Sciences et philosophie grecques ou les « Présocratiques » :

 

 

 Afin de compléter les connaissances en ce domaine vous reporter

aux chapitres 1 Qua et 6 Ter

 

 

 

Nota : Additif sur la civilisation grecque suite à la lecture de :

  • « Les écoles présocratiques », édition Folio / Gallimard – 1.991.

  • « Aristote » de Louis Millet, édition Bordas - 1.987.

  • « Epicure, Lettres » édition Nathan – 1.998.

  • « Anaximandre de Milet » de Rovelli, édition Dunod 2.015 – si ce dernier livre apporte quelques informations intéressantes, les trois quarte du l’ouvrage sont hors sujet, décevant, non ?

  • La grande encyclopédie Larousse & dictionnaire Larousse sur le net.

  • Petit Robert des noms propres.

 

 

Philosophie : du grec philo = ami, ou qui aime et de sophia = sagesse. Selon la légende, ce serait Pythagore qui serait l’inventeur du mot philosophie. La philosophie est une activité de la « Raison » = logos en grec et est avant tout la science de la critique, dans le sens juger et estimer. Le Démon = Daimôn en grec (.Démone est un le génie féminin.) dont la définition de Socrate est : voix intérieur qui lui dictait ses résolutions.

Présocratiques : Les vraies Présocratiques sont peu nombreux comme l’a fait remarquer notre philosophe national Michel Onfray, mais de nombreux spécialistes de ce domaine travaillent par « Ecole », et, par conséquence, ils incluent des philosophes contemporains, voir postérieur à Socrate (.- 470 à – 399.). Je vais donc me plier à cette coutume, mais je représente le nom de tous les philosophes qui ne sont pas de patent présocratique de couleur verte.

Commentaires généraux : Le Grec Aetius le Doxographe (.Doxographe = commentateur de propos / l ou llème siècle de notre ère.) auteur d’un recueil d’opinions philosophique constatait que « Anaximandre, Anaximène, Archélaos, Xénophane, Diogène, Leucippe, Démocrite, Epicure pensaient que des mondes illimités naissent et périssent dans l’Illimité au cours de chaque révolution ». Selon Plutarque « Ni Pythagore, ni Socrate, pas plus qu’Arcésilas ou Carnéade, n’ont laissé d’ouvrages écrit ». Selon le Romain Vitruve (.Marcus Vitruvius Pollio / v – 90 à v – 20 / a dédié v - 25 à Octave - futur Auguste – son ouvrage « De architectura », compilation des connaissances en architecture, en hydraulique et en astronomie fondé sur la tradition grecque et son « homme » dit de Vitruve influença Leonardo di ser Piero da Vinci, dit Léonard de Vinci.) « Pour ce qui est des choses de la nature, des puissances qui la gouvernent et des causes qui produisent les effets qui se voient dans le monde, Thalès de Milet, Anaxagore de Clazomènes, Pythagore de Samos, Xénophane de Colophon et Démocrite d’Abdère nous ont laissé le fuit de leurs réflexions ». Selon Pline, Empédocle, Pythagore, Démocrite et Platon fréquentaient les mages (.pour information il ne s’agit pas de rois mages, mais bien de mages, même dans le « Nouveau testament » il est question de « mages » (.lisez, ou relisez, les évangiles si vous avez un doute.), ce n’est que plus tard que des crétins (.ou chrétiens, comme vous voulez.) débiles ont inventé l’expression « roi mage », seul les demeurés croient encore à l’existence de ces « rois mages » !.). Aetius dit « Thalès déclara le premier que sa lumière lui vient du Soleil ; Pythagore, Parménide, Empédocle, Anaxagore et Métrodore, de même ». Platon fait dire à Socrate « faut-il vraiment qu’il se produise une espèce de putréfaction du chaud et du froid, comme certains le disent (.sous entendu Empédocle et Archélaos.), pour que les animaux se constituent ? Est-ce le sang (.encore Empédocle.), ou l’air (.Anaximène et Diogène d’Apollonie.) qui constitue notre conscience ? Ou bien le feu (.Héraclite.) ? Ou bien n’est-ce rien de tout cela, mais le cerveau (.Alcméon.) ? ». Aetius énonce : « Parménide, Empédocle et Démocrite déclarent que l’âme est identique à l’intellect ; d’après eux, il ne saurait y avoir d’animal tout à fait dépourvu de raison. Selon Tertullien « Empédocle, Parménide, Anaxagore, Démocrite Epicure et Héraclide estimaient que les sensations particulières se produisent conformément aux calibre des pores, lorsque la sensible propre vient s’accorder à chaque sens ». Aetius a écrit que « Pythagore, Empédocle, Xénophane, Parménide disaient que les sens sont trompeurs ». Diogène Laërce affirme que « Pour certains, l’activité philosophique à pris naissance chez les Barbares […] : Mochos était Phénicien, Zalmoxis Thrace et Atlas Libyen » (.Mochos de Sidon était Phénicien et vécu vers – 1.200. Il aurait proposé une théorie atomiste.).

Nota : Pour les Romains les Chaldéens (.en latin Chaldæa.) désignait les habitants de la Basse-Mésopotamie.

 

Ecole Ionienne :

 

L’Ecole Ionienne représentée par Thalès de Millet, Anaximandre, Anaximène et Anaxagore établit des recherches rationnelles et élabore une cosmologie matérialiste et prépare ainsi le terrain aux atomistes. Cette école contraste avec la pensée de Pythagore basée sur le mystère du Monde. Pour Proclus (.néo-platonicien / + 412 à + 485.) les Ioniens sont les fondateurs du savoir rationnel.

Antécédents : En Babylonie v – 747 est réalisé sur une tablette une compilation sur les éclipses. Le poète et pasteur Hésiode (.- VIII / - VIIème siècle.) affirma que l’on peut connaître la date en observant les étoiles à l’est et à l’ouest.

 

Thalès (.qui exerça à Milet / v – 625 à v – 546 / le plus célèbre des 7 sages – Pittacos, Bias, Cléobule, Périandre, Chilon – éphore à Spart il s’arrangea pour que les éphore puissent déposer un roi en cas de nécessité - et Solon – cette liste des 7 présente quelques variantes qui incluent Epiménide, Phérécyde, ou Anacharsis.) Avait pour mère Cléobulène et père Examyas qui était Phénicien. C’est auprès des prêtres, lors de son séjour en Egypte, qu’il aurait acquis les bases de la géométrie. Thalès tiendrait des Egyptiens le fait que l’eau est à l’origine de toutes choses et il aurait conseillé à Pythagore d’aller étudier en Egypte auprès des prêtres. De sont analyse sur l’eau il en a déduit que la Terre flotte sur l’eau. Il se serait opposé à ce que les Milésiens s’allient avec Crésus pour combattre Cyrus. Il ne voulu pas d’enfant « Justement par amour des enfants ».

Il fit connaître la constellation du Chariot (.selon Simplicius il rédigea « Astronomie nautique ».) qu’utilisaient les marin phénicien pour se repérer et Diogène Laërce de préciser : « Il avait mesuré, à ce que l’on disait, la distance entre les étoiles du Chariot, sur lequel les marin phéniciens se repèrent ». Les astres sont faits de terre embrasée et la Lune est éclairée par le Soleil. Il avait prévu l’éclipse du soleil pour le 28 mai – 585, elle eut lieu pendant la guerre entre le Lydiens Astyage, père de Crésus, et le Mède Cyaxare – Pline assure qu’elle eut lieu en l’an 170 de la fondation de Rome - ; et avait expliqué qu’elle était due à la lune qui lui fait écran. Il aurait attribué à l’année 365 jours. Il mesura la hauteur des pyramides à l’aide d’un bâton en effectuant une proportionnalité. Pour Thalès l’âme des humains, des animaux, les végétaux et des minéraux, est immortelle. Il prévenait : « Engage ta parole et la faute est toute proche ». Thalès disait que Dieu est l’intellect et toutes choses sont remplies de dieux.

Nota : Le cite de Milet fut probablement occupée par les Crétois de l’époque minoenne, puis ensuite occupé par les Cariens. Devenue une cité état mentionnée sous le nom de Millawanda par les Hittites, elle fut détruite par ces derniers v – 1.320 suite à une coalition constituée par la cité état d’Arzawa contre Mursili ll du Hatti. Milet aurait été fondée, selon Hérodote, par Nélée – c’est à dire par les Ioniens d’Attique qui s’établirent en Anatolie sous la direction d’Androclès, également un fils de Codros, et qui fonda Ephèse -, l’aîné de Codros, roi d’Athènes, en – 1.050 après avoir massacré les hommes et s’être emparé de leurs femmes. Suite à une querelle dynastique les habitants de Milet supprimèrent la monarchie à la fin du XIIIème siècle et fondèrent une oligarchie élective. En – 630 Thrasybule s’empare du pouvoir et Milet atteint son apogée avec la fondation de nombreuses colonies – 90 selon Pline -, principalement en mer Noire et Naucratis qui est fondé en Egypte en – 620.

 

 

 

Colonisation grecque en Méditerranée / source Larousse sur le net
Colonisation grecque en Méditerranée / source Larousse sur le net

 

Anaximandre (.qui exerça à Milet / v – 610 à v - 546.), fils de Praxiadès de Milet et élève de Thalès, inventa le cadran solaire avec gnomon (.voir nota ci-après.) ou il fit figurer une balance pour indiquer que le temps rendra justice. Il découvre les solstices, les équinoxes et l’horloge et plaça la terre au milieu de l’Univers. Il pense que la Terre a la forme d’un disque (.ou sphérique selon les sources.), la Lune est éclairée par le Soleil qui est un feu et que les astres gravitent autour de l’étoile Polaire. La Terre est au sommet d’un cylindre dont la hauteur est 3 fois le diamètre. La Terre entourée d’un feu que l’on voit à travers des trous qui s’ouvrent et se ferment. Au commencement l’Humain ressemblait à un poisson. Les éclaires proviennent du déchirement des nuages par le vent. Selon Cicéron, il averti les Lacédémoniens que leur ville (.Spart.) allait être dévastée par un séisme, et c’est ce qui arriva. Il est l’un des premiers à dresser des cartes géographiques et fut aidé dans sa tâche par Hécatée de Milet (.v – 540 à v – 480.), un historien et géographe qui voyagea en Egypte, en Asie et en Europe et est considéré comme le précurseur d’Hérodote. L’illimité est une substance éternellement en acte (.ou action.) ; tout dérive de l’illimité et est voué à y retourner. Rien n’est éternel car « il faut savoir que toutes choses naissent et meurent selon discorde et nécessité », et il précise que chaque produit est condamné à la destruction pour avoir été formé au détriment d’autres éléments. Le mélange de toutes choses est en réalité une nature Une. La nature illimitée est l’intellect. Augustin, dit le Saint, déplora qu’Anaximandre dans ses explications sur l’Illimité na face appel au divin ; et si Anaximandre vient à évoquer les dieux il les considèrent comme mortel.

Nota : Le Gnomon est constitué d’une baguette perpendiculaire au cadran solaire ou sont tracées trois cercles concentriques : le premier est celui que touche l’ombre de l’extrémité de la baguette, à midi, au solstice d’été, le grand cercle indique le solstice d’hiver, quand l’ombre de midi s’allonge le plus et le cercle médian indique les équinoxes. En furent déduit les saisons et l’inclinaison du zodiaque v – 547. Ce serait Cléostratos (.- 520 à – 432.) qui arrêta les signes composants le zodiaque en s’inspirant du savoir babylonien.

 

Anaximène (.v – 585 à v – 525.), fils d’Eurystrate et élève d’Anaximandre, affirme que la nature est une et infinie. Toutes substances proviennent et redevient de l’air par condensation et par réfraction. L’air qui a des qualités divines est à l’origine des dieux. Les variations de l’air produisent brume et nuages. L’eau comprimée donne de la terre, et la terre comprimée donne de la pierre. La raréfaction de l’air donne le feu. La raréfaction produit le chaud et le sec, la densification engendre le froid et l’humide. Il eut pour élève Anaxagore.

 

Héraclite dit l’Obscur (.qui exerça à Ephèse / v – 576 à v – 480.) est le fils de Bloson, ou d’Héracon selon les sources qui est originaire d’Ephèse. La personnalité de l’homme est son démon. Il faut s’étudier et apprendre par soi-même, et bien qu’il ni tous enseignement, il a probablement eut connaissance du savoir de Xénophane. Héraclite aurait décliné l’invitation de Daris, roi des Perses. Héraclite, qui força l’admiration d’Hegel, oppose aux « mythes » une conception rationnelle de l’Univers en instaurant une mathématisation du cosmos. Pour Héraclite le « Le monde n’a pas été fait, ni par des dieux, ni par un des hommes, il a toujours été, il est et il sera », et en plus il est infini. Il pensait que « toutes choses viennent du feu et toutes finissent dans le feu ». Le feu, qui est le « Logos » du Monde, par condensation se transforme en air, puis en eau, puis en terre, sans que tout le feu puisse se transformer. Et inversement par raréfaction la terre produit l’eau, et l’eau l’air, et l’air le feu. A la mort l’âme devient eau. Pour lui tout change continuellement, la permanence d’un objet n’est que pure apparence résultant du remplacement de particules dégradées par de nouvelles particules, ainsi « l’on ne saurait entrer deux fois dans le même fleuve », car en un temps T+ ε l’eau n’est pas la même qu’au temps T initial, elle n’a pas la même vitesse, la même pureté, etc… L’équilibre est le produit de deux états contraire : le bien, le mal ; le grand, le petit ; etc… Selon Platon « Nouménios loue Héraclite d’avoir blâmé Homère qui avait souhaité la disparition et l’anéantissement des maux de la vie, sans comprendre que, ce faisant, il demandait la fin du Monde, puisque la matière, source des maux, serait entièrement supprimée ». De même, selon Plutarque, Héraclite critiqua Hésiode pour affirmer que des jours sont néfastes, alors que tous les jours sont de même et unique nature. Les étoiles sont plus éloignées de la Terre que le Soleil et donc nous éclairent et nous chauffent moins. Le Soleil et la Lune sont des navires, et les éclipses ont lieu lorsque les navires chavirent. La Lune éclaire moins que le Soleil car elle est dans une atmosphère impure. La fluctuation des émanations produisent jour et nuit ; été et hiver. En affirmant que « Conformément à une formule une, le feu ordonne toutes les parties du corps selon le mode qui lui est propre, à l’imitation de l’Univers », et que l’équilibre des humeurs (.sang, lymphe, bile jaune et bile blanche.) dépend du feu et de l’eau, Hippocrate (.probablement le fils d’un prêtre du culte d’Asclépios (.Esculape pour les Romains.), dieu de la médecine / v – 460 à v – 377.), qui étudia avec Démocrite (.voir ci-après.) et Gorgias (.v – 487 à v – 380.), montre qu’il fut influencé par les pensées d’Héraclite.

 

Anaxagore de Clazomènes (.ou dit le Clazoménien, ou Klazomenai = ville ionienne d’Anatolie dans le golfe de Smyrne appartenant à la confédération Ionienne / v – 500 à v – 428 / d’aucuns le classent parmi les sophistes.), élève d’Anaximène (.v – 585 à v – 525.), il est un spécialiste des phénomènes « naturels » (.géologie, astronomie et météorologie.) reconnaît ne jamais prier, ni sacrifier, ni consulter les oracles, car les dieux n’ont pas besoin d’hommages. Il se fixe à Athènes à l’âge de 20 ans, devint un familier de Périclès et fréquenta le salon d’Aspasie (.- Vème siècle.), jolie femme d’origine étrangère qui de ce fait ne put épouser son amant Périclès. Il affirme que l’homme est plus intelligent que l’animal parce qu’il a une main. Adepte de l’infini, il part du principe que rien ne vient de rien, la matière est infini, les éléments (.ou homéoméries.) sont corruptibles mais non engendrés et éternelle et est divisible à l’infini et que toutes choses sont composées d’une infinité d’éléments. Il nie l’existence du vide car tous les éléments sont entourés d’éther. Pour la création du monde, il affirme que les astres se sont formés par un processus mécanique (.il donne à ce processus le nom d’Intellect et affirme donc que l’intellect est matériel.) sans l’intervention d’aucune puissance « surnaturelle » et qu’un tourbillon circulaire maintient les astres dans l’air. Il en déduit le principe des éclipses. La Voie lacté sont des astres qui renvoient la lumière du Soleil. « Après avoir, par la force de sa rotation (.rotation engendrée par l’intellect.), arraché des pierres hors de Terre, il les a embrasées pour en faire des étoiles », et cet intellect « appartient à tous les animaux (.dont l’homme.), grands ou petits, nobles et vils », ces définitions ne laisseront pas indifférent Aristote dans son « Traité de l’âme ». Anaxagore écrit un ouvrage sur la quadrature du cercle. D’après Sotion, Cléon (.ou Cylon d’après Philodème.) l’accuse d’impiété pour avoir dit que le soleil n’est qu’une masse incandescente – sans compter que son matérialisme et son mécanisme dérangeait beaucoup d’esprit obtus -, il nie ainsi la divinité des astres – tous les astres du système solaire portent le nom de divinités grecques, le Soleil se dit Hélios en grec et n’est autre que Titan traversant le ciel sur un char de feu tiré par 4 chevaux -, et bien que Périclès l’aurait défendu, il est condamné à une amande de 5 talents et à l’exil, mais selon Satyros, Thucydide, l’un des adversaires de Périclès, l’accuse d’impiété et de collaboration avec la Perse (.ce qui est fort peu probable.) et il est condamné à mort par contumace et notre philosophe matérialiste mécaniste aurait pris la fuite. Flavius Joseph (.+ 37 à + 100.) dit qu’Anaxagore « pour avoir dit que le Soleil était une pierre de meule embrasée, les Athéniens, qui, eux, pensaient que c’était un dieu, le condamnèrent à mort avec une faible majorité de suffrages. Olympiodore (.+ VIème siècle.), un néoplatonicien, précise qu’ « il dut au prestige de la rhétorique de Périclès d’être rappelé, car Périclès avait eu la chance de suivre les cours d’Anaxagore ». Socrate reprochera à Anaxagore de ne pas voir dans l’intellect un dieu, de même Aristote reprochera à Anaxagore de voir dans l’intellect qu’un principe mécanique et affirme qu’ « Anaxagore tient des propos absurdes sur le repos de l’illimité : car il prétend que l’illimité se soutient lui-même, et cela parce qu’il est en lui-même et que rien d’autre ne le circonscrit, comme si le lieu où quelque chose se trouve devait être son lieu naturel ».

Anaxagore a dit :

« Dans le petit on ne saurait trouver l’extrêmement petit, mais il y a toujours un encore plus petit ».

 

Diogène d’Apollonie (.v – 460 à v – 390.) est un disciple d’Anaximène. A l’école ionienne il introduit l’idée que l’air est l’élément primordial, constitutif de toute choses.

 

Les pythagoriciens :

 

Pythagore serait l’inventeur du mot philosophie. Selon Héraclite, Pythagore aurait laissé trois ouvrages : « De l’éducation », « De la politique » et « De la nature ». Mais Diogène Laërce de préciser « Quant aux ouvrages attribués à Pythagore, ils sont en réalité l’œuvre du pythagoricien Lysis de Tarente, qui se réfugia à Thèbes ou il devint le maître d’Epaminondas ».

Nota : Lysis est mort v – 390, disciple de Pythagore, après s’être réfugié à Thèbes il se lia à Polyminis, père du général thébain Epaminondas (.- 418 à – 371.).

Pour les pythagoriciens la réussite est mathématique. Pour Aristote (.- 384 à – 322.) les pythagoriciens sont des dualistes. Diogène Laërce précise que « Néanthe (.de Cyzique / - IVème siècle / orateur et historien.) déclare que jusqu’à l’époque de Philolaos et d’Empédocle, les pythagoriciens admettaient le public à leurs entretiens mais que, quand ce dernier les eut rendus publics dans ses poèmes, ils établirent une loi prescrivant de ne rien confier à aucun poète ; Platon (.v – 428 à – 347.), déclare-t-il, subit le même sort et fut lui-même exclu ». Nombreux sont les pythagoriciens à avoir pratiqué l’art de la flûte : Euphranor, Archytas, Philolaos et bien d’autres.

 

Pythagore de Samos (.v - 570 à v – 480 / à sa mort sa maison fut transformée en temple de Déméter / déesse de la terre cultivée.), fils de Mnésarchos, est probablement le disciple de Phérecyde. Clément d’Alexandrie avance que « Selon Hippobote (.- llème siècle / historien.), Pythagore, fils de Mnésarchos, était originaire de Samos ; selon Aristoxène (.- IVème siècle / musicien disciple d’Aristote et ami de Dicéarque, fréquenta les pythagoriciens de l’école de Phlionte, ville du Péloponnèse.), dans sa « Vie de Pythagore », Aristarque de Samos (.v – 310 à v – 230 / précurseur de Kopernik, il affirma que la Terre tourne sur elle-même et autour du Soleil ; cette affirmation le fit condamner pour impiété.) et Théopompe (.v – 378 à v – 322 / orateur et historien élève d’Isocrate (.- 436 à – 338 / lui-même élève de Gorgias / voir ci-après.).), il était Tyrrhénien et, selon Néanthès (.de Cyzique / - IVème siècle / orateur et historien.), soit Syrien soit Tyrien. La plupart des auteurs considèrent donc que Pythagore est d’origine barbare », mais Diogène Laërce dit que « Selon Aristoxène, il était Tyrrhénien, étant né dans l’une des îles qu’occupèrent les Athéniens quand ils eurent expulsé les Tyrrhéniens ». Quoi qu’il en soit, Pythagore avait glané de nombreux savoirs, ses bases en géométrie auraient été acquises chez les Egyptiens, celle d’arithmétiques proviendrait des Phéniciens, l’astronomie des Chaldéens et la religion et les règles de vie auraient été transmises par les mages. Pythagore s’établit en Italie, à Crotone, puis à Métaponte ; n’ayant pas été accepté comme disciple, Cylon de Crotone et ses hommes pourchassèrent les pythagoriciens, c’est pour cette raison que Pythagore se réfugia à Métaponte et que Lysis (.voir ci-devant.) se réfugia à Thèbes. Il fonde une association religieuse à la recherche d’une harmonie morale regroupant hommes et femmes à Crotone en Grande Grèce à caractère initiatique de type orphique (.de Orphée, homme légendaire d’un aède de Thraces dont l’existence est implicitement liée au mystère.) ou les adeptes pratiquent une vie ascétique. Selon Diogène Laërce Pythagore aurait défini ses maximes morales après s’être entretenu avec Thémistocléia, une prêtresse de Delphes. La consommation de viande est prohibée tout comme la chasse, mais Diogène Laërce a affirmé qu’il mangeait « coqs et chevreau de lait ». Les pythagoriciens se refusent de consommer des fèves car elles ressemblent au sexe de la femme ; une autre version suggère que la tige des fèves n’ayant pas de nœud, il y aurait communication directe par elle avec le royaume des morts. Malgré ce respect la femme se doit de rester soumise à l’homme et son office principal est bien la reproduction, principe qui sera confirmé par Platon. La croyance en la métempsycose, doctrine qui admet la transmigration de l’âme d’un corps à un autre avec un cycle d’une durée égale au cube de 6, soit 216 ans, probablement influencé par la religion brahmanique, introduisant ainsi en Europe l’espérance en l’immortalité de l’âme. Il est interdit d’inhumer une personne avec des vêtements de laine, cet usage ainsi que la croyance en la transmigration des âmes auraient selon Hérodote une origine égyptienne. Pythagore prétendait se souvenir de ses vies antérieurs, ainsi, il aurait vécu en la personne d’Euphorbe lors de la guerre de Troie et d’y avoir été blessé par Ménélas, roi « mythico-historique » de Sparte. Il faut préciser que le dit Euphorbe se souvenait d’avoir été dans le passé Æthalidès, l’un des fils d’Hermès et d’Eupolemera. Pythagore aurait également vécu dans la peau d’Hermotine, puis de Pyrrhos de Délos. Pythagore pensait que c’était par punition que l’âme est enchaînée au corps, autre concept hindou, voir peut-être plus généralement « Indo-européen ». La connaissance ne peut être accessible que par le nombre. Son mysticisme est appliqué dans ses recherches mathématiques, car dans l’Univers tout est nombre. L’illimité est « Un », source des nombres, principe de toutes choses basé sur deux concepts dualistes : impair et pair. Cette unité, ou « monade » englobe toutes les substances matérielles et spirituelles. Le principe affirmant que tout est Un, présente une certaine influence ionienne et ce principe sera repris par les Eléates. Pythagore instaure la numérologie : à chaque élément correspond un nombre, par exemple le 4 correspond à la justice. Le 3 revêt une grande importance comme chez les hindous, avec Brahmâ, Vishnou et Siva, tous comme chez Homère avec Zeus, Athéna et Apollon. La musique est également dépendante de dispositions numériques, il a pour ainsi dire inventé la numérisation ! Les pythagoriciens portent des vêtements blancs, attachent de l’importance à la propreté et soignent leur apparence. Ils sont à l’origine des nombres irrationnels. Pythagore donne à la terre une forme sphérique.

Pythagore eut un fils, Télaugès et / ou Arimnestos.

 

Alcméon de Crotone (.v – 520 à v – 450.), disciple de Pythagore, il affirme que le centre des pensées est dans le cerveau, et non dans le cœur. Il pratiqua la dissection et découvrit la prompte d’Eustache et les nerfs optiques. Pour lui la santé dépend des équilibres, soit chaud et froid, soit amer et doux, etc… Il développe l’embryologie. Il pense que l’âme est immortelle. Il a étudié les éclipses de la Lune et le mouvement éternel des astres.

 

Hippase de Métaponte (.cité grecque dans le golfe de Tarente / - VIème siècle.), disciple de Pythagore, comme Héraclite fait du feu l’origine de toutes choses.

 

Empédocle (.v – 490 à v – 435.), fils de Méton (.ou selon d’autres source fils d’Archinomos ou d’Exaenétos.), il porte le nom de son grand-père, il fit l’objet de l’un des dialogues de Platon. Il écrivait en vers. Il avait le souvenir d’avoir été par le passé homme, femme, arbuste, oiseau et poisson de mer. Elève de Pythagore, ou de son fils Télaugès, et / ou de Parménide, il voulu être considéré comme un dieu, il est exclu de l’école pour avoir volé ses thèses. Il fut l’inventeur de la rhétorique (.éloquence persuasive / pour le récompenser de ses éloquents discours il eut sa statue en or à Olympie / Le discourt est mensonge parce que la parole insinue la « réalité ». Et même si l’image d’un objet est réelle sa description est le fruit de l’imagination. Le discourt qui parvient à l’oreille est matériel, quoi que non visible.) ; favorable à la démocratie, il s’opposa à la tyrannie. Il ne consomme pas de viande. Il emprunte aux Ioniens la théorie matérialiste des 4 éléments (.le feu, l’air, l’eau et la terre.) auquel il donne le nom de « quadruple racine » tout en admettant qu’ils dérivent de l’ « Un », aux Eléates que ces 4 éléments se confondent à l’unité du tout et à Héraclite le devenir en alternant les cycles de l’Amour et de la Haine, aussi, il n’existe que deux dieux : la Haine et l’Amitié. Les éléments toujours en mouvement s’associent sous l’action de l’Amitié, et se dissocient sous celle de la Haine. Ces éléments sont liés à un dieu : le feu à Zeus, dieu suprême, père des autres divinité et des humains, c’est le dieu de la lumière, arbitre suprême des choses et de la justice ; l’air à Héra, épouse de Zeus, c’est la déesse protectrice du mariage et des femmes mariée ; la terre à Aidônéus (.ou Hadès, ou Haidôs.), dieu du monde souterrain et de l’empire des morts ; l’eau à Nestis (.ou Poséidon.), dieu des mers, il vit dans un palais au fond des mers, il engendre séismes et tempêtes. Selon Aetius, « Empédocle déclarait qu’antérieurement aux quatre éléments, il existait des fragments infiniment petits, qui sont pour ainsi dire des éléments homéomères (.homéomères : qui possède des coefficients énergétiques moléculaires égaux.) précédant les éléments » (.fut-il influencé par les atomistes ?, en effet Aetius avance également : « Empédocle, Anaxagore, Démocrite, Epicure et tous ceux qui envisagent une construction du Monde par réunion de corps tout petits, introduisent des associations et des dissociations, et non des générations et des corruptions à proprement parler. Car ces générations ne résultent pas d’une altération quantitative, mais d’une conglomération quantitative ».). Et Platon s’étonne qu’Empédocle propose des changements sans intervention divine. Pour Empédocle le Monde c’est formé dans un tourbillon et à la forme d’un œuf, et la Terre se trouve au centre (.Descartes reprendra cette théorie et donnera à la Terre la forme d’un citron (.donc avec des pôles saillants et non légèrement aplatis.) les particules légères étant au centre de la Terre et les plus lourdes sur sa périphérie, toute une déduction soi-disant « méthodique » !.). Empédocle pratiqua des expériences de magie et il plaçait la conscience dans le cœur et le sang. Il a affirmé qu’ « Il n’existe de création, de genèse pour rien de ce qui est périssable, pas plus que de disparition dans la funeste mort, mais seulement un mélange et une modification de ce qui a été mélangé existe ; mais création, genèse au sujet de ceci, n’est qu’une appellation forgée par les hommes », ces hommes il les considère comme des fous. Pour Empédocle, si la matrice de la femme est chaude celle-ci enfantera un garçon, si elle est froide elle engendrera une fille. Empédocle compare les graines à des œufs puisqu’elles engendrent des plantes. Empédocle portait des sandales en bronze, métal jugé impérissable et purificateur et symbole de l’immortalité. La légende veut qu’Empédocle se soit jeté dans le cratère de l’Etna, mais une rumeur laisse entendre qu’il parti finir sa vie au Péloponnèse. Selon Diogène Laërce il eut pour élève Gorgias de Léontium.

Nota : Elève d’Empédocle, Acron (.né v – 480.), fils de Xenon, médecin empirique, il fonde une médecine basée sur l’observation. Il fit partie de l’école dite « Pneumatique » (.philosophie basée sur l’étude de la nature de l’esprit, ou psyché, qui est un rapport entre esprit et corps, la pensée étant affecte, ou affecté par le corps avec pour lien l’expérience des sens.

 

Philolaos de Crotone (.v – 470 à v – 400.), philosophe, médecin et astronome, fondra une école pythagoricienne à Thèbes. Suite à l’attaque de Gylon Philolaos quitta l’Italie. Il fut le maître d’Archyta de Tarente. Il fut ardemment critiqué par Aristote. Toutefois les écrits de Philolaos influencèrent les platoniciens (.Platon s’inspira de ses écrits pour rédiger le « Timée ».) et les péripatéticiens. Selon Jamblique (.voir ci-après.) les pensées pythagoriciennes ne furent diffusées qu’après l’édition par Philolaos d’une compilation des idées pythagoriciennes « des trois livres que l’on sait ». Selon la tradition, Dion de Syracuse (.- 400 à – 354 / neveux du tyran Denys le Jeune qui fit venir Platon à Syracuse.) les racheta, à la demande de Platon, pour cent mines à Philolaos (.une autre source dit 40 mines d’argent.). Philolaos aurait affirmé que la Terre était sphérique et tournait autour d’un feu central tout comme les autres planètes. Ce feu central contient l’hégémonique. La Terre tourne sur elle-même, idée que Philolaos aurait, selon certains, empruntée à Hicétas de Syracuse. Selon lui le nombre aurait deux principes : le limité et l’illimité, et le Monde existe que par leur équilibre. La sagesse est parfaite et la vertu imparfaite. Il donne aux chiffres différentes valeurs et le nombre 10 est une valeur parfaite. Le 1 définit le point, le 2 la ligne, le 3 le triangle et le 4 la pyramide. Le 7 est vierge sans-mère. Il attribue les angles des triangles et carrés à des dieux, et l’angle du dodécagone est l’angle de Zeus. Selon Clément d’Alexandrie (.ou Titus Flavius Clemens / v + 150 à + 215.) Philolaos aurait dit « le anciens théologiens et devins témoignent eux aussi que c’est en punition de certaines fautes que l’âme a été attelée au corps et ensevelie en lui comme dans un tombeau ». Tout est produit par nécessité et harmonie. C’est en punition de certaines fautes que l’âme est prisonnière du corps et certaines de nos pensées ou passions ne dépendent pas de nous et sont plus fortes que nous (.dans « L’homme machine » cet asservissement de La Mettrie le liera à notre structure biologique.).

Nota sur Platon : Platon, d’un milieu très aisé, est le fils d’Ariston, un ami de Périclès, et sa mère Périctione se disait descendre du roi Codrus, le fondateur légendaire d’Athènes, et de Solon. Platon âgé de 28 ans se retira à Mégare chez Euclide le Socratique (.v – 450 à v -380 / Euclide est un disciple de Parménide et de Socrate et il fonda l’école de Mégare. Il resta largement influencé par les Eléates / ne pas confondre avec l’Euclide mathématicien qui vécu au lllème siècle avant notre ère.) avec d’autres disciples de Socrate. Il partit ensuite à Cyrène ou il rencontra le mathématicien Théodore, puis il gagna l’Italie ou il suivit les enseignements des pythagoriciens Philolaos et Eurytos de Tarente. Platon repris les idées atomistes en affirmant que le Monde n’est qu’apparent car nous sommes trompés par nos sens.

 

Nota : Philolaos et Eurytos de Tarente eurent pour élève les derniers pythagoriciens : Xénophile de Chalcis, Phanton de Phlionte, Echécrate, Dioclès et Polymnastos.

 

Polyclète (.- Vème siècle.), un célèbre bronzier, basait les proportions du corps sur le nombre.

 

 

 

Athènes sous Péricles / source Larousse sur le net
Athènes sous Péricles / source Larousse sur le net

 

Archytas de Tarente (.v – 430 à v – 348.), astronome, mathématicien et homme politique, il est contemporain à Platon. Fils de Mnésagore, ou d’Hertiaïos selon les sources, il fut disciple de Pythagore et il intercéda auprès du tyran Denys pour qu’il épargne Platon. Il fut élu 6 ou 7 fois stratège de la ville alors que la norme exigeait qu’une seule élection. Il instaura les bases de la mécanique et aurait inventé la vis, la poulie et la crécelle. Il prétendit exposer plus clairement qu’Eudoxe les principes de la mécanique et du déplacement des cylindres. Il réalisa des automates dont un pigeon volant. Il étudia également la géométrie et définit les lois sur le cube. Il fit une étude numérique des accords harmoniques.

Nota : Eudoxe de Cnide (.v – 406 à v – 355.), philosophe et astrologue est le premier à définir la durée exacte le l’année, soit 365 jours ¼.

 

Timée (.- Vème siècle.), qui fit l’objet d’un dialogue de Platon, affirma qu’Empédocle fut exclu de l’école pour l’avoir plagié.

 

 

Jamblique (.v + 250 à v + 330.), un néoplatonicien qui ouvrit une école de philosophie à Apamée en Syrie. Il rédigea une « Vie de Pythagore ». Probablement influencé par les doctrines ésotériques égyptiennes, chaldéennes, mais aussi pythagoriciennes, Jamblique fit du néoplatonisme une religion respectueuse des traditions grecs, qui n’exclue pas la toute puissance des mathématiques, opposable au christianisme et affirma avoir fait l’objet de nombreuses réincarnations selon un processus numérique mystérieux.

 

Guerre du Péloponnése / source Larousse sur le net
Guerre du Péloponnése / source Larousse sur le net

 

Les Eléates :

 

Elée est une colonie grecque sur la côte sud de l’Italie. Les Eléates tel que Parménide, Zénon d’Elée, Xénophane et Melissos entrent en opposition avec l’école rationaliste des Ioniens, mettant en cause la représentation matérielle des divinités qui ont pris une apparence humaine. Cicéron dénigre systématiquement les Atomistes qui excluent les dieux de la création.

 

Xénophane de Colophon (.fin du VIème siècle.) s’établit en Italie suite à la prise de Colophon (.ville ionienne au nord d’Ephèse.) par le Mède Harpage. Xénophane qui fut un élève d’Anaximandre (.voir Ioniens.), fonde l’Ecole d’Elée et élabore un panthéisme, avance l’idée de l’unité des êtres et de leur éternité.

 

Parménide (.v – 544 à v – 450.), fils de Pyrès, qui fit l’objet d’un dialogue de Platon, probable élève de Xénophane de Colophon et ami du pythagoricien Aminas, gagna Athènes en compagnie de Zénon v – 504 (.ou – 449 selon les sources.) pour les fêtes des « Grandes Panathénées » (.les Panathénées sont de grandes fêtes en l’honneur d’Athéna et avaient lieu tous les 4 ans, la troisième année des olympiades.), ou Socrate, tout jeune, assista à la lecture de l’œuvre de Zénon. A Athènes Parménide combattit la philosophie matérialiste des Ioniens. Il est considéré comme le père de l’ontologie (.métaphysique rattachée à l’être cherchant à prouver l’existence du divin sans preuves tangible.). Certains le considèrent comme pythagoricien car il fut l’ami d’Aminias, mais pour Parménide « Un et le Tout » a une connotation divine, et il ne s’occupe pas du principe mathématique. Pour Parménide l’Univers est un et éternel avec un dualisme des contraires : entre feu et la Terre, léger et pesant, male et femelle, etc…, et il associe la Terre au froid, à la nuit, au lourd, et le feu au chaud, au léger et au divin. L’intellect prend le pas sur le sensible. La Terre est sphérique au centre du Monde inengendré, celui-ci est limité par une sphère de feu. Ame et intellect sont la même chose. Les sens sont dépourvus d’exactitude, seule la raison amènera à la vérité. Pour lui Vesper et Lucifer représentent la même étoile, Vénus dite « Etoile du berger ». Il édictât des lois justes.

Nota : Vesper, ou « Etoile du soir », représente la planète Vénus le soir et Lucifer (.pour les Romains ; pour les Grecs Phosphoros ou Eosphoros.) représente Vénus à l’aube. Vénus, divinité italique associée au llème siècle avant notre ère au dieu grec Aphrodite (.Aphrodite qui a pour équivalence en Asie Ashtart et en Egypte Hathor, est la déesse de l’amour libre, pas étonnant que les chrétiens firent de Lucifer l’équivalant du Diable.) est « Dieu de lumière et de la connaissance »

 

Zénon d’Elée (.Timon lui a attribué le surnom d’Amphotéraglosse = a un double langage / v – 486 à v - 430.), fils de Téleutagoras et disciple de Parménide – et d’aucuns affirment qu’il est devenu son mignon -, prouve l’impossibilité du mouvement par des paradoxes. Il est l’inventeur de la dialectique (.argumentation par une série de questions et de réponses afin de confirmer, puis de réfuter une affirmation.). Pour Zénon il y a plusieurs mondes. Le vide n’existe pas. Lorsque l’équilibre est rompu le chaude se transforme en froid, le sec en humide, etc…, et inversement. L’infini s’exprime en nombre et en puissance. D’aucuns disent que c’est Zénon qui le premier aurait fait mention de l’existence d’atomes, ce qui fit dire à Aristote que les Atomistes sont les successeurs des Eléates. Périclès aurait été l’élève de Zénon. Il serait mort après avoir tenté de renverser le tyran d’Elée, Néarque (.ou Diomédon selon les sources.). Selon Aristote l’aporie de Zénon « Si tu est quelque chose, il doit être dans quelques chose » ce qui réclame une explication de la part d’Aristote « Car si tout existant se trouve dans un lieu, il est évident qu’il devra exister un lieu du lieu, et ainsi de suite jusqu’à l’infini ». Aristote nous dit également que pour Zénon « A savoir que la flèche qui se déplace est immobile. C’est ce qui résulte du fait que l’on admet que le, temps est composé d’instants. Que l’on réfute cette prémisse et le raisonnement (.de Zénon.) s’écroulera ».

 

 

Melissos de Samos (.- Vème siècle.), disciple de Parménide, commandant la flotte Samienne il battit les Athéniens en – 442. Le Monde est incréé, infini et éternel, car « rien ne peut provenir de rien ». Son infinité spatiale entre en opposition avec la sphère parménidienne fini.

 

Grèce au VIème & IIIème siècle / source Larousse sur le net
Grèce au VIème & IIIème siècle / source Larousse sur le net

 

nformations « hors sujet » :

 

L’astronome et mathématicien grec Hipparque (.- llème siècle.) introduit en Grèce l’usage du cercle divisé en 360°, principe en usage chez les Babyloniens. Il détermina la position d’environ 800 étoiles et détermina leur grandeur en fonction de leur luminosité. Il inventa le dioptre et l’astrolabe et adopta le principe des coordonnées.

 

Hippocrate de Cos fut d’abord élève de son père, puis du médecin Hérodicos de Sélybris, de l’orateur Gorgias de Léontium, puis de Démocrite d’Abdère.

 

Diagoras de Mélos dit l’Athée (.v – 475 à v – 410.), et qui fut peut-être élève de Démocrite (.voir ci-après.), fut un auteur lyrique. Il fut accusé d’impiété par les Athéniens v – 416 probablement pour avoir ridiculisé les « Mystère d’Eleusis » et / ou aurait nié l’existence des dieux. Réduit à l’esclavage il a été racheté par Démocrite v – 411.

 

Straton de Lampsaque dit le Physicien (.v – 330 à v – 270.) est un péripatéticien, il fut le disciple de Théophraste et lui succéda à tête du « Lycée » et fut probablement le précepteur de Ptolémée ll. Contrairement à Aristote il considère le temps et l’espace infini et comme les atomicien considère que les formes et les objets sont soumis au changement.

 

Catius l’Insubrien (.Insubrien = Gaule au delà du Pô.), Romain épicurien a peut-être été le maître de Virgile et / ou de l’épicurien Scyron.

 

 

Tirtamos, dit Théophraste (.Divin Parleur, surnom attribué par Aristote à Tirtamos / v – 372 à v – 287.), un péripatéticien influencé par les atomiste, affirma que la sensation n’est pas le produit de l’objet, mais des atomes.

 

Empire Achéménide / source Larousse sur le net
Empire Achéménide / source Larousse sur le net

 

Abdéritains, ou Atomistes :

 

Abdère (.ou Abdera.) est une colonie grecque sur la côte égéenne de la Thrace fondée en – 656 par la ville ionienne de Clazomènes (.ou Klazomenai.) dans le golfe de Smyrne. Les Atomistes sont des matérialistes mécanistes. Leucippe, Démocrite et Epicure disent que les atomes sont illimités en nombre et que le vide est illimité en grandeur.

Selon Simplicius « Aristote a soumis maintes fois la théorie de Leucippe et de Démocrite à l’examen critique, et les objections qu’il a formulées contre eux à propos du sans parties, vinrent sans doute à la connaissance d’Epicure, qui est plus tardif ; aussi celui-ci, bien que faisant sienne la théorie de Leucippe et de Démocrite à propos des corps primordiaux, se contenta de leur conserver l’impassibilité en abandonnant l’idée qu’ils fussent sans parties, et cela pour tenir compte des objections d’Aristote ».

 

Leucippe de Millet (.v – 460 à v – 370.), élève de Zénon et / ou de Mélissos et / ou de Parménide, constate que le Monde est composé d’atomes (.ou « atomos » = indivisible, qu’il érige en principe.) et de vide. Le plein est l’être et le vide le non-être. Il écarte toutes interventions divines. Il adhère à la notion d’illimité déjà avancée par Anaximandre et dit que l’Un atomique avec la multiplicité peut être l’Un et le Tout. Il énonce la loi de la causalité « Rien n’arrive sans cause, mais tout procède d’une cause et de la nécessité ». Il conçoit la création des mondes comme la conséquence de l’incessant tournoiement des atomes dans l’espace grâce à la présence du vide (.Platon nia l’existence du vide.) provoquant formation et dilution des mondes (.il rédigea le « Grand système du Monde ».). Dans le tourbillon les éléments légers s’éloignent et les lourds se regroupent pour former une sphère comme ce fut le cas pour la Terre ; si l’agglutinement se poursuit la matière s’assèche et s’embrase et crée le Soleil. Il énonce la théorie atomiste selon laquelle l’Univers est composé d’atomes d’espèces différentes par leur forme et leur grosseur, mais homogènes, indestructibles et inaltérables. Il est le fondateur de l’école d’Abdère et il y aurait rencontré Hippocrate. Toutes choses procèdent de la raison et de la nécessite (.ou destin.). Le sensible est l’affaire d’opinion (.par exemple, certains se pâment devant les œuvres de Picasso, alors que d’autres les trouvent inesthétiques / Sextus Empiricus / empirique pour avoir introduit l’empirisme en médecine / confirme les propos de Leucippe en disant que l’homme « se trouve coupé de la réalité » / « l’Homme machine » de Julien de La Mettrie (.1.709 à 1.751.) ne fera que confirmer notre dépendance à notre structure biologique.).

 

Démocrite (.v – 460 à v – 370 / voir aussi Informations hors sujet ci-devant.), élève de Leucippe et peut-être de Pythagore (.qu’il admire.), ou de son fils Arimnestos et peut-être également d’Anaxagore, toutefois, il est dit que Démocrite en aurait voulu à ce dernier pour l’avoir refusé dans son école. Il fut également l’élève de mages et de Chaldéens qui lui enseignèrent théologie et astrologie. Lors de ses voyages, en Egypte il apprit des prêtres la géométrie, en Perse ou il reçu l’enseignement des Chaldéens, et il aurait peut-être été jusqu’en Inde ou il serait renté en contacte de gymnosophistes (.ascètes d’une secte hindoue dont les membres vivaient presque nus et se livraient à la contemplation des choses de la nature.). Démocrite, tout comme Eudoxe de Cnide (.- 400 à – 355.), Clodius ainsi que le Romain Varron (.- 116 à – 27.) empruntèrent aux Etrusques pour dresser leur calendrier. Premier magistrat d’Abdère, Démocrite eut pour élève Métrodore de Chio (.voir ci-après.) et pour secrétaire le sophiste Protagoras. Il vit incognito à Athènes Socrate et reçu Hippocrate (.v – 460 à v – 377.). Il décéda peu après les Thesmophories, fête religieuse en l’honneur de Déméter - déesse de l’agriculture – célébrée par des femmes. Après Aristote, Démocrite passe pour le plus fécond et le plus universel maître de la philosophie. De Démocrite l’on retient en priorité sa physique atomiste, l’image de l’homme comme étant un microcosme au sein de l’Univers, ses recommandations sur la tranquillité de l’âme ou du bien-être, le principe de la juste mesure et l’observation pas soi-même de la nature des choses. Il développe la théorie atomiste de l’Univers énoncée par Leucippe, il considère que le Monde est fait d’être, les atomes – insécables et éternels -, et de non-être, le vide. L’Univers est composé de vide [.selon Diogène Laërce « Epicure appelait Démocrite « Lérocrite » (.Marchand de vide.).] où se déplacent les particules de matière pure, minuscules, invisibles, indestructibles, infinies en nombre et non sensible – ce que réfutera Epicure (.voir Epicure ci-après.) qui a affirmé que les atomes produisent des qualités sensibles -. Toutefois Démocrite admet, comme Leucippe, que les choses émettent des flux, ou ondes, qui font intervenir les sens tels que la vision, l’ouie et l’odorat. Cette absence de sensibilité fait dire à Démocrite que nos sens sont bâtard, et que seul l’ « Intellect » (.du latin « intellectus = comprendre, faculté de connaître ≠ âme.) nous permet de juger de la véracité. Ces atomes n'ont pas tous la même forme, certains étaient ronds et lisses et d’autres rugueux et crochus. Si un objet se transforme, les atomes qui le constituent se dispersent, puis se recombinent pour former un autre objet. L’âme est également formée d’atomes ronds et lisses tout comme le Soleil et la Lune, elle n’est donc pas immortelle et est étroitement liée au cerveau, lorsque celui-ci se décompose, nous perdons conscience, renforçant ainsi les bases du matérialisme. Toutefois Démocrite reconnaît que l’on est immortel puisque les atomes qui nous composent le sont ! Le principe du mouvement est régit par l’atome selon les lois mécaniques. Le Cosmos est tourbillonnant comme l’a déjà avancé Anaxagore et existe sans qu’il y ait intervention divine. Tout est corruptible et tout est engendré par la nécessité. Démocrite a affirmé que « L’Univers est infini parce qu’il n’est l’œuvre d’aucun démiurge » et il considérait l’homme comme un « microcosme ». Ce matérialiste éclairé recommande à l’homme la modération dans ses désirs tout en recherchant bien-être, harmonie et ataraxie. Démocrite pense que les croyances religieuses ont une origine psychologique ou l’homme interprète les phénomènes naturels comme étant les actes des dieux alors qu’en étudiant la matière l’on doit trouver des causes naturelles. L’on peut admettre que Démocrite est le précurseur du « sensualisme », car il affirme que l’on ne peut connaître les choses qu’en utilisant nos sens. Il déconseille le mariage et la procréation car l’éducation des enfants est fort complexe et ne peut que procurer les désagréments. Pour Démocrite ; Pourquoi vouloir une sépulture d’importance alors que notre corps se décomposera ?

Selon Aétius « Epicure et Démocrite disent que la femme sécrète aussi de la semence ; mais ses gonades sont retournées vers l’intérieur : c’est pourquoi elle éprouve le désir de s’accoupler » et « Démocrite et Epicure disent que l’embryon se nourrit par la bouche dans la matrice ».

Le matérialiste Démocrite est à l’époque une réelle vedette au point que de nombreuses sculptures le représentant dans les rues, ce qui provoque les critiques, et peut-être l’ombrage du religieux Platon qui a envisagé un temps d’exiger que l’on face brûler tous les écrits du grand homme. Straton de Lampsaque se rallie aux affirmations de Démocrite (.voir Informations « hors sujet ».).

Démocrite a dit :

  • « Vouloir raisonner quelqu’un qui se figure être intelligent, c’est perdre son temps ».

  • « Le bien consiste, non pas à ne pas commettre d’injustice, mais à ne pas même vouloir en commettre ».

  • « C’est l’intelligence qu’il faut chercher à développer et non le savoir ».

  • « Que la femme ne s’exerce pas à discourir, car c’est la chose détestable », personne n’est parfait !

  • « Il vaut mieux être loué par un autre que par soi-même ».

  • « Si tu juges non fondées des louanges (.que l’on t’adresse.), soi bien sûr que l’on te flatte ».

  • « Pour être heureux il faut regarder les plus pauvres et non envier les plus riches ».

Nota : Selon Diogène Laërce « Dans ses Mémoires historiques, Aristoxène (.de Tarente né vers – 354, musicien, il fut l’élève d’Aristote et fréquenta les pythagoriciens de l’école de Phlionte et effectua des travaux historiques du Lycée qui était alors dirigé par Théophraste – voir ci-devant « Informations hors sujet ».) dit que Platon, qui se proposait de mettre le feu à tous les écrits de Démocrite qu’il avait pu rassembler, eu fut empêché par les pythagoriciens Amyclas et Clinias. L’expression « rester platonique » est surfaite !

Métrodore de Chio (. – Vème siècle.), élève de Démocrite, il eut pour disciple Diogène, Anaxarque et le médecin Hippocrate. Si l’univers avait eu un commencement, il aurait été produit de rien, donc l’Univers est éternel et immobile en raison de son infinité. Cet Univers est composé d’une infinité de Mondes. Les éclipses sont dues aux pluies qui tombent sur le Soleil et l’éteigne, mais la raréfaction qui en suit le rallume rapidement. Septique comme son maître Démocrite, il affirme que « Nous ne savons pas même si nous savons ou si nous ne savons pas ». Il aurait rencontré Epicure à Lampsaque.

 

 

Anaxarque Eudoemonicos (.qui rend heureux / – lVème siècle.), atomiste, il eut pour élève Pyrrhon. Il prêcha la vertu. Il accompagna Alexandre le Grand en Asie. Il parla toujours avec franchise et choqua le tyran de Chypre, Nicocréon. Celui-ci, après le décès d’Alexandre profita qu’Anaxarque passa par Chypre pour s’emparer de lui et le fit broyer dans un mortier.

 

Empire d'Alexandre le Grand / source Larousse sur le net
Empire d'Alexandre le Grand / source Larousse sur le net

 

Epicure (.Epikouros / né à Samos - 341 à – 270.) : [ Voir également Démocrite ci-devant ainsi que l’annexe du chapitre 9 ]. Néoclès, père d’Epicure, était un « clérouque » d’origine modeste, un colon athénien qui avait reçu en partage des lots de terre à Samos, afin d’asseoir la domination athénienne dans les années – 363 à – 350 sur l’île. Celle-ci était restée fidèle aux Athéniens après leur défaite en Sicile en – 415. Samos fut occupée par les Spartiates de Lysandre en – 404 jusqu’au retour des Athéniens en – 363. En plus de ses travaux agricoles, Néoclès était maître d’école. Sa mère en compagnie du jeune Epicure visitait les pauvres et pratiquait des rites propitiatoires afin d’obtenir un geste favorable des dieux. Selon Diogène Laërce « d’après Hermippe, Epicure commença par être maître d’école, puis bien sûr, après être tombé sur les livres de Démocrite, il se lança dans la philosophie », mais le cheminement semble légèrement plus compliqué. Il est également possible qu’il rencontra à Samos un dénommé Pamphile, un platonicien. A cette époque il est bon de noter qu’un tiers des citoyens athéniens sont pauvres et donc exclus des droits politiques au moment ou les plus riches mènent une vie dispendieuse. Suite à la disparition d’Alexandre le Grand en – 323, les Samiens voulurent profiter du flottement politique qui s’en suivi pour récupérer leurs terres, et fut décidé l’expulsion des colons athéniens de l’île de Samos. Ainsi, Epicure démunit part en exile pour Colophon vers – 321, puis il partit pour Théos, autre ville ionienne ou il suivit l’enseignement d’un disciple de Démocrite d’Abdère, Nausiphane. Il aurait ensuite ouvert une école à Mytilène, sur l’île de Lesbos, en – 311, mais, peut-être chassé pour ses propos matérialistes et hédonistes, il y resta environ qu’une année mais laissa dans l’île un de ses disciples, Hermarque de Mytilène. Epicure se rendit ensuite à Lampsaque dans l’Hellespont (.actuelles Dardanelles.) et y fondit une école v – 310 et se fit de nouveaux amis : le mathématicien Polyène, Colotès, Idoménée, Léontèe et son épouse Thémista, Hérodote, Pythoclès et surtout Métrodore. Dans l’été – 306 Epicure se rend à Athènes suivit de plusieurs de ses fidèles et achète le « Jardin » en – 306. A cette époque la crainte d’une agitation populaire à Athènes incitait les riches à se jeter dans les bras des Macédoniens et les décrets pris par l’ « Ecclésia », l’Assemblée du peuple respectaient les propositions de la « Boulé » tenue par l’aristocratie financière. Parmi les invités du « Jardin » d’Epicure, en plus de ses fidèles, l’on dénombre des esclaves, et des prostituées à une époque ou les Grecs avait l’esprit aussi rétrécit que les islamistes d’Arabie, ou d’ailleurs, ce qui fit même jazzer les chrétiens débiles ! Outre les trois frères d'Epicure, Néoclès, Chérédème et Aristobule, qui pratiquaient la philosophie sur ses injonctions comme le rapporte Philodème (.v – 110 à v – 28.), la tradition a gardé les noms des premiers disciples de l'épicurisme (.voir ci-dessous.). Pour Epicure les atomes « présentent certaines différences de grandeurs ». Selon Aétius « Démocrite pensait qu’il existait deux attributs : la grandeur et la figure, tandis qu’Epicure en ajoutait un troisième : la pesanteur ; car, déclare-t-il, il faut nécessairement que les corps reçoivent l’impulsion de la pesanteur pour se mouvoir ».

 

Métrodore (.- 330 à - 277.) rencontra Epicure à Lampsaque ; il devint son disciple ainsi que sont meilleur ami et le suivit à Athènes.

 

Hermarque de Mytilène (.v – 326 à v – 251.) rencontra Epicure lors du séjour de ce dernier à Mytilène et devint son successeur à la tête du « Jardin ».

 

 

Pyrrhon le septique (.ou Pyrrhon d’Elis / v - 365 à – 275.), élève d’Anaxarque, fut influencé par Démocrite : Voir annexe du chapitre 9.

 

Epicure & Métrodore
Epicure & Métrodore

 

Sophistes :

 

Pour les Grecs un Sophiste est un maître itinérant de rhétorique et de philosophie. « Le sophiste » de Platon est un dialogue ou Socrate fait la critique de ce concept.

Les sophistes étaient en général d’excellents orateurs et / ou des avocats et leur supériorité dialectique gênait et firent d’eux les mals aimés de leurs adversaires et contradicteurs. De plus ils choquaient car ils faisaient payer leur enseignement et de ce fait, leur position de travailleurs permettait à « l’élite » qui s’adonnait aux loisir de leurs montrer leur mépris. L’homme politique athénien Callias était l’un des rares riches à « s’abaisser » en les invitant à sa table.

 

Protagoras d’Abdère (.v - 485 à v - 410.), fils d’Artémon ou de Méandrios selon les sources, aurait commencé, selon Epicure, comme débardeur (.manoeuvre chargeant et déchargeant les navires.) et portefait (.porteur de fardeaux.) avant d’être remarqué par Démocrite. Il fréquenta des mages de Perse suite à l’expédition militaire de Xerxès (.selon Philostrate « les mages invoquent les dieux lorsqu’ils accomplissent leurs rites secrets, mais, dans leurs actes publics, ils s’interdisent toute profession de foi en faveur d’aucun dieu, car ils ne veulent pas qu’on puisse croire que leur puissance en résulterait ».). Il est le premier à revendiquer l’appellation de « sophiste ». Il est le premier à affirmer que sur chaque chose il y avait deux discours possibles et contradictoires. Le but du sophisme est de persuader par la rhétorique, sans pour autant chercher la vérité, il est en quelque sorte l’inventeur du pragmatisme politique encore en usage de nos jours par de hâbleurs prétendants à la présidence du pays ! Pour Protagoras l’art politique doit mener à un état de droit positif. Mais il faut ériger des conventions pour modifier la nature animale – dont l’humain – et végétale. Il est également le premier philosophe à se faire rémunérer ; il exigeait un salaire de 100 mines, monnaie de compte dont 1 mine vaut 10.000 dragmes. Il est le fondateur du « relativisme », car chacun interprète selon sa sensibilité, donc rien n’est vrai, ci non par rapport à nous-même. Il a dit « l’Homme est la mesure de toutes chose » ! C’est à dit que l’Homme a une interprétation personnelle, et non collective, sur tout ; Aristote analyse cette tirade par « ce qui souvent parait beau aux uns, est laid pour tous les autres et ce qui apparaît est pour chacun mesure ». Il acquière la réputation d’un athée, l’on dirait plutôt de nos jours un « gnostique », car il a dit, en parlant des dieux, « je ne suis en mesure de savoir ni s’ils existent, ni s’ils n’existent pas ». Le relativisme engendre le « scepticisme » et impose donc la tolérance religieuse. Il pense que l’accord entre les hommes définit les vraies valeurs morales et non une quelconque transcendance divine. Suite à la publication « Sur les Dieux » un officier de cavalerie, Pythodore, dénonce son impiété, alors il fut banni, soit à la suite d’un jugement où soit par un simple décret et ses livres furent brûlés sur la place publique pour cause d’impiété. Le pape Benoît XVI a affirmé que « l’athéisme mène au nazisme » et les religions mènent à quoi ?

Selon le philosophe, médecin et astronome grec Sextus Empiricus (.empiricus pour avoir pratiqué l’empirisme en médecine / ll à lllème siècle de notre ère.) les philosophes Prodicos, Critias, Evhémère (.voir « épilogue » ci-après.), Diagoras, Théodore de Cyrène dit l’Athée (.voir « épilogue » ci-après.) et Protagoras d’Abdère se gardaient bien de confirmer l’existence des dieux.

Plusieurs auteurs anciens affirment que Platon dans « La république » a largement plagié Protagoras.

 

Gorgias de Léontium (.v – 487 à v – 380.), fils de Charmantide et frère du médecin Hérodicos, orateur, inspira l’un des dialogues de Platon. Il s’établit à Athènes en – 427. Il fut l’élève d’Empédocle et contemporain de Socrate. Il aurait eu comme auditeur Périclès et Thucydide. Selon Isocrate « il ne se fixa jamais dans une cité, il n’eut jamais à contribuer aux dépenses publiques, pas plus qu’il ne fut assujetti à l’impôt. Ajoutons à cela qu’il ne se maria pas, n’eut pas d’enfant et fut donc exempt de cette charge incessante et ruineuse. Or, malgré cette situation extraordinaire, par rapport aux autres, pour qui veut s’enrichir, il ne laissa après lui que mille statères ». Rien n’existe, ni l’être, ni le non-être, et même s’il existe quelque chose, l’homme ne peut l’appréhender, et si toutefois l’ont arriva à l’appréhender, on ne peut ni le formuler, ni l’expliquer aux autres, car le moyen que nous avons à le révéler est le discours, mais celui-ci n’est ni les substances, ni les êtres et nous ne révélons aux autres qu’un discours qui autre que les substances. Il fut le maître de Polos d’Agrigente, de Périclès, d’Isocrate et d’Alcidamas d’Elée. Léontium étant menacé par Syracuse, Gorgias se rendit à Athènes ou il obtint une alliance. Selon les sources il vécu 80 à 109 ans. Il eut sa statue en or massif dans le temple d’Apollon Pythien à Delphes.

 

Hippiase d’Elis (.- lVème siècle / né v - 443.), fils de Diopithés et disciple d’Hégésidamos, était doué d’une mémoire phénoménale et avait un savoir encyclopédique dans tous les domaines. Il développa la mnémotechnie avec l’usage de drogues. Il affirma que l’on peut être un autodidacte en tous domaines et il fabriquait lui-même, ses vêtements ainsi que ses chaussures. Il fréquenta Socrate.

 

 

Prodicos de Céos (.v – 465 à v – 399.), ce rhéteur qui fut influencé par l’école abdéritaine, fit l’objet d’un dialogue de Platon fut un disciple de Protagoras et eut pour élèves Antisthène, Callias, Isocrate et peut-être Euripide et Xénophon. Il prêcha la « vertu » (.peine, sérieux, exercice et travail.) Il aurait attiré l’attention de Socrate, et comme ce dernier il aurait été contraint à absorber de la ciguë à Athènes.

 

Eratosthènes (.- 284 à – 192.), mathématicien membre de l’école d’Alexandrie et directeur de la Grande bibliothèque (.voir le chapitre 10 Ter.) mesura assez précisément le diamètre de la Terre, soit 252.000 stades ≈ 40.000 km, pour une circonférence de 40.075 km.

 

Partage de l'empire d'Alexandre / source Larousse sur le net
Partage de l'empire d'Alexandre / source Larousse sur le net

 

Epilogue :

 

Aristote (.- 384 à – 322.) est né à Stagire au Nord de la Grèce et son père, Nicomaque, est médecin du roi de Macédoine, Amyntas lll (.- 389 ou - 393 à – 369 / père du roi Philippe et grand-père d’Alexandre.), et aurait adhéré à la confrérie médicale des Asclépiades (.Asclépiades, famille de médecins grecs prétendant descendre du dieu de la médecine Asclépios.). Devenu jeune orphelin, Aristote est élevé par un tuteur. En – 366 Aristote se rend à Athènes et entre à l’« Académie » ou il devient rapidement un collaborateur de Platon et acquière la fonction de répétiteur et publia la première œuvre du maître « Le cerveau de l’Ecole » et qui est une critique d’une école concurrente, celle d’Isocrate (.- 437 à – 337 / orateur élève de Gorgias.). A la mort de Platon en – 347, son neveu, Speusippe (.v – 393 à – 339.), lui succède à la tête de l’Académie et dénigre les hédonistes, Aristote quitte alors l’Académie et se rend avec Xénocrate (.v – 400 à v – 314.), un autre disciple de Platon, à Assos, chez un eunuque, le tyran Hermias d’Atarnée (.ancien élève de Platon qui s’empara du pouvoir à Atarnée et qui sera mis à mort par le « Roi des rois » perse Artaxerxés lll.), ou il dirige une petite école platonicienne. Aristote épouse la nièce du tyran, Pythias (.sa première femme, à son décès il épousera Herpyllis qui lui donnera un fils qui portera ne nom de son grand-père, Nicomaque.). Suite à l’exécution d’Hermias en – 345, Aristote se rend à Mytilène sur l’île de Lesbos, puis en – 343 il se rend à Pella ou règne Philippe ll de Macédoine qui l’emploie comme précepteur de son fils Alexandre alors âgé de 13 ans et y restera jusqu’en – 340, date à laquelle Alexandre est nommé régent du royaume de Macédoine. En – 336 Aristote retourne à Athènes qui vient de faire allégeance au conquérant et y fonde son école, « le Lycée » qui concurrence l’Académie qui est dirigée depuis – 339 par Xénocrate – celui-ci tente de concilier platonisme et pythagorisme -. A la mort d’Alexandre en – 323 le parti antimacédonien se révolte à Athènes (.l’orateur athénien Démosthène / - 384 à – 322 / est l’un des premiers à critiquer les crimes macédoniens et d’accuser Aristote de tous les maux pour avoir collaboré avec l’occupant.) et Aristote se voit menacé d’une double condamnation : traître pour avoir servi le tyran Alexandre et pour impiété pour avoir écrit un péan (.poème lyrique habituellement adressé à un dieu et non à un mortel.) en l’honneur d’un autre tyran, Hermias ; et notre ami des tyrans s’enfuit à Chalcis en Eubée, pays de sa mère Phestias, il décède l’année suivante ; selon Diogène Laërce il aurait été contraint d’absorber de la ciguë.

Les écrits d’Aristote furent retranscrits et sauvegardés par Pasiclès de Rhodes, et surtout, Andronicos de Rhodes, un péripatéticien. Aristote fut avant tout un naturaliste biologiste. Tout comme Platon il attache de l’importance à la religion – à la « mythologie » comme disent les sectateurs monothéismes contemporains, à croire que les dogmes de leurs religions ne recèle aucun mythe ! -. De se fait Aristote rejette le principe pythagoricien qui fait naître le monde sensible du « Nombre » et non du divin. Pour Aristote le « Premier moteur » - entendez Zeus – est unique car il n’y a qu’un seul ciel, à coté sont les 47 autres « Moteurs » immobiles se distinguant par leur position qui détermine leur dignité ontologique. Les astres sont des dieux et pour Aristote « Ces opinions sont pour ainsi dire des reliques de la sagesse antique conservées jusqu’à notre temps. Telles sont les réserves sous lesquelles nous acceptons la tradition de nos pères et de nos plus anciens prédécesseurs ». Les dieux sont inaltérables et impassibles et mènent pendant l’éternité une vie heureuse et indépendante. Averroës (.ou Averroès / + 1.126 à + 1.198.) met en relief les idées aristotéliciennes incompatibles avec le mythe chrétien ; tel que Monde incréé, un dieu ignorant le Monde, âme intégrée au corps et liée à son destin ; de ce fait la tyrannique église rejeta un temps l’aristotélisme et alla jusqu’à en interdire l’enseignement en + 1.210. Il faudra attendre un prétendu « saint », Thomas d’Aquin, qui réhabilita Aristote en extrayant les idées compatibles avec le dogme catholique tout en y écartant les idées gênantes !

Pour Aristote « L’intuition est supérieur au raisonnement », c’est probablement à cause de cette maxime que l’Eglise affirme, au sujet de ses mythes : Ne cherchez pas à comprendre !

 

Evhémère (.ou Euêmeros / v – 340 à v - 260.), mythographe grec, a dans son essai philosophique « Histoire sacrée » rationalisé les croyances grecques en faisant des dieux des humains supérieurs à la moyenne qui furent divinisés par crainte et / ou admiration de leurs contemporains. Cette approche des religions de l’antiquité, dite évhémérisme, fut exploité par des apologistes chrétiens afin d’argumenter contre le polythéisme, oubliant un peu trop vite qu’ils ont, eux aussi, travesti la réalité en faisant d’un homme mortel, Jésus, un dieu !

 

Ecole de Cyrène : Théodore de Cyrène dit l’Athée, ou le Divin (.fin IV au début du lllème siècle avant notre ère.), mathématicien qui a succédé à la tête de l’école de Cyrène à Annicèris, enseignait l’hédonisme et la joie réfléchie. Le fondateur de cette école de Cyrène fut Aristippe l’Ancien (.– 425 à – 355.), disciple de Socrate, il incite à jouir du plaisir du moment présent afin d’éviter la souffrance et il ne faut pas réfléchir au passé, ni à l’avenir, principe que l’on retrouve dans le Taoïsme. Nous sommes certains que nos impressions qui sont subjectives restent incommunicables. Lui succédèrent à la tête de l’école : Arété, sa fille, puis son fils Aristippe Métrodidactos (.disciple de sa mère.), Hêgêsias Peisithanatos (.qui conseille la mort.), Annicèris, Théodore l’Athée.

 

 

Doxographes

 

Les grecs appelaient Doxographes (.de doxè = opinion.) les historiens de la philosophie et des sciences des personnalités grecques antérieurs à Socrate, Platon et Aristote. Le père de la doxographie fut Théophraste d’Erèse, disciple d’Aristote et successeur à la tête du Lycée.

 

 

 

POUR ACCEDER A :

 

Atlas historique universel

 

cliquez sur :

 

 http://atlas-historique-universel.jimdo.com/

 

  

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Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


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Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

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A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


Chez le même éditeur voir les autres ouvrages sur les religions

 

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