Le Vietnam face à la Chine et la France :

 

 

 

Article réalisé suite à la lecture de « Le trésor de Huê. Une face cachée de la colonisation de l’Indochine »

de François Thierry – éditions Nouveau monde – 2.014.

 

 

Influence culturelle de la Chine sur le Vietnam :

En Chine ainsi qu’au Vietnam l’année est composée de 12 mois lunaires et certaines année il y a un mois intermédiaire pour afin d’obtenir un rattrapage avec l’année solaire, et ce sur un cycle sexagésimal.

 

Pour l’achat de vivres les Vietnamiens utilisent la monnaie chinoise et pour les marchandises de l’or et de l’argent car le pays est un gros producteur d’or, minerait trouvé dans le lit des rivières et dans les montagnes.

 

Source Larousse sur le net
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Contexte antérieur à la colonisation européenne :

Pour les Chinois « Tianxia » est le territoire chinois civilisé. Au Sud c’est le domaine des tribus Yue, mot qui se prononce Viêt en Vietnamien. A l’époque de l’occupation chinoise sous la dynastie Qin (.ou Ts’in.) – 221 à – 206, le Tonkin était divisé en deux provinces : le Namhaijun – Commanderie de la mer du Sud -, et le Xiangjun – Commanderie des Eléphants -, actuel Guangxi. A la chute de l’empire chinois vers – 209 / - 206, Zhao Tuo (.ou Triêu Dà, nom du gouverneur chinois gouverneur chinois / voir chapitre 10.) avec l’aide de princes Viëts constitua le royaume du Nam Yue, ou Nam Viêt, ce qui signifie en chinois « Yue du Sud ». Ce royaume fut soumis par les Han et devint la province de Jioazhi (.ou Jiaozhou = Préfecture de Jiao.). Suite à une série de soulèvements la province obtint le statut de protectorat en 679 sous le nom d’Annan (.ou Annam en vietnamien = Sud pacifié.) en même temps que deux autres protectorats : l’Anxi – Ouest pacifié – et l’Andong – Est pacifié -. A la chute de la dynastie Tang le pays devient indépendant en 939 (.voit Nam-Viet chapitre 20.) sous le nom de Dai Cô Viêt (.Grand Viêt Suprême.), puis Nam-Viêt, puis en 1.054 Dai-Viêt (.Grand Viêt.). Hors pendant toute cette période cette région reste officiellement vassale et est toujours référencé sous le nom d’Annam. Le roi du Nam-Viêt continu de recevoir de l’empereur de Chine les brevets et les sceaux attestant de la légitimité du pouvoir.

Vue d’Europe, les Portugais au XVIème siècle donnent à cette région le nom de Quachymchyna, ou Quamchymchyna, et même Concamchina, est s’inspirant du vocable persan.

 

A la fin du XVIème siècle le pays se scinde en deux : le Dang Ngoaï au Nord et le Dand Trong au Sud ou les Nguyên installent leur capitale à Thuân-Háâ (.voit Nam-Viet chapitre 30.). C’est le missionnaire milanais Christophore Borri qui donna au centre de pays le nom de Cochinchine, région dirigée par les Nguyên, le Nord étant désigné sous le nom de Tunchim, ou Tunquin, déformation de Dông Kinh, ou Thang Long / capitale orientale en vietnamien qui est l’actuelle Hanoï, il faudra attendre 1.802 pour que le nom devienne Tonkin.

 

Source Larousse sur le net
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Epoque coloniale :

Lorsque les Français occupent le Sud en lui donnant le nom de Cochinchine, la partie restée indépendante fut nommée Annam avant de donner le nom de Tonkin à sa partie Nord au milieu des années 1.870.

Sous l’empereur Gia Long (.1.806 à 1.820 / voit Nam-Viet chapitre 34.) les lingots d’or sont fabriqués à l’ « Office des monnaies précieuses » qui a l’exclusivité du travail de l’or. Le travail de l’argent est autorisé dans les ateliers provinciaux et les manufactures privées. A partir de 1.826, sous Minh Mang (.1.820 à 1.841 / voit Nam-Viet chapitre 35.) les atelier provinciaux sont contrôlés par des fonctionnaires qui apposent sur les barres deux estampilles, puis à compté de 1.832 est ajouté sur les lingots le nom du règne, celui de la province et la date. Les faux-monnayeurs mélangent l’argent à de l’étain ou du zinc, ou encore constituent un noyau avec du cuivre, de l’étain ou du plomb. Alors à partir de 1.829 les lingots prennent la forme d’une mince plaque impossible à fourrer, mais cela n’empêche pas la production de faux lingots en plomb doré. A l’empereur Hien To, ou Thieu Tri (.1.841 à 1.847.) succède Duc Tông, ou Tu Duc (.1 848 à 1.883.).

 

Suite à l’ultimatum français pour la libération de deux missionnaires les forts viêts de Cuatlan (.ou Tourane.), actuel Da-Nang, sont bombardés. En représailles l’empereur peu avant sa mort décide en 1.847 de traiter tous les missionnaires comme des espions. Puis se disputent pour le pouvoir le fils aîné, Hong Bâo, et le second fils de l’empereur, mais le premier fils de sa seconde épouse, Hong Nhâm qui a le soutien du ministre de la guerre Truong Dang Qué. A la mort de Thieu Tri le ministre Truong place sur le trône Hong Nhâm, mais avant d’être emprisonné et exécuté Hong Bâo avait fait appel aux missionnaires qui en référèrent à Napoléon lll. Après avoir pratiqué des bombardements dans la baie de Tourane en 1.857 et 1.858, les Français débarquèrent à Saïgon au début de l’année 1.859. En juin 1.862, suite au traité de Saïgon, Tuc Duc abandonne la Basse Cochinchine et accorde la liberté de religion aux chrétiens.

 

Source Larousse sur le net
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Les taxes pratiquées sur l’opium en 1.865 rapportent aux Français 382.200 ligatures, les revenus des fermes de l’opium rapporteront en 1.878 pas moins de 696.482 ligatures.

Le « Ciel » ayant envoyé une série de signes néfastes : épidémie de choléra, attaque de sauterelles, inondation et famine, se multiplient les révoltes contre l’empereur considéré alors comme usurpateur. Parallèlement se développe le brigandage par des Viêts, mais aussi des Chinois, des Malais et des Khmers. L’empereur reconnaîtra en 1.867 devant les mandarins être responsable de ces malheurs. Mais les révoltes se poursuivent. Deux coups d’état sont matés, au second toute la famille de Hong Bao est massacrée en 1.866. Puis le pouvoir doit faire face à l’invasion d’ancien Taïping et à la pénétration française. Suite à la défaite chinoise de la « Grande Paix » (.Taiping Tianguo.) en 1.864, des bandes rebelles portant le nom de « Pavillon » se replient au Vietnam et s’affrontent pour le contrôle de territoires. Malgré une demande d’aide à la Chine ces bandes ne peuvent être soumises et le gouvernement impérial finit par concéder un commandement militaire à Liu Yongfu (.Luu Vinh Phuc en vietnamien.), au chef des Pavillons Noirs afin qu’il aide à chasser les Pavillons Jaunes et les Pavillons Blancs. Hors Liu Yongfu étant maître des hautes régions du Tonkin se conduit comme un souverain indépendant. Le pouvoir lui concédé alors le titre de commissaire militaire des province du Tuyên, du Hung Hóa et du Son Tây.

Du coté français un dénommé Jean Dupuis ayant obtenu l’autorisation de fournir les troupes du Yunnan en arme décide de transiter par le fleuve Rouge en passant par Hanoï alors que la navigation de ce fleuve est interdite aux étrangers européens. Dupuis décide de forcer le passage le 16 janvier 1.873 et arrive au Yunnan le 16 mars. L’année suivante Dupuis veut transporter du sel, ce qui est interdit, mais il obtient le soutien de l’Eglise catholique, un financement international et est aidé par un contingent français. L’empereur Tu Duc commet l’erreur en demandant au gouverneur de Cochinchine d’intercéder. Les troupes de Cochinchine se joignent alors aux force français du Tonkin et la citadelle d’Hanoï est prise d’assaut (.Il est à remarquer que les Français sont entés en guerre contre le Vietnam sans déclaration de guerre préalable ; et dire que dans les manuels scolaires l’on rabâche que les Japonais on fait cette horrible « faute » lors de leur attaque contre les USA, mais cette usage était fort courant de la part des pays colonialistes européens, alors qui a-t-il de choquant ? Les Japonais n’avait donc pas le droit d’agir comme des Européens ! Surtout que les Japonais ont bien fait une déclaration de guerre, mais au dernier moment, alors c’est quoi cette hypocrisie occidentale ?.). Les combats sont acharnés et les Français doivent renoncer à poursuivre leur avance et l’entreprise se termine le 5 janvier 1.874 par la convention Philastre ou un des membre de la famille impériale, Nguyên Van Tuong, obtient l’évacuation des troupes française. Mais le 15 mars 1.874 le traité de Saïgon autorise la navigation de Français sur le fleuve Rouge et l’ouverture des ports de Hanoï et Haïphong (.en septembre 1.875.) et de Quy Nhon (.en novembre 1.876.) et l’empereur est invité à faire appel aux troupes françaises en cas de difficulté, ce qui rapproche le Vietnam du statut de protectorat.

L’agressivité des membres de l’Eglise contre le pouvoir entraîne au début de 1.874 une violente répression contre les catholiques avec l’aval des mandarins vietnamiens, et l’empereur envoie des troupes contre le « Mouvement des lettrés » qui dénoncent la faiblesse de l’état avec l’aide de la marie française.

Sont réformés l’impôt foncier en 1.875, l’armée en 1.876, les examens en 1.879, mais ces transformations restent superficielles. Pour la majorité de la population la modernisation est une forme de soumission à l’envahisseur. L’ouverture des ports aux européens profite largement aux commerçants chinois et une compagnie de navigation chinoise créée en 1.873 inaugure en 1.878 une liaison commerciale Haïphong – Hongkong et traite directement avec la cour pour l’approvisionnement en riz et la hausse des prix qui en résulte engendre une famine sévère ainsi qu’une réduction de la population. Et une quasi insurrection générale au Tonkin éclate vers 1.882. Parallèlement se développe le commerce de l’opium.

Li Yangcai, un mandarin chinois en révolte, se réfugie au Vietnam à la fin de 1.878 et s’allie à des tribus montagnardes et les adeptes du Pavillon Jaune, puis se déclare l’héritier de la dynastie des Ly (.Li en chinois / 1.009 à 1.225.), alors le pouvoir Vietnamien préfère se tourner vers la Chine plutôt que demander de l’aide à la France. Li est battu et capturé en octobre 1.879.

Suite à l’arrivé au pouvoir des républicain en France les amiraux ne sont pas favorable à intervenir militairement et son remplacés en Cochinchine par un gouverneur civil, de La Myre de Vilers, et le chargé d’affaires à Huê, Paul Philactre est remplacé en juin par Rheinart, et à la tête du ministère de la marine et des colonies est nommé en février 1.879 Jauréguiberry. Puis l’intervention au Tonkin est reportée suite au problème tunisien. En novembre 1.879 le consul français à Haïphong soutien un Vietnamien catholique, Lê Bá Dinh qui tente de s’emparer du pouvoir au Tonkin en se déclarent l’héritier de la dynastie Lê qui régna de 1.428 à 1.789, mais le complot est éventé et il échoue. Au début des années 1.880 les Pavillons Noirs et des Chinois rançonnent les commerçants vietnamiens, français et chinois, et des pirates chinois rendent la navigation incertaine. Face à la passivité des Français la cour décide de se placer sous la protection chinoise et propose de verser un tribut à Pékin. Huë va jusqu’à s’approvisionner en armes et édifie des forteresses sur le fleuve Rouge.

Le nouveau ministre français de la marine et des colonies, l’amiral Cloué, constate en décembre 1.880 que l’ambassade Viêt est partie pour la Chine et elle arrive à Pékin en janvier 1.881. Les Chinois envoient une flotte au large du Tonkin. En juillet Paris vote des crédits pour le Tonkin. Suite à l’arrestation de deux Français par les Pavillons Noirs la garnison d’Hanoï est placée sous l’autorité d’Henri Rivière en avril 1.882 et les effectifs sont doublés. Comme Tu Duc est soufrant les Français se déploient et exploitent les rivalités au sein de la cour de Huê. Le 12 mars 1.883 Rivière s’empare d’Hongay ou les Britanniques, sous couvert de ressortissants chinois, étaient sur le point de s’emparer d’une mine de charbon. Paris octroie le 15 mai 1.883 un crédit de 5,3 millions de francs pour l’Indochine. La mort de Rivière le 19 mai 1.883 au pont de Papier provoque l’indignation et les effectifs sont portés à 4.000 soldats et une escadre est envoyée sur les lieux. Le 19 juillet Tu Duc décède après avoir désigné pour lui succéder un de ses neveux, le prince Ung Chân qui règnera sous le nom de Duc Duc et un conseillé fut choisi pour le seconder. Hors deux hommes du conseil, Nguyên Vân Tuong, qui est un diplomate avisé, et Tôn-that Thuyet qui est ministre de la guerre, sous prétexte d’une modification du testament font arrêter duc Duc en Juillet 1.883. Hors les deux putschistes ont chacun leur candidat au trône, mais Thuyet finit par imposer Hong Dât, le demi-frère de Tu Duc, et qui prend Hiêp Hoa pour nom de règne. Celui-ci distribue fait la fortune de sa famille. Le 18 août avec l’accord de pais l’amiral Courbet entre en guerre et dès le 20 des négociations sont ouvertes et le 25 août 1.883 par le traité Harmand le protectorat est imposé par la France. Hiêp Hoa tente de négocier avec les Français l’éviction des deux putschistes, mais son courrier est intercepté fin novembre, alors il est arrêté pour dilapidation du trésor, non respect des régents et trahison en faveur de la France. Il est contraint au suicide le 30 novembre 1.883, et le même jour Thuyet et Tuong imposent sur le trône Ung Dang, un des fils de Tu Duc qui prend pour nom de règne Kien Phuc, mais suite à la disparition de l’empereur le traité avec la France est jugé caduc. Thuyet qui a voulu affronter les Français subit une rude défaite, mais la résistance s’organise. Le nouveau général Millot met en déroute les Viêts et leur allier chinois. La Chine signe le 11 mai 1.884 le traité de Tien-tsin ou elle renonce à sa suzeraineté sur le Tonkin, et le 6 juin 1.884 Thuyet et Tuong signent le traité Patenôtre qui reconnaît le protectorat français, une garnison française s’installe à Huê et le sceau des Qing, le « Gia Long », signe de la vassalité des Vietnamiens vis-à-vis de la Chine est détruit, et le souverain est rétrogradé du titre d’empereur à celui de roi.

Suite à un accrochage anodin avec des Chinois la guerre reprend le 23 juin 1.884. Thuyet et Tuong qui espèrent un retournement de la situation empoisonnent le roi le 30 juillet et le prince Ung Lichagé âgé de 13 ans est porté sur le trône sous le nom de Ham Nghi alors qu’il n’est même pas un fils adoptif de Tu Duc, et sans l’accord de la France. Les difficultés face aux troupes chinoises provoquent la chute du ministère Jules Ferry. Mais affaiblie la Chine finit par signer le second traité de Tien-tsin le 9 juin 1.885 qui confirme les closes du premier traité.

Jules Silvestre directeur des affaires civiles et politiques du Tonkin a à sa solde de nombreux informateurs et devient conseillé des chefs militaires. Le dernier nommé est le général Philippe-Marie André Roussel de Courcy. Conformément aux espérances de Silvestre Thuyet et Uong font transférer le trésor impérial en juin 1.885 dans diverses provinces du Nord, au Laos et à Tân So, une ville nouvelle en construction et destinée à devenir la nouvelle capitale. Courcy consigne Silvestre à résidence à Hanoï et décide d’intervenir, il arrive à Huê le 2 juillet et multiplie les impertinences et organise une fête. Thuyet profite des réjouissances pour attaquer dans la nuit du 4 au 5 juillet, mais l’effet de surprise passé les Français reprennent l’avantage et le soir même Thuyet prend la fuite avec le jeune roi et une faible escorte tout en emportant 170 caisses de lingots d’argent, quelque caisses contenant barres et pièce en or. La fuite qui ressemble à une débâcle se conclue par la perte d’hommes et de métaux précieux lors de diverses péripéties. Pour échapper aux Français Thuyet passe au Laos en pleine époque des pluies. La Thaïlande qui est suzeraine du Laos interdit toutes aides aux fuyards. Thuyet continue sa fuite vers le nord et repasse au Vietnam début septembre. De son coté Tong se place sous la protection des Français. Huê est alors pillée pendant plusieurs jour par des soldats et une partie de la population ; disparaissent or, argent, bijoux, pièces ainsi que du mobilier funéraire. Les notables tentent de sauver ce qu’ils peuvent. Dans la ville les boutiques tenues par des Chinois sont également pillées par des Viêts. Le trésor du Palais, enfin ce qu’il en reste, est saisi sur ordre de Courcy, soit 15 tonnes d’argent et une tonne d’or. Après de petits succès, la troupe de fugitifs se replier vers le nord fin janvier 1.886 dans l’espoir d’obtenir l’aide chinois. Alors que le pays n’est toujours pas pacifié, Courcy évince Silvestre qui part pour la métropole. Suite à son autoritarisme Courcy est remplacé début janvier 1.886 par le général Warnet qui prend la direction de l’Annam et du Tonkin jusqu’à l’arrivé de Paul Bert le 27 janvier 1.886. Suite à des dénonciations les Français localisent et attaquent en février 1.887 le camps de Thuyet dans le Yên Huong, mais Ham Nahi et compagnie de Ngoc et de l’un des fils de Thuyet, Tôn-thât Dam ont fut. Hors Ngoc trahit et en juillet 1.888 Nghi est capturé, puis conduit à Huê. De son coté Thuyet arrive en Chine, mais discrédité il est placé en résidence surveillée et décèdera au Hunan en juin 1.913.

Suite à la chute de Huê des mandarins massacrent les chrétiens, désemparé Courcy fait appel aux compétence de Silvestre. Le 6 septembre 1.886 Nguyên Vân Tuong soupçonné à juste titre de double jeu est démis de ses fonctions de régent et exilé à tahiti. Le frère aîné de Nghi, Ung Ky, revient roi le 19 septembre sous le nom de Dông Khanh et les insignes royaux lui sont remis. Les œuvres d’art récupérées lui sont remises. Une part du trésor est distribué à de « pauvres » commerçants chinois, des médailles d’or sont distribués à titre de récompense aux officiers, le reste du trésor est restitué pour moitié au roi en 1.886 par Bert et 206 caisses (.192 d’argent et 14 caisses d’or.) sont envoyées à Paris en octobre. Sur l’invective du ministre la quasi-totalité des pièces sont fondues, ce ne sera qu’en 1.900 que les 68 lingots d’or, 80 médailles d’or, une roupie d’or, 4 lingots d’argent et 2 touchaux de laiton conservés sont légués au conservateur du musée des monnaies.

Le premier ministre du protectorat Si Nguyên Tūu Dô qui est également le beau-père du roi décède le 18 décembre 1.888. Alors afin d’affaiblir le parti des mandarins Bert s’appuie sur les riches propriétaires et les notables des provinces. Bert ferme les yeux sur les mandarins corrompus pourvut qu’ils soient à son service et est restitué au monarque royal 1,3 tonnes d’or et 14,6 tonnes d’argent. Si Bert réduit les prérogative du roi, son successeur, Paul Bitourd retire au roi tous pouvoirs sur le Tonkin et ne lui accorde qu’une infime partie des revenus de cette contrée. Le nouveau gouverneur par intérim de l’Indo-Chine, future Indochine, Etienne Richard ne laisse plus aucun pouvoir au roi qui devient un fantoche. Alors le monarque sombre dans une extrême mysticisme tout en s’adonnant à des débauches sadiques. Il se lance dans la reconstruction de Huê avec les trésors cachés par Miah Mang, pratique des prêts usuraires et se livre à divers trafiques. Le premier gouverneur général qui succède à Richard au printemps 1.888, Etienne Constans, réduit drastiquement les revenus du roi puis en septembre succède à Constans le baron Pierre-Paul Rheinart des Essarts. Malgré un traitement à la quinine et de quinquina, Khanh décède du palud le 28 janvier 1.889. La mère du roi fait vider le palais de toutes ses richesses, mais ce n’est qu’au bout de 3 jours que le conseille de régence interdit l’accès au palais et le résident Rheinart informe Yu Du, la reine-mère, que toutes les femmes du palais sont mises aux arrêts « jusqu’à ce que tout soit retrouvé ». Finalement des tonnes d’argents et d’or, ainsi que des bijoux et pierres précieuses sont retrouvés. Le palais regorgeait également de produit made in France : soieries, porcelaines, argenterie, meubles.

Le fils de Khanh, Bao Dao, est écarté au profit du fils de Duc Duc, Bao Lân qui devient roi sous le nom de Thanh Thai et qui est placé sous l’autorité du conseil de régence profrançais, chapoté par Rheinart. Le nouveau roi Thanh Thai (.1.889 à 1.907.) n’a plus aucune indépendance financière. Le résident supérieur obtient le 3 septembre 1.889 la gestion de la Ferme de l’opium et celle de la cannelle, puis en mars 1.892 il perçoit les taxes sur l’alcool, le riz, le sel, le tabac, les hydrocarbures, etc…, un tiers de ces revenus est reversé au trésor royal. L’accroissement du pouvoir français engendre de nouvelles révoltes, qui seront réprimées sans aucun ménagement, en Annam qui dureront jusqu’en 1.895 et au Tonkin jusqu’en 1.897. Les chefs de ces révoltes furent décapités en public et leurs têtes furent exposées dans des paniers. A compté du 8 juin 1.900 l’Union Indochinoise à la main mise sur toute la finance du protectorat.

Le nouveau roi est encore plus sadique que son prédécesseur avec les femmes. A la fin de l’année 1.898 le roi se défait de 27 tonnes d’argent afin de les convertir en livre sterling, transaction effectuée par la banque d’Indochine. En utilisant en 1.899 un document saisi en 1.888 sur Ham Hghi, l’on découvre 5 caches dont 4 – l’une des caches aurait été vidée par Dong Khanh –recelaient lingots et pièces près du palais de Huê, soit environ 15 tonnes d’argent ; le contenu de la deuxième cache est distribué à la famille royale, le reste est versé au trésor public. Le 29 juillet 1.907 Thanh Thai est déposé au profit de son fils âgé de 7 ans, Vinh San, qui régna sous le nom de Duy Tan.

Suite à sa victoire sur les Russe en 1.905, le Japon devenu une référence pour les orientaux, accueille volontiers divers nationalistes asiatiques et envoie des correspondants dans les pays colonisés. Au Vietnam le mouvement réformiste dirigé par le prince Cuong Dé qui c’est réfugié au Japon, prend de l’ampleur surtout avec l’augmentation des corvées fin 1.907. Emerge également un mouvement républicain qui deviendra important après la révolution chinoise de 1.911. En février 1.912 Phan Bôi Châu fonde à Canton la Ligne pour la restauration de Vietnam et s’infiltre au Tonkin. Bientôt le jeune roi s’intéresse au mouvement réformiste alors que les tensions montent. En 1.915 les autorités françaises, contre l’avis du roi, entreprennent de chercher dans le palais une nouvelle cache de métaux précieux. Le roi finit par s’engager au coté des réformistes qui ce trouve être infiltré par les services de renseignements français. La cour redoutant la suppression de la monarchie propose comme nouveau roi Bao Dao, un fils de Khanh, qui est intronisé le 17 mai 1.916 sous le nom de Khai Dinh (.qui signifie « Ouvre la Stabilité ».). Celui-ci accepte la suppression de l’enseignement traditionnel. La France satisfaite du nouveau monarque lui restitue le titre d’empereur et lui accorde un certain faste. Hors les fêtes, la construction et la restauration d’édifices, ainsi que divers autres dépenses de la cour ruine la monarchie. Khai Dinh atteint de la tuberculose fait introniser son fils Vinh Thuy avant son départ pour faire ses études à Paris. Il décède le 6 novembre 1.925 dans l’indifférence de la population. Son fils prend Bao Dai (.qui signifie « Protége la Grandeur ».) comme nom de règne et est couronné le 8 janvier 1.926, puis poursuit ses études à Paris. Avec la monté de la contestation Bao Dai rentre au Vietnam en septembre 1.932, mais trop moderniste les Français l’écarte du conseil en septembre 1.933. En 1.934 l’empereur épouse une ultra catholique, Marie-Thérèse Nyuyên Hûu Thi Lan qui devint impératrice sous le nom de Nam Phuong. Se multiplient à la cour rites confucéens, cérémonies officielles, sport et chasses.

Les ouvriers dans les mines, les manufactures et les cultures d’hévéas sont réduits pratiquement aux « Travaux forcés » et les partis Nationaliste, fondé en 1.927, et Communiste, fondé en 1.929, n’ont pas de mal à recruter. Aux révoltes sont opposés bagne et exécutions. A cette époque les espions japonais sont déjà présents au Tonkin, en Cochinchine, au Cambodge, ainsi qu’au Siam. Matsushita Mitsuhiro est même présent à Hanoï dès 1.913. Il faudra attendre 1.938 pour que la France et les USA arrêtent les espions japonais.

L’amiral Decoux, avec l’aval de Pétain, collabore avec les Japonais qui s’installent dans les ports et les villes et y implante sa police politique : la Kempeitai. Le 9 mars 1.945 les Japonais mettent un terme au pouvoir français et Bao Dai déclarent le 12 mars le Vietnam indépendant, qui toutefois se retrouve sous protectorat japonais. Dès le 17 août 1.945 le Viêt-minh s’empare du pouvoir à Hanoï et Bao Dai est nommé par Hô Chi Minh conseiller suprême le 4 septembre.

 

Bao Dai part pour la Chine le 16 mars 1.946, à Hongkong le 15 septembre 1.966, puis pour la France en juin 1.948. En mars 1.949 la France accepte de céder la Cochinchine à l’Annam dans le cadre de l’Union Française et Bao Dai est nommé « Sa majesté le chef de l’Etat ». Il s’installe à Dalat, mais l’instabilité politique demeure. En 1.950 la France accepte de négocier avec le Viêt-minh et la France abandonne Bao Dai lors des négociations à Genève le 20 août 1.954. En octobre 1.955 le Sud-Vietnam se proclame indépendant. Divers notables dont Bao Dai spéculent sur la piastre en achetant à bas prix une monnaie qu’ils revendent à l’office Indochinois des Changes au taux officiel qui est surévalué et ce de 1.946 à 1.953. Bao Dai décéda en France en 1.997.

 

 

POUR ACCEDER A :

 

Atlas historique universel

 

cliquez sur :

 

 http://atlas-historique-universel.jimdo.com/

 

  

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Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


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Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

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A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


Chez le même éditeur voir les autres ouvrages sur les religions

 

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Editions H & O
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