Deux grands empires en formation : Romain & Han :

De – 180 à – 100 :

 

AFRIQUE :

Egypte :

Ptolémée V Epiphane (.- 203 à – 181.) épouse Cléopâtre l^ère qui lui apporte la Cœlé-Syrie en dote. A sa mort, Cléopâtre assure la régence pendant la minorité de Ptolémée VI Philométor (.qui aime sa mère / – 181 à – 145.). Ses ministres déclarent la guerre aux Séleucides en – 170 et Ptolémée est fait prisonnier à Péluse. Ptolémée VIII Evergète ll est alors porté au pouvoir. En – 168, Antiochos fait le siège d’Alexandrie, mais est contraint au repli par un romain et Pompilius réorganise l’administration de l’Egypte. Ptolémée VIII devient alors roi de Cyrénaïque et Ptolémée VI récupère le trône d’Egypte. Philométor intervient en Syrie qui est en guerre civil et place sur le trône séleucide son gendre, Démétrios ll, mais il trouve la mort en combattant Bâlas. La sœur et épouse de Philométor, Cléopâtre ll, épouse en seconde noce Ptolémée VIIl (.ou VII.) Evergète ll (.- 143 à – 116.) en – 145. Son fils, Ptolémée VII Neos Philopatôr (.- 145 à - 144.) est assassiné par son second mari. Ptolémée VIII prend comme seconde épouse, Cléopâtre lll, la fille de sa première épouse et nièce, ce qui provoque des troubles familiaux. Profitant du mécontentement des grecs et des Juifs d’Alexandrie, Cléopâtre lll évince son époux en – 130, ce dernier se venge en coupant leur fils Ptolémée (.IX.) Memphite en morceaux et qui venait juste d’être proclamé roi. Elle évince alors son aîné, Ptolémée Lathuros, au profit de son cadet, Ptolémée X Apion (.ou IX / le Maigre.), mais Evergète ll récupère son trône en – 129. Le pays entre dans une période d’anarchie. Ptolémée X Philomêtôr Sôtêr ll, dit Lathyros (.Pois chiche / – 116 à – 81 / - 82.) épouse sa sœur Cléopâtre IV, la répudie, puis épouse son autre sœur, Cléopâtre V. Il est chassé par sa mère, Cléopâtre lll en – 107 et se réfugie à Chypre ou il devient roi. Ptolémée XI (.ou X.) Alexandre l^er (.- 107 à – 88.), face à l’autoritarisme de sa mère s’enfuit en – 103, mais revient en – 101 pour la tuer.

○ Cyrénaïque : Ptolémée Apion (.- 101 à – 96.), bâtard de Ptolémée VIII, est nommé gouverneur de Cyrénaïque, mais profitant des troubles, il se proclame roi de Cyrénaïque en – 101 et favorise l’installation de judaïsants. Il lègue par testament la Cyrénaïque à Rome.

Kouche :

● Royaume de Méroé : Du milieu du second siècle avant J.C. au milieu du premier après J.C., quatre « candaces » (.reines.) accèdent au trône : Shanakdakhete, Amanirenes, Amanishakhete et Nawidemak. Elles ont les mêmes pouvoirs que les rois.

Tripolitaine :

Les nomades de tripolitaine qui se sont détachés de Carthage développent le commerce transsaharien. Lpqi (.ou Lepcis.) s’allie avec Rome en - 113 contre les Numides.

   Garamantes :

   Après la chute de Carthage, les contactes avec les romains restent tendus, mais progressivement le commerce reprend.

   Numidie :

   ● Massyles : Massinissa s’approprie le Sud de la Tunisie à partir de – 193, aide les Romains à pacifier le Sud de l’Ibérie à partir de – 153, puis occupe la Tripolitaine en –152. Il veut s’approprier en - 153 les Grandes plaines qui appartiennent à Carthage (.voir Carthage & Rome / Troisième guerre punique.). En –148 Massinissa laisse deux fils : Gulussa et Micipsa, mais avant de mourir Massinissa laisse le soin à Rome de désigner son successeur. C’est son fils Micipsa (.et oncle de Jugurtha / - 148 à - 118.) qui lui succède. A la mort de ce dernier, se sont les deux fils et un neveu qui se partagent le royaume avec la médiation de Rome, mais Jugurtha attaque et tue ses deux cousins, puis massacre dans la capitale les marchands romains. En guerre contre Rome, il est trahi par Bocchus, le roi de Maurétanie. Sylla capture Jugurtha et le fait exécuter, puis fait de la Nubie deux protectorats romains.

   Maurétanie :

   Le roi Bocchus livre son allié, Jugurtha, à Sylla et reçoit la partie occidentale de la Numidie, l’ancien Masaesylie.

   Carthage :

   Les Numides ayant annexé une partie du territoire, Carthage se réarme, ce qui donne un bon prétexte à Rome qui veut en finir.

   ● Troisième guerre punique (.- 149 à - 146.) : Scipio Aemilianus (.Scipion Emilien.) fait le siège de Carthage défendue par Hasdrubal. En –146, Carthage prise, pillée avec viols et massacres, puis elle est rasée, maudite, le site de la ville est recouvert de sel, une bonne part de la population est réduite en esclavage et le territoire est annexé à l’empire romain.

   Note : Le sel sera utilisé en Europe par l’Inquisition pour maudire les habitations qui ont été occupées par des personnes ayant succombé aux charmes de Satan. Encore de nos jours certains désenvoûteurs utilisent le sel pour chasser les mauvais esprits ou pour faire obstacle aux mauvais sorts.

   ● Afrique Romaine : Baal est rapidement supplanté par Saturne, et en Libye le dieu Ammon à tête de bélier qui était associé au dieu punique Baal-Hammon devient sous la domination romaine Zeus-Ammon tout en gardant une certaine parenté avec Amon-Râ des Egyptiens.

   Note : Ces représentations de bélier avec de petites cornes noyées dans la chevelure se propage dans l’empire et semble vouloir devenir endémique à l’époque du christianisme naissant. Alors quoi de plus norme, pour l’Eglise qui décidera de représenter le Diable, symbole du mal, avec des cornes afin de discréditer la divination de bêtes cornues.

EUROPE :

   Grèce :

   C’est le disciple d’Aristarque, Denis de Thrace (.v – 170 à v – 90.), en s’inspirant des travaux des Stoïciens, qui fixe définitivement la langue grecque.

   Après – 150, une majorité de cités grecques s’organisent pour s’opposer à l’influence romaine. Les Achéens entrent en guerre en – 147 contre Sparte qui reçoit le soutien de Rome en – 146, cette dernière renforce son contrôle politique et la Grèce finit par être annexée par Rome. En – 146 le général Lucius Mummius ravage Corinthe et fait expédier en Italie et plus particulièrement à Rome de nombreuses œuvres d’art.

   Bosphore :

   Le royaume du Bosphore est annexé par le Pont v - 115.

  Macédoine :

  Persée succède à Philippe V en – 179 et devient le gendre de Séleucos IV. Il soutient les ennemis du roi de Pergame ce qui provoque la deuxième guerre de Macédoine. Il a fallu sacrifier 21 fois un bœuf à Hercule pour que les présages se révèlent favorables, ce n’est qu’après une telle persévérance que le Romain Paul Emile ce décide à combattre Persée à Pydna en – 168, il remporte la bataille et Rome met fin à la dynastie des Antigonides. Persée finit sa vie en prison. La Macédoine est divisée en quatre états indépendants. Andriscos (.ou Andriskos.), qui se dit fils de Persée prend la tête des Macédoniens et reçoit le soutien de la Thrace. Il est battu et cette foi, Rome transforme la Macédoine en province romaine en –146.

Rhodes :

Afin de punir Rhodes qui s’est proposée comme médiateur lors de la guerre de Macédoine, Rome fait de Délos un port franc en –166 et le commerce de l’île décline rapidement.

Epire :

A l’issu de la deuxième guerre contre la Macédoine, l’Epire est rattaché à Rome en – 168 et 150 000 personnes sont vendues comme esclaves.

Rome :

Au ll^ème siècle, afin de distinguer dans la rue la matrone (.épouse et mère.) de la louve (.prostituée.), la première doit revêtir une longue robe blanche avec des volants brodés, la seconde doit porter une toge brune.

En – 174, Rome est affectée par une importante épidémie.

En – 168, Rome envahit la Macédoine (.voir Macédoine.), supprime la Monarchie et annexe l’Epire.

En – 153, le début de l’année est fixé le premier janvier au lieu du premier mars.

Caton l’Ancien (.ou Marius Cato / - 234 à - 149.) dénonce l’excès de luxe et l’influence de la culture hellénistique au sein de l’empire romain.

● Troisième guerre punique – 149 à – 146 (.voir Numidie.) : Sur les conseils de Caton l’Ancien (.ou le Censeur.) qui est affolé par le redressement économique de Carthage, le sénat ne pense plus qu’à anéantir sa rivale. Une bonne excuse lui est fournie (.voir Carthage.) et en – 146 la ville est détruite, le pays annexé et 50 000 personnes sont prises pour être vendues comme esclaves. La même année, le consul Memmius prend et pille Corinthe.

Il devient plus économique de faire venir le blé et l’orge d’Africa ou d’Egypte que de les cultiver en Italie et les campagnes italiennes se dépeuplent. Cette nouvelle économie favorise les grosses exploitations qui utilisent des esclaves et se spécialisent dans l’élevage, la viticulture, l’oliveraie et la paupérisation se développe.

Les accrochages se multiplient en Gaule (.voir Celtes.). En – 147, Rome intervient en Grèce, bat les Achéens en guerre contre Sparte et détruit Corinthe qui avait maltraité un ambassadeur romain. En –146, la Macédoine devient une province romaine. En Ibérie, Viriathe (.ou Viriatus.) mène de – 147 à – 139 une rude guérilla contre l’occupant romain, mais il finit assassiné et la Lusitanie (.Ibérie.) est pacifiée par les romains après que Scipion Emilien eut pris la ville de Numance (.Scipion fait vendre comme esclave tous les défenseurs de la ville qui ont tué un compatriote pour se nourrir.) et la fit raser en - 133. En – 139, le vote oral est remplacé par le vote à bulletins. En – 133, le royaume de Pergame est rattaché à l’empire et prend le nom de province d’Asie en – 129.

Elu tribun de la plèbe en – 133, Tiberius Gracchus (.ou Gracque.), qui déplore une trop grande inégalité entre les privilégiés et la plèbe, fait voter, en s’appuyant sur une ancienne réglementation, une loi, L’ager publicus, qui limite les grands domaines et qui prévoit de redistribuer les terres de l’état aux pauvres. De plus, il tente de réduire les prérogatives des sénateurs. Il veut se présenter une seconde fois au poste de tribun, mais les sénateurs du parti des Optimates (.Conservateurs.), propriétaires des latifundia l’accusent de vouloir instaurer la royauté, ils organisent une émeute et accompagnés de leurs esclaves, ils assassinent Tiberius ainsi que 300 de ses supporters.

Nota : Les Gracchus sont descendants de Scipion l’Africain par leur mère Cornelia.

Comme plus tard César, Caïus Gracchus, le frère de Tiberius du parti populare (.populaire.), s’installe dans le quartier populaire de Subure ou abondent immigrants, pauvres, voleurs, trafiquants, prostitués et esclaves en fuite. En – 123, Caius Gracchus est élu tribun et, avec l’appui des chevaliers, entreprend une politique sociale. Il fait appliquer la réforme agraire de son frère, réduit le pouvoir du sénat et fait baisser le prix du blé. Réélu en – 122, il veut donner le droit de cité aux alliers de Rome ce qui déplait à ses anciens partisans de la plèbe et il n’est pas réélu pour – 121. De – 122 à – 121, Rome vient de nouveau en aide à Massalia menacée par las Allobroges et les Arvènes et en profite pour annexer la vallée du Rhône ou transite un commerce important et qui est l’un des points de passage de l’étain provenant de (.Grande.) Bretagne. Ensuite, le Languedoc est occupé et est crée entre –122 à –118 la province narbonnaise et en – 118, la ville de Narbonne est fondée. Elle devient la première colonie romaine en Gaule. En échange de l’étain, les romains vendent aux Celtes du Nord du vin, de l’huile et de la céramique.

Nota : Le Languedoc aurait été soumis par la septième légion romaine ce qui serait à l’origine du nom Septimanie.

● Guerre civile des Gracchus : Accusé de meurtre et traqué, Caïus Gracchus fait appel à la force en – 121, mais il est tué ainsi que 3 000 de ses partisans.

Le consul Caïus Marius, en – 107, réorganise l’armée qui devient une armée de métier, il uniformise l’armement et les techniques de combat et ouvre la conscription à la plèbe. Les volontaires attirés par de possibles butins affluent ce qui va faire la puissance des généraux. En – 105, la Numidie devient un protectorat romain. Marius viole les institutions en se faisant réélire consul plusieurs années de suite.

● Raids des Cimbres et des Teutons v - 135 à – 101 : Des tribus germaniques mêlées d’éléments celtes, font un grand périple à travers l’Europe en razziant sur leurs passages. En – 102, les Teutons sont arrêtés et massacrés à Aix en Provence par Marius avec l’aide des Séquanes qui obtiennent le titre d’Amis de Rome et les Cimbres sont battus en – 101 à Verceil par Marius et Catulus. Les rescapés Cimbres et Teutons vont s’établir vers Namur.

○ Excédant de marchandises et chute des cours : Suite aux guerres avec Carthage et la Grèce, il y a une forte augmentation des offres d’esclaves à partir de - 146 sur les marchés ce qui entraîne une chute des cours, ainsi de gens très modestes peuvent acquérir à moins frais une domesticité servile. Malgré les faibles prix, Délos qui est un important marché d’esclaves prospère considérablement. Mais cet excédant n’est pas sans poser de problèmes de sécurités. Ainsi, Rome promulgue plusieurs lois dans le but d’interdire l’usage de milices serviles afin de s’opposer à l’emploi d’esclaves dans des manœuvres d’intimidations ou dans des opérations encore plus délictueuses tel que rapts, voles ou assassinats. De plus, les mauvais traitements que certains maîtres se croient autorisés à pratiquer peuvent déplaire. Ainsi, Rome connaît sa première révolte servile en Sicile ou Eunous prend la tête d’une révolte dans les environs d’Enna de - 136 à - 131. En - 104, un sénatus-consulte demande a ce que les esclaves provenant des cités alliées soient libérées. Mais en Sicile le nombre des esclaves concernés est tel que les riches propriétaires s’opposent à l’application de la loi ce qui provoque une seconde révolte d’esclaves qui ne sera matée qu’en - 101.

○ Culture Gréco-romaine : Si Rome domine la Méditerranée, dans l’empire l’on considère les Grecs comme étant des individus particulièrement cultivés et dont les orateurs, les philosophes et les écrivains font référence et la langue grecque est apprise par tous les citoyens romains de bonne famille. L’instruction de l’élite romaine tourne essentiellement autour de la lecture d’Homère, d’Hésiode, de Sophocle, d’Eschyle et d’Euripide. Cette enseignement est complété par du chant, de la danse, de l’équitation et l’art de la guerre.

Celtes :

Dans le Nord de la Gaule les Rèmes, puis les Suessions semblent imposer une certaine autorité sur les autres peuples. Dans le Sud c’est les Arvernes qui semblent d’abord dominer, mais dans la seconde moitié du II^ème siècle ce sont les Edouens (.ou Eduens.) qui voient leur influence croître suite à leur essor économique. Ces derniers commercent avec les Grecs et les Romains et ils obtiennent même du sénat le titre de « Frères de sang des Romains ».

Les villes phocéennes de Nice (.Nicaea.) et d’Antibes (.Antipolis.) sont occupées par des pirates ligures en - 154, Rome écrase les pirates et contraint les ligures à céder une partie de leur cote aux Phocéens. Massalia étant menacée en - 125 par une ligue composée de Saluviens, de Voconces et de Ligures, Rome vient aider à les refouler vers le nord, mais les Saluviens reprennent le combat et sont défait en - 124 par Sextius Calvinus. La population saluvienne est vendue comme esclave, mais leur roi Teutomal se réfugie chez les Allobroges qui refusent de livrer le fugitif à Rome. Rome a développé de bons rapports avec les Edouens qui contrôlent une bonne part du commerce dans la région. Bituit (.ou Bituitus.), roi des Arvernes jaloux de la puissance des Edouens s’allie aux Allobroges et attaquent les Edouens, mais ils sont battus en – 121, Bituit est capturé, les territoires des Allobroges et des Saluviens sont annexés par les romains v - 118 ce qui permet de constituer dans la vallée du Rhône une « Province consulaire » ou un consul doit s’y rendre chaque année. Parallèlement les Celtes du golfe du Lyon deviennent des fédérés à l’empire : Helviens, Volques, Arécomiques, Sordes et Volques Tectosages, et est constituée la colonie de Narbonne. Mais les Volques Tectosages pour s’émanciper de la tutelle romaine font alliance avec les Cimbres et les Teutons. Les Romains introduisent v – 120 la culture de la vigne dans le Sud de la Gaule, et comme le vin est fort prisé par les Gaulois la culture de la vigne progresse régulièrement vers le nord et le phénomène s’accélérera à l’époque « Gallo-romaine ».

Une fédération de Celtes se constitue en Autriche v - 186 et donne naissance au royaume Norique (.ou Noris.) et le commerce se développe avec Rome. Une monnaie sera frappée v - 70. Ce royaume sera annexé par Rome en – 15.

Belges :

Des Belges continuent à s’implantent dans le Sud-est de la (.Grande.) Bretagne au ll^ème et au l^er siècle av J.C..

ASIE :

Les Parthes développent un art grèco-perse qui influence les peuples d’Asie centrale ou prend essor la culture gréco-bouddhique.

Sudarabique :

● Période sudarabique moyen ou « royaumes combattants » v - 110 à v + 300 : Les Himyars se libèrent du joug des Qatabans et prennent de l’importance. Les autres royaumes déclinent sauf le Hadramaout qui contrôle le commerce maritime des épices venant de l’Inde.

Pergame :

Attalos ll Philadelphe (.ou Attale – 159 à – 138.) resserre les liens avec Rome et replace Ariarathe V de Cappadoce sur le trône. Il favorise l’arrivée de Bâlas sur le trône séleucide. Il bat Prusias ll de Bithynie, puis aide Nicomède à renverser son père Prusias. Il participe au coté de Rome à la victoire sur Andrisco de Macédoine et sur la ligue Achéenne en – 146. Le fils d’Eumène et successeur d’Attalos ll, Attalos lll, est cruel. Il lègue à sa mort, en – 133, son royaume à Rome. Aristonicos, le demi-frère d’Attalos lll veut récupérer le royaume et prend les armes de – 133 à – 131, mais est défait par les romains.

Galatie :

Après plusieurs revers, les Galates renoncent à leurs razzias en - 165 et adoptent le culte grec.

Bithynie :

Prusias ll le Chasseur (.- 183 à - 149.), jaloux tente de faire assassiner son fils Nicomède ll (.- 149 à – 128.). Avec l’aide d’Attalos, ce dernier soulève le peuple et tue son père, puis il fait alliance avec Mithridate du royaume du Pont avant de se rallier à Rome.

Pont :

Mithridate V, allié de Rome, reçoit la Phrygie. Mithridate VII (.- 112 à – 63.) tue son frère et s’empare du trône. Mithridate VII avait la réputation de pouvoir dialoguer avec n’importe quel habitant de son pays qui comportait plus de 20 communautés linguistiques différentes. En – 115, il envahit la Colchidie, à l’Est, puis s’empare du royaume Cimmérien alors qu’il est menacé par les Scythes. Ensuite, il enrôle des mercenaires scythes, passe une alliance avec Nicomède ll, roi de Bithynie, et se partagent la Paphlagonie et la Galatie, mais il se brouille avec la Bithynie.

Cappadoce :

Ariathe V (.- 163 à – 130.) s’allie à Rome. Ariarathe VII (.- 112 à – 100.) est assassiné par Mithridate.

Commagène :

Le gouverneur séleucide, Ptolémée, fait de cette province un état indépendant en - 162. Ce petit royaume situé entre la Cilicie et l’Euphrate est l’héritier de l’antique Kummun, l’un des nombreux petits royaumes néo-Hittite et est marqué par une importante influence culturel perse.

Chypre :

L’île est provisoirement occupée par Antiochos IV en – 168.

Séleucides :

Comme Ptolémée IV se prépare à reprendre la Syrie, Antiochos IV Epiphane envahit l’Egypte en – 169, mais Rome lui intime l’ordre d’évacuer sa conquête. Séleucos IV Philopatôr (.- 187 à – 175.) se rapproche de la Macédoine et tente de reconstituer l’empire ce qui mécontente Rome. Battu, Séleucos doit donner son fils Démétrios en otage et verser une forte indemnité. Héliodore, qui n’a pas put rétablir l’autorité en Palestine, assassine Séleucos, mais il est renversé et exécuté par le frère de Séleucos, Antiochos IV Epiphane (.l’Illustre / - 175 à – 164.). Ce dernier envahit la Cœlé-Syrie en – 169 / - 168, mais Rome lui envoie Popilius Lenas qui le contraint au retrait. Il veut helléniser le pays et imposer sa religion et es Hébreux se révoltent, Jérusalem devient indépendante de fait, ainsi que plusieurs villes juives (.voir ci-dessous Israël.). Son fils, Antiochos V Eupator (.fils d’un bon père / - 164 à – 162.), monté sur le trône à 9 ans, est détrôné et assassiné par Démétrios qui s’est enfuit de Rome. Il s’empare de la Cappadoce, mais est battu par une coalition : Pergame, Egypte, Macchabée, et est tué. Alexandre Bâlas, avec l’aide de Tryphon, dit Diodote, s’empare du trône, mais est renversé par Démétrios ll (.- 145 à – 138 & - 129 à – 125.) qui reçoit le soutien de l’Egypte. Il s’oppose à Antiochos VI Dionysos, fils de Bâlas qui s’est fait proclamer roi en – 145 avec l’aide de Tryphon. Ce dernier tue ensuite Antiochos VI et devient roi, mais odieux, il est renversé en – 139 par le futur Antiochos VII Sidêtês. Démétrios ll est fait prisonnier par les Parthes (.voir Parthes.) en – 138. Ces derniers mécontents d’Antiochos VII (.- 138 à – 129.) le battent et le tuent et la Mésopotamie est définitivement perdue par les Séleucides. Démétrios ll est replacé sur le trône par les Parthes, mais il est renversé par Alexandre ll Zibinas qui se prétend être le fils de Bâlas. Ce dernier est mis à mort en – 122 par Antiochos VIII (.- 125 à - 96.).

○ Judée séleucide : Jason (.ou Josué.) obtient d’Antiochos IV Epiphane v - 175 le pontificat du Temple de Jérusalem au détriment de son frère Onias qui est déporté. Le nouveau pontife donne à Jérusalem le nom d’Antiochos, un gymnase est édifié afin d’y enseigner la philosophie grecque et la culture grecque s’épanouie. Puis Antiochos IV interdit en Palestine la circoncision, les cérémonies sacrificielles et les rites juifs et prélève l’argent du « Temple » de Jérusalem pour payer le tribut à Rome. Puis il persécute les réfractaires et impose le culte de Zeus dans le « Temple ». Mattathias, dont le grand-père se nommait Hashmon, organise dans la ville de Modein un soulèvement contre Antiochos IV en – 167 (.voir Séleucides.) qui lors de son retrait d’Egypte a pillé l’argent du Temple de Jérusalem et il obtient le soutien des Hassidim (.les pieux.), secte qui refuse toute influence hellénistique et qui respecter strictement les lois de Moïse (.cette orientation religieuse est à l’origine des sectes pharisienne et essénienne.).

● Israël : Juda (.- 166 à – 161.), surnommé Macchabée, se livre aux pires atrocités après la prise de la ville d’Ephron, se conformant aux prescriptions de la « sainte » Bible qui affirme qu’il ne faut pas faire de quartier lors de guerres religieuses. Afin de purifier le Temple, Juda fait extraire l’autel de l’édifice en 164 et nomme son frère Simon nasi et grand prêtre en attendant la venue d’un prophète. Juda Macchabée, Jonathan (.- 161 à – 142.) et Simon (.- 142 à – 134.) poursuivent la lutte contre les Séleucides. L’appui de Rome est sollicité et l’indépendance de la Judée est reconnue en – 142. La Transjordanie est annexée. Le fils de Simon Macchabée, Jean Hyrcan l^er (.- 134 à – 104.), cumule les fonctions de chef d’état, de grand prêtre et de prophète, et fonde la dynastie des Asmonéens (.ou Hasmonéens de Hashmon.). La loi du talion s’applique, sauf si la victime consent à percevoir une indemnité. Jean soumet la Samarie (.ou Idumée.), détruit leur temple sur le mont Garizim en – 128, puis leur capitale, Samarie, en – 108 (.elle sera reconstruite par Pompée sous le nom de Sébaste.) et les Samaritains sont contraint à adopter le judaïsme. Les Asmonéens abandonnent le calendrier traditionnel pour celui de Babylone ce qui provoque la rupture avec les Esséniens. C’est sous sont règne que les Pharisiens deviennent populaires auprès du peuple. Ils contestent les orientations politico-religieuses des Asmonéens qui laissent l’élite des Sadducéens maître du sacerdoce s’initier dans les affaires économiques et ils avancent de nouvelles idées tel que la résurrection, l’existence des anges et du jugement dernier, thèmes qui seront récupérés par le christianisme. Les Esséniens, outré par le comportement des Sadducéens, quittent Jérusalem se retirent dans le désert pour mener une vie ascétique et refusent de s’associer au culte du Temple et Qumrān (.ou Qoumrān.) devient leur centre religieux. Le fils d’Hyrcan, Aristobule l^er (.- 104 à – 103.) se dit être Philhellène (.admirateur de la culture grecque.). Il annexe la Galilée et les populations sont converties de force au judaïsme v - 104. Aristobule doit faire face à des révoltes qui se généralisent sous le règne de son frère Alexandre Jannée (.- 103 à – 76.). Ce dernier fait appel à des mercenaires syriens et écrase le soulèvement des Pharisiens, 50.000 personnes sont massacrées, dont 800 insurgés sont crucifiés (.au sujet de l’exécution de Jésus, afin de disculper les judaïsants d’aucuns prétexteront que la crucifixion est typiquement romaine, ce qui ne semble pas avoir été le cas.). Jannée, malgré la tradition qui s’y oppose, se fait proclamer roi. Il annexe les villes de Ptolémaïs (.actuelle Akko.), de Gaza, de Gadara et de Pella. Il se fait ériger un palais d’hiver à Jérocho.

Parthes :

● Arsacides : Au début, le conseil royal, composé d’aristocrates secondés par des sages et des mages, désigne le successeur du roi, mais Phraatès l^er (.ou Phartes ou Phraate / v – 177 à – 171.) impose comme successeur Mithridate au détriment de ses frères aînés. Par la suite plusieurs conflits opposeront roi et conseil. Mithridate l^er Philhellène (.ou Mithradate / - 171 à – 138.) adopte partiellement la culture grecque. Après une guerre de – 160 à – 155, il finit par prend Merv à Eucarides de Bactriane, puis conquière la Médie en - 148, l’Elam, la Perside, la Babylonie et la Séleucie en – 141. Il se fait proclamer grand roi en – 141. Il doit en – 141 / - 140 faire face aux menaces des Saka en Hycarie. Il repousse et capture Démétrios ll en – 140, puis prend Suse et l’Elamie (.ou Elymaïde.). Il place son frère Valarsam sur le trône d’Arménie et fonde Ctésiphon. Antiochos VII réoccupe la Babylonie et une partie de la Médie en – 130, mais Phraatès ll (.- 138 à – 128.) contre attaque au moment ou les régions occupées se soulèvent contre les Séleucides et Antiochos est tué. Phraatès est tué en combattant les Saka. Artaban ll (.- 127 à – 124.) meurt en refoulant des Saka (.voir Yué-Tché.). Le commerce prend de l’importance et v-124, une ambassade chinoise est reçue par les Arsacides. Mithridate ll le Grand (.- 123 à – 88.) écrase v - 122 Himeros (.ou Hyspaosine ou Hyspaosinès.) qui a profité de la guerre séleuco-parthe pour constituer le royaume de Characène en basse Mésopotamie v - 124. Il refoule les Yué-Tché de Bactriane. Il reçoit une ambassade chinoise v - 115. Il bat ensuite les Saka et les intègre à l’empire. Il annexe ensuite l’Adiabène, le Gordyène et l’Osrhoène, trois petits royaumes entre le Tigre et l’Euphrate. Il envahit l’Arménie v - 110, dépose le roi Artavazde v - 97 et place sur le trône Tigrane v – 94, le fils d’Artavazde.

Les provinces parthes sont plus petites que les satrapies de jadis, mais elles ont une autonomie plus importante. La langue devient le pâsîk (.moyen-perse.), langue intermédiaire entre le vieux-perse de l’époque achéménide et le persan de l’époque islamique. La langue écrite reste le grec ou l’araméen au début de l’empire. Apparition du titre de Chah.

Médie Atropatène :

Le satrape Timarque fait sécession v – 162, mais le territoire passe sous domination parthe en – 148.

Bactriane :

Après la mort de Démétrios l’empire se disloque. Eucratidès (.ou Eukratidès / – 164 à – 158.), un général séleucide, s’empare du pouvoir v - 164, conquière la Sogdiane et fait reconstruire Samarkand. Il doit céder la vallée de l’Indus à Ménandre (.ou Milinda / – 163 à – 150.), un ancien général de Démétrios qui se déclare roi des grecs orientaux. Ce dernier devient un fervent bouddhiste. Son fils, Strabon l^er ne peut garder son royaume. Eucratidès est éliminé par son fils Hélioklès (.- 145 à – 130.) qui perd la Sogdiane. La Bactriane disparaît v - 130 suite à l’invasion des Yué-Tché. De petits royaumes grecs subsistent néanmoins à l’est de l’Indus jusque v - 48.

Saka etYué-Tché (.ou Yuezhi / peut-être assimilés à tore au peuple Tokharien.) :

Chassés par les Hiong-Nou du Gansu les Petits Yué-Tché fuient vers le Tibet et les Grands Yué-Tché se réfugient dans la vallée de l’Ili et en expulsent d’autres Saka. Ils sont à leur tour expulsés par les Wou-Soun. Ils traversent le pays des Dayuan dans le Ferghāna, parcourt la Sogdiane et occupent la Bactriane v - 140 qui est scindée en cinq principautés. Des Saka s’infiltrent en Parthie et tuent Phraatès ll en – 127, mais sont refoulés par Artaban ll, puis par Mithridate ll qui leurs impose sa suzeraineté. Les Saka s’emparent alors de la Drangiane qui devient Saka-istan (.ou Seistan.). Ils occupent v - 110 l’Arachosie et le Sind.

Les Saka des régions Sud et Sud-est aralien subissent au ll^ème siècle une aridification du climat.

Kangju :

Dans la vallée du Syr Daria, l’ancienne Sogdiane, se développe une culture Saka que les Chinois désignent sous le nom de Kangju. Cette culture ressemble en bien des points à celle des Sarmates. La région est investie par les Yué-Tché v - 145.

Alain :

Au ll^ème siècle, les Alains se sont installés au Nord de l’Aral et sont identifiés sous le nom d’Aorse.

Hiong-Nou (.ou Xiongnu.) :

Laoshang (.v - 174 à – 161.) refoulent v - 170 définitivement les Yué-Tché. Les Hiong-Nou, dont l’une de leurs capitales se trouve près des sources de l’Orkhon, à proximité de la future Qaraqoroum des Mongols, multiplient les raids vers la Chine dont les plus importants ont lieu en – 167, - 158, - 142, - 129, - 124, - 121, etc… En – 121, la Chine chasse les Hiong-Nou du Kan-Sou (.ou Kansou ou Gansu.). Les deux hordes qui s’y trouvaient, ayant demandés à se soumettre, l’empereur les établit au Nord du Nan-Chan (.Nord-ouest du Qinghai ou T’singhai.). En – 119, c’est la Chine qui entreprend une expédition qui traverse le Gobi et qui pénètre en Mongolie extérieure et les Hiong-Nou sont battus. De – 127 à – 111, le Kan-Sou est équipé de garnisons chinoises afin de protéger la route de la soie des raids. En – 108, l’empire Han soumet les royaumes du Leou-Lan et du Kiu-ché (.région de Tourfan.) et peu ainsi relancer le commerce avec le Ferghana. Ce dernier fournit des chevaux de grande taille réputés supérieurs aux petits chevaux Hiong-Nou. En – 105, mécontent des réquisitions de chevaux, les Ferghanais massacrent l’ambassade chinoise, mais en – 102, ils sont contrains à faire allégeance à la Chine. Les Hiong-Nou continuent malgré tout à harceler la route de la soie.

Corée :

La Chine tente v - 128 d’imposer son autorité sur les Yemaek et sur le royaume Wei-Man ( ou Wiman ou Wuhan ), mais se n’est qu’en – 108 qu’elle réussit à s’imposer et y introduit sa culture, y compris le pavage des rues. Les Koguryō, peuple proche des Pūyō, se rebellent contre le pouvoir chinois en – ,108 et v - 105, l’autorité chinoise n’est plus que formelle. Le Sud de la Corée qui est divisé en plusieurs chefferies : les Chin et trois états Han ; le Mahan, le Chinhan et le Pyōnhan, ne peuvent s’opposer au pouvoir chinois et doivent payer tribut. Comme le Koguryō a refusé de faire allégeance, la Chine lui interdit de commercer avec l’empire céleste.

Chine (.voir Corée & Hiong-Nou.) :

● Dynastie Han (.Han Antérieurs.) : Au ll^ème siècle, ou peut-être un peu plutôt, est rédigé par Huangdi (.ou l’Empereur Jaune.), l’ouvrage de médecine qui recueille les connaissances en phytothérapie et en acupuncture. Sous les empereurs Wen-ti (.- 179 à –

157.) et Wu (.- 141 à – 87.), les textes anciens sont remis à l’honneur.

En – 179, le Nanyue se reconnaît vassale de la Chine. La même année, est supprimée la responsabilité collective des parents d’un coupable instauré sous les Qin. En – 175, les privés sont autorisés à fabriquer de la monnaie. En – 167, les mutilations pénales sont abrogées et remplacées par les travaux forcés. Les soldats v - 166, pour communiquer à la frontière du Nord utilisent des signaux de fumée. Les premières installations de colonies militaires sur la frontière du Nord ont lieu en – 158. Jingdi (.ou King-ti / – 157 à – 141.) doit mater la révolte des « sept royaumes ». L’empereur Wu (.ou Wou ou Wudi ou Wou-ti / – 141 à – 87.) favorise le confucianisme. Le commerce se développe et permet d’introduire en Chine le raisin et l’âne. Il promulgue une loi en – 127 qui oblige le partage des héritages entre tous les fils ce qui affaiblit la noblesse qui pratiquait le droit d’aînesse. Suite à l’essor économique, l’empereur s’inquiète de la croissance des industriels qui nuisent à son prestige et à son trésor et v - 120, il nationalise massivement les entreprises, puis il instaure en - 117 le monopole sur le sel, le fer et en – 98 sur l’alcool et la frappe de monnaie. Il crée des stocks qui sont décriés par les confucianistes qui l’accusent de mettre au profit de l’état les spéculations sensées être évitées. Des explorations sont lancées sur les routes de Birmanie et de l’Inde, ainsi que vers le Guizhou (.ou Koueitcheou.) et le Yunnan en – 136. En – 128, est lancée une campagne vers la Mandchourie et la Corée. Les expéditions qui commencent contre le royaume Min Yue, au Fuijan en – 135 aboutissent à son annexion en – 110. Intervention contre le Nanyueguo (.royaume Yue du Sud – futur Nam-Viet / Vietnam – voir Nanyue.). Les campagnes terrestres et maritimes sont lancées contre la Corée entre – 128 et – 108 et le Nord coréen est placé sous le contrôle de quatre commanderies chinoises. Le royaume Dian est annexé en – 109. A l’Ouest, les forces chinoises s’avancent de – 109 à – 101 et atteignent le Pamir et le royaume du Ferghana, le Dayuan, est soumis. Des populations sont déplacées afin de coloniser les nouveaux territoires de l’empire.

Les plus vieux papiers retrouvés datent du règne de l’empereur Wu. Ils sont fabriqués au début avec du chanvre, mais bientôt le papier est confectionné à partir d’écorces, de lin, de la paille, puis avec des chiffons.

Tibet :

Selon la légende, c’est v-167 qu’est fondé près de Lhassa, dans la vallée du Yarloung, la dynastie mythique Nam La Khri (.ou Gnam gyi Khri.).

Birmanie :

Selon les sources chinoises, une ambassade romaine aurait traversé la Birmanie pour atteindre la Chine en – 128.

Nanyue / Nam-Viet / Jiaozhi :

Afin de mieux contrôler la route de l’Inde, la Chine envahit de – 113 à – 111 le Nam-Viet et la province prend le nom de Jiaozhi (.ou Giao-Chi ho.). Le pays est alors colonisé progressivement par des déportés (.des condamnés politiques et des criminels.), puis les aristocrates viets sont progressivement évincés par des fonctionnaires locaux. De vassal, le pays devient une véritable province chinoise qui est divisée en neuf commanderies dont deux correspondent à l’ancien Au-Lac et plusieurs révoltes sont matées. La Chine y apporte les institutions et ses techniques, en particulier l’araire de métal. Le commerce maritime y est développé et une ambassade de Marc Aurèle y fera escale au II^ème siècle de notre ère. La culture du pays est influencée par le confucianisme, le taoïsme et plus tard par le bouddhisme, mais subsiste un fond animiste.

Inde :

● Vallée de l’Indus : Voir Bactriane.

● Magahda, dynastie Shunga : Elle tient sa puissance dans la vallée du Gange.

Ceylan :

Dutthagamani (.- 161 à – 137.) libère l’île de l’occupation Tamul.

Japon :

● Culture Yayoi : Les nouvelles populations s’organisent en petits états ou Kuni, dirigés par un Miyatsuko (.un chef chaman.). L’un de ces états, le Wa, sur la mer orientale prend de l’importance.

AMERIQUE :

Amérique du Sud :

Tiahuanacu et la région des hauts plateaux :

● Période Patlachique-Tezoyuca (.v - 155 à v ± 0.) : Influencé par la culture Chiripa, Tiahunacu entre dans une phase de transition de v - 155 à v - 133 et se transforme en cité-état. De modestes constructions sont érigées à l’emplacement des futures pyramides de la Lune et du Soleil.

 

Annexe

 

Judaïsme :Le « Temple » reste le seul lieu ou les judaïsants peuvent sacrifier des animaux (.seul le prêtre peut sacrifier.) et ou sont entreposés les rouleaux divins, ainsi que d’autres écrits sacrés. C’est le lieu de la présence divine. L’accès du temple est interdi aux non judaïsants et seule la classe sacerdotale qui descend de Aaron est responsable des cérémonies, mais se fait seconder par les Lévites, l’une des 12 tribus d’Israël. Sous prétexte de faciliter aux pèlerins l’achat d’animaux « sains » pour sacrifier au « Temple », les autorités religieuses permettent aux marchands de s’installer dans le Temple. L’achat des animaux ne peut se faire qu’au moyen d’une monnaie spécifique, dite « du Temple » que les pèlerins devaient acheter aux changeurs qui permettait de dégager des revenus non négligeables, pratique que certains judaïsants trouvait illégale. L’on doit craindre Yahvé, et cette crainte du dieu marque le début de la sagesse. C’est entre - 165 et - 150 qu’est rédigé le livre de Daniel qui prédit l’éminence des temps eschatologiques (.ou apocalyptiques.) et annonce que « venant sur les nuées du ciel comme un fils d’homme » viendra le messie. Cette vision apocalyptique sera reprise dans le « Nouveau testament » dont la bataille finale doit se dérouler à Armageddon. Après le livre de Daniel ont été rédigés des textes dits apocryphes et pseudépigraphes qui après censure ont été partiellement intégré dans la Bible par les judaïsants de la diaspora sur le sol grec et qui ont été reconnu comme textes saints par les chrétiens, mais rejetés par les rabbins et les protestants.

● Les Sadducéens : Ils ne reconnaissent que la loi écrite et rejettent la loi orale que les autres judaïsants prétendent avoir été transmise par Yahvé à Moïse. Ils ne croient pas à la venue d’un messie, rejettent l’idée d’immortalité et de résurrection. Ils rejettent également la croyance dans les anges et des esprits. Ils sont pour l’application de la loi du talion.

● Les Pharisiens : A la recherche de la pureté, les Pharisiens (.de perushim ou perouschim = séparés.) développent un zèle jugé excessif par les Sadducéens. Ils refusent la loi du talion pourtant mentionnée dans les saintes écritures ! Ils développent des courants de pensés distincts en élaborant une tradition orale hors des textes révélés et le Talmud (.voir annexe du chapitre 13.), qu’ils ont probablement instauré et qui fixe les règles du judaïsme, relève 7 catégories de Pharisiens. Ils croient à l’immortalité, au jugement après la mort, au Paradis, au Purgatoire et à l’enfer, puis à la résurrection des justes, voir de tous les morts. Sous l’influence perse ils élaborent une angélologie détaillé et rigoureuse. Leur courant se scindera en deux au premier siècle de notre ère avec Shammaï, rigoriste, et Hillil l’Ancien plus souple dogmatiquement (.voir Israël chapitre 12.).

● Les Esséniens : Ils sont réticents à l’autorité des asmonéens, donne une certaine importance au dualisme bien / mal et sont rigoriste dans la pratique de la religion. Ils dénoncent la pratique de l’esclavage. Ils mettent leurs biens en commun et les plus rigoristes s’abstiennent de vivre dans les villes, lieux de débauches et de perditions. Ils croient à la prédestination. Ils pensent qu’il y a dualisme entre eux, les fils de lumière (.les Esséniens.), et les fils des ténèbres (.les autres.). Ils pratiquent le baptême par immersion quotidiennement. Jean-Baptiste a très probablement vécu avec eux pendant un temps avant de prodiguer ses propres vus de la religion. Un des courants esséniens est probablement à l’origine du centre religieux de Qumrān.

○ Qumrān : Au milieu du ll^ème siècle avant J.C., des religieux puristes se retirent à Qumrān sous la direction d’un « maître de justice » et ils rejettent l’autorité du clergé du Temple de Jérusalem. L’alliance entre Dieu et le maître de justice se substitue à l’Arche d’alliance. Après un noviciat, ils font vœux de pauvreté, d’obéissance et doivent pratiquer une vie de prières. Cette branche des esséniens pratique la guérison et l’exorcisme par l’imposition des mains. En guise de repentance, ils pratiquent des ablutions rituelles quotidiennes et prennent un repas commun considéré comme étant le sacrifice de l’autel autour d’un prêtre ou est consacré le pain et le vin. Les adeptes de Qumrān croyaient qu’à la fin des temps, aura lieu « la guerre des fils de la Lumière contre les fils des Ténèbres ».

○ Mandéens : Les mandéens qui apparaîtront au premier siècle de notre ère constituent un syncrétisme des dogmes esséniens et manichéens (.voir annexe chapitre 13.).