Les deux premières guerres puniques :

De – 301 à – 180 :

 

Commerce du verre : Sur la côte phénicienne sont fabriqués avec le sable local du verre et des objets en verre. Une partie du verre brut est exporté vers l’Egypte, mais également en Europe : Italie et Gaule, ou des objets de verre fabriqués par les autochtones sont ensuite vendu aux Egyptiens.

AFRIQUE :

Egypte  (.voir Rome / première guerre de Macédoine.) :

Epoque Ptolémaïque : Sôter écarte du pouvoir Kéraunos et désigne un bâtard, Ptolémée ll Philadelphe (.qui aime sa mère / -283 à – 246.), pour lui succéder. Ptolémée ll perfectionne l’administration et instaure le culte dynastique. Il favorise la colonisation de Grecs dans le Fayoum. Sur les conseils de Démétrios de Phalère, il ouvre un musée et fait construire la « Grande bibliothèque » d’Alexandrie. Il fait également édifier le « Phare d’Alexandrie ». Il fait traduire la Bible par Eléazar qui entreprend la tâche en faisant intervenir six membres des douze tribus d’Israël, soit 72 personnes, d’où le nom de « Septante ». Il favorise le commerce avec le Sudarabique et l’Orient. Il restaure le canal Nil / mer Rouge. Une route commerciale est ouverte avec l’Inde et qui restera active jusqu’à la fin de l’empire romain. En épousant Arsinoé, l’ancienne épouse de Lysimaque qui est également sa sœur, Philadelphe obtient la Lycie, Halicarnasse et Samos. La guerre éclate en – 274 avec les Séleucides qui sont déjà en conflit avec les Galates et en – 272, l’Egypte reçoit la Cœlé-Syrie (.ou Cœlésyrie / Syrie méridionale.). Philadelphe repousse une seconde attaque séleucide de – 260 à – 255, mais il ne peut pas empêcher l’indépendance de la Cyrénaïque. Ptolémée lll Evergète (.le Bienfaiteur / - 246 à – 221.) met fin à la troisième offensive séleucide de – 246 à – 241. Il soutient Cléomène de Sparte jusqu’à sa défaite de Sellasie en – 222. A la fin de son règne, l’économie décline et le mécontentement croit. En – 219, Antiochos lll occupe la Cœlè, mais est battu à Raphia par l’armée de Ptolémée IV Philopatôr Ier (.- 221 à – 203.) qui laisse la direction des affaires à son ministre Sosibio. Le peuple égyptien, peu considéré par les Grecs, est écrasé d’impôts. Suite à des conflits de harem et de l’incompétence des favoris, les autochtones en profitent pour se soulever et la Thébaïde en Haute Egypte n’est plus contrôlée. Pendant la minorité de Ptolémée V Epiphane, les querelles pour le pouvoir affaiblissent le pays, alors la Macédoine s’attaque aux territoires égyptiens de Grèce et d’Anatolie et les Séleucides défont l’armée de Ptolémée à Panion en – 200, puis occupent la Cœlé-Syrie et les derniers territoires d’Anatolie en – 199. Seul l’intervention romaine sauve le pays. En - 187 / - 186 l’autorité royale est rétablie à Thèbes.

Euclide (.ou Eukleidès / lllème siècle.) fonde l’école de mathématiques d’Alexandrie.

La « Pierre de Rosette » est rédigée en – 196 et sera découverte par les soldats de Bonaparte en 1.799.

Cyrénaïque : Magas, beau-fils de Ptolémée ler, est nommé gouverneur de Cyrénaïque en – 308. Il se proclame roi de Cyrénaïque en – 275 et le pays reste indépendant jusqu’à sa mort en – 250.

 

Nécropole de MEROE

 

 

Kouche :

Royaume de Méroé : Suite au redressement de l’Egypte ptolémaïque, les échanges vers le nord sont relancés et le royaume de Méroé en profite et s’enrichit. Arakakamani (.- 295 à v - 275.) s’établit v - 270 à Méroé, abandonne la nécropole de Nouri (.ou Nuri.) et se fait ensevelir près de la nouvelle capitale. Ensuite la plupart des souverains se font inhumer à Méroé et se multiplient les tombeaux pyramidaux, le complexe compte trois sites religieux, Méroé proprement dite, Musawwarat es-Sufra et Naqa. Les hiéroglyphes égyptiens sont abandonnées au profit d’une écriture locale « soudanique-nord-orientale », groupe linguistique parlé du Tchad à l’Erythrée, et est transcrite sous deux graphismes : cursif et hiéroglyphique. Les tombeaux comportent une pyramide et une chapelle cultuelle, mais en fin de période, la brique remplacera le grès. Au llème siècle les souverains adoptent le titre de Qore.

   Axoum :

   La ville d’Axoum devient la capitale d’un royaume fondé probablement par Endybis au lllème siècle. Son successeur, Aphilas, fait d’Axoum un empire qui s’hellénise rapidement. La langue sémitique, le guez, est proche des parlés sudarabiques, mais de nombreuses inscriptions sont rédigées en grec.

   Garamantes :

   Ils combattent au coté de Carthage pendant les guerres puniques.

   Carthage :

   Carthage s’allie à Rome pour l’aider à repousser Pyrrhos.

  Première guerre punique – 264 à – 241 : Les Mamertins en – 264 demandent aux Romains de les aider à chasser les Carthaginois du détroit de Messine (.voir Syracuse.). Rome se constitue d’une marine de guerre et le consul Apius Claudius Caudex débarque sur l’île. Suite à plusieurs victoires romaines Hiéron pensant que Carthage ne fait pas le nécessaire pour l’aider et demande la paix en - 263. Alors que sur l’île les combats contre Carthage et les Sicules restent acharnés, les Romains remportent en - 260 leur première bataille navale à Myles. Après une longue guerre et plusieurs revers, Rome est finalement victorieuse aux îles Egates (.ou Ægate.) et au traité de Lutatius en – 241 Rome reçoit la Sicile carthaginoise, les îles Lipari et Carthage doit payer un lourd tribut.

  Epilogue : Carthage n’ayant pas payé correctement ses mercenaires, ceux-ci se révoltent en – 240, les Libyens sous la direction de Mathō, les Celtes sous le commandement d’Autaritos incitent les villes africaines soumis par Carthage à se révolter. Amilcar Barca (.ou Hamilcar.) écrase le soulèvement en - 237 et fait crucifier Autaritos, puis en s’inspirant de la culture hellénistique il met fin au pouvoir aristocratique en – 237 et le remplace par deux suffètes élus annuellement par l’assemblée populaire. Mais Rome profite des difficultés de Carthage pour occuper la Sardaigne et la Corse et augmenter le montant du tribut.

  Carthage en Ibérie : Amilcar Barca (.- 237 à – 228.) débarque en Ibérie, pensant refaire la puissance punique en colonisant le Sud de l’Ibérie à partir de - 241 et en y contrôlant les mines. Il  développe Cadix, un ancien port phéniciens et constitue une grande colonie carthaginoise plus ou moins autonome, mais meurt au combat. Asdrubal (.ou Hasdrubal, frère d’Annibal.) lui succède. Il fonde Carthagène et négocie avec Rome un traité qui fixe la frontière sur l’Ebre en - 226. Il est tué par un Celtibère en -221 et Annibal (.ou Hannibal.) lui succède. Il a l’imprudence de s’attaquer à la cité ibère de Sagunto en - 219 qui s’était mise sous la protection de Rome.

  Deuxième guerre punique – 218 à – 201 (.voir Numides.) : Suite à l’attaque de Sagunto et à l’appel à l’aide à son allié romain que lance Ampurias, ville massaliote qui se sent menacée, Rome déclare la guerre à Carthage. Après avoir traversé les Pyrénées, Annibal aide Brancus, roi allobroge détrôné à récupérer son trône, et obtient ainsi une aide alimentaire et logistique pour franchir les Alpes. Il bat Publius Scipio (.ou Scipion.) à la Trèbie, puis remporte la bataille de Trasimène en – 217. Il arrive devant Rome, mais faute de moyens matériels il ne peut l’assiéger. Rome ayant renoncé à la guerre d’usure engagée par Fabius Cunctator, Annibal marche alors sur Cannes sans problème ou il remporte une écrasante victoire en – 216. Les Boiens qui ont pris le parti d’Annibal écrasent Postumius en foret de Litana. Capoue, Tarente, Syracuse ainsi que la Macédoine se rallient à Annibal, mais les Eoliens s’allient à Rome. Au moment ou Rome reprend Capoue et Syracuse, Publius Scipio débarque en Ibérie en – 211 et prend Carthagène en – 210. Adrusbal est battu sur les rives du Métaure en – 207. Scipio passe ensuite en Afrique en – 204. Annibal et Magon sont rappelés d’urgence par le sénat avec leurs troupes et leurs mercenaires celtes et ligures en Afrique l’année suivante. Scipion, devenu « l’Africain », avec l’aide des Nubiens Massyles, bat Annibal à Zama en – 202, négocie avec Hannon et soumet Carthage en – 201 qui doit céder le Sud de l’Ibérie à Rome. Annibal se fait élire suffète en – 195, mais suite aux protestations de Rome il s’exile à la cour d’Antiochos lll, puis en Bithynie en - 189 où il tente d’organiser une résistance contre Rome. Mais les romains font pression sur Prusias ler pour qu’il livre le Carthaginois, alors Annibal, se sentant acculé, préfère s’empoisonner.

   Numides :

   Les Numides sont divisés au lllème siècle en deux royaumes principaux, celui des Massaesyles à l’Ouest, dont la capitale devient Cirta (.actuelle Constantine.) sous Syphax et des Massyles à l’Est. Au départ c’est le Massaesyles qui est l’allier de Rome contre Carthage. Gaïa envoie son fils Massinissa (.ou Masinissa.) aider Carthage en Ibérie, mais se dernier impressionné par l’organisation romaine fait alliance avec Scipion au moment ou sont père décède et que sont oncle, Oezalus monte sur le trône en - 206 et meurt peu après et que le trône est usurpé par une personne de sa famille, Mazaetulle. De retour en Numidie, Massinissa entre en rébellion, mais suite au débarquement de Scipion en Afrique il rejoint l’armée romaine en - 204. Lors de la bataille « des Grandes plaines » en – 203 Massinissa a l’occasion de capture Syphax qui, sur les conseils de son épouse Sophonisbe, avait rallié la cause carthaginoise et envahit le Massyles en - 205, puis il prend Cirta qui devient sa capitale et Rome le reconnaît comme roi du Massyles. Massinissa avec sa cavalerie aide Scipion à la bataille de Zama et fait exécuter 2.500 Numides qui avaient rallié Carthage. Massinissa (.- 202 à – 148.) adopte une vie calquée sur les coutumes grecques. Il favorise la sédentarisation et la reconversion des pasteurs en agriculteurs ce qui lui permet d’exporter ver Rome du blé et de l’huile d’olive. Il vend aussi des bêtes fauves pour les jeux du cirque.   De son coté le fils de Syphax, Vermina, tente en vain de reconstituer un état massaesylien.

   Maurétanie :

   La Maurétanie constitue plus une confédération de tribus qu’un état unitaire. Le roi Baga apporte son soutien militaire à Massinissa contre Carthage.

Jenné-Jéno (.ou Djenné-Djéno.) v - 250 à v + 1 400 :

La région est habitée par les Bozo qui vivent de pêche et de la culture du riz, mais les débuts de l’urbanisation s’emble correspondre à l’arrivée du peuple Nono. La culture dite du « delta intérieur » près du fleuve Niger débute v - 250 avec l’essor de Jenné-Jéno. Les maisons sont construites sur de petites collines « toguere » afin de s’adapter aux inondations saisonnières. Dans ces lieux où prospèrent pêche, culture et élevage, les habitants construisent des maisons en argile et maîtrisent la poterie et la sidérurgie du fer. Ce qui permet l’essor de cette ville est sa position sur un croisement de voies commerciales, d’une part Est-ouest le long de la vallée fluviale, d’autre part Nord-Sud. Dans cette mouvance se développent trois autres cités : Hambarketolo, Tonomba et Kaniana.

EUROPE :

Grèce :

Au IIIème et au llème siècle, la Grèce est ruinée et dépeuplée par les guerres.

Aristarque (.- 310 à – 230.) expose la théorie selon laquelle la terre tourne autour du soleil ce qui sera réfuté plus tard par les chrétiens qui sont éclairés par la lumière divine ? Euclide, au lllème siècle, fait un condensé de la géométrie. Archimède (.- 287 à – 212.) définit entre autre π. Erotosthène (.- 275 à – 195.) calcul approximativement le diamètre de la terre.

Les Celtes, sous la direction de Bolgius, ravagent v - 280 la Thrace et la Macédoine, puis en – 279 le sanctuaire de Delphes avant d’en être chassés. La Grèce se divise en deux ligues, la ligue Etolienne regroupant toutes les cités démocratiques et qui soutient Rome lors de la seconde guerre de Macédoine (.- 200 à – 197.), puis Antiochos contre Rome (.- 192 à – 188.) et la ligue Achéenne regroupant presque toutes les cités aristocratiques et qui soutient au début la Macédoine, puis qui passe ensuite dans le camp romain.

Athènes : Elle tente en vain de se soustraire à la domination macédonienne (.guerre Lamiaque – 323 à – 322.). Démétrios de Phalère (.voir Egypte.) qui c’est mis au service de la Macédoine gouverne Athènes pour le compte de Cassandre, mais il en est chassé par Démétrios Poliorcète (.voir Macédoine.) et va se réfugier en Egypte. Démétrios souille le temple de Minerve en y pratiquant une série de débauches et se multiplient corruptions, et cruautés. La loi de Sophocle interdisant l’enseignement de la philosophie à Athènes a été abrogé v – 306, alors Arcésilas (.v - 316 à v – 241.) fonde la « Nouvelle Académie » et s’attaque au dogmatisme des stoïciens, son disciple Carnéade (.v – 215 à – 129.) démontre l’impossibilité de prouver l’existence de Dieu, idée que reprendra Kant.

Macédoine : Cassandre refoule les Celtes et les bat au mont Haemus (.Nord de la Bulgarie actuelle.). A la mort de Cassandre, le fils d’Antigonos Monophthalmos, Démétrios Poliorcète, qui était en fuite, s’empare du pouvoir sous le nom de Démétrios ler Poliorcète (.Preneur de villes, futur Déméter / - 294 à – 287.), chasse Antipatros (.- 296 à – 293.), fils de Cassandre, bat Archidamos IV aux portes de Sparte en – 294 et mate deux révoltes thébaines. A cette époque les Grecs délaissent de plus en plus les rites traditionnels par scepticisme, c’est alors que naît le « dieu vivant », en – 290 lors de son entrée dans Athènes avec son épouse Lanassa, Démétrios Déméter se fait aduler comme un dieu. Il bafoue les anciennes lois divines en faisant édifier des sanctuaires dédiés à ses maîtresses. En – 288, Lysimaque et son allié Pyrrhos envahissent la Macédoine. Démétrios s’enfuit, puis est fait prisonnier par Séleucos en – 286 et meurt en captivité. En – 285, Lysimaque chasse Pyrrhos de la partie occidentales de la Macédoine. Séleucos bat en - 281 Lysimaque qui trouve la mort et il s’empare à son tour de la Macédoine. Il en est chassé par Ptolémée Kéraunos, le fils déchus et demi-frère de Ptolémée ll et se proclame roi de Macédoine. Avec des mercenaires celtes le Macédonien Apollodoros s’empare du gouvernement de Cassandréia v - 279 et instaure la terreur, mais il est démis par Antigonos Gonatas. Ptolémée trouve la mort en – 279 lors de l’invasion de la tribu celte appelée Galates, sous la direction de Brennos (.ou Brennus.). Le fils de Démétrios, Antigonos ler Gonatas (.- 276 à – 239.) envoie le stratège Sosthène qui bat Brennos en – 277, puis monte sur le trône de Macédoine. Démétrios ll doit faire face à une coalition de fédérations : Etolienne et Achéenne. Aratos de Sicyone, chef de la ligue Achéenne, finit par se rallier à Antigonos ll Dôsôn ( - 229 à – 221 ) qui redresse la situation et prend à son tour la tête des Achéens. Philippe V (.- 221 à – 179.) renforce le pouvoir absolu, s’allie à Carthage v - 215, signe la paix de Naupacte avec les Etoliens en – 212 (.voir Sparte.). Après quelques escarmouches, la paix de Phoiniké est signée avec Rome en – 205. Il fait ensuite alliance avec Antiochos lll en vue d’une attaque contre l’Egypte qui est l’allier de Rome (.voir Sparte.), mais il est battu par le Romain Quintius Flaminius à Cynoscéphales en – 197. Il doit accepter en – 196 le protectorat romain et renonce à sa domination sur les cités grecques. Néanmoins, à la fin de son règne, Philippe à rétablit la puissance macédonienne.

Sparte : Aux IIIème et llème siècle, Sparte en crise est secoué par une série de révoltes incitées par des rois réformateurs. Agis IV (.- 245 à – 241.) veut abolir les dettes, augmenter le nombre des Spatiates et redistribuer les terres des aristocrates trop puissants, il fait destituer Léonidas en – 242 qui s’y oppose et le remplace par Lysandre sous prétexte qu’il n’a pas épousé une Spartiate mais la fille d’un satrape, les éphores sont chassés et remplacés, puis Agis délègue ses pouvoirs à son oncle Agésilas, mais après l’abolition des dettes qui avantageait les pauvres et plusieurs riches les grands propriétaires se liguent contre la poursuite des réformes et restaure Léonidas ll (.v - 247 à – 235.) et Agis est renversé et étranglé dans sa prison. La saisi des biens d’Agis et de ses partisans permet de dédommager les créanciers spoliés. Toutefois le nouveau pouvoir ne peut s’opposer à un raid des Etoliens en – 240 qui sont favorables aux réformes d’Agis, ils pillent Sparte et se saisissent de nombreux esclaves. Léonidas contraint son fils Cléomène lll (.- 235 à – 222.) à épouser la riche veuve d’Agis, Agiatis. Influencé par son épouse et le philosophe stoïcien Sphairos, veut rétablir la vertu. En – 227 il massacre 4 éphores - le cinquième blessé s’enfuit -, l’éphorat est aboli, est restauré un second roi et nomme son frère, est constitué une sorte de ministère dit des « patronomes » et entreprend de redistribuer les terres. Cléomène lll augmente le nombre des Spartiates et modernise l’armée en adoptant la « sarisse » macédonienne. En – 226 il veut moderniser l’agôgè (.éducation des jeunes selon les lois de Lycurgue.) tombée en désuétude, la même année il soumet l’Arcadie, il occupe en – 225 Argos, puis obtient le ralliement de Corinthe. Aratos à la tête de la ligue achéenne, qui avait été reconstituée en – 281, fait alliance avec la Macédoine et Cléomène lll doit abandonner Corinthe en – 224, mais ayant libéré des hilotes et reconstitué une armée s’empare en – 223 de Mégapolis, puis bat Antigone qui doit évacuer l’Argolide, mais ce dernier en - 222 bat à Sellasie Cléomène lll qui s’enfuit en Egypte et les institutions précédants les réformes sont restaurées. Philippe V de Macédoine déclanche la « Guerre sociale » dans le Péloponnèse (.- 221 à – 217.) contre les Etoliens, les éphores partisans de la Macédoine sont massacrés en – 219 et Sparte conclut une alliance avec les Etoliens. Alors que sont nommés deux rois : Lycurgue et Agésipolis lll, Chilon d’ascendance royale tente un coup d’état, mais est contraint à s’enfuir, mais la contestation qui persiste affaiblit le pouvoir spartiate et Sparte est par deux fois par les Macédoniens avant la conclusion de la paix de Naupacte en – 217. A la mort de Lycurgue en – 212 le tuteur de son fils Pélos, Machanidas fait alliance avec les Romains, les Etoliens, les Eléens et les Messéniens, mais en – 207 Machanidas est battu et tué à Mantinée par Philopœmen, le chef des Achéens. Nabis (.- 206 à – 192.) s’empare du pouvoir avec l’appui des Hilotes, Pélos est destitué et est instauré une tyrannie basée sur la cruauté. Il s’empare du bien des riches et récompense largement ses partisans. En – 204 il attaque les Achéens et pille Messène, mais il en est chassé par Philopœmen. Lors de la nouvelle guerre contre la Macédoine (.- 200 à – 197.) Nabis se range du coté des Romains. Les Achéens s’étant ralliés à Rome en - 198 Philippe s’empare d’Argos qu’il cède à Sparte et donne plusieurs de ses filles en mariage avec les fils de Nabis, mais ce dernier reste fidèle à Rome, mais ses réformes inquiètent Rome qui décide de favoriser les Achéens, Rhodes et Pergame, ses autres alliés (.en particulier Rhodes et Pergame se plaignent des pirates crétois qui ont l’appuis de Sparte.), à la paix de – 195 – ratifiée en – 194 – Sparte doit renoncer à Argos et à la Crête, sauf Belminatis (.ou Athénaion.) et doit accepter la tutelle achéenne et s’acquitter d’une indemnité. En – 193 Nabis attaque les Achéens, mais il est battu en – 192 par Philopœmen et Flamininus et les Etoliens assassinent Nabis et pillent Sparte. Philopœmen oblige Sparte à adhérer à la ligue achéenne, mais celle-ci se révolte, alors Philopœmen décide de massacrer les plus réticents.

Rhodes : Après la disparition d’Alexandre, Démétrios Poliocète de Macédoine a tenté en vain de s’emparer de l’île en – 305 / - 304. Avec la vente du matériel laissé sur place après le siège, est entrepris la construction de la statue d’Hélios dit « le Colosse de Rhodes » qui mesure 70 coudées de hauteur. Le commerce maritime en Méditerranée et en mer Noire devient prospère. Lors du tremblement de terre de – 227, le colosse est détruit.

Epire : Pyrrhos (.ou Pyrrhus.), fils d’Eacide, devient roi en – 296 et s’empare de la Thessalie. En – 280, il aide Tarente dans sa lutte contre Rome et écrase l’armée romaine à Heradée en – 280 et à Ausculum en – 279. Puis, sur la demande de Syracuse il passe en Sicile en – 278 ou suite à des difficultés (.voir Syracuse.), il doit abandonner l’île, puis le Sud de l’Italie après sa défaite de Bénévent en – 275. Il envahit ensuite la Macédoine. En combattant une coalition séleuco-spartiate, il trouve la mort à Argos en – 272. En – 260, l’Epire est dirigé par un stratège qui s’allie à Rome contre Philippes V de Macédoine.

Thrace : Lysimaque étend son territoire en Anatolie, puis attaque la Macédoine (.voir Macédoine.). Il trouve la mort en – 281 en combattant Séleucos. Peu après, la Thrace orientale est envahit par les Celtes dirigé par Bénévent et en – 279 la ville de Byzance pour éviter un désastre consent de verser un tribut annuel de 30 talents. Une seconde vague de Celtes ravagent la Thrace en - 277. Certains fondent le royaume de Tylis (.- 276 à – 213.), les autres passent en Macédoine.

Syracuse : Agathocle jugeant ses héritiers indigne de lui succéder redonne le pouvoir au peuple avant de mourir assassiné en - 289. Syracuse entre en décadence. Finzia fonde une tyrannie éphémère à Agrigente. D’anciens mercenaires osques, les Mamertins, effectuent des raids dans le Nord de l’île alors que Carthage menace Syracuse qui fait appel à Pyrrhos d’Epire. Ce dernier débarque dans l’île en -278, bat les Mamertins, refoule les Carthaginois qu’il assiège dans Libybée (.actuel Marsala.), mais le siège s’éternise et Pyrrhos abandonne sa position en - 277 et se replie sur le continent. Les grecs élisent Hiéron ll (.ou Hiéronyme / - 265 à – 215.) chef des armées en - 275 et il combat les Mamertins qui font appel à Carthage.

Prémices de la première guerre punique et les conséquences pour Syracuse : Les Carthaginois appelés en Sicile par les Mamertins en profitent pour vouloir contrôler Messine occupé par les Osques qui alors font appel aux Romains. Carthage en réaction se rapproche des Syracusains (.voir Première guerre punique.). Ayant demandé la paix en - 263, Hiéron signe une paix de 15 ans, il est contraint de verser un tribut à Rome et s’engage à ravitailler en céréales et en armes les légions en guerre contre Carthage, rendant ainsi la prospérité à Syracuse.

Hiéron centralise les pouvoirs et constitue un conseil dont fait parti en principe Archimède. Le « lex Hieronica » codifie la fiscalité. Archimède fait des recherches en mathématique, perfectionne des machines de guerre et élabore une immense nef de luxe, la Syracusaine, que Hiéron rebaptise du nom d’Alexandrine et la donne chargée de grains à Ptolémée alors que l’Egypte est touchée par une grave sécheresse. Suite à des raids carthaginois, Hiéron fait appel à Rome, mais cette dernière affaiblit par les guerres tarde à intervenir, alors son fils Gélon tente de s’emparer du pouvoir, mais la révolte est écrasée. Son autre fils, Hiéronymos (.- 215 à - 214.) fait alliance avec Carthage, mais il est assassiné. L’oligarchie refuse toutes négociations avec Rome, alors le consul Marcellus assiège Syracuse en - 213, mais la ville dont les défenses ont été conçu par Archimède mettent en difficulté les assiégeants jusqu’en - 211. La ville est finalement prise et pillée et Archimède n’ayant par répondu à l’interpellation d’un légionnaire est poignardé. La ville d’Agrigente ne tombe qu’en - 210 et l’île est annexée par Rome qui devient la première province romaine.

Illyrie :

Argon constitue un royaume autour du lac de Shkodra (.ou Scodra.). A la fin du lllème siècle, les Illyriens développent la piraterie et lancent de nombreux raids. Rome y met fin (.voir Rome.).

Rome :

Selon la résistance, Rome saisit à l’ennemi jusqu’à 50 % des terres qui deviennent l’ager publicus. En – 300, la loi Ogulnia établit l’égalité religieuse entre patriciens et plébéiens et ces derniers ont ainsi accès à l’augurat et au pontificat. A partir du lllème siècle, Rome tient des registres relatant les principaux évènements de l’Urbs. Au lllème siècle, des colonies romaines s’établissent dans la plaine du Pô et sont édifiés les premiers bains. Une ultime coalition étrusque qui obtient le soutien des Boiens est écrasée au lac Vadimon en - 283 et les dernières cités étrusques capitulent en - 281. En - 264 le sanctuaire de Volsinii (.Velzna.) est détruit et les habitants de la cité sont contraints d’aller habiter dans la ville nouvelle de Volsinii. Fabrication en – 289 des premières pièces de bronze et en – 269, apparition de la monnaie d’argent. En – 284, Thurü en guerre contre Tarente fait appel à Rome qui intervient en – 282. Tarente fait alors appel à Pyrrhos (.voir Epire.). Avec l’aide de Carthage, Rome peut s’emparer de Tarente en – 272 et soumet en totalité la Grande Grèce en – 212. La Sicile devient le grenier à blé de l’empire naissant et Rome s’hellénise rapidement. Sous l’influence grecque, Rome adopte le théâtre en – 240, mais, au début, les représentations se réalisent dans des édifices provisoires en bois. Les rites étrusques avec sacrifices humains sont adoptés. Certains de ces sacrifices conçus comme des combats vont donner naissance aux combats de gladiateurs qui débutent en – 264. Après la première guerre punique (.voir Carthage et Syracuse.), Rome attaque le royaume d’Illyrie qui pratique la piraterie et la reine Teuta se soumet en – 228. Ensuite, Rome repousse en – 225 une coalition gauloise de la plaine du Pô (.voir Celtes.) et en 3 ans les Romains pacifient toute la Cisalpine y compris le territoire des Anares et des Cénomans. Les sénateurs sont, par la loi Claudia, exclus du grand commerce en – 218 au profit des chevaliers et des publicains. Lors de la seconde guerre punique (.voir Carthage et Syracuse.), comme Annibal représente un danger pour Rome, les Romains en - 217, adoptent de nouveaux dieux, un « lectisterne » est organisé ou les 12 grands dieux de l’Olympe sont accouplés en fonction de la mythologie grecque et afin obtenir le soutien des dieux, sont enterrés vivant deux vestales, un couple de Celtes et un couple de Grecs ! Suite à la défaite de Cannes contre Annibal en – 216 Rome se voit obligé de faire appel à des esclaves pour remplacer les pertes de l’armée. En – 205, Rome signe la paix de Phoniké avec la Macédoine. En - 200 les Boiens avec des contingents insubriens, cénomans et ligures se révoltent, battent Caius Oppius et pillent Plaisance, mais ils sont écrasés à Crémone par Furius Purpureo, puis de nouveau sur les rives du Mincio en - 197 suite au ralliement des Cénomans à Rome. En - 196 des raids punitifs sont lancés en Gaules, principalement contre les Insubres, puis les Boiens sont battu par Valerius Flaccus en - 195 et en - 194. Ensuite, les Boiens trouvent des alliers auprès des Ligures, mais ils sont battu à Mutina (.Modène.) en - 193. Finalement les Boiens se soumettent en - 190 et la moitié de leurs terres sont saisies pour établir des colonies.

Nota : Rome, nous l’avons vu, pratique encore des sacrifices humains (.deux couples, l’un Grec, l’autre Gaulois enterrés vifs.) en - 226 suite à la menace celte, puis en - 216, suite à la défaite de Cannes, et en - 114 après le manquement d’une vestale à ses engagements. Pour les vestales, choisies à l’âge d’environ 10 ans au sein des plus anciennes familles romaines pour une fonction qui dure 30 ans (.10 ans de formation, 10 ans de travail et 10 ans à instruire une remplaçante.), et qui sont chargées d’entretenir le feu sacré dans le temple de la déesse Vesta, sont tenues à la virginité. Si elles enfreignent cette clause, elles sont passibles de la peine capitale (.enterrée vive dans leur tombeau.). La dernière condamnation de ce tipe remonte au règne du second fils de l’empereur Vespasien, Domitien (.+ 81 à + 96.). Les vestales qui laissent s’éteindre le feu sacré sont condamnées au fouet. Autres sacrifices : Afin d’assurer la « Pax deorum » (.Paix religieuse.) il est bon de sacrifier après un évènement sortant de la « norme ». Ainsi l’auteur d’un parricide après avoir été fouetté, est emprisonné dans une outre et jeté en pleine mer afin qu’il ne souille point la terre. Cicéron précisera que les parricides « meurent sans que la terre soit en contacte avec les os… ». Ultérieurement certains chrétiens seront également enfermés dans une outre ou quelque chose de similaire ou ils mourront à petit feu en pleine mer. Les nouveaux nés androgynes font également l’objet d’enfermement dans un coffre qui est ensuite largué au milieu des eaux, ce n’est que sous l’empire que les androgynes seront préservés pour des plaisirs charnels.

Guerre Cisalpine – 206 à – 176 : Après le passage d’Annibal, les Gaulois de la plaine du Pô se rebellent. La région est de nouveau pacifiée et l’Istrie comme la Ligurie sont annexés par Rome.

Guerre d’Espagne – 197 à – 133 : En – 197, les populations ibériques se soulèvent contre le nouvel occupant. En – 192 la capitale des Carpetani, Tolède est soumise. Après une longue guerre parsemée de massacres, la pacification ne se terminera qu’en – 133 par la prise de Numance (.voir chapitre 11.).

Première guerre de Macédoine : Rome envahie la Macédoine qui menaçait l’Egypte en – 196 et Quintus Flamininus libère les villes grecques du joug macédonien. Ensuite, Rome attaque Antiochos lll, qui s’était allié à la Macédoine, et doit accepter le protectorat romain en – 188.

En – 186, éclate le scandale des bacchanales à Rome. Suite à la conquête du royaume Galate en – 186, Manlius fait porter dans son triomphe à Rome 212 couronnes d’or, 220 000 livres d’argent, 2 103 livres d’or, 127 000 tétradrachmes attiques, 250.000 cistophores et 16 320 Philippes d’or. Caton l’ancien devenu censeur en – 184 instaure de lourdes taxes sur les objets de luxe et lutte contre les abus.

Caton l’Ancien (.- 234 à – 149.) adversaire du luxe et des mœurs hellénistiques contraire à la « vertu romaine », admet que l’on peut abandonner un vieil esclave devenu une charge pour son maître, tout comme il est admis de se défaire d’une vieille bête de somme. Des stoïciens comme Sénèque (.- 4 à + 65.) et Epictète (.+ 50 à + 125.) estimeront qu’au contraire il est souhaitable de traiter les esclaves dignement, comme des humains.

Celtes :

Tène : Au lllème siècle l’infanterie perd de l’importance au profit de la cavalerie. Au lllème siècle, la culture des oppida est adoptée en Ibérie et se propage largement vers le Nord-ouest de l’Europe, mais reste localisées dans le Sud de la Gaule. Ces oppida, sorte de forteresse en pierre constitue un point fort où se développe artisanat et commerce, mais l’essentiel des habitations restent hors des murs. Au début du lllème siècle, les Celtes adoptent la monnaie d’argent dans les régions du Sud et d’or dans le Nord. Ils ont adoptés un calendrier lunaire de 12 mois de 29 et 30 jours avec tous les 30 mois un mois supplémentaire de 30 jours, mais qui n’est pas ajouté tous les 30 ans. Le jour débute comme chez les Grecs au début de la nuit.

A l’Est, les Celtes, v - 280, poursuivent leurs progressions vers la Grèce. Ils s’emparent de la Thrace et passent en Anatolie (.voir Thrace & en Asie / Galates & Pont.). D’autres Celtes sous la direction de Brennos, Akichoros et Bolgios (.peut-être un Belge.) traversent l’Illyrie envahissent la Macédoine, s’arrêtent (.ou sont arrêtés.) devant Delphes, battent Ptolémée en - 279, sacrifient des prisonniers et tuent les autres. Ils sont refoulés par le stratège Sosthène, retraversent l’Illyrie et fondent sur la Save l’état des Scordiques (.voir ci-dessous.). Les Insubres et les Boiens rallient le roi des Gesates, Anéroeste, et entrent en Italie en - 225, ils battent les Romains et leurs alliers les Vénètes et les Cénomans à Fiesole, mais ils sont battus à Télamon et Anéroeste se suicide avec sa famille. En Italie, de nombreux Celtes s’enrôleront dans les armées d’Annibal. En Bavière se constitue au lllème siècle la fédération des Vindélices qui regroupe les Estiones, les Cattenates, les Licates, les Consuantes et les Rucantii, et se développent deux centres d’échanges dans les oppidums de Manching et de Radasbona (.actuelle Regensburg, ou Ratisbonne.).

Au llème siècle, le Celte pratique de plus en plus la crémation.

Les Belges : Les Belges venu probablement de Bavière s’établissent dans le Nord de la Gaulle au lllème siècle, puis progressent vers le sud jusqu’à la Seine. Ils développent l’agriculture. Au llème siècle, sous la poussée des Brittons et de Belges qui passent en (.Grande.) Bretagne, les Gaëls passent en Irlande et y introduisent la culture de la Tène. Après l’établissement de Belges en (.Grande.) Bretagne le commerce transmanche se développe rapidement. Ceux qui profitent le plus de ce commerce sur le continent sont les Vénètes.

Iles Britanniques : Certainement poussé par les Belges des Parisii passent v – 200 en (.Grande.) Bretagne, s’établissent à l’Est des Brigantes en fondent Petuaria. Ceux qui profitent le plus du commerce avec le continent sont les Cantii établi dans le Sud et qui ont pour principales villes Londinium (.Londres.) et Rutupiæ (.Richborough.). La tribu belge des Catuvelauni s’établissent dans le Hertfordshire, puis soumettent les Trinovantes établis dans l’Essex.

Les Scordiques : Cette nation ou une majorité d’Illyriens sont dominés par une élite celte constitue une puissance militaire régionale. Est fondé la ville de Sigidunum, la futur Belgrade.

Germains :

Leurs migrations vers le sud-est s’accélèrent et v - 200, les Bastarnes s’installent entre la Dacie et les Sarmates.

 

Culture Zarubincy

 

 

Slaves :

Culture Zarubincy (.ou Zarubintsy, ou Zarubinets.) : Cette civilisation d’agriculteurs-éleveurs (.ovins, caprins, bovins, chevaux et porcs.) prend forme au lllème siècle avant J.C, puisprospéré dans la région située au nord de la mer Noire le long de la haute et moyenne Dniepr et la rivière Pripyat et s'étend à l'ouest du fleuve vers le Sud du Bug. Cette culture a subit les influences des Celtes de la Tène, des Germais (.plus particulièrement par les Gots.), de Scythes et des Sarmates, ainsi c’est développé la fabrication de poteries, d’armes et divers objets domestiques. Un commerce des peaux s’établit avec les populations de la rive de la mer Noire. Les morts sont incinérés et les cendres placées dans des urnes.

Sarmates :

Les Sarmates colonisent l’Ukraine et établissent des liens commerciaux avec les Grecs tout comme l’avaient fait avant eux les Scythes. Les Iazyges et les Roxolans s’assimilent aux populations Scythes. Du llème siècle av. J.C. jusqu’au lllème siècle ap. J.C., les Sarmates s’infiltrent le long de la vallée danubienne.

Ibérie de Transcocasie :

Au lllème siècle, les Ibères du Caucase s’organisent en royaume qui est l’ancêtre de la Géorgie.

ASIE :

Sudarabique :

Alors que l’Arabie poursuit sa désertification au llème siècle, les pays sudarabiques subissent les premiers raids de tribus arabes ou bédouines venue du nord. L’Hadramaout devient indépendant à une date incertaine et se lance dans le commerce caravanier et maritime.

Oman :

Dans la région de l’Oman, le commerce s’intensifie v - 300 avec le Sudarabique et les pays hellénistiques.

Pergame :

Philétairos, un officier de Lysimaque, gouverneur de Pergame, se déclare indépendant après la mort de Lysimaque et de Séleucos en – 281 et son indépendance est reconnue après sa victoire sur Antiochos en - 262. Eumène ler (.ou Eumenês / v - 263 à – 241.), qui instaure la dynastie des Attalides, bat en – 262 Antiochos ler qui doit reconnaître l’indépendance de Pergame. De nombreuses villes sont soumises et le pays est structuré. Il fait alliance avec les cités grecques contre les Galates. Attalos ler (.ou Attale – 241 à – 197.) combat plusieurs fois les Galates qui razzient le pays, puis prend le titre de roi v - 230. Pergame devient puissant et prospère. La bibliothèque qui est constitué devient la deuxième du monde après celle Alexandrie. Pour remplacer les papyrus, ont invente un support à base de peau de mouton appelé parchemin. Attalos combat en vain les Séleucides, puis il s’allie à Rome contre Philippe V. Après la seconde guerre contre la Macédoine, il s’empare d’Egine. Eumène ll (.- 197 à – 159.) au coté de Rome combat Nabis, le tyran de Spartes en – 195, puis Antiochos ll à Magnésie en – 189. Il se place en – 188 sous la protection de Rome et reçoit au traité d’Apamée la gestion d’une grande partie du territoire anatolien perdu par Antiochos lll. Il combat ensuite de – 188 à – 166 Prusias ler roi de Bithynie, puis Prusias et Pharnace ler roi du Pont. Pergame devient très puissante et suscite la méfiance de Rome qui s’abstient d’intervenir pas face aux menaces Galates qui sont néanmoins battu par Pergame en – 166. Eumène ll développe l’architecture qui par son rayonnement influence l’art à Délos, à Delphes et même à Athènes.

Galates :

Les tribus celtes, dont les trois principales, les Tolistologes (.ou Tolistoages ), les Tectosages et les Trocmes, sous la direction de Léonnorios et de Lutorios et qui sont appelées Galates par les autochtones, pénètrent en Anatolie v - 280 ( voir Bithynie ). Les Galates aident Nicomède à fonder le royaume de Bithynie, puis tentent la conquête de la péninsule. Battus par Antiochos ler à la bataille des éléphants en - 275 ou - 273, les Tolistologes se réfugient en Eolide et en Ionie, les Tectosages s’installent en Anatolie et prennent Ankyra (.ou Ancyre, la future Ankara ) pour capitale v - 250 et les Trocmes vont se réfugier sur les cotes de l’Hélépont. Eumène de Pergame leur paye tribut pour qu’ils cessent les razzias. Ils sont battus v - 230 aux sources de Caique par Attalos.

Bithynie :

Nicomède ler (.v - 279 à – 250.) fait appel aux Galates (.il fait appel à Kéréthrios et Léonnorios / voir Thrace & Galates.), il bat Zipoetès, constitue le royaume de Bithynie et fonde Nicomédie v-264. Prusias ler le Boiteux (.ou Prousias / - 237 à - 183.) combat Pergame (.voir Pergame.). Il donne pendant un temps asile à Annibal.

Pont :

Mithridate ler avec l’aide de mercenaires Celtes bat en - 274 Ptolémée en Cappadoce. Il attaque les Galates avec l’aide des Grecs d’Héraclèe, puis en – 241 il s’oppose à Séleucos.

Arménie :

L’Arménie devient largement autonome après la mort d’Alexandre. Antiochos lll v - 212, ramène l’Arménie sous la tutelle séleucide. L’Arménie est partagée en deux : la Grande Arménie et le royaume de Sophéne, mais Artachis ler (.ou Artaxias v - 189 à - 159.), souverain de Sophène, profite des guerres pour prend son indépendance et devient roi. Il établit sa capitale sur l’Araxe en Haute Arménie et étend ses possessions.

Cappadoce :

Ariarathe IV, allier à Antiochos lll, subit l’intervention de Rome de – 192 à – 188 et doit payer un tribut.

Nabatéens :

L’irrigation et l’agriculture se développent, mais la structure sociale reste très proche de celle des nomades du désert. Apparaissent des épigraphies en écriture Lihynite sur le site d’al-Hijr (.ou Madain Salih.) au sud de Pétra.

Séleucides (.voir Macédoine, Arménie et Parthes.) :

Séleucos ler (.ou Séleukos.) fonde 70 cités dont 16 Antioche. La ville d’Antioche sur l’Oronte est fondée en – 300. Séleucos, après sa victoire de Kouroupédion (.ou Couroupédion.) sur Lysimaque en – 281, occupe l’Anatolie et la Macédoine (.voir Macédoine.), mais Antiochos ler Sôter (.ou Antiochus / – 281 à – 261.), ne peut s’opposer à la formation de royaumes indépendants en Anatolie : Pergame, Bithynie, Galatie et Cappadoce. Il ne parvient pas à battre l’Egypte. Après avoir mené la seconde guerre contre l’Egypte, Antiochos ll Théos (.Dieu / - 261 à – 246.) a des difficultés à lutter contre les incursions Scythes. Le satrape Andragoras donne l’indépendance à la Parthie v - 254 (.voir Parthes.) et la Bactriane devient indépendante v - 250. Séleucos ll Kallinikos (.- 246 à – 225.) provoque la troisième guerre contre l’Egypte ( - 246 à – 261 ) et doit abandonner à son frère, Antiochos Hiérax ( le Faucon ) l’Asie mineure v - 236. Après Séleucos lll, Antiochos lll Mégas (.le Grand / - 223 à – 187.) mate la révolte de Molon, stratège de Médie en – 222 ou - 221, qu’il bat à Apollonia, il entreprend la quatrième guère contre l’Egypte, mais est battu à Raphia en – 217. Il écrase en - 215 le soulèvement d’Achaios en l’Anatolie. Il repousse les Scythes, rétablit l’unité dans l’Est du pays de – 212 à – 204, en soumettant la Parthie et en battant Euthydème roi de Bactriane qui est contraint à fait allégeance, mais qui garde son titre de roi. Il rétablit la diplomatie avec l’empire Magahda. Puis il s’allie à la Macédoine contre l’Egypte. Il investit les places fortes de Phénicie, occupe la Palestine et soumet les villes grecques d’Anatolie. Il fait construire la bibliothèque d’Antioche. Ayant appris qu’Antiochos tente de soumettre la Thrace et qu’il a accueillit Annibal, Rome intervient en – 192 et le bat à Magnésie en – 190. Acculé en – 188, Antiochos, à la paix d’Apamée doit évacuer l’Anatolie, accepte la tutelle romaine et doit paye un tribut.

Judée égyptienne, puis séleucide : C’est au lllème siècle qu’est créé sous l’influence grecque le Sanhédrin (.mot araméen dérivant du grec synedrion, ou synhedreion / conseil.), cour de justice composée de 70 membres et d’un nasi (.ou nassi / prince.). Antiochos lll occupe la Judée en – 198 et accorde aux prêtres du Temple de Jérusalem une large liberté d’action.

Parthes :

Les Parthes, issus d’une tribu scythe (.Sako-Massagète.) apparentée aux Perses, un des trois rameaux Dahistano-Parmis (.ou Dahéen ou Dahā / les deux autres rameaux sont les Pissoures et les Xanthiens.), sont d’origine nomade et pratiquent la transmission orale, ce qui explique le nombre restreint des textes écrits. Ils sont localisés au Nord de la Perse depuis le début du Xème siècle. Leur langue est le parthe ou le pahlavi proche du moyen-perse.

Dynastie des Arsacides : Arsace ler (.v - 250 à v - 224.), chef des Dahae (.ou Daens.) de la tribu des Parnes, renverse v - 248 le satrape Andragoras, chef des Parthes. Il devient roi de Parthie et fonde la dynastie des Arsacides. En - 228 il est battu par Séleucos, mais avec l’aide de Diodote de Bactriane il repousse Séleucos v - 226 et s’empare de d’Hyrcanie. Artaban ler (.- 214 à – 191.) s’empare d’Ecbatane et oblige Antiochos ll à le reconnaître comme souverain des Parthes. Il fait allégeance v - 209 à Antiochos lll qui s’est emparé de la capitale Hectompylos. Il meurt en combattant les Yue-ché. Avec Phriapite (.v - 191 à – 177.) les Parthes s’émancipent de nouveau de la tutelle séleucide v - 188.

Culture des steppes :

Au lllème siècle se généralise dans les steppes la métallurgie du fer et l’usage de l’étrier qui donne aux cavaliers leur supériorité au combat. L’étrier sera introduit en Europe par les Avars, les romains n’utilisent donc pas l’étrier.

Gréco-Bactrien (.Royaume.) :

Diodore ler (.v - 250 à v - 235.) fonde le royaume de Bactriane et s’allie aux Parthes pour combattre les Séleucides. Diodore ll (.v - 235 à v - 225.) est renversé par Euthydémos (.ou Euthymènes.) qui prend le titre de basileus (.v - 255 à – 190.). De v - 212 à v - 204, il doit s’opposer aux Séleucides qui veulent soumettre le pays. Le conflit s’achève par la conclusion d’un accord d’alliance et d’amitié probablement pour faire face à une poussée Saka dans le Nord. Euthydémos, puis son fils Démétrios (.- 189 à – 167.), étendent le pays. Démétrios s’empare de l’Ariana, de la vallée de l’Indus, du Kathiāwār, puis poursuit son avance vers l’est jusque v - 187. Il est ensuite refoulé par Pushymitra jusqu’à l’Indus.

Hiong-Nou :

Au lllème siècle, ils développent l’industrie du fer et une agriculture d’appoint, mais restent essentiellement nomades. Ils se rasent le crâne à l’exception d’une longue mèche tressée sur le sommet de la tête. Ils utilisent l’arc avec dextérité. Les tombes princières comportent des ornements en soie, des tentures et des cercueils laqués. Ils multiplient v - 300 les raids en Chine. Ils semblent s’organiser v - 200 en fédération ou nation dirigée par un chef suprême ou Chan-yu (.ou Khan-you.), secondé de deux rois, un roi de droite et un roi de gauche. Après la construction de la Grande Muraille, les Chinois chassent les Hiong-Nou de l’Ordo v-214. Les Hiong-Nou, v - 210 accélèrent leur extension vers le nord-ouest, l’ouest ou Maodun (.v - 209 à – 175.) refoulent les Yué-Tché et vers l’est ou ils battent les Tong-hou. Après la révolution chinoise de – 206, ils envahissent le Chan-si en - 201, mais en sont chassés avec difficultés par l’armée impériale.

Wou-Soun (.ou Wusun ou Wou-Souen ou Asianoï.) :

Ils sont décrits v - 200 par les Chinois comme des individus aux yeux bleus et à la barbe rousse. Certains pensent qu’ils sont apparentés aux Sarmates, d’autres aux Gots. Ils pourraient s’être établit entre-autre à Loulan.

Corée :

Au lllème siècle, l’usage des dolmens est délaissé et les clans se regroupent en tribus. La péninsule prend le nom de Wou-Soun (.ou Wusun ou Wou-Souen ou Asianoï.).

Yilou : Ces tribus vivent en forêt près de l’Amour ou elles lancent des raids en amont du fleuve.

Yemaek / Koguryō : Ils poursuivent leur progression vers le sud et s’organisent en royaume v – 277 et fondent Huanren au Liaoning. Ce peuple qui donnera naissance à la culture dite de Koguryo entreprend au lllème siècle la réalisation de tombes en pierre surmontées d’un tumulus en terre ou en pierre.

Han : Dans le sud, vivent trois tribus Han : les Chinbon à l’Ouest, les Imdun à l’Est et les Chin au centre.

Suite aux troubles dans l’empire céleste de v - 210 à v - 196, un flux important de réfugiés chinois vient s’installer en Corée, introduisant l’usage du fer et de la monnaie. Wei-Man (.ou Wiman.) regroupe v - 190 des réfugiés chinois et fonde un royaume.

 Chine (.voir Nanyue.) :

  Dyn. Tchéou orientaux ' ou Tong Tcheou, ou Dong Zhou / - 771 à - 256 ) :

 Période des royaumes combattants  – 453 à – 221 : Au lllème siècle, le niveau de vie en Chine s’uniformise et les régions les plus retardées parviennent plus ou moins rapidement à combler leur retard. La population s’accroît, le commerce se développe, mais les petits exploitants sombrent dans la misère.

 Les Qin, les Zhao (.ou Tchao.) et les Yan (.ou Yen.) construisent des rempares v - 300 pour se protéger des nomades.

 Les relations entre le Chu (.ou Tch’ou.) et le Qin (.ou Ts’in.) finissent par se détériorer et la guerre reprend et en – 292 le roi du Chu, King-siang, demande la paix après que son prédécesseur eut perdu toute la vallée de Han. Le Qin se retourne également contre le Wei et le Han et obtient le Ho-tong au détriment du Wei en – 290.

 En – 288 le Qin (.ou Ts’in.) et le Qi (.ou Ts’i.) s’entendent pour définir des zones d’influences et adoptent le titre de « Ti » (.empereur.), mais suite à la réprobation générale ils abandonnent ce titre. Le Qin (.ou Ts’in.) agrandit son territoire au détriment du Wei et le Qi (.ou Ts’i.) annexe le Song en – 286, mettant ainsi fin à la dynastie des Shang (.ou Yin.). Après avoir obtenu plusieurs succès contre de petites principauté le Qi (.ou Ts’i.) à l’imprudence de rompre son alliance avec le Qi (.ou Ts’i.), alors ce dernier avec son allier, le Yan, envahit le Qi dès - 285. Le Chu (.ou Tch’ou.) profite du conflit pour intervenir dans le Sud du Qi. Suite à de belles victoires les belligérants arrêtent leurs offensives excepté le Yan qui poursuit sa progression et finit par occuper le Qi de – 284 à – 279, date à laquelle le roi Siang réussit à récupérer son trône.

 Le Chu (.ou Tch’ou.) entre temps a récupéré les principautés Song et Lu, puis impose sa suzeraineté au Han en – 281 provoquant l’intervention du Qin en – 280 qui rapidement occupe la vallée du fleuve Jaune et le Chu demande la paix en – 272. Le Qin bat ensuite le Wei, puis le Han, s’attaque au Zhao en – 262, le Qi tente en vain de secourir le Zhao en – 259. En – 256, les Qin mettent fin à la dynastie des Zhou (.ou Tchéou orientaux dont le dernier roi est Nanwang / - 314 à - 256.) et les Chu (.ou Tch’ou.) soumettent le Lu (.ou Lou.). Les Qin, qui n’ont pas cessé de progresser achèvent l’unification de la Chine sous Zheng (.ou Tcheng – 246 à – 210.). Ils annexent les royaumes Han en – 230, Zhao en – 228, Wei en – 225, Chu en – 223, Yan en – 222 et Qi en – 221. C’est vers le IV ou IIIème siècle que les soieries des Qin sont exportées vers l’Inde, ce qui serait à l’origine du nom Cina (.Chine.).

 Deux généraux Wu, Wei Wen et Zhuge Shi lancent en – 230 une expédition sur Formose (.ou Taïwan.) et en ramènent de nombreux prisonnier.

 Empire Qin (.ou Ts’in.) – 221 à – 206 : Zheng prend le titre de Shi Huangdi (.ou Ché houang-ti / Premier empereur / – 221 à – 210.) et les institutions des Qin sont étendues à l’ensemble de l’empire. Les hiérarchies et les privilèges des féodaux sont abolis, ils sont désarmés et leurs fortifications sont détruites. Les monnaies (.ronde, en cuivre avec un trou carré qui restera en service jusqu’au XXème siècle.), les poids et les mesures, ainsi que l’écartement des essieux sont standardisés. En – 221 ou – 219, Shi Huangdi fait publier le premier catalogue officiel des caractères chinois et l’écriture est normalisée. Les lettrés qui critiquent la politique de l’empereur sont persécutés, on dit que 460 d’entre eux sont enterrés vivants et en – 213, tous les livres déconsidérés par l’empereur sont brûlés. Plus de 120 000 familles sont assignées à résidence près de la capitale. Un réseau de routes équipé de relais de poste est construit. Les différentes forteresses des seigneurs du Nord sont reliées afin de constituer la « Grande Muraille », les autres fortifications sont détruites. Pour assurer la construction du réseau routier et la Grande Muraille, des populations entières sont déportées à partir de – 220. Pour apaiser les barbares du Nord, l’empereur leurs envoie des « présents », sortes de tributs, en soie et en produits artisanaux. Les échanges se multiplient, mais les marchands sont suspectés de s’accaparer des biens et sont méprisés. De – 221 à – 214, une expédition est lancée jusqu’au Nanyue. Des campagnes sont lancées contre les Hiong-Nou, notamment dans l’Ordo. La construction des palais impériaux débute à Xianyang (.ou Hien-yang.) en – 212. Ruiné par tous ces travaux, le pays se soulève en –209 et Er Huangdi (.ou Eul-ché Kouang-ti / – 209 à – 208.) est poussé au suicide. Hiang yu (.ou Xiang Yu.) pille en – 207 le tombeau de l’empereur Shi Huangdi à Lin-t’ong et donne à un de ses officiers, un ancien aubergiste Lieou Pang (.ou Liu Bang.) l’état de Han. Mais ce dernier le trahit et devient maître du Nord de la Chine ou il fond le royaume Han, alors que Hiang Yu est maître au Sud du royaume Chu.

 Dynastie Han (.Han Antérieurs.) – 206 à + 9 : Lieou Pang (.- 202 à – 195.) triomphe de Hiang Yu en – 206 et se fait proclamer empereur en – 202 sous le nom de Gaozu. Il établit sa capitale à Chang’an (.ou Tchang-an / actuelle Xi’an.) en – 200. L’armée se replie au sud de la Grande Muraille et des dispositions sont prises pour réduire la puissance financière des marchands en – 199. Il doit mater les révoltes de plusieurs princes. En – 191, les lois Qin les plus rigoureuses sont supprimées et les grandes familles reprennent de l’importance. Avec les Han les grands travaux se poursuivent : Grande Muraille, digues, irrigation, routes, etc… L’impératrice Lu (.ou Lü / - 188 à – 180.), qui assure la régence, favorise les marchands. En – 184, l’exportation d’objets en fer vers le Nanyue est interdite. Les Nanyue lancent des expéditions dans le Hunan en – 183 ce qui provoque en –181 une expédition punitive impériale. A la mort de l’impératrice Lu, ses partisans sont éliminés. Au llème siècle, à des fins diplomatiques, de nombreuses ambassades sont envoyées en Asie centrale. Elles sont à l’origine de l’ouverture du commerce vers l’ouest, signe précurseurs de la future « route de la soie ».

 L’alchimie taoïste, qui recherche à obtenir la vie éternelle, intéresse les empereurs des dynasties Qin et Han. Lors de forages de fausses pour extraire du sel gemme, les Chinois font jaillir v - 200 du pétrole.

 Royaume Dian : Il est fondé par Zhuang Qiao en – 298. Le royaume de Dian est au contacte des Yelang à l’est, des Kunming à l’ouest. Le royaume sera annexé à la Chine en – 109.

 Tibet :

 Au llème ou au lllème siècle, débutent les premières dynasties au Tibet, dont l’une se serait constitué dans la vallée de Yarloung près de l’actuelle Lhassa (.ou La-sa.). Les clans des guerriers sont dirigés par des seigneurs d’origine divine et dominent leurs sujets eux-mêmes divisés en clans et qui vivent à l’état de serfs. Cette structure sociale subsistera jusqu’au XXème siècle. La famille est monogame, polyandrie ou polygame, cette dernière catégorie étant en générale le privilège des seigneurs. La religion beun (.ou bön.), est structurée sur un font chamanique.

 Indochine :

 Aśoka (.voir Inde / Magahda.) envoie v - 250 des missionnaires bouddhistes dans les principautés Môn du Sud de la péninsule indochinoise.

 Nanyue (.ou Nan-Yue ou Nam-Viet.) :

 Les Kinhs, population Môn-Khmers, sont proche des Yue et de nos jours, la langue du Vietnam fait toujours partie de la famille linguistique Môn-Khmer.

 Culture Dông-son : Au lllème et au llème siècle, la culture dôngsoniennes arrive à son apogée avec l’apparition de l’industrie du fer d’abord forgé, puis fondu.

 Royaune de Van-Lang : Selon la légende, le roi Kinh Duong Vuong, qui avait la faculté de marcher sur l’eau, établit un pouvoir dans le Sud de la Chine et au Tonkin. Son fils, Lac Long Quân (.Dragon aquatique.), impose l’agriculture et le petit-fils Hung, fondateur de la dynastie Hông-Bang instaure le royaume de Van-Lang en – 289.

 Royaume Au-lac : An Duong (.- 257 à - 208.), un chef de tribu du pays de Ba-Thuc, une région du Nord du Vietnam ou du Sud de la Chine, soumet le Van-Lang et fonde le royaume Au-lac.

 Royaume du Nam-Viet : La Chine soumet dans le Sud en - 214 les « Cent tribus Viet » qui sont divisées en trois commanderies. Un général chinois gouverneur de Canton, Trieu Da (.ou Zhao Tuo.), soumet en – 208 le Au-lac et se proclame en – 207 roi du Nam-viet (.Viet du Sud.). La capitale est localisée près de Canton en Chine.

 Birmanie :

 Les Pyus s’implantent en Birmanie dans la seconde moitié du premier millénaire avant J.C.. Ils subissent rapidement l’influence de la culture indienne et adoptent le Brahmanisme et une écriture, le Kadamka, qui s’inspire de l’écriture indienne.

 Inde :

 Magahda : Dynastie Maury (.ou Maurya.), puis Shunga : Aśoka (.ou Ashoka, ou Açoka, ou Ashokavardhāna / v - 273 à v - 232.) dit devānampriya (.ami des dieux.) fait assassiner tous ses frères pour éviter des revendications au trône. Il envahit v - 265 le Kalinga et fait massacrer 100.000 personnes et en déporte 150.000. Après s’être converti au bouddhisme, il renonce à la guerre, prône la non violence et le végétarisme, mais il assoit son pouvoir à l’aide d’un système policé proche de l’inquisition. Dans la dix-huitième année de son règne Aśoka réunit un concile dans Pâtaliputra, sa capitale, et décide de répandre à grands frais les idées du bouddhisme dans et à l’extérieur de l’empire. Il envoie à Ceylan son fils (.ou son frère ?.), Mahinda, et sa fille, accompagnés de 7 moines, qui introduisent le bouddhisme et des missionnaires sont envoyés dans les royaumes Môn d’Indochine. Il améliore le réseau routier, favorise le commerce et développe l’irrigation. Il unifie la doctrine bouddhiste du théravada (.ou petit véhicule.) et condamne les sacrifices védiques. Ruiné, le pays essuie durant les dix dernières années du règne d’Aśoka plusieurs révoltes. A la mort d’Aśoka, l’empire éclate en plusieurs états et le bouddhisme décline rapidement au profit du brahmanisme. Brihadratha est assassiné par Pushyamitra (.v - 187 à v - 151.), son général en chef qui se proclame roi et fonde la dynastie Shunga. Il réunifie le centre de l’ancien empire Maury, impose le brahmanisme et confisque les biens des bouddhistes.

 Andhra (.ou Shatavhana.) : Le royaume Andhra se constitue v - 232, après la mort d’Aśoka.

 Commerce et religions : Avec l’instauration du bouddhisme en Inde le commerce maritime commence à se développer vers le golfe Arabo-persique et l’Indochine. Mais cette activité va assez rapidement disparaître avec le retour de l’hindouisme, en effet, les brahmanes interdisent la navigation au long cours qui expose les marins à de la nourriture souillée et à des rencontres impures.

 Ceylan :

 La culture du riz qui débute v - 300 dans l’île, semble avoir une origine Nord-indienne. Cette hypothèse serait confirmée par la présence de la langue cinghalaise qui est apparentée au sanskrit. Les zones sèches sont irriguées.

 Dévanampiya Tissa (.- 247 à – 207.) développe la cité royale d’Anuradhupura. Le bouddhisme est introduit dans l’île et le fils d’Aśoka, Mahinda aurait convertit Dévanampiya. Des Tamuls (.ou Tamouls ou Tamils.) colonisent le Nord-est de l’île et imposent de – 204 à – 161 l’un des leurs au pouvoir.

 Japon :

 Jōmon récent : Cette culture liée au peuple Ainu survivra dans les montagnes encore plusieurs siècles.

 Période Yayoi v - 300 à + 300 : Nous avons vu qu’un flux migratoire s’est établit de la Chine vers la Corée. Il se poursuit vers le sud et des populations coréennes et peut-être aussi Chinoises vont s’établir dans le Sud de l’archipel et engendre la nouvelle culture. Les populations ainus sont refoulées vers les hauteurs. Les nouveaux venus introduisent la riziculture et l’irrigation, ainsi que l’industrie du bronze, puis du fer et du tour de potier. La langue qui se constitue alors fait de nombreux emprunts au chinois, mais présente surtout des liens de parenté avec le coréen. Une importance est donnée au cycle des saisons. Les inhumations dans les jarres côtoient les tombes mégalithiques. Les maisons sont édifiées sur de petits pilotis et comportent un toit de chaume.

 AMERIQUE :

 Amérique du Nord :

 Culture Mound Builders :

 Période Hopewell v - 200 à v + 700 : Les populations Adena semblent subir l’arrivée de nouvelles populations. Les tumulus édifiés pour la classe dirigeante deviennent plus importants et les parures des défunts sont riches. Les rites religieux deviennent très élaborés. La déformation des crânes est abandonnée. L’agriculture et l’artisanat se développent et un important commerce à partir des rives de la Scioto : obsidiennes, dents d’ours viennent des rocheuses, coquillages de l’atlantique, mica des Appalaches, cuivre des Grands Lacs, dents d’alligators et de barracudas du golfe du Mexique. La culture du tabac est attestée.

 Hohokam v - 350 à v + 1 200 :

 Les Hohokam construisent v - 300 des barrages qui permettent l’intensification de l’irrigation. Snaketown devient le complexe le plus important. Les Hohokam réalisent des gravures sur coquillages et tissent du coton.

 Mésoamérique :

 Pré-Teotihuacan :

 Dans la vallée de Mexico les populations autochtones, les Otomis, et des nomades, les Nahuas, ont fusionnées pour donner naissance à une nouvelle culture. Un important village est construit au Nord de la lagune v - 300 sur le site de Teotihuacan. Parallèlement un autre site apparaît au Sud de la lagune, Cuicuilco.

 Zapoteques :

 Ils construisent v - 200 un état puissant et l’aristocratie fait édifier de magnifiques tombeaux.

 Amérique du Sud :

 Plateau guyanais :

 Culture Aristé (.v 300 à 1.700.) : Les populations adoptent l’usage des urnes funéraires peintes.

 Chavin :

 Cette civilisation prend fin brutalement v - 200 suite à une révolte ou une invasion ?

 Moche (.ou Mochica.) v - 200 :

 La civilisation Moche présente une continuité culturelle avec la culture de Chavin. Elle se développe dans les vallées de Moche et de Chicama, et est basée sur l’agriculture et la pêche. Les caballito de mar (.petit cheval de mer.), leurs embarcations en roseaux, sont insubmersibles. La céramique y est importante tout comme l’orfèvrerie : or, cuivre, argent et alliages. Les chefs sont enterrés avec plusieurs épouses, des serviteurs, des guerriers et / ou des animaux. D’autres sacrifices humains sont réalisés pour se concilier les dieux. Ce peuple de guerriers constitue un état structuré et construit des villes avec des Huacas, monuments cultuels à degrés (.ou pyramides à gradins.) en argile crue. Ils vénèrent les astres : soleil, lune, ainsi que certains animaux : le puma et le condor. Ils fabriquent des poteries anthropomorphes, zoomorphes et aussi phytomorphes.

 

 

 Annexe

 

L’astronome grecAristarque de Samos (.ou Aristarkhos / v – 310 à v – 230.) détermine les dimensions du Soleil et de la Lune, ainsi que leur distance par rapport à la terre. Il est également le premier à affirmer que la terre tourne autour su Soleil. Grâce aux lumières du Dieu chrétien ces découvertes resteront dans l’obscurité jusqu’à ce qu’un dénommé Kopernik fonde le système héliocentrique.

Le Chinois Xunzi (.v – 293 à v – 238.) pense que l’homme est naturellement mauvais et que seul les « Sages » en gouvernants pourraient réduire l’égoïsme humain !

Rome :

Légalisation de la guerre : Comme toutes bonnes nations qui se respectent, les Romains cherchaient toujours une bonne raison de faire la guerre en faisant incomber la responsabilité sur l’adversaire. Il suffisait d’exiger des conditions irrecevables. De plus, l’antagoniste étant dans son tors, il n’y avait point de scrupule à le piller, à violer, à massacrer et à s’emparer d’esclaves. Ce comportement barbare avait aussi un autre avantage, c’est que certains adversaires préféraient négocier la capitulation que de tenter une infamie !

Guerre de Propagande :La seconde guerre punique est probablement l’une des toutes premières guerres de propagande. En effet, Annibal, afin de se rallier un maximum de peuples, dénigre auprès des alliers de Rome la politique romaine basée sur un ensemble de droits restreints alors que les devoirs envers les Romains sont pénalisants pécuniairement et humainement. En contre partie, Carthage propose de substituer cette charge par une alliance sous forme de ligue de type grec avec une cité dominante qui assure la sécurité de ses alliers. Pour renforcer cette propagande, Annibal, alors qu’il ne fait pas de sentiments avec les prisonniers romains, promet aux prisonniers Latins et autres alliers de Rome de les libérer du joug romain avant de les relâchais, parfois même en leurs faisant des présents à titre de garantie de sa bonne foi. Ainsi, de nombreux peuples italiques se rallient à la cité punique (.les Gaulois de Cisalpine, Capoue, le Bruttium, Locres, Crotone, Tarente, Métaponte, Thourioi, Syracuse.), ainsi que le roi de Macédoine Philippe V vers – 215. Rome réplique en pratiquant une contre propagande, affirmant que les Carthaginois ne sont pas de parole, que se sont des impies et des gens cruels. Avec la troisième guerre punique Rome assure que les Carthaginois sont des tueurs d’enfants sacrifiés à leurs dieux. Après la guerre, Carthage rasée est vouée par Rome aux « dieux infernaux ».

Le Stoïcisme : Phénicien venu s’établir à Athènes, Zénon de Citium (.v - 335 à v - 264.) enseigne dans l’école de la « Stoa Poïkilé » (.ou « stoa Pœcile » / Ecole du Portique des peintres, situé du côté ouest de l’Agora portique décoré de peintures, qui est à l’origine du mot stoïcisme.) que l’on doit accepter résolument les évènements. Influencé par le pythagorisme, les stoïciens donnent à l’âme 3 fonctions : la raison, l’intelligence et le cœur. Zénon reprend l’idée émise par le poète Hésiode et affirme qu’en regardant les dieux l’on peut en déduire une interprétation symbolique des différentes force de la nature. La raison humaine est un élément de la raison divine et a donc les mêmes vertus, la société est donc faite d’êtres raisonnables. La sagesse est le « savoir des affaires divines et humaines ». L’homme doit accepter tous ce qui vient de la nature et ne pas se révolter contre ce qui est mal. L’on doit être pieux sans pratiquer la superstition, c'est-à-dire ne pas avoir peur des dieux et assumer leurs décisions (.les chrétiens affirment qu’il faut vivre dans la crainte de Dieu.) ! Le stoïcisme aura une grande influence au sein de l’empire Romain. Zénon reprend la thèse soutenue par Platon dans la « République » au sujet des femmes du monde qui consiste à mettre les femmes en commun afin de maintenir la paix dans la cité et élever les enfants sans chercher à savoir de qui ils sont. Le panthéisme de Zénon, repris par Cléanthe et Chrysippe, devient une morale rigoriste avec Epictète et Sénèque et influencera l’empereur romain et philosophe Marc-Aurèle. Les stoïciens vont s’évertuer à étudier la grammaire, l’étymologie et la phonétique.

Stoïcien et cynique : Le philosophe Ariston de Chio (.? à v - 270.) est pour « Vivre en conformité avec la Nature ». Il doute que l’on comprenne « la forme d’un dieu » et va jusqu’à se demander si les dieux sont douées de sensibilité. D’aucuns affirment que son stoïcisme est teinté en cynisme, mais l’on peut aussi dire qu’il y a une pointe d’épicurisme.

Hédoniste : Le disciple d’Aristippe, Théodore de Cyrène (.ou Théodore l’Athée / v – 340 à v – 250.) développe un athéisme libertaire.

Etat d’âme : Le péripatéticien Tyrtamos, surnommé Théophraste (.- 372 à - 287.) par Aristote, s’interroge sur l’âme « A propos de l’intellect agent, les difficultés ne sont pas moindres, car on ne peut dire comment il vient dans l’âme, et s’il lui est inhérent, pourquoi l’oubli, l’erreur et le mensonge » ? L’un des disciples de Théophraste, Bion de Borysthène, relativise le sérieux de l’homme en affirmant que « Toutes les affaires des hommes ressemblent à leurs débuts et leur vie n’est pas plus respectable ni plus sérieuse que leur conception : né de rien, ils retournent au néant ».

Miracle : Scipion l’Africain a affirmé avoir discuté avec Jupiter Capitolin, étonnant, non ?

 

POUR ACCEDER A :

 

Atlas historique universel

 

cliquez sur :

 

 http://atlas-historique-universel.jimdo.com/

 

  

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Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


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Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

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A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


Chez le même éditeur voir les autres ouvrages sur les religions

 

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