Gengis Khan :

De 1 206 à 1 227 :

 

AFRIQUE :

   Egypte :

   Les Ayyoubides 1 174 à 1.257 : Malik al-Adel meurt en 1 218 pendant la cinquième croisade, ce qui permet aux chrétiens de s’emparer de Damiette en 1.219. Le légat du pape, le cardinal Pélage, un fanatique, refuse d’échanger Damiette contre Jérusalem et après avoir reçu quelques renforts, les croisés marchent sur le Caire en 1.221. Le nouveau sultan suprême Malik al-Kamel (.ou Mālik al-Kāmil, ou Mālik al-Khamil = Malik le Parfait /.1.218 à 1 238.) a eu le temps d’organiser ses défenses et l’armée du Christ est mise en déroute et Damiette est reprise par les musulmans (.voir Croisades chapitre 22.). Malik al-Kamel s’entour de nombreux savants et lie une correspondance suivie avec l’empereur Frédéric ll. En 1.225 Al-Malik al-Mu’azzam (.ou Malik al-Muazzine, ou Mouazzam.) à Damas succède à son père Malik al-Afdal (.nous avons vu que ce dernier est le frère de Malik al-Kamel.). Il entre en conflit avec le sultan d’Alep Mālik al-Ashraf (.ou Mālik el-Achraf.), autre frère de Malik al-Kamel, ce dernier décide de venir au secours de son frère en 1.226, alors Al-Malik al-Mu’azzam fait appel à Djelāl ed-Din qui contrôle la Perse (.voir Khwarezm.), sur cette entrefaite le sultan d’Egypte envoie l’émir Fakhr ed-Din négocier une alliance avec Frédéric ll, empereur (.voir Saint-Empire.).

   Dongola :

   Ayant soutenu les Fatimides, le pays est envahit par l’armée Ayyoubide, mais la menace des croisés sauve le pays et s’établit un statu-quo.

   Almohades :

   Apres la victoire de la Castille en 1 212, l’empire Almohade est aux prises de difficultés internes et le commence se disloquer après 1 222.

   Zénètes :

   Les Zénètes (.ou Zenâtas.) constituent l’une des principales tribus berbères du centre et de l’Ouest maghrébin. Ils seront à l’origine des dynasties mérinide, Ouattaside et Abdalouadide.

   Kanem-Bornou :

   Le pays arrive à son apogée au début du XIIIème siècle sous Dûnama Dibalê (.ou Mohammed ibn Jil.).

   Ethiopie / Aksoum :

   Naakouétola Ba (.1.212 à 1.260.) poursuit l’œuvre de Lalibela. La dynastie Zaoué est à son apogée.

   Ifé :

  Période du pavement tardif XIIIème au XVème siècle : La culture d’Ifé amorce un certain repli alors que le royaume Yoruba du Bénin prospère.

   Mali :

   Sundjata Keïte refoule les Sosso vers le sud. Nard Famaghan (.1 218 à 1 230.) entreprend les premières conquêtes. La ville de Djenné qui s’est islamisée v 1.200 devient un important port sur le fleuve Niger, permettant ainsi les exportations de cuivre, de laiton, de perles, de couvertures, de pagnes indigo et rouge, de soierie, d’épices et d’esclaves vers Begho au Sud, et surtout d’or, d’esclaves et de Kola vers le Maghreb au Nord via Tombouctou.

   Nota : Le Kola fait l’objet de fortes demandes de la part des pays musulmans, car c’est le seul produit stimulant autorisé par l’islam.

 

EUROPE :

    Commerce : Au XIIème et au XIIIème siècle, le commerce se développe en Europe entre les pays du Nord : France, Germanie, Pologne et du Sud : Venise, Milan, Gênes et Pise. Les principaux produits importés sont les soieries de Lucques et les marchandises orientales. Les grandes foires d’échanges se situent en Champagne et à Prague, s’y ajoutera au XIVème siècle Genève et Lyon. Sur les marcher ou dans les ports apparaissent des « changeurs » qui ont pour vocation de changer les monnaie, mais aussi de faire des prêts. Ils s’installent sur des bancs, ce qui donnera le nom « banque ». S’ils s’engagent dans des transactions frauduleuses les magistrats viennent les interpeller et casse leur banc, ce banc rompu donnera le terme « banqueroute ».

    Change, prêt, usure : Avec la relance de l’économie les activités bancaires s’intensifient. Si les judaïsants sont principalement actif dans le Sud de l’Italie ou ils sont principalement de langue arabe, ont les trouve également à Rome, à Milan, Mantoue, Venise et Bologne, et plus tard à Florence. Ils sont également présents dans le Sud de la France et en Ibérie, leurs présences s’estompent en remontant vers le nord. Toutefois de nombreux chrétiens craignant les représailles de l’Eglise utilisent comme couverture (.ou intermédiaire.) des judaïsants qui prêtent pour leur compte.

    Asseurement (.ou Assurement.) : A partir du XIIIème siècle, afin de mettre un terme aux guerres privées, les rois et les seigneurs mettent en usage l’asseurement, serment par lequel le vassal doit renoncer définitivement à une guerre privée envers tel personne ou tel famille, ce qui constitue plus qu’une simple trêve. Sa violation engendre un crime capital.

    Seigneurs et chasses : Chez les Celtes, les ours matérialisant le guerrier, et le sanglier, représentation de la classe des druides, sont les animaux les plus chassés par la noblesse jusqu’au début du XIIIème siècle. Puis progressivement, d’abords en France, puis plus d’un siècle après en Italie et en Germanie avant de s’étendre en Ibérie, les rois et grands seigneurs développent la chasse au cerf, la petite noblesse faute de domaine suffisamment étendu continue à courir le sanglier.

 

   Empire de Nicée (.Byzance.) :

    Théodore ler s’oppose à l’empire Latin. Il obtient par la trêve de juin 1.207 Cyzique et Nicomédie. Alors que le Sultan d’Iconium, Keyhüsrev ler, s’allie à l’empire Latin, Théodore fait alliance avec Léon ll, roi de petite Arménie et remporte la bataille d’Antioche du Méandre contre les turcs en 1.210, mais est battu par les Latins en Mysie en 1.211. Il s’octroie un large territoire sur la mer Noire au détriment des Comnènes de Trébizonde en 1.214. Il fait la paix avec l’empereur Robert de Courtenay en 1.222. Lui ayant donné sa fille Irène en mariage, cet son gendre, Jean lll Doukas Vatatzès (.1.222 à 1 254.) qui lui succède et les frères de Théodore entent en vain de s’emparer du trône. Jean commence à étendre ses possessions sur le continent et dans plusieurs îles grecques d’Europe après sa victoire sur les Latins à Poimanenon en 1.224.

 

   Empire Latin :

    Henri de Flandre (.1.206 à 1.216.) au grand désarroi de la papauté instaure la tolérance religieuse. Il combat les Bulgares, l’Epire et l’empire de Nicée à qui il impose le traité de Nymphaion en 1 214. Pierre ll de Courtenay (.1.216 à 1.219.), beau-frère d’Henri, est nommé empereur. Il eut peu de pouvoir, mais ses deux fils Robert et Baudouin lui succédèrent. Mais à partir de 1 224, sous Robert de Courtenay (.1.221 à 1.228.) commence le repli face à l’empire de Nicée.

 

   Epire :

    Le demi-frère de Michel, Théodore Ange Doukas (.v 1.215 ou 1.224 à 1.230.), avant d’accéder au pouvoir, avait accepté de faire allégeance à l’empereur de Nicée, Théodore ler Laskaris. Théodore Ange s’empare de Thessalonique en 1.224, puis endosse la pourpre impériale et dont le titre est officialisé par le synode d’Arta en 1.227, l’onction et le couronnent à Thessalonique. Il prend a Venise Corfou et Durazzo et aux Latins Xantheia et Didymotique et aux Byzantins Andrinople. Une alliance est contractée avec la Bulgarie, le frère de Michel épouse la fille d’Ivan ll Asen et se dernier devenu veuf épouse la fille de Théodore.

 

   Venise :

    Au XIIIème siècle, Venise se lance dans le trafic de la soie et des esclaves d’origine arabe et slave avec les Ottomans, ainsi en Italie toutes les grandes familles « chrétiennes » acquièrent des esclaves. Venise obtient du prince d’Alep en 1.207 / 1.208 un bâtiment pour ses marchands et une taxe réduite à 12% sur leurs produits. A partir de 1.211 les Vénitiens organisent leur commerce en « mudae » (.convois.) afin d’en assurer la sécurité, ainsi il développe le commerce en mer Noir avec les comptoirs de Cetatea Alba en Roumanie et à Tana à l’embouchure du Don, sur les rives de la mer d’Azov. A présent le commerce concerne le poivre, la cannelle, le gingembre, la muscade, les peaux, la cire, le mastique, l’alun, le blé, le miel, le raisin sec, les agrumes (.oranges et citrons.), l’huile d’olive, le sucre de canne (.qui provient encore d’Asie.), le coton et le sel, ainsi que le fer et le cuivre provenant d’Allemagne. Une reconnaissance mongole est organisée en Europe de 1.221 à 1.223 en vue d’une éventuelle invasion. Quand les Asiatiques entrèrent en contact avec les commerçants vénitiens du comptoir de Tana, un traité est signé. Venise s’engage à fournir des renseignements économiques et militaires sur les pays européens et en contre partie les Mongols s’engagent à détruire tous les comptoirs maritimes qui concurrencent le commerce de la Sérénissime.

 

   Gênes :

    Ayant aidée Frédéric à se débarrasser des Pisans, Gênes obtient en 1.212 des avantages commerciaux avec la Sicile et ouvre un comptoir à Syracuse.

 

   Papauté :

    A partir du XIèmè siècle les papes commencent à s’identifier à Dieu et au XllIèmè siècle ils adoptent les couleurs du Christ pour leur vêtement qui comporte du blanc pour figurer la pureté de Jésus et du rouge symbole du sang répandu lors de la crucifixion. Au XllIèmè siècle l’Eglise s’insinue dans les rites chevaleresques afin que l’adoubement revête un caractère religieux. Au XllIèmè siècle l’Eglise considère qu’après la mort, l’âme de ceux qui ont légèrement fauté va au « Purgatoire » subir des peines rédemptrices avant de pouvoir rejoindre le Paradis. Parallèlement à la découverte de l’existence du Purgatoire est révélé le « limbus puerorum », ou limbes. Bien sur que les limbes existent, ils sont réservés pour les enfants morts nés qui n’ont pas été baptisés et leurs âmes errent pour l’éternité dans ces limbes, fallait vraiment être bête pour ne pas l’avoir découvert plus tôt ! Mais rien n’est perdu, car bientôt l’on s’aperçoit qu’il y a un recourt, pourquoi l’Eglise n’y avait pas pensé, en effet peu à peu se révèle le fait qu’en faisant recours à un saint, une sainte, et à Marie plus sûrement, mais pas à Dieu lui-même, bizarre, enfin Dieu n’est tout de même pas notre boy, donc je disais que grâce à ce recours l’enfant pouvoir bénéficier d’un court moment de vie, le temps qu’il soit baptisé, c’est pas con, non ? Ainsi à la fin du XIVème siècle le « répit miraculeux » est avéré dans certains sanctuaires spécialisés. Ainsi tous les enfants morts nés sont sauvés, mais pas vraiment car c’est complètement débile d’avoir cru à une chose pareille, en effet le pape Benoît XIV (.1.740 à 1.758.) déclarera les sanctuaires à répit miraculeux comme étant que « superstition », décourageant, non ! (. Voir L’Histoire n° 306.). Peut-être qu’un jour un pape nous révélera que croire en un dieu n’est que superstition ?

 

Innocent lll se préoccupe de l’avenir des Deux Siciles (.voir Les Deux Siciles.), puis prêche la croisade contre les Albigeois en 1.207. Il tente d’interdire le commerce avec les musulmans mais doit y renoncer partiellement sous la pression de Venise. Afin d’affaiblir le Saint Empire, il cherche à séparer les Deux Siciles et la Germanie en donnant la couronne impériale au Guelfe Otton de Brunswick en 1.209 et fait marier Frédéric à Constance, la fille de Pierre roi d’Aragon. Jacques de Vitry (.v 1.170 à 1.240.) prêche en 1.209 la croisade contre les Albigeois. Aristote est déclaré hérésiarque et le concile de Pavie en 1.210 interdit de lire Aristote qui a eu l’audace de philosopher sur la nature – il affirmait aussi que la philosophie doit permettre de nous éclairer sur les abus de la théologie ! La même année, le concile de Paris censure les textes aristotéliciens, mais ces interdits seront nuancés par le chancelier de l’université de Paris, Robert de Courçon, en 1.215 – les interdits se limitent la « Métaphysique » et la « Philosophie naturelle » - au moment ou Innocent lll le charge d’organiser la croisade contre les Albigeois. Par le concile de Latran IV en 1 215, Innocent lll supprime la justice de Dieu, dont les duels de justice, impose au minimum une confession auriculaire (.privée.) annuelle avec intériorisation et repentir suivi d’une communion annuelle, renforce les directives à l’encontre des païens : cathares, vaudois, musulmans, prutènes et il impose le port d’une coiffe spéciale et de la « rouelle » (.tissu distinctif jaune et rond.) afin de distinguer les Juifs du reste de la population. Le concile, bien qu’il reconnaisse le judaïsme et prohibe les mauvais traitement, il interdit que les judaïsants mangent et cohabitent avec des chrétiens. Il est décidé de constituer des paroisses dans chaque pays et que tous les individus soient rattachés à une seule paroisse afin de mieux percevoir les dîme et contrôler l’assiduité des « fidèles », c’est l’instauration de la tyrannie chrétienne. Pour les mariages, la consanguinité passe du septième au quatrième degré et l’union ne peut plus se faire sans le consentement des deux futurs époux. Le concile crée le terme de transsubstantiation qui correspond à la transformation du pain et du vin en corps et en sang du christ au moment de la consécration (.il est étonnant que l’Eglise n’a pas condamné les végétariens car ils ne peuvent pas se confesser.). Est fixée la procédure de l’inquisition qui sera affinée au concile de Toulouse en 1.229. Latran étend la conception de croisade qui n’est pas une « Guerre Sainte », mais « le Combat du Seigneur » a la conquête de la Prusse et de la Livonie païennes et est accordé la rémission des péchés aux croisés. Emerge les notions de « Terre du Christ » pour désigner la Terre-Sainte du Moyen-orient et de « Terre de la Viège » pour la Prusse et la Livonie. La ségrégation envers les Juifs et les Sarrasins est adopté afin d’éviter les rapports sexuels entre ces communautés et sont réalisés les premiers ghettos. Le concile reconnaît l’ordre des Frères mineurs. Innocent est à l’origine de la croisade contre les Albigeois et l’initiateur de la quatrième croisade. Si Innocent lll applaudit la victoire de Bouvines qui a anéanti son adversaire Otton IV, il fait pression sur Philippe Auguste pour qu’il renonce au projet de débarquement en Angleterre et restreint les exigences françaises, ainsi au traité de Chinon le 18 septembre 1.214 Jean sans Terre renonce à ses pertes en Anjou, en Bretagne et en Poitou et doit verser 60.000 livres d’indemnités de guerre, mais le roi de France doit lui laisse l’Aquitaine (.voir Frédéric de Hohenstaufen / Tempus / page 644 n° 97.), puis le 1er juillet 1.216 Innocent lll exige que Philippe renonce à touts ambitions sur les Deux Siciles. Les 16 juillet 1.216 Innocent meurt d’une embolie, dans la nuit en la cathédrale de Pérouse, le cadavre du pontife est débarrassé de toutes ses riches parures. Censio Savelli qui ne répugnait pas à venir en aide aux plus démunis et élu pape sous le nom d’Honorius lll (.1.216 à 1.227.). Il poursuit la lutte contre les païens, il reconnaît en 1.216 l’ordre des Prêcheurs, dit des Dominicains, fondé par Domingo de Guzman, le futur « saint » Dominique afin de lutter contre les Cathares. En mars 1.217 il incite à prendre la croix contre les païens de Prusse, en 1.218 il définit les zones de recrutements des croisés, le Nord-est (.Allemagne, Pologne, Bohême-Moravie, Pomérélie et Danemark.) pour combattre les païens de Prusse, le reste de l’Europe pour combattre au Moyen-orient. En Prusse, il place sous l’autorité de Christian de Prusse qui condamne tout esprit de lucre les croisés qui doivent faire preuve de dévouements au Seigneur. Le saint père interdit l’enseignement de la médecine aux moines en 1.219 afin qu’ils puissent se consacrer à l’érudition du christianisme. Il accepte en 1.220 que l’on absolve les pêcheurs de droit commun, même si la faute peut entraîner l’excommunication à condition que le repentant entre dans l’un des trois ordres : Templier, Hospitalier ou Teutonique, toutefois exception est faite à ceux qui ont fait couler le sang ou s’en sont pris à des évêques et des prêtres, point de pitié pour ces derniers. La même année, il couronne empereur Frédéric ll. Honorius interdit l’étude du « Droit romain », façon de désapprouver l’empereur Frédéric ll qui a ouvert une université laïque à Naples car seul le droit « canon » doit selon le pape être enseigné, ouverture d’esprit qui équivaux aux fondamentalistes musulmans de notre siècle qui ne voient que par la charia ! Honorius est également révulsé toujours par le monarque du Saint empire qui a ouvert une école de médecine à Salerne ou l’on pratique allégrement la dissection afin de fait progresser les remèdes, action stupide car la maladie est, comme tout le monde le sait, un châtiment divin devant permettre au pêcheurs de racheter leurs fautes avant de partir pour l’autre monde (.dommage que les chrétiens du XXIème siècle n’ont plus cette approche de la maladie car la sécurité sociale ne serait point en déficit !.). Enfin le pape soupçonne l’empereur d’avoir une inclination pour l’islam (.voir Deux-Siciles.). Suite à la perte de Damiette en Egypte lors de la cinquième croisade Honorius ll juge responsable de cette défaite Frédéric ll (.vous remarquerez que le pape n’accuse pas Dieu qui n’a pas daigné par un simple geste provoque un miracle favorable à la vraie foi, étonnant, non ?.) et c’est l’intervention d’Hermann von Salza qui évite à l’empereur une excommunication en avril 1.222, mais par deux fois le pape relance Frédéric ll afin qu’il confirme son désir de partir pour la croisade, puis afin d’encourager l’empereur à intervenir Honorius en juillet 1.225 scelle par le traité de San Germano le projet de mariage entre l’héritière du royaume de Jérusalem et Frédéric (.voir chapitre 22.). Grégoire IX n’accepte pas que Frédéric ll intervienne en Sicile (.voir Deux Siciles & Saint Empire Germanique.).

   Innovation : Si l’on considère que le conjoint décédé, du ciel voyant son amour resté vivant sur terre baiser avec un nouveau conjoint peut lui être désagréable, l’Eglise décide néanmoins de passer outre au XIIème siècle en autorisant le remariage du veuf et de la veuve, même si en arrivant au Paradis l’individu se retrouve en état de polygame ou de polyandrie.

 

   Les Deux Siciles :

   Souveraineté germanique : En 1.206 le pape Innocent ll se rend compte qu’en ayant soutenu le parti du Français Gauthier de Brienne, il avait favorisé le parti allemande qui de plus avait fait alliance avec les infidèles (.les musulmans de Sicile.), alors il s’évertue à renforcer l’influence de l’Eglise et regarde d’un œil favorable le jeune Frédéric. Ayant atteint sa majorité (.14 ans en Sicile.) en 1.208 Frédéric renvoie Gauthier de Pagliara et prend la direction des affaires. Il décide de faire rendre gorge les nobles qui se sont appropriés illégitimement des domaines dont certains appartiennent à la couronne et accepte le projet du pape en épousant la sœur du roi d’Aragon, Constance, veuve du roi Aymeric de Hongrie et mère de Ladislas lll et qui a été exilée par Andréas (.ou André.), le frère du roi défunt. Avec l’aide des Génois Frédéric chasse les Pisans qui contrôlaient le commerce dans les ports siciliens. Otton (.voir Papauté & Saint Empire Romain Germanique.) dès le 5 octobre 1.209, le lendemain de son sacre, envahit la Sicile, Naples tombe et à la fin de 1.211 la Sicile continentale lui est soumise. Alors Otton prépare un débarquement dans l'île en faisant alliance avec Pise et les Arabes restés en Sicile, mais le pape Innocent lll veut s’y opposer et fait appel à Philippe Auguste. L’élection de Frédéric empereur (.voir Saint Empire Romain Germanique.) provoque le retour précipité d’Otton IV en Allemagne. Frédéric ll avant de partir pour l’Empire couronne son fils Henri roi de Sicile au début de 1.212 et nomme son épouse Constance régente à qui il donne pour conseiller Gaultier de Pagliara. De retour en Sicile Frédéric ll au printemps de 1.221 donne une constitution aux Deux Sicile lors des « Assises de Capoue ». Il dote Naples d’une université laïque gratuite (.mais les diplômé sont tenus de resté au service des Deux Siciles.) est se retrouve être la plus grand d’Europe pouvant accueillir 15.000 étudiants. Puis il ouvre une école de médecine à Salerne ou sont pratiquées des autopsies comme cela se pratique déjà à l’université d’Alexandrie et fait appel aux connaissances des milieux médicaux du monde arabe.

    Comme la nouvelle constitution a abolie de nombreux privilèges Frédéric ll doit affronter l’opposition les révoltes de la noblesse et des Arabes, il renonce alors à partir pour la cinquième croisade mais y envoie des troupes (.voir Cinquième croisade chapitre 22.). Henri de Malte harcèle les navires de ravitaillement maure qui se chargent de victuailles en Tunisie. Après avoir maté leur résistance Frédéric ll installe une communauté arabe à Lucera dans les Pouilles et fait appel à un contingent de Maure pour constituer sa garde personnelle. L’adoption de la constitution sicilienne a eu également pour conséquence d’inquiéter les nantis de Lombardie que se soulèvent, mais le pape Honorius parvient à calmer les esprits, alors Brescia, Milan et Pavie redeviennent calme. Suite à son mariage avec Yolande (.voir chapitre 22 / royaume de Jérusalem.), cette dernière est richement recluse dans le château de Foggia à Palerme entourée d’eunuques, d’aucuns, qui soupçonnent Frédéric d’hésiter entre christianisme et islam, rajoutent au sein du harem de l’empereur. Nous avons vu qu’en 1.226 le sultan d’Egypte envoie l’émir Fakhr ed-Din négocier une alliance avec Frédéric ll, contre une aide Malik propose de Céder Jérusalem à l’empereur.

 

   Ibérie musulmane :

   Almohades : En difficulté avec l’émir Muhammad ibn Ya’qub al-Nāsir (.1.199 à 1 212.), le roi de Castille Alphonse VIII prêche la croisade et une coalition Castille, Navarre, Aragon, aidée de croisés arrêtent l’avance des Almohades qui sont sous la direction de Muhammad ibn Ya’qub al-Nāsir au plateau de las Navas de Tolosa en 1 212. Muhammad en pleine déroute se réfugie au Maroc.

 

   Castille :

    Alphonse Vlll le Noble (.1.158 à 1 214.) est l’initiateur de la coalition contre les musulmans (.voir Ibérie musulmane.). La régence d’Henri ler (.1 214 à 1 217.), qui meurt à l’age de 14 ans, est tumultueuse. Sa sœur Beringuela donne le royaume au fils qu’elle a eu avec Alphonse IX de León, Ferdinand lll.

 

   Aragon :

    Pierre ll (.1 196 à 1 213.) se distingue à la bataille de las Navas de Tolosa (.voir Ibérie musulmane.). Raymond VI de Toulouse se déclare le vassal du roi d’Aragon Pierre ll. Pendant la croisade contre les Albigeois il soutient le comte de Toulouse et est battu et tué en 1 213 à la bataille de Muret. Le traité de Corbeil en 1 258 ne laisse à l’Aragon que le Roussillon et Montpellier.

 

   Navarre :

    Par le traité de Guadalajara en 1 207, Sancho VII se réconcilie avec la Castille et l’Aragon et participe à la coalition contre les musulmans (.voir Ibérie musulmane.). Sans héritier il lègue son royaume au comte Thibaud IV de Champagne qui a épousé sa sœur.

 

   Portugal :

    Sancho ler fait appel à des colons Allemands, Anglais, Scandinaves, etc…, pour repeupler les terres prises aux musulmans. Sous Alphonse ll le Gros (.1.211 à 1.223.) la Reconquista s’accélère et il s’empare d’Alcácer do Sal en 1.217. En 1 211 constitution des Cortes, chambre composée de représentants du clergé et de la noblesse et une législation est élaborée. Pour vouloir se défaire de l’autorité ecclésiastique il est excommunié. Sanche ll (.ou dom Sancho / 1.223 à 1 248.) prend Elvas en 1.226.

 

   France :

    Amaury de Bennes (.ou Amaury de Bène, ou Amaury de Chartres / mort en 1.206 ou 1.209.) en s’appuyant sur certaines idées de Jean Scot Erigène, il rédige un ouvrage sur le « Libre-Esprit » qui fait l’objet d’une condamnation du pape Innocent lll en 1.204, puis par le concile du Latran en 1.215. D’autre part, après sa mort, de nombreux amauriciens font l’objet d’un procès lors du concile de Paris en 1.210, il y en a 10 qui sont condamnés au bûcher et 4 à l’enfermement à vie. Amaury est condamné à titre posthume, ses restes sont déterrés et brûlés, seuls des débiles profonds peuvent agir de la sorte ! En 1.215 le légat du pape proto-nazi et recteur des jeunesses proto-hitlériennes de l’université de Paris, Robert de Courçon, confirme l’interdiction des œuvres d’inspiration amauricienne ainsi que les livres naturalistes d’Aristote et le panthéisme de David de Dinant, ce dernier avait déjà fait l’objet d’une condamnation de la part du théologien de l’université de Paris Albert le Grand (.v 1.193 à v 1.206.), un détracteur des pensée d’Aristote et de ses commentateurs arabes. La même année sont menés au bûchers à Strasbourg 80 amauriciens et vaudois (.Et dire que Benoît XVI a affirmé que l’athéisme mène au nazisme !.).

 

   Le « Libre-Esprit » : Les tenants du Libre-Esprit sont adversaire de tous prosélytisme, principalement par peur de la proto-gestapo pontificale. Ils considèrent que Jésus a racheté la faute des hommes et comme il a prêché la pauvreté, ces derniers peuvent s’adonner librement à leurs désirs sans commettre pour autant des fautes. De surcroît, ils lient Dieu et la matière, élaborant ainsi une forme de panthéisme annonciateur des pensées de Spinoza.

 

   Le concile de Paris abolit en 1.212 la fête des fous (.ou des saints Innocents, qui a lieu le 28 décembre et est une parodie qui renverse la hiérarchie.).

 

   En 1 209, débute la croisade contre les Albigeois (.voir annexe.). L’armée d’Aragon qui soutient Raymond de Toulouse est battue à Muret en 1.213 et en 1.215 les principales villes, dont Toulouse, sont retournées dans le giron de la chrétienté, mais de nombreuses forteresses résistent encore pendant de nombreuses années.

 

  Constitution des Alliances : Comme Otton IV duc de Brunswick est le fils de Henri le Lion et de Mathilde Plantagenêt, sœur de Richard Cœur de Lion, l’Empire se retrouve l’allier des Anglais, alors le roi de France, Philippe Auguste prend le parti de leur adversaire Frédéric Hohenstaufen, fils d’Henri le Cruel et petit-fils de Frédéric Barberousse.

  Entre temps la guerre à repris, Philippe ll Auguste devant faire face à une coalition Angleterre / Saint Empire suite à son alliance avec le pape (.voir Saint Empire.). Jean sans terre est battu par le prince Louis à La Roche-aux-Moines (.ou La Roche-aux-Moynes.) le 2 juillet, puis refoulé jusqu’à La Rochelle ou l’Anglais abandonne son trésor de guerre avant de s’embarque pour son île, puis l’armée dirigée par Otton IV est écrasée à Bouvines le 27 juillet 1.214 (.voir Saint Empire / Bouvines.). Le fils du roi, le futur Louis VIII, (.Philippe revendique pour son fils le trône anglais car la mère de Blanche de Castille est sensée être héritière du trône d’outre Manche.) appelé par plusieurs barons anglais tente la conquête de l’Angleterre (.voir Angleterre.), mais doit y renoncer (.voir Papauté Innocent lll.). Louis VIII le Lion (.1.223 à 1.226.) semble avoir été un époux fidèle, toutefois le « Ciel » peu miséricordieux fera crever 5 des 13 enfants qu’il aura eus avec son épouse Blanche de Castille. Il annule en 1.223 les intérêts des dettes contractées envers les Judaïsants afin de respecter la condamnation de l’usure par l’Eglise, puis il s’empare du Nord de l’Aquitaine en 1 224, combat les derniers cathares et s’empare d’Avignon en 1.226. En revanche, d’aucuns affirment que Blanche aurait eu des relations intimes avec le légat de Paris, le frère Guérin. Le comte Thibaud de Bourgogne est soupçonné d’avoir empoisonné Louis VIII. Blanche de Castille, profondément chrétienne, n’a fait qu’exacerber les penchants fondamentalistes de son fils. Elle assurera la régence jusqu’en 1.234 et a du mal à faire face aux prétentions des féodaux pendant la minorité de son fils Louis IX (.1.226 à 1.270.).

 

Haut lieu de Montfaucon

 

Exécution en 1.210 des Amauriciens

 

La « Sainte » Eglise prêche : « Aimez-vous les uns les autres » !

 

Le pape Benoît XVI a dit que l’athéisme mène au nazisme ! Et le christianisme mène à quoi ?

 

Bretagne :

 

En 1 213, la Bretagne est confiée par Philippe Auguste à Pierre Mauclerc de Dreux, arrière petit-fils de Louis VI, qui a épousé Alix et qui a prêté un hommage lige à Philippe Auguste, mais la noblesse bretonne reste rétive au nouveau monarque.

 

Saint Empire Romain Germanique (.voir Les Deux Siciles.)  :

 

Depuis la mort d’Henri VI en 1 197, Philippe de Souabe et Otton se disputent le pouvoir. Le roi d’Angleterre se rallie à l’avis du pontife, alors que Philippe Auguste et Ottokar ler apporte leur aide à Philippe de Souabe qui est couronné par l’archevêque de Cologne en janvier 1.208 et le pape se résout à faire de même en juin, mais l’empereur ayant par deux fois refusé son accord pour une alliance matrimoniale avec Otton von Wittelsbach comte de Bavière et du parti Guelfe, ce dernier prend prétexte de ce refus pour assassiner Philippe de Souabe en juin de la même année. Suite à cet assassinat, Otton IV de Brunswick (.ou Othon.) devient seul empereur. Avant d’effectuer le sacre Innocent lll exige qu’Otton reconnaisse les droits suzeraineté de l’Eglise sur la Sicile, le droit au pape de nommer les ecclésiastiques en Allemagne et enfin que l’empereur renonce au droit de dépouille sur les successions des dignitaires de l’Eglise. Suite à l’engagement du monarque le couronnement a lieu à Rome le 4 octobre 1.209. Hors, à peine sacré empereur Otton part à la conquête de la Sicile provoquant la colère du pontife qui l’excommunie début 1.210, puis avec le concoure de Philippe Auguste fait réunir la diète de Nuremberg ou de nombreux princes allemands proclament Frédéric Roger (.ou Frédéric ll / voir Les Deux Sicile.) empereur. Le fils d’Henri VI, Frédéric quitte la Sicile au début de 1.212, passe par Rome ou il se reconnaît homme-lige du pontife, renonce à la Sicile et s’engage, devenu empereur, à aider le pape à récupérer ses domaines perdus : la marche d’Ancône, le duché de Spolète, les domaines de la comtesse Mathilde, le comté de Bertinoro, l’exarchat de Ravenne et la Pentapole. Puis marche contre Otton IV. Ce dernier afin de légitimer sa position épouse la fille de Philippe de Souabe, Béatrice, en juillet 1.212, mais celle-ci décède moins de trois semaines plus tard, alors suite à cet échec Frédéric multiplie les ralliements, ainsi le chancelier d’Otton, Conrad von Scharfenberg vient proposer ses service à l’héritier des Hohenstaufen qui accepte. Otton a décidé d’écraser l’allier de Frédéric, Philippe Auguste et conclue des alliances avec les comtes Ferrand de Flandre et Renaud de bourgogne, ainsi qu’avec Jean sans Terre, roi d’Angleterre, et un partage du royaume de France est défini. Informé du projet Conrad von Scharfenberg en fait informer Philippe Auguste par l’intermédiaire du son fils Louis lors de l’entrevue de Vaucouleurs. Le roi de France fait parvenir 20.000 marks d’or à Frédéric qui grâce à cette argent obtient que les notables réunis à la diète de Francfort déclarent la déchéance d’Otton et proclame Frédéric empereur légitime le 5 décembre 1.212 et est couronné le 9 à Mayence, sacre symbolique – Les vrais saches se font à Aix la Chapelle avec les insignes impériaux qu’Otton avait conservé par devers soi. Le 27 juillet 1.214 Philippe Auguste avec ses 25.000 hommes se retrouvent à Bouvines face à une armée de 70.000 combattants d’Otton, de Ferrand, de Renaud, de Dammartin comte de Boulogne et de Salisbury Longue Epée, frère de Jean sans Terre. Mais la victoire française est totale et Otton se réfugie dans son château de Hartzburg et Frédéric ll est couronné à Aix la Chapelle le 25 juillet 1.215. Le nouveau roi obtient aussitôt le soutien du roi de France. Otton qui sombre dans la dévotion se fait flageller à mort par des moins afin d’obtenir du pape Honorius la levé de l’interdit. Sa mort en mai 1 218, laisse la place à Frédéric ll qui est couronné empereur en 1 220 par le pape Honorius lll. Il fait couronner son fils Henri roi des Romains en 1.220. Avant son départ pour l’Italie il fait de larges privilèges aux princes tels que lever des taxes et battre monnaies, puis cède la régence à l’archevêque Engelbert qui sera remplacé ultérieurement par Louis ler Kelheim, duc de Bavière. Il part pour Rome en compagnie du grand maître de l’ordre Teutonique, Hermann von Salza pour se faire sacrer le 22 novembre 1.220 par Honorius après lui avoir baisé le pied droit, comme l’usage l’impose, et est admis comme « chanoine dans le chapitre de saint Pierre », ce qui lui confère les pouvoir sacerdotaux d’un évêque, puis Frédéric d’engage à partir pour la croisade au moi d’août 1.221. Il intègre la Sicile à l’empire et favorise l’ordre Teutonique dans ses conquêtes (.voir Deux Siciles et Porte-Glaive.).

 

Proto-Suisse : Afin d’obtenir l’appui des villes Frédéric ll accorde d’amples privilèges, ainsi, Zurich, Berne et Soleure obtiennent une large autonomie vers 1.218. A la même époque les Habsbourg qui viennent de s’approprier l’héritage des Zähringen cherchent à imposer leur autorité dans la zone helvétique.

 

Hanse de Lübeck :

 

Frédéric ll fait de Lübeck une « ville libre d’empire » en juin 1.226 afin de l’émanciper de la noblesse locale et surtout des prétentions danoises.

 

Hongrie :

 

De retour de croisade en 1.218 André ll (.1.205 à 1.235.) doit faire face à la noblesse en effervescence. En 1 211, André ll se fait aider par l’ordre Teutonique (.voir Ordre Teutonique.) pour contenir la poussée des Coumans. Puis afin d’apaiser la noblesse qui prend de plus en plus d’importance il signe la bulle d’or en 1 222 par laquelle il reconnaît les avantages qu’ont obtenu les magnats qui deviennent tout puissant et le servage de la paysannerie est instauré.

 

Serbie :

 

En 1 218 Stefan ler Nemanjić (.ou Etienne ler Grand Zupan de / 1 196 à 1 217 puis roi de 1.217 à 1.228.) obtient du pape le titre de roi, mais en 1 220 la Serbie s’oriente vers l’orthodoxie et le concile de Nicée de 1.219 accorde l’autonomie de l’église serbe.

 

Bulgarie :

 

Alors qu’il combat les Latin et les Grecs, Jean Kalojan est assassiné probablement avec la complicité de son épouse et de son neveu Boril (.1.207 à 1.218.) qui monte sur le trône et épouse la veuve du défunt roi, mais les deux autres neveux Alexis Slav et Strez se déclarent indépendant. Boril pourchasse les bogomiles. Il est attaqué par les Latin, alors le fils de Jean ler, Jean ll Asen (.1 218 à 1 241.) avec l’aide des Coumans et des Kéviens s’empare du trône et fait aveugler Boril. Il renforce le pouvoir royal, restaure l’unité du pays par la négociation, envoie son épouse dans un couvant et épouse la fille du roi de Hongrie, Anne-Marie. Il soumet la Valachie qui était occupée par les Coumans lie des alliances matrimoniales avec la Serbie et établit un empire puissant.

 

Angleterre :

 

Jean sans terre pour avoir refusé la nomination du nouvel archevêque de Canterbury est excommunié par Innocent lll. Il bat les Ecossais et les Gallois et renforce ses positions en Irlande. Il s’allie au Saint-Empire contre la France, mais son armée est battue à la Roche aux moines en 1 214. La noblesse se soulève en 1 215 et Jean doit accepter à Runnymede, près de Windsor, la « Grande chartre » (.Magna Carta.) qui lui retire une partie de ses pouvoirs, doit accepter au sein de l’assemblée les pairs du royaume, davantage de prélats, ainsi que des bourgeois des « communes », et la ville de Londres peut élire annuellement un maire, mais les droit féodaux sont maintenus. Pour retrouver ses privilèges, Jean recrute des mercenaires en France. La noblesse choisit alors comme roi Louis, le fils de Philippe Auguste qui se rend à Londres en 1 216, mais après la mort de Jean sans terre, la noblesse nomme comme roi Henri lll, le fils de Jean âgé de 10 ans en 1 217 plus facile à dominer et après deux défaites, dont celle de Lincoln en 1.217 Louis de France, après avoir renoncé à ses prétentions par le traité de Kingston, retourne sur le continent. Henri lll (.1.216 à 1.272.) doit renoncer au Nord de l’Aquitaine en 1.224.

 

Pays de Galles :

 

Le roi du Gwynned, Llewelyn ler (.1.194 à 1.240.) soumet les autres royaumes du pays de Galles : Morgannweg, Gwent, Dyfed et Powys.

 

Danemark :

 

Sven lll (.1 146 à 1 157.) renverse Knud lll, mais doit partager le pouvoir avec Valdemar en 1 157. Il est assassiné peu après. Valdemar ll le Victorieux (.1 202 à 1.241.) codifie les lois et accélère l’extension de la domination danoise, il s’empare de la Norvège et occupe l’Estonie et la Courlande v 1 216, puis contrôle le commerce de la Baltique au dépend de la Hanse. Il menace Hambourg et Lübeck, mais il est défait à la bataille de Bornhoved par les princes allemands et doit renoncer à ses conquêtes en Germanie.

 

Norvège :

 

Haakon IV (.ou Sverrir Hákon, ou Hákonarson / 1.217 à 1.263.) est considéré comme bâtard alors il se plie à toutes les exigences des ecclésiastiques et est reconnu par l’église qu’en 1 223. Il consolide ses droits sur les Orcades et prend aux Ecossais les Hébrides. L’Islande et le Groenland se reconnaissent spontanément dépendant de la Norvège.

 

Islande : Dans la première moitié du XIIIème siècle entrent en vigueur plusieurs taxes dont celle sur les moutons payable aux godar.

 

Suède :

 

Sverker ll le Jeune (.1 196 à 1 208.) est renversé par le petit fils d’’Erik le Saint, Erik X Knutsson (.1 208 à 1 216.) qui se fait reconnaître par l’église en se soumettant à l’onction. Son fils Erik XI (.1.222 à 1.250.) entre en conflit avec les Folkungar qui s’emparèrent du trône après sa mort.

 

Pologne :

 

En 1.207, Leszek reconnaît les réformes du pape Innocent lll. Après l’échec du duc Henri de Silésie à Culm face à la poussée des Prutènes païens en 1.224, Conrad de Mazovie fait appel à l’ordre Teutonique en 1 226 (.voir Ordre Teutonique.).

 

Lituanie :

 

Le roi Mindaugas (.v 1 200 à 1 263.) organise l’état et résiste aux croisés (.Porte Glaive et ordre Teutonique.).

 

Porte-Glaive :

 

Frédéric ll confirme au grand maître Volkwin les droits cédés par les évêques à l’ordre en Livonie et à Leal v 1.226 et par la bulle d’or de Rimini en 1.226 l’empereur autorise l’Ordre Teutonique à venir en aide aux Porte-Glaive en difficulté. L’ordre doit faire face à des révoltes internes et aux ambitions danoises v 1 227.

 

Ordre Teutonique :

 

Le roi André ll de Hongrie (.1.205 à 1.235.) afin de se protéger des raids coumans cède aux Teutoniques en 1 211 le territoire transylvanien de Borza (.ou Burzenland.) peuplé de Sicules de langue magyar et de slaves Valaques et dès 1.213 des colons allemands s’installent sur ce domaine. L’Ordre étend son territoire au détriment des Coumans et édifie des châteaux. Le Buzenland est placé sous l’autorité directe du pape Honorius en 1.224, et l’Ordre prend une quasi indépendance vis-à-vis de la Hongrie. Le roi André jaloux de ses prérogatives bat et chasse les chevaliers du Borza en 1.225, malgré les protestations papales. Le grand maître Hermann von Salza (.v 1.209 à 1.239.) obtient du pape Honorius lll le droit de construire des villages et des églises sur les domaines de l’ordre en 1.221, ce qui permettra la colonisation de la Prusse par des Allemands. Hermann von Salza seconde habilement l’empereur Frédéric ll et l’accompagne lors de la sixième croisade (.voir Saint Empire.).

 

Borusse / Prusse : Christian est le premier évêque nommé pour évangéliser les Prutènes (.ou Pruténi ou Borusse.) en 1.215. Après les premières conversions, les prutènes convertis, bien que « libéré du péché », ne supportent pas les obligations demandées aux « bons chrétiens », tel que paiement de la dîme et assujettissement aux corvées seigneuriales, et ils se révoltent dès 1.217. Alors en 1.225, le pape Honorius place les populations prutènes sous son autorité afin de les soustraire aux exigences des féodaux. Conrad de Mazovie (.1.187 à 1.247.), afin de s’opposer aux raids des Prutènes, fait appel aux Teutoniques en 1.225 et finit par leur céder aux accords de Biecz en avril 1.228 le domaine de Culmerland – pays de Kulm.

 

Russie :

 

A cette époque trois principautés sont prépondérantes : Kiev, Novgorod et Vladimir. Lors de l’approche des Tatars (.Turco-Mongols / voir Mongols.) en 1 222, 18 principautés russes et leurs alliés, les Polovtses (.ou Kiptchaq.) unissent leurs forces, mais ils sont écrasés en mai 1 222. Les nomades se contentent de reconnaître le terrain à l’ouest du Dniepr avant de repartir pour les steppes d’Asie. Pour fuir les raids mongols, de nombreux Slaves se réfugient au nord de la Volga.

 

Géorgie :

 

En 1 220, le pays est ravagé par les Mongols, puis par Djelad-ed-Din du Khwarezm v 1 225.

 

ASIE :

 

Au XIIIème siècle, les mers d’Extrême-orient deviennent le domaine des pirates Chinois, Joutchens, Coréens et surtout Japonais.

 

Syrie :

 

Voir Egypte ci-dessus et Les Croisades chapitre 22.

 

 

Sultanat d’Iconium (.ou de Rum ou de Roum ou de Qonya ou de Konya.) :

 

Keyhüsrev ler (.1 204 à 1 210.) donne au sultanat un accès à la Méditerranée. Keykāvus ler (.1 211 à 1.220.) donne au sultanat un accès à la mer Noire et impose en 1 214 sa suzeraineté à la petite Arménie (.voir Empire de Nicée.). Keykubad ler (.1.221 à 1.237.) porte le sultanat à son apogée.

 

Karamanides :

 

D’autres Turcs s’établissent v 1 225 dans la région d’Ermenak-Mout qui ont pour dynastie les Karamanides.

 

Trébizonde :

 

C’est le gendre d’Alexis, Andronic Gidôn (.1.222 à 1.235.) qui lui succède. Trébizonde contrôle l’arrivée des caravanes d’Asie.

 

Abbassides (.ou Abassides.) :

 

Al-Nāsir combat Ala ad-Din Mohammed du Khwarezm et sauve Bagdad.

 

Khwarezm (.ou Kharezm.) :

 

Mohammed prend Herat et Ghur aux Ghourides en 1 206 et en 1 207, puis il rompt les liens avec le Kara-Khitat païen. Il soumet Samarkand et fait exécuter le dernier Karakhanide en 1 212. En 1 215 le Khwarezm est maître de presque tout l’Afghanistan et en 1.217 Mohammed entreprend la conquête de la Perse. Il s’arrête devant le domaine du calife. L’Azerbaïdjan se déclare spontanément son vassal. Il se brouille avec le calife el-Nagir. Mohammed provoque le Grand Khan (.voir Mongols.). Les Mongoles s’emparent alors de son empire en 1 220. Son fils Djelāl-ed-Din organise la résistance et repousse par deux fois les Mongols, mais fin 1.221 il doit de réfugier à Delhi. Suite aux destructions par les mongols des villes et de l’irrigation, une part importante de la population retourne au nomadisme pour survivre. Djelāl-ed-Din profite du repli de Gengis pour reprendre le contrôle de la Perse en 1.224 et prend d’Ispahan à son frère Ghiyath ed-Din, soumet l’Azerbaïdjan en 1 225 et harcèle la Géorgie de 1 225 à 1 228.

 

Ghourides :

 

En 1 215 ils ont perdu presque tout l’Afghanistan.

 

Kara-Khitai :

 

En 1 209 les Ouïgours et en 1 211 les Karloukes se révoltent et se placent sous la protection de Gengis Khan. En 1.209, le Kara-Khitai est attaqué par le Khwarezm, mais le gendre du Gür-Khan, le prince Kütchlüg (.ou Kutchuq ou Kutchuk.), chef des Mongols Naiman, qui avait été accueillit par Tché-Lou-Kou alors qu’il fuyait Gengis-Khan fait alliance avec Mohammed en 1.210 et s’empare du pouvoir (.1.211 à 1.218.). Il persécute les musulmans et favorise le nestorianisme et le bouddhisme. Il fait assassiner le roi Ouïgour qui avait fait sa soumission aux Mongols, ce qui provoque l’intervention de ces derniers. Lors de la conquête mongole en 1 218, les musulmans reçoivent les Gengiskhanides comme des libérateurs et Kütchüg est exécuté.

 

Xi-Xia :

 

Suite à la troisième offensive mongole, bien que la capitale résiste vaillamment, les Xia se résolvent à se déclarent vassaux de Gengis-Khan en 1.209. En 1.219 le Ningxia refuse de fournir une cavalerie aux Mongols ce qui provoque l’intervention du Grand-Khan (.voir Mongols.).

 

Kin :

 

Apres l’échec de leur offensive de 1 206, les Song doivent verser aux Kin un plus gros tribut en 1 208. Les Mongols attaquent en 1.211 (.voir Mongols.). En 1.213, le roi est assassiné sur ordre du général Wenyan Husna et le neveu du roi, Wou-tou-pou (.ou Utubu / 1.213 à 1.223.), est placé sur le trône. Gengis-Khan assiège Pékin et des raids sont lancés jusqu’au fleuve Jaune. De nombreux Chinois s’enrôlent dans l’armée mongole. En avril 1.214 moyennant le payement d’un tribut en or, argent, chevaux et de 1.000 hommes et femmes le siège est levé, puis en juin le roi se replie au Sud dans la ville de Kaifeng (.ou Kai-fong-fou.). Pékin est prise, pillée par les Mongols en juin 1.215, de nombreux habitants sont massacrés et près d’un million de réfugiés migrent vers le sud alors qu’éclate la révolte des « Manteaux Rouges » qui ne prendra fin qu’en 1.223. Pendant les campagnes de Gengis à l’Ouest, les Kin en profitent pour récupérer quelques territoires aux Mongols.

 

Royaume Liao : Au printemps 1.212 un descendant de la dynastie des Kitan, Yelü Liuge devient maître du Nord du pays qui est essentiellement peuplé de Solon, de Nonni et de Mukri et se place sous l’autorité du grand Khan qui lui attribue le titre de roi. Le général Kin, Puxian Wannu, est battu en1.214 et le Liaoning et le Jilin sont annexés.

 

Bouriates :

 

Au XIIIème siècle, les Mongols Bouriates s’implantent dans la région du lac Baïkal.

 

 

Mongols :

 

Au Nord, les Toumat des monts de l’Irkoul refusent de se soumettre et il faut deux expéditions pour en venir à bout. Les premières attaques contre le Xi-Xia en 1.205, 1 207 et 1 209 montrent l’incapacité des Mongols à s’emparer de villes fortifiées. Le Xi-Xia se déclare néanmoins vassal des Mongols. En 1 209, les Ouïgours se placent également sous leur protection. Apres Ma-ta-Kou (.1.189 à 1.208.) le nouveau roi Kin, Tchong-hei (.1.209 à 1.213.) veut que Gengis reconnaisse à genoux sa vassalité provoquant la colère du Khan qui rompt ses liens de vassalité envers les Jou-Tchens. Les vassaux des Kin, les Onggüt, se rallient à Gengis. La conquête du royaume Kin commence en 1.211 par des razzias. Les villes jugées inutiles sont détruites et les campagnes sont ravagées, les hommes sont enrôlés, des femmes sont violées ou prisent comme concubines et le pays est sillonné par des vagabonds déracinés. En 1.211 les Karlouks se placent sous l’autorité mongole. En 1.215 Gengis-Khan s’attache les services de Yelü Chu Cai un descendant des Kitan qui était entré au service de Wou-tou-pou, ce dernier s’évertue à lui faire comprendre qu’il est plus profitable d’exploiter les richesses des pays soumis plutôt que de les piller et de détruire les structures existantes et le Khan étoffe son administration afin de mieux gérer ses conquêtes. En 1.216 (.voir Corée.). En 1.217 Gengis confit la Chine du Nord à Mouqali qu’il nomme vice-roi, mais ce dernier est soumis à de multiples révoltes et doit renoncer aux pillages et enrôle des mercenaires Kitan et Jutchen pour constituer une infanterie afin d’assurer la sécurité dans les villes et les campagnes, c’est le début de la sinisation de l’occupant. En 1 218, le Kara-Khitai est soumis sans effusion de sang inutile et des liens commerciaux sont établit avec le Khwarezm, mais le chah Mohammed renvoie une ambassade du Khan. Peu après, le gouverneur d’Otrār, ville frontière du Khwarezm, fait massacre une centaine de chameliers d’une caravane envoyée par le Khan et confisque la marchandise. Une ambassade est expédiée pour recueillir des explications, mais l’ambassadeur est exécuté. En 1.219, le Khwarezm est envahi par Gengis-Khan avec des équipements de siège dont il a acquis l’usage dans sa guerre contre les Kin et en 1.220 Boukhara puis Samarkand sont prises et pillées, la population est partiellement massacrée, des hommes sont enrôlés et les artisans sont expédiés vers Qaraqorum qui devient la capitale mongole, mais elle ressemble à ses débuts à un vaste campement de nomades. Les musulmans donnent au Grand-Khan le surnom de « Fléau d’Allāh ». Ourghenich, la capitale du Khwarezm, est investie en 1.221. Ce serait à ce moment que les Turcs de Merv se seraient enfuis vers l’Anatolie pour fonder l’état Osmalien. Plusieurs révoltes perses sont matées. Gengis-Khan s’informe sur les dogmes musulmans, mais il ne voit pas la nécessité du pèlerinage à la Mecque sachant que « Tengri est partout » ! En Perse, Djébé et Subôtai ont poursuivis Mohammed. Apres la mort de ce dernier, ils envahissent la Géorgie et écrasent en février 1 221 l’armée de Giorgi lV Lacha (.1.213 à 1.223.), puis pénètrent en Azerbaïdjan, prennent Hamadhan avant de retourner en Georgie. Les Mongoles achètent la complicité des Qiptchaq afin d’écraser la coalition des Alains avec les Lezghiz et les tcherkesse, puis battent les Qiptchaq. Ces derniers se replient et font appel au prince de Galice (.ou Galitch.) qui constituent une coalition qui rassemblent 80.000 hommes, mais ils sont battus près de Marioupol en mai 1.222. Ensuite ils ravagent les comptoirs génois de Crimée (.voir Venise.), s’avancent jusqu’aux portes de la Hongrie et collectent un maximum de renseignement sur la Hongrie, la Pologne, la Silésie et la Bohême. Enfin, sur le retour, ils razzient les Bulgares de la Volga fin 1.223, puis pillent les Candles (.ou Kangli.) avant de rejoindre Gengis. S’inspirant des Kitan, sont installés dans plusieurs régions des darugha (.ou darughachi.), une sorte de préfet. Bien que non converti au Taoïsme, Gengis-Khan suite à la visite de Chang Chun promulgue un décret en avril 1.223 qui affranchit de tout impôt les moines taoïstes. En 1.226, Gengis attaque les Xi-Xia qui avaient refusé de fournir au Grand Khan un contingent pour l’invasion du Khwarezm. Les Xi-Xia capitulent en mars peu après la mort de Gengis (.Sa mort était resté secrète pour éviter tout désordre avant la capitulation des Xi-Xia et le retour de l’armée à Qaraqorum.) en janvier 1 227, leur roi Li Yan est exécuté et une grande partie des habitants de Ningxia sont massacrés. En 1.229 quarante filles et plusieurs chevaux sont sacrifiés pour aller servir le Grand Khan dans l’autre monde.

 

Corée / Koryō :

 

Apres l’offensive mongole contre les Kin, de nombreux réfugiés envahissent le Nord de la Corée. En 1.216 la Corée verse un tribut symbolique aux Mongols et 40 Mongols s’installent dans le pays pour y apprendre la langue. Ce n’est qu’en 1.219 que la résistance des envahisseurs kin est anéantie avec l’aide des Mongols. Ces derniers demandent en récompense le payement d’un tribut. Jugé trop lourd la Corée refuse de s’y soumettre et un premier raid mongol à lieu en 1 226.

 

Chine :

 

Dynastie des Song du Sud : Pour combattre les Kin, l’empereur Ning-tsong (.1.194 à 1.224.) s’allie Gengis.) en 1 221. Au début du XIIIème siècle, des Chinois vont commercer jusque dans l’océan Indien.

 

Tibet :

 

Le pouvoir se transmet d’oncle à neveux (.transmission matriarcale.), mais au XIIIème siècle, se développe la transmission de réincarnations en réincarnations successives. Plusieurs chefs se déclarent spontanément vassaux de Gengis à partir de 1 206.

 

Pagan :

 

Nadaungmya (.1 211 à 1 234.) devient roi. Le commerce est établit avec les Khmers. Les tribus Thaïs des Shan pénètrent dans l’Est du pays et y fondent des principautés ; Mogaung en 1 215 et Monhyin en 1 223.

 

Nam-Viet / Dai-Viet :

 

La féodalisation et le mécontentement populaire accompagnent le déclin de la dynastie Ly. A la fin de son règne Ly Cao Tông (.1 176 à 1 201.) doit mater une révolte de palais de 1 208 à 1 210. Tran Thû Dô contraint Ly Hué Tông (.1 211 à 1 225.) à abdiquer en faveur de sa fille qui doit épouser Tran Cânh, le petit-fils de Thû Dô qui évince sa femme et règne sous le nom de Thai Tông fondant ainsi la dynastie Trân (.1 226 à 1 400.). L’empereur est fils du Ciel. Le confucianisme est favorisé et le pouvoir des bonzes est démantelé. Au début de cette dynastie la succession au trône passe de frère en frère et non de père à fils, mais ensuite la monarchie devient bicéphale avec l’empereur qui s’occupe des affaires intérieurs et le fils qui porte le titre de roi est chargé de la diplomatie.

 

Khmer :

 

Après la mort de Jayavarman VII en 1.219, Indravarman ll règne une cinquantaine d’année et poursuit l’œuvre de son prédécesseur, mais les Thaïs s’organisent en principautés et s’émancipent progressivement de la tutelle Khmère. Ruiné par les guerres, les Khmers doivent abandonner le Champa ainsi que le Nord du pays v 1 220.

 

Thaïs :

 

Les Thaï poursuivent leurs progressions vers le sud et fondent plusieurs états. Le royaume Thaï de Sukhotaï (.ou Sukhothaï.) est fondé v 1 220 au détriment des Khmers en Thaïlande et comporte deux capitales : Sukhotaï et Si Satchanalai. Si Indraditya en devient le premier roi. Dans le même pays d’autres petites principautés se constituent : Chai Nat, Phitsanulok, Nakhon Sawan, Suphan Buri, Phetchaburi. En Birmanie se constituent les royaumes de Mogaung v 1 215 et Muang Nai v 1 223 (.voir Inde / Ahôm.).

 

Indonésie :

 

Le royaume de Kediri entre en crise v 1 220. Ken Angrok s’empare du pouvoir et fonde en 1 222 la dynastie Singasari à Java. Le nouveau pouvoir développe le commerce et les échanges se multiplient dans les Moluques (.actuel archipel des Célèbes.) et Sumatra au détriment du Sirivijaya.

 

Inde :

 

Apres 1 215, les Ghourides affaiblit abandonnent toutes leurs possessions indiennes ou se constituent plusieurs sultanats musulmans dont les dirigeants sont Turcs, Afghans, Perses, et même Abyssins. Les musulmans ont pour langue officielle le persan et leur culture est fortement influencée par le Perse

 

Delhi ( Sultanat de ) : Un officier Ghouride d’origine Turque, Qutb-ud-Din Aibak ( 1 206 à 1 210 ) se proclame sultan de Delhi à la mort de Muhammad et est maître d’une partie de la vallée du Gange. Il tente en vain de s’emparer de l’Afghanistan. Aram Baksh jugé incapable est remplacé par Iltutmish (.ou el-Tutmich / 1.210 à 1.236.). En 1 214 il s’empare de Lahore ou le dernier ghouride Taj ud-Din s’est réfugié après avoir été chassé d’Afghanistan par les Khwarezm. Iltutmish annexe ensuite le Sind.

 

Pandya / Hoysalla / Cola (.ou Chola.) : Avec Maravarman Sundara (.1.216 à 1.238.) le Pandya retrouve toute son indépendance. Il bat avec l’aide des Hoysalla le Cola qui doit accepter leurs suzerainetés.

 

Yadava (.ou Sevuna.) : Singhana (.v 1 200 à 1 247.) étend ses possessions.

 

Ahôm (.ou Assam.) : Des tribus Shan, de langue thaï, venues du Yunnan envahissent v 1 215 le Nord du Kamarûpa et du Kamata et fondent le royaume Ahôm dont le nom donnera le mot Assam.

 

Japon :

 

Ere Kamakura : Au XIIIème siècle, la monnaie remplace le troc (.riz, drap.). Apres la mort de Yoritomo en 1.198, ses deux fils n’ont pas le même charisme et sous l’empereur Tsuchimikado (.1.198 à 1.210.) le pouvoir passe entre les mains du clan Hôjô. Tokimasa s’empare du pouvoir sous le titre de Shikken (.régent.) sans pour autant éliminer le shogunat. Tsuchimikado tente de prendre la direction des affaires, mais est contraint à abdiquer en faveur de Juntoku (.1.210 à 1.221.). En 1 221 le vieil empereur Gotoba qui avait (.ou qu’on avait contraint à.) démissionner tente de renverser le Shikken Toshitoki, mais cet événement dit « trouble » de la période Jōkyū (.1.219 à 1.221.) est promptement étouffée. Le grand shikken, Yasutoki (.1.224 à 1.242.) fait rédiger le code « Hôjô » qui réglemente en 51 articles la religion, le fisc et l’administration du pays. De nouvelles techniques chinoises sont introduites au Japon.

 

AMERIQUE :

 

Amérique du Nord :

 

Na-Déné (.ou Athabascan ou Proto-Apaches.) :

 

Au début du XIIIème siècle, des tribus Na-Déné poursuivent leur progression vers le sud.

 

Caddoans :

 

Des tribus Caddoans, des agriculteurs-chasseurs s’établissent au Nebraska, au Kansas et peut-être dans l’Ouest de l’Oklahoma. Ils construisent des huttes de terre rectangulaires.

 

Shoshonean :

 

Les tribus shoshoneans chassent, collectent les céréales sauvages et pratiquent la vannerie. Sur ces terres arides vivent les ancêtres des Utes, des Comanches, des Shonshons, des Snakes, des Hopis (.ou Hopees.). Les Shoshoneans font parti du groupe linguistique des Uto-Aztèques dont la langue Nahua est parlée par les Toltèques et les Aztèques de Mésoamérique.

 

Mésoamérique :

 

Maya :

 

A Chichen Itza est entrepris au XIème siècle la construction du temple de Kukulcan, dit temple du Serpent à plumes, lors de son achèvement au XIIIème siècle, cette pyramide est pourvue de 4 escaliers de 91 marches et si l’ont compte la marche donnant accès au temple qui se trouve à sont sommet, nous arrivons à 365. De plus, l’escalier central divise les 9 étages en 18 segment, ce qui correspond au nombre des mois de l’année maya.

 

Annexe

 

 

 

Migration de la pensée philosophique : Nous avons vu que l’empereur chrétien Justinien ler (.527 à 565.) fit fermer en 529 l’Université d’Athènes provoquant la fuite de nombreux philosophes en Perse. Al-Fārābī (.872 à 950.) et Avicenne (.980 à 1.037.) sont les premiers en terre d’islam à ressusciter la philosophie de la Grèce antique en la propageant. Nous avons également vu que al-Hakam ll al-Mustansir Billāh (.961 à 976.) fait transférer à Cordoue des ouvrages philosophiques et scientifiques d’Orient dont certains sont rédigés en syriaque. Averroès (.1.126 à 1.198.) remet au goût du jour les écrits d’Aristote et de Platon dans l’Ibérie musulmane. Un Germain, Albert le Grand (.v 1.193 à 1.280.) reprend les écrits d’Averroès et de ses maîtres Aristote et Platon qu’il enseigne entre autre à son élève italien Thomas d’Aquin (.1.228 à 1.274.). Mais la Sainte Eglise Apostolique et Romaine supervise les textes gênants, pour ne pas dire jugés scandaleux, et a bien l’intention de maintenir une censure hautement autoritaire et parfois sanguinaire sur le capital philosophique. L’acharnement est flagrant en ce qui concerne l’Epicurisme que la papauté dénonce comme étant épouvantablement licencieux et diabolique, se gardant bien de dénoncer les prélats, certains pontifes et de nombreux monarques pourtant glorifiés du sacro-saint « droit divin » qui sombrent et qui ont sombré dans le plus outrancier des hédonismes !!! Il faut attendre l’époque des « Lumières » pour que l’étaux se relâche puis cesse. Il aura donc fallu attendre plus de 1.200 ans pour que la vraie « Raison » se libère de l’intolérance théologienne la plus sectaire. En ce qui concerne ce XIIIème siècle, nous avons l’évêque de Paris, Etienne Templier qui interdit en 1.227 différentes thèses aristotélicienne tel que l’autonomie de la Raison philosophique par rapport à la théologie. Siger de Brabant sera condamné (.voir Papauté chapitre 25.) pour avoir donné raison à Aristote sur des points réfutés !

 

Nota : Averroès a avancé que la Théologie qui ne repose le plus souvent que sur des ambiguïtés n’est que pure spéculation, les solutions reposent sur une préférence et non sur une connaissance et ne permet pas la diversité des points de vue, même quant-il y a doute, et qu’elle engendre ainsi divisions, sectarisme et haines. Les traductions des œuvres grecques sur les mathématiques, l’astrologie et l’astronomie par les Arabes, fourniront des sources importantes qu’utiliseront Kepler et Galilée.

 

Le catharisme et l’émergence des institutions inquisitoires :

 

Les Cathares : Les Cathares (.de catharos = pur.) s’appellent les « Purs », ou Parfaits, car ils ont reçu le « consolametum » (.le Saint-esprit.) et doivent respecter à la lettre les règles, les simples adeptes sont libres d’enfreindre le dogme. Les autres les nomment paulicien, de Paul de Samosate, ou Patarins, qui récitent des pater, ou encore Tisserants ou Tixerants, activité très prisée des cathares du Midi, comme ceux de Flandres et de Champagne. On leur attribut d’autres appellation tel que Bougres, Lombards, Turlupins, Publicains, etc… Les Cathares ont emprunté au manichéisme, aux donatistes, aux Bogomiles et peut-être aussi aux Priscillianisme. Pour les Cathares, si Dieu est bon, ce serait l’insulter que de croire qu’il est le créateur d’êtres mauvais et corruptibles et seul Satan a pu être à l’origine d’une œuvre aussi imparfaite. Dieu incarne l’Esprit, il est donc créateur de l’invisible et Satan est le créateur de la matière, donc du visible. Si les Cathares italiens ont opté dans l’ensemble pour un dogme monarchien qui veut que Satan soit une émanation de Dieu comme le conçoivent les chrétiens, les Cathares du pays d’oc penchent pour la plupart pour un monde dualiste ou s’affronte depuis l’éternité un bon dieu et un mauvais. Satan pour son combat débauche des anges ce qui provoque à chaque foi la naissance d’un humain ou l’âme devient prisonnière d’un corps. Jésus prend l’apparence d’un humain et n’est donc par le produit d’une femme, donc Marie est vierge car elle n’a pas enfanté. Le Jéhovah de l’Ancien testament ne peut-être que le méchant dieu et Moïse serait donc un ange soumis à Satan ce qui explique que les judaïsants, sous cette mauvaise influence, ont décidé de supplier Jésus. Jésus n’est venu que pour nous éclairer et les Cathares se refusent de faire le signe de croix, symbole de souffrance. Les inquisiteurs ne sont que des suppôts de Satan. Lors de l’apocalypse tous les hommes doivent mourir afin de libérer l’âme des anges. Il n’y a donc ni enfer, ni purgatoire. A leur mort les Purs sont libérés et montrent au ciel, les simples adeptes et les Purs qui ont chuté peuvent être réincarnés dans le corps d’un animal, les moins pécheurs se réincarnent dans une caste supérieur. Le mariage est satanique et l’union libre est un moindre mal et il est déconseillé d’avoir des relations sexuelles afin d’éviter d’engendrer de nouveaux anges déchus. La guerre et le meurtre sont prohibés. En revanche le Pur qui avait succombé pouvait se suicider souvent par un jeun total. La rigueur et l’ascétisme des Purs fait ressortir l’opulence des prélats et l’ignorance du bas clergé.

 

En 1.022, Robert le Pieux va à Orléans pour porter sur le bûché des cathares et élabore un engagement pour éradiquer l’hérésie à Arras, à Troyes et à la Charité-sur-Loire, mais le Sud moins contrôlé par le pouvoir royal permet au nouveau dogme de se propager et la nouvelle foi fait de nombreux adeptes à Béziers, Carcassonne et Toulouse. Le comte de Toulouse Raymond V (.1.148 à 1.194.), catholique tolérant, entretient de bonnes relations avec les Cathares et entretient un important harem, provoquant la plainte de son épouse auprès du roi Louis VII. En 1.119, Calixte ll dénonce au concile de Toulouse comme hérétique ceux qui nient les sacrements, le sacerdoce, la hiérarchie et les liens du mariage et décide de les excommunier ainsi que leurs défenseurs. Innocent ll renouvelle l’anathème, puis Bernard parcourt le Sud de la France en multipliant les sermons et, selon certains, les miracles et est persuadé d’avoir mis fin à l’hérésie, mais au concile de Tours en 1.163 Alexandre lll dénonce le ravage de l’hérésie dans le pays toulousain ! Le pape envoie une mission et l’un des Parfait, Pierre Mauraud est emprisonné et ses châteaux sont brûlés. L’unité des Cathares de France et de Lombardie est sacralisée par le patriarche cathare de Constantinople, Nicetas (.ou Niquinta.) tien un concile en 1.167 à Saint-Félix de Caraman.

 

Lors du troisième concile du Latran en 1.179, le saint père Alexandre lll, dont ses représentants exhortent la populace à aimer son prochain comme soi-même et à pardonner à celui qui vous a offensé, déclare que pour les hérétiques un jugement sacerdotal ne peut faire couler le sang (.car Dieu a dit « tu ne tueras point ».), alors l’Eglise peut recourir aux lois séculières avec l’aide des princes, ainsi le crime est délégué aux laïques (.il faut toutefois relativiser car l’Eglise finit par affirmer que l’hérétique n’était condamné à mort, mais que par ses agissements le dévoyé se condamnait lui-même à la sentence capitale, vous dire à quel point que l’Eglise reste bonne, de plus, aucun chrétien n’a été exécuté puisque avant l’application de la sentence l’individu était excommunié.), et que les sépultures chrétiennes seront refusées aux hérétiques (.hors à cette époque tous les cimetières relèvent de l’Eglise.) et Henri, abbé de Clairvaux est chargé de faire appliquer la sentence. Lucius lll (.1.181 à 1.185.), avec l’aval de l’empereur Frédéric Barberousse, renforce au concile de Vérone en 1 184 les mesures coercitives afin d’exterminer l’hérésie en Germanie, et condamne les néomanichéens (.Cathares.), institue contre eux l’Inquisition épiscopale et fait excommunier les Vaudois.

 

Un premier contingent est envoyé contre Roger ll Trencavel qui se refuse de sévir contre les hérétiques en 1.181. Le très saint père Innocent lll enjoint les archevêques de fournir une armée pour lutter contre l’hérésie à chaque fois que nécessaire. Raymond VI (.1.194 à 1.222.) se déplace accompagné de Parfaits afin d’obtenir avant de mourir le consolamentum, ce qui ne l’empêche pas de multiplier les dons aux ordres religieux, mais d’un autre coté il est accusé d’avoir pillé plusieurs saint-lieux. A partir de 1.204 sont organisées des réunions contradictoires avec des hérétiques, puis des prédicateurs, dont Domingo de Guzman, le futur « saint » Dominique, sont envoyés en 1.206 sur le terrain. A son tour Domingo multiplient les miracles, ainsi des gens ayant insultés le saint homme retrouvèrent leurs gerbes couvertes de sang, une autre fois lors d’un débat l’on jeta dans le feu les documents et celui de Domingo jailli par trois fois hors du feu, cela se passa à Fanjeaux ou plutôt à Montréal, enfin l’on ne sait pas exactement, mais le miracle a bien eut lieu (.si seulement quand les nazis ont jetés des judaïsants dans les chambres à gaz ils en avaient été expulsés par trois fois s’eu peut-être été bien, mais le « bon » Dieu qui autorise les miracles en a décidé autrement, peut-être qu’il a jugé que c’était bien ?.). Pour aider les convertis le saint Domingo impose habit humiliant, ascétisme et flagellations, mais malgré toutes ces bontés très chrétiennes, de nombreuses personnes demeurent dans l’hérésie. Le légat Pierre de Castelnau organise une ligue contre les hérétiques, mais Raymond VI ayant refusé de commander cette bande d’assassins, il est excommunié par Innocent lll, l’interdit est religieusement établi sur ses terres et ses vassaux sont déliés de leur serment de fidélité. Il menace Raymond de mettre ces terres en « exposition en proie », principe qui veut que les terres deviennent possession du premier qui s’en empare, et ce principe sera appliqué pour toutes les croisades. En 1.208, Raymond VI est accusé d’avoir assassiné Pierre de Castelnau et est excommunié par Innocent lll et demande au roi de France d’intervenir. Après plusieurs tentatives Philippe Auguste finit par accepter le principe d’une croisade à condition qu’Innocent obtienne une trêve avec le roi d’Angleterre et que l’Eglise apporte une aide financière. Au concile de Saint-Gilles en 1.209 Raymond demande de faire soumission au pape qui lève l’excommunication après un cérémonial comportant une flagellation.

 

En 1.209, débute la croisade contre les Albigeois. L’armée génocidaire arrive devant Béziers ou les hérétiques croient que Marie-Madelaine fut la concubine de Jésus. Les ribauds engagés par le roi massacre près de 120.000 femmes, enfants et hommes et Arnaud Amaury remercie le ciel de son aide dans un courrier qu’il adresse au pape. Ensuite les nobles revendiquent leur part du butin et veulent expulser les ribauds qui ont inverti la ville, alors ces derniers pour se venger ils incendient Béziers. Cet exemple fut « bénéfique » car plusieurs villes firent spontanément leur soumission tel que Narbonne. Carcassonne peuplés de nombreux cathares et de judaïsants est assiégée, ce rend, est pillée, les hérétiques sont arrêtés et la seigneurie de Carcassonne est donné à Simon de Montfort, qui a dit que le crime ne paix pas ? Ce cher Simon a dit que si la rétractation n’est pas sincère le bûché lui servira de punition, et s’il est sincère le feu lui servira de purgatoire et les rétractant sont exécutés ! Les forteresses de Lastours ayant repoussé les croisés et la quarantaine (.duré des campagnes militaires due par les vassaux à leur roi.) étant écoulé, le duc de Bourgogne décide de repartir pour Dijon. Chaque année Simon reçoit des armées le temps de la quarantaine, mais une quarantaine de châteaux se révolte et retournent au catharisme.. Alors afin de relancer le génocide Innocent lll accorde aux croisés l’indulgence plénière, la remise des intérêts des prêts contractés pour la croisade et des délais pour les remboursements. Dans le cadre de la charité chrétienne, Simon de Montfort en 1.210 délivre le château de Montlaur et fait pendre tous les assiégeants, puis prend celui de Bram et fait arracher les yeux, couper le nez, arracher la lèvre supérieure à plus d’une centaine de personnes. Après plusieurs tergiversations, en 1.211 le concile d’Arles excommunie Raymond de Toulouse et le pape approuve. Suite à la prise de Lavaur, le seigneur des lieux, Aimery et 80 chevaliers sont passés au file de l’épée car la potence s’était rompue, et plus de 300 Purs sont brûlés. Soixante Parfaits sont brûlés suite à la prise du château des Cassés. La solution finale poursuit son court. Les exactions des croisés et la saisie de terres provoquent le soulèvement de la noblesse locale, ces chevaliers en fuite ou « faidits » (.ou Faydits.) combattent au coté des « hérétiques. Le roi d’Aragon, Pierre ll renforce son aide au comte de Toulouse et en 1.213 il s’attaque aux positions de Simon de Montfort, mais il est tué à Muret, alors les piétons de l’armée de Simon achève les blessés et détroussent les morts, mais devant cette débauche de corps dénudés Montfort à toutes les peines du diable à retrouver le roi d’Aragon ! Toulouse finit par se rendre en 1.215 et le fils du roi, Louis donne la ville à Simon. Raymond VI et son fils se réfugient en Provence et son bien accueilli par les Marseillais. Raymond VII marche ensuite sur Toulouse qui se révolte en 1.217 et ceux qui se montrent réticents pour combattre les croisés sont massacrés. Simon reçoit le soutient d’Honorius lll. En 1.218 Simon à la tête éclaté par un défenseur toulousain et la ville se donne à Raymond VII. En 1.219 Honorius lll prêche une nouvelle croisade et Louis vient soutenir Amaury de Montfort, le fils de Simon. Après la prise de Marmande, 5.000 civils sont massacrés, puis Toulouse est assiégée pour la troisième fois, mais n’est pas prise. Lors du siège de Castelnaudary en 1.220 le frère d’Amaury, Guy de Montfort, est tué. L’évêque des Purs, Guilabert de Castres replié à Montségur relance le prosélytisme et le catharisme redevient prospère en 1.222 / 1.223. En 1.224 assiégé dans Carcassonne Amaury doit capituler et Béziers se rallie aux Toulousains. Les négociations sont ouvertes, mais en 1.226 le cardinal de Saint-ange excommunie Raymond VII et le pape en avril promulgue une ordonnance qui officialise l’usage du bûché et au verdict séculier est ajouté la confiscation des biens à ceux qui n’ont pas fait soumission dans un délais d’un an, ainsi est cédé au roi de France le Languedoc et de nombreux seigneurs font spontanément leur soumission au roi de France. Le roi de France voit son armée décimée par les épidémies avant même son arrivé devant Toulouse, alors il fait demi-tour et décède sur le chemin du retour. Début 1.227, Grégoire IX incite la régente à reprendre la croisade et le concile de Narbonne incite à prendre des mesures de rétorsion contre les hérétiques et les judaïsants.

 

Le principe de l’Inquisition est généralisé et les évêques ont mission de désigner des témoins synodaux qui auront pour mission d’enquêter sur les hérétiques.

 

En 1.229, Raymond VII de Toulouse se soumet et signe le traité de Paris et le frère du roi, Alphonse de Poitiers épouse Jeanne, la fille unique du comte de Toulouse. Puis, la même année, le concile de Toulouse redoutant les interprétations non conformes aux canons de l’Eglise (.à croire que les saintes écritures ne constituent pas une révélation claires de la part du Dieu parfait et présente de nombreuses ambiguïtés.), il est interdit aux laïques de détenir l’Ancien ainsi que le Nouveau testament sauf le psautier, le bréviaire et les heures en latin et il est mis en œuvre une procédure de traque contre les cathares. Il semblerait que Raymond VII a tenté à partir de 1.230 de rétablir une certaine indépendance, ne poursuivant pas les cathares alors que Montségur prospère. Chose incongrue pour des croyants de cette époque, les cathares et les vaudois arrivent à cohabiter sans chercher à se nuire aussi bien dans le Sud de la France qu’en Toscane, étonnant, non ?

 

Le bon saint-père Grégoire IX après quelques hésitations se décide à sévir en 1.233. Il décharge les évêques jugés trop laxistes et se tourne vers les bons « frères prêcheurs » que sont les très bons dominicains pour entreprendre sa solution finale. Ainsi est fondé la « Sainte Inquisition ». Afin de satisfaire cette énergique envie de massacrer de l’hérétique le pape fait bientôt appel aux « frères mineurs » que sont ces très bons franciscains. Des missions exterminatoires sont envoyées contre les cathares du pays d’Oc, mais aussi en Provence, en Lombardie, en Aragon, en Navarre, en Hongrie, en Slavonie, en Bosnie et en Dalmatie. Le fondamentalisme du dominicain Ferrier devenu inquisiteur provoque dès 1.233 la révolte des artisans de Narbonne qui pillèrent le couvant dominicain et chassèrent l’évêque. Le frère Arnaud Catalan ayant eut la sainte idée de déterrer les cadavres d’hérétiques pour les brûler provoqua une révolte à Albi. En 1.234 Raymond VII est contraint de publier un édit contre les hérétiques. En 1.235 c’est à Toulouse qu’éclate la colère contre les saints représentants de la sainte Eglise. Suite à une multitude de méfaits de la part de la sainte Inquisition, le roi intervient pour que le zelle des fanatiques soit réduit alors que plusieurs évêques rechignent à aider les inquisiteurs. Mais la pression ne baissa pas suffisamment et en 1.240 c’est tout le pays d’Oc qui se révolte et plusieurs inquisiteurs sont massacrés de bon cœur alors que Raymond VII ayant adopté une neutralité évidente est considéré par la très sainte Eglise comme un méchant traître. Heureusement que le pape de découd avec l’empereur, ce qui l’incite à la modération. Dans l’été 1.241, Raymond de Toulouse assiège Monségur sans trop de conviction, puis se replie sans avoir pris la forteresse. Suite à l’assassinat de deux inquisiteurs à Avignon en avril 1.242 par des faidits, Rome prononce l’excommunication de Raymond VII et de tous ses alliers et le concile de Béziers qui s’en suit désigne la forteresse de Monségur comme étant la « synagogue de Satan ». Raymond prend alors la tête de la révolte, mais son allié, le roi Henri lll est battu par Louis IX. Toulouse doit se soumettre au traité de Lorris en 1.243, puis en janvier 1.244 commence le siège de la forteresse qui capitule en mars. Le comte de Toulouse demande la grâce du roi. Le 16 mars 1.244, suite à la capitulation de Monségur, au pied de la forteresse, 207 cathares qui refusent de renier leur foi sont brûler vif sans procès ni sentence. En 1.247, Raymond devient collabo et rien qu’à Agen il condamne au bûché 80 hérétiques. Ensuite les châteaux tombent les uns après les autres, la dernière forteresse, celle de Quérébus est prise en 1.255.

 

Renforcement des institutions inquisitionnelles : Au concile de Narbonne en 1.243 / 1.244 Innocent IV par une longue série de canons impose la démarche répressive. Les évêques ne sont plus habilités à juger les hérétiques et la responsabilité est déléguée à l’Inquisition. Les dénonciations deviennent obligatoires. Les relaps, les fugitifs et ceux qui n’ont pas profités du délai de grâce doivent être emmurés, soit « murus largus » qui n’est rien d’autre qu’une liberté surveillée, soit « murus strictus » simple emprisonnement, voir « murus strictissimus », ou l’emprisonnement consiste à faire agoniser le condamner. Le concile de Béziers en 1.246 complète quelque peu les dispositions répressives.

 

Epilogue du catharisme : Le franciscain Bernard Délicieux (.v 1.260 à 1.318.), ami du philosophe catalan Ramón Llull (.ou Raymond Lulle / v 1.232 à 1.316.), après avoir tenté de protéger 36 hommes accusé d’hérésie à Albi lors du grand procès de 1.299 / 1.300, décide d’en appeler au roi Philippe le Bel, mettant en relief que les aveux avaient été arrachés aux suspects par des méthodes capables de faire avouer n’importe quoi. L’enquête royale menée en 1.301 / 1.302 révèle effectivement les abus de l’Inquisition. Sur ces entrefaites, le roi se rend dans le « Midi » et l’évêque d’Albi doit payer une amande de 2 milles livres et l’inquisiteur Foulques de Saint Georges est renvoyé peu après et est remplacé par le « saint » père par un homme de confiance, Guillaume de Morières et les « emmurés » d’Albi ne furent pas libérés. Alors Bernard entreprend une nouvelle démarche auprès du roi en 1.302, mais ce dernier ayant besoin des services des Dominicains dans une affaire qui l’oppose au pape ce contente de vagues promesses. De retour dans le Midi, Bernard provoque une émeute antidominicaine et obtient que les détenus d’Albi soient transférés à Carcassonne. Philippe IV le Bel se rend à Toulouse à Noël 1.303, mais un ancien général des Dominicains est élu pape sous le nom de Benoît XI au début de 1.304 et les inquisiteurs accusèrent Délicieux d’être à l’origine de troubles menaçants la région et le franciscain dû comparaître devant le conseil du roi, mais ce dernier établit un statu quo. Carcassonne indignée de la conclusion se place sous l’autorité du prince de Majorque, Ferrand lll (.ou Ferdinand.), fils de Jayme ll (.ou Jean.), vassal français depuis 1.292. Mais Délicieux poursuit son combat, mais une ordonnance royale destitue des charges publiques tous les hérétiques, leurs enfants et neveux et il est interdit d’entreprendre des actions contre l’Inquisition et Philippe demande à Clément V de faire arrêter le frère Bernard. Ce dernier voit ses collaborateurs arrêtés, grâce à Dieu, sont envoyés au gibet. Le frère est libéré en 1.308 et le pape donne des directives d’assouplissement et l’Inquisition libère 40 prisonniers sont relâchés. Plusieurs responsables du « Saint-office » sont remerciés, mais peu après Clément V fait volte face en réintégrant les fondamentalistes qui purent pratiquer de nouveaux de « saintes » tortures. En 1.318 Délicieux à la tête d’une délégation de Spirituels qui vivent comme Jésus dans la simplicité tente de parlementer avec le « saint » père, mais Jean XXII favorable aux Franciscains fait emprisonner le redresseur de tors sous les motifs d’entrave à la justice, d’action subversive contre le roi de France et jugé responsable du décès de Benoît XI pour avoir aidé son ami Arnauld de Villeneuve (.v 1.235 à 1.313.), médecin et alchimiste. Bernard est excommunier, soumis à la question (.agissement paléonazi.), puis condamné en 1.318 au mur étroit (.emprisonnement sans sorti, ni visite.).

 

Le bûché : La très sainte église apostolique et romaine l’a annoncé soit vous allez au Paradis, soit vous être expédié dans la fournaise de l’Enfer. Afin que la populace se rende mieux compte de ce qu’est l’enfer, les vicaires du « BON » Dieu sur terre ont décidés de condamner les hérétiques au « bûché » afin de montrer ce qui vous attend si vous ne suivez pas le bon chemin indiqué par les proto-nazis.

 

Les catholiques prêchent « Aimez-vous les uns les autres » : A la fin de sa vie, François d’Assise (.v1.181 à 1.226.) présente des stigmates, la trace des cinq plaies que Jésus a eut sur la croix. Et Grégoire IX le fait canoniser en 1.228. Un vrai miracle ? Baliverne ! Non la négation ne vient pas de mois, humble athée que je suis, mais des frères prêcheurs, ou Dominicains, qui décident en 1.266 de faire détruire « toutes les légendes jadis écrites sur le bienheureux François ». Les miracles du christianisme ne sont même pas reconnus par tous les membres de la communauté, y aurait-il tromperie ?

 

Islam :

 

Ibn Arabï (.1.165 à 1.241.) se considère être un envoyé de Allāh et il est reconnu comme étant le plus grand maître par les soufistes. Pour lui l’emprunte de Allāh est reconnaissable en toutes choses et tolère les autres religions monothéistes car elles permettent d’engendrer l’ardeur pour le divin dans chaque homme. Il affirme que Jésus est le « sceau de la sainteté » et Mohammed le « sceau de la prophétie ». Ne reconnaissant que la « grandeur du divin, il ne conçoit pas qu’il puissent y avoir un enfer et est persuadé que chaque homme a sa place au paradis. Il doit réfuter les accusations d’hérésies qu’on lui attribue.

 

 

 

POUR ACCEDER A :

 

Atlas historique universel

 

cliquez sur :

 

 http://atlas-historique-universel.jimdo.com/

 

  

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Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


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Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

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A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


Chez le même éditeur voir les autres ouvrages sur les religions

 

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Editions H & O
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Voir sur le site

des éditions

H & O

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