Quand les impérialistes colonisent : Etasuniens, Britanniques, Français… :

De 1 815 à 1 870 :

 

   Jean-Baptiste Lamarck (.1.744 à 1.829.) expose en 1.815 s’oppose à la classification linéaire des espèce et évoque le principe d’adaptabilité des animaux selon l’environnement (.voir en annexe Malthusianisme.).

   Klemens Metternich a dit en décembre 1.846 « Les masses sont et resteront toujours conservatrices ».

   Les guerres d’empire portent un dur coup au commerce colonial français, si bien que le commerce extérieur de la France ne représente plus qu’un tiers du commerce extérieur britannique en 1 820.

   Dans les années 1 820 émerge le romantisme qui évoque une société aisée et idyllique à la recherche de l’amour parfait, mais la rudesse de la société « paléoindustrielle » favorise dans les années 1.860 l’essor du naturalisme qui révèle aux lecteurs les difficultés d’un peuple besogneux et exploité.

   Jeremy Bentham (.1.748 à 1.832.) est l’un des premiers à considérer que les animaux ressentent des peines et des plaisirs et qu’il est nécessaire de leurs octroyer des droits.

   Le Français Nicéphore Niepce invente la photographie en 1.820. La même année est découverte la quinine par Joseph-Bienaimé Caventou et Joseph Pelletier, cette découverte va favoriser l’implantation des Européens en Afrique. L’Etasunien Cyrus Mac Cormick invente en 1.831 la première moissonneurs. Samuel Morse invente le morse en 1.832, mais la première mise en service entre Washington et Baltimore n’est réalisée qu’en 1.844. L’invention du « tabloïde » (.ou comprimé.) par William Brockedon en 1.843 va révolutionner l’industrie du médicament naissante.

   Le Français Charles-Gabriel Pravaz (.1.791 à 1.853.) invente la seringue hypodermique en 1.830.

   Les découvertes d’Alfred Wallace (.1.823 à 1.913.) sur l’évolution des espèces décident Darwin à publier sa théorie en 1.858. Alfred est l’inventeur de la « Ligne Wallace » qui séparait le Sahul du continent asiatique lors de périodes glacières et qui constitue une barrière entre la faune asiatique et australienne.

   C’est dans les années 1.860 que naît la Mafia en Italie dans des milieux très catholiques.

AFRIQUE :

   En 1.848 Londres nomme le missionnaire David Livingstone « Consul de la côte orientale et de l’intérieur inexploré d’Afrique », il découvre en 1.855 les chutes Victoria et 10 ans plus tard la source du fleuve Congo.

   Egypte :

   Mehemet Ali prend ses distances avec les oulémas, il s’approprie toutes les terres – des civils et des religieux – et s’octroie le monopole de l’industrie et du commerce. Il développe l’industrie et la culture, particulièrement celle du coton, mais manque de main-d’œuvre qualifié et doit faire appel à des étrangers, européens pour la plupart. Ali annexe le Dongola en 1.821, le Sennar et le Kordofan en 1.822 et achève la conquête du Soudan en 1.883. En 1.824, les Egyptiens fondent le village de Khartoum (.ou al-Khartum.) et une garnison y est installée en 1.826. En 1.825, Mehemet Ali intervient en Grèce sur la demande du Sultan (.voir Ottoman.) et la Crète restera sous sa dépendance jusqu’en 1.840. En 1.830, Ali se proclame vice-roi d’Egypte et avec le soutien de la France il s’empare de la Syrie en 1.832. Inquiété par sa puissance, les pays européens aident l’empire Ottoman à récupérer ces territoires d’Asie. En 1.834 Khartoum devient la capitale des 4 provinces soudanaise. Grâce à la présence de conseillers techniques français, le pays prospère économiquement, mais suite au conflit de 1.839 / 1.840 engagé par Mehemet, le ministre des affaires étrangères britanniques, Henry Palmerston, fait bombarder Beyrouth le 2 octobre 1.840, malgré l’opposition française, l’Egypte doit renoncer à la Syrie sous la pression britannique (.voir Ottoman.) et à l’Arabie (.voir Sa’ud.). En 1 840, la compagnie des Indes Britanniques (.EIC.)  ouvre la route commerciale Alexandrie / Suez. Abbā Hilmi ler (.1.848 à 1.854.) voyant que les européens profitaient des progrès du pays décide de renvoyer administrateurs et commerçants et se rapproche de la Porte. La reconquête du Yémen est entreprise (.voir Sudarabique.). Il est assassiné alors qu’il participe à la guerre de Crimée. Sa’id paşa (.1 854 à 1.863.), vice-roi d’Egypte, réouvre le pays aux étrangers et abolit l’esclavage en 1.856. En 1.857, le chemin de fer relie Alexandrie à Suez via le Caire. Il accueil favorablement le projet du canal de Suez et les travaux débutent en 1.859. Sa’id achète au sultan le droit de porter le titre de Khédive (.Grand Prince.). Pendant la guerre de Sécession (.voir USA.) l’Egypte développe les exportations de coton, mais après le conflit les cours s’effondrent. En 1.869, inauguration du canal de Suez. En l’honneur du vice-roi la ville au débouché du canal est baptisée Port Said.

   Kordofan :

   Au début du XIXème siècle, le Kordofan arrive à se dégager de la tutelle du Darfour, mais un pacha influent, pratiquant le trafique d’esclaves, Zobeïr Pacha, favorise l’annexion du pays par l’Egypte en 1 822.

   Ethiopie :

   Au début du XIXème siècle, l’Ethiopie est en pleine féodalisation et le roi n’a plus qu’une autorité théorique. En 1.852, l’état Galla est détruit, puis le Tigré est soumis par le ras Kassa. En 1 855, Kassa « Haïlou » (.Je prend très peu de renseignements sur le net, mais comme deux historiens ont affublés deux rois d’Ethiopie du même nom « Kassa », j’ai regardé dans Wikipedia qui m’a donné pour celui-ci le nom de Kassa Haïlou et pour Johonnas IV dans le chapitre suivant le nom de Kassa Mercha.) s’empare du pouvoir sous le nom de Théodoros ll (.ou Théodore, ou Thewodoros / 1.855 à 1.868.). Il rétablit l’unité du pays, prend pour capitale Magdella (.ou Maqdala.). A la mort du roi du Choa, Hailé Malakot, en 1.858, cet état est envahi et son fils Ménéliik est fait prisonnier, mais ce dernier s’évade en 1.865. Il propose une alliance aux Britanniques qui restent sans réponse. Alors, il persécute les Européens et emprisonne le consul britannique et son entourage. Les Britanniques envoient une mission punitive sous les ordres du général Napier qui délivre les prisonniers. Battu, Théodoros se suicide et le pays sombre dans l’anarchie.

   Dès 1 865, le Tigré, le Choa et le Godjam en profitent pour faire sécession. Ménélik, fils du roi du Choa, avec l’aide des puissances étrangères se proclame roi du Choa en 1.865 et se fait reconnaître comme le successeur au trône par Théodore.

   Libye :

   Yūsuf se réconcilie avec la Porte et apporte son aide contre le soulèvement grec de 1.821 / 1.829. Ecrasé d’impôts, le peuple se révolte avec le soutien de Paris, Londres et Tunis et Yūsuf abdique au profit de son fils en 1.835, mais les agitations demeurent. A la même époque, Sa’id Mudammed ben Ali al-Sunūsi (.ou Sayyid / 1.787 à 1.859.) fonde la confrérie musulmane des Sénoussis (.ou Sénousis ou Sanūsiyya.), à al-Bayda en Cyrénaïque. Les Sénoussis prétendent évincer de Libye tous les étrangers. Ils tirent leurs revenus de la traite des Noirs. La Porte ayant envoyé des troupes, les Sénoussis établissent leur capitale à al-Djahbub et étendent leur influence jusqu’au lac Tchad et à Agadès. L’empire Ottoman n’obtient qu’une relative paix qu’en 1.858.

   Tunisie :

   En 1 819, les Franco-Britanniques obligent le bey à cesser la course et à libérer les esclaves chrétiens, mais la course se poursuit jusqu’en 1 830. Husayn bey (.1 824 à 1 835.) accorde à la France des avantages commerciaux en 1 824. En 1 841, les relations avec la France s’engagent dans la voie de la coopération, mais la Tunisie s’endette rapidement et ne peut plus payer ses débiteurs dont le principal est la France. Mohammed al-Sadiq (.ou Muhammad al-Sadūq / 1.859 à 1.882.) doit d’abord faire face aux dignitaires, composés essentiellement de Mamelouks et dont l’un des meneurs est Khayr al-Din qui deviendra un temps vizir du sultan Abdulhamid ll, qui souhaitent obtenir plus de pouvoir et il est contraint de promulguer une constitution en janvier 1.861. D’autre part Mohammed ne peut redresser la situation économique et suite à l’augmentation des impôts la population se révolte en 1.864, alors la constitution est suspendue. En 1.869, une commission internationale réduit la dette du pays. Dans la deuxième moitié du XIXème siècle, l’Italie souhaite avoir l’autorisation d’y fonder un protectorat, mais les Britanniques favorisent la France.

   Algérie :

   Les deys assurent leur pouvoir grâce à une armée de janissaires turcs secondée par les tribus Makhzen qui fournissent des hommes contre l’exemption de l’impôt foncier. D’autre part, les Kabyles qui bénéficient de l’indulgence du dey lui fournissent les zouaoua (.corps d’infanterie.). Husayn ibn Al-Husayn (.ou Hussein / 1 818 à 1 830.) s’oppose à la suppression de la course proposée au congrès d’Aix-la-Chapelle en 1 819 ce qui provoque plusieurs interventions européennes. En 1.824, la France apporte son soutien à une révolte Kabyle. Suite à un différent entre la France et le dey d’Alger qui remonte à la campagne d’Italie effectuée par Bonaparte, les relations se détériorent au début du XIXème siècle et suite à un revers de chasse-mouche administré au consul Pierre Deval en 1.827. Polignac décide d’une intervention malgré les protestations de Londres et Bourmont débarque à Sidi-Ferruch en juin 1.830 malgré les protestations de Londres. Les troupes ottomanes s’esquivent et après la bataille de Staouelli le dey capitule. Les Français investissent Alger en juin 1 830 et malgré leur engagement pillent la ville, puis Savary est chargé de rétablir l’ordre. Husayn abdique et s’exile et les janissaires sont renvoyés à Constantinople. Avec des chômeurs enrôlés de force en métropole et les contingents de zouaouas de Kabylie est constitué le premier bataillon de zouave. Sont occupés Oran (.1.831.), Bône, Bougie et Blida (.ou Blidah / en 1 832 / 1 833.). L’implantation de colons est encouragée. Profitant de la conquête française, Abd el-Kader (.ou Abdel Kader.) s’empare de Mascara et y massacre la garnison ottomane. En 1.834, sont crées les « bureaux arabes » afin d’administrer le pays et un gouverneur général est nommé. En 1 834, Abd el-Kader est reconnu émir du beylick d’Oran par les autorités françaises. Abd el-Kader développe le commerce et étend son territoire, mais suite à la prise de Miliana (.ou Milianah.) et de Médéa (.ou Médéah.), la France s’inquiète de cette nouvelle puissance et la guerre éclate en 1.835 et le maréchal Bertrand Clauzel qui est envoyé comme gouverneur de l’Algérie s’empare de Mascara, mais échoue devant Constantine en 1.836 et doit démissionner. Au traité de la Tafna en 1.836, la France reconnaît la souveraineté d’Abd-el-Kader sur l’Oranais – Mascara lui est restitué -, moins la ville d’Oran, ce qui permet la conquête du Constantinois détenu par le bey el Hadj Ahmed Pacha en 1.837. Constantine est prise en 1.837 et est pillée. Le général Bugeaud (.1 840 à 1 847.) est nommé gouverneur et permet la spoliation des terres. Suite à l’extension du domaine d’Abd-el-Kader la France provoque ce dernier afin de pouvoir reprendre la guerre en 1 840. Mascara est prise en mai 1.841 et le fils du roi de France, le duc d’Aumale, s’empare de la smala d’Abd el-Kader en mai 1.843. Ce dernier, après la défaite de Tlemcen se réfugie au Maroc (.voir Maroc.). Profitant de la campagne du Maroc, les Berbères du Dahra, sous la direction du marabout Bou-Maza, se soulèvent et accueillent Abd-el-Kader de retour du Maroc. Les combats reprennent et Abd-el- Kader capitule le 23 décembre 1 847 sur le plateau de Sidi-Brahim et est exilé. Le « djiad » de Bou-Maza est maté sans aucun respect des populations civiles par une nation qui est officiellement venue pour apporter la « civilisation ! ». En 1.848 l’Algérie devient un territoire français et les provinces deviennent des départements. La Kabylie dont l’agitation commence v 1.850 est pacifiée en 1.855. En 1.851 est créé la banque d’Algérie et l’état tout en ayant déclaré l’inviolabilité de la propriété privée se réserve le droit d’exproprier.

   Les adeptes ou sympathisants du « saint-simonisme » et du « fouriérisme », deux doctrines moralisatrices à base chrétienne, sont favorable à une assimilation des Européens avec les « indigènes ».

   En juin 1.858 est créé le ministère de l’Algérie et des colonies et Charles Bonaparte, dit Jérôme, devenu gouverneur parle du « cantonnement » des Arabes et de cession de terres. Sont entrepris la construction de ports, de routes et de chemins de fer. En novembre 1.860, Napoléon restaure le gouvernement général d’Algérie. Le maréchal Pélisser décide de saisir les terres non cultivées et de réduire le domaine des nomades. En avril 1.863, est adoptée une loi qui protège la propriété individuelle, mais les colons achètent à bas prix les terres des Arabes les plus pauvres. Suite au départ de la légion au Mexique l’agitation se développe. Un sénatus-consulte de juillet 1.865 permet aux musulmans d’accéder à la nationalité française avec un statut qui respecte la loi du Prophète. Ces Français de second zone ne possèdent pas la nationalité pleine et entière et dans l’armée ne peuvent devenir officier. Alors que se constituent de grands domaines les petits colons rencontrent de grandes difficultés. Suite à une sécheresse et des épidémies qui sévissent de 1.866 à 1.868, plus de 300.000 Arabes et petits colons meurent de faim et de maladie. Le 24 octobre 1.870, le décret Crémieux, proposé par Isaac Crémieux, dit Adolphe (.1.496 à 1.880.), donne la citoyenneté française aux judaïsants d’Algérie, non pas sur la demande de ces derniers, mais sur la requête des judaïsants de métropole.

   Armée française : Avec la conquête de l’Algérie l’armée française subit des transformations et sont créés de nouveaux corps en 1.831 tel que : les zouaves et la légion étrangère. Suite à l’adoption du déploiement en tirailleur pour mater la résistance, est crée en 1 836 le premier bataillon de tirailleurs.

   Maroc :

  Dynastie Alaouites (.ou Alawites.) : En 1 817, Sulaymān s’engage auprès de Louis XVIII à mettre un terme à la course. En proie aux troubles et aux difficultés économiques, Abd al-Rahmān (.1 822 à 1 859.) se décide en 1.827 à rétablir la course et les relations avec  l’Europe se dégradent. En 1 828 l’Autriche bombarde plusieurs ports. Abd-el-Kader se réfugie au Maroc en 1.844 et rallie plusieurs tribus marocaines (.voir Algérie.). Le soutien apporté à Abd el-Kader provoque l’intervention de la France par mer avec notamment le bombardement de Tanger en 1.844 et par terre ou le Maroc est battu à l’Isly. Par le traité de Tanger Abd-el-Kader est déclaré hors la loi en septembre 1.844 et Abd al-Rhamān s’engage à expulser l’émir. Pour se venger, Abd-el-Kader tente en vain de renverser Abd al-Rahmān. Le traité Britanno-Marocain de 1 856 ouvre le Maroc au commerce britannique. En 1 859, des incidents de frontières ont lieu avec l’Algérie. L’Espagne colonise le Nord du pays et Muhammad IV ibn Abd al-Rahman (.1.859 à 1.873.) ne peut s’opposer à la prise de Tétouan en 1.860. Il établit de bons rapports avec la Grande Bretagne qui fait pression sur l’Espagne pour qu’elle arrête sa progression vers le sud. Une convention commerciale est signée avec la France en 1 863.

   Mauritanie :

   A partir de 1 850, la France amorce la colonisation du pays.

   Sénégal :

   Le Sénégal qui a été occupé par les Britanniques pendant les guerres napoléoniennes, n’est rendu à la France qu’en 1 817. Avec Faidherbe qui est nommé gouverneur (.1.854 à 1.865.) la colonie s’étend v 1 854, les tribus arabes qui razzient le pays sont refoulées au Nord du fleuve v 1 858 et la France développe le commerce de la gomme arabique et de l’arachide. Dakar est fondée par Faidherbe en 1.862.

   Gambie :

   Est fondé en 1.816 la ville de Bathurst, actuelle capitale Banjul, par des Britanniques souhaitant y faire venir comme en Sierra Leone d’anciens esclaves noirs. La ville sera même placée provisoirement sous l’autorité de la Sierra Leone.

   Sierra Leone :

   Au XIXème siècle l’asservissement de populations venues de l’arrière pays prend forme dans la capitale.

   Libéria :

   En 1.817, des citoyens étasuniens fondent une société, l’American Colonization Society qui veut favoriser le retour des Noirs en Afrique et en 1.821, la compagnie fonde Monrovia alors qu’arrivent les premiers « Afro-américains ». Ensuite d’autres sociétés étasuniennes fondent plusieurs « comtés » qui demeurent indépendants les uns des autres. La Société américaine de Colonisation absorbe v 1 834 la Société de Pennsylvanie et fonde le Libéria. Le « pays » sera dirigé par un gouverneur étasunien jusqu’en 1.841, puis par un Afro-américain. En 1.847, le Libéria proclame son indépendance. Une double administration est établie, l’une pour les « Citoyens », dit « Americano-libériens », l’autre pour les « Aborigènes ». En 1.857, le Maryland-Afrique fusionne à son tour avec le Libéria. Certains affranchis Afro-américains constituent une élite dirigeante et se « dotent » d’esclaves Noirs. Le pays reste sans aide extérieur et les dirigeants ne se donnent pas les moyens de développer leur économie. L’arrivée d’Afro-américains s’arrête après la guerre de sécession (.1.861 à 1 865.).

   Bambara de Segou :

   Après plusieurs périodes de faste et de troubles, l’empire Bambara disparaît en 1 861 sous la poussée des Toucouleurs. A la mort de el-Hadj-Omar, Segou devient la possession de l’un de ses fils, Ahmadou.

   Mossi :

   Au XIXème siècle grâce au commerce Ouagadougou prend de l’importance. Naba Karfo (.1 842 à 1 848.) redistribue les terres aux pauvres. Des tensions se créent face à l’avance de l’islam au XIXème siècle. Dans la seconde moitié du XIXème siècle, le pays Mossi est en plein déclin.

   Tidjaniste (.empire Toucouleur.) :

   El Hadj Omar lance une guerre sainte en 1 850 avec des armes fournies par des Britanniques. Son avancée vers l’ouest est stoppée par Faidherbe en 1 859, puis à la mort d’Omar en 1 864 l’empire est divisé entre ses 4 fils.

   Côte d’Ivoire :

   Française en 1 637, la Côte d’Ivoire n’est véritablement colonisée par les Français qu’après 1 870.

   Côte d’Or (.actuel Ghana.) :

   Les comptoirs britanniques reviennent à la couronne en 1.821. Les Danois vendent leurs comptoirs aux Britanniques en 1.850. Harcelés par les Achantis dès 1.853, les Britanniques abandonnent le territoire en 1.856, mais rachètent le tout aux Néerlandais entre 1 868 et 1 872.

   Achantis :

   Au XIXème siècle les Achantis se tournent vers l’agriculture. Les Britanniques aident les tribus de la cote à se coaliser et les Achantis sont battus à Dodowa en 1 826, mais ceux-ci sont victorieux en 1 863 et en 1 866. Suite à l’étiolement de la traite après 1.830 le pays qui est de plus en plus islamisé développe la culture du Kola.

   Yorouba :

   Le Nord du territoire est envahi par les Peuls et le pays décline, devenant la proie des trafiquants d’esclaves. L’influence britannique s’accroît et le pays est colonisé en 1 861.

   Dahomey / Abomey :

   Ghézo (.1 818 à 1 858.) renforce le pouvoir et avec une armée composée en parti de femmes, il se libère v 1.818 de la tutelle du Yorouba. Le commerce d’huile de palme et d’esclaves s’accroît et Louis Napoléon obtient le droit d’ancrage. En 1.863, le Hogbonou demande la protection de la France.

   Ouadaï :

   Après 1 828, le Ouadaï entre en période d’anarchie. En 1 834, le Darfour impose son dirigeant, mais après 1.850, le Ouadaï entre de nouveau dans une période de troubles. Mohammed al-Sharif fait alliance avec la confrérie Senoussis de Cyrénaïque et favorise après 1.850 le commerce Nord-Sud.

   Sokoto :

   A la mort d’Ousman en 1.815, son fils Mohammed Bello (.1.817 à 1.837.) prend pour capitale en 1.817 Sokoto (.ou Sakkwato.). La région occupée par les Yoruba est ravagée et pillée (.Guerre Yoruba.), ce qui provoque une migration des populations vers le sud, alors que les populations restées sur place pour mieux se protéger se regroupent pour constituer des villes plus difficiles à razzier. Il constitue un empire, mais après sa mort l’état perd son unité. Usman (.1.846 à 1.855.) afin de maintenir la faste de la cour relance le djihad, ce qui lui permet de piller religieusement les régions alentours et saisit de nombreux esclaves, mais lorsqu’il décide de taxer les hommes d’affaire les révoltes se multiplient.

   ○ Au sein de l’empire de Sokoto, les Haoussa grâce à l’esclavage deviennent au XIXème siècle de grands producteurs de pagnes qui sont largement exportés dans les pays voisins.

   Nigeria :

   Les Britanniques obtiennent en 1.841 la soumission des Elik à qui ils promettrent une protection contre la traite, toutefois ces anti-esclavagistes ferment les yeux sur les exploitations agricoles de l’arrière pays dont la main-d’œuvre est essentiellement servile. Les Britanniques s’emparent de Lagos tenue par les Portugais en 1.851.

   Pygmées :

   Plusieurs explorateurs découvrent en Afrique équatoriale l’existence de plusieurs tribus pygmées. Chaillu découvre sur la rive gauche de l’Ogooué les Abongos (.ou Obongos.), Crampel dans le pays des Pahouin fait connaissance des Bagaya, le docteur Wolf rencontre au sud du Sankourou les Batoua, Les Akka éveillent la curiosité de Schweinfurth et de Stanley dans la foret équatoriale entre l’Arouhouimi et le Nil. Ces derniers ont une réputation d’excellents chasseurs, ils utilisent lance, flèches et conçoivent des pièges fort élaborés, ainsi ils peuvent commercer avec les autres populations indigènes en leur vendant de la viande.

   Sultanat de Zanzibar :

   En 1 822, le sultan de l’Oman, Seyyid Saïd (.ou Sa’id ibn Sultan / 1.806 à 1.856.) reconquière son autorité dans le sultanat de Zanzibar et y transfère sa capitale en 1.832, puis il étend son domaine à l’Ouest, atteint le lac Tanganyika v 1.840 et soumet le Bouganda en 1 844. Y est développé la culture du giroflier grâce à la traite des Noirs, les esclaves sont encadrés par des « nakoas » (.esclaves-chefs.) dont la redoutable fermeté ne permet aucun écart. En 1.834, les esclaves avec leurs 100.000 unités représentent les 2/3 de la population et leur travail dans les plantations de clous de girofles, de riz, de noix de cocos, des patates et de canne à sucre engendre une mortalité de près de 20.000 personnes annuellement. Saïd retourne en Oman en 1.854. En 1.860 grâce à une politique esclavagiste pragmatique le nombre des asservis atteint 200 mille individus. Après la mort de Saïd, son fils Seyyid Madjid hérite de la côte africaine, et avec l’aide des Britanniques, se déclare indépendant de l’Oman en 1.861. Toutefois les villes Souahili déclinent et se dépeuplent et les Européens profitent de la faiblesse de Zanzibar pour y implanter des missions ou des délégations. En revanche Dar es-Salaam fondée par le sultan Seyyid Madjid v 1.867 connaît une certaine croissance et de nombreux commerce sont créés par des immigrants indiens.

   ○ L’explorateur-missionnaire David Livingstone (.1.813 à 1.873.) lors de sa dernière expédition – 1.866 / 1.873 – constate que l’arrière pays de la Tanzanie est partiellement désertifié par la traite dont Zanzibar constitue le pivot. Une grande partie de la population pratique le tatouage et se taille les dents de devant en pointe comme le font les pygmées. Il constate également qu’est pratiqué l’anthropophagie, l’on y mange prisonniers de guerre et hors la loi, ou supposés comme tel.

   Bouganda :

   Au début du XIXème siècle, le Bouganda s’étend au détriment du Bounyoro avant d’être conquis en 1 884 par le sultan de l’Oman. Son roi Mutesa ler (.1 856 à 1 884.) accueille favorablement les missionnaires et reçu l’explorateur Stanley.

   Gabon :

   En 1 849, des Français fondent Libreville avec des esclaves libérés.

   Angola :

   Les Portugais y développent la culture d’exportation : café, cacao, canne à sucre, etc… Si la traite est interdite à partir de 1.836, l’esclavage reste actif dans la colonie.

   Cassange :

   Le Cassange est annexé par les Portugais en 1 852.

   Lunda :

   Le pays vit du commerce avec les Portugais et les Arabes : cuivre, sel, ivoire, esclaves, etc…

   Luba :

   Le pays est en proie à l’anarchie.

   Merina (.Madagascar.) :

   La conquête de l’île par le royaume du Merina s’intensifie v 1 822 et se termine en 1 826 par la soumission du royaume Boina. Radama ll (.1 861 à 1 863.) est assassiné et c’est le 1er ministre, Rainilaiarivony qui s’impose.

   Sud-Ouest Africain (.Namibie actuelle.) :

   Première mission allemande en 1 840.

   Butua :

   Le royaume Butua est ravagé v 1 834 par les premières vagues de tribus Ngouni venu du Sud.

   Zoulou (.ou Zulu.) :

   Des tribus Bantoues se regroupent v 1.800 au Natal. En 1.818 le fils de Dingiswayo, Tchaka (.ou Shaka / 1.785 à 1.828.), d’origine Ngouni devient chef et donne le nom de Zoulou (.Ciel.) à sa tribu. Il regroupe d’autres tribus et constitue une armée forte de 30.000 guerriers où on y trouve même des femmes. Il construit un empire en semant la terreur. Dans les peuples soumis, les vieillards et les enfants sont tués et les femmes deviennent des épouses zouloues. Tchaka est assassiné en 1.828 par son frère Dingane. Avant la mort de Tchaka, trois armées zouloues sont parties en conquêtes. Une première est partie vers le Mozambique et est arrêtée par les Portugais. Une seconde est partie vers le nord v 1 815 et détruit en 1 834 le royaume Butua, puis continue vers le lac Nyassa et arrive en Tanzanie en 1 840. Elle y fonde v 1.845 cinq royaumes Ngouni. La troisième armée composée de Ngouni et de Ndébélé va au Transvaal v 1 825 et chasse les Sothos et les Tchouna, puis chassée par les Boers, elle se dirige vers le nord pour fonder en 1.838 un royaume Ndébélé sur les ruines du Butua.

   Sotho / Tchouana :

   Bouté par les Ngouni, les Tchouana se réfugient en 1 884 sur les terres du futur Bétchouanaland (.le Botswana actuel.). Les Sotho face aux Ngouni se divisent en deux groupes. L’un va au Sud et se réfugie en 1.850 sur les terres du futur Basoutoland (.ou Basutoland / le Sotho actuel.). L’autre groupe se dirige vers le nord-ouest et fonde un royaume en 1 840 en pays Lozi (.ou Loki.), mais en 1 865 les Lozi reprennent le pouvoir.

   Sotho du Bassoutoland (.ou Basutoland.) :

   Après avoir affronté trois guerres contre les Boers en 1 858, en 1 865 / 1 866, en 1 867 / 1 868, les Sotho demandent de devenir un protectorat britannique en 1 869 qui prend le nom de Bassoutoland.

   Le Cap :

   Conformément à la Convention de Londres de 1.814, Le Cap est cédé définitivement aux britanniques en 1.815, l’anglais y devient langue officielle et obligatoire en 1.827. Lorsqu’en 1 834 l’esclavage est aboli, les Boers bible à la mais migrent vers le nord-est, ou « Grand Trek », pour la « Terre promise » de 1 834 à 1.839. Ils s’installent dans la plaine du Natal et y écrasent en 1 838 l’armée zouloue qui compte 3.000 morts à l’issue de la bataille de Blood River (.Rivière de sang.). Londres reconnaît par le traité de Sand River en 1.852 la république voortrekker du Transvaal.

   Boers :

   En 1 838, les Boers fondent la république du Natal, mais en sont chassés par les Britanniques en 1.842 / 1.843. Les Boers, dit « Voortrekkers », fuient de nouveau en 1.846 et fondent l’état libre d’Orange en 1.852 qui est reconnue par les britanniques en 1.854 lors de la Convention de Bloemfontein. L’Orange s’unit au Transvaal en 1 854. Est découvert de gisements de diamants dans le Rang, près de Johannesburg, en 1.867 et à Kimberley en 1.871 – y sera également découvert de l’or v 1.877.

EUROPE :

   Au congre de Vienne de 1 815, la Grande Bretagne obtient l’interdiction de la traite. 

   Après 1 815, toutes les monarchies européennes vont s’évertuer à effacer les idées d’égalité et nationalistes.

  Commerce et colonisation : Grâce à l’industrialisation et l’emploie de machines sophistiqués la Grande-Bretagne arrive à produire à moindre coût des produits de meilleur qualité, mais les Russes ont pris l’avantage commercial en Asie centrale et semblent devenir une menace militaire pour la colonie britannique des Indes. S’engage alors une concurrence de plus en plus acharnée entre les deux puissances. Cette situation incite la E.I.C. (.voir Inde.) à renforcer ses positions alors que Londres apporte son soutien à Constantinople et à Téhéran, puis s’engagera dans une alliance avec le Japon. Afin de s’assurer des zones d’influences les plus grandes possibles tout en tentant éviter un affrontement directe, Saint-Pétersbourg et Londres s’engagent dans des négociations en Français, derniers soubresaut de la domination culturelle parisienne avant l’établissement de l’hégémonie de la langue anglaise. A la fin des années 1.830 la presse londonienne s’acharne à dénoncer les ambitions territoriales des Russes alors que la Grande-Bretagne de cesse de soutenir la politique colonialiste de l’EIC aux Indes ! Lors de la visite à Londres du tzar Nicolas ler dans l’été 1.844, les rapports semblent s’améliorer, même si le tzar envisage un partage de l’empire Ottoman dont il prédit un éclatement proche. Cette hardiesse du Russe l’incitera à envahir la partie européenne de l’empire Ottoman sous le prétexte d’y protéger les populations chrétiennes, ce qui aboutira à la guerre de Crimée. Déçu de ne pouvoir s’étendre vers le sud, Saint-Pétersbourg reprendra ses visées vers l’Asie centrale et la Russie est encouragé dans cette « Grande mission civilisatrice » par von Bismarck qui veut avoir les mains libres en Europe. La « Guerre de sécession » en provoquant une pénurie dans l’approvisionnement de coton nécessaire aux industrie textiles d’Europe incite la Grande-Bretagne à développer cette culture en Egypte et la Russie à convoiter les plaines fertiles d’Asie centrale pour la même raison. Cette situation et la mégalomanie de Napoléon ll permettent à la Prusse se moderniser et d’établir l’unité du peuple allemand.

  Le travail des enfants : En 1.833 les britanniques interdisent d’employer des enfants de moins de 9 ans dans l’industrie textile et le temps de travail est plafonné à 9 heures par jour pour les enfants de 9 à 12 ans et à 12 heures par jour pour ceux ayant entre 12 et 18 ans. En France est interdit en 1.841 de faire travailler les enfants n’ayant pas 8 ans et le temps de travail ne doit pas dépasser 8 heures pour ceux âgés de 8 à 12 ans et 12 heurs pour les 12 / 16 ans. Dans les années 1.840 les enfants de moins de 14 ans représentent de 15 à 20 % des employés au sein les entreprises britanniques et françaises.

  Drogues : Avec l’invention de la seringue par Pravaz, l’injection de morphine devient un jeu d’enfant, ainsi est-elle utilisée dans de nombreux conflit pour bouter les troupes : guerre de Crimée, guerre de Sécession, etc…

   Les premières lignes de chemins de fer sont construites et l’industrialisation se poursuit. Le machinisme provoque chômage et baisse des salaires alors que la grande bourgeoisie s’enrichie. Malgré l’effort des monarchies, l’essor du monde ouvrier fait naître de nouvelles idées dont le principal révélateur après 1.860 est Karl Marx. Dès 1 848, ce dernier publie en collaboration avec Engels le « Manifeste du parti communiste ».

   Ayant assisté à la bataille de Solferino et après avoir constaté que quantité de blessés étaient abandonnée sur le terrain sans aucun secours et agonisaient dans l’indifférence générale des différents états-majors, Henry Dunantdécide de fonder la Croix-rouge. Afin de promouvoir les libertés civiques et religieuses, l’Alliance Israélite Universelle est fondée à Paris en 1.860. Suite à la sanglante répression russe en Pologne de 1.863, l’Europe exprime son indignation, à l’exception de la Prusse qui recherche un soutien pour sa politique extérieure.

   Au milieu du XIXème siècle le spiritisme est en vogue de la France ou Victor Hugo entre en conversation avec Shakespeare, à la Russie ou Alexandre ll entre en contacte avec son père défunt, Nicolas ler.

   Ottomans :

   Un nouveau soulèvement serbe entraîne l’intervention du tzar qui contraint le sultan à accorder l’autonomie en 1.815. Le nouvel homme fort de Serbie, Miloch reste fidèle à l’empire et obtient du sultan en 1 830 le titre de prince et le statut de vassal. Le paşa de Grèce, Ali de Tébélem, devient insoumis. Mahmoud ll (.ou Mahmud.) lui envoie une armée en 1.820, mais la Grèce se soulève en 1.821 et se déclare indépendante en 1.822. En difficulté, le sultan fait appel au paşa d’Egypte, Mehemet Ali, en 1.825. En 1.826, Mahmoud extermine les janissaires, soit 20.000 hommes, qui voulaient s’opposer à toutes réformes de l’armée. Les massacres se poursuivent en grèce. Refusant toutes négociations, le sultan provoque l’intervention de la France et de la Grande Bretagne en 1 827 qui battent la flotte ottomane à Navarin. La France envoie en 1.828 un corps expéditionnaire dans le Péloponnèse, les Russes profitent de la situation pour s’emparer dans le Caucase d’Erzurum pendant l’été 1.829 et d’Edirne en Europe deux mois plus tard et ne s’arrêtent qu’à 65 kilomètres de Constantinople. Au traité d’Andrinople (.ou Edirne / voir Serbie.) signé le 14 septembre 1.829, l’indépendance de la Grèce est reconnue et l’embouchure du Danube est cédée aux Russes. Une indemnité doit être payée et les musulmans doivent évacuer la Grèce, la Serbie, la Moldavie et la Valachie. Mahmoud refuse d’accorder des avantages à Mehemet Ali (.voir Egypte.). Ce dernier pénètre en Anatolie et marche alors sur Constantinople. Affolé, le sultan accepte la proposition d’aide du tzar en février 1.833, alors les Russes occupent le Bosphore. Cette présence à son tour inquiète la France, la Grande Bretagne et l’Autriche qui incite le sultan à signer un accord et Mahmoud cède par le traité de Koutaieh (.ou Küthya.) en 1.833 la Syrie et le district d’Adana à l’Egypte. Mahmoud signe une alliance militaire avec la Russie en 1.833 (.traité d’Unkiar-Skelessi.) qui ferme la mer Noire à tous flottes ennemies. En 1 839 Mahmoud adopte un projet législatif, le Tanzimat (.Réorganisation.), qui a pour but d’occidentaliser la politique de l’empire en réformant les institutions et les meurs. En 1.839, il attaque l’Egypte, est battu et meurt peu après. Inquiétées, La Grande Bretagne, l’Autriche, la Russie et la Prusse interviennent sans la France jugée trop favorable à Mehemet Ali. Battu, le paşa doit rendre à l’empire Ottoman la Syrie en 1 840. En 1 841, la France est à l’initiative de la convention des détroits qui interdit le passage des bateaux de guerre dans le Bosphore et les Dardanelles. Abdul Medjid (.ou Abdülmecid / 1.839 à 1 861.) est placé sous la tutelle du vizir Hurself Pacha qui met en place le « Tanzimat » qui doit permettre une modernisation du pays et donne aux non-musulmans plus de liberté religieuses et faciliter leur insertion dans les milieux économiques, mais son projet se heurte à l’inertie du pays et les conservateurs obtiennent l’annulation de la réforme en 1.841 (.voir Yémen et Liban.). Alors sous la pression des puissances européennes le réformateur Mustafa Rechid Pacha est promu grand vizir en 1.846. Ce dernier entreprend de timides réformes de l’administration. L’artisanat se développe et à la grande satisfaction des Européens les conditions d’échanges commerciaux avec l’étranger sont assouplies. En 1.853, sous le prétexte que les lieux saints sont bafoués par Constantinople, le tzar tente d’imposer son protectorat aux Ottomans, mais le sultan en avertit la France et la Grande Bretagne. De sont coté, le tzar, pour se concilier la Grande Bretagne propose un partager de l’empire Ottoman ce qui scandalise Londres. Nicolas occupe la Moldavie et la Valachie et provoque en 1 854 la « Guerre de Crimée » (.voir Russie.). En 1 856, le décret Hatti Humayun abolit la dhimma (.ou protection.) qui astreignait les non-musulmans à payer la djïzya (.impôt à capitation.) et accorde la pleine citoyenneté aux minorités religieuses au grand mécontentement des oulémas.

   Les conditions des chrétiens sont améliorées en 1.856, mais plusieurs révoltes doivent être réprimées : en Albanie, en Syrie, en Bosnie et au Monténégro. Ces révoltes ajoutées au revers infligés par les états chrétiens aux Ottomans provoquent une monté des tensions intercommunautaires. En 1 860 la France intervient avec l’accord des pays européens au Liban suite à des massacres de 13.000 chrétiens maronites égorgés par des druzes. Abdülaziz (.1 861 à 1 876.) réduit les dépenses, modernise l’armée et réorganise l’administration provinciale en 1.864 sur le model français. Le soulèvement du Monténégro de 1.862 est maté. La Roumanie prend forme au sein de l’empire (.voir ci-dessous.). En 1 867 la Serbie doit être évacuée. Pour évité un conflit, les Britanniques interviennent pour aider le sultan à réprimer le soulèvement de la Crète en 1.866 / 1.868. L’Egypte échappe au pouvoir de la Porte.

   En 1.868, Midhat Pacha fonde le mouvement Jeunes-turcs dont le but est de réformer les institutions de l’empire.

   Roumanie :

   Les Moldaves et les Valaques obtiennent une large autonomie au traité de Paris en 1.856 et se dote d’une constitution en 1.858. Deux provinces élisent en 1.859 le même « hospodar » qui est reconnu prince de Roumanie en 1.862, mais est déposé à cause de son absolutisme en 1.866. Est alors nommé à sa place un prussien Charles (.ou Carol.) de Hohenzollern et devient prince héréditaire.

   Grèce :

   En 1 827, la Grande Bretagne, la France et la Russie obtiennent pour la Grèce une large autonomie (.voir Ottoman.). Le général français, Nicolas Maison chasse les Egyptiens de Morée en 1.829 et l’indépendance de la Grèce devient effective en 1.830. La couronne est proposée à Léopold de Save-Cobourg qui avait épousé l’héritière du trône d’Angleterre, Charlotte décédée en 1 817, mais il décline l’offre (.il deviendra plus tard roi de Belgique.). Le traité de Londres de 1 832 désigne alors comme roi Otton ler le frère du roi de Louis ler de Bavière. Il transfère la capitale de Nauplie à Athènes en 1.834. En 1.843, la Grèce se révolte contre l’absolutisme et obtient en 1.844 un régime parlementaire. Les interventions des Européens (.les Franco-britanniques occupent le pays de 1 854 à 1 857 au moment de la guerre de Crimée et les Britanniques écrasent les  soulèvements  de  Crète  de 1 858 et 1 862.) et l’entourage allemand du roi font que la Grèce se révolte et Otton doit abdiquer. Otton de Bavière (.1 832 à 1 862.) ayant été renversé, les Britanniques placent sur le trône Georges ler (.1 863 à 1 913.), beau-frère du prince de Galles, et les îles Ioniennes sont données à la Grèce en 1.864. La Grèce est placée sous le protectorat de la France, de la Grande Bretagne et de la Russie. Une constitution est adoptée en 1.864. Georges soutient le soulèvement crétois en 1 866.

   Serbie :

   Suite à la fuite de Karadjordje (.voir Ottoman chapitre 34.) Miloš Obrenović prend la tête du mouvement nationaliste et négocie avec la Porte et obtient en 1.815 une certaine autonomie au traité de Bjelica, car les turcs redoutent une intervention russe. Au traité d’Andrinople (.ou Edirne.) en 1.829 la Serbie reste sous souveraineté ottomane avec une protection russe. Miloš Obrenović (.1.830 à 1.839.) est reconnu prince héréditaire de Serbie. Il instaure un pouvoir autoritaire, mais à partir de 1.835 sous la pression populaire il doit baisser les impôts et adopter une constitution. Peut après, avec le soutien de Moscou et de Constantinople il restaure l’autocratie. Le peuple se révolte de nouveau et Miloš abdique au profit de son fils Milan qui décède peut après. Son frère Mihailo (.ou Michel Obrénovitch / 1.839 à 1.842 et 1.860 à 1.868.) est évincé du pouvoir par son oncle Vučić avec le soutien de la Porte et est porté au pouvoir Alexandre Karadjordjević. Un code de loi est publié en 1.844. Suite à une nouvelle poussée de la contestation Miloš Obrenović reprend la direction du pays en 1.858, mais suite à son décès, Mihailo lui succède et se fait couronner roi en 1.860 sans l’assentiment du sultan. Il démocratise relativement le pays. Alors que Constantinople doit faire face au soulèvement crétois, avec l’appui de Napoléon lll, il obtient l’évacuation des troupes ottomanes en 1 867 et envisage de faire un état Slave en s’unissant au Monténégro, à la Bulgarie et à la Croatie, mais il est assassiné en 1 868.

   Papauté :

   Après les guerres napoléoniennes, l’Eglise développe l’Ultramontanisme qui vise à renforcer l’autorité du pape au détriment des influences nationalistes de certains ecclésiastiques, dont le gallicanisme.

   Pie VII supprime toutes les charges concédées aux laïques pendant l’empire français, mais par prudence il maintient quelques réformes françaises. Il fait réaliser au Vatican la galerie Lapidaire, la Pinacothèque (.musée de peintures.) et le Braccio nuovo afin d’y installer ce qui vient des fouilles d’Ostie. Par la bulle « Ecclesiam a Jesu Christo » Pie VII condamne en septembre 1.821 les carbonari et les francs-maçons. Léon XII (.1.823 à 1.829.), réactionnaire, supprime les quelques réformes maintenues par son prédécesseur, rétablit l’immunité judiciaire pour le « haut clergé », relance les attaques contre les hérésies, réglemente la tenue vestimentaire des femmes, fait retiré à la vue du public les statues dénudées, interdit la valse jugée indécente et condamne l’indifférentisme religieux par l’encyclique « Ubi primum » en mai 1.824, puis la franc-maçonnerie par la constitution « Quo graviora mala » en mai 1 825. Pie VIII (.1 829 à 1 830.) nomme au poste de secrétaire d’Etat le cardinal Albani qui est favorable à l’Autriche. Il reconnaît la nécessité de condamner à mort les révolutionnaires. Il doit se résoudre à reconnaître Louis-Philippe. Trois jours après l’élection de Grégoire XVI (.1.831 à 1 846.) la papauté doit faire face à un soulèvement populaire, il est sauvé par l’Autriche qui noie la révolte dans le sang et qui occupe Bologne en 1.831 / 1 832. Grégoire fonde le musée Etrusque. Le cardinal Bernetti fonde un groupe paramilitaire, les « Centurions et Volontaires pontificaux », sorte de brigades proto-nazies, qui multiplient les provocations antirépublicaines. Par réaction à l’occupation autrichienne de Bologne, la France occupe Ancône. Le prêtre de Lamennais, catholique « libéral » qui dénonce la vénalité des fonctionnaires de l’église et qui est favorable à la séparation de l’Eglise et de l’état est condamné par une encyclique du pape en 1.832. La même année, l’encyclique « Mirari Vos » condamne « la liberté de conscience » ainsi que « la liberté de la presse ». Grégoire condamne le libéralisme et Pierre Larousse, qui publie son encyclopédie est porté à l’Index pour ses idées progressistes. Il s’appuie sur l’Autriche et la France pour mieux combattre l’esprit révolutionnaire dans ses états. A partir de 1.839, les révoltes favorables à une unification de l’Italie se multiplient dans les territoires pontificaux. En 1.842 la « bulle papale » fait avec un sceau en plomb et remplacée par le « bref », un timbre à ancre rouge. Pie IX (.1 846 à 1 878.) après la chute de Naples accueille François ll et ses partisans qui lancent à partir du domaine pontifical des raids contre les Piémontais. Il refuse de faire la guerre à l’Autriche. Le peuple alors se soulève, son ministre Rossi est assassiné et il s’enfuit à Naples en 1 848 avec l’aide des ambassadeurs français, bavarois et espagnol. Pie IX en décembre 1.849 condamne par l’encyclique « Nostis et Nobiscum » les mouvements révolutionnaires de 1.848.

  République Romaine du 9 février au 4 juillet 1 849 : Le peuple se révolte et Giuseppe Mazzini (.voir Italie.) qui a reçu l’aide de Garibaldi instaure la république et proclame la déchéance du pape. Garibaldi constitue une armée, mais il est battu par les troupes françaises sur la Janicule en juillet.

  Restauration de la Papauté : La Papauté est restaurée par un contingent français sous les ordres d’Oudinot et la constitution est supprimée. Pie IX rentre à Rome en 1.850 et restaure un pouvoir autoritaire et s’oppose à l’Italie (.voir Italie.). Il proclame par la bulle « Ineffabilis Deus » le dogme de l’immaculée conception en 1 854. L’Eglise Orthodoxe reconnaît Marie comme étant « vierge » et mère de Jésus, mais se refuse de cautionner le dogme de l’immaculée conception. Il réagit contre le libéralisme sous toutes ses formes, y compris au sein de l’église, en promulguant en 1.864, d’une part le « Syllabus complectens praecipuos nostrae aetitis errores… » qui présente 80 propositions afin de condamner le panthéisme, le socialisme, le rationalisme, le libéralisme, etc…, d’autre part le « Quanta cura » qui stigmatise le libéralisme religieux en condamnant l’indépendance de la raison humaine et la « liberté des erreurs », ainsi que l’enseignement public et ceux qui ne respectent pas le pouvoir suprême de l’Eglise, façon de dénoncer le gallicanisme ! Napoléon refuse de céder Rome à la jeune Italie, mais en septembre 1 870 l’Italie s’empare de Rome, le dernier ghetto de la Rome catholique est fermé (.Y a-il un sous-homme catholique capable d’affirmer que « l’athéisme mène au nazisme ?.), et lors du plébiscite la majorité des sujets du pape votent pour le rattachement à l’Italie. L’Italie, en compensation, proposera en 1.871 la loi des garanties qui envisage de verser au Vatican une dotation annuelle, mais Pie IX refuse et décide d’excommunier tous ceux qui ont participé à la prise du domaine pontifical et rejette tous compromis.

  Nota : Les papes Pie IX, Léon XIII et Benoît XV n’admettront jamais la spoliation du domaine pontifical par l’Italie, ces ignorants n’ont donc jamais lu le « Nouveau testament » ou Jésus précise « Si quelqu’un veut avec insistance ce qui vous appartient, donnez lui » ? Ou alors ils se sont foutus de la gueule du monde quand ils se disaient bon chrétien ! L’hypocrisie de l’Eglise est encore une fois de plus mise en évidence.

  Concile de Vatican ler : Placé sous l’autorité du Pie IX le concile de Vatican ler en 1.870, définit la doctrine de la Révélation, proclame l’infaillibilité pontificale, est favorable à l’ultramontanisme qui renforce la primauté papale sur le clergé (.en opposition au gallicanisme.) et rétablit de fait le centralisme. L’époux de Marie, Joseph, est déclaré saint patron de l’Eglise, vaut mieux tard que jamais, et Pie XII en fera en 1.955 le patron des travailleurs et pas des cocus comme l’affirment certaines mauvaises langues ! Ce concile par le « Dei Filius » déclare :

  • Anathème à qui nierait le seul vrai Dieu, créateur et Seigneur des choses visible et des choses invisibles.
  • Anathème à qui ne rougirait pas d’affirmer qu’il n’existe rien en dehors de la matière.
  • Anathème à qui dirait que la substance ou l’essence de Dieu et de toutes choses est une et la même.
  • Anathème à qui dirait que les choses finies, soit corporelles, soit spirituelles, ou que du moins les spirituelles sont émanées de la substance divine ; que l’essence divine, par la manifestation ou l’évolution d’elle-même, devient toute chose ; ou enfin que Dieu est l’être universel et indéfini qui, en se déterminant, constitue l’universalité des choses en laquelle se distinguent les genres, les espèces et les individus.
  • Anathème à qui dirait que Dieu unique et véritable, notre créateur et Seigneur, ne peut être connu avec certitude par la lumière naturelle de la raison humaine, au moyen des êtres créés.

   Italie :

   En 1.815, l’Italie est divisée en deux royaumes : Piémont / Sardaigne, ancienne Savoie et les Deux Siciles. Elle compte également les duchés de Parme, de Modène, de Toscane qui sont dirigés par des princes autrichiens. En 1.831, Modène et Parme se soulèvent, mais l’Autriche réprime les révoltes. La même année, Giuseppe Mazzini (.1.805 à 1.872.) fonde en 1.833 à Marseille le mouvement « Giovine Italia » (.Jeune-Italie.) à tendance républicaine, il tente une expédition dans le Piémont en février 1.834, mais les mazzinistres sont promptement dispersés, puis fonde la même année à Berne le « Giovine Europa ». Il est pour l’émancipation de la politique et de la religion.

  Naples / Les Deux Siciles : Ferdinand ler (.1.816 à 1 825.), fils de Charles lll d’Espagne, s’empare du pouvoir et fait fusiller Murat. Il supprime en 1 816 la constitution que son fils avait accordée prudemment en 1 812 et constitue le royaume uni des Deux Siciles. En 1.819 sont adoptées les « Lois civiles » qui sont largement inspirées du Code Napoléon. Une société secrète composée de libéraux et de quelques nobles ; les Carbonaris, avait pris de l’importance sous Murat. La victoire des démocrates en Espagne ne fait que les inciter au soulèvement en 1 820 et la constitution de 1.812 est rétablie, mais l’autocratie reprend vite le dessus. Après l’intervention autrichienne dans le cadre de la sainte Alliance, la constitution est de nouveau supprimée par le congrès de Laibach en 1.821. François ler (.1.825 à 1.830.) applique les directives de la Sainte Alliance et pratique une politique réactionnaire. Par son intransigeance Ferdinand ll (.1.830 à 1.859.) provoque le soulèvement des Carbonaris en 1 832. A l’issue des émeutes de 1.848 il accorde une constitution, mais face à la division des libéraux il ne la met pas en pratique et soumet en 1 849 la Sicile ou le peuple en révolte a choisit le fils cadet du roi du Piémont, Charles-Amédée. En 1.860, François ll (.1.859 à 1.860.) ne peut s’opposer aux « Mille » de Garibaldi et le royaume est incorporé au royaume d’Italie.

  Parme : Charles de Bourbon-Parme qui avait abdiqué en 1.807 reçoit du congrès de Vienne le duché de Lucques, il ne récupérera le duché de Parme qu’à la mort de l’ex-impératrice Marie-Louise en 1.847.

  Modène : C’est le petit-fils, par sa fille François d’Autriche d’Este, du duc Hercule III Rinaldo (.1.780 à 1.796.), François IV d’Autriche d’Este (.1.814 à 1.846.). Ce despote reçut les duchés de Modène, de Reggio, de Mirandole et, en 1.829, à la mort de sa mère, le duché de Massa et la principauté de Carrare. Lors de l’insurrection de 1.831 dirigée par Ciro Menotti, François prend la fuite. La population proclame Napoléon ll roi d’Italie, ce qui renforcera l’aversion de Metternich contre la famille Bonaparte. Avec l’aide de l’Autriche François retrouve son duché et pratique une répression sanglante. François V (.1.846 à 1.859.) profite des problèmes successoraux qui se posèrent à Lucques et à Parme à l’occasion de la mort de l’ancienne impératrice Marie-Louise pour annexer Fivizzano et Guastalla en 1.847 et 1.848. L’Autriche y trouva le prétexte d’occuper le duché, et François V dut abandonner ses conquêtes. Le mouvement national italien chasse le duc de Modène en mars 1.848. La ville vot son rattachement au Piémont le 29 mai. Rétabli par l’Autriche, François V ajouta à la tyrannie absolutiste les inventions de son esprit dérangé.

  Piémont / Sardaigne (.maison de Savoie.) : Après 1 815, Victor-Emmanuel ler rétablit le pouvoir absolu. Les libéraux se soulèvent en 1.820 et Victor-Emmanuel abdique en faveur de son frère Charles-Félix qui fait appel aux Autrichiens pour rétablir l’autorité royale en 1.821 et provoque la fuite de son cousin, Charles-Albert, qui avait la faveur du mouvement républicain, le « Risorgimento ». Charles-Félix met en place une politique réactionnaire. En 1.845, Charles-Albert (.1.831 à 1.849.) devenu roi abandonne ses sympathies pour les républicains et épure l’armée en y chassant les Mazziniens, puis il cherche à moderniser son royaume. Le général Giuseppe Galateri lors de la répression contre les mazziniens et les organisations révolutionnaires fait preuve d’une grande cruauté. Suite à des mouvements populaires, en mars 1.848 il renonce à la monarchie absolue et promulgue le « Statuto » inspiré de la constitution française de 1.830, mais le roi reste chef des armées et nomme les ministres. Il entreprend une politique « anti-cléricale » (.il est favorable à la république Romaine.) ce qui incite les Savoyards à se rapprocher de la France. Poussé par le peuple, il fait appel à Garibaldi, qui est mi-pirate, mi-mercenaire et aide les Lombards et les Vénitiens contre l’occupant autrichien, mais il est battu par le feld-maréchal Autrichien Radetzky à Custozza le 25 juillet 1.848 et les troupes de Charles-Albert sont défaites par le même feld-maréchal à Novara (.ou Novare.) le 23 mars 1.849 et doit signer l’armistice de Salasco. Garibaldi poursuit la résistance mais est battu à Morazzone. Il attaque de nouveau l’Autriche avec l’aide de la Toscane. Il est défait à Novare en 1.849 et abdique en faveur de son fils Vicror-Emmanuel ll (.1.849 à 1.878.) qui fait la paix par le traité de Milan et dissout la chambre qui s’agite. Il nomme Camillo di Cavour président du conseil en novembre 1.852 qui saisit les biens monastiques au profit de l’état et réorganise l’économie ainsi que l’armée. Il participe à la guerre de Crimée (.voir Ottoman.). Cavour fait adhérer Garibaldi à la Société nationale et Vicror-Emmanuel ll lui confie 5 milles chasseurs alpins. Il passe un accord secret avec Napoléon lll, sous couvert des Britanniques en 1.856. L’empereur s’assure la neutralité de la Russie et de la Prusse et signe avec Victor-Emmanuel aux accords de Plombières en 1 858 une alliance offensive. François-Joseph somme Victor-Emmanuel de désarmer en trois jours le 23 avril 1.859 puis attaque le 29. La France aide le Piémont et remporte les batailles de Montebello, de Palestro, de Turbigo, de Magenta en avril et de Solferino en juin. Inquiété par la Prusse qui mobilise, Napoléon propose la Paix. Au traité de Zurich, l’Autriche cède la Lombardie à la France qui la rétrocède au Piémont. Cavour incite les assemblées constituantes de Toscane, de Modène, de Parme et de Romagne d’empêcher la restauration de leurs souverains respectifs chassés pendant le conflit contre l’Autriche et ces états votent le rattachement au Piémont en 1.859. L’union est acceptée par un plébiscite en 1.860. Suite à la révolte anti-napolitaine qui éclate à Palerme en avril 1.860, Garibaldi, avec l’aide de Cavour débarque avec 1.000 hommes en Sicile en mai et après la victoire de Calatafimi l’île est occupée, puis en septembre c’est Naples qui tombe aux mains des Piémontais. Ensuite Victor-Emmanuel débarque et achève la conquête du Sud. Pendant ce temps, les Marches et l’Ombrie qui sont des domaines de la Papauté votent leur rattachement au Piémont. Le roi vient à leur aide, bouscule l’armée pontificale à la porta Pia, Rome est investit et le pape quitte le Quirinal et se réfugie au Vatican, alors Napoléon lll s’oppose à la prise de Rome afin de satisfaire en France le parti des catholiques. Aux accords de Plombières la Savoie et le comté de Nice sont cédés comme prévu à la France après plébiscite en 1.860. La nouvelle assemblée donne à Victor-Emmanuel le titre de roi d’Italie en 1.861, mais le vote censitaire ne permet de voter qu’à 2,5 % des hommes de 1.861 à 1.881, le vote universel pour les hommes ne sera accordé qu’en1.912 et les femmes devront encore patienter quelques années. La capitale est transférée de Turin à Florence en 1.864, la ville de Dante, et Casati qui avait l’enseignement primaire obligatoire en 1.859 favorise de parlé toscan au détriment des divers dialectes. Le pape qui ne décolère pas et qui a recueillit les Bourbon de Naples soutient les mouvements contestataires du Sud et va jusqu'à soutenir la guérilla qui perdurera pendant toute les années 1.860 dans l’ancien royaume de Naples. De plus le « saint » père par la bulle « non expedit » interdit aux catholiques de participer aux élections dés 1.868.

   Sur la demande expresse de Napoléon lll, le ministre Minghetti prépare la « convention de Septembre » qui préserve les droits de la papauté sur Rome et qui est signée à Paris en 1.864. Avec l’appui de Napoléon, la Prusse et l’Italie concluent une entente contre l’Autriche en 1 866. Les Italiens sont battus à Custozza, mais la Prusse est victorieuse. Au traité de Vienne en 1.866, l’Autriche cède la Vénétie à l’Italie. Garibaldi tente la prise de Rome en 1.867, mais est battu à Mentana par l’armée  française et les zouaves pontificaux. Pendant la guerre de 70, l’Italie en profite pour s’emparer de Rome, le 20 septembre 1.870 le général Cadorna assiège le « saint-siège » qui capitule. Garibaldi va battre les Allemande à Dijon en 1.870, mais refusera de s’engager davantage dans les affaires politiques françaises.

   Espagne :

   Avant de revenir à Madrid, Ferdinand VII fait arrêter les généraux et les Cortes qui s’étaient battus aux cotés de Napoléon ler et abolit la constitution qui avait été votée en 1 812, puis il rétablit l’inquisition. En 1 820, Riego organise un soulèvement alors que les colonies sont en révoltes (.voir Amérique.) et l’Inquisition est abolie. Ferdinand est contraint de réunir les Cortes et de rétablir la constitution, alors dans le Nord du pays les Ultras se soulèvent en 1.822 et avec l’aide de la Sainte Alliance (.voir Russie.) ils obtiennent que le roi puisse rétablir son autorité et annule la constitution en 1.823. L’empire colonial s’est effondré et l’Espagne ne conserve plus que les Philippines, Cuba et quelques Antilles. Comme Ferdinand a rétablit en 1 830 le droit des femmes à la royauté, Isabelle ll (.1 833 à 1 868.) lui succède. Le frère du roi Carlos revendique la succession et provoque deux guerres civiles de 1 833 à 1 840 et de 1 872 à 1 876. L’ouverture de l’université de Barcelone en 1.833 relance le particularisme catalan. La politique de la reine-mère qui assure la régence provoque un soulèvement en 1.854. En 1 863, Isabelle ll restaure la monarchie absolue et est renversée par une révolte en 1.868. Le général Prim propose comme roi Léopold de Hohenzollern-Segmaringen, mais Napoléon lll s’oppose en 1 870 à la candidature d’un roi prussien.

   Portugal :

   La régence est renversée par un soulèvement en 1 820 et les Cortes suppriment l’inquisition et imposent une constitution lors du retour du roi Jean VI en 1.821. Son fils Pierre IV (.ou Pedro / voir Brésil.) se proclame empereur du Brésil sous le titre de Pierre ler. A la mort de son père, Pierre IV devient roi du Portugal en 1 826, mais reste au Brésil et donne la régence du pays à sa fille Marie ll (.1 826 à 1 853.). En 1 828, Michel (.ou Dom Miguel.) écarte sa nièce Maria ll et instaure une dictature, mais perd une grande partie de ses pouvoirs à l’issu de la révolution de 1.830. En 1.832, la nationalité portugaise est accordée à tous les habitants des colonies, alors que la traite des Noirs se poursuit ! Pierre IV déchut du Brésil revient au Portugal en 1.832 et provoque une guerre civile. Avec l’aide des Britanniques il renverse son frère en 1 833 confirmé par la capitulation d’Evora Monte en 1.834 puis il rétablit sa fille. Après la révolte bourgeoise de 1.836 / 1.838, Costa Cabral, le premier ministre, instaure un pouvoir fort et mate une seconde révolte en 1.846 / 1.847. Le régent Ferdinand de Saxe-Cobourg-Gotha, pendant la minorité de son fils et du fils de Marie ll, Pierre V (.1.853 à 1.861.) est marqué par l’émancipation des esclaves de l’état en 1.854, ceux de l’église ne sont émancipés qu’en 1.856. Louis ler (.1.861 à 1.889.) refuse en 1.868 la couronne espagnole de crainte que le Portugal finisse absorbé par l’Espagne.

   France :

   La chartre (.ou constitution.) au suffrage censitaire permet à 90 mille personnes de pouvoir voter sur une population de 30 millions. Talleyrand devient provisoirement président du conseil des ministres. Les Ultras légalisent leur mouvement après avoir remporté les élections de 1 815 et Louis XVIII fait exiler Fouché qui est remplacé en septembre par Decazes à la tête de la police, puis peu après Talleyrand est remercié et c’est le duc de Richelieu qui prend sa suite. Les « Ultras » qui ont constitués le « Chambre introuvable », avec la complaisance du duc de Berry et du comte d’Artois, le futur Charles X, font régner la seconde « Terreur blanche », sont votés les lois du 29 octobre qui condamne toutes formes de complots et celle du 9 novembre 1.815 qui contraint à la déportations touts personnes qui ont des propos ou qui participent à des manifestations jugés subversifs, et dans le Midi en faisant massacrer des collaborateurs de l’Empire ainsi que des républicains, des protestants et exécutent d’anciens officiers impériaux. Le 4 décembre 1.815 sont créés les « Tribunaux d’exception » qui ont pour mission de juger sans appel les crimes politiques. Mais en avril 1.816 sous la pression du tzar qui s’inquiète de la tournure des choses Louis XVIII décide en septembre de dissoudre la chambre trop « Ultra », alors les différents se multiplient entre le roi et son frère d’Artois, le futur Charles X, qui est soutenu par les « Ultras ». En cette année 1.816 Louis XVIII dit à l’auteur du « Génie du christianisme » qu’il serait heureux de le voir vivre chrétiennement avec son épouse au moment ou Chateaubriand est en très mauvais terme avec sa femme ! En 1.818 Decazes déjoue une tentative de coup d’état dit « du bord de l’eau » orchestré par les « Ultras » et ou, à l’issue duquel, d’Artois devait imposer son conseil, et en septembre l’administration de la garde est ôtée à d’Artois. La même année le duc de Richelieu négocie le retrait des troupes d’occupation au congrès d’Aix la Chapelle, la France est évacuée et l’indemnité de guerre est ramenée de 286 à 265 millions de francs. Toujours en 1.818, la loi dite « Gouvin-Saint-Cyr » permet à des non nobles d’accéder plus facilement au grade d’officier au sein de l’armée. L’abbé Joseph Louis ministre des finances (.1.814 à 1.815 et 1.818 à 1.819.) contribue au redressement des finances. Pour satisfaire les Ultras les réformes progressistes se multiplient et elles vont jusqu’ à rallonger les tutus des danseuses et de remplacer  la gaze par un tissus opaque, amen ! Aux élections partielles de 1.819, il y a une poussée des « jacobins ». Suite à l’assassinat en février 1.820 du second fils du comte d’Artois, le duc de Berry par un ouvrier sellier, Louvel, Decazes qui est devenu la cible des Ultras démissionne et c’est le retour du duc de Richelieu, puis se dernier est remplacé par Villèle l’année suivante. Un ambitieux journaliste, Adolphe Thiers, ayant encensé Eugène Delacroix se fait recevoir dans le cercle des fidèles de Talleyrand et finit par se faire connaître. Suite au soulèvement des Ultras dans le Nord de l’Espagne le roi délègue à Vérone (.voir Sainte Alliance.) Montmorency et Chateaubriand, ce dernier insiste pour que la France intervienne militairement contre les Libéraux, ce qui lui vaut d’être nommé ministre des affaires étrangères en janvier 1.823 (.il sera remercié l’année suivante.), puis le 31 août les armées réactionnaires sous le commandement du duc d’Angoulême écrasent les Libéraux espagnols à Trocadéro. Louis XVIII prend pour favorite du Cayla qui est favorable aux Ultra et influence sur la politique du roi et en 1.822 Richelieu est remplacé par de Villèle. Ayant payé la dette de guerre, les troupes étrangères évacuent la France et le royaume rejoint la « Saint Alliance » (.voir Russie.) et interviendra dans ce cadre en Espagne en 1.823 et en Grèce en 1.827. Contre toute attente Charles X (.1.825 à 1.830.) maintien la charte ce qui le rend très populaire. Il décide d’indemniser les émigrés et fait proclamer une loi répressive contre les profanateurs d’hosties consacrés en avril 1.825. Charles renoue avec le sacre à Reims et la « Sainte-huile » qui a été récupéré par miracle après que la « Sainte-ampoule » contenant le précieux liquide eut été brisée par Ruhl le 6 octobre 1.793 et utilisé pour oindre le roi. A la fin de la cérémonie du sacre le roi touche 120 malade en disant « le roi te touche, Dieu te guéri », alors c’est le miracle, seulement 115 de malades ne seront pas guéris ! Le roi se rapproche de plus en plus de l’Eglise et la rumeur fait courir le bruit que le mariage civil va être supprimé. Malgré les démarches de Metternich, la France approuve les Britanniques et les Russes qui ont décidés en 1.826 d’intervenir pour soutenir l’insurrection grecque. Le 30 avril 1.827 Charles  dissout la garde Nationale qui s’était montrée contestataire, ce qui provoque des remous au sein de l’opposition. La même année « Marion de Lorme » écrit par Victor Hugo, pourtant pensionné tout comme Chateaubriand par la couronne, fait l’objet d’une censure. Alors espérant regagner de la popularité le roi engage la France au coté des Britanniques et des Russes et apporte son aide à la Grèce en révolte. Toutefois la popularité du roi ainsi que les finances de l’état se détériorent. En janvier 1.828 Villèle est remercié et est remplacé par le vicomte de Martignac, un Ultra modéré ce qui déplait à la gauche comme à la droite, alors profitant des remous politiques Charles X remplace le 6 août 1.829 Martignac par un super Ultra, le prince Jules de Polignac, ancien complice de Cadoudal et pense que la prise d’Alger en 1.830 va rendre populaire le nouveau gouvernement. Au début de 1.830 Louis Adolphe Thiers (.1.797 à 1.877.), avec le soutien de Talleyrand fonde « le National », un journal favorable à une monarchie constitutionnelle. Polignac eut, soi-disant, une apparition de la « Vierge » qui est venu l’encouragé à poursuivre sa politique. En désaccord avec la Chambre des députés à majorité libérale, Charles X tente un coup de force le 25 juillet en promulguant l’ordonnance de Saint-Cloud qui renforce le despotisme : censure de la presse, dissolution de la chambre, réforme électorale qui réduit le pouvoir des députés, etc…. L’armée est placée sous le commandement de Marmont, duc de Raguse. La révolution de « Juillet » qui dure 3 jours, les 27, 28 et 29, et qui est surnommée « les Trois Glorieuses ». Charles X remplace Martignac le 29 par un modéré, le duc de Mortemart, le 30 est rétabli la Garde national et le roi abroge ses dernières réformes. Thiers et La Fayette se montrent favorable au duc d’Orléans et les députés désignent comme successeur au trône Louis-Philippe (.1.830 à 1.848.) qui est à la tête d’une énorme fortune hérité de son père Philippe Egalité et qui est un habitué des milieux d’affaires. L’agitation se poursuit et le 31 au matin Charles quitte Saint-Cloud pour Versailles, puis se replie à Rambouillet. Le 2 août Charles X abdique en faveur de son petit-fils, le fils du duc d’Angoulême, le duc de Bordeaux qui prend le nom d’Henri V et désigne le duc d’Orléans comme régent, au moment ou le duc d’Orléans à Paris nomme son ministère et convoque la chambre des députés pour le 3 août. Le gouvernement provisoire est constitué de sept personnes dont trois banquiers, l’un d’eux, Jacques Laffitte est président du conseil. Suite à l’arrivée d’une bande désorganisée de Parisiens le roi s’enfuit vers la Grande-Bretagne le 3 août. La « Charte » de juillet remplace le droit divin par le droit contractuel, la censure est interdite, le drapeau tricolore est adoptée et la religion catholique est déchue de son titre de religion d’état – la Charte sera complétée en 1.831 par les lois organiques. Puis incapable de gérer les affaires Jacques Laffitte est remplacé par Casimir Perier, un autre banquier. Le ministre da la guerre, Nicolas Soult, envoie en novembre 1.831 Savary réprimer l’insurrection dite des Canuts de Lyon. La liberté de l’industrie est reconnue et le pouvoir passe aux mains de la grande bourgeoisie. Pour avoir fondé la Société des Amis du Peuple, Louis Blanqui et François-Vincent Raspail sont arrêtés. En 1.832, après que la duchesse de Berry eut tenté un soulèvement en Provence, puis en Vendée dans le but de faire proclamer roi son fils Henri, duc de Bordeaux. La même année le chef de cabinet Casimir Perier, fait occuper Ancône en 1.832 (.voir papauté.), ce qui relance les méfiances européennes contre la France. En octobre 1.832 Perier est remplacé par Soult à la tête du cabinet, le dauphin de Talleyrand, Louis Adolphe Thiers, est nommé ministre de l’intérieur et Talleyrand devient ambassadeur à Londres ou il retrouve le premier ministre Wellington qu’il connaît bien (.voir Grande-Bretagne et Belgique.). Thiers réprime sévèrement la révolte « royaliste-légitimiste » qu’avait encouragée par la duchesse de Berry. D’aspect humble au départ, Louis Philippe finit par obtenir un pouvoir personnel avec le concours de la haute bourgeoisie. En 1.833, la loi Guizot oblige chaque commune à posséder une école de garçons, avec gratuité pour les plus pauvres, mais ne voulant pas enfreindre le principe de liberté, la scolarisation n’est pas rendue obligatoire. De plus, l’enseignement doit reposer sur des bases religieuses pour raison morale. Thiers fait écraser à Lyon les émeutes républicaines d’avril 1.834 par le général Bugeaud, ainsi qu’à Paris rue Transnonain. L’attentat organisé par Fieschi le 28 juillet 1.835 lors de la fête commémorative des Trois Glorieuses procure une bonne excuse pour durcir la censure, ainsi que les procédures en cour d’assise. En cette année 1.835 l’historien et philosophe David Friedrich Strauss (.1.808 à 1.874.) publie sa « Vie de Jésus » qui réussit facilement à démonter le mythe de Jésus en faisant ressortir que l’analyse de la vie de Jésus ne fait que refléter les mentalités d’une époque de façon imaginative, ce qui lui vaut sa destitution de son poste d’enseignant à Tübingen. De Broglie qui a succédé à Soult est jugé trop rigide et trop favorable aux Britanniques et il est remplacé le 22 février 1.836 par Thiers favorable à un rapprochement avec l’Autriche. Comme le nouveau chef du conseil n’obtient pas que la Suisse livre des réfugier politique décide de soutenir Conseil, un révolutionnaire de « la Libre Helvétie », et en Algérie il remplace le général Clausel, un républicain, par Bugeaud. En juin 1.836 Albaud tente d’assassiner le roi et Thiers fait annuler la revue commémoratrice du 28 juillet, mais Metternich profite de cet incident pour faire annuler le mariage de l’archiduchesse Thérèse avec le duc d’Orléans, prince héritier au trône. Voulant intervenir militairement en Espagne pour soutenir la Régente Christine Thiers met dans la balance sa démission le 25 août, ce que Louis-Philippe accepte et place à la tête du conseil Louis Molé. En 1.836, Louis Napoléon tente un coup d’état, mais il est pris et exilé. La même année, Guizot suspend Edgar Quinet qui enseigne au Collège de France. Encore en 1.836, est dressé place de la Concorde l’obélisque offert par Mehemet Ali. A cette époque la France qui compte 34 millions d’habitant à 78,5 % de sa population qui habite dans des villages de moins de 2 milles habitants. La France aide la Belgique à obtenir son indépendance en 1.838. Suite à une mauvaise récolte, les prix du blé monte en flèche en 1.839 et c’est la crise ministérielle, alors Louis Blanqui et Armand Barbes tentent en vain une insurrection pro républicaine en mai, Louis Blanqui est incarcérai et Barbes voit sa condamnation à mort commuée en prison à vie suite à l’intervention de Victor Hugo. Après un retour de Soult à la tête du conseille en en 1.839, Thiers est rappelé en février 1.840, ce dernier se concilie « la presse bien bourrée d’argent sur des fonds secrets » (.voir M. Thiers de Lucas-Dubreton page 128.) et convint le roi de faire rapatrié les reste de Napoléon ler, au grand déplaisir de Lamartine. La même année Thiers se heurte au ministre des affaires étrangères britanniques, Henry Palmerston, qui réussit à coaliser l’Autriche et la Russie contre Mehemet Ali, pacha d’Egypte. Le 15 octobre 1.840 Louis-Philippe échappe à l’attentat orchestré par Barmès et le 22 octobre Thiers est remplacé par Soult et son ministre Guizot décide de la construction du premier chemin de fer. Guizot « achète au besoin les voix » du parlement (.voir M. Thiers de Lucas-Dubreton page 161.). En 1.840 un homme sur cinq peut voter, soit 2,8 millions d’électeurs. Louis Napoléon tente un débarquement à Boulogne le 6 août 1.840, fait prisonnier il s’évadera en 1.846. En 1.841, une loi réglemente le travail des enfants, mais ne l’interdit pas. En 1 842 est entrepris le premier chantier du chemin du fer. En 1.846 / 1.847 la France est touchée par une mauvaise récolte engendrant la flambée des prix sur l’alimentation et s’amorce une récession suite à la mévente des produits industriels. En 1.848, suite à de mauvaises récoltes et à la spéculation le prix du pain augmente de 60 %. Suite à des attroupements de mécontents les meetings sont interdits, alors sont organisés des banquets afin de débattre des changements souhaitables. Les pleins pouvoirs, le refus des réformes du ministre Guizot, la corruption, le suicide de de Choiseul-Praslin et de quelques autres notoriétés, puis la fermeture de la « Campagne des Banquets » organisé par des personnes favorables à la réforme des lois électorales, dont  le leader est Odilon Barrot, et parlementaires provoquent une manifestation le 23 février 1.848, l’armée tue 16 personnes, alors le 24 février c’est le soulèvement à Paris. Le roi abdique et s’enfuit en Angleterre et la seconde république est proclamée le 25 février. Un gouvernement provisoire est nommé, composé de républicains et de quelques socialistes. Les principaux membres sont Lamartine, Ledru-Rollin, d’Arago, Louis Blanc etc …, le gouvernement provisoire est placé sous l’autorité d’Odilon Barrot et Louis Cavaignac qui vient d’être nommé gouverneur de l’Algérie est rappelé d’urgence et nommé ministre de la guerre, il écrase la révolte ouvrière de juin, puis obtient la direction de l’exécutif. Un texte est rédigé qui ne donne ni garantie, ni droit au travail, mais qui accorde le suffrage universel ainsi que le droit des associations. Plusieurs millions sont débloqués pour les indigents. Victor Schœlcher (.1.804 à 1.893.) fait adopter le décret qui abolit l’esclavage dans les colonies. Des ateliers nationaux sont crées le 17 mars afin de calmer le peuple, puis seront supprimés peu après les élections, créant la confusion et la colère en 1.849. Les élections sont précipitées, prévue dans un mois, puis à la suite de manifestations retardées de quinze jours seulement. Avec le soutien de l’église et des royalistes, Louis-Napoléon Bonaparte forme avec Thiers et Montalembert un parti de « l’Ordre », alors que les parties de gauche restent désorganisés et divisés dans un pays ou la liberté d’expression vient tout juste d’être rétablie et les idées de réformes n’ont pas eu le temps d’être propagées. Barbes tente néanmoins de rassembler la gauche. Le 23 avril 1.848 ont lieux les élections législatives et le 10 décembre 1.848 Cavaignac est battu par Louis Napoléon qui est élu président de la république avec 73% des voix. La liberté de la presse est restreinte et à Paris, le 13 juin 1.849, la manifestation contre le pouvoir de l’Ordre et contre l’intervention armée pour soutenir le pape, organisée par Alexandre Ledru-Rollin et le parti Montagnard, est sévèrement réprimée et Ledru-Rollin s’enfuit en Grande-Bretagne. Charles de Tocqueville qui est ministre des affaires étrangères de 1.849 à 1.851 prêche une politique dirigiste à la Colbert. La loi Falloux sur l’enseignement est votée en 1.850 et le suffrage « universel » est restreint (.Thiers fait voter une loi qui exclue des listes électorales tous personnes qui n’habitent pas depuis au moins trois ans dans le même canton, sous prétexte d’exclure les vagabonds – le nombre d’électeur passe de 9 618.000 à 6 809.000.). Louis-Napoléon instaure la Caisse Nationale de Retraite, puis tente de réformer la constitution, mais il devient impopulaire chez les républicains, dont Victor Hugo. Ceux-ci tentent d’organiser la résistance, mais le demi-frère de Louis-Napoléon, Charles de Morny, fils de la reine Hortense et du général de Flahaut (.ce dernier étant le fils de la duchesse de Flahaut et de Talleyrand.) organise un coup d’état devant aider au retour des orléanistes au pouvoir, alors Napoléon informé par le « Cabinet Noir » fait arrêter plusieurs députés dont Thiers le 2 décembre 1.851 – celui-ci est exilé -, et dissous l’assemblée. Le professeur d’histoire du Collège de France, Jules Michelet (.1.798 à 1.874.), républicain anticlérical qui avait été suspendu en janvier 1.848 est démis le 2 décembre de sa chaire et de son poste aux archives. Morny est nommé ministre de l’intérieur et les révoltes sont noyées dans le sang, puis le calme est rétabli. Les républicains réagissent et une trentaine de départements sont mis en état de siège. Puis les républicains font l’objet de répressions et la presse est muselée par le décret du 17 février 1.852. Plusieurs exilés, dont Thiers, sont autorisés à revenir en août 1.852. Après avoir rédigé une nouvelle constitution, Napoléon se fait sacrer empereur le 2 décembre 1.852. L’empire atteint son apogée en 1.855 au moment de l’exposition universelle. Napoléon intervient en Crimée en 1.855 / 1 856 (.voir Ottoman & Russie.) et en Italie en 1.859 (.voir Italie.). En 1.858 la famille impériale s’offre un service de luxe fait en aluminium (.à cette époque c’est le tout début de ce métal et il est encore très rare.) Après 1.860, sa politique s’assouplie. Des traités de commerce avec l’étranger favorisent l’essor économique. Il signe en 1.860 un traité de libre échange avec la Grande Bretagne. La même année, le duc de Morny fonde la station balnéaire chique de Deauville. Toujours en 1.860 la France intervient en Syrie afin d’apporter son aide aux chrétiens (.voir Ottomans.), Napoléon dit à Beaufort d’Hautpoul de ne pas faire la guerre à la Porte mais d’ « aider le sultan à ramener dans l’obéissance des sujets aveuglés, l’empereur rappelle ses troupes en juin 1.861 sur la demande britannique. En 1.861, Charles lll de Monaco cède à la France Menton et Roquebrune en échange de la reconnaissance de son autonomie. Il intervient au Mexique de 1.861 à 1.867 (.voir Mexique.). Thiers, anciennement orléaniste et favorable au scrutin censitaire, est élu comme député républicain à Paris en 1.863. En 1.864, Ernest Renan est renvoyé du Collège de France pour avoir dit que Jésus était un « homme incomparable » et pour ne pas reconnaître la divinité du Christ ! La grève est légalisée en 1.864, mais le mécontentement grandit et de graves crises sociales voient le jour en 1.869. Napoléon ayant donné son accord pour une alliance entre la Prusse et le Piémont en vue d’une guerre contre l’Autriche à l’entrevue de Biarritz en 1 865, il demande l’attribution des territoires bavarois de la rive gauche du Rhin à Bismarck. Ce dernier refuse et en avertit les états du Sud, facilitant ainsi l’alliance militaire entre la Prusse et ces états en 1.866 (.voir Prusse.). Napoléon demande ensuite le Luxembourg et éventuellement plus tard la Belgique ! Cette demande écrite est transmise par Bismarck à la Grande Bretagne obtenant ainsi sa neutralité. Il négocie alors l’achat du Luxembourg avec les Pays-Bas, mais la Prusse s’y oppose en 1.867 et le Luxembourg est déclaré pays neutre à Londres sur la demande de Bismarck. Le 19 janvier 1.867 Napoléon concède le droit d’interpellation. L’armée est à peine remaniée et l’adoption de la mitrailleuse n’est pas suffisante. En 1.868, la durée du service militaire est fixée à 5 ans. En 1.869, Napoléon s’oppose à la candidature de Léopold Hohenzollern au trône d’Espagne et la candidature est retirée, car le roi Guillaume ler ne souhaite pas la guerre. En mai 1.870, l’empereur se fait plébisciter par référendum après avoir rendu quelques libertés et modifié la constitution dans le sens d’un régime parlementaire. Influencé par ses proches et persuadé que la victoire assurerait le trône à son fils, il demande à Guillaume des garanties. Considérant la demande comme humiliante, Bismarck qui veut également la guerre répond par un article très sec dans la presse. Thiers prévient l’empereur que faire la guerre est une folie. Napoléon profite de l’article du chancelier pour déclarer la guerre le 19 juillet 1.870.

  Guerre de 70 : L’armée allemande possède un effectif double de celui de la France qui a rappelé ses réservistes dans une désorganisation totale et qui engage les hostilités avec un effectif incomplet et un armement disparate. De plus, la France habituée aux guerres coloniales ou elle n’affronte que des troupes sous équipées et indisciplinées n’est plus à même de concevoir un conflit avec une puissance européenne. L’armée du Rhin, commandée par le maréchal Edme de Mac-Mahon, est battue à Wissembourg, à Froeschwiller et à Forbach en août avant de se replier sur Châlons-sur-Marne et le maréchal François Bazaine à la tête de l’armée de Lorraine se replie sur Metz et y capitulera le 27 octobre. L’armée de renfort dirigée par l’empereur est défaite à Sedan et l’empereur capitule le 2 septembre 1.870. Le 4 septembre, le soulèvement populaire pacifique renverse l’empire, la « lllème république » est proclamée par Léon Gambetta, Jules Favre et Jules Ferry. Un gouvernement provisoire est constitué dans la précipitation le jour même composé, à l’exception d’un seul, que de députés de la région parisienne et de tendance républicaine de droite. Le Général Louis Trochu est nommé président du « Gouvernement de la défense nationale ». Jules Ferry est fait préfet de la Seine, puis maire de Paris, sa gestion du ravitaillement de Paris assiégée est si déplorable qu’il hérite du surnom de « Ferry-famine ». Le 31 octobre, les gardes nationaux font prisonnier le gouvernement provisoire à l’hôtel de ville et Edouard Vaillant rédige une Commune révolutionnaire, mais Trochu, Jules Ferry et François Arago reprennent la situation en main et Blanqui est arrêté. Paris est assiégée par la Prusse le 19 septembre et Strasbourg capitule le 28. Le gouvernement provisoire s’installe à Tours début octobre, mais l’armée de la Loire est battue à Vendôme le 2 décembre par l’armée allemande et lorsque les Allemands menacent Orléans, le pouvoir est transféré à Bordeaux. Thiers qui a été chargé par Favre de missions diplomatiques revient bredouille et conforte Bismarck dans son intransigeance.

  Salons parisiens : Sous Charles X se multiplient les salons compassé ou sont dites messes et prières.

  Nazisme religieux : En s’appuyant sur la loi du sacrilège Charles X renvoie Michelet et Quinet du Collège de France, fait emprisonner Lamennais et dépossède Ernest Renan de sa chaire de philosophie. Quel enfoiré de pape a dit que l’athéisme mène au nazisme ?

  Guerre atomique : Nous avons vu que Dalton avait mis au goût du jour en 1.808 l’atome. Charles-Adolphe Wurtz (.1.817 à 1.884.) tente à partir de 1.868 d’imposer en France la conception d’atome, mais il dut faire face à une virulente opposition dont l’un des leaders n’est rien moins que le chimiste Marcelin Berthelot, il est vrai que ce dernier finit homme politique !

   Pays-Bas :

   Le congrès de Vienne de 1.815, donne la Belgique aux anciennes Provinces Unis et Guillaume ler (.1.815 à 1.840.) est déclaré roi des Pays-Bas et du Luxembourg. Il accorde une nouvelle constitution, mais il intervient dans les affaires du clergé, veux prendre le contrôle de l’enseignement pour éradiquer l’influence du christianisme et de la France, provoquant le soulèvement des catholiques. S’y ajoute un conflit linguistique en Wallonie et une concurrence économique entre le Nord et le Sud. Les catholiques Wallons et Flamands se coalisent en 1 828 et les émeutes éclatent en 1.830 dans le Sud. La Belgique devient indépendante grâce au soutien de la France et de la Grande-Bretagne qui lui choisissent au congrès de Londres de 1.830 / 1.831 Léopold de Saxe-Cobourg comme roi, mais Guillaume ne reconnaîtra la Belgique qu’en 1.839. Le traité de Londres octroie Maastricht aux Pays-Bas et le Luxembourg devient possession du roi des Pays-Bas (.voir Belgique.). Face à l’opposition grandissante Guillaume ler abdique en faveur de son fils Guillaume ll (.1.840 à 1 849.). Suite à la misère engendrée par de mauvaises récoltes entre 1.845 à 1.848, Guillaume ll doit rédiger une nouvelle constitution en 1.848. Guillaume lll (.1.849 à 1.890.) met en place un régime parlementaire.

   Belgique :

   Wellington et Talleyrand s’entendent pour déclarer la Belgique indépendante au congrès de Londres et le 20 janvier 1.831 le pays est déclaré neutre, mais les Néerlandais envahissent la Belgique, la France envoie une armée, l’occupant s’étant replié dans Envers, les Britannique s’emploient à bloquer l’accès maritime.  Le roi de France ayant refusé toutes ambitions sur le trône belge, que se soit pour lui ou sa famille en février, Léopold ler de Saxe-Cobourg (.1.831 à 1 865.) est élu roi par le congrès national belge le 4 juin 1.831 (.voir Grèce.). Mais le nouveau pouvoir ayant revendiqué d’autres territoires et envisagé entre autre à annexer le Luxembourg, Talleyrand ressort un projet qui prévoyait le partage du pays entre la France, la Prusse et les Pays-Bas ce qui provoque l’abandon des revendications frontalières par Brussel (.ou Bruxelles.).Le 23 décembre 1.832 les Néerlandais se décident à évacuer Envers. Il favorise le catholicisme et instaure un pouvoir fort. Le traité de la Hayes en 1.842 reconnaît l’indépendance de la Belgique qui est proclamée état neutre. En 1 847, le parti unionisme, anticléricale accède au pouvoir et impose une monarchie parlementaire. Léopold ll (.1 865 à 1 909.) laisse le pouvoir aux libéraux.

   Luxembourg :

   Suite à la création de la Belgique, le duché du Luxembourg est divisé en 1.831 par le traité des Vingt-Quatre Articles, la partie orientale reste sous contrôle néerlandais alors que la partie occidentale revient à la Belgique. Suite à la dissolution de la Confédération Germanique en 1 866, Londres déclare le Luxembourg Neutre.

   Suisse :

   L’économie du pays devient prospère grâce entre autre à la réalisation d’un réseau routier facilitant les échanges. Mais ce qui inquiète Metternich est l’afflue de bonapartistes et de révolutionnaires provenant d’Italie et d’Allemagne et à force de menaces obtient des mesures restrictives envers les immigrés. A l’automne 1.830 la contestation prend de l’ampleur et en 1.831 les cantons les uns après les autres instaurent le suffrage universel et les privilèges sont abolis. Suite au conflit opposant bourgeois votants et paysans exclus des élections est constitué en 1.833 le canton de Bâle-ville et de Bâle-campagne. A la même période les radicaux se heurtent à l’église catholique qui est contre la démocratie, la liberté de penser, l’école publique, la laïcisation de l’état et contre la recherche scientifique. Ainsi les radicaux ayant modernisé la constitution du canton d’Argovie provoque le soulèvement des catholiques en 1.840. La révolte est matée et en représailles les couvents sont fermés en 1.841. Suite aux mécontentements des catholiques la diète obtient par la négociation la réouverture des couvents, mais que pour les femmes, toutefois les tentions demeurent. Les réactionnaires étant arrivés au pouvoir en Argovie, Lucerne décide de confier l’enseignement secondaire sous la responsabilité des jésuites, alors les radicaux encouragés par les protestants constituent des corps francs qui tentent en vain un coup de force contre le pouvoir lucernois. En réaction 7 cantons catholiques - Fribourg, Lucerne, Unterwald, Uri, Schwyz, du Valais, et Zoug - constituent une Ligue séparée (.ou Sonderbund.) en 1.845 et demande une aide à Metternich, à Louis-Philippe et au Piémont-Sardaigne, ceux-ci fournissent des armes aux comploteurs. Informée de la situation en 1.846 la population porte à la tête des cantons des radicaux. En 1.847 les radicaux accèdent à la tête de la diète et exigent la dissolution de la Ligne, mais face au refus des réactionnaire la diète charge l’armée d’intervenir le 4 novembre 1.847. Le général Dufour à la tête de ses troupes en trois mois soumet les cantons récalcitrants. Le Pacte de 1.815 est révisé. La nouvelle  constitution  de 1 848 dote la Suisse d’un Conseil fédéral. L’état fédéral est le seul habilité à frapper la monnaie, contrôle l’armée, les relations avec les pays étranger et confirme la neutralité absolue du pays alors que de nombreux pays européens sont ébranlés par des soulèvements. Le conseil fédéral est constitué de 7 membres sous le contrôle d’un conseil national élu par le peuple et un conseil d’état élu par les cantons. Les péages intérieurs sont abolis et les taxes douanières sont régies par l’état fédéral. Ce dernier fonde à Zurich une école polytechnique. Les jésuites sont expulsés. Tous les réfugiés sont acceptés, mais sont placés sous une surveillance adéquate.Berne devient la capitale. Si les royalistes de Neufchâtel veulent tenter une insurrection en 1.856, le projet est déjoué et l’année suivante suite aux interventions de Paris et surtout de Londresla Prusse renonce à sa tutelle sur Neuchâtel.Alfred Escher fonde le Crédit suisse en 1.857. En 1.864, Henry Dunant fonde la Croix-rouge. En 1.866 l’égalité des droits est accordée aux israélites.

   Confédération Germanique / Confédération d’Allemagne du Nord :

   Le congrès de Vienne constitue par l’acte fédératif du 9 juin 1 815, la Confédération Germanique (.la Bavière, le Wurtemberg et le Grand duché de Bade reçoivent une constitution inspiré de la « Charte » de Louis XVIII.) qui de 38, est porté à 39 états en 1 817. La déclaration du 18 octobre 1.817 dans le Grand duché de Weimar, au château de Warburg, par des étudiants décidé de lutter pour la liberté et contre la tyrannie fit beaucoup d’émois, mais fut sans conséquence. Le président de la diète de Francfort est l’empereur d’Autriche et le vice-président le roi de Prusse. Après l’adoption d’une constitution libérale en Saxe-Weimar en 1.816, des mouvements d’étudiants libéraux font adopter des constitutions en Bavière et dans le Bade en 1.818 et au Wurtemberg en 1.819. Metternich convoque les souverains au congrès de Karlsbad (.ou Carlsbad.) en 1 819 et impose des mesures antilibérales dont la suppression de la liberté de la presse. Otto von Bismarck (.ou Bismarck-Schönhausen.) constitue une union douanière, le « Deutscher Zollverein » en 1.834 qui rapproche les Allemands de la Prusse. La monnaie d’échange devient le thaler en 1.857. Malgré de nombreux soulèvements entre 1.830 et 1.846, Metternich impose un pouvoir fort jusqu’à sa déchéance en 1 848. Après la tentative de putsch contre la diète en 1.833, Metternich fait condamner 1.800 personnes par le tribunal fédéral. Suite à la chute de Metternich, le 2 avril 1.848 est rédigé une constitution fédérative et l’assemblée nationale se réunit à Francfort-sur-le-Main, un gouvernement fédéral est instauré le 29 juin 1.848, placé sous l’autorité d’un « vicaire impérial », l’archiduc Jean de Habsbourg. L’assemblé de Francfort le 25 janvier 1.849 arrête le principe d’un empire (.un Reich.) sans l’Autriche et nomme empereur le roi de Prusse, mais après le redressement autrichien, plusieurs états contestent. Le roi de Prusse refuse la couronne et la constitution est supprimée. Suite à sa victoire sur l’Autriche (.voir Prusse.), Bismarck dissout la confédération en 1.866 et fonde la Confédération d’Allemagne du Nord, dotée du suffrage universel, qui sera incorporée à l’empire Allemand en 1 870. Par le traité de Berlin, en 1.867, le Zollverein qui regroupe les états d’Allemagne du Sud est placé de fait sous l’autorité de la Prusse. Un parlement douanier est constitué à Berlin en 1 867. En 1.869 est autorisé le droit de coalition qui autorise entre autre le syndicalisme.

   Prusse / Allemagne (.voir Confédération Germanique.) :

   Le père de Karl, Heinrich Marx (.1.782 à 1.838.)s’est converti au protestantisme en 1816 pour échapper aux persécutions antisémites qui ont marqué la réaction prussienne après la chute de Napoléon.

   Les dernières douanes intérieures sont supprimées en 1.816. Est créé en 1.817 le conseil d’état et une commission constitutionnelle est mise en place alors que les mouvements pour la démocratie prennent de l’importance. Frédéric-Guillaume lll tente en vain d’unir les églises luthérienne et calviniste en fondant en septembre 1.817 l’église évangélique de Prusse. Les tarifs des douanes extérieures sont unifiés en 1.818 et le pays est divisé en provinces. En 1.919 des répressions sont lancées contre les contestataires et plusieurs enseignants sont révoqués. En 1.820 les réformes de l’armée sont achevées, le service militaire est de 3 ans et la « Landswehr » milice de réservistes ébauchée à la fin des guerres napoléonienne remplit entièrement sa fonction. Après le décès de Handenberg en 1.822 la politique réactionnaire s’intensifie. A partir de 1.827 le conseil d’état est de moins en moins consulté. Le mouvement ouvrier en Prusse rhénane qui conteste entre autre la propriété privée se trouve un leader en 1.836 en la personne de Karl Marx. En 1.838 est inaugurée la première ligne de chemin de fer. Frédéric-Guillaume IV (.1.840 à 1.861.) lors de son sacre rappel les origines divines de son pouvoir, il n’apprécie pas que la France soutienne Mehemet Ali contre son allier l’empire Ottoman. Il amorce une timide libéralisation que se termine dès 1.843 avec le retour de la censure. Suite à ses positions radicalisées Marx est chassé de Prusse en 1.843, puis de pour France en 1.845, alors il se réfugie à Bruxelles, ou il rencontre Friedrich Engels, avant de s’établit en Grande-Bretagne. Alors que le chômage a tendance à croître, les mauvaises récoltes de 1.845 à 1.847 provoquent une hausse des denrées alimentaires et un afflux dans les villes de paysans en faillite. Alors les agitations se multiplient. Frédéric-Guillaume ll instaure en février 1.847 une diète à pouvoir réduit, mais ses membres dressent une liste de réformes. Au printemps de 1.847 éclate à Berlin la « Guerre des pommes de terre », puis devant la contestation croissante la censure est abolie le 14 mars et des réformes et un changement ministériel calme provisoirement les esprits, mais lors d’une grande manifestation l’armée tire à la suite de débordements provoquant 200 morts et de nombreux blessés, alors Berlin entre en insurrection. Lors de l’insurrection républicaine du 14 au 16 juin 1.848 à Berlin à laquelle participe Engels l’arsenal est pillé, puis les accrochages entre ouvriers et la garde bourgeoise se multiplient. Mais les campagnes restent calmes. Alors le roi fait appel à l’armée en décembre pour mater les berlinois et une constitution autoritaire est établie. Suite à un soulèvement à Berlin en 1.848 / 1.849 qui est maté durement, Frédéric-Guillaume IV prévoit des réformes et accorde une constitution pour la Prusse en 27 janvier 1.849, puis suite au redressement politique en Autriche et de toute façon souhaitant un pouvoir fort il refuse avec grand mépris la dignité d’empereur attribuée par la Confédération Germanique en avril. Après avoir rétabli l’ordre dans les principautés de Sigmaringen et de Hechingen, la Prusse les rachète en décembre 1.849 (.un des descendant des Hohenzollern de Sigmaringen, Charles, deviendra roi de Roumanie en 1.866.). En octobre 1.749 est envisagé une Union des principautés germaniques, mais le ministre autrichien Schwarzenberg impose sa dissolution par ultimatum en novembre 1.850. En 1.850, les paysans sont émancipés. Après 1.850 la constitution est interprétée dans le sens le plus restrictif, puis les amendements de 1.853 et de 1.854 permettent de réserver la chambre haute à la noblesse, la liberté de la presse est maintenue, mais les procès contre les journalistes pour « sédition » entraînent une autocensure de fait. Avec le soutien du pouvoir émerge de gros groupes industriels comme Borsig, Krupp et Siemens. Bien qu’allier de la Russie, la Prusse inquiète de la puissance montante de son voisin n’intervient pas lors de la guerre de Crimée en 1.854. La Prusse renonce au duché de Neuchâtel en 1.857. Frédéric-Guillaume étant devenu sénile, son frère Guillaume prend la régence en 1.858, réforme l’armée, nomme Helmuth von Moltke chef de l’état-major qui développe la « Stratégie prussienne » élaborée par Karl von Clausewitz. En 1.858 la fille de la reine Victoria, dénommée elle aussi Victoria, mais surnommé Vicky, épouse l’héritier du trône, le futur empereur Frédéric lll, en arrivant en Prusse elle déplore le retard sanitaire, les rues sales de Berlin, l’absence d’eau courante et de lieu d’aisance ainsi que le machisme des hommes. Pendant la guerre d’Italie en 1.859 la Prusse reste neutre, mais renforce son armée et mobilise. En 1.862, Devenu roi, Guillaume ler (.ou Wilbelm /1.861 à 1.888.) prétend comme son prédécesseur tenir son pouvoir de Dieu. Il veut purger l’armée de tous les éléments progressiste et soumettre la chambre basse du parlement, afin d’y parvenir il nomme en septembre 1.862 Otto von Bismarck, un ultraconservateur du parti dit de la Croix, président du conseil, celui-ci veut bien accepter la fonction à condition d’être également ministre des affaires étrangères ce que concède le roi. Ce dernier obtient les pleins pouvoirs et épure la presse. Des lois antisocialistes permettent à l’état de séquestrer et de confisquer les biens les personnes jugées dangereuse pour le régime sans mandat d’arrêt, toutefois, le parti Social-démocrate reste légale et progressera dans les élections à venir. Von Bismarck confie la réforme de l’armée à Helmuth von Moltke. Il perfectionne les services de renseignements qui espionnent même les notables de la cour. Le roi Frédéric VII du Danemark annexe deux jours avant sa mort le Slesvig, l’un des trois duchés cédés au Danemark en 1.815. Selon la loi allemande, le Slesvig, le Holstein et le Lavenbourg doivent revenir à l’Allemagne et le duc d’Augustenborg réclame les trois duchés et déclare la guerre. Sous prétexte de médiation, la Prusse et l’Autriche écrasent l’armée danoise (.guerre des duchés 1 864 à 1 865.). A la convention de Gastein en 1.865, la Prusse reçoit le Lavenbourg et administre le Slesvig et l’Autriche administre le Holstein. La paix est signée à Prague en août 1.866 et la Confédération est dissoute. Au traité de Vienne (.octobre.), le Danemark renonce aux trois duchés en 1.864. Avec l’accord de Napoléon lll obtenu à Biarritz en octobre 1.865 – Napoléon donne son avale moyennant une indemnité ultérieur à définir, ce flou sera l’un des point d’achoppement de la guerre de 1.870 -, Victor-Emmanuel encouragé par Napoléon lll signe avec Bismarck une alliance offensive contre l’Autriche en 1.866, puis, prétextant une violation de la convention de Gastein, envahit le Holstein en 1.866 et propose une réorganisation de la Confédération Germanique en y excluant l’Autriche. La diète de Francfort décide de mobiliser. La Prusse envahit alors la Confédération et les Hanovriens sont battus et la Saxe capitule, puis l’Autriche est battue à Kœniggrætz (.ou Königgrätz, ou Sadowa.) le 3 juillet, enfin les Bavarois sont défait le lendemain à Kissingen et le 26 juillet son signés les préliminaires de Nikolsburg, suivi de la paix de Prague le 23 août. Suite à la victoire sur l’Autriche la contestation régresse fortement. La Prusse obtient la libre entreprise en Allemagne. Le Slesvig, le Holstein, le Hanovre, la Hesse élective et Francfort sur le Maine sont annexés. Le Wurtemberg et le Bade signent un traité d’alliance avec la Prusse en 1 866.

   Suite à l’affaire de la succession au trône d’Espagne (.voir France.), Napoléon déclare la guerre à la Prusse en 1.870. Dès novembre, les états du sud ; Wurtemberg, Bavière, Bade, entrent dans la confédération qui prendra le nom d’empire Allemand en janvier 1 871. Le nouveau Reich compte 25 nations et la Bavière qui est en grandeur et en puissance le second état garde une large autonomie.

 

  Affirmations du premier ministre von Bismarck :

« La force crée le droit » ! & « Parmi les peuples on peut distinguer, comme dans la nature, des mâles et des femelles. Les Germains sont des mâles, les Slaves sont féminins » !

 

  Bavière : Au traité de Vienne en 1.815, la Bavière obtient le Palatinat-Rhénanie. Après la chute de Napoléon la Bavière ménage les catholiques et signe en juin 1.817 un concordat, puis la nouvelle constitution proclamée en 1.818 est plus autoritaire. Louis ler de Bavière (.1.825 à 1.848.) entreprend d’ériger de fastueux monuments publiques pour la plupart inspiré de la Grèce antique, puis il apporte son soutient militaire aux Grecs en révolte, puis son frère Otton est choisit comme monarque par les Grecs. En septembre 1.830 éclate à Munich la mutinerie d’un régiment et des manifestations orchestrées par la bourgeoisie. La révolte est matée en décembre et la censure est renforcée avec l’approbation de Metternich. Mais l’agitation reprend au printemps de 1.832 qui est également matée et les pouvoirs du parlement son restreints. Suite à une crise agricole en 1.845 : 1.846, les tensions montent au moment ou Louis ler prend pour maîtresse une aventurière, Lola Montès, à qui il donne la nationalité bavaroise et qu’il nomme comtesse de Landsfeld en 1.847, ce qui finit d’exaspérer le peuple. Face aux violences, Louis abdique en faveur de son fils Maximilien ll (.1.848 à 1.864.). Progressiste, Maximilien assouplie le pouvoir et abroge les droits féodaux en juin 1.848, il supprime la censure, la justice est rénovée et les judaïsants sont émancipés. Il favorise la disparition des corporations. En 1.864 Louis ll de Bavière devient roi, il éponge les dettes de Richard Wagner, et devient le protecteur et l’admirateur du compositeur. La Bavière alliée de l’Autriche est battue (.voir Prusse.) et dès la fin de 1.866 Louis ll consent à faire alliance avec la Prusse et des officiers prussiens viennent réorganiser l’armée bavaroise. Au traité de Versailles du 23 novembre 1.870 la Bavière accepte d’être intégrée au Reich et l’union est ratifiée le 18 janvier 1.871. Toutefois Louis ll (.1.864 à 1.886.) conserve une large autonomie.

 

 

Source Larousse sur le net

 

Autriche :

François ll adhère à la Sainte Alliance et réprime les mouvements libéraux. La politique étrangère est confiée à Klemens Metternich tient à conserver en diplomatie l’usage du français et quand Londres tente d’imposer l’Anglais en 1.817 Metternich menace d’utiliser l’Allemand, alors les Britanniques s’inclinent. Metternich qui a à sa solde le ministre de la police autrichienne Sedlnitsky et perfectionne le « Geheime zifferkanzki » (.le cabinet Noire du déchiffrement.) et s’étant arrangé pour que les courriers européens transitent presque en totalité par l’Autriche, il réussit a obtenir de nombreuses informations diplomatiques (.85 codes de différents pays européens auraient ainsi été déchiffrés, ce qui n’a pas empêché que certains messages entre Londres et Vienne soient déchiffrés par les services français.). Il obtient le droit d’établir des consulats à Tunis et à Tripolis en 1.725 et à Alger en 1.727, permettant ainsi d’y installer des entreprises commerciales. Le soulèvement en Galicie en 1.846 est maté avec le concours de la Russie, puis Cracovie est incorporé à l’Autriche la même année. L’abolition en 1 848 du régime féodal n’arrête pas les soulèvements et suite à la révolution du 13 mars le chancelier Metternich s’enfuit en Angleterre. Ferdinand ler (.1.835 à 1.848.) accepte la constitution et le suffrage universel. L’édit de 1.839 contraint les archiducs à n’épouser que des princesses de haute noblesse, ou des filles de princes régnants, tous contrevenants perdront automatiquement le droit d’hériter du trône. La Vénétie et la Lombardie se déclarent indépendantes après le repli du général Radetzky en 1.848. Après le revers en Italie, Ferdinand de santé médiocre et de caractère faible doit abdiquer en faveur de son neveu François-Joseph ler (.1.848 à 1 917.). Ce dernier choisit pour remplacer Metternich le prince  Felix Schwarzenberg qui l’a aidé à obtenir le trône, la constitution est abrogée et l’autorité impériale est restaurée. Malgré l’aide du Piémont, après les victoires de Custozza et de Novara remportées par le feild-maréchal  Radetzky, la Lombardie en 1.848 et la Vénétie en 1.849 sont soumises à nouveau. Après une seconde attaque du Piémont, l’Autriche occupe Parme, Modène, Florence et la Toscane, ainsi que le Nord du domaine pontifical en 1.849. La Hongrie, la Croatie et la Bohême qui se sont révoltés en 1.848 sont pacifiées en septembre 1.849 grâce à l’intervention du maréchal Russe Paskewitch qui ne rechigne pas à pendre et à torturer, puis la germanisation est poussée et la constitution est supprimée en 1 851. Par le concordat de 1.855 François-Joseph accorde d’importants privilèges au clergé. En 1.857 le feld-maréchal Radetzky est relevé de ses fonctions de gouverneur du royaume de Lombardie-Vénitie et est remplacé par le frère du roi Maximilien qui est chargé d’assouplie la tutelle afin de calmer le mécontentement des populations italienne, mais la même année François-Joseph est informé que Cavour intrigue auprès des nationalistes hongrois. L’impératrice Sophie, mère de l’empereur pousse à l’intransigeance envers les Italiens. Dès le premier janvier 1.859 Napoléon lll annonce la couleur en disant à l’ambassadeur autrichien par une mise en garde verbale. L’Autriche est défaite en Italie en 1.859, puis par l’Allemagne en 1.866 (.voir les pays concernés.). Afin de se consoler des défaites sa « majesté apostolique » François-Joseph se console en multipliant les aventures sexuelles.

Autriche-Hongrie : Pour calmer le problème des minorités l’impératrice Elisabeth, malgré les réticences de Sophie, engage des pourparlers avec Jules Andrassy et François Déak, des nationalistes hongrois modérés en juillet 1.866 et est adopté le principe d’un « Ausgleich », compromis qui reconnaît l’existence de deux monarchies sous l’autorité des Habsbourg et Jules Andrassy est placé le 17 février 1.867 à la tête du ministère hongrois. L’empire prend le nom d’Autriche-Hongrie, en « Cisleithanie » (.Autriche / la Leitha étant la rivière qui marque la frontière entre les deux entités.) le souverain est empereur et en « Transleithanie » (.Hongrie.) le souverain est roi. Chaque nation a son premier ministre et son parlement. En Autriche ou émerge une industrie, et donc une bourgeoisie, majoritairement judaïsante, principalement à Vienne, Prague et Cracovie, le principe d’égalité des droits est adopté par la constitution de 1.867, en revanche en Hongrie, ou seule Budapest commence à se moderniser, le pays reste largement rural et la noblesse conserve de nombreux privilèges. Les minorités obtiennent une certaine autonomie et les judaïsants obtiennent les mêmes droits que les catholiques. Le 8 juin 1.867 François-Joseph et Elisabeth sont couronnés roi et reine de Hongrie à Buda. Toutefois, le problème des minorités demeure : Polonais, Tchèques, Croates, etc… L’empire espère pouvoir reprendre sa revanche en 1.870 contre l’Allemagne, mais le tzar menace d’intervenir. En 1 870 François-Joseph dénonce le concordat.

Grande-Bretagne :

Si les guerres napoléoniennes ont participées à l’appauvrissement de la Grande-Bretagne, la fin du conflit entraine un sous-emploi qui incite, comme il se doit, les patrons à baisser les salaires, s’en suit un mécontentement qui aboutira au massacre de Peterloo. Parallèlement, comme nous l’avons vu le puritanisme progresse pour aboutir à l’ « esprit victorien ». La chasteté s’impose jusque dans le milieu familiale, ou la femme est tous, sauf un symbole sexuel, c’est se que l’on a appelé le « Grand Tabou victorien ». Alors que l’individualisme triomphe, pour cette bourgeoisie guindée les vertus sont porteuses de richesses et si un homme est pauvre, c’est qu’il n’a pas eu assez de vertu pour mériter de réussir. Mais à la fin du siècle les progrès scientifique commenceront à ébranler ce puritanisme intransigeant. De son coté, le parlement constitue des commissions afin de ce pencher sur le problème de la paupérisation, de l’hygiène urbaine, de l’exploitation des enfants ainsi que des conditions de travail dans les usines, ce qui amènera l’élaboration de lois tendant à améliorer le bien-être général.

George IV, roi de Grande-Bretagne et d'Irlande, et roi de Hanovre (.1 820 à 1 830.), ivrogne, dépensier et conservateur est haï par le peuple. En 1.819 la manifestation antigouvernementale à Perter’s Fields dans la ville de Manchester est réprimée dans le sang, par dérision cette journée fut appelée « Perterloo », faisant allusion à Waterloo. En 1.821 la convertibilité de la livre en or est rétablie. Incapable de résoudre la crise financière qui a suivi les guerres napoléoniennes et devenu trop impopulaire à cause des répressions, le premier ministre tory, Robert Liverpool (.1.812 à 1.827.), est remplacé par George Canning pour qu’il soutienne l’émancipation des catholiques irlandais, mais il mourut peu après. Arthur Wellesley, duc de Wellington qui est devenu premier ministre en 1.828 (.c’est lui qui est intervenu à partir de 1.808 en Ibérie pendant les guerres napoléoniennes.) encourage l’EIC à consolider ses possessions aux Indes. Il fait voter en 1.829 la loi d’émancipation des catholiques, mais réactionnaire, il devient vite impopulaire. En 1.830, les torys (.parti de droite.) au pouvoir depuis près de 40 ans sont remplacés par les Whigs qui prennent le nom de Libéraux en 1.832 et Henry Brougham qui a milité pour les libertés politiques, économique (.libre échange.) et religieuse ainsi que pour l’abolition de l’esclavage, est le principale responsable de la réforme électorale de cette année 1.832. La présence de non anglicans ainsi que de non chrétiens au parlement provoque en 1.833, sous l’impulsion de Keble, le mouvement dit « Tractarianism », dont les tractes dénoncent les erreurs modernes qui ne sont que hérésies et incitent a supprimer le contrôle du parlement sur la religion, a redonner le caractère absolu des dogmes et de séparer la foi de la Raison (.je reconnais personnellement l’absence de Raison dans les toutes les religions.). En 1.833 le successeur de Wellington, Charles Grey fait adopter le « Slave abolition act » qui abolit l’esclavage. Henry Palmerston, ministre des affaires étrangères de 1.830 à 1.841, mena une politique intransigeante avec les puissances étrangères d’Europe et encourage en 1.841 / 42 les interventions en Chine. En 1.834 le « Poor Law Amendment Bill » supprime l’aide locale accordée aux pauvres afin de les encourager à émigrer pour trouver du travail. En Irlande, les révoltes se multiplient malgré les réformes de 1.832, de 1.869 et de 1.870. Victoria (.1.837 à 1.901.), puritaine et conservatrice, qui est la nièce de Guillaume IV (.1.830 à 1.837.) provoque par son arrivée sur le trône la séparation du Hanovre qui est attaché à la loi salique, c’est alors le duc de Cumberland, frère de Guillaume IV qui hérite du Hanovre. Le premier ministre Robert Peel (.1.834 à 1.835 et 1.841 à 1.848.) rebaptise en 1.834 le parti « Tory » en parti « Conservateur ». L’Association des travailleurs londoniens fondée en 1.836 publie en 1.838 la « Charte du peuple » qui réclame le suffrage universel, alors que la misère se répand dans la classe ouvrière suite à l’industrialisation, se propage ensuite une forme de contestation, le chartisme, qui multiplie les grèves, les manifestations, puis les révoltes. Après la débâcle britannique en Afghanistan Robert Peel ne veut financer aucune opération de représailles, mais sous la pression populaire doit nuancer sa position. Le « Bank charter act » exige en 1.844 que toutes émissions monétaires soit convertible en or. Les mauvaises récoltes qui touchent plusieurs pays d’Europe dont la Grande-Bretagne, sont catastrophiques en Irlande en 1.846 provoquant plus de 500.000 morts et engendrant une émigration de plus d’un million de personnes vers les USA. A partir de ce moment, les importations de céréales sont autorisées dans le royaume, ce qui prépare le pays à la politique de libre-échange qui deviendra totalement effective que v 1.860 (.voir France.). Le chartisme est sévèrement réprimé en 1.848. Robert Peel favorable au libre-échange abolit les « Corn Laws » en 1.848 afin d’éviter une nouvelle famine en Irlande, cette mesure provoque la scission au sien de son parti et le mouvement « Jeune Angleterre » sous la direction de Disraeli provoque sa chute. Passé de ministre des affaires étrangères au poste de premier ministre, Henry Palmerston de 1.855 à 1.868 poursuit sa politique d’intransigeance lors de la guerre de Crimée et de la seconde guerre contre la Chine, toutefois il reste impuissant contre les manœuvres politiques françaises et prussiennes.

La première exposition universelle a lieu en Grande-Bretagne en 1.851.

Du mouvement dit « Tractarianism » émerge un dirigeant pur et dur, John Henry Newman (.1.801 à 1.890.), qui fut le centre du mouvement d’Oxford, son refus de toutes ingérence gouvernemental le conduisit en 1.845 à se convertir au christianisme, il introduit l’Oratoire en Angleterre, mais ne parvint pas à fonder une université catholique. Léon XIII le nomma cardinal en 1.879.

Irlande : Sur l’insistance du duc de Wellington, George IV redonne v 1.826 l’accès des catholiques au parlement (.voir Grande Bretagne.). L’île est touchée par une importante famine en 1.846. En 1 850 se constitue une « ligue agraire » qui cherche à améliorer les droits des fermiers.

Danemark :

Le règne de Christian VIII (.1.839 à 1 848.) est pacifique et prospère. En 1.845 une certaine liberté est accordée à l’Islande et l’Althing peut de nouveau débattre des problèmes juridiques, mais le mécontentement persiste dans l’île. Frédéric VII (.1.848 à 1 863.) promulgue une constitution en 1 849. La conférence de Londres en 1 852 décide que le prince Christian de Glucksburg sera le successeur sur le trône sous le nom de Christian IX (.1.863 à 1.906.). Il publie une constitution unitaire préparée par Christian IX qui incorpore au Danemark le Slesvig provoquant la contestation des Allemands du duché. Guerre des duchés (.voir Prusse.). En 1.866, par la nouvelle constitution, le parlement est composé de deux chambres élu au suffrage restreint, ce qui provoque un conflit de 30 ans au sein de l’assemblée.

Suède :

En 1 815, la Norvège est envahie et unie à la Suède. Bernadotte devient roi sous le nom de Charles XIV (.1.818 à 1 844.) et engage la Suède dans la neutralité. Il est contraint de libéraliser sa politique intérieure. Sous Oscar ler (.1.844 à 1.859.) et Charles XV (.1 859 à 1 872.) la modernisation et la libéralisation se poursuivent. Lors de la guerre de Crimée Oscar ler obtient que la Russie renonce à fortifier les îles d’Äland.

Russie :

Au début du XIXème siècle, le gouvernement avec le soutien de l’église prend des mesures afin de protéger les indigènes de Sibérie de la voracité de certains colons et l’esclavage n’y est pas reconnu. Toutefois, la vente à crédit abuse les plus crédules et favorise les endettements. Les commerçants prêteurs obtiennent ainsi la main mise sur les pauvres indigènes qu’ils contraignent à travailler de façon excessive pour rembourser leurs dettes. Au XIXème siècle, en Sibérie les revenus dus au commerce des fourrures, tout comme des animaux qui les génèrent ont pratiquement disparus.

En 1 815, Alexandre ler octroie à la Pologne une constitution qui n’est liée à la Russie que par le tzar, mais la diète n’est plus consultée à partir de 1.822. Des colonies militaires y sont implantées. Alexandre ler se rallie en 1.820 à la politique conservatrice de Metternich. A la fin de son règne, alors que le tzar sombre dans la bigoterie (.les théories de Copernic et de Newton sont condamnées.),  les premiers mouvements révolutionnaires et les attentats apparaissent et ne cesseront plus de prendre de l’ampleur jusqu’à la révolution de 1 917. En 1.821 se constitue la Société patriotique polonaise qui se lira aux décabristes (.ou décembristes.). Une offensive sur la Perse est lancée en novembre (.voir Perse.) peut avant la mort d’Alexandre. D’aucuns affirment que la disparition d’Alexandre est entourée de mystères ! Malgré le soutien de la garde impériale Constantin refuse de succéder à son frère et laisse le pouvoir à son jeune frère Nicolas. L’arrivée de Nicolas ler (.1.825 à 1 855.) est marquée par la révolte des Décabristes provoquée par de jeunes officiers de la garde à Saint-Pétersbourg en décembre 1 825 et qui est réprimée sévèrement. Nicolas ler est antilibéral et tente de ramener la Russie dans un régime antérieur à Pierre ler. Il instaure une police secrète, la « Troisième Section » et la censure devient drastique. Le philosophe Herzen préfère s’exiler et publie clandestinement de l’étranger le journal Kolokol (.Cloche.). Nicolas qui est un inconditionnel de l’orthodoxie baise épouse, dames d’honneurs, demoiselles, épouses comme une bête. Si Nicolas interdit de séparer les familles lors de vente de serfs (.ou quasi-esclaves.), vu le tempérament du tzar, le droit de cuissage reste en vigueur dans la « sainte-Russie » ! Il tente de limiter l’instruction jugée subversive et la philosophie est prohibée. Pour le port de la kippa et du kaftan les judaïsants doivent s’acquitter d’une taxe, l’on tente de les contraindre à la conversion et les jeunes de 12 ans sont incorporés dans des écoles de préparation militaire, c’est ainsi que l’un des ancêtres de Lénine se convertit à l’orthodoxie. La guerre est engagée contre la Perse et Erevan est prise par le général Paskevitch en 1.827 et par le traité Tourkmantchaï en 1.828 la Russie prend possession d’une partie de l’Arménie. Nicolas veut soumettre le reste du Caucase en 1.728, mais il provoque une guerre sainte, il doit alors faire face au mouvement soufie du « muridisme » et de l’imam Chamil qui a fédéré la résistance. De nombreux intellectuels sont déportés en Sibérie, ainsi Dostoievsky (.ou Dostoïevski / il est gracié sur l’échafaud et est condamné à 4 ans de bagne.) ayant adhéré au mouvement des « Vendredis » de Petrachevski en 1.847 est arrêté en avril 1.849. C’est la ruée vers l’or en Sibérie v 1 830, d’abord dans la région de Nertchinsk (.ou Nerchinsk.), puis dans les vallées de l’Ienisseï, de la Lena et de la Vitim. En 1.830, la Pologne se soulève et Krukowiecki devient président du gouvernement insurrectionnel, avec l’aide de la Prusse la révolte est écrasée en 1.831 par le général Paskevitch qui est nommé prince de Varsovie et Nicolas annexe la Pologne à la Russie. Le maréchal Paskevitch mate dans le sang la révolte polonaise puis de 1.832 à 1.848, de nombreux « patriotes » polonais sont déportés en Sibérie et en 1.840 l’église uniate est interdite. Sous la direction de Chāmil le Daguestan se soulève de 1.834 à 1.859. Ayant valorisé le catholicisme médiéval dans ses « Lettres philosophiques » en 1.836, Petr Tchaadaïev (.1.794 à 1.856.) est déclaré fou par le pouvoir et est placé en résidence surveillée. En 1.837 le tzar pousse le chah de Perse à s’emparer d’Herat, puis un rapprochement avec l’Afghanistan échoue (.voir Afghanistan.). Fin 1.837 le palais d’Hivers brûle, alors Nicolas ordonne de reconstruire l’édifice en un an, mais avec la rudesse de l’hivers les ouvriers meurent pas dizaines (.certains historiens se lamentent sur le sort de la famille impériale lors de la révolution de 1.917, mais peu nombreux sont ceux qui déplorent les excès du régime !.). L’invasion de l’Afghanistan par les Britanniques donne une bonne raison au tzar d’entreprendre l’annexion du khanat de Khiva, il prend pour prétexte de libérer les nombreux esclaves slaves retenus dans ce pays et de mettre fin aux razzias des Turkmènes, mais l’expédition est bloquée par un hiver particulièrement rigoureux et les nombreuses pertes en hommes contraint l’armée au replie au début de 1.840. Afin d’ôter toutes excuses à Saint-Pétersbourg, Londres intervient auprès du Khan qui accepte de libérer un peu plus de 600 esclaves slaves (.voir Khiva.). Nicolaï Mouraviev est nommé gouverneur de Sibérie (.1.847 à 1.861.). Suite aux révolutions de 1.848 Nicolas entre en contacte avec l’Autriche, la Grande-Bretagne et la Prusse, mais ne réussit pas à relancer la « Sainte alliance, toutefois, il apporte son aide à Vienne pour l’aider à mater la révolte hongroise. Guerre de Crimée (.voir Ottoman et ci-dessous.). Le tzar Nicolas meurt officiellement d’une grippe le 2 mars 1.855, mais d’aucuns affirment qu’il se serait empoisonné suite au désastre de Crimée ! A la mort de Nicolas les caisses sont vides. Pour avoir signé le traité de Paris jugé défavorable pour la Russie, Alexandre ll (.1.855 à 1.881.) est d’emblé peu populaire. Il assouplit la politique et la censure et fait libérer les décembristes survivants. Il favorise l’industrie naissante et développe le réseau de chemin de fer. Suite à la fin de la guerre de Crimée, Alexandre ll charge le gouverneur général du Caucase, le prince Alexandre Bariatinski, de reprendre la guerre dans le Caucase contre l’imam Chamil, mais bientôt Hunta-Hadji Kichiev organise un mouvement pacifiste et accepte de faire la paix si les Russes s’engagent à respecter leurs traditions, en 1.859 la Tchétchénie et une grande partie du Daghestan sont occupés et Chamil capitule dans l’été, mais il faudra encore 5 ans de guerre pour pacifier tout le Nord-Caucase. D’autre part le ministre de la guerre, le comte Dimitri Milioutine réorganise l’armée au moment ou les industriels et les commerçants demande que les routes caravanières en Asie centrale ne fassent plus l’objet d’attaques de Kazakhs, Kirghizes et Turkmènes.

A partir de 1.857, les non nobles sont admis dans les universités et en février 1.861, les serfs sont affranchis et peuvent acheter de toutes petites parcelles qu’ils cultivent – et qui sont souvent vendues à des prix prohibitifs -, mais la réforme agraire par sa modération provoque le mécontentement des moujiks qui provoquent plusieurs révoltes qui sont réprimées dans le sang et déplait aux nobles. La torture et les châtiments corporels sont abolis. Les étudiants s’agitent et l’enseignement est placé sous l’autorité des militaires et les aides aux étudiants les plus pauvres sont supprimées. Des marxistes venus d’Allemagne relancent la contestation chez les jeunes en 1.862. De leur coté, les propriétaires terriens multiplient les provocations et provoquent des incendies qui sont mis sur le compte des réformistes, alors la censure est renforcée. Déçus par la marche arrière du Tzar Nikolaï Tchernychevski fonde « Terre et Liberté », une organisation secrète qui veut plus de libertés et d’avantage de terres pour les moujiks, alors on l’accuse de pousser les paysans à la révolte et il est arrêté en 1.862. Parallèlement Alexandre ll nomme son frère Constantin Nikolaïevitch vice-roi de Pologne avec pour mission d’y mettre en place une constitution dans l’été 1.862. Mais vient se greffer en 1.863 la révolte des polonais qui réclament l’indépendance, alors le tzar envoie le général Mouraviev mater la révolte, 22 milles Polonais sont soit exécutés, soit déportés dans des camps et le russe est imposé comme langue obligatoire et le publiciste slavophile de s’esclaffer gaiement « Sacré Mouraviev ! Ah sacré gaillard ! Il fusille et pend. Il pend et fusille. Dieu l’ait en sa sainte garde ! , « j’en profite pour rappeler qu’une ordure a dit « Dans le passé, l’athéisme à été la cause de bien des crimes ! ». En 1.866 le tzar échappe de peu à un attentat à Paris perpétré par Berezowski, un émigré polonais, l’opinion en France se montrant favorable au terroriste, et comme Alexandre est d’autre part critiqué par l’Autriche, la Grande-Bretagne pour sa répression en territoire polonais, il décide de se rapprocher de Berlin. Alors il apporte son soutien à la politique de Bismarck. Puis en avril 1.866 un noble russe tente d’assassiner Alexandre, alors ce dernier décide de donner le pouvoir aux conservateurs.

En Asie centrale, le capitaine Nikolaï Muraviev est envoyé à Khiva en 1.819 afin de lier des relations diplomatiques et commerciales, tout en étant chargé de faire un repérage des points d’eau pour une éventuelle intervention militaire et s’informer sur le commerce des esclaves très actif dans les cités de Khiva et de Boukhara ou les esclaves russes ont plus de valeur que ceux d’origine perses et surtout que ceux provenant du Kurdistan. Le khan le reçoit et Muraviev peut rapporter de nombreux renseignements sur la puissance du khanat (.voir Inde / EIC.). Les raids contre les implantations russes donnent un prétexte pour une intervention contre Khiva en 1.839, 2 000 esclaves russes son libérés, mais les Russes doivent se replier (.voir Khiva, Boukhara, Kazak.). Le traité d’Aigoun (.ou Aigun.) en 1 858 déclare le territoire de l’Oussouri commun à la Chine et à la Russie. Le tzar charge en 1.858 Nikolaï Ignatiev d’estimer l’importance de la pénétration des britanniques en Asie centrale et de leur influence qu’ils exercent sut Khiva et Boukhara. Suite à l’intervention, la même année, du général Mouraviev au Sud du fleuve Amour (.ou Amourski.), le tzar délègue l’année suivante à Pékin Ignatiev qui prêtent pouvoir réduire l’influence des Britanniques et des Français en Chine et obtient la signature du traité de Tientsin par lequel la Chine consent à ouvrir ses frontières aux commerçants russes et autorise en 1.860 l’ouverture d’un consulat russe à Kashgar et à Urga. Au traité de Pékin de 1.860, l’Oussouri est reconnue comme frontière russo-chinoise et la construction de Vladivostok (.Dominateur de l’Orient.) est entreprise. Suite à la pénurie de coton causée par la Guerre de Sécession au USA le tzar Alexandre ll est incité à s’emparer de la vallée fertile du Ferghana, puis une partie du Kokand est annexé en 1.864. Sous prétexte de mettre un terme aux razzias des nomades, les Russes s’emparent de Tachkend (.ou Tachkent.) en 1.865 (.voir Kokand.), et le général Constantin Kaufman qui est nommé gouverneur général du Turkestan conclut la paix avec l’émir du Kokand. Sont ensuite annexés Samarqand (.ou Samarkand.) en 1.868 et de Bukhara (.ou Boukhara / voir ce nom.) en 1 869, ce qui provoque le mécontentement des Britanniques. La compagnie russo-américaine de négoce qui détient le monopole du commerce en Alaska est de plus en plus en déficit, comme la population outre détroit de Béring  est faible et que la découverte d’or en Alaska fait craindre en une intervention étasunienne, Alexandre décide alors de négocier la vente de la terre américaine. Le 18 mars 1.867 Washington entérine le traité qui cède au USA l’Alaska pour 7.200.000 dollars, ce qui provoque la grogne du peuple russe. En 1.867 la Russie envahit une partie du Sin-Kiang (.voir Chine.). Alexandre ll lance une campagne de persécutions contre les musulmans. Suite à la défaite française en 1.870, Alexandre ll dénonce le traité de Paris de 1 856, ce qui est accepté par Londres en 1 871 et Moscou obtient le droit de renforcer sa flotte de guerre en mer Noire.

La Sainte Alliance : Alexandre ler propose et signe une Sainte Alliance avec la Prusse et l’Autriche le 26 septembre 1.815. Les trois pays se doivent assistance mutuelle. La Grande Bretagne y adhèrent à son tour, mais Metternich déjoue le projet britannique de vouloir instaurer en 1.817 une police maritime en Méditerranée afin de mettre un terme à la piraterie des barbaresques alors que la Russie verrait volontiers l’installation d’une base russe dans cette mer intérieur, est alors décidé d’aider financièrement les Chevaliers de Maltes afin qu’ils assument cette mission. Informé des intentions du tzar Alexandre de vouloir prendre le contrôle de l’Alliance en souhaitant y intégrer ses clients, les monarchie bourboniennes d’Espagne, de Naples et de France, Metternich (.voir Autriche.) négocie avec Londres une alternative et au congrès d’Aix-la-Chapelle en 1.818 est décidé de mettre un terme à l’occupation militaire de la France et d’accorder à celle-ci une représentation au sein de l’Alliance. Est décidé, ci nécessaire par la force, de contraindre les beys d’Alger, de Tunis et de Tripolis de renoncer au trafic d’esclaves. Le chancelier d’Autriche, Metternich, s’arrange pour que l’alliance devienne une association de défense du despotisme. Les Britanniques sont contre une aide à Ferdinand d’Espagne, car les troubles qui se développent dans les colonies arrangent son commerce. En 1.820, Metternich fait interdire les sociétés secrètes, la franc-maçonnerie et les mouvements estudiantins. En 1.821, l’Autriche intervient dans le royaume des Deux Siciles et supprime la constitution. Alexandre le Grand envisage de constituer une armée européenne destinée à intervenir dans les pays secoués par des soulèvement, en particulier au Portugal et en Espagne, alors qu’en octobre 1.822 la Sainte Alliance se réunit à Vérone pour débattre de ces problèmes Metternich propose la constitution d’une armée russe d’intervention qui resterait basée sur la frontière russe et une armée autrichienne stationnant dans le Nord de l’Italie, puis la France étant représentée par deux « va-t’en-guerre » le comte de Montmorency et Chateaubriand, y est condamné le « Libéralisme », sont également abordé les problèmes de la piraterie en Amérique espagnole et sur les côtes, ainsi que les problèmes de l’esclavage des Noirs. Le tzar finit par encourager l’intervention de la France en Espagne avec l’assentiment des deux représentants français, mais quand les Grecs se révoltent contre les Ottomans, Metternich s’oppose à ce que le tzar les aides car le soulèvement est jugé trop subversif. Le nouveau tzar Nicolas veut faire passer les intérêts de la Russie en priorité et le traité de Londres de 1.827 met fin à la sainte Alliance (.voir Amérique Espagnol.).

Néo-Sainte Alliance : Après les révolutions de la France, de la Belgique, de la Pologne, de Modène, de Parme et même sur le territoire de la Papauté en 1 831, les liens sont renoués entre la Russie, l’Autriche et la Prusse en 1 833. En 1 851 / 1.852 Nicolas, avec l’accord de la Grande Bretagne aide l’Autriche à mater l’insurrection hongroise. L’alliance prend fin avec la guerre de Crimée.

Guerre de Crimée (.1.854 à 1.856.) : En 1.853 le Tzar a des ambitions sur Constantinople et envahit la Moldavie et la Valachie (.voir empire Ottoman.), ce qui provoque le déclanchement de la guerre de Crimée, hors la Russie ne possède pas encore de navires de guerre à vapeur et l’armée de terre qui a un armement dépassé est noyautée par la corruption provoquant des disfonctionnement dans l’approvisionnement des munitions. Le Piémont rejoint la France et la Grande-Bretagne qui remportent la victoire de l’Alma, prennent la butte de Malakoff (.ou Malakhov.), puis s’emparent de Sébastopol en 1 855 qui est dévasté. Les Autrichiens entrent à leur tour dans le conflit au coté des alliés. Alexandre ll arrivé au pouvoir demande la paix. Au traité de Paris (.ou congrès de Paris.) en 1 856, la Russie cède la Bessarabie à la Moldavie, vassal du sultan et la mer Noire est « démilitarisée ». De plus toutes les nations sont autorisées à venir commercer dans tous les ports de la mer Noire. Alexandre ll profitera de la « guerre de 70 » entre la France et l’Allemagne pour reconstituer une marine de guerre en mer Noire.

Climatologie : A partir de 1.860 débute l’assèchement du Turkestan russe et au début du XXème siècle plus de 300 petits lacs auront disparus, la mer d’Aral aura perdu en 1.909 (.voir Géographie de l’Asie de l’Insulinde & de l’Afrique page 42.) les golfes de Barsouk et d’Aïboughir et le niveau de la Caspienne s’est également abaissé.

ASIE :

Economie : Il est à signaler que la référence monétaire en Perse, en Chine, ainsi que dans l’empire du Grand Moghol, est l’argent ce qui fragilise l’économie de ces pays face aux pays occidentaux qui utilisent l’étalon or.

Sudarabique :

En 1 839, les Britanniques s’emparent d’Aden. Les Ottomans, sous la direction du paśa d’Egypte, veulent réaffirmer leur autorité au Yémen et réoccupent le pays en 1 849. Ils s’opposent aux Britanniques, mais poursuivent leur progression jusqu’en 1.882.

Oman :

Après une démonstration de force en 1 819, les Britanniques ne cessent d’augmenter leur autorité. En 1 838, ils imposent au pays l’abolition de l’esclavage.

Bahreïn :

L’île passe sous domination britannique en 1 820.

Sa’ud (.royaume des.) :

Les Egyptiens poursuivent leur progression et par la prise de la capitale Diriya le « 11 septembre » 1.818 mettent fin au premier royaume Sa’ud. L’émir est emmené à Constantinople ou il est décapité. Turki al-Sa’ud provoque une coalition de tribus et reconquière le Nadjd en 1 824 et prend pour capitale Riyad. En 1 838 les Egyptiens reprennent le contrôle du Nadjd. Menacé en Syrie, Mehemet Ali fait évacuer le Yémen, le Hassa et le Nadjd en 1.840. En 1 843, les Egyptiens aident Faysal al-Sa’ud à prendre Riyad qui fonde le deuxième royaume Sa’ud.

Palestine ottomane :

Des membres d’une obédience luthérienne, les « Templerim » (.les Templiers.), fondée en 1.854 par le prédicateur Christoph Hoffmann au Wurtemberg, viennent s’établir à partir de 1.869 à Haïfa et Jaffa, vu l’éminent retour du Christ en terre d’Israël.

Liban :

De violents affrontements entre chrétiens maronites et les druzes de 1 840 à 1 860 provoquent l’intervention de la France.

Perse :

En 1 819, un courant religieux réformateur se propage, le Bâbisme qui préconise l’égalité des sexes et la monogamie, le coran est réinterprété et le pouvoir abusif des mollahs est dénoncé. Les problèmes frontaliers avec les Ottomans dégénèrent et en 1.821, les Perses soumettent provisoirement Bagdad. Le traité d’Erzurum met fin au conflit. La guerre reprend avec la Russie en novembre 1.825, ceux-ci occupe un territoire mal défini par les traités. Espérant profiter des troubles qui secouent la Russie au début du règne du tzar Nicolas ler, Fath Ali souhaitant récupérer la Georgie s’engage dans la guerre au début de 1.826, mais il est Battue par le général Paskevitch alors que les Britanniques refusent d’apporter leur aide sous prétexte que Téhéran est l’agresseur et au traité de Turkmentchaï (.ou Turkomanchaï.) en 1 828 la Perse cède l’Arménie Orientale, est contrainte de libérer tous ses esclaves d’origine caucasienne, des avantages sont accordés aux marchands russes et doit payer à la Russie une indemnité de 5 millions de Tomans en or. La Perse se retrouve redevable vis à vis des Britanniques qui l’aide à payer l’indemnité. A la mort de Fath, les Britanniques aident son petit-fils, Mohammad Mirza chah (.1 834 à 1 848.) à affermir son pouvoir. En 1 837, la Russie pousse Mohammad chah à s’emparer d’Herat en Afghanistan tenu par Kamran chah qui a fait sécession avec Kaboul et dont le vizir Yar Mohammed fait régner la terreur, le siège débute en novembre 1.837, mais les Britanniques envoient une flotte dans le golfe Persique au début juin 1.838 dont les attaques contraignent les Perses à renoncer à leur projet et le siège d’Herat est levé le 9 septembre 1.838. Bâb prêche v 1.843 la non-violence et incite à la réforme religieuse. Des accords Russo-Britanniques permettent de résoudre provisoirement le conflit Perso-Ottoman par le second traité d’Erzurum en 1 847 qui partage le Zouhab entre les deux pays. Il est à noter que la souveraineté sur le Chatt-el-Arab n’est pas définie. Nāser al-Din ( ou Nasser ed-Din ou Nasr ed-Din / 1 848 à 1 896.), en arrivant au pouvoir mate d’abords plusieurs révoltes, puis avec l’aide des islamistes réprime dans le sang la révolte des Bâbistes de 1.850 à 1.852, les prisonniers sont massacrés et Bâb est martyrisé. Des survivants sont expulsés en Mésopotamie ottomane. En 1 852, Nāser met le siège devant Herat, mais sous la pression britannique il doit y renonce. En 1.854 Londres fait pression sur la shah afin qu’il reste neutre pendant la guerre de Crimée. Puis, en 1.856, Nāser al-Din tente d’envahir l’Afghanistan, mais se heurte à l’opposition des Britanniques qui intervient dès le mois d’octobre pour occupent les ports de Mohammèrah et de Bouchir. La France serre de médiateur, et au traité de Paris en 1 857, la Perse renonce à ses vues sur l’Afghanistan.

Khiva :

Au début du XIXème siècle, Khiva compte 30.000 esclaves, essentiellement des russes et des perses et contrôle le commerce entre la Russie, la Perse et la Chine. Une expédition russe en 1 839 est massacrée et une autre échoue lamentablement en 1.839 / 1.840, mais les Britanniques envoient à Khiva un émissaire, Abbott, qui négocie la libération des esclaves slaves afin d’éviter une nouvelle expédition russe. Non seulement les esclaves sont libérés, mais un édit menace de la peine capitale toutes personnes qui achèteraient un esclave Russe en 1.840, hors cette bonne résolution tombera vite en désuétude.

Boukhara :

En 1.826, Merv et Balk sont prises aux Afghans, mais Balk est perdue en 1 841. Ayant appris la chute de Kaboul, l’émir Nasrullah jette en prison l’envoyé britannique, puis après la victoire d’Akbar sur les Britanniques l’émir fait exécuter en juin 1.842 Conolly et Stoddart qu’il soupçonne d’être des espions de sa gracieuse majesté. Alors qu’éclate la guerre entre Boukhara et Kokand, les Russes arrivent à Tachkend en 1.865 (.voir Kokand.). En 1.868 l’émir de Boukhara à la sordide idée de vouloir chasser les Russes du Turkestan et mobilise, Kaufman marche alors sur Samarkand qui capitule le 2 mai 1.868 et l’émir doit accepter d’être mis sous protectorat russe. Il doit donner toutes libertés d’action aux marchands russes, payer une forte indemnité et céder à la Russie la vallée de Zarafshan.

Kazak (.ou Kazakh.) :

Les Russes colonisent le pays de 1 822 à 1 867 et l’islam est soumis à des mesures de restrictions.

Kokand :

Sous Mohammed Ali (.ou Muhammad / v 1.822 à v 1.840.) les Kirghiz de la Grande Horde se reconnaissent vassaux du Kokand. Dans la principale ville, Tachkent, les marchands qui se plaignent des taxes sont favorables à un rattachement à la Russie alors que les religieux voient leur salut dans un rattachement avec le khanat de Boukhara, la ville la plus sainte d’Asie centrale. Mais en 1 865, lorsque la guerre éclate entre Kokand et Boukhara qui souhaite récupère Tachkent, le général russe Mikhaïl Tcherniaïev sans ordre de ses supérieurs, avec seulement 1.900 hommes s’empare de Tachkent en juin 1.865 défendue par 30.000 soldats. Le khanat est transformé en protectorat russe et afin de calmer les Britanniques le tzar affirme que l’occupation n’est que provisoire !

Corée :

Est promulgué un édit en 1.839 qui permet d’envoyer au Paradis les chrétiens qui refusent de renier leur foi. Une flotte française demande en 1 846 des comptes sur la disparition de trois prêtres français, la réponse est donnée à l’ambassade de Pékin. Ch’oljong (.ou Ch’ol-Chong / 1 849 à 1 863.) instaure la liberté religieuse. Il est sans héritier. Kojong âgé de 12 ans devient roi et son père Yi Haung assure la régence sous le nom de Hūngson Taewōngun (.ou Taiwon ou Taewôn.). Il se révèle être un excellent organisateur. En 1.866, un navire étasunien exige de pouvoir commercer. Après plusieurs exactions, les Coréens massacrent l’équipage à titre de représailles. La même année, l’équipage d’un navire français débarque sous prétexte que des missionnaires français ont été martyrisés, mais c’est l’échec, tout comme pour l’expédition punitive des USA en 1.871 et l’arrogance des nations chrétiennes provoque une réaction anti-chrétienne légitime de la part du pouvoir. Après la fondation de Vladivostok, les Russes incitent les Coréens à venir s’établir sur leur sol.

Chine :

Dynastie des Qing : Dès  1 816, les  Britanniques  relancent  la vente de l’opium et en 1 823, la réglementation contre le trafique de l’opium est suspendue. A partir de 1.820, les Britanniques qui développent le commerce de contrebande de l’opium en provenance du Bengale aggravent le déséquilibre financier des échanges commerciaux chinois. De plus la monnaie d’argent chinoise est dépréciée par rapport aux monnaies européennes basées sur l’or. En 1.830, les jésuites sont expulsés et le pouvoir chinois se replie sur lui-même, seul Macao reste ouverte aux Portugais et Canton ou le commerce avec les étrangers doit toujours transiter par le Co-hong, treize sociétés de commerçants chinois. A partir de 1.834, la tension monte avec la Grande Bretagne. En 1 839, l’empereur Tao-Kouang (.1 820 à 1 851.) décide d’interdire l’importation d’opium et Lin Zexu, fait saisir et brûler toutes les caisses d’opium trouvées à Canton. La pauvreté rend le pouvoir mandchou impopulaire et sous Hien-Fong ( ou Xianfeng / 1 851 à 1 861 ) de nombreuses  révoltes  ravagent  le pays : révolte musulmane au Yunnan de 1 855 à 1 873 et dans les provinces du Shanxi ( ou Chan-Si ) et du Gansu v 1 860, la révolte de la « Triade » de 1 853 à 1.855 dans la région de Shanghaï qui restaure fugacement la dynastie des Ming, mais les deux soulèvement les plus importants sont ceux du Xinjiang (.ou Sin-Kiang.) et des Taiping. Hien-Fong prend comme favorite Cixi (.ou Tseu Hi.) qui devient rapidement la concubine principale. A la mort de Hien-Fong, le prince Kong extermine le conseil de régence et dirige le pays avec l’impératrice Cixi pendant la minorité T’ong-Tche (.1.862 à 1.875.).

Commerce de la chrétienté : Bien que les dirigeants britanniques ne soient pas de vils athées tant dénigrés par certains chrétiens proto-nazis, ils font passer les importations annuelles d’opium de 100 tonnes en 1.800 à 2.600 tonnes en 1.838.

Première guerre de l’opium 1 839 à 1 842 : 65 firmes britanniques adressent une pétition à la reine que Dieu protège selon le « Good seve the King » suite à la destruction de 20.291 caisses l’opium, soit environ 1.400 tonnes. Les Britanniques ripostent en anéantissent la flotte impériale constituée de jonques et en bombardant Canton, puis en 1.841 ils occupent Shanghaï et menace Pékin. Au traité de Nankin en 1 842 (.premier traité inégal.), la Chine est contrainte d’indemniser les commerçants britanniques ayant subi un préjudice commercial et d’ouvrir 5 ports au commerce étranger : Canton, Shanghaï, Ningbo, Amoy et Fuzhou avec la création des premières concessions. Les taxes douanières sont plafonnées à 5% et les Britanniques obtiennent l’île de Hongkong et paient leurs échanges commerciaux en opium. En 1.844, le traité de Huangpu (.ou Whampoa.) signé avec la France et le traité de Wangxia signé avec les USA ouvrent le marché chinois à ces deux pays. De plus, les missionnaires français obtiennent le libre accès à l’empire.

Nota : De 4 à 5.000 caisses d’opium par an, avant la guerre, le trafique passe à 50 000 caisses en 1.850 et à 85.000 caisses en 1.860 !

Révolte des Taiping (.ou T’ai-p’ing / Grande Harmonie.) 1.850 à 1.864 : Dès 1.846, Hong Xiuguan (.ou Hong Siou-ts’iuan.) prêche une nouvelle religion influencée par le confucianisme et le christianisme et qui est basée sur l’égalité, l’émancipation des femmes et la modernisation du pays. Il se déclare le frère cadet de Jésus. Il organise le soulèvement de la population et fonde après la prise de Yong-an en 1.851 l’empire céleste de la Grande Paix. Il prend le contrôle de plusieurs provinces et s’empare de Nankin en 1.853. Il coordonne ses actions avec la révolte des Nian (.1 853 à 1 868.) dans le Nord du pays qui pratique des raids de cavalerie contre les villes. Mais bientôt les chefs entrent en opposition et la paysannerie délaissée ne soutient pas la révolte, alors que les étrangers, ayant obtenu des largesses de l’empereur (.voir seconde guerre de l’opium.) décident de soutenir le pouvoir mandchou dans sa répression. La révolte est matée en 1 864 et Hong se suicide. Les troupes restantes se réfugient au Tonkin (.voir Viêt-Nam.). Quelques poches de résistance subsisteront jusqu’en 1.866.

Soulèvement du Xinjiang 1.857 à 1.877 : La Kachgarie se soulève en 1.826, puis en 1.857. Yakub-bey (.ou Yaqub-beg.), qui prétend descendre de Tamerlan, prend la tête de l’insurrection en 1.866 et rallie les Dzoungares. Il incite à la solidarité chez les musulmans et fonde v 1.865 un état indépendant. Sont annexés les villes d’Ürumqi Tarfan et d’Hami au prix de pillages, viols et massacres. Comme les Russes ne veulent pas reconnaître l’indépendance de la « Kashgarie », Yakub tente en vain d’obtenir une aide des Britanniques. Les Russes profitent du soulèvement pour occuper en 1.867 tout le Xinjiang Occidental (.Kuldja – ou Guldja – et la vallée de l’Ili / l’annexion sera prononcée en 1.871.). Après la mort de Yakub en 1.877 les Mandchous reprendront le contrôle du Xinjiang et la répression est féroce.

Deuxième guerre de l’opium ou « Guerre de l’Arrow » 1.856 à 1.860 : Pour venger la mort d’un missionnaire et la saisie d’un navire britannique, l’Arrow, des expéditions franco-britanniques sont lancées contre l’empire. Canton est bombardé en 1 857. En 1 858, est signé d’une part le traité de Tianjin (.ou Tientsin.) qui octroie des garanties aux Européens et aux Etasuniens et d’autre part le traité d’Aigun qui attribue à la Russie les territoires au Nord du fleuve Amour. Mais l’empereur refuse de recevoir les diplomates et la guerre reprend. Le Hebei est envahi après la bataille de Palikao (.ou Baliqiao.). Pékin est pillé en 1 860 et le Palais d’été de l’empereur est brûlé par les Britanniques. La convention de Pékin de 1.860 oblige la Chine à ouvrir au commerce étranger onze nouveaux ports, la liberté de culte est imposée, une forte indemnité doit être versée, l’importation de l’opium est légalisée et des légations étrangères s’installent à Pékin. Les flottes étrangères ont le droit de remonter les fleuves de l’empire. La Russie peut occuper les territoires à l’est de l’Oussouri (.ou Ussuri.) et un consul russe s’installe à Ourga en Mongolie extérieure.

Pendant la campagne de 1 860, la France à perdu 12 hommes au combat et 400 par les fièvres.

En 1 861, les Européens envoient armes et conseillers militaires pour mater la révolte Taiping.

En 1.863, les Britanniques s’octroient le contrôle de l’administration des douanes maritimes chinoises qui était déjà sous contrôle étranger depuis 1 861. En 1 865, la Chine fait des emprunts aux banques britanniques.

Tibet : En 1.830, la principauté du Powo, dans la boucle du Brahmapoutre rompt ses liens de vassalité que Lhassa rétablit en 1 838. En 1 837, Tultrim Gyamtso, le dixième Dalaï-Lama, meurt officiellement de maladie, mais le régent est soupçonné de l’avoir empoisonné. En 1 834, les Dogra, des vassaux aux Sikhs, envahissent le Ladakh et en 1 841 le Tibet, mais ils sont refoulés en 1.842. Le Sikkim v 1 835, normalement vassal de Lhassa, passe sous influence britannique. En 1.844, le Tibet se révolte contre le régent qui est obligé de fuir suite à l’intervention de l’empereur de Chine. En 1 846, le traité de Lahore intègre le Ladakh aux Indes britanniques.

En 1 855, les Gourkhas envahissent de nouveau le Tibet et en 1 856, suite à un traité, le Tibet devient le vassal du Népal et un tribut sera vers jusqu’en 1.953. En 1.861, le traité de Tumlong place le Sikkim sous protectorat britannique. En 1 860, une principauté du Kham rattaché au Sichuan, le Nyarong, prend le contrôle des principautés tibétaines voisines. Pékin en pleine lutte contre les Taiping laisse Lhassa agir et la révolte est matée en 1.864. La Chine refusant de verser toute indemnité, alors Lhassa prend le contrôle de l’administration du Nyarong en 1 865.

 

   Birmanie :

 

   Seul le roi a le droit de résident dans une maison en dur, les autres habitants doivent vivre dans des édifiés en bois et bambous. Les nouveaux villages sont exemptés de taxe les deux premières années, de se fait, comme les maisons ne sont pas en dur, de nombreux villages disparaissant après deux années d’existence et les habitant vont remonter leur demeure en un autre lieu. Si une dette n’est pas honorée, le créancier peut saisir la femme et les filles du débiteur et les vendre à des proxénètes. La Birmanie est opulente à coté de l’Inde miséreuse et les Britanniques ont appris par leurs différentes ambassades que le pays recèle de nombreux minerais – fer, argent, cuivre, plomb, pierres précieuses -, ainsi que de « l’or noir ».

   Non seulement les pirates britanniques harcèlent les vaisseaux birmans, le compagnie des Indes soutient la résistance arakanaise de 1.785 à 1.824. La Birmanie soumet l’Assam en 1 822. L’EIC (.voir Inde.) déclare la guerre à la Birmanie en 1.824 qui est battue. Elle doit céder l’Arakan, le Manipur, l’Assam et le Tenasserim en 1.826 et de surcroît, la Birmanie doit payer 10 millions de roupies, elle est contrainte de signée un traité commercial et un résident britannique lui est imposé. Tharrawady (.1.837 à 1 845.) chasse le résident britannique. L’EIC provoque alors des incidents, puis lance un ultimatum qui reste sans réponse. Les Britanniques débarquent en 1.852 et annexent la Basse Birmanie. Pagan Min est renversé par son frère Mindon (.1 853 à 1 878.) qui favorise la paix et signe des traités commerciaux en 1.862 et 1 867.

Viêt-Nam :

En 1 818, les côtes sont attaquées par des pirates japonais. Minh Mang (.1 820 à 1 841.), en 1.820, interdit l’opium, mais il laisse les notables développer leurs pouvoirs et multiplier les abus, le peuple est écrasé d’impôts. Les conseillés français doivent évacuer le pays en 1.824, l’évangélisation est interdite en 1.825 et les missionnaires sont pourchassés. En 1.830, la France intervient dans la région de Tourane, l’actuelle Danang (.ou Da-Nang.) et en 1.832, les USA sont autorisés à commercer. En 1 831, le pays est divisé en trente et une provinces et l’empereur donne à Thang-Long le nom de Ha-Nôi (.Hanoï / Intérieur de la boucle du fleuve.). Minh Mang ordonne de faire détruire les églises et demande que les chrétiens renoncent à leur religion, alors ces derniers se révoltent de 1.833 à 1.836. En 1 833 et en 1 840 plusieurs missionnaires sont envoyés au paradis. Phnom-Penh est investi et le protectorat sur le Cambodge est instauré en 1 834 par les Viêts. Suite à un raid siamois le chef des armées, Khoi entre en rébellion dans le Sud en 1.834 et tente de rallier à sa cause les chrétiens, mais les loyalistes s’emparent de Saïgon en septembre 1.835 et près de 2 milles personnes sont massacrées. Thieu Tri (.1.841 à 1.847.) évacue le Cambodge en 1.841, mais en accord avec le Siam un protectorat Siamo-Viêtnamien est imposé au Cambodge en 1.846. Sous Thieu Tri les expulsions de missionnaires donnent un prétexte à la France pour intervenir en 1.847, mais comme Thien Tri tergiverse lors des négociations la ville de Tourane est bombardée, ce qui ne fait qu’accroître les tensions. Tu Duc (.1 848 à 1.883.) arrive au pouvoir au détriment de son aîné, Hoang Bao, il arrête les persécutions, mais le christianisme reste interdit. Les Français entrent en négociation avec Hoang Bao, mais ce dernier est tué avec toute sa famille et les persécutions reprennent contre les chrétiens accusés de collusion avec l’ennemie en 1.851. En 1 858 les religieux, la marine marchande et les industriels (.en particuliers ceux de la soie dont les vers sont, depuis 1 852, victimes de la pébrine – maladie du ver à soie.) poussent Paris à intervenir. De plus le Tonkin représente une bonne base arrière pour pénétrer dans le Yunnan, province chinoise convoitée par le France. Une expédition franco-espagnole débarque dans la baie de Tourane (.Da Nâng.). Tourane est bloqué en 1 858, Saïgon est occupé en 1 859. Après l’expédition de Chine la France envoie des renforts et occupe tout le Sud. Par le traité signé en juin 1.862, Tu Duc abandonne à la France Saïgon, Mytho, Bienhoa et les îles Poulo-Condor, doit payer une indemnité de guerre de 20 millions de francs et est contraint à ouvrir au commerce Haïphong, Hanoï Tourane, Qui Nhon et accorde la liberté de culte. La France organise avec le concours de commerçants chinois le commerce de l’opium d’origine indienne au « profit » des indigènes et perçoit une taxe de 10 % sur ce trafique. Ce fructueux trafique sera chrétiennement étendu au Cambodge en 1.863, à l’Annam en 1.883, au Tonkin en 1.884 et au Laos en 1.893. Débute avec Bonard le « Gouvernement des amiraux » (.1.862 à 1.879.). Son successeur, l’amiral Pierre de La Grandière confie au missionnaire Théophile Legrand de La Liraye qui maîtrise bien la langue du pays le « Bureau de renseignements sur les coutumes et les institutions indigènes » en 1.863 et la France poursuit ses conquêtes. La Cochinchine Orientale est occupée en 1.864 et la Cochinchine Occidentale en 1.867 (.la cour de Hué ne reconnaîtra cet état de chose qu’en 1 874.). En 1.867, des milices, les « Pavillons Noirs », sont formées par d’anciens combattants Taiping venu de Chine (.voir Chine.). Ces milices s’opposent farouchement à la progression française au Tonkin.

Cambodge :

Ang Duong (.v 1.842 à 1.860.) fait appel aux Siam pour reconquérir sont pays et se fait couronner en 1.845, mais il n’arrive pas à s’imposer et suite à une logue guerre, le Cambodge est reconnu vassal du Siam et du Viêt-Nam en 1.846. En 1.854 Ang Duong entreprend des négociations avec la France, mais le Siam impose leur arrêt. Le roi Norodom ler (.1.860 à 1.904.) est renversé par son frère Si Votha en 1 861 et se réfugie au Siam. Il est rétablit grasse au vicaire français Miche et en 1.863 il signe avec De Lagrée un accord par lequel il concède la liberté de commerce et de religion en échange du soutien militaire de la France. De Lagrée oblige Norodom ler à rejeter la suzeraineté siamoise et le fait couronner en 1.864. En contre parti, il accepte toutes les réformes que la France jugera nécessaires.

Siam :

Rama lll (.1 824 à 1 851.) poursuit la politique d’ouverture et signe des traités commerciaux avec la Grande Bretagne en 1.826 et les USA en 1 833. Le Dr Dan Beach Bradley, un étasunien, introduit l’imprimerie en 1 835 ainsi que la vaccination. Mongkut, un ancien moine bouddhiste, devient Rama IV (.1.851 à 1 868.). Il modernise son pays afin d’échapper à la domination européenne. Avec le Viêt-Nam, il rétablit la suzeraineté sur le Cambodge en 1 846. Il signe en 1.855 le traité de Bowring (.Bowring est gouverneur de Hongkong.) impose l’exterritorialité et limite les droits de douane à 3%. Sont signés ensuite d’autres traités inégaux du même ordre que celui obtenu par les Britanniques avec les USA, la France  en 1 856, puis le Danemark, les Pays-Bas, le Portugal, la Belgique, la Prusse, la Suède et l’Italie. Rama IV reconnaît le protectorat français sur le Cambodge en 1.867 et le protectorat britannique sur les sultanats de la péninsule de Malaisie. Chulalongkorn, qui devient Rama V (.1 868 à 1 910.) poursuit la modernisation du pays en faisant construire des hôpitaux, un télégraphe, un chemin de fer et il assouplit l’étiquette royale.

Indonésie :

Les Britanniques restituent en 1 819 la colonie de Java aux Pays-Bas qui veulent coloniser tout l’archipel (.voir Inde.).

Malaisie (.Péninsule de.) :

En 1 819, un Britannique, Stamford Raffles, s’empare de Singapour et y fond un comptoir pour le compte de l’EIC et en 1.824, les Pays-Bas leurs cèdent Malacca. Dès les années 1.930, les Britanniques encouragent l’implantation de Chinois à Singapour.

Philippines :

Le Mexique ayant obtenu sont indépendance en 1.829, les échanges avec l’Amérique déclinent, alors pour relancer l’économie Manille devient un port franc en 1.831 et favorise le commerce international. En 1.843, les populations du Sud se soulèvent et la piraterie prend de l’ampleur. Plusieurs expéditions sont lancées et en 1 851, le sultan de Sulu reconnaît la suzeraineté espagnole.

Inde :

L’idée de nationalisme prend forme en Inde v 1 865.

Moghol : Akbar ll Bahudur (.1 806 à 1 857.) est déporté à Rangoon en 1.857, suite à la révolte des shipahis et la monarchie est abolie par les Britanniques.

Sikhs : Ranjit Singh (.1.780 à 1.839.) occupe Multân en 1 818, le Kashmir en 1 819 et Peshawar en 1 823. Il est sollicité par les Russes à la fin des années 1.810, mais en janvier 1.831 une ambassade britannique est envoyée auprès de Ranjit, sous prétexte que les chevaux offerts ne pourraient parvenir par voie terrestre l’expédition transite pas l’Indus ce qui permet à la puissance coloniale de repérer la navigabilité du fleuve et d’effectuer des relevés topographies. Les Sikhs sont soumis par l’EIC en 1 846. Ils se révoltent en 1.848 / 1 849, mais sont matés.

Pays-Bas : Les Pays-Bas échangent en 1.824 leurs possessions de l’Inde contre les comptoirs de l’EIC établis à Sumatra.

EIC / Grande-Bretagne : En 1 814, la guerre est déclarée aux Gurkhas du Népal qui sont battus. Ils cèdent alors plusieurs territoires dont le Sikkim et acceptent un résidant britannique en 1 816. En 1 818, tous les Marâthas sont soumis. L’EIC, devient déficitaire v 1 818. La ruine d’industries comme notamment le textile, provoque une migration des villes vers la campagne. Les Indiens ne possédants pas de titres de propriétés sont dépossédés de leurs terres. Le travail devient proche de l’esclavage et les famines se multiplient. Efin de redresser l’économie et d’assurer la sécurité de la colonie, l’EIC envoie William Moorcroft prospecter vers l’Ouest – Kashmir et Afghanistan – ou l’explorateur britannique s’aperçoit que les Russes ont déjà établi un commerce fructueux dans le Turkestan chinois et tentent de s’attirer les faveurs de Ranjit Singh. Les révoltes sont noyées dans le sang. La Birmanie battue doit signer le traité de Yandâhu en 1 826 (.voir Birmanie.). Wellington donne carte blanche pour que soit renforcé la colonie, ainsi une ambassade est envoyées en 1.831 à Lahore au Pendjab (.voir Sikhs.). A la fin de la même année le lieutenant Alexander Burnes est chargé d’explorer l’Afghanistan et la région de Boukhara qu’il atteint en 1.832, puis fait son retour par la Perse. Bien que les Perses aient étés repoussés par l’émir Dost Muhammad, l’EIC envoie Burnes négocier en Afghanistan en 1 836 afin de promouvoir les produit manufacturé britanniques, puis, suite à l’envoie du capitaine Yan Vitkevitch par le ministre des affaires étrangères russe, le comte Nesselrode, l’EIC envoie de nouveau Burnes à Kaboul en 1.838, mais comme Dost est un adversaire de leurs alliés sikhs, les dirigeants de l’EIC décident de renverser le monarque d’Afghanistan, non pas par Kamran qui règne sur Herat, mais par shah Shujah qui a les faveur de William Macnaghten. Il est proposé à Ranjit de faire la « salle besogne, mais celui-ci décline l’offre. C’est alors que l’EIC envoie « l’armée de l’Indus » après la signature d’un accord secret d’ « Amitié éternelle » en juin 1.838 entre Ranjit Singh, Shujah et les Britanniques. Shah Shuja est placé sur le trône en 1.839, mais l’armée britannique est défaite par Mohammed et Shuja est assassiné. Suite au désastre le gouverneur des Indes, Auckland, est remplacé par lord Ellenborough en mars 1.843 et des négociations sont ouvertes. Après l’ouverture faite par le ministre Peel, Ellenborough autorise a deux officiers devant revenir dans la colonie de passer par Kaboul si sa les arrangeaient ! C’est ainsi que peut être entreprise une opération vengeresse (.voir Afghanistan.). Après la mort de Futteh l’EIC renonce à l’Afghanistan (.voir Afghanistan.). Le Sind est occupé en 1 843 et annexé en 1.858. Les Sikhs, encerclés en 1.845 doivent capituler en 1.846. L’assemblée constituante annihile la caste des intouchables, mais l’ancien système reste en application. Pour les hindous vivre parmi des intouchables parait aussi incongru que pour un chrétien d’uriner sur un crucifix. Les sachets des cartouches qui doivent être déchirés avec les dents sont graissés avec du gras de porc ou de bœuf. Les shipahis, musulmans et les hindous apprennent la chose et se révoltent le 10 mai 1.857 car leurs religions leur interdit l’absorption de tels produits  et les troubles persistent jusqu’en 1.859. C’est pendant ce conflit, en 1.858, que l’EIC est dissoute et que l’Inde devient possession de la couronne par l’ « India Act ». Est constitué un conseil de 15 personnes et est créé à Londres un secrétariat d’état des Indes. Est organisé la « nouvelle armée des Indes » placée sous l’autorité du « War Office » londonien (.elle sera placée sous l’autorité du ministère de la défense qu’en 1.963.) et Charles John Canning envoyé comme gouverneur en 1.857 est nommé vice-roi (.1.858 à 1.862.). Le vice-roi, lord Mayo, ayant interdit d’envoyer des Britanniques réaliser des reconnaissances à l’étranger pour ne pas provoquer des inquiétudes, plus particulièrement chez les Russes, l’armée contourne alors l’obstacle en donnant des missions d’explorations à des indigènes au profit du « Surey of India » (.Service cartographique des Indes.).

Afghanistan :

Une attaque perse est repoussée en 1.816. En 1.819, les Sikhs s’emparent du Kashmir alors que le pays se morcelle en principautés indépendantes. Dost Mohammed (.ou Muhammad / 1.826 à 1.839 et 1.842 à 1.863.) rétablit l’autorité sur une bonne partie du pays, mais Herat reste indépendant, puis il repousse les Perses en 1 834 et en 1 837. Burnes envoyé par l’EIC informe Dost que les Britanniques ne l’aideront pas à récupérer Peshawar que le sikh Ranjit c’est approprié au début de 1.838 et on le menace d’une déposition s’il se rapprochait des Russes. Si l’envoyé russe, Vitkevitch, est reçu fraîchement pas Dost, celui-ci devient plus ouvert à ses propositions après l’ultimatum britannique en avril 1.838. Il est attaqué par l’EIC (.voir Inde / EIC.) en 1.839. Les Britanniques après avoir traversé le Sind qui a accordé le droit de passage suite aux menaces belliqueuses de l’EIC, transitent par le Béloutchistan ou les chefs de tribus sont grassement soudoyés et pénètrent en Afghanistan au printemps 1.839. Kandahar se rend sans combattre, puis après la prise de Ghaznî, Dost s’enfuit. Kaboul se rend sans combattre en juillet et Dost se livre aux Britanniques le 3 novembre 1.840 qui l’exilent aux Indes. Chudja (.ou Shudja ou Shuja.) qui avait été renversé en 1.809 est placé sur le trône, mais son conseillé, sir Macnaghten ne se rend pas compte de son impopularité. Persuadé de leur toute puissance de nombreux officiers font venir femme et enfants. Les taxes garantissant le train de vie de la cour, les jeux, la consommation d’alcool et la séduction de femmes du cru, pratiqués par des Britanniques exaspèrent les mollahs et finissent de convaincre le peuple à se révolter. Le premier novembre 1.841 Kaboul se soulève et la révolte est prise en main par le fils de Dost, Mohammed Akbar. Les britanniques capitulent le premier janvier 1.842, mais Akbar qui a testé les faibles capacités des envahisseurs à se défendre harcèle les troupes britanniques en repli, les survivants comptent un Britannique, le docteur William Brydon, et une poignés de cipayes qui s’étaient cachés, sur un effectif d’environ 16.000 individus ! Après l’écrasement des Britanniques, Akbar doit mater plusieurs révoltes. Deux officier autorisés à passer par Kaboul arrivent devant la ville le 15 septembre 1.842, le général Pollock place sur le trône Futteh, le fils de shah Shujah qui avait fini assassiné et 93 otages, dont des femmes et des enfants sont libérés, mais 3 mois après le départ des Britanniques Futteh est assassiné et l’EIC libère Dost qui est restauré sur le trône. En 1.848, Dost soutient la révolte des Sikhs contre l’EIC. Un accord est signé à Peshawar en 1.855 avec les Britanniques et la ville de Balkh est récupérée. En 1.856, la Perse s’empare d’Herat, mais Dost meure 9 jours après la chute de la ville, et la paix est signée avec la Perse en 1.857. Avec l’aide de l’EIC, Dost occupe Kunduz et Herat en 1 863. Abd al-Rahman khan (.ou Abdur Rahman.) s’empare de Kabul et de Rhazni en 1.866, mais est mit en fuite en 1.868 par Chir Ali khan (.ou Shir Ali / 1 863 à 1 878.). Après avoir écarte ses frères Chir Ali khan modernise l’armée.

Népal :

Après une période de troubles de 1 832 à 1 839, le clan des Rana maintient le roi, mais s’empare du pouvoir. Jung Bahadur Rana (.1 846 à 1 877.) soumet le Tibet par le traité de Katmandu (.ou Kathmandu.) en 1 856 (.voir Tibet.). L’aide apportée aux Britanniques dans leur lutte contre les sepays (.ou shipahis.) en 1.857 permet une modification de frontière en faveur du Népal.

Bouthan :

En 1 865, le Bouthan devient vassal des Britanniques.

Japon :

Ere Edo : En juillet 1.853, les USA qui souhaitent développer le commerce et protéger leurs baleinières au large de l’archipel envoient quatre navires de guerres devant le port de Shimoda. L’amiral demande l’ouverture du pays au commerce. Le shogun demande l’avis des daimyo et de l’empereur Kômei (.1 847 à 1 866.) qui refuse l’ouverture du pays, mais en mars 1.854, lorsque la flotte US revient avec onze navires de guerre le shogun n’ose plus refuser. Les accords signés avec Washington (.traité de Kanagawa qui ouvre les ports de Shimoda et d’Hokkaido au commerce.), puis avec les Britanniques, les Russes et les Néerlandais ouvrent largement le pays au commerce. En 1.858, les USA imposent la reconnaissance de l’exterritorialité pour ses ressortissants qui ne peuvent être jugés que par un tribunal de leur pays. Les pays européens obtiennent rapidement les mêmes avantages. En 1.859, la première école étrangère est ouverte par des missionnaires étasuniens. La maladie du ver à soie qui se développe en  Europe au début des années 1 860 est une aubaine pour le Japon. Les remous politiques du aux conservateurs éclatent en 1 860 et des incidents envers les étrangers se produisent en 1 862 et en 1.863. L’empereur Kômei finit par convoquer Keiki dont le pouvoir shogunal est vacillant. Suite aux attaques lancées contre leurs ressortissants les étrangers entreprennent des représailles en 1.863 et en 1.864. En 1.866, les occidentaux imposent un maximum de 5% sur les taxes douanières que les Nippons appliquent sur les produits d’importation ce qui entraîne un déficit de l’état et provoque une inflation. Les Choshu et les Satsuma, deux familles de daimyo qui ont commencés à  moderniser leurs troupes avec le concours des samouraïs déconsidérés et les marchands de soie, renversent le shogun Keiki Tokugawa et remettent le pouvoir à l’empereur Mutsohito (.ou Mutsuhito.) âgé de 15 ans.

Ere Meiji 1 868 à 1 912 : Le 3 janvier 1 868 l’empereur édite une proclamation par laquelle il annonce sa prise de pouvoir, ce coup d’état qui porte au pouvoir l’empereur Mutsohito (.1 866 à 1 912.) est appelé « restauration Meiji ». Ce nom sera donné d’une façon posthume à l’empereur. L’empereur prend pour capitale Edo (.ou Yedo.) qu’il rebaptise Tōkyō (.Capitale de l’Est.). Le gouvernement lance un emprunt forcé auprès des riches marchands. Suite à la chartre des cinq articles, ou « Promesse Impériale », du 6 avril 1 868 le pouvoir est réorganisé. Afin de développer le pays, des entreprises publiques sont créés : mines, transports, communications, arsenaux, chimie, cimenterie, verrerie, etc… En 1.869, la féodalité est abolie et les daimyos remettent leurs fiefs à l’empereur et reçoivent en échange des bons d’état. Alors que les deux religions s’étaient dans le passé plus ou moins imbriquées, le « Ministère des affaires des dieux » décide la séparation entre bouddhisme et Shintoïsme afin que le shinto, qui à l’origine valorisait la nation et la famille impériale, soit privilégié. Plus de 40 milles temples sont fermés ou détruits. En 1.869, l’île d’Ezo est annexée et rebaptisée Hokkaidô. Le pays est alors divisé en Ken (.ou préfectures.) en 1.870 et les paysans peuvent acheter leurs terres. En 1.870, le port de l’épée devient illégal et les premiers concernés par l’arrêté sont les samouraïs. Afin de pouvoir moderniser le pays, des missions sont envoyées en Italie pour étudier les arts, en Allemagne pour perfectionner l’art militaire et la médecine, en Grande Bretagne pour acquérir l’art de la navigation, aux USA pour développer l’art du commerce et en France pour apprendre le droit. Des techniciens occidentaux sont engagés au Japon.

AUSTRALIE / PACIFIQUE :

Australie :

Macquarie fonde en 1.817 la première banque australienne et développe l’élevage. En 1.827, l’Australie Occidentale est annexée à la couronne. D’immenses territoires sont colonisés v 1.830 par des éleveurs. Pour faciliter la saisie des terres aux aborigènes, des lois ségrégationnistes sont mises en place. Toutefois en 1 842 une loi interdit la « chasse à l’homme » contre les indigènes, mais cette loi ne s’applique que pour la Tasmanie ! Les aborigènes qui étaient 300 000 en 1 788 ne seront plus que 60 000 au débit du XXème siècle. Pour effectuer une expédition en 1.860, Burke et John Wills importent des chameaux d’Afghanistan. En 1.851, c’est la ruée vers l’or. Suite à un soulèvement des mineurs en 1.854, il leurs est accordé une représentation au parlement en 1.855. Le suffrage universel à bulletin secret est adopté en 1.856. Une constitution démocratique est adoptée en 1.858. Le pays se modernise et l’or facilite l’industrialisation. Avec le début de la guerre de sécession en 1 863, les Britanniques qui manquent de coton développent les plantations de cette culture dans le Queensland et de nombreux polynésiens sont enlevés et asservis dans ces plantations de coton. En 1.868, la déportation des bagnards est arrêtée.

Nouvelle-Zélande :

Des bûcherons et des pêcheurs venus pour la plupart d’Australie s’établissent dans l’archipel et commercent avec les Maoris. Monseigneur Jean Baptiste Pompallier instaure v 1 840 au Nord de la Nouvelle-Zélande une mission ou il y déclare reine la « Vierge » Marie ! Au traité de Waitangi en 1 840, les chefs maoris d’Aotearoa (.Terre du long nuage blanc.) reçoivent la citoyenneté britannique et cèdent la souveraineté de l’archipel à William Hobson qui devient gouverneur en 1.841, mais la promesse de respecter la propriété des terres ne sera pas tenu par les envahisseurs. La compagnie E.C. Wakefield donne à 20.000 colons les meilleures terres et les indigènes sont refoulés ce qui provoque le soulèvement des Maoris de 1.840 à 1.847. En 1 854, est constitué un gouvernement de type fédéral. L’avance des colons provoque des guerres à caractère racial avec les Maoris entre 1 860 et 1 870.

Nouvelle-Calédonie :

Le bois de santal qui est découvert en 1.841 amorce un important trafic. Des Australiens s’installent sur l’île et y capturent de la main-d’œuvre indigène pour les plantations. Des missionnaires viennent de Tahiti pour évangéliser les Kanaks. La France prend possession de l’île en 1 853 et implante un bagne en 1 854 et des terres sont prises aux indigènes.

Polynésie :

Pomar Vahiné IV s’oppose au début du XIXème siècle aux protestants, mais les divisions internes et les interventions européennes affaiblissent le pouvoir après 1 834. En 1 842, le Français Dupetit-Thouars annexe les Marquises et la France instaure son protectorat sur Tahiti, mais la confiscation des terres de la reine provoque un soulèvement de  1.844 à 1.846.

Pâques :

Dans les années 1.860, les navires esclavagistes péruviens capturent plusieurs milliers de Pascuans. En 1.868, l’île est convertie de force au christianisme, mettant fin au culte de l’homme-oiseau et les missionnaires font brûler de nombreux rongorongo, des plaques de bois écrites !

Hawaii :

Les  premiers  missionnaires  arrivent  en 1.820 et en 1.831, les protestants obtiennent le bannissement des catholiques. Sous la pression des occidentaux, la dynastie adopte une constitution en 1.840. L’arrivée d’un consul britannique en 1.842, provoque plusieurs incidents. Les USA obtiennent le libre accès des ports hawaiiens en 1.849.

AMERIQUE :

Amérique Espagnole : En 1.823 au nom de la « doctrine Monroe », les USA font pression sur la Grande-Bretagne afin qu’elle obtienne que la Sainte Alliance (.voir Russie.) ne soutienne pas l’Espagne dans les guerres d’indépendance de ses colonies américaines.

En Amérique latine, les pays qui accèdent à l’indépendance développent l’agriculture d’exportation qui reste aux mains des grands propriétaires, héritiers des encomiendas et des haciendas de l’époque coloniale et les produits manufacturés sont pour la plupart importés. Le congrès de Panama de 1.826 réunit par Bolivar (.ne sont présents que le Mexique, la Colombie, le Pérou et le Guatemala.) tente de constituer une grande confédération des anciennes colonies espagnoles, mais les ambitions personnelles empêchent la réalisation de cette magnifique utopie au grand soulagement des USA. L’Amérique hispanique ne sera jamais unie. Après l’interdiction de l’esclavage en 1.860, les « exploitants » (.ou exploiteurs.) font venir des coolies chinois qui pour payer leur voyage pour l’Amérique doivent travailler 8 ans gracieusement pour leur patron. Il y aura plus de 75 milles coolies au Pérou, 60 milles à Cuba, un nombre important à Panama, etc…

Pour moderniser leur pays, les états feront appel à des capitaux étrangers, principalement britanniques, puis étasuniens.

Amérique du Nord :

Pour le grand malheur des Amérindiens Samuel Colt invente en 1.835 le révolver permettant à la cavalerie de pouvoir tirer tous en poursuivant leurs cibles. Il invente la carabine à répétition en 1.840. La Winchester entre en service en 1.866.

Les étasuniens massacrent les bisons pour leur viande et leurs peaux, mais surtout pour nuire aux Amérindiens. Au cours du XIXème siècle, les Amérindiens adoptent les vêtements en tissu.

Apaches :

A cette époque les Apaches se divisent en Mescaleros, Jicarillas et Lipans à l’Ouest, ils sont appelés les Querechos, en Mimbreños, Gileños et Tontos à l’Est, ils sont appelés les Coyoteros, et les Chiricahvas au Sud. Suite aux troubles qui secouent le Mexique, les Apaches en profitent pour prendre le contrôle d’une grande partie des campagnes dans le Nord du Mexique dès 1.820. Et ce n’est qu’en 1.834 que le jeune état commence à réagir contre les Apaches. De généreuses primes sont données à ceux qui rapportent des scalpes d’Amérindiens, alors des gens sans scrupules massacrent sans distinction les Amérindiens qu’ils soient rebelles, ou pacifiques et certains vont jusqu’à scalper des Mexicains à la faveur du doute sur l’identification de la victime. Suite à l’arrivée des Etasuniens en 1.846, le chef Dasoda-Hae, dit Mangus Colorado, tente de fédérer les tribus apaches et fait de Cochise son gendre. Suite a des dons de couvertures qui ont précédés une épidémie de variole, les Utes Mohvaches soupçonnent les Etasuniens d’être la cause de l’épidémie et se joignent aux Apaches jicarillas. Suite à une expédition de représailles à Arispe au Mexique, Geronimo (.ou Goyathlay / Celui qui baille.) est promu chef des Mimbreños. Après que le lieutenant Basom qui l’accusait de méfaits commis par d’autre, a tenté en 1.860 de s’emparer par traîtrise du chef de la tribu des Chiricahuas, Cochise (.voir Affaires Indiennes.), et avoir pendu six otages apaches, Cochise arrive à fédérer les tribus apaches et organise la guérilla de 1 862 à 1 872 contre l’envahisseur. En 1.863 un dénommé Woolsey donne à la tribu des Tontos de la farine et du maïs empoisonnés. La même année alors que Mangus Colorado se présente pour parlementer, il est arrêté par les soldats du général West et est assassiné, alors Geronimo s’engage à venger le meurtre du grand chef.

Navajo :

Dans le Nouveau-Mexique mexicain les gouverneurs se suivent, mais ils ne parviennent pas à dompter les Navajos. En 1.838 les Navajos acceptent de signer la paix, ils doivent rendre leurs captifs, mais les Navajos esclaves des Mexicains sont gardés en servitude, puis vu le peu de considération accordé à ce peuple, les hostilités reprennent en 1.840. En 1.846 les Etasuniens investissent le Nouveau-Mexique, alors les chefs Narbona et Manuelito signe un traité, mais comme des bandes indépendantes poursuivent les razzias, la situation se dégrade rapidement et les hostilités se généralisent en 1.849. Alors Kit Carson qui est chargé de combattre les Navajos pratique la méthode de la terre brûlée en 1 863. Les Navajos qui capitulent sont déportés à Bosque Rodondo en 1 864. Le dernier chef navajo capitule en 1.866. En 1 868, ils sont autorisés à regagner leur territoire.

Creek :

Les Etasuniens ayant soudoyé William MacIntosh, le chef des Creeks Blanc afin d’obtenir la signature du traité « Indian Springs » en février 1.825, contre l’avis général, le conseil tribal creek décide de l’exécution du corrompu et Menewe et ses hommes abattent le traître. Avec des Cherokees, des Chickasaws et des Choctaws, les Creeks s’organisent en confédération et adoptent une constitution en 1.858. Suite à la découverte d’or en 1.829, les Blancs se précipitent sur les terres amérindiennes et s’en emparent par tous les moyens : négociation, mensonge, menace, violence, et même l’assassinats ! Les Creeks signent en 1.832 le traité de Washington par lequel ils acceptent de migrer à l’Ouest du Mississipi et les Etasuniens leur laisse les 2 / 5 des terres qu’ils peuvent occuper ou vendre, mais le traité à peine signé, les sauvages, ou si vous préférez les Etasuniens, se ruent sur les terres et tous les Creeks sont chassés. L’armée chasse en 1.836 les derniers Creeks qui avaient refusé de franchir le Mississippi. Les 800 Creeks qui ont combattu les Séminoles en échange de leur intégration à la société étasunienne sont également déportés. La déportation est confiée à de bons capitalistes qui font traverser 611 Creeks sur un vieux rafiau pourri et grâce à la recherche de la rentabilité, 311 passagers meurent noyés.

Séminoles :

Les Séminoles recueillent les esclaves noirs en fuite, pratiquent un esclavage « doux » qui permet aux Noirs d’accéder à la liberté et les mariages mixtes sont nombreux de quoi inquiéter les Etasuniens.

Première guerre séminole 1 817 à 1 819 : Sous prétexte de vouloir récupérer des esclaves noirs en fuite, Andrew Jackson lance des raids, attaquent et brûlent les villages séminoles et occupent les forts espagnols, puis les USA achètent la Floride.

En 1 823, le traité de Camp Moultrie concède aux Séminoles les marécages du centre de la Floride ou même le gibier se fait rare et les Etasuniens s’octroient les terres fertiles du Nord, de plus la grande nation chrétienne exige la restitution des Noirs fugitifs et veut réduire en esclavage les métisses (.Noir / Séminole.). Après plusieurs contestations et rebondissements, les Etasuniens obtiennent l’accord de quelques chefs séminoles – traité de Payn’s Landing - pour les déporter vers l’ouest en 1.832, mais suite à la réticence des populations, la totalité des Séminoles sont mis en demeure de quitter la Floride en 1.834, ceux-ci entrent en guérilla en 1.835.

Seconde guerre séminole 1 836 à 1 846 : La guerre d’usure qui s’en suit coûte aux USA 20 milliards de dollars et la vie de 1 500 Etasuniens. Le chef des Séminoles, Oseola, est capturé alors qu’il venait pour parlementer. Alors que la résistance perdure, les Etasuniens qui avaient fait venir de la Havane des chiens de guerre, des bloodhounds, pour pourchasser les Noirs marrons, les font venir pour traquer les Séminoles sans trop de succès. Enfin, c’est la pratique de la terre brûlée qui contraint les vaillants guerriers à capituler et les Amérindiens sont déportés. Mais reste en Floride une poignée d’irréductible.

Troisième guerre séminole 1 855 à 1 858 : Les USA s’emparent des dernières terres tenues par des Séminoles restés réfractaires et les derniers Séminoles sont à leur tour déportés.

Cherokees :

En 1 798, le traité de Tellico, contraint les Cherokees à céder une partie de leurs terres. Six autres traités leurs sont encore imposés en 1.804, 1.805, 1.806, 1.816, 1.817 et 1.819 et perdent ainsi 95% de leur nouveau territoire ! Ainsi dès 1.817 près de 2.000 Cherokees acceptent d’émigrer à l’ouest du Mississippi, mais les terres y sont pauvres et l’hostilité des Amérindiens des lieux font que les Cherokees deviennent réticent à toute nouvelle migration, alors comme les Cherokees refusent d’émigrer, la Géorgie par « pragmatisme » déclare les Cherokees déchu de leurs droits en 1.822. En Alabama, les Cherokees se sont organisés en état, le Grand Sequoyah – dont le nom sera donné à une espèce de conifère -, élaborent un alphabet en 1.821, le chef John Ross (.1 790 à 1 866.), dit Cooweescoowee, ou Aigrette, adepte de la non-violence fait adopter en 1.827 une constitution et le premier journal amérindien parait en 1.828. Les Cherokees sont tellement étasuniarisés qu’ils possèdent même des esclaves, mais de l’or est découvert sur leur territoire. Alors que la Géorgie trépigne d’impatience de voire déguerpir les Cherokees depuis 1.822, en 1.826 c’est la catastrophe, en effet des filons d’or sont découvert sur le territoire cherokees, de ce fait les adeptes de Jésus qui prêchait « ne cherchez pas à accumuler des richesses en ce monde, mais pour l’autre monde » se ruent comme des damnés ! Suite à cette avalanche de squatters, Ross déclare l’indépendance du pays des Cherokees, puis devant le danger de submersion Ross en appel à la cour suprême des USA et le juge fédéral Marshall reconnaît les droits de la nation cherokees, mais le président Jackson qui a prêté serment sur la Bible lors de son investiture en a cure des droits des « Indiens » et laisse les « Visages pâles » investir le territoire cherokee. Sam Houston tente en vain de soutenir ses amis amérindiens. En 1.834, 700 Cherokees fuient vers l’Ouest. En 1 835 les Cherokees se divisent en deux partis, celui de John Ross qui veut défendre les intérêts de son peuple et celui de The Ridge. Après avoir obtenu la signature en 1.835 du traité de New Echota par le clan The Ridge, qui représente qu’une minorité (.moins de 500 individus sur une population totale de 18.000.), est cède à l’Union le territoire cherokees pour la modique somme de 5,7 millions de dollars les Cherokees sont tenus de s’exiler à l’ouest du Mississippi dans les 3 ans et les USA reconnaissants donne aux The Ridge les meilleurs terres à l’Ouest. 7 petits chefs qui ont signé l’accord sont assassinés. Avec les Sioux, ils progressent vers la North Platte (.Sud du Wyoming et Nord du Colorado.). En plein hiver 1.838 / 1.839, 18 000 Cherokees sont déportés en Oklahoma et sur la « Piste des larmes » il y eut plus de 4.000 morts ! Van Buren félicite le congrès d’avoir pris la décision de déporter les Cherokees. A peines arrivés en Oklahoma ou résidaient déjà des Creeks, des Chickasaws, des Choctaws et des Séminoles, ils doivent s’opposer à des colons blancs qui revendiquent leur nouveau territoire. Pendant la guerre de sécession, les Cherokees se soulèvent.

Sioux :

Suit à l’afflux de colons les accrochages se multiplient avec les Sioux du Minnesota qui malgré à des traités se sont repliés sur un territoire de faible surface. Puis suite à une mauvaise récolte, l’installation de « Blancs » dans leur petite réserve, le retard dans le paiement des indemnités prévus par les traités et le refus d’avancer de la nourriture à ce peuple fière, la révolte éclate en 1.862 mais après plusieurs succès le chef Little Crow s’enfuit au Canada et son peuple doit se soumettre et les Santtes sont chassés du Minnesota. Par le traité de Fort Laramie en 1.868 signé par Mah’piya Luta, dit Red Cloud (.ou Nuage Rouge.) de la tribu des Oglalas, ainsi que d’autres chefs sioux [.Tatanka l’otake (.ou Tatanka Iyotanka.), dit Sitting Bull(.Taureau Assis.), chef des Unepapas (.ou Hunkpapas.) et Tashunka Wit’ko, dit Crazy Horse (.Cheval Fou.) autre chef des Oglalas refusent de signer le texte ] les Sioux doivent se rendre dans une réserve à cheval sur le Montana, le Dakota du Sud et le Wyoming ou ils doivent se « civiliser » ! Le traité de Fort Rice en 1.865 délimite le territoire Sioux, mais les Cheyennes et les Arapahos apportent leurs soutiens aux Sioux insoumis, puis l’ouverture d’une route dans la réserve de la Powder Riou finit par mettre le feu aux poudres le c’est la guerre de 1.865 à 1.868. Lors de l’attaque de Powder River en 1.865 Connor ordonne d’abattre tous les mâles de plus de 12 ans et repoussent toutes les tentatives de négociations, hors la première attaque est entreprise contre le campement d’Arapahos resté pacifiques. Au nouveau traité de Fort River en 1.868 les USA renoncent à la construction de la route et abandonnent les forts construits sur ce territoire, mais bientôt l’autorisation de chasser le bison hors réserve est annulée, puis en 1.872 est décidé de la construction d’une ligne de chemin de fer !

 

 

CRAZY HORSE

 

   Cheyennes :

   Les tribus algonquines des Cheyennes et des Arapahos quittent les plaines du Nord étasunien v 1.835 pour le Sud, ils se heurtent aux Comanches et aux Kiowas, mais en 1.840 les quatre tribus font alliance. Comme de l’or est trouvée au Colorado, 150.000 chrétiens blancs se ruent comme des démons sur les terres cheyennes dont les tracés avaient été arrêtés au traité de Laramie et fondent Denver. Comme de bien entendu, le traité de Fort Wice en 1.861 décrète chrétiennement la déportation des Cheyennes en Arkansas, mais seulement 6 chefs sur 44 ratifient l’accord, il s’en suit un conflit avec les non signataires. Suite à des négociations, les Cheyennes de Sand Creek (.Colorado.), deviennent pacifique, mais le 28 novembre 1 864, le camp, habité essentiellement par des femmes et des enfants est ravagé par le colonel John Chivington, un ancien pasteur méthodiste, alors ça me fait rager quand des ordures comme le pape Benoît XVI affirment que par le passé les athées ont été la cause de bien des crimes. Par la suite Chivington est renvoyé de l’armée ! Après de nombreux massacres 20.000 Amérindiens qui ont signés le traité de Washington en 1.865 se retirent dans les réserves. Alors le chef des Cheyennes, Black Kettle, reprend le sentier de la guerre. Il est tué lors de la bataille de Washita River et les guerriers sont massacrés par les troupes de Custer en 1.868.

   Kickapoos :

   Tribu algonquine, les Kickapoos après s’être établi dans l’Illinois au XVIIIème siècle pour chasser le bison vont s’établir au Missouri, au Kansas, dans le Nord du Mexique ou ils sont rejoint par un groupe de Séminoles (.le Mexique leur donne des terres et en contre parti, ils doivent faire barrage aux raids Comanches et Apaches.) et certains d’entre aux s’installent en 1.852 au Texas ou ils pratiquent quelques pillages. L’attaque d’un campement de Kickpoos pacifistes par les Yankees en 1.865 provoque une guerre de 12 ans, ou les vaillants guerriers partent du territoire mexicain du Chihuahua ou ils se sont retranchés pour lancer des raids au Texas.

   Sac ( ou Sauk) :

   Pendant la guerre Britannico-étasunienne, les Sac s’allient aux Britanniques alors que les Fox (.Renard ou Mesquakie.) sous la direction de Keokuk prennent le parti pour les USA (.voir USA / Affaires Indiennes.).

   Pieds-noirs :

   A partir de 1.826 les Pieds-noirs essuient plusieurs revers de la part des trappeurs et de leurs alliers les Shoshones.

   Alaska :

   En accord avec les USA et la Grande-Bretagne, la frontière Sud de l’Alaska est arrêtée en 1.824 / 1.825 (.voir USA.). Suite au déclin du commerce des fourrures et en l’absence de découverte de minerai, la Russie décide de vendre l’Alaska aux USA en 1 867.

   Canada :

   Après les guerres napoléoniennes de nombreux soldats britanniques s’établissent au Canada. Les mauvaises récoltes qui sévissent en Europe incitent l’émigration vers le Canada. Après s’être combattus, la compagnie du Nord-ouest et celle de la Baie d’Hudson fusionnent en 1.821. Plusieurs accords sont signés avec les Amérindiens. En 1.837, les « patriotes » francophones se révoltent, mais sont matés. A la même époque, le mécontentement éclate chez les anglophones. En 1.848, le français devient langue officielle au même titre que l’anglais. En 1.854, est signé avec les USA le traité de réciprocité commerciale. Dans les années 1.860, c’est la crise économique. Le premier juillet 1.867, est constitué la confédération qui prend le nom de « Dominion du Canada ». Le Canada est scindé en deux : le Québec et l’Ontario et y est rattaché le Nouveau Brunswick et la Nouvelle-Écosse. En 1.869, les territoires de la compagnie de la Baie d’Hudson (.Rupert’s Lannd.) sont achetés, mais la population composée de métis pour la plupart francophone se soulèvent et reçoivent le soutien des USA. La Province est finalement intégrée au Canada sous le nom de Manstoba en 1.870. Malgré l’abolition de l’esclavage dans les colonies britanniques en 1 834, ces pratiques perdureront jusque dans les années 1 880.

  Colombie Britannique : Sont fondées les colonies de Vancouver en 1 849 et de Columbia en 1.854. En 1.866, ces deux colonies fusionnent sous le nom de Colombie britannique.

   USA :

   Alexis de Tocqueville affirme en 1.831 : « L’Européens est aux hommes des autres races (.Noirs et Amérindiens.) ce que l’homme lui-même est aux animaux. Il les fait servir à son usage et quand il ne peut plier, il les détruit ». En 1 832, Schoolcraft part aux sources du Mississippi (.Minnesota.) pour estimer, vacciner et évangéliser les Chippewa (.ou Ojibwa.) et recenser les chasseurs-marchands de peaux.

   A plusieurs reprise les Etasuniens emploient la ruse et la traîtrise pour arriver à leur fin : soumettre et déporter des populations qui s’évertuent à vouloir rester sur leur terre ancestrale (.voir Apaches, Creeks, Séminoles, Cherokees, etc….). D’aucuns prétextent pour excuser les étasuniens que les « Peaux Rouges » étaient de vils sauvages sanguinaires. Si cela peut s’avérer vrai pour certaines tribus il est incontestable que les Creeks, les Cherokees ainsi que d’autres peuples indigènes avaient atteint un niveau important de civilisation et étaient devenus pacifiques. Ils pratiquaient culture et élevage et avaient même adopté une constitution. Leurs expulsions sont donc impardonnables de la part d’un pays qui de surcroît met en avant la supériorité de la culture chrétienne. Nous avons vu que la déportation des Cherokees provoqua la mort de 4.000 personnes, les mêmes aventures se répètent avec les Choctaws qui après la signature du traité Dancing Rabbit Creek en 1.830 par une infime minorité sont contraint a une émigration au cour de laquelle quelque 2.500 Amérindiens passent de vie à trépas. Quant aux Creeks leur déportation produit 3.500 cadavres ! Pour le reste des massacres (.si l’on parle du génocide arménien, personne a le courage de parler de génocide pour les Amérindiens.) voir ci-dessous Les affaires Indiennes. En 1.820, il reste encore 120 000 Amérindiens à l’est du Mississippi, ils ne sont plus que 30 000 en 1 840.

   L’industrie de la filature qui a débutée en 1 789, permet aux femmes de trouver du travail, mais elles doivent travailler de plus en plus et le temps de travail dépasse les 12 heures pour atteindre jusqu'à 16 heures par jour, ce qui provoque plusieurs grèves. C’est en 1 840 qu’émergent la question des droits de la femme.

  Les affaires Indiennes : Le président des USA, Andrew Jackson (.1.829 à 1.837.) signe en 1.830 « l’Indian Removal Act » (.ou loi de déportation.) qui intime aux Amérindiens de s’expatrier à l’Ouest du Mississipi. Sous Jackson et son successeur désigné, Martin Van Buren, 70.000 Amérindiens sont déportés (.sans compter les morts au combat.). Les Etasuniens déjà capitalistes jusqu’au bout des ongles négocient avec des privés la déportation des Amérindiens. Ces hommes d’affaires font de gras bénéfices sur le dos des Amérindiens décharnés provoquant de nombreux morts. En 1 831, les Choctaw sont déportés dans l’Arkansas. En 1 832 les USA somment les Sac de passer à l’Ouest du Mississippi, alors  Black Hawk (.Faucon Noir.) résiste et bat Stillman en mai près de Rockford, mais bientôt ils manquent de vivres et les Sac doivent capituler fin juillet. Au moment de traverser le Mississippi l’armée Yankee secondé par les Dakota (.une tribu sioux.) et une canonnière ouvrent le feu à l’embouchure de la Bad Axe sur femmes et enfants portants des drapeaux blancs ! (.les nazis n’ont guerre fait mieux quand ils sont entrés en Pologne….). Black Hawk doit signer le « Blak Hawk Purchase act » par lequel il cède 2,5 millions d’hectares entre l’Iowa et le Minnesota. Lors de sa reddition en 1 832, Black Hawk le chef des Fox et des Sacs déclare « Un Indien qui serait aussi mauvais que les hommes blancs ne pourrait pas vivre parmi nous ». Les Chickasaw qui s’étaient fortement métissés avec les « hommes civilisés » et donc occidentalisés sont à leur tour déportés dans l’Arkansas en 1 837. En 1 834, le congrès décide que tout l’Ouest du Mississipi sera réservé aux « Indiens » et qu’aucun blanc ne peut s’y établir, mais presque aussitôt la frontière est violée et repoussée au 95° méridien. Cette nouvelle frontière est bafouée à son tour en 1 858 lors de la création de l’état du Minnesota.

   Le « démocrate » Jackson impose en 1.838 la déportation des Cherokees, deux généraux démissionnent pour ne pas participer à cet acte protonazi. En plein hiver les Cherokees doivent abandonner maisons, bétail, moulins, écoles et même leurs églises ! Ils rejoignent les Ottawas, les  Potawatomis, les  Wyandots, les  Shawnees, les  Kichapoos, les  Winnebagos, les Delawares, les Peorias et les Miamis. Ainsi débute « le sentier des larmes » au cours duquel ne nombreux Amérindiens, sans couverture, ni parfois de chaussures, meurent (.probablement plus de 4 000 personnes rien que pour les seuls Cherokees.) dans des conditions comparables à la déportation des Arméniens par les Ottomans ! Les déportés arrivent au printemps sur des terres en friches à une époque où il est trop tard pour ensemencer. Cet afflux de population à l’Ouest remet en question l’équilibre de ces régions ou vivent déjà de nombreuses Amérindiens.

   Suite à un lamentable massacre d’Amérindiens, le bureau des Affaires Indiennes est retiré à l’armée et placé sous la responsabilité du département de l’intérieur en 1.849 (.voir ci-après.). En 1.860, Ward bat si violemment son fils qu’il s’enfuit. Ward raconte aux soldats que le chef des Chiricahwas, Cochise, a enlevé son fils et du bétail. Les soldats acceptent d’écouter Cochise qui veut se justifier, mais les étasuniens font prisonnier la délégation Amérindienne, mais Cochise arrive à s’échapper et la guerre devient inévitable. Les Apaches vont opposer aux fédérés une résistance acharnée et justifiée de 10 ans. Pendant la guerre de Sécession, les Yankees refusent les volontaires Amérindiens car la guerre civile est une affaire entre Blancs (.nous verrons plus loin que contrairement aux affirmations de certains, la guerre de Sécession n’a jamais eu pour objet l’émancipation des Noirs.). Pendant la dite guerre civile, est offert aux Amérindiens de la farine mélangée à de la strychnine ! A l’issue de la guerre civile, les traités sont de nouveau bafoués par les Yankees et des terres amérindiennes sont saisies pour être données à certains Noirs émancipés, ainsi qu’à des colons venants du Kansas et du Nebraska. La ligne de démarcation avec les Amérindiens est bafouée une foi de plus en 1 867 et les tribus doivent être déportées au Dakota du Sud et en Oklahoma ce qui provoque une guerre de résistance de près de 9 ans. En 1.868, les Cheyennes sont massacrés à Black Kettle. En 1 869, est créé le « Conseil des Commissaires Indiens » (.Board of Indian Commissioners.) au sein duquel est imposé des chrétiens qui font office de conseillers.

   ○ En 1 816, la banque centrale est rétablie. Monroe (.1 817 à 1 825.) négocie avec les Britanniques le tracé de la frontière Nord qui est arrêtée au 49° parallèle en 1 818 et l’Oregon reste conjoint aux deux pays. Les représailles contre les Séminoles (.voir Séminoles.) provoquent des tensions avec l’Espagne, Jackson envahit la Floride en 1.817, mais reçoit l’ordre d’évacuer le territoire espagnol, puis après négociations le traité d’Adams-Onis est conclu en 1819. Les USA achètent la Floride cinq million de dollars et renoncent à ses revendications sur le Texas. En 1.820, le congrès par le « Compromis du Missouri » limite l’extension le l’esclavage qui est interdit au nord du 36°30’ parallèle (.ligne Mason-Dixon.). En 1.821, le tzar (.ou tsar.) arrête par oukase la frontière de l’Alaska au 51° parallèle, mais suite à des négociations  avec  Washington, la frontière est ramenée en 1.825 au 54° 40’. En 1.823, est publiée la « doctrine Monroe » favorable au slogan « l’Amérique aux Américains » (.il est évidant que cet homme de mauvaise fois ne n’assimile par Américains à Amérindiens !.) et qui met en garde contre toutes interventions européennes sur le continent américain. La même année les USA reconnaissent les états indépendants issus de l’empire colonial espagnol d’Amérique (.voir Amérique Espagnole.). En 1.824, est ouvert le bureau des Affaires Indiennes (.BIA.) au sein du ministère de la guerre. Afin de protéger son industrie naissante, les droits de douanes institués en 1.816 sont renforcés en 1.820, en 1.821, en 1.823 et en 1.824 ou ils atteignent 36% ce qui pénalise les états du Sud essentiellement agricole et esclavagistes qui doivent exporter vers des pays qui en réaction à la hausse des taxes étasuniennes répliquent en taxant à leur tour les produits venant des USA et doivent acheter des produits manufacturés plus chers. En 1 832, la Caroline du Sud menace de faire sécession. Quand les états industrialisés du Nord demandent en 1.827 une nouvelle hausse des taxes, les états du Sud menacent de faire sécession. Les taxes sont néanmoins augmentées en 1.828. Andren Jackson (.1.829 à 1.837.), qui est un démocrate populiste, place ses partisans aux principaux postes de l’administration. Malgré une légère diminution des droits de douane en 1.832, la Caroline du Sud refuse de pratiquer ces taxes et menace de se retirer de l’union ; le congrès baisse alors de nouveau les taxes. En 1 831, Mac Cormick met au point la première moissonneuse tractée par des chevaux. La même année, Turner, un meneur noir provoque « l’insurrection de Southampton ». Il est pris et exécuté et le code de répression des Noirs est renforcé. Dès 1.833, Andrew Jackson répartit l’argent de la banque centrale dans les banques d’états qui se mettent à émettre quantité de billets. En 1.836, l’état exige que les terres domaniales soient payées en or ou en argent provoquant la faillite de nombreuses banques ainsi qu’une crise économique. Entre 1.830 et 1.840, la plupart des états adoptent le suffrage universel pour les hommes Blancs. C’est à cette époque que les élections commencent à être accompagnées de défilés et de kermesses. C’est sous Jackson qu’est fondée l’école publique gratuite pour les Blancs. En 1.835, les ressortissants des USA établis au Texas proclament leur indépendance (.voir Mexique.). En fin politique, Abraham Lincoln se place dès 1.837 dans une position intermédiaire entre les états industriels du Nord et les états agricoles et esclavagistes du Sud. En 1.838 débutent les premiers affrontements entre Nordistes et Sudistes. Le premier chemin de fer est mis en service en 1 841. Pour faciliter la construction de nouvelles lignes, l’état donne aux compagnies - qui pratiquent parfois des tarifs abusifs et s’enrichissent promptement - les terres des « Indiens ». Ces derniers ne sont pas toujours indemnisés correctement. De nombreuses révoltes éclatent, les Séminoles sont battus en 1.842 et de nombreuses tribus restées à l’Est du Mississipi sont déportées en Oklahoma (.voir Cherokees.), à l’ouest d’une ligne de démarcation allant du Minnesota au Texas et qui délimite le « territoire des Indiens ». Les tensions montent entre Etasuniens protestants et immigrants catholiques. C’est ainsi qu’en 1.844, des affrontements entre Etasuniens et Irlandais provoquent 30 morts et 150 blessés à Philadelphie. En 1.845, l’assemblée du Texas vote son rattachement aux USA. En 1.846, la Grande-Bretagne renonce par un traité à ses prétentions sur l’Oregon (.qui correspond actuellement à l’Oregon, l’Idaho, l’état de Washington et d’une petite partie de la Californie ainsi que du Montana.). Suite à une contestation sur le tracé de la frontière avec le Texas, James Polk (.1 845 à 1 849.) profite de ce prétexte pour attaquer le Mexique (.voir Mexique.). En 1.846, le congrès vote la guerre contre le Mexique et des commissaires sont chargés de parvenir à des accords avec les « Indiens ». Une partie de la population, dont Abraham Lincoln, désapprouvent l’annexion de terres peuplées de Mexicains qui sont considérés comme étant des « inférieurs ». Le général Winfield Scott s’empare en 1.847 de Vera Cruz, puis de Mexico. Au traité de Guadalupe Hidalgo en 1.848, le Mexique cède aux USA le Texas, la Californie, le Nevada, l’Utah et une partie du Nouveau-Mexique, de l’Arizona, du Colorado et du Wyoming contre un dédommagement de 15 millions de dollars. A la fin de la guerre, les soldats sans argent vendent à des spéculateurs les 64 hectares que le gouvernement leurs a donné.

   Dans les années 1.840, les USA incitent les colons à s’installer dans le Nord-ouest afin de concurrencer les Britanniques et les tensions montent. Les Cayuses, au Sud-est des Nez-Percés, attaquent la mission du Dr Whitman et provoque la première guerre de 1.847 à 1 848 dans cette région. La découverte d’or en Californie en 1 848 provoque une ruée vers l’ouest. La ruée vers l’or de Californie dont la route transite par Santa Fe et qui atteint un sommet en 1.849 apporte des épidémies de varioles et de choléra qui déciment plusieurs tribus amérindiennes dont certaines comme les Penetekas et les Kiowas voient leurs effectifs divisés par deux. En Californie, les troupeaux de moutons ravagent les herbages des indigènes et pour survivre les Amérindiens doivent voler. Les Etasuniens pour se venger massacrent plusieurs tribus à la fin du XIXème siècle. Suite à quelques accrochages entre les Amérindiens et la compagnie de fourrures installée sur les rives du Missouri, le colonel Baker massacre le camp d’Amérindiens pacifiques dirigé par Black-foot. Les victimes sont essentiellement des femmes et des enfants. Suite à cet incident, le bureau des affaires indiennes est placé sous la responsabilité du département de l’intérieur en 1 849. Le futur sécessionniste Jefferson Davis est nommé ministre de la guerre en 1.853 et il réorganise l’armée. Alors que la loi de 1 808 interdisant la traite des Noirs fait l’objet de laxisme patent, celle de 1 850, dite loi sur l’esclave fugitif, qui permet aux propriétaires de récupérer leurs « Nègres » marrons ou prétendus comme tel, est appliquée à la lettre. En 1 850, la valeur de la production industrielle dépasse celle de l’agriculture. Par le traité de Clayton-Bulwer en 1.850, les USA et la Grande Bretagne s’engagent à ne pas gérer seul le canal interocéanique projeté en Amérique centrale. D’origine modeste, Lincoln épouse la fille d’un banquier et il aspire aux plus hautes charges. Abraham, bien que très croyant n’assiste pas aux obsèques de son père en 1.851 par honte de ses origines. En 1.853, les USA achètent, en usant de la persuasion, la vallée de la Mesilla (.voir Mexique.). Suite à la constitution de deux nouveaux états en 1.854, la loi « Kansas-Nebraska » oblige les Amérindiens d’évacuer ses deux territoires. Un grave conflit éclate avec les Amérindiens au Montana en 1.855 / 1.856. Lincoln, au sein du parti républicain, veut en 1 858 interdire l’extension de l’esclavage, mais  n’envisage pas à l’époque de l’éradiquer. La même année, il déclare à Chicago que « Je n’ai jamais été […].pour le droit de vote pour les Noirs […] pour les mariages interraciaux […] tous les hommes ont été crées égaux » et deux mois plus tard à Charleston « je suis favorable à ce que les Blancs jouissent de ce statut de supériorité ». En 1.859, est exploité en Pennsylvanie le premier puits de pétrole étasunien. En 1.860, alors que Lincoln vient d’être élu président, les mariages entre Blancs et Personnes de couleurs sont interdits dans l’Ouest. En décembre la Caroline du Sud vote son retrait de l’union suivit de la Géorgie, de L’Alabama, de la Floride, de la Louisiane, du Texas et du Mississipi. Ces états constituent en février 1.861 les "Etats Confédérés d’Amérique, la capitale devient Richmond et Davis Jefferson devient leur président. Abraham entre en fonction en mars 1.861. A la veille de la guerre, les USA comptent 4 millions d’esclaves.

  Californie : Le pays ou le président prête serment sur la bible s’engage par le traité de Guadalupe-Hidalgo en 1.846 de respecter les droits des Amérindiens. En janvier 1.848 le capitaine Sutter trouve une pépite d’or et c’est la catastrophe pour les Amérindiens, surtout qu’en 1.850 la loi dite de l’ « indenture » afin d’éduquer les Amérindiens met en place un système de travail forcé et comme les indigènes ne sont pas autorisés à témoigner dans les tribunaux les abus se multiplient, maltraitance, assassinat, violes, empoisonnements, etc….. Les tribus Miwoks, Yokuts, Mohaves et Yumas se révoltent en 1.850 / 1.851. En 1.851 à San Diego est instauré une taxe spéciale pour les Amérindiens. La même année de nombreux groupes d’Amérindiens sont contrains de signer des actes selon lesquels ils s’engagent à évacuer les zones aurifères et sont déportés sur de petites réserves sans aucune aide, sinon celle de Dieu, c'est-à-dire rien comme ci ce dernier n’existait pas ! Et toutes révoltes sont écrasées dans le sang. Comme beaucoup d’es Amérindiens du Sud refusent le travail forcé et s’enfuient, est constitué une proto-Gestapo, le « Mariposa Battalion » en 1.853 afin de traquer les insoumis

  Guerre civile (.ou guerre de sécession.) 1.861 à 1.865 : Le 12 avril le commandant Anderson de Fort Sumter refuse de se soumettre aux Confédérés. En attaquant le fort, le Sudiste Pierre Beauregard déclenche la guerre civile. Le 19 avril Lincoln décrète le blocus des côtes des états sudistes. La Caroline du Nord, le Tennessee, l’Arkansas et la Virginie rallient le Sud et Richmond devient la capitale. Les états esclavagistes du Missouri, du Kentucky, du Delaware et du Maryland restent fidèles aux Fédérés. Bien que les Amérindiens ne soient pas des citoyens étasuniens 3.000 d’entre eux se rallient aux fédérés, mais Jefferson Davis qui est devenu président des confédérés arrivent en Oklahoma à rallier ceux qui possèdent des esclaves, principalement des Cherokees, des Creeks et des Séminoles. Un Amérindien, Ely Parker devient secrétaire de Grant. Les Nordistes utilisent des prisonniers confédérés pour les envoyer dans l’Ouest combattre les Amérindiens qui refusent de se soumettre (.voir en particulier les Cheyennes.). Les riches peuvent être dispensés du service en versant une somme de 300 dollars. En juillet les civils viennent pique-niquer pour assister à la bataille de Bull Run qui se déroule le 21 ou les Confédérés écrasent l’armée du général Mac Dowell. La première grande bataille dans l’Ouest a lieu à Wilson’s Creek en août et est remportée par les Sudistes de Mac Cullogh. Le secrétaire d’état à la guerre, Cameron, accusé de malversations est remplacé par Stanton qui réorganise l’armée du Nord. Lincoln, pragmatique comme il se doit, ménage le piètre général Mac Clellan, un démocrate, en prévision des prochaines élections législatives. En mars 1.862, dans l’Ouest, les Nordistes du général Curtis remportent avec difficulté la bataille de Pea Ridge. En février 1.862 Ulysse Grant s’empare des forts Henry et Donelson, mais est arrêté dans sa progression à Shiloh le 6 avril. Le 29 avril l’amiral Farragut prend aux Sudiste la Nouvelle-Orléans. Du 26 juin au 2 juillet 1.862 le général Robert Lee repousse lors de la bataille dite « des Sept Jours » l’offensive du Nordiste du général Mac Clellan en Virginie, puis Lee remporte une nouvelle victoire à Bull Run en août, mais il est refoulé après la bataille sur les rives de l’Antietman en septembre. Le 13 décembre la progression des Yankees est arrêtée après la victoire de Lee à Fredericksburg. Dès 1.862, le gouvernement fédéral octroie gratuitement des lots dans l’Ouest à condition qu’ils soient cultivés au moins pendant 5 ans. A la fin de 1.862, Abraham annonce que sa décision vis à vis de l’esclavage dépendra des avantages que pourra en tirer l’union ce qui prouve un pragmatisme peu honorable. Il attend le premier janvier 1 863 pour déclarer libre tous les esclaves noirs, mais uniquement dans les états en rébellion contre l’union, ça c’est du pragmatisme. « Il faut dire qu’il existe entre les races des différences irréductibles » ; ce sont les mots prononcés par Lincoln lors de l’entrevue qu’il a accordée aux représentants des Noirs à la Maison-Blanche, ça c’est du racisme ! Abraham tente d’encourager les Noirs à partir au Libéria, à Panama ou en Nouvelle-Grenade. Les Noirs peuvent entrer dans l’armée, mais leur solde est inférieure à celle des Blancs et ils ne peuvent pas dépasser le grade de sous-officier. D’aucuns affirment haut et fort que la guerre de sécession a été déclenchée pour donner aux Noirs les mêmes droits qu’aux Blancs, pensez-vous que l’on doit les croire ? Suite à la défaite de Frédéricksburg Lincoln institue la conscription et nomme Grant lieutenant général des armées au début de 1.863. Les monnaies d’or et d’argent sont remplacées par le « green back » (.billet vert.), mais en 1.863 la monnaie est dépréciée et la banque fédérale dite « national » est fondée. Début juillet 1.863 le général Meade écrase l’armée de Lee à Gettysburg et le 4 Grant s’empare de Vicksburg dans le Mississippi, coupant ainsi le territoire sudiste en deux. En 1.864, les droits de douanes dans l’Union sont relevés. La même année, des Cheyennes sont massacrés à Sand Creek et leur chef, Black Kettle prend le sentier de la guerre. Ce n’est qu’en 1 864 que le congrès accorde l’égalité de solde aux Noirs. Le blocus imposé aux Sudistes mine leur économie, toutefois Grant s’empare avec difficulté et de lourdes pertes de Wilderness et de Spotsylvania en mai 1.864, de Cold Harbor en juin. Ce n’est qu’en janvier 1.865 que le congrès de l’Union vote l’amendement n° 13 qui supprime l’esclavage soit près de quatre ans après le début de la guerre. Le général William Sherman qui a remporté la bataille d’Atlanta en septembre 1.864, entreprend ensuite la marche vers la mer, dite « March to the sea » en Géorgie jusqu’à Savannah, ce qui lui permet de prendre à revers Petersburg qui est abandonné par Lee le 2 avril, puis Richmond tombe le 3 acculant le général Lee à la négociation, puis capitulation sana condition le 12 avril 1.865. Le 14 avril Lincoln est assassiné par un Sudiste. Les quelques terres distribuées par le général Sherman aux affranchis sont reprises dès le mois de juin 1 865 sur les ordres d’Andrew Johnson (.1.865 à 1 869.) et restituées aux Sudistes. Dès la fin de la guerre se met en place un système qui se rapproche de plus en plus de l’apartheid sud-africain, des « codes noirs » sont mises en place dans le Sud et les premières écoles sont ouvertes pour les Noirs, uniquement pour les Noirs. D’aucuns affirment haut et fort que la guerre de sécession a été déclenchée pour donner aux Noirs les mêmes droits qu’aux Blancs, pensez-vous que l’on doit les croire ? Cette guerre a fait 600 000 morts sur une population totale de 30 millions d’habitants.

  OK : Pendant la guerre de sécession, pour signaler à son supérieur qu’un combat n’a pas provoqué de mort l’on dit « OK » - 0 Kill /  Zéro mort.

  La Liberté : Ils n’y avaient pas plus libéral que les sudistes, il ne doit pas y avoir d’entrave, ainsi pour eux, la liberté c’est d’être libre d’avoir des esclaves, et pourtant se n’étaient pas des athées !

   ○ A la fin de la guerre de Sécession Lincoln favorise le peuplement des terres de l’Ouest et les colons s’approprient à bon marché les terres amérindiennes sans se préoccuper des conséquences, de plus les soldats démobilisés sont employés à la construction de lignes de chemins de fer et pour les nourrir l’on massacre de nombreux bisons provoquant la réaction des populations spoliées. En 1.867, la loi martiale est instaurée dans les 11 anciens états fédérés afin de favoriser le rétablissement de l’unité nationale. La même année, l’Alaska est acheté 7,2 millions de dollars à la Russie. Les îles Midway sont annexées et sur l’injonction de Washington, Napoléon lll se retire du Mexique. A la tête des armées Sherman succède à Grenville Dodge en 1.869 et restera en poste jusqu’en 1.884. Après la guerre civile, la corruption se généralise au profit des industriels et atteint son paroxysme sous la présidence de Grant (.1.869 à 1.877.), l’ancien général de la guerre de sécession. Cette corruption se répercute sur la gestion des réserves amérindiennes ou l’aide alimentaire promise devient déplorable et le matériel du au titre de dédommagement suite aux déportations obligatoires, afin d’aider les Amérindiens à développer leur agriculture est plus que réduite alors que les réserves sont établies sur des sols relativement pauvres. George Custer est démis de son commandement après avoir dénoncé la corruption qui entache l’attribution des comptoirs de commerce en territoire « indien ». Grant qui au début de son mandat prend quelques mesures en faveur des Noirs renonce dès le début des années 1 870 à protéger les Afro-américains.

   ○ En 1 869, alors que le premier Amérindien, Ely Parker, est nommé commissaire au bureau des affaires « indienne », la première ligne de chemin de fer reliant l’Atlantique au Pacifique est achevée grâce à l’emploie de coolies chinois. Pour permettre la construction des lignes de chemin de fer, 90 millions d’hectares de terres amérindiennes sont distribués aux compagnies ferroviaires dans la seconde moitié du XIXème siècle (.voir ci-dessous De la liberté au libéralisme.) !

  Ingérence étasunienne au Mexique en 1 861.

  De la liberté au libéralisme : La Central Pacifique verse 200 000 dollars de pot de vin et obtient en échange 3,6 millions d’hectares de terres et 24 millions de dollars de subventions et fit mourir au travail des centaines de Chinois et d’Irlandais à la tâche pour la plus grande gloire du capitalisme. L’Union Pacific vend à des prix défiants toutes concurrences des actions aux membres très chrétiens du congrès et peut en échange profiter de 4,8 millions d’hectares et de 27 millions de dollars d’aide gouvernementale sans aucun contrôle sur les utilisations très « libérale » de cette somme. Un ancien comptable devenu négociant, John Rockefeller, achète en 1.862 sa première raffinerie. Ensuite, tous les moyens (.pressions, menaces, corruptions, assassinat.) sont bons à cet homme d’affaire fort respecté pour s’approprier le contrôle du commerce du pétrole (.voir Une histoire populaire des Etats-Unis p 298.). Cet homme qui a su s’adapter au libéralisme constitua une fortune personnelle de 220 millions de dollars. Etc… Le mythe de l’enrichissement facile est démenti par un sondage de l’époque qui révèle que 90% des chefs d’entreprises sont issu de milieux bourgeois. Rare sont les inventeurs qui deviennent chef d’entreprise. Toutefois l’on peut signaler la réussite de l’inventeur Thomas Edison qui a édifié un empire industriel à la sueur du front des autres. Dans la plus pure tradition étasunienne, Edison, en promettant 1.000 dollars aux politiciens du New Jersey a obtenu une législation favorable à ses industries (.voir « Une histoire populaire des Etats-Unis ».). Dans le Sud, juste après la guerre civile, les ouvriers sont payés en tickets qu’ils ne peuvent utiliser que dans les magasins de leur maître ou les prix sont gonflés, sorte de racket organisé.

   ► Dès les années 1 830 les grèves et les manifestations se multiplient, mais contrairement à la « vieille Europe » il n’y aura pas de changement de pouvoir aux USA.

  Texas : C’est v 1.815 que les premiers Etasuniens pénètrent au Texas et le premier établissement est réalisé en 1.821. Bientôt éclatent des différents entre les Etasuniens et les Karankawas, puis les Caddoans. A partir de 1.825 le Mexique concède des terres aux colons qui prêtent allégeance au Mexique. En 1.836 le Texas devient indépendant (.voir Mexique.) et le premier président du pays est Sam Houston, il tente d’établir de bons rapports avec les Amérindiens et fait voter une loi qui considère comme assassin toute personne qui tue un « Indiens » sans raison valable. Dans les années 1.830 les Comanches s’établissent au Texas et multiplient les razzias sur le sol mexicain. Ceux qui commercent avec les Comanches pour l’achat de chevaux et de captifs sont appelés les « Comancheros ». Après 1.836 face à l’afflue de colons les Comanches ont peur d’être submergés et éclatent les premiers incidents. Si Houston à tenté de temporiser, son successeur, Lamar qui arrive au pouvoir en 1.838 considère que les Amérindiens doivent se soumettre à la loi du Blanc ou fuir et fonde pour s’opposer aux « vraies Américains » les « Texas Rangers ». Et n’ayant pas acer d’efforts à fournir contre les Amérindiens rebelles, il décide de déplacer vert l’est une confédération pacifiste établit depuis 1.817 dans le Sud du Texas et qui prospère de façon remarquable. Leur chef est Bowles, dit Takatoka. Alors le Mexicain Cordova qui cherche à organiser un soulèvement n’a pas de mal à recruter des volontaires parmi cette communauté harcelée par un vil yankee, ainsi recrute-t-il principalement des Kickapoos et des Noirs ayant fuit l’esclavage. Après la capture de Cordova en 1.839, les Cherokees de cette communauté acceptent de migrer, mais les Kickapoos, indomptables se réfugient au Sud du Rio Grande. D’autre part, Lamar accepte de négocier avec les Comanches en mars 1.840, mais c’est un piège et l’irascible yankee fait abattre les 12 chefs qui sont venus pour négocier ainsi que l’escorte qui comprenait des femmes et des enfants, alors Pokamaquoiup (.ou Bull Hump, ou Bosse de Bison.) à la tête des Penatakas et des Kiowas organise des raids de représailles. Aux alliers des Comanches, les Kiowas, se joignent à partir de 1.840 des Cheyennes et des Arapahos. Houston qui revient au pouvoir en 1.841 est devenu moins conciliant avec les Amérindiens. Il parvient en 1.842 à convaincre de nombreux Amérindiens de se replier à l’Est d’une nouvelle frontière arbitraire, mais les Comanches moins soumis font des entorses aux nouvelles directives.

   Mésoamérique :

   Mexique :

   En 1 820, la promulgation de Riego en Espagne est favorable au libéralisme et supprime l’inquisition. Suite au changement de pouvoir en Espagne, l’aristocratie créole et les officiers préfèrent l’indépendance au régime « révolutionnaire » de la métropole (.rétablissement de la constitution de 1 812.). Le chef des armées, Augustin de Iturbide contraint Juan O’Donojú, le vice-roi, à déclarer par le traité de Córdoba l’indépendance, dans le respect des « trois garanties » négociées avec le chef rebelle Guerrero lors de l’accord d’Iguala signé en février 1.821 : indépendance, catholicisme comme religion d’état, égalité entre les races, et la citoyenneté est accordée aux Amérindiens. Mais l’égalité civile n’est pas respectée, le régime parlementaire reste une façade et le commerce extérieur, après l’éviction des Espagnols passe sous le contrôle des Britanniques. Le Texas devient un état fédéral mexicain en 1 821, mais les régions du Sud deviennent indépendantes.

   L’installation des Russes à Fort Ross (.Rossiya.) et à Bodega Bay au nord de San Francisco incite les Mexicains à accroître les missions et en 1 822 la souveraineté mexicaine est instaurée en Californie.

   Iturbide se fait proclamer empereur par le congrès sous le nom d’Augustin ler (.1 822 à 1 823.). Il comble le clergé et ruine les finances du pays. Il doit abdiquer suite au soulèvement provoqué par Santa Anna qui proclame la république. En 1.824, est votée la constitution fédérale, inspirée de celle des USA. Guadalupa Victoria devient président, mais Antonio Lopez de Santa Anna reste le véritable dirigeant du pays.

   En Californie, les Amérindiens sont asservis dans les plantations et à la taille des pierres et leurs femmes préfèrent avorter plutôt que de donner naissance à un esclave. La population se soulève en 1.828. Après avoir repoussé en 1.829 les Espagnols venus reconquérir le Mexique, Santa Anna devient très  populaire  et  se fait élire président en 1 833. En 1 834, le gouvernement laïcise les missions, mais le sort des serviles n’est pas amélioré et en 1.841, la population se soulève de nouveau.

   Au Nouveau-Mexique les autorités ne parviennent pas à dompter les Navajos (.voir Navajos.). Le gouverneur Perez chargé de mater les Navajos est despotique et provoque en 1.837 la révolte des Pueblos qui assassinent le tyran. Le nouveau gouverneur, Armijot parvient à tuer Gonzalez, le chef des pueblos et ces derniers capitulent.

   Au Texas, des ressortissants étasuniens, environ 300.000, se déclarent solidaires des libéraux mexicains qui proclament l’indépendance. Santa Anna s’empare de fort Alamo, mais il est battu et fait prisonnier à San Jacinto en 1.836 et doit reconnaître l’indépendance du Texas. En 1.845, l’assemblée du Texas vote son rattachement aux USA. Le président Polk déclare la guerre (.voir USA.), bien que la frontière officielle entre le Taxas et le reste du Mexique soit la Nueces River, les Texans revendiquent comme frontière le Rio Grande 250 km plus au sud, pendant ce temps des forces britannico-étasuniennes débarquent en Californie et la république de l’Ours est proclamée. En septembre 1 846, Los Angeles se révolte, mais la ville est reprise par les Etasuniens en janvier 1.847. Les troupes yankees pénètrent sur le sol mexicain pratiquent pillages, assassinats et viols, ces exactions sont même parfois encouragées par certains officiers (.l’armée de Santa Anna pratique les mêmes exactions contre les populations rebelles.). Battu Santa Anna doit signer le traité de Guadalupe Hidalgo en 1.848  (.voir USA.). En 1 853, les USA forcent Santa Anna à vendre la vallée de la Mesilla pour 10 millions de dollars. C’est à cette époque qu’entre en usage le terme « Gringos », contraction de Los greens go (.les « soldats » verts dehors). Entre temps, le Yucatan s’est soulevé (.voir Yucatan.). En 1 854, c’est le soulèvement général, ou Réforme, et en 1 855 Santa Anna est chassé du pouvoir. Benito Juarez, Amérindien Zapotèque réputé incorruptible, réforme le pouvoir : abolition des privilèges de l’armée et de l’église, libéralisation, réforme agraire, etc… L’église doit vendre ses biens, mais la propriété communale est interdite aux Amérindiens (.propriété de la commune que les Amérindiens cultivent de façon collective.). La nouvelle constitution est votée en 1 857, mais les conservateurs Miramôn et Mejia provoquent des soulèvements en 1.858. Avec l’aide des USA, Juarez l’emporte en 1 861. Pour régler la dette extérieure, il suspend pour deux ans le paiement des intérêts. Par la convention de Londres du 30 octobre 1.861, les Britanniques, les Espagnols et les Français décident d’intervenir et des troupes débarquent au Mexique. Par la convention de Soledad, en février 1.862, les alliers obtiennent des cantonnements le temps des négociations. Mais à la conférence d’Orizaba, en avril, la discorde éclate entre les alliers au sujet du pouvoir que veut mettre en place la France ; Madrid et Londres rappellent leurs troupes. Après la victoire de San-Lorenzo en 1 863, les Français s’emparent de Mexico, le parti conservateur est écarté et Napoléon lll, par la convention de Miramar en 1 864, placer sur le trône l’archiduc d’Autriche Maximilien de Habsbourg (.C’est le frère de l’empereur François-Joseph, mais d’aucuns avancèrent l’idée très peu probable qu’il aurait été le fils de l'archiduchesse Sophie et de « l'Aiglon » / 1 864 à 1 867.) qui tente de se concilier les libéraux. Il rend les terres collectives aux Amérindiens, interdit les châtiments corporels, mais par ces réformes il perd le soutien des conservateurs et de Napoléon lll. Les USA apportent leurs soutiens aux partisans de Juarez. Suite aux remontrances de Washington et la détérioration de la situation, Napoléon lll rappel ses troupes en 1.866. Juarez s’empare de Maximilien en 1.867, le fait fusillé et restaure la république. La dette du Mexique entre temps s’est accrue. Le Chiapas se révolte de 1.867 à 1 870.

   Yucatan :

   Au XIXème siècle, les populations sont écrasées d’impôts et en 1 847, c’est l’insurrection et un gouvernement indépendant est constitué. Il ne sera renversé qu’en 1 901 par les Mexicains. La résistance y subsistera jusqu’en 1.940.

   Guatemala / Fédération des Provinces Unies d’Amérique Centrale :

   La capitainerie du Guatemala obtient son indépendance en 1 821 et est incorporée au Mexique. Seul le Salvador refuse l’intégration, mais il est soumis en 1 822. A la chute d’Iturbide (.voir  Mexique.) l’ancienne capitainerie constitue la Fédération des Provinces Unies d’Amérique Centrale et prend son indépendance vis à vis de Mexico. Les caudillos attachés à la défense de leurs propres intérêts obtiennent le soutien des Britanniques et des USA dans leurs luttes contre la Fédération des Provinces Unies d’Amérique Centrale. En 1.842, la Fédération éclate. Le Guatemala et le Costa Rica deviennent indépendants. La Confédération qui regroupe le Salvador, le Nicaragua et le Honduras en 1 842 est dissoute en 1 844 et les trois états deviennent à leur tour indépendant.

   Guatemala :

   En 1 840, 80% des importations viennent de Grande Bretagne et seulement 15% d’Espagne.

   Les Britanniques en Mésoamérique :

   Les Britanniques occupent de 1 841 à 1 848 une partie du Nicaragua (.voir ci-dessous.) dans le but d’y réaliser un canal. Après leur échec, les Britanniques s’installent au Belize ou des Jamaïcains sont venus s’installer et le territoire est érigé en colonie en 1.862. Au milieu du XIXème siècle, la Grande Bretagne effectue des pressions politiques sur le Guatemala, le Honduras, el Salvador, le Nicaragua et le Costa Rica qui se trouvent endettés vis à vis de Londres.

   Nicaragua :

   Suite à la découverte d’or en Californie en 1 848, un jeune loup, Vanderbilt obtient des conservateurs au pouvoir avec l’aide des Britanniques la concession du transite commercial à travers le pays. Les libéraux alors aident un autre Etasuniens  William  Walker qui avec l’aval de Washington débarque avec 57 mercenaires  en 1.855. Il renverse les conservateurs, se fait élire président, proclame l’anglais langue officielle et légalise l’esclavage. Il est renversé en 1.857 par une coalition qui regroupe le Nicaragua, le Guatemala, le Honduras, el Salvador avec le soutien des Britanniques.

   Cuba :

   La traite y est interdite en 1 820, mais l’introduction d’esclaves en contrebande se  perpétue  jusqu’à  la  fin  du siècle. En 1.868, la loge maçonnique Buena Fe, sous l’impulsion de Cespedes qui arme les esclaves, se  révolte contre le pouvoir et la république est proclamée en 1.869. L’esclavage est aboli, mais la loge est battue et se soumet par le pacte de Zanjón en 1.878.

   Haïti :

   Au Nord, Christophe devenu malade est renversé en 1 820 et se tue. Au Sud, le successeur de Pétion, Jean-Pierre Boyer (.1 818 à 1.843.) réunifie la partie Occidentale de l’île en 1.822 et envahie la partie Orientale de l’île, l’actuelle république Dominicaine. L’indépendance d’Haïti est reconnue par Charles X en 1.825 moyennant le versement d’une indemnité de 150 millions or, afin de dédommager les propriétaires des plantations et est mis en application un régime douanier en faveur du commerce français. En mai 1 838, l’indemnité est ramenée à 90 millions et la somme sera payée en totalité et par annuité jusqu’en 1.883. Boyer est renversé par Charles Hérard. Haïti ne se relèvera pas de cette dette. En 1 844, les Haïtiens sont chassés de la partie Est. De 1 843 à 1.915, se succèdent 22 dictatures en Haïti. Soulouque devient président de la république en 1 847. Admirateur de Napoléon, il se fait proclamer empereur par le sénat sous le nom de Faustin ler (.1 849 à 1 859.). Sa cruauté et sa défaite contre les Dominicains provoquent une révolution et il s’enfuit.

   Dominicaine (.République.) :

   Suite à un soulèvement, le pays s’émancipe de la présence espagnole en 1 821, mais est occupé par les Haïtiens en 1.822. Suite à un soulèvement créole, les Haïtiens sont chassés en 1.844, mais le pays reste harcelé par ces derniers. Afin de se protéger, le président Santana suite à une consultation populaire place le pays sous protection espagnole en 1 861, mais les tensions resurgissent et le pays retrouve son entière indépendance en 1 865. Le pays ne retrouve pas pour autant de stabilité politique et il accroît ses créances.

   Porto Rico :

   Les Noirs sont affranchis en 1 873.

   Jamaïque :

   Les esclaves se soulèvent en 1 831 et obtiennent en 1 833 l’abolition de l’esclavage. L’île est placée sous administration directe de la couronne britannique de 1 865 à 1 884.

   Antilles françaises :

   Les « libres de couleur » obtiennent les mêmes droits que les blancs en1.833, mais pour être éligible il faut payer au moins 300 francs d’impôts contre 200 francs en métropole. Le 27 avril 1.848, le gouvernement provisoire abolit l’esclavage et les esclaves deviennent des « citoyens colonisés ».

  Martinique : Les « libres de couleur » aident à la répression contre les esclaves en révolte à Carbet en 1.922.

Amérique du Sud :

   Nouvelle-Grenade / Grande Colombie :

   De retour au pouvoir, Ferdinand VII envoie une armée en Nouvelle-Grenade en 1 815 et Bolivar se sauve à la Jamaïque. Avec l’aide des loyalistes, l’armée prend le contrôle du pays, mais la politique de répression provoque l’opposition des tièdes et des indécis. Bolivar en 1.816 change alors de politique, d’aucuns diraient qu’il retourne sa veste, et réclame l’égalité des droits et l’abolition de l’esclavage. Il obtient le soutien des Britanniques et des cavaliers « Ilaneros » dirigé par Páez et écrase les Espagnols au pont de Boyacá en 1 819. Il s’empare de Bogota en août et au congrès d’Angosturo en 1.819 est proclamé la république de Grande Colombie qui regroupe le Venezuela, la Cundinamaeca (.ou Colombie.). Bolivar devient président et est reconnu par les USA. Santa Fe de Bogota devient Bogota tout simplement. Il bat les Espagnols à Carabobo en 1 821 et le général  Sucre  bat les royalistes à  Pichincha  en 1 822. Le Panama en 1 821 et l’Equateur, après la bataille de Pichincha, en 1 822 sont rattachés à la république. Bolivar mette en place un pouvoir fort et lutte contre la corruption. Il accorde l’égalité des droits aux Amérindiens, puis aide le Pérou dans sa révolution. Il entre dans Lima en 1 823 et Bolivar devient président. Bolivar bat les royalistes à Junin en août 1.824. Sucre écrase les royalistes à Ayacucho en décembre 1.824. En 1.826, la Bolivie devient indépendante. Bolivar perd en 1 827la présidence du Pérou qui devient indépendant.

   En 1.828, le Pérou tente de s’emparer du Sud de l’Equateur, mais est battu par Bolivar et Sucre vient à son secours à Tarqui en 1.829. Le Venezuela proclame son indépendance en 1 829 et l’Equateur en 1 830. Bolivar désabusé par ce démantèlement du pays démissionne en 1 830. Avant de mourir Bolivar aurait dit « l’Amérique (.latine.) est ingouvernable ».

   Colombie :

   Le Panama tente vainement d’obtenir son indépendance de 1 841 à 1 853.

   Sucre est élu président en 1 830, mais assassiné la même année. Les Amérindiens perdent l’égalité des droits et les métis acquièrent des esclaves. L’opposition entre droite pro-catholique centralistes et les libéraux fédéralistes provoque une guerre civile en 1.853 / 1.854. Les conservateurs modérés promulguent en 1.858 une constitution semi-fédérative. En 1.861, les jésuites sont expulsés. En 1 863, une constitution fédérale crée les Etats Unis de Colombie.

   Venezuela :

   L’ancien chef des Ilaneros, Páez, instaure une dictature en 1.826 et déclare l’indépendance du Venezuela en 1.829. José Maria Vargas est élu en 1.834, mais il est renversé par les militaires en 1.835, puis Páez replace Vargas à la présidence. Páez redevient président de 1 839 à 1 843. Le général Carlos Soublette (.1.843 à 1.847.) impose la liberté de culte et  fonde  la  banque  nationale. Suite à une émeute le président Monagas s’octroie les pleins pouvoirs en 1.848. L’esclavage est aboli en 1.854. En 1.858 Monagas est renversé par le général Casiro, s’en suit une guerre civile. En 1.861 Páez s’empare du pouvoir. En 1 863 la guerre civile prend fin et en 1.864, le général Falcón promulgue une constitution.

   Equateur :

   Flores (.1 830 à 1 834 et 1 839 à 1 845.) proclame l’indépendance du pays en 1 830 et s’appuie sur le parti conservateur. Une constitution est adoptée et Flores devient président. En 1.845 un libéral est élu, Vincente Rocafuerte, mais Flores revient au pouvoir en 1 839. En 1 843, Flores fait adopter une nouvelle constitution qui prend le surnom de « charte de l’esclavage ». Il est renversé en 1.845 par Rocafuerte et Vincente Roca (.1.845 à 1.849.) est élu président. Flores fait alors appel aux Espagnols en 1.846, provoquant une guerre civile. Le successeur Diego Novoa (.1.850 à 1 852.) est renversé pour sa politique conservatrice, s’en suite une série de coups de forces. De 1.858 à 1.860, le Pérou profite des troubles pour s’emparer de la partie amazonienne du pays. Après avoir combattu Flores et les libéraux, Garcia Moreno (.1.861 à 1.865 et 1.869 à 1.875.) arrive au pouvoir en 1.859 et promulgue une constitution en 1 861. Elu, il modernise le pays, mais abandonne l’enseignement à l’église. Il se heurte aux libéraux et est assassiné en 1.875.

   Pérou :

   Général argentin, José de San Martin avec l’aide des Britanniques débarque au Pérou en 1.820 et obtient en 1.821 l’indépendance du pays. Un parlement est constitué, sont abolis le travail forcé, le tribut et les services que doivent les Amérindiens à la couronne et les sept intendances deviennent des départements. Il ne parvient ni à pacifier le pays (.des bandes de « guerrilleros montoneros », constitués de Créoles et de métis de conditions moyennes poursuivent le combat jusqu’en 1.824.) ni à s’entendre avec Bolivar et démissionne. Bolivar devient président en 1.823. Les dernières troupes royalistes sont écrasées en 1.824. L’égalité est accordée aux Amérindiens, mais les affairistes abusent et escroquent les pauvres indigènes incultes et naïfs et s’approprient leurs terres. Afin de mettre un terme à ces abus, Bolivar retire aux Amérindiens le droit de vendre leurs terres en 1.825. Il demande que les travaux d’intérêt général ne soient plus exécutés que par les Amérindiens, mais par toute la population. Il tente de constituer une fédération inspirée de celle des USA, mais face à l’opposition, Bolivar cède l’indépendance en 1.826 au haut Pérou qui prend le nom de Bolivie et en 1 867 le Pérou se soulève et le destitue. Ensuite, les coups d’états se succèdent au Pérou. Suite à la découverte du guano, le pays obtient une forte croissance dans les années 1.840, mais de nombreux Amérindiens meurent lors de son exploitation. Le commerce du guano est passé presque entièrement aux mains des Britanniques et des Français v 1.849. L’esclavage et le tribut exigé des Amérindiens sont supprimés v 1.854. Le manque de main d’œuvre à bon compte est compensé v 1.849 par « l’importation » de coolies chinois. En 1 865 / 1 866, l’Espagne tente en vain de récupérer le Pérou. En 1.866, Melgarejo impose lourdement les Amérindiens.

   Bolivie :

   La Bolivie est rattachée au Pérou en 1 824, puis devient indépendante en 1 826. Sucre est président de 1 826 à 1.828, puis il démissionne. Le général José Andres de Santa Cruz impose sa dictature (.1 829 à 1 839.). En 1.829, Santa Cruz restaure le travail forcé pour les Amérindiens et les « tinterillos » sont chargés de faire signer des papiers aux Amérindiens illettrés, leurs apprenant ensuite qu’ils venaient de signer la renonciation à leurs terres. En 1.836, il renverse le président péruvien Salaverry et tente de fonder une confédération avec le Pérou, mais le Chili l’attaque et le bat à Yungay en 1.839. La fédération est démembrée et Santa Cruz est déposé. L’épuisement des mines et les nombreux troubles plongent le pays dans le marasme.

   Chili :

   Avec l’aide de l’armée argentine dirigé par San Martin, l’armée du vice-roi est écrasée à Chacabuco en 1 817 et à Maipo (.ou Maipú.) en 1.818. L’amiral britannique Cochrame s’empare de la flotte espagnole. Après 10 ans d’agitation, une constitution est promulguée en 1 844. Un premier conflit l’oppose à l’Espagne et au Pérou et Valparaiso est bombardée en 1.866.

   Argentine :

   En 1.816, l’indépendance des Provinces Unies de la Plata est proclamée au congrès de Tucuman, mais les oppositions provinciales subsistent. José de San Martin, après avoir repoussé les Espagnols part libérer le Chili en 1 817, avant de passer au Pérou. Le Portugal s’empare en 1 820 de la Banda Oriental (.voir Uruguay.).

    L’Argentine entre alors en guerre contre le Brésil de 1.820 à 1.828. Bernardino Rivadavia (.1 820 à 1 827.) signe un traité commercial avec les Britanniques en 1.825. Une constitution est promulguée en 1.826, mais il est renversé par les  « caudillos » provinciaux. Juan Manuel de Rosa (.1.829 à 1 852.) impose son autorité et rappel les jésuites pour ouvrir des collèges. Les nouvelles terres prises aux Amérindiens sont distribuées à ses partisans. En 1 832, les Britanniques s’emparent des Malouines (.ou Falkland ou Malvinas.). Rosa matte plusieurs révoltes, mais ne peut soumettre la région « entre Rios » gouvernée par Urquiza. La guerre civile éclate en 1 850 et Urquiza obtient le soutien du Brésil, de l’Uruguay, de la France, de la Grande Bretagne et est victorieux à Monte Caseros en 1 852 (.voir Brésil.). La région de Buenos Aires fait sécession en 1.852 et n’est soumise par Urquiza qu’en 1 859. (.voir Guerre de la Triple Alliance.).

   Malouines / Falkland :

   Les îles sont inverties par les Argentins en 1.829, mais redeviennent britannique en 1.832.

   Royaume de Patagonie :

   Touens, un Français, se proclame roi de Patagonie en 1 860, mais il est capturé par les autorités chiliennes en 1.862.

   Uruguay :

   Le Brésil envahit l’Uruguay de 1 816 à 1 820. Artigas se réfugie au Paraguay et le pays devient une province brésilienne en 1 821 (.povincia Cislatina.). En 1 825, c’est l’insurrection. Les Britanniques soucieux de préserver leur commerce intervient en 1.827 et l’indépendance de l’Uruguay est reconnue par le Brésil et Buenos Aires en 1.828. Une constitution au suffrage restreint est adoptée en 1 830. Le Brésil profite de la guerre avec l’Argentine pour razzier l’Uruguay en 1 851 et en 1 852.

   Paraguay :

Les néo-« reducciones » Guarani : Rodriguez de Francia (.1.814 à 1 840.) se déclare dictateur perpétuel en 1.816 et le pays se ferme aux étrangers. Son neveu, Francia Carlos Antonio Lopez dictateur de 1.844 à 1.862, abolit l’esclavage et reconnaît aux Amérindiens la citoyenneté à part entière en 1.948, ouvre les frontières et modernise le pays. Afin de protéger son économie, Francisco Solano Lopez (.1.865 à 1.870.) envahit l’Uruguay occupé par les Brésiliens (.voir Guerre de la Triple Alliance.). Les vainqueurs sur l’invective des Britanniques pillent et détruisent les villages et constituent de grands domaines privés.

 

Guerre de la Triple Alliance : Dans le but de chasser les Brésiliens de l’Uruguay, Lopez envahit l’Uruguay, mais est taxé d’expansionniste ! Les Britanniques, soucieux de combattre un pays qui refuse tout investissement étranger, soutiennent l’Alliance composée de l’Argentine, du Brésil et de l’Uruguay et qui est conclue en mai 1.865 à Montevideo. Une guerre impitoyable s’engage, Asunción est prise en janvier 1.869, puis Solano Lopez capitule en mars 1.870 et est assassiné. 80% de la population du Paraguay est exterminée, les terres sont saisies sur le bon conseil des Britanniques. L’Argentine obtient la province des Misiones, une partie des Corrientes et du Chaco. Les Brésiliens au marché de Sâo Paulo vendent de nombreux paraguayens comme esclaves.

   Guyanes :

  Surinam : Suite au traité de Paris de 1.814, le Guyana et la Guyane sont restituée à leurs anciens propriétaires ; Néerlandais et Français en 1 816. L’esclavage est abolit en 1 863.

  Guyane : La Guyane est restituée en 1 816 à la France. Suite à l’abolition de l’esclavage en 1.848, 16 000 Noirs désertent les plantations alors de nombreux Indiens (.d’Inde.) et d’Africains sont amenés pour les remplacer. D’autre part, de nombreux esclaves Brésiliens viennent se réfugier en Guyane, alors les propriétaires brésiliens par la force tentent de récupérer leurs « bêtes de somme » provocants plusieurs conflits frontaliers. Le bagne de Cayenne est officiellement ouvert en mai 1.852 dans l’île du Diable. De l’or y est découvert en 1.855, est alors fondé la Banque de Guyane dont le but est l’achat de l’or et d’expédier le métal vers la métropole. De nombreux Antillais français et Britanniques viennent prospecter. Les orpailleurs en utilisant du mercure provoquent de graves pollutions dans les rivières.

   Brésil :

   En 1 817, le Brésil occupe Montevideo (.voir Uruguay.). A la mort de la reine Maria lère, João ler (.ou Jean.) devient le prince royal du Royaume Uni du Brésil et des Algarves en 1 818. La même année, les indépendantistes soutenus par la bourgeoisie et les loges maçonniques provoquent un soulèvement qui est maté. Afin de réduire la dépendance vis à vis de la Grande Bretagne, des manufactures de tissus sont créées. Suite au soulèvement  au Portugal, João retourne à Lisbonne en 1 821 et  nomme son fils Dom Pedro (.ou Pierre.) prince-régent. Ce dernier déclare le Brésil indépendant le 7 septembre 1.822 et se fait proclamer empereur sous le nom de Pierre ler. La constituante est abrogée et les dernières troupes portugaises sont expulsées avec l’aide des Britanniques 1.823. L’état de guerre entre le Brésil et le Portugal met fin au commerce entre les deux pays. Pierre dissout l’assemblée qui veut un régime parlementaire et il rédige une constitution à son avantage en 1.824. Les USA reconnaissent le nouveau pouvoir la même année. En 1.825, les relations avec le Portugal sont rétablies. Il entre en guerre avec l’Argentine au sujet du Cisplatina (.ou Uruguay.), mais il ne peut pas s’en emparer. Pierre ler part pour le  Portugal en 1 826, mais le Brésil qui ne veut plus dépendre du Portugal se soulève. Il doit abdiquer en 1.831 et nomme empereur son fils Pierre ll (.1.831 à 1.889.) âgé de 5 ans et met en place une régence en 1.831. Suite à des troubles, un régime parlementaire est mis en place en 1.834. Suite à la plus violente révolte d’esclaves qui a lieu en 1.835 et qui fut organisé par des musulmans alphabétisés, des lois ségrégationnistes sont adoptées envers les Noirs libérés. En 1 840, Pierre ll devenu majeur prend la direction du pays, ramène la paix, puis avec son ministre Paranã, il favorise l’aristocratie foncière. En 1.844, les tarifs douaniers préférentiels pour les Britanniques sont abolis. En 1.851, le Brésil envahit l’Uruguay, puis attaque l’Argentine ou est renversé Juan Manuel Rosas et les deux pays sont placés sous l’autorité du Brésil en 1.852. Le Paraguay qui tente de s’interposer est accusé d’expansionnisme et est attaqué et pillé (.voir Guerre de la Triple Alliance.). Le pouvoir promet la liberté aux Noirs qui acceptent de combattre les Paraguayens – le Noirs représentèrent près de 10 % des effectifs de l’armée -. Londres accuse le Brésil de pratiquer une concurrence déloyale et fait pression sur Pierre ll qui finit par interdire l’importation d’esclaves noirs en 1.853, mais ne supprime pas l’esclavage. En 1.866, l’Amazonie est ouverte à la navigation internationale et la production de caoutchouc se développe.

 

Annexe

 

France :

La fille de Louis XVI : Peu après la seconde restauration, ayant rallié les « Ultras », la duchesse très catholique Marie-Thérèse d’Angoulême dit un jour au tzar Alexandre « La charité, sire, on ne la distingue pas de la faiblesse ».

De Louis XIV à Napoléon lll : Nous avons vu que Vauban avait su protéger la France grâce à des méthodes de fortifications efficaces des villes. Cette efficacité étant resté légendaire, elle permit au gouvernement français de dédaigner les innovations de Marc de Montalembert (.1 714 à 1 800.) qui avec ses fortifications « polygonales » proposait un système défensif trop gourmant en artillerie, donc trop coûteux. Hors, non seulement cette technique fut adoptée par la Prusse, mais avec l’apparition du canon rayé en 1 858 les places fortes françaises de type vaubanièenne ne purent faire face aux troupes allemandes équipées de canons rayés en 1 870. Si l’on y rajoute la mauvaise organisation de l’armée, la défaite française était inévitable.

 

Economiste : Disciple de Hobbes et ami d’Adam Smith, l’économiste et philosophe Jeremy Bentham (.1.748 à 1.832.) développe une morale « utilitaire » grâce à son « arithmétique des plaisirs ». Il travaille avec James Mill, il préconise un salaire minimum, une protection sociale gérée par l’état et est favorable à un contrôle sur les banques et les assurances, toutefois il n’est pas contre l’usure qui doit pouvoir se régulariser et se modérer. Il sera taxé de « libéral » par Karl Marx et de « collectiviste » par Friedrick von Hayek !

 

Religions :

● Babisme et Béhaïsme : Sayyid Ali Mehmed, dit le Bab (.1 819 à 1 850.), se considère comme le Mahdi et prêche la tolérance religieuse, la fraternité et l’égalité entre les hommes, mais aussi entre hommes et femmes et rejette le port du voile ainsi que la polygamie. La religion doit suivre l’Esprit et non la lettre. Il rédige une nouvelle écriture sainte, le « Bayan » qui remplace les anciennes écritures saintes. Le « Bab » (.porte.), est la porte de la vérité, porte ouverte qui permet d’accéder à l’iman caché et l’on peut ainsi recevoir de lui ses enseignements. Il valorise le travail productif et le Coran est officiellement abrogé en 1 848. Cette nouvelle religion emporte un franc succès et les affrontements se multiplient dans plusieurs villes avec les partisans de l’ancienne religion. Le pouvoir entreprend des massacres et le Bab est fusillé à Tabriz le 9 juillet 1 850. Le saint Pierre du Babisme, Mirza Yahua Nuri Subh-i Azal se réfugie à Bagdad ou il est emprisonné par les Ottomans. Cette religion est encore pratiquée de nos jours. Un mouvement dissident se forme en 1 863. Mirza Husayn Ali Nuri, dit Baha’ullah (.Manifestation d’Allah 1 817 à 1.892.) modifie certaines conceptions du Babisme  et fonde le Béhaïsme (.ou Bahaïsme.). Il est exilé par les autorités perses.

   ● Protestants : C’est dans les années 1.850 qu’en France les protestants se divisent en deux tendances principales.

   Les « Orthodoxes » ou « Evangéliques », qui s’attachent à une interprétation rigide et collective des Saintes écritures. Ils se réfèrent au dogme de 1.559 et se rallient au mouvement du « Réveil » qui a trouvé ses origines en Grande Bretagne dès 1.737 et qui s’est ensuite propagé en Amérique du Nord. Le Réveil arrive sur le continent européen à Genève en 1.817 avec le Piétisme. Les idées du Réveil se retrouvent chez les frères Moraves et sont introduite en France par le pasteur Vincent en 1.930.

    Les « Libéraux » qui admettent une libre pensée, ou plus exactement une libre interprétation des textes saints, ne vont pas jusqu’à admettre pour autant une laïcisation qui reconnaît l’athéisme comme une forme de pensée raisonnée. Ainsi, Jules Simon condamne la laïcité engagée par Jules Ferry. Même les libéraux sont révulsés lorsque Ernest Renan déclare dans son oeuvre « Vie de Jésus » que Jésus n’était qu’un « homme incomparable » - ça remarque lui fait perdre sa chaire d’hébreu au Collège de France en 1.864. Pourtant, certains de ces libéraux, les Ultra-libéraux, vont jusqu’à douter des miracles et de la divinité du Christ. Friedrich Schleiermacher (.1.768 à 1.834.) provoque de fortes protestations au sein de l’église réformée lorsqu’il déclare que la croyance repose sur l’expérience religieuse obtenue par l’intuition et le sentiment. En 1.835, David Strauss, dans « La vie de Jésus », fait des saintes écritures un texte symbolique conçu dans le simple but de propagande religieuse.

   Nota : Renan publiera en 1.888 « L’avenir de la science » ou il préconise de remplacer la religion par la poésie supérieure de la réalité.

   ● Révolution judaïque :L’ami de Lessing et de Kant, Moses Mendelssohn (.1.729 à 1.786.), influencé par les philosophes des Lumières est l’initiateur du mouvement Haskalah (.Lumières.) en écrivant « Entretiens philosophiques » en 1.755 et « De l’évidence en métaphysique » en 1.763. Ses idées sont reprises et développées par Israël Jacobson (.1.768 à 1.828.) dont le rituel simplifié se rapproche du protestantisme. Abraham Geiger (.1.810 à 1.874.) est un des pionniers en écrivant la « Wissenschaft das Judentum » (.Science du Judaïsme.) : le « Judaïsme Réformé » était né. Mais quel scandale ! En effet vous verrez que ce judaïsme Réformé n’est pas reconnu par l’état « démocratique » d’Israël et certains individus se réclament du peuple Hébreu doivent impérativement adhérer au Judaïsme Orthodoxe pour pouvoir venir s’établir dans le pays de leur choix !

  Les lumières de l’Eglise en France  : Henri Lacordaire qui a réintroduit les dominicains en France en 1.843 a proféré la même année à Notre-Dame de Paris « En suscitant Luther, en inventant le protestantisme, l’Esprit des Ténèbre savait ce qu’il faisait », et il écrira à Montalembert en 1.854 « Il (.le protestantisme.) a commis autant de crimes que la Révolution » ! Charles de Montalembert a dit en septembre 1.848 « Je ne connaît qu’une recette pour inspirer le respect de la propriété à ceux qui ne sont pas propriétaire, c’est de leur faire croire en Dieu, au Dieu qui punit éternellement les voleurs » ! J’en profite pour citer un extrait de l’évangile de Matthieu (.19 - 21.) « Si tu veux être parfait, lui dit-il, va, vends ce que tu possèdes et donne-le aux pauvres et tu auras un trésor dans les cieux » ! J’y pense, Luc a dit dans son évangile (.6 – 24 / 25.) « Malheur à vous les riches ! Car vous avez votre consolation. Malheur à vous, qui êtes repus maintenant, car vous connaîtrez le deuil et les larmes ». Parfois je me demande si les chrétiens savent lire ?

  Dieu est Lumière : Un croyant convaincu, Richard Wagner (.1.813 à 1.883.) affirme que le mélange des races présente un danger et valorise la « pureté germanique » et il voit dans ce peuple l’espoir d’une rédemption de l’humanité. J’approuve ce compositeur qui par son affirmation confirme les dires de ceux qui pensent qu’avec la religion l’on détient la Raison ! Oui Dieu est « Lumière », cela est enfin évidant !

  Malthusianisme : L’économiste libéral Thomas Malthus (.1.766 à 1.834.) est contre l’assistanat, en revanche il s’inquiète de l’augmentation de la population qui ne peut qu’aggraver les problèmes de famine et qui peut entraîner à plus long terme épuisement des ressources, épidémie et guerre, il préconise une restriction volontaire de la natalité, c’est le Malthusianisme. Il est évidant que l’église qui préconise croissez et multipliez vous ne pouvait que condamner le néo malthusianisme. La vision de Mathus, la lutte pour la survie, a aidé Charles Darwin (.1.809 à 1.882.) a élaborer son œuvre sur l’évolution des espèces. Cette approche de la vie a fait que Darwin a renoncé au christianisme, mais par prudence, ou par conviction reste à l’idée d’un « Premier moteur » du Monde !

 

Philosophie :

   Georg Hegel (.1.770 à 1.831.) par « Ce qui est rationnel est réel ; et ce qui est réel est rationnel » exprime un fatalisme qui légitime chaque changement de régime politique. Selon Hegel l’homme est naturellement mauvais. Cet Allemand est un grand admirateur de Napoléon, toutefois dans les entreprises politiques et militaires du conquérant, il ne voit que la « main de Dieu ». C’est dans les années 1.830 / 1.840 que prennent forme les deux clivages de l’hégéliens. Les hégéliens de droites sont piétistes et réactionnaires et certains sont favorables à la politique de Frédéric-Guillaume IV (.1.840 à 1.861.), et les hégéliens de gauche, ou jeune hégéliens, libéraux sont plutôt anticléricaux. Le courant le plus à gauche se ralliera aux idées de Stirner.

   Jules Michelet (.1.798 à 1.874.) appuie ses espérances de réformes politiques sur une base dogmatique, alors qu’Edgar Quinet (.1.803 à 1.875.) considère que la politique doit être séparée de la religion et il est favorable à la laïcité.

   Bien que réactionnaire, David Strauss (.1.808 à 1.878.) est démis de ses fonctions d’enseignants en 1.835 suite à la publication de « Vie de Jésus élaborée de manière critique » ou il considère que les évangiles ne sont point des biographies, mais de la propagande dogmatique. Dans « Dogmatique chrétienne » en 1.840 et « L’Ancienne et la Nouvelle foi » en 1.872, il prône une morale reposant sur un « catéchisme athée ».

   Ralph Emerson (.1.803 à 1.882.) qui est hostile à tous système figé, en considérant que la conscience individuelle prime sur les dogmes ainsi que sur les textes religieux a fondé le « transcendantalisme » et il s’oriente vers un panthéisme mystique. Il a lutté contre l’esclavage pourtant admis par les milieux chrétiens conventionnel !

   Ludwig Feuerbach (.1.804 à 1.872.) perd sa chaire de philosophe en 1.832 suite à la parution anonyme, deux ans plus tôt de « Pensées sur la mort et l’immortalité » qui met à mal le concept de l’âme. Pour Feuerbach l’esprit est le produit de la matière et non le fruit d’une puissance supraterrestre. Le véritable acte d’amour est l’acte sexuel. Il considère que la morale religieuse doit faire place à la morale politique, cette espérance utopique provient du fait que Ludwig croie que l’homme est naturellement bon. Puis dans « L’Essence du christianisme » publié en 1.841, fait de Dieu et de ses attributs – raison, amour, volonté – l’essence de l’homme objectivée qui est une aliénation nécessaire à l’homme dans son histoire, mais qu’il va falloir dépasser. Pour Feuerbach la religion est un obstacle au progrès matériel et moral. Ludwig Feuerbach pense qu’en fait l’homme recherche dans la religion ce qu’il n’a pas ici-bas. Son athéisme inspira les hégéliens de gauches ainsi que Marx et Engels. Toutefois ce dernier reprochera à Feuerbach de ne pas proposer de solution politique, hors les conseils d’Engels et de Marx n’aboutirent qu’à de mauvaises mises en œuvres que se soit en Russie ou en Chine.

 

 

LUDWIG FAUERBACH

 

 

   Johann Kaspar Schmidt, dit Max Stirner (.1.806 à 1.856.), pessimiste, sa seule œuvre « L’Unique et sa propriété » publié en 1.844 désavoue Feuerbach et Marx qui substituent la croyance en Dieu en la croyance en l’humanité, critique religions, politique, institutions, et affirme que la tâche de l’intellectuel est la critique sans pouvoir donner de solution. « Pour Moi, rien est au dessus de Moi », ce Moi ne communique pas avec les autres, il est éphémère et assiste à sa propre destruction. Il préfigure les mouvements anarchistes qui vont se développer en Europe et plus particulièrement le nihilisme qui va prendre une certaine importance en Russie dans les années 1.850. Selon Nietzsche le nihilisme par sa volonté de destruction n’est qu’une reprise du désir de mort des judéo-chrétiens qui étaient à la recherche du martyr et reflète la haine de la vie. Le principal disciple de Stirner est Bakounine.

 

   Arthur Schopenhauer (.1.788 à 1.860.) dans « Le Monde comme volonté et représentation » va plus loin que Stirner, il y a le Monde et moi, sachant que le Monde ne progresse pas. Il pense que le Monde n’est qu’illusion, car il est tel qu’on se l‘imagine. Comment Dieu aurait-il put créer un Monde aussi imparfait et mauvais ? Le corps est le but de notre volonté, un « vouloir-vivre » qui est une force aveugle nous entraînant dans une spirale de désirs, de douleurs et d’ennuis. Vouloir c’est pâtir, « pour un désir satisfait, dix au moins sont contrariés » et nous restons dans le désir. Mais si les désirs sont satisfaits, alors nous sombrons dans l’ennui. La pitié peut nous libérer de l’égoïsme et l’ascétisme du désir. Les hommes sont comme les porcs-épics, seuls ils s’ennuient, s’ils se rapprochent pour vivre en société, ils se piquent. Schopenhauer, qui veut promouvoir la sagesse dans la recherche du bonheur (.pour lui, comme pour Epicure, le bonheur est avant tout une absence de douleur.), s’est déclaré le « bouddhiste occidental ». L’on peut atteindre le bonheur rien qu’en contemplant la nature. Schopenhauer sera une référence pour Nietzsche. Arthur a dit :

 

 

« Les religions sont comme les vers luisants ; pour briller, il leur faut de l’obscurité ».

 

 

« Les fruits du christianisme ? Guerres de religion, boucheries, croisades, inquisition, exterminationdes indigènes d’Amérique et introduction des esclaves africains pour les remplacer ».

 

 

« Plus je connaît les hommes, plus j’aime mon chien ».

 

 

 

   Bruno Bauer (.1.809 à 1.882.) dans « critique des faits contenus dans l’évangile de saint Jean » édité en 1.840 et dans « Critique de l’histoire évangélique des synoptiques » de 1.841 met en relief les incohérences entre les trois évangiles, puis affirme dans « Le christianisme dévoilé » en 1.843 que leurs écritures ont fait l’objet d’une construction aléatoire qui prouve l’inexistence de Jésus.

 

   Pierre Proudhon (.1.809 à 1.865.) dénonce un monde corrompu par le désir de propriété. Le mal ne vient pas seulement du monde, mais de l’être. L’homme ne peut se libérer de cet emprise qu’en identifiant Dieu au mal. Il dénonce le collectivisme et hésite entre socialisme petit-bourgeois et l’anarchisme.

 

   Charles Renouvier (.1.815 à 1.903.) se rallie aux idées de Kant et confirme qu’il est impossible de considérer la métaphysique à une science.

 

   Aleksandr Herzen (.ou Guertsen / 1.812 à 1.970.) déclare vouloir s’adresser aux vivants, c'est-à-dire aux gens qui pensent. Il se convertit au matérialisme et à l’idéal hégélien et doit fuir la Russie tzariste.

 

 

  Ludwig Büchner (.1.824 à 1.899.), darwiniste et matérialiste, suite à la publication de « Force et matière » en 1.855 ou il affirma que le Monde, et l’humanité, n’avait aucun but de rédemption pour racheter ses fautes et qu’il fallait être un imbécile pour croire en Dieu, fit l’objet d’une interdiction d’enseigner !

 

   Karl Dühring (.1.833 à 1.921.) matérialisme, positiviste et idéaliste, affirme que le judaïsme ainsi que le christianisme ont une action aliénante sur l’homme.

 

   Quels chrétiens oseraient contester un homme comme Auguste Comte (.1.798 à 1.857.) qui a affirmé qu’il était normal que la femme soit moins intelligente que l’homme car elle a un cerveau plus petit, avec la même conviction qu’il a conclu à l’existence de Dieu.

 

 

Je m’adresse à ceux qui font du « proaméricanisme primaire »

 

 

De la mauvaise fois évidente : J’ai eu l’occasion de lire dans des revues de salops, destinés à des débiles que le président Lincoln était pour l’égalité des « races » et contre l’esclavage et qu’il avait combattu le racisme, alors je vous renvois au n° 311 de la revue « Histoire », ou vous pourrez lire page 50 que ce Lincoln adoré a dit en 1.858 :

 

 

« Je dirai donc que je ne suis pas, et je n’ai jamais été en faveur de l’égalité politique et sociale de la race noire et de la race blanche, que je ne veux pas et que je n’ai jamais voulu que les Noirs deviennent jurés ou électeurs ou qu’ils soient autorisés à détenir des charges politiques, ou qu’il leur soit permis de se marier avec des Blancs » !

 

Extinction des Lumières en Allemagne : Dans les années 1.830 se développe en Allemagne un romantisme chrétien, le mouvement « Jeune-Allemagne ». Les littéraires et philosophes qui adhèrent à ce mouvement – les principaux sont Karl Gutzkow(.1.811 à 1.878.), Heinrich Laube(.1.804 à 1.884.), Theodore Mundt(.1.808 à 1.861.) et Ludolf Wienbarg(.1.802 à 1.834.) – critiquent le conservatisme et les dogmes puérils de la chrétienté et valorise la liberté sexuelle. Ce mouvement est condamné par la diète fédérale de Francfort en 1.835 et la plupart des écrits des membres de ce mouvement sont censurés ! Un peu plus tard, le philosophe matérialiste Ludwig Büchner(.1.824 à 1.899.) est déchu de sa chaire suite à la publication de « Force et Matière » en 1.855 ! 

 

 

 

POUR ACCEDER A :

 

Atlas historique universel

 

cliquez sur :

 

 http://atlas-historique-universel.jimdo.com/

 

  

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Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


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Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

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A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


Chez le même éditeur voir les autres ouvrages sur les religions

 

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Editions H & O
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