La Grande Bibliothèque d'Alexandrie

Son histoire

Nota : Histoire de la « Grande bibliothèque d’Alexandrie » suite à la lecture de « La véritable histoire de la bibliothèque d’Alexandrie » de Luciano Canfora, éditions Dejonquères – 1.988.

Les précurseurs :

L’historien grec qui vécu à Alexandrie à la fin du IV^ème siècle avant notre ère, Hécatée d’Abdère - qui aurait été un disciple du philosophe Pyrhon d’Elis (.ou Purrhôn / v - 305 à v – 275.), lui-même disciple d’Anaxarque -, écrivit sur les Juifs et sur l’Egypte ou il fit l’apologie de Ptolémée l^er Sôter (.le sauveur / classifier l^er par les historiens / – 305 à - 283.). Hécatée nous révèle l’existence d’une bibliothèque sacrée (.bibliothèque de biblion = livre et de théke = dépôt.) dans le temple dédié à Amon et à Ramsès ll à Thèbes, le « Ramesséum » dont l’entrée était gardée par Thot, dieu de savoir, et sa sœur Seshat, chargée des annales royales et gardienne des papyrus. Diodore de Sicile (.v – 90 à v – 20.) qui rédigea la « Bibliothèque historique » en 40 livres ; cet ouvrage est une compilation des divers papyrus détenus par la bibliothèque d’Alexandrie. En ce qui concerne le Ramesséum, Diodore reprend la description d’Hécatée. Il est fort probable que tous les temples égyptiens furent détenteurs de quelques rouleaux de papyrus, une centaine au plus, mais cela représentait plutôt des archives de textes religieux et ne constituaient pas à proprement parler de bibliothèques.

Le « Tyran » d’Athènes Pisistrate (.ou Peisistrate / - 561 à – 527, avec deux intermèdes.), qui appliqua la politique de son cousin Solon, serait le fondateur de la première bibliothèque publique.

Alexandre devenu maître de l’Egypte fait édifier dans le quartier de Brouchion à Alexandrie un immense palais que ses successeurs s’évertueront à agrandir. Les autochtones d’égyptiens (.ou Coptes.) sont astreint à l’agriculture et ne peuvent résider à Alexandrie plus de 20 jours par an.

La « Grande bibliothèque » d’Alexandrie :

L’ancien élève d’Aristote (.- 384 à – 322.) et qui était devenu l’ami de Tyrtamos, dit Théophraste (.Théophraste = qui parle divinement / v – 372 à v – 288 & qui dirigea le « Lycée de – v 323 à v – 288.) lorsqu’il gouverna Athènes pendant 10 ans, Démétrios de Phalère (.ou Démétrius / v – 350 à v – 283.) s’enfuit en Egypte suite à la défaite d’Antigonos Monphthalmos (.ou Antigone le Borgne / - 384 à – 301.), son protecteur.

Démétrios trouva un protecteur en la personne de Ptolémée l^er Sôter. Il conseille au roi de constituer un musée ou serait entreposé une collection de livres sur la royauté et sur l’exercice du commandement.

Ptolémée Sôter eut des enfants avec la fille d’Antipatros, Eurydice, puis avec sa seconde épouse Bérénice. Alors que Démétrios se présenta comme favorable au fils d’Eurydice, le roi décida d’associer au pouvoir le fils de Bérénice, le futur Ptolémée ll Philadelphe (.qui aime sa mère, son épouse étant sa sœur Arsinoé / - 283 à – 246.). Devenu roi, ce der nier fit exiler Démétrios, puis le fit mordre par un serpent venimeux. Ptolémée ll fit adresser une lettre « à tous les souverains et gouvernants de la Terre » afin qu’ils lui adressa toutes les œuvres importantes des « poètes, prosateurs, rhéteurs et sophistes, médecins et devins, historiens, et tous les autres encore ». Il ordonna de faire une copie de tous les ouvrages se trouvant à bord des vaisseaux faisant escale à Alexandrie, les originaux devant être gardés pour la Grande bibliothèque. Ptolémée ll dota Athènes d’un gymnase, le « Ptolémaion » qui comportait une bibliothèque – l’empereur Hadrien (.ou Ælius Hadrianus / 117 à 138.) dotera Athènes d’une « Grande bibliothèque » -.

A sa mort Théophraste léga à Nélée de Scepsis, disciple de Socrate, d’Aristote et de Théophraste, la bibliothèque d’Aristote, mais le gouvernement du « Poliocète » porta à la tête de l’école Straton de Lampsaque, dit le Physicien (.v – 330 à v – 268.), ancien précepteur de Ptolémée ll, qui dirigea le « Lycée » de – 280 à – 268. Straton influencé par Démocrite n’adhère pas aux causes premières avancées par Aristote et précise que l’on n’est pas obligé de faire appel aux dieux pour expliquer le Monde. Il nie également l’immortalité de l’âme qui est de même nature que celle des animaux. Ptolémée ll envoie une délégation pour acquérir les livres de Théophraste et d’Aristote, mais Nélée ne cède qu’un tout petit nombre de rouleaux et garde l’essentiel de l’œuvre d’Aristote.

Aristée convint Ptolémée ll de faire traduire « la Loi juive » et d’émanciper les nombreux Hébreux réduit en esclavage en Egypte. Il fait appel au bon vouloir du « Grand prêtre » de Jérusalem, Eléazar ll, fils d’Onias (.de la dynastie des Oniades.). Selon la coutume la Bible aurait été traduite pas 6 rabbis par tribus, soit 72 personnes, sur l’île de Pharos, pendant 72 jours, d’où son nom : la Septante, selon la « Lettre d’Aristée ».

Des concours de poésies sont régulièrement organisés à Alexandrie. Ptolémée lll Evergète (.le Bienfaiteur / - 246 à – 221.) fit appel à Aristophane de Byzance (.- 257 à – 180.) qui est un fin connaisseur du contenu de la bibliothèque afin de démasquer les poètes faussaires. Ce dernier fut nommé directeur du musée ou se trouvait la Grande bibliothèque. Alors que Magas, beau-fils de Ptolémée l^er, qui à été nommé gouverneur de Cyrénaïque et qui s’est autoproclamé roi de Cyrénaïque en – 275 collectionne les œuvres de Pythagore, Ptolémée lll s’évertue à acquérir les écrits d’Aristote.

Originaire de Cyrène comme Bérénice, l’épouse de Ptolémée lll, Callimaque (.v – 305 à v – 240.) est l’auteur du premier catalogue de la Grande bibliothèque et devient le précepteur de l’héritier du trône ainsi que directeur du musée d’Alexandrie en remplacement d’Apollonios de Rhodes (.ou Apollonius / v – 295 à v – 215.) qui lui-même avait succédé à Zénodote v - 240. Le disciple et compatriote de Callimaque, Eratosthène (.qui mesura avec une assez grande précision le diamètre de la Terre / v 284 à – 192.), devint à son tour directeur du musée.

Une concurrente de la Grande bibliothèque : la bibliothèque de Pergame :

Le fondateur du royaume de Pergame fut Eumène l^er (.ou Eumenês / v - 263 à – 241.). Il voulu fait de sa capitale une grande cité et y fit construire une bibliothèque. Lui succéda son neveux Attalos l^er (.ou Attale Sôter / – 241 à – 197.). Le fils de ce dernier, Eumène ll (.- 197 à – 159.) veut que la bibliothèque de Pergame puisse concurrencer celle d’Alexandrie. Alors se multiplient les surenchères pour l’acquisition de rouleaux de papyrus, cette compétition favorisa la création de faux manuscrits que les faussaires vendirent à prix d’or.

Afin de mettre en difficulté sa rivale l’Egypte fit interdire l’exportation de papyrus. Fut alors mit au point par Pergame la fabrication de livre à partir de peaux, les « pergamênai », ce qui donna le nom de parchemins.

Le dernier roi de Pergame fit de Rome son héritier. Androcus qui prétendit être un fils illégitime de la famille royale revendiqua le trône, mais le soulèvement qu’il organisa fut écrasé par les Romains.

Et les écrit d’Aristote !

Le disciple d’Erymnée, le dernier maître des péripatéticiens, Athénion, tyran d’Athènes, se lie avec Apellicon qui avait acquis auprès d’un descendant de Nélée, ou prétendu comme tel, les ouvrages d’Aristote. A la chute du tyran en – 86, c’est Sylla qui devient le détenteur des écrit d’Aristote, puis c’est son fils, Faustus – et gendre de Pompée – qui hérite des rouleaux, mais dépensier il du vendre les papyrus et l’on perdit leurs trace.

La « Grande bibliothèque » d’Alexandrie sous la domination romaine :

A Rome, Jules César chargea Varron (.- 116 à – 27.) de constituer une « cura bibliothecarum », une bibliothèque publique pour Rome. Lors de sa venue à Alexandrie César doit faire face à la révolte du général égyptien Achillas. Lors du siège de la ville César fait incendier la flotte de guerre d’Achillas qui se trouve dans le port d’Alexandrie, mais l’incendie se propage à certains quartiers de la ville ainsi qu’aux docks ou furent consumés les stocks de blé et des rouleaux de papyrus. Ces livres étaient réunis dans l’arsenal, soit en attente d’être recopiés, soit constituaient une sélection d’ouvrage devant être transférés à Rome, quoi qu’il en soit, Luciano Canfora est formel : le musée, et donc la Grande bibliothèque ne furent pas détruit pas cet incendie.

Avec l’annexion de l’Egypte la Grande bibliothèque devint une institution publique de la province romaine dont le directeur est nommé par l’empereur.

Les premiers dommages d’importance portés à la bibliothèque d’Alexandrie eurent lieu lorsque l’empereur Aurélien (.ou Aurelianus / 270 à 275.) chassa d’Egypte la reine Zénobie. Y eut-il des ouvrages de sauvés ? Quoi qu’il en soit avec Dioclétien (.ou Diocletianus / 284 à 305.) les attaques contre les temples païens en 391 eurent raison des derniers écrits sur rouleau de papyrus. En effet, les chrétiens se conduisant comme des nazis sous l’autorité de Théophile d’Alexandrie, patriarche d’Alexandrie de 384 à 412 éliminèrent tous les écrits jugés païen. Ce patriarche fut le premier à inciter au pillages et à la destruction (.l’ancien président de la république française Nicolas Sarkozy a affirmé que « Les religions nous on beaucoup apportée ».) ! C’est ainsi que fut détruit le Serapeum d’Alexandrie en 391 (.ne pas confondre avec le Serapeum de Memphis qui était la nécropole des taureaux Apis ou furent inhumés 24 taureaux Apis devenus des Osiris.) qui recélait de nombreux ouvrages écrits. Les temples païen furent remplacés par des édifices chrétiens et furent persécutés les origénistes et Théophile fit comparaître en 403 au concile du Chêne Jean Chrysostome qui fut contraint à l’exile. A la place des vieux rouleaux de papyrus détruit furent archivés essentiellement des écrits sur les mythes chrétiens.

Le dernier directeur du musée ou se trouvait la Grande bibliothèque fut Théon (.v 335 à v 405.), un astronome et un mathématicien commentateur avec sa fille Hypatie (.ou Hupatia / v 370 à 415.) de l’ « Almageste » de Ptolémée et de l’ « Optique » d’Euclide.

L’historien de l’haïsseur des « hérétiques », Augustin prétendument saint, Orose, auteur de l’ « Histoire contre les païens » v 417 avait été choqué de l’état de délabrement dut Serapeum de Memphis (.ou Serapeion.), temple en l’honneur de Sérapis qui faisait l’objet de lieu de pèlerinage pour les Grecs et les Egyptiens.

C’est un ancien compagnon du prophète Mohammed (.ou Mahomet.), l’émir Amr ibn al-‘As (.ou Amrou ben al-As / v 580 à 664.) qui investi Alexandrie en 642 (.ou en décembre 640 selon Canfora.). Nommé gouverneur de l’Egypte, il fonda Fustat qui devint la capitale de la province d’Egypte. Sur la demande d’Amr le calife Umar l^er ibn al-Khattāb (.ou Omar / 634 à 644.) ne voyant pas ce que la Grande bibliothèque pouvait apporter à l’islam ordonna la destruction de tous les livres (.je me permets de rappeler que Nicolas Sarkozy a affirmé que « Les religions nous on beaucoup apportée ».) !

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