Quand Socrate fait sortir la philosophie de son berceau :

De – 530 à – 336 :

 

   Socrate pose la question : « Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

   Suite à la constitution de l’empire perse s’ouvre la « Route de la soie » au Vème siècle.

AFRIQUE :

   C’est pendant l’occupation de l’Egypte par les Perses qu’est introduit le dromadaire en Afrique.

   Egypte :

  Epoque Saïte : Amasis cherche à s’allier aux cités grecques, mais à sa mort la Perse envahit l’Egypte. Psammétique lll (.- 526 à – 525.) après six mois de règne est déposé et est condamné à mort par Cambyse qui fait de l’Egypte un satrapie.

  Occupation perse – XXVIIème dynastie(.les rois perses sont les représentants de cette dynastie / - 525 à - 404.): Cambyse sur les conseils de son médecin égyptien Oudjahorresné se montre diplomate, il se fait introniser pharaon à Memphis, il offre aux prêtre un sarcophage en granit pour la momification d’un bœuf Apis, animal sélectionné selon certains critères et est assimilé au dieu Ptah, et se montre tolérant, tout comme son successeur, Darius, qui suivant également les recommandation d’Oudjahorresné entrepris de réparer les dommages provoqués par la conquête de son père Cambyse et fit bâtir un temple dans l’oasis de Khargeh, mais la réduction des revenus aux temples mécontente le clergé. Les Egyptiens profitent des guerres Médiques pour organiser la résistance et après la défaite de Marathon, les révoltes se multiplient. Elles sont sévèrement réprimées par Xerxès v - 485. Suite à l’appelle du prince Inaros de Libye en révolte contre les Perses, les Athéniens, augmentent leur aide en – 461, leur flotte remonte le Nil en – 459 et assiège Memphis, mais la flotte est détruite en – 454.

   C’est lors de la domination perse qu’Hérodote (.v – 484 à v – 425.) visita l’Egypte. Selon cet explorateur lors de grandes disettes et faute de liquidités, des Egyptiens gageaient leur mort afin d’obtenir des prêts.

   Epoque Saïte : Sous l’impulsion d’Amyrtée (.- 404 à – 399.), fondateur de l’éphémère XXVIIIème dynastie, les Perses sont chassés en – 404. Néphérites ler (.v - 399 à – 391.) fondateur de la XXIXèmedynastie, pour combattre la Perse, fait alliance avec Sparte, mais la flotte de ces derniers est détruite par les Athéniens. Achoris (.v - 393 à v - 380.) s’oppose victorieusement au satrape Pharnabaze. Nectanebo ler (.v - 378 à – 360.), fondateur de la XXXèmedynastie, renverse le dernier pharaon de la XXIXème dynastie, Néphéritès ll. Les Perses profitent de sa rupture avec les Athéniens pour attaquer l’Egypte en - 373, mais sont refoulés. Takos (.ou Tachōs, ou Takhor, ou Téos - 360 à – 358.) qui « pille » les temples pour financer sa politique de défense contre les Perses est déposé et remplacé par son neveux Nectanébo ll ( - 358 à – 342 ) qui a obtenu le soutien de Sparte.

  Occupation perse : Nectanébo est incapable de faire face aux Perses qui envahissent le pays de – 343 à – 341, Artaxerxés lll pille le pays, pratique une violente répression et l’Egypte redevient une satrapie perse sous l’autorité du frère d’Artaxercés, Achémènès, nommé gouverneur, il sera tué par le Psammitichus, un roi libyen.

   Sous la XXXèmedynastie, les temples sont restaurés et de nouvelles constructions sont entreprises.

   Kouche :

  Royaume de Méroé : Suite à l’occupation perse en Egypte, le commerce décline. L’industrie du fer se développe. Le royaume de Méroé semble retrouver sa prospérité sous Amounnétéyériké (.- 431 à – 405.). Le pays Aksoumite est provisoirement occupé v - 370 et le commerce en mer Rouge s’intensifie au détriment des pays sudarabiques, mais face à la nouvelle menace perse, le pays est évacué.

   Cyrénaïque :

   Arcésilas lll (.- 535 à - 515.) tente d’instaurer une tyrannie v - 525, alors l’aristocratie se révolte et il est renversé. Il fait alors appel à Polycrate, tyran de Samos ainsi qu’à Cambyse, mais il finit par être assassiné. Cambyse impose son fils Battos IV (.- 515 à - 475.) sur le trône. Cyrène arrive à son apogée sous Arcésilas IV (.- 475 à - 440.), mais l’aristocratie se révolte et le tyran doit s’enfuir, il est assassiné, et une république censitaire est instaurée. Au début du IVème siècle, Cyrène s’approprie le golfe de Libye (.golfe de Grande Syrte.) afin de contrôler le commerce provenant du Sud saharien, les Carthaginois ne parviennent pas à les en chasser.

   Au IVème siècle, Aristippe fonde l’école philosophique Cyrénaïque (.ou hédonistique.).

   Proto-Berbères :

   L’écriture Berbère, le Tiffinagh, remonte au moins au VIème siècle et c’est diversifié avec les siècles selon les régions.

  Tripolitaine : Se constitue au IVème siècle la confédération Levathae composée de Zénètes, ils se retrouveront au Moyen-âge sous le nom de Louata entre les Aurès et l’Ouarsenis.

  Garamantes : La capitale des Garamantes est fondée au Vème siècle et c’est à peu près à la même époque qu’apparaît la nécropole d’el-Kraieg dans le oued al-Hayat (.ou al-Hayah.) ou sont érigées des sépultures en forme de pyramide.

   Carthage :

   Carthage est devenue une puissance qui contrôle le commerce entre l’Afrique et l’Europe. Des comptoirs sont fondés en Sicile v - 525. Le Spartiate Dorieus fonde une colonie au cap Hermaion à l’Est de Tripoli, mais il en est chassé par les Carthaginois avec l’aide des nomades Maques v - 510. Hamilcar s’attaque aux Grecs de Sicile, mais il est battu à Himère en - 480 (.voir Grande-Grèce.). A partir du Vème siècle les Garamantes fournissent des mercenaires. Les Phéniciens cherchent v - 450 la « route de l’ambre » vers le Danemark. Le commerce progresse également le long de la côte océanique d’Afrique. Carthage tente à nouveau d’occuper toute la Sicile de – 409 à – 393 (.voir Grande Grèce.), mais doit se replier dans le Nord-est de l’île. Les Magonides sont évincés du pouvoir au profit d’un tribunal dirigé par 140 notables. Hannon le Grand tente en vain de récupérer le pouvoir.

   Dhar Tichitt :

   La sécheresse et les raids berbères ont raison de cette civilisation qui s’éteint doucement entre – 400 et – 200.

   Région du lac Tchad :

   Se constituent d’importants villages entourés d’un talus et d’un fossé. Sont aménagés des silos pour le stockage des récoltes et se répand l’usage de la jarre pour la conservation et peut-être pour le transport de marchandises. Si l’étendu des villes y est important, il faut signaler que les maisons sont entourées d’enclos et de potagers, habitude qui se généralisera dans toute l’Afrique jusqu’à l’époque de la colonisation, et donc ces agglomérations n’ont aucun rapport avec la densité urbaine des villes européennes de l’époque.

EUROPE :

   Au Vème siècle, le climat de l’Europe devient plus froid et plus humide.

   Selon le fondateur de la médecine européenne, Hippocrate (.qui se prétend être le descendant du dieu Asclépios (.Esculape pour les Romains.) – dieu grec de la médecine – et qui est représenté avec un bâton autour duquel s’enlace un serpent, signe précurseur du caducée / v – 460 à – 350.) la bonne santé dépend de l’équilibre des humeurs – sang, lymphe, bile jaune et bile noire – et les meilleurs remède sont l’usage des ventouses, des saignées, de purgatifs et de vomitifs. Ces pratiques resteront en usage jusqu’au XVIIIème siècle, voir jusqu’au début du XXème siècle pour l’emploi des ventouses. Toutefois il est à noter qu’Hippocrate se rendit en Egypte afin de parfaire ses connaissances en anatomie car « grâce » à la momification les Egyptiens avaient dans ce domaine une grande maîtrise.

   Grèce (.Carie, voir en Asie.) :

   Les écrits que l’on attribue à Homêros, dit Homère, l’Iliade et l’Odyssée, à partir du VIème siècle, occupent une place prépondérante dans l’éducation des Grecs et ces textes sont la référence pour la morale et la religion.

   Le père des historiens selon Cicéron, Hêrodotos, dit Hérodote (.v – 484 à v – 425.) nous informe que l’infibulation est une pratique courante en Phénicie, au Hatti, en Egypte, ainsi qu’en Ethiopie. Hérodote ainsi que Platon (.dans « Cratyle ».) se penchent sur la présence de mots d’origine étrangère dans le parlé grec. Quoi qu’il en soit, pour les Grecs, les étrangers sont ceux qui « bábaroi » (.qui sont inintelligible.), ce qui donnera l’appellation de « Barbare ».

   A l’époque « classique », sont cultivés céréales – principalement de l’orge même si en fin de période la culture du blé progresse -, vignobles, oliveraies, poies, fèves, lupin, etc… Depuis le VIIème siècle les cultures sont biennales. Les stockages sont pour deux ans au maximum ce qui fait que la Grèce est exsangue lors de mauvaises récoltes. Les plus anciens bains semblent apparaître à Olympie au Vème siècle avant de se diffuser largement dans toute la Grèce et comporte deux parties, la première destinée à la propreté, les usagés dans une salle circulaire, (.ou « tholoi ».) se font, ou s’aspergent d’eau assis sur un siège en périphérie, en suite, les personnes passent dans une seconde salle ou ils peuvent se détendre dans des baignoires individuelles alimentées en eau chaude, comme la nudité est de rigueur les bains comportent deux « tholoi » afin de séparer les 2 sexes. Si la démocratique Athènes interdit aux femmes de posséder des terres, la monarchique Spart autorise les femmes de détenir des terres. L’expansion coloniale régresse brutalement suite du passage de la propriété familiale à celle d’individuelle ce qui est à l’origine des grandes fortunes. Ceux qui s’endettent de trop finissent comme esclaves. Le statut de salarié est dégradant, car recevoir un salaire place l’homme en état de dépendance. Les Grecs mangent couchés. Après les guerres Médiques de nombreux Grecs, dont Hérodote, vont s’installer en Perse.

   La magie et la divination se développent en Grèce au Vème siècle. Le terme « mageia » est emprunté aux Perses. La magie revêt deux formes. La magie bénéfique, ou blanche, est utilisée pour soigner ou prévenir la maladie. Elle opère grâce à des paroles, des écrits, d’amulettes, de médailles, de statuettes, de tablette le plus souvent en plomb, l’on implore des divinités (.les ancêtres des saints chrétiens.), des démons mais l’on fait aussi appel à de plantes etc… La magie dite d’exécration, en utilisant des cadavres ou en tuant des animaux les magiciens peuvent ensuite se servir de l’âme du mort pour atteindre leur objectif. La nécromancie fait appel également à l’âme des morts afin de pénétrer les secrets de l’au-delà et pouvoir connaître ou influencer l’avenir. L’oniromancie permet d’analyser les rêves et venant de Chaldée apparaît au IVème siècle l’astrologie qui permet de voir le futur dans les astres. La magie néfaste – ou noire permet de nuire à autrui et utilise à peut près les mêmes moyens que la magie bénéfique. La belladone et la jusquiame sont particulièrement utilisées en magie noire.

   Il semble qu’au IVème siècle, des conventions aient été passées entre les cités grecques afin de stopper l’esclavage des Grecs et les asservis deviennent essentiellement des « barbares ».

   En – 373 les deux cités corinthiennes de l’Achaïe, Héliké et Boura, sont détruites par un tsunami.

  Sparte : Sparte cherche à devenir prépondérante dans le Péloponnèse au sein de la ligue lacédémonienne au VIème siècle. Cette ligue a une organisation libérale contrairement à celle de Délos (.voir Athènes.). Sparte et Corinthe v - 525 tentent en vain de renverser Polycrate qui dirige Samos, mais ensuite Sparte arrive à évincer le tyran de Naxos, Lygdamis. Cléomène ler (.v - 520 à v - 487.) refuse de recevoir une délégation scythe. Il est battu par Argos, puis il veut aider Athènes en – 510, mais Corinthe, puis ses autres alliés l’abandonnent quant-ils s’aperçoivent que Cléomène veut aider le tyran athénien Isagoras à s’emparer du pouvoir, et l’intervention spartiate se solde par un échec. Cléomène ler refuse de secourir les Ioniens en guerre avec les Perses en - 500, mais ensuite il attaque Egine qui s’est soumise aux Perses. Il s’en prend ensuite à son collègue Démarate v – 506 qu’il réussit à évincer, ainsi il ne reste plus qu’un roi. En 494 Sparte contraint Sicyone et Egine à participer à la guerre contre Argos et les Argiens sont battus à Sépeia, c’est certainement suite à cette action que Sparte impose sa domination aux Lacédémoniens. En 491 Démarate est remplacé par Léotychidas, puis Cléomène contraint Egine à faire la paix avec Athènes. Ensuite Cléomène ler sombre dans la folie. Alors que les Spartiates sont en - 464 sur le point d’apporter leur aide aux Thasiens en révolte contre Athènes à lieu un séisme qui a dévasté la ville de Sparte, ce qui est un mauvais présage, s’en suit une révolte des hilotes sur l’Ithôme, Archidamos ll (.- 469 à - 427.) doit faire appel à un contingent athénien pour mater la révolte des Hilotes qui est écrasée à Stényclaros, suite à ces évènement la condition des hilotes se dégrade. Voir guerre du Péloponnèse. Après la guerre du Péloponnèse, les Spartiates ayant bénéficiés des pillages ont perdu le goût de l’austérité, les mœurs se libéralisent et la cité sombre dans le luxe. Le roi Pleistoanax n’ayant pas su en – 446 de profiter de la victoire sur Athènes est déposé pour corruption (.voir Guerres du Péloponnèse.). Suite au désastre de Sphactièrie en - 425 (.voir Guerres du Péloponnèse.) à titre de punition il est interdit aux vaincus d’acheter ou de vendre des terres et les Spartiates redoutent une révolte des hilotes (.si en – 479 Sparte disposait de 8.000 hoplites et n’en a plus que 3.000 en – 425.) et est organisé en – 424 l’expédition de Brasidas en Thrace très certainement afin d’éloigner de Spartes des hilotes. Lysandre (.ou Lyssandre, ou Lysandros.) nommé en – 407 commandant de la flotte pendant la guerre du Péloponnèse (.voir ci-dessous.) par son arrogance et ses ambitions se rend impopulaire et aurait fini sa vie dans la pauvreté selon Plutarque. A l’issue de la guerre du Péloponnèse Sparte trouve encombrant les nombreux démobilisés et décide de soutenir Cyrus contre son frère Artaxerxés et lui envoie en – 404 une flotte ainsi que 800 hoplites. Cinadon tente de soulever le peuple, mais il est trahi et tortoré à mort en – 398. Suite au décès de Cyrus en – 401, Sparte se retrouve en guerre contre la Perse jusqu’en – 396, date à laquelle le roi Agésilas ll (.ou Agêsilaos v - 399 à - 358.) est envoyé en Asie, mais celui-ci cherche moins les combats que les pillages plus rémunérateurs. Se constitue alors contre Sparte une coalition, qui reçoit une aide d’Artaxerxés, entre Athènes, Thèbes, Corinthe et Argos qui est bientôt rejointe par l’Eubée, les Leucadiens, les Acarnaniens et des cités de Chalcidie qui est défait à Némée puis à Coronée en – 394, toutefois la flotte de Peisandros est défaite au large de Cnide dans l’été de la même année. Sparte aide Syracuse en guerre contre Carthage de – 396 à – 393. En – 393 avec l’argent perse Conon restaure les fortifications d’Athènes et l’île de Cythère passe sous le contrôle perse. En – 387 Sparte doit reconnaître la souveraineté perse sur les villes grecques d’Anatolie et sur Chypre et est conclue en – 386 la paix d’Antalkidas (.ou Antalcidas.). Thèbes fait alliance avec Athènes et organise la ligue béotienne. En – 385 Sparte occupe Mantinée qui a refusé de s’opposer à Corinthe et disperse la population. En – 382 le Spartiate Phobidas s’empare de Thèbes qui est contrainte de reconnaître l’indépendance de la Béotie, puis en – 380 Agésilas occupe Phlionte et les opposants de l’oligarchie sont massacrés. A l’issue de la guerre de 382 à 379 Olynthe renonce au contrôle des cités de Chalcidie qui se place sous l’autorité de Sparte, c’est à ce moment que Sparte semble la plus puissante, mais Plutarque y dénonce le développement de la corruption et la ruine des valeurs traditionnelles et les riches Spartiates mettent leurs fortune à l’abri en Arcadie qui devient une sorte de « paradis fiscal ». De son coté Aristote met en relief l’accroissement des inégalités au moment ou les Spartiates ne cherchent plus l’honneur de mourir sans faille pour la patrie. En – 378 Sphodrias entreprend une campagne en Attique afin de conforter l’autorité de Sparte. Suite à la reconstitution de la ligue Béotienne Athènes fait la paix en juin – 371 avec Sparte (.voir Guerre du Péloponnèse.), qui entre en guerre contre Thèbes, mais à cette date il n’y a plus que 1.200 Spartiates de mobilisable. La ligue béotienne bat la ligue du Péloponnèse à Leuctres en - 371 ou le roi spartiate, Cléombrotos ler, trouve la mort (.voir Thèbes.). A la suite de cette défaite les alliés de Sparte se montrent de plus en plus réticents à soutenir les ambitions Lacédémoniennes. La ligue se démantèle, mais la guerre se poursuit jusqu’en – 362. Sparte perd la Messénie en – 370. Agésilas aide ensuite Nectanebo ll à devenir pharaon, mais périt lors d’une tempête en revenant en Grèce. Après la victoire de Chéronée en – 338 (.voir Quatrième guerre sacrée.) Philippe ll de Macédoine envahit la Laconie et soutient les revendications territoriales des Arcadiens, des Argiens et des Messéniens au détriment de Sparte, ce qui affaiblit cette dernière.

   ○ Aristote a considéré la civilisation spartiate comme démocratique (.Sparte Histoire politique et sociale jusqu’à la conquête romaine p 110.) car « extérieurement le riche et le pauvre ne se distinguent aucunement » et les femmes possèdent plus de liberté que dans la plupart des autres cités et en particulier qu’à Athènes (.en revanche Aristote ne relate pas les grandes disparités de fortunes qui ne sont pas visible par le commun.). De son coté Platon en se basant sur le sens de l’honneur et de l’obéissance absolue à cause d’un conformisme strict dans un contexte de perpétuelle compétitivité lui fait dire que Sparte est une « timocratie » (.timè = prestige.).

  Athènes : Hipparque et Hippias, fils de Pisistrate, deviennent tyran (.– 527 à – 510.), mais se forme une coalition des aristocrates sur l’initiative d’Harmodios et d’Aristogiton et des démocrates, le premier est assassiné lors de la procession des Panathénées par Harmodios en – 514, mais ce dernier y trouve la mort et Aristogiton, malgré une torture mortelle, refuse de donner ses complice, toutefois, son frère Hippias finit par s’exile en - 510. Mais ensuite les deux partis s’affrontent, le pouvoir oligarchique reçoit le soutien de Sparte (.voir Sparte.), mais il est écrasé, Clisthène brise l’autorité des aristocrates, favorise l’intégration des étrangers en leurs accordant la citoyenneté athénienne et fait passer le nombre des tribus de 4 à 10. Il instaure en – 507 la démocratie qui est exercée par 50 citoyens, mais la fonction de stratège n’est pas rémunérée, donc seules les personnes bénéficiant d’un certain revenu peuvent avoir le loisir d’assumer cette fonction. Il instaure le principe de l’ostracisme v - 483. Aristide (.ou Aristeidès.) élargie les possibilités d’accès à l’archontat, il administre les finances d’Athènes et devient célèbre pour son intégrité. Cimon lui succède v - 467. L’élection des archontes est remplacée par un tirage au sort v - 457. Sont exclues de ce tirage les femmes, les hommes des deux dernières classes, les non-citoyens et les esclaves. Sous la démocratie le nombre d’esclaves qui proviennent  des prises de guerres et des saisis des pirates, augmente rapidement.

   En - 506, Chalcis est vaincu et annexé au territoire athénien. En – 505 Athènes triomphe de la coalition des Spartiates, des Béotiens et des Chalcidiens et annexe le territoire de ces derniers. Thémistocle fait creuser le port du Pirée et la ville est réalisée sur les directives d’Hippodamos de Milet. Thémistocle développe la marine de guerre. La découverte des mines d’argent du Laurion permet de financer la guerre, Aristide le Juste qui s’oppose à cet emploie est frappé d’ostracisme en - 483 pour 10 ans, mais est rappelé lors de la seconde attaque perse et combat à Salamine et à Platées. Connu pour sa droiture Aristide est chargé de fonder la ligue de Délos en – 477 et définit le montant de la redevance que chaque état doit verser au trésor fédéral. Des colons sont installés sur les cotes Thrace v - 476. Thémistocle qui s’est trop enrichit est exilé en – 471 et ses biens sont confisqués. Athènes tente en - 465 de s’emparer des mines d’or du Pangès en Thraces, mais elle est battue à Drabescos, s’en suit la rébellion de Thasos que Cimon doit mater. Ephialtès, chef du parti démocrate, profite de l’expédition de Cimon pour réduire les pouvoirs de l’aristocratie en - 462 en ruinant le pouvoir de l’Aréopage, mais il est assassiné par l’oligarchie l’année suivante. Son ami Périclès poursuivra son œuvre. De – 461 à – 457, des fortifications sont entreprises et sont construits les « Longs murs » qui relient Athènes au Pirée et Cimon fait réaménager l’Acropole et fait commencer la reconstruction du Parthénon. Périclès définit le statut du citoyen, et en découle celui des métèques (.étrangers regroupant Grecs et Barbares.) qui doivent s’acquitter d’un impôt supplémentaire. Athènes renonce à ses ambitions et signe la paix avec Artaxerxés en – 448. Périclès qui a fait transférer en - 454 le trésor de la confédération de Délos à Athènes, utilise ce trésor au seul profit d’Athènes qui est en pleine reconstruction et lance de somptueux travaux sur l’Acropole en - 447. Il fait édifier gymnases, palestres, bains et l’Acropole est paré des plus beaux bâtiments, dont le Parthénon. L’agora devient le centre civique ou est regroupé Boulé, plusieurs temples et autels, la tholos où siègent les prytanes (.magistrats.), ainsi que de nombreuses boutiques sous les portiques ou commerces et débats politiques constituant un centre de vie fort animé. Le Parthénon qui coût à la cité l’équivalent de 400 navires de guerre est construit en moins de 9 ans, mais un an après son achèvement la statue de la déesse Athéna est dépecée de ses parements en or afin de financer la guerre contre Spart – guerre du Péloponnèse. Athènes tente de prendre le contrôle de Chypre et d’étendre son influence en Egypte (.voir Egypte.). En – 443 Périclès charge Protagoras d’Abdère (.v – 485 à v – 410.) de rédiger les lois pour la nouvelle cité de Thurium en Italie. Ce dernier est le premier à formaliser la grammaire grecque et à entreprendre son enseignement. En 440 Samos, la seconde puissance de la ligue de Délos se révolte, Corinthe arrive à empêcher la ligue du Péloponnèse d’intervenir, peu après les villes grecques du littoral occidental obtiennent leur indépendance. Périclès décide que pour être citoyen il faut être fils d’un Athénien et d’une Athénienne. La femme doit rester à la maison, ça présence n’est admise qu’aux fêtes religieuses. Périclès est réélu stratège 15 années consécutives. Le devin Diopeithès exacerbé par les philosophes d’Athènes prévoit en – 432 de pouvoir poursuivre ceux qui ne respectent pas les dieux officiels de l’état. En pleine guerre du Péloponnèse, Athènes est ravagée en - 430, par une épidémie de peste et Périclès en meurt en - 429. Après la première défaite athénienne, pendant les guerres du Péloponnèse, les pays alliés sont trop heureux de pouvoir abandonner la ligue de Délos qui de se fait se dissout. Lors d’une expédition militaire en Sicile, alors que le pouvoir démocratique est soupçonné de corruption, les aristocrates s’emparent du pouvoir en – 411, mais sous la pression populaire la démocratie est restaurée en – 410. A la fin des guerres du Péloponnèse, Athènes, qui est ruiné, passe sous tutelle spartiate en – 404, mais elle profite de ce que Sparte soit en guerre avec la Perse pour rétablir la démocratie. Thrasybule avec les démocrates qui s’étaient réfugiés à Thèbes et le soutien des Thébains débarquent au Pirée en - 403, renversent les « trente », font reconstruire les fortifications et prennent le contrôle de la mer Noire v – 389, mais Athènes ne parvient pas à restaurer sa splendeur passée. Apparition des premières banques (.trapézites.) à la fin du VIème siècle. Thrasybule souhaite accorder aux métèques qui ont soutenu la démocratie le droit de cité, mais Anytos s’y oppose. L’économie prime, l’armée perd de son influence et doit faire appel à des mercenaires en cas de guerre. La part des esclaves devient importante au IVème siècle et atteindraient le nombre de 400 000 à Athènes. En – 378 Athènes se rapproche de Thèbes (.voir Thèbes.). En - 366 Athènes décide les ligues grecques (.voir Thèbes.) à demander une médiation au « Grand roi », mais la conférence de Suse est un échec. Orôpos quitte Athènes pour se rallier à la Béotie, mais la ligue refuse de suivre Athènes qui veut s’opposer à la cité. De – 357 à – 355, Athènes doit faire face à une guerre sociale et en - 355 Euboulos instaure un fond d’aide pour les pauvres, le « théorikon ». De retour en Grèce, Xénophon déplore que depuis que l’on a interdit de frapper les esclaves, ces derniers ne prennent même plus la peine de se déplacer dans la rue pour le laisser passer. Démosthène écrit les « Philippiques » pour exhorter les Grecs à la résistance contre la Macédoine et s’allie avec Thèbes en - 378 pour faire face à Philippe de Macédoine et tente en vain de constituer une coalition. La crise financière devient telle qu’en - 348 faut d’argent pour payer les juges, les procès sont suspendus. Pour la campagne qui s’ouvre contre la Macédoine, Démosthène est nommé superintendant de la marine en - 340 (.voir Macédoine.). L’armée confédérée est écrasée à Chéronée en – 338 par les Macédoniens et Athènes doit se soumettre (.voir Quatrième guerre Sacrée.). Voir aussi Grande-grèce. L’élève d’Isocrate et de Platon, Lycurgue, après la défaite de Chéronée redresse les finances de la ville et ouvre l’éducation publique aux quatre classes censitaires.

   En - 403 la loi obligeant que la mère soit d’origine athénienne est réactivée – elle avait été négligée suite aux pertes provoquées par la guerre du Péloponnèse -, mais sont application est peu contrôlée.

  Salon littéraire : Bien qu’ayant répudier son épouse, Périclès ne put épouser sa belle maîtresse, Aspasia (.ou Aspasie.), cette dernière n’étant pas née à Athènes. Aspasia influença la politique de son amant et constitua un salon où se réunissaient de nombreux intellectuels.

  Prémisse des guerres Médiques : Suite à l’échec des Perses devant l’île de Naxos en – 499, les villes ioniennes se révoltent et se liguent autour du tyran de Milet, Aristagoras, qui obtient le soutien d’Athènes – celle-ci envoie une flotte sous le commandement de Mélanthios – et d’Erétrie en - 498, puis de Chypre. Sparts refuse d’entrer dans la guerre. La révolte s’étend jusqu’en mer Noire et en Carie. Sardes est incendiée, mais Darius contre attaque en – 494, les Ioniens sont battus à Ephèse et Athènes abandonne son allié, puis les Phéniciens occupe Chypres, finalement, malgré la victoire des Ioniens près de Pédases, Milet tombe, une partie de la population est déportée en Babylonie et Aristagoras qui a fuit en Thraces est assassiné.

  Guerres Médiques : En – 492, Darius se tourne contre les anciens alliés de Milet. Le commandant de l’armée perse, un Mède Datis, prend et pille Erétrie, la population est déportée en Susiane, mais est battu à Marathon par Miltiade. Selon Hérodote en – 481 un Grec en exile, Demaratus de Suse, prévient par un message codé, une stéganographie – ou message caché sur une tablette recouverte d’argile -, Léonidas que Xerxès lève une grande armée. A l’annonce des préparatifs de Xerxès, tous les députés du monde grecque se réunissent à Corinthe et une majorité de cités optent pour la résistance : Athènes, Sparte, les villes de l’Eubée, etc…, est constitué alors la « ligue hellénique ». Thémistocle fait construire 200 trières et les équipages sont constitués par des citoyens de la 4ème classe, les plus pauvres. Xerxès envahit la Grèce. Il est retardé par Léonidas (.- 490 à - 480.) l’un des deux rois et ses 300 spartiates aux Thermopyles, mais ensuite il prend et saccage Athènes. Les alliés décident de replier la flotte pour défendre l’isthme de Corinthe, mais Thémistocle menace de se retirer avec la flotte Athénienne s’il n’était pas décidé de défendre l’île de Salamine, alors Eurybiadès cède à l’ultimatum athénien. La flotte perse est détruite à Salamine en septembre – 480, puis l’armée de Xerxès est battue par Pausanias à Platées et par le stratège athénien Xanthippos en compagnie du roi spartiate Léotychide (.ou Leotukhidas / - 491 à - 469.) à Mycale en Anatolie en – 479. Dès – 479 plusieurs cités du Péloponnèse refusent de suivre Léothychide dans la guerre. En – 478, Pausanias occupe Chypre, puis Byzance. La ligue hellénique éclate en – 477 lorsque Athènes veut absolument poursuive la guerre contre la Perse, cette dernière alors reconstitue la ligue de Délos. Par le traité de Callias, en – 449, Xerxès accorde la souveraineté d’Athènes sur l’Egée, ce qui marque la fin des guerres médiques.

  Guerres du Péloponnèse : Athènes, sous l’autorité de Périclès, profite de son essor pour étendre sa zone d’influence au dépend de Corinthe, dont l’essor économique incite les convoitises, et de Mégare, mais la ligue du Péloponnèse s’y oppose et Sparte avec le soutien d’Egine demande à Athènes de ne pas reconstruire ses fortifications. L’alliance d’Athènes avec Mégare provoque la guerre avec Corinthe et Epidaure, puis avec  Egine. Sparte entre dans le conflit en - 457 après avoir maté la révolte messénienne. Athènes avec les Argiens est battue à Tanagra en – 457 par les Spartiates et les Béotiens, mais Athènes remporte les batailles d’Oinophyta et d’Egine en - 455 et en – 451 la paix est signée pour 5 ans. Le guerre reprend en – 446 et Athènes est battue, puis l’Eubée et Mégare en révolte provoquent une coalition contre Athènes qui est contrainte d’abandonner Egine. En – 432 les Acarnaniens alliés d’Athènes entrent en guerre contre les Achaïens (.Nord du Péloponnèse.), mais malgré les pressions de Corinthe et de Mégare, et bien que Delphes soit favorable à la réunion du congrès afin de voter la guerre le roi spartiate Archidamos ll refuse d’attaquer Athènes, mais en – 431 Athènes interdit à Mégare de commercer avec les cités de la ligue de Délos et refuse toutes négociations avec Corinthe qui doit faire face à la révolte de Corcyre alors que la cité de Potidée dépendante de l’autorité de Corinthe souhaite sortie de la ligue de Délos, alors les Spartiates qui croient en une guerre courte soutiennent l’éphore Sthénélaïdas dans sa volonté d’entrer en guerre. De – 431 à – 421, a lieu la « guerre de 10 ans » qui consiste essentiellement en une série de razzias de part et d’autre. Mytilène se révolte contre Athènes en – 428. En – 425 les Lacédoniens capitulent dans l’île de Sphactèrie devant les Athéniens commandés par Nicias (.ou Nikias.) du parti aristaucratique, alors Sparte est sur le point de capituler, mais l’intransigeance de l’Athénien Cléon fait capoter les négociations et la réussite du raid de Brasidas sur les côtes de Thraces redonne courage aux Lacédoniens. Nicias s’empare de Cythère en - 424.  Un armistice est signé en – 423 et Athènes signe la paix de Nicias avec Pleistoanax en - 421, qui consiste en une trêve de 50 ans, mais Corinthe, Mégare et Thèbes se considèrent lésées par Athènes, Elis lésée par Sparte qui lui a pris Lépréon, et Alcibiade refuse la paix, alors une guerre larvée subsiste. Puis les nouveaux éphores élus à Sparte en – 420, et plus particulièrement Cléoboulos (.ou Cléobule.) et Xénarès sont hostiles à la paix et une alliance est conclue avec Thèbes. En réaction Athènes s’allie à Argos, Elis et Mantinée qui envahit en – 419 Epidaure, provoquant l’intervention des Spartiates qui remportent, sous la direction du roi Agis ll, la bataille de Mantinée en – 418, cette victoire permet la reconstitution de l’unité de la ligue du Péloponnèse. En – 416 Athènes s’empare de l’île dorienne de Mélos. De – 415 à – 412, Athènes souhaite conquérir la Sicile, la menace de Silinonte sur Ségeste est le prétexte pour intervenir en - 415, la guerre est relancée et Sparte soutient Syracuse qui est victorieuse. Alors que Sparte obtient une alliance avec la Perse, Syracuse se retire du conflit. Entre – 413 et – 404 a lieu la guerre de Décélie. Athènes est abandonnée par de nombreux alliés et Sparte pour obtenir un soutien perse renonce officiellement aux territoires grecs d’Anatolie. Le Spartiate Lysandre (.ou Lyssandre, ou Lysandros.) avec l’aide de la Perse remporte la bataille navale d’Aigospotamos (.ou Aigos-Potamos.), fin - 405. A Potames 3.000 prisonniers athéniens sont égorgés. Athènes finit par capituler en - 405 et passe sous la tutelle de Sparte, Lysandre impose au pouvoir à Athènes les « trente Tyrans », fait démolir les remparts entre Athènes et le Pirée ainsi que ceux de cette dernière et envisage d’instaurer une royauté élective, en 403 Corinthe et Thèbes refusent d’intervenir contre Athènes, mais Lysandre meurt prématurément en - 395 à la bataille de Béotie. Thèbes allié avec Athènes remporte la bataille de Tégyres et la flotte athénienne gagne les batailles de Naxos et d’Alyzeia, alors la Perse impose la paix en – 375, mais la trêve est éphémère car Athènes bat les Lacédémoniens à Corcyre, mais s’inquiète du rétablissement de la ligue Béotienne et Athènes fait la paix en juin – 371.

  Thèbes / Béotiens : Thèbes ayant pris parti pour les Perses voit la ligne béotienne dissoute par Spart en – 479 (.voir Sparte.). Mais en – 378 Athènes réalise avec Thèbes une coalition (.voir Guerre du Péloponnèse.). Sparte encourage Thèbes à reconstituer sa ligue en - 357 afin d’empêcher l’extension de l’influence d’Athénienne. Suite à la victoire d’Enophitas Athènes dissout la ligue, mais après la défaire athénienne de Coronée en - 447 la ligue se reconstitue. En - 379 / - 374, c’est Athènes qui libère la Béotie de l’occupation spartiate. Le général béotien Epaminondas bat le Spartiate Cléombrotos à Leuctres en juillet - 371, puis les Thébains et leurs alliés envahissent le Péloponnèse, occupent l’Arcadie ou est fondée Mégalopolis, soustrait la Messénie de l’influence spartiate en - 369 et y libère la population asservie, et est fondée la ville fortifiée de Messène. Mais Athènes afin d’équilibrer la puissance des ligues intervient et Epaminondas se replie. Mais ce dernier impose en - 367 l’hégémonie Thébaine sur la Grèce centrale et prend la Messalie aux Lacédémoniens. Il veut imposer la démocratie à l’Arcadie, mais celle-ci se révolte et retrouve son indépendance en - 366. Après une tentative infructueuse, Thèbes intervient de nouveau contre la Thessalie en - 367 et obtient la division du pays en deux et le tyran, Alexandre de Phères, garde la Magnésie et quelques autres domaines, le reste du pays devient vassal de la Béotie. Suite à la guerre entre l’Arcadie et l’Elide, ou Olympie se retrouve occupée de - 364 à - 362 se constitue deux bloc, Elide, Achaïe, Phlionte, Sparte et Athènes face à l’Arcadie, Thèbes, Argos, la Messénie et Sicyône. Epaminondas bat les Athéniens et les Spartiates à Mantinée en - 362, mais y trouve la mort ce qui affaiblit Thèbes et toute la Grèce sort du conflit épuisé humainement et financièrement. (.voir Troisième & Quatrième guerre Sacrée.).

  Delphes :

   ○ Deuxième guerre Sacrée : En - 448, Spart est chargé par le conseille des amphictyons de châtier les Phocidiens qui occupent le sanctuaire de Delphes – qui leur avait appartenu de v - 457 à v - 449 - et leur allier les Athéniens. Spart les bat à Coronée et le sanctuaire est restitué à la ligue Béotienne en - 447.

   ○ Troisième guerre Sacrée : En - 358 les Phocidiens se révoltent contre la ligue de Béotie et s’emparent du sanctuaire de Delphes afin d’en contrôler la richesse. Phocide est battu à Néon en - 355 par les Thébains, mais ceux-ci se lancent au secourt d’Artabaze (.voir Perse.) abandonné par les Athéniens et les Spartiates et laissent tomber la pression. Onomarchos refoule les Macédoniens, puis se retourne contre les Béotiens et le tyran de Thassilie. Philippe de Macédoine reprend l’offensive, prend Pagase en Thessalie et bat Onomarchos qui est tué. Selon Diodore, Philippe fit noyer près de 3.000 prisonniers Phocidiens pour « Sacrilège » ! Le tyran de Phères est déposé et la Thessalie passe sous administration macédonienne. Spart et Athènes interviennent et Alexandre renonce à franchir le passage des Thermopyles et obtient ainsi le retrait d’Athènes en - 352. La même année la Phocide remporte un dernier succès contre Thèbes et s’empare de Naryx en - 348. Les négociations débutent en - 346 sur l’initiative de Démosthène et d’Eschine et les athéniens, influencé par Philocrate qui prêche une alliance contre les Perses, finissent par prendre le parti des Macédoniens, mais Démosthène va s’employer à faire rompre cette alliance. En juillet Philippe franchit les Thermopyles et soumet Phocide ruinée et impose son admission au conseil des amphictyons, assemblé religieuse à caractère de plus en plus politique.

  Quatrième guerre Sacrée : Après une querelle sur des responsabilités religieuses, Philippe de Macédoine obtient en - 339 des amphictyonies la mission de châtier la cité d’Amphissa pour avoir cultivé la plaine de Cirrha, face à Delphes. La ville est prise ainsi que Delphes, mais les coalisés refusent les propositions de paix de Philippe (.Spart est resté neutre par haine des Thébains.). Les Athéniens et les Thébains sont alors défaits à la bataille de Chéronée en - 338. Thèbes capitule et la ligue Béotienne est dissoute.

  Achaïe : Les Achaïes constituent la ligne Achéenne au Vème siècle constitué de 12 cités.

  Arcadie : Elle constitue une ligue en - 371 et décide de se doter d’une grande métropole, Megalopolis (.voir Thèbes.).

  Thessalie : Elle entreprend au VIème siècle l’unification du Nord de la Grèce mais est battue par Thèbes v - 540. A la fin du Vème siècle, Lycophron de Phères pousse les serfs à la révolte afin d’affaiblir les grands propriétaires. Jason de Phères s’empare de la Perrhaibie en - 371, mais suite à la mort du tyran v - 369 et de la guerre de succession qui s’en suit, la Béotie divise le pays (.voir Thèbes.). Le tyran tente vainement en - 364 / - 363 de réunifier son état. Alexandre ll de Macédoine attaque la Thessalie (.voir Macédoine.).

  Potidée : Après les guerres Médiques le comptoir corinthien de Potidée passe sous le contrôle d’Athènes, mais la cité se révolte en - 432 et obtient le soutien de Corinthe. La ville est prise par les Athéniens en - 429, mais Sparte l’investit peu après. Philippe de Macédoine s’en empare en - 356.

  Eubée : Soumise à Athènes v - 506, l’Eubée se soulève et obtient son indépendance en - 348, Athènes ne conserve que la cité de Carystos.

  Macédoine : Le roi Amyntas ler fait allégeance à Darius v – 512. Au Vème siècle la Macédoine s’hellénise et le fils d’Amyntas ler, Alexandre ler Philhellène (.v - 500 à v - 452.) combat au coté des Perses, puis après Salamine, il se rapproche des Grecs. Il centralise le pouvoir et dote l’armée d’une infanterie – les hoplites - copiée sur le model athénien. Le pays s’agrandit, il s’empare des mines argentifères de Dysôros et obtient un débouché sur la mer. Trois des cinq fils d’Alexandre ler, Pediccas, Alkétas et Philippos, se disputent le pouvoir et Athènes aide à la division. Pediccas après avoir changé plusieurs fois de camps s’allie à Sparte en - 429. Il combat le prince de Lynkestis, Arrhabaios, mais son allier refuse de l’aider et en - 423 il fait alliance avec Athènes jusqu’à la révolte des Chalcidiens (.qui ont pour alliers les Corinthien et les Argiens.) avec qui il s’associe en - 418. Athènes qui lance une expédition en Sicile consent à un accord avec Pediccas en - 414. Archélaos (.ou Arkhélaos, ou Archélaüs / v - 413 à v - 400.) usurpe le pouvoir et élimines les prétendants au trône. Il est un bâtisseur et il dote le pays de voies. Pella devient la capitale v - 410. Il convie de nombreux intellectuels dans la capitale dont Sophocle et Euripide. Il doit repousser une attaque des Illyriens et de leur alliers, les Lynkestis. Il laisse la ligue d’Olynthe (.ou Olunthos.) progresser en Chalcidie au dépend de Pella. Son pacifisme déçoit les ambitions de la noblesse et il est assassiné sur ordre de Crataeos qui est à son tour éliminé. Le régent Aéropos fait assassiner Orestès et devient roi, mais son fils Pausanias est écarté du pouvoir v - 394 par Amyntas ll qui est probablement un fils illégitime d’Archélaos. Derdas, prince des Elimiotès assassine le roi au profit de Pausanias qui est à son tour éliminé par Amyntas lll (.v - 392 à v - 369.). Ce dernier fait alliance avec la ligue d’Olynthe, puis avec la Thessalie afin de faire face à la menace des illyriennes qui en – 384 vassalisent une partie de la Macédoine. Il fait ensuite alliance avec les Illyriens et les Lynkestes pour s’opposer à la ligue qui s’est emparée de Pella. Finalement Sparte intervient dans la région en - 383, s’empare d’Olynthe en - 379 et dissout la ligue. Amyntas s’allie v - 375 à Athènes contre Sparte. Alexandre ll (.v - 369 à v - 368.) de Macédoine attaque la Thessalie v - 369, bat le thébain Pélopidas et s’empare de Larissa et de Crannon, puis face à la menace illyrienne il accepte de verser un tribut. Alorite profit alors de la faiblesse du pouvoir pour fait assassiner Alexandre. Perdiccas lll (.- 365 à – 359.) fait assassiner son tuteur Ptolémée, organise les finances, puis s’allier avec Athènes avant de se retourner contre elle et devient maître d’Amphipolis et du Lynkestis, mais il meurt en luttant contre les Illyriens qui s’emparent du Lynkestis. Philippe ll obtient la tutelle du jeune roi, son neveu, Amyntas IV qui finit volontairement ou contraint à céder le trône à son oncle en – 358. Philippe achète la neutralité des Péoniens, des royaumes thraces et d’Athènes à qui il cède Amphipolis, puis sont lieutenant Parménion refoule les Illyriens au-delà du lac Lychnitis. Au cours de ses campagnes il met au point les fameuses « phalanges macédoniennes » équipées de longues lances. Il profite qu’Athènes soit en guerre contre les Thraces pour récupérer Amphipolis. Voir la Troisième guerre Sacrée. Ensuite Philippe bat Lippéos, le roi des Péoniens, Grabos, le chef des Illyriens, puis se tourne contre la Thrace en - 351, il contraint les trois rois Kersébleptès, Bérisadès et Amadocos à le suivre dans sa guerre contre Athènes. Il prend le contrôle des mines aurifères de la région de Crénidès en Thrace. Ainsi la Macédoine peut frapper une importante monnaie d’or (.le Talent.) grâce aux mines incorporées au domaine royal (.les Athéniens avaient « privatisé » leurs mines d’or du Laurion.) qui enrichit le pays et qui concurrence la darique, la monnaie perse. Philippe peut ainsi lever une importante armée. La ligue Chalcidique sous l’impulsion d’Olynthe s’était rapprochée d’Athènes. Philippe demande à Olynthe de lui livrer ses deux demi-frères qui se sont réfugiés dans la ville, ayant essuyé un refus, la Macédoine envahit la Chalcidie en - 349. Démosthène appelle à l’Union contre Philippe, mais Athènes suite à la révolte de l’Eubée s’implique peu et Olynthe tombe en - 348. Face à la menace spartiate, les Argiens, les Arcadiens et les Messéniens se rapproche de Pella en - 343 et Philippe tente d’amadouer Athènes, mais Démosthène repousse toutes propositions d’accord et tente de constituer une ligue anti-macédonienne. Y adhère Byzance, Abydos, l’Eubée, Mégare, Corinthe, l’Achaïe, l’Arcananie, un peu plus tard Rhodes et Thèbes. Philippe v - 342 / - 341, renverse Arybbas en Epire et place sur le trône son pupille Alexandre, la Thessalie est entièrement annexé et Kersébleptès est déposé. Malgré les provocations d’Athènes Philippe finit de soumettre la Thrace en – 341, conclu un accord avec Cotélas, roi des Gètes, et les cités d’Odessos et d’Apollônia. Il tente en - 340 de bloquer les détroits où transite le blé importé à Athènes et assiège Byzance. Il bat et tue le roi scythe Atéas en - 339 qui présentait un danger sur le Danube, mais n’arrive pas à soumettre la tribu thrace des Triballes restée rebelle. Voir Quatrième guerre Sacrée. Après la victoire de Chéronée en – 338 (.voir Sparte.) Diogène le Cynique, ayant été fait prisonnier, est conduit devant Philippe qui lui demande qui es-tu ? Et le philosophe de lui répondre « L’espion de ton insatiable avidité » ! Est signée en – 337 la paix de Corinthe (.Sparte se refuse à participer aux négociations.), Philippe impose la constitution d’une ligue en septembre et est décidé une attaque de la Perse. En – 337 Philippe se marie avec une princesse macédonienne au grand désappointement de son épouse principale Olympias et de son fils Alexandre. L’assassinat de Philippe dans l’été – 336 a-t-il été commandité et pourquoi ? Toujours est-il qu’Alexandre devient roi et fait assassiner tous ceux qui paraissent être un obstacle. Lorsque Alexandre lll hérite du pouvoir il n’y a dans les caisses que 60 talents et une dette de 500 talents, une bonne raison pour se lancer dans une guerre. Suite à l’assassinat de Philippe, Thèbes se révolte.

  Thrace : Les Thraces, polygames, prétendent descendre de Mercure, leurs femmes ont le corps scarifié et vivent recluse. Après son occupation par les Perses la Thrace reste marquée par leur culture jusqu’au llème av. J.C.. Le royaume thrace d’Odryse est fondé par Terès v – 479 et le commerce se développe avec les Scythes. Sitalkes (.- 431 à – 424.) étend son royaume et le pays atteint son apogée sous Seuthès ler (.- 424 à – 410.).  Dans une atmosphère de querelles dynastiques se succèdent Amadoc, Seuthès ll, Hebrizelmis. Seuthès lll fonde v – 400 Seuthopolis. Cotys (.ou Kotys / - 383 à – 359.) rétablit l’unité du pays et s’oppose à Athènes, mais à la mort de Cotys le pays est divisé en trois royaumes. La Thrace est conquise par Philippe ll de – 356 à – 351.

  Rhodes : L’île de Rhodes quitte la ligue athénienne en - 411. La ville de Rhodes est fondée v - 408. Rhodes vient au secours de Byzance assiégée par la Macédoine en - 340.

  Byzance : Elle est occupée par les Athèniens de - 470 à - 411 et de - 408 à - 358 et finit par être occupée par la Macédoine.

  Grande-Grèce / Syracuse : Face à la menace grecque les Sicules et les Sicanes fortifient leurs villes. Au début du Vème siècle Hippocrate et Gélon sont appelés par les grands propriétaires chassés par le peuple. Hippocrate (.- 498 à - 491.), tyran de Gela, soumet plusieurs cités grâce à ses mercenaires indigènes et les opposants sont déportés ou persécutés. Gélon (.- 491 à - 478.) écarte le fils du tyran, prend la direction de la cité et mate les opposants. Appelé par les Syracusains en proie à l’anarchie, il confie Gela à son frère Hieron et s’empare du pouvoir en - 484. Il unifie les colonies de l’Est de la Sicile puis octroie la citoyenneté à ses mercenaires. Sélinonte et Agrigente restent indépendantes, et Zancle reste dépendante de Rhégion, l’actuelle Reggio, qui se trouve à l’Est de détroit de Messine et qui dépend du tyran Anaxilas. Il entreprend de grands travaux dont le temple d’Athéna. Voulant prendre la direction des opérations, les Hellènes renoncent à faire appel à son aide pour combattre les Perses en - 481. Les tensions montent entre Agrigente dirigée par Théron et qui est soutenue par Syracuse et Anaxilas qui obtient l’aide de Carthage, alors Hamilcar débarque à Panormos en - 480, mais meurt en combattant Gélon à Himère, les prisonniers puniques sont réduits en esclavage et Carthage doit payer un tribut. Sur le continent les accrochages avec les Etrusques se multiplient de – 535 à – 474. Le frère de Gélon, Hiéron ler (.- 478 à – 466.) prend le contrôle de Crotone et détruit leur flotte étrusque à Cumes (.ou Cumae.) en - 474. En - 472, le fils de Théron, Thasybée, est battu et Agrigente est annexée par Syracuse. Après la mort du tyran, son jeune frère Thrasybule est écarté du pouvoir et est instauré une relative démocratie, mais de nombreuses cités cherchent à s’émanciper. Syracuse fonde Porto Vechio en Corse en – 453 puis soumet les Abruzzes. Douketios fédère les Sicules et s’empare de Morgantina, puis se tourne contre Agrigente en - 450, mais il est battu par les Syracusains en - 449. Les Sicules tenteront encore deux révoltes, en - 427 et en - 415. Lentini en révolte fait appel à Athènes en - 433 qui envoie 20 trières et Camarina, Catane et Rhégion se liguent contre Syracuse, mais cette dernière est victorieuse et Hermocratès obtient en - 424 la paix de Gela et les Athéniens doivent se replier et à titre de représailles Sélinonte est rasée en - 422. En - 416, Ségeste voulant s’emparer de territoires à Sélinonte fait appel à Athènes, cette dernière sur l’incitation d’Alcibiade, chef du parti démocrate, décide contre l’avis de Nicias d’envoyer des troupes en - 415, mais Démosthène et Nicias sont battu devant Syracuse en - 413 et son condamnés à mort, les soldats sont réduits en esclavage. Dioclès (.ou Diocle.), chef des démocrates syracusains, fait promulguer en - 411 un code de loi inspiré de la constitution athénienne et qui prévoit la désignation des principaux magistrats par tirage au sort. Mais l’anarchie persiste. Ségeste attaquée par Sélinonte fait appel à Carthage qui s’empare de Sélinonte, pille la ville et y massacre les habitants, puis bat l’armée de Syracuse à Himère avant de se replier. Hermocratès fait exiler Dioclès en - 408 et tente de s’emparer du pouvoir, mais il est assassiné en - 407. La cité d’Agrigente en adoptant une politique de neutralité s’est enrichie, mais Carthage profite de l’anarchie qui règne à Syracuse pour piller la cité. Denys ler l’Ancien (.- 405 à – 367.) arrive à se faire élire stratège de Syracuse, il s’empresse de signer la paix avec Carthage et cède Gela et Camarine, se dote d’une garde particulière, d’une police secrète et instaure la tyrannie. Après avoir renforcé l’armée en faisant appel à des mercenaires campaniens il mate les révoltes puis il soumet toute la Sicile grecque ainsi que des villages sicules, détruit plusieurs cités grecques rebelles et conclut une alliance avec Lysandre de Spart. Il élimine de riches opposants et distribue les terres à ses soldats. Puis il veut s’emparer du territoire carthaginois en - 397, mais les puniques contre-attaquent et Syracuse est sauvée grâce aux secours spartiates et à une épidémie de peste qui décime l’armée « barbare ». La paix est signée en - 392 et Syracuse obtient Motyé à l’Ouest de l’île. Deux comptoirs sont fondés en Adriatique, Ancône et Adria et des accords sont conclus avec les Illyriens et les Celtes et les liens sont renforcés avec Locres au Sud de la bote. Afin de contrer les ambitions de Syracuse, Rhégion constitue une ligne en - 390 avec Thurioi, Ellée (.ou Vélia.), Métaponte et tarente, mais Denys s’empare de Rhégion en - 386 et contrôle ainsi le détroit de Messine. Denys recrute des mercenaires celtes à partir de – 385. En - 384 / - 383 il lance des raids contre Caere en Etrurie. La guerre reprend contre Carthage en - 379, mais à la paix de – 374 cette dernière récupère les territoires perdus en - 392. Denys l’Ancien reprend la guerre contre Carthage en - 368 et ne laisse à cette dernière que l’extrême Ouest de l’île. Après la mort de son père, Denys ll le Jeune signe la paix, mais il est évincé par son oncle Dion. Ce dernier ayant été assassiné en - 354, Denys ll réussit à s’emparer du pouvoir en – 347, fait appel à Platon et mène une politique libérale, mais il n’arrive pas à éviter les rivalités entres les cités. Certaines d’entre elles font appel à Carthage, d’autres à Corinthe. Cette dernière, afin d’aider le tyran de Taormina (.ou Taormine.), envoie en – 344 un petit contingent sous la direction de Timoléon qu’elle a condamné à l’exil. Timoléon écrase l’armée syracusaine et Denys le Jeune s’exile. Les Carthaginois qui sont battu à Ségeste en - 341 signent la paix et le Corinthien s’impose sur toute la Sicile grecque v - 338. Une démocratie est ébauchée avec l’instauration d’une boulé avec un conseil de 600 membres, une assemblée populaire, le tout sous la direction d’un prêtre de Zeus élu par le peuple. Puis, Timoléon se retire en - 336.

  Aristippe le Cyrénaïque, élève de Socrate, qui a vécu une partie de sa vie à la cour des deux Denys, fonde l’école Cyrénaïque, dite « école hédonistique ».

  Platon : A l’époque de Platon la Sicile est le symbole du luxe et de l’hédonisme. Le philosophe déçu par les démocrates athéniens qui ont condamnés à mort Socrate se rend à Tarente afin de rencontrer le stratège et philosophe pythagoricien Archytas de Tarente (.v – 430 à v – 348.) stratège de la ville, puis rend visite à Denys qui l’a prié de se rendre à Syracuse. Rapidement Platon déplore la mégalomanie du tyran et se dernier le réduit en esclavage (.voir annexe.). Racheté par des Athéniens il fonde « l’Académie » en - 387.

  Phocéens : Les Phocéens s’établissent à Agde v - 400 et introduisent les cultures de la vigne et de l’olivier dans le Languedoc. Ils doivent faire face v - 390 à des attaques ligures, celtes et ibères.

   Illyrie :

   Se constitue v - 500 le premier royaume Illyrien ainsi que des confédérations plus ou moins durables.

   Italie :

   Etrusques : Peut après la chute de Tarquin le Superbe, le tyran de Cumes, Aristodèmos avec l’aide des latin bat Porsenna, roi étrusque de Clusium, actuelle Chiusi, qui veut rétablir la domination étrusque sur Rome, mais suite à une coalition étrusque il doit se replier et laisse Rome face aux Etrusques et aux Volsques. Ils tentent d’investir la Sicile mais la flotte étrusque est détruite par les Syracusains à Cumes en – 474. Suite à cette défaite les Etrusque perdent le contrôle de la mer Tyrrhénienne et sur terre ils sont contraints à un lent repli et nombre d’historiens pensent que cette défaite n’est pas étrangère à l’émancipation de Rome. Les Sabins grâce à la ligue Samnite (.ou campanienne.) prennent Capoue en - 424 aux Etrusques et Cumes en - 421 aux Grecs. Tarquinia entre en guerre avec Rome (.voir Rome.).

   Rome :Les mariages sont interdits entre patriciens et plébéiens jusqu’en – 445 (.loi Canuleia.) et entre les hommes libres et les esclaves. Les maisons de rapports peuvent avoir jusqu’à sept étages. – 509 est la date légendaire ou Brutus et Collatin organisent le soulèvement de la noblesse contre le roi Tarquin le Superbe. Les princes étrusques dominant Rome restera l’emblème négatif de la royauté jusqu’à l’avènement de l’empire. Selon Tacite, Porsenna roi de Chiusi en Etrurie s’empare du pouvoir de - 508 à - 506. En réalité, selon les historiens, l’indépendance de Rome se situe entre – 504 et – 475. Les décemvirs (.collège de dix magistrats.) rédigent de – 451 à – 450 les « Douze Tables » lois écrites sur des tablettes de bronze (.ces lois sont humaines et non de révélation divine.), qui seront affichées sur au Forum, et qui définissent les droits privés et publics (.entre autre, les femmes n’ont pas d’héritier propre.), inspirées des lois athéniennes et de grande Grèce. Elles remplacent les droits coutumiers. En - 494 une partie de la plèbe se révolte et se choisit comme magistrat deux tribuns (.qui passerons rapidement au nombre de 10.) pour les représenter, ce que les patriciens sont obligés d’accepter, rapidement se constitue alors une aristocratie plébéienne. Le consul romain Cassius par le traité « foedus Cassianum » conclut une alliance avec la « Ligue latine » v - 493, bat les Volsques en - 488 et cherche v - 485 à prendre le contrôle de Fidènes qui se trouve au niveau du second gué qui franchit le Tibre et qui perçoit donc des taxes sur le transite des marchandises, blé et sel en particulier - cette ville latine est sous la protection de Véies -, mais une trêve est signée en - 477. Suite à un incident diplomatique v - 475, Rome défait les armées étrusques de Véies et son roi Lars Tolumius est tué. La guerre éclate contre les Sabins v - 448. Nouvelle guerre avec Véies v - 437, ou Cornelius Cossus tue de ses propres mains l’Etrusque Tolumnius, et finalement Fidènes est prise par les romains en - 425. La guerre éclate de nouveau avec Véies qui, après 10 ans de conflit, est annexé en – 396 par Marcus Furius Camillus (.Camille.). Les Romains s’approprient la déesse de Véies, Uni, car l’adoption de la divinité de la nation vaincue permet au vainqueur de priver son ennemie du soutien de celle-ci. Alors la ville étrusque de Caere s’allie à Rome. Au début du IVème siècle les Sénons, des Celtes, s’emparent de 18 cités dont Melpum (.Milan.), puis assiège la cité étrusque de Chiusi qui fait appel aux Romains, mais ces derniers sont battu sur l’Allia. Alors les Sénons sous la direction de Brenn (.ou Brennus / nom propre ou titre de commandement ?.) marchent sur Rome qu’ils prennent en – 390, puis assiègent le Capitole. Lors de la préparation du butin (.les Phocéens aident à payer la rançon.), un gaulois aurait jeté son épée dans la balance en prononçant « vae victus » (.malheur aux vaincu.). Deuxième invasion gauloise en Italie de v – 358 à v - 354 : des Celtes s’établissent en Etrurie et dans les Apennins. Repoussés par Rome, les Gaulois ravagent l’Etrurie. Camillius fait reconstruire Rome sans aucun plan d’urbanisme. Tarquinia entre en guerre contre Rome et rallie un temps Caere en - 358. Ce croyant victorieuse, Tarquinia fait sacrifier 307 prisonniers romains sur le forum, mais lorsque Rome finit par l’emporter elle fait sacrifier en représailles 358 Tarquiniens en - 351 et Caere pour sa trahison doit passer sous administration romaine. En – 348 l’accord signé avec Carthage limite le commerce maritime romain à la Sicile et au port de Carthage. En - 367 les lois Licinio-sextiennes imposent le partage des magistratures entre patriciens et aristocrates de la plèbe, ainsi au moins un consul doit être plébéien. Troisième invasion gauloise de v - 347 à v - 343. A l’issue de la première guerre Samnites (.- 343 à – 341.) qui est remportée par Rome, les Latins se révoltent. Lucius Furius Camillus, après avoir détruit la flotte latine prend Antium en - 338, puis Rome dissout la Ligue latine et négocie la paix séparément avec chaque citées, enfin, les Latins reçoivent la citoyenneté romaine.

   Rome est ravagée par une épidémie, probablement de peste, en – 459, puis par la famine en – 440 et subit un séisme en - 362 provoquant la formation d’un gouffre à coté du forum.

   Celtes :

  Hallstatt : Pendant le Hallstatt lll (.v - 525 à v - 445.) les tombes à char se multiplient de nouveau avec en offrande des services à vin. Les Celtes s’installent dans les Balkans v - 355.

  Téne : Le deuxième âge du fer ou Téne débute v - 445 et se termine, sur le continent lors de la conquête romaine. En (.Grande.) Bretagne la Téne tardive se terminera au premier siècle après J.C.. La Téne est marquée par la disparition des riches tombes et l’abandon de sites. Emerge alors une nouvelle classe guerrière qui édifie des tombes à char à deux roues. Le tour de potier est adopté. Les Celtes qui sont de gros mangeurs de porc et de sangliers perfectionnent la charcuterie. Ils confectionnent des boissons fermentées, plusieurs sortes de bières, dont la plus connue est la cervoise, d’autres sont épicés, ils les stockent dans des tonneaux. Dans le Sud de la Gaule se développe v - 450 la civilisation dite des Oppida, villages fortifiés qui subsistera jusqu’à la colonisation romaine. Les Celtes commencent à s’infiltrer dans le Nord de l’Italie à partir du IVème siècle et après - 400 la colonisation s’intensifie, particulièrement dans la vallée du Pô. Leur progression vers le sud est contrariée par les Ombriens, alors ils se dirigent vers l’Etrurie. Ils soumettent un temps les Etrusques et s’emparent de Rome (.voir Rome.). Dans la plaine du Pô des guerres tribales entre Gaulois éclatent entre v - 387 et v - 358. Trois vagues d’invasions vont ravager le Nord de l’Italie : incursions gauloises de - 366 à - 361 dans le Latium et en Campanie, Ils sont refoulés v - 358 par Sulpicus, puis en - 350 par Popilius Laenas. Les Boiens, dont le mot est à l’origine du nom Bohème, fondent Bologne. A cette époque les Celtes commercent directement avec les Grecs dans les ports de l’Adriatique et les échanges s’intensifient : graphite, sel, cire, ambre, etc… Les Celtes envahissent l’Illyrie v - 340 et arrivent sur la frontière de Macédoine v - 335. Cette poussée vers le sud est probablement due à l’expansion des Germains.

   Ibérie :

   Au IVème siècle, les Lusitaniens (.ou Lusitanii.) dominent un grand territoire et soumettent les Turdules qui produisent du cuivre au Sud du Tage. Selon Strabon, les Lusitaniens représentent la plus grande nation d’Ibérie.

  Tartessos : Le royaume est envahi par les Carthaginois v - 500 et la ville de Tartessos est détruite.

   Scandinavie :

   La culture du fer débute v - 500. Compte tenu de la faiblesse des ressources agricoles, la pêche devient très vite essentielle en Scandinavie, ce qui favorise l’essor de la navigation qui améliore de surcroît les communications. Les sacrifices dans les lacs sacrés débutent au IVème siècle avant J.C. (.céramiques, armes, hommes, navires, et des objets divers.), ce qui doit coïncider avec une affirmation de la religion.

  Religion : Selon les croyances scandinaves, à l’origine un immense gouffre séparait le Monde en deux, Muspell, le domaine du feu et de la lumière, Niflheim, le domaine des glaces et du givre. Hors à un moment les deux domaines se rejoignirent provoquant la naissance du géant Ymir, sa transpiration donna naissance au peuple des géants. De la fonte des glaces naquit le père des dieux, Buri qui enfanta avec une géante 3 fils : Odin, Vili et Vé. Entré en opposition avec Ymir, les trois frères le tuèrent et avec ses restes façonnèrent le Monde, puis créèrent la race des humains à partir d’un arbre, d’où émergera probablement le culte de l’arbre sacré chez les Saxons. Les dieux sont scindés en deux familles, celle des « Ases », les guerriers dont fait parti Odin, et celle des Vanes constituée de divinités de la fécondité. Sous la terre la déesse Hel, dont le visage est à moitié noir, règne sur le domaine des morts et Odin réside dans le Palais aux 640 portes ou il accueil les guerriers morts au combat et dont les domestiques sont les Valkyries. Ces héros sont mis en réserve pour l’ultime combat des dieux contre les forces du chao. Il y a aussi Loki un dieu magicien funeste à cause de ses actes parfois hostiles aux autres dieux. Loki est le géniteur de Hel, la déesse des morts, le loup Fenrir et du serpent Midgardsorm. Afin de réparer un acte néfaste Loki fit forger par des nains plusieurs trésors fort précieux dont le fameux « Marteau de Thor » qui permit à Thor de luter efficacement contre les géants. A la fin des temps Loki rejoindre les dieux néfastes.

   Gètes :

   Les Gètes croient au dieu unique Zalmoxis auprès duquel ils vont vivre après leur mort. Après – 550, sous la menace Scythe, les villes se fortifient et l’artisanat guerrier (.épées, haches de guerre.) se développe. Ils se soumettent à Darius en - 512 et l’aide à combattre les Scythes, puis s’allient à Philippe de Macédoine.

   Royaume du Bosphore :

   Il est fondé v - 438 par une élite grecque sur un fond de populations scytho-cimmériennes et commerce activement avec Athènes.

   Peuples Indo-iraniens :

   A été constaté une parenté linguistique entre les Scythes, les Sarmates et les Alains et dont les parlés sont également proche des populations du Nord de la Perse : Chorasmiens et Sogdiens. Les Alains comme les Sarmates ont les cheveux châtain claires, voir parfois blonds, tout comme les Asiens proche parent des Sakas, et probablement ancêtre des Tokhariens d’Asie centrale. Les yeux sont majoritairement bleus ou noisette.

   Scythes d’Europe(.voir aussi Scythes d’Asie.) : Les Scythes s’hellénisent v - 500 au contact des marchands grecs. Le roi Idanthyrse (.ou Idanthyrsus.) avec le soutien des rois Skopasis et Taxakis refoule les Perses. Au IVème siècle les Scythes pratiquent le commerce avec la Chine et la Perse. Au début du Vème siècle, Ariapeithès fonde une nouvelle dynastie. C’est v – 450 qu’Hérodote séjourna à Olbia pour étudier ce peuple des steppes. En - 339 le roi Atéas est sévèrement battu par Philippe de Mécédoine.

 

                        Art Scythes

 

 

 

 Sauromates / Sarmates : Les Sauromates qui ont adopté la culturel Scythe reçoivent un apport de populations Saka porteur de la culture Sarmate qui provient peut-être des Massagètes. Ces Sarmates vont s’établirent sur les rives de la Volga. Leur arme  préférée  est  la  lance. Ils  développent l’art animalier des émaux polychrome qu’ils transmettront plus tard aux Gots (.ou Goths.) d’Ukraine. Ces derniers l’introduiront en Europe occidentale où cet art se développera au Moyen-âge. Leur structure serait matriarcale. Ils introduisent en Europe l’usage du cavalier cuirassé et casqué, réservé à la noblesse, monté sur un cheval parfois également cuirassé. Ils n’ont pas pour autant abandonné la cavalerie d’archers.

ASIE :

   Nous venons voir ci-dessus que des peuplades iranophones avaient pour nom « Asien », il serait donc fort possible que ce nom soit à l’origine du nom Asie.

   Sudarabique :

   La ville de Sana’a est fondée au Vème siècle avant J.C..

   Qatabân :

   Il étend son territoire vers l’ouest au VIème siècle et annexe le Ru’ân et le Dahs, deux petits royaumes. Il domine tout le Sudarabique de v - 500 à v - 200. Le port d’Eudaimôn (.Aden.) est fondé v - 500 et devient un grand centre d’échanges. Les premières monnaies apparaissent au milieu du IVème siècle.

   Dilmun & Magan :

   Ils passent plus ou moins sous le contrôle des Achéménides.

   Mésopotamie :

   A partir du IVème siècle, l’écriture cunéiforme n’est plus employée que dans les vieux sanctuaires, toutefois, la dernière tablette cunéiforme trouvée est réalisée en 75 après J.C..

   Perse :

   Cambyse ll (.- 530 à – 522.) centralise le pouvoir au détriment de l’aristocratie tribale. Il s’empare de l’Egypte en – 525, puis contraint les Cyréniens, les Libyens et les Nubiens du Nord à lui payer tribut. Il est tyrannique et violant, et tue son épouse Roxane. Il meurt en revenant d’Egypte. Bardiya, second fils de Cyrus met fin aux guerres et veut imposer le monothéisme des mages, mais l’aristocratie avide de conquêtes soutient Dariyawaoush (.Darius.) petit-fils d’Arshama qui l’assassine au bout de sept mois de règne. Darius ler (.ou Darios / - 521 à – 485.) qui se dit descendant d’Aryas (.classe des nobles / certains historiens pensent que Darius est un imposteur.), réorganise le pouvoir après avoir écrasé plusieurs rébellions. Il crée une monnaie d’or et d’argent (.première monnaie perse.), fait construire Persépolis et favorise le commerce en Egypte. Afin de pouvoir contrôler le commerce avec la Chine il mène v - 529 une campagne contre les Massagètes, puis v - 519 pacifie les Saka et capture leur chef Skunkha. Il achève la construction du canal Nil / mer Rouge en Egypte. Il impose son pouvoir dans la vallée de l’Indus. Il occupe la Thrace en – 512, obtient l’allégeance de la Macédoine, puis marche au-delà du Danube, mais sa marche contre les Scythes d’Europe qui restent insaisissables est un échec. En – 499 Aristagoras de Milet, alliée aux cités Ioniennes d’Anatolie, se révolte, Darius les écrase et fait détruire la ville en – 493. Le Pont devient une satrapie, mais garde une large autonomie. Pour se venger de son aide apportée à Milet, Darius attaque Athènes en – 490, mais est battu à Marathon et la Perse s’enlise dans une longue guerre. Avant de partir pour l’Egypte il nomme Xerxès, le fils de sa seconde épouse, Atosse, au détriment d’Artobazanes, le fils de sa première femme, puis décède peu après. Xerxès ler (.ou Xerces, ou Assuèrus, l’Akhashwërosh de la Bible, il aurait épousé Esther qui obtient la grâce du peuple hébreux et le vizir Aman (.ou Haman.) est remplacé par le cousin d’Esther, Mardochée qui fait massacrer les ennemis de son peuple / – 485 à – 464.) mate une révolte d’Egypte en - 486. Il abandonne le titre de roi de Babylone, puis fait détruire les temples et les murs de la ville qui s’était rebellée en - 481 et - 479. Il veut prendre sa revanche contre les Grecs, il obtient d’abord la neutralité de la Crête et d’Argos et une propagande favorable de la part du clergé de Delphes. Il lève une armée qui est placée sous les ordres de Mardonios qui meurt à Platée. Après la défaite de Salonique des révoltes éclatent en Macédoine et en Thrace, celles d’Egypte et de Chaldée sont sévèrement réprimées. Artaxerxès ler (.ou Artaxerces – 464 à – 424.) mate la révolte de son frère satrape de Bactriane et fait exécuter ses autres frères. Il iranise la Babylonie en y donnant des terres aux Perses. Avec son satrape Mégabyse, il écrase la révolte égyptienne d’Inaros en – 454, puis favorise la paix en signant le traité de Callias (.ou Collins.) avec les Grecs en – 449. A sa mort ses 18 fils se disputent le pouvoir, Xerxès ll, puis Sogdianos sont renversés. Ochos s’empare du pouvoir sous le nom de Darius ll (.- 424 à – 404.) et met fin aux révoltes de Médie, mais ne peut s’opposer à l’émancipation de l’Egypte en - 404. Il soutient Sparte dans sa lutte contre Athènes. Artaxerxès ll (.- 404 à – 359.) combat son frère Cyrus, soutenu par Sparte, L’armée d’Artaxerxès est défaire à la bataille de Cunaxa (.ou Counaxa, ou Kounaxa ) en – 401 par la garde grecque, les Dix-Mille, commandée par le Spartiate Cléarque, mais Cyrus est tué. Cléarque ayant été arrêté la même année et mis à mort par Tissapherne, c’est Xénophon qui prend la tête des Dix-Mille et parvient à rentrer en Grèce et entre au service de Sparte. Les Spartiates en profitent pour libérer les villes grecques d’Asie mineure, mais les Perses reprennent le contrôle de la côte et de Chypre. Suite à un revers en Egypte, Artaxerxès ll doit mater de – 372 à – 359 des satrapes d’Anatolie qui ont profité des circonstances pour se rebeller. Spart et Athènes apportent leur soutien en – 365 à Ariobarzane (.ou Artabaze.), satrape de Phrygie en révolte, ainsi qu’au pharaon Takos. Mausole qui s’est rallié au Roi des rois au bon moment peut étendre sa satrapie de Carie et contrôle la côte ionienne et de Lycie. Artaxerxès lll Ochos fait massacrer tous ses frères et sœurs qui se comptent par plusieurs dizaines. Il soutient les adversaires de la Macédoine dont il redoute la puissance. Il reconquiert l’Egypte de – 343 à – 341et pratique pillages et répressions. Bagôas un eunuque fait empoisonner Artaxerxès et son fils Oarsés (.ou Arsès.) et place sur le trône Artasâta arrière-petit-fils de Darius ll qui prend le nom de Darius lll  Codoman (.- 336 à – 330.). Ce dernier fait assassiner l’eunuque.

  Palestine & Hébreux : La reconstruction du Temple s’achève en – 515. L’on pris l’habitude de nommer grand prêtre des personnes pouvant prouver avoir eu comme ancêtre Zadoc qui avait exercé la fonction de grand prêtre sous le roi Salomon et qu’Ezéchiel avait décrété être la seule lignée digne de servir le Temple. L’un des collaborateurs dArtaxerxès ler Néhémie restaure Jérusalem v – 445, réforme l’administration et la religion. Devenu gouverneur, il fait de Jérusalem la capitale religieuse et tous les sanctuaires juifs lui sont assujettis. De nombreux déportés rentrent au pays, le retour d’Esdras (.ou Ezra.), un descendant de Aaron, avec 1 500 familles juives provoque de graves tentions. Néhémie aide Esdras qui est probablement à l’origine de la canonisation de la Torah (.ou Pentateuques.). Esdras, déjà sensibilisé par l’intolérance religieuse, déclare que « Quiconque n’observerait pas la loi de son dieu [ … ] qu’une rigoureuse justice lui soit appliquée » ! A partir du Vème siècle le judaïsme commence à se propage en Méditerranée par migration, mais aussi par prosélytisme.

  Phéniciens : Les Phéniciens participent aux guerres perses contre les Grecs, les Chypriotes et les Egyptiens. C’est à cette époque qu’est fondée Tripolis (.Trois villes.).

  Capitales : Si Persépolis devient la capitale en titre, les empereurs perses prirent l’habitude de passer une partie de l’hivers à Babylone, à Suse et parfois à Bactres, et les étés à Ecbatane en Médie.

   Chypre :

   L’île se soulève v - 499, puis Evagoras (.- 411 à – 374.) roi de Salamine organise une révolte et unifie l’île en – 380, mais dans les deux cas la Perse réprime les mutins.

   Carie (.ou Karia.) :

   La Carie, ancien comptoir phénicienne et colonisée par les Doriens, a pour ville principale Halicarnasse. Au début du Vème siècle Artémise lère s’allie avec Xerxès ler contre les Grecs et est battue avec eux à Salamine en – 480. Hérodote participe au soulèvement des habitants d’Halicarnasse contre la tyrannie en - 454. La Carie quitte la ligue athénienne en - 412, mais passe peu après sous contrôle perse. Mausole, satrape de Carie (.- 377 à - 353.) se révolte contre Artaxerxès ll Mnémon en - 362 et prend pour capitale Halicarnasse, mais il se réconcilie avec le « Grand roi » avant d’annexe une partie de la Lydie et de l’Ionie. Il déclanche avec Rhodes, Chio et Byzance la « Guerre sociale » contre Athènes en -358. Sa sœur et épouse Artémise ll lui fait édifier le « Mausolée » pour sa dépouille mortuaire.

   Urartu / Arménie :

   L’Urartu, nommée Arménia en vieux perse, est en révolte v - 520, mais Darius ler rétablit son autorité sur le pays.

   Qédar / Nabatéens :

   Vassal des Perses, le Qédar, sous la direction de Gechem, prend le contrôle du commerce de l’encens vers le milieu du Véme siècle. Au début du IVème siècle, le Qédar se révolte, mais battu, il ne peut s’opposer aux Nabatéens qui annexent le pays et étendent leur territoire vers le nord.

    Scythes d’Asie (.voir Perse.):

  Culture Pazyryk du Vème au llème siècle av. J.C. : Des tribus Saka construisent de grandes tombes et développent le commerce.

   Hiong-Nou :

   Dans la région du Baïkal se développe v- 500 une métallurgie orientée vers l’art animalier où domine la représentation de cervidés et dont le style sera emprunté par les Scythes. Les Hiong-Nou amorcent leur progression vers le sud-ouest.

   Corée :

   Alors que les Yémack progressent lentement vers le sud, les Puyo, très influencés par les Hiong-Nou, s’organisent en nation au IVème siècle. Les chefs sont inhumés avec de nombreux serviteurs sacrifiés.

   Chine :

   Les guerres permettent d’innover, ainsi au Vème siècle sont inventés la catapulte, l’arbalète et la sidérurgie de la fonte (.le fer n’est pas forgé comme en Europe ou au Moyen-orient, les Chinois ont adopté d’emblée la fonte du fer et le moulage des pièces ce qui permet la fabrication en série.) 1.500 ans avant l’Europe. L’avancée de ces techniques, ainsi que le développement de l’infanterie et de la cavalerie entraînent la disparition de l’usage du char de combat. Les premières pièces de monnaie en cuivre, les sapèques percées d’un troue rond, et de petits sabres en cuivres faisant office de monnaie, apparaissent au Vème siècle. Les premières lois écrites (.fajia.) apparaissent dans la seconde moitié du Vème siècle, leurs initiateurs sont les maîtres Shang Yang (.v – 390 à v 338.) et Han Feizi (. ? à – 233.). L’empereur tient son investiture de ses ancêtres divinisés, et du ciel. Il rend un culte qui s’accompagne du sacrifice d’un taureau et d’offrandes en jade et en soierie en l’honeur du Ciel, et il se considère être son fils et son représentant sur terre. Il y a des prêtres prieurs et d’autres divinateurs. La communion avec les « puissances » est réservée à l’empereur et à la grande noblesse, alors que le culte des ancêtres doit être pratiqué par tous pour le bien de tous. L’agriculture se développe grâce au défrichage, à l’irrigation, à l’amendement et au respect des dates d’ensemencements, mais aussi, suite au développement de la sidérurgie, l’on remplace les outils en pierre et en bois par des outils en fer à partir de – 400. Ces évolutions favorisent l’accroissement de la population.

  Dyn. Tchéou orientaux (.ou Tong Tcheou, ou Dong Zhou.) : La dynastie des Tchéou poursuit sa décadence. Le roi Xianwang (.ou Hien / - 368 à – 320.) est dépossédé de ses terre en – 367 par le duc Pan qui prend le titre de « Chargé du roi ». Le roi Zhendingwang (.- 468 à – 440.) est assassiné par son frère Ssen qui est lui-même tué par son frère Kie qui reçoit de Kaowang (.ou K’ao / - 440 à – 425.), l’héritier du trône, la moitié du domaine royal. Le roi Weiliewang (.ou Wei-lie / - 425 à – 401.) reconnaît officiellement l’indépendance des trois royaumes de Han, de Tchao (.ou Zhao.) et de Wei, en – 403.

   ● Période des Printemps et des Automnes : C’est dans ces périodes troublées que le fils d’un seigneur ruiné K’ong Fou-tseu (.ou Kong Fuzi, ou Kongzi / Maître K’ong dit Confucius / v - 551 à v - 479.) recherche un prince capable de comprendre sa sagesse. Il essuie plus de soixante-dix refus, car aucun ne veut se soumettre à ses règles trop strictes pourtant basées sur le principe hiérarchisé des classes. Il semblerait que c’est à la même période que Lao-tseu (.Vieux-Maître.) aurait rédigé le « Tao tō king » (.ou Daode Sing.) qui arrête les bases du Tao (.ou Dao / La Voie / voir chapitre 6.). Il prêche pour une vie en harmonie avec la nature et constitue les bases du Taoïsme.

   Le prince Tchao de la principauté de Lou (.ou Lu.) tente de se défaire de son ministre Yi-jou Ki (.ou P’ing Tseu.) en – 514, mais mis en échec il doit fuir. La famille Ki obtient le soutien des Tsin (.ou Jin.), mais en – 505 son successeur Sseu Ki (.ou Houan Tseu.) est évincé par l’intendant Yang Hou qui prend à son service Confucius, hors Yang Hou s’étant rendu impopulaire doit s’enfuir en – 503 et Ssen Ki récupère son poste de ministre.

   Le roi Kia-ngao de Tch’ou, (.ou Chu.) est renversé et étranglé par Ling en – 541, puis se dernier rompt la paix en – 538, mais le peuple épuisé par les guerres se montre de moins en moins coopératif et en – 529 le prince Pi s’empare aisément du pouvoir et est nommé roi. En – 528 K’i-Tsi usurpe le pouvoir et restaure la paix.

   En – 506 le Wu (.ou Wou.) tente d’envahir le Tch’ou ce qui provoque une ligue et est contraint au repli. En – 494 les Yue doivent se reconnaître les vassaux du Wu. Le roi Fou-tch’ai du Wu après avoir écrasé l’armée du Tch’ou se tourne contre le Ts’i (.ou Qi.) en – 489 qu’il vainc, puis annexe le Lou, le Tchou et quelques autres petites principautés, mais l’attaque par mer de la capitale du Ts’i en – 485 est un fiasco, mais le roi du Wu obtient néanmoins la présidence de la confédération, le Tsin (.ou Jin.) se contentant d’une autorité fictive. En – 473 profitant de l’éloignement de l’armée les Yue se révoltent et attaquent le Wu et l’anéantissent.

   Le Tsin (.ou Jin.) profite de l’effondrement du Wu pour reprendre l’offensive contre le Tche et le Ts’i (.ou Qi.) en – 472 et bat le Tcheng en – 463, mais les querelles des seigneurs du Tsin prennent de l’ampleur, puis les seigneurs de Han, de Tchao (.ou Zhao.) et de Wei entrent en dissidence v – 453, puis se reconnaissent mutuellement indépendant v – 424.

  Période des royaumes combattants v - 453 à - 221 : L’on fait généralement débuter cette période quant le royaume Jin éclate v - 453 en trois principautés : des Han, des Wei et des Zhao (.ou Tchao.), mais nous avons vu que la reconnaissance officielle de cette division n’a eu lieu qu’en - 403.

   Suite à l’assassinat du prince Houai en – 425 le Ts’in (.ou Qin.) sombre dans l’anarchie. Hien (.- 387 à – 363.) réussit à réorganiser l’état et son fils Hiao poursuit les réformes, le vagabondage est interdit et les voyageurs doivent posséder une autorisation. Les poids et mesures sont standardisées et est instauré un impôt foncier proportionnel à la grandeur du domaine. En – 350 Hien-Yang devient la capitale du Ts’in. Ce dernier finit par soumettre les Jong à l’Ouest de la principauté dont la principale tribu, les Yi-k’iu se soumettent en – 315. C’est au contacte de ces peuples de l’Ouest que le Ts’in (.ou Qin.) adopte l’usage de la cavalerie et abandonne la charrerie. En – 375, les Han détruisent la dynastie des Zheng (.ou Tcheng.).

   Le Yue annexe le T’eng en – 415 et le T’an en – 414, mais de – 376 à – 364 l’état est affaibli par des querelles dynastiques, Wou-Tchouan (.- 364 à – 357.) réussit à restaurer le pouvoir et son successeur, Wou-kiang reprend les guerres de conquêtes.

   Les Chu (.ou Tch’ou.) s’étendent au détriment des Wu en – 445 et détruisent la principauté Ju au Shan dong (.ou Chantong.).    Le prince Wei, Wen (.- 423 à – 387.) étend ses domaines au détriment du Ts’in (.ou Qin.) et son fils Wou (.- 386 à – 371.) contraint les princes de Tchao (.ou Zhao.) et de Han à faire allégeance malgré l’intervention du Ts’i (.ou Qi.). Le prince Wou remporte en – 371 la bataille de Lou-yang sur le Tch’ou, (.ou Chu.), puis suite à son décès les princes de Tchao (.ou Zhao.) et de Han tentent en vain de se rebeller contre Houei (.- 371 à – 319.). Par les accords de Fan-t’ai (.Terrasse de Fan.) en – 356 le Wei constitue avec le Lou, le Han, le Song et le Wéi une coalition contre le Ts’i (.ou Qi.). Se crée alors une ligue anti Wei.

En – 367, la maison des Tch’ou, (.ou Chu.) se scinde en deux principautés : les Chu orientaux et les Chu occidentaux. Shang Yang, ministre et légiste du roi Xiaogong (.- 361 à – 338.), entreprend de réformer v - 356 l’organisation politique du royaume Ts’in (.ou Qin.) en développant le corps des fonctionnaires en recrutant des hommes du peuple et de la petite noblesse et écarte ainsi la grande noblesse du pouvoir. Bientôt cette politique est adoptée par les autres royaumes. Ainsi le pouvoir des rois devient d’autant plus fort que celui des riches faiblit. Le Ts’in (.ou Qin.) bat le Wei à Yuan-li et le prince Houei voit sa coalition se démanteler. Le Han se soumet au Ts’in (.ou Qin.) en – 342. En – 341 le Wei est battu au défilé de Ma-ling par le Qin qui impose sa domination aux Wei en - 340. Le prince du Wei, Houei, ternie sa vie en s’entourant de lettrés tel que Tchouang-tseu, Houei-tseu, Yang-steu, Kong-souen Long et Tseou Yen.En – 338 Shang Yang s’oppose au nouveau prince du Ts’in (.ou Qin.) qui le fait écarteler.

   Tchouang-tseu (.- 369 à – 286.) établit les bases du bien et du mal, du positif et du négatif qui sont complémentaires et non en opposition comme chez les zoroastriens, il lance ainsi les bases du Yin et du Yang et de la religion taoïste. Pendant l’époque des royaumes combattants et jusqu’au Han, l’on construit pour les morts des logements en briques recouverts d’un tumulus rond ou carré muni de quatre entrées dans lesquelles est érigé un autel.

  Chu Ci (.Récit Chu.) : Dans le royaume Chu est rédigé de la fin du IV au début du IIème siècle un recueil de poèmes qui prend le nom de « Chu Ci ». Cette littérature aboutira sous les Han au « Fu » (.ou Fou.), sorte de littérature-poésie qui se pratiquera au sein de la cour impériale.

   En – 444 est arrêtée l’année solaire de 365 jours1/4.

   Indonésie :

  Culture Dông Son : Grâce au commerce déjà actif La culture Dông Son venue du Nord du Vietnam se propage en Indonésie v - 500. De nombreuses principautés indianisées se constituent dans l’archipel.

   Inde :

   L’écriture alphabétique qui est probablement une adaptation de l’écriture phénicienne débute v – 500. A cette époque le commerce prend de l’importance. Les notables pratiquent la polygamie. La religion est remise en question par de nouvelles doctrines. Vardhamana Jiňaniputra qui a été précédé par une ligné de prophètes depuis le début du IVème siècle, fonde les bases de la religion jaina et prend le nom de Mahâvîra (.Grand Héros.). Siddhârtha Gautama (.ou Siddhârta.), fils du roi Kapilavarta, qui serait né v - 480 au Shâkya prêche sa doctrine sous le nom de Bouddha (.l’Eveillé.). Quant à la religion védique, elle est progressivement définie par des règles précises et rigides que définissent les brâhmanes et c’est à cette époque que se détermine le principe des castes. L’usage de la  monnaie est adopté à la fin du Vlème siècle. L’histoire de l’Inde jusqu’à la colonisation britannique, est ponctuée de guerres incessantes ou le dominé d’un jour est le dominateur de demain. A la fin du IVème siècle le Kashi est absorbé par le Kossala qui annexe, à l’époque de Bouddha, le Shakya ou la famille royale est massacrée.

  Magahda (.ou Maghada.) : Par une politique d’alliances et de conquêtes Bimbisara (.v - 525 à v - 500.) constitue les bases d’un empire. Ses successeurs par de longues guerres ou est utilisée la catapulte, consolident et étendent leurs possessions. Mahapadma s’empare du pouvoir et fonde la dynastie Nanda v - 425. Il étend son empire jusqu’au Panjab achéménide et vers le Deccan au Sud. Dhana, le dernier Nanda écrase le peuple de taxes.

   Ceylan :

  Période d’Anuradhapura de – 380 à + 993 : Le royaume du Lanka dont la capitale est Anuradhapura commerce avec l’Inde.

   Japon :

   Peut-être suite à un changement climatique, la population retourne v – 500 à une forme de semi-nomadisme.

AUSTRALIE / PACIFIQUE :

   Culture Lapita :

   La poterie Lapita disparaît v - 500 au profit de la poterie dite « polynésienne sans décor » alors que les Austronésiens colonisent les îles orientales de la Polynésie.

AMERIQUE :

   Amérique du Nord :

   Eskimo :

  Dorsetien v - 500 à v + 1 000 : L’artisanat chamanique arrive à son apogée. Le foret à archet est abandonné. Les Eskimos fabriquent de petites lames de pierre et réalisent des récipients en stéalite. Les igloos sont remplacés progressivement l’hiver par des huttes de pierres. L’été ils utilisent des tentes en peau de caribou et parfois des abris en tourbe, en pierre ou en bois semi-enterrés.

   Hohokam (.Disparu.) v - 350 à + 1 200 :

   Cette culture qui se développe dans la vallée de Gila subit les influences des cultures Mogollon, pour les habitations et Mésoaméricains pour l’agriculture, les rites religieux : centres cérémoniels avec plates-formes en argile et le jeu de balle.

   Mésoamérique :

   Vallée de Tehuacan (.lieu ou l’on devient dieu.) et région de Mexico :

   ● Période formative récente (.ou préclassique récent.) v - 350 à v + 250 : Les villes et villages se multiplient au Nord de Mexico. Parfois des morts sont ensevelis avec un chien. Débute la construction de temples sur des pyramides tronquées en argile, puis parfois recouvertes de pierres taillées sur une hauteur, puis avec gradins.

   Olmèque :

   Les sites sont de nouveaux détruits v - 475 suite à un événement non défini. Après cette date la culture Olmèque ne subsiste que sur le golfe du Mexique.

   Maya :

  Période formative moyenne : V - 400 les populations deviennent plus petites et présentent de nombreuses carences alimentaires, dues peut-être à une surpopulation ou à une désorganisation de la société.

  Période formative récente (.ou préclassique récent.) v - 350 à v + 250 : Les Mayas se lancent dans le gigantisme, les pyramides dépassent souvent 40 m et peuvent atteindre 72 m. Au Guatemala apparaît l’écriture sur les monuments ainsi que sur des feuilles d’écorces. Les mathématiques prennent de l’importance. Des douves sont creusées et des fortifications sont érigées. Ces puissantes cités-états sont dirigées par un roi prêtre.

   Zapotèque :

   La ville principale, San Jose Mogote décline alors que le grand centre de Monte Albán (.Montagne Blanche.) se développe rapidement v - 500 et devient prépondérant. La culture zapotèque présente quelques influences Olmèques. Début de l’écriture au Vème siècle et constitution du calendrier rituel de 200 jours et du calendrier solaire de 365 jours.

   Caraïbes :

  Culture Huecan-Saladoïde : Cette culture qui trouve son origine sur le continent (.voir Colombie / Plateau guyanais.) est caractérisé par le site archéologique de la cote est de Porto Rico, la « Hueca » et s’épanouie dans les îles v – 500.

  Cuba : L’île est occupée par les Guanahatabey dans l’Ouest, et les Ciboney (.ceux qui habitent les grottes.), ceux-ci sont refoulés des cotes de l’Est suite à l’arrivée de nouveaux Arawak v – 500 (.ceux-ci lors de l’arrivé de Colomb crieront  « Taino ! » (.Paix.), d’où leur nom actuel, les Tainos.).

   Amérique du Sud :

   Colombie / Plateau guyanais :

  Culture Saladoïde : La domestication du cobaye, appelé « cochon d’inde » par les conquistadors, commence v - 500. Il est utilisé (.encore de nos jours.) pour la divination et la guérison.

   Culture Tolita :

   Elle débute v - 400 et développe l’artisanat des métaux : or, cuivre et principalement le platine.

   Chavin :

   La culture Chavin qui s’est imposée de l’Equateur au Chili régresse v – 500, chaque vallée, chaque région commence à développer des caractéristiques locales, et v - 300 de nombreux sites sur le littoral développent avec des différenciations très accusée un particularisme local : Cupisnique, Vicús, Salinar, Pré-Moche, Paracas, etc…

   Vicús ancien région de Piura sur la côte Nord du Pérou v - 500 à v ± 0 :

  L’artisanat se diversifie : or, argent, cuivre, divers alliages, tissage, travail de la turquoise, etc… Des tombes à puits sont  creusées. Dans  le Nord  la  poterie Vicús-Vicús reflète une influence équatorienne, alors que la poterie Vicús-Moche reflète une influence péruvienne.

   Nazca :

   La capitale Cahuachi comporte des bâtiments publics dont une grande pyramide et un quartier d’habitations. Cette culture se développe dans les vallées d’Ica, de Pisco et de Nazca et reste influencée par la culture Paracas. Les Nazca pratiquent, comme les Jivaros de l’Equateur, la réduction des têtes de leurs ennemis qu’ils gardent en trophées. Ces agriculteurs se lancent dans le gigantisme avec la réalisation des figures anthropomorphes, zoomorphes, phytomorphes et géoglyphes (.figures géométriques.) qui servent soit aux cultes, soit comme calendrier solaire ou comme repères pour les navigateurs. Ces représentations couvrent une surface d’environ 450 km2 et ont été tracées dans le sol entre v - 500 et v + 500. Ils fabriquent des poteries polychromes représentant des animaux, des plantes, des monstres et des humains. Ils pratiquent le tissage.

L’on distingue trois étapes chronologiques :

   La première remonte à la période Chavin (.- 500 à - 300.), elle est caractérisée par la technique qui consiste à empiler des pierres pour former des silhouettes. Ce fut une importante période pour les manifestations culturelles des Andes avec une forte influence exercée dans la région d'Ica par la Culture intermédiaire tardive venue du nord.

   La seconde est une forme locale connue sous l’appellation « Paracas » (.- 400 à - 200.), elle est aussi fortement influencée par le nord. La ville de Paracas a soigneusement adapté sa culture aux conditions géographiques difficiles et elle est parvenue à des réalisations artistiques de très haute qualité.

   La troisième phase qui concerne la majorité des géoglyphes est la phase de Nazca proprement dite (.- 200 à + 500.). La culture Nazca est directement dérivée de celle de Paracas. Les villes des Andes ont mis au point un système religieux très puissant qui, tout comme Moche sur la côte nord du Pérou, a donné naissance à une culture exceptionnelle caractérisée par la qualité de ses poteries et ses tissages. La majorité des géoglyphes de cette période sont situés près des villages.

 

 

NAZCA : L’un des géoglyphes zoomorphes

 

   Culture Atacameña :

   Elle est en plein essor v - 500.

   Brésil :

   L’agriculture est introduite dans le centre du Brésil après – 500.

   Culture Marajo :

  Phase Mangueiras v - 400 à v - 100 : L’agriculture se développe et les villages sont bâtis à présent en retrait des zones inondables.

 

 Annexe

 

 Grèce :

   La religion à Athènes : Tout est imprégné de divinité en Grèce et chaque chose et événement est le fait d’une divinité. Hésiode a dénombré 50.000 dieux. A Athènes, il y a 152 jours par an consacrés aux fêtes religieuses. Toutes séances de l’ecclésia (.assemblée du peuple.) et de la boulé (.conseil des 500.) commencent par un sacrifice et une invocation à Athéna Boulaia et Zeus Boulaios (.de bon conseil.) et toutes les actions ou faits importants doivent être précédées ou suivit (.ou les deux.) d’une cérémonie religieuse (.séances de tribunaux, déclaration de guerre, victoire, etc….). Même sous la « démocratie » les femmes « respectables » ne peuvent sortir de leur maison que pour assister aux cérémonies religieuses. La religion, bien quelle accepte d’accueillir des divinités étrangères, est basée sur la rigueur et la perpétuation des rites et quand les rites sont bien arrêtés, toutes innovations sont ressenties comme une perversion (.délit d’opinion.) et toutes transgressions comme signe manifeste d’impiété et même d’athéisme. Tous non-respect des rites peut nuire au bon fonctionnement de la vie urbaine et sont autant d’atteintes à la sûreté de l’état ! C’est dans ce concept étriqué que vont se dérouler de nombreux procès.

  La démocratie athénienne : Nous avons vu que la ligue de Délos est fondée en – 477. Aristide fixe le montant du tribut que doivent payer à la ligue les alliers qui ne fournissent pas, comme Chio, Lesbos et Samos de navires. Périclès est favorable à la « tyrannies » vis à vis de ses alliers et il considère qu’Athènes assumant son rôle de protecteur, peut disposer à sa guise du trésor de la ligue. Pour plus de sûreté, les territoires de la ligue reçoivent des garnisons athéniennes ou des clérouquies (.colonie de soldats à qui l’on attribue des terres prises sur le territoire des alliés et des magistrats ou des archontes assurent un contrôle des pouvoirs.). Cimon fait rentrer Carystos dans la ligue de Délos v - 471 et oblige l’année suivante Naxos à y demeurer. Les relations avec Sparte se tendent v - 462 et Cimon qui est favorable à une bonne entente avec les Spartiates est frappé d’ostracisme. Ephialte, rigoureux et incorruptible tente de réduire le pouvoir du conseil aristocratique au profit de la boulés, mais il est assassiné v - 461. En – 457, suite à une tentative de coup d’état en pleine guerre contre Sparte, Périclès donne accès à l’archontat aux Zeugites (.3ème classe.), mais les thétes (.4ème classe.) qui représentent au moins la moitié du corps civique athénien en sont toujours exclus. Vers – 449, le décret de Cléarque impose à ses alliers la monnaie athénienne. Lorsque la guerre éclate avec les Lacédémoniens, non seulement Périclès refuse que Cimon revienne d’exil, mais selon Plutarque, il aurait fait exécuter tous les amis et les sympathisants de l’exilé. Le même Plutarque attribue à Périclès un pouvoir bien supérieur à bien des rois et à bien des tyrans. Suite à la première révolte des Eubéens, Périclès aurait acheté le repli du roi spartiate Pleistoanax en - 447 et les Eubéens sont soumis en –446.Suite à sa révolte, Samos est contrainte de payer un tribut à la ligue à partir de - 440. Thucydide affirmait que les hommes d’état avaient le souci de farder (.cacher.) leurs ambitions sous le discours moral (.sans vouloir faire d’anachronisme, l’on peut prétendre que cette vue du politique est restée d’actualité !.). Périclès avait décrète que ceux dont l’un des deux parents n’était pas de nationalité athénienne ne pouvaient pas être reconnus comme citoyen athénien. Suite à l’épidémie de peste et du décès de ses deux fils, Périclès est le premier à violer sa propre loi en reconnaissant comme son héritier le fils (.Périclès le Jeune.) qu’il a eu avec sa concubine d’origine étrangère et ex courtisane, Aspasie. Un an après, Périclès mourrait à son tour de la peste en - 429. En – 427, Mytilène tente en vain de sortir de la ligue de Délos. En – 411 se constitue la ligue eubéenne, mais la seconde révolte est matée et Histiée est rasée. L’auteur comique Aristophane (.v – 450 à - 386.) se risque à ironiser sur la démocratie en soutenant que dans la pratique ce n’est pas le citoyen honnête qui se porte candidat pour assurer le ministère public, mais les corrompus que sont les sycophantes !

   Suite à un décret de Diopeithès qui autorise la poursuite en justice de ceux qui nient ou qui répandent des théories « douteuses » sur les choses du divin, Anaxagore de Clazomènes, puis Socrate font l’objet de procès.

   ○ Le roi de Syracuse, Hyeron, demande au poète lyrique Simonidès de Céos (.ou Simonide / - 556 à - 467.) de lui parler de Dieu, Simonidès lui demande alors un jour de réflexion. Le lendemain il demande au roi deux jours de réflexion, puis le délai écoulé il lui demande quatre jours de délais. Le roi lui demande pourquoi il remet l’entretien. Alors Simonidès lui répond « Plus j’y pense et plus je trouve la chose obscure ».

  Philosophie :

  Empédocle d’Agrigente (. V – 490 à v - 435.), favorable à la démocratie, il s’oppose à la tyrannie. Influencé par les Ioniens il adopte leur matérialisme et définit 4 éléments de base : le feu, l’air, l’eau et la terre. Il a affirmé qu’ « Il n’existe de création, de genèse pour rien de ce qui est périssable, pas plus que de disparition dans la funeste mort, mais seulement un mélange et une modification de ce qui a été mélangé existe ; mais création, genèse au sujet de ceci, n’est qu’une appellation forgée par les hommes », ces hommes il les considère comme des fou.

  Héraclite (.ou Herakleitos / v – 576 à v – 480.), philosophe de l’école ionienne qui força l’admiration d’Hegel, oppose aux « mythes » une conception rationnel de l’Univers en instaurant une mathématisation du cosmos. Pour lui le « Le monde n’a pas été fait, ni par des dieux, ni par un des hommes, il a toujours été, il est et il sera », et en plus il est infini. Il affirme que la permanence d’un objet n’est que pure apparence résultant du remplacement de particules dégradées par de nouvelles particules.

   ○ L’ami de Périclès, Anaxagore de Clazomènes (.ou Anaxagoras / v - 500 à v – 428.) qui est un spécialiste des phénomènes « naturels » (.géologie, astronomie et météorologie.) reconnaît ne jamais prier, ni sacrifier, ni consulter les oracles, car les dieux n’ont pas besoin d’hommages. Il part du principe que rien ne vient de rien, la matière est infini et éternelle et est divisible à l’infini et que toutes choses sont composées d’une infinité d’éléments. Il affirme que l’homme est plus intelligent que l’animal parce qu’il a une main. Pour la création du monde, il affirme que les astres se sont formés par un processus mécanique sans l’intervention d’aucune puissance « surnaturelle » et qu’un tourbillon circulaire maintient les astres dans l’air. Il en déduit le principe des éclipses. Il côtoie Périclès. D’après Sotion, Cléon l’accuse d’impiété pour avoir dit que le soleil n’est qu’une masse incandescente, il nie ainsi la divinité des astres – tous les astres du système solaire portent le nom de divinités grecques, le Soleil se dit Hélios en grec et qui est titan traversant le ciel sur un char de feu tiré par 4 chevaux -, et bien que Périclès l’aurait défendu, il est condamné à une amande de 5 talents et à l’exil, mais selon Satyros, Thucydide, l’un des adversaires de Périclès, l’accuse d’impiété et de collaboration avec la Perse (.ce qui est fort peu probable.) et il est condamné à mort par contumace et notre philosophe matérialiste mécanisteaurait pris la fuite.

  Protagoras d’Abdère (.v - 485 à v - 410.) : Il est le premier à revendiquer l’appellation de « sophiste ». Il est le premier à affirmer que sur chaque chose il y avait deux discours possibles et contradictoires. Le but du sophisme est de persuader par la rhétorique, sans pour autant chercher la vérité, il est en quelque sorte l’inventeur du pragmatisme politique. Il est également le premier philosophe à se faire rémunérer. Il acquière la réputation d’un athée, l’on dirait de nos jours « gnostique », pour avoir dit, en parlant des dieux, « je ne suis en mesure de savoir ni s’ils existent, ni s’ils n’existent pas ». Il est le fondateur du « relativisme », car chacun interprète selon sa sensibilité, donc rien n’est vrai, ci non par rapport à nous-même. Le relativisme engendre le scepticisme et impose donc la tolérance religieuse. Il pense que l’accord entre les hommes définit les vraies valeurs morales et non une quelconque transcendance divine. Suite à la publication « Sur les Dieux » un officier de cavalerie, Pythodore dénonce son impiété, alors il a été banni, soit à la suite d’un jugement où soit par un simple décret et ses livres sont brûlés sur la place publique pour cause d’impiété.

  Les Atomistes : L’on peut considérer que des philosophes comme Héraclite et Anaxagore ont élaborés une conception pré-atomiste. Le premier atomiste fut un disciple de Zénon, Leucippe de Millet (.v – 460 à v – 370.), qui fonde une école à Abdère ou il aurait rencontré Hippocrate. Il énonce la loi de la causalité « Rien n’arrive sans cause, mais tout procède d’une cause et de la nécessité ». Il énonce la théorie atomiste selon laquelle l’Univers est composé d’atomes d’espèces différentes par leur forme et leur grosseur, mais homogènes, indestructibles et inaltérables. Démocrite (.v – 460 à v – 370.), élève de Leucippe, considère que le Monde est fait d’être, les atomes, et de non-être, le vide. Démocrite développe la théorie atomiste de l’Univers dont Leucippe conçoit la création des mondes comme la conséquence de l’incessant tournoiement des atomes dans l’espace. L’Univers est composé de vide ou se déplacent les particules de matière pure, minuscules, invisibles, indestructibles et infinies en nombre qu’il nomme « atomos » (.indivisible.). Ces atomes n'ont pas tous la même forme, certains étaient ronds et lisses et d’autres rugueux et crochus. Si un objet se transforme, les atomes qui le constituent se dispersent, puis se recombinent pour former un autre objet. L’âme est également formée d’atomes ronds et lisses, elle n’est donc pas immortelle et est étroitement liée au cerveau, lorsque celui-ci se décompose, nous perdons conscience, instaurant ainsi les bases du matérialisme. Toutefois Démocrite reconnaît que l’on est immortel puisque les atomes qui nous composent le sont ! Le principe du mouvement est régit par l’atome selon les lois mécaniques. Le Cosmos est tourbillonnant comme l’a déjà avancé Anaxagore et existe sans qu’il y eu intervention divine. Démocrite a affirmé que « L’Univers est infini parce qu’il n’est l’œuvre d’aucun démiurge » et il considérait l’homme comme un « microcosme ». Ce matérialiste recommande à l’homme la modération dans ses désirs. Démocrite pense que les croyances religieuses ont une origine psychologique ou l’homme interprète les phénomènes naturels comme étant les actes des dieux alors qu’en étudiant la matière l’on doit trouver des causes naturelles. L’on peut admettre que Démocrite est le précurseur des « sensualiste », car il affirme que l’on ne peut connaître les choses qu’en utilisant nos sens. Il déconseille le mariage et la procréation car l’éducation des enfants est fort complexe et ne peut que procurer les désagréments. Le matérialiste Démocrite qui est à l’époque une réelle vedette au point que de nombreuses sculptures le représentant parent les rue, provoque les critiques, et peut-être l’ombrage du religieux Platon qui a envisagé un temps d’exiger que l’on face brûler tous les écrits du grand homme. L’un de ces disciples Atomistes est Epicure.

   ○ Disciple de Démocrite, Diagoras croit que les croyances religieuses ont été engendrées par les frayeurs humaines. Aristoxène, un disciple d’Aristote, lui attribue un ouvrage ridiculisant les dieux qui lui aurait valu la peine capitale, mais aurait pu s’enfuir en Achaïe.

   Socrate et son procès : Il critique impitoyablement les opinions humaines et se présente comme « celui qui ne sait rien ». L’homme doit se soumettre à la Raison. En - 399, une accusation d’impiété est déposée auprès de l’archonte-roi par trois citoyens athéniens, Mélétos, un poète sans renommée, Anytos, un politicien (.probablement l’instigateur du procès.) et Lycon, un orateur, car aucun procès ne peut-être ouvert à Athènes sans dénonciation. Socrate qui s’est fait de nombreux ennemis, d’une part par ses ironies, d’autre part pour avoir eu des amis parmi les aristocrates qui s’étaient emparés du pouvoir, se voit accusé de corrompre les jeunes en leurs demandant de ne pas se fier aux idées reçus, de ne pas croire aux dieux et d’y substituer de nouvelles divinités. Il est vrai que Socrate se désintéressait de la cosmologie et sa philosophie visait en priorité la morale humaine en mettant l’accent sur le « daïmôn », divinité intérieure ! Le procès est instruit par l’héliée, tribunal populaire composé de 501 juges. Mélétos requit la peine capitale. Socrate est alors condamné à mort par la « démocratie » athénienne ? Et il absorbât comme poison un bol de la ciguë. Socrate pense qu’il est meilleur de subir l’injustice que de la commettre et le tyran est esclave de ses passions. Selon Platon, Socrate aurait dit « Mes accusateurs ont le pouvoir de me tuer, ils n’ont pas celui de me nuire ».

   Quatre citations de Socrate :

 

« Ce que tu veux me dire, est-ce vrai ? Est-ce bien ? Est-ce utile ?

Sinon je ne veux pas l’entendre »

 

« Ceux qui désirent le moins de choses sont plus près des dieux ».

 

« Connaît-toi toi-même ».

 

« Est-il préférable de paraître honnête ; plutôt que de l’être vraiment ? ».

 

   ○ Disciple de Socrate, Aristippe de Cyrène fonde en - 399 l’école des « Cyrénaïques », ou hédonistique, basée sur le bonheur, le plaisir, mais aussi la vertu. Un jour que l’on reprochait à Aristippe de fréquenter des filles légères il répondit « Si vous aimez le poisson, on ne demande pas qu’en retour le poisson nous aime ». Nous pouvons encore citer Phédon comme disciple du grand maître.

   Platon : De son coté Platon (.v – 428 à – 347.), disciple de Socrate, s’établit dans la propriété consacrée au héros Akadémos. Il dénonce les athées, mais aussi les sophistes, les mages et les sorciers qui tentent d’influer ou de contrecarrer la décision des dieux (.En proto-nazi, Platon préconise la déportation à vie des athées dans des centres de rétention et envisage dans certains cas la mise à mort.), véritable remise en cause du pouvoir suprême, et il souligne l’importance de la justice, du courage, de la piété et de la tempérance, Toutefois, dans le « Politique » Platon fait dire à l’Etranger que nous vivons dans une époque ou le dieu qui était au commandes du monde s’est désormais retiré, laissant au monde la possibilité de tourner seul. Platon considère que les idées constituent un monde, ce monde est la base des préjugés et les individus vivent chacun dans leur monde, sorte de schizophrénie. Il est le premier à parler d’archétype qui consiste en une idée originale localisée dans le cerveau et qui serre de model. Toutes sciences sont des réminiscences de connaissances éternelles stockées dans notre âme immortelle et influencé par Pythagore il reprend entre autre l’idée que l’âme est soumise à la métempsycose. Il préconise dans « la République » la mise en commun de tous les biens. Toutefois le pouvoir absolu revient aux philosophes qui imposent leurs lois et son aidés en cela par un état policier ce qui ressemble plus à une république staliniste qu’une démocratie comme ont l’entend ordinairement. Il pense prouver l’immortalité de l’âme grâce à la plénitude, dans le sens épanouissement. D’autre part Platon affirme que l’on mesure la liberté d’un individu à son aptitude à ne pas être esclave de ses impulsions (.remarque personnelle : croire à l’immortalité de l’âme parce que l’on a peur de la mort n’est rien d’autre qu’une soumission à son impulsion de peur, non ?.). Toutefois, Platon estime que l’excès de liberté conduit à l’esclavage le plus total et le plus sauvage. Pour Platon, un régime qui cède le pouvoir à la majorité a deux solutions : soit retirer le pouvoir à la masse pauvre et ignorante, ce que préfère Platon et qui sera l’une des pensées de Voltaire, soit enrichir et éduquer les masses. Platon affirme dans la « République » que tant que le pouvoir ne sera pas aux mains de philosophes « il n’y aura aucun terme aux maux des cités » (.je me permet de signaler que « saint » Augustin considéré comme étant un philosophe s’est employé à pratiquer un génocide contre tous les « hérétiques » ?.). Platon rêvait de devenir le conseillé du prince, car pour lui la démocratie n’est qu’un régime de pur apparence basé sur la démagogie (.ce qui n’est pas faut.) et qui plus est a condamné Socrate à mort. Mais considérant l’absence de besoin et le laxisme religieux de Socrate, Platon du haut de son insuffisance a décidé de déclarer que Socrate est devenu fou ! Il pense également que la liberté de la femme se limite au foyer et à la reproduction de la « race ». Jaloux de la popularité de Démocrite, il préconise de faire brûler tous ses écrit, puis se contente de l’ignorer dans ses écrit. Devenu le conseillé de Denys, tyran de Syracuse, ce dernier agacé par ces conseils le fait arrêter et le vend comme esclave. Par chance, reconnu, il fut rapidement libéré. Par la suite il nuança sa vue sur les princes. Platon n’a-t-il pas écrit que Kallipolis (.Cité de qualité.) fut au départ une cité aristocratique presque parfaite, mais avec le temps elle c’est engagée dans un processus de dégradation car l’humain passe inévitablement d’un régime à un autre et les solutions sont de moins en moins satisfaisante (.Rousseau n’a donc rien inventé lorsqu’il dit que la société s’étant dégradée à corrompu l’homme / mais à croire Rousseau l’homme subit la société, hors, n’est-ce pas l’homme qui a fait la dite société ?.).

   Platon a dit : « L’essentiel n’est pas de vivre, mais de bien vivre ». Toutefois ces préjugés sur les athées, qui vivent mal, lui fait assimiler athéisme à débauche et en fait une tel image avilissante que le mot d’athée devient une insulte, ainsi ont en arrive que le qualificatif d’athée soit attribué à tous ceux qui ne se soumettent pas à la croyance religieuse du qualificateur ! Ainsi les écrits sur Socrate font de lui selon les auteurs un athée, un agnostique voit un croyant, ou est la vérité ?

   ○« Saint » Justin (.v + 100 à + 165.) affirme que Dieu avait déjà enseigné Platon en personne ? Il est étonnant que Platon ne nous en a point informé ! Platon rejette les pensées d’Héraclite d’Ephèse l’Obscur (.v - 540 à - 480.) qui conçoit un monde gnostique contenu dans un principe ésotérique ou le « Logos » est la pensée universelle, et conçoit une création du monde sans intervention divine. Héraclite précise que « Ceux-là adressent leurs prières à des images et ils ne savent même pas si ce sont des dieux ou des héros ».

  Xénophane de Colophon (.fin du Vler siècle.) : Il condamne l’anthropomorphisme et il pense que si les animaux pouvaient peindre, ils représenteraient les dieux à leur image.

  Cynique : Autre disciple de Socrate ainsi que de Gorgias (.v – 487 à v – 380.), Antisthène (.v – 444 à – 365.), le plus pauvre des disciple de Socrate, est le fondateur de l’école des « Cyniques » (.qui signifie en grec : Chien / avec en font l’image du chien à trois têtes, Cerbère, gardien de l’enfer dont le maître est Hadès et d’Argos (.Sage.), le chien d’Ulysse.) qui exprime un mépris des convenances et préconisait une pratique ascétique de la vertu, de se fait il désapprouve l’hédonisme. Il présente ses réflexions dans un gymnase nommé « Cynosarges » (.Le chien agile.), précédemment consacré à Héraclès qui est le fils bâtard de Zeus et de la mortelle Alcnène, et Antisthène est surnommé « Le vrai Chien ». Il affirme « Plutôt la folie que la sensation » et renonce à tous plaisirs. Contrairement aux Atomistes, les Cyniques rejettent toutes connaissances, même scientifique. Comme le fera un certain Jésus, Antisthène considère que l’acte d’amour est un vice de la nature. Il considère que « Dieu » ne ressemble à personne et ne peut donc être représenté par une image. En politique il pense que « L’état est perdu quand il ne sait plus faire la distinction entre les gens biens et les scélérats ». Selon Plutarque, Antisthène a dit « Il faut posséder l’intelligence ou une corde pour se pendre » et selon Stobée il pensait que le courage n’est pas une chose que l’on acquière, mais une des dispositions naturelles (.il n’y a qu’un pas avec « L’Homme machine de de La Mettrie.). Les cyniques pensent que la religiosité et la superstition se nourrissent de la crédulité des populations pour le plus grand profit des charlatans. Et il faut voir les êtres et les choses tels qu’ils sont et non tel qu’on le souhaite.

   Les Cyniques sont réputés pour leur « parrhésia » (.franc parlé.) et sont repérable par le port de la barbe.

  Xénophon (.v - 430 à v – 355.) qui est un admirateur du régime spartiate dénonce « La république » de Platon.

   Evhémère ( v - 340 à v – 260 ) : Alors que la religion grecque est décadente, Evhémère avance l’idée que les dieux sont tout simplement des êtres humains que les hommes ont déifiés par crainte et par admiration de leurs actes. Les chrétiens utiliseront ces arguments pour dénoncer le polythéisme.

   ○ K’ong K’ieou, dit Confucius (.v – 550 à – 479.), fils du gouverneur de la cité fortifiée de Tseou et prétendant descendre des duc de Song et de la dynastie Yin (.ou Shang.). Il est fortement influencé par les traditions pratiquées au sein de l’école des scribes chinois et des devins. En – 492 il doit quitter la principauté de Lou et erre de cour en cour suivit de quelques disciples. Il fonde une école et à la fin de sa vie il retourne en Lou. Il ne laisse aucun écrit. A la fin de sa vie il se réfère au Yi King (.ou Yi Jing.) rédigé par des divins. Sa conception du gouvernement repose sur la vertu du souverain détenteur du mandat céleste et qui se trouve sous l’influence du surnaturel d’origine divine. En conséquence la loi devient inutile quand le souverain est correct, car le peuple est dans se car également correct. Le peuple doit rester soumis, « se coucher comme l’herbe ». Les hommes détiennent des qualités innées. L’homme peut devenir vertueux en étudiant les écrits des saints, tel que le « Che King » (.ou Shi Jing.), recueil canonique de poèmes considéré comme livre saint, en devenant altruiste qu’envers les bonnes personnes et il faut haïre les gens mauvais, il ne faut pas être vaniteux, rancunier, et ne pas convoiter les biens d’autrui. Ceux qui naissent détenteur de la science sont des saints et sont des êtres supérieurs à ceux qui obtiennent la science par l’étude. Le peuple en revanche, inintelligent doit suivre le mouvement docilement (.ce qu’il fait admirablement encore de nos jours.), car il est incapable de comprendre.

  Yang Zhu (.ou Yang Chu, ou Yang Tchou / milieu du IVème siècle.) est un hédoniste chinois d’influence taoïste qui prêche la liberté, seul moyen de rejeter les conventions qui s’oppose à l’éclosion d’une vie de plaisir. Il pense qu’il vaut mieux mourir que de supporter une vie pleine de brimades et de frustrations. La recherche des honneurs est vaine et il vaut mieux vivre libre dans la simplicité.

   ○ Moti, dit Mozi (.ou Mo-Tseu, ou Maître Mo / v – 479 à v – 390.) dont le nom Mo désigne le tatouage infamant infligé à certains condamnés, a très certainement une origine populaire du fait de l’absence d’un véritable nom de famille, est le premier à remettre en question le confucianisme, et plus particulièrement en condamnant l’implication des confucianistes dans des complots ainsi que l’attribution de distinctions plus ou moins grande selon le rang sociale. Il condamne donc les fonctions héréditaires et incite à l’attribution des fonctions en fonction des mérites. Il est le premier chinois à pratiquer la rhétorique. Dans le but d’éradiquer la cupidité il souhaite un retour à la simplicité des premiers saints qui se vêtaient d’habit grossier et se contentaient d’une nourriture frugale et veut limiter la production des biens en fonction du strict nécessaire Il n’aime pas la musique qu’il considère corruptive. Il croit en la puissance du « Seigneur d’En-haut » et à l’intervention de l’âme des morts dans la vie et il pense que le retour aux croyances ancestrales tel que les esprits, la providence et aux miracles permet de maintenir le peuple dans la simplicité au lieu et place de l’agnosticisme de Confucius. Il dénonce la guerre et accuse les conquérants de meurtres, ce qui est bien plus odieux que le meurtre d’un seul homme. Il prêche la solidarité au sein de la communauté des hommes et l’amour d’autrui est le thème majeur des moïstes.

 

 Macédoine : Philippe ll déclare la guerre en 337 à la Perse sous couvert de la raison suivante : Pour venger les sacrilèges perpétrés par les Perses contre les sanctuaires grecs commis 160 ans plus tôt. Il faut toujours trouver de bonnes raisons vis-à-vis du peuple pour engager un conflit !

  Un proto-Jésus-Christ : Philippe descendrait d’Héraclès. L’épouse de Philippe ll, Olympias qui descendre, non pas de David, mais d’Achille, est fécondée par une couleuvre qui n’est en réalité rien de moins que Zeus en personne, la légende ne dit pas si Olympias fut restée une « Vierge » ?

 

 Rome :

   ● Les Institutions : Après la « révolution » de – 509, le « prator maximus » (.préteur.) devient le magistrat le plus important, mais la création de deux postes de préteurs à pouvoir égaux qui prennent au milieu du Vème siècle le nom de consul (.qui siège ensemble.) doit permettre d’éviter les conflits d’intérêts. D’autres préteurs sont chargés des affaires judiciaires (.préteur urbain.), puis des affaires étrangères (.préteur pérégrin.). Suite à la révolte de la plèbe qui s’est retirée sur le mont Avertin en –493, est constitué le tribunat. A l’époque royale, les Tribuns étaient probablement les représentants des tribus. A partir de cette révolte, les tribuns sont chargés de défendre les plébéiens auprès des familles patriciennes. Les patriciens sont sensés être les descendants des familles qui ont participés à la constitution de Rome à l’époque de Romulus. Les patriciens (.nobles ou gentes.) sont représentés au sénat. Le sénat publie les sénatus-consultes qui ont force de loi. Les Tribuns détiennent l’inviolabilité et possèdent un droit de veto qui leurs permettent d’accroître leurs influences. Est également créé en – 493 deux postes de plébéiens élus par les comices tributes pour assumer l’exécution des sentences des tribuns.

   En – 445, le consulat est remplacé par un tribunal militaire composé de 3, puis de 4 et enfin de 6 tribuns qui sont normalement issus de la plèbe, mais cette réforme ne sera mise en pratique qu’en – 400.

   Les censeurs, v - 443, qui sont élus tous les cinq ans pour une durée de 18 mois, sont chargés du recrutement, de l’inventaire des biens, dressent la liste des sénateurs et des chevaliers, répartissent les citoyens dans les centuries et les tribus, afferment la collecte des impôts pour 5 ans et effectuent les adjudications pour les travaux publics. L’intérim des censeurs est assuré par le tribunal, puis par les consuls.

   Les chevaliers sont rattachés à l’une des 18 centuries, ils constituent la fleur de la noblesse et sont choisis parmi ceux qui possèdent au moins 400 000 sesterces.

   En – 367, deux postes d’édiles sont créés pour assumer la police, l’entretien de la voirie et des bâtiments publics, ainsi que l’approvisionnement en blé et du contrôle des prix. Ils organisent également les fêtes religieuses. César portera le nombre des édiles à quatre.

   Après l’invasion gauloise une loi liciniennes de – 376, adoptée que v - 366 restaure le consulat qui est composé d’un patricien et d’un plébéien ( en 366, Sextius est le premier plébéien à être élu consul ). Ils ont la responsabilité des pouvoirs civils et de l’armée. Un préteur est chargé de la justice. Les deux consuls sont élus par les comices centuriates. Ils convoquent et président le sénat, les comices curiates et les comices centuriates. Ils préparent les lois soumises aux comices. Par « l’intercessio », un consul peut s’opposer aux décisions de l’autre consul. Les consuls ne perçoivent pas de salaire ce qui explique que presque tous les candidats sont des patriciens ou sont issus des riches familles plébéiennes. Ils touchent néanmoins des indemnités. Si les deux consuls sont absents de Rome, le préteur urbain assure l’intérim. A l’issue de leur fonction, les consuls sont inscrits au sénat. Il semblerait qu’à partir de – 342, les deux consuls peuvent être issus de la plèbe, mais l’application de cette réforme n’entre en pratique qu’en – 172. A compter de cette date, les consuls doivent attendre 10 ans avant de solliciter un nouveau mandat. Le Grec Polybe, ramené captif à Rome en – 168, décèle un reflet monarchique dans les consuls et oligarchique dans le sénat. En – 151, la réitération est interdite. A partir de – 153, la prise de fonction du consulat passe du premier mars au premier janvier.

   Les comices, assemblés du peuple, disposent des pouvoirs législatifs et judiciaires (.comices curiates.), certains contrôles sur les affaires religieuses et élisent les magistrats. Aux comices centuriates, l’on vote par ordre de classe et le vote s’arrête dès que l’on a atteint la majorité absolue, les dernières classes et les centuries hors classe ne votent donc jamais. Les licteurs exécutent les directives des magistrats.

   A la fin du llème siècle avant J.C., les chevaliers n’ont plus accès aux centuries équestres et leur nombre ne doit plus dépasser 3.000. A l’époque impériale, les consuls qui ne conservent que des prérogatives honorifiques tel que la présidence du sénat, sont désignés par l’empereur. Certaine année, l’empereur assume la fonction de consul.

 

 Inde :

   ● Bouddhisme : Cette religion subit partiellement l’influence du brahmanisme et peut-être aussi du Taoïsme (.voir annexe du chapitre 6.). Pour le fils du prince de la dynastie des Shâkya (.les Shâkya auraient été les vassaux du Koshala.), Suddhodhana, et de son épouse Mâya (.selon la légende Bouddha aurait été conçu par un éléphant blanc qui aurait effleuré le flanc de sa mère, et à la naissance de l’enfant Asita annonce que celui-ci sauvera le Monde. Alors qu’il est sur le point d’atteindre l’Eveil (.bodhi.), Bouddha est assailli par Mära, la déesse de la tentation et de la débauche, mais il résiste à ses manœuvres malicieuses.), Sirddhārta Gautama, dit Bouddha (.il aurait vécu soit de – 566 à - 486 soit de – 480 à – 400, cette dernière fourchette est préférée des historiens.), il y a un « Grand Esprit ». Il y a 4 nobles vérités : celles de la douleur, de son origine, de sa cessation et du chemin qui mène à la cessation. Il y a 5 préceptes : ne pas tuer, ne pas voler, ne pas commettre d’adultère, ne pas mentir et ne pas consommer de boissons enivrantes. Bouddha est un miracle vivant, à sa vue « les aveugles voient, les sourds entendent, le muets parlent, les fous retrouvent la raison, les nudités sont recouvertes, la faim et la soif sont apaisées, les malades sont guéris, les infirmes sont rétablis dans leur intégrité ». Il est à noter également que la pratique du « Yoga », doctrine ascétique hindoue, permet à certains de ses pratiquants de « marcher sur l’eau » ! Le premier de ses enseignements consiste au fait que l’ont ne doit ôter la vie d’un homme ou d’un animal sous aucun prétexte. Chaque humain est la manifestation temporaire de cet Esprit et est entraîné dans un cycle de réincarnations dont la nouvelle vie dépend du Karman des vies antérieures. Quand un humain a atteint l’éveil, c’est à dire qu’il est arrivé à la renonciation de tous les désirs : richesse, puissance, luxure, gourmandise, etc…, il accède au Nirvana, le cycle des renaissances prend alors fin et son Esprit (.ou sont âme.) rejoint et se confond avec le Grand Esprit de l’Univers. Il n’y a en aucune façon de Dieu créateur et le Bouddhisme est donc une religion d’Athée. Si pour les Chrétiens tous les hommes sont frères (.ce qui semble rester très théorique pour bon nombres d’adepte à cette religion.), pour les Bouddhistes l’homme fait parti d’une grande famille qui regroupe tous les humains ainsi que tous les animaux. Le Bouddhisme comme toutes les grandes religions a finit par se diviser en divers courants.

  Le Hinayana ou Petit Véhicule : Ce courant de pensées a été appelé péjorativement « Petit véhicule », car attaché à l’école des anciens, il n’a pas cherché à extrapoler les préceptes du maître. Ont ne peut atteindre le Nirvana que par sa propre volonté et en se retirant du Monde. C’est la forme la plus proche de l’enseignement de Bouddha. De toutes les doctrines issues du Hinayana, seule subsiste de nos jours l’école du Theravada (.Bouddhisme des Anciens.) et est principalement implanté dans le Sud-est asiatique.

  Le Mahayana ou Grand Véhicule : Ce courant de pensées spécule sur les interprétations de la doctrine du maître. A été imaginé, entre autre, que Bouddha possédait 3 corps : le corps physique, le corps de fruition et le corps de la loi. Est privilégié le salut de tous les êtres au détriment de la délivrance individuelle. Nâgârjuna aurait fondé vers le llème, ou le llléme siècle la principale école du Mahayama, le « Madhyamaka » (.Chemin médian.) et a rédigé la « Mahâprajnâparamitâ shâstra » (.Perfection de sagesse.). Une seconde école, la « Yogâcâra » (.Pratiquant du yoga.), est fondée au lVéme siècle, ou au début du Véme siècle, par Asanga. Le Bodhisattva renonce au Nirvana tant que tous les individus n’ont pas atteint l’état de grâce.

  Le Bouddhisme tibétain : Il est très hiérarchisé et constitue une religion d’état.

  Bodhisattva : A la fin du IVème siècle les frères Asanga et Vasubandhu fondent la doctrine de l’idéalisme « vijnānāvāda » et serait à l’origine de la théorie de l’éveil des bodhisattva qui acquièrent la sagesse, avant dernier étape avant le Bouddha. Les Bodhisattva s’abstiennent d’atteindre le nirvana tend que tout le monde ne sera pas sauvé.

  Le Bouddha Amida : Il est le Bouddha de l’Ouest, c’est la terre pure ou les bons bouddhistes se rendent après la mort. Ce paradis est glorifié par deux sectes japonaises, la Jōdo Shū (.Secte de la Terre Pure.) fondée par Hōnen (.1 133 à 1 212.) qui affirmait que le fait de répéter Namu Amida butsu (.Soit loué le saint Bouddha Amida.) conduit au paradis, et la Jodoshin shū (.Secte Authentique de la Terre Pure.) ou secte Shin fondée par Shinran (.1 173 à 1 262.). Chacune de ces sectes se sont scindées en de multiples courants bouddhistes.

  Le Bouddhisme chinois : Il se subdivise en plusieurs écoles. Le « Tiantai » (.Terrasse céleste.) fondé au Vlème siècle, repose sur les enseignements du « Lotus de la Bonne Loi » qui prend forme au Vème siècle et se rattache au « Grand Véhicule », ce dernier enseignement sera repris et développé au Japon par Nichiren (.1.222 à 1.282.). Le moine Fazang (.642 à 712.) est le fondateur de l’école de l’ « Huayan » (.Ornementation fleurie.). Le Bouddhas « Amitâbha » (.Lumière infinie.) est le maître de la principale école bouddhiste de Chine, la « Terre Pure » qui se propage en Corée sous le nom de « Jingtu » et au Japon ou elle se divise en deux courants : « Jôdo-shû » (.Terre Pure.) fondée par Hônen au XIIème siècle et « Jôdo-shin-shû » (.La vraie école de la Terre Pure.) dont Shinran (.1.173 à 1.262.) est le fondateur. Bodhidharma (.probablement au Vlème siècle.) aurait vécu 150 ans selon la légende et aurait traversé le fleuve Jaune sur un roseau. Pour rester éveillé afin de méditer continuellement il se coupe les paupières et leurs chuts au sol auraient donné naissance à des pieds de thé.

  Zen : Selon la légende, Bodhidhama (.voir le bouddhisme chinois Chan ci-dessus.) est le fondateur du Zen en Chine au Vlème siècle. En suite le Zen est introduit au Japon par Linji (.ou Lin-Tsi / mort v 867.). Le Rinzai et le Sōto sont les deux principales sectes Zen japonaises, elles-mêmes subdivisées dans le temps en divers courants religieux.

→ Le Rinzai Shū fondé par le chinois Linji Yixuan (.mort en 867.), est propagé au Japon par Eisai (.1.141 à 1 215.) et est adopté principalement par les guerriers.

→ Le Sōto Shū qui est développé au Japon par le moine Dōgen (.1.200 à 1.253.) en 1 227 rejette les spéculations sur l’au-delà.

→ L’Ōbaku Shū est fondé par le moine chinois Yinyuan Longqi (.Ingen Ryūki en japonais.) au milieu du XVIIème siècle.

   Les adeptes des sectes bouddhistes japonaises ont commencé au milieu du Xlllème siècle à pratiquer des prières dans les temples afin d’obtenir des avantages ou d’échapper à de mauvaises choses. Pour obtenir satisfaction il faut réciter la totalité ou des passages du « Sutra de la Perfection de la Sagesse ».

   Les sectes bouddhistes japonaises, Zen en particulier, évoluent comme le christianisme en abandonnant l’aspect de non-violence pour favoriser des courants de pensés patriotiques et au XXème siècle elles soutiendront les empereurs dans leurs vues colonialistes, elles parleront de guerre juste, et même de guerre sainte, contrastant singulièrement avec les enseignements de Bouddha. Mais il faut signaler que ces sectes quelques décennies après la seconde guerre mondiale ont eu le courage de reconnaître et de regretter leurs implications dans l’idéalisation d’une guerre injuste et meurtrière, alors que plusieurs siècles plus tard l’Eglise Catholique n’a toujours pas exprimé le moindre regrets au sujet des atrocités pratiquées par l’Inquisition !

   ● Jaïnisme (.ou Jinisme.) : Natif du Bihâr, « Vardhamâna » (.Docteur en prospérité.), qui a pour titre honorifique Jina (.Vainqueur / v – 540 à v – 468.), est un ascète radical qui a fini sa vie par un jeun rigoureux qui l’a conduit à la mort. Il décide de vivre totalement nu. Il faut pratiquer confession, pénitences et méditation. Rejet des divinités, croyance en un esprit suprême habitant humains, animaux, végétaux, eau vive et roches. En rejetant toutes impuretés l’on échappe au cycle des réincarnation, l’on doit donc filtrer l’eau et être végétarien. Avec un balai de plume il faut écarter tous êtres vivants avant son passage. Le Jaïnisme se scinde en deux au ler siècle avant J.C. avec les « Vêtus de blanc » (.Shvetâmbara.) et les « Vêtu d’espace » (.Digambara.) qui conserve la nudité initiale. Comme pour la chrétienté qui prêche la pauvreté, les laïcs se refusant à l’élevage et à l’agriculture, vivent essentiellement du commerce et  de la banque, ce qui fait d’eux une élite aisée au sein du peuple indien.

 

 Chine :

   ● Kongfuzi (.ou K’ong-fou-tseu, ou Kongzi, ou K’ong-tseu.), dit Confucius (.v – 555 à v – 479.), à suggéré « Ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse, ne l’inflige pas aux autres », très belle pensée qui rappelle celle qu’utiliseront ultérieurement les chrétiens. Mais au fait, par ces mots Confucius ne sous-entendait-il pas « ne t’enrichis pas au détriment des autres ? » ; bien réfléchi, je ne pense pas que ce soit le font de sa pensée impérieuse !

 

SOCRATE mort de Socrate par David

SOCRATE

mort de Socrate par David

 

POUR ACCEDER A :

 

Atlas historique universel

 

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Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


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Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

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A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


Chez le même éditeur voir les autres ouvrages sur les religions

 

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