Les croisades en Terre-Sainte et les états du Proche-Orient :

De 1 095 à 1 291 :

 

Contexte : Si le fait que les lieux « Saints » soient occupés par les musulmans constitue une profanation et une provocation pour la chrétienté, les catholiques ont une piètre opinion des orthodoxes qui sont à leurs yeux des couards débauchés qui préfèrent se vautrer dans le luxe et l’oisiveté. Et la haine qui sévit entre catholiques et orthodoxes est de la même ampleur que celle qui sépare les sunnites des shi’its.

Préliminaires : En cette fin de siècle, se propage la légende selon laquelle un « roi des derniers jours » va venir et convertir les judaïsants au christianisme. Suite à la défaite de Mantzikert en 1.073 et l’occupation d’une grande partie de l’Anatolie par des Turcs de confession musulmane, le basileus Michel VII demande à Grégoire VII de lui envoyer des mercenaires pour l’aider à lutter contre les Turcs et promet en échange d’ouvrir des négociations en vue d’une réunification de la chrétienté, alors le pape appel les fidèles à la croisade afin qu’ils obtiennent la rémission de leurs péchés et s’ils venaient à mourir Dieu les accueillerait dans son Paradis, toutefois le départ se fait attendre. Mais il faut attendre que le pape Urbain ll impose son autorité à l’empereur Henri IV et qu’au concile de plaisance il réussisse à renforcer son autorité, restaurer une discipline au sein de la chrétienté et à envisager la défense de l’Eglise. En 1 095, après le concile de Plaisance, au concile de Clermont, le pape Urbain ll (.1.088 à 1.099.) négocie avec le roi de France qui a été excommunié, dénonce la simonie et veut imposer la « Trêve de Dieu » aux « milites » (.chevaliers.) qui s’entredéchirent dans un tourbillons de « faides », de pillages des établissements religieux avec massacres et enlèvements de serfs, puis, Urbain fait appel à la croisade pour libérer Jérusalem. Urbain ll charge l’évêque du Puy, Adémar de Monteil de prêcher la croisade. D’autres prédicateurs, tel que Pierre l’Hermite et le chevalier Gauthier (.ou Gautier.) haranguent les foules. L’Eglise organise une campagne de prédications en faveur la guerre sainte mettant en relief les temps de troubles et les actes de sauvagerie – les infidèles profanent les lieux saints, violent les femmes et immolent des chrétiens du les autels, etc… - afin de stigmatiser les esprits et de préparer l’humanité aux temps eschatologiques qui deviennent imminents, n’y a-il pas eu le 4 avril 1.095 une pluie de météorites suivit le 11 février 1.096 d’une éclipse de Lune, puis de grosses taches solaires en mars ? L’Eglise promet à tous les soldats du Christ ayant quitté famille et terre de recevoir le centuple dans la « maison du père ». Il demande le concours des « milites christi », chevaliers et fantassins, mais le caractère de pèlerinage n’exclue pas les civiles.

Première croisade 1 096 à 1 099 : Elle est divisée en deux « camps ». La croisade des seigneurs et celle des pauvres. La croisade doit démarrer le jour de l’assomption et est donc placée sous le patronage de Marie, mais la croisade des pauvres, menée par Gauthier et Pierre l’Ermite qui regroupera bientôt environ 60.000 pèlerins parmi lesquels l’on dénombre une grande quantité de mendiants et de vagabonds appelé « Tufurs » se met en marche le 8 mars. Pierre l’Ermite qui part du Berry arrive à Cologne en avril 1.096, puis prend la direction de Constantinople. D’autres prédicateurs font également partir leurs recrus avant la date. Les croisés de Gauthier se retrouvent rapidement à court de provisions et les ravages qu’ils occasionnent sur leur passage en Hongrie et en Bulgarie provoquent de nombreux affrontements avant même l’arrivée en Asie. Suite à des négociations difficiles, les croisées de Pierre l’Ermite s’emparent le la ville de Zemun (.ou Semlin.) dans l’actuelle Serbie, la pillent et exterminent près de 4.000 orthodoxes, puis c’est au tour de Belgrade d’être pillée. D’autres prédicateurs encore plus fanatiques, tel que le comte Emich de Leiningen, le prêtre Volkmar, Gottschalk, etc… provoquent avec leur troupe de pèlerins de véritables pogroms ou les judaïsants se convertissent ou périssent. Avant même de partir Emich massacre les judaïsants de Rhénanie. Certains évêques tentèrent de s’interposer, alors à titre de représailles Emich s’attaque aux évêques de Mayence et de Worms. D’autres évêques par pragmatisme profitèrent de la situation pour inciter les judaïsants à la conversion. Mais les convertis pour la plupart abjurèrent de peur de ne pouvoir sauver leur âme en cas de décès prématuré. D’autres évêques profitèrent de l’occasion peur saisir les biens des « hérétiques ». Enfin des princes comme Hugues de Tubingen et des chevaliers comme Thomas de Marle, organisèrent également des pogroms afin d’éradiquer une hérésie, car la croisade ne devait-elle pas s’attaquer aux infidèles, et les hébraïques n’étaient-ils pas responsable de la mort du Christ. Afin de mettre un terme aux ravages, une partie de ces forcenés sont exterminés par l’armée hongroise. Début août 1.096, Pierre qui vient d’arriver à Constantinople est reçu par le basileus Alexis Comnène qui lui conseille d’attendre l’armée des chevaliers et s’engage à nourrir ses pèlerins. Mais suite à de nombreuses exactions par des éléments incontrôlés l’empereur Alexis décide de fait passer la horde de Pierre l’Hermite en Asie. Puis la discorde s’établit entre les croisées, les Allemands prennent pour chef un certain Renaud et se séparent des Français, puis c’est au tour des Normands de faire scission. La, troupe de Renaud est assaillie par les Turcs, les survivants qui ne se convertissent pas à l’islam sont réduit en esclavage. Ensuite, profitant de l’absence de Pierre Gauthier part à son tour et marche sur Nicée, mais affaiblit et sans ressources presque tous les croisés dirigés par Gauthier sont massacrés près d’Hersek par les Turcs en octobre 1.096 et Gauthier est tué, seule 3.000 pèlerins sur près de 25.000 sont sauvés par les soldats orthodoxes du Basileus.

La croisade des seigneurs est aussi peu courtoise que celle des manants. Les chevaliers progressent en Europe de façon dispersée et sur plusieurs mois, et bien que mieux encadrés, le pape les a placé officiellement sous l’autorité de l’évêque Adhémar de Monteil, ils ne se privent pas d’extorquer aux autochtones des subsides et si les populations rechignent à faire le don de leurs récoltes les pires « châtiments » sont donnés aux réfractaires.

Godefroi (.ou Godefroy.) de Bouillon, duc de Basse-Lotharingie (.ou de Lorraine, ou de Brabant.), arrive à Constantinople, mais un détachement qui échappe à sa vigilance pille Sélymbria sur les rives de la mer de Marmara, malgré tout Godefroi est reçu par Alexis Comnène le 23 décembre 1.096. Godefroi ayant refusé de faire allégeance au basileus, Alexis arrête d’approvisionner les croisés et les menace avec son armée contraignant le duc à prêter serment dans le palais des Blachernes à Constantinople. Il doit accepter de rendre aux Byzantin les terres qu’il libérera du joug turc et reconnaît entre autre les droits de Byzance sur Nicée et Antioche, en contre partie, les orthodoxes fournissent les vivres et un contingent.. Bohémond de Tarente qui avec son père Robert Guichard avait de 1.081 à 1.085 envahit la Grèce, débarque à Avlona dans l’Epire et se présente à son tour devant la capitale et se prie de bonne grâce aux exigences du basileus. Puis Raymond de Saint-Gilles, comte de Toulouse arrive à Constantinople en avril 1.097. Ce dernier convaincu que les conquêtes doivent revenir à l’Eglise refuse toute contrainte, ce contentant d’accepter de respecter l’empereur et ses sujets. Tancrède refusent également de faire allégeance au Basileus.

Tous seigneurs s’étant regroupé devant Constantinople : Raymond de Saint-Gilles, comte de Toulouse, Hugues le Grand, comte de Vermandois et frère du roi Philippe, Bohémond de Tarente, fils de Robert Guiscard duc des Normands d’Italie, Tancrède, neveux de Bohémond, Robert Courte-Heuse comte de Normandie et frère de Guillaume le Conquérant, Robert de Flandre, Etienne de Blois. En mai 1.097 débute le siège de Nicée et le 26 juin les Seldjoukides capitulent et donnent la ville au basileus. Apres avoir traversés l’empire Byzantin et pris Nicée en 1.097 pour le compte du basileus (.voir Empire Romain d’Orient / chapitre 21.), les croisés traversent l’Anatolie. Dans les régions arides les croisées se séparent en deux colonnes afin de faciliter l’intendance, mais le sultan Qilidj Arslan en profite pour attaquer à Dorylée (.actuelle Eski-chéhir.), mais l’alerte est donnée, les croisées se regroupent, l’agresseur est écrasé début juillet et les croisées s’emparent du camp ou se trouve le trésor du sultan. Ensuite Iconium est évacuée et les croisées trouvent la ville déserte. Ensuite les chevaliers sont accueillis en libérateur par les Arméniens qui s’étaient réfugiés dans le Sud-est anatoliens et qui maintenaient une guérilla contre les Turcs. Ces résistants en profitent pour fonder le royaume de « Petite Arménie ». Baudouin, frère de Godefroi, s’empare pour son propre compte de la ville d’Edesse.

Ensuite les croisées arrivent devant Antioche tenue par l’émir turc Yāghi Siyān qui est le vassal de Ridwān, roi des Sledjoukides d’Alep et qui a pour frère Douqāq roi de Damas. Alors que le siège de la ville débute ce dernier envoie des renforts, mais ils sont interceptés et massacrés. Bohémond négocie et menace de partir, puis finit par obtenir que les croisées lui donnent Antioche. Ensuite comme le basileus revendique la ville Bohémond fait croire au chef du contingent byzantin que des chevaliers croisés sont sur le point de l’attaquer, alors l’armée byzantine se replie et le patriarche de la ville part également. Ensuite Bohémond fait croire qu’elle déserte ce qui retire toutes réticences au don de la ville à sa personne et les chevaliers se considèrent libéré des engagements faits à Alexis. Enfin pour écarter les espions turcs qui se seraient travestis en Arméniens Bohémond fait cuire à la broche des prisonniers turcs pour le prochain festin ce qui met en fuite les indésirables. Antioche est assiégée pendant plus de 9 mois en 1.097 / 1.098 et les plus humbles sont victimes de la famine et de maladies. En janvier 1.098, Adémar de Monteil ordonne 3 jours de jeûne et des prières publiques, car les malheurs qui les touchent ne peuvent être qu’un châtiment divin dû aux péchés des croisés, Pierre l’Ermite et Guillaume le Charpentier qui ont perdu la foi suite à toutes ces adversités sont humiliés. Entre temps le vizir d’Egypte envoie une ambassade et une alliance à titre d’expédiant est conclue, les croisées se contentent d’Antioche et de la Syrie et l’Egypte récupère la Palestine avec Jérusalem. La ville est prise le 3 juin grâce à la trahison d’un Arménien converti par crainte à l’islam et repentant nommé Firouz, les croisées sont aidés dans leur combat par la population arménienne, orthodoxe et syriaque, mais ensuite, grâce à Dieu, hommes femmes et enfants musulmans sont massacrés et Bohémond devient le prince de la ville (.voir ci-dessous.). Mais le lendemain l’armée du prince musulman de Mossoul, Karbuqā (.ou Kourbouqa.) vient faire le siège de la ville et les croisés sombrent dans le découragement. C’est alors que se produisit un miracle « irréfutable », n’est-ce pas ? Un certain Picton nommé Pierre Barthélemy annonce qu’il y a six mois, Saint André lui a révélé l’emplacement de la « Sainte lance », celle qui a crevé le flanc de Jésus, fait relaté uniquement dans le quatrième évangile. Puis deux nouvelles visions l’invitent à révéler l’emplacement de l’arme. Le 11 juin le prêtre Etienne a à son tour une vision, cette foi de Jésus en personne qui dénonce les péchés des croisés et promet un secours s’il y a un repentir sincère des pécheurs. Dans la nuit du 13 au 14 une étoile filante semble finir sa course dans le camps de l’assaillant, et, miracle, le 14 juin est trouvé après plusieurs jours de labeur la « sainte lance » à plus de trois mètres de profondeur sous le dallage de l’église saint-Pierre, à plus de 200 kilomètres du lieu de l’exécution de Jésus, étonnant non ? Alors que la nourriture manque et que la découverte miraculeuse à redonné un vague espoir, une nouvelle vision prescrit trois jours de jeûne et de processions afin d’obtenir la victoire. Puis, les croisés sous le commandement de Bohémond font une sortie et taillent en pièce les turcs, les soldats de Karbuqā crient que leurs alliers les ont trahis alors que les croisés crient au miracle ! Plusieurs témoins affirment que des chevaliers célestes de blanc vêtu sont venus combattre au coté des chrétiens (.Les musulmans affirment que les armées du prophète Mohammed (.Mahomet.) ont été soutenus plus d’une fois par des anges en arme, comment Dieu pourrait aider les uns, puis les trahir pour aider les autres, il y a soit mensonge, soit incohérence de la part du divin, non ?.). Les « Tafurs » les plus pauvres de la harde de Pierre l’Ermite, affamés, s’adonnent au cannibalisme et dévorent des cadavres de turcs. L’évêque Adémar étant décédé, les croisés demandent à Urbain ll de venir les rejoindre afin de combattre les hérésies commises par les Grecs, les Arméniens, les Syriens et les Jacobites. Pendant ce temps, l’incrédulité s’installe parmi les soldats de Dieu, alors que les Toulousains annoncent qu’ils ont été témoins de plusieurs visions, plus particulièrement Pierre de Barthélemy voit Saint André, Saint Pierre, le « Verbe » sous l’habit du corps de Jésus ; les Normands se refusent de croire à ces visions ni à la découverte de la « sainte lance », et ils raillent impunément les très croyants Toulousains, quelle mécréance, non ? Pour prouver sa bonne foi, Pierre propose une ordalie. Il propose l’épreuve du feu, s’il réussit à traverser pieds nus un lit de braises avec la « sainte lance » et à en sortir indemne, la preuve sera faite de sa bonne foi et de l’authenticité de la lance. Alors il réussit et c’est la liesse. Quelques jours plus tard Pierre de Barthélemy décède et de nombreux impies ont l’audace d’affirmer qu’il est mort de la suite de son épreuve, que d’incrédulités non ? Après de nombreuses tergiversations les croisés reprennent leur progression sous la direction de Raymond de Toulouse. Fin 1 098 la ville de Maara (.ou Maaret en-Nomāa.) se rend. Les nobles ne pensent plus qu’à leurs propres intérêts et se disputent la propriété de la ville, ce qui provoque la révolte des roturiers qui veulent libérer le Saint-sépulcre. Ces derniers rasent la ville le 5 janvier 1.099, la population est massacrée et de jeunes enfants sont cuits à la broche et consommés ! Les croisées reprennent leur progression le 13 janvier. Par peur des massacres et du pillage de nombreuses villes de Syrie font leurs soumissions sans être prises tel que Tripoli, Beyrouth, Tyr et Saint-Jean-d’Acre. Ils arrivent devant Jérusalem qu’ils assiègent en juin 1.099. Les Génois apportent vivres et produits logistiques. Quoi qu’il en soit, là encore les miracles se poursuivent et permettent de trouver dans une grotte les bois nécessaires à la construction d’une machine de guerre (.il est bien évidant que les Génois ne sont pour rien dans l’apport de ces matériaux.). La ville tombe le 15 juillet. Dieu bon et tout puissant laisse les croisés châtier les infidèles et de nombreux enfants, femmes et hommes judaïsants ainsi que musulmans y sont massacrés (.selon André Clot les judaïsants sont enfermés dans leurs synagogues qui sont ensuite incendiées / L’Egypte des Mamelouks page 100 / quel débile a dit que l’athéisme mène au nazisme ?.), les prêtres des églises de rites orientaux sont chassés et les croisés s’emparent de la « Vraie Croix ». Selon la chronique d’Ibn al-Qalanisi, Godefroy aurait fait rassembler les judaïsants dans la synagogue et y aurait mis le feu. La ville a été prise dans la dignité de la foi chrétienne. L’armée de secoure envoyée par l’Egypte est massacrée à Ascalon le 12 août, mais là encore la division entre chefs croisées empêche la prise de la ville. Tancrède soumet la Galilée et obtient de Godfroi le fief de Tibériade. Puis il soumet à tribut la province de Sawāda à l’Est du lac de Tibériade. Peu après il prend aux Egyptien le port de Caïffa. La même année Godefroi est élu roi de Jérusalem. Raymond de Saint-Gilles s’empare de tripoli en 1.109. Les états Francs sont organisés à la mode féodale et Tripoli, Edesse et Antioche font allégeance au seigneur de Jérusalem, mais comme tous féodaux qui se respectent, chacun privilégiera plus ou moins ses intérêts avant de s’occuper des intérêts communs.

Un nouveau contingent de croisés venant de Lombardie et dirigé par l’évêque de Milan traverse l’Epire byzantine en pillant jusqu’aux églises. Il est rejoint par une bande venue de France. Les nouveaux venus sont placés sous la direction de Raymond de Saint-Gilles et passent en Anatolie en mai 1.101. Plein de fougue les croisés force leur chef à aller délivrer Bohémond prisonnier à Niksar au Nord-est de la péninsule. Après avoir subi un harcèlement en règle des cavaliers turcs la troupe est écrasée près d’Amasia, puis de nombreux fuyards sont massacrés. Dans la même période le comte Guillaume de Nevers est battu à l’Est qu’Iconium. Enfin des renforts conduits par Guillaume IX de Poitiers et Welf llll de Bavière qui sont anéantis sur les rives de l’Erégli le 5 septembre 1.101. Raymond de Saint-Gilles – voir Tripoli.

Apres les Génois, les Pisans v 1.101 et les Vénitiens v 1.123 apportent aux croisés leurs soutiens, soit financier, soit en « prêt » de flotte pour le transport de marchandises ou de troupes. Ces aides sont bien sur digne « d’intérêts » car elles permettent à ces fins négociants d’obtenir à titre de dédommagement des accords qui leurs accordent soit des monopoles commerciaux, soit des comptoirs de commerce au Moyen-orient.

Jérusalem : Godefroi de Bouillon (.ou Godefroy / 1.099 à 1.100.), duc de Brabant et comte de Boulogne, le plus dévot de tous les chevaliers et qui se considère comme le suzerain de l’empereur Henri IV, est élu roi de Jérusalem le 22 juillet, mais il préfère se pare du titre d’Avoué (.ou vicaire.) du Saint-Sépulcre. Il bat les Egyptiens à Ascalon (.ou Ashqelon.) en août 1.099. Ensuite de nombreux croisés retournent en Europe laissant en « Terre sainte » un faible effectif de soldats. Godefroi se rend au monastère de Gérard qui soigne les blessés et malades et lui donne des terres. Godefroi meurt lors du siège de Haïfa. Le patriarche Dambert tente de s’approprier le pouvoir. Le frère de Godefroi, Baudouin de Boulogne après avoir placé son cousin Baudouin de Bourge à la tête du comté d’Edesse se rend à Jérusalem, mais en route il doit faire face à une embuscade dans la passe du Nahr el-Kelb tendu par des combattants de Damas et d’Homs informés par le patriarche de la venue du comte. Le comte pardonne au patriarche et celui-ci le couronne le 25 décembre Baudouin ler de Boulogne (.1.100 à 1.118.) roi de Jérusalem. Baudouin doit assainir son royaume qui fait l’objet de raids musulmans. Baudouin ler de Boulogne obtient en 1.100 pour vassal la Galilée conquise par Tancrède, petit-fils de Guiscard. Baudouin soumet au début de 1.101 les ports d’Arsouf et de Césarée et en août il bat l’armée égyptienne près d’Ascalon. En 1 101, sont restitués aux Grecs les monastères, les biens et les privilèges, mais le « Latin » conserve la prééminence dans le Saint-Sépulcre. Peut après, les biens revendiqués par le métropolite jacobite sont également restitués. Le 17 mai 1.102 la faible armée de Baudouin est écrasée par les Egyptiens à Ramla, mais ayant ensuite reçu des renforts les croisées battent le 27 mai 1.102 les Fatimides au Nord de Gaza. Le patriarche de Jérusalem, Dambert est accusé de simonie par Baudouin et finit par être reconnu coupable par la curie en 1.103 et est remercié, il est remplacé par Ebremar de Thérouanne. En 1.104, Baudouin promet la vie sauve à la population d’Acre assiégée par les croisés et des navires génois et la ville est prise le 26 mai 1.104. Saint-Jean-d’Acre va devenir le principal port commercial des croisées. Une nouvelle armée égyptienne qui survient est écrasée à Ramla le 27 août 1.105. Si Baudouin a fait épargner la population d’Acre, des massacres sont perpétrés lors de la prise de Beyrouth le 13 mai 1.109. Après avoir fait construire le sanctuaire de Saint-Jean-Baptiste, Gérard récolte des dons et les statuts de son ordre sont reconnus par le pape Pascal en février 1.113 et donne naissance à l’ordre de Saint-Jean, dit des Hospitaliers. Maudoud de Mossoul en compagnie de l’atābeg de Damas, Toughtékin, se tourne en 1.113 contre le royaume de Jérusalem, il ravage la Galilée et bat Baudouin à Sinn en-Nabra près du lac de Tibériade. Mais Baudouin ayant reçu des renforts de Tripoli, d’Antioche ainsi que ne nouveaux pèlerins venus en « Terre sainte » et Maudoud préfère se replier. En 1.115 une armée commandée par l’émir Boursouq est envoyé par les Seldjoukides, mais Toughtékin qui est soupçonné du meurtre de Maudoud prend peur et fait alliance avec le roi de Jérusalem et l’émir d’Alep soucieux de son indépendance fait de même. Boursouq est battu au Tell Dānith par Roger d’Antioche et se replie. En 1.116 Baudouin occupe la dépression du ouadi el-Araba entre la Mer Morte et le golfe d’Aqaba et contrôle ainsi le commerce entre l’Egypte et l’Asie. Afin de repeupler les campagne Baudouin favorise l’implantation d’Arabes de cultes chrétiens. En 1.113 Baudouin ler ayant relégué son épouse Arda dans un couvent se remarie avec Adélaïde de Sicile, la riche veuve de Roger ler, mais le pape Pascal ll manifeste son mécontentement et l’accusant de bigamie et réprimande le patriarche Arnoul Malecorne qui a procédé au mariage, afin d’éviter l’excommunication Baudouin congédie Adélaïde en 1.117 mais conserve la dote. En 1.118 une expédition avance jusqu’au abord du delta du Nil.

 

Baudouin ler étant décédé en avril, c’est un cousin, Baudouin ll du Bourg (.ancien comte d’Edesse / 1.118 à 1 131.), qui est élu roi, ce dernier donne son comté d’Edesse à Josselin de Courtenay. A la mort de Gérard en 1.120 son successeur Raymond du Puy réforme la communauté de charité en une milice de « chevaliers-moines », les futur Hospitaliers. Les raids se multiplient, ainsi sont fait prisonniers Josselin en septembre 1.122 et Baudouin ll en avril 1.123. La régence de Jérusalem est confiée à Eustache Garnier qui bat les Egyptiens à Ibelin (.ou Yebnā.), qui voulaient s’emparer de Jafa, le 29 mai 1.123. Peu après des Arméniens travestis en moines, en mandiants ou autres, pénètrent dans la citadelle de Kharpout et avec la complicité de la population chrétienne libèrent Baudouin et Josselin, ce dernier part chercher des renforts, mais Balak reprend le contrôle de la ville en septembre 1.123 et fait exécuter les complices arméniens, certains sont écorchés vif. Baudouin ll ayant payé une rançon de 24 mille dinars, il est libéré le 24 août 1.124. Il échoue au siège d’Alep, mais bat l’atabeg de Mossoul, Boursouqi le Faucon Blanc à Azāz en 1.125. Il bat l’atabeg de Damas, Toughtekin, au Tell-Chaqhab au début de 1.126 sans pouvoir obtenir d’avantages territoriaux. Au-delà du Krak il s’empare de la forteresse de Rafanyia en mars 1.126. Le fils de Toughtékin, Bouri (.Loup.) arrive au pouvoir à Damas en 1.118, l’année suivante il déjoue un complot des Hashishins (.voir Hashishis chapitre 23.) qui avaient passé une alliance avec le roi de Jérusalem. Baudouin meurt alors qu’il entreprend l’invasion de l’Egypte. Sur l’insistance du roi de France, Louis VI, Baudouin ll avait désigné comme successeur Foulques le jeune (.ou Foulque d’Anjou / 1.131 à 1.143.) après qu’il eut épousé Mélisende, la fille de Baudouin ll. Foulque est couronné au Saint Sépulcre le 14 septembre. Il doit mater une nouvelle révolte d’Alix (.voir Antioche.), puis de Hughes du Puiset comte de Jaffa, l’amant de sa femme qui a fait appel à l’Egypte. Alors que ces derniers qui avance à partir de Jaffa doivent être contenu, les Damasquins s’emparent de Paneas en décembre 1.132. Sous l’influence de son épouse, Foulque finit par donner la régence d’Antioche à Alix, sœur de Mélisende. En 1.137 Foulque aide Damas à empêcher Zinki de s’emparer de Homs, mais en août il doit abandonner Montferrand à Zinki. Zinki s’empare d’Homs en juin 1.138, puis de Baalbek en octobre 1.139, le gouverneur de cette ville ayant résisté est écorché vif et les soldats de la garnison sont crucifiés. Quand Zinki s’attaque à Damas en décembre le gouverneur de la ville en appel à Foulque qui par sont intervention provoque le repli de Zinki. Mélisende assure la régence pendant la minorité de son fils Baudouin lll (.1.143 à 1.162.) et elle a le tors de rompre avec Damas en soutenant l’émir du Hauran en révolte et l’armée des croisées harcelée par les troupes de Damas doit faire retraite. Mélisende demande l’envoi d’une nouvelle croisade suite à la chute d’Edesse en 1.144.

Nota : Les armées croisées se battent le plus souvent accompagnés de la « Vraie Croix », une de plus !

Templiers : Hugues de Payns qui est arrivé en Palestine avec la première croisade constitue un corps de « moines soldats ». Il se fait nommer en 1.119 Grand Maître du Temple (.sous entendu le temple de Salomon.) et établit son quartier général dans la mosquée d’el-Aqsa et son ordre qui prend le nom de Templier est reconnu au concile de Troyes en 1.128.

Edesse (.Actuelle Orfa.) : Ce territoire est peuplé en majorité d’Arméniens et constitue une principauté indépendante. En 1 098 Baudouin de Boulogne s’empare de Turbessel (.ou Tell-Bācher.), puis est invité par le prince Thoros (.ou Thoras.) d’Edesse. Une fois dans la ville Baudouin exige le partage du pouvoir et pour légaliser cet état de fait se fait adopter par le prince arménien Thoros et son épouse, il est de se fait reconnu comme l’héritier de la principauté. Ensuite, les adversaires de Thoros propose d’aider Baudouin à se défaire de son père adoptif, alors une émeute est organisée et Baudouin laisse Thoros se faire lapider par le peuple. Il devient après cet assassinat comte d’Edesse et il épouse une princesse arménienne, Arda. Il chasse les Turcs de Saroudj et de Samosate. Il met en place une imposition difficile à supporter, mais les mariages mixtes permettent de réduire les tensions avec les Arméniens. En 1.100, Baudouin devient roi de Jérusalem et cède Edesse à son cousin Baudouin du Bourg (.1.100 à 1.118.) fils du comte de Rethel. Bohémond est libéré en mai 1.103, alors avec le concours de Tancrède et de Baudouin du Bourg, comte d’Edesse, il attaque Harrām, mais il est battu par les atābeg de Mossoul et de Dyarbékir. Ces derniers tentent en vain le siège d’Edesse, mais la rive Est de l’Oronte est perdue pour les croisés. Baudouin du Bourg ayant été fait prisonnier paye sa rançon, mais à toutes les difficultés à récupérer son comté, Tancrède ne voulant plus quitter la régence. Quand l’émir Djawali fait appel à Baudouin et à son vassal Jocelin de Courtenay, Tancrède s’empresse de répondre à l’appel du seldjoukide Ridwān et ils battent Baudouin et ses alliés près de Turbessel en 1.108. Le sultan seldjoukide charge l’émir de Mossoul, Maudoud de s’emparer d’Edesse en 1.110, le siège est un échec, mais le comté restant affaibli la rive Est de l’Euphrate est abandonné. Baudouin ayant été élu roi de Jérusalem laisse son comté à Josselin de Courtenay en 1.118. Jocelin ll abandonne Edesse pour s’installer à Tubessel, ce qui fragilise la défense de cette ville. En 1.144 le comté est envahit par les Turcs de Syrie dirigés par Zinki (.ou Zengi, ou Zanki.), alors qu’Edesse est assiégé, Raymond d’Antioche qui c’est brouillé avec Jocelin ll refuse d’apporter son aide. La capitale est prise le 23 décembre 1.114, elle est livré au pillage et les croisées sont massacrés. Edesse ayant tenté un soulèvement peu après, le fils de Zinki, Nour ed-Din, fait massacrer tous les Arméniens qui ont participés à l’action, quelques rescapés sont vendus comme esclaves. Ensuite Nour ed-Din s’empare d’Artāh (.ou Artésie.) en 1.147. Jocelin ll, dernier des comtes d’Edesse tente en vain de reprendre la ville en 1 164, à titre de représailles, de nombreux chrétiens sont massacrés à Edesse.

Krak des chevaliers
Krak des chevaliers

 

Ci-dessus le Krak des Chevaliers

 

Antioche : Cette principauté est fondée par Bohémond ler (.1 098 à 1 111.) fils de Robert Guiscard, qui pour récompenser les Génois de leur aide leurs accorde la première concession. Bohémond est capturé par les Turcs près de Malatya et les habitants d’Antioche demandent au neveu de Bohémond, Tancrède de Hauteville (.et petit-fils de Robert Guiscard.) de prendre la tête de la principauté en 1.100. Bohémond est libéré en mai 1.103 et va combattre avec le comte d’Edesse, mais les Byzantins en profitent pour récupérer Lattaquié. Pour se venger de ces derniers Bohémond va chercher des renforts en Europe puis débarque en Epire, mais il est battu en septembre 1.108 devant Durazzo et doit se reconnaître vassal du basileus. Humilié il reste en Italie ou il décède en 1.111. Tancrède de Hauteville qui assure la régence pendant l’absence de Bohémond bat les Turcs d’Alep à Tizin le 20 avril 1.105 ce qui permet de récupérer les territoires au delà de l’Oronte. Il s’empare d’Apamée le 14 septembre 1.106, puis de Lattaquié dans l’été 1.108. Tancrède s’empare en 1.110 d’Athāreb et de Zerdanā ainsi que de la fameuse forteresse qui deviendra le Krak (.ou Crac / Kerak en arabe.) des chevaliers. Il impose sa suzeraineté aux émirs de Caizar et de Hamā. Tancrède de Hauteville (.1.111 à 1 112.) devient à son tour roi d’Antioche, mais décède en décembre 1.112. Son épouse, Cécile de France se remarie avec Pons, le fils de Bertrand comte de Tripoli et lui apporte le Krak. C’est Roger de Salerne (.1.112 à 1 119.), un cousin de Tancrède qui hérite d’Antioche. Ce chrétien se constitue un véritable harem à l’oriental. Ilghāzî, un Turc, émir de Mardin, devient maître d’Alep en 1.118. Roger est battu et tué à la bataille du Champ au Sang par Ilghāzî, mais Baudouin ll remporte la bataille du Tell Dānīth le 14 août 1.119. Apres le règne de Roger les querelles pour le pouvoir affaiblissent la principauté. Menacée par les musulmans la principauté est sauvée par le roi de Jérusalem et Bohémond ll se déclare vassal de Baudouin ll. A la mort de Bohémond ll en 1.130, Alix sa femme et fille de Baudouin ll tente de faire alliance avec Zinki, mais Baudouin se déclare régent d’Antioche, il épouse Alix, la fille de Baudouin ll et rattache la principauté à Jérusalem. Alix souhaite assurer la régence contre l’avis de son père, mais celui-ci la dépose et assure la régence pour sa petite fille Constance. Foulque doit reprendre la régence d’Antioche et bat à Rugia Pons, comte de Tripoli, qui a prix le parti d’Alix. Au moment ou Alix récupère la régence en 1.135, Zinki s’empare d’Athāreb, de Zerdanā, de Maarret en-Nomān et de Kafarthāb. La fille d’Alix et de Bohémond ll, Constance, sur l’avis du roi de Jérusalem, épouse le comte de Poitiers, dit Raymond de Guyenne. Ce dernier afin de tromper Alix négocie avec le patriarche simoniaque Raoul de Domfront qui obtient l’autorisation se célébrer le mariage en 1.136. Après avoir soumis la Petite Arménie Jean Comnène fait le siège d’Antioche. Afin d’éviter la prise de la ville Raymond (.1.136 à 1.149.) fait acte d’allégeance au basileus. La ville devant être livrée à Byzance après que Jean eut aidé à prendre Alep pour le comte de Raymond. La campagne contre Zenki débute en avril 1.138 et plusieurs villes sont prises, mais Raymond d’Antioche et Jocelin ll ne s’impliquent pas dans la lutte, alors le basileus lève le siège d’Alep en mai et pénètre dans Antioche, mais Jocelin organise un soulèvement populaire et Jean Comnène doit évacuer la ville. après que les abus fussent connus à Rome obtient l’éviction de Raoul en 1.139.

Tripoli : Raymond de Saint-Gilles s’empare de la ville de Tortose le 21 avril 1.102, puis avec le soutien de la population maronite et des Génois il engage le siège de Tyr tenue par la dynastie des Bénou Ammār. En attendant se constitue en 1.103 un faubourg qui sera à la base de la ville de Tripoli. Guillaume Jourdain (.1.105 à 1.109.) hérite de son oncle. Il s’empare d’Arqa en 1.109. En 1.109 Bertrand, le fils de Raymond de Saint-Gilles revendique l’héritage paternel. Le roi de Jérusalem, Baudouin en profite pour trancher et impose sa suzeraineté ainsi que la réconciliation entre Tancrède et Baudouin du Bourg. Il partage le territoire, il donne Gibelet, Mont-Pèlerin et Tyr encore assiégé à Bertrand et laisse Tortose et Arqua à Josselin. Tripoli capitule le 12 juillet en 1.109 et les Génois qui ont participés au siège obtiennent des privilèges commerciaux dans Tripoli et la ville de Gibelet, ancienne Byblos (.actuelle Djébaïl.) est donnée à la famille génoise des Embriaci. Peu après Jourdain meure dans une rixe jugée suspecte par certains et ses possessions reviennent à Bertrand. Les Vénitiens écrasent le 30 mai 1.123 une flotte égyptienne venue à la rescousse et Tyr capitule le 17 juillet 1.124. De nombreux prisonniers sont réduits en esclavage. En récompense les Vénitiens reçoivent le tiers de la ville ainsi que des avantages commerciaux. En mars 1.137 Raymond ll succède à son père Pons. A partir de 1.137, le comté subit les incursions musulmanes. Le comte Raymond est assassiné par les Hashishins en 1.128. Sous Raimond ll (.1.137 à 1.152.) une partie du territoire est cédé aux hospitaliers dont le Krak des chevaliers.

Royaume de Petite Arménie : Cette région appelée autre fois la Cilicie obtient une large autonomie au sein de l’empire Byzantin et entre en résistance contre les Seldjoukides. Nous avons vu que les différents foyers de résistances accueillent favorablement les croisés. C’est ainsi que les successeurs de Roupen (.ou Rouben.) qui se sont installés à Vahka dans l’anti-Taurus accueilles avec joie les croisés. Léon ler (.1 129 à 1 137.), prince d’Arménie, par ses conquêtes provoque l’intervention de Byzance. Jean Comnène ayant reconquis la Paphlagonie (.ancienne Phrygie.) et la côte d’Adalia soumet en juillet 1.137 la Petite Arménie qui est annexée et Léon est envoyé en captivité à Constantinople. Thoros ll (.1.145 à 1.169.) et manœuvre pour s’émanciper de la tutelle byzantine, mais en 1.159 il doit capituler et se reconnaître vassal du basileus.

Le bénédictin Guibert de Nogent (.1.053 à 1.124.) dans son histoire des croisades « Gesta Dei per Francos » dénonce les mœurs dissolues des Orientaux, musulmanes comme orthodoxes. Il leur reproche les débauches, la corruption, le fait que les évêques orthodoxes prennent femme légitime, l’esclavage, la prostitution qui est reconnue à Byzance. Guibert affirme également que les restes de « Mahomet », le faux prophète, ont été dévorés par des porcs, mettant en opposition Jésus qui est ressuscité le troisième jour. Quel contraste avec les chrétiens occidentaux qui combattent la prostitution. Mais au fait j’y pense, les seigneurs de terre catholique avaient à cette époque le « droit de cuissage » et pouvaient s’octroyer la primeur sur les jeunes mariées et les baiser à loisir, c’est vraie qu’il n’y a là aucun rapport avec la prostitution orientale, ouf !

Deuxième croisade 1 147 à 1 148 : Suite à la perte d’Edesse en 1.144 et l’incapacité des croisés à redresser la situation, sur la demande du pape Eugène lll, Bernard de Clairvaux à l’assemblée de Vézelay en mars 1.146, prêche pour une seconde croisade. En décembre 1.146 la diète de Spire décide l’empereur Conrad à se croiser. Conrad lll de Germanie et Louis VII de France accompagnées de leurs troupes, l’un à la suite de l’autre, longent le Danube, traversent la Thrace ou ils subissent diverses attaques de bandes armées, puis passent en Anatolie. A la hauteur de Dorylée Conrad est abandonné par son escorte byzantine en octobre 1.147 et peu après est battu par les Turcs et se replie sur Nicée avec moins du quart de ses effectifs. Les Allemands et les Français se retrouvent à Nicée. Les croisées sont assaillit dans les gorges de la Pisidie, puis arrivés au port d’Adalia ils embarquent par petites unités pour Antioche, mais lorsqu’il ne reste presque plus de soldats dans le port, les croisées sont de nouveau agressés par les Turcs. Les croisés arrivent donc devant Antioche en 1.148. Raymond de Poitiers, prince d’Antioche, entretient des relations suspectes avec Alienor d’Aquitaine, sa nièce, ce qui provoque le départ de la croisade pour Jérusalem. De là les croisées entreprennent le siège de Damas en juillet 1.148, mais par manque de cohésion c’est l’échec et Conrad se replie à la fin du mois. Conrad retourne en Germanie en 1 148 et Louis en France en 1.149.

Jérusalem : Nous avons vu que la seconde croisade fut peu efficace, et dès le repli de Conrad et de Louis VII, Nour ed-Din (.ou Nûr al-Din, ou Noureddin, le fils de Zinki.) reprend l’initiative des combats et bat et tu Raymond d’Antioche à Maaratha (.ou Fons Murez.) le 29 juin 1.149. Baudouin lll (.1 143 à 1 162.) est couronné à paques 1.152 et avec l’aide des barons il écarte par la force sa mère de la régence ainsi que son conseiller Manassé d’Herges. Baudouin s’empare d’Ascalon en 1.153 et la même année se réconcilie avec Damas, mais cette ville est prise pas Nour ed-Din le 25 avril 1.154. Les combats à Paneas (.ou Bāniyās.) et à Caizar se soldent par un statu quo en 1.157. En 1.158 Baudouin s’empare de Hārim, puis bat Nour ed-Din à Yarmouk. Face à la menace musulmane, Baudouin lll se rapproche de Byzance et épouse en septembre 1.158 la nièce du basileus Manuel, Théodora Comnène. Baudouin obtient la réconciliation entre Manuel et Thoros ll, roi de Petite Arménie en 1.159. Baudouin décède en janvier à Beyrouth, probablement empoisonné par son médecin. Son frère Amaury ler (.1.163 à 1 174.) qui est gros et jouisseur lui succède. Il entreprend une expédition de reconnaissance en Egypte jusqu’à Bilbeïs en septembre 1.163. Appelé par le vizir d’Egypte, Amaury intervient en 1.164 et assiège Chirkouh, unKurde au service de Nour ed-Din, dans Bilbeïs, mais Nour ed-Din fait diversion en s’emparant dans le comté d’Antioche d’Hārim en août, puis de Paneas (.ou Bāniyās.) en octobre avant d’avancer vers Jérusalem, Amaury abandonne le siège de Bilbeïs. Sur une nouvelle demande du vizir en 1.164, Amaury retourne en Egypte, chasse Chirkouh et obtient du vizir le payement d’un tribut annuel de 100 mille pièces d’or. Afin de se concilier le basileus Amaury épouse en août 1.167 Marie Comnène, petite nièce de Manuel. Poussé par certaines barons, mais surtout par les Hospitaliers, Amaury rompt l’alliance avec l’Egypte et s’empare de Bilbeïs le 4 novembre 1.168 et arrive devant Fostāt, le vieille ville du Caire, mais le vizir Chāwer y fait mettre le feu. Amaury accepte ensuite de se retirer moyennant une faible indemnité. Suite à la prise du pouvoir d’Aladin en Egypte, une flotte byzanto-croisée commandée par Amaury et l’amiral Kontostéphanos débarque dans le delta du Nil en octobre 1.169 et fait le siège de Damiette, mais suite aux difficultés rencontrées la discorde s’installe entre les deux alliers et ils évacuent le delta. Au printemps 1.171 Amaury se rend à Constantinople afin de renouer avec le basileus, Jean Comnène. En mai Amaury meurt du typhus et laisse le trône à son fils malade, Baudouin IV le Lépreux (.1.174 à 1.185.), et l’ancien conseillé, le sénéchal Mulon de Plancy, craint des barons est assassiné et la régence est confiée à Raymond lll de Tripoli. Afin de faire diversion, Raymond marche sur Homs, ce qui contraint Saladin à lever le siège d’Alep en février 1.175 et la paix est signée. Mais l’année suivante Saladin fait de nouveau le siège d’Alep, les croisées entreprennent alors un raid dans la vallée de la Beqa (.ou Beqaa.) et écrase un contingent damasquin près d’Andjar, alors une nouvelle fois le siège d’Alep est levé. Après avoir battu l’armée égyptienne à la Blanche-Garde (.ou Tell Sefi.), le jeune Baudouin IV contraint en novembre 1.177 Saladin qui marchait vers la Judée à se replier. Baudouin mène une politique de conciliation tout en demande vainement l’envoi d’une nouvelle croisade. Le 10 juin 1.179 c’est Saladin qui bat les croisées à Bāniyās, puis rase la forteresse du Guè de Jacob. Une paix d’un an renouvelable est signée en 1.180. Alors que Baudouin IV perd de ses moyens à cause de sa maladie la reine mère Agnès de Courtenay louvoie afin de satisfaire ses intérêts. P’autre part, Renaud de Châtillon rompt la trêve de son propre chef en décidant de marcher sur La Mecque en 1.181, donnant ainsi l’occasion à Saladin de reprendre les armes, il envahit la Galilée, mais les croisés réussissent à le contraindre au repli en juillet 1.182. Puis en août ils empêchent Saladin d’investir Beyrouth et grâce à des diversions dans le Hauran et le Sawad damasquin, ils l’obligent à lever le siège d’Alep à l’automne 1.182. Sibylle, la sœur de Baudouin IV ayant épousé en seconde noce Guy de Lusignan un enjôleur inapte à la gouvernance, Baudouin IV veut l’écarter de la régence et nomme le fils de Sibille qu’elle à eu de son premier époux Guillaume Longue-Epée, marquis de Mantoue - fils du marquis de Montferrat et mort peu après son mariage -, Baudouin V, alors âgé de 5 ans et comme son autre sœur Isabelle à épousé un galant sans envergure, Onfrai IV de Toron (.ou Onfroi.), il désigne Raymond lll, comte de Tripoli, comme régent. Pendant ce temps Renaud avait lancé une flotte en mer Rouge afin de contrarier le commerce et les pèlerinages vers La Mecque, mais Saladin anéanti ces quelques navire et en novembre 1.183 il vient assiéger le Krak de Moab, mais une fois de plus l’Egyptien se replie face à l’arrivée de l’armée des croisés. Le jeune Baudouin V, dit Baudouinet (.mars 1.185 à septembre 1.186.) étant mort, Sibylle et Guy de Lusignan soutenu par le patriarche Heraclins (.qui fait scandale en vivant en concubinage avec Paque de Riven.), le grand maître des Templiers soucieux de se venger de Raymond qui ne lui a pas donné un fief comme il l’escomptait, et Jocelin lll de Courtenay qui fut le tuteur du jeune roi défunt ( ?.), écartent Raymond de Tripoli du pouvoir. Puis Renaud de Châtillon s’empresse d’attaquer une riche caravane de Bédouins, et comme il refuse de restituer les richesses saisie comme l’exigeait Saladin, celui-ci s’engage dans une nouvelle offensive, les Templiers et les Hospitaliers sont écrasés à Saffouriya près de Tibériade le 2 juillet, puis Guy ayant eu l’idée de traverser une zone désertique se retrouve avec des troupes assoiffés qui se font massacrer à la colline de Hattin le 4 juillet 1.187. Saladin fait prisonnier Guy de Lusignan, s’empare de la « Vraie Croix », et fait massacrer les chevaliers du Temple et de l’Hôpital. Ensuite afin de couper tous secours par la mer, Saladin marche vers Saint-Jean-d’Acre qu’il prend en juillet ainsi que Nazareth, Césarée, Naplouse et Sidon. Il s’empare de Beyrouth et d’Ascalon en août, de Gaza et d’Hébron en septembre, puis le 20 septembre commence le siège de Jérusalem. Balian négocie la capitulation. Saladin exige une rançon pour le prix de la libération des habitants, mais comme les Templiers et les Hospitaliers refusent de sortir leur or, seulement 7 mille habitants sur 16 mille peuvent être libérés. Saladin ayant consulté les dignitaires musulmans d’Egypte et de Syrie choisit pour la prise de la ville le 27 du mois de rajab, date à laquelle le prophète Mohammed (.ou Mahomet.) s’est envolé à Jérusalem pour atteindre Dieu au Paradis. Lors de la reddition le 2 octobre 1.187. Les personnes libérées sont escortées jusqu’à Tyr, Tripoli ainsi qu’à Alexandrie. Dans cette dernière Saladin doit menacer pour que les Génois et les Vénitiens daignent embarquer les réfugier. Le marquis piémontais Conrad de Montferrat arrive à Tyr en juillet 1.187 assiégée par Saladin et organise la défense et le siège est levé en janvier 1.188. Conrad charge alors l’archevêque de Tyr d’aller prêcher une nouvelle croisade.

Antioche : Ayant noué une intrigue avec Aliénor (.ou Eléonore.) d’Aquitaine Raymond ne peut obtenir l’aide de Louis VII pour reprendre Alep. Raymond de Guyenne est battu et tué par l’atabeg d’Alep Nūr el-Dīn (.1.118 à 1.174.) et en 1.150 le comte d’Antioche est pratiquement réduit à la ville éponyme. La veuve de Raymond, Constance, se remarie avec Renaud de Châtillon, un chevalier sans fortune mais aventureux en 1.153. Ce dernier fait une courte alliance avec Byzance et va piller la Petite Arménie, puis va piller l’île de Chypre, byzantine, ou il massacre et viole. Suite au rapprochement du basileus avec le roi de Jérusalem, Manuel après que Renaud eut fait acte d’allégeance, lui pardonne le sac de Chypre. Lors d’un raid Renaud de Châtillon est capturé par Nour ed-Din, alors Baudouin lll vient rétablir l’ordre dans la cité. Saladin s’empare après la victoire d’Hatjin de la principauté, ne laissant que la ville d’Antioche aux croisés.

Tripoli : En 1.152 Raymond ll est assassiné par les Hashishins et son fils Raymond lll est placé sous la régence de sa mère Hodierne et de Baudouin, roi de Jérusalem.Saladin, là aussi, ne laisse que la ville qui après 1 187 passe à la maison d’Antioche.

Royaume de Petite Arménie : Le prince Mleh (.1.170 à 1.175.) obtient l’indépendance de fait. Ce petit état lie des liens avec les états croisés et est souvent assimilé à eux dans les combats contre les musulmans. Sous le règne de Léon ll le Magnifique (.ou Léon le Roubénide / 1.187 à 1 219.) qui c’est marié avec une princesse franque, la Petite Arménie arrive à son apogée.

Maronites : En 1.182, les Maronites reconnaissent la suprématie pontificale.

Troisième croisade 1 189 à 1 192 : Suite à la prise de Jérusalem par les musulmans en 1.187, le patriarche de Jérusalem, Héraclius, part pour l’Europe alors pour prêcher la troisième croisade et menace de l’Apocalypse si la ville sainte n’est pas libérée. Philippe Auguste et Henri Plantagenêt sont d’accord pour partir, mais du fait de la rivalité entre les deux royaumes leur départ est remis. L’empereur Frédéric ler Barberousse part le 11 mai 1.189 et transite par Byzance, mais le basileus Isaac l’Ange plus que méfiant garde ses distances et informe Saladin de la progression des croisés. Barberousse indigné du comportement du basileus s’empare d’Andrinople, pille la ville, puis renonce finalement à prendre Constantinople ; Il passe en Anatolie en mars 1.190, puis bat le Sultan d’Iconium (.royaume de Rum.) et s’empare de la capitale Qonya. Il est bien accueilli par le roi de Petite-Arménie, mais peu de temps après l’empereur meurt noyé le 10 juin en voulant traverser à cheval le Selef. Son fils, Henri retourne en Germanie, mais plusieurs contingents se rendent à Tyr ou à Acre. Frédéric de Souabe, au début du siège d’Acre qui commence le 29 août 1.189 reconnaît et favorise l’organisation de l’ordre des chevaliers Teutoniques (.son nom initial est « Maison de l’hôpital des Allemands de Sainte-Marie de Jérusalem », dit aussi « Ordre Allemand ».) qui a été fondé par des marchands de Brême et de Lübeck et dont le premier maître est Sibrand. Saladin libère Guy de Lusignan qui rejoint en août Acre. Arrive en renfort des Pisans, des Génois, des Vénitiens, des Danois, des Frisons, des Flamands et enfin des Français. Frédéric de Souabe succombe au siège de Saint Jean d’Acre en janvier 1.191. Philippe Auguste part pour la croisade en juillet, mais il est bloqué 6 mois part la tempête en Sicile et n’arrive à Acre que le 20 avril 1.191. La flotte du roi d’Angleterre ayant été poussée par une tempête vers les côtes chypriotes, les Byzantin en profitent pour s’emparer de plusieurs navires échoués, alors Richard Cœur de Lion, qui a succédé à Henri, débarque dans l’île et bat le Basileus à Tremithoussia fin mars 1.191 ou il fait prisonnier Isaac et soumet Chypre avant de rejoindre Saint-Jean d’Acre en juin. Le 12 juillet Acre capitule. Lors du siège de Saint-Jean d’Acre Philippe Auguste tombe malade, perd ses cheveux, ses ongles et la vue d’un œil. Richard humilie le roi de France par son faste et ses coups d’éclats inutiles. Alors que Philippe ll est favorable à la candidature de Conrad de Montferrat qui a épousé Isabelle, fille d’Amaury, pour le trône de Jérusalem, Richard soutient celle de Guy de Lusignan. Les deux rois finissent par se fâcher et Philippe Auguste s’embarque à Tyr pour la France le 2 août et laisse les croisés français sous le commandement d’Hugues lll, duc de Bourgogne. Richard fait égorger 3 milles musulmans, hommes, femmes et enfants, pris à l’issue du siège d’Acre et Saladin réplique en exécutants à son tour des prisonniers chrétiens. Richard remporte plusieurs victoires, après la défaite d’Arsouf Saladin décide de pratiquer le principe de la terre brûlée abandonnant Césarée, Arsouf, qui sont vidées de leurs occupants et fait dévaster Jaffa avant l’arrivé de Richard qui doit restaurer la ville. Richard veut prendre Jérusalem mais harcelé par les musulmans, il doit décrocher. Saladin est battu devant Jaffa en août 1.192. Cœur de Lion décide de repartir car il a reçu de mauvaises nouvelles d’Angleterre et signe une trêve de 3 ans avec Saladin le 3 septembre 1.192 qui garantit la sécurité des pèlerins chrétiens voulant se rendre à Jérusalem, mais la ville d’Ascalon devait être détruite. Richard embarque le 9 octobre pour l’Europe. Saladin décède en mars 1.193.

Jérusalem (.royaume latin de.) : Sibylle décède en octobre 1.190 sans enfants, Onfrai de Toron étant jugé incapable de gouverné, l’on force Isabelle à divorcer et à épouser Conrad de Montferrat, marquis de Mantoue et comte de Tyr. Ne pouvant récupérer son royaume car n’ayant pu épouser Isabelle, Guy de Lusignan achète Chypre en 1.192 à Richard Cœur de Lion. Conrad déjoue un complot des Hashishins et fait exécuter plusieurs de leurs membres, alors leur chef qui réside à Qadmous dans les monts alaouites organise sont assassinat qui a lieu le 28 avril 1.192 quelque jours avant son couronnement (.d’aucuns pensent que c’est le roi Richard lui-même qui l’aurait fait assassiner.). Alors les barons décident de remarier Isabelle au comte Henri ll de Champagne qui a l’avantage d’être le neveu des rois de France et d’Angleterre. Henri est couronné en mai roi de Jérusalem (.1.192 à 1.194.). Il réconcilie le roi de Petite-Arménie, Léon ll, avec le comte d’Antioche, Bohémond lll, puis il négocie une alliance avec les Hashishins contre les musulmans. L’empereur Henri VI qui veut partir en croisade envoie un premier contingent qui arrive en septembre 1.197 à Acre, mais leurs exactions provoquent leur expulsion de la ville. D’autre part l’héritier de Saladin, Melik el-Adil se sentant menacé par ces intrus va piller Jaffa. Le 10 septembre 1.197 lors d’une cérémonie Henri recule et tombe de son balcon, il en meurt. Guy de Lusignan étant mort en avril 1.194, son frère Amaury, un homme à poigne, et vient d’être reconnu roi par l’empereur de Germanie et par le pape est choisi et épouse la veuve d’Henri, Isabelle. Amaury ll de Lusignan (.1.197 à 1 205.) reprend Beyrouth aux musulmans le 24 octobre 1.197, puis conclut la paix avec Melik el-Adil. Amaury ayant reçu de nouveaux renforts négocie une nouvelle paix en 1.204 et obtient la cession de Sidon, de Lydda et de Ramla.

Antioche / Tripoli : Apres la troisième croisade, Antioche reprend de l’importance. Les deux comtés d’Antioche et de Tripoli sont réunis en 1 201.

Chypre : Richard Cœur de Lion s’empare de l’île en 1.191 et la vend aux Templiers qui deviennent impopulaires à cause de leur fiscalité. Suite à un soulèvement, ils revendent l’île au roi d’Angleterre qui la rétrocède à l’ancien roi de Jérusalem Guy de Lusignan en 1.192. Amaury doit faire face aux raids byzantins et pisans alors en 1.197 il se déclare vassal de l’empereur germanique Henri VI qui le sacre roi de Chypre. Nous avons vu qu’Amaury devient roi de Jérusalem en 1.197. A la mort d’Amaury en 1.205 Chypre revient à Hugue ler de Lusignan, fils qu’Amaury avait eu de son premier mariage.

Royaume de Petite Arménie : Elle accueille la troisième croisade en 1.190. En remerciement Barberousse promet la couronne royale et la Petite Arménie devient un royaume feudataire du Saint Empire, Léon le Magnifique reçoit la couronne royale de l’empereur Henri VI à Tarse en 1.199 et est doté une organisation semblable à celle des états Latins d’Orient et s’enrichit grâce au commerce. Léon Il bat et prend Isaurie au sultanat de Konya.

Ordre Teutonique : Cet ordre fondé v 1.189 devient un ordre militaire en 1.198. Il est reconnu par le pape Innocent lll en 1.199 et à une organisation proche de celle des Hospitaliers et des Templiers et les règles sont principalement empruntées à l’ordre du Temple.

Quatrième croisade 1 202 à 1 204 : Venise qui venait de passer un accore commercial avec Saladin ne peut refuser de convoyer la future croisade en Egypte, heureusement la participation aux frais ne peut être acquittées par les croisés et Venise fait prendre à son profit le port de Zara en 1 202, ville d’Illyrie occupée par les Hongrois. Puis, malgré le désaveu du pape, elle dirige les croisés sur Constantinople sous prétexte de rétablir sur le trône Isaac ll, empereur de 1 185 à 1 195. La ville est prise et pillée en 1 204. Les forces croiso-vénitienne sont battues par les Bulgares en 1 205 et la conquête du Péloponnèse dure deux ans (.1.205 à 1.207.). Tous les états Latins créés sur les ruines de Byzance font allégeance à Venise qui s’octroyée toutes les étapes du commerce maritime et administre directement l’Illyrie, la Crête ainsi qu’une grande partie de Constantinople. Venise devient maîtresse du commerce d’Orient : soie, coton, épices, bois précieux, etc… .

Le détournement de la croisade de 1.204 sur Constantinople fait décliner fortement l’ardeur de nombreux chrétiens, incite à la méfiance et les personnes sollicitées pour une nouvelle expédition font preuve de circonspections.

Jérusalem (.royaume latin de.: A la mort d’Amaury Chypre revient à Hugues ler de Lusignan et Jérusalem passe à Marie de Montferrat, fille de Conrad et d’Isabelle. Jean d’Ibelin, seigneur de Beyrouth, assure la régence pour sa nièce Marie. Grâce à l’entremise de Philippe Auguste, Jean de Brienne âgé de près de 60 ans obtient le titre de roi de Jérusalem (.1.210 à 1.225.) en épousant le 14 septembre Marie de Montferrat âgée de 17 ans. Le sacre à lieu le 3 octobre. Jean obtiendra en 1.231 le trône de l’empire Latin d’Orient.

Jacques de Vitry (.v 1.170 à 1.240.) devenu évêque de Saint-Jean-d’Acre en 1.216, part dès l’année suivante faire une tournée en Hongrie, en Autriche et en Frise afin d’y prêche la cinquième croisade.

Cinquième croisade 1 217 à 1 221 : Al-Adil ayant fait construire en 1.210 une forteresse sur le mont Tabor qui domine Acre incite les Chrétiens à lancer la cinquième croisade qui est décidée au cinquième concile de Latran par Innocent lll, mais le départ est différé à la grande satisfaction des Vénitiens, des Pisans, des Génois, des Catalans et des Marseillais qui s’enrichissent dans les ports de Tripoli, Tyr et Acre en commerçant avec les musulman qui apportes leurs produits ainsi que ceux provenant d’Inde. Le pape Honorius lll décide de faire campagne pour relancer la nouvelle croisade. En septembre 1.217 arrivent le roi de Hongrie, André ll, ainsi que le duc Léopold VI d’Autriche. Ils sont rejoints par Hugues ll de Lusignan et Bohémond IV d’Antioche, Mais Jean de Brienne et André ll se disputent le commandement. Suite à quelques campagnes sans éclats et l’échec au mont Tabor, André décide de repartir pour la Hongrie au début de 1.218. Mais les Français, les Frisons et les Italiens étant arrivés entre temps Jean de Brienne roi de Jérusalem décide d’un débarquement dans le delta du Nil et les croisés arrivent devant Damiette le 29 mars 1.218. Alors que le siège de la ville a débuté, le cardinal Pélage envoyé par le pape arrive et revendique le commandement. Le sultan el-Adid étant mort, son fils Malik al-Kamel (.ou Mālik al-Kāmil /.1.218 à 1 238.) tente une offensive, mais il échoue en octobre 1.218. En accord avec son frère el-Mouazzam, sultan de Damas, Malik al-Kamel propose de donner Jérusalem en échange de l’évacuation de croisés d’Egypte, mais Pélage refuse catégoriquement. Le 6 novembre 1.219 les croisés prennent Damiette et Pélage par son autorité rebute Jean de Brienne qui décide de repartir pour Acre le 29 mars 1.220. Francesco di Bernardo, dit « saint François d’Assise » tente vainement de convertir le calife au christianisme. Pélage fait fit des informations apportées par des Coptes qui annonçaient la construction d’une flotte musulmane, mais celle-ci entre rapidement en action et harcèle les navires occidentaux. Malgré cela, Pélage décide de marcher sur Le Caire en juin et en juillet Jean rallie Damiette. Alors que les croisés arrivent devant la forteresse de Mançoura les Arabes font céder les digues et l’armée du « Christ » sur décision de Pélage se replie à partir du 26 août, mais elle finit par être bloquée par les eaux à Baramoun et est pitoyablement désorganisée, alors elle est décimée par les « infidèles ». L’empereur Frédéric ll étant en proie à des difficultés en Sicile sursoit à son départ pour la croisade mais envoie Henri de Malte en compagnie du chancelier Gaultier de Pagliara qui débarque dans le Delta du Nil avec une quarantaine de galères, mais le désastre est consumé et Henri de Malte ne parvient pas à sauver la ville de Damiette. Par chance Malik al-Kamel n’en profite pas pour anéantir l’armée croisée et négocie. Pélage accepte de rendre Damiette et Jean est pris en otage à titre de garanti. Lors du replie vers la côte sous le commandement de Jean de Brienne les croisés subissent de lourdes pertes sous l’œil impuissant de « saint François d’Assise ».

Jérusalem (.royaume latin de.: Après l’échec de la cinquième croisade Jean de Brienne est plus démuni que jamais et décide de soumettre au pape son projet de marier sa fille Yolande à l’empereur afin de pouvoir renflouer les caisses du royaume et permettre la reprise de Jérusalem. Alors Honorius lll et Hermann von Salza acceptent de donner pour épouse Yolande la fille de Marie de Montferrat et de Jean de Brienne à Frédéric ll empereur du Saint Empire et le mariage est célébré par procuration en août 1.225 – le mariage sera officialisé qu’en 1.229 en Sicile. La décision de Jean de Brienne en revanche a particulièrement contrarié Philippa Auguste qui voit dans se mariage, d’une part une perte d’influence de la France sur les états croisés, d’autre part une faveur envers le Saint Empire Germanique qui représente une puissance redoutable. Suite à son succès diplomatique Jean escomptait être nommé régent, mais Frédéric ll désigne Balian de Sidon et Thomas d’Aquin comte d’Acerra pour gouverner à partir de Tyr le royaume et son chargés d’entreprendre des négociations avec le sultan d’Egypte. En avril 1.227 Frédéric ll envoie un premier contingent de croisés sous le commandement du duc Henri de Limbourg. Arrivé à Acre les troupes marchent contre le sultan de Damas Malik al-Moazzine et prend aux Damasquins Sidon et Césarée. Puis arrive en renfort Herman von Salza qui fait construire un fort à Montfort ou il y installe le siège des chevaliers Teutoniques.

Royaume de Petite Arménie : Les barons se révoltent contre le pouvoir qui tente d’adopter la culture franque, en effet la fille du roi défunt, Isabelle, est mariée à Philippe, le fils cadet du comte d’Antioche, ce dernier est arrêté et meurt peu après dans un cachot et marient de force Isabelle à l’un des leurs qui devient Héthoum ler (.1.226 à 1.270.).

Chypre : Suite au décès d’Amaury, la reine Alix a pour régent Jean d’Ibelin, seigneur de Beyrouth, qui fait couronner roi le fils d’Alix, Henri ler juste avant l’arrivée de l’empereur Frédéric ll (.voir Sixième croisade.).

Croisades
Croisades

 

Sixième croisade 1 228 à 1 229 : En 1.225 Al-Malik al-Mu’azzam sultan de Damas étant entré en conflit avec le sultan d’Alep Malik al-Ashraf, frère de Malik al-Kamel (.voir Egypte chapitre 24.) ce dernier fait appel à Frécéric ll, empereur du Saint Empire Germanique et lui promet en compensation de lui céder Jérusalem. L’empereur Frédéric ll, nous l’avons vu, envoie un premier contingent au début de 1.227. Frédéric ll peut enfin partir en croisade après sa convalescence (.voir Les Deux Siciles aux chapitres 24 et 25.) et fait escale à Chypre en 1.228 et contraint d’Ibelin à lui céder Beyrouth. Puis lorsqu’il demande à Bohémond IV de Hauteville, prince d’Antioche, de faire allégeance, ce dernier s’enfuit à Tripoli. Frédéric débarque à Saint Jean d’Acre le 7 septembre 1.228 avec les grands maîtres Hermann von Salza de l’ordre Teutonique, Pierre de Montaigu de l’ordre des Templiers et Bertrand de Thessy de l’ordre des Hospitaliers ainsi que divers seigneurs et prélats. Mais al-Mu’azzam entre temps étant décédé et les adversaires du calife ayant propagé que al-Kamel avait décidé de brader Jérusalem aux chrétiens, le calife se trouve dans la délicate situation de ne pas respecter son engagement envers l’empereur qu’il considère comme étant un ami. Entre temps le pape qui fulmine de rage contre l’empereur car il a été informé qu’il négociait avec le calife, un hérétique, interdit que l’on apporte le moindre soutien à Frédéric et ordonne que l’on garnisse les accès des églises de fascines de bois épineux trempés dans la fange, acte d’exorcisme dont le but reconnu par l’Eglise est de chasser les démons. Si les chevaliers Teutoniques, les Génois, les Pisans et quelques ecclésiastiques suivent Frédéric, rejoint peu après par les Hospitaliers, les Templiers – mais ces derniers gardent leurs distances afin de montrer leurs réprobations - et de nombreux seigneurs de « Terre sainte », trop heureux d’avoir une bonne excuse pour s’émanciper de la tutelle de l’empereur refusent toutes aides. Suite aux poursuites des négociations l’empereur fait mine de marcher contre le calife et s’empare de Jaffa sans combattre en novembre 1.228 et renforce les défenses de la ville. Comme du coté égyptien la rumeur propage le fait que Frédéric attend des renforts considérables le calife obtient l’aval de deux de ses généraux pour engager cette fois des négociations officielles qui s’achèvent par le traité de Jaffa signé le 18 février 1.229. Sans avoir combattu Frédéric obtient de son ami le Sultan d’Egypte Jérusalem, Bethléem, Nazareth, le territoire de Sidon et la seigneurie de Thoron pour une période de dix ans renouvelable, et les libertés d’accès et de cultes sont reconnus aux musulmans pour la mosquée el-Aqsa et sur le mont Moriah, enfin à la grande fureur des Templiers et des Hospitaliers ces derniers ne peuvent restaurer leurs forteresses. Ensuite Frédéric ll entre pacifiquement dans Jérusalem le 14 mai 1.229 et est accueilli par Chems ed-Dine, le cadi de Naplouse chargé par le sultan de la gestion des lieux saint musulmans de la ville. Frédéric ll se couronne roi de Jérusalem le 16 mars 1.229 dans le saint Sépulcre, mais sans messe car le patriarche Giraud aux ordre du pape a refuser de couronner l’empereur. Les Teutoniques avec à leur tête Hermann von Salza procède alors au rite de la « proskynèse », protocole de soumission semblable à celui qu’avait institué en son temps Alexandre le Grand (.voir chapitre 9.) provoquant la liesse du peuple qui a suivit la cérémonie malgré l’interdit pontifical. En effet le peuple est reconnaissant pour cette conquête sans sang versé alors que le « vicaire de Dieu » Grégoire IX et d’autres fanatiques comme les Templiers auraient souhaité un bain de sang purificateur permettant d’absoudre les pêchés. Donc point de rédemption, alors point de reconnaissance de la part de la « saint » église. Les Templiers et les Hospitaliers refusent toutes assistances à l’empereur et comme le peuple a pris parti pour Frédéric ll Giraud frappe d’interdit le saint Sépulcre ainsi que toutes les églises de Jérusalem.

Jérusalem (.royaume latin de.: Avant de repartir pour l’Italie Frédéric ll nomme à la direction du royaume de Jérusalem Balian de Sidon, un cousin de Yolande et le premier mai 1.229 il s’embarque pour l’Europe avec un morceau de la vraie croix et accoster à Brindisi le 10 juin. Le mariage entre Frédéric ll et Yolande est scellé à Brindisi le 9 novembre 1.229. Suite au coup de force d’Ibelin (.voir Chypre ci-dessous.) Frédéric ll envoie alors le maréchal Riccardo Filanghieri en février 1.231, mais celui-ci doit faire face à une insoumission généralisée encouragé par le « saint-père ». Après s’être emparé de Tyr, il se rend à Chypre ou il est battu à Agridi en juin 1.232. En juin 1.243 Filanghieri est battu et capturé à Tyr par les seigneurs des comtés comme des ordres religieux, exception faire des Teutons, qui après avoir éliminé toutes autorités centralisées cherchent à s’entredévorer. Seul le pape Grégoire IX, après avoir été l’initiateur de l’éviction des impériaux s’inquiète de la division des croisés ! Les 10 ans étant écoulés les Templiers sans attendre rompent les accords et multiplient les attaques contre le sultan de Damas an-Nasser, le fils du calife al-Kamel qui est mort en 1.238. Alors arrive ce que René Grousset appelle la « Croisade des Poètes » sous la direction de Thibaut de Champagne et roi de Navarre en 1.239, mais leurs présence n’a eu pour conséquence que de redonner une certaine importance aux troupes croisées le temps que le sultan d’Egypte puisse se constituer une bonne armée. Al-Sālih Ismāïl Ayyub de Damas étant entré en conflit avec Malik al-Sālih Nadjm al-Din Ayyub, sultan d’Egypte, donne le Galilée avec Beaufort, Nazareth, Safed et Tibériade aux croisés en 1.240, mais le sultan d’Egypte afin de renverser les alliances donne Ascalon en 1.241. Le nouveau pape Innocent IV qui se refuse de négocier avec l’empereur du Saint Empire qu’il considère toujours comme excommunié, envoie une ambassade au sultan lui interdisant toutes tractations avec Frédéric ll (.voir Frédéric de Hohenstaufen p 455.) et les tensions ainsi que les attaques se multiplient. Pour finir le sultan Malik al-Sālih recrute des mercenaires Khwarezmiens et marche sur Jérusalem, les Templiers se replient, mais sont battus avec les autres armées croisés près de Gaza, ainsi le royaume de Gaza est perdu par les croisés, ensuite le sultan entre dans Jérusalem en août 1.244. Malik al-Sālih peut s’emparer de Damas en octobre 1.245, puis il s’empare de la Galilée avec Tibériade le 17 juin 1.247 et d’Ascalon le 15 octobre de la même année. Il est bon de constater qu’Innocent IV et les Templiers ont une part de responsabilité dans la perte de Jérusalem.

Chypre : Frédéric donne comme régent au roi de Chypre Amaury Barlais le 14 juillet 1.229, mais dès le retour de l’empereur en Europe d’Ibelin renverse Amaury et récupère la régence.

Royaume de petite Arménie : Hethoum ler (.1 226 à 1 269.) face à la menace des Ayyūbides envoie une ambassade au Grand Khan dès 1.247, puis il se rend personnellement à Karakorum et se place spontanément sous la suzeraineté des Mongols en 1 254.

Septième croisade 1 248 à 1 254 : Partit d’Aigues-Mortes le 25 août 1 248 avec ses trois frères Robert d’Artois, Alphonse de Poitiers et Charles d’Anjou, mais peu de soldats (.Innocent IV ayant promis que quiconque prendra la croix et partira pour la Terre sainte assurera le salut de son âme, mais ceux qui se croiseront sans partir la sauveront aussi, ainsi bon nombre de croisés s’abstirent de s’embarquer avec Louis IX / voir Frédéric de Hohenstaufen / tempus notre 431 page 670.) Louis IX est bien accueilli à Chypre le 17 septembre par le roi Henri ler de Lusignan. Il passe l’hiver à Chypre en attendant des renforts, et le sultan d’Egypte qui est prévenu par Frédéric ll de Germanie fait ses préparatifs de défenses. Louis IX débarque devant Damiette en juin 1.249, il est rejoint par Jean ll d’Ibelin, comte de Jaffa et par 400 chevaliers conduits par Guillaume de Villehardouin venant du Péloponnèse, ainsi que le comte anglais de Salisbury. Damiette est prise aux Egyptiens et le Sultan fait exécuter ceux qui ont pris la fuite lors du débarquement des croisés. Puis ayant attendu que la saison des crues soit terminée les croisés marchent sur le Caire, alors le Sultan propose encore une fois d’échanger Damiette contre Jérusalem, mais « saint » Louis trop imbu de ses principes refuse toutes négociations avec les « hérétiques », même ceux qui sont les ennemis déclarés du sultan. L’armée égyptienne est sous le commandement de Fakhr ed-Din, l’ami de Frédéric ll. Le 23 novembre le sultan décède et l’héritier, Malik al-Mu’Azzam Tūrānchān (.ou Touranshah.) étant à Dyarbékir, la favorite du sultan défunt, Chajarat-ad-dorr (.ou Chadjar ed-Dorr, ou Chaddar al-Dour = Bouche d’Or.) avec le concours des eunuques garde secret la mort du sultan, donnant le temps de réorganiser le commandement des armées. Pendant que l’armée de Louis IX poursuite la traversé le gué du Bahr es-Séghir le 10 février 1.250, Robert d’Artois par à l’attaque de Mansourah et se fait tuer, alors l’armée égyptienne ainsi averti, avance vers l’armée royale divisée entre les deux rives du Bahr es-Séghir. Les Egyptiens sont repoussés, mais l’armée croisée à subit de très lourdes pertes. Louis IX refuse tout replis, mais les Egyptiens qui se sont dotés d’une flotte coupent les ravitaillements des croisés. L’armée est décimée par le paludisme, le scorbut, la dysenterie et le typhus (.Louis IX avait dit qu’ « il faut être patient envers Dieu face à l’adversité ».), Louis IX se résout au replie le 5 avril alors que les Egyptiens harcèlent les croisés. Louis IX se réfugie dans le village de Mounyat abou-Abdallāh, alors les Egyptiens ayant utilisé des feus grégeois provoquèrent la panique au sein de l’armée croisée. Louis IX est fait prisonnier, en échange de sa libération il doit rendre Damiette et payer une rançon. Les templiers ayant refusés de payer une avance sur la rançon, c’est par la force que les croisés obtiennent l’or exigé et Louis IX peut embarquer pour Acre le 8 mai. Le roi séjourne en Palestine de 1.250 à 1.254 et finance la fortification de plusieurs places fortes. Il réconcilie le comte d’Antioche, qui s’était brouillé suite au meurtre de Philippe, avec Héthoum ler de Petite-Arménie et ce dernier donne sa fille Sibylle en mariage à Bohémond VI le Bel. Revenant sur son intempérance Louis IX passe une alliance avec les Hashishins par l’intermédiaire d’un dominicain, Yves le Breton qu’il a envoyé au château du Djebel Ansarieh. C’est ainsi que Louis IX apprend, sans y croire, que selon le principe de la Métempsycose, les Hashishins affirment que « Saint » Pierre n’est rein d’autre que la réincarnation d’Abel, de Noé et d’Abraham. Avant de repartir Louis IX nomme gouverneur le sénéchal Geoffroi de Sergines, mais celui-ci est dépourvu d’hommes et de moyen financier et ne peut ni fédérer les croisés, ni leur imposer son autorité. Même le pape Innocent IV malgré son intervention en janvier 1.261, ne parviendra pas à réconcilier les Génois et les Vénitiens.

Après le départ de Louis IX en 1.256 les profits primèrent de nouveau sur la solidarité. Ainsi à Acre les Génois ayant pour alliés Philippe de Montfort comte de Tyr, les Hospitaliers et les Catalans s’affrontèrent avec les Vénitiens dont les alliés sont Ibelin comte de Beyrouth, et de Jaffa, les Teutons, les Pisans et les templiers, se sont les Vénitiens qui sortent victorieux des affrontements en 1.258.

Alors que les Mongols ont des sympathies pour la religion chrétienne et viennent de s’emparer d’Alep et de Damas en 1.260, Sidon et Acre font alliance avec le sultan d’Egypte, Aibek (.1.257 à 1.259.), qui a épousé Chajarat-ad-dorr, son armée dirigée par Qoutouz et Baïbars transite par le territoire des croisés puis bat et tue le général mongol Kitbuga (.ou Kitbouqa.) à Aïn Djalut (.ou Aindjalout.) le 3 septembre 1.260, puis après s’être emparé du pouvoir en Egypte Baïbars se retourne contre ses alliés naïfs, s’empare de Césarée le 27 février 1.265, d’Arsouf le 26 avril, de la forteresse des Templiers, Safed, le 25 juillet 1.266 – bien que les Templiers se soient rendu Baïbars les fait exécuter -, et Baïbars fait de Safed une forteresse d’arrière pays d’où il lance ses attaques contre les dernières positions croisées. Après avoir attaqué la Petite-Arménie, Baïbars prend Jaffa le 7 mars 1.268, Beaufort le 15 avril 1.268, d’Antioche en mai 1.268. Les Templiers qui se sont gardés d’intervenir lors du siège d’Antioche abandonnent sans combattre la forteresse de Baghras.

Royaume de petite Arménie : Hethoum ler (.1 226 à 1 269.) avec Bohémond VI d’Andioche qui est devenu son gendre s’allient au Mongol Hulagu (.ou Houlagou, ou Hülegü / 1 256 à 1.265.), un bouddhiste, mais dont l’épouse, Dokouz-Khatoun est une fervente nestorienne et participent ainsi à la prise d’Alep le 24 janvier, la ville est pillée et le massacre des musulmans durent une semaine et Hethoum met lui-même le feu à la grande mosquée puis à la prise de Damas en mars 1.260. Alors qu’il atout fait pour que le sultan d’Egypte le haïsse, Hethoum verse de l’huile sur le feu en interdisant les exportations de bois et de fer vers l’Egypte, alors Baïbars lance son armée contre la Petite-Arménie au moment ou son allié mongol est préoccupé par les problèmes de successions, le 24 août l’armée est écrasée et le fils d’Hethoum, Léon, est fait prisonnier, les Mamelouks pillent plusieurs villes dont Sis, la capitale ou la cathédrale est incendiée. Tout l’Est du pays est cédé à l’Egypte. Hethoum ler abdique en faveur de son fils Léon lll (.ou Leo / 1 270 à 1.289.). Le petit royaume d’Arménie subsistera jusqu’en 1.375. (.pour la suite voir Chapitre 25.).

Antioche / Tripoli : Le sultan d’Egypte Baïbars s’empare d’Antioche en mai 1.268 ou la garnison et la population subissent un massacre, les survivants sont vendus comme esclaves, puis Tripoli tombe à son tour en 1.268 et 100.000 chrétiens sont réduits en esclavage.

Huitième croisade 1 270 à 1 272 : Louis IX reçoit une ambassade de l’émir Mohammed de Tunis en 1.269 et le roi de France déclare sont désir de voir le souverain hafside de se convertir au christianisme. Louis IX part de nouveau en croisade en 1.270 et se laisse convaincre par son frère Charles d’Anjou de faire escale à Tunis ou il à des intérêts à défendre (.soit pour assurer la sécurité de son royaume des deux Siciles, soit pour des raisons commerciales, soit pour les deux raisons à la fois.). Louis, malade meurt devant Tunis. Charles d’Anjou qui arrive à ce moment négocie avec l’émir Mohammed qui consent à payer une rançon contre l’évacuation des croisés, ce qui arrange le frère du roi défunt qui envisage de tourner la croisade contre Constantinople qu’il escompte pouvoir piller. Le sultan ayant été informé des événement de Tunisie reprend les armes contre les croisés, il s’empare de la forteresse de Safitha des Templiers en février 1.271, puis fait le siège du Krak des Chevaliers tenu par les Hospitaliers en mars 1.271. Le donjon capitule le 8 mai, puis Baïbars assiège Akkar, une autre forteresse des Hospitaliers qui capitule en 15 jours. Edouard d’Angleterre arrive en Palestine alors le sultan signe avec Bohémond une trêve de 10 ans et lève le siège de Tyr. Mais Edouard se contente de prendre Kakoun avec un détachement de cavalerie mongole, et faute de soldats et contenue du faible soutien de l’Ilkhanat, le prince anglais se replie et repart en 1.272. Ensuite Baïbars tente un débarquement à Chypre, mais c’est la déroute complète. Le successeur de Baïbars, le sultan Kalaoun, s’empare de Markab tenu par les Hospitaliers en 1.285, Kalaoun attaque Lattaquié qui capitule le 20 août 1.287 sans que les Génois et les Vénitiens toujours en guerre entre eux n’interviennent.

Le Mongole Arghoun de l’Ilkhanat envoie des ambassades v 1.288 en Europe qui sollicitent les papes Honorius IV, puis Nicolas IV, les rois Philippe le Bel et Edouard ler, afin de mener une attaque conjointe contre l’Egypte des Mamelouks, mais aucune décision n’est prise en ce sens. Alors Kalaoun peut tranquillement s’emparer de Tripoli avant de se tourner contre Acre (.voir ci-dessous.)

Petite Arménie (.Cilicie.) : Après son échec à Chypre, Baïbars se tourne contre la Petite-Arménie, bat Léon lll, pille plusieurs villes dont la capitale Sis en 1.276.

Tripoli : Le « Krak des chevaliers » tenu par l’ordre de Saint-Jean est pris par les musulmans en 1 271. Tripoli est le spectacle d’une guerre civile qui dure de 1.278 à 1.282. Suite au décès de Bohémond VII en octobre 1.287 Tripoli se place sous la protection des Génois. Tripoli est à son tour investie par les mamelouks le 26 avril 1 289 après que les Vénitiens et les Génois eurent pris la fuite avec leurs biens. De nombreux hommes sont massacrés, les femmes et les enfants sont réduits en esclavage.

Saint-Jean-d’Acre : Le prince anglais Edouard débarque à Acre le 9 mai 1.271 et fait alliance avec les Mongols ce qui lui permet de pouvoir signer avec Baïbars le 22 avril 1.271 une trêve de 10 ans et 10 mois. Charles d’Anjou revendique la couronne et envoie le gouverneur Roger de Saint-Séverin, mais les « Vêpres Sicilienne » provoquent le départ de Roger en 1.282 laissant les croisés à leurs querelles personnelles. Les barons désignent comme héritier de la couronne Henri ll de Lusignan (.1.285 à 1.324.) qui se fait couronner roi de Jérusalem à Tyr en 1 285, mais de faible envergure il ne peut empêcher les Pisans et les Génois à se faire la guerre à Acre en 1.287. Un trêve avait été signée entre le roi de Chypre et le sultan qui incluait Acre et ses 73 villages des alentours, mais Henri ll fait appel à une nouvelle croisade, c’est ainsi qu’une croisade populaire composée d’Italiens arrive à Acre en 1.291 et se livre à des exactions, en particulier, ils massacrent les musulmans de la ville, informé le sultan Kalaoun demande que les responsables des tueries lui soient livrés, suite au refus des croisés, il décide de faire le siège de la ville, mais étant décédé, c’est son fils Khalil qui arrive le 5 avril 1.291 devant Acre, la chute de la ville en mai s’achève par des massacres.

L’agonie : Capitulent sans combattre Tyr en mai, Sidon en juillet et Tortose en août 1.291. L’îlot de Rouad tenu par les Templiers subsistera jusqu’en 1.303.

Chypre : Henri ler de Lusignan (.1.224 à 1 253.) accueille Louis IX et l’accompagne en Egypte en 1.249. Henri ll de Lusignan (.1.285 à 1.324.) se fait couronner roi de Jérusalem à Tyr en 1 285, mais simplet il est incapable de s’opposer aux musulmans qui s’emparent des dernières possessions croisées du continent. L’ordre des chevaliers Teutoniques s’installe à Chypre au XIIIème siècle. A partir de 1 383 les Génois y jouent un rôle dominant. Le roi Jacques ll (.1 468 à 1 473.) fait alliance avec Venise pour pouvoir se débarrasser des Génois. En 1 489 l’île passe sous domination vénitienne.

Suite à la chute des domaines croisés du continent, de nombreux chrétiens viennent de réfugier dans l’île de Chypre.

Epilogue : Ayant été chassés de Constantinople en 1.261 les « Latins » cherchent à reprendre la ville aux « hérétiques ». En 1.303 Charles d’Anjou et Venise scellent une alliance pour « La défense de la Foi et la reconquête de la Romanie » et l’année suivante le « saint » père Clément V demande que l’on prêche la croisade contre Constantinople. Ce délire d’un fanatique couplé aux intérêts bassement matérialistes des Franco-vénitien n’aboutira jamais !

 

Annexe

 

   Argumentation pour recruter des croisés : Le pape promet aux croisés le rachat des pêchers. Dans le nouveau Testament Jean dans « l’Apocalypse » affirme qu’après la libération de la ville sainte, Jérusalem, Jésus descendra du ciel pour commencer le jugement dernier. Pierre l’Ermite avance qu’il a reçu une lettre des mains du Christ alors qu’il priait devant le Saint-Sépulcre.

 

   Seconde croisade : Alors que l’on recrutait pour préparer la seconde croisade, Pierre de Cluny, dit Pierre le Vénérable (.1.092 à 1.156.) a dit au sujet des judaïsants « A quoi bon s’en aller au bout du monde [….] combattre les Sarrasins, quand nous laissons demeurer parmi nous d’autres infidèles mille fois plus coupables envers le Christ que les mahométans ». Et c’est à la même période que se répandent les premières accusations de meurtres rituels pratiqués envers des enfants chrétiens et de profanation d’hosties par des judaïsants.

 

   La croisade des enfants : Qui est l’instigateur de cette croisade, nul ne le sait ! Une série de miracles non reconnus par la sainte Eglise catholique se produisit en 1 212. D’abord un jeune brasseur, Nicolas habitant la région de Cologne peu après Pâques a la vision d’un ange qui l’invite à délivrer le tombeau du Christ. Quelque temps plus tard, un jeune français, Etienne de Cloyes reçoit en juin la visite du Christ, prétend-on, qui lui remit une lettre pour le roi Philippe Auguste. Ce dernier refusera de cautionner l’entreprise. Les deux jeunes « prophètes » prétendent que les eaux de la Méditerranée vont s’ouvrir devant eux pour leur permettre d’arriver en Palestine comme cela c’est produit avec Moïse. La troupe de « pueri » se met en marche. Pueri en latin peut dire « enfants », ou « enfants de Dieu » ou encore « état de pauvreté ou de servilité ». Bien que les cortèges devaient comporter de nombreux enfants il est pensable que la majorité des pèlerins étaient des hommes et des femmes de basses conditions. Il y eu énormément de pertes sur la route vers la Méditerranée (.maladie, famine, mort de froid pour ceux venu d’Allemagne qui ont traversé les Alpes.). Arrivé sur la cote, la mer ne s’ouvrit point ! La croisade se débandât, certains auraient embarqué sur des navires qui au lieu de les emporter en terre sainte les livrèrent aux marchants d’esclaves.

 

   Tourcopoulos (.ou Turcopoles – Fils de Turcs.) : Les fils de Turcs qui s’étaient convertis au christianisme furent recrutés par les croisés. Ils constituèrent des corps de cavalerie légère de « Turcopoles » qui leurs servirent d’auxiliaires pour leurs combats contre les « infidèles ».

 

   Conséquences des croisades pour le Savoir :Lors de la prise de Tripoli par Saint-Gilles en 1.102, 2 000 livres jugés impurs sont détruits.

 

   Conséquences des croisades pour les Européens : Les croisades ont eux pour conséquences de relancer le commerce en méditerranée principalement au profit de Venise, Gênes et Pise. Elles permirent également, grâce à des emprunts fait aux pays musulmans en avance technologique sur les Européens, de faire progresser l’agriculture (.introduction de la culture de l’aubergine, de l’échalote, de l’orange, des abricots et de la pastèque.) et l’industrie (.fabrication du papier, le travail du cuir, l’introduction du moulin à vent, amélioration de la fabrication des textiles, la distillation de l’alcool et du sucre.). D’autre part, les chevaliers durent s’endetter pour organiser les croisades et les bénéficiaires de ces opérations furent leurs voisins, d’autres seigneurs, mais le plus souvent les établissements monastiques.

   Suite à la perte des « colonies » croisées, la papauté interdit de commercer avec les « Sarrasins », les Génois et les Vénitiens doivent donc abandonner les ports d’Alexandrie et de Beyrouth au profit de Tana et Trébizonde.

   Nota : Grâce à Dieu, enfin je veux dire à cause le la religion, l’usage du papier est déclaré impie par l’église catholique jusqu’au XIIIème siècle (.dire que des demeurés affirment que ce sont les athées qui sont dépourvus de Raison ; dans mon enfance les gamins disaient « C’est celui qui le dit qu’y est ! », la vérité sort parait-il de la bouche des enfants.).

 

   Le « Roi des animaux » : Apparu v – 700.000 ans, l’ours fut considéré en Europe (.principalement chez les Germains, les Slaves et les Baltes.) comme étant le « Roi des animaux » et fit l’objet de nombreux cultes païens qui subsistèrent au Moyen-âge. Cette admiration, pour ne pas dire vénération, de l’ours se retrouve également en Sibérie, au Japon et chez les Esquimaux. L’Eglise peut tolérante comme à son habitude incite à l’éradication des rites religieux liés à l’ours – nous avons vu qu’incité par l’Eglise Charlemagne fait entreprendre le massacre des ours en terre saxonne, puis, la papauté profitant de la découverte du lion lors des croisades pour promouvoir ce redoutable félin et en faire le « Roi des animaux » en lieu et place de l’ours paganisé par le peuple. Le roi anglais Richard Cœur de Lion en est devenu l’un des stigmates de cette conversion. Encore de nos jours, de nombreux chamans de Sibérie vouent un culte à ce bel animal qu’est l’ours – pour plus d’informations consulter « L’Ours, Histoire d’un roi déchu » de M. Pastoureau ; éditions Seuil -.

 

POUR ACCEDER A :

 

Atlas historique universel

 

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 http://atlas-historique-universel.jimdo.com/

 

  

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Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


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Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

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A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


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