D’une révolution à l’autre :

De 1 763 à 1 795 :

 

Le philosophe Emmanuel Kant (.1.724 à 1.804.) prône le respect car il aboutit à la bienveillance. Il affirme que l’âge adulte pour l’homme est le moment ou il décide de faire appel à son intelligence, mais une intelligence active et réfléchie qui ne se contente pas d’adopter des idées suggérées par les autres, c’est le « criticisme ». Ce croyant – Kant pense que sans métaphysique il n’y a pas de but à la vie - a dit que l’entendement pur n’est possible qu’en science, hors la métaphysique n’est pas une science. Kant honnit le mensonge, qui a mentit mentira et le menteur perd toutes crédibilités (.Il se trompe car de nos jours les électeurs n’hésitent pas à revoter pour ceux qui les ont déjà copieusement trompés ?.).

 

Le philosophe Marie Jean de Condorcet (.1.743 à 1.794.) est favorable à la démocratie, toutefois il redoute qu’une partie de l’électorat se laisse influencer par le vote de son voisin sans chercher la raison de ce choix, hors une enquête effectuée au début du XXIème siècle confirme ses craintes, un électeur sur quatre pratique de la « panurgeomanie » !

James Watt (.1.736 à 1.819.) fait breveter en 1.769 la première machine à vapeur.

James Cook (.1.728 à 1.779.) découvre comment lutter contre le scorbut.

En Allemagne est édité l’Almanach du Gotha à partir de 1.763, cette publication disparaîtra en 1.944.

Le pasteur linguiste académicien allemand, Johann Peter Süssmilch (.1.707 à 1.767.), inventeur des études démographique a affirmé en 1.754 que l’organisation parfaite du langage ne pouvait qu’être la conséquence d’un don divin, hors le septique roi Frédéric ll propose en 1.769, par l’intermédiaire de l’académie de Prusse, d’offrir un prix a qui donnera une réponse satisfaisante, c’est ainsi que fut récompensé Johann Gottfried von Herder (.1.744 à 1.803.) pour avoir montré que le langage est inséparable de la pensée humaine, n’est pas un don divin et constitue un lien littéraire propre à chaque nation, il émet toutefois l’idée d’une monogenèse (.à cette époque de nombreuses personnes croyaient encore que toutes les langues dérivaient de l’hébreu.).

L’anthropologue James Monboddo (.1.714 à 1.799.) laisse entrevoir l’évolution des espèces en suggérant en 1.779 que l’orang-outang était une créature humaine appartenant à la même espèce que nous.

AFRIQUE :

Egypte :

Egypte ottomane : Pendant la guerre Russo-Ottomane de 1.768 à 1.774, le cheik Ali el-Kebir (.ou Ali bey / 1.760 à 1.772.) refuse de payer le tribut annuel en 1.769 que l’Egypte doit payer à Constantinople et obtient le soutien des Russes. Il évince les chefs janissaires et le représentant de la Port. En 1.770, Ali s’empare de la Haute-Egypte et de la Mecque, puis en 1.771 de la Syrie. Suite à des révoltes Ali est chassé et est assassiné par son gendre Muhammad bey Abou Dahab (.1.773 à 1.776.) qui fait un rapprochement diplomatique avec Constantinople en reconnaissant l’autorité du calife tout en conservant une large autonomie. Le pacha Ghazi Hassan envoyé par le sultan en 1.786 s’installe au Caire et renforce l’autorité ottomane, mais la Haute-Egypte reste insoumise, alors après le départ d’Hassan rappelé pour faire face à la menace russe, son successeur Ismaïl Bey ne parvient pas à s’imposer et le check Ibrahim Bey prend le contrôle du pouvoir qu’il partage avec un dénommé Mourad.

Ethiopie :

Malgré le soutient de sa grand-mère Menetewab, Iyoas (.1.755 à 1.769.) ne peut rétablir l’unité du pays et est renversé et exécuté par le ras Michel du Tigré, mais se dernier ne contrôle que les environ de Gondar.

Libye :

La dynastie des Karamanlis est renversée par l’Algérien Ali Boulghour (.1.793 à 1.795.) qui prend le contrôle de la Tripolitaine.

Tunisie :

En 1 768, la France ouvre un comptoir à Bizerte en Tunisie. Suite aux prétentions des Européens, les rapports deviennent tendu et Hammouda Bey (.1.782 à 1.814.) tient tête à Venise en 1.784, puis à l’Espagne en 1 790, mais les relations restent cordiales avec la France jusqu’en 1 819 et les échanges commerciaux se multiplient grâce aux provençaux.

Algérie :

En 1 792, les Espagnols sont chassés d’Oran qu’ils occupaient depuis 1 509.

Alaouites (.ou Alawites.) :

Muhammad lll ibn Abd Allāh (.1.757 à 1.790.) reprend Mazagan au Portugais, développe la diplomatie et le commerce. Il doit faire face à plusieurs révoltes organisées par son fils le futur sultan Yazid (.1.790 à 1.792.). Sulayman (.1.792 à 1.822.) doit écarter ses trois frères et restaurer le pouvoir.

Sénégal :

Suite au traité de Paris en 1 763, la région est occupée par les Britanniques de 1 763 à 1 783.

Fouta Djalon :

Ibrahima Sori (.1 751 à 1 784.) s’empare du pouvoir avec l’aide de musulmans et rend son royaume prospère. Son (.1 776 à 1 784.) assoie son pouvoir grâce à un pouvoir autocratique. Sous son fils Saïdou (.1 784 à 1 791.) la guerre civile ravage le pays. Ensuite le pouvoir se régularise grâce à la mise en place d’une alternance tous les deux ans des deux principaux partis antagonistes, les Alfaya et les Soriya, à la tête du pays jusqu’à la colonisation.

Fouta Toro :

Ayant des difficultés à s’opposer aux Maures, la dynastie en place est renversée et le marabout Abdul-Kader (.ou Abd al-Qadir / 1.776 à 1.804.) est porté à la tête de l’état et est instauré un pouvoir islamique. Il combat au Nord les Maures et tente en vain de soumettre le Dyolof (.ou Djolof ou Wolof.).

Achanti :

Oséi Kodjo (.1 765 à 1 777.) centralise le pouvoir et vassalise les royaumes Dagomba et Gondja.

Sierra Leone :

Une compagnie britannique, la « Province of Freedom », est constituée sur l’initiative de Granville Sharp en 1.787 afin de rapatrier en Afrique les esclaves Noirs libérés et 411 affranchis de Londres sont emmenés en Afrique et des terrains sont acheté à la reine des Sherbo, Yamacouba, et Granville Town est créé, mais c’est un échec. Puis est fondée la « Sierra Leone Compagny » et 1.200 Noirs viennent et est fondée la ville de Freetown (.Libreville.) en 1.792. Une démocratie est prévue, mais comme les nouveaux venus reçoivent dix fois moins de terre que promis, les troubles s’installent et est constitué un pouvoir fort.

Ségou :

Ngolo Diarra s’empare du pouvoir en 1 766, étend son territoire au-delà de Tombouctou et razzie le pays Mossi.

Mossi :

Naba Kom ler (.v 1 784 à 1 791.) impose la circoncision pour les garçons et l’excision pour les filles.

Dahomey / Abomey :

Alors que le roi Agonglo est sur le point de se convertir au christianisme, il est assassiné par son épouse Na Wanjile, mais son fils Adandozan s’empare du pouvoir et fait brûler vive Na Wanjile avec ses complices.

Darfour / Kordofan :

Aidé par les Ottomans et l’Egypte, Mohammed Koura du Darfour annexe en 1 795 le Kordofan.

Guinée Espagnole :

Cette possession portugaise est cédée aux Espagnols en 1 778.

Congo :

Après des luttes tribales au début du XVIIIème siècle, le pays reste affaibli.

Maravi :

Le Maravi profite du déclin du Monomotapa pour développer le commerce de l’ivoire et des esclaves avec les Portugais.

Le Cap :

Après l’arrivée dans la région des Xhosas, un peuple Bantou, des vols de bétail sont à l’origine de la première « guerre des Cafres » (.mot d’origine arabe désignant les infidèles africains.) de 1 779 à 1 879. Occupation britannique en 1.795.

EUROPE :

Le commerce extérieur français qui ne représente que la moitié du commerce britannique en 1 700 l’a pratiquement rattrapé en 1.780, mais cet essor repose principalement sur le commerce triangulaire. Principalement de Bordeaux et de Nantes partent des produits médiocres afin d’acheter des esclaves en Guinée et au Mozambique pour les revendre dans les Antilles (.Saint-Domingue, Martinique et Guadeloupe.) contre du sucre, de l’indigo, du café ou du coton. Un tiers du commerce français consiste en réexportation de produits tropicaux.

Deux « despotes éclairés » tentent de moderniser leur pays, mais Joseph ll de Habsbourg rencontre d’énormes difficultés à faire appliquer ses réformes et Gustave lll de Suède provoque le mécontentement de la noblesse et finit assassiné par un officier.

Ottomans :

Lorsque la Pologne est menacée de démembrement, la France pousse Mustafa lll (.1 757 à 1 774.) à faire la guerre à la Russie. L’intrusion de troupes russes sur le territoire turc met le feu aux poudres et la Porte déclare la guerre en 1.768. L’armée est réorganisée avec l’aide des Français et est équipée d ‘une forte artillerie, mais les Ottomans sont battus et les Russes franchissent le Danube en 1 770. La même année la flotte russe que les Britanniques ont laissé passer en Méditerranée remporte la bataille navale de Chio. Les Grecs du Péloponnèse en profitent pour se soulever. Inquiète de cette progression, l’Autriche apporte sont soutien aux Ottomans en 1 771. Au traité de Kainardji (.ou Kufschuk.) en 1.774, la Russie obtient Azov et le khanat de Crimée ainsi qu’un droit de regard sur les populations grecques orthodoxes, mais renonce aux pays danubiens afin de ne pas déplaire à Vienne. L’Autriche, pour sa médiation obtient la Bucovine en 1.775 qu’elle extorque au faible Abdulhamid ler (.1.774 à 1 789.). Dans les années 1.770 apparaissent dans l’empire des bandes de pillards appelées « les brigands de Kardjali ». Catherine ll prépare ouvertement le démembrement de l’empire Ottoman. Abdulhamid ler déclare alors la guerre à la Russie en 1.787. L’Autriche qui soutient la Russie est battue et doit restituer Belgrade à la paix de Sviśtov en 1 791. Les Ottomans obtiennent le soutien des Britanniques, de la Prusse et de la Finlande. A la paix de Jassy en 1 792, la Porte ne perd que Otchakof et la souveraineté de la Russie sur la Crimée est reconnue.

Albanais : Kara Mahmoud constitue au Kosovo une Confédération d’Illyrie en 1 780 et obtient de la France en 1 795 l’envoie de conseillés militaires, mais il est battu et tué l’année suivante et son territoire est réintégré à l’empire ottoman.

Savoie / Sardaigne :

Charles-Emmanuel lll affranchit tous les fiefs du servage en 1 771. Victor-Amédée lll (.1.773 à 1.796.) organise son armée à la prussienne et accueille de nombreux « émigrés » Français. Il doit faire face à des mouvements révolutionnaires. La France lui enlève la Savoie et Nice en 1 792.

Venise :

En 1 768, Venise fait banqueroute et ne restitue à ses créanciers que 57 ducats pour 100 empruntés, y compris les intérêts !

Papauté :

Clément XIII (.1.758 à 1 769.) ayant protesté contre les mesures prises contre les jésuites, en réaction, la France s ‘empare d’Avignon et l’Espagne de Bénévent en 1.766. A sa mort, les Bourbons imposent Clément XIV (.1.769 à 1.774.), mais ce dernier traîne des pieds et ne supprime la compagnie de Jésus qu’en 1 773. De nombreux jésuites se réfugient en Prusse. Pie VI (.1 775 à 1.799.) rend visite à Joseph ll en 1.788, mais ne peut l’empêcher de renforcer son contrôle sur l’église autrichienne. En 1.782, les enseignements de Kopernik sont autorisés. En 1.787 la papauté renonce à revendiquer pour l’ordre Teutonique la Prusse orientale. En mars 1.790, Pie VI condamne la Déclaration des droits de l’homme en consistoire secret ! En 1.790, les habitants d’Avignon se soulèvent contre le pape et votent leur rattachement à la France. En mars 1.791, Pie VI condamne publiquement le principe de la révolution française et la Constitution civile par le « Quod aliquantum » (.voir France.), puis le 13 août 1.791 il déclare la Constitution Civile du clergé « scismatique et hérétique » et les sermentaires sont exclus de l’Eglise romaine.

Raisonnement chrétien : Eclairé par la lumière divine les jésuites dans le « Dictionnaire de Trévoux » publié en 1.771 s’amusent à ridiculiser le principe de l’attraction terrestre ?

Toscane :

Pierre-Léopold ler (.futur empereur Léopold ll / 1.765 à 1.790.), avec le concours de Pompeo Neri, puis de Francesco Maria Gianni instaure un despotisme éclairé – il encourage le jansénisme, instaure un impôt unique et supprime les immunités fiscale – avant de devenir à son tour empereur. Les Britanniques ayant occupé Livourne, poussent son fils, Ferdinand lll (1.790 à 1.801 et 1.814 à 1.824.) à entrer en guerre contre la France en 1.793.

Royaume des Deux Siciles :

Suite à la suppression de l’ordre des jésuites en Sicile en 1.767, le ministre Toscan Bertrando Tanucci instaure en 1.770 un enseignement public gratuit ou seul l’enseignement religieux et l’histoire sont enseignés par des religieux, mais cette avancée remarquable pour l’époque sera délaissée par ses successeurs. Ferdinand nomme en 1.780 Domenico Caraccioli, un ami des encyclopédistes, vice-roi de Sicile qui pratique une politique de « despote éclairé ». L’Inquisition est supprimée en 1.782. L’épouse de Ferdinand, Marie-Caroline d’Autriche, favorise en 1.793 une alliance avec Londres.

Espagne :

Despote « éclairé », avec le soutien de son ministre Aranda Charles lll défavorise la noblesse au profit de la haute bourgeoisie qu’il anoblit. En 1.766, afin de moderniser le pays, il interdit les grands chapeaux et les larges capes. Il s’en suit une émeute à Madrid qui est due autant aux réformes qu’à la disette qui sévit dans le pays. Les jésuites en sont jugés responsables et ils sont arrêtés et expulsés en 1.767 (.voir Amérique du Sud.). Il renvoie Esquilache et nomme Aranda qui poursuit les réformes contre les traditions. Charles participe à la guerre d’indépendance des USA et récupère la Floride et Minorque au traité de Versailles en 1.783. Traité du Pardo voir Portugal. Charles IV (.1.788 à 1.808.) qui tente de venir en aide à Louis XVI se voit déclaré la guerre par la Convention en 1 793. Battu et en désaccord avec les Britanniques, Charles préfère signer avec la France le traité de Bâle en 1.795. Suite à l’instauration du monopole à Cuba et au Mexique, les taxes sur le tabac rapportent plus que l’or d’Amérique à la fin du XVIIIème siècle.

Portugal :

Le Portugal doit renoncer à ses comptoirs du Maroc en 1.769. Par le traité du Pardo en 1.778, les liens sont resserrés avec l’Espagne. Marie lère (.1 777 à 1.816.) renvoie le ministre Pombal. Après la mort de son mari Pierre lll (.1 777 à 1.786.) et de son fils, elle est atteinte de démence en 1.792 et cède le pouvoir au futur Jean VI qui devient officiellement régent qu’en 1.799. En 1.793 le Portugal signe avec l’Espagne, puis avec la Grande Bretagne une convention d’aide mutuelle set arrêté afin de face à la France révolutionnaire.

France :

Anne Charles Sigismond de Montmorency-Luxembourg (.1.737 à 1.803.) fonde le « Grand-Orient de France ».

Face aux menaces que présente les critiques en générale, quelles soient religieuse ou politique, le pouvoir veut réactiver la répression. Si les auteurs sont relativement épargnés – la Bastille était loin d’être exécrable et l’enfermement des auteurs contestataires provoquait une telle publicité que les écrits incriminés voyaient leurs ventes s’envoler -, le pouvoir cherche à atteindre les imprimeurs, libraires, colporteurs et lecteurs sans renommé. L’arrêté de 1.774 oblige les imprimeurs a obtenir une autorisation avant et après l’impression. L’édit d’avril 1.757 confirme les peines encourus pour les auteurs et imprimeurs d’écrits non autorisés allant de l’enfermement à la peine de mort, et est complété par les édits de 1.764 qui réprime les écrits concernant l’administration des finances et de 1.767 qui intéresse les affaires religieuses. Le nombre des « mouches » (.espions / d’où le terme mouchard.) est augmenté. En 1.757, 8 imprimeurs-relieurs sont condamnés au carcan et bannis pour 3 ans Jean-François Lefebvre de La Barre (.1.747 à 1.766.) est condamné à avoir le point coupé, la langue arrachée et à être brûlé vif pour ne pas s’être découvert au passage d’une procession et pour avoir mutilé un crucifix, mais par « excès de bonté » et charité chrétienne, il ne faut pas en douter, le parlement de Paris accepte qu’il soit décapité avent d’être brûlé ! Un garçon apothicaire qui a acheté « Le christianisme dévoilé » est condamné en 1.768 à 9 ans de galères. L’abbé Guillaume Raynal (.1.713 à 1.796.) ayant publié un écrit dénonçant le colonialisme et exprimant des idées anticléricales est contraint à l’exil en 1.770. La même année le parlement condamne au feu plusieurs livres. Malgré la répression quelques imprimeurs subsistent clandestinement à Paris, mais bon nombre d’ouvrages sont imprimés à Amsterdam, Londres, Genève, etc… En 1.781 l’on ne peut éditer les textes des personnes décédés sans autorisation. En 1.783 les ballots de livres doivent être contrôlé par la police de Paris, même si la vente s’effectue en province. L’arrêt de 1.787 permet un contrôle de la vente des livres dans les lieux privés, y compris princiers et de la famille royale. La police française tente également d’intervenir à l’étranger en utilisant la voie diplomatique. Toutefois les ministres Maurepas et Vergennes s’arrangent pour adoucir la répression.

L’abbé de l’Epée met au point le langage des signes pour sourds et Muets dans les années 1 770.

En 1.766 alors que les loges ne semble pas perturber la cour, la Sorbonne condamne la franc-maçonnerie. Le cousin du roi, Louis-Philippe, le futur Philippe Egalité, duc d’Orléans, arrière petit-fils du Régent et père du futur roi Louis-Philippe ler, qui depuis 1.771 a été élu Grand maître du Grand orient de France, est l’homme le plus riche du royaume et s’adonne aux affaires avec des personnes favorables à une libéralisation du pouvoir. Il est donc favorable à un régime parlementaire ce qui lui vaut d’être exilé en 1.771 / 1.772. Alors que d’Orléans prend pour maîtresse madame Buffon, son autre fils, le duc de Chartres organise des soupers avec des filles nues à Monceau.

Dans « La Princesse de Lamballe » Albert-Emile Sorel nous brosse le Paris des années 1.760 :

 

 

Ce qui fera dire au ministre autrichien Klemens Metternich que Paris est ville du « Monde » et Londres ville du « commerce » !

La France connaît un certain essor économique sous Choiseul de 1.763 à 1.770 et la grande bourgeoise prospère. L’école de La Flèche fondée part Henri IV en 1.607 devient sur l’initiative de Choiseul en 1.764 une école d’officiers. Le chef de file du parti dévot, le dauphin Louis-Stanislas dit « Louis de France », fils de Louis XV, et qui avait épousé Marie-Josèphe de Saxe, et père du futur Louis XVI décède en 1.765. Comme la dévotion régresse, par la Commission des Réguliers en 1.766 Choiseul fait fermer un grand nombre de couvant. Le « Bélisaire » publié en 1.767 par Jean-François Marmontel (.1.723 à 1.799.) est censuré par la Sorbonne à cause du chapitre XV qui vante la tolérance religieuse et l’écrivain est la cible des sarcasmes du parti des dévots, mais obtient le soutien moral de Voltaire. La Corse en presque continuelle insurrection contre Gènes est vendue en 1.768 à la France qui charge l’armée de mater le mouvement nationaliste dirigé par Pascal Paoli. Ce dernier est battu à Pontenuovo et doit s’exiler en 1.769. Antoine de Sartine, lieutenant de police depuis 1.759 fait réaliser un réseau d’assainissement dans Paris, installe un éclairage public afin de renforcer la sécurité dans la ville et fait construire la Halle aux blés, puis quant il sera nommé ministre de la marine en 1.774, il modernisa l’organisation de celle-ci. A partir de 1.768 René de Maupeou devenu garde des sceaux torpille la politique de Choiseul et Jeanne du Barry (.née Anne Bécu, après avoir été prise en main par le proxénète mondain jean Dubarry, Jeanne épouse précipitamment le frère du maquereau, le comte Guillaume du Barry, pour que le roi évite de s’afficher avec une fille de « rien ».), la nouvelle maîtresse du roi, qui soutient Maupeou et le duc d’Aiguillon ne ménage pas ses attaques contre le ministre. L’abbé Ferdinando Galiani, secrétaire d’ambassade du roi de Naples à Paris et ami de d’Holbach est jugé « subversif » par Choiseul en 1.769 et est incité à se retirer. En septembre 1.770 est inauguré le « Petit Trianon » qui permet au roi et à la du Barry d’avoir des tête à tête intimes. La même année, la parution du « Système de la nature » (.qui affirme que la religion est contraire à la Raison, empêche l’homme de pouvoir accéder au bonheur et favorise la tyrannie politique, que les souverains peuvent être révoqués s’ils sont jugé néfaste et l’homme n’a pas d’autre âme que le cerveaux.) publié sous couvert de l’anonymat (.qui avait pris conscience des dangers de dévoiler des idées trop libérales suite aux brimade que le pouvoir avait imposé à son ami Helvétius / le délit d’opinion est à cette époque encore passible du bûcher.) par Paul d’Holbach (.1.723 à 1.789 / voir annexes des chapitre 32 & 33.), scandalise bien « du beau monde » et incite Louis XV à renvoyer son ministre Choiseul trop « progressiste » (.alors que les réformes sont restées très timides.), et qui plus est, est l’adversaire de la du Barry. L’ami des philosophes, de l’Autriche et de Marie-Antoinette, Choiseul, qui ne faisait ni maigre le vendredi, ni le Carême, cible du parti dévot, est exilé à Chanteloup le 24 décembre et est remplacé par Maupeou qui tente de mater les philosophes (.le livre du philosophe d’Holbach est brûlé.), redorer le blason de l’Eglise et s’oppose au parlement de Paris qui tente d’apporter son soutien au procureur général du parlement de Rennes, Louis de La Chalotais qui est de plus ami des philosophe et adversaire des jésuites. René de Maupeou constitue avec Emmanuel d’Aiguillon et Joseph Terray un « triumvirat » et les taxes sont augmentées. Louis XV avec le contrôleur des finances Joseph Terray, dit l’abbé, après avoir instauré le monopole d’état sur les grains, en janvier 1.771 éclatent plusieurs émeutes provoquées par la hausse du prix du pain, et les deux hommes sont accusés par le peuple d’avoir pactisé avec les négociants dans le but de spéculer, d’où le nom de « Pacte de Famille ». Le parlement veut s’opposer aux réformes qui tendent à renforcer l’autorité royale, alors le roi par l’édit du 23 février 1.771 abolit le parlement de Paris et Maupeou fait exiler les parlementaires les plus revendicatifs, instaure des « Conseils souverains », abolit la vénalité des charges ainsi que les juridictions d’exceptionnelles, ce qui monte une partie de la noblesse contre le pouvoir royal, puis renforce la censure. Jeanne du Barry fait nommer le duc d’Aiguillon ministre des affaires étrangères et influe sur les décisions politiques du roi. Peu avant la mort du roi Marie-Antoinette arrive à imposer une représentation du compositeur allemand Christoph von Gluck en 1.774. La même année la Grande-loge fonde le Grand-orient de France désavouant ainsi la loge dissidente du Grand-orient et place à sa tête le duc de Chartes.

 

Louis XV étant mort le 10 mai, Louis XVI (.1.774 à 1.792.) dès le 31 mai donne à Marie-Antoinette le Petit Trianon ou elle va jouer la fermière. A l’avènement de Louis XVI les finances de la France restent préoccupantes, alors que le frère du roi et futur Charles X, le comte d’Artois, mène une vie de luxe et de luxure et à plusieurs reprises le souverain devra payer ses dettes et ses sorties avec sa belle-sœur, la reine Marie-Antoinette feront jazzer. Louis XVI est hostile au progrès et aux encyclopédistes. Maurepas rétablit le parlement en 1.774 au grand contentement du peuple, alors que cet acte ne fait qu’accroître les privilèges de la noblesse ! Maupeou est disgracié et exilé en son domaine de Roncherolles. Anne Robert Turgot, baron de l’Eaulne, devenu contrôleur général des finances en 1.774, ami des philosophes et des physiocrates, libéralise le commerce des grains la même année et estiment qu’un sacre à Reims serait trop coûteux, suggère de l’effectuer à Paris, mais le roi en a cure. Fin avril, début mai, éclate la « Guerre des farines », la troupe est mobilisée, les émeutes, principalement à Paris, sont mater et 31 personnes sont embastillées, dont 9 gens d’église, puis le parlement est muselé. Il s’avère que la populace a été manipulée par le prince Louis de Conti, protecteur de Rousseau et Beaumarchais, proche du parti dévot, et adversaire des encyclopédistes et des réformes progressistes de Turgot. La façade de la cathédrale de Reims est habillée d’une architecture classique en bois, mais avant le sacre il est omis de demander au peuple dans la cathédrale s’il accepte Louis-Auguste comme roi. Lors de son sacre – il reçoit la « Grand couronne de Charlemagne » - Louis XVI, sur la demande d’un clergé adorateur d’un Dieu très « miséricordieux » jure d’exterminer les hérétiques le 11 juin 1.775 (.et sa saleté le pape Benoît XVI a eu l’audace d’affirmer que l’athéisme mène au nazisme !.). Afin de punir Marie-Antoinette pour sa frivolité et sa fronde contre le gouvernement n’est pas sacrée reine comme le veux la coutume. Turgot nomme au secrétariat à la guerre le comte Claude de Saint-Germain qui supprime les régiments privilégiés tels que les mousquetaires et les grenadiers du roi, met fin à la vénalité des charges militaires, restaure la discipline et restructure l’armée – il sera remercié en 1.777 lorsqu’il voudra introduire d’anciens jésuites à l’école militaire afin d’y parfait la morale -. Turgot abolit les corporations et la corvée royale en 1.776, puis supprime l’enfermement des pauvres instauré par le roi Soleil. Il s’oppose à une intervention armée en Amérique, jugée ruineuse pour la France. Il tente avec Malesherbes d’obtenir l’abolition de l’esclavage, mais suite aux protestations des armateurs et des chambres de commerce Louis XVl rejette cette suggestion. L’établissement d’un impôt foncier provoque le mécontentement des parlementaires. Marie-Antoinette arrive à faire rétablir en 1.775 le poste de surintendante de la maison de la reine supprimé par Fleury au profit de sa favorite, la princesse de Lamballe, ce qui provoque remous, jalousies et haines à la cours très chrétienne, puis l’année suivante la reine octroie de nombreux avantage à madame de Polignac, sa nouvelle favorite, ainsi qu’à sa famille. Devenu Impopulaire, mais aussi pour vouloir instaurer un système parlementaire censitaire et confier l’enseignement à des laïcs, Turgot est remplacé par Necker (.il devient directeur général des finances car un étranger, de surcroît protestant, ne peut devenir ministre / 1.776 à 1.783.), un encyclopédiste, cette nomination donne plein d’espoir aux philosophes, d’Alembert en tête. Necker favorable au mercantilisme, « dénationalise » la Compagnie des Indes, supprime toutes rigueurs et fait appel à des emprunts et la dette du pays augmente. Clugny de Nuys s’empresse de réouvrir les maisons d’enfermement – ou dépôts – à la grande satisfaction du parlement. L’avocat et publiciste (.écrivain politique.) Simon Linguet voit son « Journal de politique et de littérature » interdit en 1.776 pour avoir incité à l’adoption du « Despotisme éclairé » (.ce demi progressiste critiqua d’Alembert pour ses positions libérales et se montrera réactionnaire sous la révolution.). Panchaud fonde en 1.776 la Caisse d’escompte. Jean-François Marmontel (.1.723 à 1.799.) dans « Les Incas » dénonce les méfaits de l’esclavage en 1.777. En cette même année 1.777 Joseph ll de Habsbourg rend visite à sa sœur Marie-Antoinette et la sermonne afin de faciliter ses relations sexuelles avec le roi.

Révolution (.ou Guerre d’indépendance / voir USA.) 1 775 à 1 783 : Après un premier séjour en 1.767, benjamin Franklin fait un retour triomphale en 1.776, la presse et les poètes l’encensent, des politiques l’adulent, il est reçu par La Rochefoucauld, les Noailles, madame du Deffand, et surtout madame Helvétius et intègre la loge des « Neuf-Sœurs ». Alors que la course des corsaires britanniques s’intensifie contre les vaisseaux français, Beaumarchais s’engage alors dans un commerce avec les insurgés, puis de Lafayette abandonne sa maîtresse, la comtesse Aglaé de Hunolstein, et part pour la Virginie. Charles de Vergennes appelé par le roi au poste de ministre des affaires étrangères en 1.774, après avoir contribué à la chute de Turgot qui voyait en la guerre un moyen de ruiner l’état, incite Louis XVI à s’ingérer dans la guerre d’indépendance des USA, une flotte est envoyée aux Antilles en juillet 1.777, puis le 8 février 1.778 est signé avec Franklin un traité d’alliance et de commerce, et le nouvel état est reconnu. Necker doit multiplier les emprunts pour financer la guerre et les prêts accordés aux « Insurgents ». L’amiral jean-Baptiste d’Estaing est envoyé aux Amériques et le bailli Pierre de Suffren combattre les Britanniques aux Indes. Joseph ll de Habsbourg n’approuve pas le soutien de la France apporté à des révolutionnaires. Les Provinces Unies se déclarent adopter une « Neutralité armée » ce qui incite Londres à déclarer la guerre à La Hay le 20 décembre 1.780. Au traité de Versailles en 1.783 la Grande-Bretagne reconnaît l’indépendance des USA et cède les terres de l’Ouest ainsi que la navigation sur le Mississippi au grand mécontentement de Madrid qui n’a même pas obtenu Gibraltar. Les PU n’accepteront la paix que quelques mois plus tard. La France sort ruinée du conflit !

En 1.778 la loge des « Neuf-Sœurs » organise une cérémonie funèbre en l’honneur de Voltaire, choqué, le ministère de la religion fait interdire cette loge impertinente. A cette époque Franz Anton Mesmer (.1.734 à 1.815.), qui a obtenu la sympathie de Marie-Antoinette, s’installe place Vendôme, il publie « Mémoire sur la découverte du magnétisme animal » et se fait une importante clientèle (.en 1.780 il met au point sa méthode dite du « baquet », il fonde en 1.782 la « Société de l’Harmonie Universelle », en 1.784 une commission à laquelle participe Lavoisier et Benjamin Franklin condamne la pratique du baquet pour des raisons scientifique, mais aussi « morale », ce qui éveille la suspicion, d’autant plus que le botaniste Antoine Laurent de Jussieu (.1.748 à 1.836.), directeur du Muséum, a de son coté noté des effets positifs ?.). Un arrêté du conseil d’Etat en date du 5 avril 1.778 interdit les mariages interraciaux. Necker avance en 1.778 2.400.000 livres au trésor royal (.assemblée constituante lui en remboursera 400.000 livres en 1.790, le solde sera remboursé à sa fille, madame de Staël, par Louis XVIII.). Il crée v 1.778 des assemblées régionales, abolit le servage sur le domaine royal en 1.779 et supprime la question préalable sur la demande d’Armand de Miromesnil en 1.780. Charles Talleyrand-Périgord à cause de son infirmité « honteuse » - son pied-bot -, est contraint par sa famille à prononcer ses vœux en 1.775, malgré qu’il soit devenu l’aîné suite au décès de son frère. Talleyrand dans les années 1.880 fréquente entre deux soirées friponnes le banquier genevois Panchaud et le célèbre homme d’affaire Dupont de Nemours et comme Mirabeau, il se lie avec Charles-Alexandre de Calonne. Dans les années 1.780 Pierre de Beaumarchais entreprend la création de la Compagnie des eaux de Paris au grand mécontentement des porteurs d’eau. Benjamin Franklin (.1.706 à 1.790.), avec le soutien de La Fayette, obtient du roi l’envoie de troupes en 1.780 et d’une flotte l’année suivante. En 1.781, Necker met en relief les dépenses exorbitantes de la cour et exige en vain le 20 janvier des redevances aux nobles qui occupent le domaine de la couronne. Le 21 février 1.781 le roi impose des mesures de rétorsions contre les tripots ou sont pratiqués les jeux illicites entravant les dépenses de la noblesse ainsi que de la reine, mais le roi continue à éponger les dettes de la haute noblesse et de Marie-Antoinette. En 1.782 d’Alembert fait élire à l’académie le marquis de Condorcet (.1.743 à 1.794.), un encyclopédiste adversaire de la peine de mort et de l’esclavage et un partisan de l’égalité du suffrage universel. La même année « Le mariage de Figaro » de Pierre de Beaumarchais fait l’objet d’une censure imposée par le roi en personne, mais l’écrivain obtiendra en 1.783 le soutien du comte d’Artois et la pièce sera jouée l’année suivante. En cette année est fondée l’Ecole des Mines. Face à l’opposition du parlement, Necker est remplacé par Joly de Fleury, puis par d’Ormesson, et enfin par Calonne (.1.783 à 1.787.) en décembre. Celui-ci use d’expédients : emprunts, grands travaux, etc…. En septembre 1.783 les frères Montgolfier font une démonstration de leur invention à Versailles, mais par prudence il n’y a, pour cette première, que des animaux dans la nacelle. L’affaire du « Collier de la reine » défraie la chronique en 1.785 et 86 (.ou sont impliquées dans l’affaire Jeanne de La Motte, le cardinal de Rohan et le fameux charlatan Alexandre de Cagliostro.) ce qui achève de rendre impopulaire Marie-Antoinette, et le peuple gronde contre les dépenses de la reine et d’Artois qui multiplient les fêtes. Peu après d’Artois prend pour maîtresse Louise d’Espabès, comtesse de Polastron. Alors que l’agriculture subit plusieurs crises, le ministre Calonne sur les conseilles de de Vergennes envoie Joseph Rayneval, disciple de Quesnay et commis aux affaires étrangères, conclure le traité d’Eden avec les Britanniques en 1.786 qui doit faciliter la vente de vins et d’eau de vie outre manche, il est mis en application début 1 787, mais cet accord engendre l’afflux de fer et de tissus britanniques en France provoquant la faillite de plusieurs manufactures (.la production de textiles français est devenue en 1.789 inférieure de plus de la moitié de celle de 1.782.), ce qui provoque une recrudescence de la mendicité, du vagabondage et des voles. En dernier recours Calonne veut réintroduire l’égalité fiscale en instaurant l’impôts universel proportionnel aux revenus fonciers, supprimer les douanes intérieurs et assurer la liberté du commerce des grains et se défaire du domaine royal en 25 ans, mais l’Assemblée des notables qui compte 17 princes du sang, 7 archevêques, 8 maréchaux, 12 ducs, 34 premiers présidents de parlements ou procureurs généraux, 20 gentilshommes titrés et qui représente comme ont peut se l’imaginer la noblesse, le clergé, mais aussi le Tiers-état, se réunit en janvier 1.787 et fait opposition aux décisions de Calonne qui démissionne en avril ! Le roi nomme alors pour lui succéder l’archevêque de Toulouse, Loménie de Brienne. Malesherbes obtient en 1.787 que les protestants puissent bénéficier d’un état civil. Loménie veut donner au Tiers-état autant de voix que la noblesse et le clergé réuni et veut remplacer la corvée royale par un impôt, mais les notables et les parlements appuyés par le peuple, qui comme d’habitude réagit sans réfléchir, font opposition et contraignent le pouvoir à capituler. Loménie se résigne donc à emprunter 240 millions de livres sur 5 ans. Les Clubs (.groupes politiques.) sont fermés en août 1.787.

En 1.788, est fondée la « Société des amis des Noirs » qui est favorable à l’abolition de l’esclavage. En font parti : Condorcet, La Fayette, Mirabeau, Brissot de Warville, etc… En février de la même année, « l’Edit de tolérance » reconnaît le protestantisme et le judaïsme, mais leurs adeptes ne peuvent être élu au parlement.

Sous Louis XVI le marquis Henri de Ségur, secrétaire d’état à la guerre favorise l’instruction des officiers et instaure un corps d’artillerie légère et de Gribeauval contribue à moderniser l’armée en standardisant l’artillerie, ces réformes révéleront leurs efficacités pendant les guerres à venir.

Pierre Sylvain Maréchal (.1.750 à 1.803 / voir annexe.) publie plusieurs ouvrages sur l’athéisme ainsi que « L’Almanach des honnêtes gens » en 1.788 ou il remplace dans sont calendrier républicain les saints par des personnes célèbres ce qui lui vaut la prison.

Causes de la Révolution : En 1.788, le déficit de l’état atteint 126 millions de livres, le service de la dette absorbe 51 % des recettes, alors que le pouvoir royale rembourse les dettes des deux frères du roi, le comte d’Artois – 23 millions – et le comte de Provence – 14 millions de livres ! Un été déplorable en 1 788 suivit d’un hiver rigoureux engendre une flambée des prix du grain, et des troubles s’en suivent : misère, vagabondage et pillage de récoltes. En plus des injustices et de la misère du peuple, les milieux relativement aisés ont favorisés la poursuite des études de leurs enfants, essentiellement les garçons. Mais les études encore basées essentiellement sur la rhétorique et le latin, à moins d’entrer dans les ordres, l’armée ou devenir médecin ou juriste, reste l’achat de charges devenue très coûteux alors que celle-ci sont quasiment toutes devenues héréditaires et donc réservées aux privilégiés. De nombreux jeunes s’ils ne restaient pas sans travail devenaient médecins ou juges sans clients, la misère se répand donc également au sein des classes ambitieuses, et donc revendicatives. L’on doit également mentionner les philosophes qui ont incités une faible partie de la population à réfléchir sur d’éventuelles réformes et bien entendu la révolution en Amérique du Nord. Il ne faut omettre, suite à la découverte du « Nouveau Monde », la prise de conscience qu’à l’image du « Bon sauvage » l’on peut vivre heureux sans le secours de la religion, ce qui de ce fait remet en cause la monarchie de droit divin. D’autre part les loges maçonniques constituent vers 1.788 des ramifications jusque dans les provinces (.Le duc d’Orléans avec le concours de Talleyrand a fondé la loge « Les amis réunis » et qui sera à l’origine du Club des Jacobins, Talleyrand adhère également à la « Société des Trentes », alors que Mirabeau s’affilie à « La loge des Philalèthes ».) et diverses associations ou clubs (.dont font partie de La Fayette (.ou de Lafayette.), Mirabeau, Sietes, Condorcet, Saint-Fargeau, etc…) propagent des idées de réformes. Les Britanniques financent des révoltes dans la marine et dans certains faubourgs de Paris et dans les provinces touchées par la disette ou des vagabonds issus du chômage et de la misère sont prêts à tous pour quelques pièces. Si les loges n’ont pas provoquées directement la révolution et qu’elles restent dans une large majorité favorable à la monarchie, elles furent, au moment opportun, manœuvrées au profit d’une certaine partie de la noblesse désireuse de s’approprier une part, voir la totalité des pouvoirs. Le 8 mai 1.788, les premières barricades sont dressées. De son coté, la noblesse est divisée entre réactionnaires et parlementaristes tel que Gilbert Motier marquis de La Fayette. Le frère du roi, Louis, comte de Provence et futur Louis XVIII, affiche des idées libérales et avait déclaré en 1.787 qu’il était pour le doublement de la représentation du Tiers-état. Suite au renvoie de Necker, La Fayette et Jean-Sylvain Bailly se mettent aux ordre d’Orléans, qui avec l’appui de financiers, tel que les banquiers Delessert, Prévoteau, Coindre et Boscary, débauchèrent les soldats du roi pour créer des bataillons populaires et une garde bourgeoise.

La Révolution : De Brienne se heurte au parlement qui refuse toujours toutes réformes. Le 16 août 1.788, l’état est déclaré en banqueroute et le 25 août Necker est rappelé. Victorieux de l’épreuve de force, le parlement exige en 1.788 que les impôts soient décidés par les Etats Généraux. En novembre le parlement refuse d’enregistrer l’emprunt, alors le roi fait passer la chose par « lit de justice », aussitôt l’aristocratie française, le duc d’Orléans en tête, incite le peuple à se révolter afin de soutenir le parlement. Les émeutes se multiplient. Talleyrand qui fréquente les salons mondains tel ceux de Germaine de Staël et d’Adélaïde de Flahaut et qui furent toutes deux maîtresse de celui qui est, après bien des réticences du roi, nommé évêque d’Autun en novembre 1.788 (.consacré en janvier 1.789.). Talleyrand se fait de nombreux amis parmi le cercle des royalistes parlementaristes regroupés autour du duc d’Orléans (.les marquis de La Rochefoucauld, de La Fayette, ainsi que de Mirabeau, l’abbé Sieyès / après la chute de Robespierre, Talleyrand abandonnera ce parti ce qui fera que Lamartine reprochera à Talleyrand son manque d’honnête et l’ex-évêque de lui répondre « votre honnêteté n’est pas la mienne » !.).

L’ordonnance du 24 janvier 1.789 définit la procédure des élections des Etats généraux et de la création des « Cahiers de doléances ». Dans ces cahiers, de nombreux réactionnaires, même parmi le peuple, regrettent la reconnaissance du protestantisme et réclament la restauration de la censure qui empêchait de s’exprimer les « apôtres de l’impiété et de la corruption » (.entendre la corruption de l’âme.). Talleyrand élabore les « Cahiers de doléances » pour le diocèse d’Autun, ces promesses le font élire le 2 avril 1.789 député du clergé aux Etats Généraux. Les Etats généraux sont convoqués le 4 mai 1 789 et sont précédés par une « Grande procession » ou le roi tenant un siège est recouvert de pierres précieuses, puis l’évêque de Nancy, de la Fare, dénonce en ouverture le luxe de la cour et les abus des agents des impôts, mais critique également les philosophes. Ensuite, après le sermon du roi, les trois ordres sont conviés le 6 mai à l’hôtel des Menus-plaisirs afin de délibérer séparément ce que refuse le Tiers-état qui décide de fonder une nouvelle chambre qui prend, sur proposition de Sieyès, le nom d’Assemblée Nationale le 17 juin. Furieux le roi interdit l’accès à l’assemblée le 20 juin et il rejette le 21 le plan de Necker qui envisage deux chambres, le vote par tête, l’égalité fiscale et l’accessibilité de tous les emplois par tous. Le Tiers-état se réunit alors au Jeu de paume et le 23 le roi refuse de reconnaître la nouvelle assemblé, puis comme l’Assemblée Nationale ne semble pas vouloir quitter la salle, le marquis de Dreux-Brézé demande au nom du roi d’évacuer la salle et de Mirabeau de répondre « … nous ne quitterons nos places que par la force des baïonnettes » ! Une minorité du clergé rallie le Tiers-état le 24 et 47 députés de la noblesse le 25, dont le duc d’Orléans. Dès le soir du 24 Talleyrand conseille au comte d’Artois de museler le Tiers-état, mais comme aucune arrestation n’a été entreprise, par la suite l’évêque aurait déclaré au roi « Vous voulez vous perdre, moi je veux me sauver ». Jean Lanjuinais et Isaac Le Chapeliers fondent le Club Breton qui prend rapidement le nom de Club des jacobins. Le 27 juin le roi reconnaît l’assemblée qui se proclame le 9 juillet Assemblée Constituante et s’octroie le droit de légiférer, mais le 10 le roi renvoie Necker qui est remplacé le 11 par le maréchal de Broglie organisateur du rassemblement des troupes et des canons autour de la capitale. Les convoies de farine vers Paris sont interceptés par l’armée. Comme les manifestations de mécontentements se multiplient, que la foule réclame Necker et ovationne le duc d’Orléans le 12, un régiment étranger charge une émeute près des Tuileries, le 13 une milice civile, dite bourgeoise, est crée par la municipalité de Paris, les accrochages se multiplient et les barrières d’octrois sont détruites. Le 14 les insurgés s’emparent des armes stockées dans l’hôtel des Invalides, fusils et canons, puis afin de se munir de poudre ils marchent sur la Bastille, le gouverneur de la forteresse Bernard de Launay est tué et sa tête est promenées au bout d’une lance dans les rues, et les sept prisonniers de la forteresse sont libérés. Selon Henry d’Yvignac, la prise de la Bastille a été organisée sous les bonnes grâces du duc d’Orléans. Le soir même le duc de La Rochefoucauld-Liancourt informe le roi des faits et sa majesté dit « C’est une grande révolte », et le duc de rétorquer « Non sire, c’est une grande révolution », et comme la tête du comte d’Artois est mise à prix par les insurgés un conseil restreint décide que le frère du roi doit quitter la cour. Le 15 juillet, Bailly est nommé maire de Paris et de La Fayette commandant de la Garde Nationale. Le même jour la duchesse de Polignac qui a démissionné de son poste de gouvernante des enfants du roi s’enfuit avec d’autres nobles et ecclésiastiques à l’étranger. Dans les campagnes se propage la révolte paysanne connue sous le nom de « Grande Peur ». Le roi annonce le repli des troupes et rappel Necker le 16, la foule est en liesse. Mais s’amorce l’émigration de la haute noblesse, de la finance et des évêques avec à leur tête le comte d’Artois (.le frère du roi, futur Charles X, qui s’est rendu impopulaire par ses dépenses inconsidérées et sa conduite licencieuse et qui deviendra l’un des chefs des « Ultras ».), la duchesse de Polignac (.la favorite de la reine.), le prince de Condé, les ducs de Bourbon et d’Enghien, ainsi que de Broglie (.voir ci-dessous Les émigrés.). Le 4 août les privilèges de la noblesse, les droits féodaux et ceux du clergé sont abolis, dont l’abolition de la dîme, mais le roi ne ratifie pas la proposition de l’Assemblée. La liberté de la presse est proclamée ainsi que celle des religions le 24 août. La déclaration des droits de l’homme et du citoyen préparés par Mirabeau, Mounier, Sieyès, Talleyrand, etc… est voté le 26 et proclamé le 27 août, mais ne concerne pas les esclaves ni les Libres de couleur. Le 10 septembre l’Assemblé Nationale décide qu’il n’y aura qu’une seule chambre et accorde au roi un veto suspensif. Le 11 les députés progressistes doivent s’assoir à Gauche du président et ceux favorable à une certaine réaction doivent s’assoir à Droite, d’où le clivage politique Gauche / Droite. Le 16 septembre Marat lance la publication de « L’Ami du peuple ». Suite à l’échec des deux emprunts lancés en août et n’ayant pas de rentrés d’argent à cause des troubles et des révoltes, Necker fait le bilan économie devant l’Assemblée le 24 septembre. Est alors accepté des mesures tel l’imposition à hauteur de 25% sur les revenus supérieurs à 400 livres. La Constituante crée le « Comité de mendicité » - qui deviendra « Comité de secours publics » sous la Convention - et en donne la direction à François de La Rochefoucault-Liancourt (.1.747 à 1.827.) qui soutient la liberté individuelle, ainsi le sociale remplace la charité chrétienne.

 

 

PRISE DE LA BASTILLE

 

Suite à une fête fastueuse à Versailles ou la cour s’est permis de ridiculiser la cocarde tricolore le 1er octobre 1.789, des « émeutiers » marchent sur Versailles le 5, s’emparent de la famille royale, et la ramène le 6 octobre 1.789 aux Tuileries. D’aucuns ont affirmés que le duc d’Orléans était aussi l’instigateur de la révolte des 5 et 6 octobre. Quoi qu’il en soit, de La Fayette exige que le duc émigre en Angleterre. Le 2 novembre, sur proposition de de Mirabeau et de de Talleyrand, dans le but de combler le déficit de l’état, l’Assemblée vote la mise a disposition de la nation les biens du clergé, qui deviennent « bien nationaux », et Talleyrand devient le chef de l’Eglise constitutionnelle. Environ 1 / 5ème du territoire était possession de l’église. Il est à noter qu’après la vente des biens de l’église de nombreuses personnes se retrouvent dans l’aisance, ce fut le cas entre autres de Mirabeau et de Talleyrand. Le 7 novembre, l’Assemblée décide que les députés ne peuvent fait parti du ministère du roi. En novembre la France est divisée en 83 départements ce qui met un terme aux provinces, mais aussi à leur parlement. Le 12 décembre les « Juifs portugais », dit aussi Sépharades, et qui se sont bien intégrés à l’économie française dans le Sud-est de l’hexagone en pratiquant le commerce, reçoivent la citoyenneté français, les judaïsants de l’Est, dit les Ashkénazes, mal vu pour être considéré comme étant tous des usuriers, n’auront cet honneur que le 27 septembre 1.791. Le 19 décembre 1.789, est créé la Caisse de l’extraordinaire qui doit émettre les premiers assignats (.monnaie de papier.) avec comme garantie la rentrée d’argent provenant de la vente des biens du clergé.

Dès 1.789 les nations étrangères multiplient le nombre de leurs espions en France. C’est ainsi que le ministre Pitt envoya un dénommé Miles qui pris contact avec Lebrun qui n’est à l’époque que journaliste et permet au Britannique d’entrer en relation avec de Mirabeau qui que ce dernier influe, moyennant finance, pour que Paris rompt son alliance avec Madrid. Mais de son coté Talleyrand monnayé par l’Espagne fait voter l’armement de 27 navires afin de soutenir la flotte hispanique. D’autre part l’envoyé de la Grande Catherine, Simolin, est chargé de contrer les manœuvres britanniques qui tendent à s’opposer aux visées russes sur l’empire Ottoman.

L’Assemblée Constituante qui a voté les droits de l’homme, mais qui est restée très conservatrice refuse au début de 1.790 d’abolir la traite des Noirs ! Le 4 janvier le roi précise à l’Assemblée qu’il se rallie aux nouvelles institutions. Le 13 février 1.790 les vœux monastiques sont abolis et les ordres religieux sont supprimés. Le 16 février Talleyrand est élu président de l’Assemblée. L’assemblé vote en mars 1.790 une loi qui donne les mêmes droits aux Libres de couleur et ils peuvent être élus aux assemblés coloniales. En mars Louis XIV est contraint de publier une ordonnance qui abolit l’obligation de détenir un titre de noblesse pour obtenir un grade d’officier dans l’armée de terre et la marine. Le 31 mars, Robespierre est élu président du club des Jacobins. Les premières émeutes contre-révolutionnaires éclatent. Création le 27 avril du club des Cordeliers par Danton. Sont abolis le 19 juin la noblesse héréditaire et les titres de noblesse. Talleyrand propose avec succès en juin 1.790 à l’Assemblé Constituante de créer la « Fête de la Fédération ». Le 7 juillet 1.790 le duc d’Orléans revient de Londres et avec son fils, le duc de Chartres devient membre du club des jacobins. Le 12 juillet 1.790 est voté la « Constitution civile du clergé » qui prévoit la fonctionnarisation du clergé et son indépendance vis-à-vis de Rome (.voir Guerre de Vendée.). Le 14 est constituée une Fédération Nationale. Lors de la fête de la Fédération le 14 juillet, Talleyrand célèbre la messe et de La Fayette est mis à l’honneur.

En août 1.790 Jacques Hébert commence la publication du journal « Le père Duchesne » dont il est l’unique rédacteur et Jean-Paul Marat appel au vrai changement. Le 3 septembre Necker se retire. L’Assemblée composée de notables s’oppose le 20 octobre au renvoie de l’exécutif, puis décide fin 1.790, en contradiction avec les Droits de l’homme, que seuls les personnes payants des impôts ou étant propriétaires pourront être éligible, Robespierre conteste cette décision, et cette opposition entraînera en réaction la constitution du mouvement dissident de droite des Feuillants. Le 22 octobre 1.790 est adopté le drapeau tricolore.

 

Jacques Hébert

 

 

En janvier 1.791 Talleyrand démissionne de son poste d’évêque, pas de son titre, et consacre 3 nouveaux évêques de la république. Tout au long de cette année de 1.791 Talleyrand demande en vain que soit mis en place une école publique gratuite. Le 19 février 1.791, les tantes du roi quittent Paris pour Rome, alors le 28 est voté par l’Assemblée une loi qui permet de contrôler les émigrés présent et à venir et de pouvoir saisir les biens de ceux qui refusent de se présenter aux convocations. L’assemblée ayant sacré en février 1.791 plusieurs évêques à Paris, Pie VI réplique en mars par le bref « Quod aliquantum » qui déclare les nominations de l’Assemblé Constituante incompatible avec les institutions de l’Eglise et en avril par le bref « Caritas » qui exige que les jureurs se rétractent, Talleyrand ainsi que les prélats consécrateurs sont suspendus et les prêtres réfractaires sont encouragés à résister. Le 4 avril, la nouvelle église Sainte-Geneviève devient le Panthéon dédié aux grands hommes. Le 18 avril Louis XVI, qui souhaite rétablir le catholicisme comme religion d’état, veut recevoir la communion d’un prêtre réfractaire à la constitution, le père Hébert, mais le peuple s’y oppose. L’assemblé vote en mai 1.791 une loi qui donne presque tous les mêmes droits aux Libres de couleur né de parent libres qu’aux Blancs et ils peuvent être élus aux assemblés coloniales, ce qui réduit les droits consentis l’année précédente. Sur proposition du jacobin Le Chapelier (.loi Le Chapelier.), le 14 juin les corporations sont supprimées, les entreprises sont libre d’embaucher qui elles veulent et le droit de grève est interdit. Le 20 juin le comte de Provence, futur Louis XVlll, émigre pour Coblence, le même jour, le roi s’enfuit pour rejoindre ses armées, reçoit un passeport russe, mais il est reconnu par Drouet et est arrêté à Varennes, Danton, à la solde d’Orléans tout comme Brissot (.Danton, tout comme les Jacobins et Lebrun, accepta l’argent de Londres alors que Dumouriez est à la solde du roi et que la Prusse s’achète de multiples collaborations, Robespierre qui refuse tous compromis hérite du qualificatif d’Incorruptible.), accuse de La Fayette, qui fait de l’ombre au duc, d’avoir favorisé cette fuite. Le 15 juillet, l’Assemblée vote l’inviolabilité du roi, puis interdit les pétitions. D’Orléans qui convoitait la « Régence » est furieux. Les partisans d’une monarchie constitutionnelle avec pour roi Louis XVI quittent le club des Jacobins le 16 juillet pour fonder le Club des Feuillants auquel adhèrent de la Fayette et Sieyès. Suite à la présentation d’une pétition – idée lancée par le chevalier de La Rivière - sur l’autel du Champs de Mars par les citoyens favorable au jugement du roi et à la proclamation de la république le 17 juillet 1 791 (.Affaire du Champs de Mars.), les gardes nationaux dirigés par de La Fayette ouvrent le feu sur les manifestants sans sommation préalable provoquant un carnage et les presses de « L’Ami du Peuple » sont détruites.

Pendant l’été 1.791, le roi négocie secrètement avec l’Autriche, la Russie, la Suède, l’Espagne et la Prusse et en août la Prusse et l’Autriche par la déclaration de Pillnitz dénoncent les mauvais traitements infligés aux Bourbon. Face à la menace républicaine des Cordeliers, l’assemblée maintient le roi qui reconnaît le 14 septembre 1.791 la constitution votée le 3 septembre. Le 27 septembre la citoyenneté est accordée à tout les Juifs. Le clergé irréductible et la noblesse incitent au soulèvement en Vendée et en Anjou. Le premier octobre 1.791 l’Assemblée Législative composé de 745 députés remplace la Constituante. En fin d’année inflation et disettes provoquent l’agitation populaire, le cours des assignats s’effondre en décembre. Le ministre de la guerre, Narbonne, poussé par les « Enragés » à faire la guerre et obtient du roi trop contant de lancer une provocation lance le 14 décembre un ultimatum à l’électeur de Trèves, lui demandant de disperser les émigrés et il est acclamé par l’Assemblée. De son coté le député Girondin, Jacques Brissot, affirme que « la guerre est actuellement un bienfait national et la seule calamité à redouter c’est de ne pas avoir la guerre ». Comme la marie française est faible le ministre des affaire étrangères, Valdec de Lessart charge Talleyrand à la fin de 1.791 de se rendre à Londres afin de fixer un accord, mais le gouvernement britannique refuse toute négociation. Marat, puis Robespierre dénoncent en vain les manœuvres du roi.

Le 4 avril 1.792, l’assemblée reconnaît l’égalité entre Blancs et Libres de couleur. Le 5 avril un décret supprime les congrégations et interdit le port de vêtements ecclésiastiques. Dumouriez ayant remplacé Narbonne charge Talleyrand en mai de reprendre les négociations avec Londres au moment au Rome décide d’excommunier le diplomate. Son homme de confiance Chauvelin obtient le 25 mai la neutralité de la Blanche Albion. Après une série de provocations, la guerre est déclarée au roi de « Hongrie et de Bohême » le 20 avril 1.792. En mai de La Fayette prend contact avec les Autrichiens. Egalement en mai la garde du roi dirigée par le duc de Cossé-Brissac est dissoute et le duc est emprisonné. Louis XVI fait usage de son droit de veto pour nuire au gouvernement, alors le 20 juin la foule en révolte pénètre dans les Tuileries pour obtenir la levée du veto et malmène le roi qui ne signe rien, Londres profit de l’incident pour oublier sa promesse de neutralité. Le comité ainsi que Talleyrand ayant désapprouvé les évènements du 20 juin sont contraint à la démission. Début août le duc de Brunswick menace de représailles l’Assemblée ci celle-ci s’en prenait à la famille royale ce qui finit de discréditer Louis XVI.

Le 8 août 1.792, l’Assemblée rejette l’accusation lancée contre de La Fayette, le 9 au soir c’est la révolte. Le 10 août est instauré la Commune Insurrectionnelle qui compte 288 membres et dont les principaux leaders sont Robespierre, Hébert dit « le père Duchesne » et Chaumette, les Tuileries sont prises par les Fédérés et plus de 900 personnes sont massacrés, Louis XVI, devient « Louis Capet ». L’assemblée est dissoute et le 11 Danton dirige le Conseil exécutif provisoire. Le roi, ainsi que sa famille sont arrêtés et enfermés le donjon du Temple, dans le Marais le 12 août. Affolé par la tournure des évènements de nombreux constitutionnalistes émigrent, c’est le cas de Narbonne, Germaine de Staël, etc… Talleyrand précautionneux demande un passeport à Danton pour échapper à l’accusation d’« émigré », toutefois la découverte de deux de ses lettres dans l’armoire de fer du roi le fait reconnaître comme royaliste. Le 26 août, un décret prescrit la déportation des prêtres réfractaires. L’avance prussienne et la découverte de documents compromettants aux tuileries provoquent la colère (.Massacres de septembre.) et le 2 septembre débutent les massacres dans les prisons parisiennes, plus de 1.300 royalistes et 200 prêtres sont massacrés, 35 milles ecclésiastiques fuient à l’étranger, la Congrégation de la Propagande incite les ecclésiastiques réfractaires restés en France d’utiliser des codes dans leurs correspondances. La « victoire » de Valmy calme les esprits. Le 19 septembre 1 792 de La Fayette déserte, le 20 la laïcité de l’état est instaurée et le divorce est légalisé

Première République : Le 21 la royauté est abolie, la République est proclamée et la Convention Nationale (.1.792 à 1 795.) élue au suffrage universel (.mais vu les évènements il y a beaucoup d’abstentions.) remplace l’Assemblée Législative. Le 13 novembre, des ouvriers découvrent aux Tuilerie « l’armoire de fer » ou des documents chargent de Mirabeau – dont les restes sont retirés du Panthéon - et Dumouriez. « Louis Capet » est jugé par la Convention du 11 décembre au 17 janvier 1.793.

François Noël Babeuf, dit Gracchus (.1.760 à 1.797.) lit Mably à qui il empruntera sans doute la formule « d’égalité parfaite ». Il s’indigne que ceux qui vivent de petits métiers ne puissent pas être considérés comme partie intégrante de la nation et envisage la création de fermes collectives plutôt qu’à un partage des terres. Babeuf est élu en septembre 1792 au Conseil général de la Somme et devient administrateur du district de Montdidier. Son programme est plus hardi que celui des hébertistes. Il élabore un collectivisme absolu, le « babouvisme », et des agents de distribution remettront à chacun sa part de la richesse produite et ses adeptes sont nombreux au « club du Panthéon », qui réunit jusqu’à deux mille personnes.

Les Girondins de Danton et les Jacobins de Robespierre, issus de la Bourgeoisie, sont favorable à la liberté des prix et s’opposent aux Montagnards favorable à la réglementation les prix afin éviter la spéculation et la flambée des prix. Le 8 décembre, la déréglementation est adoptée à la Convention, les prix flambent ce qui provoquera une sévère disette. Les Girondins, dont fait parti Brissot, s’opposent aux Montagnards et tentent de retarder le jugement du roi. Le 21 janvier 1.793, après avoir été jugé coupable le 17, le roi est guillotiné place de la Révolution, ancienne place Louis XV et future place de la Concorde (.il est à noter que si l’exécution du roi d’Angleterre, Charles ll, pour des raisons essentiellement religieuses n’a pas contrarié les pays d’Europe outre mesure, l’exécution de Louis XVI pour des motifs politiques provoque l’ire générale.). Sur décision de la Convention le mausolée de Saint-Denis est profané et les momies royales sont expédiées dans une fausse commune. En février 1.793 la Convention décrète la confiscation des biens des émigrés. Le 19 mars, par décret, la Convention condamne à mort les émigrés, les réfractaires et les insurgés (.suite au soulèvement de Vendée.). Suite à la défaire de Neerwinden le 21 mars 1.793, Dumouriez et son aide de camps Louis-Philippe, futur roi de France et fils de Philippe Egalité, passent à l’ennemi, ce qui provoque l’arrestation de Philippe Egalité, qui était revenu en France, et sa condamnation à mort. Suite aux désordres causées par la disette (.pillage de boutiques, grève des blanchisseuses, etc…) et au moment ou l’armée subit plusieurs revers, le 6 avril, le Comité de Salut Public est créé sur l’initiative de Danton. Jacques Hébert, des Cordeliers, attaque les Girondins, puis Hannot, Billaud-Varennes et Marat avec l’appui des Sans-culottes qui redoutent une contre-révolution. Ces derniers obtiennent de la Convention l’éviction des Girondins le 2 juin, 21 d’entre eux sont condamnés par le tribunal révolutionnaire. Les comités révolutionnaires des départements qui se sont constitués en Comités révolutionnaires fédéralistes en mai 1.793, suite aux attaques contre les Girondins, entrent en rébellion sous l’impulsion de Barbaroux, Buzot et Pétion de Villeneuve, le mouvement qui est récupéré par des royalistes, est sévèrement maté dans le courant de l’année. Joseph Fouché et Collet d’Herbois répriment la révolte fédéraliste et royaliste de Lyon. De son coté Bonaparte se fait remarquer en libérant Toulon qui a été occupé par les Britanniques, puis s’emploie à massacrer les royalistes. Jacques Roux, le 25 juin 1.793, lit le « Manifeste des Enragés ». Le 10 juillet est votée la Constitution préparée en juin et qui incorpore la nouvelle déclaration des droits de l’homme et du citoyen qui comporte 35 articles (.est plus complète que celle de 1.789.). Hébert s’engage dans une lutte contre les Girondins, ceux-ci sont soucieux de maintenir l’alliance avec la bourgeoisie au détriment des revendications des sans-culottes demandant un contrôle du commerce. Robespierre, Couthon et Saint-Just forment le Triumvirat qui prend la tête du Comité de Salut Public. Le général Lazare Carnot est chargé des affaires militaires et crée les 14 armées de la république. Jean-Paul Marat, fondateur du journal « l’ami du peuple » est assassiné le 13 juillet 1.793 par Charlotte Corday qui l’a jugé responsable de la chute des Girondins. Le Père Duchesne dirigé par Hébert devient après la mort de Marat, le principal organe de la presse révolutionnaire. Hébert adopte certaines idées des Enragés et fait adopter par la Convention quelques mesures sociales et économiques. Robespierre, le leader des Jacobins, organe directeur des Montagnards, est appelé le 27 juillet 1.793 par le Comité de Salut Public pour restaurer l’ordre. Le 1er août le système métrique est adopté. Le 21 août Robespierre, Danton et Tallien font arrêter Jacques Roux qui est condamné par le tribunal révolutionnaire. Le 23 août est décidé la levée en masse pour sauver la patrie. Hébert soutient les efforts des Montagnards jusqu’en août 1.793. Suite aux émeutes de la faim, les prix alimentaires sont enfin plafonnés en septembre. Le 17 septembre est promulguée une loi qui déclare « suspect » tous ceux qui « par leur relation de famille ou d’amitié, leur attitude ou leur rôle public, leur classe sociale, doivent être considérés comme défavorables au régime nouveau ». Le 5 octobre la Convention adopte la proposition de Charles Romme, l’ère Républicaine, qui débute le 22 septembre 1.792, en lieu et place de l’ère chrétienne et le calendrier républicain est instauré. Face à l’anarchie et la corruption, Hébert se lance dans une politique socialisante et lors des journées du 4 et 5 septembre 1.793 il soutien les sans-culottes qui contraignent la Convention à s’engager dans la Terreur, dans une politique d’économie dirigée et pose les bases d’une déchristianisation du pays. Hébert souhaite l’intransigeance envers Marie-Antoinette, les ci-devant et les fédéralistes et réclame l’épuration des administrations, des comités révolutionnaires ainsi que de l’armée. Il attaque plus le clergé et l’Église que la religion. Il accepte le décret de Robespierre du 6 décembre sur la liberté des cultes, puis le 10 octobre (.20 brumaire.) est instauré sur la demande de ce dernier le « Culte de la Raison ». En octobre sont décapités de nombreux Girondins, ainsi que Marie-Antoinette (.le 16 octobre.). Le 10 novembre 1.793 Joseph Fouché rejoint d’Herbois à Lyon pour organiser la répression du mouvement fédéraliste à tendance royaliste qui s’est emparé de la ville. Hébert dénonce les indulgents, tel Danton et Camille Desmoulins, qui demandent la fin de la Terreur, puis il critique les Robespierristes jugés trop modérés dans les réformes. Le gouvernement révolutionnaire se renforce, met fin à l’autonomie des sections de Paris et marginalise Hébert.

A la fin de 1.793 près des deux tiers des prêtres ont abjurés dont un tiers par conviction, les autres par prudence ou par intérêt, certains rabbins renoncèrent également à la religion.

Robespierre qui vie dans la crainte du jugement divin obtient le soutien de Danton qui ayant de nombreux amis impliqués dans diverses affaires a besoin de se trouver des alliés et les deux compères obtiennent le 18 frimaire (.8 décembre.) le rétablissement de la liberté des cultes par un décret de la Convention et les manifestation contraire à la liberté des cultes sont interdites. Jacques Hébert doit faire face en fin d’année aux attaques des « indulgents » et de Camille Desmoulins qui écrit dans son journal « Le Vieux Cordelier ». Le 4 février 1.794 la Convention abolit l’esclavage (.voir Haïti.). L’ami de Danton, Fabre d’Eglantine impliqué dans le scandale de la compagnie des Indes dénonce une soit disante « conspiration de l’étranger » afin de salir les athées Proli et Jean-Baptiste de Clootz (.ou Cloots.), un proche d’Hébert. En ventôse an II (.février / mars 1.794.) le prix du pain s’élève alors que la plupart des salaires des artisans baissent. Hébert dénonce l’insuffisance des décrets de ventôse, que les robespierristes ont pris pour affaiblir la colère populaire. Le 14 ventose (.4 mars 1.794.) Hébert renouvelle ses attaques contre les indulgents, critique les méthodes de Robespierre et dénonce « les ambitieux [….] plus ils ont de pouvoir, moins ils sont rassasiable… ». En coopération avec Danton, Robespierre élimine les hébertistes (.ou Cordeliers.), Hébert, Clootz, Ronsin, Vincent, Momor, etc… qui sont arrêtés dans la nuit du 23 au 24 ventôse, puis sont condamnés et exécuté le 4 germinal (.le 24 mars 1.794.), puis Robespierre se retourne dans la nuit du 10 au 11 germinal contre les dantonistes (.ou les Indulgents.) favorables à la clémence. Danton, dont l’encyclopédie Larousse affirme que « sa vénalité, longtemps discutée, est aujourd’hui prouvée », et que Max Gallo taxe « de vénal, d’ambitieux, de jouisseur, d’opportuniste », Camille Desmoulins, etc… sont jugés, condamnés et les hommes compromis dans des scandales financiers sont éliminés. L’incorruptible instaure un régime basé sur la vertu. C’est le début de la « Grande Terreur ». Est instauré le 18 floréal (.7 mai 1 794.) le « culte de l’Etre Suprême » dont le premier article précise « le peuple français reconnaît l’existence de l’Etre Suprême et l’immortalité de l’âme », accompagné d’un calendrier basé sur des fêtes décadaires en l’honneur de la révolution. Le général Alexandre de Beauharnais accusé de ne pas avoir secours Mayence en 1.793 et guillotiné en 1.794.

L’ennemi étant repoussé et les révoltes de vendéen et des chouans (.en Bretagne / voir Guerre de Vendée & Chouannerie.) étant partiellement écrasées, le vicomte Barras compromis dans une affaire de vol à Marseille, et qui a obtenu le soutien de Tallien, un autre opportuniste, et de Fouché, un intriguant, fait arrêter Robespierre le 27 (.9 Thermidor an ll.) qui est décapité avec René Dumas, ancien président du tribunal révolutionnaire, le 28 juillet 1.794.

Joseph Lakanal fait adopter en novembre 1.794 plusieurs décrets sur l’instruction publique.

Barras est élu directeur. La nouvelle Constitution thermidorienne de l’an lll adoptée en août 1.795 institutionnalise le Directoire qui est dirigé par 5 directeurs nommés par deux conseils, le « conseil des Cinq-Cents » composé de 500 membres élus au suffrage censitaire renouvelé d’un tiers chaque année et le « conseil des Anciens » sorte de sénat, favorise les riches et fait l’objet d’un vote censitaire. Le premier directoire est composé de Barras, La Révellière-Lépeaux, Letourneur, Rewbell et Sieyès. Ce dernier se démit en faveur de Carnot. Fouché est écarté du pouvoir, mais il collabore avec la police secrète au profit de Barras. Le Franc devient l’unité monétaire le 15 août. Le 18 septembre la république supprime le financement des frais de l’Eglise et le payement des salaires des ecclésiastiques. Barras grâce à l’aide de Bonaparte écrasent une insurrection royaliste à Paris le 5 octobre (.massacre de Saint-Roch le 13 vendémiaire.). Le gouvernement du Directoire est effectif (.du 27 octobre 1.795 au 10 novembre 1.799.) et la déclaration des droits de l’homme et du citoyen est remplacée par la Déclaration des droits et des devoirs qui ne fait plus mention du droit à s’instruire, ni du droit au travail, ni au droit à l’assistance, ni au droit à l’insurrection, ni au droit à l’égalité (.car entre autre est instauré le suffrage censitaire.). Le 21 février 1.795, c’est la séparation de l’Eglise et de l’Etat et est proclamé la liberté de culte. La Marseillaise composée en 1.792 est adoptée comme hymne national par le Directoire en 1.795. Mais sans rigueur le nouveau pouvoir sombre de nouveau dans l’anarchie et la corruption. Alors que « Louis XVII » est mort au Temple en juin, sa sœur, Marie-Thérèse est échangée avec l’Autriche contre des patriotes, dont monsieur Drouet, le 18 décembre 1.795.

Déclin des lumières : Suite à la disparitions des salonnières tel que ceux de madame Geoffrin, de Julie de Lespinasse amie intime de d’Alembert et de madame Trudaine, les « Lumières » perdirent de leur superbe, surtout qu’en 1.774 émerge la querelle qui oppose des piccinnistes parmi lesquelles l’on compte d’Alembert, Marmontel, Chastellux, Morellet et La Harpe, apologistes de Niccolò Piccinni auteur d’opéras classiques et bouffes, aux gluckistes soutenant les œuvres de Chritoph von Gluck qui favorise les accompagnements de chœurs dans ses opéras, finit par détourner le peuple dont la misère devenait la principale préoccupation. Enfin le soutien apporté par plusieurs philosophes à Turgot, Quesnay et au calviniste Necker finit de détourner la bienveillance populaire. Afin de nuire à Necker, Calonne publie en mai 1.781 un pamphlet, « Lettre du marquis de Caraccioli à d’Alembert » qui par son habileté permet de discréditer aux yeux des crédules, les philosophes ainsi que le ministre. De son coté « Les mémoires authentiques de la comtesse du Barry » publiées en 1.772 s’engagent dans un dénigrement des philosophes tel que Voltaire, Diderot, d’Alembert et « la meute des écrivailleurs en sous-ordre ». Ce dédain des idées libérales ne lui octroya pas pour autant du courage. Accusée entre autre de collaboration avec les émigrés, la très croyante comtesse du Barry, ancienne maîtresse de Louis XV est condamnée à la décapitation et lors de sa marche au supplice en décembre 1.793 la catin du roi montra un spectacle déplorable ou « morte » de peur elle implora dans une hystérie indescriptible que l’on sursoit à son exécution : comment une personne aussi croyante a put-elle redouté à se point de comparaître devant le supposé « Bon Dieu » ?

Sous le Directoire « les incroyables et les merveilleuses » cherchent à se faire remarquer par leurs tenues vestimentaires et leur langage exubérant.

Institut de France : Il est fondé en 1.795 et regroupe l’Académie Française (.qui avait été fondée par Richelieu en 1.634.), l’Académie de peinture et sculpture (.qui avait été fondée par Mazarin en 1.648.), l’Académie des inscriptions et belles-lettres (.qui avait été fondée par Colbert en 1.663.), l’Académie des sciences (.qui avait été fondée par Colbert en 1.666.), l’Académie des sciences morales et politiques crée pour l’occasion en cette année de 1.796 et l’Académie d’architecture (.qui avait été fondée par Colbert en 1.671.). En 1.816 sera crée l’institut des beaux-arts qui regroupera l’Académie de peinture et sculpture ainsi que l’Académie d’architecture.

Journal intime de Louis XVI : A la date du 14 juillet 1.789 est inscrit dans son cahier « Rien » !

 

 

 

La France sous la Convention

Source Larousse sur le net

 

Guerres de la république : En août 1.791 la Prusse et l’Autriche se liguent contre la France qui a outragé le roi à Varennes et qui pratique des idées révolutionnaires. Le 20 avril 1.792 la France déclare la guerre au roi de « Hongrie et de Bohême » (.l’empereur du Saint Empire.). Témoins de la bataille de Valmy en septembre 1 792, Gœthe (.ou Goethe.) en dit : « Sans avoir été vaincus, les Prussiens se comportent en vaincu » (.voir Prusse / ordre aurait été donné aux Prussiens de se replier pour éviter le massacre de la famille royale, mais aussi et surtout parce que Catherine ll de Russie ayant des vues sur la Pologne, le roi de Prusse désire être présent pour le partage.). Adam de Custine s’empare en octobre 1.792 de Worms, de Mayence et de Francfort. Dumouriez remporte la bataille de Jemmapes sur les Autrichiens le 6 novembre 1 792. La France obtient la Savoie, le comté de Nice et la Belgique sur vote de la convention.

Première coalition  avril 1.792 à octobre 1.797 : Le 7 février 1.792 la Prusse et l’Autriche signent une alliance militaire et le duc de Brunswick est nommé commandant en chef. Dumouriez déclare la guerre au « roi de Bohême et de Hongrie » le 20 avril 1.792. La Grande-Bretagne opposée à la présence française en Belgique déclare la guerre à la France en janvier 1.793. L’Autriche et la Prusse en avril pactisent avec les Britanniques et bientôt la coalition est rejointe par les PU, la Sardaigne, Naples, le Portugal et l’Espagne. Les coalisés prennent Mayence en juillet 1.793 et remportent les batailles de Pirmasens en septembre et de Kaiserslautern en novembre. Le régime de la terreur et la levée en masse fin 1.793 sauve la France. Hoche d’abord battu à Kaiserlautern par Brunswick, écrase les Autrichiens près de Woerth fin 1 793. Houchard bat le duc d’York à Hondschoote en septembre 1.793. Jourdan et Carnot remporte la bataille de Wattignies contre les Autrichiens en octobre 1.793. Adam de Custine et le vicomte Alexandre de Beauharnais accusés d’avoir mal défendu Mayence face aux troupes prussiennes dirigées par Brunswick fin 1.793 sont conduits à l’échafaud en 1.794. Jourdan bat les Autrichiens à Fleurus en juin 1.794, la Belgique est réoccupée et Hoche réoccupe le Palatinat et la Moyenne-Rhénanie, moins Mayence. Jourdan et Carnot battent les Autrichiens à Wattignies en octobre. En 1 794, Pichegru et Moreau envahissent les Pays-Bas. Hoche est envoyé dans l’Ouest en 1 795 pour finir de pacifier les révoltes royalistes et écrase à Quiberon les émigrés qui y ont débarqué avec l’aide des britanniques, 700 d’entre eux sont fusillés sur ordre du Comité de salut public. Les « Ultras », des fondamentalistes royalo-chrétiens favorables au comte d’Artois, futur Charles X, organise la « Terreur blanche » dans l’Est et le Sud-est, mais sont matés en fin d’année 1.795 par Ferron. En avril 1.795, la Prusse préoccupée par la révolte du Polonais Tadeusz Kosciuszko signe le traité de Bâle et renonce aux duchés de Clèves et de Juliers, puis en juillet l’Espagne et les PU demandent la paix (.voir Caraïbes françaises.). Les PU deviennent la république Batave et l’Espagne cède Saint-Domingue. La Prusse qui ne veut pas manquer le troisième partage de la Pologne, reconnaît à la France le Rhin comme frontière.

Guerre de Vendée & Chouannerie : Si les nobles vendéens sont relativement pauvre et prennent en général leurs repas avec une partie de leurs domestiques, le maître de maison a presque toujours passé plusieurs années dans l’armée du roi. Une minorité de noble, comme Louis-Marie de Salgues, marquis de Lescure (.1.766 à 1.793.) mènent grand train. Et comme de nombreux nobles, le chevalier de Charrette est franc-maçon. Malgré leur religiosité, les Vendéens ont gardés certains rites païens, ainsi dans la nuit du 31 décembre au premier janvier, ils crient encore « au gui l’an neuf » à la mode druidique ! Les premiers mécontentements en Vendée voient le jour en 1.790 lorsque le pouvoir approuve la Constitution Civile du clergé le 12 juillet. En plus de la fonctionnarisation du clergé, n’est prévu qu’un évêque par département au nombre de 83 placés sous l’autorité de l’état, ce qui entraîne la disparition d’une cinquantaine de postes, les communes de moins de 6.000 habitants n’auront qu’une église en activité ce qui implique une diminution du nombre de prêtres. Le pape Pie VI déclare que c’est un schisme et ne nombreux vendéens, soumis aux propagandes des mulotins, en rage que le catholicisme ne soit pas la seule religion reconnue par l’état. Donc, dès 1.790 débutent les exactions contre les « intrus », entendre les partisans du nouveau pouvoir. D’autre part, l’exportation des céréales vers la capitale disparaissent et des stock se constituent, si avant coureur de la crise. Si en Bretagne comme en Normandie les nobles s’organisent entre eux, en Vendée la noblesse s’adonne à la bigoterie, s’habille modestement et côtoie le paysan afin de s’en fait un allié. L’effervescence s’amplifie en août 1.792, le maire de Bressuire, Delouche, entre en opposition avec les « patriotes » et est expulsé de la ville. Avec quelques proches Delouche soulève une quarantaine de paroisses et se fait seconder par quatre nobliaux. De Châtillon sur Sèvres la troupe marche sur Bressuire, mais les dissidents sont refoulés, puis écrasé sur les hauteurs du Moulin-Cornet le 24 août 1.792. Suite à l’exécution du roi et la levé de soldats en mars relance l’intransigeance des Vendéens. Le 11 mars 1.793 des insurgés s’emparent du village de Machecoul et y massacrent près de 300 patriotes, puis le 13 mars, Jacques Cathelineau regroupe de nombreux insurgés et s’empare de Cholet le 14 mars, la Guerre de Vendée a commencée. Les prêtres multiplient les messes nocturnes dans les bois où se réalisent de nombreux miracles, une Vierge que s’exprime et hoche de la tête, apparition de Jésus qui bénit le drapeau de la milice, etc… En vain des renfort son demandés en Espagne et en Angleterre. La réunion du 4 avril 1.793 au Chemin de l’Oie ne parvient pas à placer sous le commandement général de Vendée François Athanase de Charette de La Contrie qui avec ses « Montons Noirs » continue de guerroyer en solo. L’armée vendéenne est placée d’abord sous le commandement de Maurice Gigot d’Elbée et l’état major est établi à Cholet ou est ouvert une « Cour royale supérieure », sorte de cour d’appel. Fin mai, le marquis de Donnissan est nommé vice-roi de Vendée. Un contingent de mercenaires allemands est recruté. De son coté le pouvoir révoque diffèrent chefs d’armée mais n’envoie pas de renforts. Les Vendéens s’emparent de Thouars le 5 mai, de Parthenay le 9 mai, de La Châtaigneraie le 12, de Fontenay-le-Comte le 25, de Doué-la-Fontaine le 8 juin, puis de Saumur le 12 juin 1.793, mais renoncent à occuper cette ville, tout comme Angers qui s’est rendu sans combattre. Jacques Cathelineau est alors nommé généralissime. Est inscrit sur le drapeau vendéen « Pour Dieu et pour le Roi » ! La révolte c’est donc propagée de la Vendée au Maine et Loire, au Nord Deux-Sèvres et à la Loire inférieure (.actuelle Loire Atlantique.). Le premier échec à lieu devant Nantes qui est défendue par Bysser, le commandant de la place, les Vendéens s’étant débandés le 30 juin après que Cathelineau fut blessé mortellement. D’Elbée est alors élu généralissime. De son coté, le républicain Westermann s’empare de Bressuire le premier juillet et de Châtillon le 3 et détruit le château de La Durbelière qui appartient à Henri du Vergier, comte de La Rochejaquelein, mais il est battu près de Châtillon et doit se replier. Jean-Baptiste Kléber arrive à Nantes le 6 septembre 1.973 et sa première entreprise militaire contre les Vendéens est un échec devant Torfou le 19 septembre. Entre chaque combat les Vendéens retournent à leurs champs. Les moulins sont utilisés pour envoyer des messages. Lors des combats, même sous le feu de l’ennemi, les Vendéens s’arrêtent pour prier lorsqu’ils passent devant un calvaire. Puis avec l’augmentation des pertes, il y a de plus en plus de femmes qui accompagnent la troupe, priant pendant les combats, ce qui n’influença pas pour autant Dieu qui laissera les Vendéens se faire massacrer comme s’il n’existait pas ! Westermann s’empare le 16 octobre de Cholet abandonné par les Vendéens qui sont battu devant Beaupréau le 17 octobre et ou d’Elbée est blessé mortellement. Le 18 octobre 80 mille Vendéens, dont près de la moitié sont des non combattants, passent au nord de la Loire à Saint Florent le 18 octobre afin de se rallier aux Chouans (.les premières manifestations des chouans ont débutée en juin 1.791 sous l’initiative du marquis breton Armand Tuffin de La Rouërie, le mouvement chouan, dont le crie de ralliement était le cri du chat-huant, se généralisa en 1.793 avec d’autres Bretons tels que les frères Cottereau – Pierre, Jean, François et René -, Pierre Dezoteux, baron de Cormatin, et le Normand Marie Pierre Louis Frotté qui tenta à partir de 1.795 d’organiser la révolte en Normandie.). La Rochejaquelein est nommé généralissime. Lors de la prise de Laval les Vendéens massacrent les curés constitutionnels et près de 600 gardes nationaux qui pourtant avaient déposés les armes. Quelques centaines de villageois et le chouan Jean Cottercan avec son millier d’hommes se joignent aux royalistes. A cause de l’incompétence du commandant Léchelle et la présence d’un traître, le général crypto-royaliste Danican, les bleus essuient deux défaites à Entrammes. Après Mayenne, c’est Fougère qui ouvre ses portes aux Vendéens le 4 novembre 1.793, malgré cela, les membres de la municipalité de Fougère sont massacrés. Les Anglais promettent une aide à condition que soit investi un port, mais les Vendéen ne réussissent pas à s’emparer de Granville et commence à se replier. Ils sont battus à Le Mans le 12 décembre par les bleus qui massacrent près de 3 milles partisans dont une majorité de femmes. L’armée en déroute se replie vers Savenay sous le commandement de Fleuriot de Langle. Elle est écrasée le 23 décembre 1.793 à Savenay par les armées de Kléber et Marceau mettant fin à la « Viré de Galerne ». Comme la chouannerie avait engagé dans la Loire inférieur de nombreux actes de barbarie, les républicains massacrèrent de façon aussi odieuse que les chouans de nombreux Vendéens à Savenay, et les quelques prisonniers envoyés à Nantes furent exécutés. A Nantes, le jacobin Jean-Baptiste Carrier envoyé par le gouvernement, fut bien accueilli par la population lasse des exactions royalistes, et avait commencé son mandat par faire exécuter 90 curés réfractaires le 16 novembre et multiplia les exécutions par décapitation ou pas sabrage de chouans et de Vendéens place du Bouffray et par noyade dans des bateau prévus à cet effet. Il aurait pratiqué en moins de 2 mois à plus de 10 mille exécutions. La Convention et Carrier encouragèrent le général Turreau à ne pas faire de quartier. Dès le début de 1.794, Turreau organisa 12 colonnes incendiaires qui prirent rapidement le surnom de « Colonnes infernales », pillant, violant, massacrant et incendiant tous sur leurs passages dans le bocage vendéen (.malgré ses massacres de royaliste, Turreau obtiendra le Louis XVIII le titre de baron.). Noirmoutier est reprise par les bleus en janvier 1.794 et mettant fin a tous espoir de secours venant par la mer Chez les Chouans, Cormatin signe le traité de pacification de Mabilais en 1.795 qui ne sera pas très suivi au vaudra l’emprisonnement du signataire.

Les émigrés : Après un court séjour à Bruxelles, en septembre 1.789 le comte d’Artois suivit de 82 personnes se rend auprès de son beau-père à Turin dont il a épousé la fille, Marie-Thérèse (.Son frère aîné le comte de Provence à épousé la sœur de Marie-Thérèse, Marie-Joséphine.). Mais devant le puritanisme de la cour piémontaise d’Artois doit renoncer à sa maîtresse Louise de Polastron qui part pour Rome. Le comte tente d’organiser avec Condé l’émigration de la noblesse française et sollicite des soutiens, mais il essuie les refus des cours de Viennes et de Stockholm. Lorsque Calonne arrive à Turin en octobre 1.790, il met sa fortune à la disposition du comte et prend la tête du « Comité de Turin » dont le but est de former une armées d’émigrés. En juin 1.791 d’Artois avec sa suite devenue très importante est bien reçu par l’électeur de Trèves, Clément Wenceslas, lors de son arrivé à Coblence. Suite à l’accusation de trahison portée contre Favras, le premier lieutenant des gardes suisses du comte de Provence, ce dernier s’enfuit et rejoint son frère à Coblence en juin 1.791. D’Artois se dote d’un contingent de 300 gardes. Les émigrés affluent, l’un d’eux est le vicomte André de Mirabeau, frère d’Honoré. Ces Français mènent la belle vie, d’Artois avec Louise et de Provence avec sa maîtresse, la comtesse de Balbi, mais alors que l’argent vient à manquer et que bon nombre d’émigrés perdent espoir se constitue trois clans qui s’opposent plus ou moins, celui du comte de Provence, celui du comte d’Artois et celui de Condé. François de Charrette décide alors de retourner en France. En août 1.791, Frédéric-Guillaume ll de Prusse et Léopold ll d’Autriche par la déclaration de Pillnitz s’engagent à intervenir contre les révolutionnaires français dès que l’Europe se sera ralliée à eux, déclaration peu contraignante, mais qui agaça les républicains français. Au début de l’été les émigrés français accompagnent les Prussiens au combat, mais leurs désinvoltures et leurs arrogances déplaisent à leur chef désigné, le duc de Brunswick, et lors de la bataille de Valmy les partisans de d’Artois sont mis à l’écart. Suite à l’exécution de Louis XVI, le comte de Provence se déclare régent du jeune Louis XVII et nomme d’Artois lieutenant-général du royaume. D’Artois se rend à Saint-Pétersbourg et obtient une aide de Catherine ll qui le recommande aux Britanniques qui diffèrent l’accueil, ainsi d’Artois n’arrive à Portsmouth qu’en août 1.794 pour apprendre que le débarquement britannique sur la presqu’île de Quiberon est un échec. En juin 1.795, suite à la disparition de « Louis XVII », le comte de Provence qui c’est installé à Vérone, se proclame roi. Les Britannique se décident d’organiser une expédition contre la France et rassemble une armée de 4.000 hommes comportant de nombreux émigrés qui est placée sous l’autorité du général Cathcart et est accompagné du comte d’Artois, mais la traversé se fait en dilettante et quand les troupes débarquent sur l’île d’Yeu le 2 octobre 1.795 Hoche avait déjà anéanti l’armée des Vendéens à Saint-Cyr le 25 septembre. Après de longues tergiversations le 18 novembre les Britannico-émigrés quittent l’île d’Yeu et retournent avec d’Artois en Grande-Bretagne, le comte pour échapper à ses créancier va s’établir à Edimbourg avec quelques émigrés et ne sort que le dimanche, seul jour ou les créancier n’ont aucun pouvoir en ce pays.

Provinces Unies / République Batave :

La guerre Britannico-Néerlandaise de 1.780 à 1.784 est catastrophique pour le commerce des P.U. et le pays entre dans une période de troubles (.voir Indonésie.). Guillaume V est arrêté en 1.787, mais est replacé sur le trône par le roi de Prusse. Les P.U. obtiennent le soutien de l’empereur d’Autriche, mais le pays est conquis par Pichegru en 1.794 / 1.795, puis occupé par la France et est proclamé la République Batave au traité de la Hayes.

Suisse :

Suite à l’annexion de la Savoie par la France en 1.792 les cantons s’opposent à l’annexion de Genève par la France, mais ils ne peuvent empêcher la perte de l’évêché de Bâle.

Genève :

Le « Contrat social » de Jean-Jacques Rousseau est condamné en 1.781. En 1.782 est votée une constitution libérale accordant le droit de vote à tous, mais la faction conservatrice dite des « négatifs » fait appel à l’étranger et le 2 juillet un blocus est instauré par la France, la Savoie et le canton de Berne et les réformateurs doivent prendre la fuite. Il faut attendre 1.792 pour que le régime se libéralise. Genève est occupée par la France en 1.798.

Autriche / Saint Empire :

En 1 772, l’Autriche participe au premier partage de la Pologne. Joseph ll (.1.780 à 1.790.), est élu empereur en 1.765 et devient co-régent d’Autriche. A la mort de l’électeur de Bavière qui est le dernier Wittelsbach, Maximilien lll Joseph (.1.745 à 1.777.), l’héritier désigné est Charles-Théodore de Palatinat qui accepte de donner la Basse-Bavière et le duché de Mindelheim à l’Autriche contre une promesse de cession de domaines rhénans, mais le neveu du palatin Charles-Auguste des Deux-Ponts s’y oppose et en appel à la Prusse. Joseph annexe la Basse-Bavière avec Munich et promet à Charles-Théodore la Belgique, mais suite à l’intervention de la Prusse qui occupe Prague en juillet 1.778 et aux protestations d’autres états germaniques, y compris du Hanovre avec George lll, l’Autriche avec la médiation de la France et de la Russie accepte au congrès de Teschen, en mai 1.779, d’évacuer la Bavière à l’exception de l’Innviertel et reconnaît à la Prusse ses droits sur les domaines des Hohenzollern de Franconie. Joseph ll abolit en 1.781 le servage et donne des terres aux hommes nouvellement libres. Il promulgue la même année un édit de tolérance religieuse en 1.781 et rend légale en 1.783 le mariage civil. L’allemand devient langue officielle en 1.784 / 1.785. Exposant de nouveau son désir d’échanger les Pays-Bas autrichiens (.la Belgique.) contre la Bavière Joseph Il ne réussit pas à rallier le ministre Vergennes à sa cause et provoque la constitution d’une Ligue allemande (.Fürsttenbund.) autour de Frédéric ll de Prusse en juillet 1.785, et avec entre autre le Hanovre du roi d’Angleterre et la Saxe. Joseph favorise les jansénistes, supprime l’inquisition en 1 787 et rejette l’autorité papale (.joséphisme.). Il centralise le pouvoir : un seul roi, une seule capitale et il fait transférer à Vienne la couronne royale de Hongrie. Il instaure l’égalité sociale, la liberté de travail et supprime les barrières douanières. Il instaure des impôts directs et impose la noblesse. Ses réformes révulsent les réactionnaires et les bigots, ce qui provoque des révoltes, les Pays Bas (.La Belgique actuelle.) se révoltent en 1.787 - sous l’impulsion de Van der Noot qui refuse le centralisme - et proclament les Etats Belges Unis, cet révolte dit « Brabançonne » est maté en 1.790. Il entre en guerre contre la Porte et la Hongrie en profite pour se soulever. En 1.790, il renonce à sa réforme et ramène la couronne de Hongrie à Buda. Le margrave Hohenzollern, Charles-Alexandre d’Ansbach-Bayreuth recrute des mercenaires allemands et les loue à l’étranger, ainsi il fournit 2.300 soldats à Londres pour mater la révolte américaine, puis il abdique et cède ses domaines à la Prusse en 1.791. Léopold ll (.1.790 à 1.792.) signe alors la paix de Sistova avec la Porte en 1.791. Il fait alliance avec la Prusse et lance un ultimatum à la France révolutionnaire en 1.792. Lors de l’élection de François ll (.1.792 à 1 806.) à Mayence les états allemands s’engagent à soutenir l’empereur contre la France. François ll abolit le « despotisme éclairé » et doit mater les révoltes qui s’en suivent. La France lui déclare la guerre (.voir France / guerres de la république.) Les Pays Bas sont perdus au traité de Bâle. L’Autriche participe au deuxième en 1.793 et au troisième partage de la Pologne en 1 795.

Pendants la guerre d’indépendance des USA les princes allemands louent des régiments entier à la Grande Bretagne.

Bavière : Un parent éloigné, Charles-Théodore (.1.777 à 1.799.) hérite du duché de Bavière. Suite aux évènements politiques en France, la Bavière renforce la censure contre les écrits des Lumières en 1.791, les francs-maçons et les illuminés sont pourchassés, puis est favorisé le retour en force de l’enseignement par des religieux.

Prusse :

Frédéric ll n’abolit le servage que sur les domaines royaux et l’ordonnance de décembre 1.764 réduit les charges et les abus pour les serfs des domaines seigneuriaux. La Banque royale de Berlin est fondée en 1.765. Il fonde le ministère des Mines et de la Métallurgie en 1.768. Frédéric ll limite les libertés des judaïsants et déclare en 1.768 « Nous avons trop de Juifs dans les villes. Il faut en établir sur les frontières de la Pologne à cause qu’il n’y a dans ce pays que des Hébreux qui fassent du négoce. [ … ] il est prudent de veiller pour que leur nombre n’augmente pas ». L’accès à l’administration centrale est soumis à examen à partir de 1.770. La même année, Frédéric ll condamne le « Système de la nature » ou d’Holbach dénonce le despotisme « Eclairé » et considère l’œuvre comme étant « un livre des Ténèbres ». Toujours en 1.770, Emmanuel Kant commence à enseigner à l’université de Königsberg. Frédéric ll prend l’initiative du premier partage de la Pologne en 1 772. Il accueille des jésuites en 1.773 et leur donne les postes occupés en Silésie par les jésuites autrichiens. Au congrès de Teschen, en 1.779 (.voir Autriche.), Joseph reconnaît à la Prusse ses droits d’héritages sur les margraves d’Ansbach et de Bayreuth. En 1.780 les douanes intérieures sont supprimées ainsi que les octroies des villes. Frédéric ll disait « Mon gros neveu est un imbécile ». Son successeur et neveu, le fils de son frère, Auguste-Guillaume devient roi sous le nom de Frédéric-Guillaume ll (.1.786 à 1.797.). Cet homme très pieu et adepte des « Rose-croix » laisse plus de pouvoirs aux ministres et à l’administration et se livre à une vie de débauche et baise quantité de maîtresses, ce qui fit dire à Gottfried Schadow qui deviendra directeur de l’académie des beaux-arts que sous Frédéric-Guillaume ll « tout Potsdam était un bordel » ! Le ministre de la justice et du culte, Wöllner, instaure en décembre 1.788 une censure sur tout ce qui concerne l’esprit des « Lumières ». Comme tous les fanatiques religieux, Frédéric-Guillaume ll a le plaisir de mettre en place une censure le 14 juillet 1.789 afin de museler les critiques sur la politique et la religion et en 1.794 le sublime Emmanuel Kant fait l’objet d’une condamnation pour ses écrits, mais la même année le philosophe est nommé membre de l’académie des sciences à Saint-Pétersbourg. Frédéric-Guillaume ll intervient aux P.U. afin d’aider à mater la révolte populaire de 1.794. Il participe aux deux derniers partages de la Pologne de 1.793 à 1.795. Toutefois les réductions de crédits pour l’armée, décidés par les successeurs de Frédéric ll, mettront la Prusse en position de faiblesse lors des guerres Napoléoniennes.

Pologne :

L’une des familles de magnats, les Czartoryski, entreprend de renforcer le pouvoir royal. Czartoryski fait appel à la Russie pour imposer sur le trône son neveu, le prince Stanislas Auguste Poniatowski (.qui devient Stanislas ll / 1.764 à 1 795.) l’ex-amant de la tzarine Catherine ll. Cette dernière envahit la Pologne et le neveu est élu roi. Poniatowski veut réformer le pouvoir et taxer les importations, mais Frédéric ll de Prusse le contraint à l’abandon de ces taxes qui lui sont défavorables. Et en 1.766, la Russie et la Prusse font pression pour maintenir les pouvoirs de la diète et établir une tolérance religieuse. Une confédération nobiliaire catholique et nationaliste, la Confédération de Bar, dont l’étendard arbore la Vierge s’organise en 1.768 et obtient l’appui de Rome, de Constantinople et de Paris. Les serfs d’Ukraine se révoltent contre ce mouvement et massacrent 20.000 nobles et des judaïsants (.si une petite minorité de Juifs sont d’avides profiteurs, la grande majorité est très pauvre.) jugés comme complice des nobles polonais. Sous prétexte de venir en aide aux protestants et aux orthodoxes à qui l’on retire les droits politiques, la Russie envahit la Pologne, massacre les révoltés, s’en prend aux fondamentalistes et déporte en Sibérie les Confédérés rescapés, puis impose ses directives en 1.768. La France envoie un contingent dirigé par Dumouriez pour défendre les Confédérés. Les Russes poursuivent des réfugiés polonais jusque sur le sol Ottoman provocant une guerre en 1.768 (.voir Ottoman.).

Préliminaire pour la main mise sur la Pologne : En 1.769, Frédéric ll suggère à Catherine d’envisager un partage de la Pologne avec l’Autriche. En 1.769, l’Autriche occupe une région frontalière sous prétexte que selon d’anciens textes ces terres appartiennent à la Hongrie, ce qui décide Catherine à opter pour le partage. Les préliminaires pour le partage de la Pologne sont débattus entre la Prusse et l’Autriche à Neisse en août 1.769 et à Neustadt en septembre 1.770.

Premier partage 1 772 : Le partage de la Pologne est finalement arrêté en février 1 772 entre la Russie et la Prusse par le traité de Saint-Pétersbourg auquel se rallie l’Autriche en août. La Pologne rapidement occupée doit accepter le traité : la Prusse reçoit la Poméranie polonaise, l’Autriche la Galice et Zips, la Russie avance jusqu’au Dniepr et la Duma.

Profitant de la guerre russo-ottomane, la diète tente une modernisation en 1.788 et veut renforcer l’armée et en 1.789, année « révolutionnaire », la noblesse accepte d’être soumise à l’impôt. Le 3 mai 1.791 est votée le « Statut gouvernemental » (.constitution.) qui prétend instituer un pouvoir monarchique héréditaire, faire du catholicisme la religion d’état, protéger les grands propriétaires, l’immunité juridique pour la noblesse, accorder 24 députés à la bourgeoisie pour 228 pour la noblesse, tout en conservant le servage !

Deuxième partage 1 793 : Catherine proteste ouvertement contre la nouvelle constitution de 1.791. Frédéric-Guillaume demande Danzig en échange de son soutien à la Pologne. Suite au refus de la diète, la Russie signe la paix de Jassy en janvier 1.792 avec la Porte, puis la Russie et la Prusse envahissent la Pologne. La Prusse reçoit Danzig et Thorn et la Russie avance sa frontière de 300 kilomètres en moyenne. La diète entérine le partage sous la menace des canons russes et accepte la Convention de Targowica (.ou Targovitsa.) qui abroge constitution et réformes.

Le pays est entièrement désorganisé et 6 grandes banques de Varsovie font faillite. Thaddée Koscioszko (.ou Tadeusz Kosciuszko.) déclare en mars 1.794 l’insurrection, obtient le ralliement de Józef Poniatowski (.neveux de Stanislas ll.), tente une levée en masse, fait appel aux serfs qui restent assujetti à la corvée, ce qui réduit l’engouement de la noblesse ! Les traîtres à la patri sont pendus. La Russie et la Prusse interviennent et Koscioszko est battu par les Russes à Maciejowice en octobre 1 794 et est fait prisonnier. Souvorov massacre la population révoltée de Praga, l’un des quartiers de Varsovie.

Pour faire face aux prétentions de la Russie, la Prusse et l’Autriche signent une alliance en janvier 1.795, ce qui permet à la Convention française de signer la paix de Bâle avec la Prusse, puis un accord définissant le partage de la Pologne est convenu en octobre avec la Russie.

Troisième partage 1 795 : La Pologne est partagée dans sa totalité entre la Russie, la Prusse et l’Autriche.

Et Dieu dans tout cela ! Selon un mythe qui se répand dans les « âmes » polonaises de l’époque, la disparition de la Pologne aurait été voulu par Dieu pour racheter le Monde ! Et certains croyants présomptueux affirment que les croyants détiennent la « Raison », mais pas les athées !

Grande Bretagne :

James Watt met au point la machine à vapeur en 1 769 et sont fabriquées les premières machines outils. Le pays se modernise et le commerce extérieur s’oriente vers de nouveaux marchés qui stimulent son industrie.

Suite au discours du trône de 1.763, un parlementaire whig, John Wilkes, ayant dénoncé le retour à l’absolutisme et pour avoir traité le roi de menteur doit s’exiler après un court séjour à la Tour de Londres, mais la population s’agite contre la multiplication des taxations imposée par le ministre tory, John Bute (.1.761 à 1.770.). Le parlement impose aux colonies d’Amérique l’impôt du timbre en 1.765 et en 1.770 le roi y contrôle entièrement la politique. Contesté en Grande-Bretagne, Bute démissionne et est remplacé par Frederick North (.1.770 à 1.782.) qui par des moyens de pression et de corruption, fait élire ses partisans, et malgré l'opposition de la presse, des parlementaires, puis il contraint les whigs à se retirer des Communes en 1.777. North poursuite la politique imposée par George lll en Amérique, son intransigeance provoque la guerre d’indépendance des USA qui obtiennent le soutien de la France et de l’Espagne. L’indépendance des USA est reconnue au traité de Versailles en 1.783 par le premier ministre William de Shelburne qui par ces concessions espère obtenir des accords commerciaux avec la nouvelle nation. Le roi se retire progressivement des affaires et la liberté de la presse progresse sur fond de scandales. En 1.783, le roi fait appel à William Pitt (.le second /.1.783 à 1.801 et de 1.804 à 1.806.), dont la personnalité domine toute cette période, s’inspire des idées libérales de l’économiste Adam Smith (.voir Annexe chapitre 32.). Pitt passe sur les différent qui ont opposés Londres et les USA, manœuvre qui facilité l’exportation de produits manufacturés outre Atlantique. Il redresse ainsi les finances grevées par la guerre d’indépendance et crée un fond d’amortissement de la dette publique en 1.786. En 1.784 il a établi un partage des responsabilités entre la EIC et la couronne dans la gestion des colonies. Il profite de la révolution française et du déclin du roi (.George lll, probablement suite à une intoxication à l’arsenic (.voir Pour la Science n° 423.), multiplie des crises de paralysie, notamment de 1.788 à 1.789 pour développer le commerce, puis se lance dans une guerre sans merci contre la France révolutionnaire. Le chimiste théologien et républicain, Joseph Priestley (.1.733 à 1.804.) est « unitarien », c'est-à-dire qu’il n’y a qu’une seul substance divine et rejette le principe de la trinité. Dans son « Histoire de la corruption du christianisme » publié en 1.782, il veut un retour à un christianisme authentique, considère que l’âme est matérielle, mais d’une matière subtile différente du corps, alors, lors d’une émeute obscure dite « Birmingham Riots », sa maison et son laboratoire sont saccagés en 1.791 sous l’œil bien veillant du pouvoir, le pauvre homme devra s’exiler et partira s’établir aux USA. Comme le politique Whig, Edmund Burke avait dénigré la révolution française en 1.790 avec ses « Réflexions sur la révolution française », Thomas Paine, qui avait encouragé et participé à la révolution étasunienne rédige en 1.791 « Les droits de l’homme » ou il valorise la république par rapport aux monarchies, Pitt riposta en le faisant accuser de haute trahison, Paine s’expatria donc en France ou il retrouva son ami La Fayette et adopta la nationalité française. Afin de contrôler les classes dangereuses, le « Speenhamland Act » en 1.795 institue un minimum vital pour les pauvres et certains travailleurs sous la forme d’une rémunération.

Liverpool qui est une des plaques tournantes de l’esclavage triangulaire représente v 1.795, la moitié de la traite en Europe.

Parti en 1.768, James Cook (.1.728 à 1.779.) reconnaît les îles de Nouvelle-Zélande et de l’Australie de l’Est, George lll le nomme commandant de la Royal Navy et le décore de la médaille de Copley pour la découverte du traitement contre le scorbut. Lors de sa troisième expédition en 1.776, bien qu’en guerre, les belligérants, dont la France, s’engagent à ne pas s’opposer à l’expédition de Cook, celui-ci découvre les « Iles Sandwich », les futures îles Hawaï.

Irlande :

Entre 1.778 et 1.792, sont abrogées la plus part des interdictions promulguées en 1.703. En 1.793, le droit de vote interdit depuis 1.728 est rétabli pour les catholiques.

Danemark :

Christian VII (.1 766 à 1 808.) laisse le pouvoir à ses ministres et s’adonne à la littérature et à la philosophes, il rencontre à Paris plusieurs auteurs dont Helvétius, Crébillon, d’Holbach, Morellet, d’Alembert et Condillac au grand désappointement de la cour de Versailles. Johann Struensee écarte du pouvoir Bernstorff en 1.770 et devient premier ministre. Il abolit le servage et les corporations, puis étend ses prérogatives, il est soupçonné d’avoir eu des relations avec la reine Caroline-Mathilde et est renversé puis mis à mort en 1 772. Le fils de Christian, le futur Frédéric VI, est imposé comme régent en 1 784. Le servage est aboli en 1 788 et la traite des Noirs est interdite en 1 792.

Suède :

Sous Adolphe-Frédéric (.1.751 à 1.771.) la Suède sombre dans des querelles partisanes qui opposent le parti des Chapeaux soutenu par la reine à celui des Bonnets. Gustave lll (.1.771 à 1.792.) influencé par la culture française, restaure le pouvoir royal par une nouvelle constitution en 1.772 et redresse l’économie. Il abolit la torture, la vénalité des charges, accorde la liberté à la presse en 1.774 et la liberté religieuse en 1.781. Il conclut en 1.784 une alliance de 6 ans avec la France. Il entre en guerre au coté des Ottomans contre la Russie et le Danemark en 1 788 et le pouvoir devient absolu en 1.789. Il accorde l’égalité des droits à tous ses sujets en 1 789. Il signe la paix blanche de Varela en 1 790 pour pouvoir venir en aide à Louis XVI. Gustave meurt assassiné.

Russie :

Suite à une tentative de complot visant à rétablir Ivan VI en 1.764, Catherine fait exécuter l’ex-tzar. Elle convoque une « commission législative » en 1.767 composée de nobles, de religieux et d’hommes libres, mais la dissout l’année suivante pour cause de guerre avec les Turcs (.voir Pologne & Ottoman.) et met un terme aux « Lumières ». En 1.768 des assignats sont diffusés afin de financer la guerre, mais ils sont très vite dépréciés et ne vaudront presque plus rien à la fin du règne. La sidérurgie se développe et sont construits hôpitaux et hospices. Le servage se durcit et une insurrection dirigée par Pougatchev qui se fait passer pour Pierre lll ravage l’Est de la Russie à partir de 1.771, il est capturé en 1 775 et écartelé. Pour valoriser le Sud, dont l’Ukraine, Catherine favorise l’implantation de collons (.des Allemands, des Serbes, des Grecs des Arméniens, etc….) et charge Potemkine d’organiser ces implantations. Elle intervient dans la politique polonaise (.voir Pologne.) et entreprend deux guerres contre les Ottomans de 1 768 à 1 774 et de 1 787 à 1 792 (.voir Ottoman.). Le ministre Potemkine encourage Catherine à vouloir créer un état grec ayant pour capitale Constantinople et y placer à la tête son petit-fils Constantin et un accord est recherché avec l’Autriche, mais Vienne se contente après diverses tractations de donner son accord à l’annexion de la Crimée. Le khanat de Crimée devenu indépendant en 1 774 sous tutelle russe est annexé en 1 792. En 1 775 la noblesse obtient le contrôle de l’administration provinciale. A partir de 1.780, Catherine mène une politique de rapprochement avec Vienne. En 1 783, le protectorat russe est établit sur la Géorgie Orientale. En 1 785 la noblesse obtient l’exemption des impôts et ses droits sur les serfs sont renforcés. Suite à la révolution française Catherine durcit ses positions contre les idées libérales, en 1 789 elle rompt ses relations diplomatiques avec la France, fait fermer les loges maçonniques et en 1.790 elle fait déporter en Sibérie Aleksandr Radichtchev qui avait dénoncé la misère et encensé la liberté.

Grigori Chelekhov avec son épouse Nathalie arrivent v 1 783 à se concilier les Aléoutes et colonise les Aléoutiennes ainsi qu’une partie des côtes de l’Alaska, mais les chasseurs de loutres sont bientôt concurrencés par les Espagnols et les Néerlandais qui sillonnent les côtes.

Catherine eut jusqu’à 20 amants, dont Poniatowski, mais seul le dernier, Zoubov, partagea le pouvoir avec elle.

Crimée :

La Crimée passe sous tutelle russe en 1 774 au traité de Kainardji. Suite à une révolte, Chardin Girei fait appel aux Russes qui annexent définitivement le pays en 1 783.

Géorgie :

A la fin du XVIIIème siècle, la Géorgie Orientale appelée Karthli-Kakhétie se libère du joug Ottoman et se place en 1 783 sous la tutelle de la Russie.

ASIE :

Sa’ud (.royaume des.) :

Le fondateur le la dynastie, Muhammad ibn Sa’ud meurt en 1 766. Les Sa’ud soumettent en 1 788 le Qatar et une partie de la côte du golfe Arabo-Persique. L’année suivante c’est le Djebel Shammar qui est soumis. Des raids contre l’Oman sont lancés en 1 791.

Bahreïn :

L’île est délivrée du joug perse en 1 783 et le cheik Ahmad Ibn Khalifa s’empare du pouvoir.

Perse / Iran :

Dynastie Zend : Après le règne de Karem, ses successeurs, Zaki khan (.1 779.), et Sadegh khan (.1 780 à 1.782.) ne parviennent pas à rétablir l’unité du pays. Ali Murad khan Zend (.ou Morad / 1 781 à 1.785.) réunifie en grande partie le pays et prend le titre de Vakil (.Régent.). Muhammed Djafar khan (.ou Dja’far / 1 785 à 1.789.) et Loft Ali khan (.1.789 à 1.794.) manquant d’envergure ne peuvent empêcher les guerres tribales.

Dynastie Qādjār (.ou Kadjar.) : Un chef turc iranisé de la tribu des Qādjārs, Aghā Mohammad chāh (.1.786 à 1.797.) combat le chah Ali Murad. Il s’empare de la petite ville de Téhéran et la choisit comme capitale. Il mène une guerre incessante contre les Zends. La prise le la ville de Kirman en 1 792 finit par un massacre de la population. Quand il s’empare de Loft en 1.794, il pratique des châtiments odieux, massacre une bonne partie de la dynastie Zend, estropie le dernier khan avant de le faire exécuter. Aghā parvient à rétablir l’unité du pays et assainit les finances dans une extrême rigueur.

Khiva :

Les Türkmènes ravagent Khiva v 1 769.

Boukhara :

Abou’l-Gazi (.1 758 à 1 785.) est le dernier représentant des Chaïbanides et est remplacé par la dynastie Mangit d’origine Nogaï.

Mongols Torghout :

Sous la pression russe en 1 770, les Kalmouks Torghout décident de retourner chez eux en 1 771 sous la direction de Ubaši khan. Ils sont harcelés par les Kazaks et les survivants sont installés par les Mandchous dans la vallée de l’Ili.

Corée :

Le catholicisme est introduit à partir de la Chine en Corée v 1 776 par des lettrés coréens. Des opposants fondent un mouvement intellectuel, le « Sirhakpa » qui dénonce l’endoctrinement du confucianisme par le pouvoir et rejette les influences étrangères. Lee Byeok qui a introduit en Corée les écrits chrétiens de Matteo Ricci « Discours véridique de Dieu » convainc les membres du Sirhakpa d’adopter cette religion en 1.780, mais suite aux réactions des bouddhistes et surtout des confucianistes le pouvoir engage des persécutions contre les chrétiens à partir de 1.785.

Chine :

Dynastie des Qing : En raison de la violation des règlements, le commerce est supprimé avec les Russes de 1.764 à 1.767 à Kiakhta, le comptoir russe de Pékin. A l’issue d’affrontements avec la Birmanie de 1 767 à 1.771, cette dernière fait allégeance à la Chine. En 1.773, l’EIC s’assure le monopole du trafique d’opium. La culture de la pomme de terre est introduite en Chine en 1.785. L’expédition contre le Nam-Viet en 1.788 / 1.789 se solde par un échec. Expédition contre le Népal en 1 791 / 1 792 (.voir Népal.). Sous l’empereur Qianlong, le commerce est très actif et les entrées de devises sont considérables. L’empire est à son apogée. Toute fois, après 1.757, les rébellions se multiplient : les musulmans du Xinjiang en 1 758 / 1 759 et du Gansu en 1 781 et en 1 784, la secte du « Lotus Blanc », à Taïwan en 1.787, etc… D’autre par le centralisme excessif, la corruption et la dépréciation de la monnaie d’argent face aux monnaies d’or européennes sont les bases du déclin rapide de l’empire. En 1.793, Qianlong refuse au Britannique Macartney l’ouverture de relations diplomatiques, ainsi que la création d’autres comptoirs commerciaux.

Tibet & Bouthan : Le Bouthan (.ou Bhoutan.), tout comme le Tibet est devenu le vassal de la Chine, Il envahit le Couch Bihâr au Nord du Bengale en 1.772, mais l’offensive est repoussée par les Britanniques. Le Panchen Lama demande en 1.774 l’arrêt des troupes coloniales. L’EIC (.East India Company.) voit l’occasion de lier des liens avec le Tibet réputé être riche en or, en argent, en pierres précieuses et en musc. Un accord commercial ouvre le Bouthan au commerce britannique. Le Panchen Lama voit dans cet accord la possibilité de prendre ses distances avec Pékin. En 1.781, le Dalaï-Lama Djampel Gyamtso (.ou Jampé Gyatso / 1.758 à 1.804.) décide d’assurer le pouvoir et entre en conflit avec les Shamarpa dont leur représentant se réfugie au Népal. En 1.788, le Népal envahit le Tibet et un accord est signé en 1 789. Le Tibet doit payer une indémnité de guerre et les Gourkha frappent pour Lhassa (.ou La-sa.) leur monnaie, mais en 1 791, suite à des contestations, le traité est suspendu. Le Népal envahit de nouveau le Tibet et l’armée Gourkha se replie avec un énorme butin. L’empereur chinois Qianlong envoie alors une armée qui assiège Katmandou (.ou Kathmandou.). Les Gourkha sont alors obligés en 1.792 de verser un tribut à Pékin. Qianlong en profite pour renforcer son contrôle sur les affaires de Lhassa et l’empire céleste frappe la monnaie pour le Tibet.

Birmanie :

En 1 767, Alaungpaya s’empare d’Ayuthia et la pille, mais après une longue guerre qui dure jusque v 1 787, le pays des Thaïs doit être évacué. En 1 784 / 1 785, Bodawpaya annexe le royaume de Dinnyawaddy en Arakan, mais tente en vain se soumettre le Siam.

Nam-Viet (.ou Dai-Viet.) :

A la mort de Vô Vuong en 1.765 le pays entre dans une période de troubles. La crise et la misère paysanne favorisent l’insurrection des trois frères Tây-Son en 1.771 dans le Sud du pays. En 1 777 ils s’emparent de Saïgon ou sont massacrés de nombreux civiles, le prince Nguyên, Hué-Vuong, est exécuté et l’héritier du trône Nguyên Anh se réfugie au Siam. L’aîné des trois frères, Nguyên Vân Nhac, se proclame souverain de la seigneurie du Sud et le cadet, Nguyên Huê, progresse vers le nord, prend Hué et Thâng-Long en 1 786 et les Trinh sont éliminés, puis il épouse la fille de l’empereur Lê Hiên Tông. A la mort de se dernier il se proclame empereur sous le nom de Quang-Trung en 1 788. Sous prétexte de rétablir la dynastie Lê les Chinois envahissent le Nam-Viet et prennent Thâng-Long, Les Français, les Portugais, les Néerlandais et les Britanniques proposent leurs services, mais l’empereur les repoussent et tente une contre-offensive avec l’aide du Siam, mais il est battu, alors en 1.785 Nguyên Anh, sur les conseils de l’évêque Pigneau de Béhaine, fait appel à la France et par le traité du 28 novembre 1.787, Gia-Long accepte de céder la baie de Tourane et les îles Poulo-Condor ainsi que l’exclusivité du commerce extérieur en échange de l’aide de Louis XVI. Suite aux troubles en France le roi ne peut l’aider, mais Pigneau de Béhaine avec ses font propres l’aide à débarquer dans le sud du Nam-Viet en 1 788, prend Saïgon, puis progresse vers le nord. Les Chinois sont défaits près de Thâng-Long, à Loa Son (.Colline des épis.) en 1 789.

Siam :

En1.767, Ayuthia est pillée par les Birmans. Tak-Sin (.ou Taksin.), chinois par son père obtient le soutien de la communauté chinoise, transfère en 1.767 la capitale à Thonburi en face d’un petit village dénommé Bangkok. Après une longue guerre il chasse les Birmans en 1 770. Vers 1 775, sont vassalisés les royaumes de Chiang-Maï (.le Lanna.), des Khmers et du Laos ou est saisi le Bouddha d’émeraude en 1.779. Tak-Sin qui devient fou et violant est contraint d’abdiquer en 1 782 et est exécuté. Le général des armées Chao Phao Phraya devient roi sous le nom de Rama ler (.1 782 à 1 809.) et fonde la dynastie des Chakri. Il transfère la capitale à Bangkok et déplace les populations dans les régions qui avaient fait sécession pendant les troubles. Il repousse en 1 785 une nouvelle attaque birmane. De nombreux Chinois viennent s’établir au Siam.

Khmers / Cambodge :

A partir de 1 779, les Khmers deviennent les vassaux du Siam et le roi Khmer est couronné à Bangkok.

Laos (.ancien Lan Xang.) :

En 1 778, Vientiane passe sous la dépendance du Siam.

Indonésie :

Le traité de Paris signé en 1.784, en décrétant le libre commerce en Asie met la VOC en difficulté. Cette dernière fait alors venir clandestinement à Java des coolies chinois pour faire baisser les prix de la main d’œuvre.

Inde :

Sikh : En 1 767, les Sikhs refoulent l’armée du Perse Abdali. Ranjit Singh (.1.780 à 1.839.) unifie les différends états sikhs et constitue une armée puissante grâce à l’intervention d’experts français et italiens.

Nizam : Battu par les Marāthas en 1 795, le Nizam doit accepter leur tutelle.

EIC : En interdisant l’infanticide des filles et par leur domination qui met fin aux guerres permanentes, les Britanniques provoquent en Inde une explosion de la démographie. L’EIC provoque l’appauvrissement des Indiens par l’établissement du monopole du commerce. L’EIC provoque en 1.770 une famine au Bengale et en 1 773, la couronne impose un droit de regard sur la compagnie afin de réduire les abus. En 1 765, l’EIC se déclare vassal du Grand Moghol et gère en son nom ses possessions en Inde, puis prend le contrôle du Bihâr et de l’Orissa. En 1.778, l’EIC s’empare des comptoirs français de Karikal, Chandernagor et de Pondichéry. L’EIC achète aux paysans et aux artisans les produits au quart ou au cinquième de leurs valeurs, maintient les octroies et les douanes intérieures. Ceux qui ne peuvent payer son saisi comme esclaves bien qu’officiellement l’esclavage soit interdit depuis 1 789 en Inde. Les produits venants d’Europe sont vendus au prix fort et en or. En 1.790, la côte de Malabar et le Kodagu reviennent à l’EIC qui contrôle alors l’essentiel de la côte Occidentale. L’EIC occupe au printemps 1.793 les comptoirs français de Yanaon, Chandernagor, Karikal, Mahé et Pondichéry.

CIO : Pondichéry est occupée par l’EIC de 1 778 à 1 783, Benoît Mottet de la Fontaine est nommé agent général de la Nation et commissaire des colonies à titre provisoire en 1.790. Il réforme les institutions et enrôle des cipayes afin d’assurer la défense, mais Pondichéry est de nouveau occupé par l’EIC de 1 793 à 1.815. Calicut devient définitivement française en 1.792.

Afghanistan :

Timur chah (.ou khan 1.773 à 1 793.) installe sa capitale à Kabul. Il doit faire face aux révoltes des Sikhs, du Sind et du Kashmir.

Népal :

Prithvi Narayan shah (.1.768 à 1 775.) soumet Patan en 1 768 et Bhadgaon en 1.769. Bahadur shah (.1.778 à 1.804.) envahit le Tibet (.voir Tibet.).

Japon :

Ere Edo : En 1 789, la bataille de Kunashiri-Menashi met fin à la résistance des Ainus qui ne pourront que se replier devant l’avance japonaise. La période dite « Kwan-sei » de 1 789 à 1 800 est marquée par la prospérité. Des navires russes sont refoulés en 1.792 et en 1 805 et le grand ministre Matsudaira Sadanobu s’inquiète de l’expansion russe au moment ou le Japon commence à porter quelques intérêts à l’île de Sakhaline.

AUSTRALIE / PACIFIQUE :

Australie :

En 1 770, Cook fait connaissance avec la « Nouvelle-Hollande » et note que les aborigènes vivent dans la simplicité et l’abondance de nourriture. Ils vivent encore à l’époque du paléolithique. Ils sont répartis en 500 tribus. On y a relevé 31 langues, chacune divisées en de multiples dialectes.

Ayant perdu leurs treize colonies d’Amérique, les Britanniques fondent alors en 1 788 un bagne en Nouvelle Galles pour se débarrasser de la « racaille ». Les émancipés du bagne s’implantent dans la baie de Sydney et c’est à ce moment que débute la saisie des terres aux Abirigènes.

Nouvelle Calédonie :

L’île est découverte par Cook en 1 774 et il lui donne son nom de Nouvelle Calédonie.

Tahiti :

Wallis aborde l’île de Tahiti en 1.767 et la déclare possession du roi George lll. Bougainville qui y débarque en 1.768 la baptise Nouvelle-Cythère. Cook vient sur l’île en 1 769, en 1 773 et en 1 777. En 1 790, le chef Tu prend le nom de Pomare ler (.v 1 790 à 1 803.) et impose son autorité sur tout l’archipel de la Société. Il contrôle le commerce des Européens à Tahiti.

Pâques :

Don Felipe de Haelo qui arrive sur l’île en 1 770 revendique ce territoire au nom du roi d’Espagne. L’île est visitée par Cook en 1 774 et par la Pérouse en 1 786.

Hawaii :

Cook aborde l’archipel en 1 778 qu’il nomme les îles Sandwich. Lors de son second voyage en 1 779 il y trouve la mort. Kamehameha ler (.1 752 à 1 819.) grâce aux armes achetées aux Européens, établit une monarchie qui domine la plupart des îles de l’archipel. Vancouver y introduit du bétail en 1 794.

AMERIQUE :

Amérique du Nord :

En 1.763, suite au soulèvement de Pontiac,  le général Jeffrey Amberst a la charitable idée de faire distribuer aux « Indiens » des couvertures souillées par la variole, lors de négociations ! (.voir Algonquins.). En 1 781 les Britanniques pour se venger de leur résistance s’évertuent à contaminer les Chippewa de la variole ! En 1.780, une épidémie de variole se déclare au Texas et se propage dans tout l’Ouest jusque chez les Crées qui en perdent leur combativité. Certaines tribus perdent jusqu’à 50% de leur population.

A l’Ouest du Mississipi : Après la cession de l’Ouest du Mississipi à l’Espagne, les armes manquent car les Espagnols interdisent toujours la vente d’armes à feu aux Amérindiens. Toutefois, les Osages armés grâce à la contre bande refoulent en 1 770 les Caddoans qui se réfugient au Texas. Plus au Nord, les Cheyennes ont rallié dans les années 1 760 une coalition qui s’était constituée dans les années 1 740 et qui comprend : des Arikaras, des Gatakas (.du groupe des Padoucas.) et des Kiowas. Cette alliance est ravagée comme de nombreuses tribus amérindiennes par la variole v 1 780 et est démantelée par des raids sioux en 1 795. Au Sud, les Comanches recommencent leurs raids au Texas après 1 767 et vont jusqu’à franchir à plusieurs reprises le Rio Grande. Malgré tous ces affrontements, se développent des foires intertribales annuelles ou sont échangées des produits locaux (.viande, peaux.) et des marchandises européennes (.objets en métal dont des fusils.) et bien sur des chevaux. En revanche, l’agriculture est abandonnée au profit de la chasse au bison par de nombreuses tribus : les Atsinas, les Assiboins, les Tetons (.ou Titowas ou Sioux de l’Ouest.), les Crows, les Arapahos, les Cheyennes, les Kiowas et les Comanches. Le tipi recouvert de peau remplace dans certaine région les maisons de terre. Les vieux, inapte à suivre les déplacements sont abandonnés ou tués.

Algonquins :

Suite à l’avancée des colons britanniques et l’occupation des terres, le chef des Ottawa, Pontiac, impose son autorité sur la confédération des « Trois-feux » qui regroupe les Chippeways, les Ottaways et les Potawatomees, puis dès 1.762 Pontiac entreprend de regroupe les Algonquins depuis le lac Supérieur jusqu’au Mississippi méridional (.Delawares, Shawnees, Sauk-et-Fox, Kickapoos, Miamis et Menominees.), ainsi que les tribus iroquoises des Sénécas, des Mingos, des Hurons et des Winnebagos. Alors 10.000 Amérindiens se lancent contre les forts britanniques et inflige une série de défaites aux Anglais en 1.763, seule, la distribution de couvertures contaminées par la variole et distribuées lors de négociations déciment les Amérindiens et stoppe l’avancée des Algonquins. Le général Jeffrey Amberst, commandant des forces britanniques recommande de poursuivre les contaminations et exige que l’on traite les Amérindiens « comme la plus vile race qui ait jamais infesté la terre » et prêche son « extermination ! Les Blancs arrivent à rallier quelques tribus iroquoises des Six-Nations au moment ou le commandant français de Fort Charles en Louisianne, de Villier, conseille aux révoltés de se soumettre. Les forces amérindiennes doivent se replier en 1.764, puis Pontiac capitule en 1.766 et va jusqu’à aider les Blancs à mater les tribus restées insoumises. Alors une tribu de la confédération des Iroquois, les Peorias décide d’éliminer leur ancien chef qui est assassiné en avril 1.769, d’aucuns soupçonnent les Britanniques d’en être les instigateurs. A titre de représailles les Kikapoos se lancent dans le massacre des Illinois. Après la guerre d’indépendance des USA, la région est submergée de colons, provoquant des tensions et l’exil d’Amérindiens vers l’ouest.

Na-Déné :

Ils échangent avec les commerçants de la compagnie de la baie d’Hudson des fourrures contre des couteaux, des chaudrons, des fusils, des tissus, des couvertures, mais aussi du rhum.

Iroquois :

Par le traité de Fort Stanwix en 1.768 les Iroquois renoncent aux terres situées au de L’Ohio et de la Susquehanna. Pendant la guerre d’indépendance, les Iroquois sont les alliés des Britanniques. Après l’indépendance des USA, les Iroquois qui ne se réfugient pas au Canada sont déportés dans le Missouri par les Etasuniens.

Cherokees :

En 1.775 les chefs cherokees cède pour une poignée de livres, 10 milles exactement, presque tout le Kentucky et une partie du Tennessee, ce qui révulse Tsu-gun-sini (.ou Canot-de-traine, ou Dragging Canoe.) et en juillet 1.776 il entre en guerre contre les « Unakas » (.Blancs.) et harcelle la Caroline et la Géorgie. En 1.780 une épidémie de variole provoque la mort de 2.500 Cherokees. Les Cherokees finissent la guerre aux cotés des Britanniques. En 1.783 les Etasuniens font la paix avec les Cherokees moyennant la cession de 3,5 millions d’acres de terre et en 1.785, le traité de Hopewell définit les frontières du territoire cherokee. Ils ont pour capitale New Echota. A la fin de la guerre d’indépendance des USA en 1.783, les Chickamaugas contrairement aux autres Cherokees, rejoint par quelques Creeks, poursuivent la lutte. Ils reçoivent des armes espagnoles et se placent sous l’autorité de Dragging Canoe. Le militaire Hubbard s’empare par traitrise en 1.788 du chef pacifiste des Cherokees, Old Tassel, et le fait tuer, alors comme le pays ou le président prête serment sur la Bible ne fait pas justice, c’est toute la nation Cherokees qui entre en guerre, mais les pauvres légitimiste sont acculés et doivent signer le traité d’Holston en 1.791 qui modifie les frontières au profit des USA réduisant ainsi le territoire cherokee à une surface de 115 000 km2 et place ce peuple vaillant sous la protection de Washington. Ensuite les Cherokees développent agriculture, élevage, vergers, industries, certains possèdent des esclaves noirs et ils construisent même des églises, mais les hostilités continuent jusqu’en 1 794 suite à l’avancé des colons sur leurs terres. Après cette date, des Cherokees migrent, les uns vont vers le sud en Alabama alors que d’autres s’installent au-delà du Mississipi dans l’Arkansas.

Creeks :

A l’issue de la guerre d’indépendance des USA, Hoboï-Hili-Miko (.Chef bon enfant, ou Mac-Gillivray.) qui avait combattu au coté des Britanniques obtient une aide des Espagnols de Floride qui souhaitent créer un état tampon entre eux et les USA. Les Etasuniens ayant séquestrés des chefs creeks qui refusaient par traité de céder des terres en1.786 provoque l’expulsion de tous les squatters géorgiens étasuniens installés illégalement sur les terres creeks. Puis suite à de plusieurs accrochages Mac-Gillivray décide de rencontrer Washington et signe en 1.790 le traité de New York ou les Creeks doivent comme de bien entendu céder de nouveaux territoires, ceux qui sont déjà squattés par des Etasuniens et la Géorgie doit renoncer à toutes ambitions sur le domaine creek. En 1.792 Mac-Gillivray signe avec Caronderet, gouverneur de Floride un traité qui garanti la frontière des Creeks, mais suite au décès du chef creek, les accrochages reprennent avec les Géorgiens.

Séminoles :

Dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, des Creeks quittent la Géorgie pour la Floride et prennent le nom de Séminole en 1 775. Ils accueillent les Amérindiens et les esclaves afro-américains en fuite.

Colonie russe / Alaska :

En 1.778 Cook entre en contacte avec les Nootkas et amorce avec eux le commerce de la fourrure de loutres. Chelekov (.ou Chelikhov.) crée en 1.784 le premier comptoir russe et fonde la première compagnie Russo-américaine et développe le commerce des fourrures et fait massacrer de nombreux Kaïganis et des Tanaïnas afin d’écarter tous obstacles. En 1.786 Lebedev fonde une compagnie rivale, puis en 1.795 l’associé et successeur de Chelekov, Resanov (.ou Rezanov.), développe le commerce. Baranov obtient du pouvoir tzariste le monopole des ressources, dont les fourrures, provenant des îles Kouriles, Aléoutiennes, ainsi que de l’Alaska et le commerce se développe avec la Chine, mais le Japon refuse tous échanges. Baranov ne regarde pas à massacrer des Amérindiens et à capturer des Amérindiennes pour l’asservissement à des buts mercantiles et hédonistes et de nombreux colons russes viennent en Alaska.

Canada :

La compagnie de la Baie d’Hudson découvre dans le Nord un gisement de cuivre en 1.770. Afin de se conciliés les Francophones, l’Acte de Québec en 1 774 donne une certaine protection à la langue et à la culture française, provoquant le mécontentement des Anglophones, mais l’envoie de troupes britanniques en 1.776 ramène le calme. En 1 774, la compagnie de la baie d’Hudson établit des comptoirs dans le Saskatchewan. En 1 774 est fondée la compagnie du Nord-ouest et qui concurrence celle de la Baie d’Hudson. En 1 778, James Cook traverse les Rocheuses et atteint le Pacifique (.voir Colonie russe / Alaska.).

A la fin de la guerre d’indépendance des USA, 60 000 loyalistes britanniques se réfugient au Canada et en 1.784, George lll octroie aux Iroquois loyalistes le territoire de la Grande Rivière pour compenser la perte des territoires occupés par les Etasuniens. La région du Nord-ouest est donnée en 1 783 à la compagnie du Nord-ouest. En 1.789, Alexandre Mackenzie remonte la rivière qui porte de nos jours son nom. En 1.791, l’acte constitutionnel divise le pays en Canada du Bas, francophone et le Canada du Haut anglophile.

Britanniques / USA :

Territoires britanniques : Chaque état a son gouvernement nommé par le roi pour les treize colonies, alors que les autres provinces ont un gouvernement nommé par les colons ou par le descendant du fondateur. Les Britanniques ont pris l’habitude d’appeler les guerriers amérindiens « Chiens de l’Enfer » !

Il est interdit de vendre de la poudre aux Amérindiens qui de se fait ne peuvent plus chasser, et donc vendre de fourrures. De plus, suite à la guerre de Sept ans (.voir chapitre 32.) les colons britanniques se ruent sur les terres environnants les Grands Lacs ainsi que la vallée de l’Ohio est remplacent les trappeurs français qui s’intégraient assez bien avec les Amérindiens et prenaient bien souvent pour femme une squaw. Les premières victimes de l’avancée des Blancs sont les Delawares et les Shawnees dans la vallée de l’Ohio et les Iroquois dans la vallée du Wyoming, c’est alors qu’éclate la révolte menée par Pontiac (.voir Algonquins.).

Des spéculateurs obtiennent à l’Ouest des domaines à bas prix et les revendent au détail à des colons au grand mécontentement des Amérindiens. Les états du Sud s’endettent car leurs produits exportés vers la métropole sont sous estimés alors que les produits provenant des îles britanniques sont vendus au prix fort. Bien que les anglicans soit en minorité, l’impôt ecclésiastique imposé à tous par Londres est mal accepté. En 1.763, la couronne se réserve les terres à l’Ouest des Appalaches (.dans la proclamation royale de 1 763 est décidé que « pour l’instant », le roi décide de protéger les territoires concédés aux Amérindiens au-delà de la ligne des Appalaches.), gênant les colons, les spéculateurs et le commerce des fourrures. En 1 763, sous la direction de Minnehwehna les Chippewa (.Ojibwa.) et les Sac (.Sauk.), alliés de Pontiac, s’emparent du fort de Michilimackinac, y massacrent les Britanniques qui les méprisaient et épargnent les Français. Puis les Chippewa migrent vers l’ouest ou ils se heurtent aux Dakota et aux Fox. En 1.764, de nouvelles taxes frappent les produits venant de métropole et le « Sugar Act » taxe sévèrement le sucre venant des Antilles françaises, il est à noter que ces taxes servent en parti à financer la guerre très coûteuse contre Pontiac et le maintien de garnison sur les frontière occidentales. La lutte contre la contrebande est renforcée et l’émission de billet de banque est interdite. L’impôt du timbre imposé par le « Stamp Act » en 1.765 doit être supprimé en 1.766, suite à d’importants troubles, mais en 1 767, George lll impose la loi « Townshend » qui taxe plusieurs produits d’importation. Suite au boycott des produits et à des troubles, avec le massacre de 5 personnes à Boston, la loi est abolie en 1.770 sauf pour le thé. En 1.772, un « comité de correspondance » chargé de prendre en main l’organisation politique du Massachusetts est crée. Rapidement plusieurs provinces fondent également un comité identique. Les manifestations se multiplient. Fin 1.773, trois navires faisant relâche à Boston voient leurs cargaisons de thé jetées à la mer, cet incident prend le nom de « Boston Tea Party » (.ou incident de Boston.). George lll réplique par quatre mesures répressives et la reconnaissance des catholiques est considérée comme une brimade.

En septembre 1 774, tous les « comités de correspondances » se réunissent en « Congrès » et une déclaration de droits et de doléances est envoyée au roi qui la rejette.

Révolution (.ou Guerre d’indépendance / voir France.) 1 775 à 1 783 : En avril 1 775 à lieu le premier accrochage lors de la bataille de Lexington : une milice écrase un détachement britannique. Le 10 mai, le Congrès rédige une nouvelle proposition tout en organisant une armée qui est placée le 15 mai sous les ordres de Georges Washington. Les plus riches peuvent échapper à la conscription en payant un substitut ou une somme en dollar. Face aux loyalistes, ou « tories » qui représentent le quart de la population, et aux attentistes, les « Insurgent » (.ou Patriotes, ou indépendantistes, ou révolutionnaires.) bien que minoritaires sont les mieux organisés et les plus actifs. Les Britanniques afin de se concilier les Amérindiens chassent les « squatters » qui occupent illégalement les terres des autochtones, est les insurgent finissent de pousser les Amérindiens dans le camp britannique en occupant Oswego sur le territoire des Six-nations iroquoises, le chef le plus réputé de ces dernier est le sang mêlé Joseph Brant. Au début du conflit le général insurgent Montgomery avec un contingent de Mohawks marche vers le nord et s’empare de Montréal, mais échoue devant Québec ou il est tué, Brant chasse les Etasuniens de Montréal en mai 1.776. Bien que la guerre soit engagée, sous prétexte que George lll a refusé toutes médiations, la déclaration d’indépendance qui a été ébauchée par Jefferson, avec l’aide de John Adams et de Franklin est ratifiée par le congrès le 4 juillet 1 776. Il y est précisé que « tous les hommes sont crées égaux ; ils sont doués par le créateur de certains droits inaliénables », cette déclaration justifie le soulèvement des colons en accusant le roi George lll de divers griefs dont le suivant : George est accusé d’avoir lancé les « Indiens Sauvages » à l’assaut des colonies, en particulier les plus vulnérables, celles qui se situent sur la frontière, cette frontière étant la ligne des Appalaches citée ci-dessus, « le dernier de ces griefs fait du roi un fauteur de trahison nationale ». Tous les états instaurent en 1 776 un impôt afin de financer les écoles chrétiennes. Des billets de banques sont émis pour payer la guerre provoquant la dépréciation du dollar. Pendant le conflit le pouvoir ne contrôle pas les prix qui flambent « grâce » aux spéculateurs et la misère se répand. Washington refuse d’enrôler des esclaves contre la promesse de liberté ce que les Britanniques s’empresse d’accorder. Ayant du mal à recruter, les Britanniques se rendent impopulaires en enrôlant des mercenaires en Hesse. Le 7 août 1.777 la bataille d’Oriskany ou s’opposent les Britannico-amérindiens et les Etasuniens reste indécise, mais les Britanniques sont battu en octobre 1.777 à Saratoga et Burgoyne capitule avec ses 5.000 hommes, c’est alors que les insurgent reprennent confiance. D’autres Amérindiens se battent au coté des Britanniques : les Creek harcèlent la Géorgie à partir de 1.778, New York est menacé en 1.778 par les Mohawh, les Senecs (.ou Sénécas.) et les Iroquois sous l’autorité de Brant multiplient les raids et Springfield est ravagée en juin 1.778. Les Britanniques avec un fort contingent de Sénécas et commandés par John Buther remportent le 3 juillet la bataille du Wyoming. En 1.778, sont rédigés par les Insurgent les articles de confédération qui ne seront adoptés qu’en 1.781. En septembre 1.778 les Etasuniens signent une alliance avec les Delawares et en contrepartie de leurs soutiens l’Union s’engage à garantir un droit absolu de leurs alliés sur leurs terres, mais après le conflit les Etasuniens qui se réfèrent ci bien au « bon Dieu » se lanceront divinement dans le saint massacre de leurs anciens alliés. La France en 1.778, puis sont allié l’Espagne en 1 779 entrent en guerre au coté des USA et instaurent un blocus. Les autres pays européens gardent une neutralité sans faille. Malgré la prépondérance maritime des Britanniques, Suffren remporte quelques belles victoires navales. En janvier 1.779 les Etasuniens soupçonnant les Onondagas d’envisager de quitter leur neutralité pour une alliance avec les Britanniques les attaquent jette ainsi irrémédiablement ces Amérindiens dans le camp de Londres et il ravagent peu après Cobleskill. Dans l’été 1.779 Brant reprend son offensive et bat le colonel Hathorn sur les rives de la Delaware, alors Washington décide de frapper un grand coup, il mobilise 4.600 hommes contre ces intrépides Iroquois et place à leur tête le général John Sullivan qui reçoit l’ordre de détruire tous les villages et de se saisir des populations et dans la fin de l’année il y a 50 villages de saccagés, les récoltes sont détruites, les arbres fruitiers et le bétail sont abattus, mais en 1.780 et 1.781 Brant et ses Iroquois sont encore plus hardant au combat. En 1.780 les Britanniques tentent en Louisiane de s’emparer le Saint-Louis en territoire espagnol, mais l’arrivé de l’Etasunien Georges Clark oblige à la levée du siège. En 1.781 le général Sullivan et le colonel Broadhead font un grand massacre de Delawares alliés de la couronne et l’année suivante 96 Delawares et Mahicans, dont 34 enfants, des pacifiste converti à la religion morave sont massacrés par ceux qui se réfèrent à Dieu dans leur constitution. Les USA se méfient de la France et signent en novembre 1.782 à Londres un traité préliminaire reconnaissant l’indépendance des 13 états et obtiennent les terres jusqu’au Mississipi. Le traité de Versailles en 1 783, reprend les clauses du traité préliminaire. La France récupère quelques Antilles et le Sénégal, l’Espagne retrouve la Floride et Minorque. Les terres saisies aux loyalistes sont distribuées aux petits propriétaires, aux marins, à certaines patriotes, ainsi qu’aux plus fortunés. Généralement cette guerre symbolise les droits de l’homme et la liberté. Toute fois il reste encore un long chemin à parcourir. En effet, le vote est censitaire, seul les riches propriétaires ont le droit de vote. D’autre part les femmes, les serviteurs sous contrat et les esclaves n’ont aucun droit de vote. Enfin, pour être élu, il faut absolument être un propriétaire.

A la fin du conflit Brant avec des Mohawks et des Cayugas se réfugient au Canada et obtient pour son peuple des terres dans l’Ontario, les Iroquois restés aux USA feront l’objet de tous les mépris de la par de la nation qui se réfère si bien au « bon Dieu » !

Buffalo Party : En 1.782 l’éditeur Brackenridge assimile les Amérindiens à des animaux, en découle le Buffalo Party (.ou Parti du Bison.) qui considère que « les Indiens n’ont pas plus de droit que les bisons » et sera influent sur le comportement de la politique Indienne des USA.

USA : Dès la fin de la guerre, les affairistes du Nord s’opposent aux propriétaires du Sud favorable à une large décentralisation. Washington, un franc-maçon – cet appartenance de Washington et de ses proches fit couler beaucoup d’ancre -, est élu président en 1 787 et la nouvelle « constitution fédérale » qui est adoptée prévoit pour le calcul des impôts que 5 Noirs sont équivalents à 3 Blancs. Une taxe est établie sur les produits venants de l’étranger, mais ne concerne pas les « importations » de Noirs qui sont autorisées jusqu’en 1.808. L’exécutif revient au président et le pouvoir législatif au Congrès. Seul les membres du Congrès sont habilités à choisir les candidats aux présidentielles et ce jusqu’en 1.831. Bien que Washington et les divers traités signés avec une dizaine de tribus amérindiennes s’engagent à respecter les territoires des autochtones, les entorses aux engagements se multiplient, et plus particulièrement dans l’état de New-York ou le Buffalo Party est dominant et en 1.790 Washington signe un traité avec les Creeks qui doivent céder de nouvelles terres et il est interdit de commercer avec les Séminoles de Floride. Washington envisage de créer un titre héréditaire, l’ « ordre de Cincinnatus » qui aurait pu poser les bases à une noblesse, mais face à la contestation dont l’un des principaux leader est Benjamin Franklin, le président renonce à ses vues aristocratiques. Une banque fédérale est crée en 1.791 pour une période de 20 ans. A cette époque se constituent deux parties politiques, un fédéraliste, l’autre républicain. Après la guerre d’indépendance, les Britanniques, non seulement continuent d’occuper plusieurs forts au Sud des Grands Lacs, mais ils soutiennent la révolte des Amérindiens de l’Ohio. Ce n’est qu’en 1.794, que l’armée de l’union écrase les Miamis, les Wyandot et quelques autres tribus alliées. Au traité de Greenville en 1.795, les Amérindiens doivent migrer vers l’Ouest en échange de modiques indemnités.

Dans les années 1.790 est construite « Federal City » qui prendra ensuite le nom de Washington.

Suite aux guerres européennes, les USA se déclarent neutre le 22 avril 1.793 (.voir Caraïbes françaises.).

Nations-Indiennes-Unies : Cette fédération de tribus amérindienne prend forme à la fin de la guerre d’indépendance et regroupe les « Six-Nations » iroquoises, les Chippeways, les Ottaways, les Potawatomces, les Delawares, les Shawnees, les Miamis, les Hurons et des Cherokees (.voir Cherokees.). Leur territoire couvre les états actuels de l’Ohio, de l’Indiana, du Michigan et du Wisconsin. Les Britanniques qui ont gardés des forts dans le Nord des USA sont heureux d’armer cette entité rebelle à l’autorité étasunienne. C’est Mishelinniquah (.ou Little Turtle, ou Petite Tortue.) un chef Miami qui se hisse à la têt de la fédération. De 1.783 à 1.790 ces Amérindiens défendent becs et ongles leur frontières bordant l’Union. Alors Washington nomme le général Saint-Claire gouverneur du Nord-est et est chargé de mater les « Sauvages ». En 1.790 les étasuniens sont défait à Heller’s Corner, puis sur les berges de la Maumee. En début de l’année 1.791 se sont les Etasuniens qui remportent quelques succès et détruisent la capitale des Kickapoos. Little Turtle aidé de Brant remporte le 4 novembre la bataille de Wabash sur Saint-Clair près de Kekionga. Ce dernier est remplacé par le général Anthony Wayne qui entraîne ses troupes pendant près de 2 ans, puis entre en campagne en octobre 1.793. Pour la première fois les USA dispose d’une importante cavalerie. Devant cette force de 3.000 hommes bien dirigés Little Turtle veut négocier, alors il est démis de son commandement et est remplacé par Turkey Foot (.Patte de Dindon.) qui perd et est tué en août 1.794 à la bataille de Fallen Timbers, Kekionga est détruite et y est édifié Fort Wayne. Par le traité de Fort Greenville en août 1.895 les Amérindiens doivent céder les 2 / 3 de l’Ohio et les Etasuniens reconnaissent la propriété des terres à l’est de l’Ohio à la fédération.

Colonies espagnoles :

En 1 768, les populations d’origine française, dont des Acadiens venus sur le Mississippi en 1 755 et des Allemands se soulèvent contre les Espagnole. Elles sont matés par Alexandre O’Reilly, gouverneur d’origine irlandaise.

Mésoamérique :

Généralité sur l’Amérique espagnole : Après 1.750, les créoles (.population d’origine espagnole, mais résidant en permanence dans les colonies.) supportent de moins en moins d’être exclus des principales charges qui sont réservées en priorités aux métropolitains. Au Mexique, le développement de l’exploitation des mines d’or et d’argent, provoque une hausse des prix. En conséquence, il est plus avantageux d’importer en contrebande des produits européens. De nombreuses manufactures, principalement de textiles, ferment, provoquant chômage et pauvreté. De 1 765 à 1 789, le commerce devient progressivement libre et n’est plus obligé de transiter par Cadix. José de Galvez est envoyé au Mexique de 1 765 à 1 771. Il réforme l’économie et impose le monopole du tabac, de l’eau de vie, des cartes à jouer et du papier timbré, puis de 1 771 à 1.787, il impose ses réformes à l’ensemble de l’Amérique espagnole. En 1 776, il impose des régents qui ont le droit de contrôle, même sur les vices-rois provoquant une série de révoltes annonciatrices de celle de 1 810.

Nouvelle-Espagne :

C’est dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, que la Nouvelle-Espagne devient le premier producteur d’argent du monde. Charles lll (.1.759 à 1.788.) établit le monopole sur le tabac en 1.765. Il rétablit l’autorité royale au détriment de l’église et renvoie les jésuites (.voir Amérique du Sud.). En 1.768, les Espagnols reprennent possession de la Louisiane et doivent mater une révolte des populations francophones. Les métropolitains supplantent les Créoles dans le commerce. Après 1.772, Apaches, Utes et Navajos lancent des raids au Mexique et en 1.773 le vice-roi Teodoro de Croix entreprend une campagne contre les Mascaleros, les Lipans et écrase en 1.774 les Comanches près de Santa Fé. Toujours au Nouveau-Mexique, comme les colons s’approprient des terres, les Navajos se coalisent avec les Apaches et renouvellent les razzias en 1.774 et le gouverneur Mendinuets réplique par des représailles. Puis se sont les Comanches qui aident en 1.776 les Espagnols à combattre les Apachet du Texas ou se déclare en 1.780 une épidémie de variole. Mexico se refuse à toutes représailles et préconise l’achat d’esclaves à ces Amérindiens. Les Yamas au Colorado, bien qu’alliés des Espagnols voient d’un mauvais œil l’implantation de colons et de militaires sur leurs terres et leur chef Palma passe à l’offensive en 1.781, mais les Espagnols matent la révolte l’année suivante. En 1.785, la paix est conclue avec les Comanches Kotsotekas (.ou Cuchanticas.), Yamparikas et Yupes et leurs sont versés des tributs annuels par le gouverneur du Texas, mais les raids d’Amérindiens ne disparaissent pas totalement.

Entre 1 769 à 1 823, 21 missions sont crées en Californie. San Francisco est fondée en 1.776 par la mission San Fransisco de Asis. Los Angeles est fondée par 12 familles mexicaines en 1.781. Afin de s’opposer aux Russes et aux Britanniques en 1.786 Potola colonise la Californie avec la croix et réduit de nombreux Amérindiens au travail forcé ou sont regroupés dans les missions ou les religieux méprisent et maltraite ces indigènes qui vont progressivement se révolter contre leurs oppresseurs et tortionnaires. En 1.786, la Nouvelle-Espagne est divisée en douze intendances et Ugarte étant promu commandant hiérarchise l’armée, fait la paix avec les Comanches et les réconcilient avec les Utes, arrive à casser l’alliance Navajo-Apache en reconnaissant Haske Likishi (.ou El Pinto.) puis se tourne contre les Apaches et demande qu’ont lui apporte les oreilles, voir la tête des Amérindiens tués, les guerriers qui font leur soumissions sont contraint au travail forcé et les femmes et les enfants sont déportés.

Bahamas :

Après l’indépendance des USA, de nombreux loyalistes s’installent aux Bahamas.

Haïti / Dominique :

Au traité d’Aranjuez en 1 776, la frontière est définitivement arrêtée entre Haïti tenue par la France et Santo Domingo (.Saint-Domingue.) colonie espagnole.

Caraïbes françaises :

Petites Antilles : Les Britanniques s’emparent de la Martinique en mars et de la Guadeloupe en avril 1.794. En juin de la même année le Français Victor Hugues reprend la Guadeloupe et développe la cours contre les navires britanniques et étasuniens.

Haïti : En 1.784, sont votés des lois qui tendent à réduire la maltraitance des esclaves. La révolte des Noirs réclamant l’abolition est sévèrement réprimée en août 1.789. Alors que les Blancs sont de plus en plus hostile au pouvoir de la métropole, les Libres de couleur réclament les mêmes droits que les Blancs en 1.790. Suite au refus des Blancs d’appliquer la loi de mars 1.790 (.voir France.), les Libres de couleur se révoltent en février 1.791, mais le mouvement est réprimé dans le sang. En août 1.791 débute la révolte des esclaves. En septembre les Blancs suppriment les droits consentis aux Libres de couleur, Toussaint Bréda qui a pris la tête d’une faction, très chrétien, réprime les actes vaudous dahoméens et autres rites africains et comme de nombreux Libres rejoint la révolte des esclaves. La révolte se généralise en janvier 1.792 et 500 000 esclaves sont en arme et reçoivent le soutien des Espagnols. Alors que l’anarchie règne à Haïti, fin 1.792, l’ancien chef d’état-major de Hoche en Vendée, le général Southonax, commissaire de la république venu de métropole, nomme à des charges des Libres. En juillet 1.793 les Espagnols attaquent Haïti. Le 29 août 1.793, Southonax sans l’aval de la métropole, proclame l’abolition de l’esclavage, cet acte met la Convention devant le fait accompli et l’incitera à se prononcer sur le problème en février 1.794. Alors que le gouvernement d’Haïti réussit à rallier une partie des esclaves en révolte, d’autres rejoignent les Espagnols, comme Toussaint Bréda qui prend le nom de l’Ouverture et qui se déclare favorable à la monarchie. Certains Blancs esclavagistes font appel aux Britanniques qui débarquent dans l’île en septembre 1.793, prennent Port-Républicain (.ci-devantPort-au-Prince.) et restaurent l’esclavage dans les partis du territoire qu’ils occupent. Toussaint Louverture n’ayant pas obtenu les honneurs escomptés négocie avec les Britanniques avant de se rallier aux républicains en mai 1 794 et commence à refouler les envahisseurs. En juillet 1.795, Toussaint est promu général de brigade. Au traité de Bâle en juillet 1.795, l’Espagne cède à la France la partie orientale de l’île.

Accords maritimes : Nous avons vu que, suite aux conflits européens, les USA se déclarent neutre le 22 avril 1.793. En novembre 1.794, les Britanniques et les Etasuniens signent le traité de Jay qui viole la proclamation d’avril 1.793. Washington renonce à commercer avec la France, les corsaires français n’ont plus accès aux ports étasuniens et les Britanniques sont autorisés à arraisonner les navires étasuniens et des pays neutres pour contrôler s’ils ne font pas de la contrebande d’armes, s’ils ne transportent pas des marchandises françaises, avec autorisation de saisi sur ces produits, ou s’ils ne transportent pas à bord des ressortissants britanniques en fuite.

Amérique du Sud :

Les Jésuites : l’église et les jésuites en cette période des « Lumières » deviennent plus soucieux du sort des Amérindiens. Ils veulent soustraire les « Indiens » des corregidores, aux encomienderos, à l’inquisition, aux esclaves Noirs fouetteurs d’Indiens et tentent principalement au Paraguay de regrouper un nombre relativement important d’indigènes, environs 40 000 individus. La réaction ne se fait pas attendre et sous un faux prétexte (.voir Espagne.) 2 641 jésuites sont chassés d’Espagne et 2 630 en Amérique. Leurs biens sont saisis au profit de la couronne. Des pressions sont ensuite exercées sur le pape pour qu’il dissolve l’ordre (.voir Papauté.).

Nouvelle-Grenade :

Le travail forcé et les déportations écrasent de plus en plus les Amérindiens à qui l’on interdit de porter des vêtements traditionnels et les taxes deviennent de plus en plus lourdes pour les Créoles. Il y a un premier soulèvement de Créoles en 1.781, les Comuneros de Socorra, qui demandent la réduction des taxes.

Venezuela : Une capitainerie est constituée au Venezuela en 1.777, puis une audiancia en 1.786. L’élite de Caracas, dont les Créoles, se soulève en 1.789 contre l’application du « code Noir » qui est jugé trop favorable aux esclaves. En 1 795, se sont les Noirs de Coro qui se révoltent et massacrent les propriétaires Blancs.

Nouvelle-Castille :

Toledo réduit à deux générations la transmission des encomiendas afin de les remplacer par des orregimientas gérées par des fonctionnaires, les corregidores, mais la condition des Amérindiens reste déplorable, provoquant plusieurs soulèvements. Le plus important a lieu en 1.780 sous la direction de Jose Gabriel Condorcanqui qui sous le nom de Túpac Amaru (.1.750 à 1.781.). ll se réclame l’héritier des Incas et s’empare des caravanes de coca afin de financer son entreprise. Il attaque Cuzco avec 60 000 rebelles. Après la défaite de Checacupe en 1 781, il doit assister à l’exécution de sa famille avant d’être éviscéré et écarteler en public à Cuzco. Toute fois, le vice-roi Teodoro met en place une audiencia chargée d’étudier les revendications des Amérindiens. Charles lll interdit le repartimento et la vente forcée de produits souvent inutiles et de mauvaise qualité aux Amérindiens en 1 784, puis il divise la vice-royauté en sept intendances.

Un métis, Eugenio Espejo, qui affirme que les maladies sont dues à des microbes prend le parti des opprimés. Méprisé par les Espagnols il est emprisonné par deux fois. Il décède en 1 795 des mauvais traitements qu’il a subit.

Malouines / Falkland : Les îles sont occupées par les Espagnols en 1.765 qui les baptisent les Malvinas, mais les Britanniques les occupent en 1.767 provoquant des tensions entre Madrid et Londres.

Vice-royauté de la Plata :

Le ler août 1 766, le roi d’Espagne crée la vice-royauté de la Plata qui regroupe l’Argentine, le Paraguay, le Chili et les deux tiers de la Bolivie. En 1 778, le Chili et l’Argentine peuvent commercer directement avec la métropole. Buenos Aires fonde une douane et se développe rapidement. En 1 782, la vice-royauté est divisée en huit intendances.

Guyane française :

Sur l’initiative de Choiseul, l’implantation de 14 milles colons à Kourou en 1.764 tourne au drame et plusieurs milliers de colons meurent de dysenterie, de fièvre jaune, de syphilis, du paludisme et de faim.

Surinam :

La colonie doit réprimer en 1.772 une révolte d’esclave.

Brésil :

Au traité de San Ildefonso en 1 777, le Portugal cède à l’Espagne Sacramento, l’Uruguay et le Paraguay.

Les gisements aurifères sont épuisés avant la fin du siècle. Les abus de l’administration, la crise minière et la pauvreté provoquent un premier soulèvement, il est dirigé par Tiradentes dans le Minas Gerais, mais est maté au printemps 1.789. Le meneur, Joaquim Jose da Silva Xavier est arrêté et pendu, puis dépecé en place publique. Le Brésil se tourne vers l’élevage et le commerce des peaux.

 

Annexe

 

Un Monde pragmatique ! Alors que les philosophes de l’antiquité grecque se référaient généralement à des principes moreaux, les philosophes du Moyen-Âge, eux, s’asservissaient aux préceptes de la religion et qui osaient, comme Lucilio Vanini, nier l’existence de Dieu était mené manu-religieusement sur le bûcher ! Mais voila qu’un dénommé Nicolò Machiavelli (.1 469 à 1.527.) affirme que la politique doit être indépendante de toutes morales aussi bien philosophiques que religieuses ! Selon lui, la politique peut malgré tout faire semblant d’être morale afin d’être plus efficace en paraissant plus utile. Bien que ces propos aient à l’époque choqué les âmes bien pensantes, il ne fallait pas se leurrer car les rois, qu’ils soient catholique ou très chrétien, ainsi que de nombreux papes pratiquaient déjà depuis longtemps cette sorte de politique avant la grande révélation (.ou confirmation.) que fit Machiavel dans « Le Prince ». Alors la vérité ne serait-elle par avouable ? Mais que l’on adore ou que l’on exècre Machiavel, le machiavélisme régie bien notre Monde et la preuve : Interrogez vos amis, vos voisins et vos supérieurs, pratiquement tous se glorifieront d’être Pragmatique ! Sont pragmatiques toutes conceptions faciles à mettre en œuvre et dont la réussite semble assurée. D’aucuns voient dans le Pragmatisme un mélange d’empirisme et d’utilitarisme. D’ailleurs le pragmatisme est devenu leadership aux USA avec William James (.1.842 à 1.910.) et Charles Sanders Peirce (.1.838 à 1.914.). Mais voila, un « emmerdeur » vient semer le trouble ! Emmanuel Kant (.1.724 à 1.804.) fait remarquer que le pragmatisme n’a aucune référence morale et qu’il préfère de beaucoup le « rigorisme » qui, bien que plus délicat à mettre en place répond à des exigences morales ! De nos jours l’on parle bien plus de Kant que de Machiavel, mais peut import, notre monde est tel que l’a présenté François Bacon, baron Verulam (.1 561 à 1 626.) : « La prospérité découvre nos vices et l’adversité nos vertus » !... Notre Monde est bien pragmatique et très éloigné des espérances suscitées par « le siècle des Lumières » !

Un autre « Machiavel » : Le plus grand spécialistes du sadisme, un certain comte qui se faisait passer pour marquis a dit « L’Eglise ne jouit que lorsqu’elle ment » !

Les USA et la Laïcité ! De nombreux admirateurs des USA, se disant de surcroît pragmatiques, ceux qui vous lancent d’une façon dédaigneuse, voir arrogante « ne faite pas de l’anti-américanisme primaire », sont heureux de nous faire savoir que ce grand pays a été le premier à adopter la séparation de l’église et de l’état vers 1 785. Mais il ne faut pas omettre de rentrer dans les détails. Cette décision n’avait qu’un seul but, éviter qu’un dirigeant ne favorise son Eglise réformée au détriment des autres églises, mais le pays restait on ne peut plus chrétien. En effet il faut attendre la fin les années 1 940 pour que la prière ne soit plus obligatoire dans les écoles publiques et 1 963 pour que les leçons bibliques chrétiennes disparaissent du programme des dites écoles publiques ! Néanmoins ces décisions qui semblent correcte aux yeux des gens normaux, excusé mois, je voulais dire pragmatiques, provoquèrent des tollés dans les milieux fondamentalistes étasuniens. Ces mêmes fondamentalistes chrétiens furent de nouveau choqués lorsque la Cour suprême, au non du rigorisme, étendit au milieu des années 1 970 la liberté de culte aux religions non chrétiennes. Les mêmes fanatiques n’ont pas apprécié quant l’on accorda l’égalité des sexes dans le travail (.car selon la sainte Bible, la femme doit rester à la maison.) et que l’on réglementa le châtiment physique des enfants (.car le Coran des chrétiens, je veux dire la Bible, stipule qu’un père a le devoir de discipliner ses enfants de la manière forte / quant l’on pense que des Européens n’admettent même pas que l’on donne à son enfant une simple gifle !.) – voir le livre de Karen Armstrong / Le combat pour Dieu page 412. D’aucuns vont jusqu’à affirmer que si les USA ont refusés de signé la charte sur le « Droit des enfants » c’est pour ne pas déplaire aux fondamentalistes qui représente au moins 10% des « électeurs », ça c’est du pragmatisme ! Suite à ces décisions « révolutionnaires » de 1 965 à 1 985 le nombre des élèves fut multiplié par six dans les écoles chrétiennes. Pour les évangéliques le féminisme n’est rien d’autre qu’une « maladie » et ils sont contre la création de crèches à la « soviétique » (.les soviétiques étant assimilés au « satanisme ».). Ces mêmes fondamentalistes aux XXIème siècle sont favorable au port d’armes, signe de virilité, et sont contre les règlementations anti-pollutions, car seul Dieu peut modifier le climat sur terre, c’est pour cette raison que George W. Bush, proche des milieux évangéliques et réélu pour un second mandat s’est obstiné à refuser de ratifier le protocole de Kyoto. Les fondamentalistes refusent toujours la contraception, l’homosexualité, l’avortement qui sont pour eux des crimes, mais sont très favorable à la peine de mort (.pourtant leur Dieu a dit « Tu ne tueras point » et « Tu ne jugera point ton prochain ».) ! Qui a dit que les pires étaient les fondamentalismes musulmans ?

L’on peut admettre que globalement la réglementation étasunienne progresse à petit pas vers la Laïcité, mais que dire d’un pays ou le chef de l’état et les maires lors de leur intronisation, doivent prêter serment soit sur la Bible, soit sur le Coran ! (.Le président Roosevelt a été le seul à ne pas vouloir prêter serment sur la Bible sous le prétexte qu’il voulait marquer la séparation entre le pouvoir et la religion, mais depuis, aucun de ses successeurs n’a estimé confirmer cette rupture.). Si l’on y ajoute :

- le refus de ratifier la convention sur le « droit des enfants » par Washington,

- le refus en 1 998 de ratifier avec l’état d’Israël le statut de Rome qui a fondé la « Cour pénale internationale » (.CPI.),

- le fait que les soldats qui sont dénoncés pour leur homosexualité sont exclus sur le champ de l’armée étasunienne jusqu’en 2.010.

- Fin 2.009 la communauté internationale est tombée d’accord pour accuser Israël de crimes contre l’humanité suite à son intervention dans la bande de Gaza en décembre 2.008 / janvier 2.009, mais Washington imposa son veto !

- Au début du XXIème siècle, aux USA le travail des enfants dès l’âge de 7ans avec des salaires de misère prend de l’expansion,.., alors il ne faut plus faire du pro-américanisme primaire !

- Selon Marie-Claude Feltes-Strigler dans son livre « Sam Begay homme-médecine navajo » / éditions Nuage Rouge 2.010, précise qu’au XXIème siècle la constitution des USA désigne encore les Amérindiens sous le vocable de « sauvage » ! Oui, je sais, je fais du rigorisme…

Des humanistes : Un historien et philosophe qui fréquente les salons d’Helvétius et de d’Holbach, Guillaume Raynal (.1.713 à 1.796.) a affirmé que « Partout le riche exploite le pauvre » et l’économiste, homme politique et encyclopédiste, Anne Robert Turgot de surenchérir en disant « ce sont les souverains qui font les misérables ». Un juriste Milanais, Cesare Beccaria (.1.738 à 1.794.), un ami de d’Holbach, publie en 1.764 « Des délits et des peines » qui dénonce les tortures, la peine de mort et les inégalités de la justice selon le rang social. En ce qui concerne d’Holbach, après avoir perdu son épouse en 1.754 il se radicalise et passe de l’agnosticisme à l’athéisme. Ayant publié anonymement « Système de la Nature » en 1.770, d’Holbach poursuit son œuvre sans chercher la renommé, toutefois d’Alembert toujours un peu timoré craint des représailles et préfère ne plus se rendre au salon d’Holbach ! Pour les sectaires qui croient en Dieu et estiment comme le pape Benoît XVI que l’athéisme mène au nazisme, je leur fais remarquer que d’Holbach dans son « Système de la Nature » prône la justice, la bienfaisance et la tolérance, conseil que certains sectataires devraient respecter ! Suite à son voyage en Angleterre, le baron est déçu par cette nation ou la vénalité règne sur le pays et influe sur les élections, ou les grands sont hautains, les petits insolents et barbares, le tout baignant dans un conformisme religieux dès plus flagrant. Il fait publier toujours anonymement « Le bon sens » en 1.772, « De l’homme, de ses facultés intellectuelles et de son éducation » dit « l’homme » qui parait en 1.773 et ou il y est dénoncées les superstitions, l’intolérance, la tyrannie. L’ouvrage est violemment critiqué par le ministre Turgot, le parlement français décrète la destruction de l’ouvrage et d’Aiguillon adresse des remontrances à la Tzarine qui, menant une politique anti-française, a laissé son ministre Nikita Panine s’occuper de la publication de l’ouvrage par l’intermédiaire de son ambassadeur en « Hollande » Golitsyne. Est publié ensuite « Le christianisme dévoilé » (.la religion y est taxée de secte, les chrétiens d’ « enthousiastes » (.terme qui signifie à l’époque fanatique.) qui défient aussi bien la nature que la Raison et qui enseignent l’hypocrisie, l’intolérance et la cruauté – je fais remarquer que la vile intolérance religieuse perdure jusqu’à nos jours, le pape Benoît XVI en est une preuve irréfutable -.), l’œuvre est interdit et condamné à la destruction, puis fait l’objet d’une enquête de police en 1.776 et est offert une récompense à qui fournira des indices. Le déiste Voltaire dénonce l’ouvrage qu’il trouve abominable plus par principe que par conviction et il n’est pas mécontent que l’écrit nuise aux cléricaux. Quant au salon littéraire du baron d’Holbach, la bienséance du langage y est de rigueur et y est écarté toutes licences, ce qui est loin d’avoir été cas à la cours de rois très chrétiens comme Henri IV, Louis XIV et Louis XV, pour se limiter aux tête couronnées de France. L’ignoble déiste Rousseau qui a abandonné ses enfants affirmât de la façon la plus mensongère que d’Holbach était un dangereux comploteur. A cause des idées jugées sulfureuses par les esprits étriqués, Turgot et Quesnay se rendaient de la façon la plus discrète aux salons de l’estimable d’Holbach et de la veuve toute aussi respectable du regretté Helvétius et ils participèrent à la rédaction de l’Encyclopédie. D’Holbach et Diderot œuvrèrent autant pour l’Encyclopédie que d’Alembert. En pensant que le bonheur de chacun dépend du plus grand bonheur de tous, D’Holbach est, avec Maupertuis, l’un des précurseurs de l’ « utilitarisme » attribué traditionnellement au britannique Bentham. Il condamne les privilèges, la violence, l’esclavage, et l’esprit de conquête.

Commentaire : De nombreux croyants sont révulsés lorsqu’on leurs parle d’athéisme, mais ce qui les atteint le plus c’est que le temps d’un flash, il se retrouve devant le néant, la mort sans suite, la fin de leur existence, mais ils se ressaisissent avec une hargne d’autant plus grande qu’ils ont peur de ce néant. C’est tellement motivant de se hisser à la hauteur d’un dieu et de se déclarer éternel, la mégalomanie et la peur de la réalité fait fabuler, non ? L’homme est comme Dieu éternel, transcendant, non ? Kant a dit que l’on ne pouvait prouvez l’existence de Dieu, mais par intuition, le philosophe a déclaré que le divin existait. J’admets, par modestie (.mais non par conviction.) qu’il y a une chance que Dieu existe, donc une chance sur deux, soit 50 %, que le divin soit, tout comme il y a 50 % de risque qu’il n’existe pas. Sur les 50 % de chance que Dieu soit, trois solutions se présentes, il y a 16,6 % de risque qu’il soit mauvais, 16,6 % qu’il soit indifférent et qu’il ne se préoccupe pas plus de la Terre que de Pégase ou d’Andromède et donc seulement 16,6 % de chance qu’il soit bon et prévenant. Reste à savoir s’il est seul ? Afin de justifier le mal il y a selon les croyances, au pire un Dieu mauvais à combattre, au mieux le Diable à éliminer, mais qui tient tête au « bon » Dieu depuis bien des millénaires, le combat est plus que rude. Dans les deux cas, c’est pure spéculation d’affirmer que le bon le remportera sur le mauvais, reste donc que 8,3 % de chance que le bon Dieu anéantisse le mal. Etes-vous sur que l’âme est éternelle ? Là il n’y que 4,15 % de chance que Dieu ait attribué à l’homme une âme hissé à sa hauteur, c'est-à-dire éternelle. Vous, les humains, regardez-vous, combien parmi vous sont bons ? S’il n’admet au Paradis que les gentils purs, là, vous êtes mal, vous n’avez aucune chance d’y aller, soit 0 % de chance. Il faut être réaliste, non ? En revanche si Dieu est une créature immonde qui se complait a semer la famine, des épidémies, des maladies de toutes sortes, des calamités climatiques meurtrières et qu’il a regardé avec jouissance la Shoah sans avoir eu la moindre envie d’y mettre un terme, et donc pas le moindre remord, là, il y en a plus d’un qui a la chance d’être sélectionné pour seconder le divin dans ses machinations. Voyez comme certains de ses fervents adeptes ont trempés dans l’attentat de Karachi ! Vous les croyants (.en une divinité.) vous pouvez mépriser les athées, mais mois, je vous trouve pitoyable ! L’on peut aussi signaler des gens comme Hobbes et Voltaire qui ont une piètre opinion de la morale humaine, l’un préconise une dictature pour contenir les dérives, l’autre, bien qu’athée lui-même, préfère une Eglise agitant la menace du châtiment pour retenir les instincts du bas peuple et va jusqu’à critiquer d’Holbach qui expose clairement un athéisme pourtant basé sur la morale ! Et pourtant combien de chrétiens tel que Louis XIV se sont livrés à des exactions dont certaines sont dignes de Karl Eichmann !

Nota : Lors de sa visite à Auschwitz en 2.006, même le pape Benoît XVI s’est interrogé « Seigneur, pourquoi es-tu resté silencieux ? Pourquoi as-tu pu tolérer tout cela ? ». Plus loin dans son discourt le même pape a affirmé « Le Dieu en qui nous croyons est un Dieu de Raison, d’une raison qui n’est pas une mathématique neutre de l’univers, mais s’unit à l’amour et au bien » ! (.voir Le Monde du 30 mai 2.006.). En 1.511, dans « Eloge de la folie » Erasme dit que les sages « déplorent la folie de ceux qui prennent des ombres pour des réalités » !

A l’intention des fanatiques religieux : Selon Emmanuel Kant (.1.724 à 1.804.) la dialectique transcendantale est contraire à l’objectivité, car il est facile et arbitraire d’affirmer que le monde a eu, ou n’a pas eu de commencement, que l’âme est immortelle ou ne l’est pas, car ou il n’y a pas de preuve il faut par pure objectivité suspendre son jugement ! Par son « criticisme » il démontre que la théologie n’est pas une science rationnelle. D’autre part, pour Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

Remarque de l’auteur : Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Nous avons vu que Socrate posa la question : « Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ? Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à réfréner leurs bas instincts qui prétendent, à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors les athées n’ont pas de leçon à recevoir de ces êtres immondes prêts aux pires exactions, qui réfrènent leurs mauvais instinct comme ils le peuvent, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

A cette époque, d’aucuns comme Rousseau ont vu dans la « Coterie holbachique » l’élaboration d’un « complot athéiste », élucubration digne du « complot judéo-maçonnique » propagé par les nazis !

Johann vanGoethe (.ou Gœthe / 1.749 à 1.832.), admirateur de Diderot, glisse d’un christianisme très profond vers un déisme rationaliste, tel que l’a exposé Lessing, avant de devenir panthéiste.

Pierre Sylvain Maréchal (.1.750 à 1.803.) écrit en 1.781 « L’homme dit : faisons Dieu ; qu’il soit à notre image. Dieu fut ; et l’ouvrier adora son ouvrage » ! Il publie plusieurs ouvrages sur l’athéisme : « Fragment d’un poème sur Dieu ou le Lucrèce moderne » en 1.781, « Le livre échappé du Déluge » en 1.784, ainsi que « L’Almanach des honnêtes gens » en 1.788 ou il remplace dans sont calendrier républicain les saints par des personnes célèbres ce qui lui vaut la prison. Il fonde en 1.790 « Le tonneau de Diogène » et participe à la rédaction du manifeste des Egaux et publia en 1.800 « Dictionnaire des athées ».

Lumière totale : Un bénédictin, Léger-Marie Deschamps (.1.716 à 1.774.), probablement influencé par Jésus qui a dit « Si quelqu’un veut avec insistance ce qui vous appartient, donnez-lui », élabore un système athéiste communiste radical qu’il nomme « Athéisme éclairé », préfigurant ainsi Hegel. Il a la protection du marquis de Voyer d’Argenson et publie en 1.769 « Lettres sur l’esprit du Siècle » ou il expose sa doctrine, qualifie d’Holbach d’athée bourgeois et l’époque de « Demi-Lumière ». Il est fortement critiqué par Diderot qui, craignant des représailles de la part du parti dévot, demande que cette parution soit censurée.

 

Paul d’Holbach

 

D’Holbach a écrit :

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

" O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère" !

 

 

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Théologie portative de Paul Henri Dietrich d’Holbach

 

Extraits :

 

Apparitions : Visions merveilleuses qu’ont l’avantage d’avoir ceux ou celles à qui Dieu fait la grâce spéciale d’avoir le cerveau timbré, des vapeurs hystériques, de mauvaises digestions, et de mentir effrontément.

Cervelle : Pour être bon chrétien il est important de n’avoir point de cervelle ou de l’avoir bien rétrécie. On peut, à l’aide d’un confesseur, d’un précepteur ou d’un couvent, la rendre telle à ses enfants.

Christianisme : Système religieux attribué à Jésus-Christ, mais réellement inventé par Platon et saint Paul, perfectionné par les Pères, les Conciles, les interprètes, et suivant les occasions, corrigé par l’Eglise pour le salut des hommes. Depuis la fondation de cette religion sublime, les peuples sont devenus bien sages, plus éclairés, plus heureux qu’auparavant. A compté de cette heureuse époque, on n’a vu ni dissensions, ni troubles, ni massacres, ni dérèglements, ni vices : ce qui prouve invinciblement que le christianisme est divin, qu’il faut avoir le diable au corps pour oser le combattre, et qu’il faut être fou pour oser en douter.

Cruauté : Disposition fâcheuse dans le commerce de la vie ordinaire, mais très nécessaire au soutien de la religion.

Croisades : Expéditions saintes ordonnées par les papes pour débarrasser l’Europe d’une foule de vauriens dévots qui, pour obtenir du Ciel la rémission des crimes qu’ils avaient commis chez eux, en allaient bravement commettre de nouveaux chez les autres.

David : C’est l’un des plus grands saints du Paradis, le vrai modèle des Rois. Il fut rebelle, paillard, adultère, assassin etc. Il couchait avec les femmes et faisait tuer les maris ; mais il fut bien dévot et bien soumis aux prêtres, ce qui lui valut d’être appelé homme selon le cœur de Dieu ; Dieu même jusqu’à ce jour, n’est jamais de plus belle humeur que lorsqu’on lui répète les vaudevilles que ce saint homme a composés.

Doctrine : C’est ce que tout bon chrétien doit croire sous peine d’être brûlé, soit dans ce monde soit dans l’autre. Les dogmes de la religion sont des décrets immuables de Dieu, qui ne peut changer d’avis que quand l’Eglise en change.

Logique : Chez les profanes, c’est l’art de raisonner. Chez les théologiens, c’est l’art de déraisonner soi-même ou de dérouter la raison des autres. La logique théologique devient très convaincante quand elle est appuyée par des fusils et des bûchers.

Mahométisme : Religion sanguinaire dont l’odieux fondateur voulut que sa loi fut établie par le fer et par le feu. On sent la différence de cette religion de sang et de celle du Christ, qui ne prêcha que la douceur, et dont, en conséquence, le clergé établit ses saints dogmes par le fer et par le feu.

Paraboles : Apologues ou façons détournées de s’expliquer ; dont la divinité se sert souvent dans l’écriture, par la crainte qu’elle a de parler intelligiblement aux amis qu’elle veut instruire. (.dans l’antiquité la Pythie à Delphes usait de la parabole pour énoncer l’avenir, ce qui trompa bien du monde. L’on voit tout de suite l’évolution avec les âges : Ancien Testament, Nouveau Testament, Dernier Testament, heu, je veux dire le Coran.).

Rabbi : Mot hébreux qui signifie « Maître ». Jésus-Christ défendit à ses apôtres de se faire appeler Maître ; voilà pourquoi leurs successeurs se font appeler Monseigneur, Votre Grandeur, Votre Eminence, Votre Sainteté ; il n’y a pas le mot à dire.

Religion : Système de doctrine et de conduite inventé par Dieu lui-même pour le bien des prêtres et le salut de nos âmes. Il y a plusieurs religions sur terre, mais la seule véritable est toujours celle de nos pères, qui étaient trop sensés pour la laisser tromper ; toutes les autres religions sont des superstitions ridicules qu’il faudrait abolir si l’on était assez fort….

Reliques : Les âmes dévotes et catholiques sont pénétrées d’un saint respect pour les restes de quelques saintes charognes, qui, comme ont le sait, ont le pouvoir d’opérer de très grands miracles en faveur de ceux qui ont bien de la foi….

Stercorantistes : Opinion absurde de ceux qui supposeraient que le pain consacré dans l’Eucharistie, c'est-à-dire changé en Dieu, puisse être rendu par les selles….. nota : Stercoranistes de stercoral = excrément.

Visions : Lanternes magiques que de tout temps le Père éternel s’est amusé à montrer aux saints, aux prophètes, à ses favoris de l’un et de l’autre sexe. Les fous, les fripons et les femmes à vapeurs sont communément ceux que la divinité préfère pour montrer sa curiosité.

 

Nota : Pour saint Augustin l’incrédulité est le péché des péchés. Alors croyants soyez « crédule » !

 

POUR ACCEDER A :

 

Atlas historique universel

 

cliquez sur :

 

 http://atlas-historique-universel.jimdo.com/

 

  

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Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


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Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

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A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


Chez le même éditeur voir les autres ouvrages sur les religions

 

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Editions H & O
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