Histoire des Pays-Bas :

 

 

 

Additif rédigé après avoir consulté :

 

 

  • « Résumé de l’Histoire de la Hollande » d’Arnold Scheffer, éditions Lecointre et Durey – 1.825.

  • « L’île Maurice » éditions J.A. – 1.987.

 

 

 

Les temps anciens :

Selon Scheffer, les premiers habitants de la région furent les Kauchen, un peuple germanique. Arrivèrent ensuite sur l’embouchure du Rhin les Kattes, probablement ceux que l’on nomme de nos jours les « Chattes » et donnèrent à leur territoire le nom de Batwerland, ce qui signifie « Pays des basses terres » et que les Romains nommèrent les Batavii = Bataves. Plus au nord était signalé la présence des Frisons. Ensuite vinrent s’établir entre l’Yssel et l’Ems les Bructères. L’armement de ces nations se composait de Javelot et d’un bouclier fait de roseaux entrelacés.

Tibert, Drusus puis Germanicus combattirent ces « Barbares », mais dès + 29 les Frison s’émancipèrent du pouvoir romain et lancèrent plusieurs raids en Gaule.

Charles Martel (.688 à 741.), maire du Palais sous Thierry IV vainquit en 736 les Frisons qui perdirent leur chef Poppo. Les bois sacrés furent ravagés, mais le protégé le Charles, le prétendu « saint » Boniface fut tué alors qu’il tentait d’imposer le christianisme aux Frisons. Pépin le Bref (.751 à 768.) répliqua en 754 par un raid dévastateur.

Lorsque Charles Magnus, dit Charlemagne (.roi de 768 à 800 / empereur de 800 à 814.) s’en prit aux Saxons, ceux-ci eurent à plusieurs reprise les Frisons comme alliers. Les Frisons restèrent largement autonome est constituèrent une confédération païenne ou se mêlaient croyances ancestrales et chrétiennes. Ils se réunissaient en conseil près d’un chêne sacré nommé Upstal. Ils durent refouler les raids normands.

Les débuts d’un état face au Saint Empire :

Charles lll le Simple (.893 à 922.) donna en 925 les terres entre Meuse, Rhin et Ems à un nommé Dirk ler (.ou Dirck, ou Dideric.) qui fonda une dynastie dite de « Hollande » (.Pays creux.), qui persistera jusqu’au XIIIème siècle. Il ne put soumettre les Frisons. Cet état étendit en revanche son autorité sur la Zélande et la Flandre. Dirk lll fonda vers 1.018 la ville de Dordrecht ou il instaura un péage sur les fleuves malgré la protestation de l’empereur germanique et dut refouler l’armée du duc de Lorraine. En 1.049 Dirk IV battit l’empereur Henri lll le Noir (.1 039 à 1 056.) qui avait intervenu sur la demande des évêques d’Utrecht qui souhaitait contrôler Dordrecht. Il battit également une ligue organisée par les évêques de lièges, Cologne Et Utrecht, mais ceux-ci réussirent à le faire assassiner. Le fils de Dirk IV, Floris ler, écrasa à son tour les évêques, mais il fut assassiné lors d’un guet-apens.

 

Son fils Dirk V, mineur, fut écarté du pouvoir temporairement par les évêques. Au début du XIIIème siècle, le fils de Guillaume ler, Floris V, accrut son pouvoir sur de nombreuses villes, mais il fut assassiné par la noblesse. Son fils Jean ler décéda sans laisser d’enfant en 1.299 et c’est son beau-frère, le comte Jean de Hainaut qui lui succéda. Le fils de Jean ll, Guillaume lll, contrôlait les comtés de Hainaut, de Hollande et de Zélande et la Frise le reconnu comme seigneur et imposa ses hommes à Utrecht. Marié à une princesse française, il maria ses filles : Marguerite à Louis IV de Bavière, roi (.1.314 à 1.328.), puis empereur d’Allemagne (.1.328 à 1.347.) et une autre à Edouard lll (.1.327 à 1.377.). Sous Guillaume IV Amsterdam, qui avait considérablement développé son commerce, devint ville libre, ce qui donnait à cette ville de choisir ses magistrats et de faire justice intra-muros, et de ne payer que les impôts consentis par la charte. Mais autoritaire, il provoqua le soulèvement des Frisons en 1.345, Guillaume IV y débarqua et y trouva la mort avec 4.000 de ses hommes.

 

Germains au premier siècle de notre ère / source Wikipedia
Germains au premier siècle de notre ère / source Wikipedia
Empire des Habsbourg / source Larousse sur le net
Empire des Habsbourg / source Larousse sur le net

 

Les débuts d’un état face au Saint Empire :

Charles lll le Simple (.893 à 922.) donna en 925 les terres entre Meuse, Rhin et Ems à un nommé Dirk ler (.ou Dirck, ou Dideric.) qui fonda une dynastie dite de « Hollande » (.Pays creux.), qui persistera jusqu’au XIIIème siècle. Il ne put soumettre les Frisons. Cet état étendit en revanche son autorité sur la Zélande et la Flandre. Dirk lll fonda vers 1.018 la ville de Dordrecht ou il instaura un péage sur les fleuves malgré la protestation de l’empereur germanique et dut refouler l’armée du duc de Lorraine. En 1.049 Dirk IV battit l’empereur Henri lll le Noir (.1 039 à 1 056.) qui avait intervenu sur la demande des évêques d’Utrecht qui souhaitait contrôler Dordrecht. Il battit également une ligue organisée par les évêques de lièges, Cologne Et Utrecht, mais ceux-ci réussirent à le faire assassiner. Le fils de Dirk IV, Floris ler, écrasa à son tour les évêques, mais il fut assassiné lors d’un guet-apens.

Son fils Dirk V, mineur, fut écarté du pouvoir temporairement par les évêques. Au début du XIIIème siècle, le fils de Guillaume ler, Floris V, accrut son pouvoir sur de nombreuses villes, mais il fut assassiné par la noblesse. Son fils Jean ler décéda sans laisser d’enfant en 1.299 et c’est son beau-frère, le comte Jean de Hainaut qui lui succéda. Le fils de Jean ll, Guillaume lll, contrôlait les comtés de Hainaut, de Hollande et de Zélande et la Frise le reconnu comme seigneur et imposa ses hommes à Utrecht. Marié à une princesse française, il maria ses filles : Marguerite à Louis IV de Bavière, roi (.1.314 à 1.328.), puis empereur d’Allemagne (.1.328 à 1.347.) et une autre à Edouard lll (.1.327 à 1.377.). Sous Guillaume IV Amsterdam, qui avait considérablement développé son commerce, devint ville libre, ce qui donnait à cette ville de choisir ses magistrats et de faire justice intra-muros, et de ne payer que les impôts consentis par la charte. Mais autoritaire, il provoqua le soulèvement des Frisons en 1.345, Guillaume IV y débarqua et y trouva la mort avec 4.000 de ses hommes.

La sœur de Guillaume IV, Marguerite, fut reconnue comme comtesse de Hollande par les villes et la noblesse. Elle fut évincée par son fils Guillaume. Cette opposition donna naissance à deux mouvance politiques : le parti des Cabillauds et celui des Hameçons, ce qui plongea la région dans une crise d’environ 150 ans. Le fils de Guillaume V, Albert, écrasa les Frisons en 1.396, mais ceux-ci reprirent leur indépendance deux ans plus tard. Guillaume VI marié à Marguerite de Bourgogne n’eut qu’une fille, Jaqueline, qui se maria avec jean duc de Touraine et comte de Ponthieu et second fils du roi Charles VI dit le Fou (.1.380 à 1.422.). Hors, suite au décès de son frère, Jean devint Dauphin et se rendit à Compiègne ou il mourut, selon Arnold Scheffer, les historiens flamands et anglais affirmèrent que jean fut empoisonné. Après la mort du père à Jaqueline, la guerre entre Cabillauds et Hameçons reprit de la vigueur. L’empereur germanique Sigismond de Luxembourg (.1.411 à 1.437.) refusa l’investiture à l’héritière et donna le pouvoir à son oncle, Jean de Bavière. Pendant ce temps les Hameçon s’emparèrent de la ville de Gouda et l’un de leurs magistrats fut condamné à être enterré vif. L’oncle de Jaqueline s’empara de ses domaines, elle se remaria avec Jean de Brabant qui ne fit rien pour lui récupérer ses terres, alors Jaqueline s’enfuit en Angleterre, obtint du pape le divorce et se maria au duc de Glocester qui ayant essuyé des échec dans la reconquête des terres de son épouse l’abandonna. Elle retourna aux Pays-Bas et dut reconnaître les droits de Philippe de Bourgogne pour sa succession. Elle décéda en 1.434. L‘empereur Sigismond étant occupé par le concile de Constance, puis par la guerre contre les Hussites (.voir Saint Empire Romain Germanique  chapitre 27.), il laissa la maison de Bourgogne asseoir son autorité en Hollande, le Zélande, le Gueldre et sur l’évêché d’Utrecht. Le fils de Philippe de Bourgogne, le duc Charles le Téméraire (.1.467 à 1.477.) ayant appris que les gens de la ville de Dinant avaient espéré la défaite du Téméraire à la bataille de Montlhéry, s’empara de la ville est fit noyer 800 notable de la ville dans la Meuse, puis se retourna contre l’intrépide ville de Liège, y rasa les fortifications et fit aussi massacrer bon nombre de notables, il s’empara des duchés de Gueldre en 1.473, puis de celui de Zutphen. Puis le Téméraire voulu soumettre toute le rive gauche du Rhin et entra en conflit avec l’empereur Frédéric lll (.1.452 à 1.493.), le duc René ll de Lorraine et les cantons suisses. Ayant écrasé les populations d’impôts il leva une armée considérable, s’empara de Nancy en 1.476, d’un revers de mains il rejeta les négociations suisses, il s’empara de Granson sur le lac de Neuchâtel, mais il fut battu par les Helvéto-Lorrains près de Morat. René de Lorraine avec le soutien de la France et de l’empereur germanique se présenta devant Nancy, Jean de Croui et Nicolas de Campobasso trahirent le bourguignon et Charles fut assassiné devant Nancy. Alors les Gantois marièrent Marie, la fille du Téméraire, à l’archiduc d’Autriche, Maximilien (.roi des Romains dès 1.486.), fils aîné de Frédéric lll, qui fut nommé régent de Hollande et de Zélande, mais fut obligé de reconnaître les privilèges déjà accordés aux villes et à la noblesse locale. S’étant tuée lors d’une chute de cheval Marie ses états revinrent à son fils Philippe âgé de 4 ans sous la tutelle de Maximilien, mais la province de Hollande refusa cette tutelle et prit les armes avec le soutien des Hameçons, mais sont soumis en 1.492 et Maximilien écrasa d’impôt la Hollande déjà ruinée par la guerre. Le Nord-Hollande se souleva, mais la révolte fut maté et ravagé sur la demande de Maximilien par le duc Albert de Saxe. Ayant été élu empereur du Saint empire Romain, Maximilien (.1.493 à 1.519.) laissa les pouvoirs sur les états de Maie à son fils Philippe en 1.494, alors âgé de 17 ans. Celui-ci épousa en 1.496 Jeanne, la fille de Ferdinand d’Aragon et d’Isabelle de Castille. Soutenu par la France et le duc de Lorraine l’état de Gueldre se souleva au profit du duc Adolphe et Albert de Saxe en profitât pour se proclamer podestat des Frisons. Les Frison reprirent leur indépendance suite au décès d’Albert en 1.500. Puis la Gueldre se souleva de nouveau au début du XVIème siècle au profit de son duc Charles qui aida les Frisons contre leur guerre contre la Saxe. Charles prit le titre de prince des Pays-Bas (.1.516 à 1.555.).

 

Charles devenu le célèbre Charles Quint (.1.519 à 1.556.) intégra les Pays-Bas – composé de 17 provinces – à l’empire. C’est en 1.523 que l’évangile de Luther fut traduit en Néerlandais et fut imprimé à Amsterdam. En 1.535 les anabaptistes tentèrent en vain de prendre le contrôle d’Amsterdam, mais ils furent exterminés.

 

Pays-Bas sous Charles Quint / source Larousse sur le net
Pays-Bas sous Charles Quint / source Larousse sur le net

 

Les débuts d’une dynastie :

Un membre de la famille de Nassau, maître du petit comté du même nom situé sur les bords du Rhin, vint s’établir au Pays-Bas et s’était porté acquéreur de la seigneurie de Breda. Le comte Henri de Nassau devint Stadhouder (.ou Stathouder.) en Hollande en 1.517, et par la faveur de Charles Quint put marier son fils René à l’héritière du prince d’Orange et comte de Calons. Mais René n’ayant pas eut d’enfant désigna comme héritier sous neveux le comte Guillaume de Nassau qui épousa la fille unique du comte de Buren et devint un des princes les plus puissant des Pays-Bas et reçut les faveurs de Charles Quint. Celui-ci en 1.549 fit reconnaître son fils unique Philippe comme son héritier aux provinces des Pays-Bas.

Le roi d’Espagne Philippe ll (.1.556 à 1.598.) eut la responsabilité des Pays-Bas dès 1.555 et sa demi-sœur, fille naturelle de Charles Quint, Marguerite de Parme, dite aussi d’Autriche, fut nommé gouvernante des Pays-Bas (.1.559 à 1.567.) et entreprit la répression contre la Réforme. Le général de Charles Quint, Lamoral, comte d’Egmond, fut nommé stadhouder de Flandre et d’Artois. Guillaume ler d’Orange-Nassau (.1.572 à 1.584 / il épousera en seconde noce la fille de Maurice de Saxe.), nommé stadhouder, puis surnommé le Taciturne par Charles Quint, reçu les provinces de Hollande, de Zélande, d’Utrecht et de West-Frise. Le comte de Hoorn fut confirmé au grade de grand amiral des Pays-Bas. Les stadhouders ainsi que l’évêque d’Ath – qui deviendra cardinal de Granvelle et qui avait toute la confiance de Philippe ll et était très influant – se réunissaient en conseil d’état. Les états de Hollande demandèrent à Marguerite en 1.660 le renvoi des soldats et des conseillers espagnols, pour gagner du temps ils furent envoyés en Zélande. Puis les notables demandèrent le départ de Granvelle en 1.563 et Philippe y consentie l’année suivante. En 1.565 fut signé à Bruxelles un traité de tolérance religieuse qui aboutit en 1.566 au compromis de Breda, dit traité de Tolérance, avec comme exigence la suppression de l’Inquisition, demandé par les seigneurs calvinistes à Marguerite ; et dès 1.666 des offices calvinistes et luthériens de multiplièrent dans les villes. En Flandre les réformés occupèrent des églises. D’autre part des iconoclastes se ruèrent dans les églises – près de 400 églises furent concernées – et les couvents, d’abord en Flandre, puis dans tout les Pays-Bas, pour détruire les objets de vénérations du catholicisme. Le Républicain Nicolas Sarkozy a affirmé que « les religions nous beaucoup apportées » !

 

En 1.567 les chefs de la noblesse entrèrent en opposition et Brederode qui prit la tête des plus intransigeant tenta en vain de s’emparer d’Utrecht, mais réussit à entrer dans Amsterdam. D’autre part un partisan du prince d’Orange, le seigneur de Tholouse tenta en vain de soulever la Zélande, Guillaume d’Orange craignant des représailles se réfugia en Allemagne. Brederode traqué par le duc de Brunswick dut à son tour passer en Allemagne. S’en suivit une émigration importante de nobles, certains d’entre-eux n’échappèrent pas à l’échafaud. Les Temples furent fermés et les villes durent restaurer les églises endommagées. Margueritte fut remplacée par le duc d’Albe, un militaire haineux envers les « hérétiques ». Ce fanatique fonda un « Conseil des troubles » qui prendra bientôt le surnom de « Tribunal de sang ». Devaient être soumis aux pires supplice ceux qui avaient pris les armes, les prédicateurs même pacifistes, ceux qui s’étaient plein de l’Inquisition, ceux qui voulaient maintenir les libertés, ceux qui avaient logé les gents ci-devant nommés, les chanteurs jugés grivois, ceux qui s’étaient rendu à des obsèques calvinistes. Le pape Benoît XVI avait dit que « l’athéisme mène au nazisme », et le catholicisme mène à quoi ? En 3 ans ce « Conseil des troubles » fit exécuter plus de 18.000 personnes, et qu’avait dit l’ordure de pape précédemment nommé ? De plus l’Inquisition espagnole déclara tous les habitants des Pays-Bas coupable de lèse-majesté le 16 février 1.568 et approuvé par Philippe ll le 26. Albe fit enlever le fils de Guillaume d’Orange, le comte de Buuren et fut expédier en Espagne ou il demeura 28 ans. Guillaume ler d’Orange-Nassau en se convertissant officiellement au protestantisme obtint le ralliement des huguenots français et de nombreux luthériens d’Allemagne et avec une armée de 20.000 hommes marcha sur le Brabant alors que son frère Louis de Nassau occupait la Frise, mais faute d’argent l’armée protestante fut dissoute. De son coté Albe multiplia les cruautés et écrasa les Pays-Bas d’impôts. De nombreux habitants émigrèrent, principalement en Allemagne et en Angleterre et l’économie des Pays-Bas s’effondra. La résistance s’organisa et les marins néerlandais appelé par les Espagnols les « Gueux de mer » désorganisèrent considérablement la marine marchande espagnole en mer du Nord. Sur les instances du duc d’Albe la reine d’Angleterre, Elisabeth, ferma ses ports aux « Gueux de mer » en 1.572. Alors la flotte néerlandaise sous l’autorité de Simon Zoon de Ryk s’empara de Briel et de toute l’embouchure de la Meuse. Dans cette guerre sans merci les prisonniers des Néerlandais comme ceux des Espagnols étaient systématiquement suppliciés jusqu’à ce que mort s’en suive. La Frise, la Hollande et la Gueldre se soulevèrent et les garnisons espagnoles furent massacrées. Bientôt tous les Pays-Bas furent libérés, seul Amsterdam ne voulu s’engager dans la révolte. Le prince d’Orange prit la direction du gouvernement tout en jurant de respecter les privilèges des états. En 1.573 les Néerlandais battent la flotte espagnole et firent prisonnier le comte de Bossu, le duc l’Albe fut alors rappelé en Espagne et fut remplacé par don Louis de Requesens, grand commandeur de Castille. En 1.574 le prince d’Orange fait assiéger la ville de Middelburg et l’amiral de Zélande Louis de Boisot anéantit la flotte espagnole venue au secours de la ville. Et pour dégager la ville de Leyde (.ou Leiden.) assiégée par les Espagnole les Néerlandais rompirent les digues en 1.574 afin de pouvoir avancer leur flotte et dégager l’étau. Pour récompenser la résistance des habitants de Leyde, la ville fut dotée d’une université en 1.575. La même année Philippe ll ouvrit des négociations en offrant un armistice total, mais il chercha à désunir les Néerlandais et la guerre reprit. La mort de Requesens en 1.576 désorganisa la Belgique ou les soldats qui réclamèrent les arriérés de leur solde s’emparèrent des villes d’Anvers et de Maëstricht qu’ils pillèrent et incendièrent. Les Néerlandais portèrent alors la guerre en Belgique et Guillaume d’Orange investit les villes catholiques de Groningue, d’Utrecht, d’Amsterdam et de Harlem. Philippe ll nomma alors son frère naturel don Juan gouverneur-général des Pays-Bas en 1.577.

Le prince d’Orange chassa dans la foulé les Espagnols d’Anvers et de Breda et le Brabant nomma à Bruxelles le prince dictateur de la province. En 1.578 le duc d’Anjou vint dans les Pays-Bas avec une armée française et fut proclamé protecteur de la liberté belge ce qui consterna la reine Elisabeth finança le duc Jean-Casimir comte du Palatinat. De son coté don Juan avait réorganisé l’armée lorsqu’il décéda de maladie, mais d’aucuns parlèrent d’un empoisonnement. Le prince de Parme, Alexandre Farnèse lui succéda comme gouverneur général et rétablit l’ordre en Belgique.

 

Union d'Utrecht en 1 579 / source Larousse sur le net
Union d'Utrecht en 1 579 / source Larousse sur le net

 

Naissance d’un état :

 

Le 23 janvier 1.579 les députés de Gueldre, de Zutfen, de Hollande, de Zélande, d’Utrecht et de Frise adoptèrent à Utrecht la création de la république des Provinces-Unies tout en reconnaissant Philippe ll comme souverain. Aux Etats-généraux chaque province bénéficiait d’une voix quelque soit le nombre des habitants ce qui posera ultérieurement un déséquilibre politique. Philippe ll accusa en 1.580 le prince d’Orange d’être responsable de cet acte et mit sa tête à prix d’un montant de 25.000 couronnes et une promesse d’anoblissement aux assassins du prince. Les prêtre surenchérirent en promettant le paradis aux assassins. Alors en 1.581 les députés des P.U. rejetèrent toutes autorités espagnoles. Le frère du roi de France Henri lll, le duc d’Anjou fut reconnu comme duc du Brabant et du Gueldre et comte de Flandre. Mais le Français mécontent des ses pouvoirs restreints tenta de prendre Anvers ce qui provoqua en 1.582 l’expulsion des P.U. du duc qui mourut l’année suivante, d’aucuns accusèrent les Espagnols de l’avoir empoisonné. Le prince d’Orange finit par se faire assassiner par un élève jésuite, Balthazar Gérard. En 1.584 les états des P.U. réuni à Delft nommèrent le fils du prince d’Orange, Maurice de Nassau (.1.567 à 1.625.), administrateur suprême de l’Union, ou Stadhouder. Alexandre Farnèse reprit l’offensive contre la république et s’empara d’Anvers en 1.584. La république offrit alors la souveraineté au roi de France Henri lll en 1.585, mais il déclina l’offre, l’Union se tourna ensuite vers Elisabeth qui refusa à son tour, mais elle fit envoyer le comte Leicester avec un contingent de plus de 5.000 hommes. Hors Leicester exigea les pleins pouvoirs en affaires civils et militaires afin de constituer une sorte de dominion soumit à la couronne britannique. Face au refus néerlandais les Britanniques fermèrent les ports et joua double jeu tout en pillant les P.U.. En 1.587, suite à l’arrestation d’un agent danois les Néerlandais découvrirent que les Britanniques négociaient un partage du pays avec les Espagnols. Mais Philippe ll qui souhaitait conserver les P.U. sous sa botte rassembla une flotte considérable en 1.588 et le duc de Parme fut chargé d’effectuer un débarquement sur l’île britannique. Les Néerlandais face au danger consentir de fournir des navires pour contrer l’opération navale de la prétendue « Invincible armada ».

 

Guerre de religions sous Charles Quint / source Larousse sur le net
Guerre de religions sous Charles Quint / source Larousse sur le net

 

Guerre de religion en France :

Comme Philippe ll soutenait les Guises contre Henri IV, en 1.589 il dépêcha Alexandre Farnèse en France pour contrer la prise de Paris par Henri IV. Les Néerlandais vinrent au secours d’Henri en lui envoyant subsides et 3.000 soldats expérimentés. En 1.598 la paix fut signée entre la France et l’Espagne et Philippe ll donna la Belgique à l’époux de Claire-Eugénie, le duc Albert d’Autriche.

Retour aux P.U. :

En 1.596 la guerre maritime devint prépondérante. Une flotte néerlando-britannique dirigée par Howard écrasa la flotte espagnole aux abords de la péninsule ibérique, puis s’empara et pilla Cadix au moment ou les troupes espagnoles en Belgique manquaient de moyens financiers. Ainsi en 1.597 le prince Maurice de Nassau put s’empara de plusieurs forteresses sur la Meuse et dans la province d’Overijssel (.ou Overijessel, ou Overussel, ou Over-Yssel.). A la fin de la décennie les Néerlandais harcelèrent les colonies espagnoles d’Amérique. En 1.600 Maurice multiplie les victoires. Enorgueillit il prétendit imposer son autorité sur les Etats-généraux et se fâcha avec le gouverneur de la province de Hollande, Jan van Oldenbarnevelt (.1.547 à 1.619.).

Sous Philippe ll les navires de commerces néerlandais pouvaient commercer en Espagne à condition d’arborer un pavillon neutre, mais Philippe lll (.1.598 à 1.621.) mit fin à ce commerce. Cette sanction décida les P.U. a ouvrir en 1.602 une route commerciale vers les Indes afin d’y acheter ce que les Espagnole leur fournissaient avant la décision de Philippe lll. Ils découvrirent le Spitzberg en Arctique et s’intéressèrent au commerce avec la Chine et le Japon. Des accords furent signés avec les habitants de Ceylan, des Moluques et de la Sonde ce qui permit la création de la Compagnie des Indes orientales qui obtint de nombreux privilèges. En 1.605 la Compagnie prit les îles Moluques aux Portugais.

 

En 1.607 la marine néerlandaise sous le commandement de l’amiral Heemskerk écrasa la flotte espagnole devant Cadix. L’Espagne finit par reconnaître les P.U. comme état indépendant et négocièrent un armistice, mais Maurice de Nassau s’opposa à la paix, car la guerre ne pouvoir qu’augmenter son influence sur la vie politique du pays et reçu le soutien du clergé protestant, mais Jan van Oldenbarnevelt ouvrit des négociations en 1.607 avec l’appui des républicains, et plusieurs nations furent conviées à assister aux débats. En 1.609 fut conclu un armistice de 12 ans avec Philippe lll et Albert d’Autriche et le commerce sur les territoires contrôlés par l’Espagne fut ouvert aux Néerlandais. Le principe de la république fut maintenu, bien que les Britanniques et les Français eussent souhaités un système plus proche de la monarchie.

 

Source Larousse sur le net
Source Larousse sur le net

 

Prémices des guerres de religion aux P.U. :

Un théologien de Leyde, Arminius affirmait que l’on pouvait se sauver par la vertu et que Dieu pardonnait à ceux qui se convertissaient au bon dogme. Issus de la branche des anabaptistes fondée par le Suisse Menno Simons (.1.496 à 1.561.), - pacifiste, reconnaissant la divinité de Jésus, mais pas la Trinité, elle n’accepte que l’autorité des Saintes écritures - qui avait rompu avec Zwingli, Mennonius fonda la secte des mennonites en 1.636. Il pensait que Dieu étant miséricordieux ne pouvait avoir instauré l’enfer. Sont préconisées pureté du cœur et philanthropie. La doctrine des mennonites aiguisa la haine des calvinistes dont faisait parti la populace dont la noblesse et les persécutions débutèrent à Utrecht et en Frise. Les mennonites adressèrent alors aux Etat-généraux une remontrance afin de justifier de leurs droits, d’où le surnom de Remontant donné aux mennonites. Jan van Oldenbarnevelt se montra favorable aux Remontrants et Maurice de Nassau prit le parti des calvinistes ; il ordonna à l’armée d’arrêter divers leader des Remontrants, dont Jan van Oldenbarnevelt, et les fit accuser de partisans de l’Espagne en 1.618. L’année suivante les accusés eurent leurs biens confisqués et Jan van Oldenbarnevelt fut condamné à mort. Un synode tenu à Dordrecht condamna le dogme des remontrants et leurs prédicateurs furent destitués de leur fonction. Gomar François, (.dit Francesus Gomarus / 1.563 à 1.641.), prétendit que la prédestiné existait avant la chute d’Adam et Eve, ce qui fut appelé « Supralapsisme », et ce principe fut adopté au synode calviniste de 1.618 / 1.619 (.donc si l’on admet qu’Eve était prédestinée à croquer la pomme, elle ne fut pas responsable de son acte ; en conséquence Dieu piégea en salop l’humanité !.).

L’amiral Koen de la Compagnie des Indes orientale occupe l’île de Java et y fonde la ville de Batavia ou sont réalisés d’importants entrepôts de la compagnie. Ile Maurice, voir annexe.

L’armistice de 12 ans s’étant terminé en 1.621 les combats reprennent alors que la guerre de Trente ans (.1.619 à 1.648 / voir chapitre 31.) bat son plein dans le Saint Empire. Les P.U. apportèrent alors une aide financière aux protestants d’Allemagne. Le prince Maurice envahit la Belgique en 1.623. A la mort de ce dernier les provinces de Hollande, de Zélande, d’Utrecht, de Gueldre et d’ Overijssel élirent stadhouder le fils de Guillaume d’Orange et de Louise de Châtillon, Frédéric-Henri de Nassau, prince d’Orange (.1.625 à 1.647.), mais Groningue et Drente choisirent pour stadhouder le comte Ernest-Casimir de Nassau, déjà stadhouder de Frise ; les fils de ces deux stadhouders furent désignes comme successeur à cette charge du vivant de leur père en 1.631 ouvrant la porte à une fonction héréditaire. Frédéric-Henri mit fin aux persécutions contre les Remontrants. En mer les P.U. gardèrent l’avantage et Pieter-Hein se rendit célèbre en interceptant une flotte espagnole chargée de lingots d’or venant du Pérou. En revanche la colonisation du Brésil piqua au vif l’orgueil britannique. Frédéric-Henri de Nassau voulant prendre le contrôle de toutes les P.U. investit Maëstricht en 1.332 ainsi que tout le Limbourg, majoritairement catholique, et fut maintenue la liberté religieuse. S’en suivit un projet d’annexion de toute la Belgique aux P.U., mais le roi Charles ler (.1.625 à 1.649.) qui fut informé du projet en informa le roi d’Espagne Philippe IV (.1.621 à 1.665.). Un projet de partage entre la France et les P.U. en 1.635 n’eut pas plus de succès. En 1.637 Frédéric-Henri de Nassau s’empara de Breda. L’amiral Martin Tromp remporta plusieurs victoires sur la marine espagnole. Le roi Charles ler donna sa fille en mariage au fils de Frédéric-Henri de Nassau et en 1.642 le prince d’Orange envoie argent et armes au roi britannique. En 1.646 l’Autriche demande à négocier. L’Espagne offrit l’infante d’Espagne en mariage à Louis XIV et prévoit comme dote la Belgique, mais les P.U. manoeuvrèrent afin d’éviter cette transaction, mais le prince d’Orange souhaitait poursuivre la guerre ainsi que son fils, c’est pour cette raison que les Etats-généraux attendirent 1.648 pour nommer ce fils stadhouder après qu’eut été signé avec l’Espagne la paix « éternelle » ! Philippe IV reconnu les P.U. comme état souverain, reconnu leurs conquêtes en Belgique et aux Indes et accepta d’ouvrir le commerce aux marchands néerlandais.

 

La province de Hollande exigea en 1.649 que Guillaume ll d’Orange réduise ses dépenses militaires, alors le prince fit arrêter 6 des membres du conseil et marcha sur Amsterdam, hors il décéda de la petite vérole en 1.650 avant l’affrontement. Comme il avait passé un accord avec le France en promettant une partie de la Belgique, l’armée fut placée sous l’autorité des provinces.

En 1.652 s’amorça la confrontation entre les P.U. et l’Angleterre de Cromwell (.voir chapitre 31.), celui-ci exigeant des autres nations la reconnaissance de la supériorité de la marine anglaise. Comme le pays subit plusieurs revers les prédicateurs calvinistes poussèrent la populace à l’émeute afin d’obtenir la nomination au poste de stadhouder du jeune prince d’Orange. Johan van Witt (.1.625 à 1.672.) fit la paix avec Cromwell en 1.654. Suite à la mort du feld-maréchal Brederode en 1.655 la pression des Orangiste s’intensifia, mais les états d’Hollande refusèrent de nommer à ce poste un membre de la famille d’Orange afin de préserver la république. L’intervention de la marie néerlandaise dans la guerre du Nord, et la défaite des Suédois dans le Sund, amena la paix en 1.660, dite déclaration de Breda, qui permit au roi d’Angleterre, Charles ll, d’être reconnu comme roi. En 1.667 fut signé le traité de paix de Breda entre les P.U., l’Angleterre, la France et le Danemark. Les P.U. durent céder la Nouvelle-Amsterdam (.qui devint New-York.). La même année, par l’acte d’exclusion van Witt interdit le poste de stadhouder à la maison d’Orange. Il assainit les finances et rend la liberté aux cités.

 

Les lois de la république issue des guerres de religions interdirent la catholiques tous emplois publics.

 

Les Pays-Bas sous Louis XIV / source Larousse sur le net
Les Pays-Bas sous Louis XIV / source Larousse sur le net

 

Les guerres du roi Soleil :

Louis XIV se ligua en secret avec les évêques de Cologne et de Munster, se concilia l’Angleterre et la Suède et se prépara à envahir les P.U.. Celles-ci se rapprochèrent de l’Espagne et constitua une importante flotte sous les ordres de Ruyter et l’on nomma le prince d’Orange amiral-général qui dut jurer de ne jamais accepter le titre de stadhouder. En 1.672 se sont les Anglais qui lancèrent les hostilités sans déclaration de guerre – à noter que les Japonais de font pas exception en ce domaine -, Ruyter imposa de lourdes pertes à la flotte franco-anglais dirigés par le duc d’York et le comte d’Estrées, devant Soulsbai. Sous les ordres de Condé et Turenne 200.000 français pénétrèrent aux Pays-Bas et occupèrent l’Utrecht, pendant que les évêques de Cologne et Munster occupèrent l’Overjssel. La populace devant le danger exigea que l’on nomme le prince d’Orange stadhouder et s’en prit à Johan van Witt et à son frère Cornelis (.ou Corneille pour Scheffer.), et le 4 juillet 1.672 Guillaume lll fut nommé stadhouder et il entreprit de persécuter les magistrats républicains, et les frères Johan von Witt et Cornelis von Witt furent arrêtés et torturés à mort par la populace à la grande satisfaction du stadhouder. En 1.673 Louis XIV s’empara de Maëstricht alors que le prince d’Orange s’emparait de Naerden la même année. Louis XIV plaça un archevêque à Utrecht et y rétablit le catholicisme. L’empereur Léopold ler (.1 658 à 1 705.) et Charles ll (.1 665 à 1.700.) d’Espagne entrent en guerre contre la France et assiégèrent la ville de Bonn, les évêques de Cologne et de Munster ainsi menacés évacuèrent les P.U. et demandèrent la paix. De son coté le duc de Luxembourg après avoir ravagé les terres occupées évacua à son tour les P.U.. Sur les mers les P.U. remportèrent plusieurs victoires en 1.673, ce qui incita l’Angleterre à signer la paix. N’ayant plus que la France à combattre le prince d’Orange en profita pour assoire son autorité et obtint que les titres de stadhouder et de capitaine-amiral-général deviennent officiellement héréditaires par un « édit perpétuel ». Après l’évacuation des Français le prince nomma les nouveaux magistrats d’Utrecht, ainsi que les députés devant siéger aux Etats-généraux. La bataille de Seneffe contre Condé, les prises d’Oudenaarde et de Huy favorisèrent les P.U., mais Guillaume lll rejeta les propositions de paix faite par le roi « Soleil » en 1.675, ce qui fit chuter la popularité du stadhouder. La France aida un mouvement de révolte en Sicile. En Méditerranée s’affrontèrent la marine française sous les ordres de l’amiral Duquesne qui fut battu par la flotte anglaise en 1.676, mais l’amiral Ruyter fut mortellement blessé. En 1.677 les Français réussissent à s’emparer de plusieurs places fortes, les Suédois furent battus sur mer par les Danois et les Néerlandais, ces derniers sous le commandement de Tromp. Avec l’épuisement des fonds furent entamés les négociations de Nimègue, mais perdurèrent pendant 2 ans.

En 1.677 Guillaume lll épousa la fille du duc d’York, Marie, mais Charles ll qui recevait des subsides du roi Louis XIV ne prix pas le parti des P.U., mais il offrit sa médiation au congrès de Nimègue et la paix fut signée en 1.678 ; la France reçu la Franche-comté et une partie des Flandres, les P.U. récupérèrent Maëstricht. Hors l’occupation d’une partie de la rive gauche du Rhin par la France inquiéta, à cela il faut ajouter que le prince d’Orange ayant décliné l’offre de la France qui souhaitait l’aider à établir un pouvoir absolu et qui suite au rejet confisqua la principauté d’Orange, de se fait, les Etats-généraux cherchèrent a constituer une nouvelle coalition. La guerre recommença entre la France et l’Espagne en 1.683 et Guillaume lll proposa d’aider Madrid. Amsterdam, plusieurs villes de Zélande et la Frise ne voulaient pas entrer en guerre, Guillaume lll dut s’incliner et fut signé un armistice de 20 ans entre la France, l’Espagne et le Saint Empire en 1.684. En 1.686 afin de se préparer à une nouvelle offensive française les Etats-généraux conclurent une alliance défensive avec le Saint Empire et renforcèrent la marie de guerre. En 1.688 Guillaume d’Orange et son épouse sont reconnus comme souverain par l’Angleterre (.voir Angleterre au chapitre 32.), mais les intérêts du commerce néerlandais furent sacrifiés au profit des Anglais. Dès qu’il fut informé que la maison d’Orange lançait une expédition contre Jacques ll, Louis XIV déjà impliqué dans la guerre dite de la Ligue d’Augsbourg (.ou Guerre du roi William pour les Anglais / voir ce paragraphe au chapitre 32.) 1.689 à 1.697  déclara la guerre aux P.U. et dans les ports français les navires néerlandais furent saisis. En 1.697 à la paix de Ryswick Louis XIV reconnu la souveraineté de Guillaume lll.

Les P.U. résolurent d’abolir le stadhoudérat et Louis XIV tenta une alliance avec les Néerlandais alors que ses troupes entraient aux Pays-Bas espagnol (.la Belgique.) au moment où une rumeur affirmait que Philippe V avait cédé ce territoire à son grand-père. Aussitôt Marlborough à la tête de la marine anglo-néerlandaise investit plusieurs citadelles belges avant d’aller harceler les cotes espagnoles. Si en 1.703 Villars battit les Autrichiens à Höchstädt, l’année suivante se fut le prince Eugène et Marlborough qui écrasa les Franco-bavarois à Höchstädt, dite bataille de Blenheim par les Anglais. La marine anglo-néerlandaise commandée par l’Anglais Rooke et le Néerlandais Kallenberg s’empara de Gibraltar et anéantit la flotte française commandée par un bâtard de Louis XIV, le comte de Toulouse. En 1.706 le favori et maréchal de Villeroi fut battu à Ramillies aux Pays-Bas. En 1.707 les P.U. rejetèrent les propositions de paix de Louis XIV. En 1.708 les Néerlandais dirigés par le prince Eugène de Savoie et le duc de Marlborough battirent les Français commandés par le duc de Vendôme à Oudenaarde et prirent Lille, des négociations s’engagèrent alors, mais échouèrent à cause de la mauvaise volonté de Marlborough qui voulait poursuivre la guerre. Il assiégea et prit Tournai en 1.709, puis après avoir refoulé l’armée du maréchal de Villars près de Malplaquet les Anglo-néerlandais prirent Mons. Louis XIV était sur le point de faire d’importantes concessions au sujet de l’Espagne quand les whigs furent écartés du pouvoir en 1.710. Bien que Marlborough prit Douai, Béthune, Saint-Venant et Aire, la mort de l’empereur Joseph favorisa l’ouverture de négociations, craignant que l’archiduc Charles obtienne la couronne d’Espagne et reconstitue l’empire de Charles Quint. Marlborough fut rappelé alors qu’il venait d’enfoncer les lignes françaises à Saint-Omer. En 1.712 débutèrent les négociations à Utrecht qui durèrent 2 ans. Les Britanniques ayant rappelés leurs troupes et P.U. se virent contraint en 1.713 se s’associer aux négociations et la paix fut signée en 1.714, les P.U. ne récupérèrent que quelques places fortes que la France avait cédé à l’Autriche.

Vers la royauté :

Bien qu’ayant réduit les effectifs de son armée les P.U. fournirent 1.000 homme de troupe au roi George ler en 1.715 pour lutter contre le soulèvement du comte de Mar (.ou Marr / voir Additif 1.) favorable aux Stuarts. Après avoir signé le traité de Barrière avec l’Autriche qui reconnaissait les droits des P.U. sur plusieurs forteresses et conclu en 1.717 une triple alliance d’assistance mutuelle entre les P.U., la Grande-Bretagne et le France afin de se préserver des ambitions espagnoles. Ainsi en 1.718 les P.U. arrêtèrent le baron Gortz qui avait été envoyé par la Suède pour secourir les Stuarts. Fut aussi déjoué le complot projeté par le cardinal espagnol Giulio Alberoni contre le Régent : La Conspiration de Cellamare, nom du diplomate espagnol en France qui conspira avec la duchesse du Maine et dont le but était de porter sur le trône de France Philippe V. En 1.719 la Savoie rejoignit la Triple alliance. L’arrivée de l’Autriche dans ce cercle en 1.718 fut à l’origine de la Quadruple alliance.

Aux P.U. les villes récentes n’avaient pas le droit de participer à l’élection des membres des Etats-généraux. D’autre part les derniers stadhouders étaient favorables aux Britanniques qui aidaient la famille d’Orange à affermir son pouvoir, mais qui fut néfaste au commerce maritime néerlandais.

Afin de protéger la marine marchande en Méditerranée, une intervention néerlandaise au Maghreb contraignit les pirates à conclure un traité de paix. Un accord avec l’empereur de Saint Empire incité la compagnie d’Ostende – qui fut peu de temps après dissoute – à s’associer à la ligue du Hanovre en 1.726 ; je pense que Scheffer par ligue de Hanovre entendait la Hanse à laquelle la ville du Hanovre participa dès le XIVème siècle.

Les Jésuite furent expulsé des P.U. et les Etats-généraux accordèrent un asile aux réfugiés protestants (.voir Révocation de l’édit de Nantes paragraphe France du chapitre 32.). En 1.730 les prêtres ne purent exercés qu’après avoir abjuré la doctrine ultramontaine sur le pouvoir pontifical. D’autre part la chasse à l’homosexualité condamna bon nombre de « déviants » soit à la pendaison, soit à la noyade enfermé dans un sac (.je rappelle que le pape Benoît XVI à dit que « l’athéisme mène au nazisme », cet enfoiré a oublié que le christianisme à été cause de bien des crimes contre l’humanité !.).

Afin d’éviter la rupture des digues, les Néerlandais remplacèrent la protection contre l’érosion faite de poutres en bois, matière dégradés par des insectes et la putréfaction, par des enrochements.

Afin de mettre un terme à la féodalité les Etats-généraux entreprirent le rachat des fiefs.

Suite au déclanchement de la « Guerre de succession d’Autriche » (.ou Guerre du roi George pour les Britanniques / 1.740 à 1.748 / voir chapitre 32.) les P.U. sont entraînées dans la guerre au grand plaisir de la maison d’Orange qui voit une occasion de se mettre en valeur. Le parti orangiste intrigua en 1.742 pour que soit rétabli le stadhoudérat et alla jusqu’à faire appel à des prédicateurs. Et en 1.743 sont envoyés 20.000 hommes au secours de l’Autriche, sans pour autant déclarer la guerre à la France. En 1.744 la France se prépara à une invasion des P.U., la même année les P.U. envoyèrent 6.000 hommes et 20 navires au secours de George ll afin de contrer un projet de débarquement de la flotte française en Angleterre. De son coté le maréchal de Saxe s’empara de plusieurs places fortes néerlandaises. En 1.745 l’armée française poursuit sa progression dans les P.U. et le duc de Cumberland à la tête d’une armée comptant des Britanniques, des Autrichiens et des Néerlandais est battu près de Fontenoy. En 1.746 les P.U. engagèrent des négociations à Breda. La même année le maréchal de Saxe fut victorieux à Raucoux puis s’empara de Mons, de Namur et d’Anvers. En 1.747, à la mort de Guillaume IV, sa veuve fut nommée tutrice de son fils âgé de 3 ans et elle donna le commandement de l’armée au duc Louis de Brunswick, un parent et le pays se trouva gouverné par une princesse anglaise et l’armée sous les ordre d’un seigneur allemand, ce qui favorisa largement la Grande-Bretagne. La même année les Français envahirent la Flandre, cette avance favorisa une révolte en Zélande, qui voyant en Guillaume d’Orange un rempart contre l’agresseur, porta ce prince à la fonction de Stadhouder pour cette province. Les provinces d’Utrecht et d’Overjssel firent bientôt de même. Guillaume fut alors nommé capitaine et armiral-général et les Etats de Zélande lui rendirent le titre de margrave de Vlissingen et de Verse. Malgré les pouvoirs accrus de Guillaume, le maréchal de Saxe remporta la bataille de Lawfeld en finit par occuper toutes les places forte de Flandre, puis son lieutenant, le comte de Lowendal, s’empara de Bergop-zoom. Les Néerlandais abandonnèrent alors les places fortes le long de la Meuse et de l’Escaut. Sous la pression populaire 5 provinces proclamèrent les fonctions de stadhouder et de capitaine-amiral-général héréditaire, même pour les femmes. Ce fut la fin de la « République » !

Vers la création d’une royauté :

Suite à la paix d’Aix la Chapelle du 18 octobre 1.748 qui mit fin à la guerre de succession d’Autriche, les P.U. se retrouvèrent confrontées à leurs divisions interne, ainsi les provinces de Frise et de Groningue contestèrent l’hérédité de la fonction de stadhouder pour les femmes et décidèrent de limiter l’autorité du stadhouder. D’autre part, des révoltes éclatèrent au sujet de la collecte des impôts par les fermiers, ce n’est qu’après plusieurs affrontements sanglants que fut abolies par les 7 provinces le système des fermes. Guillaume fut autorisé à réformer l’administration et à changer le conseil des anciens. Il reçu la gestion ainsi que le revenu des postes. En 1.749 les magistrats furent changés et les villes furent administrées par les hommes du prince. Guillaume fut également nommé directeur des compagnies des Indes Orientales et occidentales. Mais des émeutes éclatèrent contre les collecteurs d’impôts qui furent réprimées par l’armée. Toutefois le pays restait agité. La régente tenta en vain d’entraîner les P.U. dans une guerre contre la France, de nombreuses villes dont Amsterdam en tête s’y opposèrent. Les Britanniques s’évertuèrent alors d’entraver l’économie néerlandaise et de nombreux navire néerlandais furent saisis par la marine britannique. En 1.761 fut décidé d’escorter les convois de navires marchands pour faire face aux agressions britanniques.

Le Conseil d’état est alors composé de 12 membres pour la gestion des finances et des armées supervisés par un Grand pensionnaire qui gère les affaires courantes et d’un stadhouder supervisant les affaires militaires.

Le feld-maréchal Brunswick se fit voter des sommes importantes et s’enrichit rapidement et conserva ses fonctions après que Guillaume V atteignit sa majorité en 1.766. Le feld-maréchal arrangea le mariage du jeune prince avec une princesse prussienne qui était la nièce de Frédéric ll de Prusse.

Abus dans les colonies :

A cette époque les abus sont coutumiers dans les colonies de tous les pays européens. En 1.763 les Noirs des Berbices – Berbice étant le nom d’un fleuve de la région -, une colonie néerlandaise en Guyane, se révoltèrent, la répression fut sans merci. Dans l’île de Java furent massacrés de nombreux Chinois sous prétexte qu’ils conspiraient.

Cirnà découverte par les Portugais au XVIème siècle fut investie par les Néerlandais en 1.598 et prit le nom d’île Maurice en l’honneur de Maurice de Nassau et un premier établissement y fut fondé en 1.638 et fut développé le commerce de l’ébène et de l’ambre. Des esclaves furent importés d’Afrique, de Madagascar et de Malaisie, mais face aux difficultés – cyclone, rats, singes et surtout des marrons, nombreux à fuir les violences des « maîtres » -, l’île fut abandonnée en 1.710. L’île fut ensuite occupée par les Français en 1.723 qui s’implantèrent massivement et accrurent de façon considérable le nombre des esclaves. Occupée par les Britanniques en 1.810 qui abolirent la traite – et nom l’esclavage -. En 1.817 le gouverneur britannique dénombrait 98.000 esclaves. « Les conditions vie de ces hommes et de ces femmes parqués dans des « camps », livré à la « justice » du maître dans bien des cas, fouettés, emprisonnés, amputés en cas de fuite et de récidive de fuite, étaient atroces. Même « les libres » étaient considérés comme appartenant à une race inférieure ». L’esclavage y fut aboli en 1.833, mais ne prit effet qu’en 1.839. Montrés comme les champions de l’abolition de l’esclavage, les Britanniques s’adressèrent alors à l’Inde afin d’obtenir des « coolie trade », travailleurs engagés qui partaient aux colonie britanniques trompés par des promesses mensongères. Arrivé sur le sol mauricien les coolie étaient submergés par des amandes alors qu’ils recevaient un salais dérisoire et ainsi le, transfuge était condamné à servir, nom pas son maître, mais son patron in eternum ! Le nombre des coolies, parfois kidnappés, atteignit 450.000 personnes. L’île obtint son indépendance en 1.968.

Un état intolérant :

Nous avons déjà vu au chapitre 32 que dès 1.735 le pouvoir condamna les Loges Maçonniques et laissa la colère monter contre le philosophe de La Mettrie qui dut fuir ce pays d’hypocrites. Arnold Scheffer précise que l’ « Emilie » de Jean-Jacques Rousseau fut censuré alors que ce chrétien n’expose qu’un déisme reposant sur la beauté et l’harmonie de la nature dans son livre 4 dit « Profession de foi du vicaire savoyard », vous dire que pour ses êtres obtus l’athéisme de de La Mettrie a du les offusquer au plus haut point. Cela dit, Scheffer précise que l’interdiction visant l’écrit de Rousseau fut également d’usage à Genève, ville calviniste, et par l’archevêché de Paris. Je rappelle que le républicain Nicolas Sarkozy a affirmé que « Les religions nous ont beaucoup apporté », pauvre con ! Et l’on a pu constater que la religiosité des Néerlandais n’évita pas les actes de cruautés dans les colonies !

A l’époque des révolutions :

Lors de la guerre d’indépendance des U.S.A. les républicains voulurent soutenir l’action des Français en Amérique, mais les orangistes étaient favorables aux Britanniques. En 1.777 Londres interdit aux Néerlandais de commercer avec les Français et les Espagnols et 300 corsaires étaient tenus de défendre les intérêts britanniques. Et en 1.778 des équipages néerlandais furent réquisitionnés dans les ports de sa gracieuse majesté pour servir sur les navires de la couronne. En 1.779 les Etats-généraux d’Amsterdam exigèrent que les navires marchands soient escortés, mais le stadhouder Guillaume V s’y opposa. De leur coté les Espagnols interceptèrent les navires néerlandais en Méditerranée sous prétexte qu’ils approvisionnaient les Britanniques bloques à Gibraltar. La Grande Catherine (.voir le chapitre 33 Bis.) proposa aux P.U. d’intégrer la ligue des nations neutres qui devait une mutuelle assistance, alors que la proposition était sur le point d’être accepté la Grande-Bretagne se précipita pour déclarer la guerre aux P.U. en 1.781, mais les engagement furent négligeables et les P.U. sous la domination de Guillaume V refusèrent de reconnaître l’indépendance des U.S.A.. En 1.782 les patriotes obtinrent la constitution d’une flotte afin de dégager les ports de l’île de Texel, mais le vice-amiral Hartsinck à la solde des orangistes n’engagea aucun combat. Suite à la montée du mécontentement les P.U. finirent par reconnaître les U.S.A.. En 1.783 les Britanniques exigèrent la cession de Negapatnam, la plus importante colonie de la compagnie sur la côte de Coromandel (.côte du sud-est de l’Inde.) et la libre circulation aux îles Moluques. Pierre de Suffren harcela les Britanniques dans l’océan Indien, il reprit la colonie néerlandaise de Trinconomale et permit aux P.U. de conserver leur colonie du Cap, en récompense les P.U. offrirent au navigateur une épée en or. De son coté le comte Armand de Kersaint parmi aux Néerlandais de récupérer les colonies de Saint-Eustache, de Berbice, de Demérary et d’Essequibo, mais les compagnie des Indes orientales et occidentales ruinées par la guerre demandèrent le secours des Etats-généraux.

Dernier sursaut des républicains : Plusieurs villes importantes refusèrent de suivre les directives du stadhouder lors des élections de bourgmestres. Van der Marck un professeur de droit jadis destitué par les Orangistes et leurs lèches bottes, les dévots, fut nommé à la chaire des droits publiques de Deventer. La province de Hollande, bientôt suivie par plusieurs autres, limitèrent la juridiction des tribunaux militaires aux seules affaires militaires au grand mécontentement de Guillaume V. Et Frédéric ll de Prusse adressa à la cour de La Haye une remontrance sur l’empiètement des pouvoirs du stadhouder.

Suite à une visite aux Pays-Bas, l’empereur Joseph ll s’étant rendu compte de la faiblesse du potentiel militaire néerlandais exigea aux P.U. la cession des villes de la « Barrière » localisée sur le sol de l’ex Pays-Bas espagnol, puis y fit raser les fortifications, puis en 1.784 Joseph exigea l’ouverture de l’Escaut aux marchand allemands et la cession des forts néerlandais de l’embouchure du fleuve ainsi que la forteresse de Maëstricht.

 

Sur l’avis de Capelle la province d’Overjssel signa avec la France le 10 septembre 1.785 un traité d’assistances mutuelles. Alors que l’Autriche se faisait de plus en plus pressante Guillaume V incitait la populace contre les milices bourgeoises et intrigua sans vergogne, mais Joseph différa car les Hongrois s’agitaient et les Berges grondaient. Les Etats-généraux cédèrent à l’empereur 5 millions de florins contre 12 exigés et cédèrent plusieurs places fortes à l’embouchure de l’Escaut, mais conservèrent le contrôle de la navigation sur le fleuve. L’on replaça sur le drapeau les armoiries de la république en lieu et place des armoiries des princes d’Orange et l’armée eut ordre de rendre honneur aux députés.

 

L'Europe sous Napoléon Premier / source Larousse sur le net
L'Europe sous Napoléon Premier / source Larousse sur le net

 

   ● Guerre civile : Elle éclate en 1.786. La province de Hollande dont la population est supérieure à l’ensemble de la population des autres provinces prix le parti des patriotes (.et qui finance 60 % du budget national.), elle fut suivie par les provinces de Groningue et d’Overjssel. La plus importante ville à cette époque, Utrecht, comptait une majorité de patriotes. Républicains, les patriotes hésitaient à supprimer la fonction de stadhouder (.l’on peut également imaginer que certains responsables souhaitaient ménager leur arrière en cas de retournement de situation, car nous savons ce que valent les hommes politiques.). Les forces républicaines étaient commandées par un général incorruptible, van Ryssel. Avec des subsides britanniques Guillaume V soudoya les troupes principalement composées de mercenaires allemands, alors que son épouse intriguait afin de soulever une partie de la population béate devant le faste de la cour de La Haye, puis elle quitta Nimègue, ville de la province de Gueldre, et prit la route de La Haye, mais elle fut arrêtée dans sa marche par les forces républicaines le 28 juillet 1.787. Le roi de Prusse, Frédéric-Guillaume ll (.1.786 à 1.797.), affecta d’y voir un outrage envers sa sœur, et en profita pour exiger le rétablissement de Guillaume V dans toutes ses prérogatives, et envoya 30.000 hommes à Wesel, près de la frontière des P.U. et leur général, Brunswick, parti à Nimègue prendre les instruction de Guillaume. Pendant ce temps les orangistes prirent le contrôle de la province de Zélande. Suite aux agitations politiques en France, Louis XIV, tergiversait afin de ne pas s’engager, malgré le traité d’assistance, Brunswick profita de cet état de fait pour adresser un ultimatum à la province de Hollande et en septembre l’armée prussienne pénétra sur le sol des P.U.. Le Français Ternant organisa la défense d’Amsterdam. Malgré l’insistance de La Fayette, Louis XVI se contenta d’envoyer Saint-Priest en qualité d’ambassadeur. Le 17 septembre le frère du baron Capelle de Marsch fut battu par les Prussiens à Goucum et succomba suite à de mauvais traitements. Le 18 La Haye était prise et les républicains furent massacrés et leurs maisons pillées. Pressés par les marchands d’Amsterdam soucieux de préserver leurs affaires contraignirent les autorités à capituler. Le pays fut pillé et l’armée prussienne se retira après qu’Amsterdam ait payée les frais de l’intervention étrangère. Le premier acte de Guillaume V en 1.788 fut un traité d’alliance avec la Grande-Bretagne et la Prusse.

 

Guerres napoléoniennes :

En 1.793 les P.U. se rallièrent à la première coalition  (.avril 1.792 à octobre 1.797.) et débarquèrent une armée britannique et le duc d’York à la tête d’une armée britannico-néerlandaise fut battu à Dunkerque. De leur coté les républicains néerlandais en appelèrent à l’aide Française. Et en 1.795 Pichegru chassa les Britanniques des P.U.. Guillaume V livra la flotte néerlandaise aux Britanniques et s’embarqua pour Douvres, il mourut peu après.

République Batave : Est alors constituée en 1.795 la République Batave, alliée de la France, elle sera officiellement déclarée indépendante que le 26 décembre 1.805 par le traité de Presbourg signé suite à la victoire d’Austerlitz sur François ll d’Autriche. Fut constitué une assemblée législative élue par le peuple. Mais la république fut contrainte d’accorder une aide à la France de 100 millions de florins et d’entretenir une armée française de 30 mille hommes. Un débarquement d’une armée britannico-russe dirigée par le duc d’York débarqua en 1.799, mais fut rapidement battue par les Franco-néerlandais et le duc d’York fut contraint de signer une capitulation.

Le pouvoir fut ensuite organisé en Convention, puis en Directoire, et enfin après le 18 brumaire an VIII (.le 9 novembre 1.799.) la république fut dotée d’un consul, qui eut pour appellation « Grand-pensionnaire », ce fut Schimmelpenneinck, et il préparera à l’établissement de la royauté.

Royaume de Hollande (.1.806 à 1.810.) : En 1.806 une délégation composée de l’amiral Verheul et de Gogel se rendit auprès de Napoléon demander un roi pour leur pays, et Napoléon leur donna son frère Louis Bonaparte (.1.806 à 1.810.) qui mit en place sur la demande de l’empereur le blocus. En 1.809 les Franco-néerlandais refoulèrent les Britannique qui avait entrepris un débarquement à Flessingue en Zélande. Malgré cette coopération des Néerlandais, Napoléon se saisit de quelques territoires du royaume. Puis le frère insoumis et qui prit à cœur les intérêts de son pays se voit dans l’obligation d’héberger une garnison française, puis se fâcha avec son frère en 1.810, il dut abdiquer, mais au profit de son fils Louis-Napoléon (.le futur Napoléon lll.), ce que l’empereur refusa d’accepter.

Territoire français : Les Pays-Bas annexés par la France sont alors divisés en département et l’armée néerlandaise est envoyée combattre en Espagne. Les mariniers néerlandais furent enrôlés dans la marine française et les stocks de marchandise en provenance de Grande-Bretagne furent brûlés à Amsterdam. Suite à la défaite française à Leipzig en 1.813, les révoltes se multiplièrent aux Pays-Bas, d’abord en Frise, puis la ville d’Amsterdam, etc… Le maréchal Gabriel Molitor qui avait été nommé gouverneur des villes hanséatiques en 1.810, puis de Hollande face au soulèvement général évacua les Pays-Bas en 1.813, alors le fils de Guillaume V, le futur Guillaume ler, débarqua aux Pays-Bas en 1.814 et se déclara « Prince souverain ».

Guillaume d’Orange-Nassau avait été sollicité par Napoléon qui lui offrit le stadhoudérat héréditaire sur l’évêché de Fulda en échange de ses revendications sur les Pays-Bas, mais l’empereur ne tarda pas à déshériter le prince qui passa au service des Prussiens, puis passa en Grande-Bretagne. Nous avons vu qu’il se déclara « Prince souverain » des Pays-Bas en 1.814.

Royaume des Pays-Bas :

Guillaume rassembla une armée et après la pris d’Anvers il occupa la Belgique. Il fit approuver par les notables des villes une constitution représentative. Proclamé roi Guillaume ler (.1.815 à 1.840.), il fut reconnu lors du congrès de Vienne le 9 juin 1.815 souverain des P.U. et de la Belgique, ainsi que Grand-duc du Luxembourg. Il épousa la sœur du Tzar, ce qui contrebalança l’influence germanique.

 

La constitution créa deux chambre, l’une élective composée de 110 membres, l’autre ses 60 membres sont nommés à vie par le roi. Les étrangers ne peuvent plus bénéficier des mêmes droits que les Néerlandais alors de pouvoir livrer les individus « peu catholiques « à la police de la « Sainte-alliance ».

 

 

Annexe

 

 

 

 

Variation des rivages aux Pays-Bas / source Larousse sur le net
Variation des rivages aux Pays-Bas / source Larousse sur le net

 

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Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


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Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

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A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


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