La Révolution, Napoléon & l’armée impériale :

 

 

 

 

 

 

 

Article réalisé suite à la lecture de :

 

  • « La vie quotidienne dans les armées de Napoléon » de Marcel Baldet – édition Famot – 1.978.

  • « Histoire de la Terreur » de Jacques Castelnau – édition Perrin – 1.970.

  • « Napoléon » de Louis Madelin.

  • « Le Petit Robert ».

 

 

 

 

 

L’armée sous la monarchie :

 

  Sous Louis XVI, les armées se divisaient en : armée de la « Maison du roi » qui comportait les gardes Français et les gardes Suisses, plus 102 régiments d’infanterie divisés chacun en deux bataillons, eux-mêmes divisés en cinq compagnies. Parmi ces régiments, 23 d’entre eux étaient constitués d’étrangers : Irlandais, Italiens, Suédois et Allemandes. Pour l’outre-mer, il y avait 12 bataillons de chasseurs et 7 régiments des colonies. Il y avait également 38 régiments de cavalerie, dont deux de carabiniers, 18 de dragons, 6 de hussards et 12 de chasseurs à cheval. Ces régiments de cavalerie étaient subdivisés en 5 escadrons. L’artillerie comptait 7 régiments complétés par des ouvriers pour l’aménagement des sites de tirs et de mineurs. Tous ces soldats, volontaires, étaient enrôlés pour 8 ans. En temps de paix les officiers sont au repos un trimestre sur deux. A la veille d’une guerre, les officiers et sergents font du racolage principalement sur les foire et marchés. Les petits délinquants enrôlés entre 17 et 35 ans, obtiennent leur immunité après 40 ans de service. Les soldats couchent par 2 ou 3 dans le même lit. Ils reçoivent un sobriquet. La précision des fusils n’est satisfaisante que sur une distance de 200 m. En tirs groupés l’on peut faire des victimes jusqu’à 500 m. Les cavaliers ont en plus du fusil une paire de pistolets peu précis. Le couvre-chef noir porte une cocarde blanche. Si l’on déduit la nourriture, le blanchiment et divers autres frais, la solde est réduite à presque rien et en général doit travailler lors de ses congés, qui sont très rares, et ses temps de repos pour subsister. La plupart rengagent et effectuent ainsi jusqu’à 24 ans de services ce qui leur permet d’être gratifiés du titre de vétéran. Les illettrés n’ont aucune chance de promotion et demeurent simple soldat. Les soldats ont la réputation d’être chapardeur. Chaque compagnie compte plus ou moins de tambours, sous les ordres du tambour-major. Il y a un drapeau par régiment, chacun d’eux compte 8 musiciens – hautbois, clarinettes, bassons, et des charpentiers, les futurs sapeurs, portant hache et tablier de cuir. Le drapeau de la cavalerie porte un soleil et la devise de Louis XIV : « Nec pluribus impar ».

 

Le comte Claude de Saint-Germain (.1.707 à 1.778 / voir ci-après Petit rappel sur les origine du Corse.), qui fut chargé du secrétariat de la guerre en 1.775 dans le but de réformer l’armée par Turgot, supprimât les compagnies privilégiées (.mousquetaires, grenadiers du roi.) et la vénalité des charges militaires. Il y restaura la discipline, augmenta les effectifs et favorisa l’accès aux postes d’officiers à la petite noblesse. Il fit fermer l’école royale militaire de Paris et répartit les élèves dans les écoles de provinces dirigées par des ecclésiastiques et des sortes de cadets-gentishommes, mais l’école de Paris fut rouverte en 1.777 avant d’être fermée définitivement en 1.787. Si les hauts commandements restent en général aux mains de la noblesse de la cour, l’essentiellement des responsabilités repose sur les bas-officiers – le titre de sous-officier remplaça celui de bas-officier le premier avril 1.791.

 

  L’armée comptait environs 250.000 hommes, 9.500 officiers dont 6.000 « gentilshommes ». Les nobles les plus pauvres faisaient leurs classes à l’école royale militaire fondée à Paris en 1.760 par Louis XIV ; ils sortaient avec le grade de sous-lieutenant.

 

  Les force territoriales comportaient depuis Louis XIV des milices qui devenaient des forces auxiliaires en temps de guerre. Ces miliciens étaient tirés au sort parmi les célibataires de 20 à 40 ans et devaient servir 5 ans, mais pour éviter l’enrôlement le conscrit pouvait acheter une dispense. Il y avait 47 régiments provinciaux, supprimés en 1.778, ils sont rétablis en 1.778 lors de la guerre d’indépendance des U.S.A.. Etaient dispensés du service les nobles et leurs valets, les hommes de loi et leurs domestiques et que les ecclésiastiques. Etaient également dispensés les maîtres d’école, l’aîné des familles, les cultivateurs, ainsi que quelques autres privilégiés.

 

  Suite à la révolution et à l’émigration de nombreux nobles, les bas-officiers, bientôt nommés sous-officiers, devinrent les maîtres de l’armée. A Paris, les milices furent remplacées en 1.781 par les milices bourgeoises, vite rebaptisées Gardes nationaux qui comptèrent environs 48.000 citoyens dont une part importante des anciens gardes français précédemment licenciés. Et en août 1.791 l’on compte environs 2.000.000 de Gardes nationaux.

 

Petit rappel sur les origines du Corse et de ses contorsions politiques :

 

  Le nationaliste corse, Pasquale Paoli est battu le 9 mai 1.769 à Ponte-Nuovo par le comte de Vaux et ses 22.000 soldats.

 

  Pendant les luttes qui opposèrent en Italie les Guelfes aux Gibelins, une famille originaire de Toscane, et partisane des Gibelins, prétendit appartenir au « Bon parti », soit en italien « Buona-parte ». Carlo-Maria Buonaparte, comme de nombreux « bons chrétiens » qui méprisent les athées et les épicuriens, était frivole, volage, dépensier et intéressé, c’est pour cette dernière raison qu’en 1.769 il abandonna le parti des patriotes corses pour se mettre au service de la royauté et se fit appeler Charles-Marie Bonaparte. L’un de ses fils, né le 15 août 1.769, en souvenir des Orsini et d’un cousin mort au combat fut nommé Napoleone ; d’aucuns pensèrent que cet enfant aurait été le fils adultérin du général Marbeuf. Pendant les récréations il jouait déjà à la guerre et ses jouets préférés étaient un sabre et un fusil. En décembre 1.779 Charles-Marie part pour la France, via la Toscane pour se faire confirmer ses titres de noblesse dans le but de faire entrer son fils dans une école militaire, puis déposa Joseph (.originellement nommé Giuseppe.) et Napoléon, âgé de 9 ans, au collège religieux d’Autun le premier janvier 1.779, et Napoléon sera admis à l’école militaire de Brienne-le-Château – établie dans l’ancien couvent des minimes - le 15 mai de la même année – c’est sur la recommandation du marquis Alexandre Marbeuf, frère du général, que le prince-ministre de la guerre, Montbarry, accepta de faire entrer Napoléon dans l’école militaire et c’est le vicaire de Marbeuf qui conduira Napoléon à l’école de Brienne -. Claude de Saint-Germain avait décidé en 1.777 de former dans une douzaine d’écoles militaro-religieuses 650 gentilshommes pauvres au frais du roi, l’école de Paris étant réservée aux plus doués. A Brienne l’on y enseignait le latin, mais plus le grec. Le 17 octobre 1.784 Napoléon quitte Brienne pour devenir l’un des « cadets gentilshommes du roi » à l’école de Paris qui enseigne rigoureusement les pratiques religieuses, militaires et les bonnes manières de la cour. Napoléon néglige les langues étrangères : allemand, latin, ne supporte pas son collègue Antoine de Picard de Phélippeaux qui deviendra sous la révolution un émigré et le battra à Saint-Jean d’Acre. Son professeur d’artillerie, Louis Monge, le jugea capricieux, hautain et égoïste. A 16 ans, en octobre 1.785, il entre à l’école d’artillerie de la Fère à Valence après que monseigneur Marbeuf lui eut donné une lettre de recommandation pour l’abbé général de Saint Ruf de Valence. A cette époque Napoléon est un admirateur de Rousseau, mais il lit aussi du Voltaire, du Platon, du Montaigne, du Montesquiou et du Guillaume Raynal (.1.713 à 1.796.) – ancien ecclésiastique qui s’adonna à l’histoire et à la philosophie et fréquenta les salons d’Holbach et d’Helvétius, en 1.770 ses écrits anticolonialistes et anticléricaux le contraignirent à s’exiler auprès de Frédéric ll et de Catherine ll -. En octobre 1.786 il sort de l’école et est incorporé au régiment de Valence. Lors de ses permissions il se rend régulièrement en Corse. En juin 1.788 il est affecté au régiment d’Auxonne en Dordogne d’où il a écrit : « Il y a que fort peu de roi qui n’eussent pas mérité d’être détrôné ». Napoléon écouta favorablement les théories tactique du comte de Guilbert qui prônait la rapidité, la surprise et la supériorité numérique en un point donné – cette technique sera également utilisée plus tard par les troupes nazies -, et émerveilla son professeur d’artillerie, le maréchal Jean-Pierre du Teil. Les républicains de Corse se mobilisèrent derrière Cristoforo Saliceti, un avocat et député des Etats Généraux au printemps de 1.789 et de tendance jacobine et attira dans sa mouvance la famille Bonaparte qui avait été snobée par Paoli qui affichait son anti-révolutionnarisme. En 1.789, Napoléon qui a 20 ans, critique la tyrannie, mais ne rejette pas la possibilité d’élire un bon roi. Dans le même temps, Napoléon écrivit au Nationaliste Paoli une lettre exposant son patriotisme Corse, alors que les Corse eux-mêmes se montraient peu motivés pour revendiquer l’indépendance. Puis le 31 octobre il présenta une pétition à l’assemblé qui dénonçait l’intendant de Corse, Barrin, qui s’entourait de contre-révolutionnaires. Le 30 novembre Mirabeau obtint l’amnistie pour tous les patriotes qui avaient combattu aux coté de Pasquale Paoli. En 1.790 Napoléon s’engagea dans la garde nationale corse. Du 25 au 29 juin 1.790 les Corses se révoltèrent à Ajaccio, Paoli arriva à Bastia le 17 juillet 1.790. Joseph Bonaparte est élu député de Corse. Lors d’une entrevue Paoli déplora chez Napoléon une ambition débordante et rejeta ses propositions. Paoli se fit nommer chef du directoire pour la Corse et s’entoura d’hommes à lui. Et Joseph doit se contenter de la direction du directoire pour Ajaccio. Ayant perdu tous espoirs politiques en Corse il rallia en février 1.791 son régiment de La Fère qui était devenu entre temps le premier régiment d’artillerie stationné à Auxonne. Napoléon était parti avec son jeune frère Louis alors âgé de 13 ans. En juin 1.791, il est nommé premier lieutenant et fut transféré au quatrième régiment sis à Valence. Il se fit trois amis royalistes qui finir par émigrer. Après la fuite du roi en juin 1.791 Napoléon devint favorable à la république et adhéra à la Société des amis de la Convention à Valence. Le 14 juillet 1.791 Napoléon prêta un serment civique « à la Nation, à la loi et au roi ». Ayant obtenu un nouveau congé, Napoléon partit pour la Corse le 2 septembre 1.791. Les élections en Corse tournèrent à l’émeute et l’action de Napoléon fut jugé répréhensible par le nouveau ministre de la guerre, Lejard ; de plus, à Valence, il est noté « irrégulièrement manquant » et risqua d’être dégradé, alors Napoléon monta à Paris pour plaider sa cause au ministère. Napoléon était en compagnie de Bourrienne lorsque le peuple s’empara des Tuileries le 20 juin 1.792. Le 30 juillet 1.792 Lejard nomma Napoléon capitaine à partir d’un ordre signé du roi le 6 février.

 

  Napoléon prend le prétexte de la fermeture de Saint-Cyr pour obtenir la permission de raccompagner sa sœur Maria-Anna en Corse afin de pouvoir gérer l’aventure politique de son frère Joseph dans l’île. Il part de Paris le 9 septembre et arrive à Ajaccio le 15 octobre 1.792. Paoli est chargé d’organiser une attaque contre la Sardaigne au moment ou la France entra en guerre contre le roi de Savoie. Devenu montagnard, Cristoforo Cesari, dénonça en décembre 1.792 la probable trahison de Paoli et avança qu’il protégeait des prêtres réfractaires. La Convention décida le 30 janvier 1.793 d’envoyer sur l’île 3 observateurs, dont Cristofo Saliceti, qui n’arriva à Bastia que le 6 avril 1.793. Entre temps, Paoli nomma son neveu Colonna Cesari chef de l’opération en insistant sur le fait que la Sardaigne a toujours été un état allié de la Corse afin de réduire l’ardeur pour cette manœuvre militaire. L’opération débuta le 23 février 1.793 en direction de l’île de la Madalena, mais après avoir investi l’îlot de Sans Stefano, Colonna ordonna le repli des troupes. Lors de cette vaine attaque contre la Sardaigne Napoléon fit merveille avec son artillerie composée que de 3 cannons. Alors que Paoli, qui veut toujours une Corse indépendante, cherchait à obtenir une alliance avec les Britanniques, il lui fut enjoint de se rendre à Paris, mais suite à son refus, la Convention envoya un mandat d’arrêt sur la personne de Paoli à Lucien Bonaparte, mais les espions du nationalistes interceptèrent la missive. Quand cette information se propagea en Corse, le 18 avril 1.793 l’île entra en insurrection à l’exception de Bastia et Calvi. Napoléon prit la tête des républicains corses, mais assaillit, il quitta Ajaccio en mai 1.793 et se réfugia à Bastia ou arrivèrent les commissaires de la Convention. Suite au revers des républicains Napoléon partit pour la métropole avant sa famille le 10 juin. Le 17 juillet la Convention déclara Paoli hors la loi.

 

Comment l’on dérive vers la « Terreur » ( voir aussi le chapitre 33 ) :

 

  Alors que Calonne suggère l’augmentation des impôts, le danger de cette mesure est souligné par le comte Charles de Vergennes (.1.719 à 1.787 / il fut diplomate, puis ministre des affaires étrangères à partir de 1.774 ; il contribua à la chute de Turgot et engagera la France dans la guerre d’indépendance des USA en 1.778, puis face aux difficultés financière du à cette guerre d’indépendance il conclura un traité commercial avec la Grande-Bretagne en 1.786 qui s’avérera désastreux pour la France.), ainsi que par Armand de Miromesnil (.1.723 à 1.796 / il avait proposé la suppression de la « Question » - faire avouer les suspects par une « sainte » torture - en 1.780.), ce qui entraînera la disgrâce de ce dernier sur l’insistance de Calonne.

 

  Les députés de Bretagne venus à Versailles pour les Etats généraux fondent le premier « Club », le Club breton, mot d’origine britannique, et à la première séance ils sont 100, hors afin de ne pas être limitatif, ils se déclarèrent « Amis de la Constitution » afin d’ouvrir leur porte à qui veut bien les rejoindre. Ils siégèrent dans un couvant, celui des Jacobins, dans le but d’affirmer leur sérieux, rue Saint-Honoré à Paris. Puis le club de désigne bientôt sous l’appellation de « Société des Amis de la Constitution, séants aux Jacobins à Paris », formule qui s’abrégea rapidement ne « Jacobins ». Au départ, ils ne sont pas pour la suppression de la royauté.

 

 

La France en 1 789 / source Larousse
La France en 1 789 / source Larousse

 

 

  Le Tiers-état compte près de 300 légistes sur 750 membres. Aux Etats-généraux de 1.789, l’avocat Jacques-Guillaume (.1.746 à 1.794.), député du Tiers-état, favorisa la constitution d’un jury en matière criminelle. A la fin de 1.789 et au début de 1.790 les révoltes se multiplièrent. Le lieutenant général François Amour, comte de Boutillé (.1.739 à 1.800 / il aidera à la fuite de Louis XVI préparée par Fersen et qui s’acheva à Varenne-en-Argonne le 21 juin 1.791.) mata une révolte contre les officiers à Nancy début 1.790. Jacques-Guillaume incita le Comité de Constitution de découper la France en 83 départements, ce qui fut adopté au début de 1.790. Jacques-Guillaume s’étant opposé aux excès de la Terreur fut guillotiné.

 

  Dès 1.791, le Jacobin Robespierre proposa d’établir le suffrage universel, mais il lui fut répondu que seul les propriétaires sont attachés à l’ordre social. Robespierre répondit : « Les abus sont l’ouvrage et le domaine des riches : ils sont les fléaux du peuple. L’intérêt du peuple est l’intérêt général : celui des riches est l’intérêt particulier. Et vous voulez rendre le peuple nul et les riches tout puissants ! » (.ce qui n’a toujours pas changé en se début du XXIème siècle au détriment de la santé des humains, mais aussi de la planète toute entière !

 

  Suite à la fuite du roi le 20 juin 1.791, l’on renomme le Palais royal, Palais d’Orléans. Le 23 Danton énonce un réquisitoire contre le roi qu’il déclare « imbécile » et les Jacobins demandèrent qu’il soit jugé. Et il devint de bon ton d’être Jacobin, les autres devinrent rapidement des suspects. Après l’arrestation de Varenne l’Assemblé ne prononce pas la déchéance du roi, mais la suppression de l’autorité royale, les clubs réclamèrent la déchéance. Le feuillant Antoine Barnave (.1.761 à 1.793.) se rallia à la proposition d’une monarchie constitutionnelle proposée par La Fayette. Le Montagnard Louis Saint-Just (.1.767 à 1.794.), comme le peuple, pensa que « l’opulence est une infamie », et l’on s’attaqua aux riches ainsi qu’aux moyennement riches. Robespierre surenchérit en disant : « Tout ce qui est indispensable pour conserver la vie est une propriété commune à la société tout entière. Il n’y a que l’excédent qui soit une propriété individuelle, et qui abandonné à l’industrie des commerçants ». L’on se tutoie et l’on se nomme patriote et les gens aisés n’osèrent plus sortir dans la rue avec leurs beaux habits. Les Jacobins créèrent un Comité de défenseurs officieux afin de secourir les plaignants et les victimes. La nouvelle assemblé de septembre 1.791 compte encore une majorité de légistes, et la plupart jeunes et ambitieux. A droite, les Pastout, Bigot de Préameneu (.1.747 à 1.825 / Il fut conseillé d’état sous le Consulat, participa à l’élaboration du Code Civil en 1.800, puis ministre des cultes de 1.807 à 1.814.) et Portalis (.1.778 à 1.858 / Avocat, sous l’empire il deviendra en 1.801 et négociera le Concordat, puis ministre des cultes de 1.804 à 1.807.) directeur des cultes, monarchistes constitutionnels se rallieront plus tard à Napoléon, plus à gauche, de nombreux avocats furent élus en grande partie en Gironde, d’où le nom de Girondins, dont le plus actif fut Brissot, et le plus connu, Condorcet ; un bon nombre adhérait aux Jacobins. Robespierre voyait dans la guerre, soit un moyen de rétablir la monarchie, soit d’imposer un militaire, et y fut opposé. Le comte de Narbonne, branche collatérale des Bourbons, partisan de la guerre, fut nommé ministre de la guerre par l’assemble à la grande satisfaction de Brissot et de Condorcet. Mais Marie-Antoinette poussa Louis XVI à congédier Narbonne le 9 mars, ce qui sous la pression de l’Assemblé provoqua la chut du ministère. A la guerre fut installé en mars 1.792 Joseph Servan de Gerbey (.1.741 à 1.808.), mais le roi le fit renvoyer le 13 juin. Dumouriez nommé aux affaires étrangères avait adressé le 27 mars un ultimatum à Vienne. Jean-Marie Roland de la Platière (.1.774 à 1.793 / ami de Brissot, il fonda le club des Jacobins de Lyon avant de passer chez les Girondins, il fut contre le massacre de septembre et contre la condamnation du roi et prit la fuite en Normandie sous la terreur, il se suicida après avoir appris la condamnation à mort de sa femme ; son épouse Jeanne-Marie, dite Manon Philipon (.1.753 à 1.793.) ouvrit un salon ou venaient de nombreux Girondins, elle fut condamnée à la guillotine.) fut nommé en mars ministre de l’intérieur Après avoir révoqué ses ministres le 13 juin, le peuple se souleva le 20 juin 1.792.

 

  Un médecin député nommé Guillotin proposa le 21 janvier 1.790 de remplacer la pendaison par une exécution plus humaine que les députés nommèrent guillotine, mais la machine ne fut expérimentée que le 17 avril 1.792 sur des cadavres, puis sur du vif le 25 avril, monsieur Pelletier, un violeur.

 

  Le 20 avril 1.792 la guerre est déclarée. Il y a 3 armées : celle de Rochambeau déployée de Dunkerque à Philippe ville, La Fayette de Philippeville à Wissembourg et Luckner de Wissembourg à Bâle. Le ministre de la guerre est Servan et le coordinateur des armées est Dumouriez. Le 26 la Prusse s’allia à l’Autriche. Les Autrichiens enfoncèrent les lignes de Rochambeau, mais n’osèrent pas profiter de leur avantage car les Prussiens n’avaient pas bougés. Ce premier revers provoqua agitation et houle politique le 20 juin, date anniversaire de l’évènement du « Jeu de paumes ». Le 27 juin La Fayette abandonna son poste pour tenter de renforcer le pouvoir royal, mais il fut désapprouvé par la gauche de l’Assemblée (.les Jacobins.) ainsi que par la cour. Le 11 juillet 1.792 est déclaré par l’assemblée « La patrie en danger » et le 9 août à 21 heures Danton avec le soutien des Cordeliers met en place une « Commune insurrectionnelle ». Le 10, le roi ayant demandé aux Suisses de se replier, les révoltés marchèrent sur les Tuileries ou les attendaient 2.000 soldats. Les Marseillais sont les premiers à assiéger le Palais. Malgré les invectives de Marie-Antoinette, Louis XVI ne prit pas les mesures nécessaires à la défense des Tuileries alors que les Marseillais sont rejoints par d’autres révoltés. La plupart des gardes nationaux se rallièrent aux insurgés. Lors de l’assaut sur les 900 Suisses, les deux tiers sont massacrés les Tuileries furent investir. Le roi fut déchu et interné au Temple. Fut élu un Conseil exécutif provisoire sous les ordres de Danton, puis fut instauré le 17 août un Tribunal populaire placé sous l’autorité de Antoine-Quentin Fouquier-Tinville fils du seigneur d’Hérovel, un riche cultivateur picard qui a déjà la fonction de procureur au Châtelet. Les Prussiens passèrent enfin à l’offensive le 19 août et s’emparèrent de Longwy, puis de Verdun. La Fayette ayant fui à l’étranger, c’est Dumouriez qui passa au front, il fut rejoint par Kellermann qui avait pris la relève à Metz.

 

  Le premier jugement du tribunal, sous l’autorité de Fouquier-Tinville, à lieu le 20 août 1.792 et deux jours plus tard le préposé à la guillotine, Charles-Heuri Sanson, exécuta Collenot d’Angremont, un noble. Le premier septembre les égorgeurs envahirent la prison de la conciergerie et le dimanche 2 septembre, sont massacrés les prisonniers dont bon nombre de prêtres réfractaires.

 

  Le médecin Jean-Paul Marat (.1.743 à 1.793 / qui avait fondé en septembre 1.789 « L’ami du Peuple ».) fait séparer les contres révolutionnaires et les grands criminels des petits voleurs et autres petits délinquants pour qu’ils soient épargnés. Après les massacres de septembres Marat passera du rang des Montagnards à celui des Girondins (.il ne tardera pas à se tourner contre ses anciens amis, les Hébertistes.). Au sein de la section du Luxembourg, à Paris, le commissaire Jean Denis Violette donna une chance aux ecclésiastique en leur demandant s’ils voulaient jurer fidélité à la Nation, tous les récalcitrant furent exécuté comme les Hébreux qui avaient refusé de se soumettre à la religion instaurée par Moïse et son frère Aaron ; 120 prêtres furent ainsi exécutés contre 23.000 Hébreux qui voulaient rester fidèle au « culte du Veau d’Or », pas de quoi à en faire une histoire. Les exécutions se poursuivirent le 3 septembre, les acquittés sont conviés à s’enrôler dans l’armée dans les 3 jours. Les « massacres de septembres » se poursuivirent jusqu’au 7 septembre. Furent exécutés 180 prisonniers à La Force, plus de 100 – peut-être même 350 - à la Conciergerie, environ 215 au Châtelet, 72 au Couvant des Bernardins et au séminaire de Saint-Firmin 75 prêtre sont envoyés au Paradis. Les tueries se propagèrent dans les banlieues de Paris, il y aurait eu 2.600 personnes éliminées, dont environ 223 prêtres. Le ministre de la Justice, Danton, aurait dit « Je me fous bien des prisonnier, qu’ils deviennent ce qu’ils pourront » ! Dans le même temps Danton, surnommé « Le Titan », fait enfermer tous les suspects, ou « Tape-durs », et fit massacrer de nombreux opposants pendant 3 jours ; à cette époque, les Jacobins de Robespierre passèrent pour des modérés. Et Napoléon de dire «  Il faut massacrer au canon 400 à 500 révoltés. Sa sœur, Marianna, la futur Elisa, sort de l’école religieuse de Saint-Syr.

 

Pendant ce temps les Prussiens se replièrent vers Valmy sous les ordres de Brunswick, au moment ou les Autrichiens quittaient les Pays-bas, et les Français avancèrent jusqu’au Rhin.

 

  Après Valmy (.20 septembre 1.792 / Les Prussiens se retirèrent sans vraiment combattre, trop préoccupé par le projet de partage de la Pologne – voir chapitre 33.) les Prussiens évacuèrent Verdun ainsi que Longwy et les Autrichiens mirent fin au siège de Lille. En bon politicien, Dumouriez tout en ménageant Danton courtisa les Girondin et obtint le feu vert pour marcher sur Mons, provoquant le repli des impériaux, et put ainsi investir Liège. Les Autrichiens évacuèrent Anvers sans combattre. Dans le Sud-ouest, Montesquiou occupait la Savoie et Anselme le comté de Nice. Les Girondins voulurent donner l’indépendance aux pays occupés, mais les Montagnard exigèrent l’annexion.

 

  La Convention Nationale qui débuta le 20 septembre 1.792 au manège du jardin des Tuileries - comme l’avaient fait la Constitution et la Législative - comptait plus de 200 hommes de loi, avocats, notaires, procureurs, 30 ecclésiastiques constitutionnels, 21 médecins, 15 agriculteurs, 5 marchands, 2 apothicaires et 1 ouvrier. Les plus modérés – une bourgeoisie libérale et républicaine - de la Convention siégèrent en bas des gradins et furent désignés sous le nom de Plaine, ou le Marais, appelés par leurs adversaires les Crapauds du Marais et comptaient entre autres dans leur rang : Barère, Cambon, Carnot et Lindet qui se rallierons aux Montagnards dès le printemps 1.793. Afin d’avoir le soutien de la bourgeoisie, Danton déclara la propriété « Sacrée ». L’élection au suffrage universel est une avancée toute relative car se multiplièrent les flatteries, les promesses et la critique systématique des adversaires politiques. L’Assemblé déclare « La royauté abolie » et la (.première.) République fut déclarée « Une et indivisible » afin d’écarter toutes formes de séparatisme. L’orateur girondin, Pierre Vergniaud, président de la convention en janvier 1.793, vota la mort du roi et tenta de s’opposer à la mise en place des mesures de « Salut public » par les Montagnard, mais l’avocat Jean-Baptiste Amar (.1.750 à 1.816.), député Montagnard, rédigea un rapport démontrant que les Girondins étaient des agitateurs favorables à la royauté et affirma qu’ils étaient à l’origine des soulèvement de Bordeaux, Marseille, Lyon et du Jura, alors Pierre Vergniaud est déposé et condamné à mort à l’issue des émeutes qui, orchestrées par les Sans culottes, eurent lieu du 31 mai au 2 juin 1.793 - Les députés Girondin condamnés le 30, furent exécutés dès le 31 mai -. Le décret du 16 juin 1.793 décidât de l’incarcération des pamphlétaires et la circulaire du 4 pluviôse / 23 janvier 1.794 incita au massacre des royalistes.

 

 

La France sous la Convention / source Larousse sur le net
La France sous la Convention / source Larousse sur le net

 

 

  Sachant que les provinces restaient favorables à la royauté, Paris renonça à consulter le peuple lors du jugement du roi. Le 17 janvier 1.793, 387 députés, les Girondins en tête, votèrent pour la condamnation à mort de Louis XVI, contre 334 voix.

 

  Peut après le début du soulèvement vendéen qui démarra le 10 mars 1.793 – le commissaire Millier informa que « Les paysans vendéens se font bénir par leur prêtres, qui leur promettent qu’ils ressusciterons sous trois jours s’ils ont l’honneur de mourir en combattant pour leur dieu et pour le roi. Le fanatisme fait toute leur force » -, les Autrichiens s’infiltrèrent par la vallée de la Meuse et d’emparèrent de Liège, puis, le 20 mars battirent à Neerwinden l’armée de Dumouriez. Ce dernier conclu un pacte avec le général Autrichien, le prince de Combourg, alors qu’en Belgique la population était réfractaire à la pression fiscale de l’empereur. Pendant ce temps les Vendéens attachaient les prisonniers républicains à une chaîne et les fusillaient avant de tirer la dite chaîne au dessus d’un fossés ou tombaient morts et blessés, ils sera donc difficile de reprocher aux républicains de pratiquer des actes similaires avec les royalistes ! Et bientôt les républicains massacreront bon nombre de ces Vendéens.

 

  C’est alors que sous la pression des Montagnards, des Girondins fondèrent le « Comité de Salut Publique » le 6 avril 1.793 en remplacement du Comité de défense générale et composé de 9 membres dont Danton, Cambon, Barère de Vieusac, Bréard, Lindet ; afin de prendre des décisions de défenses générale intérieure et extérieure. Une délégation dirigée par Beurnonville fut envoyée pour rappeler Dumouriez. Celui-ci s’empara de cette délégation et la livra aux Autrichiens, mais son armée refusa de combattre contre la Convention, alors le traître se réfugia auprès de ses nouveaux amis. Après avoir participé aux massacres de septembre, François Hanriot (.1.761 à 1.794.) fut nommé commandant général provisoire de la Garde nationale de Paris en mai 1.793 et il dirigea la révolte des sans culottes et des Hébertistes contre la Convention nationale ce qui permit l’élimination de 22 chefs girondins le 2 juin 1.793 – il se ralliera à Robespierre et finira guillotiné -. 13 députés, dont Vergniaud et Brissot, furent arrêtés – ils seront tous guillotinés –, les autres prirent la fuite et certains rejoignirent des royalistes en révolte. Le montagnard Antoine-Louis de Saint-Just (.1.767 à 1.794.) fut favorable à l’exécution du roi, mais s’opposa au projet fédéraliste des Girondins en avril 1.793.

 

  L’ennemi s’empara de Mayence le 23 juillet, de Valenciennes le 28 et les Britanniques occupèrent Toulon le 28 août 1.793.

 

  Lyon en insurrection royaliste est assiégé le 8 août, le 8 octobre 1.793, le chef royaliste Précy prend la fuite et la ville capitule le 9. Le proconsul Collot d’Herbois est chargé de la répression, la commission Parein multiplie alors les condamnations à la guillotine, mais comme elle ne suffit pas l’on finit par utiliser le canon pour exécuter les condamnés qui sont ensuite poussés dans une fausse ou tombaient les morts et les blessés qui n’avaient pas été achevés au fusil, ou au sabre. Furent ainsi exécutés environs 1.667 personne. Pour les royalistes de Bordeaux - dont l’armée des Girondins fut écrasée à Vernon - les condamnations à mort furent commuées en de fortes amandes. Bonaparte attaqua Toulon le 15 décembre, les Britanniques se replièrent le 18 sur leurs vaisseaux et le 19 la ville capitula ou Barras fit fusiller environs 800 personnes. Ce dernier se rendit ensuite à Marseille - le général Carteaux avait maté la révolte des Marseillais le 25 août - ou l’on exécuta 244 royalistes.

 

  Devenu maître du Pouvoir, Robespierre mit à l’ordre du jour le 5 septembre « La Terreur ». Le Tribunal Criminel Extraordinaire dirigé par Fouquier-Tinville devint le 28 octobre 1.793 le Tribunal révolutionnaire. En déclanchant la « Terreur », Robespierre espéra pouvoir imposer la « Vertu », chose impossible chez l’Homo prétendument « Sapiens » !

 

 

L'Europe de 1 789 à 1 795 / source Larousse sur le net
L'Europe de 1 789 à 1 795 / source Larousse sur le net

 

 

  Pendant ce temps, les Prussiens franchirent les lignes de Wissembourg le 13 octobre 1.793, alors Mallarmé déclara que cette défaite était due aux accaparateurs et il créa une armée révolutionnaire de 1.000 hommes comportant un tribunal et une guillotine. De leurs cotés Saint-Just et Le Bas ont décidé de frapper fort, ainsi une commission révolutionnaire est constituée afin de juger « sans forme de procédure, les agents et partisans de l’ennemi, ainsi que les agents prévaricateurs des administrations de l’armée. En cas de conviction, ils seront fusillés à la tête de l’armée et, dans le cas de simple suspicion, renfermés à Mirecourt ». Et le 3 nivôse an ll Saint-Just et Le Bas arrêtèrent : « Il est ordonné au Tribunal criminel du département du Bas-Rhin de faire raser la maison de quiconque sera convaincu d’agiotage, ou d’avoir vendu au-dessus du prix fixé par le maximum ». De leurs cotés les paysans rechignèrent de récolter des produits devant être cédés à bas prix.

 

  Avec l’aval de Danton, les 23 et 24 ventôse an ll, le Comité de Salut Public opéra à l’arrestation d’Hébert et des Hébertistes qui furent guillotinés le 6 germinal.

 

Après avoir réclamé avec Desmoulins la fin de la terreur, ce qui lui valu d’être classé comme « indulgent », Danton et son ami Fabre d’Eglantine furent impliqués dans le scandale de la liquidation de la Compagnie des Indes (.source Petit Robert.) ce qui entraîna l’accusation par les robespierristes des membres du club des Montagnards, entre autres Danton, Desmoulins, Philipeaux, Lacroix et Hérault, en avril 1.794 / le 10 germinal, et la procédure fut abrégée comme celle que Danton avait engagé contre les Hébertistes et ils furent exécutés le 16 germinal. A l’exception de Camille Desmoulins, Danton et ses proches étaient des gens peu scrupuleux et débauchés.

 

  Afin d’assoire la Vertu, Robespierre envoya à travers le pays des agents nationaux.

 

  En mai 1.794 Robespierre et Collot d’Herbois échappèrent à une tentative d’assassinat ce qui renforça la popularité des deux hommes et Robespierre organisa une grande fête en l’honneur de l’Etre suprême qui avait favorisé l’échec de ces attentats. Mais cet évènement fut à l’origine de la loi du 22 prairial qui renforça l’autorité des tribunaux ; ainsi la preuve la plus légère – témoignage oral d’un sans culotte -devint suffisante et fut supprimé l’interrogatoire préalable, et aucune remise en liberté ne peut se faire sans l’accord des Comités de Salut Public et de Sûreté Générale. Et la guillotine fut transférée à la porte de Paris, sur la place du Trône renversée, ancienne place du Trône, et actuelle place de la Nation.

 

  En juillet 1.794 le Comité de Salut Publique est remanié : Robespierre, Couthon et Saint-Just – dit le Triumvirat – furent chargés de la politique générale, Billaud, Varenne et Collot d’Herbois s’occupèrent de la politique intérieur, Barère de Vieusac de la diplomatie, Carnot et Prieur de la Côte-d’Or régirent la guerre et les fabrications, Lindet s’occupait des subsides, Prieur de la Marne et Jean Bon Saint-André régirent la marine. Le Conseil exécutif avec ses 6 membres n’eut qu’un pouvoir restreint et fut même supprimé en avril 1.794 (.Suite à la déchéance de Robespierre le 10 thermidor / 28 juillet 1.794, le Comité de Salut Public fut réduit aux seules affaires militaires et de diplomatie avant d’être complètement dissous en 1.795.). Devenu président de la Convention nationale en février 1.794, il contribua au renforcement du pouvoir dictatorial par les décrets des 8 et 13 ventôse an ll – 26 février et 3 mars 1.794 -, de la confiscation des biens des émigrés qui devaient être redistribués aux indigents et il aida Robespierre à éliminer les ultra révolutionnaires, ou Hébertistes et les Indulgents, ou Dantonistes.

 

  Le 8 thermidor Robespierre déclara : « Je ne connais que deux partis, celui des bons et des mauvais citoyens ; que le patriotisme n’est point une affaire de parti, mais une affaire de cœur ; qu’il ne consiste ni dans l’insolence, ni dans la fougue passagère qui ne respecte ni les principes, ni le bon sens, ni la morale ; encore moins dans le dévouement aux intérêts des factions… », puis il énonça : « Peuple, toi que l’on craint, que l’on flatte et que l’on méprise ; toi, souverain reconnu, qu’on traite toujours en esclave, souviens-toi que partout où la justice ne règne pas, ce sont les passions des magistrats, et que le peuple a changé de chaînes et non de destinée ». Les débats du 9 thermidor / 27 juillet 1.794 tourne au pugila et on lança dans la salle « Le sang de Danton l’étouffe » Robespierre de répliquer « Ah ! vous voulez vengez Danton, Lâches ! Pourquoi ne l’avez-vous pas défendu ? ». Robespierre et Saint-Just sont donc arrêtés le 9 thermidor et sont emmenés au Comité de Sûreté générale, où Elie Lacoste fit convertir l’arrestation en accusation, Robespierre, son frère Augustin, Couthon, Saint-Just, Le Bas furent décrétés coupables à l’unanimité par la Convention. La Commune, en insurrection délivra les accusés pour les emmener à l’Hôtel de ville, mais la Convention finit pas avoir raison de cette émeute puis le lendemain ils sont tous guillotinés, enfin, le Tribunal de Salut Public est dissout le 29 septembre 1.794. 22 autres « conspirateurs » sont déclarés coupables de rébellions et mis hors la loi puis exécutés le 11 thermidor, 70 exécutions ont encore lieu le 12 et 12 autres le 12 thermidor. Ce ne fut que le 14 thermidor que l’on se décida de condamner Fouquier-Tinville. L’on a estimé que Fouquier-Tinville envoya à la mort 2.627 personnes, nombre dérisoire à coté des 23.000 Hébreux adorateur du Veaux d’Or que Moïse fit assassiner selon les « Saintes écritures », d’autant plus que la population de la région parisienne sous la révolution représentait sûrement plus de 100 fois celle du peuple Hébraïque à l’époque de Moïse ! Et probablement moins que le nombre de victimes lors de la « Saint Barthélemy ». Je ne parle même pas du nombre de Français tombés lors des guerres napoléoniennes et encore moins des victimes des deux guerres mondiales. De plus, les adorateurs d’un dieu peuvent se référer au dire de Robespierre : « La mort est le commencement de l’immortalité », le tout est de croire, bien sur, à la vie après la mort ; si je peut dire : l’espoir fait vivre !

 

  Après la capitulation de Kléber à Mayence, les Français se ressaisirent et les Autrichiens furent battu par Jourdan à Wattignies le 16 octobre. Après avoir été battu par les Prussien de Brunswick à Kaiserslautern le 30 novembre 1.793, Lazare Hoche (.1.768 à 1.797.) – qui avait été nommé commandant en chef de l’armée de Moselle - lança une offensive en Alsace fin novembre et écrasa les impériaux à Lembach, à Reichshoffen, près de Froeschwiffer, réoccupa les lignes de Wissembourg et dégagea Landau le 28 décembre 1.793 et entra dans le Spire, dénoncé par Pichegru, Hoche – ainsi que Kellermann - fut emprisonné jusqu’au 9 thermidor an ll / 27 juillet 1.794. Les Autrichiens furent battu en mai par Pichegru et Jourdan à Tourcoing, puis Jourdan remporta la bataille de Fleurus le 26 juin et le 6 juillet les coalisés évacuèrent Bruxelles qui occupée par Jourdan le 11. Pichegru battit les Britanniques à Anvers. Après qu’Hoche fut libéré, la Convention thermidorienne lui restitua son commandement en septembre 1.794 et le chargea de pacifier les soulèvement dans l’ouest de la France. Après sa victoire de Newied le 17 avril 1.797, près de Cologne, Hoche fut nommé ministre de la guerre en juillet. Pour complément d’information voir également les chapitres 33 & 34.

 

L’armée du Directoire à l’empire :

 

  En 1.799 le Directoire constitua deux formations, dotées chacune d’un état-major et d’une musique, pour assurer la sécurité du pouvoir et au maintien de l’ordre principalement à Paris. Ainsi fut crée la garde du Directoire exécutif pour rendre les honneurs, composée de 287 hommes, composée de fantassins et de cavaliers et la garde du Corps législatif comptant 1.256 soldats. Plus tard ces deux formations seront regroupées afin de constituer la Garde consulaire après y avoir purgé les éléments ne satisfaisant au nouveau pouvoir. Les effectifs de cette garde furent portés à 3.657 hommes à la fin de l’an 1.800 et à 5.376 en l’an 1.802 et se divisa ainsi : un régiment de grenadiers à pied, deux bataillons de 8 compagnies comptant chacune 104 hommes, un régiment de chasseurs à pied avec les mêmes compositions de corps, un régiment de grenadiers à cheval comptant 2 escadrons divisés en 2 compagnies de 120 cavaliers, une compagnie d’artillerie à cheval, une compagnie d’ouvriers artilleurs, une compagne de train pour l’artillerie et une compagnie de vétérans qui fut complétée en septembre 1.803, au camp de Boulogne, un bataillon de matelots divisé en 5 équipages, soit un total de 737 hommes.

 

  En janvier 1.804, le Premier Consul créa en plus deux corps de vélites (.unités d’infanteries pour l’harcèlement de l’ennemie possédant un équipement restreint afin de faciliter des attaques éclaires.) de 800 hommes chacun. Cette ensemble devint la Garde impérial le 18 mai 1.804, suite à la proclamation de l’empire. Mais cette unité perdit son rôle de garde du gouvernement et devint un élément de l’armée impériale.

 

  Lors de son entrée dans Varsovie en 1.806, Napoléon fut accueillit par une garde d’honneur improvisée sous la direction du comte Krasiński, qui deviendra maréchal d’empire. Cette formation utilisée comme éclaireur d’avant-garde, prit le nom de chevau-légers en 1.809 après que les cavaliers furent équipés de lances. Elle sera rejointe en 1.810 par la garde hollandaise, dont les cavaliers reçurent le surnom de « Lancier rouges » à cause de la couleur de leur chapska et de leur kurtkas.

 

  Le corps de grenadiers à pieds comporta à partie de 1.806 trois régiments, dont un vélite et 2 de grenadiers de la Vieille Garde complétés d’un régiment de fusiliers-grenadiers de Moyenne Garde. Ces 2 régiments de grenadier furent un peu plus tard fusionnés en un seul lors de la formation de régiments pour la Jeune Garde comptant des régiment de tirailleurs et de flanqueurs dont le nombre passa de treize en1.813 à dix-neuf en 1.814 lors du retour des troupes d’Espagne. Le corps de chasseurs à pied de la Vieille Garde subit les mêmes augmentations et aux même dates. Et les tirailleurs prirent le nom de voltigeurs.

 

  La cavalerie de la Garde comprenait un régiment de grenadiers – dirigé par le colonel Lepic qui fut nommé général à l’issu de la batail d’Eylau -, de chasseurs, et de mameluks – mais cette formation de mameluks, composée de Syriens et de Coptes, était peu disciplinée, mais leurs habits orientaux faisaient l’admiration des badauds -, puis à partie d’avril 1.806 un régiment de dragons composé de 4 escadrons et un escadron de vélites – y sera ajouté 2 escadrons vers la fin de l’empire, mais ceux-ci ne seront pas intégrés dans la Vieille Garde - ; tous ces régiments comportaient un escadron de vélites. En 1.807 fut crée un régiment de chevau-légers composé de lanciers polonais et un second en 1.810. Suite au rattachement du royaume de Hollande à l’empire en 1.810, les grenadiers hollandais furent casernés à Versailles, puis en 1.813, furent constitués trois régiments d’éclaireurs et la Garde d’honneur fut rattachée à la Garde impériale.

 

  Lors des parades, les grenadiers de la Garde sont précédés par les sapeurs barbus, au tablier de cuir blanc, équipés de la hache sur l’épaule suivit du tambour major et de 46 musiciens dont les cymbales sont confiées à un Noir. La Marseillaise était bien entendue remplacée par « Veillons au salut de l’Empire ».

 

  Tous les dimanches midi, est offert aux Parisiens la parade militaire au Carrousel lorsque l’empereur vit à Paris. L’empereur y assiste dans sa tenue sobre de colonel des chasseurs de la Garde.

 

  Pour être intégré dans la Garde il faut mesurer au moins 1,80m, mais seulement 1,70m pour les chasseurs à pieds, et justifier de 10 ans de service à partir de l’an 1.806 et d’être noté « excellent sujet », il n’est plus question de citoyen ! Alors que les autres soldats mangeaient à 5 autour de la même gamelle, les Grenadiers détiennent chacun une soupière et ont le droit à une demie bouteille de vin.

 

  Fut instauré en 1.808 les « pupilles » à Versailles avec les fils des soldats tués au front, ainsi que d’enfants trouvés et constitua une garde du roi de Rome.

 

  L’ombre de Napoléon, le célèbre Roustan, qui fut honoré par les largesses de l’empereur, devint sous la restauration un horrible mouchard.

 

  Les 500 gendarmes d’élite intégrés à la Garde consulaire étaient chargés de la police du palais et du quartier général de l’empire. Au combat, l’on pouvait leur donner comme mission d’apporter à un chef de corps un ordre de l’empereur.

 

  L’artillerie à cheval, intégrée dans la Garde consulaire, puis la Garde impériale, fut composée de 3 escadrons qui furent doublés en 1.813 par un second régiment incorporé dans la Garde jeune. En 1.808, furent instaurés des compagnies de canonniers à pied attachées à chaque brigade.

 

  La Garde impériale comptait également une compagnie de génie à effectif restreint.

 

  Les éclaireurs apparurent lors de la campagne de Russie.

 

 

L'empire / source Larousse
L'empire / source Larousse

 

 

  Jean-Baptiste Bessières, duc d’Istrie (.1.768 à 1.813.), qui avait participé à la campagne d’Egypte, fut placé à la tête de la Garde et fut promu maréchal en 1.804 et fut tué lors de la bataille de Lützen. Lui succéda Edouard Mortier (.1.768 à 1.835.), qui fut nommé maréchal en 1.804 et, suite à la campagne de Prusse en 1.807 fut promu duc de Trévise, il commandait à Soult et Junot, mais lors de la restauration de 1.814, il se rallia à la monarchie et finira ministre de la guerre en 1.834 et mourra lors de l’attenta de Fieschi le 28 juillet. Pierre Cambronne (.1.770 à 1.842.) était major général de la garde impériale, accompagna Napoléon à l’île d’Elbe, pendant les 100 jours il est nommé comte, ainsi que pair de France et prit le commandement de la Garde impériale, prisonnier par les Britanniques, de retour en France il est jugé, mais acquitté et fut nommé commandant de la place forte de Lille de 1.820 à 1.822.

 

  La Garde bénéficiait des meilleurs cantonnements et hôpitaux ; lors de la retraite de Russie fut prioritaire sur les stocks alimentaires au détriment de la troupe.

 

  La Garde se bat toujours en grande tenue. Si elle doit intervenir lors d’un engagement avec l’ennemie, c’est la Jeune Garde qui intervient en premier, puis la moyenne, en revanche, l’artillerie de la Garde intervient dans toutes les batailles. La Veille Garde n’interviendra que vers la fin de l’empire. Il ne faut pas croire que tous les soldats de la Garde apprécient ces combats à répétition et montrèrent souvent leur mécontentement d’où leur surnom de Grognards. Mais avec des guerres sans fin, les effectifs de la Garde finissent, eux aussi, à s’étioler et l’empereur, dès 1.808 doit puiser dans les autres régiments pour combler les vides et la Garde ne peut être complétée qu’avec des soldats n’ayant pas la taille et l’ancienneté requise et cette entorse au règlement représente en 1.809 déjà les 7 huitième des effectif, c’est l’hécatombe !

 

 

 

Défilé des grenadiers de la Garde aux Tuileries en 1.810 par Hippolyte Bellangé

 

 

  Le recrutement des officiers est ouvert à tous, mais la bourgeoise s’intéressait plus au commerce qu’à la carrière militaire et de se fait le commandement se trouvait aux mains de gens sans grande instruction. Dès janvier 1.803 fut créé l’Ecole spéciale militaire dans le château de Fontainebleau ouverte aux jeunes de 16 à 18 ans ayant un certain niveau d’instruction, avec une formation de 2 ans. Cette école devint « Impériale » en 1.805 et quitta Fontainebleau en 1.808 pour s’installer à Saint-Cyr. De son coté, l’école polytechnique devint en 1.805 une école militaire constituée en bataillons et établit à Paris dans les anciens locaux du collège de Navarre. Cette école va pouvoir fournir des officiers pour le géni et surtout pour l’artillerie, car l’école d’artillerie de Metz ne parvenait plus à répondre à la demande. En 1.811, Napoléon décida même de prélever les meilleurs éléments en mathématique de l’école de Saint-Cyr pour en faire des artilleurs. Avait également été créée une école de cavaliers aux Grandes-Ecuries de Versailles. La majeure partie des élèves sortant de Saint-Cyr allant dans l’infanterie, l’empereur dut créer en 1.809 à Saint-Germain en Lay une école de cavalerie, ce qui provoqua une ruée des candidats malgré la pension annuelle exigée : 2.400 francs, le double de celle de Saint-Cyr.

 

C’est Napoléon qui désignait lors d’une réunion les sous-officiers promus au grade de sous-lieutenant, en plus de ses bons états de service le candidat devait savoir lire. Mais suite aux ravages provoqués par la retraite de Russie, non seulement Napoléon vida ses écoles militaires, il engagea comme sous-lieutenant des gendarmes d’ordonnance ainsi que de nombreux sergents de la Garde impériale.

 

  L’empereur appréciait les officiers qui savaient mettre en valeur leur « uniforme », surtout ceux de sa cavalerie ce qui favorisait le commerce des soieries et autres produits de luxe. Et pour la troupe, c’était les colonels qui définissaient certains détailles des uniformes jusqu’en 1.812, ou la loi Bardin fixa rigoureusement l’habillement, mais à une période ou l’empire était sur le point de crouler.

 

  Jacques Louis David (.1.748 à 1.825.) reçu le prix de Rome en 1.774 et se montra un fervent admirateur des œuvres de l’antiquité romaine et des œuvres du peintre Poussin. Il retourne à Paris en 1.780 et ses peintures devinrent à la mode. Il fut élu député à la Convention, vota la mort de Louis XVI et participa à l’organisation de fêtes républicaines. Il fit supprimer l’Académie et modifia l’enseignement de l’art. Il mit en relief les martyrs, tel l’assassinat de Marat dans se baignoire. Il fut un temps emprisonné après de 9 thermidor. Il se montra favorable à Napoléon qui le nomma en 1.804 Premier peintre de l’empire. Il réalisa entre autre le sacre de Napoléon.

 

Les décorations :

 

  Sous la royauté l’on récompensait les officiers, tous issu de la noblesse, par des distinctions tels que l’Ordre du Saint-Esprit – surnommé le Cordon Bleu - fondé par Henri lll en 1.578 (.je m’étonne, en supposant que le Saint-Esprit existe, que ce dernier soit une référence pour récompenser ceux qui se sont livrés à de multiples massacre, ou je n’ai toujours rien compris au commandement « Tu ne tuera point » !.), était réservé aux personnes de « Haut rang ». Louis XIV créa en 1.693 l’ordre de Saint-Louis (.il est évident qu’un roi qui imposait le port d’une rouelle jaune sur les vêtement des Juifs soit considéré comme un être exceptionnellement honorable.) réservé aux officiers qui se sont distingués et ayant au moins 10 années de service et subdivisé en 3 classes : chevalier, commandeur et grand-croix. En 1.759 Louis XV fonda la croix du mérite militaire subdivisée également en 3 classes réservée aux officiers calvinistes que leur religion excluait des ordres précédemment cités. Pour les bas-officiers existait seulement le médaillon de vétérance instauré par Louis XV en 1.771 destiné aux soldats ayant servi au moins 24 an dans l’armée.

 

  Toutes ces décorations furent abrogée sous la Constituante et interdit le port de ces décorations, seul fut conservé le médaillon des vétérans. Mais elle créa en 1.790 la couronne murale en bronze doré qui fut accordé aux 949 vainqueurs de la Bastille. La Constituante de l’an VIII accorda aux soldats ayant fait des actes éclatants de bravoure des armes d’honneurs garnies d’argent dont la plupart furent fabriquées à la manufacture d’armés de Versailles.

 

  De 1.800 jusqu’au 19 mai 1.802 furent distribués 1.854 récompenses nationales constituées essentiellement de fusil d’infanterie ou de dragons, en mousquetons en carabines et en sabres.

 

  Au mépris de la laïcité, Napoléon remis dans l’église des Invalides les premières légions d’honneur le 15 juillet 1.804. Pierre Augereau (.1.757 à 1.816 / le vainqueur de la bataille de Millesimo le 14 avril 1.796, pris une part décisive dans la bataille d’Arcole le 17 novembre, il faut nommé maréchal en 1.804 et duc de Castiglione en 1.806, nommé pair par Louis XVIII, il refusa de participer au jugement de Ney.), Joseph Servan de Gerbey (.1.741 à 1.808 / Collaborateur de l’Encyclopédie, général ministre de la guerre Girondins en 1.792 sous la Législative, il fut interné sous la Terreur.), Pierre Choderlos de Laclos (.1.741 à 1.803./ il écrivit des ouvrages de stratégie et auteur des « Liaisons dangereuses », il contribua à mettre au point le boulet creux.), ainsi que quelques autres refusèrent d’assister à cette « capucinade ». Couronné roi d’Italie à Milan le 23 mai 1.805, Napoléon créa le 5 juin l’ordre de la Couronne de Fer.

 

  Napoléon créa en octobre 1.811 l’ordre de la Réunion pour les pays alliés et qui sera supprimé après la seconde restauration.

 

  Frédéric ll de Prusse avait écrit : « Il ne faut pas dire qu’un homme est brave, mais qu’il fut brave tel jour ».

 

L’armée dans les villes :

 

  Les garnisons dans les villes doivent assurer la sécurité de la place. Les hommes recevaient une ration de pain. Les habitants devaient les héberger et les nourrir : soupe et eau-de-vie au (.petit.) déjeuner ; soupe, viande, légumes et un demi-pot de bière au dîner ; soupe, légumes et demi-pot de bière au « soupé » ce qui constituait une certaine contrainte financière pour les habitants.

 

Lors des campagnes :

 

  Avant le Consulat, les fièvres, typhus, choléra et discentrie provoquaient plus de mort que les combats. Par la suite, les conditions sanitaires s’améliorèrent relativement peu, sauf pour les officiers. Suite à l’affrontement, les blessés doivent en général attendre le lendemain pour recevoir les premiers soins.

 

À mainte fois Napoléon dut rappeler l’interdiction des duels et rixes entre militaires, aux troupes et aux généraux, en campagne et dans les villes.

 

Les femmes dans les régiments :

 

  Sous l’ancien régime l’armée était suivie d’artisans : selliers, bottiers, cordonniers, armuriers, tailleurs et trompettes et étaient autorisés à vivre en couple. Ils furent même exonérés de taxes sur le tabac et les boissons en 1.778. Toutefois les dames de ces artisans devaient être utile en étant ravaudeuses (.entretenir les vêtements des soldats.) et lavandières. Des « filles à soldats » suivaient également et proliférèrent même avec la révolution. Pour tenter d’y mettre fin la Convention publia un décret le 8 mars 1.793 autorisa les militaires à se marier, mais le remède eut peu d’effet. Plusieurs autres décrets tentèrent de gérer ces encombrantes personnes et l’on vint à réduire le nombre des lavandières à 4 ou 6 par bataillon. Lors de la campagne d’Italie, exaspéré, ordonna d’enduire de suie les femmes inutiles, promenées ainsi sur des ânes à travers le camp, puis chassées à une lieue du camp. Mais sous la Convention les abus réapparurent en 1.794 et 1.795. Certaines femmes s’étaient même enrôlées avec des vêtements masculins. Lors de la Campagne d’Egypte l’on autorisa 300 femmes à suivre l’expédition en tant de vivandières, cantinières et de couturières, sans compter celles qui s’étaient enrôlées avec des vêtement de l’autre sexe. Il y eut même l’épouse d’un jeune lieutenant, Pauline Fourès que Bonaparte faillit épouser après avoir appris que Joséphine le cocufiait royalement.

 

Les prémisses de la défaite :

 

  Lors de la Quatrième coalition 1.806 à 1.807, les paysans polonais s’arrangèrent pour cacher leurs vivres dans de silo, loin des hameaux et les soldats eurent du mal à trouver des subsistances, seule la ville de Varsovie se montra accueillante, dans ce pays ou les riches se trouvaient aussi riche que les pauvres étaient miséreux. Avant la bataille d’Eylau contre les Russes et les Prussiens les 7 et 8 février 1.807 – une des batailles les plus sanglantes de l’empire qui fit 40.000 morts -, les conditions de vie des soldats étaient lamentables et certains d’entre eux préférèrent de suicider. L’issue de cet affrontement ne donna à Napoléon qu’une infime supériorité. Ces pertes et cette demi victoire auraient du modéré les objectifs de l’empereur. Les troupes françaises vécurent au dépend de la Prusse et de la Pologne jusqu’au rappel des troupes pour voler au secours le Murat en Espagne.

 

Campagnes en Ibérie :

 

  Avec l’assentiment du roi Charles IV d’Espagne, de la reine Marie-Louise (.laide à miracle.) et de Manuel de Godoy, premier ministre (.de 1.792 à 1.798 et de 1.800 à 1.808.) et amant de la reine, Junot put partir attaquer le Portugal le 28 octobre 1.808 avec une armée complétées avec des soldats Suisses, Italiens, Hanovriens et aussi des Prussiens chargés de la conduite des attelages. Mais les routes de mauvais état eurent raison des chaussures et mirent à mal les attelages tirés par des bœufs. L’approvisionnement en nourriture est insuffisant aussi bien pour les hommes que pour les animaux. Et se fut des troupes dépenaillés qui firent leur entrée dans Lisbonne. Les unités s’installèrent dans les villes, généralement dans des couvents pendant que les officiers soumettaient les municipalités à des amandes, voir même des saisies illégales. Puis suite à un accord secret entre Paris et Madrid, les troupes du général Dupont, constituées de jeunes recrus mal encadrés, traversèrent l’Espagne pour se rendre à Cadix. Hors ces jeunes, non seulement se montèrent très exigeant envers la population, mais leurs esprit évolués firent qu’ils ne montrèrent très peu respectueux des coutumes religieuses restées très rétrogrades, voir grotesques. Cette populaces aussi retardataire que les chouans fulminèrent face aux moqueries de la troupe, et ce ne fut bien moins par nationalisme que par fondamentalisme religieux que ces sous évolués se révoltèrent. La hargne de la populace s’amplifia encore après la prise de Cordoue. Les croquants obligèrent l’armée impériale à capituler lors de la bataille de Baylen. Cette nouvelle arriva au Portugal alors que l’armée britannique sous le commandement de Wellesley venait juste de débarquée, et c’est le soulèvement. Replié à Torros Vedras, Junot est contraint avec ses faibles effectifs à signer la capitulation de Cintra (.ou Sintra.) en 1.808 qui accorda au général l’autorisation de rapatrier ses troupes en France. Le roi Joseph qui avait fait une entrée éblouissante dans Madrid se replia sur Burgos, puis à Vitoria pendant que l’armée de Dupont était incarcérée à Cadix. Suite au retour d’Erfurt en octobre 1.808, l’empereur obtint du sénat une levée exceptionnelle de 160.000 recrus qui fut impopulaire, puis se arriva à Bayonne le 3 novembre. En plein hiver les troupes françaises parcoururent des villes et villages aux portes closes et aux fenêtres grillagés, que des braseros pour se chauffer en pénurie de vivres. Le vin conservé dans les outres en de bouc est infecte et hors de prix. La cavalerie ouvrait la route à l’infanterie en refoulant les troupes de Castaños qui se repliait avec bon nombre de réfugiés. Après la prise de Burgos Napoléon marcha sur Madrid, alors que Soult et Junot se dirigèrent vers la Galice et les Asturies, et que Lannes et Ney prenaient la direction de l’Aragon et de la Catalogne. Le seul passage vers la Nouvelle Castille était le passage du col de Somosierra. Napoléon entra dans Madrid le 4 décembre et s’installa dans le château de l’Escorial et Joseph s’installa au Prado. Ensuite, Napoléon marcha sur le Portugal et les Britanniques se replièrent en désordre sous la neige et embarquèrent à La Corogne. Mais c’est à ce moment là que l’empereur apprend que les Autrichiens s’apprêtent à envahir la Bavière. Napoléon laissa alors Soulte et Ney pour pacifier l’Ibérie, laissa Joseph retourner à Madrid et repartit pour Paris. Hors, Joseph préféra mener la grande vie plutôt que de continuer les combats contre les révoltés. Pendant ce temps Soult, sur l’injonction de l’empereur, tenta d’investir le Portugal par le Nord avec seulement 24.000 hommes mal équipés et ne progresse qu’avec les plus grandes difficultés. Il s’empara d’Oporto qui fut pillée sans ménagement et y installa sont gouvernement général du Portugal. Mais bientôt Wellesley contraignit le maréchal Soult à refluer en Espagne alors qu’une mauvaise ambiance règne avec ses collègues Ney et Victor. 4 mois plus tard, l’empereur nomma Soult chef d’état-major général auprès du roi Joseph, mais son indiscipline fit qu’il fut rapidement remplacé par le fidèle maréchal Berthier. Cordoue et Séville se soumirent sans combattre et le siège fut mis devant Cadix que les Britanniques s’efforcèrent de soutenir via la mer. Pendant ce temps, Joseph visitait Xérès, Ronda, Malaga, Jaen, Grenade et Cordoue, puis s’en retourna à Madrid ou il chargea Soult du commandement supérieur de l’armée du sud. Faute d’argent, Joseph pratiqua plusieurs expédiant tels qu’impôts, levées extraordinaires et vente de marchandises d’origines étrangères. Napoléon finit par nommer Soult général en chef de l’armée du midi en juillet 1.810. Masséna fut chargé d’une nouvelle campagne contre le Portugal avec des attelages de bœufs, une fois de plus, et se sont des soldats dépenaillés aux chaussures usées qui se retrouvèrent devant les défenses de Torros Verdras qu’avaient organisés les troupes britannico-portugaises de la capitale. Et c’est en mars 1.811 que les soldats français se replièrent en haillons et chaussés d’espadrilles. Se sont devant de telles difficultés que les armées d’Espagne durent se défaire de leurs meilleurs soldats pour aller renforcer le front de l’est engagé à lutter contre la cinquième coalition. Ainsi, c’est Marmont avec son train de maison (.une douzaine de cuisiniers, une multitude de serviteurs et de fourgon.) qui dut remplacer Masséna et tenta de réorganiser ses troupes à Salamanque. Sous la direction de Lannes, se sont principalement des troupes alliés qui occupaient l’Aragon et la Catalogne dès le début de 1.809 alors que la famine sévissait dans Barcelone et ou la prise de Saragosse, maison par maison, fut un bain de sang pour les deux partis. Là aussi, Lannes fut rappelé par l’empereur et laissa le commandement à Suchet.

 

  La principale voie d’accès en Espagne est en Navarre, hors c’est cette province qui se montra la plus rebelle. Entre les Pyrénées et le Tage grouillaient des bandes fort actives et tous les soirs les soldats de l’empire s’enfermaient dans leur garnison. Ainsi de nombreux courriers pour Madrid, malgré leur escorte, étaient interceptés. Œil, pour œil, les militaires répliquèrent par des massacres, principalement envers les ecclésiastiques qui incitaient au meurtre (.Tu ne tueras point ! Eh, mon cul !.). Les ordres de Napoléon émis à partir de Dresde n’arrivaient plus à correspondre à la réalité du terrain qui évoluait très rapidement. Les Britanniques de Wellington profitèrent de la situation. Ils battirent Marmont aux Arapiles et marchèrent sur Madrid. Affolé, Joseph évacua Madrid le 10 août 1.812 en abandonnant quantité de matériel, puis de Ségovie il demande à Soult d’évacuer l’Andalousie et se replier sur Valencia (.Valence.). Se fut la levée du siège de Cadix qui s’était éternisé près de 2 ans. Malgré la situation du moment Joseph fit une entrée solennelle avec tout son équipage dans Valencia. Séville est évacuée le 26 août 1.812 par les Français. Les Gardes civils espagnols créés par Soult se mirent à tirer sur les Français dès qu’ils virent que Séville était abandonnée par les impériaux et furent secondés par la population qui se mit à jeter tuiles et autres projectiles sur les dernières troupes en repli. Après que les armées du centre et du sud eurent fait leur jonction, le roi Joseph entra dans Madrid. Soult s’installa à Tolède et organisa de somptueuses soirées en l’occasion du carnaval de 1.813, mais la fin des festivités fut gâchée par l’annonce de désastre de Russie. Sur le front ouest, sous la pression des Britannico-Espagnols, les Français évacuèrent successivement Zamora, Valladolid et Burgos ou Wellington écrasa l’armée impériale le 21 juin 1.813. L’évacuation de l’Espagne se fit par le col de Roncevaux. Napoléon nomma Soult lieutenant général et fut chargé du regroupement des troupes et d’en expédier une partie sur Paris.

 

Cinquième coalition 1.809 :

 

  Au début de 1.809 l’on manqua de professionnels pour encadrer les nouvels recrus de l’armée et en Autriche l’armée se livra à une multitude de voles. A Wagram, le 6 juillet, s’affrontèrent plus de 300.000 hommes sous le feu d’un millier de canons. Après la bataille les morts sont dépouillés de leurs biens, qu’ils soient ennemis ou amis.

 

Campagne de Russie : On été préparés pour cette campagne plus de 400.000hommes, dont seulement 125.000 proviennent de la France d’avant la révolution – les autres sont Italiens, Suisse, 30.000 Autrichiens commandés par Schwarzenberg, Bavarois, Saxons, Croates, Néerlandais, 60.000 Polonais sous les ordres de Poniatowski, une poignée d’Espagnols et divers Allemands du nord dont 20.000 Prussiens commandés par Macdonald - et pratiquement plus de vétérans qui connurent les batailles d’Ulm et d’Austerlitz. Davout ouvrait la marche avec 100.000 soldats. L’avant-garde commandée par le roi de Naples, Murat, suivit de toute sa suite : son train de maison, plus ses cuisiniers et 30 fourgons de bagages. Le 23 juin commença la traversée du Niémen sur trois ponts et durera 8 jours. Il y eut un léger accrochage à Vilna avec la cavalerie russe. A Vilna Napoléon fit une pause afin de faire un regroupement des troupes à cause des traînards. L’armée d’Italie est restée en arrière et celle du roi Jérôme exhiba son inorganisation, inconvénient aggravé par certaines mésententes entre chefs. Puit l’empereur avança jusqu’à Vitebsk ou il installa son quartier général, mais les vivres manquèrent suite à l’incendie des magasins provoqué par les Russes. Le nombre des traînards ayant augmenté, il manqua à l’appel près de 150.000 soldats, dont 8.000 cavaliers, constat que Murat n’osa pas annoncer à l’empereur. Sur la route de Smolensk Murat constata la présence de troupes russes. Le premier engagement eut lieu à Krasmoï le 14 août, mais dès que Ney, Davout et Poniatowski eurent enfoncés les premières lignes ennemies, il fut constaté qu’une fois de plus les Russes avaient mit le feu à la ville et que les habitants avaient pris la fuite avec leur armée. Alors que Ney est sur le point d’écraser les troupes de Barclay sur le plateau de Valoutina, Junot refusa d’y engager ses troupes et l’ennemie put se replier sans trop de pertes. Là encore, une partie des attelages est remplacée par des bœufs. Pains et biscuits, mal protégés des intempéries moisirent et une partie des vivres sont ainsi abandonnés dans leurs chariots ce qui, de plus, contribua à gêner le passage des troupes. Malgré ces problèmes qui allèrent jusqu’à pénaliser la Garde, Napoléon décida d’avancer sur Moscou. La cavalerie des éclaireurs de Murat fit des pertes inutiles en tentant de poursuives les mouvantes troupes de cosaques. Puis avec l’arrivé de l’automne les pluies succédèrent à la chaleur et la boue remplaça la poussière, provoquant enlisement de canons, de caissons et épuisant l’infanterie. Les premiers engagements avec le Feld-maréchal Mikhaïl Koutouzov eurent lieu le 5 septembre. Sur le front russe se multiplièrent les cérémonies religieuses avec processions d’icônes devant lesquelles les soldats mettaient genou à terre. Grâce au brouillard les troupes impériales prirent leurs positions le 7 septembre au matin. Et à 5 heure du matin un canon donna le signale de l’attaque, 400 autres canons bombardèrent les position russes avant l’attaque de la « grande redoute » de Borodino. A 5 heure du soit c’est la victoire de « la Moskova » pour les Français, mais soufrant, Napoléon ne fit pas donner la Garde pour écraser les fuyards. Les morts : 10.000 pour les troupes napoléoniennes, dont 45 officiers généraux et 45.000 pour les Russes, sans compter une multitudes de blessés dont un certain nombre ne purent survivre. Après d’engagements mineurs aux environs de Mojaïsk, Napoléon fit son entrée dans la ville. Moscou avait été déserté par ses habitants avant que l’empereur fit son entré le 15 septembre à midi et alla s’installer dans la résidence des tzars. Mais bientôt se déclara une vingtaines de feux dans la ville et l’on constata que les pompes à eau avaient été évacuées par les Russes. Le feu fit son œuvre pendant 4 jours, mais épargna le Kremlin ainsi qu’environs 2.000 maisons qui furent occupées par l’armée. Un armistice officieux fut contractée entre l’avant garde française et l’arrière garde russe. D’autre part, Napoléon s’étonna que ses deux propositions de paix à Alexandre restassent sans réponse. Vu l’arrière belle saison Napoléon envisagea une marche sur Saint-Pétersbourg, mais avec les premières gelées, il fut décidé de se replier sur Smolensk et de laisser à Moscou une garnison de 10.000 hommes sous le commandement de Mortier. Avant le départ de nombreux soldats cherchèrent à vendre certains objets – du bijou aux pièces rares en passant par les soieries et les fourrures - afin de s’alléger tout en se constituant un pécule, mais tous ces biens vendu à des profiteurs n’arriveront point en France.

 

Du replie à la retraite : Sur ordre de l’empereur 700 à 800 blessés et éclopés prirent la route en premier le 14 octobre 1.812. Puis c’est la Grand Armée, enfin ce qu’il en restait, commença son repli le 19 octobre avec en tête le prince Eugène, suivi de Davout et de Ney et leurs soldats. La Garde fermant la marche. Enfin Mortier quitta Moscou avec ses convois qui provoquèrent quelques soucis lors de la traversée de la Moskova. Les premières fortes gelées et la neige achevèrent la cavalerie de Murat. Après avoir pris la direction de Kalouga vers le sud, Napoléon doit remonter vers le nord suite au barrage par les Russes rencontré le 24 octobre à la hauteur de Maloiaroslavets. La disette commença à s’établir au sein de l’armée car certains attelages avaient du être abandonnés pour divers problèmes. Puis faute de chevaux l’on doit abandonner les canons de 16 et de 24 qui sont au préalable mis hors d’usage. Avant l’entrée dans Smolensk, c’est le passage du Dniepr, les chevaux non ferré pour la glace son dans la peine et Ney alla jusqu’à dire aux généraux wurtembergeois en dialecte alsacien « Messieurs, ce n’est pas une retraite, c’est une débandade comme je n’en ai jamais vu ! ». Une fois de plus Napoléon au milieu de sa Garde, Berthier et Caulaincourt à ses cotés entrèrent dans une ville incendiée le 8 novembre. Se n’est qu’après la distribution de pain, viande, biscuits, vin et eau-de-vie à la Garde, que le reste de la troupe put recevoir son maigre repas.

 

  Des 4 divisions de cavalerie ne subsistaient plus que 1.200 montures qui d’ailleurs ne tarderons pas à disparaître. Ney possède les six derniers canons de l’ex Grande armée et une quarantaine de canonniers. C’est dans cette ville que Napoléon appris la tentative de coup d’état du général Malet et se garda de diffuser l’information. Ce fut probablement l’un des derniers courriers car les liaisons avec Paris finirent par être interrompues. Lorsque l’évacuation de Smolensk débuta le 12 novembre 1.812 presque la totalité des vivres étaient consommés. Napoléon quitta la ville le 14 pour se diriger vers Krasnoï. Ney ne quitta les lieux que le 18. Bientôt le thermomètre indiqua – 25° et disparurent les derniers chevaux. Il y eut encore de nombreuses pertes humaines lors des traversées du Dniepr à Orcha - A Orcha des commerçants juifs vendirent à des prix prohibitifs de la nourriture de médiocre qualité à l’armée impériale (.La vie quotidienne dans les armées de Napoléon  page 345.) - et de la Berezina à Borisov ; le froid oscillait d’abord entre – 10° et – 30° avant de se radoucir très sensiblement lors de la traversée de la Berezina, transformant les abords du fleuve en marécages. Après avoir fait un mouvement vers l’aval pour tromper l’ennemie, Napoléon fait construire en amont 2 ponts en bois sur la Berezina par le génie dirigé par le général d’Eblé, l’un pour l’infanterie, l’autre fini à 4 heures, le 25 novembre, s’effondra partiellement à 8 heure du soir et ne fut réparé que le lendemain à l’aube. Oudinot prit position sur l’autre rive le matin du 26 et fit face à l’armée russe. Durant la nuit calme du 26 au 27, une partie des troupes refusèrent de traverser, trop occupées à griller de la viande de cheval. Les troupes fraîches du maréchal Victor revenant de Riga avec armes et munitions, ainsi qu’une cavalerie d’environs 500 chevaux, firent barrage aux armées de Tchitchakof et de Wittgenstein le 28 novembre. Le 29 les contingents de Victor passèrent la Berezina le 29 juste avant que l’on fît détruire les ponts. Alors que les souliers des soldats sont rapiécés tan bien que mal, la température redescendit à – 30°. Suite à une attaque plus conséquente que les autres, furent tirés les derniers coups de canon à Molodeczno, en effet, ensuite il n’y eut plus ni chariot, ni canon dans l’ex Grande armée.

 

  Le 4 décembre, après avoir cédé le commandement au roi de Naples, Murat, qu’il fit seconder par Berthier, l’empereur abandonna son armée, escorté de Caulaincourt, Duroc, Mouton et Lefebvre-Desnouettes pour rejoindre Paris en traîneau. Pendant ce temps Vilnius (.ou Vilna.) fut prise le 10 décembre et l’on s’entretua pour l’acquisition de vivre. Craignant être pris au piège dans Vilnius, Murat s’enfuit de la ville, sans laisser d’instruction, avec son état-major en direction de Kovno, mais à une lieu sont trouvés les fourgons du trésor de l’armée abandonnés et c’est le pillage. L’apparition de cosaques aux abords de la ville provoqua un vent de panique. Les troupes de Koutouzov ayant barré la route, le reste de l’armée sous le commandement de Gérard réussit à franchir les lignes russes et à prendre la fuite vers Kovno ou il trouvera le Prince Eugène qui avait été abandonné par Murat. Arrivé sur le Rhin, Napoléon abandonna son escorte pour se précipiter à Paris.

 

La fin : Marie-Louise de Habsbourg-Lorraine (.1.791 à 1.847.) fut nommée régente par Napoléon avant son départ en campagne en 1.813 ; elle publia un décret ordonnant l’appelle par anticipation sous les drapeaux en 1.813 les jeunes qui auraient du n’être appelés qu’en 1.814 et 1.815, ces soldats furent appelés « les Marie-Louise ». Ainsi l’armée de Napoléon fut renforcée par des gamins sans de vraies formations !

 

 

 

La retraite de Russie / source Larousse
La retraite de Russie / source Larousse

 

 

  Suite à l’abdication de l’empereur en 1.814, un arrêté imposa que tous les emblèmes, chiffres et armoiries ayant eu un lieu avec Napoléon devaient être détruits alors que l’on imposait le remplacement de al cocarde tricolore par la blanche. Et l’armée grogna une fois de plus lorsque l’on remplaça l’aigle impérial par la fleur de lys.

 

  A l’île d’Elbe Napoléon dispose d’une armée plus symbolique d’effective, dont les effectifs furent fixés à 400 hommes au traité de Fontainebleau, mais face à une multitude de candidats les généraux Petit et Cambronne en incorporèrent 607, officiers compris. Y fut ajouté 120 chevaux légers polonais, quelques canonniers et marins de la Garde. Fut également constitué 3 brigades de gendarmerie. L’ensemble finit par compter 1.600 hommes. Ce contingent fut débarqué par les Britannique à Portoferraio. Fut encore mis à disposition une flotte constituée d’un brick de 16 canons, 2 felouques, un chébec (.petit bateau à rames comportant également 3 mats.), ainsi que quelques barques. L’empereur passait de longs moments parmi ses soldats qui s’ennuyaient sur une si petite île malgré les entraînements et des travaux publics qui ne les passionnaient guère.

 

  L’empereur fit publier un décret le 24 février 1.815 imposant à la 23ème division de reprendre l’emblème de l’aigle et de porter la cocarde tricolore juste avant son débarquement le 1er mars au Golfe-Juan. Ce décret fut confirmé à Lyon le 13 mars et qui de plus, abolissait la cocarde blanche et les ordres royaux et imposait la mise en place du drapeau tricolore sur la façade des maisons communes et les clochers dans campagnes. Davout fut nommé ministre de la guerre. L’armée s’approvisionnait sur les régions traversées, sans oublier les pillages et la revente des butins aux receleurs Juifs et autres trafiquants, ainsi, pas de grands contrastes avec les troupes du moyen-âge. Les généraux fient preuve de sévérité et après la distribution de vêtements l’armée reprit un aspect plus honorable. Puis les revues répétées permirent de rétablir la discipline. Les officiers et sous-officiers furent logés chez l’habitant. La venue de femmes d’officiers habituées au luxe provoqua de nombreux déplaisir et certains habitants préféraient recevoir 10 hommes de troupes qu’un ménage d’officier.

 

 

 

Nota : voir aussi les ambitions de Napoléon au Moyen-orient et aux Indes au supplément 10 « L’Arabie avant Abd al-Aziz ».

 

 

POUR ACCEDER A :

 

Atlas historique universel

 

cliquez sur :

 

 http://atlas-historique-universel.jimdo.com/

 

  

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Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


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Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

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A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


Chez le même éditeur voir les autres ouvrages sur les religions

 

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Editions H & O
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