Julien l’Apostat empereur de 356 à 363 :

Nota : Additif sur l’empire Romain à l’époque de Julien suite à la lecture de « Julien dit l’Apostat » de Lucien Jerphagnon, éditions Tallandier, 2.010.

Constance Chlore / le Pâle (.Flavius Valerius Constantinus Chlorus / 293 à 306.) abandonne sa maîtresse Hélène qui lui a donné comme fils Constantin et épouse Théodora, belle-fille de Maximien (.ou Maximianus / 286 à 305.) et qui lui donne trois fils : Jules Constance, Delmatius et Hannibalien. Constantin l^er le Grand (.ou Flavius Valerius Aurelius Claudius Contantinus / 306 à 337.) avant sa vision dans le ciel des initiales de J.-C., avait prétendu avoir vu dans un temple Apollon en personne, l’on peut avancer que ces contradictions peuvent être balayées du revers de la mains quand l’on sait qu’à l’époque les verres correctifs pour la vue n’existaient pas ? Quoi qu’il en soit, il impose à l’empire le christianisme. Avec Minervia Constantin à Crispus et avec Fausta, la fille de Maximien, trois fils : Constance ll (.Flavius Julius Constantinus, Auguste de 337 à 361.), Constantin ll (.Constantinus, Auguste de 337 à 340 et qui se fera arien.) et Constant (.Flavius Julius Constans, Auguste de 337 à 350 et qui se rallia au Nicéens.). Le fils de Maximien, Jules Constance, a pour fils Gallus avec Galla et avec Basilina : Julien, futur « Apostat » en 332 et Constantina qui épousera Constance ll.

Dès 335 Constantin partage l’empire entre ses trois fils : Constantin ll, Constance ll et Constant ; et ses neveux reçoivent : Delmatius la Thrace et la Macédoine et Hannibalien la Cappadoce. Suite au décès de Constantin en 337, Constance, avec l’aval de ses deux frères, fait assassiner les deux roitelets : Delmatius et Hannibalien, ainsi que tous les possibles prétendants au trône, excepté Callus et Julien qui sont en bas âge, mais pas leur père, Jules Constance.

Constantin ll étant mort devant Aquilée en 340, Constant régna à Milan et Constance à Constantinople. En 345 Julien et son frère Gallus sont exilé à Macellum en Cappadoce.

Magnence (.ou Magnentius / 350 à 353.), d’origine germanique, se fait proclamer empereur à Autun et nomme son frère Décentius César et met en fuite Constant. Resté seul Auguste, Constance fait appel à Gallus - de croyance arienne - pour combattre Magnence, le nomme César et lui donne pour épouse Constantina. Julien est appelé à Constantinople, mais dès 352 il est de nouveau exilé à Nicomédie pour qu’il puisse poursuivre ses études, peu après il fut libre de se déplacer. Il se rend alors à Pergame ou la bibliothèque recèle 200.000 ouvrages et il multiple les contactes avec des païens. Julien se rend un temps à Ephèse ou il rencontre Maximos d’Ephèse, disciple de Jamblique (.ou Iamblikhos / v 250 à 330.), néoplatonicien et adepte du chaldaïsme, doctrine qui croit en un feu immatériel d’où tout est issus et pratique le culte du soleil.

Suite à la défaite et au suicide de Magnence en 353 Gallus multiplie les faut pas, inquiet Constance, un chrétien convaincu, le convoque, le fait juger et condamner à mort en 354. Puis, Constance convoque à Milan Julien que est mit sous surveillance pendant 6 mois. L’épouse de Constance, Eusébia, aurait parlé en sa faveur et le philosophe néoplatonicien peut repartir pour Athènes, puis il est initié aux mystères à Eleusis (.ou Elefsis / culte agraire annuel d’initiation dont les origines remontent au XIV^ème siècle ou au XIl^ème siècle avant notre ère et qui aurait été fondé par Eumolpe sur les instances de Triptolème, un héros probablement légendaire , fils du roi Céléos, et qui se serait fait remarquer par la déesse Déméter ; donc ces racines cultuelles sont associées au culte de Déméter qui se base sur l’orphisme = mystères d’Orphée / Orpheus.).

Julien est rappelé à Milan et est promu le 6 novembre 355 César et reçoit la mission de pacifier la Gaule ravagée par les incursions germaniques. Julien épouse la sœur de Constance, Hélène, part pour la Gaule, mais l’armée est officieusement sous les ordres du général Marcellus. Après la chute de la ville de Mayence, c’est le Morvan qui est razzié au début de 356 par les Alamans. Julien marche sur Ausserre (.prononcez Auxerre.), puis sur Troyes et Reims. Il libère Cologne et l’hiver se passe à Trèves. De son coté Constance avait libéré la ville de Magnence, mais les « Barbares continuaient à battre la campagne. Marcellus est démis pour insubordination au printemps 357 et le commandement des troupes est confié à Julien, mais pour surveiller le César Constance lui envoie Barbation, mais ce dernier suite à de manœuvre douteuse abandonne à Saverne Julien qui reste face aux Germains. Il attaque ces dernier fin août aux portes de Strasbourg et fait prisonnier le chef des Alamans, Chnodomaire. Puis Julien franchit le Rhin et obtient des Germains une trêve d’un an. Après avoir battu des Franc, il hiverne à Lutecia jusqu’au printemps 358. Il profite de l’hiver pour assainir les finances et combattre les malversations en Gaule. Aux beaux jours il bat les Francs dans le Brabant et les Chamaves au-delà de la Meuse, puis repasse le Rhin. Il reconstitue une flotte afin de rétablir le commerce avec la (.Grande.) Bretagne (.principalement du blé.), sur le Rhin et la Meuse. Après un second hiver à Lutecia, Julien réorganise le Limes, fait une nouvelle incursion chez les Alamans et envoie des troupes en (.Grande.) Bretagne qui est menacée par les Pictes et les Scots. Julien hiverne pour la troisième fois à Lutecia.

Entre temps Eusébia est morte et Constance prend pour troisième épouse Faustina. D’autre part, Sapor ll passe à l’attaque et s’empare d’Amida, alors Constance afin d’affaiblir Julien demande au général Lupicinus de partir pour l’Orient avec les auxiliaires hérules, bataves, pétulants et celtes, puis Sintula fut chargé d’envoyer la garde d’élite de Julien à Constantinople en janvier 360.

Mais les soldats gaulois et les supplétifs germains veulent rester avec Julien et ne pas partir en Orient. Ils se révoltent aux cris de « Julien Auguste » (.ou Julianus Augustus.). En l’été 360 Julien reprend ses campagnes contre les Germains dont les Francs Attuaires, puis s’installe pour l’hiver à Vienne et rétablit la tolérance religieuse. Son épouse Hélène décèdes à la fin de 360 et Julien ne se remarierait pas, assurant qu’il était opposé à une dynastie de type héréditaire. Ensuite Julien prend la direction de l’Asie afin d’affronter Constance, mais celui-ci peut après décède d’une maladie fulgurante et désigne Julien comme successeur avant de mourir en novembre 361. Comme l’avait fait Constantin, Constance se fit baptiser avant de succombé afin d’obtenir la grâce divine et la rédemption de tous ses pêchés !

Julien (.Flavius Claudius Julianus / Frère de Gallus, cousin de Constance ll, neveu de Constantin l^er et petit-fils de Constance Chlore / 356 à 363.), dit Julien l’apostat, afin de plaire aux dieux impose à la cour et à lui-même une vie simple. Le rite impérial instauré par Dioclétien (.ou Diocletianus / 284 à 305 / le visiteur devait baiser le bas de la robe de l’empereur à la mode sassanide.) est ainsi révolu. Julien se rend à la curie de Constantinople et rend aux sénateurs un certain pouvoir. Les chrétiens perdent le monopole des postes clés de la cour sans pour autant être tous exclus. De nombreux païens qui avaient adopté le christianisme se pressent de retourner à l’adoration des dieux, quelle spontanéité des politiques ! Au sujet des chrétiens Julien disait « il faut éclairer les gens qui déraisonnent et non les punir ». Sous races de tous bords, je veux dire intégristes de tous bords – judaïsants, chrétiens, musulmans - prenez exemple ! Les temples détruits par les chrétiens sont restaurés et ceux qui les avaient pillés doivent restituer pierres, colonnes, statuts, etc…. Il supprime de nombreuses exonérations fiscales accordées au clergé chrétien. La poste est assainie et revitalisée. Les postes d’enseignant son réservé aux païens.

Julien en s’inspirant de Platon désirait devenir un « roi philosophe ». Désireux de prendre sa revanche sur les Sassanides, Julien s’installe à Antioche en 362 ou il fait pratiquer de nombreux sacrifices par jour ; jusqu’à 100 taureaux, des moutons, des oiseaux blancs ; abatages rituels qui profitaient à la troupe. Dans cet Oient déjà fort christianisé, aux cérémonies n’assistent essentiellement que des opportunistes et de vieilles personnes. Julien rédige un « Traité contre les Galiléens » que les chrétiens s’empresseront de faire disparaître après la disparition de Julien. La prédominance donnée aux païens provoque des tensions à Antioche entre chrétiens et adorateurs des dieux. Le 25 décembre 362 est fêtée Hélios, le Soleil-roi – à cette époque le jour de la « Nativité » n’est pas encore fixé le 25 décembre ! Au début de 363, les funérailles jugés perturbantes le jour doivent dorénavant s’effectuer la nuit. Julien envisage un temps de faire reconstruire le temple de Jérusalem et de restituer aux Juifs la terre d’Israël, mais un séisme mit fin à l’entreprise.

Considérant les préparatifs de l’empire Romain, Sapor envoie à Julien une ambassade afin d’obtenir un compromis, mais Julien déchira la missive du Roi des rois. Julien obtient la collaboration d’Hormisdas, le frère de Sapor ll et l’alliance d’Arsace roi d’Arménie, mais ce dernier ne s’engagera pas vraiment dans la lutte. Julien avance victorieusement jusqu’à Ctésiphon, mais cette dernière est jugée imprenable et l’empereur décide de remonter les rives du Tigre et fit saborder se flotte. Alors Sapor pratique la terre brûlée et des bandes harcèlent les troupes romaines. L’armée perse est défaite à Maranga le 22 juin 363, alors les Sassanides renoncent aux batailles rangées et reprennent les harcèlements. Le 26 juin, lors d’un raid Julien reçoit une lance lancée on ne sait d’où – un Perse, ou un chrétien ? – et décède peu après à l’âge de 32 ans.

Se constitua deux partis, un composé de Gaulois, l’autre d’anciens fidèles de Constance. Après 24 heures de débat est désigne Auguste Jovien (.ou Jovianus / 363 à 364.), un ivrogne obèse et jouisseur et dépourvu de sens politique, mais chrétien. L’empereur se soumet au dictat de Sapor. Il interdit la « superstition ». Le 10 janvier 364 les chrétiens peuvent enseigner de nouveau et le 4 février les biens païens repris aux chrétiens sont réquisitionnés.

Sous Valens (.364 à 378.) s’instaure un régime fasciste. Les philosophes néoplatoniciens sont parfois torturé et / massacrés, leurs écrits sont brûlés, Celse est condamné à une amande colossale !