Les premiers états :

De – 4 000 à – 2 040 :  

 

 

   En Egypte la voile est inventée v - 3 500. 

   En Eurasie, de la Gaule à l’Altaï, l’homme préfère mourir au combat plutôt que de vieillesse.

 

   Le feu : Dans toutes les civilisations anciennes : Sumer, Rome, Perse, etc …, le feu est divinisé et les rites du feu sacré doivent avoir des origines qui remontent aux temps obscurs de la préhistoire, à une époque ou avoir du feu était encore un problème presque de survie.

 

   Cuivre et bronze : Née en Anatolie v - 7 250, l’industrie du cuivre voit son usage se généraliser au Proche-Orient au cours du VIème millénaire. Il progresse en Europe pendant les Vème et IVème millénaire et est adopté en Egypte au IVème millénaire. Il n’est utilisé en Chine et en Inde qu’au IIème millénaire.

 

   Le bronze, mélange de cuivre et d’étain, est inventé également en Anatolie v – 4.000 et se propage au IVème millénaire au Proche-Orient, en Crête, en Grèce et en Egypte. L’industrie du bronze permet d’améliorer l’armement (.épée, poignard.), ainsi que l’outillage en agriculture. La charrue est utilisée v – 4.000 en Anatolie et v – 3.000 au Proche-Orient.

 

   L’écriture : L’intensification du commerce nécessite une certaine organisation, il faut stocker, conditionner, transporter. Il devient indispensable de savoir à qui appartient la marchandise, de connaître le contenu des sacs et des poteries et de faire savoir à qui ces produits sont destines. D’aucuns pensent qu’en Mésopotamie l’élaboration de l’écriture aurait été, comme en Chine, rendu nécessaire afin de mieux pratiquer les rites divinatoires, quoi qu’il en soit l’on a découvert en Mésopotamie des tablettes en argile utilisées pour des calculs qui remontraient au IVème millénaire. A Suse de simples marques apparaissent v – 4.000 et en Egypte sont représentés sur de petites palettes des images faisant penser à des étiquettes v – 3.500. Apparaissent v – 3.300 les premiers hiéroglyphes (.du grec hieroglyphika = écriture sacrée.) en Egypte, les premiers pictogrammes en Mésopotamie et les premiers signes dans la vallée de l’Indus. A Sumer l’écriture évolue pour donner v - 3 400 les premiers cunéiformes, elle comporte à ses débuts environ 900 signes, puis en compte moins de 440 v – 3.000. Les tablettes les plus récentes retrouvées d’écriture cunéiforme datent de 75 après J.C.. Les Sumériens utilisent v – 2.700 les premiers chiffres. Dans la vallée de l’Indus l’écriture est attestée v – 2.300 et présente quelques points de parenté avec celle de Suse. Vers – 2.100, les premières écritures sont révélées à Cnossos (.le hiéroglyphe A.) et chez les Olmèques (.les premières inscriptions d’Amérique.). En Chine les premiers graphes sont élaborés pour faciliter le déchiffrement des rites divinatoires sur des écailles de tortues v – 1.400.

 

   Circoncision : Elle est pratiquée par les Egyptiens et les Nubiens, puis par les Syriens dès le bronze moyen. Ces derniers semblent avoir empruntée cette coutume aux peuples de Colchidie. Les Hébreux introduiront cette pratique en Palestine lors de leur sortie d’Egypte. La circoncision ne se généralisera au Moyen-Orient que sous l’impulsion de l’Islam ; cette pratique ayant été empruntée aux Juifs.

 

 

AFRIQUE :

 

   Egypte :

 

   L’Egypte vie au rythme des crues qui débutent peu après le levé de l’étoile Sothis, notre Sirius. Suite aux fortes précipitations en Ethiopie, le Nil entre en crue et ses eaux peuvent monter de près de 5 mètres. Lors de la décrue les plaines sont fertilisées par le limon déposé de couleur noire - alors que le sable du désert est rougeâtre -, alors que le Nil dont les eaux sont chargées de végétaux tire sur le vert. L’alimentation restera basée sur le blé, l’oignon, de poissons, principalement pour le peuple, et de viande consommée essentiellement par les plus aisés. L’usage de la brique crue apparaît v – 3.200.

 

  Période proto-dynastique : Deux grandes cultures s’organisent en dynastie v - 4.000 et se partagent la vallée du Nil. L’urbanisation débute v – 4.000, et les premiers villages sont enceints d’un talus de terre.

 

  Culture Maadienne ou Maadi-Bouto v - 4 300 à v - 3 300 / Ma’adi est une cité près de Gizeh : Sont fabriquées v – 4.300 des céramiques à anses ondulées ressemblant à celles de Palestine et de Syrie. Dans le delta du Nil s’intensifie le commerce avec le pays de Canaan suite à la domestication de l’âne v – 4.000. Les agriculteurs et les pasteurs de Basse-Egypte sont faiblement hiérarchisés. Y sont cultivés le blé, l’orge, des lentilles et des pois. L’industrie du cuivre - qui provient du Sinaï, comme la turquoise, à partir du milieu du IVème siècle - est à ses débuts. Les tombes sont simples, avec peu d’offrandes et les morts sont généralement ensevelis sous les maisons. Suite à une aridification qui débute v – 3.500 s’engage une migration des populations du Sinaï vers le Delta et le commerce trans-Sinaï est progressivement abandonné au profit de la voie côtière le long de la Méditerranée et du transport maritime vers Byblos. Suite à ce phénomène la cité de Bouto dans le Delta devient prépondérante en Basse-Egypte.

 

  Culture Nagadienne ou Bagaro-Nagadienne v – 4.000 à v – 3.200 : En Haute-Egypte le commerce s’est développé avec le pays de Yam (.ou Iam.) ou de Kouche et les nomades du désert. Au début de l’Amratien (.ou Nagada inférieur, ou Nagada l / v – 4.000 à v – 3.700.) la hiérarchisation est plus marquée que dans le Nord à partir de v – 4.000. Y sont cultivés : blé, orge, lin, lentilles et on y élève : bœuf, mouton, chèvre et porc. Des fosses de stockage sont réalisées et remplacées après – 3 800 par des silos. Les défunts déposés dans des fosses creusées dans le sable sont enveloppés de nattes ou de peaux et sont accompagnés d’offrandes : poteries, parures, statuettes, etc… Après – 3 800 pour les plus riches, les sépultures comportent des cercueils en terre crue ou en bois. Au Nagada ll, v – 3.600 apparaissent les premières statuettes d’humains en terre cuite dont la tête ressemble à une représentation zoomorphe, signe de la naissance de l’iconologie religieuse des temps pharaoniques. Les trois principales fédérations de cités dans le Sud sont celles de Thinis, de Noubt et de Nékhen. Après – 3 500, la cité d’Hiérakonpolis - dynastie de Nekhen -, entre Thèbes et Assouan, soumet Nagada qui est située entre Coptos et Thèbes, puis les « nagadiens » progressent vers le nord au détriment des maadiens. L’industrie du cuivre est à ses débuts, mais on y taille encore la pierre. L’artisanat se développe : vase de pierre, palette à fard, etc…et l’argent a plus de valeur que l’or. Est identifié à Oumm el-Qa’b, en Abydos, le premier cimetière royales.

   Période Thinite ou archaïque ou Nagada lll v - 3.150 à – 2 650 : Les souverains de cette période sont originaires de This (.ou Thinis.) en Haute-Egypte. L’époque protodynastique s’achève lorsque Ménès (.ou Méneï, ou Meni.) roi de Haute-Egypte unifie, selon la tradition, la vallée du Nil en soumettant le royaume de Basse-Egypte et ceint le « pschent » qui réunit la mitre blanche symbolisée par le vautour Nekhbet (.capitale Nekhen / Hiérakonpolis.), déesse de la capitale de Haute-Egypte et le mortier rouge symbolisé par le serpent lové Ouadjet (.capitale Pê / Bouto.), déesse de la capitale de la Basse-Egypte. Il aurait fondé Memphis. Officiellement la première dynastie ne prendrait réellement effet qu’avec Narmer v – 3.150. D’aucuns pensent que Narmer et Ménès ne font qu’un. Quoiqu’il en soit le nouvel état étend progressivement son influence dans le Nord Sinaï et en Palestine jusqu’à la hauteur de l’actuelle Tel-Aviv ou des comptoirs commerciaux sont créés dont les principaux sont En Besor et Ascalon (.ou Ashkelon, ou Afridar.), et vers le sud jusqu’à la 4ème cataracte, favorisant ainsi l’essor du pays de Yam (.pays de Kouche.). En effet, Ahâ (.v – 2.972 à v – 2.939.), fils de Narmer Lance déjà des expéditions vers la Nubie et doit repousser les Libyens. Les successeurs de Narmer sont inhumés dans des tombes en briques et le corps est placé sur une nattes tressée et recouvert de peaux d’animaux avant que le corps soit plus tard complètement enveloppé dans la natte, mais les corps n’étant plus ensevelit dans le sable chaud et sec se décomposèrent plus ou moins. Les pauvres enveloppés dans un simple drap sont ensevelis dans une fosse commune. Djer étend sa domination jusqu’à la seconde cataracte. Den organise l’administration centrale qu’il place sous l’autorité d’un ministre, Hemaka, et se constitue une forte hiérarchisation de la société. Sont entrepris des travaux d’irrigations. La religion commence à bien se structurer. Den se fait inhumer à Abydos dans un monument funéraire ou la pierre commence à remplacer la brique, y est réalisé le premier escalier pour mener à la chambre funéraire et l’accès de la sépulture est condamné par une herse de pierre. L’artisanat se développe et sont fabriqués des vases de pierre dure, des tablettes et des manches de couteaux décorés en ivoire, des bijoux en cuivre et en or ou est serti des pierres précieuses. Le cinquième (.ou sixième si l’on inclut Narmer dans la première dynastie.) roi de la première dynastie, Oudimou (.ou Andjib.) instaure la fête Sed qui célèbre la trentième année de règne (.ou jubilé.). Hétepsékhémouy (.ou Hotepsekhemouy / v – 2.792 à v – 2.765.), premier pharaon de la seconde dynastie, instaure le culte solaire et se fait enseveli à Saqqarah.

 

 

   Sous les deux premières dynasties les fondements de l’administration sont établis avec la constitution de ministères : la maison des champs qui s’investit dans le domaine agricole, la maison des eaux qui coordonne les travaux d’irrigations et fixe en fonction de l’importance des crues le montant des impôts en grains ou les aides afin d’éviter les famines, la maison blanche qui collecte les dits impôts, et l’intendance de armée. Le pays est divisé en régions, ou nome, régit par un gouverneur, ou nomarque. L’écriture est un bon moyen d’unifier le parlé et la religion justifie le pouvoir en place. La divinisation du roi prend forme et l’on vénère déjà : Ré, Horus, Seth, Osiris, Sokanis et Sobek. Si les dieux ont des représentations corporelles, il n’en demeure pas moins que leur essence divine les rend inconnaissable. Les dieux vivent, vieillissent, meurent, puis retrouvent leur jeunesse, c’est l’immortalité. Les temples sont des domaines sacrés réservés aux pharaons et aux prêtres, le souverain est sensé rendre le culte aux divinités journellement, mais la tâche est délégué aux prêtres qui sont chargés d’habiller la statue, effectuer des offrandes en aliments et en pierres d’adoration. Aux cérémonies journalières s’ajoutent de grandes fêtes religieuses tel que la célébration de la mort d’Osiris et celle de sa résurrection (.Jésus qui, selon le premier évangile canonique, à séjourné en Egypte, a pu être tenté de vouloir parodier ces célébrations ?.). Un élément mal défini préexiste dans les ténèbres, le « Noun » (.dans l’Ancien testament n’est-il pas précisé qu’avant la création régnait le chao, donc un monde semblable au Noun.). Démiurge est le dieu créateur de l’océan primordial puis de la terre, de la lumière, des êtres et les autres dieux, mais aussi un « au delà » pour l’après vie, il porte selon les cités les noms d’Atoum, d’Amon, de Khnoum, de Neith, etc…. Le dieu Rê selon l’une des croyances est venu sur terre sous la forme humaine pour gouverner les hommes, puis il retourne au pays des dieux et envoie son fils Horus, le faucon pour gouverner les hommes, c’est ainsi que fut instauré la lignée des pharaons, cette lignée divine justifie à elle seul l’édification des pyramides. Une autre version fait d’Horus le fils d’Isis et d’Osiris, dans cette interprétation Horus livre une guerre des éléments pour venger la mort de son père (.voir chapitre 4 annexe Des religions primitivesaux religions monothéistes.) et parvient à vaincre son oncle Seth, mais celui-ci n’étant pas éliminé il reste une menace. Le symbole du mal, Seth, est représenté par le serpent (.Déjà !.). Selon l’ « Histoire générale des religions », page 265, les luttes entre les divinités Horus et Seth seraient le reflet des conflits qui ont opposé le Nord et le Sud, puis en unifiant l’Egypte, le roi d’Hiérakonpolis impose sa divinité Seth, mais l’établissement de la capitale pharaonique dans le Nord provoque la résurrection d’Osiris et la prédominance de son fils Horus.

   La maladie étant la conséquence de forces hostiles, l’on fait appel à la magie (.mot qui vient du grec « mageia », qui lui-même provient de la déformation de « magos » qui désignait un certain type de prêtre perse / Thot est le dieu des doctrines magiques.) et seul un sorcier est habilité à guérir ou a repousser le mauvais sort en utilisant les statuettes (.si un particulier pratique la « magie noire », il est passible de la peine de mort.), mais rapidement une médecine empirique va voir le jour. Afin d’éviter un mauvais sort lancé contre pharaon, celui-ci est doté par ses parents d’un nom que seul ces géniteurs connaissent et d’un nom dédié à la postérité mais qui ne peut être utilisé à des fins maléfiques. Seul Isis déesse de la magie connaît tous les vrais noms. Complément sur les croyances égyptiennes, voir Annexe.

   Cette période est marquée par le développement des cultures irriguées. Le commerce avec le Proche-Orient poursuit son essor. D’Asie est introduit l’usage du sceau cylindrique et de l’architecture à redans. L’architecture principalement religieuse est développée. Les cités sont bâties en briques crues recouverte de plâtre pour les palais et entourées d’une enceinte. L’artisanat se développe et sont fabriqués des vases de pierre, de la faïence et est inventé au IVème millénaire le verre opaque. L’industrie du cuivre se développe. Le sycomore est principalement utilisé pour les cercueils simples et l’acacia ne permet pas la réalisation de grands édifices. Le cèdre est importé du Liban pour la marine et les grandes réalisations, car le bois de palmier est réservé pour les humbles constructions. La nécropole royale est établit pendant la première dynastie à Abydos qui a pour dieu local Khentamentiou, ce dernier sera associé plus tard à Osiris. En fin de période apparaissent les premières momies.

   L’empire semble se diviser sous Sened (.v - 2 700 à v - 2 690.), mais l’unification de l’Egypte est rétablie sous Horus Seth Khâsekhem (.ou Khasékhémouy v – 2.674 à v – 2.650.) dernier roi de la IIèmedynastie.

 

 

     Ancien empire v - 2 650 à v - 2 150 : Est adopté l’usage de la pierre au détriment de la brique sous Djéser ler pour la construction des monuments religieux et funéraire ce qui a permis la conservation de nombreux textes. Ces textes comprennent les récits religieux, les traités médicaux des prêtres-médecins ainsi que l’interprétation des rêves. La gestion de l’état est fortement centralisée et la cours attire clients et artistes. Pour affirmer leur pouvoir, plusieurs pharaons lancent des campagnes militaires en Libye, en pays de Kouche et dans le Sinaï. Ces opérations militaires permettent ainsi de contrôler les mines de basse Nubie (.or, cornaline, améthyste, quartz, etc…), d’obtenir de la main-d’œuvre servile (.les prisonniers.) et de protéger le commerce. Une partie du butin obtenu lors des campagnes militaires, dont les prisonniers est offerte aux prêtres, ainsi de magnifiques temples sont érigés, puis agrandit à de multiples reprises, et les captifs sont utilisés pour les cultures et divers travaux. Les travaux d’irrigation et la construction des pyramides sont assurés par la population corvéable et les prisonniers de guerre. V – 2.650 les importations de bois de cèdre libanais s’intensifient (.voir Gibliens.). Dès l’ancien empire des ostraca sont employés pour certaines notes de travail.

   Djéser ler dit Horus-Nétjérykhet (.ou Zoser ou Djoser ou Nétjérykhet / v – 2.630 à v – 2.610.), premier ou second monarque - après Sanakht dont le position-nement semble controversé au sein de la troisième dynastie -, prend pour capitale Memphis et crée le poste de premier ministre, ou Vizir, qui est pourvu par un fils de pharaon. Il abandonne le mastaba originel pour la pyramide à gradins (.ou à degrés.) qu’il fait réaliser à Saqqarah par son architecte Imhotep, Grand prêtre d’Héliopolis, patron des scribes et considéré comme le père de la médecine égyptienne. Imhotep serait également le concepteur du temple d’Edfou (.Imhotep sera regardé à l’époque Saïte comme étant le fils de Ptah.). Le règne de Djéser inaugure la momification avec éviscération (.comme le cœur est le centre de la « Raison », et non le cerveau, celui-ci est replacé dans la momie après éviscération.). A cette époque la circoncision est déjà avérée. Son successeur, Sekhemkhet (.v – 2.0611 à v – 2.603.), fait également réaliser une pyramide à degré à Sakkara. Sous la IIIèmedynastie, Suite à la constitution de cités-états le commerce avec la Palestine se restreint fortement. Sont privilégiés l’exploitation des gisements de cuivre et de turquoise du Sinaï. Il semble que les deux derniers pharaons de la Illèmedynastie, Khaba (.v – 2.603 à v – 2.599.) et Houni (.ou Huni / v – 2.599 à v – 2.575.), ne se firent pas édifier de pyramide. Snéfrou (.v – 2.575 à v – 2.551.), premier pharaon de la IVèmedynastie, inaugure une série de règnes fastueux en faisant construire 35 temples de nomes et de nombreux vaisseaux royaux. Il fait édifier trois tombes, dont deux pyramides, l’une à Meidoum, l’autre à Dahshour, laissant de nombreuses questions en suspens – la première aurait été commencée par Houni -. La troisième pyramide, dite Pyramide rouge, est également réalisée à Dahshour. Il lance des raids en Nubie et en Libye. Il a hérité d’une réputation de « très bon souverain » libéral et bien veillant. Kheops (.ou Chéops ou Khoufou ou Souphis / v – 2.551 à v – 2.528.) fait construire la grande pyramide de Gizeh (.ou Giza / 230,90 m de base et 146,60 m de hauteur.) qui est recouverte de pierres calcaires blanches ; les dignitaires continuant à être inhumés dans des mastabas. Selon Hérodote, Kheops ferme les temples et réduit son peuple en bagnard afin de réaliser sa pyramide, à la fin de son règne l’Egypte est épuisée par les grands travaux et est probablement au bord de la révolution. Didoufri (.ou Djédefrê ou Rêdjedef = Fils de Rê / v – 2.528 à v – 2.520.) réussit à redonner confiance dans le pouvoir impérial. Il fait réaliser le temple d’Abou Roach (.ou Abou Rawach.) ou il se fera inhumer dans une pyramide relativement modeste. Il fait placer deux barques démontées au pied de la pyramide de son père Kheops et est probablement à l’origine de la construction du Sphinx de Gizeh. C’est à peu près à la même époque qu’Osiris devient le symbole de la résurrection, l’espoir de l’au-delà pour l’homme.

 

 

Pyramide de Saqqarah

 

 

 

 

   Les pharaons divinisés sont vite considérés comme descendant d’Horus et, probablement afin de mieux faire face aux traditions matrimoniales des anciens temps, le souverain épouse soit sa sœur soit sa demi-sœur. A partir de Khephren (.ou Chéphren ou Khaefré / v – 2.520 à v – 2.494.) figure dans les cartouches royaux l’inscription « fils de Rê ». Khephren, le demi-frère de Didoufri et Mykérinos (.ou Menkaouré ou Mycérinus / v – 2.490 à v – 2.472.) se font inhumer à Gizeh. Le successeur de Khephren, Nabka (.v – 2.494 à v – 2.490.), n’eut pas le temps d’achever la pyramide qu’il avait fait construire à Zawyet el-Aryan. Après Shepseskaf (.v – 2.472 à v – 2.465.) vient Ouserkaf (.v – 2.465 à v – 2.458.), le fondateur de la Vèmedynastie, hors pour légitimer cette nouvelle lignée l’on conçoit que la mère de pharaon, Roud-Djedet, a été fécondée par Rê, une proto vierge Marie permettant la subsistance du principe de la théogamie. Ouserkaf fait édifier le premier temple solaire. Il semble que Byblos qui pourvoit l’Egypte en bois de cèdre devient sous la Vèmedynastie plus ou moins vassale de pharaon. A Ouserkaf succède ses deux frères, Sahourê (.v – 2.458 à v – 2.446.) et Néferirkarê (.v – 2.446 à v – 2.426.), qui, comme leur nom l’indique sont également les fils de Rê.

   Sous Djedkaré (.v - 2 388 à v - 2 356.) les postes importants, y compris le poste de vizir ne sont plus le monopole de la famille royale et se constitue une administration provinciale.  L’usage du papyrus fait son apparition probablement vers l’époque de la Vèmedynastie. Le dernier pharaon de la Vèmedynastie, Ounas (.ou Unas / v – 2.356 à v – 2.323.), inaugure la première pyramide à texte (.inscription du « Livre des morts » sur les parois de la chambre funéraire / voir annexe.). La décentralisation s’accélère et les relations avec Byblos s’intensifient. C’est sous la Vèmedynastie (.v – 2.465 à v – 2.323.) que sont réalisées les premières représentations du dieu Aton. C’est sous les Vème et Vlème dynasties que l’influant clergé d’Héliopolis élabore les bases de la théologie égyptienne et place Rê au-dessus des autres divinités. Pendant tout l’ancien empire seul Pharaon peut accéder à la vie éternelle et deviendra rapidement un « Dieu vivant » (.Horus vivant.) fils du dieu Osiris-Rê. Sous la Vèmedynastie de v – 2.465 à v – 2.323, sont érigés les premiers obélisques qui symbolisent les rayons du soleil. A cette époque le commerce s’intensifie avec le Pount via le Yam. La fin de l’ancien empire est marquée par une forme de féodalisation accompagnée d’une série de révoltes d’esclaves. Sous la Vlèmedynastie, Mérenré Ier (.v – 2.255 à v – 2.246.) entreprend une campagne en Nubie qui permet d’obtenir la soumission de la Basse-Nubie. Ankhenespépi ll, épouse de Pépi ler, puis de Mérenré, assure la régence du jeune Pépi ll (.ou Pepy / v – 2.246 à v – 2.152.). Pépi ll organise plusieurs missions vers le sud, mais à la fin de son règne les grandes familles devenues puissantes contribuent à l’affaiblissement du pouvoir et les nomarques cherchent à acquérir leur indépendance, principalement en Haute-Egypte. D’autre part le puissant clergé du dieu Rê à Héliopolis manifeste son désir d’ingérence.

  Première période intermédiaire v - 2 150 à v - 2 040 : Après le long règne de Pépi ll il y a une période de troubles, voir de révoltes alors que le pays est frappé par la sécheresse, puis le pays se divise en plusieurs domaines possédant une quasi indépendance vis à vis du pouvoir central alors que le delta du Nil est envahi par les bédouins. La VIIèmedynastie, qui présente malgré tous plusieurs pharaons, n’aurait subsisté que quelques mois. La VIIIèmedynastie établit à Memphis semble à ses débuts assurer une certaine autorité, mais elle est également très males connues et Neferirkaré ll, Sekhemkaré, Hotep et Isou ont été bannis des listes royales postérieures. La lXème dynastie prend naissance à Hérakléopolis, à l’entrée du Fayoum v – 2.135 sous l’autorité de Kheti ler, puis Kheti lll arrive à chasser les Bédouins venus d’Asie, mais son fils Merikarê ne peut s’opposer à la progression des pharaons de la XIèmedynastie qui arrive à rallier plusieurs nomarques du Nord. Pour les IXème et Xème dynasties six pharaons ont également été bannis des listes et plusieurs ne sont connus que par le papyrus de Turin. Les famines et les guerres civiles se succèdent. Pendant ces temps troublés la croyance en la survie de l’âme s’estompe ainsi qu’en celle des dieux ; en quelque sorte, c’est le début de l’athéisme. Montouhotep ler (.ou Mentouhotep / v – 2 080 à v – 2 074.), est le fondateur de la XIèmedynastie, il soumet la Nubie et prend pour capitale Thèbes, puis les pharaons Antef ler (.v – 2.074 à v – 2.064.) et Antef ll (.v – 2.064 à v – 2.015.) parviennent à réunifier l’Egypte.

   La domestication du chat débute v - 2.100.

   Kouche (.ou Couche ou Koush.) :

  Kerma ancien (.capitale Kerma.) v - 3 000 à v - 2 050 : Les premiers villages de huttes circulaires se constituent alors que se développent culture et élevage. L’Egypte lance de nombreux raids contre le pays de  « Yam », principalement entre – 2 625 et – 2 510 et 7 000 prisonniers et 200 000 têtes de bétail sont ramenés dans le pays de pharaon. Après – 2 450 les relations deviennent plus cordiales avec le voisin du Nord et l’influence de la culture égyptienne se fait de plus en plus sentir. De nombreux habitants s’enrôlent dans l’armée de pharaon. Les exportations vers le nord s’intensifient : bois, bijoux, faïence et bétail. Mais le pays de Kerma sert d’intermédiaire avec le sud ou pays de Pount qui fournit de l’ivoire, de l’ébène et des peaux de Panthères. Les morts sont enterrés dans des tombes recouvertes de petits tumulus.

   Maghreb :

   Pendant la période dite « protohistorique » les inhumations se pratiquent dans des tumulus, des dolmens et des haouanet (.ou hanout.), tombe rectangulaire creusée dans la roche d’une colline ou d’une montagne. Puis de petits groupes d’humains introduisent au Maroc l’usage des mégalithes et par l’Italie est introduit l’industrie lithique de l’obsidienne.

   Sahara :

   Apres une période relativement aride le Sahara connaît une dernière période humide de v – 5.000 à v – 3.000. Apres – 3.000 de nombreuses populations négroïdes entament un long processus de migration vers le sud qui ne prendra fin que v - 500. Cet afflux de populations dans la zone tropicale est probablement à l’origine du phénomène d’expansion des populations bantous en Afrique Noire. Parallèlement des populations berbérophones nomades s’établissent dans le Sahara.

  Dhar Tichitt en Mauritanie : Des agriculteurs se répandent dans le Sahara et se constituent v – 3.800 à Dhar Tichitt un ensemble de plus de 500 villages fortifiés sur 400 km le long d’une falaise dominant le lac d’Aouker. En plus de la culture du millet ces populations pratiquent la cueillette, la pêche et l’élevage.

  Période bovidienne : Apres – 3 500 alors que le climat commence à être plus aride commence à se développer un nomadisme pastoral qui se généralisera au cours du siècle suivant.

EUROPE :

   Le néolithique est quasi général en Europe v – 4.000. La population s’accroît et les villages sont souvent entourés de fossés. En montagne, se forme près des lacs les premiers villages lacustres. Les réseaux d’échanges s’intensifient aux IVème millénaire, c’est ainsi que l’obsidienne sarde est commercialisé de l’Italie jusqu’en Catalogne. Au IIIème millénaire, avec l’apparition du bronze, l’étain provenant de (.Grande.) Bretagne, d’Armorique et d’Ibérie est très convoitée.

   Grèce :

   En Grèce le sol a toujours été assez pauvre et la pêche fut très tôt un apport appréciable pour l’alimentation, ce qui a incité très vite au développement d’une marine de pêche de plus en plus importante pour aller de plus en plus loin. Au contact d’autres peuples les marins ont été enclins à effectuer des échanges. Nous avons vu, que ce phénomène est certainement à l’origine de la diffusion du néolithique en Méditerranée. Ce commerce ne cessera pas de se développer jusqu’à la conquête romaine.

   Au Sud de la plaine de Laconie, la Lacédémone d’Homère au Sud du Péloponnèse, a été découvert la cité de Pavlopetri, un port dont l’activité aurait débutée v – 4.500 pour finir englouti par la mer v – 3.300 (.selon la tradition, Prométhée façonne l’homme à partir d’argile, mais comme les hommes cessèrent de sacrifier aux dieux, Zeus décida d’anéantir les hommes par l’eau, les humains se réfugièrent alors au sommet des montagnes et dans des barques, les eaux recouvrirent toute la terre à l’exception du double sommet du mont Parnasse ou accosta l’embarcation de Prométhée ou se trouvait Deucalion et Pyrrha, à eux deux ils repeuplèrent la terre après ce « déluge » en jetant derrière eux les os de leur grand-mère transformées en pierre (.voir Moyen-orient et Chine.).

  Chalcolithique : Période à laquelle apparaît l’usage du cuivre. Ce mot vient du grecque Khalkos qui signifie cuivre, hors d’aucuns avancent que se mot viendrait de khaldi, ou khaldes, nom d’un peuple proto-arménien établit au sud du lac de Van et qui était réputé pour avoir élaboré la métallurgie du cuivre. Quoi qu’il en soit l’usage du cuivre v – 3.400, puis du bronze v – 2.750 provient d’Anatolie.

   Mycéniens :

   Le site de Mycènes est occupé au début du IVème siècle et les plus anciens vestiges architecturaux à Mycènes comme à Tiryns remontent à v – 3.000.

   Minoens :

   Les Egéens venus probablement d’Anatolie introduisent l’usage du bronze et développent très tôt une civilisation protégée par l’insularité v - 3 000.

  Période Pré-Palatiale v - 2 600 à v - 2 000 : Un apport culturel a lieu v – 2.600, peut-être suite à l’arrivée des Pélasges (.Grecs du continent.). Les premiers villages sont édifiés et l’agriculture se développe. Le commerce est probablement déjà régulier avec l’Anatolie. Introduction de la métallurgie du bronze v – 2.100 (.voir tableau chapitre 3 – diffusion du cuivre en Europe.).

   Cyclades :

   Les Cyclades connaissent une civilisation brillante pendant la période du bronze de v – 3.200 à v – 1.450 et le commerce se développe avec l’Anatolie, la Grèce continentale et le Crète, mais suite à l’augmentation de la piraterie, les établissements côtiers doivent se fortifier. Les bateaux manœuvrés à la rame, rarement équipés de voile, sont non pontés, ils ont la proue relevée surmontée d’un poisson. Le centre de cette thalassocratie semble être Syros.

  Nota : Les premiers navires à proue relevée surmontée d’un poisson semblent être originaire de Lycie. De telles embarcations se retrouvent dans le delta du Nil à l’époque nagadienne, ainsi que dans les Cyclades comme nous venons de le voir.

   Sicile :

   Vers v – 2.500 la structure creusée dans le sol à Hal Safliéni est revêtue d’un habillage en pierres calcaire corallien de type cyclopéens taillé avec des outils en silex et obsidienne. Ce lieu, probablement un sanctuaire à ses origine, est devenu une nécropole ou dans les nombreuses salles reliée par un labyrinthe de couloires ont été retrouvés les restes de plus de 7.000 individus.

   Mégalithes de l’Ouest :

   V - 4 500 les premières pierres levées, ou menhirs (.pierres longues en breton.), sont dressées en Bretagne et en Ibérie puis se généralisent dans une bonne partie de l’Europe de l’Ouest ainsi qu’en Afrique du Nord. Vers la même époque débute en Corse la culture des statues-menhirs. Ces statues-ménirs font leur apparition dans le Sud de la France v – 3.500.

   Les tables de pierres, où dolmens en breton, sont édifiés v – 3.800. EIles sont constituées d’une simple chambre au début qui sert de sépulture individuelle, puis équipées par la suite d’un couloir ou allée couverte, la pièce centrale s’agrandit et le monument devient un tombeau collectif, reflet probablement d’une démocratisation de ces sociétés. Les tables de pierres sont recouvertes de terre (.ou tumulus.) ou de pierres (.ou kerne.). L’artisanat de l’or se développe. Probablement lié à une arrivée de nouvelles populations, les dolmens sont introduits en Irlande. Cette  tradition des mégalithes disparaîtra rapidement v – 1.200.

   La civilisation dite des « Grands temples » prospère à Malte de v – 4.100 à v – 2.500. Les îles de Malte et de Gozo abritent 7 temples mégalithiques de conceptions distinctes et dans l’île de Gozo la « phase de Ġgantija » (.v – 3.000 à v – 2.200.) est l'une des périodes les plus importantes de l'âge du bronze maltais.

   Ibères :

   La langue ibère est apparentée aux langues caucasiennes ainsi qu’à la famille linguistique déné d’Asie.

   D’aucuns pensent que les Ibères ont eu très tôt des contactes avec la Bretagne, les îles Britanniques ainsi que la Scandinavie et qu’ils auraient de se fait contribués à diffuser la culture des mégalithes en Europe de l’Ouest. Les Ibères acquièrent la réputation d’être en clin à la guérilla et au brigandage. Si les Celtes portent des vêtements colorés, les Ibères aiment s’habiller de noir.

   Celtes :

   L’on considère que les langues Italiques qui sont présentes en Italie au début du llème millénaire avant J.C., sont très proches du Celte ; c’est pour cette raison que le Proto-Celte est aussi appelé Italo-Celte.

   En contact avec les Kourganes, les Celtes adoptent v – 3.200 le cheval, le char à quatre roues avec attelage. Ils utilisent v - 3.000 les sépultures à fosse individuelle avant d’adopter à leur tour le tumulus au milieu du deuxième millénaire. Dans presque toute la Celtie, se côtoient les vases cordés et campaniformes.

   Culture Serednij-Stog ou culture Kourgane : Nous avons vu que ce peuple de cavaliers progressait vers l’Ouest. Apres avoir investi l’Ukraine v - 4 300 il pénètre dans les Carpates v - 3 200. Il s’avance également vers l’est, l’Altaï est occupé v – 3.000 ou va prendre forme une nouvelle culture (.voir Jamnaïa / Asie.).

   Tous les peuples en contact avec le peuple de Serednij-Stog adoptent l’usage du cheval et du char à roues pleines avec attelage. Alors que cette culture disparaît dans le sud v – 2.500 pour être remplacée par la culture dite des « Tombes à charpentes », elle est adoptée au nord par bon nombre de Slaves.

  Culture Cucuteni-Tripolye (.ou Cucuteni-Tripolje.) : Suite à un changement climatique qui se fait sentir dès le début du lllème millénaire ou le climat chaud et humide laisse la place à un climat subboréal plus sec, la culture Serednij-Stog du Sud-ouest de l’Ukraine et au Nord-est de la Roumanie disparaît progressivement à partir de v – 2.700, les villes sont abandonnées et les « Tripolyens » par endroit constituent des habitats souterrains sans pour autant abandonner les activités artisanales.

   Illyrie :

   A la fin du lllème millénaire, les Indo-européens pénètrent dans les Balkans et y introduisent l’usage du tumulus. Malgré les faibles indices, les Illyriens sont classés dans le groupe indo-européen, mais d’aucuns pensent que l’Illyrien peut faire parti à l’origine d’une autre famille linguistique qui au contact des cavaliers a adopté un certain nombre de termes à l’indo-européen.

   Grande Bretagne :

   ● Angleterre :Dans le Sud de l’Angleterre, le site de Stonehenge occupé depuis v – 7 000, devient un centre cultuel. Un ensemble mégalithique y est érigé v – 2 300 avec des pierres venues du Sud du pays de Galles, puis l’ensemble mégalithique est modifié vers – 2 100. Le site est abandonné v – 1 900. Non loin de Stonehenge se trouve la colline de Silbury, le cercle mégalithique d’Avebury et la tombe de West Kennett.

   Ecosse : Les Pictes, hommes tatoués et peints, sont présents en Ecosse depuis environ – 3 000.

   Slaves :

   Influencés par la culture Serednij-Stog, les Slaves, dans le Nord-est de l’Europe adoptent v – 2.500 le kourgane. C’est dans cette région que semble naître la culture dite du « vase cordé » (.dessin de cordes sur la céramique.) et qui se propage de la Scandinavie à l’Extrême-orient. Les Slaves fabriquent la hache d’arme qui se répand bientôt dans toute l’Europe.

   Nota : Parallèlement dans l’Ouest de l’Europe se répand la culture dite du vase campaniforme.

   Scandinavie :

   L’agriculture débute en Scandinavie v - 4 000.

ASIE :

   Arabie :

   Culture des tombes de pierres sèches : Naouamis au Sinaï, dirm ou tombe à tour au Yémen, tombe ruche en Oman…Cette culture occupe essentiellement les zones désertiques ou semi-désertiques et couvre tout le lllème et le début du llème millénaire, et est pratiqué par les nomades et semi-nomades. Les tombes contiennent de deux à onze individus.

  Sudarabique : Le début de l’irrigation remonte à v - 5 000. Le commerce avec l’Egypte, la méditerranée et l’Inde se développe v – 3.000 et les peuples puis les états vont s’enrichir grâce aux taxes.

  Culture Sabr v - 3 000 : L’irrigation et l’élevage du bœuf, qui provient d’Afrique, se généralisent.      

  Culture Dilmoun (.ou Dilmun / île de Bahreïn.) : L’agriculture débute v – 3.000 : dattier, melon, pois, blé, orge, sorgho ; ainsi que l’élevage : bœuf, chèvre, mouton et âne domestique. Dès – 2 800 Qal'at al-Bahreïn à environ 5,5 km à l'ouest de Manama, actuelle capitale de Bahreïn,  est l’ancien port et capitale du Dilmoun ou les activités commerciales reliant l'agriculture traditionnelle (.palmeraies et jardins traditionnels qui datent de l'Antiquité et existent encore de nos jours autour du site.) et le commerce maritime entre différentes régions tel que la vallée de l'Indus et la Mésopotamie du IIIe au Ier millénaire avant J.-C..Dans ce port transite : bois, cornaline et ivoire de l’Indus, lapis-lazuli et étain d’Afghanistan. Le commerce maritime y devient très important v – 2.400. De nombreux tumulus sont édifiés. V – 2.200 les villes de l’île de Bahreïn sont fortifiées. Les poids cubiques de l’Indus sont adoptés ainsi que les cachets comportant des inscriptions, soit de l’Indus, soit de l’Elam.

   Culture Magan : Les sites culturels d'Al Aïn (Hafit, Hili, Bidaa Bint Saud et les oasis) témoignent d'une très ancienne sédentarisation à partir du Néolithique dans un milieu désertique présentant des vestiges de nombreuses cultures protohistoriques. Se développe v – 3.000 la culture des oasis ou culture Magan qui devient vite très élaborée, avec des systèmes hydrauliques importants. Les systèmes d’irrigation existeraient dans la région dès v – 2.500. Cette d’irrigation permet le transport de l’eau des sources souterraines par gravité sur des kilomètres pour l’agriculture et les habitants. De nombreuses tours de guet sont construites pour défendre les systèmes d’adduction d’eau.

 La culture du sorgho qui débute v – 3.000 implique des contacts avec l’Afrique d’où est originaire cette plante. Entre – 2.700 et – 1.700, le cuivre est exporté vers la Mésopotamie et l’Indus. Pour l’exploitation des mines de cuivre il semble que l’on ait fait appel à de la main d’œuvre étrangère, principalement iranienne, ce qui expliquerait l’influence de la poterie iranienne en Oman. Apparaissent les premières tombes circulaires en pierre v – 2.500, des puits et une série de constructions en terre crue : des constructions résidentielles, des tours d’habitation en pierre et à étages, des palais et des bâtiments administratifs.

  Période Umm ar Nar v - 2 500 à v - 2 000 : Dans le Nord de l’Oman et aux Emirats Arabes Unis, le commerce devient intense avec l’Indus et la Mésopotamie. Pour le transport des marchandises est venu de l’Indus, l’usage de jarres, qui sont probablement les ancêtres des amphores. Le souverain akkadien Narâm Sîn (.v – 2.254 à v – 2.218.) s’est emparé du monarque de Magan afin de mieux contrôler les mines de cuivre.

   Nota : V - 2.125 le commerce qui s’était établi entre Mésopotamie et Indus ne se fait plus directement, mais transite à Magan et Bahreïn.

 

   Moyen-Orient :

   Il semble que la péninsule arabique se soit aridifiée en même temps que le Sahara et les populations sont incitées à migrer vers le nord : Assyriens, Araméens, Cananéens et plus tard les Arabes. D’autre part, l’arridification de la Mésopotamie semble débuté v - 2.200. Elle aurait été l’un des facteurs majeurs qui aurait entraîné la décadence de l’Akkad et favorisé l’arrivée de nouvelles peuplades semi-nomades.

   Au début du troisième millénaire, les figurines de déesses-mères et du taureau sont progressivement supplantées par l’émergence puis du développement d’un panthéon composé de divinités anthropomorphes qui s’accompagne d’une prépondérance de l’homme sur la femme. Comme les Egyptiens, les Mésopotamiens croient en une mer primordiale qui a donné naissance à une montagne, ce phénomène a permis de séparer les eaux douces des eaux salées. La vision aquatique de la création a pour origine la cité d’Eridu située dans la partie méridionale du pays de Sumer et zone marécageuse du delta. Cette croyance remonterait avant la civilisation d’Uruk. Les premiers textes mentionnant la création remontent à v – 2.600 et apparaissent dans le pays de Sumer. C’est également à cette époque que sont dressées les premières listes de divinités. Les dieux qui contrôlent les éléments fondent l’Univers et achèvent leur travail par la création de l’homme. Les deux dieux principaux, mâle et femelle, créent le monde à partir de la matière primordiale. L’homme comporte du dieu et de l’esprit et est fait pour servir les dieux. Le monde du haut comporte trois cieux. Le premier d’entre eux est divisé en trois éléments. Le monde est imparfait et des zones de chaos subsistent. Parmi les démons il y a les monstres vaincus lors de la création, mais ils peuvent ressurgir et provoquer maladies et mort (.ces monstres font penser au Léviathan mentionné dans l’Ancien testament et dans la mythologie d’Ougarit.). Les hommes sont incapables de comprendre les objectifs des dieux. L’homme est fait d’argile et de sang divin et les morts redeviennent argile. Enlil (.qui devient Marduk chez les Babyloniens et Assur chez les assyriens.) est le dieu du ciel, Nanna sa femme est la déesse de la lune et leur fille Inanna déesse de la fécondité. Ces trois dieux dominent tout un panthéon de divinités qu’Enlil et Nanna ont engendré et qui diffèrent selon les états et qui évolueront dans le temps. La déesse Ereshkigal contrôle les enfers. Les dieux habitent leurs statues. La tradition, probablement d’origine akkadienne, évoque le désastre du « déluge » (.voir Grèce et Chine.) qui aurait été perpétré par Enlil – Enlil ayant été dérangé par les hommes pour les punir aurait d’abord provoqué des maladies, puis la sècheresse, puis le déluge. Avant ce déluge les rois ont une durée de vie d’une longueur extrêmement longue. Suite à l’échec de Gilgamesh – légende probablement d’origine sumérienne - qui se voit voler l’immortalité par un serpent, l’humanité perde l’immortalité, mais après la mort l’homme reste animé dans une vie d’hombre et a possibilité d’intercéder auprès des vivants. Ces derniers sont tenus de faire aux morts des offrandes d’eau et de nourriture. Si le corps n’est pas inhumé, le mort est condamner à errer parmi les vivants et les morts, à qui l’on ne rend pas un culte, sont condamnés à errer sans boire dans le monde ténébreux des morts. Afin que le culte des ancêtres soit assurés le chef de famille peut adopter sa fille en tan que garçon afin qu’elle hérite des biens de la famille et puis pratiquer le culte des morts, ou il peut adopter un homme qui assumera cette fonction indispensable pour le repos des âmes de la famille. Le chef de famille peut aussi déclarer sa femme homme afin qu’elle garde l’héritage et évite ainsi que ses enfants laisse son épouse démunit au cas ou il décèderait. Quelques privilégiés montent au ciel après un séjour souterrain. Toutes l’homme comporte du Dieu appelée âme, le serpent, l’homme serviteur de Dieu, la durée de vie des premiers patriarches ces croyances seront reprises et adaptées par les hébreux (.le chao primordial de l’ancien testament, l’homme fait d’argile, qui ont vécu des centaines d’années, le déluge, etc….), puis les chrétiens (.les démons vaincu ressemble étrangement à Satan, ange déchu.) et les musulmans, l’on peut même remarquer que les « protestants » ont adoptés la prédestination, ces privilégiés qui peuvent monter au ciel ! La divination consiste entre autre à l’interprétation des rêves, mais les devins au service des rois permettent une meilleure manipulation des masses. D’autre part, les sacrifices d’agneaux ont pour but d’obtenir l’agrément de la divinité avant la réalisation d’une entreprise d’importance, si le présage est néfaste, le devin répète autant de fois que nécessaire les sacrifices jusqu’à la satisfaction du dieu qui donnera enfin sont accord, la même pratique des sacrifices multiples sera adopté pour les augures romains. Les enfants abandonnées deviennent des esclaves, sauf s’ils sont adoptés, cet acte est pratiqué principalement par les familles sans enfants afin qu’une personne puisse après leur mort assurer le culte de la famille.

   A partir du XXIVème siècle entre en usage l’ordalie à Babylone, ce qui permet un jugement divin, donc juste. Ainsi, après que le fleuve divinisé soit purifié, un témoin, un suspect ou son représentant est plongé dans l’eau à un endroit dangereux, si la personne s’en sort, c’est qu’elle est innocente ou que son témoignage est correcte, si la personne coule c’est qu’elle était coupable ou avait donné un faut témoignage. Le principe de l’ordalie se répand rapidement et sera adopté par la chrétienté.

   Au IIIème millénaire apparaît la fête du printemps à Ur, l’Akitu, qui inaugure la nouvelle année. Cette fête finira par se généraliser au IIème millénaire dans toute la Mésopotamie.

   C’est au IIIème millénaire qu’est inventé le chadouf (.ou shadouf.) pour faciliter le développement de l’irrigation et l’alimentation en eau des maisons. Alors que la vigne est connue en Mésopotamie dès le Vème millénaire, la consommation du vin semble débuter à Lagash sous le roi Urukagina (.v – 2.351 à v – 2.342.). Ensuite la consommation du vin se répand dans toute la Mésopotamie, mais reste un produit de luxe contrairement à la bière qui est consommée par tous. A la fin du IIIème millénaire, les plantations de dattiers se multiplient dans le Sud mésopotamien. Au milieu du IIIème millénaire la cité d’Eshunna est la première à se doter d’un réseau d’égouts. A la fin de ce millénaire sont construites les premières ziggourats, apparaissent les premiers mercenaires et les populations vivant hors des zones « civilisées » sont considérées comme barbares.

   C’est v – 3.000 qu’apparaissent les premières inscriptions « plante de la joie » (.pavot.).

 

 

  Les langues du Moyen-Orient :

   ○ Langues agglutinantes (.comme actuellement au Caucase.) : le Sumérien (.la plus ancienne langue de la région.), le Hourrite (.Mitanni.), l’Elamite (.Aucun lient n’est attesté entre ces langues.) et le Hatti (.langue parlée en Anatolie avant l’arrivée des Hittites.). P. M. : Les langues agglutinantes actuelles sont : le basque, le finnois, le hongrois, le turc, le mongol, le japonais, le coréen, l’eskimo, le nahuatl, le maya, le quechua et le guarani.

   ○ Langues Sémitiques : Groupe oriental : Akkadien (.Babylonien et Assyrien ancien, moyen et récent dérivent de l’akkadien.). Groupe occidental : Amorite (.ou Amorrhéen.), Cananéen, Hébreu, Araméen, Arabe, Ugarien,…et Ethiopien pour mémoire.

   ○ Langues Indo-Européennes : Hittite (.ou Nésite.), Louvite, Mitanni, Uratéen, Palaïte.

   Statu sociale : Au lllème millénaire, les divisons sociales passent de deux – homme libre, esclave – à trois : l’homme possédant, l’homme se prosternant, l’esclave, et dans chaque catégorie, la femme est d’un rang inférieur à l’homme. La justice différencie les peines en fonction du rang social. Suite au mariage, la femme appartient à l’homme et en cas d’infidélité elle risque la peine capitale. Dès le lllème millénaire l’épouse est tenue au port du voile si elle quitte son domicile. Si elles ont des frères, elles n’ont aucun droit à l’héritage. Si l’homme du peuple reste en général monogame, les riches et à plus forte raison les rois sont polygames, et certain monarque ont plus de 600 femmes (.épouses et concubines.).

 

  Le Paradis : En Mésopotamie apparaissent v – 2.800 des parcs animaliers où les princes veulent regrouper un maximum d’espèces animales et végétales. Ces jardins de plus en plus raffinés sont entourés de murs nommés « pairi-daeze ». Repris par les Grecques ce mot est devenu paradeisos avant d’être transformé en paradis ou éden dans la Bible et le Coran.

 

  La cavalerie : Au lllème millénaire, l’onagre, variété d’âne sauvage, est utilisé dans les combats.

 

  Chariots & chars : A la fin du quatrième millénaire, des chariots sont utilisés à Uruk et à Kish, tirés par des bœufs ou des ânes. Après – 2 500 les chariots à quatre roues sont utilisés au Moyen-orient pour la guerre. Ce ne  sera  qu’au  milieux du deuxième millénaire qu’apparaîtront les chars avec des roues à rayons et tirés par des chevaux. Ils seront utilisés pour le combat et la vie civile. Le cheval et la roue à rayons semblent avoir été introduits par les peuples des steppes en Mésopotamie puis en Egypte (.voir aussi Celtes.).

 

  Adduction d’eau : Dans ses régions arides, des aqueducs sont construits pour alimenter les villes en eau.

 

  Bitume : Il est connu au moins depuis le milieu du lllème millénaire en Mésopotamie et est utilisé pour coller et étancher : toit, jarres, bassins, bateaux ; et le bitume liquide (.pétrole.) est employé pour l’éclairage.

 

  Nomadisme : Les premières tribus sémitiques s’installent v – 3.000 dans le Sud de la Mésopotamie, en zone Sumérienne, puis les nomades poursuivent ponctuellement des progressions vers le nord. Les migrations s’accélèrent v - 2.300. La Palestine, le Nord de la Mésopotamie et même l’Egypte sont concernées par leurs rezzous (.razzias.) et leurs implantations, parfois même dans des zones urbaines. V – 2.250 se sont les tribus Amorites (.ou Amorrites.) ; Antéhébraïque et Antécananéennes (.Phéniciennes.) qui amorcent une longue pénétration de la région. Suite aux invasions et au commerce d’esclaves la région devient cosmopolite.

 

  Prêt : Les prêts semblent avoir été usités depuis bien longtemps. Mais v – 2.400 les prête en Mésopotamie passent sous l’autorité des temples qui se sont octroyés des fonctions administratives. Ainsi les prêts doivent être garantis par des céréales, du bétail, de l’immobilier, ou être garantis par des proches parents de l’emprunteur. Malgré ces précautions, en cas d’insolvabilité l’emprunteur et / ou ses proches peuvent être réduit en esclavage. Mais en cas de graves crises économiques les tablettent peuvent être effacées, cela revient à une annulation des dettes afin d’éviter une grave crise et donc des troubles.

 

  Culture d’Obeid v - 6 500 à v - 3 700 :  

   En basse Mésopotamie se développent les cultures irriguées de l’orge et du blé. L’élevage est orienté vers les bovins et les porcs. Dans ce pays marécageux la pêche garde une grande importance. Le commerce se développe v – 5.100 et la culture d’Obeid s’étend vers le nord au détriment de la culture Halafienne et vers le sud sur les pourtours du golf Arabo-persique. Des chefferies émergent avec leurs cérémoniels politiques ou religieux et les nécropoles se multiplient.

 

   Uruk (.culture Pré-Sumérienne.) v - 3 700 à v - 3 100 :

    C’est le passage de l’état de village à celui de ville, période dite « proto-urbaine ». Apparaissent l’usage de l’araire et l’emploi de la mosaïque. Cette culture se développe en basse Mésopotamie et en Susiane, puis rayonne en Syrie, en Anatolie, en Iran et jusqu’en Egypte où sont crées des comptoirs commerciaux. Uruk est l’une des premières villes de Mésopotamie à se doter de fortifications dès le IVème millénaire. A Uruk affluent dès le IVème millénaire, lapis-lazuli d’Afghanistan, étain d’Iran et d’Anatolie, cuivre d’Anatolie, bois du Zagros, puis au IIIème millénaire, le bois provient également d’Afghanistan, d’Oman et de Chypre. Le roi Enmerkar, après une longue guerre finit par conclure un accord commercial avec Aratta (.voir Perse.). Issue de la culture d’Obeid, Uruk présente une forte urbanisation et dégage un faste sans précédant avec des complexes palatiaux. Le « Temple blanc » est réalisé v – 3.000 sur un tertre de forme pyramidale de 12 m de haut et revêtu de chaux. La comptabilité se constitue et l’écriture s’ébauche. Les vieux cachets sont remplacés par les sceaux-cylindres. La métallurgie du cuivre est à ses débuts, et les usages de la charrue et de la voile sont attestés.

 

   Sumer :

   Les Sumériens seraient arrivés v – 3.500 – selon la tradition, ils auraient traversés une mer avant leur arrivée en Mésopotamie –, et se seraient fondus avec la population locale.

   ● Période du dynastique archaïque v - 2 900 à v - 2 350 : Chaque ville se dotent d’un dieu tutélaire (.ou poliade.). Dans la première phase dite DA l (.v – 2.900 à v 2.700.) apparaissent les premières archives de tablettes cunéiformes. C’est dans la seconde période dite DA II (.v – 2.700 à v 2.340.) que la culture sumérienne prend son essor. Dans les premiers temps la construction du temple précède celle du palais et les villes sont gouvernées par un conseil d’anciens. La capitale religieuse est Nippur où le dieu suprême est Enlil. Ur développe de culte du dieu Lune, Nanna. Les autres cités-états ou Kalams, ont leurs dieux qui dépendent du dieu suprême. Les liens politiques sont très souples entre Kalams et dépendent surtout des intérêts commerciaux qui les unissent ou les opposent. La langue est commune. Les principaux Kalams sont : Uruk, Ur, Lagash, Umma et Kish et sont protégés par des murailles. Gilgamesh est un héros légendaire avec, peut-être, un fond de vérité. Les Sumériens ont  imaginé un monde infernal souterrain, l’Apsû (.ou enfer.). Les rois d’Ur (.Ur semble être une exception / Première dynastie d’Ur – v – 2.500 à v – 2.350.) sont v – 2.600 ensevelis avec leurs épouses dans de vastes hypogés accompagnés de nombreux serviteurs – jusqu’à 74 individus – à l’image de Gilgamesh.

   ● Période dynastique : L’influence de Sumer s’étend provisoirement jusqu’à Mari. Le commerce est actif dans le golfe et s’étend jusqu’à la vallée de l’Indus. La main d’œuvre est renforcée par l’esclavage qui devient tellement important qu’il fait l’objet d’une institution. L’esclave peu racheter sa liberté avec l’accord de son maître. En partant de la base sexagésimale qui est d’usage en Mésopotamie, les Sumériens divisent le jour en 12 parties valant deux heures, Kidinnu (.ou Kidenas.) fixe le début de la journée à minuit et arrête le calendrier lunaire. Le nouvel an est fêté lors de l’équinoxe de printemps. Du système sexagésimal en découle l’étude du cercle, la valeur π qui est fixée à 3. Sont défini les signes du zodiaque. Lugalzaggesi (.ou Lugal-Zagesi.), roi d’Umma écrase le roi de Lagash, puis soumet le sud sumérien v – 2.300 et s’installe à Uruk avant d’être battu par Sargon.

   ● Néo-Sumérien : Sargon – voir Akkad - soumet Sumer v – 2.370. Après Shar-Kali-Sharri ( voir Akkad ) le pouvoir s’affaiblit et le Sud se divise en de multiples principautés. Les Sumériens, suite aux destructions de villes ou de régions provoquées par les raids élamites, sont les premiers à pratiquer des « lamentations ».

   ● Lagash (.ou Lagaš.) : Lugalushumgal ( ou Gudéa / v – 2 130 à v – 2 110 ) se proclame roi de Lagash (.seconde dynastie.), établit une puissance royale sur le pays de Sumer et soumet provisoirement l’Elam d’où il ramène des esclaves. Il fait édifier le temple de Ningirsu.

  ● Ur : V – 2 120 c’est Uruk qui domine de nouveau le Sud mésopotamien puis la capitale devient Ur avec Ur-Namma ( ou Ur-Nammu / v – 2 113 à v – 2 096 ) qui fonde la troisième dynastie d’Ur. Il établit une importante bureaucratie, redynamise la langue nationale, fait promulguer un code de loi et après avoir soumis Lagash, il prend le contrôle du commerce maritime dans le golfe. C’est grâce à l’activité toujours croissante de son port que la cité d’Ur obtient une prépondérance économique, puis politique. Il fait édifier une grande ziggourat (.du babylonien zagaru = grand, ou élevé.) ou est placé au troisième et dernier étage un temple dédié à Nanna. Le roi Shalgi (.ou Shulgi ou Šulgi / v – 2.094 à v – 2.047.) organise l’administration et l’économie, instaure la taxe « bala » (.à tour de rôle.) ou les cités les unes après les autres doivent s’acquitter d’un impôt en nature : céréales, bétail, corvées. Shalgi crée une armée régulière, fait rédiger en sumérien un recueil de lois, il soumet l’Elam, fait ériger une fortification le long de la frontière Nord, multiplie les unions matrimoniales à des fins politiques et refoule les Hurrites. C’est à cette époque que sont rédigées les grandes histoires épiques, tel que celle de Gilgamesh. Shalgi est divinisé et l’écriture est réformée. Shu-Sin (.v – 2.037 à v – 2.029.) ne peut soutenir la poussée amorite. Ibbi-Sin (.v – 2.028 à v – 2.004.) doit faire face à des soulèvements et des raids étrangers et des prétentions du roi d’Isin.

   ● Isin : Ishbi-Erra (.v – 2.017 à v – 1.981.), prince Amorite gouverneur de Mari prend le contrôle de Nippur et d’Isin, ce qui entraîne la chute de l’empire d’Ur. Il prend pour capitale Isin, mais doit faire face à la poussée élamite.

 

   Culture Gawra v - 4 000 :

   Dans le Nord de la Mésopotamie l’urbanisation est moins poussée que dans le Sud et les quartiers bourgeois y sont plus modestes.

 

   Elam (.ou Haltamti / terre des dieux.) :

   La culture Elamite débute v – 5.000. De la Mésopotamie à l’Indus, apparaît v – 3.200 l’écriture proto-élamite et se propage la culture Kerman, remarquable par ses vases décorés au moyen de chlorite. Suse prend de l’importance dès le lVème millénaire. La région s’enrichit grâce au commerce. L’écriture élamite reste encore indéchiffrée. L’Elam, suite à l’invasion du pays par le roi de Lagash, subit une forte influence de Sumer et Suse adopte v – 2.550 un dieu au nom sumérien. Après le repli des Néo-Sumériens v – 2.500, Suse est délaissée au profit de Awan et de Hamazi. L’Elam est battue par Sargon v – 2.370. Suite au retrait des Akkadiens, le pays se reconstitue autour d’Anšan (.ou Anzan ou Anshan.) et doit s’opposer v – 2.050 aux prétentions d’Ur.

 

   Akkad (.ou Akkadé ou Accadé ou Agadé.) v - 2 371 à v - 2 160 (.dynastie Sémitique.) :

   Sargon (.ou Sharrukenu ou Sharru-kin / Roi légitime, dit Sargon l’Ancien / v – 2.334 à v – 2.279.), dont la mère aurait été une prêtresse, est, selon la légende, abandonné au fil de l’eau dans une corbeille, est sauvé des eaux et est recueilli à Kish. La légende de sa jeunesse ressemble étonnement à celle de Moïse narrée dans la Bible. Plus tard, il se révolte et s’enfuit, sorte d’exode, et fonde Agadé (.ou s’empare d’Agadé.) qui devient sa capitale. Il se fait diviniser et porte la tiare réservée jusqu’alors aux dieux, fait sans antécédent en Mésopotamie. Il base sa force sur un corps d’archers et v – 2.370 il étend son royaume. Il soumet rapidement Sumer après avoir capturé le roi d’Umma, Lugalzagesi, puis assujetti l’Elam, Mari, la Syrie puis l’Anti-Taurus et peut-être l’île de Dilmoun (.Bahreïn.). Sargon récompense ceux qui le servent bien en leurs distribuant des terres. Il nomme deux de ses filles Grande prêtresse, l’une d’Enlil, l’autre de Nanna. Le commerce prend de l’importance avec Dilmoun, Magan et Meluhha (.Indus.). Mais le pays reste fragile. Sargon meurt dans Akkad alors que le peuple est en révolte. Son fils Rimush (.v – 2.278 à v – 2.270.) doit mater plusieurs révoltes. Son frère, Manishturu (.v – 2.269 à v – 2.255.) aurait lancé une expédition dans le golfe. Le petit-fils de Sargon, Narâm-Sîn (.v – 2.255 à v – 2.218.) mate au début de son règne des révoltes dont la coalition dirigée par Iphur-Kish (.ou Iphur-Kiš.) qui s’est proclamé roi de Kish et qui s’est fédéré avec Lugal-Ane qui s’est proclamé roi d’Ur et Amar-girid qui s’est proclamé roi d’Uruk, ensuite, il soumet Suse et Manium le roi de Magan. Il est divinisé de son vivant, il fait précéder son nom de l’Etoile divine, se pare de la tiare des dieux qui est orné de cornes et prend le titre de Roi « des quatre régions » ou « des quatre rives (.du monde.) », l’empire est arrivé à son apogée. Shar-kali-sharri (.ou Šar-kali-šarri / v – 2.218 à v – 2.193.) abandonne le titre de dieu, perd le contrôle du Sud et doit faire face aux invasions des Elamites, des Amorites et des Guti. Le commerce se développe avec Magan, soumise un temps, et la vallée de l’Indus. Après – 2 193 le pays sombre dans l’anarchie et se limite à Akkad et la vallée de la Diyala, puis disparaît définitivement v – 2.160.

   Sous Sargon, l’arc devient composite – assemblage de plusieurs essences d’arbres – se qui augmente ses performances et le rend très utile pour la guerre.

   Selon la tradition biblique Nemrod le Chasseur, arrière-petit-fils de Noé, petit-fils de Sem et fils de Coush, serait le constructeur de Babylone et de la tour de Babel, ainsi que le fondateur de Ninive, les historiens assimilent Nemrod à Nimurta le dieu de la chasse et de la guerre des sumériens et des akkadiens.

 

   Syrie :

   De nombreuses cités-états se constituent en Syrie et en Palestine. Les principales sont Ebla et Mari.

  Ebla v – 3.000 à v – 1.600 : Ebla est relativement puissante et contrôle tout le Nord-ouest syrien. Le roi Kûn-Damu introduit l’écriture afin de mieux organiser l’administration et de nombreux mots sumériens sont adoptés. Peu de temps après Mari, Ebla est conquise par Sargon. Elle retrouve son indépendance v – 2.160 et devient un point de passage des caravanes assyriennes. Elle sera détruite v – 1.600 par les Hittites.

  Mari : Cité-état très prospère fondée vers – 2 950 selon un plan circulaire ou l’artisanat, principalement le travail du bronze, se développe. Y est construit v – 2.600 une ziggourat, la plus ancienne connue. Elle devient maîtresse de toute la Syrie et contraint Ebla à payer tribut. Mais Ebla regagne progressivement son indépendance au milieu du lllème  millénaire au moment où Mari doit faire face aux Sutéens, des nomades d’origines inconnues qui sont probablement à l’origine de la destruction de la cité. Mari est reconstruite avec un important centre palatial, ensuite elle est soumise par Sargon, mais récupère son éclat après la chute d’Akkad. Mari est de nouveau détruite v – 2.250 par Narâm-Sîn, mais finit par retrouver son indépendance à la fin du lllème millénaire.

  Amorites : Ils se sont établit au lllème millénaire dans le « Pays d’Amourou », un désert en haute Syrie.

 

   Guti (.ou Gouti.) dans les montagnes du Zagros :

   Les Gutis éleveurs nomades participent à la destruction de l’empire akkadien v – 2.230, mais n’arrivent pas à établir leur hégémonie dans la vallée et sont écrasés par le roi d’Uruk v – 2.120.

 

   Palestine (.Filastyni en Arabe.) :

   Au IVème siècle un village, la future Jérusalem, prend forme près de la source de Gihon.

   Des commerçants égyptiens s’implantent en Palestine v – 3.500, pour y développer les échanges : cuivre, bitume, vin, etc… A cette époque, Uru Shalim (.Hieroushalaim en Hébreu.), la future Jérusalem, devient une cité-état parmi tant d’autres.

  Cananéens : Après l’arrivée des Amorites (.voir Nomadisme.) émerge la culture cananéenne en Palestine. Leur culte est pratiqué sur les hauteurs ou se trouvent bétyles (.pierres levées.) et bosquets sacrés. Sont pratiqués sacrifices et prostitutions sacrés. Après l’arrivée des Araméens, la culture cananéenne subsistera en Phénicie (.voir proto-Phéniciens.).

 

   Hourrites (.ou Hurrites ou Hurriens.) :

   Au nord de l’empire d’Akkad, s’implantent au XXlllème siècle les Hurriens, ancêtres des Géorgiens qui fonderont le royaume d’Urartu (.ou Ourartou.).

  Ougarit : Au bronze ancien le village devient une ville v – 3.000 et produit des poteries rouges et noires, dite de Khirbet Kerak, d’origine transcaucasienne à partir du milieu du lllème millénaire. Autre artisanat : haches polies, pendeloques en obsidienne et en jadéite, faucille en silex, pointes de flèches ; la métallurgie – armes, outils – ne se développe qu’à la fin du lllème millénaire, comme à Ebla.

 

   Proto-Phéniciens :

  Gibliens (.habitants de Byblos.) : Byblos est fondée v – 4.500 par les Gibliens. L’usage du bronze y est introduit v-3 500, suite à une migration, ou l’établissement de relations commerciales. V – 2.900 les maisons sont construites en pierres et sont réalisées égouts et enceinte fortifiée. Le tour de potier est adopté. Le commerce est établi v – 2.650 avec l’Egypte, à qui est vendu bois de cèdre, pour la construction des navires, et huile de cèdre pour l’imprégnation des bandelettes pour momies. Byblos semble prépondérante dans la région. Elle s’égyptianise et sa déesse Baalat ressemble à Hathor ou à Isis. Byblos est détruite v – 2.300, probablement suite à l’arrivée dans la région des Cananéens. V – 2.100 il y a également un apport Amorrite. Le métissage des Gibliens, des Cananéens et des Amorrites donne naissance au peuple Proto-Phénicien. La religion est dotée d’une multitude de dieux dominés par une triade : El, le père, Achtart ou Ashtart (.ou Athirat ou Baalat, etc… selon les villes.), la mère qui a enfanté un fils Baal (.ou Adon ou Adonaï,….) et reflète une influence mésopotamienne. Baal meurt et ressuscite tous les ans et reflète ainsi le cycle des saisons. Annuellement, des rites de prostitutions et de dépucelage se pratiquent dans les temples, cet usage se pratiquait de la côte méditerranéenne jusqu’à l’Indus. De nos jours ce rite est encore pratiqué dans certains temples indous. Des sacrifices humains sont également pratiqués (.de jeunes enfants.) en l’honneur de Moloch (.offrandes sacrées.) par incinération. Ce rite a été pratiqué par les Hébreux, puisque Moïse en interdit la pratique dans la Bible et il remplace les sacrifices humains par des agneaux.

  Tyr : La ville de Tyr est fondée primitivement sur le continent v - 2 750.

 

   Anatolie :

   L’usage du cuivre se propage dans toute l’Anatolie v – 3.500. A l’époque d’Uruk les villages d’Anatolie subissent une période d’instabilités et les villages se fortifient, peut-être dus aux premières invasions Indo-Européennes venues du Caucase. Les Egéens v – 3.000 auraient traversé l’Anatolie avant de conquérir la Crête. Les Louvites (.ou Luwili.), considérés comme les Pré-Hittites, colonisent v – 2.200 la péninsule et se seraient mêlés aux autochtones, les Hattites, ce qui auraient donné le nom de Hittite.

   Troie : La ville de « Troie 1 » est fondée v – 3.000 (.ou v – 3.200 pour la datation haute.) et prend très probablement la suite d’un petit village retrouvé sous le tel Kumtépé. C’est une ville commerçante protégée par des tours en pierre et des remparts de terre. Y sont fabriqués des objets en cuivre et des poteries sans l’usage du tour. Après avoir été détruite « Trois 2 » est reconstruite v – 2.700 et cette fois les remparts sont en pierre. Apparaît l’usage du tour de potier et du bronze. Développement de l’artisanat après – 2 500. La ville est de nouveau détruite v – 2.200, mais à cette époque plusieurs citée d’Anatolie ont fait l’objet de destruction tel que Alaca Höyük, Alishar, Tarse, ainsi que certaines villes du croissant fertile. La nouvelle ville, « Trois 3 » est à ses débuts plus modeste et présentent quelques apports culturels nouveaux.

 

   Chypre :

   Débute v – 3.500, l’exploitation des gisements de cuivre. Les Chypriotes développent le commerce avec l’Anatolie, puis avec Ugarit et la Crète et fondent en Cilicie des comptoirs v – 2.500. L’usage du bronze est introduit dans l’île v – 2.300. Les morts sont ensevelis sous des tholos, construction ronde en pierre. Soit à la suite à l’émergence de conflits entres centres économiques chypriotes, soit à des raids maritimes émerge à la fin du troisième millénaire une classe guerrière.

 

   Perse : 

   L’exploitation des mines de cuivre commence v – 4.000. Le développement du commerce y facilite l’essor de l’artisanat. Le commerce est également établi vers le nord (.Turkestan.). La culture mésopotamienne s’impose au lllème millénaire et les maisons circulaires sont remplacées par des constructions rectangulaires. Des voix commerciales entre Mésopotamie d’une part et Indus et Afghanistan d’autre part s’ouvrent à travers l’Iran.

  Culture Halil Rud (.v – 2 600 à v – 1 000.) : Une civilisation urbaine semble avoir un fort développement et serait peut-être l’antique Aratta qui rivalisait avec Sumer.

 

   Sibérie :

   Au lVème et au lllème millénaire, les populations progressent vers le pôle alors que le néolithique s’installe autour de l’Oural, de la mer d’Aral, du lac Baïkal et dans les vallées de l’Ob et de la Léna. Le nomadisme saisonnier est pratiqué sur les rives du Pacifique sur l’île de Sakhaline et au Kamtchatka.

   Les populations, avant l’extension de la culture Jamnaïa, se concentrent autour des lieux de pêche, construisent encore des maisons semi-enterrées qui ressemblent à l’habitat des Samoyèdes du XlXème siècle et s’habillent de peaux de poissons comme le pratiquait encore récemment les Khantes de l’Ob.

 

   Cultures des steppes :

  Bactriane et Margiane : A l’age du bronze les populations Scythes (.ou Sakas ou Saces.) se sédentarisent et pratiquent la culture et l’élevage. Cette culture proto-urbaine se propage vers le sud jusqu’au Balouchistān v-3.000. Cette culture est dénommée B.M.A.C. (.Complexe Archéologique  Bactriane  Margiane.) dite aussi civilisation de l’Oxus et devient très prospère de v – 2.500 à v – 1.500. Gonur-Dépé ville principale de la Margiane (.ou Margush.) semble avoir joué un rôle prédominant. S’y développe l’artisanat du bronze, de l’or, de l’argent, de l’ivoire et de la pierre (.albâtre, serpentine, etc….) avec cloisonnement et incrustations et y abondent des mosaïques en gypse. Le commerce est attesté avec la civilisation de l’Indus. Des chars à 2 et 4 roues pleines ont été retrouvés dans des tombes.

  Culture Jamnaïa : La culture Jamnaïa (.ou Yamna.) qui débute v – 3.000, est le prolongement de la culture Serednij-Stog, ou kourgane et est caractérisée par des tombes à puits ou Jamna. L’usage du cheval et l’emploi de la roue et de l’attelage se généralisent. Apparition de l’araire. Cette culture se propage vers l’ouest, mais surtout vers l’est où son influence est constatée jusque dans l’Altaï.

  Culture Afanasievo (.ou Afanassievo.) v – 2.500 à v – 2.000 : Le pastoralisme, l’agriculture et la pêche se développent. Les maisons semi-enterrées de forme ovale peuvent avoir jusqu’à 30m de diamètre et sont couvertes d’un toit conique recouvert de terre comme le faisaient les Koryks, les Kamtchadales et les Ghiliaks au XlXème siècle. Sont aussi réalisées des vanneries en ortie.

  Culture Toungouse en Transbaïkalie :

  Culture d’Isakovov  v – 3.500 à v – 3.000 : Elle est la continuité de la culture Malta et est marquée par des poteries à fond rond.

  Culture de Serovov v – 3.000 à v – 2.500 : L’artisanat est plus raffiné.

   Culture de Kitoï v – 2.500 à v – 1.700 : L’artisanat du jade débute et l’hameçon tend à remplacer le harpon. L’ocre est utilisée dans les rituels funéraires.

Culture Paléo-Eskimo (.ou Esquimaude ou Inuite / voir aussi additif 6, paragraphe sur les Eskimos.) v - 3 000 à v - 800 :

Cette culture débute v – 3.000 dans l’extrême Nord-est de la Sibérie et se propage rapidement en Amérique du Nord. Des objets en silex, en bois, en os et en peau sont réalisés. Les fanons des baleines sont utilisés comme ligature. Les Paléo-Eskimos seraient originaires de la vallée de l’Aldan en Sibérie et leur culture présente des affinités avec les Kamtchadalous et les Tchouktches. Ils chassent sur terre le renne et avec des canoës en peau la baleine l’été, le phoque et le morse l’hiver. Ils construisent des igloos et utilisent le foret à archet.

 

Nota : Selon les spécialistes le mot Eskimos viendrait soit de l’algonquin et signifierait « Mangeur de (.viande.) crue », soit du Montagnais « Esgimow » qui signifierait « Locuteur de langue étrangère ». Quant à Inuit le mot signifierait « l’Homme ».

 

   Corée :

   L’agriculture débute en Corée au lll ème millénaire et la culture du riz débute v - 2 500.

 

   Chine :

  Vallée du Fleuve Jaune (.Houang Ho ou Huanghe.) :

   La divinisation par l’observation d’os soumis au feu débute v - 3 600.

  Longshan v – 3.000 à v – 2.000 : Elle est le prolongement de la culture Yangshao. Les maisons deviennent rectangulaires avec un sol en chaux. Des murs d’enceinte en terre sont édifiés. Sont utilisés la bêche en bois à deux dents et la faucille en coquillage. Le bœuf et le mouton sont domestiqués. C’est aussi le début du travail de la soie. Près de Sijiazi a été édifiée une pyramide en pierre à 3 degrés au sommet de laquelle a été découvert 3 tombeaux.

  Dawenkou : L’usage de la soie semble y débuter v - 3 300. Cette culture est absorbée v - 2 500 par la culture Longshan.

  Majiayao v - 2 200 à v - 1 600 en Mongolie intérieure et au Gansu (.ou Kansou.) : Elle est influencée par la culture Yangshao. Le tour de potier est adopté en fin de période.

  Qijia v - 2 200 à v - 1 600 : Elle fait suite à la culture Majiayao et est fortement influencée par la culture Longshan. Elle est à l’origine des plus anciens objets en cuivre de Chine : haches, couteaux, faucilles, poinçons, anneaux, ornements, miroir, etc… Le commerce avec les peuples de la steppe est attesté.

  Chine du Nord-Est Liaoning (.ou Leaoning.) :

  Hongshan v - 4 000 à v - 3 600 : Les sculptures du jade se répandent : dragons, tortues, cigales, oiseaux, etc…et réalisation de figurines humaines.

  Fuhe v - 3 600 à v - 3 250 : Des omoplates de mouton sont brûlées à des fins divinatoires.

  Vallée du Fleuve Bleu Yangzi (.ou Yangtzé.) :

  Liangzhu v - 3 300 à v - 2 000 au Sud du Jiangsu (.ou Kiangsou.) et Nord du Zhejang (.ou Tchoukiang.) : Remarquable par sa céramique noire ou blanche, la culture Liangzhu subit l’influence de la culture Longshan. En fin de période se développe le travail du bronze et du jade. La  houe triangulaire est considérée comme étant une forme primitive de l’araire.

  Daxi v - 3 000 au Sichuan (.ou Sseutch’Ouan.) : Influencée par la culture Longshan, le Daxi développe la culture du riz.

  Chine du Sud :

  Dapenkeng v - 4 050 à v - 2 500, Fujian (.ou Foukien.), Guangdong (.ou Kouangtong.), et Nord de Taïwan : La culture de la tubercule est développée, la pierre est polie et est fabriqué de la céramique cordée. La culture du riz commence v - 3.000.

  Yuanshan v - 4 050 : Cette culture du Sud de Taïwan repose sur la culture de tubercules et est proche du Dapenkeng.

  Baiyangcun v - 2 165 à v - 2 050 au Yunnan : La culture des céréales dont le riz débute. Y sont fabriqués des couteaux semi-lunaires, des faucilles dentées et des tampons en pierre pour imprimer la céramique.                   

  Culture Kuruo v - 3 000 à v - 1 900 : Au Tibet oriental se multiplient les abatages d’animaux sauvages et peut-être d’animaux domestiques : cerf, renard, chèvre, porc. L’habitat est semi-enterré et en pierre.

  Région du Gansu :

   Se développe une culture qui serait à l’origine des langues Tibéto-Birmanes, de la famille linguistique Sino-Tibétaine.

 Première dynastie :

  Légende : L’empereur Huang Di (.Empereur Jaune.) aurait été l’inventeur de l’architecture, de la monnaie, de la métallurgie et serait l’auteur du premier traité de médecine, et son épouse Leizu aurait enseigné aux femmes l’élevage du vers à soie. Leur disparition coïnciderait à la survenue du « déluge » (.voir également annexe.).

  Xia ou Hia v - 2 307 à v - 1 766 : Selon la légende cette dynastie aurait été fondée par Yu le Grand v - 2 307 qui restaure le pays détruit par le « déluge ». Elle présente à ses débuts une continuité de la culture Longshan et est associée à la culture Erlitou v - 2 000.

 

  Tibet :

   Des populations venues de Chine commencent à s’installer au Tibet v - 4 000.

 

   Austronésiens / Malayo-polynésiens :

   Ces navigateurs poursuivent leur progression vers le sud et propagent l’agriculture. Ils s’implantent dans toutes les îles des Philippines ou ils refoulent les populations Négritos dans l’arrière pays et s’établissent à Bornéo dans la seconde moitié du IVème millénaire. Ils abordent les côtes du Sud Vietnam et de la péninsule Malaise au lllème millénaire.

 

   Indochine :

   Toute la péninsule est maintenant habitée par des populations Môn-Khmer. Le bronze qui est apparu v - 5.000 dans le Nord ne se généralisera dans toute la péninsule qu’au llème millénaire.

  Culture Bac-Son :

   Période Protovanlangienne : La culture du riz débute v - 4 000 au Tonkin. Son construites des maisons sur pilotis et l’artisanat se développe : outils, armes, parures en pierre polie, céramique au tour, vannerie.

    Période Vanlangienne : Selon la légende, les rois de la dynastie Hùng auraient régné sur le royaume de Vanlang (.ou Van Lang.) de v - 2 879 à v - 257. Apparition de parures en jade et de statuette en céramiques.

  Culture Non Nok Tha : Le riz domestique apparaît v - 3 600 et le bronze est à ses débuts.

 

   Indonésie :

   Au lllème millénaire le néolithique pénètre en Indonésie où se développe la culture du taro. Les shamans étudient les entrailles des poulets pour déterminer les périodes fastes ou néfastes.

 

   Indus (.ou civilisation de Harappa.) :  

   Comme le Nil, l’Indus déborde chaque année et fertilise les sols. Au IVème millénaire, la civilisation de l’Indus s’étend et l’artisanat se développe. Des bateaux en roseaux, comparable à ceux utilisés en Mésopotamie sont construits.

  Période de Ravi v - 3 300 à v - 2 800 : L’essor touche la culture : blé, orge, sésame et légumes ; l’élevage : cochons, bovidés et ovins ; ainsi que la pêche : poisson, crabe et mollusques. L’irrigation est développée et le tour de potier est adopté. Selon la légende véda (.tradition.) Nanu Vaivasvata aurait v – 3.100 sauvé l’humanité d’un grand déluge, ce qui reflète soit une réalité soit une influence mésopotamienne (.voir Sumer.).Les premiers pictogrammes sont utilisés sur des poteries. Les hommes cornus sont peut-être des divinités proto-shivaïque.

  Période Kot-Dijien ou culture Pré-Harappa du Kulli v - 2 800 à v - 2 600 : Les villages se multiplient. Les premières faïences sont fabriquées. L’écriture primitive figure sur les poteries, les sceaux et les tampons. Des poids cubiques sont utilisés, alors que le commerce se développe vers le Deccan, Delhi, le Turkestan et la Mésopotamie. En Mésopotamie la civilisation de l’Indus est appelée Meluhha. Des figurines de bœufs à bosse sont fabriquées, c’est peut-être la représentation d’une déesse mère ou l’ancêtre de la vache sacrée ?

  Période urbaine ou de Harappa v – 2.600 à v – 1.900 : Les grands centres urbains qui se développent sont probablement des cités-états. Les deux principales villes sont Harappa et Mohenjo-Dâro. Elles sont constituées d’une citadelle et d’une ville basse, avec des rues en damier, dallées de terre cuite, équipées de réseaux d’adduction d’eau et d’un assainissement. Les maisons en briques cuites comportent plusieurs étages et sont équipées de bain et de latrines. Des greniers à grains sont réalisés. Le commerce devient très important avec Magan, la Mésopotamie et la Bactriane. Le sorgho, sorte de millet, venu d’Afrique via l’Oman est à présent cultivé. L’écriture pictographique est élaborée et les briques et les poids sont standardisés. Pour la première fois des lingots de cuivre estampillés sont utilisés à Mohenjo-Dâro comme monnaie d’échange. La population des villes s’accroît rapidement entre – 2 300 et – 1 900 et est d’origine ethnique variée.

 

   Inde :  

   Dans l’Est, au Bihar et au Burzahom, les poteries v – 2.400 semblent subir l’influence de la culture du Liangzhu (.voir Chine.).

   Se développe grâce au commerce avec l’Indus, l’artisanat de l’agate et de la cornaline dans le Deccan. Cet artisanat trouvera rapidement un débouché commercial en Asie du Sud-Est dès la fin du premier millénaire av J. C. jusqu’en Indonésie et aux Philippines.

 

   Japon :

  Jōmon moyen v – 3.000 à v - 2 000 : Les habitats progressent v – 3.000 dans les montagnes. Vers - 3.000, le défrichage des forêts est pratiqué dans le but de favoriser la croissance des châtaignés et débute la collecte du sarrasin, du panic et de l’orge. Le rituelle se complique et des édifices religieux spécifiques sont construits. Des objets sans emploi utilitaire sont fabriqués. La poterie évolue pour finir par acquérir une décoration flamboyante.

 

AUSTRALIE / PACIFIQUE :

 

   Nouvelle Guinée :

   Dans les îles du Nord-est de la Nouvelle Guinée, se développe v - 3 000 un commerce de l’obsidienne qui s’étend jusqu’en Indonésie. Ce serait à cette époque que des navigateurs Papous auraient colonisé la Nouvelle-Calédonie.

 

AMERIQUE :

   Le climat se radoucit entre v – 4.000 et v – 3.000 et en Amazonie une relative sécheresse fait régresser partiellement la forêt.

 

   Amérique du Nord :

   Les exploitations de petites mines de cuivres se multiplient dans la région des Grands lacs dans les secondes moitiés du IVème millénaires avant notre ère.

 

   Paléo-Eskimo (.ou Esquimaude ou Inuite / voir aussi Paléo-Eskimo d’Asie & additif 6, paragraphe sur les Eskimos.) :

  Culture Denbighienne : Venu de Sibérie la culture Denbighienne pénètre en Alaska v – 3.000 et progresse vers le Labrador au moment ou le climat s’est radouci.

  Culture Saqqaque ou Sarqaque : Cette culture se développe v - 2 500 au Groenland et progresse au détriment de la culture Indépendance plus archaïque. Elle présente des ressemblances avec la culture Denbighienne. Elle est basée sur la chasse des petits mammifères marins et la chasse du caribou.

  Culture Prédorset : Cette période de transition entre le Denbighien et le Dorset est marquée par l’apparition du harpon à tête basculante.

 

   Cultures Archaïques :

  Archaïsme de l’Est : V - 4 000  les  populations  se  sédentarisent,  mais  l’agriculture  ne  débutera que v – 1.700.

  Archaïsme Septentrional : les Athapascans ou Na-Déné sont influencés v – 4.000 par la culture des plaines (.pointes à encoche.) et de l’Alaska (.microlames.).

  Archaïsme du Sud-est (.Midwest.) : La domestication des graminées débute v - 3.500, puis de la calebasse et de la courge.

  Archaïsme du Sud-ouest (.désert.) :

  Culture Cochise : La culture du maïs débute v – 3.500. L’agriculture venant de Mésoamérique se développe v – 3.000 : haricot, courge et l’irrigation est pratiquée.

  Old Copper ou Archaïsme du Cuivre v – 4.000 à v – 1.500 dans le Wisconsin : Une métallurgie du cuivre se développe au Sud du lac Supérieur, à l’état brut, sans fusion et fabrique des haches, des herminettes, des couteaux, des hameçons, des perles ainsi que d’autres objets décoratifs. Rapidement ce métal est commercialisé de plus en plus loin, principalement vers le sud, mais aussi vers l’est et l’ouest. Les premiers tertres sont édifiés en Louisiane v – 3.400.

  Red Paint ou Peinture Rouge v - 3 000 à v - 1 500 côte de l’Est : Une poudre rouge, obtenue de l’hématite pilée, est utilisée pour recouvrir les fosses funéraires et peut-être les défunts. Ils étaient peut-être les ancêtres des Béothuks qui vivaient en Terre-Neuve lors de l’arrivée des Européens et qui enduisaient leur corps d’ocre rouge d’où le nom de « Peaux Rouges » ?

  Pré-Adena v - 3 500 : L’agriculture débute. Les morts sont enterrés dans des tertres naturels ou Kames, formés par les anciennes coulées glacières.

 

   Mésoamérique :

   Vallée de Tehuacan :

   Vallée d’Oaxaca v – 8.900 à v – 2.800 :

   ● Phase Blanca v – 3.300 à v – 2.800 : A Cueva Blanca ont été découvert des projectiles dans un camp permanant.

  Période Abejas v - 3 500 à v - 2 500 : La sédentarisation se généralise et des maisons semi-enterrées sont réalisées. La culture du coton débute v - 3 000 et des variétés sont colorées naturellement.

   Nota : A la même époque la culture du coton débute en Amérique du Sud.

  Période Purrón  v - 2 500 à v - 1 500 : Elle est marquée par le début de la céramique.

 

   Maya :

   La culture du maïs débute v – 2.800. Alors que l’agriculture se généralise v – 2.500 dans le Yucatán, le déboisement l’accompagne.

 

   Caraïbes :

   Des chasseurs, pêcheurs, cueilleurs, au moyen de pirogues colonisent les Caraïbes v – 4.000. Ils développent la collecte de coquillages et l’usage de la poterie y débute v – 3.500.

 

   Amérique du Sud :

 

   Poterie :

   Elle débute v – 4.000 sur la côte Caraïbe de Colombie (.culture Puerto Chacho.) avant d’être pratiquée en Equateur v -3.100, au Venezuela v – 2.800 et au Pérou v – 1.800.

 

   Colombie :

On a trouvé dans toute l'Amérique, du Mexique au nord-ouest de l'Argentine, des tombes souterraines dotées de chambres latérales, mais la plupart d'entre elles se trouvent en Colombie.

   ● Parc archéologique de San Agustín :

  Pré San Agustin v - 3.300 à v – 600 :Au cours de la période antérieure à la période San Agustin sont pratiquée, culture (.principalement du maïs.), poterie, travail du bois et une technologie frustre de la pierre dans le département de Huila en Colombie. Les vastes sépultures à puits ne recèlent que de modestes dépôts funéraires.

   ● Muisca : Les Muiscas (.ou Chibchas.) constituent des sites urbains v – 3.000. Il semble constituer une fédération dont les deux principaux groupes sont le Zipa qui a pour centre administratif Bacatá, près de l’actuelle Bogota, le Zaque dont le centre, Tunja, se trouve au Nord de Bacatá.

 

   Plateau guyanais :

   Il a été constaté que les chasseurs-cueilleurs pratiquent de plus en plus dans les savanes à hautes herbes l’usage du feu, probablement pour faciliter la chasse, ce qui corrobore la tradition orale de certains peuples qui attribuent l’extension de la savane à l’homme. Ces hommes qui connaissent la pirogue, commercent avec l’Amazonie, le Venezuela et amorcent la colonisation des Antilles.

 

   Amazonie :

   Sur le cours inférieur de l’Amazonie, développement de cultures sur brûlis entre – 4.000 et – 3 000, principalement de manioc et de fruitiers.

 

   Equateur :

  Valdivia ou Real Alto v - 4 000 à v - 2 250 : Une culture basée sur la pêche et la collecte des coquillages se développe ainsi que l’artisanat de l’or puis de la poterie qui connue surtout pour ses vernis. Développement de l’agriculture v – 3.000. Une ville est construite v – 2.500 avec puits de stockages et monticules rituels ou religieux.

  Machalilla v - 2 250 à v – 1.300 : Elle est la continuité de la culture Valdivia. Elle est marquée par la prospérité et l’élargissement de son territoire. Cette culture qui pratique la déformation des crânes aurait des similitudes avec la culture Jōmon du Japon.

 

   Pérou :

   Au Nord de Lima (.Norte Chico.) se constituent v – 3 500 un ensemble de villages, ceux de la cote sont spécialisés dans la pêche, ceux qui sont en retrait développent la culture irriguée afin de produire du coton nécessaire à la fabrication des filets, quelques légumes et constituent des vergers. De grandes communautés se forment, qui érigent des édifices de pierres, construisent des quartiers résidentiels, des nécropoles et des complexes cultuels v – 3.000 sur la côte et v – 2.500 dans les Andes.

  Caral-Supe : Dans la vallée de Supe près de la côte sont réalisées v – 3.000 les premiers aménagements architecturaux archaïques d’Amérique du Sud sur le site de Caral. Caral est l’un des 18 établissements urbains de la région.

  Période lointaine avant – 3.000 : Des groupes familiaux vivent de collecte de coquillage et de pêche.

 Période ancienne v – 3.000 à v – 2.600 : Réalisation de places, de pyramides monumentales – la plus haute mesure 20 m – accompagné d’un aménagement urbain. Ces réalisations influenceront largement les cultures du Pérou. Est déjà utilisé le « quipu », corde à laquelle sont fixées des cordelettes nouées servant à transmettre des informations et qui sera largement utilisé à l’époque des Incas.

  Période moyenne v – 2.600 à v – 2.300 : Les bâtiments sont agrandis et sont réalisés de vastes places et de grandes plateformes. La ville prend l’allure d’une capitale régionale. C’est à cette époque que Caral fait office de capitale régionale. Un autre centre urbain localisé entre l’océan et Caral prend de l’importance, c’est Aspero, ou ont été mis à jour plusieurs édifices pyramidaux accompagnés pour la plus part d’une place circulaire et de zones résidentielles. Dans le temple des idoles ont été retrouvées des statuettes en argile blanche représentant probablement des idoles, accompagnées de paniers. Le temple des sacrifices, également de forme pyramidale est équipé à son sommet une fosse foyer pour de petites offrandes. A l’intérieur de cette dernière ont été retrouvés plusieurs restes humains dont 2 enfants dont les crânes portent les traces d’un coup violant. Y ont été également retrouvés des silos de stockage aménagés dans le sol. Cette cité semble avoir largement commercée avec les sites côtiers qui vivent de la pêche et du ramassage de coquillages et la zone agricole qui entour Caral. Sont également échangés plumes colorées, coton pour le tissage, ainsi que des pierres semi-précieuses.

   L’irrigation apparaît v – 2.500 sur la côte, ainsi que la fabrication de tissus en coton jusque dans le Nord du Chili. Les échanges sont pratiqués entre agriculteurs et pêcheurs. Après – 2 500 les sociétés passent de l’organisation urbaine à celle de régionale.

  Début de la période tardive v – 2.300 à v – 2.100 : Les édifices sont remodelés.

  Fin de la période tardive v – 2.100 à v – 1.800 : Malgré quelques travaux de transformation le site semble perdre de son attraie et se dépeuple. Le site sera réoccupée provisoirement v – 1.000, puis de nouveau de + 900 à l’arrivée des Européens.

   Nota : A Lima le site archéologique d’el Paraiso a restituer une évolution urbaine dont l’évolution est similaire à Caral. Y ont été découvert des tissus fabriqués v – 2.500.

  Pré-Chavin ou culture de Kotosh : Les  agriculteurs, éleveurs, bâtissent v – 2.500 les premiers temples dit des mains croisées.

  Vallée de la Casma (.sites cérémoniels de Moxeke et de Huaca.) v – 2.200 à v – 1.100 : Des sceaux à estamper et à cylindres y sont utilisés. Sur le site de Haca Prieta (.v – 2.500 à v – 1.800.) est attesté l’usage de la feuille de coca.

 

   Chinchorro :

  Période Quiani v - 3 600 à v - 2 200 : A cette époque les momies sont plus nombreuses.

 

   Région du lac Titicaca :

   Entre – 2 500 et – 1 800, émergent les premiers centres administratifs et cérémoniels.

 

   Culture Patagonienne :

   L’industrie lithique devient plus fine v – 2.500 et la chasse du guanaco se développe.

 

 

 

Annexe

 

Egypte :

   ○ Livre des morts : Ce texte, également appelé « Livre pour sortir au jour », par sa simple présence dans la sépulture devait aider l’âme du défunt à triompher des épreuves que le mort devait franchir victorieusement pour atteigne l’immortalité. Ce texte qui était représenté sur les parois à l’Ancien Empire, et gravé sur les sarcophages pendant le Moyen Empire, sera inscrit sur des rouleaux de papyrus au Nouvel Empire et glissé dans le sarcophage des morts.

   ○ Datations : Selon les égyptologues, les datations du règne des pharaons peuvent varier de plus d’une cinquantaine d’années dans les périodes anciennes ( pour Djéser les dates de règne s’étalent entre - 2 690 à - 2 640 et - 2 592 à - 2 566, ici a été adopté une chronologie moyennev - 2.630 à v - 2.610 qui correspond au trait violine du tableau ci-dessous et est de se fait assez proche de des datation faites au carbone 14 ), mais les différances se réduisent lorsque l’on se rapproche de la période du Nouvel Empire et les écarts ne sont plus que d’une année à partir du règne de Taharaqa ( - 690 à - 664 ), sixième pharaon de la XXVèmedynastie au cour de la troisième Périodes Intermédiaires. Un décalage de dates est également constaté selon les historiens de la Mésopotamie, ainsi Sargon d’Akkad a débuté son règne entre - 2 334 et – 2 295, mais les dates finissent par correspondre lors que l’on arrive au règne d’Hammurabi en - 1 792 (.Babylone.).

Ci-dessous : Tableau de la revue Science publié dans la revue française Pour la Science n° 413.

 

 

   De même en Mésopotamie, par exemple pour Sargon l’Ancien souverain d’Akkadie, les dates de son règne varient de v - 2 334 à v - 2.279.pour la datation longue, et de v – 2.285 à v – 2.166 pour une datation plus courte.

   ○Gizeh : Les pyramides ont leurs faces orientées vers les 4 points cardinaux avec l’accès à la chambre funéraire réalisée au Nord face à l’étoile polaire. Les chambres funéraires sont réalisées sous les pyramides comme bien d’autres, seule le tombeau de Kheops à une chambre au centre de l’édifice.

 

Complément sur les croyances égyptiennes :

  Le dieu créateur Ptah par le « Verbe » (.il est bon de rappeler que les chrétiens désigne par Verbe, le Dieu créateur.) donna vie à 8 divinités dont Thot. Thot, représenté par un Ibis ou un Babouin, est un dieu lunaire et est à l’origine du savoir, et donc de la magie. Hathor – Vache au disque solaire – maîtresse de la turquoise, a enfanté le Soleil.

  Grâce à la « Magie », le fait de prononcer un mot fait que la chose existe. Aussi pour créer l’Univers le « Démiurge » n’a eut que la peine de prononcer le nom de chaque élément pour qu’ils prennent consistance. D’autre part, représenter l’image d’un être, c’est détourner une partie de sa personne. Dans l’image d’un homme s’incère une partie de sa personnalité, ainsi l’on peut détenir un pouvoir d’action sur lui, c’est probablement un reste de cette interprétation des choses qui a incité les hébreux ainsi que les musulmans à interdire toutes représentation humaine, voire animale. La magie dans l’Egypte pharaonique est utilisée pour protéger dieux et humains. Le magicien, pour un « transfère », prétend être le représentant de dieu afin de pouvoir détourner le mal d’une personne vers un animal. Cette pratique est reprise par les Hébreux avec l’usage du « Bouc émissaire » ainsi que par la chrétienté pour pratiquer un désenvoûtement ou un exorcisme. Hérissé de piques une statuette, c’est détourner le maléfice de cet être, ainsi planter des aiguilles dans la statuette d’un serpent évitera les morsures de celui-ci.

  ○ Commerce : Avec le début de la domestication des ânes, l’Egypte développe v – 3.500 le commerce avec la Palestine. Ainsi est importé en Egypte le cuivre de Feinan (.entre la mer Morte et Pétra.), du vin, du bitume et de l’huile d’olives. Il faudra attendre le Nouvel Empire égyptien pour que soit exploité dans le Sinaï, en hiver, les mines de cuivres, de turquoises et d’améthystes.

 

Chine :

  ○ De la légende à l’histoire : A la suite d’un groupe de 3 empereurs : Fuxi (.qui en s’accouplant à sa sœur Nü Wa serait à l’origine du peuple chinois.), Shen Nang et Huang Di, dit l’empereur Jaune – qui aurait inventé l’armure, la médecine, la poterie et la boussole ; succède une autre lignée de 5 empereurs : Zhuan Xu, Di Ku, Yao, Shun et Yu le Grand (.la noblesse s’étant opposé à la monté sur le trône du fils de Shun, Shangjun, qui fut contraint à l’exile.). Ensuite, Yi Gao Yao est désigné comme successeur, mais après 3 ans de règne le fils de Yu, Qi – fondateur de la dynastie Xia - s’empara du trône, soit légitimement, soit, selon la tradition la plus ancienne, par la force.

 

Déformation des crânes :Cette coutume qui est connue en Egypte est également adoptée par des nomades ou semi-nomades dans les steppes d’Asie centrale v – 3 600. Cet usage sera adopté par les Alains, les Huns, les Turcs et certaines tribus d’Amérique – qui ont peut-être acquis cette pratique en Sibérie avant leur migration dans le « Nouveau Monde » -. Certains Turkmènes et Tadjiks pratiquaient encore ce rituel au début du XXème siècle. Elle présente trois formes :

 

  • Circulaire, à l’aide d’un turban, qui rehausse le crâne.

  • Pariétale (.au niveau des tempes.) avec le positionnement de planchettes.

  • Fronto-occipitale, avec une planchette sur le front.

 

 

              Thot, dieu de la magie

 

POUR ACCEDER A :

 

Atlas historique universel

 

cliquez sur :

 

 http://atlas-historique-universel.jimdo.com/

 

  

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Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


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Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

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A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


Chez le même éditeur voir les autres ouvrages sur les religions

 

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