Domination Han en orient :

De 14 à 227 :

Lucius Annæus Seneca, dit Sénèque (.- 4 à + 65.), a dit que « L’homme est un animal sociable » !

AFRIQUE :

Egypte :

Egypte romaine : A Alexandrie, dans les années 30 et 40, les tensions ethniques prennent de l’importance entres communautés grecques et hébraïques. Ainsi, suite à la visite d’Agrippa ler en 38 qui affiche un luxe démesuré, éclate un soulèvement de la population grecque qui se solde par un pogrom et la relégation des populations judaïsants dans une sorte de ghetto alexandrin. En 41 l’empereur Claude restitue aux Juifs certains privilèges qu’Auguste leur avait accordés, mais il précise que cette communauté doit s’abstenir de faire venir à Alexandrie leurs compatriotes de Syrie. Au printemps 66 suite à l’intrusion de judaïsants dans une assemblée de grecs dans l’amphithéâtre d’Alexandrie, après des échauffourées, 2 Juifs sont brûlés vifs, s’en suit un soulèvement qui est maté par les 2 légions d’Egypte. Les judaïsants sont impitoyablement massacrés sur l’ordre du préfet Tiberius Julius Alexander (.ou Tibère Jules Alexandre.), un hébraïsant qui souhaite prouver son attachement à l’empire romain. Après 70, Vespasien fait fermer le temple hébraïque de Léontopolis, dans le delta du Nil, et en Cyrénaïque, le général Catulle matte la rébellion orchestrée par le sicaire Jonathan, et l’on profite des circonstances pour spolier tous les riches judaïsants. Les judaïsants se révoltent de nouveau en 115 et le gouverneur d’Egypte, Lupus, reçoit en renfort Marcius Turbo qui noya la révolte dans le sang avant d’intervenir en Cyrénaïque. Les biens des révoltés sont saisis et redistribués. A Thèbes, le culte d’Amon subsistera jusqu’au règne d’Hadrien. Hadrien profite de son passage en Egypte pour restaurer un certain nombre de temples qui avaient souffert des troubles en 115, règle certains litiges avec le clergé égyptien et fait construire en 130 la ville d’Antinopolis (.ou Antinoë.) en mémoire de son favori Antinoüs mort noyé dans le Nil (.se sera la seule fondation romaine en Egypte.). En 175 Cassius qui est en Egypte se proclame empereur, mais il est assassiné par deux soldats. Septime Sévère veut endiguer l’appauvrissement de l’Egypte et en 200, il ouvre l’accès du sénat aux Egyptiens, mais les charges qui pèsent sur le pays ne permettent pas un redressement significatif. Suite à l’octroi de la citoyenneté romaine aux Egyptiens en 212, l’interdiction entre frère et sœur est imposée officiellement, mais il faudra attendre 295 pour qu’un édit impérial confirme cette interdiction pour l’ensemble de l’empire.

Un écrivain grec converti au christianisme, Clément d’Alexandrie (.v 150 à v 215.), prétend préférer un Théodore l’Athée (.voir annexe du chapitre 9.) qui se déclare athée plutôt que d’adhérer aux croyances païennes dont les populations s’obstinent à croire en de faux dieux ! Il oppose à la « gnose païenne » une « gnose chrétienne » prétendument « orthodoxe ». Quoi qu’il en soit, les Romains ont toléré parmi leurs fonctionnaires Lucien de Samosate (.v 125 à v 180.) alors qu’il ne s’est pas gêné pour ridiculiser les philosophes, les religions et ridiculiser les valeurs établies, ce que l’Inquisition ne tolérera pas !

Le philosophe hébraïque Philon v 30 dénonce dans ses écrits le gouverneur Flaccus qui ne fait rien pour empêcher les violences faites au judaïsants d’Alexandrie et s’oppose à ce que la communauté juive corresponde avec l’empereur. En 150 Claude Ptolémée (.v 90 à 168.), qui réside à Alexandrie, réalise des cartes du monde connu s’étendant sur 180° de Longitude et 78 ° de latitude correspondant à une circonférence du globe inférieur de près de 30 % au diamètre réel, cette différence induira Christoph Colomb en erreur. Les cartes de Ptolémées seront connu des Arabes et des Byzantins, mais ne pénètreront en Europe occidentale, par l’Italie, que v 1.400 et feront l’objet d’une publication, probablement légèrement modifiée, en 1.482 par Johann Schnitzer à Ulm.

Cyrénaïque romaine :

En 115 Andreas prend la tête du soulèvement hébraïque, dans la ville de Cyrène les temples d’Apollon, de Zeus, de Déméter et de bien d’autres divinités sont saccagés. Selon l’historien Dion Cassius (.v 155 à v 235.) les judaïsants se livrèrent à des actes de cannibalisme. Après l’écrasement des judaïsants fanatiques par Marcius Turbo, la Cyrénaïque est repeuplée et redressée financièrement par l’empereur Adrien.

Kouche :

Royaume de Méroé : Au milieu du ler siècle, le couple royal Natakamani et Amanitore s’engagent dans des travaux de rénovations et de constructions, Méroé arrive à son apogée. Au llème siècle, la monté en puissance de l’aristocratie et le développement de la navigation en mer Rouge au détriment de la vallée du Nil favorisent le déclin du pays.

Aksoum :

La ville d’Aksoum est en plein essor et tient le rôle de plaque tournante du commerce, tout comme le royaume de Saba. Les échanges transitent principalement par le port d’Adoulis. A la fin du llème siècle, Aksoum édite les premières pièces de monnaie.

Garamantes :

Au premier siècle de notre ère, le commerce prend un nouvel essor grâce à l’introduction du dromadaire. Les Romains lancent deux raids contre les Garamantes en 69 et en 86. Les Garamantes participent v 100 au coté des Romain à une expédition contre la Nubie. C’est à cette époque que les Romains commencent la réalisation du « Limes ».

Africa & Maurétanie :

Territoire romain :Juba ll (.- 25 à + 23.) aide Tibère en 17 dans sa lutte contre le soulèvement des Numides Musulmans dirigé par Tacfarinas (.ou Tacfarine.) et son allié Mazippa, un Maure. Cette guerre dure 7 ans, Tacfarinas est battu à Aumale et est tué. Ptolémée (.23 à 40.), fils de Juba ll et de Cléopâtre Séléné, mate au début de son règne une nouvelle révolte des Musulmans, puis reste fidèle aux romains. Caligula fait appeler Ptolémée à Rome et le fait assassiner. Sous Domitien (.81 à 96.) les Nasamous se révoltent dans la grande Syrte et plusieurs révoltes se déclarent v 87. Trajan (.98 à 117.) favorise les grands domaines et les petits agriculteurs en pâtissent. Suite à une révolte en 144 / 145, Antonin le Pieux (.138 à 161.) après avoir pacifié le territoire réaménage les ports, fait édifier de nouvelles forteresses, le nouvelles voies sont construites et des terres sont prises aux nomades afin de développer l’agriculture.

Tekrour :

Une organisation étatique se constitue au début de l’ère chrétienne sur les rives du Bas-Sénégal.

Culture Kwale :

Elle a des contactes maritimes avec les navigateurs sabéens et / ou Aksoumites, car l’on y a retrouvé des produits provenant de Méditerranée.

Madagascar :

Selon les spécialistes, le peuplement de l’île aurait débuté entre le lllème et le Xème siècle. Comme les Malgaches sont ni hindoucisés ni islamisés, il est donc très probable que cette migration de populations Malayo-Indonésiennes a bien débutée au lllème siècle. Y est développé la culture du riz, de l’igname, du taro, etc…. Rapidement sont introduits des esclaves noirs. C’est ainsi que s’est constitué une population bigarrée.

EUROPE :

C’est à la fin du lème siècle que des marins romains déclarent avoir découvert au Nord de la (.Grande.) Bretagne une terre à laquelle ils donnèrent le nom de « Thulé », au lllème siècle le navigateur marseillais, Pythéas la localisera à 6 jours de navigation de l’Ecosse.

C’est au lllème siècle que semble être apparu l’« arcuballista » (.arc balistique, ou arbalète.).

Rome (.voir aussi Palestine, Judée, Egypte, Parthes, Arménie, Africa & Maurétanie.) :

Philosophie :Philon le Juif (.ou Philon d’Alexandrie / - 13 à + 54.) dénonce la corruption pratiquée par les riches propriétaires dans le but de s’émanciper du paiement des impôts. Dans l’empire la philosophie des Cyniques c’est propagée dans les milieux populaires ce qui provoque le dénigrement de ces pratiques par le rhéteur Dion Chrysostome (.v 35 à 117.) ainsi que de Lucien de Samosate (.v 125 à 192.), toutefois ce dernier ironise également sur les sophistes, les païens et les chrétiens.

Tacite (.55 à 120.) attire l’attention sur le déclin littéraire dans l’empire et l’absence d’orateur digne de ce nom.

Les empereurs apportent leur soutien financier aux sophistes (.nous avons vu chapitre 8 que Protagoras estl’initiateur du sophisme.) qui en contre parti par leur rhétorique assurent la propagande de l’empire en pays grecs ainsi que dans les régions limitrophe de l’empire. Celui qui exploitera au mieux cette pratique sera Hadrien.

C’est au premier siècle, sous l’influence juive que la division du temps en semaine de sept jours prend forme et à chaque jour de la semaine est donné le nom d’une planète. Selon l’Eglise, Saint-Pierre serait le premier pape (.64 à 67.). Au llème siècle, se sont les Juifs qui font construire les premiers catacombes, suivit des chrétiens.

Aux environs de l’an cent, la population de l’empire romain est estimée à près de 60 millions d’habitants et que le secteur « primaire » (.agriculture et élevage.) occupe 75 à 80 % de la population.

Médecine : Un certain Klaudios Galênos, dit Galien (.v 131 à v 201.) élabore de multiples préparations à base de végétaux et de tissus d’animaux, préconise l’entretien du corps par le sport et par ses recherches et ses dissections, permet de faire progresser la chirurgie (.en particulier la ligature des artères et pratique de la trachéotomie.) dont les bases avaient été établies par Hippokratês (.ou Hippocrate.) et subit quelques progrès avec Hêrophilos (.ou Hérophile de la famille des Asclépiades / fin IV, début lllème siècle avant notre ère / qui avait entre autre définit la fonction du pouls.) Aulus Cornelius Celsus (.ou Celse / ler siècle.). Galien est le premier à identifier le cancer et lui donner le nom de crabe (.cancer en latin.). Il devient le médecin de la cour sous Marc Aurèle v 168. Alors que de nombreux Romains absorbent des somnifères, Galien ajoute à la composition de la thériaque composée essentiellement de substances animales une part d’opium. Dioskoridès (.ou Dioscoride.) établit un recueil de plantes médicinales sous Néron et constate que certains minéraux possèdent des vertus pharmaceutiques. Mais les soins restent largement empiriques et de nombreux remèdes relèvent encore de la sorcellerie.

Mœurs : Au ler siècle la loi « pater familias » promulguée par Auguste, qui autorise de tuer sa fille ayant pratiqué un adultère selon certains critère, reste en usage. Au début du ler siècle les bains mixtes se multiplient. En 19 le sénat vote une loi qui condamne l’adultère.

Tibère (.ou Tiberius / 14 à 37.) avant d’annoncer la mort d’Auguste, fait assassiner Postumus Agrippa. Il mate la révolte la révolte de Clemens qui prétend venger la mort d’Agrippa, puis celles des légions de Pannonie et de la Germanie inférieure qui réclament une amélioration de leurs conditions, et Germanicus refuse d’être nommé empereur par ses légions de Germanie. Ensuite il s’empare de la Cappadoce tenue par le roi allié de Rome, Archélaüs et de la Commagène. Tibère refuse les honneurs et au départ gouverne avec pondération, refuse que le mois de septembre porte son nom et consulte le sénat. Il constitue une bibliothèque dans le Palatin. Le roi de Cappadoce, Archélaüs est convié à Rome ou il meurt mystérieusement et son royaume devient une province romaine. Suite à des problèmes dynastiques, Rome partage la Thrace en donnant le Nord à Rhescupons et le Sud à son neveu Cotys. Afin de satisfaire le peuple, Tibert fixe le prix du blé et indemnise les marchands pour le manque à gagner. Probablement sous l’influence de Séjan (.ou Ælius Sejanus.), Tibère prend en 19 des mesures contre les rites égyptiens d’Isis (.leurs lieux de cultes sont détruit à Rome.) et contre le culte hébraïque de Rome et en déporte 4.000 en Sardaigne. Il promulgue plusieurs lois répressives contre le druidisme qu’il juge subversif. Il s’attelle à réprimer le brigandage et charge Séjan de la réorganisation des cohortes prétoriennes. Mais rapidement Tibère règne d’une façon tyrannique et tourmente même les gens de sa famille. Germanicus après avoir pacifié l’Arménie et réduit la Cappadoce à l’état de province meurt en 19 assassiné par Pison, gouverneur de Syrie, sur ordre de Tibère. La même année la révolte de la cité de Pollentia dans le Piémont est matée et la population est réduite en esclavage. Toujours en 19 sont expulsés de Rome toutes les personnes jugés néfaste pour cause de magie, sont inclus dans le lot les judaïsants et ceux qui pratiquent les rites égyptiens. Des trois fils de Germanicus, Tibère en fait mourir deux, Néron et Drusus (.d’aucuns affirment que Drusus aurait été empoisonné par Séjan en 23 sans que Tibère le sache.), le troisième étant Caius. De 26 à 31 Tibère se retire du pouvoir et s’adonne à la boisson et aux orgies avec femmes, hommes et enfants et laisse le pouvoir à Séjan (.ou régence de Séjan.). Mais comme ce dernier convoite le trône Tibère avec l’aide d’Ennius Sertorius Macron le fait exécuter, ainsi qu’un bon nombre de ses collaborateurs et Macron hérite du commandement des cohortes prétoriennes. Puis les exécutions sommaires deviennent quasiment quotidiennes. Les femmes vierges ne peuvent être pendues, alors le bourreau les viole avant de les exécuter. Son règne est marqué par un net relâchement des mœurs. A partir de l’époque de Tibère, de nombreux empereurs font appel à l’astrologie. Caius, fils de Germanicus, est réputé pour ses ébats hétérosexuels, homosexuels et incestueux. Ayant porté dans sa jeune enfance la tenue des légionnaires, Caius chaussait alors des Caligues, d’où son nom de Caligula (.ou Caligula ! / 37 à 41.). Fils naturel de Germanicus, Caligula avait été adopté par Tibère. Caligula nomme son ami d’enfance Agrippa roi en 37 (.voir Palestine romaine.). Il légalise le culte isiaque. Il donne au mois de septembre le nom de Germanicus et bannit de Rome les inspirateurs de débauches monstrueuses. Il rend au peuple le suffrage, mais lui retire deux ans plus tard. Caligula restaure l’autorité d’Antiochos lll sur le trône de Commagène et l’indemnise. Voulant être déifié Caligula impose dans de nombreux temples sa statue, mais se heurte aux hébreux et Agrippa obtient que son ami face une exception pour Jérusalem. Caligula multiplie les jeux (.fanatique des courses de chars il fait réaliser pour son cheval préféré, Incitatus, une écurie en marbre avec une crèche en ivoire, lui fait réaliser des housses de pourpres et des licous garnis de pierres précieuses et fait édifier un palais pour les visiteurs.), vide les caisses, il instaure de nouvelles taxes, multiplie les saisies et organise des ventes forcées. Il annexe la Macédoine. Caligula sombre ensuite dans des délires de tuerie, il fait entre autre assassiner son frère Tibère, contraint son beau-frère Silabus à s’égorger avec un rasoir, etc… et multiplie les supplices Il multiplie les débauches, marié, il copule avec sa sœur Drusilla et contraint à la prostitution ses deux autres sœurs, Agrippine et Livilla avec ses mignons. Lors de repas il examine les épouses devant leur mari, et si la belle lui plait, il passe avec elle dans la pièce voisine, puis de retour il commente ses débats ! Il installe un lupanar dans le Palatin et contraint à la prostitution les épouses d’hommes en vu ainsi que des enfants de la noblesse. Il fait extraire du tombeau d’Alexandre le Grand son armure et la revêt. Il fait construire une écurie en marbre pour son cheval préféré et le pare de pierreries. En 39 il fait mettre à mort Lentulus Gétulicus pour cause de conspiration. Alors qu’il est adulé au début de son règne, suite à sa tyrannie et sa débauche, il finit haïe et est assassiné par une conspiration de notables et le premier à le frappé est Cassius Chæres (.ou Chærea.) qu’il avait copieusement humilié. Peu après l’épouse et la fille de Caligula sont exécutées. A la mort de Caligula le sénat débat pour restaurer la république, mais comme aucun consensus ne peut être arrêter, le lendemain Claude (.ou Claudius / 41 à 54./ fils de Drusus qui est le fils de Livie, la femme qu’Auguste s’était approprié, et du frère de Tibère, Germanicus.), avec l’aide d’Agrippa qui réside à Rome, se fait reconnaître empereur. Les exilés de Caligula sont amnistiés et il remercie Galba d’avoir refusé l’imperium, malgré l’encouragement de ses proches. Claude fait l’objet de plusieurs tentatives d’assassinat. Il a une santé défaillante et au début il laisse la direction des affaires à son épouse Messalina et à ses affranchis Pallas et Narcisse. Ces deux secrétaires et conseillés s’enrichissent au détriment du trésor impérial. Comme Troie est considérée être à l’origine du peuple romain, Claude exempte les habitants de cette ville de tous tributs. Il fait construire un nouveau port à Ostie afin d’améliorer l’approvisionnement de Rome et y fait édifier un phare. En 41 afin de renforcer l’ordre dans Rome fait fermer les lieus de rassemblement tel que certaines tavernes et fait expulser les judaïsants dont les rassemblements inquiètent. Claude renforce la frontière sur le Rhin, transforme en 42 la Maurétanie en deux provinces, puis envoie en 43 Pautius et Vespasien à la conquête de la (.Grande.) Bretagne qui est un repère de pirates et un soutien pour les druides de Gaule, suite aux difficultés rencontrées il se rend personnellement dans l’île et il interdit le druidisme. En 47 plusieurs tribus celtes acceptent de devenir des royaumes clients (.voir (.Grande.) Bretagne.). La Lycie est incorporée à l’empire et en 44, la Judée redevient une province romaine. En 46, c’est la Thrace qui est conquise. L’assassinat d’esclaves est interdit. Messalina qui se livre à des orgies est surnommée la « Putain impériale ». Elle est assassinée pour cause de conspiration sur ordre de l’empereur sur l’incitation de Narcisse en 48 et l’empereur épouse sa nièce Agrippa (.ou Agrippine / un sénatus-consulte est promulgué à cette occasion afin de permettre le mariage d’un oncle avec sa nièce, fille de son frère Germanicus.). Alors que l’ordre sénatorial est limité aux territoires d’Italie, de Bétique (.Ibérie.), de la Narbonnaise et à la ville de Lyon Claude demande en 48 que l’ordre soit ouvert aux notables de la Gaule chevelue, mais les sénateurs n’accordent cette faveur qu’aux Eduens. Claude renie ses deux fils adoptifs et gendres, Pompée et Silanus, puis les fait tuer. Le gouvernement de Rome est de plus en plus aux mains d’affranchis et c’est sous Claude qu’ils détiennent le plus de pouvoir. Claude vilipende les judaïsants d’Alexandrie en 41 et chasse ceux de Rome en 49 (.à cette époque le pouvoir romain ne fait pas encore le distinguo entre judaïsants et chrétiens.). Claude introduit à Rome le culte de Cérès, une divinité de la fertilité du peuple latin. En 49, Annœus Sénèque devient le précepteur de Domitius, le fils d’Agrippine la Jeune, épouse de Claude et ce dernier est, sur les conseilles de Pallas, adopté par Claude en 50 au détriment du fils de celui-ci, Britannicus, puis Domitius prend alors le nom de Néron. Claude devenu odieux aux cours des années fait exécuter bon nombre de personnes dont les filles de Silanus et de Germanicus. Claude donne sa fille Octavie au fils d’Agrippa, Néron. Afin de satisfaire à ses ambitions Agrippine fait assassiner son époux et Néron aide à l’empoisonnement. Néron (.ou Nero / 54 à 68.) laisse la régence à sa mère qui gouverne avec Burrus et Sénèque. Sénèque qui côtoie les débauches impériales a jugé qu’Epicure avait une doctrine moralement saine et droite. Il multiplie les jeux et convie même une vestale à assister aux combats d’atelets. En public il chante, fait l’acteur, conduit des chars et participe à de nombreux concours qu’il gagne, bien évidemment. Au début il prend l’habitude de déambuler dans les rues en frappant des passants et pillant des boutiques et s’adonne à des orgies. Les Germains son refoulés, l’île de Mona, dernier refuge des druides en (.Grande.) Bretagne, est occupée et à l’Est les Sarmates sont repoussés. Les Romains font la guerre aux Parthes de 54 à 58. Néron installe un lupanar sur le champ de Mars ou doivent se prostituer des femmes de grandes familles. Alors que Néron multiplie les fêtes nocturnes, Sénèque déplore que l’agitation perpétuelle « est le signe d’une âme malade », et selon le philosophe, Néron aurait constitué une police secrète. Pour avoir dit publiquement au despote « de bien chanter les malheurs de Nauplius, mais de mal administrer ses propres biens », le philosophe cynique Isidore est banni d’Italie. Néron fait exécuter les 6 plus riches propriétaires de la province d’Afrique qui détiennent à eux seuls la moitié des terres de cette province. Puis Néron agresse des femmes mariées et viole même Rubria, une vestale. Il fait retirer les testicules d’un jeune dont il raffole et le fait s’habiller comme une impératrice. Les orgies et des dépenses explosent. Il empoisonne Germanicus, le fils de Claude en 55, puis il fait assassiner sa mère en 59. A la mort de Burrus en 62, Sénèque est écarté du pouvoir. Néron provoque alors une série d’assassinats et de « suicides » dont son ex femme Octavia, fille de Claude, tue d’un coup de pied sa seconde épouse qui était en ceinte, Poppée (.ex femme du futur empereur Othon qu’il avait débauché et à qui il avait donné après le mariage le titre d’Augusta.), égorge le mari de sa future nouvelle épouse Messalina, il fait tuer Antonia, fille de Claude car elle avait refusé de l’épouser. Néron trouve à Rome plein de défaut et y prévoit une importante refonte de son urbanisme. Il est soupçonné d’avoir mit le feu à Rome en 64 (.selon Suétone c’est Néron qui fait mettre le feu et suivant les écrits de Tacite, soit il a fait mettre le feu, soit c’est du au hasard.), quoi qu’il en soit Néron refuse de faire une enquête, multiplie les cérémonies religieuses afin d’apaiser les dieux et il insiste pour que ceux qui ont été dénoncés reçoivent une faible condamnation. Pour mettre fin aux rumeurs, il accuse les « christianos » (.chrétiens.) qui refusent de se soumettre au culte impérial d’être les auteurs de l’incendie et fait persécuter « ces hommes détestés pour leurs abominations et que le vulgaire appelait chrétiens » précise Tacite, ils sont soit suppliciés – Néron a la miraculeuse idée de revêtir certains chrétiens de peau de bêtes encore sanguinolentes et par pragmatisme fait libérer ses chiens, il a aussi la divine idée de faire badigeonner certains d’entre eux de résine et de les faire flamber pour éclairer les festivités qui se déroulent dans son parc -, soit utilisés pour les jeux du cirque ou les fait crucifier. C’est sous son règne qu’un certain Pierre fut envoyé au « Paradis » (.voir Chrétienté.). Il fait reconstruire Rome avec les richesses volées dans les temples, ainsi que les biens saisis arbitrairement et se fait ériger un palais dit « la Maison d’or » édifice gigantesque revêtu de dorures et de pierreries, et ou est dressé sa statue qui mesure 120 pieds de haut. Les salles à manger ont les plafonds garnis des tablettes en ivoire mobiles et des tuyauteries vaporisent sur les convives des parfums et des fleurs. Dans Rome des satires sont placardées un peu partout pour dénoncer les excès de l’empereur. En 64, le Pont est annexé. Néron découvre deux conspirations, celle de Caius Pison dans laquelle sont impliqué Lucain et Sénèque, et l’autre préméditée par Vinicius, les coupables sont condamnés à mort en 65, Pison s’ouvre les veines et Lucain comme Sénèque sont contraint au suicide. En octobre 66, le général auréolé par ses victoires contre l’Arménie et les Parthes, Gnaeus Domitius Corbulon, est également contraint au suicide. En 66 les judaïsants se soulèvent (.voir Palestine romaine.), alors que plusieurs légions sont restées en Syrie, Néron nomme en 68 Vespasien, un général sans panache, pour diriger la répression. De nombreux membres de sa famille sont soit emprisonnés, soit acculés à la famine.

Le philosophe Apollonios de Tyane (.ou Apollonius de Thyane.) a décidé de se rendre à Rome afin de voir de près quel animal peut-être un tyran (.Néron.).

Guerre civile  de 68 à 69 : En mars 68 le propréteur Gaius Julius Vindex, gouverneur de la Gallia Lugdunensis (.Gaule Lyonnaise.) se révolte contre Néron, il demande à Servius Sulpicius Galba, gouverneur de la Tarraconensis (.Tarraconaise.) de se rallier à son mouvement, hors Vindex est battu à Vesontio (.Besançon.) par Virginius Rufus, gouverneur de la Germanie Supérieure et il se suicide peu avant l’annonce de la mort de Néron. La même année Galba soulève l’Ibérie et obtient le soutien du gouverneur de Lusitanie, Othon. En Afrique le légat de la lllème légion, Clodius Macer, entre également en rébellion. Les prétoriens font appel à Galba, enhardit le sénat déclare Néron ennemi publique. L’empereur veut prendre la fuite pour l’Egypte, mais les centurions du prétoire refusent de l’escorter et ses amis l’abandonnent, alors acculé il se fait égorger en juin 68. Avec Néron s’éteint la dynastie de César. Galba est presque sans armée et il doit faire face à la révolte de Nymphidius Sabinus, préfet du prétoire, ainsi que de Fontéius Capiton en Germanie et de Clodius Macer en Afrique, par chance ces deux dernier sont assassinés par des partisans de Galba. Servius Galba qui depuis qu’il est veuf est resté célibataire et s’adonne à l’homosexualité – Galba se félicite de voir disparaître la transmission du pouvoir de père en fils (.fils de sang ou fils adoptif.), car il pense que c’est le début de la liberté (.mais le système sera rétablit avec Vespasien.) -, est déjà d’âge mur et est incité à nommer un héritier, celui-ci désigne le 10 juillet Lucius Calpurnius Piso Frugi Licinanus (.ou Pison Frugilicinianus.) qu’il adopte ce qui provoque l’ombrage de son allé Othon. Galba est stricte, économe et est impitoyable pour les affaires de justice et s’entoure de trois collaborateurs, Vinius, Cornélius Laco et Icélius, dit Marcianus. L’armée de Germanie refuse de reconnaître le nouvel empereur. Et comme Galba refuse d’accorder les primes promises aux prétoriens (.ensemble de 9 cohortes chargées de la sécurité du prince.), ils se rallient à Othon.Galba et Pison sont assassinés sur l’initiative de Othon qui s’empare du pouvoir et obtient le soutien des anciens fidèles de Néron, mais le légat de Germanie Inférieur, Aulus Vitellius,est désigné en avril empereur par les légions du Rhin, celui-ci défait l’armée impériale à Bédriac (.actuelle Crémone.) le 14 avril 69 et Othon se suicide après 95 jours de règne. Mais Vitellius est un goinfre et un sanguinaire qui condamne à mort de nombreuses personnes, souvent pour des causes plus que futiles et dès le huitième mois de pouvoir les légions de Mésie, de Pannonie, de Judée et de Syrie se révoltent. Vespasien se rend en Egypte ou il est accueilli favorablement par le gouverneur Tibére-Jules Alexandre et se fait proclamer empereur le premier juillet 69. Les troupes impériales sont battues en octobre par un partisan de Vespasien, Pintonius Primus, à Crémone, la ville est pillée pendant 4 jours, et Vitellius est tué à Rome. Primus entre dans Rome le 21 décembre 69 et le sénat reconnaît Vespasien comme empereur.

Les Flaviens (.69 à 96.) : Nous avons vu que Vespasien (.ou Vespasianus / 69 à 79.) est proclamé empereur en juillet 69 en Egypte d’où il contrôle l’approvisionnement en blé de la capitale. Il est à noter que selon la légende Vespasien en Egypte a rendu la vue à un aveugle et a permis à un handicapé de marcher correctement et il sera divinisé à sa mort, mais ces miracles ne seront pas répertoriés dans les saintes écritures de la chrétienté dommage, non ? Vespasien presse son fils Titus à vaincre les judaïsants en révolte avant son départ d’Alexandrie pour Rome. Julius Civilis soulève le Nord la Gaule et la Germanie inférieur, mais il doit capituler en 70. Vespasien rétablit l’ordre et les bonnes moeurs en Italie. Vespasien impose aux judaïsants une taxe de 2 drachmes par an au profit du temple de Jupiter du Capitole et en juin 71 a lieu le triomphe en l’honneur de la prise de Jérusalem, y est exhibé entre autre, les trésors pris dans le Temple, et la procession s’achève, comme de coutume, par l’exécution du chef des vaincus, Simon, le fils de Gioras. Bien qu’il s’entoure de plusieurs concubines il mène une vie sereine et instaure une justice respectable, mais renforce les impositions de toutes sortes. Il renforce le limes, réduit les dépenses de la cour et s’en prend aux abus et malversations, assainit les finances de l’empire, mais s’enrichit personnellement. L’Achaïe que Néron avait déclarée libre est réduite en province tout comme la Lycie, Rhodes, Byzance, Samos, la Thrace, la Cilicie et le Commagène et lutte contre les raids barbares en Cappadoce. Il fait appel aux services du rhéteur Quintilien. Il refonte les corps des sénateurs et des chevaliers qui ont été impliqués dans bien des crimes. Il confirme les édit de Claude qui réduisent à l’état de servante les femmes qui ont épousées un esclave d’une autre famille et interdit de rembourser à ceux qui ont prêtés aux fils de famille. Il fait reconstruire Rome qui a été ravagé par la guerre civile, dont le Capitole et fait édifier sur l’emplacement du palais de Néron le Colisée. Un enseignement d’état est mis en place. Une campagne est lancée contre les Garamantes en 69. De nombreux soulèvements sont provoqués par des judaïsants. Après les révoltes d’Alexandrie et de Jérusalem de 66, les Juifs se rebellent en Cyrénaïque en 70. Ces troubles sont brutalement réprimés. Vespasien est agacé par le cynique Démétrius qui raille la monarchie et les stoïciens, alors en 71 il chasse les philosophes de Rome. En 72, la Commagène et l’Arménie Mineure sont annexés. Le Pays de Galles est soumis v 81 et les légions progressent en Ecosse. Alors qu’il se sent malade il dit « Hélas ! Je crois que je deviens dieu ». Vespasien officialise l’enseignement de rhétorique en accordant une pension annuelle de 100.000 sesterces à Marcus Fabius Quintilianus, dit Quintilien (.v 30 à v 97.), ce dernier a eu pour élève Pline le Jeune, Tacite et les neveux de Domitien. Quintilien est favorable au classicisme cicéronien et préconise un enseignement par discipline, ou art. Titus (.ou Titus ! / 79 à 81.), malgré sa passion pour Bérénice pratique de multiples orgies avec femmes et mignons. Impopulaire lorsqu’il maintien l’ordre à Rome sous le règne de son père, il devient par la suite, grâce à sa modération, aimé du peuple. Lors de l’inauguration du Colisée en 80, pas moins de 9.000 animaux furent mis à mort ainsi qu’un bon nombre de criminels. Il mène une politique de paix. En 79, destruction de Pompéï, d’Herculanum et mort de Pline l’Ancien suite à l’éruption du Vésuve. L’année suivante Rome est détruite par un incendie conséquent. Titus est suspecté d’avoir eu des relations avec Domitia, la femme de son frère Domitien, mais celui-ci a tenté à plusieurs reprises d’usurper le pouvoir. Titus est peut-être mort empoisonner par son frère Domitien, quoi qu’il en soit, il empêche que l’ont soigne Titus lorsqu’il est gravement malade. Et Domitien (.ou Domitianus / 81 à 96 / voir aussi Gaule.) doit faire face à un complot orchestré par le gendre de Titus, Flavius Sabinus, celui-ci est exécuté sur l’ordre de l’empereur en 82 et le philosophe cynique, Dion Chrysostome (.v – 40 à v 117.) est exilé (.l’élève de ce dernier, Favorinus d’Arles, deviendra le maître du tuteur de Marc-Aurèle, Marcus Cornélius Fronton.). Domitien dès 83 augmente d’un tiers la solde de l’armée. Il persécute chrétiens, judaïsants (.il veille à ce que la taxe spécifique de deux drachmes pour ceux qui suivent les rites hébraïques, le « fiscus judaicus », soit bien payée.) et stoïciens (.il fait expulser de Rome tous les philosophes en 89.), adore le faste et les honneurs et fait ériger de nombreuses statues à son effigie. Il retire presque tous les pouvoirs au sénat. Il interdit la castration pour les hommes. Il interdit que les femmes ayant pratiqué l’adultère puissent hériter. Il emploie Tacite, un historien et Pline le Jeune, un avocat, écrivain et historien. Julius Agricola écrase les Calédoniens en 83, occupe une grande partie de l’Ecosse et réorganise la Bretagne, mais l’empereur juge la région trop pauvre, suspend la conquête, et rappel Agricola. En faite, Domitien est jaloux des succès d’Agricola et il l’aurait fait empoisonner en 93. Les Chattes sont repoussés et les Champs Décumates sont occupés. En Afrique une campagne repousse les Garamantes en 86. En 88 Saturninus un légat de Germanie se révolte avec deux légions, mais il est écrasé. Sur le Danube sont repoussés les Daces en 88, mais mis en difficulté Domitien doit leurs verser un tribut en échange de la paix. En 89, Trajan le Jeune (.voir Syrie & Palestine.) mate la révolte de Saturnius en Ibérie. Ensuite Domitien doit affronter les Quades, les Marcomans et les Sarmates de 89 à 92. A la fin de sa vie Domitien devient suspicieux, il multiplie les cruautés et fait exécuter toutes personnes jugées dangereuses à sa suprématie. Domitien fait exécuter l’histrion Pâris dont son épouse Domitia s’était éprise, alors que lui de son coté mène une vie de débauche. Il s’approprie la fille de son frère Titus, Julia, et fait exécuter son époux Flavius Sabinus. Des membres de sa famille sont condamnés pour cause d’athéisme. Et si Vespasien et Titus ont délaissés certaines pratiques religieuse, Domitien, en bon croyant comme il se doit, remet en application les condamnations contre les vestales, toutefois, s’il laisse le choix de l’exécution à Ocellata et Varonilla, deux vestales licencieuses, il impose à la grande vestale Cornelia la condamnation traditionnelle, enterrée vive, et ses amants sont condamnés au fouet jusqu’à ce que mort s’en suive. Il est tué lors d’une conjuration par ses serviteurs avec le concours de Domitia son épouse qui a reçu l’avale des préfets du prétoire. Domitien est maudit par le sénat qui fait détruire ses statues et tous ce qui peut rappeler l’ancien empereur. Puis le sénat proclame empereur Marcus Cocceius Nerva, un ancien collaborateur de Domitien.

 

Les Antonins (.96 à 192.) : Nerva (.ou Nerva ! / 96 à 98.) fait libérer les prisonniers politiques emprisonnés sous Domitien et entreprend une politique démagogique envers le sénat. Il abroge la taxe vexatoire imposée par Vespasien aux judaïsants. Souhaitant venger la mort de Domitien, la garde prétorienne se mutinée, alors Nerva qui a 70 ans, pour se concilier l’armée, après avoir consulté les augures adopte en 97 un jeune général de renommé commandant les 3 légions de la Germanie Supérieure, Trajan, qui hérite du titre de « Optimus Princeps » (.Meilleur des Princes.), à l’image de Jupiter du Capitole qui est « Optimus Maximus » (.Meilleur des Grands.). Nerva rétablit une certaine liberté politique et instaure la liberté de culte. Il interdit en 97 le mariage entre une nièce et son oncle. Trajan (.ou Marcus Ulpius Trajanus le Jeune, ou Traianus / 98 à 117 / 1er empereur né hors d’Italie.) ménage le sénat et il est le premier empereur à augmenter de façon significative le nombre des sénateur originaire de la partie orientale de l’empire. Il s’attache les services du philosophe Dion Chrysostome et se fait le protecteur de Plutarque. En 112 il déifie son père. Il fait construire ou réaménager des ports dont celui d’Ostie, il complète le réseau routier et fait rénover de 98 à 117 le canal du Nil à la mer Rouge. Il est le dernier empereur à entreprendre des conquêtes d’importances. Il faut trois campagnes (.101, 102 et de 105 à 107.) pour pouvoir soumettre la Dacie et contrôler ses mines d’or ainsi que son commerce. La Dacie dépeuplée par les guerres et les prélèvements d’esclaves est repeuplée par des colons attirés par la richesse du pays. En 106 il s’empare du royaume nabatéen – qui devient la province d’Arabie – afin de faciliter le commerce romain avec la mer Rouge et l’Arabie. Il envahit l’Arménie en 114, puis la Mésopotamie afin de maîtriser toutes les voies commerciales vers l’Inde, mais suite à des revers il doit se replier. Pendent ce temps les Juifs se révoltent en 115 / 116 en Cyrénaïque, en Egypte, à Chypre et en Mésopotamie. Trajan meurt lors de son retour à Rome.

Trajan fait reconstruire le Circus Maximus plus grand et plus luxueux. Lors d’une fête organisée sur 120 jours Trajan prévoit de nombreux combats de gladiateurs qui provoquèrent près de 10.000 morts.

 

Arc de triomphe de TRAJAN (.Algérie.)

 

 

Hadrien (.ou Ælius Hadrianus / 117 à 138.) qui a épousé Vibia Sabina, une petite nièce de Trajan, s’empare du pouvoir avec le soutien de Plotine, la veuve de Trajan. Hadrien favorise la paix et renonce en 117 à l’Arménie et à la Mésopotamie. Pour légitimer son droit à l’imperator Hadrien demande au sénat les honneurs divins pour Trajan, ce qui fait de lui le fils d’un dieu. Bien que philhellène, il impose le port de la toge comme l’avait fait en son temps Auguste aux sénateurs et aux chevaliers et remplace les affranchis de son secrétariat, d’origine grecque pour la plupart, par des chevaliers ce qui mécontente les sénateurs. Alors plusieurs sénateurs sont démis, l’un d’entre aux, Lusius Quietus est accusé de conspiration, puis est exécuté en 118 avec 3 anciens consuls, en fait, ces 4 personnes étaient susceptibles de revendiquer le pouvoir. Il aime le luxe et se fait édifier à Tivoli un splendide palais. Hadrien doit mater en Bretagne et en Maurétanie des révoltes. Afin d’assainir les mœurs, il interdit les bains mixes. Il constitue un corps d’espions, les « Frumentarii », chargé de l’informer des activités de la capitale. Suétone devenu secrétaire-archiviste d’Hadrien rédige « Les douze Césars ». En avril 121 est inauguré le plus grand temple que Rome n’a jamais connu, il est dédié à Vénus et à la déesse Rome, et l’empereur prend le titre d’Hadrien Auguste. De vers 121 à 125 il fait renforcer le limes, particulièrement en Rhétie ou est édifier un rempare garnit de tours, ainsi qu’en Ecosse ou est bâti le « mur d’Hadrien ». Après avoir promu au rang de chevalier le philosophe Favorinus, Hadrien en 130 le déchoit et l’exile dans l’île de Chio. Hadrien fonde en 131 une Fédération de villes grecques qu’il nomme « Panhellenion ». Hadrien fait reconstruire en 130 Jérusalem, mais v 132 il décide d’y faire construire un temple dédié à Jupiter (.voir Palestine.). Hadrien fonde v 130 le « Panhellénion » et y place à la tête son conseillé Hérode Atticus (.101 à v 177.), un mécène qui aide à l’embellissement des cités grecques, afin de fédérer les cités grecques – il dote de monuments, entre autres, Delphes, Olympie, Corinthe et bien sur Athènes ou il fait réaliser l’Odéon sous l’Acropole, un stade olympique et un temple à la fortune -. Hérode est également chargé d’instruire Marc-Aurèle et Lucius Verus. Le disciple d’Epictète, Arrien (.v 86 à 160.) qui est devenu un proche d’Hadrien v 108 est nommé gouverneur de Cappadoce (.131 à 137.). Le pape Télesphore (.125 à 136.) est exécuté. Alors que sa santé décline, Hadrien fait exécuter Servianus, son beau-frère qu’il avait désigné comme un successeur éventuel ainsi que son petit-fils et désigne Ceionius Commodus, son mignon ou son fils naturel selon les sources, mais celui-ci décède et Hadrien adopte Titus Aurelius Antonius à condition qu’il adopte Lucius Ceionius, le fils du Ceionius défunt et Marcus Antonius, futur Aurelius. Arien doit refouler une incursion d’Alains en Cappadoce. En 135, est entreprise la construction du mausolée des empereurs (.ce mausolée sera transformé plus tard en forteresse et prendra le nom de « Saint-Ange » sous le pape Grégoire le Grand.). Antonin le Pieux (.Antonius Pius / 138 à 161.) doit à son tour refouler les Alains. Il réduit les dépenses de la cour, redresse les finances, supprime les fêtes jugées trop extravagante, favorise la religion et ménage le sénat. Il instaure une distinction juridique entre les grands (.honestiores.) et les humbles (.humiliones.), distinction selon la nature tel quelle avait été préconisée par Aristide et Aristote. Antonin décide que les enfants doivent hériter de leur mère. Il adoucit la condition des Juifs. Enfin l’on ne peut plus tuer son esclave sans avoir une raison valable validée par un magistrat. En Ecosse il fait construire un limes de 141 à 143 plus au Nord, mais ce nouveau territoire est abandonné en 159. Nommé César (.héritier.), Marc-Aurèle refuse les legs que les particuliers lui font selon la coutume et restitue les dons aux héritiers légitimes. En 145 il épouse Faustine la Jeune (.ou Faustina.), fille de Faustine et d’Antonin. Une fête fastueuse est organisée en 148 pour le 900ème anniversaire de la fondation de Rome. L’empire est à son apogée. A la mort d’Antonin, Statius Priscus est proclamé empereur par ses troupes de Bretagne, mais celui-ci refuse de trahir. Marc-Aurèle (.ou Marcus-Aurelius / 161 à 180.) gouverne conjointement avec son frère adoptif, LuciusVerus jusqu’à la mort de celui-ci en 169. Afin d’éviter d’autres dérive il envoie Statius Priscus à la frontière parthe. Marc Aurèle, philosophe, croit avoir été favorisé par les dieux à qui il rend un culte sincère, et cette communion avec le divin lui permet de penser qu’il est soutenu par eux dans ses entreprises. Au début de son règne Marc-Aurèle doit faire face à des inondations importantes du Tibre, une série de séismes en Italie et dans le reste de l’empire et une invasion de Maures en Ibérie doit être refoulée. Il impose que tous les citoyens déclarent dans un délai de 30 jours leur enfant né de « juste noce » afin d’éviter que des enfants de bonne famille, et plus particulièrement les filles, soient vendus – mesure valable pour Rome et sa région. Il ne permet plus aux chefs de famille de forcer leurs enfants au divorcer que pour des motifs graves. Il fait édifier des hospices pour recueillir les enfants exposés (.abandonnés.). Il renouvelle l’interdiction des bains mixes promulguée par Hadrien. Si Marc-Aurèle tente d’adoucir quelque peu la condition de l’esclave, en aucun cas il n’a envisagé une émancipation et est maintenu l’autorisation de soumettre à la question (.à la torture.) les esclaves impliqués dans une affaire juridique. En 161, alors que les Chattes razzient la Germanie et la Retie et doivent être refoulés, les Parthes envahissent l’Arménie et une partie de la Syrie (.voir Arménie.). Le gouverneur de Cappadoce, Sedatius Severianus prend l’initiative d’intervenir, mais il est battu à Elégéria par le Parthe Chosroès, alors Marc-Aurèle nomme Lucius Verus, Auguste, et lui donne les pleins pouvoirs, la discipline des légions de Syrie est restaurée d’une mains de fer en 162 et Statius Priscus s’empare de la capitale arménienne, Artaxata et en 164, puis place sur le trône un arméniens romanisé, Sohaemus. Ensuite, Verus refoule l’envahisseur parthe, sont prises Edesse, Nisibis, Séleucie, qui est pillée par Cassius, et Ctésiphon, une expédition est également lancée en Médie et Rome obtient en 166 la Mésopotamie occidentale. Cassius est nommé gouverneur de Syrie en 166. La même année les troupes revenant d’Orient ramènent une épidémie de peste à Rome, alors se propage la rumeur selon laquelle cette épidémie est une punition des dieux car un des soldats avait commis un sacrilège dans le temple d’Apollon à Séleucie, de son coté Marc-Aurèle ordonne des prières publiques et fait pratiquer des sacrifices de bœufs. Bien que Marc-Aurèle ait tenté de réduire la corruption, Lucius Apulée (.v 125 à 170.) déplore « Que peuvent les lois là où l’argent règne seul » ! Marc-Aurèle a promulgué en 176 une loi interdisant de devenir gouverneur de sa province natale afin de réduire la puissance et l’influence de celui-ci.

A la fin du lème siècle les productions de vin et d’huiles déclinent en Toscane et en Campanie suite à la chute des exportations. Dès le llème siècle les exportations de vin et de marbre déclinent en Gaule cisalpine (.Nord de l’Italie.) provoquant une amorce du déclin économique.

Justin de Naplouse (.v 100 à v 165.) se convertit au christianisme, mais il entre en opposition avec le cynique Conscens et le préfet Junius Rusticus le condamne à la décapitation. Suite à un mouvement populaire à Lyon provoqué par des chrétiens, Marc-Aurèle demande la clémence pour ceux qui renieraient leur foi. D’autres persécutions ont lieu en Asie, principalement à Smyrne (.ou Izmir.) et à Pergame.

Dans l’hivers 166 / 167 des Lombards, des Marcomans, des Quades et des Sarmates franchissent le Danube gelé, puis en 167 les Lombards (.ou Langobards.) et les Ubiens poursuivent leurs avances, ils envahissent la Pannonie Supérieure et sont battu par Vindex. La même année, les Marcomans, les Quades et les Victovalès demandent à s’établir dans l’empire, alors Marc autorise certains éléments sélectionnés à s’établir en Dacie, en Pannonie, en Mésie, en Germanie et même en Italie. Les Sarmates sont refoulés vers l’est. Suite à la grande épidémie de peste en 168 / 169, l’empire à recourt à la mobilisation d’esclaves et de gladiateurs pour reconstituer son armée. De plus, suite aux dépenses provoquées par les guerres contres les Parthes, l’empereur pour financer sa nouvelle campagne contre la poussé germanique décide de vendre aux enchères sur le forum de Trajan les trésors entassées dans le palais impérial en 170. Il rétablit le culte des dieux dans toute sa rigueur et multiplie les sacrifices de bœufs. Il enrôle des mercenaires en Gaule, des gladiateurs et des esclaves volontaires qu’il fait affranchir. Ensuite, Marc-Aurèle repousse les Marcomans qui avec des éléments Quades ont fait un raid jusqu’en Vénétie, puis se tourne vers les Costoboques qui razzient l’Achaïe et d’autres tribus en Dacie et en Mésie Supérieure. En 171 une tribu vandale, les Astingi (.ou Asdingi.) sont implantés en Dacie et son employé pour combattre la tribu des Costoboques qui ravagent la Grèce. A la même période des Maures razzient la Bétique (.Andalousie actuelle.) et la Tarraconaise. L’ordre est rétablit sur les rives du Danube au début de 172. En 172 une nouvelle expédition doit être lancée contre l’Arménie. Toujours en 172, les Boucoloi se révoltent dans le delta du Nil et tentent de s’emparer d’Alexandrie, alors depuis qu’Auguste avait interdit à toutes personnes de rang sénatorial de pénétrer en Egypte, pour la première fois cette décision est enfreinte avec l’arrivée d’Avidius Cassius, un héros de la guerre contre les Parthes, avec ses légions et mate le soulèvement. En 172 l’empire doit intervenir contre les Quades, mais une légion se retrouve encerclé, alors survient un miracle, hors pour la propagande officielle c’est le dieu Hermès / Thot qui provoque un violant orage (.Marc a dans son état-major un prêtre égyptien, Harnouphis, qui pratique le culte du dieu Shou, avatar de Thot et identifié à Mercure.) ce qui déstabilise l’assiégeant et sauve l’armée romaine, mais pour les chrétiens se sont des soldats romains convertis au christianisme qui par leur dévotions provoquèrent ce miracle, hors se n’est pas tout, Julien le Théurge, fils de Julien le Chaldéen, revendique personnellement le miracle, plus tard Eusèbe de Césarée (.v 265 à 340.) assurera que c’est bien la foudre d’essence divine qui fit fuir l’ennemi ; en tout cas à Auschwitz il n’y a pas eu de miracle à croire que Yahvé n’a pas jugé bon de faire un geste pour sauver les judaïsants ! Ensuite Marc Aurèle doit combattre en 174 les Iazyges, alors leur roi Zanticus demande à faire la paix. Suite à des accords, les Quades, les Iazyges et les Marcomans doivent fournir chaque année un contingent de cavalerie.

Lors du procès pour tyrannie envers les habitants d’Athènes d’Hérode Attius v 174, Marc-Aurèle fait reporter toute la responsabilité sur les gens d’Hérode. Peu après avec Hérode, Marc décide d’ouvrir à Athènes 4 chaires de philosophie – stoïcisme, épicurisme, aristotélisme, platonisme -, alors qu’il n’y en a toujours pas à Rome.

L’épouse de l’empereur, Faustine (.ou Faustina.), ayant fait au légionnaire des avances politiques et charnelles (.promesse de mariage.), et se fiant à la fausse rumeur propageant la mort de l’empereur, Avidius Cassius se proclame empereur en 175, puis ayant appris que Marc n’était pas mort se prépare au combat et obtient le ralliement de la Syrie, mais trois mois plus tard il est assassiné par deux de ses soldats. Marc-Aurèle se fait initier v 176 au mystère de Déméter qui par la succession des saisons qui symbolise mort et renaissance doit permettre de comprendre aux adoptes le cycle de la renaissance des hommes. A la fin de 176 Marc-Aurèle nomme son fils Commode « August » et lui délègue de plus en plus de responsabilités. Marc-Aurèle interdit en 176 l’introduction de nouvelle religion dans l’empire, puis prend des dispositions contre ceux qui pratiquent la thaumaturgie qu’il assimile à la sorcellerie et / ou la magie ce qui relance entre autre les actions antichrétiennes, ainsi de nombreux sectateurs se retrouvent déportés dans les mines de Sardaigne, et la communauté de Lyon est particulièrement touchée en 177. A la fin des années 170 la Thrace et la Macédoine sont parcourues par des bandes de brigands. Suite à de nouvelles agitations sur les rives du Danube, Marc-Aurèle remet en pratique de vieilles pratiques religieuses afin de rendre plus efficace son intervention en 178. L’année suivante les Quades sont battus, 3 milles Naristes qui fuient les violences des Hermondures de Bavière et des Marcomans de Bohême sont accueillis dans l’empire et les Iazyges de soumettent de nouveaux en 180 et il leur est interdit de commercer avec les romains. Au moment ou l’empire est menacé de toutes par, la population est décimée par une grave épidémie de peste ou de variole venue de Perse et l’empereur meurt de cette épidémie en fin d’année. L’empire amorce son déclin. Commode (.ou Commodus / il eut un frère jumeau, Annius Verus qui mourut en bas âge en 169 / 180 à 192.) rétablit le commerce avec les tribus germaniques du Danube. Cruel et dépravé, Commode délègue le pouvoir à deux préfets du prétoire Perennis et Cléandre (.ou Cléander.) et de nombreux abus sont perpétrés. Une flotte d’état est créée afin d’assurer l’approvisionnement en blé de Rome. Commode se prend pour la réincarnation d’Hercule et de Mithra, s’habille comme un gladiateur et descend au moins 735 fois dans l’arène. D’aucuns affirment que Commode ne serait pas le fils de Marc Aurèle, mais d’un gladiateur. Suite à une disette, probablement poussé par des notables, le peuple de Rome en colère contraint Commode à renvoyer le préfet du prétoire, Cléandre en 190. Avec l’aide d’opposants, sa favorite Marcia, une chrétienne, le fait étranglé.

Guerre civile de 192 à 197 : Publius Helvius Pertinax, âgé de 66 ans est proclamé empereur le ler janvier 193 et est assassiné par des prétoriens le 28 mars. DidiusJulianus achète sa nomination, mais les légions de Pannonie proclament empereur Septime Sévère, dit Septime l’africain, est originaire de leptis Magna en Tripolitaine. Celui-ci se déclare le vengeur de Pertinax et marche sur Rome. En Orient, c’est PescenniusNiger qui est proclamé empereur par ses légions. Julianus est égorgé le ler juin, le 2, Septime entre dans la capitale et est acclamé.

 

Les Sévères (.193 à 235.) : Septime Sévère (.ou Septimus-Severus / 193 à 211.) permet à son épouse Julia Donna d’intervenir dans les affaires de l’état. Cette dernière a pour fils Geta et Caracalla. Septime bat en 194 Niger qui est assassiné alors qu’il s’enfuit chez les Parthes. Byzance en révolte est prise en 196, ses remparts sont détruit et est rebaptisée Augusta Antonina. Decimus Albinus, légat de Bretagne s’apercevant qu’il a été leurré par Septime se soulève en 196, mais est battu près de Lyon en 197 et se suicide. Septime fait des représailles sanglantes contre les collaborateurs de ses anciens adversaires jusqu’au sein du sénat qui est décimé. Les Parthes avaient profité de la révolte d’Albinus pour envahir l’empire. Septime les repousse en 197 et occupe la Mésopotamie, mais suite à plusieurs difficultés il doit se replier. Il favorise les chevaliers, l’armée, la famille et encourage la natalité. Il fait moderniser et embellir sa ville natale Leptis Magna qui a déjà acquis une grande prospérité grâce au commerce trans-Sahara et y faisant édifier 3 forts aux portes du désert qui renforce le Limes tout en permettant la collecte des taxes sur les marchandises. D’autre part il accapare le commerce de l’huile entre l’Ibérie et Rome à son profit. En 201 ou 202, il interdit le prosélytisme juif et chrétien, les conversions sont prohibées et les persécutions sont relancées. De 208 à 211, il doit refouler les Méales et les Calédoniens venus d’Ecosse. Palmyre est en plein essor.

Caracalla (.Marcus Aurelius Antoninus surnommé Caracalla / nom du justaucorps d’origine gauloise qu’il porte / 211 à 217 ) après quelque mois de règne assassine son frère Geta qui avait été désigné par Septime comme co-empereur, puis c’est Papinien, préfet du prétoire qui est éliminé. Il favorise encore plus que son père l’armée et réduit au silence le sénat. Il augmente son budget de 70 millions de deniers dont une partie permet d’augmenter la solde des militaires. Par ses dépenses somptuaires, il vide les caisses, puis il augmente les impôts et enfin, en 212, il donne la citoyenneté romaine à tous les habitants libres de l’empire – en sont exclus les esclaves et les affranchis - afin de percevoir des taxes au profit de l’empereur qui ne sont pas applicables au non citoyen. Toutefois subsiste une hiérarchie avec au sommet les sénateurs suivis des chevaliers, des citoyens ordinaires d’Italie et des citoyens ordinaires des provinces, de ce fait les citoyens provinciaux sont « possesseurs » de leur sol alors que les autres en sont « propriétaires ». Ainsi dans les provinces l’empereur peut saisit des terres pour l’exploitation de forêts ou de mines. Est également fait un distinguo entre les « honestiores » possédants au moins 5.000 sesterces et les gens de la plèbe appelés les « humiliores ». Il refoule les Alamans des champs Décumates et les Gots de Dacie. Il profite de la guerre civile Parthe pour soutenir Artaban et intervient militairement (.voir Parthes.). Caracalla est connu pour sa cruauté, lors d’une course de chars des spectateurs ayant conspués le conducteur de l’attelage impérial, Caracalla ordonne à la garde de tuer tous ceux qui ont émis une critique, s’en suit un bain de sang ou sont soi tués, soi rançonner de nombreux spectateurs coupables ou pas. D’autre part, le peuple étant de plus en plus déconsidéré, les traitements appliqués par la justice aux esclaves est étendu à la plèbe (.il est à noter que ces sévices, même s’ils régressent un temps ne disparaîtront plus et s’aggraveront même sous le « Bas–empire ».). Le préfet du prétoire, Macrin, se sentant menacé fait assassiner Caracalla. Macrin (.ou Macrinus / 217 à 218.), originaire de Caesarea (.l’actuelle Cherchell.), s’empresse de faire la paix avec Artaban moyennant le versement d’une forte indemnité. Les légions de Syrie encouragées par Julia Maesa, sœur de Julia Donna et grand-mère de Bassianus et d’Alexandre Sévère, se soulèvent en faveur de Varius Avitus Bassianus qui est prêtre du dieu Soleil et bat Macrin qui meurt dans sa fuite. Elagabal (.ou Heliogabale / 218 à 222.) est le nom du dieu Soleil (.El Gebal ou Baal d’Emèse.) vénéré en Orient et c’est ce nom qu’adopte Bassianus après avoir pris un temps le nom de Marcus Aurelius Antonius. Il adore le Soleil qui est représenté par une pierre noire, un bétyle, pour qui il fait construire un grand temple et néglige Jupiter ainsi que les autres traditions romaines. Cet homme cruel et violent humilie le sénat, s’adonne à la débauche et laisse la direction des affaires à Julia Mæsa, une parente – probablement sa grand-mère - qui sentant le vent tourner lui fait adopter Alexandre, puis les dissensions s’exacerbent et Elagabal est assassiné. Le neveu d’Elagalbal, Alexandre Sévère (.ou Severus Alexander / 222 à 235.), et qui a pour mère la fille d’une famille de prêtre du dieu Soleil d’Emèse (.actuelle Homs.), âgé de 15 ans, laisse le pouvoir à sa mère Mamæa, à sa parente Mæsa et a deux conseillés, Ulpien et Paul, qui dirigèrent le pays au sein d’un conseil constitué de 16 sénateurs.

Dans les années 210 les jurisconsultes – conseillés juridiques – son remplacés par de simples compilateurs.

 

 

 

 

Suite au voyage de Caracalla en Egypte en 214 / 215, via l’Asie, est dressé et régulièrement mis à jour un « Itinerarium Provinciarum Antonini Augusti ». Il répertorie 225 routes terrestres et maritimes, constituant un intérêt commercial et militaire.

 

 

 

Germains / Romains : Les Romains vendent de la verroterie, de la céramique, des métaux et divers objets en métal comme des armes et achètent des fourrures, de l’ambre et des esclaves. Le commerce est surtout actif en orient et sur les rives de la mer Noire. Sous Tibert, les Frisons qui ne peuvent plus payer leur tribut se révoltent. Sous Néron, les Frisons s’établissent sur la rive droite du Rhin près de l’embouchure, mais à peine refoulés par les Romains que les Ampsivariens, chassés par les Chauques, occupent le terrain. Ils reçoivent l’aide des Bructères, des Tenctères et d’autres tribus, mais doivent finalement se replier chez les Usipiens et les Tubanies, puis chez les Chattes et les Chérusques. Les Quades, les Marcomans et les Lombards, principalement, franchissent le Danube en 166 et s’avancent jusqu’à l’Adriatique avant d’être vaincues. A partir du lllème siècle, les raids terrestres et maritimes se multiplient et l’implantation de colons germaniques se pratique de plus en plus en territoire romain du Nord de la Gaule à la mer Noire.

Grèce romaine : Avec le temps la culture grecque décline à Athènes au profit des institutions fondées à Alexandrie. Vespasien et Hadrien afin de soutenir les écoles athéniennes prirent des mesure pour assurer un salaire descend aux rhéteurs et aux philosophes, puis Antonin le Pieux exonère de certains impôts les médecins qui enseigne leur art, hors ces mesures s’avérèrent encore insuffisantes. C’est pour cette raison que Marc-Aurèle entreprend de renforcer le soutien des chaires existantes et de créer 4 nouvelles chaires à Athènes pour l’Académie platonicienne, le Lycée enseignant Aristote, le Portique propageant les idées de Zénon et l’école épicurienne sans montrer aucun sectarisme.

Gaule : Les divinités les plus vénérées par les « Gallo-romains » sont Mercure (.inventeur des arts, guide des voyageurs et favorable aux commerçants en les aidant à prospérer.), Mars, Jupiter, Diane et Minerve. Sont également fêtées Cybèle et bien évidement Mithra dont le culte de la renaissance est célébré tous les 25 décembre.

Julius Sacrovir un Éduen et Julius Florius un trévire, se révoltent contre le poids des impôts et des créances sous Tibère. Les Andécaves, les Séquanes et les Turoniens se rallient au mouvement, mais ils sont battus. Profitant de la vacance du trône à la mort de Vitellius en 69, le batave Civilis se révolte et rallie des tribus germaniques et les Gaulois des Lingons de Sabinus, mais il est battu par Cerialis et se rallie à l’empire. Sabinus est battu et capturé en 78 par les Séquanes restés fidèle à Rome et il est exécuté à Rome avec son épouse Eponine. Suite à la progression importante des vignobles en Gaule au détriment des cultures de blé, Domitien (.81 à 96.) décide de faire arracher les pieds de vigne afin de favoriser la culture du blé nécessaire pour alimenter Rome et de favoriser l’exportation de vins italiens vers la Gaule. Avec le ralentissement des échanges commerciaux Lyon amorce un déclin économique à la fin du llème siècle.

Pour le vin, l’emploi de l’amphore est remplacé par le tonneau en bois vers 140.

Le christianisme pénètre en Gaule par la vallée du Rhône v 150. 47 chrétiens sont arrêtés à Vienne et à Lyon en 177, certains sont exécutés en prison comme Pothin le premier évêque de Lyon, d’autres sont suppliciés dans l’amphithéâtre tel que Maturus, Sanctus, Attale, Alexandre et la fameuse Blandine dont les lions refusèrent de la dévorer. Ensuite comme Blandine et Pontius refusèrent d’abjurer leur religion, il furent torturés et exécutés. Ce n’est que v 250 que la nouvelle secte, l’actuel christianisme, fit des adeptes dans toute la Gaule. C’est bien v 250 que le premier évêque de Toulouse fut massacré par la foule et que le premier évêque de Paris, Denis, fut décapité à Saint Denis, ou à Montmartre ? Quoi qu’il en soit la tête de Denis étant tombée sur les bras du supplicié dont les mains étaient jointes pour la prière donna naissance à la légende selon laquelle le martyre aurait miraculeusement ramassé son chef après l’exécution !

Le culte d’Isis pénètre jusqu’en Gaule romaine et un temple en son honneur est édifié à la pointe de l’île aux Vaches (.partie est actuelle de l’île de la cité.) dans la ville de Lutecia.

Illyrie / Albanie : Des sources grecques du llème siècle signalent l’existence d’une tribu du nom d’Albanoi qui s’est établie dans la région de kruja dite « pays d’Arbanon ».

Dérive de la corruption : Les decuriae qui assurent le secrétariat des magistrats ont un salaire de misère et pourtant dès le début de l’empire leur charge se revend à prix d’or et nombre de decuriae terminent leur carrière dans l’ordre équestre, position que l’on ne peut atteindre que si l’on est détenteur d’au moins de 400.000 sesterces. Caius Plinius, dit Pline le Jeune (.61 à 112.) met en relief les connivences qui existent au sein des centumvirs et des sénateurs et qui permettent le non aboutissement de certains procès pour corruption.

 

Chrétienté (.voir aussi Gaule.) :

Alors que Paul propage sa religion « chrétienne » dans l’empire romain, les « Judéo-chrétiens », des jérusalemites (.ou Nazaréens.) héritiers de la communauté qui s’est constituée autour de Jacques, le frère de Jésus, et qui restent plus attachés aux traditions juives que Paul (.entre autre ils conservent la circoncision.) fuient Jérusalem lors de la guerre de 60 / 70 et s’établissent en Transjordanie dans la région de Pella. Ces « Judéo-chrétiens » donneront naissance à divers courants - comme le fera d’ailleurs de son coté le christianisme – tel que l’ébionisme (.de l’hébreu ebion = pauvre.), le mandéen, l’elchasïsme qui inspirera Mani et il est pensable que se sont des croyants proches des « Judéo-chrétiens » qui introduisirent le christianisme en Arabie et qui ont inspirés par la suite certains versets du Coran sur Jésus. D’autre part, Simon le Magicien, qui a vécu en Samarie, affirme comme de nombreux gnostique que le Bon Dieu, n’est pas celui qui a créé ce Monde ci mauvais, il vint habiter à Rome, son personnage devint l’objet de nombreuses légende, comme l’affirmation selon laquelle l’empereur Claude lui aurait fait élever une statue. Quoi qu’il en soit, il est accusé par l’Eglise d’être à l’origine des sectes gnostiques qui entre autres connurent une certaine popularité en Egypte.

D’aucuns affirment que Pierre ne s’est pas établi à Rome et que l’affirmation de l’Eglise n’est qu’une fable afin de légitimer le pontificat romain et lui attribuer la primauté. Les fouilles entreprises sous la basilique Saint-Pierre de Rome n’ont pu confirmer ou infirmer la présence du tombeau du martyr. Selon l’Eglise, Pierre serait le premier à avoir baptisé des païens et serait mort crucifié la tête en bas en 67 sur le mont Vatican.

Après Pierre, né Simon (.64 à 67.), l’un des apôtres et premier pontife de Rome, les évêques, innombrables se succèdent à Rome sans brio particulier. Anaclet (.ou Clet / 79 à 89.) fait élever une chapelle sur la colline vaticane à la mémoire de Pierre. Le pape Clément ler (.89 à 97.) veut imposer la doctrine chrétienne de Rome et s’en prend à l’évêché de Corinthe jugé peu « orthodoxe ». Ignace d’Antioche (.fin ler début du llème siècle.) se rallie à l’orthodoxie romaine et combat les « hérésies ». Démétrios (.ou Démétrius / 189 à 231.) de Constantinople impose aux cadres de l’Eglise égyptienne le ralliement à l’orthodoxie romaine et dénonce les « hérésies ». Eclate la « Controverse pascale », les évêques d’Asie pratique le jeûne le 14 de Nisan (.14ème jour du mois lunaire.) le jour de Pacques, jour du décès de Jésus ce qui déplait au pape Victor ler (.189 à 199.), c’est la diplomatie de l’évêque Irénée qui leur permet d’échapper à l’excommunication en 189. A la même époque l’église utilise comme langue officielle le grec et Irénée déplore que l’évêque de Lyon, Potin (.ou Pothinus.), s’exprime en langage barbare, le latin.

Justin Martyr (.v 100 à 165.) dans ses écrits présente Jésus comme étant le « Verbe », d’aucuns ont vu dans cette démarche une tentative de concilier la doctrine chrétienne avec la pensée platonicienne.

Pour contrecarrer l’évangile de Tatien (.ou Tatianos / v 120 à v 174 / voir annexe.) l’Eglise à la fin du llème siècle élabore son propre canon ou sont conservés l’Ancien testament ainsi que les évangiles, certaines lettres de Paul et l’évangile de Pierre utilisé par les « hérétiques » docétistes et son apocalypse sont écartés, les nouveau textes sont sensés être l’émanation de « l’Esprit saint ». C’est à cette époque que prend naissance le culte des saints, adaptation du culte des martyrs. Irénée (.v 130 à 200.) dans son « Contre les hérétiques » condamne tous ceux qui ne se plie pas au dogme officiel de l’Eglise, quel libéralisme !

En 217, sont élu évêque de Rome Calixte (.ou Calliste un ancien esclave banquier de son maître, Carpophore, auteur d’une banqueroute involontaire ou frauduleuse ? – voir annexe / 217 à 222.) et Hippolyte, le second est déclaré « antipape par l’Eglise, mais ce dernier se réconcilie avec le nouvel évêque Pontien (.225 à 235.) et finissent tous deux exilés en Sardaigne et Hippolyte sera canonisé. Les papes Victor (.189 à 198.) et Etienne (.254 à 257.) cherchent à imposer leur arbitrage au sein de la communauté chrétienne, mais n’arrivent pas à établir la primauté romaine de façon durable. De plus Etienne qui par indulgence reconnaît les baptêmes donnés par des hérétiques et indulgent envers les apostats devient la cible de plusieurs évêques dont celui de Carthage, Cyprien, qui condamnent ces faiblesses, mais les persécutions de Gallus et de Valérien mettent un terme à la controverse.

Dès le début du lllème siècle des pèlerins se rendent en Palestine afin de se recueillir sur les lieux de la naissance et du supplice de Jésus.

Nota : Si de nombreux catholiques trouvent normal que les chrétiens de cet époque refusèrent de sacrifier au culte impériale, mois je trouve anormal qu’au XXIème siècle que les athées dans leurs impôts payent les dépenses qu’engage l’état pour financer les cultes chrétiens, musulmans et d’autres superstitions !

Dacie :

Les Daces passent le Danube en 85, Domitien les refoulent, mais l’armée romaine est défaite en 87. Suite à un accord, Rome s’engage à pourvoir la Dacie en ouvriers romains. Diuppaneus (.ou Décébale /87 à 106.) renforce la cohésion du pays. Trajan attaque le pays en 101 et s’empare de la capitale, Sarmizegetusa. Une trêve est signée en 102, mais en 105 Diuppaneus tente de se soustraire à l’influence romaine, alors il est battu et se suicide. Trajan achève la soumission de ce royaume riche en mines d’or en 107. La conquête de la Dacie aura été marquée par de nombreux massacres accompagnés par la collecte de trophées, des têtes coupées, et quantités d’enfants et de femmes sont réduits en esclavage.

Bretagne (.Grande.) :

Suite à des troubles le roi Atrébates Verica se sauve et demande une aide à Claude qui en profite en 43 pour coloniser l’île. Les Trinobantes (.ou Trinovantes.) et les Icéniens (.ou Iceni / dont le roi est Prasutagus.) deviennent des états clients, un accord est passé avec la reine des Brigantes, Cartimandua (.ou Catismandua.), qui a évincé son épouse Venutius qui de son côté poursuit la lutte contre Rome. les autres états sont annexés. Rome entreprend la conquête du Pays de Galles ou ils battent en 51 Caratacus, le chef des Silures, puis s’attaquent aux Ordovices au centre du Pays de Galles. Ensuite les Romains envahissent des Midlands et de la Cornouaille. Le sanctuaire des druides d’Anglessy est détruit en 58. Suite à des exactions, Les Trinobantes et les Icéniens (.les Romains s’étaient saisit de près de la moitier de leurs terres.) se soulèvent en 60 sous la direction de la reine Boudicca, mais en 61 c’est le carnage et Suetonius Paulinus massacre à Anglesey la communauté des druides ainsi que les femmes qui avaient pris leur défense et le bois sacré est ravagé. La reine des Brigantes est renversée v 67 et le nouveau pouvoir est hostile, alors Rome envahit le pays en 71. Sous Domitien, Julius Agricola poursuit les annexions, fonde la forteresse de Chester, puis marche sur l’Ecosse en 80, il refoule les Selgovac et les Votadini, il fonde le fort d’Inchtuthill dans le Perthshire, mais il est arrêté au mont Graupius par les Calédoniens dirigés par Calgacus, probablement une fédération de tribus Pictes en 84, alors l’empereur le rappel. Après le départ d’Agricola les Brigantes en profitent pour se rebeller. L’insécurité reste endémique. En 117 une révolte éclate dans le Nord et Hadrien (.117 à 138.) doit renforcer la défense et y maintenir trois légions et de nombreuses troupes auxiliaires. La construction d’un mur y est entreprise dès 122 et qui sera achevé v 128. Le Sud de l’Ecosse est soumis de 139 à 142 et est réalisé un second mur de défense sous Antonin le Pieux entre la Forth et Clyde. Les soulèvements Pictes de 155 à 158, puis de 181 contribuent à la ruine du second mur et de nombreux forts. Puis en 196 c’est toute l’île de (.Grande.) Bretagne qui est essuie une révolte destructrice. En 208 Septime Sévère avec son plus jeune fils Geta refoule les Caledonii et soumet Strathmore et Strathearn, mais en 211 Caracalla ordonne l’évacuation des terres au Nord du mur d’Adrien.

Ecosse : a l’époque romaine les deux principaux peuple Pictes sont les Verturiones dans la région de Forth ce qui leur donnera le nom de Fortrenn et les Caledonii dans la haute vallée de Tay.

Irlande :

Au premier siècle, les Celtes d’Irlande s’organisent en royaumes dont cinq deviennent prépondérants : l’Ulster, le Connacht, le Munster, le Leinster et le Méath. Leurs histoires sont confuses et présentent une série de guerres qui les opposent sans fin. Néanmoins, le commerce se développe avec Rome.

Germains :

Vers le premier siècle les Germains se divisent en trois groupes en fonction de leurs répartitions géographiques.

Les Scandinaves ou Nordiques qui n’occupent à cette époque que le Sud de la Norvège et de la Suède.

Les Westiques, installés des Pays-Bas au Sud du Gutland. Ils sont les ancêtres des Frisons et des Anglo-Saxons.

Les Ostiques qui se répartissent bientôt de la Baltique au Danube ainsi qu’en Ukraine.

Vandales : Ils seraient originaires du Vendsyssel dans le Nord du Jütland. Au llème siècle, Ils se scindent en deux groupes : Les Silings qui s’établissent dans une région qui va prendre leur nom, la Silésie et les Hasdings qui s’installent plus au Sud-est. Avant de se dirigent vers l’ouest.

Gots (.ou Goths.) : Ils seraient originaires du Götaland et de l’île de Gotland en Suède. Ils traversent l’Europe d’Ouest en Est et s’établissent en Ukraine v 200 ou ils se scindent en deux groupes : les Visigots (.ou Wisigoths ou Visigoths.) à l’Ouest entre le Danube et le Dniestr et les Ostrogots ( ou Ostrogoths ) à l’Est entre le Dniestr et le Don. Dans le Sud de l’actuelle Ukraine les Gots sont au contacte de la culture « gréco-orientale » et adoptent l’orfèvrerie locales qui a conservée une certaine influence scytho-sarmate.

Suèves / Marcomans : Unes des tribus Suèves, les Marcomans, alors des éléments Quades razzient la Vénétie v 170.

Quades : Après plusieurs incursions dans l’empire, les Quades passent une alliance avec Rome, mais le roi Furtius est remplacé par Ariogaesus, provoquant en 172 l’intervention de Marc Aurèle.

Alamans / Tous les Hommes : Afin de faire face à une poussée d’autres Germains venus du Nord, principalement de la région de l’Elbe, plusieurs tribus Germaniques, dont les Suèves, se fédèrent sous le nom d’Alamans.

Saxon : Au llème siècle les Chauques renoncent à leur nom et adoptent celui de Saxon.

Francs / de Frekkr / Hardi, Audacieux, Courageux : Les Chamaves et les Saliens, probablement issus des précédents, acquièrent au contacte des Frisons, alors alliés des Saxons, des qualités de navigateurs. C’est au début du IIIème siècle que plusieurs tribus germaniques, tel les Chamaves, les Chattuarii, les Bructères et les Saliens se fédèrent sous le nom de Franc.

Scandinavie : A partir du ler siècle se développe des aristocraties guerrières, peut-être afin de mieux contrôler le commerce en direction de l’empire romain. Les premières tombes de privilégiés apparaissent entre le ler et le llème siècle. Les sacrifices, qui ont débutés au IVème siècle avant J.C., se multiplient dans les lacs sacrés (.céramiques, armes, hommes, navires, et des objets divers.).

Slaves :

Aux ler et llème siècle, les Slaves restent isolés et les échanges commerciaux sont très ténus. On distingue deux cultures.

Post-Zarubincy au Sud de la Biélorussie et dans le Nord de l’Ukraine. Les cultivateurs / cueilleurs façonnent des poteries à la main.

Volhynie-Podolie dans le Sud de l’Ukraine, elle diffère de la précédente par le fait que la poterie y est parfois réalisée au tour.

Au lllème siècle les Slaves constituent trois cultures.

Cernjahov (.lllème s..) au Sud de l’Ukraine les tribus slaves sont fédérées par les Gots.

Culture de Kiev ( lllème et IVème s. ) : Elle fait suite à la culture Post-Zarubincy et est caractérisée par le l’intensification du labourage et l’amorce des échanges commerciaux avec les pays baltes et les Gots de la culture Cernjahov. Les habitations sont en grande majorité du type semi-souterraine, souvent carré (.environ 4 mètres sur 4.), avec un foyer ouvert dans un coin. Most villages consist of just a handful of dwellings.

Culture du haut Dniestr (.lllème et IVème s..) : Elle fait suite à la culture Volhynie-Podolie et subit une forte influence de la culture Cernjahov.

Sarmates :

Iazyges & Costoboques : Cette tribu Sarmate s’établit sous le règne de l’empereur Claude entre Tisza et Danube alors que les tribus Costoboques s’établissent à l’Est des Carpates. Ces soldats sont équipés d’armure et les chevaux sont recouverts d’une cottes de mailles, ce qui les rends moins vulnérable que les autres « barbares » lorsqu’ils combattent les Romains.

Alains :

Ils tentent vainement d’envahir l’empire Parthe en 73 et d’infiltrer l’empire Romain.

Caucase / « Géorgie » :

Le roi ibère Pharasmane décline l’invitation d’Hadrien, mais accepte celle d’Antonin qui le reçoit avec faste et lui concède quelques territoires. Antonin donne comme dirigeant aux Lazes le prince Pacorus.

 

ASIE :

Arabie :

C’est probablement au début du premier siècle de notre ère qu’est construit al-Ka’aba (.ou Kaaba, ou Ka’ba, ou Carré.) à la Mecque, sur l’emplacement d’une source sacrée appelé Zamzam. Il fut par la suite enfermé dans une enceinte carrée ou Hâram ou ont été représentés sous forme de sculptures ou de peintures 360 divinités dont Jésus et Marie. Suite aux oppositions religieuses dans l’empire romain, de nombreux Juifs viennent s’établir en Arabie dès le premier siècle de notre ère. C’est au début du lllème siècle que les Bédouins délaissent le dromadaire pour le cheval et ils deviennent de redoutables cavaliers.

Les femmes Arabes combattront au coté de leur mari jusqu’à la période islamique.

Sudarabie : Au début du ler siècle, l’Himyar et le Saba s’unissent pour près d’un siècle. Le commerce poursuit son essor avec Rome qui s’approvisionnent en épices provenant de l’Inde et en l’encens. Les Sabéens achètent à l’empire des amphores contenants probablement de l’huile, du vin et d’autres produits. Les raids des Bédouins s’intensifient au ler siècle et perturbent la vie politique. A la même époque les tribus des hauts plateaux prennent de plus en plus d’importance. Les Sabéens sont de plus en plus influencés par la langue arabe et abandonnent le polythéisme traditionnel. Les Himyarites établissent de v 40 à 50 des comptoirs sur la côte africaine et v 100 ils se séparent du royaume de Saba. Le Qataban après avoir été dévasté par les nomades est envahit v 175 par le Hadramaout. Le Yémen occidental est occupé de v 200 à 275 par les Aksoumites.

Rhassanides (.ou Ghassanides.) : Ils s’installent au lllème siècle à la frontière romaine et deviennent leurs alliés.

Lakhmides : Egalement au lllème siècle les Lakhmides se fixent au Sud de la Mésopotamie et deviennent les alliés des Perses et s’opposent régulièrement aux Rhassanides.

Lycie :

Elle est intégrée à l’empire romain en 43.

Commagène :

Ce royaume est restauré par Caligula en 38. Il est de nouveau intégré à l’empire en 72 et Antiochos IV est détrôné.

Chypre :

Les Juifs s’insurgent en 116, 240 000 sont massacrés et les autres sont expulsés.

Syrie &Palestine :

Israël romaine : Les Romains respectent le calendrier hébraïque dont un jour de la semaine est chômé. Les notables assurent leurs intérêts en collaborant avec l’occupant. Tacite fait remarquer que dans l’année 17 « les provinces de Syrie et de Judée, écrasées sous les charges, imploraient une diminution du tribut ». Hérode Antipas ler (.- 4 à + 39.), que Jésus surnomme, selon l’évangile de Matthieu, le Renard, fait arrêter et condamner à mort Jean-Baptiste qui critiquait ouvertement le souverain et sa politique. Pontius Pilatus (.ou Ponce Pilate / préfet de Judée / v 26 à 36.) est le cinquième préfet de Judée. Lorsqu’il entre dans Jérusalem avec les enseignes romaines en 26, éclate une émeute. Pilate maintien l’ordre grâce à des auxiliaires recrutés parmi des populations non judaïsantes et réside à Césarée. Il s’empare d’une partie du trésor sacré pour financer la construction d’un aqueduc. Ayant reçu l’arrêt de mort prononcé par le grand-prêtre Caïphe (.18 à 37.) qui dirige le sanhédrin, conseil supérieur du judaïsme, Ponce Pilate fait comparaître Ieshoua (.Jésus.) en 30 ou 33 devant Hérode Antipas lors de son procès. Après la condamnation de Ieshoua Ponce Pilate déclare qu’il s’en lave les mains, action de purification pratiquée par les Hébreux. A cette époque de nombreux individus déclarent être le Messie tant attendu par le peuple hébreux, de plus les exécutions sur la croix devaient être assez courant dans l’empire Romain ce qui explique le peu d’importance que portèrent les autorités romaines à ce farfelu de Ieshoua ! Pour les beaux yeux d’une belle, Hérode Antipas ayant répudié son épouse, fille du roi des Nabatéen, Arétas IV, celui-ci pour laver l’honneur de son enfant lève en 36 une armée et écrase celle d’Antipas. D’autres tensions existent dans la région, ainsi Pilatus, incapable de régler le conflit qui oppose les Galiléens aux Samaritains, est relevé de ses fonctions par le gouverneur de Syrie. Hérode Agrippa ler (.37 à 44 / voir Egypte.) se fait accorder par son ami Caligula l’héritage de Philippe en 34 et reçoit le titre de roi en 37. Il se lance dans de somptueux travaux. Probablement suite aux intrigues d’Agrippa, Caligula accuse Antipas de détenir des armes, et l’exilé en Gaule en 39. Caligula donne à Hérode Agrippa la souveraineté sur la Galilée et la Pérée en 39, puis pour le remercier de son aide l’empereur Claude (.voir Rome.) lui cède la Samarie et la Judée en 41 et lui fait obtenir le poste de consul. Sur ces entrefaites Agrippa vient s’installer à Jérusalem en réaménage sa capitale, mais l’empereur Claude s’oppose à la construction d’un troisième rempare à Jérusalem. Agrippa réunit à Tibériade 5 souverains régionaux : Antiochos de Commagène, Samsigéramos d’Emèse, Ctys d’Arménie mineure, Ptolémon du Pont et Hérode de Chalcide, cette conférence intrigue et Vibius Marcus, gouverneur de Syrie en informe l’empereur, mais Claude semble faire confiance au petit souverain. Agrippa persécute les chrétiens, il fait emprisonner Pierre, le futur saint. Agrippa meurt subitement, probablement empoisonné en 44. Après 44, alors que la corruption se développe, que des bandes armées sèment la terreur et que la pauvreté se répand, l’agitation et les répressions se multiplient. Cumanus fait trancher la tête d’un Romain qui avait déchiré les « décalogues » (.10 commandements.) afin de calmer les esprits. Au milieu des années 40, les deux fils de Judas le Galiléen, Simon et Jacob sont crucifiés. Agrippa ler, avait marié ses deux sœurs à des notables de la région, ainsi Drusilla a épousé Azizus d’Emèse (.actuelle Homs.) et Bérénice avec Polémon de Cilicie, mais cette dernière après avoir été soupçonnée de relations avec son frère Agrippa ll eut une aventure avec Titus, fils de Vespasien. Claude accorde à Hérode ll (.41 à 48.), petit-fils d’Hérode ler et frère d’Agrippa ler, le trône de Chalcis (.plaine de la Beqaa.). Suite à une famine, le gouverneur Alexander doit mater une révolte en 47. Hérode Agrippa ll (.50 à 93.), fils d’Agrippa ler, hérite du royaume de son père amputé de la Judée, mais reçoit le royaume de Chalcis. Suite à des troubles qui ont éclatés entre Juifs et Samaritains, le préfet de Judée Cumanus est démis de ses fonctions au profit de Félix (.52 à 60.). Ce dernier s’engage dans la lutte contre le banditisme et arrête un dénommé Eléazar, l’un des bandits le plus réputé. C’est sous le mandat de Félix qu’apparaît la secte des « sicarii » (.sicaires.), une branche radicale des zélotes, et leur première victime est le fils d’Ananus, le grand prêtre Jonathan. En 58, les autorités juives arrêtent un perturbateur nommé Saül (.Paul / il est probable que Saül a été prise pour l’Egyptien, une sorte de prophète perturbateur.) qui a scandalisé les judaïsants dans le Temple par ses propos sacrilèges, Agrippa ll le fait expédier à Rome. Il fait bâtir entre autres un théâtre et fait ériger de nombreuses statues, réalisations qui enfreignent les interdits de la Loi juive et l’agitation populaire commence au début des années 60, puis le mécontentement s’accentue quand Agrippa révoque le Grand-Prêtre pour nommer une personne à ses ordres. En 62 il envoie Jacques de Jérusalem (.apôtre et frère de Ieshoua.) au grand-prêtre Anan, un Sadducéen, qui prononce la condamnation et Jacques est lapidé par des Juifs. Un autre individu nommé Jésus veut jouer les prophètes v 62 et prédit un malheur pour Jérusalem (.il mourra en 70 au début de l’attaque de la ville et ne verra pas sa prophétie se réaliser.). En 64, s’achèvent les travaux d’embellissement du temple de Jérusalem. Hérode Agrippa ll fait agrandir Césarée et lui donne le nom de Néronias afin de plaire à l’empereur romain, mais probablement suite à l’intervention de riches Romains Néron octroie à cette ville, peu avant l’année 66, un statu qui résilie l’égalité des droits entre Romains et Juifs. Dans un climat de corruption, suite à une forte fiscalité en partie due aux dépenses d’embellissement du Temple, à la cruauté du procurateur Gessius Gallus Florus et à un prélèvement de 17 talents sur le trésor du Temple par les romains en 66, les Juifs poussés par les zélotes se soulèvent dans une atmosphère d’attente messianique imminente (.Ieshoua n’ayant pas été reconnu comme messie par les judaïsants.) dont la présence de païens ne peut que retarder sa manifestation et s’opposent aux pharisiens. En mai 66, le 16 du mois d’Iyyar, le gouverneur de Judée qui avait été nommé par Néron, Gessues Florus, lance ses troupes sur Jérusalem et ravage et pille une partie de la ville provoquant la mort de 3.600 hommes, femmes et enfants. Les notables se rallient à Agrippa ll qui tente de calmer les esprits, mais le grand prêtre du Temple, Eléazar, pousse le peuple à la rébellion et refuse de sacrifier dans l’enceinte du Temple au nom de l’empereur. Alors Agrippa ll quitte la ville avec les notables pour rejoindre le camp romain. Les populations favorables aux Romains sont massacrées ainsi qu’une cohorte romaine de 600 hommes venue en observation. Le gouverneur de Syrie Cestius Gallus est envoyé en renfort et massacre sur son chemin menant à Jérusalem. Une attaque sur la ville est lancée, puis est interrompue suite à un calcul stratégique, ou plus vraisemblablement à la suite d’une corruption.

Etat d’Israël : Peu après Florus est battu au défilé de Beth Oron et Agrippa ll est expulsé. Le gouverneur Cestius Gallus est mis en fuite. Les zélotes instaurent un régime de terreur et cherchent à éliminer les proto-chrétiens. Une partie d’entre eux se réfugie à Pella en Transjordanie. Les sicaires quittent également la ville pour se replier dans la forteresse qu’Hérode a fait édifier sur le promontoire de Massada. En 67 Ben Ananus organise la défense et nomment dans chaque district un commandant, Yossef ben Matthias prend la tête de la Galilée. Les insurgés émettent plusieurs monnaies dont un shekel d’or ou les inscriptions sont en hébreu. Au printemps de l’année 68 le gouvernement est évincé par une faction favorable aux zélotes et Ananus est tué. Néron confit la direction des opérations à Titus Flavius Vespasianus et à son fils Titus vient d’Egypte avec une légion. Vespasien organise à Ptolémaïs (.actuelle Akko.), en Galilée, une armée dont les effectifs vont atteindre 60.000 hommes. En 67 et 68 les Romains prennent le contrôle des territoires au Nord de Jérusalem. Yossef ben Matthias assiégé dans Jotapata, il négocie sa reddition avec Vespasien, ce qui lui vaut d’être accusé de traîtrise par les judaïsants, puis Matthias prend le nom de Flavius Josephus – Flavius Josèphe -. Qumrān est prise par les Romains en 68 et les occupants sont massacrés. Pendant cette guerre, les romains crucifièrent jusqu’à 500 Juifs par jour. Suite aux troubles politiques qui ont lieu à Rome Vespasien qui est nommé empereur en 69 laisse son fils Titus organiser la reconquête. Dans Jérusalem les luttes entres factions subsistent, mais le consensus est obtenu lorsque les Romains s’apprêtent à investir la ville et c’est Gioras qui hérite du commandement de la place. Hérode reste fidèle aux romains et en 70, Titus, le fils de Vespasien, commence le siège de la ville au printemps 70 et rapidement la famine s’installe dans Jérusalem. Comme le conflit s’éternise Titus fait mettre le feu à la ville et le Temple est ravagé. La ville de Jérusalem n’est investie qu’a la mi-août, les soldats se livrent au pillage, massacrent de nombreux civils, les survivants sont réduits en esclavage. Ce qui reste du Temple est détruit, seul subsiste un mur dit « des lamentations ». Ne subsistent que quelques poches de résistance.

Syrie romaine : Avec la révolte de 66, les tensions s’exacerbent en Syrie, le repos est interdit le jour du sabbat et la communauté hébraïque fait les frais de nombreux massacres dans les villes, même dans la capitale de la province Antioche qui est à l’époque la troisième ville de l’empire romain. Marcus Ulpius Trajanus l’Ancien (.père du futur empereur Trajan.) s’empare avec Titus de la ville de Japha en 67 et tous les hommes y sont massacrés. Trajanus l’Ancien devient gouverneur de Syrie de 73 à 78. En 115 les judaïsants de Judée restent relativement calme. Trajan charge Lusius Quietus de mater la révolte des hébraïsants de Mésopotamie et le nomme gouverneur de Judée en 117.

Israël romaine : Les saducéens qui ont collaboré avec les Romains voient leur culte disparaître après 70. Le nouveau gouverneur de Judée, Lucilius Bassus est chargé de pacifier les campagnes et obtient la capitulation des villes d’Hérodion et de Machæron. En 72 / 73 est entrepris la construction de la nouvelle ville de Flavia Neapolis (.la future Naplouse.). En 73, le successeur de Bassus, Flavius Silva, entreprend le siège de Massada. En avril 74, le sicaire Eléazar ben Yaïr, ayant probablement évoqué les crucifixions, la condamnation aux bêtes sauvages ou à l’esclavage, demande aux occupants de Massada de se suicider, 69 personnes sont tuées, n’échappera au massacre que 5 enfants et 2 femmes. A la mort d’Hérode, le royaume est intégré à la province de Syrie. Yohanan ben Zakkai fonde v 74 la première académie rabbinique à Jamnia-Yavné. Domitien renouvelle l’interdiction de reconstruire le Temple. Hadrien en visite en Syrie en 129 / 130 décide de faire de Jérusalem une colonie Romaine et lance la construction de plusieurs temples en l’honneur de Jupiter Capitolin, Bacchus, Sarapis, etc…, à Jérusalem, alors les judaïsants préparent leur révolte en fortifiant certains points stratégiques, creusent des souterrains pour stocker vivres et eau, et pouvoir se dérober en cas de danger, enfin une monnaie est émise à des fins d’approvisionnement, mais aussi de propagande. Puis en 132 la Judée se révoltent sous la direction Siméon Bar Koziba (.ou ben Koséba / voir annexe.) qui se déclare le « Messie » d’Israël et prend le nom de Bar-Kokhba (.ou Bar-Kochba, ou Bar-Kokheba / fils de l’étoile / comme ses prophétie se révéleront fausse, certains rabbins le surnommeront « bar Koziba / fils du mensonge.). Hadrien rappelle de Bretagne Julius Severus à qui il donne pour mission de mater la révolte, celui-ci obtient les soutiens des gouverneurs de Syrie, Publicius Marcellas, et d’Arabie, Haterrius Nepos. Apollodore de Damas conçoit pour la circonstance de nouvelles machines de siège. Les romains mettent trois ans pour pacifier la Judée, la Samarie et la Galilée et en 135 Hadrien interdit la circoncision, le shabbat, l’étude de la Torah, l’ordination de nouveau rabbin ainsi que l’accès de Jérusalem aux judaïsants, excepté un jour par an, le 9 du mois d’ab pour qu’ils puissent pleurer au mur du Temple (.actuel mur des Lamentations.). La ville de Jérusalem prend le nom de Ælia Capitolina, l’emplacement du Temple est dégagé, puis est érigé à son emplacement une statue d’Hadrien et est bâti un forum et le temple de Jupiter Capitolin. Il y aurait eu 580.000 morts du coté des Juifs et la perte de soldats romains est tel que l’empereur Hadrien renonce au triomphe. De nombreux Juifs sont expulsés et 100 000 autres sont réduits en esclavage. Toutefois, la diaspora des judaïsants reste faible car l’essentiel de la population étant attachée à la terre reste en Palestine. La Judée est remplacée par la « Syria Palestina ». Antonin rétablit la tolérance religieuse. A partir du lllème siècle un certain nombre de Juifs se convertissent au christianisme.

Selon des documents datant de v 132, la femme hébraïque ne disposait d’aucun droit juridique et ne pouvait rien sans l’accore de son père, de son époux ou d’un tuteur mal. Comme chez les Romains les divorces semblent être courrant, mais seul le mari peut répudier. La polygamie y est encore admise. L’esclavage est également pratiqué.

Mœurs : Si la sexualité doit se pratiquer entre époux, les judaïsants, contrairement aux chrétiens primitifs, valorisent la jouissance dans les rapports. Sont par contre interdits masturbation, homosexualité et zoophilie. Toutefois les relations lesbiennes sont moins condamnables cas de provoque pas de détournement de semences. Les maisons comportent comme les habitations romaines des mosaïques au sol et des peintures murales, mais ce n’est que progressivement que les représentations humaines apparaissent. Les sépultures de type catacombes sont progressivement remplacées au milieu du ler siècle à Jérusalem et à Jéricho par des coffrets ou sont installés les squelettes après la disparition des chaires. Si les pièces frappées en Galilée ne représentent pas de visage afin de ne pas heurter les préjugés religieux (.bien que cette pratique fut de rigueur sous Hérode le Grand.), de nombreux shekels syriens représentant le dieu Melkart, l’équivalant d’Héraclès, sont acceptés comme offrande dans le Temple de Jérusalem. Afin d’échapper aux persécutions, après 135, plusieurs rabbins acceptent que les judaïsants enfreignent les principes de la Torah excepté l’idolâtrie, le meurtre, l’adultère et l’inceste. Il faut dire que les rabbins vivaient dans l’espoir d’assister à la chute de l’empire, car un cycle de 4 empires – Rome étant le quatrième – devait précéder les derniers jours.

Nabatéens :

Arétas IV (.- 4 à 27.) étend son domaine en Arabie et Pétra est à son apogée. Les Nabatéens fournissent des auxiliaires pour mater la révolte juive de 66 à 70. Sous Rabel lll (.ou II / 70 à 106.), la capitale devient Bostra. Il tente de renforcer le particularisme « arabo-nabatéen » et relance l’usage des bétyles afin de mieux combattre l’influence romaine. Afin de réduire l’hémorragie des devises et de mieux contrôler la route des épices, Trajan fait envahir le royaume en 106 (.l’annexion n’est officialisée qu’en 111.) et fonde la province d’Arabie. Alors le commerce décline au profit de Palmir et de l’Egypte.

Arménie :

Lors d’un soulèvement contre Rome, le roi parthe Vologèse en profite pour renverser Radamiste en 52 et placer sur le trône son frère Tiridate ler. Néron envoie Domitius Corbula en 58 et Tigrane V est nommé roi, Vologères contre attaque et envahit la Syrie et l’armée romaine est battue près de Rhandeia en 63. L’accord qui s’en suit permet à Tiridate de récupérer son trône à condition qu’il se reconnaisse vassal de Rome, et il est sacré par Néron en 66. Suite à une intervention Parthe, l’Arménie est annexée par Rome en 114 et Trajan en fait une province impériale. L’Arménie alors se révolte et le royaume est rétablit par Hadrien, mais reconnaît la suzeraineté de Rome. En 161, Vologèse lll envahit l’Arménie et place sur le trône Parcorus, mais suite à l’intervention de Rome (.voir Rome.) un Arsacide et ancien sénateur romain, Sohaemus, est placé sur le trône. Mais Sohaemus est renversé par un certain Tiridate, alors Martius Verus rétablit le postulant romain en 172. Le roi Tiridate se libère v 215 de la tutelle romaine.

Parthes / Perse :

Arsacides : Au premier siècle les Parthes deviennent plus pacifiques et développent le commerce. Vononès ler, éduqué à Rome est jugé trop occidentalisé et est renversé par Artaban ll (.10 à 38.) qui installe l’un de ses fils v 34 sur le trône d’Arménie. Il est à son tour évincé par une révolte pro-romaine, mais il reconquière le trône avec l’aide d’Izatès roi d’Adiabène et est reconnu par Rome. Vers 43 le pays est divisé, Vardane (.38 à 45.) règne à l’Ouest alors que Gotarse ll ( v 43 à 51 ) prend le contrôle de la partie orientale avant d’évincer son rival. Vardane se réfugie à Antioche avec un énorme butin, mais il est volé et assassiné. Vologèse ler (.54 à 78.) intervient en Arménie (.voir Arménie.). Nationaliste, il rejette les influences culturelles romaines. Vologèse prend pour capitale Ctésiphon qu’il rebaptise du nom de Vologésia. Vologèse ll propose une alliance avec Rome pour combattre les Alains qui menacent l’empire Parthe depuis 73, mais Vespasien élude afin de gagner du temps, alors il attaque la Syrie, mais est repoussé. Artaban IV (.80 à 83.) provoque une révolte afin de s’emparer du trône, mais il est battu par Pacorus ll (.78 à 105.). Chosroès (.Osroès ou Khosrô v 110 à 127.) ne peut empêcher Trajan d’occuper l’Arménie ainsi que la Mésopotamie en 114 et en 116 le romain s’empare du trône d’or dans la capitale Ctésiphon. En difficulté, Trajan couronne roi Phartamaspate, petit-neveu de Chosroès avant de se replier. La Mésopotamie se révolte et Hadrien renonce aux conquêtes de l’empire romain et le conflit se termine sur un statu-quo, mais Rome refuse de rendre le trône d’or. Choroès élimine Phartamaspate, mais est à son tour évincé par Vologèse lll (.127 à 147.). Ce dernier doit combattre les Alains et un usurpateur Mithridate IV. Vologèse IV envahit à son tour l’Arménie et la Syrie, mais est refoulé en 162 par les romains qui investissent de nouveau la Mésopotamie v165. L’armée de Marc Aurèle est décimée par la peste et doit se replie en 166. Au traité d’Antioche de 176, les Parthes abandonnent à Rome la haute Mésopotamie. Vologèse V (.191 à 209.) soutien Niger pendant la guerre civile de Rome et occupe quelques places fortes. Victorieux, Septime Sévère envahie la Mésopotamie en 197, mais doit se replier lui aussi. Vologèse VI est évincé par son frère Artaban V (.209 à 224.). Ensuite, il écrase l’armée de Caravella qui avait profité de la querelle dynastique pour ravager la Médie et refuse de donner sa fille en mariage à l’empereur des romains, provoquant une nouvelle attaque de Caracalla en 216. Il bat les armées romaines et l’empereur Macrin pour obtenir la paix doit verser une forte indemnité à Artaban.

Sassanides : Un chef spirituel, Sāsān (.ou Sassan.) épouse la fille de Gotchiht de la dynastie des Bazrangides qui règne sur le Fars. Son fils Pābag (.ou Papek ou Papak.) devenu chef militaire de Staxr près de Persépolis renverse Gotchihr. Son fils Chapur disparaît mystérieusement et le frère de ce dernier, Ardachira (.ou Ardéchir ou Ardaxšir.) prend sa place. Après s’être emparé de la Perside, de l’Elymaïde et du Kermān, il attaque Artaban (.ou Ardavān.) sous le prétexte qu’il ne veut pas le reconnaître comme roi. Il le bat à Hormizdegān ou le souverain Arsace trouve la mort en 224. Ardachira entre dans Ctésiphon en 226. Il s’y fait proclamer grand roi et revendique l’héritage des Achéménides. Il occupe la Bactriane, mais ne peut s’emparer de l’Arménie ou règne un Arsacide.

Kouchanes (.ou Kusâna.) :

Kujula Kadphisès (.ou Koudjoula Kadphisès / v 30 à 80.), chef des Guishuang, soumet les autres tribus Yué-Tché et fonde le royaume Kouch. Il s’empare de Kabul v 50, envahit l’Est de l’empire Parthe v 55, et occupe le Penjab v 60. Les Kouchs restent essentiellement nomades. Le fils, Wima Taktū, poursuit les conquêtes et soumet Herat, le Sistan, l’Arachosie, puis s’empare des territoires occupés par les Saka jusqu’à Mathura. Gandhâra devient leur capitale. Kanishka (.v 78 à 101.) se convertit au bouddhisme et soumet la vallée du Gange. Il bat les Parthes, puis les Chinois (.voir Hiong-Nou.) et s’empare de Kashgar (.ou Kachgar.), de Yarkand et de Khotan. Il est à l’origine de la rédaction du mahayana (.ou grand véhicule.). Au début du llème siècle, Kadphisès ll étend sa domination sur le Sind. Vaduseva ler perd le contrôle du Nord et après sa mort en 178 l’empire décline rapidement pour disparaître v 240. C’est probablement les Kouchs qui réalisent les premières représentations corporelles de Bouddha qui jusqu’au llème siècle n’était représenté que par des symboles.

Hiong-Nou orientaux (.ou Xiongnu.) et la route de la soie :

Les Hiong-Nou du Sud se révoltent contre le chan-yu, font soumission à la Chine et fonde le royaume Hiong-Nou méridional. La Chine s’allie en 49 avec les Wou-Houan et les Sein-pei (.ou Xianbei.), une tribu mongole, pour combattre les Hiong-Nou du Nord qui cessent d’être une menace pour l’empire du milieu et signent un traité avec la Chine en 52, mais les attaques des Hiong-Nou du Nord recommencent dès 62. En 64, la Chine accepte de commercer avec les Hiong-Nou du Nord. En 73, le Chine décide de reconquérir la vallée du Tarim ou transite le commerce de la soie et en 74 le Kiu-ché (.Tourfan.) est soumis qui était divisé en deux états : le Kiu-ché antérieur et le Kiu-ché postérieur plus au nord. Ensuite, la Chine s’empare de Kachgar qui avait été occupé en 73 par les Kouchs (.ou Koutcha.) qui s’étaient alliés aux Hiong-Nou. En 75, les Kouchs, allié aux Hiong-Nou, renversent l’autorité chinoise dans la vallée du Tarim. Le général chinois, Pan Tch’ao (.ou Ban Chao.), contre-attaque et permet à l’empire céleste de récupère sa domination dans la vallée en 78. Les Hiong-Nou du Nord entrent alors dans une période de défensive face aux interventions chinoises et de leur allier Sien-pei en 87. Les Hiong-Nou et leurs allier : les Kouchanes, les Aqsou et les Outch-Tourfan, suite à une offensive de l’empire céleste, font soumission à la Chine en 91, les Qarachahr les imitent en 94. Mais après le départ à la retraite du général Pan-Tch’ao en 102, toute la vallée du Tarim entre en rébellion en 108 et en 109 / 110, les Hiong-Nou méridionaux en profitent pour attaquer la Chine. Cette dernière soumet de nouveau le Kiu-ché en 119, mais les Hiong-Nou du nord réoccupent la vallée. La Chine contre attaque en 123 / 124 et Kachgar se soumet en 130. La vallée du Tarim reste néanmoins victime de révoltes et des raids des Hiong-Nou et des Tibétains.

Les Hiong-Nou sont battu v 155 par les Sien-pei qui étendent leur domination jusqu’au Wou-Souen. Vers 156, les Sien-pei s’allient aux Hiong-Nou du Sud pour attaquer la Chine qui les repousse en 158, en 177 et en 207. Les Hiong-Nou méridionaux sont placés v 215 sous le contrôle de résidants chinois dans la région de l’Ordo, alors que leur chan-yu est retenu demi-captif à la cour impériale. Après la chute des Han en 220, les Hiong-Nou méridionaux et les principautés du Tarim font allégeance aux Wei, puis au Tsin (.ou Xi-Jin.).

Sien-Pei (.ou Xianbei.) :

Tanshihuai (.141 à 181.) prend la direction des Sien-pei et constitue v 155 un vaste empire au détriment des Hiong-Nou. Après 181 l’empire se disloque rapidement.

Corée :

Koguryō : La commanderie chinoise de Lelang est occupée de 37 à 44. Le Koguryō s’empare en 47 de Pékin et de Daiyuan. A la fin du ler siècle, T’aejo prend le pouvoir et fonde la dynastie Kyeru et les raids en territoire chinois se multiplient. Le Koguryō poursuit sa politique d’expansion et finit par soumettre les Yemaek en 146. Sous Kogukch’ōn (.179 à 196.), l’autorité royale est renforcée. En 224 les Wei contre-attaquent et le général Guan Qiu-Jian détruit la capitale, mais le Koguryō reconstitue rapidement ses forces.

Puyo : Le chef du Puyo prend en 49 le titre de roi et s’allie à la Chine pour faire face à leurs ennemis communs les Hiong-Nou et le Koguryō.

Silla : Le royaume de Silla se structure autour d’un système comportant cinq à sept castes (.ou os.).

Chine (.voir aussi : Hiong-Nou et la route de la soie / Corée.) :

Dynastie Xin : En 14, les aborigènes du Yunnan oriental se rendent indépendants. Les abus de Wang Mang provoquent le mécontentement général, les paysans et l’ancienne noblesse se soulèvent, et les premières insurrections d’importances on lieux en 17 et en 22. Les émeutiers du Shandong (.ou Chantong.) et du Hubei (.ou Houpei.) prennent le nom de Sourcils Rouges. L’empereur est renversé en 23.

Dynastie Cheng-Han 24 à 36 : En 24, Gongsun Shu se proclame roi de Shu (.ou Chou.), ancien nom du Sichuan (.ou Sseutch’ouan.). Ce royaume est annexé par les Han en 36.

Dynastie des Han Postérieur (.ou Han orientaux ou Second Han.) de 23 à 220 : C’est Liu Xin qui rétablit la dynastie des Han avec l’aide de l’ancienne noblesse et règne sous le nom de Guangwudi (.ou Kouang Wou-ti / 23 à 57.). Il élimine les autres prétendants au trône et mate la révolte des Sourcils Rouges en 27 / 28. Il abolit l’esclavage. La capitale est établie à Luoyang (.ou Lo-yang.) en 30. En 30, Chen Xiao du Gansu oriental (.ou Kansou.) se rallie au roi de Shu, Gongsun Shu, mais son état est anéanti en 34. En 36 le Cheng-Han est annexé. Au Nam-Viet, la révolte des sœurs Trung Thac et Trung Nhi est matée en 42 / 43. Le commerce se développe v 64 avec les Xiong-nu du nord. Les premières communautés bouddhistes se constituent v 65. Au premier siècle de notre ère les Chinois inventent le gouvernail d’étambot ce qui permet à l’empire de lancer v 70 des expéditions maritimes jusqu’aux côtes africaines. L’empereur Ming-ti (.57 à 75.) pacifie les nomades et rétablit provisoirement le contrôle de la vallée des oasis (.ou vallée du Tarim / voir Hiong-Nou.). Une ambassade Kushâne (.ou Kouchane.) est reçue en Chine en 87. En 88 le monopole sur le fer et le sel est supprimé. Les entreprises impériales déclinent au profit des riches familles d’industriels et dans les campagnes les taux usuraires permettent aux grandes familles de s’approprier les terres des pauvres et le nombre des personnes devenues esclaves pour dette s’accroît. Sous Hedi (.ou Ho-ti 88 à 105.) le pouvoir impérial commence à faiblit au profit des grandes familles. Les Parthes envoient une ambassade en 101 et offrent des lions à l’empereur. Au llème siècle se développe le taoïsme religieux. Zhang Heng (.78 à 139.) invente une machine astronomique ainsi que le premier sismographe en 132. Le Nam-Viet se soulève en 100 et en 178. Le dictionnaire de Xuzhen publié en121 comporte 10 516 caractères. Sous Shundi (.ou Chouen-ti / 126 à 144.) les familles des impératrices et des eunuques qui sont autorisé, à partir de 135, d’adopter des fils, prennent de l’importance tout en affaiblissant le pouvoir impérial. Les Han doivent faire v 140 des concessions au Xianbei (.ou Sien-pei.). Les incursions des nomades et les problèmes agraires se multiplient et la misère s’accroît à la fin du llème siècle. En 170 débutent les agitations paysannes. En 184, à l’Est de la grande plaine, des adeptes taoïstes, les « Turbans Jaunes », plus de 300 000 personnes, se soulèvent contre le pouvoir. Profitant des troubles, le général Tong Tchô (.ou Dong Zhuo.) avec les grandes familles du palais met à sac la capitale Luoyang et y massacre 2 000 eunuques en 189. Les adeptes taoïstes des « Cinq Boisseaux de riz » font sécession en 190 au Sichuan (.ou Sseutch’Ouan.) et dans le sud du Shensi (.ou Shaanxi.). Dirigés par Cao Cao (.ou Ts’ao Ts’ao.) ils écrasent en 192 l’armée des Turbans Rouges et en 196, Cao Cao se fait le protecteur de l’empereur Xian (.ou Sien-ti / 190 à 220.) qui est en fuite. En 208, Liu Bei et Sun Quan se liguent contre Cao Cao qui est battu sur le Yangzi à la bataille de la Falaise Rouge.

L’astronome et mathématicien Zhang Heng (.ou Tchang Heng / 78 à 139.) réalise une sphère armillaire (.sphère représentant les astres.) mue par une clepsydre (.horloge à eau.) et réalisa également une carte céleste qui n’a pas été retrouvée.

Période des trois royaumes de 220 à 280 :

Wei (.capitale Lo-yang.) de 220 à 265 : Le fils de Cao Cao, Cao Peng (.ou Cao Pei ou Ts’ao Pei / 220 à 225.) se fait proclamer empereur des Wei et rédige avec son père le « nouveau code ». Il équipe la Chine d’un important réseau de voies navigables afin d’améliorer le transport des marchandises.

Shu (.ou Shu-Han ou Chou ou Zhou capitale Tch’eng-tou ou Chengdu.) de 221 à 280 : Un descendant des Han, Liu Bei (.ou Lieou Pei / 221 à 223.) se proclame empereur en 221.

Wu (.Wou capitale Jiankang, actuel Nankin.) de 221 à 263 : Sun Quan (.ou Souen K’iuan / 227 à 252.) se proclame empereur des Wu. Il sépare administrativement en 226 le Guangzhou (.ou Guandong.) du Nam-Viet.

Chine / Tibet : Les tribus K’iang (.ou Qiang.) apparentées aux Tibétains, harcèlent dès 56 les frontières chinoises du Sud-ouest. Les raids arrivent à leur apogée v 141. Les K’iang sont battus par les Chinois en 161 et en 169, de nombreuses tribus se soumettent. Des populations K’iang sont saisies et installées dans le Nord de la Chine en tant que forces auxiliaires.

Chine / Nam-Viet : En 34, l’aristocrate Thi-Sach est exécuté, sa femme Trung-Trac et sa belle-sœur Trung-Nhi organisent un soulèvement et se proclament reines en 40, mais elles sont battues et tuées par les impériaux en 42. Le gouverneur Shi Xie (.187 à 226.) favorise la bonne entente entre Chinois et Viets et serait à l’origine de l’introduction du confucianisme au Jiaozhi, de l’écriture chinoise et il favorise le bouddhisme.

Chine / Japon : Au lllème siècle, les Chinois donnent le nom de Wa (.Nains.) aux habitants du Japon.

Porcelaine chinoise : C’est au lllème siècle que la porcelaine est inventée en Chine suite à l’incorporation d’une argile très pure et planche appelée « kaolin » provenant de Jingdezhen.

Linyi (.ou Lin Yi.):

La région se révolte contre les Chinois en 137 et le mandarin local est tué. Ce constitue un petit état à moitié sinisé et Quilan se proclame roi et s’installe dans la région de Hué, mais cet état reste sous l’influence de la culture chinoise.

Champa (.ou Campa.) :

Les chams, d’origine malaise, s’organisent en état sous la direction de Shrimara en 192 et le shivaïsme est la religion dominante.

 

Birmanie :

Les populations autochtones de l’Arakan ont la peau foncée.

Au premier siècle des populations « proto-birmanes » colonisent la Birmanie : les Kadu s’installent dans le centre au coté des Pyu et les Rakhines s’établissent en Arakan.

Pyu : A peut-près à cette époque les Pyu fondent un royaume. Du ler au Vème siècle leur capitale est Beikthamp et le commerce devient actif avec l’Inde. Le brahmanisme est remplacé par le bouddhisme. Une ambassade envoyée par Marc Aurèle en Chine aurait traversé la Birmanie en 166.

Dinnyawaddy : Les Rakhines fondent en Arakan au ler siècle le royaume bouddhiste de Dinnyawaddy.

Môn : Dans le Sud se développe un royaume Môn prospère qui est appelé le pays de l’or ou Suvannabhuni. Un autre royaume se développe, c’est le Hongsawatdi dans la région de Thaton. Le commerce est également prospère avec l’Inde et les Môns adoptent aussi le bouddhisme.

Funan (.ou Fou Nan ou Phnam ou Kamboja.) :

Culture de Oc Eo du ler au lllème siècle : La cité d’Oc Eo est fondée en 51. Les premières maisons sur pilotis, sont en bois, parfois avec des toits en tuiles. Dès le début, ce petit port commerce avec l’Inde et l’Asie du Sud-est.

Le Funan : Au lllème siècle Oc Eo est fortifiée, la ville prend de l’importance et constitue rapidement une Thalassocratie nommé le Funan. Le Funan est fortement indianisé (.il adopte les traditions, la religion - le culte de Vishnou et le Bouddhisme -, ainsi que l’écriture indienne - le sanscrit.), Sa position stratégique sur la route commerciale Rome / Inde / Chine (.des pièces romaines y ont été retrouvées.) lui permet de devenir un lieu d’échanges, car les navigateurs indiens n’osent pas s’aventurer au-delà. Les marchandises sont alors chargées dans le golfe du Siam sur d’autres navires pour être expédiées en Chine. De nombreux hindous s’établissent au Funan. Des liens économiques s’établissent également avec le Champa. L’irrigation et le drainage permettent également le développement de l’agriculture. Le roi pratique annuellement des sacrifices humains.

Indonésie (.ou Iles de la Sonde.) :

Au premier siècle de notre ère, l’hindouisme est introduit dans l’archipel et des colons venus du Kalinga s’installent à Java et fondent le royaume Ho Hing (.Kalinga en chinois.).

Inde :

Andhra :

Dynastie Shâtavâhana (.ou Satavahana.) : Les Shâtavâhana soumettent v 78 l’île de Ceylan. Les Shaka (.ou Saka.) ravagent le pays. Ils en sont chassés v 125 par Nahâpâna qui soumet ensuite l’Avanti (.Malava.) et le Surashtra (.ou Saurâshtra.). A la fin de son règne il doit se replier devant l’avancée des Kouchanes. Gautamiputa agrandit l’empire vers le nord et soumet le Sud de l’Inde, mais ses successeurs ne peuvent conserver toutes ses conquêtes. Après 203, l’empire éclate.

Dynastie Vakataka : Au début du lllème siècle, se constitue dans le Nord le royaume des Vakataka.

Chera (.ou Kerala.) : Le commerce avec Rome reste important et une partie de la population adopte le christianisme.

Pallava (.ou Palava.) : Ce royaume se constitue au llème siècle, mais passe sous la tutelle de l’Andhra.

Kalinga : Au premier siècle l’empire Chedi se morcelle (.voir Indonésie.).

Ceylan / Sri Lanka :

L’île passe sous la domination de l’Andhra v 78, mais se libère rapidement de cette tutelle.

AUSTRALIE / PACIFIQUE :

Polynésie :

Les Austronésiens poursuivent leur progression dans les îles de Polynésie.

Nouvelle-Calédonie :

Culture Naïa Oundjo 200 à 1.853 : Peut-être suite à une nouvelle vague de colonisation austronésienne, l’intérieur de l’île est colonisé et y est entrepris des cultures irriguées. De nombreux clans se constituent et s’affrontent. Les morts dus à ces combats sont mangés rituellement par les vainqueurs.

AMERIQUE :

Amérique du Nord :

Anasazi ± 0 à 750 :

Les Anasazi sont constitués de plusieurs identités, regroupés dans la même culture et parlent six langues différentes. La culture Anasazi se développe v 200 et emprunte beaucoup aux cultures Mogollon et Hohakam et leur habitat subit cette influence. Des centres cérémoniels ou « Kiva », partiellement enterrés, sont construits avec une forme circulaire, à l’image du monde.

Mésoamérique :

Teotihuacan :

Période Miccaotli de 150 à 250 : L’aménagement de la ville et de son centre cultuel se poursuit et atteint près de 22,5 km2 vers 200. Après la construction de la pyramide de la Lune, celle du Soleil s’achève v 250 qui, avec ses 5 degrés de terrasses frôle les 60 mètres de haut. A chaque angle de ces terrasses a été inhumé un jeune enfant. Ces deux édifices sont reliés par l’avenue des Morts. Sous la pyramide de « Quetzalcóalt » (.Serpent à plumes / associé à Vénus, il est un dieu sorcier-roi créateur des humains, de l’art et des techniques de l’agriculture et a pour ami Xolotl, une divinité à tête de chien.) est enseveli 200 personnes sacrifiées. Teotihuacan est un grand centre d’échanges et exporte une grande quantité d’obsidiennes taillées utilisées pour les armes.

Maya :

Entre 150 et 250, les sites sont abandonnés et parfois dévastés. La population s’amenuise pour des causes encore non déterminées.

Zapotèques :

Les Zapotèques v 100 s’opposent à la poussée de Teotihuacan qui influence que très légèrement la culture locale.

Amérique du Sud :

Parc archéologique de San Agustín :

Parc archéologique de San Agustín :

Culture Augustinienne du Ie  au VIlIe  siècle ap. J.-C.  :Au cours du Ier  siècle apr. J.-C., cette zone subit de profonds changements culturels avec la réalisation d’un ensemble de monuments religieux et de sculptures mégalithiques, 300 sculptures monumentales réalistes ou abstraites dans du tuf et de la pierre volcanique.

Moche (.ou Mochica.) :

Ce peuple de guerriers étend ça zone d’influence ou de domination le long du littoral. L’irrigation se développe. Le guano est utilisé comme engrais. Des sacrifices humains sont pratiqués afin de se concilier les dieux qui contrôlent « el Niño ». Ies Moches pratiquent la soudure des métaux et le placage de l’or. Les pyramides de briques crues se multiplient et sont agrandies par superposition de couches successives. Les pêcheurs du littoral qui utilisent des embarcations en tifa (.sorte de roseau.) vivent en marge de la communauté moche.

Tiahuanacu et la région des hauts plateaux :

Tiahuanacu : Au premier siècle la hiérarchisation s’accentue dans la région et les grandes villes se développent et sont régies par des religieux. Des pyramides à terrasse revêtues de pierres bleus et surmontés d’un temple sont édifiées. Le dieu Soleil est vénéré et se développent des rites sacrificiels. Le centre cérémoniel qui est à la foi politique et religieux est placé au centre de la ville et est constitué de bâtiments en pierre. Le centre est donc entouré d’habitations du peuple qui comporte de deux à trois pièces. L’habitat rural en revanche ne comporte généralement qu’une seule pièce. Les prêtres amérindiens, tout comme les shamans de Sibérie, utilisent des drogues hallucinogènes pour pouvoir communiquer avec les dieux. Au ler siècle sont aménagés au bord du lac Titicaca des champs en terrasse ou les camellones larges de 6 mètres sont entourés de canaux de 3 mètres de large, ceux-ci permettent l’accumulation de la chaleur du jour pour réduire la froidure de la nuit. L’artisanat (.cuivre, céramique, textiles.) prend de l’importance. Est développé la production de laine provenant des troupeaux d’alpagua. Des routes pavées sont aménagées pour le commerce reliant Tiwanacu aux cités voisines et les marchandises sont transportées par les lamas. Le commerce se développe avec Chavin et Paracas grâce aux caravanes de lamas. A partir de 133, Tiahuanacu devient une ville bien institutionnalisée et commence à étendre sa zone d’influence.

Culture Mapuche (.Gens de la terre.) :

Les Mapuches, qui sont les futurs Araucanos (.ou Araucans.), s’organisent au premier siècle de notre ère. Ces cueilleurs / chasseurs développent l’élevage et la culture sur brûlis et deviennent semi-sédentaires. La vie en clan prédomine. Pour la chasse, ils utilisent l’arc, mais surtout le bola (.ou boleadoras.).

 

San Agustin

 

Annexe

 

Rome :

Le suicide : Les personnes ayant à craindre de la « justice » préfèrent souvent se suicider. Cette mort volontaire permet aux Romains d’avoir une sépulture et obtiennent le respect de leur testament. En revanche, un Romain qui ne se suicide pas et qui fait l’objet d’une condamnation sera privé de sépulture et ses biens seront confisqués.

Les femmes :Sous Tibert, l’on interdit aux femmes appartenant à la famille des chevaliers de devenir des courtisane. Sous Claude, les femmes qui lient des relations avec des esclaves doivent être réduites en esclavage.

La légende du roi Arthur !L’histoire de l’épée plantée dans une pierre et dégagé par une « puissance surnaturelle » aurait une origine scytho-sarmate et les circonstances de la mort du roi Arthur ressemblent étrangement à une histoire ossète. Ces éléments légendaires seraient dus aux 5.000 auxiliaires Sarmates de l’armée romaine qui, cantonnés le long du mur d’Hadrien en Ecosse, auraient propagé leurs légendes.

Lucius Annæus Seneca, dit Sénèque (.- 4 à + 65.) a écrit « De la providence », mais le vraie titre est très révélateur « Pourquoi les hommes de bien ne sont pas exempt de malheurs malgré l’existence de la providence » ! Sénèque a également dit « La sage, dit-on, est sans trouble comme nous disons de certains fruits qu’ils sont sans noyau, quoiqu’ils en aient en effet, mais parce qu’ils l’ont plus petit que les autres ».

Publius Tacitus, dit Tacite (.v 55 à 120.) accuse les judaïsants d’être asservis à leurs superstitions alors que les Romains modifient leurs us en fonction des avertissements révélés par les oracles, des prodiges et autres manifestations du ciel. Une statue qui transpire, ou qui pleure, un bœuf, un serpent ou un chien qui parlent sont autant de messages divins.

Messages secrets : dans ses écrits Pline l’Ancien (.23 à 79.) donne la méthode à utiliser pour écrire avec de l’encre invisible et comment la révéler en chauffant le support. Ce même Pline déplore le faste et les richesses étalées à Rome et assure que l’on peut vivre mieux avec plus de simplicité.

Crucifixion : Les Romains utilisaient la crucifixion pour les condamnés de basse extraction. En fait de croix, l’objet de l’exécution ne comportait qu’une traverse, le « patibulum », lui donnant la forme d’un T et non d’une . Lors de la marche au supplice le condamné doit porter le « patibulum », souvent lors de cette marche le condamné est flagellé. Le condamné était dévêtu et ses vêtements sont partagés. Les membres étaient cloués aux poutres au niveau des pieds et dans la partie osseuse des avant-bras, pas dans les mains. Enfin pour accélérer la mort l’on fracassait les tibias avec une barre de fer et le supplicié mourrait asphyxié.

Du judaïsme au platonisme : Selon le philosophe Philon le Juif, ou Philon d’Alexandrie (.v – 13 à + 54.) Platon est le disciple de Moïse. Comme de nombreux philosophes « croyant » en un dieu (.Augustin et Thomas More, pour ne citer qu’eux.), ce n’est pas la tolérance qui l’étouffe, ainsi il déconseille les mariage mixe qui peuvent entraîner l’abandon de la « vraie » religion !

Paganisme ou proto-chrétiens :

Tacite accuse les hébraïsants d’être asservis à leur superstitions alors que les Romains modifient leurs us en fonction des avertissements divins, les oracles et les prodiges tel que tremblement de terre, nuée de sauterelles, foudre, épidémies nécessitant une expiation appropriée, les chrétiens, eux pratiqueront des processions. Avant de sacrifier l’on brûle de l’encens et l’on pratique une libation de vin et l’animal est aspergé de farine, les chrétiens avant l’eucharistie purifient l’église avec un encensoir, puis le prêtre boit le vin et mange la farine sous la forme de l’hostie. Lors de la naissance d’un enfant, la grand-mère ou la tante maternelle frotte le front et les lèvres de l’enfant avec un doigt imbibé de salive afin de le protéger du mauvais œil, sorte d’onction préservant du diable, puis après 8, pour les filles, 9 jours, pour les garçons, l’ont procède à une purification avant de lui donner un nom, une sorte de baptême ! De son coté Titus Flavius Clemens, dit Clément d’Alexandrie (.v 150 à v 215.) abandonne le paganisme pour le christianisme, mais il développe une « gnose parfaite » opposée la gnose hérétique, toutefois, il ne croit pas au péché originel, ni au rôle expiatoire de Jésus, dit que ce dernier est l’envoyé de Dieu, mais pas son fils, et rejette l’idée de la transsubstantiation, le truc de science fiction qui transforme le vin et le pain en corps de Jésus.

Chrétienté :

 ● Jésus-Christ et la Passion : Au chapitre XXVIL versets 48, 49, 50, il est dit dans l’évangile de Matthieu « Et aussitôt l’un d’eux courut emplir une éponge de vinaigre ; et, l’ayant mise au bout d’un roseau, il lui présenta à boire. Les autres disaient : Attendez, voyons si Elie viendra le sauver. Mais Jésus, jetant un grand cri pour la seconde fois, rendit l’esprit ». Marc précise dans le chapitre XV, verset 44 « Pilate, s’étonnant qu’il soit mort si tôt… ». Et comme chaque chrétien le sait Jésus ressuscita ! Dans le livre de Prosper Jardin intitulé « Les chevaliers de Malte » des éditions de la Librairie Académique Perrin de 1 974 nous pouvons lire page 190 « Quant à l’éponge anesthésique c’est une formule empruntée aux Arabes [….] une éponge que l’on pressait sur la bouche du patient qui, en la suçant, perdait conscience et tombait dans un sommeil profond » ! Il est évidant que si les amis de Jésus connaissaient cet usage de l’éponge anesthésiante il est normal que Pilat s’étonne de la rapidité de la mort de Jésus. Donc, avec cette éponge Jésus pouvait être simplement tombé dans un sommet profond et revenir à lui quelques heures plus tard ce qui pouvait passé aux yeux des non initiés pour une résurrection. Mais Jésus étant gravement blessé par la crucifixion il est mort trois jours plus tard et pour évité toutes recherches de la part des autorités l’on à fait disparaître le corps et il a été affirmé qu’il était monté au ciel ! Dans le quatrième évangile il est précisé qu’ « un des soldats lui ouvrit le côté avec une lance », mais pourquoi ce fait n’a pas été mentionné dans les trois évangiles synoptiques ? Un tel acte aurait-il put être omis par Matthieu, Marc et Luc ? Des gens savaient-ils qu’il existait déjà à cette époque des anesthésiants ? L’on peut ainsi penser que Jean a rajouté cet événement pour faire plus vraisemblable – un coup de lance ne peut qu’entraîner la mort - tout comme l’Eglise a transformé les « trois Mages » du Nouveau Testament en « Rois mages » pour retire toute forme d’ésotérisme au texte de Matthieu ! Quel historien a déjà entendu parler de « roi mage » ? Quel pays ces rois gouvernaient-ils ? Ce n’est que pure invention théologique. La résurrection de Jésus pourrait donc être une belle imposture. L’Eglise a bien inventé les péripéties du chemin de croix au XIIème siècle ou l’on met en évidence la pénibilité du trajet, avec en plus une couronne d’épine sur la tête ! Romance de déments, ou plutôt d’hystériques ! Dans les évangiles point de chemin de croix, point d'effondrement de Jésus sous le poids de la croix, et les autres qui s’apitoient sur cette couronne qui n’a jamais existé ! Et pourquoi le reste de la romance reposerait sur une histoire vraie !

Nota : Sur la croix Jésus avait demandé pourquoi « Elie » l’abandonnait-il, la Bible chrétienne précisant qu’il faut entendre par Elie Dieu. L’on peut penser que Jésus se demande ce que fait Elie, ne vient-il pas avec son éponge anesthésiante comme prévu dans le plan que j’ai imaginé ? Dans ce cas Elie ne serait qu’un complice de la mise en scène et n’aurait donc rien à voir avec une divinité quelconque ! Elie retardé part les gardes ou la foule compacte des spectateurs serait arrivé en retard, Jésus ayant perdu beaucoup de sang sort néanmoins du coma provoqué par l’anesthésiant, mais affaibli il meut trois jours après sans avoir pu se montrer en public ! Pourquoi le « rédempteur » ne s’est-il pas présenté avec ses plaies béantes devant Pilate ou au sanhédrin devant le Grand-Prêtre, la preuve aurait été alors patente, non ? Preuve qu’il était pitoyablement affaibli et que son exhibition en public n’a pu avoir lieu. Mais si des chrétiens persistent à croire qu’Elie était bien Dieu, comment Jésus qui est Dieu a-t-il pu implorer l’intervention de lui-même ? Plusieurs historiens sont conscient que les copistes chrétiens ont falsifiés les écrits que Josèphe a rédigé sur Jésus (.voir note n° 4 du chapitre 13 de « Rome et Jérusalem » de Martin Goodman.). Seuls des attardés peuvent prendre argent comptent les dogmes de la chrétienté.

Témoins de Jéhovah : Selon les Témoins de Jéhovah l’avatar de Dieu, Jésus, n’est pas mort sur la croix (.qui en passent devait avoir la forme d’un T, et non de ça .), mais sur un simple poteau de la forme l. Il faut reconnaître que les chrétiens sont vraiment imbéciles car ils ne possèdent pas la bonne bible, mais les Témoins de Jéhovah plus malin que les autres ont la « vraie bible » ou Jésus est perforé par la lance dans les quatre évangiles, étonnant non ? Et c’est vrai m’a affirmé une « témoin », puisque c’est écrit dans sa bible (.En fait « Hitler n’est pas mort et les Soviétiques ont mentis lorsqu’ils ont affirmé avoir retrouvé le corps calciné du Führer lors de leur entrée dans Berlin en 1.945, en fait Hitler est le fils de Dieu et il a été envoyé par le Seigneur pour punir les humains de leurs pêchés et pour échapper aux infâmes athées qu’étaient les Soviétiques Adolf est monté au ciel et c’est assis à la droite du Père et a contemplé avec joie les conséquences de sa divine action », ne vous scandalisez pas, c’est vrai puisque c’est écrit ci-devant sur cette page.). De plus si des gens crèvent de faim c’est bien fait pour leur gueule car ils sont cons et n’ont pas suivit les bons conseils bibliques, si tous les gens étaient témoins de Jéhovah il n’y aurait plus de famine, d’épidémie, de victime de séismes, surtout qu’il faut savoir que, toujours selon les témoins de Jéhovah, les saintes écritures ont été communiqué à tous les peuples y compris aux Chinois et les Marsiens s’ils existent depuis la plus haute antiquité, quand je pense à tous ces historiens de mes nœuds qui ne savent même pas que la Bible à été enseignées aux Chinois depuis des siècles et des siècles, amen ! Historiens

adhérerez au plus vite à cette « Vraie religion » pour ne pas mourir idiot et rectifier les erreurs du passé !

Saül dit « saint » Paul : Saül (.ou Paul.), dont le père est un talmudiste, rédige ses épîtres entre 50 et 60, soit plus de 17 ans après la mort de Ieshoua (.ou Jésus.). Les autres évangélistes rédigent leurs épîtres après 75 et présentent de nombreuses variantes ! La naissance virginale de Jésus n’est mentionnée que dans les évangiles de Mathieu et Luc ? Mathieu est le seul à parler des mages !, appelés bien plus tard roi ! Autres distorsions : alors que Jacques, le frère de Ieshoua considère que le message de foie s’adresse aux Juifs, Saül, futur St Paul, prétend de son coté que le baptême de la nouvelle religion doit devenir universel ?

   Dans l’Epître aux Romain, Paul affirme « que toute âme se soumettent aux pouvoir établi car il n’est point de pouvoir qui ne viennent de Dieu », ce qui ne peut que satisfaire tous les tyrans de la terre. Paul a dit en s’adressant aux esclaves « Serviteurs, obéissez à vos maîtres selon la chair, avec crainte et tremblement… Servez-les avec empressement comme servant le seigneur et non comme des hommes » (.Epître aux Ephésiens VI, 5-8.) et « … il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu et les autorités qui existent ont été instaurées par Dieu … » (.Epître aux Romains chapitre 13.). Si certaines personnes contestent ces paroles en affirmant que « saint » Paul a dit qu’il ne fallait pas être esclave se trompent. Quand Paul a dit qu’il ne fallait pas être esclave, il faisait simplement allusion aux lois du Judaïsme qu’il contestait en parti dont, entre autre, la circoncision qu’il refusa de maintenir obligatoire. Selon les évangiles, « saint » Paul a également dit que dans les lieux de cultes « que les femmes se taisent » (.avec une impudence inconsidérée les chrétiennes de nos jours méprisent les textes canoniques qui sont normalement censés être les directives du Dieu parfait, dictées à de saintes personnes tel que Paul !.) et qu’elles devaient porter les cheveux longs pour que cela puisse fait autour de leur tête comme un voile. Il demandait également que les femmes se voilent dans les lieux de culte. Les racines religieuses du christianisme ressemblent beaucoup à celle de l’islam ! Bon nombre de chrétiens se moquent de l’islam, mais comme a dit Jésus dans le nouveau testament « vous voyez la paille qui est dans l’œil de votre interlocuteur, mais vous ne voyez pas la poutre qui est dans le vôtre » ! Ce brave Paul a affirmé que « Il est bon pour un homme de ne pas avoir de femme. Toutefois, pour éviter l’impudicité que chacun ait sa femme et que chaque femme ait un mari ». Le christianisme voit dans l’acte sexuelle un avilissement qui rapproche l’homme de la bête (.une chance qu’il ne voit pas un avilissement lorsque l’homme défèque.) et la chasteté est tellement souhaitable que « saint » Augustin a définit la réincarnation dans un corps dénué de sexualité, alors que dans l’islam l’acte d’amour est valorisé au point qu’il est assimilé à l’un des piliers de l’islam, l’aumône, et qu’au paradis les élus pourront baiser à souhait de super houri. Ceux qui aiment la baise seraient bien inspirés en adhérant à la foi de Mahomet.

  ○ D’aucuns pensent que les premiers chrétiens pratiquaient la gnose qui permet d’accéder aux choses divines par une révélation intérieure, conception religieuse qui est proche du judaïsme de Philon d’Alexandrie et de la Kabbale. La chrétienté se serait inspirée de Philon, entre autres, pour l’élaboration de l’hypostase des composantes divines de la trinité : le Père, le Fils et le Saint-esprit ! Donc pas de révélation mais des ajustements théologiques aléatoires qui ne repose sur aucune preuve.

Les évangiles : Evangile vient du grec « evangelion, ou euanggelos » qui signifie « bonne nouvelle ». Les évangiles rapportent la supposée vie de Jésus. Il y a quatre évangiles dont trois qui se ressemble, ceux de Marc, de Matthieu et de Luc et sont appelés les « évangiles synoptiques » (.du grec syn optikos = même regard.). Ces trois évangiles ont du être à leur début qu’une tradition orale. Le quatrième est celui de Jean.

L’évangile de Matthieu semble être le plus ancien (.rédigé vers 50 en araméen par un nommé Matthieu-Levi / d’aucun avancent pour Matthieu une rédaction entre 75 et 90.) et a servit de source pour la rédaction des deux autres évangiles synoptiques de Marc (.rédigé entre 65 et 70 / Marc serait en réalité Jean-Marc cousin de Barnabé et compagnon de Pierre à Rome, d’aucuns pensent que l’évangile de Marc aurait été le texte le plus ancien.) et de Luc (.rédigé entre 80 et 90 / Luc serait un médecin compagnon de Paul.). Les épîtres de Paul remontent vers 52.

L’évangile de Jean rédigé v 100 n’est pas exempt d’influences grecques, rabbiniques et esséniennes et aurait été rédigé par une communauté religieuse. Jean pourrait être soi Jean l’ancien, soi Jean, fils de Zébésée.

Matthieu déclare la guerre ouverte aux incrédules et aux sceptiques, ainsi dans la sourate 10, versets 24 et 35, il annonce « Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. – Car je suis venu mettre la division entre l’homme (.converti.) et son père (.resté païen.), entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère » !

Il y a de nombreux autres évangiles non reconnu par l’église et qui ont été classifiés comme « apocryphes » : évangiles de Jacques, de Pierre, de Thomas, de Philippe, de Barthélemy, etc… Selon Emilie Rauscher dans un article paru dans « Les Cahiers de Science & Vie » « le culte de la Vierge est entièrement constitué d’éléments apocryphes, qu’il s’agisse de sa naissance miraculeuse, ou de l’Assomption, sa montée au cieux ».

Selon Celse (.ou Celsus / llème siècle.) dans son « Logos alêthês » (.Véritable discours.) écrit en 178 affirme que « Les chrétiens ont remanié le texte original des Evangiles trois ou quatre fois, ou plus encore, et l’ont altéré pour pouvoir opposer des négations aux critiques ». Ces propos seront bien entendu démentis par un chrétien, Origène, en 248.

Judéo-chrétiens : Les judéo-chrétiens sont les premières communautés religieuses d’inspiration chrétienne, entendre influencées par la propagande populiste du Christ, mais qui restent bien plus attachées aux traditions hébraïques que la secte chrétienne qui donnera naissance aux religions européennes tel que catholicisme, orthodoxie et protestantisme.

Nazaréens : Au tout début du christianisme, les Jérusalémites sont très proches des chrétiens, mais les divergences s’accroissent avec le temps. Ils auraient eu pour disciple Jacques, le propre frère de Jésus qui serait mort en 62 par lapidation, sur les ordres du grand prêtre Juif Anan pour transgression à la loi hébraïque. Cette communauté religieuse aurait mis les biens en commun. Les nazaréens ont rédigés l’« Evangile selon les Hébreux » en araméen et reconnaissent la divinité de Jésus, mais ils restent attachés aux traditions hébraïques et rejettent les écrit de Paul. Justin Martyr (.v 100 à 165.) fait remarquer que les nazaréens sont d’origine juive et tentent d’imposer à leurs coreligionnaires certaines observances de l’Ancien testament. Lors de la guerre de 66 à 70 avec les Romains, les nazaréens s’établissent autour de la ville de Pella en Transjordanie. Cette religion c’est propagée en Mésopotamie et a influencé Mani. Les nazaréens sont probablement à l’origine de la pénétration du christianisme en Arabie et d’aucuns avancent que c’est sous cette forme dogmatique que le prophète Mohammed (.ou Mahomet.) a pris connaissance du christianisme. Pour mémoire dans les évangiles l’on parle de « Jésus le Nazaréen ».

Mandéens (.ou mandéisme.) : Cette religion dualiste, nommée anciennement « chrétien de Saint-Jean », est née dans les milieux araméens orientaux et se réclame l’héritière des Nazaréens. Leur Dieu se nomme Mandā d’Haiyé. Le monde fait l’objet d’une lute entre le monde d’en haut, « la Lumière » et le monde d’en bas, « les ténèbres ». Ils ne reconnaissent comme vrai prophète que Jean-Baptiste, Jésus étant considéré comme un faut prophète, et pratiquent le baptême par immersion dans la rivière. De nos jours subsiste quelques adeptes en Mésopotamie.

Ebionisme : Issu des Jérusalémites, les ébionites de l’hébreu ebion = pauvre, sont issus de la première communauté chrétienne de Jérusalem qui dut se réfugier en Transjordanie vers 66. Jésus est considéré comme le messie (.le Christ.), c’est à dire un simple prophète et non comme Dieu, ainsi lors du baptême de Jésus par Jean-baptiste, le Saint-esprit est descendu sur ce qui est devenu un prophète, forme d’adoptianisme, avant il n’était rien qu’un simple humain comme tous les autres. Les Ebionites rejettent le paulinisme - d’aucuns pensent que le faussé s’est creusé avec les chrétiens après que « saint » Paul eut fait des concessions aux riches -, et se réfèrent a des écritures dite des ébionites, ou Pseudo-Clémentines qui ont été attribué par certains au pape Clément ler (.89 à 97.) et qui se composent de 28 homélies en grec et de 10 livres, les « Reconnaissances » et qui ont été classé apocryphe par les chrétiens. Ils conservent plusieurs rites judaïsants tel que le Sabbat, la circoncision, les bains rituels, plusieurs fêtes hébraïques, mais refusent le culte du Temple ainsi que les sacrifices sanglants.

Cérinthe : Classé « judéo-chrétien » ainsi qu’hérétique, Cérinthe aurait enseigné en Asie mineure à la fin du ler siècle une doctrine gnostique que, selon Irénée, aurait été dénoncé par « saint » Jean. L’Esprit-saint serait descendu sur Jésus lors de son baptême dans le Jourdain, mais l’aurait abandonné avant la passion, c’est pour cela que Jésus sur la croix aurait dit selon Matthieu chapitre 27 / 46 « Eli, Eli, lamma sabacthani ? C'est-à-dire : mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez-vous abandonné ? ».

Caïnites : Les Caïnites apparaissent semble-t-il au llème siècle en Egypte et se réfèrent à l’évangile « apocryphe » de Juda et sont dénigrés dès 180 par l’évêque Irénée de Lyon. Selon cet évangile Juda est présenté comme un fidèle de Jésus qui l’aurait dénoncé afin de permettre que les évènements se déroulent selon un plan pré-établis par Jésus aurait dit à Juda « Tu les surpasseras tous. Tu sacrifieras l’homme qui m’a revêtu…. Tu sera stigmatisé par les autres générations » !

Docétisme : Prend forme au llème siècle une religion dénommée docétisme et probablement issu des Jérusalémites. Ayant du mal à concevoir que Dieu a pu souffrir et mourir en Jésus, les docètes affirment que Jésus n’est pas né, n’a pas souffert, n’est pas mort et qu’il n’a été qu’une apparence et que le peuple n’a vu qu’un corps éthéré (.Les musulmans reprennent cette définition de Jésus.) et que la personne que le peuple a vu crucifié n’était que Simon de Sirène, qui ayant aidé Jésus à porter la croix se serait laissé exécuté à sa place. Le Docétisme peut être assimilé à une forme d’agnostique (.du grec agnôstos = inconnu, inconnaissable.). Ils ont eu pour chef un dénommé Julius Cassianus, disciple de Valentin.

Marcionisme : Le fils de l’évêque de Sinope, Marcion (.v 85 à 160.) arrive à Rome en 140 ou il affirme que Jésus est un simple démiurge. Ce gnostique paulinien rejette la loi hébraïque et ne reconnaît que l’évangile de Luc et 10 épîtres de Paul. Il affirme que le dieu des judaïsants, Yahvé, est mauvais et comme de nombreux gnostique, il rend responsable des malheurs de la Terre, non pas l’homme (.rejetant ainsi le prêché originel de l’Ancien Testament.), mais Yahvé en personne. Il est excommunié par son père, puis est exclu de l’Eglise en 144 pour avoir séduit une vierge, d’autres affirment qu’il a simplement été excommunié suite à la publication de ses « Antithèse » qui développent des idées gnostiques. Il adopte un paulinisme radical tout en développant un dualisme qui oppose le dieu de justice de l’Ancien testament qui pratique une justice vindicative, au dieu d’amour du Nouveau testament. Il rejette donc l’Ancien testament, ne reconnaît que certains passages de l’évangile de Luc et dix épîtres de Paul qu’il expurge de passages jugés hérétiques, retire tous ce qui fait référence au judaïsme et rédige les Epitres l et ll à Timothée, ceux à Tite ainsi qu’aux Hébreux ce qui devint « Evangile de Marcion » ou « Livre sacré », et fonde ensuite l’Eglise marcionite qui trouve des adeptes jusqu’au Vème siècle dans le bassin méditerranéen et en Mésopotamie et il reçoit le ralliement de l’évêché d’Edesse. Si le marcionisme est rejeté par les catholiques, Luther voit en Marcion le premier « protestant » !

Valentinianisme : Doctrine gnostique élaborée par un Egyptien, Valentin (.mort v 161.). Il affirme que le monde a été créé par un démiurge inférieur. Jésus Rédempteur en libérant des spirituels a permis le retour au Plérôme. Il a été réfuté par Irénée et Tertullien.

Encratisme :Tatien (.ou Tatianos / v 120 à v 174.) est un apologiste fervent disciple de Justin martyr (.v 100 à v 165.) qui avait établit une controverse avec le judaïsme dans son ouvrage « Dialogue avec Tryphon » (.Justin note à son époque que l’on lit les « mémoires des apôtres », il tente de rendre la religion compatible avec la philosophie, il fut décapité.). Tatien reprend l’idée de Marcion, il harmonise les quatre évangiles et en fait un seul et unique texte dit « Quatre évangiles en un seul », ou « Diatessaron », ce texte sera utilisé pendant plusieurs siècles par l’église syriaque. Dans son Diatessaron v 165 il pamphlétise contre l’hellénisme. Ascète rigoriste qui rejette la consommation de viande et trouve le mariage abominable car bestiale, il dénonce dans son « Discours aux Grecs » le théâtre, la danse, le mime, la comédie, la philosophie, la rhétorique, les jeux du cirque, ainsi que l’homosexualité. Il finit par fonder une secte d’encratites en Syrie en 172. Selon Théodoret de Cyr (.393 à v 460.), Tatien aurait retranché des saintes écritures la généalogie et tout ce qui rattache Jésus à la ligné du roi David, hors certains historiens ayant l’esprit critique ou pouvant être soupçonné d’hérésie avancent que les chrétiens auraient aménagés les saintes écritures afin qu’elles démontrent que Jésus descend de David selon la chair. Les encratites s’abstiennent de consommer de la viande ainsi que du vin, l’eucharistie est donc célébré avec de l’eau (.rite aquatique.) et ils condamnent le mariage jugé être une abomination.

Ophites, Naassénes & Caïnites : Se répand plusieurs religions au llème siècle qui considèrent qu’il y a une vertu supérieur au créateur et ont pour référence le Serpent qui aurait communiqué à Adam et Eve la gnose. Les naasènes se réfèrent à l’« Evangile de Thomas », les Caïnites à l’« Evangile de Judas d’Iscarioth ».

Le montanisme : Montan (.ou Montanus.), un prêtre Cybèle fraîchement converti au christianisme, tombe en extase dans les années 160 en Phrygie et reçoit des messages prophétiques. Il prétend alors être le paraclet (.le Saint-Esprit.) et il se veut être proche du message de Jésus et refuse les ajouts de l’Eglise. Avec deux prophétesses, il propage au milieu du llème siècle la rumeur selon laquelle la fin des temps est imminente (.Jésus promettait déjà la même chose plus d’un siècle auparavant !.) et que l’âge de « l’esprit » va commencer avec le parousie (.règne du Christ sur la terre.) pour une durée de mille ans et qu’il faut se préparer en pratiquant un ascétisme très strict et il prohibe la viande et le vin. Il dénonce le pardon accordé par l’église aux pêchés graves. La doctrine fait de nombreux adeptes en Anatolie provoquant la réaction des évêques qui provoquent la réunion d’un synode (.le premier connu.) pour la condamner. Le Montanisme se propage en Gaule ou les adeptes sont massacrés à Lyon sous le pape Eleuthère (.175 à 189.) et en Afrique du Nord ou Tertullien (.v 155 à v 225.) qui a fait une critique acerbe du paganisme se rallie pendant un temps v 205 au montanisme. Le pape Zéphyrin (.198 à 217.) condamne le montanisme et les empereurs Constantin en 331 et Honorius en 407 prennent des mesures de rétorsions contre cette doctrine. Le montanisme persiste jusqu’au VIème siècle en Orient, à Rome jusqu’au début du Vllème et de petits groupes pratiquent encore ces rites jusqu’au IXème siècle.

Quartodeciman : Irénée de Lyon intervient auprès du pape Victor en 190 pour qu’il trouve un accord avec les Quartodecimans qui ont fixé la date de la Pâque le quatorzième jour de la Lune qui suit l’équinoxe de printemps, même ci se jour n’est pas un dimanche.

Le sabellianisme (.ou modalisme ou monarchianisme.) : Doctrine enseignée par Sabellius au début du lllème siècle qui soutient l’unicité divine – Dieu, Jésus et le Saint-esprit ne font qu’une seule personne - en réfutant le dogme de la trinité – trois êtres différents investi de la même essence - et en affirmant que la divinité s’est incarnée dans Jésus qui n’est autre que le père devenu chair : le père, le fils et le saint-Esprit ne sont pas distincts et ne sont que trois modes (.manière d’être d’une substance.) de Dieu. Le Dieu est engendré et ingendré, immortel et mortel. Sa doctrine devient populaire et pour longtemps chez les simples fidèles. Cette doctrine qui s’installe en Anatolie gagne Rome. Le Sabellianisme devient influent sous les papes Zéphyrin (.198 à 217.) et Callixte ler (.ou Calixte ou Calliste / 217 à 222.). Sabellius est excommunié par Callixte ler v 217. Les sabelliens sont condamnés au concile de Constantinople en 381. Le monarchianisme (.monarchie divine.) qui disparu au IVème siècle, redevient à la mode au XIXème chez certains protestants libéraux.

Origène : Théologien grec d’Alexandrie, Origène (.v 185 à v 254.) s’est volontairement émasculé (.il est rappelé que la chasteté est un moyen simple qui permet de se rapprocher de Dieu, c’est pour cette raison que l’Eglise imposera le célibat aux prêtres, le meilleur moyen de ne pas succomber à la tentation est évidement la castration / il est rappelé que Jésus a affirmer que le simple fait de regarder une femme avec envie était un acte d’adultère.). Sans croire au retour éternel des stoïciens, Origène estime que Dieu, avant ce monde aurait créé d’autres mondes. Même si des femmes accouchent d’enfants à qui il manque un bras ou une jambe, il ne croit pas qu’il y eut des âmes créées sans corps, car seul Dieu est incorporel ! Origène considère qu’il faut une triple lecture de la bible : littéraire, morale et spirituelle. Il considère le fils de même substance que le père mais lui reste inférieur, le « Verbe » (.le Saint-esprit.) s’est installé dans un homme ordinaire, liant Dieu au corps humain. Son enseignement déplais à la hiérarchie et étant soumis à de multiples attaques, il doit s’enfuir à Césarée. Il est mort à la suite de sévices infligés sous Dèce. De plus, son subordinationisme l’a fait considérer comme étant arien et il fut condamné de façon posthume au concile de Constantinople en 553.

Evhémérisme : Evhémère (.ou Euêmeros v - 340 à v - 260.) fait des dieux de la mythologie de simples héros divinisés par leurs contemporains. Sa philosophie trouve de nombreux adeptes au premier siècle avant J.C. alors que les Romains délaissent de plus en plus les vieux rites du paganisme. L’évhémérisme fait fureur chers les premiers chrétiens qui utilisent cette doctrine pour dévaloriser les rites païens au premier siècle de notre ère. Retour de bâton, au XVIIIème siècle, se sont des philosophes progressistes qui utilisent à leur tour l’évhémérisme pour désacraliser les Saintes écritures et le dogme chrétien !

Naissance de la théologie : La religion chrétienne n’est pas gnostique loin s’en faut car le gnosticisme à été dénoncée comme étant hérétique par de grand maître de la chrétienté tel que Clément d’Alexandrie, Hippolyte, Irénée, etc… Toutefois, les saintes écritures sont hermétiques au commun des mortels et demandent à être décortiquées par des érudits. Tertullien (.v 155 à 225.) est considéré par la chrétienté comme le père fondateur de la théologie chrétienne de langue latine, car grâce à ses études il a pu approfondir l’interprétation des textes saints. Il reconnaît les quatre évangiles et dit que « ce qui démontre l’antiquité et l’authenticité de nos évangiles est que les hérétiques les corrompent ». Il affirme que de son temps les originaux des épîtres des apôtres existaient encore. Sa rigueur le conduit après 207 au montanisme. Ce saint homme avait une haute considération de l’homme, voyez plutôt : Il disait à la femme « tu devrais toujours porter le deuil, être couverte de haillons et abîmée dans la pénitence, afin de racheter la faute d’avoir perdu le genre humain » et de rajouter « Femme, tu es la porte du Diable. C’est toi qui a touché à l’arbre de Satan et qui, la première, a violé la loi divine ». Tertullien, théologien d’Afrique du Nord contraignit les femmes à porter le voile ! Il déplore que les chrétiens en refusant de payer l’impôt imposé aux judaïsants soient obligés de participer au culte païen.

Calixte (.ou Calliste / 217 à 222.) après sa banqueroute passe un certain temps en prison et est libéré sur la demande de coreligionnaires. Puis ayant agit en provocateur dans une synagogue, il est envoyé dans une mine de plomb en Sardaigne, mais il est libéré avec d’autres chrétiens sur la demande de Marcia, la favorite de l’empereur Commode et reçoit l’aide de l’évêque de Rome, Victor (.189 à 198.), avant d’obtenir de son successeur Zéphyrin (.198 à 217.) la gestion des catacombes de san Callisto de la via Appia. Devenu pape en 217 il est accusé de laxisme, tout particulièrement pour avoir autorisé des prêtre à se remarier une seconde, voir une troisième fois dans un empire ou le mariage, il est vrai, est considéré comme un acte privé dont le but est d’engendrer. Calixte n’est pas tué sur l’ordre de l’empereur, mais suite à une émeute ou il est défenestré, puis lapidé avant d’être jeté dans un puits.

Judaïsme :

Targum : Les Targums sont des textes bibliques apocryphes en araméen ayant adopté une version interprétative qui permet de mieux cerner les idées juives au temps de Jésus. Un exemplaire du targum Neofiti retrouvé en 1.956 est conservé à la bibliothèque vaticane.

Révolte de 66 à 70 : La victoire des Romains en 70 est considérée comme étant un châtiment divin contre le peuple d’Israël qui a péché. La destruction du Temple et l’exil sont les expiations nécessaires. La reconstruction du Temple doit se faire après la victoire du messie qui doit être le fils de David.

La destruction du Temple en 70 provoque une mutation qui entraîne les Juifs vers une autre approche de leur croyance qui semblait pourtant irréfutable. C’est ainsi que s’ébauche le judaïsme rabbinique qui est l’héritier direct du pharisaïsme. Avec le rabbi Yohanan ben Zakkai (.v+1 à 80.) qui s’est établi à Yahné (.ou Jabneh.) ou il fonde un nouveau sanhédrin et qui est autorisé par Rome en 80 à instaurer le Patriarcat. Ce sanhédrin se charge d’écrire le midrash. Le Patriarcat interprète la loi, fixe le calendrier et nomme rabbis et juges. L’empereur Théodose ll mettra fin au Patriarcat en 425. La prière, l’étude de la Torah et l’observance des rites remplacent la liturgie du Temple et le sacrifice d’animaux. Au début les rabbins refusent catégoriquement de mettre par écrit la loi orale, mais au llème siècle ils changeront d’avis, rien n’est immuable, même dans le domaine de la religion !

Révoltes de 115 à 135 : Un dénommé André (.ou Andreas.) incite à la haine contre les infidèles (.les non-judaïsants.) et comme les nazis veut tous les exterminer, puis commence les massacres en 115 à Chypre et en Cyrénaïque, l’agitation se propager en Egypte, puis en Palestine. Les fanatiques s’en prennent aux temples d’Apollon et aux thermes de Trajan ainsi qu’aux autres bâtiments publics. Les émeutes sont réprimées par la force. Puis en Palestine Siméon ben Koseba (.ou Shimon bar Kosiba, ou Koziba.), dit « Bar Kokhba » (.Fils de l’Etoile.) et surnommé par ses disciples « Nasi Israël » (.ou Nassi =Prince d’Israël.), est reconnu comme « Machia’h » (.ou Maschiah =Messie.) par le chef spirituel de la communauté, le rabbin Akira. Siméon soulève les fanatiques judaïsants contre les goyim (.les gentils.) en 132 et l’empereur Romain doit envoyer des renforts. La dernière place forte, Béthar, tombe en 135 (.voir La Libye de Pierre Pinta p162.). En représailles, les Judaïsants abandonnent l’usage de la Bible traduite en grec, la Septante ! Cette dernière sera récupérée par les chrétiens.

la Michna (.ou la Mishna, ou la Mishnah.) : La littérature rabbinique de l’époque fait état du mépris qu’ont les Juifs envers les « païens » ou goyim. Akiba ben Joseph (.v 50 à 132.) commence une interprétation originale et un classement des textes bibliques qui composeront la Mishna et développe la mystique hébraïque. Ayant soutenu la révolte contre les Romains en 132 / 135 (.il voit en Bar-Kokheba le messie des hébreux.) il est pris et torturé, il meurt à Césarée en 132. Ensuite la Mishna est terminée par les « Tannaïm » (.enseignants.). Suite à la répression de la révolte de 132 / 135, de nombreux Juifs quittent la Judée. Une grande partie se réfugie en Galilée (.très peu quittent la Palestine))ou va s’épanouir le judaïsme rabbinique. Lors du passage de Marc-Aurèle en Orient, Yehouda ha-Nassi (.ou Yéhouda Hanassi, ou Judah le Prince, nasi du sanhédrin, qui fut considéré comme un descendant de David / v 135 à 200.) lors d’une entrevue avec l’empereur obtient des garanties pour les Juifs et rédige à Beth Shearim des corpus de la Michna (.qui est une compilation des lois orales, le Midrash halalcha explique la partie juridique de la Torah et le Midrash haggada commente la narration de la Torah.) et de la Tosefta. La Michna reconnaît la résurection et dénonce les judaïsants qui doutent encore de cette affirmation. Elle écarte la possibilité d’épouser la veuve de son frère défunt, pratique largement usitée dans le passé. La Michna fait allusion au « messie », mais d’évoque pas sa venue. La Michna considère que tuer un enfant est un meurtre, mais avorter n’est pas prohibé, mais Philon (.v – 13 à + 54.) avait précisé en son temps que l’avortement ne devait être entrepris lorsque le fœtus avait pris forme humaine. Le dit Philon estime qu’à la fin des temps que même les animaux cesseront de s’entre dévorer et vivront enfin paisiblement (.voyez-vous les lions et les fourmiliers manger de l’herbe, et les sangsues ingurgiter des algues ?.). Pour la Michna seul le témoignage d’un hébraïque adulte de sexe masculin est recevable lors d’un jugement, et doit être confirmé par deux témoins mâles, minimum. La Michna interdit la consommation de lait trait par un goy sans le contrôle d’un israélite, même interdit pour leurs pains, leurs aliments bouillés et leurs huiles, toutefois à la fin du lllème siècle le rabbi Yéhouda Hanassi fera dérogation pour les huiles goyim. Pour éviter les dérives sexuelles il est interdit de faire paître des bêtes par un célibataire et de faire dormir sous le même toit 2 célibataires. Les vêtements de laine et de lin sont réservés aux rabbins. Certains judaïsants éclairés admettent que certaines lois de la Michna n’ont pas été révélées par Yahvé.

Gemara : La Gemara (.ou Gemārāh = Complément.) est un enseignement comporte deux rédactions. Jokhanan ben Nappakha (.199 à 279.) commence à Tibériade la rédaction du « Talmud de Jérusalem » ou « Talmud de Jérusalem » qui sera terminé v 350. Samuel (.175 à 254.) compose le « Gemara de Babylonie » ou « Talmud de Babylonie » qui sera complété par Rab Ashé (.352 à 427.) et Rabbina (.474 à 499.). Le Talmud de Babylone est huit fois plus volumineux que celui de Jérusalem. Compte tenu de l’hermétisme du Talmud, il s’est avéré nécessaire de l’expliciter, ainsi Paltoi Gaon en publie un commentaire en 840, mais vu l’imbroglio d’un texte élucubré à l’arrache les commentaires sont au nombre de 80 vers 1.900. De nos jours, les judaïsants « ultra orthodoxe » passent toute leur existence à étudier le Talmud et ses commentaires afin d’essayer d’en extraire quelques compréhensions qui leur semble tenir à peu près debout et encore à condition de vivre suffisamment longtemps ! Ceux qui meurent jeune perdent la vie sans rien comprendre, cela peut semblé regrettable, non ? Dans ce commentaire de la Torah est stipulé : « Mieux vaut brûler la Torah que de la confier à une femme » !

Le Talmud : Il est composé de la Mishna et de la Gemara. L’ensemble des passages consacrés aux interprétations éthiques et homilétiques de la Bible, ainsi que les récits ne provenant pas des textes sacrés sont dénommés « aggada » (.ou haggada, ou haggadah = récit.).

Les Samaritains : Depuis la destruction de leur temple de Garizim par les Asmonéens en – 128, les Samaritains accentuent leur différence avec les Juifs de Judée et continuent à sacrifier. Ils deviennent des alliés sur pour les Romains et refuseront de reconnaître les institutions rabbiniques.

 

 

POUR ACCEDER A :

 

Atlas historique universel

 

cliquez sur :

 

 http://atlas-historique-universel.jimdo.com/

 

  

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Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


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Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

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A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


Chez le même éditeur voir les autres ouvrages sur les religions

 

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