Domination romaine en occident :

De – 100 à + 14 :

 

 

Lucrèce (.- 100 à – 50.) pense qu’Epicure a libéré l’homme du carcan de la religion, fol espoir ! Autre folie de Lucrèce, il croyait que l’humanité allait vers la fin de la violence !

Commerce international : De nombreux produits échangés entre Rome et l’Inde transitent par le Sudarabique. Pline le Jeune (.61 à v 114.) fit remarquer que les caravanes provenant du Yémen devaient s’acquitter de nombreuses taxes et bakchichs. C’est probablement pour cette raison que l’empire Romaine a cherché v - 25 à prendre le contrôle de l’embouchure de la mer Rouge. Strabon (.v - 58 à + 22.) dénombre « sept merveilles du Monde ». Ce même Strabon déplore la prolifération de la piraterie en mer Noire qui entrave le commerce et les razzias qu’effectuent les pirates pour s’emparer d’esclaves. Néanmoins Tanaïs (.actuelle Azov.) est un important port de commerce ou s’échangent esclaves, peaux, tissus, vin, etc…

AFRIQUE :

Dès le premier siècle avant J.C., les Sassanides contrôlent le commerce le long de la côte orientale de l’Afrique jusqu’aux rivages du Mozambique actuel.

Egypte :

La Cyrénaïque revient à Rome en - 96. Quand les soldats de Ptolémée XI se révoltent en - 88, son frère Sôtêr ll revient de Chypre et le chasse. Il mate une révolte qui a éclaté en haute Egypte et Thèbes est mise à sac. Ptolémée XII (.ou XI.) Alexandre ll (.- 80.) est capturé par Mithridate Eupator en - 88, puis passe aux mains des romains. Il est placé sur le trône d’Egypte par Sylla à la mort de Ptolémée X Sôtêr ll, au coté de sa cousine Cléopâtre Bérénice qu’il fait assassiner au bout de 19 jours. Aussitôt les Alexandrins se révoltent et le massacre. Ptolémée XIII (.ou XII.) Aulète / le flûtiste (.- 80 à – 51.) épouse sa sœur Cléopâtre VI. Rome ne le reconnaît comme souverain qu’en – 59 et en compensation Chypre est annexé à l’empire romain en – 58 ce qui provoque le soulèvement des Alexandrins et Aulète se réfugie à Rome. Le gouverneur de Syrie, Aulus Gabinius, replace Aulète sur le trône en – 55. Ptolémée XIV (.ou XIII.) Dionysos ll (.- 51 à – 47.) qui fait assassiner Pompée, épouse sa sœur Cléopâtre VIII, puis l’accuse de complot. Elle s’enfuit, lève une armée et se retrouve devant Alexandrie en même temps que César en – 48. L’armée de César incendie La bibliothèque d’Alexandrie (.elle sera reconstruite par Antoine, mais les ouvrages sont perdus.). Dionysos ll ayant refusé toute médiation trouve la mort lors de la « guerre d’Alexandrie » en – 47. Cléopâtre VII règne sur l’Egypte au coté de son frère et nouvel époux Ptolémée XV (.ou XIV / - 47 à – 44.). Elle l’emmène à Rome. De retour en Egypte après l’assassinat de César, elle fait probablement empoisonner son mari et son fils Ptolémée XVI (.ou XV.) Césarion (.- 44 à – 30.) qui est également le fils de César devient roi. Cléopâtre s’allie à Antoine qui devient son amant. Antoine va en Italie en – 40. De retour en Egypte il reconnaît à ses enfants nés de Cléopâtre : Alexandre Hélios, Cléopâtre Séléné et Ptolémée Philadelphe, le titre de roi et il donne à l’Egypte la Palestine, l’Arabie, la Phénicie, la Cœlé-Syrie, Chypre et une partie de la Cilicie. Octave déclare la guerre à l’Egypte et remporte la bataille navale d’Actium en – 31. Acculés en Egypte Antoine et Cléopâtre se donnent la mort. Octave fait exhumer le corps d’Alexandre le Grand et le coiffe d’une couronne en or.

Egypte romaine : L’Egypte est incorporée à l’empire romain en - 30. Auguste maintient l’administration égyptienne et la place sous l’autorité d’un préfet. Il fait désenvaser le delta du Nil afin d’y améliorer la navigation. Mais la nouvelle gestion a pour but de drainer vers Rome les richesses du pays. Rapidement l’Egypte s’appauvrit, les campagnes sont désertées et le vagabondage va aller en s’amplifient. La religion égyptienne se maintien et les Romains constituent des liens avec leur panthéon : Zeus-Amon, Héra-Isis, etc...

Diodore de Sicile (.ou Diodôros Sikeliôtes / v – 90 à v – 20.) déplore que les Egyptiens – Coptes comme Grecs – continuent à pratiquer des unions entre frère et sœur.

A la fin de l’époque lagide, alors que le culte d’Isis, la magicienne, est très populaire, les « Mages » dans les temples multiplient les oracles, les guérisons et procurent des talismans. Ces pratiques se poursuivirent au début de l’Egypte romaine et devaient être largement pratiqué lorsque Jésus vint séjourner dans ce pays, selon le premier évangile canonique.

Kouche :

Méroé : Face aux prétentions romaines dans la vallée du Nil et en mer Rouge, le royaume de Méroé fait alliance avec le royaume d’Aksoum. En – 27 Rome impose son protectorat sur le pays de Kouche. Cela n’empêche pas le romano-égyptien Petronius de s’empare de Napata en – 23 et une partie de la population est réduite en esclavage. Le traité de Samos v - 21 arrête la frontière entre les deux pays à Hierasykaminos (.ou Mahorraqa.).

Garamantes :

Les tensions avec les romains s’exacerbent et les Garamantes doivent subir des représailles en – 21 / - 20, puis la côte passe sous le contrôle de Rome v – 19 et les Garamantes acceptent de conclure un accord commercial avec Rome. Le c les produits échangés sont essentiellement de la poudre d’or, de l’ivoire, du sel, des esclaves et des bêtes sauvages.

Numidie :

Juba ler, roi du protectorat oriental soutient les opposants à César, mais il est battu par César à Thapsus. Il se suicide en – 46 pour éviter les représailles et son pays est annexé à Rome.

Maurétanie :

Juba ll (.- 25 à + 23.), fils de Juba ler de Numidie, est Marié par Octave à Cléopâtre Séléné, fille d’Antoine et de Cléopâtre VII. Octave lui restitue un temps la Numidie puis le place sur le trône de Maurétanie en – 25.

Sahara :

Période Camelin : Cette période débute au début du ler siècle de notre ère avec l’arrivée du dromadaire.

LUCRECE
LUCRECE

EUROPE :

Rhodes :

Rhodes, pour avoir pris le parti de César, est prise et pillée par Cassius en – 43.

Rome :

Les poètes Tibulle (.ou Albius Tibullus / v – 50 à v + 18.) et Ovide (.Publius Ovidius Naso / - 43 à v + 17.), son ami, sont les premiers à appeler Rome la « Ville éternelle » (.Roma æterna.).

Ptolémée IX Apion (.ou Physkon – 117 à – 96.) roi de Cyrène lègue son royaume à Rome par testament. Suite à l’invasion de la Cappadoce par Mithridate, Rome donne au roi du Pont l’ultimatum d’évacuation la Cappadoce au profit de la Papthaganie. Sylla, l’un des généraux de Marius, l’oblige à l’évacuation en – 92, mais après son départ, Mithridate réoccupe la région.

Guerre Sociale de – 91 à – 88 : Les peuples soumis sont considérés comme des « pérégrins » (.étrangers.). Depuis la seconde guerre punique les Italiens réclament la citoyenneté romaine. Le refus de Rome et l’assassinat de Livius Drusus, partisan de la réforme, provoquent un soulèvement. Les Marses, les Pélicentins, les Lucaniens et les Samnites font sécession et prennent comme capitale Corfinium. Sylla, représentant du parti aristocratique, marche sur Rome et renverse Marius, chef du parti populaire, qui s’exile en Afrique. Devenu consul, Sylla sort vainqueur de la guerre civile. Finalement après plusieurs années de tueries la réforme est accordée par la « lex Plautia Papiria » à la fin de – 89 qui accorde la citoyenneté romaine à tous les habitants d’Italie. (.Puis au cours de ce premier siècle avant notre ère la citoyenneté est accordée à de nombreux notables étrangers.).

Première guerre contre Mithridate de – 88 à – 85 : En – 88 Sylla prend le commandement de l’armée et part pour combattre Mithridate. Marius rentre à Rome, Sylla retourne à Rome, récupère le pouvoir et reprend la guerre en – 87. Il libère Athènes en – 86. La même année le général Flavius Fimbria se révolte en Asie et se trouve confronté aux armées de Mithridate qu’il harcèle. Avec l’aide de Lucius Cornelius Cinna du parti des « Populares », Marius reprend le pouvoir à Rome, mais meurt peu après en janvier – 86. Cinna lui succède et règne tyranniquement. Sylla poursuit la guerre contre Mithridate et contraint Flavius Fimbria au suicide. Sylla conclue avec Mithridate la paix de Badanes est en – 85.

A l’issue de la guerre contre Mithridate, Cinna marche contre Sylla, mais est vaincu à Ancôme en – 84 et est assassiné. Ensuite Lucius Cornelius Sylla (.ou Sulla.) qui obtient le soutien de Marcus Licinius Crassus reconquière le pouvoir de – 83 à – 82, il retire aux consuls leurs prérogatives sur l’armée et soumet les Samnites restés en rébellion. En – 82 il se fait élire dictateur à vie, extermine ses opposants (.proscription.) – Crassus s’enrichit au dépend des proscrits et obtient la réputation d’extrême cupidité - et distribue des terres aux soldats. Ayant refusé de répudier son épouse Comélie, fille de Cinna, César est disgracié par Sylla et est démis de ses fonction de prêtre de Jupiter, mais grâce à de nombreux appui César est pardonné. Sylla réorganise le pouvoir en faveur du sénat pour renforcer la république et réduit à néant la puissance tribunitienne, puis il abdique en – 79. A sa mort en - 78 Sylla est enterré au champ de Mars avec tous les honneurs.

Révolte de Lepidus (.ou Lépide.) : Consul en – 78, Lepidus veut rendre aux paysans les terres données aux vétérans de Sylla. Il soutient les insurgés et tente de s’emparer du pouvoir, mais vaincu à Janicule, il s’enfuit en Sardaigne en – 77.

Sertorius est maître de la Lusitanie en – 80, il organise un soulèvement et rallie les Aquitains à sa cause, mais il doit faire face à Pompeius Magnus (.ou Pompée.) qui pacifie l’Aquitaine en – 77. Sertorius est assassiné en – 72 et Pompée finit par pacifier l’Ibérie en – 71. Propréteur d’Afrique, Lucius Clodius Macer se proclame empereur en – 68, mais il est tué la même année sur ordre de Galba.

Révolte de Spartacus de – 73 à – 71 : Spartacus s’évade d’une école de gladiateur de Capoue en - 73 avec 73 collègues et de nombreux esclaves viennent se joindre à lui. Marcus Licinius Crassus, avec l’aide de Pompée, finit par vaincre Spartacus qui est crucifié avec 6 000 de ses partisans.

Crassus et Pompée se font élire en toute illégalité consuls en – 70 et abolissent les réformes de Sylla. Pompée se concilie les chevaliers et les Populares (.ou populaires.).

Mise en cause du système oligarchique : Après avoir été propréteur de Sicile de – 73 à – 71 Caius Verrès (.v – 119 à - 43.) est poursuivit par les Siciliens qui l’accuse d’avoir pillé l’île jusque dans les temples et Cicéron obtient sa condamnation, il est exilé et doit restituer 40 millions de sesterces. Cette affaire remis en cause le système oligarchique et les sénateurs perdirent le monopole de la justice et doivent admettre à leur coté les chevaliers que Sylla avait évincés.

Seconde guerre contre Mithridate de – 74 à – 63 : Mithridate envahit l’Anatolie. Licinius Lucullus le bat sur mer à Ténédos et il se réfugie en Arménie. Rome entre alors en guerre contre l’Arménie. Battu par les Arméniens sous la direction de Mithridate en – 67, Lucullus évacue l’Anatolie en - 66. Après avoir éradiqué en - 67 la piraterie en Méditerranée qui nuisait au commerce (.voir piraterie ci-dessous.), Pompée s’allie avec les Parthes et défait l’armée de Mithridate qui s’enfuit en Crimée en – 63. Le Pont est annexé et le Bosphore (.Crimée.) passe sous tutelle romaine jusqu’au IVème siècle de notre ère.

Piraterie en Méditerranée : La piraterie en Méditerranée orientale, principalement à partir de la Cilicie, sévissait depuis fort longtemps. Au début les notables romains étaient fort-aise de pouvoir leurs acheter à bas prix marchandises et esclaves, mais ils deviennent de plus en plus organisés. Les pirates profitent de la guerre sociale pour développer leurs actions et multiplient les raids sur les côtes, pratiquant pillages et enlèvements de personnes jusqu’en Italie pour alimenter les marchés d’esclaves. De surcroît, ils sympathisent avec Mithridate. Afin de sécuriser le commerce avec l’orient, le sénat charge Pompée, en – 67, du nettoyage de la Méditerranée qui est divisée en 13 secteurs. En trois mois les escadres mettent fin à la piraterie, 10.000 exécutions sont pratiquées et 20.000 prisonniers sont reconvertis en agriculteurs.

 

JULES CESAR

 

 

Après avoir battu Mithridate, Pompée soumet les Séleucides, ensuite il occupe la Colchidie en – 65, puis s’empare de Jérusalem. Marcus Porclus Cato (.ou Caton d’Utique.) fervent stoïciens et puritain, tout comme son grand-père Caton l’ancien, déplore la vie licencieuse de nombreux Romains en – 65, il réforme de graves abus et fait rendre gorge les anciens collaborateurs de Sylla. En – 63, le consul Cicéron déjoue la conjuration de Catilina, Caton fait condamner ses complices et Catilina est battu et tué à Pistoia en - 62. Pompée licencie ses soldats fin – 62, mais ses requêtes au sénat sont rejetées y compris la distribution de terres à ses anciens soldats. Pour avoir violé les mystères de Cybèle Publius Applus Clodius, dit Clodius Pulcher est condamné en – 62, puis acquitté malgré l’opposition de Cicéron. En – 61, Cicéron devient la cible, d’une part des « populares » dont les leaders sont Clodius et Jules César (.ou Caius Julius Caesar.), et d’autre part des aristocrates sous la mouvance de Caton et de Pompée. César dépense sans compter et arrive à s’endetter. Après avoir pacifié l’Espagne César renonce au triomphe afin de pouvoir être candidat au consulat. En – 60, c’est le premier triumvirat de Pompée, Crassus et César, qui par ces intrigues, par l’entremise de l’agitateur Publius Clodius provoquent l’exil de Cicéron en - 58. César devenu consul avec Marcus Bibulus en – 59 décide de tenir un journal sur les actes du sénat et de le rendre public – Auguste refusera de communiquer au peuple les actes du sénat - et prend des mesures contre les actes illicites des gouverneurs de provinces. Il décide du partage des terre et de distribuer du blé. Après son consulat César obtient la Gaule Cisalpine à laquelle l’on rajoute l’Illyrie, puis la Gaule Chevelue En – 58, L’Egypte cède à Rome l’île de Chypre. Sous la pression populaire, Pompée veut le retour de Cicéron, mais avec ses « collèges » composés d’esclaves et de mercenaires, Clodius qui veut s’opposer à ce retour provoque en - 57 un bain de sang au Forum, néanmoins, le sénat vote le rappel de l’exilé. Afin de se défaire de Clodius, le sénat encourage un autre agitateur, Milon, le gendre de Sylla, favorable à la noblesse et en – 52, les hommes de Clodius, ainsi que lui-même, sont massacrés. En – 59 le patricien Publius Clodius Pulcher se fait adopter par un plébéien afin de pouvoir postuler au poste de tribun réservé aux gens de la plèbe. Malgré le soutien de Cicéron, Milon est exilé à Marseille d’où il tente une expédition dans le sud de l’Italie, mais il trouve la mort en – 48 au siège de Compsa.

Guerre des Gaules (.- 58 à - 54.) : Avant de ce lancer dans la conquête des Gaules César dit en parlant de la Cornouailles « Dans le centre se trouve des mines d’étain, sur les côtes des mines de fer, mais peu productive », une bonne raison de contrôler la route de l’étain qui permet la fabrication de mobiliers, de parures, d’outils, d’armes et de monnaies. César ayant été nommé proconsul lève à ses fais plusieurs légions et part pour la Gaule du Sud. Il arrête à Bibracte, capitale des Eduens, ses alliers, les Helvètes qui migraient vers l’ouest et les contraints à repartir en Suisse ou ils ont l’avantage pour les romains de faire barrage aux Germains, et les Boiens qui avaient soutenu les Helvètes sont contrains d’aller renforcer les troupes edouens en guerre contre les Arvernes. Ensuite, César se tourne contre les Suèves et occupe la terre des Séquanes. La progression de Jules est rendue plus aisée grâce aux indications fournies par les « mercatores » (.commerçants.) Italiens, Grecs ou Orientaux pratiquant le négoce de produits alimentaires – vin, grains, viande, huile, saumures, vêtements, poteries, argent, pierres taillées -, avec les autochtones. Galba le roi des Souessions (.ou Suessions.) mobilise des tribus Belges. Les Rémes se rallient à César. Alors que les Edouens dirigés par Diviciac pénètrent en terre bellovaque, César attaque les Souessions qui capitulent ainsi que les Bellovaques et les Ambeins. Les Nerviens dans le Nord de la Gaule rallient de nombreux voisins, mais sont battus sur la Sambre en - 57. Crassus soumet tout l’Est de la Gaule. La Gaule est soumise en – 56. Mais aux charges et aux obligations que leur a imposé l’empire, vient s’ajouter l’avidité des marchands romains, ce qui provoque un mécontentement presque général. En – 56 les Vénètes afin de préserver leur commerce avec la (.Grande.) Bretagne se mobilisent et constituent une fédération qui s’étend de la Loire à la mère du Nord et obtiennent le soutien des tribus du Sud de la (.Grande.) Bretagne. Cette résistance relance l’agitation chez les Belges, les Germains et les Aquitains. Les révoltes commencent dans le Nord en - 54 avec Ambiorix, roi des Eburons, Indutiomar (.ou Induciomare.), roi des Trévires et Accon chef des Sénons (.Sens.). César revient précipitamment mater les rebelles. César avec l’aide de Junius Brutus et de Marcus Crassus pacifie la Gaule. Les Vénètes sont battu sur mer et sont massacrés et le peuple réduit en esclavage, puis les Ibères d’Aquitaine sont soumis par Craccus en – 56. En – 55, César massacre les tribus germaniques des Usipètes et des Tenctères, puis entreprend une incursion au-delà du Rhin. Il attaque ensuite les Britanniques qui avaient apporté leurs soutiens aux Morins et aux Ménapiens, mais cette expédition se solde par un échec les Celtes de l’île ayant fait intervenir les chars de combat. Le chef des Trévires, Cingétorix se soumet à César en – 54. La même année César entreprend une seconde expédition outre Manche et écrase Cassivellaun, le chef des Middlesex près de la Tamise.

Jules César devient ami avec le druide éduen Diviciacos.

Le deuxième triumvirat en – 56 est arrêté par les accords de Lucques. Pompée reçoit le proconsulat d’Espagne, mais reste à Rome et Crassus reçoit celui de Syrie. Pompée se rapproche des Optimates (.les meilleurs / conservateurs qui veulent donner les pleins pouvoirs au Sénat.) alors que César adhère au parti des Populares favorable à la plèbe.

Deuxième guerre des Gaules – 54 à – 51 : La Gaule se soulève, le Nord en – 54 et – 53 et le centre en – 52. En – 53 les Carnutes (.Chartes.), là où les druides tiennent leur assemblée annuelle, se soulèvent à leur tour, mais de nombreuses autres tribus se rebellent : les Bituriges, les Bellouaques, les Eburons (.des Germains.), les Ambiorix, les Pictons, etc… Il faut 10 légions pour mater les révoltes en - 53 et entreprendre un nouveau raid au-delà du Rhin. Le fils de Celtill, Vercingétorix (.Super roi guerrier.), écrase l’opposition de nobles arvernes, se fait proclamer roi et rallie une majorité de tribus gauloises. Le congrès de Gergovie le déclare chef de la résistance en - 52. César arrive à marche forcée et enfonce les lignes gaulois, alors Vercingétorix pratique la technique de la terre brûlée, sauf pour Avaricum (.Bourges.), capitale des Bituriges que César s’empresse de prendre. Pendant qui poursuit Vercingétorix, César envoie Titus Labienus soumettre le Nord. Ce dernier est battu par Camulogène à la tête des Parisii dans les terre marécageuses de Lutecia (.du gaulois Luto = marais.), alors le Romains contourne l’obstacle, s’empare de Metlosedum (.Melun.) et bat Camulogène à un endroit qui est ensuite baptisé « Champs de Mars ». Vercingétorix se réfugie à Gergovia et César a de lourdes pertes lors des assauts qui restent infructueux. L’assemblée qui se tient à Bibracte, la capitale des Eduens qui se sont ralliés à la résistance, confirme Vercingétorix dans son commandement. Après un court séjour à Rome César revient. Vercingétorix est battu près de Dijon ou il perd l’essentiel de sa cavalerie et se replie sur Alésia ou il est assiégé par les romains. César repousse les renforts et Vercingétorix est contraint à la reddition. César doit encore s’opposer aux Bituriges, aux Carnutes, puis aux Bellovaques de Corréos et les Atrébates de Comm. César après avoir écrasé les Pictons près de Lemonum (.Poitiers.) termine la pacification de la Gaule par la prise d’Uxellodunum tenue par les Sénons dirigés par Drappès et les Cadurques (.Celtes du Quercy.) sous la direction de Lucterios, rejoint par les troupes rescapées d’Alésia, dans le Lot, en – 51 et fait couper les mains à tous ceux qui ont pris les armes. Est alors constitué la province Gallia comata (.Gaule chevelue.). César recrute alors pour sa cavalerie des Celtes, pour son infanterie des Aquitains et des archers Ruthènes.

Comme les Parthes sont entrés en guerre contre l’Arménie l’allié de Rome, Crassus leur fait la guerre, son fils Publicus Crassus qui s’est écarté de l’armée avec ses 1.300 cavaliers est battu et décapité, puis peu après Marcus Crassus est ensuite battu lors de la bataille de Carrhés en - 53 et est à son tour décapité. Les Parthes s’emparent de la Syrie, mais en sont finalement chassés. La mort de Crassus romps l’équilibre et Pompée et César rentrent en conflit. Depuis – 58 l’anarchie se développe à Rome et arrive à son comble en – 54 et – 53. Au début de – 52, Pompée, afin de mieux lutter contre le désordre se fait nommer seul consul et obtient les pouvoirs d’un dictateur sans en avoir le titre. La même année César pose sa candidature au poste de consul alors qu’il est encore en Gaule. Pompée fait alors rétablir une ancienne loi par le sénat qui oblige les candidats à être présent à Rome et il fait tout pour monter le sénat contre César. Ce dernier marche alors sur Rome avec ses légions et passe le Rubicon (.rivière que les généraux ne devaient en aucune circonstance franchir à la tête de leur armée / selon Suétone, César se serait esclaffé « Alea jacta est » (.Les dès sont jetés.).) début – 49 ce qui marque le début de la guerre civile. Afin d’élargir sa clientèle César accorde en - 49 la citoyenneté romaine à tous les habitants de Cisalpine.

César ramène à Rome un million d’esclaves gaulois (.à cette époque il y a un habitant de l’Italie sur trois qui est un esclave.). Grâce à l’énorme butin qu’il a acquis en Gaule César multiplie les largesses envers ses soldats, le peuple, ainsi qu’avec les sénateurs et fait embellir Rome ainsi que de nombreuses villes de l’empire.

Guerre civile : Devenu maître de l’Italie, César part sur les traces de Pompée pour l’Espagne, puis en Grèce. Pompée contraint César à se replier à Dyrrachium, mais ne le poursuit pas alors César s’esclaffer « Pompée ne sait pas vaincre » ! César remporte la bataille de Pharsale en – 48, ou il fait prisonnier Caius Cassius (.César à l’imprudence de pardonner à se partisan de Pompée qu’il nommera préteur en - 44.). Massillia qui a pris le parti de Pompée est prise en - 49. Pompée se replie alors sur l’Egypte ou il est assassiné près de Péluse sur les ordres de Ptolémée XIV qui veut obtenir les faveurs de César. Le bras droit de César, Antoine, choque ses compatriotes par ses beuveries et sa luxure.

A l’issue de la guerre civile César réglemente les départs de Rome afin d’endiguer la baisse de la population. Dans l’empire il répartit 80 milles citoyens dont les deux principales destinations sont Corinthe et Carthage. Il renforce les peines pour crime et comme de nombreux riches sont impliqués, il décide de saisir les biens des fuyards. Dans Rome il interdit l’usage des litières, de la pourpre et le port des perles. Il prévoit pour Rome de somptueuses réalisations : temples, théâtres, bibliothèque. César mène une vie dissolue et la rumeur précise « César est le mari des épouses et la femme des maris », c’est ainsi que l’on soupçonne que Brutus est son fils ! Ce qui déplait également c’est que César à nommé sénateur des hommes de basse extraction, et même des Gaulois.

César part pour l’Egypte en – 48 (.voir Egypte.), puis vas en Anatolie combattre le roi Pharnace qui s’enfuit au Bosphore (.voir ce nom.). De retourne en Italie César en – 46 devient consul avec Lepidus, fils du Lepidus qui a été consul en – 78. La même année César s’assure le contrôle du Sénat, ce fait nommé dictateur pour un an puis passe en Afrique en – 46, bat Juba de Numidie à Thapsus et Caton (.Arrière petit-fils de Caton l’Ancien, il se suicide après la défaite.) à Utique qui s’était rallié aux pompéiens et qui poursuivait la lutte, puis César annexe la Nubie. Il retourne en Italie ou il est nommé dictateur pour 10 ans. Il accroît le nombre des sénateurs qui passe de 600 à 900 et celui des magistrats qu’il nomme personnellement. Il obtient le droit de désigner pour les élections les candidats aux magistratures. Au nom de sa fonction de « Pontifex maximus » (.Chef religieux.), dès - 46 il est autorisé à instaurer un nouveau calendrier avec 365 jours et une année bissextile (.deux fois le 6 février / bis-sextile – selon une autre version ont intercale un jour supplémentaire après le 24 février, soit le sixième jour avant les calendes de mars, donc deux fois un jour.) et qui prendra le nom de « Calendrier Julien ». Il rattrape les décalages dus à l’ancien calendrier depuis la fondation théorique de Rome en effectuant un ajout de 445 jours. Il entame une politique en faveur des humbles, limite les bénéfices des possédants et adopte une législation agraire et frumentaire déjà envisagée par les Gracques. De grands travaux sont entrepris à Rome. Il réduit les distributions gratuites de blé à Rome afin de réduire les dépenses. Il passe en Afrique ou ses adversaires se sont regroupés autour de Juba, le roi des Nubiens et les écrasent à la bataille de Thapsus en – 46. Ensuite il doit après un bref retour à Rome, se rendre en Espagne ou il écrase la rébellion des anciens partisans de Pompée (.les fils de Pompée, Sextus et Cneius Pompée et Labienus.) à Munda en – 45. Lors de fêtes religieuses, cette même année, César fait combattre 160 paires de gladiateurs vêtus de cuirasses d’argent. César charge Apollodoros, fondateur de l’école apollodorienne réputé pour sa rigueur dans son enseignement de la rhétorique, de l’éducation d’Octave. A l’occasion des Lupercales de – 44, Antoine pose sur la tête de César le diadème des rois grecs, mais face aux protestations de la foule, le dictateur retire la couronne et l’envoie au temple de Jupiter.

L’architecte Marcus Vitruvius Pollio, dit Vitruve, afin de palier à la surpopulation de Rome préconise de multiplier les constructions à étages, ces immeubles, dont le rez-de-chaussée est occupé par des familles aisées ou des commerces et les niveaux supérieurs par des pauvres, atteignent alors 3 étages, par la suite il y aura de 5 à 6 étages. César fait équiper le Circus Maximus de gradins en pierre. Marcus Terentius Varro, dit Varron (.- 116 à – 27.), ancien fidèle de Pompée, sut s’attacher les faveurs de César qui le chargea d’organiser les premières bibliothèques publiques. S’inspirant des stoïciens, il rédige « De lingua Latina » qui établit les bases de la grammaire latine. Après la chute de son protecteur il se consacra à la rédaction de plus de 70 ouvrages historiques, philosophiques, grammaticaux et techniques.

 

Elimination de César : En février – 44 César est nommé dictateur à vie et prépare la guerre contre les Parthes. Nous avons vu qu’aux ides de février le consul Marc Antoine dépose sur la tête de César une couronne qui symbolise la royauté, mais face au tumulte populaire César renonce à cette couronne qu’il dédit à Jupiter. Se constitue alors un complot dont les chefs sont Marcus, Décimus et Brutus. Le jour des Ides de Mars il est assassiné de 23 coups de couteaux, alors qu’il est frappé, César dit en voyant Brutus « Et toi aussi mon fils » ! D’après Suétone, les conjurés veulent également tuer Octave, mais Brutus s’y oppose. Officiellement César a été assassiné car il était soupçonné de vouloir prendre le titre de « rex ». En réalité il est fort probable qu’il a été exécuté pour son projet de réforme qui visait à réduire les grandes fortunes au profit du peuple et envisageait de mettre fin au pouvoir d’une oligarchie vénale, à l’exploitation des provinces par les sénateurs et anéantir la rapacité des publicains. Se sont bien des sénateurs ambitieux qui décidèrent de l’exécution de César. César, comme le seront tous les empereurs romains jusqu'à une époque tardive, est déifié après sa mort.

Nota : César utilisa une telle quantité de messages codés pendant ces campagnes militaires que l’empereur Valerius Probus (.276 à 282.) rédigera un ouvrage intitulé « Chiffres de César ».

 

Octave (.ou Octavianus.) qui est le petit-fils de Julie, sœur de César, a pour bras droit Mécène (.ou Maecenas.), est désigné par César comme son successeur. Il constitue une armée tout comme Antoine (.ou Marcus Antonius.) ancien général de César, et ce dernier fait alliance avec Lépide. Compte tenu des forces en présence et du fait que les chefs des légions sont favorables aux « populares », Octave abandonne comme un bon politique le parti de la noblesse et se rallie au parti des légions. Alors les trois hommes fondent en – 43 un triumvirat : Octave, Antoine et Lepidus, afin d’éviter l’affrontement. Une proscription est organisée, 300 sénateurs et 2 000 chevaliers sont égorgés dont Cicéron. L’armée des meurtriers de César est écrasée à la bataille de Philippe en – 42, Caius Cassius y trouve la mort et Brutus acculé se suicide. C’est en cette année – 42 que César est déifié. Pérouse tenue par le frère d’Antoine, Antonius, est assiègée et est prise par Octave en - 40 qui aurait ensuite, selon Suétone, fait sacrifier aux ides de mars 300 prisonniers au temple de Vénus érigé en l’honneur de César. Sextus, le fils de Pompée qui avait échappé à la mort à la bataille de Munda et qui fait l’objet d’une proscription, rallie un bon nombre de proscrits, reconstitue une armée et une flotte, occupe la Sicile grosse productrice de céréales et affame Rome en bloquant les approvisionnements. En – 39, suite aux accords de Misène l’empire est partagé entre les triumvirs et Sextus. Pendant ce temps Asinius Pollion soumet un des peuples Illyrien, les Parthéniens v – 715. Après une longue guerre de – 38 à – 36, et la défaite navale devant Tauroménium, Octave, accompagné de son conseillé et général Agrippa, est victorieux à la bataille navale de Naulocque (.ou Nauloque.) au large de Spadafora en Sicile et Sextus Pompée s’enfuit à Milet ou un officier d’Antoine l’exécute en - 35. Ensuite, Octave dépose toujours en – 36 Lepidus qui ayant récupéré les légions de Sextus tentait de faire chanter le futur empereur. Antoine repousse les Parthes en – 34, puis donne aux enfants de Cléopâtre la partie orientale de l’empire romain et met ainsi Octave dans son bon droit de défenseur de Rome. Les premiers thermes sont construits en – 33. Grâce à Agrippa, Octave est victorieux à Actium en – 31 et à Péluse en – 30. Il s’empare ensuite de l’Egypte qui assure à Rome une grande partie de son approvisionnement en blé, mais aussi lui ouvre la route de l’Inde. Octave fait assassiner Antoine, fils d’Antoine et de Fulvie, ainsi que le fils de César et Cléopâtre, Césarion. L’Egypte va influence la civilisation romaine qui abandonne progressivement la crémation au profit de la momification qui préserve le corps et permet ainsi la survie après la mort. Ce rite sera repris par les chrétiens qui construiront dans les grandes villes des catacombes ou les corps sont sensés attendre l’heure de la résurrection. En revanche le culte d’Isis qui est pratiqué bien avant l’occupation de l’Egypte a fait l’objet de plusieurs interdictions au cour du premier siècle avant J.C..

En – 38 Auguste avait enlevé à Tibérius Claudius Nero (.ou Néron / Fort, puissant en grec.) son épouse Livie alors enceinte de son époux Nero (.elle a eu de sa première union deux fils Tibère et Drusus.) pour en faire sa femme. Octave qui a donné se fille Julie à Agrippa adopte leurs deux fils Caius et Lucius. Auguste a eu une fille, Julie, avec Scribonia, mais il répudie cette dernière pour mœurs pervers et condamne à mort Julius Antonius pour avoir eu des relations avec sa fille en +/- 0. En fait Julie a eu l’outrecuidance de dénoncer les débauches sexuelles de son père.

De retour à Rome Octave mate et déjoue plusieurs révoltes et complots. Il doit également soumettre les Cantabres, l’Aquitaine, la Pannonie, la Dalmatie avec toute l’Illyrie, la Rhétie, les Vindéliciens et les Salasses dans les Alpes.

De – 29 à – 28, les Bastanes et les Gètes sont repoussés et le bas Danube est contrôlé. De – 29 à – 27, Cornélius Gallus réprime une insurrection dans le Sud de l’Egypte et le royaume de Kouche reconnaît le protectorat romain. Antiochus ler, roi de Commagène est tué par Auguste en – 28.

Le trésor rapporté d’Egypte est considérable et le numéraire mis en circulation sur le marcher suite à des aides, des dons et des travaux provoque une inflation qui provoque le doublement des prix de l’immobilier et de la nourriture.

Campagne d’Ibérie de – 29 à – 15 : La soumission du territoire des Cantabres et des Astures est longue et pénible. Après cette guerre la région reçoit le nom d’Hispania - ce mot est probablement d’origine phénicienne.

L’empire :

Les Julio-Claudien (  – 27 à + 69.) : En – 27 Octave reçoit du sénat le titre d’Auguste (.Augustus viendrait d’augure selon Suétone.). Il transforme les provinces en provinces impériales, dirigées par un procurateur et en provinces sénatoriales, dirigées par un proconsul. Il impose le port de la toge en public aux sénateurs et aux chevaliers. Il installe 9 cohortes prétoriennes, soit environ 5.500 hommes, aux portes de Rome afin d’assurer la sécurité du « prætorium » (.quartier général de l’empereur.) et nomme pour les diriger 2 préfets du prétoire afin de limiter les risque d’un coup d’état. Auguste donne à son épouse Livie le tribunat de la plèbe ce qui met fin à l’hégémonie masculine et Livie fait rebâtir le « Fortuna Muliebris » (.temple de la Fortune des Femmes.). Il crée deux bibliothèques aux abords du temple d’Apollon palatin. Une expédition est lancée en – 25 vers le Sudarabique afin de mieux contrôler la route des Indes (.sont importés des Indes quantités de produits : poivre, ivoire, tissus de coton, etc….), mais l’armée impériale subit un important revers. En – 23, le frère de Tibère, Drusus, mène la guerre en Rhétie, et la même année, Octave prend le titre d’imperium proconsulare, mais ne cessera jamais d’affirmer qu’il est le défenseur de la République. Le culte égyptien qui est mal vu à Rome depuis – 59 est interdit par Auguste en – 28 et par Agrippa en – 21. En – 21 est crée au Sud de l‘Egypte une marche militaire suite à une attaque Kouche. Suite à une disette en – 21, Auguste charge Tibère d’approvisionner Rome et Ostie en denrées. En Tunisie les légionnaires doivent combattre de – 20 à – 19 les Garamantes et la côte libyenne est colonisée de – 20 à - 19. En – 20 Auguste reçoit à Samos une ambassade venue des Indes, il recevra également une ambassade venue de Scythie. La région entre le Danube et l’Adriatique est une zone d’insécurité pour le commerce romain. La Rhétie et la Norique, habitées par les Rhètes et les Vindèlices, sont conquises par Tibère en – 16 / - 15 puis il pacifie la Pannonie de – 12 à – 9 ou il soumet les Breuces et les Dalmates. En – 12 Auguste reçoit le titre de pontifex maximus à la mort de Lépide. Il devient de se fait le chef religieux et est instauré le culte impérial. Il fait placer dans la salle du sénat l’autel de la Victoire. En – 8 le mois sextili prend le nom d’Augustus (.août.). La même année, Auguste crée la préfecture de l’annone qui est chargée de la distribution du blé, et supprime les assemblés (.comices.). Il restaure Carthage et son port afin de faciliter l’approvisionnement en blé provenant d’Africa. Auguste fait édifier dans Rome des temples, un théâtre, une bibliothèque, des portiques, fait percer aux abords la voie Flaminienne. Il renforce les effectifs du clergé. Il ne reconnaît que les oracles sibyllins et fait détruire tous les autres. Il restaure plusieurs cérémonies tombées en désuétude, tel que les jeux séculaires et les jeux compitaux. Il instaure les « jeux Augustaux » ou sont privilégiés toutes sortes de combats qui vont du pugila au combat de gladiateurs sans merci. Il combat les bandes de brigands qui s’emparent de citoyens et les revendent comme esclave. Il donne les terres de Rome à ceux qui les exploitent, sans qu’ils aient à justifier leurs droits. Lui qui a pratiqué l’homosexualité dans sa jeunesse et qui a multiplié ses relations avec des femmes célibataires ou mariée promulgue des lois afin de condamner les actes d’adultères et d’impudicité. Parallèlement il interdit aux femmes d’assister aux combats d’athlètes. Il restreint les démarches permettant l’affranchissement des esclaves et réduit les droits des affranchis. Il institue le principe du « crime de lèse-majesté ». Auguste fonde les « Collèges de jeunes gens » afin d’inciter les jeunes à pratiquer des sports, sorte de préparation militaire pour les futurs prétoriens.

Auguste force Tibère à divorcer pour qu’il épouse sa fille Julie qui est devenue la veuve d’Agrippa en – 12. Il marie sa petite-fille Agrippine qu’avait eu Julie avec Agrippa à Germanicus, un petit-fils de sa sœur. Caius et Lucius étant mort, il adopte leur jeune frère Agrippa, ainsi que Tibère qui a du au préalable adopter Germanicus, mais bientôt Auguste renie Agrippa jugé caractériel et vile.

Auguste mène une politique amicale avec Cotiso roi des Daces. De – 12 à – 7 Tibère (.ou Tiberus.) et son frère Drusus conquièrent la Germanie jusqu’à l’Elbe, les Ubiens et les Sygambre font leur soumission et ils sont établis en Gaule sur la rive du Rhin. En + 5 Tibère doit combattre les Lombards qui se trouvent à l’époque sur le cours inférieur de l’Elbe. Tibère quitte la Germanie en + 8 et avec 15 légions et autant de troupes auxiliaires il va pacifier l’Illyrie qui est réduite en province en + 10. En + 7 est instaurée une taxe d’un cinquantième sur la vente des esclaves. En Germanie les régions soumises sont placées en + 7 sous l’autorité de Publius Varus qui devient rapidement impopulaire, alors suite à une insurrection générale dirigée par le Chérisque Arminius (.ou Hermann, fils du Chérusque Sigimer / - 18 à + 21.) et ça victoire sur Varus dans la forêt de Teutoburg, la province, malgré le retour de Tibère doit est abandonnée en + 9. Afin de mettre fin aux bandes armées qui hantent Rome la nuit, Auguste interdit les « collèges » constitués sans autorisation préalable et les ergastules sont inspectés afin d’y libérer les hommes libres retenus en esclavage, mais il ne parvient pas à enrayer le phénomène et Tibère sera obligé de renouveler l’opération. L’empereur tente de combattre le relâchement des mœurs dans l’empire en promulguant les lois Juliennes en - 18, mais sa fille qui a épousé Tibère, Julia (.ou Julie.), suite à sa vie de débauche est exilée par son père sur l’île de Pandateria en - 2.

En Rhétie est fondée en – 2 la ville d’Augusta Vindelicum (.l’actuelle Augsbourg.) qui devient rapidement la principale ville de cette province romaine. D’autres villes sont fondées par les Romains tel qu’Iuvavum, qui doit son nom actuel, Salzbourg, à ses mines de sel.

Après la famine de + 6, Auguste bannit de Rome les gladiateurs, une partie des esclaves et les étrangers, excepté les médecins et les professeurs. De + 6 à + 9 l’Illyrie se révolte et v + 6 les Nasamons, les Musulmanes et les Gétules, trois tribus Berbères, se rebellent. En + 11 est matée en Thrace la révolte des Besses. Selon Strabon, le trafique d’esclave garde toute son importance à l’époque d’Auguste et rien qu’à Délos, 10 000 esclaves changent de propriétaire chaque jour sur les marchés, dont beaucoup d’enfants et principalement des fillettes. A la mort d’Auguste (.Caius Julius Caesar Octavianus Augustus.) en + 14, c’est Tibère qui assure la succession.

Auguste entreprend d’embellir Rome et multiplie les constructions en marbre, ainsi est construit un nouveau forum sur le Capitole, le temple d’Apollon sur le Palatin, le sanctuaire de Jupiter Tonnant sur le Capitole, le temple de Mars Vengeur, des bibliothèques, des basiliques, le théâtre de Marcellus, etc… La ville qui est agrandie et inclus le Champ de Mars est divisée en 14 régions urbaines. Le général Marcus Vipsanius Agrippa, soutien politique d’Auguste, offre au peuple les thermes du champ de Mars et Mécène donne accès au peuple à son vaste jardin de l’Esquilin. Auguste se fait construire sur le Palatin un vaste palais qui englobe le sanctuaire de Vesta, déesse du foyer. Mais comme l’insécurité progresse dans l’Usbs, Auguste renforce la présence militaire aux portes de Rome.

Auguste et Mécène apportent leurs soutiens aux épicuriens Horace et Virgile.

Strabon (.v - 58 à v + 21.) publie ses Geographica.

Médecine : A cette époque l’essentiel des médecins est encore d’origine grecque et César leurs accorde le droit de cité romaine et Auguste reconnaît officiellement la corporation des médecins.

Armée : Les légions sont placées sous l’autorité du légat qui gouverne la province et qui est de rang sénatoriale. Le commandement d’une légion ou de troupes auxiliaires est donné à un jeune de rang sénatorial ou équestre, mais leur fonction est de courte durée et n’a aucun rapport avec les durées de 20 ans imposées aux légionnaires et de 25 ans aux auxiliaires. En temps de paix, afin d’éviter le désœuvrement et de maintenir la discipline les soldats doivent entretenir les routes et édifier ponts, aqueducs, canaux, temples, théâtres, etc… Le long des « limes » se constitue autour des camps des hameaux ou vivent d’abord des commerçants, quelques artisans, puis des vétérans, ce qui finit par fonder une ville, c’est ainsi qu’est née entre autre la ville de Strasbourg.

Transports de marchandise : Le transport le plus économique est celui qui transite en Méditerranée et qui évite ainsi les différentes taxes et péages. Sur le continent, les transports de marchandises se font à dos de mulet, avec des chariots, mais la charge ne peut guère dépasser les 500 kg (.comme le joug n’existe pas les animaux sont partiellement étranglés par l’attelage ce qui restreins le chargement.), ou par bateaux par les mariniers sur mer ou sur les grands fleuves, par les bateliers sur les rivières tirés des chemins de halage.

Communication : Nous avons vu que l’alphabet latin dérive du grec. Il ne comporte que 23 lettres (.y manque le J, le U et le W.). Afin de faciliter la saisie de discours et de permettre leur transcription est créé la sténographie.

Irrémédiable dérive : Déplorant les dérives du parlé des Romains Salluste (.- 86 à - 35.) tente vainement de pérenniser la langue latine en utilisant dans ses écrits un parlé jugé archaïque. D’autre part est mis au point la sténographie qui permet de copier de façon schématique des textes dictés, se qui sera utilisé entre autre par les secrétaires de Cicéron et de Pline.

Autres dérives : Déjà Marcus Cicéron (.- 106 à – 43.) dénonce l’administration provinciale pour sa cruauté et son avidité. Sextus Properce (.v – 47 à – 15.), bien qu’élégiaque de l’époque augustéenne, a dit « Aujourd’hui, la piété est vaincue, l’or seul est adoré » et l’or commande à la loi ». La famille Octavienne laisse se développer la pratique du pourboire chers leurs esclaves les plus serviables et donc utiles. Cette pratique déjà en place dans l’aristocratie républicaine permettait aux esclaves de pouvoir racheter leur liberté. Sous l’empire cet usage va permettre de se mettre en place une caste d’administratif qui deviendra toute puissante dans le « Bas-empire ».

Strabon v – 25 fait part de la pratique de clitoridectomie (.excision des femmes.) en Egypte. Par ailleurs, l’infibulation (.pose d’une « fibula ».) se répand dans l’empire Romain afin de contraindre les esclaves des deux sexes à la chasteté, cette pratique s’est étendue aux gladiateurs, ce qui les rendait, soi-disant, plus combatif.

Divertissements : A la fin de la république Rome compte 65 jours de jeux publics consacrés pour 48 jours au théâtre, 13 au cirque et 4 au courses hippiques, mais sous l’empire les spectacles se multiplieront et ce sont les représentations dans les amphithéâtres qui provoqueront de plus en plus d’attraits jusqu’au lllème siècle avant de décliner et de devenir de plus en plus impopulaire au IVème siècle. Dans les amphithéâtres se succèdent combats de gladiateurs, d’hommes et d’animaux et d’animaux entre eux : taureau / sanglier, taureau / lion, sanglier / lion, lion / ours, ours / cerf. Y sont aussi exécutés les condamnés à morts des deux sexes ainsi que des prisonniers « barbares » (.bâtons, chaise métallique chauffée à blanc.), soit laissé en liberté face à un fauve, soit carrément attaché à un poteau ou le fauve vient le dévorer sans se fatiguer.).

Mœurs : A la fin de la république, et encore plus sous l’empire les divorces et les familles recomposées se multiplient. Les avortements sont pratiqués pour divers causes et l’exposition des nouveau-nées restent néanmoins affaires courantes.Lucrèce (.Titus Lucretius Carus / v - 98 à - 55.) dénonce les excès de boisson (.Sénèque ainsi que Pline le Jeune dénonceront également le problème de l’alcoolisme au sein de l’empire / parmi les alcooliques les plus connus il y a Julia, la fille d’Auguste, Marc-Antoine, Tibère, Claude et Vitellius.). Les jeux sont interdis en dehors des Saturnales fêtées en décembre. Dans le domaine de la justice, avec l’empire disparaissent les assemblées populaires et les jugements deviennent en théorie l’office de l’empereur, mais pour obtenir audience la corruption est de mise. Les criminels sont soit crucifiés, soit condamnés à devenir gladiateur, et les traîtres sont condamnés à est jetés du haut de la roche Tarpienne, au Sud-ouest du Capitole. Si Octave reprocha à fille sa vie dissolue, l’Auguste empereur acquis la réputation de séduire de nombreuses épouses de sénateur et de se retirer avec l’une d’elle en pleines ripailles pour la baiser (.voir Rome et Jérusalem p 438.) !

Esclaves : L’empire n’apporte rien aux esclaves. Témoins coupable ou innocent, les esclaves tout comme les non citoyens lors de leur déposition sont torturés comme au « bon vieux temps » provoquant parfois infirmité ou même la mort. Jugés coupable ceux-ci sont soi brûlés vif, soi crucifiés, soi donné aux fauves dans l’amphithéâtre. Les petits délits se soldent par une bonne bastonnade. De nombreux propriétaires se livrent à une sexualité débridée avec leurs esclaves, et la prostitution, si l’on compte quelques femmes prostituées par leur époux ou leur père, l’essentiel des prostitués femelle comme mâles sont des esclaves.

Nota : Avant la construction d’amphithéâtre les combats de gladiateurs semblent avoir débuté dans le forum avant de se pratiquer dans des arènes. Le premier bâtiment attribué aux gladiateurs fut l’amphithéâtre édifié par Statilius Taurus en – 27. Certain amphithéâtre de l’époque impériale ont conservés l’appellation d’arène tel que celle de Nîmes. L’amphithéâtre le plus connu est le Colisée, à Rome. Pour capturer des fauves comme les ours en vu des combats en amphithéâtre les chasseurs se revêtaient de cote de mailles.

Athènes : César entreprend d’aménager la partie orientale de l’Agora afin d’y établir un marché, les travaux seront poursuit sous Auguste.

Asturies :

Les Asturies de l’époque sont plus vastes que celle de notre époque. L’on y distingue les « Astures transmontani », ou Lucenses établit dans la région de l’Oviedo actuelle ou ces Ibères pratiquent dans leur foret leurs rites religieux. Dans les régions de Léon et d’Astorga vivent les « Astures Augustani ». Cette dernière région ne sera soumise que sous Auguste (.voir Rome : Campagne d’Ibérie.) et la région d’Oviedo, dite « Transmontani », restera rebelle et ne sera jamais vraiment romanisée. Sous la domination romaine deux villes prennent de l’importance : Asturica Augusta (.actuelle Astorga.) et Legio septima gemina qui deviendra Léon.

Celtes :

Les Celtes portent le pantalon (.ou braie.) et chaussent des « gallicae » (.des galoches.) ce qui est peut-être à l’origine du nom gaulois, à moins que la gallicae soit une sorte de brodequins ? A l’époque de la conquête de César l’on comptait environs 80 entités celtiques en Gaule, dirigées en général par un conseil de notables issus de l’aristocratie guerrière et qui élit un chef. Certaines tribus sont dirigées par un roi. Un certain Celtill (.ou Celtillos.), le père de Vercingétorix, et qui a acquis une certaine puissance v - 80, a été condamné à mort pour avoir tenté de s’emparer du pouvoir au sein de la tribu des Arvernes. Les Arvernes convoitant la richesse des Edouens, qui contrôlent le commerce vers la Manche, font alliance avec les Séquanes. Ces derniers font appel à Arioviste et ses 150 000 soldats Suèves – qui exige 1/3 des terres conquises -, et entreprennent la guerre contre les Eduens qui sont les amis de Rome. Ces derniers font appel à César. Parallèlement les Tigurins, une tribu helvète, veulent partir s’installer près des Volsques Tectosages aux environs de Toulouse (.voir Rome / Guerre des Gaules.).

Les premières incursions germaniques provoquent à la fin du llème siècle le déclin de la fédération des Vindélices en Bavière.

Avant l’arrivée des Romains, les Gaulois avaient commencés à pratiquer les combats de « Galli » (.ou myrmillons.) qui est proche des combats de gladiateurs. Selon Cicéron lors des « battuerès » (.qui donnera le mot battre.), les combattants avaient les yeux bandés.

Les Romains ont appelés le coq, « gallus », car ils croyaient que cet animal était originaire de Gaule, tout comme les Grecs qui nommèrent cet animal « médos », ou « persikos », car ils croyaient qu’il était natif de Perse.

Gaule romaine : Les peuplades jugées les plus vindicatives de l’Ouest et du Sud-ouest (.Armorique et Aquitaine.) sont considérées comme tributaires et doivent s’acquitter d’une capitation en plus d’un impôt foncier. D’autres tribus ayant reçu le pardon de César, comme les Arvernes sont dite « exonérées », car dispensées de certains impôts fonciers et sont mieux considérées par les gouverneurs. Les tribus reconnues comme alliers de Rome, tel que les Eduens, les Rèmes et les Lingons sont déclarées confédérées à Rome. Mais rapidement les différences s’estomperont et laisseront places à la seule appellation de « Pérégrins ». Progressivement les cités obtiendront le statut de « Latin » accordés jadis aux alliers de la Rome républicaine.

Quelque soulèvement secouent la Gaulle de - 35 à - 30 et Auguste pour faciliter la gestion de la Gaulle, tout en voulant réduire la puissance du consul, divise en - 27 la Gaule en trois provinces : Aquitaine, Belgique et Lyonnais, puis il entreprend un recensement et révise la fiscalité ce qui lui permet de doubler l’entrée des impôts. Agrippa fait construire le pont du Gard afin d’alimenter Nîmes en eau. En - 12, Lugdunum (.Lyon.) devient le centre religieux de la Gaule. Le latin devient langue officielle sous Auguste et se généralise dans les administrations. Les armées favorisent également l’introduction du latin en Gaule, mais dans tous les cas les locuteurs de la langue officielle introduite un latin vulgaire tinté d’éléments italiques et adoptent certains mots celtes méconnu en Italie, se constitue alors une sorte de parlé créole, le latin s’imposera bien plus sûrement en Gaule à l’époque de Charlemagne ou les clercs tenteront de restaurer une certaine culture.

Les Romains introduisent en Gaule le platane.

L’architecture progresse lentement. Les constructions restent essentiellement de bois et de terre avec un toit de chaume jusque dans les années 80. Les édifices en pierre et mortier, avec couverture de tuiles et des sols en béton, brique, dalles de pierres ou de mosaïques qui ont déjà fait leur apparition sur le pourtour méditerranéen progressent lentement vers le nord. Toutefois plusieurs villes s’ébauchent autour d’un forum bordé d’un temple de la triade capitoline - Jupiter (.dieu du ciel de la lumière et des éléments.), Minerve (.équivalente d’Athéna, déesse guerrière.), Junon (.déesse de la nature féminine.) -, d’un tribunal (.basilique judiciaire.), de la curie et du trésor municipal, s’y ajoutent thermes, théâtre, et plus rarement à la périphérie de l’agglomération d’un stade et d’un cirque. Sont réalisées des adductions d’eau en pierre et conduites de plomb. Si ailleurs les autres constructions restent comme nous l’avons vu traditionnels, l’élément nouveau qui se généralise le plus rapidement est la cheminée de pierre avec son chaudron et ses chenets celtiques (.les chenets sont au départ ornés le plus souvent de têtes de bélier, ce n’est qu’à une époque plus tardive que ces objets se parent de têtes de chien, ou « chiennets », d’où le nom chenets.). Les chefs guerriers font précéder leur habitation d’un vestibule, ou propylée, ou ils suspendent les têtes de leurs ennemis. A coté de la torche et de la lampe à graisse probablement d’origine celtique apparaît l’usage de lampes à huile (.principalement dans le Sud de la Gaule et le long du limes.), de chandelles et de bougies. Les chariots celtes à 2 ou 4 roues cerclées de fer, pleines pour les chargements lourds, ou à rayons.

Si les romains introduisent la construction de pierre en Gaules, les techniques de charpente en bois y sont très sophistiquées pour l’époque aussi bien pour les toitures que pour les chariots et les navires, de plus César remarque que les marins gaulois emploient la chaîne en fer pour leur ancre alors que les Romains utilisent encore des cordes de chanvre, alors les techniques celtes sont rapidement adoptées en Italie.

Il semble que l’usage de manger couché reste très limité et que les tables et les chaises, tabouret ou bancs prédominent largement. Et si la toge est adoptée par les notables, elle n’a pu supplanter dans le peuple l’usage du pantalon, ou « braie ».

Sous l’impulsion de l’empereur les Eduens abandonnent Bibracte pour prendre comme capitale Augustodunum, actuelle Autun, qui est fortifiée marquant ainsi la confiance d’August en ses alliers (.à l’époque seule les colonies romaines pouvaient se doter de rempares.) et devient une grande ville universitaire ou l’école de rhétorique qui forme les futurs hommes politiques et administrateurs gagna une grande réputation.

Dans le Nord les Parisii s’installent sur un ensemble d’îlots qui formeront plus tard l’île de la Citée et l’instauration d’un droit de passage sur la Sequana, futur Seine, enrichit le village. Les riches Romains s’établissent sur les hauteurs et dénomme le petit bourg « Civitas Parisiorum », ce qui donnera le nom à la cité.

Les affranchis : Il semble que l’affranchissement des esclaves en Gaule se soit accéléré avec la romanisation afin de permettre au patron (.leur ancien maître.) de se constituer une clientèle. Comme dans le reste de l’empire les affranchis de Gaule doivent à leur « patron » le respect et des services ainsi qu’une partie de leurs bien à leur mort (.la totalité si l’affranchi n’a pas d’héritier.). En contrepartie le patron est tenu de nourrir ses affranchis. Suite au décès du patron, les affranchis sont tenus de porter son nom et d’assurer le culte des ancêtres (.ou de la famille.). Sous l’empire plusieurs degrés d’affranchissements sont institués, mais aucun affranchi n’a le droit de voter et ne peut accéder à la magistrature.

 

Bretagne (.Grande.) :

 A l’époque où Liyn-din (.Londres.), la future Londinium, passe sous domination romaine v - 43, elle n’est qu’un petit village. Après la conquête de la Gaule par les Romains, les Celtes du Sud de la Bretagne développent le commerce avec le continent et frappent leur propre monnaie.

Druides : Selon la tradition les druides transmettent leurs connaissances oralement en utilisant des textes en vers rythmés en utilisant des méthodes mnémotechniques, mais l’on ne sait pas si cet usage est typiquement britannique ou s’il a été pratiqué également par les druides du continent.

Germanie :

 Au deuxième siècle av. J.C., des Germains, probablement des Danois, adoptent une écriture alphabétique : la rune. Les Bastarnes progressent vers l’Ukraine puis vers le Danube. Les Gots (.ou Goths.) traversent la baltique et s’infiltrent en Pologne. Les Marcomans s’établissent en Bohême v – 10.

 Sur le Rhin les navires portent déjà sur leurs extrémités des têtes de monstres, usage que développeront les Vikings.

Gètes / Daces :

 Burbista, v - 80, à la tête des Gètes fonde le royaume de Dacie. Il s’attaque v - 60 aux Scordisques, aux Boïens et aux Taurisques afin de pouvoir contrôler le commerce de l’ambre. Après l’assassinat du roi la Dacie ne peut conserver toutes ses conquêtes.

Bosphore :

 Le roi Pharnace, fils de Mithridate est placé sur le trône par Rome en – 63. Il profite de la guerre civile pour s’emparer du Pont, de la Cappadoce et une partie de l’Arménie, mais en – 47 il est battu par César qui a dit : Veni, vidi, vici (.Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu.). Pharnace est assassiné peut après et le pays est placé sous tutelle romaine.

Alains :

 Ce peuple Saka vient s’installer entre la mer Noire et la Caspienne peut-être pour fuir l’avancée des Huns.

Caucase / « Géorgie » :

 L’Ibérie (.ou Hibèries.) occidentale ou Colchidie, s’allie à Mithridate, mais à la chute de ce dernier le pays est soumis par Rome qui déclare en – 65 le royaume d’Ibérie allié et ami. La Géorgie et l’Albanie du Caucase passent sous l’influence romaine en – 36.

ASIE :

Sudarabique :

 A leur tour les Madhays se libèrent du joug Qataban v - 30. A la même date le royaume Minéen est détruit par les raids bédouins. Les Sabéens repoussent v - 25 / - 24 une expédition romaine dont le but devait être la prise de contrôle du commerce provenant des Indes.

Bithynie :

 Nicomède lll (.v - 128 à – 94 ou 91.) s’allie à Mithridate, il entre alors en conflit avec Rome qui le contraint à renoncer à la Paphlagonie. Suite à un différent avec Mithridate VI, Nicomède lV Philopator (.v - 94 à v - 74.) s’allie à Rome, mais il est chassé par son frère qui a le soutien de Mithridate. D’aucuns accuseront César d’avoir eu des relations charnelles avec Nicomède ? Après la paix de Badianes en – 85, Nicomède lV est rétablit sur le trône. A sa mort en – 74 il lègue son royaume à Rome.

Pont :

 Mithridate s’allie à Tigrane roi d’Arménie et vassalise la Cappadoce provoquant la réaction de Rome. Après l’intervention de Sylla, la Cappadoce est réoccupée par Mithridate et trouve de nombreux appuis parmi les populations assujettis au pouvoir et à la fiscalité romaine. La guerre éclate en – 88 et Mithridate occupe toute l’Anatolie ou il fait massacrer à d’Ephèse environ 80 000 ressortissants romains – « Vêpres éphésiennes ». Ensuite il débarque en Grèce et occupe Athènes. Les romains débarquent à leur tour en Grèce en – 87 et reprennent Athènes en –86. Après la défaite d’Orchomène, Mithridate abandonne la Grèce. Cette foi-ci les Anatoliens se révoltent contre la tyrannie et la fiscalité du Pont et favorisent le retour de leurs anciens dominateurs. Après la paix de Bardanes en – 85, Mithridate doit réprimer plusieurs révoltes, puis en – 74 il reprend la guerre. Il s’empare des possessions romaines d’Asie, mais est de nouveau battu et se réfugie en Crimée ou il se suicide en – 63 (.suite, voir Bosphore.).

Cappadoce :

 Ariarathe X (.- 42 à – 36.) couronné par César, il est assassiné à la demande d’Antoine en – 36 et la Cappadoce devient un royaume associé, ou allier, de l’empire.

Commagène :

 Antiochos ler s’allie à Tigrane contre Pompée en - 69, puis à Pompée contre César, finalement, battu par Lucullus en – 64, il se soumet à Rome. Il se fait ensevelir aux Nemrud Dagi (.ou Nimrud Dagh.). A la mort d’Antiochos ll le pays sera annexé par Tibère en + 25.

Galates :

 En – 88, Mithridate invite les chefs galates et les fait assassiner. Les Galates se rallient alors à Rome. Dejotarus (.v - 115 à v - 40.), apporte son soutien à Pompée dans sa guerre contre le Pont et reçoit la Petite Arménie et est nommé roi par le sénat romain. Pour avoir le soutien de César il doit lui céder une partie de son territoire. Après le meurtre de César il récupère ses terres. La Galatie est intégrée à l’empire en – 25.

Chypre :

 Annexée par Rome en – 58, l’île est donnée à Cléopâtre par César puis par Antoine, mais l’île est rattachée à l’empire par Octave.

Séleucides :

 Démétrios lll (.- 95 à – 88.), fils d’Antiochos VIII, est fait prisonnier par les Parthes. Antiochos XII (.- 88 à – 84.) meurt en combattant les Nabatéens. Tigrane, roi d’Arménie, s’empare de la Syrie en – 83. Antiochos XIII (.- 69 à – 64.) gouverne sous la tutelle romaine. Il est déposé par Pompée en – 64 et le pays est intégré à l’empire romain.

Syrie romaine :

Auguste fonde en – 15 la colonie de Berytus (.l’actuelle Beyrouth.) en y établissant des légionnaires.

Israël :

Jannée impose le judaïsme à tendance saducéenne (.ou sadducéenne.) qui se réfère à la Torah et qui a été défini par le grand prêtre Sadok (.ou Sadoq.). Il pourchasse les pharisiens. Le culte saducéen se base sur le respect de la loi écrite et est le culte préféré du haut clergé et de la noblesse. Les croyances dans les anges et dans les esprits sont rejetées. La veuve de Jannée, Salomé-Alexandra (.ou Shélomzion / - 76 à – 67.) nomme son fils Hyrcan grand prêtre, adopte une politique plus conciliante et se rapproche des pharisiens. Aristobule ll (.- 67 à – 63.), fils de Jannée, bat son frère Hyrcan ll (.- 76 à – 67 & - 63 à – 40.) près de Jérico et l’oblige à abdiquer. Dans leur lutte les deux frères font appel à Rome.

Palestine romaine : Pompée prend le parti d’Hyrcan ll, il s’empare de Jérusalem en – 63, abat les rempares et impose un tribut aux populations. Toutefois, Rome accepte d’exempter d’impôts le peule hébraïque tous les 7 ans, lors de « l’année sabbatique », car les judaïsants se refusent à cette occasion de récolter les fruits et de labourer la terre. Les partisans d’Aristobule qui ne sont pas massacrés sont envoyés comme esclaves à Rome et Aristobule qui est le père du futur Agrippa ler sera empoisonné en - 7 sur l’ordre d’Hérode, grand-père d’Agrippall. Hyrcan ll obtient le pouvoir religieux, mais le pouvoir politique est placé sous l’autorité romaine. Hyrcan prend le parti de César qui après avoir éliminé Pompée restitue le port de Joppé (.Jaffa.) et nomme Antipatros épitropos (.procurateur / gouverneur.) de Judée pour supervise Hyrcan ll. La politique extérieur relève de la province de Syrie. Les judaïsants obtiennent le droit d’exercer leur culte. Le conseiller d’Hyrcan, Antipatros (.ou Antipater.) un Edomien (.ou Iduméen / un goy devenu Juif par alliance.) nomme ses fils Phasaël et Hérode au poste de stratège de Jérusalem et de Galilée. Gabinius, gouverneur romain de Syrie, réduit v - 57 les prérogatives d’Hyrcan. Eclatent v – 50 des violences entre Samaritains et Galiléen, ces derniers entreprennent d’exterminer les premiers, obligeant le gouverneur romain Cumanus de mater l’ardeur des Galiléens. Antipatros meurt empoisonné en - 43. Antigonos (.ou Antigone – 40 à – 37.), fils d’Aristobule ll, s’empare du pouvoir avec l’aide des Parthes, Hyrcan est déporté à Babylone et le fils d’Antipatros, Hérode, s’enfuit à Rome ou il obtient du sénat le titre de roi de Judée. Hérode ler le Grand (.- 37 à – 4.) est originaire d’Idumée (.Samarie.), région qui a été convertie de force par les Hébreux au llème siècle et les habitants sont considérés par les judaïsants comme des « Demi-Juifs ». C’est avec le soutien d’Antoine et des grands propriétaires fonciers qu’Hérode peut s’emparer de Jérusalem en - 37. Il tente de légaliser son pouvoir en épousant Mariamme la petite-fille d’Hyrcan, recrute des mercenaires germaniques, gaulois et thraces, instaure un pouvoir autoritaire, élimine les opposants dont sa belle-famille et son épouse et s’entour de personnes de confiance, presque toutes issues du clan familiale. En – 35 le grand prêtre Aristobule lll est déposé, Hérode le fait noyer dans une piscine mettant ainsi fin à la dynastie des Asmonéens et fait d’Ananel, qui est originaire semble-t-il de Babylone, grand prêtre dont la charge perd son caractère héréditaire. Hérode devient polygame et aura jusqu’à 6 épouses. Il installe également des judaïsants provenant de Babylone à Batanée, à l’est du lac Tibériade, afin de sécuriser la région ou transitent des caravanes. Après la bataille d’Actium en – 31 Hérode s’évertue à obtenir la confiance d’Auguste. Il remplace la loi du talion par des procédures d’inspiration romaine, développe l’agriculture et le commerce. Suite à une grande sècheresse la Judée est touchée en – 24 / - 23 par une disette. Hérode embellit et modernise Jérusalem, fait paver les rues, fortifie la ville avec de nouvelles tours, fait réaliser un palais très luxueux, sur une colline se fait ériger un super mausolée et en – 20 entreprend la reconstruction du « Temple » qui doit être plus grand et plus luxueux (.cette reconstruction s’achèvera que sous Agrippa ll.), mais il fait également bâtir des temples païens. Il fait placer un aigle impérial au sommet de l’entrée du Temple ce qui provoque la réprobation de nombreux judaïsants. Il fait également réaliser un théâtre, un amphithéâtre et un hippodrome ce qui permet d’introduire les spectacles romains avec combats d’animaux, exécutions de criminels, et va jusqu’à organiser des combats de gladiateurs (.la plus part de ces spectacles disparaîtront avec lui.). Nous avons vu qu’Hérode fait empoisonner Aristobule en – 7, et la même année il fait exécuter les 2 fils qu’il a eu avec sa première épouse, Mariamme, une asmonéenne. Ieshoua (.ou Jésus / voir annexe.) serait né entre - 6 et – 4 et, selon le premier évangile du nouveau Testament, son père est obligé de s’enfuir en Egypte, l’on peut supposer que Joseph était un partisan de l’un des adversaires politique d’Hérode. A la mort d’Hérode le Grand éclate une querelle dynastique entre Archélaüs et son frère Hérode Antipas, alors pendant cette période de flottement l’intendant de Syrie, Sabinus, se rend à Jérusalem afin d’y assurer l’ordre et profite de l’agitation pour détourner à son profit une parti du trésor du Temple. Finalement le gouverneur de Syrie, Quintilius Varus se déplace personnellement et partage l’héritage entre les trois fils d’Hérode. Archelaüs (.ou Archélaos /- 4 à + 6.), qui reçoit la Judée, la Samarie, et l’Idumée règne en despote. Etant devenu trop impopulaire, sur la demande de certains de ses sujets influents, il est exilé par « Sébastos » (.Auguste en grec.) qui l’accuse d’avoir fomenté une rébellion et son territoire est soumis directement à l’autorité de l’empereur qui nomme un préfet-procurateur, Publius Sulpicius Quirinius, qui est placé sous l’autorité du gouverneur de Syrie. Suite à un recensement, aux impôts traditionnels du judaïsme sont ajoutés un impôt par capitation et un impôt sur le sol proportionnel aux récoltes et le Sanhédrin dont le conseil compte 71 personnes est chargé du recouvrement des impôts. Hérode Antipas (.- 4 à + 39.) est nommé tétrarque et reçoit la Galilée et le Pérée et fonde Tibériade. Philippe obtient l’Iturée (.Golan ou Gaulanidie.) et la Tétrachonitide (.ou la Batanie et l’Auranidie.) et le district de Paneas. Salomé, la sœur d’Hérode reçoit quelques terres près du Jourdain et de la côte. Alors que le légat Quirinus entreprend un recensement dans le but de lever les impôts en + 6, une révolte éclate, la répression provoque la mort de 3 milles personnes dont 2.000 sont crucifiées. C’est suite à cette répression que naît le parti nationaliste des zélotes - appelé par Flavius Josèphe « la quatrième secte philosophique » (.Josèphe considérait comme philosophie le dogme des sectes pharisienne, sadducéenne et essénienne.) -, sous l’impulsion de Judas le Galiléen, et de son comparse Saddok, qui veut imposer une observance rigoureuse des commandements. Judas ne reconnaît qu’un maître, Dieu. Il lance des attentats contre les impies et les romains, ce qui contraints les zélotes à vivre dans la clandestinité.

Diaspora hébraïque : En plus des migrations volontaires, il faut signaler que de nombreux esclaves judaïsants ont été vendus à travers l’empire suite aux conflits qui ont eu lieux en – 63 ainsi qu’en + 70.

Bible & judaïsme : Opposé au rigoriste Shammaï qui est pour l’observance stricte de la Torah et qui est probablement à l’origine du courant zélotique, Hillel l’Ancien (.Hillel Zaken en hébreux.) devenu nasi (.ou nassi = président ou prince du Sanhédrin / v - 10 à + 10.) et qui a dit « Ne fait pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse », est probablement le canoniste de la bible qui comporte le Pentateuque devenu sacré sous Esdras, ainsi que tous les autres textes rédigés depuis. Le principe de la Mishna débute probablement avec Hillel, mais elle sera fixée au llème siècle (.voir annexe du chapitre 13.).

Problème de cohabitation : Hyrcan ll en – 43 explique que les judaïsants « ne peuvent pas entreprendre le service militaire parce qu’ils ne sauraient porter les armes ou se déplacer les jours de sabbat et ils ne parviendraient pas à obtenir la nourriture particulière à laquelle ils sont habitués », ces comportements provoqueront de multiples incidents également avec les goyim dans les villes, et plus particulièrement à Alexandrie.

 

Edomites :

Les Edomites se judaïsent v - 100.

Nabatéens :

L’architecture subit l’influence de l’art gréco-romain. Au premier siècle avant J. C., les Nabatéens abandonnent l’usage du bétyle (.pierre.) au profit des statuts pour honorer leurs dieux. Obodas ler (.v - 96 à – 85.), après avoir soutenu l’attaque de Jannée, bat Antiochos XII. Arétas lll (.- 85 à – 62.) est maître de Damas de – 84 à – 72. En – 72, Tigrane oblige les Nabatéens à évacuer Damas et ils doivent s’allier à l’Arménie pour contrer les Asmonéens. Rome intervient en – 65. En – 64, les Nabatéens versent un lourd tribut pour ne pas être occupé par Rome. Toutefois le commerce avec Rome permet au pays de s’enrichir : encens, épices et plantes aromatiques. Quand César est en difficulté en Afrique, il lui envoie une armée pour combattre Pompée. Hérode contraint en – 31 les Nabatéens à payer tribut à Jérusalem. Obodas lll (.- 30 à – 8.) conseille à Auguste de passer par la mer Rouge pour atteindre le Yémen.

Arménie :

Tigrane ler le Grand (.- 95 à – 54.), roi arsacide d’Arménie se considère l’héritier des rois perses et assyriens et prend le titre de Roi des rois. Il épouse la fille de Mithridate. Il s’empare du royaume de Sophène, puis de celui d’Atropatène en – 87. Il occupe ensuite le Nord de la Mésopotamie, le royaume Séleucide et une partie de la Cilicie. Il fond une nouvelle capitale, Tigranocerta (.ou Tigranocène.). L’Arménie a atteint son apogée. Rome lui demande de livrer Mithridate qui s’est réfugié en Arménie en – 74. Suite au refus de Tigrane, Licinius Lucullus s’empare de la capitale Tigranocerta en – 69, mais la guérilla a raison de son armée et doit évacuer l’Arménie en – 67. Pompée intervient à son tour et Tigrane est obligé de faire acte de soumission en – 66 et cède à Rome ses possessions méridionales et l’Arménie entre dans la clientèle de Rome. Après la défaite romaine de Carrés en – 53, Artavazde ll se rallie aux Parthes. Suite à une trahison Artavazde est capturé par Antoine et est exécuté. En – 20, Tibère rétablit l’ordre et couronne Tigrane ll. A sa mort en – 6 l’Arménie sombre dans l’anarchie et Rome intervient en + 4.

Parthes :

Arsacides : Mithridate ll lie des contactes diplomatiques avec Rome v - 92 afin de fixer les frontières. A la fin de son règne, Gotarze soulève une grande partie de la Perse et se proclame roi. L’empire rentre alors dans une période de troubles. Phraatès lll (.ou Phraate ou Phartès / - 69 à – 57.) s’allie à Rome en – 67 et participe à l’invasion de l’Arménie. Il est assassiné par ses fils. Mithridate lll (.- 57 à – 54.) est renversé par la noblesse qui place sur le trône son frère Orodès ler (.ou Orode / – 54 à – 38.). Son général Suréna (.ou Sūrēn.) bat Crassus à Carres (.ou Carrhes.) en – 53, mais Orodès jaloux de son prestige le fait tuer. Ensuite Orodès envahit la Syrie et la Palestine en – 40 / - 39. Son fils Pacore (.ou Pacorus.) est battu à Gindorus par Antoine en – 38, qui obtient alors le soutien d’Artavazde, roi d’Arménie et envahit la Médie. Pacore est assassiné et Orodés abdique en faveur de son second fils, Phraatès IV (.- 34 à – 2.), qui avait envahit l’Arménie et il massacre l’armée de Marc Antoine en – 36. Phraatès tue son père et tous ses frères. Suite à ses cruautés, c’est la révolte en – 32 et il est renversé par Tiridate ll, mais il réussit à récupérer son trône. Tiridate en fuite livre au romain le fils de Phraatès. Ce dernier pour récupérer son fils restitue à Auguste en - 20 les enseignes prises à Crassus et à Antoine. Phraatès IV épouse Musa une esclave que Rome lui a envoyée. Elle l’assassine et impose sur le trône son fils Phraatès V (.- 2 à + 4.).

Saka,Yué-Tché puis Kouchane (.ou Kouchano ou Koutcheen ou Kouche.) :

Au moment ou les Saka s’emparent du Penjab, du Gandhara et peut-être du Kapiça (.région de Kabul.) sous Mauès (.- 90 à – 53.) et jusqu’à Mathura sous Azes (.- 30 à – 10.), les Yue-tché finissent par bien contrôler la Bactriane v - 90, mais le pays reste multiethnique. Trois langues principales dominent : le grec, le Prâkrit (.dialecte indien.) et l’Aryen (.Bactrien ou perse oriental.). Ces tribus Scythes vont former la culture Kouchane fortement influencée par les Arsacides pour leur habillement et les besoins matériels, et par les Indiens pour leur croyance bouddhique et leur littérature.

Kangju / Alains :

Au premier siècle av. JC, le Kangju soumet au Nord le Yancai peuplé par les Alains (.ou Alanliao ou Alan.).

Altaï :

Au premier siècle av. J.C. renaît la culture Kourgane sous l’influence de la culture pontique. Dans les sépultures sont enterrés des chevaux parés de cornes de cervidés.

Hiong-Nou :

En – 71, les Hiong-Nou tentent de soumettre les Wou-Souen, mais ces derniers sont secourus par les Chinois. En – 67, le roi du Kiu-ché (.ou Tourfan.) se met au service des Hiong-Nou, mais le royaume est réoccupé par la Chine jusqu’en – 64. Le Kiu-ché s’allie de nouveau aux Hiong-Nou et la Chine investit de nouveau le pays en – 60 au moment ou les Hiong-Nou sont en guerre civile. L’un des prétendants au titre de roi, Chan-yu, sollicite l’aide des Chinois en – 51. Il évince son adversaire en - 49 et se déclare le vassal de la Chine.

Hiong-Nou de l’Est & Hiong-Nou de l’Ouest : Son adversaire s’enfuit vers l’ouest pour constituer son propre domaine. Il soumet les Wou-Souen, les Hou-kie et les K’ien-k-ou, donnant ainsi naissance à l’empire Hiong-Nou de l’Ouest ou empire Hunnique. Une incursion chinoise v - 35 ne parvient pas à mettre fin à cette nouvelle entité. En + 10, les Hiong-Nou orientaux s’emparent de nouveau du royaume de Kiu-chè et razzient la région.

La route de la soie et le bouddhisme : C’est par Kachgane et la vallée du Tarim que transite le commerce, dont la principale marchandise est la soie, entre la Chine d’une part et la Perse, l’Inde et l’empire romain d’autre part. C’est cette même route qu’empruntent les missionnaires indiens pour diffuser le bouddhisme. Ils sont présents dès le llème siècle av. J.C. en Afghanistan et s’implantent au premier siècle de notre ère dans la vallée du Tarim. Mais se sera surtout au siècle suivant que les missionnaires de renom, venant de l’Inde et de Perse emprunteront cette route. On a retrouvé dans la vallée du Tarim des bas-reliefs gréco-bouddhiques, des cachets et des pièces romaines ainsi que des écrits indiens.

Nota : Une autre route de propagation du bouddhisme transite par la mer pour atteindre le Sud-est de la Chine.

Corée :

Koguryō (.ou Goguryeo.) : En – 75, les Koguryō lancent régulièrement des raids dans le Sud de la Corée qui est vassale de la Chine. Une tribu d’origine Puyō, les Suksin, dont le chef est Chumong s’empare du pouvoir royal v – 37 et en + 3 le pouvoir s’installe dans le château de Kungnae à Ji’an dans la province de Jilin. En + 12, pour mieux faire face à la Chine, le Koguryō s’allie aux Hiong-Nou.

Paikche (.ou Paekche.) : Ce royaume aurait été fondé par Onjo v - 17. Il serait d’origine Puyō et serait le fils de Chumong, fondateur du Koguryō.

Silla : Le royaume est fondé v - 57, probablement par le clan Saro qui vivait déjà au IVème siècle au sein des tribus Chinchan.

Kaya : A la fin du ler siècle av. J.C. se forme dans le Sud de la péninsule une fédération de tribus qui prend le nom de Kaya et organise un important commerce avec le Japon et la Chine. Bloqué entre le Paikche et le Silla, le Kaya cherche une protection au près du Japon.

Nota : C’est à l’époque de ces trois royaumes du Sud que le chinois devient la langue officielle en Corée.

Chine :

Dynastie Han : Le premier dictionnaire chinois est réalisé v - 100. Les lourdes corvées, les taxes sur le sel, le fer, l’alcool de riz, provoquent le mécontentement des populations et les premiers soulèvements ont lieu v-99. Suite à l’hémorragie de la main-d’œuvre vers l’industrie et le commerce, l’empereur promulgue en – 90 une loi favorisant la main-d’œuvre paysanne. A la même époque, l’empire renforce ses positions dans la vallée des oasis (.vallée du Tarim.). A la mort de l’empereur Wu, le général Huo Guang assure la régence et ayant placé les membres de sa famille aux postes clés s’octroie les pleins pouvoirs en - 80. En – 72 / - 71, les Wusun (.ou Wou-Souen.) repoussent les Hiong-Nou avec le soutien des chinois. La Chine renforce v - 64 sa présence dans la vallée des oasis et l’empereur Hiuan-ti (.ou Xuan di / - 73 à .) fonde l’office du gouverneur des contrées occidentales afin de contrôler les « 36 états » au Nord et au Sud des monts Tianshan. En – 49 les Hiong-Nou fond allégeance à la Chine. Les monopoles de l’état sur le fer et le sel sont abolit en – 44. Une loi en – 2 interdit de se suicider par fidélité à la mort de son conjoint. A la mort de l’empereur Ping en + 6, le ministre Wang Mang devient régent.

Sous les Han, la connaissance du corpus des « Classiques » composés de 6 livres est indispensable pour accéder aux hautes fonctions administratives de l’empire.

Dynastie Xin : Wang Mang issu d’une famille d’impératrice s’empare du trône en + 9 et fonde la dynastie Xin. Il nationalise les terres et les esclaves (.environ 1% de la population.) et l’ancienne noblesse perd tous ses droits. En + 12, la Chine subit l’incursion du Koguryō et en + 14 le Yunnan oriental se soulève et devient indépendant.

Tourfan (.ou Shanshan.) : En – 77, l’envoyé impérial de Chine, Fu Jiezi, s’empare de la région de Loulan, le roi y est exécuté et est fondé le royaume du Tourfan, vassal de l’empire du milieu.

Inde :

Magahda - dynastie Shunga, puis Kânva : Un des ministres, Vasudéva, renverse Déva Bhûmi, le dernier Shunga, et fonde la dynastie Kânva (.v - 75 à v - 30.). Cette dynastie est renversée par les Andhra et la vallée du Gange se morcelle en une mosaïque d’états.

Mâlava : Les Mâlava quittent le Panjab pour s’installer au Râjasthân v - 58.

Andhra dynastie Shâtavâhana (.ou Satavahana.) : Simuka instaure v - 30 le royaume Andhra, il organise une sorte de fédération de tribus et fonde la dynastie Shâtavâhana. Il détrône le dernier Kânva et extermine les derniers Shunga.

Kalinga : Mahameghavahana fonde la dynastie Chedi et se libère de la tutelle du Magadha au milieu du premier siècle av. J.C.. Il s’empare du Kalinga et prend à la fin du siècle le titre de mahârâja (.ou maharadjah / grand roi.). Il combat entre autre l’Andhra, le Magahda, les Pândya, etc… Le commerce se développe particulièrement avec l’Asie du Sud-est.

Sud de l’Inde : Au premier siècle av. J.C., le Chola (.ou Cola.) domine pour deux siècles le Pândya et le Chera (.ou Kerala.). Une partie de l’île de Ceylan aurait également été occupée par le Chola. Le commerce se développe en particulier avec Rome. Un comptoir commercial romain est même fondé au Chola à Arikkamedu, près de l’actuelle Pondichéry.

Sind : A la fin du premier siècle av. J.C., Gondophotes aurait fondé un empire et aurait annexé l’Archosie. Ses Successeurs ne peuvent garder que le Sind.

Sati : Le rite du sati consiste à l’immolation de l’épouse sur le bûcher du mari défunt afin de monter sa fidélité et son amour pour son homme. Il est à noter que dans le cas contraire les femmes étaient soupçonnées d’avoir empoisonné leur mari pour pouvoir retrouver librement leur amant. La tradition du sati sera interdite en 1.829.

Ceylan / Sri Lanka :

Dutthagāmani, un Cinghalais, renverse au ler siècle av. J.C. Elāra, un Tamul et monte sur le trône.

Népal :

L’ère Vikram débute v-58, date de début du premier calendrier encore utilisé par les Newars.

AMERIQUE :

Amérique du Nord :

Anasazi (.Ancien en Navajo.) v ± 0 à v + 750 :

Cette culture prend sa naissance au « Four Corners » (.quatre coins.) de l’Utah, du Colorado, de l’Arizona et du Nouveau Mexique. L’ancien nom des Anasazi est les « Vanniers » (.ou Basket Makers.) et sont les ancêtres des amérindiens Hopi. Ces vanniers construisent au premier siècle après J.C. des maisons en forme de dôme à l’aide de végétaux et développent l’agriculture du maïs et de la courge ; la poterie reste rare.

Mésoamérique :

Teotihuacan (.lieu ou l’on devient dieu.) v ± 0 à + 700 :

Sa puissance se constitue grâce à une armée puissante et sa richesse est due en grande partie au contrôle du commerce sur la région, obligeant les états voisins à lui payer un tribut. On y consomme de nombreux végétaux et animaux : cerf, chien, dindon, lapin, oie, canard sauvage.

Teotihuacan l (.ou période Tzacvalli.) v± 0 à + 150 : L’aménagement du grand axe Nord / Sud – Avenue des Morts - débute sur 4 km et sont construits plusieurs monticules, la pyramide de la Lune est agrandie et la pyramide du Soleil revêt son aspect final. On y vénère Quetzalcoatl et l’écriture pictographique y est utilisée. L’art de Teotihuacan s’apparente avec le style des civilisations d’Amérique du Sud : formes abstraites et géométriques, ce qui tranche avec les autres cultures mésoaméricains.

Olmèques  v - 1 500 à + 500 :

Après ± 0 les Olmèques subissent l’influence de Teotihuacan. Le site qui devient le plus important est Tres Zapotes.

Maya :

Au premier siècle de notre ère apparaît à Tikal la première dynastie héréditaire.

Antilles / Caraïbes :

Les tribus Caraïbes commencent v ± 0 à coloniser les Antilles.

Amérique du Sud :

Venezuela / Guyane :

Culture Saladoïde v - 100 à + 350 : Les Arawaks sédentaires développent l’agriculture, principalement du manioc amer et fabrique de la poterie.

Calima (.Colombie.) :

Phase Yotoco v ± 0 à v + 1.100 : Les cultures intensives se développent avec drainage. L’artisanat se perfectionne : orfèvrerie, emploie de la cire perdue. Développement du commerce.

Vicus (.côte Nord du Pérou.) v ± 0 à + 500 :

La culture locale devient moins raffinée.

Tiahuanacu et région des hauts plateaux :

Culture Chiripa : Après – 100, c’est le déclin.

Culture Pucara (.ou Pukara.) v - 100 à v + 100 au nord du lac Titicaca : Cette culture surpasse rapidement la culture Chiripa et des temples-entrepôts sont également construits.

Culture Mojocoya v - 100 à v + 600 au centre de la Bolivie, à l’Est de Santa Cruz : Ils placent leurs morts dans des fosses ou dans des jarres.

Culture Marajo :

Phase Formiga v - 100 à v + 400 : La céramique est moins soignée et les morts sont incinérés.

 

 


Annexe

 

L’empire Romain :

Développement de la pauvreté et de la violence :Dès la fin du lllème siècle, Rome devient un lieu d’immigration de toute l’Italie, puis du reste du bassin méditerranéen. Des étrangers donnent leurs enfants à des Romains complaisants qui les libèrent peu-après afin qu’ils obtiennent la citoyenneté romaine. Suite aux conquêtes, l’afflux d’esclaves au llème siècle, fait que les grandes familles peuvent vivre en autarcie, provoquant le chômage des artisans et des petits commerçants. D’autre part, les soldats qui reviennent sur leur domaine retrouvent leurs terres en friche, ce qui incite les petits exploitants à vendre aux riches qui constituent des latifundia et provoquent le développement du clientélisme. La pauvreté prend alors dans Rome de l’ampleur favorisant la famine et la prostitution se développe. Enfin, l’afflux de Grecs à Rome entraîne une influence culturelle, mais aussi une certaine xénophobie.

L’insécurité s’établit à Rome. Sous les ordres des édiles, les « tresviri nocturni », accompagnés d’esclaves publics sont chargés d’assurer la sécurité et ont tous pouvoir sur les esclaves, les louves et les lenos (.sorte de proxénètes le plus souvent d’origine étrangère.), mais se gardent bien d’intervenir contre les « gens d’importance » qui sème le trouble. D’autre part, la justice n’est pas la même pour les non-citoyens, la plèbe et la noblesse. Dès le llème siècle, les bandes armées se multiplient dans les villes et sèment la terreur, principalement dès le couché du soleil, de nombreux hommes libres sont ainsi saisis et réduits en esclavage. Les riches, pour se protéger sortent accompagnés d’escortes composées d’esclaves ou de gladiateurs en armes. Rapidement, au Ier siècle avant J.C., les hommes politiques profitent de cette situation pour renforcer leur escorte et faire pression sur le peuple et les notables lors d’élections. Ainsi Marcus fit-il pression sur les comices. Lorsque deux bandes rivales se trouvent face à face les élections se terminent souvent par des affrontements sanglants sur le forum, autour du sénat ou du capitole.

Face à l’accroissement de la pauvreté, l’exposition des enfants, dont principalement des filles, se multiplient et au IVème siècle cette pratique est interdite.

Corruption et intrigues dans l’empire : Afin de sécuriser le commerce avec l’orient, Gabinius obtient l’accord du sénat pour envoyer Pompée combattre les pirates après une forte augmentation du prix du blé, dès l’accord donné par le sénat, les prix du blé s’effondrent.

Le chevalier romain, Marcus Fonteius, gouverneur de la Gaule Transalpine est accusé en - 69 de détournement de fonds publics, de corruption et d’actes de cruauté par les Allobroges. Son avocat, Cicéron, sous prétexte que les accusateurs sont des « barbares » (.des Gaulois.) soutient qu’il n’est pas possible de tenir compte de leurs accusations.

Licinius Lucullus qui a tenté de réduire l’action des trafiquants romains en Asie se fait des inimitiés et est rappelé à Rome en –66.

Pendant les dernières années de la république, en cas de disette, l’annone (.distribution de blé.) est pratiquée en priorité auprès des clients ou des affranchis qui dépendent d’un riche patron. César fait la chasse aux profiteurs et sur les 320.000 plébéiens profitant de la distribution de blé, 150.000 sont déclarés comme n’y ayant pas le droit.

Elections : Au premier siècle avant J.C., les institutions romaines fonctionnent de plus en plus mal. Lors des « campagnes » électorales, les candidats multiplient depuis le llème siècle les chasses professionnelles dans le Circus Maximus, les combats de gladiateurs qui se déroulent en général sur le Forum, s’y ajoute au premier siècle le théâtre. Pompé, v - 52 fait construire à cet effet le premier théâtre en pierre et en -46, César inaugure les premières batailles navales en bassin. D’autre part, au premier siècle avant J.C., les faits religieux dont les auspices ne sont plus que des manipulations électorales. Les corruptions diverses se multiplient (.banquets, distributions d’argent, entrées gratuites aux jeux, etc….). Deux lois restrictives sont votées, l’une en – 67 (.Calpurnia de ambitu.) et l’autre, sur proposition de Ciceron (.lex Tullia.) en – 63. Les magistrats (.consuls, préteurs, édiles.) sont choisis par les citoyens qui veulent bien se rendre à Rome pour participer aux élections. Les femmes et les esclaves sont « dispensés » du droit de vote. Le client en charge de la sportule (.panier de repas, remplacé plus tard par de l’argent, distribué par les riches à ses clients et ses esclaves émancipés.) et de la protection juridique est tenu de voter pour son protecteur. Il y a deux assemblés qui regroupent tous les citoyens. Dans les comices centuriates qui élisent les magistrats supérieurs les électeurs sont regroupés par classe, chaque classe représente une voix, mais les classes de l’ordre équestre compte beaucoup moins de membres que les « basses » classes de la plèbe. Les comices tributes sont organisés en fonction des tribus. Les Romains étaient regroupés en 35 tribus, chacune d’elle comptant pour une voix lors des élections et les citoyens votent au sein de sa tribu. Jusqu’en – 139, les votes se font oralement. Dans cette « démocratie », le client qui ne vote pas comme son patron, le petit propriétaire qui ne vote pas comme sont voisin grand propriétaire, le soldat qui ne vote pas comme son commandant de légion risquent de subir des mesures de rétorsions plus ou moins directes. Les magistrats désignent des scrutateurs qui tentent, lors de la collecte des voix d’influer sur les électeurs. Pour se concilier la moitié des 35 tribus les candidats font appel à la corruption et cette pratique se généralise lors du dernier siècle de la « république ». En – 70, Cicéron prend en charge l’accusation d’un sénateur corrompu, Caius Verrès. Les consuls sont élus par les comices centuriates ou le vote se fait par centuries qui sont établies en fonction de la richesse. La centurie qui est tirée au sort pour le premier vote est appelée centurie « prérogative ». Son vote, pas superstition intéressée, est considéré comme un bon présage et le résultat final est en général le reflet de ce premier vote. En juillet – 54, deux candidats aux élections consulaires offrent 10 millions de sesterces à la centurie prérogative. La corruption permet d’atteindre des charges qui permettent de gagner suffisamment pour rembourser les dépenses de campagnes. Cicéron, lorsqu’il a été gouverneur de la province de Cilicie, en – 51 / - 50, a gagné plus de 2 millions de sesterces, en partie en indemnités, l’autre partie en cadeaux de la part de ses administrés, mais en – 63, Catilina échoue et sort ruiné de sa campagne électorale infructueuse. Nous avons vu, ci-dessus, que pour remporter les élections d’autres méthodes, tel que la force, sont utilisées. Les sénateurs peuvent s’enrichir de diverses manières, par exemple, lors d’ambassades envoyées par les citées, les délégations sont reçues en priorités si elles se montrent généreuse, si non elles doivent patienter plusieurs jours, or le séjour à Rome est fort coûteux. Ainsi, malgré le vote de deux lois votées en – 67, sur la proposition du sénateur Gabinius, qui visait à faire obstacle à ce genre de corruption, Ptolémée Aulète qui est venu en – 57 demander de l’aide afin de récupérer son trône d’Egypte doit se montrer particulièrement « prévenant » pour obtenir une audience rapidement. César et Auguste arrivent à mettre fin à certaines de ces activités, mais le premier des deux en perdit la vie sous prétexte qu’il voulait mettre fin à la démocratie, mais quelle démocratie ?

Cicéron : Cet homme que d’aucuns classent parmi les « éclectiques » ne se gênait pas pour exposer son sectarisme en rejetant en bloc les croyances étrangères (.il a affirmé que comparé aux autres peuples « nous (.les Romains.) l’emportons de beaucoup par la religion, c'est-à-dire par le culte des dieux », mais il ne se privait pas de railler la bigoterie de certaines romaines.), les matérialistes et les septiques. Il affirma qu’il ne peut coexister plusieurs religions vraies, car une seule est vraie ! Cet individu pédant et avide de pouvoir, qui défendait nous l’avons vu des gens corrompus, a dit « Qui connaît la coutume égyptienne ? Ces gens dont l’esprit est imbu de superstitions bizarres, affronteraient les pires tortures plutôt que de porter une main sacrilège sur un ibis, un aspic, un chat, un chien, un crocodile… » ! Cet individu hautain considéra qu’il n’était pas admissible de permettre au bas peuple de progresser dans la hiérarchie sociale et d’accéder aux dignités équestre ou sénatoriale. Cicéron estime que la grandeur de Rome n’a rien à devoir aux philosophes, mais reconnaît que les philosophes peuvent être de bon conseil pour les hommes politiques. Le même pédantisme est sorti de son être lorsqu’il a lâché « pourceau d’Epicure » et de rajouter en croyant contesté le matérialiste « Si les dieux ne veulent pas nous aider [ … ] quelle raison avons-nous de leur vouer un culte, des triomphes, des prières » ! Quel honneur pour Epicure que l’invective de cet homme à l’esprit bas ! Il rejette également tout le système des Cyniques car s’attaque à la délicatesse morale sans laquelle rien ne saurait être droit et honnête. Dans son traité « Des devoirs », Cicéron a dit que la nature ne nous a pas fait pour nous amuser, mais pour des préoccupations sérieuses. De ce fait, ce moraliste présumé a dénigré systématiquement l’épicurisme afin de permettre au stoïcisme de s’épanouir sans la moindre concurrence. Fidèle à sa morale, en – 55, Cicéron qui avait de nombreux amis parmi les riches Romains collecteur d’impôts a reproché au gouverneur de Syrie, Aulus Gabinius d’avoir confié la collecte à des Juifs et des Syriens, des gens « tout juste bon pour être asservis ».

Religion - du paganisme au christianisme :

Le paganisme : Les candidats à l’impérium doivent pour être reconnu par le sénat et la plèbe présenter une grande dévotion et des manifestations divines présentent une preuve irréfutable de la dignité du futur empereur, ainsi Trajan a été témoin d’un prodige. Lucius Cornelius Sylla (.ou Sulla.) ne combat jamais sans porter sur lui une statuette en os d’Apollon prise à Delphes. Au ler siècle av J. C. les Isiaques se meurtrissent la poitrine à coups de pique pour honorer la « Passion » et la mort d’Osiris, les femmes rampent à genoux dans les rues de Rome et l’on offre à Isis des roses rouges comme se sera pratiqué dans d’autres temps pour une certaine Viège ! Un ami d’Ovide, Albius Tibullus (.ou Tibulle / v - 50 à v - 18.) alors qu’il est malade demande à Isis « Maintenant secours-moi car de nombreux tableaux dans les temples prouvent que tu sais guérir » ! Selon les païens, l’homme durant sa vie est accompagné par un génie, sorte d’Ange-gardien avant la lettre. Selon Publius Vergilius Maro, dit Virgile (. V - 70 à - 19.), il y a un bosquet au sommet du Capitole qui est habité par un dieu. Les Romains qui passent devant une idole doivent porter la main à la bouche et adresser un baisé à la divinité (.les chrétiens en passant devant un saint ou un calvaire feront le signe de croix.). Le 6 janvier les Romains en appellent à Phébus, dieu du soleil, et pratiquent un tirage au saure une fève, les chrétiens y substitueront l’Epiphanie, original, non ?

Les bacchanales : Elles (.qui à l’origine est un culte purement féminin devient mixte et nocturne.) sont des fêtes religieuses originaires de Grande Grèce et qui honore Bacchus. Elles dégénèrent souvent en débauches et sont souvent le prétexte de crimes. Les nouveaux initiés sont violés et ceux qui refusent sont découpés en morceaux ou précipités dans les abîmes. Le sénat se méfie de ses rites plus ou moins clandestins, mais en –186 les Bacchanales font l’objet d’une interdiction sous peine de mort, toutes fois des cérémonies sont autorisées sous le contrôle des autorités.

Cybèle (.ou Grande Mère.) est devenue la mère des dieux et est une divinité des cimes boisées. Le roi Midas lui élève un temple à Pessinoute ou naquit la légende qui lie Cybèle à son amant Attis. Cybèle se serait opposé à son mariage et celui-ci s’émascule et en meurt. Cybèle le métamorphose alors en pin, puis le ressuscite. Devant la menace carthaginoise en – 204, le sénat adopte le culte de Cybèle et envoie une délégation à Pessnonte et rapporte la pierre noire, un bétyle, qui symbolise la déesse et dont les vertus doivent être profitables à Rome. Le miracle à lieu, puisque les Carthaginois sont battus. D’ailleurs, les miracles sont affaires courantes dans la religion romaine, puisque dès le IVème siècle, des ex-voto (.suite de vœu.) se multiplient en Grèce et dans l’empire romain afin de remercier tel ou tel dieu d’avoir réalisé un miracle (.ou un prodige.). Lors de la fête de Sanguis le 24 mars certains adeptes s’émasculent pour devenir des Attis bien que la castration soit interdite. Le culte de la « Grande Mère » se romanise, mais les cérémonies sont toujours menées par des prêtres phrygiens, les Galles, dont certains sont émasculés et qui s’habillent en femme. Les célébrations qui se déroulent en danses se terminent par le délire et des automutilations. En l’honneur de Cybèle est décrété un lectisterne et les jeux mégalésiens sont célébrés tous les ans le 4 avril et sont accompagnés de banquets. Rapidement, Cybèle est représentée part des statuts de femmes tenant une corne d’abondance. Auguste manifeste un grand intérêt à ce culte et en + 3 il dédit le nouveau temple de Cybèle à sa femme Livie qui est assimilée à la déesse. Un cycle de fête est instauré de 15 au 27 mars. La fête sera revalorisée par Antonin le Pieu qui instaurera le premier jour la pratique d’un Taurobole ou les fidèles seront aspergés par le sang d’un taureau sacrifié. Dès Auguste, la fête commence par une semaine de jeun, sorte de carême avant l’heure. Le 22 mars est transporté un pin enveloppé de bandelettes et qui représente Attis mort et le 24 ont lieu ses funérailles ou jour du sanguis. Le troisième jour, le 25, c’est sa résurrection, mais il ne monte pas au ciel ! Enfin, le 27, Cybèle est purifiée par un bain sensé faire venir la pluie. Il est à noter, que les dendrophones qui sont chargés de porter le pin sacré sont à l’origine de corporations religieuses et professionnelles regroupant les charpentiers ! Sous Claude la fête qui prend le nom de mégalesia à lieu du 4 au 10 avril.

Saturnales : Sorte de carnaval, les Saturnales qui se déroulent en l’honneur de Saturne pendant le solstice d’Hivers, sont célébrés du 15 au 17 décembre. Elles sont l’occasion de cadeaux et de vœux. L’on y tire également les rois (.sorte de fou satirisant la royauté honnie.) grâce à une fève, prémisse de l’épiphanie, dite fête des rois ! La divinité de la fécondité, Acca Larentia qui est considérée comme étant la nourrice de Romulus est associée aux fêtes des larentinalia célébrée le 23 décembre. Les Saturnales sont remaniées en – 217, puis de nouveau sous César qui les prolongent jusqu’aux fêtes des larentinalia et le solstice d’hiver est fixé au 25 décembre. Cette fête religieuse du 25 décembre qui célèbre la naissance d’une nouvelle période avec le début de l’allongement des jours est alors appelée « Natale » (.Naissance.) dont le mot sera à l’origine du mot « Noël ! » (.voir annexe du chapitre 4.). L’empereur Aurélien dédicace le 25 décembre 274 un temple au « Sol invictus » (.Lumière du monde.) sur le champ de Mars.

Nous avons vu que dans le culte de Mithra, adopté par certains romains, la naissance du dieu est fêtée également un 25 décembre !

Le Culte isiaque, adopté par certains romains, représente Isis avec un jeune enfant (.Harpocrate.) dans ses bras !

Les jeux de hasards, tel que les dés, osselets, etc…, ne sont tolérés que pendant les fêtes saturnales. Les dettes de jeu ne sont pas reconnues par la loi. Toutefois, de nombreux empereurs enfreignent la loi en jouant régulièrement aux dés, tel qu’Auguste, Néron et Valérianus. Les dits jeux de hasards seront interdits par l’église catholique.

Une Sainte-Vièrge : Une croyance, ou pour les septiques une légende, révèle qu’un serpent a visité Atia alors qu’elle s’était assoupie dans le temple d’Apollon et que 10 mois plus tard elle mettait au monde le fils d’Apollon, Octave en – 63, le futur Auguste qui sera divinisé après sa mort comme un certain Jésus !

Prospérité : Afin d’avoir une année prospère les Romains cassaient des œufs au début du printemps, la chrétienté plagiera bêtement pour intégrer cette tradition le jour de paques !

Débuts du christianisme : La secte des esséniens qui est fondée au début du llème siècle avant J.C., sous l’autorité du « maître de justice » et qui disparaîtra v + 68, s’attache à des visions apocalyptiques et eschatologiques (.devenir de l’homme après la mort et de l’univers après sa disparition.). Cette communauté qui c’est constitué sur les rives de la mer morte dans la région du Khirbet Qumrān, préconise l’austérité (.refus de l’argent, des plaisirs.), veut se préparer pour la fin des temps qui est proche et Dieu qui imposera sa souveraineté devra remettre en ordre ce qui est dans le désordre. Les esséniens sont de nature pacifique et pratiquent une vie communautaire. Ils préconisent le baptême et pratiquent des repas rituels rappelant la « Cène » (.Cena = repas en Grec / banquet.). Le maître, choisit par Dieu, est chargé de révéler aux élus le message de la « nouvelle alliance » afin de se préparer à l’eschatologie. Les troubles et da division du royaume qui surviennent à la mort d’Hérode ler le Grand, en – 4, provoque l’afflux de nouveaux adeptes.

Jean-Baptiste, chef d’une secte apparentée (.ou affiliée ou découlant.) aux esséniens, mène une vie d’ascète dans le désert de Juda. Il fait appel à la pénitence, pratique le baptême, mais contrairement aux esséniens, son baptême, effectué dans le Jourdain, n’est donné qu’une seule fois. Il prêche la « venue imminente d’un messie-juge » et appelle à la pénitence. A cette époque, les judaïsants attendent la venue d’un messie libérateur, pensé qui inquiète les autorités romaines qui craignent un mouvement subversif anti-romain. Jean-Baptiste ayant dénoncé le mariage du tétrarque Antipas avec sa nièce et belle-sœur Hérodiade devient un prétexte pour le faire arrêter et décapiter dans sa prison en + 28. C’est à cette époque qu’un dénommé Jésus (.d’aucuns pensent qu’il serait apparenté à la famille de David.) accompagné de plusieurs anciens compagnons de Jean-Baptiste, tel que Jean l’évangéliste, dit le saint, et ses deux frères Jacques et Pierre, commence ses activités apostoliques. Il prêche la pauvreté (.« ne vous amassez pas des trésors sur terre [ ], mais amassez-vous des trésors dans le ciel ».), la chasteté (.« Quiconque regarde une femme pour la désirer a déjà commis en son cœur l’adultère avec elle… ».), il prédit l’approche du jugement dernier, de l’avènement « imminente » du royaume de Dieu (.Jésus dit « il y en a parmi ceux qui sont ici qui ne goûteront pas la mort avant qu’ils voient le royaume de Dieu venir avec puissance ».) et il s’adresse prioritairement aux plus humbles, mais rien ne prouve que Jésus se soit déclaré comme étant lui-même le « messie » (.qui se dit Maschiah = oint, en hébreu et christos en grec.). Il choisit 12 apôtres, correspondants aux 12 tribus d’Israël. Il est impossible de reconstituer les périples de Jésus qui sont incomplètement décrit dans les évangiles, écrits pour la plupart par des personnes qui n’ont jamais côtoyé le Christ, et qui de surcroît, comportent des contradictions patentes. Les synoptiques (.évangiles de Mathieu, Marc et Luc.) ne mentionnent qu’une fête de Pâque, ce qui tendrait à prouver que Jésus a prêché un an au plus. Alors que les esséniens pratiquaient « l’exorcisme », Jésus acquit la réputation de guérir (.tout comme Moïse, Jésus passe plusieurs années en Egypte ou il aurait été au contacte de magiciens de toutes origines, en particulier, des mages hindous qui prétendaient savoir marché sur l’eau. Il est issu d’une famille aisée, Saül (.ou Paul.) ne dit-il pas que Ieshoua s’est fait pauvre ! Il a des relations car comment un pauvre hère aurait-il put chasser les marchands du « Temple » gardé par une milice en arme sans être arrêté sur le champ. Ieshoua avait au-moins quatre frères et des sœurs. Comment Mari pouvait-elle être vierge ?.) et de chasser les démons, ces adversaires affirment que ces pratiques sont diaboliques ! Jésus, selon certains, se serait marié avec une repentie, Mariamme de Magdala, appellation qui aurait donné naissance au nom Marie-Madeleine. Ce serait-elle que le peintre de Vinci fit figurer sur son tableau de la Cène. Certains contestent son passé de prostitué, mais elle est néanmoins, selon la tradition, la patronne des parfumeurs, des gantiers, mais aussi des filles repenties ! Jésus aurait fêté la Pâque (.la cène.) à la mode essénienne, puis il est arrêté le 13 ou le 14 nisan. Les griefs sont d’ordre religieux (.blasphème, usurpation sacrilège d’identité.) ce qui lui vaut d’être jugé par le Sanhédrin, sous la présidence du grand prêtre, Caïphe, selon le droit juif définit dans la Mishna. Chez les Juifs, le mode de mise à mort est la lapidation, mais sous l’occupation romaine, les exécutions doivent faire l’objet de l’approbation de l’autorité supérieur. Ce qui vaut l’approbation de Pilate, pour les griefs suivants : refus de payer l’impôt dû à Rome, mais surtout, le danger que représente un homme qui promet l’établissement d’un pouvoir royal, même si ce pouvoir doit dépendre d’un prétendu dieu. C’est un crime de lèse-majesté. Le procès de Jésus aurait débuté le 3 avril et il a été exécuté le vendredi 7 avril 30 et Marie-Madelaine certifie avoir vue Jésus ressuscité ! La secte des ébionites (.de ebion / pauvre.), issue de la première communauté chrétienne de Jérusalem, ne reconnaissent pas Jésus comme le messie, mais comme un prophète annonçant la venue du messie. Cette secte qui éclate bientôt en plusieurs tendances disparaîtra vers le Vème siècle.

Epilogue : Les fêtes de paques rappellent étrangement les rites païens célébrant la mort et la résurrection d’Attis. D’autre part, dès le début du lllème siècle, la naissance de Jésus est fixée au 25 mars, mais en Orient, afin de coïncider avec les fêtes des mages et du baptême de Jésus, la fête de la nativité est célébrée le 6 janvier. La fête de la Nativité est instaurée par les chrétiens au début du IVème siècle à Rome. Au IVème siècle, Jean Chrysostome ( Bouche d’or / v 349 à 407 ), qui par ses idées puristes s’est fait exiler par l’impératrice byzantine, Eudoxie, serait avec Grégoire de Nazianze, père de l’église grecque, à l’origine de l’adoption du 25 décembre pour la fête de la Nativité, afin de faire coïncider cette fête avec celle des païens qui célèbrent la naissance de Mithra et que l’empereur Aurélien a honoré en inaugurant le temple du « Sol invictus » rappelant trop la prétendu « lumière de Dieu ». Il est également à noter que les premières églises ont presque toutes été édifiées, et ce jusqu’à la fin du haut Moyen-âge avec une orientation vers l’est, car « le soleil levant est symbole de la résurrection », ce qui nous rappelle le cycle solaire de l’Egypte !

Simon le Mage, qui exerce le métier de magicien, veut acheter l’exclusivité sur le commerce de la diffusion de « l’esprit Saint », revendication qui est à l’origine du mot simonie.

Augustin, dit le saint, s’opposa au manichéisme, au donatisme, au pélagianisme et à la débauche et s’en prend à un prêtre qui fréquente les auberges romaines ou la prostitution y était couramment exercée.

Le gnosticisme se répand en Egypte et en Europe méridionale au lléme siècle et perdurera jusqu’au IVème. Cette doctrine qui repose sur la connaissance supérieure (.gnose.) des choses divines, implique la création du monde par une force maléfique et qui est mentionnée dans l’ancien testament. En effet, si le monde avait été créé par un Dieu parfait, le monde serait parfait et le mal n’existerait pas. Le mystère de l’incarnation du Christ est rejeté et le salut ne peut-être obtenu qu’en rejetant la matière soumise aux forces du mal.

Basilidès le gnostique (.ou Basilide.), qui enseignait à Alexandrie entre 120 et 145, affirmait que Simon de Cyrène, qui se trouvait sur le passage de Jésus et qui a été convié à porter la croix pour soulager le condamné épuisé (.étonnant pour un Dieu de s’épuiser aussi rapidement.), aurait été crucifié à la place de Jésus. Cette version pourrait donc cautionner le fait que le « Christ » soit apparu à Marie-Madelaine.

Paul de Tarse, dit saint Paul, qui persécutait les sectateurs de Qumrān (.ou Qoumrān.), se convertit au christianisme après avoir eu une apparition de Jésus peu après sa crucifixion. Il publiera de nombreuses épîtres.

D’autre part, une idée se répand au début du christianisme, le docétisme, qui affirme que Dieu n’a pas investit le corps de Jésus et que cette enveloppe charnelle « éthéré » n’est qu’illusion et de se fait et la crucifixion n’est qu’illusion. Cette approche ressemble étrangement à la position adoptée par l’islam.

Erreur des premiers chrétiens : Les premiers chrétiens étaient persuadés de l’imminence de la fin des temps, que doit-on penser des prédictions messianiques ! D’autre part, Jésus se déclare fils de Dieu, mais à cette époque, tous les Juifs se disaient être « fils de Dieu » !

Seneca (.Sénèque - 4 à + 65.) critique le culte d’Isis, mais aussi les « bigoteries » pratiqués par les habitants de Rome sur le Capitole. Tacite (.v 55 à 120.) et Pline le Jeune (.v 62 à 114.) montrent un détachement envers la religion impériale au moment ou les Romains délaissent de plus en plus le paganisme pour les cultes orientaux qui pratiquent des fêtes fastueuses, des processions spectaculaires et mettent en valeur l’âme. La secte qui va prendre le plus d’importance est celle qui se base sur l’amour de son prochain, la charité et la promesse d’une vie après la mort (.entendre une réincarnation, car les païens croyaient à une survie de l’âme qui errait sur terre.), tous en provoquant une régression au niveau des libertés de la femme qui doit se soumettre à l’homme. Dès que cette secte prend de l’importance et atteint les rangs les plus élevés de la hiérarchie, les empereurs et les « papes » ne renoncent pas aux richesses, pratiquent sans vergogne l’esclavage et écrasent sans pitié le « bas » peuple, ce qui prouve que les meilleurs sentiments sont des plus éphémères.

Premières contestations des positions papales : Des hommes d’églises réfléchiront aux interprétations dogmatiques imposées par la papauté et émettront des idées contestataires, voir « révolutionnaires » qui sont annonciatrices des nombreux schismes qui vont secouer une doctrine sujette aux critiques, mais aussi engendrer une répression des plus odieuses de la part de la Saint Eglise apostolique et Romaine !

Epicuriens romains : Si Epicure préconisait un hédonisme ascétique, Philodêmos, dit Philodème (.v – 110 à v – 28.) prône une sexualité assidue et attribue aux dieux une vie comparable à celle des hommes, ils sont sexués et par une langue noble, le grec. Il rédige une histoire de la philosophie. Lucrèce (.Titus Lucretius Carus / v - 98 à - 55.) en s’inspirant de Démocrite, d’Empédocle et d’Epicure, propose dans « De natura rerum » (.De la nature.) une morale physique qui repose sur l’épicurisme et encourage à renoncer à craindre les dieux qui est un poison mortel pour l’esprit humain. Il se veut une vie simple et affirme qu’au-delà du naturel, les désirs sont du superflu et sont aliénants. Il conçoit un monde constitué d’atomes et la vie serait une association fortuite de la matière. Hors tout finit pas se désagréger et mourir, même les divinités, alors les croyances, les cultes, les mythes et les superstitions deviennent inutiles car sans fondement, seules la peur et la faiblesse des hommes redoutant la mort justifie ces croyances. Il croit à l’évolution des espèces sous l’action de la nature excluant toutes interventions divines et ne croit pas aux générations spontanées. Lucrèce imagine les premiers hommes proches des bêtes. Lucrèce estime que tout est éphémère et que rien ne compte, après la mort l’on n’est rien de plus que ci l’on n’avait jamais existé. Il sera copieusement dénigré par « saint » Jérôme.

 

POUR ACCEDER A :

 

Atlas historique universel

 

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 http://atlas-historique-universel.jimdo.com/

 

  

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Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


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Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

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A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


Chez le même éditeur voir les autres ouvrages sur les religions

 

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Editions H & O
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