Guerres napoléoniennes :

 

De 1 795 à 1 815 :

 

Un Britannique, Edward Jenner met au point le premier vaccin qui permet de protéger l’homme contre la variole en 1.796. L’Italien Alessandro Volta invente en 1.800 la pile électrique. Le Britannique Richard Trevitck fabrique la première locomotive en 1.803. Un Suisse, François Isaac de Rivaz dépose en 1.807 son brevet du moteur à explosion. Le Britannique John Dalton (.1.766 à 1.844.) confirme en 1.808 l’existence d’atomes que les atomistes grecs de l’antiquité avaient déjà imaginés, ce même scientifique a étudié les problèmes de perception des couleurs et définit le « daltonisme ».

 

Le parisien Louis-Charles Derosne isole en 1.830 un premier mélange d’alcaloïde de l’opium, puis en 1.804 le tanneur Armand Seguin (.1.767 à 1.835.), qui est chimiste aux armées impériales françaises décrit devant l’Académie des Sciences la structure de la morphine.

 

En parlant de Bonaparte, le poète Arnault a dit en 1.797 « il est né pour dominer comme tant d’autres sont nés pour servir » !

 

Talleyrand a dit « On à beau mettre la vertu à toutes les sauces, elle sent toujours le chien crevé » !

 

AFRIQUE :

 

Egypte :

 

Egypte ottomane : En 1.798, le pacha Ismaïl Bey (.1.787 à 1.791.) et le check Mourad Bey (.1.775 à 1.791.) se partagent le pouvoir. Bonaparte débarque à Alexandrie le ler juillet 1.798, Mourad battu à Chobrakhyt se réfugie en Haute-Egypte poursuivit par Desaix, alors que Bonaparte soumet le Caire après avoir remporté la bataille des pyramides, puis il envahit la Palestine, massacre la garnison de Jaffa, provoquant une épidémie de peste. Bonaparte lie des relations diplomatiques avec la Perse. Les Ottomans qui ont pu débarquer grâce à l’aide britannique sont battus au mont Thabor en 1.799, mais Bonaparte échoue devant Saint-Jean d’Acre, les Anglais ayant apportés des renforts et intercepté la flotte qui devait procurer l’artillerie à l’armée française. Les Turcs sont de nouveau battus à Aboukir (.à l’emplacement même ou Nelson avait détruit la flotte de l’expédition.). Ensuite, après le départ de Bonaparte, les Ottomans sont défaits à Héliopolis par Kléber en 1.800, mais ce dernier est assassiné par un janissaire en juin. Menou qui lui succède s’est marié avec une Egyptienne et a adopté la religion musulmane. Il tente de développer l’agriculture, mais doit capituler à Alexandrie devant les Britanniques le 31 août et l’armée française s’embarque pour la France en septembre 1.801. Les Britanniques s’empressent d’occuper le pays de 1.801 à 1.803. Suite à la capitulation française est décidé que les découvertes archéologiques du Caire sont laissés à la France, et celle entreposées à Alexandrie reviennent aux Britanniques, c’est ainsi que la Pierre de Rosette c’est retrouvée à Londres. Le gouverneur général, Khusrev pacha doit faire face à 2 factions mamelouks, les al-Bardisi et les al-Afi. Après le départ des Britanniques, profitant des division, Mehemet Ali (.ou Mohammed Ali / 1.804 à 1 848.) à la tête de ses troupes s’empare du pouvoir en 1.804, bat les Mamelouks à Minieh en Haute-Egypte et est reconnu par Constantinople en 1.805. Suite au rapprochement entre la Porte et Paris en 1.807, les Britanniques souhaitant apporter leur soutien aux Mamelouks débarquent à Alexandrie, mais sont battus à Rosette et à el-Hamed, puis après avoir signée une convention sur la restitution des prisonniers l’amiral britannique Fraser se replient. Mehemet reçoit en 1.809 le titre de Pacha (.ou Paşa.). Il modernise l’armée et l’économie en s’inspirant de la civilisation européenne. Il se concilie les oulémas, élimine les beys gênants, soudoie Mohammed Elfi, l’envoyé de la Porte et profite de la cérémonie qui nomme son fils Tousoun chef des armées pour faire massacrer les Mamelouks en 1.811. Sur la demande du sultan, il envoie son fils Tūsūn combattre les Sa’ud qui occupe et soumet de 1.811 à 1.818 le Hedjaz (.voir Sa’ud.) et les pèlerinages à la Mecque suspendus en 1.803 sont rétablis.

 

Libye :

 

Yūsuf Karamanli (.ou Yousouf / 1.796 à 1.832.) en s’emparant de la direction de la Libye rétablit la dynastie des Karamanlis et conclue dès 1.796 un accord commercial avec les USA, les navires étasuniens reçoivent la « protection » libyenne en Méditerranée moyennent le versement d’une indemnité et la livraison d’armes ainsi que des munitions (.un accord similaire avait été conclu l’année précédente avec le bey de Tunis.). Trahissant le pouvoir ottoman Yūsuf passe un accord avec Bonaparte en 1.798. Ayant exigé l’augmentation du tribut, Washington réagie en faisant le blocus de Tripoli en 1.803, mais les Libyens s’emparent d’une frégate. Jefferson alors soutien Ahmed, le frère de Yūsuf, qui tente en vain un coup d’état en avril 1.805. Finalement en juillet, les USA signent un accord avec Yūsuf qui renonce à ses dernières prétentions.

 

Algérie :

 

Suite aux interventions européennes, la course décline à la fin du XVIIIème siècle.

 

Sierra Leone :

 

En 1.800 une révolte doit être réprimée. La Sierra Leone devient une colonie de la couronne britannique en 1 807 dans le but d’y établir les esclaves libérés lors de prise de navires.

 

Achanti :

 

Oséi Bonsou (.1 801 à 1 824.) soumet les Fantis et harcèle les Britanniques.

 

Haoussa (.ou Hausa.) & Empire de Sokoto (.ou Gobir.) :

 

Des Toucouleurs – de la famille des Peuls - originaires du Fouta Toro s’installent sous la direction d’Ousman dan Fodio dans la cité-état Haoussa du Gobir en 1.804, instaure un califat et adoptent un islam intransigeant, puis étend sont état vers le sud. Son armée est principalement composée d’esclaves.

 

Bornou-Kanem :

 

Le royaume est déstabilisé par des attaques peules à la fin du XVIIIème siècle et au début du XIXème siècle. Le cheik Mohammed al-Amine dit « El-Kanémi » chasse les Peuls et raffermit le pouvoir alors que le roi n’est plus qu’un fantoche. Il fonde Kukawa en 1.814 qui devient capitale, puis prend le contrôle du Bornou.

 

Baguirmi :

 

Vassal du Bornou au XVIIIème siècle, le Baguirmi devient le vassal de l’Ouadaï au XIXème siècle.

 

Ouadaï :

 

Vassal du Darfour au XVIIIème siècle, le pays s’émancipe, puis soumet le Baguirmi v 1 803 et poursuit le trafique des esclaves.

 

Sennar :

 

Se développe au Sennar une forme de maraboutisme ou les tombes des « Saints » se multiplient et qui deviennent des lieux de pèlerinage et de miracles.

 

Merina :

 

Après des divisions entre frères, le Merina est réunifié v 1 796 et le royaume s’étend vers le nord et le sud v 1.810.

 

Le Cap :

 

Pendant les guerres napoléoniennes les Britanniques occupent Le Cap de 1 795 à 1 802, et de nouveau en 1 806. Entre ces deux occupations, la colonie est gérée par la République Batave. La traite est interdite en 1.807.

 

Les premiers missionnaires de la « London Missionary Sociéty » s’implantent au Cap en 1.803.

 

EUROPE :

 

Ottoman :

 

Selim lll (.1 789 à 1 807.) tente de moderniser son pays, mais manque d’autorité. La marine dirigée par Hüseyin Paşa se modernise grâce au concours d’officiers européens. Suite à l’expédition française en Egypte et au soutien apporté au rebelle albanais Ali de Tepelen, dit pacha de Janina, ainsi que l’occupation de Corfou et des îles Ioniennes par les troupes françaises, Selim lll fait alliance avec la Russie à la fin 1.798 et avec les Britanniques en janvier 1.799. Après que la Russie eut envahi les îles Ioniennes en 1 799, puis les principautés danubiennes en 1.806 et ait apporté son soutien au soulèvement Serbes, Selim lll se rapproche de Paris. L’ambassadeur français Sébastiani de la Porta aide en 1 806 à organiser la défense de Constantinople en prévision d’une attaque britannique. La Serbie se soulève au début des années 1.800 et les janissaires répliquent par des atrocités en février 1.804. Les Serbes nomment alors comme chef Djorje Petrović, dit Karadjordje (.ou Karageorges = George le Noir.) qui obtient le soutien de la Russie. En 1.806 Belgrade est libérée. Les janissaires déposent le sultan et le remplacent par Mustafa IV (.1.807 à 1.808.) qui se rapproche de la France et axe sa politique sur la reprise des lieux Saints aux Sa’ud (.voir Egypte.), mais il ne parvient pas à rétablir l’ordre dans son empire. En Asie, les Orthodoxes qui reçoivent le soutien des Russes s’emparent des sanctuaires au détriment des catholiques en 1.808. Mustafa IV est renversé par le chef du parti réformiste, Mustafa Paşa Bayrakdar et il est assassiné par son successeur. Mahmud ll (.C’est une amie d’enfance de Joséphine de Beauharnais, la créole Aimée du Buc, enlevé par des corsaires qui fut offerte à Selim lll qui en fit sa favorite et qui mit au monde Mahmoud ll / 1.808 à 1 839.), au traité de Bucarest en 1.812, fait la paix avec la Russie qui reçoit la Bessarabie et l’autonomie de la Serbie est reconnue. Afin de mieux se consacrer à la lutte contre l’empire français la Russie lâche les Serbes, alors en 1.813 Karadjordje s’enfuit, la Serbie est soumise par les Ottomans qui noie dans le sang la révolte et de nombreuses atrocités sont commises : adultes empalés, enfants ébouillantés, etc…, et des femmes et des enfants sont réduits en esclavage.

 

Iles Ioniennes :

 

Les Français prennent aux Vénitiens les îles Ioniennes en 1.797. Investies par les Russo-Ottomans en 1.799, elles deviennent, sous l’initiative de Paul ler, un état autonome. Elles sont restituées à la France en 1.807, mais passe sous domination britannique en 1 809, sauf Corfou. Elles deviennent un protectorat britannique en 1.815.

 

Venise :

 

Venise est prise par Bonaparte en 1 797, puis est cédée à l’Autriche.

 

Papauté :

 

Bien qu’ayant condamné secrètement l’exécution de Louis XVI, Pie VI reconnaît en 1.796 la république française. Après l’occupation de la Papauté par les Français, Pie VI signe le traité de Tolentino en 1 797 (.voir Première coalition.). Les Français entre dans Rome en février 1.798, en mars la Congrégation de la Propagande est supprimée et le pape est conduit à Paris. Suite à une émeute au cours de laquelle le général Duphot est assassiné, le Directoire fait occuper Rome par Reithier en 1 798, Pie VI est arrêté et l’état pontifical devient la République Romaine. Joseph Bonaparte après 5 mois d’ambassade à Rome reviendra en France fortune faite et s’achètera le château de Mortefontaine ou il multipliera les fêtes grandioses. Pie VII (.1 800 à 1 823.) est élu à Venise par le « Sacré Collège » sous la protection le l’armée autrichienne. En 1 800 Ercole Consalvi est nommé secrétaire d’état et est chargé de négocier avec Bonaparte le concordat que signe Pie VII en 1.801 avec la France et la Congrégation de la Propagande est rétablie, puis il sacre Napoléon en 1.804. Le pontife refuse en 1 808 de se soumettre au blocus ainsi que de valider la nomination des prélats désignés par l’empereur et la république est de nouveau occupée, puis annexée en 1 809, le 17 mai, Rome devient ville impériale. Pie VII refuse la proposition d’une rente impériale et excommunie l’empereur qui le fait interner. Les états romains sont annexé le 17 février 1 810 par la France, ils sont scindés en 2 départements : Tibre et Trasimène ; afin que Napoléon puisse octroyer à son futur fils le titre de roi de Rome. En 1 813 Pie VII signe le concordat de Fontainebleau à tendance gallicane, mais le désavoue peu après. Il est libéré en janvier 1.814. Dans l’été de 1 814 le pape fait savoir que le divorce de l’empereur faisait l’objet d’un vice de forme et qu’en conséquence le mariage de Marie-Louise avec Napoléon était nul, faisant de l’Aiglon un bâtard, mais comme Joséphine venait de décéder, l’impératrice pouvait à présent épouser Napoléon.

 

De nombreux jésuites ont fui en Prusse et en Russie. C’est dans ce dernier pays que la compagnie de Jésus reprend une existence officielle en 1 801. Pie VII restaure officiellement la compagnie de Jésus le 7 août 1 814.

 

Royaume des Deux Siciles :

 

Naples : En janvier 1.799, suit à l’arrivée des troupes françaises dirigées par Championnet, Naples devient la République parthénopéenne soumise à la France et Ferdinand lll se replie en Sicile avec l’aide des Britanniques. Macdonald étant obligé de partir combattre Souvorov, Ferdinand revient à Naples en juin et les républicains sont sévèrement châtiés. Suite à la trahison de la cour de Naples lors de la troisième coalition, la Dynastie est déposé en 1 806, toujours grâce aux Britanniques Ferdinand se replie en Sicile, et le royaume est donné à Joseph Bonaparte. En 1 808 Murat remplace Joseph. Après la bataille de Leipzig Murat se tourne vers les coalisés, il annexe la principauté de Bénévent, mais ses désirs de domination sur l’Italie restent insatisfaits, alors, lors des 100 jours, il se rallie à Napoléon. Battu à Tolentino, il est destitué et fusillé en 1 815.

 

Sicile : Nous avons vu que Ferdinand se replie en Sicile par deux fois dans une île ou les Britanniques s’y sont installés. En 1.811, Londres donne les pouvoirs au fils de Ferdinand, François ler, qui doit adopter en 1.812 une constitution proche de celle que les Cortes ou voté en Espagne.

 

Deux Siciles : Suite à la bataille de Tolentino, Ferdinand revient à Naples en 1.815.

 

Savoie / Piémont :

 

Victor-Amédée lll doit renoncer à Nice et au comté de Savoie au traité de Paris de 1 796. La Savoie est totalement occupée par la France en 1.802 et le roi Charles-Emmanuel IV (.1.796 à 1.802.) qui s’était déjà réfugié en Sardaigne en 1 798 abdique en faveur de Victor-Emmanuel ler (.1 802 à 1 821.) qui doit accepter comme gouverneur de 1.808 à 1.814 Camillo Borghese qui a épousé Pauline, la sœur de Napoléon. Victor-Emmanuel ler récupère la totalité de son territoire au traité de Paris en 1.815 et annexe la république de Gêne.

 

Malte :

 

Devant la menace révolutionnaire, Malte se place sous la protection du tzar Paul ler, mais Bonaparte s’empare de l’île en juin 1.798. Les Britanniques assiègent l’île début 1.799 et le gouverneur français, Vaubois capitule en septembre 1.800.

 

Espagne :

 

Par le traité de San Ildefonso en 1.796, Charles IV s’allie au Directoire afin de mieux s’opposer aux Britanniques et au Portugal. Sa flotte est alors battue par les Britanniques en 1.797. En 1.801, il fait pression sur le Portugal. En 1.805, la frotte franco-espagnole est battue à Trafalgar et le commerce espagnol décline. Suite au décret imposant le blocus contre la Grande-Bretagne, le premier ministre Godoy fait savoir à Napoléon que Madrid ne pourra pas respecter ce blocus qui est trop pénalisant pour l’Espagne. En 1.807, l’Espagne participe à l’invasion du Portugal, mais l’alliance avec la France devient impopulaire. Le roi, poussé par son ministre Godoy, tente de se soustraire de cette alliance. Par le pronunciamiento d’Aranjuez (.émeute d’Aranjuez.) Ferdinand est placé sur le trône par la noblesse de son père en 1 808. Napoléon réagit à ce coup de force et les Français occupent Madrid. A l’entrevue de Bayonne, père et fils doivent abdiquer et l’empereur place sur le trône d’Espagne son frère Joseph, mais les Espagnols se soulèvent. En 1.808, Napoléon fait abolir par décret les tribunaux de l’Inquisition et leurs biens sont confisqués. En 1.809, c’est l’insurrection générale. Un conseil de régence est constitué en 1.810. En janvier 1.812, la Catalogne est détaché de l’Espagne et est divisée en 4 départements. Les Cortes promulguent une nouvelle constitution en 1.812 et reconnaissent que l’Inquisition a été un frein au progrès des sciences. Après la défaite de Vitoria en juin 1.813, la France ne contrôle plus l’Espagne. Napoléon aux aboies relâche Ferdinand qui était jusqu’en 1.814 assigné à résidence en France. Ferdinand VII (.1.808 et 1.814 à 1 833.) abolit la constitution de 1.812 et restaure la monarchie absolue, puis rétablit la « Sainte » Inquisition.

 

Portugal :

 

Allié des Britanniques, le Portugal participe au côté de l’Espagne à l’invasion du Roussillon (.voir première coalition.). Suite au second traité de San Ildefonso (.ou Saint Ildefonse.) en 1 800, l’Espagne devenue l’allié de la France fait pression sur Lisbonne en 1 801 (.Guerre des oranges.) qui finit par signer le traité de Badajoz, mais ne respecte pas le blocus contre les Britanniques provoquant l’envoie de Lannes par Napoléon en 1 804. Le Portugal ne tarde pas à récidiver, puis refuse de se soumettre à l’ultimatum qui veut le contraindre à respecter le blocus et le Portugal est envahi par l’armée franco-espagnole en 1.807. Joâo (.ou Jean.) s’enfuit alors au Brésil. Pour aider le Portugal en révolte les Britanniques débarquent en Galice en 1.808, remportent la bataille de Sintra et libèrent le Portugal. Jean reste au Brésil et instaure une régence à Lisbonne. Les offensives françaises sont refoulées en 1 809 et en 1 810. Le traité britannico-portugais de 1 810 achève de ruiner l’économie dans le Nord du pays d’où partira le mécontentement. En 1 811 Masséna échoue devant les fortifications de Torres Verdras érigées par Wellington et se replie en Espagne.

 

France :

 

Première coalition (.suite.) : En 1 796, l’Espagne s’allie à la France. En juillet Kléber prend Francfort. En décembre, suite à une tempête Hoche ne peut débarquer en Irlande et Moreau est battu à Jourdan en Bavière. Lors de la campagne d’Italie en 1 796 / 1.797, la Savoie est occupée et en juin 1.796 le comté de Nice est rattaché à la France. Bonaparte y remporte en 1.796 les batailles de Montenotte, de Lodi (.c’est après la victoire de Lodi que « Buonaparte » envisage d’entreprendre une carrière politique.), de Millesimo, de Castiglione (.armée commandée par Augereau.), de Bassano, d’Arcole le 17 novembre, puis en 1.797, de Rivoli le 14 janvier avant de s’emparer de Mantoue le 2 février. Alors que Naples c’était déjà retiré de la coalition le 5 juin 1.796, Parme et Modène demandent la paix. Sans prendre avis du Directoire, Bonaparte signe avec le grand-duc de Toscane des préliminaires de paix, puis fait de même avec le pape lors de la signature du traité de Tolentino le 19 février 1.797, ou le pontife cède Avignon, le comtat Venaissin et renonce à la Romagne. Hoche remporte la bataille de Neuwied près de Cologne en avril 1 797 et est nommé ministre de la guerre en juillet. Encore le 18 avril Bonaparte définit à Leoben avec l’empereur d’Autriche les préliminaires de la paix sans consulter le gouvernement et réitère son indépendance avec Venise le 16 mai 1.797. Pendant la campagne d’Italie Joséphine favorise les affairistes Robbe de Lagrange et Hamelin qui lui accordent en remerciement des commissions sur les affaires traitées avec l’armée du Directoire. Le traité de Campoformio avec l’Autriche officialise le don de la Belgique jusqu’au Rhin à la France qui reçoit également le Milanais, la Lombardie et sont reconnue les républiques Ligurienne (.1.797 à 1 805.) et Cisalpine (.1.797 à 1 802.). En compensation, l’Autriche peut s’emparer de Venise et de la Dalmatie. Mais la Grande-Bretagne et son allié le Portugal restent en guerre contre la France. En difficulté financière, le Directoire malgré les insubordinations de Bonaparte est bien contant d’empocher les considérables indemnités de guerres obtenues par le général. Le traité de Campoformio prévoit la réunion d’un congrès à Rastadt en vu d’affiner le problème des frontières.

 

L’on a beaucoup écrit sur les pillages d’œuvres d’art par les nazis, mais les Français sont beaucoup moins loquasse sur les pillages qui ont débutés dès la campagne d’Italie pour se perdurer sous l’Empire.

 

Publication des bans : Sur la recommandation du général Lazare Carnot (.grand-père du Sadi Carnot.), Napoléon Bonaparte est nommé par Paul de Barras général en chef des armées d’Italie le 3 mars 1.796 et épouse Marie-Joseph-Rose, dite Joséphine de Beauharnais (.veuve du général Alexandre vicomte de Beauharnais qui s’est approprié indûment un titre de noblesse.), née Tascher de la Pagerie, d’une famille esclavagiste des Trois-Ilots à la Martinique (.son père, Joseph de Taschers, a possédé environ 170 esclaves.), le 9 mars (.19 ventose de l’an IV.), ancienne maîtresse du directeur ci-devant cité (.Barras étant devenu l’amant de Thérésa Tallien, femme de Jean-Lambert Tallien, présenta la veuve Beauharnais à Buonaparte afin de s’en défaire.), du général Hoche et de bien d’autres galants personnages,. Quelques jours plus tard Buonaparte par pour l’Italie et Joséphine s’empresse de se consoler dans les bras d’un hussard qui l’accompagnera lorsque la future impératrice ira rejoindre son mari en Italie.

 

Le Directoire : Alors que la corruption et les trafiques se multiplient, le peuple sombre dans la misère (.Jean Orion précise que Barras est amorale et que les riches sombrent dans le luxe et la corruption.). Le club de gauche dit « du Panthéon » se constitue fin 1.795. Le terrorisme dans l’Ouest de la France est jugulé après l’arrestation de Stofflet et de de Charrette de la Contrie en 1.796. Pendant l’hiver 1.795 / 1.796, alors que la misère du peuple s’aggrave, Babeuf dit « Gracchus » avec plusieurs jacobins, dont Jean-Baptiste Drouet député aux Cinq-Cents, et Robert Lindet, un ancien membre du Comité de salut public, avec quelques compagnons, constitue la « Conjuration des Égaux ». Le « club du Panthéon » est fermé le 28 février 1796 par le Directoire. François Babeuf avec ses amis tente de renverser le Directoire en début 1.796. Le 11 avril 1.796, des affiches placardées dans Paris, « Analyse de la doctrine de Babeuf », appellent au soulèvement, mais le capitaine Grisel dénonce le complot. Les 10 mai les « babouvistes » sont arrêtés et Lazare Carnot réclame une répression impitoyable, les inculpés sont enfermés dans des cages de fer et à l’issue du procès, le 26 mai 1.797, Babeuf et Darthé sont condamnés à mort. La signature des préliminaires de Leoben en 1.797 sur la seule initiative du grand vainqueur, Bonaparte, rend les responsables du Directoire méfiants. Après l’élection favorable aux royalistes modérés en avril 1 797, le général Charles Pichegru devient président des Cinq-Cents, le marquis François de Barthélemy prend la tête du Directoire et le club de Vichy réactionnaire prend de l’importance. Les mesures contre les émigrés et les réfractaires sont abolies (.Joséphine Bonaparte fait parti des personnes qui intercèdent en faveur du retour des émigrés par conviction, mais aussi par intérêt.). De retour en France en septembre 1.796 après un périple aux USA, Talleyrand obtient, grâce à son ex maîtresse Germaine de Staël, que Barras le nomme ministre des relations extérieurs en juillet 1.797 et succède au ministre Delacroix père officiel du peintre Eugène (.d’aucuns ont affirmés à cette époque que Talleyrand serait le père naturel de l’artiste.). Alors l’ex évêque s’empresse de flatter Bonaparte. De son coté Joséphine se rend en Italie pour informer son époux de la situation à Paris. Trois des cinq directeurs, Barras, Rewbell (.ou Reubell.) et La Révellière-Lépeaux afin d’écarter les royalistes demandent l’appui de l’armée d’Italie contre les conseils. Bonaparte envoie son lieutenant Augereau. Suite au coup d’état du 18 Fructidor an V (.4 septembre 1 797.), Barthélemy Pichegru et Carnot son arrêtés puis déportés en Guyane ainsi que les députés jacobins des Cinq-Cents et le vicomte Paul de Barras obtient tous les pouvoirs. Le « Nouveau Directoire », ou second Directoire, composé de Barras, La Révelière-Lépeaux, Rewbell, François de Neufchâteau et Merlin de Douai, s’appuie sur les forces de gauche, la presse est muselée, les émigrés et les prêtres réfractaires de retour sont poursuivis. Suite au 18 Fructidor la théophilantropie élaborée par le libraire Chemin-Dupontès dont le dogme déiste est influencé par les philosophes Voltaire et Rousseau ainsi que de l’être suprême de Robespierre prend une grande ampleur. La situation devient de plus en plus critique : disette, monnaie dépréciée, des bandes de brigands battent la campagne et la guerre s’éternise, toutefois le Directoire ne fait rien pour arrêter la guerre qui maintient au loin les généraux. Une banqueroute des deux tiers est votée en 1.797. En 1 797 Bonaparte prône la mise en place d’un programme de « Grande Nation » qui devrait imposer au monde le règne de la liberté ! Cette même année Talleyrand réorganise l’école des langues orientales et y favorise l’enseignement de l’arabe (.simple coïncidence ?.). Un impôt est crée en 1.798 sur les portes et fenêtres. Le blocus contre les Britanniques est renforcé en 1.798. Le Directoire provoque la création d’une république Helvétique (.1.798 à 1 803.) et de la République Romaine (.1.798 à 1 799.) la même année. En mars Talleyrand obtient le rattachement de Mulhouse à la France. En 1.798, les jacobins remportent plusieurs sièges et les élections sont annulées. Bonaparte envisage un débarquement en Angleterre, mais ce projet sera abandonné au profit d’un autre projet. En effet, s’appuyant sur le « Voyage en Egypte et en Syrie » rédigé en 1.787 par le philosophe Constantin Volnay qui est membre du comité de l’instruction publique, Talleyrand avec l’aval du Directoire encourage les rêves de Bonaparte de contrôler un jour l’Egypte. Le Directoire demande à Bonaparte de se rendre au congrès de Rastadt qui a débuté en novembre 1.797 et qui piétine, mais le général impatient de partir pour l’Egypte se dirige promptement vers Toulon ou l’attend la flotte. Les conflits se multiplient, alors la levée en masse est décrétée et un emprunt forcé mécontente les modérés (.voir Deuxième coalition.). La chouannerie se réveille et la compagnie de Jéhu organise un soulèvement dans le Midi. Sieyès, appuyé par Barras, Cambacérès, Fouché et Talleyrand, demande la réforme de la constitution. Impuissant Sieyès veut faire appel au général Joubert, mais ce dernier est tué à Novi le 15 août. Talleyrand arrive par son influence à décider Sieyès à favoriser la réinsertion du jacobin Fouché que Barras nomme ministre de la police le 30 Prairial (.18 juin 1 799.). Toutefois l’ancien évêque est remercié le 20 juillet 1.799. Fouché ferme le Club des Jacobins de la rue du Bac, censure la presse et fait saisir les journaux et brochures royalistes. Bonaparte débarque à Fréjus le 9 et arrive à Paris le 16 octobre, puis le 17 il négocie avec Talleyrand. Talleyrand en compagnie de Pierre Rœderer (.1.754 à 1.735.), le fondateur du « Journal d’économie de la république », interviennent auprès de Sieyès afin de le convaincre de fait alliance avec Bonaparte. Fouché est d’accord pour mettre au service du général les informateurs de la police, Talleyrand suggère d’acheté Barras et le financier Collot mes à disposition des comploteurs 1 million afin de soudoyer des personnes influentes. Jean-Baptiste Bernadotte fidèle à la République refuse de participer au coup d’état. Le président des Cinq-Cents n’est qu’autre que Lucien Bonaparte. Talleyrand propose à Barras de démissionner et comme celui-ci cède rapidement l’ancien évêque garde pour lui les 3 millions de livres prévue pour infléchir le directeur. Moreau est nommé chef de l’armée du Rhin en 1.800 (.voir Deuxième coalition.).

 

Guerre de Vendée : Subsiste deux principaux foyer de résistance, celui de François de Charrette qui a pour base arrière la forêt de Grasla, et celui de Jean Nicolas Stofflet dont le retranchement est la forêt de Vézins. Après la Terreur, Turreau est rappelé et remplacé par le général Vimeux et des négociations sont engagées. De Charrette signe le traité de La Jaunais (.ou Jaunaye.) le 17 février 1.795, mais il reprend le combat dès le 25 juin afin de soutenir les émigrés qui venaient de débarquer à Quiberon. Est envoyé sur place le général Lazare Hoche qui refoule les royalistes, puis se retourne contre de Charrette. Trahi, Stofflet est pris et exécuté le 25 février 1.796. De Charrette est capturé, puis exécuté à Nantes le 29 mars 1.796.

 

Saint-Cyr : Le monastère de Saint-Cyr avait été fermé en 1.793 et transformé en hôpital militaire du « Val-Libre ». En 1.800 la structure devient le collège militaire « Prytanée français ». Le collège deviendra en 1.805 une école militaire préparatoire.

 

Campagne d’Egypte  de mai 1.798 à septembre 1.801 : Elle a pour but de contrôler la route des Indes et de nuire au commerce britannique, mais aussi d’éloigner Bonaparte du pouvoir. Bonaparte prend la tête de l’ « Armée d’Orient » composée de 36 milles hommes. Après la prise de Malte, l’Egypte est conquise, mais Nelson détruit la flotte française à Aboukir (.voir Egypte & Libye.). C’est le 19 juillet 1.798 que Bonaparte apprend que Joséphine le fait cocu, et les Britanniques avertis du fait-divers s’empressent de propager l’information. Le général se consolera dans les bras de Pauline Fourés que l’armée d’Egypte surnommera « La Cléopâtre de Bonaparte ». Bonaparte entre à Paris en 1.799 pour défendre ses intérêts, mais aussi pour venir en aide à la France qui cède du terrain face aux troupes étrangères. Après l’assassinat de Kléber en 1.800, Menou prend le commandement, mais doit évacuer l’Egypte et les Britanniques occupent le pays.

 

Pendant la campagne d’Egypte Joséphine achète la Malmaison le 21 avril 1.799 et multiplie les dettes.

 

Le Consulat : Sieyès, qui préside le conseil des anciens s’empare du Directoire le 18 brumaire an VIII avec le secours de Lucien Bonaparte et de Murat, et avec la bienveillance de Fouché. Barras grassement indemnisé signe sa démission, mais les deux autres directeurs, Gohier et Moulin refusent d’abdiquer. Le 19 brumaire (.le 10 novembre 1.899.) après avoir intimidé à Saint-Cloud les Cind-cents en faisant venir l’armée le Consulat est instauré, Bonaparte s’installe au Luxembourg ou demeure déjà Sieyès et de nombreux républicains excédés par les excès du Directoire se rallient au coup de force. Talleyrand est nommé ministre des relations extérieurs, Carnot est nommé ministre de la guerre (.il démissionnera l’année suivante.) et Fouché se retrouve à la tête de la police. La législation est revue, trois consuls provisoires sont désignés : Bonaparte, Sieyès et Roger Ducos et le vote reste censitaire, toutefois Napoléon s’oppose au dépouillement des bulletins et incite Sieyès à le désigner comme Premier consul. Sieyès, Roger Ducos et Bonaparte élaborent la Constitution de l’an VIII qui est présentée le 13 et qui entrera en vigueur le 25 décembre 1.899. Cette constitution (.ou plus exactement Bonaparte.) nomme trois consuls : Napoléon Bonaparte, Jean-Jacques Cambacérès (.ancien président du Comité de Salut Publicqui participera à l’élaboration du Code Civil.) et Charles Lebrun (.ancien secrétaire de Maupeou qui créera la Cour des comptes.). Bonaparte dirige effectivement le Consulat et dès le 13 décembre au Conseil d’Etat sont nommés comme conseillers de nombreux royalistes tel que Barbe de Marbois, Guillaume de Vaire, Moreau de Saint-Méry, etc…. Le futur Louis XVIII tout excité envoie en vain une ambassade pour négocier avec Bonaparte la restauration de la monarchie. Napoléon Bonaparte proscrit les habits féminins transparents et les décolletés provocateurs qui étaient portés sous le Directoire. Le Mamelouk Roustam devient le garde du corps du Premier consul. Suite à l’information donnée par Talleyrand Bonaparte éponge les dettes de son épouse, mais Joséphine toujours aussi dépensière accepte d’informer Fouché sur ses conversations avec son mari, moyennant une indemnité journalière de 1.000 francs. Fouché soudoiera également Bourrienne, le secrétaire et ami de Bonaparte. Le 13 février la banque de France est fondée. Le 17 février 1.800 Bonaparte, par la loi du « 28 pluviôse », s’octroie les pleins pouvoirs et place les départements sous l’autorité de préfets et sous-préfets. Le 19 février Bonaparte s’installe aux Tuilerie et fait arracher les « Arbres de la Liberté » plantés dans la cour, tout un symbole ! Les derniers foyers de la chouannerie sont réduits au silence. La France s’industrialise et s’engage dans le protectionnisme. Le général Louis Berthier est nommé ministre de la guerre en 1.800. Pendant le départ de Bonaparte en Italie (.voir Deuxième coalition.), Fouché et Talleyrand prennent des dispositions au cas ou le Premier consul ne reviendrait pas, ce qui fut appelée « La ténébreuse affaire » fut éventée, mais le vainqueur de Marengo décide de conserver ses deux ministres. Suite à l’attentat de la rue Saint-Nicaire le 24 décembre 1.800, Bonaparte accuse les Jacobins, Talleyrand tente de discréditer Fouché, mais ce dernier prouve que les coupables ne sont pas ces infâmes Jacobins, mais Limoelan, Saint-Régent et Carbon, des Chouans. Talleyrand incite Bonaparte à faire appel au Sénat favorable au consul, grâce aux « Sénatus consulte », pour faire promulguer les lois, au détriment du Tribunat qui demeure réticent. Par le traité de Saint Ildefonse en octobre 1 800 la Louisiane est rachetée à l’Espagne, et est confirmé par la convention d’Aranjuez en mars 1.801. La même année, par sa tendance démocratique la théophilanthropie inquiète Bonaparte qui fait fermer tous les édifices de cultes par l’arrêté du 17 vendémiaire an X. La convention de Mortefontaine règle les différant avec les USA (.voir Caraïbes françaises.) et Bonaparte qui rêve de réactiver les comptoirs français en Inde espère instaurer une politique d’alliances locales à la Dupleix et veut négocier le rachat de territoires en Inde. Il envisage de mettre sur pied une armée de 25 à 30 hommes noirs à Saint-Domingue afin de contrecarrer les puissances étasuniennes et britanniques dans les Caraïbes et il veut compléter le dispositif en créant une force en Louisiane. En décembre Bonaparte échappe à un attentat préparé par Cadoudal. Nommé colonel de la gendarmerie d’élite consulaire en 1.801, Anne Jean Savary est chargé de fonder la police secrète du Premier consul. Par le Concordat (.15 juillet 1 801 adopté par le corps législatif le 8 avril 1.802 / Le général Moreau qui refuse d’assister au Te Deum le jour de pacques à Notre-Dame après la signature du Concordat est disgracié.) signé par Joseph Bonaparte et le cardinal Consalvi, est reconnu l’importance du catholicisme, les cultes redeviennent libres et les congrégations peuvent se reconstituer. En décembre 1.801 Melzi est nommé président de la République Cisalpine, mais janvier 1.802 c’est Bonaparte qui devient président et la République Cisalpine prend le nom de République Italienne. Le 4 janvier 1.802 Bonaparte marie son frère Louis à Hortense, la fille de Joséphine. La Légion d’honneur est créé le 19 mai. Suite aux demandes de coloniaux ainsi que de son épouse Joséphine, dont la famille de la Pagerie possède des terres aux Antilles, par décret du 20 mai 1.802, Bonaparte rétablit l’esclavage. Le 2 juillet, un arrêté interdit aux Noirs et aux Métis d’entrer en France (.cette mesure sera levée le 5 août 1.818 pour les libres.). La même année, alors que le « train de maison » de Bonaparte ressemble déjà à l’étiquette de la royauté, après c’être fait plébiscité – seulement 0,23 % de non lors du vote censitaire -, Bonaparte se fait proclamer le 2 août – officialisé le 15 - consul à vie par la constitution de l’an X et en septembre la famille consulaire s’installe au château de Saint-Cloud qui a été construit par le duc d’Orléans avant de devenir Régent et qui fut acheté par Marie-Antoinette en 1.785. Le Premier consul assiste chaque dimanche à la messe. Par un Sénatus consulte Talleyrand fait adopter le principe de l’hérédité dans la constitution, Fouché proteste, il est remercié et est remplacé provisoirement par Savary. En cette année 1.802 Benjamin Henri Constant de Rebecque, dit Benjamin Constant (.1.767 à 1.830.), conteste les pleins pouvoir du Premier Consul, il est alors évincé du tribunat et il prend la tête de l’opposition libérale. Pour des raisons de protocole Bonaparte met en demeure Talleyrand de se séparer ou d’épouser sa maîtresse, le ministre choisit la seconde solution en septembre 1.802 bien qu’il soit encore considéré par l’Eglise comme étant encore évêque. Le 8 janvier 1.803 un arrêté interdit les mariages inter-raciaux en France. La maîtresse de Benjamin Constant et fille de Necker, madame de Staël, admiratrice de Rousseau, mais favorable à une monarchie constitutionnelle, rassemble autour d’elle les « Idéologues », elle dénonce les abus du pouvoir et est exilée par Napoléon en 1.803. La même année (.le 21 germinal de l’an XI / cette loi restera en vigueur jusqu’en 1.941.) est promulguée une loi réglementant la fabrication des médicaments en pharmacie et interdit la publicité desdits médicaments. Toujours en 1.803 est créé le franc germinal. Après l’envoie d’un ultimatum en avril, les Britanniques s’emparent en mai 1 803 de navires français et néerlandais. Bonaparte s’empare alors du Hanovre et réoccupe Naples. Napoléon vend pour 80 millions de francs la Louisiane aux USA qu’il ne peut plus défendre. Cadoudal tente d’enlever le premier consul, mais il est pris le 9 mars 1.804 et exécuté. Le 10 mars en guise de représailles contre les royalistes Bonaparte décide de faire arrêter le dernier des Condé, le duc d’Enghien, qui est enlevé à Etteinheim en Allemagne – dans ses papiers il est confirmé qu’il est à la tête d’une conspiration et qu’il souhaite la mort de Bonaparte -, jugé sommairement à Vincennes, il exécuté le 20 mars (.mais sur la requête de son épouse Bonaparte graciera le duc de Polignac ainsi que quelques autres nobles comploteurs.). Le 21 mars 1.804, le Code Civil est promulgué. En 1.804 Fouché redevient chef de la police.

 

Bonaparte a dit en parlant des Français « Il leur faut la gloire, les satisfactions de la vanité, mais la liberté (.politique.) ils n’y entendent rien » (.cela ne s’applique-t-il pas à tous les peuples et à toutes les époques ?.).

 

Jeanne Récamier ouvre un salon qui dénonce les abus du premier Consul.

 

Deuxième coalition 1.799 à 1.802 : La défaite navale d’Aboukir incite les puissances européennes à constituer une nouvelle coalition. Les Britanniques réussissent à rallier Naples, l’Autriche, la Russie et l’empire Ottoman. Le congrès de Rastadt se termine par l’attaque de la délégation française par les dragons, Bonnier et Roberjot sont tués et de Bry est blessé. Les défaites se succèdent : Stockach, Cassano ou Moreau est battu par Souvorov en Italie en avril 1.799, Novi ou est tué Joubert. Les Britanniques s’emparent des colonies françaises ainsi que d’une partie des colonies espagnoles et néerlandaises. Mais ensuite, le général Brune bat les Russo-britanniques à Bergen aux Pays-Bas en 1.799 et Moreau remporte les batailles de Engen, de Moosskirch et de Höchstädt, puis entre dans Munich le 2 juillet 1.799. Moreau bat les Autrichiens à Hohenlinden le 3 décembre 1.799 En décembre 1.799 Bonaparte demande la paix aux Britanniques, mais Pitt refuse. L’Autriche pour assouvir ses prétentions en Italie renvoie les Russes de la péninsule afin d’y manœuvrer plus librement. La France profite de se chassé-croisé de troupes pour reprendre l’avantage : Lannes à Montebello et Bonaparte à Marengo en juin 1.800, Masséna à Zurich en août, puis Moreau à Hohenlinden en décembre ce qui incite les coalisés, moins les Britanniques, à signer la paix de Lunéville le 9 février 1.801 qui reconnaît les clauses du Campoformio. La Russie accuse l’Autriche d’être responsable de la défaire et se retire du conflit. En mars 1.801 le roi de Naples, Ferdinand signe la paix de Florence. Par le traité de Badajoz en juin, le Portugal s’engage à fermer ses ports au commerce britannique. Avec l’assentiment de Pitt, Henry Addington signe à Londres le 18 octobre 1.801 les préliminaires de la paix. A la paix d’Amiens le 27 mars 1.802, la France renonce à Naples et à l’Egypte, récupère ses colonies et les Britanniques qui ne reconnaissent pas les frontières de la France ni les républiques vassales gardent le Cap Vert et Ceylan, mais doivent évacuer Malte dans les trois mois, mais suite à l’annexion du Piedmont le 11 septembre par Bonaparte, Londres refuse d’évacuer Malte. La République Cisalpine est remplacée par la république Italienne (.1 802 à 1 805.) et Bonaparte en devient président. Suite à l’intransigeance de Bonaparte et son refus de tous dialogue, Talleyrand craint une reprise rapide des hostilités.

 

L’Empire : Le 18 mai 1 804, Bonaparte, par la constitution de l’an XII (.ou sénatus-consulte organique du 28 floréal.), se fait proclamer empereur. Talleyrand est nommé en juillet grand chambellan de l’empereur et Jean-Jacques Cambacérès est promu archichancelier et duc de Parme. Napoléon rétablit les prisons d’état et abolit la liberté de la presse. Le 11 octobre 1.804 Hortense met au monde un fils, Louis, mais l’empereur impose également son prénom, Napoléon. Il fait occuper le Hanovre et un débarquement en Angleterre est préparé, mais il n’aboutit pas. Le premier décembre 1.804 Joséphine informe le pape qu’elle n’a contracté qu’un mariage civil avec Bonaparte, alors le pontife refuse de sacrés un couple en état de « pêché mortel », Napoléon charge son oncle et premier primat des Gaules, Fesch, de les marier sans témoins, ce dernier obtient alors de Pie VII une dispense et le mariage à lieu dans l’après-midi dans la chapelle des Tuileries. Le lendemain Bonaparte se fait couronner dans la cathédrale de Notre-Dame de Paris, dont l’extérieur et l’intérieur sont habillés de décores grèco-egyptiens, par le pape qui ajoute lors de la cérémonie l’onction afin d’octroyé au sacre un droit divin ! Bolivar assiste au sacre. Le pape demande d’éradiquer les hérésies, puis Napoléon se couronne lui-même avant de poser celle de l’impératrice sur la tête de Joséphine. En janvier 1.805, la Grande-Bretagne déclare la guerre à l’Espagne et signe en avril un traité d’alliance avec la Russie dans le but de rétablir la monarchie française. Secrètement, la cour de Naples se rallie à la coalition. En mars 1.805 Napoléon rétablit les missions étrangères dans l’espoir de favoriser la diplomatie et de développer le commerce (.les missions étrangères seront de nouveau supprimées en septembre 1.809.). Il n’y a plus de liberté d’expression et le 22 avril 1.805 Napoléon écrit à Fouché « Le temps de la révolution est fini, il n’y a plus en France qu’un parti » ! Et une circulaire impériale précise que « Chacune des branches de l’administration a une parti qui la subordonne à la police », les suspects sont enlevés par la police et sont séquestré dans des asiles pour fou ! Le royaume d’Italie (.1.805 à 1.814.) remplace la république Italienne, le 26 mai Napoléon se fait couronner à Milan roi d’Italie et prend la couronne de fer en disant « Dieu me l’a donnée, gare à qui la touche », puis le fils de Joséphine, Eugène de Beauharnais, est nommé vice-roi d’Italie. Cette prise de possession de l’Italie mécontente l’Autriche et donne un bon prétexte pour une nouvelle guerre, Vienne envoie donc un ultimatum exigeant l’évacuation de l’Italie (.voir Troisième coalition.), c’est à ce moment que l’empereur renonce à son projet de débarquement en Angleterre. Voir aussi Perse. Berthier est nommé major général de la Grande Armée. C’est en 1.805 que débute la numérotation des maisons à Paris. Le calendrier républicain est aboli fin 1.805. Pendant la campagne de 1.805 la France est victime d’une crise monétaire et Talleyrand déplore que la Banque de France s’occupe plus de l’avantage de ses actionnaires que de procurer une plus grande liquidité (.déjà ?.). En 1.806 l’Eglise qui est largement subventionnée est invitée à apprendre au peuple le catéchisme impérial et toutes désobéissances à l’empereur sont considérées comme des péchés mortels ! Dans les écoles des enseignants sont en uniforme et les élèves sont soumis à une discipline quasi militaire. En juin 1.806 Murat reçoit le grand-duché de Berg, Talleyrand est nommé prince de Bénévent, Bernadotte reçoit le duché de Pontecorvo, Berthier devient prince de Neuchâtel et Louis est promu roi de Hollande. Il est à noter que Talleyrand instaure dans sa principauté de Bénévent l’enseignement gratuit pour les garçons et les filles, une première en Europe ! Mais le prince de Bénévent qui est chargé de préparer la répartition des domaines de la Confédération du Rhin profite des négociations avec les princes pour s’enrichir grassement. En 1.806 sont chargés de construire de l’Arc de triomphe, Jean-François Chalgrin, et de la colonne Vendôme, Dominique Denon. En 1.806, le ministre britannique Fox tente un rapprochement avec la France, mais son décès met fin à cette entreprise. Par le décret de Fontainebleau et les deux décrets de Milan, Napoléon définit en 1.807 les conditions du blocus contre le Royaume Uni. Le Tribunat est supprimé en 1.807. Le même année est créé le cadastre ainsi que la cour des comptes Le premier ministre espagnol Godoy ayant protesté contre le blocus (.voir Quatrième coalition et Espagne.), Napoléon envisage de se débarrasser des Bourbon d’Espagne. Talleyrand qui montre ses réticences envers la politique impériale européenne intransigeante et sa réticence pour une intervention en Espagne est démis de ses fonctions de ministre des affaires extérieures en août 1.807 et est remplacé par Champagny duc de Cadore, mais il reste grand chambellan. Par le traité de Fontainebleau en octobre l’Espagne et la France se partagent le Portugal ce qui permet l’intrusion des troupes impériales en Espagne. En avril 1.808 la fille de Joséphine et épouse du frère de Napoléon, Hortense, met au monde Louis-Napoléon, le futur Napoléon lll. Le 1er mars 1.808, la noblesse impériale est instaurée. La même année Alexandre Brongniart est chargé de la construction de la Bourse de Paris. Napoléon prend le contrôle de l’Espagne (.voir ci-dessous Guerre d’Espagne.), charge Talleyrand d’héberger dans son château de Valençay la famille royale d’Espagne qui a été faite prisonnière. Puis, après que Talleyrand a débattu avec Alexandre et Metternich un accord peu contraignant, ce que d’aucuns appellent « la trahison d’Erfurt » (.de leur coté Berthier et Lannes font savoir au maréchal-comte Piotr Tolstoï, ambassadeur russe à Paris qu’ils sont las de la guerre. La même année 300 milles appelés se dérobent à la conscription.), Napoléon signe avec la Russie la convention d’Erfurt en octobre 1.808 par laquelle le tzar s’engage à faire cause commune avec la France contre l’Autriche (.Napoléon souhaitait un engagement plus précis.) et une convention secrète autorise l’empereur Alexandre à annexer la Finlande, la Moldavie et la Valachie. A la fin de l’année 1.808 Talleyrand et Fouché se retrouvent dans le salon de la princesse Vaudémont, ils envisagent une chute prochaine du tyran, Metternich est informé de ces discutions et Murat est contacté pour une éventuelle prise de pouvoir en cas de « malheur », mais la lettre est interceptée et informé l’empereur quitte précipitamment Valladolid pour arriver à Paris en janvier 1.809, alors la violente réprimande que l’empereur adresse au grand chambellan se termine par ces mots « vous être de la merde dans un bas de soie », mais le prince de Bénévent n’est pas démis de ses fonctions ! L’Autriche redoute une alliance matrimoniale avec la Russie, alors Vienne s’empresse de proposer à Napoléon l’archiduchesse Marie-Louise. Après avoir répudié Joséphine qui n’a pu lui donner d’enfant, Napoléon épouse le ler avril 1.810 Marie-Louise, la fille de François ler d’Autriche. Les 13 cardinaux qui ont refusés de reconnaître le divorce, et donc le nouveau mariage de l’empereur sont déchus de leur fonction par Napoléon. Fouché est démis en juin 1.810 et est remplacé par Savary. En septembre 1.810 Napoléon fait saisir 10 mille exemplaires du dernier livre de madame de Staël. Le fils qui naît de l’union impériale reçoit en mars 1.811 le titre de roi de Rome. La même année, Napoléon interdit le « Commentaire sur l’Esprit des lois » publié par le chef de fils des « Idéologues », le philosophe Antoine de Destutt de Tracy. A cause du blocus la misère est à son comble et les soulèvements populaires se multiplient. En juin la France annexe Gêne. Les conséquences économiques du blocus, les guerres incessantes et sa brouille avec le pape font que sa popularité chute v 1.809. Seule la maladresse des Bourbons en 1.814 lui redonnera un regain de popularité.

 

Déjeuné ordinaire sous l’empire pour 10 personnes : 1 potage, 4 hors-d’œuvre, 2 relevés, 6 entrées, 2 rôtis, 6 entremets, 6 desserts. L’empereur toujours pressé mange en général en 15 à 20 minutes.

 

Remariage de Napoléon : Jusqu’à présent les naissances d’enfants des maîtresses de l’empereur étaient très suspectes – que des femmes faciles –, mais après Wagram il appelle sa maîtresse polonaise Marie Walensska auprès de lui et apprend qu’elle attend un enfant de lui, il n’y a donc plus de doute, ce n’est pas lui qui est stérile, mais bien Joséphine. Le 12 janvier 1.810 un conseil ecclésiastique dirigé par Cambacérès dissout le mariage impérial, dont l’un des trois critère est l’absence de témoins lors de la cérémonie. Suite au divorce Napoléon donne à Joséphine le château de Navarre près d’Evreux qu’il érige en duché et plus de 130 personnes sont mises à la disposition de la duchesse qui se console dans les bras du comte Lancelot de Turpin-Crissé. Lors du remariage avec l’archiduchesse Marie-Louise, 13 des 27 cardinaux refusent d’entériner la cérémonie, ils sont alors contraint par l’empereur à reprendre l’habit de curé ce qui leur a valu le surnom de « cardinaux noires ».

 

Troisième coalition 1 805 à 1 806 : Le 9 août 1 805, l’Autriche et la Russie se coalisent avec la Grande-Bretagne. Par le traité de Bogenhausen la Bavière fait alliance avec la France le 25 août, puis le Wurtemberg et le duché de Bade se rallient également à Napoléon. Le 25 octobre 1.805 le tzar Alexandre signe avec Frédéric-Guillaume de Prusse à Berlin une alliance secrète et le 15 décembre Napoléon impose à Berlin le traité de Schönbrun par lequel la France reçoit la principauté de Neuchâtel, le reste du duché de Clèves et la forteresse de Wesel et la Bavière reçoit la principauté d’Ansbach moins Uffenheim et la Prusse hérite du Hanovre, possession britannique et Londres réplique en juillet en déclarant la guerre à Berlin. La victoire d’Ulm le 20 octobre est assombrie par la défaite de Trafalgar le 21 octobre (.voir Espagne.), mais la bataille d’Austerlitz remportée le 2 décembre 1.805 sur les Austro-russe met fin à la guerre. Au traité de Schœnbrünn, la Prusse cède à la France la principauté de Neufchâtel et les territoires des duchés de Clèves et de Berg se trouvant à l’ouest du Rhin, et la Bavière reçoit le territoire d’Ansbach. A la paix de Presbourg (.actuelle Bratislava.) en décembre 1.805, l’Autriche cède l’Istrie, la Dalmatie, Venise à la France, la Souabe et le Tyrol à ses alliés, et le Wurtemberg et la Bavière deviennent des royaumes. A l’issu du traité Metternich écrit « Talleyrand a dès la campagne de 1.805 conçu le plan de s’opposer de toute son influence aux projets destructeurs de Napoléon », mais l’empereur ne sera pas écouter les propos pacifiques de son conseillé et ministre. Pour se concilier la Prusse, Napoléon lui cède le Hanovre. Est constitué le 12 juillet 1.806 la Confédération du Rhin, puis ratifiée à Munich le 26 juillet, Carl-Theodor von Dalberg y devient présidant de la diète, François ll d’Autriche est sommé de renoncer au titre d’empereur et le Saint-Empire est abolit le 6 août 1.806.

 

Le blocus : Le blocus se met en place suite aux décrets de Berlin du 21 novembre 1.806, de Fontainebleau du 13 octobre 1.807 et de Milan du 17 décembre 1.807. Cela semble au début favoriser l’industrie française à laquelle s’ouvre la marché européen et les paysans dégagés des droits seigneuriaux y trouvent plus de débouchés alors que les méventes en Grande-Bretagne provoque quelques troubles sociaux. De plus les grands travaux lancés par l’empereur, principalement dans un but stratégique (.ouverture des routes du Simplon, du Mont Cenis et de Mont Genève en particulier.), ainsi que les équipements nécessaire à la « Grande armée », aident à ce regain d’activité. Mais aux défaillances du blocus au Portugal et en Italie bientôt s’ajoute des brèches aux Pays-Bas, dans le Nord de l’Allemagne et même sur quelques points de la côte française, principalement en Bretagne. Comme le pape Pie VII refuse de fermer ses ports Rome est occupé le 2 février 1.808 le pontife est interné. Puis en 1.810 le port de Hambourg est placé sous le contrôle de l’administration impériale. Mais le blocus ayant freinés l’importation de matières premières à partir de 1.810 l’industrie française entre en crise, et même la Banque de France se retrouve gênée par ce phénomène. Enfin la Grande-Bretagne met à profit le blocus pour développer le commerce transatlantique au détriment de l’empire.

 

Quatrième coalition 1.806 à 1.807 : En mai 1.806, les Britanniques instaurent le blocus de tous les ports français. Frédéric-Guillaume (.voir Prusse.) fait alliance avec la Russie en juillet 1.806 et il dénonce le traité de paix signé par son plénipotentiaire à Paris. La coalition est rejointe par la Grande-Bretagne, la Saxe, la Hesse, divers autres états d’Allemagne du Nord et la Suède. La Bavière reste l’alliée de la France. Le 7 octobre 1.806, la Prusse exige de la France l’évacuation de l’Allemagne et déclare la guerre le lendemain. Napoléon bat les alliés à Saalfeld, à Iéna, à Auerstaedt (.ou Auerstedt.), entre dans Berlin le 27 octobre 1 806 ou il est acclamé par la population, puis prend Küstrin le 3 novembre avant d’arriver dans Varsovie (.voir Grand-duché de Varsovie.). Frédéric-Guillaume est sur le point de négocier, mais les réquisitions et les nombreux abus de l’armée impériale rendent rapidement les Français impopulaires, alors le roi de Prusse reprend de l’assurance et rejette toutes négociations, surtout que le tzar envoie Bennigsen au secours de la Prusse. Par le décret de Berlin du 21 novembre 1.806, Napoléon arrête un blocus continental contre les Britanniques qui est renforcé le 17 décembre par le décret de Milan. En février la bataille de Preussisch-Eylau est indécise et par le traité de Bartenstein en avril la Russie et la Prusse s’engagent à ne pas conclure de paix séparée. Mais Napoléon s’empare en mai 1.807 de Dantzig, puis remporte la bataille de Friedland en juin 1.807 et occupe Königsberg. La campagne de Pologne est difficile et l’empereur négocie avec l’Autriche et demande aux Ottomans et à la Perse de faire la guerre à la Russie. Murat qui veut devenir roi de Pologne pousse Napoléon à entreprendre une campagne en Russie, mais l’empereur s’y refuse. Au traité de Tilsit (.ou Tilsitt, actuelle Sovetsk.), la Prusse est démembrée et doit restée occupée par la troupe française jusqu’au paiement d’une forte indemnité. L’armée prussienne est réduite à 42 milles hommes et doit être à la disposition de l’empereur. Le royaume de Westphalie est crée au profit de Jérôme Bonaparte. A Tilsit Napoléon et Alexandre font alliance le 8 juillet 1 807 pour démembrer l’empire Ottoman, projeter une attaque sur les Indes et ruiner les Britanniques, mais les engagement resteront verbaux. Napoléon fonde le Grand-duché de Varsovie le 22 juillet.

 

La république Batave devient le royaume de Hollande en 1.806 et le frère de Bonaparte, Louis, y est placé sur le trône. Pour punir la Suède qui ne respecte pas le blocus, Napoléon occupe la Poméranie suédoise en 1.807 et la Russie s’empare de la Finlande. La même année, la France occupe le Portugal (.voir Portugal.), puis la Papauté en 1.809 et les régions maritimes de l’Allemagne de 1.809 à 1.811.

 

Guerre d’Espagne (.dite l’erreur fatale.) : Suite à des tensions internes, Charles IV abdique au profit de son fils Ferdinand en mars 1 808. Le soulèvement espagnol dit « Dos de mayo » du 2 mai 1.808 qui est sévèrement réprimé par Murat donne un bon prétexte à Napoléon pour contraindre Ferdinand à abdiquer en faveur de son père Charles, puis oblige ce dernier à céder la couronne au profit de Joseph, le propre frère de l’empereur en juin 1.808 et qui devient « Don José primero ». Le soulèvement de l’Espagne est si violent que dès le mois d’août Joseph veut démissionner de son titre de roi d’Espagne, ce qui met en rage l’empereur. Le maréchal Bessières remporte la bataille à Merida de Rio Seco, mais le général Dupont de l’Etang est emprisonné pour avoir capitulé à Bailén en juillet face au général Castaños, première défaite de l’empire. Après avoir remporté avec difficulté la bataille de Somosierra, Napoléon entre dans Madrid. Le Portugal se soulève à son tour et les Britanniques débarquent dans la péninsule Ibérique.

 

Projet de conquête de l’Egypte : Napoléon projette la reconquête de l’Egypte en vu d’une intervention armée ultérieur aux Indes et refuse à Alexandre le Grand, qui a des vues sur Constantinople, toutes interventions contre l’empire Ottoman allant à l’encontre des accords de Tilsitt (.voir Sa’ud.). Ce projet démesuré et les difficultés rencontrées par la Grande armée en Espagne encouragent toute l’Europe à entrer en guerre contre la France.

 

Après 1.808 la troupe mobilisée compte moins d’éléments « nationaux » que d’hommes levés dans les états vassaux.

 

Cinquième coalition 1.809 : François ler de Habsbourg s’allie aux Britanniques en mars 1.809 et l’Autriche entre en guerre sans déclaration et profite d’une révolte fomentée par Andreas Hofer au Tyrol pour envahir la Bavière alliée de la France en avril. Napoléon parti d’Espagne à marche forcée arrive devant Vienne le 13 mai 1.809. A la bataille indécise d’Essling en mai, le maréchal Lannes mortellement blessé dit à l’empereur « Ton ambition insatiable te perdra ! ». Battue à Eckmühl, puis à Wagram le 6 juillet. A la paix de Vienne en octobre, Salzbourg et la haute vallée de l’Inn sont cédées à la Bavière. La Bavière reçoit de Napoléon Ratisbonne et le margraviat de Bayreuth, mais cède au royaume d’Italie le Trentin et à la France le Tyrol oriental. Trieste, le Frioul, la Carniole et la Croatie sont donnés à la France. L’Autriche cède la Galicie au duché de Varsovie, excepté une petite partie qui est donnée à la Russie. La victoire de Napoléon a été moins éclatante que les autres fois et plusieurs soulèvements ont eu lieu en Allemagne.

 

Sixième coalition 1.812 : Alexandre déçu de ne pas avoir eu la Pologne et contrarié que l’empereur lui a refusé l’annexion de Constantinople décide dans l’été de 1.810 de négocier avec les Britanniques et il assouplit le blocus, puis il taxe les produits français. Il finit par conclure une alliance avec la Grande-Bretagne et la Suède à qui il promet la Norvège en compensation de la Finlande. Les alliés forcés de Napoléon, François ler et Frédéric-Guillaume font savoir au tzar qu’ils sont prêts à trahir l’empereur. Alexandre déclare la guerre à la France le 22 juin 1 812. A la fin du mois l’armée impériale franchit le Niémen, alors débute la « campagne de Russie ». Face à l’armée napoléonienne le commandant suprême de l’armée russe, Koutouzov, pratique la terre brûlée, mais Napoléon gagne la Bataille de la Moskova (.Borodino pour les Russes.) et occupe Moscou le 13 septembre 1.812. La ville est incendiée par des Russes. Napoléon s’obstine et prétextant la douceur de l’automne reste un mois dans la capitale tzariste. Alors qu’il se décide au repli, l’hiver s’abat brutalement sur la Russie et le repli se transforme en retraite désastreuse (.voir Grande-Bretagne.). Pendant ce temps Marmont a été battu par Wellington aux Arapiles en Espagne. A Paris le 23 octobre 1 812 le général Claude-François Malet engage un coup d’état, mais il est mis en échec par le chef d’état-major de Paris, le colonel Doucet. Le 16 décembre c’est le désastre de la Bérézina, le 18 Napoléon arrive en catastrophe à Paris en compagnie d’Armand de Caulaincourt, ministre des affaires étrangères, et à laissé le commandement de la « Grande armée » à Murat, puis réunit le conseil d’état, Talleyrand conseille de négocier et de revenir aux frontières définit au traité de Lunéville, mais l’empereur préfère poursuivre la guerre. En décembre 1.812 le général prussien von Yorck sans ordre reçu passe au service de la Russie avec ses 14 milles hommes et signe la convention de Taurrogen. De son coté Murat prétextant une jaunisse abandonne son commandement et c’est le fils de Joséphine, Eugène qui prend la tête de l’armée et ce dernier rejettera les propositions des coalisés qui chercheront à le pousser à trahir.

 

Septième coalition 1 813 à 1 814 : En février 1.813 la Prusse se rallie à la Russie. Grâce aux « Marie-Louise » Napoléon bat en mai les Prussiens à Lützen et les Russes à Bautzen, et le 4 juin l’empereur signe un armistice de six semaines et Metternich propose une médiation et rencontre Napoléon à Dresde le 26 juin 1.813, mais Napoléon commet l’imprudence de refuser le compromis de Metternich qui propose le retour aux frontières naturelles de la France contre la paix (.même proposition que Talleyrand avait proposé peu avant à l’empereur.) ! Le 27 juin 1.813, par les accords de Reichenbach, la Prusse et l’Autriche se rallient à la Russie et à la Grande Bretagne. Napoléon est défait à la bataille de Leipzig, dite « Bataille des Nations » en septembre et doit se replier. En octobre l’Espagne et la rive droite du Rhin sont perdues, puis est fondé le royaume des Pays-Bas le premier décembre 1 813. Par le traité de Valençay le 11 décembre Napoléon fait libérer les Bourbon d’Espagne. Wellington qui a traversé l’Espagne en 1 813, franchit les Pyrénées, remporte la bataille d’Orthez le 27 février 1 814, puis marche sur Bordeaux et Toulouse. Le 3 avril Auguste Marmont, duc de Raguse, abandonne Napoléon et passe en Normandie avec ses troupes. Le 9 mars la Russie, l’Autriche, la Prusse et la Grande-Bretagne signent le pacte de Chaumont qui scelle une alliance de 20ans.

 

Préparation de la succession : Alors que la Russie et l’Autriche ont déléguées des potiches, respectivement Kourakine et Scharzemberg auprès de Champagny, le successeur au prince de Bénévent aux relations extérieurs, les deux alliers ont envoyées négocier avec Talleyrand Nesselrode et Floret. D’autre part l’ancien évêque voit à la fin de 1.813 sont cercle de relations s’élargir avec des personnalités comme Bourrienne, secrétaire de Napoléon et de Lavalette, le directeur des postes qui ne rechigne pas à ouvrir les lettres de l’empereur. Puis suite à la débâcle générale Talleyrand n’hésite pas à informer le tzar et Metternich que la voie vers Paris est libre.

 

La transition : Sur ordre de Napoléon l’impératrice quitte la capitale le 29 mars, le 30 mars Marmont signe la capitulation et le 31 mars 1.814, les alliés entrent dans Paris et la population lasse de la guerre ne présente aucune hostilité envers l’occupant. Le tzar s’installe le soir du 31 mars 1.814 dans l’hôtel particulier de Talleyrand à Paris. Le premier avril Talleyrand convoque le sénat qui approuve le retour des Bourbon sous réserve de l’adoption d’une constitution. Le 2 avril Talleyrand est élu président du gouvernement provisoire et fait approuver la déchéance de Napoléon le 3. L’empereur abdique en faveur de son fils, le roi de Rome le 4 avril, puis sans condition le 6 avril. Le 7 avril le prince de Bénévent fait détruire des documents compromettants, en particulier ceux concernant l’exécution du duc d’Enghien. En accord avec Alexandre ler Talleyrand fait adopter par les sénateurs le 10 une constitution assez libérale, dite la « Charte constitutionnelle », mais qui est toutefois au suffrage censitaire. Le 11 par le traité de Fontainebleau Napoléon ratifie sont abdication.

 

Les émigrés : La famille royale ayant échoués dans leurs négociations avec Bonaparte un proche d’Artois, Hyde de Neuville est impliqué dans l’attentat de nivôse qui a lieu rue Saint-Nicolas, puis d’Artois aide Cadoudal à passer en France, mais les Savary en sont informés par leurs espions, alors Cadoudal et les frères Polignac sont arrêtés en 1.804, cette implication de la famille royale semble avoir décidé Napoléon à fait exécuter le duc d’Enghien. D’autre part, la consolidation du pouvoir impérial semble avoir décidé de nombreux émigrés à rentrer en France. Abandonné par le tzar en 1.805, Louis XVIII va se réfugier dans la banlieue de Londres et réussit à obtenir quelques subsides da la part du gouvernement britanniques. Lors de la campagne de France d’Artois n’obtient aucun contacte, mais le baron Eugène de Vitrolles demande à Metternich le rétablissement de l’ancienne monarchie. En avril 1.814 Metternich adresse au comte d’Artois un courrier où il pose comme conditions préliminaires au rétablissement de la monarchie la reconnaissance de la vente des biens nationaux, le libre exercice des cultes et le maintien des fonctionnaires de l’empire.

 

Restauration : Le 1er avril, le sénat constitue un gouvernement provisoire dont la direction est confiée à Talleyrand. Le 4 Napoléon fait une abdication en faveur de son fils, Napoléon ll, mais la proposition est refusée par les Alliés et le 6, le sénat proclame le duc de Provence roi sous le nom de Louis XVIII (.1.814 à 1 824.). Le 12 d’Artois arrive aux Tuilerie et est reçu par Talleyrand. Ces derniers signent le 23 avril l’armistice et la France est ramenée aux frontières de 1.792. La Belgique est cédée aux Pays-Bas. La Grande Bretagne garde Malte et les colonies prises à la France. L’Autriche obtient la Lombardie et la Vénétie, le frère de l’empereur d’Autriche, le Grand-duc Ferdinand de Würtzbourg, récupère la Toscane et l’impératrice Marie-Louise reçoit les duchés de Parme, de Plaisance et Guastalla. Louis XVIII arrive à Paris en mai et s’engage par la déclaration de Saint-Ouen de pratiquer un pouvoir constitutionnel et Napoléon devient souverain de l’île d’Elbe. Louis XVIII nomme Talleyrand aux affaires étrangères et son favori, le duc Pierre de Blacas d’Aulps devient ministre de la maison du roi. Le traité de Paris est signé le 31 mai. La « chartes de juin » (.signature de la charte arrêté précédemment par le sénat.) instaure une monarchie constitutionnelle, mais le roi se rend rapidement impopulaire en mettant en place une propagande anti-bonapartiste et anti-jacobine, en déclarent le catholicisme religion d’état (.mais toutefois la liberté de cultes est garantie.), en contournant adroitement la constitution afin de réduire les libertés, et enfin en renvoyant les officiers (.qui sont remplacés par d’anciens chouans et des hommes de Condé.) et une grande partie des fonctionnaires qui avaient servis sous l’empire. En janvier 1.815 est signé l’alliance défensive entre la France, la Grande-Bretagne et l’Autriche (.voir Congrès de Vienne.). Au retour de Napoléon, Louis XVIII se réfugie à Gand.

 

Les 100 jours : Le 26 février 1.815, Napoléon s’évade de l’île d’Elbe, déjoue la surveillance de la marine britannique, débarque au Golfe Juan, à Lyon le général Macdonald ne parvient pas à mobiliser les troupes contre l’usurpateur, le 19 Louis XVIII quitte la capitale et le 20 mars Napoléon est à Paris, mais déjà le 13 mars les alliés se sont mobilisés. Benjamin Constant accepte le poste de conseiller impérial et rédige l’Acte additionnel aux Constitutions de l’Empire connu sous le nom de « La Benjamine » (.il s’exilera à la fin des Cent Jours pour ne revenir en France qu’en 1.816.). En mai l’empereur d’Autriche propose que Napoléon abdique en faveur de son fils, qu’il se place sous sa protection et qu’une régence soit mise en place, mais l’empereur des Français rejette la proposition, alors le 18 juin Napoléon est déclaré hors la loi. A la veille de Waterloo le maréchal Bourmont abandonne Napoléon et rejoint Louis XVIII à Gant. Il est battu à Waterloo le 18 juin 1.815 par les armées britannique et Prussienne, de La Fayette incite les députés à faire front face à l’empereur qui est contraint d’abdiquer pour la seconde fois le 22 juin 1.815, presque 100 jours après son arrivée à Paris, puis le Corse se retire le 29 juin à la Malmaison. Louis XVIII par sa déclaration de Cateau-Cambrésis choc par sa position favorable aux « Ultras ». Face à cette provocation les Alliés préféreraient voire sur le trône de France le prudent duc d’Orléans, mais Louis XVIII rentre à Paris, Talleyrand afin de calmer les esprit rédige une déclaration ou le souverain reconnaît avoir fait par le passé des erreurs, et le roi accepte de lire le texte au grand mécontentement du duc d’Orléans. Les Alliés acceptent enfin le fait accompli et la candidature de l’Aiglon est abandonnée par les députés. Le second traité de Paris en décembre 1.815 ramène la France à ses frontières de 1.790, plus la cession de quelques places fortes dans le Nord, mais la France garde Avignon. Toutefois vu le mécontentement des Parisiens, Talleyrand fait réhabiliter son « frère ennemi », Fouché, qui vu ses accointances est le seul à pouvoir maintenir le calme dans la capitale. Louis XVIII s’installe aux Tuilerie et Talleyrand est nommé premier ministre. Suite au retour de roi Germaine de Staël fait son retour à Paris.

 

D’aucuns avancent que les Britanniques qui n’apprécient pas la présence de Bonaparte si près de la France aurait favorisés avec la complicité de Metternich et de Talleyrand l’évasion de l’Usurpateur, mais le retour de l’Aigle fut plus favorisé que prévu.

Congrès de Châtillon : Du 15 février au 18 mars 1.814 proposent un retrait aux frontières de 1.792, proposition qui est entérinée par le traité de Chaumont du 9 mars qui est signé par la Russie, l’Autriche la Prusse et la Grande-Bretagne, mais Caulaincourt fait échouer la négociation.

Congrès de Vienne du 26 septembre 1.814 au 26 juin 1.815 : La France est représentée par Talleyrand (.qui a emmené avec lui l’ancien peintre d’empire, Isabey.), l’Autriche par Metternich, la Grande-Bretagne par Castlereagh, la Russie par Nesslrode et la Prusse par Hardenberg. Au départ Talleyrand n’est admis au congrès qu’au titre d’observateur, mais sont habileté finit par le faire admettre comme participant au grand déplaisir du tzar. En effet il s’évertue à contrer la Russie et la Prusse qui se coalisées afin que l’un obtienne toute la Pologne, l’autre la Saxe et d’autres fiefs allemands et soutien Londres qui refuse l’annexion totale de la Pologne par Saint-Pétersbourg. Ainsi Talleyrand finit par obtenir la signature d’un traité secret avec Vienne et Londres le 3 janvier 1.815. Puis, avant le retour de l’ « Usurpateur » (.ou de « l’Ogre ».) la Russie n’obtient qu’une partie de la Pologne et la Prusse ne peut annexé la totalité de la Saxe, mais reçoit la Rhénanie. Mais suite à l’intermède des 100 jours les alliés en profitent pour revoir les clauses du congrès, mais profitent de leur retour à Paris pour récupérer les œuvres d’art saisies par les troupes napoléoniennes et s’octroyer à leur tour quelques belles compositions. Le congrès de Vienne donne à l’Autriche la Dalmatie et Raguse, ainsi que la présidence de la confédération Germanique qui regroupe les petits états allemands. La Prusse obtient une partie de la Pologne et la Saxe, ainsi que les terres de la rive gauche du Rhin. La Russie garde la Bessarabie prise aux Ottomans et obtient la tutelle du royaume de Pologne. Le royaume du Piémont-Sardaigne récupère la Savoie et Nice. La Grande Bretagne garde le Cap, la Guyane et Ceylan prise aux PU, les îles Ioniennes, et la famille royale récupère le Hanovre. L’état Pontifical est rétabli. La Suède obtient comme prévue la Norvège prise au Danemark et en compensation Copenhague reçoit les duchés de Sleswig, de Lavembourg et de Hostein.

 

 

Congrès de Vienne peint par Isabey

 

Confédération du Rhin 1.806 à 1.813 : La confédération est constituée lors du traité de Paris le 12 juillet 1.806. Elle regroupe d’alors 12, puis 16 états qui sont liés à la France par une alliance « perpétuelle ». L’ordre Allemand dérivé de l’ordre Teutonique y est dissout. Une armée permanente de 63 mille hommes est constituée et Napoléon en est le commandant en chef au tire de Protecteur de la Confédération. Murat est placé à la tête du grand-duché de Berg et de Clèves et trois états sont liés par des alliances matrimoniales. Dans les six mois qui suivent, le Würzburg et la Saxe rallient la confédération. L’électeur de Saxe obtient même le titre de roi au traité de Posen. Y sont incorporés la Westphalie en 1 807 (.Jérôme Bonaparte devient roi de Westphalie, sont luxe et sa luxure entraîne l’accroissement des impôts et en 1 813 les Russes sont accueilli comme des libérateurs.), le Mecklembourg et l’Oldenburg en 1.808. La confédération perd ses débouchés maritimes en 1.810 / 1.811 au profit de la France. Après la défaite de Napoléon à Leipzig en octobre 1.813, la confédération se dissout. En janvier 1.814, Metternich remplace la confédération par un Bund, une sorte de fédération.

Grand-duché de Varsovie : Napoléon marche sur Poznan avec Dabrowski et Murat puis s’empare de Varsovie en novembre 1.806. L’’auteur de l’hymne national polonais, Wybicki, rallie la noblesse. Un gouvernement est constitué en janvier 1 807, et le Duché de Varsovie est reconnu à Tilsitt en juillet. Frédéric-Auguste ler roi de Saxe (.1.807 à 1.827.) est nommé par Napoléon roi du Grand-duché, Józef Poniatowski devient ministre de la guerre et est placé sous la surveillance de Davout. Napoléon rencontre en Pologne la princesse Marie Walewska qui devient sa maîtresse. Le servage est aboli en 1.807, mais les corvées sont maintenues. Quelques bourgeois sont admis à des postes de responsabilités. L’Autriche attaque en avril 1.809 le Grand-duché, bat Josef Poniatowski à Raszyn en avril et entre dans Varsovie. Cette dernière est libérée par les Polonais en juin. Au traité de Schönbrunn en octobre, le Grand-duché reçoit Cracovie et Lublin. En janvier 1.810, Napoléon refuse de certifier à la Russie que la Pologne ne sera jamais reconstituée. Le 28 juin 1.812, la diète est autorisé par l’empire à envisager la restauration de la Pologne ! Mais c’est la retraite de Russie, Frédéric-Auguste est fait prisonnier par les alliés en 1.813. En 1.815, la Posnanie est cédée à la Prusse et Cracovie devient république libre. Le reste du pays est placé sous l’autorité du tzar et Frédéric-Auguste ne garde plus que les deux tiers de la Saxe, l’autre tiers étant donné à la Prusse. Après la disparition de l’état polonais, la partie du pays rattaché à la Russie connaît servage, misère et la population stagnera alors que dans la partie annexée par la Prusse s’établit une relative liberté, une vie plus sure et la population progressera.

Royaume de Hollande : Lors du traité de Presbourg en décembre 1.805 la république Batave est proclamée indépendante, puis le 5 juin 1 806, Louis Bonaparte est élu roi de Hollande, mais il refuse de se plier au blocus impérial et va jusqu’à négocier avec Londres, alors en 1 810 Napoléon afin de renforcer le blocus annexe le pays et envoie en juillet Oudinot contre son frère réfractaire. Après la chute de l’empire Hortense recevra du tzar le duché de Saint-Leu.

Jean Orieux précise dans son livre sur Talleyrand (.livre dont je conseille fortement la lecture.) que « la vénalité du personnel politique et militaire du Directoire, du Consulat et de l’empire passent tout ce que nous pouvons imaginer » !

Suisse :

En 1.797 Bonaparte s’empare de la Valteline, une possession des Grisons, pour l’intégrer à la République cisalpine. D’autre part la Suisse réactionnaire devient un lieu de refuge pour les « émigrés » royalistes et un repère d’espions britanniques. Bonaparte alors s’appuyant d’une part sur le « Club helvétique » établit à Paris à la tête duquel il place le Vaudois Frédéric-César de Laharpe et d’autre part sur le Bâlois Pierre Ochs intrigue, puis sur un prétexte anodin le Général Ménard occupe le pays de Vaud en janvier 1.798 alors que d’autres troupes investissent Berne en mars. Les caisses des villes sont vidées au profit de Paris et l’accès de l’Italie est facilité par l’occupation du Valais. La France annexe en plus de Genève la vallée du Juras et le territoire de Bienne et est imposé la « République helvétique ». Lors de la seconde coalition la Suisse en envahie par les Austro-russe, mais ceux-ci sont battus par Masséna devant Zurich en septembre 1.799. C’est au moment ou le parti pro-autrichien prend l’avantage que Napoléon intervient en 1.802 et par l’Acte de Médiation il rétablit le fédéralisme le 19 février 1.803, le Valais est déclaré autonome et placé sous la double tutelle de la Suisse et de la France. La Suisse reçoit le Fricktal pris à l’Autriche lors du traité de Lunéville. Six nouveaux cantons sont créés : Saint-Gall, Grisons, Argovie, Thurgovie, Tessin et Vaud. La diète est dotée d’un Landman, l’équivalent d’un président. La Confédération est tenue de fournir 16.000 soldats à l’empire (.chiffre qui sera ramené à 12.000 suite aux pertes et aux difficultés du remplacement.). Malgré l’interdit des Suisses s’engagent dans les armées des coalisés. En 1.806 la principauté de Neuchâtel est attribuée par Napoléon à Berthier. Après la bataille de Leipzig la Suisse est occupée par les coalisés en décembre 1.813. Frédéric de la Harpe obtient d’Alexandre le Grand que la neutralité et l’inviolabilité de la Suisse soit reconnue au congrès de Vienne en 1.815 et Genève, Neuchâtel et le Valais sont intégrés à la confédération, mais Neuchâtel restera sous tutelle prussienne. L’évêché de Bâle est également rendu. Les anciennes institutions sont rétablis et en 1.815 est rédigé un « Pacte fédéral ».

Grisons : En 1.797 les Grisons perdent les territoires conquis en 1.512 dont la vallée de Valteline qui sont incorporés à la république Cisalpine. En 1.803 les Grisons adhèrent à la Confédération helvétique.

Genève :

Genève est occupée par la France en 1.798.

Autriche :

Suite au traité de Lunéville et en accord avec la France François ll (.1.804 à 1.835.) et la diète de Ratisbonne en février 1.803 par le « Recès » (.Reichdeputation Hauptschluss.) définissent les indemnités à accorder aux états du Saint-Empire ayant perdu des possessions sur la rive gauche du Rhin. François ll qui a pris le titre d’empereur héréditaire d’Autriche en 1.804, doit renoncer le 6 août 1 806 au titre d’empereur de Germanie. En 1.810, il donne sa fille Marie-Louis en mariage à Napoléon. Klemens Metternich (.ou Clément / 1.773 à 1.859 / Metternich qui se vante d’être un bon chrétien a eu au moins 7 maîtresse, dont Caroline Bonaparte, futur reine de Naples ainsi que la comtesse de Lieven, également future princesse cocufiant ainsi les 3 épouses légitimes qu’il a eu.) soumet en 1.811 à François ll de créer un Conseil d’empire afin de renforcer l’unité du pays, mais l’empereur sursoit.

Metternich a affirmé que « En Autriche, l’homme commence au baron » !

Bavière :

Suite à la déclaration de guerre de la France au roi « de Bohême et de Hongrie » la Bavière se déclare neutre, mais en Janvier 1.799 elle se rallie à la seconde coalition. Le neveu de Charles-Théodore, Maximilien IVJoseph (.1.799 à 1.825.) est un francophile et il s’allie à la France en 1.801. Par le recès de février 1.803 il cède la rive gauche du Rhin à Napoléon qui lui donne en compensation de vastes domaines. Suite à la troisième coalition, la Bavière par le traité de Bogenhausen du 25 août 1.805 fait alliance avec la France. L’empereur attribut au duc de Bavière en janvier 1.806 le titre de roi sous le nom de Maximilien ler Joseph (.1.806 à 1.825.) et la Bavière est incorporée à la confédération du Rhin (.voir Confédération du Rhin.). Le premier ministre de Maximilien, le comte de Montgelas (.1.803 à 1.817.) dote le pays d’une constitution relativement libérale et favorise la sécularisation de nombreux biens de l’église catholique, principalement les terres des monastères, et les jésuites dont l’ordre avait été dissout en 1.773 sont expulsés. En août 1.913, part le traité de Teplitz Maximilien se range au coté des coalisés, mais doit accepté de reconnaître les frontière de 1.803 et quitte la Confédération du Rhin. Après la chute de l’empire français le roi de Bavière doit céder à Eugène de Beauharnais le duché de Leuchtenberg.

Prusse :

Frédéric-Guillaume ll a abandonné le style rococo de son prédécesseur au profit du néoclassicisme et du néogothique et fait construire de 1.789 à 1.791 la Porte de Brandebourg et le Palais de Marbre près de Potsdam. Frédéric-Guillaume lll (.1.797 à 1 840.) reste neutre lors de la première coalition contre la France. Suite à un incident naval avec les Britanniques, il fait occuper en novembre 1.800 Cuxhaven à l’embouchure de l’Elbe, puis signe une convention de neutralité avec le tzar Paul. Au printemps 1.801 Frédéric-Guillaume ll, suite à l’agression britannique contre le Danemark (.voir Danemark.) fait occuper le Hanovre à la satisfaction de Napoléon. Il accorde la tolérance religieuse et adoucit la censure. Napoléon ayant fait exécuter à Nuremberg Johann Philipp Palm qui avait publié « L’Allemagne dans sa plus profonde humiliation » provoque l’indignation au moment ou la reine de Prusse, Louise a pris la tête du parti de la guerre. Après la constitution de la Confédération du Rhin en 1.806, l’interdiction que lui impose Napoléon de fonder la Confédération du Nord et le projet de Napoléon de rendre le Hanovre à Londres, Frédéric-Guillaume décide d’entrer en guerre contre la France le 8 octobre 1.806. En octobre 1.807, s’inspirant du Britannique Adam Smith, le ministre Stein émancipe les paysans et abolit le servage. Afin de mobiliser le peuple contre Napoléon, un édit qui rompt avec les principes féodaux, permet fin 1.807 la vente de terres aux bourgeois et aux paysans, si le servage est supprimé, les corvées subsisteront jusqu’en 1.811. En novembre 1.808 les villes peuvent choisir un conseil par un vote censitaire. Le nationalisme et les réformes de Stein déplaisent à Napoléon qui exige son renvoi. En 1.809 Hardenberg est nommé chancelier. Il instaure un impôt direct pour tous et étend la taxe sur la consommation aux campagnes. Les corporations sont supprimées. Est instauré en 1.810 une diète par provinces. En 1.811, les redevances féodales sont abolies et les paysans deviennent propriétaires des deux tiers des terres qu’ils cultivent, mais ces réformes sociales seront abolies dès 1.816 après la chute de l’empire. En février 1.812 un traité avec la France prévoit que la Prusse doit fournir 20 milles hommes en cas de guerre. En mars 1.812 les judaïsants sont émancipés et obtiennent la citoyenneté complète. Le général Scharnhorst, ministre de la guerre, est chargé de réformer l’armée. Des conscrits sont recruté et suivent un entraînement intensif de quelques mois, puis deviennent réservistes. Suite à la retraite de Russie, Frédéric-Guillaume lll décrète la mobilisation générale en février 1.813 et le traité de Kalisch met fin à la guerre contre la Russie le 28 février 1.813 et instaure une alliance entre les deux nations. Puis le 16 mars Berlin rompt ses relations diplomatiques avec Paris. Frédéric-Guillaume pour l’occasion fonde l’ordre de la « Croix de fer » En 1.814 est fondée l’Académie militaire pour la formation des cadres.

L’occupation française de 1 806 à 1 808 a également favorisé l’émergence du patriotisme allemand.

Grande Bretagne (.voir Canada & USA.) :

Les employés de l’EIC reviennent en Grande-Bretagne avec d’énormes fortunes et participent, par leurs investissements à la « révolution industrielle » du royaume.

Suite aux dépenses provoquées par la guerre en Amérique, les problèmes engendrés par celle-ci et par de mauvaises récoltes sur le commerce, la Banque d’Angleterre suspend la convertibilité de la livre sterling en or le 25 février 1.797. Pour financer l’effort de guerre, l’impôt sur les revenus est décrété. Pitt fait renforcer la marine qui triomphe à Trafalgar. Suite aux déboires avec l’Irlande et le refus du roi d’émanciper les catholiques, Pitt démissionne et est remplacé par Addington en 1.801. Ce dernier négocie le traité d’Amiens, mais suite à la reprise de la guerre en 1.804, il doit démissionner et c’est le retour de Pitt. En 1.806 le successeur de Pitt, Charles Fox un admirateur de la révolution français, entreprend des négociations de paix avec la France, mais sa mort met un terme au rapprochement diplomatique. George Canning nommé aux affaires étrangère de 1.807 à 1.809 fait saisir les flottes danoise et portugaise, et Copenhague est bombardé en 1.807. William Wilber obtient que le parlement vote en 1.807 l’interdiction de la traite des Noirs. En 1.810, George lll devient aveugle et fou, la révision constitutionnelle, la « Regency Crisis » permet à son fils, le futur George IV, d’assurer la régence dès 1.811. Symboliquement George III devient roi de Hanovre (.1.815 à 1.820.). Conservateur le régent laisse le pouvoir aux ministres tories. Les Britanniques entrent en guerre avec les USA en 1 812. Sir Robert Wilson qui a participé à la retraite de Russie, au coté de l’armée tzariste, suite à son retour à Londres en 1.813 dénonce les cruautés que les Cosaques infligèrent aux prisonniers français : dénudé dans la neige, bastonné à mort, brûlé vif, etc…

Selon les dires de Jules Michelet, suite à une demande de baisse des impôts de la par de patrons, Pitt aurait rétorqué « employez des enfants » !

C’est vers 1.800 qu’en Grande-Bretagne  prend forme la culture dite « prévictorienne ». Ce changement a des causes sociales avec l’émergence de la bourgeoisie besogneuse qui est choqué par la vie illicite des plaisirs que pratiquent l’aristocratie derrière une façade de respectabilité peu crédible. Le puritanisme, sous l’influence du mouvement évangélique va aboutir sous le règne de la reine victoria à une culture des plus guindée.

Irlande :

En 1.798, le soulèvement populaire, malgré l’aide de la France, est maté. Pitt est favorable à l’émancipation des catholiques, mais George lll s’y oppose et en 1 800 l’autonomie politique de l’île est supprimée.

Danemark :

Le fils de Christian VII, régent depuis 1 784 et futur Frédéric VI (.1.808 à 1 839.), décide d’entrer dans la ligue des neutres en 1.800 avec la Suède, la Russie et la Prusse, alors la flotte britannique sous le commandement de Nelson attaque Copenhague en 1.801, alors le Danemark occupe Lübeck et Hambourg pendant que la Prusse occupe le Hanovre. Les Britannique lancent une nouvelle attaque en 1.807 afin de faire sortir le Danemark de sa neutralité, alors le pays s’allie à la France. En 1.814, le traité de Kiel donne la Norvège à la Suède et le Danemark reçoit les duchés de Sleswig, de Lavembourg et de Hostein.

Suède :

Gustave IV Adolphe (.1.792 à 1.809.), hostile à la révolution, combat Napoléon de 1 805 à 1 807. Comme il s’oppose au blocus il provoque l’invasion de la Poméranie par la France en 1.807 ainsi que l’attaque de la Russie en 1 808 et par la convention d’Olkioki la Suède doit renoncer à la Finlande et la Poméranie. Gustave IV est alors renversé au profit de son oncle Charles XIIl (.1.809 à 1.818.) qui doit accepte la constitution et conclue la paix en 1 809 avec la Russie par le traité de Fredrikshamn. L’ex amant de la reine de France Marie-Antoinette, Fersen est accusé d’avoir empoisonné le prince royal Christian Auguste et est lapidé par la foule en 1.810. Charles XIII étant sans enfant, Jean Bernadotte, un maréchal de France, est choisit en 1 810 comme successeur du roi et combat Napoléon. Au traité de Kiel en 1.814, la Suède obtient la Norvège.

Russie :

Paul ler (.1 796 à 1 801.) odieux, impose une discipline à la prussienne. Il renforce la censure et rappelle les Russes partis étudier à l’étranger. Il accueille le comte de Provence. Il impose sa protection à l’île de Malte en 1.797 et aide les Ottomans à expulser les Français des Iles Ioniennes en 1.799. Redoutant la contamination révolutionnaire il interdit en 1 800 l’importation de livres étrangers. Il est déçu par les alliés (.voir deuxième coalition.), tombe en admiration devant Napoléon, se rapprocher de la France, propose même à Napoléon une expédition militaire commune contre les Indes britanniques et établit l’embargo contre les navires britanniques. Alors qu’il prépare une expédition vers les Indes encouragée par Napoléon qui a toutefois refusé d’y participer, Paul ler est assassiné par des comploteurs proches de son fils Alexandre ler (.1.801 à 1 825.). Ce dernier après avoir combattu l’empire, rêve à Tilsit de partager le monde avec Napoléon et se voit déjà maître de Constantinople, mais rapidement il s’inquiète des ambitions du Français et rejoint les coalisés. Par le traité d’Hamina en septembre 1.809 la Russie obtient la Finlande de la Suède. Le tzar fait la paix avec les Ottomans en 1.812 afin de mieux lutter contre Napoléon. La même année il restitue à la Finlande la partie de la Carélie qui lui avait été enlevé en 1.721 (.Sud-est du Pays qui sera revendiqué par Staline.), et en 1.743, lui attribue Helsinki comme capitale puis renforce son autonomie législative, administrative et juridique. La guerre contre la Perse permet d’obtenir le Daguestan et l’Azerbaïdjan Septentrionale en 1.813. (.voir aussi Amérique russe & la Perse.).

Géorgie :

La Perse attaque la Géorgie Orientale, ou Karthli-Kakhétie, le tzar profite de l’événement pour annexer la région en 1.801. La Géorgie de l’Ouest se place sous la protection du tzar en 1.803 et est annexée par la Russie en 1.810.

ASIE :

Hadramaout :

Au XIXème siècle, la dynastie des Kathirides (.ou des Qu’ayti.) se libère totalement de la tutelle des Ottomans et prend le contrôle de l’Hadramaout.

Oman :

Le sultan de Mascate signe un premier traité politico-commercial avec les Britanniques en 1.789 qui renforcent l’influence de ces derniers en 1 798.

Sa’ud (.royaume des.) :

Les Sa’ud lancent des razzias en Irak et en Syrie en 1 798. Bahreïn et l’Oman sont envahis en 1 800. En 1.802, les Sa’ud s’emparent de la ville Sainte des shi’ites, Karbala en Irak, et la pille. Ils s’emparent de la Mecque en 1.803, de Médine en 1.805 et le Hedjaz est totalement soumis en 1.806. En 1.806, Napoléon envisage de faire alliance avec les Sa’ud afin de prendre à revers l’empire Ottoman qu’il veut envahir. Sa’ud abd al-Aziz (.ou Saoud Abdelaziz.) fait le siège de Sanaa au Yémen en 1 808, puis la Palestine est occupée et la région d’Alep est razziée. Face à la menace que représentent les Sa’ud dans la région, les Britanniques qui ont des intérêts dans le golfe Arabo-Persique (.voir Perse.) se décident à intervenir en 1.809 et chasse les Sa’ud de Bahreïn, provoquant une stimulation des sentiments nationalistes et islamiques. Le paşa d’Egypte Mehemet Ali (.voir Egypte & Ottoman.) intervient dans le Hedjaz en 1 811, Médine est perdue en 1.812 et la Mecque tombe en 1.813.

Koweït :

Abdallāh ibn Sabah (.1 754 à 1 815.) renforce l’autonomie de l’émirat et repousse les attaques Wahhabites en 1.793, 1 797 et 1 808.

Irak ottomane :

L’Irak fait l’objet de razzias saoudiennes qui harcèlent les communautés shi’ites dans le Sud du pays depuis 1.790. Les Français et les Britanniques en profitent pour s’introduire dans le pays et y développer le commerce au début du XIXème siècle.

Perse / Iran :

Aghā s’empare de la Géorgie en 1 795, Tiflis est pillée, de nombreux massacres sont perpétrés et 15 000 Géorgiens sont réduits en esclavage. Aghā Mohammad khan ce fait proclamer chah en 1 796, puis il soumet le Khorāsān tenu par le petit-fils de Nader, Chah Rokh. Les Russes reprennent la Géorgie et occupent Bakou, Darbend et Talech. En 1.797, Agha est assassiné. Fath Ali chah (.ou Feth Ali / 1.797 à 1 834.) rétablit à la cour un certain faste. En 1.800 l’EIC envoie une ambassade et en 1.801, les Britanniques obtiennent la liberté de commercer en Perse. Fath Ali chah mène en 1.801 une campagne contre les Ouzbeks et en 1.803 il tente un rapprochement avec la Géorgie, mais la Russie s’y oppose. La guerre reprend de nouveau avec la Russie en 1.804, mais Fath n’arrive pas à obtenir le soutien des Britanniques. Une alliance est alors conclue le 4 mai 1.807 avec Napoléon qui cherche plus à entreprendre une attaque sur les Indes britanniques que de prendre à revers les Russes avec qui, d’ailleurs, il ne tarde pas à faire alliance au traité de Tilsit. Voyant l’impossibilité d’attaquer les Indes, Napoléon rappelle la mission Gardanne et Fath signe le 12 mars 1.809 un traité avec les Britanniques qui s’engagent à aider financièrement la Perse contre la Russie, mais comme les alliances en Europe changent l’accord reste sans effet. En 1.811, Fath Ali entreprend un rapprochement avec les Ottomans afin de faire face à la menace russe, mais Saint-Pétersbourg décide de restituer certains territoires caucasien aux Ottomans, puis le général russe Piotr Kotliarevski passe l’Araxe en 1.812, écrase l’armée perse dirigée par l’héritier du trône, Abbas Mirsa au moment ou Londres revient sur sa décision d’aider Téhéran contre les Russe, puis Piotr s’empare de la forteresse de Lenkoran et y fait massacrer près de 4.000 soldats perses qui avaient déposés les armes. Les Britanniques au contraire poussent le chah à signer le traité de Gulistan (.ou Golestān.) en 1.813 qui donne aux Russes le Daguestan, le Nord de l’Azerbaïdjan et la Géorgie.

Kokand :

Alim (.v 1 800 à 1 810.) s’empare de Tachkend et Mohammed Omar (.ou Umar / 1 810 à 1 822.) s’empare en 1.814 de la ville de Turkestan.

Corée :

A partir de 1 801, les persécutions s’intensifient et 300 catholiques sont exécutés.

Chine :

Dynastie des Qing : Les guerres, les révoltes, le luxe de la cour et la corruption sapent le pouvoir des Qing et l’économie du pays décline rapidement.

La secte du « Lotus Blanc » se soulève dans le Nord de la Chine de 1.795 à 1.804. Pendant les guerres napoléoniennes, l’empereur Jiaqing (.ou Kia-king / 1 798 à 1 820.) tente d’affermir son pouvoir. L’importation et la consommation d’opium sont interdites en 1 800, mais les « agency houses » (.agences commerciales.) britanniques à l’aide de clippers organisent la contrebande sur la côte de Macao jusqu’aux environs de Pékin. La réglementation anti-opium est renforcée en 1.813. Il prend aussi des mesures en 1.814 pour endiguer la fuite de devises en argent à l’étranger.

Birmanie :

Elle annexe le Manipur en 1 813.

Nam-Viet / Viet-Nam :

Avec l’aide d’une armée fournie par un gouverneur chinois, Nguyên Anh peut réunifier le pays, il occupe Hué en 1.801 et Thâng-Long en 1.802. Il centralise le pouvoir et les privilèges de la noblesse sont supprimés. Il demande à la Chine l’investiture de son empire en 1.803, mais celle-ci refuse le nom de Nam-Viet et donne au nouvel état le nom de Viet-Nam. Nguyên Anh se fait nommer empereur sous le nom de Gia Long (.1.806 à 1.820.) et prend pour capital Hué. Reconnaissant envers Pigneau de Béhaine, Gia Long autorise le prosélytisme catholique. Le code « des lois et règlements de l’empire viet » est rédigé en 1 812 et les principales villes sont équipées de forteresses construites sur le model de Vauban. Le Viêt-Nam partage la suzeraineté sur le Laos et le Cambodge avec le Siam.

Cambodge :

Alors que l’esclavage reste très actif, le roi est le premier trafiquant d’opium du pays. Ang Chan ll (.1.796 à 1.834.) afin de se libérer de la tutelle siamoise et des ambitions de ses trois frères fait appel au Viet-Nam qui après plusieurs campagne impose sa suzeraineté sur le Cambodge.

Siam :

Rama ll (.1 809 à 1 894.) renoue avec les occidentaux et une ambassade portugaise est ouverte. La suzeraineté sur le Cambodge est perdue en 1 813.

Indonésie :

Les révoltes, la misère et la concurrence ont raison de la VOC qui fait faillite en 1.799. La colonie devient alors possession de la couronne. De 1.808 à 1.811, les Indes Néerlandaises sont mises sous tutelle française. Le travail forcé, les corvées, la lourdeur des impôts et l’emploie de coolies relancent l’économie de la colonie. En 1.811, les Britanniques s’emparent de Batavia.

Malacca :

Les Britanniques profitent des guerres napoléoniennes pour s’emparer de Malacca en 1 796.

Inde :

Moghol : En 1 803, les Britanniques s’emparent d’Alam ll qui doit se soumettre à l’EIC.

Oudh : L’Oudh fait alliance avec l’EIC qui arrive à imposer sur le trône Sa’adat Ali et la dépendance vis à vis des Britanniques s’en trouve accrue.

Sikhs : Les Sikhs s’emparent de l’Lahore en 1 799.

Marâthas : Des dissensions internes opposent les Marâthas v 1.797 et l’arbitrage de l’EIC permet de mettre fin à la guerre par le traité de Bassein en mars 1.803. En août 1.803, l’EIC déclare la guerre aux Marâthas. Les dernières forces capitulent en 1.818.

EIC : La conquête de Ceylan débute en 1 795 et s’achève en 1.815. Le gouverneur général des Indes, lord Wellesley, profite de la guerre avec Napoléon pour entreprendre une politique de conquête sans l’aval des actionnaires. En 1.800 Wellesley envoie le capitaine John Malcolm négocier une alliance avec Téhéran contre la France et l’Afghanistan, mais Londres refuse de ratifier l’accord. En 1.810 Wellestey fait entreprendre une reconnaissance de l’Afghanistan afin d’y établir des cartes pour l’armée. En 1.803, l’EIC déclare la guerre aux Marâthas et par des accords séparés soumet progressivement la confédération. En 1.805 Wellesley est remplacé par lord Minto qui envoie à Téhéran le général Malcolm, ou, après y avoir joué le rôle d’ambassadeur, est chargé de moderniser l’armée perse. L’EIC met fin en 1.813 à sa prétendue vassalité aux Moghols à qui elle retire tous pouvoirs. En 1.813, la couronne abolit le monopole commercial accordé à l’EIC.

Afghanistan :

Après le règne de Zaman chah (.1 793 à 1 799.), Mahmud khan (.1 799 à 1 803 et 1 809 à 1 825.) est renversé par son oncle chah Chudja. Après le retour de Mahmud, Chudja se réfugie en Inde.

Népal :

Les Gurkhas finissent par s’opposer aux Britanniques en 1 814 et sont battus. Le traité de Saghauly en 1 815 définit le tracé des frontières et un résident britannique est imposé à Katmandu.

Ceylan :

Les Britanniques évincent les Néerlandais de l’île de 1 795 à 1 796 et soumettent le royaume de Kandy en 1.815.

AUSTRALIE / PACIFIQUE :

Australie :

En 1 803, la Tasmanie devient officiellement possession britannique. En 1 806, William Bligh, ancien capitaine du Bounty est nommé gouverneur, mais en 1.808, il est déposé par une révolte d’officiers. Le gouverneur Macquarie (.1.810 à 1 821.) met fin à la corruption et émet en 1 813 une monnaie.

AMERIQUE :

Amérique du Nord :

A l’Ouest du Mississipi : Après 1.800, les échanges commerciaux régressent au profit des raids qui finissent par se généraliser. Les Sioux v 1 800 dominent l’Ouest du Mississipi et s’attaquent aux Crows.

Shawnees :

Les Shawnees sont contraints de céder aux Etasuniens plusieurs millions d’hactares aux traités de Greenville en 1.795 et de Fort Wayne en 1.809. Le chef des Shawnees, Tecumthe, dit Tecumseh, qui succède à Brant en 1.807, rêve d’unifier toutes les tribus amérindiennes. Il fédère alors v 1.810 plusieurs tribus du Nord-ouest des Appalaches jusqu’à la vallée du Mississipi afin de résister à l’avance des Etasuniens. Il interdit la torture des prisonniers, combat l’alcoolisme, favorise l’agriculture et l’élevage. En 1.811, le frère de Tecumseh s’étant attaqué aux Etasuniens, le gouverneur de l’Indiana ravage le village de Tippecanoe. Tecumseh fait alors alliance avec les Anglais, mais Il est battu et tué à la bataille de Thames River en 1 813.

Creeks :

Les Creeks font partie, comme les Choctaws et les Chichasaws de la famille des Muskogees qui appartiennent à la famille linguistique des Natchez-Muskogees. La nation Creek est constituée d’une fédération de plusieurs tribus muskogees et est organisée en deux entités. Les « villages blancs » qui sont chargés du cérémonial et du maintien des alliances et les « villages rouges » habilités à la guerre. Ils édifient des sortes d’arènes ou se déroulent des jeux de disques, des concours de tirs à l’arc, des danses, la torture de prisonniers,... Au début ils vivent en harmonie avec les Britanniques et de nombreux mariages mixtes sont contractés. Les plus riches achètent même des terres. Après l’indépendance des USA, les tensions montent, alors émerge deux tendances, les Creeks Blancs favorables à la paix et les Creek Rouges, dit aussi Bâtons-Rouges (.ou Red Sticks.), qui sont hostiles à l’expansion des Blancs. Ces derniers qui représentent une large majorité des Creeks, sous la direction de Red Eagle s’allient aux Shawnees et entrent en guerre en 1.813. Aigle Rouge attaque Fort Mims en juillet 1.813 et les occupants du fort sont massacrés. Le général Andrew Jackson, futur président de l’Union, est chargé d’une campagne d’extermination contre les Creeks (.voir L’épopée des Peaux-rouges p 390.). Cet impitoyable guerrier accompagné des éclaireurs Davy Crockett et Sam Houston, part à la guerre avec le concours des Cherokees. En parlant de la bataille de Tallacsahatchee contre les Amérindiens Crokett dit « nous les tirions comme des chiens » ! Jackson écrase les Creeks à la bataille de Horseshoc Bend en mars 1.814, alors Aigle Rouge se résout à demander la paix. Par le traité de Fort Jackson en août 1.815, la moitié des terres creeks sont saisie, même aux Creeks qui avaient fait alliance avec les Etasuniens, ce qui permet de lancer les bases de la culture du coton. Un millier de Creeks Rouge irréductibles se réfugient chez les Séminoles en Floride.

Sac (.ou Sauk.) :

Faucon Noir (.ou Black Hawk.), chef des Sac se révolte v 1 803 contre un traité inégal qui permettait aux USA de s’accaparer une grande parti de leurs terres et constitue v 1 810 / 1 813 une confédération avec le Grand Tacumseh, chef des Shawnee.

Pieds-Noirs :

Les Pieds-noirs (.ou Black Foot.) ayant eu 2 tués lors de l’expédition des explorateurs Lewis et Clark et leur guide la shoshone Sacajawea – sachant que les shoshones sont les ennemis traditionnels des Pieds-noirs – sont déterminés à s’opposer à toutes intrusions de leur territoire et en 1.810 ils détruisent un camp de trappeurs.

Canada :

Lors de la guerre contre les USA de 1 812 à 1 814, les fédérés perdent la bataille de Queenston Height en 1 812.

Colonie russe / Alaska :

Baranov (.1.799 à 1.804.) fait édifier en 1.798 sur l’île de Sitka une ville éponyme, la future Nouvelle Arkangelsk, après avoir refouler les Tlingits (.ou Thlingits.) et est nommé gouverneur l’année suivante. En 1.802 les Tlingits détruisent Sitka qui était devenue la capitale de l’Alaska et les occupants sont massacrés, mais en septembre 1.804 Baranov se venge des Tlingits en attaquant leur campement et meurt dans l’affrontement. Puis la poursuite des abus provoque le soulèvement des Koloches. En 1 812, Madrid autorise les Russes à s’implanter dans le Nord de la Californie, à la hauteur de l’actuelle Russian river. Le fort Ross est édifié dans la baie de Bodega à environs 100 km au nord de l’actuel San Francisco, de bonnes relations sont établies avec les Pomos et des relais côtiers sont installées jusqu’au détroit de Béring.

USA :

Le traité de San Lorenzo et Real signé avec l’Espagne en 1 795, autorise la navigation des navires US sur le Mississipi. Par le traité de Greenville en 1.795, les Britanniques s’engagent à évacuer la zone Sud des Grands Lacs et une frontière « permanente » est arrêtée en accord avec douze tribus amérindiennes. En contre partie, les USA acceptent d’appliquer le blocus contre la France. En réaction, de nombreux navires US sont saisis par les corsaires français. A titre de représailles, les corsaires étasuniens cinglent au large des Antilles françaises. En 1.798 (.ou 1.799.) est constituée la Compagnie Russo- Américaine pour l’exploitation de l’Alaska (.voir Colonie russe.). La même année, afin de s’opposer aux influences révolutionnaires du vieux continent, est adoptée par John Adams (.1.797 à 1.801.) la loi sur la sédition (.alien and sedition acts.) ; elle prévoit des sanctions contre qui conque critique ou déconsidère le gouvernement des USA, constituant une entrave à la liberté d’expression et tous les étrangers jugés dangereux pour la sécurité du pays peuvent être emprisonnés ou déportés. Plusieurs journalistes et même un membre du congrès sont victimes de cette loi. Dans la foulée est signé avec les Britanniques le 20 avril le protocole de Philadelphie afin d’arrêter une politique envers Saint-Domingue pour éviter la propagation de la subversion chez les esclaves. Thomas Jefferson (.1.801 à 1.809.), se dit défenseur du petit peuple. Il préconise de pousser les Amérindiens à l’endettement afin d’obtenir leurs terres à bas prix en échange de leurs dettes et que tous les Amérindiens qui se révoltent doivent être déportés à l’Ouest de Mississippi. Un accord est signé en 1 801 avec la France afin d’écarter tous risques de guerre, mais des pressions sont exercées pour que la Louisiane à l’Ouest de Mississipi soit cédée aux USA. En 1.803, Napoléon accepte de vendre la Louisiane au prix de 15 millions de dollars, en sont déduit les pertes commerciales résultant des décrets de la Convention. Au traité de Vincennes, les USA en profitent pour réduire les territoires amérindiens du Nord-ouest pourtant définit « permanents » en 1.795 ! La guerre est ouverte avec le Paşa de Tripoli de 1.801 à 1.805 (.voir Tripoli.). Lewis et Clarke atteignent le Pacifique en 1.804. Après 1.806, la compagnie de fourrures s’infiltre au Wyoming et au Montana. En 1.808 le commerce des esclaves est interdit, mais le trafique clandestin se poursuit avec les Caraïbes jusqu’à la guerre de sécession. D’autre part le prix des esclaves flambe, la New Orléans devient la plaque tournante de la traite négrière et se constitue d’énormes fortunes parmi les marchands d’esclaves. Dans le Nord, des esclaves libres sont enlevés pour être revendu dans le Sud. Les plantations de coton et de canne à sucres obtiennent dans « l’Amérique » très chrétienne le label de « Killing fields » (.Champs de la mort.). La banque centrale est supprimée en 1.811 et les banques privées émettent une grande quantité de billets. Les Britanniques fournissent en armes plusieurs tribus amérindienne en les incitants à combattre l’impérialisme étasunien et finissent par apporter leurs soutiens à Tecumseh (.voir Shawnees, tribu iroquoise.), alors les USA leurs déclarent la guerre le 18 juin 1.812, seul les Iroquois de Red Jacket se range au coté de l’Union. En cette même année les Creeks et les Séminoles entrent en guerre au coté des Britanniques. Les premières attaques échouent et grâce à Tecumseh, les Britanniques s’emparent de Detroit le 16 août 1.812, puis remportent la bataille de Queenstown en octobre, de Frenchtown en janvier 1.813 et de Fort Meigs en avril. Les Britanniques nomment Tecumseh général et finit par commander près de 4.000 milles hommes. En septembre 1.813 le commodore Perry s’empare des bateaux britanniques et les Etasuniens envahissent le Canada, ils battent le 5 octobre les Britanniques à la bataille de la Tamise (.ou Thames Rivers.) ou seul les Shawnees et leur chef Tecumseh – ce dernier meut au combat - combattent héroïquement. Au début de 1.814 les Etasuniens sont boutés hors du Canada. Lors d’un débarquement en 1.814, les Britanniques mettent le feu au Capitole et à la Maison Blanche. Le traité de Gand signé en décembre 1.814 met fin à la guerre sur un statu quo, mais les Delawares sont déportés à l’ouest du Mississippi. Les guerres napoléoniennes et les blocus ont permis de développement de l’industrie nationale tout en éliminant la concurrence.

Mésoamérique :

Nouvelle-Espagne :

Peu avant 1.800 les Navajos rompent l’alliance avec l’Espagne. Mexico est la plus grande ville américaine v 1 800. L’église possède plus de la moitié des terres de la colonie et contrôle l’enseignement. La crise minière qui sévit au début du XIXème siècle accroît le mécontentement. Secrètement, Napoléon contraint l’Espagne à lui restituer la Louisiane en 1.801. En 1.805 le colonel Antonio Narbona attaque les Navajos au cœur de leur territoire, le cañon de Chelly et y fait un massacre de combattants et de civils et les Navajos sont contraints à signer la paix. Après l’Invasion de l’Espagne par Napoléon, les Créoles envisagent une large autonomie et le vice-roi Iturrigaray est déposé en septembre 1.808. En 1.810, Miguel Hidalgo y Costilla, un Créole, organise le soulèvement des Amérindiens et des métis. Il constitue un gouvernement et abolit l’esclavage, ainsi que l’impôt exigé aux Amérindiens et les haciendas sont dévastées. En 1.811, son armée est défaite et il est fusillé. Se constituent alors deux principaux mouvements révolutionnaires. Au Nord il est dirigé par Jose Maria Morelos et au Sud la guérilla a pour chef Ignacio Maria Mordas, un des disciples de Miguel. Jose proclame l’indépendance, l’émancipation des Amérindiens, la suppression du travail forcé, l’égalité entre les peuples et prône la redistribution des terres et des biens, y compris ceux de l’église en 1.813, puis en 1.814 est rédigé la constitution d’Apatzingán, mais Jose est capturé en 1.815, et exécuté. La rébellion du Nord se poursuivra néanmoins jusqu’en 1 821. La colonie sort ruinée par la crise.

Cuba :

Suite à la révolution en Haïti, les cours du sucre s’envolent. L’exploitation devient intensive à Cuba, la plus part des esclaves noirs ne vivent pas plus de sept ans dans les plantations de cannes et de nombreux soulèvements ont lieu en 1.795, en 1.812, en 1.825 et en 1.843. Au début du XIXème siècle, pour faire face aux soulèvements dans les colonies espagnoles d’Amérique, Cuba devient la base arrière de l’armée espagnole. Toutefois, en 1.809, Madrid doit mater la révolte des grands propriétaires qui ne veulent plus payer à la métropole les taxes.

Caraïbes françaises :

Napoléon Bonaparte un esclavagiste : Le Premier consul est dans un premier temps pour le maintien de l’abolition de l’esclavage quant il a été proclamé, c'est-à-dire en Guadeloupe et en Haïti, et le maintien de l’asservissement ou l’affranchissement n’a pas été réalisé, en Martinique occupée par les Britanniques lors de la promulgation de l’affranchissement et dans les îles de l’océan Indien – Réunion et Ile de France, et le « Code noir » instauré par Colbert restera en application. Mais l’affranchissement prend l’allure de travail forcé car en avril 1.802 les Noirs sont mis à la disposition des Blancs et il recevront un salaire, mais, car il y a un mais, ceux qui se comporteraient comme des vagabonds ou qui manifesteraient de l’insubordination seraient de nouveau soumis à l’esclavage. La loi du 30 floréal (.20 mai 1.802.) autorise un retour ultérieur à l’esclavage dans toutes les colonies au moment opportun. Le 20 est également rétabli la traite dans toutes les possessions. Les prises de positions du consulat ne peuvent que justifier les positions radicales que s’empresse de prendre Toussaint Louverture.

Petites Antilles : Suite à la paix d’Amiens en mars 1.802, la Martinique est rendue à la France. En 1.801, l’île de la Guadeloupe s’est émancipée et est sous l’autorité d’un mulâtre, le général Pélage. Au printemps 1 802 le général Richepanse rétablit l’esclavage en Guadeloupe, les « libres » de couleur n’ont pas accès à la citoyenneté, et les troupes bonapartistes doivent en 1.802 et 1.803 matent l’insurrection noire, 10.000 personnes sont massacrées ou déportées.

Haïti : En mai 1.796, le général Philippe Roume prend la direction de l’ex colonie espagnole. Au cours du même mois, Sothonax démet et fait arrêter le général Desfourneaux et nomme Louverture commandant en chef des armées alors que l’anarchie règne toujours sur Haïti. En août 1.796 Toussaint est promu général de division. Au cours de la même année Louverture s’arrange pour éliminer ou écarter les Blancs ainsi que les Métisses qui présentent un danger pour ses ambitions et rallie les Noirs mécontents, puis fin août avec le soutien de prêtres et d’émigrés (.ou royalistes.) il contraint le commissaire de la république Sonthonax à quitter l’île. Toussaint affiche une allégeance au Directoire, mais instaure de fait une quasi-indépendance. En octobre 1.797 l’île est divisée par le Directoire en cinq départements. Alors que l’armée britannique est décimée par les maladies tropicales et après que Toussaint eut repris Mirebalais, il signe en avril 1.798 avec le représentant de Londres les conditions d’évacuation des troupes d’occupation et accorde une amnistie aux royalistes français qui ont collaborés avec l’ennemi et le nouveau gouverneur d’Haïti, Hédouville, est exclu des négociations. Louverture signe avec le Britannique un accord secret de non agression et de libre commerce entre le Royaume Uni et le territoire qu’il contrôle. Fin octobre Hédouville entre en France et Roume est nommé à la tête de Haïti. En décembre 1.798 Londres proclame Haïti indépendante et reconnaît Louverture comme chef d’état. Roume reconnaît au début de 1.799 l’autorité de Louverture sur Haïti alors que le général noir multiplie les persécutions et les massacres de mulâtres. Toussaint fait alliance avec les USA en avril 1.799, réprime des révoltes noirs, puis entre en guerre contre le mulâtre Rigaud qui obtient pendant un temps le soutien des Britanniques, mais se dernier est battu et s’enfuit en juillet 1.800. Entre temps, fin 1.799, Bonaparte décide de faire inscrire sur le drapeau de Saint-Domingue en lettres d’or « Braves Noirs, souvenez-vous que le peuple français seul reconnaît votre liberté et l’égalité de vos droits » ! Mais en avril Roume qui refuse d’autoriser Toussaint d’occuper la partie de l’île ci-devant espagnole est arrêté, la délégation envoyée par Bonaparte est maltraitée et juin 1.800, puis, alors que Bonaparte ne connaissant pas la situation dans l’île nomme Louverture capitaine général le 6 février, la partie orientale de l’île est occupée, Santo Domingo est pillée le 26 janvier 1.801 et de nombreux massacres sont perpétrés. Les Blancs susceptible de revendiquer leur terre sont massacrés. Le 29 mars Louverture est rayé des cadres de l’armée. En juillet 1.801 est approuvé une constitution qui fait de Toussaint le gouverneur de l’île à vie, qui reconnaît le catholicisme comme religion exclusive, autorise la traite et attache l’ouvrier agricole à la terre, ce qui revient à instaurer le travail forcé dans les plantations (.les récalcitrants ne seront pas soumis au fouet comme à l’époque de l’esclavage, mais seront passible de la verge d’acacia, branche d’arbre pourvue d’épines acérés et les gérants qui ne seraient pas assez sévère avec les « employés » seront passible du peloton d’exécution.) alors que le dictateur se constitue une fortune personnelle. Roume est renvoyé en septembre 1.801. Début février 1.802 le beau-frère de Bonaparte, le général Leclerc, arrive devant l’île. Toussaint Louverture averti par les Britanniques se prépare à la guerre. La partie espagnole sous l’autorité du frère de Toussaint, Paul Louverture, est investie le 20 février, mais en Haïti Toussaint résiste, il pratique le principe de la terre brûlée et les Blancs, les mulâtres tout comme les hispanophiles sont massacrés. Louverture promet aux Noirs qui se feraient tuer qu’ils se retrouveraient en Guinée parmi leurs amis et comme tous crédules de nombreux de ses soldats ont crus à la prophétie du chrétien ! En mai Toussaint se laisse arrêter et est placé sous résidence surveillée, mais il continue à intriguer, il est alors convoqué à une conférence de négociation par les Français qui par traîtrise l’arrête en juin 1.802, il est ensuite déporté dans la forteresse de Joux en Franche-Comté ou il décède en 1.803. Les fièvres – paludisme, dysenterie, fièvre jaune - font plus de morts chez les Français que la guerre et Leclerc en meurt le 2 novembre. Sur les 59 milles hommes envoyés de la métropole en Haïti entre 1.789 et 1.803, 50 milles y sont mort dont 30 milles des fièvres. Rochambeau prend la suite du commandement. A peine libérée de nombreux Blancs sont impatient de pouvoir spéculer et n’aspirent qu’au retour à l’ancien régime. Suite aux nouvelles provenant de Guadeloupe Haïti entre en insurrection générale en octobre 1.802 et Jacques Dessalines prend la tête de la révolution et refoule les bonapartistes. Les troupes françaises sous la direction de Rochambeau après la défaite de Vertières capitulent le 19 novembre 1.803, mais une garnison se maintiendra dans à Santo-Domingo jusqu’au 8 juillet 1.809. L’indépendance d’Haïti est proclamée le ler janvier 1.804 et Dessalines se proclame empereur sous le nom de Jacques ler. Les Blancs sont massacrés, excepté les utiles (.médecins, chirurgiens, apothicaires, prêtres.) et les grands domaines démantelés. Dessalines fait également tuer les anciens collaborateurs de Toussaint. A la tête des mulâtres mécontents, Pétion et Christophe provoquent un soulèvement et l’empereur est assassiné en 1.806. Le pays alors se divise : Au Sud, Pétion (.1.807 à 1 818.) proclame la république et devient président. Il aide Bolivar, refoule l’armée française en 1.814 et redistribue les terres. Henry Christophe est nommé président en 1.807. En 1.808, des Dominicains en exile à Porto-Rico débarquent dans l’île Est, en chassent les Français et rattachent le pays à l’Espagne. A l’Ouest, battu par Pétion Christophe se replie au Nord et est proclamé roi sous le nom d’Henri ler (.1.811 à 1.820.). Il distribue les terres aux militaires. La partie Orientale de l’île est reconnue officiellement espagnole au traité de Paris en 1 814. L’inflation et les guerres avec le Sud ruinent le pays.

Accords & décrets maritimes : En mars 1.797, le Directoire autorise les navires français à visiter les bateaux étasuniens et y saisir les marchandises britanniques. En mai 1.798 le congrès se déclare favorable à la capture de navires français et décrète en juin l’embargo contre la France, le Directoire réplique en décrétant l’embargo des navires étasuniens, alors, le 7 juillet, Washington dénonce son accord de neutralité et les corsaires étasuniens s’attaquent aux navires français dans les Antilles. En novembre Toussaint propose une alliance aux USA. En avril 1.799, Toussaint en accord avec le général consul Stevens impose à Roume de signer la fin de la cours contre les navires étasuniens et d’ouvrir les ports de l’île au commerce étasunien. En juin, le représentant britannique impose à Toussaint d’accorder les mêmes avantages au Royaume Uni que ceux concédés à Washington et une alliance militaire est conclue entre les trois paix. Le 14 décembre 1.799 Bonaparte abroge le décret du Directoire du 18 janvier 1.798 pénalisant le commerce maritime étasunien et le premier octobre 1.800 le traité de Mortefontaine normalise les relations maritimes entre la France et les USA.

Amérique du Sud :

Nouvelle-Grenade :
Miranda organise en 1 806 une insurrection qui échoue. La même année, Bolivar refuse, lors d’une audience accordée par le « saint père », de baiser la pantoufle du pape, ce qui scandalise les indigènes de Rome. En avril 1
.810, lors d’un nouveau soulèvement, une junte composée de créoles s’empare du pouvoir. En juillet 1.811, Miranda arrive au pouvoir et proclame l’indépendance de la fédération des provinces de la Nouvelle-Grenade. Le préambule de la constitution de Cundinamarca est rédigé, mais l’opposition entre centralistes et fédéralistes se durcie. Délaissés les esclaves des côtes, poussés à la révolte par les Espagnoles et le clergé ainsi que les Petits Blancs, apportent leur soutien aux royalistes qui prennent le contrôle de Caracas et chassent Miranda de Bogota en juillet 1.812. En 1.812, un évêque, soutenu par les moines s’empare du pouvoir à Quito. Le général Simón José Antonio de la Santisima Trinidad Bolivar y Palacios, propriétaire de grands domaines et de nombreux esclaves et ancien compagnon de Miranda, prend la tête des grands propriétaires et décrète en 1 813 « la guerre à mort », provoquant un conflit sans merci. Après la victoire de Taguanes en août 1 813, il s’empare de Caracas et est proclamé « Libérador » et il est nommé dictateur en 1.814. En juillet 1 814, les Ilaneros ralliés à l’Espagne s’emparent de Caracas et massacrent de nombreux créoles qui s’opposent à ces éleveurs nomades.

Nouvelle-Castille :

La vice-royauté profite de la nomination de Joseph Bonaparte en Espagne pour se soulever, mais les royalistes, avec le soutien des riches propriétaires réagissent. La guerre civile durera 15 ans.

Vice-royauté de la Plata / Argentine :

Suite aux guerres napoléoniennes, les Britanniques occupent Buenos Aires en 1 806, mais sont refoulés par les Espagnols commandés par François de Liniers, un Français. Alors, les Britanniques s’emparent de Montevideo en 1.807. Après l ‘invasion de l’Espagne par les bonapartistes en 1.808, la vice-royauté est secouée par une insurrection et l’Uruguay en profite pour se déclarer indépendant. Sous l’impulsion de sociétés secrètes et de loges maçonniques, la « cabildo abierto » (.assemblée de propriétaires.) renversent le vice-roi en 1.810, provoquant des affrontements entre les loyalistes, la haute bourgeoisie et les révolutionnaires. C’est au tour du Paraguay de se proclamer indépendant en 1 811.

Uruguay :

Montevideo est occupée par les Britanniques en 1 807. En 1 810, Buenos Aires refuse l’autonomie. Artigas organise alors le soulèvement des Gauchos de l’Est en 1 814 et un gouvernement est constitué en 1 815.

Paraguay :

Les« reducciones » Guarani : Le Paraguay devient indépendant en 1 811 et le pays est toujours encadré par des jésuites humains, « pour une fois » qui maintiennent une pratique autogestionnaire. Ce système, à mi-chemin entre collectivisme et coopérative, rend le pays prospère surtout en l’absence d’ingérences d’impérialistes étrangers, hors le système ne plait pas aux vautours de la chrétienté.

Guyane française :

Abolition de l’esclavage en 1.794. En 1.795 le Directoire expédie dans l’île du Diable de nombreux exilé dont un certain nombre de prêtres réfractaires. La Guyane est occupée dans sa totalité par les Britanniques de 1.796 à 1.802. Le gouverneur Victor Hugues rétablit la traite des Noirs et l’esclavage en 1.804. La Guyane est occupée par les Britanno-Brésiliens de 1 809 à 1.816.

Brésil :

La famille royale arrive au Brésil en janvier 1 808 et les ports sont ouverts à tous les pays amis de la Grande-Bretagne. Cette dernière obtient en 1.810 la faveur de payer moins de taxe que les exportateurs portugais. La guerre est déclarée à la France et la Guyane est occupée. Les Portugais tentent en vain de prendre Montevideo en 1 812. En 1 815, est fondé le royaume Uni de Portugal du Brésil et des Algarves (.Sud du Portugal.).

Les esclaves du Brésil se révoltent neuf fois entre 1.807 et 1 835…

Annexe

 

France :

  Des Francs aux Gaulois : La royauté se targuait de descendre des Francs, Sieyès se glorifie d’être l’héritier des Gaulois, ainsi, suite à la révolution, les Gaulois sont réhabilités dans la culture française.

  Marie-Louise : Ayant été nommé régente par l’empereur afin que ce dernier puissent se consacrer entièrement à sa campagne militaire, Marie-Louise signe en 1.813 un décret permettant la conscription des jeunes qui auraient du être mobilisables en 1 814 et 1.815 ce qui a permis la constitution de régiments composés d’enfants âgés de 12 à 14 ans. Ces chérubins furent appelés par dérision les « Marie-Louise ». Il est étonnant, que la plupart des historiens spécialisés sur la période napoléonienne ne mentionnent pas ce banal fait-divers !

  Monarchie en exile : Après un exile en Italie, Louis-Stanislas-Xavier « Capet », qui c’est proclamé roi de France sous le nom de Louis XVIII est invité par le tzar qui lui donne pour résidence le château de Mitau en Courland ou il s’installe en mars 1.798, mais devenu fervent admirateur de Napoléon Paul ler  ordonne à Louis de quitter la Russie en janvier 1.801. Alors le roi de Prusse met à la disposition de l’exilé le château de Lazienki près de Varsovie. En février 1.801 Napoléon fait une offre « généreuse » à Louis XVIII, à condition qu’il renonce à sa couronne, hors ce dernier rejette la proposition. Le 4 octobre 1.804 Louis XVIII et son frère « Monsieur », font une déclaration hostile à Napoléon à Calmar en Suède ce qui met de mauvaise humeur Frédéric-Guillaume lll qui incite le souverain français à quitter la Prusse dans les meilleurs délais. Dans le même temps le nouveau tzar est disposé à rendre le château de Mitau au fugitif. Pendant ce temps, le roi d’Espagne, Charles, qui à décoré l’empereur des Français de l’ordre de la Toison d’Or, continue à verser des subsides au roi en exile. Après les accords de Tilsit, Louis XVIII croit préférable de quitter la Russie et obtient de Londres l’autorisation de venir s’établir en Grande-Bretagne. Le duc de Buckingham prêtre son château de Gosfieldhall à Louis XVIII qui ensuite va s’installer au château de Hartwell en 1.808.

  Louis XVII : Selon certains, le fils de Louis XVI ne serait pas mort au Temple. Courre également la rumeur selon laquelle Louis XVII ne serait pas le fils du roi qui était très peu porté sur « la chose », mais de Fersen fortement soupçonné d’avoir été l’amant de la reine Marie-Antoinette ! (.voir Madame Royal chapitre 11.).

   ● Un Français, Jean-François de Monet chevalier de Lamarck (.1.744 à 1.829.) est le premier scientifique à avancer l’idée de l’évolution des espèces en 1.809 (.le philosophe Vanini avait déjà émis l’idée.) et est à l’origine du lamarckisme, théorie qui repose sur l’évolution qui est la conséquence de l’usage et du non-usage et de l’hérédité des caractères. Sa découverte ayant eu lieu en pleine guerre napoléonienne passe inaperçue et il faudra attendre Darwin pour que la vérité éclate au grand jour. Geoffroy Saint-Hilaire (.1.772 à 1.844.) se rallie à la théorie de l’évolution par épigenèse et transformisme. Un autre Français, Georges Cuvier (.1.769 à 1.832.) invente la paléontologie et publie en 1.812 « Recherche sur les ossements fossiles de quadrupèdes ». Ce dernier, créationniste s’oppose aux théories de Lamarck et conteste Saint-Hilaire.

 

Colonies espagnoles d’Amérique et émancipations : Une pyramide sociale rigide y est édifiée, où les classes se jalousent et se méprisent. Les Créoles se battirent pour se soustraire du pouvoir espagnol, mais encore plus pour ne pas perdre leurs prérogatives sur les « races » inférieurs ou jugées comme tel : Zambos (.issus de l’union d’un Noir avec une Amérindienne.), Mulâtre (.ou Castas / issus de l’union d’un Blanc avec une Noire / le terme « mulâtre », très péjoratif, provient du mot mulet qui est un bâtard issu du croisement entre un âne et une jument.), Métis (.issus de l’union d’un Blanc avec une Amérindienne.).

  Mexique : Miguel Hidalgo, comme José Morelos, par leurs revendications « sociales » provoquent la coalition des Créoles avec les Espagnols.

  Venezuela : Les Blancs s’insurgent contre le pouvoir royal qui prend l’habitude d’octroyer des brevets de blancheur à certains sangs mêlés et qui veut conserver le monopole du commerce. Vers 1 800, les Blancs ne représentent que 20% de la population. La première république (.1 810 à 1.812.) abolit la traite, mais maintient l’esclavage et constitue une sorte de garde nationale chargée de la surveillance des Noirs afin de parer à toute révolte. Les royalistes profitèrent de cette situation pour pousser les esclaves à la rébellion, ce qui facilita la chute de la première république. La seconde république (.1 813 à 1 814.), par la promulgation de ses « ordenanzas » qui visent à protéger les grands propriétaires terriens et à réduire les Ilanos (.des Amérindiens, mais aussi des Blancs et des Noirs.) à l’état de peones semi-esclaves provoque la révolte de ces derniers et la victoire des royalistes en 1.814. Bolivar lors de sa rébellion contre le pouvoir espagnol s’aperçoit que les esclaves noirs s’opposent à sa progression et après la prise de Caracas le 8 août 1.813, il lance une expédition punitive contre ces rétifs. Ce n’est qu’en 1 816 que Bolivar qui devient pragmatique prend conscience que l’émancipation des esclaves ne peut que lui être bénéfique. Il promulgue donc en 1.816 et 1.818 des décrets d’affranchissement qui subordonne l’émancipation de l’esclave à la conscription, et qui ne sont pas respectés par les Créoles conservateurs, il faudra attendre le vote du congrès de 1 821 pour que l’esclavage cesse. En effet, les riches Créoles touchés à leur tour par le pragmatisme se sont rendu compte à cette époque qu’un esclave coûte cher, alors que des « peones » liés à leurs patrons par des conditions très contraignantes étaient plus économique. La nouvelle nomenklatura, au lieu de redistribuer les terres saisies se les accapare, ce qui est le cas pour Páez, le futur président du Venezuela qui se constitue un immense domaine.

  Pérou : En 1 814, les Créoles revendiquent une plus grande autonomie et invitent les Amérindiens à se joindre à eux, mais rapidement ils sont débordés par leurs alliés qui pillent et massacrent les Blancs sans distinction (.Espagnoles et Créoles.) et les Créoles se rangent du coté des Espagnoles.

  Comportement des « Blancs » : Que se soit dans le camp des royalistes ou dans celui des Créoles, les Amérindiens restent méprisés et corvéables à souhait. Après l’indépendance est institué une « démocratie » censitaire ou seule les propriétaires sont aptes à voter. La législation s’évertue à détruire les entités communautaires des Amérindiens et provoque la distribution des terres des communautés amérindiennes ou les petits domaines des indigènes côtoient les puissants propriétaires blancs. L’aristocratie blanche peut ainsi contrôler la structure économie et constituer une « albocratie ». L’esclavage des Noirs, de son coté, reste un privilège difficile à éradiquer et son abolition n’est adoptée qu’en 1 823 au Chili, en 1 826 en Bolivie, 1 829 au Mexique, 1.851 en Colombie, 1.853 en Argentine, 1 854 au Venezuela et en 1 855 au Pérou. Le mépris envers les gens de couleur reste vif jusqu’au début du XXème siècle. Il est à noter que ce dernier comportement est valable aussi bien en Amérique latine que dans les pays anglo-saxons dits « évolués » d’Amérique du nord, Hitler n’ayant pas le monopole du racisme.

 

Economie :Un riche et très croyant banquier, Henry Thornton (.1.760 à 1.815.) a distribué les trois-quarts de sa fortune a des fins de charité et a lutter en faveur de l’abolition de l’esclavage – il y a tout de même de riches chrétiens qui respectent les préceptes du Jésus et bien qu’athée je m’incline devant de tel personnes. Cet économiste critique les positions du philosophe David Hume et de l’économiste Adam Smith (.voir annexe du chapitre 32.) qui soutiennent la « théorie quantitative de la monnaie », car pour Henry cette option favorise l’inflation proportionnellement à l’émission de liquidité. Il prône la création d’une banque centrale indépendante du pouvoir politique afin d’éviter les crises bancaires et les troubles monétaires néfaste à l’économie. Le théoricien Charles Fourier (.1.772 à 1.837.) ce rend compte très jeune des abus du commerce intermédiaire qui spécules et s’enrichissent abusivement au détriment des producteurs (.agriculteurs et manufacturiers.) et des acheteurs. Il dénonce aussi de nombreux excès et dérives qui vont fatalement détruire l’environnement, en suggérant des risques de pollutions et un probable réchauffement climatique, et nuire à la santé des humains. De son coté Robert Owen (.1.771 à 1.858.), patron philanthrope, à partir de 1.800 prend la tête d’une entreprise à New Lanark ou il décide de réduire le temps de travail des ouvrier à 10 heures 45 ce qui provoque le mécontentement du patronat et la rages de chrétiens débiles qui considèrent que travail découle d’un châtiment divin et ne peut être rendu agréable, et qu’en plus l’oisiveté est mère de tous les vis (.si vous voulez avoir une notion de l’infini, regardez la connerie des religieux.). Il crée pour ses ouvriers un centre de soins et une école pour leurs enfants (.à l’époque, en Grande-Bretagne comme ailleurs, la scolarisation fort coûteuse n’est accessible qu’à « l’élite ».) ou l’enseignement religieux est inexistant (.Owen est en plus pour l’abolition des religions.). Les détracteurs d’Owen s’évertuent à mettre en relief l’échec de son entreprise qu’il tenta de mettre sur pied aux USA.

 

Idéologues : Ils délaissent la métaphysique au profit des sciences. Pierre Cabanis (.1.757 à 1.808.) qui est le premier à traiter méthodiquement des rapports entre physique et moral rattache donc le psychisme au physiologique. Il fait de l’instinct le fruit de l’intellect qui est étroitement lié au monde organique, l’ensemble constituant un tout qui est un monisme naturaliste. Antoine de Destutt de Tracy (.1.754 à 1.836.) devient chef de file du mouvement philosophique. Constantin Volney (.1.757 à 1.820.) est considéré comme le moraliste et le sociologue des idéologues. L’idéologie est introduite en Italie par Melchiore Giaio (.1.767 à 1.829.) en 1.818.

 

Le poète Percy Bysshe Shelley (.1.792 à 1.822.) pense que Jésus est un héros moral et publie en 1.811 « Nécessité de l’Athéisme », cette franchise lui valu d’être exclu d’Oxford ! L’intolérance rencontrée dans les sous-races resurgie parfois cher l’homme, il est vrai, que ce dernier est un animal comme un autre. Influencé par Godwin, il publie en 1.813 « Reine Mab » ou il préconise liberté, célibat, nécessité et égalité absolue.

 

 

POUR ACCEDER A :

 

Atlas historique universel

 

cliquez sur :

 

 http://atlas-historique-universel.jimdo.com/

 

  

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Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


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Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

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A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


Chez le même éditeur voir les autres ouvrages sur les religions

 

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Editions H & O
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