Ibn Sa’ud lll Abd al-Aziz et Franklin Roosevelt ; naissance d’une tyrannie religieuse et d’une hégémonie politico-économique :

 

 

 

 

Additif rédigé après avoir consulté :

 

 

 

  • « Ibn Seoud, le loup et le léopard » de Benoist-Mechin, Albin Michel – 1.955.

  • Le Petit Robert

 

 

 

L’Arabie avant Abd al-Aziz :

 

Dès les lllème siècle était proclamées des trêves à intervalles réguliers afin que les population nomades puissent se rendre à Ocazh, située entre Taïf et Nakhla, afin d’y écouter des poètes et de confronter les « chahirs » (.celui qui sait, mot dont dérivera le mot charria des islamistes.) des différentes tribus. Les Arabes prétende avoir produit 40.000 prophètes, alors que les spécialistes n’en ont identifiés qu’une centaine ! Les prophètes les plus connu de l’époque préislamique sont : Waraga, Othman ben-Houwarith, Obeïdollah et Zaïd ben-Amr. Il existait à cette époque 2 dialectes, l’un parlé dans le, Hedjaz et le Hasa, l’autre au Nedjd et au Haïl.

 

Muhammad ibn Abd al-Wahhāb (.ou Abdul Wahhab, ou Mohammed ibn Abdul-Wahab / 1.703 à 1.792.) issu de la tribu des Temim, au Nedjd, déplora que les califes aient adoptées une vie d’un luxe outrancier et remplacés le culte d’Allah par celui de Mohammed et des saints et que le peule arabe avait adopté le joug ottoman. Il voulut restaurer la « hudā » – La bonne direction -. Abd al-Wahhāb se heurta aux imams de La Mecque qui voyaient dans son rigorisme une menace pour leurs privilèges et à leur genre de vie, alors ils persécutèrent ce fondamentaliste et le chassèrent à coups de pierres. Abd al-Wahhāb se rendit à Daraya, la capitale du Nedjd en 1.749 et demanda la protection de Muhammad ibn Sa’ūd ler (.ou Mohammed Ibn Séoud, ou Mahmoud.). Abd al-Wahhāb comprit rapidement que Muhammad ibn Sa’ūd ler était un bon homme de guerre et ils s’associèrent pour « accomplir la volonté divine et rendre au peuple arabe son unité perdue ». Ibn Sa’ūd ler épousa la fille d’ ibn Abd al-Wahhāb. Le tandem s’arrangea pour rallier les tribus du centre de l’Arabie à la doctrine du wahhabisme et annexèrent le Nedjd. Le Hasa fut rapidement soumis et des razzias sont lancées vers le Hedjaz et la Syrie. Muhammad ibn Sa’ūd ler ordonna aux gouvernement de Bassora, de Bagdad, du Djeddah, ainsi qu’au pacha Ismaïl Bey (.1.787 à 1.791 / voir chapitre 34.) d’Egypte et de Syrie d’éradiquer les hérésies (.ce qui est remarquable c’est que des personnes sont profondément convaincu d’adhérer à la bonne religion sans même avoir étudié les dogmes des autres mythes monothéistes.). A sa mort en 1.765, Muhammad ibn Sa’ūd ler laissa le pouvoir à son fils abd al-Aziz ibn Sa’ūd ll le Grand (.1.765 à 1.803.) qui acheva la soumission du Nedjd et s’y fit proclamer roi. Il soumis le Hedjaz, dont Médine, Taïf, La Mekke et Djedda (.ou Djeddah.). Convaincu de sa mythologie, il fit détruire en 1.804 tous les tombeaux des « saints ». Il envahit l’Asïr et le Yémen, puis en 1.808, il acheva les conquêtes de l’Hadramaout, de Bahreïn et de Bassora et menaça Damas et Bagdad. En Egypte (.1.798 à 1.799.), Napoléon, se prenant pour Alexandre le Grand, avait rêvé de conquérir les Indes afin de nuire aux Britanniques. Plus tard, il envoya en 1.802 le colonel Sébastiani en Syrie afin de sonder la puissance ottomane et britannique et, en 1.803, le général Decaen aux Indes afin de conclure une alliance avec le fils de Tippo-Sahib et autres princes du pays. C’est en vain que Napoléon tenta de convaincre le sultan ottoman Selim lll (.1.789 à 1 807.) d’entrer en guerre contre les Britannique, ce qui rendit l’empereur furieux et lui fit envisager, un instant seulement, à Tilsit le 8 juillet 1 807, le démantèlement de l’empire ottoman avec le tzar Alexandre ler (.1.801 à 1 825 / voir chapitre 34.). D’autre part Napoléon voulu se rapprocher des Sa’ud et délégua de Lascaris qui arriva à Daraya à la fin de 1.811 et fut écouté attentivement. Parallèlement, les Britanniques avait placés des observateurs à Suez, Djedda, Mascate et Aden et certains d’entre eux eurent vent des entretiens « secret » au Ndjd et un agent britannique, Lord Castlereagh, fut expressément envoyé à Daraya qui multiplia les promesses, mais Sa’ud finit par se rallier aux proposition de l’ambassadeur français. Ainsi une attaque fut déclanchée à la fin de 1.812, Kerbela fut mise à sac, Alep fut investie et les habitants obligés de s’acquitter d’un tribut, puis les environs de Damas furent razziés, hors entre temps Mahmud ll (.1.808 à 1 839.) apprit le désastre des troupes françaises en Russie et il ordonna au Pacha (.ou Paşa.) Mehemet Ali (.ou Mohammed Ali / 1.804 à 1 848.) de réagir, celui-ci envoya Toussoun Pacha, mais celui-ci dut se replier dans Yenbo. Enfin Mehemet Ali se décida à intervenir personnellement, mais il fut vaincu à Tarabey, chassé de Gonfoda et ne put empêché les wahhabites d’occuper Taïf, mais en décembre 1.814 abd al-Aziz ibn Sa’ud (.ou Abdelaziz / 1 803 à 1.814.) fut tué accidentellement. Hors ses 12 fils n’avaient pas l’étoffe d’un chef d’état et le pouvoir passa aux mains d’Abdallah, un oncle guère plus capable que ses neveux. Mehemet Ali en profita pour reprendre l’offensive, s’empara de Taïf, et battit les Sa’ud à Koulakh le 10 janvier 1.815 et l’on décapita tous les chefs fait prisonniers. Effrayé Abdallah capitula. Puis, sous prétexte qu’il ne respectait pas le traité Mehemet Ali envoya son fils Ibrahim Pacha qui soumit le Nedjd et mit le siège devant Daraya le 22 mars 1.818, la ville capitula au bout de 7 mois. Abdallah fut envoyé à Constantinople ou après avoir été exhibé dans la ville, fut décapité. Devant Sainte-Sophie. Daraya fut rasée. Le petit fils d’ Abdallah, Fayçal, tenta une insurrection, mais Mehemet Ali noya dans le sang la révolte et en profita pour envahir le Yémen, Sana fut prise, et l’imam des Yéménites dut abdiquer en faveur du sultan. Furent soumis l’Asïr et l’Hedjaz en 1.836 / 1.837 et toutes résistances furent noyées dans le sang.

 

Le père d’Abd al-Aziz et le fils de Fayçal, Abd al-Rahman al-Sa’ud (.ou Abdur Rahman.), était imam des Wahhabites. Il prétendit descendre d’Ismaël, fils d’Abraham. Riyad (.ou Riyadh, ou Ryhad = Jardin en Arabe.) avait surpassée Daraya qui avait été saccagée par les Ottomans. Abdur Rahman envoya son fils Abd al-Aziz âgé de 7 ans dans une école coranique de Riyad ou il apprit le Coran et le maniement des armes. Les deux aînés d’Abd al-Rahman al-Sa’ud (.ou Abdur Rahman.), Mohammed et Abdallah s’entredéchiraient pour s’accaparer le pouvoir. Pendant ce temps, un nommé Mohammed ibn-Rashid, établit à Haïl, au nord-ouest de Riyad, avait rallié à sa cause de nombreux bédouin Shammars. Ibn-Rashid reçut argent et armes des Ottomans pour son expédition contre les Wahhabites en 1.890. Abd al-Rahman al-Sa’ud fut relégué dans une aile du palais par le conquérant, mais ce dernier ne tarda pas à organiser une révolte qui échoua, et il trouva son salut en s’enfuyant pour se réfugier chez les Ajman (.ou Adjman.). Mais rapidement Ibn-Rashid se montra fort insoumis à l’autorité ottomane et un émissaire turc fut envoyé à Abd al-Rahman, alors qu’il s’était retiré dans l’oasis d’el-Harik, pour lui proposer de reprendre Riyad, sous condition d’accepter une garnison ottomane à ses cotés, mais Abd al-Rahman rejeta la proposition turque. Abd al-Rahman trouva plus prudent de se réfugier dans le « Quartier vide », le désert le plus aride d’Arabie, qu’occupaient les Mourras, sous fils, abd al-Aziz, y participa à des razzias, ce qui développa son coté guerrier. En 1.895, l’émir du Koweït, Mohammed, qui était un vassal des Ottomans, invita Abd al-Rahman à venir se réfugier chez lui sur les conseilles de Constantinople. La même année Abd al-Aziz épousa la princesse Jauhara, une arrière-petite-fille d’Mohammed ibn Abdul-Wahab, mais de milieu modeste ; elle lui donna en 1.899 Turki, son premier fils, en 1.900 Khalid.

 

L’empire Ottoman étant au bord de la faillite suspendit son aide à l’émir du Koweït, en conséquence, Mohammed dut interrompre à son tour le soutien financier à la famille saoudienne qui se trouva fort démunie. Un joueur et un débauché notoire, Mubarrak (.ou Moubarak.) étant entré en conflit avec son frère Mohammed, parti pour Bombay, il revint fortune faite au Koweït. Il prit sous sa tutelle Abd al-Aziz, il l’éduqua et l’initia aux affaires. En 1.899 Mohammed eut l’imprudence d’insulter son frère en public. Peut après, sous le prétexte de se venger, Mubarrak, avec l’aide de deux esclave assassinat Mohammed et se proclama émir du Koweït, et le peuple écrasé d’impôts resta indifférent à se meurtre. Le sultan pris de cours, s’adressa à Ibn-Rashid en lui proposant d’annexer le Koweït sous réserve qu’il accepta de renouveler sa soumission à La Port. Mubarrak marcha vers la frontière pendant qu’Abd al-Aziz devait faire diversion en se dirigeant vers Riyad. La population se rallia au Wahhabite et Abd al-Aziz s’empara de la capitale du Nedjd. Mais de son coté, Mubarrak fut lâché par la tribu des Mountafiks alors que les Ajmans le trahirent en se ralliant à Ibn-Rashid qui remporta la bataille de Sarif. Mubarrak se replia promptement sur Koweït. Alors les populations qui s’étaient ralliées à Abd al-Aziz l’abandonnèrent en apprenant la mauvaise nouvelle. Ibn-Rashid avançait en pratiquant le pillage, et dans la ville de Buraïda qui s’était rallié au Saoudites il fit pendre les 180 notables des lieux et taxa lourdement la population. Il battit de nouveau l’armée de Mubarrak à Jahra et se prépara en août 1.901 à s’emparer de la ville de Koweït. Mais la marine britannique sauva la mise en venant au secours de Mubarrak dont Londres en avait fait un riche prince, à condition qu’une fois au pouvoir il reconnaisse la « suzeraineté » britannique, afin de contrer le projet Germano-ottoman d’avril 1.899, Berlin devant financer une ligne de chemin de fer Berlin, Constantinople, Bagdad. De son coté Moscou avait en tête la construction d’une ligne « Transpersanne » Bakou, Ispahan, Bender-Abbas sur le golfe Persique en cherchant à contrer les ambitions germaniques et britanniques. Le protectorat britannique sur le Koweït fut officialisé en 1.903.

 

L’Arabie d’abd al-Aziz lll ibn Sa’ud (.ou Abdelaziz / 1 902 à 1.953.) :

 

C’est ainsi qu’Abd al-Aziz commença à comprendre le mécanisme des relations diplomatiques et tenta en vain de négocier sa cause auprès de Londres. Alors il chercha conseil auprès de Mubarrak qui finit par lui octroyer 30 vieux dromadaires, 30 fusils basiques avec leurs munitions, 200 riyals en or et le pria de ne plus le solliciter. Dès 1.901, Abd al-Aziz multiplia les raids. Il attaqua entre autre les Ajmans qui dans le passé avaient voulu décapiter son père et se saisit d’un coffre rempli d’or, se qui lui permis de se montrer généreux envers se guerriers. Cette prodigalité finit par attirer de nombreux bédouins. Toutefois les autres tribus sur le qui-vive mirent plusieurs fois Abd al-Aziz en échec. Une cinquantaine d’hommes, y compris les esclaves, le suivirent dans la Rub’al-khâli (.ou Ruba-al-Khali.), puis par surprise le Sa’ud réussit à s’emparer de Riyad par surprise en janvier 1.902.

 

Abd al-Rahman al-Sa’ud abdiqua au profit de son fils, Abd al-Aziz, ne conservant que le pouvoir religieux. Abd al-Aziz battit ibn Rachïd près de Dilam, mais la résistance d’ibn Rachïd dura encore 26 mois. Début juin 1.904, ibn Rachïd reçu des renforts de Damas et Abd al-Aziz fut battu à Bukarya le 15 juillet 1.904. Les Ottoman pillèrent les villages Quashim. Mais bien que blessé, Abd al-Aziz contre-attaqua et défit l’armée d’ibn Rachïd et des Ottomans à Shinanah. Ensuite Abd al-Aziz se tourna vers Mubarrak afin qu’il ouvrasse des négociassions avec les Ottomans afin de défendre sa cause et des pourparlers commencèrent entre Abd al-Rahman et Muklis Pacha, gouverneur ottoman à Bassora. Constantinople accepta de reconnaître la souveraineté d’Abd al-Aziz sur le Nedjd sous réserve de l’acceptation de contingent turc dans le Quasim, à Anaïza et à Burayda (.ou Buraïda.). Hors les Bédouins harcelèrent les convoies turcs au moment ou Abdul-Hamid ll (.ou Abdulhamed, ou Abdülhamid / 1.876 à 1.909.) doit faire face à des troubles au Yémen, dans le Hedjaz, dans les Balkan, en Arménie les agissements d’une société secrète en Syrie, divers mécontentement en Egypte et en grèce. A la fin de 1.905 les Ottomans évacuèrent le Nedjd. Puis, lors d’une attaque surprise ibn Rachïd fut tué. L’émir Abd al-Aziz fut proclamé roi et imam des Wahhabites et se para du nom ibn Sa’ud. Après une semaine de réjouissance ibn Sa’ud demanda qu’on l’aidasse à conquérir l’Arabie et de massacrer les hérétiques. En 1.906, les Britanniques évincèrent les Ottoman du port d’Akaba.

 

Chaque tribu avaient pour coutume d’être indépendante les unes envers les autres et pratiquaient sans vergogne des razzias dans les tribus voisines. Entre Nedjd et Koweït évoluaient les tribus Mutaïrs sous les ordres du cheik Dawish qui était incontrôlable. Il s’allia avec les tribus Shammars qui vivaient dans le Quasim, mais abd al-Aziz lll ibn Sa’ud (.ou Abdelaziz / 1 902 à 1.953.) les pris de cours, tua Dawish et occupa la capitale des Shammars, Buraïda. A compter de ce moment il n’y eut plus de révolte dans le nord. Après avoir ravagé les village ajmans, il marcha sur Laïla qu’il prit et fit décapiter les19 membres de la secte des Assassins. Afin de donner confiance aux tribus, abd al-Aziz lll les chargea de se nommer elles-mêmes leur gouverneur, à condition de respecter les lois qu’il avait proclamées.

 

Nous avons vu au chapitre 36 que, dès 1.910, Al-Aziz chercha à éliminer les pouvoirs tribaux. Des écoles religieuses furent ouvertes et les minorités religieuses (.shi’ites, soufistes, etc…) furent persécutées (.c’est Nicolas Sarkozy qui a dit : « Les religions nous ont beaucoup apportées » et le pape Benoît a affirmé que : « L’athéisme mène au nazisme » ??? Amen !.). En 1 812, l’élite guerrière constituée des ikhwān prend le nom de « Chevaliers de l’unité d’Allāh » et le Djihād est proclamée.

 

Après la déposition par les « Jeunes Turcs » du sultan Abdul-Hamid ll et son remplacement sur le trône par son frère Mehmed V (.1.909 à 1.918 / voir chapitre 36.), furent nommés de jeunes gouverneurs et les garnison dans le Hasa furent renforcées. En 1.911 abd al-Aziz lll, par l’entremise de Mubarrak, engagea des relations diplomatiques avec Londres et obtint des Britanniques une neutralité vis-à-vis des ambitions territoriales abd al-Aziz lll. Fut nommé par La Porte un nommé Husayn ibn Ali cheikh (.ou Hussein ibn Ali cherif.), un Hachémite (.un descendant d’Hachim, le grand-père du prophète.) qui avait épousé la fille d’un haut fonctionnaire turc, chérif de La Mekke (.ou Mecque.), en 1.912. Du même coup, Hussein reçu toutes les prérogatives religieuses liés au lieu saint et avait le droit d’accorder au calife de proclamer le « Jihad » (.ou Djihad.).

 

 

Arabie Saoudite / source L'Histoire sur le net
Arabie Saoudite / source L'Histoire sur le net

 

 

  A cette époque vivait dans le Hasa – région très pauvre à cette époque car l’on n’avait pas encore découvert de l’or noir, mais qui donnait un accès à la mer - une importante communauté wahhabite. Sans déclaration de guerre, abd al-Aziz lll fit envahir le Hasa.

 

  Face à la versatilité des Bédouins et de leur avidité de pillage, abd al-Aziz lll décida de les sédentariser près d’oasis afin qu’ils puissent s’adonner à l’agriculture. De plus ça favorisera la natalité et l’endoctrinement au wahhabisme, ce qui fournir à terme de bon guerriers afin d’aider à la « Guerre sainte ». Et comme imam, abd al-Aziz lll est leur chef suprême. De plus, il avait épousé l’arrière-petite-fille de Wahhab, Jauhara, qui lui donna 4 fils. Mais au départ les oulémas voulurent s’opposer à la sédentarisation, car Mohammed avait dit « C’est par la charrue que le déshonneur entre dans les familles » ! Hors, suite à d’infinis palabres, les contradiction du Coran furent mises au plein jour car il avait été dit «  Tout musulman qui cultive la terre accomplit une bonne action ». Toutefois, il n’y avait qu’une trentaine d’oasis. La première installation eut lieu dans l’oasis d’Artawiya, à la frontière du Nedjd et du Hasa ou se trouvaient quelques puits et fut construit une mosquée. Ceux qui s’adonnèrent volontiers à l’agriculture se fanatisèrent encore plus et se mirent à porter le turban blanc que portait Abdul-Wahhab, symbole de « pureté » ? Suite au ralliement des Mutairs, la colonie fut vite saturée, ainsi se constituèrent d’autres colonies agricoles : Dilam, Thadiq et Shaqra, qui furent dirigés par des volontaires de la première heure. Furent réalisés des brassages de tribus au sein de chaque colonie afin d’éviter la reconstitution de clans rivaux. Et pour inciter à de nouvelles sédentarisations, furent accordés à ces colonies certains privilèges. C’est alors qu’émergèrent certains problèmes religieux. Devenu jaloux de la popularité d’abd al-Aziz lll, les oulémas firent propager par les muezzins et les mutawas (.instituteurs religieux.) des propos dévalorisants.

 

Nota : Nous avons vu au chapitre 36, qu’Ibn Sa’ud Abd al-Aziz lll assit son pouvoir par une série d’alliances matrimoniales, il aurait ainsi eu 135 vierges, plus une centaine d’autres femmes, mais il n’a eu que 43 fils et moins de 60 filles.

 

La première guerre mondiale : Les Allemands et les Britanniques déléguèrent des ambassades à abd al-Aziz lll. Le Britannique Shakespeare fit savoir que Londres s’opposerait à l’annexion du Hedjaz (.ou Hajaz.). De son coté Mubarrak informé des ambitions d’abd al-Aziz lll, craignit pour le Koweït et organisa, avec le concours des Ottomans et des conseillés allemands, une attaque des tribus Shammars et Haïl (.ou Haël.) contre Riyad, mais l’offensive fut stoppée à Jarrab ou Shakespeare, qui avait voulu venir en observateur, fut tué par des Turcs. Mais l’armée Ikwan (.état-major de l’armée saoudienne.) se retrouva affaiblie. Le 11 janvier 1.915, Djemal à la tête d’une armée ottomane, et secondé par deux officiers allemands, von Kressenstein et von Seeckt, prirent le contrôle de la voie d’eau à Toussoun, près d’Ismaïlia, mais furent repoussés hors de la zone du canal par les Britanniques le 3 février. Pendant ce temps une armée britannique venant des Indes débarquait dans le golfe Arabo-persique et s’emparait de Bassora, puis se dirigea vers Bagdad, mais elle essuya une défaite aux environs de Ctésiphon le 22 novembre 1.915, puis après un repli sur Kut el-Amara, elle avait du capituler le 29 avril 1.916. Abd al-Aziz lll, se rendit compte qu’il ne pourrait pas lutter longtemps seul et renoua avec les Britannique et rencontre à Oqair, dans le Hasa, Cox en novembre 1.916. Une alliance fut conclue ; toutefois, abd al-Aziz lll n’était pas obligé d’engager des troupes dans le conflit et Londres reconnu l’annexion du Hasa par Riyad, tout en s’engageant à verser 5.000 £ par mois aux Saoudiens. Londres s’engageait également à fournir des armes et une assistance au cas d’une nouvelle agression ottomane. Suite aux tractations effectuées avec sir Henry Mac Mahon, haut commissaire britannique en Egypte, qui avait promis en octobre 1.915 de reconnaître l’indépendance du Hedjaz, de lui verser une indemnité mensuelle de 20.000 £ et de créer après la guerre une Grande Confédération arabe allant du Taurus et la Perse à la mer Rouge et la Méditerranée dont il serait le chef – Lawrence, en accord avec Mac Mahon, avait promis de donner à Fayçal l’Irak et la Syrie et à Abdallah la Transjordanie et la Palestine, mais entre temps le Foreign Office avait signé avec Paris un accord allant à l’encontre de ces engagements ; d’autre part lord Arthur Balfour, ministre des affaires étrangères, avait accepté le 2 novembre 1.917, le principe d’un « Foyer juif » en Palestine -, Hussein avait proclamé l’indépendance du Hedjaz le 6 novembre et se déclara allié des Britanniques tout en proclament une croisade en faveur de l’unité arabe et conviait tous les chefs de la péninsule arabique à se joindre à lui. Hussein expulsa les garnisons ottomanes de son territoire avec l’aide de ses 3 fils : Ali, Abdallah et Fayçal. La Port lança alors une offensive, mais les Britanniques envoyèrent argent, armes et conseillers, dont Thomas Edward Lawrence. L’armée du Hedjaz s’empara d’Akaba et fit sa jonction avec les troupes britanniques venant du Sinaï et les ottomans se replièrent au-delà de Gaza début janvier 1.917. Parallèlement, une armée britannique venant de Bassora remontait le cours du Tigre et s’était emparée de Kut el-Amara en février 1.917. Les Britanniques demandèrent à Abd al-Aziz lll d’intervenir, mais celui-ci, sur ses gardes suite aux déclarations d’Hussein, préfèrent rester neutre. Les Britanniques s’emparèrent de Jaffa le 17 novembre et de Jérusalem le 9 décembre 1.917. Comme les relations s’envenimaient entre Hussein et Abd al-Aziz lll, Londres envoya une délégation à Riyad. Au printemps les habitants de la ville de Kurma, important caravansérail aux confins du hedjd et du Hedjaz, se convertirent au wahhabisme et réclamèrent la protection d’Abd al-Aziz lll. Hussein n’attendit pas la suite des événements et s’empara de la ville et une partie de la population fut massacrée par les Hedjaziens. Abd al-Aziz lll n’ayant pas réagit face à cette agression provoqua un fort mouvement de contestations. Hussein arma Mohammed (.ou ibn-Rashid Muhammad al-Rachid, ou ibn Rachïd émir de Haël.), un homme que les Ottoman avaient placés à la tête du Hail, au nord du Hedjd, pour qu’il puisse marcher sur Riyad. Abd al-Aziz lll convoqua alors l’Ikwan. Un mois plus tard Abd al-Aziz, à la tête de ses armées pénétra sur le domaine d’ibn-Rashid, ravagea le territoire des Shammars qui se réfugièrent en Irak, récompensa largement les chefs de l’Ikwan (.= frères, QG de l’armée wahhabite.) et les ulémas proclamèrent sultan Abd al-Aziz. Les wahhabites de Kurma se révoltèrent et Hussein envoya son fils Abdallah les châtier, alors en violation des accords passés avec les Britanniques Abd al-Aziz entra en guerre contre un allié de Londres. Convoqué au Caire Abd al-Aziz reçu de vives remontrances, mais cette admonestation l’affrontement eut lieu, informé par ses espions l’Ikwan put attaquer par surprise l’armée d’Abdallah dans l’oasis de Turaba le 13 juin 1.918, et se fut le massacre. Londres donna 24 heures à Abd al-Aziz pour évacuer les lieux, mais celui-ci laissa toutefois une garnison dans Kurma avant de se replier.

 

  Le 19 septembre 1.918, les Arabo-britanniques – qui comptaient des régiments australiens, néo-zélandais et indiens -, sous la direction du maréchal lord Edmund Allenby et de Lawrence, lancèrent l’offensive contre des Ottomans dont la ligne de défense allait de Jaffa à Amman fortifié par Mustapha Kemal. Les faibles effectifs de l’armée turque cédèrent sous le flot de troupes fraîches et bien équipées. Après la chute de Damas le 30 septembre, les troupes ottomans se replièrent dans le Taurus et tinrent jusqu’à la signature de l’armistice de Moudros le 30 octobre 1.918.

 

L’entre deux guerres : Les Britanniques espérait en une baisse des impôts et en une démobilisation et Londres démobilisa les Australiens, les Néo-zélandais et les Indiens qui stationnaient à Bassora, Bagdad et en Jordanie. Seules la marine et l’aviation restaient sur le « pied de guerre ». Pour Lawrence qui était devenu en mars 1.921 conseiller pour les affaires arabes au sein du ministère des colonies dirigé par Churchill, avec lucidité, voyait en Abd al-Aziz un rustre fanatique.

 

  Abd al-Aziz, afin de tâter le terrain fit envahir le territoire des Shammars qui s’avançait en pointe sur le sol Transjordanien, mais les chefs de l’Ikwan, en l’absence de résistance avancèrent jusqu’à Jauf, 5 km à l’intérieur du protectorat britannique, coupant ainsi la route entre l’Egypte et Bagdad. Abd al-Aziz fut alors convoqué au Caire, mais pendant ce temps, l’Ikwan poursuivit sa progression jusqu’à Turaïf, proche d’Amman, et s’avait pratiqué un massacre des populations civiles, l’armée britannique répliqua aussitôt et massacrèrent l’armée islamiste, à l’exception de 8 – qui en rescapèrent - sur 1.500 fanatiques. De retour en Arabie Abd al-Aziz condamna à mort les 8 survivant pour cause de désobéissance. Puis Abd al-Aziz repartit au Caire afin de poursuivre les négociations et dut se résoudre à évacuer les zones nouvellement occupées.

 

  Hussein écrasait son peuple d’impôts et de taxes. D’autre part, son principal soutien, Lawrence, perdait de la crédibilité à Londres et se fit mal voir à Paris en y faisant venir Fayçal qui revendiqua ses droits sur la Syrie. Hussein surenchérit en exigeant l’expulsion des Français de Syrie et des Juifs de Palestine. En mars 1.924, l’assemblé d’Ankara annonça l’abolition du califat, aussitôt, Hussein s’autoproclama calife et vicaire du prophète ce qui mécontenta Londres et Riyad. Abd al-Aziz décida d’envahir le Hedjaz en novembre 1.924. La population montée contre Hussein enfonça les grilles du palais, alors pris de peur, Hussein abdiqua au profit de son fils Ali, fit rassembler toutes les voitures du pays – Hussein était le seul à posséder des voitures dans son pays – pour les charger des biens du palais, puis s’enfuit vers Djedda avec sa famille, monta dans le yacht que lui avait offert les Britanniques et fit lâcher les amarres pour se rendre à Chypre ; il finira en Jordanie auprès de son fils Abdallah et décédera en 1.931. Les Britanniques informèrent qu’il n’intervenaient pas dans les affaires religieuses, en clair : ils l’abandonnaient à son triste sort. La Mekke fut prise en février 1.925. Pour la « parade », Abd al-Aziz revêtit l’habit du pèlerin avant de pénétrer à cheval dans la ville sainte. Afin de mettre un ola aux ambitions d’Abd al-Aziz, Londres envoya une délégation dirigée par sir Clayton, l’ancien chef de Lawrence – né en 1.888, Lawrence avait démissionné le 4 juillet 1.922 de son poste de conseiller aux affaires arabes et s’était engagé comme simple soldat dans la R.A.F. sous le nom de John Hume Ross, il décéda suite à un accident de moto le 19 mai 1.935 - alors que les Britanniques tenaient Akaba. Mais de son coté Abd al-Aziz avait fait occuper la vallée du ouadi Sirhan qui pénétrait largement entre la Transjordanie et l’Irak. Mais Djedda, Yembo et Médine restaient à prendre. Abd al-Aziz dut se résoudre à évacuer le ouadi, ce qui devait permettre aux Britannique de projeter la construction d’un pipe-line entre Mossoul et Haïfa. Le siège des villes restées à l’ennemi dura des mois. La famine fit des ravages à Djedda qu’Ali finit par abandonner en décembre. Les 2 autres villes finir par capituler et Abd al-Aziz fut proclamé roi du Hedjaz le 8 janvier 1.926.

 

  L’Asir est une région relativement humide et fertile. L’irrigation et l’agriculture y étaient déjà développées. Le pays y était gouverné par Hassan Idrissi, autoritaire et qui imposait lourdement la population. L’armée saoudienne marcha d’abord sur Abha, Idrissi fut déposé et Abd al-Aziz le remplaça par un cousin, Turki ibn-Sudairi, puis avança en direction du Yémen qui était dirigé par un chef religieux, l’imam Yaya, ce qui fit réagir promptement Londres. Abd al-Aziz du renoncer au Yémen, à Hadramaout, au Katar et à l’Oman (.appelé à l’époque Trucial-Oman par les Britanniques et qui était constitué d’une fédération de principautés.) et consentit à signer un traité de bon voisinage avec Fayçal d’Irak et Abdallah de Transjordanie. Toutefois, Idrissi dut dénoncer l’accord secret qu’il avait contracté avec Mussolini.

 

  La gouvernance : Abd al-Aziz recruta des ministres à l’étranger, pourvu qu’ils fussent des Arabes de souche pure et de fervent musulmans. En 1.930 Abd al-Aziz créa une sorte de « Gestapo » : la « Police Religieuse ». Toujours en1.930 Abd al-Aziz nomma son fils Sa’ud vice-roi du Hedjaj, puis se second fils, Fayçal vice-roi du Hedjaz. Il acheta de l’armement et se fit aider par des conseillers britanniques et étasuniens. Il créa une école militaire ou l’on enseigne, entre autre, que les armes provenant des pays occidentaux n’étaient pas l’œuvre du diable, et se dota d’un état-major permanant constitué d’hommes ayant suivit une instruction militaire et Egypte et aux U.S.A.. Il obtiendra à l’issue de la seconde guerre mondial des armes dans le cadre de la loi « Prêt Bail », soit des surplus laissés à Bassora par les étasuniens et qui étaient destinées au départ à l’U.R.S.S.. La justice était rendue par des cours martiale composées de 3 wahhabites, des gens éclairés par les œillères de la religion. Les procédure étaient expéditives : les meurtriers sont décapités, le voleur a la main tranchée, s’il récidive l’on coupe l’autre main et une nouvelle tentative et c’est le pied gauche qui est coupé, ceux pris en état d’ébriété reçoivent gratuitement 80 coups de bâton, enfin ceux qui ont pratiqué l’adultère sont enterrés à mis corps et lapidé, bordel de dieu ! Les seuls revenus étaient au début, les taxes sur les pèlerins. Le ministre de l’intérieur, Hafiz-Wahba, conseilla de faire appel à des hydrographes étasuniens, ceux-ci découvrir des nappes phréatiques et l’on fora de nombreux puits dont certains dépassaient les 120 m de profondeur. Plus d’une centaine d’anciens puits furent restaurés et certains approfondis. L’on compléta ces travaux par la construction de canaux ainsi que d’aqueducs et l’on construisit même des barrages sur le djebel Tuwaïq dans le centre de l’Arabie. Fut alors créé un ministère de l’agriculture.

 

Et vint le pétrole : Un major britannique prospecteur, Frank Holmes, lors d’un forage tomba sur un gisement de pétrole dans le protectorat britannique, Bahreïn, mais les sujets de sa majesté obnubilés par les gisement d’Irak et d’Iran, méprisèrent les propositions du major. Alors le découvreur vendit pour presque rien sa découverte à une entreprise étasunienne, la Gulf Oil Company au printemps 1.925. Bientôt le bruit se répandit et les hommes d’affaires accoururent à Riyad. Après bien des courbettes commerciales, abd al-Aziz lll signa un contrat avec une petite société étasunienne, la Gulf Oil Company qui avait acheté le brevet de Holmes. L’impérialisme britannique se mit en branle et imposa à la GOC de s’associer à un cartel dont faisaient partis l’Anglo-Iranian ainsi que l’Irak Petroleum et il lui fut refusé un quota significatif de production afin de préserver les autres exploitations d’or noir. La GOC, mise en difficulté financière revendit ses droits à une compagnie étasunienne qui n’adhérait pas au cartel, la Bahreïn Oil Compagnie, une filiale de la Standard Oil de Californie, pour la somme de 50.000 $. Ainsi se développèrent les prospections dans le Hasa. Puis la STC fusionna avec la Texas Oil pour fonder l’Arabian Standard Oil Company – ou CASOC - et devint une concurrente d’importance aux intérêts britanniques. Londres, avec le soutien de Paris, protesta en vain. Plusieurs raffineries furent édifiées sur la côte du Hasa. De nouvelles prospections dans le Hasa permit de découvrir, en plus de nouvelles réserves pétrolières, du fer, du cuivre, de l’argent, du tungstène, du chrome et un peu d’or. Le 31 janvier 1.941 la CASOC prit le nom d’Arabian American Oil Conpany – ou ARAMCO.

 

La seconde guerre mondiale : En mars 1.941, lors de la rencontre Hitler, Molotov, les Soviétiques avaient obtenu les mains libres pour instaurer leur zone d’influence en Irak, en Iran et en Arabie. Suite à l’entré en guerre le l’URSS contre les pays de l’Axe, les Britanniques commencèrent dès le milieu de l’année 1.941 à faire transiter par le golfe Persique de l’armement, mais aussi du caoutchouc de Singapour, du jute des Indes, de l’étain de Malaisie et du plomb de Birmanie et d’Australie, destiné à l’U.R.S.S.. Mais devant les besoins croissants de Staline, Londres se tourna vers Washington. Dès la fin de l’automne 1.941 les Etasuniens envoyèrent une délégation en Iran afin de seconder l’état-major britannique, ainsi fut construit un port à Khorramchahr et dragué le Chatt al-arab afin de permettre le passage de navire de gros tonnage. Fut construit au printemps 1.942 un chantier d’assemblage d’avions bombardiers à Abadan, secondé par une piste d’atterrissage. Furent réalisés un chemin de fer transiranien et des routes. En octobre 1.942 Roosevelt déclare que les USA prennent entièrement à leur charge l’approvisionnement les Soviétiques via l’Iran et le commandement des troupes dans le golfe Persique fut attribué au général Connolly. C’est ainsi que les USA purent s’implanter dans la région. Entre juillet 1.942 et juin 1.943 furent livrés aux Soviétiques près de 3 millions de tonnes de matériel : Jeep, Camions, avions, des locomotives, des wagons, des générateurs électriques, des machines-outils, des pelleteuses six raffineries en pièces détachées et quantité d’autres produits pour l’industrie et des tonnes de vivres. Les Britanniques veulent défendre leurs intérêts, mais leurs négociations avec abd al-Aziz lll n’aboutirent pas. Parallèlement Roosevelt, sans consulter personne, à l’insu des Britanniques, accorda les avantages du « Prêt Bail » à l’Arabie saoudite. En février 1.945, à l’issue de la conférence de Yalta, Roosevelt avait convoqué sur son croiseur au large de l’Egypte en mer Rouge le roi d’Egypte, Hailé Sélassié d’Ethiopie et abd al-Aziz lll, ce dernier, à partir de Djedda, put faire le voyage sur un destroyer étasuniens ou l’on avait dressé une tente blanche sur le pont pour que son altesse puisse dormir à la belle étoile.

 

La naissance de l’impérialisme étasunien : L’entretien débuta le 14 février 1.945 à bord du croiseur Quincy. Comme Roosevelt ayant demandé ce que voulait abd al-Aziz, celui-ci répondit que s’il avait été convoqué, c’est que c’était lui – le président des USA - qui était demandeur. Roosevelt finit par demander ce qu’il accepterait l’implantation de nouveaux collons Juifs en Transjordanie et abd al-Aziz répondit avec un grand aplomb : « Non » et indiqua que ci les collons juifs avaient rendu la Palestine florissantes, c’était uniquement grâce aux capitaux étasuniens et britanniques fournis avec largesse et si ces sommes avaient été données aux Arabes, ceux-ci auraient put en faire autant ; de plus il y avait une armée de Juifs bien équipée qui était plus prête à en découdre avec les Arabes qu’avec les Nazis. Roosevelt finit par changer de sujet en évoquant les désirs du Haut-commandement américain dans le golfe Persique et qui consistait en l’implantation de bases militaires sur la côte du Hasa, dont une base aéronavale devant servir de plaque tournante entre l’Europe et l’Asie. abd al-Aziz accepta moyennant certaines conditions : pas d’occupation militaire ; les terrains seraient loués pour 5 ans et passé ce délai, les équipement reviendraient à l’Arabie ; devenir l’allié des USA moyennant l’attribution d’armement ; que les USA contribuassent après la guerre à l’émancipation du peuple Arabe. Vinrent ensuite les accords pétroliers. Les compagnies pétrolières ne seront que locataires ; la concession sera de 60 ans et à l’échéance les installations reviendront à l’état saoudien ; le cota versé à la monarchie sera porté de 18 à 21 cents par baril exporté ; l’Aramco se verra attribuée la concession sur 1,5 millions de km2. Fut également envisagé la construction d’un pipe-line du Hasa à la Méditerranée. Dès mars 1.945 les prospecteurs débarquèrent en Hasa. Les tensions avec les Britanniques devinrent extrêmes. Washington, dans le but d’une conciliation, intervint pour l’adoption d’accords commerciaux. L’Aramco dut accepter en décembre 1.946 une alliance concédant 40 % de son activité avec deux compagnies britanniques, la Standard Oil du New Jersey et la Socony Vacuum. D’autre part, l’on apprit le 26 décembre 1.946 que ces deux compagnies britanniques achetait 40 % des parts de la compagnie Anglo-iranian, compagnie dont l’amirauté britannique détenait 51 % des actions. Part ailleurs, la Standard Oil du New Jersey et la Socony Vacuum détenaient 23,5 % de l’Irak Petroleum. D’autres accords financiers eurent lieux sur les gisements de Suez, du Sinaï, du Koweït ainsi que du Qatar. L’exploitation du pétrole fut divisé en 2 zones : l’Irak et l’Iran pour les Britanniques ; toute l’Arabie pour les Etasuniens. Le groupement des compagnies étasuniennes étaient chapotées par 3 grosses banques : Rockefeller, Morgan et Mellon. Ainsi l’hégémonie passa des mains britanniques à celles des Etasuniens. L’Aramco construisit écoles, hôpitaux, logement pour les employés. Abd al-Aziz, conservateur, refusa pour les Arabes l’habillement des occidentaux et refusait qu’un visiteur se présenta en veston devant lui. Les étrangers ne devaient pas critiquer la mythologie musulmane. Furent interdit film et musique de jazz. Grâce à Allah il exigea que l’Aramco n’emploie pas de Juifs pour, dit-il, éviter les pogroms et de ne pas faire sonner les cloches des églises pour ne pas provoquer la colère des wahhabites (.je rappelle que Nicolas Sarkozy à affirmé que « les religions nous beaucoup apportées », amen.). En 1.952 abd al-Aziz interdit toutes importations d’alcool. Mais, homme très sensible, abd al-Aziz, accepta de désinfecter le sabre et d’utiliser du mercurochrome après une amputation ordonnée par une très empathique justice. A la fin des années 1.940, les USA passèrent d’exportateurs à importateurs de pétrole. L’armée payait les carburant 25 % au dessous du prix officiel.

 

La naissance de l’hégémonie politico-économique des USA : Le 12 mars 1.947 Truman annonce ques les Etats-Unis allaient se substituer à la Grande-Bretagne pour l’aide à fournir à la Grèce et à la Turquie, ainsi que dans le Proche-Orient. Le 23 juin 1.948 le ministre de la guerre, John Forrestal, annonça que l’Arabie entrait dorénavant dans la zone de défense occidentale. L’occupation de la base militaire de Dahran fut prolongée de 5 ans, alors, une partie des installations furent enterrées et des missils y furent installés. Suite à la baisse de leurs réserves les Britanniques commencèrent à acheter du pétrole aux étasuniens, ils récupéraient d’importantes sommes en prélevant 15 à 20 cents sur chaque baril de pétrole transitant par le canal de Suez.

 

  Le nouvau chef d’état syrien d’origine kurde, Husni-Zaïm, se lança dans une réforma agraire accompagné de tracaus d’irrigation, réorganisation de l’administration et de l’armée et éradication de certaines lois coraniques rétrogrades ce qui permis d’accorder le droit de vote aux femmes et de réformer l’instruction publique. Les caisses étant vides, Husni-Zaïm obtint une aide financière de la France. De son coté, abd al-Aziz lui accorda un crédit de 6.000.000 $, remboursable sur 10 ans, ainsi fut accordé l’autorisation du passage du pipe-line saoudien en Syrie en juin 1.949. Le 14 août 1.949, son meilleur ami, le colonel Sami-Hennaoul, fit assassiner Husni-Zaïm, et s’empara du pouvoir.

 

  De leur coté, les Britanniques souhaitaient réaliser une union de la Syrie avec l’Irak et la Jordanie. Coincidence troublante, Sami-Hennaoul déclarait le 20 août être favorable à une monarchie et une union avec la Jordanie et l’Irak en espérant que se projet reçoive l’aval de la « Ligue arabe ». Le 24 août l’Irak se prononça pour une conférence au Caire. Hors le 12 octobre la Syrie et l’Irak renoncèrent à l’union malgré l’insistance de Londres. De plus, il y eut une monté de la xénophobie dans les pays Arabes. Par précaution, l’Aramco décida le premier janvier 1.951 de modifier ses engagements avec abd al-Aziz en lui accordant 50 % des bénéfices et acceptait que l’Arabie prélève des impôts sur la société.

 

Bientôt l’on se rendit compte que l’eau allait manquer en Arabie.

 

  Abd al-Aziz lll ibn Sa’ud (.ou Abdelaziz / 1 902 à 1.953.) décéda le 9 novembre, mais pas le wahhabisme !

 

 

 

POUR ACCEDER A :

 

Atlas historique universel

 

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Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


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Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

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A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


Chez le même éditeur voir les autres ouvrages sur les religions

 

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