Histoire de l’Arménie / complément : Seconde partie :

 

 

 

Nota : Additif sur les Arméniens, suite à la lecture du livre de René Grousset : « Histoire de l’Arménie » édition Payot – 1.995.

 

 

 

Seconde partie :

L’Arménie à l’époque de l’empire Romain d’Orient

 

 

 

L’Arménie sous tutelles sassanide & byzantine :

Dans les année 430 la bible fut traduite en Arménien ce qui provoqua de nombreuses indignations (.en effet la Bible ne devait pas être traduite en langue « vulgaire ».). Elle est complétée par des commentaires.

A la mort de Vram-Chapouh une délégation se rendit auprès de Yazdgard ler (.ou Yazdigird ou Yezdegerd / 399 à 420.) qui avait une certaine sympathie pour le christianisme au début de son règne et obtient la libération de Khosrov lll (.414 à 415.), mais celui-ci décéda au bout de 8 mois de règne. Est alors nommé roi d’Arménie le fils de Yazdgard ler, Chapur, mais à la mort de sont père il se rend à Ctésiphon ou il est assassiné sur ordre de son frère Bahrâm Vl (.ou Vahrām V / 420 à 438.) qui monte sur le trône sassanide. L’Arménie profite de ces évènements dynastiques pour entrer en révolte, mais les féodaux ne combattirent que pour leur propre compte. Une délégation de nobles par dirigée Vardan Mamikonian demande que Bahrâm Vl désigne un successeur, celui-ci nomme roi d’Arménie le fils de Vram-Chapouh, Artachès IV (.423 à 428.), mais celui-ci mène une vie dissolue et la noblesse soutenue par les religieux demandent au Roi des Rois la destitution de leur souverain. Ce dernier est alors convoqué par Bahrâm Vl, ainsi que le patriarche Sahak qui lui est fidèle, le dernier Arsacide fut ainsi destitué et fut nommé patriarche Sourmak (.428 à 429.) et la direction du pays fut confiée à un seigneur sassanide Veh-Mihr-Chahpour (.428 à 442.). Ensuite fut nommé patriarche en 429 un syriaque de Babylone, Berqicho, un représentant de la seule forme de chrétienté tolérée par le Roi des Rois. Le fils de Bahrâm Vl, Yazdgard ll (.438 à 457.) se montre un farouche adversaire du christianisme et son ministre Mihr-Narsé, un fanatique mazdéiste, s’engage dans la persécution des Arméniens voulant rester fidèle au christianisme. Est publié vers 449 un édit incitant à la conversion et déclare le christianisme comme étant une religion fausse et stérile. Certains féodaux sont déportés dans l’Est de l’empire Sassanide, les églises sont fermées ou transformée en temple du Feu. Eclatent d’abord quelques révoltes populaires en Arménie. Vardan Mamikonian ayant abjuré diplomatiquement se déclare de nouveau chrétien. S’en suivit un soulèvement populaire général, les mages mazdéens sont pour la plupart massacrés et une délégation est envoyée en 450 auprès de l’empereur d’Orient, Marcianos (.ou Marcien / 450 à 457.), mais celui-ci devant faire face aux menaces des Huns préfère ne pas rompre la paix convenue avec les Sassanides. Pendant que Vardan refoulait l’armée sassanide sur le front Nord – cette armée avait abandonné son offensive contre les Huns pour intervenir en Arménie -, le seigneur Vasak de Siounie conteste le pouvoir de Vardan et demande une aide armée à Yazdgard ll. Afin de se concilier la population le Roi des rois accorde la liberté de culte ce qui permet à Vasak d’obtenir le ralliement d’une partie de la noblesse, puis en mai 451 Mihr Narsé à la tête d’une armée sassanide intervient en Arménie accompagné du régiment des « immortels » et d’éléphants de « guerre ». Sont battus à Avaraïr les partisans de Vardan et ce dernier est tué. Débute alors une guérilla et certains groupes de résistants organisent des actions en commun avec des hordes de Huns qui stationnaient dans le Nord du Caucase. Suite à cette résistance Yazdgard ll retire sa confiance à Vasak qu’il juge trop impopulaire et donne tous les pouvoir à un sassanide mazdéen tolérant, Adhour-Hormizd (.ou Adrormizd / 451 à 465.). Vasak est emprisonné et déporté au Khorasan. Une partie de la noblesse rebelle et certains ecclésiastiques sont torturés et massacrés. Yazdgard ll libéra certains nobles à la fin de son règne, les autres sont relaxés sous Péroz ler (.ou Pérôz / 459 à 484.) vers 464.

Un Ibéro-arménien converti au mazdéisme, Vazgèn, fit appel aux Sassanides dans le but de s’emparer du trône de Géorgie occupé par Wakhtang ler. Celui-ci demande l’aide à Vahan Mamikonian qui avec le soutien du patriarche Hovhannès Mandakouni provoque en Arménie une nouvelle insurrection en 481. La capitale Dwin est prise et Varaz-Chapouh prit la fuite. Puis un corps d’armée sassanide est écrasé à Akor en 481. En 482 Vahan combattit au coté du roi Ibère Wakhtang, mais ils sont battus par les Sassanides à Akesga. En 483 suite à une offensive sassanide Dwin est abandonnée et Wakhtang partit se réfugier en Colchide. Alors que la guérilla se poursuit les Sassanides subisse un revers face aux Hephtalites et Péroz ler est tué. Est nommé Roi des Rois Vālaxsh (.ou Valach / 484 à 488.) qui régna sous l’influence de son ministre Zamier Karen. Vahan profite du changement de règne pour reprendre le contrôle de Dwin et exige de l’envoyé du Roi des rois, Gouchnaspdâdh (.ou Nikhor-Vechnaspdat.), non seulement la liberté de culte et une large autonomie politique, mais aussi, avec l’intolérance qui caractérise la plupart des croyants, l’interdiction du culte mazdéen en Arménie. Comme Vālaxsh devait faire front à son frère Zarêr qui revendiquait le trône les conditions de Vahan sont acceptés et un contingent arménien est envoyé afin d’aider à écraser la rébellion. Vālaxsh est détrôner et aveuglé par la noblesse qui porte sur le trône un fils de Péroz, Kavad ler (.ou Kavād, ou Kavâdh, ou Qubadh / 488 à 496 & de vers 498 à 531.), mais il est écarté temporairement du trône pour avoir favorisé la doctrine communisante de Mazdak. Lors de son retour au pouvoir il tente d’imposer à l’Arménie le mazdéisme, hors Vahan qui avait eu le temps de réorganiser son pays refoule l’armée sassanide. Alors Mazdak dut se monter tolérant et sollicite l’aide arménienne dans sa lutte contre Byzance (.le désaccord entre les deux empire vient du fait qu’Anastase ler (.491 à 518.) refusa de financer la campagne sassanide contre les Huns du Nord Caucase.). Ce conflit débuta en 502. Mais suite à une offensive hunnique dans le Caucase Kavad ler conclut un armistice de 7 ans avec Byzance. Une nouvelle offensive hunnique eut lieu dans le Caucase en 515 / 516.

Pour la gérance de l’Arménie Vahan eut pour successeur son frère Vard Patrik Mamikonian au début du VIème siècle. Mais après 4 ans de gouvernance il est déposé par les Sassanides qui le soupçonnèrent d’avoir lié des liens avec Byzance et un « marzbans » (.ou gouverneur.) sassanide prit la direction de l’Arménie.

Kavad ler voulu imposer le mazdéisme aux Ibères, mais leur prince, Gourgen, fit appel aux Byzantins ce qui relança la guerre entre les deux empires en 527.

Controverses religieuses :

Léon ll l’Isaurien qui règne sous la tutelle de son père Zénon (.474 à 491.) s’engage dans une desarménisation de la « Petite Arménie », provoquant la révolte de la population au moment ou le général Illas s’oppose au pouvoir central de 482 à 488.

En 484 au concile de Bert-Lapat les Syriaques adhèrent officiellement au nestorianisme (.soit deux natures dans Jésus-Oint : une humaine et une divine / je rappelle que Oint en Grec se dit Christo.) et cette décision est bien accueillit par Péroz ler qui voit une opportunité permettant d’opposer Grecs et Syriaques. Le concile de Dwin en 506 où se réunit Arméniens, Ibères (.actuels Géorgiens.) et Albaniens approuve l’Hénotikon publié par Zénon en 482 et qui condamne le nestorianisme. Mais quand Justin ler (.518 à 527.) s’aligna sur le concile de Chalcédoine de 482 (.Jésus-Oint a deux natures l’une humaine et l’autre divine, mais en une seule personne.) les Arméniens restèrent fidèle à l’Hénotikon provoquant ainsi la rupture avec l’église grecque. Cette décision fut confirmé par le concile de Dwin de 554 ou fut adopté un calendrier religieux distinct de celui des Grecs et des Syriaques. Ces ruptures entre les différentes obédiences chrétiennes plurent considérablement à Kavad ler, ainsi qu’à son fils. Khosrô ler Anushirvān / Ame immortelle (.ou Husrav, ou Xusrō, ou Khosroès Anochirvan, ou Khousrô Anôcharvân / Kisrā en arabe / 531 à 579.).

Complément sur l’empereur Romain d’Occident Justinien :

D’intransigeance religieuse, après avoir fait modifier la loi afin que l’empereur puisse épouser une courtisane, Justinien ler (.527 à 565.) épousa en 527 Théodora, ancienne actrice aux meurs légères selon Procope (.ou Prokopios / cet avocat devient conseillé de Bélisaire en 527.) ; elle est la fille d’un gardien d’ours à l’hippodrome. Selon Procope elle permit d’obtenir dans le « Code Justinien » des avantages pour les femmes en matière de mariage, de divorce et de prostitution. Toutefois Procope dans l’ « Histoire secrète » dénonce la dérive tyrannique de Justinien et l’inclination de Théodora pour le monophysisme pour lequel est obtient certaines tolérances.

Le régent d’Arménie Méjèj Gnouni (.ou Mjej, ou Mezzizios, ou Mezetios / 518 à 548.) repoussa en 527 un raid hunnique. Le roi de la Lazique – ancienne Colchide -, Laze Tzathès se convertit vers 521 au christianisme et demande la protection de Justin ler. Kavad ler envoie une armée investir la Lazique, Suite à une longue guerre le fils de Laze Tzathès, Laze Goubaze ll parvient à reconquérir son royaume et le fils de Kavad ler, Khosrô ler Anushirvān / Ame immortelle (.ou Husrav, ou Xusrō, ou Khosroès Anochirvan / Kisrā en arabe / 531 à 579.) conclut la paix en 532. Byzance conserve son influence sur la Lazique et les Sassanides gardèrent leur prépondérance sur l’Ibérie et l’Arménie.

Justinien ler (.527 à 565.) place la zone Arménienne qui est sur le territoire byzantin sous l’autorité du général Sitta qui avait épousé Comito, la sœur de l’impératrice Théodore qui nous l’avons vue était favorable au monophysisme, ce qui fut un plus pour l’église arménienne. Mais un autre gouverneur de l’Arménie byzantine, Acacius, se montra tyrannique ce qui provoqua une révolte dont les acteurs firent appel au roi Sassanide Khosrô ler Anushirvān en 540. S’en suivit une guerre entre les deux empires qui fut suspendue par une trêve en 555 et terminée par une paix en 562. Les Sassanides évacuèrent la Lazique (.ou Colchide.) contre le versement d’un tribut de 60.000 aurei et la liberté religieuse fut accordée par le Roi des rois. Justinien ler entreprit alors une désarménisation de l’Arménie byzantine. La noblesse arménienne est dépossédé et de nombreux Arméniens sont déportés, principalement en Thrace, et des populations grecques et slaves sont implantées sur le territoire arménien de Byzance. Le neveu de Justinien le, Justin ll (.565 à 578.), décide en 572 d’aider les Arméniens qui s’étaient révoltés l’année précédente contre le pouvoir sassanide et Vardan ll Mamikonian put s’emparer de Dwin. Mais les Byzantin furent accusés d’avoir détruit le sanctuaire de la capitale arménienne. Justin ll étant atteint d’une maladie mentale mourut et Byzance obtint une trêve au début de l’année 574 moyennant le versement de 45.000 sous d’or.

La guerre reprit en 575 entre les deux empires et Khosrô ler fut battu dans la plaine de Mélitène par le général byzantin Justinianus. En 577 c’est le comte Maurice qui refoule l’armée sassanide en Arménie. Le fils de Khosrô ler, Hormezd IV Türkza (.ou Hormisd, ou Hormisdas / 579 à 590.) négocie avec Tibère ll (.578 à 582.), mais la guerre se poursuivit. Le vaillant général Vahrâm Tchôbèn est battu par les Byzantin en 589, Hormezd IV l’ayant humilié suite à cette défaite ce chef de guerre se révolta et le Roi des rois fut déposé et Vahrâm (.ou Bahrâm VI Cobin / 590 à 591 ) s’empara du trône. Le fils d’Hormezd IV, Khosrô ll Abarvēz / Le victorieux (.591 à 628.) se réfugia chez les Byzantins et demande à Maurice (.ou Mauricius / 582 à 602.), devenu empereur, de l’aider. Les féodaux arméniens sous le commandement de Mouchel Mamikonian se rallient aux Byzantins et Vahrâm est battu en 591 près de Gandzak (.ou Gandja, ou Kantzakon.) et il se réfugia à Balkh et territoire turque ou il décèdera. Rétabli sur le trône par Maurice, Khosrô ll Abarvēz respecta ses engagements, ainsi l’Arménie jusqu’à Dwin est donnée aux Byzantins, soit les 2/3 de son territoire, Dwin proprement dit et les domaines à l’Est de cette ville restent possession sassanide. L’Ibérie à l’Ouest de Tiflis reste sous domination romaine. Une nouvelle déportation d’Arméniens est ordonnée par Maurice, provoquant une fuite d’une partie de la population du coté sassanide. En Thrace fut constitué une armée arménienne avec pour chef Mouchel Mamikonian pour combattre les Slaves et les Avars. En Arménie byzantine la révolte couve, ainsi Sambat Bagratouni qui préparait une action fut capturé et donné aux bêtes sauvage à Constantinople, mais celui-ci ayant tué plusieurs de ces animaux fut gracié par l’empereur.

Khosrô ll Abarvēz avec l’aide d’un contingent arménien dirigé par des nobles battit son oncle Vistahm qui s’était révolté. Passé dans l’empire Sassanide Sambat Bagratouni combattit sur la frontière Nord-est du Caucase et reçu de Khosrô ll Abarvēz tous les honneurs. Maurice ordonna que l’on prêche la doctrine chalcédonienne et nomma un patriarche arménien à sa solde, Hovhannès de Bagavan.

Avec l’appui du prince géorgien Aternerseh, l’ecclésiastique Kurion (.ou Kyron.) entraîna les Ibères à pratiquer la doctrine grecque ce qui provoqua la rupture entre l’Ibérie et l’Arménie ou un concile tenu vers 608 à Dwin excommunia Kurion et le patriarche Abraham fit interdire toutes relations confessionnels avec les Géorgiens.

Suite au coup d’état fomenté par Phocas (.ou Phokas / 602 à 610.), Khosrô ll Abarvēz attaqua l’empire Byzantin sous le prétexte de venger la mort de Maurice. Le conflit dura de 603 à 629, soit 25 ans. Alors que les Sassanides avaient pris l’avantage, l’empereur byzantin d’origine arménienne, Heraklios (.ou Heraclius / 610 à 641.), se lança dans une contre offensive. Celle de 622 fut écourtée suite à la menace des Avars en Europe, mais celle de 623 fut un succès, il s’empara de Dwin, alla détruire près de Gandzak le grand temple du Feu d’Adhour Gouchnasp, puis revint par l’Aghouanie (.Albanie.) en 624. Lors de sa campagne de 626 à 628 Heraklios s’allia aux Khazars qui étaient dirigés par le khan Ziebil (.ou Djiblou, ou Djibghou.), alors le roi bagratide d’Ibérie, Stéphannos ler, se rangea au coté des Sassanides, mais ce dernier est tué par les Khazars et Heraklios le fit remplacer par Adarnasè ler, de l’ancienne famille ibère des Khosoïdes. Les Byzantins remportèrent une importante victoire en Mésopotamie, mais renonça à marcher jusqu’à Ctésiphon. En février 628 Khosrô ll fut détrôné et les Sassanides demandèrent la paix. L’essentiel de l’Arménie repasse sous autorité byzantine, mais Dwin reste en zone sassanide ou réside le patriarche Ezr. Ce dernier se rend au synode du clergé grec de Karin-Théodosiopolis (.actuelle Erzeroum.) en 631 / 632 ou il a été convié par Heraklios. Ezr accepte un compromis ou les clauses de Chalcédoine ne furent pas mentionnées.

A la veille de l’invasion arabe l’Arménie compte une cinquantaine de féodaux. Les Mamikonian auraient une origine lointaine d’Asie centrale, les Bagratouni (.ou Bagratides.) prétendent avoir une origine hébraïque et qu’ils descendraient du roi David et les Ardzrouni se considéraient issu d’une famille assyrienne et auraient comme ancêtre l’empereur Sennachérib. Selon les sources la petite noblesse compterait entre 4.000 et 15.000 clans. La paysannerie est serve. Dans les villes vivent des hommes libres où émerge une bourgeoisie marchande.

L’Arménie à l’époque de la domination arabe :

Suite aux victoires d’Adjnadeïn en 634 et de Yarmouk en 636 contre les Byzantins les Arabes se tourne contre les Sassanides. A la bataille de Qâdisiya (.ou Qādisiyya.) en 636 le généralissime Rôstahm est tué ainsi que les deux généraux arméniens Mouchel Mamikonian et Grigor de Siounie. Puis les Sassanides subissent une seconde défaite à Néhâwend (.ou Nehavend.) en 640. Durant les années 640 à 646 les Arméniens subissent de nombreuses razzias arabes. Lors de la prise de Dwin en octobre 642 les Arabes pillent la ville et massacrent 12.000 personnes et emportent 35.000 captifs. Pressé par la noblesse arménienne Constant ll Héraclius (.641 à 668.) reconnut Varaztrots Bagratouni chef des armées d’Arménie vers 645, puis à la mort de se dernier c’est son fils Sembat Bagratouni qui est nommé à la tête des armées. En 647 les Byzantin réussissent à reprendre le contrôle de l’Arménie, mais lorsque Théodoros Rechtouni est démis de ses fonctions de chef des armées il passe au service des Arabes et le lieutenant Othman Mo’âwiya s’empresse d’accorder à l’Arménie un statut libéral ainsi qu’une large autonomie politique. Le patriarche Nersès lll accepte les conditions. Constant ll Héraclius réagit en envahissant l’Arménie. Nersès lll ainsi qu’un certain nombre de nobles se rallient aux Byzantins. Constant ll Héraclius s’empare de Dwin en 654 où il impose le christianisme chalcédonien. Théodoros Rechtouni reprit le contrôle de l’Arménie vers 654 et Mouchel Mamikonian se rallia aux Arabes. Le général byzantin Maurianos investit l’Arménie, mais il est battu vers 654 par les Arabes qui pillèrent villes et église (.Nicolas Sarkozy a affirmé que « Les religions nous ont beaucoup apporté » ?.). Théodoros est remplacé par Hamazasp Mamikonian qui dès 657 prend parti pour les Byzantins ce qui incita les Arabes à exécuter les otages arméniens qu’ils détenaient. En 661 le calife Mu’āwiya ler (.ou Mo’āwiya, ou Moawiah / 661 à 680.) reprend le contrôle de l’Arménie et nomme gouverneur le frère d’Hamazasp, Grigor Mamikonian (.662 à 685.), mais suite à des troubles dans le califat l’Arménie, la Géorgie et l’Aghouanie se soulèvent vers 681. Les Khazars profitent de cette révolte pour envahir la Géorgie et le Nord de l’Arménie vers 685. Les Arabes placent à la tête de l’armée arménienne Achot Bagratouni (.686 à 690.) qui réussit à refouler les Khazars. Justinien ll (.685 à 694 et 705 à 711.) envahit à son tour l’Arménie vers 687 provoquant l’intervention du califat. Les deux armées étrangères rivalisèrent en pillage. Les Byzantin arrivèrent à prendre le contrôle de l’Arménie et fut nommé gouverneur Nersèn Kamsarakan (.v 689 à 691.), prince de Chirak. Lui succéda SEM BAT Bagratouni, mais vers 693 débuta les raids de Mohammed ben-Merwān qui s’accompagnèrent de pillages et de massacres. Il est battu lors d’un raid khazar en 693, mais ces derniers sont refoulés par le neveu de Mohammed, Maslama. De nombreux noble arméniens sont alors massacrés par Mohammed et le patriarche Sahak lll comme Sembat sont expédiés à Damas. Tibère lll Apsimare (.698 à 705.) entreprit également des raids nom moins ravageurs. Quand Sembat Bagratouni fut libéré, il prit les armes et écrasa en plein hiver les troupes arabes à Vardanakert vers 696, puis peu après dans le Vanand. Le calife Abd al-Malik ibn Marwān (.685 à 705.) envoie une armée importante et les féodaux arméniens firent leur soumission. Après que la princesse aghouane Sprahm et son katholiko (.ou catholico.) Bakour se furent convertis au culte chalcédonien, ce qui laissait à penser à un rapprochement avec Byzance, le patriarche arménien Elia alerta le calife qui envahit l’Albanie ; Bakour ver Sprahm furent arrêtés et lors d’un concile vers 704 Elia fit nomma un nouveau katholiko d’Aghouanie. Walid ler (.705 à 715.) décide d’exterminer la noblesse arménienne avant ou après ( ?.) que Sembat Bagratouni eut demandé une aide à Byzance. Quoi qu’il en soit les Arméno-byzantin sont écrasés par Mohammed Ibn-Merwān près de Drakhpet en 705. Fut ensuite enfermé dans deux églises respectivement 800 et 400 personnes appartenant à la noblesse ou elles périrent dans l’incendie des édifices religieux. D’autres nobles furent crucifiés vers 706. Fut nommé ensuite un gouverneur, Abd al—Aziz ibn Hāfim al-Bāhili, don la mission fut de redonner confiance au peuple arménien. Le patriarche Houhannès lll Imastasser (.le Philosophe / 717 à 728.) lors du concile de 726 à Manazkert, ou furent réuni Arméniens et Syriens, fit écarter les dogmes des « julianistes (.de Julien d’Halicarnasse.) jugés trop laxistes et ceux des « sévériens » (.de Sévère d’Antioche.) monophysiques jugés trop extrémistes et qui croyaient entre autre à l’incorruptibilité de corps du Oint (.ou Christ.). Umar ll (.ou Omar / 717 à 720.) fit libérer les captifs arméniens et publia une loi d’amnistie. Dans le Caucase les raids khazars s’intensifient vers 730. Sous le calife Hichām ibn’Abd al-Malik (.724 à 743.) Achot Bagratouni est nommé gouverneur d’Arménie en 732. En 737 une armée arabo-arménienne lance une grande offensive en pays Khazar, puis l’Arménie fut débarrassée des bandes de pillards. Comme le gouverneur arabe établit à Dwin pratiquait de nombreuses vexations le patriarche Davith ler (.728 à 741.) quitta la ville de Dwin qui commença alors à décliner.

Alors que la guerre éclate entre compétiteurs arabes en 744, les frères Grigor et Davith Mamikonian font tout pour évincer Achot, mais ce dernier obtient le soutien du calife Marwān ll (.ou Mervān / 744 à 750.) qu’ils avaient aidé. Davith fut pris, supplicié et tué. A la chute des Omeyyades (.ou Ommeyades.) en 750 une révolte éclate en Arménie et est sollicité le soutien de Constantin V (.741 à 775.). Grigor Mamikonian s’empare d’Achot à qui l’on creva les yeux.

L’Arménie à l’époque des Abbassides (.ou Abassides.)  :

Abū al-Abbās Al Saffah (.Le Sanguinaire, ou Abou’l Abbas / 750 à 785.), le fondateur de la dynastie des Abbassides, charge son frère, le futur calife Abū Ja’far Al-Mansūr (.al-Mançour / 754 à 775.), ou d’administrer le Kurdistan et le sud du Caucase. Celui-ci instaure de lourdes taxes ce qui provoque l’émigration de 12.000 Arméniens sous la direction de Chapouh Amatouni sur le sol byzantin, et que Constantin V installe en Cappadoce. En 751 Constantin V s’empare de plusieurs villes près de l’Euphrate, peuplés d’Arméniens, et les ruine avant de se replier. Quand Al-Mansūr arrive au pouvoir, il nomme généralissime et patrice d’Arménie Sahak Bagratouni. Aux razzias arabes les Arménien répliquent en pratiquant des contre-rezzous. Les combats se généralisent en 772. Constantin V aux prises avec les Bulgares ne veut pas venir en aide aux Arméniens ce qui provoque le mécontentement d’une grande partie de la noblesse. En avril 772 les Arméniens sont battus à Ardjèch, puis au Bagrèvand par les Arabes commandés par l’émir Amr (.ou Amrou.). Le clergé fit l’objet de persécutions et l’implantation d’Arabes dans la région de Dwin fut renforcée. Du coté byzantin, Constantin V et Léon IV le Khazar (.775 à 780.) déportent à leur tour des Arméniens afin de les éloigner de leurs congénères. Sous le calife Al-Mahdi (.775 à 785.) le gouverneur d’Arménie, Yazid ibn-Ouseïd, combat contre Byzance. Constantin VI (.780 à 797.) accueil de nouveaux réfugiés arméniens et en 794 ils en déporte de nombreux en Sicile.

En 799 / 800 les Khazars s’emparent de Tiflis et de son prince ibère Djouancher ce qui sera la cause de l’extinction de la dynastie des Khosroïdes en Géorgie, mais ils épargneront la branche de Bagratides de Géorgie qui sont les allié des Byzantins. En Arménie les Khazar furent refoulés par les Arabes en 799.

Sous le califat d’Hārūn al-Rashid (.ou Hārūn al-Rachid ou Hārūn al-Rašid, ou Haroun al-Raschid / 786 à 809.) de nouvelles persécutions sont entreprises contre la noblesse arménienne. Achot Bagratouni, dit Msaker (.Carnivore.) s’établit dans la ville de Bagaran. Il est nommé par le calife Hārūn al-Rashid prince d’Arménie en 806 sous réserve de reconnaître l’autorité du gouverneur arabe qui réside à Dwin avec l’arrière pensée de faire obstacle aux Ardzrouni devenu un clan féodal puissant et des Amatouni qui avaient fait alliance avec Byzance. Le premier acte d’Achot fut de s’opposer à l’émir arabe Djahap de Manazkert qui souhaitait soumettre toute l’Arménie et en profite pour agrandir son fief. Puis en 809 c’est la branche ibérienne des Bagratides qui doit intervenir contre l’émir arabe Ismā’il ibn-Chouaïb de Tiflis qui envisageait de faire sécession d’avec le califat dirigé par Al-Amin (.809 à 814.). Suite au renversement du calife par son frère Al-Ma’mūn (.ou al-Mamoūn / 814 à 833.), les Qaïsites tentèrent de fonder une Arménie indépendante à leur seul profit. Achot Msaker et son frère Chapouh écrasèrent la rébellion. Les Byzantins profite de ces évènements pour s’emparer en 826 de la ville frontalière de Kamakha. A la mort d’Achot en 826 lui succèdent ses fils Bagarat et Sembat Ablalas (.ou Aboul-Abbās en arabe.). Ce dernier est nommé par le calife Al-Ma’mūn généralissime, mais pour contrebalancer la puissance de ce dernier le calife nomme en 830 Bagarat prince d’Arménie. Avec de désordre croissant dans l’empire abbasside les conflits d’intérêt armés se multiplient.

La branche géorgienne des Bagratides consolidé par Achot (.v 809 à 833.) fut reconnue par Constantinople et Bagdad, mais elle est provisoirement affaiblie sous son fils Bagarat (.833 à 876.).

L’intervention du basileus Théophile (.829 à 842.) qui débuta en 837 dans le Caucase et en Mésopotamie est marquée par ses destructions, ses déportations de populations arméniennes dans l’empire, ce qui provoqua une coalition arabo-arménienne et elle permit à Bagarat de redresser la situation des deux branches bagratides d’Arménie et de Géorgie et qui tentèrent par la suite de s’émanciper de toutes tutelles. Le calife Ja’far al-Mutawakkil Alā Allāh (.847 à 861.) exige le paiement des arriérés d’impôts , mais de 849 et 850 deux gouverneurs sont expulsés d’Arménie manu militari, puis un émir est massacré en 852. Un émir d’origine turque, Bogha al-Kabir se rend en Arménie en 852 avec 200.000 hommes et se livre à des massacres. Au printemps 853 Sembat Ablabas fait sa soumission à Bogha qui put se tourner contre deux émirs rebelles, Mousa ibn-Zorara d’Arzen et Ishāq Moūsā de Tiflis qu’il écrasa. Ensuite il intervient contre les farouches montagnards chrétiens, les Tzanar, qui lui infligèrent de lourdes pertes. Suite à quelques affrontements contre les Byzantin Galabar fit la paix avec Michel lll l’Ivrogne (.ou Mikhaïl / 842 à 867.) et put librement combattre Bogha qui avait soumit une grande partie de l’Arménie. Sembat fut invité par Bogha à se rendre à Samarra en 855 ou il fut emprisonné ainsi que de nombreux nobles arméniens avec femmes et enfants. Afin d’être libérés les nobles durent adhéré à l’islam sur l’insistance du calife al-Mutawakkil, seul Sembat refusa d’apostasier. Hors le fils de Sembat, Achot, était resté en Arménie tout comme t’autre héritiers de grande familles. Ils reprirent la lutte. Vers la fin du règne du calife al-Mutawakkil, le basileus Michel lll s’amuse comme un « Bon chrétien » à exterminer près de la frontière arabo-byzantine les Pauliciens, de vils hérétiques influencés par le manichéisme et va jusqu'à poursuivre ces impies sur les terres califale et arrive à assassiner leur chef Karbéas en 863 (.ce dernier avait infligé un sévères défaite au basileus en 858 avec l’aide de l’émir de Mélitène.). Le gouverneur Ali ibn Yahyā al-Armani nommé par le calife Musta’in Bi-llāh (.862 à 866.) promut Achot Bagratide « Prince des princes » vers 862. Ce dernier se rallia plusieurs nobles par le combat, la diplomatie et / ou par alliance matrimoniale. En 863 une bande de Byzantins tuèrent le gouverneur arabe d’Arménie et Michel lll ouvrit une politique conciliatoire avec les Arméniens, même si le concile arménien de 862 avait confirmé son indépendance religieuse vis-à-vis de Constantinople. Achot avait obtenu la sympathie du clergé et à la mort du patriarche Zakharia il fit nommer à sa succession Géorg ll (.878 à 898.). Achot apporte son soutien au prince de Géorgie, Bagarat ler (.ou Bagrat / v 826 à 876.) dans sa lutte contre un prince rebelle et obtint la reconnaissance du Géorgien et les terres au Nord du lac Sevan vers 875. Puis Achot aide le fils de Bagarat, Davith ler (.876 à 881.) contre son cousin Nasr (.celui-ci avait obtenu le soutien des Byzantins et des Aphkhazes.) qui réussit à tuer le prince. Le fils de Davith, Adarnasè ll (.881 à 923.) avec l’aide d’Achot prit le pouvoir et Nasr de réfugia chez les Byzantins, mais il tentât un nouveau coup de force en 887 toujours aidé des Byzantins et des Aphkhazes, il fut battu et tué à Aspindza en 888.

Restauration de la royauté d’Arménie :

Les nobles arméniens firent part au calife Al-Mu’tamid (.ou Mo’tamid / 870 à 892.) leur désir de porter sur le trône Achot Medz (.Achot le Grand / 885 à 888.), celui-ci acquiesçât et Achot fut sacré par le patriarche Géorg ll de Garnien en l’an 333 de l’ère arménienne soit vers 885 de la notre. Pour ne pas être de reste le basileus Basile ler dit le Macédonien (.ou Vasili / 867 à 886.) adressât un courrier accompagné d’un « morceau de la « vraie croix ». Le nouveau royaume garde un caractère féodal. Le fils d’Achot, Sembat ler Nahadak (.ou le Martyr / 890 à 914.) mit deux ans à obtenir la soumission de son oncle Abas qui revendiquait le trône. Ce ne fut qu’après cette soumission qu’il fut reconnu par le calife Al-Mu’tamid et par le basileus Léon VI (.886 à 912.). En 893 Sembat se déclarât vassal du basileus qui venait d’obtenir quelques succès sur les Abbassides. Sembat évinçât en 895 les deux émirs Mohammed et Oumaï de Dwin qui refusaient de lui payer tribut. Puis il étendit l’Arménie au Nord jusqu’à la Colchide et à la ville de Karin (.Erzeroum.) et à la frontière des Alains. L’émir Afchin qui régnait dans l’actuel Azerbaïdjan, devenu quasiment autonome vis-à-vis du calife, envahit l’Arménie et s’empara de Dwin, mais il fut battu par Sembat à Tols (.ou Dols.) et se replia en 895, ce qui ne mit pas pour autant fin aux guerres. L’émir Ahmed qui obtint le ralliement de nobles arméniens s’attaqua à Sembat qui eut pour allié le roi de Géorgie ainsi qu’un émir d’Arzén, Abou’l Makhra ibn-Moūsā ibn-Zorora. Suite à la traîtrise d’un noble arménien Sembat fut battu en 898 à Thoukh ou 5.000 fantassins furent massacrés. L’émir Afchin reprit alors la lutte, s’empara de Kars qui fut pillée et fit prisonnier la reine qui ne fut libéré que contre compensation, dont le mariage de l’émir avec une nièce de Sembat.

En 899 Sembat officialisa la gouvernance du prince bagratide de Géorgie (.ou Ibérie.) en dotant Adarnasè ll du titre de roi. Afchin reprit les armes contre Sembat, mais il mourut de la peste alors qu’il guerroyait dans le sud de l’Arménie en 901. Entre deux conflits la noblesse faisait édifier quantité d’église afin d’assouvir la bigoterie régnante. Vers 904 le prince des Aphkhazes (.ancienne Colchide.), Konstantiné (.ou Constantin.) envahit la province vassale d’Arménie de Gougarq, il fut battu par Sembat avec l’aide d’Adarnasè ll et Konstantiné dut reconnaître la suzeraineté de l’Arménie et Sembat pour contrebalancer la puissance de la Géorgie Sembat nommât Konstantiné roi ce qui provoqua la jalousie u roi géorgien. Afin d’éviter les conflit avec des émir Sembat se déclare en 902 vassal du calife al-Muqtadir (.ou Moktafi / 908 à 932.), mais cette dérobade ne découragea pas Yoūsouf qui avait évincé le fils d’Afchin, Diwdad, son neveu, prit les armes et trouva pour allié le prince arménien Khatchik-Gagik d’Ardzrouni à qui il attribua le titre de roi en 909. L’armée de Sembat fut battue en 910 à Tzhnavadjar et l’un des fils de Sembat, Mouchel fut capturé par Yoūsouf qui le fit empoisonner. En 913 Sembat fut capturé par Yoūsouf qui le fit torturer avant de lui faire trancher la tête. Puis furent torturer de nombreux Arméniens qui refusaient de se convertir à l’islam (.le président Nicolas Sarkozy n’a-t-il pas dit que « Les religions nous ont beaucoup apportés ».) ! Le fils de Sembat, Achot ll Erkath (.ou Achot de fer / 915 à 928.) organisa la résistance. De son coté Khatchik-Gagik effrayé de la puissance destructrice de Yoūsouf entra en résistance. Achot progressa rapidement et obtint le ralliement du roi de Gourgèn ll (.ou Giorgi ll.) d’Aphkasie et du roi géorgien Adarnasè ll qui par rancune n’avait pas porté secoure à Sembat. Adarnasè couronna Achot roi d’Arménie en 915. Homme influent sous le règne de Constantin VII Porphyrogénète (.913 à 959.), le patriarche de Constantinople, Nicolas le Mystique propose au patriarche d’Arménie Hovhannès V de fonder une sainte ligue contre l’émir Yoūsouf à une époque ou le chef des armées byzantines, d’origine arménienne, avait pris l’avantage sur les Abbassides. En 921 Achot ll se rendit à Constantinople ou il fut accueilli comme un grand roi. Avec l’aide d’une armée byzantine Achot ll put pacifier toute l’Arménie après avoir reconnu Yoūsouf comme suzerain. Puis le roi d’Arménie vint au secours du roi de Géorgie, Adarnasè ll et contraint le roi d’Aphkhasie, Giorgi ll, à renoncer à toutes prétentions sur la Géorgie. Après que Yoūsouf fut capturé par le calife al-Muqtadir (.ou Moqtadir / 908 à 932.), son successeur Subuk (.ou Naçr.) nomma Achot « chāhanchāh » (.Roi des rois.) vers 922. Les nobles arméniens sont très croyants et adeptes de la religion qui commande « Tu ne tueras point », c’est pour cette noble cause qu’Achot du faire face à de nombreuses révoltes sanguinaires, amen ! Vers 923 Yoūsouf retrouva ses prérogatives et son subalterne Naçr ne cessa d’harceler l’Arménie. N’ayant pas de fils, c’est le frère d’Achot, Abas (.v 928 à 952.) qui accéda au trône. Il s’opposa aux razzias musulmanes et obtint de l’émir de Dwin la libération des prisonniers chrétiens.

Vers 936 les Géorgiens, tout comme le basileus Romain ler Lecapène (.919 à 944.), organisèrent de « divines » persécutions envers les adeptes de l’église arménienne. Vers la même époque l’église arménienne par « amour de son prochain » persécuta les adeptes de la doctrine Thondrakienne dont les rites dérivent du Paulinien, et qui se déclarent les continuateurs de Sembat de Zaréhavan qui se fit connaître vers 840. Certains de ces Thondrakiens se firent appeler Arévardiq (.Fils du Soleil.) et avaient été excommuniés par le patriarche arménien Hovhannès vers 847. Les Thondrakiens refusaient le culte des saints, des images, le baptême (.je ferais remarquer au passage que Jésus n’a jamais baptisé qui que se soit !.), la hiérarchie ecclésiastique, l’incarnation et prêchaient l’égalité entre les humains. Ces querelles religieuses favorisèrent quelques rébellions seigneuriales.

Abas prend pour capitale Kars et y fait édifier une cathédrale, mais alors qu’il allait la consacrer selon les rites arméniens (.ou grégorien.), un chef militaire géorgien, Bêr, exige en 937 une conversion au rite chalcédonien, s’en suivit une bataille ou Bêr fut capturé et eut les yeux brûlés.

Le basileus Basile ler (.867 à 886.) qui avait une origine arménienne, fondateur de la dynastie dite macédonienne, avait pris le contrôle de tous les passages du Taurus et de l’Anti-Taurus entre 871 et 882 et avait harcelé les musulmans aux abords de l’Euphrate et s’était emparé en 872 de la ville de Téphriké qui fut pillée et détruite. Puis furent prises en 873 Zapétra et Samosate. En 876 il s’empara de la ville de Loulou (.ou Lou’Lou’a.) en Cilicie. Léon VI (.886 à 912.), Constantin VII Porphyrogénète (.913 à 959.) et Romain ler Lecapène (.919 à 944.) avaient poursuivi leur progression vers la Syrie. Les Byzantins s’emparèrent de Théodosiopolis (.le Karin des Arméniens, l’actuelle Erzeroum.) vers 928 et de Mélitène (.ou Malatya.) en 934. Puis la progression byzantine est mise en difficulté par l’émir Saif ad-Daoula (.944 à 967.) de la dynastie des Hamdanides de 944 à 949, mais en 958 les Byzantins purent s’emparer de Samosate. Phokas (.ou Phocas.), alors général byzantin, envahit le nord de la Syrie et pille Alep en 962. Devenu basileus Nicéphore ll Phokas (.963 à 969.) achève la conquête de la Cilicie avec la prise de Tarse en août 965 et la région est peuplé de chrétiens dont une bonne part est d’origine arménienne. Antioche est prise en 969 par les Byzantins.

Le fils d’Abas, Achot lll Olormadz (.Miséricordieux / 952 à 966.) prend pour capitale Ani. Il apporte son aide aux nécessiteux et estropiés.

Hamdoun, un général du calife Abu al-Qāsim al-Muti (.ou Moti / 946 à 974.) en révolte devient maître du Altzniq, région entre Arménie du Nord et le Kurdistan et contrôle la région jusqu’à Diyarbakir et veut envahir l’Arménie, mais il est battu et tué en 962 ce qui valu à Achot lll les félicitations du calife.

Morcellement de l’Arménie :

 

  • Royaume d’Ani : Achot lll Olormadz (.Miséricordieux / 952 à 966.) roi d’Ani.

  • Royaume de Kars : Vers 961 Achot cède à son frère Mouchel la région de Kars qui obtient le titre de roi en 906. Le fils de Mouchel, Abas (.v 984 à 989.) met un terme au brigandage et pourchasse les voleurs qui furent mis systématiquement à mort.

  • Vaspourakan / Ardzrounie (.ou Arçrouni.) : A la mort du roi Abousahl Hamazasp l’Ardzrounie est partagée entre ses trois fils : Achaot-Sahak (.972 à 983.) reçoit l’Est du lac de Van, mais il mourra sans enfants. Gourgèn-Khatchik reçoit le Sud-est du lac et hérite en 983 du domaine de son frère Achaot-Sahak, mais à sa mort en 1.003 ses trois fils sont évincés par le troisième fils d’ Abousahl Hamazasp, Sénéqérim-Hovhannès qui possédait le Sud du lac de Van et qui ainsi refait l’unité de l’Ardzrounie.

  • Siounie orientale (.ou Syunik.) : Sembat se fait proclamer roi (.963 à 997.) et prend pour capitale Tathèv. Son fils Vasak lui succède.

  • Royaume du Tachir : En 982 le troisième fils d’Achot lll, Gourgèn (.982 à 989.) se proclama roi à Lori (.ou Lorri.). Son fils Tachir (.989 à 1048.) lui succéda.

  • Principauté de Taiq (.ou Tayk.: Dirigée par le prince Davith.

 

 

L'Arménie vers l'an mille / source Wikipedia
L'Arménie vers l'an mille / source Wikipedia

 

Dans l’Empire Byzantin les populations arméniennes sont nombreuses dans le Pont, en Cappadoce et aux environs de l’Euphrate. Le pouvoir byzantin fait pression pour que ces Arméniens adoptent la religion orthodoxe ce qui provoque l’afflux de réfugiés dans le royaume d’Achot lll.

Le patriarche Vahan (.966 à 969.) ayant fait un rapprochement avec l’église byzantine est déposé par un concile organisé par Achot lll et est nommé à sa place Stéphannos lll. Vahan se réfugie alors au coté du roi d’Arzrounie du Vaspourakan provoquant un schisme religieux jusqu’au décès de Vahan en 972.

Comme la province du Taron s’était rapprochée de l’Empire Byzantin, à la mort d’Achot lll en 966 le basileus fit envahir et annexer cette contré sous prétexte de pouvoir mieux combattre l’émirat d’Apahouniq et s’empare de la capitale Manazkert vers 968. Sous le règne du basileus Jean ler Tzimiskès (.ou Ioannis / 969 à 976.) les Byzantins razzient vers 972 la région d’Edesse (.ou Orfa.) qui appartenait aux Hamdanides et en 975 s’emparent d’Homs et ravagent la région jusqu’à Tibériade et Nazareth et s’emparent du mont Thabor. Le fils d’Achot lll, Sembat ll Tiézérakal (.Maître du Monde / 977 à 989.) fait édifier de nouveaux remparts constituant une double enceinte pour la capitale Ani. Il doit affronter son oncle Mouchel qui est roi de Kars. Le roi du Vaspourakan, Achot Sahk est battu vers 982 par le musulman Abou-Doulaf Chaibani de Golthn.

Suite à la reconquête de la Cilicie en Cappadoce et du Nord de la Syrie par les Byzantins sous Nicéphore ll Phokas et Jean ler Tzimiskès, de nombreux Arméniens viennent s’y établir suite à l’expulsion des populations musulmanes. A Byzance le général Bardas Skléros, beau-frère du basileus défunt Jean ler Tzimiskès, se révolte contre Basile ll (.ou Vasili / 976 à 1 025.) et défait les loyalistes en 976, puis avec des partisans arméniens s’empare de Nicée. Le neveu de Jean ler Tzimiskès, Bardas Phokas, est battu par Bardas Skléros à Amorion en 978, mais est victorieux à Pankalia en 979. L’émir Badh, fondateur de la dynastie kurde des Marwānides, profite de la guerre civile byzantine pour envahir l’Arménie jusqu’au lac de Van, s’empare de Diyarbakir et razzie le Taron. Basile ll transfère en Macédoine de nombreux Arméniens entre 979 et 986 afin de combattre les Bulgares. Parallèlement le clergé arménien de Cappadoce fait l’objet de persécutions. Bardas Skléros qui s’était réfugie à Bagdad en 979 suite à se défaite revient dans l’Empire Byzantin en 986 et se fait proclamer basileus à Malatya (.ou Mélitène.) et obtient le soutien de l’émir Badh. L’année suivante c’est le général Bardas Phokas qui se fait proclamer basileus à Kharsian en Cappadoce et il s’empare de Bardas Skléros, puis marche sur Constantinople, mais il est battu et tué à Abydos en 989.

En Géorgie, par le jeu des héritages Bagrat lll (.ou Bagarat.) devient roi de Géorgie et d’Aphkhazie en 1.008.

Dans le royaume d’Ani, à Sembat ll Tiézérakal succède sur le trône son frère Gagik ler (.ou Kakig / v 989 à 1.020.). Il étend le domaine arménien vers l’Est. Le patriarche Sargis installe son siège à Ani en 992.

Dans le royaume du Tachir le fils de Gourgen, Davith Anlolin (.Sans-Terre / 989 à .) agrandi son royaume au détriment de la Géorgie, puis obtient le soutien de l’émir de Tiflis et écrase l’émir kurde des Banou-cheddad, Fadloun.

Le prince de Taiq, Davith sans enfant, cède sa principauté au roi d’Aphkazie Bagrat lll, hors Basile ll fit empoisonner Davith en mars de l’an 1.000 et envahit la principauté et déporte la noblesse locale. Basile ll convoque Gagik ler, mais celui-ci méfiant refuse de rencontrer le basileus et châtia les nobles qui sympathisèrent avec Byzance.

Le roi d’Aphkhasie, Bagrat lll après avoir hérité de la Géorgie en 1.008 subjugua le prince du Kakketh, puis se tourna contre l’émir Fadloun de Gandja qui avait organisé une razzia dans le Kakketh, le Hereth, enfin de fait appel au roi Gagik ler et finit par obtenir le payement d’un tribut de la part de Fadloun. Enfin Bagrat lll annexa le Klardjeth. Son fils Giogi ler (.1.014 à 1.027.) lui succéda. Il envahit le Taiq et défit l’armée byzantine près d’Oukhthiq (.ou Olty.) qui voulait s’opposer à ses extensions territoriales en 1.016.

Le fils de Gagik, Hovhannès-Sembat (.1.020 à 1.040.) lui succède sur le trône d’Ani et ses deux frères Achot Qadj (.le Vaillant.) et Abas eurent leur part du gâteau. Si Abas disparaît rapidement, Achot conteste le partage et obtient le soutien du calife entre autres. Le conflit meurtrier se solda par un compromis qui fut soumis par le patriarche Pétros. Sur la demande d’arbitrage d’un seigneur d’Arménie le roi de Géorgie, Giorgi ler, attaqua et captura le roi Hovhannès-Sembat vers 1.020 et Ani fut pillée. Le roi d’Ani dut céder trois forteresses à la Géorgie. Puis, suite à la révolte de nobles Achot Qadj fit appel à Byzance, Basile ll lui délégua une armée et le calme fut rétabli !

Ayant fini la guerre contre les Bulgares Basile ll se retourna contre Giorgi d’Aphkhazie en 1.021 et battit les Géorgiens près du lac Palakatsis, actuel Tchaldyr-gol, et les régions traversées par les Byzantins furent dévastées et la population massacrée, femmes et enfants compris (.le pape Benoît XVIU n’a-il pas dit « L’athéisme mène au Nazisme » ? Et le christianisme mène à Quoi ?.). Peu après ces crimes digne des SS, se sont les musulmans deïlémites de la dynastie des Moucātirides qui pillèrent en 1.021 le Sud de l’Arménie et massacrèrent les habitant d’un village qui s’étaient réfugiés dans l’église ; ce qui nous fait songer aux évènements d’Oradour-sur-Glane (.et l’islam mène à quoi ?.).

Le roi du Vaspourakan, Sénéqérim-Hovhannès essuie de 1.018 à 1.021 les premiers raids turcs qui sont également accompagnés de massacres ! De pieuses personnes éclairées par la lumière divine affirmèrent au roi du Vaspourakan qu’était arrivé la fin des temps ! Le roi sur proposition de Basile ll céda le Vaspourakan (.ou Ardzouni.) à Byzance en échange d’un domaine sécurisé en Cappadoce ou une partie de la population le suivit.

En 1.022 comme le roi d’Ani Hovhannès-Sembat sans enfant avait soutenu la Géorgie contre Byzance, afin d’éviter une attaque du basileus déclara que le Basileus sera son héritier. Ce dernier alors entrepris une seconde campagne contre la Géorgie en 1.022, Giorgi dut céder plusieurs forteresses frontalières. Basile ll marcha ensuite contre l’émir de Her et occupa la plaine de Khoï.

A cette époque subsistent les états arméniens suivants :

  • Hovhannès-Sembat roi à Ani.

  • Abas (.984 à 1.029.) est roi de Kars.

  • Davith ler Anholin (.989 à 1.046.) est roi du Tachir, ou du Gougarq, avec pour capitale Lori.

  • Grigor V (.1.019 à 1.084.) est roi de Siounie.

Sous Constantin VIII (.976 à 1.028.) et Michel IV (.1.034 à 1.041.), les Byzantins combattirent plusieurs émirs. La ville d’Edesse est investie en 1.030 et restera byzantine jusqu’en 1.086. De nombreux Arméniens s’y installent. Les Turcs s’empareront de cette ville en 1.086, mais la communauté arménienne y restera très active jusqu’à l’arrivée des Croisées.

L’émir de Dwin, Abou’i-Ouswār (.ou Apou-Svar, ou Aplèsphanès.) de la dynastie des Banou-Cheddād, envahit avec l’aide des Turcs venus de Perse le royaume du Tachir, son roi Davith obtient le secours des rois d’Ani, de Siounie et de Géorgie et les musulmans sont défait en 1.036.

A la mort du roi d’Ani, Hovhannès-Sembat, c’est le fils de son frère Achot Qadj, Gagik ll, qui revendique le trône doit faire face à la révolte d’un ancien conseillé de Hovhannès-Sembat, Sargie et à un raid dévastateur exécuté par le roi Davith du Tachir, puis comme Hovhannès-Sembat avait fait du basileus son héritier, Michel IV (.1.034 à 1.041.) envoie une armée qui est battue devant Ani. Après son couronnement vers 1.042 Gagik ll partit combattre les Turco-Perses dans le sud et les écrasa. Gagik proposa au nouveau basileus, Constantin IX Monomaque (.1.042 à 1.055.), de se reconnaître vassal de Constantinople, mais le byzantin lança une armée contre Ani. Hors se fut un échec, alors le basileus fit alliance avec l’émir de Dwin, Abou’i-Ouswār en 1.044. Mais face aux difficultés, dans un message plein de promesses suivi d’un serment sur la « Sainte Croix », le basileus invita Gagik à Constantinople. Ce serment sur la « Sainte Croix » convainquit Gagik qu’il pouvait se rendre dans la capitale byzantine sans crainte, mais comme de nombreux croyants Constantin IX Monomaque se comporta comme un salop et retint Gagik prisonnier ! Mais ensuite les Byzantin tentèrent en vain de s’emparer d’Ani, seule la trahison du patriarche Pétros Gétadartz, un autre croyant, permit au basileus de devenir maître d’Ani en 1.045. Ensuite Constantin IX Monomaque en violation de ses engagements, demanda à son allié de restituer les terres conquises, mais Abou’i-Ouswār refusa, le basileus envoya alors une armée qui fut battue devant Dwin à l’automne 1.045. En 1.047 ou 1.048 les Byzantins se contentèrent de prendre quelques forteresses à Abou’i-Ouswār.

Les Seldjoukides lancèrent un raid dans le Vaspourakan arménien en 1.045 au moment ou le basileus avait supprimé les milices de défenses arméniennes. En 1.049 l’incursion seldjoukide dirigé par Ibrāhim Inal fit des dégâts et des massacres considérables ; l’armée byzantine renforcée par une armée géorgienne battit en septembre l’armée turque à Kapoutrou (.ou Kapétrou.).

A cette époque subsistent les états arméniens suivants :

  • Dans la principauté de Kars dans le Vanand règne le prince Gagik-Abas (.1.029 à 1.064.).

  • Dans le royaume de Siounie le roi est Grigor V (.1.029 à vers 1.084.).

  • Le Tachir est gouverné par Gourgèn ll, dit Kiurikè ler (.v 1.046 à v 1.085.).

Ibrāhim Inal pille Kars v 1.054 qui est une ville fort appréciée des marchands. A la suite de cette attaque du chef rebelle seldjoukide, c’est le sultan Toghroul-Beg (.ou Tugril-Beg / Prince Epervier.) qui au début de 1.055 lance un raid dans la région du lac Van, il fut mis en échec devant le camp retranché byzantin de Manazkert sous le commandement de Vasil, fils d’Aboukab, mais le sultan poursuit son raid en divisant ses forces en trois contingents turcs. L’un de ces contingents est anéanti par un franc au service de Byzance. Lorsque les Turcs se retirent l’Arménie soumise à Byzance, comme celle restée indépendante se retrouve dévastée et dépeuplée. Dans se contexte de dévastation c’est au tour de l’émir de Dwin, Abou’l-Ouswār d’entreprendre une razzia, les byzantin répliquèrent, mais suite à leur inefficacité les Grecs se contentèrent d’accepter la soumission formelle de l’émir. Devant cette insuffisance les razzias et les tueries se multiplièrent en Arménie. En 1.057 c’est la riche ville commerçante de Mélitène qui est pillée et la population non massacrée est déportée, mais les Turcs auteur de cette attaque sont interceptés par Thornik Manikonian à Glakavanq et les prisonniers sont libérés. En juillet 1.059 les Turcs infligèrent à la ville de Sébaste et à sa population les mêmes sort qu’à le Mélitène. En 1.064 c’est le fils du sultan Toghroul-Beg, Alp Arslân ibn Tchaghribeg (.Lion Robuste / 1.063 à 1.072.), qui lance un raid dans le Caucase, il dévaste la Géorgie et épouse la fille du roi du Tachir. Le sultan s’empare ensuite d’Ani en août 1.064.

Afin d’obtenir l’aide byzantine le roi de Kars, Gagik-Abas cède son pays à Constantin X Doukas (.1 059 à 1 067.) en 1.064, mais la même année le sultan parvient à s’emparer de Kars.

En Siounie les deux frères roi, Grigor V et Sembat lll n’ayant pas de descendance cèdent leur pays au prince Sénéquérim-Haïkian (.1.084 à 1.105.) qui fit allégeance au sultan.

 

Alors que la région est en proie aux pires difficultés Constantin X Doukas fait pression sur les populations arméniennes pour qu’elles se convertissent aux rites chalcédoniens, mais l’ancien roi d’Ani, Gagik ll y oppose un refus catégorique. Les raids turcs ravagent la Cilicie, la Cappadoce et la Phrygie. Romain IV Diogène (.ou Diogénès / 1.068 à 1 071.) dès 1.068 contre-attaque et progresse jusqu’à l’Euphrate, mais les raids turcs se poursuivent plus au nord. En 1.071 le sultan assiège Edesse en vain, Romain IV Diogène tente de répliquer, mais son armée est défaite près de Manazkert en août et le basileus est fait prisonnier. Se dernier conclut un accord avant d’être relâche, mais les Byzantin s’emparent de lui et est aveuglé. Certains compétiteurs au trône de Constantinople demandent une aide aux Turcs qui traversent l’Arménie et la Cappadoce une fois de plus. Le nouveau basileus, Michel VII Doukas (.1.071 à 1 078.), afin de venir à bout du Normand Roussel de Bailleul en révolte fait appel aux Turcs en 1.074, ceux-ci occupent alors la totalité de la Phrygie. Puis Nicéphore lll Botaneiatès (.1.078 à 1.081.), afin d’éliminer un autre compétiteur fait appel de nouveau à des Turcs qui s’établissent à Nicée ce qui sera à l’origine du sultanat seldjoukide d’Anatole (.1.081 à 1.302.).

 

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Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


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Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

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A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


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