinegatte par l’Autrichien en août 1.479. Plusieurs familles de nobles napolitains se réfugient à la cour de France (.voir Naples.) et influenceront le futur roi. Alors que sa santé décline après 1.480, Louis multiplie les dons aux monastères et aux églises. Au traité d’Arras en 1.482, le futur Charles VIII épouse Marguerite d’Habsbourg, Louis XI reçoit la Bourgogne l’Artois, la Comté et des villes de la Somme et Maximilien épouse Marie de Bourgogne, l’unique enfant du Téméraire et les Habsbourgs gardent les autres territoires du Téméraire. Entre temps, Charles du Maine étant mort en 1.481, la Provence et le Maine sont rattachés au domaine royal. La sœur de Charles, Anne, épouse en 1.483 Pierre de Beaujeu, duc de Bourbon et conseillé du roi. Pour développer la fabrication de la soie, Louis XI fait venir des Italiens à Lyon. Anne de Beaujeu assure la régence pendant la minorité de son frère Charles VIII (.1.483 à 1.498.) et doit faire face à la révolte de la noblesse, dite « Guerre folle », qui est orchestrée par les ducs d’Orléans et de Bretagne. L’ancien homme de confiance de Louis XI, Olivier Le Dain, s’étant grassement enrichi est fort jalousé et est condamné à la pendaison en 1.484. Après la défaite de Saint Aubin du Cormier en 1.488, le duc d’Orléans, futur Louis XII doit capituler et au traité de Sablé sur Sarthe, François ll de Bretagne doit accepter de consulter le roi de France avant de marier ses filles, mais en 1.490 l’empereur Maximilien de Habsbourg épouse Anne de Bretagne par procuration. La même année une ordonnance royale décide de confisquer les richesses des devins et diseurs de sorts. Anne de Beaujeu fait envahir la Bretagne, Charles VIII répudie la jeune Marguerite restée vierge et épouse en décembre 1.491 Anne de Bretagne (.voir Bretagne.) et met ainsi fin à l’indépendance du duché. Innocent VIII reconnaît en juillet 1.492 le mariage du roi de France. Charles ayant mit fin à la tutelle de la pacifique Anne de Beaujeu veut intégrer Naples au royaume et pense obtenir la paix avec l’Angleterre en promettant au traité d’Etaples en 1.492 la somme de 745.000 écus d’or au roi Henri VII qui fait le siège de Boulogne, les neutralités de l’Aragon en signant les traités de Narbonne en 1.492 et de Barcelone en 1.493 qui restitue le Roussillon et celle de l’empereur par la paix de Senlis en 1.493 ou Charles rend à Maximilien d’Habsbourg l’Artois, la Franche-comté et le Charolais suite à la rupture du contrat de mariage. Il part pour l’Italie en 1.494 suivi d’un important bordel ambulant, hédonisme chrétien oblige, rend visite au non moins chaste Alexandre VI Borgia, puis prend Naples en février 1.495, mais les Français devenus impopulaires (.voir Naples.) et les prétentions du roi déplaisant au pape et à la noblesse italienne, Charles doit face à la Sainte Ligne constituée de l’Empire, de l’Aragon, de Venise, de la Castille et de la Papauté, il est contraint de se replier, force le passage à Fornoue en 1.495 ou le chevalier Pierre de Bayard se distingue, mais renonce à combattre les ligueurs et renonce à Naples en 1.497. Le « mal de Naples » (.mal francese pour les Italiens.) ayant été propagés par l’armée d’Italie de retour à Paris engendre une épidémie de syphilis et les couvents afin d’assainir la situation accueil en priorité les malades et les hédonistes croyants. Choqué par l’étendue du « châtiment divin » Charles VIII décide de renoncer à la fornication et impose son abstinence toute récente à la cour ainsi qu’au clergé, puis sombre dans la dévotion. Le roi meurt en avril après s’être violement cogné la tête contre un linteau du château, Anne abandonne le blanc et adopte le noir pour manifester son deuil. Le dauphin Charles étant mort en 1.495, c’est Louis duc d’Orléans, le cousin de Charles VIII qui monte sur le trône. Louis XII (.1.498 à 1.515.) fait annuler par le pape Alexandre Vl en décembre 1.498 (.en fait le pape délègue la décision au concile de Saint-Denis.) son mariage avec Jeanne de Valois, dite Jeanne la bossue et sœur de Charles VIII, afin de pouvoir épouser Anne de Bretagne (.voir Bretagne.) veuve du défunt roi, mais cette dernière accepte le mariage à condition que l’on reconnaisse l’autonomie à la Bretagne. Anne de Bretagne valorise le rôle de la femme à la cour, interdit les tenues transparentes et fait la chasse aux licences. Elle veut lutter contre les comportements rustres de la chrétienté en interdisant de roter, d’uriner devant les dames et valorise les jeux, la littérature et la musique, signes précurseurs de la renaissance. Mais l’Eglise qui conseille aux femmes la bonne morale demande d’abandonner les soins corporels et les odeurs d’urines vont bientôt être remplacées par celle de la sueur, puis des parfums dissimulateurs de crasse. Charles d’Angoulême, arrière petit-fils de Charles V, épouse Louise de Savoie et donne naissance en 1.494 au futur François ler. Louis XII qui s’est rapproché de la papauté reçoit d’Alexandre le Valentinois, puis se lance dans les guerres d’Italie. Il s’empare de Gènes en 1.499 puis avec l’aide de Giangiacomo Trivulzio (.ou Trivulce.) il soumet Milan en 1.500 et Giangiacomo est nommé gouverneur du Milanais. Trivulzio s’empare du duc de Milan, Ludovic Sforza, dit il Moro (.ou le More.). Louis XII occupe Naples en 1.501, mais il est chassé par Gonzave de Cordoue, un général espagnol en 1.503 / 1.504. Alors après avoir signé le traité de Cambrai avec Ferdinand et Maximilien en 1.508, il se tourne contre Venise en 1 509, remporte avec Bayard la bataille d’Agnadello (.ou Agnadel.), mais le pape Jule ll, son allié du début, dénonce l’agression et apporte cette fois son soutient la Sérénissime et constitue la Sainte Ligue qui reçoit l’adhésion de la Suisse, de l’Aragon de l’empire puis de l’Angleterre. Louis XII réunit le concile de Pise en 1.511 ou les prélats majoritairement d’origine française menacent de déposer le pontife. Gaston de Foix bat les Espagnols et l’armée pontificale à Ravenne en 1.512 et L’Espagne fait une paix séparée la même année. Louis XII est battu en 1.513 par les Suisses à Novare et les Anglais à Guinegatte, dite journée des éperons, car les troupes françaises s’enfuirent devant les Anglais et les impériaux s’en presque pas avoir combattues. Les Suisse pénètrent en Bourgogne et les Anglais prennent Tournai en septembre. Louis XII doit évacuer l’Italie, se soumet au nouveau pape Léon X en octobre, puis négocie séparément avec ses adversaires et finit par obtient la dislocation de la Ligue en 1.514. François ler (.1.515 à 1.547.) s’octroie le titre de majesté réservé jusqu’alors aux empereurs. Il veut reconquérir l’Italie et bat les Suisses à Marignane en 1.515. Il signe ensuite la paix perpétuelle de Fribourg. L’empereur Maximilien cède à François le Milanais. Le concordat de Bologne, en 1.516, se substitue à la Pragmatique Sanction et place l’église gallicane sous l’autorité du roi de France qui décide de la nomination des évêques et des prêtres et se réserve l’attribution des bénéfices ecclésiastiques. En bon chrétien François réduit ses visites chez les catins et prend pour maîtresse officielle Françoise de Châteaubriant et en remerciement de la complaisance du mari, Jean de Laval, il nomme ce dernier gouverneur de Bretagne, mais Jean s’aigrira car il a du mal à faire la différence entre l’épicurisme et l’hédonisme chrétien ? Lors du baptême de son fils François en 1.518, le roi organise une fausse guerre qui provoque plusieurs morts et de nombreux blessés. En 1.519, François ler est candidat au poste d’empereur. Puis la tension monte avec Charles Quints. A l’entrevue du « Camp du drap d’or » en 1.520 ou chacun des monarques cherche à éblouir l’autre pas un faste démesuré est signé la « Paix universelle » et Londres rend Tournais à la France. Une lute « amicale entre les deux monarques se termine par une chute d’Henri au sol ce qui ne peut qu’irriter sa majesté. François rallie les Anglais à la cause française que provisoirement.

 

Un professeur de philosophie de la Sorbonne, Jacques Lefèvre d’Etaples(.v 1.450 à 1.537.), préconise en 1.508 un retour aux textes sacrés originaux et publie la Bible en français, ses sympathie pour Luther le contraigne à un exile avant de devenir le précepteur des enfants de François ler.

Bretagne :

Après la défaite de Saint-Aubain du Cormier en 1.488 (.voir France.), François ll (.1.458 à 1.488.) s’engage à ne plus faire appel à des troupes étrangères, abandonne plusieurs places fortes et rend l’hommage lige au roi de France en 1.488. Anne se marie avec Maximilien d’Autriche en 1.490, mais Charles VIII prend Rennes, s’empare d’Anne, casse son mariage et l’épouse en 1.491, mais il décède sans enfants en 1 498. Louis XII divorce et épouse à son tour Anne en 1 499.

Saint Empire Romain Germanique :

Dès la fin du XVème siècle les milieux catholiques sont touchés par un désir de réformes et les ordres tels que ceux des Franciscains, des Dominicains et des Bénédictins sont infiltrés de personnes désireuses d’épurer certaines pratiques.

La Renaissance ne commence à s’installer en Germanie qu’au début du XVIème siècle.

A la mort du père Függer, le fils Jacob le Riche multiplie les activités commerciales de l’entreprise familiale. Il obtient de l’empereur le monopole du commerce de l’argent et du cuivre, puis fonde la banque Függer.

A la mort de Charles de Bourgogne en 1 477, Frédéric lll de Styrie fait épouser par son fils Maximilien, Marie de Bourgogne qui hérite du domaine bourguignon, mais Louis XI réclame les domaines de France et l’empereur Maximilien ne reçoit que l’Artois, la Franche-Comté et les Pays Bas. Maximilien ler (.roi des Romains en 1.486 et empereur de 1.493 à 1.519.) doit mater une révolte en Flandre en 1.490 et renoncer à la Suisse. Il se marie par procuration avec Anne de Bretagne, mais le roi de France s’y oppose. Il unifie l’Autriche, mais à partir de 1.495 il doit renoncer à attaquer la France qui a pris sa femme, Anne de Bretagne, et répudié sa sœur afin d’imposer avec difficulté aux princes germaniques une paix perpétuelle entre les seigneurs du Saint-Empire. Maximilien ler ayant ordonne en 1.509 la destruction de tous les écrits juifs, hormis les écrits bibliques (.l’Ancien testament.), Johannes Reuthlin (.1.455 à 1.522.) publie en 1.511 « Augenspiegel » qui affirme l’utilité du Talmud et de la Kabbale, il est alors accusé d’hérésie par les dominicains de Cologne, mais la solidarité des humanistes lui évite une condamnation. Il tente de soumettre l’Italie, mais doit céder à François ler le Milanais en 1.515. Ce sont des Dominicains, qui sont en opposition avec les Augustin dont fait parti un certain Luther, qui se chargent de collecter l’argent des indulgences. Le 31 octobre 1.517, Martin Luther affiche sur la porte de l’église du château de Wittenberg les « 95 thèses » et les fait diffuser largement dans le pays. Avant de décéder, Maximilien propose sont petit-fils Don Carlos d’Espagne pour lui succéder. L’électeur de Saxe, Frédéric le Sage, est élu empereur, mais celui-ci décline ce choix et le lendemain 28 juin 1.519 les grands électeurs désignent Carlos. En 1.519, Charles Quints est élu empereur, mais l’empire reste divisé politiquement ainsi que religieusement et les ambitions de Charles ne sont pratiquement financées que par la seule Espagne qui fournit argent et soldats. D’autre part, pour pouvoir être élu, Charles a emprunté à la banque Fugger afin d’acheter des voix et il restera l’obligé de cet établissement pendant tout son règne. Charles Quint se prétend être le défenseur de la chrétienté contre l’hérésie et prétend à la monarchie universelle.

Bavière : Les guerres familiales reprennent de plus belle en 1.459, puis en 1.504. L’empereur à l’arbitrage de Constance en 1.507 donne la Bavière au duc Albert IV le Sage qui avait en 1.505 promulgué une loi instaurant la primogéniture, instaurant ainsi le droit l’ainesse. Une diète ducale est instaurée en 1.508.

Bohême : Les hussites de Bohême-Moravie font de plus en plus d’adeptes en Lusace, en Silésie, en Saxe et vers l’Est jusque chez certains chevaliers Teutoniques. Georges de Poděbrady, le chef des hussites utraquistes, s’impose comme régent sous Ladislas ler (.1.453 à 1.457, qui est également roi de Hongrie sous le nom de Ladislas V.), puis la diète l’élit roi (.1.458 à 1.471.). Il souhaite fonder en 1.464 une fédération européenne financée par les dîmes normalement dues à l’Eglise, mais il n’obtient l’adhésion que de la Pologne (.voir Papauté.). Ensuite, c’est Ladislas ll Jagellon (.1.471 à 1.516.), fils du roi de Pologne qui devient roi de Bohême (.voir Hongrie.).

Hohenzollern / Brandebourg : Afin de financer la guerre contre la Pologne en 1.454, le grand maître de l’ordre Teutonique Ludwig von Erlichshausen hypothèque la Neumark (.ou Nouvelle Marche.) pour 40 mille florins, mais suite aux difficulté rencontrés il ne peut rembourser l’hypothèque et cède la Marche en 1.455 ainsi que les territoires de Driesen et de Schiffelbein. En 1.460 des seigneurs de Basse-Lusace en Bohême se placent sous l’autorité de Frédéric II de Brandebourg (.1.440 à 1.467.) provoquant un conflit et en 1.462 Georges doit céder ces seigneuries au traité de Guben. D’autre part la Poméranie par le traité de Soldin en 1.466 doit reconnaître la suzeraineté du Brandebourg. Frédéric pourchasse les taborites et certains de ces hussites sont envoyés sur le bûché. Le frère de Frédéric, Albert lll Achille (.1.467 à 1.486.) est dédaigneux envers les lettrés et les bourgeois. Il renforce la suzeraineté sur la Poméranie. En s’installant dans le château qu’a fait construire Frédéric ll, Jean Cicéron (.1.486 à 1.499.) fait de Berlin la capitale du Brandebourg. C’est Frédéric IV de Hohenzollern qui assure la régence jusqu’en 1.502 pour son neveu Joachim ler (.1.499 à 1.535.). En 1.510 les judaïsants de Berlin sont chassés et plusieurs d’entre eux accusés de meurtres rituels (.assassinat de jeunes enfants en général.) ou de profanation d’hosties sont condamnés soit au bûché pour les convaincus, soit à la décapitation pour ceux qui ont acceptés de se convertir au christianisme.

Grisons : Les évêques de Coire contre l’opinion publique s’allient aux Habsbourgs. Se constituent alors successivement trois ligues anti-impériales dont l’une prend le nom de Graue Bund (.ou Obere Bund / Ligue Grise.) en 1.395, ce qui donnera le nom au canton des Grisons. Une entente avec les Suisse est scellée v 1.498 et les Grisons battent les impériaux à Calven en mai 1.499. En 1.512 les Grisons prennent aux Milanais la vallée de Valteline et du pays de Chiavenna et de Bormio.

Suisse :

S’allient à la confédération Saint-Gall en 1.451, Appenzell en 1.452, Schaffhouse en 1.454 et Mulhouse en 1.466. En 1.460 la Thurgovie est conquise et devient un baillage commun. Face aux ambitions de la Bourgogne Louis XI envoie une ambassade et les cantons suivis de leurs alliers attaquent la Bourgogne en 1.474. Cette dernière est battue à Grandson le 2 mars et à Morat le 22 juin 1.476, mais Louis XI indemnise les Helvètes afin qu’ils acceptent d’évacuer le canton de Vaud pris à la Savoie. Fribourg et Soleure intègrent la confédération en 1.481. Comme les dissensions subsistent l’hermite Niecolas de Flue (.ou Nikolaus von der Flüe.) quitte sa retraite en 1.481 afin de réconcilier les cantons entre eux lors de la diète de Stans et qui se solde par une entente entre cantons. Les Grisons deviennent des alliers à la Suisse en 1.498 (.voir ci-dessus.). L’empereur Maximilien veut que la Suisse reconnaisse les tribunaux impériaux et se soumet à l’impôt de l’empire, le refus des Helvètes provoque la « Guerre de Souabe » en 1.499, mais suite à plusieurs revers l’empereur Maximilien ler renonce à ses exigences au traité de Bâle et reconnaît l’indépendance totale de la confédération. Les cantons de Bâle et de Schaffhouse intègrent la confédération en 1.501 et sont imités par le pays d’Appenzell en 1.513. Les cantons d’Uri, de Schwyz et d’Unterwald qui avaient occupés Bellinzone voient leur acquis légalisé par Louis XII en 1.503. Mais les Forza de Lombardie, l’empereur et le roi de France cherchent à obtenir l’alliance de la confédération. Louis XII ayant refusé certains arrangements la Suisse entre au service du pape Jules ll en 1.512 et s’empare de Locarno, de Lugano et du Sud du Tessin, puis en 1.513 elle bat les Français à Novare et les chasse de Lombardie, puis aide Maximilien Sforza à monter sur le trône de Milan. Par ailleurs les Suisses font le siège de Dijon. Comme François ler convoite Milan, il négocie avec les Helvètes, mais Berne refuse tous engagements, alors le roi de France profite de cette désunion pour occuper la Lombardie. Suite à la bataille de Marignane remporté sur les Suisses le 13 septembre 1.515, la France signe à Fribourg en 1 516 une « Paix perpétuelle » et François ler afin d’obtenir leur neutralité verse l’indemnité promise pour que les Helvètes lèvent le siège de Dijon en 1.513 et qui n’avait toujours pas été honorée.

Hanse allemande ou Hanse Teutonique :

Suite à une guerre de course engagée par les Anglais contre les vaisseaux de la Hanse, Lübeck arrive à obtenir de Londres la paix d’Utrecht en 1.474. Vers la fin du XVème siècle, les pays réduisent les privilèges de la Hanse. Suite à l’annexion de la Novgorod par Moscou en 1.494, le commerce avec la Hanse est interdit pendant neuf ans, provoquant le déclin de cette dernière et la flambée des prix de la fourrure dans toute l’Europe. Ce déclin permet le développement du commerce dans les ports néerlandais qui ne travaillent plus que pour leur propre compte.

Hongrie :

Ladislas V (.1 444 à 1 457.), fils de l’empereur Albert ll devient roi de Hongrie, puis roi de Bohême en 1 453 et empereur « nominal » de Germanie. János Hunyadi défend hardiment Belgrade contre l’Ottoman Mehmet ll, puis contraint ce dernier à se replier en Bulgarie. Le fils de János Hunyadi, Mathias ler Corvin (.ou Corvine / 1 458 à 1.490.) est élu roi de Hongrie. Il fait exterminer au nom de Dieu les hussites de Hongrie, puis soumet la Bosnie en 1.463 et annexe la Moldavie et la Valachie en 1.467. Il introduit l’imprimerie en 1.471. Il combat la Bohême et obtient au traité d'Olomoc (.ou Olomuc.) en 1.478 la Moravie, de la Silésie et la Lusace. Il s’empare de Vienne en 1.485, mais il meurt subitement. Ladislas ll de Bohême (.1.471 à 1.516.), fils du roi de Pologne Jagellon, devient roi de Hongrie en 1 490 sous le nom de Ladislas VI. Il doit faire face à l’avance des Ottomans et le pays se morcelle.

Valachie :

Alors que les Hongrois de tournent contre les Ottomans en 1.456, Vlad lll Dracula en profite pour s’emparer de la Valachie et Vladislas ll est tué. Vlad lll Dracula est d’une extrême cruauté, il aime faire écorcher vif, rôtir, amputer des membres, planter des clous dans la tête, aveugler, stranguler, mutiler les organes sexuels, mais son supplice préféré est l’empalement dont il a appris la technique pendant son séjour chez les Ottomans. A la suite de la messe de paques et du banquet, il fait arrêter tous les boyards suspectés d’avoir assassiné son père et son frère, il fit empaler les plus anciens et les jeunes furent réduits en esclavages dans de telles conditions que la plupart y succombèrent. Il fit également aveugler et enterrer vivant son frère (.il est à l’origine de la légende du « comte Dracula ».). A la place des boyards morts il promut de jeunes paysans libres. Il fait pourchasser les femmes adultères ainsi que les jeunes filles ayant perdue leur virginité. En 1.462 Vlad lll prend la fuite devant l’avancée des Ottomans et demande l’aide de Matthias Corvin, roi de Hongrie, mais celui-ci le fait arrêter. Toutefois, Vlad lll finit par obtenir sa relaxation et par pour la Valachie et met en fuite le voïvode Basarab, mais il est tué en décembre 1.462 en affrontant les Turcs qui lui coupent la tête et l’envoient à Constantinople ou le sultan la fait exposer sur une place, plantée dans un pieu.

Au XVème siècle, l’asservissement des paysans par les boyards est un handicape pour la lutte contre l’occupant et les Turcs peuvent ainsi renforcer leur suzeraineté.

 

 

Vlad lll Dracula,

dit l’Empaleur

 

Ordre Teutonique :

En 1.453, alors que l’empereur Frédéric lll déclare l’Union hors la loi, les tensions montent entre les Prussiens et l’ordre et en 1.454 la révolte éclate.

Guerre de treize ans (.1.454 à 1.466.) : L’Union rompt toutes obéissances à l’ordre et obtient le soutien de la Pologne. En 1.455 le Danemark déclare la guerre à la Pologne. En 1.455, l’ordre cède la Neumark à Frédéric ll de Zollern, margrave de Brandebourg (.voir Saint-Empire / Hohenzollern.). En 1.462 la Bohême apport son soutien à la Pologne. Epuisé, l’ordre signe la paix de Thorn (.ou Torün.) en 1.466, il ne conserve que la partie occidentale de la Prusse avec Königsberg ainsi que la Pomésanie et accepte de faire allégeance à la Pologne. La branche allemande de l’ordre devient l’ « Hôpital de la noblesse allemande » et à partir de 1.494 le maître allemand est fait prince d’empire et l’ordre se rapproche du Saint Empire au détriment de la Sainte Eglise et la lutte contre les Ottomans est privilégiée.

Albert von Hohenzollern, de Brandebourg-Ansbach margrave de l’archevêché de Mayence (.1.511 à 1.525.), frère de Joachim ler, devient Grand maître de l’ordre en 1 511 et se fait proclamer duc de Prusse. En 1.512 il présente la Prusse comme étant une « Nouvelle Allemagne » !

Livonie : Après 1.466 le maître Jean Waldhaus von Heerse tente en vain d’unifier la Livonie devenue indépendante de l’ordre. Walter von Plettenberg (.1.494 à 1.535.) réussit à imposer son autorité.

Pologne / Lituanie :

Casimir IV (.1 445 à 1 492.), sur l’incitation des bourgeois prussiens, attaque l’Ordre Teutonique en 1.454 qui doit, à l’issue de la « guerre de treize ans » accepter la suzeraineté polonaise en 1 466. A la paix de Thorn (.ou Toruń.) en 1.466, la Pologne reçoit la Varmie, la Poméranie orientale et Gdansk. Casimir refuse de combattre le roi hussite de Bohême, en représailles le pape s’abstient de ratifier la paix de Thorn. Il combat Mathias de Hongrie jusqu’à la paix d’Olomoc. Pour favoriser l’agriculture il attache le paysan à sa terre. Le fils de Casimir, Ladislas, qui épouse Elisabeth de Habsbourg, obtient les couronnes de Bohême en 1 471 et de Hongrie en 1.490. L’imprimerie est introduite en 1.474. En 1 482, les « Tatars » de Crimée attaquent Kiev et vers 1.484 les Ottomans maîtrise le commerce dans les ports de la mer Noire. En 1.495, sous Jean ler Albert (.ou Jan Olbracht / 1.492 à 1.501.), la Szlachta interdit aux bourgeois de posséder des terres. En 1 497, les Polonais ne parviennent pas à s’emparer de la Moldavie soutenue par la Hongrie et les Ottomans. En 1.505, Alexandre ler (.ou Aleksander /1.501 à 1.506.) est contraint par les magnats d’adopter la constitution « Nihil novi » qui interdit au roi de prendre des décisions sans l’avis du sénat et de la diète et il doit vivre de l’argent de ses terres. Il doit faire face à des raids ottomans. Sigismond ler (.ou Zygmunt /1.506 à 1.548.) attaque Moscou en 1.507, mais suite à la révolte d’un magnat il doit faire la paix en 1.508. Les Russes reprenne la guerre en 1.512 la Pologne doit céder Smolensk au grand-duché de Moscou en 1.514.

Angleterre :

En 1 453, l’Angleterre ne garde que Calais et à la guerre de cent ans succède la guerre des deux roses (.1.453 à 1 461.). La défaite de Casttillon en Aquitaine rend irrémédiablement la reine, Marguerite de France, impopulaire et Richard d’York lève une armée, le roi est arrêté, Somerset obtient sa libération, mais Henri VI sombre dans la folie. Alors que le comportement de la reine avec Somerset est tendancieux, d’York affirme que le fils de Marguerite est un bâtard. Finalement Henri VI de Lancastre (.rose Rouge.) s’enfuit et Richard (.rose Blanche.) qui est désigné régent par le parlement bat et tue Somerset. Richard incite Henri VI à déshériter son fils Edouard, mais Marguerite obtient le soutien du Gallois Owen qui a épousé Catherine de France et qui est la mère du roi Henri VI. Owen bat et tue Richard d’York et Henri VI reprend le pouvoir en 1.460, mais est défait à Tewkesbury ou il perd son fils en 1461, le fils de Richard, Edouard IV (.1.461 à 1 483.), entre dans Londres, se fait couronner en mars et Henri meurt peu après assassiné dans la tour de Londres, ce qui met fin à la lignée directe des Lancastre descendant du troisième fils d’Edouard lll. Marguerite se réfugie en Ecosse. Edouard IV, descendant du quatrième fils d’Edouard lll, met un point final à la guerre de cent ans en signant avec Louis XI le traité de Picquigny en 1.475, puis fait exécuter son frère George accusé de complot en 1.478. Le commerçant William Caxton (.1.422 à 1 491.) qui a passé 30 ans au service de la compagnie des « London Mercers » au Pays-Bas introduit en Angleterre une presse à caractères mobiles inventée par Gutenberg en 1.477 et imprime de nombreux livres, la plupart en anglais (.il utilise le dialecte londonien complété par de nombreux mots d’origine française.), il participe ainsi à estomper les nombreux dialectes anglo-saxons et va permettre l’émergence de la renaissance dans l’île. A la mort d’Edouard IV, Edouard V âgé de 14 ans est détrôné par son oncle le régent, le duc de Gloucester, fils du duc Richard d’York et frère d’Edouard IV, qui devient Richard lll (.1.483 à 1.485.), mais sa popularité chute pour être soupçonné d’avoir assassiné le jeune Edouard V et son frère. Anne de Beaujeu qui assure la régence pendant la minorité du roi de France, aide Henri de Richmond Tudor, descendant des Lancastre par les femmes, à débarquer au pays de Galles ou il promet d’établir une dynastie celte. Richard lll est tué à la bataille de Bosworth et Henri VII Tudor (.1.485 à 1.509.) devient roi. Il épouse Elisabeth fille d’Edouard IV, l’héritière de la maison d’York, assurant en théorie la réconciliation des deux familles et fait enfermer Edouard, le fils de George frère d’Edouard IV dans la tour de Londres. Il s’intéresse au Nouveau-Monde (.voir Canada / USA.). Il écrase à la bataille de Stoke un soulèvement yorkiste en juin 1.487. Puis des yorkistes présentent Perkin Warbeck comme étant Richard d’York mort dans la Tour huit ans plus tôt, ce faut Richard IV est capturé et exécuté en 1.499. Henri VII renforce le pouvoir royal, instaure un système fiscal contraignant et met en place le rituel pompeux de la monarchie. Henri VIII (.1.509 à 1.547.) épouse en 1.509 Catherine d’Aragon qui met au monde Marie Tudor. Il persécute les hérétiques tel que les lollards et les luthériens. Il se joint à la Sainte ligue en 1.511 (.voir Papauté.), bat les Français à Guinegatte en 1.513 et la même année les Ecossais à Flodden. Par les impôts qu’elle prélève, l’église devient de plus en plus impopulaire. La décision des Communes en 1.512 de supprimer les privilèges des ecclésiastiques et qui permet entre autre de pouvoir juger ces derniers par des tribunaux laïcs est, malgré la condamnation de Léon X en 1.514, ratifiée en 1.515. En fin d’année le conseillé du roi, Thomas Wolsey, réussit à faire annuler cette loi et à titre de remerciement est nommé en décembre évêque par Léon X.

Ecosse :

Jacques ll veut profiter de la guerre des deux roses pour envahir l’Angleterre, mais il est tué par l’explosion de l’un de ses canons en 1.460 devant Roxburgh. En se mariant avec Marguerite, la fille de Christian du Danemark, Jacques lll (.1.460 à 1.488.) en se mariant en 1.469 avec Marguerite, la fille du roi du Danemark, obtient en dote les Orcades et les Shetland. Voulant mener une politique pacifique, il est battu au Sauchieburn puis assassiné lors d’une révolte de nobles dirigée par son propre fils Jacques IV (.1.488 à 1.513.) qui a participé à la révolte. Ce dernier épouse en 1.528 Marguerite Tudor, la fille d’Henri VII, roi d’Angleterre. Suite aux prétentions de son beau-père sur l’Ecosse, il renoue les liens avec la France, puis entre en guerre contre l’Angleterre, il est excommunié par Jules ll, puis est battu et tué à la bataille de Flodden. Henri VIII obtient une dérogation du pape afin qu’ils puissent donner des funérailles religieuses à son beau-frère Jacques IV. Pendant la minorité de Jacques V (.1.513 à 1.542.), le régent Jean Stuart qui est pro-Français doit s’opposer au clan des pro-Anglais.

Danemark / Norvège / Suède :

Suite à la défaite de Brunkeberg en 1.471, Christian ler (.1.448 à 1.481.) perd son pouvoir sur la Suède. L’unité est de nouveau rétablie avec Jean ler (.1.481 à 1.513.) en 1.483 au moins nominalement, car il doit accorder de grands privilèges au conseil et à la noblesse. La Suède se révolte et fait de nouveau cavalier seul de v 1.500 à 1.520 et Jean doit fuir Stockholm en 1.501. En 1.512, le péage est étendu à tous les bateaux qui pénètrent dans le Sund danois. Christian ll (.1.515 à 1.523.) instaure un pouvoir absolu et adhère au luthérianisme.

Novgorod :

Battu par les Moscovites en 1 471, Novgorod est définitivement annexée en 1 477.

Russie :

Kasim, le frère du khan de Kazan se réfugie en Moscovie et reçoit de Vassili ll en 1 452 le domaine de Kasimov (.ou khanat de Gorodets.) qui reste vassal de Moscou. A partir de 1 456, Ivan, le fils de Vassili, impose sa suzeraineté sur Novgorod. Ivan lll le Grand (.1.462 à 1.505.) impose son autorité et prend le titre de Grand-duc de Russie. Il repousse les Lituaniens puis passe une alliance avec le khan de Crimée qui l’aide à battre les Mongols de la Volga et ne paye plus de tribut à ces derniers dès 1.480. Il achève d’écraser les rebelles de Novgorod qui est annexée en 1 478, ainsi que les principautés de Yeroslave (.ou laroslavl.) en 1.471, de Rostov (.ou Rostow.) en 1.474, de Tver en 1.485, de Viatka, de Perm et de Tchernigov, en 1.494. Il impose son protectorat au khanat de Kazan en 1.487. La Hanse doit fermer son comptoir de Novgorod en 1 494 et le commerce avec l’étranger se développe à Moscou. En 1 472, Ivan lll épouse en seconde noce, Sophie (.ou Zoé.) Paléologue, la nièce du dernier basileus et peut ainsi se présente comme l’héritier de l’empire Romain d’Orient, en conséquence Moscou devient la troisième Rome. Il prend pour emblème l’aigle bicéphale byzantin et se proclame souverain de toute la Russie en 1.494. Il remplace le palais traditionnel de bois par une construction en pierre et en brique. Le code Soudebnik de 1.497 impose que les paysans endettés doivent rester sur leur terre au service du boyard et les non endettés ne peuvent quitter leur terre que le jour de la Saint-Georges. En 1.502, il bat la grande Horde. 19 villes et 70 territoires qui se sont ralliés à Ivan lll doivent être abandonnés par Alexandre ler de Pologne. Le fils de Sophie, Vassili lll (.ou Basile 1 505 à 1.533.) écarte les boyards et s’entoure de fonctionnaires dévoués et étend la Russie vers l’Oural où abondent les minerais de fer, de cuivre, d’argent, de plomb, de pierres précieuses, etc…

Crimée :

Hadjdji s’allie à la Pologne pour combattre la Horde d’Or, puis il tente en vain de s’emparer des comptoirs génois en 1.454. Ses fils se disputent sa succession. C’est Mengli Giray ler (.1.469 à 1 475 et 1 478 à 11515.) qui l’emporte avec l’aide des Génois. En 1 475, les Ottomans s’emparent de Caffa et font prisonnier Mengli qu’ils libèrent en 1 478. A titre de tribut, il doit livrer au sultan 30% des esclaves qu’il prend en terre slave. Les Ottomans s’octroient un droit de veto lors de la nomination d’un nouveau souverain et conservent Caffa. Mengli s’allie aux Moscovites et donne le coup de grâce à la Horde d’Or en 1 502.

Kazan :

Le frère de Mahmoudek, Qasim, se réfugie à Moscou v 1 452 (.voir Russie.). Mohammed Amin renverse son frère Ilham avec l’aide des Russes en 1 487, puis se révolte contre leur tutelle en 1 505. Il est sans descendant lors de sa mort en 1 518, alors s’opposent un parti pro-russe aux partisans pro-criméens. Vassili donne le trône à un prince d’Astrakhan qui régnait déjà sur le khanat de Kasimov.

Astrakhan :

Un autre Qasim fonde le khanat d’Astrakhan v 1 466.

Horde d’Or :

Ahmed en 1 480 renonce à combattre Ivan ll et obtient la suzeraineté sur Moscou. Il est tué en 1 481 par le chef de la Horde des Cheïbanides. Cheikh’Ali s’allie à la Lituanie en 1 501 pour lutter contre Moscou, mais il est battu par le khan de Crimée provoquant la dislocation de la Horde en 1 502.

Géorgie :

En 1 510, le pays est partagé entre les Ottomans et les Perses.

ASIE :

Sudarabique :

En 1 454, la dynastie des Tâhirides prend le contrôle de l’Hadramaout.

Oman :

Les Portugais soumettent Ormuz en 1 506 et l’occupe en 1.515.

Chypre :

A la mort de Janus ll (.ou Jean / 1.332 à 1.458.) l’Egypte mamelouk impose sur le trône Jacques ll (.1 458.), un fils bâtard de Janus, mais la flotte égyptien est battue et c’est la fille légitime, Charlotte (.1.458 à 1.460.) qui accède au trône. Jacques ll (.1.460 à 1 474.) se défait de la tutelle génoise avec l’aide des Mamelouks. Il épouse en 1.471 Catherine Cornaro, une Vénitienne. Jacques lll étant mort prématurément sans enfants, Catherine (.1 475 à 1 467.) monte sur le trône. Après 14 ans de résistance elle finit par abdiquer et remet l’île à Venise.

Sultanat d’Iconium (.ou de Rum ou de Roum ou de Qonya.) :

Après Ibrahim Beg (.1 423 à 1 464.), ses deux fils, Pir Ahmed et Ishak, se partagent le pays qui finit en 1.475 par être investi par les Ottomans qui ont profités des dissensions internes.

Trébizonde :

Devant le danger des Ottomans, Alexis V Comnène est écarté du pouvoir par son oncle David ll Comnène (.1.458 à 1.461.) qui recherche le soutien du pape et d’Ouzoun de la Horde du Mouton Blanc, mais « l’empire » de Trébizonde est envahi par Mehmet ll. David ll est fait prisonnier en 1 461 et est exécuté ainsi que ses sept fils.

Safavides (.ou Sefevides ou Safawides.) :

Chah (.ou Šah ou Shah.) Ismaïl (.ou Esma’il.) avec l’aide de tribus turcomanes, détruit la Horde turcomane des Ak koyunlu (.Mouton Blanc.) qui contrôle l’Azerbaïdjan et se fait proclamer Chah à Tabriz (.1 501 à 1.524.). Il reprend la guerre contre les Ak koyunlu et s’empare de Yazd en 1 505, de Bagdad en 1.508 et fait payer un tribut à Ormuzd, avant de conquérir la Perse. Il tue le khan Ouzbek Muhammad Chaybani en 1 510 et s’empare de Merv. Le Shi’ite est déclaré religion d’état, de nombreux sunnites sont massacrés, mais l’est du pays restera largement sunnite, en particulier l’Afghanistan. Les persécutions vident le pays de ses artisans sunnites et nuisent au développement du pays. Ismaïl est battu par les Ouzbeks en 1 512, puis par les Ottomans qui utilisent le canon à Tchaldiran en 1.514. Cette nouvelle arme est aussitôt adoptée par les Safavides. La Perse doit céder aux Ottomans la Mésopotamie et l’Arménie. En 1 515 les Portugais occupent Ormuzd (.ou Ormuz.) et prennent le contrôle du commerce maritime. Ismaïl soumet la Géorgie. L’encadrement militaire et politique est essentiellement aux mains de Turcs.

Mouton Noir (.ou Kara Koyunlu.) :

Sous Djahan Chah (.ou Djihanchah / 1 435 à 1 467.) l’Azerbaïdjan s’agrandit de l’Irak, d’Ispahan en 1 452, du Fars et du Kirmân en 1 458. Djahan marche en 1 467 sur Dyarbékir, mais il est défait et tué avec ses fils par la Horde du Monton Blanc. L’armée est décimée par la peste v 1.475.

Mouton Blanc(.ou Ak Koyunlu.) :

Venu de Dyarbékir (.ou Diyarbakir.), Ouzoun Hasan (.ou Uzun / 1 453 à 1 478.) s’empare du domaine de Djahan Chah en 1.467 (.voir Mouton Noir.). Après avoir battu le Timouride Abou-Said (.ou Abū Sa’id.) en 1 469, il devient maître de tout l’Ouest iranien. Il lie des liens commerciaux avec Venise afin de mieux faire face aux Ottomans puis s’attaque aux Ottomans, mais il est refoulé. Ensuite il attaque l’Egypte en 1.472, mais est battu par les Mamelouks. En 1.473 il est attaqué et battu par Mehmed ll en 1.473. A la mort de Yakub (.ou Yacoub / 1 478 à 1 490.) les héritiers se disputent le pouvoir. Alwand est renversée en 1 502 par les Safavides.

Timourides :

Abou-Said (.ou Abu Saïd / 1 452 à 1 469.) arrive à s’imposer avec l’aide des Ouzbeks. Il s’empare d’Herat et du Khorassan en 1 457 et réussit à diviser le Mogholistan et à y imposer sa suzeraineté après 1 456. Il tente de venir en aide à la horde du Mouton Noir, mais il est pris et exécuté par la Horde du Mouton Blanc. L’état Timouride sombre alors dans les querelles dynastiques, toutefois, Husaïn-i Baïkara, mort en 1 506, fait figure de chef de famille à Herat. A Samarkand (.Transoxiane.), Mahmud Mirza succède à son frère Ahmed Mirza (.1 494 à 1 495.), puis son fils Baychungkur Mirza (.1 495 à 1 497.) renverse avec l’aide de religieux son frère Ali Mirza qui l’avait évincé (.voir Mogholistan / Ferghâna.).

Mogholistan (.Djaghataï.) :

Après de longues querelles dynastiques de 1 429 à 1 472, Younous Khan (.ou Yunus / 1 462 à 1 486 / père de la mère de Bâbur.) restaure l’unité du pays avec l’aide du timouride Abou-Said, repousse les Kalmouks, puis impose sa suzeraineté sur le Ferghâna puis obtient Tachkend (.ou Tachkent ou Tashkent.) et Sairam en 1.484. En 1.486 les deux fils de Younous, Ahmed Khan Alatcha (.le Tueur.) qui règne sur le Mogholistan et Mahmud Khan qui règne sur Tachkend, se partagent le pays. L’Ouest du Mogholistan est investit par les Ouzbeks v 1.500 / 1.509. L’Ouzbek Cheibani bat Ahmed Khan en 1 503 et tue Mahmud Khan avec ses 5 enfants en 1 508.

Mahmud, comme bien d’autres princes, possède de nombreux mignons. Suite au développement de l’homosexualité dans cette région, malgré la pratique de l’islam, et suite à une certaine pénurie se développe le trafique de jeunes garçons.

Ferghâna / Kabulistan : Le fils d’Omar Cheikh Mirza (.ou Umar Chaïkh / descendant de Tamerlan par son père et de Younous par sa mère Kutlug Nigar Khanim.) prince du Ferghâna, Bâbur Muhammad (.ou Babour / 1 494 à 1 530.) arrive au pouvoir à l’âge de 11 ans. Il règne, comme son père, sur le Ferghâna et se place sous la protection de Mahmud Khan. Avec l’aide d’Ali Mirza, Bâbur s’empare de Samarkand en 1 497, mais son frère Djahangir s’empare du Ferghâna. Bâbur laisse Samarkand à Ali, mais ne peut récupérer son état. Alors il vagabonde, rallie des mécontents et s’empare en 1 499 du Nord-ouest du Ferghâna. Muhammed Cheinani s’empare de Samarkand en 1 500 et Ali Mirza est tué. Bâbur reprend Samarkand, pendant que son frère reprend le contrôle du Ferghâna fin 1 500, mais Bâbur est battu à Sar-i Pul et doit peu après rendre Samarkand à Cheibani à la fin de l’année 1 501. Après plusieurs années d’errance, Bâbur réussit à se reconstituer une troupe et prend en 1 504 Kabul à Mukim Arghun. Kabul n’est qu’un petit bourg où y règne un commerce actif sur la route de l’Inde à l’Asie Centrale. Pour se constituer un trésor de guerre il pille la vallée de l’Indus dans la région de Peshawar dès 1 505. Il s’empare de Qandahar en 1 507 et rapport un butin énorme, puis prend le titre de pâdishâh (.ou padichah / empereur.) en 1.507. Ensuite, Bâbur fait alliance avec les Safavides shi’ites et le Ferghâna contre les Cheibanides et prend Boukhara et Samarkand en 1 511. Les Ouzbeks le battent à Kul-i Malik en 1 512 et reprennent Samarkand. En 1 516 Bâbur doit mater un soulèvement à Kabul. C’est vers 1 519 que Bâbur adopte l’usage des armes à feu dont le canon. Il se résout alors à entreprendre ses nouvelles conquêtes en Inde. A partir de 1.519, il lance des raids contre le Pandjab et les Yusufzari, une tribu afghane (.pour la suite voir Inde.).

Ouzbeks (.ou Uzbeks.)et Kazaks:

Dynastie des Cheibanides(.ou Chaybanides.) : Abou l Khair (.ou Abū al-Khayr.) aide en 1 451 le Timouride Abou Sa’id à monter sur le trône de Transoxiane. Il est attaqué et battu par les Kalmouks (.ou Oirat.) v 1.456. Deux tribus Ouzbeks détachées du khanat se réfugient au Mogholistan. Ces nomades sont appelés « Fugitif » ou Kazak (.ou Qazaq ou Kazakh / certaines bandes qui s’installeront en Europe se mêleront à des slaves / voir Russie - Cosaque chapitre 30.). Abou meurt en essayant de les soumettre. En 1 500, Muhammed Cheibani (.ou Muhammad Chaybani / 1.500 à 1.510.) restaure la puissance des Cheibanides, il envahit de la Transoxiane, puis en 1.503 il s’empare de Tachkend et de Sairam au Mogholistan (.voir Mogholistan.). Il prend Khiva en 1 505, puis soumet le Khwarezm en 1 506 et le Khorassan en 1 507. Il entre en conflit avec les Perses shi’ites. En 1 509 il mène une campagne infructueuse contre les Kazaks. Il est attaqué par les Kirghiz et les Safavides et trouve la mort près de Merv en 1 510 et le Safavide Ismaïl occupe le Khorasan. Kotchkundji (.ou Koktchündji / 1.510 à 1.530.) déclare la « Guerre Sainte », les Perses prennent Karshi ou ils massacrent environ 15 000 personnes, mais sont battu à Ghadjawan (.ou Ghaz Davan.) en 1 512 ou 1 514. Kotchkundji tente en vain la conquête de la Perse (.voir Ferghâna et Khiva.).

Kwarezm :

Le Kwarezm est occupé par les Cheibanides en 1 505 / 1 506. Occupé par les Safavides en 1.510, le Khwarezm se soulève et redevient dépendant des Cheibanides en 1 512.

Mongols :

Oirat : Après son échec devant Pékin, Ye-sien en 1 453 relâche l’empereur des Ming en 1 450 et signe la paix. Il meurt assassiné. Les Oirat se divisent alors en quatre Hordes indépendantes : les Tchoros, les Dorböt, les Torghout et les Khochot.

Khalkha : La dynastie des Gengiskhanides a un sursaut de vigueur sous Dayan (.1.470 à 1.543.). Il soumet les différentes tribus : les Khalkha, les Tchakhar, les Ouriangkhan, les Ordos, les Tumet (.ou Tumed ou les Dix mille.) et les Djoungchiyodo (.ou Kharatchin.). Il harcèle la Chine de 1 497 à 1 505.

Corée (.ou Chosōn, ou Joseon.) :

Les seigneurs deviennent de plus en plus puissants. Après que Yōn san’gun (.ou Seongjong / 1 494 à 1 506.) soit déposé pour cruauté, les clans ou factions s’opposent dans le seul but de s’emparer du pouvoir.

Chine :

Dynastie des Ming : Hiao-tsong (.ou Xiaozong / 1 488 à 1 506.) écarte du pouvoir les bonzes et les eunuques. Il réforme le recueil des lois (.ou daiming.). La Chine est harcelée par les Mongols Khalkha qui avancent en 1.495 jusqu’au Liaodong (.ou Liaoning.).

Les Portugais arrivent en Chine en 1 514 et les Ming leur achètent des canons v 1 520.

Tibet :

En 1 481, les P’hagmodrov sont renversés par les Rinpoung sous la direction de Deunyeu Dordjé. Ce dernier s’empare de Lhassa en 1.498, mais sa domination se limite à la vallée du Tsangpo (.ou Brahmapoutre.). Vers 1.517, les Guelougpa récupèrent progressivement le contrôle de la province de U.

Birmanie :

Alors que les Shan (.ou Chan.) sont divisés en une trentaine de principautés, l’état birman se constitue autour de la ville de Toungoo v 1 500. Au Sud, le roi Môn de Pégu, Dhammazédi, réunifie le dogme bouddhisme en 1 475.

Nam-Viet (.ou Dai-Viet.) :

La guerre se poursuit contre le Champa (.voir Champa.). Lê Thanh Tông (.1.460 à 1 497.) centralise les pouvoirs et dès 1 460 il est interdit aux prêtres taoïstes de s’installer dans la capitale afin de mettre un frein aux pratiques divinatoires, mais suite à l’échec de la mesure, le pouvoir tente de prendre le contrôle de ces pratiques. Il lance des raids contre le Lanna v 1.463 et la Chine en 1 468. Il reprend ensuite les conquêtes vers le sud et s’empare de Vijaya, la capitale Cham, en 1 471. En 1.478 et 1 489, des incursions sont entreprises au Yunnan. En 1.481, des raids sont lancés vers le Laos. Après Lê Thanh Tông, le pouvoir perd de l’autorité et les seigneurs multiplient les intrigues et les conspirations. Lê Uy Muc (.Roi diable.) est renversé en 1 509 par Lê Tuong Duc (.1 510 à 1 516.) qui mène une vie de jeux et de beuveries. Il est renversé à son tour par le Grand-duc et général Trinh Duy Sân qui place sur le trône le neveu du monarque, Lê Chiêu Tông (.1.516 à 1.522.). Le nouvel empereur doit faire face successivement à la révolte d’un général en 1 516 (.qui dure cinq ans.) et de la garde impériale en 1 517.

Champa :

En 1 446 le Champa est occupé par le Nam-Viet et le roi est remplacé par un prince favorable aux Viets, mais le pantin est assassiné par son frère ce qui relance la guerre entre les deux pays. Le pays est envahi par le Dai-Viet en 1 470 et 60 000 personnes auraient été massacrées. Le pays devient une province Viet appelée Quâng-Nam qui est divisée en trois districts.

Ayuthia :

Suite à l’attaque du Lanna v 1 456 Borommatrailokanat transfèra sa capitale à Phitsanulok en 1 463. Rama Dhipati ll (.ou Ramadhibodhi ou Rama Thibodi.) signe en 1 511 un traité commercial avec les Portugais qui établissent des comptoirs.

Lanna (.ou Lan Na.) :

Tilok (.1 441 à 1 487.) attaque Ayuthia v 1 456. A partir de 1 463 il doit faire face aux attaques du Nam-Viet.

 

Indonésie :

En décadence, le Majapahit est conquis à la fin du XVème siècle par une petite principauté musulmane, le Demak, qui s’est constitué sur la côte Nord de Java. Le sultanat d’Aceh, suite à la chute de Malacca en 1 511, récupère une grande partie du commerce musulman de la région et devient très prospère. Il étend alors ses possessions vers le Sud-est de l’île de Sumatra.

Aux Moluques, Zayn al-Abidin (.1.486 à 1.500.) instaure une monarchie islamique.

Malacca (.ou Malaka.) :

Le grand Vizir Tun Perak prend de l’importance et gouverne sous quatre sultans de 1.450 à 1 498, dont Mansur chah (.1.459 à 1.477.). Il étend le domaine de Malacca sur la péninsule et établit des dépendances sur l’île de Sumatra. Le sultanat devient très riche car il contrôle le commerce du détroit et Malacca parvient à être le plus grand port commercial du Sud-est asiatique, attirant ainsi l’attention des Portugais qui tentent une première foi de l’investir en 1 509. Afonso de Albuquerque s’empare du sultanat en 1 511, officiellement pour y apporter le christianisme, mais plus vraisemblablement pour y contrôler le commerce des épices qui jusqu’à cette époque transitait par l’empire Ottoman et Venise avant d’atteindre l’Europe. Et la ville de Malacca est fortifiée.

Philippines :

A Sulu, Sayyid Abü Bahr instaure v 1 450 un sultanat alors que dans la région de Manille se multiplient les rajastans.

Inde :

Les Grands Moghols (.ou Mogols / voir Mogholistan / Ferghâna.) : Zahir ud-Din Muhammad Bâbur (.ou Babour ou Bahr / la Panthère.) prend en 1 519 Bejeur (.ou Bajawar ou Badjaur.), les infidèles sont massacrés et les femmes et enfants sont réduits en esclavage. Il franchit ensuite l’Indus et soumet le Haut Pendjab, mais se dernier se soulève et n’est pacifié qu’en 1 520.

Delhi : Buhlul, de la tribu afghane des Lodi, réorganise le sultanat et s’empare du royaume de Jaunpur. Nizam devient le sultan Sikander (.1 489 à 1 517.) et rétablit la domination du sultanat jusqu’à la frontière du Bengale. Ibrahim (.1.517 à 1.526.) perd le sud du Bihâr qui passe sous le contrôle du Bengale.

Bengale : Rukn ud-Din Bârbak (.1 459 à 1 474.) aurait récupéré Chittagong. En 1 487, d’anciens esclaves abyssins ( ou Ethiopiens ) s’emparent du pouvoir, mais ils sont renversés par Ala ud-Din Hussain (.1 493 à 1 519.) qui s’empare du Bihâr et occupe le Kamarupa dans l’Assam de 1.499 à 1.502. Il récupère Chittagong sur les Arakanais. La dynastie arabe des Husainides tenta d’instaurer une nouvelle religion qui devait concilier islam et hindouisme.

Sikhs : Le Guru (.ou Gourou.) Nânak (.1 469 à 1 538.) en prêchant une union de toutes les religions est à l’origine des Sikhs. Au départ les Sikhs prêchent la non-violence.

Bahmani : Les Bahmani étendent leurs possessions et atteignent un sommet de richesse, mais les guerres et les querelles dynastiques affaiblissent le pays qui éclate v 1 538 en cinq sultanats.

Bijapur : Yusuf Adil Khan, gouverneur des Bahmani, se proclame indépendant (.1 490 à 1 510.). Plusieurs guerres opposent le Bijapur au Vijayanagara et à ses autres voisins.

Ahmadnâgar : Malik Ahmad (.1 490 à 1 509.) se déclare indépendant et les guerres avec ses voisins sont nombreuses.

Golkonda (.ou Golconde.) : Un turc, Qutb Shahi (.1 518 à 1 543.) fonde le Golkonda.

Les deux autres petits états à se constituer sont le Berar et le Bidar.

Vijayanagara : Après 1.454, la puissance du Vijayanagara décline et le port de Goa est pris par les Bahmani et la dynastie des Sangama est remplacée par celle des Saluva (.1.486 à 1.505.). En 1.505 Vira Narasimba se proclame roi et fonde la dynastie des Tuluva (.1 505 à 1 570.). Un accord commercial avec les Portugais lui permet d’obtenir des chevaux et des armes à feu pour la guerre. Krishnadeva Raya (.1 509 à 1 530.) rétablit la grandeur de l’empire et soumet le Bijapur. Il autorise Albuquerque à construire un fort à Bhaktal en 1 510.

Gujarat : Mahmud Bigacha (.ou Begarha /1.458 à 1.511.) favorise l’islam. Il refoule avec l’aide des Ottomans les Portugais en 1.508, mais en 1.509, il devient plus nuancé.

Côte de Malabar / Portugal : La côte de Malabar (.cote occidentale de l’Inde.), de Goa à Quilon, est composée d’une douzaine de principautés où les Arabes assurent l’essentiel du commerce maritime avec Ceylan, l’Asie du Sud-est, la Chine, la Perse et le Sudarabique. En mai 1.498, Vasco da Gamma accoste à Calicut, port mis en valeur par le raja d’Ernād qui a favorisé le commerce maritime avec les musulmans, mais sur la pression des Arabes Vasco est refoulé. Pedro Alvarez Cabral, après avoir découvert (.ou officialisé la découverte de.) l’île des Perroquets Rouges, le futur Brésil, en avril 1.500, qui constitue une escale indispensable pour le réapprovisionnement des nefs sur la route des alizés en direction du Sud de l’Afrique, arrive en septembre à Calicut. Les négociations dégénèrent, la ville de Calicut est bombardée, puis de nombreux habitants, principalement des musulmans, sont massacrés. Après son passage à Kilwa, Vasco da Gama humilie les Calicutes en rançonnant, puis en détruisant un navire égyptien chargé de pèlerins revenant de la Mekke en 1.503 et en faisant couper les mains, le nez et les oreilles à près de 800 marins. Ensuite, après un ultimatum la ville de Calicut est bombardée. Suite à ce coup de force, le raja d’Eli fait spontanément sa soumission et Cochin finit par signer un accord commercial en fin d’année. Cochin qui devient ainsi le premier comptoir portugais va permettre l’exportation de poivre, de noix de coco, du copra et de la cardamome. Vasco revient au Portugal avec un chargement d’épices. Suite à une attaque de Calicut, Francisco et Afonso de Albuquerque édifient un fort à Cochin. L’amiral Francisco de Almeida, est le premier à être nommé vice-roi des Indes orientale (.1.505 à 1.510.) par le roi du Portugal, il obtient un accord commercial avec le Vijayanagara (.ou Vijayanagar.). Son fils Lourenço fait une reconnaissance à Ceylan en 1.506. En mars 1.508, Lourenço de Almeida est tué en combattant les Egyptiens devant Chaul, près du port Gujarat de Diu, mais l’année suivante le gouverneur Malik Ayaz de Diu reste neutre, ce qui permet à la flotte de Fransisco de Almeida d’anéantir la marine égyptienne. Afonso de Albuquerque devient vice-roi en 1.508. Il prend au Bijapur le port de Gao en 1.510 et les musulmans y sont massacrés. Malacca est prise en 1.511 et les marchants portugais supplantent les musulmans dans les échanges avec les Moluques en 1.511, Pegu et le Siam en 1.512 ce qui n’empêche pas le développement de la piraterie et l’établissement d’un commerce musulman transitant par les Maldives ce que les Portugais auront du mal à juguler. Au Gujarat, Sourate devient un comptoir portugais en 1.512 et deviendra le centre des missions jésuites portugaises pour l’Inde et l’Extrême-orient. Calicut est enfin soumise en 1.513 et devient un centre d’exportation vers Lisbonne de poivre, de gingembre et de tissus en coton (.ce qui est à l’origine du mot « calicot ».). En revanche plusieurs expéditions en mer Rouge se soldent par un échec. Afonso de Albuquerque obtiendra du sultan du Gujarat l’île de Diu en 1 578.

Meurs et pratiques hindouistes : A l’époque de Vasco da Gama les femmes se promenaient dans les rues torse nu et il était dégradant pour elles d’être vierge, alors dès l’âge de 8 ans elles se prostituaient, mais elles devaient être dépucelées par un homme d’une caste inférieure à la leur. D’autre part la fidélité féminine n’était pas une obligation dans cette société matriarcale. En revanche les Sati étaient bien considérées, étaient sati les femmes qui par attachement à leur époux se jetaient dans le braser ou était incinéré leur défunt mari. Les femmes de basses castes, ainsi que certains hommes, acceptent volontiers de se convertir au christianisme pour échapper à la misère et au mépris des hindous supérieurs au classement. La distribution de riz aux pauvres permet d’encourager leur conversion au catholicisme. Les enfants d’un père chrétien et d’une mère d’origine indienne sont appelés les Mappila.

Népal :

Le Bhadgaon s’empare du Banepa.

Ceylan / Sri Lanka :

De 1 505 à 1 658, les Portugais colonisent la côte. Le fort portugais de Colombo est bâti en 1.518.

Japon :

Ere Muromachi : L’autorité du shogun décline et Ashikaga Yoshimasa (.1.443 à 1.473.) qui délaisse les affaires pour se consacrer aux arts ne peut éviter la guerre civile d’Ōnin de 1 467 à 1 477 où les seigneurs « de la guerre » prennent le nom de daimyo. Kyoto est ravagé, l’empereur Gotsuchimikado (.1 465 à 1 500.) reste impuissant et la famille royale est ruinée. Les Daimyos choisissent comme héritier, soit un fils de l’épouse principale, soit d’une concubine, soit parfois un fils adoptif. Les Daimyos concèdent des terres à leurs meilleurs guerriers, les samouraïs qui leurs restent assujetti. Certains petits propriétaires se déclarent samouraïs et portent le nom de jizamurai (.samouraïs de la terre.). En 1 473 Yoshimasa se retire au profit de son fils Yoshihsa. Les guerriers, appelés bushi (.ou samouraï.) doivent une soumission complète à leur daimyo et doivent respecter le bushido (.la voie du guerrier.). Cette période marque l’apogée des féodaux.

Sur mer, du XVIème au XVIIème siècle, les pirates japonais, tout puissants, rançonnent les ports chinois (.où ils sont, il est vrai, imités par quelques pirates chinois.) et participent ainsi au déclin de l’Empire Céleste. De nombreuses communautés nippones commencent à s’implanter à l’étranger. Ce sont au début les ports chinois qui les attirent.

AUSTRALIE / PACIFIQUE :

Plusieurs expéditions sont parties vers l’ouest vers 1.484 et dans les années qui ont suivi et ne sont jamais revenues en Europe. Toutefois Las Casas affirmera que selon les Amérindiens, des hommes « blancs et barbus » sont venus dans les Caraïbes avant l’arrivé de Colomb.

Pâques :

La culture sur brûlis, l’usage du bois pour la construction, le chauffage et la mise en œuvre des grandes statues font que l’île est totalement déboisée v 1.500, provoquant crises et guerres tribales. Une classe de guerriers émerge, alors le cannibalisme et l’esclavage font leurs apparitions. L’ancienne religion est abandonnée au profit du culte de l’homme-oiseau et des sacrifices humains sont pratiqués.

 

ILE DE PAQUES

 

AMERIQUE :

 Partage de l’Amérique : voir Papauté et Espagne.

 C’est à l’issue d’une expédition maritime qu’Amerigo Vespucci parle pour la première fois d’un « Nouveau Monde ». C’est en son hommage qu’un éditeur allemand, Waldseemüller donne à ces nouvelles terres le nom d’America en 1.507. Très vite ce nom fut adopté pour désigner les terres de l’Ouest.

 Idée préconçue : Les pauvres Amérindiens n’étaient pas capable d’inventer la roue, faut, l’on à retrouvé au Mexique des jouets sur roues pouvant être tirés par une ficelle, mais si les Amérindiens n’avaient pas de chariots à roues, c’est tout simplement qu’ils n’avaient pas d’animaux de trait, pas un cheval, pas un bœuf !

 Eskimo (.ou Inuit.) :

 Suite à un léger refroidissement, prémisse du petit âge glacière qui sévira sous Louis XIV, les Eskimos retournent à une certaine forme de nomadismes pour optimiser leur chasse v 1 500 et ouvrent l’ère des Eskimos modernes.

 Aléoute :

 Implantés sur les îles Aléoutiennes, les Aléoutes, proches parents des Eskimos, sont exposés aux pluies. Pour se protéger, ils confectionnent des imperméables avec des intestins de phoques.

 Apaches :

 Dans le Sud-ouest, les Apaches Querechos, avec la tribu des Teyas lancent des raids v 1 500 au Nouveau-Mexique et peut-être jusqu’en Arizona. A la même époque, plus à l’Est, les Apaches Lipans et les Padoucas généralisent les raids contre les tribus implantées dans la plaine.

 Canada / USA :

 Giovanni Caboto (.ou Zuan, ou John, ou Jean Cabot.) à la solde d’Henri VII qui souhaite trouver le passage vers le Cathay (.ou Cathy, ou Chine.) en 1 497, il découvre la Nouvelle-écosse, et l’année suivante, il longe la côte du Labrador et descend vers le sud jusqu’à la latitude de Cuba. Lors d’une seconde expédition en 1 498, il explore Terre-Neuve avant de disparaître !

 Corte-Real, pour le compte de Manoël du Portugal (.ou Manuel ler.), longe en 1 501 les côtes nord-américaines, débarque à Terre-neuve et ramène au roi 57 d’indigènes de tous sexes, sans avoir au préalable oublié de tuer quelques Béothuks. Ensuite les captures d’Amérindiens se multiplient ce qui provoque chez certaines tribus un fort ressentiment envers les intrus.

 En 1 506, Jean-Denis, un Normand, explore l’estuaire du Saint-Laurent et dresse une carte de la côte.

 Un Espagnol, Jean Ponce de León, en 1 513, part à la recherche d’une île ou se trouverait la légendaire fontaine de Jouvence. Il découvre la terre un jour de « Pascua Florida » (.ou Paques Fleuri ou dimanche des rameaux.) et lui donne le nom de Florida (.pour ce nom d’aucuns évoquent la présence de magnifique magnolia en fleur.). Il y rencontre les Timucuas, puis les Calusas, une tribu Céminole, mais suite à un accrochage avec ces derniers les intrus sont refoulés. Parallèlement des navires espagnols cinglent le long de ces côtes afin de se pourvoir en esclaves pour alimenter les meurtrières mines d’or.

 Parti du Mexique, Piñeda explore le Texas en 1 519.

 Les conquistadors :

 Colomb aurait eu connaissance de la présence de terres mystérieuses à l’Ouest et aurait consulté des cartes indiquant l’existence d’îles lointaines. Des rescapés d’une tragique dérive, auraient même révélé l’existence d’habitants sur une île (.d’aucuns pensent à Haïti !.). Le 12 octobre 1.492, il atteint les Bahamas et en prend possession au nom du roi très catholique. Les Lucayas sont presque nus, ce qui engendrera l’usage du terme de « Naturels » pour désigner les Américains (.je rappelle que pour éviter toute confusion nous appellerons les Américains les Amérindiens et les ressortissants des Etats-Unis les Etasuniens et non les Américains, terme plus générique qui désigne normalement tous les habitants du continent Américain / je rappelle que dans ses Opuscules sur l’histoire Kant appelait « Américains » les premiers habitants du continent.). Les Lucayas ne connaissent pas les armes, dorment dans des « hamacas », naviguent dans des « canoas », embarcations creusées dans des troncs d’arbres et fument le cigare. Ils détiennent de l’or obtenu lors d’échanges avec des navigateurs venus du sud-ouest et d’autres échanges se pratiquent avec d’autres peuples du Nord, de l’Ouest et du Sud. Nos évangélistes avides de propager la bonne parole se précipitent vers le sud-ouest. Colomb espère entrer en contact avec le Cipango (.ou Japon.) et explore les côtes de l’île de Cuba (.du mot Colba nom amérindien.) qu’il baptise Juana en l’honneur de l’héritière du trône (Jeanne). Les Amérindiens y consomment des épices qui proviennent d’un pays éloigné au Sud-ouest et ont entendu parlés d’un pays vers l’Orient où l’ont-y travaille l’or. Le 6 décembre, les navigateurs atteignent l’île d’Haïti que Colomb baptise « Isla Española » (.ou Hispaniola.). Les habitants, des Tainos, ont pour adversaire les Caraïbes et prétendent que l’or provient d’un pays du nom de Cibao, à l’intérieur des terres. Dans les Grandes Antilles, plusieurs tribus sont dirigées par une élite ou chefferie d’origine Caniba (.ou Cariba / Caraïbe.). A Haïti, une légende prétend que les Océans se mirent à monter dans le passé et que seuls les sommets auraient échappé à la submersion (.peut-on imaginer que cette montée des eaux remonterait à la fin de l’ère glacière.). A l’emplacement où s’échoue la Santa-Maria, est construit un village appelé Navidad (.Nativité.). Avant de repartir pour l’Espagne, Colomb charge les habitants du village (.des Espagnols.) de collecter le maximum d’or. De retour en Amérique en 1 493, Colomb découvre plusieurs îles des Caraïbes : Désirade, Dominica, Marie-Galante, Guadalupe, … et découvre dans une île des restes d’humains et le nom de Caraïbe (.ou Caniba.) est à l’origine du mot Cannibale. Les Caraïbes, en effet capturent dans d’autres îles des femmes et des enfants qui deviennent des esclaves et des hommes qui sont utilisé comme mets. Au combat, ils utilisent des lances et des arcs avec des flèches empoisonnées. De retour en Amérique, après être passé par Porto-Rico, Colomb arrive à Navidad qu’il trouve complètement dévasté et calciné. Les Espagnols ayant capturé des femmes et pillés la région, les Amérindiens s’étaient vengés. Une nouvelle ville appelée Isabella est fondée. Puis, Colomb découvre la Jamaïque où les populations sont plus combatives et se font la guerre. Mais en absence d’or les Espagnols évacuent l’île. De retour à Isabella, Colomb fait régner l’ordre. Les Amérindiens maltraités qui se rebellent sont massacrés ou poursuivit par des chiens féroces. Un impôt en or est instauré. 500 indigènes, insolvables sont capturés pour être vendus comme esclave en Espagne, mais Isabelle interdit l’esclavage pour ses nouveaux sujets. Il est regrettable que cette décision ne fût pas appliquée avec la même rigueur que l’évangélisation ! A Haïti, persécutés et exploités, les indigènes arrêtent de cultiver pour l’occupant, provoquant la famine chez les Espagnols comme, malheureusement, dans la communauté opprimée. Isabella est alors abandonnée et est fondée sur la côte Sud de l’île Nueva Isabella, la future Santo Domingo (.ou Saint-Domingue.). Des îles Canaries est importées des plants de canne à sucre. Lors du troisième voyage, Colomb découvre en août 1 498 les côtes d’Amérique du Sud près de l’embouchure de l’Orénoque. Son frère, Barthelemy Colomb, nomme ces terres « Mondo novo », mais pense néanmoins qu’elles sont rattachées à l’Asie. Colomb, très croyant, prend l’Orénoque pour l’un des quatre fleuves de l’Eden ! De retour à Haïti, Colomb donne à chaque colon la responsabilité d’un groupe d’Amérindiens, lançant ainsi les bases des encomiendas, où le travail excessif, la sous alimentation et un manque d’hygiène évident provoque la prolifération de maladie, entraîne une chute des natalités et une flambée de suicides.

 En 1 504, Ponce de León arrive dans l’île de Borinquen habitée par des Tainos et se serait exclamé « que Puerto Rico ! » (.quel riche port !.) ce qui a donné le nom de l’île, et en 1 508 l’île est investie par les Espagnols. La population Arawaks est asservie dans les mines d’or. Quand la population se révolte, c’est le massacre et ici aussi des chiens de combat sont utilisés pour la curée. Pour compenser le dépeuplement de l’île, des esclaves sont saisis dans les Antilles, les Bahamas, au Venezuela, puis, suite à l’effondrement des effectifs, les Amérindiens sont remplacés par des esclaves noirs v 1 511, je me permet de rappeler que le pape Benoît XVI a affirmé que dans le passé l’athéisme a été la cause de bien des crimes ! Je rappelle également que Jésus a dit « Vous voyez la paille qui est dans l’œil de votre interlocuteur, mais vous ne voyez pas la poutre qui est dans le votre », ce qui prouve que la « Sainte Eglise » ne maîtrise pas les saintes écritures, ou qu’elle est particulièrement haineuse et de mauvaise foie !

 Juan de Esquivel s’empare de la Jamaïque en 1 509 et lui donne le nom de Santiago.

 Vasco Nuñez de Balboa débarque dans le Sud de la Mésoamérique en 1.510 et est informé par les indigènes de l’existence d’une mer à l’ouest, puis il atteint en 1.513 le Pacifique, mais ayant demandé des renforts, Madrid envoie comme gouverneur Podrarias Davila qui arrive en 1.514. Ce dernier imbu de ses prérogatives jalouse Balboa qu’il fait exécuter en 1.519. Davila fonde en 1.519 la ville de Panama.

 Diego Velasquez avec l’aide de Cortes colonise Cuba de 1 511 à 1 514 et les caciques (.ou chefs amérindiens.) sont brûlés vif pour traîtrise !

 A partir de 1 511, le gouverneur espagnol est assisté d’un conseil qui prend le nom d’ « Audiencia » en 1.526. L’or venant à manquer, l’on fait venir d’autres esclaves Noirs jugés plus robustes, mais aussi plus dociles que les autochtones pour la culture de la canne à sucre.

 De León découvre en 1 512 ou 1 513 la Floride (.voir Canada / USA.).

 Ojeda qui a débarqué avec Pizarro (.ou Pizarre.) en Colombie en 1.509, voit sa troupe décimée par les flèches empoisonnées et la faim. Balboa qui a pris la tête de l’expédition obtient par troc, mais bien souvent par la violence de l’or. Ojeda découvre en 1.513 l’océan Pacifique à la hauteur de Panama.

 Sous le nouveau gouverneur, Pedrarias (.1.513 à 1.530.) des millions d’Amérindiens sont réduits en esclavage et les atrocités se multiplient (.cet fois si je ne parlerais pas d’un certain pape.).

 Cordoba débarque au Yucatan en 1 517, mais est refoulé par les Mayas. Grijalva longe la côte en pays aztèque et établit plusieurs contacts.

 Hernando (.ou Fernando.) Cortes (.ou Cortez.), après avoir combattu les Maya de Tabasco, débarque en pays aztèque (.voir Aztèques.).

 La culture de la canne à sucre est importée par les Espagnols à Cuba en 1.517. Cette culture se généralisera dans les Antilles v 1.700.

 Aztèques (.ou Mexicas.) :

 Axayacatl (.Visage d’eau / 1.469 à 1.481.) soumet Tlatelolco ainsi que la vallée de Toluca, mais il est battu en 1.478 par les Tarasques. Tizoc (.Celui qui saigne / 1.481 à 1.486.) est empoisonné et remplacé par Ahuitzotl (.Monstre Aquatique / 1 486 à 1.502.). Il récupère les régions perdues par ses deux frères et prédécesseurs. Il soumet le littoral du Guerroro et d’Oaxaca, puis la vallée d’Oaxaca, l’isthme de Tehuantepec, le Soconusco et la région Sud de Veracruz.

 Les Aztèques comme les Romains adoptent les dieux des pays conquis ou alliés. Ahuitzotl achève la construction du temple de Tenochtitlan et l’inaugure en 1 487 par le sacrifice de 20 000 prisonniers de guerre. Les crânes sont ensuite exposés sur le Tzompantli (.ou Mur des crânes.). Lors des sacrifices le cœur est offert au dieu du soleil et le corps du sacrifié est poussé dans les escaliers et roule jusqu’au bas de la pyramide de Tenochtitlan La société aztèque est composée de dignitaires (.ou nobles.), de chefs de guerre dont certains s’enrichissent avec le négoce « international », de guerriers et de prêtres. L’homme libre est astreint au service militaire, aux impôts et aux corvées. Les esclaves ont un statut proche des esclaves de l’époque romaine. Le commerce y est actif et le marcher de Tlatelolco a été jugé supérieur par les conquistadors à ceux de Rome et de Constantinople.

 Motecuhzoma ll (.ou Montezuma ou Moctezuma.) surnommé Xocoyotzin (.Honorable Cadet / 1 502 à 1 520.) réorganise l’administration et se laisse influencer par l’ancien culte Toltèque. Il fait réaliser la Pierre du Soleil qui est un résumé de la cosmologie aztèque. Lorsque Cortes arrive, Motecuhzoma ll, prend le conquistador pour Quetzalcoatl dont la légende prédit son retour sous l’aspect d’un homme blanc et barbu.

 Quand Cortes débarque certain le prenne pour le dieu Quetzalcóatl qui avait été chassé dans l’enfer océanique par les dieux qui voulaient le punir de s’être laissé enivrer. Cortes s’allie aux Totonacs (.ou Totonaques.) qui refusent de payer le tribut imposé par les Aztèques, et qui consiste à fournir des jeunes à sacrifier au dieu, puis le conquistador soumet et obtient l’alliance des Tlaxcalans. A Cholula, l’armée de Cortes massacre 3 000 personnes. Arrivé dans Tenochtitlan (.Mexico.) Motecuhzama est fait prisonnier et doit verser un tribut en or à son nouveau suzerain, le roi d’Espagne. Au cours de la révolte qui s’en suit et qui est connue sous le nom de « Noche Triste », Motecuhzama trouve la mort, mais Cortes est contraint d’évacuer la capitale. Cuitlahuac (.Pierre de Soufre Durcie / 1.420.) meurt de la variole. Cortes revient avec des renforts et après 93 jours de sièges, il investit la capitale en rasant maison par maison. Cuauhtemac (.ou Guatemoc / Aigle qui tombe / 1 520 à 1 521.) est fait prisonnier et est torturé pour qu’il donne l’emplacement du trésor royal qui n’a peut-être jamais existé ? Il sera pendu en 1 525 en même temps que les souverains de Texcoco et de Tlacopán, ses alliers. De nombreux vassaux font allégeance à Cortes par admiration ou par crainte. Les rares révoltes sont réprimées dans le sang et les épidémies se propagent suite au nombre important de cadavres résultant du conflit. Les survivants doivent faire face à la disette. Pour récompenser ses soldats, Cortes distribue des « repartimentos » (.ou encomiendas.), désorganise la structure sociale des Amérindiens et fait détruire les temples.

 Codex : Les codex constitués, soit de bandes de peau de daim, soit des bande de papier fabriquées à partir d’écorce de figuier, renferment des écrits pour la noblesse et les prêtres aztèques. Ils relatent souvent la généalogie des souverains et des évènements historiques. D’autres contiennent des documents administratifs. Afin d’éradiquer l’ancienne civilisation aztèque et ses croyances, la sainte Eglise fait détruire la quasi-totalité de ces codex ! Cette destruction d’écrits nous fait penser au Führer qui en son temps a fait brûler tous les livres non conformes à la doctrine nazie. Je ne cherche pas à faire de l’anachronisme, mais à démontrer une constante dans l’intolérance des hommes.

 Jean Ponce de León, voir ci-dessus Canada / USA.

 Tarasques :

 Au-moins par deux fois, en 1 479 / 1 480 et en 1 515, les Tarasques repoussent les attaques aztèques.

 Bahamas :

 Les îles des Bahamas sont entièrement dépeuplées par les Espagnols v 1 512 et deviennent le repère des pirates et des boucaniers.

 Chimu (.Voir Inca.) :

 Chimu est arrivé à son apogée au XVème siècle juste avant son annexion par les Inca.

Inca :

 

Tupac Yupanqui (.1.471 à 1.493.), alors qu’il n’est par encore « Inca », menace l’empire Chimu de le priver d’eau en détournant les rivières s’il ne se soumettait pas. L’empire Chimu finit par accepter le joug inca en 1 464 et reconnaît, comme tous les peuples soumis, la divinité de l’Inca, fils du dieu Soleil. Après 1.471, il étend l’empire vers le Sud (.voir additif 4.). Au Nord de l’Argentine il soumet v 1 450 les Calchaquis et les Huarpes, ainsi que les Diaguites (.ou Tucuman.) dans le Nord du Chili et de l’Argentine. Plus au Sud, les Mapuches (.ou Araucanos ou Araucans.) refoulent l’armée de l’Inca. En Equateur v 1.455, des tribus dont les Otavalos opposent une résistance farouche. Plus au Nord, les Caras du royaume de Quito mettent l’Inca en échec. Pour faciliter la soumission des divers peuples assujettis, l’Inca impose un impôt aux tribus rebelles et redistribue les redevances aux tribus qui jurent fidélité. Huayna Capac (.Jeune doué pour les belles actions / 1 493 à 1.527.) écrase l’armée caras à la bataille d’Ibarra en 1 475 et pacifie le pays dans le sang. De nombreuses populations sont déplacées : Caras, Cañaris, etc… vers le lac Titicaca, alors que les Salasacas de Bolivie sont installés vers Baños et les Saraguros sont déplacés vers Loja. Huayna accorde le titre d’Inca aux chefs des tribus soumises et épouse une princesse de Quito. Il divise son état en deux provinces et attribue celle de Quito à Atahualpa, et celle de Cusco à Huascar, son fils légitime. Une aristocratie se développe à Quito, concurrençant celle de Cuzco.

 Explorateurs d’Amérique du Sud :

 Ojeda de la Cosa et Amerigo Vespucci explorent la côte de Guyane, puis voient sur la côte des maisons sur pilotis et la région est baptisée Venezuela (.Petite Venise.). En avril 1.500, Pedro Cabral, alors qu’il est officiellement parti pour contourner l’Afrique par le Sud, « découvre » inopinément la « Tera de la Vera Cruz » (.La terre de la Vraie Croie.) et entre en contact avec les Tupi-Guaranis. L’on soupçonne le Portugal d’avoir découvert cette terre avant le traité de Tordestillas et d’avoir incité le pape à décaler la « frontière » de partage entre l’Espagne et le Portugal (.voir Papauté.). Yañez Pinzon en 1.500 explore le rio Oyapock en Guyane, puis découvre l’embouchure de l’Amazonie. Gonçalo Coelho, en compagnie d’Amerigo Vespucci reconnaît en 1 501 une côte de la tera de la Vera Cruz le long de laquelle pousse un arbre au bois de couleur braise, ce qui sera à l’origine du nom Brasilia. Bastidas découvre en 1.502 l’isthme de Panama. Diego de Nicuera fonde Nombre de Dios (.au Panama.) en 1 509 et Pedrarias Davila fonde en 1 519 la ville de Panama. Cristobal de Haro en 1.514 découvre l’estuaire du Rio de la Plata. Juan Diaz de Solis part faire en 1.515 le tour de l’Amérique du Sud. Il découvre le Rio de la Plata et s’installe sur la rive droite, mais les Amérindiens massacrent les explorateurs. Il passe ensuite en Uruguay ou il est capturé par des indigènes en 1 516. Magellan longe la côte vers le sud en 1.520 jusqu’au détroit qui porte son nom. Au début du XVIème siècle, les Espagnols pratique le troc sur les côtes vénézuéliennes pour obtenir des esclaves. Les premiers conquistadors y pratiquent le ramassage de perles et s’installent dans l’île de Cubagua v 1.515, puis à Cumana v 1.521. Ils sont accompagnés par les premiers missionnaires.

 Amérindiens du Brésil : Lors de la découverte du Brésil, la région est peuplée de deux entités amérindiennes vivant nu et pratiquant le cannibalisme. Le long de la côte, du Maranhäo actuel au Nord jusqu’au Nord de l’Argentine actuelle, ce sont les Tupis, Amérindiens agriculteurs, qui occupent le rivage. Les principales tribus sont : les Tupinambas, les Tupiniquim, les Aimores, les Carijos et les Guaranis. Dans l’arrière pays vivent une multitude de petits groupes formant une mosaïque d’ethnies qui pratiquent chasses et cueillettes. Les Portugais donneront à ce dernier groupe le nom de Tapuias.

 Portugais au Brésil : Bien que les première installations de Portugais est encore très faible, Manuel ler le Fortuné (.ou le Grand / 1.495 à 1.521.) décide dès 1.516 d’introduire la culture de la canne à sucre au Brésil.

 

Annexe

 

 

 Histoire selon Jules ll : Lors du concile du Latran, Jules ll à déclaré en 1.512 que les Amérindiens étaient des enfants d’Adam et Eve, ils auraient été expulsés de Babylone et auraient fuit dans le désert, c’est pour cette raison qu’ils échappèrent au Déluge, tout comme Noé, dont le but était de punir les habitants de Mésopotamie qui avaient pêchés !

Religion selon Léon X (.1.513 à 1.521.: Ce pape plus porté sur les fastes que sur les dogmes aurait, selon plusieurs sources, dit à son fidèle conseillé, le futur cardinal Pietro Bembo (.1.470 à 1.547 / qui fut l’amant de Lucrèce Borgia et eux plusieurs enfants aimant s’adonner, non pas à l’épicurisme, mais à un hédonisme débridé.) : « On sait de temps immémorial combien cette fable du Christ nous a été profitable » !

 

Les Aztèques des hêtres sanguinaires ! Alors que les conquistadors jugent les Aztèques comme étant d’odieux sanguinaires, dans le comté de « Hollande » la Sainte Inquisition condamne à être brûlé vif avec ses livres en 1.512, Herman van Rijswijck, pour avoir proféré des affirmations tel que le monde existe de toute éternité et qu’il n’y a pas eu de création comme l’a affirmé le stupide Moïse et pour avoir traité Jésus d’ « imbécile et de naïf chimérique ». Il n’acceptait pas de croire que Jésus soit le fils d’un dieu, il considérait le Saint-esprit comme étant une illusion, les évangiles un délire et il ne croyait pas à la vie après la mort.

 

Réforme ses précurseurs et ses réalisateurs :

 Jan Hus : Nous avons vu que Jan Hus (.1.371 à 1.415.) influencé par Wyclif et soutenu par le pouvoir royal de Bohème, dénonce les abus de la hiérarchie chrétienne ainsi que la simonie et qu’il avait été excommunié en 1.411 et en 1 412. Il se rendit au concile de Constance en 1.414 avec un sauf-conduit de l’empereur Sigismond, mais jugé hérétique il fut condamné et brûlé vif pour l’amour de Dieu ! Malgré la dictature ecclésiastique, un hussite, Podiebrad (.ou Podiébrady / 1.458 à 1.471.), chef du parti utraquiste est élu roi de Bohême à la mort de Ladislas V. Il parvient à repousser la croisade de Mathias Corvin, roi de Hongrie. De nombreux « Frères tchèques », des hussites fuyant la Bohême, s’établissent v 1.548 dans le Sud de la Pologne.

 Un ecclésiastique devenu gouverneur de Rome, Nicolas de Kues (.ou de Cues, ou de Cuse / 1.401 à 1.464.) préconise de réformer l’Eglise afin d’éviter la multiplication des schismes que d’aucuns appellent « hérésie » ! Mais les hédonistes pragmatiques de la sainte Eglise préférèrent poursuivre leurs magouilles !

 Luthérianisme : Martin Luther (.1.483 à 1.546.) dans sa jeunesse avait une peur panique de la mort et voyait dans celle-ci un châtiment expiatoire divin (.mais il ne voyait pas de la part de Dieu de la cruauté, voir du sadisme.), puis il s’essaya à tout justifier par la foi et développa une aine envers tous ceux qui ne répondaient pas à ses aspirations : papistes, judaïsants, musulmans, femmes, philosophes, Aristote et Erasme plus particulièrement, et autres hérétiques. Dieu est mystérieux et caché. Le 31 octobre 1 517, Luther, protégé par le duc se Saxe, Frédéric le Sage, fait afficher à Wittenberg une liste de 95 thèses ou il dénonce les indulgences, les reliques qu’ils incitent à l’idolâtrie, encourage l’appropriation des biens du clergé et il reçoit le soutien d’un bon nombre d’humanistes et de plusieurs princes allemands. Luther rejette la « consommation » du corps et du sang du christ (.remplacement de la transsubstantiation par la consubstantiation.), ainsi que le culte des images jadis décriées par les chrétiens « orthodoxes », dit iconoclastes. Luther convaincu de la prédestination proscrit le purgatoire, la confession, l’extrême-onction ainsi que l’intercession accordée aux saints et à Marie et se basant sur les épîtres de Paul aux Galates et aux Romains ou est valorisés la foi, Luther affirme que la rédemption passe par la foi, non par les actes. Comme Wyclif et Jan Hus, il ne croit pas à l’efficacité des pèlerinages, du culte des reliques, des prières et des messes pour les morts Le culte peut être pratiqué par un homme marié. Il croît à la prédestination, tel homme est prédestiné à la vie (.éternelle.), tel autre à la damnation. L’évangile doit être prêché en langue vernaculaire. Toutefois, Luther respecte la hiérarchie nobiliaire ce que rejettera Calvin. Luther a dit en parlant de Copernic « Ce sot voudrait mettre sens dessus dessous toute la science astronomique », l’on peut se demander lequel des deux est le plus sot ! (.j’en profite pour rappeler que le pape Benoît XVI a dit « Un gouvernement sans religion, c’est un pouvoir sans Raison », quand l’on voit la débilité des propos de certains croyants l’on peut se poser des questions sur la Raison des croyants ?.). Luther pense que le « Bon » Dieu a un esprit vengeur afin de punir l’homme pour ses mauvais comportements, sans vengeance Dieu perdrait sa divinité et l’homme n’aurait plus de considération pour le tout puissant et ferait n’importe quoi ainsi, la peste est « un décret de Dieu, un châtiment » comme toutes les autres calamités qui frappe l’humanité. Dès 1.520, Luther croit que la fin du monde est imminente, car les derniers papes symbolisent l’Antéchrist. Si le catholicisme est méprisé, Luther n’a pas une meilleure opinion de l’islam et il affirme que le Coran est un « livre maudit », « nourri de fables et de mensonges », et en combattant les Turcs vous lutter contre « une grande armée de diables ». Ces incitations à la réforme provoquent finalement une rupture qui a lieu à la Noël 1.520, mais les « dissidents » ne restent pas unis et se pulvérisent en une multitude de cultes : Anabaptistes v 1.523, Calvinistes v 1.536, Anglicans, etc… Le Luthérianisme se propage principalement en Allemagne et dans les pays nordiques. Luther considère que l’homme est prisonnier des superstitions et des statuts arbitraires de l’Eglise, il se veut libre, surtout que Dieu sauve gratuitement, alors il dénonce les mortifications dont le jeûne qui ne fait pas l’objet de prescription dans les « Saintes écritures », le réformation arc-bouté contre cette conception est devenu un bon vivant et un amateur de bière et finit sa vie dans l’embonpoint. S’en suit de grandes controverses et le 1.522 les refus de jeûnes et de fermetures de boucheries pendant le carême voient le jour à Brunswick, avant de se propagent dans toute l’Allemagne. Luther condamne les écrits d’Erasme, et plus particulièrement le « Traité du Libre arbitre » de 1.524. Eloi, le couvreur d’Anvers, rencontre Luther à Wittenberg en 1.525 et lui dit entre autre que « le Saint-Esprit n’est rien d’autre que notre Raison », alors le sectateur du dieu miséricordieux le dénonce comme « Démon » ! Si vous voulez avoir une bonne définition de l’infini et bien contemplez l’intolérance religieuse !

 Remarque : Luther avait peur de mourir alors que sœur Emmanuelle, décédé en 2.008, avait dit « Le plus beau jour de ma vie sera le jour de ma mort », à mon avis, l’un des deux avait un doute sur l’existence du Paradis, non ?

 Men Führer : Les idées de tolérance prodiguées par Luther portèrent leurs fruits et Adolf Hitler fit rééditer le pamphlet de Luther « Shem Hamephoras » ! Le Führer est peut-être un saint puisque Luther a affirmé que la rédemption passe par la foi, non par les actes ! D’autre part, malgré ses efforts, constatant que les judaïsants restaient réticents à se convertir, Luther ce braque contre eux et dans son fascicule « Des Juifs et leurs mensonges » publié en 1.543, incite à incendier les synagogues, à détruire les maisons des Juifs et de les expulser, il deviendra ainsi une référence à l’antisémitisme. Un fanatique israélien, André Chouraqui, dans son livre « Histoire du judaïsme » édité au PUF en 2.007, comme un sous-homme accuse les athées d’êtres responsables de la Shoah, je rappelle aux gens plus sensés que d’une part, Hitler était croyant et que, d’autre part, il s’est inspiré de personnage très religieux tel que ce cher Luther ! Le Führer a aussi aimé se comparer aux chevaliers Teutoniques et une affiche de l’époque nazie le représente en armure, je ne vois dans cette propagande, rien qui puisse faire allusion à l’athéisme, à moins d’être de mauvaise fois ou d’être débile ! Les plus intolérants des croyants archaïques partent du principe que Karl Adolf Eichmann était athée pour vilipender les incroyants, mais cet homme n’était que lieutenant-colonel et avait comme supérieur le chef de la Gestapo, un dénommé Müller lui-même sous les ordres d’Himmler. D’autre part, parmi les 20 accusées du procès de Nuremberg un bon nombre d’entre eux ont assistés pendants leur jugement aux offices religieux. Enfin, le pape de l’époque n’a pas manifesté de répugnance particulière envers le régime nazi !

 Nietzsche (.1.844 à 1.900.) considèrera Luther comme étant une « brute mystique ».

 Calvinisme : Pour Calvin, le catholicisme est un « bourbier d’erreurs ». Il fulmine contre le courant du néo-stoïcisme qui « malicieusement » associe la prédestination au fatum des stoïques qui se base sur la nécessité d’une conjonction perpétuelle de toutes choses. Calvin dans son « Institution de la religion chrétienne » rédigé en 1.536 déclare qu’à la suite du péché originel l’homme à été déchu et de ce fait est privé du « Libre-arbitre », alors son salut, quoi qu’il face durant ça vie, ne dépend que de la grâce divine qui est donné par Dieu de façon arbitraire, cette prédestination absolue est rejetée par les catholiques (.D’aucuns accusent le « Darwinisme sociale » d’être à l’origine de la doctrine nazie, mais Hitler n’affirma-il pas que le peuple Germanique par sa supériorité était prédestiné à dominer les autres races ?.). Comme Luther, Calvin est persuadé de l’imminence des temps eschatologiques. En 1.550, un édit de Genève interdit l’emploi des noms de saints catholiques, seul les noms bibliques ou éventuellement certains noms de l’antiquité sont autorisés. A Genève Calvin impose en 1 555 la « loi du Christ » et sont désormais interdits, jeux, jurons, chansons, cavalcades, danses même lors de noces, cas l’homme doit mener une vie de pénitent. Sont traqués les putains, les sorciers, les Bohémiens, les guérisseurs, les ivrognes, les vendeurs de chapelets, etc. Pour Calvin, la perversité est voulue par Dieu pour humilier l’homme et l’éprouver (.il ne fait que reprendre certaines affirmations de l’Ancien testament, donc rien de nouveau.). L’on doit communier 4 fois l’an. L’homme est le protecteur, mais aussi l’éducateur de son épouse. L’homme reste le tuteur de se enfants jusqu’à l’âge de 15 ans. L’adultère est le crime le plus grave (.de nos jours en Suisse, c'est-à-dire en terre calviniste, de nombreux hommes fréquentes les prostituées sans pour autant renier leur religion, quel contraste.). L’homme peut-être jugé responsable pour les fautes commises par sa femme et ses enfants. L’homme doit avoir les cheveux courts et les perruques sont interdites. Les filles ne doivent pas épouser de catholique (.l’islam lui aussi interdit qu’une musulmane épouse un non musulman.). Les tribunaux ecclésiastiques ont l’exclusivité sur les procès concernant les hérésies, les divorces et des problèmes posés par le concubinage des prêtres. L’évêque doit nommer les prêtres. La messe est une action de grâce et un sacrifice et lors de chaque messe le Christ soufre dans son corps pour Dieu le père (.Dieu soufre pour lui-même puisque Jésus et Dieu ne font qu’un ?.). Calvin dans son « Traité des scandales » accuse Rabelais d’écrire des « ordures et vilaineries », en conséquence de quoi, les enfants surpris à lire du Rabelais doivent être condamnés au fouet. Cet homme touché par la grâce en parlant des hommes du même acabit que Rabelais que « leurs âmes ne diffèrent pas des chiens et des pourceaux » ! Si vous voulez comprendre la définition de l’infini examiner la haine des fondamentalistes. Calvin est révulsé par le courant néo-stoïcisme qui « malicieusement » associe la prédestination au fatum des stoïques basé sur la nécessité d’une conjonction perpétuelle de toutes choses, il est à noter que ce courant du stoïcisme va aboutir à deux tendances, l’une qui sera spiritualiste et l’autre rationaliste. Cette dernière est mère de la « Libre-pensée ». Il encoura l’approfondissement des sciences et approuve les recherches de Copernic, car mieux connaître le Monde permettra de mieux connaître Dieu. Comme Dieu a condamné l’homme à travailler, Calvin considère que le travail est sacré et que travailler, c’est plaire à Dieu. En revanche le calvinisme n’interdit pas le prêt avec intérêts et considère que l’enrichissement est une récompense de Dieu pour les plus méritants ou les plus débrouillards (.voir chapitre 29.). Ceux qui ne savent par où ne peuvent pas s’enrichir méritent donc la misère dans laquelle ils vivent ! Pour Calvin les pauvres sont blâmables et doivent être éduqués. En conclusion, pour les calvinistes, Dieu n’est pas responsable de la douleur humaine car chaque individu doit pouvoir se débrouiller, même les timides, les dyslexiques, les sourds, les aveugles, les trisomiques, les tétraplégiques, etc ! Max Weber (.1.864 à 1.920.) reprendra la prédestination calviniste pour justifier le dynamisme du capitalisme occidental et confirme que le succès dans les affaires doit être considéré comme étant le signe de la grâce divine, et si l’enfant du croyant hérite d’une grande fortune, c’est qu’il est prédestiné et est l’un des élu de Dieu. Le calvinisme se répand principalement en France, aux Pays Bas et en Grande Bretagne. Morelli, seigneur de Villiers, rédige un traité qui dénonce la rigueur du dogme calvinisme, alors Calvin convoque plusieurs synodes afin de condamner les écrits de Morelli comme « anabaptiste ». Calvin bien qu’extrêmement dévot finit ses jours sous le poids d’une grave maladie avec fièvres, migraine, crachement de sang, coliques néphrétiques et malgré ses grandes souffrances il s’exclame « Seigneur, tu me piles, mais il me suffit que ce soit ta main », qui a dit que le sadomasochisme a été inventé pas un marquis ?

 Calvin et le Diable : Calvin rappel que Satan, conformément aux affirmations contenues dans l’Ancien testament, n’agit qu’avec la permission de Dieu qui le tient « lié et serré des cordes de sa puissance » !

 Calvin a dit « La foi ne peut se discuter, mais s’imposer » !

 Arminiens : Le théologien Jacob Arminius (.1.560 à 1.609.) dénonce le « décret absolu » de Dieu selon lequel Calvin affirme que Dieu de façon arbitraire sauver tel ou tel âme et pas d’autres, et considère que la grâce ne peut-être donnée qu’en fonction du mérite La doctrine d’Arminius est condamnée en France, mais aussi au synode de Dordrecht en 1.618 au Pays-Bas, soit disant, une terre de tolérance ! Le courant de pensés ainsi créé est appelé Arminien ou Remontrant.

 Socinianisme : Partant des idées de Michel Servet, naît un courant réformateur anti-trinitaire niant la divinité du Christ, il est développé par Lelio Sozzini (.ou Socini / 1.525 à 1.562.), puis par son neveux Fausto Sozzini (.1.539 à 1.604.). Ce mouvement qui prit le nom de socinianisme devient en Pologne ou il s’est principalement développé la cible de l’Eglise qui fait fermer leur université en 1.638 et impose la conversion ou l’exile à partir de 1.658. Ce dogme sera repris plus tard par les congrégationalistes.

 Illuminés : En Allemagne la société secrète des illuminées de la Rose-croix, d’inspiration luthérienne se constitue à la fin du XIVème siècle et se fit connaître en 1.614 et influença certains milieux francs-maçons. Ce mouvement de pensées apparaît en Espagne v 1.509 sous le nom d’Alumbrados. Ces croyants ont la conviction de l’existence d’une illumination intérieure. Une ordonnance de l’Inquisition les déclare hérétiques. Après la grande « autodafé » de Cordoue l’hérésie réapparaît dans les provinces de Séville et de Grenade v 1.623. L’hérésie, grâce à Dieu miséricordieux, sera réprimée dans le sang par Pachero.

 

Utopia, pays de rêve : Philosophe, ancien chartreux et saint homme - puisque canonisé par la sainte Eglise Apostolique et romaine – Thomas More (.1.478 à 1.535.) dans son œuvre Utopia (.Utopia vient du grec qui signifie « Nulle part ».) rédigée en 1.516, après avoir dénoncé les disparités entre riches et pauvres en Angleterre, More a élaboré un monde soi-disant idyllique - ce qui est à l’origine de l’adjectif utopique – ou les gens vivent heureux dans une société monarchique ou le roi impose sa discipline et ou la religion, unitaire, reste sous l’autorité d’un pape indépendant de la monarchie, mais il est pour une forme de démocratie communautaire, pour ne pas dire pré-marxiste ou la production est mise en commun. Il dénonce le luxe, les grands domaines ainsi que les monopoles commerciaux. Il n’y a ni propriété, ni monnaie, l’on y vie en communauté dans un environnement sans luxe et sans ornement et la vie y est frugale. Le travail est obligatoire dans une société principalement rurale. Tout va pour le mieux dans ce monde de tolérance religieuse et afin de pérenniser ce bonheur les athées y sont pourchassés et condamnés à mort ! Cet excellant chrétien affirme la même année qu’il est juste de s’approprier par la force des terres laissées en friche par les Amérindiens, voyez comment les canonisés enseignent la bonté divine ! Entré au service d’Henri VIII, More soutient la Sainte Inquisition qui envoie les hérétiques au bûché. Ce catholique fortement imprégné par la « miséricorde » et le dénuement prêchés par Jésus, comme nous venons de le constater, c’est permis de critiquer les prises de positions défavorables à l’Eglise et ne reconnaît pas l’annulation du mariage de son souverain, il refusa de prêter serment au roi Henri qui demandait à ses proches d’affirmer que le mariage avec Catherine d’Aragon n’avait jamais été valide. Peut-être influencé par « l’amour de son prochain » si bien mis en œuvre par son accusateur, Henri décida de faire arrêter l’impudent en avril 1.534, de le juger et de le condamner à la décapitation en juillet 1.535. Comment ne pouvait-on pas mieux respecter les intensions de justice radicale suggérée par ce philosophe ? Didier Erasme (.v 1.469 à 1.536.) lui avait dédié en 1.511 « Eloge de la folie » ! Dans cet ouvrage Erasme affirme qu’il faut être fou pour être chrétien et met en évidence la difficulté de lier foi et intelligence, mais c’est une folie nécessaire, il vaut mieux être fou que raisonnable ? Dans cet ouvrage il dit qu’il est déraisonnable de se marier, d’avoir des enfants, il s’interroge sur les théologiens « Quel plaisir les théologiens n’éprouvent-ils pas lorsqu’ils font une description si exacte de l’enfer et de tout ce qu’il renferme, qu’on dirait qu’ils y ont passé plusieurs années ! », il fait de cet ouvrage une condamnation du fanatisme religieux. Erasme y dénonce le luxe de la papauté, le désir de guerre des pontifes, il prône la paix, il souhaite un christianisme épuré reposant sur un retour aux Evangiles et recommande une dévotion intérieure en dehors des dogmes de l’Eglise. Il rejette la culpabilité du pêché originel. Il critique les jeûnes, les pèlerinages, le culte aux reliques. Influencé par Lorenzo Valla, il pense que Jésus ne rejetait pas les plaisirs du corps et il tente de réhabiliter la pensée d’Epicure, ce qui prouve que l’on peut être chrétien et ne pas être con !

 

 

Erasme a dit

 

« Il est préférable d’avoir de la réflexion plutôt qu’une bonne mémoire » !

 

 Un néerlandais incrédule : Herman Risvik nie l’existence de l’enfer ainsi que l’éternité de l’âme. Il traite Moïse d’insensé et Jésus-Christ d’imposteur. Il nie la sainteté de l’Ancien et du Nouveau testament. Au nom du Tout puissant, qui est miséricordieux, il est capturé à La Haye et brûlé vif en 1.512.

 

   Analyse politique : Ayant pris parti pour le roi Henri VI le juriste John Fortescue (.v 1.385 à v 1.476.) s’enfuit en Ecosse, puis en France, de retour en Angleterre il met en relief la pauvreté du peuple français causée par les abus des féodaux et du despotisme royal. Il prône alors un tiers-état fort afin de compenser la puissance de la noblesse, mais cela n’évitera pas l’instauration du despotisme sous Henri VIII et Elisabeth !

 

   Un néo-aristotélicien : Le philosophe Pietro Pomponazzi (.ou Pierre Pomponace, ou Pomponnasse / 1.462 à 1.525.) considère que la philosophie doit être indépendante de la théologie. Il publie en 1.516 le traité « De immortalitate animae » ou il nie l’immortalité de l’âme, puis édite « De fato » et « De incantionibus » ou il affirme que les miracles sont le fruit de l’imagination et de la suggestion.

 

   Un visionnaire : Un prédicateur, Johannes Geiler von Kaysersberg (.1.445 à 1.510.), qui s’inspire de la « Nef des fous » de Sébastien Brandt (.1.458 à 1.521.), affirme qu’il n’y a aucun espoir que l’humanité s’améliore et pense que le monde se terminera dans un univers de corruption.

 

 

 

POUR ACCEDER A :

 

Atlas historique universel

 

cliquez sur :

 

 http://atlas-historique-universel.jimdo.com/

 

  

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Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


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Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

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A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


Chez le même éditeur voir les autres ouvrages sur les religions

 

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