La révolution russe vue par les antirévolutionnaires :

  

 

Article réalisé suite à la lecture de « Les armée blanches » de Marina Grey et Jean Bourdier – éditions le Livre de Poche – 1.968

  

 

Les Cosaques / rappels historiques :

Cosaque, de Kazak = cavalier errant. Ils apparurent v 900. Chaque territoire casaque est dirigé par un conseil des Anciens qui est à la tête d’un « voïsko » = armée ≈ marche militaire.

 

Depuis 1.875 les cosaques doivent 3 ans de préparation militaire, 12 ans de service et 5 ans de réserve. En Russie, des écoles d’officiers pour Casaques sont créées à partir de 1.867. Au XIXème siècle, il y a 11 voïskos : Don, Kouban, Orenbourg, Terek, Oural, Sibérie, Transbaïkalie, Sémiretchensk, Astrakhan, Amour et Oussouri. En 1.917, l’ataman (.chef militaire.) du Don est le général Alexis Kalédine qui se brouilla dès le mois d’août avec Kérensky et réclama une république au pouvoir fort.

 

La Guerre de 14 / 18 dans l'Europe de l"Est / source Larousse sur le net
La Guerre de 14 / 18 dans l'Europe de l"Est / source Larousse sur le net


Petit rappel (.voir aussi Russie chapitre 37.) :

 

Le 12 mars 1.917 le gouvernement démissionne.

Le 16 Nicolas ll abdique, mais son frère, le grand duc Michel, refuse de monter sur le trône, puis appela à se soumettre au gouvernement provisoire. Il fut arrêté le 15 mars 1.918.

Le 26 novembre 1.917 Lénine propose un armistice aux empires centraux que Berlin et Vienne s’empressent d’accepter avec statu quo sur le front.

Le 20 décembre débute la conférence de Brest-Litovsk.

Le 9 février 1.918 les empires centraux signent la paix avec l’Ukraine autoproclamée indépendante, alors Lénine rompt les pourparler et l’Allemagne reprend l’offensive dans les pays baltes pour s’arrêter à moins de 150 km de Petrograd.

Le 28 février 1.918 Trotsky dissout les « Gardes Rouges » pour fonder une vraie armée, « l’Armée rouge », qui fut dirigée par d’anciens officiers de l’armée du tzar jugés récupérables.

Le 2 mars 1.918 Moscou redevient la capitale.

Le 3 mars 1.918 la pays est signée entre la Russie et les empires centraux, l’on dit que Lénine signa sans même lire le contenu du texte de paix.

Le 13 mars Trotsky est nommé Commissaire du peuple à la guerre.

Le 22 avril Trotsky rend la formation militaire obligatoire, et met en place la mobilisation. En de juin l’Armée rouge compte 600.000 hommes. Les déserteurs sont passibles de la peine capitale.

Le 16 août 1.918, Lénine signe avec l’Allemagne une « Convention complémentaire au traité de Brest-Litovsk » ou un clause secrète impose aux « Rouge » de chasser les Alliés des villes de Mourmansk et d’Arkhangelsk, ainsi que de réprimer la rébellion d’Alexéiev ; les Allemands s’engageants à restituer les armes saisie à l’armée russe et de faire la chasse aux Russes d’Ukraine – ou stationnent encore quelques troupes allemandes – qui souhaitent rejoindre l’Armée des volontaires d’Alexéiev puisqu’elle est solidaire avec les Français.

Le 11 novembre (.le 29 octobre pour le calendrier russe.) fut signé l’armistice. Les bolcheviques virent dans cet acte l’annulation du traité de Brest-Litovsk et, de ce fait, ils contestèrent l’indépendance de l’Ukraine et exigèrent l’évacuation des troupes Germano-autrichiennes de ce territoire et le retour aux frontières de 1.914. D’autre part, les Alliés saisirent l’or pris par les Allemands aux Russe, l’équivalent de 320 millions de roubles, afin de garantir le remboursement de l’emprunt russe et ce métal précieux fut déposé le 27 novembre 1.918 à la Banque de France et qui sera partagé ultérieurement avec la Grande-Bretagne. Enfin le repli qui débute le 18 novembre des 36 divisions germano-autrichiennes – soit environs 500.000 soldats - des territoires baltes laissèrent un vide qui ne profitera ni aux « Rouges », ni aux « Blancs ».

Du tzarisme au bolchevisme :

Le 19 juillet 1.917 le gouvernement nomme le fils d’un cosaque Lavr (.Laurent.) Kornilov (.1.870 à 1.918.) généralissime, mais celui-ci par un ultimatum exige le rétablissement du tribunal militaire révolutionnaire, ainsi que la peine de mort sur le front et à l’intérieur du pays. Il marche sur Petrograd pour rétablir l’ordre, mais comme un bruit court qu’il veut s’emparer du pour Aleksandr Kérensky (.ou Kerenski / 1.881 à 1.970.) le démet le 27 août 1.917. Est nommé à ça place Loukomsky qui refuse la fonction de généralissime, alors est désigné Klembousky qui refuse à son tour. Le général Anton Denikine (.1.872 à 1.947.) favorable à Kornilov est arrêté le 20 août. Kerensky constitue un comité de Salut public et nomme généralissime Alexéiev qui fit arrêter le 1er septembre Kornilov, Loukomsky et Romanovsky dans la ville de Moghilev, et qui furent transférés en résidence surveillée au Vieux-Bykhov ou furent détenus 21 prisonniers.

Nous avons vu chapitre 37 que le 26 le comité militaire révolutionnaire prend le contrôle de Petrograd. Trotsky déclare au nom du comité militaire la fin du gouvernement Provisoire et les bolcheviks s’emparent du palais d’Hivers. Ce coup de force qui a lieu le 7 novembre est appelé la révolution d’octobre car avec le calendrier russe nous ne sommes que le 25 octobre. Suite à ce coup d’état Kerensky quitta Petrograd dans une voiture officielle de l’ambassade des Etats-Unis (.il émigra ensuite en Grande-Bretagne, en France, puis aux U.S.A..), et dès le 27 octobre la commission d’enquête libéra 16 des 21 détenus de Bykhov. Furent nommés généralissime Doukhonine, puis Krylenko.

Les antirévolutionnaires s’organisent :

Nota : Les Britanniques qui sont présent dans le port d’Arkhangelsk (.voir ci-après « Front du nord ».) depuis le début de la guerre 14 / 18 accueillent les Russes voulant fuir le régime communiste et les aider à émigrer. Les occidentaux et les Japonais sont également présents en Sibérie, voir ci-après « En Asie ».

En Europe :

Au Nord Caucase : Au début novembre, avec l’aide de l’ataman général Kalédine, le général Alexéiev replié dans le territoire du Don, Novotcherkassk, organisa une « Armée de volontaires » antirévolutionnaire. Pendant ce temps, avec l’accord de Doukhonine, l’armée révolutionnaire du général Krylenko approchant de Bykhov, les 5 derniers prisonniers s’enfuirent : Kornilov, Denikine, Markov, Loukomsky et Romanovsky. Il se dirigèrent vers le territoire du Don le 19 novembre 1.917. Suite à la « révolution d’octobre », le général Michel Alexéiev, un ancien chef d’état-major de Nicolas lll, part pour le Don. Il fonda l’Organisation secrète et anti-bolchevik des officiers, dite « Organisation Alexéiev », qui ne comptait qu’une centaine de membres mi octobre, et atteignit 2.000 à la fin du mois. Hors la majorité des volontaires étaient des officiers. A cette époque les Cosaques, y compris ceux du Don, hésitent à s’engager pour l’un des deux camps. Après des débats houleux entre Alexéiev et Kornilov qui gardait rancune de son arrestation, c’est ce dernier qui est désigné le 25 décembre 1.917 comme commandant de l’Armée des volontaire qui fut organisée avec les conseilles de Milioukor. Alexéiev fut chargé des finances et des relations extérieures. L’ataman Kalédine restait gouverneur du Don. A la fin du mois de janvier 1.918 les « Rouges » s’emparèrent de Taganrog, et par prudence les « Blancs » évacuèrent Rostov et Novotcherkassk pour se replier à Ekatérinodar, capitale du Kouban. Les Cosaques ayant refusés de s’opposer aux Rouges, Kalédine se suicida. Un certain nombre de Cosaques se joignit aux Blancs. L’armée blanche évacua à pied Rostov sur le Don faute de carburant le 9 février 1.918, le gros matériel fut chargé sur des charrettes tirées par des chevaux ; ce fut la « Campagne de glace ». Le premier février 1.918 le colonel Lebedev est envoyé en Sibérie pour entrer en contacte avec les anti-communistes locaux.

Suite à une escarmouche favorable aux Blancs à Ergolitzkaïa le 18 février, il est décider que les soldats portassent un ruban blanc pour que l’on distingue des Rouges. Ils arrivèrent au Couban le 23 février et se présentèrent le premier mars 1.918 devant Berezanskaïa. Mais la capitale du Kouban, Ekaterinodar, est tenue par les Rouges, lors du siège de la ville Kornilov est tué par un obus le 31 mars et c’est Dénikine qui prend la direction des opérations militaires et organise le repli. Lors de cette retraite de nombreux soldats désertèrent et l’armée blanche passa de 6.000 hommes avant le siège de la ville à 3.000. Mais en route Dénikine apprend que les Cosaques du Don se sont insurgés contre les Rouges le 23 avril sous la direction du général ataman Popov. Le 24 avril 1.918 les Rouges contre-attaquèrent, mais les Cosaques furent sauvé par l’armée du colonel Drozdovsky qui avait quitté le front roumain afin d’entrer en contact avec les antirévolutionnaires. Le 3 mai 1.918 les cosaques du Don élirent ataman le général Krasnov qui est germanophile se montra méprisant envers les Russes blancs. Alexéiev, en accord avec Dénikine, décide de marcher sur Ekatérinodar après avoir reçu 4 millions de roubles de la part de l’ataman du Don et 10 million des pays occidentaux. L’armée composée de 9.000 hommes démarra le 9 juin. Le 12 Markov est mortellement blessé par un obus à Chablievka et est remplacé provisoirement par le colonel Trétiakov avant d’être évincé au profit du colonel Koutiepov. Le premier juillet la ville de Tikhoretzkaïa fut prise et le 8, le cosaque Chkouro s’empara d’ Ekatérinodar, la capitale du Kouban ou l’ataman Filimonov envisageait une politique séparatiste, puis le 13, Droztovsky occupa Plastounovskaïa. L’armée Rouge de Sorokine coupa les lignes des Blancs et il fallu 2 jour pour le contraindre à la retraite. Le 2 août est imposé la mobilisation générale dans toutes les régions soumises par l’Armée des volontaires. Les nouveaux recru devenant des conscrit, et nom plus des volontaires. Le 13 août un accès à la mer Noire fut obtenu suite à la prise du port d’Ekatérinodar.

Tous les proches de la famille du Tzar, y compris le grand-duc Michel, furent exécutés, ne subsista que le grand-duc Nicolas Nicolaïevitch, un petit-fils de Nicolas ll. Il se réfugia en Crimée et refusa toutes participations à des projets politiques. Donc, faute de prétendant au trône, Alexéiev et Dénikine instaurèrent une dictature dont Alexéiev devint le chef suprême et Dénikine devint commandant en chef des armées. Un conseil spécial fut créé le 18 août 1.918 avec l’orthodoxie comme religion officielle. Toutefois les autres religions furent tolérées. Le Kouban obtint son autonomie. Suite au décès d’Alexéiev le 25 septembre, Dénikine cumula les deux principales fonction, civile et militaire. Mais les prises et les pertes de villes se succédèrent alors que les cosaques du Don revendiquèrent une autonomie politique. Certains cosaques se rallièrent même aux Bolcheviks.

Le 10 novembre 1.918 une escadre franco-britannique débarqua à Novorossiisk (.ou Novorossisk.) et le 12 c’est une navire bulgare. Ensuite les rivages se multiplièrent ainsi que les promesses. Sous la pression britannique l’atman du Don, Krasnov, accepta de se soumettre à Dénikine à la fin de décembre 1.918. Est alors constitué la « FASR » (.Force Armée du Sud de la Russie.). Le 27 décembre 1.918 le baron général Pierre Wrangel est placé par Dénikine à la tête des troupes qui devinrent l’Armée des volontaires du Caucase.

Le 4 décembre 1.918 une escadre française accosta près d’Odessa et le général Porius, avec le général blanc Grichine-Almazov, s’emparèrent le la ville d’Odessa qui était tenue par le séparatiste ukrainien Pétlioura. Odessa passera sous le contrôle des Bolcheviks le 22 mars 1.919. En janvier 1.919 est élu le nouvel ataman du Don, Bogaïevsky.

Nous vairons au paragraphe ci-après que « Le 27 mai arrivèrent à Ekatérindar 3 émissaires de l’assemblée de Paris exigeant que Dénikine reconnaisse Koltchak comme chef suprême ». Après avoir libéré la totalité du territoire de Don le 16 juin, dans l’espoir de réunir son territoire avec celui de Koltchak, une Dénikine lance son offensive contre Tsaritzyne (.ou Tsaritsyne.), ville qui est prise par Wrangel le 17 juin 1.919. Sont prises Odessa le 10 août et Kiev le 17. Dès le 18 juin Wrangel met en garde du danger que représente l’allongement des lignes de combat en préconisant une avance plus modérée vers Moscou. Malgré tout, l’armée blanche continue à progresser jusqu’à ce que l’armée Rouge, réorganisée par Trotsky, déclanche une contre-offensive le premier juillet 1.919, et les Blancs le 23 août avaient perdu une grande partie des acquits du printemps en Ukraine. Toutefois, les Blancs s’emparèrent de Koursk le 7 septembre, et d’Orel le 30 du même mois. En novembre 1.919 les Rouges reprirent Kiev et Koursk alors que l’arrière pays est la victime des magouilles et de bandes de pillards. Et comme en Sibérie, l’épidémie de typhus sévissait.

Le 31 décembre le représentant du gouvernement britannique, Mac Kinder, mit en garde Wrangel qui était à la tête de l’aile droite des Blancs qui est composée en majorité de marins et qui envisageait d’évincer Dénikine.

Les Alliés acceptèrent de recueillir les réfugiés dans les ports d’Odessa, de Sébastopol et de Novorossisk, soit environs 40.000 personnes. Plus de double s’enfuirent par leurs propres moyens. Le 20 janvier eut lieu la dernière contre-offensive de Dénikine. Ce dernier avait mit la pression et parvint à faire démissionner le 28 janvier 1.920 Wrangel qui parti pour Constantinople le 20 février. Puis furent perdus Odessa le 22 janvier et Rostov le 16 février. Le 4 mars 1.920 Dénikine décida de l’évacuation des troupes et mit fin aux derniers combats de 13 mars. C’est la débâcle et les embarquements cessèrent le 14 mars. Pour ceux qui restèrent se fut le « sauve qui peut ». Il ne restait plus que la Crimée aux mains des Blancs.

A la mi-mars, le gouvernement fit savoir à Dénikine qu’il serait à présent opportun de négocier un armistice ; et dans le cas d’un refus de ce dernier Londres suspendrait tous aides aux troupes blanches. Mais Dénikine décida de se retirer et le conseil de guerre désigna Wrangel pour lui succéder à la tête des armées et régler l’évacuation de la Crimée le 22 mars 1.920. Le soir même Dénikine montait sur un vaisseau britannique en compagnie du général Romanovsky pour rejoindre la Grande-Bretagne et d’autres soldats sur un torpilleur français. Lors de l’escale à Constantinople le général Romanovsky fut assassiné.

En avril 1.920, avec le début du conflit avec la Pologne (.voir chapitre 37 : Russie « Guerre Russo-polonaise ».) les Blancs de Crimée font de folles spéculations, surtout après la prise de Kiev par le général Pilsudski qui a obtenu le soutien armée des Ukrainiens de Petlioura et diplomatique et logistique de la France. Celle-ci s’engagea également à fournir vivres et munitions à Wrangel qui repassa à l’offensive. Il put envahir toute la Tauride du Nord (.au Nord de la Crimée.) du 25 au 30 mai. Mais déjà le « 31 mai du calendrier russe », le 12 juin du calendrier grégorien, les Bolchéviques récupéraient Kiev. Toutefois les négociations organisées par les Britanniques entre Varsovie et Moscou capotèrent. De ce fait, le président du conseil français, Millerand, envoya aux Polonais encadrement militaire – dirigé par le général Weygand (.voir chapitre 37 : Pologne.) -, armes et munitions. Comme Wrangel poursuit sa progression au Kouban, le gouvernement français reconnaît officiellement le « Gouvernement du Sud de la Russie ». Le 10 août 1.920 le gouvernement étasunien affirme qu’il ne reconnaître communiste russe. Mais sous la pression des Rouges Wrangel dut évacuer le Kouban le 17 août. Le premier octobre 1.920 la paix est signée entre Varsovie et Moscou au moment ou l’ultime offensive au delà du Dniepr se révéla être un échec.

Et le 15 octobre ce fut l’offensive rouge et le 20 la Tauride du Nord est perdue. Le 29 octobre 1.920 débuta l’évacuation par mer, 146.000 personnes émigrèrent. Wrangel embarqua le 3 novembre 1.920, la Russie blanche avait vécue.

 

Gouvernement démocratique de Crimée : Les Français jouèrent double jeu. Un gouvernement démocratique c’était constitué en Crimée en novembre 1.918 et était entré en contact avec l’Armée des volontaire de Dénikine. Fin décembre un contingent français sous les ordres du colonel Ruet débarqua à Sébastopol. Deux compagnies grecques, sous le commandement français reçu l’ordre de marcher contre les Rouges. Mais le 12 mars 1.919 le général Louis Franchet d’Esperey (.1.856 à 1.942 / il deviendra maréchal en 1.921.), fraîchement venu à Sébastopol se montra arrogant vis-à-vis de l’Armée des volontaires et prévient que les Alliés ne se bâterons pas à leur place ; et il remplaça Ruet par le colonel Trousson. Après le départ de Franchet d’Esperey, l’amiral Amet confirma au général Borovsky, qui commandait l’armée des Volontaire en Crimée, qu’il ne fallait pas qu’il compte sur l’intervention des troupes française. Suite à l’avancée des Bolchéviks, le colonel Trousson proclama l’état de siège à Sébastopol le 28 mars 1.919. Les Bolchéviks firent sauter le cargo « Rion » ou s’étaient entassé de nombreuses familles souhaitant fuir les combats. Si les Français ne combattirent pas, 4.000 tirailleurs algériens et sénégalais se battirent du 30 mars au 2 avril 1.919. Puis le 2 avril l’amiral interdit l’évacuation des civils et confisqua les approvisionnements des Volontaires ainsi que la caisse du Gouvernement démocratique qu’il remit aux nouveaux arrivants, les Bolchéviks ! Les soldats Blancs purent s’embarquer avec leur famille sur un navire français. Puis le 7 avril ordre est donné d’expédier tous les officiers blancs sur une chaloupe, il ne dure leur saluts qu’à la présence qu’un vaisseau britannique qui les recueillit. D’autre part Paris donna l’ordre d’évacuer Odessa, seul les Britanniques restèrent présent en mer Noire.

Source Larousse sur le net
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   ○ Front du Nord : Suite à l’offensive allemande au début de mars 1.918 dans les pays baltes les Bolchéviks firent appel aux Britanniques qui envoyèrent une flottille commandée par l’amiral Kemp qui mouilla dans la rade de Mourmansk. Cette tête de pont constitué par les Britanniques se transforma en un territoire antibolchéviks après la signature de la paix entre Moscou et Berlin. Ce Front du nord s’étendit le 21 juillet 1.918 jusqu’à Arkhangelsk ou débarquèrent d’autres unités britanniques. Fut constitué un « Gouvernement suprême de la région du Nord » dirigé par le socialiste Tchaïkovsky, et qui siège symboliquement à Oufa, bien qu’il y soit absent. Mais le vrai chef fut d’abord le général britannique Pool qui fut remplacé rapidement par le général Ironside, plus au fait des méandres de la politique. Les Britanniques secrètement espèrent en la constitution d’une Carélie autonome ou ils pourraient aisément exploiter les ressources forestières de la région. La direction du Front du nord est assurée par le général britannique Ironside et les généraux russes blancs Miller et Marouchevski. Ce dernier réussit à mobiliser environs 7.000 Russes blancs en novembre 1.918. L’adjoint de Marouchevski, Miller, est nommé en janvier 1.919 général-gouverneur de la région, avant de devenir en août commandant des armées du front Nord, puis il devint chef du gouvernement et des armées. Le 14 septembre 1.919, les Britanniques se rendant compte des complications de la guerre décidèrent d’évacuer le territoire. Finalement le général Miller dut capituler et parti pour la Norvège le 6 février 1.919 avec les militaires qui ont pu embarquer à temps.

 

Les Blancs des Pays Baltes : Avec l’aide des Allemandes c’était constitué vers le mois de septembre 1.918 une armée de volontaires afin de combattre les Bolchéviks. Commandé successivement par le général Vandamm, le colonel von Guef, puis le général Rodzianko, cette armée prit le nom de « Corps d’armée du Nord », puis celui d’ « Armée du Nord ». Puis avec l’aide du général britannique March, cette armée atteignit l’effectif de 13.000 combattants et était dirigée par le général Ioudénitch, avec l’assentiment de l’amiral Koltchak. L’Estonie est bien contrôlée militairement, mais comme ailleurs chez les Russe, les magouilles de tous genres pourrirent l’ambiance. De plus, au courant de l’été 1.919 les Estoniens se montrèrent divisés vis-à-vis de cette armée de Russe blancs. Il faut dire, en plus de contraste provoqué par la présence de Britanniques et de corps francs allemand, le Russe blanc Bermondt-Avalov, avec son « Armée russe de l’Ouest » qui comporte des corps francs allemands, fait cavalier seul après avoir refusé en septembre 1.919 de rester aux ordres d’Ioudénitch. Il préféra se tourner vers Riga, alors qu’Ioudénitch a décidé de marcher sur Petrograd. Le 2 octobre Trotsky précise qu’il faudra défendre à tout prix Petrograd, quitte à pratiquer le combat de rue. Le 3 octobre Ioudénitch s’empara de Krasnoeï-Selo et de Gatchina. Trotsky s’engagea à pratiquer lui-même le recrutement de soldats et organisa la mise en place des défenses. Le 10 octobre les Blancs durent renoncer à prendre Petrograd, alors que les Britanniques, qui avaient promis un appui avec leur artillerie navale, conscients des difficultés rencontrés se retirèrent des lignes. De retour en Estonie l’armée d’Ioudénitch dut acceptée d’être désarmées.

 

Source Larousse sur le net
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   ● En Asie : La Sibérie, mal contrôlée par le gouvernement de transition de Kérensky, puis par les bolchéviques, voient fleurir une multitude de courants politiques plus ou moins autonomistes. Le 26 janvier 1.918 les Rouge intervinrent sur Omsk ou devait se réunir une douma afin de proclamer l’autonomie de la Sibérie. Les autonomistes se replièrent sur Vladivostok ou résidaient des unités britanniques, françaises, japonaises et étasuniennes pour surveiller un important dépôts d’armes apporter par les occidentaux à l’époque du tzar Nicolas ll. En janvier 1.918, après avoir reçu des une aide financière de la part des Français et un détachement de 400 Japonais « volontaires » - fait des indomptables et des repris de justices - sous les ordres du capitaine Kuroki, le capitaine cosaque de l’Oussouri, Grigori Semenov, quitte son refuge en Mandchourie pour passer en Sibérie et les Britanniques lui allouent 10.000 £ par mois en février pour arrêter leurs versement à la fin du printemps. Ils lui avaient également procuré 2 vieux obusiers de 120. Semenov après avoir enfoncé les lignes bolcheviks, installe son quartier général à Tchita en Transbaïkalie.

Suite à un accord avec les Alliés, Lénine accepte de transférer les troupes Tchèques, entrées en rébellion contre les Austro-hongrois, à Vladivostok comptant environ 45.000 soldats. Lénine ayant apprit que les Tchèques avaient dissimulés des armes avant leur transfère ordonna de les désarmer le 25 mai, alors le 26 mai 1.918, suite à une altercation avec les bolcheviques en gare de Tchelyabinsk (.ou Tcheliabinsk.), les Tchèques se mutinèrent et se rallièrent aux Blancs qui purent élargir leur domination sur la Sibérie. Sous les ordres de Syrovy les Tchèques s’emparèrent de Vladivostok le 29 juin 1.918 ou stationnaient des troupes japonaises et britanniques. En juillet les Tchèques contrôlaient le Transsibérien de la Volga à l’océan Pacifique ; subsistait une poche contrôlée par les soviétiques autour du lac Baïkal.

Le chef du gouvernement français, Georges Clemenceau, au mois de juillet 1.918, intervint auprès du président des U.S.A., Thomas Wilson (.1.913 à 1.921.), pour qu’il soutienne l’Armée blanche.

Les Alliés envisagèrent de nommer Kérensky, qui c’était réfugié à Londres, commandant suprême de Sibérie, mais le 13 juillet Alexéiev informe les Britanniques qu’il s’oppose à cette nomination.

Devant le danger de l’avancée des Blancs, l’ordre fut donner de transférer la famille impérial à Moscou pour quelle soit jugée, mais suite à la progression rapide des armées blanche et tchèque vers Ekaterinenbourg, le responsable local décida de faire fusiller la famille impériale le12, ce qui fut fait le 17 juillet 1.918. Ekaterinenbourg fut prise par l’armée blanche le 19 juillet.

Le 3 août 1.918 Wilson décida d’une intervention de grande envergure, avant de se rétracter le 28 septembre où il n’envisage plus qu’une intervention limitée à la Sibérie. Peu après débarqua à Vladivostok 17.000 Japonais, 7.700 Etasuniens, un bataillon français venant en renfort des troupes déjà existantes. Il y eut également un bataillon britannique et 100 Canadiens, sans oublier une poignée d’Italiens. A cette époque Vladivostok est en proie à la corruption la plue criarde alors que les nombreux réfugiés russes sont dans la ville réduits à la pauvreté quasiment absolue. Lors de l’offensive bolchevique sur Vladivostok le 20 août 1.918, les Japonais n’intervinrent pas. Suite à la contre-attaque du Français Pichon et de sa troupe, les Rouges durent se replier.

A l’ouest, les Tchèques s’emparèrent de Kazan ou se trouvait le trésor d’état constituant en or une valeur de 650 millions de rouble. Il fut transféré dans la capitale des Tchèques, Samara, puis à Tchélyabinsk après, que, male équipée et male nourrie, la troupe perdit Kazan le 10 septembre 1.918. Au début octobre les Blancs furent chassés de Samara. Cédé aux Russes blancs, le trésor fut transporté à Omsk, leur capitale.

Malgré une divergence politique, les Tchèques socialisants fondèrent avec les conservateurs Blancs un directoire composé de 5 membres à Oufa. Le socialiste Avksentier fut nommé président et le général Boldyrev devint commandant en chef de l’armée. Afin d’établir un lien avec l’Armée des volontaires en action au nord du Caucase, Alexéiev fut nommé suppléant de Boldyrev.

En octobre les combats s’intensifièrent et le Directoire passa d’Oufa à Omsk, mais les palabres politiciennes et l’inorganisation de l’administration engendra de multiples abus. De leur coté, les Britanniques et les Français rivalisaient pour obtenir la préférence. L’amiral Alexandre Koltchak qui était entré au service des Britanniques à la fin de 1.917 fut délaissé. Il fallu attendre avril 1.918 pour que le général britannique Alfred Knox, admirateur de l’amiral russe, demanda que Koltchak soit envoyé en Sibérie ou il arriva à Omsk le 13 octobre 1.918. Il y fut accueilli amicalement par le général Boldyrev qui le fit nommer ministre de la guerre. Koltchak y découvre les rivalités politiquo-financières et toute la corruption qui peut en découler. Dans la nuit du 17 au 18 novembre 1.918, Koltchak, avec l’aide des officiers non corrompus, procède à plusieurs arrestations, provoquant la démission du conseil du directoire pour lui laisser les pleins pouvoirs qu’il transmit au général Boldyrev. Le très chrétien orthodoxe Koltchak cocufie son épouse avec une ravissante maîtresse, amen !

Pendant l’hivers 18 /19, avec une température de – 45°, les troupes de Koltchak poursuivirent les combats avec l’aide des pays occidentaux. Dans la ville d’Omsk toujours assujettie aux trafiques de tous genres et à la corruption, des socialistes tentèrent en vain un coup d’état le 21 décembre 1.918. Le Transsibérien est protégé à l’Ouest du lac Baïkal par les Tchèques du général Pierre-Maurice Janin – qui combattit aux coté des Français pendant la guerre 14 / 18 – et à l’Est du lac par les Japonais est quelques unités étasuniennes, ainsi que les hommes du général britannique Knox. Sémenov restant l’homme des Japonais, résidait toujours dans sa capitale Tchita, et refuse de reconnaître l’autorité de Koltchak. Il est à noter que les Japonais et les Etasuniens se méfiaient mutuellement l’un de l’autre et apportèrent peu de soutien à Koltchak.

En avril 1.919 les Blancs avancèrent à moins de 600 km de Moscou. Un télégramme signé par Clemenceau, Lloyd George (.Grande-Bretagne.), Wilson (.U.S.A..), du prince Saionji (.Japon.) et d’Orlande (.Italie.) est adressé le 14 mai 1.919 à l’amiral Koltchak pour lui demander, entre autres, d’instaurer une « Assemblée constituante librement élue » dès l’arrivée des armées blanches à Moscou, que l’autonomie de la Pologne, de la Finlande, de la Bessarabie, du Caucase et des états baltes devra être respectée. Le 27 mai arrivèrent à Ekatérindar 3 émissaires de l’assemblée de Paris exigeant que Dénikine reconnaisse Koltchak comme chef suprême et le 30 du mois Dénikine reconnu l’autorité de Koltchak. Mais à partir du mois de mai les armées de Sibérie ne parvinrent plus à progresser, puis durent reculer avec l’offensive du colonel soviétique Kamenev.

A partir de la fin mai la contre-offensive soviétique enfonce les lignes de l’armée blanche qui doit abandonner tout le massif de l’Oural en juillet. La « justice soviétiques se livra auprès des prisonniers à des exactions digne des SS. Omsk tomba aux mains des Bolchéviks le 4 novembre 1.919 et le gouvernement parti s’installer à Irkourtsk.

 

Les Tchèques qui sont soldés par la France se montrèrent de plus en plus rebelles, et leur chef Janin reçu une remontrance des Alliés le premier janvier 1.920. Néanmoins, en arrivant à Irkoutsk le 15 janvier, Koltchak fut livré par les Tchèques aux Bolchéviks. Sur le terrain aux environs d’Irkoutsk, de tous les « Alliés », ne restaient que des éléments de l’armée japonaise. Le dernier des chefs blancs à combattre fut le général Kappel, qui bien que malade, tenta en vain de délivrer Koltchak. Avant de mourir, Kappel passa le commandement à Voitzekhovsky qui arriva devant Irkoutsk le 5 février 1.920. Le même jour Koltchak fut condamné à mort et fut exécuté le 7 février. Voitzekhhovsky dut finir par se replier alors que les derniers soldats étasuniens s’embarquaient en avril et les Tchèques partirent à la fin novembre. Les Japonais restèrent présent encore pendant 2 ,5 ans en Sibérie orientale. Semenov parvint à s’enfuir en avion ; il sera condamné à mort par les Soviétiques en 1.946 après avoir été arrêté à l’issue de la guerre 39 / 45.

 

 

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Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


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Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

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A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


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