Apogée de la théocratie Moche :

 

De 227 à 395 :

 

 

 

 

 

AFRIQUE :

 

   L’usage du fer progresse vers le sud en même temps que le peuple Bantou et son emploi apparaît au Zimbabwe v 300.

 

   Egypte :

 

  Egypte romaine : A partir de 259 l’importation de divers produits, dont l’huile de Syrie, sont rigoureusement contrôlés et doivent impérativement transiter par les ports d’Alexandrie et de Pélouse. L’Egypte est un moment rattachée au royaume de Palmyre, Probus reprend Alexandrie à la fin 270 et écrase les Blemyes de 276 à 278 qui razziaient la Haute-Egypte. L’Egypte fait sécession sous la direction d’Achilleus en 292. Lorsque Dioclétien (.284 à 305.) réinvestit le pays en 297, il fait installer en basse Nubie les nomades Nabates afin de créer une zone tampon entre l’empire et les tribus des nomades Beja (.ou Bedja.) v 298.Dioclétien tente de sédentariser les Blemyes dans le delta du Nil, mais c’est un échec. Le disciple et successeur du « gnostique chrétien » Clément d’Alexandrie au didascalée, Origenês, dit Origène (.v 185 à v 254 / celui-ci s’était émasculé afin de ne pas succomber à la tentation de la chaire.) entre en rivalité avec l’évêque Demetrius et se réfugie à Césarée en 231. Théodose 1er, dit le Grand, suite à l’édit de 384 qui proclame le christianisme religion officielle, laisse le patriarche d’Alexandrie, Théophile, inciter le bas peuple chrétien à détruire les Serapeum (.ou Sérapeion, temples gréco-egyptiens dédiés à Sérapis et ou se trouvait une importante bibliothèque.) d’Alexandrie et de Canope, provoquant des émeutes païennes réprimées dans le sang. Mais plus l’on descend vers le sud, plus la croyance païenne subsistera et elle survivra dans certaines régions jusqu’à l’invasion arabe.

 

   A la fin du lllème siècle les Egyptiens adoptent l’alphabet grec et y ajoutent quelques caractères afin d’assurer certaines prononciations usitées par les « Coptes ».

 

  Cénobitisme : Pacôme (.ou Packhoumios / 287 à 347.) inaugure v 320 la vie en communauté à Tabennisi (.ou Tabennêsi.), instaurant ainsi le premier monastère don l’organisation transcrit en copte prit le nom de « Règle ».

 

  Erémitisme : Antoine le Grand (.251 à 356.) inaugure la vie en ermite.

 

   Kouche :

 

  Méroé : Le royaume de Méroé est affaibli par la fermeture du commerce vers le nord suite aux événements d’Egypte et la création de l’état tampon de Nobatia. Le royaume disparaît après l’invasion des Aksoumites v 330.

 

   Aksoum :

 

   Aksoum devient un grand empire et sous le règne d’Asba intervient v 290 au royaume Himyarite. Ezanas (.ou Ezana.) devient roi v 322. Suite à la venue d’un certain Mérope Ezanas il renonce au dieu de la guerre Mahrem (.Arès en grec.) pour se convertit au christianisme en 330 et se pare du titre de « Serviteur de Dieu ». Il intervient dans le royaume de Kouche v 330. Mais rapidement c’est l’éclatement avec la perte de la vallée du Nil et le retour v 378 à l’indépendance du Sudarabique. Au milieu du IVème siècle, des efforts d’évangélisations sont entrepris, mais l’animisme est encore largement pratiqué et une minorité reste fidèle au judaïsme. Est adopté une écriture officielle et la Bible est traduite en guèze, mais sous l’influence de Byzance plusieurs texte sont bilingue avec une version en grec.

 

   Maghreb / Libye :

 

   Au IVème siècle vit en Tripolitaine un peuple que les Romains nomment Leuathæ, il se retrouvera au Moyen-âge sous le nom de Leuata entre les Aurès et l’Ouarsenis, il appartient au groupe Zénètes qui occupent plusieurs sites du Maghreb, et est locuteur d’une langue berbère qui se distingue des Paéoberbères. Au Bas-Empire la région est divisée par des Limes intérieurs.

 

   Jenne-Jeno :

 

   Au lllème siècle, le commerce se développe avec les populations du sud et au IVème siècle, avec les nomades du désert. La fabrication de statuettes en terre cuite se transmettra dans la ville « nouvelle » de Djenné et cet artisanat se propagera dans l’empire du Mali.

 

   Ghana (.ou Ouagadou / le pays des troupeaux.) :

 

   Le contrôle des ressources aurifères de la région est à l’origine de la constitution de l’état ghanéen.

 

   Podor / Tekrour :

 

   La ville de Podor maîtrise la métallurgie du cuivre au IVème siècle et commerce avec le Ghana. Cette ville deviendra plus tard la capitale du Tekrour.

 

EUROPE :

 

  Religion : Au cours de la préhistoire le chamane pris de l’importance et influa sur les faits et gestes du groupe humain auquel il appartenait. Son influence fut telle que lors qu’un homme d’autorité s’empara du pouvoir, il resta respectueux du chaman. Le dirigeant devient rapidement un souverain de droit divin et cette légitimation primitive subsista avec le paganisme romain, puis avec le christianisme, ainsi Dieu légalisa la tyrannie ! De nombreux paganisâtes tel que Cicéron taxaient les épicuriens de « Chien ». Ce qualificatif digne de sous-hommes est repris par les chrétiens qui font de « païen » et de « Chien » des synonymes. Cet emploi subsiste encore de nos jours, des débiles profonds disent encore aux athées qu’ils vont être enterrés comme des chiens, j’ai bien dit débile, puisqu’ils n’on rien compris de l’amour du prochain prôné par Jésus !

 

   Rome :

 

   Au début lllème siècle, avec l’arrêt des conquêtes impériales, faut de saisis lors des campagnes militaires débute la récession de l’esclavage, ce qui perturbe les grands domaines, grands consommateurs de main-d’œuvre servile en Italie, en Ibérie et dans le Sud de la Gaule, les prix agricoles montent et perturbent l’économie de l’Empire, les faillites se multiplient et les rentrés d’argent pour l’état deviennent problématiques. D’autre part vers le milieu du lllème siècle, suite à la multiplication des raids barbares la sécurité régresse d’une façon importante et la défense des cités devient une priorité. Les campagnes se dépeuplent face au danger. La crise économique s’en retrouve accélérée ce qui provoque inflation et le développement de la paupérisation dans les villes. Celles-ci s’équipent de rempares, premier signe annonciateur du moyen-âge. L’exploitation des populations qui glissent progressivement vers le servage entraîne des révoltes, les Bagaudes en Europe (.Gaule, puis Ibérie, Illyrie et même des régions d’Italie.) et les Circoncellions en Afrique du Nord constituent des bandes de rebelles qui ravagent le pays. D’autre part, les querelles religieuses ne font qu’accentuer les faiblesses de l’empire. A la fin du lllème siècle, alors que la natalité continue de chuter, l’empire fait de plus en plus appel à de la main-d’œuvre étrangère pour les travaux agricoles et pour l’armée qui manque de volontaires. L’immigration de « barbares » alors s’accélère, d’abord les gentils, puis des tribus entières qui obtiennent le statut de fédérés, enfin, l’empire finit par ne plus contrôler l’afflux de Germains et de Bretons. Toutefois une part importante des Germains se romanise rapidement et adopte la religion du pays. Parallèlement la ville de Rome n’a plus qu’une activité de services et l’essentiel de son approvisionnement en nourriture et en produits finis proviennent des provinces. Alors que les demeures des grandes exploitations sont fortifiées au IVème siècle, les « coloni » ou paysans libres sont attachés au domaine, ce qui réduit considérablement la différence entre homme libres et esclaves. C’est le « code théodosien » qui octroie aux « coloni » le statut de « possession du maître » arrêtant ainsi la date de naissance du servage et en fait une institution de la chrétienté. Ce même cote scelle le pouvoir absolu de la chrétienté en légalisant la destruction des temples païens, en autorisant la persécution des judaïsants et l’exécution des païens et en permettant la confiscation des biens de ces derniers. Les barbares, mais aussi les guerres civiles, la corruption et les conflits religieux ont finalement raison de l’unité de l’empire. Plus tard, les mêmes causes seront à l’origine de l’effondrement de l’empire d’Orient. Le commerce maritime en Méditerranée est essentiellement assuré au IVème siècle par des marins provenant de la côte « libano-syrienne » et bon nombre de ces marchants s’installent dans les ports. Dans les villes les judaïsants assurent les fonctions de mariniers, de courtiers et de prêteurs.

 

   Nota : Depuis le règne d’Auguste la natalité n’a cessé de chuter dans l’empire. Certains sociologues affirment avec la plus grande assurance que la baisse de la natalité en Europe au XXème et au XXIème siècle est dû au fait que la femme travail et n’a plus assez de temps à consacrer à l’éducation de ses enfants. Mais à l’époque romaine, que l’on sache, la femme ne se rendait pas chaque matin à son bureau ou à son atelier ! La baisse de la natalité ne serait-elle pas dû, tout simplement, au fait que la population ayant atteint un certain niveau intellectuel et de confort, préfère ne pas s’encombrer d’enfants afin de conserver une certaine « liberté » !

 

   Alexandre Sévère manque d’autorité vis à vis de ses troupes. En 230 / 231, les Sassanides envahissent la Syrie et la Cappadoce, et sont victorieux, seul les pertes importantes en hommes les font se replier. En Gaule, des Germains s’y sont infiltrés et razzient le pays. Alexandre veut leur acheter la paix en leur offrant des terres, ses soldats irrités par son comportement le tuent à Mayence. Maximin le Thrace (.ou Maximinus / 235 à 238.), d’origine Got (.ou Goth.), est alors proclamé empereur et il pourchasse les Germains, les Daces et les Sarmates. Suite à l’intensification des incursions germaniques et des révoltes de légions sous Maximin, d’aucuns ont baptisée ces évènements comme étant le début de la période dite « Anarchie militaire ». Gordien (.ou Gordianus.) âgé de 80 ans est nommé empereur suite à une révolte en Afrique, mais il est assassiné avec son fils par des Numides en révolte. En 238 cette révolte se propage dans toute province Proconsulaire (.Numidie, Tunisie et Libye.) et ces territoires resteront en effervescence jusqu’en 284. Pupien (.ou Pupienus / 238.) qui est chargé de l’armée et Balbin (.ou Balbinus / 238.) qui est chargé du gouvernement sont désignés comme co-empereurs par le sénat. Maximin marche alors sur Rome, mais les troupes étant male approvisionnées, ses soldats l’égorgent. Peu après, les prétoriens par ombrage assassinent en juin les co-empereurs désignés par le sénat. Gordien ll (.ou Marcus Antonius Gordianus / 238 à 244.), petit-fils de Gordien « premier », est proclamé empereur à l’age de 13 ans. En 241, son beau-père, Timésithée qui est préfet du prétoire, assure la régence en collaboration avec le sénat. Le général Aurélien repousse les Alamans et les Francs, et Gordien refoule les Gots et les Sarmates. Plotin (.ou Plôtinos / v 205 à 270.) accompagne l’empereur lors de la campagne contre les Sassanides afin d’étudier les philosophies perses et indiennes avant d’ouvrir à Rome une école de philosophie qui attirera l’empereur Galien et son épouse. Timésithée meurt pendant la campagne contre les Sassanides, Philippe se fait alors proclamer empereur et défait Gordien. Philippe l’Arabe (.ou Philippus / 244 à 249.) fait la paix avec les Perses et renonce à la Mésopotamie et à l’Arménie. Il se concilie le sénat, élève son épouse Marcia Otacilia Severa au rang d’ « Augusta » et fête en 248 le millénaire de Rome. En avril 248 Jotapianus et Pacatinus tentent en vain de renverser Philippe. D’origine illyrienne, Dèce partit pour mater une rébellion en Mésie y est proclamé empereur par les légions. Il bat et tue Philippe à Vérone en 249, puis fait exécuter son fils Philippe ll qui avait été proclamé Auguste en mai 247. Dèce (.ou Traianus Decius / 248 à 251.) revient aux anciennes valeurs religieuses par l’édit de 250 qui oblige les citoyens, sous peine de mort, à sacrifier aux dieux et persécute (.pressions, tortures, exil.) les chrétiens qui renoncent à sacrifier aux dieux dans le but de renforcer l’unité de l’empire. Suite à une épidémie de peste les chrétiens sont jugés responsables et sont persécutés. Dèce part combattre les Gots commandés par Kniva qui viennent de ravager la Thrace et il est trahi par le légat de Mésie, Trébonianus Gallus, qui s’empresse de se faire proclamer empereur. Dèce est battu et tué à la bataille d’Abritus contre les Gots. Gallus (.ou Gallus ! / 251 à 253.) relâche les persécutions religieuses et fait de généreuses concessions aux Gots. Emilien le Maure (.ou Æmilius / 253.) bat les barbares en Pannonie, puis il marche sur Rome et bat Gallus à Terni au moment ou les légions du Rhin proclament Valérien empereur. Après trois mois de règne, Emilien est égorgé par ses troupes. Valérien (.ou Valerianus / 253 à 259.) partage le pouvoir avec son fils Gallien (.ou Gallienus / 253 à 268.) et lui confit l’occident. Sont perdus les Champs Décumates en 254 et la Dacie en 255. De 255 à 256, des Francs s’avancent jusqu’en Espagne, les Alamans ravagent la Gaule v 256 et razzient le Nord de l’Italie en 260. Les Gots pillent Byzance et l’Asie mineur en 252 et en 253 puis en 256 et en 258. Les berbères se révoltent de 253 à 260. Les Blemmyes razzient l’Egypte. En 257 Valérien, poussé par Marcien, son ministre des finances, demande au membre de l’Eglise de sacrifier aux dieux païens, il interdit aux chrétiens de pratiquer leur culte en public et de se réunir dans les cimetières, les contrevenant étant passible de la peine de mort. Il étend ces peines au clergé resté réticent en 258 et afin de rétablir les finances décide de la confiscation de leurs biens. Les Perses occupent l’Arménie, la Syrie et la Cappadoce et font prisonnier Valérien en 259 qui meurt en captivité. Ces événements encouragent de nombreuses dissidences et les deux plus importantes ont lieu en Gaule et en Syrie (.voire Gaule et Palmyre.). Gallien se fait saupoudrer les cheveux d’or pour mieux ressembler à l’astre solaire. Afin de se concilier les chrétiens Gallien promulgue un édit de tolérance v 260 et restitue les biens de l’Eglise. Débordé par les problèmes et incapable de repousser le « barbare » Auréol, Gallien est assassiné à Milan en 268.

 

   Les Illyriens (.268 à 284.) : Claude ll le Gotique (.ou Claudius Gothicus / 268 à 270.), un dalmate, est élu empereur, il bat les Alamans et refoule les Gots de la Mésie en 269 après les avoir battu à Nissa, mais il meurt de la peste en 270. Aurélien (.ou Aurelianus / 270 à 275.) se fait appeler vice-régent du « Sol Invictus » (.Soleil invaincu.), puis comme le fera Dioclétien, se déclare dieu de son vivant. Il adopte le diadème et l’habit couvert d’or et de pierreries à la manière orientale. Il retire tous les pouvoirs au sénat et lutte contre le gaspillage. Il bat les Alamans à Pavie en 271. Il renonce définitivement v 271 à la Dacie et aux Champs Décumates. Il dote Rome de sa première fortification. Zénobie (.voir Palmyre.) ayant arrêté les livraisons de blé, Rome affamée s’insurge, mais la révolte est noyée dans le sang. Il instaure le culte du Soleil invaincu en 274 qui devient le dieu suprême et inaugure le 25 décembre la fête anniversaire de la renaissance du Soleil. Il entreprend la reconquête de Palmyre en 272 et de la Gaule en 274, mais les troubles et les infiltrations de barbares se poursuivent. Il meurt assassiné par une poigné de soldats en révolte alors qu’il entreprenait la pacification de la Thrace. La fortification de Rome décidée en 271 confirme le déclin de la puissance romaine. L’empereur Tacite (.ou Marcus Claudius Tacitus / 275 à 276.) est choisit par le sénat après plusieurs semaines d’hésitation. Il est assassiné par l’armée en 276. Les Germains profitent des flottements politiques pour envahir la Gaule et une soixantaine de villes sont pillées. C’est suite à ses incursions que se constituent des bandes de Bagaudes.

 

   C’est dans ce contexte de crainte et de récession économique, diminution des échanges et dévaluation des monnaies par la réduction de leurs poids, que le christianisme progresse. Les chrétiens croyants à la réincarnation répugnent à se faire incinérer et réalisent des catacombes pour leurs morts d’où ils pourront plus facilement remonter à la surface lors du grand jour.

 

   Tacite ll (.ou Floriaus Tacitus.), le frère du précédent est choisi par les prétoriens, mais les légions d’orient choisissent Marcus Aurelius Probus. Probus (.ou Probus ! / 276 à 282.) redonne un certain pouvoir au sénat. En 277, il écrase les bandes de Germains en Gaule et le long du Danube. Il ramène de Germanie 16 000 conscrits, établit 100.000 Bastarnes en Thrace et d’autres barbares sont envoyés en (.Grande.) Bretagne. Il est assassiné lors d’une révolte de soldats en 282. Carus (.ou Carus ! / 282 à 283.) un illyrien préfet du prétoire est désigné par l’armée. Il associe au trône ses deux fils Carin (.ou Carinus / 283 à 285.) et Numérien (.Marcus Aurelius Numerianus /283 à 284.). Carus envahit l’Arménie puis la Mésopotamie et meurt probablement assassiné sur les rives du Tigre. Numérien se replie et est assassiné par Aper le préfet du prétoire. Dioclétien tue le meurtrier et se fait proclamer empereur. Carin le bat, mais un officier dont il avait séduit la femme l’égorge. Dioclétien (.ou Diocletianus / 284 à 305.) qui souhaite redonner à l’empereur un rang quasi divin prend le titre de Jovius (.dérivé de Jupiter.) et réside à Nicomédie en Bithynie. Dioclétien associe au trône Maximien (.ou Maximianus / 286 à 305.) qui est nommé César en 285, puis Auguste en 286 et prend le titre d’Herculius et réside à Milan. Les deux Augustes adoptent en 293 deux César, Galère (.ou Galerius / 293 à 311.) et Constance Chlore / le Pâle (.Flavius Valerius Constantinus Chlorus /293 à 306.). Dioclétien doit v 284 combattre les Quades, les Marcomans puis les Sarmates. En 286, des Saxons et des Francs ravagent les côtes de la Gaule jusqu’à la Loire. La même année les pauvres paysans de Gaule se regroupent en bandes ou bagaudes et ravagent le pays, une grande partie est massacrée par Maximien en 286, mais leurs actions se perpétueront jusqu’à la fin du Vème siècle. Le rhéteur Eumène, secrétaire de Constance Chlore favorise la reconstruction des universités d’Autun détruites lors du sac de la ville. Carausius qui collaborait avec les pirates saxons et francs pour fuir le verdict de Dioclétien, passe en (.Grande.) Bretagne et s’y proclame empereur. Il est écrasé à Boulogne par Constance en 293. Alors Allectus assassine Carausius et le remplace sur le trône. Il meurt au combat en  296 et la Bretagne est réintégrée à l’empire. Alors que le statu-quo s’était établi avec la Perse suite à la mort de Carus, en 296 les Perses repassent à l’attaque et Galère est battu. En 297, Galère secondé par Dioclétien en personne envahit l’Arménie et le harem de l’empereur perse est saisit. Narsès négocie alors la paix, la haute vallée du Tigre est rattachée à l’empire romain et la citadelle d’Amida, l’actuelle Diarbékir est construite. L’Arménie redevient vassale de Rome. Dioclétien promulgue un édit contre les manichéens. En 297, l’Egypte en révolte est pacifiée. Le calme et l’unité de l’empire sont presque rétablis v 298 car subsistent périodiquement des incursions barbares. Par « l’édit du Maximum » Dioclétien impose des prix maximum pour des denrées et rémunérations en 301, mais cette loi sera rapidement abrogée. En 300 les manquements au paiement des impôts sont déclarés « Crime capitaux », et donc passible de la peine capitale. Dioclétien avait espéré que la tétrarchie qu’il avait mise en place éviterait les guerres civiles.

 

   Réformes de Dioclétiens : Dioclétien instaure un cérémoniel de cour sur le model oriental et l’empereur devient un être sacré. Il porte le diadème et un riche costume. En 385 il est devenu indispensable d’embrasser l’empereur sur l’ourlet de la robe ou sur ses mains et sur le genou et cet usage est étendu entre les notables de la l’empire. Le sénat perd tout pouvoir, le préfet du prétoire perd de sa puissance et son poste d’unique est porté à quatre : Gaule, Illyrie, Italie et Orient. Il supprime les provinces sénatoriales et porte le nombre des provinces de 48 à 104. Sont constitués 12 diocèses – qui seront portés à 15 sous Constantin –  et à la tête de chaque diocèse le vicaire du préfet est essentiellement chargé de collecter les impôts dans les provinces placées sous sa responsabilité. Afin de palier aux effets de la crise de la fin du siècle, Dioclétien attache les petits propriétaires à la terre et charge les grands propriétaires de collecter les impôts – capitation et foncier – dus par les dits petits propriétaires. En cas de conflit s’ajoute le droit de perquisition. En 297 la loi favorise le maintien des paysans sur leurs terres en cas de conflit, l’impôt, fruit de leur travail devant permettre de financer l’emploi de mercenaires. Dans les villes, la Curie est chargée de collecter les impôts, lorsque le Curial fait défaut, il est remplacé par un fonctionnaire qui se verra attribué v 470 le titre de « comte ».

 

   ○ Le philosophe Porphurios, dit Porphyre (.234 à 305.) devient l’élève de Plotin (.ou Plôtinos / v 205 à 270.) qui l’incite à partir pour Rome en 263 ou il rencontre Caius Cassius Longginus, dit Longin, qui lui enseigne les écrits de Platon. Défenseur de l’hélénisme, Porphyre entre en opposition avec la doctrine chrétienne (.voir annexe.).

 

  Bas-empire : Bien que soient abandonnées les Champs Décumates en 254 et la Dacie en 255 et qu’il y eut l’indépendance de la Gaule en 260 et du royaume de Palmyre en 166, d’aucuns désignent la période de déclin de l’empire romain sous l’appellation de « Bas-empire » et la font débuter sous Dioclétien (.ou Diocletianus / 284 à 305.), mais cette expression reste peu usitée. Quoi qu’il en soit, en Afrique, dans les années 280 l’empire perd la quasi totalité du contrôle de la Maurétanie Tingitane (.toutefois grâce à des investissements et de modernisations Dioclétien réussit a ramener le calme v 284 dans la province Proconsulaire.), puis en 298 dans la vallée du Nil le Sud de Philae est abandonné aux autochtones afin de constituer une zone tampon et v 300 l’arrière pays libyen est plus ou moins abandonné aux raids des Austoriani. En Europe, alors que l’insécurité s’installe en Gaule et le long des rives du Danube, à une date incertaine l’empire ne contrôle plus vraiment le Sud du Rhin dans ce qui est de nos jours les régions de langue flamando-néerlandaise (.voir également Gaule et Francs.). Les « décurions », magistrats chargés de la gestion municipale doivent assurer le financement des services administratifs et sont tenus de faire l’appoint le cas échéant. Hors à cette période dite du Bas-empire, face aux difficultés financières les candidats se font rare ce qui a fait que la charge est devenue obligatoire. Au lllème siècle se répand la pratique « illicite », mais tolérée de faire payer ceux qui veulent échapper à la conscription. D’autre part avec le temps les armées prennent de plus en plus de libertés dans les perquisitions alimentaires et autres et finissent par généraliser le racketage. Eusebios, dit Eusèbe de Césarée (.v 265 à 340.), se plein que lors des persécutions les armées font payer les chrétiens et les judaïsants pour qu’ils échappent aux molestations. Le même Eusèbe déplore que pour les crimes capitaux l’épée soit remplacée par les bûchers, la crucifixion ou les bêtes sauvages. Libanos (.ou Libanus / 314 à 393.) dénonce les abus et déplore que certaines personnes deviennent esclaves de leur débiteur. Il déplore également l’indiscipline des armées et son manque d’entraînement, en effet, au IVème siècle afin de réduire les coûts des troupes, celle-ci sont divisées en petites unités proches de leurs fournisseurs, les chefs s’accaparent les fonds destinés aux troupes, par conséquence les soldats sont mal habillés, faméliques et mal armées, donc peu motivés à se battre. Libanos déplore également que les chefs militaires détournent les impôts de l’état à leur profit. Puis au milieu de ce IVème siècle les légionnaires sont majoritairement d’origine « barbare ». Si d’un côté les villes se fortifient un peu partout en Europe au lllème siècle, les villages sont désertés par les riches exploitants qui constituent de plus en plus de « villa » fortifiées au IVème siècle où s’organise une certaine autarcie à des buts économiques et défensifs. La « villa regorge de luxe ou les marbres abondent. Toutefois les riches propriétaires obtiennent de nombreux domaines par achat ou par alliance matrimoniale dans plusieurs provinces de l’empire constituant des « multiprovinciales ». Si au début de l’empire il était de bon ton de se lier à des personnages appartenant à l’élite – officiers de l’armée, sénateurs ou chevalier – progressivement les intérêts économiques vont devenir prépondérants et au Bas-empire quel riche propriétaire ne s’est pas lié avec des fonctionnaires dont les tâches sont liées au commerce ! Les comportements envers les inférieurs sont bien défini par Jean Chrysostome (.Bouche d’Or / v 349 à 407.) « Qu’y a-t-il de plus injuste que les grands propriétaires ? Comment traitent-ils leurs fermiers et les pauvres gens de la campagne ? A la fin du IVème siècle et au début du Vème siècle les décurions (.magistrats municipaux.) sont assimilés à des tyrans par la plèbe. Des barbares leur seraient moins rudes qu’ils ne le sont ». Si depuis de nombreux siècles il est de bon ton de se déplacer avec une escorte composée d’esclaves et de dépendants, en ces temps troublés l’escorte de parade devient une escouade défensive. Malgré tout le déclin ne touche pas la religion et au cours du IVème siècle la construction d’églises s’accélère dans tout l’empire et le luxe et la préoccupation majeure des architectes. En 303 Dioclétien ordonne la destruction des églises et condamne au feu les écrits chrétiens, ce qui provoque des émeutes.

   En 305, Dioclétien et Maximien abdiquent sous la pression de Galère qui prend le pouvoir en orient et Constance Chlore en occident. Devenu à leur tour des Augustes ils choisissent deux nouveaux Césars : Sévère (.Flavius Valerius Severus / 306 à 307.) et Maximin ll Daïa (.Maximinus / 306 à 313.). Constantin ler le Grand (.ou Flavius Valerius Aurelius Claudius Contantinus / 306 à 337.) qui a ses débuts est un adepte du culte du Soleil succède en juillet 306 à son père Constance Chlore. A la mort de se dernier, Maxence (.ou Maxentius / 306 à 312.), fils de Maximien, se fait proclamer empereur à Rome, repousse les armées de Sévère et de Galère, contrôle l’Italie, l’Ibérie et l’Afrique, et favorise le christianisme. Galère après avoir engagé une politique antichrétienne en 305 promulgue peu avant sa mort en 311, peut-être pour mieux lutter contre Maxence, un édit de tolérance vis à vis des chrétiens. Maximien face aux difficultés de l’empire reprend du service en 307, mais en conflit avec son gendre Constantin Chlore, il se suicide. Galère meurt de maladie en 311 et Maximin Daïa reprend les persécutions alors que Constantin et Licinius se concilient les chrétiens. Constantin qui a ses débuts avait affirmé avoir eu une vision d’Apollon lui prédisant 30 ans de règne prend pour conseillé Eusèbe de Césarée qui le guidera dans ses progressions dogmatiques. Constantin de retour de Gaule en 312, marche contre Maxence qui est à la tête d’une importante armée, hors l’on peut imaginer, conseillé par Eusèbe, qu’il fait représenter sur les boucliers de ses soldats une croix, sachant qu’en Italie il y a de nombreux chrétiens parmi la plèbe, espérant que ces derniers hésiteront à combattre une armée exhibant un tel emblème. Ainsi, Maxence est battu à la bataille du pont Milvius en 312 et lors de sa retraite meurt noyé dans le Tibre. Constantin est devenu maître de tout l’occident. Selon la légende, Constantin aurait eu avant cette bataille un songe, ou une vision, lui promettant la victoire s’il se convertissait au christianisme, quoi qu’il en soit, il conserve pendant tout son règne le titre de grand pontife ! Licinius Licinianus (.ou Licinius ! / 308 à 324.) remplace Sévère. Constantin et Licinius, lors du mariage de Licinius avec la sœur de Constantin, publient en 313 l’édit de Milan qui accorde la liberté à tous les cultes. La même année Constantin doit mater une révolte en Germanie première. Après sa victoire sur Maximin Daïa – qui après sa défaite s’empoisonne -  Licinius devient maître de tout l’orient en 313. Mais bientôt la discorde éclate dès 314 et les deux empereurs s’affrontent.

 

 

  Premier partage de l’empire : Suite aux difficultés du « duel », les deux empereurs arrivent à un accord. Constantin règne sur l’occident et Licinius sur la Thrace, le Pont Euxin et tout l’orient. Licinius persécute les chrétiens, alors que Constantin les favorise. Ce dernier interdit en 314 le donatisme. Il réduit le culte impérial et interdit les sacrifices privés en 319. Il accorde l’immunité fiscale aux clercs et la juridiction épiscopale est reconnue. En mars 321 Constantin impose le dimanche chaumé, y est alors prohibé : le travail, à l’homme de s’approcher de sa femme, de pratiquer certains jeux tel que dés, boules, quilles, etc…, et il est formellement interdit de consommer des boissons alcoolisées. Il interdit également la même année les magies divinatoire et noire. Avec Constantin, symbole de la chrétienté, il n’est plus question que les civils chrétiens refusent de servir dans l’armée, ce qui bafoue les préceptes du Christ, seul le clergé est dispensé du service militaire et conserve le titre de « Milites Dei » (.Soldat de Dieu.).

 

  Première réunification de l’empire : La guerre reprend en 323, Constantin bat Licinius à Chysopolis en 324 et le fait étrangler l’année suivante avec son fils de 10 ans. Constantin ler rase les rempares de Byzance en 324 qui avait pris parti pour Licinius, mais en cette même année 324, il décide de fonder une seconde capitale, Constantinople dont la construction s’étalera de 324 à 336. Il hiérarchise le pouvoir, il demeure Grand pontife, mais renonce à la divination de sa personne au profit d’une souveraineté de « Droit divin » et supprime le corps des prétoriens. Constantin s’entour progressivement de chrétiens, favorise le clergé par ses largesses. Il dédaigne Rome ou les sénateurs païens sont encore très nombreux, il a donc choisit d’installer sa capitale en Grèce ou l’élite est devenue majoritairement chrétienne contrairement à Rome. Il ménage les sénateurs romains en évitant de faire édifier des églises dans Rome, seule une modeste chapelle est construite intra-muros. Ainsi, subrepticement il noyaute l’empire en plaçant des chrétiens aux postes clés, il se concilie les judaïsants ennemis jurés des païens, mais nuance sa position en les considère néanmoins responsables du meurtre de Jésus. Il commande à Eusèbe plusieurs copies des saintes écritures. Sous Constantin l’on assiste à un redressement économique en Italie et une série de basiliques très luxueuses sont construites en périphérie de Rome. Par ailleurs, il fait édifier, dans Constantinople plusieurs églises dont Sainte-Sophie, mais aussi des temples païens, à Rome la basilique Saint-Pierre sur l’emplacement de la tombe supposée du martyr (.qui est en dehors de l’enceinte de la ville.), à Jérusalem la basilique du Saint-Sépulcre et à Bethléem celle de la Nativité (.voir Palestine.). Afin de financer les dépenses fastueuses Constantin alourdit la fiscalité, mais il exempte d’impôt l’Eglise, et crée le « solidus » (.le sou.) d’or qui remplace l’aureus et qui se veut être de valeur fixe afin d’endiguer l’inflation. Il combat la corruption et menace de couper par l’épée les « mains avides des secrétaires civils ». Il interdit la prostitution, comme le concubinage, rend plus difficile le divorce, menace les séducteurs de filles et les nourrices qui encouragerait les jeunes filles à quitter leur famille en leur promettant de couler dans leur bouche du plomb fondu. Les coupables d’adultères, d’hérésie, d’avoir rogné des pièces de monnaie ou de crimes capitaux, comprenez de malversations administratives, sont décapités, voir portés sur le bûcher. Et il ne faut pas oublier les tortures nécessaires lors des interrogatoires. De nombreux monachistes (.moines.) sont scandalisés par le fait que de nombreux Romains se font baptiser sans conviction et n’adhèrent pas aux rites de la « sainte » église. Constantin impose par décret en 321 un jour de repos par semaine, même pour les hommes de loi, interdit en 325 les combats de gladiateurs, mais ces combats subsisteront jusqu’à ce que l’empereur Honorius réitère l’interdiction en 404. Ce chrétien fait assassiner : son fils Crispus en 326 qui était en désaccord avec sa belle-mère Fausta, puis son neveu Licinianus âgé de 12 ans et ensuite son épouse Fausta, pas la peine de vous dire que le criminel Constantin reste un personnage de référence pour la « sainte » Eglise ! Partant d’un bon sentiment découlant du fanatisme, il fait détruire de nombreuses bibliothèques jugées païennes, c’est ainsi que les écrites de nombreux philosophes épicuriens, cyniques, et autres penseurs atomistes disparaissent , quel beau point commun avec ce cher Adolf Hitler qui fera brûler tous les ouvrages contraires à la propagande nazie. Il pacifie les frontières et installe sur le sol romain des Sarmates, des Vandales et des Gots. Concile de Nicée, voir chrétienté. Constantin instaure le « césaropapisme » qui veut que les papes soient subordonnés au politique. Suite au concile de Nicée, Constantin le Grand, dès 325, ordonne à l’évêque de Jérusalem, Macaire, de retrouver, et de dégager le tombeau du Christ, il prohibe les condamnations à mort par crucifixion, puis la mère de l’empereur Constantin, Hélène, part en pèlerinage en « Terre sainte » en 326 / 327 et y retrouve la « vraie croix » du Christ, à se moment pathétique un malade touche Hélène et est guéri, preuve irréfutable, car pour qu’une relique soit avérée authentique elle doit avoir provoqué au moins un miracle, merveilleux, non ? (.chose étrange la découverte de la vraie croix en 326 est appelé par la saint Eglise « Invention de la Croix », est-ce un lapsus ?.). Sont également trouvées le « titulus », écriteau placé sur la « sainte croix » et qui porte l’inscription « Jésus le nazaréen, roi des Juifs », les clous et la tunique que portait Jésus sur le chemin de croix, les reliques des trois mages (.les reliques des mages sont actuellement dans la cathédrale de Cologne.). De nombreuses autres reliques « authentique », car il ne faut pas en douter, sont recueille à Constantinople : La hache qui a permis à Noé de construire l’arche (.ne croyez pas que je raconte des conneries.), le pot d’onguent de Marie-Madeleine, une des corbeilles qui a été utilisée par Jésus pour la multiplication des pains, en 326 est édifiée la basilique de Trèves, ville natale d’Hélène, afin de recueillir la « sainte tunique ». Sont également localisé le Golgotha et le jardin des oliviers, est identifié à Bethléem la grotte de la nativité, lieux ou Constantin ordonne la construction de basiliques. Hélène a bien évidemment retrouvé à Jérusalem le tombeau du Christ sous un temple de Vénus-Aphrodite, ce qui par miracle donne une bonne excuse pour raser l’édifice païn et le remplacer par le « saint » Sépulcre ! En faisant venir un fragment de la croix à Constantinople l’empereur instaure la présence divine dans la capitale. Le clergé palestinien fournit de nombreux objets mentionnés dans les évangiles tel que le calice de la « Cène », le vase des noces de Cana, etc… Il faut savoir que si tous ces objets se sont si bien conservés selon l’Eglise, c’est qu’ils ont été en contacte du Christ, essayez alors d’imaginer la grande quantité d’excrément de Jésus qui sont disséminé en terre sainte, étonnant que l’on en eut point trouvé ! La tolérance envers les hébreux n’a eu que des effets limités car en 329 Constantin interdit d’infliger des violences aux judaïsants qui se sont convertis au christianisme. Le 11 mai 330 Constantinople est inaugurée fastueusement. Avant de mourir, selon Michel Onfray, Constantin se fait baptiser par un prêtre arien. Etant décédé, Constantin qui est censé avoir adopté le dénuement prôné par Jésus, se fait inhumer dans la basilique des Saints-apôtres dans un modeste sarcophage en or entouré de 12 sarcophages de porphyre symbolisant les 12 apôtres.

 

   La corruption poursuit ses progrès et Constance ler de se lamenter « Les maux infinis que cause le pillage des césariens (.auxiliaires du trésor.) et leurs funestes méthodes ». Dans le domaine de la justice il dénonce les « sycophantes » (.les faux accusateurs.) au service des riches qui cherchent à éliminer un gêneur ou un concurrent, ou tout simplement pour s’accaparer à bon compte des terres ou autres biens et les juges cèdent à la corruption ou aux menaces. Son fils Constantin déplorera l’arrogance, la rapacité et la tromperie des procurateurs et des césariens.

 

   Après le règne de Constantin ler, se développe un cérémoniel impérialo-religieux qui annonce les fastes des byzantins alors que d’une par se répand un courant ascétique chrétien qui se réfère aux recommandations de Jésus, et d’autre part influencé par l’école néoplatonicienne se constitue un courant néo-classique favorable à un syncrétisme panthéiste auquel adhèrera l’empereur Julien.

 

  Second partage de l’empire : A la mort de Constantin ler, deux de ses neveux sont éliminés du pouvoir et ses trois fils se partagent l’empire. Constantin ll (.Constantinus / 337 à 340.) reçoit la (.Grande.) Bretagne, la Gaule, l’Espagne et le Nord-Ouest de l’Afrique. Il trouve la mort en s’attaquant à son frère Constant. Constance ll (.Flavius Julius Constantinus /337 à 361.) reçoit l’orient de la Thrace à l’Egypte. Constant (.Flavius Julius Constans /337 à 350.) hérite de l’Italie, d’une partie de l’Afrique et de la péninsule balkanique. En 347, il fait persécuter les donatistes. En 339, Constance envoie une ambassade en Himyars (.voir Sudarabique.) afin d’évangéliser la région et y établir une influence romaine dans le but de mieux contrôler le commerce. Il fait promulguer une loi en 341 qui interdit « la folie des sacrifices » religieux (.Boeuf, mouton, etc….) et « que cesse les superstitions ». Magnence (.ouMagnentius / 350 à 353.) se fait proclamer empereur à Autun et met Constant en fuite et ce dernier se fait égorger.

 

   L’impuissance des empereurs face à la « caste » des employés impériaux devient flagrante sous Constance ll. Celui-ci se lamente « Il est virtuellement impossible de s’opposer à leur convoitise ». Et pour confirmer l’impuissance du pouvoir certaines démarches illicites finissent progressivement à être légalisées par la loi, tel qu’en 364 ou 365 est légalisé les commissions, dites « solidus », exigées par les agents spéciaux du palais.

 

  Seconde réunification de l’empire : Constance ll bat Magnence à la Bâtie-Monstaléon en 353 et réunifie l’empire. Il réside à Constantinople. Constance éloigne de la cours ses deux cousins Gallus et Julien. Ce dernier profite de ses différentes résidences surveillées pour étudier la philosophie et devient un fervent platonicien au contacte de Iamblikhos, dit Jamblique de Syrie (.v 250 à 330.), un disciple de Plotin qui a également étudié l’ésotérisme, et qui inculque à Julien une religion païenne, opposable au christianisme. Constance fait fermer les temples et interdit les sacrifices païens en 353 et menace de mort les païens qui sacrifient aux idoles en 356. Il favorise l’arianisme et combat les « orthodoxes ». Il avait nommé un cousin, Gallus (.ou Gallus / frère aîné de Julien.), César en 351 et lui avait confié l’orient, mais celui-ci ayant pratiqué d’atroces cruautés à Antioche ou il résidait qu’il le fait exécuter en 354. Comme la Gaule commence à bouger en 350 et que les Francs et les Alamans franchissent le Rhin en 352, Constance ll nomme César, Julien (.Flavius Claudius Julianus.), et l’envoie pacifier la Gaule. Après avoir battu les Alamans à Argentoratum (.Strasbourg.) en 356, Julien s’installe à Lutèce (.ou Lutecia.). Constance  doit  combattre  les  Quades  et  les  Sarmates  qui  razzient  la  vallée du Danube, puis doit s’opposer aux Sassanides qui entrent en guerre contre l’empire en 359, alors il demande à Julien de venir l’aider. Les troupes de Juliens refusent de partir pour l’Asie et proclament leur chef Auguste en 360, Constance ll meurt avant l’affrontement en 361. Le nouvel empereur, Julien (.Flavius Claudius Julianus / Frère de Gallus, cousin de Constance ll, neveu de Constantin ler et petit-fils de Constance Chlore / 356 à 363.), dit Julien l’aposta, adepte des mystères de Mithra, bien que méfiant vis-à-vis des chrétiens qui ont persécutés les païens, instaure la tolérance religieuse en 362. L’historien Ammianus Marcellinus, dit Ammien Marcellin (.v 330 à v 400.) est un grand admirateur de Julien, mais ses écrits sont perdus, très probablement détruits par les fondamentalistes chrétiens. Il tente de rénover la religion païenne officielle autour du culte du Soleil ou l’âme après la mort se transforme en un être céleste et reçoit le soutien des néoplatoniciens. Bien que le directeur de l’université de Constantinople, le philosophe Themistios (.voir Annexe.), soit son ami, Julien considère que les « Galiléens incultes » (.les chrétiens.) et les Cyniques ont des modes de vie outrancières (.son éducateur Mardonios à tout fait pour discréditer les cyniques et leur tenue débraillée.) et il interdit aux chrétiens d’enseigner la littérature grecque ou sont mis en valeur des dieux païens afin d’éviter qu’ils déforment l’interprétation des textes. Comme Jésus il méprise le luxe et mène une vie chaste et ascétique, sa simplicité provoque mépris et railleries même parmi les chrétiens étonnant, non ? Il envisage de faire reconstruire le « Temple » des judaïsants, mais il décèdera avant que les travaux prennent forme. Il supprime l’étiquette de la cour et tente de gouverner par la persuasion. En 363 afin de mettre un terme à la flambée des prix sur le marbre Julien incite à l’ouverture de nouvelle carrière. La même année il veut repousser les Perses, mais meurt au combat. Dans les années 360 des bandes de brigands prennent le contrôle d’une partie de la Cilicie et lancent des raids jusqu’en Pamphylie et en Lycie. Jovien (.ou Jovianus / 363 à 364.) est proclamé empereur et signe la paix de Doura avec les Perses. Il rétablit les libertés religieuses et meurt peu après. Valentinien ler (.ou Valentinianus / 364 à 375.) est alors proclamé empereur en association avec son frère Valens (.ou Valens ! / 364 à 378.) à qui il confie l’Orient. Il s’installe à Milan, se déclare laïque et élargie la tolérance religieuse ce qui permet un regain des cultes païens, mais les sacrifices païens sont interdits en 368. A cette époque qui est en apparence tolérante, de « bons chrétiens » ne rechignent pas à vandaliser les statuts et autres symboles païens et de faire édifier des églises sur des sites consacrés à d’autres divinités. Un « docteur de l’Eglise », donc un être intolérant, Basile le Grand (.ou Basileios / 330 à 379.) s’attaque à Valens qui appartient à la religion arianiste. Valens combat les barbares de Gaule jusqu’en 374 ou il signe la paix avec les Alamans et s’efforce à renforcer le Limes. Pendant ce temps il a envoyé Théodose l’ancien refouler les Scots et les Saxons en (.Grande.) Bretagne, puis écrasé en 375 Firmus qui s’était déclaré empereur en Maurétanie en 370 avec le soutien de tribus maures et des donatistes. Théodose le Jeune écrase les Sarmates en 374 et se retire en Ibérie après l’exécution de son père en 376. Valentinien meurt d’une attaque pendant sa campagne contre les Quades. Valens doit alors éliminer deux prétendants au trône : Procope et Marcellus. D’obédience arienne, il est tolérant avec les païens, mais combat les chrétiens « orthodoxes ». En 370 une loi prohibe, sous penne de mort, les mariages entre « provinciales et gentiles » (.barbares et romains.). Valens combat les Perses de 372 à 373. Bousculé par les Huns v 376, les Visigots (.ou Wisigoths ou Visigoths.) qui comportent selon certaines sources 200.000 guerriers plus leurs familles et leurs esclaves, déferlent dans l’empire. Valens accorde des territoires aux hardes gots en 376, mais les responsables chargés de l’approvisionnement devaient fournir gracieusement la nourriture au gots, mais ils trouvent plus avantageux de vouloir échanger cette nourriture contre des hommes et des femmes qu’ils réduisent en esclavage, alors en 377 les Gots se révoltent et vont s’installer en Thrace, Valens est tué en les combattants à Andrinople et sont armée est anéantie (.voir ci-dessous Visigots.). Gratien (.ou Gratianus / 375 à 383.), chrétien « orthodoxe », frère de Valens et associé au trône depuis la mort de Valentinien, renonce en 379 au titre de grand pontife, les subventions aux vestales et aux prêtres païens sont supprimées, les terrains de temples reviennent au fisc, puis en 380 il publie l’édit de Thessalonique qui fait du christianisme la religion officielle de l’empire. Le concile de Constantinople de 381 réunit sur l’initiative de l’empereur, interdit le Paganisme et l’arianisme, est fixé les préséances entre siège patriarcaux de Rome, de Constantinople (.le patriarcat de Constantinople étant considéré comme œcuménique.), suivit d’Alexandrie et d’Antioche (.le concile de Chalcédoine rajoutera en 451 Jérusalem.), et en 382 il fait supprimer l’autel de la Victoire établit par August dans le sénat. Après le désastre de 378, Gratien confit l’Orient à Théodose le jeune et le nomme Auguste. Celui-ci confie des postes de responsabilités à de nombreux barbares. Gratien est mis en déroute par Maxime (.Maximus / 383 à 388.) qui a été proclamé empereur par ses légions et Gratien est assassiné dans sa déroute. Maxime devient maître de la Bretagne, de la Gaule et de l’Ibérie, alors que Valentinien ll (.383 à 392.), frère de Gratien, est nommé empereur. Alors que Maxime marche contre Valentinien, il est intercepté, battu et tué par Théodose en 388 près d’Aquilée. Théodose interdit en 392 la pratique du Paganisme. Le chef des armées d’occident, Arbogast, fait assassiner Valentinien qui refusait de lui obéire, mais son origine barbare lui interdisant l’accès au trône, il le remplace par le rhéteur Eugène. Arbogast soutien les païens, obtient le ralliement de Francs (.les rois Sunno et Marcomer.) et d’Alamans et entre en opposition avec Théodose. Arbogast et Eugène sont tué à la bataille d’Aquilée en 394 par les troupes fédérés visigotes et Théodose victorieux déclare le paganisme abolit. Théodose ler le Grand (.Flavius Theodosius / 379 à 395.), écrase le peuple d’impôts pour payer les dépenses militaires, mais aussi une importante bureaucratie et les travaux d’embellissement de Constantinople, provoquant plusieurs soulèvements. Flavius Arcadius, le fils de Théodose, épouse v 385 Eudoxie, la fille du général franc Bauto qui vient d’être promus « Maître de la milice ». La population en insurrection ayant lynché le commandant de la garde à Thessalonique en 390, Théodose en représailles fait massacrer 7.000 émeutiers. Suite à se massacre Théodose est excommunié par Saint Ambroise. En 391, Théodose supprime les jours fériés des fêtes païennes, les cultes polythéistes sont interdits à Rome puis dans tout l’empire. En 392 il interdit d’entrer dans un temple et prohibe les cultes domestiques. Les jeux olympiques d’origine païenne sont interrompus en 394 et les écoles philosophiques doivent fermer. Avant de mourir, il partage l’empire en deux états indépendants et désigne ses deux fils pour les gouverner. Théodose meurt à Milan le 17 janvier 395.

 

  L’Orient romain : Au lllème siècle se développe l’emploi de « Kaballárioi » (.cavaliers cuirassés.) afin de combattre les Sassanides. Ces cavaliers dont l’harnachement reste très coûteux n’auront que des effectifs restreints dans l’empire byzantin.

 

   Chrétienté :

 

   Avec des persécutions de l’empereur Dèce, il y a les « sacrificati », ceux qui renient leur foi et sacrifient au culte impérial, les « thurificati », ceux qui brûlèrent de l’encens sans renier leur foi et les « libellatici » qui achetèrent à prix d’or des certificats attestant qu’ils avaient bien sacrifiés, de bons chrétiens pouvaient donc être des corrupteurs ! Le pape Fabien (.236 à 250.) meut des persécutions impériales. Corneille (.251 à 253.) qui est élu après 18 mois de vacance doit combattre l’antipape Novatien (.v 200 à v 258.) élu par 3 évêques siciliens en 251, celui-ci s’oppose au retour dans l’église catholique des relaps (.ou lapsi / doctrine dite du novatianisme.), il ne reconnaît pas aux prêtres le droit de remettre les péchés. Corneille reçoit le soutien de l’évêque Cyprien de Carthage et l’hérésie novatienne est condamnée par le concile de Rome en 251. Il subit les persécutions impériale et finit sa vie en exile (.il est exilé à Centumcellæ.) tout comme Lucius (.253 à 254.). Sixte ll (.257 à 258.) est victime des persécutions de l’empereur Valérien. A la fin du IVème siècle la prosternation devant la croix et les images pieuses représentants Jésus, Marie ou un saint devient obligatoire, cet usage dégénérera en adoration et sera à l’origine de l’iconoclasme. A la mort de Marcellin (.296 à 304.), le siège pontifical reste vaquant trois ans. A partir de 306 l’évêque d’Alexandrie est couramment appelé « pape ». Après l’arrivé au pouvoir de Maxence et l’obtention de son soutien, les évêques élisent pape Marcel ler (.308 à 309.) qui se consacre à la réorganisation de l’Eglise ravagée par la persécution de Dioclétien. Mais les Lapsi veulent être réintégrés contre la volonté du pape ce qui lui vaut l'animosité de certains chrétiens qui le dénoncèrent à l'empereur. Il aurait été réduit en esclavage (.peut-être palefrenier.). Eusèbe, pape du 18 avril au 17 août 309, en compétition avec un dénommé Héraclius est exilé par Maxence afin d’éviter les troubles. Suite à l’édit de Milan en 311, Constantin restitue à l’évêque de Rome Miltiade (.ou Melchiade / 311 à 314.) les biens de l’Eglise qui avaient été confisqué en 303 et l’installe sur la colline du Latran en 314, puis sur le mont Vatican fait édifier à l’emplacement (.supposé.) du tombeau de Pierre une basilique « saint Pierre » plus vaste que toutes les autres basiliques de l’empire. La même année le synode d’Arles condamne le donatisme. En 323 le synode d’Alexandrie condamne Arius. Libère (.352 à 366.) refuse de confirmer les décrets contre Athanase, patriarche d’Alexandrie, arrêtés par les synodes ariens d’Arles en 353 et de Milan en 355. Puis l’évêque d’Alexandrie ayant été chassé par les ariens, au lieu d’aller se plaindre à l’empereur, va directement consulter Libère en 357 ce qui déclanche la fureur de Constance ll qui fait exiler le pape puis l’empereur favorise les homéousiens et un nouveau pape est nommé, Félix ll (.355 à 365.). Libère se réconcilie avec l’empereur, mais le concile de Sirmium, en 358, demande aux deux papes de se partager le pouvoir. Finalement, Félix est obligé de se retirer sous la pression populaire. Le patriarche d’Alexandrie, Athanase d’Alexandrie (.295 à 373.) fait adopter aux Eglises d’Orient une Apocalypse et édite son canon en 367. Damase ler (.366 à 384.) doit s’opposer à Ursinus, un « antipape » désigné par des mécontents, qui finit par être exilé par Valentinien. Damase condamne les apollinaristes en 377 (.Apollinaire, évêque de Laodicée affirme que « en Jésus, le Verbe (.seconde personne de la trinité.) ne s’est pas uni à une âme humaine, mais directement avec un corps ».). Au concile de Constantinople en 381 Damas impose l’orthodoxie nicéenne, arrête le découpage administratif, confirme l’indépendance des diocèses et condamne les macédoniens (.Macedonius, ou Makedonios, patriarche de Constantinople de 342 à 360 est favorable à l’arianisme.). Damase, lors du synode de Rome, demande à Jérôme (.voir Chrétienté chapitre suivant.), qu’il a pris comme secrétaire, de faire une « révision » du texte latin du nouveau testament en 382, Jérôme fait insérer les « Epître aux Hébreux », Augustin lors du concile d’Hippone en 393 porte la liste des canons à 27 textes qui sont validés par Damase. A la mort de ce dernier en décembre Jérôme juge préférable de quitter Rome.

 

   Priscillien pour des écrits probablement à tendance gnostique est condamné par les conciles de Saragosse en 380 et de bordeaux en 384. Il est exécuté à Trèves en 385. C’est officiellement le premier « hérétique » exécuté par le pouvoir séculier. Le proto-nazisme s’installe.

 

  Saintes écritures : Selon Eusèbe de Césarée (.v 265 à 340.), Pontænus qui enseignait à Alexandrie v 184 avait affirmé avoir trouvé aux Indes l’évangile de Matthieu rédigé en hébreu et l’aurait rapporté en Egypte. Cet évangile fut connu d’Epiphane (.v 315 à 403.) et de Jérôme (.v 347 à 420.), mais l’église a affirmée que ce texte a été altéré par les Ebionites et fut rejeté par l’Eglise.

 

  Hagiographie : C’est Eusèbe de Césarée qui est le premier à rédiger une compilation de la vie des saints ou sont précisés les miracles et l’aventure de leurs reliques.

 

  Concile de Nicée : En 325, ce concile réunit sur l’initiative de l’empereur Constantin, qui sera décrété ultérieurement œcuménique, est présidé par l’évêque Ose de Cordoue. Le symbole de foi de Nicée est que Dieu est « Père tout-puissant créateur de tout, visible et invisible ». Sur la demande de l’évêque Eusèbe de Césarée est repris, grosso modo, la profession de foi de l’église de Césarée, dit le Credo de Nicée. C’est Constantin qui impose que soit mentionné pour la définition de la Trinité le mot « homoousios » (.consubstantiel, de même substance, à savoir que cette substance est toutefois immatérielle / plusieurs évêques d’Orient trouvèrent que le principe de consubstantiation était équivoque et qui plus être ne se trouve pas dans les « saintes écritures », alors ils approuvèrent avec réticence ce dogme.), Jésus engendré, et non fait du père, Jésus étant de même substance immatérielle que le père, et non Jésus est la même substance que le père (.selon mon avis, cette définition n’est pas compatible avec le fait que Dieu et Jésus ne font qu’un et cette définition permet aux musulman d’affirmer que le christianisme est un polythéisme.). La substance de Jésus c’est incarnée et c’est fait homme. Le concile condamne Arius et est entrepris l’élaboration d’un symbole de foi. Y est décidé que les évêques doivent être élu par le clergé et l’aristocratie locale, cet usage se perdra avec les royaumes « barbares », dont les rois aimeront imposer leur choix. Les évêques doivent au préalableavoir franchi tous les échelons de la hiérarchie et la charge ne peut-être achetée.

 

  Pèlerinage : C’est après la construction du Saint-Sépulcre par Constantin qu’apparaît la tradition des pèlerinages à Jérusalem. Ces pèlerinages revêtent rapidement un caractère expiatoire, ils apportent des indulgences, permettant la rémission des péchés et procurant le salut de l’âme. Si le pèlerin succombe en chemin, la « vie éternelle » lui est assurée.

 

   Au IVème siècle : Alors que s’établit la fête de noël, probablement sur l’initiative de Jean Chrysostome (.Bouche d’or / voir Rome chapitre 15 / v 349 à 407.), l’Epiphanie est fixée le premier dimanche de janvier pour célébrer l’adoration des mages et qui deviendront ultérieurement les « rois mages » et y est associé l’incarnation de Jésus ainsi que le baptême et à sa circoncision. C’est également à cette époque que sont rendu obligatoire les périodes de jeûnes pour le Carême, l’Avent et le Quatre-temps, là encore les fidèles se seront emmerdés des siècles pour une obligation qui tombera complètement en désuétude au XXème siècle, l’Eglise grâce à la « lumière divine » ne cesse de divaguer durant des siècles imposant des dogmes parfaits, puis jugés cons quelques siècles plus tard, voilà ce qu’est la Raison des religions ! De plus l’Eglise qui prêche les bonnes meurs coupe le carême par la « mi-carême » qui se concrétise par une fête débridée, le carnaval, ou les hommes et les femmes forniquent à qui mieux-mieux comme des bêtes, des êtres pourvus d’âme à ce qu’il parait, cette brave Eglise qui dénigre l’épicurisme, c’est à se tordre de rire ! C’est vrai que la femme après c’être fait tringlées à plusieurs reprises pouvait ensuite se confesser pour être absoute, puis recommencer l’année suivante, c’est cela la morale de l’Eglise ! La chrétienté repose sur 5 patriarcats indépendants (.Rome, Constantinople, Antioche, Jérusalem, Alexandrie.), c’est pour cette raison qu’il n’y a pas d’harmonisation de la liturgie et des rites.

 

   Vascons (.ou Basques ou Gascons ou Wascons.) :

 

   Ils profitent des troubles pour affirmer leur indépendance au Vème siècle.

 

   Gaule :

 

   Après le règne des Sévères, l’Armorique s’oriente vers une autonomie de plus en plus marquée alors que les côtes deviennent le domaine des pirates. Dionysius arrive à Lutecia v 250 et commence à prêche la religion du Christ et dit la messe dans une ancienne carrière qui devient Notre-Dame-des-Champs et met en service les premiers catacombes. En 257 le préfet Fescenius fait arrêter Dionysius et ses deux collaborateurs et, comme le feront ultérieurement les inquisiteurs chrétiens, leurs propose la rétractation ou la mort. Suite à leur obstination ils sont exécutés sur un mont qui pris le nom de Mont des Martyrs, ce qui donnera « Montmartre », alors se serait produit un miracle, Dionysius après avoir été décapité aurait pris sa tête, aurait fait le détour à une fontaine pour la laver et aurait marché près de 6 kilomètres avant de tomber à l’emplacement de la futur Saint-Denis.

 

   Alors que l’empereur est occupé à contenir les Alamans, Marcus Cassianus Latinius Postumus (.ou Postume.) après avoir refoulé les Francs qui avaient envahi les Flandres et la Champagne s’empare de Cologne, y tue l’August Salonin, le fils de Gallien, alors il est proclamé empereur en 259 par son armée, se déclare « Restaurateur des Gaules », prend le nom de Germanius Maximus et constitue un vaste état comportant la Gaule, la (.Grande.) Bretagne et l’Ibérie. Il doit refouler les raids maritimes francs. Il fait le siège de Mayence tenu par Lœlianus qui s’est proclamé empereur. Ayant pris la ville il interdit le pillage, alors les soldats se révoltent et il est massacré avec sa garde personnelle en 269. Victorius tente de réorganiser l’armée tout en faisant face aux raids francs et à la venue des Alamans en 271, mais l’armée en révolte, le tue et proclame un sénateur gaulois romanisé Tetricus auguste, mais il ne peut conserver le contrôle sur l’Ibérie. Il organise mollement la défense de la Gaule et son armée est battue en 273 par Aurélien qui achève la reconquête de la Gaule en 274 et nomme le sénateur gouverneur de Lucanie. La Gaule subit de nouveaux raids : Francs, Alamans, Burgondes et Vandales Silings. Maximien tente d’éliminer les Bagaudes (.du gaulois bagad = attroupement / voir Rome.). Vers 285 les raids maritimes Saxons supplantent progressivement ceux des Francs. Les incursions se multiplient : francs, Alamans, Saxons… Dans ce contexte les villes se fortifie tout au long du lllème siècle et abandonnent à l’extérieur des fortifications certains faubourgs plus ou moins conséquents, le commerce suite à l’insécurité décline principalement au Nord de Lyon et la paupérisation progresse.

 

   Martin (.316 à 397.) qui deviendra le symbole national de la chrétienté chez les Francs, devenu évêque de Tours v 370 fonde le monastère de Marmoutier ou il fait prêcher la pauvreté, la mortification et incite à la prière.

 

   Irlande :

 

   Le Connacht soumet v 390 le Meath et annexe une partie de l’Ulster.

 

   Bretagne (.Grande.) :

 

   Dès le lllème siècle les Saxons abordent sur l’île et à la fin du siècle leur présence est attestée dans plusieurs points de la côte est et au lVème siècle la poterieromano-brittonne présente une influence saxonne. Sur les côtes ouest débute les premières implantations gaëliques à la fin du lllème siècle et les Pictes lancent sur les côtes romaines des raids.

 

   Caraussius chargé de combattre les Bagaudes passe en Bretagne (.voir Rome / Dioclétien.) et se fait proclamer empereur. Constance Chlore finit de soumettre la Bretagne en 297. Après 370 le déclin économique devient important et seul Londres maintient un important commerce. En 390 les Saxons dévastent les défenses de la côte Est du Yorkshire.

 

  Ecosse : Les Pictes et les Scots harcèlent par terre et par mer les romains mobilisent alors 3 légions pour leurs faires face.

 

   Huns :

 

   Ces nomades venus d’Asie à cheval avec leurs familles transportées dans des chariots, vivent d’élevage et de razzias. Ils pratiquent la déformation des crânes chez les jeunes enfants à l’aide d’un foulard noué autour de la tête. Ils ne pratiquent aucun culte et n’ont ni dieu, ni diable. Sous la conduite de Balamir (.ou Balamber.) les Huns passent la Volga et le Don v 374. Alors que les Huns sous la direction de Balamir et d’Uldès pénètrent en Europe, soumettent les Alains (.certains fuient vers le Caucase ou dans le sud de l’Allemagne actuelle, les autres rentrent au service des Huns.) et les Ostrogots dirigés par Ermanaric et mettent en fuite les Visigots. Une autre horde hunnique traverse le Caucase et est arrêté devant Edesse par le général byzantin Richimer en 384. Ces Huns menacent ensuite Ctésiphon en 396, mais sont repoussés par Bahram IV. En Europe Mundzuk (.ou Mundiok, ou Moundioukh.) a un fils v 395 qui est appelé Attila. C’est à peu près à cette époque que les Huns s’installent en Pannonie, l’actuelle Hongrie.

 

   Géorgie :

 

   Un des fils de Chapur ler (.voir Sassanides.) fonde en Géorgie (.ou Ibérie.) la dynastie Khosroenne. Vakhtang Gorgasal chasse les Sassanides et fonde Tifli (.future Tbilissi.). Aspagour (.265 à 284.) passe une alliance avec les Alains. Selon la légende 3 apôtres de Jésus : André Protoklite, Simon le Zélote et Mathias Petit, auraient christianisé la Géorgie dès le premier siècle, quoi qu’il en soit, le christianisme devient religion d’état sous le roi Mihram (.ou Mirian / 284 à 361.) en 337. Celui-ci razzie l’Ossétie. Sous Chapur ll le pays passe sous contrôle perse et est divisé en deux états.

 

   Bosphore :

 

   A partir de 242 le pouvoir est divisé entre factions rivale et le royaume du Bosphore qui est resté sous tutelle romaine disparaît au IVème siècle sous la poussé barbare – Alains, Gots, Adyghés et Hérules.

 

   Alains :

 

   Les Alains, qui ne se sont pas soumis, où qui n’ont pas fuit vers le Rhin, se réfugient dans le Nord Caucase ou ils sont nommés Maskoutes (.de Massagètes ?.) avant de prendre le nom d’Ossètes. Leur roi, Sanêsan (.ou Sanatrouk.) se convertit au christianisme en 335. Il lance des raids en Arménie, mais il finit refoulé par le général Vatché Mamikonian.

 

   Germains :

 

   Agriculteurs / éleveurs, les Germains développent l’industrie du fer et se confectionnent d’excellentes armes. Ils sont avant tout d’ardents guerriers et ils harcèlent l’empire romain pendant tout le llème siècle, mais sans unité. Bien souvent les tributs dîtes germaniques sont constituées de peuples divers qui sont, soit sous l’autorité d’une élite germanique, soit qui ont adopté plus ou moins les rites et les usages germaniques. A partir du lllème siècle, ils s’organisent en ligues, ils nomment des « truthin », ou « kuning » (.chef de guerre.) et présentent de se fait un véritable danger pour Rome, mais ils vivent en petites communautés et n’ont toujours pas constitué de centre urbain.

 

   Les peuples germaniques à la frontière romaine v 370 sont d’ouest en est : Les Frisons, les Francs saliens et ripuaires, les Alamans en Souabe et en Franconie, les Saxons, les Thuringiens, les Suèves, en Bohême réside les Marcomans et les Quades (.des éléments quades, Boïens et autres minorités constitueront bientôt la base du peuple bavarois.), puis il y a les Ruges et les Lombards, les Burgardes en Franconie orientale et les Vandales en Hongrie occidentale et en Dacie, enfin les Gépides et les Gots (.ou Gotarum, ou Goths.) terninrent la liste. Après l’abandon de la Dacie par Rome, les Gépides achèvent de conquérir le pays v 271. La piraterie des Gots et des Hérules paralyse le commerce en mer Noir au milieu du lllème siècle.

 

  Germains du Danube : En descendant le fleuve l’on trouve au IVème siècle : les Vandales, les Marcomans, les Quades, les Lombards et enfin les Visigots et les Hérules.

 

   Ostrogots (.ou Greuthunges.) : Les Gots adoptent l’arianisme v 340 qui leur est enseigné par l’évêque got Ulfila (.ou Ulphilas.). Ce dernier a élaboré une langue gotique littéraire afin de mieux propager sa doctrine et a traduit la Bible en langue germanique. Ermanaric (.ou Hermanaric ) constitue un empire de v 350 à 375 qui s’étend du Dniestr au Don et peut-être jusqu’à l’Oural et soumet les Gépides, les Hérules et des Visigots. Il prend pour capitale Kiev. Il est battu et blessé par les Huns et décède peut après. Les deux frères, Vithimir et Gesimund s’affrontent pour le pouvoir. Une minorité ostrogote sous la direction des tuteurs du fils de Vithimir, Vidéric, qui sont Alatheus et Saphrax, fuit vers l’ouest et s’installe en Pannonie en 380, les autres se soumettent aux Huns.

 

   Nota : Une minorité d’ostrogots survivra en Crimée jusqu’en 1 475.

 

  Visigots (.ou Thervinges.) : Athanaric est battu par Valens en 369, puis par les Huns, il est alors disgracier et s’enfuit avec ses partisans dans les Carpates. Sous la poussée des Huns, Fridigern et les Visigots se réfugient en Thrace en 376 et les Gots doivent se convertir à l’arianisme en échange de la protection de l’empereur Valens. N’ayant pas reçu les aides promises, les Visigots se révoltent et battent l’armée romaine à Andrinople ou Valens est tué au combat en 378. Gratien leurs octroie officiellement la Thrace en 382 et sont employés dans la milice auxiliaire pour combattre l’usurpateur Eugène. L’empereur Théodose leurs accord par « foedus » (.acte de fédération.) la Mésie et leur chef, Fritigern, obtient une large autonomie, mais doit mettre son armée à la disposition de l’empire. Sur la demande de Théodose les Visigots battent Eugène et Arbogast en 394.

 

  Hérules : Après avoir participés à la disparition du royaume du Bosphore, les Hérules s’établissent à l’embouchure du Don et développent v 260 la piraterie. En 267 / 268 avec 500 navires ils harcèlent les cotes grecques et pillent Corinthe et Sparte.

 

 Saxons : Ils entreprennent des expéditions en mer du Nord et en Manche et pillent les régions côtières.

 

  Francs : A la fin du IIIème siècle, les Usipètes, les Tenctères, les Tubantes et les Ampsivariens rejoignent la ligue des Francs. En 254, alors que la montée des océans provoque l’immersion des basses terres des Pays-Bas actuels, des Francs accompagnés de Saxons entreprennent leurs premiers raids sur les côtes de l’empire Romain, en Flandre et en (.Grande.) Bretagne. Ils sont refoulés par Gallien. Peu après les Francs passent en Flandre et en Champagne, et par la mer ils contournent l’Ibérie jusqu’à Alicante. Les raids se multiplient en Gaule. Maximien bat le roi franc Gennebaud. Constantin refoule les Franc v 306 et bat les rois Ascaris et Mérogaise. Les Francs saliens bousculés par les Saxons v 340 déferlent en Gaule, Constant les refoule et les installe en Flandre. Toutefois une partie d’entre eux vont ravager la péninsule ibérique. Pour contrer la menace des Saxons et des Alamans, Mallobaud, un roi franc qui a servi dans l’armée impériale est réinstallé en Germanie libre comme « rex Francorum » un siècle avant que Clovis s’octroie le même titre. Au IVème siècle les Francs sont divisés en deux entités : Les Francs rhénans, appelés plus tard Ripuaires, résident dans la région de Cologne et les Saliens qui occupent les Pays-Bas actuels et le Nord de la Belgique actuelle. Au IVème siècle, la première loi salique est conclue entre les mercenaires francs de Belgique et leurs officiers. Elle sera mise par écrit au Vème siècle, puis sera approuvée par Clovis. Un chef franc du nom de Méribaude, probablement un fédéré, reçoit les honneurs du consulat en 377 et en 383.

 

  Burgondes : Ils seraient originaires de l’île de Bornholm. A l’Est de l’Oder au premier siècle, ils vont s’établir au IVème siècle entre le Mein et le Neckar.

 

  Alamans : Vers 253 / 254, les Alamans franchissent le Danube et avancent jusqu’en Auvergne, mais sont repoussés par Gallien. En 260, Ils franchissent le limes et avancent jusqu’à Ravenne, Milan, Narbonne et font même une incursion en Ibérie. En 268, Ils refont une percée jusqu’à Milan. Ils pénètrent de nouveau en Italie, mais battu par Aurélien en 271, ils  refluent en Gaule ou ils sont battus par Victorinus.

 

  Scandinaves : Les élites princières s’affirment et font édifiés les premiers grands tumulus « royaux » au milieu du VIème siècle. De v 267 à v 287 les Erules du Jütland entreprennent des raids maritimes en Baltique, en Frise en 287, puis s’avance vers l’ouest jusqu’en Ibérie. Ils sont rapidement imités par les Saxons, les frisons et quelques Francs. A la fin du lllème siècle, les romains renforcent la défense des côtes.

 

   Balto-finnois :

 

   Ils sont constitués de plusieurs groupes ethniques : les Lapons, les Finnois, les Estes et les Lives.

 

ASIE :

 

   Arabie :

 

   La chaîne de montagne qui longe la mer Rouge est parsemée d’oasis tel que al-Ulā, la Mecque ou Yathrib et il y a concurrence entre les voix caravanières soumises au danger des pillards et le canotage exposé aux attaques de pirates. Le commerce transite de plus en plus par le golfe Arabo-Persique et la mer Rouge ce qui provoque un retour au pastoralisme et au développement du tribalisme. Les fédérations de tribus se font et se défont, s’allient ou s’affrontent selon les circonstances. Leur culture est patriarcale et endogamique (.qui favorise les mariages entre cousins.). Les Bédouins croient en une multitude de divinités. Les trois déesses les plus vénérées sont : al-Lāt qui est une divinité du Soleil, al-Uzzā et Manāt. Celles qui protègent les tribus sont représentées par un objet, le plus souvent une pierre.

 

   A la Mecque, les pierres sacrées sont rassemblées dans al Ka’ba. Au Vème siècle, de plus en plus de Bédouins se convertissent au judaïsme ou au christianisme.

 

   Sudarabique :

 

   L’Hadramaout arrive à son apogée  v 220  sous le règne d’Ili azz Yalut. Le roi Sha’r Awtar de Saba lance v 230 un raid contre les nomades du désert et s’empare de la capitale de l’Hadramaout. Après une longue période de guerre, le Himyars annexe le royaume de Saba v 275, puis soumet progressivement tout le Sud-ouest de la péninsule et prend le contrôle de l’Hadramaout v 295, mais l’usage de la monnaie disparaît. Les cultes monothéistes chrétiens et hébraïques prennent de l’importance et v 380 le polythéisme est prohibé. Une ambassade romaine est envoyée en Himyars de 339 à 344. Abikarib As-ad et son entourage se convertissent au judaïsme v 380. Abikarib et son fils organisent des expéditions vers la Mésopotamie et la Chine.

 

   Oman :

 

   La cote subit l’influence des Sassanides qui y installent des comptoirs fortifiés et le commerce se développe avec l’extrême orient. Le christianisme pénètre dans la région.

 

   Syrie & Palestine :

 

  Israël romaine : Constantin, au nom de la chrétienté déclare la Palestine « terre Sainte ». Au moment où Constantin charge l’architecte Zénobie de réaliser un reliquaire en pierre, le « Saint-Sépulcre », la mère de l’empereur, Hélène, lors d’un songe un ange vient lui révéler l’existence de la « Vraie Croix », la même année – 325 – ou se déroule le concile de Nicée, miracle ou mise en scène ? La Nouvelle Jérusalem, comme l’appelle Eusèbe de Césarée sous Constantin ne se nomme plus Ælia Capitolina, mais Ælia, tout simplement. Julien l’Apostat décide de reconstruire le Temple des judaïsants, mais des contretemps entravent cette entreprise, probablement une série de séismes et / ou la malveillance des chrétiens, ce qui fit dire à l’évêque Grégoire de Nazianze, que ce projet sacrilège a été empêché par des miracles.

 

  Palmyre : Au cœur du désert, Palmyre est le lieu de passage des caravanes entre l’empire romain et l’orient. Des marchandises proviennent de Chine et d’Inde. En accord avec les magistrats municipaux, Rome choisit un sénateur de la ville pour l’administration. Sous Valérien, est choisit en 258 Septimus Odeinat (.ou Odeynath ou Odenath.). Ce dernier prend en 261 le titre de roi après avoir repoussé l’armée perse, mais un parent l’assassine avec son fils. A sa mort, Zénobie assure la régence pour son fils Waballath (.ou Wahballat.) et proclame en 267 l’indépendance du royaume de Palmyre. Elle prétend vouloir contrôler le commerce de la région et s’empare de l’Egypte en 269, puis d’Antioche. Probus lui reprend l’Egypte en en 270 et Aurélien s’empare de Palmyre en 272. Quelque mois plus tard la ville se soulève et massacre la garnison romaine. Aurélien revient, mate la rébellion et rase la ville de Palmyre.

 

   Sassanides :

 

   Ardasher (.ou Ardachir ou Ardaxšr.) se lance à la conquête de l’empire romain en 230, mais les lourdes pertes le contraigne au replie. Il s’empare de la Bactriane et participe à l’effondrement de l’empire Kouchane. Une nouvelle attaque contre Rome de 235 à 241 permet d’acquérir Carrhes, Nisibe et Hatra. Chapur ler (.ou Chahpuhr ou Shābuhr ou Sapor / 241 à 272.) étend l’empire à l’Est, il annexe la Sogdiane et s’avance jusqu’à Tachkent et Peshawar, puis se tourne vers l’ouest. Il s’avance jusqu’à Antioche en 241, mais il est battu à Rhésaina en 243 par Gordien lll. En 244 les Romains sont battus à Misikhè et Gordien meurt sur le chemin du retour. De Philippe l’Arabe Chapur obtient en 244 l’Arménie, la Mésopotamie et une rançon afin que l’armée romaine puisse se replier sans problème. En 252 Chapur chasse Tiridate ll, roi d’Arménie et allier de Rome, et nomme comme gouverneur son fils Ohrmezd. En 260, il fait prisonnier Valérien, puis pille Antioche, Tarse et Césarée de Cappadoce, mais il est battu par Odeinat en 262 et doit abandonner l’Ouest de la Mésopotamie. Il est favorable à Mani qui fonde le manichéisme. Chapur a fait déplacer plusieurs centaines de milliers de personnes de Syrie, de Cilicie et de Cappadoce vers la Mésopotamie et la Perside, ce qui a permis une diffusion vers l’est des savoirs médico-pharmaceutiques et de philosophie, et a favorisé la propagation des cultes chrétiens grecque et araméenne. Après Ormizd ler (.ou Ohrmazd.) et Bahrâm ler ( ou Vahrām ou Bahrām ou Vahrām / 273 à 276.), Bahrâm ll (.276 à 293.), influencé par Kirdīr, chef suprême du zoroastrisme qui persécute les juifs, les chrétiens, les bouddhistes, les brahmanistes, les manichéens, etc…, fait exécuter Mani en 277. Bahrâm ll s’oppose à Carus qui meurt près de Ctésiphon en 283, mais il doit céder devant Dioclétien et abandonne une partie de la Mésopotamie en 287. Narsès (.ou Narseh / 293 à 302.) renverse Bahrâm lll encore mineur. Il rétablit l’ordre et met fin aux persécutions religieuses. Il s’oppose à Rome. En 296 par le traité de Nisibe il doit renoncer à l’Arménie et accepte une paix de 40 ans avec Rome. Ormizd ll est réputé pour sa justice et respecte la paix signée avec Rome. Chapur ll (.310 à 379.) renforce le mazdéisme qui devient religion d’état et reprend les persécutions contre les chrétiens, surtout après que cette croyance eue été reconnue officiellement à Rome. Il remporte des victoires sur les tribus arabes et s’empare de Bahreïn. En 339 la guerre reprend au sujet de l’Arménie et la Perse y installe un roi vassal en 340. La paix est signée avec Constance ll. De 350 à 358 il refoule les Chionites, une tribu turque, dans le Nord. Julien pénètre en Perse en 363, mais s’y fait tuer et une nouvelle paix est signée avec Rome. En 368, l’Arménie prend une plus large autonomie. Ardachêr ll (.379 à 383.) persécute les chrétiens, mais la noblesse le remplace par son neveu Chapur lll (.383 à 388.) qui signe la paix avec Théodose ler. Il entre en opposition avec une partie de la noblesse et il ne peut empêcher l’Arménie de devenir entièrement indépendante. Chapur se fait assassiner et son successeur, Bahrâm lV ne règne que quatre mois. Bahrâm V (.ou Bahrâm IV / 388 à 399.) partage l’Arménie avec Théodose ler v 390. Il doit faire face aux Huns en 396.

 

   Arménie :

 

   Khosroe ler (.ou Khosrow.) s’allie à la Géorgie et à l’Albanie du Caucase pour faire face aux Sassanides. Son fils Tiridate ll est renversé par Chapur qui occupe l’Arménie v 244. Dioclétien obtient en 287 que l’Arménie repasse dans la sphère d’influence de l’empire romain. Grégoire l’Illuminateur se convertit en Cappadoce au christianisme v 290, puis retourne en Arménie et convertie Tiridate ll (.ou lll 294 à 324.) qui avait persécuté les chrétiens sous Dioclétien et le christianisme devient la religion officielle v 301. Arsace ll qui arrive au pouvoir v 340 avec l’aide des Sassanides renforce le pouvoir royal. Chapur ll tente de soumettre l’Arménie et fait assassiner Arsace. Pap organise la résistance et bat Chapur à Bagavan en 371. Après 387, l’Arménie est divisée selon un accord entre Théodose et Chapur lll : la partie occidentale est dirigée par Arsace IV, le fils de Pap et la partie orientale se retrouve sous la direction de Khosroe ll qui fait construire Daivin (.ou Dawyn, ou Dwin.) et en fait sa capitale. Après la mort d’Arsace en 390 l’Arménie occidentale passe sous contrôle romain, alors que l’autre Arménie devient une dépendance sassanide.

 

   Kouchanes :

 

   L’empire Kouchane est ébranlé par les invasions et le pays se morcelle.

 

   Hiong-Nou orientaux (.ou Xiongnu.) :

 

   Le  chan-yu  Hou-chou-ts ivan (.195 à 216.) établit au Chan-si (.ou Shănxi.), se souvient lors de la chute de la dynastie Han qu’une lointaine aïeule était une princesse Han et il prend comme nom dynastique Lieou. Un de ses descendant Lieou Yvan (.ou Liu Yao.) obtient de la cour des Tsin (.ou Jin occidentaux / voir Chine.), le titre de chan-yu des Hiong-Nou méridionaux en 304.

 

  Zhao Antérieur (.ou Tchao ou Han du Nord.) de 304 à 329 : En 308, Lieou Yvan (.ou Liu Yuan.) avec une armée de 50 000 Hiong-Nou se proclame empereur héritier des Han et fonde la dynastie des Han du Nord, ou Zhao antérieurs. Le nouvel état est fortement sinisé. Les Hiong-Nou renversent ensuite les Tsin (.ou Jin occidentaux / voir Chine.) en 316.

 

  Zhao Postérieur (.ou Tchao.) de 330 à 351 : En 319 un chef militaire rebelle, Che-Lei (.ou Shi-Le.) provoque la scission de l’empire Hiong-Nou. En 329, il réunit les deux états et fonde la dynastie des Zhao postérieurs. Après la mort de l’empereur Shi-Hu en 349, la guerre civile éclate et la partie orientale est conquise par les Sien-Pei (.ou Mou-jong ou Xianbei.).

 

   Hiong-Nou de l’Ouest (.ou Huns.) :

 

   Des tribus Hunniques traversent la Volga v 374 (.voir Europe / Huns.).

 

   Kirghiz :

 

   Les Kirghiz v 300 s’implantent dans l’Altaï et auraient subjugué, puis assimilé le fond de populations Sarmato-Scythique.

 

   Sien Pei (.ou Xianbi ou Xianbei.) :

 

   Les Sien-Pei sont constitués de trois tribus : les Yuen, les Mou-jong (.ou Murong.) et les To-pa (.ou Tuoba ou Tabgatch / voir To-pa.).

 

   Après avoir dominé les Hiong-Nou orientaux, les Sien-pei tentent en vain d’envahir la Chine v 279. La horde Sien-Pei des Mou-jong fonde dans le Sud-est de la Mandchourie un royaume v 300.

 

  Yen (.ou Yan.) de 337 à 370 : Profitant de la guerre civile au Heou-Tchao, ils envahissent v 350 le Ho-pei (.ou Hebei.), le Chan-si (.ou Shănxi.) et le Chan-Tong (.ou Shandong.) et leur chef Tsiun installe sa capitale au Yen, à a Ki, l’actuelle Pékin. Les Yen (.appellation chinoise.) s’emparent du Lo-yand (.ou Luoyang.) en 365 et de la rive Nord du Houai-ho en 366. En 370, les Yen sont défait et soumis par les Qin  (.ou Ts’in.) Antérieurs. Profitant de la défaite des Qin en 384, deux descendants des Sien-pei se révoltent. L’un fonde le royaume des Yen postérieurs (.385 à 409.), dans le Ho-pei et le Chan-tong et l’autre fonde le royaume des Yen occidentaux en 385 au Chan-si, mais cet état est annexé par les Yen postérieurs en 394.

 

   To-pa (.ou Tabgatch.:

 

   Les To-pa, probablement d’origine turque, s’installent dans le nord du Chansi (.ou Chan-si ou Shanxi.) v 260 comme fédérés. Ils passent la Grande Muraille pour organiser un solide état v 310. Leur chef, Kouei (.ou Higo-wen 386 à 409.) fonde la dynastie des Wei du Nord.

 

  Wei du Nord 386 à 534 : Kouei s’empare du Suiyouan, du Chan-si et du Ho Pei (.ou Hepei.) v 396 / 398 et coupe en deux le royaume Yen (.ou Yan / voir Sien-pei.). Il installe sa capitale à Loyang en 493 et sinise son pays. Ils repoussent en 391 les Jouan-Jouan (.ou Ruran ou Ruanruan.) d’origine mongole.

 

   Corée :

 

  Koguryō & Puyo : En 244, les Wei et les Puyo s’allient contre le Koguryō qui est ravagé. Les alliers attaquent de nouveau le Koguryō en 255, mais s’est l’échec. En 285, la Chine vient en aide au Puyo qui est envahit par le Sien-pei. En 313, le Koguryō profite de l’anarchie en Chine pour s’emparer de Lolang, commanderie chinoise en Corée, ainsi que du bassin du Taedong et se donne un accès à la mer Jaune. En 316, les Jin (.ou Kin ou Qin.) menacent le Puyo. Les Yen (.ou Yan.) ravagent le Koguryō en 345 et occupe le Puyo en 346. Après la défaite des Yen en 370, le Puyo est annexé par le Koguryō. Les tombes sont édifiées, soit en pyramides à degrés, soit en tumulus, soit en simples chambre mégalithique ou ceste.

 

  Paikche (.ou Paekche.) : Sous le roi Koi (.234 à 285.) le royaume prend une certaine importance et arrive à s’opposer à l’offensive chinoise de 246. Après la prise de Lolang par le Koguryō en 313, le Paikche accueille de nombreux réfugiés chinois. Suite à la chute du Puyo en 346, de nouveaux réfugiés affluent. Kunch’ogo (.346 à 375.) renforce le pouvoir royal et s’empare des petits états du Mahan et de Daifang. Ch’imnyu (.384 à 385.) adopte le bouddhisme.

 

  Alliances : Le Koguryō et le Silla s’allient aux Jin antérieurs pour mieux s’opposer à la montée en puissance du Paikche. Ce dernier s’allie aux Jin orientaux et au royaume Wa du Japon et la guerre commence en 371.

 

  Bouddhisme : Le chamanisme survit assez longtemps après l’introduction du bouddhisme au Koguryō en 372 et au Paikche en 384.

 

   Chine :

 

  Période des trois royaumes 220 à 280 :

 

  Dynastie des Shu (.ou Shu-Han ou Chou.) : Le royaume Shu est annexé par les Wei en 263.

 

  Dynastie des Wu (.ou Wou.) : La capitale devient Kien-K’ang, l’actuel Nankin en 229. En 263, le Nam-Viet se soulève. Le Wu finit annexé par les Jin en 280.

 

  Dynastie des Wei 220 à 265 : Les Wei attaquent le Koguryō de 244 à 246. En 249, le général Sima Yi (.ou Sseu-ma Yi / 249 à 251.) s’empare du pouvoir. En 263, le Shu-Han (.ou Sichuan.) des Shu est annexé par Sima Zhao. Sima Yan, le petit-fils de Sima Zhao met fin à la dynastie Wei (.voir Jin occidentaux.).

 

  Réunification de la Chine par les Jin :    

 

  Dynastie des Jin occidentaux (.ou Tsin.) 265 à 316 : Sima Yan (.ou Sseu-ma Yen / 265 à 290.), un général des Wei, fonde à Luoyang la dynastie Jin. Il constitue un système de fiefs autonomes qu’il distribue à sa famille et qui est à l’origine de l’affaiblissement du pouvoir. Une grande offensive Sien-pei est repoussée v 279. La conquête des Wu commence en 263 et s’achève en 280 et la Chine est réunifiée. A partir de 291 l’impératrice Jia gouverne et le pouvoir est bientôt miné par la lutte qui oppose les familles Jia et Yang.

 

  La guerre civile des « huit princes » 291 à 316 :

 

   Les Hiong-Nou profitent de l’anarchie pour mettre fin à la dynastie des Jin. Des mercenaires Hiong-Nou saccagent Luoyang en 311. La région de Wuwei, au Gansu, forme un royaume indépendant en 314. Les Zhao s’empare de Chang’an en 316.

   Suite à l’invasion des barbares dans le Nord du pays (.voir Hiong-Nou, To-pa, Sien-pei.), de nombreux habitants, pour fuir les razzias, se mettent à migrer v 309. Certains se réfugient au Nord, au Wou-Houan, mais le plus grand nombre, environ un million, se replient vers le sud de la Chine, dans l’empire des Jin orientaux, provoquant des conflits avec les autochtones et des immigrants de plus longue date.

 

  Période des « seize royaumes et des cinq barbares » 304 à 439 : A la guerre civile des huit princes succède une période ou de nombreux « barbares », tel que des Turcs, des Mongoles, des Tibétains, des Toungouses et des indigènes du Sud constituent en Chines des royaumes. Cette période est appelée par les Chinois la période des seize royaumes et des cinq barbares.

  Dynastie des Jin orientaux (.ou Tsin.) 317 à 419 : Un membre de la famille impériale rescapé du massacre Hiong-Nou, puisque installé à Nankin depuis 307, Sima Rui, fonde la dynastie des Jin orientaux (.ou méridionaux.). Le pays est replié sur lui-même et devient essentiellement agricole. Le pouvoir est affaiblit par les querelles des grandes familles à la cour, alors que les potentats locaux prennent leurs distances. Les coups d’états et les rébellions se succèdent. De 330 à 332, les côtes sont harcelées par les pirates Zhao (.voir Hiong-Nou orientaux.) et le petit état du Linyi, au Nam-Viet, lance des raids dans l’empire. Le Sichuan est annexé en 347. En 359, les Jin tentent en vain de soumettre les Yen (.voir Sein-pei.). Les Qin qui étendent leurs possessions vers le sud et l’ouest sont écrasés par l’armée Jin en 383, à la bataille de la Fei.

   Le bouddhisme progresse dans l’empire au IVème et au Vème siècle. Les mariages entre nobles et roturiers sont interdits.

  Royaume du Chengdu (.Sichuan.) : Li Xiong se proclame roi au Sichuan en 304 et fonde la dynastie Cheng-Han, le royaume de Chengdu est annexé par les Jin en 347.

  Dynastie des Qin Antérieurs (.ou Ts’in.) 351 à 384 : En 350, un officier d’origine tibétaine ou turque, Fou Hong (.ou P’ou Hong ou Fou Kien.), se révolte et fonde en 351 le royaume des Qin à Chang’an (.ou Tchang’an.). Son petit-fils, Fou Kien (.ou Fu Jian / 357 à 385.) s’empare de Loyang en 369 et annexe le royaume Yen en 370. Le Liang est occupé en 376, puis Fou Kien achève la conquête du Nord de la Chine, mais il est battu en 383 lorsqu’il tente la conquête de l’empire Jin.

  Qin Postérieurs (.ou Ts’in.) 384 à 417 : Cette dynastie est fondée par un Tibétain Yao Xing.

  Dynastie des Liang Antérieurs (.ou Leang.) 354 à 376 : Fondation au Gansu du royaume Liang. Le royaume est conquit par les Qin en 376.

  Dynastie des Liang Postérieurs 389 à 403 : Cette nouvelle dynastie est fondée par Lu Kouang un officier Sien-pei.

   Birmanie :

  Pyu : Les Pyu, après avoir formé une fédération de 19 villages, auraient été organisés en royaume par Thinlikyaung (.v 344 à v 387.). L’extension du royaume vers le sud provoque des conflits avec les Môns. Des échanges commerciaux avec la Chine débutent au lllème Siècle.

   Champa :

   Dès le IVème siècle, le Champa est dirigé par des souverains d’origine indienne ou fortement hindouisés. Le bouddhisme pénètre le pays à la même époque.

   Thaïlande :

   Dans le Nord de la Thaïlande se forment au lllème siècle plusieurs principautés Môn dans les régions de Chiang Mai, Chiang Saen et Lamphun. Le commerce se développe avec le Funan.

   Inde :

  Andhra / dynastie Vakataka : Pravarasena ler (.280 à 340.) constitue un empire, mais à sa mort ses quatre fils se partagent le pays qui passe sous influence Gupta de v 395 à 445.

  Pallava : Emancipé de toute tutelle v 300, le Pallava domine tous les états du Sud de l’Inde au IVème siècle : Cola, Pândya et Chera.

  Gupta (.ou Goupta.) : La dynastie gupta prend forme vers 240 avec un dénommé Gupta. Son fils Ghatotkaca (.v 280 à v 318.) consolide son autorité en se référant au védisme. La cour est très probablement itinérante. Chandragupta ler (.319 à 330.) assassine le roi de Pataliputra, s’empare du trône et légalise la dynastie Gupta. Il se pare du titre de Mahârâjâdhirâja (.Grand roi des rois, ou Roi au dessus des grand rois / titre emprunté aux Kouch, qui eux-mêmes l’avait tiré de la civilisation perse.). Le višnuisme (.ou vichnouisme.) est favorisé et sont restaurés les sacrifices védiques du cheval dit « asvamedha » qui donne au monarque une grandeur universelle en sacrant un « Roi parfait ». La langue religieuse usitée par les brahmanes et les dieux, le Sanskrit, devient la langue diplomatique et sont usage se diffusera dans tout l’empire. Les autres religions tel le bouddhisme et le Jaïnisme sont tolérées. Le commerce avec l’Egypte et l’Europe est développé, ainsi que l’agriculture. La frappe de monnaies d’or favorise les échanges. Samudragupta (.330 à 380.) achève la conquête de la vallée du Gange, soumet le Bengale, le Davaka dans l’Assam, le Népal, le Rajpoutana (.ou Rajasthan.), le Panjab et le Kashmir. Il est le véritable fondateur de l’empire. Il donne une organisation fédérale à son pays ou chaque ancien royaume garde une certaine autonomie. Suite au déclin de l’empire Romain le commerce sur la côte occidentale décline au profit du commerce dans le golfe du Bengale. Chandragupta ll Vikramāditya (.ou Candragupta /Soleil Victorieux / 380 à 415.) soumet le Gujerat (.ou Gujarât.). Sous Kumaragupta ler (.v 415 à 447.) la cohésion de l’empire faiblit et le commerce décline. Son successeur, Skandagupta refoule les premières incursions de Huns (.ou Hiong-Nou.) et renforce l’armée, mais le manque de numéraire et le déclin du commerce qui s’en suit affaiblit l’empire.

   Népal :

   Fondation de la dynastie des Licchavi de v 350 à v 740.

   Ceylan / Sri Lanka :

   En 312, la dent de Bouddha est recueillie et se développe le mahayana (.bouddhisme du grand véhicule.).

   Japon :

  Ere Yamato : Des cavaliers archers venus de Corée à la fin du lllème siècle, donnent naissance v 300 à la culture Yamato qui se développe au départ dans la vallée de Yamato au Sud de Kyoto. Un culte primitif basé sur le riz, ou culte Shinto primitif, se développe. Une aristocratie guerrière s’approprie le pouvoir et fait édifier pour ses morts des « Kofun », sorte de Tumulus dont les principaux ont la forme d’une serrure. Les corps sont inhumés dans des sarcophages en bois, puis en pierre ou en terre cuite. Les Kofun sont entourés de haniwa, des tubes de terre cuite décorés qui délimitent le domaine sacré et qui rappellent les piquets de bois utilisés sur certaines tombes de Sibérie. Chaque famille constitue un « uji » (.ou clan.) dirigé par un patriarche qui fait figure de grand prêtre et qui dirige ses alliers et ses serviteurs. Au IVème siècle, les uji aident le royaume de Paikche à vaincre ses ennemis de Corée. C’est à cette époque que la soie, la poterie vernissée et l’écriture sont introduites de Chine au Japon et l’archipel se sinise.

   La langue japonaise est apparentée au coréen (.ouralo-altaïque.), mais son vocabulaire et sa phonologie a beaucoup de points communs avec l’austronésien.

AUSTRALIE / PACIFIQUE :

   Austronésiens :

   Ils colonisent au IVème siècle les îles de Paques et Hawaï et atteignent l’Amérique d’où ils ramènent la culture de la patate douce (.voir Amérique / Austronésiens.).

AMERIQUE :

   Amérique du Nord :

   Mogollon :

   Les Mogollons subissent l’influence des Anasazi et adoptent entre autre les Kivas (.centres cérémoniels.).

 

 

   Mésoamérique :

 

   Teotihuacan :

 

  Période Tlamimilolpa de 250 à 350 : Est réalisé un cartier résidentiel ou les maisons sont construites en pierre. Les liens commerciaux sont établis avec les Maya et la région d’Oaxaca.

 

   Maya :

 

  Période Classique Ancienne v 250 à v 550 : Alors que certains sites restent abandonnés, l’activité reprend. La sculpture sur les monuments Maya débute v 300. Sont réalisées de nombreuses sculptures de jaguars, car cet animal est considéré est la divinité protectrice de la cité. Les Mayas commencent à passer sous l’influence de la culture de Teotihuacan v 350 et sont dominés par leur commerce. Plusieurs traits culturels sont empruntés à Teotihuacan dont le culte du « serpent à plumes » de Quetzal (.ou Quetzalcóatl.). Les principautés dirigées par des dynasties héréditaires se multiplient et parfois s’opposent. Le roi de Tikal (.ou Mutal.), Chak Toh Ich’ak, développe le commerce et sa ville devient très influente, mais en 378, Tikal est attaquée par Teotihuacan et sont roi est tué.

 

   Amérique du Sud :

 

   Venezuela / et zone guyanaise :

 

  Saladoïde modifié v 300 à 600 : La céramique arawak voit ses formes et ses décores différant (.ou modifiés.). Des jarres sont utilisées pour la fermentation des boissons à base de manioc. L’agriculture au nord de l’Amazone, le l’embouchure du fleuve à l’Orénoque, prend un grand essor avec la réalisation de larges monticules en argile en zone inondable pour la réalisation de villages et de buttes plus basses entourées d’un réseau d’irrigation pour cultiver les plantes. Ce système est probablement inspiré des cultures pratiquées dans les zones inondables du bassin amazonien.

 

   Moche :

 

   La culture Moche arrive entre 300 et 600 à son apogée et les monarques de cette société théocratique sont divinisés et contrôlent les pouvoirs politiques et religieux. Les seigneurs sont ensevelis dans les pyramides de terre crue, accompagnés d’offrandes et de « serviteurs » sacrifiés pour la circonstance. Le commerce est actif avec les Pachacamac, les Atarco, les Nieveria des montagnes et les Cajamarca au Nord. L’activité économique permet l’émergence d’une bourgeoisie.

 

   Tiahuanacu :

 

   Entre 300 et 500, les villes se multiplient et se développent et à partir de 374, Tiahuanacu devient une puissance régionale. Plusieurs complexes de pyramides y sont édifiés dont la grande pyramide Akapama. La déformation des boites crâniennes y sont pratiquées ainsi que la trépanation dans un but médical ou religieux. Le commerce est actif avec les basses terres riches en maïs, haricots, piments, bois, coca, etc…

 

   L’industrie textile, la métallurgie (.or, argent, cuivre, bronze.) et la céramique avec en particulier des vases portraits, jouent un rôle de plus en plus important dans la religion et dans le commerce régional.

 

 

Annexe

 

 

Néoplatoniciens :

 

   ○ Gréco-platoniciens : Dans les cultes gréco-platoniciens les mages et les oracles sont à la mode à partir du lllème siècle et les « païens » consultent leur livre saint des « Oracles chaldéens » rédigé en vers d’après les paroles « révélées » par Platon. De ces rites émergent deux tendances. La première, celle des théurges sont à la recherche d’un rituel purement hellénistique au détriment de la philosophie dans le but d’obtenir des grâces divines et subisse l’influence stoïcienne qui voit l’âme comme un simple fragment de l’intelligence divine. Ils renoncent aux sacrifices sanglants qui ne plaisent qu’aux mauvais démons. Les principaux apôtres de cette croyance sont Porphyre (.ou Porphurios / 234 à 305.), Jamblique de Chalcis (.ou Iamblikhos / v 250 à 330.), Proclus de Bysance (.ou Proklos /412 à 485.) et Damascius. L’autre tendance reste sous l’influence des philosophes.

 

   ○ Plotin (.v 205 à 270.) : Ce néoplatonicien suit l’empereur Gordien dans sa lutte contre les Perses afin d’étudier la philosophie perse et indienne en 243. L’école de philosophie qu’il ouvrit à Rome attira l’empereur Galien et son épouse. Il affirma que de rien, rien ne saurait naître. Un dieu qui à un moment « T » crée le monde implique qu’il est resté inactif pendant une éternité ce qui prouve qu’il n’est pas parfait. Il conçoit trois hypostases : l’Un (.Dieu.) qui est au dessus de tout, l’Intelligence émanation qui procède de l’Un et l’âme qui procède de l’Intelligence. Il influença Augustin. Il a dit « C’est aux dieux de venir à moi, non à moi d’aller à eux ».

 

  Porphyre (.234 à v 305.) : Disciple de Plotin, il commente Platon et Aristote. Défenseur de l’hellénisme et adversaire des chrétiens il rédige 15 livres réfutant leur croyance qui sont détruit en 448 par la chrétienté fascisante.

 

   Julien (.Julianus / 356 à 363.), dit l’apostat, éduqué dans une famille chrétienne décide un retour au paganisme et après avoir étudier Platon il publie « Contre les Galiléens » ou il a écrit « la secte des galiléens (.chrétiens.) n’est qu’une fourberie purement humaine et malicieusement inventée… » et dénonce l’intolérance des judaïsants et des galiléens qui refusent d’accepter l’existence d’autres dieux. L’avenir nous confirmera la justesse de ses propos !

 

Néocyniques :

 

   Le philosophe Themistios (.ou Themistius / v 317 à v 388.) recommande a ceux qui veulent vivre avec la modération de l’esprit, de ne point prendre en exemple Platon et Aristote, mais le sage Antisthène fondateur de l’école des cyniques.

 

 

 

 

Christianisme :

 

    Basilic : La « basilikon », qui signifie « royal » en grec, était une plate vénérée pour ses pouvoirs magiques biens faisant et qui se trouvait dans toutes les habitations de Grèce. La basilique fut un édifice ou se rendait la justice, ou servait de lieu de rassemblement pour les hommes d’affaires. Rien d’étonnant que la chrétienté récupérât ce nom pour le dédier à ses lieux de cultes. Le recyclage ne date pas d’hier !

 

  Monophysisme (.ou Euthychiens.) : L’évêque Euthychès (.v 378 à 354.) pense que Jésus n’est que d’une seule nature, la divine, une idée comme une autre (.voir chapitre suivant.).

 

  Donatisme : Suite à l’élection de l’évêque de Carthage, Caecilianus en 305, Donat accuse ce dernier d’avoir livré les livres Saints lors des persécutions au pouvoir romain, il dénonce également l’initiative de l’évêque qui refuse de reconnaître comme évêque des indigènes ou personnes jugées comme tel et avec le soutien des paysans berbères se fait proclamer évêque en 313. Donat prêche l’éminence de la période eschatologique. Au concile d’Arles en 314, Cécilien est nommé à la place de Donat, le donatisme est condamné et Constantin lance une campagne de persécutions contre eux en 316.

 

  Circoncellions (.ou Circoncellio.) : Des ouvriers agricoles berbères constituent au IVème siècle des foyers de révoltes en Numidie. Après la répression de 346 à 348 ils se rallient aux donatistes.

 

  Arianisme : Lucien d’Antioche fonde une école v 312 pour contrer la théologie d’Origène qui selon lui ne respecte pas assez les écrits de la Bible. D’aucuns affirment que les trois composantes de la trinité (.le père, le fils et le saint-esprit.) sont éternelles. Il suffit d’y croire, mais voila un disciple de Lucien, Arius un prêtre d’Alexandrie, fait remarquer que selon les écrits saints, Dieu le père créa Jésus ! Dans ce cas, si Jésus a été créé par Dieu il ne peut pas être éternel puisqu’il na pas toujours existé ! La trinité est donc remise en cause et cette analyse qui semble être des plus logiques est adoptée par une majorité de chrétiens d’orient. Ces écrits seront traduits en gotique par le moine (.ou l’évêque.) Ulfila (.ou Ulphilas, ou Ulfilas, ou Wulfila / v 311 à 383.), d’origine cappadocienne. Constantin réunit et dirige en personne le concile œcuménique de Nicée en 325, il y fait condamner à l’exile Arius et l’arianisme est interdit. Pourtant l’Arianisme est adopté par une grande majorité de Germains v 340. En 376, l’empereur Valens (.364 à 378.) qui a adopté l’arianisme demande aux Visigots infiltré en Thraces en échange de sa protection de se convertir à l’arianisme. En 350, Basile d’Ancyre prend la tête des homéousiens (.ou homoiousiens.), qui préfèrent la formule « le fils est semblable en substance au père » et représente ainsi la branche modérée des ariens. Une dizaine d’année plus tard, les  homéousiens sont supplantés par des ariens radicaux : les homéens d’Acace de Césarée qui avance que « le fils est semblable au père », doctrine que les Gots adoptèrent. Les supers radicaux, sous la direction de l’évêque de Nicomédie, Eunomius, les Eunomiens (.ou anoméens.), affirment la dissemblance entre Jésus et Dieu. Les acaciens provoquèrent la rupture entre Rome et Constantinople de 484 à 519, suite à la proclamation de l’Henotikon (.ou édit d’Union.) par l’empereur Zénon, sous le patriarcat d’Acace de Constantinople. Alors que les homéousiens finissent par rallier l’orthodoxie nicéenne dite homéousienne. Les dissidents macédoniens (.ou pneumatomaques.) persistent dans leur dogme. Nous avons vu que d’aucuns affirment que les trois composantes de la trinité (.le père, le fils et le Saint-Esprit.) sont éternelles. Léon ler le Grand, « pape » (.ou évêque.) de 440 à 461, précise qu’ « en Jésus il y a une seule personne, mais en cette hypostase unique, deux natures, la divine et l’humaine, chacune gardant ses qualités et ses facultés propres » sachant que la composante humaine est constituée d’un corps et d’une âme. Et l’académicien Daniel Rops précise dans son livre « L’église des temps barbares / éditions Fayard » que cela explique pourquoi Jésus pouvait pleurer ou se mettre en colère comme un vrai homme tout en gardant la force et la réserve du tout puissant. Donc en conclusion, selon la sainte Eglise romaine et apostolique, Jésus aurait toujours existé avec ses deux formes, l’une divine et l’autre humaine ! Donc le corps humain aurait toujours existé ! Donc l’on peut penser que Dieu n’a pas créé l’humain puisqu’il a toujours existé ! Rassurez-vous, Benoît XVI a affirmé que les contradictions dans les dogmes ne font que renforcer la véracité de la religion ! Donc Arius, aurait eu tore de faire remarquer que selon les écrits saints, Dieu le père créa Jésus. Arius, afin de ne pas devenir polythéiste, considère le fils de Dieu comme une personne, première créature de Dieu, mais qui n’est ni éternelle, ni coéternelle. Jésus n’est pas un Homme-dieu. L’Eglise conteste cette position, car, selon elle, il ne faut pas confondre créer et engendrer.Nous avons vu qu’Apollinaire de Laodicée affirma que si le Verbe c’est fait homme, son humanité ne pouvait être complète, de l’homme il n’a pris que le corps et a remplacé l’âme humaine par sa divinité. Mais que devient alors la rédemption si l’homme qui a souffert sur la croix n’est pas semblable à nous ? La chair n’est qu’un habit sans importance et les idées d’Apollinaire sont dénoncées par les synodes de Rome en 377 et 382, d’Alexandrie en 378 et d’Antioche en 381, mais l’apollinarisme perdure ! Alors le pape Léon Ier le Grand (.440 à 461.) par le « Tome à Flavien » définit la « vraie » doctrine du Christ : « En Jésus il y a une seule personne, mais en cette hypostase unique, deux natures, la divine et l’humaine, chacune gardant ses qualités et ses facultés propres ». Ainsi, Jésus, en plus du Verbe est doté d’un corps muni d’une âme humaine ce qui explique que Jésus pouvait pleurer ou se mettre en colère comme un homme ordinaire tout en gardant la forme de la réserve divine, c’est divin !

 

  Macédonianisme : Pour avoir dit que le Saint-esprit est une créature du fils tout comme le fils est une créature du Père, Macédonius, évêque de Constantinople est déposé en 360.

 

  Priscillianisme : Priscillien qui pratique une certaine forme de gnosticisme ascétique est condamné pour crime de magie par les conciles de Saragosse en 380 et de Bordeaux en 384 et il est le premier « hérétique » à être exécuté par le pouvoir séculier en 385. Le concile de Tolède en 400 confirmera la condamnation du priscillianisme.

 

   Novatianisme : Cette conception de la religion définit par Novation (.voir Papauté.) et qui débute en 251 fait de nombreux adeptes au IV et Vème siècle et ne disparu qu’au cours du Vllème siècle. Cyprien qui leur est favorable est condamné et exécuté en septembre 258

 

  Schisme en préparation : Constantinople devient capitale en 330, mais le pouvoir politique ne s’y installera qu’en 350. Cette seconde capitale est à l’origine de la rivalité qui va opposer le patriarche (.pape.) de Rome à celui de la nouvelle capitale. Ils se déclareront chacun seul représentant officiel de la religion chrétienne.

 

  Constantin un bon chrétien ! A l’époque de Constantin le baptême est encore donné essentiellement qu’à des adultes. Cet acte religieux qui marque l’entrée de l’individu au sein de la communauté chrétienne – à l’époque de Constantin la confirmation n’existait pas - voit ses péchés réalisés avant cet acte de foi absout ! Constantin se fait baptiser sur son lit de mort ! Cela représente-t-il une décision de dernier minute ou un simple calcul lui permettant de mener une vie peut conforme au dogme chrétien et de pouvoir mourir lavé de tous ses péchés grâce au baptême ?

 

   Saint Basile (.330 à 379.) : Il a dit « Si chacun ne gardait que ce qui est requis pour ses besoins courant et que le superflu, il le laissât aux indigents, la richesse et la pauvreté seraient abolies » (.ce conseil n’a jamais été respecté, ni par l’Eglise, ni par les monarques, ni par les capitalistes qui s’enorgueillissent d’être chrétien, étonnant, non ?.).

 

 

 

Manichéisme : Pātteg qui appartient à une grande famille perse est membre d’une « secte » baptiste judéo-chrétienne à tendance gnostique implantée en Babylonie, les elchasïtes, qui pratiquent des ablutions corporelles et s’abstiennent de consommer de la viande et des boissons fermentées. Son fils Mani, ou Manès, est né en 216 en Mésopotamie. Il reçoit en 228 la visite d’un ange envoyé par le « Roi des lumières » qui annonce sa future mission et il devient apôtre. Une seconde révélation en 240 lui donne l’ordre de commencer sa mission. Il commence à prêcher et se serait rendu jusqu’en Inde. Il rejette les castes et fait de Jésus le messie de la fin des temps du zoroastrisme, Saoshyant. Il est reçu par Chapur ler en 234 et il lui accorde sa bien vaillance. Il envoie des missionnaires en Perse et dans les pays voisins : Inde, Chine, Palestine, Egypte et en Italie. Le manichéisme s’est propagé dans toute la Perse v 270.

 

   Mani, l’Illuminateur en qui l’Esprit-Saint et l’Omniscience c’est installé se dit descendre de Zarathoustra, de Bouddha et de Jésus. Il se réfère à l’« Evangile de la naissance de Marie » ou il est dit que Marie est fille de Joachim de la tribut des Lévi alors que pour les chrétiens Joachim est de la tribu de Juda, c'est-à-dire descendante de David (.Nota : dans le Protoévangile écrit au premier siècle de notre ère, attribué à « saint » Jacques le Mineur, mais non reconnu par l’église catholique, et dont découlerait l’Evangile de la naissance de la Vierge, ne précise point expressément la famille de Joachim, mais laisse entendre que le père de Marie était très riche.). Le monde a été créé à partir d’une substance démoniaque, la matière est donc mauvaise, elle fait souffrir l’homme et l’âme est prisonnière dans ce corps méprisable. Il faut donc renoncer à procréer pour éviter que de nouvelles âmes souffrent. Les âmes des purs libérées du Mal seront aspirées par la lumière, ce qui contribuera à affaiblir la matière. Les autres âmes se réincarneront jusqu'à ce quelles réussissent à se libérer (.cycle des âmes empreinté au bouddhisme.). Les Elus restent célibataires et mènent une vie ascétique comme le pratiqua Jésus et certains Indiens. Les auditeurs n’ont pas le droit de tuer les animaux, mais peuvent se marier. A la fin des temps Jésus règnera un court moment avant d’abandonner le monde. Les damnés resteront attachés à la matière et seront anéantis en même temps que le monde. Si le mazdéisme croit au bien fondé de la vie et à la victoire finale du Bien, le manichéisme dévalue la vie et croie à la pérennité du Mal et à la damnation éternelle des pêcheurs. Saint Augustin fera du manichéisme un monothéisme (.il ne fallait pas donner de mauvaises idées à la plèbe.) ou le mal régnait dans le corps alors que l’âme était le siège de Lumière sous la domination de Dieu.

 

   Hormuzd ler (.ou Ormizd ou Hormizd.) n’entreprend rien contre Mani. Sous Bahram ler, Kirdīr (.ou Kartir ou Karder.) qui est « magupat » (.maître des mages.) met en accusation Mani. Sous le règne de Bahram ll Mani est emprisonné, puis est torturé 26 jours avant de mourir d’épuisement après 26 jours de détention en février 277. Ses écrits sont détruits, il ne sera jamais un Jésus ou un Mahomet ! Son successeur, Sisnnios est martyrisé en 292 et ses disciples sont persécutés. A Rome, Dioclétien prend des sanctions contre le manichéisme en 297, et en 389 Théodose menace de la peine de mort les adeptes de Mani (.imaginons ce qui se serait passé si un empereur romaine avait adopté le manichéisme plutôt que le christianisme ! Mani serait devenu notre Messie et Jésus ne serait qu’un vulgaire prophète ! ).

 

 

 

 

Mélitiens : En 324 Constantin entreprend de faire réaliser à l’Est de Pélouse (.ou Péluse.) l’église « martyriale » d’Epimaque, en l’honneur de ce saint qui a été exécuté vers la fin de la période de persécution des chrétiens en Egypte qui c’est déroulée de 303 à 311. Mais bientôt cet édifice est disputé par deux évêques, l’orthodoxe Dôrothéos et le schismatique Kallinikos. Ce dernier s’est rallié au rite mélitien qui a développé un culte exhibitionniste des corps des martyres et aurait mis au point un rite divinatoire dans les « martyria », lieux ou sont exposés les martyres. Au moment où les ariens tentent de se concilier les mélitiens Nicée dans un élan de tolérance intéressé accepte d’intégrer dans son corpus le clergé mélitien.

 

 

 

 

Islam, intérêt secondaire : En effet l’islam ne revêt qu’un intérêt secondaire puis que l’ « Ange » envoyé par « Dieu » à « saint » Pacôme (.288 à 346.) vers 323 ne trouve point nécessaire de révéler le « Coran » et donne la priorité à l’énoncé des lois cénobitiques (.directive de la vie religieuse en communauté qui seront mise en application en Egypte.), qui constitueront ultérieurement les bases des règles monastiques de la chrétienté.

 

 

 

Shinto : Le Shinto est une forme d’animisme qui vénère les phénomènes naturels et les esprits des ancêtres afin d’obtenir leurs protections. Plusieurs divinités sont admirées et elles sont consultées par les empereurs avant de prendre des décisions d’importances. Nous avons vu qu’ensuite le bouddhisme fut introduit au Japon à la fin du XIlème siècle. Alors le Shinto subit l’influence de cette nouvelle religion et Bouddha devint l’une de ses principales divinités.

 

 

 

Universalité de l’intolérance : Le Chinois Xi Kang (.v 223 à 262.) est condamné à mort pour avoir remis en cause les coutumes chinoises ainsi que le confucianisme et avoir voulu se hisser au niveau du Dao.

 

 

POUR ACCEDER A :

 

Atlas historique universel

 

cliquez sur :

 

 http://atlas-historique-universel.jimdo.com/

 

  

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Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


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Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

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A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


Chez le même éditeur voir les autres ouvrages sur les religions

 

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