L’empire Aztèque :

De 1 360 à 1 450 :

 

Mondialisation du commerce : Nous avons vu que les musulmans (.arabes, perses et indiens islamisés.) depuis le IXème siècle ont progressivement pris le contrôle du commerce maritime en Inde. Leur champ d’action n’a fait que s’étendre des côtes orientales de l’Afrique aux Moluques et à Canton. Y sont échangés de l’or, en pièces d’Europe et d’Egypte ou en poudre d’Afrique, de l’argent, du cuivre, des pierres précieuses tels que diamants, améthystes, agates, saphirs, émeraudes, topazes, des perles, des épices d’Indes et d’Indonésie, des textiles de l’Inde, de la porcelaine de Chine, du soufre de Sumatra, du salpêtre, des esclaves, des chevaux arabes ou de Perse, etc… L’Egypte impose son monopole au passage obligé entre océan Indien et Méditerranée et les thalassocraties italiennes monopolisent le commerce en partance pour l’Europe. Alors que la Chine amorce des expéditions commerciales en Asie et en Afrique, l’Espagne et le Portugal cherchent une d’autres voies d’échanges. Le commerce de l’or est recomposé par les Portugais qui ouvre une route marchande de l’or africain dans l’océan Atlantique, alors que les Ottomans s’accaparent les mines d’argent de Serbie (.voir Venise.). En Asie centrale les échanges sur la « Route de la soie » s’intensifient. La soie en plus de ses attraits esthétiques et de confort présente l’avantage de repousser les poux. En plus de la soie la Chine exporte des fourrures, du jade, des bronzes, de la céramique, des laques, de la poudre, et du fer que les marchands échanges contre de la laine, de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, de l’ivoire et du verre.

AFRIQUE :

Egypte (.Dynastie Mamelouk, ou Mameluk.) :

Bahrites : A Hasan (.1.347 à 1.351 et 1.354 à 1.361.) succèdent deux petits-fils d’al-Nasir, d’abord Nasir Mohammed (.ou Muhammad / 1.361 à 1.363.) qui doit faire face à plusieurs rébellions et qui renforce l’emprise de l’armée, mais il est remplacé par Chaban (.1.363 à 1.376.) qui se retrouve sous la tutelle de l’émir Yelbogha d’origine mongole. En octobre 1 365, Chypre, les Vénitiens et les Hospitaliers (.selon une autre source des Anglais et des Génois auraient également participés à l’entreprise.) s’emparent d’Alexandrie, massacre les musulmans, s’emparent de femmes et d’enfants pour les réduire en esclavage et pillent la ville, puis au grand mécontentement du légat du pape et du roi de Chypre les troupes repartent avec leurs butins. Yelbogha ayant tenté de renverser le sultan est exécuté et plusieurs de ses partisans, dont Barkouk s’enfuirent en Syrie. Après plusieurs raids chypriotes une paix est signée avec le Caire en 1.370. Les luttes de clans ruinent le pouvoir, Chaban finit par être assassiné et est remplacé par Ali en 1.376, puis c’est Hadjdji al-Salih qui devient sultan en 1.382. Le dernier sultan de la dynastie des Bahrites, Hadjdji al-Salih, est évincé en cette même année 1.382 par un Mamelouk tcherkesse (.ou Circasiens.), dite aussi Burdjites, du nom de Barkouk, issus de la région du Caucase et n’instaure pas comme d’aucuns l’affirment un sultanat électif.

Burdjites : Zahir Barkouk (.ou Barqūq ou Barqoûq / Abricot / 1.382 à 1.389 et 1.390 à 1.399.), un circassien est élu sultan, mate plusieurs révoltes, accuse le calife Moutawakil de conspiration et le condamne à mort, mais face à la contestation des religieux la sentence est suspendue. L’émir d’Alep nommé yelbogha le dépose et porte sur le trône Hadj qui prend pour nom de sultan Mansour, mais Berkouk reprend le pouvoir, Yelbogha est exécuté, puis en 1.393 il fait assassiner l’ambassadeur de Tamerlan. Ce dernier ayant ravagé le Djelaïde, Uways vient se réfugier au Caire. Tamerlan se dirige sur la Syrie, s’empare de Takrit, puis retourne vers Samarkand, via Mardin, Van et Diarbekir. Malik An Nasir al-Faradj (.ou Faraj / 1.399 à 1 412.), un Burdjite, doit mater la Syrie ou les émirs d’origine bahrite se sont révoltés. Comme al-Faradj refuse de se soumettre, Tamerlan ravage la Syrie et pille Damas en 1 400, expédie comme à son habitude butin et artisans vers Samarkand. Une paix est signée avec Tamerlan en 1.403. La même année le roi de Chypre et les chevaliers de Rhodes (.les Hospitaliers.) tentent un débarquement à Alexandrie, mais alerté par les Vénitiens le sultan repousse l’expédition. L’Egypte est alors en pleine décadence, les débauches du sultan et ses cruautés, la mise à sac de la Syrie par Tamerlan, la spéculation des émirs sur les grains, l’inflation qui s’en suit, et pour couronner le tout une famine en 1.403 et 1.404 assaisonnée à l’épidémie de peste, a ce tableau il faut ajouter plusieurs tentatives de coups d’états, avec les atrocités habituelles… Après le repli de Tamerlan, Alep et Damas rejettent la tutelle égyptienne. Suite à une nouvelle révolte en Egypte, al-Faradj veut se réfugier à Damas, mais il capturé et tué par les émirs de Syrie. Alors le calife abbasside Musta’in bi-llā (.ou Moustain.) est nommé sultan par Chaikh (.ou Chaykh.), mais peu après ce dernier le dépose et se fait nommer sultan sous le nom de Muayyad (.ou al-Mahmudi / 1.412 à 1.420.) et le calife retourne dans sa prison dorée. Muayyad fait exécuter l’émir Mauroz qui s’était révolté et lance des représailles contre les Bédouins qui razziaient le pays. Il lutte contre le banditisme, pourchasse les émirs qui spéculent sur les grains, fait frapper des dirhems (.ou dirhams.) d’argent pour relancer l’économie – mais le manque d’or a fait passer le dinar (.pièce d’or.) de 24 à 240 dirhems -, favorise le commerce, en 1.415 est conclu un accord commercial avec Venise (.voir Venise.) et aide au redressement de l’agriculture. Ce dernier lance deux campagnes en Asie contre les Turcs du Karamanides qui ‘en étaient pris à leur allier, les Ramadanides en 1.417 et en 1.419. A la mort de Muayyad est nommé sultan Ahmed âgé de moins de 2 ans qui est promptement déposé au profit de Tatar auquel succède le fils, Mohammed, mais le régent, Barsbāy (.1.422 à 1.437.) écarte ce dernier et quelques adversaires et se fait nommer sultan en avril. En 1.422 les emplois administratifs sont interdits aux chrétiens et aux judaïsants, mais la corruption permet aux plus aisés de contourner la loi. Comme le roi de Chypre continue à lancer des raids contre les côtes de l’empire mamelouk, Barsbāy attaque Chypre en 1.424, puis en 1.425 et enfin en 1.426. L’île est envahie, Nicosie est pillée et le roi Janus de Lusignan est fait prisonnier. Ce dernier doit s’acquitter d’une rançon, payer un tribut et est nommé « vice roi » en signe de soumission. Avant d’attaquer Chypre Barsbāy avait menacé Rhodes et les chevaliers s’étaient engagés à ne pas intervenir dans le conflit et acceptèrent de verser un tribut à l’Egypte. Barsbāy restaure l’autorité égyptienne sur le Hedjaz et prend le contrôle du port de Djedda et fait recouvrir la Kaaba d’un voile. Il instaure le monopole de l’état sur le commerce des épices et taxe les Karimis de Djedda en 1.426 et les contraints à faire transiter leurs marchandises à destination de la Syrie par l’Egypte. La réorganisation du commerce et la vénalisation des charges ne suffisent pas à remplir les caisses de l’état surtout que le faste du palais, les épidémies et la concurrence des tissus importés par Venise qui ruinent l’industrie textile n’aident au redressement économique et la spéculation du sultan sur les céréales ne fait qu’accélérer la paupérisation du peuple. D’autre part la surtaxation provoque la protestation du Timouride Chah Roch et l’envoie d’une flotte chinoise en mer Rouge. En 1.432 le sultan interdit toutes les transactions en dehors de ses « magazins » (.entrepôts en Arabe, ce qui donnera le mot magasin.) ce qui provoque une inflation et l’émigration de nombreux karimis v 1.484. Barsbāy meurt de la peste. Yūsuf al-Aziz al-asakir Djaqmaq (.ou Tchakmak.) assure la régence du fils de Barsbāy, Yousouf âgé de 15 ans, puis s’empare du pouvoir en septembre (.1.438 à 1.453.). Il doit mater des révoltes en Syrie et en Haute-Egypte et doit s’opposer aux expéditions des Hospitaliers. Une expédition contre Rhodes en 1.444 se solde par un échec.

La corruption des fermiers généraux, la vénalité des charges et le racket que le sultan lui-même fait subir aux marchands provoquent une régression économique.

Ethiopie :

L’Ethiopie envahit le royaume du Adal v 1.376. Yetshaq (.ou Yaskaq, ou Isaac / 1.414 à 1.429.) engage une guerre contre les trafiquants d’esclaves, il fait raser les mosquées, massacre les musulmans et dans le but de faire obstacle à la progression musulman envoie une ambassade à Rome, mais l’expédition est intercepté au Caire lors de son retour et est démantelée. Le roi d’Aragon ayant eu connaissance de l’ambassade envoie des artisans en Ethiopie. Après 1.429, le pays connaît une période de troubles. Zera Yakob (.ou Zara Yacoub, ou Zara Yaqob, ou Zar’a Ya eqob = Semence de Jacob /1 434 à 1 468.) réduit le pouvoir de l’église éthiopienne, persécute les animistes et l’hérésie stéphaniste. Il rédige des textes de propagande qu’il fait diffuser par les religieux ou il insiste sur la nécessité d’exciser les filles et multiplie les fêtes religieuses. Il prend pour capitale Aksoum qu’il restaure, il centralise le pouvoir et réforme l’armée. Le pape Eugène IV invite des moins éthiopiens au concile de Florence. Zera bat les Ifat en 1.445.

Ifet / Adal :

Suite à la constitution du royaume musulman d’Ifat, de nombreux autochtones se convertissent à l’islam au XIVème et au XVème siècle. L’Ifet est annexé par l’Adal au début du XVème siècle.

Hafsides :

Le pouvoir est rétablit avec l’émir de Constantine, Abu al-Abbā Ahmad ll (.ou Abou’l-Abbas, ou Abou Abbas / 1 370 à 1 394.), qui s’empare du pouvoir et chasse les tribus arabes de Bougie, de Bône et de Tunis et les refoulent vers le sud. L’économie se redresse grâce aux corsaires. Abu Fāris Abd al-Aziz (.1.394 à 1.434.) renforce d’avantage le pouvoir, soumet Tripoli ainsi que le souverain de Tlemcen, puis repousse les Aragonais qui veulent s’emparer de Djerba. Après le règne d’el- Mountasir (.1.434 à 1.435.) qui est à peu prêt calme, Abū Amr-Uthman (.ou Othmān / 1 435 à 1.488.) est confronté à la poussée des tribus arabes, puis v 1 440 aux révoltes des Berbères dans le Sud et la puissance des Hafsides régresse rapidement.

Abdelouadides (.ou Abdalwadides ou royaume de Tlemcen.) :

A partir de 1.370, le pays est convoité par les Hafsides, les Mérinides et les Aragonais. La dynastie s’arabise fortement. Abū Hammū ll Mūsā (.ou Abou Hammou Moussa /1 359 à 1 389.), avec l’appui des tribus arabes il reprend Tlemcen aux Mérinides en 1.372 et ne cesse de les combattre. Il meurt en combattant son fils, Abou Tachfin ll (.1.386 à 1.394.) qui s’est révolté. Ensuite le pays décline rapidement et passe sous la domination mérinide en 1.389.

Mérinides (.ou Marinides.) :

A la mort du sultan Abd el-Aziz en 1.372 les féodaux en profitent pour s’octroyer une ample autonomie, mais Abu al-Abbas arrive à s’imposer en 1.374. Les Mérinides établissent en 1 389 leur suzeraineté sur les Abdelouadides. En décadence, ils ne peuvent s’opposer à la destruction de Tétouan par les Catalans en 1 401 et la prise de Ceuta par le Portugal en 1 415. A la mort d’Abou Séid Othman lll (.1.398 à 1.420.), c’est un chef Wattassides (.ou Ouattassides.) qui se prétend être un descendant du prophète, Abou Zakariya (.1.420 à 1.448.) qui s’empare du pouvoir. Il fait prisonnier l’infant du Portugal, Ferdinand en 1.437 (.voir Portugal.). Les Mérinides récupèrent provisoirement le pouvoir avec Abd al-haqq (.ou Abdel Hak / 1.448 à 1.465.).

Mauritanie :

Les Arabes Hassan, d’ethnie Maqil, s’emparent du territoire des Sanhadja v 1 400.

Ksar deMauritanie : Suite à la prise de Tombouctou par les Touaregs, l’élite de cette ville viennent s’établir à Oualata qui acquière une réputation de ville intellectuelle.

Gambie :

Les Portugais reconnaissent la vallée de la Gambie à la fin des années 1.440.

Touaregs :

Les Touaregs s’opposent à l’avancée des Haoussas et la tribu Sandal organise une sorte de fédération puis fondent en 1 405 un sultanat à Agades. Des taxes sont instaurées et les Touaregs sont constitués en milices afin d’assurer la sécurité des commerçants. L’artisanat s’y développe rapidement.

Mali :

Après Moussa ll (.1.374 à 1.387.) le Mali entre en décadence et se replie devant la poussé des Mossi, des Songhaï et des Touaregs. Toutefois Tombouctou continue à se développer et atteint son apogée aux XVème et XVlème siècle.

Le marabout Cheick el-Moktar Hamalla en prévision de la venue d’un saint homme fait édifier à Toubouctou la mosquée de Sidi Yahia v 1.400, et 4 ans plus tard arrive le chérif Sidi Yahia qui est nommé imam.

Jenné :

C’est au XVème et XVlème siècle que Jenné (.ou Djenné.) arrive à son apogée.

Kanem :

Uthman Bir (.1.389 à 1.421.) se plaint auprès du sultan d’Egypte en 1.391 des raids arabes.

Tékrour :

Au XIVème siècle, les Tondyon prennent la direction du pays, puis sont évincés par les Peuls.

Dyolof (.ou Djolof ou Diolof.) :

Le royaume Dyolof aurait été fondé vers le milieu du XIVème siècle par Ndiadiane Ndiaye. Le pays est fortement hiérarchisé avec une large base d’esclaves. Ils refoulent les Portugais qui souhaitaient s’établir sur la côte.

Haoussa (.ou Hausa.) :

A la fin du XlVème siècle, sous l’influence de Maghrébins, la charia est adoptée comme référence juridique, mais la tolérance religieuse subsiste en présence d’une majorité d’animistes. Est également introduit l’usage des eunuques pour la surveillance des harems. Aux XIVème et au XVème siècle, les cités Haoussa se font la guerre pour la suprématie, mais les victoires ne sont qu’éphémères. Malgré tout, le développement commercial se poursuit. Au XVème siècle, l’islam devient plus intransigeant.

Mossi :

Les Mossi s’organisent en royaume.

Bornou :

A la fin du XIVème siècle, éclate une guerre civile entre musulmans et animistes. Suite aux agressions des Boulala Omar ben Idris (.ou Omar ibn Idriss / 1 384 à 1 388.) abandonne Njinmi au Kanem et s’installe à Gaga au Bornou. Le pays demeure soumis aux raids des Arabes en quête d’esclaves. Bir ben Idris (.1.389 à 1.421.) écarte la menace des Boulala, mais se plaint que les hordes d’Arabes, principalement celle des Djudham, s’emparent de « bon musulman » pour les réduire en esclavages (.en effet, selon la loi ciranique, les musulmans doivent réduire en esclavage que des non musulmans.).

Kordofan :

A l’Ouest du royaume d’Aloa en déclin s’implantent dans le Kordofan des nomades venus du désert.

Fung :

Dans le Sud du royaume d’Aloa en déclin s’implantent des tribus Fung.

Culture Yoruba (.ou Yorouba.) :

La culture yoruba qui s’est propagé à partir de la région d’Ife en zone forestière dans tout le Sud nigérian et le Sud du bénin a développé les cultures de l’igname, de l’huile de palme et produira à partir du XVIème siècle du maïs dont la culture sera introduite par les Portugais. L’artisanat qui se développe tourne essentiellement autour de la métallurgie du bronze. Au XVème siècle le commerce se développe avec le pays mande via Djenné, Tombouctou et Gao (.or, kola, sel.). De nombreuses villes se constituent au XVème siècle, tel que : Oyo, Ilesha, Bénin, Ije, Ijebu, Ondo, etc…

Ife :

Période Post-pavement du XVème au XVIIème siècle : Après 1.400, le commerce transitant par Oyo, Ifé décline rapidement, mais garde une influence religieuse sur toute la culture yoruba.

 

Bronze d’Ife

 

Bénin : Au XlVème siècle la ville de Bénin (.ou Bénin city.) adopte la métallurgie du cuivre pratiquée à Ife. Au siècle suivant la ville de Bénin est fortifiée grâce à un mur de terre et d’un fossé. Ewaré le Grand qui arrive au pouvoir v 1 440 aurait conquis 200 villes et villages, mais à la fin de son règne le pays sombre dans l’anarchie qui durera jusqu’au milieu du XVIIème siècle.

Congo / Kongo :

Dans le bassin du Congo plusieurs royaumes se sont constitués avant l’arrivée des Portugais, mais faute d’écrit, nous ne connaissons que peu de choses sur eux.

Le royaume de Nzaïdi (.ou Zaïre.) a annexé le Nsundi, le Mbamba, le Soyo et le Mbata. Ce dernier royaume avait pour capitale Kongo et le Nzaïdi prend le nom de cette ville. Le roi prend le titre de Mani-Kongo (.Seigneur du Congo.). Le royaume du Congo atteint son apogée au XVème et au XVIème siècle après avoir vassalisé les royaumes du Nord : Ngoyo, Kakongo et Loango. Le commerce se développe avec le royaume Moukoko des Batéké à l’est qui produit un tissu recherché, du fer, du cuivre et de l’ivoire. Le courrier est porté par des coureurs sur des routes ou sont aménagés des relais. La monnaie est constituée de coquillages.

Madagascar :

De nombreux royaumes se constituent dans l’île au XIVème et XVème siècle.

Zimbabwe :

Le « Grand Zimbabwe » décline probablement suite à une forte déforestation et une carence alimentaire, alors les populations Shona émigrent pour la plupart vers le Nord et la capitale est abandonnée v 1.450. Des nomades s’installent au Zimbabwe et commercent avec les Souahilis.

Shona / Monomotapa (.ou Mupata.) : Les Nzatsimba s’installent dans le Nord du Zimbabwe. Les Shona fuient les nomades et fondent au Nord le royaume du Monomotapa (.de Mwene Mutapa / Seigneur des mines.) ou sont mis en valeur les mines d’or et de cuivre. La nouvelle dynastie des Torwa prend pour nouvelle capitale Khami qui avec ses structures en pierres sèches ressemble à l’ancienne zimbabwe. Les habitations sont toujours faite de pisé. Sur le site ont été retrouvées des porcelaines espagnoles et Ming, ainsi que des grès rhénans. Le minerai est ensuite acheminé sur Sofala pour l’exportation.

Arabo-Souahili (.ou Swahili.) :

Sofala : Suite au déclin de Zimbabwe au XVème siècle, le commerce de Sofala décline au profit de Kilwa.

EUROPE :

Le bien manger : C’est au XVème siècle que l’usage de la fourchette fait son apparition en Europe.

Commerce : Lors du « Grand Schisme » (.voir Papauté.), le comte de Flandre, Louis de Male, à l’écoute des bourgeois qui ont de nombreux intérêts économiques avec l’Angleterre se déclare favorable au pape Urbain VI. Venise, avec sa multitude de bateaux mis à la disposition des marchands devient suite à l’intensification du commerce vers l’Allemagne la première puissance économique d’Europe du moment. La république de Gênes adopte l’étalon or en 1.447 pour les règlements internationaux provocants en Europe la « fièvre de l’or » et relance les approvisionnements du métal précieux en provenance de Guinée et de l’Inde. Ne pouvant concurrencer les thalassocraties d’Italie tel que Gênes et surtout Venise, le Portugal décide de rechercher une autre voie commerciale pour s’approvisionner en or et en épices en contournant le continent africain par le Sud. L’Espagne pense être plus au faite en voulant atteindre « les Indes » par l’Ouest.

Pendant la guerre de 100 ans, le commerce Nord-Sud transite essentiellement par Genève qui organise quatre foires de grande renommée, mais ensuite le commerce se déplace dans la vallée du Rhône et Lyon supplante rapidement Genève, mais suite à la guerre Paris reste économiquement handicapée (.voir France.). Avignon devient également une grande place d’échanges. Dans le Nord c’est Bruges qui devient une plaque tournante entre les commerces méditerranéens, Anglais et Néerlandais. Par ailleurs, le commerce fluvial se développe plus rapidement que le commerce par route qui doit s’acquitter des octroies, péages et taxes sans être pour autant à l’abri des bandes de voleurs.

Il semblerait que dès le milieu du XVème siècle des pêcheurs bretons, basques et normands aillent pêcher la morue et le merlan au large de Terre-Neuve. Les légendes sur les monstres et autres terreurs rencontrées au large de l’océan seraient plus un moyen dissuasif envers les curieux que de simples fabulations.

Dans les années 1.380 apparaissent à Florence et à Gênes les premières lettres de change avant de se généraliser en Italie, puis en Europe.

En Italie des franciscains se montrent favorable aux prêts sans intérêt, ou à faible taux dès la fin du XIVème siècle et en 1.428 apparaît en Toscane le premier mont de piété.

Hérétique : Ce qui contrarie le plus la saint église apostolique et romaine, c’est que ces diables d’hérétiques qu’elle cherche à massacrer sans aucune sorte de remord accueillent à bras ouvert les armées ottomanes qui progressent en Europe.

Temps eschatologiques : C’est à la fin du XIV et surtout au XVème siècle que se développe la grande peur de la fin des temps et la venue du jugement dernier. La grande peur de l’an mille est d’ailleurs une invention des XIV et XVème siècle. Le nombre des prédicateurs sillonnant l’Europe pour annoncer la « bonne nouvelle » devient rapidement considérable et les temps eschatologiques ante toutes les têtes. Les plus célèbres de ces prédicateurs sont « saint » Vincent Ferrier, Mandred de Vercelli, « saint » Jean de Capistrano, frère Richard qui est tout dévoué à Jeanne d’Arc, Wyclif, Jean Hus et Savonarole. Il faut dire que les ravages que produirent la Guerre de cent ans ne firent qu’inciter les peuples à envisager le pire. Il ne faut pas oublier dans la queue de la commette des prédicateurs un certain Luther.

Juifs : Après la peste Noire et les persécutions en 1 350 et 1 370, de nombreux prêteurs juifs quittent la Germanie et bon nombre d’entre eux vont s’établir à Venise ou ils supplantent les prêteurs chrétiens qui disparaissent pour la plupart. Les judaïsants ont été expulsé d’Angleterre en 1.290, sont expulsées de France et du Palatinat en 1.394, d’Autriche en 1.420, du Fribourg et de Zürich en 1.424, de Cologne en 1.426, de Saxe en 1.432, de Bavière en 1.442, il le seront en Moravie en 1.454, de Pérouse en 1.485, de Parme en 1.488, de Milan et de Luce en 1.489 en Espagne et en Sicile en 1.492, en Toscane en 1.494, au Portugal en 1.497, de Provence en 1.495, et de Naples en 1.541. De nombreux judaïsants d’Allemagne se réfugieront en Pologne.

Sorcellerie (.suite.) : Au XVème siècle, les sorciers et sorcières sont assimilés par la chrétienté aux Vaudois, ou inversement, ou considérés comme Gazares (.ceux qui chevauchent un balai ou un bâton.). Leur « sabbat » (.leurs réjouissances sont appelés sabbats et leurs lieux de réunion synagogue / ce n’est pas une coïncidence ci des termes hébraïques sont utilisés pour ce type d’ « hérésie ».) comportent selon certains un repas composé de préférence d’enfants ou d’animaux prohibés tel que chat, bouc, chèvre, corbeau, et est suivit d’orgies. Il est même prouvé que certains ont des rapports avec Lucifer. Quoi qu’il soit, le Diable marque de son sceau les personnes qui ont pactisées avec lui, ainsi ceux qui portent une marque sur le front, la paupière, sous la langue, le nombril, l’épaule, toutes les femmes qui ont une marque suspecte sur le sexe, les hommes qui en ont une sur l’anus sont d’emblés suspects et soumis à la torture. Un autre teste consiste à piquer le corps des suspects avec une aiguille, si un endroit est insensible à la piqûre l’individu a forcément quelque chose à se reprocher. Le Diable prend selon les dires l’apparence d’un bouc, d’un chat noir, d’un chien, d’un loup, etc… Il est également affirmé que des humains se transforment en animaux, mais d’aucuns, comme « saint » Augustin, nient toute transformation. Néanmoins les doutes persistent, à partir de 1.520 s’organisent des battues pour capturer des lycanthropes – la lycanthropie est plus particulièrement pratiquée les nuits de pleine lune - et après 1.550 certains théologiens et Inquisiteurs sont persuadés que des sorciers peuvent se transformer en animaux pour sucer le sang les enfants non baptiser ou étouffer de jeunes au berceau, le plus souvent sous l’aspect d’un chat, ou encore que l’âme peut quitter le corps pour habiter un animal, et il est dit aussi que si l’âme ne rejoint pas le corps humain avant le chant du coq l’individu décède. A titre de comparaison, en Afrique du Nord, des musulmans à cette époque croient que des djinns peuvent prendre l’apparence de chat noir. Les sorciers peuvent également tuer du regard, « le mauvais œil », provoquer des avortements, rendre stérile, malade, ôter le lait de la femme et des animaux, etc… Pour le grand malheur de la société l’imprimerie permet de multiplier le nombre des almanachs, ou « grimoires » où sont retranscrites les formules magiques. La liste des lieux de génocides est extrêmement longue et selon Jules Michelet le summum de ce génocide protonazi eut lieu à Trèves ou furent exterminées 7.000 sorcières ! C’est Benoît XVI qui a dit que « L’athéisme mène au nazisme » ? Je ne reconnaîtrais pas les crimes contres l’humanité causés par l’esclavage et le nazisme tan que l’on ne reconnaîtra pas ceux perpétrés par l’Inquisition et la « Sainte » Eglise apostolique et Romaine ! J’en fais une question de principe.

Droit de cuissage, sorcellerie et magie noire : C’est le mélange de toutes pratiques qui fera de Gilles de Rais (.ou Gilles de Rays, ou Gilles de Retz / v 1.400 à 1.440.), maréchal de France, ancien compagnon de Jeanne d’Arc et noble d’une extrême richesse un pervers. Il se retire sur ses terres en 1.435, c’est un passionné d’alchimie, de magie noire et de perversion sexuelle, il aurait provoqué la mort de 140 à 300 enfants, le roi le fit juger et il fut condamné à mort.

Byzance :

En 1.373 Andronic IV se révolte contre son père Jean V Paléologue (.1 341 à 1 391.), puis l’état byzantin se scinde en 4 entités, les 3 fils de Jean V, Andronic, Manuel et Théodore, se constituant chacun un petit état indépendant. En 1.374, Byzance se déclare vassale des turcs Osmalie. Jean V est renversé par son fils Andronic IV en 1.376, mais est rétablit sur le trône par Murad ler en 1.379. Avec l’aide du sultan Ottoman Bajazet, Jean VII, fils d’Andronic IV, tente de s’emparé du trône en 1.390, mais est évincé par Jean V et Manuel ll (.1 391 à 1 425.) est associé au trône. En 1.391 Byzance doit accepter un comptoir turc dans l’enceinte de Constantinople. En 1.402, Byzance paye un tribut à Tamerlan. En 1 404, Soliman se déclare vassal de Byzance, mais après le redressement turc c’est de nouveau Byzance qui fait allégeance aux Ottomans en 1.424. Entre temps, Byzance a du céder Thessalonique à Venise en 1.423. De 1.427 à 1.429, Byzance renforce sa domination en Morée et s’empare de possessions vénitiennes. A la mort de Manuel ll ses fils se partagent le pays. Suite à la victoire de Varna, les Ottomans renforcent leur tutelle sur Byzance en 1 446. Jean VIII (.1.425 à 1.448.) nomme archevêque de Nicée Jean Bessarion (.1.403 à 1.472.) et se rend avec lui à Rome afin de proposer au pape Eugène IV, contre une aide contre les Turcs, sa soumission à l’Eglise de Rome, ce qui provoque le concile de Ferrare-Florence qui s’achève en 1.439 par un accord unissant les deux églises et Bessarion est nommé cardinal par le pape. Mais l’aide est symbolique et les moines orthodoxes incitent le peuple à contester cette union. A la mort de Jean VIII, son frère Constantin XIl Paléologue (.1.425 à 1.453.) refait l’unité de l’état byzantin.

Osmalie / Ottoman :

Le successeur de Ourkhan (.ou Orkhan.), Mourad ler (.ou Murad, ou Murat / 1.359 à 1.389.) est officiellement le fondateur en 1.362 des « Yenecery » (.ou Janissaires / Nouvelles troupes.) qui devient l’épine dorsale de l’armée turque. En fait ce corps d’élite est le fait de Kara Roustem, un juriste. Les Janissaires constituent une infanterie composée de jeunes chrétiens enlevés à leur famille et élevés dans l’art de la guerre et de la religion musulmane. En 1.362, Andrinople est prise, alors, Byzance reconnaît aux Ottomans leur droit sur la Thrace et la capitale turque est transférée de Brousse (.ou Bursa.) à Andrinople (.ou Edirne.). Les Ottomans sont donc dès à présent une puissance européenne. De nombreux Européens sont vendus comme esclave et les belles femmes finissent dans les harems. En 1.373 la principauté bulgare de Jean Chichman se déclare vassale des Ottomans. En 1.374 Byzance se déclare vassal des Turcs. Mourad, s’empare de Sofia en 1.385, puis il profite du conflit qui oppose les deux grandes familles, les Thopia et les Balsha pour soumet l’Albanie en 1.385 / 1.386, ensuite il s’empare de Thessalonique en 1.387, alors plusieurs pays constituent une coalition. Après avoir défait la coalition chrétienne (.Papauté, Hongrie, Bosnie, Serbie, Valachie et la principauté bulgare de Chichman.) sur les rives de la rivière Maritza (.ou Maritsa, ou Marca.), il occupe la Bulgarie de Chichman et la Serbie en 1.389 et la principauté bulgare de Stratsimir se déclare vassale. Mourad enrôle bon nombre d’Européens qui fuient l’oppression des féodaux de Serbie et de Bulgarie ainsi que les ordres religieux. Lors de la bataille de Kosovo le prince serbe Miloch Obilitch (.ou Miloš Obilić.) tue Mourad en 1.389, mais Bajazet (.ou Bayezid Yildirim / la Foudre / 1.389 à 1.403.) s’empare du pouvoir et du commandement militaire, batte les Serbes et fait exécuter Miloch Obilitch ainsi que tous les prisonniers Serbes. Bajazet fait ensuite exécuter son frère aîné Yakub pour éviter toutes contestations dynastiques. Il soumet en Anatolie les émirats turcs d’Aidin, de Çâroukhan en 1.390, de Mentéché, de Kermianie, de Qaramanie en 1.391 et de Qastamounie en 1.392. En Europe il fait conquête de la Thessalie et de la Valachie en 1.391, puis il bat l’armée allemande et leurs alliers chrétiens à Nicopolis, puis après s’être emparé de la principauté bulgare de Chichman en 1.393 - ou il fait massacrer une centaine de boyards dont le prince - et du despotat de Dobroudja, il bat une coalition de chrétiens dirigée par Sigismond à Nicopolis le 22 septembre 1.396, les fantassins capturés sont massacrés et les nobles sont échangés contre rançon. La même année la Valachie se reconnaît vassale des Ottomans. Le reste de l’année est consacré à la soumission de la Serbie. Bajazet intervient dans la vie politique de Byzance et obtient l’ouverture d’un quartier de Constantinople pour accueillir des Turcs. Il commet l’imprudence de vouloir soumettre un vassal de Tamerlan. En 1 400, Tamerlan pénètre en Anatolie, mais il ne soumet que l’Asie mineure qu’en 1.402 et fait prisonnier Bajazet qui meurt en captivité. Les régions ottomanes d’Europe se révoltent. Tamerlan redonne aux émirats d’Anatolie leurs indépendances. Les fils de Bajazet se partagent le reste du territoire. Soliman (.ou Süleyman / Salomon en turc.) se déclare vassal de Byzance, mais est tué en 1.411 par son frère Mousà qui devient maître des possessions européennes. Il s’oppose à son autre frère, Mehmed, mais il est capturé et tué en 1 413 par ce dernier. Mehmed ler (.ou Mehmet ou Mahomet / 1.413 à 1.421.) déjà possesseur de l’Asie refait l’unité ottomane. Il chasse des mers Noire et Egée les Génois et autres commerçants chrétiens. Il meurt en 1.420. Byzance se déclare de nouveau vassal des Ottomans en 1.424 et Mourad ll (.1.421 à 1.451.) reconquiert l’Anatolie de v 1.425 à 1.430, il soumet le « Grand Karaman », sultanat qui s’étend en Phrygie et sur une partie de la Cappadoce, puis il impose sa suzeraineté sur les pays des Balkans : la Serbie en 1.428, l’Epire et l’Acarnanie en 1.431, la Valachie en 1.437. Ladislas de Hongrie et Jean de Transylvanie attaquent Mourad ll, mais ils sont défaits à Varna en 1.444 ou Ladislas lll de Pologne est capturé et décapité.

Papauté :

Papauté en Avignon : Les compagnies sans emploie ravagent la vallée du Rhône et menacent Avignon, Innocent VI fait alors appel à la Croisade contre les gens sans loi en 1.361. Urbain V (.1.362 à 1.370.) annonce en 1.366 son désir de rétablir le siège pontifical à Rome ce qui provoque la réticence des cardinaux, mais aussi celle du roi Charles V qui envoie une ambassade à Avignon. A Rome il fait entreprendre de grands travaux et afin de contrer les prélats nommes plusieurs nouveaux cardinaux dont son propre frère Anglic Grimoard, puis il arrive à Rome le 16 octobre et reçoit les félicitations de Francesco Petracco, dit Pétrarque. A Rome il reçoit l’empereur Charles IV et le basileus Jean V (.voir Byzance.). En 1.368 Urbain V permet aux évêques de Périgueux d’absoudre les prêtres qui se sont rendu complice des Grandes Compagnies qui ont ravagés les campagnes pillés, violés et assassinés bon nombre de personnes (.Vous voyez, si Hitler avait fait amande honorable l’Eglise l’aurait certainement absous de ses dérives.) ! Mais faces aux difficultés rencontrées en Italie et l’opposition continuelle des cardinaux Urbain V retourne à Avignon en septembre 1 370 sous prétexte de la reprise de la guerre entre la France et l’Angleterre (.voir Guerre de Cent ans.). C’est le neveu de Clément VI, Pierre de Beaufort qui devient le pape Grégoire XI (.1.370 à 1.378.). Il décide que tous les bénéfices majeurs reviennent au pape ainsi qu’une bonne partie des bénéfices mineurs, ce qui provoque l’afflux à Avignon de nombreux prélats souhaitant obtenir une part des bénéfices, le pontife finit par délivrer des « grâces expectatives », promesse d’attribution de bénéfice non encore disponible. Mais cette disposition provoque un tel nombre de litiges qu’est fondé le tribunal de la Rote afin de régler les différents. Nicolau Eimeric (.ou Nicolas Eymerich / v 1.320 à 1.399.) qui a été nommé v 1.357 « Grand Inquisiteur » incite Grégoire XI à mettre à l’ « Index » de nombreux ouvrages rédigés par des mystiques et il rédige en 1.376 son « Directorium inquisitorium » (.Directives inquisitoires.), réactualise le manuel de Gui Bernard. Réclamé par la population romaine et encouragé par la mystique Caterina Benincasa, dite Catherine de Sienne, et malgré l’intervention du duc Louis d’Anjou envoyé par le roi de France dont la mission est de le retenir sur le Rhône, Grégoire XI décide de préparer son arrivée, il envoie au printemps 1.376 le cardinal Robert de Genève, le futur Clément VII, à la tête de mercenaires français afin de rétablir l’ordre à Rome et un complot florentin est déjoué. Grégoire XI laisse l’administration à Avignon sous la responsabilité de 6 cardinaux et part pour Rome ou il arrive en janvier 1.377. Comme le Latran est trop délabré, Grégoire XI décide de s’établir au Vatican et s’engage dans la restauration des lieus. Le camérier du pape, Pierre de Cros, s’établit sous la protection de la garde dirigée par Pierre Gandelin au château de Saint-Ange avec le trésor pontifical. Huit jours avant de mourir Grégoire XI révise la procédure du conclave définit en 1.274 abrogeant l’attente de 9 jours qui devait permettre à tous les cardinaux de se rendre sur le lieu de conclave. En 1.378, cela fait 75 ans qu’il n’y a pas eu d’élection de pape à Rome, et pendant ce lapse de temps tous les papes furent d’origine française. Après la mort de Grégoire c’est le « Grand Schisme ». Lors du conclave des 7 et 8 avril 1.378, il y a 13 Français sur un total de 16 évêques, mais les Romains près à la révolte envahissent en arme le palais du Vatican en exigeant que le nouveau pape soit Romain ou à défaut Italien et dans la plus grande confusion le Napolitain Bartolomeo Prignano est élu pape sous le nom d’Urbain VI. Urbain VI (.1.378 à 1.417.) qui est élu pape avec le soutien du peuple, s’attaque aux prérogatives des cardinaux. Il dénonce leur arrogance, leur goût du luxe et dénonce leurs pratiques simoniaques et de corruption ! Il reçoit le soutien de Catherine de Sienne. Il refuse de reconnaître les grâces accordées aux ecclésiastiques par Grégoire XI. Il reçoit mal la délégation de la reine Jeanne de Naples, il démet le comte Onorato Caetani de Fondi de son poste de recteur de Campagne et tergiverse pour reconnaître le fils de l’empereur Charles IV, Venceslas, comme roi des Romains. Quand il demande à Pierre Gandelin de lui remettre le château Saint-Ange, celui-ci refuse sur les conseils de Jean de la Grange, Robert de Genève et Pierre de Cros. A la fin juin les cardinaux en compagnie du pape quittent Rome pour Tivoli, la résidence d’été pontificale, mais les cardiaux non Italiens s’éclipsent pour se retrouver à Anagni, il y sont rejoint par de Cros avec une partie du trésor. Urbain VI demande en vain aux cardinaux de se saisir de Jean de Cros. Le capitaine des mercenaires français Bernard de La Sale qui se rend à Anagni en route bat l’armée pontificale au Ponte Salaro. Les Romains répliquent en massacrant les quelques Français restés à Rome. Les cardinaux reçoivent l’encouragement du frère du roi de France, Louis d’Anjou.

Après des études de théologie à Oxford John Wyclif (.ou Wycliff, ou Wycliffe / 1.320 à 1.384.), influencé par Valdo et Ockham, estime que seule une église pauvre est conforme aux évangiles, que les princes n’ont de comptes à rendre qu’à Dieu seul ce qui lui vaux dès 1.377 une condamnation de Grégoire XI. Il proclame en 1.378 l’autorité exclusive de la Bible et rédige l’année suivante un traité qui conteste les pouvoirs du pape. Il recommande la confession publique et dans un traité publié en 1.390 il rejette la transsubstantiation dans l’eucharistie (.transformation du pain et du vin en chaire et corps du Christ.). Il envoie des prêtres pauvres prêcher à travers l’Europe. N’ayant pas été excommunié grâce à des protections à la cour de Londres et surtout à l’absence de l’Inquisition en Angleterre, il est enterré religieusement en 1.384. Les Lollards à qui l’on attribut pour chef l’Allemand Walter Lollard, sont les disciples de Wyclif (.voir annexe chapitre 26 & Angleterre dans le chapitre 27.) et se manifestent dès 1.382. L’Eglise en profite pour condamner de nombreux athées sous l’appellation de Lollards afin de ne pas révéler à la populace qu’il y a des gens qui nient l’existence de Dieu.

Le « Grand Schisme » de 1.378 à 1.415 : Nous avons vu que les cardinaux se sont réfugiés à Anagni. Sous le prétexte que l’élection d’Urbain c’est faite sous la menace, ne pouvant le déposer ils décident d’invalider son élection en août 1.378. Ils se rendent ensuite à Fondi. Urbain VI qui a le soutien de l’empereur Charles IV (.Urbain ayant enfin reconnu Venceslas, celui-ci n’a pas de difficulté à revendiquer l’empire lors du décès de son père survenu le 29 novembre de la même année.) réplique en nommant le 18 septembre 25 nouveaux cardinaux, dont un Français, pour la forme. Le 20 septembre les cardinaux de Fondi élisent un second pape (.ou antipape.), Clément VII (.1.378 à 1.394.), de son vrai nom Robert, fils du comte Amédée lll de Genève. En novembre 1.378 Urbain VI appelle à la croisade contre l’anti-pape. Dans la suite des évènements, Florence prendra fait et cause pour le pape de Rome alors que Gênes soutiendra le pape d’Avignon et seront toutes deux leurs pourvoyeurs en or et argent. En avril 1.379 Urbain VI reprend le contrôle de Saint-Ange. C’est sous les pontificats de Clément VII et Urbain VI que la Vierge est confirmée dans sa prétendue « immaculée » conception (.voir année du chapitre 21.). Clément VIl est reconnu par la France, l’Ecosse, la Savoie, la Toscane, mais lorsqu’en mai 1.379 il se rend à Naples ou il a le soutien de la reine Jeanne, le peuple qui se rappelle des exactions qu’il avait commis lors de son expédition de 1.376 est conspué par la foule et la reine se rallie provisoirement à Urbain. Clément VII après avoir été battu à Marino en 1.379 par les partisans d’Urbain rejoint Avignon le 20 juin 1.379.Urbain est soutenu par l’empereur germanique, l’Italie, la Hongrie, la Scandinavie et l’Angleterre. En Ibérie les 4 royaumes se déclarent neutre ce qui leur permet de percevoir les impôts de l’Eglise et de pouvoir nommer les ecclésiastiques de leur choix, mais la reconnaissance de Clément VII par Charles V en novembre 1.378 pousse la Castille dans le camp français qui signe avec Paris le traité de Bicêtre le 22 avril 1.381 et reconnaît le pape d’Avignon le 19 mai de la même année. Le roi d’Aragon, Jean ler se rallie à Clément VII en 1.387, suivit par Charles lll de Navarre en 1.390. Le grand maître des Hospitaliers, Jean Fernandez, tout comme le roi Pierre ll de Chypre optent pour Clément VII. Ferdinand ler du Portugal avait reconnu dès janvier 1.380 Clément VII, mais Londres propose une aide militaire contre la Castille et une troupe anglaise débarque et le 29 août 1.381 Lisbonne déclare légitime Urbain VI, mais les soldats anglais se contentent de quelques razzias en Castille et Ferdinand demande la paix à la Castille en 1.383 (.voir Portugal.). Irascible Urbain VI finit par se fâcher avec Charles lll (.voir Royaume de Naples.) et prend la fuite pour Gênes ou il emmène prisonniers 6 cardinaux jugés trop favorable au roi de Naples, il les met à la question (.à la torture.) et en fait exécuter 5 (.Ce n’est par l’Eglise chrétienne qui prêche l’amour du prochain ?.) ! Comme Clément VII avait cautionné l’intervention française en Flandre, l’autre vicaire de Dieu, Urbain VI et son évêque de Norwich, Henri Despenser, poussent Richard ll à la « croisade » contre les « Suppôts de Satan » (.voir Comté de Flandre & Guerre de Cent ans.), les impies ont affirmés que le pape souhaitait surtout récupérer sa fiscalité sur les Flandres, alors que John Wyclif dénonce l’illégitimité de la croisade. Grâce au « Dieu très miséricordieux », l’inquisition avignonnaise fait brûler vif 67 personnes en 1.387 pour « magie ou pour crimes tenant aux divers hérésies des vaudois, des béguins et des albigeois » ! Alors qu’Urbain VI est décédé le 15 octobre 1.389, le premier novembre le pape Clément VII proclame Louis ll d’Anjou roi de Naples. Boniface IX (.1.389 à 1.404.) est beaucoup moins autoritaire que son prédécesseur Urbain VI. Malgré des difficultés financières il fait restaurer le château Saint-Ange qui avait subit des dommages lors de l’affrontement entre Urbain VI et Clément VII. Boniface IX qui siège à Rome avance le jubilé prévu en 1.400 pour l’année 1.390, pour l’occasion il invente la fête de la « Visitation » (.visite de Mari à Elisabeth alors enceinte de Jean Baptiste.). Puis il tente une réconciliation en 1.391 / 1.392. Lorsque Clément décède le 16 septembre 1.394, le roi de France envoie une délégation à Avignon demander aux cardinaux se surseoir à l’élection d’un nouveau pontife, mais les cardinaux d’Avignon s’obstinent et élisent Pedro de Luna, qui devient Benoît XIII (.1.394 à 1.423.). Il obtient le soutien du roi d’Aragon. Benoît XIII par ses prélèvements excessifs en vue d’une éventuelle croisade, par son intransigeance et la multiplication des excommunications pour des retards dans les paiements se rend impopulaire. Malgré cela, vu les dépenses fastueuses les caisses sont vides et le vicaire de Dieu doit faire appel à des usuriers. Le duc d’Orléans ayant été écarté du pouvoir, Benoît perd un appui de poids et en 1.395 Charles VI, avec le soutien de l’université de Paris, demande au « Saint père » de ce démettre, mais l’Avignonnais ayant refusé, il est fait cession contre sa volonté provoquant la « soustraction d’obédience ». Suite au rapprochement entre Londres et Paris et le mariage de Richard ll avec Isabelle de France, le souverain anglais se joint au monarque français en 1.396 pour demander la cession du pontife avignonnais, puis une délégation franco-anglo-castillonnaise arrive en Avignon en juin 1.397 et dépose un ultimatum donnant au pape 7 mois pour se démettre. Benoît XIII réplique en nommant 4 nouveaux cardinaux aragonais afin de conforter sa position. Suite au refus du pontife Charles VI par ordonnance décide de se soustraire à l’obédience avignonnaise. Le concile de France vote en 1.398 la déposition de Benoît, mais ce dernier garde le soutien de l’Ecosse, de la Savoie, de l’Aragon, de la Navarre et du Béarn, même la révolte de 6 cardinaux n’y peut rien. Du cote Français la discorde s’accentue entre les grands et le duc Louis d’Orléans afin d’affaiblir Philippe le Hardi qui a pris le devant de la scène, apporte son soutien au pape qui est assiégé dans Avignon. Louis ll d’Anjou négocie sont ralliement. Ayant conclu un accord financier, Benoît va se réfugier en Provence chez le duc Louis ll d’Anjou en mars 1.403, sur l’insistance du duc d’Orléans, le 28 mai les condamnations sont levées par Charles VI, l’université de Paris finit par s’incliner et le pape revient victorieux en Avignon, reprend sa politique intransigeante et verse en remerciement 50 milles francs à Louis d’Orléans pour défendre ses, ou leurs intérêts en Italie. Boniface IX décède le ler octobre 1.404 et les cardinaux romains élisent le napolitain Cosimo Migliorati qui devient Innocent VII (.1.404 à 1.406.), mais face aux troubles et à la menace de Charles de Duras, roi de Naples il quitte Rome pour Viterbe. Innocent VII déjà malade depuis plusieurs mois meure en novembre et il est remplacé par Grégoire XII (.1.406 à 1.415.) qui semble favorable à l’ouverture de négociations en vu de réunifier la papauté. Suite à l’assassinat de Louis d’Orléans, le duc de Bourgogne, Jean sans Peur, était devenu maître de la vie politique à Paris, par un ultimatum exige en 1.408 que benoît XII ouvre des négociations, mais l’Avignonnais réplique en excommuniant Charles VI, le 25 mai le roi de France prononce la soustraction d’obédience. Les pourparlers s’engagent, mais les deux pontifes tergiversent comme s’ils étaient de « mauvaise » foi ! Ladislas, roi de Naples qui veut influencer sur les négociations investit Rome en 1.408. Avec l’aide de la France et de Florence, un concile « œcuménique » est réunit à Pise le 25 mars 1.409, les deux papes du moment accusés d’hérésie, Benoît XIII et Grégoire XII sont alors déposés le 5 juin malgré le soutien apporté à Benoît XIII par la Navarre, la Castille et l’Aragon à un concile parallèle réuni à Perpignan à la fin de 1.408. De son coté Grégoire XII tente de réunir son propre concile dans le Frioul, mais au dernier moment Venise se dérobe. Le 15 juin les cardinaux se réunissent en conclave qui nomme Philargès, un ancien franciscain, qui devient pape sous le nom d’Alexandre V (.1.409 à 1.410.), la papauté se retrouve ainsi avec trois papes, et l’on fait appel à Louis ll d’Anjou pour qu’il libère Rome, mais comme Ladislas reste une menace Alexandre s’établit à Bologne. Il condamne en 1.409 la divination, la conjuration et la superstition et l’Inquisition obtient des subsides pour soutenir son action contre la sorcellerie. Comme Venise a fini par reconnaître Alexandre V, Grégoire XII va se réfugier à Naples, mais toujours en désaccord avec Ladislas, il partira pour Rimini en 1.412. D’autre part, une troupe commandée par le sénéchal de Beaucaire assiège Avignon du printemps 1.410 à novembre 1.411 alors que Benoît Xlll c’est réfugié en Aragon et a toujours comme soutien en plus de l’Aragon, la Castille, la Navarre, le comté de Foix, l’Ecosse et Chypre, par la suite Benoît XIII se retranchera peu après à Peñiscola. Alexandre meure prématurément en mai 1.410 et les cardinaux choisissent pour le remplacer Baldassare Cossa qui devient Jean XXIII (.1.410 à 1.415 / il est à noter qu’il y a eu deux papes de se millésime, le second ayant régné de 1.958 à 1.963.), mais le choix se révèle peu pertinent car cet individu pourtant éclairé par la lumière divine est connu pour ses détournements de numéraires à son profit, mais cela n’empêche point le nouveau roi des Romains, Sigismond de Luxembourg, de le reconnaître en 1.411. Avec l’aide de l’empereur, de Florence et de Louis ll d’Anjou, Jean XXlll peut regagner Rome et Ladislas battu en 1.412 abandonne le parti de Grégoire XII au profit de celui de Jean. Benoît Xlll intervient dans le compromis de Caspe en 1.412 qui règle le problème de la succession du trône aragonais et organisme même un controverse l’année suivante à Tortosa entre chrétien et judaïsants qui s’achève bien évidement au détriment de ces derniers et qui va être le prélude aux persécutions anti-hébraïques.Jan Hus, est excommunié en 1.411 et en 1 412 (.voir Saint-Empire / Bohême.). En juin 1.413 Ladislas reprend les armes, s’empare de Rome et la ville « éternelle » est livrée à un pillage incessant. Jean Sigismond de Luxembourg organise avec l’aval du pape Jean XXIIl le concile de Constance qui se déroule du 5 novembre 1 414 à avril 1 418 en terre d’empire. Afin d’assurer tout le confort aux 18.000 prélats convoqués, Jean XXIII constitue un « lupanar » comportant pas moins de 1.500 prostituées, un hédonisme qu’il ne faut absolument pas assimiler à l’épicurisme tan honni par la papauté ! (.voir Les amours de l’histoire de France de Pierre Lunel.). L’on pousse Jean XXIII à promettre le 2 mars 1.415 à se démettre si les 2 autres pontifes se démettaient, mais le 20 mars Jean prend la fuite, il est capturé et ramené à Constance et le concile prononce le 30 mai sa déposition. Grégoire XII abdique volontairement le 4 juillet et il est nommé cardinal de Porto et légat à Ancône (.il décèdera en 1.417.). Le Concile de Constance ne renonce pas pour autant aux usages « proto-nazi » et prononce le 6 juillet 1.415 la condamnation de Jean Hus pour hérésie et conduit au bûcher le jour même, Wyclif qui est mort en 1 384 est excommunié ! Lors de la « Capitulation de Narbonne » le 13 décembre 1.415, l’Aragon, la Castille, la Navarre l’Ecosse et le comté de Foix renoncent à l’obédience de Benoît XIII et se rallient aux décisions du concile de Constance. Sigismond veut profiter du concile pour tenter une réconciliation entre la France et l’Angleterre. Un ultimatum parvient à Benoît XIII toujours reclus à Peñiscola, mais ce dernier rejette tous compromis. Le 26 juillet 1.417 est voté la déposition de Benoît XIIl. Pour l’occasion l’empereur s’y proclame supérieur au pontife, il réforme l’Eglise en réduisant le pouvoir des papes. Le conclave se réunit le 8 novembre 1.417 et le 11 est élu pape Ottone Colonna. Le concile se prolonge toutefois jusqu’en avril 1.418. Est rendu obligatoire en 1.418 le jeûne de minuit jusqu’à la célébration de l’eucharistie, cette loi admirable et nécessaire pour le bon chrétien sera annulée en 1.964, les fidèles se seront donc emmerdés pour rien pendant des siècles !

Papauté réunifié : Othon Colonna qui réside à Florence est élu pape sous le nom de Martin V (.1.417 à 1.431.). Avant de se rendre à Rome Martin consacre à Florence l’église Sant Egidio (.Saint Eloi, qui est le patron des orfèvres et des changeurs, tout un symbole.). Matin V éradique le banditisme et modernise la cité papale et y maintient la propreté. Il se fait bâtir le palais Colonna et avec le concours de nombreux artistes florentins il restaure plusieurs édifices. La condamnation de Hus provoque des tentions et en 1.919 éclate la guerre des hussites. En 1.423 meure Benoît XIII à Peñiscola et la poignée de cardinaux du lieu nomme Gil Muñoz pape qui prend le nom de Clément VIII ! Conformément aux engagements du concile de Constance est convoqué le concile de Pavie qui devait s’engager dans des réforme, réuni de 1.423 à 1.424, faute d’accord ce concile est ajourné. Martin V en 1.427, renouvelle la condamnation des écrits de Wyclif, son exhumation est ordonnée et ses restes sont brûlés en 1.428. Martin V donne au Portugal la route de l’Inde et convoque le concile de Bâle, mais il meure le 20 février, les cardinaux élisent alors le neveu de l’ancien pape Grégoire XII, Eugène IV (.1.431 à 1 447.). L’empereur Sigismond réunit le concile à Bâle en 1.431 (.voir aussi Guerre de Cent ans.) et le pape Eugène IV annule, puis en 1.433 revient sur sa décision et reconnaît ce concile. La même année, Eugène IV est chassé de Rome par les Colonna et il se réfugie temporairement à Florence et apporte son soutien aux Médicis (.voir Florence.). Eugène IV poursuit les dépenses somptuaires de restauration et fonde un atelier des monnaies et médailles. En 1.436 le concile de Bâle accepte par les « Compactata » de Prague que les hussites de Bohême, qui représentent une importante communauté, communient sous les deux formes en consommant le Corps et le Sang du Christ, alors que dans la pratique canonique fixée par l’Eglise romaine seul le prêtre est habilité à boire le Sang du messie lors de l’eucharistie. Constatant que la sorcellerie progresse dangereusement le saint père Eugène IV incite l’Inquisition à éradiquer l’esprit du malin, une sorte de « solution finale » ! Comme le concile de Bâle se prétend être supérieur au pape et ayant décidé en janvier 1.438 de supprimer l’essentiel de la fiscalité pontificale, Eugène tente de dissoudre ce concile, celui-ci réplique lors de la 29ème session en décidant de suspendre le saint père. Le 7 juillet 1.438 sont publiés les canons du concile de Bâle, ou « Pragmatique sanction », qui sont approuvés par Charles VII qui obtient un certain contrôle sur l’église de France, ainsi il obtient le droit de légiférer pour l’église de France. Le pape organise un contre-concile à Ferrare en 1.438 ou il reçoit la délégation de Byzance, puis ce concile est transféré ensuite à Florence, ou il convoque des moines éthiopiens dans le but d’unifier la chrétienté contre l’islam C’est donc à Florence qu’est proclamé l’union avec l’Eglise grecque en 1.439, mais cette union restera virtuelle car le clergé byzantin reste hostile à l’entreprise. Eugène, par son intransigeance, provoque sa déposition par le concile de Bâle le 25 juin 1.439 et l’élection d’un nouveau pontife, Félix V (.1.439 à 1.449.) qui est le comte Amédée VIII de Savoie (.devenu duc et veuf, Amédée avait abdiqué au profit de son fils Louis en 1.434.). Félix V n’est reconnu qu’en Savoie et en 1.443 le légat d’Avignon réprime violemment une révolte en faveur de « anti-pape ». Lorenzo Valla (.1.407 à 1.457 / voir annexe.) ayant fait la preuve que la « Donation de Constantin » est un faut perd l’amitié du pape Eugène. Sur la demande du secrétaire de la curie et humaniste Gian Francesco Poggio (.ou Pogge / 1.380 à 1.459.) invite en 1.444 le voyageur vénitien Niccoló de’Conti revenant d’un long périple en Asie du Sud-est (.jusqu’à Bornéo.) afin qu’il face le récit de ses découvertes. A la diète de Francfort, l’évêque Tommaso Parentucelli (.le futur pape Nicolas V.) réussit à faire reconnaître la légitimité du pape Eugène IV et est nommé cardinal en 1.446. A la mort d’Eugène Parentucelli est élu pape sous le nom de Nicolas V (.le vraie, ne pas confondre avec l’antipape du même nom / 1.447 à 1.455.) en mars 1.447 et réussit à s’imposer. Félix V se démet au profit de Nicolas V en 1 449 et est nommé évêque de Genève avant d’être promu cardinal. Nicolas installe définitivement la cour et les administrations pontificales au Vatican et décide de tout reconstruire à la mode renaissance et prévoit la réalisation de la place Saint-Pierre au centre de laquelle doit s’ériger l’obélisque de Néron, tout un symbole de tolérance ? Il fonde un atelier de tapisserie et la bibliothèque vaticane. Avant d’être élu pape Nicolas V avait dit « Si j’avais de l’argent, je dépenserais tout en livres et en monuments », l’on voit très bien la place qui est réservé à la « Charité chrétienne » !

Les papes de Rome sont tous issus de grandes familles qui ne se privent pas de soutenir leurs concitoyens.

Nota : Pendant le « Grand schisme » de 1.378 à 1.417, toute la chrétienté c’est retrouvée excommuniée car les deux papes ont excommunié tous ceux qui ne se sont pas rallié à leur cause, ce qui prouve que l’appartenance à une religion tien à peu de chose !

Guerre des Huit Saints 1.375 à 1.378 : Florence déjà inquiétée par l’extension des domaines pontificaux se voit reproché par le pape Grégoire XI de ne pas l’avoir soutenu lors de sa lutte contre les Visconti. Florence achète les services du condottiere d’origine anglaise, John Hawkwood, dit Giovanni Acuto, alors qu’il venait d’être le mercenaire du pape de Rome, et nomme « Huit prêtres » à la tête d’une commission d’enquête. S’en suit une guerre opposant une coalition de villes au pape Grégoire XI et qui ne s’achève qu’en 1.378, suite au traité de Tivoli signé en juillet avec le pape Urbain VI.

Venise :

Venise doit faire face en 1.363 à une importante révolte en Crète. Lors de la guerre de Chioggia de 1 378 à 1 381 qui oppose Venise à Gênes, celle-ci arrive jusqu’aux portes de la lagune en 1 379 et le commerce avec le levant est bloqué de 1 379 à 1 380, Carlo Zeno, nommé capitaine général bat près de Modon l’escadre franco-génoise et Chioggia est annexée par Venise. Après le conflit, les Florentins et les prêteurs juifs sont encouragés à venir à Venise, mais à partir de 1 397, les judaïsants ne sont plus autorisés à entrer librement dans la ville. Venise exporte de l’argent en Egypte – Alexandrie et Beyrouth – pour la frappe des pièces et achète de l’or, mais à la fin des années 1.350 les conditions de commerce à Alexandrie sont devenus tellement déplorable que les marchands boudent la ville égyptienne et les relations diplomatiques sont rompues. De 1.409 à 1.437, Venise doit faire face aux convoitises hongroises sur ses domaines de Dalmatie. Elle se tourne alors vers l’arrière pays, ainsi commencent l’occupation de terre continentale sous les doges Michele Steno (.1.400 à 1.413.) et Tommaso Mocenigo (.1.414 à 1.423.). Venise est menacée par les corsaires turcs dont elle détruit la flotte en 1.416. Suite à la victoire ottomane de Kosovo, la Serbie passe sous le contrôle de la Porte et ne peut plus s’approvisionner en argent. Entre temps les Portugais ayant détourné le commerce de l’or d’Afrique vers l’atlantique, Venise peut s’approvisionner en or à Barcelone et à Valence, ainsi quand en 1 415, la Sérénissime conclue un traité commercial avec les Mamelouks d’Egyptien - mais sont application doit attendre 1 425, année ou l’Eglise accepte de lever sont interdiction de commerce avec l’infidèle – la Sérénissime peut approvisionner le sultan en or et acheter le l’argent qui est expédié en Europe. En 1.420, Venise s’empare de Padoue et de Vérone, provoquant la constitution par la France, l’Allemagne et la Papauté de la ligue de Cambrai, mais par la diplomatie et la ruse, la Sérénissime arrive à démembrer la coalition. Venise est la première à ouvrir un lazaret pour mise en quarantaine en 1.423. Sous le doge Francesco Foscari (.1.423 à 1.457.) Venise poursuite les acquisitions territoriales en Italie et Ravenne est annexée en 1.441. Vu les difficultés à recruter des galériens, à partir de 1 449, tous les hommes endettés sont capturés pour la chiourme. Au XVIème siècle, des rafles seront organisées pour obtenir des galériens et des mousses.

Gênes :

Simon Boccanegra devient en 1.339 le premier doge de Gênes. Il apporte son soutien à la France pendant la guerre de Cent ans, mais l’aristocratie offre le pouvoir à Louis d’Orléans à condition qu’il les débarrasse du gouvernement populaire du doge, mais le duc français semble vouloir favoriser la famille de son épouse Valentine de Visconti qui règne sur Milan, alors le doge Antonio ler Adorno donne le pouvoir au roi de France en 1.396 qui reste à la tête du pays jusqu’en 1.409. Au XIVème siècle la mode du drap change et l’aristocratie abandonne le rouge pour le bleu, Gênes peut alors s’approvisionner dans la région de Volterra de pastel qui est exporté vers les Flandres et l’Angleterre, mais aussi dans le Maghreb.

Milanais / Lombardie :

Bernabò Visconti (.1.354 à 1.385.) à la mort de son frère Galeazzo tente de s’approprier ses domaines, mais son neveu Gian Galeazzo Visconti (.1.385 à 1.402.) le capture et le fait empoisonner. Il multiplie les conquêtes : Vincence et Vérone en 1.387, Padou en 1.388, Pise et Sienne en 1.399, Pérouse, Lucques et Bologne en 1.401. Il structure le pouvoir, fait édifier la cathédrale de Milan et la chartreuse de Pavie. Il obtient de l’empereur Venceslas les titres de duc de Milan et de duc de Lombardie en 1.397. Il donne en mariage sa fille Valentine au frère du roi de France, Louis d’Orléans, ce qui permettra à Louis XII de revendiquer l’héritage du Milanais. Son fils Giovanni Maria Visconti (.ou Jean-Marie / 1.402 à 1.412.) fait emprisonner sa mère en 1.404 et laisse gouverner le condottiere Facino Cane, mais est assassiné par le parti guelfe. Son frère Filippo Maria (.ou Philippe-Marie / 1.412 à 1.447.) élimine ses adversaires en 1.413, mais doit reconnaître l’indépendance de Gênes. Il donne en mariage sa fille naturelle Bianca Maria (.ou Blanche-Marie.) à l’un de ses condottieres, Francesco Sforza en 1.441, fils naturel de Jacopo Muzio, dit Sforza (.le Fort.). A la mort de son beau-père Francesco ler Sforza (.ou François / 1.450 à 1.466.) se fait proclamer duc de Milan.

Florence /Toscane :

Giovanni Villani publie v 1.348 « Nuova Cronica » ou il valorise le passé étrusque et cautionne en même temps le pouvoir toscan.

Silvestro Médicis avec un notable de la ville, Benedetto delgi Alberti, ameutent les artisans en 1.378, les ouvriers des manufactures de draps se joignent à la révoltent qui s’en suit, dit « tumulte des ciompi » et qui durera 3 ans. Jean de Bicci fonde en 1.397 la grande banque des Médicis qui se développe grâce aux placements et aux changes provenant principalement de la papauté et, les filiales et succursales se multiplient. Florence achète de nombreux domaines et acquière ainsi Pise en 1.406, mais ces achats et la guerre avec le Milanais qui s’achève en 1.428 provoque l’endettement de la république. En 1.429 Florence veut s’emparer de Lucques, mais avec le jeu des alliances toute l’Italie s’embrase. Menacée de Banqueroute Florence signe la paix de Ferrare en 1.433 et les responsables sont bannis. Avec le soutien du pape Eugène IV, les Médicis obtiennent la levée de leur bannissement en 1.434 et Côme de Médicis (.ou Cosme.) devient l’homme fort de la république (.selon Machiavel les Médicis parti de rien ont édifiés leur fortune en pratiquant l’usure, ce n’est que sous Côme que cette famille se spécialise dans des prêts aux « grandes familles ».). Milan tente de renverser le nouveau pouvoir, mais elle est battue à Anghiari en juin 1.440. En 1.440, les Médicis ont des comptoirs à Florence, Rome, Pise, Avignon, Genève, Bruges et Londres.

Les dominicains et les franciscains s’évertuent à justifier les prêts et les Médicis s’empressent d’apporter leur soutien aux dominicains.

Deux Siciles :

Royaume de Naples : Comme Jeanne a pris parti pour Clément VII, les mercenaire de Bernard de La Sale bat les troupes d’Urbain au Pont Salaro le 16 juillet 1.378, puis se met place sous le commandement de Louis de Montjoie, mais Urbain qui recrute dans les commune lève une armée qui écrase de Montjoie le 30 avril 1.379. Sous la pression populaire et la désorganisation des troupes favorables à Clément VII, Jeanne reconnaît Urbain VI en mai 1.379 (.voir Papauté / Le Grand Schisme.), mais confrontée à des difficultés avec le clergé, Jeanne rejoint le clan français dès le mois de juillet et en 1.380 elle adopte le frère du roi de France, Louis d’Anjou. Aussitôt Urbain VI déclare la reine de Naples hérétique et en novembre 1.380 désigne Charles Duras roi de Naples. Charles lll de Duras (.1.381 à 1.386.), époux de la sœur de la reine, prend les armes contre Jeanne lère. Jeanne est capturée par Charles qui la fait étrangler et les partisans de Clément VII sont massacrés. Louis ler d’Anjou (.1.383 à 1.384.) reçoit de Clément VII l’investiture et une aide financière en 1.382 et obtient la neutralité de Bernabò Visconti de Milan, puis fait la jonction avec les troupes de Bernard de La Sale. Il arrive avec l’aide du pape d’Avignon Clément VII qui lui a envoyé plusieurs galères à se faire couronner roi. Charles lll Duras se heurte avec Urbain VI qui veut obtenir pour son neveu Francesco Prignano un grand fief et lorsque le pontife se rend à Naples en 1.383 il est retenu prisonnier et il n’est relâché qu’après la proclamation de la croisade contre le « schismatique et hérétique » Louis d’Anjou. Louis ler d’Anjou meurt de maladie le 21 septembre, laissent un fils, Louis ll, âgé de 9 ans. Si Charles trouve un répit après la mort de son compétiteur, il se devient la cible d’Urbain VI qui l’excommunie et jette l’interdit contre le royaume de Naples en janvier 1.385, Charles réplique en mettant à prix la tête du pape, soit 10.000 florins pour l’assassiner. Charles lll est assassiné lorsqu’il tente de s’emparer du trône de Hongrie. Son fils Ladislas lui succède sur le trône de Naples (.voir Papauté.). Louis ll qui a obtenu le soutien de Clément VII (.voir Papauté.), fils de Louis ler, tente d’envahir le royaume en 1 390, puis en 1.409, mais est refoulé à chaque foi par Ladislas. Ladislas s’en prend également à plusieurs papes (.voir Papauté / le Grand Schisme.), mais meure en 1.414. Alphonse V le Grand d’Aragon, puis Louis lll, fils de Louis ll et enfin René le Bon, frère du précédent sont désignés successivement par la fille de Charles lll, Jeanne ll (.1.414 à 1.435.), comme héritiers du trône. Alphonse V le Grand devient roi de Sicile et de Naples en 1.442 après avoir chassé le roi René (.1.435 à 1.441.). Il soumet la Sicile et prend le titre de roi des deux Siciles.

Royaume de Sicile : Frédéric IV signe la paix avec Naples en 1.372 et devient le vassal de Jeanne lère. Après Frédéric, Marie n’a aucun pouvoir et l’île se divise en quatre principautés qui sont reconnues par le pape Grégoire XI (.1.370 à 1.378.). Martin l’Humain (.ou le Vieux.) d’Aragon, avec le soutien du pape Clément VII (.1.378 à 1.394.), débarque dans l’île en mars 1.392 et s’oppose aux principautés qui ont le soutien de pape Urbain VI (.1.378 à 1.417.). Devenu roi d’Aragon en 1.395, son fils, Martin le Jeune poursuit la soumission de la Sicile qui s’achève en 1.398, mais se dernier veut intervenir dans la Sardaigne en révolte et se fait tuer. Martin le Vieux se fait couronner roi de Sicile en 1.409. Le roi d’Aragon Alphonse V le Grand évince de Sicile son frère Jean en 1.412, puis il soumet le royaume de Naples. Après que le commerce soit dominé par les Florentins (.Toscans.) et les Génois, au XIVème siècle, se sont les Catalans qui s’imposent.

Royaume des Deux Siciles : Alphonse V le Grand d’Aragon se fait proclamer en 1.442 roi des deux Siciles et s’installe à Naples. L’un des compagnons d’armes du roi est un nommé Alonso de Borja, qui prendra le nom d’Alphonse de Borgia. Ce dernier devient conseillé du roi, puis est nommé évêque par le pape Eugène IV en 1.444. Alphonse nomme Borgia ambassadeur à Rome et devenu influant auprès du pontife obtient de celui-ci que son roi soit investi officiellement du titre de roi de Naples.

Savoie :

A la mort de Jeanne lère de Naples en 1 382, la Savoie reçoit ses domaines du Piémont. En 1.388, Amédée VII (.1.383 à 1 391.) achète le comté de Nice. Amédée VIII (.1 391 à 1 434.) achète le Genevois et Annecy en 1.401. Il obtient de l’empereur Sigismond la dignité ducale en 1.416 et l’union du Piémont et de la Savoie est réalisée en 1.419. Après abdiqué au profit de son fils Louis, Amédée VIII devient pape sous le nom de Félix V en 1.439 et est l’un des antipapes.

Grenade :

Muhammad V (.ou Mohammed /1 354 à 1 359 et 1 362 à 1.391.) écarté du pouvoir par Muhammad VI (.1.359 à 1.362.) récupère son trône avec l’aide de Pierre le Cruel roi de Castille et profite des guerres entre royaumes chrétiens pour ne plus payer de tribut. Il récupère Gibraltar en1.374. L’historien et vizir Ibn al-Khatib est dénoncé par son successeur Ibn Zamrak en 1.373 et est condamné à mort pour hérésie en 1.375. Sous Yusūf ll (.1.391 à 1.392.), Muhammad VII (.1.392 à 1.408.) et Yusūf lll (.1.408 à 1.417.) le pouvoir ne cesse de décliner. Muhammad VIII (.1.417 à 1.427 puis 1.429 à 1.432 et 1.432 à 1.444.) est renversé une première fois par Muhammad IX ibn Nasr qu’il fait décapiter en 1 429 et une seconde foi par Yūsuf IV et finalement il doit abdiquer en 1.444. Les Castillans profitent de ces problèmes dynastiques et battent l’armée musulmane à Higueruela en 1.431. Muhammad X ibn Uthmān (.1.444 à 1.453.) doit écarter un usurpateur, Sa’d (.1.445 à 1.446.).

Navarre :

Charles ll le Mauvais est battu par du Guesclin à Cocherel en 1 364 et doit renoncer à ses ambitions sur la Bourgogne par le traité d’Avignon en 1.365. Il perde la Normandie, vend Cherbourg aux Anglais en 1.378 et la Navarre devient un protectorat castillan en 1.379. Charles lll le Noble (.1 387 à 1 425.), marié à Eléonore de Castille depuis 1 375, se réconcilie avec la France en 1 404. Jean ll d’Aragon épouse Blanche de Navarre en 1 420. A la mort de Charles ll en 1 425, la Navarre revient au fils de Blanche, Charles, mais Jean ll (.1 425 à 1 479.) garde son autorité sur la Navarre et hérite de l’Aragon en 1 458.

Aragon :

Pierre IV est attaqué par la Castille et obtient le soutien de la France, alors que la Castille est aidée par les Anglais (.voir guerre de cent ans & Castille.). D’autre part, l’Aragon est fortement concurrencé par les puissances maritimes telles que Gênes et la Castille qui monte en puissance. Son autorité est contestée en Sardaigne (.voir Sicile.) et la Corse passe progressivement sous le contrôle génois. Les possessions de Grèce sont perdues : Athènes en 1.388, Neopathas en 1.391, seule la Sicile revient directement sous l’autorité de la couronne. Des pogroms contre les judaïsants éclatent en 1.391. Le dominicain Vincent Ferrer (.1.350 à 1.419.) incite à des émeutes anti-juive, afin d’échapper aux persécutions ils sont environ 70.000 à se convertir, ils prennent alors le nom de converso ou « plus chrétiennement » de marranos (.porc.). Jean ler (.1 387 à 1 395.) appelle à lutter contre les routards et rebelles de Sardaigne et de Corse et demande que les prisonniers soient traités en esclaves. Jean ler et Martin l’Humain (.voir Sicile / 1.395 à 1.410.) sont sans héritier alors au compromis de Caspe en 1 412, la candidature du comte d’Urgel est écartée et est élu roi Ferdinand ler d’Antequera (.1 412 à 1.416.), le frère d’Henri ll de Castille et petit-fils de Jean ler par sa mère. Il doit en 1.413 réprimer la révolte des Catalans. Alphonse V le Magnanime (.ou le Grand /1.416 à 1.458.) pacifie la Sardaigne, s’empare de Calvi en Corse en 1.420 et pille Marseille en 1.423. Après 1.425, le commerce maritime est en pleine décadence. En 1 442, le royaume de Naples passe sous l’autorité aragonaise. Alphonse rentre en concurrence avec Gênes et conclut avec l’Egypte des accords commerciaux.

Castille(.voir guerre de cent ans.) :

Pierre ler le cruel (.1.350 à 1 369.) a fait mourir sa femme Blanche de Bourbon, sœur de la reine de France, en prison. Il soutient la bourgeoisie et provoque le mécontentement de la noblesse. Il s’attaque à Pierre IV d’Aragon et entraîne l’Ibérie dans la guerre de cent ans. Son demi-frère et bâtard, Henri de Transtamare rallie la noblesse, obtient le soutien de la France. Pierre obtient l’aide du prince Noir (.voir Guerre de Cent ans.). En 1.375 le traité d’Almanzá rétablit la paix entre la Castille et l’Aragon. Henri ll le Magnifique de Transtamare (.1.369 à 1 379.) fonde le principat des Asturies. Jean ler (.1.379 à 1 390.) reconnaît comme pape Clément VII en 1.381. Il revendique la couronne du Portugal en 1.383 (.voir Portugal.). L’archidiacre de Séville, Hernando Martinez d’Ecija ayant déjà incité au meurtre des judaïsants en 1.378 et obtenu du roi Jean la constitution de quartiers pour Israélites, profite de la mort du roi Jean pour pousser au pogrom qui finit par se déclancher à Séville le 6 juin 1.391 ou il y eut près de 4 milles assassinats, la tourmente se répand ensuite dans tout le pays et la communauté de Tolède est également particulièrement touchée. Henri lll le Maladif (.1.390 à 1 406.) fait occuper les Canaries en 1.403. Un dominicain favorable aux flagellants, Vincent Fenier, pensant que la fin des temps est proche presse les judaïsants à la conversion et de peur que les non convertis tentent de ramener les nouveaux chrétiens à l’hérésie, il convint le roi qui promulgue en 1.412 une loi contraignant les musulmans et les judaïsants à résider dans des ghettos. La noblesse monte en puissance sous Henri lll et Jean ll (.1.406 à 1.454.). Afin de s’opposer à la révolte des barrons, Jean ll engage plusieurs compagnies qui ravagent le Sud de la France et la ligue constituée par la noblesse est battue à Olmedo par les troupes loyalistes en 1.393, alors les Cortes perdent de leur influence et ne décident plus de l’impôt.

La marine de commerce se développe considérablement en Méditerranée et sur l’Atlantique ou elle combat la marine anglaise et hanséatique, puis rivalise avec le Portugal sur la route des Canaries, ces dernières ayant été découverte par le Normand Jean de Béthencourt en 1.402.

Portugal (.voir guerre de cent ans.) :

Pierre ler promulgue en 1.361 le code de lois « du Livro das Leis e Posturas » et soumet à son approbation préalable les bulles et autres publications papales. En 1.381, sous la pression de Londres (.voir Papauté / Le Grand Schisme.) Ferdinand ler (.ou Ferrante / 1.367 à 1 383.) reconnaît comme pape Urbain VI, mais l’aide anglaise est si dérisoire qu’il conclu la paix avec la Castille peu de temps avant sa mort. A la mort de Ferdinand ler qui ne laisse qu’une fille mariée à Jean ler de Castille, Jean se fait proclamer roi du Portugal, il envahit le pays et obtient le soutien de la noblesse portugaise, mais les bourgeois craignent la concurrence des marchands castillans et s’opposent à l’union. Jean est battu devant Lisbonne en 1.384 et à Aljubarrota en 1.385 par Aviz João et doit renoncer à la couronne du Portugal. Jean ler le Grand (.Aviz dom João ler / 1.385 à 1.433.), un bâtard de Pierre ler, est alors porté sur le trône par les Cortes et fonde la dynastie des Aviz (.ou Avis.). Adversaire déclaré de la Castille, Jean fait appel aux Anglais et Richard ll envoie un petit contingent qui renforce l’armée portugaise qui écrase les Catalans à Aljubarrota le 14 août 1.385. Au traité de Windsor en 1.386, la Castille renonce au Portugal et Lisbonne renonce à son alliance avec l’Angleterre. Mais de son coté Jean de Lancastre espère obtenir la couronne de Castille et débarque en Galice et finit par prendre Saint Jacques de Compostelle. Suite aux difficultés il incite le roi du Portugal à venir l’aider et lui donne sa fille Philippa en mariage en février 1.387, hors les avantage son minimes et les combats peu avantageux et dès le printemps 1.387 il accepte les propositions de paix castillans, Lancastre donne sa fille Catherine en mariage à l’infant de Castille Henri et reçoit une confortable indemnité. Le pouvoir est centralisé, cet accord met Urbain VI en rage et il interdit la prédication de Croisade en Ibérie. Ceuta est prise en 1 415 aux Mérinides par le troisième fils du roi, Henri le Navigateur (.ou Henrique.) duc de Viseu. Ce dernier convoite la route de l’or et des esclaves contrôlée par les Arabes. Sont colonisée à partir de 1 418 les Iles Vierges (.Madère.) ou y sera introduit la culture de la canne à sucre et v 1.427 les Açores. Suite à son essor économique le Portugal frappe à partir de 1.435 des pièces en or, les escudas. Suite au développement du commerce de l’or en provenance d’Afrique le roi supprime les droit de douane en 1.436 sur l’or, à condition que la marchandise soit déclarée à l’Hôtel des monnaies. En 1.434, Gil Eanes passe le cap Bojador au Sud du Maroc et le Rio de Oro est atteint en 1.436. Le Portugal s’attaque au Maroc, mais est battu à Tanger en 1 437 et la ville est perdue pour le Portugal. En 1.441, la première saisie d’esclaves a lieu au cap Blanc. En 1.445, le Cap Vert est atteint. L’île d’Arguin qui a été atteinte en 1.444 sur la côte mauritanienne qui sera garnit d’un fort en 1.461 et y est développé le commerce avec les nomades berbères qui vendent de la poudre d’or et des esclaves en échange de blé et de vêtements. A la mort de Duarte (.1.433 à 1.438.) une guerre civile éclate pour l’obtention de la régence de 1.438 à 1 442. Finalement, c’est Pedro (.Pierre.) qui obtient la régence de son neveux Alphonse V (.ou dom Afonso / 1.438 à 1.481.). Les Portugais atteignent Cantor sur les rives de la Gambie en 1.448.

 

France :

 A cette époque les enluminures deviennent très à la mode, cela a commencé par le pape Clément VII qui fit réaliser plusieurs livres de prières et de nombreux artistes flamands viennent à Paris pour la réalisation de ces décorations, lettres et images, principalement pour des livres religieux tel que les retables d’autel et les livres d’heures, ouvrage répertoriant les prières et actes religieux à effectuer chaque jour de l’année. L’ouvrage le plus connu est les « Très Belles Heures » commandé par le duc Jean de Berry et qui a coûté une petite fortune, alors qu’il est fort impopulaire à cause de ses appétits financiers.

 De retour de captivité Jean ll fait rechercher les bourgeois qui ont achetés des titres de noblesse afin de leur ôter, mais son fils Charles V fera annuler cette mesure. Alors que la France est ruinée par la guerre, Jean ll négocie avec le pape Urbain V les formalités d’une nouvelle croisade en 1.363. Sont données au duc de Touraine, second fils du roi, Philippe ll le Hardi, la Comté en janvier et la Bourgogne en septembre 1.363. Charles de Navarre qui revendiquait la Bourgogne négocie avec le Prince Noir (.voir Guerre de Cent ans.). Comme le prince Louis d’Anjou qui faisait parti des otages a pris la fuite, Jean ll retourne à Londres en janvier 1.364 afin de sauver l’honneur, mais il décède en avril. Charles V le Sage (.1.364 à 1.380.) réussit à renforcer le royaume. Pour payer aux Anglais la rançon de 3 millions d’écus d’or du roi Jean ll le Bon l’étalon or est crée. Le 19 juillet 1.367 Charles V promulgue une ordonnance qui met en demeure les villes et places fortes de reconstituer leurs défenses et à Paris le prévôt Hugues Aubriot fait édifier une nouvelle enceinte qui est renforcé à l’Est par la bastide Saint-Antoine (.début des travaux en 1.370.), la future Bastille, afin d’assurer une bonne défense sur la route qui mène au château de Vincennes. Il fait construire dans le Marais la nouvelle demeure royale, l’Hôtel Saint-Pol (.ou Saint-Paul.). Le donjon de Vincennes, le plus haut d’Europe, est achevé en 1.371 et l’enceinte du château sera terminée en 1.380. La reine Jeanne, mère du futur Charles VI perd la raison en 1.373. Lors d’une réunion de son conseil le 16 novembre 1.378, Charles V avec les dignitaires de l’Eglise décide d’officialiser l’élection de Cléments VII, portant ainsi une grande responsabilité dans le schisme (.voir Papauté / Le Grand Schisme.). L’année suivante il contraint l’université de Paris à reconnaître Clément VII, sans parvenir à faire taire certains opposants. Avant de décéder, Charles V supprime les fouages laissant à son fils un royaume sans revenu. Charles V a prévu que le régent du royaume serait Louis d’Anjou et que le duc de Bourgogne, Philippe ll le Hardi, et Jean de France, duc du Berry et frère du duc de Bourgogne, seraient les tuteurs du jeune roi de Charles VI le Bien-Aimé (.ou le Fol / 1.380 à 1.422.), mais ces deux derniers écartent du pouvoir Louis et congédient les conseillers de l’ancien roi. La cour vie dans le luxe et les fêtes, si on y rajoute l’avidité des tuteurs du roi l’on ne s’étonnera pas que les caisses de l’état soient vidées. En 1.380 les Parisiens s’en prennent aux judaïsants qui pratiquent le prêt à gage, pour calmer les esprits le pouvoir limite le taux des intérêts en mars 1.381. En cette année 1.381 l’évêque de Paris déclare le pape Urbain VI « hérétique et schismatique » provoquant la réprobation de l’université. Dans le Sud avait débuté en 1.378 des contestations contre la pression fiscale chez les paysans et les artisans qui se propagèrent rapidement dans tout le Languedoc. Viennent s’associer au mouvement des vagabonds et des compagnies et la révolte finit par prendre le nom de « révolte des tuchins », Jean duc de Berry est nommé lieutenant du Languedoc en 1.381 et la répression commence en 1.382 pour s’achever en 1.384 et à titre de dédommagement une forte taxe est imposée aux habitants du Languedoc, elle répartie proportionnelle aux revenues, mais comme il se doit, la taxation ne touche pas les plus nantis. Puis en 1.382, éclate à Rouen la révolte de la « Harelle » et à Paris, suite au rétablissement de l’impôt en mars, celle des « Maillets » (.masse emmanchée pourvue de pointe.), ou Maillotins, mais les révoltes sont réprimées et ça se terminent par quelques dizaines d’exécutions. Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, qui espère obtenir le Brabant et afin de ménager son héritage de Flandre fait épouser Isabeau de Bavière, dont une branche des ducs de Bavière est en possession du Hainaut et de la Hollande, avec le roi de France. Charles VI se libère de la tutelle de ses oncles à la fin de 1.388, mais c’est son frère Louis d’Orléans qui prend la tête du conseil royal. De son coté, Jean du Berry s’est rapproché de la maison d’Armagnac en épousant la comtesse Jeanne, mais celle-ci décède en 1.387. Gaston lll Phœbus (.Soleil / 1.343 à 1.391.) comte de Foix, ayant tué son fils lors d’une altercation en 1.382, cède ses biens à la couronne en 1.391. En juin 1.392, un fidèle du duc de Bretagne, Pierre de Craon, tente de faire assassiner Clisson qui incitait le roi à une intervention contre Jean IV, alors Charles VI, soufrant, se lance avec son armée contre la Bretagne ou s’est réfugié de Craon, mais sous une chaleur accablante le roi est victime de sa première crise de démence. Le peuple parle de châtiment divin, d’envoûtement, ou de poison et accuse le duc d’Orléans. Les ducs de Berry et de Bourgogne profitent de la folie du roi pour tenter d’écarter du pouvoir Louis d’Orléans qui mène une vie dispendieuse et de débauche. Ils négocient la paix avec l’Angleterre. En 1.394, les judaïsants sont expulsés du royaume. Des proches du roi font appel à 2 sorciers (.probablement de simples guérisseurs.) dans l’espoir de pouvoir guérie Charles VI ce qui provoque en 1.398 une condamnation sans appel de la Sorbonne. Isabeau devient vers 1.404 la maîtresse d’Orléans. En 1.405, Louis d’Orléans, sous prétexte de vouloir venger la mort de Richard ll, se prépare à la guerre contre l’Angleterre, alors le duc de Bourgogne Jean sans Peur, le fils de Philippe le Hardi décédé en avril 1.404, marche sur Paris, intercepte le dauphin Louis que d’Orléans avait fait fuir la capitale, puis entre dans Paris avec le fils du roi. Mais le conseil royal constitué en 1.406 est favorable à Orléans. Le 23 novembre 1.407 les hommes du sans Peur assassinent Louis d’Orléans et en février 1.408 le duc de Bourgogne entre triomphalement dans la capitale. Le fils de Louis, Charles d’Orléans se marie avec Bonne, la fille de Bernard d’Armagnac.Se constitue alors la ligue de Gien en 1.410 qui regroupe le jeune Charles d’Orléans, Bernard d’Armagnac son beau-père et le duc de Berry. Les Armagnacs ravagent les environs de Paris, mais en novembre le traité de Bicêtre établit une trêve pour l’hiver. A Paris, sans Peur s’allie aux bouchers et aux écorcheurs qui constituent une importante et riche corporation, des milices sont constituées et les partisans d’Orléans et d’Armagnac sont massacrés en 1.411. Sans peur obtient le soutien des Anglais, puis c’est le tour des Armagnac à s’allier avec Londres, mais Lancastre tarde à tenir ses promesses alors par le traité d’Auxerre en août 1.412 une paix est signée et les deux camps s’engagent à ne plus faire appel à un pays étranger. Le duc de Berry ne cesse de s’approprier des droits tels que franchises à des municipalités, frapper des monnaies, puis la levée du ban et de l’arrière-ban en 1.413, il s’octroiera même le droit de prélever fouage et taxe de 5 % sur les marchandises, tous ceci lui confères des droits équivalant à un roi.A la mort de son père, Charles VII (.1.422 à 1.461.) est reconnu roi de France par les Armagnacs et règne à Bourges, mais il résidera principalement à Chinon de 1.426 à 1.450.C’est la mère de la reine Marie d’Anjou, Yolande d’Aragon, qui organise le conseil du roi et recommande Richemont, le frère du duc de Bretagne qui sera évincé pour un temps en 1.428 par La Trémoille. Afin d’assainir les finances un riche marchand et banquier, jacques Cœur (.v 1.395 à 1.456.), est nommé maître des monnaies en 1.436, puis grand argentier du roi en 1.440 et il est chargé de contourner le quasi monopole de Venise sur le commerce de l’argent. En 1.440 est organisé une enquête sur l’usure et 491 personnes non autorisées doivent s’acquitter d’amandes. En 1.438, la Pragmatique sanction de Bourges approuvée par le Concile de Bâle en accroissant l’autorité royale sur le clergé est à l’origine du gallicanisme (.voir papauté.). Suite au traité d’Arras en 1.435 (.voir guerre de Cent ans.), plusieurs seigneurs mécontents, dont le duc d’Alençon, La Trémoille, ainsi que Jean V de Bretagne organisent un complot et proposent au jeune dauphin Louis la régence, mais la « Praguerie » est éventée et le roi les enjoint à se soumettre au début de l’été 1.440 et La Trémoille est écarté du pouvoir au profit de Richemont qui fait un retour aux affaires du royaume. Jacques Cœur décide d’envoyer aux galères les « gens de petite valeur » (.entendez vagabonds, mendiants valides, voleurs, etc…..), alors qu’avant, seul les musulmans étaient envoyés aux galères. Afin de rallier autour de sa personne la noblesse, Charles VII s’invite à nouvelle ligue prête à le trahir à Nevers en janvier 1.442 et distribue des rentes à ses anciens alliés armagnacs. Paris sort de la guerre ruinée et dépeuplée, les « Lombards » (.voir chapitre 23 / Change, prêts et usure.) ou quitté la ville suite à l’insurrection de 1.418 de nombreux immeubles laissés à l’abandon se délabrent, alors par une ordonnance de 1.443 Charles VII exempte de tous impôts pendant 3 ans les personnes venant s’établir dans la capitale. Les échanges redémarrent, principalement par voie fluviale, mais l’activité reste faible, les grands marchands préférant suivre la cour à Tours ou à Loches. Les moins touchés par la crise sont les écrivains publics, les enlumineurs et les relieurs, ce qui préfigure l’essor littéraire de la capitale. Si parmi les grandes fortunes l’on y trouve encore les changeurs, de nouvelles professions permettent de faire fortune, c’est le cas pour les officiers du parlement, les notaires et les avocats au Châtelet. A partir de 1.444 Charles s’attelle à la reconstruction du pays et facilitant la redistribution des terres abandonnées, puis il mettre un terme au surendettement des commerçants qui ont souffert de la guerre, les péages sont supprimés, l’homme d’affaires Jacques Cœur, devenu conseillé du roi en 1.442, fonde une compagnie des Galées (.ou galéasses.) de France avec pour monopole les exportations vers les pays musulmans. L’importation des épices qui est taxées est interdite par voie terrestre en 1.446. L’université de Paris qui était favorable aux Bourguignons, et donc alliée au Anglais a eu une importante part dans la condamnation de Jeanne d’Arc, et comme celle-ci rechigne à payer les impôts Charles en profite pour lui retirer en 1.446 les compétence judiciaires, ainsi les universitaires seront dorénavant jugés par le parlement. L’importation des draps anglais est interdite et sont revitalisées plusieurs foires, dont celle de Lyon. Est constituée en mars 1.445 une armée de métier et chaque ville est tenue d’avoir un contingent. Charles VII réforme également la justice en simplifiant les procédures et en augmentant le nombre des juges. En 1.446 le futur Louis XI avec le duc de Bourgogne envisage d’évincer le ministre Pierre Brézé qui est l’ami, et peut-être l’amant d’Agnès Sorel, mais le complot est éventé. En 1.448 Charles VII offre à Agnès Sorel le château royal de Beauté à Nogent sur Marne ce qui a valu à sa maîtresse le surnom de « Dame de Beauté ». Agnès est morte empoisonnée en 1.450.

 Avec l’apparition du terme « Franche Comté » en 1 366 est renforcée l’autonomie de la comté vis-à-vis du roi.

 Comté de Flandre : Le comte Flandre, Jean de Male, donne sa fille à Philippe, duc de Bourgogne et frère du roi Charles V, qu’il épouse en 1.369, ce qui ne l’empêchera pas, lors du Grand Schisme de reconnaître Urbain VI. Lors de la révolte des Gandois sous la direction de Philippe van Artevelde, Jean fait appel à son gendre, Philippe le Hardi, Charles VI prend la tête de l’expédition et les rebelles sont écrasés à Roosebeke le 27 novembre 1.382. La répression est diabolique et est propagé divinement la propagande en faveur du pape Clément VII. En 1.382 Urbain VI encourage la prédication de la croisade contre les clémentins, mais elle reste sans effets notables. En 1.383, l’intervention anglaise en Flandre reste indécise. A la mort de Jean de Male le comté revient au duc de Bourgogne.

 

La Bastille
La Bastille

 

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Guerre de cent ans : Le roi de Navarre, Charles le Mauvais, n’ayant put obtenir la Bourgogne obtient l’autorisation du Prince Noir de lever des troupes en Guyenne. Ses troupes dirigées par le captal de Buch sont défaites à Cocherel par Du Guesclin en avril 1 364 et une paix est signée avec la France en mars. En Bretagne, Charles de Blois meurt en 1.364 à la bataille d’Auray et Du Guesclin est fait prisonnier puis est libéré contre le paiement d’une rançon. Jean de Monfort reste le seul maître de la Bretagne et est reconnu à la paix de Guérande par Charles V en 1 365 comme duc de Bretagne, mais seul un mal peut hériter de la couronne ducale. A chaque fois que la guerre fait une pause, les soldats débauchés, qui constituent souvent des compagnies armées ravagent la France et menacent même le palais des papes d’Avignon. Le pape Urbain V ayant fait la paix avec Bernabò Visconti seigneur de Milan, s’accorde avec Charles V pour embaucher des compagnies afin de combattre les Turcs en 1.365, mais ces dernières jugèrent l’entreprise trop éloignée de la France. Alors le roi de France propose au pape de faire la guerre contre les Maures d’Ibérie et Urbain V accepte de financer l’embauche des compagnie en accordant la décime et Charles V charge Du Guesclin d’enrôler les compagnies et d’aider le roi d’Aragon qui est en conflit avec l’allier de Londres, la Castille (.et accusée de collusion avec les Maures par le roi de France.), suite à un différent frontalier. Henri de Transtamare est couronné roi de Castille à Burgos en avril 1.366. Du Guesclin repousse Pierre le Cruel jusqu’à Séville en 1.366, mais ce dernier bat Henri de Transtamare à la bataille de Nájera en 1.367 et Du Guesclin est fait prisonnier. Le 23 septembre 1.367, le traité de Libourne scelle l’alliance entre le Prince Noir, Charles le Mauvais, roi de Navarre, et Pierre le Cruel, roi de Castille. Jean d’Armagnac et le sire d’Albret qui refusent de se soumettre à l’autorité de Prince Noir font appel à l’arbitrage du roi de France en 1.368, de nombreux seigneur d’Aquitaine l’imitent ainsi que 800 villes. Henri de Transtamare secondé par l’armée de Du Guesclin est victorieux à la bataille de Montiel en 1.369 et lors de pourparler Henri tue de ses mains le roi de Castille. En 1.369, le pape accepte de payer la décime afin de financer la guerre d’Edouard lll contre la France, le quatrième fils du roi, Edmond, le futur duc d’York et père de Richard, débarque à Bordeaux en avril afin de seconder le Prince Noir malade et Lancastre passe par Calais pour aller ravager une fois de plus le Nord-ouest de la France. Le 3 juin 1.369, Edouard déclare devant le Parlement à Westminster qu’il reprend le titre de roi de France. De 1.369 à 1.375 l’Aquitaine est progressivement reconquise par le roi de France pendant que les Anglais tentent de faire diversion en intervenant en Bretagne et en ravageant le Nord de la France, mais les raids contournent les villes et les Français évitent le combat entraînant la ruine des campagne et l’épuisement des troupes ennemis. Début 1.371, le traité de Vernon scelle le ralliement de Charles de Navarre à la France. Henri de Transtamare, remerciement de l’aide française apporte son soutien à la marine du roi de France et il détruit la flotte anglaise devant la Rochelle grâce en parti à l’usage de l’artillerie en 1.372. Le duc de Bretagne se rallie à l’Angleterre et l’Union est conclue par le traité de Westminster en juillet 1.372. En juillet grâce à Du Guesclin qui prend Poitiers, le duc Jean de Berry récupère son comté du Poitou. En septembre le Gallois et allier Owen entre dans La Rochelle. Les Anglo-gascons sont battu à Chizé en mars 1.373. Parti de Calais, Lancastre et Jean IV de Montfort sont battus par Clisson à Sens et se replient sur Bordeaux avec une armée réduite, mais les cultivateurs, pour beaucoup, découragés, renoncent à semer puisque bien souvent leurs champs sont dévastés avant la récolte. Ferdinand du Portugal se déclare héritier de la Castille en tant qu’arrière-petit-fils de Sancho IV et fait alliance avec l’Aragon et Grenade qui sont déjà en guerre contre la Castille. Mis en difficulté il s’allie à l’Angleterre. Battu en 1.373, il doit prendre parti pour l’alliance franco-castillane. En juillet 1.375 est signée la trêve de Bourges, mais les compagnies restées sans emploi ravage les campagnes de France. Avec la fin de la trêve en 1.377, les combats recommencent sporadiquement. Charles le Mauvais qui se retrouve en difficulté en 1.378 vend Cherbourg aux Anglais et en décembre la France condamne par contumace le duc de Bretagne pour félonie, mais au second traité de Guérande en avril 1.381 Paris reconnaît Jean de Montfort duc de Bretagne, mais se dernier doit faire allégeance au roi. Suite au développement d’Anvers et de Gand, Bruges décide de creuser un canal entre la Reie et la Lys, ce qui provoque en 1.379 une guerre civile. En 1.380, Philippe van Artevelde, le fils de Jacques, prend la tête des Gantois et profite de la fête du « Saint-Sang » relique rapportée des croisades au XIIème siècle, pour attaquer Bruges et y faire un massacre, la France sur la demande le Louis de Male et l’insistance de Philippe le Hardi intervient en 1.382 et l’armée de van Artevelde est massacré à Roosebeke (.ou Rozebeke.) en novembre. Poussé par le « Saint » père et son évêque de Norwich, en février 1.383 le Parlement anglais approuve la « croisade » (.voir papauté.), puis, les Anglais entrent dans Gand qui est chrétiennent ravagée ! Après bien des tueries et de négociations entre Anglais et Français, Despenser se replie dans son île. Mais suite au décès de Louis de Male, les Gantois, avec l’aide anglaise, attaquent Bruges en 1.385, alors que l’Ecosse reçoit discrètement le soutien de la France, les Français pacifient les Flandres dans l’été et Gand se soumet au duc de Bourgogne lors de la conférence de Tournais en décembre 1.385. Alors qu’en 1.387 le connétable prépare en Bretagne un débarquement contre l’Angleterre, il est invité par Jean IV qui le fait prisonnier et le projet est ajourné. Les Anglais son battu par les Ecossais à Otterburnen en 1.388. Une trêve est alors signée entre l’Angleterre, l’Ecosse et la Castille ainsi que la France. Les duc de Berry et Bourgogne, après avoir écarté Louis d’Orléans, négocient la paix avec l’Angleterre et les accords de Paris en 1.395 donne Isabelle, la fille de Charles VI, en mariage à Richard ll et la trêve est prolongée jusqu’en 1.426. Afin de restaurer leurs finances, les Anglais vendent Brest à la Bretagne en 1.397 et Cherbourg au roi de Navarre en 1.399. Après l’assassinat de Richard, Isabelle est rendue à la France. Peu après le traité d’Auxerre en août 1.412 (.voir France.), les Anglais débarquent en Normandie et entreprennent leurs razzias habituelles. A Paris éclate la révolte des « Cabochiens » dirigée par Caboche et la Bastille est prise, mais en août 1.413, les Parisiens sont las des tueries et réclament la paix, sans Peur et Caboche préfèrent quitter la capitale, mais les Armagnacs instaurent à leur tour la terreur. Le dauphin Louis décède en décembre. Jean sans Peur en 1.414, par la convention de Leicester, s’engage à soutenir les Anglais en combattant les ducs d’Orléans et du Berry et leurs alliers. En juillet 1.415, suite à l’échec des négociations, Henri V lance un ultimatum, puis le 11 août la guerre reprend, Harfleur est prise en septembre ce qui permet aux Anglais de contrôler l’embouchure de la Seine, puis Lancaster marche vers Calais et défait l’armée française à Azincourt en octobre ou les archers ont encore décimé la chevalerie du roi de France. Après avoir tenté une conciliation entre Anglais et Français au concile de Bâle, l’empereur Sigismond fait volte face suite aux succès anglais. Par le traité de Canterbury le 15 août 1.416, Henri V et l’empereur s’allient contre Charles VI et Sigismond se rapproche également du duc de Bourgogne. Les Anglais reprennent l’offensive en juin 1.417 et au début de 1.418 la Normandie, à l’exception de Cherbourg est aux mains de Lancaster. Alors que la monnaie est dépréciée et que Bernard d’Armagnac est devenu impopulaire, sans Peur va quérir la reine Isabeau et l’incite à devenir régente en 1.418 et en mai les Bourguignons entrent dans Paris, le dauphin Charles s’enfuit de la capitale, mais Bernard d’Armagnac est pris et exécuté avec plusieurs de ses compagnons. Les Anglais prennent Cherbourg en septembre, Rouen en janvier 1.419, Pontoise en juillet. En septembre Sans Peur accepte de négocier avec le dauphin sur le pont de Montereau-Fault-Yonne, alors Tanguy du Châtel poignarde mortellement le duc. Au traité de Troyes en mai 1.420 Charles VI le Fol sous l’emprise du nouveau duc de Bourgogne Philippe le Bon donne à Henri V sa fille Catherine ainsi que la régence du pays et fait de l’Anglais l’héritier de la couronne, puis les deux rois après avoir pris Sens, Montereau et Melun entrent dans Paris en décembre. Henri V décède le 31 août et Charles VI le 21 octobre 1.422, à ce moment le dauphin qui réside à Bourge est maître de tout le Sud de la Loire, plus le Maine et moins Bordeaux et quelques places côtières d’Aquitaine. Charles VII se constitue une armée qui comporte de nombreux mercenaires étrangers : Ecossais, Aragonais, Italiens, etc… Il marche sur Reims, mais est défait à Cravant en juillet 1.423 et doit se replier. En 1.423, Bedford purge de Nord-ouest de la France des poches de résistances armagnacs, mais ne peut occuper le Maine. En 1.424 les Anglais battent les Français à Verneuil-sur-Avre. Le siège du Mont-saint-Michel débute en septembre 1.424 et se prolongera jusqu’à l’arrivée des Français en 1.444. Les Anglais ont des difficultés pour lever en France impôts directs et indirectes et Londres doit financer la guerre. En 1.425, les deux oncles régents du jeune roi se querellent et Bedford doit se rendre sur l’île pour ramener le calme, la même année, Jean de Graily comte de Foix abandonne son allié anglais au profit du roi de Bourge. Dans le royaume de Bourge les seigneurs s’opposent et affaiblissent un pouvoir déjà précaire. Les Français sont battus à Verneuil en août 1.424 ou les archers anglais firent une fois de plus merveille. Les Anglais prennent le Mans en août 1.425. Le 12 octobre débute le siège d’Orléans par les Anglais. Jeanne d’Arc ayant prétendu être envoyée par Dieu pour sauver la royauté (.voir annexe.), après de nombreux examens mentaux, religieux et corporel, la pucelle est envoyée à Chinon ou elle rencontre le roi qui accepte de l’enrôler comme il le fait pour quantité de mercenaires et son expédition prend l’allure d’une croisade avec un étendard représentant Jésus escorté de deux anges. Jeanne arrive à Orléans et peut pénétrer dans la ville assiégé le 29 avril 1.426 avec une petite escorte en empruntant un bateau, car la ville n’est pas totalement coupée de l’extérieur grâce au fleuve et reçoit ainsi quelques approvisionnements alors que les assiégeants qui ont passés tout l’hivers à attendre sont mal approvisionnés et sont las d’attendre. Alors que l’armée royale attaque au Nord le 4 mai, la pucelle fait une sortie en prend les Anglais à revers, mais point de miracle, seul une bastide de l’assiégeant est détruite. Une seconde sortie est entreprise le 6 contre la bastide des Augustins, à la vindicte de Jeanne un Anglais répond qu’elle aille garder ses vaches ou on la brûlerait, les prémonitions existent aussi du coté de l’ennemi ! Le 7 mai à la tête de sa petite troupe la pucelle fait une nouvelle sortie au Sud et blessée, elle s’empare de la position anglaise, l’on crie au miracle car le 8 mai les Anglais lèvent le siège. Bedford avance comme excuse à sa défaite le fait que Jeanne est « disciple et séide du Diable » et l’archevêque de Reims, Regnaut de Chartres conteste le fait qu’une personne qui est ni évêque, ni théologien eut l’audace de parler au non de Dieu ! Avec les conseilles du duc d’Alençon, Jeanne nettoie l’Orléanais des poches d’occupations en juin. Puis avec Jeanne le roi avance jusqu’à Reims ou il se fait sacrer le 17 juillet 1.429. Les Anglais rappellent une armée de croisés qui était parti combattre les Hussites afin de s’opposer à l’avance de Charles VIII. Fin août la « Sainte » parti de Saint Denis attaque le Nord de Paris, mais est refoulée par les Anglo-Parisiens et en remerciement Bedford rend solennellement hommage à Dieu en Notre-Dame de Paris ! Ensuite en décembre, la contre-offensive sur la Loire menée par l’armée française essuie un échec malgré la présence de Jeanne d’Arc, alors que sans le concours de la « Sainte » les Français s’emparent victorieusement de Louviers, de Château-Gaillard et de Laval, les victoires ne seraient donc pas miraculeuses et l’effet Jeanne d’Arc perd de sa superbe ! Lors de son mariage avec la fille du roi du Portugal en 1.430, le duc de Bourgogne fonde l’ordre de la Toison d’Or qui est composée de 31 chevaliers. En mai, la pucelle va défendre Compiègne et le 23 mai elle effectue une sortie, mais comme aucune voie ne l’a mise en garde elle est faite prisonnière par Jean de Luxembourg comte de Saint-Pol du parti Bourguignon et il vent Jeanne à l’évêque Pierre Cauchon, un homme de l’Eglise, mais aussi de Bedford. En juillet 1.430 la France obtient une alliance avec Frédéric d’Autriche, futur empereur, afin de contenir les ambition du Bourguignon. L’évêque Cauchon qui est licencié en droit canonique et docteur en théologie considère en accord avec Bedford que les défaites anglaises sont dues au maléfice qu’a lancé Jeanne contre eux. Un tribunal constitué essentiellement de religieux, dont un bon nombre font parti de l’université de Paris, est réunit à Rouen en janvier 1.431, l’inquisiteur de France, Jean Graverent délègue au tribunal le dominicain Jean Le Maître. Le fait que Jeanne porte des vêtements d’homme, acte qui transgresse les us ainsi que l’injonction du livre 22 du Deutéronome, aggrave l’accusation portée contre l’hérétique. Elle est condamnée pour sorcellerie par l’église le 30 mai 1.431, puis est brûlée. Henri VI est couronné roi de France à Paris le 16 décembre 1.431. Les Anglais doivent mater en 1.434 une jacquerie suscitée par la pression fiscale. Français et Bourguignons font la paix à Arras en septembre 1.435, Charles VII cédant à le Bon Auxerre, Macon, les châtellenies de Bar sur Seine, Péronne, Roye et Montdidier, ainsi que plusieurs villes de la vallée de la Somme, suite à ces largesses accordées à un traître, plusieurs alliés du roi se sentent lésés à juste titre et finisse par le trahir. Fort du traité d’Arras, en avril 1.436, Charles VII peut entrer dans Paris ou le parti bourguignon a accepté d’ouvrir les portes, mais les Anglais continent de hanter les environs de la capitale. Est entrepris la pacification des abords de Paris et après la prise de Pontoise en septembre 1.441, les Anglais sont définitivement chassé de l’île de France. En mai 1.444 est conclue à Tours une trêve de 22 mois. La même année Charles VII donne un commandement distinct pour l’artillerie qu’il développe et est arrêté le dosage de la poudre qui est fixé à six volumes de salpêtre, un volume de soufre et un de charbon. Après 1.447, les négociations pour la paix s’enlisent et en mars 1.449 François de Surienne, un allier des Anglais s’empare de Fougère et la guerre est relancée. En août 1.449 Charles VII commence la conquête de la Normandie, il s’empare Rouen en octobre et François ler duc de Bretagne reprend Fougère en novembre. Honfleur capitule en février 1.450. L’armée de renfort anglaise est écrasée à Formigny le 15 avril 1.450 grâce à l’artillerie française et Charles s’empare de Caen le 24 juin et de Cherbourg le 12 août 1.450.

 

Bretagne (.voir guerre de cent ans.) :

 Nous avons vu que Jean IV (.1.365 à 1.399.) est reconnu duc de Bretagne, mais doit rendre hommage au roi de France. Afin de protéger son commerce, Jean IV se rallie à l’Angleterre. Charles V proclame en 1.378 la déchéance de Jean et Du Guesclin s’empare de la Bretagne provoquant le ralliement des partis bretons autour du duc de Bretagne. Le second traité de Guérande en 1 381 rend le comté de Bretagne à Jean IV de Montfort qui doit payer une grosse indemnité à la France. En 1.423, Jean V (.1.399 à 1.442.) s’allie en 1 423 par la triple alliance d’Amiens à Philippe le Bon, duc de Bourgogne, et au duc de Bedford, un Anglais, pour faire face à Charles VII. François ler (.1.442 à 1.458.), anti-Anglais fait alliance avec la France.

 

Bourgogne :

 Charles V devient comte de Flandre en 1 384. Le Charolais est acheté en 1 390, puis est gagné sur la France le Boulonnais et le Mâconnais. Jean sans Peur, puis Philippe le Bon poursuivent l’extension de la Bourgogne.

 

Saint Empire Romain Germanique :

 En 1.363 Charles IV de Luxembourg fait de Frédéric V de Hohenzollern un membre du « collège des princes-impériaux ». Le fils de Charles IV, Venceslas IV (.ou Wenceslas.), roi de Bohême, est reconnu comme roi des Romains en 1.376, alors débute la croisade prêchée par Boniface IX contre les Ottomans, mais l’armée impériale est défaite à Nicopolis. Venceslas est nommé empereur en 1.378, mais il délaisse les affaires de Germanie au profit de celles de Bohême alors que le Sud de l’empire est en proie à des troubles. Lors d’une réunion au château d’Oberlahnstein en août 1.400 les 5 électeurs, dont 4 rhénans, le déposent et le remplacent par le Palatin Robert de Wittelsbach (.ou Rupert, ou Rupprecht / 1.400 à 1.410.) qui est aussi incapable que son prédécesseur de restaurer l’autorité face aux turbulences des princes et des villes. Elu en septembre 1.410, Sigismond de Luxembourg (.1.410 à 1.437.), fils de Charles IV, prend la direction de l’empire (.voir Hongrie.). Il nomme dès 1.411 Frédéric VI de Hohenzollern gouverneur du Brandebourg, ce dernier pacifie la Marche et obtient au traité de Tangermünde en mars 1.414 la soumission de la noblesse locale. Burgrave de Nuremberg, Frédéric VI de Hohenzollern obtient alors de Sigismond l’hérédité sur le margraviat de Brandebourg en 1.415 et devient Frédéric ler de Brandebourg. Jean Hus ayant été condamné par le concile en 1.415, Sigismond le fit brûler ce qui provoqua une insurrection en Bohême (.voir Bohême.). Frédéric ayant maté les chevaliers pillards du Brandebourg, dit les « Raubritter », le duc Eric de Poméranie qui a des vues sur la région fait alliance avec Ladislas ll de Pologne, l’archevêque de Magdebourg et le duc de Mecklembourg, mais le duc de Magdebourg est défait à Anmarsch en mars 1.420 puis à la fin du même mois bat l’armée polono-poméranienne près d’Angermünde alors une trêve de 3 ans est conclue. Sigismond crée l’« Ordre des Dragons » (.voir Valachie.). Face aux ambitions de Procope la diète d’empire se réunit à Nuremberg en 1.429 et décide d’une croisade contre les hussites, mais l’armée impériale est défaite à Dumažlice en août 1.431. Sigismond meurt en 1 439 lors d’une expédition contre les Ottomans. A la mort de son frère Venceslas, Sigismond hérite de la couronne de Bohême en 1.419 au moment où éclatent les guerres hussites. Sans fils, Sigismond cèdes tous ses biens à Albert ll de Habsbourg (.1.438 à 1.439 / roi de Hongrie depuis 1.437.) qui a épousé sa fille Elisabeth. Frédérique lll (.1.440 à 1.493.) est le dernier empereur à aller se faire consacrer à Rome (.1.452.). Il est sans autorité réelle. La Bohême et la Hongrie lui échappent (.voir Albanie.). Le fils de Charles IV, Sigismond, par son mariage reçoit la Hongrie en 1.387.

 Bohême : Profondément croyant, Jan Hus (.1.371 à 1.415.), qui devient recteur de l’université de Prague est profondément consterné de voir l’Eglise vendre des indulgences pendant que les ecclésiastiques affichent une opulence en contraste avec les préceptes du Christ, fait d’autant plus choquant qu’il y a dans Prague près de 40% d’indigents. Pour clore le tableau de la chrétienté, la municipalité de Prague vend les objets gagés par les pauvres afin de financer la construction de la cathédrale. Il corrobore ses idées critiques avec celle de John Wyclif, sympathise avec les Vaudois et s’engage dans la dénonciation des abus de la papauté qu’il identifie à l’Antéchrist. Il est pour un retour à l’église primitive, il rejette la hiérarchie de l’Eglise, souhait que la bible soit à la disposition de tous, les fidèles doivent pouvoir se confier directement à Dieu sans passer par l’intermédiaire d’un ecclésiastique, les biens de l’Eglise doivent être distribués aux pauvres et il demande également que la communion soit pratiquée sous les deux formes (.pain et vin.) pour les fidèles. Il condamne l’antipape Jean XXlll. Il reçoit un certain soutient de la part du pouvoir royal de Bohème. Hus est excommunié par le cardinal Colonna en 1.411 et Jean XXlll en 1 412, alors Jean répliqua que si le pape n’adoptait pas ses idées cela prouvait qu’il n’était point le successeur légitime de saint Pierre. Le roi de Bohême, Venceslas IV (.ou Wenceslas, ou Wenzel / 1.363 à 1.419.) lui retire sa confiance. Cité à comparaître au concile de Constance en 1.414, il reçoit au sauf-conduit de la part de l’empereur Sigismond, mais il est arrêté, condamné par les prélats, nous l’avons vu, qui se vautrent dans la licence digne des bêtes les plus répugnantes, et est brûlé vif avec son ami Jérôme de Prague le 6 juillet 1.415, car enfin tout bon chrétien qu’ils sont, ces prélats n’ont pas admis qu’ont leur balance à travers la gueule leur quatre vérités ! Ça se passe comme cela avec la chrétienté ! A juste titre, la population de Bohême est indignée par la double exécution. Jan Žižka de Trocnov qui a pris la suite de Jean Hus a pour revendication principale les « Quatre Articles » : sécularisation des biens de l’Eglise, liberté de prêche, communion sous les deux espèces, la punition des pêché mortels par les autorités civiles. Le très saint père Martin V fait appel à la croisade contre les hussites. Suite à l’intransigeance de la papauté et considérant que Sigismond est responsable de l’exécution de Jean Hus, les hussites se révolte en 1.419. Jan Žižka qui est à la tête des taborites fait ériger une forteresse à Tábor dans le Sud de la Bohême, instaure le collectivisme et lie de bonnes relations avec les berghards, ou Frères du Libre esprit et jugeant leur dérive dangereuse, il persécute les adamistes qui prônent la liberté sexuelle et en fait brûler plusieurs. Bien qu’il soit devenu aveugle, Jan Žižka poursuit la lutte est bat l’armée de Sigismond conduite par Frédéric de Brandebourg près de Nêmeckŷ Brod en 1.422, puis assiège Prague l’année suivante, mais suite à l’offensive de Sigismond Koribut en 1.424 il se replie en Moravie ou il meurt peu après de la peste. Le prêtre Andreas Prokop le Grand prend la direction des hussites et développe Tábor et l’artisanat prospère. Il mène plusieurs campagnes victorieuses, toutefois les hussites se divisent en plusieurs tendances : les taborites, les calixtins, les chiliastes, les orphelins et les Frères Moraves. Les calixtins qui ont optés pour une position plus modérée négocient avec la papauté qui au concile de Bâle en 1.431 avec le « Compactum » (.ou Compactata.) leurs concède quelques réformes en 1.433. Prokop ayant refusé tous compromis en 1.433, il est battu et tué par les catholiques et les hussites modérés à Lipany en 1.434. Par la suite les calixtins se rallièrent soit aux Frères Moraves fondé en 1.467 par Luc de Prague, soit au luthérianisme. En 1.448 Georges de Poděbrady, le chef des hussites utraquistes, s’empare de Prague.

 

Hohenzollern : Le fils aîné de Frédéric ler (.1.415 à 1.440.), Jean l’Alchimiste, renonce à la succession afin de se consacrer à ses recherches sur la pierre philosophale et c’est son frère Frédéric ll (.1.440 à 1.467.) qui prend la tête de la Poméranie. Chrétien convaincu, il lève de nouveaux impôts afin de combattre les Hussites, mais il provoque le mécontentement des Brandebourgeois, alors il mate les révoltes et occupe Berlin-Cölln en 1.442 et sépare administrativement les deux bourgades et contraint les marchands à sortir de la Hanse.

 

Bavière : A la mort du fils de Louis duc de Bavière et ancien empereur, Etienne ll l’Agrafé (.1.347 à 1.375.), la Bavière est partagée entre ses trois fils, Etienne lll qui règne à Ingolstadt, et qui est le père de Louis et d’Isabeau, Frédéric qui règne à Landshut et Jean ll qui a pour capitale Munich. Le frère d’Etienne ll, Albert, a hérité des comtés de Hainaut et de Hollande. Suite au décès de Frédéric en 1.396 et de Jean ll en 1.397, Etienne revendique l’intégralité de la Bavière ce qui déclanche une guerre civile qui ravage tout le Sud de l’empire. A la mort d’Etienne en 1.392 Louis VII le Barbu quitte sa sœur Isabeau et Paris pour poursuive la lutte. En 1.422 l’empereur Sigismond impose sa médiation et la paix est provisoirement restaurée.

 

Flagellants : Le mouvement des Flagellants renaît en Allemagne sous l’impulsion de Conrad Schmid dans les années 1.360. Il invoque l’imminence de la fin des temps qu’il prévoit pour 1.369 et prédit le retour de « l’empereur des derniers jours » - selon une croyance qui en vaut une autre (.les shi’ites croient bien à l’Imam caché.), l’empereur Frédéric Barberousse ne serait pas mort, mais dormirait caché dans une montagne de Thuringe en attendant le moment opportun pour revenir et rendre à la Germanie sa grandeur -. Pour Conrad, la flagellation élève l’individu à l’état d’innocence. La « sainte » Inquisition se met en branle, Schmid est arrêté et brûlé en 1.368, puis 90 flagellants sont livrés au bûché en 1.414, 300 en 1.416, et quelques autres dizaines peu après.

 

Suisse :

 Les Habsbourg qui veulent restaurer leur autorité sont battus à Sempach en 1.386, ou le duc d’Autriche Léopold ler est tué, et à Naefels en 1.388 et doivent reconnaître la confédération en 1.389. Le « Convenant de Sempach » en 1.388 scelle l’alliance militaire des cantons. En 1.415 l’empereur met au ban de l’empire l’archiduc d’Autriche et offre aux cantons l’Argovie autrichienne. Afin de gérer les nouveaux territoires est constitué un conseil qui est à l’origine de la diète fédérale. Zurich entreprend et gagne une guerre contre les autres cantons de la confédération de 1.435 à 1.450, et la discorde s’installe.

 

Hanse allemande ou Hanse Teutonique :

 A son apogée, la Hanse regroupe plus de 150 villes et Dantzig devient le port le plus actif de la ligue. Le roi du Danemark, Valdemar IV, veut intégrer les villes Hanséatiques à son royaume, mais la Hanse constitue en 1.367 la Ligue de Cologne lors de la « Guerre danoise » de 1.361 à 1.370. A l’issu de ce conflit le Danemark est contraint de signer en 1.370 la paix de Stralsund et doit céder les places forte de Elseneur (.ou Helsinger.), Malmö, Skanör et Falsterbo, il reconnaître à la Hanse ses privilèges et est obligé de céder les deux tiers des droits de douanes dans le Sund. La Hanse est arrivée à son apogée. Philippe le Hardi refuse les privilèges habituellement accordés aux villes hanséatiques de Flandre, alors la Hanse pratique un blocus des cotes en 1.384 et obtient gain de cause en 1.398. A la fin du XIVème siècle, les navires hanséatiques doivent affronter les Vitalienbruder (.ou Vitailleurs.), des pirates des mers du Nord. En 1.410, la Hanse se désolidarise de l’ordre Teutonique facilitant ainsi la victoire des Lituano-polonais. Au XVème siècle, la Hanse subit la concurrence des Anglais et des Néerlandais. En 1.421, une assistance mutuelle est signée entre Lübeck, Hambourg, Rostock, Stralsund, Wismar, Lunebourg et l’ordre Teutonique.

   

Hongrie :

 Charles lll (.1.385 à 1.386.), fils de Louis d’Anjou et déjà roi de Naples, écarte Marie et se fait couronner roi de Hongrie, mais il est assassiné sur ordre de la régente et Marie récupère son trône. Louis le Grand est élu roi de Pologne en 1.370 et s’empare de la Dalmatie vénitienne en 1.381. Après une période de troubles, Sigismond de Luxembourg (.1.387 à 1.437.) est élu roi et devient empereur des Romains en 1 410. Il lance une croisade contre les Ottomans, mais est battu à Nicopolis en 1.396. Il cède Belgrade à la Serbie afin de renforcer ce pays qui doit servir d’état tampon avec les Turcs. Il devient roi de Bohême en 1.419, mais en est déposé en 1.421. Il se fait couronner roi d’Italie en 1.431, puis empereur du Saint Empire en 1.433 et est de nouveau reconnu roi de Bohême en 1.436. Albert V de Habsbourg devient roi de Hongrie sous le nom d’Albert ler (.1 437 à 1 439.). Il est élu roi des Romains sous le titre d’Albert ll en 1 438, mais meurt peu après. Ladislas lll de Pologne est choisi comme roi de Hongrie sous le nom de Ulâszlo ler (.1.440 à 1.444.), mais il est tué à la bataille de Varna en 1.444 (.voir Ottoman.). Toutefois, le Transylvanien János Hunyadi (.ou Jean.) soumet une grande partie des Balkan de 1.440 à 1.444 (.voir Valachie.). Ce dernier est nommé régent de Ladislas V (.1 444 à 1 457.) en 1.446.

 

Valachie :

 Bucarest est fondée sous Mircea le Grand (.ou le Vieux / 1.386 à 1.418.). Malgré la politique habile de Mircea, le pays est vaincu par les Ottomans et devient tributaire de la Porte en 1.396, mais conserve son autonomie. Toutefois, l’élection du voïvode par la noblesse et l’archevêque métropolitain (.le choix se porte généralement sur un membre de la famille du voïvode défunt.) doit être confirmée par le sultan. Vlad ll Dracul (.Dracul, du latin draco = dragon et en roumain ul = le, donc Vlad ll le Dragon.) épouse v 1.425 l’une des filles du voïvode de Moldavie, Alexandre le Bon Suite à sa bravoure dans sa lutte contre les Ottoman, en 1.431 l’empereur Sigismond le nomme gouverneur de Transylvanie et l’admet dans l’Ordre des Dragon. En 1.436 Vlad ll renverse le voïvode Valachie, Alexandru ler et s’empare du pouvoir. Vlad ll fait du dragon son emblème et frappera même monnaie avec l’effigie du dragon. Vlad ll veux rester neutre en 1.442 lorsque les Ottomans envahissent la Transylvanie, mais le Hongrois János Hunyadi chasse Vlad ll de Valachie. En 1.443 Vlad ll avec l’aide des Ottomans récupère la Valachie, mais en contre parti Vlad doit envoyer annuellement un contingent rejoindre les rangs des janissaires et en 1.444 il envoie à Raguse en guise d’otage 2 de ses fils : Vlad et Radu. De son coté János Hunyadi exige la participation de la Valachie dans la guerre contre les Turcs, mais Vlad se contente de n’envoyer son fils aîné Mircea. Suite à une révolte de boyards hongrois, Vlad ll Dracul est assassiné en 1.447 et son fils Mircea est enterré vivant par les boyards et les marchands de Tirgoviste. János Hunyadi place sur le trône de Valachie un membre du clan des Danesti. Les fils de Vlad ll se disputent le pouvoir, le plus connu est Vlad lll Ţepeş (.ou Tsepech = l’Empaleur ou Vlad lll Dracula, en roumain ulea veux dire fils de, donc Vlad lll fils du Dragon / en 1.448, de 1.456 à 1.462 et en 1.476.). Ce dernier écarte son frère Radu lll et s’empare de la Valachie en 1.448, mais János Hunyadi le force a abandonner la partie et installe Vladislas ll, mais se dernier compose avec les Ottomans. János Hunyadi fait volte face et propose à Vlad lll la Valachie moyennant sa soumission. Vlad lll reçoit d’abords le duché de Transylvanie.

 

Serbie :

 En pleine anarchie la Serbie est battue par les Ottomans en 1 371. Miloch Obilitch est battu et tué au Kosovo en juin 1 389 et La Serbie doit accepter la suzeraineté ottomane (.voir Ottoman.). Stefan Lazarević (.ou Lazare.), qui est reconnu despote de Serbie par Jean VII Paléologue en 1.402, obtient le soutient de Tvartko ler de Bosnie et de Georges ll Balsha d’Albanie. En 1 406 la Serbie se déclare vassale de la Hongrie qui lui cède Belgrade et qui redevient la capitale en 1.412. Mais les Hongrois veulent reprendre Belgrade, provoquant l’intervention des Ottomans en 1 441 et le pays est annexé par ces derniers en 1 459.

 

Bosnie Herzégovine : Etienne Vukcic se détache de la Hongrie pour se placer sous la tutelle du Sultan Ottoman. Il prend le titre de Herceg de Saint-Sava en 1 448 (.Herceg vient de l’allemand Herzog / duc.). Ce nom est à l’origine d’Herzégovine.

 

Albanie :

 Suite à la victoire de Frédéric lll sur les Ottoman à Nis en 1 443 Georges Kastriote, dit Skanderbeg (.ou Skander / Alexandre / 1.443 à 1.468.) avec l’aide de Venise constitue une principauté.

 

Bulgarie :

 La Bulgarie, à la mort de Jean VI se scinde en deux principautés en 1.371 : celle de Sofia (.ou Târnovo.) dirigé par Jean Chichman (.1.371 à 1.393.) issu de second mariage de Jean et celle de Vidin a pour souverain le premier fils de Jean, Jean Shatsimir (.1.371 à 1.396.). Se constitue également un despotat, dit de Dobrotitsa dans la région de Dobroudja. Les Ottomans ravi de faire face à un état divisé passent à l’attaque en 1.373 (.voir Ottoman.).

 

Ordre Teutonique (.voir Hanse.) :

 Les actions contre les maîtres (.grèves.) sont interdites en 1.390 et sont passibles de la peine de mort en 1.394. A la fin du XIVème siècle les villes ayant obtenue de larges privilèges, allant jusqu’à l’émission de monnaie, vont de plus en plus affirmer leur indépendance. L’ordre avance que la conversion de Jagellon au catholicisme est une ruse et poursuit sa lutte contre la Lituanie et s’empare momentanément de Vilnius en 1.389. L’empereur Venceslas en 1.395, puis le pape Boniface en 1.403, retirent à l’ordre sa légitimité de sa guerre contre la Lituanie. Au traité de Sallinwenden en octobre 1.398, l’ordre reçoit la Samogitie, et Vitautas. Craignant une attaque mongole Jagellon s’engage à christianiser la Lituanie. En 1.398, alors que l’Union de Kalmar combat les pirates vitalienbruder, l’ordre coule deux de leurs bateaux, puis lance une expédition contre l’île de Gotland. Suite à l’achat de la Neumark en 1.402 et de la guerre de conquête de l’île de Gotland en 1.404, l’ordre commence à présenter des difficultés de trésorerie. La Pologne ayant encouragé la révolte des Samogétiens, l’ordre déclare la guerre à Jagellon en août 1.409, mais est battu en juillet 1.410 à Grunwald / Tannenberg ou le grand maître Ulrich von Jungingen est tué. Au traité de Thorn en février 1.411, l’ordre cède la Samagitie et doit verser 260.000 gulden. Pendant cette guerre la hausse des impôts augmente les tensions entre l’ordre et les notables, alors que le nombre de chevaliers diminue et que naissent des tensions entre les différents dialectes allemands. En 1.413, les bourgeois et les nobles se révoltent contre le grand maître Henri von Plauen qui a relancé la guerre et le déposent, mais les combats avec la Pologne reprennent sporadiquement. En 1.422, les états de Prusse refusent les augmentations d’impôts et à la paix de Melno en septembre l’ordre renonce définitivement à la Samogine. La paix « Perpétuelle » de Brest (.ou Brześċ.) en 1.435 est un statu quo. Se constitue en 1.440 une « Union » de villes et de nobles qui contraignent à la démission le grand maître en 1.441. En 1.446, les évêques dénoncent l’Union comme contraire au droit divin, au droit canon, etc… En juillet 1.448, le roi de Suède Karl Knutsson envahit l’île de Gotland.

 

Au XVème siècle, l’ordre perd de ses valeurs religieuses telles que l’ascétisme, les vœux de pauvreté et de chasteté, les prières nocturnes avec génuflexion, ainsi que le port de l’armure à même la peau.

 

Pologne :

 Casimir lll, le dernier des Piast, s’empare de la Volhynie en 1.366. Louis d’Anjou, roi de Hongrie (.1.370 à 1.382.) avec le soutien d’Urbain V, s’empare de Cracovie et est accepté comme roi, mais il doit en 1 374 abolir les impôts « pesants » que les magnats doivent payer. Edwige (.ou Hedwige ou Jadwiga.) est élue reine en 1.384 et doit épouser le grand duc de Lituanie Jagellon en 1.386 qui prend le nom de Ladislas ll (.1.386 à 1.434.). L’union des deux pays est reconnue en 1 401.

 

Lituanie :

 Olgierd (.ou Algirdas / 1.341 à 1 377.) tente de réunifier le pays et affronte la Horde d’Or en 1 362 et en 1 368, combat l’ordre Teutonique, puis il s’empare de la Podolie et de Kiev, mais les princes russes orthodoxes restent hostiles à l’occupation par des catholiques et des païens. Jogaila Jagellon (.ouKiejstut Jagajlo ou Jagiello en polonais / 1.377 à 1.386.) organise la défense contre l’ordre Teutonique. Vitautas (.ou Witowt ou Vitout ou Vitold ou Witold.) combat les Russes et les Mongols et est défait en 1.399. En 1.404 il soumet Smolensk. Jagellon devient roi de Pologne en 1 386. Le vice-roi Witold se proclame Grand-duc de Lituanie et maintient une certaine autonomie de la Lituanie. La Lituanie conservera son autonomie administrative jusqu’en 1.569. Une loi de 1.413 incite à la conversion au catholicisme.

 

Union Lituano-polonaise : Est signé entre la Pologne et la Lituanie l’union de Krewno en 1.385, Jagellon se convertit au catholicisme (.il est baptisé sous le nom de Ladislas.) avant d’épouser Hedwige de Pologne, retirant ainsi aux Teutoniques la légitimité de leur guerre sainte contre les païens, et il devient roi de Pologne et de Lituanie en 1.386 et va résider eu Pologne. En août 1.399 Witold est battu par Tamerlan sur la rive de la Worskla, ce qui permet de réduire l’autonomie de la Lituanie. En 1.410, Ladislas ll Jagellon écrase les Teutons à Grunwald et obtient l’hommage de la Moldavie, de la Valachie et de la Bessarabie. A la fin du règne de Jagellon, la noblesse devient de plus en plus influente. Ladislas lll (.1.434 à 1.444.) devient roi de Pologne et de Lituanie (.l’évêque Oleśnicki assure la régence et signe avec les Teutonique la paix de Brześċ.) puis de Hongrie en 1 440 sous le nom de Lilaszlô ler. Les magnats l’ont obligé à prendre la couronne hongroise pour pouvoir mener la croisade contre les Turcs, avec l’encouragement du pape, mais le roi meurt à la bataille de Varna en 1 444. Casimir IV (.ou Kazimierz1.445 à 1.492.) est élu roi. En 1 447 il reconnaît à la Lituanie les mêmes privilèges que pour la Pologne.

 

Angleterre :

 Edouard lll finit sa vie dans la débauche et l’ivrognerie. A ça mort en juin 1.377, soit un an après le Prince Noir, le fils de ce dernier, Richard ll, n’a que 12 ans. En octobre 1.378 un parlement réuni à Gloucester reconnaît comme pape légitime Urbain VI.

 Afin de financer l’Aquitaine en guerre contre la France, la capitation passe d’un gros d’argent arrêté en 1.377 à trois en 1.380, mais pour éviter les fraudes sont envoyés dans le royaume des commissaires afin de contrôler les listes. C’est alors qu’éclate en mai 1.381 la révolte des « Lollards » dont le chef spirituel est John Ball qui prêche l’égalité, la suppression du rituel païen ainsi que du luxe des églises et demande « Quand Adam bêchait, quand Eve filait, ou était le gentilhomme ? », au moment ou Wyclif (.ou Wycliff, ou Wycliffe / voir papauté.) prêche la réforme de l’Eglise. Le mouvement trouve un leader en Wat Tyler. Les Lollards après avoir battu les campagnes et s’en être pris aux seigneurs et aux riches membres du clergé investissent Londres et négocient des réformes en exigeant l’abolition du servage, la libéralisation du travail et la distribution des terres de l’Eglise aux paysans. Mais quand l’armée de Robert Knolles est prête, c’est la répression et les plus intrépides, dont Tyler, sont exécutés en 1.381.

 En 1.381, l’évêque de Norwich Henry Despenser appelle à la croisade contre l’Eglise avignonnaise, mais l’expédition est différée à cause des troubles qui ont éclatés. En Irlande, Richard lance une campagne de 1.394 à 1.395 pour rallier les princes anglais qui se gaëlisent, mais trop ambitieux et autoritaire il est contraint par la noblesse et l’Eglise, suite à la révolte lancastrienne qui reçoit l’aide de Louis d’Orléans, à abdiquer en 1.399, le Parlement en septembre confirme sa déchéance, puis il est enfermé dans la Tour de Londres ou il sera étranglé. Henri IV (.ou Henry / 1.399 à 1.413.) de Lancaster, duc de Derby, devient roi. Il doit faire face à la révolte de certains nobles, mais aussi du Pays de Galles qui a le soutien de la France et de l’Ecosse. Pour permettre le renforcement de la répression contre les Lollards, Henri IV fait proclamer en 1.401 l’édit de « haeretico comburendo » qui permet de condamner les hérétiques au bûcher. Henri IV est probablement mort empoisonné. Henri V (.1 413 à 1.422.) renforce son autorité en s’appuyant sur l’église et relance la guerre contre la France en débarquant en Normandie en 1.415. Malade, il confit la régence des territoires français au duc de Bedford et l’Angleterre est placée sous la tutelle de ses frères, l’évêque Henri Beaufort et Humfrey duc de Gloucester. Henri V meurt à Vincennes. Henri VI (.1.422 à 1.461 et de 1 470 à 1.471.) est roi d’Angleterre et de France (.voir guerre de Cent ans.) et pendant sa minorité son oncle Humphrey de Gloucester se révolte. Le duc de Bedford qui est régent de France part à la conquête du royaume, mais lorsque la résistance française se durcie après 1 429, il ne peut obtenir de renforts du roi qui n’a pas encore rétablit toute son autorité en Angleterre. Henri VI est indolent et c’est son épouse, Marguerite d’Anjou fille du roi René, qui prend la direction des affaires en 1.445 et trouve un allié dans le comte de Suffolk. Après avoir mis fin à la conspiration de Gloucester en 1.447, les Anglais peuvent reprendre les hostilités avec la France. Suite à la prise de Rouen par les Français en 1.449 Richard duc d’York (.1.415 à 1.460.) accuse Suffolk de haute trahison et ses sbires le décapitent. Marguerite s’attache alors les services du connétable Somerset. Le duc Richard continue à louvoyer et affirme que par sa mère, Philippa de Clarence, il a la primauté sur les droits au trône vis-à-vis des Lancastre, conviction qui va être à l’origine de la guerre des deux Roses.

 

« Féodalisme abâtardi » : C’est ainsi que les Anglais nomme leur XVème siècle, période ou la paysannerie libre se développe alors que les marchands fondent leurs premières entreprises commerciales. L’administration se modernise tout en favorisant la centralisation du pouvoir. L’aristocratie qui est réticente à l’émancipation de la paysannerie n’accepte pas pour autant la centralisation des pouvoir et va accuser Richard II de despotisme !

 

Aquitaine : Elle est érigée en principauté en juillet 1.362 et placée sous l’autorité d’Edouard, dit le Prince Noir, et doit, en théorie, avoir une gestion propre. Mais par son luxe, son autorité et sa fiscalité, le Prince Noir devient impopulaire. En janvier 1.368, les états d’Angoulême décide de lever un nouveau fouage de 10 sous par feu. Le duché d’Aquitaine disparaît avec la mort du Prince Noir. Bordeaux qui exporte son vin vers l’Angleterre restera jusqu’à la fin de la guerre de cent ans attaché à ses maîtres d’outre Manche.

 

Ecosse :

 Robert ll Stuart (.1.371 à 1.390.) refoule les Anglais en 1.384, 1.385 et 1.388. Robert lll (.1.390 à 1.406.), un bâtard légitimé suite au mariage de ses parents en 1.349, laisse le pouvoir à son frère Robert duc d’Albany-David. Ce dernier ne peut s’opposer à l’avance anglais et le fils du roi, Jacques ler (.1.402 à 1.437.), est pris par les Anglais peu avant la mort de Robert et reste prisonnier jusqu’en 1.424. Jacques réforme le parlement en s’inspirant de celui d’Angleterre et réorganise l’armée. Il combat les féodaux et les hérésies avec acharnement, mais il finit assassiné. Il meurt assassiné. Sous la minorité de Jacques ll (.1.437 à 1.460.) les féodaux en profitent pour regagner leurs prérogatives. Jacques récupère la direction des affaires en 1.449.

 

Orcades :

 Le roi Henry Sinclair ayant reçu un marin qui prétendait revenir de terres découverte à l’oust organise en 1.398 une expédition et aborde avec ses marins à Terre-Neuve ou au Massachusetts, selon les interprétations de son récit, et revient un an plus tard.

 

Irlande :

 Les rois d’Angleterre tentent de 1 360 à 1 399 de renforcer leur autorité dans l’île, mais au XVème siècle, le pouvoir anglais décline.

 

Danemark :

 Valdemar IV (.1 340 à 1 375.) s’empare de l’île de Gotland détenue par les Teutoniques en 1 361, mais de 1 368 à 1 370, la Hanse attaque le Danemark qui veut imposer son hégémonie et Valdemar doit concéder des privilèges à l’empire commercial.

 

Danemark / Norvège / Suède :

 Le roi Magnus VII de Suède ayant été battu en 1 360 par Valdemar du Danemark, est jugé incapable et est déposé en 1 362 au profit de son fils Haakon VI roi de Norvège qui restaure l’unité entre la Suède et la Norvège. Mais l’union est contestée par l’aristocratie suédoise qui porte sur le trône Albert ll de Mecklembourg (.1 363 à 1.389.), puis s’oppose aux commerçants de la Hanse. La Suède retrouve son indépendance en 1 365. Haakon VI (.1.355 à 1 380.) roi de Norvège épouse Marguerite qui est l’héritière du roi Valdemar IV du Danemark qui décède en 1 375. Alors Marguerite, la mère d’Oluf Haskonsson, roi du Danemark

 (.1.376 à 1.387.) et de Norvège (.1 380 à 1 387.), devient régente du Danemark et de la Norvège fait le siège de Stockholm de 1 389 à 1.395 ou s’est retranché Albert Mecklembourg, roi de Suède. Ce dernier est approvisionné par les Fetallebrödre « Frères ravitailleurs » (.ou Vitaliens.), mais finalement il est déposé. Puis Marguerite fait reconnaître son petit-neveu Erik de Poméranie qui devient roi de Norvège en 1 389, de la Suède et du Danemark en 1 396.

 L’épidémie de peste qui sévit en Islande de 1.402 à 1.404 provoque la disparition d’un tiers de la population.

 

Union de Kalmar (.voir Ordre Teutonique.) : L’union est reconnue à la diète de Kalmar en 1 397. Erik prend la tête du gouvernement qu’après la mort de sa tante Marguerite en 1.412. La Suède mécontente de la rigueur du roi Erik et de l’augmentation des impôts, obtient le « privilège » d’être régie à partir de 1 435 par une assemblée, Erik restant nominalement roi de ce pays. En 1 436, c’est la Norvège qui se révolte. En 1 441 / 1 442, Erik est remplacé par Christophe lll de Bavière (.1.441 à 1.448.), l’union est rétablie, mais le pouvoir est délégué aux nobles de chaque pays et il n’a en fait aucun pouvoir réel. A partir de 1 448, la Suède se détache et nomme son propre roi.

 

Suède :

 A la mort de Christophe (.voir Union de Kalmar.), Charles VIII Knutsson (.ou Karl / 1 448 à 1 470.), déjà régent depuis 1.438, se fait proclamer roi, mais est évincé par l’évêque d’Uppsala qui fait monter sur le trône Christian ler de Danemark (.1.457 à 1.464 puis de 1.465 à 1 467.).

 

Moscou / Russie :

 Dimitri Ivanovitch Donskoï (.1 363 à 1 389.) centralise le pouvoir. Il signe un pacte d’amitié avec la Lituanie avant d’organiser une coalition de 22 duchés contre la domination « Tatars » (.ou Mongoles qui sont, nous l’avons vu, en réalité une majorité de Turcs.). Les Ouzbek son battu sur la rive de la Voja en 1 378, puis à Koulikovo-Polié (.sur les rives du Don d’où Donskoï.) en 1.380, mais rapidement les intérêts particuliers priment et la coalition se désagrège. Le nouveau khan alors contre-attaque, Moscou est prise et incendiée en 1 382 et doit de nouveau faire acte de soumission et payer un tribut aux Mongols.

 Vassili ler (.ou Basile 1 389 à 1 425.) s’allie aux « Tatars » contre la Lituanie. Il doit payer en contre partie un lourd tribut, mais son alliance lui permet d’annexer Nijni-Novgorod ainsi que Murom (.ou Mourom.) en 1 392. il enlève même provisoirement la Dvina à Novgorod en 1 398. Vassili ll (.ou Basile / 1 425 à 1 462.) n’a que 10 ans en 1 425 et est aveuglé par des boyards ambitieux et la guerre civile se propage jusqu’en 1 445. En 1 434, le prince Youri de Galice s’empare de Moscou qu’il ravage. La Horde d’Or se disloque v 1.430 et des chefs tatars passent au service de Vassili. En 1.448 est organisé la première élection du métropolite de Moscou.

 

Sibir (.ou Isker.) :

 Constitution au XVème siècle du khanat turco-mongol de Sibir.

 

Novgorod :

 Pour faire face à Moscou, Novgorod s’allie à Casimir IV (.1.445 à 1.492.) roi de Pologne, mais ne reçoit aucun secours de son allié.

 

Crimée :

 Hadjdji Girei (.ou Giray / 1 430 à 1 466.) fonde v 1 430 le khanat de Crimée qui avec l’aide de la Pologne, peut se rendre indépendant de la Horde d’Or. Il favorise le commerce avec les Génois de Caffa.

 

Horde d’Or /Kazan :

 Oulou Mohammed (.ou Ulug Muhammed roi de la Horde d’Or de 1 419 à 1 445 puis de Kazan de 1.445 à 1 446.), petit-fils de Tuktamich, est renversé en 1 423. Il remonte sur son trône en 1 426 avec l’aide du grand duc de Lituanie Vytautas, mais est de nouveau déposé en 1 445. A la tête de sa horde il s’installe à Kazan en 1 445 et fonde un khanat indépendant de la Horde d’Or. Il est assassiné par son fils Mahmoudek (.1.446 à 1.464.).

 

Géorgie :

 Le pays est ruiné par les raids de Tamerlan de 1 386 à 1 403. Après Alexandre ler (.1 412 à 1 443.) ses fils se partagent le royaume.

 

ASIE :

 

Sudarabique :

 Après 1 424, la région perd son unité les Rassoulides se replient sur Aden de 1 454 à 1 526.

 

Trébizonde :

 Alexis lll Comnène (.1 349 à 1 390.) ramène la paix par une politique d’alliances avec Byzance et plusieurs émirs turcs. Il accorde à Venise de nouveaux privilèges commerciaux en 1 364. Jean IV (.1 429 à 1 458.) fait tuer son père Alexis IV (.1 412 à 1.429.) et monte sur le trône. Il fait appel au pape et lui propose une union des églises, mais il doit finir par accepter la suzeraineté du sultan ottoman en 1 451.

 

Sultanat d’Iconium (.ou de Rum ou de Roum ou de Qonya.) :

 Après avoir occupé v 1 314 Qonya (.ou Konya.), l’émirat prend de l’importance sous Ala’al-Din Bey (.v 1 370 à 1.397.), mais en fin de règne, Ala’al-Din meut en combattant les Ottomans et une grande partie de l’émirat passe sous le contrôle de ces derniers. Suite à la défaite de Bayézid face à Tamerlan, le Karamanide, Mehmed Beg reconstitue la puissance du pays.

 

Arménie :

 Elle est envahit par Tamerlan v 1 400.

 

Petite Arménie :

 Elle disparaît en 1 375, le roi Léon VI est emprisonné au Caire et le titre de « roi d’Arménie » passe symboliquement au roi de Chypre.

 

Chypres :

 Le légat du pape pour l’orient, Pierre Thomas après moult démarche réussit à convaincre Pierre ler de Lusignan à partir en croisade, Thomas alors couronne Pierre ler roi de Jérusalem dans la cathédrale de Famagouse, puis après d’autres nombreuses démarches se joignent à l’entreprise Venise et les chevaliers de Rhodes, ou Hospitaliers. Ces « croisés » attaquent Alexandrie en 1.365 (.voir Egypte.). Les Vénitiens et les Génois se disputent le contrôle de l’île. Victorieux en 1.383, les Génois s’emparent du contrôle de plusieurs provinces. Après plusieurs raids contre l’Egyptes, l’île devient sous Janus ler (.ou Jean / 1.398 à 1.432.) tributaire des Mamelouks en 1.426 (.voir Egypte.).

 

Djelaïrides (.ou Djalairides.) :

 Suite au raid de Tamerlan, Uways se réfugie au Caire et épouse la nièce du sultan. Les querelles timourides favorisent le retour des Djelaïdes. Le Djedaïr Uways retourne à Bagdad en 1 405, mais est assassiné après sa défaite contre les Moutons Noirs.

 

Moutons Noirs(.ou Kara Koyunlu.) :

 Qara-Yousouf se réinstalle en Azerbaïdjan en 1 406, après en avoir chassé les Timourides. En 1 410, il est attaqué par Ahmed Djelaïr qui est battu. Qara-Yousouf s’empare alors de son domaine. En 1 434, il perd le contrôle de l’Azerbaïdjan.

 

Horde d’Or :

 Les princes russes rejettent en 1 371 la vassalité des Mongols et battent la Horde d’Or en 1.378 et en 1 380. Toktamich (.ou Tuktamich ou Toqtamich.), avec l’aide de Tamerlan devient le maître de la Horde Blanche en 1.378, puis profite des difficultés de la Horde d’Or avec les Russes pour s’emparer du pouvoir. En 1.382 il ravage Moscou et réinstaure la suzeraineté de la Horde d’Or sur les principautés russes. Il attaque Tamerlan en 1.387, mais ce dernier avance jusqu’à la Volga en 1.391 et confit les terres conquises à Timour Qoutlough qui à son tour rejette la suzeraineté du conquérant. Toktamich fait alors alliance avec Barqouq d’Egypte en 1.394 / 1.395, mais en 1.395 il est battu par Tamerlan qui en profite pour massacrer les marchands génois et vénitiens et emmène les survivants en esclavage. Il pille soigneusement le khanat de la Horde d’Or. Qoutlough se reconnaît alors vassal de Tamerlan et renverse Toktamich qui finit assassiné. Qoutlough bat ensuite le prince Witowt (.ou Witold.) de Lituanie en 1.399. Sous Chadi-beg (.v 1.400 à 1.407.), la partie orientale de la Horde d’Or passe sous l’autorité de Koiridjak. Poulad Khan (.1 407 à 1.412.) incendie Nijni-Novgorod et bloque Moscou sans la prendre en 1.408. Koutchouk Mohammed (.1.423 à 1.459.) renverse Ulug (.voir Europe / Horde d’Or.), mais ne peut maintenir l’unité de la Horde.

 

Mogholistan :

 Dynastie Djaghataï : Toughloug Timour (.1 347 à 1 363.) se convertit à l’islam et envahit en 1 360 la Transoxiane. Pour sa soumission, il cède à Tamerlan le fief de Chahr-i Sebz qui devient le chef du clan des Barlas. Toughlouq soumet ensuite l’Afghanistan. Tamerlan paraît si soumis qu’il lui accorde le poste de conseiller de Transoxiane. Le Mogholistan est vassalisé par Tamerlan (.voir Timourides.) et se divise sous son successeur Abou Sa-id.

 

Timourides (.voir Mogholistan.) :

 Timour Lang (.ou Timur Lang ou Timour Lank ou Timur-i Leng ou Tamerlan / Timour = De fer, Lang = boiteux.), d’origine turque, s’empare avec l’aide de l’émir d’Afghanistan, Hossein, de la Transoxiane en 1 363 et remplace sur le trône le Djaghataï légitime par un Djaghataï de palle, Kabil-Chah. En 1.370 il évince Hossein qui meurt assassiné et remplace Labil qui était favorable à Hossein par Soyourghatmich, puis se proclame roi. Il se lance ensuite dans une série de conquêtes sans chercher à structurer son empire. Il doit à plusieurs reprises intervenir pour mater les séditieux, massacrant sans compter et il profite de chaque campagne pour s’emparer de butins parfois considérables. Ainsi il soumet Khiva en 1.371, la vallée de l’Ili en 1.372, impose Toktamich à la tête de la Horde Blanche en 1.377, assujettit le royaume d’Herat en 1.381. Le roi des Sarbédariens, Ali Mouayyad (.1.364 à 1.381.) a la sagesse de se soumettre spontanément. Le beg de Kelat doit se soumettre en 1.382 et le roi du Mazandéran doit verser un tribut. Qandahar en Afghanistan est assujettie en 1.383 et Tiflis en prise en 1.386. Georges Bagrat V de Géorgie feint alors de se convertir à l’islam. Timour soumet ensuite les Moutons Noir d’Azerbaïdjan en 1.386 et provoque l’attaque de Toktamich en 1.387 qui considère que l’Azerbaïdjan appartien à sa zone d’influence. Ce dernier est repoussé par Timour qui prend ensuite au Turcomans l’Arménie en 1.387 et s’empare du Mozafferand. Il ravage à plusieurs reprises le domaine des Djelaïrides et pille Bagdad sans réussir à le soumettre. Le Boiteux prend le titre de sultan en 1.388. Timour investit Delhi en 1 398 et massacre de nombreux infidèles (.des hindous.). Chah Sikander du Kachemir se soumet et Timour place Khizr-khan sur le trône du Pendjab. En 1.400 Timour Lang prend Sivas aux Ottomans et y massacre les infidels (.les orthodoxes et les Arméniens, hommes, femmes, enfants, sont torturés, puis soi enterrés vivants, soi piétinés par les chevaux, ensuite il envahit la Syrie des Mamelouks, s’empare d’Alep, Homs, Hama, Baalbek et enfin de Damas ou il aurait fait périr 40.000 personnes. Timour s’entretient à Bagdad en 1.401 avec Mohammed ibn Khaldoun (.ou Muhammad ibn Khaldūn / 1.332 à 1.406.) un sociologue et philosophe de l’histoire qui fut assez habile pour éviter châtiment et / ou déportation vers Samarkand. Ensuite Timour se replie et anéantit en 1 402 les Ottomans. Il décède alors qu’il préparait l’invasion de la Chine en 1.405.

 

A sa mort ses fils et petits-fils se disputent le pouvoir et bon nombre de vassaux en profitent pour reprendre leur indépendance. Son petit-fils Khalil s’empare du pouvoir à Samarkand en 1.405, mais poussé par son épouse Chad al-Mulk, il dilapide le trésor accumulé par Timour. Il bat Pir Muhammad, l’héritier désigné par Timour, mais est détrôné et remplacé par Chah Rokh ( ou Rukh.1 407 à 1.447 ) le quatrième fils du Boiteux et il s’exile avec son épouse en Irak. Chah Rokh ne contrôle que la Transoxiane et l’est de la Perse. Il envahit l’Azerbaïdjan en 1 421, en 1.429 et en 1.434 et y place Djahan Chah (.1 435 à 1 467.) sur le trône. Il rétablit les finances et le commerce avec la Chine. Olough-beg (.ou Ulug Beg / 1.447 à 1.449.) est assassiné en 1.449 par son fils, Abd-el Latif, qui est lui-même assassiné en 1 450.

 

Safavides (.ou Sefevides ou Safawides.) :

 Safi al-Din (.ou Sefi al-Din / 1 253 à 1 334.) est le fondateur des derviches Safavi. Il prétend descendre d’Ali (.par l’intermédiaire du septième imam.) et est à l’origine de la dynastie turque et prend la direction des shi’ites dans la région d’Ardabil. Le Cheikh Djunaïd (.1 447 à 1 460.) constitue une mouvance appelée « Kizil Bach » (.Têtes Rouges.) afin de propager la doctrine shi’ite et rassembler les tribus de la région.

 

Ouzbek(.ou Uzbek ou Ozbeg.) :

 Les nomades Ouzbeks du Sud-est de l’Oural, sont descendus v 1 380 vers le sud remplaçant la Horde Blanche qui a pour l’essentiel migré en direction de l’Europe.

 

Dynastie des Cheibanides (.ou Chaybānides.) : Abou l Khair (.ou Abū al-Khayr / 1 428 à 1 468.) de la dynastie des Cheibanides s’empare du Kwarezm v 1 430.

 

Mongole :

 Dynastie des Yuan : Toghon Témour (.ou Togon-Temür / 1 333 à 1 368.) après avoir perdu Pékin en 1 368 (.voir Chine.) se réfugie à Qaraqoroum ou il meurt en 1 370. En 1 388 la dynastie subit une grave défaite suite à une attaque chinoise et le khan Toqouz Témour est assassiné.

 

Oirat / Kalmouk : L’un des chefs Oirat, Toghon (.ou Toghan.) finit par s’imposer v 1.435. Il attaque les Djaghataïdes, occupe la vallée de l’Ili et de Tourfan. L’empire oirat atteint son apogée sous Ye-sien (.ou Esen-taidji / 1.439 à 1.455.). Il s’empare de la province chinoise de Wou-leang-ha (.ou Jehol.) et capture même l’empereur Ming, Ying-tsong en 1 449.

 

Corée / Yoryō (.ou Chosōn, ou Joseon.) :

 En 1 364, les Mongols tentent de soumettre la Corée, mais sont battus. Après la chute de Pékin, la Corée tente de reconquérir l’ancien domaine du Kouglof en 1 368, mais les Ming s’y opposent et obtiennent en 1 370 l’allégeance de la Corée.

 

Dynastie des Yi : En 1 388, le général Yi Sōng-gye dépose le roi et place sur le trône successivement deux marionnettes avant de se proclamer lui-même roi (.1.392 à 1.398.). Il fonde ainsi la dynastie des Yi. Le bouddhisme qui était la religion de l’ancien régime est dépréciée et le confucianisme devient la doctrine de référence du nouveau pouvoir. Sur la demande de la Chine, le pays prend le nom de Chosōn (.pays du matin frais.) en 1 393 et Yi finit par accepter de payer un tribut à l’empire du Milieu. Yi fait construire une nouvelle capitale, Hanyang, l’actuelle Séoul, en 1.394. T’aejong (.ou Taejo / 1.400 à 1.418.) fait assassiner trois de ses frères, s’empare du trône et instaure un pouvoir militaire centralisé. Il émet en 1 401 des billets de banque et institue en 1.413 cinq classes. Séjong (.1.418 à 1 450.) développe l’agriculture, le commerce et l’artisanat. En 1.442, les poids et mesures sont standardisés. L’alphabet coréen de 24 lettres (.14 consonnes et 10 voyelles.), le « han-gul », est conçu en 1 443, puis imposé en octobre 1.446 et les relations sont normalisées avec le Japon. Les Corvées sont alourdies, le port de plaque d’identité est obligatoire et le « bas peuple » n’a pas le droit de se déplacer.

 

Chine :

 Au XIVème siècle les Chinois commercent sur les côtes Orientales d’Afrique.

 

Dynastie des Ming (.Lumière.) 1 368 à 1 644 : Tchou Yuan-tchang (.ou Zhu Yuanchang ou Zhu Yuanzhang.) se proclame roi des Wu en 1 364 et élimine les chefs des autres bandes. Il rompt avec les Turbans Rouges et devient maître de toute la Chine. En 1 368, il se proclame empereur sous le nom de Hong Wu (.ou Hongwu ou Hong-wou / 1.368 à 1 398.) et fonde la dynastie des Ming. Comme successeur des Gengiskhanides, Hong Xu revendique l’hommage des Djaghataï qu’il obtient v 1.385. Même Tamerlan lui envoie des cadeaux. A l’est, la Corée fait allégeance à la Chine en 1 370. La reconquête de la Chine se termine par l’occupation du Sichuan en 1 371, du Gansu en 1 372 et du Yunnan en 1 382. De 1 370 à 1 398, est entrepris une réforme agraire : reboisement, irrigation, repeuplement des régions dévastées et octroie un statut à chaque catégorie de la population : paysans, artisans, militaires, commerçants. En 1 375, il est interdit de réaliser des transactions commerciales avec de l’or ou de l’argent. Le palais de Nankin est construit v 1.377. Une grande purge est réalisée en 1.380 provoquant 15 000 victimes. Une nouvelle purge en 1 390 / 1 393, place ses fils aux commandes du pouvoir et il favorise les petits propriétaires au détriment des grands. Constitution de la garde « aux vêtements de Brocard » en 1.382 et qui est une police politique. Le cadastre de l’empire est refait en 1 387 et la culture du coton est favorisée en 1 394. Le code « Ming » est publié en 1 397 et la reconstruction de la grande muraille est entreprise de 1.403 à 1.480. Jianwen (.ou Kien-wen / 1 398 à 1.402.) étend l’empire vers le nord et le nord-ouest au détriment des Mongols et occupe le Nam-Viet qui restera chinois jusqu’en 1 427. Les pirates japonais sont écrasés par la flotte chinoise en 1.409 et en 1 419. Yong-lö (.ou Yongle, ou Tchou-ti, ou Tch’eng-tsou / 1.403 à 1.425.) décide de renforcer la puissance de la Chine et développer le commerce et nomme Zheng He commandant en chef de la flotte affectée aux « Océans de l’Ouest ». Il prend pour capitale Pékin en 1.421 (.Nankin devient capitale seconde.) et y fait construire de fastueux palais. Ses successeurs se laissent envahir par une pesante bureaucratie. Les Mongols Oirats attaquent la Chine en 1 439 et font prisonnier l’empereur Tcheng t’ong (.ou Ying-tsong ou Zhengtong.) en 1 449.

 

La Chine et le commerce maritime : Hong Wu afin de sécuriser les cotes prend des mesures de protection en se dotant d’une flotte et un édit en 1.394 interdit la vente par des privés de marchandises étrangères, ce qui constitue une sorte de monopole d’état sur le commerce maritime. Sous Yongle un accord commercial est conclu avec le royaume de Ryukyu (.petit archipel au Sud-ouest du Japon.) concernant les produits provenant du Sud. Zheng He (.ou Tcheng Ho / v 1.371 à 1.435.) est capturé au début des années 1.380 lors de la conquête du Yunnan et est castré comme de nombreux autres prisonniers. Devenu chef de la flotte des Océans de l’Ouest, afin de développer le commerce de la porcelaine, des métaux précieux, de la soierie en échange d’épices, de parfums et de l’ivoire, tout en cherchant à éliminer les intermédiaires tel que les Arabes et les Indiens, de 1.405 à 1.407 lance une première expédition composée de 62 navires et de 27.800 hommes lance une première expédition jusqu’à Ceylan. Jusqu’en 1.433 sont organisées d’autres expéditions maritimes dans le golfe Arabo-persique, la mer Rouge (.voir Egypte.) et en Afrique orientale jusqu’à Mombasa. Les principales escales ont lieu à Malacca, Ormuz, Aden et Djedda (.port de la Mecque.). De retour de sa troisième expédition Zheng installe un comptoir fortifié à Malacca. Lors de son septième voyage Zheng rapporte des autruches, des zèbres et des girafes et est accompagné de princes et de familles provenant de 17 contrées différentes. Lors de la dernière expédition il amène en Chine des ambassadeurs de 10 pays de l’Océan Indien. D’aucuns affirment même que des Chinois auraient abordé l’Amérique ? Mais après le court règne de Hong-si (.ou Jen-tsong.), l’empereur Hiuan-tö (.ou Hiuan-tsong / 1.426 à 1.436.) sous l’influence de mandarins soucieux de se soumettre aux recommandations du courant confucianiste, entraîne l’empire Céleste dans un rapide repli sur lui-même et les échanges maritimes seront réduits au strict minimum.

 

Tibet :

 Lobsang Dragpa dit « Tsongkhapa » (.1 357 à 1 419.) est le fondateur d’une nouvelle lignée (.ou secte.), celle des Guélougpa (.ou Gelougpa / les Vertueux.) et qui est connue en Occident sous l’appellation des Bonnets Jaunes (.ou Chapeaux Jaunes.). Ce nouveau courant religieux renoue avec la rigueur et l’ascèse préconisées par Atîsha et ainvite à la construction de ville monastères dont les plus connues sont Ganden, Drepung, Sera et Tashilumpo. Gedun Trouppa (.ou Guendun Droup / 1 391 à 1 424.) rencontre Tsongkhapa en 1 415, il devient son premier disciple et recevra à titre posthume le titre de premier Dalaï-Lama. En 1 435, les Rinpoung (.ou Rinpung.) deviennent maître du Tsang et protègent les Karma-Kagyupa (.une secte.). Les P’hagmodrou restent maître de U grâce à l’appui qu’ils reçoivent des Guélougpa.

 

Nota : En plus des nombreuses sectes bouddhistes, le Tibet est habité par des minorités beun (.ou bon ou bonpa.), musulmane et plus tard chrétiennes.

 

Birmanie :

 Au XVème siècle, le royaume Dinnyawaddy en Arakan reçoit de nombreux réfugiés Chin (.tribu tibéto-birmane.) fuyant les guerres dans le golfe du bengale. Constitution en Haute Birmanie du royaume Shan (.ou Chan.) d’Ava (.ou Ratnapura.) en 1.364.

 

Nam-Viet / Dai-Viet / Dai-Ngu :

 Sous les Trân, l’empereur assiste à des combats de soldats contre des fauves. Les impôts sont toujours versés en nature.

 

Le roi étant mort sans descendance, la reine mère impose Duong Nhât Lê, le fils adoptif du frère de l’empereur, mais la dynastie Trân est restauré en 1 370. Suite aux troubles et aux attaques chams l’empereur pour renforcer son armée augmente les impôts et enrôle de force les bonzes, ce qui provoque une révolte de ces derniers en 1 389. A court de devises, l’empereur adopte en 1 396 le papier monnaie, les privilèges de l’aristocratie sont amputés, les domaines sont limités à trois hectares et les terres saisies sont louées aux pauvres. Suite aux agitassions aristocratiques la capitale est transférée à Tay-Dô en 1.397. Profitant du mécontentement de la haute société, le général Lê Quy Ly (.1 400 à 1 407.) s’empare du pouvoir. Il évince le dernier Trân et se proclame empereur en 1 400 sous le nom de Hô Quy Ly et le pays prend le nom de Dai-Ngu. En 1 401 il abdique en faveur de son fils. Sous prétexte de restaurer la dynastie Trân, la Chine envahit le pays en 1.406 / 1.407. De nombreuses femmes sont emportées en chine et Thang-Long est rebaptisé Dông-Quau et devient le chef-lieu du Nam-Viet qui reprend le nom de Jiaozhu. La population recensée est de 5 millions et les habitants sont dotés d’une carte d’identité. Les hommes doivent avoir les cheveux longs et les femmes porter un pantalon. En 1.418 commence la guerre de libération, ou « Lutte de six ans », dirigée par Lê Loi et les Chinois sont battus en 1 425. Le pays est totalement libéré en 1 427 et les Ming, par le serment de Dông-Quan, capitulent en 1.428. Les derniers Trân sont empoisonnées, Lê-Loi devient empereur sous le nom de Lê Thai To (.1.428 à 1.433.) et la dynastie Lê Postérieure est alors fondée (.1 428 à 1 527 et 1 533 à 1 789.). Le pays reprend le nom de Dai-Viet et la capitale Thang-Long (.Hanoï.) prend le nom de Dông-Kinh (.Capitale de l’Est.), nom qui sera à l’origine du mot Tonkin. La lutte contre le Champa reprend en 1.441.

 

Au XVème siècle, Les mandarins, dont l’enseignement est basé sur le confucianisme, constituent une caste très fermée. Les lauréats au concours sont de préférence des gens de la capitale ou de ses abords. Au milieu du XVème siècle, Luong Nhu Hoc devient le père de l’imprimerie du Nam-Viet.

 

Champa :

 Ché Bông Nga profite des troubles au Nam-Viet pour lancer des attaques en 1 371 – avec la prise d’Hanoï -, 1 377, 1 378, 1 380, et 1 382, mais en 1.380 il ne parvient pas à piller la capitale viet. Après que Ché Bông Nga se soit fait tué suite à une embuscade, les troupes chams sont contrainte d’évacuer le Nam-Viet en 1 390.

 

Khmer :

 Face à la progression Thaï, Chan Ponhea Yat transfère la capitale à Lovek qui se trouve à 50 km de Phnom Penh.

 

Ayuthia :

 Ramasuen occupe le royaume de Sukhothaï en 1 378, ravage le royaume de Chiang Maï (.Lanna ou Lan Na.) en 1.390 et pille Angkor en 1.393. Boromaraja ll (.1.424 à 1.448.) s’empare et pille la ville d’Angkor en 1.431 et étend son territoire au détriment de la Birmanie et du Laos. Le royaume de Sukhothaï est annexé en 1 438. Ayuthia adopte de nombreuses pratiques khmères, entre autre, Boromaraja fait venir d’Angkor des brahmanes afin de pratiquer un rituel divin qui consiste à faire entrer dans la personne du roi Siva pour qu’il devienne un dieu-roi capable d’être en harmonie avec les forces cosmiques. Borommatrailokanat (.1.448 à 1.488.) hiérarchise la société et réorganise l’administration en s’inspirant de l’administration khmère.

 

Lan Xang :

 Suite aux exactions commises lors de ses conquêtes et les conscriptions excessives, Fa Ngoum est déposé par ses ministres et son fils, Sam Sen Thaï (.1 373 à 1 406.) est proclamé roi. Les querelles dynastiques font rage de 1.406 à 1 520.

 

Indonésie :

 En 1.389, Hayam Wuruk partage le Majapahit (.ou Mojopahit.) entre ses fils et sa fille, ce qui n’évite pas une guerre dynastique de 1 403 à 1 406. Bien que réunifié en 1 429, le Majapahit ne peut rétablir son hégémonie maritime dans la région face aux Ming et aux Portugais qui s’imposent entre temps.

 

Sumatra : Le voyageur vénitien Niccoló de’Conti (.voir Papauté.) a fait part de l’existence de rites cannibales à Sumatra. D’autre part le Sultan d’Aceh (.ou Atjeh.) multiplie est raids contre Malacca.

 

Philippines :

 A la fin du XIVème siècle des marchands introduisent l’islam dans les îles Sulu de l’archipel, puis cette religion se répand, mais elle s’implante que superficiellement.

 

Malacca (.ou Malaka.) :

 Parameswara, un prince hindou de l’ancien Srivijaya s’enfuit v 1 400 pour échapper à la domination du Majapahit et s’installe à Temasek, l’actuel Singapour, ou il tue le prince et s’empare du pouvoir. Ayuthia, suzerain de Temasek le met en fuite. Parameswara se réfugie plus au Nord-ouest et fonde v 1 403 Malacca. Il fait soumission au royaume d’Ayuthia à qui il verse un tribut en or, mais v 1 405 il préfère se placer sous la tutelle des Ming qui sont bien plus puissant. Il se convertit à l’islam et se fait proclamer sultan sous le nom de Megat Iskandar Shah (.1 415 à 1.424.). Malacca devient un grand port de commerce ou transite entre autres des épices telles que le poivre de Sumatra et la muscade des Moluques. Y font escale des vaisseaux chinois, javanais, arabes du Sudarabique et du Gujarat. Au milieu du XVème siècle les lois sont compilées dans un code « Lois de Malacca » qui réglemente les transactions.

 

Inde :

 Delhi : Après Firuz, les guerres civiles affaiblissent le pouvoir et l’état continue à se démembrer. Tamerlan en profite pour prendre Delhi en 1.398, 100.000 hommes sont massacrés, la ville est pillée et de nombreux prisonniers sont emmenés en esclavage. La peste achève d’anéantir la ville. Daulat Khan Ladi (.1 413 à 1 414.) est choisit comme sultan, mais il est renversé par Khizr (.1 414 à 1 421.) un gouverneur laissé en Inde par Tamerlan et qui ne possédait plus que le Pendjab. Se prétendant descendant du Prophète, il fonde la dynastie Sayyid (.1 414 à 1 450.) et Delhi s’acquitte d’un tribut versé aux Timourides. Mubarak (.1 421 à 1 434.) cesse les versements aux Timourides. Sous Muhammad (.1 434 à 1 445.) le pouvoir décline de nouveau et Ala ud-Din cède le pouvoir à Buhlul v 1 450.

 

Jaunpur : Khwaja Jahan refuse d’aider Delhi contre Tamerlan. Son fils adoptif, Mubarak Shah officialise l’indépendance de l’état v 1 399.

 

Malva : Dilawar Khan Ghuri gouverne v 1 390 et prend ses distances avec Delhi, puis se déclare indépendant.

 

Khandesh : Malik Raja Faruqi prend son indépendance vis-à-vis de Delhi v 1 382.

 

Gujarat : Muhammad Shah s’empare du pouvoir en 1 403 et se déclare indépendant. Son frère qu’il avait évincé s’empare du pouvoir sous le nom de sultan Muzaffar Shah (.1 407 à 1 411.).

 

Vijayanâgara : Harihara ll (.v 1.377 à 1 404.) prend le titre d’empereur et poursuit les conquêtes. Il est battu par les Bahmani en 1 399 et doit leurs verser un tribut. Ceylan, v 1445, est contrainte de verser un tribut au Vijayanâgara.

 

Le commerce vers l’Asie du Sud-est enrichit le Vijayanâgara. Les principaux échanges concernent les diamants, les rubis, la soie, la cannelle, le camphre, le musc, le poivre, le santal, etc…

 

Bengale : Ghiyas yd-Din Azam (.1 391 à 1 410 ) accueille Naraimekhla, roi de l’Arakan en fuite et tente en vain d’envahir ce royaume. Il développe le commerce avec la Chine. Nasir ud-Din Mahmûd (.v 1 438 à 1 459.) doit céder Chittagong à l’Arakan.

 

Bahmani (.ou Hyderabad.) : De multiples conflits opposent Bahmani au Vijayanâgara et au Malva.

 

Népal :

 Jayastithi (.1 382 à 1 395.) codifie le régime des castes et remplace les châtiments corporels par des amandes pour les petits délits. Yaksha Malla (.1 427 à 1 481.) étend le royaume vers l’est jusqu’au Sikkim, mais partage le pays entre ses quatre fils : Le Bhadgaon, le Banepa, le Katmandu (.ou Kathmandu ou Kastamandap.), le Patan.

 

Ceylan / Sri Lanka :

 Le Majapahit impose le versement d’un tribut v 1 445.

 

Japon :

 Ere Muromachi : Le shogun Yoshimitsu réussit en 1 392 à convaincre l’empereur « du Sud » Gokameyama (.1.383 à 1.392.) à remettre les emblèmes impériaux à l’empereur « du Nord » Gokomatsu (.1.382 à 1.412.) et met ainsi fin à la période dite « nam-bok-tchô ». Une importante révolte paysanne en 1 428 / 1 429 ébranle le shogunat.

 

Au début du XVème siècle, le commerce avec l’étranger s’ouvre à partir du port d’Osaka et des produits manufacturés sont exportés : des sabres ( dont la qualité est considérée supérieure aux sabres provenant de Damas ou de Tolède ), des éventails, des paravents décorés, etc… Les Ashikaga acceptent d’une façon formelle la suzeraineté chinoise dans le seul but de développer le commerce avec l’empire Céleste.

 

AUSTRALIE / PACIFIQUE :

 

Australie :

 Au XVème siècle, les bugis des îles Célèbes vont pêcher le long des côtes Nord de l’Australie.

 

AMERIQUE :

 

Amérique du Nord :

 Découverte de l’Amérique par un roi (.voir Orcades.).

 

Les Illini s’établissent v 1 400 dans la cité abandonnée de Cahokia.

 

Apaches / Navajo (.ou Navaho.) :

 Des Apaches s’établissent dans l’ancien pays des Pueblo et adoptent plusieurs de leurs coutumes. Leurs maisons avec toit terrasse en argile sont appelées Hogams. Ce territoire prend le nom de Tinetxah. Ils occupent le village de Nabaju (.Semailles.) qui leurs vaudra bientôt le nom de Navajo.

 

Alors que les « Navajo » restent établis dans cette région, d’autres tribus Apaches progressent vers le sud et le sud-est.

 

Mésoamérique :

 

Aztèques (.ou Mexicas.) :

 A partir de 1 350, la population augmente rapidement et la fin du siècle est marquée par la multiplication des villages, une extension des cultures jusque sur le flanc des collines, le développement de l’irrigation et la création de champs, nommés chinampas, sur les lacs peu profond au sud de la vallée de Mexico. Les étoffes servent de monnaies étalons et constituent la base de la fiscalité. Le papier à base d’écorce d’une certaine variété de ficus est utilisé pour la fabrication de livres à écriture pictographique. Les échanges se multiplient avec les Tarasques qui fournissent les Aztèques en obsidienne et en bronze (.cuivre / étain ou cuivre / arsenic.). Le successeur de Acamapichtli (.poignée de Roseaux / 1 376 à 1 396.), Huitzilhuit (.Plume de Colibri / 1.396 à 1.417.) fait allégeance à la principauté d’Atzcapotzalco, peuplée de Totonaques. Chimalpopoca (.Bouclier Fumant / 1 417 à 1 428.) devient puissant et le souverain d’Atzcapotzalco le fait assassiner. Itzcoatl (.serpent d’Obsidienne / 1.428 à 1.440.), secondé par son premier ministre Tlacaelel qui réforme l’état aztèque, fait alliance avec les villes de Texcoco et Tlacopán et soumet les Atzcapotzatl. Motecuhzoma ler (.Celui qui se fâche en seigneur / 1 440 à 1.469.), surnommé Ilhuicamina (.Archer du ciel.), soumet les Huaxtèques (.ou Huesteca.), les Mixtèques (.ou Mixteca.) et les habitants du Morelos.

 

Mixtèques / Zapotèques :

 Les derniers Zapotèques font alliance avec les Mixtèques pour s’opposer à l’avance des Aztèques. Malgré l’occupation du pays par ces derniers, la résistance se poursuit.

 

Maya :

 Mayapan est détruite en 1 441.

 

Cuba :

 Avant l’arrivée des Européens, l’île est peuplée de Ciboney et de Guanahatabey. Ils pratiquent la chasse et la pêche et son essentiellement nomades. Les Tainos, du groupe des Arawaks, cultivent des patates douces, des haricots, du tabac, etc… Les indigènes appellent leur île Cuba – voir chapitre 8 -.

 

Haïti :

 L’île est également peuplée de Ciboney, dans l’arrière pays et de Tainos qui vivent sur la côte.

 

Amérique du Sud :

 

Colombie :

 Certaines légendes parlent de géants venus de l’Ouest avec des embarcations de joncs tressés.

 

Chibcha (.ou Muiscas.) : Ce peuple est réparti du Sud-est de la Colombie au Nicaragua. Les Chibchas vivent en clans et n’ont jamais été unis. Ils cultivent principalement la pomme de terre. Sur les hauts plateaux, les villes sont fortifiées. L’une des capitales Bacatá, la future Bogota, est lors de l’arrivée des Conquistadors entourée d’une palissade de pieux. Les maisons sont des huttes circulaires en bois surmonté d’un toit conique. Ils travaillent l’or, l’argent et le cuivre.

 

Panches : les Panches sont cannibales et s’attaquent régulièrement aux Chibchas pour s’emparer de « proies ».

Inca :

  Au début du règne de Yahuar Huacac (.Celui qui pleur le sang.), l’empire est dévasté par une épidémie. Ensuite, les tribus du Nord, les Chancas fédérés avec les Huancas et les Pocras, s’attaquent à l’empire et marchent sur Cuzco. Viracocha qui a la peau claire et est légèrement barbue, fait appel à son fils Yupanqui pour repousser l’invasion. Son fils écrase les Chancas, puis s’empare du pouvoir sous le nom de Pachacutec (.Le réformateur du Monde / 1.438 à 1.471.) et est le premier à prendre le titre d’Inca (.empereur.). Il impose comme langue officielle le Quechua à l’ensemble des populations de l’empire. Pour faciliter l’intégration, il implante dans les nouveaux territoires des populations déjà incanisées. Les peuples rebelles sont déportés et intégrés à des populations soumises. Il décide de réduire le faste des classes dirigeantes et fait reconstruire et fortifier Cuzco. Pour faciliter l’administration de l’empire il complète le réseau routier qu’il fait daller, qu’il équipe de relais ou Tampus, sortes de caravansérails, avec dépôts de vêtements et de nourriture. L’Inca est divinisé. Qui conque s’adresse à l’Inca doit baisser les yeux, avoir les pieds nus et porter un fardeau, généralement symbolique. Il dirige un conseil. Il y a un gouvernement pour chaque province. La noblesse a de nombreux privilèges : exemption d’impôts, polygamie, a le droit de mâcher la coca et porte de la laine de vigogne. Elle porte aux oreilles un disque d’or et parle un langage propre, probablement un mélange de quecha et d’aymara. Des jeunes filles sont enfermées dans des ateliers de filage pour travailler la laine des troupeaux impériaux et sont susceptibles d’être choisi par les nobles comme concubines. Les artisans sont souvent attachés au service de l’Inca. Il y a la caste des gens du commun et celle des serviles (.ou Yana.). Les terres sont communautaires, une partie est cultivée pour l’Inca, une autre pour le Soleil (.ou clergé.) et le reste pour la population. Les villages doivent subvenir aux besoins des veuves, des handicapés et des vieux. L’Inca constitue des réserves pour l’armée et les paysans qui travaillent ses terres. Pachacutec étend l’empire vers le Nord et soumet de nombreux peuples : Huaras, Hiamachucas, Chinchas, Huarcus, etc…

 

 

CUZCO

 

Argentine :

Pampas : Entre Buenos Aires et les Andes vivent les Pampas, peuple nomade qui donnera son nom à la région.

Guaranis : Les Guaranis vivent entre l’Atlantique et les rios Parana et Paraguay. Ils ont refoulé au Paraguay les Charruas et au Nord de Buenos Aires, les Queriandes. Ils ont développé une culture de semi-nomades et cultivent courges, patates douces, manioc et maïs.

Brésil :

Les Gé vivent dans le Sud du Brésil et sont supposés être les premiers occupants du Brésil. Leur organisation sociale et leurs villages ont des affinités avec la culture de Tiahuanaco.

Au Sud de l’Amazone, les Tupinambas, du groupe des Tupi-Guaranis, sont des cultivateurs, guerriers et cannibales. Ils mangent leurs prisonniers. Ils croient au dieu créateur suprême ainsi qu’à la réincarnation.

 

Annexe

 

Jeanne d’Arc : Jeanne Aubry a affirmé avoir vu des fées près de « l’arbre aux Fées » dans un tout petit village, Domrémy, et que dans cette arbre d’aucuns disent avoir vu la guirlande de fleurs de Marie, mère de Jésus, et lors de son enfance Jeanne « la Pucelle » (.1.412 à 1.431.) a dansée autour de cet arbre. Jeanne d’Arc est une sainte femme qui entend dès l’âge de 13 ans des voix surnaturelles provenant de divers saints du panthéon de l’église catholique. La première vision est celle de l’archange saint Michel qui est entouré d’une cohorte afin de lui communiquer un message divin. Puis elle voie « sainte » Catherine et « sainte » Marguerite, toutes deux sont coiffées d’une riche couronne (.« saint » Paul dans le « Nouveau testament » prohibe les bijoux pour les femmes, étonnant, non.) et lui demandent de bouter les Anglais hors de France (.Jésus a enseigné la non violence, étonnant, non.), et elles affirment avoir été commanditées par Dieu pour la conduire et la conseiller. Ensuite les visions se multiplient pendant 5 ans, quelle patience d’ange, non ! Un tel phénomène n’est-il pas la preuve de sa sainteté ? Quoi qu-il en soit, il me semble que selon certains médecins des temps modernes, le fait d’entendre des voix est l’un des symptômes de la schizophrénie ! Enfin, Dieu ne lui ayant pas fourni de monture et trop indolente pour partir à pied, même avec l’aide du tout puissant, la Pucelle demande à Robert de Baudricourt, capitaine royal à Vaucouleurs, de l’aider. Puis en février 1.429 avec une escorte la « Sainte » part pour Chinon. Ses accompagnateurs ayant exprimés de la crainte au passage des terres bourguignonnes Jeanne leur rétorque « Ne craignez rien, mes frères du Paradis me disent ce que j’ai à faire ». La lettre de recommandation de de Baudricourt décide Charles de recevoir Jeanne - d’aucuns affirment que c’est Yolande d’Aragon qui aurait insisté au près de Charles VII pour qu’il accorde une audience à la pucelle.

Alors se produisit un nouveau « Miracle » : En février ou en mars 1.429 la Pucelle est introduite dans la grande salle du château de Chinon ou là, au milieu de 300 personnes, elle reconnu sans l’avoir jamais vu le roi qui tâchait de se dissimuler au milieu de ses courtisans, alors elle se dirigea vers le souverain et lui dit d’une voix claire – Très noble seigneur dauphin (.le roi n’ayant pas encore été couronné.), je suis venue et suis envoyée par Dieu pour apporter le secours à vous et à votre royaume. Reconnaissez que c’est « miracle ». La narration de cette entrevue a été faite par le grand maître de l’hôtel du roi en 1.453 lors du procès de réhabilitation de Jeanne. Mais que se rappelle-t-on plus de vingt ans après l’évènement ? Que peut affirmer une personne lors d’un procès qui souhaite disculper la personne qu’il veut défendre, la totale vérité, ou une vérité améliorée afin de mieux convaincre les jurés ? Certains historiens ont avancés que Jeanne était une parente du roi ? D’aucuns affirment que le bâtard d’Isabeau de Bavière et du duc Louis d’Orléans mort-né en 1.407 dans l’hôtel Barbette, ne serait pas mort et n’aurait été qu’une fille ! Selon certains, les voix qu’entant la pucelle serait celles de sa tante ! L’étendard de Jeanne serait une réplique de celui des templiers et elle aurait dit « il a été dans la peine, c’est normal qu’aujourd’hui il soit à l’honneur » !

Après cette prise de connaissance Charles accorde à cette étrangère sans titre, sans gloire, sans fortune (.une médiocre bergère.) et qui affirme avoir reçu un message divin comme le proclamèrent une multitude de personnes pendant cette période troublé, un entretien à huis clos pendant 2 longues heures ! Pourquoi cette discussion ne c’est-elle pas faite en compagnie des conseillés du roi ? Même le grand conseiller du moment, La Trémoille, est exclu de l’entretien ! Selon de nombreux historiens, Jeanne d’Arc n’était pas comme l’affirme l’Eglise une pauvre bergère, mais la fille d’une famille de paysans aisés de Domrémy dont la tâche habituelle n’était certainement pas de garder des troupeaux, mais les chrétiens ne sont pas à une imposture près pour faire avaler des couleuvres !

Ensuite cette pauvresse sortie de nulle part est logée comme un notable dans les appartements du donjon du Coudray du château de Chinon ! Peu après, selon les dires de la Pucelle lors de son jugement, un ange la précéda et fit la révérence devant le roi, puis remis à Charles, alors accompagné de La Trémoille et de Charles de Bourbon, une couronne.

Malgré un tel miracle le diabolique roi doute et envoie la Pucelle à Poitiers pour la faire expertiser par une armée d’évêques et d’inquisiteurs ! Les représentants de la « sainte » Eglise la reconnurent vierge, dévote et simplette ! Ainsi accréditée, Jeanne envoie en mars une missive aux Anglais qui stipule qu’« elle est ici venue de par Dieu pour soutenir le sang royal. Elle est prête à faire la paix, si vous lui faite raison, etc… ». Notez que Jeanne dans son message ne dit pas « je » comme une vulgaire bergère, mais « elle » comme le font les aristocrates !

Cette fille de rien reçoit le titre de Capitaine, on lui fournit un étendard et elle reçoit l’épée qui ce trouvait dans l’église Sainte Catherine de Fierbois et dont l’existence lui fut révélée, comme il se doit, par une vision !

Après la libération d’Orléans, Jeanne et son escorte remporte la bataille de Patay le 18 juin 1.429 ou, sans compter les innombrables blessés, il y eut 2 milles Anglais de massacrés au combat. Mais au fait, le tout miséricordieux au lieu de guider Jeanne dans ce combat sanguinaire n’a-il pas provoqué une apparition afin de demander aux Anglais de se retirer pacifiquement, lui qui prêche l’amour de son prochain, étonnant non ?

Le 8 septembre 1.429, Jeanne échoue lamentablement devant Paris, ses frères du Paradis l’on subitement abandonnés, étonnant non ? Ensuite ce n’est qu’une suite de déconvenues ! L’abandon du roi qui a pourtant été témoins de la remise de sa couronne par un ange en présence de Jeanne ? Mais si Jeanne est une bâtarde gênante pour la réputation de la royauté, pourquoi l’aurait-il sauvé ? Mais si Jeanne n’est rien, pourquoi devrait-on payer une rançon pour une simple roturière ? Les juges au procès de la Pucelle se demandent pourquoi a-t-elle baptisé dans enfants et pourquoi portait-elle une mandragore et n’a-t-elle pas fait appel à la sorcellerie pour connaître l’emplacement de l’épée ? Le troisième chef d’accusation est assez stupéfiant « Dire que l’on croit aux apparitions des anges comme l’on croit en Dieu est un péché contre la foi » ! Le douzième chef est sans recours « … tu es déclarée schismatique, apostate et hérétique opiniâtre ». Puis ce lamentable procès plus humiliant que jamais s’éternise, qu’elle torture morale infligée à une « sainte » et pas le moindre miracle pour venir en aide à la Pucelle ! D’aucuns pourraient penser que le bon Dieu est passablement sadique pour avoir toléré une telle chose, non ? Jeanne finit par signer sa rétractation, puis ayant de nouveau entendu des voix elle se rétracte. Elle est alors jugé relapse et est brûlée. Cette diablesse sera canonisée en 1.920, étonnant non ?

Autre miracle ou légende, 5 ans après l’exécution de l’hérétique, en 1.436, Jean et Pierre reconnurent dans une femme leur sœur Jeanne, dite la « dame des Armoises », et la considérèrent ressuscitée et cette certitude fut adoptée dans plusieurs villes de France.

Renaissance : Si arbitrairement l’on fait débuter la renaissance en 1 453, date de la prise de Constantinople par les Ottomans, cette évolution culturelle est attesté dés le début des années 1 400 à Florence. En effet dans ces années là, l’art (.architecture, sculpture, peinture.), se met à emprunter à la culture antique et présente une mutation qui va progressivement se propager à toute l’Europe. Mais nous avons aussi une diffusion de la philosophie (.Aristote, Platon.) qui va ouvrir de nouveaux horizons à la pensée. L’épanouissement florentin du XVème siècle est appelé « Quattrocento ». Le développement de l’artillerie ne fera qu’accélérer la disparition de l’architecture moyenâgeuse et favoriser cette « Renaissance ».

Lorenzo Valla (.1.407 à 1.457.) prouve que la « Donation de Constantin », qui léguait en héritage à l’Eglise le pouvoir temporel (.pouvoir religieux sur la politique terrestre.), est un faut, probablement rédigé au VIIIème siècle. Face à la colère du pape Eugène IV, il doit se réfugier temporairement en Aragon. Valla, favorable aux plaisirs du corp entreprend la réhabilitation de l’épicurisme, mais il ne sera pas suivit par la papauté !

Nicolas de Cuse (.1.401 à 1.464.) dans son « Traité de la Cocte Ignorance » publié en 1.440, affirme l’infinité de l’Univers, la pluralité des Mondes et le mouvement de la terre définit par l’épicurien Lucrèce. Il est le précurseur de Kopernik.

François Montcorbier à pour précepteur Guillaume Villon, il devient donc François Villon (.1.431 à 1.463.). Il suit un enseignement religieux ou la scolastique universitaire procède à des prospectives qui prévoient les conséquences déduites ou déductibles des jugements antérieurs, ce système de réflexion est caricaturé par Villon ainsi qu’un peu plus tard par Rabelais, mais ce mécanisme désuet sera repris par le grand philosophe français né aux Pays-Bas et parti finir ses jours en Suède, je veux dire Descartes qui récupérera le système pour en faire en 1.637 le « Discours de la méthode » !

Islam :

Sa’doddin Taftazāni (.1.322 à 1.390.), de tendance ash’arite, considère que Allāh participe avec l’homme à la réalisation des actes, tous actes sont engendrés par un processus très complexe ou le divin est créateur des actes humains, l’homme a donc le pouvoir concomitant de concrétiser le plan divin.

Abd-ar-Rahmān Ibn Mohammed Ibn Khaldūn (.1.332 à 1.406.) remplace l’Esprit-saint (.l’intelligence agente.) transcendant par la Raison universelle et chaque période historique n’est que le reflet des intérêts économiques du moment !

Artillerie : Selon l’historienne Adeline Rucquoi, c’est en 1.340 que sont utilisées pour la première fois des bombardes en Europe à la bataille de Salado en Ibérie. L’artillerie, tel qu’on la conçoit de nos jours apparaît en Chine vers 1 356 (.Une artillerie rudimentaire, vraisemblablement, préexistait dans ce pays depuis le XIème siècle selon l’historien Jean-Paul Roux.). Cet usage se propagera au Bengale au XVIème siècle. En Europe occidentale, l’artillerie se développe d’abord en Castille, puis nous avons vue qu’elle à permis de remporter la bataille navale au large de La Rochelle grâce au concours des Castillans. Ensuite l’artillerie est principalement améliorée en France pendant la guerre de Cent ans et contribue au redressement de la France à la fin du conflit, avant de se propager au reste du continent. L’ordre Teutonique adopte l’artillerie v 1.374. Au début les boulets sont en pierre, les boulets de fer n’apparaissent qu’au milieu du XVème siècle. En Europe orientale c’est l’empire Ottoman qui perfectionne le mieux cette machine de guerre et elle permettra à Mehmed ll de s’emparer avec aisance de Constantinople. A la fin du XVème siècle l’artillerie devient de plus en plus performante et sa mobilité accrue augment son efficacité. Les guerres changent de forme et les châteaux forts du Moyen-âge deviennent obsolètes. Les dépenses militaires s’accroissent et les petits états ne peuvent que s’incliner ou s’allier aux grandes nations.

 

POUR ACCEDER A :

 

Atlas historique universel

 

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Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


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Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

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A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


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