Rome et ses dérives :

 

 

 Nota : Additif sur la civilisation romaine suite à la lecture des ouvrages suivants :

  ( voir aussi additif 9 )

 

  • « Messaline, la putain impériale » de Jean-Noël Castorio ; édition Payot 2.015.

  • « Vespasien, l’empereur du bon sens » de Léon Homo ; éditions Albin Michel 1.949.

  • « Les religions, la parole et la violence » de Claude Hagège ; éditions Odile Jacob 2.017.

  • « Les Sévères, une dynastie maudite » de Violaine Vanoyeke ; éditions Critérion 1.993.

  • « Dictionnaire des dieux et des mythes égyptiens »  de Roland Harari et Gilles Lambert – Le grand livre du mois 2.002.

  • « Histoire romaine » de Dion Cassius (.voir annexe.).

  • « Histoire impériale » d’Hérodien (.voir annexe.).

  • « Annales » de Tacite ; éditions Gallimard 1.993.

  • Le petit Robert des noms propres.

  • Larousse sur le net.

 

 

Rois-prêtres d’Emesa (.ou Emèse.) :

Dans la ville d’Emesa, l’actuelle Homs en Syrie, se développe au premier siècle avant J.C. un culte en l’honneur du Soleil et qui constitue une opposition au pouvoir des Séleucides. Antiochos XIII (.- 69 à – 64.) qui veut faire face à un mouvement populaire qui veut placer sur le trône un dénommé Philippe fait appel au « cheik » (.ou scheik, ou cheikh, ou roi-prêtre.) d’Emesa, Sampsigéram (.ou Sampsigeramos qui signifie « Décision du Soleil ».), puis à Pompée qui ne juge pas nécessaire d’intervenir. Sampsigéram qui c’est rallié à Pompée se sent autorisé à s’emparer d’Antiochos, puis le fait exécuter. Afin de conserver ses prérogative Sampsigéram s’engage à verse un tribut annuel à Pompée. Lors des guerres civiles romaines le successeur de Sampsigéram, Jamblique ler prend parti pour César, puis pour Cæcilius Bassus, l’ex lieutenant de Pompée qui souhaite soulever la Syrie avec l’aide des Parthes. Marc Antoine fait assassiner Jamblique en – 31. Après la victoire d’Actium sur Cléopâtre en - 31 Auguste soumet Emesa et fait tuer en – 29 le nouveau cheik, Alexandre. En – 20 Auguste rétablit le pouvoir du temple solaire en la personne de Jamblique ll (.- 20 à – 10.), fils de Jamblique ler, qui se déclare vassal de Rome. Sampsigéram ll, qui se fit appeler « roi-suprême », obtient la citoyenneté romaine et son fils Sohæmus (.v – 54 à v – 73.) combattit au coté de Titus contre les Juifs de Jérusalem. Le frère de Sohæmus, Aziz, épousa Drusilla, la sœur d’Agrippa ll, roi des Juifs. Un des descendants de cette dynastie, Julius Bassianus, maria sa fille Julia Domna à Septime Sévère. Cette dynastie compterait un dénommé Uranius Antoninus qui se serait fait proclamer empereur (.Lucius Iulius Aurelius Sulpicius Séverus Uranius Antoninus, selon Wikipedia, aurait remporté une victoire contre Chapur ler (.ou Chahpuhr ou Shābuhr ou Sapor / 241 à 272.) et aurait été élu empereur par son armée en 253, mais aurait fait ensuite sa soumission à Valérien (.ou Valerianus / 253 à 259.).) et le néoplatonicien Jamblique (.v 250 à 330.) a également revendiqué son appartenance à cette dynastie d’Emesa.

Ce temple d’Emesa qui recelait un bétyle, une pierre noire conique noire qui serait tombée du ciel et qui proviendrait du soleil, glorifiait un dieu « Soleil grand et invaincu » dont le culte détient quelques ressemblances avec celui de Mithra.

Carpocratiens :

Un philosophe d’influence platonicien et gnostique, Carpocrate, enseigna à Alexandre au ller siècle de notre ère. Fondateur de la secte des carpocratiens, il est pour la communauté des biens et des femmes, pratique la magie et incite à enfreindre les lois d’une humanité crée par des anges inférieurs. Comme tout est permis les débauches de toutes sorte sont encouragées. Son fils, Epiphane mort à l’âge de 17 ans avait rédigé la doctrine de la secte. L’empereur Héliogabale sera qualifié de carpocratien.

Mentalité et propagande :

Le machisme reste de règle à Rome. Lors de la course à l’imperium, la propagande octavienne montre que Cléopâtre par son « emancipatus femina » a l’audace d’un homme et que les hommes qui l’entourent se comportent comme des eunuques. A son contacte Mac Antoine c’est féminisé. Ensuite la « matrone » vertueuse est montrée en exemple, l’on se réfère à Lucrèce (.Lucrecia.), épouse de Tarquin Collatin, qui c’est suicidée après avoir été violée par Sextus, fils de Tarquin le Superbe. Et la vindicte s’abat sur toutes les femmes qui ne montrent pas une soumission indéfectible à l’Homme.

Justice empirique :

Les procès débutent par la présentation des accusations, puis les avocats de la défense plaident avant la parution des témoins devant une cour composée exclusivement d’hommes dans une société machiste (.voir « Messaline, la putain impériale » page 202.) ce qui ne peut qu’être défavorable aux femmes. De ce fait les dérives données aux femmes par la plupart des historiens de l’époque, Tacite en tête, ne peuvent que représenter une exagération, voir des fabulations males intentionnées. Comme le précise Jean-Noël Castorio dans son livre nous ne saurons jamais dans les détails les fait historiques.

Généalogies :

La fille de Livius Drusus Claudianus et futur épouse d’Auguste, Livie (.Livia Drusilla dite Julia Augusta b/ v – 58 à + 29.), épouse en première noce Tiberius Claudius Nero qui lui donne pour fils Tibère (.voir ci-après.). Auguste (.Caius Julius Cæsar Octavius, dit Octave, il a une demi-sœur par son père, Octavia Major, et une sœur, Octavia Minor.) devient amoureux de Livie qui doit divorcer pour l’épouser, celle-ci lui donne une fille, Julie (.Julia Major, ou Julie l’aînée.). Agrippa Marcus Vipsanius (.- 63 à – 12.), général ami et conseillé d’Auguste qui a épousé sa fille Julie et dont les 2 fils, Calus et Lucius furent adoptés par l’empereur, eut une fille Agrippine l’aînée (.ou Agrippina Maior / v -14 à +33.). Celle-ci épousa son cousin Caius Julius Cæsar Germanicus (.- 15 à +19.), fils de Drusus et d’Antonia qui était la nièce d’Auguste. Sur les ordres de se dernier Germanicus fut adopté par Tibère (.ou Tiberius Julius Caesar / - 42 à +37, empereur de 14 à 37.). Agrippine accusa d’avoir assassiné Germanicus Pison (.Cneius Calpurnius Piso / il aurait assassiné Germanicus sur les ordres de Tibère, mais se dernier ne le soutint pas lors de son jugement et il se suicida.). Le frère de Germanicus était Claude (.ou Claudius né en – 10 et empereur de 41 à 54 / Claude aura un fils qui portera également le nom de Germanicus, après les victoires remportée en Bretagne ce dernier est rebaptisé Britannicus.). Agrippine l’aînée est la mère de Caligula (.Caius Cæsar Germanicus / 37 à 41.) et d’Agrippine la Jeune (.ou Julia Agrippina Minor / 16 à 59.). Cette dernière épousa d’abord Cneius Domitius Ahenobarbus, un débauché, dont elle eut Néron (.ou Lucius Domilius Claudius Nero né en 37 / empereur de 54 à 68.). Devenue veuve elle épousa Claude qui était son oncle. Celui-ci adopta Néron qui épousa Octavie (.ou Octavia / v 42 à 62.) la fille de Claude et de Messaline. Agrippine la Jeune aidée d’une empoisonneuse, Locuste (.morte en 68.), empoisonnât son mari Claude en 54 et s’empara du pouvoir avec son fils Néron.

La sœur d’Auguste, Octavie la Jeune fut mariée avec Marc-Antoine qui lui donna deux filles du nom d’Antonia. Antonia l’Aînée se maria avec Lucius Domitius Ahenobarbus (.déjà signalé ci-devant et père de Néron.) hautain et cruel. Ahenobarbus a pour sœur Domitia Lepida. Cette dernière, impudique et violente selon Tacite, est la fille d’Antonia l’Aînée et eu avec Faustus Cornelius Sylla (.son second mari.) Messaline. Antonia la Jeune, sœur d’Antonia l’Aînée, se maria avec Nero Claudius Drusus, [ fils de Livie (.qui épousa en seconde noce Auguste.) et de Tiberius Claudius Nero, frère de Tibère ] ; leur union donna naissance à Germanicus, Julia et Claude. Julia qui se maria avec Rubellius Blandus eut un fils Rubellius Plautus qui devint un candidat potentiel au poste d’imperator. Germanicus eut pour fille Julia Livilla dont le mari, Marcus Vinicius.

Marc-Aurèle se maria avec la fille d’Antonin le Pieux (.Antonius Pius / empereur de 138 à 161.), Faustine la jeune, qui lui donna « officiellement » pour fils Commode.

Empereurs :

Les Julio-Claudiens (.- 27 à + 69.) : (.en complément des chapitres 12 & 13.). Octave, dit Auguste, afin de luter contre la baisse de la natalité fait promulguer en + 9 une loi « Lex Pappia Poppæa » qui rendait le mariage obligatoire pour les hommes entre 25 et 60 ans et pour les femmes entre 20 et 50 ans ; l’on supprimait aux contrevenants certains avantages. De même pour les couples sans enfant et les biens à leur mort revenait d’office à l’état. A l’exception de Cornelia (.v - 189 à – 110 / Cornelia est également un exemple de chasteté car une fois veuve elle refusa de se remarier bien de le roi d’Egypte, Ptolémée VI Philometor, lui offrit le titre de reine.), fille de Scipion l’Africain et mère des Gracques, qui eut sa statue édifiée v – 100 sous la pression du peuple et non du sénat, les femmes furent écartées des honneurs sous toute la période de la république. Octave est le premier à faire édifier des statuts représentant des femmes pour honorer son épouse Livie et sa sœur Octavie. Cette pratique ce répandra sous tout l’empire.

Et l’économie 1 : Suite à la crise de fin de règne et à l’augmentation des dépenses Auguste établit un prélèvement du vingtième des héritages et un centième sur les ventes, ainsi fut rétablit l’équilibre financer avant l’arrivé au pouvoir de Tibère. Celui-ci lèguera à son successeur une réserve de 2.700 millions de sesterces dans les caisses de l’état. Hors en un an par ces largesse Caligula videra les caisses.

Tibère (.voir également le chapitre 13.), à la suite d’une querelle de succession en Thrace avait partagé le royaume en + 19 entre le roi Rhemetalcès et les enfants de Cotys, mais ces derniers, mineurs, furent placés sous la tutelle d’un ancien préteur, Trebellianus Rufus, mais la population voulu rejeter cette ingérence romaine dans leurs affaires ; les Célètes, les Odryses et autres tribus thraces de soulevèrent en 21 et Rhoemetalès fut assiégé dans Philippopolis, Velleius à la tête de l’armée romaine refoula les assiégeants. Mais après une courte paix eut lieu en 25 une nouvelle révolte thrace provoquant l’intervention du gouverneur de Mésie, le calme ne sera rétablit totalement qu’en 30 (.voir ci-après Vespasien.).

Caligula (.37 à 41.) eut au début une politique libérale, d’aucuns attribue son changement de politique à une maladie. C’est lui qui donne des noms d’imperator au mois de l’année : Juillet – César, Août – Auguste, Septembre – Germanicus. Il concède à sa mère et à ses sœurs les mêmes privilèges qu’à l’impératrice. Claude, le futur empereur (.voir ci-après.) qui avait été écarté de la cour reçoit les honneurs et devient même consul le premier juillet 37 et devint assez populaire auprès de la plèbe. Caligula fit exiler ses deux sœurs en 39 ; Julia Livilla et Agrippine la Jeune accusée de complot en collaboration avec Marcus Æmilius Lepidus, l’époux de Julia Drusilla, Lepidus est exécuté. Leurs biens furent confisqués. Un groupe d’homme sous la direction de Cassius Chærea assassinèrent Caligula à la sortie du théâtre. Selon Flavius Josèphe il est probable que l’affranchi Calliste, personnage influent, a participé à l’assassinat. Quoi qu’il en soit, sous le règne de Claude Calliste reste très influent.

Claude (.ou Claudius / né un premier août an 10 avant notre ère à Lugdunum, actuelle ville de Lyon / empereur de 41 à 54.) de santé fragile et d’aspect déconcertent (.des maladies de jeunesse avaient amoindri son corps et était affublés de tiques et de difficultés d’élocution. Afin de dissimuler ces handicapes la cérémonie au court de laquelle Claude devait revêtir la toge virile en l’an 5 ou 6 fut pratiquée exceptionnellement de nuit. Plus tard Tibert lui refusa le consulat.) ne devient montrable au peuple et à la cour que sous Caligula. Claude simple, peu courageux et crédule aime la bonne chaire, la boisson et le sexe. Claude eut pour première épouse Livia Medullina qui décéda selon Suétone le jour des noces. Plautia Urgulanilla, une proche de Tibert, devint sa seconde femme ne se priva pas pour tromper son époux et fut répudiée. Sa troisième compagne fut Ælia Pætina dont la famille était proche de Séjan. Elle fut également répudiée « pour de léger griefs » selon Suétone (.il semblerait qu’un remariage avec elle fut envisagée après la disgrâce de Messaline.). Se serait suite à l’arrivée de Caligula au pouvoir que fut décidé son remariage avec Messaline (.Valeria Messalina.) en 37 ou 38 afin de donner à Claude un meilleur rang social et une belle fortune (.Messaline avait environ 14 ans lors de son mariage et elle donnera à Claude deux enfants : Britannicus et Octavia, cette dernière épousera Néron.).

Arrivé au pouvoir Claude libère les deux sœurs de Caligula et restitue leurs biens, mais Juvilla qui eut, selon Dion Cassius, des relations avec Sénèque est exilée en 41 dans l’île de Pandateria ou elle décéda. Claude accepta que l’on réalise des statues représentant lui et sa famille, mais refusa que l’on édifie des temples à sa gloire. Arruntius Camillus Scribonianus se révolta contre Claude en 42, mais abandonné par la troupe il se suicida. L’épouse de Claude, Messaline, choque les consciences en s’octroyant des prérogatives réservées aux hommes, ainsi elle convoquait certains individus avec qui elle souhaitait faire l’amour, de plus, certains étaient de basse conditions – un pantomime, un gladiateur, etc… – ce qui choquait encore plus. L’historien Juvénal affirme même qu’elle se serait prostituée dans un lupanar de Suburre, est-ce vérité ou ironie de la part de cet auteur satirique ? Messaline aurait fait disgracier, voir dans certain cas condamner à mort, différentes personnes qui constituaient un obstacle à des prétentions pécuniaires et amoureuses (.les hommes qui se dérobaient à ses avances – amoureuse ou politique ? – devenaient sa cible.). Ainsi en 47 Popæa Sabina fut poussée au suicide parce qu’elle était devenue la maîtresse de Mnester, son amant. Trois proches de cette Popæa furent condamnés à mort. Selon Dion Cassius Messaline jalouse de Julia qui avait ses entrées auprès de Claude aurait provoquée la disgrâce de cette femme jeune et jolie ; mais d’aucuns ajoutent que Messaline voulait surtout éloigner un concurrent au trône – voir la généalogie ci-devant – car le fils de Messaline en bas âge pouvait être écarté du pouvoir à la mort de Claude par le fils de Julia, Rubellius Plautus, celui-ci présentant un réel danger pour le pouvoir sera d’ailleurs éliminé en 62 sur les ordres de Néron. Homme très riche, Valerius Asiaticus né en Gaule Narbonnaise, et dont la femme devint la maîtresse officielle de Caligula, approuva l’assassinat de l’imperator et devin un ami de Claude ; Asiaticus participa à l’expédition de (.Grande.) Bretagne et devint très influent dans l’armée, il devint la cible de Messaline et il finit par se suicider en 46, mais il ne faut pas oublier qu’Asiaticus avait espéré obtenir le trône à la mort de Caligula, autre danger pour son fils ; de mauvaise langue affirmèrent qu’elle le fit éliminer afin de s’octroyer ses jardins de Lucullus. Messaline fit empoisonner le mari de Julia Livilla, Marcus Vinicius, celui-ci avait été proposé pour le poste d’imperator suite à l’assassinat de Caligula, là encore elle voulait écarter un concurrent au trône. D’autres accusations contre Messaline semblent peu crédibles (.voir « Messaline, la putain impériale » pages 104 à 106.). En 42 le gouverneur de Dalmatie, Camillus Seribonianus, est accusé de tentative de complot, selon Dion Cassius Messaline avec plusieurs affranchis profite de la répression qui s’en suivi pour s’enrichir.

Selon Tacite, alors que Claude s’est rendu à Ostie pour affaire en compagnie de ses maîtresses, Messaline à Rome, répudie son époux, l’empereur, et épousé Caius Silius, un ancien consul, dans le but qu’ils s’approprient tous les pouvoirs, mais les affirmations de certains selon lesquelles le mariage et l’accouplement eurent lieu en publique semblent de la pure fiction. Il est à noter que Sénèque ne mentionne pas cette union entre Messaline et Silius.

Se sont trois affranchis – Calliste (.ou Callistus, ou Kallistos qui fut affranchi par Caligula et succéda à Polybe dans la fonction de secrétaire particulier de Claude.), Pallas (.esclave de la mère de Claude qui fut affranchit en 31 et qui s’occupait de affaires comptables et avait obtenu des faveurs de Claude qui étaient ordinairement refusé aux affranchis.) et Narcisse (.ancien esclave de Caligula devenu confident de Claude.), surtout le troisième, qui entreprirent de faire chuter Messaline. Participèrent également à sa chute deux des concubines de Claude, Calpurnia et Cléopâtre. Claude démet le préfet du prétoire Lusius Geta et donne tous pouvoir à Narcisse afin de mettre un terme à la rébellion. Silius est le premier arrêté et condamné à mort, puis c’est au tour des anciens amants de Messaline d’être condamnés à la peine capitale : le médecin de Messaline Vettius Valens, le chevalier Titius Proculus qui semble n’avoir passé d’une nuit avec l’impératrice, le pantomime Mnester qui devint célèbre sous Caligula, le sénateur Iuncus Vergilianus, le chevalier Pompeius Urbicus, un préfet des vigiles Decrius Calpurnianius, un moniteur de gladiateur Sulpicius Rufus. Deux amants échappent à la peine capitale : Suillius Cæsoninus dont le père est un ancien délateur sous Claude Publius Suillius Rufus (.gendre d’Ovide ; plus tard il s’attaquera à Sénèque.) était un homme très influent, et Plautius Silvianus Ælianus qui reçu les ovations suite à ses victoire en Bretagne. Evodus qui a été envoyé à la tête de centurions en compagnie d’un tribun dans les jardins de Lucullus par Narcisse s’empare de Messaline qui est tuée d’un coup de glaive par le tribun. Ensuite le sénat accorde à Narcisse la questure. Ce même sénat ordonne que le nom de Messaline et que ses représentations (.images et statue.) soient détruites dans tous les lieux publics et privés, cette « damnatio memonne » est réservé aux traites selon Jean-noël Castorio.

Messaline est-elle une prédatrice hors du commun et Claude un pauvre type sans envergure ? L’élimination d’individus gênants arrange aussi bien Messaline qui veut préserver ses prérogatives et la primauté pour son fils héritier du trône que Claude qui veut se préserver des révoltes qui ne peuvent être que meurtrière à son égare. Quant aux débauches sexuelles de Messaline ou est la part de vérité et celle des fables males vaillantes ? Claude laissa Agrippine la Jeune évincer Titus Statilius Taurus qui est accusé pour pratiques de rites magiques d’inspiration pythagoricienne ; le poussant au suicide.

Claude se remarie avec la fille de Germanicus, Julia Agrippine (.ou Agrippina Minor qui a eut en 37 un fils, Néron, et qui eut avant Claude 2 autres époux : en 28 elle épouse Domitius Ahenobarbus qui meurt en 40 et en 41 se remarie avec Passienus Crispus qui avait déjà été mari avec la tante de Néron, Domitia. Agrippine fait assassiner ce Crispus afin de pouvoir épouser Claude.) et lui attribue au bout de 2 années de mariage le titre d’ « Augusta » qui avait été refusé à Messaline. Agrippine la Jeune s’offre à Marcus Antonius Pallas (.celui-ci sera empoisonné en 62.) dans l’intension qu’il use de son influence auprès de Claude afin qu’il adopte Néron. D’aucuns affirment même qu’Agrippine la Jeune eu des relations incestueuse avec son fils.

Et l’économie 2 : Par une gestion rigoureuse et la création d’une caisse centrale du « Fiscus » Claude redresse les finances de l’empire avec le concours de son ministre des finance Pallas - qui pourtant constitua sa propre fortune -, malgré les interventions armée en (.Grande.) Bretagne et les travaux publics somptuaires. Mais Néron pour faire face aux coûts de ses extravagances – il avait prodigué 2.200 millions de sesterces en libéralités - crée des charges nouvelles, spolie les édifices publics – principalement les dont fait aux temples -, et saisit des fortune privées. Hors en 68 la banqueroute parait imminente !

Néron (.ou Nero / 54 à 68.) abandonne Octavie pour épouser en 62 Poppée (.Poppea Sabina fille de Poppæus Sabinus et de Titus Ollinus qui fut exécuté en 31 suite au complot de Séjan ; Poppée fait écarter la maîtresse de Néron, Claudia Acté, puis Octavie en 62 qui est assassinée peu après et avait poussé Néron à assassiner Agrippine / v 30 à 65.). Poppée protégea les judaïsants ainsi que l’historien juif Flavius Josèphe (.il sera condamné lors du soulèvement juif puis amnistié en 69 par Vespasien (.ou Titus Flavius Vespasianus / empereur de 69 à 79.) il devient l’interprète de Titus / v 37 à v 100.). Pour l’élimination d’Agrippine, Néron se fait aider par Narcisse, mais lorsque Néon est reconnu empereur Narcisse est contrait à l’exile, puis au suicide en 54. Philhellène, Néron donne à la Grèce l’immunité financière.

Afin d’augmenter de domaine impérial Néron fit mettre à mort 6 propriétaires terriens d’Afrique qui possédaient à eux 6 la moitié des terres (.cultivables, forêts, mines, carrières, pêcheries.) et se les appropria, ainsi l’empereur devenait l’homme le plus riche du monde romain.

Au début de 68 Vindex en Gaule se révolte et entraîna dans sa marche les Eduens, les Séquanes et les Arvernes. Cette révolte décida le légat de la Tarraconaise, Servius Sulpicius Galba, le gouverneur de Lusitanie Salvius Otho (.ou Othon.) et le légat de l’armée d’Afrique Clodius Macer à prendre les armes contre Néron. Lucius Clodius Macer, nommé légat d’Afrique en 68 suspend les livraisons de céréale vers l’Italie. Le Sénat avait reconnu Galba empereur bien avant la mort de Néron. Avant l’arrivé de Galba à Rome le préfet du prétoire, Nymphidius Sabinus tenta un coup d’état ce qui lui coûta la vie.

Le docteur de la loi judaïque Josèphe, dont le nom a été latinisé en Flavius Josephe, fils de Mathias et descendant des rois asmonéens par sa mère, arriva à Rome en 64 avec une délégation de rabbis. Le procurateur Félix les fit arrêter, mais Josèphe obtint la relaxation grâce à l’intervention du mime favori de Néron, Alituros, ainsi qu’à l’épouse de l’empereur Poppée, tous deux aillant adhéré aux lois hébraïques.

Galba avait 72 ans. Homme très dur au service, il était économe jusqu’à l’avarice et les faibles gratifications accordées à l’armée furent causes d’un mécontentement rampant, surtout que Galba a voulu restaurer la discipline au sein des armées alors que de nombreux légionnaires regrettaient la licence pratiquée à l’époque de Néron. De plus il s’entour d’hommes incompétents. Ci Vespasien envoie son fils Titus rendre hommage au nouvel empereur, Lucius Clodius Macer légat d’Afrique refuse de reconnaître Galba. Le premier janvier 69 les légionnaires de la IVème Macedonica et de la XXIIème Primigenia brisèrent les images de Galba et demandèrent au Sénat de nommer un autre empereur, mais sans attendre plus longtemps, la légion de Germanie inférieur proclama empereur leur chef Vitellius. Devant le danger, le 10 janvier, Galba, sans enfant, se résout à adopter Calpurnius Pison Licinianus pour qu’il lui succède à la tête de l’empire. Hors les prétoriens nommèrent un ambitieux, Salvius Otho (.ou Othon.), qui était l’ancien favori de Néron et le 15 janvier 69 furent égorgés au Forum Galba, Vinius Rufinus, un proche de l’empereur et Pison.

Othon fut reconnu par les légions du Danube, d’Orient et d’Afrique, mais pas par les légions du Rhin. Les légionnaires nommèrent le frère de Vespasien, Flavius Sabinus, préfet de Rome et il restera à se poste sous Vitellius. Dans la région du Danube inférieur les Roxolans franchissent le fleuve au début du règne d’Othon et envahissent la Mésie, mais ils sont refoulés par le gouverneur Aponius Saturninus. Bientôt les légions du Rhin marchèrent sur Rome : la légion de Germanie supérieur étant dirigée par Cæcina et la légion de Germanie inférieure par Valens qui s’adonna au pillage et autres exactions chemin faisant. Les troupes d’Othon sont battues à Betriacum et l’empereur se suicida.

Vitellius entra dans Rome et remplaça dans le palais les affranchis par des chevaliers. L’armée d’Orient reconnu Vitellius. Mais Vitellius n’a pas la carrure d’un empereur et il laissa ses légions sans autorité verser dans la débauche alors qu’éclataient des révoltes en Maurétanie et sur le Rhin.

Et l’économie 3 : La crise des années 68 / 69 entrave l’économie romaine. Les campagnes entre Othoniens et Vitelliens, puis entre Vitelliens et Flaviens ravage et donc ruine l’Italie du Nord, une région très fertile. D’autre part alors que la trésorerie de l’empire était exsangue à la fin du règne de Néron, les guerres successives multiplient les dépenses au moment ou la collecte des impôts se trouvent perturbés par les conflits successifs. Galba veut prendre des mesures extraordinaires en réclamant les dons extravagants fait par Néon, laissant aux bénéficiaires que 10 % des sommes prodiguées et l’empereur chargea 30 chevaliers romains de ces sommes indûment versées, mais la plus par de ces bénéficiaires avaient déjà dilapidés leur fortune.

Les Flaviens (.69 à 96.) : (.voir également le chapitre 13.).

Vespasien / Titus Flavius Vespasianus est né le 17 septembre, an + 9, de Flavius Sabinus qui était entré au sein de l’ordre équestre et a été receveur du « portorium » (.responsable des impôts douanier.) du 4ème en Asie avant de finir banquier, et de Vespasia Polla, fille du tribun Vespasius Pollio qui a été sénateur et préteur (.magistrat rendant la justice ; la préture fut crée en – 389 et fut réservée aux patriciens, puis fut ouverte aux plébéiens en - 327.). Le frère de Vespasien, Flavius Sabinus devint lui aussi sénateur, puis consul, légat impérial de Mésie (.légat est un délégué de l’empereur dans une province impériale.) et préfet de la ville de Rome. Les Flavii sont originaire de Sabinie. A 17 ans Vespasien prit la toge virile (.la toge est un manteau ample et long.), puis vers 29 devint tribun (.magistrat chargé de la défense des droits du peuple.) militaire de Thrace dans une légion (.voir ci-devant Tibère.). Après 34 Vespasien devint questeur de la province de Crète-Cyénaïque. Sous Caligula il fut nommé édile au sixième rang, puis préteur et collabore au mieux avec l’empereur. Vespasien se lia avec l’affranchi, Narcisse, qui avait organisé l’assassinat de Caligula et devint un proche de l’empereur Claude. Ces relations lui permirent d’obtenir en 41 le poste de légat de légion et prit le commandement de la llème légion stationnée à Argentoratum – actuelle Strasbourg. Lors de l’intervention en (.Grande.) Bretagne en 43, Claude fit intervenir 4 légions dont celle de Strasbourg, qui avec les corps auxiliaires représentaient une force de 40.000 hommes placés sous les ordres d’Aulus Plautius. Après la pacification Vespasien vint à Rome et devint consul suffect en 51 (.la loi Pompeia de provinciis de – 52 obligeait un intervalle de 5 ans entre le consulat et le proconsulat, cet intervalle fut porté à 10 ans sous l’empire.). Claude et Narcisse étant décédés en 54, les proches de l’ancien empereur furent évincés par Agrippine, mais suite à l’assassinat de cette dernière en 59 Vespasien obtient le proconsulat d’Afrique vers 61. Dès 62 Vespasien retourne à Rome et en 66 il suit Néron en Grèce avec le titre de « Comes ». Néron après ses exhibitions dans de multiples concours ou par « chance » il sort toujours victorieux, dans son orgueil il fils disparaître les victoires des autres en faisant renverser les statues de tous les vainqueurs qui l’avaient précédé et les fit jeter dans les latrines. En cette année 66 Vespasien est nommé léga impérial de la province de Judée afin de mater la révolte juive.

Néron se défiait des grands chefs militaires. Ainsi, le vainqueur en (.Grande.) Bretagne, Suetonius Paulinus, était disgracié et le vainqueur des Parthes, Corbulon, tout comme les détenteurs de grands commandements, Scribonius Rufus, en Germanie Supérieur et Scribonius Proculus en Germanie Inférieur se suiciderons tous les trois lorsqu’ils furent convoqués par Néron en Grèce. C’est pour cette raison que Vespasien d’origine modeste et semblant manquer d’ambition présentait une certaine garantie pour l’empereur. Suite à la guerre contre les Parthes qui c’est achevée en 63, le nombre des légions en Syrie était passé de 4 (.Vlème Ferrata, Xème Fretensis, lllème Gallica actives sous Auguste et la XIIème Fulminata fondée par Tibère, soit, avec les corps auxiliaires environs 40.000 hommes ; il faut noter qu’en Egypte stationnaient 2 légions : lllème Cyrenaica et XXIIème Dejotariana / ces légions orientales comptaient une minorité d’Italiens et les nombreuses minorités ethniques n’assurent pas une grande fiabilité au combat.) à 6 et sous les ordres de Corbulon. Donc pour éviter une trop grande concentration de légions en Syrie Néron fit de la province de Judée procuratorienne, une province impériale à Légat et placée sous le commandement de Vespasien qui reçu trois légions : La Vème Macedonica, la XVème Apollinaris et la Xème Fretensis qui fut soustraite de la province de Syrie. Des corps auxiliaires furent fournis par les rois locaux : Antiochus de Commagène, Agrippa ll de Judée et Sohæmus de Sophène et 6.000 soldats sont envoyés par le roi nabatéen Malchos, allier des Romains.

 

Empire Romain / source Larousse sur le net
Empire Romain / source Larousse sur le net

 

En 67 Vespasien pour la pacification de la Judée commence par s’emparer de plusieurs villes dont Jotapata et Joppé situées au Sud de Césarée. Joppée était un port tenu par des pirates juifs qui entravait la navigation dans la région, la ville fut détruite et la population massacrée. Agrippa qui avait été déposé par les Juifs, sollicita l’intervention de Vespasien. Les habitants de Tibériade firent leur soumission. La forteresse de Tarichée tenue par un dénommé Jésus, fils de Tobie, fut investie, mais Vespasien s’opposa au massacre de la population et préféra envoyer 6.000 des plus robustes à Néron pour creuser le canal de Corinthe, 30.000 furent vendus et les autres attribués au roi Agrippa en septembre 67. Ensuite Vespasien pénétra dans le Nord de la Judée, puis en Galilée et contraignit la ville de Giscala à capituler. Ceux qui réussirent à fuir les troupes romaines se replièrent dans Jérusalem ou le chef des Zélotes, Jean de Giscala, règne par la terreur. Vespasien préfère différer l’attaque de Jérusalem dans l’espoir de l’éclosion de dissensions entre les différentes factions politiques, car des transfuges informèrent les Romains sur les exactions pratiquées par les Zélotes. Les cités des environs de Jérusalem devinrent la cible des légions : Gadara, Bethennabris, Abida, Julia, Besimoth, ainsi que quelques autres places fortes jusqu’à la mer Morte, et Machärus fit sa soumission.

Vespasien c’était marié avec la fille d’un scribe de questeur, Domitilla, qui n’avait point le statu de citoyenne, mais seulement la condition de latine. Après son décès Vespasien ne se remaria pas et vécu en concubinage avec l’une de ses anciennes maîtresses, Antonia Cænis, qui avait été affranchie par Antonia qui était la mère de Claude et l’épouse de Drusus l’aîné. Après la mort de Cænis Vespasien collectionna les maîtresses.

Au début de l’année 68 éclate le soulèvement contre Néron (.voir ci-devant Néron.). Au printemps de la même année Vespasien veut soumettre la Samarie, la Pérée, l’Iolumée et la Judée. Antipatris et ses environs furent ravagés, Lydda, Jamnia, Emmaüs, Betharis et Caphartoba se soumirent et furent fait de nombreux prisonniers. En juin 68 Vespasien devant Jéricho est rejoint par Trajanus qui vient de soumettre la Transjordanie. De son coté Lucius Aunius ravagea Gerasa et ses environs. Furent soumises Herodéion, Masada (.ou Massada.) à l’Ouest de la mer Morte, Machärus en Pérée, Jérusalem restait seul à reconquérir. Le 9 juin 68 Vespasien est informé du suicide de Néron.

Pendant les guerres civiles qui suivirent la mort de Néron, Vespasien resta dans l’expectative, alors que les Juifs sombraient dans des guerres fratricides. Dans Jérusalem Jean de Giscala occupait le temple alors que Simon, fils de Gioras contrôlait le reste de la ville. Le 5 juin 69 Vespasien entre en campagne. Il s’empare de Bethela et d’Ephraïm, puis ravage les environs de Jérusalem avant de retourner à Césarée. Mais pendant la tourmente le fils de Vespasien, Titus lie des liens cordiaux avec Licinius Mucianus (.ou Marcien.) légat de la province de Syrie, qui dispose de 3 légions, et avec Tiberius Julius Alexander préfet d’Egypte qui dispose de 2 légions : la lllème Cyrenaïca et la XXIIème Dejotariana.

Après concertation avec Titus et Vespasien Alexander fait proclamer par ses troupes Vespasien empereur le premier juillet 69. Puis Vespasien attend la réaction de ses légions de Judée qui acceptèrent à leur tour de le proclamer César et Auguste le 3 juillet. Et en Syrie une rumeur s’étant propagée comme quoi les troupes d’Orient devaient être transférée par Vitellius sur le Rhin, à Antioche Murcin reçu l’adhésion de ses légions au parti de Vespasien. Puis Vespasien reçu le ralliement des roi vassaux de Rome : Sohæmus de Sophène, Antiochus de Commagène ainsi que le roi juif Agrippa ll qui se trouvait à Rome, et prévenu à temps par les siens s’empressa de repartir pour l’Orient. Un conseil de guerre réuni à Béryte en Phénicie arrêta le plan de campagne et des ambassades furent envoyées en Arménie et chez les Parthes ou Vologèse ler se montra favorable au nouvel empereur. Les vétérans sont rappelés et l’on sollicita les prétoriens révoqués par Vitellius. Selon Tacite, Mucien aida à la collecte des fonds et contribua aux dépenses ainsi qu’à son enrichissement personnel en recevant plus qu’il ne donna. Afin d’échapper aux futurs reproches Vespasien laissa la salle besogne à Mucien – collecte des impôts et direction des armées -. Titus devait rester en Judée pour poursuivre la pacification et Vespasien installa son « QG » à Antioche. Avec les corps auxiliaire Vespasien dispose d’environs 100.000 hommes.

Les légions sur le Danube – VIIème Gemina et XIIIème Gemina en Pannonie avec pour gouverneur Tampius Flavianus ; lllème Gallica, VIIème Claudia et VIIIème Augusta en Mésie avec pour gouverneur Aponius Saturninus ; XIème Claudia en Dalmatie avec pour gouverneur Pompeius Silvanus – ne présentent pas d’unité ethnique et leur chef ne sont pas connu pour de haut fait d’arme.

Vitellius dispose officiellement de toutes les autres forces armées de l’empire soit, en plus des légions du Danube, pour l’Italie de 16 cohortes prétoriennes, de 3 cohortes urbaines, de 7 cohortes de vigiles, des flottes de Misène et de Ravenne, des 7 légions du Rhin : IVème Macedonica, XXIème Rapax, XXIIèmè Primigenica de Germanie Supérieure, Vème Alaudæ, XVème Primigenia, XVIème de Germanie Inférieure, s’y ajoute la lère Italica fondée par Néron ; les 4 légions de Bretagne : IIème Augusta, IXème Hispana, XIVème Gemina et XXème Valeria Victrix ; les 3 légions d’Ibérie : lère Adjutrix, VIème Victrix, Xème Gemina ; et la légion IIIème Augusta d’Afrique, avec des corps auxiliaires pour chacune de ces légions. Viennent s’ajouter les garnisons des provinces procuratoriennes : Rhétie, Norique, Alpes Pennines, Cottiennes et Maritimes, Sardaigne, Thrace, Maurétanie.

A Rome se trouve Flavius Sabinus, le frère de Vespasien qui est préfet de ville, au Sénat siègent des parents et des amis de Vespasien. Les légions qui avaient combattues aux cotés d’Othon, la VIIème Gemina et la XIIIème Gemina ainsi que les flottes de Misène et de Ravenne détestent Vitellius, et la VIIème Claudia, la VIIIème Augusta, la lère Adjutrix, la VIIème Gemina, la XIIIème Gemina et la XIVème Gemina avaient peu d’estime pour Vitellius pour diverses raisons. Cæcina et Valens qui sont les soutiens de Vitellius par leur enrichissement scandaleux sont impopulaires. Dès le début de la campagne les légions du Danube se rallient au parti flavien, puis suivent les troupes de Pannonie et de Dalmatie. De courriers sont envoyées en Gaule, en Bretagne et en Ibérie afin d’inciter à la rébellion contre Vitellius.

Un chef batave, Julius Civilis, soupçonné de vouloir fomenter une sécession était la cible de Vitellius et lorsque l’ordre de mobilisation arriva chez les Bataves Civilis organisa un soulèvement à l’automne 69 et se déclara favorable à Vespasien. Il obtint le ralliement des Canninéfates et des Frisons, puis des Tongres. Qu’en au légat d’Afrique, Valerius Festus de la lllème Auguste, joue double jeu et diffère son engagement.

Parti de Pannonie, Antonius Primus gagne l’Italie du Nord, il enlève Aquilée et les villes avoisinantes. Puis Padoue et Ateste ouvrent leurs portes. Un premier détachement de cavalerie vitellienne est anéanti. Cæcina parti de Rome gagne Ravenne mais ne tarde pas à tergiverser. Cæcina installe ses troupes au Nord d’Hostilia entre Pô et Tartarus mais ne s’engage pas, alors vu sa tiédeur il est démis de son commandement et incarcéré et les troupes de Vitellius se concentrent sur Crémone. Antonius Primus avec 5 légions se prépare à l’attaque sans attendre l’arrivée de Mucien. A ce moment le chef de la flotte de Ravenne, Lucilius Bassus se rallie au parti de Vespasien. Primus engage le combat et écrase les vitelliens, Cæcina est libéré et est envoyé comme émissaire pour négocier une reddition honorable, mais sans succès. Fin octobre Crémone est investie et est pillée durant 4 jours, la population subit coups, viols, assassinats, l’affrontement aurait fait plus de 24.000 morts, dont plus de 20.000 pour le parti vitellien.

Vitellius compte de plus en plus de défections et même dans le sur le l’Italie se développa une révolte en sa défaveur. Mucien qui progresse vers l’Italie repousse une incursion dace, mais Primus sans attendre son arrivé marche sur Rome et peut compter avec le ralliement des Samnites, des Péligniens et des Marses. Ayant pris Narnia en décembre, Primus propose à Vitellius de se rendre en lui promettant la vie sauve, ce qu’il accepte avant de se rétracter. Vitellius emprisonne Sabinus, mais le second fils de Vespasien, Domitien, réussit à prendre la fuite. Primus qui a reçu l’ordre de différer l’attaque dans l’espoir d’obtenir une reddition célèbre à Ocriculum les fêtes de Saturne (.Saturnalia est le père de Jupiter. Les Saturnales est célébrées à la fin décembre chaque année.), mais apprenant que Sabinus est en danger, il reprend sa marche sur Rome. Alors Vitellius faire décapiter Sabinus et le Capitole est ravagé par les flammes.

Nota : Rome avait déjà subit deux guerres civiles, l’une sous Sylla, mais les dégâts étaient restés très limités, l’autre lors de l’écrasement de la révolte de Cinna (.ou Cnæus Cornelius Cinna / arrière petit-fils de Pompée et favori d’Auguste.), qui après avoir trahi Auguste en adhérant au parti d’Antoine en + 4 fut pardonné par Octave qui lui accorda même le consulats en + 5, mais Cinna renouvela sa trahison en provoquant une tentative de coup d’état dans la capitale, hors il fut pardonné une second fois pas Octave devenu Auguste. Mais lors de la troisième guerre civile contre Vitellius Rome subit carnages, viols, pillages et hédonisme débridé.

Le combat dans Rome le plus acharné eut lieu lors de la prise du Camp Prétorien. Vitellius qui s’était caché dans le palais déserté fut arrêté par le tribun Julius Placidus le 20 décembre et promené dans la ville puis massacré aux Gémonies (.escalier des Gémissements sur le flanc nord-ouest du Capitole, lieu ou l’on exposait à Rome le corps des personnes exécutés, souvent par strangulation, avant de les jeter dans le Tibre.). Domitien est déclaré à Rome César le jour même, soit le 20 décembre.

Le roi du Pont Polémoniaque, Polémon ll, avait abdiqué en 63 et cédé son royaume à Néron. Hors un esclave affranchi par Polémon, Anicetus, et qui avait été nommé préfet de la flotte royale avait perdu ses prérogatives sous le pouvoir romain. Il mobilisa les mécontents, se déclara favorable à Vitellius et se révolta. Il s’empara de Trébizonde et y détruisit la flotte romaine et organisa la piraterie en mer Noire. Vespasien y envoya Virdius Geminus à la tête de légionnaire. Pourchassé Anicetus se réfugia chez le roi des Sédochèzes dont il avait acheté l’alliance, mais son allier préféra livrer Anicetus afin d’éviter un affrontement avec les Romains.

De son coté Vespasien quitte Antioche et arrive à Alexandrie en novembre 69 ou il demeurera jusqu’en septembre 70 et bloc la livraison de céréales à destination de l’Italie. Selon Tacite, peu après son arrivé à Alexandrie Vespasien accomplit deux miracles grâce au dieu Sérapis – dieu introduit par les grecs à Alexandrie et constitue le continuateur du dieu égyptien Apis ; il avait l’apparence d’un guerrier barbu cuirassé à la grec - : il rendit à un homme la vue et à un autre l’usage de ses mains, pour un peu Vespasien pourrait s’appeler Jésus ll ! Vespasien entretien à la cour un astrologue officiel, Seleucus, car il attache de l’importance aux oracles, mais aussi aux songes. Suite à la prise de Jérusalem Titus est désigné comme héritier présomptif en 71 et Vespasien l’associe à la direction du pouvoir. Il confère à son fils la puissance tribunitienne, l’ « imperium » proconsulaire et 7 consulats, et le nomme préfet du prétoire. Il l’associe à la censure de 73/74, lui accorde le droit aux salutations impériales et l’effigie monétaire. Titus se montre dépensier, débauché, violant en certaines occasions, mais il réfrénera ses défaut lors de sont accession au trône. Marié deux fois Titus perd sa première femme, Arrecina Tertulla, et de la seconde, Marcia Furnilla, il n’eut qu’une fille, Flavia Julia, avant qu’il ne divorce. Devant cette absence d’héritier Vespasien se sent obligé d’accorder à son frère Domitien 6 consulats et le titre de César, mais ne l’associe pas au pouvoir. Domitien est orgueilleux, égoïste, autoritaire, cruel et légèrement paranoïaque. Hors pour Domitien, ces défaut s’accentuerons lors de sa prise de pouvoir.

Dès son entrée dans Rome Mucien s’attelle au rétablissement de l’ordre en faisant cesser les massacres et autres excès pratiqués par la légion d’Antonius Primus et suite à une harangue de Domitien il fait distribuer à chaque homme de troupe un « donativum » de 25 deniers, puis Mucien s’évertua à casser la puissance de Varus et de Primus, ce dernier aurait poussé en vain Licinius Crassus Scribonianus à s’emparer du pouvoir. Et dès le début de l’année 70 Mucien prit le prétexte du soulèvement batave pour disloquer les légions victorieuses stationnant à Rome. Primus sur cette entrefaite se rend auprès de Vespasien qui réside à Alexandrie. Vespasien confère à Mucien un consulat en 70 et en 72, puis celui-ci, déjà âgé s’adonna à une vie luxueuse et s’adonna à des travaux littéraires et il rédigea une sorte d’encyclopédie dont les principaux domaines furent l’histoire, la géographie, les sciences naturelles et l’art.

Vespasien charge Pinarius Clemens de la conquête et de l’organisation des Champs Décumates, et Ulpius Trajanus, le père du futur empereur Trajan – ce Trajan sert comme tribun sous les ordres de son père -, d’origine ibérique appartenant à l’ordre équestre, légat de la Xème légion Frestensis à qui Vespasien lui confiait des missions de confiances, fut nommé légat impérial de la province de Syrie en 76 ou 77, puis suite à ses succès diplomatique avec Vologèse ler, lui attribue les ornements triomphaux. Titus devenu empereur nommera Ulpius Trajanus proconsul d’Asie.

Et l’économie 4 : Dès l’arrivée de Vespasien à Rome le Sénat dut emprunter aux particuliers 60 millions de sesterces afin d’assurer le bon fonctionnement de l’état, et Poppæus Sabinus fut chargé de cette collecte. Mais ce n’est pas tout. Afin d’assurer l’équilibre budgétaire l’état avait besoin de 40 milliards de sesterces. Avant l’arrivée de Vespasien au pouvoir Rome disposait d’impôts directes sur les provinces sous la double forme du « tributum capitis », ou impôt de la capitation, et d’impôts indirectes, ou « vectigalia » : revenu des douanes, un vingtième sur les héritages et les legs, un centième sur les ventes (.dans notre société libérale capitaliste la TVA est de vingt centième, de quoi faire frémir.), un vingtième sur les affranchissements et un vingt-cinquième sur la vente des esclaves. Vient s’ajouter les monopoles sur le sel, le cinabre, le baume et sur la frappe des monnaies. Au domaine public qui a toujours existé à Rome il faut ajouter de domaine privé des empereurs qui c’est largement accru suite aux confiscations pratiquées par Tibère, Caligula et surtout sous Néron (.voir ci-devant Néron.). Mais lors des guerres civiles de nombreux particuliers s’approprièrent les terres impériales. Vespasien engage une révision cadastrale et fait récupérer les terres induemment spoliées à l’empereur et il rétablit les impôts abolis par Galba. Il ôta à la Grèce ses privilèges et rend cette province ruinée au Sénat et s’approprie la Sardaigne dont les revenus sont substantiels. En Orient de nombreux « protectorats » sont définitivement transformés en province : Lydie, Rhodes, Cilicie, Commagène, Samos et Byzance ce qui accroît le revenus d’impositions sur les provinces. En Egypte Vespasien fait morceler les grands domaines au profit de la bourgeoisie locale grecque et romaine et instaure l’impôt de capitation sur les habitants d’Alexandrie, alors qu’il n’était déjà en usage dans le reste de la province. L’impôt annuel de 2 didrachmes jadis payé par chaque Juif – les Juifs sont estimés à environ 5 millions d’individus dans l’empire – au Temple de Jérusalem doivent maintenant être versés au temple de Jupiter Capitolin. Vespasien créa également le « vectigal urinæ », impôt sur l’urine, et on lui prête l’expression « non olet », ou « l’argent n’a pas d’odeur ». Vespasien ne prise pas les combats de gladiateurs, mais y assiste parfois pour complaire au peuple. Il n’aime pas les fastes, mais ne rechigne pas sur la richesse personnelle.

Le monde juif : Un pharisien de renom détenteur de la doctrine mystique, le rabbi Yohanan ben Zakkaï (.mort v + 80, il aurait vécu selon la tradition + ou – légendaire 120 ans.), disciple de Hillel (.v – 70 à + 10.) et de Chammaï, conscient que les Juifs ne pourrons vaincre les Romains qui assiégeaient Jérusalem. Il se montra donc favorable à la paix et se rendit auprès de Vespasien (.selon la tradition il se serait fait passé pour mort et se serait fait enfermer dans un cercueil afin de pour sortir le Jérusalem.). Fin négociateur il obtint un sauf-conduit pour les rabbins éminents resté dans la ville et obtint l’autorisation de se rendre à Javné (.ou Yabné.) ou il fonda une école rabbinique après la chute de Jérusalem ou fut poursuivit l’étude de la Torah. Il pu rétablir les fonctions de Nasi à la tête du Sanhédrin qui restera actif jusqu’à l’époque de la dernière révolte juive qui débuta sous Hadrien et qui eut lieu en 132 à 135. Dans Jérusalem, pendant la guerre civile qui oppose Vitellius à Vespasien, les chefs Simon, fils de Gioras, et Jean de Giscala reconstituent leurs forces. Titus qui avait accompagné son père en Egypte part au début de 70 pour Césarée avec des renforts. Dans Jérusalem le fils de Simon, Eleazar entre en opposition avec Giscala et constitue sa propre faction, mais l’entente se rétablit provisoirement lors de l’arrivée de Titus devant la ville et organise le siège. Le 14 avril 70, jour de la Paque, Eleazar et ses proches sont massacrés et la résistance juive se poursuit. Suite au refus d’abdiquer Titus passe à l’attaque, le premier rempare est enlevé début mai, puis le second rempare est occupé, mais la prise du troisième est un échec. Alors que la famine handicape les défenseurs Titus reprend sont attaque en août, le Temple est incendié. Le Juifs qui ne se jettent pas dans les flammes, ou qui ne s’entrent tuent pas sont massacrés par les légionnaires. L’or du Temple est saisi et la troupe nomme Titus « Imperator ». Mais devant la résistance des Juifs la ville basse est pillée et incendiée. Le 7 septembre 70 c’est l’assaut final et le 8 la ville haute est à son tour pillée et incendiée. De nombreux Juifs sont massacrés. Titus charge Fronton de la liquidation du problème ; les voleurs et séditieux sont exécutés, les autres sont réduits en servitude. 700 Juifs parmi les plus jeunes sont sélectionnés pour défiler lors du triomphe à Rome, les plus robustes sont soit envoyés en Egypte pour les travaux miniers ou pour les combats de gladiateurs dans les provinces, d’autres sont destinés à affronter les bêtes fauves. Le reliquat des jeunes est vendu comme esclave. L’on estime à 11.000 les captifs tués ou mort de faim, ou pour divers autres causes. Jean fut emprisonné à vie et Simon après avoir participé au triomphe de Titus est exécuté. Titus fait offrir en sacrifice aux dieux des bœufs qui sont ensuite distribués aux troupes. La révolte juive perdura encore 3 ans ; en Judée Herodéion, Machärus et Massada résistent encore, En 72 c’est le successeur de Lucilius Bassus, Flavius Silva, qui s’attaquera à Massada qui tombera en avril 73. A Antioche l’agitation de l’importante communauté juive dut être domptée. Suite à la chute de Massada de nombreux Sicaires se réfugièrent en Egypte ou il essayèrent d’entraîner dans la révolte les Juifs, amis ceux-ci ne voulant pas se compromettre emprisonnèrent 600 fanatiques. Averti par Julius Lupus, Vespasien ordonna la fermeture du temple hébraïque schismatique – qui existait depuis 343 ans – qui se trouvait dans la ville de Léontopolis. Les sicaires juifs de Cyrène avaient également provoqués des troubles, leur meneur fait prisonnier dénonça comme complice les notables juifs de Cyrénaïques qui avaient refusé de le soutenir, et par avidité, le gouverneur Jonathas aurait fait massacrer 3.000 judaïsants et se saisit de tous leurs biens. Mais Vespasien soupçonneux fit condamner Jonathas à être brûlé vif. Le drachme annuel payé par tous les Juifs au Temple hébraïque avant la révolte est désormais versé au Temple de Jupiter Capitolin et une caisse spéciale, le « Fiscus Judaiens » fut créée pour encaisser les versements. Depuis Vespasien soumit le pays à une étroite surveillance et la Judée fut placée sous l’autorité d’un légat impérial. Césarée qui est transformée en colonie reste la capitale de la Judée. En plus de la légion Xème Fretensis qui séjourne dans la capitale, une colonie militaire de 800 vétérans est installée à Emmaüs, actuelle Kulonie.

Flavius Josephe, nous l’avons vu ci-dessus, qu’il avait été relaxé par Néon. Il collabora au soulèvement des Juifs, mais face à la puissance romaine il se fait transfuge et suite à une collaboration efficace devin un familier de Vespasien.

Soulèvements batave et gaulois : Une fois Vitellius disparu Civilis entre ouvertement en guerre contre Rome. Les premiers succès de Civilis provoquèrent la liesse chez les Germains qui vénéraient une éminente prophétesse, Velléda, qui appartenait à la tribu germanique des Bructères. En effet les Germains accordait généralement aux femmes des dont de prophétie. Civilis profitait de la division des Romains entre pro vitelliens et les partisans de Vespasien pour ravager de juillet à octobre 69 le pays des Ubiens et des Trévires et sous la forme de raids maritimes les Ménapiens et les Morins sur le littoral de la Gaule. Près la défaite de Crémone des Vitalliens Civilis refuse de déposer les armes. A Vetera, Gelduba et Novæsium les armées romaines se révoltent. Et dans ce dernier camp le chef romain Hordeonius Flaccus qui c’est monté favorable à Vespasien est assassiné. Alors que Civilis assiège Vetera les Chattes, les Usipiens et les Mattiaques menacent Mayence. Suite au meurtre de Flaccus deux Trévires Julius Classicus et Julius Tutor et un Lingon, Julius Sabinus, proclament indépendant l’empire Gaulois. C’est à Agrippina, l’actuelle Cologne, que les rebelles définissent leur plan d’action. Le général Vocala réussit à mobiliser 3 légions contre les rebelles et dégage la région de Mayence début de l’année 70, mais il finit par être trahi et est tué et plusieurs légions rhénanes sont contraintes à se soumettre aux dissidents. Suite à la victoire des Séquanes sur Sabinus fut organisé à Reims un conseil ou la majorité des tribus gauloises se déclarèrent fidèles à Rome. Mais Civilis fait cavalier seul à la tête des Germains et obtient le ralliement des Suniques, des Tongres et des Nerviens. Contre Civilis Mucien envoya sur le Rhin un parent de Vespasien, Petillius Cerialis, secondé par un ancien général d’Othon et un adversaire de Vitellius, Annius Gallus, à la tête de huit légions. Cerialis défit les Trévires et Gallus les Lingons, alors Classicus et Tutor se réfugièrent auprès de Civilis qui de sont coté est contraint de se replier et doit abandonner Agrippina / Cologne. Au début de l’hiver 70 Civilis capitula. Les camps de légionnaires de Mayence, Bonna, Noæsium et de Vetera furent reconstruits en pierre, et celui d’Argentoratum, actuel Strasbourg, délaissé depuis le milieu du ler siècle est réhabilité, enfin, un nouveau camp fut créé à Noviomagu sur le Rhin inférieur afin de mieux contrôler le territoire batave, dont une partie est annexé à l’empire. Une flotte est installée à l’entrée du fleuve. Une campagne est engagée contre les brucyères qui avaient collabotés au soulèvement de Civilis et leur chef, Velleda fut capturé vers 77.

Autres troubles : En (.Grande.) Bretagne face à l’inaction du gouverneur Vettius Bolanus la XXème légion Valeria Victrix sombrait dans l’anarchie. Mucien envoya Julius Agricola qui rétablit promptement l’ordre. En Afrique, le successeur de Macer, le légat Calpetanus Rantius Quinalis Valerius Festus, un parent de Vitellius est soupçonné de tramer un complot, mais rapidement il se montre favorable à Vespasien. En Afrique les Garamantes lancent des raids sur le littoral de la Tripolitaine, mais le légat Calpetanus Valerius Festus est refoula et récupéra une partie du butin et les relations d’amitié furent rétablies. Puis le officier romain, Julius Maternus fit avec la collaboration des Garamantes une reconnaissance jusqu'à un endroit nommé Agisymba (.Lieu de rassemblement des rhinocéros.) qui était probablement le lac Tchad.

Vespasien fut 8 fois consul – 70, 71, 72, 74, 75, 76, 77, 79, dont 7 fois avec son fils Titus – il ne le fut pas en 71 -. Domitien fut consul ordinaire en 73, et suffect en 71, 75, 76, 77 et 79. Vespasien redonne de l’importance au Sénat après avoir au préalable élevé de nombreux chevaliers, dont une part importante étaient de ses anciens compagnons de combat, au rang de sénateur, la censure de 73/74 lui ayant donné la haute main sur le recrutement des sénateurs. Par édit Vespasien chasse d’Italie en 72 les philosophes stoïciens et cyniques, et deux d’entre eux, le cynique Démétrius et le stoïcien Tulius Hostilianus furent plus sévèrement puni en étant relégués dans une île. Deux cyniques restés à Rome subirent les foudres de l’empereur, Diogène fut battu de verges, Héras fut décapité ! Lors de la censure de 73/74 Vespasien la Rome impériale d’Auguste fut remaniée et agrandie et eut alors un périmètre de 13.200 pas, soit 19,550 km, avec 37 portes d’accès et compta 265 quartiers, ou « vici » ; et une ligne d’octroi permis de procurer de nouvelles ressources pour le trésor impérial. Dans plusieurs provinces d’Occident Vespasien adjoignit aux gouverneurs un fonctionnaire subordonné, pour alléger la tache, selon Léon Homo, mais peut-être aussi afin de surveiller les fait et geste de ces administrateurs. A la même période il ôta à la Grèce ses privilèges et rend cette province au Sénat. En Orient de nombreux « protectorats » sont définitivement transformés en province : Lydie, Rhodes, Cilicie, Commagène, Samos et Byzance. En Egypte Vespasien fait morceler les grands domaines au profit de la bourgeoisie locale grecque et romaine et instaure l’impôt de capitation sur les habitants d’Alexandrie, alors qu’il n’était déjà en usage dans le reste de la province. Ses mesures s’accompagnent d’un renforcement de la romanisation avec la création de colonie et le renforcement des existantes. Vespasien accord de grosse sommes d’argent à des artistes et à certains notable et fait édifier de nombreux monument dont le temple de la Paix, le Colisée (.voir ci-après.) et fit reconstruire le temple de Jupiter Capitolin. Il décide que toutes femmes qui épousent un esclave qui appartient à autrui deviendra elle-même esclave.

Le nombre des légions était passé de 25 sous Auguste à 28 sous Néron. Vespasien dissout les quatre légions du Rhin qui avaient fait allégeance à l’empire des Gaules en 69 : la lère et la IVème Macedonica, la XVème Primigenia et la XVIème et les remplacent par 5 nouvelles : la VIIème Gemina, la lère et la Ilème Adjutrix, la IVème Flavia et la XVIème Flavia Firma. Quand aux cohortes portées à 16 par Vitellius sont ramenées au nombre traditionnel de 9. Vespasien concentre les légions sur les frontières : 4 en (.Grande.) Bretagne, 4 en Germanie supérieure et 4 en Germanie inférieure, une seule en Ibérie, 2 en Pannonie, 4 en Mésie, une en Dalmatie, 2 en Cappadoce, 3 en Syrie, une en Judée, 2 en Egypte et une en Afrique. Vespasien tente d’élever le niveau social des corps auxiliaires en y introduisant une bonne proportion de citoyens romains et y multiplie les diversités ethniques au sein de ces cohortes et les localise éloignées à distance de leur région d’origine afin d’éviter les mouvements insurrectionnels. En (.Grande.) Bretagne les légions sont placées sous l’autorité de Petillius Cerialis, le vainqueur de Civilis. Il est secondé par Agricola. Le pays des Brigantes est pacifié et une incursion est faite vers le Nord jusqu’au futur limes d’Hadrien. Puis en 74 c’est Julius Frontinus qui prend la relève en (.Grande.) Bretagne et soumet les Silures vivant au Pays de Galles. En 77, sont successeur Agricola mate le soulèvement des Ordovices vivant au Nord et s’empare de l’île de Mona, l’actuelle Anglesey, déjà soumise par Paulinus, mais perdue lors du soulèvement de Boudicca. En 78 Agricola entre en campagne, probablement contre les Brigantes, selon Homo, et en 79 il lance un raids en d’actuelle Ecosse.

Après l’orientalisme pratiqué par Néron, Vespasien restaure le classicisme et créa un enseignement supérieur d’état à Rome. Il octroie des privilèges aux médecins et aux professeurs. Il fonde une nouvelle bibliothèque en annexe du Temple de la Paix qui est construit au milieu du Forum de Vespasien et au sud le Temple de la Ville (.celui-ci sera transformé en église et prendra le nom de « Saint Côme ».) qui est fait pour recevoir les archives de Rome. Il fait également restaurer de nombreux édifices : temples, aqueducs, théâtres, etc…, à Rome, mais aussi dans tout l’empire. Il fait inscrire sur les monnaies « Roma Resurgens ».

Suite à l’annexion des Champs Décumates, de nombreux Gaulois vinrent s’y établir. Puis Vespasien renforce des défenses aux frontières ou sont édifiés de nouveaux forts dont celui de Vindobona sur les rives du Danube, la futur Vienne. Vespasien restitua au fils de Coys, Rhescuporis, le royaume du Bosphore. A l’Est de l’Anatolie 3.000 légionnaires et une flotte de 40 navires protègent les Heniochi, les Colchi, les Tauri, les Bosporani ainsi que de nombreux peuple du Pont Euxin et du Palus Méotide. Le protectorat romain sur le pays des Ibères est rétabli et une garnison séjourna à Harmozica (.ou Mtzcheta.) près de Tiflis. En 72 le roi Antiochus IV de Commagène est suspecté de comploter avec les Parthes sur dénonciation du gouverneur de Syrie Cæsennius Pætus, ainsi que son fils Epiphane, vrai ou faut, Vespasien par prudence accepta l’intervention de Pætus, Antiochus fut fait prisonnier et ses deux fils réfugiés en Parthie furent livrés à Rome par Vologèse qui se souhaitait pas risquer un conflit. La Commagène fut incorporée à la province de Syrie qui se vit attribuer en 72 le royaume d’hémèse suite à l’abdication de Sohæmus. La Cappadoce province procuratorienne fut agrandie de la Galatie et de la Petite Arménie et devint une province consulaire. La Cilicie et la Pamphylie remaniées furent érigées en provinces indépendantes sous l’autorité d’un légat impérial. Subsista deux principautés : celle de Batanée dirigée par Agrippa ll et celle de Chalcis dirigée par Aristobule. Palmir est incorporée à l’empire.

Vers 75 une incursion d’Alains ravage la Médie et l’Arménie au moment ou les relations avec les Parthes se dégradent et lorsque Vologèse ler demanda une aide à Rome, Vespasien refusa. Après que les Alains furent refoulés Vologèse rancunier envahit la Syrie, mais le légat romain, Ulpius Trajanus et père du futur empereur, refoula les Parthes en 76 et Trajanus reçu les ornements triomphaux.

Le Colisée : Vespasien fait édifier l’Emphithéatres Flavien, dit actuellement en France le « Colisée », sur l’emplacement de l’étang de la Maison Dorée de Néron. Lors de l’inauguration de l’Emphithéâtres Flavien sous Titus 5.000 animaux furent massacrés lors des « jeux » ! L’Emphitéâtres Flavien prendra pour nom au XIIIème siècle Colosse. Saint Sylvestre ordonna la destruction du Colosse, un symbole païen, mais en fait c’est un séisme en 1.349 qui l’endommagea le plus. A la renaissance le Colosse devint une carrière de pierres.

Sous Vespasien la population de l’empire se répartie en deux entités, l’une d’expression latine comportant environ 45 millions d’individus et une d’expression grecque d’environ 35 millions.

Titus (.79 à 81.) et Domitien (.ou Domitianus / 81 à 96.) voir le chapitre 13.

Les Antonins (.96 à 192.) : (.en complément du chapitre 13.) Marc-Aurèle (.ou Marcus-Aurelius / 161 à 180 / voir chapitre 13.) avait associé au pouvoir Lucius Vérus, l’époux de sa fille aînée, Lucilla, mais celui-ci étant mort, Lucilla garda les prérogatives d’une impératrice.

A la mort de son père, Commode (.ou Lucius Commodus né en 161 / 180 à 192.) qui n’a que 19 ans affirme, selon Hérodien, que celui-ci est « monté dans le ciel, a pris sa place au nombre des dieux » et « ne doutez pas qu’il entend tout ce que nous disons et qu’il voit toutes nos actions » (.d’aucuns ont affirmé que le christianisme apportait l’espoir de la vie éternelle ?.). Commode encourage les légions a poursuivre l’œuvre de son père en combattant les « Barbares » et il accorde à ses soldats « de grande largesses ». L’empereur conserve au début les conseillers de son père. Mais, selon Hérodien, se seraient des officiers qui inculquèrent à Commode le goût de la débauche et du luxe et le persuadèrent de partir pour Rome ou la vie est plus douce que dans le Nord de l’empire. Les affirmations d’Hérodien et de Dion Cassus diffèrent légèrement sous le déroulement des négociations avec les ennemis de l’empire. L’on peut penser qu’il obtient des avantages des barbares les plus faibles et proposa aux plus puissant de fortes sommes d’argents en échange de la paix. Selon Dion Cassius le général Sabinianus aurait soumis une horde de Daces venue du Nord et qu’il leurs promis des terres en Dacie romaine. A son arrivée dans l’Urb il est acclamé par conviction, par intérêt, mais aussi par crainte.

Quand Commode s’empara de la direction du pouvoir il nomma à la place de Paternus un dénommé Perennis, homme avide de richesses et de pouvoir, à la tête des cohortes prétoriennes. Afin de mieux assoire son autorité Perennis dénigra les anciens collaborateurs de Marc-Aurèle et s’arrangea d’éloigner Commode des responsabilités. Ainsi il réussit à faire condamner les anciens collaborateurs et fit confisquer leurs biens dont l’un des bénéficiaires fut Perennis en personne. Selon Dion Cassius Pompéianus, Pertinax et Victorinus échappèrent au massacre. Pompéianus avait épousé la sœur de Commode, Lucilla, qui n’avait pas une meilleure réputation que Commode. Lorsque Commode épousa Crispine, Lucilla perdit toutes ses prérogatives, ce qui incita celle-ci à se venger. Elle fit appel à un riche patricien, Quadratus, qui convainquit un sénateur, Quintianus, de poignarder l’empereur, mais la tentative échoua ce qui engendra cher Commode la haine des sénateurs. Lucilla fut condamné à être décapité ainsi que de nombreuses personnes impliqués dans le complot ou qui faisaient de l’ombre à Perennis.

Commode participait occasionnellement au culte de Mithra et accorda une certaine liberté aux chrétiens sur la demande de sa concubine Marcia.

Selon Dion Cassius, pendant que commode vivait dans la débauche et la cruauté à Rome les généraux Albinus et Niger combattirent vaillamment les « barbares » du coté de la Dacie. De son coté Ulpius Marcellus fut chargé de refouler les Pictes qui avaient franchi le limes et razziaient le Nord de la (.Grande.) Bretagne.

En plus de ses débauches, l’empereur, qui avait éloigné de la cour les lettrés, s’adonnait aux courses de chars, au massacres d’animaux sauvages et aux combats de gladiateurs. D’autre part il continua à faire massacrer tous suspects véritables ou supposés.

Perennis soudoya les prétoriens, fit donner à son fils le commandement des armées d’Illyrie, et se dernier leva secrètement des troupes. Commode apprit par Cleander (.ou Cleander, un ancien esclave phrygien qui eut les faveurs de Commode.) que son bras droit, Perennis, ambitionnait de devenir empereur. L’ambitieux ayant été tué ainsi que son fils Commode réhabilite le protecteur de Septime Sévère et le nomme prêteur de (.Grande.) Bretagne et Sévère à la tête d’une cohorte est chargé à Lyon de réprimer une bande de brigands dirigée par Maternus. Et pour éviter un coup d’état il jugea bon de nommer deux préfets des gardes prétoriennes. L’un d’eux fut Cleandre. Celui-ci s’enrichi effrontément et spéculât sur le blé. La peste qui sévit à Rome fut suivit d’une famine aggravée par les actions de Cleandre, ce qui provoqua le soulèvement des habitants de Rome. La sœur de Commode, Phadilla, se chargea d’exposer à son frère la cause de cette révolte meurtrière. L’empereur fit alors décapiter Cleandre et le peuple après avoir massacré le fils du prétorien et de ses proches collaborateurs se calmât.

Commode décidât par décret de rebaptiser Rome et de lui donner le nom de « Colonia Commodiana » et se fit déifier par le sénat sous l’appellation d’ « Hercule vivant ». Il se part également de plusieurs titres ronflants. Selon Dion Cassius, il se fit ériger une statue en or ou il est représenté avec un taureau et une vache qui pesait mille livres. Il multiplia les statues et les fêtes luxueuses et vida les caisses de l’état.

Un incendie qui débuta par le temple de la Paix (.ou dans ses environs selon Dion Cassius.) ravagea une grande partie de la ville et de nombreux temples dont celui de Vesta. Le peuple y vit un mauvais présage provoqué par les dieux.

Marcia implora, selon Hérodien, Commode de cesser ses débauches et les combats de gladiateur qui déshonorait la pourpre impériale. Furieux de ces remontrance Commode aurait dresser une lise de personnes à éliminer et ou figura Marcia, Laetus et Electus, ainsi que de nombreux sénateurs parmi bien d’autres personnes. Avertie du projet Marcia en informa Laetus et Electus, il réussirent à décider un esclave nommé Narcisse à tuer l’empereur qui fut étranglé.

Guerre civile : Commode ayant été assassiné par un dénommé Narcisse le 31 décembre 192, le préfet de Rome, Publius Helvius Pertinax, âgé de 66 ans est proclamé empereur le ler janvier 193. Il réduit les dépenses impériales et entreprend d’assainir les finances. Le préfet du prétoire Lætus qui a favorisé l’élection de Pertinax est déçus de ne pas participer au pouvoir et fait assassiner l’empereur après 87 jours de règne. Entrent alors en compétition Sulpicianus, le beau-père de Pertinax et le sénateur Didius Julianus. Ce dernier, grâce aux promesses faites aux prétoriens est élu au grand déplaisir du peuple. Les légions romaines de Germanie restées admiratrice de Pertinax veulent faire justice.

Pescennius Niger est proclamé empereur par ses légions, Julianus lui envoie un centurion pour l’assassiner. Il envoie également un autre centurion, Aquilius, pour éliminer Septime Sévère qui a également été proclamé empereur par ses hommes.

Claudius Albinus, un ancien militaire réputé sous Marc-Aurèle, très riche et gouverneur de (.Grande.) Bretagne revendique également le trône.

Les Sévères (.193 à 217 et de 218 à 235.) :

Originaire des terres puniques d’Afrique du Nord Septime Sévère (.ou Septimus-Severus / 193 à 211.), prétentieux et ambitieux, avait été nommé préteur en Tarraconaise par Marc-Aurèle, puis en 182 légat de la légion scythique de Syrie, gouverneur de la Gaule lyonnaise en 187 et épousa Julia Domna, la fille du « roi-prêtre » d’Emesa, Julius Bassianus. Le 13 avril 193 les légions de Pannonie élisent Sévère empereur ou il y est devenu gouverneur. Son frère Géta qui est gouverneur de Moésie lui apporte son soutien. Sévères soudoie Aquilius et marche sur Rome. Julianus afin d’obtenir la faveur des dieux fait sacrifier plusieurs enfants, mais Sévères achète plusieurs prétoriens et poursuit sa progression. Afin d’avoir les mains libre Sévère négocie avec Albinus et lui propose le poste de Co-César et sa succession éventuelle, le gouverneur accepte. Sévère s’empare de Ravenne. Le consul Silius Messala réunit alors le sénat et fait proclamer Sévère empereur et Julianus ennemi public. Celui-ci après 70 jours de règne est assassiné par un tribun.

Après s’être installé à Rome Sévère fait exiler de Rome tous les prétoriens (.soldats de la garde impériale.), soit environ 5.000 hommes, pour avoir assassiné Pertinax. Sont alors célébrés les obsèques de Pertinax qui s’achèvent par l’incinération du corps et une série de fêtes. L’assassin de Commode, Narcisse, est livré aux lions et de nombreux amis de Julianus furent éliminés plus discrètement. Ensuite Sévère marche contre Niger qui est mit en fuite dans les défilés du Taurus, le fugitif est rattrapé et décapité. Il assiège pendant 3 ans Byzance qui avait prit le parti de Niger. Dévasté la ville capitule à la fin de 195. Albinus se fait proclamer Auguste et reçoit les faveurs du sénat. Sévère en marche sur Rome proclame son fils Bassianus – le futur Caracalla –, né en août 188, César sous le nom de Marcus Aurelius Antoninus en avril 196. Le 17 février 197 Albinus est battu sur les rives de la Saône et se suicide. 29 des 64 sénateurs furent condamnés à mort pour trahison et leurs biens furent confisqués au profit des caisses de l’état et des amis de l’ « imperator », et des jeux furent offerts au peuple de Rome. A Rome l’on estime les nécessiteux à 60.000 individus.

Sévère s’engage dans une guerre contre les Parthes. Il s’empare d’Edesse, puis marche sur Ctésiphon [.devenue capitale en - 55 sous le roi arsacide Orode ll (.- 55 à – 37 / dont le règne fut marqué par la victoire de son général Suréna sur Crassus à Carrhes en - 53.) et qui avait déjà été prise par Trajan en – 116.)] qu’il investit et pille le 28 janvier 198, les hommes sont massacrés et 100.000 femmes et enfants sont capturés, mais l’armée parthe qui c’est esquivée reste intacte. Les Romains doivent se replier et Sévère ne peut prendre Hatra (.actuelle al-Hadr à 150 km au sud-ouest de Mossoul.), surnommée ville du Soleil à cause de la vénération du dieu soleil Chamach.

Le bras droit de Sévère, Flavius Plautianus, est autoritaire et tyrannique. Sa fille Plautiana, dite Plautilla, épousa en 202 Bassianus – le futur Caracalla –, mais celui-ci haïssait son épouse. Pour l’occasion Plautianus organisa de grandes fêtes et furent massacrées dans l’arène 400 bêtes « sauvages ». Sévère instaure un pouvoir absolu et se déclare fils de Marc-Aurèle par adoption fictive. Son multiplié les symboles religieux déifiant le couple impérial. Plautianus fit tout pour dévaloriser Julia aux yeux de Sévère, alors elle se retira à Athènes ou elle ouvrit un salon et reçu écrivains et philosophes : Ammonios Saccas (.ou Ammonius Saccus.) qui avait abandonné le christianisme pour le néoplatonisme et qui forma des disciples tels que Plotin, Origène et Longin. Elle fréquenta également Alexandre d’Aphrodisias, chef de l’école aristotélicienne. Elle se passionnait pour les écrits de Fronton (.ou Marcus Fronto / v 100 à v 175.) qui s’était fait une réputation sous Marc-Aurèle. Elle admirait également Apollonios (.ou Apollonius de Tyane.) un thaumaturge (.personne qui réalise des miracles, eu quelque sorte un autre Jésus.) et qui à rédigé un traité sur le divination. Son fils Bassianus participait aux réunions.

Suite à quelques maladresses de Plautianus, Julia retourna à Rome et s’engagea à perdre le gêneur. Plautianus finit égorgé sur les ordres de son fils Bassianus et Palautilla est exilée avec d’autres collaborateurs. Mais Sévère conserva à son service l’intendant de Plautianus, un dénommé Macrin.

Bassianus qui est devenu un débauché mégalomane haïssait son frère Geta tout aussi débauché que lui.

En (.Grande.) Bretagne l’ordre y avait été rétabli après le départ Albinus, mais Sévère décida en 207 d’y partir combattre les Méates et les Calédoniens et entrepris la restauration du mur d’Adrien. Bassianus prit le commandement des armées alors que Sévère malade de la goûte séjournait à Eboracum, actuelle York. En 210 les Calédoniens firent leur soumission. A la veille d’une nouvelle campagne Sévère mourut en février 211.

De retour à Rome Julia propose un partage de l’empire entre les deux frères, mais Bassianus fit assassiner son frère ainsi que de nombreux de ses partisans. Il y aurait eu près de 30.000 assassinats.

Le nouvel empereur, Caracalla (.Marcus Aurelius Antoninus surnommé Caracalla / nom du justaucorps, la caracalla, d’origine gauloise qu’il portait, une sorte de pèlerine de grosse bure avec un capuchon / 211 à 217.) est un adepte d’Esculape, dieu de la médecine, et un fervent pratiquant de la magie. Après l’élimination de son frère et de ses partisans, il multiplie les exactions. Il fit enterrer vivante 3 vestales qu’il accusa d’avoir eu des relations sexuelles, mais la rumeur laisse entendre qu’il aurait agressé sexuellement l’une d’entre-elle (.voir « Les Sévères, une dynastie maudite » page 61.). Il abandonne la gestion de l’empire à Paul et Ulpien sous le contrôle de sa mère Julia Domna. Afin de compenser les dépenses en monuments et les largesses octroyées aux armées la monnaie est dévaluée (.voir « Les Sévères, une dynastie maudite » page 63.). Caracalla octroya à toutes les cités de l’empire le « Jus latinum » (.droit romain.).

En août 213 il part pour la Rhétie afin de combattre les Alamans. Il paya leur repli, puis il se rend en Thrace pour affronter les Gots, les Quades, les Yazyges et les Carpes. Ensuite il se rend à Pergame, puis à Nicomédie dans le but d’affronter les Parthes. Comme les Gots repassaient à l’attaque il s’engage à leur payer un tribut annuel en échange de leur repli. En mai 215 Caracalla arrive à Antioche. Il fait une avancée jusqu’à Alexandrie afin d’y honorer son héros : Alexandre. Il y fait égorger les notables de la ville qui ne s’étaient montrés pas assez courtois. Puis il sacrifie en l’honneur de Sérapis, une divinité créé par Ptolémée ler, dieu des morts, des guérisseurs, de la fertilité et protecteur des marins, ce culte dérive de celui du dieu égyptien Apis et représenté sous la forme d’un guerrier barbu paré d’une cuirasse grecque et armée d’une lance. Et comme la rumeur dans la ville propageait de nombreuses ironies envers l’empereur, Caracalla y fit entreprendre par l’armée un massacre et du pillage qui dura plusieurs jours. De retour à Antioche Caracalla apprend que l’armée dirigée par le préfet Theocritus qu’il avait envoyée contre l’Arménie avait été anéantie. Caracalla invita à un banquet le roi d’Edesse, Abgar, il le fit jeter en prison et s’empara de son état. Ensuite l’empereur demanda à Artaban la main de sa fille, mais le Parthe déclina l’offre donnant ainsi un prétexte pour engager un conflit. La campagne militaire se limite à une vaste razzia. L’année suivante, alors que Caracalla se rend vers Carrhès pour y prier le dieu de la guerre Men en avril 217, un dénommé Martial dont le frère avait été tué sur les ordres de l’empereur profite que se dernier s’éloigne pour assouvir un besoin naturel pour l’assassiner.

Intermède :

D’aucuns pensent que Macrin (.ou Macrinus / 217 à 218.) qui avait commencé à comploter contre l’empereur aurait incité Martial à agir. Quoi qu’il en soit, Macrin obtient le soutien du sénat et fait exiler Julia qui préfère s’empoisonner. Macrin est le premier empereur d’origine numide et le premier d’une origine aussi modeste. Afin de se glorifier Macrin décide d’affronter les Parthes et part pour Antioche. Comme les simulacres de négociations échouent se fut l’affrontement. Après 3 jours de combats restés indécis Macrin propose une indemnité qui est acceptée par Artaban, mais les soldats sont déçus de ne pouvoir s’adonner au pillage. Puis Macrin réduisit la solde.

La basse extraction de Macrin et la nomination à des postes de responsabilités des personnes non issus de la haute société incitèrent critiques et mécontentements.

La sœur de Julia Domna, Julia Mæsa, qui s’est constitué une fortune considérable et qui a épousé le proconsul d’Asie Julius Alexianus a eut deux filles : Julia Mammæa qui a épousé le procurateur Gessius Mucianus et Julia Soæmias qui a épousé Varius Avitus Marcellus. Elles eurent chacune un fils : Bassianus Alexianus et Sextus Varius Avitus Bassianus. Lors d’une cérémonie en l’honneur du Soleil dans un temple du dieu Baal Mæsa affirma mensongèrement que sa fille Julia Soæmias avait eu son fils Bassianus suite à des relations intimes avec Caracalla et que cet enfant était l’héritier légitime au trône. Cette fable se répandit et fut cru par conviction ou par intérêts. Puis Mæsa soudoya des officiers. En mai elle obtient le soutien du camp de Raphanea au Nord de tripoli et le 16 mai Bassianus est proclamé Auguste. Macrin marcha sur Raphanea alors que Bassianus se dirigea vers Antioche, le 8 juin 218 et battit Macrin à Immæ près d’Alep. Macrin prit la fuite et voulu se rendre à Rome, mais en route il est intercepté dans une auberge. Il est fait prisonnier, puis égorgé après 14 mois de règne.

Retour de la prétendue dynastie des Sévères :

Sextus Varius Avitus Bassianus devient empereur sous le nom de Marcus Aurelius Antoninus, plus connu sous le surnom d’Elagabal (.ou Héliogabale, en grec Heliogabalos qui est le nom du dieu Soleil : el Gebal ou Baal d’Emèse / 218 à 222.). La famille impériale, Julia Mæsa en tête, se rend à Rome avec la pierre noire d’Emesa symbolisant le dieu Soleil. En route Elagabal honore le Soleil chaque jour et s’adonne à des débauches sexuelles, principalement avec des hommes. La famille impériale arrive à Rome en juillet 219 et Elagabal fait placer le bétyle au Palatin et les autres dieux sont évincés ainsi que les vestales. Certains voient dans le culte du Soleil des ressemblances avec celui de Mithra qui s’est implanté dans la capitale v + 80. Julia Mæsa assure le pouvoir et contresigne tout les documents, et se fait seconder par Julia Soæmias, la mère de l’empereur. Mæsa donne comme épouse à Elagabal Cornelia Julia Paula, la fille de Paul alors âgée de 16 ans dès juillet 219.

En 220 est inauguré le temple dédié au Soleil, l’Elogabalium, et l’empereur se pare du titre de « Grand prêtre suprême ». Chaque matin l’empereur revêtu de l’habit syrien participe aux cérémonies en l’honneur du Soleil levant au cours desquelles sont sacrifiés des taureaux et des brebis. Circoncis, l’empereur refuse de consommer du porc. Les testicules d’esclaves châtrés sont placées dans l’Elogabalium ou vivent un lion, un singe et un serpent. Elagabal pénétra par effraction dans le temple des vestales et y éteignit le feu et saccagea jarres, pots et boucliers du dieu Mars. Jupiter est relégué au second plan au grand déplaisir des sénateurs. En juillet 221 le bétyle solaire est promené lors d’une procession dans Rome et l’on sacrifia de nombreux animaux, principalement des taureaux égorgés pour l’occasion. L’empereur s’entour de magiciens qui sacrifiaient rituellement des enfants. Puis il voulu unir le dieu Soleil avec la déesse Lune, Cælestis, des Carthaginois. La cérémonie nuptiale fut d’un luxe époustouflant.

Plusieurs personnes soupçonnées de comploter sont exécutées. Après avoir répudier son épouse Elagabal multiplie les unions qui restent stériles. Suite a ces unions plue ou moins forcées Elagabal refuse qu’on le surnomme Dallas, un géant de la mythologie qui avait tenté de violer Athéna. Il nommait sénateur, ou à des postes de responsabilités des personnes de basse extraction : coiffeur, gladiateur, cocher de cirque, certains de ses mignons, etc… Travestit en femme Elagabal se prostituait dans les bains publics et des lupanars. Il affranchit des esclaves sexuelles. Il installe, comme le fit Caracalla, des lupanars dans ses palais. Il joue le rôle de femme dans des pièces de théâtre, il chantait et jouait de la trompette et multipliait les déguisements. Il multiplie les dépenses, s’offre des voitures plaquées d’or avec des incrustations de diamants, etc… Il ne portait jamais deux fois le même vêtement qu’il soit en soie ou en fils d’or. De même, certaines piscines ne furent utilisées qu’une fois, puis remplacées par une nouvelle. Même pratique pour certains palais. Il s’entourait de fleurs et d’animaux sauvages. Il offre au peuple des combats navals dans des bassins remplit de vin (.pour plus de détails voir « Les Sévères, une dynastie maudite » de Violaine Vanoyeke de la page 110 à 121.).

Afin de compenser les largesses, le ministre des finances, Aurelius Euboulos d’Emesa, saisissait des biens à qui bon lui semblait.

Si Julia Soæmias acceptât les excès de son fils Julia Mæsa tentait de le freiner et s’opposa à ce que le mignon Hiérocles soit promu César et fit tout pour qu’il adopta son cousin germain Alexien et qu’il soit proclamé César sous le nom d’Aurelius Severus Alexander Augustus ce qui se fit le 10 juillet 221. Hors Alexien, le futur Alexandre, devint rapidement populaire et Elagabal envisagea de s’en débarrasser. Il épouse Aurélius Zoticus, son mignon. Ce dernier s’est enrichi effrontément.

Mammæa prépare son fils Bassianus Alexianus (.ou Alexien, le futur Alexandre Sévère.) au pouvoir en faisant de lui un athlète, un intellectuel et un orateur accompli. Mais l’enfant montre son indifférence au culte du dieu Soleil ce qui incite l’empereur à comploter contre son cousin. Hors Mammæa et Mæsa veillèrent et firent espionner Elagabal. Bassianus Alexianus fut éloigné de la cour.

Les prétoriens finirent par demander la tête de plusieurs compagnons de débauche de l’empereur, Elagabal dut s’incliner. Mais le 1er janvier 222 il refusa de participer à la cérémonie devant officialiser l’adoption de son cousin. Suite aux pressions exercées par sa mère il finit par participée au déroulement de cette pratique, mais au dernier moment refusa de se rendre au Capitole.

A la fin de l’hiver Elagabal fait expulser de Rome les sénateurs, et d’autres récalcitrants sont exécutés.

Puis il interdit de saluer chaque matin son cousin Bassianus Alexianus qui plus est ne fut plus visible à la cour. En mars 222 les prétoriens exigèrent de voir le nouveau César. Le 13 mars Bassianus Alexianus est conduit au camp des prétoriens, mais cela ne fit pas tomber la tension et peu après dans des circonstances floues (.il y a 3 versions de l’évènement.) Elagabal, sa mère et les proches collaborateurs de l’empereur furent massacrés, le corps de l’empereur est jeté dans le Tibre et les statues le représentant sont saccagées.

Nota : Berger thrace d’origine Got (.ou Goth.), Maximin le Thrace (.ou Caius Julius Verus Maximinus Thrax / qui sera empereur de 235 à 238.) fut remarqué par Septime Sévère et incorporé dans l’armée. Il obtient une renommé de combattant performant. Il est remarqué de nouveau par Elagabal, mais inquiété par les dérives de l’empereur il demande à quitter l’armée, Elagabal insiste pour qu’il reste dans l’armée, mais cet officier de l’ordre équestre préfère s’éloigner de la cour.

Alexandre Sévère (.ou Marcus Aurelius Severus Alexander / 222 à 235.) n’a que 16 ans et reste soumis à sa mère Mammæa. Comme pour son cousin il est déclaré avoir été engendré par Caracalla afin de légitiment son titre d’empereur. Alexandre se montre simple, moral et est un admirateur de Platon. Le culte du Soleil est abandonné, la pierre noire est renvoyée en Syrie et l’empereur est nommé « Sacerdos Urbis » (.prêtre de Rome.). Mæsa constitue un conseille de régence composé de 16 sénateurs et Ulpien est nommé préfet de l’annone (.responsable du ravitaillement.), mais en fait remplit les fonctions de premier ministre. Souhaitant s’émanciper de la tutelle de Mæsa il fait promulguer en 224 une loi déclarant que « la tutelle était l’office d’un homme ». Il écarte du pouvoir les affranchis et les eunuques. Il était un admirateur d’Apollonius de Tyane, d’Abraham et de Jésus sans pour autant adopter le christianisme (.Le pape Calixte fut défenestré le 14 octobre 222, puis décapité, mais il ne semble pas que cet assassinat provienne d’un ordre impériale.), ainsi que d’Orphée ; l’orphisme se basant sur l’immortalité de l’âme. Son pacifisme déplait aux militaires ainsi qu’à une fraction de la population. Il réduit les dépenses de bouche et restreint les ornements des habits féminins. Il combat la corruption. Avide de combats les prétoriens commencèrent à s’agiter en 224 et assassinèrent Ulpien peu après (.en 224 ou 228 selon les historiens.). Mæsa marie Alexandre à une noble, Gneia Orbiana. Mæsa décède en 226 et Mammæa se lança dans des attaques méprisantes envers l’impératrice et le père de celle-ci, Sallustius Macrinianus.

Le Théologien grec d’Alexandrie, Origène (.v 185 à v 254 / voir annexe du chapitre 13.) ayant été accusé d’hérésie à Alexandrie en 231 Mammæa finit à le décider de venir à Rome. Orbiana aurait été exilée en 227 dans des circonstances males connues.

 

Le fondateur de la dynastie des Sassanides, Ardachira (.ou Ardéchir, ou Ardeschir, ou Ardaxšir, ce qui signifie « entouré de mages ».) a endossé la robe d’un prophète du mazdéisme et a renversé Artaban en 226 exhibe un luxe démesuré. En 231 il envahit la province romaine d’Asie et assiége Nisibé. Alexandre se rend en Mésopotamie, mais se montre un piètre chef de guerre. La peste et la dysenterie décime l’armée, mais par chance les Sassanides se montre également peut entreprenant et finissent par évacuer les territoire envahis. Mais comme des légions ont été retirées de Gaule pour les besoins de la guerre, les « barbares » germaniques recommencent à razzier la province. De retour en Europe Alexandre lance en 234 une offensive au-delà du Rhin et finit par proposer de l’or en échange de la paix et de leur amitié. L’offre fut rejetée ce qui provoque des troubles d au sein de l’armée ou un colosse, Maximin le Thrace a acquit une forte renommée. Alexandre veut le faire arrêter, mais les soldats se dérobent à leur devoir et dans la plus grande confusion Alexandre et sa mère sont assassinés le 25 mars 235. Gallien fera diviniser Alexandre Sévère.

 

Rome et ses conquêtes / source Larousse sur le net
Rome et ses conquêtes / source Larousse sur le net

 

 

Annexe

 

 

Ovide (.Publius Ovidius Naso / - 43 à v + 18.) est un romancier qui publia une multitude d’ouvrages dont le mieux connu est « Les métamorphoses ». Il rédigea d’autres œuvres, soit critique de la haute noblesse, soit dans le domaine de l’érotisme. De ce fait la parution de « L’art d’aimer » en + 8 lui valu d’être exilé pour immoralité !

Claude Ptolémée (.ou Ptolemaios / v 90 à v 168.) affirme que la terre est immobile au centre de l’Univers et que les planètes et le soleil tournent autour d’elle.

Dion Cassius (.ou Cassius Dio Correianus / v 155 à v 235.) fut nommé curateur de Smyrne et de Pergame par Macrin. Il administre ensuite l’Afrique, la Dalmatie et la Pannonie. Cet historien célèbre reçoit, malgré sa collaboration avec Macrin, la protection de Sévère Alexandre qui après l’avoir nommé consul en 227 (.il avait déjà été consul en 205.) le laisse partir en Bithynie ou il achève son « Histoire romaine » qui va des origines de Rome à + 229.

Hérodien Grec de Syrie était un petit fonctionnaire moralisateur dont l’ « Histoire impériale » couvre la période de 180 à 238.

 

Tacite (.ou Pubilius Tacitus / v + 55 à + 120.) est originaire de la Gaule Narbonnaise et arrive à Rome en bas âge ou il apprend la rhétorique. Vespasien (.ou Vespasianus / 69 à 79.) le nomme sénateur en 75 et il devient questeur sous Titus (.79 à 81.)en 88. Avec le règne de Domitien (.ou Domitianus / 81 à 96.) il devient préteur (.suppléant du consul, il s’occupe principalement des affaire juridiques.) et il participe aux « Jeux séculaires » (.fête marquant la fin d’une génération d’environ 100 à 110 ans et qui est censée marquer la venue d’un « Age nouveau ».). Après avoir reçu très probablement un commandement militaire Tacite devient consul en 97. Il retourne au sénat sous Nerva (.96 à 98.) et Trajan (.ou Marcus Ulpius Trajanus le Jeune, ou Traianus / 98 à 117.), puis est probablement nommé gouverneur de province. Vers 112 il devient proconsul d’Asie ou il entame la rédaction des « Annales ». Dans ses « Annales » il présente un caractère de nature pessimiste envers l’avenir politique de Rome. Il est attaché au « mos maiorum » (.coutume des ancêtres.). Il cherche à valoriser la vertu et stigmatise le vice. Il ne peut admettre qu’une femme s’octroie les mêmes droits qu’un homme, ainsi d’aucuns admettent que dans son récit sur Messaline il manque d’objectivité et noircit le tableau à des fins moralisateurs.

 

-------------------------------------------------------------------

 

 

 

POUR ACCEDER A :

 

Atlas historique universel

 

cliquez sur :

 

 http://atlas-historique-universel.jimdo.com/

 

  

...........................

 

 

 

Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


---------------------------

 


Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

---------------------------

 

A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


Chez le même éditeur voir les autres ouvrages sur les religions

 

----------------------------------

Editions H & O
Editions H & O
Editions H & O
Editions H & O
Editions H & O
Editions H & O

----------------------------

 

Voir sur le site

des éditions

H & O

les autres titres

 

----------------------------