Alexandre le Grand :

De – 336 à – 301 :

 

AFRIQUE :

   Egypte :

  Période Macédonienne : L’arrivée d’Alexandre en - 332 est ressentie par les Egyptiens comme une libération du joug perse. Il se rend au sanctuaire d’Amon sis dans l’oasis de Siwa (.ou Siwah.) et se fait reconnaître comme étant le fils d’Amon / Zeus par l’oracle de, puis est intronisé pharaon au temple de Ptah à Memphis, avant de repartir pour la Mésopotamie en - 331.

   Alexandre envoie Anaxicrate explorer la mer Rouge. Ce dernier s’empare d’un chargement de myrrhe et d’encens au pays des sabatéens.

   Période Ptolémaïque – 323 à – 30 : Après la mort d’Alexandre (.voir Macédoine / guerre des Dialoques.), Ptolémée (.ou Ptolemaios.), fils de Lagos, qui assure le gouvernement d’Egypte s’empare du pouvoir sous le nom de Ptolémée Sôter (.le sauveur / classifier ler par les historiens / – 305 à - 283.) et fonde la dynastie des Lagides. Il recueille la dépouille d’Alexandre qui aurait du être inhumée normalement en Macédoine. Il annexe la Cyrénaïque, favorise la venue de scientifiques, développe la culture hellénistique et crée le dieu Sérapis. Il fonde la ville de Ptolémaïs en Haute-Egypte. En – 307 Démétrios de Phalère chassé d’Athènes vient se réfugier en Egypte. Alexandrie devient le premier port de commerce de la Méditerranée. Le sol de l’Egypte était la propriété de pharaon, cette tradition est maintenue sous les Lagides. Alexandrie devient la capitale des plaisirs et du vice.

   Manéthon (.ou Manethos.) rédige « Aiguptiaka », chronique qui divise le passé égyptien en 31 dynasties, fractionnement encore en vigueur de nos jours.

   Les Lagides écartent du pouvoir politique les Egyptiens de souche qu’ils jugent inférieurs au Grecs – cet ségrégation s’accentuera sous l’occupation romaine -. Les Grecs introduisent l’usage des bains à tholoi en Egypte et n’y seront concurrences par les bains romains qu’à partir du llème siècle de notre ère. Au niveau de la religion, les Grecs associent les dieux égyptiens à leurs divinités : Amon – Zeus, Horus – Apollon, Thot – Hermès, Osiris / Apis – Sérapis (.dieu inventé par les Ptolémées et constituant l’union des dieux égyptiens Osiris et Apis / Asar-Hapi.), Isis – Aphrodite, Ptah – Héphaïstos, Khousou – Héraclès, etc… Les festivités osiriennes sont célébrés dans de nombreux sanctuaires, et plus particulièrement dans ceux qui sont supposés détenir enfoui dans leur nécropole l’un des membres d’Osiris et Isis regardée comme mère de tous dieux bénéficie de se succès, elle devient la déesse suprême. Isis est représentée donnant le sein à son fils Horus, cette déesse mère devient également la protectrice des navigateurs, ce qui va favoriser la propagation de son culte dans toute la Méditerranée.

   Cyrénaïque :

   Cyrène fait spontanément sa soumission à Alexandre en - 331. A la mort d’Alexandre le Spartiate Thibron tente de s’approprier la Cyrénaïque, il est battu par le lieutenant de Ptoléméeen, Ophellas, en - 322, il en est nommé gouverneur et la Cyrénaïque est annexée à l’Egypte en - 321. Ophellas fait alliance avec Agathode contre Carthage, mais il est trahi par son allier qui le fait exécuter en - 309.

   Garamantes :

   C’est v – 300 que la nécropole d’el-Kraieg est abandonnée. Y succède la période des tumulus royaux (.v - 300 à v + 350.), probablement suite au passage de influence des Egyptiens à celle des Puniques.

 

 

                                                            Nécropole d’EL-KRAIEG

 

 

 

   Carthage :

   Agathode de Syracuse afin de s’opposer aux ambitions de Carthage passe en Libye en - 310 et contraint la cité punique à renoncer à ses vues sur la Sicile et à payer une indemnité.

EUROPE :

   Les conquêtes d’Alexandre permettent aux Européens de mieux cerner la provenance de la soie que les multiples intermédiaires jalonnant la « Route de la soie » se gardaient bien de divulguer.

   Grèce :

  Macédoine : Alexandre lll entreprend en – 334 une campagne contre les Gètes et pacifie les Illyriens en révolte, puis rase Thèbes en rébellion, 6 000 hommes sont assassinés et 30 000 personnes sont vendus comme esclave. Après avoir détruit Thèbes Alexandre demande à Cratès s’il devait reconstruire sa ville natale et le philosophe de lui répondre « Et pourquoi le faudrait-il ? Il y aura bien encore un autre Alexandre pour la détruire » ! En – 334 Alexandre donne la régence à Antipatros (.ou Antipater.), puis attaque la Perse (.voir Perse.). Antipatros assure la sécurité sur les frontières, fait face à l’opposition spartiate (.voir Sparte.) et envoie régulièrement des conscrits à Alexandre. Selon certaines sources Alexandre aurait exigés des cités grecques le culte divin en 324 (.voir « Les Cyniques grecs / livre de poche page 257.).

  Guerre des Diadoques (.Successeurs de – 321 à – 301.) : A la mort d’Alexandre un conseil de régence est constitué en attendant la majorité d’Alexandre ll, fils juste né de Roxane. Le demi-frère d’Alexandre Arrhidaios, un simplet, est nommé roi sous le nom de Philippe ll (.il sera assassiné en - 316 par Olympias mère d’Alexandre.) et est placé sous la tutelle de Kratéros (.ou Cratère.) et d’Antipatros qui veulent préserver l’héritage d’Alexandre, mais les rébellions se multiplient. Démosthène et Hypéride organisent le soulèvement d’Athènes et de ses alliés, Antipatros est assiégé dans Lamia en – 323, mais après que le général athénien Léosthènes soit tué, il peu desserrer l’étreinte grâce à du renfort et écrase l’armée athénienne à Crannon l’année suivante. Le plus réputé des officiers d’Alexandre, Perdiccas, veut succéder à Alexandre, mais il est battu dans le delta du Nil et est assassiné par Peithon et Séleucos en - 321. Peu après Kratèros meurt au combat et à Triparadeiros en haute Syrie, Ptolémée, Antigone le Borgne (.ou Antigonos Monophthalmos.) et Antipatros se partagent la régence, mais en – 320 Antigone revendique le pouvoir. Ptolémée, Lysimaque, Cassandre fils d’Antipatros mort en - 319, et Séleucos se coalisent contre lui en – 315. En – 311 un compromis est arrêté : Cassandre garde la Macédoine jusqu’à la majorité d’Alexandre lV, Lysimaque garde la Thrace jusqu’à sa mort en - 281, Ptolémée l’Egypte, l’Arabie et la Libye, Antigone l’Asie Mineure, Séleucos la Babylonie et la Perse. La Grèce devient autonome. La guerre reprend rapidement car Antigone le Borgne veut s’approprier l’empire d’Alexandre et tue Eumène en – 316. Le fils d’Antigone le Borgne, Démétrios Poliorcète est battu à Gaza en – 312, mais prend Athènes en – 307, à Chypre remporte la bataille de Salamine en – 306, puis obtient la soumission de Rhodes en  - 304. Cassandre fait exécuter Alexandre lV, Olympias et Roxane en – 310. Lors de la bataille d’Ipsos en - 301, Antigone le Borgne est battu et trouve la mort, Démétrios est en fuite. Les vainqueurs : Cassandre, Lysimaque, Séleucos et Ptolémée, définissent les frontières. Des guerres larvées liées au partage de l’empire subsisteront jusque v – 280.

  Macédoine (.suite.) : Cassandre soumet Athènes et y place Démétrios de Phalère comme gouverneur (.voir Athènes.). Nous avons vu que Cassandre succède à son père en  - 319 et liquide la famille d’Alexandre en - 310. Le fils d’Antigone le Borgne, Démétrios Poliorcète (.Preneur de villes.) chasse Démétrios de Phalère d’Athènes en - 307 et bat Cassandre près des Thermopyles. Cassandre prend le titre de roi en – 305. Après la victoire d’Ipsos à laquelle il participe en – 301, il obtient les territoires grecs que possédait Antigone.

  Sparte : Les guerres ont affaibli Sparte qui est passé de 8 000 citoyens en – 480 à seulement 1 000 en – 331. Sparte qui a gardé depuis - 338 une large autonomie au sein de la Macédoine se rebelle pendant la campagne perse. Le roi Agis Ill (.338 à 331.) constitue en – 331 une coalition avec l’Achaïe, Elis et Mantinée, mais il est battu et tué à la bataille de Mégalépolis en – 331. Vu les faibles effectifs suite aux défaites de Leuctres et de Mégalopolis les officiers ne sont pas dégradés, mais Sparte doit faire allégeance. Le roi Areus (.- 305 à – 269.) ainsi que son fils Acrotatos cherchent à égaler les richesses de la cour perse.

  Athènes : Après une tentative de soulèvement contre les Macédoniens,  Hypéride est condamné à mort en – 322 et Démosthène est pourchassé. Ce dernier s’empoisonne dans le temple de Poséidon de l’île de Calaurie. Athènes passe sous l’autorité de la Macédoine en – 320 et fait exécuter l’orateur Démade qui a trahi la confiance de son père.

  Epire : Ce royaume se constitue au IVème siècle. Alexandre, roi d’Epire vient en aide à Tarente, menacée par les Lucaniens, en – 334, et les Messapiens et soumet le sud de l’Italie, mais il est tué par les Lucaniens en – 331.

  Thrace : A la mort d’Alexandre Lysimaque (.- 306 à – 281.) est maître de la Thrace et se proclame roi en – 306.

  Rhodes : En – 311, Rhodes développe une politique de dialogue avec les « dialoques » et refuse en – 306 d’aider Antigone et Démétrios à chasser Ptolémée de Chypre. En – 305, Démétrios décide de faire le siège de Rhodes qui reçoit l’aide de Ptolémée, de Cassandre et de Lysimaque. Suite à des négociations, Rhodes fait virtuellement soumission à Démétrios en - 304.

  Grande-Grèce : A la mort de Timoléon en – 317, Agathocle (.ou Agathodès.) s’empare du pouvoir, fait massacrer les 600 membres de la boulé, instaure sa tyrannie, redistribue les terres et impose son autorité sur toutes les cités grecques en - 314. Il s’allie avec Ophellas de Cyrène pour combattre les Carthaginois, mais il est battu et doit se replier sur Syracuse, alors il organise une expédition qui débarque au cap Bon en - 310 et qui va menacer Carthage, mais le conflit s’enlise et se termine sur un statu quo. Agathocle prend le titre de basileus en - 305.

  Langue grecque : C’est suite à la domination de la Macédoine sur l’ensemble du monde grec et le développement du commerce que se constitue la « koinè », c'est-à-dire l’uniformisation de la langue grecque.

   Etrusque & Rome :

   De – 311 à – 264 la guerre romano-étrusque aboutit à l’annexion de l’Etrurie par Rome. La noblesse Etrusque n’a pas présenté d’unité face à son adversaire et dans certaines villes en proie à des troubles sociaux, la noblesse a préféré pactiser avec l’ennemi. La langue étrusque deviendra une langue morte à la fin du ler siècle av. J.C..

   Rome :

   Au IVème siècle les plébéiens s’enrichissent et peuvent ainsi accéder à la vie politique. A la fin du IVème siècle le troc fait place à des lingots utilisés comme monnaie. Le port d’Ostie est aménagé v - 335 et la marine romaine prend forme. Après la défaire romaine aux Fourches Caudines la seconde guerre Samnites (.- 328 à – 312.) reste indécise. Lors de la troisièmeguerre Samnites (.- 310 à – 291.) le consul Fabius Maximus Rullianus bat les Etrusques en - 310 qui se sont impliqués dans cette guerre, Les Samnites avec leurs alliers celtes, les Sénons battent les Romains à Arretium ( Arrezo ), mais les Sénons sont refoulés ou massacrés. Ensuite, les Romains remportent la bataille de Sentinum contre les Samnites en - 295, enfin ils occupent le Samnium, le Picenum et la Sabine.  De – 332 à – 329 Rome doit faire face à une ultime offensive Celte, mais ces derniers finissent par signer un traité de paix de 30 ans.

   Gètes :

   Alexandre le Grand les attaque en - 335, mais ne peut les soumettre. Sous l’influence grecque, les Gètes adoptent la monnaie et le tour du potier à la fin du IVème siècle.

   Celtes :

  Téne : Les Celtes des Balkans envoient en – 335 une ambassade à Alexandre lors de sa campagne contre les Gètes et en – 323 lors qu’il est à Babylone. Après – 320, l’influence cultuelle celte qui se fait sentir dans le Sud de l’Ukraine est probablement accompagnée d’une faible migration. En - 310, les Celtes de Cambaulex pillent la Thrace.

ASIE :  

   Perse :

   En – 334, Alexandre (.Iskandar pour les Perses.) passe en Anatolie, les satrapes d’Anatolie sont battus à la bataille de Granique en – 334 et les villes grecques sont libérées. Toutefois Halicarnasse ayant opposé une résistance à l’envahisseur est rasée sur ordre d’Alexandre. Les Perses contrent attaquent et reprennent Chio et Mytilène dans l’été – 333, mais Darius lll est battu à Issos la même année. En – 332 Alexandre envahit la Syrie, mais la ville de Tyr refuse de se soumettre. Alexandre, après la prise de Tyr, pour se venger, fait crucifier 2 000 personnes et en déporte 30 000 pour les vendre comme esclave. Gaza qui résiste est prise en octobre, tous les militaires sont exécutés et les civiles sont vendu. En – 331 il s’empare de l’Egypte, reçoit des prêtres le titre de fils d’Amon et fait construire la ville d’Alexandrie. Il retourne ensuite en Syrie en – 331, d’abord l’armée macédonienne qui rencontre pour la première fois des éléphants de guerre est effrayée, mais après avoir sacrifié à la déesse de la Peur, Alexandre défait l’armée de Darius à Arbéles (.ou Gaugamèles.). Alexandre s’empare de Babylone (.ou Alexandre sacrifie au dieu Mardouk.), puis de Suze. En – 330 il s’empare de Persépolis qu’il pille, s’empare du trésor (.gaza en perse.) fait incendier la ville et fait massacre les prisonniers trop nombreux. Ce serait selon Plutarque au cours d’une beuverie que des prostitués auraient incité à l’incendie de Persépolis, mais selon une autre source se serait Thaïs, l’épouse du général Ptolémée, qui aurait poussé à cet acte. Darius en fuite est assassiné en juillet par Bessos satrape de Bactriane qui prend le titre de roi sous le nom d’Artaxerxès et rallie l’Est de l’empire. Suite au décès de Darius de nombreux satrapes se rallient à Alexandre et ce dernier afin de plaire à ses nouveaux compagnons d’armes adopte le faste du « Roi des rois », il veut imposer la « proskynèse », cérémonial ou selon certains, les visiteurs doivent simplement s’incliner devant Alexandre, d’autres affirment que les soldats grecs se refusent de poser un genoux au sol, voit se mettre à plat ventre devant leur chef (.il est possible que la proskynèse eut comportée plusieurs formes de révérences en fonction du rang du visiteur.), quoi qu’il en soit Alexandre doit renoncer à ce cérémoniel devant l’insistance de ses troupes. Bessos est pris et exécuté par Alexandre en – 329. L’historien et philosophe grec neveu d’Aristote, Callisthène (.- 360 à – 328.) ayant accompagné Alexandre en Asie, refuse publiquement de rendre hommage au tyran en tant qu’empereur divinisé à la façon perse, ce qui lui vaut torture et exécution. Spitaménès de Bactriane combat Alexandre, mais il est tué par ses allées Massagètes en – 327. Alexandre renonce à soumettre Pharasmonès roi du Khwarezm. Alexandre épouse Roxane la fille d’Oxyarte, satrape de Bactriane. La Sogdiane n’est qu’a moitié pacifiée quand Alexandre la quitte. Ensuite, lors de la traversée de l’Afghanistan actuelle, l’armée grecque est harcelée par des raids et des embuscades. Selon certaines sources se serait un réfugié indien, Chandragupta, qui aurait conseillé à Alexandre de marcher contre le Magadha en décadence. En – 327, Alexandre arrive dans la vallée de l’Indus mais en – 326 ses officiers refusent de conquérir la vallée du Gange, d’aucuns pensent que ce refus ne serait que légende ? Quoi qu’il en soit, il retourne en Mésopotamie. En – 325 Alexandre intègre à son armée 30 milles « épigones », des soldats Perses et renvoie une partie de ses vieux soldats ce qui provoque une nouvelle vague de protestations, dite « sédition d’Opis ». En février – 324 il organise les « Noces de Suse » ou 80 officiers macédoniens épousent les filles de la noblesse perse, Séleusco se marie avec la fille de Spitaménès, satrape de Sogdiane et Alexandre prend pour seconde épouse l’une des filles de Darius. Au début de – 323 le mécontentement s’installe dans l’armée grecque qui reproche à Alexandre de vouloir installer le pouvoir macédonien à Babylone. Alexandre est affaiblit par les repas pantagruéliques et les beuveries et meurt en juin – 323, peut-être de la malaria.

   Pont :

   Le Perse Mithridate ler prend le titre de roi en – 302 et son royaume deviendra complètement indépendant v - 280.

   Cappadoce :

   Ariarathe ler se proclame roi en – 321 sous Alexandre, mais il est assassiné. Ariarathe ll (.- 306 à – 280.) prend le pouvoir avec l’aide d’arméniens.

   Séleucides :

   Séleucos Nicator (.le Vainqueur.) satrape de Babylonie de – 321 à – 316, puis de – 312 à – 305. Les provinces de Merv, Margiane et de Bactriane obtiennent une large autonomie. En – 317 Chandragupta occupe les provinces du Penjab et du Sind. En – 305, Nicator fonde la dynastie des Séleucides. Il préfère négocier v - 305 avec la dynastie Maurya, il cède officiellement la vallée de l’Indus et reçoit en compensation 300 éléphants de guerre, une épouse et son pouvoir est confirmé en Arachosie et en Gédrosie. Comme à l’époque perse, l’empire est divisé en satrapies et en - 307, la capitale est transférée de Babylone à Séleucie qu’il a fait construire. Après la victoire d’Ipsos en – 301 Séleucos obtient la Syrie du Nord, puis fait construire une seconde capitale Antioche en - 300. Le réseau routier est réorganisé et le pays s’enrichit grâce au commerce avec l’Inde, la Chine et les nomades du Nord.

   Médie Atropatère :

   Après la mort d’Alexandre, le Nord de la Médie est sous le contrôle d’Atropatès qui se déclare indépendant en - 323. Atropatère ou Aterpatan en perse, ce nom est à l’origine du mot Azerbaïdjan.

   Nabatéens :

   Les Nabatéens sécurisent la route de l’encens et y installent des étapes dont la principale deviendra Pétra. A partire de – 312, les Nabatéens s’opposent à l’empire Séleucide afin de préserver leur indépendance. Le Sinaï passe sous leur contrôle et créent un comptoir à Qasrawet, à seulement une vingtaine de kilomètre à l’est de Péluse. Ils multiplient les inscriptions qui restent sommaires. Contrairement aux Hébreux, aux Palmyréniens et aux Safaïtes, les Nabatéens ne s’attardent pas à faire mention de leur généalogie.

   Chypre :

   En – 333 l’île se libère du joug perse. En – 323 Ptolémée envahit Chypre, mais la résistance reste active jusqu’en – 295.

   Chine :

  Dyn. Tchéou orientaux (.ou Tong Tcheou, ou Dong Zhou / - 771 à - 256 :

 

  ● Période des royaumes combattants – 453 à – 221 : En – 335 les princes Houei du Wei et Siuan du Ts’i lors de l’entrevue de Siu-Tcheou se reconnaissent mutuellement le titre de roi (.wang.). Le roi de Tch’ou(.ou Chu.), Wei (.- 339 à – 329.) détruit le royaume Yue en – 333 et occupe l’ancien territoire des Wu et le peuple Yue se scinde en de multiples petites principautés. Début ensuite une guerre de 10 ans entre le Tch’ou(.ou Chu.) et le Qi (.ou Ts’i.). Ce dernier est battu avec son allier le Wei à Siang-ling en – 323, mais suite à l’entremise du Ts’in (.ou Qin.) la paix est conclue et ce dernier impose son protectorat sur le Wei.

  Le prince de Ts’in (.ou Qin.), Hiao étant son territoire vers le fleuve jaune à partir – 332, puis en – 328, son domaine progresse vers l’est en repoussant les barbares des steppes et son successeur, Houei-Wen (.ou Huiwen / - 337 à – 311.), prend le titre de roi en – 325, ou - 324. Après avoir imposé son autorité au Wei en – 323, il soumet le Chou ou Pachu, ou pays des Ba (.il semble que les Tujia de langue sino-tibétaine imprégné de nombreux mots han sont les descendants des Ba.) en – 316. Afin d’endigué la prolifération des orphelins, l’abandon d’enfant devient un crime dans le royaume des Ts’in.

  En – 307, les Zhao (.ou Tchao.) créent un corps de cavalerie pour lutter contre les nomades.

  Toutefois le roi de Wei, Siang, parvient à s’émanciper en – 319 avec le soutien du Qi (.ou Ts’i.) et du Tch’ou(.ou Chu.) et une nouvelle ligue est constituée avec le Han, le Zhao (.ou Tchao.) et le Yen (.ou Yan.) au moment ou les Hiong-Nou (.ou Huns.) reprennent leurs raids vers le sud. La direction de la ligue ayant été attribuée au Tch’ou(.ou Chu.), le Qi (.ou Ts’i.) déçu se refuse de participer aux engagements militaires et l’armée de la ligue est refoulée dans la passe de Han-kou par les Ts’in (.ou Qin.) en - 318. En – 314 le Han est battu et doit se soumettre au Ts’in (.ou Qin.) tout comme le Wei en – 312.

  A la fin du IVème siècle le Yen (.ou Yan.) menacé sur sa frontière Nord se place sous la protection du Zhao (.ou Tchao.) qui a réussi à imposer son autorité aux Hiong-Nou et aux Toungouses. Puis suite a des querelles dynastique le Qi (.ou Ts’i.) intervient sur la demande du prince héritier P’ing et en profite pour annexer le Yen en – 314, mais en – 312 le Yen se soulève et P’ing monte sur le trône sous le nom de Tchao.

  Le Tch’ou(.ou Chu.) reprend la guerre contre le Ts’in (.ou Qin.), mais il est battu et doit céder en – 311 la commanderie de Han-tchong.

  En – 302 suite à des accords de paix un équilibre semble être instaur

 

  Royaume Dian (.ou Tien.) : Le roi des Chu envoie une armée vers le sud, mais les Qin coupent la retraite à son général qui fonde v - 334 le royaume de Dian au Yunnan.

   Inde :

  Dynastie Maurya : Réfugié au près d’Alexandre, Chandragupta serait devenu l’un de ses conseillé. A la mort du macédonien Chandragupta Maury (.v - 322 à - 289.) effectue des attaques contre les satrapes grecs avec une armée de mercenaires et de brigands v - 325. Après avoir soumis le Sind et le Panjab il se tourne vers le Gange, s’empare du Magahda, fait massacrer la dynastie Nanda v - 317 et se fait sacrer empereur. Séleucos renonce à le combattre (.voir Séleucides.) et lui envoie Mégasthènes plusieurs fois comme ambassadeur. Il organise son empire en vices royautés à l’image de l’empire achéménide.

   Ceylan :

   Le commerce se développe avec l’empire d’Alexandre et avec la Chine v - 330.

 

 

Annexe

 

 

  Alexandre et les philosophes :

  Aristote - 384 à - 322 : Alexandre a comme précepteur Aristote, disciple de Platon. Aristote s’installe dans le gymnase dédié à Apollon Lycéen. Celui-ci affirme que certains peuples sont supérieurs à d’autres ce qui justifie l’esclavage ! Il considérait les grecs comme supérieurs et incita vainement Alexandre à réduire en esclavage les « barbares » soumis. Si le Grec est supérieur, en revanche la femme, même grecque, est irresponsable et doit restée soumise à l’homme. Il considère le travail manuel indigne du citoyen, il doit donc être effectué par les esclaves. La puissance, matière de base (.la pierre brute.), devient acte (.la statut de pierre terminée.), ainsi l’homme lorsqu’il est passé de la puissance à l’acte atteint l’entéléchie, état de perfection pourvu d’une âme, mais, il ne croit pas dans les dieux grecs, mais en un dieu qu’il définit comme moteur, pensée de la pensée et acte pur, ce dieu n’est pas une personne et n’a pas de capacité morale, il est avant tout une nécessité de la pensée. Le monde comporte une âme semblable à celle des humains ce qui rappel le concept du bouddhisme sur la nature du monde et il part du principe qu’aucune intervention transcendante n’anime la nature. Aristote dénonce les grosses fortunes affirmant que l’excès des inégalités engendre tyrannie ainsi que l’instabilité (.ce qui ne l’empêche pas d’être favorable à l’esclavage pour les peuples « inférieurs ».) et rêve d’un monde de travailleurs n’ayant pas de loisir. Il affirme qu’un homme prudent est un bon gouvernant et l’habile est un bon exécutant. Il contre Socrate en affirmant que parce qu’il est le plus intelligent des animaux que l’homme a une main. Le mot « Péripatéticien » vient de péripatétikos, se promener en allant et venant tout en discutant. Il est probable que c’est grâce à l’école péripatéticienne fondée au llème siècle à Alexandrie que les écrits d’Aristote furent connus dans le monde arabe et put être révélé à Averroès au XIIème siècle.

  Diogène de Sinope – v - 413 à v - 327 : Ce disciple d’Antisthène a dit que « Les succès et la bonne fortune des gens malhonnêtes réduisent à l’absurde toute la puissance et la force des dieux ». Son père Hicésios, un banquier, aurait été coupable de faut monnayage, hors monnaie en grec, « nomisma », signifie aussi coutume, hors cette pratique de contrefaire de la monnaie revient à dévaloriser les coutumes, pour ne pas dire les préjugés d’une société. Les cyniques pratiquent la « parrhèsia », franchise débridée que l’on doit pratiquer, même si cela doit heurter la personne interpellée. Compte tenu que l’homme est esclave de ses ambitions et qu’il est miné par ses craintes de perdre ses acquis, Diogène, dit le Cynique, place l’homme à un rang inférieur à l’animal qui trouve ses plaisirs dans la nature. Diogène porte comme Socrate un « tribôn », vêtement de laine grossière d’origine spartiate, et pratique l’apathie, simplicité de vivre devant permettre d’obtenir la sérénité. Il pense que « Pourquoi ne pas rechercher sereinement le plaisir, puisqu’il n’y a pas d’être divin pour vous le donner en récompense ». Alexandre se rendit au près de Diogène le cynique pour le consulter et lui propose de lui procurer ce qu’il voulait, ce dernier lui rétorqua « Ote toi de mon soleil ! ». En prêchant le retour à un état de nature – la loi naturelle régit le cosmos - Diogène pense pouvoir retrouver le paradis perdu sur terre. Diogène serait l’inventeur de l’expression « Kosmopolitès » (.Citoyen du Cosmos / citoyen du Monde.). Alors que des gardiens d’archives religieuses emmenaient en prison le voleur d’une coupe, Diogène s’exclama « Voila de grands voleurs qui emmènent un petit » ! Un jour Diogène reprocha à l’élève de Socrate, Aristippe, de vivre au crochet d’un tyran (.Deny.) et celui-ci de répondre au cynique « Si tu savais vivre avec les hommes, tu ne vivrais pas de légumes ». Vérité ou légende, la tradition veux qu’au cours d’une expédition maritime il est capturé par le pirate Scirpalos et avant de le vendre en Crète lui demande ce qu’il sait faire : et Diogène de répondre « Commander aux hommes », il aurait été acheté par Xéniade qui après l’avoir affranchi lui confie l’éducation de ses fils à Corinthe. Quoi qu’il en soit il finit d’enseigner dans le gymnase Cranéion de Corinthe. Disciple de Diogène, Stilpon de Mégare, et ami de Théodore l’Athée, par crainte des persécutions des croyants fanatiques n’aborde les questions sur les dieux qu’en privé et pour la même raison Bion évitait de parler religion devant la populace. Théodore l’Athée adopte épicurisme et cynisme, privilégie sagesse et plaisir et n’envisage point à se sacrifier pour sa patrie. Il considère que le sage est au dessus de la morale populaire et peut vivre sans ami, sans patrie et sans dieu, sa position lui valu une procédure sous Démétrios de Phalère (.- 317 à – 307.) et a probablement été exilé.

 

Diogène en plein jour parcoure la ville en tenant à la main une lanterne allumée tout en prononçant ces mots

« Je cherche un Homme » !

 

Il a également dit :

« L’amour de l’argent est la métropole de tous les maux ».

 

A une vieille femme qui se maquillait il dit :

« Tu te trompes, si tu fais cela pour les vivants, et si tu le fait pour les morts, fait vite » !

 

   Un intellectuel public souhaitant exprimer son mépris pour une baudruche de politicien choisit un geste familier. Il déploie son majeur et déclare : « Le voila votre homme, le démagogue d’Athènes ». L'intellectuel était Diogène, l'orateur politique Démosthène, selon le récit d'un historien grec.

 

   ● Pyrrhon le septique (.ou Pyrrhon d’Elis / v - 365 à – 275.) : Alors qu’il accompagnait Alexandre dans ses conquêtes, Pyrrhon fut touché par les gymnosophistes de l’Inde qui vivaient impassible et presque nu et fréquenta des mages indiens, et probablement ce Calanus qui fut pendant un temps un proche d’Alexandre. De cette rencontre naquit sa doctrine du doute (.scepticisme ou pyrrhonisme.) basé sur le doute. Il a eu pour maîtres Bryson (.premier auteur de la quadrature du cercle et disciple de Socrate.), Euclide de Mégare (.v – 450 à v – 380 / fondateur de l’école de Mégare / voir ci-dessous.) et Anaxarque (.qui l’initia à la doctrine de Démocrite.). Ces disciples, selon Cicéron, sont : Aristoclès, Sextus Empiricus (.philisophe, médecin et astronome qui vécu à Alexandrie et Athènes et serait à l’origine de l’empirisme en médecine.), Philon d’Athènes, Nausiphanes et Diogène Laërce (.auteur de la première histoire de la philosophie grecque et publicateur des « Lettres d’Epicure ».). Le sage ne doit éprouver aucun désir et doit être aussi indifférent qu’insensible, ce qui fait penser au renoncement des bouddhistes. Il est pour l’anti-dogmatisme religieux et politique. Ces dires tournent autour de ces deux phases : « Je ne sais pas » et « Tout m’est égal ». Rien n’est vérité ou fausseté, alors il prône le doute et le neutralisme total afin d’accéder à l’ataraxie.

   Nota : L’on peut supposer, avec raison, que des personnages comme Calanus allèrent s’établir à Alexandrie et y introduisirent des savoirs de l’Inde, tel que le Yoga dont l’un des enseignements est de savoir (.ou de faire croire comment.) marcher sur l’eau, ainsi, l’un de leurs adeptes sera un dénommé Jésus dont le père a du se réfugier en Egypte selon le premier évangile !

  Mégarique : Disciple de Parménide, puis de Socrate, Euclide le Socratique (.v – 450 à v – 380.) fonde l’école de Mégare que fréquenta Platon. Son successeur à la tête de l’école de Mégare, Stilpon et le maître de Zénon, le fondateur du Stoïcisme.

  Epicurisme : Epicure (.Epikouros / - 341 à – 270.), dont le nom signifie « Celui qui porte assistance », était de la lignée des Philaïdes, si l'on se fie aux propos rapportés par Diogène Laërce (.D.L. X 1.), extrait du « Sur la noblesse » de Métrodore, afin de défendre Epicure contre ceux qui l’accusaient sa basse extraction. Quoi qu’il en soit, Epicure est le fils du grammairien Néoclès et de la magicienne Chérestrate et se forme au contacte du planoticien Pamphile et des atomistes Nausiphane de Téos disciple de Démocrite et Nausycide. Epicure, avec le stoïcien Chrysippe (.v – 281 à v – 205.), sont les deux philosophes de l’antiquité qui ont le plus écrit. Sa vocation de philosophe aurait été précoce, vers 14 ans, à la suite de la lecture de la « Théogonie » d'Hésiode, Epicure demanda à son professeur l'origine du « chaos primordial » d'où toutes choses sortaient. Ce dernier lui répondit que c'était une question réservée aux philosophes. Epicure décida alors de partir étudier chez les philosophes. Epicure se rendit à Athènes pour accomplir en 323 son « ephebia », une sorte de service militaire de deux ans qui donnait au jeune Athénien le statut de citoyen. Ensuite, Epicure se décida à philosopher seul et sans guide, en autodidacte, une particularité qu'il a revendiqué, qu'il organisa autour de lui, avec ses frères ainsi que son esclave Mus, un embryon de confrérie. Le décret, pris par Sophocle de Sounion, qui restreignait l'ouverture d'écoles philosophiques en stipulant que, sous peine de mort, « aucun philosophe ne pouvait diriger une école sans autorisation de la boulè et du peuple », fut abrogé dans l’été - 306. Alexandre le Grand ayant ramené de Mésopotamie l’idée du « Jardin d’Eden », et comme Epicure pense que l’on a rien à attendre du pouvoir (.toutefois les épicuriens à l’époque romaine espèreront vainement être capable influencer le pouvoir.), il fonde en dehors de la ville le « Jardin d'Epicure » sur l’emplacement, ou à proximité d’un cimetière pour chiens, dans une enceinte fermée, clôture symbolisant le repli sur la sphère privée qu'implique la sagesse du maître. Ce Jardin peut être qualifié de potager, puisque, conformément à l'idéal de vie autarcique de la communauté, il avait aussi pour fonction de fournir aux membres de l'Ecole au moins une partie de leur nourriture. L’on y médite en communauté et les femmes avaient leur place à égalité avec les autres disciples. C'est aussi une des raisons de la mauvaise réputation des épicuriens, car parmi ces femmes certaines se conduisaient comme les hommes au point de vue sexuel. La période athénienne ne fut pas de tout repos : Epicure y souffrit des périodes de disette pendant lesquelles il s'efforça de partager équitablement entre les disciples et les amis les ressources dont la communauté disposait. Pour Epicure, l’homme comme l’animal doit se laisser aller aux plaisirs, cas « le plaisir est le seul bien » et il faut rejeter tous les souvenir douloureux. Toutefois Epicure rejette la doctrine de Démocrite sur les atomes du cerveau qui, eux seuls, ont la liberté de choisir ou non le vivre de plaisir (.Avec « ont est ce que notre corps est », Epicure rejoint « l’homme machine » de de La Mettrie, certains individus qui choisissent le plaisir ne trouvent le bonheur que dans l’amour, le sadisme ou le masochisme, d’autres, comme affirme Michel Onfray, trouvent le plaisir dans la richesse, et d’autres dans le dénuement, ce qui prouve que nous n’avons pas au départ les mêmes aspirations atomiques.). Epicure remplace le binôme « bien / mal », par « le bon et le mauvais ». De se fait Epicure tente de cerner le plaisir selon trois critères : Ce qui est naturel et nécessaire (.boire et manger simplement.), ce qui est naturel et non nécessaire (.les bons repas, l’amour qui ne doit être pratiqué que s’il apporte aucun déplaisir.), ce qui est non naturel et non nécessaire (.la guerre, le luxe, l’orgueil, la méchanceté, etc….). Pour Epicure, il faut éviter la douleur, alors que les stoïciens préconiseront de la supporter ! Epicure instaure le « Tetrapharmacom » : - On a rien à craindre des Dieux, - Il ne faut pas avoir peur de la mort, - Il faut éviter la douleur, - L’on peut vivre heureux. Il meurt en – 270 de la maladie de la pierre, par testament il confie à Hermaque de Mytilène la direction de l'Ecole, et cède ses biens à Amynomaque et Timocrate, seuls habilités à hériter, les chargeant de mettre le Jardin et sa maison de Mélité à la disposition de Hermarque et de ceux qui philosophaient avec lui. Si Aristote reprend la pensée de Sophocle « Le silence est la parure de la femme », les épicuriens tranchent avec ce sexisme en côtoyant des femmes cultivées offrant leur compagnie et parfois leurs complaisances sexuelles. La présence de femmes philosophes a toujours fait fantasmer – L’Eglise apostolique et Romaine s’est empressée de dénoncer la débauche des épicuriens alors que « saint » Paul dans le « Nouveau testament » admet que l’on baise à satiété, pourvu que l’homme ou la femme, après avoir tringlé, ou avoir été tringlée, retourne vivre saintement avec son conjoint, bravo les donneurs de leçons. Horace, poète latin proche des épicuriens campaniens, revendique non sans humour d'être « comme un pourceau du troupeau d'Epicure », adjectif que certains intolérants attribuèrent à Epicure. L’élève de Xénocrate (.v - 400 à - 314.) ;Epicure, comme Démocrite (.v - 460 à v – 370.), considère la nature comme matérielle et que toutes les choses sont composées d’atomes en mouvement. Epicure considère que la matière est éternelle donc incréée, il remplace la volonté des dieux, s’ils existent, par le libre vouloir des atomes et il nie l’existence de dieux, ou dénie de leur part, toutes capacités à créer et à gérer le Monde (.s’il y a des dieux, ils sont fait comme nous d’atomes et le fait de penser qu’ils existent est un calmant pour l’âme et ne sont pour rien dans la création et s’ils n’existent pas, cela ne change rien aux mutations de notre monde.). Pour Epicure l’impiété c’est croire que l’on peut infléchir les Dieux par des suppliques, ou prières. L’âme qui est également faite d’atomes est matérielle et mortelle, il n’y a donc pas d’au-delà. Il n’y a pas plus de destin que de providence. Pour atteindre la certitude il faut recevoir passivement sans prénotion, ni idées générales conçus par l’esprit (.préjugé.). Il préconise l’eudémonisme, une vie simple en accord avec la nature en se libérant des préjugés et en recherchant la quiétude (.l’ataraxie.) qui doit passer par 4 analyses, la passion – plaisir et douleur -, la sensation, l’anticipation et la réflexion, le bonheur doit alors être un but, et non, comme dans l’hédonisme, un profit immédiat du bonheur. Pour Epicure l’équilibre des plaisirs doit nous apporter la santé et il veut ainsi établir un paradis terrestre. Son école fondée en - 306 à Athènes se nommait « Ecole du Jardin ». Epicure enseigne dans le Jardin loin des agitations à tous, prostituées et esclaves compris alors que Platon et Aristote ne s’adressent qu’aux gens respectables, riches de surcroît. Voulant discréditer l’épicurisme et son athéisme jugés trop dérangeants, l’église catholique, irascible et intolérante comme toutes les religions monothéistes, a cherché à faire passer les épicuriens pour des jouisseurs débauchés et dangereux, en religion comme en politique tous les coups bas sont permis ! Epicure demande à son disciple Métrodore (.ou Mêtrodôros / v – 330 à – 277.) d’organiser tous les 20 du mois une réunion en sa mémoire, cet usage perdurera jusqu’à l’époque de Cicéron. L’un des disciples d’Epicure, Lucrèce (.v - 98 à - 55.) veut éliminer la crainte des dieux qui constitue un poison mortel pour l’esprit humain (.Lénine affirma que « la religion est l’opium du peuple ».), et il rejoint le matérialisme d’Epicure (.voir annexe chapitre 12.).

 

 

 

POUR ACCEDER A :

 

Atlas historique universel

 

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Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


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Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

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A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


Chez le même éditeur voir les autres ouvrages sur les religions

 

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