L’empire du Mali :

 

De 1 300 à 1 360 :

 

 

 

 

 

   Histoire du café : Le café (.qahwah en arabe.) est au départ exclusivement cultivé dans la région de Kaffa en Ethiopie, mais au XIVème siècle sa culture est introduite au Yémen avant de se propager sur tout le pourtour de la mer Rouge. Sont usage sera ensuite introduit dans l’empire Ottoman et se seront des Italiens qui feront connaître cette boisson aux Européens. Le principal port exportateur de café en mer Rouge sera Moka.

 

AFRIQUE :

   La « Peste Noire » qui sévit en Europe depuis un an en Europe,pénètre en Afrique du Nord et se propage de l’Egypte à la Tunisie en 1.348 et atteint Fez l’année suivante. Les musulmans tout comme les chrétiens, quand ces derniers n’accusent pas les judaïsants, voient dans cette épidémie une punition sans aucune pitié infligée par le « Bon » Dieu qui veut châtier les hommes pour leurs pêchers. A l’issue de cette épidémie l’Afrique du Nord essuie une terrible famine.

   Négriers : La route caravanière du Bornou au Darfour et dons les prolongements aboutissent en Egypte ou en mer Rouge (.Massaoua, Bora, Zeila.) après avoir été délaissée à cause de l’insécurité est réaménagée et sécurisée par les négriers dans les années 1.300.

 

   Egypte (.Dynastie Mamelouk, ou Mameluk.) :

    Au carrefour de l’Orient et de l’Occident, l’Egypte redevient une grande puissance commerciale.

   Bahrites : En 1.302 est conclu un accord commercial entre le Caire et Venise. Al-Nāsir Mohammed ben Kalaoun (.ou Qalāwūn ll.) bat le khan de l’Ilkanat qui a envahi la Syrie à Mardj-al-Saffar (.ou Chahqah.) le 21 avril 1.303, puis lance deux raids de représailles contre l’allié de ce dernier, la Petite-Arménie, en 1.303 et 1.304. Al-Nāsir Mohammed ben Kalaoun est contraint d’abdiquer en 1.309 et Baïbars ll est nommé sultan (.premier sultan d’origine circassienne.), mais grâce à ces partisans de Syrie il récupère le pouvoir en 1.310 et Baïbars est étranglé. Al-Nāsir fait éliminer ceux qui présentent pour lui un danger et ceux qui détiennent une fortune respectable, il y aurait eu près de 150 personnes fortunées qui auraient ainsi péris. Il peut ainsi réduire les impôts, supprimer des taxes tout en vivant dans le luxe qui est copié sur celui de Bagdad à l’époque des Abbassides. La fête d’inauguration du nouveau palais d’al-Nāsir a coûté 300 mille dinars. Il renforce son autorité au Dongola en 1 315 et impose même son dirigeant, un musulman, en 1.317. Al-Nāsir soumet les Mecquois en 1.317, fait la paix avec l’Ilkhanat en 1.323, puis intervient au Yémen en 1.325. De 1.334 à 1.348, sont lancées 8 campagnes contre l’Arménie. Nous avons vu que les marchands très riches prêtaient aux sultans, mais en 1.340 al-Nāsir rembourse ses créanciers avec une monnaie qu’il a au préalable dévaluée par décret. Avant de décéder en 1.341 al-Nāsir avait désigné pour lui succéder son fils Abou Bakr, mais au bout de 3 mois le tyran est déposé par l’émir Kansoun qui porte au pouvoir un des frères d’Abou Bakr, Koutchouk âgé de 6 ans, puis 5 mois plus tard un autre frère, Ahmed est forcé de monter sur le trône, mais celui-ci s’enfuit, alors d’autre frères se succèdent : Ismaïl, Chaban, Hadj, puis Hasan (.1.347 à 1.351.). La peste arrive en Syrie au début de 1.348 et se propage à l’Egypte en cours d’année, ainsi qu’à la Mecque, bien que le « Prophète » Mohammed (.ou Mahomet.) eut prédit que ce fléau n’atteindrait jamais la ville sainte (.a qui se fier ?.). Comme en Europe la population est décimée et l’économie décline de façon signifiante. Le Mamelouks dont les revenus sont devenus dérisoire d’adonnent au pillage de la population. Le Dongola est totalement incorporé à l’Egypte v 1 350. Malgré les ravages de la peste l’unité du pays n’est pas assurée et des émirs déposent Hasan pour nomme sultan son frère Salih (.1.351 à 1.354.), mais un autre parti rétablit Hasan au pouvoir en 1.354. Ce dernier peut reprendre ses débauches. Il fait une incursion en Arménie, puis est de nouveau déposé et est probablement assassiné.

   Les religions nous ont beaucoup apportées ? : Sporadiquement des mesures anti-chrétiennes sont prises contre les coptes. On les oblige à se vêtir de façon distincte avec des vêtements, ainsi que le turban, bleus, ils n’ont pas le droit de monter à cheval, brimades et persécutions alternent et les églises subissent des dégradations, voir des destructions. Les judaïsants doivent porter des habits, ainsi que le turban, de couleur jaune.

 

   Ethiopie :

    Au début du XIVème siècle, l’Ethiopie redevient une puissance régionale et le roi prend le titre de négusa nagast (.ou roi des rois.). Amde Tsion (.ou Amda Syon / 1.314 à 1.344.) est excommunié pour des incestes, mais il ramène à la raison les autorités religieuses qui ne peuvent que se soumettre. Il procède à plusieurs annexions territoriales, puis en 1.315 il adresse un ultimatum au sultan d’Egypte en-Naçir, pour qu’il mette fin à la persécution des Coptes. Le sultanat d’Ifat tenue par Hak ed-Din, de la dynastie des Walashma, se lance dans une série de raids contre les villes, les églises et les monastères, alors Amde occupe l’Ifat à l’Est, mais se dernier se révolte plusieurs fois et Amde en fini par une répression sanglante. Puis il s’attaque au Godjan et au Damot au Nord. Néouaya Kristos (.1.344 à 1.372.) poursuite la politique annexionniste de son père, pacifie le Tigré, puis entreprend la persécution des musulmans à titre de représailles contre celles perpétré en Egypte contre les Coptes.

 

   Hafsides :

    Abū Bakr (.ou  Abou Bekr / 1 318 à 1 346.) s’empare de Bougie et rétablit l’unité hafside. Ses successeurs ne peuvent faire face à la poussée des Mérinides qui occupent le pays de 1 347 à 1 350, puis de 1 357 à 1 359. Pendant ce temps le pays est ravagé par la peste en 1.348 provoquant l’effondrement de l’artisanat, de l’agriculture et du commerce extérieur, l’insécurité se propage, les révoltes tribales se multiplient et de nombreux habitants délaissent l’islam conventionnel au profit des marabouts et leur culte des saints. Abū Ichak (.1.350 à 1.369.) parvient avec des tribus arabes à repousser les Mérinides, mais son territoire reste localisé à la région de Tunis.

 

   Abdelouadides (.ou Abdalwadides.) :

    Abū Hammū ler Mūsā (.ou Abou Hammou Moussa /1 308 à 1 318.) étend son territoire à l’Est comme à l’Ouest, mais est assassiné par son fils Abū Tachfin ler (.1.318 à 1.337.). Ce dernier fait alliance avec les rois d’Aragon et de Majorque afin de pouvoir soumettre les Hafsides, mais ces derniers font appel aux Mérinides qui prennent Tlemcen en 1.337 et tuent Abū Tachfin et ses trois fils. Hammū Mūsa ll (.1.359 à 1.389.) avec l’aide de tribus arabes finit par repousser l’occupant en 1.359 et restaure le pouvoir abdelouadide.

 

   Mérinides (.ou Marinides.) :

    Uthman Abū Sa’id (.1 310 à 1.331.) achève de pacifier le Maroc. En pleine expansion, les Mérinides occupent le territoire des Abdalouadides de 1.337 à 1.359 et Abū al-Hasān (.ou Abou el-Hassan / 1.331 à 1.351.) après avoir fait alliance avec les Hafsides tentent de s’imposer à Grenade (.voir Grenade et Castille.). Habituée aux raids et aux harcèlements, l’armée mérinides n’est pas entraînée aux batailles rangées à l’européenne, alors Abū al-Hasān engage des mercenaires chrétiens et s’empare d’Algésira en 1.333, mais il est défait par une coalition chrétienne au rio Salado en 1 340 et doit abandonner Algésira en 1.344. Il s’empare de Tunis en 1.347, mais en est expulsé en 1.350, il est alors poursuivit par son fils Abū Inān et se replie dans le Haut-Atlas ou il est assassiné. Abū Inān (.1.349 à 1.358.) s’empare de Tlemcen, capitale des Abdelouadides, en 1.352 et soumet la Tunisie en 1.357. Abū Inān est étranglé par son vizir. En 1.359 Abu Salim (.1.359 à 1.361.) s’empare du pouvoir et nomme vizir Ibn Marzuq. A partir de 1 358 c’est le déclin suite aux attaques des tribus arabes et aux convoitises espagnoles et portugaises et Tlemcen et Tunis sont perdu en 1.359.

 

   Mali :

    Aboubakar ll (.ou Abou Bakary / 1.300 à 1.312.) tente en vain au début du XIVème siècle de trouver des terres au large de l’atlantique. Mansa Moussa (.ou Mansa Mūsā ou Kankan Mūsā / 1 312 à 1 332.) fait un voyage à la Mecque et s’y montre d’une prodigalités mémorable (.l’on affirme que ses dons en or firent chuter les cours du métal précieux en Egypte / quoi qu’il en soit l’avidité des marchands du Caire laissèrent de mauvais souvenir à l’entourage de Mansa.), puis à son retour en 1.325 fait édifier la grande mosquée de Djingareyber à Tombouctou. Ainsi, Tombouctou fondée par des Berbères, mais ou cohabitent Berbères, Arabes, Mandings et Soninké, et qui a été intégré à l’empire du Mali contrôle le commerce vers le nord, y sont négociés manuscrits, sel provenant de Teghaza, or, bétail et céréales. Mansa Moussa envoie des personnes étudier les saintes écritures à Fès et Tombouctou devient rapidement un grand centre de culture islamique. Sous Mansa Moussa et sous Mansa Maghan (.1 332 à 1 336.), l’empire atteint son apogée. Le royaume Songhaï est soumis de v 1 320 à 1 335. Le commerce se développe avec le Nord et l’Egypte. Apres une période de décadence au cours de laquelle le roi Mossi du Yatenga parvient à s’emparer de Tombouctou, le pays se redresse avec le frère de Mansa Moussa, Mansa Souleyman (.1.341 à 1.360.), et demeure une grande puissance jusqu’au milieu du XVème siècle.

 

   Jenné-Jeno :

    C’est au XIVème siècle que Jenné-Jeno est abandonnée au profit de la ville actuelle de Jenné (.ou Djenné.).

 

   Songhaï :

    Apres une courte période de soumission au Mali de 1.320 à 1.335, Ali Kolen et son frère Selman Nar qui lui succèdera sur le trône libèrent le pays qui retrouve une croissance économique et développe son commerce avec le Mali et le Nord de l’Afrique.

 

   Haoussa (.ou Hausa.) :

    Suite à l’intensification du commerce mande le pays Haoussa s’islamise au XIVème siècle.

 

   Ouadaï :

    Le Ouadaï s’organise en une entité politique indépendante du Bornou.

 

   Darfour :

    Il se libère de la tutelle du Bornou.

 

   Bornou :

    Au XIVème siècle, l’Est du pays est au pouvoir des Boulalas qui contrôlent la ville de Kanem.

 

   Congo (.ou Kongo ou Mni-Kongo.) :

    Au milieu du XIVème siècle, les Amboundou fondent un royaume sur le cours inférieur du Nzaïdi (.ou Zaïre.).

 

   Kitara / Bounyoro :

    Au début du XIVème siècle, est fondé le royaume Tchouézi de Kitara par des Hima (.du groupe des Tutsi.), peuple d’éleveurs et de guerriers venus du Nord.

 

   Ruanda (.ou Rwanda.) :

    Dans la région du Ruanda actuel s’implantent au XIVème siècle des tribus d’éleveurs Tutsis venu du Nord. Ils soumettent les Hutus agriculteurs et les asservissent.

 

   Grand Zimbabwe :

    C’est au XIVème siècle qu’est édifié le « Grand Enclos » (.ou Greet Enclosire.), aloville s’étend sur 800 ha. Les habitations sont faite de pisé constitué d’un mélange d’arène granitique et d’argile et chaque famille dispose généralement d’une cuisine, de 2 huttes d’habitation et d’une cour. Cet ensemble est considéré comme étant une ville royale.

 

   Arabo-Souahili (.ou Swahili.) :

   Kilwa : Sous le sultan al-Hassan b. Sulaiman ll (.1 331 à 1 332.) Kilwa arrive à son apogée.

 

   Culture Kisale :

    Au XIVème siècle, des échanges s’organisent avec les habitants de la côte atlantique.

 

    Culture Copperbelt :

    Du XIVème au XVIIIème siècle, l’activité économique est en plein essor et les échanges se multiplient vers le Sud.

 

EUROPE :

 Voir aussi chapitre 25 Bis

   L’intensification du commerce favorise les banques. Ainsi au début XIVème siècle, le commerce délaisse de plus en plus la monnaie au profit des ordres de paiement ou « lettres de change » que les banques s’échangent ensuite. Dès le milieu du XIVème siècle apparaît l’usage de l’endossement des lettres de change, si cette pratique augmente la souplesse des tractations financières, elles permettent également de dissimuler l’usure alors que l’Eglise a plafonné les taux d’intérêts à 18 %, ce qui est déjà considérable. Apres les guerres et le brigandage du XIIIème siècle, un véritable essor économique se produit au XIVème siècle avec le développement de la tapisserie, de l’ébénisterie, des émailles, de la construction, de la confection et bien sur des armes. Parallèlement les produits à base de blé (.pain, bouillies, galettes.) sont délaissés progressivement au profit des légumes, des viandes et du poisson, ainsi vers 1.315 les prix du grain baisse dans toute l’Europe occidentale. Le commerce du sel nécessaire à la conservation des aliments se développe tout comme l’élevage. Si toutefois Paris devient une place financière importante avec l’établissement de banquiers, principalement florentins, la France est touchée par une crise financière dès 1.315 due à la dépréciation de sa monnaie, à une période de disette suite à des étés pourris de 1.315 à 1.317, mais aussi au développement du commerce maritime entre l’Italie d’une part et l’Angleterre et les Flandres d’autre part, via Gibraltar, déroutant ainsi une part de commerce, les début de la guerre de cent ans ne fera qu’accentuer ce phénomène. L’approvisionnement de laine anglaise via Gibraltar qui favorise le développement du tissage de draps en Toscane ainsi que l’émergence d’une mode vestimentaire plus légère et mieux soignée favorisent le développement des draperies et soieries d’Italie au détriment des drapiers de Flandre et du Brabant. Paradoxalement, le XIVème siècle, est marqué par une très forte baisse de la population due aux guerres, à la variole et surtout aux épidémies de peste. La Peste Noire (.1.347 à 1 348.) est apportée par des navires génois venus de la mer Noire. En effet lors du siège de Caffa en 1.346 les Mongols ont lancé des cadavres de pestiférés par-dessus les rempares contaminant ainsi la place. Les navires qui ont réussi à s’échapper du port de la ville ont propagé la maladie dans toute l’Europe. Après deux étés pourris en 1.346 et 1.347, la peste pulmonaire accoste dans tous les ports de Méditerranée entre Venise et Barcelone et se propage dans toute l’Europe de l’Ouest. Elle atteint plus volontiers les personnes males nourries, les vieillards et les enfants, et touche plus sévèrement les villes que les campagnes. Les vagabonds qui fuient les ravages de la guerre facilitent la propagation de l’épidémie. On accuse l’air pourrit, mais aussi les vagabonds, les mendiants et les judaïsants (.voir papauté.) La baisse de la population suite à la peste Noire, qui a été de l’ordre de 50 à 66% (.toutefois en Hongrie ou la population est majoritairement du groupe sanguin B la peste ne fit que très peu de victime.), a engendré un surplus des produits agricoles aggravant l’effondrement des cours qui avait débuté, nous l’avons vu vers 1.315 et a engendré la misère dans les campagnes. Une part importante de paysans c’est alors réfugier dans les villes permettant de repeupler ces dernières. Mais ce phénomène a provoqué dans les villes des concentrations de pauvres vivants de mendicités, mais également de divers larcin ce qui est l’origine des « Cours des miracles ». Suite à la Peste Noire et à l’afflue de réfugiés dans les villes le roi de France prend des mesures pour réduire la mendicité qui encourage l’oisiveté et suite au manque de main-d’œuvre qualifiée dans les villes, Jean ll tente par deux fois d’enrayer la hausse des salaires en 1.351 et en 1.354, mais les mesures restent inefficaces et l’inflation désorganise l’économie, celle-ci perdurera jusque vers 1.450 ; les mêmes problèmes touchent l’Angleterre, l’Ibérie et l’Italie. En revanche le dépeuplement des campagnes – en France près de 2.000 villages sont abandonnés après l’épidémie de peste – les seigneurs en profitent pour se constituer de grands domaines, ces terres abandonnés par les cultivateurs sont reconverties en pâturages permettant un essor de l’industrie textile dans les Flandres, en Espagne et dans le Languedoc. Parallèlement à l’élevage du mouton se développe les cultures de plantes tinctoriales nécessaires à la teinture des textiles. Dans l’Est de l’Europe pour maintenir les populations dans les campagnes l’asservissement est renforcé. A l’Ouest, l’agriculture est diversifiée et l’élevage est développé. Mais c’est en Italie du Sud et encore plus dans le Sud de l’Espagne que se développe un immense système de transhumance qui se répand au mépris des agriculteurs.

    Apparition dans les villes des premières horloges au XIVème siècle. C’est au cours de ce même siècle que la loupe ou le bésicles antique (.constitué d’une pierre transparente, le béryl.) se voient enfin concurrencés par les premières lunettes.

   Médecine : L’anatomiste Mondino dei Liucci (.ou Raimondino dei Liuzzi / v 1.270 à 1.326.) réalisa la dissécation de nombreux cadavre et entreprend celui de la première femme en 1.306. Il publie en 1.316 son traité « De Anathomie » qui restera, malgré de nombreuses lacunes une référence jusqu’au traité «  De corporis humani fabrica libri septem » publié en 1.544 par Vésale (.1.514 à 1.564.).

   Religion : L’université de Paris fondée par le chanoine Robert de Sorbon en 1.257 est une référence religieuse pour toute l’Europe, mais son influence décline suite à l’ouverture de l’université de Prague en 1.348. En France le droit civil est principalement enseigné à l’université d’Orléans. L’université fondée en Avignon en 1.303 afin de contrer l’influence de Paris et de Philippe le Bel, suite au grand schisme de l’Eglise (.voir chapitre 27.), reprendra une certaine importance au détriment de Paris.

    La femme de la préhistoire au christianisme : Au cours de la préhistoire, en général l’homme a pour fonction essentielle de chasser, la femme celle de collecter des fruits et de simples plantes pour assurer le complémentaire indispensable à une espèce dite « omnivore ». C’est ainsi que la femme a put découvrir les vertus nutritives des plantes, mais aussi leurs propriétés thérapeutiques de certaines d’entres-elles. De ce fait l’épouse, ou la mère a put protéger sa famille en apportant des remèdes plus ou moins efficaces. Des femmes ont même put se spécialiser dans la fabrication de potions et héritèrent de certains qualificatifs tel que chamane, guérisseuse, sorcière.

    Messes Noires : Dans ces périodes troublés de guerres, de pestes, de famines, de jacqueries et de raids ravageurs que provoquent les « Grandes Compagnies », la « bonté divine » est mise en doute. Alors que subsistent de nombreux rites païens dans les campagnes, se constitue un mélange de ces croyances religieuses. La « Messe Noire » est issue de cette société chrétienne ou les malheurs sont plus nombreux que les bon évènements, ainsi la messe est dite sur le corps d’une femme, l’accouplement est symbole de fertilité humaine, mais aussi agraire devant apporter l’abondance des récoltes, enfin le sacrifice de l’enfant (.la mortalité des enfants comme des adultes est à cette époque banalisé.) n’est rien d’autre que la symbolisation de l’eucharistie avec la présence du corps et du sang du Christ ! Ces cultes sont pratiqués dans les campagnes, dans des endroits ou vivent souvent les « Bonnes Dames », une bonne occasion pour l’église de s’attaquer à la profession de sorcier et sorcière ! (.voir papauté.).

    Idée débile de la chrétienté et es ’autres sectes : Dieu étant bon, il n’a pu inventer les maladies que pour punir les pêcheurs, ainsi le Dieu très « miséricordieux » assène sans pitié des châtiments parfois très violant pour se venger du non respect de ses dictats, vous comprenez pourquoi les religions de façon la plus intransigeante se sont évertués à éradiquer les pensées philosophies qui faisaient appel à la Raison ! Ainsi Nicolas Sarkozy a put dire que les religions nous ont beaucoup apporté ?

    Sorcellerie : Donc ceux qui guérissent les malades s’opposent aux châtiments divins. Et qui peut donc s’opposer aux volontés de Dieu ci ce n’est le Malin, en conclusion le pouvoir des sorcières ne peuvent être que la conséquence d’un pacte diabolique passé avec Lucifer ! Les sorcières par respect, ou par peur, sont appelées « Bonne Dame » ou « Belle Dame », soit en vieux français « Bella Donna », ce qui a value à une plante le nom de Belladone, plante vénéneuse sous certains aspects, mais pouvant devenir antispasmodique sous la forme de l’atropine. Si les sorcières commencent par être dénigrées par l’Eglise dès le début du XIVème siècle, c’est au siècle suivant que leurs persécutions vont prendre des proportions hallucinantes (.voir chapitre suivant.).

 

   Byzance :

    Andronic lll avait associé au pouvoir son fils Michel IX Paléologue (.1 295 à 1 320.), fils de sa première épouse Anne, mais sa seconde épouse Yolande de Montferrat obtient que son fils Jean (.1.295 à 1.376.) soit associé au pouvoir. En 1 304, l’empereur Michel IX Paléologue fait appel à l’armée Catalanes des Almugavares, qui très vite s’oppose aux basileus. Michel laisse assassiner leur chef, Roger de Flor en 1.307 et les Catalans ravagent le territoire byzantin de 1 307 à 1 311. Les Hospitaliers s’emparent de Rhodes en 1 310. En 1.311 le fils du roi Frédéric lll, Manfred, prend le titre de duc d’Athènes. Suite à une guerre civile qui débute en 1.318, Andronic ll est évincé par son petit-fils Andronic lll (.1 328 à 1 341.) avec le soutien bulgare. Ce dernier occupé à repousser les Bulgares et les Serbes ne peut s’opposer à la progression des Turcs en Asie. Le jeune Jean V Paléologue (.1 341 à 1 391.) a pour régente Anne de Savoie. Jean doit accepter en 1.347 Jean VI Cantacuzène (.qui c’est révolté en 1.341 avec l’aide des Turcs, des Serbes et des Bulgares / 1 341 à 1 355.) comme co-empereur. En 1.349 le frère de Jean VI, Manuel reçoit le Péloponnèse ravagés par les émeutes et les raids turcs et latins et y rétablit l’ordre. Mais en 1.351 la guerre reprend entre les deux prétendants au trône. Les guerres civiles de 1.321 à 1.328 et de 1.341 à 1.355 (.date à laquelle Jean réussit à écarter définitivement Cantacuzène du pouvoir.) ne font qu’aggraver la situation, favorisant ainsi les interventions étrangères (.Turques, Bulgares, Serbes, Epiriennes, Vénitiennes et Génoise.). Ces évènements finissent par ruiner l’état et favoriser l’implantation des Turcs en Europe. De plus les bateaux génois venant du Kiptchak apportent la peste dans Constantinople en 1 348.

    Si la population de Constantinople n’a cessés de croître jusqu’à la fin du XIIIème siècle, les guerres, puis la peste de 1.348 provoquent une hécatombe, ensuite, le nombre d’habitant régressera jusqu’à la prose de la ville par les Ottomans.

 

   Epire :

    Thomas (.v 1.296 à 1.318.) doit accepter la suzeraineté de Byzance. Il est assassiné peu après par son neveu Nicolas Orsini, qui est à son tour éliminé par son frère Jean en 1.323.

 

   Hospitaliers :

    Ils s’emparent de Rhodes en 1 310 et arraisonnent les navires de commerce turcs.

 

   Papauté :

    Boniface VIII entre en conflit avec Philippe le Bel au sujet de la décime qui taxe le clergé à partir de 1.296 et proteste contre l’arrestation et l’expulsion en 1.301 de l’évêque Bernard Saisset qui défendait la position théocratique du pape. Devant une assemblé de nobles et de prélats réunis à Paris en 1.303, Boniface VIII est accusé de « sorcellerie, corruption et sodomie ». Boniface manque de justesse de se faire assassiner à Anagni en 1.303 par Sciarra Colonna, un cardinal déchu, et le conseiller du roi de France, Guillaume Nogaret, est impliqué dans l’affaire. Boniface décède peu après. Si les papes résident toujours au Latran, à partir de 1.303 les conclaves se déroulent au Vatican. Benoît XI (.1.303 à 1 304.) s’en prend aux intérêts français, mais meurt d’une indigestion de figue, d’aucuns parlent d’un empoisonnement ! Après des débats qui s’éternisent pendant près d’un an à Pérouse, sur l’insistance de Paris Bertrand de Got est élu pape sous le nom de Clément V (.1.305 à 1.314.), il est sacré à Lyon le 14 novembre en présence de Philippe le Bel qui le pousse à aller s’installer dans le comtat Venaissin. Les « Apostolici » (.ou Frères-apôtres.) fondés v 1.260 par un dénommé Segarelli, passent sous la direction de Dolcino (.ou Dulcin.) qui revitalise l’activité. Les Apostolici constituent l’Eglise de Dieu, ils prêchent la pauvreté absolue et influencés par les idées eschatologique de Joachim de Flore annonce l’avènement du quatrième âge et la disparition du clergé pour 1.305. Cette année là, Clément V proclame la croisade contre les Apostolici qui sont battus par l’armée pontificale à Vercelli en 1.307, Dolcino est jugé et condamné à la torture jusqu’à ce que mort s’en suive. Clément V déclare que tous Vénitiens pris les armes à la main pour combattre Ferrare seront traités en esclaves (.voir Venise.). Les Béguines – ou Béghards qui vient du vieil-allemand Beggan = Mendier et sont parfois appelés en France Picards ou Turelupins – composées essentiellement de veuves ou de déshéritées qui ont fait leur apparition à la fin du XIIème siècle, se réfèrent à l « évangile Eternel » attribué à Gérard de Borgo, prêchent la pauvreté, tolèrent la licence car la pureté profonde ne peut-être atteinte et promeuvent le Libre-Esprit qui doit garantir la richesse spirituelle dans le but d’atteindre la vision mystique béatifiante qui fait le l’homme l’égale de Dieu. Les Béguines sont condamnés au concile de Trèves en 1.310 (.grâce au Dieu très miséricorde, plusieurs membres du la communauté furent portés au bûché comme Marguerite Porète.) et au fameux concile de Vienne en 1.311, qui a également contribué à la condamnation des Templiers, et une bonne cinquantaine d’adeptes furent exécutés, toutefois le mouvement subsistera et prendra le nom de « Frères et Sœurs du Libre-Esprit » au XVème siècle. Un « vil » franciscain, Bernard Délicieux (.v 1.260 à 1.318 / voir annexe du chapitre 24 / Cathares.), par déraison condamne vigoureusement les « crimes » de l’Inquisition, il est alors, grâce à Dieu, jugé par cette dernière en 1.313 et condamné à la prison à vie. Le frère prêcheur Gui Bernard (.v 1.261 à 1.331.) est nommé en 1.307 Inquisiteur dans le Toulousain, il rédige une sorte de « Mein Kampf » dit « Practica inquisitionis Haereticae » (.Manuel pratique de l’inquisition.) qui permet de mieux traquer les hérétiques.

   Papauté en Avignon : La papauté achète Avignon en 1.348. Suite à l’installation des papes en Avignon Rome faute de faste décline rapidement et les compagnies commerciales la désertent. La première ambassade éthiopienne arrive en Avignon en 1.310. Le nouveau territoire avignonnais sera érigé par ses successeurs en une véritable monarchie pour faire face aux rois, principalement ceux de France et du Saint Empire. Le concile de Vienne confirme en 1 311 que le prêt à intérêt est un péché. Sous la pression de Philippe le Bel, Clément V supprime au concile de Vienne l’ordre des Templiers en 1.312 et donne leurs biens, qui sont convoités par le roi de France, aux Hospitaliers. Vue que les maladies sont des châtiments données par Dieu aux pêcheurs, en 1 314 le concile de Ravenne impose aux malades de se confesser avant d’obtenir la visite du médecin, et les praticiens qui ne font pas respecter cette obligation risquent l’excommunication. A la mort de Clément V, le conclave qui s’ouvre à Carpentras est divisé en factions : Français, Italiens et Gascons, ces derniers étant plus ou moins parent du pape défunt qui ne s’était pas privé de pratiquer le népotisme, les représentant du « bon » Dieu en viennent aux mains et le pugilat dégénère en pillage et massacre d’Italiens. Le pouvoir royal français doit multiplier les démarches et pression pour que les cardinaux se réunissent de nouveau 2 ans plus tard à Lyon, c’est ainsi que le cardinal Jacques Duèze est nommé le 7 août et devient Jean XXII (.1.316 à 1.334.). Celui-ci s’installe au sud de la cathédrale Notre-Dame des Doms et y organise la curie. Il redresse les finances de l’Eglise et renforce encore le pouvoir central. Le bon Jean XXII fit écorcher vif un évêque soupçonné d’avoir pratiqué la sorcellerie (.voir La Sorcière de Jules Michelet.). Des frères mineurs, ou franciscains, issus du mouvement des Spirituels et qui prennent le nom de Fraticelles (.ou Fraticelli =Petit-frères.), pratiquent la pauvreté selon les règles de François d’Assise et prônent le Libre-Esprit. Sous l’influence de Joachim de Flore, ils constituent un mouvement subversif en déclarant que les temps Eschatologiques sont éminents et qu’il est bon de substituer les temps de l’Esprit-saint à celui de l’Eglise. Les Fraticelles avaient été reconnu par le pape Célestin V, mais son successeur, Boniface n’apprécie pas cette « secte » qui rappel les Vaudois. Clément V tente de les récupérer, mais c’est l’échec et Jean XXII les condamne au concile de Vienne en 1.311. En 1.317 et en 1.318, la confrérie religieuse des Fraticelles jugée hérétique est excommuniée et l’inquisiteur Nicolau Eymerich, en multipliants les jugements après tortures et les exécutions, viendra à bout de ces hérésiarques v 1.449. Plusieurs conciles et synodes condamnent dans les années 1.320 et 1.330 le charivari, manifestation tapageuse orchestrée lors du remariage d’un veuf ou d’une veuve avec une personne nettement plus jeune qu’eux. Par la bulle « Cuminter nonnullos » en 1.323, le pontife affirme que si le Christ a vécu pauvre il a admis le droit de propriété. Au concile d’Avignon en 1.326, le pape reproche aux corporations leurs rites initiatiques, leurs serments et leur langage particulier - il est vrai que les corporations inspireront la création des loges maçonniques qui seront fortement vilipendé par l’Eglise -, et par la bulle « Super illius specula » la sorcellerie est jugée hérétique et l’Inquisition est invitée à pourchasser ces adorateurs du Diable. Jean XXIl fait exhumer et brûler les restes de Pierre Jean Olieu décédé en 1 296 et condamne les commentaires de ce dernier sur l’Apocalypse. Les Romains furieux que le pape reste en Avignon se révoltent, prennent Sciarra Colonna pour chef et expulsent de Naples le vicaire Robert que Jean XXII leur a imposé et déposent (.symboliquement.), en accore avec l’empereur Louis de Bavière, le pape en 1.328. Un antipape, Pietro Rainalducci, un franciscain « spirituel », est élu et prend le nom de Nicolas V (.1.328 à 1.329.), mais rapidement les Romains lâchent le nouveau pontife, celui-ci quitte l’Italie en compagnie de l’empereur, puis en 1.329 il se rend à Avignon pour faire sa soumission à Jean XXII. Sur la demande de Jean XXII un franciscain espagnol, Alvaro Pelayo, rédige vers 1.330 « De planctu ecclesiae » ou sont mentionné 102 « vices et méfaits » de la femme, entre autre, il lui est reproché de s’accoupler avec des animaux et le pire que l’homme puisse faire, c’est de succomber aux charmes d’une judaïsante ou d’une musulmane et il conclut que par son tempérament orgueilleux et incorrigible, la femme ressemble aux Juifs. Le théologien Johanne Eckart (.v 1.260 à v 1.327.) finit par concevoir une théologie négative du non savoir ce qui provoque la condamnation de Jean XXII en 1.327, il est à l’origine du courant des « mystiques rhénans ». En 1.331, Jean XXII remet en cause la définition qu’avait accepté jusqu’alors l’Eglise sur le purgatoire (.voir chapitre 35.) et affirme que l’âme des morts recueillit au Purgatoire devront attendre le jugement dernier. Alors, les Spirituels (.des membres dissidents de l’ordre des Franciscains qui sont pour l’extrême pauvreté.) engagent une action en justice pour hérésie contre le pape Jean XXII qui a affirmé que les justes ne seront pas béatifiés avant le jugement dernier, la réponse à ce grave débat est malheureusement restée en suspend suite au décès du saint père, toutefois Jean XXII se serait rétracté sur son lit de mort ? Le franciscain Guillaume d’Ockham (.ou d’Occam / voir annexe.) ayant adhéré au nominalisme et soutenu la controverse sur la pauvreté de Jésus puis avoir mis en doute la supériorité du pape Jean XXII, est excommunié en 1.326 et d’oit prendre la fuite, il se réfugie à la cour de l’empereur Louis de Bavière. Benoît XII (.1 334 à 1 342.) s’empresse de confirmer le jugement immédiat de l’âme après la mort et si les pêchers sont trop graves, l’âme va en enfer ou le feu ne consume pas et donc la souffrance y est éternelle. Il décide de faire construire un palais en Avignon en 1 335. Il tente vainement de faire cesser le conflit qui oppose les Anglais et les Flamands aux Français et aux Ecossais et nomme même Philippe VI en 1.334 comme chef de la prochaine croisade. Le disciple d’Ockham, Nicolas d’Autrécourt (.1.299 à 1.369.) qui a développé la théorie démocritéenne des atomes est contraint de se rétracter publiquement à l’université de Paris en 1.347, ses œuvres sont brûlées, il est déchu de sa licence de théologie, interdit d’enseigner et est exilé à Metz. Clément VI (.1.342 à 1.352.) accroît la centralisation des pouvoirs, achète Avignon à la comtesse de Provence en 1 348 (.voir Naples.) pour 80 milles florins, fait achever la construction du palais (.voir guerre de Cent ans & Bretagne.) et accroît le faste. En septembre 1.348, Clément promulgue une bulle déclarant que la peste est un châtiment divin punissant les péchés des hommes et il juge nécessaire d’absoudre de leurs péchés les nombreuses victimes de l’épidémie décédant sans avoir eu l’extrême onction. Le cardinal Albornoz dote la papauté d’une constitution. Suite aux massacres de judaïsants accusés de propager le perte, Clément VI décide le 4 juillet 1.348 d’excommunier ceux qui les molestent, mais il est peu écouté et au début de 1.349, en Alsace ont porte au bûché des judaïsants avant même que l’épidémie ne soit arrivée. L’Eglise admettait la flagellation, considéré comme une pratique ascétique pénitentielle, dite pratique de macération et était pratiquée en Italie et commence à se répandre en Europe dans les années 1.260. Avec la propagation de la Peste Noire, émerge un mouvement pénitentiel, les Flagellants (.la flagellation était une peine courante chez les Romains et les Hébreux et Pilate avait fait flageller Jésus – Matthieu 27 / 26.), qui se propage des Pays-Bas actuel et de l’Allemagne de l’Ouest vers le Sud. Pour racheter leurs fautes et échapper à l’épidémie ils se flagellent avec des lanières pourvues de nœuds et de pointes, affirmant que le sang qui coule des plaies est comparable au sang versé par le Christ. Ils affirment qu’ils ont reçu les directives par une lettre de Dieu apportée par un ange et ils conseillent de brûler les judaïsants. Ces croyants prennent la mauvaise habitude de délaisser les cérémonies de l’Eglise au profit de leurs actes de contritions publics, alors en 1.349, Clément VI interdit la flagellation et lance la « Sainte » Inquisition à la poursuite des contrevenants (.voir Saint Empire au chapitre 27.). Clément VI se fait inhumer, habillé d’une seule peau de cerf. Lors du conclave les cardinaux rédigent des « capitulations » qui réduisent les prérogatives du saint père, puis nomment Etienne Aubert qui devient le pape Innocent VI (.1.352 à 1.362.), mais une fois élu le pontife s’empresse d’annuler les capitulations. Innocent VI réduit le train de vie très luxueux instauré par ses prédécesseurs et en 1.350 il envoie en Italie le cardinal Gil de Albornoz afin de pacifier et réorganiser Rome et les états pontificaux sans qu’il eut le désire d’aller s’installer dans la ville éternelle. Gil de Albornoz parvient à ses fins grâce à l’emploi de mercenaires français et dote Rome d’une constitution, mais son intervention grève le budget pontifical. Innocent Vl conteste la « Bulle d’or » promulguée par l’empereur.

   Les plus anciens textes codés retrouvés au Vatican remontent au XIVème siècle, puis sont abandonnés progressivement.

  Science fiction : Nouveau délire, les Franciscain propagent au XIV et XVème siècle une nouvelle fable, le chemin de croix, une pure invention dont le but est d’exacerber la souffrance de Jésus afin de rendre compatissants la populace. Cette mascarade que les pauvres débiles croient avoir eu lieu, n’est pas plus authentique que la fameuse couronne d’épine inventée par pragmatisme ! Les sectaristes ne cessent d’inventer des fables pour étayer leurs délires et les engourdis du cerveau croient n’importe quoi !

 

   Italie du Nord :

 

   Apres l’intervention de Louis de Bavière de 1 327 à 1 330, l’Italie du Nord s’émancipe dans un climat de guerres.

 

   Milanais :

 

   Matteo Visconti est évincé en 1.302 par les Della Torre, mais récupère sa fonction de capitaine du peuple en 1.311. Il annexe Bergame, Crémone, Plaisance, Pavie, Alessandria, Tortona et Verceil. Son fils, Galeazzo ler Visconti (.ou Galéas / 1.322 à 1.328.) poursuit la lutte contre les guelfe entrepris par son père et défait l’armée pontificale, puis fait prisonnier l’empereur Louis de Bavière en 1.327. Son fils Azzo Visconti (.ou Azzone, ou Azzon / 1.328 à 1.339.) soumet la presque totalité de la Lombardie et devient seigneur de Milan en 1.330. Son oncle Luchino Visconti (.ou Lucien / 1.339 à 1.349.) s’empare de Parme, Asti et Locarno. Le frère de Luchino, Giovanni Visconti (.ou Jean / 1.349 à 1.354.) qui est archevêque de Milan et ami de Pétrarque soumet Bologne en 1.350 et Gênes en 1.353. Lui succède ses 3 neveux. Matteo ll Visconti qui obtient Plaisance, Parme et Bologne est éliminé par ses frères en 1.355. Galeazzo ll Visconti (.1.354 à 1.378.) règne sur Verceil, Novare, Asti, Tortona et Alessandria. Il s’empare de Pavie en 1.359 ou il fait construire le château et y fonda l’université. Bernabò Visconti (.ou Barnabé / 1.354 à 1.385.) contrôle Milan, Crémone, Bergame, Brescia, puis Lodi et Parme. Il écrase toutes les coalitions organisées contre sa personne auquel a participé le pape Grégoire XI.

 

   Venise (.voir Gênes.) :

 

   Au XIVème siècle, apparaissent et se structurent les premiers contrats d’assurances. Venise n’a pu venir à bout de Gênes, mais Byzance doit lui concéder des comptoirs en 1.302. Après s’être emparé de Ferrara en 1.309 Venise est frappé d’interdit par le pape ce qui incite les Teutoniques à quitter la Sérénissime. En 1.310 est fondé le Conseil des Dix (.tribunal secret.) qui doit assurer la sûreté de l’état. En 1 319, un comptoir est ouvert à Trébizonde en vu de commercer avec la Perse. En 1 339, Trévise est annexée. A partie de 1 331, les dettes pouvaient être annulées si l’on acceptait de devenir galérien. En 1 343, Tana est prise par les « Tatars », provoquant la flambée du prix des épices en Europe. La Sérénissime, afin de rééquilibrer son commerce développe les échanges avec Trébizonde afin de se procurer caviar, fourrures et esclaves et obtient en 1.344 de la papauté la levée de l’embargo sur l’Egypte et la Syrie afin de pouvoir s’approvisionner en poivre, gingembre, clous de girofles, cannelle, muscade, sucre et curry. Au lendemain de la peste Noire, la population ayant chuté de près de 50%, le pouvoir vénitien fait appel à l’immigration afin de relancer le commerce. EN 1.358, Raguse se dégage de la protection de Venise pour se placer sous celle de la Hongrie.

 

  Naissance des paradis fiscaux : De nombreux commerçants grecs, afin d’échapper aux taxes, demandent la nationalité vénitienne.

 

 

   Gênes (.voir Corse.) :

 

   En 1.312, Lancellotto Malocello découvre les Canaries. En 1.339 est adoptée une constitution et est nommé le premier doge à vie, Simone Boccanegra. Gênes s’empare de l’île de Chio en 1.346, ainsi que de la ville de Phocée en Anatolie ou est exploité l’alun et interdit l’accès de la mer Noire à Venise, alors, les deux Thalassocraties se font la guerre de 1.350 à 1.352 / 53. Venise obtient le soutien de l’Aragon et de la Hongrie. Gênes passe sous domination milanaise en 1.353.

 

   Toscane :

 

   La guerre éclate en 1.300 entre les Blancs, proches des gibelins, représentés essentiellement par des nobles, et les Noirs, composé de nobles et surtout de grands bourgeois. Ces derniers remportent la bataille et bannissent plusieurs grandes familles. Florence achète Lucques à des chevaliers allemands en 1.341, mais les Pisans s’emparent de la ville.

 

   Afin d’assainir et / ou réduire la concurrence, le change est réglementé en 1.318 ce qui entraîne une importante diminution du nombre des changeurs-prêteurs. Après 1.320 le florin acquière une telle réputation que les villes comme Lübeck et des monarques tel que le roi de Hongrie ce lancent dans la frappe de faux florins. Les banques sont devenues très prospèrent, mais elles se hasardent à prêter au roi Edouard lll deux millions de florins pour faire la guerre à la France, le roi anglais endetté ne rembourse pas ses emprunts et de nombreuses banques font faillites, dont les plus importantes sont les banques Peruzzi (.qui avait prêtée 600.000 florins.) et Acciaiuoli qui cessent leurs activités en 1.343 et Bardi (.qui avait prêtée 900.000 florins.) en 1.346, ainsi Florence connue une forte récession de 1.345 à 1.347.

 

   Durante Alghieri : Ce philosophe plus connu sous le nom de Dante (.1.265 à 1.321.) après avoir été renvoyé par le pape Boniface VIII s’attache à rédiger le « Banquet » vers 1.304 à 1.307. Ce traité inachevé qui présente un projet de culture laïque fondée sur la réflexion philosophique et favorise la langue vulgaire au détriment de la langue religieuse qu’est le latin. Pour une telle ineptie il est condamné à mort par contumace. Dans « La divine comédie » qui l’a rendu célèbre l’Enfer évoque la vie de Docino de Novace. Ce dernier, admirateur de Dante et de Joachim de flore prophétise la fin de la servitude imposée par l’Eglise. Alors les proto-nazis, je veut dire les inquisiteurs, se lancent en 1.304 à la poursuite de Dolcino, mais les dolciniens sont nombreux et la chasse se révèle difficile, toutefois les gens de Raison se retranchent en 1.305 sur le « monte Rubello ». Les Sections d’Asseaux, je veux dire les gentils Franciscains et les adorables Dominicains, du très saint père investissent les lieux en 1.307, il y a 140 prisonniers et Dolcino est condamné par la très sainte Eglise et exécuté grâce au très « BON » Dieu !!!!

 

   Francesco Cecco d’Ascoli (.v 1.268 à 1.327.) pour avoir voulu s’opposer aux visions thomistes de Dante rédige « Acerba » ou il présente un horoscope du Christ expliquant que sa naissance dans une étable, sa sagesse, et sa mort sur la croix découlait d’une influence astrale, la Gestapo, je veux dit l’inquisition de Florence l’a condamné au bûcher.

 

   Naples :

 

   En 1.308 la guerre reprend avec la Sicile et son allié germanique. Charles ll obtient pour son petit-fils Charles Robert la couronne de Hongrie. Robert le Sage (.1 309 à 1 343.), fils de Charles ll d’Anjou, est nommé héritier du royaume en 1 297 par le pape Boniface VIII. Il s’oppose aux prétentions de l’empereur Henri VII et est nommé sénateur de Rome en 1.313, puis vicaire impérial en 1.314 par le pape qui veut ainsi se libérer de la tutelle germanique. Il fait élire le pape Jean XXII, mais souhaitant conquérir la Sicile, il entre en guerre contre les impériaux et se fâche avec le pape. Louis de Tarente participe à l’assassinat d’André de Hongrie. Jeanne ler de Naples (.ou Jeanne d’Anjou / 1.343 à 1 382.), qui est également comtesse de Provence et de Forcalquier, épouse Louis de Tarente en 1.346, mais elle est pourchassé par le roi de Hongrie (.voir Sicile.), Louis, qui l’accuse d’avoir assassiné son frère André en 1.345 qu’elle avait épousé en première noce. Elle doit se réfugie à Marseille en 1.347. Innocenté par le pape Clément VI, elle lui vend Avignon.

 

   Sicile :

 

   A la paix de Caltabellotta en 1 302 signée avec Naples, Frédéric lll, le cadet de Pierre lll d’Aragon (.ou Pierre ler de Sicile.) est reconnu roi de Sicile, mais le royaume doit revenir à sa mort aux Angevins de Naples. En 1.308, Frédéric fait alliance avec l’empereur Henri VII contre le royaume de Naples et en 1.321 fait couronner son fils Pierre roi de Sicile. Pierre ll (.1.337 à 1 342.), Ludovic (.1.342 à 1.355.) et Frédéric IV le Simple (.ou Frédéric lll / 1.355 à 1.377.) doivent faire face au roi de Naples et aux luttes intestines.

 

   Corse :

 

   Suite à une révolte les seigneurs perdent toutes influences et l’île devient totalement génoise v 1 358.

 

   Savoie :

 

   Amédée V (.1 285 à 1 323.) reçoit par sa femme la Bresse et occupe le Faucigny en 1 308. Il donne en apanage le Piémont à son neveu Philippe de Savoie, prince d’Achaïe. Amédée VI obtient au traité de Paris en 1.354 / 1.355 quelques localités du Viennois et la reconnaissance pour le Faucigny.

 

   Grenade :  

 

    Mohammed lll al-Makhlu (.le Détroné / 1 302 à 1 309.) est détrôné et assassiné par Abū I-Djuyuch Nasr (.1.309 à 1.314.). Ce dernier est déposé par son cousin Abū I-Walid Ismā’il ler (.1.314 à 1.325.) avec le soutien des Mérinides, mais Ismā’il est assassiné et remplacé par Mohammed IV ibn Ismā’il (.1.325 à 1.333.). Ce dernier, pour faire face aux Castillans, commet l’imprudence de faire appel aux Mérinides qui débarquent en Ibérie et s’emparent de Gibraltar et d’Algésiras en 1.330. Mohammed IV meurt assassiné. Son successeur, Yūsuf ler (.1.333 à 1.354.) sollicite l’aide des chrétiens afin de repousser les Mérinides qui veulent s’imposer (.voir Castille.). En 1.344, Grenade perd Algésira et doit payer double tribut à la Castille. Yūsuf est assassiné. Muhammad V (.1.354 à 1.359.) est détrôné et exilé et est remplacé par Ismā’il ll (.1.359 à 1.360.).

 

   Navarre :

 

   En 1.305, la Navarre devient un territoire français. Suite à l’intervention des Cortes de Pampelune dès 1.316 qui rejettent l’autorité de Paris et désignent comme souveraine Jeanne, la fille de Louis X (.voir France.) et petite-fille de Jeanne de Navarre, la Navarre retrouve son indépendance en 1.328 et Philippe lll d’Evreux (.1 329 à 1 343.) qui a épousé Jeanne, est couronné en 1.329. Ce dernier est reconnu roi de Navarre par le grand conseil de saint-Germain en Laye sous la seule condition que Philippe renonce à la Champagne. Jeanne conclut en mars 1.348 un accord avec Edouard d’Angleterre qui interdit aux troupes françaises de passer sur ses terres, mais autorise celle d’Angleterre d’y transiter, puis en septembre passe une alliance avec l’Aragon. Charles ll le Mauvais (.1.349 à 1.387.) s’oppose au roi de France et se rapproche du roi d’Angleterre d’Edouard lll (.voir Guerre de Cent ans.).

 

   Aragon :

 

   A la paix d’Anagni en 1 295, Jacques ll (.1 291 à 1 327.) renonce à la Sicile et à Majorque, mais reçoit de la papauté, suite au traité de Caltabellota, en 1 302 la Corse et la Sardaigne qu’il occupe en 1.323 / 1.324. En 1.302, la Sicile revient à la maison d’Aragon. L’Aragon obtient Alicante en 1.304. Fondation en 1.317 de l’ordre militaire de Montesa. En 1.320, les jeux de cartes sont interdits, question d’étique religieuse. Entre 1 311 et 1 318, des mercenaires catalans s’emparent des duchés d’Athènes et de Néopatros qui sont intégrés à la couronne respectivement en 1.349 et en 1.380. Alphonse IV (.1 327 à 1 336.) mate la révolte de la Sardaigne en 1.329 et se lance dans une guerre ruineuse contre Gênes. En 1.343, les Baléares et le Roussillon reviennent à la couronne. Barcelone devient un important centre industriel et commercial et les marins catalans contrôlent une part importante des échanges en Méditerranée. Pierre IV le Cérémonieux (.1 336 à 1 387.) favorise la langue catalane. Il reprend à son cousin Jacques ll de Majorque, Majorque en 1 344 ainsi que le Roussillon. En 1.346 est émis un florin d’or à l’imitation de la Toscane. En 1.348 il écrase les noblesses d’Aragon et de Valence en révolte. Il bat les Génois en 1 352 et s’empare des principales villes de Sardaigne en 1.354. Il se heurte à Pierre le Cruel, roi de Castille dès 1.356.

 

   Castille :

 

   Alphonse XI le Vengeur (.1 312 à 1 350.) réagit contre la noblesse après 1 321 et met fin à l’anarchie. Il fonde en 1.330 l’ordre de l’Echarpe afin de récompenser les valeureux chevaliers puis il relance la reconquista avec le concours des Catalans, des Génois en 1.339, du Portugal en 1.340 et les Mérinides sont écrasés au rio Salado en 1.340. Il s’empare d’Algésiras en 1 344 et double le tribut que doit verser Grenade. Il meurt de la peste devant Gibraltar.

 

  Homosexualité : Alors que jusqu’à présent les homosexuels après avoir été châtrés étaient lapidés, Alphonse XI substitue cette coutume barbare par une condamnation plus au goût du jour, en effet les homosexuels sont dorénavant condamnés à être brûlés vif, ce qui me met la joie au cœur car je pense à Benoît XVI qui a dit que par le passé l’athéisme à été la cause de bien des crimes, donc ces condamnations pour les homosexuels étaient pleinement justifiées puisque prescrites par des croyants.

 

   Portugal :

 

   Denis ler fonde en 1.318 l’ordre militaire du Christ qui hérite des biens des Templiers. A la fin de sa vie il entre en conflit avec son fils Alphonse. Alphonse IV (.1.325 à 1 357.) aide Alphonse XI de Castille et participe à la victoire de Salado. Il renforce l’autorité royale. En 1.341, les Portugais repèrent les Açores. Alphonse fait assassiner l’épouse secrète de son fils Pierre ler le Justicier (.1.357 à 1 367.) qui alors se révolte contre son père. Pierre se réconcilie avec son père peu avant sa mort.

 

   France :

   En 1.314 éclate le scandale de la Tour de Nesle, en effet, les belles-filles de Philippe le Bel, Marguerite de Bourgogne, épouse du futur Louis X, Jeanne de Bourgogne, épouse du futur Philippe V et Blanche de Bourgogne, épouse du futur Charles IV, sont avérées débauchées ce qui est impardonnable pour une femme de prince, alors que les princes, eux…., mais ça, c’est une autre histoire ! Toutefois, les deux amants des reines Marguerite de Bourgogne et de Blanche d’Artois, les frères d’Aunay, sont écorchés vif en place publique, puis décapités, émasculés et leurs corps sont exposés au gibet de Montfaucon.

 

 

Pont-au-Change

 

Nous avons vu que la France est touchée par la crise dès 1.315. Afin d’espacer les naissances les femmes allaitent plus longtemps leurs enfants, ce que dénonce la « Sainte » Eglise !

 

Alors que la guerre entre Londres et Paris se durcie, les Flamands qui ont besoin de la laine anglaise pour fabriquer leurs draps se révoltent contre la France sur l’initiative de Gui de Dampierre, comte de Flandre (.1.278 à 1.305.). Philippe IV le Bel fait prisonnier le comte en 1.300, puis tente de soumettre les Flandres, mais il est battu à Bruges et à Courtrai en 1.302. En 1.302, afin de faire face aux dépenses de l’état, Philippe le Bel réunit pour la première foi les « Etats Généraux », institution coutumière que le roi réunit en cas de crise politique ou financière. Le pouvoir est centralisé à Paris, les rentées d’argent sont réorganisés et les judaïsants doivent payer de lourds impôts. Des baillis et des sénéchaux obtiennent des droits accrus dans les fiefs. Philippe tente même d’instaurer le fouage qui est une forme d’impôt foncier. D’autre part il fait entrer dans le domaine royal plusieurs grandes villes : Chartres en 1 286, Angoulême en 1.308, Lyon en 1.312. (.voir Papauté.). Philippe IV le Bel signe avec les Anglais le traité de Paris en 1.303 qui n’est qu’un statu quo annonciateur de la guerre de cent ans. La même année est créée la chambre des comptes. En 1.304 les changeurs sont tenus de s’installer sur le Grand-Pont, ce qui va lui valoir le nom de Pont-au-Change. Il reprend la guerre contre les Flandres, remporte la bataille de Mons-en-Pévèle en 1.304 et obtient Lille, Douai et Béthune au traité d’Athis-Mons en 1.305. Bien que Philippe le Bel ait écrasé les Anglais, sans aucune raison, Philippe restitue la Guyenne aux Anglais ! En 1.306, le roi fait arrêter des judaïsants et leurs biens sont confisqués au profit de la couronne, les autres judaïsants sont bannis et bon nombre d’entre eux se réfugient en Avignon. Devant la puissance financière des Templiers, Philippe le Bel s’oppose à l’ordre à partir de 1.307, Guillaume de Nogaret aide le roi à constituer l’accusation contre l’ordre et sur sa demande le pape supprime l’ordre en 1.312 (.voir Papauté et annexe.). La même année le Lyonnais est annexé. Nogaret est supplanté en 1.311 par Enguerrand de Marigny dans les affaires de l’état, mais ce dernier après la disparition de Philippe fait l’objet d’accusations pour abus de pouvoir, tentative de meurtre envers le roi par l’emploi de la sorcellerie en utilisant une poupée de cire et il sera condamné par Louis X et pendu au gibet de Montfaucon en 1.315. D’aucuns pensent que Philippe le bel (.prit subitement de vomissements.) est mort empoisonné Louis X le Hutin (.Turbulent, Querelleur / 1.314 à 1.316.) en 1.315 doit faire des concessions aux nobles qui peuvent ainsi récupérer des droits qu’ils ont perdus sous Philippe le Bel, mais fait juger et condamner à mort en 1.314 pour sorcellerie et prévarication le détenteur de la Chambre des comptes en poste depuis 1.305, Enguerrand de Marigny. Afin de mettre un terme à la spéculation sur le sel, Louis X instaure la gabelle. Sa première épouse, Marguerite de Bourgogne, ayant pris un amant est emprisonnée, son décès dans le cachot permet au roi de se remarier. D’aucuns pensent que Louis X (.mort subite.) serait également mort empoisonné. Jean ler le Posthume (.1.316.) Meurt cinq jours après sa naissance. La fille de Louis et de Marguerite, Jeanne, qui est une femme, qui est mineure, et qui est aussi la fille d’une mère adultère, est écartée du trône et reçoit comme apanage la Navarre. Philippe V le long (.1.316 à 1.322.) qui a été régent sous Jean ler est soupçonné du meurtre du jeune roi. Devenu roi il met un terme aux ambitions de la noblesse. Il officialise les états généraux et renouvelle l’ordonnance de Philippe IV sur l’emprisonnement des « Lombards » et judaïsants prêteurs-usuriers en 1.320 et qui sont libérés après paiement d’une amande. Le fils de Robert de Béthune, comte de Flandre, Louis de Nevers se rallie à la France en 1.322 afin de se concilier l’aristocratie d’affaire qui est liées au roi. L’épouse de Charles IV le Bel (.1.322 à 1.328.), Blanche d’Artois, ayant pris un amant est emprisonnée, puis finit ses jours dans un couvant. Alors le pape accorde une dispense en 1.325 pour que Charles IV puisse épouser sa cousine germaine Jeanne, fille du comte d’Evreux. Charles IV étant mort sans descendant mal, le troisième fils de Philippe le Bel, la noblesse française ayant écarté du trône les filles de Jean ler, de Philippe V et de Charles IV, désigne comme roi Philippe, comte de Valois, le fils du frère à Philippe le Bel. Un autre chois, mais moins directe aurait pu se faire, celui de Charles, le fils d’Isabelle, la fille de Philippe le Bel et d’Edouard lll roi d’Angleterre. Philippe VI de Valois (.1.328 à 1.350.) appelé en 1.328 par Louis de Nevers, le comte de Flandre, écrase avec l’aide des Gantois les « vilains » menés par Zannequin à Cassel, alors Ypres et Bruges se soumettent. Il renouvelle, tout comme l’a fait Philippe V l’ordonnance de Philippe IV sur l’emprisonnement des « Lombards » et judaïsants prêteurs-usuriers en 1.330 et qui sont libérés après paiement d’une amande. Philippe VI mène grande vie et multiplie les tournois et les festins. Afin de financer la guerre Philippe généralise le monopole du sel en 1.341 et assujetti la gabelle à une forte taxe. Il fait commencer les travaux du donjon de Vincennes. Afin de s’opposer au libertins dotés de la Raison est promulguée le 22 février 1.347 une ordonnance « protofascisante » qui prévoit comme peine pour les blasphémateurs le carcan, le pilori, l’incision des lèvres et l’ablation de la langue, (.quel pourceau débile à dit que l’athéisme mène au nazisme ? je croix que c’est Benoît XIV.). En 1.349, Humbert ll de La Tour du Pin, sans descendant cède le Dauphiné qui est en terre d’Empire à Charles, le fils aîné de Jean et petit-fils de Philippe VI, et il sera rattaché au royaume en 1.364. Dorénavant, tous les héritiers de la couronne porteront le titre de Dauphin. Avec la peste Noire (.1.347 / 1.348.) la France est particulièrement dévastée et le pays est fortement appauvrit. Jean ll le Bon (.entendre par Bon, Bon vivant / 1.350 à 1 364.) fait arrêter le connétable Raoul de Brienne, comte d’Eu et le fait décoller (.couper le col, le cou.) en 1.350 (.d’aucuns ont affirmé que Raoul aurait été soupçonné d’une liaison avec la première épouse du roi.) et nomme en 1.350 son mignon Charles de La Cerda, un Castillan, connétable, mais il est assassiné par Charles le Mauvais et ses acolytes en janvier 1.354. Jean mari sa fille à Charles le Mauvais, roi de Navarre, mais ne donne pas la dote de sa fille (.Champagne, Brie, Bourgogne.). Charles le Mauvais alors se rallie aux Anglais en 1.354 (.voir Guerre de Cent ans.).

 

En 1.353 Jean ll renvoie son argentier Etienne de La Fontaine et le remplace par Robert de Lorris qui, pour faire des économies, décide d’acheter directement à des marchands de Gand, Louvain et Bruxelles les fournitures que les marchands de Paris fournissaient habituellement à la cour. Le prévôt des marchands, Etienne Marcel – qui doit sa fortune à son grand-père Pierre Marcel le Vieux qui c’est enrichi en pratiquant l’usure - avec la haute bourgeoise contrôle les affaires parisiennes et prend la tête des états généraux. Secondé par l’ambitieux cardinal de Laon, Robert Le Coq, il réclame un contrôle sur le pouvoir royal, exige le renvoie des mauvais conseillés, de Lorris entre autre, la libération du roi de Navarre et la constitution d’un conseil d’état élu, le régent-dauphin, Charles, temporise. En 1.355, Jean le Bon nomme son troisième fils, Jean de France, lieutenant du roi en Languedoc, l’année suivante il le fait comte de Poitiers, il deviendra en 1.360, duc de Berry et de la terre d’Auvergne. En novembre 1.357 le roi de Navarre s’évade. En février 1.358, alors que la population est en effervescence le trésorier du roi, Jean Baillet, refuse de payer deux chevaux à un dénommé Marc Perrin qui se rebiffe et tue le notable, les soldats du dauphin saisissent l’homme et lui coupent les poignets, l’agitation arrive à son comble et Marcel provoque une émeute à Paris et fait exécuter deux maréchaux-conseillés du roi. Mais suite à l’effondrement des cours du blé, à la hausse de la fiscalité et les dangers des bandes de soldats démobilisés qui ont pris l’habitude des razzias, les paysans, ou Jacques (.la jacque étant une sorte de veste plus ou moins courte portée par les gens du peuple / plus tard nous connaîtrons la jacquette.), exploitant de petits lopins de terre se révoltent à Saint Leu d’Esserent en Valois le 28 mai 1.358. Comme une traînée de poudre la révolte se propage dans tout le Nord de la France et la jacquerie passée sous l’autorité de chevaliers et de capitaines des milices parisiennes s’en prend aux nobles et aux riches. Sont massacrés hommes, femmes et enfants. Alors qu’une partie des gros marchands se rallient à la noblesse, Marcel et une partie de ses collaborateurs rejoignent les troupes que le roi de Navarre a mobilisées en juin et ils battent la campagne pour massacrer les Jacques. L’emploi de mercenaires anglais rend le parti du Mauvais impopulaire, Marcel est massacré, le roi de Navarre se replie et le dauphin est acclamé quand il entre dans Paris le 2 août.

 

Prémisses de la guerre de cents ans : Mécontentes des impôts décrétés par le comte de Flandre, Bruges, suivie de plusieurs villes se révolte en 1.323. Suite à un contentieux sur la forteresse de Saint-Sardos, Charles IV, sous prétexte que le roi Edouard ll n’avait pas prêté hommage confisque en juillet 1.324 la Guyenne qui est occupée par Charles de Valois à l’exception des villes de Bordeaux, Bayonne et Saint-Sever. Suite à l’intervention du pape un compromis en 1.325 permet au roi de France de nommer les officiers du duché et le prince Edouard, futur Edouard lll, prête hommage au nom de son père, alors la Guyenne est rendue, moins l’Agenais. Edouard ll ayant réfuté cette amputation, Charles IV réquisitionne de nouveau la Guyenne. Les Flandres se révoltent de nouveau en 1.326 et reçoivent le soutien des Anglais. Edouard lll, contre le payement d’une indemnité de guerre, récupère la Guyenne en 1.327, mais sans l’arrière pays. Edouard lll prête hommage à Amiens en juin 1.329 à Philippe VI, mais sous certaines conditions, provoquant d’actives études juridiques des deux partis. Finalement, Edouard reconnaît l’hommage lige en 1.331, mais le parlement anglais conteste cette position. Robert d’Artois, le beau-frère de Philippe VI qui à été bannit en 1.332, se rend à Londres et pousse Edouard à revendiquer le royaume de France. De son coté, Philippe VI aide David ll d’Ecosse dans sa lutte contre les Anglais.

 

Guerre de cent ans : La guerre de cent ans est la première guerre européenne ou participent sur des périodes fluctuantes la France, l’Angleterre, l’Ecosse, la Bretagne, la Navarre, Gênes, la Savoie, Genève, la Bohême, le Portugal, la Castille, l’Aragon et les comtés des futurs Pays-Bas (.voir aussi ces noms.). Edouard lll perçoit en 1.336 des subsides du Parlement pour financer la guerre et obtient de substantiels prêts de banques florentines (.voir Toscane.). Il interdit l’exportation de laine vers les Flandres dont le comte est l’alliers du roi de France, mais fournit en laine le Brabant ou Jean de Brabant est en froid avec Philippe VI. Le pape Benoît XII obtient du roi de France qu’il temporise, mais début 1.337 Edouard lll arme la Guyenne, puis dans l’été il envoie Henri Burgersh, évêque de Lincoln, porter un message à « Philippe de Valois, qui se dit roi de France », c’est donc la « Sainte » Eglise qui apporte la déclaration de guerre. Alors Philippe confisque la Guyenne à Edouard. Pour avoir la laine anglaise les villes de Flandres font alliance avec Londres, le Hainaut suit, entraînant le ralliement de Guillaume de Hainaut qui est également comte de Zélande et de Hollande. Plusieurs princes rhénans acceptent de se rallier à Edouard comte une distribution de sterling et l’empereur Louis de Bavière promet une aide. La France reçoit le soutien de la Savoie, de Gênes, de Genève et des rois de Bohême et de Castille. En juillet 1.338 Edouard lll rappelle son ambassadeur à Avignon. La même année la Flandre se révolte et en février 1.339, Louis de Nevers comte de Flandre se réfugie à Paris. En 1.339 les Anglais débarquent en Flandre, mais n’obtiennent l’aide promise par l’empereur alors que les corsaires Behuchet, Doria et Grimaldi harcèlent les vaisseaux anglais. En février 1.340, Edouard lll se proclame roi de France et d’Angleterre et seigneur d’Irlande. En juin de la même année la flotte Française veut interdire l’accès à Bruges aux Anglais qui doivent apporter des renforts, mais elle est anéantie à la bataille de l’Ecluse, l’avant port de Bruges. Toutefois l’armée d’Edouard piétine, l’empereur préoccupé par les affaires italiennes adopte la neutralité et le Hainaut comme le Brabant hésitent à s’engager, alors est signé à Esplechin un trêve en septembre 1.340. Sur l’initiative du pape Clément VI des pourparlers s’engagent à la fin de 1.344, malgré cela, en juillet 1.345 Edouard lll passe en Flandre, mais le leader de la révolte flamande, Jacques van Artevelde, est assassiné et le roi d’Angleterre repart sur son île. Le duc Jean lll de Brabant demande en septembre de négocier avec Philippe VI et en juin 1.346 par l’accord de Saint-Quentin le comte de Flandre, Louis de Male, épouse la fille de Jean lll et le fils de ce dernier, Henri, épouse Jeanne de France, la fille de Jean, l’héritier du royaume de France. En 1.346, alors que le duc de Normandie, Jean, fils du roi de France tente de faire obstacle aux raids destructeurs du comte de Derby et assiège en vain l’Aiguillon, Edouard lll, avec la complicité du comte d’Harcourt en rébellion depuis 1.343, débarque dans le Cotentin, et son armée ravage les campagnes, pille les villes, assassine les bourgeois et viole leurs filles, puis il va jusqu’à narguer Philippe aux portes de la capitale, puis se dirige vers le Nord. Le 26 août 1.346 s’engage la bataille de Crécy-en-Ponthieu. Les Anglais aguerrit par les guerres contre les Ecossais préparent leur défense. L’armée française, le soleil dans les yeux, sans plan de bataille, fonce, les archers anglais font merveille, les arbalétriers génois accablés se replient et sont massacrés par la chevalerie qui veut à tout prix attaquer, les deux ou trois bombardes anglaises accroissent la confusion, c’est la massacre, le roi de Bohême, Jean l’aveugle, y est tué et son fils, Charles de Luxembourg, se replie et Philippe s’enfuit à Paris. Suite au replie du duc de Normandie vers le Nord, Derby et d’Albret ravagent la Saintonge puis s’emparent de Poitiers avec pillages, assassinats et violes. Au fur et à mesure que la guerre se propage les villes de France qui ont délaissées leurs fortifications depuis plus d’un siècle doivent, contrainte et forcée, restaurer à leur frais les remparts afin de se garantir des dangers de la guerre. Craignant le comportement des troupes « chrétiennes » anglaises, Calais, après avoir « charitablement » expulsé les bouches inutiles résiste neuf mois. Edouard lll accepte en bon chrétien d’épargner la ville contre six bourgeois, les plus gros de la ville, c’est ainsi que Calais est devenue anglaise en 1.347. C’est suite aux supplications de son épouse Philippa qu’Edouard consent à épargner la vie des six bourgeois. Mais cette guerre ne permet pas l’enrichissement et Edouard qui a emprunté 2 millions de florins ne peut rembourser ses débiteurs (.voir Toscane.). Afin d’encourager les chevaliers à faire merveille au combat Edouard lll crée en 1.348 l’ordre de la Jarretière qui a pour devise « Honni soit qui mal y pense » et qui est constitué de 26 chevaliers, sur ce, Jean ll fonde en 1.351 l’ordre de l’Etoile qui compte 500 membres qui doivent jurer de ne pas reculer au combat, ce qui provoquera des désastres et le coté éphémère de l’ordre. Suite à une expédition infructueuse Edouard lll signe à Valognes une nouvelle trêve en septembre 1.355. Les Anglais ont rapidement l’avantage en Bretagne (.voir Bretagne.) et en Ecosse ou le roi David est fait prisonnier en 1.346. La peste Noire de 1.347 à 1.349 ralentit provisoirement les campagnes militaires. Le fils d’Edouard lll, Edouard, dit le Prince Noir arrive en Guyenne en septembre 1.355, il ravage dans le Midi de la France les campagnes, les villages et les faubourgs des villes jusqu’à Narbonne alors qu’Edouard ravage l’Artois. A Paris, le roi mène la grande vie. Accusé de complot, Charles le Mauvais est arrêté à Rouen en avril 1.356. Alors que le prince de Lancastre ravage la Normandie, son frère, le Prince Noir, ravage le Sud-ouest, rattrapé par l’armée française, il remporte le 19 septembre 1.356 la bataille de Nouaillé-Maupertuis au Sud de Poitiers, dite bataille de Poitiers, et fait prisonnier le roi Jean le Bon. Ce dernier à Bordeaux signe une trêve en avril 1.357. Sont alors signe deux traités. En janvier 1.358 la rançon pour la libération du roi et d’autres prisonniers est fixée à 4 millions d’écus d’or (.nous avons vu que l’écu avait été créé sous Louis IX.) et Edouard lll récupère la Guyenne dans sa totalité en toute souveraineté ce qui le dispense de l’hommage au roi de France. Suite aux révoltes de Marcel et de la Jacquerie, Edouard remet en cause le premier accord en août et programme avec le roi de Navarre le partage de la France. Jean signe en mars 1.359 le traité de Londres qui donne toute la façade Ouest – Atlantique et Manche comprise - au roi d’Angleterre et accorde la suzeraineté de l’anglais sur la Bretagne. Le régent soumet l’accord de jean aux états généraux qui révulsés votent volontiers les crédits pour la guerre. Edouard lll débarque à Calais en octobre 1.359 et ravage le pays jusqu’à Reims et obtient de Philippe de Rouvre, duc de Bourgogne, une rançon afin qu’il épargne ses domaines. Pendant ce temps les Français lancent un raid en Sussex. Le Dauphin Charles signe en mai 1.360 le traité de Brétigny qui établit une trêve et donne à l’Angleterre la Guyenne, Ponthieu, le comté de Guines et quelques ports près de Calais et la rançon est ramenée à trois millions d’écus d’or. Afin de garantir l’accord 40 otages choisit dans la noblesse sont livrés aux Anglais. Jean ll le Bon met en circulation en 1.360 le franc d’or.

 

Guerre d’usure : Pendant la guerre de cent ans les nobles étaient de préférence capturés vivant afin de pouvoir exiger une rançon. Afin d’obtenir leur libération les captifs qui manquaient de liquidité faisaient appel à des « changeurs » dont l’activité la plus lucrative était l’usure. Les prêts sont accordés en général contre remboursement d’une somme dont le montant des intérêt n’est pas stipulé afin d’échapper à la vindicte religieuse, quoi qu’il en soi les intérêt oscillent entre 5 et 60 %, mais bien souvent le prêt ne dépassait pas un ou deux mois et dans certain cas quelques semaines, ce qui fait sur un an des pourcentage astronomique (.à cet époque les mensualités de remboursement n’étaient pas usités.).

 

Bretagne :

 

Apres les ducs Jean ll (.1 286 à 1 306.) et Arthur ll (.ou Artus / 1 305 à 1 312.), Jean lll le Bon (.1 3 12 à 1 341.) décède sans héritier, mais il désigne comme héritière sa nièce Jeanne de Penthièvre, la fille de son frère décédé, Guy, mais le demi-frère de Jean, Jean de Montfort se considère comme l’héritier légitime, mais d’aucuns le considèrent comme un bâtard. La France prend partie pour Jeanne de Penthièvre, épouse de Charles de Blois et petite fille d’Arthur ll. De Montfort s’empare des principales villes et des ports puis va rendre hommage lige à Edouard lll et obtient en prime le comté anglais de Richemond. Charles de Blois avec l’aide du duc de Normandie prend Nantes et fait prisonnier de Montfort en octobre. Jean de Flandre, épouse de de Montfort, prend la tête de la résistance et obtient le soutien du roi anglais. Ce dernier n’arrivant pas a obtenir de victoire notable accepte de signer la trêve de Malestroit proposée par le pape Clément VI, avec le roi de France en janvier 1.343. Libéré après la trêve de Malestroit en 1.343, de Montfort renie sa promesse de soumission et fait alliance avec Edouard lll, mais il meurt lors du siège de Hennebont en 1.345. Alors que le roi de France est occupé à combattre Edouard lll, Thomas Dagworth progresse en Bretagne. En mars 1.351 a lieu à Ploërmel le « Combat des Trente » ou trente guerriers de chaque camp s’affrontent en combat singulier, dernier vrai combat chevaleresque, déjà un anachronisme. En 1.356, Lancastre fait vainement le siège de Rennes.

 

Saint Empire Romain Germanique :

 

Albert de Habsbourg est assassiné par son neveu Jean de Souabe en mai 1 308. Henri VII de Luxembourg (.1.312 à 1.313.) est élu roi de Germanie en 1 308 et se fait couronner empereur en 1.312. Il meurt en combattant Naples. Louis IV de Haute-Bavière (.1.328 à 1.347.) entre en concurrence pour la couronne impériale avec Frédéric le Beau d’Autriche, il bat ce dernier à Gamelsdorf en novembre 1.313 et est élu roi des Romains en 1.314. Les comtes de Waldstätten (.Habsbourg.) qui ont profité des circonstances pour se révolter sont battus à Morgarten en novembre 1.315. En 1.320, à la mort du dernier représentant des Ascaniens, Waldemar, la Marche de Brandebourg revient à l’empereur. Louis IV de Bavière choque par son avidité. Il écarte son frère des affaires de Bavière en 1.317, puis il envoie Frédéric IV de Hohenzollern et Louis IV Wittelsbach (.dynastie de Bavière.) combattre Frédéric de Habsbourg qui est défait à Mühldorf en 1.322 et qui est fait emprisonne ce qui vaut à l’empereur d’être excommunié par Jean XXII. Il fait alors envahir l’Italie, et se fait couronner par Sciarra Colonna en 1.328 et nomme à Rome un antipape Nicola V (.1.328 à 1 330.). Louis IV favorise le développement du Munich qui devient ville libre en 1.340. Le pape Clément VI dépose Louis et fait élie le fils de Jean ler de Luxembourg, Charles IV de Luxembourg (.roi de Germanie en 1 346, puis empereur de 1.355 à 1.378.), qui est déjà roi de Bohême sous le nom de Charles ler (.1.346 à 1.378.) et est un allier de la France. Sa sœur, Bonne, épouse Jean le Bon, le futur roi de France en 1.332. En 1.348 Jean ll de Hohenzollern (.1.332 à 1.357.) de la branche de Franconie est nommé gouverneur du Brandebourg. Suite à la « Peste Noire » de 1.348, les pogroms et les évictions de judaïsants, qui sont accusés d’avoir propagé la maladie, se multiplient au sein du Saint Empire. En 1.349 Charles vend dans la ville de Nuremberg des lettres de protection aux judaïsants pourchassés, puis cède aux magistrats de la ville moyennant finance des droits d’outrepasser aux lettres de protections. Charles est sacré empereur en 1.355 et abandonne l’Italie aux Visconti. A Noël 1.356, par la bulle d’Or, il définit le mode d’élection de l’empire : sept électeurs dont trois archevêques (.Cologne, Mayence, Trêve.), trois princes (.Palatin, Brandebourg, Saxe Wittenberg.) et le roi de Bohême élisent l’empereur sans demander l’avis du pape et est instauré pour les princes-électeurs l’obligation d’appliquer la primogéniture et l’indivisibilité des domaines. L’empereur dispose d’une diète (.Reichstag.), mais elle ne fournit pas à l’empereur les recettes nécessaires à un pouvoir fort et unitaire. L’empire devient rapidement impuissant devant les guerres privées internes. La Hanse et les Helvètes deviennent progressivement indépendants de l’empire au milieu du XIVème siècle.

 

Les deux villes voisine, Berlin et de Cölln, sont placées sous l’autorité de la même administration en 1.307 et comptent environs 5 milles habitants. En 1.359 Berlin-Cölln adhère à la Hanse.

 

Les Fugger : La famille des Fugger qui commence à faire parler d’eux au cours du XIVème siècle et qui fondèrent une banque de renom doivent leur fortune en parti aux mines d’argent exploitées en Saxe.

 

Suisse : Léopold ler de Habsbourg, fils de l’empereur d’Albert ler, veut imposer sa suzeraineté, mais il est battu à Morgarten le 15 novembre 1.315, et en décembre les 3 cantons renforcent leurs alliances par le pacte de Brunnen. Les bourgeois de Lucerne veulent s’émanciper de la tutelle des Habsbourgs et passent un accord avec les 3 cantons en 1.332, puis Zurich après avoir chassé son seigneur fait de même en 1.351, Glaris n’obtient qu’un statut de vassalité en 1.352 et Zoug est obligé la même année à adhérer à l’alliance. Enfin Berne adhère à la confédération en 1.353 constituant ainsi la « Confédération des huit cantons ». Bienne, Soleure et Urseren deviennent les alliers de la confédération.

 

Hanse allemande ou Hanse Teutonique :

 

Dans la ville de Bruges dont le commerce est très actif, une famille, les van den Burse, organisent au XIVème siècle dans leur auberge le négoce de valeurs marchandes, le nom de cette famille donnera naissance au mot « bourse ».

 

Hongrie :

 

A la mort d’André lll trois compétiteur revendique le trône : Otton lll de Basse-Bavière, Venceslas qui est le fils de Venceslas ll de Bohême et Charles-Robert d’Anjou alors âgée de 12 ans, mais qui a de nombreux soutiens et est couronné par le pape Boniface Vlll en août 1.301, mais Venceslas soutenu par la diète de Hongrie se fait couronner sous le nom de Ladislas V. Charles ler Robert d’Anjou (.ou Carobert.), de la branche napolitaine (.petit-fils de Charles ll.), avec le soutien du pape Boniface VIII et de l’empereur Albert, s’empare de Buda en 1.304 et Ladislas est expulsé. Ce dernier devenu roi de Bohême en 1.305 cède ses droits à Otton de Bavière, alors avec l’appui de la diète de Hongrie il se fait couronner en décembre 1.305, mais lors d’une expédition en Transylvanie il est fait prisonnier en 1.307 par Ladislas Afor, un parent de la Maison d’Anjou. Charles est couronné roi en 1 310 et Otton arrive à s’évader et se réfugie en Bavière. Il consolide le pays et s’empare de la Bosnie et de la Slavonie, mais perd la Valachie. Son fils Louis ler le Grand (.1.342 à 1.382.) étend son territoire vers le sud et soumet la Croatie ainsi que la côte dalmate en 1 381, mais il doit renoncer au royaume de Naples et à sa suzeraineté sur la Moldavie. Le pays est très prospère grâce à ses mines d’Or et le faste de la cour à Buda atteint son apogée sous Louis ler.

 

Valachie :

 

La Voïvodie de Valachie v 1 300 résulte de l’union de diverses entités politiques. Avec Jean Basarab ler (.v 1.310 à 1.352.) la voïvodie de Valachie obtient son indépendance après sa victoire sur la Hongrie à Posada en 1 330.

 

Moldavie :

 

La Moldavie assimile les Ruthènes et en 1 359, Bogdan ler (.ou Dragos.) se libère de la suzeraineté hongroise.

 

Serbie :

 

Stefan VIII Uros lll Dušan (.ou EtienneDecanski ou Duchan / 1 321 à 1 331.) écarte du trône Vladislav et Stefan VII. Il perd en 1.322 la Zachloumie, l’actuelle Herzégovine. Georges de Bulgarie ayant répudié la sœur de Stefan les tensions montent entre les deux pays et la Serbie est attaquée par les Bulgares, mais ces derniers sont battus à Kjustendil en 1.330. Le roi de Bulgarie meure de ses blessures et Stefan impose la tutelle de sa sœur Anne de Serbie. Il meurt étranglé. Stefan IX Uroš IV Dušan (.1.331 à 1.355.) soumet les Bulgares en 1.332. Il s’empare de la Macédoine occidentale, mais il doit renoncer à prendre Constantinople suite à l’attaque des Hongrois qu’il repousse néanmoins avec l’aide de Venise en 1.340. Il achève la conquête de la Macédoine en 1.345, puis soumet l’Epire et la Thessalie (.excepté Thessalonique.) en 1.348 / 49. Il se fait couronner empereur en 1.346. Il publie le « Zakonik tsara douchana », un code de lois. Il meurt alors qu’il marche sur Constantinople. La Serbie est arrivée à son apogée. Stefan X Uroš V (.ou Syméon / 1 355 à 1.371.) a du mal à s’imposer aux féodaux.

 

Bulgarie :

 

Théodore Svetoslav (.1.300 à 1.321.) refoule les Mongoles, centralise le pouvoir et réunifie le pays. Après avoir repris les ports de la mer Noire occupés par les Byzantin et pris possession de l’Albanie en 1 300, il occupe la Bessarabie. Théodore Svetoslav annexe une partie de la Macédoine en 1 305, mais il doit renoncer à ses conquêtes sur Byzance et la paix est signée avec le Basileus en 1.307 Andronic et le commerce se développe avec Venise et Gênes. Son fils Georges ll Terter (.ou Gueorgui /1 321 à 1 323.) tente de profiter des problèmes byzantins, mais il est battu et doit se replier, il meurt sans enfant. Est alors choisit Michel III (.ou Mikhaïl /1 323 à 1 330.) qui dirigeait le Vidin, un despotat autonome, et font la dynastie des Chichmans. N’ayant obtenu aucun avantage en favorisant une intervention mongole en Thrace en 1.324 contre Byzance, il s’allie au basileus Andronic ll. Puis il aide Andronic lll à renverser son père. Ayant répudié son épouse (.voir Serbie.), Michel est blessé en combattant les Serbes et meurt de ses blessures. Jean V Etienne Śisman ll (.ou Ivan Stéphane Chichman /1.330 à 1 331.) règne sous la tutelle de sa mère Anne de Serbie. Il est renversé par les boyards qui portent sur le trône le neveu de Michel, Jean VI Alexandre (.ou Ivan Alexandăr 1.331 à 1 371.). Jean attaque Byzance et obtient la Thrace orientale.

 

Angleterre :

 

Edouard ll (.1.307 à 1.326.) doit redresser les finances du royaume. La guerre contre la France coûte chère et les mignons du roi, Gabaston puis Hugh Lel Despenser dilapident le trésor ce qui provoque des mécontentements. La première révolte orchestrée par des barons en 1.312 est matée et Thomas de Lancastre est exécuté. Edouard doit délaisser la Guyenne pour combattre les Ecossais, mais il est battu par l’Ecosse en 1.314 et en 1.321. Alors, Edouard charge son épouse Isabelle de négocier la paix avec son frère le roi de France, mais cette dernière qui est délaissée par son mari et mortifié pas Despenser trouve en France un réconfort auprès du Gallois Roger de Mortimer et prolonge son séjour sur le continent. Sur la demande expresse d’Edouard ll, le pape Jean XXII menace Charles IV d’excommunication s’il ne renvoie pas la reine d’Angleterre. Chassée, Isabelle de France se rend dans le Hainaut ou le comte Guillaume lll l’aide à constituer une armée qui est dirigée par Roger de Mortimer et les deux amants débarquent sur l’île en septembre 1.326. Ils déposent Edouard ll, puis le font assassiner en 1.327. Son fils Edouard lll (.1.327 à 1.377.) fait emprisonner sa mère et fait tuer Mortimer en 1 330. Après s’être endetté (.voir Toscane & Guerre de Cent ans.) afin de pouvoir poursuivre la guerre contre la France et l’Ecosse, Edouard lll doit accepter l’autorité du parlement qui veut contrôler les dépenses de guerre.

 

Ecosse :

 

Wallace est pris et est exécuté par les Anglais en 1.305. Son compagnon d’arme de ce dernier, Robert Bruce, après avoir tué John Comyn à la suite d’une altercation s’engage de nouveau dans la résistance et se fait couronner roi d’Ecosse en mars 1.306. Robert ler Bruce (.1.306 à 1.329.) obtient le soutien de l’Eglise après la mort d’Edouard ler et il finit par écraser les Anglais à Bannockburn en 1.314 et obtient l’indépendance de son pays qui est ratifié par les Anglais en 1.327 au traité d’York. David ll Bruce (.1.329 à 1.371.) est contraint à l’exile par Edouard Balliol de 1.332 à 1.341 et vient se réfugier en France. De retour en Ecosse il envahit l’Angleterre, mais est battu et fait prisonnier par les Anglais en 1.346. Il doit payer une forte rançon pour et n’est libéré qu’en 1.357.

 

Irlande :

 

En 1 315, Edwards Bruce, le frère de Robert roi d’Ecosse, sur la demande des Ulstériens en 1.315 envahit l’Irlande et il se fait proclamer roi en 1 316. Il est tué à la bataille de Faughart (.ou Forbart ou Dundalk.) en 1 318.

 

Danemark :

 

Valdemar IV (.1.340 à 1.375.) redresse le pouvoir, vend l’Estonie aux Teutoniques en 1.346 et reprend à la Suède la Scanie ne 1 360.

 

Norvège :

 

Haakon V (.1 299 à 1 319.) concède le monopole du commerce à la Hanse. Il marie sa fille au frère du roi de Suède et son petit-fils Magnus VII (.1.319 à 1.343.) réunit provisoirement la Norvège et la Suède. Haakon VI devient roi de Norvège en 1 343 et se fait couronner en 1 355. Au milieu du XIVème siècle l’Islande développe la pêche et le séchage de la morue ce qui lui permet d’exporter cette nouvelle production non seulement vers la Norvège, mais aussi en Allemagne et en Angleterre, l’île peut enfin prospérer.

 

Islande : Au début du XIVème siècle de nombreux pécheurs, principalement des Anglais, viennent pécher la morue et les commerçants hanséatiques s’intéressent à la morue séchée d’Islande, principalement pendant le carême. Au milieu du XIVème siècle avec l’arrivée du petit âge glaciaire la culture des céréales doit être abandonnée et les cheptels sont réduits faute de pâturage. Alors les Islandais se tournent vers la pêche à la morue et la chasse au phoque.

 

Suède :

 

Birger ayant fait mourir de faim ses deux frères, le peuple se révolte et dépose le roi en 1.318 et est élu le fils du duc Erik, Magnus alors âgé de 3 ans. En 1.319, Magnus VII Eriksson (.1 319 à 1 363.) obtient les deux couronnes de Suède et de Norvège et est rédigée une charte qui demande au régent, Mats Kettilmundsson, aux lagman et aux principaux évêques de respecter la loi et de ne pas lever d’impôts extraordinaires sans le consentement du peuple. La Suède annexe la Scanie et le Halland en 1 332. En voulant instaurer un pouvoir fort, Magnus VII provoque le mécontentement de la noblesse et du clergé. En 1.343, sous la pression de l’aristocratie il doit céder la Norvège à son fils Haakon VI. Est rédigé vers 1.350 le « Code du roi » qui impose son éléction, le candidat doit être proposé par l’aristocratie, doit être du pays, de préférence fils de roi. L’autre fils de Magnus, Erik Magnusson, s’empare provisoirement du trône de 1.356 à 1 359.

 

Pologne :

 

En 1 300, Vaclav ll réunifie le pays, et tente en vain d’obtenir le trône de Hongrie. Sont fils, Venceslas lll (.ou Wladyslaw / 1.305 à 1.320.) s’empare de Cracovie en 1.314, mais ne peut s’opposer à l’occupation de la Poméranie (.Pomérélie.) par le Brandebourg, puis par les Teutoniques. Il favorise la petite noblesse, rejette l’autorité de la bourgeoisie en parti germanophile et poursuit la dégermanisation du pays. Ladislas ler Lokietek (.le Nain.) qui avait été écarté du trône par Vaclav, s’empare de Cracovie à la mort de Venceslas de Bohême en 1 320. Il doit à partir de 1.326 s’opposer aux prétentions de Jean de Luxembourg, roi de Bohême. Il réunifie le pays, mais ne réussit pas à rétablir le pouvoir polonais en Silésie et en Poméranie. Il écrase les chevaliers Teutoniques à Plowce en 1.331 et se rapproche de la Lituanie. Son fils, Casimir lll le Grand (.ou Kazimierz / 1 333 à 1.370.) restaure l’autorité royale et signe la paix de Visegrad avec Jean de Luxembourg en 1.335. Il fait alliance avec la Hongrie en 1.339. En 1.343, il doit céder officiellement la Poméranie à l’ordre Teutonique à la paix de Kalisz. En 1.348 il fait la paix avec l’Empire, puis conquiert avec l’aide de la Hongrie la Mazovie, la Podolie, la Galicie (.Ruthénie et Volhynie.). Il unifie la législation du pays par le statut de Wislica en 1.347. Comme le commerce est-ouest se développe, Cracovie prospère et de nombreux judaïsants chassés d’Europe de l’Ouest viennent s’établir en Pologne. Grâce au monopole du sel, des taxes douanières et des octroies la Pologne s’enrichit. Casimir étend à tous les Juifs les privilèges qu’avait accordé Boleslas en 1.264 à certain d’entre eux.

 

Lituanie :

 

Le grand duc Gédymin (.ou Gédyminas 1.316 à 1.341.) tolère alternativement catholiques et orthodoxes selon les opportunités et développe son pays autour de Vilnius qu’il a fondé en favorisant les commerçants. Il étend ses possessions vers l’est, soumet Kiev en 1.322, puis la principauté de Smolensk. Il signe en 1.338 « la paix des marchands », statu quo de 10 ans avec les Teutoniques. Les Lituaniens étant minoritaires, la population est majoritairement orthodoxe et les actes officiels sont rédigés en vieux biélorusse. A sa mort, ses sept fils se partagent le pays. Olgerd (.1.341 à 1.377.) tente de réunifier le pays.

 

Ordre Teutonique :

 

Pour relier les deux territoires l’ordre soumet le territoire lituanien entre les deux lands. Le roi de Pologne, Ladislas ler Lokietek, pour récupérer Dantzig occupé par le margrave de Brandebourg fait appel aux Teutoniques en 1.308 qui prennent la ville et s’emparent de la Pomérélie en 1.309, puis, le traité de Soldin l’ordre achète à Waldemar de Brandebourg les territoires ainsi conquis, et l’acte est reconnu par l’empereur Henri VII. Le grand maître, Siegfried von Feuchtwangen (.1.303 à 1.311.) quitte Venise pour s’installer à Marienburg (.ou Marienbourg.) en septembre 1.309. La Prusse s’organise en état, constitue une chancellerie et organise un réseau postal. A partir de 1.330, la partie allemande de l’ordre s’émancipe largement du pouvoir prussien. A la même époque la langue allemande supplante progressivement le latin. Lors de la révolte des Livoniens (.Finno-ougriens.) chevaliers, femmes et enfants sont massacrés. L’Estonie est acheté au Danemark pour 19.000 marks d’argent et colonisée en 1.346. L’ordre arrive à son apogée sous Winrich von Kniprode (.1.352 à 1.382.) après la victoire de Strebe sur les Lituaniens païens en février 1.348 et la prise de Kaunas (.Kowno.) en 1.362.

 

Moscou :

 

Daniel reçoit en 1 302 la principauté de Péréiaslav-Zaliesski. Iouri Danilovitch (.ou Youri / 1 308 à 1.318.), fils de Daniel, épouse la sœur du grand khan Özbek et fait tuer par la horde d’Or son rival Mikhaïl de Tver (.ou Michel.), grand prince de Vladimir de 1.305 à 1.317 et occupe ses terres. Avec l’apparition de la monnaie d’argent le terme « rubl » (.rouble.) entre en usage en 1 317. Il garde une tutelle formelle sur Novgorod. Son frère Ivan Danilovitch rend visite au khan qui lui confit la direction d’une expédition punitive contre les Russes qui refusent de payer le tribut. Pour le remercier du service le grand khan lui donne le titre de grand duc de Vladimir en 1.328 et devient Ivan ler Kalita (.1.328 à 1 340.). Il fait de Moscou sa capitale. Il devient le collecteur du tribut du khan en 1 339 et avec les surplus il en profite pour embellir Moscou et achètes de nombreuses villes à ses voisins. Cette richesse lui vaut son surnom Kalita (.la Bourse.). Ivan favorise l’artisanat et rachète aux Mongoles les prisonniers slaves pour peupler les campagnes. Il incite au remplacement de la culture sur brûlis par l’assolement triennal. Le métropolite qui s’était installé à Vladimir sur la Khazma en 1 299 pour fuir les Mongols vient résider à Moscou en 1.328, faisant de cette ville la capitale religieuse orthodoxe. Apres Siméon l’Orgueilleux (.ou le Superbe / 1 340 à 1 353.) qui devient grand prince de Vladimir en 1 341, c’est Ivan ll le Débonnaire (.1.353 à 1.359.) qui obtient du grand khan l’ordre du grand « Iarlyk » qui lui donne le droit de juger personnellement les autres princes russes et il impose à plusieurs princes de frapper leur monnaie au kremlin. De 1 359 à 1 363, Dimitri de Souzdal assure une sorte de régence.

 

Géorgie :

 

Apres la chute de l’Ilkhanat en 1 336, la Géorgie refait son unité sous Georges V le Brillant (.1 314 à 1 346 ) qui instaure un pouvoir centralisé et annexe l’Imérétie en 1 327. La Géorgie redevient prospère jusqu’à l’arrivée de Tamerlan.

 

ASIE :

 

En Extrême-Orient, les pirates japonais sont si puissants que le pouvoir nippon ne peut les contrôler.

 

Ordre de Saint-Jean / Hospitaliers :

 

Les chevaliers se dotent d’une flotte importante. A partir de Chypres ils lancent des raids en Palestine et au Liban contre les « Infidèles ». Les chevaliers qui ne paient pas d’impôts à l’église sont jalousés par le clergé chypriote et leurs interventions dans la vie politique leur est néfaste et les tensions montent avec les Lusignan. Le chef de l’ordre, Foulques, avec l’aide d’un Génois, Vignolo Vignoli, débarque à Rhodes v 1 307 et l’île capitule en 1 310. Andronic ll Paléologue reconnaît la souveraineté des Hospitaliers sur l’île qui est puissamment fortifiée. Rapidement le chef de l’ordre prend le titre de « Grand maître ». Alors que les chevaliers ont fait vœux de chasteté, les visiteurs sont frappés par le nombre des prostituées dans l’île !

 

Chypre :

 

Hugues IV (.1 324 à 1 359.) dirige en 1 343 la Sainte Union à la quelle participe la papauté, Venise, les Hospitaliers de Rhodes et reprend Smyrne aux Turcs en 1 344, mais qui sera perdue en 1 407. Pierre ler (.1.359 à 1.369.) réalise plusieurs campagnes contre la Syrie et l’Egypte ou il réussit à piller Alexandrie.

 

Arménie :

 

Une migration massive d’Arméniens vers la mer Noire jusqu’à la Crimée a lieu v 1 330.

 

Petite-Arménie (.Cilicie.) :

 

Hethoum ll (.1 289 à 1 305.) perd le soutien des Mongols qui deviennent musulman et le pays est ravagé par les Mamelouks en 1 304 / 1 305. Le pays est néanmoins secouru par l’Ilkhanat. Hethoum abdique en faveur de son neveu Léon IV (.1.305 à 1.307.) qui est tué par les Mongols. Léon V (.1.320 à 1.342.) doit se défendre contre les Mamelouks en 1.322, en 1 335 et en 1 337.

 

Osmalie / Ottoman :

 

Le sultanat prend de l’importance v 1.300, mais reste relativement modeste à coté des autres émirats. Nicée est prise en 1.331. Oukhan (.ou Orkhan / v 1.324 à 1.362.) organise son pays qui passe de la vie de tribu à celle d’état sédentaire. La conquête de l’Anatolie débute de v 1.326 à 1.340. En 1.326 la capitale devient Brousse (.ou Bursa.). Les Osmalies s’emparent de plusieurs villes de Macédoine v 1.341, puis après avoir aidé de 1.346 à 1.348 Jean Cantacuzène en Thrace, ils s’emparent de plusieurs villes thraces v 1.354. L’implantation de Turcs en Europe est encouragée.

 

Aïdin (.ou Aydin.) :

 

Le fils de l’émir Aïdin, Umar Pacha, qui réside à Smyrne, au nom de la guerre sainte, lance des raids de 1.327 à 1.348 en mer Egée ou il pille, saccage les cités et s’empare de nombreux esclaves. Le cinquième des prises est alors réservé à l’aumône (.ou pare de Allāh / l’un des 5 piliers de l’islam.) et est distribué aux pauvres et aux orphelins.

 

 

Empire de Trébizonde :

 

Michel est déposé par une révolte et son fils Jean lll Comnème (.1.342 à 1.344.) est porté sur le trône. Alexis lll le Grand Comnène (.1.349 à 1.390.) se pare du titre de basileus et d’autokratôr de tout l’Orient des Ibères et de l’Outremer.

 

Ilkhanat :

 

Ghazan (.1.295 à 1.304.) cherche en 1.302 à faire alliance avec le pape Boniface VIII et les rois Philippe le Bel et Edouard contre les Mamelouks, mais sont ambassade est infructueuse, alors il se lance seul en Syrie en 1 303 et il est battu par les Mamelouks. Ghazan et Oldjaitou (.ou Oldjaïtu, ou Uldjaytū / 1 304 à 1 316.) ont pour ministre Rachid od-Din qui assainit les finances et favorise l’agriculture jusqu’alors négligée en aidant les populations, jadis évincées de leurs terres par les premiers conquérants mongols, à se fixer de nouveau. Oldjaitou converti au shi’ite duodécimain se rapproche des pays européens et tente en vain de décider le pape et les rois de France et d’Angleterre à entreprendre conjointement une nouvelle croisade. Abou Sa-id (.1 316 à 1.334.) conclu la paix avec l’Egypte. Il laisse les seigneurs prendre de l’importance et il finit assassiné par son vizir. Le nouveau khan Arpakawan (.ou Arpagaon.) est renversé et tué en 1 336 et le pays éclate.

 

 

Tchopanien : Le sultan Hassan des Tchopaniens repousse au Nord une attaque du Qiptchaq, mais il y trouve la mort. Le sultanat Tchopanien est alors annexé par les Djelaïrides en 1 358.

Djelaïrides : Le sultan Hassan établit sa dynastie des Djelaïrides en Irak et annexe en 1 358 le sultanat des Tchopaniens.

Khanat de Togha Timour : Togha Timour fonde un Khanat au Mazandéran.

Sarbedâriens : Ce constitue également le royaume des Sarbedâriens.

Kert : Fondation du royaume de Kert.

Mozafferides : Ce royaume se scinde en deux en 1 358.

Horde d’Or :

Toktaï combat les Génois et prend Caffa en 1 308 afin de mettre fin au commerce d’esclaves. Ozbeg (.1.312 à 1.340.) redonne à Gênes Caffa et cède Tana à Venise en 1 332. Tver s’étant révolté, il charge Ivan de Moscou de la répression. Djanibeg (.1.340 à 1.357.) suite à des problèmes avec les musulmans s’empare de Tana, mais ne peut prendre Caffa. Suite au blocus imposé par Gênes et Venise, il rend Tana en 1 347. Il soumet l’Azerbaïdjan en 1.358, mais doit l’évacuer en 1 358. Après Berdibeg (.1.357 à 1.359.) l’anarchie s’établit dans le khanat de la horde.

Djaghataï / Mogholistan :

Après Koundjouk, Talikou (.1 307 à 1 308.) usurpe le trône, mais il est renversé par Esen-Bougha. Ce dernier doit s’opposer à l’Ilkhanat afin de récupérer l’Afghanistan en 1 313. Après Kebek (.1 320 à 1 326.), Tarmachirin (.1.326 à 1 333.) reprend les raids en Inde. Sa conversion à l’islam provoque le soulèvement des Mongols de l’Est qui sous la direction du khan Djaghataï, Djenkchi (.1.334 à 1.338.) deviennent indépendants. Le nouvel état prend le nom de Mogholistan.

Chine :

Dynastie des Yuan : Témür Oldjaïtou (.1 295 à 1 307.) bat Qaidou en 1 301 qui revendiquait le poste suprême. Après Témür, les querelles dynastiques se multiplient. Khaichan (.1 307 à 1 311.) l’emporte sur Ananda. Après Bouyautou (.1.311 à 1.320.) Souddhipala est assassiné. Yésoun Témür (.1 323 à 1 328.) meurt usé par la débauche. Togh Témür place sur le trône son aîné Kousala (.1 328 à 1 329.), Togh Témür lui succède. Le fils de Kousala, Rinchenpal, âgé de six ans, meurt après deux mois de règne. Toghan Témür (.Shundi ou Chouen-ti en chinois / 1.333 à 1.370.) n’a que treize ans en 1 333 et les seigneurs mongols se disputent la régence, puis alors que se succèdent famines et inondations, la misère croit et des révoltes nationalistes se déclarent v 1 350 dans le bas Yang-tseu près de Canton. L’interdiction faite aux Chinois de détenir des armes en 1 309 est renouvelée en 1.340. Un fils de laboureur du Ngan-bouei (.Anhui.), Tchou Yuan-tchang (.ou Zhu Yuanchang ou Zhu Yuanzhang.) prend les armes en 1 355 dans le rang des « Turbans Rouges » et devient rapidement général. En 1 356 il s’empare de Nankin.

Corée / Koryō :

Les rois Ch’ungsukwang et Ch’unghyewang sombrent dans la débauche. Le second est déposé et assassiné en 1.344 par les Mongols qui relâchent 120 concubines du harem. A partir de 1.350, les pirates japonais (.ou wako.) ravagent les côtes et anéantissent le commerce maritime. En 1 354, la Corée envoie des troupes en Chine pour lutter contre les Turbans Rouges. Suite à la décadence des Yuan, la tutelle mongole est rompue en 1.356. Les Turbans Rouges lancent des raids en Corée en 1.359, en 1.360 et en 1.361.

Tibet :

Le pouvoir reste entre les mains des Sakya jusqu’en 1 358, puis il est assuré par les P’hagmodrou qui gouvernent avec une quasi-indépendance via à vis des Mongols. Les P’hagmodrou divisent la population en neuf catégories (.ou castes.).

Nam-Viet / Dai-Viet :

Sous la dynastie Tran, le Dai-Viet finit par être influencé par la culture cham. En 1 301, le Dai-Viet reçoit du Champa deux districts offerts en dote, mais dès 1.318 la guerre reprend entre les deux pays. L’appropriation des terres par les mandarins provoque le mécontentement et un soulèvement éclate de 1 344 à 1 360.

Champa :

En 1 301, Sinhavarman lll doit céder deux districts et épouse en 1 306 une princesse viet, Huyén Tran (.Perle de Jais.). Le Champa devient progressivement le vassal du Nam-Viet au début du XIVème siècle.

Khmer :

Une longue guerre commence de 1 351 à 1 594 avec les Thaïs qui poursuivent leur progression vers le sud.

Birmanie :

Les Mongols tentent v 1 302 / 1 303 une dernière foi de soumettre la région, mais face à la pauvreté du pays ils y renoncent et abandonnent la Birmanie aux raids Shan.

Thaïlande :

Sukhotaï : Lö Thaï (.ou Lü Thaï / 1 298 à 1 346.) fait allégeance au prince d’Ayuthia en 1 349. Il favorise le bouddhisme cingalais. Maha Dharmaraja ler veut en 1 347 gouverner selon les dix préceptes de Bouddha : libéralité, gentillesse, honnêteté, patience, non-violence, renoncement aux plaisirs, ne nuire à personne, ne pas s’opposer à la volonté d’autrui, etc… et ses espérances en l’homme entraîne le déclin du royaume. Lu Thaï doit faire allégeance à Ayuthia v 1 350.

Ayuthia (.ou Ayuthaya.) : Chao Uthong (.ou U Thong.), un prince issu d’une puissante famille commerçante chinoise qui a contracté des mariages avec des filles de princes, lié des alliances avec les principautés de Suphanburi et de Lopburi et a le soutien de la communauté chinoise. Il fonde en 1 347 Ayuthia, puis se fait couronner sous le nom de Rama Dhipati (.ou Ramadhibodhi ou Rama Thibodi / 1.350 à 1.369.). En 1.351 il entre en guerre avec les Khmers et s’empare provisoirement d’Angkor en 1.353. Il impose sa suzeraineté au Sukhotaï. Le royaume subit une forte influence culturelle khmère. Le commerce maritime prend très vite de l’importance.

Lanna : Il annexe en 1 338 le petit royaume thaï de Phayao.

Lan Xang (.ou Lan Sang.) :

Un prince Lao élevé à Angkor, Chao Fa Ngoun (.ou Fa Ngum / 1 353 à 1 373.), entreprend la conquête de principautés de 1.340 à 1.353 avec l’aide des khmers. Il se fait proclamer roi en 1 353 et fonde le Lan Xang Hom Khao (.Royaume du million d’éléphants et du parasol blanc.) qui se déclare vassal du royaume khmer. Le bouddhisme est déclaré religion d’état.

Indonésie :

Majapahit : La thalassocratie du Majapahit atteint son apogée au milieu du XIVème siècle sous Hayam Wuruk (.1.350 à 1.389.) et son premier ministre Gajah Mada Majapahit agrandit et fortifie la capitale.

Philippines :

Le commerce de l’archipel qui était jusqu’à présent contrôlé par le Srivijaya passe aux mains du Majapahit qui favorise l’introduction de l’islam.

Inde :

Delhi : Ala-ud-Din soumet tout le Sud de l’Inde, mais les pillages et les massacres encouragent à la révolte. Avec son ministre Kafour qui finit par assurer la direction de l’état, Ala-ud-Din met au point une tyrannie qui terrorise le peuple et la noblesse. En 1.316, Kafour place sur le trône le plus jeune fils du sultan défint âgé de cinq ans Shihab-ud-Din Umar et assure la régence, mais il est assassiné. Mubarak devient régent et fait crever les yeux du jeune sultan qui est son frère et s’empare du trône en 1.316. Il libéralise le pouvoir, mais il est assassiné à son tour par Khusrav en 1.320. Ce dernier favorise les hindous. Ghazi Malik à la tête des musulmans le renverse et se proclame sultan sous le nom de Ghiyas-ud-Din (.1.320 à 1.325.) et fonde la dynastie des Tughlug. Sous Jauna Muhammad bin Tughlug (.1.325 à 1.351.) de nombreuses régions proclament leur indépendance. Firuz (.1.351 à 1.388.) augmente les impôts des non musulmans et favorise l’esclavage. Il doit en 1 355 reconnaître l’indépendance du Bengale.

Yadava (.ou Sevuna.) : Ce pays doit faire allégeance à Delhi en 1 307. En 1 317, le territoire est annexé par Delhi qui met fin à la dynastie des Yadava.

Vijayanagara (.ou Karnataka.) : Des frères pris par Muhammad bin Tughlug de Delhi se convertissent à l’islam et finissent par être nommés généraux dans l’armée du sultan. En 1 336 ils renient l’islam et avec l’aide de leurs trois autres frères prennent la tête des hindous en révolte et fondent le Vijayanagara. Harihara Sangama est nommé roi en 1.336 et fonde la dynastie Sangama. Hampi en devient la capitale. Son frère Bukka lui succède en 1.356 et poursuit les conquêtes en soumettant une multitude de petites principautés.

Bahmani (.Hyderabad.) : Zafar khan se déclare indépendant de Delhi et prend le nom d’Abu’l Muzaffar Ala-ud-Din Bahman (.1.347 à 1 375.). Il combat le Vijayanagara et utilise l’artillerie.

Bengale : Le Bengale est divisé en trois domaines : Le Sonargâon qui devient indépendant en 1 338, le Lakhnâvati qui devient indépendant en 1 340 et le Sâtgâon. Dtas Shâh (.1 339 à 1 357.) maître du Sâtgâon pille Katmandu, envahit l’Orissa et le Lakhnâvati v 1 345. Il annexe en 1 353 le Sonargâon et repousse l’armée de Delhi. Il occupe également une partie de l’Assam.

Ahôm : Ce pays arrive à arrêter les armées du Bengale.

Népal :

Harisimba, roi du Mithila au Nord du Bihar est battu v 1 314 par Delhi et se replie au Népal ou il occupe une partie du pays. Kâtmându est pillée par les Bengalais.

Ceylan / Sri Lanka :

Le royaume Tamil (.ou Tamoul.) se constitue en 1 340 et favorise l’islam.

Japon :

Ere Muromachi 1 333 à 1 573 : Le « tenno » ( souverain céleste ) Go-Daigo ( 1 318 à 1 339 ) avec l’aide des mécontents se révolte contre le shikken Takatoki Hôjô, rétablit l’autorité impériale en 1 332 et fait massacrer la famille Hôjô, mettant fin au Bakufu des Kamakura, mais il est renversé en 1.333 par Ashikaga Takauji du clan des Ashikaga qui place sur le trône, à Kyöto, Kôgon (.1.332 à 1.333.), puis Kômyô ( 1.337 à 1.348 ), un prince de la famille impériale qui accepte de reconnaître son autorité et se proclame shogun en 1 338. Go-Daigo installé à Yoshino près de Nara s’oppose au nouveau pouvoir. Cette crise donne naissance à la période dite du «  nam-bok-tchô », période ou deux empereurs règneront sur l’empire du soleil levant de 1 332 à 1 392.

Au XIVème siècle, la marine marchande japonaise devient prépondérante en mer de Chine Orientale. La misère du peuple s’accentue et incite les marins à pratiquer la piraterie.

AUSTRALIE / PACIFIQUE :

Australie :

Au XIVème siècle, l’Australie est découverte par des navigateurs chinois. Les Australiens sont des chasseurs, pêcheurs, cueilleurs. Leurs déplacements sont liés à celui des animaux, au cycle de la végétation et d’un calendrier rituel pour les lieux d’échanges entre les tribus.

Nouvelle Zélande :

Arrivée au XIVème siècle des Maoris qui colonisent l’archipel.

AMERIQUE :

Amérique du Nord :

Dans l’Ouest des USA actuel compte tenu de la diversité des langues, les Amérindiens établissent un langage par signes dont les mains expriment des choses ou des actions et peuvent ainsi communiquer entre eux.

Iroquois :

Les Iroquois s’établissent près des Grand lacs v 1.350.

Pueblo : sont abandonnés v 1 350

Les pueblos finissent de s’établissent entre le centre de l’Arizona et le Texas.

Les Pueblos qui regroupent environs 50 villages sont constitués de quatre tribus, les Tano (.ou Tewa, ou Tigua, de langue kiowa.), les Keres, les Hopi de langue apparentée au Comanche, et les Zuñi. Ce sont de pacifistes agriculteurs qui toutefois s’avent se défendre contre les raids appaches.

Mésoamérique :

Aztèques (.ou Mexicas.) :

De nouveau en fuite sous la direction de Tenoch, les Aztèques fondent en 1.325 Tenochitlan sur l’île de Texcoco et lient une alliance avec les Colhua.

Leur dieu créateur est appelé Ometeoti (.seigneur de la dualité.). Il domine le treizième ciel et domine les autres dieux dont le dieu du Soleil. Le domaine des morts est constitué de neuf mondes inférieurs ou souterrains dominés par le seigneur et la dame des morts. Cette religion ou s’oppose Soleil et Lune, jour et nuit, homme et femme, bien et mal, évoque le Yin et le Yang des chinois. Les prêtres sont contraints au célibat. Le jaguar appelé « ocelotl » est la divinité de « tepeyolloti » (.coeur de la montagne.), il est ainsi le gardien des lieux sacrés tel les grottes, accès au cœur du monde souterrain ou résident des forces menaçantes pour les humains. Les Aztèques croyaient que certains humains, les « nanahualtin », étaient capables de se transformer en jaguar. A la fin de la saison sèche, de jeunes enfants d’environ huit ans sont sacrifiés sur les montagnes pour plaire au dieu de la pluie qui avait la taille d’un enfant. Les Aztèques effraient leurs voisins par leurs sacrifices humains qui consistent en l’arrachage du cœur effectué principalement sur des prisonniers de guerre vivants afin de satisfaire à la demande du dieu Soleil Huitzilopochtli. Les chrétiens qui pensent que ces indigènes sont des plus cruels, il faut qu’ils sachent qu’à la même époque en Europe les ecclésiastiques font brûler vif les « mécréants » pour satisfaire leur propre cruauté, de tel sacrifice n’étant même pas exigé par leur Dieu, étonnant, non ? On peut aussi se référer au XVIème siècle ou en Europe les exécutions orchestrées par la Sainte Inquisition prennent une apparence des plus barbares.

Leur cycle solaire est de 52 ans, ainsi, pour chaque nouveau cycle les pyramides reçoivent un nouvel habillage en pierre ce qui augment à chaque fois leur importance.

L’empire est touché par une importante sécheresse v 1 450 ce qui au développement du cannibalisme (.les Aztèque sont réputés pour manger le corps des personnes sacrifiées.).

Mixtèques / Zapotèques :

Les Mixtèques infiltrent v 1 350 le pays des Zapotèques qui finit par être soumis sur une majeure partie de son territoire.

Chorotegas :

Les Chorotegas (.les Fuyards.) quittent v 1 325 le Sud du Mexique et vont s’installer dans le Nord-est du Costa-Rica ou ils y développent une civilisation proche de celle du Mexique avec écriture, calendrier, domination de la noblesse et un important clergé. Les personnes saisies aux tribus voisines servent d’esclave ou aux sacrifices rituels.

Caraïbes :

Au XIVème siècle, les belliqueux Caraïbes supplantent les Arawaks, indigènes pacifiques.

Amérique du Sud :

Culture Marajo :

Phase Arna : Après 1 350, la région est occupée par les Arna venus de Guyane. Dans les nécropoles éloignées des zones d’habitations sont pratiquées des inhumations dans des urnes.

Inca :

Capac Yupanqui étend son domaine jusqu’à la forêt vierge et jusqu’à Potosi au Sud. A l’Ouest il soumet les Nazcas. Son fils Roca qui a effectué la conquête des zones côtières ramène l’usage du mâchage de la coca. Roca entre en conflit avec les Chancas au Nord. Il envoit le capitaine Apo Camac explorer la forêt vierge et ramène des animaux tel que perroquets, singes, jaguars pour le parc du palais impérial. Capac Yupanqui fait réalisé sur le modèle Chimu un réseau « routier ». Les chaskis ou coureurs transmettent les messages de l’Inca ou des gouverneurs de provinces.

 

 

Annexe

 

Catholicisme :

 

L’Ordre du Temple : Des chevaliers à qui Baudouin ll cédé une partie de son palais près du Temple de Jérusalem prennent le nom de « pauvres chevalier du temple de Salomon », puis plus simplement Templiers. Ainsi l’ordre est fondé en 1.119 par neuf chevaliers et Hugues de Payens (.ou Payns.) devient leur chef. Cet ordre de chevaliers-moines est officiellement reconnu au concile de Troyes en 1.129 et son statut, inspiré par celui de l’abbé de Clairvaux est arrêté. L’ordre doit assurer la protection des pèlerins. Seuls les nobles peuvent être chevalier-moine. Les chevaliers, célibataires, sont secondés par des écuyers et des sergents. Ces membres effectifs de l’ordre ont à leur disposition les « donats », des serviteurs et des serfs qui effectuent les basses besognes. L’ordre est exempté de la dîme. L’ordre met en valeur ses terres, fournit du travail à de nombreuses personnes et comme il est détaxé vend ses produits à des prix défiants toutes concurrences. L’argent entre à flot et est rapidement investi.

 

Il est à noter qu’à cette époque, la création et la reconnaissance par la papauté d’ordres soldats (.Pascal ll reconnaît en 1.113 l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean fondé probablement v 1.110 et Alexandre lll reconnaît en 1.164 l’ordre de Calatrava fondé en Nouvelle-Castille en 1.156.) soulèvent des polémiques et l’on voit s’opposer les partisans du combat armé contre l’infidèle aux défenseurs du combat contre les « esprits » (.ou les âmes.) atteints de maux intérieurs.

 

Ces ordres soldats ont l’avantage de permettre aux royaumes européens de se débarrasser des chevaliers belliqueux et indisciplinés qui présentent un danger pour l’ordre public.

 

L’ordre des Templiers reçoit de nombreux dons en or, argent, bâtiments, terres, etc… et multiplie ses implantations (.France, Angleterre, Espagne - pays de la reconquista, Chypre, Irlande, Bretagne, Italie, Allemagne.). En multipliant ses implantations en Europe occidentale, l’ordre peut ainsi assurer une propagande en faveur des croisades et devient capable d’envoyer au Moyen-Orient hommes et approvisionnements. Mais ces implantations européennes ont aussi l’avantage de contrôler des territoires qui doivent être soumis, ou tout au-moins doivent rester sous influence papale et les templiers s’imposent souvent comme médiateurs.

 

Robert de Craon qui succède à de Payens à la tête de l’ordre en 1.136 abandonne le dénuement et donne à l’ordre de l’éclat, et un certain orgueil remplace l’esprit humble du départ. En 1.139, la bulle « Omne datum optimum », rédigée en français par Innocent ll donne d’énormes privilèges à l’ordre. Le grand-maître de l’ordre obtient une large liberté de décisions et ne relève plus de l’autorité du patriarche de Jérusalem. D’autre part, le recrutement est assoupli et permet l’enrôlement de personnes pas toujours exempts de « pêchés » (.en 1.198, l’ordre Teutonique s’inspire de la nouvelle règle du Temple.).

 

Louis VII concède à l’ordre, v 1.143, un terrain près de la place de Grève à Paris. Le quartier du Marais est aménagé pour la culture et une forteresse est édifiée à l’extérieur des remparts parisiens par les Templier qu’ils entourent d’une muraille haute de huit mètres. Ce domaine sera inclus dans l’enceinte de Paris sous Charles V.Louis VII y installa avant 1.146 les caisses de son Trésor afin de faciliter les transferts d’argent nécessaires à son départ en croisade. Une partie importante des finances royales fut gérée par les templiers de Paris, au moins à partir de 1.190. En plein Paris L’ordre semble devenir un état dans l’état.Si les templiers faisaient converger en leur forteresse une grande partie des prélèvements pratiqués sur les divers domaine des Templiers en France pour financer l’effort de guerre en Orient, ils attiraient également les dépôts de particuliers et d’institutions qui mettaient leur fortune à l’abri ou qui demandaient que les templiers les transactions financières vers la Terre sainte.

 

Les Templiers fondent, v 1.156 ou 1.166, l’ordre de San Julian de Pereire qui est placé sous l’autorité de l’ordre de Calatrava et qui devient indépendant en 1.183 sur les directives du pape Lucius lll qui lui donne alors le nom d’Alcantara. Au milieu du Xllème siècle, le trésor royal du royaume de France est placé au temple de Paris pour plus de sécurité. Au XIIIème siècle, le temple de Paris devient la banque centrale de l’ordre.

 

Le pape Eugène lll autorise, en 1.148, les Templiers à porter la croix rouge sur l’épaule. La maison mère qui abrite le grand maître doit quitter Jérusalem en 1.187 pour Acre, puis se réfugie en 1.291 à Chypre.

 

Les Templiers acceptent les dons et sont prêts à apporter leurs soutiens aux plus généreux. Il semblerait que le Temple de Londres a influencé le Temple de Paris afin de favoriser la famille des Plantagenêt à l’époque d’Eléonore avec l’encouragement, ou tout au moins l’aval, de la papauté souhaitant favoriser les Anglais qui fournissent les plus gros contingents et les plus grosses subventions pour les croisades.

 

Ont estime que le Temple est devenu au XIIIème siècle la première puissance financière d’Europe et à la fin de ce siècle l’ordre possède environs 9.000 établissements. En multipliants les opérations bancaires, en utilisant des lettres de change et en accordant toutes sortes de crédits, l’ordre s’éloigne de sa fonction première, surtout qu’en 1.187 Jérusalem est perdue et que la dernière possession croisée est perdue au Moyen-Orient en 1 291.

 

Lors de la prise de Jérusalem, Saladin propose aux chrétiens de racheter leur liberté, mais l’ordre du Temple, bien qu’ayant sauvé son trésor de terre « sainte », refuse d’aident les dits chrétiens à acheter leur liberté et 16.000 « infidèles » n’ayant pu s’acquitter des sommes réclamées sont réduit en esclavage.

 

D’autre part, les membres de l’ordre ne sont pas toujours respectueux des principes chrétiens. Les papes Innocent lll et Clément IV sont amenés à faire de sérieuses remontrances aux Templiers et Urbain IV va jusqu’à excommunier le maréchal Etienne de Sissey. Par ailleurs, des tentions éclatent entre le Temple et d’autres ordres tel que les Teutons et les Hospitaliers.

 

L’empereur Frédéric ll chasse en 1 229 tous les Templiers de Sicile et confisque leurs biens. Aux conciles de Lyon en 1.274 et de Salzbourg en 1.291, a été envisagé la fusion du Temple, de l’Hôpital et Teutonique.

 

Après une tentative peu concluante d’installation de son Trésor au château du Louvre (.1.295 à 1.303.), Philippe le Bel le confit de nouveau au Temple. Philippe le Bel qui voudrait surpasser l’Empire Romain Germanique, souhaite prendre le contrôle des ordres du Temple et de l’Hôpital et rêve d’être nommé roi d’Israël, mais la papauté ainsi que les ordres s’y refusent. Alors, le roi de France redoutant la puissance des Templiers, en 1.295 il retire le trésor royal du Temple pour le placer au Louvre et se résout à perdre l’ordre. En 1.302 / 1 303 les tentions montent entre le roi et le pape, Philippe décide de déclarer Boniface VIII hérétique et le fait arrêter par Nogaret. Suite à des dénonciations, le roi ordonne une enquête au printemps 1 307 et d’anciens templiers sont réintégrés à l’ordre avec mission d’espionner. Suite aux accusations royales, le pape Clément V décide de faire ça propre enquête en août et Molay en est informé par le pape.

 

Le 11 septembre 1 307, Philippe fait part à Poitiers des accusations portées contre le Temple au pape Clément V qui séjourne régulièrement dans cette ville ou réside dans les environs sa maîtresse, la comtesse de la Marche. Pour gagner du temps le pape tergiverse. Le 14 septembre, le conseil du roi décide de l’arrestation de tous les templiers de France de peur que les suspects se dispersent et de Nogaret est chargé de la besogne. Le 13 octobre 1 307, lors de l’arrestation des templiers au Temple de Paris, aucun document, ni aucun objet précieux (.or, argent, vaisselle, etc….) ne sont trouvés par les représentants du roi. Si les archives ont disparu cela laisse à penser que les Templiers avaient des choses à cacher ?

 

Le roi a la sagesse de faire entreprendre les interrogatoires sous couvert des inquisiteurs du royaume, pouvant ainsi prétendre agir au nom du pontife suprême. Plus tard, le pape furieux fera suspendre les dits inquisiteurs de la sainte église.

 

En mai 1 308, Philippe le Bel demande au pape la canonisation de Célestin V et de mettre en évidence l’usurpation de Boniface VIII, puis de brûler ses restes, enfin il accable les templiers. Pensent avoir mit Clément V au pied du mur, il demande au pape de l’aider à devenir empereur (.Albert de Habsbourg ayant été assassiné le premier mai.), puis propose comme empereur son frère Charles, un faible, qui n’effarouchera pas les électeurs de l’empire et qu’il pourra contrôler en lui imposant les conseillers de son choix. Les généreuses ambassades ne compensent pas les réticences du pape à soutenir le monarque et c’est finalement le comte de Luxembourg, l’un des princes les plus faibles de Germanie qui est élu empereur à l’unanimité. Ensuite, Philippe le Bel envisage de s’engager dans la croisade et demande au pape de bénéficier de la décime.

 

En 1.310, 54 Templiers sont brûlés à Paris.

 

Lors du procès, les chevaliers sont accusés de reniement du Christ, de pratiquer l’homosexualité ( plutôt que de forniquer, l’on aurait demandé aux chevaliers de se défouler entre eux, ce qui semble être, pour l’ordre, un moindre mal.), de ne pas prononcer la consécration lors de la messe, etc… De nombreux chevaliers dont le grand-maître, Jacques de Molay, avouent (.sans avoir été torturés selon certains historiens.) qu’ils reniaient Jésus lors de la cérémonie d’admission à l’ordre. Le précepteur d’Aquitaine, Geoffroi de Gonneville, a déclaré qu’on lui avait demandé de renier le Christ, après une longue discussion, le frère Robert de Torteville acceptât qu’il ne renie pas Jésus, à condition qu’il affirme à ceux du Temple qui l’interrogeraient à ce sujet qu’il a fait ce qu’on lui avait demandé. Des chevaliers sont toutefois torturés et plusieurs décès sont constatés lors des interrogatoires.

 

Le 17 où le 22 novembre, le pape ordonne l’arrestation des Templiers dans toute l’Europe. Les condamnations sont très limitées en Angleterre, en Allemagne et à Chypre.

 

Le 16 octobre 1.311, le pape Clément V ouvre le concile œcuménique de Vienne qui doit traiter de l’avenir du Temple, de l’aide à la Terre sainte et de la réforme de l’Église. Les délibérations s’enlisent pendant des mois, ce qui n’est pas au goût de Philippe le Bel. Il tente le coup de force et entre dans Vienne le 20 mars 1.312, avec son armée. Le pape pousse alors les Pères à supprimer l’ordre sans le condamner. La bulle « Vox in excelso »du 22 mars constate que l’ordre est si décrié qu’il ne peut plus servir à la Terre sainte : « avec amertume et douleur profonde », Clément V entérine sa disparition. Le 2 mai, la bulle « Ad providam »valide le transfert des biens templiers à l’ordre de des Hospitaliers de Saint-Jean. De manière plus ciblée, Clément V s’adresse au fils aîné de Philippe le Bel, Louis, roi de Navarre, le futur Louis X, et lui demande l’application pleine et entière de cette décision pour son petit royaume hispanique.Au contraire, les royaumes de Castille, d’Aragon, du Portugal et de Majorque font pression sur le pape pour suspendre cette fusion qui retirerait à leurs États l’aide militaire dont ils ont besoin sur les côtes et aux frontières. Il fallut attendre 1.317 pour que Jacques II d’Aragon trouve un arrangement avec la papauté : il créa un nouvel ordre avec les biens du Temple dans son royaume de Valence ; l’union des biens avec l’Hôpital fut effective en Aragon et en Catalogne. Au Portugal, un ordre nouveau, l’ordre du Christ, reçut les biens du Temple ; il fut reconnu en 1.319. En France, à la suite du paiement par les hospitaliers d’une somme de 200 000 livres réclamées par le roi pour ses frais d’entretien du patrimoine du Temple, la restitution est amorcée en 1313. Mais il faudra encore bien des années pour que le transfert soit total.

 

Les 4 dignitaires de l’ordre sont jugés à Paris à partir du 22 décembre 1.313 et sont condamnés à la prison perpétuelle le 18 mars 1.314, mais Jacques de Molay et Geoffroy de Charmay s’étant rétractés, sont condamnés au bûchépour relaps (.hérésie.).

 

Suite à l’analyse des déclarations des condamnés, d’aucuns pensent que l’ordre possédait une règle secrète et une hiérarchie toute aussi secrète et que de Molay, qui était considéré comme illettré, n’était qu’un fantoche servant de paravent aux véritables dirigeants du Temple qui semblent avoir échappé aux condamnations.

 

Probablement parce que Philippe le Bel n’a pas reçu ce qu’il escomptait, il prétexte du non paiement des indemnités de guerre par les Flamands fixées au traité d’Athis pour refuse au pape, en 1 313 de fournir des galères pour une nouvelle croisade.

 

Selon certaines sources les templiers étaient coupables, d’aucuns affirment qu’il ne s’agissait que d’une forme un peu déplacée de bizutage qui est cause de leur perte, enfin d’autres estiment qu’ils étaient totalement innocents et que se sont les tortures qui les ont contraint à avouer de telles inepties ! Quoi qu’il en soit, l’église en ayant instaurée l’inquisition s’est prise à sont propre piège !

 

Temple de Paris : Lors de la Révolution, la tour du Temple deviendra la prison de la famille royale en 1.792 à 1.793, mais Napoléon Ier la fit démolir celle-ci en 1808. Cette forteresse parisienne modifiée plus tard par les Hospitaliers est détruite lors des grands aménagements entrepris par le baron Haussmann.

 

L’enclos du Temple vers 1450

 

L’ordre Teutonique : La Pologne refuse de payer le « denier de Saint-Pierre » (.la dîme.) sous prétexte que les Teutoniques qui ont annexés la Pomérélie en 1.229 ne payent pas la dîme pour cette province prise à la Pologne. En 1.311 le fils de Frédéric ll, Henri VII roi des Romains, reconnaît l’annexion de la Pomérélie et tous les droits et usages s’y référant au profit de l’ordre. Suite au procès d’Inowcroclaw en 1.330 / 1.331, le pape Jean XXII refuse de reconnaître la condamnation et demande en 1.332 au roi Ladislas de se réconcilier avec l’ordre, puis insiste en 1.334 pour que la Pologne et l’ordre s’unissent afin de combattre les païens. Mais la guerre et les procédures reprennent entre Polonais et chevaliers. En 1.339, le pape refuse d’entériner la condamnation du procès de Varsovie arrêté contre l’ordre. En 1.341, Benoît XII soumet une proposition de paix.

 

Boniface IX envisage de saisir et vendre tous les biens de l’ordre en Italie, mais sa mort sauve les Teutoniques.

 

Lors du concile de Constance, de 1.414 à 1.418, les deux partis s’affrontent verbalement comme de vrais sauvages, ignorant « amour de son prochain » et la pratique de « la miséricorde », principes pourtant prêchés par la saint Eglise apostolique et romaine ! En janvier 1.415, Jean XXIII, « l’antipape » transfère les droits sur la Lituanie et la Russie de l’ordre à la Pologne, mais Martin V nommé pape en novembre refuse de trancher et se contente au final de demander à l’ordre de se réformer. Au moment ou les Hussites en conflit avec Sigismond décident de proposer la couronne de Hongrie à Jagellon, le roi d’Allemagne prend la décision de soutenir les Teutonique en janvier 1.410. En 1.422, le pape inquiété par la proposition des Hussites devient bien veillant à l’égare du roide Pologne. Alors que les princes allemands contestent l’autorité de Sigismond, ce dernier soupçonné par le pape de négocier avec les Hussites finit par retirer son soutien à l’ordre. Lors du concile de Bâle, de 1.431 à 1.438, l’empereur Sigismond et le pape Eugène IV s’étant réconciliés, l’ordre prit un profil bas et tenta de se concilier le pontife. Finalement l’ordre ne fut pas sanctionné, mais il perdit de sa réputation !

 

La Peste Noir : analyse exégétique ou essai philosophique : Nous avons vu que la Peste Noire a provoqué selon les régions la disparition de 50 à 66% de la population européenne, à ces données il faut y ajouter les nombreux décès qu’elle a engendrée également au Moyen-orient et en Afrique du Nord. Avant cette épidémie l’Europe comptait selon les experts environs 54 millions d’individus, avec 16,5 millions pour la France féodale de l’époque. Le territoire actuel de la France comptait avant la Peste près de 21 millions de personnes. Faisons les comptes. En comptant que 50 % de victimes pour l’Europe nous obtenons près de 27 millions de morts. Cette sinistre période est suivie de plusieurs résurgences de la pandémie en France, en Angleterre et ailleurs… Sur une cinquantaine d’années les morts dépassent allégrement les 30 millions. L’on peut également mentionner les épidémies de variole, les famines et autres calamités qui ont frappé le genre humain dans la même période. Des théologiens ont avancé le fait que ce phénomène n’était qu’un juste châtiment divin afin de punir les hommes pour leurs péchés. Ainsi Dieu a puni sans discernement les hommes, qu’ils aient fautés ou non. Certains Juifs sont des personnages avides, fourbes et sans scrupule, c’est pour cette raison que le peuple hébraïque a acquis une réputation que je pourrais dire suspecte aux yeux de certains individus et au XXème siècle le Führer a mis en place la « Solution finale » et a fait mourir les Juifs sans discernement, comme Dieu l’a pratiqué envers les Européens du XIVème siècle. Etant athée et n’étant pas en possession de la Raison, c’est tout au moins ce qu’affirment certains croyants qui se considèrent supérieur aux non-croyants, j’aimerai que l’on m’explique pourquoi les croyants en veulent tant à Adolf, alors qu’il a appliqué le même principe que Dieu ? D’aucuns, de nos jours, avancent que Dieu est innocent, pour ne pas dire irresponsable ! J’ai même lu dans le journal helvétique, « Bonne Nouvelle » un article ou un calviniste avançait l’idée que Dieu, serte avait des pouvoirs, mais n’était pas tout puissant ! Une manière de dire que Dieu ne peut pas tout et ne peut donc être accusé de tous les maux de la terre ! Cela me fait penser à un documentaire que j’ai vu à Arté ou l’on expliquait que lors de la « Nuit de cristal » de nombreux Allemands affirmaient que ce qui se passait était scandaleux et que si le Führer savait ce qui se passait, il mettrait un terme aux persécutions, ainsi Hitler n’était pas responsable du malheur des Juifs ! Comment peut-on accuser la personne que l’on vénère ? Les croyants ne font-ils pas comme ces Allemandes de l’Allemagne nazi ? Selon certains érudits, il y a deux théologies, l’une spéculative et l’autre pratique ? Comment peut-il y avoir une théologie pratique ? Et si Dieu existe, pourquoi serait-il bon ? Déjà des chrétiens pensent que Dieu n’est pas tout puissant, je sens que le doute plane. Les trois religions monothéistes, hébraïque, chrétienne et musulmane, affirment que Dieu vaincra le mal à la fin des temps, quelle assurance ! Dieu existe, il est bon, il est tout puissant ou presque, il a créé pour l’humain exclusivement le paradis (.quelle mégalomanie.), l’homme continue à vivre après la mort et Dieu vaincra le mal, que de spéculations ! Est-ce cela la « Raison » ? Et si une seule de ces affirmations n’était pas vraie ? Et s’il n’y avait rien d’autre que nous dans un monde infini, ça fait froid dans le dos, mais s’est plus que plausible, non ? De la Mettrie a dit « Il y a des gens qui ont tant de préjugés qu’ils ne se baisseraient seulement pas pour ramasser la vérité s’ils la rencontraient où ils ne veulent pas qu’elle soit » !

 

Lollard : Suite à la Peste Noire, des confréries se constituent en Basse-allemagne et aux Pays-bas afin de soigner les malades et ils fredonnent à voix basse, ou lullen. On a associé ces confréries à un chef religieux Walther Lollhard qui v 1.315 avance que les Démons ont été injustement chassé du ciel et pense que saint Michel et ses milices doivent être damnés. Il prêche en compagnie de 12 apôtres. Il est envoyé au bûché ainsi que ses 12 disciples en 1.322 à Cologne. Ultérieurement en Angleterre l’on donnera se nom au adepte de Wycliffe (.voir chapitre 27.).

 

Pseudo-Apotres : En s’inspirant des pensées de Joachim de Flore Gherardo Segarelli fonde ce mouvement religieux et finit condamné au bûché en 1.300. Docino de Novare prend sa succession et dénonce l’Eglise qu’il considère non représentative desd préceptes de Dieu et l’appelle « La Grande prostituée » dont parlait l’évangéliste Jean dans l’Apocalypse. Il prêche la pauvreté et les adeptes qui pratiquent l’union libre vivent d’aumones. Ceux qui quittent la communauté perdent toutes possibilités de salut. Le pape Clément V prêche la croisade contre les Pseudo-Apôtres, la communauté est décimée et Docino est envoyé au bûché en 1.305.

 

Guillaume d’Ockham (.ou d’Occam / v1.300 à 1.350.) conteste Thomas d’Aquin qui place la Raison sous l’autorité de la foi et déclare que la philosophie n’ayant aucun lien avec la foi doit être considérée indépendante du spirituel. En conséquence il soutient que la Raison ainsi que l’expérience ne permettent pas de savoir si l’âme est incorruptible et immatérielle et Dieu n’est pas plus connu que l’âme, donc si Dieu ne nous est pas connu intuitivement, nous en avons élaboré une idée et se n’est point en remontant des effets à la cause comme l’affirme Thomas d’Aquin qui nous procure une démonstration tangible ! Et si l’on remonte des effets à la cause, rien ne nous permet d’affirmer que l’on trouvera la cause première, alors l’unité de Dieu, son infinité ainsi que la Trinité ne sont que de simples spéculation théologiques. En vertu que quoi l’imperméabilité à la Raison amène à considérer des précepte divin arbitrairement. Il accuse le pape Jean XXll d’hérésie pour vouloir nommer l’empereur du Saint-Empire. Son « nominalisme » (.il ne suffit pas de nommer pour prouver.) lui vaut plusieurs condamnations. L’université de Paris interdit en 1.339 et en 1.340 les théories d’Ockham et Louis XI renouvelle l’interdiction en 1.473. Condamné par la « sainte » Eglise, il échappe à la mort grâce au soutien de l’empereur Louis de Bavière qui le met sous sa protection.

 

 

 

Orthodoxie : Déjà Evagre le Pontique (.346 à 399.) avait tenté de fonder un courant nouveau dans la méditation. Mais il faut attendre Grégoire Palamas (.1.296 à 1.359.) pour codifier l’Hésychasme, ou « prière du cœur » au mont Athos. A force d’évoquer Jésus-Christ dans le silence et l’immobilisme et de se focaliser sur la respiration et le cœur, Dieu vient habiter l’homme « invisiblement » et se fait « visible » et l’homme est alors « réellement déifié », il reçoit « par la grâce » le feu de la nature divine sans pour autant s’additionner à la trinité. Entre 1.341 et 1.351, cette doctrine est reconnue suite à plusieurs conciles à Constantinople, notamment en 1.351 par le « Tome synodal ». En Occident la pensée palamite fit scandale !

 

 

Lucifer est un monstre : Pour les trois « grandes » religions monothéismes, le Diable est un ange déchut qui est devenu répugnant pour ses sombres projets ! (.dans l’Ancien testament toutefois Satan fait des suggestions à Yahvé qui donne complaisamment son consentement pour pouvoir éprouvez l’amour que lui portent ses brebis, c’est peut-être pour cette raison que Dieu a laissé le brave Adolf mettre en œuvre la « solution finale », ce qui semble avoir marché puisque bon nombre de Juifs ont gardés un amour fanatique pour leur bourreau divin.). Comme le mal existe et que l’on vénère un bon créateur, il faut bien trouver une excuse aux tourments de ce bas monde, donc le mal provient de Satan. Que de terme pour désigner le Démon. Vous avez vu qu’il y a eu de nombreuse hérésie depuis la fondation de la sainte église apostolique et romaine. Je revients un instant sur les Béguines. Un « hérétique » issu de ce courant de pensée, un certain Ortliels de Strasbourg, affirmait que Dieu est tout et donc que tout est Dieu, car chaque créature renferme une essence divine. Hors, le Diable étant d’essence divine, il ne peut-être condamné. Et certains adeptes se définirent comme lucifériens ! L’on fait dire à Jésus dans évangiles « celui qui aime la vie mourra, celui qui hait la vie aura la vie éternelle » ! L’on peut imaginer que le Christ a voulu dire que celui qui jouit trop de la vie se perd et que Dieu ne se donne même pas la peine de le punir, alors que celui qui a peu fauté est racheté par les châtiments que Dieu lui inflige. Ici le mal est bon et le bon est mal ! Je vous laisse méditer sur ces « paraboles ». En se référant à l’Ancien testament d’ailleurs, Calvin pourra affirmer haut et fort que Satan n’agit qu’avec la permission de Dieu (.j’ai l’impression de Yahvé donne bien trop souvent son accord, nous venons de le voir avec le nazisme.), ce dernier tient le Diable « lié et serré des cordes de sa puissance » !

 

 

POUR ACCEDER A :

 

Atlas historique universel

 

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Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


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Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

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A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


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