Anéantissement de l’empire Inca :

De 1 520 à 1 619 :

 

  François Rabelais (.v 1.483 à 1.553.) affirme qu’une « tête bien pleine » peut posséder beaucoup de connaissances et ne point savoir « juger » ! Si certains affirment que Rabelais est un bon chrétien, d’autres plus soupçonneux l’accuse d’incrédulité, voir d’athéisme ! Quoi qu’il en soit il est porté à l’Index par la « sainte » Eglise !

 L’illustre philosophe italienLucilio Vanini affirme qu’il y à « la loi naturelle au cœur de chaque homme », avance quel’homme pourrait descendre des singes et il professe la tolérance ainsi que l’épicurisme, mais il est condamné par une organisation protonazi, l’Eglise catholique !

 L’anatomiste et médecin de Charles Quint Andries van Wesel, dit Vésale (.1.514 à 1.564.), qui préconise une médecine expérimentale, remet en question la médecine de Galien dans « De corporis humani fabrica » publié en 1.543.

 Kopernik publie en 1.543 « de revolutionibus orbium cœlestum ». L’astronome Tycho Brahé (.1.546 à 1.601 / voir Danemark.) découvre la réfraction de la lumière. Son disciple Johannes Kepler (.1.571 à 1.630.) dans son « Astronomie nouvelle » publiée en 1.609 avance l’idée d’un déplacement elliptique des astres autour du Soleil ce que réfutera un polémiste puritain John Milton (.1.608 à 1.674.) en 1.667 en soutenant qu’un monde parfait ne peut être que fini et sphérique. A la mort de Brahé, Kepler hérite du titre de mathématicien impérial.

 Abraham Ortelius (.1.527 à 1.598.) publie en 1.570 le « Theatrum Orbis Terrarum », premier atlas du Monde (.excepté l’atlas de Ptolémée, mais qui ignorait l’Amérique.), complété du « Parergon », premier atlas historique.

 Le milieu du XVIème siècle est marqué par un refroidissement des températures du globe. Cette période qui se prolongera jusqu’au milieu du XIXème siècle est appelé « petit âge glacière ». Au XVIème siècle les Portugais introduisent en Europe la culture de l’orange douce provenant de Chine. Au XVlIème siècle est introduit en Europe de « marronnier d’Inde » originaire du « sous-continent » asiatique.

 En 1.534, Barberousse ravage les côtes italiennes, fait escale à l’embouchure du Tibre et ramène à Constantinople 11 000 captifs chrétiens. L’Espagne réplique en 1 535 en envoyant une expédition en Afrique. Tunis est prise (.voir Hafsides.) et des milliers de personnes sont massacrés (.voir Espagne.).

 Après 1 560, la piraterie et la prise d’esclaves enrichissent bon nombre de villes telle que : Livourne, Alger, Constantinople, etc…, ainsi que les chevaliers de Malte sous La Valette, puis sous Romegas.

 

AFRIQUE :

 Au XVIème siècle les Portugais introduisent la culture du maïs en Afrique.

 

Egypte :

 Egypte ottomane : Le gouverneur de Syrie, Djambirdi al-Ghazāli, un Mamelouk, ayant appris le décès de Selim se révolte, mais Soliman le Magnifique envoie le pacha Ferhat qui investit Damas en février 1.521 et Djambirdi al-Ghazāli est décapité. Le gouverneur d’Egypte, Khairbak, étant mort en 1.522, il est remplacé par Ahmed pacha qui se révolte, mais il est capturé et conduit à Constantinople, toutefois l’Egypte reste rebelle. Soliman envoie son vizir Ibrahim qui s’empare du Caire en mars 1.525. Ibrahim assainit et réforme l’administration et promulgue le « Règlement général pour l’Egypte » qui instaure un « beylerbey » (.Bey des beys, sorte de gouverneur général.) qui doit resté à la tête de l’Egypte moins de 3 ans afin d’éviter les soulèvements. Dès 1 586, les révoltes se multiplient, plusieurs beylerbey sont déposés, les Mamelouks qui constituent 2 factions, les Fakariyyas et les Kazimiyyas, font pression sur le pouvoir de Constantinople et les beys qui gouvernent les provinces s’octroient de plus en plus de pouvoir.

 

Sennar (.ou Sinnār.) :

 Amara Dunkas fonde la dynastie Fung (.ou Funj/ v 1.504 à 1.820.) et se converti à l’islam. La capitale Sennar qui est à un croisement de routes commerciales développe deux grands marchés ou sont échangés ivoire, tamarin, civette, poudre d’or, cuivre, fer, arsenic, esclaves, épices, papier, vermillon, perles de Venise, etc…

 

Ethiopie :

 Un prédicateur islamiste, Ahmed Ibn Ibrahim al-Ghazi, dit le Gaucher, s’empare du Adal en 1.529. Les troupes du Adal dirigées par Ahmed Ibn Ibrahim envahissent l’Ethiopie provoquant une guerre de 1 531 à 1 536. Après avoir écrasé l’armée éthiopienne en 1.531, il donne à ses officiés les épouses prises à tous les notables du pays comme concubines. Il reçoit ensuite le soutien des Ottomans à partir du Yémen. L’Ethiopie en 1.543, se libère de l’occupant avec l’aide d’une armée Portugaise commandée par Christophe de Gama, fils de Vasco, et secondé par Galawdemos (.ou Claudius.) mais elle doit subir une attaque ottomane au Nord et l’invasion des Gallas au Sud. Ces derniers occupent un tiers du pays avant d’être refoulés au Sud de l’Egypte en 1.558 par les Portugais qui ont reçu des renforts. A partir de 1.557 les jésuites envoient de nombreux missionnaires ce qui agace l’église éthiopienne. Sarsa Denguel (.1.563 à 1.597.) refoule les Gallas, étend le pays vers le sud et récupère le contrôle d’une grande partie de la côte « turco-arabe ».

 

Gallas :

 Les Gallas sont en pleine expansion et ravagent le Sud de l’Ethiopie v 1.567, ainsi que les comptoirs Souahilis.

 

Maghreb :

 La France ouvre en 1.520 un comptoir près de Calle (.actuellement el-Qala.) moyennant une redevance annuelle. Les Ottomans s’emparent de Tlemcen en 1.550. Suite aux faiblesses de Constantinople, les pouvoirs locaux acquièrent rapidement une large autonomie. Ce sera le cas notamment pour la Tunisie à la fin du XVIème siècle et la Libye au début du XVIIème siècle.

 En ce qui concerne le commerce avec le Sud Sahara, les échanges concernent essentiellement l’achat d’or et d’ivoire, la vente d’esclave reste limité du fait des saisies effectuées par les pirates sur les côtes d’Italie et d’Ibérie. Ainsi le raid sur Mahon en 1.535 permet la capture de 6 milles esclaves et celui de l’île de Lipari en 1.544 permet la saisi de 12 mille individus. Suite à l’expédition des Saadiens au Songhaï en 1.591 le cours des esclaves s’effondre dans tout le Maghreb.

 

Hafsides / Ottomans :

 Moulay al-Hassan (.1.526 à 1.543.) s’empare du pouvoir et fait massacrer 21 de ses frères, le seul survivant, Rachid, fait appelle à Barberousse qui le fait enfermer. Ce dernier s’empare de Tunis en 1 534 au nom de l’empire Ottoman et 3.000 personnes sont massacrées. La même année, d’autres Turcs s’emparent de Djerba. Charles Quint envoie don Juan d’Autriche qui rétablit al-Hassan sur le trône, Barberousse s’enfuit et plus de 30.000 personnes sont massacrés à Tunis. Al-Hassan écrase son peuple d’impôts. Il est détrôné par son fils Ahmed (.1 543 à 1.569.). Ce dernier doit lutter contre les Chabbiya soutenus par Madrid et les écrase en 1 552. Le Pacha d’Alger, Oulougj Ali, s’empare de Tunis en 1 569, mais en est chassé par les Espagnols en 1 573. Les Ottomans s’emparent définitivement de Tunis en 1 574 et le dernier Hafsides est fait prisonnier.

 

Abdalwadides / Algérie ottomane :

 En 1 521, la Kabylie est soumise. Barberousse chasse les Espagnols du Peñon, un fort au large Alger puis s’empare de Tunis en 1 534 (.voir Hafsides.). Un port est aménagé. Les Juifs finissent par contrôler une grande part du commerce et deviennent les commanditaires des pirates turcs et de leurs acolytes dans un climat de corruption et d’exploitation des esclaves chrétiens et des indigènes qui restent divisés. Après avoir été nommé lieutenant général de la marine turque en 1.533 (.voir Ottoman.), Barberousse écrase à Préveza la flotte chrétienne composée d’Espagnols, de Génois et de Vénitiens, commandée par Doria en 1 538, puis il razzie les cotes italiennes. En 1 541, Charles Quint tente en vain de s’emparer d’Alger. En 1.542, Süleyman met sa flotte à disposition de la France, mais les forces Franco-Barbaresques échouent devant Nice en 1.543. En 1 546, Hassan succède à son père. Le royaume de Tlemcen est soumis par les Ottomans en 1 550.

 

Wattassides :

 Affaiblit par les ambitions des Portugais, puis des Espagnols, les Wattassides sont incapables de résister aux Saadiens venus du Sud.

 

Saadiens (.ou Sa’adiens.) :

 Les Saadiens se disent descendants du prophète et porte le titre honorifique de Chérif (.de l’arabe sharif.). Partie d’Arabie, ils sont venus s’établir dans l’oasis de Zagora au XIVème siècle. La tribu arabe des Saadiens s’empare du Sud marocain de 1.510 à 1 523. Muhammad ler al-Chaykh (.1 549 à 1 557.), nommé chef de guerre en 1 511, proclame le « djihad », s’empare de Marrakech en 1.517 et reprend Agadir aux Portugais en 1 541. Il renverse les Wattassides en 1 549 et fez tombe en 1.554. Les Portugais sont chassés de leurs comptoirs. Il s’allie à l’Espagne pour lutter contre les Ottomans, mais Muhammad ler est assassiné par eux. Abd Allāh ler al-Rhālib (.1.557 à 1 574.) doit abandonner le Peñôn de Vêlez aux Espagnols. Muhammad ll al-Mutawakkil (.1 574 à 1.576.) est renversé par son oncle, Abd al-Malik (.1.576 à 1 578.) qui a obtenu l’aide des Ottomans. Muhammad ll fait alors appel aux Portugais. En 1 578, la croisade portugaise du roi Sébastien, accompagné par Muhammad ll est écrasée par Abd al-Malik à la bataille d’Alcaçar-Quivir (.ou Alcazarquivir / dite la bataille des trois rois.), bataille au cours de laquelle les trois rois succombent. Les chevaliers chrétiens faits prisonniers doivent s’acquitter de fortes rançons. Ahmed al-Mansūr (.ou Ahmad / 1.578 à 1.603.) se tourne ensuite contre les Turcs. Puis attiré par l’or du royaume Songhaï (.voir ce nom.), une première expédition est lancée dans le Sahara en 1.585 et est occupé les salines de Teghaza, mais la conquête est éphémère. Est alors organisé une seconde expédition en 1.590 et il s’empare de Tombouctou en 1.591, la ville est pillée, de nombreux esclaves sont saisis, les intellectuels (.les docteurs de la foi.) sont également emmenés et un pacha avec un faible contingent est nommé pour le contrôle de la région. Le pouvoir Saadien s’étiole au profit des chefs locaux au cours d’une période d’anarchie qui dure de 1.603 à 1.666. L’Espagne en profite pour s’emparer en 1.610 de Larache et de al-Mamūra. La ville de Salé, ayant reçu de nombreux réfugiés musulmans venus d’Espagne, constitue une petite république qui doit sa croissance grâce à la piraterie.

 

Ksar deMauritanie :

 Suite aux raids saadiens du XVIème siècle Ouadane décline au profit de Chinguetti. A la même époque Tichitt passée sous la tutelle des Oualad Bella prend de l’importance.

 

Touaregs :

 Suite à la chute de Gao (.Songhaï.), Agades décline rapidement à la fin du XVIème siècle au profit d’Assodé, la capitale des touaregs Kel Away, plus au Nord.

 

Songhaï / Bambaras :

 Les rives du Niger son irriguées afin d’y développer l’agriculture – riz, orge, coton - grâce à l’emploi de nombreux esclaves. Parmi les esclaves l’ont peut également distinguer des pasteurs, des artisans et contremaître. Certains esclaves s’enrichissent et peuvent à leur tour acquérir des terres.

 Moussa renverse son père Askia, mais sanguinaire, il est assassiné par Askia Mohammed ll ( 1 531 à 1 537 ) qui supprime le port du voile pour les femmes. Il est renversé par son frère Askia Ismaël (.ou Askiya, ou Askia Ismail / 1 537 à 1 539.). Ce dernier lors d’une razzia dont le but est la saisi d’esclaves se retrouve face à une forte résistance et il perd prêt de 900 cavaliers. En 1.546, le souverain saadien demande à Askia Ishak ler (.ou Askia Ishaq / 1 539 à 1 549.) de lui céder les mines de sel de Teghazza, mais il essuie un refus. Askia Ishak ler est accusé de s’emparer de bons musulmans (.selon la loi coranique l’on a le droit d’asservir des infidèles ou de mauvais musulmans, mais il est strictement interdit de réduire en esclavage un bon musulman, en revanche un esclave devenu un bon musulman après sa capture peut resté captif.) qu’il fait revendre à Tombouctou et ces injustices facilitera l’émergence d’une guerre civile en 1.588. L’empire arrive à son apogée sous Askia Daoud (.ou Askia Dawud / 1.549 à 1.582.) qui par ses razzias procure bon nombre d’esclaves qui donnent un bien être à la population, mais son successeur Mohammed el-Hadj est écarté par ses frères et l’un d’eux, Mohammed Bano (.1.586 à 1.588.) s’empare du pouvoir, mais celui-ci s’adonne à la débauche et règne par la terreur. En 1.588, le Songhaï est affaibli par une guerre civile et en 1 590 al-Mansur, avec des fusils et des canons attaque le pays et écrase à Tondibi l’armée songhaï en 1.591, Gao est investie et Eskia Ishak ll (.ou Askiya Ishāq / 1.588 à 1.592.) est assassiné. Est placé à la tête du pays un pacha. Les Saadiens pillent tout l’or du Songhaï ainsi que d’énormes quantités d’ivoire, de bois de teinture, de chevaux et d’esclaves. Alors, les Bambaras, animistes venus de Djenné à la fin du XVIème siècle, s’organisent en nation en amont du confluent Niger / Bani v 1.600.

 

Mossi :

 Le royaume Mossi de Ouagadougou atteint son apogée sous Koumdoumye au milieu du XVIème siècle.

 

Tekrour :

 Au XVIème siècle, Koli Tenguéla soumet le Fouta-Toro.

 

Gambie :

 En 1 618, les Anglais y installent un fort au détriment des Portugais.

 

Côte du Ghana ou Côte d’Or (.ou Gold Coast.) :

 Les Anglais arrivent en 1 561 et les Néerlandais en 1 595, suivit des Suédois qui se font ravire leurs comptoirs par les Danois.

 

Yatenga :

 Le royaume de Yatenga se forme au XVIème siècle au détriment des états Zandoma et Guitti.

 

Bornou :

 C’est madame Aisa Kili NgirmarammaIdriss qui assure la régence pendant la minorité d’Alaoma (.1 581 à 1 617.). Puis ce dernier se fait aider par des conseillers militaires ottomans et équipe son armée d’armes à feu. Sous le couvert de la guerre sainte Idriss se lance dans le pillage des pays alentour et les saisies d’esclaves et le pays devient très riche. Il bat les Mandara, les Mousgou et les Kotoko au Sud, Harcèle le Kano et lance des raids contre les Touaregs et les Toubou. Il signe un accord qui lui est favorable avec le Kanem dirigé par les Boulala. Il favorise l’islam et la traite est prospère.

 

Haoussa (.ou Hausa.) :

 Au XVIème siècle les cités haoussa renforcent leurs fortifications et se dotent d’une cavalerie afin de faire face aux attaques du Bornou. La reine de la cité Zarrau, future Zaria, Amina (.ou Aminatu / v 1.536 à v 1.573.) se lance dans des conquêtes et soumet de nombreuses cités tel que Kano et Katsina. Au Kano, Rumfa (.1.560 à 1.620.) prend le titre de sultan, instaure un faste calqué sur les préceptes musulmans et les femmes sont recluses. Dans la foulée toute la région va rapidement s’islamiser. Au début du XVIIéme siècle les cités se dotent de mousquets et de canons.

 

Baguirmi / Oudaï / Darfour :

 Le Baguirmi est fondé par Dokéngué (.1 522 à 1 536.). Malo Mbang (.1 548 à 1 568.) islamise le pays et repousse les Boulala et les Peuls. Ces trois états développent le commerce des esclaves avec les Ottomans.

 

Kordofan :

 Des nomades s’installent au Kordofan et s’organisent en royaume au début du XVIIème siècle.

 

Culture Yoruba (.ou Yorouba.) :

 Au XVIème siècle alors qu’apparaît l’usage du cheval, probablement suite à des incursions guerrières venues du nord, Ife ainsi qu’Oyo se dotent d’une fortification.

 Bénin : Le Bénin atteint son apogée au XVIème siècle et développe le commerce avec les Portugais. Un immense palais de bois orné de plaques de bronze, à bas-reliefs, est édifié dans la ville de Bénin.

 

Congo (.ou Kongo.) :

 Le Ngila en 1 556 se révolte avec l’aide des Européens contre la tutelle du Congo et les Portugais interviennent en 1 561. En 1 569, les Jaggas (.ou Jaga.) ravagent le pays. Le roi Alvaro ler fait appel aux Portugais qui acceptent d’intervenir en 1 571, mais en contre partie ils imposent leur tutelle au pays. Alvaro ll (.1.574 à 1 614.) veut s’opposer à la traite, alors les Portugais abandonnent le Congo pour s’installer au Ngola (.ou Ndongo future Angola.).

 

Angola / Ngola :

 Les Portugais s’établissent en 1.574 dans le port de Louanda, porte d’accès au Ndongo.

 Louanda (.ou Luanda.) : En 1.574 Lisbonne nom Paulo Dias de Novais gouverneur de la colonie royale, le Portugal se réservant le monopole sur le commerce des esclaves.

 

Koubas (.ou Kuba.) :

 Au début du XVIème siècle, les Koubas fuient le Congo et fondent leur royaume sous la dynamique des chefferies Bushoong. L’artisanat se développe : tissus de raphia, fer, cuivre et développement du commerce vers le sud et avec le Congo.

 

Loango :

 Il se libère de la domination congolaise à la fin du XVIème siècle et développe le commerce du cuivre et des esclaves.

 

Cassange :

 Fondé en 1 613, ce royaume serre d’intermédiaire entre les Portugais et le Lunda.

 

Lunda (.ou Lounda.) :

 Le Lunda est fondé à la fin du XVème siècle et a pour capitale Musumba. Influencé par la culture Copperbelt, il s’y développe un grand centre d’échanges ou le commerce du cuivre obtient une place prépondérante.

 

Louba :

 Le Louba est fondé au milieu du XVIème siècle par Kongolo.

 

Arabo-Souahili (.ou Swahili.) :

 Les Portugais occupent Mombasa en 1.589.

 

Monomotapa / Karanga :

 Le royaume éclate en quatre chefferies au milieu du XVIème siècle : le Karanga, le Manica, le Quiteve et le Se-danda. Ayant fait appel aux Portugais pour l’aider à mater la révolte d’un vassal en 1 589, le Karanga, ou Petit Monomotapa, doit en 1 607 céder à son allié l’exploitation des mines de plomb, de fer, de cuivre, d’étain et d’or.

 

Zimba :

 Les Zimba, des cannibales venus du Sud, ravagent en 1 587 Kilwa, puis Mombasa avant d’être dispersés.

 

Afrique du Sud :

 Des tribus Bantoues venues du Nord, s’installent dans l’Est v 1 520 : les Nguni (.ou Ngouni.), les Sotho et les Tchouana. Les Sotho et les Nguni continuent v 1 600 leurs progressions et les Boshimans (.ou Bochimans ou Bushmen.) se réfugient au Kalahari et les Hottentotes dans la région du Cap.

 

EUROPE :

 Economie : L’épanouissement de l’économie au XVIème siècle, est du à l’apport d’or du « Soudan » rapporté par les Portugais, puis l’afflue de l’or et de l’argent ramené d’Amérique, et enfin la vente des biens de l’Eglise organisée par les réformés. Toutefois cet apport d’or et d’argent provoque une chute des cours, mais aussi une inflation qui touche particulièrement les produits alimentaires. Suite aux turbulences monétaires et aux dépenses de guerre, l’Espagne, les Pays-Bas et la France subissent en 1.557 une importante crise financière. Après 1 560, c’est la crise dans toute l’Europe de l’Ouest et les querelles religieuses ne sont pas totalement étrangères au problème. L’inflation est générale et s’accélère après 1.575, d’abord en France, puis en Espagne et en Italie, creusant l’écart entre, maîtres, patrons, seigneurs et les employés dont les salaires ne suivent pas la hausse des prix. Dans les grandes villes la charité s’organise afin de limiter les tensions. Les grandes fortunes se multiplient et de nombreux marchands placent leur argent dans des terres et des titres de noblesse.

 Industrie : L’industrie du textile poursuit son essor, la sidérurgie se développe et l’imprimerie par son expansion favorise les langues vivantes au détriment du Latin qui reste néanmoins la langue des savants et des échanges (.elle reste une langue internationale.). L’’orthographe n’est pas encore codifiée et les calculs se font encore avec les chiffres romains. L’industrie du charbon fait ses débuts aux Pays-Bas ou il se développe rapidement et prend ensuite de l’importance en Angleterre afin de compenser à la déforestation due en grande partie à la construction navale. Cet essor économique favorise l’expansion des villes, mais très peu dépassent les 50 000 habitants, car la population reste liée aux approvisionnements, aux problèmes de stockages et aux moyens de conservations. En effet à cette époque l’approvisionnement provient des campagnes environnantes. Seul le blé, le sel, les épices et les poissons salés peuvent être transportés sur de logues distances. Toutefois le blé reste sous haute surveillance, les autorités craignant toujours les spéculations et les disettes. Ce regain d’activité par ses constructions d’habitations en bois ou en colombage, le développement de l’industrie (.poteries, verreries, tuiles, tanneries, etc….) et les constructions navales, accélèrent d’une façon considérable le déboisement de l’Europe.

 Agriculture : La découverte de l’Amérique provoque des bouleversements en introduisant en Europe de nouveaux produits  alimentaires: Dindons, Pintades, pommes de terre, maïs, poivrons, piments, chocolat, sucre de canne (.qui au départ provenait d’Asie.) et l’industrie textile profite de l’introduction du coton. Bien que l’église l’interdise, le tabac est de plus en plus consommé.

 S’opposent noblesse de « race », bourgeois anoblis et bourgeois marchands.

 Justice chrétienne : Les duels et les rapts deviennent courants et la sorcellerie trouve un regain d’activité. La sorcellerie « positive » est attribuée à Dieu, alors que la sorcellerie négative est à n’en pas douter d’origine diabolique ! Les dénonciations et les bûchers se multiplient. Pour clore le tableau, tout ceci se passe en pleine guerre de religion. D’autre part, de nombreux tribunaux d’Europe admettent que le témoignage d’un homme vaux celui de deux femmes. Les appréciations restent divergentes, pour certains, comme l’homme a plus de Raison que la femme, il doit pour la même faute, avoir une sentence plus sévère que « le deuxième sexe », alors que pour d’autres tribunaux qui considèrent l’esprit de la femme diabolique, elle ne doit bénéficier d’aucune circonstance atténuante. Vous comprenez pourquoi le président de la France, Nicolas Sarkozy, a pu affirmer « Les religions nous beaucoup apporté » !

 Discriminations religieuses : Afin que l’on ne les confondent pas avec les athées qui par intolérance religieuses sont abusivement dénigrés et pourchassés, les croyants en un Dieu selon des dogmes non reconnus par les catholiques, les hébraïsants et les musulmans inventent au milieu du XVIème siècle le terme « déiste » qui va finir par s’imposer dans le vocabulaire sans que les fanatico-débiles des religions classiques admettent ces dérives religieuses et seront classifiés « d’incrédules » ! Ainsi Geoffroy Vallès est brûlé à Paris en 1.574 pour cause de « déisme ». Dans le même temps il y a une recrudescence de la sorcellerie. Pour faire face à la montés des idées athéistes, déistes et les pratiques de sorcellerie l’Inquisition multiplie les procès, et quelque soit la dérive religieuse l’accusation devient pratiquement toujours la même : ces gens là se les complices de Satan. Ainsi Nicolas Rémi, un juge de Lorraine, comme un digne nazi condamne au bûcher près de 900 personnes pour sorcellerie. De sont coté Michel Servet pense en 1.553 que l’augmentation du nombre des athées est un signe précurseur qui annonce l’approche de la fin du Monde. De nombreuses personnes constatent qu’à la fin du XVIème siècle que les messes noires se multiplient et que l’incrédulité pénètre jusque dans la cour du roi de France, probablement à cause de l’ « Italienne », c'est-à-dire Catherine de Médicis, et des gens qui l’on accompagnés. Mais l’incroyance se développe dans d’autres pays que la France, ainsi en 1.594 un édit proclamé à Lisbonne déclare délictueux le fait de nier l’existence du Paradis et de l’Enfer, et à Rome est publié l’Index en 1.557 et l’Inquisition se met en quête de ces ouvrages. Des édits exigent que les libraires présentent la liste de leurs livres à Milan en 1.593 et à Ferrare en 1.596. A Lucques en 1.568 l’ont compte que par le passé 3.425 volumes ont été confisqués dont 604 dont l’auteur est Erasme.

 Médecine : Des le XVème siècle des médecins sont agacés de voir la populace suive les clercs qui soutiennent que les fous ne sont que des gens normaux passés sous l’emprise de Satan, puis au siècle suivant de plus en plus de praticiens exposent leur scepticisme au sujet des dogmes de toutes les religions.

 

Ottoman :

 Süleyman ler le magnifique (.ou Soliman qui est la déformation de Salomon / 1 520 à 1 566.) est secondé par son vizir, Ibrahim Pacha, qui est son « mignon ». Il rétablit la liberté de commerce avec les Safavides, relance le commerce (.voir Venise et Gênes / Raguse.) et mate la rébellion de Djambirdi al-Ghazāli (.1.520 à 1.521 / voir Egypte.) en Syrie. Il fait promulguer les Kānounname, sorte de code civil. Son envoyé demande à la Hongrie de payer un tribut, mais il est assassiné en 1 521. Alors Süleyman s’empare de Belgrade la même année, une partie de la population est réduite en esclavage et il charge le vizir Sinan-pacha de mater la résistance serbe, puis il entreprend une seconde campagne, remporte la bataille de Mohacs et investit de Buda en 1.526. Les nobles de Hongrie font leurs soumissions en 1.529, mais il ne réussit pas à prendre Vienne. Il place symboliquement sur le trône de Hongrie Zapolya. En 1.532 il marche contre l’empire Germanique et ravage la Styrie. Entre temps il s’est emparé de Rhodes occupée par les Chevaliers en 1.522. Les problèmes d’intolérances qui opposent sunnites et shi’ites fournissent un bon prétexte pour entrer en guerre contre la Perse safavide. Süleyman nomme en 1 533 Barberousse Pacha et lieutenant général de la marine afin d’occuper les Espagnols pendant sa campagne en Perse. Süleyman s’empare de la capitale perse Tabriz en 1 534, puis occupe la Géorgie en 1.534. Suspecté de trahison, le grand vizir Ibrahim est assassiné en 1.536. Après la prise de Bagdad, la paix d’Amasya est signée en 1.555. En Europe, afin de prendre le contrôle du commerce des épices, Süleyman fait saisir tous les navires vénitiens faisant relâche dans l’empire (.voir Abdalwadides / Alger.). Le Sud de la Bessarabie est rattaché à l’empire en 1 538. La même année Aden est prise et une expédition est lancée vers l’Inde, mais elle reste sans lendemain (.voir Inde / Portugal.). Deux bases sont établit à Suakim et Massaoua en Erythrée et sont incorporées à l’empire en 1 543. Au traité de 1.547, l’Autriche s’engage à verser un tribut à la Porte pour la petite partie de la Hongrie qu’elle a conservée. Süleyman entreprend deux nouvelles campagnes contre la Perse en 1.549 et 1 554 et qui se terminent par la paix d’Amasva en 1.555. Il se tourne ensuite vers l’Afrique et prend aux Chevaliers la ville de Tripoli en 1.551. L’offensive contre Malte en 1.565 est un échec. Mais les guerres incessantes grèvent le budget, la monnaie est dépréciée, entraînant pauvreté et mécontentement.

 Selim (.1.566 à 1.574.) fait la conquête de Chypre de 1 570 à 1 573, mais sa flotte est défaite à la bataille de l’Epante en 1.571. La guerre reprend avec les Safavides et au traité de Constantinople en 1 590 les Ottomans obtiennent le Géorgie et l’Azerbaïdjan. La porte reste ensuite sur ses acquis alors que les autres pays européens sont en pleine évolution technologique et l’empire Ottoman amorce son déclin. Mehmed ll (.1 595 à 1 603.) combat l’Autriche, mate des insurrections et des révoltes militaires en Asie. Michel le brave provoque un soulèvement en Roumanie (.Moldavie, Valachie et Transylvanie.) de 1.599 à 1.601, mais mis en déroute, il est assassiné. Ahmed ler (.1.603 à 1.617.) fait construire la mosquée Bleue à Constantinople. Bocskai qui est élu roi par les magnats hongrois se retourne contre les Ottomans après avoir été reconnu roi de Transylvanie par l’Autriche. Le traité de Suitatôrôk (.ou Szitvatorok.) signé avec l’Autriche en 1 606, dispense l’empereur Germanique de payer le tribut pour la partie hongroise resté sous l’administration autrichienne. Il ne peut s’opposer à la prise d’Erivan et de Kars par les Safavides et signe une paix défavorable pour la Porte en 1.612 et l’empire reprend ses frontières de 1 576. L’émir du Liban, Fakhr al-Din (.ou Ficardin.) qui s’est allié aux Safavides étend ses territoires, le sultan Ahmed ler le contraint à l’exile en 1 613. Mustafa ler (.1 617 à 1 618 et 1 622 à 1 623.), faible d’esprit est remplacé par Osman ll (.1 618 à 1 622.).

 Bien que les croyances des « infidèles » soient tolérées, les chrétiens se voient interdire la construction de nouveaux lieux de cultes dans l’empire. L’entretien et la restauration des édifices existants doit faire l’objet de l’obtention d’autorisation qui tendent à réduire l’architecture extérieure, car selon la charia leur aspect extérieur doit être discret, tout comme en France au XXIème siècle ou les mosquées qui y sont construites doivent obligatoirement être dépourvues de minaret et ne pas pratiquer l’appel à la prière.

 

Chevaliers de Saint Jean / Hospitaliers / Chevaliers de Malte :

 Le grand maître Philippe de Villiers de l’île Adam doit céder l’île de Rhodes en 1 522 après plusieurs mois de siège par les Ottomans. En mars 1.530, Charles Quint donne Malte (.Melita / île du miel.), Gozo et Tripoli à l’ordre. En 1 551 Tripoli est prise par les Ottomans. En 1.565 Soliman ll ne parvient pas à prendre l’île défendue par Jean de La Valette. En 1.566 La Valette (.1 557 à 1 568.) fait construire la ville qui de nos jours porte son nom. Alors qu’au XVème siècle il y avait encore de nombreux médecins et chirurgiens judaïsants au service de l’ordre, au XVIème siècle les Juifs sont utilisés comme esclaves. Alors que les chevaliers en Terre Sainte faisaient vœux de chasteté, à Malte ils ne font que veux de célibat et les prostitués ainsi que les maladies vénériennes prolifèrent sur l’île de Malte ! En 1.595 est ouvert un asile pour les filles repentantes.

 

Papauté :

 Afin de faire face à la « Réforme » l’ancien précepteur de Charles Quint et ex grand inquisiteur d’Espagne, Adrien VI (.1.522 à fin 1.522.), est élu pape par le conclave. Il est effrayé par les dépenses engagées par ses prédécesseurs et arrêtes les chantiers. Mais il meurt prématurément. Jules de Médicis devient Clément VII (.en prenant le nom de Clément VII le pape du même nom qui a officié à Avignon de 1.378 à 1.394 devient donc officiellement un « anti-pape » ainsi que tous ceux qui ont résidés à Avignon entre 1.378 à 1.415 / 1.523 à 1.534.), fils naturel de Giuliano de Médicis (.ou Julien.), sous-estime le mouvement « protestant ». Il reprend les travaux suspendus par son prédécesseur. Il nomme son neveux (.ou son fils ?.) Hyppolite cardinal, il marie son neveux Alexandre (.ou son fils ?.) à une bâtarde de Charles Quint, une façon de reconnaître l’hédonisme chrétien, et sa nièce Catherine, dont certaines mauvaises langues trouvent une grande ressemblance avec le pape, à Henri, fils de François ler. Les alumbrados affirment que « l’amour de Dieu dans l’homme est Dieu lui-même » et faire l’amour, c’est faire « une union avec Dieu » et pour se souvenir de la Vierge il suffit de regarder, non pas une image, mais le visage d’une femme. Les alumbrados sont condamnés à Tolède en 1.525. En 1.527, chargés de combattre les Français, les lansquenets de Charles Quint, sous le commandement de l’ex-connétable de Bourbon, Fronsberg un luthérien, n’étant pas payés investissent Rome, puis pillent, violent et tuent, alors le pontife se retranche dans le tout puissant château de Saint-Ange avant de capituler. Ensuite Clément rappel Michel-Ange pour restaurer la chapelle Sixtine. A la paix de Barcelone en 1.529, le pape et Charles Quint mettent fin à leurs différents. Lors du siège de Vienne par les Ottomans en 1.529, le pontife fait brûler tous les exemplaires du Coran. Henri VIII d’Angleterre pour avoir écrit en 1.521 « Défense des sept sacrements » afin de contrer Luther avait reçu de l’Eglise en remerciement le titre de « Défenseur de la foi » par le pape Léon X, mais lorsqu’il demande d’annuler son mariage, Clément VII afin de ne pas donner prise aux luthériens tergiverse, surtout que Charles Quint, le neveux de la reine d’Angleterre s’oppose à cette démarche, alors Henri demande l’autorisation d’être bigame, ce que refuse les instances religieuses en 1.530, c’est ainsi que l’Angleterre bascule dans la réforme. Sous les papes Médicis, Léon X (.1 513 à 1 522.) et Clément VII (.1.523 à 1.534.), de nombreux changeurs viennent s’installer aux abords de l’Atelier des monnaies pontifical. Clément VII offre en 1.533 la dignité cardinalice à Erasme, mais celui-ci la refuse. Paul lll Farnèse ( 1 534 à 1 549 ) qui a eu plusieurs enfants quand il était évêque, convoque en 1.536 un concile qui marque le début de la « réforme » catholique, dite contre-réforme, et radicalise sa position. Il nomme en 1.535 Michel-Ange premier architecte et fait réaliser la Salle Royale, puis la Salle Ducale. En 1.537 il reconnaît par la bulle « Sublimis Deus » le statut d’homme aux « Peaux Rouges ». Par une autre bulle il affirme que ceux qui meurent en combattant les musulmans sont lavés de tous pêchés. Un Espagnol, Iñigo Lopez de Loyola (.ou Ignace de Loyola.), après avoir fait ses études à Pavie et fait vœux de pauvreté et de chasteté avec ses disciples, fonde l’ordre de Jésus (.ou des jésuites.) dont le principe essentiel est la mission et qui est reconnu par le pape en 1.540. En 1 540, les jésuites fondent à Rome le collège germanique en vue de réévangéliser l’Allemagne. En 1.541 Michel-Ange achève le « Jugement dernier » sur le mur du fond de la chapelle Sixtine. Paul lll, en 1.542, renforce la Sainte Inquisition en fondant la « Congrégation du Saint-Office » qui, selon une procédure secrète, juge sans appel toutes formes d’hérésies. Paul lll nomme son fils Pier Luigi Farnèse duc de Parme (.ou Pierre-Louis Farnèse / 1.545 à 1.547.), mais ce dernier est assassiné par les partisans de Charles Quint. François Rabelais est condamné par la Sorbonne et ses livres sont censurés, puis en 1.546 « Tiers livre » est à son tour condamné. Le concile de Trente (.voir annexe.) qui se réunit plusieurs fois entre 1.545 et 1.563 définit la ligne de conduite pour la contre réforme et ne tient pas compte des conseils de Charles Quint qui souhaiterait que l’Eglise adopte une position modérée afin de permettre une réconciliation avec les protestants, allant jusqu’à suggérer le mariage des prêtres. Jules lll (.1.550 à 1.555.) craignant voir ses prérogatives réduites clos le concile de Trente en 1 553. Michel Servet, antitrinitaire, pour avoir publié « Christianismi restitutio », est condamné au bûcher par l’Inquisition catholique de Vienne, Servet réussit à s’enfuir mais le malchanceux croît être en sécurité en se réfugiant à Genève en 1.553, il est condamné à mort et exécuté la même année par Calvin. La contre réforme se durcit sous Paul IV Carafa (.1.555 à 1.559.). Ce dernier tente en vain de lutter contre les mauvaises mœurs des moines non-résidents. Par la bulle « Cumnimis absurdum », Paul IV fait édifier des ghettos, les judaïsants sont priés de porter un chapeau jaune et n’ont pas le droit de vendre des produits alimentaires afin qu’ils ne puissent pas empoisonner des chrétiens. Il est à noter que d’anciens hébraïsants par conviction ou par zèle devinrent de redoutables inquisiteurs. Apparaît v 1.559 les « Secrétaireries palatines », organe dont le principal acteur est presque toujours un « cardinal-neveu », c'est-à-dire un fils illégitime issu de la fornication du pontife ! Pie IV (.1.559 à 1.565.) préside les dernières cessions du concile de Trente (.voir annexe.). Ce concile décide le pape à entreprendre des peintures afin de cacher les nudités « répugnante » qui figurent sur la fresque du « Jugement dernier » réalisé par Michel-Ange. Le principal collaborateur de Pie IV, son neveux Pierre Borromée, et principal organisateur du concile de Trente, suite à une visite en Bavière ou il constata qu’une majorité écrasante des prêtres vivaient en concubinage ordonne de refuser la confession aux femmes maquillées, portant bijou et dentelle et que ces êtres démoniaques devaient porter lors de la confession un voile non transparent et de couleur modeste sur le visage, de plus, les prêtres de moins de trente ans ne pourrons plus confesser de femme, enfin, la confession devra se faire le jour et la décision fut applicable dans toute l’Europe catholique. Pie V (.1.566 à 1 572.), Dominicain qui fut nommé « Grand inquisiteur » en 1 558, selon les directives du concile de Trente, il réforme les mœurs, structure le catholicisme avec le catéchisme romain en 1.566, un nouveau bréviaire en 1.568, un nouveau missel en 1.570 et la Vulgate. Il limite à deux le nombre des ghettos sur le territoire pontifical, un à Rome et l’autre à Ancône, et en 1.569 il menace d’expulser les judaïsants qui refusent de vivre dans les ghettos. En 1.568 le général jésuite François de Borgia, afin de favoriser l’évangélisation fonde la Commission cardinalice. Le principe des ghettos se propage peu à peu dans toute l’Italie. Il excommunie la reine Elisabeth d’Angleterre et fait détruire la tombe de Tacite parce qu’il avait eu l’audace de critiquer le catholicisme. Sous la pression de Venise qui vient de perdre Chypre, Pie V organise la Sainte Ligue contre les Ottomans. Pour avoir exposé des doutes sur certaines affirmations de l’Eglise Giolamo Biscazza de Rovigo est condamné au bûcher en 1.570. Pie V instaure en 1.571 la « Congrégation de l’Index ». Le très Saint-père Grégoire XIII (.1 572 à 1 585.) à l’annonce de la « Saint Barthélemy » fait chanter un « Te Deum » ! Il excommunie Henry de Navarre (.ou Henri.) pour son protestantisme, puis le roi Henri lll après l’assassinat du duc de Guise. Il envoie des délégations auprès des Eglises Orientales et fonde à Rome un collège pour les Grecs et un autre pour les maronites. En 1.582, Grégoire en se basant sur les découvertes de Kopernik supprime une année bissextile par siècle pour respecter les dernières découvertes scientifiques d’où le nom de « Calendrier Grégorien » (.le calendrier Julien sera conservés par les Anglais, Ecossais et Irlandais jusqu’en 1.752 et par les Russes jusqu’à la révolution de 1.917.). Sixte Quint (.1.585 à 1 590.) assainit les finances, éradique le brigandage à Rome et lutte contre les mauvaises mœurs. Il déclare le duc Henri de Navarre déchu de ses droits au trône de France en 1.585. Sixte Quint le 22 janvier 1.587 définit l’organisation des congrégations romaines qui constituent des sortes de ministères qui dépendent soi directement du pontife, soi qui sont placées sous l’autorité d’un cardinal-préfet et le Saint-Office est inclus dans ces congrégations romaines et en 1.588 est créé la « Consistoriale », congrégation chargée de contrôler le bon comportement des évêques. Sixte Quint finance l’expédition de l’Invincible Armada en 1.588. Il fait publier en 1 590 une version complète de la Bible en Latin, dite « Vulgate Sixtine », et par la bulle « Aeternus ille » précise que cette édition de laVulgate est l’unique version autorisée. Il fait achever par Jacques della Porta les décorations de la coupole de la basilique Saint-Pierre commencé par Michel-Ange et fait bâtir une nouvelle aile ou résident encore les pape de nos jours, il agrandit la bibliothèque et détail piquant, il offre aux Romains l’obélisque de Caligula ! Roberto Bellarmino (.ou Robert Bellarmin / 1.542 à 1.621.) obtient du pape Clément VIII (.1.592 à 1.605.) en 1.592 l’autorisation de réviser la « Vulgate sixtine » approuvée par le Concile de Trente en 1.546, ce qui prouve que l’interprétation des saintes écritures dérive dans le temps, et le nouveau texte prend le nom de « Vulgate sixto-clémentine », car réinterprétée sous Sixte Quint et Clément VIII. Ce dernier fait achever les travaux en cours et entreprend de réaliser un projet de Michel-Ange qui va prendre le nom de chapelle Clémentine. En 1.600, Clément VIII remplace la « Commission » de 4 évêques pour la conversion des infidèles fondée par Pie V par « la Congrégation de la Foi » composée d’une dizaine de cardinaux afin de mieux propager la foi grâce à des missions. Paul V (.1.605 à 1.621.) fait codifier en 1.614 le rite romain de l’exorcisme et condamne les théories de Kopernik et de Galilée en 1.616. Il fait allonger la nef de la basilique Saint-Pierre et fait appel aux services du sculpteur Le Bernin.

 La Vulgate : Elle a été traduite d’un texte hébreu par ( saint ) Jérôme v 400 qui est longtemps contestée, puis approuvée par le concile de Trente en 1 546 après que les « deutérocanoniques », jugés apocryphes par les judaïsants, soit intégrés et canonisés. La Vulgate est finalement revue et corrigée en 1 590. Les autres versions sont rejetées, mais ont ne sait sur quels critères ?

 Polémique sur le molinisme : Le jésuite Luis Molina (.1.536 à 1.600.) met en relief l’importance de la quiétude vis-à-vis de Dieu au détriment des œuvres et même de son propre salut. S’il obtient le soutien de ses confrères, il provoque un tollé général chez les dominicains espagnols et les jansénistes. Afin de calmer les esprits mal « saint », les papes Clément VIII et Paul V organisent à ce sujet des congrégations, mais se gardent bien de prendre position !

 Et une polémique de plus : Le jésuite Matteo Ricci (.1.552 à 1.610.) arrive en Chine en 1.583 pour évangéliser l’Empire du milieu. Favorablement surpris par la culture chinoise, il adapte le christianisme aux traditions du pays afin de permettre une meilleure compréhension de sa religion et tolère les rites traditionnels des ancêtres et du Confucianisme. Quelle tolérance pour un homme d’église ! Pour l’Eglise la tolérance frôle la débilité et cet homme si peu rigoureux provoque la « querelle des rites chinois » ! De plus, ses collègues jésuites eurent l’audace de poursuivre son enseignement. A partir de 1.631 il est reproché aux jésuites de nommer Dieu, « Maître du Ciel », en plus de la tolérance accordée pour les cultes des ancêtres. Cette polémique c’est même propagé au Japon ou le père Valiguano adopte en 1.582 la robe en soie des lettrés ainsi qu’en Inde ou le jésuite Roberto Nobili arrivé dans le « sous continent » en 1.605 adopte lui aussi une certaine tolérance envers les rites brahmaniques. Les franciscains et surtout les dominicains qui ne tolèrent que l’intransigeance condamnent furieusement les rites indigènes déclarés idolâtres et s’engagent dans une campagne de dénigrement des plus virulente poussant ainsi la papauté Innocent X à condamner les concessions faites en Chine et à Malabar en 1.645, mais le pontife ne prend pas de mesure répressive, alors les ordres mineurs ne décolèrent pas jusqu’à ce que des sanctions soient prises. La rage arrive à son apothéose lorsque le pape Alexandre VII décide de tolérer les cultes et les rites civils. Heureusement pour l’intolérance coutumière de l’Eglise le pape Clément IX interdit en novembre 1.704 toutes tolérances envers les rites indigènes qu’ils soient Chinois, Indiens ou Japonais. Benoît XIV, condamne formellement les jésuites de Chine en 1.742. Mais en 1.939, un autre personnage tolérant, Pie XI autorise à la veille de la Seconde guerre mondiale que les Chinois chrétiens puissent pratiquer leurs rites.

 Epitaphes : A partir de 1.588 les papes font inscrire sur leur tombeau la liste des personnes qu’ils ont fait canoniser.

 Sainte Ligue : Elle est fondée par Pie V après la chute de Chypre en 1 570. Elle regroupe l’Espagne, Venise et la Papauté. En 1 571 la marine de la Ligue commandée par Don Juan d’Autriche écrase la flotte ottomane à la bataille de Lépante après que l’amirale Ali Pacha eu été tué. Cette victoire met fin à l’expansion truque en Méditerranée.

 ● Scientifiques, hommes de lettres et Papauté : La Papauté utilise des arguments de « poids » pour contraindre les scientifiques à respecter la « vérité » des évangiles et de ses doctrinaires ! Mikolaj Kopernik (.ou Nicolas Copernic / 1 473 à 1.543.) a la chance du publier « Du mouvement circulaire des astres » (.ou « De revolutionibus ».) quelques jours avant sa mort, ce qui lui évitant ainsi de fâcheuses représailles. Il avance l’idée de la rotation des planètes autour du soleil et est violemment contesté par l’Eglise ! L’humaniste Etienne Doret (.1.509 à 1.546.), qui est pour la tolérance religieuse et pour l’usage de la langue française, non seulement il est accusé d’hérésie et d’athéisme après sa publication du « Cato christianus » en 1.538, en plus il dénonce en 1.544 dans « Second Enfer » les persécutions de la Sainte Eglise, il affirme ne pas croire à l’immortalité de l’âme, alors les « proto-nazis » le condamne et est brûlé vif avec ses livres place Maubert à Paris. Le dominicain Giordano Bruno (.1.548 à 1.600.) soutient la thèse de Kopernik et parle d’un monde infini. Il nie la révélation, l’éternité, le péché originel et dit que Jésus n’est pas Dieu. Pour lui Dieu est partout dans la matière. Il est accusé d’hérésie dès 1.576 et il s’enfuit hors d’Italie, mais de retour il est arrêté à Venise pour son dialogue « Spaccio » en 1.592, puis après un long séjour en prison en mars 1.597 Bruno est sommé d’abandonner sa théorie de l’infinité des mondes, comme il refuse il est soumis à la question (.très sainte torture.), puis il lui est demandé d’abjurer d’autres hérésies tel que les idées coperniciennes et son préadamisme qui consiste à croire à l’existence de l’homme avant Adam. N’ayant pas plié devant des méthodes dignes de la Gestapo, il est condamné au bûché à Rome sur l’ordre du Saint-Office en janvier et est brûlé vif sur le Campo dei Fiori ! Lucilio Vanini (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.), disciple de Pietro Pomponazzi (.1.462 à 1.525.), de Gerolamo Cardano (.ou Jérome Cardan / 1.501 à 1.576.) et de Giordano Bruno, est à Paris le protégé du colonel (.futur maréchal.) François de Bassompierre. Sous prétexte de dénoncer les athées, il développe leurs raisonnements sans pour autant donner la contrepartie et il est encensé au début par des hommes d’église, mais ses discours à double sens finissent par multiplier les soupçons. Il utilise aussi des périphrases du genre ; les stoïciens admettent la providence et nient de ce fait la liberté de l’homme, ainsi Dieu se retrouve responsable des malheurs de cette terre et conclut que « Leur opinion semble tout d’abord être très vicieuse, et cependant elle s’accorde avec celle des chrétiens » et surenchérit en disant que comme la providence existe la prière devient inutile, de plus comme Dieu n’empêche pas le mal « il peut être regardé comme l’auteur » ! Mais ses écrit étant condamné au feu par la Sorbonne il doit s’enfuir à Toulouse. Il est l’auteur de « l’Amphithéâtre de la divine providence » en 1.615 et « Des secrets de la nature » en 1.616 ou il expose les abus de l’église, met en valeur le rationalisme, ni l’immortalité de l’âme et de plus nie l’existence de Dieu. Il fait alors l’objet d’une enquête. Selon la « Grande encyclopédie Larousse le procès tourne au règlement de comptes. Ayant trouvé chez lui un crapaud, l’église l’accuse de sorcellerie et d’astrologie et est condamné à mort, il a d’abord la langue arrachée, puis il est conduit au bûcher à Toulouse (.combien les chambres à gaz des nazis devaient êtres douces à coté de cette exécution et il y a des détraqués mentaux qui affirment que l’athéisme conduit au nazisme !.).

 

Giulio Cesare Vanini

 

                              Giulio Cesare Vanini

 

Commentaire : Suivant les auteurs Vanini est agnostique ou gnostique ! S’il reprend les affirmations des croyants, ce n’est pas par nuance religieuse, mais pour pratiquer comme je le fais à une destruction des idées préconçues que de nombreuses personnes adoptent passivement sans chercher à comprendre l’origine, le sens, la véracité et les buts recherchés par la masturbation intellectuelle des théologiens.

 Williams Harvey (.1.578 à 1.657 / voir annexe du chapitre 31 : Etre ou ne pas être « cartésien ».) croit avoir découvert v 1.615 la circulation sanguine, mais il se trompe et la Papauté s’empresse de démentir une pareille ineptie. Galileo Galilei, ditGalilée (.1.564 à 1.642.) a l’outrecuidance de souligner dans « Messager Céleste » (.Sidereus Nuncius.) publié en 1.610 la discordance qui existe entre la découverte de Kopernik et la « philosophie naturelle » soutenue par l’Eglise, et y ajoute des affirmations diaboliques telle que la Lune n’est pas parfaitement lisse, mais comporte des irrégularités que le savant a l’audace de nommé montagne, que la Terre renvoie sur la Lune de la lumière, à quelle fin ou à l’intention de qui la Terre renverrait de la lumière l’on se le demande, que Jupiter avec ses soit disants satellites constitue une aberration qui pourrait laisser entendre qu’il y a deux centres au Monde, etc… Le sommet de l’insolence est atteint en 1.623 lorsqu’il développe dans le « Saggiatore » les idées atomistes déjà développées par Epicure ! Et pour finir, le prétendu savant à l’insolence de conseiller les théologiens de l’Eglise de relire les « saintes » écritures afin d’y retrouver la confirmation de ses dires, ou plutôt ses délires. Alors en 1.616, les découvertes de Kopernik sont condamnées par le Saint-Office qui se targue de détenir la Vérité et en 1.633, alors qu’Urbain VIII (.1.623 à 1 644.) est accusé par certain de vivre dans la magnificence, à l’issue d’un long procès Galilée est contraint de signer une adjuration sur « sa vérité scientifique ». S’en suit en Italie une multiplication des condamnations envers les atomistes dans l’intérêt du conservatisme délirant de l’Eglise.

 

 Chasse aux sorcières : Avec les affrontements interreligieux, les adorateurs du Dieu miséricordieux, catholiques comme protestants arrivent à une haine digne du nazisme et entre 1.580 et 1.630 la chasse aux sorciers et sorcières bat son plein. Rien que pour cette période il y eut 100.000 personnes en Europe qui ont fait l’objet d’un procès, dont 80% de femmes, et il y eut 70.000 exécutions (.revue l’histoire n° 358.) ! Voir aussi Annexe « Le massacre des Vaudois à Cabrière ». Rappelons que le pape Benoît XVI a dit que dans le passé l’athéisme a été à l’origine de nombreux crimes ! J’en profite pour rappeler que, selon le Nouveau Testament, Jésus a dit « Vous voyez la paille qui est dans l’œil de votre interlocuteur mais vous ne voyez pas la poutre qui est dans le votre » ! Pour l’anecdote, en 1.762 Jean-Jacques Rousseau affirmera dans le livre IV de « Emile » que Dieu a doté l’homme du « principe inné de justice et de vertu » ! – voir France, Catherine de Médicis.

 Exorcisme : L’exorcisme se développe au XVIème siècle et est finalement codifié par Paul V en 1.614. Pratiqué en place publique ou dans l’église, l’exorcisme est assorti de coups de bâtons, ou d’arrachage de poils, ou d’injection de moutarde forte, etc, la cérémonie qui est généralement pratiqués deux ou trois fois se termine par la sortie, en principe, du démon par l’une des voies naturelles de l’ensorcelé avec une forte odeur de soufre et provoquant la chute de quelques objets au passage ce qui engendre un grand émoi dans l’assistance.

 Huldrych Zwingli qui commence ses prédications en 1.521 (.voir Suisse.) est beaucoup plus puriste que Luther – il tente de se rapprocher au maximum aux textes primitifs des « Saintes écritures » - et les deux hommes finissent par avoir des relations tendues. Zwingli expose ses « Commentaires des 67 thèses » en 1.523 qui scelle une doctrine radicale qui rejette le culte des saints, celui de la Vierge, refuse la hiérarchisation des ecclésiastiques, est contre le célibat des prêtres, jusqu'au déroulement de la messe qui est réduit à sa plus simple expression.

 Calvinisme : Jean Cauvin, dit Calvin publie en 1 536 « l’institution de la religion chrétienne » et s’installe à Genève en 1.541. Il rend obligatoire à tous les habitants de Genève la signature d’une confession de foi et l’assistance au sermon. Il confirme la position de « saint » Paul qui interdit aux femmes de prêcher ou d’enseigner car, affirme-t-il, la femme doit rester « sujette » face à un homme. Cette ordure de Calvin traite les athées d’épicuriens et de pourceaux et grâce à la prétendue lumière divine comme un sous-homme nie l’existence des atomes. Il reprend à son compte le principe de l’inquisition (.n’a-t-il pas dit que « la foi ne se discute pas mais s’impose ».). En 1.544, l’humaniste Sébastien Castellion est expulsé pour avoir critiqué le « Cantique des quantiques » et son scepticisme sur la descente du Christ aux enfers. Calvin s’en prend à ceux qui critiquent ses écrits, ainsi en 1.546 Pierre Ameaux est contraint d’effectuer un tour de ville revêtu d’une chemise de pénitent et le pasteur Jérôme Bolsec est condamné à l’exil. Jacques Gruet qui veut libérer Genève de la tyrannie calviniste et exécuté pour athéisme en 1.547 et ses écrits retrouvés en 1.550 sont brûlés publiquement sur ordre de protonazi Calvin.Puis il relève 38 thèmes juges hérétiques dans les écrit de Michel Servet, la condamnation repose sur le « Code Justinien » qui prévoit la mort pour ceux qui réfutent la Trinité et qui refusent le baptême aux nouveaux nés, donc il est brûler vif en 1.553 (.il avait aussi refusé de reconnaître l’existence du pêcher originel.). D’aucuns, se basant sur cet seule exécution capitale, pour soutenir que le comportement de Calvin n’a aucune comparaison avec la sanguinaire Inquisition, c’est faire abstraction du fait que le réformateur n’est maître que d’une seule ville, Genève, alors que l’Eglise catholique contrôle un territoire immense, qu’elle aurait été l’hécatombe si Calvin avait été à la tête d’un empire ? Dans son « Traité des scandales » édité en 1.550, Calvin fustige François Rabelais. D’autre part entre 1.537 à 1.662, dans la bonne ville calviniste de Genève il y a eu 132 mises à mort pour sorcellerie, bouteurs de peste et autres hérésie.

 Nota : Pour mémoire il vous est rappelé que le péché originel qui est reconnu aussi bien par les judaïsants, les chrétiens et les musulmans, remonte au fin fond des temps. Eve soumet à la tentation Aden qui croque dans la pomme. Le serpent qui a incité au pécher est condamné à ramper et à mordre la poussière, l’homme qui a succombé à la tentation est condamné par Dieu à travailler pour survivre et la femme qui a soumis l’homme à la tentation est condamnée à enfanter dans la douleur. Cela met en relief à quel point le « Tout Puissant » est miséricordieux ? Au début du XXIème siècle, le Vatican a interdit l’accouchement sans douleur car il va à l’encontre de la volonté divine, logique, non ?

 

Venise :

 Au XVème siècle, Venise stimule la construction navale grâce à l’octroi de subventions. Suite à la crise économique le Conseil des Dix et le Sénat relancent l’économie en généralisant à partir de 1 533 l’octroi de subventions pour la construction de nefs, mais dès le milieu du XVIèmè siècle les Anglais supplantent les Vénitiens dans le commerce avec les Ottomans. La guerre recommence contre les Ottomans. Venise est battue à la bataille de Préveza et à la paix de 1 540 elle doit renoncer à ses deux derniers comptoirs de Morée. La guerre contre les Ottomans de 1 537 à 1 540 bloque le redressement économique amorcé. A partir de 1 544 l’économie se redresse provisoirement jusqu’en 1 560. Au début du XVIème siècle, les Portugais s’octroient une large marge sur les épices ce qui incite les Vénitiens à développer le marché des épices avec les Ottomans qui réactivent la route commerciale par Suez. Les Ottomans débarquent à Chypre en 1.570 et Venise adhère à la Sainte Ligue en 1 571. En 1.573, Venise s’empresse de se réconcilier avec la Porte en signant une paix séparée afin de relancer le commerce, elle doit verser une indemnité de guerre de 300 000 ducats et un tribut de 1 500 ducats pour pouvoir conserver Zanta et renonce officiellement à Chypre, toutefois, le commerce amorce un déclin et Venise développe l’artisanat.

 

Gênes / Raguse :

 Gênes et Raguse imitent Venise et relancent le commerce avec l’Egypte. Gènes perd l’île de Chio en 1.566.

 

Lombardie :

 Le frère de Massimiliano, Francesco ll Maria Sforza (.1.521 à 1.535.) est rétablit grâce à Charles Quint. Il meurt sans héritier et l’empereur récupère le duché.

 

Toscane :

 Cosme ler (.ou Cosme / 1.537 à 1.574.) de Médicis établit un pouvoir absolu, s’allie à Charles Quint qui envoie une garnison espagnole. Il mate la révolte des Strozzi en 1.538 et s’empare de Sienne en 1 557. Il fonde l’académie florentine en 1.561 qui va glorifier le passé étrusque de la Toscane et obtient du pape le titre de « Grand-Duc » en 1.569. François ler (.ou Francesco / 1.574 à 1.587.) reste allié des Habsbourgs d’Espagne. Il est le père de Marie de Médicis. C’est son frère qui est cardinal, Ferdinand (.ou Ferdinando / 1.587 à 1.609.), qui lui succède et qui abandonne la pourpre à 38 ans. Puis en 1.589 il épouse Christine de Lorraine âgée de 16 ans. Il fonde le port de Livourne et protège Jules Romain et Galilée. Il marie sa nièce Marie avec Henri IV (.voir France.).

 Niccolò Machiavelli (.ou Nicolas Machiavel / 1.469 à 1.527.) dans « La Mandragore » publier en 1.515 méprise l’enfer et recommande l’avortement, le pape Léon X ne dit mot. Dans « L’Âne d’or » il montre l’animal qui a une vie plus enviable que celle de l’homme tourmenté par l’appas du gain, ses ambitions, ses déceptions et la peur de la mort.

 

Parme :

 Nous avons vu que le pape Paul lll a donné le duché à son fils Pier Luigi Farnèse duc de Parme (.ou Pierre-Louis Farnèse / 1.545 à 1.547.). Après son assassinat, c’est son fils Ottavio Farnèse (.ou Octave / 1.547 à 1.586.) qui lui succède. Bien qu’il ait épousé Marguerite d’Autriche, il se retrouve en conflit avec Charles Quint. Son fils, Alexandre Farnèse (.1.586 à 1.592.) combat au coté de l’Espagne contre les réformés. Allié à la Ligue catholique, il contraint Henri de Navarre à lever le siège de Paris en 1.590. Il est déposé par Philippe ll et succombe à ses blessures.

 

Savoie / Piémont :

 En 1.526, Genève se sépare administrativement de la Savoie et se rapproche de la Suisse. La Savoie est presque entièrement occupée par la France de 1 536 à 1 559. Le duc de Savoie, Emmanuel Philibert, dit tête de fer (.1.553 à 1.580.), bat à Saint-Quentin le connétable de Montmorency en 1.557, au traité de Cateau-Cambrésis en 1.559, obtient la libération de la Savoie et récupère le Piémont. Il instaure un pouvoir absolu et abolit le servage. La capitale est définitivement installée à Turin en 1.562 au détriment de Chambéry. Il doit abandonner le comté de Vaud aux Bernois en 1.564, mais s’empare du Chablais et du Genevois moins Genève en 1 567. Charles-Emmanuel ler (.1.580 à 1.630.) s’empare du marquisat de Saluces en 1.588 et se rallie à la Sainte Ligue. Au traité de Lyon en 1 601, la Savoie cède à la France, la Bresse, le Bugey, le Valromey et le pays de Gex en échange de la reconnaissance de ses droits sur le marquisat de Saluces. Genève est reconnue entièrement indépendante en 1 603. Charles-Emmanuel à la mort de son beau-frère François ll, duc de Mantoue, en 1.613 revendique le pouvoir pour sa fille et sa petite-fille, mais le frère de François, Ferdinand qui s’est fait proclamer duc obtient le soutien de la France et de l’Espagne et préfère renoncer au duché.

 

Sicile :

 Si la noblesse conteste au début, elle se rend vite compte qu’il est avantageux de servir l’Inquisition, ce qui permet d’obtenir une immunité juridique qui peut-être très profitable et Philippe ll d’Espagne doit réglementer l’adhésion à l’Inquisition afin de réduire drastiquement leur nombre. De 1.546 à 1.615, sont jugés en Sicile 1.890 marranes, 441 sont condamnés dont 149 sont montés sur le bûcher, ainsi que 183 réformés sont également condamnés dont 22 au bûcher.

 

Espagne (.Pour la partie allemande voir Saint Empire / voir aussi Papauté et Abdalwadides / Alger.) :

 Quand Charles Quint part pour l’Allemagne, les « Communeros » se révoltent contre le régent Adriaan Floriszoon en 1 520 et les impôts levés en grande partie pour payer la guerre en Germanie. Les biens des infidèles, tel que les judaïsants et les musulmans, sont confisqués. A partir de 1.526 les Morisques sont contraints à apprendre de Castillan. En 1.529, Charles Quint fait alliance avec les Safavides et attaque en Méditerranée les Ottomans et donne aux Chevaliers de Malte et Tripoli. Charles Quint s’empare de Tlemcen en 1.530, de Tunis en 1 535 ou sont massacrés 30 000 personnes et 10 000 autres sont emmenés en esclavage. Il rétablit la dynastie des Hafsides qui doit verser un tribut. Il échoue devant Alger. Il nomme deux vice-rois, un à Mexico en 1.535, l’autre à Lima en 1 543 et donne à l’évêque Bartolomé de Las Casa quelques soutiens pour empêcher les abus envers les « Indiens ». En octobre 1 541, il tente un débarquement à Alger, mais la tempête ravage la flotte et c’est l’échec total. Selon Pierre Miquel dans son livre « Les guerres de religions » précise que les inquisiteurs espagnols enterraient vivantes des femmes et que les hommes dévêtus étaient allongés sur des braises et étaient retournés avec des crocs, ha j’en profite pour rappeler que le pape Benoît XVI a dit que « par le passé les athées avaient été responsables de bien des crimes » ? Francisco de Vitoria et Bartolomeo de Las Casas, deux Dominicains, obtiennent lors des conférences de Valladolid (.fin 1.550 à mai 1.551.) que les « Indiens » soient considérés comme nos égaux et christianisés pacifiquement (.voir Nouvelle-Castille / Guarani.).

 En 1.555, par la paix d’Augsbourg, Charles Quint découragé par ses défaites abdique et partage son empire en deux : il donne à son fils, Philippe ll (.1.556 à 1.598.) l’Espagne et à son frère Ferdinand l’Autriche et le Saint-Empire. Philippe ll lance en 1 559 une offensive en Afrique du Nord, mais en 1.560, c’est l’échec à Tripoli. Il s’installe à Madrid, fait construire l’Escorial et réorganise l’administration du royaume. Les dépenses amènent l’Espagne à la banqueroute en 1 557. Il écrase les protestants espagnols en 1 559 / 1 560, mais ne peut faire face à la révolte des protestants des Pays-Bas. A partir de 1.561, l’arrivée de l’or d’Amérique s’accélère, mais les dépenses croissent plus vite que les recettes. En 1 566, il doit faire face au soulèvement des Pays-Bas et des morisques. Le soulèvement des Maurisques (.ou Morisques.), dont la plus part parlent l’arabe, est sévèrement réprimé en 1 569 / 1 570 et ils font l’objet d’expulsions de 1 609 à 1.611. Environ 270 à 300 000 personnes, selon les sources, s’expatrient et une grande majorité va s’établir au Maroc. Victoire de Lépante en 1.571 (.voir Sainte Ligue.). En 1.580, Philippe ll devient roi du Portugal et vide les caisses de Lisbonne et impose un blocus commercial avec les P.U. (.voir Pays-Bas / P.U..). Les Anglais n’acceptent pas ce nouvel empire maritime et la guerre éclate avec l’Espagne en 1.585, après que Philippe eut mis l’embargo sur les navires anglais dans ses ports. L’Espagne s’allie avec le duc de Guise en 1.585. En 1.588, il doit reconnaître l’indépendance des P.U. (.Provinces Unies – voir ce nom.). En 1.588, l’Armada Catolica surnommée l’invincible armada est anéantie par l’amiral Howard, avec la coopération de Drake. Philippe lll (.1.598 à 1 621.) interrompt le travail forcé pour les Amérindiens, mais face à ses difficultés financières, ce chrétien rétablit cette odieuse pratique. Il conclut la paix avec l’Angleterre en 1.604. En 1.609 Philippe lll décide d’expulser les Morisques qui avaient été converti de force au catholicisme provoquant l’émigration en direction du Maghreb de plus de 250 milles personnes. Il entre en guerre avec la Savoie de 1 614 à 1.617.

 Philippe ll et Philippe lll incitent leur cousin empereur de Germanie à éradiquer les cultes protestants.

 Après 1.600 l’argent représente 95 % des ressources en minerais précieux provenant des colonies d’Amérique.

 L’Espagne dans le Pacifique : En 1 529, le traité de Saragosse détermine la frontière entre les colonies espagnoles et portugaises. Elle passe par le 17ème méridien, à l’Ouest des Moluques. En 1 565, l’Espagne s’établit aux Philippines et développe le commerce avec le Mexique.

  Guerre Franco-Gremano-Espagnole  1 519 à 1 559 : En 1.521 le pape Léon X apport son soutien à Charles Quint et la France perd le Milanais et Tournai en 1 522. En juillet 1.522 les Anglais entrent en guerre, lance des raids en Bretagne, puis en 1.523 une armée marche sur Paris, mais une mauvaise intendance et les maladies ont raison de l’expédition qui se replie en catastrophe. François ler jaloux de la puissance de la famille des Bourbon écarte le connétable du commandement des armées et nomme Guillaume Bonnivet chef des armées d’Italie, alors Charles Quint propose à Charles de Montpensier duc de Bourbon en échange de ses services d’épouser une Habsbourg et lui offre le commandement des armées d’Italie en 1.524. Après avoir occupé la Provence, Charles recule devant l’armée française plus importante que celle des impériaux.  En Italie, François ler fait scinder en deux son armée et fait assiéger Pavie, mais le duc de Bourbon passe à l’offensive, l’emploi d’arquebuses par les Espagnols aida probablement à la victoire, alors succombent Bonnivet, Lescuns, La Trémoille, La Palice et bien d’autres et François ler est fait prisonnier en 1.525, puis est retenu à Madrid pendant près d’un an. Au traité de Madrid en 1.525, il doit payer une rançon et céder la Bourgogne, le Milanais, l’Artois et les Flandres, mais les Anglais négligé dans le traité par Charles Quint négocient une paix séparée avec la régente qui hachette le neutralité de Londres. En mars 1.526 François ler est libéré et ses deux fils François et Henri sont pris en otage dans l’attente de la mise en œuvre des accords. Après avoir été libéré, François ler refuse de céder la Bourgogne à Charles Quint sous prétexte que les états de Bourgogne s’y opposent, ainsi que le parlement de Paris, puis se rapproche du pape, constitue avec plusieurs principautés italienne la ligue de Cognac en mai 1.526 afin de contrer les ambitions de Charles Quint en Italie, et la guerre reprend. Charles réagie en envoyant le duc de Bourbon ravager l’Italie, mais il décède en faisant le siège de Rome en mai 1.527. Louise de Savoie et Marguerite de Habsbourg négocient en juillet un compromis qui aboutit à la paix de Cambrai (.ou des Dames.) en août 1.529, Charles Quint restitue la Bourgogne et François ler doit verser 2 millions d’écus, donner à l’Espagne la « Vraie Croix » si chèrement acquise par Louis IX, renonce à l’Italie, cède plusieurs places fortes dans le Nord et les Flandres et l’Artois sont inféodés à l’empire, mais la guerre reprend rapidement. Par le traité de Scheyern, en 1.532, François ler fait alliance avec les protestants germaniques. En 1.536, le roi de France signe une alliance avec Soliman, sous couvert d’un accord commercial afin de faire front commun contre Charles Quint. L’alliance avec les protestants Allemands donne à Henri ll les villes de Metz, Toul et Verdun. Charles Quint, lui, fait alliance avec les Safavides. Il est défait à Cérisoles en 1.544 et la paix de Crépy-en-Laonnois marque une pose dans les combats. Henri ll maintient les alliances avec la Porte et les protestants d’Allemagne. En 1.553, Charles Quint est battu à Metz et il doit signer la paix d’Augsbourg (.voir Espagne.). L’intervention d’Henri ll en Italie provoque l’entrée en guerre des Anglais, alliée de Philippe ll d’Espagne qui remporte la bataille de Saint-Quentin en 1 557, mais à cour d’argent ils ne peuvent exploiter leur avantage, ce qui permet au duc de Guise de s’emparer de Calais en 1.558. En 1.559, Henri ll et Philippe ll, successeurs de Charles Quint, signent le traité de Cateau-Cambrésis : la France renonce à ses conquêtes en Italie, mais garde Calais pris aux Anglais, l’Espagne est reconnue détentrice de Milan, de la Sicile, des Pays-Bas, de la Franche-Comté, de ses colonies d’Amériques ainsi que des Philippines.

 

Portugal :

 Par le traité de Saragosse en 1.529, l’archipel des Moluques revient au Portugal moyennant le versement de 350.000 cruzados à l’Espagne. Sur la demande de Jean lll le Pieux (.1.521 à 1.557.) l’Inquisition est établie en 1.531 et délègue aux jésuites le quasi-monopole de l’éducation en 1 540. Suite à des revers au Maroc, Safi en 1.541, Arzila et el-Ksares-Seghir en 1.550 sont évacués. Le Portugal aide v 1 541 l’Ethiopie à combattre les musulmans. Le Japon est atteint en 1.542 par le navigateur Antonio da Mota, puis un navire se rend annuellement à Nagasaki à partir de 1 544. Installé en Chine depuis 1.554, les Portugais fondent en 1 557 le comptoir de Macao et le commerce se développe avec Canton. En 1 551, le Portugal s’empare provisoirement d’Aden, mais progressivement les musulmans reprennent l’avantage et le blocus de la mer Rouge n’est plus efficace à partir des années soixante. La crise alors s’installe, les Ottomans ayant développé le commerce des épices en mer Rouge ils peuvent pratiquer des prix bas et deviennent de redoutables concurrents commerciaux. Le commerce profite surtout à des marchands étrangers et en 1 570, Sébastien (.ou Sebastião / 1 557 à 1.578.) interdit l’achat de produits de luxe. Il attaque le Maroc et est tué à la bataille d’Alcácer (.ou Ksar el-Kebir ou Alcazarquivir ou Alcazar-Quivir.) en 1.578 (.voir Saadiens.). Henri le Cardinal (1.578 à 1 580) meurt en 1 580 sans descendant. Son oncle Philippe ll d’Espagne se considère comme l’héritier, il évince le fils naturel de l’infant dom Luis, et donc petit-fils d’Henri Antoine, qui a pourtant le soutien populaire, et s’empare du pouvoir en 1.580. Il interdit le commerce des épices à Lisbonne. Les Anglais et les P.U. se liguent contre les intérêts du nouveau pouvoir, s’emparent des colonies et des comptoirs du Portugal et ruine l’économie (.voir Espagne.).

 

Navarre :

 La fille d’Henri ll de Navarre et de Marguerite de Valois, Jeanne lll d’Albret (.1 555 à 1 572.) épouse en 1 548 Antoine de Bourbon duc de Vendôme. Elle a pour fils en 1 553 Henri, le futur roi de France. Elle impose le calvinisme à la Navarre en 1 567. Le calviniste Pierre Viret (.1.511 à 1.571.) après avoir été chassé par les Bernois à qui il voulait imposer une extrême rigueur de vie, est appelé auprès de Jeanne d’Albret, alors par pragmatisme Viret retourne sa veste et loue sa bienfaitrice en glorifiant la tolérance religieuse que la reine a instauré en son pays.

 Le frère d’Antoine de Bourbon, Louis ler de Bourbon donne naissance à la famille de Condé.

 Nota : L’étendard des Bourbon est bleu, blanc, rouge.

 

France (.voir aussi Navarre & Guerre Franco-Germano-Espagnole.) :

 François ler favorise l’industrie minière, les fonderies, les usines d’armement, l’industrie de luxe et veut développer les expéditions maritimes et fait construire le Havre en 1.517. En 1.522, l’helléniste Guillaume Budé (.1.467 à 1.540.) devient prévôt des marchands de Paris. François ler qui a instauré le trésor public lance en 1.523 le premier emprunt public. En 1.524, la reine Claude avant de décéder donne le duché de Bretagne à son aîné et frère du futur Henri ll, François. En 1 521, le cardinal Antoine Duprat avec la Sorbonne, qui est une école de Théologie, condamnent le luthéranisme et poussent la régente Louise de Savoie à persécuter les protestants pendant la captivité de son époux et de nombreux bûchers sont allumés en 1.525 (.voir Espagne – Guerre Franco-Germano-Espagnole.). Des agitateurs réformés détruisent dans les églises des images et des statuts de saints et de la Vierge. Après avoir été libéré, François ler fait d’Anne d’Heilly de Pisseleu, un tendron de 18 ans, sa maîtresse, mais il garde ses privilèges auprès de Françoise de Châteaubriant, il faut bien diversifier les plaisirs. L’intendant Semblançay est accusé d’avoir mal financer la campagne d’Italie et est condamné à la pendaison au gibet de Montfaucon en 1.527. La même année la sœur du roi, Marguerite de Valois épouse le roi de Navarre, Henri d’Albret. Toujours en 1.527, François fait démolir le donjon du Louvre et ses annexes et engage la construction d’un château renaissance (.le château du Louvre / les Tuileries connaîtra des séries de travaux jusque sous Napoléon lll.). Au concile de Sens en 1.528 les évêques exigent des supplices et des condamnations spectaculaires contre les hérétiques, entendez ici les luthériens. En 1.530, François ler après avoir payé la rançon, épouse la sœur de Charles Quint, veuve du roi du Portugal, Eléonore. La même année François, sur les conseils de Guillaume Budé et de Jean du Bellay, crée le « Collège des sept lecteurs royaux », le futur collège de France, ce qui scandalise l’Université, et ses deux fils retenus en otage par Charles Quint sont libérés. Le futur Charles ll épouse en 1.533 Catherine de Médicis, duchessina d’Urbino (.voir papauté / 1.519 à 1.589.) et un palais en bois est érigé à Marseille afin de célébrer dignement les noces en présence du pontife. Cette dernière provenant d’une Italie ou l’astrologie est couramment pratiquée introduit son usage à la cour de France. Le protégé du cardinal Jean du Bellay (.qui a pour neveu le poète Joachim du Bellay.),François Rabelais (.v 1.483 à 1.553.), homme d’église et qui deviendra médecin en 1.537, publie en 1.533 « Pantagruel », alors la « pro-gestapo » de la Sorbonne condamne l’ouvrage à la censure le 23 octobre, mais lors de son séjour à Rome il obtiendra en janvier 1.536 un Bref du pape en sa faveur (.un autre pro-nazi, Calvin, s’en prendra également à Rabelais.). A l’encontre de l’avis de la Sorbonne François autorise en 1.534 l’utilisation de la Bible en langue grecque, mais se ravise suite à l’affaire des placards. Suite à l’affaire des placards en 1.534, ou l’une des affiches écrite par un réformé est « placardée » sur la porte du roi, François réplique en donnant les pleins pouvoirs à la Sorbonne et en faisant arrêter 300 personnes et 35 d’entre eux montent au bûcher. Le 21 janvier 1.535 afin de chasser le satanisme de la réforme, François participe à une procession grandiose dans Paris ou l’on balade toutes les reliques, de la couronne d’épine du christ jusqu’à la goûte de lait sortie du pie d’une certaine femelle appelée Marie et grâce au Dieu très miséricordieux la cérémonie s’achève par la monté sur le bûché de 6 protestants au parvis de Notre-Dame. Paul lll ayant annoncé son intention de négocier avec les réformés, l’édit de Coucy met fin aux persécutions des protestants en 1.535 à la grande satisfaction de Marguerite de Navarre et d’Anne de Pisseleu – qui est devenue duchesse d’Etampes - qui sympathisent avec les réformés. En 1.536 Jean du Bellay est nommé lieutenant-général du royaume pendant le voyage du roi en Provence. La même année François ler fait alliance avec l’Ecosse. Les répressions reprennent contre les réformés dès 1 538 et François ler qui en bon chrétien a choppé entre temps la « chaude-pisse » à force de forniquer comme un diable rallume des bûchers. Ce rapprochement provisoire avec les réformés et la conclusion d’une série de « Capitulations », série d’accords commerciaux avec la Porte étalés de 1.524 à 1.536 permettent en 1 536 de reprendre la guerre avec le Saint Empire. Francesco ll Maria Sforza (.1.492 à 1.535.), duc de Milan à la grâce de l’empereur, étant mort sans enfant François réclame le duché, mais suite au refus de Charles Quint, il fait occuper la Savoie pour avoir un libre accès à l’Italie par le connétable et favori, François de Montmorency qui pratique ensuite la terre brûler pour empêcher Charles Quint de progresser en Provence. En 1.538, Henri fait de sa tutrice, Diane de Poitiers et veuve du grand sénéchal de Normandie Louis de Brézé, sa maîtresse officielle. L’épouse d’Henri, Catherine de Médicis, ayant lancée la mode de monter en amazone les chevaux et compte tenu du vent fripon, sur les instances religieuses il est imposé aux femmes le port de la culotte qui n’était pas de mise au paravent. En 1.539 les ouvriers de l’imprimerie à Lyon et Paris font grève. En 1.539, par l’ordonnance de Villers-Cotterêts, François ler impose le français comme langue officielle à la place du Latin, réforme la justice, réduit le pouvoir des tribunaux ecclésiastiques, fonde les bases de l’état civil et interdit les confréries et coalitions ouvrières afin de mettre un frein aux grèves et satisfait ainsi la bourgeoisie. La même année, Charles Quint est invité à Paris, mais les négociations n’aboutissent pas. En 1.540, est décidé de taxer fortement les produits provenant des Pays-Bas espagnols et d’Angleterre, mais les deux pays concernés répliquent par des mesures du même ordre. En 1.540, au partage du Monde décrété par le traité de Tordesillas, François oppose la doctrine de l’occupation effective des nouveaux territoires (.il ne prend pas en considération que ces terres sont déjà occupées par des indigènes.). La même année, par l’édit de Fontainebleau il renforce la répression contre les protestants. Un humaniste ( ?.) ami de Rabelais, André Tiraqueau (.v 1.480 à 1.558.), devenu conseiller au parlement de Paris en 1.541 décide que la femme ne peut signer de donation sans le consentement d’un proche et il lui est interdit de tester (.disposer de ses biens.) sans l’accord de son époux, ce principe juridique se généralisera au XVIème siècle en France. La Sorbonne publie en 1.542 la liste des ouvrages interdits et certains éditeurs récalcitrants finissent sur le bûcher. L’année suivante la Sorbonne décide une nouvelle censure à l’encontre de « Gargantua » (.dans Gargantua les théologiens de la Sorbonne sont montrés tels qu’ils sont, et l’ouvrage est publié juste quand éclate l’affaire des « Placards ».) et du « Pantagruel » de Rabelais. Attaqué par les Anglais, le France doit renoncer en 1.543 à Boulogne. En 1.544, au traité de Crépy-en-Valois, l’empereur et le roi de France s’engagent à exterminer les réformés sur leurs terres et dès le premier janvier 1.545 François Ier révoque les grâces accordées aux hérétiques, encourage la délation et des bûchers sont allumés dans les grandes villes. Est également signé un édit du Parlement, contresigné par le roi très chrétien, permet de faire raser 24 villages provençaux dont les habitants accusés d’hérésie, sont massacrés (.quel est le connard qui a dit que « les religions nous ont beaucoup apportés ?.). Toujours en 1.545, la Sorbonne gestapoïsée envoie au bûcher tous ses membres qui refusent de signer les « articles de foi » ! (.quel sous-homme a dit que « par le passé les athées ont été la cause de bien des crimes ? » / la Sorbonne réitérera de nouvelles censures contre Rabelais en 1.546 et en 1.552.). Ainsi un humaniste Etienne Dolet (.1.509 à 1.546.) est soupçonné par diverses personnes dont Calvin d’être suffisamment habile pour dissimuler ses pensées athéistes, mais il est finalement condamné comme tant d’autres au bûcher pour impiété, athée relaps, épicurisme et comme saducéen. François nomme Matthieu Orry inquisiteur du diocèse de Paris et en 1.547 ouvre au parlement de Paris la « Chambre ardente » qui est chargé de traiter les affaires de foi, y est précisé que lors de la torture le supplicié est soumis au carcan de 8 H du matin à 8 H du soir, s’il persiste dans l’hérésie, la lèvre supérieure doit être arrachée, et s’il y avait récidive, à la huitième fois l’on doit arracher la langue, ha j’en profite pour rappeler que le pape Benoît XVI a dit que « par le passé les athées avaient été responsables de bien des crimes » ? Henri ll (.1.547 à 1.559.) instaure au parlement de Paris une « Chambre Ardente » en 1.549 afin d’instruire contre les hérétiques, les juges sont épurés et les délateur reçoivent 1 / 3 des biens confisqués (.en effet la religion peut apporter beaucoup !.). En 1.552 la parution du « Quart Livre » ou le pape essuie une belle critique vaut à Rabelais un séjour en prison. Henri ll poursuit la guerre contre l’empire et au traité de Chambord en 1.552, la France obtient Metz, Toul et Verdun. Toutefois l’armée a de plus en plus une réputation « sulfureuse » à cause de ses rapines, viole et meurtres incontrôlés, alors en 1.555 Henri ll décide de doter chaque régiment d’une aumônerie, mais les exactions se poursuivront, il est vrai que les soldats digne des bande de SS pourront se confessés après avoir assouvi leurs instincts. Il poursuit la politique de centralisation du pouvoir de son père. Les Guise, le cardinal de Lorraine et Diane de Poitiers poussent le roi à l’intransigeance. Les édits de Chateaubriand en 1.551 – ou sont définis les modalités de la répression et ou est précisé que la tolérance est impardonnable -, de Compiègne en 1.557 – ou les hérétiques sont condamnés à mort afin d’« extirper et abolir les fausses doctrines et erreurs », toutefois les repentis doivent être étranglés avant d’être brûlé, c’est ça la charité chrétienne - et d’Ecouen en 1.559 ne font que renforcer les mesures anti-protestantes. Tous protestants qui doivent être jugés ne peuvent être que condamné à mort et il y a plus de 500 exécutions, toutefois, les réformés font de plus en plus d’adeptes même dans la noblesse. Si en France il mène une politique sectariste, Henri ne rechigne pas à conclure un accord avec les protestants d’Allemagne en 1.552 ou ceux-ci cèdent par le traité de Chambord les évêchés de Metz, Toul et Verdun. Henri ll fait promulguer en 1.556 une loi contraignant les femmes à déclarer leur grossesse, si un enfant non déclaré meure en bas âge ouest est mort-né la mère est considérée comme ayant pratiqué un infanticide et est passible de la potence ou du bûché. Catherine de Médicis s’entoure de nombreux nains et naines, elle l’aurait fait afin de se préserver des maladies. Pendant l’hiver 1.557 / 1.558 des moines prêchent l’appel au meurtre, mais le parlement refuse de se soumettre à la tutelle de l’Inquisition. Alors en 1.559, les parlementaires les plus réticents sont embastillés, certains sont conduits au bûcher, d’autres prirent la fuite, les plus catholiques et les plus habiles se soumirent. Henri ll reçoit lors d’un tournoi la lance de Montgomery dans l’œil est en meurt. François ll (.1.559 à 1.560.) poussé par Catherine de Médicis écarte les Bourbon du pouvoir au profit des Guise – le connétable de Montmorency est remplacé par François de Guise à la tête des armées - qui mènent une politique de répression contre les protestants ce qui relance les tensions entre les communautés religieuses. Poète et clerc, Pierre de Ronsard devient l’aumônier ordinaire du roi en 1.559 (.ce valet de François ll s’engagera en 1.562 avec « Discours des misères de ce temps » et « Continuation du » dans une satire du roi Charles X et du catholicisme, ce qui n’empêche pas les protestant de critiquer ses écrits.). En célébrant la fin de la guerre et les mariages arrangés lors du traité de Cateau-Cambrésis, Henri ll trouve la mort lors d’un tournoi, suite à une blessure à l’œil. Catherine de Médicis, mère de François ll, et régente de 1.560 à 1.563, conserve le pouvoir sous le règne de son fils Charles IX (.1.560 à 1.574.). Par l’édit de Romorantin proclamé en 1 560, sur les conseilles de Michel de L’Hospital, Catherine sépare la religion de l’état afin d’amorcer la détente et s’oppose à de nouvelles installations de l’Inquisition en France, malgré l’insistance du pape Paul IV et des de Guise. Les protestants, pas plus fins que les catholiques, organisent des prêches dans les lieux publics, occupent certaines églises. En 1.561 les parlementaires refusent d’autoriser la construction de temples. La même année Charles IX fonde l’« Académie de poésie et de musique » ce qui provoque de multiples attaque de la part de l’Université très catholique de Paris. Catherine organise en 1.561 le « Colloque de Poissy » qui réunit des théologiens catholiques et calvinistes, mais lorsque Théodore de Bèze engage le débat sur l’eucharistie les tensions montent, Bèze est accusé d’hérésie et la réunion s’achève sur une discorde. Selon Brigitte Rossignol, docteur en histoire, Catherine de Médicis donne sa fille Marguerite de Valois, dite Margot (.Margot aura autant d’amants que son royal époux.), en mariage à Henri de Navarre en 1.572 après avoir consulté Nostradamus, puis afin de sauver son fils Charles IX agonisant, Catherine de Médicis aurait fait exécuter une messe noire dans la chambre du mourant, un enfant de 10 an aurait été décapité et aurait été fait avec une hostie noire et deux incantations sataniques. Les devins, mages et sorciers vont faire ainsi partie intégrante de la vie de la cour jusqu’à l’affaire des poisons. Geoffroy Vallée (.v 1.536 à 1.574.) pense que les dogmes religieux abêtissent l’homme et qu’il faut rechercher Dieu par soi-même, il est condamné pour blasphème par le parlement de Paris et est pendu, puis son corps est brûlé ! Henri lll (.1 574 à 1.589.) s’entoure de mignons : Epernon et Joyeuse. Alors que la populace s’entre-égorge pour des problèmes de religions, de leurs cotés Margot baise avec ses amants, Navarre avec ses maîtresses et Guise se moque du roi sodomite entre deux sauteries ! (.J’en profite pour rappeler que l’Eglise condamne l’épicurisme, je trouve ça bandant » !.). Comme les guerres de religions perdurent la France finit par être touchée à partir de 1.575 d’une forte inflation désorganisant l’économie et provoquant la multiplication des faillites, la ville la plus touchée est Lyon. Alors que par son homosexualité Henri crache ouvertement sur les règles de l’Eglise, il promulgue un édit en 1.579 qui interdit aux auteurs d’almanachs de faire des prédictions sur les affaires civils ou de l’état et en 1.583 l’Eglise de France ordonne de brûler les grimoires, interdit la magie ainsi que la sorcellerie et les prêtres sont conviés d’informer les fidèles que la magie ne peut rien contre les maladies et ne peut s’opposer à la providence divine – l’Eglise considérant que les maladies sont rien d’autre que des châtiments nécessaires et voulu par un Dieu très miséricorde pour punir les pêcheurs, toutefois l’on notera que Jules Michelet (.1.798 à 1.874.) a affirmé dans « La sorcière » publié en 1.862 que « l’unique médecine du peuple, pendant mille ans, fut la sorcière ». Quoi qu’il ne soit, les personnes qui soignaient à cette époque les gens de biens n’étaient pas appelées sorcières mais « bonne dame » ou « belle dame », nom que l’ont donnait également aux fées ! Il réforme la gestion du royaume, abandonne la livre tournoise pour l’écu et instaure des taxes à l’importation de marchandises afin de limiter la fuite de devises. A l’issue des guerres de religions, la misère s’est répandue en France et les révoltent se multiplient, les principales sont celles des Gauthiers en Normandie et des Croquants dans le Périgord, et les gouverneurs de provinces en profitent pour s’octroyer une large autonomie. L’un des mignons d’Henri lll, le duc d’Epernon prend pour maîtresse Diane d’Estrées la sœur de Gabrielle, alors que la mère Françoise d’Estrées prend pour amant le marquis d’Alègre. Et Gabrielle d’Estrée devient la maîtresse de Roger de Bellegarde en 1.589. A sa mort en 1.589 Catherine de Médicis laisse d’énormes dettes. Le successeur désigné d’Henri lll (.voir Guerres de Religions.) Henri IV (.1.589 à 1.610.) qui avant de devenir roi a eu 28 maîtresses, de la soubrette à la femme « bien née et passant par les abbesses telles que Catherine de Verdun – qui selon certaines personne lui a transmis une redoutable maladie vénérienne et moi qui croyais que les religieuses devaient être vierge comme Marie ! - et Marie de Beauvilliers, sans compter les sauteries d’un jour avec les catins catholiques, comme réformées, mais la plupart n’étaient pas protestante, mais consentante. Roger de Bellegarde, Grand écuyer, un bon catholique et dévoué à son roi, après avoir listé tous ses charmes présente à Henri IV sa maîtresse à l’automne 1.590. L’édit de Nantes est rédigé en 1 591 (.ratifié qu’en 1.598.). Gabrielle d’Estrées devient la maîtresse du roi au début de 1.591, mais suite au départ d’Henri IV à la guerre elle est mariée par son père à Nicolas d’Amerval, seigneur de Liancourt en juin 1.592. Mais le roi revient en octobre et afin de calmer le mari, il est nommé gentilhomme de la chambre du roi et Gabrielle reçoit la seigneurie d’Assy et le château de Saint Lambert. Comme Henri repart à la guerre Gabrielle revoit son ancien amant Roger de Bellegarde ce qui provoque des tensions entre d’Estrées et le roi ! Dès 1.593 Marguerite de Valois resté dans son château d’Usson couverte de dettes et d’amants négocie son divorce et Henri IV lui promet une forte indemnité, mais le pape Clément VIII (.1.592 à 1.605.) tergiverse. Après son entrée dans Paris (.voir Guerres de religion.) Henri IV rétablit l’ordre et bannit les jésuites en 1.594. Gabrielle met au monde un fils, César le 7 juin 1.594, en récompense Henri IV offre à sa maîtresse une pension de 500 écus par mois et lui donne le château de Vendeuil d’une valeur de 50.000 écus. Henri IV joue au « Jeu de paume », sport à la mode que l’on peut pratiquer dans les tripots et fait de nombreuses dettes. Le roi se montre en public avec un pourpoint élimé, mais il est flambant neuf lors des réceptions à la cour. Gabrielle d’Estrées obtient l’annulation de son mariage avec d’Amerval parce que feu sa première épouse est une cousine de la maîtresse royale. En décembre 1.594 un élève jésuite dénommé Jean Châtel à qui l’on enseigne « aimez-vous les unes, les autres » tente vainement d’assassiner le roi, alors Jean est soumis à la question ordinaire, puis extraordinaire avant d’être écartelé en place de Grève. Henri IV ayant reconnu son fils César, il fait de Gabrielle la marquise de Monceaux ou celle-ci fait aménager une ferme. Suite à la capitulation de La Fère (.voir Guerres de religion.) Henri IV nomme Annibal d’Estrées, frère de Gabrielle, gouverneur de la ville et porte la pension de sa maîtresse à 1.000 écus par mois plus une « prime » de 32.000 livres au moment ou la disette tourmente le peuple de Paris, puis le roi sans le sou va emprunter en 1.596 à Elisabeth d’Angleterre 200.000 écus et aux Provinces-Unies 450.000 florins. Le 11 novembre Gabrielle accouche d’une fille, Catherine-Henriette qu’Henri IV légitime. Le grand maître de l’artillerie étant mort lors du siège d’Amiens en 1.597 Henri IV le remplace par Antoine, père de Gabrielle d’Estrées et élève au rang de duché le comté de Beaufort que sa maîtresse vient d’acquérir. Le roi donne à son fils César le duché de Vendôme. Gabrielle d’Estrées qui assiste aux conseils du roi se voit promettre un mariage avec son amant bien que celui-ci accordait ses faveurs à quelques dames nobles ou non. Le 4 août 1.598 Henri IV interdit de porter une arme à feu dans le royaume. A la fin de 1.598 le troisième enfant de Gabrielle, Alexandre, est reconnu par le roi et son baptême coûte 100.000 écus. Henri IV signe en 1.598 l’Edit de Nantes qui accorde un statu de tolérance aux protestants, leurs concède des lieux de cultes, des places fortes de sécurité et est constitué au parlement de Paris la « Chambre de l’édit » composée de six Huguenots et de dix catholiques. A Paris, il fait réaliser la Place royale, l’actuelle place des Vosges. Dès 1.598 Maximilien de Sully est chargé de superviser les finances de l’état. Henri IV annonce officiellement à la cour le 2 mars 1.599 son projet de mariage avec Gabrielle d’Estrées, duchesse de Beaufort. La même année 2 moines jacobins, Argier et Ridicoux, impliqués dans un complot contre le roi sont exécutés. Gabrielle décès, probablement d’une maladie vénérienne, après avoir accouché d’un enfant mort-né. Cette dernière étant morte, il fait la même promesse de mariage à sa nouvelle maîtresse, Henriette d’Entraigues dès l’année suivante. Mais, se retrouvant avec une dette énorme, 1.174.147 écus d’or, Henri négocie sont mariage avec Marie de Médicis et demande l’autorisation au pape de divorcer d’avec Marguerite, dite Margot. Ferdinand de Médicis accepte en 1.600 de donner avec sa nièce une dote de 600 milles écus composée de 350 milles contant, et le reste à déduire de la dette contractée à la banque Médicis et le mariage a lieu à Lyon le 9 décembre 1.600. Henri IV aura des enfants avec Marie et Henriette et ils seront élevés tous ensemble avec ceux qu’il avait eu avec Gabrielle au grand mécontentement de la reine. Henri IV instaure un pouvoir centralisé, mais fait quelques concessions et rappelle même les jésuites en 1.603. Sully restaure les finances en réactivant des impôts royaux qui avaient été aliénées par le passé, en augmentant les impôts indirects et en vendant des charges héréditaires qui deviendront une source de contestations sous Louis XVI. D’autre part pour développer les échanges commerciaux il fait aménager des routes et des voies navigables et réduit les taxes intérieures sur le transport de marchandises. Henri IV favorise l ‘industrie de luxe : soierie, tapisserie des Gobelins, satin, damassé, draperie, etc… Les explorations au Canada sont encouragées. En vieillissant, Henri devient un obsédé du sexe et en 1.607 il fréquente assidûment Henriette d’Entraigues, Jacqueline de Bueil de Moret et Charlotte des Essarts de Romorantin, le Dauphin les traite de « putain » ! Il fait une courte guerre à la Savoie (.voir Savoie.), puis soutient les P.U. (.Provinces-Unies.) en révolte contre l’Espagne. Alors qu’il s’est épris de Charlotte de Montmorency âgée de 15 ans, celle-ci se sauve en Belgique (.Pays Bas espagnols.) avec son mari. Pour la récupérer il prépare la guerre contre les Habsbourg afin de pouvoir envahir la Belgique, mais, alors que Catherine est sacrée reine le 13 mars, Henri IV est assassiné le 14 mars 1 610 par François Ravaillac un maître d’école religieuse et ancien ligueur (.selon certains historiens Ravaillac aurait peut-être été poussé au crime par des gens de l’archiduc Albert de Habsbourg régnant sur les Pays Bas.). Comme convenu, à la mort d’Henri les jésuites reçoivent le cœur du roi qu’ils installent au collège de la Flèche que le Vert Galant avait fondé. Marie de Médicis se fait reconnaître régente le 15 mai par le parlement et le 27 mai Ravaillac est supplicié pour crime de lèse majesté, la base de ses membres est tailladé au fer rouge, puis du plomb fondu est versé sur les plaies et ensuite il est écartelé. En septembre est conclue une alliance offensive et défensive avec l’Angleterre. Ayant décidé que les « grands » devaient gouverner, plusieurs nobles conspirent, dont le prince de Condé – le père du « Grand-Condé » -, le duc de Bouillon et le frère du roi, Gaston d’Orléans, ainsi que le baron Biron, ce dernier est exécuté en 1.602. D’autre part, le bâtard de d’Estrées et d’Henri IV, César de Vendôme, revendique le trône sous prétexte que le Vert galant avait promis d’épouser sa mère. Le moraliste Pierre Charron (.1.541 à 1.603.) dans son traité « De la sagesse » met en doute révélation, prophéties et miracle et des 3 monothéismes ; il prône la tolérance et affirme que la sagesse est supérieure aux religions, son ouvrage fut mis à l’Index en 1.605. Vauquelin des Yveteaux qui devient précepteur du futur Louis XIII en 1.609 acquière une réputation d’athée et il est chassé de la cour par le parti dévot. Louis Xlll le Juste (.1.610 à 1.643.) est couronné en octobre. Louis XIII, éduqué par des jésuites devient très dévot et montre beaucoup de mépris envers les huguenots. En 1.611 est décidé du mariage entre Louis XIII et l’infante d’Espagne, Anne d’Autriche (.ou Doña Ana.), et l’accord est assorti d’un traité d’assistance entre Paris et Madrid. La régence de Marie de Médicis qui passe de plus en plus sous l’emprise de Concino Concini est contestée par les grands. Concini devenu maréchal d’Ancre, s’enrichit outrancièrement et comme la régente en titre, il multiplie les corruptions. Sur le conseil du favori, Marie engage des négociations avec la noblesse qui aboutissent aux accords de Sainte-Ménéhould en mai 1.614, qui prévoient la convocation des états Généraux et Condé reçoit une place de sûreté ainsi qu’une indemnité de 450 milles livres d’argent, Mayenne obtient le gouvernement de Paris et 300 milles livres, Longueville touche 100 milles livres de pension et Bouillon le doublement de ses effectifs de gendarmes, mais Vendôme avec le soutien de monsieur de Retz s’empare de la place de Vannes. Les Etats généraux qui se clôturent en février 1.615 met en relief les discordes entre noblesse et le Tiers-état, ce dernier réclame, comme le clergé dont le porte parole est Richelieu, un pouvoir fort. En 1.615 est mis en place la statue d’Henri IX près du pont Neuf. Suite à l’arrestation du chef de la faction de la noblesse, le Jay, la noblesse entre en effervescence, mais ne peut s’opposer au mariage du roi avec Anne en 1.615 et en 1.616 est signé la paix de Loudun, toutefois, Condé est arrêté peu après. Mais Concini progresse en puissance et en arrogance. Le jésuite Pierre Coton (.1.564 à 1.626.) qui fut le confesseur d’Henri IV affirme qu’à cette époque la cour comptait de nombreux mécréants et athée, il devint grâce à la protection de Marie de Médicis le confesseur du jeune Louis XIII, mais est disgracié lors de l’affaire des Concini en 1.617. Louis XIII qui a trouvé un allier en la personne du capitaine du Louvre, Luynes, prémédite un coup d’état et le capitaine des gardes Nicolas de l’Hospital, baron de Vitry, est chargé de la salle besogne et avec ses hommes de main assassine Concini au Louvres le 24 avril 1.617. Louis XIII donne la gestion des affaires à Luynes qui rappelle les ministres de son père que Marie avait congédiés. Marie de Médicis se retire à Blois. Prisonnier de sa piété et de sa libido fort ténue, Louis XIII, non seulement n’a pas de maîtresse, mais il rechigne à copuler avec la reine et de Luynes à l’Eglise, en passant par l’ambassadeur d’Espagne, il reçoit des encouragements. En 1.617 est exigé la restitution des biens de l’Eglise dans le Béarn, demande qui avait déjà été formulée par Henri IV, mais la décision royale reste sans effet. Louis XIII, considérant l’entourage de la reine comme étant un nid d’espions espagnols impose à Anne l’épouse de Luynes comme surintendante de la maison de la reine et décide de se rapprocher de la maison de Savoie, il donne sa sœur Christine en mariage à Victor-Amédée en 1.619.

 

Louis XIII en adoptant les cheveux longs lance une nouvelle mode qui va, avec le temps, entraîner l’usage de la perruque. Cette nouvelle mode persistera jusqu’à la révolution. Louis XIII renouvelle l’interdiction du duel qui avait déjà été promulguée sous Henri lll.

 Guerres de Religions 1 562 à 1 598 :

 

 ○ Les préliminaires : Alors que du coté du pouvoir les brimades et les répressions se multiplient à l’encontre des protestants, de leur coté les huguenots extrémistes détruisent les images et les statues de saints et de la Vierge et troublent les processions. Catherine organise en 1.561 le concile de Poissy, mais les catholiques comme le représentant de Calvin restent sur leurs positions. En 1.562, Catherine contraint son fils Charles à signer 17 janvier l’édit d’Ambroise dit « édit de tolérance » qui autorise les protestants à pratiquer leur culte, soit dans des maisons fermées, soit en dehors des villes closes et le port d’arme est interdit aux deux factions. Le parlement refuse d’enregistrer l’édit.

 ○ La guerre : Les factions s’arment et le ler mars le duc de Guise provoque le massacre de Wassy au moment de prêche ou 23 protestants sont tués et plus d’une centaine sont blessés. Ensuite Guise marche sur Paris ou le parlement le 6 juin 1.562 impose à ses membres de faire profession de foi catholique et les violences sont relancées. Condé est fait prisonnier à la bataille de Dreux en 1.562. Alors que François ler de Guise, dit le Balafré fait le assiège Orléans en 1.563, il est assassiné par Poltrot de Méré qui sera peu après écartelé en place de Grève à Paris. Henri ler de Guise, dit également le Balafré, prend la suite de son père dans la lutte contre la réforme. Catherine réussit à s’imposer en France, ignore les menaces de Philippe ll d’Espagne et du pape Pie IV et fait promulguer l’édit de pacification d’Amboise en 1.563 qui réduit néanmoins certains droits accordés aux protestants l’année précédente. Pour faire face aux dépenses qui grèvent les finances, Catherine saisit 80 milles hectares à l’Eglise en 1.563 et les revend. En 1.567 c’est le soulèvement général des huguenots, Condé et Coligny tentent d’enlever Catherine et le roi Charles. La régente prend alors ouvertement le parti des catholiques. La paix de Longjumeau en mars 1.568 rétablit l’édit d’Ambroise, mais les accrochages ne se calment que momentanément. Condé est tué à la bataille de Jarnac en mars 1.569, mais la guerre s’enlise, le trésor se vide et le duc de Guise devient très influent. Catherine signe la paix avec les « Huguenots », à Saint-Germain en 1.570 qui accorde la liberté de conscience et l’exercice public du culte dans les faubourgs de deux villes par gouvernement et dans les maisons de nobles et 4 villes fortes leurs sont remises : La Charité, La Rochelle, Cognac et Montauban, et sa fille Marguerite (.dite Margot.) épouse Henri de Bourbon, roi de Navarre. Coligny devient alors de plus en plus influant auprès du roi Charles et tente de le monter contre l’Espagne. Catherine veut assassiner Coligny en espérant que les deux factions d’exterminent et pouvoir ensuite renforcer l’autorité royal, mais la tentative échoue. Le conseille décide le 23 août de massacrer les chefs huguenots, excepté Condé et Henri de Navarre qui sont des princes du sang. Catherine lasse préparer la « Saint-barthélemy » qui a lieu le 24 août 1.572 juste après que le tocsin eut retenti à l’église de Saint-Germain-l’Auxerrois et la tuerie qui dure à Paris trois jours débute par l’assassinat de Coligny. Il y aurait eu 3.000 morts dont 300 nobles riens qu’à Paris. Les massacres gagent les provinces et durent jusqu’en octobre. Catherine reçoit les félicitations du « Saint-Père ». Henri lll, qui est roi de Pologne rentre en France à la mort de son frère Charles. Le bon « saint père » permet en 1.574 la vente pour 1,5 millions de livres de biens de l’Eglise ainsi que la levé d’une taxe d’un million de livres sur le clergé afin de financer la guerre contre les huguenots. A la cour se succèdent assassinats et empoisonnement. Catherine tente de négocier la paix sans y parvenir. Les jésuites prennent le pas sur les ordres mendiants et amorcent la mise en place de la contre réforme basée sur le dogme, publient un catéchisme simple, encourage les processions ou se multiplient les flagellants et autres mortifications et multiplient les pressions morales et physiques comme il se doit ! Le duc d’Alençon, frère du roi, lève une armée de « malcontents » et d’huguenots en 1.574, puis se dirige vers l’Allemagne ce qui décide le roi Henri lll de tenter en 1.576, par l’édit de Beaulieu, une réconciliation, à son frère il céder un apanage et accepte de désavouer la Saint Barthélemy, reconnaît la liberté du culte et restitue les places de sureté et concède des sièges au parlement, mais sous la pression de la Ligue Catholique (.ou Sainte Ligue ou Sainte Union.) fondé suite à l’édit de Beaulieu et soutenue financièrement par l’Espagne, il renonce dès 1.577 à son engagement. Par l’ordonnance de 1.583, Henri lll se réserve le droit exclusif de lever des hommes, mais la loi n’est pas respectée. La guerre reprend en 1.584 et s’intensifie après la mort du duc d’Anjou, frère du roi. Par conséquence, l’héritier du royaume devient Henri de Navarre, chef des protestants, alors les catholiques désignent comme successeur au trône Henri de Guise qui a le soutien du roi d’Espagne. Par le traité de Nemours en 1 585, Henri ll donne les pleins pouvoirs à la Ligue et tous les avantages accordés aux huguenots sont abolis. La même année le pape Sixte Quint déclare le duc Henri de Navarre déchu de ses droits. De Guise qui s’est emparé de Paris en mai 1.588, fait signer au roi l’édit d’Union qui retire tous droits au trône à Henri de Navarre. Mais une lettre saisie sur un ligueur mort expose le désir de Henri de Guise de se débarrasser les Valois et de régner à leur place, alors Henri lll se rebiffe et fait assassiner par les Quarante-cinq le duc de Guise et son frère, le cardinal de Lorraine le 23 décembre 1.588.C’est le frère du duc de Guise, le duc Charles de Mayenne, qui prend la tête de la ligue. Paris et une majorité de grandes villes rallient le camp des Guise et se révoltent. La révolte pousse le roi dans le camp des protestants en 1.589. Alors qu’il fait le siège de Paris avec le duc de Navarre, Henri lll est poignardé le premier août par un moine jacobin, Clément. Avant de mourir le roi désigne Henri de Navarre comme son successeur. Henri IV (.1.572 à 1.610.) entre en guerre contre l’Espagne qui soutient les ligueurs et il reçoit l’aide de Londres. Henri IV s’empare de Chartres restée aux mains des ligueurs en avril 1.591, puis de Noyon le 19 août et il nomme gouverneur de cette ville Antoine d’Estrées, le père de sa maîtresse. Ayant reçu des renforts envoyés par la reine Elisabeth, il commence le siège de Rouen en novembre, mais lève le siège afin de faire face à Alexandre Farnèse, duc de Parme et gouverneur général des Pays-Bas depuis 1.578. En 1.593 Henri fait le siège de Dreux tout en engageant des entretiens théologiques avec des évêques sur l’avis de Sully. Lors de la conférence de Suresnes en avril 1.593 Henri fait savoir au parlement de Paris qu’il accepte la conversion. Il se convertit au catholicisme en juin 1 593, il est couronné en février 1 594 à Chartes (.Reims étant aux mains des Guise.), puis, après avoir donné au gouverneur de la capitale, de Brissac, le bâton de maréchal et aux membre des gouvernements de Mantes et de Corbeil la somme de 200.000 écus, il peut entrer dans Paris en mars 1.594, il touche les écrouelles et 600 scrofuleux sont guéris. Avec les guerres de religions est constaté un relâchement des principes, alors le 6 avril 1.594 par déclaration royal est précisé que les impies et les blasphémateurs devront s’acquitter d’une amande de 10 écus la première fois, de 20 écus la seconde fois et devront subir la troisième fois des « punitions exemplaires et extraordinaire », comprenez la torture bordel de dieu ! Mais de nombreuses villes restent en possession des ligueurs, Laon tombe le 21 juillet 1.594, alors Amiens, Beauvais et Cambrai font leur soumission. Le 15 janvier 1.595 Henri IV et le duc de Guise se réconcilient. Le connétable de Castille est stoppé à Fontaine-Française, le comte de Fuentes s’empare de Cambrai que le maréchal de Biron part assiéger, en novembre 1.595 Henri IV commence le siège de La Fère. Le duc de Mayenne ayant été nommé gouverneur de Bourgogne et après avoir reçu la promesse d’un pot de vin de 35.000 écus fait la paix avec Henri IV qui est absout par le pape Clément VIII, mais les Espagnols poursuivent la lutte et s’emparent de Calais le 21 avril 1.596. La Fère capitule le 22 mai 1.595. Au printemps 1.597 les Espagnols s’emparent d’Amiens alors Henri IV y envoie ses troupes y faire le siège et Sully lance un emprunt forcé auquel doivent souscrire les riche bourgeois de Paris, les fermiers d’impôts et leurs sous-traitants. Amiens capitule le 19 septembre 1.597. Le gouverneur de Bretagne, le duc de Mercœur marchande son ralliement au roi, alors le 13 mars 1.598 pour qu’il abandonne son poste de gouverneur de Mercœur obtient la somme de 4.300.000 livres ainsi que l’amnistie pour sa rébellion (.nous constatons que la France avec ses pots-de-vin ne vaut pas mieux que les pays musulmans avec leur bakchich.). Au total Henri IV dépense 20 millions de livres pour rallier les derniers ligueurs en 1 598 ce qui scandalise Sully, le peuple doit payer ces dépenses ce qui provoque plusieurs révoltes. Les Espagnols battus signent en mai 1.598 la paix de Vervins qui reconnaît les frontières du traité de Cateau-Cambrésis et Calais est restitué à la France.

 Selon Pierre Miquel (.Les guerres de religion / Fayard.) en France les guerres de religions ou fait environ 4 millions de morts. Le président Sarkozy à raison de dire que « les religions nous ont beaucoup apportées » !

 

 

Saint-Berthélémy

 

SAINT-BARTHELEMY : Benoît XVI a dit que l’athéisme mène au nazisme !

 

Et le christianisme mène à quoi ?

 

Ambroise Paré (.1.509 à 1.590.) exprime sa haine des athées et des homosexuelles.

 

Innocent Gentillet dans sont « Anti-Machiavel » affirme en 1.576 que les écrits de Machiavel « sèment l’athéisme et l’impiété ».

 

Bordel de Dieu : Dans les couvents français les visites furent assez lâches et les recluses ne manquèrent pas d’amants. Hors ce libertinage finit par choquer les jésuites qui poussèrent le cardinal de La Rochefoucauld à intervenir auprès de bon roi Louis XIII. Ce dernier fit interdire l’accès aux hommes, seul le confesseur fut habiliter à pénétrer auprès des épouses du seigneur. Mais de nombreuses femmes désœuvrées et sevrées finirent par entrer en liesse lors de la visite du confesseur, c’est ainsi que des scènes plus ou moins hystériques virent le jour, et Dieu fut encore cocufié ! Si dans certains cas les faits ne purent rester secrets, de tels dévoiements ne pouvaient être que le fait du « Malin ». Ainsi éclatèrent plusieurs affaires telles que celle de Gauffridi brûlé le 30 avril 1.611 et de Grandier brûlé le 18 août 1.634 !

 Les prémices des salons littéraires : Anne de Bretagne, la renaissance aidant, constitue pour la première fois en France une « Maison de la reine » et s’entour de « Dames d’honneurs », elle peut donc ainsi adoucir ça condition, car les hommes qui côtoient le roi sont restés forts rustres et ne sont préoccupés que par l’achat de charges et les honneurs. Sous Sully la noblesse se lance dans l’édification d’hôtels particuliers plus brillants les uns que les autres et l’exhibitionnisme aidant l’ont invite pour montrer ses biens, alors les fêtes se multiplient dans un faste démesuré et la promulgation d’édits afin de restreindre le luxe restent sans effet ! Parallèlement se développe un besoin de s’exprimer librement, aussi se constitue une élite féminine et masculine qui cherche à s’émanciper de l’étiquette de la cour. Henri IV nomme en 1.605 François de Malherbe, qui est le précurseur des classiques, poète officiel et le restera sous Louis XIII. Malherbe se charge dépurer la langue française.

 

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Diane de Poitiers et son château d'Anet
Diane de Poitiers : Son château d'Anet

 

Diane de Poitiers (.1.499 à 1.566.) :

   La veuve de Louis de Brézé, grand sénéchal de Normandie, Diane de Poitiers, devient la maîtresse du second fils de François ler, Henri. Elle suscite la haine du clan de madame d’Etampes, la maîtres du roi François. Lorsque son amant devint le roi Henri ll (.1.547 à 1.559 / ce qui n’empêchera pas Henri ll de prendre temporairement pour maîtresse quelles autres, dont la gouvernante de Marie Stuart, Jane Fleming, et pour mignon le connétable duc Anne de Montmorency.), Diane fait disgracier madame d’Etampes, reçoit le titre de duchesse de Valentinois, influença la politique du royaume, favorisa l’infiltration de la famille des Guise dans les affaires de l’état. Diane approuva l’ouverture de la « Chambre ardente » en 1.549 qui envoya de nombreux huguenots et autres « hérétiques » sur le bûcher. En 1.558, alors que Diane se rapproche d’Anne de Montmorency, la reine Catherine prend parti pour les Guise dont le duc et son frère, le duc d’Aumale, beau-frère de Diane, vont se battre en Italie afin de soutenir les intérêts de la reine dans la péninsule. A la mort d’Henri ll, Le duc de Guise reçoit le commandement des armées et son frère, le cardinal de Lorraine, prend la tête du conseil royal, Aumale lié à la famille de Diane est éloigné du pouvoir. Diane est écartée de la cour, puis, suite au décès de François ll, Catherine tente en 1.564 de lui faire rendre gorge de sommes indues, mais vu les circonstances politico-religieuses, l’affaire n’aboutie pas. Diane, dans son testament déclare déshériter tous ceux qui adhèreraient à la nouvelle religion, entendre le protestantisme. Après son décès, elle est inhumée dans son château d’Anet.

 

 

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Bretagne :

 La fille d’Anne de Bretagne, Claude, épouse François d’Angoulême, le futur François ler et lègue la Bretagne à son fils, le Dauphin François en 1.524. La Bretagne est entièrement unie à la France en 1.532, suite à l’accord de l’assemblée de Bretagne.

 

Pays-Bas - P.U. / Provinces Unies (.appelé couramment à cette époque « Hollande ».) :

 Un premier soulèvement a lieu à Gand en 1.539 / 1.540 contre le pouvoir impérial pour protester contre des taxes excessives. Le mécontentement des protestants prend de l’ampleur à partir de 1 559. Charles Quint nomme en 1.559 Guillaume d’Orange-Nassau stathouder (.chef militaire.) de Hollande, de Zélande et d’Utrecht. Ce dernier tente d’obtenir pacifiquement les mêmes libertés que les états de l’Empire, mais en vain.

 Guerre de Religions 1.566 à 1.609 : En 1.566 éclate l’iconoclasme ou les calvinistes brisent statuts de saints, vitraux, etc… Pour mettre l’accent sur l’œcuménisme réformé les Luthériens pratiquent également l’iconoclasme à des dates différentes en Allemagne et en Ecosse. La révolte calviniste contre Philippe ll d’Espagne, reprend aux Pays-Bas en 1.568 et Guillaume s’enfuit pour la Germanie en 1 567 afin de trouver des soutiens au moment ou Fernando de Toledo, duc d’Albe, instaure le « Bloedraad » (.Conseil du sang.) et après un massacre impitoyable le calme est rétablit en 1.570, mais les exactions du duc d’Albe n’apaisèrent pas les différents. Alors qu’éclate la « révolte des Gueux » en 1 572, Guillaume avec l’aide des Anglais contre-attaque. Philippe signe en 1.576 la pacification de Gand en 1 576 et Guillaume ler le Taciturne est nommé lieutenant général des Pays-Bas, mais le Nord calviniste se radicalise alors que les catholiques majoritaires dans le Sud restent fidèle à l’Espagne qui proclame « l’Union d’Arras » en 1 579. Les calvinistes répliquent par « l’Union d’Utrecht ». Les Espagnols s’emparent de Breda, résidence des princes de Nassau, en 1.581. Après l’assassinat de Guillaume par un extrémiste en 1 584, son fils Maurice de Nassau (.1.584 à 1.625.) reprend Breda en 1.590, s’empare de Nimègue en 1.591 et de Groningue en 1.594 le Nord prend le nom de Provinces Unies et signe en 1 596 une alliance avec la France et l’Angleterre contre l’Espagne. Philippe ll cède les Pays-Bas, la future Belgique, à l’Autriche.

 P.U. : Les Provinces Unies constituent une sorte de confédération de sept provinces et la cour s’établit à La Haye, mais la capitale de la Hollande, Amsterdam, est prépondérante et possède pratiquement un droit de veto sur la politique du pays. Jusqu’à présent les marins néerlandais se limitaient au commerce en Europe du Nord. Nous avons vue que l’Espagne après avoir annexé le Portugal ferme ses ports de commerce aux marchants néerlandais, alors les P.U. cherchent à s’approvisionner par elles-mêmes. Un Néerlandais ayant vécu 6 ans à Goa, Jan van Linschoten, subtilise des documents et des cartes consacrées au commerce en Inde et à Malacca, puis de retour en son pays trouve des collaborateurs qui s’engagent dans le commerce, ainsi en 1.592 4 navires partent pour Java sous le commandement de Cornelius van Houtman (.voir Indonésie.), son retour en 1.597 avec une belle cargaison d’épice décide de nombreuses personnes à l’imiter et se constituèrent de nombreuses compagnies marchandes. Huit compagnies maritimes des P.U. se regroupent pour fonder la Compagnie des Indes Orientales, ou VOC (.Vereenigde Oost-Indische Compagnie.) en 1 602 et obtient le monopole du commerce pour l’Extrême-orient jusqu’en 1.799. Maurice ayant battu l’archiduc Albert à Nieuport en 1.600, et malgré la prise d’Ostende par Ambrogio de Spinola en 1.604, Philippe lll reconnaît finalement l’indépendance des P.U. en 1.609 et une trêve de onze ans est signée. Les Néerlandais abordent l’Indonésie en 1.602 et fondent en 1.617 la ville de Batavia en l’honneur du peuple Batave. Les Néerlandais s’implantent également en Amérique du Nord ou ils fondent la Nouvelle Amsterdam.

 Le capitaine Cornelius Houtman est le premier Néerlandais à franchir de cap de Bonne-Espérance lors de son expédition de 1.595 / 1.597.

 

Saint Empire Romain Germanique (.voir aussi annexe : La langue allemande.) :

 Le duc Ulrich VI du Wurtemberg par ses dettes et son despotisme s’aliène une partie de l’empire et monte l’empereur contre lui, il est alors banni en juin 1.521, le Wurtemberg est alors vendu à Charles Quint qui donne le duché à son frère Ferdinand, mais ce dernier établit un pouvoir très autoritaire.

 La diète de Worms réunie en mai 1 521 par Charles Quint condamne Luther et exige le retour au catholicisme. Les princes allemands, notamment les électeurs de Saxe, du Brandebourg et du Palatinat qui veulent une plus grande indépendance vis à vis de l’empire et de l’église, se rallient à Luther. Ceux qui refusent de se rétracter et se sentent menacés se réfugient auprès de l’électeur de Saxe. En mars 1.522 Guillaume IV, duc de Bavière, publie le « Mandat religieux pour la Bavière » qui reprend les clauses de la diète de Worms.

 Les religions réformées, d’aucuns parleraient de sectes, se multiplient et finissent par s’affronter, les meneurs sont, à la gloire du Dieu miséricordieux, brûlés, décapités, noyés, etc…, ainsi les principales victimes sont les anabaptistes qui dénoncent les riches et les abus des religions.

 Révolte dit paysanne : La petite noblesse et la paysannerie écrasés d’impôts se soulèvent dans le Sud-ouest sous la direction de Franz von Sickingen et Ulrich von Hütten dès 1.522 et se premier mouvement est écrasé en 1.523 à la satisfaction de Luther qui voyait d’un mauvais œil ce mouvement sous l’influence de « vils anabaptistes ». En 1 523, un autre mouvement de révolte éclate en Forêt Noire, puis les chevaliers de Souabe et de Franconie s’emparent des biens du clergé et les partagent avec les paysans et les hommes d’affaires, ils réclament l’application des « douze articles », le droit de nommer et de révoquer les pasteurs, la suppression de la dîme et des corvées, la liberté de chasse et de pêche et l’utilisation des biens communaux, le mouvement s’étend jusqu’au Tyrol, en Thuringe, en Alsace et dans le Palatinat rhénan, mais le bon Luther ne veut pas que l’on face de la Bible un programme social, de plus il est un inconditionnel du respect de l’autorité, même si celle-ci parait injuste, il rallie alors la noblesse. N’ayant pu obtenir le soutien de Luther, les paysans de Thuringe, dont de nombreux anabaptistes se tournent vers Thomas Münzer (.ou Müntzer / 1.489 à 1.525.) qui prêche la guerre contre l’Antéchrist en affirmant que « les méchants n’ont aucun droit de vivre » et annonce la fin du monde corrompu. Il recommande aux personnes devenues adultes de confirmer leur croyance en se faisant baptiser par immersion, et il est favorable à une mise en commun de tous les biens. Les Thuringiens sont battu à Frankenhausen le 15 mai 1.525 et Münzer est décapité 10 jours plus tard. D’autres révoltes sont matées provoquant la mort de centaines de personnes, les derniers foyers de révoltes sont jugulés en 1.527 et Luther respectueux de la hiérarchie est satisfait du retour à l’ordre. Toutefois les anabaptistes survivants se regroupent à Münster en 1.532 et sont rejoints par de nombreux pauvres et ils prennent pour chef Jean Matthys. En 1.534 Ils chassent de Münster les catholiques et les luthériens et tout est mis en commun, l’argent et la propriété sont abolis. Suite à une sortie, Matthys est tué et est remplacé par Jan Beukels, dit Jean de Leyde en 1.534. Il se fait proclamer roi de Sion, adopte un faste monarchique et instaure la polygamie. La ville est prise le 24 juin 1.535 et grâce au bon Dieu c’est un massacre sans pitié. Jean de Leyde est saintement torturé, je veux dire que la torture fut des plus odieuse, jusqu’à ce que mort s’en suive.

 En 1.523, Charles obtient du pape le droit de choisir les évêques. En mai 1.524 le duc de Bavière, l’archiduc Ferdinand de Wurtemberg et 12 évêques d’Allemagne du sud décident de mettre en application les articles définis lors de la diète de Worms et en 1.527 et 1.528 une quinzaine de luthériens sont envoyés sur des bûcher en Bavière et une centaine pour tout le sud de l’Allemagne. Pour financer ses guerres Charles Quint emprunte à des banquiers espagnols, allemand et surtout génois, les impôts et les revenus d’Amérique ne suffisant plus. Il fait élire son frère Ferdinand roi de Bohême et de Hongrie en 1 526. Face à la menace ottomane, Charles signe avec la France le Traité de Cambrai et Soliman ne peut pas prendre Vienne en 1 529. Les luthériens en 1.529 protestent, d’où leur nom de Protestants, contre les mesures prises par Charles Quint qui veut faire appliquer la diète de Worms. Charles Quint ce fait sacrer empereur par Clément VII en 1.530. A la diète d’Augsbourg en 1.530, les « Réformés » présentent à Charles Quint la profession de foi, dite « Confession d’Augsbourg » rédigée par Philippe Schwarzerd, dit Melanchthon, théologien disciple de Luther, mais l’empereur rejette le texte, Charles Quint renouvelle l’édit de Worms et donne 7 mois aux luthériens pour se soumettre. Alors, les luthériens, sur l’initiative des landgraves Philippe le Magnanime de Hesse et de l’électeur Jean le Constant de Saxe constituent en 1.531 la « ligue de Smalkalde » (.ou Schmalkalden.) afin de s’opposer à l’application de l’édit de Worms et d’obtenir la restitution des biens confisqués à l’Eglise et par l’accord du monastère de Scheyern obtiennent l’alliance de François ler contre l’empereur. Les catholiques fondent la « ligne d’Eichstätt » en 1.534 obtient en 1.535 le ralliement de l’empereur, du duc de Bavière, de plusieurs villes libres de Franconie ainsi que l’archevêque de Salzbourg et de l’évêque d’Augsbourg. Charles Quint écrase les protestants dirigés par Jean-Frédéric de Saxe à Mühlberg en 1 547. La ligue de Smalkalde est dissoute, l’empereur impose l’intérim d’Augsbourg en 1.548 et la Bohême est intégrée aux possessions des Habsbourgs. Les Protestants signent en 1.552 le traité de Chambord avec François ler. En mai 1.552 Charles Quint est battu par l’armée de Maurice de Saxe devant Innsbruck, un armistice est signé et par le traité de Passau en 1.552, les ligueurs de Smalkalde sont amnistiés. En octobre 1.555, Charles Quint signe la paix d’Augsbourg ou il reconnaît la religion luthérienne et ses droits sur les domaines pris à l’église (.voir aussi Espagne.) et les princes allemands ont liberté de choisir leur religion. Il donne la dignité impériale à Ferdinand ler (.1.556 à 1.564.), mais il n’est reconnu par la diète qu’en 1.558. Albert V la Magnanime (.1.550 à 1.579.), duc de Bavière demande au pape l’autorisation de tolérer le mariage des prêtres en 1.562, mais il essuie un refus catégorique. Maximilien ll (.1.564 à 1 576.) tente de réconcilier chrétiens et protestants. Il signe avec l’empire Ottoman la trêve de Huit ans en 1 569. Rodolphe ll de Habsbourg (.1.576 à 1.612.) s’installe à Prague, s’entoure d’astronomes, d’alchimistes et acquière de nombreux tableaux du peintre Jérôme Bosch. Il à des difficultés à imposer son pouvoir et à la fin de son règne il cède la gestion de l’empire à l’archiduc Mathias.

 Autriche : Suite au décès du roi de Bohême et de Hongrie lors de la bataille de Mohacs (.voir Hongrie.), Charles Quint fait élire son frère Ferdinand roi de Hongrie et de Bohême en 1 527. A la mort de Zapolya, Ferdinand occupe Buda, mais en est chassé par Soliman en 1 529. Au traité de 1 547, l’Autriche s’engage à payer à la Porte un tribut. A la paix d’Augsbourg en 1 555, Charles Quint cède l’Autriche et le Saint Empire à Ferdinand. Au traité de Constantinople en 1 564, l’Autriche reconnaît la souveraineté ottomane sur la Hongrie et doit payer un tribut annuel pour la petite partie restée sous son contrôle. Par le mariage d’Isabelle Claire Eugénie avec l’archiduc Albert, l’Espagne cède à l’Autriche en 1.598 les Pays-Bas, la Franche-Comté et le Charolais. Le traité de Suitatorok en 1.606, lève l’obligation de payer un tribut à Constantinople (.voir Hongrie.). L’encouragement apporté par les Autrichiens aux pirates Uscoques qui s’en prennent à Venise et aux navires turcs, provoque une guerre avec les Ottomans qui débute en 1 593.

 Les prémisses de la Guerre de trente ans : Lors des fêtes de la saint-Marc en avril 1.605 et 1.607 des protestants de la ville de Donauwörth dans le Wurtemberg perturbes violement les processions catholiques et l’empereur Rodolphe ll met en demeure la municipalité de faire respecter la liberté religieuse, puis suite à un refus, l’empereur y envoie Maximilien de Bavière (.1.597 à 1.651.) qui occupe la ville et y impose le catholicisme en décembre 1.607. La diète de Ratisbonne exige en avril 1.608 des garanties pour les réformés, et plus particulièrement pour les calvinistes, mais l’archiduc Ferdinand rejette les suppliques. Les luthériens fondent en mai 1.608 à Auhausen une « Union évangélique » qui constitue une ligue de défense pour 10 ans, les catholique répliquent à Munich en fondant en juillet 1.609 la « Ligue pour la défense de la religion » fondée pour 9 ans et qui a le soutien de l’Espagne et qui est parrainée pare le pape Paul V. Ferdinand de Styrie qui doit succéder à Mathias rêve d’un empire catholique et unifié ce qui inquiète la France. Mathias de Bohême (.1.611 à 1.619.), malade, contente les deux partis et il est élu empereur, il n’a pas l’autorité nécessaire pour calmer les esprits et son mandat ne permet pas de calmer les esprits. Ferdinand de Styrie, catholique, est élu en juin 1.617 roi de Bohême par la diète de Prague acquise à la réforme. Alors que l’archevêque de Prague s’oppose à la construction de deux temps sur un domaine qu’il considère appartenir à l’église catholique, la diète de Prague ne veut pas que Ferdinand prenne la suite de Mathias et le 23 mai 1.618, trois représentants de l’empereur Mathias venu pour négocier ainsi que leurs secrétaires sont défenestrés au château de Hradchiny à Prague. Est alors mis en place un directoire, les jésuite sont expulsés sur le champ et un appel est lancé à tous les princes protestants.

 Brandebourg / Prusse : Joachim ler est un bon vivant et apprécie le luxe et la luxure, mais n’apprécie point que son épouse ait adhéré au Luthérianisme et en 1.527 il la séquestre dans ses appartements, mais elle s’enfuit en mars 1.528. Joachim ll (.1.535 à 1.571.) développe un faste immodéré et a pour maîtresse principale Anne Sydow. Lors du passage à Berlin du grand maître de l’ordre Teutonique déchu pour son luthérianisme, Albert von Hohenzollern, de Brandebourg-Ansbach, mais devenu duc de Prusse, Joachim fait arborer pour la première fois à Berlin l’aigle noir prussien. Joachim ll par le « Kirchenordnung » promulgué en 1.540 adopte une confession intermédiaire entre le catholicisme et le luthérianisme, mais reste fidèle à l’empereur. Afin de poursuivre la grande vie Joachim taxe la bière et impose la noblesse qui en compensation peut renforcer le servage. Puis il saisit les monastères catholiques, prend un emprunt à la banque Loitz de Stettin et autorise les judaïsants à revenir à Berlin moyennant le paiement d’une taxe et le Juif Lippold devient le grand argentier. Jean ll Georges (.1.571 à 1.598.) doit combler un déficit de 4 millions de florins laissé par son père, alors il entreprend une politique de rigueur et dans sa chasse aux responsables qui ont aidé au gaspillage il en profite pour s’en prendre à la communauté hébraïque, ainsi Lippold est accusé de sorcellerie, de commerce avec le Diable et tentative d’empoisonnement à l’encontre de la personne de Joachim et il est torturé, puis écartelé, les autres judaïsants ont leur maison pillée et sont priés de s’en aller. Le fils du duc Albert de Prusse (.voir Ordre Teutonique.), Albert-Frédéric (.1.568 à 1.618.), resté immature est placé sous la tutelle des princes-électeurs de Brandebourg. Mais après sont troisième mariage en 1.576 il se lance à son tour dans le faste. Fidèle à son épouse, il impose un luthérianisme épuré des influences catholiques et calvinistes avec la publication en 1.577 du « Livre de Bergen ». Grâce au pacte de Gera, à la mort de Georges-Frédéric en 1.603, les domaines de la branche des Hohenzollern de Franconie, Ansbach et Kulmbach, reviennent aux deux demi-frères de Joachim lll Frédéric (.1.598 à 1.608.). Ce dernier fait promulguer en 1.604 l’ordonnance « Geheime Rat » qui instaure un conseil secret composé de 9 membres chargés des grandes décisions gouvernementales en accord avec l’électeur d’empire. Joachim fait assainir les marais et encourage l’implantation de colons-agriculteurs. Il favorise l’industrialisation : forges, métallurgie du cuivre et verrerie. Joachim entreprend plusieurs démarches afin de réduire les tensions au sein de l’empire entre luthériens et calvinistes. Le mariage de Jean lll Sigismond (.1.608 à 1.619.) avec la fille aînée d’Albert-Frédéric de la branche des Hohenzollern de Prusse, Anne, en 1.594 lui permet, suite au traité de Xanten, d’hériter d’une moitié des possessions de Jean-Guillaume en 1.614 : le duché de Clèves, le comté de la Mark et les villes de Ravensberg et Ravenstein, l’autre moitié, les duchés de Juliers et de Berg échoue au duc de Neubourg-Palatinat. Alors que la population du Brandebourg est majoritairement luthérienne tout comme son épouse Anne, Jean lll Sigismond adhère au calvinisme en 1.613, ce qui lui permet des alliances matrimoniales avec le Palatinat et l’Orange-Nassau. A la mort du duc Albert-Frédéric, la Prusse revient en 1.618 aux Hohenzollern de Brandebourg.

 

Suisse :

 En 1.021 François ler signe une alliance lui permettant de lever 6.000 mercenaires suisses. Le même année Huldrych Zwingli (.ou Ulrich / 1.484 à 1.531.) commence ses prédications à Zurich qui adhère à la réforme en 1.525. Les cantons de Bâle, Berne, Schaffhouse, Saint-Gall, Bienne et Mulhouse font de même et la guerre de religion éclate. La guerre de religons débute en 1.529 et est marqué à ses débuts par plusieurs succès des réformés, mais à la bataille de Kappel en 1.531, Zwingli est défait et tué et la paix conclue à la division religieuse de la confédération : Zurich, Berne, Bâle et Schaffhouse sont reconnus cantons protestants, Glaris et Appenzell son mixtes et les autres, Uri, Schwyz, Unterwald, Lucerne, Zoug, Fribourg et Soleure restent catholiques. Mais ces dispositions ne calment pas entièrement les esprits des adorateurs du Dieu dit « Bon » et « Miséricorde » ! Berne annexe le pays de Vaud en 1.536 au détriment de la Savoie. Le Grand conseil ainsi que les Petits conseils de canton s’organisent en caste et ce clan de privilégiés profite de sa structure pour s’arroger certains privilèges rémunérateurs provenant de biens communs (.pâturages, bois, assistances.).

 

Genève :

 Après avoir obtenu l’aide de la Savoie afin de s’émanciper de l’épiscopat, Genève s’oppose aux prétentions savoyardes sur la ville et les Genevois se tournent vers la Suisse. Berne devient l’allier de Genève en 1.526. La Savoie par le traité de Saint-Julien reconnaît en 1.530 l’indépendance de la ville. Le disciple de Jacques Lefèvre d’Etaples (.1.450 à 1.537.), Guillaume Farel (.1.489 à 1.565.) est introduit à Genève grâce à l’entremise de Berne et commence à prêcher. Ce dernier chasse l’évêque de la ville ne 1.533 et la dernière messe est dite en 1.535, mais la conversion des Genevois à la réforme provoque la rupture des bonnes relations engagées avec les cantons suisses d’obédience catholique. Alors Genève se tourne vers François ler, ce qui décide les Suisses à agir, le canton de Vaud est occupé et les Bernois entrent dans Genève le 2 février 1.536. La réforme est officialisée le 21 mai 1.536. Calvin et Farel ayant refusé à pacques 1.538 de donner la communion eucharistique au peuple qu’ils jugent indigne sont chassés de la ville, mais Calvin est rappelé en 1.541. Son parti ayant remporté les élections en 1.555, Calvin dote Genève d’une constitution rigoriste et est mis en place un système de répression afin d’imposer les règles calquées sur son dogme religieux. Est instauré le « Consistoire », un tribunal ecclésiastique qui contrôle le « bien croire » et le « bien vivre » et y sont jugés les affaires civiles et privés. Etait condamné ceux qui ne se rendaient pas aux cérémonies religieuses du dimanche, ceux qui blasphémaient parce qu’ils ne connaissaient pas parqueur les 3 références majeures de la loi : les 10 commandements, le Notre père et le credo (.confession de foi.), ceux qui ont dansés ou joué aux cartes, ceux qui suivent la mode, etc… Calvin avec sa langue de vipère répugnante n’a rien trouvé de mieux que de traité Servet de « vilain chien ». En 1.584 Zurich devient allier de Genève. En 1.602 le duc de Savoie tente en vain d’investir la ville.

 

Hanse allemande ou Hanse Teutonique :

 Suite à la fermeture de Londres aux marchands hanséatiques en 1.598, la défaite infligée par le Danemark en 1.535, puis enfin la domination suédoise en Baltique provoquent le déclin de la Hanse.

 

Ordre Teutonique / Prusse / Brandebourg :

 Prusse : Albert de Brandebourg (.grand maître de 1.510 à 1.525.), ayant adhéré au luthérianisme et instauré le biconfessionnalisme perd le soutien de l’empereur germanique. Sur les conseilles de Martin Luther, Albert demande la paix à Sigismond de Pologne. Par le traité de Cracovie en avril 1 525 le roi de Pologne décerne à Albert le titre héréditaire de duc de Prusse contre la reconnaissance de la suzeraineté Polonaise et le versement de numéraires. Albert de Prusse (.1.525 à 1.568.) ayant renoncé à ses fonctions de grand maître de l’ordre, il confisque à son profit les biens de l’Ordre Teutonique qui est réduit à son unique activité d’hospitalier, puis épouse la fille du roi Christian ll de Danemark, Anne-Dorothée. Plusieurs chevaliers de l’ordre se convertissent alors au luthérianisme et s’intègrent à la noblesse prussienne. L’ordre Teutonique se choisit un nouveau grand maître Walther von Cronberg (.1.527 à 1.543.) – suite, voir ci-dessus Brandebourg / Prusse.

 Livonie : En 1.525, le maître de Livonie, Wolter von Plettenberg (.1.494 à 1.535.), achète l’Estonie à Albert von Hohenzollern et obtient en 1.526 le titre de prince d’empire. En 1.551, la Livonie doit payer un tribut à Ivan IV. En 1.560, les provinces d’Harrien et de Wierland font allégeance à la Suède. Alors que l’archevêque de Riga, Albert-Guillaume un Hohenzollern, s’oppose à l’ordre, la Pologne sous prétexte de soutenir le légat entre en guerre en 1.559 et le reste du pays passe sous l’autorité polonaise en 1.561.

 Hôpital de la noblesse allemande : Dans les années 1.520, l’ordre se divise entre les obédiences catholiques, calvinistes et luthériennes et en 1.557, le grand maître accepte la diversité religieuse au sein de l’ordre. L’ordre de plus en plus proche de l’empereur finit par rentrer au service de l’Autriche, le siège s’établira officiellement à Vienne à partir de 1.835 et les grand maître sont tous issu de la famille des Habsbourg.

 

Hongrie :

 En 1 521, les Ottomans s’emparent de Belgrade et en 1 526, Soliman affronte une Hongrie ou le roi Louis ll (.ou Ludwik /1.516 à 1 526.), qui est poussé par l’empereur à attaquer les Ottomans, a sous ses ordres qu’une noblesse divisée et indisciplinée. Louis ll est battu et se noie en voulant fuir à la bataille de Mohacs. Les princes hongrois, divisés en deux clans élisent deux rois : Jean Zapolya (.ou Szapolyai.) et le frère de l’empereur Charles Quint, Ferdinand. Ce dernier déjà roi d’Autriche met rapidement Jean en fuite, mais ne peut s’opposer à la prise de Buda par Soliman en 1 529 et la Hongrie fait soumission à la Porte, seul une petite partie de la Hongrie reste sous le contrôle de l’Autriche. Soliman installe Zapolya sur le trône.

 

Pologne :

 Sigismond ler tente d’endiguer la poussée de la réforme et mate en 1.525 la révolte des protestants de la région de Gdansk. Il est héritier du trône de Hongrie en 1.526, mais il y renonce afin d’éviter la colère de l’empereur. En 1.527, comme en 1.513, la diète refuse toutes taxes susceptibles de nuire à la noblesse. Il signe avec les Ottomans la paix perpétuelle en 1.533, et le commerce se développe entre les deux pays. Il entre de nouveau en guerre avec la Russie de 1.534 à 1 537. Sigismond ll Auguste (.ou Zygmunt-August / 1.548 à 1.572.) est le dernier roi de la famille des Jagellons. Suite à la poussée Luthériennes au sein des villes et de la noblesse et du calvinisme dans le milieu de la culture, et l’établissement de hussite dans le Sud du pays, Sigismond parvient à instaurer la paix religieuse. La paysannerie est de plus en plus asservie et les corvées sont portées en 1.550 à 3 jours par semaine. L’Union de Lublin en 1 569, décide qu’une seule diète – composée uniquement de nobles - et qu’un seul roi élu, dirigeront la « république » composée de la Pologne et de la Lituanie. Sigismond soumet la Livonie. En mai 1.573, Henri de Valois est élu roi, mais abandonne la Pologne à la mort de son frère en juin 1 574 (.voir France.). Etienne ler Bâthory (.ou Stefen Batory /1.576 à 1.586.) en 1.582 reprend la Livonie aux Russes et obtient Polotsk. Il favorise la « contre-réforme ». Le calendrier Grégorien est adopté en 1.582. Un Suédois catholique, Sigismond lll Vasa (.1.587 à 1.632.) qui a épousé une Jagellon est élu roi. Il devient roi de Suède (.voir Suède.). La Pologne est en plein essor économique et Varsovie devient la capitale en 1.596 au détriment de Cracovie. Par l’Union de Brest en 1 596, il fonde l’Eglise uniate afin d’éradiquer l’orthodoxie (.voir annexe.). Ce nouvel accord provoque le mécontentement des Ukrainiens et des Biélorusses restés orthodoxes, les soulèvements se multiplient et ils obtiennent le ralliement des cosaques Zaporogue, de za porogami – au-delà des rapides (.du Dniepr.). Les Zaporogues se réunissent dans l’île de Sitch ou ils élisent leur atamans et décident de leur politique. De 1.605 à 1.607, la diète fait une opposition systématique au roi et les catholiques avec l’aide des jésuites en profitent pour obtenir des avantages et devenir plus influents. Sigismond lll fait alliance avec l’empereur en 1.913. Moscou est occupée par les Polonais de 1.610 à 1.612 et en 1 618 la Pologne se fait restituer Smolensk.

 

Angleterre :

 A partir du XVIème siècle « l’enclosure » des terres pour favoriser la production de laine, ainsi que le développement des cultures du lin, du chanvre et des plantes tinctoriales pour l’industrie textile naissante provoquent la flambé des prix des terres et une migration importante vers les villes. Beaucoup de pauvres pour fuir la misère acceptent de signer un contrat les assujettissant pour une durée de 5 à 7 ans afin de rembourser leur traversée vers l’Amérique (.voir Colonies anglaises.).

 C’est également à partir du XVIème siècle qu’apparaissent les « courts of equity », cours de justices placées directement sous l’autorité du monarque afin de contourner la réticence des juges, ces pratiques deviendront de plus en plus courante au siècle suivant et provoqueront de nombreux mécontentements. Ainsi en 1.559 Elisabeth ouvre la « Court of High Commission » (.Cour de Haute Commission.) afin de régler les affaires relevants de la religion.

 Henri VIII (.1.509 à 1.547.) réfute en 1.521 le luthéranisme (.voir Papauté.). Il s’inspire du code de justice de Süleyman le magnifique. Il s’implique provisoirement dans la guerre qui oppose François Ier et Charles Quint. En 1.529 Henri se défait du Cardinal Wolsey et prend pour nouveau chancelier sir Thomas More qui apporte son soutien aux tribunaux ecclésiastiques qui envoient les hérétiques – dont les réformés – au bûché. N’ayant qu’une fille avec Catherine d’Aragon, Henri VIII veut épouser Anne Boleyn, mais l’Eglise refuse d’annuler son premier mariage, il demande en 1.532 à François ler d’intercéder auprès du pape, hors ce dernier, Clément Vll, souhaite garder la neutralité, et la démarche n’aboutit pas, alors il se fait proclamer protecteur de l’église en 1.531, puis il épouse en janvier 1.533 Anne qui mettra au monde Elisabeth, et Thomas Cranmer, homme marié qui est reconnu par le pape, est nommé archevêque de Cantorbéry. Alors que le budget de l’état est déficitaire, Henri se proclame chef suprême de l’Eglise en 1.534, prend le contrôle de la dîme puis saisit et vend des monastères ainsi que des couvents. En mars 1.534 Clément VII reconnaît toujours Catherine comme reine et Paul lll nomme cardinal John Fisher. Ce défenseur des droits de l’Eglise est alors jugé coupable de trahison et décapité en juin 1.535. Des révoltes religieuses favorable à la papauté, semblable à la chouannerie - révolte de paysans sous la direction de la noblesse -, éclatent dans le Yorkshire, le Lancashire et le Lincolnshire, mais en 1.537 les soulèvements sont noyés dans le sang. Henri VIII renforce l’encadrement des comtés du Nord et en 1.536, le pays de Galles est intégré à l’Angleterre et l’anglais y devient langue officielle. Anne Boleyn, capricieuse, ambitieuse, autoritaire et jalouse, insupporte le roi qui l’accuse de sorcellerie, d’adultère et de tentative d’empoisonnement. Elle est condamné à être brûlée vive, mais le roi commue la peine en décapitation en mai 1.536 et se remarie le même mois avec Jeanne Seymour qui met au monde Edouard. En décembre 1.538, Paul ll excommunie le roi et le menace d’une croisade. Henri se fait proclamer roi d’Irlande en 1.540. Jeanne étant morte en couche, Henri se remarie en janvier 1.540 avec Anne, princesse de Clèves, puis annule le mariage en juillet, dote Anne de demeures et d’une rente et se remarie dans la foulée avec une courtisane, Catherine Howard, mais cette dernière a plusieurs amants et est condamnée à mort en février 1.542. Henri avant d’attaquer la France veut obtenir la soumission de l’Ecosse, qui refuse toutes négociations. Il attaque les Ecossais et les défait à Solway Moss, puis la France. Il modernise l’armée et renforce la marine. Henri épouse en 1.543 Catherine Parr, une « hérétique » qui oriente l’éducation d’Edouard et d’Elisabeth. Les cléricaux tentent en vain de la faire condamner. Lors de la minorité de son fils Edouard VI (.1.547 à 1.553.), son oncle Edouard Seymour, duc de Somerset, assure la régence. Si le luthérianisme a pu être endigué, le calvinisme fait de nombreux adeptes. Calvin enthousiasme les affairistes en tolérant l’usure, en concédant à chaque humain sa propre destiné qui conduit la société à l’individualisme, en émerge le puritanisme, doctrine contradictoire, pour ne pas dire hypocrite, car tout en prêchant une vie austère les puritains promettent à ceux qui rechignent par le travail la fortune, récompense qui est attribuée aux « hommes élu par Dieu ». Après une période de tolérance Seymour instaure avec Cranmer un protestantisme rigoureux en promulguant en 1.549 l’unité religieuse. La réforme religieuse et la pauvreté provoquent des troubles. Seymour est renversé par John Dudley en 1.549 qui le fait exécuter en 1.552. Dudley persuade le roi de désigner comme héritière du trône Jeanne Grey, sa belle-fille et arrière petite-fille d’Henry VII. Le chef du conseil, Thomas Cranmer publie en 1.552 le « Livre des prières » qui est les premiers fondements de l’anglicanisme avec ses 42 articles de l’église anglicane et supprime la messe en 1 553. La même année, l’état est acculé à la banqueroute. Jeanne Grey, arrière-petite-fille d’Henri VII est reine neuf jours (.juillet 1.553.) et est évincée par Marie Tudor, dite Marie la Sanglante (.1.553 à 1.558.), fille de Catherine d’Aragon. Elle ramène l’Angleterre dans le giron de l’église catholique et en 1.555 elle se lance dans la répression contre les « hérétiques » envoyant entre 300 et 400 personnes au bûché, dont près de 60 femmes, sans compté ceux mort lors de la mise à la question et ceux restés en prison. Sa décision d’épouser Philippe, le futur roi d’Espagne, provoque une révolte qui est maté peut avant le mariage en 1.554. Sur la demande de son époux elle déclare la guerre à la France en 1.557, mais l’expédition tourne au désastre et la France prend Calais en 1.558. Elisabeth lère (.dite la reine vierge /.1.558 à 1.603.), fille d’Anne Boleyn, prend pour ministre William Cecil qui assainit les finances, favorise l’industrie et développe le commerce. Elisabeth revient à la religion de son père, les prêtres sont accusés de trahison et persécutés et ceux qui les cachent sont passibles de diverses condamnations qui vont des coups à l’écartèlement en passant par diverses mutilations, les messes sont interdites et les catholiques doivent s’acquitter d’une lourde taxe. Par « la Confession des 39 articles » est scelle les règles de l’Anglicanisme en 1.559. Elle réduit le pouvoir du parlement et instaure un pouvoir absolu. Alors que le théâtre devient populaire, la ville de Londres l’interdit sous prétexte qu’il détourne les londoniens de leur travail. Après avoir tenté de secourir les huguenots du Havre en révolte contre Charles IX en 1.562, Elisabeth se réconcilie avec la France la même année. Le commerce et l’industrie : charbon, forges, draperie, se développent et engendre la création de la bourse de Londres en 1.566. Elisabeth qui apporte son soutien aux protestants Néerlandais et à Henri de Navarre est excommuniée par le pape Pie V en 1.570 et il appelle à la croisade contre l’Angleterre. Les catholiques se soulèvent dans le Nord en 1.572. Elisabeth va multiplier l’octroi de monopoles et de patentes à ses favoris, mais ces concessions finissent par faire l’objet de tractations financières afin d’obtenir des pots-de-vin et vont devenir impopulaires. Le favori, sir Walter Raleigh (.ou Ralegh / v 1.552 à 1.618 / voir Virginie.) entreprend des expéditions en Virginie et en Guyane, mais ayant accumulé les revers, il est disgracié un temps par Elisabeth qui alors favorise Francis Drake (.v 1.540 à 1.596.) qui obtient en 1.570 ses lettres de cours.

 Sous prétexte de soutenir les protestants des Pays-Bas, Elisabeth favorise dans la mer des Caraïbes la piraterie contre les navires espagnols et le pillage des ports aux Antilles, puis souhaitant s’informer sur le vaste Monde elle finance le tour du Monde de Drake qui débute en 1.577. Drake découvre le cap Horn, pille le port de Lima, Callao, ou il charge son navire, le « Golden Hind », d’or, parvient aux côtes de Californie qu’il baptise la « Nouvelle-Albion », il s’empare aux Moluques d’épices avant de revenir dans son pays en 1.580. En 1.585, l’affrontement s’engage avec l’Espagne qui menace de s’emparer de la maîtrise des océans et l’invincible armada qui aurait dù permettre l’invasion et la restauration du catholicisme en Angleterre est décimée en 1.588. Réfugiée en Angleterre, Marie Stuart est officiellement soupçonnée de complot avec l’Espagne, elle est alors jugée coupable et décapitée en 1 587 (.voir Ecosse.). Sir James Lancaster (.1.555 à 1.618.) est le premier Anglais à franchir le cap de Bonne-Espérance en 1.591.

 L’Angleterre se lance à la conquête des océans et fonde la compagnie de la Baltique en 1.579, du levant en 1 581, du Maroc en 1.585, de Sénégambie en 1.588, de Gambie et de la Sierra Leone en 1.592, puis, suite à la saisi d’un bateau portugais transportant des épices, de la soie, des calicots, des peaux de bêtes, de l’ivoire, des bijoux et des préparations médicinales est décidé de fonder en 1.600 la compagnie des Indes Orientales, ou EIC (.East India Compagnie / voir Inde.). L’Anglais John Sari lors de son expédition de 1.611 / 1.613 arrive au Japon et obtient de l’empereur l’ouverture d’un comptoir. Les extrémistes anglicans, ou Puritains, composés d’anabaptistes et de calvinistes s’opposent au pouvoir d’Elisabeth qui organise une sévère répression. La reine obtient le soutien du théologien Richard Hooker (.v 1.553 à 1.600.) qui dans son traité de 1.593 dénonce l’intransigeance de la doctrine des puritains qui ne peut engendrer qu’un individualisme orgueilleux, son relativisme tend à favoriser la dépendance de l’église vis-à-vis de la couronne. Les Irlandais en opposition avec le pouvoir anglais refusent l’anglicanisation et se révoltent en 1.594 et en 1 603. La renaissance, ou « maniérisme » se développe tardivement en Angleterre et est influencé par les œuvres de Shakespeare (.1.564 à 1.616.).

 Si d’aucuns parlent d’ « Age d’or » pour désigner le règne, Elisabeth lère, il est bon de signaler le paupérisation du peuple, principalement en fin de règne. La principale cause de pauvreté est le sous-emploi et 20 % de la population est « à la limite de la survie » (.Alternatives Economiques n° 267.). Suite au développement de l’élevage du mouton et de l’agriculture orientée vers le développement industriel (.culture du lin, du chanvre, de plantes tinctoriales.) le prix des terres s’envole, ainsi de nombreux petits exploitants ne pouvant plus payer les baux doivent partir pour la ville. Si les prix agricoles montent l’importance du chômage permet aux employeurs de maintenir de bas salaires. Ainsi l’on estime que durant ce soi-disant « Age d’or », le pouvoir d’achat des ouvriers a baissé de près de 40 %. La loi de 1.563 distingue 3 formes d’indigences : les inaptes, mais méritants (.vieux, enfants, invalides.), les chômeurs involontaires et les indignes, ceux qui vivent de mendicités ainsi que les vagabonds. Ces derniers considérés comme des criminels sont passibles du fouet.

 Jacques ler (.1.603 à 1.625.), fils de Marie Stuart d’Ecosse et roi d’Ecosse, devient roi d’Angleterre. C’est un diplomate retors et imbu de son titre de roi qu’il considère comme sacré. Il fait enfermer de 1.603 à 1.616 Raleigh, ancien favori d’Elisabeth, pour haute trahison. Il déjoue en 1.605 le « Complot des poudres » que des catholiques avaient projetés et dont l’objectif était de faire sauter le Parlement et de tuer le roi. Il s’approprie la politique étrangère et la direction des armées, mais il ne peut soustraire au parlement son droit de vote du budget, il contourne cette opposition par plusieurs « proclamations » (.sorte de décret loi.) afin de réformer la législation, mais n’ose en abuser. Il use également modérément de son droit de veto. Il crée l’Union Jack en 1.606 (.qui sera modifié en 1.800 après l’intégration de l’Irlande.) et fonde en 1.607 la compagnie de Londres en vue de la colonisation de l’Amérique. Il impose la loi anglaise en Irlande. Il persécute les catholiques et les puritains qui fuient en Amérique (.voir Amérique.). Jacques se heurte une première fois au « chief justice » Edward Coke en 1.614 et finit par obtenir la peine de mort contre le pasteur puritain Peacham, pour avoir préparé un attentat contre le roi, puis en 1.616 Coke ayant voulu poursuivre l’évêque Neile de Lincoln est révoqué par le roi pour « turbulence et désobéissance permanente ». Il soutient les Provinces Unies en révolte. Suite à son échec en Guyane, Jacques fait exécuter Raleigh en 1.618. Le favori du roi, le comte George Villiers, qui a peut-être été pendant un temps le mignon de Jacques ler, est fait duc de Buckingham (.1.592 à 1.628.), c’est un coureur de filles, ambitieux, dépensier et il accorde sans compter de noombreuses faveurs à ses proches, il est pourtant à ses débuts fort populaire.

 Anglicanisme : La reine Elisabeth fait de l’Eglise d’Angleterre, qui prendra peu après le nom d’Eglise Anglicane, un intermédiaire entre la catholicisme et le calvinisme. Elle maintien la fonction d’évêque. Les évêques qui peuvent siéger à la Chambre des lords sont subordonnés à l’archevêque-primat de Cantorbéry, mais le monarque est « gouverneur suprême de l’Eglise » et nomme les évêques. Le faste conservé par les évêques sera dénoncé par les puritains. Jacques ler lors de la conférence d’Hampton Court en janvier 1.604 adopte une position assez favorable au calviniste et suite au synode de Dordrecht (.ou Dort.) en 1.618 il rejette la proposition du pasteur Jacobus Herman, dit Arminius (.1.560 à 1.609.), qui souhaitait tempérer la prédestination prônée par Calvin. De nombreuses condamnations à la prison ou au payement d’amandes sont prononcées pour « recusancy » (.résistance à l’autorité de l’Eglise anglicane.).

 Sténographie : Le médecin Timothy Bright (.v 1.551 à 1.615.) réinvente en 1.588 la sténographie que les Romains avaient utilisés jadis, cette transcription intéressa le couronne qui favorise les recherches et aboutit en 1.597 au traité de Peter Bales, « Act of Brachygraphie ».

 Irlande :Après 1.550, le projet de plantations au profit de colons anglais et Ecossais et la confiscation des terres provoquent le mécontentement (.Il est à noter que les Anglo-Saxons pratiquèrent la même politique en Amérique / voir Amérique.). Le comte Hugh O’Neill, comte de Tyrone (.v 1.545 à 1.616.), chef d’une puissante famille de l’Ulster, prend la tête de l’insurrection en 1.594, c’est la « Grande Rébellion » et s’oppose à Henry Bagenal qui est commandant des troupes anglaises. O’Neill remporte la bataille de Yellow Ford en 1.598, puis obtient même le soutien des Espagnols en 1 601 qui ont envoyés 3.500 hommes, mais de gros renforts sont envoyés par Londres. Les Irlandais sont battus près de Kinsale le 3 janvier 1.602, et après le retrait des Espagnols, comme les Irlandais ne présentent pas une unité parfaite face à l’occupant, c’est la débâcle et O’Neill doit signer la paix de Mellifont en 1 603. Toutefois une certaine tolérance est accordée aux catholiques.

 

Ecosse :

 Jacques V (.1.513 à 1.542.) s’émancipe de la tutelle nobiliaire en 1.528 et pour faire face à la menace de Londres se rallie au parti pro-Français et pro-catholique dirigé par Beaton. Après le décès de Madeleine de France, Jacques épouse en 1.538 la fille de Claude de Guise, Marie de Lorraine. Il est attaqué et battu par les Anglais en novembre à Solway Moss, il meurt peut après. Marie Stuart (.1.542 à 1.567.) devenue reine à 7 ans à pour régent James Hamilton d’Arran. Au traité de Greenwich en 1.543, Marie doit épouser le fils du roi d’Angleterre, Edouard, mais d’Arran s’y oppose. Alors, les Anglais lancent des raids, dit « Rough Wooing », en Ecosse et Edimbourg est incendié en 1 545 afin de contraindre Marie de Guise à donner sa fille Marie Stuart en mariage au prince héritier. Les Ecossais sont battus à Pinkie Clough en 1.547, alors Marie est envoyée en France en août 1.548. Marie se mariée avec le futur roi François ll et devient veuve en 1.560. Elle retourne alors en Ecosse en 1.561, et restée catholique, elle retrouve son pays infiltrés par le courant réformé dont le leader est le disciple de Calvin, John Knox (.1.505 à 1.572.). Elle convoite la couronne d’Angleterre, mais elle est battu et doit renvoyer les troupes françaises en 1.561. Elle épouse en 1.565 le petit-fils d’Henri VIII, Henry Darnley, puis devient très proche de son conseillé David Rizzio qui est assassiné par son mari jaloux en 1.566, mais Marie fait assassiner son second mari en février 1.567 et épouse le présumé meurtrier et amant, James Hephuru, comte de Bothwell. Son autoritarisme provoque un soulèvement de la noblesse protestante et elle doit abdiquer après la défaite de Carberry Hill en faveur de son fils Jacques Vl (.1.567 à 1.625.), âgé de 14 mois, et la régence est assurée par son demi-frère, le comte Moray et le pouvoir se retrouve sous l’influence de la « Kirk » (.l’Eglise d’Ecosse d’obédience presbytérienne.) qui prétend primer sur le pouvoir royal. Marie Stuart s’évade en 1.568, puis lève une armée, mais est battue à Langside et se réfugie en Angleterre ou la reine Elisabeth la fait emprisonner officiellement pour le meurtre de Darnley, mais surtout parce que le parti catholique la considère comme l’héritière légitime du trône d’Angleterre, puisque descendante de la sœur d’Henry VIII, alors qu’Elisabeth descend du second mariage d’Henry VIII non reconnu par le pape. En 1.586 Marie entre en contact avec Anthony Babington qui avec l’appui des catholiques d’Angleterre et ceux réfugiés sur le continent élabore un plan d’évasion et prévoit l’élimination d’Elisabeth d’Angleterre, mais grâce au secrétaire d’Elisabeth et chef des services de renseignement, Walsingham, les messages codés sont interceptés et décodés, en août 1.586 Babington et ses complices sont arrêtés, alors pour l’exemple ils sont émasculés, éventrés, puis les boyaux à l’air sont écartelés, enfin Marie Stuart, suite à un procès ou elle n’a ni le droit de prendre un avocat, ni de faire appel à témoins, est condamnée en octobre 1.586 et décapitée en février 1.587, sans que sont fils qui lui reproche le meurtre de son père n’intercède. En 1.584 Jacques Vl impose à la Kirk la nomination d’évêques, mais ceux-ci ont moins de prérogatives que les évêques anglicans. Jacques devient roi d’Angleterre sous le nom de Jacques ler en 1 603, mais l’Ecosse n’est rattachée à l’Angleterre que par la couronne. Le pays est géré par un conseil privé, sous l’autorité de Jacques, et siège à Edimbourg.

 

Danemark / Norvège / Islande :

 Christian ll (.1.448 à 1.481.) devient roi de Norvège en 1 500, puis après une longue guerre monte sur le trône de Suède en 1 520 et fait exécuter à Stockholm 82 dignitaires. Suite au « bain de sang » de Stockholm en 1 520 et l’expulsion des Danois de Suède par Gustave Vasa (.voir Suède.), Christian ll qui veut imposer son autorité à l’Eglise et qui souhaite supprimer les privilèges de la Hanse, est déposé en 1 523 par une coalition clérico-aristocratique. La Suède obtient son indépendance en 1.523. Sous Frédéric ler de Gottorp (.1.523 à 1 533.) les tensions religieuses dues au progrès du luthéranisme provoque « la guerre des comtes » qui oppose Danois et Lübeckois de 1 534 à 1.536. Christian lll (.1.534 à 1.559.) écarte Christian ll qui tente de récupérer son trône, rétablit l’ordre et adopte la religion réformée. Il impose en 1.537 la langue danoise et le luthéranisme aux Norvégiens. Frédéric ll (.1.559 à 1.588.) entre en guerre avec la Suède et provoque « la guerre Nordique de sept ans » (.1.563 à 1 570 / voir Suède.) dans le but d’obtenir la suprématie dans la Baltique. En 1.602 le Danemark impose à l’Islande son monopole sur le commerce. Avec Christian IV (.1 588 à 1 648.) la guerre reprend contre la Suède de 1 611 à 1.613 et le Danemark doit renoncer à faire payer les taxes aux Suédois pour le franchissement du Sund.

 L’astronome Tycho Brahé (.1.546 à 1.601.) est selon le « Petit Robert » disgracié en 1.597 pour cause de dettes, mais selon « Science et avenir » il est renvoyé par Christian IV pour entretenir des relations intimes avec la reine-mère, il se rend alors à Prague ou il devient le protégé de Rodolphe ll.

 

Suède :

 Gustave Vasa Chasse les Danois et se fait proclamer roi (.1 523 à 1 560.). Il rompt avec la papauté, adopte le luthérianisme et étatise l’église en 1.527. Il supprime les privilèges aux commerçants allemands et rend la couronne héréditaire. Erik XIV (.1.560 à 1.568.) instaure un pouvoir autoritaire et s’empare de Tallin en 1 561. Après la guerre de sept ans (.1 561 à 1 570.) qui l’oppose au Danemark, à la Hanse et à la Pologne, il doit céder l’île de Gotland et l’Estonie à la paix de Stettin en 1 570. Devenant fou il est égorgé et le trône revient à son frère Jean lll Vasa (.1.568 à 1.592.). Il érige la Finlande en Grand duché en 1.581, s’empare de Narva en 1.581 et de l’Estonie en 1.595 (.voir Livonie.). Le jésuite Possevino l’ayant amené au catholicisme ainsi que son fils Sigismond, il s’oppose aux protestants. Sigismond ler, roi de Pologne devient roi de Suède (.1.592 à 1.595.), mais procatholique il est remplacé par Charles IX de Sudermanie (.1.607 à 1.611.) luthérien. Il entre en guerre avec la Pologne, la Russie et le Danemark. Gustave ll Adolphe (.1.611 à 1 632.) sur l’insistance de sa mère Christine, renonce à sa maîtresse Ebba Brahe dans l’hiver 1.614 / 1.615 et épouse Marie-Eléonore, la sœur de Georges-Guillaume de Brandebourg. Il s’empare de l’Ingrie et de la Carélie Orientale en 1.617.

 

Russie :

 Vassili lll soumet les dernières principautés russes : Pskov en 1 510, Riazan v 1 521 et Novgorod-Severski en 1.522. Ivan IV le Terrible (.1.547 à 1.584.) viole à 10 ans une servante et à 11 ans fait dévorer le premier boyard Chouisky par ses chiens en 1 543. Il est couronné à 15 ans et prend le titre de Tzar (.ou Tsar / César.). Les boyards reconquièrent leurs autorités pendant sa minorité. Quand il prend la direction des affaires il institue la terreur. Il constitue une garde personnelle. Il favorise les petits propriétaires et les hisse au niveau des grands boyards pour contre-balancer les forces. Il renforce le servage et pousse les populations à la sédentarisation. Comme l’orthodoxie est religion d’état les tzars n’épousent pas d’étrangère. Les étrangers sont regroupés dans des ghettos qui seront en usage jusqu’au règne de Pierre ler. L’Anglais Richard Chancellor envoyé en reconnaissance des mers du Nord-est arrive en 1.553 à Arkhangelsk en mer Blanche, il descend alors à Moscou ou il obtient d’Ivan des privilèges commerciaux pour sa compagnie. Il s’empare des khanats de Kazan en 1 552 et d’Astrakhan en 1 556. Il lance une expédition contre le khanat de Crimée en 1.559 et incendie Novgorod et Pskov en 1.570. Il dote de nombreuses personnes de son entourage de terre dans les années 1 560 et fait déplacer des populations afin de peupler ces nouveaux domaines. Il entreprend une guerre contre la Livonie polonaise de 1 558 à 1 583. En 1 571, les Tatars (.ou Turcs.) de Crimée ravagent Moscou. Ivan IV introduit l’imprimerie à Moscou en 1 563. La première imprimerie est détruite par le peuple qui refuse l’influence étrangère.

 Les Russes, pour fuir les impôts et les persécutions, mais aussi par goût de l’aventure et du commerce lucratif commencent à coloniser les terres de l’Est. Les plus « entreprenants » rançonnent les indigènes. Au milieu du XVIème siècle, le commerce est établit avec les Samoyèdes (.Qui se mangent entre eux – en Finnois.) qui pratiquent le cannibalisme.

 Grâce à Cabot, un traité de commerce est signé en 1 555 entre l’Angleterre et la Russie et est constitué la « Muskovy Compagny » (.ou Société pour la découverte de nouveaux pays, îles et dominions ) et qui est précurseur de l’EIC. Le commerce transite par le port d’Arkhangelsk. Peut après les Néerlandais qui ne veulent pas être de reste lient des liens commerciaux avec les Russes.

 Ivan IV cède la gestion du pays de Perm (.vallée de la Kama.) à la famille des Stroganov en 1.558 qui développent l’exploitation du sel, du fer, etc… et les terres des indigènes sont saisies : Mordvines, Permiens, Tchérémisses, Ostiaks, Vogouls et Tatars / Bulgares de la Volga.). En 1 567, une expédition envoyée par le tzar travers le khanat de Sibir et arrive à Pékin. Les Cosaques du Don pillent v 1 570 Saraïtchik, la capitale des Nogaïs et de nombreuses femmes sont vendues au khanat de Crimée. En 1 574, le Terrible autorise les Stroganov à conquérir le khanat de Sibir (ce nom est à l’origine du mot Sibérie). Ivan attaque la Pologne en 1.579, mais finit pas signer une trêve de 10 ans et doit céder la Livonie et Polotsk. En 1.580, les Stroganov font appel aux Cosaques de l’ataman (.chef.) Yermak (.ou Ermak.) Timofeïevitch pour anéantir Koutchoum qui barre la route de la Chine. Yermak s’empare d’Isker en 1.582, mais après sa mort en 1.584 les Russes doivent évacuent le khanat. Les Russes annexent définitivement le khanat de Sibir en 1.585 et les chefs de tribus sont intégrés dans le cercle des boyards et non déporter comme le pratiqueront les Etasuniens avec les Amérindiens. Le bas peuple est soumis au tribut. Les colons russes et cosaques prennent des épouses indigènes et les plus aisés se constituent des harems.

 Après la mort de la tzarine Anastasia en 1 560, Ivan devient un autocrate sanguinaire et c’est à celle époque qu’il obtient le surnom de « terrible ». Aucune enquête ne peut se faire sans tortures et les condamnations sont « exemplaires » : empalement, brûlé vif, noyer sous la glace, etc… Il fonde une police politique qui lors de perquisitions pratique incendies et violes. Les déportations de Russes en Sibérie débutent à la fin du XVIème siècle. Lors d’un accès de colère il tue son fils Ivan à coups de canne. A la fin de la guerre de Livonie, il doit renoncer à Polotsk et Smolensk. Le fils d’Ivan, Fédor (.1 584 à 1.598.), est simple d’esprit. C’est son beau-frère Boris Goudounov qui gouverne et qui aurait fait assassiner en 1.591 le troisième fils d’Ivan, Dimitri, qui est retrouvé égorgé. Boris fait venir des techniciens étrangers. Il combat la Suède et récupère en 1.595 la rive Sud du golfe de Finlande. En 1 597 il édicte des ukases afin de mettre un terme à la fuite des paysans et interdit aux esclaves de racheter leur liberté. Il se fait proclamer tzar à la mort de Fédor, c’est le début du « Temps des troubles » (.1.598 à 1.613.). En 1 603, Gricha Otrepiev prétend être Dimitri, le troisième fils d’Ivan. Il se convertit au catholicisme afin d’obtenir le soutien des Polonais, puis il organise un soulèvement alors que le pays éprouvé par la famine s’agite. A la mort de Goudounov en 1.605, Dimitri se fait proclamer tzar et Fédor ll est assassiné, mais son catholicisme et ses bons rapports avec les Polonais font qu’il est assassiné par les boyards en 1.606. Vassili Chouisky (.ou Basile Chouïski / la Crapule / 1.606 à 1.610.) dit aussi « le félon de Touchino », se fait proclamer tzar, mais ne peut empêcher l’insurrection des paysans en 1.606. Un second faux Dimitri apparaît en 1.607. Il demande l’aide de la Suède et de la Pologne, mais est finalement renversé en 1.610. Sigismond lll de Pologne, profite des troubles pour faire élire tzar son fils Ladislas. La garde personnelle de Chouisky, composée essentiellement de Polonais l’oblige à abdiquer en faveur de Ladislas. Les opposants nomment un troisième Dimitri tzar, mais il est assassiné peut de temps après par le parti polonais. En 1 612, le Kremlin est débarrassé des Polonais et en 1.613, Michel Fedorovitch Romanov (.1.613 à 1.645.) âgé de 17 ans est, dans un climat de corruption, est élu tzar et doit accepter de consulter le Sobor (.conseil des boyards.). La Russie récupère à la paix de Stolbovo en 1 617, Pskov et Novgorod que la Suède avait occupé pendant les troubles. La Suède garde les pays baltes. A la trêve de Deoulino en 1.618, il cède Smolensk à la Pologne. En 1.610, les Cosaques atteignent l’Ienisseï qui devient en 1.619 la frontière russe.

 Au début du XVIIème siècle, afin de contrôler le commerce des fourrures, le tzar fait interdire, sous penne de mort le transport par fleuves pour sortir de Sibérie.

 Cosaques : Des nomades Slaves et Tatars, sont rejoints par des serfs russes en fuite et constituent dès la fin du XVIème siècle des bandes armées qui opèrent pour leurs propres comtes, mais qui accepteront de plus en plus souvent de travailler comme mercenaires pour le tzar. D’aucuns affirment que le mot Cosaque viendrait du fait que des Kazaks se trouvaient mêlés à ces bandes de nomades, selon d’autres spécialistes, le nom de Cosaque aurait été donné par les Russes pour désigner les slaves qui ont fuit la servitude, sachant que Kazak signifie « Fugitif » - il est rappelé que le terme de « Fugitif » avait été donné aux Turcs dénommé Kazak -, enfin, d’aucuns affirment que Cosaque viendrait de qakak / homme libre.

 Orthodoxie : En 1 589 le pouvoir moscovite obtient du patriarche de Constantinople l’autorisation de fonder le patriarcat russe à Moscou.

 Sexe faible : Au XVIème siècle est publié en Russie le « Domostroï » qui enseigne comment tenir se maison et qui donne des conseilles comment fouetter son épouse sans la mutiler, c’a se passe comme ça dans la « Sainte Russie » !

 

Khanat de Sibir (.ou Isker.) :

 Koutchoum, un cheibanide, soumet les Tatars du cours moyen du Tobol et de l’Ichim, les Ostiaks, les Vogouls et les Samoyèdes. Il assassine son rival Etiger khan (.ou Yadigar.) qui a fait allégeance aux Russes et s’installe à Isker (.près de l’actuelle Tobolsk.) en 1 563. Après la première intervention russe (.voir Russie.), Aleï, le fils de Koutchoum est chassé d’Isker par Zeidak, un neveu d’Etiger. Le khanat est annexé définitivement par les Russes en 1 585.

 

Crimée :

 Après avoir mis sous son autorité le khanat de Kazan, Mohammed Giray ler (.ou Gizei / 1 515 à 1 523.) ravage les faubourgs de Moscou en 1 521 et obtient le payement d’un tribut annuel. Les Russes capturés sont vendus à Caffa comme esclaves. Il annexe le pays Tcherkesse en 1 522 et envahit le khanat d’Astrakhan en 1 523. L’offensive de 1 523 contre Moscou est un échec. La même année, Mohammed Giray est tué par un raid Nogaï, horde mongole installée au Nord-est de la Caspienne. Sahib Giray (.1.532 à 1.551.), frère de Mohammed est désigné comme khan par Soliman, et redresse les finances du pays. Il est reversé et assassiné par Devlet Giray ler (.1 551 à 1.577.). Il repousse plusieurs attaques d’Ivan le Terrible, mais ne parvient pas sauver le khanat de Kazan. Il ravage les faubourgs de Moscou en 1.571, mais sa seconde campagne contre la capitale moscovite est un échec. Muhammad Giray ll (.1.577 à 1.584.) tente de se libéré de la tutelle ottomane, mais il est déposé par la Porte et assassiné peut après.

 

Kazan :

 En 1 521, le khan de Crimée place son frère Sahib Giray (.1 521 à 1 524.) sur le trône de Kazan. De 1 530 à 1.535, se sont les Russes qui placent sur le trône un vassal, Djan’Ali, mais il est renversé et le khanat repasse sous la tutelle de la Crimée. En 1 549, les Russes refont une tentative de domination. Ce n’est qu’en 1 552, qu’Ivan le terrible annexe le khanat, massacre de nombreux hommes et emmène les femmes et les enfants en esclavage.

 

Astrakhan :

 En 1 554, le tzar place Dervich sur le trône, mais il se révolte contre l’autorité russe, alors le tzar annexe le khanat en 1 556.

 

ASIE :

 

Sudarabique :

 En 1 545, les Ottomans imposent leur suzeraineté sur le Yémen et occupent le pays en 1.548. Le port de Moka (.ou Mokha.) devient un grand lieu d’échange pour le café.

 Hadramaout : Après la chute des Tâhirides en 1.526, le pays passe sous la domination des Kathirides. Ces derniers doivent reconnaître en 1 538 la suzeraineté ottomane.

 

Oman :

 En 1 616, les Anglais ouvrent le premier comptoir.

 

Bahreïn :

 L’île est occupée par les Portugais en 1.521.

 

Chypre :

 L’île subit une famine en 1 565. Chypre est conquise par les Ottomans en 1 570 / 1 571.

 

Safavides :

 Tahmasp ler (.1 524 à 1 576.) repousse les Ouzbeks en 1 528 et reprend Bagdad en 1 530. Il pratique la méthode de la « terre brûlée » devant l’armée ottomane, mais Soliman s’empare de Tabriz en 1 533, de la Géorgie et de Bagdad en 1.534, du Chirwan en 1.540. Par le traité d’Amasya en 1.555 Tahmasp renonce aux territoires occupés par les Ottomans. Ismail ll (.1.576 à 1.577.) fait assassiner tous les princes de sa famille par peur d’un coup d’état. Il relance les persécutions religieuses. Sous Mohammed Shah (.1.578 à 1.587.) le pays subit dix années d’invasions et de querelles dynastiques. Afin de prendre le contrôle du système éducatif et juridique du pays, Abbas ler le Grand (.1.587 à 1.629.) fait venir en Perse des oulémas shi’ites arabes. Ce courant fondamentaliste littéraliste prit le nom d’Akhbārīs. Afin de concurrencer les Ottomans, les Safavides avaient passé des accords commerciaux avec les Portugaises afin de développer les échanges dans l’océan Indien, mais ces derniers étant devenus trop exigeants, Abbas lie des relations diplomatiques avec les Anglais en 1 598 qui aident à la modernisation de l’armée. Abbas peut enfin rétablir l’unité du pays. Il défait les Ouzbeks et prend Mechhed et Harat en 1.599. Il occupe Bahreïn en 1.602 (.l’île sera occupée par la Perse jusqu’en 1.783.). Après avoir perdu la Géorgie et l’Azerbaïdjan en 1 590, il contre attaque en 1 604 expulse les Ottomans d’Arménie, récupère Tabriz en 1.603, instaure un « no mens land » pour se protéger des Ottomans et décide de déporter une partie de la population arménienne (.environ 30 000 personnes.) vers la région d’Ispahan en 1.603. En 1.606, il récupère l’Azerbaïdjan et prend Tiflis.

 

Ouzbek :

 Cheibanides : En 1 528, les Ouzbeks sont battu par les Perse à Djem. En 1 529, une attaque de Bâbur est repoussée. Obeidallah (.1 533 à 1 539.) combat les Safavides. Le fils d’Iskander (.ou Iskandar / 1.560 à 1.583.), Abd Allāh ll Iskander (.1.583 à 1 598.) reconstitue un pouvoir centralisé. Il envahit une partie de la Perse : Balkh, Samarkand, Tachkend, le Badakhshan, le Khurāsān, le Gilān et le Khârezm, mais perd ses conquêtes en 1 597. Le dernier Cheibanide, Al-Mou’min se révolte contre son père et est assassiné en 1 598.

 Boukhara : En 1 599, la dynastie Djanide (.ou Astrakhanide.) s’empare du pouvoir et s’installe à Boukhara.

 Kwarezm / Khiva : Le pays est occupé par Abd Allāh ll de 1 594 à 1 596. Arab Muhammad ll (.1 602 à 1 623.) installe sa capitale à Khiva v 1 610. Le pays est razzié par les Kalmouk v 1 613. Des principautés ouzbeks, Khiva est la plus prospère et développe la production de tapis.

 

Mogholistan :

 A la mort de Rachid en 1 565, les régions de l’Ili et du Kounges sont occupées par les Kazaks.

 

Mongoles :

 Torghout (.ou Torghüt.) : Suite à l’offensive Khalkha, les Tchoros migrent vers l’ouest et bousculent les Torghout qui partent pour l’occident v 1 616 sous la direction de Khō-Orlög.

 Dzoungare (.ou Djoungar ou Djungar.) : Le khan Koula fédère les Tchoros, les Dorbot et les Khoï.

 Khochot : La Horde Khochot reste indépendante.

 Khalkha : Ils se divisent après la mort de Dayan en 1.543 et lancent de nombreux raids contre la Chine. Altan khan (.1.543 à 1.583.), chef des Tumed, menace Pékin en 1.550. Avec les Khalkha, Altan refoule les Oirat (.ou Kalmouk.) vers l’ouest et leur prend Qaragoroum en 1.552. Les Khalkha, ou Mongols Orientaux, sont restés chamanistes. Altan se convertit au lamaïsme jaune (.ou lamaïsme tibétain.) et nomme le premier (.ou le troisième / voir Tibet.) Dalaï-Lama. Une fois converti au bouddhisme, les Khalkha perdent de leur combativité.

 

Jourtchen (.ou Djurtchät ou Jurchen.) :

 D’origine Tougouse, les Jourtchen s’installent en Mandchourie au XVIème siècle et se reconnaissent les vassaux des Ming. A partir de 1.599, Nourkhatsi (.ou Nourkhachi ou Nou-eul-hatché ou Nourha-chou ou Nour-hatchi.) fédère les tribus. Les Jourtchen adoptent l’alphabet mongol et délaissent l’écriture chinoise.

 Dynastie Jin Postérieurs (.ou Ts’ing.) : Nourkhatsi se fait proclamer roi en 1 606, puis empereur en 1 616 et fonde la dynastie des Jin. La Mandchourie est entièrement soumise v 1.618. La suprématie raciale des « Huit Bannières » est instaurée.

 

Corée (.ou Chosōn, ou Joseon.) :

 En 1 587, le Japon demande à la Corée de s’allier à lui pour envahir la Chine. Le roi Sōnjo (.1 567 à 1 608.) demande au préalable que cesse la piraterie nippone, puis refuse l’alliance. Quand le Japon attaque en 1 592, c’est la débâcle, seule la résistance et surtout l’amirale Yi Sun-sin, qui est le premier au monde à avoir mis au point un cuirassé nommé « Kobuksōn » (.bateau tortu.), équipé de canons, donne quelques difficultés à l’envahisseur. L’intervention de la Chine en 1.593 oblige les armée nippones à évacuer la Corée, excepté la ville de Pusan qui restera japonaise jusqu’en 1 598. Dès 1 583, la Corée subit des attaques mandchoues et à partir de 1 593, elle s’allie à la Chine pour les combattre.

 

Chine :

 Dynastie des Ming : Che-tsong (.ou Shizong / 1.522 à 1.566.) utilise des canons de type européen pour combattre les incursions mongoles. Sous prétexte d’aider l’ancienne dynastie, la Chine intervient au Nam-Viet en 1.538, mais finalement les Ming sont obligés de reconnaître en 1 541 la nouvelle dynastie Mac. Les raids lancés sur les côtes chinoises par des pirates japonais, mais aussi des pirates chinois poussés par la pauvreté, se multiplient v 1540. En 1.549 une ambassade Khalkha est rejetée avec mépris. L’année suivante un raid terrestre Khalkha pénètre en Chine et Pékin est assiégé pendant huit jours. Qi Jiguang combat les pirates en 1.553, puis devenu général organise la défense et fait construire la Grande muraille tel qu’on la connaît de nos jours. L’armée khalkha est sévèrement battue en 1.568. La Chine intervient en Corée (.voir Corée.). Sous les empereurs Longqing (.ou Long-K’ing / 1 567 à 1.573.) et Wanli (.ou Wan-li / 1 573 à 1.620.) le gouvernement et l’économie sont réorganisées par le ministre Zhang Juzheng et le pays se redresse jusqu’à sa mort en 1.582. Ensuite, la gestion revient aux eunuques. Le faste et la corruption ruinent de nouveau l’empire.

 L’émigration chinoise vers Formose (.ou Taïwan.) s’accélère au XVIème siècle, ainsi les Han se mêlent aux populations locales des Gaoshan, et la côte Ouest subit un fort essor économique. Les Japonais occupent Keelung en 1.563, puis réclament en 1.593 le versement d’un tribut, mais la population fait face aux agresseurs, ceux-ci multiplient les raids dans l’île de 1.602 à 1.628.

 Importés d’Amérique, l’arachide est cultivée en Chine v 1.530 et le maïs en 1.573. Pour obtenir de l’argent provenant d’Amérique, la Chine développe ses exportations de porcelaine, de soierie, de fonte et d’acier, mais l’industrialisation et la chute du prix des terres dans les régions côtières qui s’en suivent provoquent la constitution d’un prolétariat urbain. Wanli autorise la venue de missions étrangères en Chine.

 Commerce : Au début du XVIIème siècle, les Chinois viennent commercer dans les ports Viet de Hôi-An (.ou Faifo.) et de Phô-hien pour échanger, principalement avec des Japonais, des produits dit « stratégiques » interdit à l’exportation vers le Japon par les Ming.

 

Macao et l’Extrême-Orient :

 Sous le règne de Che-tsong, les Portugais s’établissent à Ningbo en 1 554, puis à Lampacao et enfin en 1.557 à l’embouchure de la rivière des Perles, qu’ils avaient reconnu en 1.513, et fondent Macao. Macao ou s’installe le « Préposé général » de l’ordre des jésuites, devient la plaque tournante des missions catholiques vers le Nam-Viet, la Chine et le Japon.

 

Tibet :

 Pendant la seconde moitié du XVIème siècle, les Rinpoung s’épuisent dans des guerres de clans. Sonam Gyatso (.ou Seunam Gyamtso / 1.543 à 1.588.) rend visite en 1.578 à Altan khan (.voir Khalkha.) qui se convertit au bouddhisme et proclame officielle cette religion. Altan confère à Sonam le titre de « Dalaï-Lama » (.Océan de sagesse, ou Maître de l’Océan.) en cette année 1.578 et il est reconnu comme la réincarnation de Gedun Gyatso (.ou Guendun Gyamtso / 1.475 à 1.542.) qui est reconnu de façon posthume second Dalaï-Lama, ce dernier étant lui-même la réincarnation de Gedun Trouppa. Le quatrième Dalaï-Lama, Youten Gyatso (.ou Yeunten Gyamtso / 1 589 à 1.617.) est « fortuitement » l’arrière-petit-fils d’Altan. Il est intronisé par les Mongols en 1.601 et est reconnu par les Guélougpa. Suite à une supposée insulte d’un Shamarpa favorable à la secte Karma-Kagyupa, les Mongols attaquent le Tsana, mais sont boutés hors du Tibet par les Shamarpa, Karma P’huntsog Namgyal soumet le Bouthan en 1.616, puis il s’emparent en 1 618 du monastère des Guelougpa de La-sa (.ou Lhasa ou Lhassa ).

 

Birmanie :

 Tabinshwehti (.1.531 à 1 550.) poursuit le travail de reconquête et soumet Pegu, puis tente en vain d’envahir le Siam en 1.549. La domination birmane est définitivement rétablie sous Bayinnaung (.1.551 à 1.581.) qui prend et massacre la population de Pegu, s’empare du royaume Shan d’Ava en 1.555, puis tente de conquérir le royaume d’Ayuthia en 1.566. Après son repli Bayinnaung apprend que le roi thaï fortifie son royaume et constitue un corps de combat de 300 éléphants, alors il envahit Ayuthia en 1 569 et ramène de nombreux captifs. Il attaque le Lan Xang en 1 564 et envahit le Yunnan. Il unifie la législation et réglemente les poids et mesures. Son fils Nandabayin lui succède en 1.581 et lance deux nouvelles attaques contre les Thaïs en 1.583 et avec l’aide des Khmers en 1.587. Il doit ensuite mater la rébellion des Shan et à la fin du XVIème siècle doit laisser les Thaïs occuper Pegu. Au XVIème siècle, les premiers contactes sont établit avec les Portugais, puis les Français et les Britanniques.

 

Nam-Viet (.ou Dai-Viet.) :

 Comme en Chine, au Nam-Viet les marchands étaient mal vus et il faut attendre le XVIIème siècle pour que cette profession puisse s’épanouir et être reconnue. Au début dans les milieux mandarinaux et du fonctionnariat, comme les hommes ne veulent pas être déconsidérés, se sont les épouses qui se lancent dans le commerce. Grâce à la stabilité monétaire, à l’uniformisation des unités de mesures et la baisse des taxes, le commerce se développe rapidement.

 Après avoir favorisé l’accès au trône de Lê Chiêu Tong en 1 522, le général Mac Dang Dung s’empare du pouvoir, fait exécuter l’empereur et fonde la dynastie des Mac (.1.527 à 1.592.). La Chine intervient en 1.538, mais en 1.541, elle est obligée de reconnaître la nouvelle dynastie Mac. En 1 545, les Lê protégés par les Trinh se regroupent dans le Sud et son appelé « cours du Sud ». Les Trinh qui assurent le pouvoir éliminent en 1 573 Lê Anh Tong et désignent son petit-fils Lê Thê Tông comme successeur. En 1 592, le général Trinh Tung s’empare de Thâng-Long, Mac Mâu Hop (.1 561 à 1 593 ) est pris et exécuté, la dynastie Lê est restaurée ( qui devient « les Lê postérieurs » ). Mais les Mac et leurs partisans se réfugient au Nord dans les montagnes de Cao-Bâng ou ils constituent un petit royaume qui subsistera avec l’aide de la Chine jusqu’en 1 677. Mais, quand Lê Thê Tông (.ou Lê Than-Tong.) s’installe à Thâng-Long et délègue le pouvoir au seigneur Trinh-thac, une partie du Sud sous la direction du seigneur Nguyên-hiên-vuong, de la famille des Nguyên fait sécession. L’évangélisation débute officiellement en 1.596, mais reste limitée. Avec l’accord de Paul V, qui autorise l’usage du mandarin dans la liturgie et les autres entreprises du prosélytisme, est fondé au Tonkin en 1.615 une confrérie dont le noyau est constitué de prêtres ayant été chassés du Japon.

 

Champa :

 Le Champa ne peut s’opposer à l’avance irrémédiable du Nam-Viet vers le sud.

 

Khmer :

 Les premiers missionnaires jésuites portugais arrivent en 1.551, mais ont du mal à s’imposer dans un pays ou le bouddhisme est religion d’état. En 1 594, les Thaïs s’emparent de Lovek, la nouvelle capitale khmère.

 

Siam :

 A la mort de Chairacha (.1 534 à 1 547.) son fils Yot Fa est assassiné par sa mère qui aide son amant, et demi-frère de Chairacha, Chakkaphat (.1.548 à 1 569.) à accéder sur le trône. En 1.549, Ayuthia est attaqué par les Birmans (.voir Birmanie.), mais les envahisseurs sont refoulés grâce à la présence des Portugais. Maha Chakrapat renforce alors la défense du royaume. Les Birmans repassent à l’offensive en 1.566 puis, Chakkaphat venant de mourir, en 1.569 ils s’emparent d’Ayuthia et du jeune roi. Les Birmans installent sur le trône un ministre Thaï, Maha Thammaracha. Son fils Naresuem (.ou Naresuan / 1 581 à 1.605.) est élevé en Birmanie et y apprend l’art de la guerre. A la mort du roi birman, il s’enfuit et déclare Ayuthia indépendant en 1.584, puis achève de libérer son pays en 1.593 après la victoire de Nong Sarai. Il mate ensuite un soulèvement khmer et détruit leur capitale en 1.594, ensuite, il se tourne contre le Lan Xang et annexe le Lanna en 1 595. Il s’attaque à la Birmanie en 1 599. Ekathotsarot (.1 605 à 1 610 ) commet l’erreur de se constituer une garde japonaise que son successeur Song Tham ( 1 610 à 1.628 ) doit mettre au pas, puis repousser une infiltration venant du Lan Xang qui avait été favorisé par les troubles fomentés par Japonais.

 Le commerce se développe avec : l’Inde, les Arabes, les Européens, la Chine et le Japon. Le pays connaît un grand essor économique et culturel. En 1 605 un accord commercial est signé avec les Néerlandais. Ils obtiennent en 1 608 un comptoir dans la capitale. Des relations sont établies avec le Japon en 1 607, les Anglais en 1 612 et avec les Danois en 1 621.

 Les jésuites portugais arrivent dans le pays en 1.607.

 

Lan Xang :

 Phothisarath (.1 520 à 1 548.) s’empare du royaume de Lanna en 1.545. Setharthirat (.1 548 à 1 571.) fortifie et embellie Vientiane. A la fin du XVIème siècle, le pays est secoué par des troubles et le Lan Xang et battu et passe sous protection birmane jusqu’en 1 591. Le pays sombre ensuite dans le chaos.

 

Malacca (.ou Melaka.) :

 Les Néerlandais tentent en vain de s’emparer de Malacca en 1.606.

 

Indonésie :

 En 1.520, les Portugais arrivent dans l’île de Timor. La flotte de Magellan fait escale en 1.521 au sultanat de Bruneï (.la déformation de ce mot va donner le nom de Bornéo.). L’expédition de Magellan aborde ensuite les Moluques, mais après son départ, les Portugais s’emparent des îles. Les deux pays entrent en conflit en 1 526. Suite au traité de Saragosse, en 1.529, le Portugal prend possession des Moluques moyennant le versement d’une indemnité à Charles Quint.

 Les Néerlandais commencent à s’intéresser au commerce des épices et la flotte de Cornelius van Houtman, après avoir battu la flotte portugaise, débarque à Banten (.ou Batam à Java.) en 1.596, plus tard, le sultan de Baten accueille chaleureusement le capitaine Willem Schouten pendant qu’aux P.U. est fondée la VOC. En 1.614, Jan Coen s’implante à Jayakarta. La ville est reconstruite à la mode néerlandaise et prend le nom de Batavia en 1.618. Les Néerlandais chassent les Portugais des Moluques et de 1.613 à 1.618 s’établissent dans la partie occidentale de l’île de Timor. La compagnie, la VOC, interdit à ses membres de revenir aux P.U. avec une indigène.

 Sultanat d’Aceh (.ou Atjeh.) : Alā al-Din Riajat Sjāh al-Kahar (.1.548 à 1.571.) en conflit avec les portugais au sujet de Malacca reçoit le soutien de l’empire Ottoman en 1.563. En 1.614 le sultan d’Aceh inflige une retentissante défaite aux Portugais, puis les Néerlandais et les Anglais tentèrent en vain de multiples interventions.

 Demak / Mataram : Sous Suman-Kudus, le pays devient en 1.546 un état islamique. Il semblerait que l’aristocratie hindoue se soit alors réfugiée à Bali. Le royaume de Demak qui contrôle le commerce des épices prend le nom de Mataram.

 

Pilipinas (.ou Philippines.) :

 Magellan aborde l’archipel en 1 521 où il trouve la mort lors d’un combat contre les indigènes. Villalobos en 1.543 donne aux îles Samar et Levte le nom de Filipina en l’honneur de l’infant, le futur Filipo ll. Philippe ll ordonne au vice-roi du Mexique de coloniser les Philippines. Miguel López de Legaspi (.ou Legazpi.) est chargé de l’entreprise, il part du Nouveau-Mexique en 1.564, et débarque à Cebu, dans l’archipel en avril 1.565, puis donne le nom de Filipina à l’ensemble des îles. Il combat les Tagalogs dont leur rajah Soliman a obtenu le soutien des Portugais. Ensuite il s’empare du site de Manille en mai 1 571 et en fait la capitale. Les musulmans ou Moros, résistèrent à la colonisation jusqu’au XIXème siècle. Un gouvernement est établi sous l’autorité toute théorique de Mexico. Le roi fait distribuer des encomiendas (.ou concessions.) aux conquérants, ainsi qu’au clergé et le travaille forcé est institué et perdurera jusqu’en 1 884. Les philipinas servent d’étape au commerce entre la Chine et le Japon, d’une part et Acapulco au Mexique, d’autre part. Les produits finis d’Asie sont payés avec l’argent (.le métal.) d’Amérique. Les Portugais tentent en 1.570 de prendre la ville de Pereira. Les Chinois tentent vainement en 1.574 d’investir Manille. Vers 1.580 un complot chinois est déjoué et la répression est impitoyable. En 1.581, des quartiers chinois se constituent dans la banlieue de Manille. Les Néerlandais essaye de prendre Manille en 1.600, 1 609, 1 616 et en 1 647.

 

Inde :

 Sultanat de Delhi : Les gouverneurs de Lahore au Penjab et du Gujarat font l’erreur de faire appel à Bâbur pour régler les problèmes politiques. Ce dernier met fin au sultanat en 1 526, Ibrahim Lodi ayant trouvé la mort à la bataille de Panipat (.voir Grands Moghols.).

 Rajput (.ou Radjpoute ou Radjpute.) : Rana Sangram Singh (.ou Rana Sangha.) prend la tête des Rajputs afin de faire face au danger du Sultanat de Delhi. Après la chute de ce dernier il marche sur Delhi, mais il est battu par Bâbur en 1 527.

 Les Grands Moghols : En 1 522, Bâbur prend Qandahar. Appelé par le gouverneur de Delhi, Daulat et son fils Dilawar, pour combattre le sultan Ibrahim Lodi, il envahit le Panjab et prend Lahore en 1 524, puis la ville de Dibalpur ou la population est massacrée. La même année, les Ouzbeks qui viennent de prendre Balk sont refoulés. Daubat qui revendique Delhi incite le peuple à se soulever. En 1 525, Bâbur bat Ibrahim Lodi à Panipat, puis s’empare de Delhi et d’Agra, capitale des Lodi. A Agra est saisit un énorme diamant, probablement le « Koh-i Nur » (.jusqu’en 1.728, l’Inde est la seule contré du Monde à produire des diamants.). En 1 526 l’empire continue de s’étendre vers l’est. Face à la menace des Rajputs, Bâbur déclare la « Guerre Sainte », puis décide de respecter à la lettre la loi islamique, il fait détruire les stock de vin, fait distribuer son argenterie aux pauvres et aux derviches (.ce que même les Sa’ud, pourtant ce déclarant très croyants, n’ont jamais fait ! ) et à l’imitation du prophète, il décide de garder la barbe (.si bâbur tint promesse pour la consommation d’alcool, il accroîtra l’usage des stupéfiants.). Après avoir fait prêter serment de ne pas fuir à ses soldats, Bâbur défait les Rajputs à Kanwaha en mars 1 527. Il fait aménager des relais de poste entre ses deux capitales Kabul et Agra. Il fait mutiler sur les temples les statues qui exhibent leur nudité. Mahmud Lodi tente de reconstituer son empire en s’emparant du Bihar, mais il en est expulsé par Bâbur en 1 529. Ensuite le Bengale est contraint à faire allégeance. Humâyûn tente en vain de reprendre Samarkand en 1.529. Son fils Humâyûn (.ou Houmayoun / 1 530 à 1.556.) réprime plusieurs révoltes dont celle de ses frères et surtout de Sher Shah Suri (.ou Chir Chah Sûr.) gouverneur du Bihar qui s’est constitué un empire en soumettant la vallée du Gange ainsi que le Bengale en 1.535. Humâyûn doit se réfugier en Perse ou il obtient un contingent et revient combattre Islam Shah (.1.545 à 1.554.) qui est le fils de Sher. Il prend Qandahar, Kabul et Ghaznî en 1.545, puis Lahore en 1.555. Muhammad Adil Shah (.1.554 à 1 555.) qui s’est emparé du pouvoir après avoir assassiné le fils de Salim est incapable d’assurer l’unité du pays. Humâyûn en profite pour s’emparer de Delhi en 1 555. Akbar (.1.556 à 1 605.) âgé de 14 ans laisse son général Baïram khan pacifier les territoires de l’Inde alors que le shah de Perse s’empare de Qandahar en 1.558. Akbar ensuite évince l’encombrant général et achève la soumission du Malva v 1.562. Il épouse en 1.562 la fille d’un raja hindou et pratique dès lors la tolérance religieuse, supprime l’impôt sur les infidèles et interdit la saisie d’esclaves en 1 563. Il obtient du Gondwana un acte d’allégeance. En 1.572 / 1.573, il soumet le Gujarât. Le Bengale fait allégeance en 1.564, puis se déclare indépendant en 1.572, mais il est soumis de nouveau en 1.575. Akbar accepte l’envoie de jésuites portugais, mais n’obtient pas en échange les canons promis. Il récupère Qandahar en 1 585 et annexe le Kashmir en 1.586 / 1 589, l’Orissa en 1.593, le Belushistan (.ou Baloutchistan.) en 1.595, le Khandesh et le Berâr en 1.601. Le Bijâpur fait soumission, mais reste indépendant. Comme tous les souverains indiens, Akbar passe également de nombreuses années à mater des rébellions. Le commerce se développe avec les Portugais et les Anglais. Muhammad sultan Salim (.1.605 à 1.627.) fait empoisonner son père Akbar et prend le nom de Nur ud-Din Jahangir (.ou Djahāngir / Conquerrant du Monde.). Il mate des révoltes dont celle de son fils Khusrâu (.voir Sikhs.). Il soumet le Mewar en 1.608. Dès 1 613 il laisse la direction de l’armée à son fils Khurram, le futur Jahân Shah.

 Mogols et EIC : William Hawkins à son arrivé à Surat en 1.609 constate que les Portugais et les Néerlandais sont déjà bien implantés dans la place. Sur la demande de la compagnie le roi Jacques ler envoie une ambassade à Jahangir, ainsi sir Thomas Roe obtient en 1.614 un sauf-conduit impérial pour les marchands britanniques, puis l’EIC obtiendra d’autres avantages du prince Khurram qui succéda à son père en 1.628 sous le nom de Shah Jahan.

 Bengale : Nustrat chah (.1 519 à 1 532.) lutte contre les Ahôm. Sous son règne de nombreux Afghans venu de Delhi viennent s’installer dans le pays. En 1 538, l’Afghan Sher Shah Suri s’empare du pouvoir, mais il doit se soumettre à Bâbur en 1 539. En 1 564, le Bengale devient le vassal d’Akbar. Dâûd se proclame indépendant en 1 572, mais le Bengale est de nouveau soumis par Akbar en 1 575.

 Ahôm (.Assam.) : Ils repoussent les Moghols en 1 615.

 Sikhs : Arjan (.ou Arjun.) Mal (.1 581 à 1 606.) est le cinquième guru, il rédige le livre sacré des Sikhs et organise les finances de leur religion. Il aide financièrement Khusrâu, le fils de Jahangir, qui est entré en dissidence. Jahangir le fait mettre à mort. Son fils Har Govinda organise alors les Sikhs en communauté militaire et bientôt les Sikhs et les Moghols s’affrontent. Les Sikhs doivent se replier au Panjab.

 Bijâpur : Les Portugais s’emparent de Salsette et de Gardez en 1 548. Le Bijâpur atteint son apogée avec Ibrahim ll Adil (.1 580 à 1 626.) qui repousse les Moghols et s’empare de Bidar en 1 619.

 Golkonda (.ou Golconde.) : Muhammad Quli Qutb (.1 580 à 1 611.) cède Masulipatam à la EIC.

 Vijayanâgara : Le pouvoir décline après 1 530 et l’empire est pillé en 1.565 par une confédération de sultans du Dekkan. Tirumala qui assure la régence réorganise l’empire et s’empare du trône en 1.570, fondant la dynastie Aravidu, mais les fiefs obtiennent une large autonomie. En 1.612, le Mysore devient indépendant. Après la guerre civile de 1.614 à 1.618, les révoltes se succèdent.

 Marâtha : Un Abyssin Malik Ambar regroupe la résistance contre les sultans musulmans v 1 600 et obtient le soutien des familles Marâtha.

 Gujarat : Bahādur chāh (.1.526 à 1.537.) soumet le Malwa en 1.531, mais il entre en conflit avec les Portugais qui le font assassiner, ce qui plonge le pays dans l’anarchie.

 Portugal : Alfonso Albuquerque est nommé vice-roi en 1.509 et prend Goa aux musulmans en 1.510 et y installe son quartier général. Gao s’enrichit rapidement grâce à l’afflux des marchandises provenant de Malacca. Les Portugais doivent faire face à des soulèvements dans les années 1.520 qui vont d’Ormuz à Malacca en passant par le Gujarat. Goa devient en 1 530 la capitale des Indes portugaise. Nuña da Cuñha établit de nouveaux comptoirs dont San Thomé, futur Madras et à l’embouchure du Gange à Hugli. En 1.538 il défait la flotte musulmane composée de navires ottomans et du Gujarât. Sous le vice-roi Joāo da Castro nommé en 1.545, la Sainte Inquisition pratique la conversion forcée ce qui rend les Portugais impopulaires. Au Bengale les Portugais combattent la piraterie et saisissent de nombreux esclaves. Philippe ll préoccupé par les guerres européennes néglige les colonies. Les Néerlandais assiègent Goa en 1 603 et las Anglais s’implante à Calicut en 1 615.

 EIC (.East India Compagnie.) : La compagnie s’implante à Surat en 1 612 (.voir Les Grands Moghols.) et à Masulipatam en 1 616.

 VOC (.Compagnie des Indes Orientale.) : Les Néerlandais établissent des comptoirs à Masulipatam en 1.606, à Palicat en 1 610 et à Surat en 1 616.

 

Afghanistan (.en pachtoune, Afghan est synonyme de Pachtoune.) :

 Les tribus Pachtounes des hauteurs demeurent insoumises aux Moghols.

 

Népal :

 Drabya Shah qui fuit les Moghols s’empare de la principauté de Gurkha en 1 559. Katmandu (.ou Kathmandu.) annexe le Patan v 1600.

 

Ceylan / Sri Lanka :

 En 1 597 est fondé le royaume de Kandy (.1 597 à 1 815.).

 

Japon :

 Ere Muromachi : A cette époque le Théâtre nô d’inspiration bouddhiste devient à la mode. La secte zen connaît un essor important et favorise la propagation de la culture chinoise au Japon. Les Portugais arrivent au Japon en 1 543 et le commerce des armes prend un rapide essor. La cavalerie perd alors de son importance au profit de l’infanterie.

 La famille royale, les Fujiwara, et la cour mènent une vie presque misérable et par trois fois les cérémonies de sacre sont supprimées faute d’argent. Les shoguns Ashikaga, arrivent à maintenir un faste non négligeable malgré leur pouvoir politique réduit. François Xavier introduit le christianisme en 1.549 et plusieurs Daimyos s’aperçoivent que le fait de se convertir facilite le commerce avec les Portugais. C’est ce que fait le clan Nobunaga et les jésuites leurs fournissent des armes à feu. Le daimyo Oda Nobunaga s’empare de Kyoto en 1.568, domine la cour de l’empereur Ogimachi (.1 557 à 1 586.), combat les moines guerriers de Hieizan qu’il fait exterminer, puis anéantit le pouvoir du shogun. Il étend ensuite sa domination vers le centre du pays et fonde le shogunat des Nobunaga en 1.573.

 Ere Momoyama 1 573 à 1 603 : Oda s’empare de nombreux monastères dont celui d’Osaka, mais il est trahi et acculé, alors il se fait arakiri. Son meilleur général Hideyoshi (.1 582 à 1 598.) resté maître du centre du pays s’installe à Osaka. Il reçoit de l’empereur Goyōzei (.1 586 à 1 611.) le patronyme de Toyotomi en 1 886. Il rédige un édit d’expulsion pour les missionnaires jugés dangereux car ils facilitent la colonisation en Asie du Sud-est, puis il persécute les chrétiens. Il constitue une armée nationale, achète des armes à feu aux Portugais et achève la conquête du pays en 1 590. Cette unification permet de supprimer les péages entre provinces ce qui facilite le commerce intérieur. Il réforme les poids et mesures. La Corée (.voir Corée.) ayant refusé de collaborer est envahit en 1.592, mais la résistance et l’intervention de la Chine contraignent les Japonais à se replier dans le Sud de la péninsule en 1.596. Un nouveau débarquement en 1.597 à Pusan qui est resté japonais relance le conflit, mais à la mort d’Hideyoshi en 1.598 la Corée est évacuée. A la fin de l’ère Momoyama se multiplient les contestations paysannes et des « ligues de samouraïs » (.ou ikki.) se constituent afin de s’opposer aux daimyos, cette période est appelée « le monde à l’envers ».

 Ere Edo 1 603 à 1 868 : Un de ses vassaux, Ieyasu (.ou Iyeyasu / 1 600 à 1 616.) gagne la bataille de Sekigahara contre les daimyos en révoltes en 1 600, puis fait décapiter les principaux daimyos de l’Ouest ainsi que 40 000 soldats. Les daimyos survivants soumis suite à cette bataille reçoivent le titre de Tozama et conservent une certaine autonomie. Certains de ces ikki restés rebelles s’adonnent aux coups de mains ou à des assassinats. Les samouraïs appartenant à ces troupes de ikki rebelles s’habillent de noir pour mieux se dissimuler, d’où leur nom se ninjas (.gens cachés / il faudra attendre le XIXème siècle pour que la légende face de ces ninjas de bons héros.). Ieyasu prend le nom de Tokugawa (.Ruisseau de la vertu.) instaure un pouvoir fort et fige les institutions et persécute les chrétiens. En 1.603, il prend le titre de « shogun » et installe son pouvoir à Edo, la future Tôkyô. Les familles de daimyo sont assignées à résidence à Edo et les daimyos eux-mêmes doivent passer une année sur deux dans la capitale. Une police secrète est constituée pour surveiller les daimyos. Ieyasu reçoit de l’empereur Goyōzei le titre de sei-i-tai-shogun en 1.605. En 1 609 le Japon s’empare des Ryūkyū, petit royaume tributaire de la Chine et en fait un protectorat. La même année, seule la famille des Tokugawa est autorisée à construire des navires de gros tonnages afin de s’approprier le commerce maritime. Au début les chrétiens sont tolérés, mais plusieurs maladresses de la part de ces derniers incitent à prohiber le christianisme, pour mieux contrôler la population, les Japonais sont obligés de s’inscrire dans un monastère bouddhiste v 1 913. A partir de 1 620, le pouvoir engage des persécutions contre les chrétiens. Un Anglais, Will Adams, au service des Néerlandais trouve grâce auprès d’Ieyasu qui signe un traité de commerce en 1 613 et un comptoir est ouvert par les Néerlandais dans l’île d’Hirado. Ieyasu se débarrasse en 1.615 des héritiers de Hideyoshi. Il instaure le code de l’honneur qui implique entre autre la pratique du « seppuku » (.ou hara-kiri.). Sous l’influence du confucianisme il divise la société en quatre classes : la noblesse comportant la famille impériale, les daimyos et les guerriers appelés bushi (.ou samouraï par les occidentaux.), les paysans, les artisans et les marchands. Le shinto revient en force avec les idées nationalistes qu’il propage. L’administration en place devient toute puissante et les successeurs de Ieyasu finissent par devenir de simples figurants. Ieyasu abdique en faveur de son fils Hidetada. Sous les trois premiers shoguns est entrepris la fortification de près de 200 villes avec des enceintes en bois, ce qui provoque le début d’un inquiétant déboisement.

 

AUSTRALIE / PACIFIQUE :

 

Australie :

 En 1 606, Willem Jansz (.ou Janszoon.) et Jan Roosengrijn, des néerlandais de la VOC, après avoir explorés les côtes sud de Java et de Nouvelle-Guinée dans l’espoir de trouver de l’or, découvre l’île au niveau du golfe de Carpentarie et l’appelle « Nouvelle-Hollande ».

 

Marquises :

 L’Espagnol Mendaña découvre les îles Marquises en 1 595.

 

AMERIQUE :

 Le pape Paul lll (.1 534 à 1 549.) ce décide à classer les « Indiens » parmi la « race » des humains, toutefois, le clergé considère qu’il faut six témoins Amérindiens pour égaler le témoignage d’un Européen !

 Alors que des « âmes bien pensantes » (.je veux dire des chrétiens.) sont horrifiées par le cannibalisme de certaines tribus amérindiennes, Michel Eyquem de Montaigne (.1.533 à 1.592.) trouve plus acceptable de cuire un être humains pour le manger que de le brûler pour une affaire de religion !

 En 1.576, l’Anglais Martin Frobischer qui cherche la route de la Chine s’arrête au détroit qui porte son nom et entre en conflit avec les Eskimos.

 

Amérique du Nord :

 Les Amérindiens (.ou Indiens, ou Peaux-Rouges, ou Américains / Kant utilise le nom d’Américain pour désigner les Amérindiens.) utilisent encore la pierre et les métaux son en principe réservés à l’art cultuel. En Amérique du Nord, ils se peignent le corps toute l’année et pas uniquement pour la guerre. La plupart s’épilent le corps, les sourcilles (.hommes comme femmes.) et plus rarement la barbe. Ils cuisent viandes et poissons au-dessus d’un feu appelé « barbacoa » (.il est à noter que le barbacoa est probablement originaire du Mexique.) qui donnera naissance au nom barbecue. Lors de guerre ne participent aux combats que les volontaires. Les hommes qui ne participent pas à la guerre sont en principe habillés en femme et assument les mêmes fonctions qu’elles, mais parfois ils ont des prérogatives s’ils assument la fonction de chaman ou d’homme médecine (.homme médecine vient de la déformation du mot algonquin « midewinwin ».). Pour la chasse comme pour la guerre, ils utilisent la hache de pierre, le casse tête (.ou tomahawk en algonquin.), le lasso, des couteaux, ainsi que de flèches équipées de pointes en obsidienne ou en os (.pour la guerre la pointe est fixée sommairement pour qu’elle reste dans la chaire lors de l’extraction de la flèche.), le métal ne sera adopté que plus tard après l’arrivée des « Blancs ». Les Amérindiens des plaines possèdent des boucliers composés de deux épaisseurs de peau de cou de bison très épaisses capable d’arrêter même une balle. Les trophées de guerre consistent soit en la tête de l’ennemi – mais cette coutume est quasiment abandonnée lors de l’arrivée des Blancs -, soit le plus souvent de son scalpe composé d’une bande de peau comportant des cheveux. Les coiffures de guerre ornées de plumes d’aigle qui sont des marques de valeur, ne semblent apparaître qu’avec l’adoption du cheval chez les Sioux Tetons et cet usage est rapidement adopté par les autres tribus des plaines. Les Amérindiens pratiquent une filiation matrilinéaire et compte tenue de cette tradition les femmes de certaines tribus avaient une certaine émancipation et pouvaient décider de changer d’époux ce qui était aux yeux des puritains la preuve que les indigènes étaient sous l’emprise de Satan ! Ce n’est que sous l’influence des Européens que les Amérindiens adoptèrent ultérieurement une filiation patriarcale.

 Dans l’Est de l’Amérique du Nord, ils se rasent le crâne à l’exception d’une crête centrale. Leurs habitations se compose soit de maisons en bois, soit des habitations dont l’ossature est composée d’un faisceau de perches (.ou Wigwams.) sont des huttes de branchages, le plus souvent de forme rectangulaire, recouverte, du Nord au Sud de peau de daim, d’écorces de bouleau, de nattes en roseaux, de tissus et de feuilles de palmiers.

 Pour les Amérindiens la terre est la « mère nourricière » et ne peut donc être la possession de particuliers tout comme l’aire et l’eau ce qui engendra de multiples incompréhensions lorsque les Blancs se proposeront d’acheter des terres.

 Dans les plaines (.ou prairies.) nous avons vu que l’habitat qui prédomine est le tipi (.ou tepee.).

 Les Calucas de Floride, grâce à leurs canoës, commercent avec les Arawaks de Cuba et ont introduit en Amérique du Nord l’usage de la sarbacane.

 Si l’usage du sel est connu au Mexique il reste méconnu en Amérique du Nord. De nombreuses tribus érigent des totems et vénèrent « l’esprit de l’esprit » (.ou Kije-Manito ou Grand Manitou.). Certaines tribus érigeront des totems jusque dans les années 1 890.

 

Algonquins (.ou Algonkin.) :

 Les principales tribus algonquines du Canada sont : les Abénakis, les Crées ( ou Cris ), les Delawares, les Illinois, les Miamis, les Micmacs, les Montagnais, les Ohios, les Shawanis, les Renards, les Ojibwas, les Ottawas et les Winnibagos. D’autres tribus algonquines vivent plus au sud (.voir Virginie.). Ils consomment le sirop d’érable à l’état pur (.cru et sans sucre.). Ils fabriquent des pipes sculptées dans de la pierre. Leurs wigwams sont couverts d’écorces dans la forêt et de peaux dans la toundra. Ils chassent le renne qu’ils appellent « caribou ». Polygame, ils sont en communication avec les esprits ce que les puritains, bien qu’idolâtres de l’esprit Saint, n’admettrons pas ! Dans la région des Grands Lacs, l’agriculture, vu le climat, reste secondaire, en revanche, ils collectent le riz sauvage, notamment les Meminies (.peuple du riz.) qui vivent entre le lac Michigan et le lac Supérieur.

 

Iroquois / Hurons :

 Le mot Iroquois est un terme Algonquin qui signifie « Vipère ». Les principales tribus sont : les Cayagas, les Cherokis (.ou Cherokees.), les Eries, les Meherrins, les Mohawhs (.ou Mohaves, ou Mohawks.), les Nattaways, les Neutres, les Onondagas, les Oneidas, les Senecas, les Susquehannas, les Tobaccos, les Tuscaroras, les Wenros et les Wyandots (.ou Wendots, ou Wendats, ou Wyandottes qui seront surnommés par les Français les Hurons.). Les hommes chassent et la femme cultive le maïs, le haricot, la courge, etc… Ils commercent avec les Algonquins. Ils lancent des raids pour se procurer des prisonniers qu’ils adoptent ou torturent pour les rites religieux. Leurs tortures sont particulièrement redoutables, les victimes sont lacérées, ou brûlées à petit feu. La pratique de tortures se propagera par la suite dans les plaines et seront adoptées par plusieurs tribus, et plus particulièrement par les Apaches. Certaines tribus, tel que les Hurons construisent des forteresses en bois avec de puissants rempares et chemins de ronde. Souvent il y a jusqu’à 3 ou 4 palissades faites de pieux de bois. D’aucuns affirment que cette architecture guerrière aurait été enseignée aux Iroquois par les Vikings. L’entraînement militaire des Iroquois est très poussé et leurs « tomahawks » (.casse-tête.) sont pourvus de pointes. Lorsque Champlain entreprend son premier voyage au Canada en 1.603, les Iroquois qu’avait rencontré Cartier son passés au Sud du Saint-Laurent et côtoient des tribus, algonquine des Adirondacks et huronne des Wyandots. Sur un territoire qui correspond sensiblement à l’état actuel de New-York, une fédération Iroquoise se constitue v 1.550 sur l’initiative d’Hiawatha (.ou Yawata.), un Onondaga, qui prend le nom de Haudenosaunees (.ou Hodenosaunee – Peuple de la Longue-maison, en s’inspirant de la forme de leurs maisons, dit aussi Ligue des cinq nations / Mohawh, Oneida, Onondaga, Cayuga, Seneca.) et qui est dirigée par un conseil tribal. Ils préconisent la culture collective et réduisent les contraintes au minimum. La fédération iroquoise est expansionniste et soumet de nombreux peuples qui, lorsqu’ils ne sont pas massacrés, sont intégrés à la nation iroquoise. D’autres tribus, tel que les Stawnees, Ojibwa (.ou Chippewa.) et les Sioux sont refoulées. La fédération iroquoise atteindra son apogée v 1.700.

 

Sioux :

 Les principales tribus sont : les Crows, les Hidatsas, les Winnebagos, les Mandans, les Lowas, les Otas, les Omahas, les Osages, les Poncas, les Quapaws, les Kansas et les Dakotas. Au XVIème siècle, des tribus sioux, sous la pression des Hurons, des Iroquois et des Mohicans, descendent la vallée de l’Ohio et s’installent dans la vallée du Missouri. Les Dakotas collectent le riz sauvage. Sous la pression des Iroquois les Dakota, suivit des Ojibwa, vont s’établir au Minnesota v 1 610.

 

Atakapas / Karankawas / Tonkawas :

 Ces tribus amérindiennes pratiquent l’anthropophagie. C’est peut-être du à leur réputation de cannibale que les Tonkawas seront pour la moitié massacrés en 1 862 par d’autres tribus d’amérindiens.

 

Caddoans :

 Venues de Louisiane, les Wichitas, les Wacos et les Tawakonis, appartenant au groupe des Caddoans, ou Caddoains, s’établissent au Texas au XVIIème siècle.

 

Colonie française :

 A la fin du XVIème siècle, les coiffures en peau de castor deviennent à la mode en Europe avec le petit âge glacière ce qui va engendrer un intérêt pour le Canada malgré l’absence de métaux précieux.

 En 1 523 / 1.524, Giovanni da Verrazano (.ou Verrazzano.) est envoyé par François ler. Il explore les côtes de la Floride au Cap-Breton. Il baptise l’île Manathan du nom de Santa Margherita. Au Nord, dans les terres qu’il nomme Franciscane, il fraternise avec les Amérindiens et attribue le nom d’Acadie (.de la cadie / Lieu d’abondance en Micmac.) à la partie Orientale. Il effectue un second voyage en 1.526.

 A titre privé, Nicolas Don rapporte du Canada de l’or en 1 526 et quelques joyaux.

 Pêcheur de morue expérimenté au large de Terre-Neuve, Jacques Cartier est choisi par François ler pour trouver la route des Indes et va en Franciscanie en 1 534. Il arrive en Micmagi (.pays des Micmacs.), mais contrairement au sympathique Verrazzano, Cartier fait tirer à vu sur les Amérindiens qui venaient apporter des présent et cet excellant chrétien comme il se doit, après avoir perpétré son crime, signe son forfait en faisant planter une croix ! Puis le belliqueux chrétien entre en contacte avec les Hurons. Il revient en France avec les deux fils de Donocona, un chef Huron, dont il s’est emparé par traîtrise. En 1.535 il ramène les deux fils en Amérique, s’établit à Stadacona (.ou Stadaconé / cite de la future ville de Québec.) et remonte le Saint-Laurent jusqu’au canada (.village en huron.) d’Hochelaga (.cite de la future Montréal.). Mais l’équipage de Cartier est touché par le scorbut, les décès se multiplient, alors est vénéré une image de la « Viège » et une messe est dite pour qu’un miracle se face, faute de miracle, Cartier s’adresse à un païen, le fils du chef de Stadacona, pour obtenir un traitement à base d’une plante bien plus efficace que Dieu ! Cartier baptise une colline du nom de « Mont Real » (.Mont Royal.) et donne au pays le nom de Canada. Il hiverne près de Stadacona, la capitale des Hurons que les Algonquins auront rebaptisé Québec avant le voyage de Champlain. Au retour, Cartier ramène avec lui le chef Donnacona, ses fils et de sept Iroquois encore capturé par filouterie, ainsi que chargé de douze pépites d’or provenant de Saguenay (.peut-être un pays imaginaire ?.). Sous l’autorité de Jean François de la Rocque, Cartier retourne au Canada en 1 541, mais il est attaqué par les Iroquois qui ont décidé de faire justice contre le kidnappeur. Avant son retour Cartier charge dans des barils du mica et de la pyrite de fer qu’il a pris pour du diamant et de l’or. Quand Roberval arrive au Canada en 1.542, Cartier s’éclipse et retourne en Europe. En 1 543, la famine provoque l’échec de la mission et le retour de Roberval en métropole.

 Les Anglais envoient plusieurs explorateurs : Frobisher, Davis, Baffin, Hudson. Les Anglais fondent Saint John’s sur l’île de Terre-Neuve v 1 583.

 En 1 604, Pierre du Gua sieur de Monts, détenteur du monopole commercial tente la première colonisation de l’Acadie.

 Lors de son premier voyage, en 1.603, Samuel Champlain, suite à une sombre histoire de vol d’un chaudron, attire sur son navire six Amérindiens, puis les massacre, et de s’exclamer comme un bon croyant « Ainsi Dieu n’a pas laissé impuni le forfait de ces barbares » ! Après avoir entrepris plusieurs voyages au Canada, Champlain fonde en 1.608 la colonie de Québec. En 1.609, il entre en contacte avec les Wyandots qui ont le crane rasé à l’exception d’une touffe centrale rappelant la hure du sanglier ce qui est à l’origine de leur surnom de Huron. Il entreprend avec ses alliers le commerce des fourrures. Ces liens commerciaux favoriseront le rapprochement des Anglais avec les Iroquois qui sont les ennemis traditionnels des Hurons. En 1 608, Champlain commet l’erreur de contracter une alliance militaire avec les Innus (.dont font parti les Montagnais et les Bersiamistes.), les Algonquins et les Hurons afin de les aider à combattre les Iroquois, de redoutables guerriers, qui ont constitués une puissante fédération (.voir ci-dessus.). Champlain prospecte l’Hudson en 1.609 et entre en conflit avec les Iroquois Mohawhs. Champlain et Brulé atteignent v 1 615 la baie Géorgienne au Nord-est du lac Huron. Au contacte des Micmac, les colons apprennent à travailler les terres collectivement.

 En 1 613, l’Acadie est ravagée par les Anglais.

 

Floride :

 Territoire Amérindien : Les Amérindiens de Floride sont des chasseurs, cueilleurs, pêcheurs et aussi des cultivateurs qui récoltent du blé et du maïs. En 1 565, des missions sont envoyées chez les Timucuas, les Apalachees (.ou Apalachiens ou Appalachiens.) au Nord-ouest et les Guales dans le Nord. Les recherches archéologiques ont montré qu’après l’arrivée des Espagnols, l’alimentation des Amérindiens s’est dégradée car leur alimentation basée sur le maïs n’est plus aussi diversifiée que dans le passé provoquant anémies et carences en fer, la consommation de viande étend essentiellement réservée aux Européens. L’eau est dorénavant puisée dans des puits et non plus aux sources ce qui provoque des épidémies. Ce sont les Indigènes qui colportent les lourdes charges jusqu’à l’introduction des animaux de bât en 1 680.

 Colonie française : Coligny charge Jean Ribaut et René de Laudonnier de fonder une colonie en 1 562 en Floride, mais l’expédition périclite. Coligny envoie en 1.564 une nouvelle expédition sous la direction de René Goulaine de Laudonnière. Un établissement huguenot est alors fondé à l’embouchure du Saint John, Fort Caroline et les colons sont bien reçu par les Timucas dont leur chef est Gaturiba. Hors de Laudonnière ayant voulu profiter des divisions provoque le mécontentement des Amérindiens et la famine aidant le comptoir disparaît. L’établissement qui prend le nom de rivière de Chenonceaux est reconstitué en 1.563 et des Amérindiens y sont asservis. Certains colons se font pirates et attaquent les navires espagnols. Philippe ll d’Espagne envoie Pedro Menendez de Aviles en 1.565 et avec le soutien des Amérindiens le fort est pris et les huguenots sont massacrés au titre d’hérétique et les femmes et enfants sont réduit en esclavage, les autres populations sont épargnées. Toutefois, maltraités par les nouveaux intrus, les Timucas et leur chef Saturriba en 1.568 apportent leurs soutiens au corsaire français, Dominique de Gourgues, Fort Caroline est investi et les Espagnols sont pendus à titre de Brigants.

 Colonie espagnole : Vasquez de Ayllon qui par miracle a réussit à dépeupler l’île de Saint-Domingue, alors qu’il tente de s’emparer d’esclaves essuie un massacre pour ses hommes et lui-même blessé mourra peu après. Après avoir obtenu l’autorisation de coloniser la Floride, Ponce de Léon revient en 1.521, mais les Amérindiens sur leurs gardes massacrent les intrus et le conquistador s’enfuit qu’avec seulement 6 rescapés et meurent tous de leurs blessures. En 1.528, Cabeza de Vaca débarque en Floride, mais sont expédition est refoulée par les séminoles. Lors de son replie, son radeau dérive vers le Mississipi qu’il remonte jusqu’à l’Arkansas, puis il se rend dans la province de Chihuahuas (.Mexique.). En 1.539, Hernando de Soto (.ou Fernand.) gouverneur de Floride depuis 1 537, accompagné de près de milles hommes, d’esclaves noirs et de dogues de combat traverse la Floride et de Tampa Bay monte jusqu’en Caroline. Les villages sont systématiquement pillés suite aux intimidations ou par force et il asservit 300 Amérindiens de tous sexes, les enchaînent par le cou et servent de porteurs, les récalcitrants sont brûlés vifs, mais ces braves chrétiens ne quittent jamais un village sans y dresser une croix ! Soto travers les territoires des Cherokees, des Creeks et des Alibamus. Il est invité par Tuscalusa (.ou Tuscaloosa.), le chef du clan Choctaw, dans Mavilla, leur capitale (.actuel Mobile.). Tuscalusa obtient l’aide des Alibanus et attaque les intrus, le chrétien en profite pour massacrer plus de 2 500 Amérindiens, mais perd de nombreux hommes. La conduite de Soto se propage et en 1 540 il se heurte à une forte résistance de la part des Chickasaw au sud de l’état du Mississippi, surtout qu’il a l’arrogance d’exiger 200 porteurs. Alors harcelé Soto finit par décamper en avril 1.541, sur son chemins les villages sont pris, pillés et brûlés et n’omet par de faire plusieurs massacres, puis il traverse le fleuve Mississipi (.le Père des eaux pour les Amérindiens.) et avance jusqu’en Oklahoma, mais il est harcelé par des Caddoans et les Tulas. Sur le retour près de l’embouchure du Mississipi en 1.542 les intrus se retrouvent face à Grand-Soleil, le chef des Natchez qui reste sur ses gardes, Soto meurt à se moment et la troupe garde la mort secrète et sous le commandement de Moscoso la troupe repart. Le nouveau chef n’a rien à envier à Soto et il fait dévorer par les chiens un guide devenu peu docile. Les survivants de l’expédition ne sont plus que 300 en arrivant au Mexique en 1.543. En 1.559, l’expédition de Trisan de Luna profite des divisions en soutenant les Tuscavoras contre les Natchez, ainsi que les Creeks contre des rebelles. En 1.565, Pedro Menendez de Aviles est nommé gouverneur. Il colonise la Floride, épouse la sœur du chef des Calusas et en expulse les Français. Menendez convertit les Timucuas, les Yuchis rétifs sont pourchassés et la mise en place de la charité chrétienne provoque de multiples soulèvements.

 

Colonie des Provinces Unies :

 Un Anglais, Henry Hudson prospecte les estuaires du Delaware en 1.609 et remonte le fleuve qui porte actuellement son nom pour le compte des P.U.. Il lance les bases de la ville d’Albany. Il est bien accueillit par les Mohawks qui obtiennent une alliance contre les Français. Il vend en 1.611 le territoire à des commerçants néerlandais qui fondent la compagnie néerlandaise des Indes Orientales. Cette dernière y développe le commerce des fourrures avec les tribus Canarses, de la famille des Delawares qui est elle-même une branche de la famille linguistique des Algonquins. En 1.614 le territoire devient la colonie de Nouvelle-Néerlande. Dans le même temps d’autres Néerlandais fondent Fort Orange et Fort Nassaux plus au Nord.

 

Virginie :

 Virginie à l’époque espagnole : En 1.561, des Espagnols débarques près de l’actuelle York-River et enlèvent le fils d’un chef qu’ils nomment don Luis Velasco, et l’« éduquent » en Espagne, puis de retour avec un groupe de jésuites en 1.570, il est utilisé comme guide. Mais l’Amérindien s’enfuit, retrouve les siens et les jésuites sont massacrés. Dans un esprit de revanche, les Espagnols reviennent en 1.571 et massacrent une quarantaine d’Amérindiens. Luis aide à l’ascension de son parent, Wahunsonacok (.ou Wahunsoncock.), un chef Potomac qui devient chef de six tribus Algonquines.

 Virginie à l’époque anglaise : La reine Elisabeth tolère toutes sortes d’exactions contre les Amérindiens, du vol à la tuerie, en passant par les enlèvements. Son favori, sir Walter Raleigh, envoie Barlowe explorer l’Amérique du Nord et débarque en 1.584 et débarque en un lieu ou les Amérindiens pratiquent l’agriculture et dont les villages sont fortifiés par des palissades et les nouveaux venus fraternisent avec ces indigènes. En 1.585, c’est Sir Walter Raleigh qui établit les premiers colons sur l’île de Roanoke et en l’honneur de la reine « vierge » Elisabeth, il donne à la colonie le nom de « Virginie ». Mais comme ces intrus sont à la recherche d’or et de nourriture, les accrochages se multiplient avec les Amérindiens, puis en danger, les colons sont évacués par Francis Drake. Ensuite plusieurs tentatives de colonisations de l’île échouent. Vers 1.607, Wahunsonacok après avoir soumis les Kecoughtan consolide son autorité et constitue la confédération des Powhatans composées de 30 tribus et contrôle 200 villages. Et les Algonquins se constituent des stocks de maïs. Jacques ler donne une chartre à la Virginia Compagny en 1.607, dont le but affiché est la christianisation, la rivière James est explorée et la ville de Jacques, la futur Jamestown, est fondée. John Smith qui est nommé président de la compagnie de Virginie en 1.608 considère les Amérindiens comme des inférieurs, des échanges avec les Algonquins sont tout de même pratiqués, mais des tensions persistent. Smith est capturé en condamné à mort, alors la fille du sachem (.ou chef.) des Powhatans, Pocahontas (.Petite folâtre.) âgée de 13 ans, obtient la grâce du captif, d’aucuns pensent que cette évènement n’a été qu’une mise en scène prémédité par Wahunsonacok. Ce dernier obtient la paix, il est couronné roi par Smith, mais Wahunsonacok place lui-même la couronne sur sa tête. Les conditions des premiers colons sont éprouvantes et la famine frappe la Virginie durant l’hivers 1.609 / 1.610, les morts sont mangés et les déserteurs qui cherchent refuge chez les Amérindiens sont condamnés à mort. Le vol de nourritures chez les Algonquins provoque la colère du frère de Wahunsonacok, Opechancanough (.Homme à fourrure blanche.) et les combats reprennent. Le nouveau gouverneur, Thomas Dales étant plus conciliant, la paix est retrouvée en 1.614 et Pocahontas est baptisée sous le nom de Rébecca, puis est mariée avec John Rolfe et par pour l’Angleterre ou elle moura de la variole en 1.618. Comme les Amérindiens sont durs à soumettre en esclavage et que le travail de la terre est pénible, « grâce » à des marins néerlandais les premiers esclaves Noirs sont introduits en 1 617, la culture du tabac est développée et son exportation vers l’Europe enrichit la colonie. En 1.617, la première assemblée de la colonie se réunit dans une église. A la mort de son frère, Opechancanough devient sachem et tente en vain un soulèvement contre les intrus.

 Dans de nombreuses maisons, l’on achète des serviteurs Blancs (.voir Angleterre.) sous contrat dont la condition est proche de celle des esclaves. Ils peuvent être battus, n’ont pas le droit de se marier sans l’accord de leur maître et de nombreuses femmes sont violées, ce qui provoque quantité de suicides et de révoltes. A l’issue de leur contrat, ces serviteurs deviennent pour plus de la moitié des petits Blancs.

 

Mésoamérique :

 

Colonies espagnoles :

 Pour attirer les colons, Madrid propose aux Espagnols des encomiendas, c’est à dire des terres avec des Amérindiens à qui le colon doit apporter la « vraie foi » et en contre partie les indigènes doivent travailler pour leur maître ce qui aboutit rapidement à l’équivalant au statu d’esclave.

 De son coté les jésuites fondent à partir de 1.531 des « reducciónes » ou sont parqués des Amérindiens qui en contrepartie de leur éducation religieuse doivent verser un tribut à hiérarchie ecclésiastique. Les reducciónes les plus humaines seront fondées au Paraguay.

 Nouvelle-Espagne : Charles Quint fonde en 1 522, sur la proposition de Cortes la Nouvelle-Espagne et le conquistador en devient le gouverneur, puis en 1.529, il est nommé capitaine général, mais il dépend à partir de 1.528 d’un conseil (.ou audiencia.) composée de magistrats espagnols et d’un administrateur Nuño de Guzman qui par ses atrocités et ses rafles d’esclaves a dévasté les confins de la Nouvelle-Espagne.

 En 1.522, Gil Gonzalez Davila trouve de l’or en Mésoamérique et donne à la région le nom de Costa Rica (.Côte Riche.), mais l’expédition est décimée par les fièvres. Pedro de Alvaro est chargé en 1.523 d’une expédition vers le sud, alors il profite des rivalités entre les tribus Maya pour soumettre plusieurs peuples, puis il s’établit près de la capitale de ses alliés, les Cakchiquels en un endroit que les Amérindiens nomme Quanhtlemallan (.Pays des nombreux arbres, ce qui donnera le mot Guatemala.), puis le conquistador se retourne contre ses alliés qu’il soumet avant de conquérir en 1.525 ce qui va devenir el Salvador (.la ville de Salvador sera fondée en 1.528.). Le père et le fils Francisco de Montejo sont chargés en 1.527 de soumettre le Yucatan, mais face aux difficultés ils renoncent à leur mission en 1.534. Guzman fait entreprendre la conquête de l’Ouest mexicain à partir de 1.529 et se termine en 1.531 avec la soumission de ce qui va devenir la Nouvelle-Galice et font la ville de Guadalajara en 1.532. En 1.535, Antonio de Mendoza est nommé vice-roi et Cortes est obligé de lui obéire.

 Les missionnaires sont présents en Nouvelle-Espagne dès 1.524. Ils se refusent à ordonner des Amérindiens prêtres et une loi qui l’interdit, est même proclamée en 1 555.

 Les côtes californiennes sont prospectées par Grijalva Cortes en 1.535 – qui donne son nom de Californie à la région -, Ullca en 1.538, Cabrillo et Ferrer en 1.542. Un Anglais, Francis Drake, prospecte également ce rivage en 1 579.

 Le vis-roi Mendoza envoie en 1.539 une expédition vers le nord sous le commandement du frère Marcos de Niza, dont l’avant-garde se heurte violemment aux Pueblos Zuñis en mai, alors l’homme d’église peu soucieux d’aller vérifier l’existence du Paradis rebrousse chemin et annonce au vis-roi qu’il a constaté dans le Nord l’existence de « Cibola », ville plus grande que Mexico et dont les rues sont pavées d’or. Comme les hommes d’église disent toujours la vérité comme chacun le sait, Mendoza confie la nouvelle expédition à Francisco Vasquez de Coronado, qui est gouverneur de la Nouvelle-Galice depuis 1.538, afin de trouver vers le nord « l’Eldorado ». En juillet 1 540 Conorado travers le territoire des Pueblos au Nouveau-Mexique, il s’empare du village Zuñis de Hawikuh, puis les accrochages se multiplient, mais point d’Eldorado ? L’expédition traverse l’Arizona. Un de ses compagnons, Garcia López, découvre le Grand Cañon du Colorado, puis Conorado décide de revenir vers le Rio Grande. Alors qu’ils sont bien accueillis par les Tigues, les chrétiens s’emparent d’un village et le pille et séquestrent le chef, s’en suit une guerre ou les hommes de la vraie foi massacrent à satiété les Amérindiens. Les Amérindiens répliquent par des raids et ils s’emparent d’armes et de chevaux qu’ils maîtrisent dès les années 1.550 (.avant ils les consommaient.). Ces pauvres hérétiques finissent par se rendre sous la promesse d’avoir la vie sauve, alors le bon chrétien Cardeñas fait brûler une centaine d’Amérindiens (.je rappelle que le pape Benoît XVI que j’exècre à dit que par le passé les athée ont été à l’origine de bien des crimes.) ! Puis après avoir massacré par deux fois des Amérindiens de deux villages, un Amérindien à la sagesse de bien vouloir conduire les intrus au pays de l’or. Alors les adeptes du Christ qui prêchait la pauvreté s’élancent à la recherche de l’or vers le nord jusqu’au Kansas, mais finissant par se rendre compte que l’hérétique à prix les chrétiens pour des cons, ces dernier massacre leur guide ! De retour Coronado laisse aux Pueblos quelques missionnaires qui sont rapidement expédiés par les indigènes au Paradis, enfin s’il existe ? A son retour Coronado est destitué de ses fonctions.

 A partir de 1.581 le gouvernement est de nouveau intéressé par les terres du Nord, mais c’est l’affrontement avec les Apaches, mais aussi avec les Tewas, les Wichitas. En 1.598, le fils d’un riche exploitant de mine, Juan de Oñate obtient l’autorisation de coloniser le Nouveau-Mexique à ses frais. Dans sa progression vers le nord Juan rançonne les villages amérindiens qui font leur soumission, massacre et pille ceux qui refusent de se soumettre. Oñate fonde Santa Fé. Puis chaque mois il renouvelle la demande de tribut aux villages. Un des sbires de Juan, Zaldivar fait massacrer 500 hommes et 300 femmes et enfants du village pueblo Acoma qui c’était rendu, et 580 personnes sont réduites en esclavage. Une guerre finit par éclater en 1.601, mais Zaldivar grâce au Bon Dieu massacre 900 hommes, femme et enfants et en asservit 400 et chaque soldat reçoit un esclave, les villages sont rasés, puis 2 milles Amérindiens réfugier dans les montagnes meurent de faim, alors le Nouveau-Mexique devient une colonie. Les prêtres, donc de bons chrétiens, font fouetter les Amérindiens réfractaires. Bilan : sur plus de cent villages pueblos, il n’en reste plus que 43 en 1.600.

 En 1.603, les Espagnols s’implantent le long du Rio Grande et interdisent aux « Indiens » d’utiliser des chevaux.

 En 1.605 le successeur d’Oñate lance des raids contre les Apaches. Le siège du gouverneur du Nouveau-Mexique est installé à Santa Fe de Granada en 1 605 (.par la suite Granada disparaît / voir Pueblos.). Les Vaqueros, un groupe d’Apache, est prêt à s’intégrer à la civilisation des « Blancs », mais le gouverneur de Santa Fe, Ossorio étant en manque de main d’œuvre s’empare d’esclaves, alors éclatent de nouvelles tueries avec les Vaqueros et Ossorio est contraint de relâcher les captifs.

 L’exploitation de la mine d’argent de Zacatecas dès de 1.546 enrichit la colonie et à partir de 1.565 les réaux d’argent servent à importer des produits de luxe, principalement des soieries et de la porcelaine de Chine via Manille.

 Le roi d’Espagne reçoit 1/5ème de toutes les ressources du pays. Afin de mieux contrôler les richesses de la colonie, Madrid interdira en 1.634 le commerce avec les autres colonies et les pays étrangers. De plus, toutes les marchandises : sucre, vanille, cacao, coton, peaux, teintures, tabac, argent, mercure, etc…, doivent transiter par le port d’Acapulco puis être envoyée vers la métropole. Se développe alors la contrebande et la piraterie et à partir de 1.561, les navires doivent se déplacer en convoi pour assurer leur sécurité. La découverte des mines d’argent de Guanajuato et de Zacatecas en 1 546, font de la Nouvelle-Espagne le premier producteur d’argent du monde.

 A la fin du XVIème siècle le pouvoir central décline au profit des grands domaines. En 1 548, l’esclavage des « Indiens » est officiellement remplacé par l’esclavage des Noirs, mais les villages d’indigène libres, administrés par des cabildos, sorte de conseils municipaux élus, et dirigé par un cacique, dépendent de plus en plus économiquement des encomiendas. Les amérindiens endettés sont obligés de travailler sur les grands domaines. Les encomiendas se constituent v 1.600 en haciendas (.ou estancias dans le Nord.) suite à la prise de possession des terres abandonnées (.La population des Amérindiens du Mexique est passée de 25 millions en 1.519 à 1.million en 1.605.) et la prise de contrôle des villages indigènes. Les employés appelés peónes (.ou péons.) sont pour la plupart des indigènes endettés obligés de travailler pour leurs débiteurs et doivent s’approvisionner au prix fort dans les boutiques de leur maître.

 Dans le Nord, pour se défendre contre les raids des Amérindiens, les estancias sont équipées de forteresses.

 Tarasques : Les Tarasques voient leur roi nommé gouverneur de leur province par Cortes, mais Nuño de Guzmán le fait exécuter en 1 530.

 Maya : Le peuple Maya est soumis après une longue lutte de 1 527 à 1 546. Il subit ensuite les maladies apportées par les Européens, mais aussi la déportation forcée vers des centres de travail forcé, forcément ! Dans certaines régions reculées, notamment vers le Belize, des foyers de culture maya subsisteront jusqu’en 1.697.

 Zapotèques : Les Zapotèques qui ont accueillis les Espagnols en libérateurs se sont rapidement opposés à l’occupation de leur territoire avec détermination et la révolte n’est matée qu’en 1 548.

 Antilles espagnoles : Antonio Montesino fait adopter une loi dans les Antilles en 1 512 qui oblige à ce que l’on donne aux « Indiens » une nourriture suffisante, un toi et une parcelle de terre, mais comme les abus persistent Bartolome de las Casas (.1.470 à 1.566.) se bat dès 1.519 pour obtenir l’émancipation des Amérindiens, mais ce qui est toutefois fort regrettable c’est que Bartolome propose de remplacer les fragiles « Indiens » par des Noirs jugés plus résistants. Las Casas finit par influencer Charles Quint qui promulgue les « Lois Nouvelles » ( Leyes Nuevas ) en 1 542 qui interdisent l’esclavage des indigènes et supprime le coté héréditaire des encomiendas et des repartimientos, mais le vice-roi Mendoza utilise aussitôt les pouvoirs qui lui sont conférés pour suspendre l’application de cette loi. Charles Quint tout préoccupé par ses difficultés européennes ne fait rien pour imposer cette loi qui est trop impopulaire parmi les catholiques d’outre Atlantique.

 Pueblos : Au Nouveau-Mexique, les Pueblos sont tous soumis v 1 600 et les Espagnols imposent leur croyance et les insoumis sont envoyés au bûcher.

 Capitainerie du Guatemala : Pedro de Alvarado, cruel et avide de richesses, part à la conquête du Guatemala en 1 523, anéantit le royaume Quiche, fonde Santiago de Guatemala en 1 524 et distribue à ses soldats des encomiendas. Le Salvador est conquis par Pedro de Alvarado en 1 524 et est rattaché à la capitainerie du Guatemala. En 1 523, les Espagnols sont refoulés par les Mosquitos du Honduras et ce n’est qu’en 1 525 / 1 526 que Cortes réussit à pacifier le pays qui est rattaché à la capitainerie. Le Nicaragua est exploré par Gil Gonzalez Dávila en 1 521 / 1 522, puis par Francisco Hernandez de Córdoba qui fonde León et Granada en 1 523. La capitainerie du Guatemala est fondée en 1 542, mais reste sous l’autorité de Mexico. Le Costa Rica n’est occupé qu’en 1 562 par le gouverneur Juan Vasquez de Coronado. Au Costa Rica les Amérindiens sont peut nombreux et les conquistadors doivent cultiver eu-même leurs terres.

 Cuba : Dès 1 520, l’on y fait venir des esclaves noirs pour remplacer la population amérindienne décimée. Après 1.550, les faibles gisements d’or sont épuisés et de nombreux conquistadors quittent l’île pour le continent.

 Haïti : Les indigènes apprennent aux conquistadors à « boucaner » (.fumer.) la viande pour la conserver. En 1.550 il ne reste plus que 500 Tainos dans l’île.

 

Amérique du Sud :

 Plus de la moitié des Amérindiens ont disparus v 1.600 du fait de massacres, d’épidémies dues le plus souvent aux mauvaises conditions de traitement de la part des Espagnols et au travail forcé. D’autre part de nombreux conquistadors sont contaminés par la syphilis.

 

Chuar :

 Dans l’arrière pays de l’Equateur actuel vivent les Chuar, plus connu sous le nom de Jivaros. Ces guerriers confirmés réduisent la tête de leurs ennemis, les « tsantsa », et provoquent ainsi la crainte d’éventuels agresseurs. Ils défendent leur territoire avec acharnement et les Conquistadors différeront la soumission de ce peuple.

 

Inca :

 Huyana Capac (.1 493 à 1 527.) désigne Huascar comme héritier du trône, mais son demi-frère Atahualpa établit à Quito marche sur Cuzco à la mort de Capac et fait prisonnier Huascar. Atahualpa devenu Inca prend pour capitale Cajamarca. Apprenant l’arrivée de Pizarro il fait par précaution tuer Huascar (.voir Nouvelle Castille.). Dès que Atahualpa est fait prisonnier l’un de ses généraux, Rumiñaui (.ou Rumiñahui.) s’installe à Quito et se déclare indépendant. Il organise la guérilla (.ou guerrilla en espagnol.) contre l’occupant. Fait prisonnier, l’Inca propose en échange de sa liberté de faire remplir une pièce du palais d’or. Pizarro accepte la proposition. Atahualpa pour s’acquitter de sa rançon fait remplire la pièce en objets d’or (.soit au total plus de six tonnes d’or et presque douze tonnes d’argent.), mais au lieu de le libérer comme il l’avait promis, Pizarro l’accuse de trahison, d’inceste (.il avait épousé sa sœur.), de fratricide et d’idolâtrie (.à croire que les chrétiens n’idolâtrent pas Jésus et Marie.) et le fait condamner au bûché. Pizarro avant l’exécution lui assure que s’il se fait chrétien il sera strangulé avant l’allumage du brasier. Atahualpa se converti et il est exécuté. Afin de récupérer l’or resté caché, les conquistadors font brûler vif tous ceux qui refusent de collaborer à la récupération de l’or. Le frère de Hascar, Manco est proclamé Inca par les Espagnols et il installe sa capitale à Vitcos, mais refusant d’être un fantoche il entre en rébellion, rallie en 1 536 ses anciens sujets surexploités par les conquistadors et tente de prendre Cuzco puis il arrive à mettre le feu à la ville, mais Pizarro qui entre temps avait épousé une indigène obtient de sa famille un soutien armé qui permet aux conquistadors de mettre en fuite les insurgés. Il se réfugie alors dans la vallée de Vilcabamba, région de Machu Picchu. Les Espagnols font brûler v 1 542 les quipus (.ensemble de cordelette noués qui correspondaient à des messages.) sous prétexte qu’ils constituaient des objets d’idolâtrie. Manco Capac est assassiné par des réfugiés almagristes qu’il avait hébergé en 1.543. Son fils Sayri Túpac lui succède. Il est sollicité par les Espagnols qui demandent qu’il face allégeance. En 1.559, il accepte d’abdiquer en faveur du roi d’Espagne. Mais un autre fils de Manco, Titu Cusi prend alors la tête de la résistance. Il meurt de maladie en 1.569. Son successeur Túpac Amaru est battu par les Espagnols qui le pendent ainsi que tous ses généraux.

 

Diaguites (.dans le Nord du Chili et de l’Argentine.) :

 Ils retrouvent leur indépendance à la chute de l’empire Inca et ne sont soumis par les conquistadors qu’au début du XVIIIème siècle.

 

Colonies espagnoles :

 Venezuela : Charles Quint s’étant endetté pour financer son élection à l’empire, cède aux banquiers allemands, les Welser d’Augsbourg, la concession du Venezuela « pour toujours » en 1.528. Après plusieurs expéditions infructueuses : Ambroise Ehinger de 1 529 à 1 533, Georges Hohemut en 1 534 et Federman de 1.534 à 1 537, la compagnie renonce au Venezuela en 1 556 qui est rattachée à Saint Domaingue, puis à Santa Fe.

 Pérou / Equateur : Francisco Pizarro (.ou François Pizarre.) qui sera surnommé « el Carnicero » (.le Boucher.) à la fin de sa vie et Almagro sont chargés en 1 524 d’explorer le Birú (.futur Pérou.) et sont financés par Lucques. Pendant l’une de leurs premières expéditions, Bartolome Ruiz de Andrade débarque dans la baie de Saint Mathieu, en Equateur, ou les Amérindiens offrent des objets en or ainsi que des émeraudes. Ruiz s’empare d’un radeau en basalte chargé de marchandises : or, poteries, étoffes, etc…, puis retourne à Panama. L’expédition de Pizarro part de Panama en 1 530 et soumet plusieurs cités incas du Littoral. Elle se dirige ensuite sur Cajamara qu’elle atteint en novembre 1 532. Pizarro s’empare de l’empereur qu’il a attiré dans un traquenard. Après l’exécution d’Atahualpa (.voir Inca.) il donne le pouvoir impérial à Toparca, un des fils de Huayna Capac, mais celui-ci décède et il le remplace par Manco. Les conquistadors s’emparent de Cuzco en 1.533 et la capitale ainsi que les sépultures des Incas sont pillées. Pizarro envoie Belalcazar combattre Rumiñaui (.voir Inca.) et il obtient le soutien des Cañaris, puis à la fin de l’année 1 533 il s’empare de Quito. Battu, Rumiñaui se suicide. A peine la région est-elle soumise que Belalcazar entreprend des atrocités envers ses anciens alliés Cañaris ainsi qu’envers d’autres tribus. Il part ensuite soumettre le chef Popayan, dans le Sud de la Colombie, dont la tribu pratique le cannibalisme. Ensuite il entreprend la conquête de la Colombie, mais la région est déjà occupée par d’autres conquistadors (.voir Colombie.). Des 1 534, Pizarro attribue les premières encomiendas. En 1 535, alors que sont découvertes les Galápagos, Pizarro fonde une capitale, « la Ciudad de los Reyes » dans la vallée du Rimac, mot qui est à l’origine du nom Lima et devient gouverneur de la Nouvelle Castille.

 

Nouvelle Castille :

 Juan Saavedra explore la Bolivie en 1 535. Notre Dame de la Paz est fondée en 1 538. Almagro reçoit la partie Sud qui prend le nom de Nouvelle Tolède. Il part à la conquête du Sud habité par la grive thili qui donnera le nom de Chili à cette contrée. Il est refoulé par les Mapuches (.ou Araucanos ou Araucans.) en 1.536. Apprenant la révolte de Manco, Don Diego de Almagro en profite pour prendre Cuzco en 1 537, mais il est battu à Salinas par l’armée de Pizarro et il est étranglé en 1.538. Pendant ces périodes de troubles, les Amérindiens sont massacrés, ou tués à la tache, ou meurent de faim et les conquistadors s’emparent de leurs femmes, de leurs biens et de leurs troupeaux et les campagnes se dépeuplent. Pizarro favorise ses partisans. Il nomme son frère Gonzalo Pizarro gouverneur de Quito en 1.539. Ce dernier doit partir à la recherche du roi « Eldorado » (.le Doré.) qui selon la légende se couvre le corps de poudre d’or, mais il ne le trouvera jamais ! En 1.539, Pizarro confie à Pedro de Valdivia la conquête du Chili. Il réussit à refouler les Mapuches et fonde Valparaiso (.vallée du paradis.) en 1 540 et Santiago del nuevo extreme en 1.541. Il devient capitaine de la Nouvelle Estremadure et y constitue les premières encomiendas. En 1.541, Francisco de Orellano descend une rivière et rencontre les Jivaros Shuars, puis arrive sur le rio Negro ou il entre dans une zone dominée par des « femmes guerrières » semblable à des Amazones ce qui vaut au grand fleuve ce nom. Selon les auteurs, ces femmes étaient soit des hommes aux cheveux longs, soit des épouses qui accompagnaient leurs maris au combat ? Après avoir échappé aux flèches au curare, Orellano arrive en août 1.542 devant l’Atlantique. Pendant ce temps, les anciens partisans d’Almagro qui se sentent lésés font assassiner Pizarro à Lima en 1 541 et proclament Diego el Mozo, le fils d’Almagro, gouverneur, mais en réalité c’est Herrada qui gouverne. Les partisans de Pizarro proclament alors l’envoyé du roi, Vaca de Castro, gouverneur. La guerre civile qui s’en suit aggrave encore le sort des Amérindiens. Castro en sort vainqueur. Diego, capturé, est soumis au supplice, puis exécuté en 1.542. Dans le Sud, Valdivia poursuit son avance. Les Mapuches sont battus et les prisonniers son relâchés avec les mains et le nez coupés.

 Vaca est remplacé par un vice-roi, Blasco Nuñez de la Vela (.1.544 à 1.545.). Il proclame la liberté pour les « Indiens » et veut appliquer les nouvelles lois pour les indigènes ce qui provoque le mécontentement des conquistadors et une nouvelle guerre civile éclate. Nuñez est battu et exécuté par les troupes de Gonzalo Pizarro en 1.546. Le nouvel envoyé de Madrid, Pedro de la Gasca rallie les forces péruviennes et Gonzalo Pizarro est obligé de se rendre en 1.548, puis est exécuté. Gasca allège les impôts et les corvées des Amérindiens et repart pour l’Espagne en 1 549.

 Suite à la découverte d’argent à Potosi (.au Sud de la Bolivie.) des millions d’Amérindiens sont envoyés dans les mines ou deux sur trois meurent à la tâche. Rapidement, les Espagnols adoptent la technique allemande qui consiste à utiliser du mercure pour agglutiner le minerai d’argent. Les mines de mercure de Huancavelica font encore plus de victimes que celle du Potosi. Pour aider les « Indiens » à survivre, l’église consent à autoriser l’usage de la coca et touche une dîme sur ce commerce ! Le président Sarkozy a affirmé que les religions nous ont beaucoup apporté !

 En 1 551, Antonio de Mendoza quitte le Mexique pour devenir vice-roi de la Nouvelle Castille. En 1.551 une audiencia est crée à Charcas en Bolivie (.ou Haut Pérou.). Au Chili les villes de Concepcion en 1 550 et de Valdivia en 1 552 sont fondées, mais les Mapuches résistent ce qui leurs vaut le surnom d’Araucanos (.les Insoumis.). Nous avons vu que Valdivia avait relâché des Mapuches les mains et le nez coupés. Lautaro attire alors le conquistador dans une embuscade et Valdivia est torturé à mort en l’an de grâce 1 553. Concepcion est détruite en 1 554. Mendoza nomme son fils, Garcia Hurtado gouverneur du Chili en 1 557 et refoule les Araucanos, mais sans les vaincre. Un cabildo (.une municipalité.) est fondée à Quito en 1 560. Philippe ll fonde en 1 563 l’audience royale de Quito qui reste sous l’autorité de Lima.

 Les ventes forcées imposées aux Amérindiens, la saisie de terres, le travail forcé, etc…, aident Tupac Amaru à recruter des volontaires pour combattre les Espagnols (.voir Inca.).

 Le vice-roi Francisco de Toledo (.1.567 à 1 581.) constitue des « reduccions » (.des réserves.) ou les religieux ont tous pouvoirs afin de mieux éduquer les « Indiens ». Toledo décrète que si des Amérindiens convertis au christianisme sont surpris à pratiquer la sorcellerie, ils doivent être considérés comme étant apostat et doivent être condamnés à mort. Afin de faciliter ces regroupements de nombreux villages sont détruits. Dans les reduccions, les Amérindiens doivent assister à la messe, s’agenouiller quand ils entendent les cloches, etc…

 Tout le commerce de la Nouvelle Castille doit transiter par Lima et Panama.

 Colombie / Venezuela / Panama : Juan de la Cosa explore en 1 501 les côtes colombiennes et fonde en 1.525 Santa Marta. Pedro de Heredia fonde Carthagène en 1 533. Une audiencia est fondée à Panama de 1.535 à 1.542 qui devient la plaque tournante du commerce venant du Pérou et d’Asie (.Manille.). Gonzalo Jimenez de Quesada rencontre en 1.538 le roi Magdalena et atteint le territoire des Chibchas (.ou Muiscas.). Il y soumet l’un des deux rois, Tunja et s’empare de ses richesses, puis par la torture obtient l’endroit ou se trouve l’autre roi nommé Bogota. Ce dernier est trouvé mort sans son trésor. Quesada fait alors monter sur le trône l’un des généraux du roi Bogota, Saquezazipa (.ou Sagipa.). Ils combattent ensemble les Panches. Ensuite Quesada torture Sagipa afin d’obtenir le lieu ou est caché le trésor. Sagipa meurt sans rien révéler. Peu après Quesada est rejoint par Belalcázar. Sur le site de Bacatá, Quesada fonde Santa Fe de Bogota en 1 549.

 L’essor économique de Panama attire les convoitises et l’anglais Drake occupe en 1 596 Nombre de Dios.

 Argentine : Caboto ( ou Cabot ) remonte un fleuve en 1 526 et des Amérindiens lui proposent des objets en argent qui proviennent du commerce avec les Inca, ce qui vaut à ce fleuve le nom de Rio de la Plata (.Rivière d’Argent.). Ensuite, harcelé par les Amérindiens, Caboto repart en 1 529. Pedro de Mendoza s’installe dans le pays en 1.535 et fonde « Nostre Señora Santa Maria del Bueno Aire en 1 536. Au début les Querandis offrent gracieusement de la nourriture. Mendoza exige que les indigènes nourrissent toute la troupe. En l’absence d’or et suite à la révolte des Querandis. Santa Maria est abandonnée en 1.541. A partir de 1.543, la colonisation se fait à partir du Pérou. Juan Ortiz de Zarate, grâce au bon accueil des Guaranis met en valeur la vallée de Parana et fonde Asoncion en 1.557 qui restera prépondérante dans le Sud jusqu’en 1.776. Juan Garay fonde Santa Fe en 1.573 et rebattit Buenos Aires en 1.580. Bientôt se constitue une élite de métis, mais suite aux abus, les Guaranis se réfugient dans les forets du Paraguay. Hernando Arias de Saavedra (.alias Aernandarias.), pour se débarrasser des jésuites leurs donnent le Nord du pays sous prétexte de christianiser les Guanaris, constituant le Paraguay. Les jésuites arrivent à regrouper les indigènes et à redévelopper l’agriculture et l’artisanat.

 Rapidement la contrebande de minerai d’argent s’organise entre le Potosi et l’Argentine ce qui permet le développement de la contre bande avec le Brésil devenu espagnol, ainsi, l’Argentine connaît un sursaut d’activité de 1 580 à 1 640.

 Les« reducciones » Guarani : Nous avons vu que Francisco de Vitoria et Bartolomeo de Las Casas, deux Dominicains, obtiennent lors des conférences de Valladolid (.fin 1.550 à mai 1.551.) que les « Indiens » soient considérés comme nos égaux et christianisés pacifiquement. Peuple semi-nomade, les guaranis vivent dans le bassin du Río de la Plata qui englobe le Paraguay, le Nord de l’Argentine et le Sud du Brésil. Les franciscains (.arrivés au Paraguay dès 1.542.) reçoivent la mission de convertir et d'encadrer les Indiens Guarani. Les franciscains ayant appris la langue guarani et l’ayant transcrit en caractères latins regroupent les Indiens dans des villages dont l'organisation est assez ouverte sur l'extérieur, sont fondées les missions de Yaguaron en 1.585 et de Caazapa en 1.606. La Compagnie de Jésus s'est installée dans la région connue sous le nom de Guayáa en 1.588 par autorisation de Philippe II. Pour les protéger des colons qui veulent généraliser le système de l'encomiendaafin de soumettre tous les Amérindiens au tribut et au « travail forcé », les jésuites regroupent les Guarani et constituent des missions. Les jésuites entreprennent d’instaurer une société autarcique afin de les protéger de la voracité du peuple chrétien, ils les émancipent de toutes contraintes coloniales et les terres sont exploitées conformément aux traditions amérindiennes sous forme collective. La première « reduccione » (.ou réduction.) jésuites est fondée dans le bassin du Rio de la Plata à San Ignacio Guazu en 1.609, la Santísima Trinidad, la plus grande et la capitale du Guayrá, sera construite en 1.706. Les Missions dépendant directement de la couronne royale, leur territoire est interdit aux espagnols et aux créoles dès 1.609. Les « réductions » jésuites qui sont placés sous l’autorité de deux Pères jésuites atteindront jusqu’à une trentaine de villages (.8 dans l'ancien Paraguay, 15 en Argentine et 7 au Brésil.) et regrouperont chacune de 1.500 à 150.000 habitants. L'administration et la défense sont assurées par les indiens eux-mêmes. Un cabildo (.ou conseil.) est élu pour un an dirigé par un corregidor nommé par le gouverneur de la Province sur proposition des Jésuites, un adjoint du corregidor, deux alcades, quatre conseillers, un ou deux alguaciles chargés de l’ordre public et un secrétaire. Les caciques traditionnels sont maintenus. Afin de se défendre contre les incursions des « paulistas », des portugais à la recherche d’esclaves, les milices sont équipées d’armes à feu. Nous avons vu que les terres sont exploitées conformément aux traditions amérindiennes sous forme collective et les récoltes sont stockées dans des magasins. Dans la propriété collective « tupa-mba’e » (.propriété de Dieu.) le travail est obligatoire entre 18 et 50 ans, deux jours par semaine, 4 à 6 heures par jour. Les missionnaires influencés par le baroque vont inciter les Guarani à transformer leur artisanat traditionnel au goût du jour et les Guarani se mettent à produire de l’artisanat, principalement de la sculpture dit de culture « hispano-guarani ».

 

Guyane :

 Les Néerlandais fondent Stabrock, la future Georgetown en 1 596 et vont s’implanter à Araya au Venezuela qu’ils occupent jusqu’en 1 625. Ils y exploitent les salines et annexent plusieurs îles : Curacao, Bonaire et Aruba.

 

Brésil :

 La possession du Brésil par les Portugais est reconnue à la conférence de Badajoz en 1 522. La culture de la canne à sucre importée de Madère est cultivée dès 1 532 et se développe « grâce » à l’esclavage des Noirs.

 La France s’intéresse au Brésil et développe le commerce avec les Amérindiens et pratique la piraterie contre les navires portugais. En 1 530 un fort français est édifié sur l’île de Saint Alexis.

 Jean lll décide alors en 1.533 une colonisation importante du Brésil et y envoie Tomé de Susa. Un gouvernement général est crée à Bahia, l’actuelle Salvador, et afin d’attirer la noblesse le pays est divisé en 15 capitaineries autonomes et héréditaires ou se développe de vastes domaines sucriers. Les bandeirantes (.les porteurs de bannières.) lancent des raids vers l’intérieur du pays à la recherche d’or, mais surtout d’esclaves. Sousa (.1.549 à 1.553.) fait construire de nouvelles villes et confie aux jésuites des missions pour protéger les Amérindiens. Pour se protéger des bandeirantes, de nombreux Amérindiens rejoignent volontiers les missions. Mais l’acquisition d’un « Indien » coûte cinq fois moins que celle d’un Noir. Les Bandeirantes n’hésitent donc pas à s’attaquer aux missions et ils exécutent également des razzias en territoire espagnol.

 Avec l’appui de l’amiral Gaspard de Coligny, Nicolas Durand de Villegaignon arrive dans la baie de Rio de Janeiro en 1 555 et fonde la France Antarctique. Il y construit le fort Coligny, puis fonde Henryville. Thevet rapport en métropole des graines de tabac. Villegaignon devient rapidement répressif, en particulier avec les huguenots, provoquant le déclin de la colonie. Les Portugais chassent les Français en 1.560 / 1.565 et afin d’éviter toute nouvelle tentative de colonisation ils érigent des forteresses côtières.

 En 1 604, l’Espagne instaure une audiencia au Brésil.

 Afin de contrôler le delta de l’Amazonie les Portugais fondent en 1.616 la ville de Belem.

 Economie : Sachant qu’il est plus rentable de racheter un esclave « neuf » que de ménager la santé de l’esclave en service, les exploitants ne ménagent donc pas leur « marchandise » qui est exploité au « mieux ». Dans ces conditions, dans les plantations, l’esclave ne vie en captivité que huit ans en moyenne. Les esclaves ont la possibilité de pouvoir racheter leur liberté, mais vu le contexte seulement quelques esclaves des villes peuvent bénéficier de cet avantage, les autres meurent à la tâche. Les grands propriétaires développent les cultures du sucre, du tabac, du café, du coton, ainsi que l’élevage. Le commerce doit se faire uniquement avec la métropole.

 

 

Annexe

 

 

 

   La langue allemande :A l’époque de Tacite, le Germanique se divisait déjà en trois groupes dialectaux : le germain de l’Est (.le gotique.), le germain du Nord (.ancêtre du scandinave et matérialisé par l’écriture runique.), et le germain de l’Ouest. Ce dernier groupe se scinde vers le Vèmesiècle en anglo-frison et en proto-allemand. Il semble que rapidement le proto-allemand se divise en bas-allemand qui dérive du vieux saxon (.parlé des Flandres à au-delà de l’Oder.) et le haut-allemand (.parlé dans le Sud.). Ce haut allemand se subdivise en haut-allemand proprement dit (.ou oberdeutsh / bavarois et alémanique.) qui est parlé par les tribus établies le long du Danube et le francique (.ou moyen-allemand.) parlé dans le centre de l’Allemagne. Cette division arbitraire cache une multitude de dialectes dans chaque groupe et une progression nord sud très nuancée des parlés germaniques.

 

A la fin du XIIème siècle, alors que la noblesse veux prendre pour modèle la chevalerie française et flamande, la littérature allemande, sous influence de la culture « courtoise » développée en France, s’efforce d’adopter une forme dialectale germanique compréhensible par tous. Au XIIIème siècle, le latin commence à être délaissé pour les langues « vulgaires » pour la rédaction des documents administratifs. Au XIVème siècle, de nombreuses villes deviennent libres. Elles développent le commerce et s’organisent en gestion autonome avec une soumission formelle à l’empereur. Ces entités économiques favorisent le développement des dialectes locaux.

 C’est sous Charles IV (.1 347 à 1 378.) que la Chancellerie impériale établie à Prague élabore une sorte de langue officielle fortement influencée par les dialectes bavarois et autrichien (.haut-allemand.).

 Vers 1 500, la Saxe adopte une langue administrative fortement influencée par celle de la chancellerie impériale. A la même époque les imprimeurs, dans un but commercial, tendent à adopter des écrits proches de ceux de la chancellerie impériale.

 Au XVIème siècle, le français devient à la mode sous Charles Quint. Cette tendance est renforcée par l’afflue d’immigrés protestants français. Cette mode atteint son sommet au XVIIème siècle ou les « gens de bien » parlent entre-eux le français pour se distinguer du « bas peuple ».

 C’est avec Luther, dans un but de propagande religieuse et afin de se distinguer du christianisme qui utilise encore officiellement le latin, que s’impose la langue « commune » allemande. Avec l’édition de la Bible de 1 545 la langue allemande est quasiment moderne. Toutefois, les savants continuent d’utiliser le latin. Si la Suisse germanophile finit par adopter v 1 600 l’allemand commun, les Néerlandais conserve l’emploi du bas-allemand (.bas-francique.).

 Le français retrouve toute sa prestance auprès de la noblesse allemande sous Louis XIV.

 Johann Gottsched (.1.700 à 1.766.) pose les bases des règles grammaticales de la langue allemandes à destination de l’élite.

 Si à l’époque de Gœthe les dialectes sont encore vivaces dans les campagnes et de nombreuses villes, au XIXème siècle, la langue commune n’est plus qu’une simple langue écrite car la langue parlée s’impose de plus en plus.

 

 

 

Catholicisme :

 Concile de Trente : Organisé par Paul ll, il s’étala sur 3 périodes, de 1.545 à 1.563 et définit les grandes lignes de la chrétienté :

 

  • Le baptême lave l’enfant du pêcher originel, ceux qui ne le sont pas sont voués à l’enfer.

  • Grâce au « libre arbitre » chacun peut lutter contre le mal, personne n’est prédestiné, l’on devient un juste par ses efforts.

  • La grâce doit être renouvelée par la communion.

  • Confesser les fautes que l’on regrette sincèrement est indispensable.

  • Le purgatoire est maintenu et l’on peut dire des messes pour ceux qui y sont.

  • Les prières en langue vulgaire ne sont pas admises, elles doivent être énoncées exclusivement en latin.

  • La messe est une action de grâce, mais aussi un sacrifice car à chaque messe le Christ soufre dans son corps pour Dieu le père, contrecarrant Luther qui affirme qu’il y a eu un seul et unique sacrifice, la crucifixion de Jésus. Les protestants qui profanent les hosties insultent Dieu car il y est tout entier.

  • Les registres paroissiaux ou sont inscrits les baptêmes, les mariages et les décès imposés en France par l’ordonnance de Villers-Cotterêts en 1.539 est généralisé en 1.563 pour toute la chrétienté.

  • Il est confirmé que les catholiques peuvent pratiquer le culte des saints, ou culte de vénération.

  • Pour contrer « l’affaire des indulgence » provoquée par Luther en 1.517, le concile condamne le trafic financier, mais n’invalide pas le principe des indulgences.

  • Encore pour contrer Luther en 1.546 est arrêté le dogme du péché originel qui depuis Augustin était resté plutôt vague, alors ce péché dorénavant prive l’homme de sa perfection première (.s’il était parfait pourquoi Adam a-t-il péché ?!!!!.) en le livrant à la concupiscence, mais l’homme peut obtenir la grâce par ses efforts et son obéissance (.ci l’homme obéit il est sauvé, alors pourquoi avoir inventé la confession pour les hommes qui n’obéissent pas ?.).

 Après mures réflexions, le concile opte également pour la canonisation du Deutérocanoniques en 1.546 !

 Saint-Office : Le Saint-Office qui avait pris forme sous Innocent lll avec l’organisation de la « Sainte » Inquisition au XIIème siècle, reçoit un nouveau statut en 1.548 et qui encourage les rigueurs de ses jugements. Le Saint-Office est chargé de veiller à l’intégrité de la foi et des mœurs et le pape en est le chef. Nous noterons dans les pages à venir les débordements de débauches sexuelles de certains rois tel qu’Henri IV, Louis XIV et Louis XV qui n’ont jamais fait l’objet de remontrance de la part des souverains pontifes alors que les « libertins » font l’objet de critiques les plus acerbes.

 Index librorum prohibitorum : Afin d’endiguer les publications jugées hérétiques et / ou immorales est publié en 1.550 le premier Codex, celui de Louvain. Le système est officialisé par Paul IV en 1.557 qui impose une extrême rigueur pour sa rédaction. Il est ensuite abrogé et remplacé en 1.564 par le Codex de Quiroga, le nouveau maître du Saint-Office. Il y aura 32 éditions entre 1.564 et 1.948. La Congrégation pour la doctrine de la foi à annoncer en 1.966 qu’il devrait plus y avoir de nouvelle édition.

 Eglise Uniate : En 1.596 afin d’éliminer la religion orthodoxe en Pologne le pape en accord avec le roi fonde l’Eglise Uniate (.Union de Brest.). Les orthodoxes ne doivent plus reconnaître la hiérarchie orthodoxe, ils doivent se placent sous l’autorité du pape tout en gardant la liturgie en Slavon et en permettant le mariage des prêtres (.ou popes.).

 

 

Vaudois français :

 Vaudois et calvinisme : Les Vaudois du Midi entrent en négociation avec les calvinistes. En 1.532 un ami de Calvin et de Zwingli, Farel, obtient un arrangement, les vaudois abandonnent le « libre arbitre » pour la prédestination de Dieu et ne reconnaissent plus que deux sacrements : le baptême et l’eucharistie, ce dernier adapté aux vues des réformés. Un cousin de Calvin, Olivétan, rédige la bible vaudoise en français.

 Intervention du « saint » père : Les vaudois étant installé sur des terres pontificale du Venaissin, le très bon saint père Clément VII fait capturer femmes et enfants pour les contraindre à la conversion. Les vaudois s’arment, provoquant la demande d’intervention du roi de France par le pontife. Après quelques interventions timides, en 1.538 la répression sanglante démarre. Un arrêté de 1.540 ordonne de raser la ville de Mérindol dans le Lubéron et ce fut miracle de voit les vice-légats du pape d’Avignon ainsi que le bon évêque de Cavaillon mener le nettoyage, et se fut grande joie de voir les femmes violées, les hommes massacrés ou déportés aux galères, heureusement qu’il est anachronique de parler de génocide et il ne faut voit qu’un juste châtiment permis par le « bon » Dieu, ainsi l’honneur de la « sainte » Eglise est sauf, oufffff !

 Le massacre des Vaudois à Cabrière : Pourtant restés pacifiques, les Vaudois font l’objet d’une traque sans merci dans le Midi. En 1 545 le village de Cabrière accepte d’ouvrir ses portes aux royaux sous réserve d’avoir la vie sauve. Mais dès que les portes sont ouvertes, les hommes sont massacrés, les femmes sont enfermées dans un grenier a foin et sont brûlées, celles qui s’étaient réfugiées avec leurs enfants dans l’église sont violées « grâce à Dieu », puis éventrées ou égorgées, celles qui se sont sauvées dans la campagne sont rattrapées, violés et ont les seins coupés. Le parlement d’Aix en Provence interdit que l’on porte assistance aux survivants. Meynier d’Oppède, le responsable du carnage est nommé par le pape chevalier de Saint-Jean-de-Lattran et comte palatin. Rappelons que le pape Benoît XVI a dit que « par le passé l’athéisme a été à l’origine de bien des crimes » et que le président Sarkozy a affirmé que l »es religions nous ont beaucoup apportées » !

 

 Baïanisme : Le théologien Michel de Bay, dit Baïus (.1.513 à 1.589.), chancelier de l’université de Louvain, affirme que la « Grâce surnaturelle » est partie intégrante de la nature humaine, la déchéance originelle de se fait comporte plusieurs natures et seule l’imputation du mérite de Jésus peut engendre le salut. Le Baïanisme, annonciateur du jansénisme, est condamné par l’Eglise.

 

 

 Judaïsme : Alors que les judaïsants attendent depuis près de deux siècles la venue du Messie, le kabbaliste Issac Louria Ashkenazi, dit ha-Ari (.le Lion / 1.534 à 1.572.) a la révélation du « Mythe » de la Création. Le lourianisme (.ou lurianisme.) se base sur la contraction de Dieu qui est partout afin de libérer un espace libre, assimilé à un exile, dans le but de faire le Monde, mais la faute d’Adam a entravé le processus. Hyym Vital (.ou Haim Vital / 1.562 à 1.620.) propage la bonne parole qui fut crue par bon nombre de judaïsants d’Europe et d’Asie.

 

 

Philosophie & littérature :

 Sorcellerie : L’économiste et philosophe Jean Bodin (.v 1.529 à 1.596.) se fait le théoricien de la monarchie absolue et dans sa « Démonomanie » publié en 1.580 il dénonce les dangers de la sorcellerie qui est diabolique. Il met principalement en garde contre les femmes qui plus particulièrement attirées par la sorcellerie car détentrice de 7 défauts : crédule, curieuse, impressionnable, méchante, bavarde, rancunière. Michel Eyquem de Montaigne (.1.533 à 1.592.) nie l’existence de déplacements de sorcières sur un balais et autres déplacements dans les aires et le protestant Jean Wier (.1.515 à 1.588.) affirme qu’il faut distinguer pseudo-sorcières et démonopathies et il réfute à Genève le « Malleus Maleficarum » en 1.579 et précise que la superstition transforme avocats et théologiens en assassins, les catholiques le portèrent à l’Index et les protestants brûlèrent à la manière nazie ses écrits.

 Analyse du comportement humain : Pour définir le comportement humain je ne puis faire mieux que de citer Thomas Hobbes (.1.588 à 1.679.). Pour ce philosophe l’homme est vaniteux, ambitieux, orgueilleux et cruel, ce qui le rapproche de l’animal. Il concluait en disant que « l’homme est un loup pour l’homme » ! Hobbes aspire avant tout à la paix. Presqu’athée, ce déiste ne voit en Dieu qu’un moteur promordial, « First Mover », rien de plus. Ce Dieu n’est rien d’autre qu’un corps, mais d’une espèce particulière, prétendre que Dieu est incorporel n’est rien que la reconnaissance de son incompréhensibilité. La « Révélation » échappe à l’entendement et n’est rien d’autre qu’une « volonté de croire ». Il pense que les religions ont été provoquées par des phénomènes sociologiques et qu’il n’y a qu’un pas entre croyance et superstitions, l’homme craignant certains évènements la « religion est la peur des puissances invisibles, peu importe qu’elles soient fictives ou admises universellement par des rapports ; mais lorsque les puissances invisibles ne sont pas universellement admises, nous parlons de superstition ». Thomas, considérant que la Bible, si elle incite à la foi, elle ne prescrit aucune loi sur la propriété, la vente, les achats, etc…, alors afin d’éviter l’état de guerre perpétuel, il préconise comme solution l’instauration d’un pouvoir fort qui puisse mettre un frein aux pulsions négatives de l’homme, suggestion que le petit Jean-Jacques Rousseau a vigoureusement critiquée ! Pourtant Hobbes propose rien de plus qu’une sorte de « contrat social ». Se pouvoir fort peut être détenu par une république ou la noblesse, cette dernière solution a la préférence du philosophe. Malheureusement Hobbes idéalise la vertu du pouvoir ! Il faut reconnaître que les hommes aiment se soumettre, mais les maîtres qu’ils aiment sont soit tyrannique, soit corrompu, ou avide de domination, parfois tous ces critères sont réunis dans leur idole ! Nous pouvons alors compléter l’analyse en rappelant qu’Etienne de La Boetie (.1.530 à 1.563.) a écrit en 1.549 « Discours de la servitude volontaire » ! Ce dernier énonce trois causes d’asservissement : la coutume (.par habitude et fatalisme l’homme se soumet comme l’on fait ses ancêtres.), l’intérêt (.il dit « Ils veulent servir pour amasser des biens ».) et la lâcheté ainsi que la stupidité du populaire et précise « Les médecins disent qu’il est inutile de chercher à guérir les plaies incurables, et peut-être, ai-je tort de vouloir donner ces conseils (.d’insoumission.) au peuple, qui, depuis longtemps, semble avoir perdu tout sentiment du mal qui afflige, ce qui montre assez que sa maladie est mortelle ». Pensant donc que l’éducation est cause de cette léthargie, il prend entre autre pour model les sociétés de la Grèce antique, ce leurrant, selon mois, de vains espoirs ! La Boetie a dit « Ils sont grand que parce que nous sommes à genoux ». La Boetie sera particulièrement méprisé par les catholiques, car les protestants utilisèrent son texte afin de justifier leur émancipation de la tutelle romaine. L’ami de La Boetie, Michel Eyquem Montaigne (.1.533 à 1.592.), est un admirateur de Diogène. En 1.570, c’est lui, qui fait éditer les œuvres de La Boetie. Il devient l’année suivante « gentilhomme ordinaire de la chambre du roi » Charles IX. Il reste vague dans ses écrits et refuse à prendre position, probablement par prudence, et il a dit « Que sais-je » ! Il reconnaît à l’animal des comportements humains et déplore que l’homme puisse avoir des comportements bestiaux ! S’il n’aime pas les athées il doute de la survie de l’âme après la mort. Toutefois il nie les déplacements dans les airs, et plus particulièrement ceux des sorcières avec le concours du Démon ce qui lui vaudra d’être vilipendé par de petits esprits tel que ceux de Pascal et de Malebranche. Mais un protestant intelligent (.ça existe, je dois le reconnaître.), Jean Wier (.1.015 à 1.588.), précise qu’il faut discerner pseudo-sorcières et démonopathies, en 1.579 il réfute à Genève le « Malleus Maleficarum » qui fait des avocats et des théologiens des assassins et précise qu’ « il vaut beaucoup mieux pardonner à 10 coupables que de faire mourir un innocent » ! Une femme libre et ancienne maîtresse de Montaigne, Marie Le Jars de Gournay (.1.566 à 1.645.), revendique l’égalité entre hommes et femmes, ce qui choquera fort les esprits machos de l’époque. En revanche elle trouve favorable la colonisation car elle permet de transmettre la chrétienté aux sauvages !

 

Etienne de La Boetie"

 

Etienne de La Boetie

 

Théophile de Viau (.1.590 à 1.626.), ancien protestant, homosexuel et disciple de Vanini, il fréquente de grands seigneurs qui ne craignent pas les blasphèmes. Théophile est accusé d’avoir mauvaise influence sur la société et en 1.619 il est invité à s’expatrier, mais de retour un an plus tard il finit par être dénoncé par des jésuites et il est condamné au bûché en 1.623. Grâce à ses amis influents la peine est commuée en exil en 1.625. Il a dit que l’homme à tors de se flatter d’une divine essence car il est un animal comme les autres et il eut une certaine influence sur le frère du roi, Gaston d’Orléans.

Shoah : Dans le n° 328 de la revue « Histoire », un religieux qui se dit scientifique, Jean-Robert Armogathe, a affirmé que Giordano Bruno voulait devenir martyre en refusant de renier ses croyances panthéistes lors de son procès mené par l’Inquisition et que de ce fait il ne fallait pas le plaindre s’il avait été brûlé vif, laissant ainsi sous-entendre que le coupable de ce supplice n’était pas l’Eglise mais Bruno, belle disculpation provenant d’un esprit particulièrement répugnant. En reprenant connement la démarche fallacieuse de cet Armogathe de malheur je pourrais affirmer avec la même mauvais fois que « après toutes les brimades que l’on a fait subir au judaïsants pendant des siècles s’il n’ont pas renié leur religion c’est qu’ils avaient l’esprit de martyre et qu’ils n’ont pas à se plaindre de la Shoah » ! Les propos du prétendu scientifique mettent en évidence que l’esprit de néonazisme sommeille chez certains chrétiens et ils sont loin d’être prêt à s’excuser pour les exactions commises par leur « secte » !

Le dominicain antidogmatique Filippo Bruno, dit Giordano Bruno (.1.548 à 1.600.) approuve la théorie de Kopernik, et va encore plus loin en affirmant que le monde est infini et avance l’idée de la pluralité des mondes. Il affirme que chaque étoile est un soleil Il expose aussi une conception panthéiste de l’univers et ne croie pas à la création. Avec son unité de la substance il est le précurseur de Spinoza. Bruno est condamné pour « magie », vous comprenez pourquoi des débiles n’ont pas accepter l’idée de « Mages » dans le premier des quatre évangiles et les ont transformé en « Roi mages » ! Vous imaginez que je dise dans mon livre que le roi mage François premier a reçu courtoisement le roi mage Charles Quint en son château… Vous me prendriez pour un débile, non ? Je trouve après tout honorifique qu’un minable curé ait eu du mépris pour Bruno car cet homme vaut mieux que de nombreux saints catholiques qui étaient en réalité d’ignobles protonazis. Je signale au passage que Bruno a été excommunié par les catholiques, les calvinistes et les luthériens, qu’elle exemple d’œcuménisme dans la tolérance, non ?

Progression de la Raison : La tyrannie sanguinaire de la chrétienté est progressivement battue en brèche par l’évolution de la Raison et les contestataires s’enhardissent. Le mouvement débute en Italie. Nous avons vu que Pietro Pomponazzi contesta l’immortalité de l’âme. Giulio Cesare Vanini plus connu sous le nom de Lucilio Vanini devient docteur en droit civil et droit canon en 1.606. A Padoue, il prend connaissance da la position de Cesare Cremonini (.v 1.550 à 1.631.) sur l’âme qu’il considère mortelle. Il subit ensuite l’influence de Pomponazzi et Baconthorp. Il est inquiété une première fois par l’Eglise en 1.612, puis réfugié en Angleterre la Haute commission Ecclésiastique le met en demeure de choisir entre Anglicanisme et christianisme en1.613. En 1.615 il ironise sur l’athéisme dans « l’Amphithéâtre de la divine providence », puis il devient plus vindicatif et compare Jésus à un simple philosophe et il prêche l’épicurisme et le matérialisme dans « Des secrets de la nature » fait que l’ouvrage est brûlé en place publique sur ordre de la Sorbonne en 1.616. Il s’enfuit à Toulouse et se fait passer pour le docteur Pompeo, mais il est dénoncé et enfermé. Pour « crime d’athéisme, blasphèmes, impiétés et autres crimes » est condamné à avoir la langue coupée, être étranglé puis brûlé. Ultérieurement les athées se feront plus nuancés et publieront bien souvent sous le couvert de l’anonymat, fascisme oblige !

   ○ Complément sur Etienne de La Boetie (.ou La Boytie, ou Boytye, ou Boyttie, ou Boitie, ou La Boëtie, probablement un descendant de Guilhem Boyt qui acheta entre autre un moulin qui fut nommé La Boytie / 1.530 à 1.563 / suite à la lecture de « La Boëtie, le magistrat aux nombreux mystères » de Jacques Desplat – éditions PLBéditeur – 1.992.).

La Boetie, qui devint conseiller au parlement de Bordeaux à l’âge de 22 ans, fit la connaissance de Michel Eyquem de Montaigne (.1.533 à 1.592.), au début du règne de Charles IX, en 1.557. Il côtoya également le chancelier Michel de l’Hospital (.v 1.504 à 1.573.) qui prêchait la tolérance envers les Huguenots, alors que les heurts confessionnaux se multiplièrent en Guyenne au début de l’année 1.561. Dans le but d’engager une réconciliation, le lieutenant général du roi en Guyenne, de Burie, fait appel en septembres aux services de La Boetie. De La Boetie est conscient des abus de l’église catholique aussi bien du coté dogmatique que du point de vu des mœurs ; alors dans le « Mémoire », s’il insiste sur les réformes à entreprendre, il considère qu’ainsi l’église romaine retournerait aux sources et que, de ce fait, tous les « croyants » devraient se rallier à l’église catholique. En conséquence, les protestants devront se rallier, ou feront l’objet de persécution pour insoumission ! Ainsi, de La Boetie, comme biens d’autres, en vieillissant a retourné sa veste et veux imposer aux Huguenots cette soumission qu’il avait dénoncé précédemment ! Preuve une fois de plus que la mythologie monothéiste engendre que des intolérances. En un mot, les mythomanes sont, pour la plupart, des salops ! Preuve de plus, la proposition mécontenta autant les calvinistes que les catholiques qui s’entretuèrent de plus belle, dommage qu’ils ne se sont pas tous entre égorgés ! Selon l’auteur, Desplat, il semblerait donc que la mort prématurée de de La Boetie survenue le 18 août 1.563 aurait été provoqué par un empoisonnement de la part d’un intégriste catholique. D’aucuns avance que la mort fut provoquée par une épidémie de peste, hors aucun proche de de La Boetie ne fut contaminé. Desplat nous informe que François Ier (.1.494 à 1.547.) décéda à l’âge de 53 ans, 4 jour après avoir bu un verre d’eau froide à l’issue d’une partie de jeu de paume, et les médecins, tout comme les historiens de son temps admirent de fait d’un empoisonnement. Et Henri de Bourbon, prince de Condé, mourut en 2 jours, le 5 mars 1.588 alors qu’il était en bonne santé. Après la mort de de La Boetie, Montaigne se garda bien de faire éditer le Discours de la servitude, tout comme le Mémoire, sachant, très probablement, que ces deux écrits risquait de mettre sa vie en danger.

 

En janvier 1.561, la dette de la couronne était de 43 millions de livres, soit 4 fois le revenu des divers impôts et taxes. L’église offrit, par le contrat de Poissy, 12 millions le 21 octobre 1.561, ainsi que 1,6 millions de livres par an pendant 6 ans pour le rachat du domaine, et au bout des 6 ans, la somme de 7,65 millions de livres fut versé à l’hôtel de ville de Paris à amortir en 10 ans. L’église avait donc toute influence sur le pouvoir royal, et ainsi refuser certaines des réformes proposées par la cour.

 

POUR ACCEDER A :

 

Atlas historique universel

 

cliquez sur :

 

 http://atlas-historique-universel.jimdo.com/

 

  

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Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


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Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

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A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


Chez le même éditeur voir les autres ouvrages sur les religions

 

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