Kiev à son apogée :

De 1 025 à 1 125 :

 

Le vizir d’Alp Arslân ibn Tchaghribeg (.Lion Robuste / 1.063 à 1.072.), le persan Nizâm el-Moulk (.ou Nizâm al-Mülk.) a dit « Le monde peut vivre dans l’incroyance, pas dans l’injustice ».

AFRIQUE :

Fatimides (.Egypte.) :

Lors de disettes les officiers ont acquit la réputation de s’accaparer les vivres. Ainsi le calife al-Mustansir Bi-Llāh (.1 036 à 1.094.), suite à une famine, doit faire face dans l’hiver 1.036 / 1.037 à une révolte des soldats noirs. Al-Mustansir Bi-Llāh ne peut empêcher que le Maghreb devienne sunnite en 1.041 malgré une répression sauvage (.voir Haute-Egypte et Zirides.). Il doit faire face à une grave famine de 1 067 à 1.072 ce qui ruine le pays et provoque de graves troubles. Le calife fait appel à Badr al-Djamāli (.ou Badr al-Jamāli.), un Arménien, en 1.074, pour rétablir l’ordre et il le nomme vizir. Il doit renoncer à Damas en 1 079 et aux villes saintes du Moyen-orient et d’Arabie qui passent sous l’autorité des Seldjoukides. En 1.094, al-Afdal, le fils de al-Djamāli, devenu vizir écarte du pouvoir le fils aîné de al-Mustansir, Nizār, qui voulant prendre le contrôle de l’état, et proclame Calife le frère de ce dernier, al-Musta’li Bi-Llāh (.1.094 à 1.101.). Nizār qui c’est révolté à Alexandrie est pris et exécuté avec son fils, mais s’organise la résistance Nizāristes. Un Perse, al-Sabbāh, qui trouve que le vizir ne pratique pas un shi’isme rigoureux, veut tout mettre en œuvre pour sauver la doctrine shi’ite des ismaéliens (.voir Hashishis / Asie.). Ne pouvant conclure une alliance avec Alexis al-Afdal se tourne vers les croisés pour ce coaliser contre les Seldjoukides sunnites, puis il s’empare de Jérusalem le 28 août 1 098, mais pour une courte durée (.voir chapitre 22 première croisade.). Le calife al-Amir (.1.101 à 1.130.) entre en conflit ouvert avec les Hashishins. En 1.118, Baudouin, roi de Jérusalem, meure alors qu’il tentait d’envahir l’Egypte.

De nombreux shi’ites de Perse viennent s’établir en Egypte et influence l’architecture et y est introduit entre autre l’art des stalactites sur l’arche des porches de mosquées. Se développe également l’artisanat de la sculpture sur cèdre du Liban et Teck de l’Inde. Comme les Fatimides favorisent le commerce, celui-ci se développe en mer Rouge au détriment du golfe Arabo-persique provoquant le déclin de Bagdad et de Mascate et l’essor d’Aden et de Djedda (.ou Djeddah.), le port de La Mecque. Se constitue les associations de marchands, les « Karimis », qui sont au départ constitués par des judaïsants et quelques Coptes, puis des Arabes. Transite par Aden épices, dont le poivre, soie et autres textiles, sucre, eunuques abyssin, éléphants d’Inde, chevaux, musc, parfums, produits artisanaux ou la porcelaine de chine et les laques prendront de plus en plus d’importance. Les Karimis pratique qu’exceptionnellement le troc, car les ventes se font généralement en espèces ou par « sakks », sorte de billet à ordre, ancêtre du chèque, et employés en Egypte bien avant les Européens. Les Karimis commercent du Mali aux Indes et de l’Europe à la côte souahilie. Ils pratiquent également le prêt, même avec le sultan.

Haute Egypte :

Le calife d’Egypte leur ayant demandé d’aller ravager le royaume Zirides qui a trahi sa confiance et qui de sur croix a adhéré au sunnisme, les bédouins Hilali (.ou Banū Hilāl.) et Sulaym quittent la Haute Egypte v 1.052 ou 1.056 en direction du Maghreb.

Ethiopie / Aksoum :

Au début du XlIème siècle la dynastie Zagoué (.ou Zagwe.) s’empare du pouvoir et la capitale devient Roha qui prendra ultérieurement le nom de Lalibela, ses souverains sont tous considérés comme étant des « saints ».

Zirides :

Après avoir ravagé la Cyrénaïque v 1.146, les bédouines Hilali (.ou Hilal, ou Hilaliens.) suivis des Sulaym (.ou Solaim.) et de divers autres éléments avides razzient le royaume Ziride en 1.052. Les Hilali s’emparent de Kairouan en 1.057, la pille et la détruisent. Après avoir subit les raids normands, les Almohades leurs donneront le coup de grâce. Les survivants se lanceront dans la piraterie.

Hammadides :

Suite à l’affaiblissement des Zirides à l’Est et des Omeyyades de Cordoue à l’Ouest, les Hammadides développent leur royaume. Ebranlés par les Almoravides, le royaume décline pour disparaître définitivement sous la poussée des Almohades qui détrône Yahyā en 1 152.

Almoravides :

Les tribus Sanhadja de Mauritanie parlant un dialecte touareg ainsi que les Messoufa et les Djoudala au Nord du fleuve Niger prennent le contrôle du commerce trans-saharien. Un des chefs revenu de la Mecque v 1.036, Yahya ibn Ibraim (.ou Yahia ben Ibrahim.), avec l’aide d’un théologien, Abd Allāh ibn Yasin al-Murābïtūn (.ou Yassin al-Moravide, ou Yacin / al-Murābïtūn = les gens des ribats, le ribat étant une sorte de forteresse utilisée pour l’étude du Coran et l’art de la guerre.) renforce les pratiques islamiques et organise les tribus Almoravides. Les fondements de la religion reposent sur les bases juridiques du malékisme (.ou malikisme.) et ils se déclarent dépendant du calife. A partir de 1 040 est entreprisse la fédération de plusieurs tribus. Les Almoravides s’emparent du royaume de Zénète en 1 053. Ils s’emparent de l’oasis de Sijilmasa en 1.056, puis envahissent la vallée du Sous, pénètre au Maroc en 1.060. Ils fondent Marrakech en 1.068 qui devient la capitale, puis occupent Fès en 1 069, Tlemcen en 1.075. Yusuf ibn Tashfin (.ou Youssouf ben Tashfin, ou Youssef Ben Tachfin /1.072 à 1.106.) soumet le Ghana et le Tekrour v 1.076 et se constitue une garde à cheval avec 2 mille « Soudanais » d’origine servile. Il s’empare ensuite d’une partie du royaume Hammadides v 1 082. Les Almoravides prennent même le contrôle du califat de Cordoue (.voir Europe.). Ali Ibn Yusuf (.ou Ali Ben Youssouf / 1.106 à 1.143.) poursuit les reconquêtes en Ibérie. A partir de 1 120, ils doivent combattre les berbères Masmuda dans l’Atlas.

Les Almoravides organisent le commerce vers le Tekrour (.ou Tekrur.) et Gao ou ils échangent soierie, perles, coquillages et safran contre esclaves et poudre d’or.

Ksar deMauritanie :

Suite au développement du commerce se constituent au XIème et XlIème siècle 4 « ksar » (.ou ksour / entrepôts.) cités religio-commerçantes autour d’une mosquée, le long d’une vallée fertile et d’une oasis : Ouadane, Chinguetti (.Source aux chevaux.), Tichitt et Oualata (.Lieu ombragé.). Au XIème siècle Tichitt est l’une des principales villes berbères.

Touaregs :

La ville d’Agades est fondée dans le massif de l’Aïr au XIème siècle sur une route commerciale Nord-sud. S’y côtoient Noirs et Touaregs. S’y développe rapidement la teinture des tissus.

Tekour :

Le roi du Tekrur se convertit à l’islam en 1.070. D’autres tribus Peules créent du XIème au XIIIème siècle un royaume Sarakollé.

Ghana :

A partir de 1 054, les Berbères Sanhadja étendent leur influence dans le désert au détriment du Ghana. En 1.076 le Ghana est annexé par les Almoravides et les populations sont contraintes à se convertir à l’islam. De nombreuses tribus animistes se replient alors vers le sud : Sérèr, Wolof, Sarakolé (.ou Sarakholé.), Bambara, Songhaï et peut-être les Akan ainsi que certains Peuls qui se dirigent vers les hauteurs du Fouta Djalon, vers les steppes du Macina et sur les terres des Haoussa.

Mandé / Mali (.ou Manding ou Malinké / Homme du Mali.) :

Au Mali, après la chute du Ghana se fonde un petit royaume, le Mandé. Il est dirigé par le Simbon (.ou roi.) désigné par le Ghara (.ou Grand conseil.). L’islam est adopté au milieu du XIème siècle. Les Manding sont soumis par le Sosso à la fin du XIIème siècle. Le roi s’accapare l’or des mines et ne laisse à ses sujet que la poudre afin d’éviter que les cours s’effondrent.

Haoussa (.ou Hausa.) :

Les Haoussa vers le XIème siècle, fondent sur les routes commerciales des cités-états dont les sept principales sont: Danura (.ou Daura.), Kana (.ou Kano.), Zaria (.ou Zazzau.), Biram, Gobir, Rano et Karsena (.ou Katsina.). La population est constituée d’indigènes et de réfugiés qui ont fui l’aridité du désert, Peuls et Touaregs en particulier. Elle doit subir les raids dévastateurs des Touaregs et des Arabes. Suite aux convoitises étrangères et les conflits inter-cités, les villes se fortifient. L’artisanat s’y développe. Les principales cultures sont le mil, le sorgho, le coton et l’indigo.

Karem / Bornou :

Le Bornou est peuplé de Kanouris qui vivent de la culture, de l’élevage, de l’artisanat et commerce à longue distance dans le Sahara. Apres l’an 1.000, le commerce trans-saharien permet au pays de vendre de l’alun et des esclaves. Oumé (.ou Hommé, ou Homman /1.085 à 1 097.) se fait musulman le pays s’islamise.

Mossi :

Le peuple Mossi est issu de l’assimilation de populations venues du nord avec des populations locales.

Ashanti / Akan :

Les Akan venus du nord constituent v 1 100 des chefferies basées sur le commerce de la Kola et de l’or.

Kilwa :

Kilwa développe le commerce (.or de Sofala, ivoire, esclaves….) et supplante ainsi Mogadiscio v 1.120.

Ife :

Période du pavement ancien XI / XIIIème siècle : Des pavements en céramique ont été retrouvés à Ife, mais aussi au Bénin, au Togo et au Tchad. Pour la fabrication de statuettes en laiton, dit de bronze (.cuivre et Zinc.), est utilisée la technique de la cire perdue. En absence de minerais, le cuivre est importé soit à partir de l’Aïr au Niger, soit de Nioro au Mali.

Zimbabwe / Grand Zimbabwe (.Zimbabwe viendrai de Dzimba dza Mabwe = maison de pierre.) :

Au XIème Siècle, plusieurs villes se développent sur un site peu peuplé de populations bantoues Shona à l’âge du fer, le commerce avec les Arabes de la côte, via le port de Sofala, s’ouvre v 1.020 (.or, ivoire, esclaves.) et le pays subit un regain d’activité. Alors que Bambandyanalo décline avant de disparaître, une nouvelle métropole, Mapungunbwe, est fondée au XIIème siècle et détruite par le feu v 1.400 serait peut-être la première capitale de la culture de Zimbabwe. La ville de Zimbabwe comporte une acropole et une zone habitable fortifiée, probablement la cité royale.

Madagascar :

Les Merina arrivent d’Indonésie au XIème siècle, s’installent sur les plateaux et fondent un royaume. A l’ouest de l’île se fonde le royaume de Ménbe avec pour dynastie les Andriambolaména. Ces nouveaux états échangent avec les Arabes du Nord-ouest de l’île des produits de la terre contre des tissus indiens et de la céramique chinoise.

EUROPE :

C’est au XIème siècle que commence à se répandre le droit l’aînesse, principalement dans les pays de langue latine. Alors les cadets se retrouvent sans héritage et sans épouse digne de leur rang. Ces déshérités deviennent turbulent et causes de nombreuses mésaventures, l’Eglise va en profiter pour les inciter à partir établir en terre sainte leur propre fief.

Barbarie chrétienne : Le XIème siècle marque la fin du « Haut Moyen-âge », mais pas la fin de la barbarie. En effet c’est à cette époque que se généralise le « Droit de cuissage ». Les coincés du goupillon refuseront de reconnaître que la chrétienté ait pu accepter une telle chose, je renvoie à « La Sorcière » de Jules Michelet qui ne ménage pas la vérité historique. Ce spécialiste de l’histoire de France précise dans La Sorcière que même si la femme était laide « Le plaisir était dans l’outrage, à battre et faire pleurer. Au XVIIème siècle encore, les grandes dames riaient à mourir d’entendre le duc de Lorraine conter comment ses gens, dans des villages paisibles, exécutaient, tourmentaient toutes les femmes et les vieilles même ». La belle noblesse chrétienne qui assistait à la messe régulièrement, parfois même tous les jours, utilisait l’expression « Serves de corps ». Il arrivait que la promise soit invitée au château et faisait l’objet d’une « tournante » comme l’on dit de nos jours. Michelet donne l’exemple du noble curé de Bourge qui « réclamait expressément les prémices de la mariée, mais voulait bien en pratique vendre au mari pour argent, la virginité de sa femme ».

Au XIème siècle, les villes commencent à prendre de l’ampleur, principalement suite à l’afflux de paysans et la pauvreté s’y développe. Dans la seconde moitié du XIème siècle, le développement du commerce favorise l’émergence d’une bourgeoisie affairiste dans les villes. L’Europe est frappée par des famines et des épidémies qui ne sont aux vues de certains que des châtiments impitoyables du « bon » Dieu. Les pèlerinages se multiplient vers Saint Jacques de Compostelle, Rome et Jérusalem.

Jusqu’au Xème siècle, l’usage de la pièce d’or byzantine, le sou, reste la monnaie de référence en Europe, mais au début du XIème siècle, avec le déclin de Byzance et le contrôle des ressources en or provenant d’Afrique par les pays arabes le sou est progressivement supplanté par la pièce en argent, le denier, alors que les Arabes utilisent une pièce d’or, le dinar. En Ibérie, la Castille émet des pièces d’or jusqu’au XIIéme siècle, puis la frappe en devient beaucoup plus restreint, seul le califat de Cordoue poursuit l’émission de pièces d’or en abondance car ses liens avec l’Afrique restent étroits.

Au XIème et au XlIème siècle, les monastères réduisent les aides aux pauvres, ce qui favorise les usuriers ou « rongeurs des pauvres » de développer leur commerce dont les taux d’usure peuvent atteindre 33%.

Chevalerie : Aux XIème et XIIème siècle, les chevaliers « ordinaires » sont essentiellement issus de la paysannerie. Ce n’est qu’à la fin du XIIème siècle que l’église réussit à sacraliser l’adoubement et vers le milieu du XlIIème siècle l’on ne peut guère devenir chevalier sans un titre de noblesse ou une décision royale d’anoblissement. La chevalerie n’est chevaleresque qu’avec ses proches et encore ! En réalité les chevaliers sont surtout préoccupés de l’hégémonie de leur caste, voir de leur propre famille et se livrent aux vols, viols et autres exactions, considérant les paysans comme des esclaves et allant parfois jusqu’au crime. Le guide de l’honneur inclus le « faide » (.ou faida / feud en Anglais.) qui préconise la vengeance, sorte de « vendetta ». L’usage du blason se généralise sur les boucliers au XlIIème siècle, car c’est le seul moyen de reconnaître un cavalier recouvert d’une armure et casqué.

Les tournois : Les tournois passent progressivement de la mêlé à la joute au XIème siècle. Les tournois sont perfectionnés et codifiés par Geoffroi de Preuilli v 1.036. Est chargé d’identifier les chevaliers participants à un tournoi un officier, le héraut, d’où le mot héraldique. L’Eglise condamne les tournois et Philippe le Bel obtiendra du pape Clément V sont interdiction en 1.313.

Guerre : Dès le XIIème siècle, l’on ne pratique plus guère l’extermination des populations vaincues ou leur réduction en esclavage sauf aux marges de la chrétienté ou les « païens » vaincus font encore l’objet de telles pratiques. En général, les vainqueurs se contentent sur le champ de bataille de demander des rançons pour les gens « de bien » capturés, dans les campagnes et dans les villes l’on pratique encore allègrement pillages, violes, l’on y brûle et on y assassine encore un peu.

Commerce : Dans la seconde moitié du XIème siècle, le commerce transite de plus en plus par l’Italie entraînant le déclin de l’Empire Romain d’Orient ou les ruraux sont de plus en plus pauvres.

Sciences : Les chiffres « arabes », dont l’origine est indienne, pénètrent dans le califat de Cordoue au Xème siècle et sont rapidement adoptés par les mathématiciens, puis leur usage passe en Ibérie chrétienne et leur emploi se propage rapidement en Europe au XIIème siècle.

Empire Romain d’Orient (.ou Byzance.) :

La seconde fille de Constantin VIII, Zoé, épouse Romain lll Argyros (.1.028 à 1.034.) qui favorise les grands domaines au détriment des humbles et des soldats. Son épouse Zoé le fait étouffer et place sur le trône son amant Michel IV (.1.034 à 1.041.) avant de l’épouser. Zoé adopte le neveu de Michel IV, Michel V (.1.041 à 1.042.), mais lorsque celui-ci tente d’écarter du pouvoir Zoé en la plaçant dans un couvant Constantinople entre en insurrection et il est renversé le 20 avril 1.042, puis est aveuglé, et Zoé reprend le pouvoir avec sa sœur Theodôra. Au moment ou l’Arménie est annexée v 1 042, les Lombards, en effervescence depuis le début du siècle, se soulèvent avec l’aide des Normands d’Italie. La vieille Basilide Zoé épouse ensuite Constantin IX Monomaque (.1.042 à 1.055.) et Theodôra est évincée, mais Constantin conserve sa concubine Skleraina qu’il fait admettre au même rang que sa femme légitime. Zoé étant décédée en 1.042, Constantin IX s’octroie les pleins pouvoirs. A la mort du patriarche Alexis en 1.043, Constantin IX s’empare des richesses qu’il avait accumulées dans le monastère de Stoudiou. Ayant vidé les caisses de l’état, il réduit les effectifs de l’armée, il ne peut empêcher les Turcs de s’emparer d’Erzeroum en 1.048 et de Sébaste en 1.049. A la mort de Constantin IX en janvier, Theodôra (.1.055 à 1.056.) est sortie du couvant par les eunuques. A son décès en août, les eunuques du palais portent au pouvoir Michel VI Statiôtikós (.1.056 à 1 057.), fils adoptif de la sœur de Zoé, mais il est renversé par l’armée le 31 août qui porte au pouvoir Isaac ler Comnène. Isaac révise les avantages accordés aux monastères afin de pouvoir y puiser les richesses jugées inutiles aux moines qui doivent vivre dans la simplicité. Isaac nomme son frère Jean, père du futur Alexis ler Comnénes, « grand doméstikos » d’Occident (.chef des armées d’Occident.). Apres l’abdication d’Isaac qui se retire au monastère de Stoudiou, c’est Constantin X Doukas (.1 059 à 1 067.) qui devient basileus. En 1.066 un décret synodal assimile les fiançailles au mariage, seul la virginité peut être cause d’annulation, c’est pour cela que de nombreuses filles impubères sont déflorées malgré la réprobation de l’église. L’empire est soumis aux invasions : hongroise en 1 064, oghour en Thrace en 1 065 et les derniers territoires byzantins d’Italie sont perdus en 1 072. A l’Est, les Turcs s’emparent de l’Arménie en 1 065 et ravagent l’Anatolie en 1.067. Romain IV Diogène (.ou Diogénès / 1.068 à 1 071.) épouse la veuve de Constantin X, Eudokia (.ou Eudoxie.), et devient empereur. Il attaque le sultan Alp-Arslan, mais il est battu à Mantzikert au Nord du lac de Van en 1 071, le basileus est fait prisonnier et les Seldjoukides envahissent le Sud de l’Anatolie jusqu’à la mer Egée. Une attaque hongroise la même année est repoussée grâce à l’aide des Petchenègues. Après avoir été libéré par Alp Arslan, Romain est écarté du pouvoir et a les yeux crevés. Bon nombre de prétendants au trône payent des mercenaires Turcs. Quand Romain est fait prisonnier par les Seldjoukides, Michel VII (.1.071 à 1 078.) bat Jean Doukas qui tient Constantinople, puis le fait aveugler, s’empare du pouvoir, Eudokia est expédiée dans un couvant, puis bat Romain IV qui vient d’être libéré contre la promesse d’une rançon et le fait aveugler. Il est renversé par Nicéphore lll. Profitant des guerres internes et externes de l’empire, les Turcs s’implantent de plus en plus en Anatolie et fondent v 1 078 leur premier état. Nicéphore lll Botaneiatès (.1.078 à 1.081.) s’empare du pouvoir avec l’aide des Turcs et du patriarche de Constantinople et Michel VII est expédié dans le couvant de Stoudiou et Nicéphore épouse Marie, l’épouse de son prédécesseur. Nicéphore est contraint à abdiquer et doit laisser la place au neveu d’Isaac Comnénes. L’arrivée sur le trône d’Alexis ler Comnénes (.ou Komnênos / 1 081 à 1 118.) sauve l’empire du désastre. Il retire tous prestiges au sénat, favorise sa famille qui obtient tous les postes clefs, est instauré une préséance fondée sur la parenté du basileus et sont recrutés des administrateurs issus du peuple, mais cela n’empêche pas les féodaux d’accroître leurs puissants. Est également instauré v 1.092 la fonction de « grand doúks » pour commander la flotte de guerre. En 1.081, pour faire face aux raids normands Alexis fait appel à la flotte vénitienne et concède en contre partie un comptoir à Constantinople ainsi que des avantages fiscaux entraînant une concurrence déloyale entre Vénitiens et Byzantins. Alexis révise l’ordre des dignités au profit des parentés avec le basileus et octroie le titre de « sebastós » (.auguste.) à son beau-frère Nicéphore Melissênos. La première vague de la première croisade passe dans l’été 1 096 et est massacrée par les Turcs. La seconde vague en 1.096 / 1.097 commet quelques pillages qui sont réprimés par l’armée byzantine. Alexis voit dans la croisade une conquête byzantine sur l’infidèle et oblige les « barons » à lui faire allégeance, à lui restituer les villes et terres conquises, et le basileus s’engage à prendre part à l’expédition et à assurer le ravitaillement. Il reçoit Nicée et la Bithynie reprisent aux Turcs, mais les croisés refusant de rendre Antioche à l’empereur comme convenu, c’est la rupture. Alors, Alexis cherche à se ménager l’Egypte Fatimide, adversaire des croisés et des sunnites. En 1.104, Jean ll Comnène (.1.118 à 1 143.) en épousant la fille de Ladislas de Hongrie, Piroška, qui prend le nom d’Irène, met fin à la tradition qui voulait que le basileus épouse une femme du pays. Il reprend Trébizonde en 1.119, écrase les Petchenègue en 1.122 / 1.123 et intervient en Hongrie et en Serbie de 1.124 à 1.126.

Papauté :

Révélation : Alors qu’avec Augustin l’eucharistie n’est qu’un acte de mémoire de la Cène de Jésus, par conséquence le pain et le vin ne sont que les images, ou les symboles du corps et du sang du Christ, tout à coup au XIème siècle l’église a une révélation, (.d’aucuns diraient une élucubration.) révolutionnaire et jusqu’à cette époque tous les théologiens de la sainte Eglise ont été assez con pour ne pas s’en apercevoir, l’eucharistie, ce n’est pas une image, mais un miracle qui se produit, en effet, le pain et le vin deviennent pour de vrai (.pas pour de fait comme le font les tous petits enfants.) le corps et le sang du Seigneur, ils sont physiquement pris et consommés par les fidèles. Il était temps de s’en rendre compte si non l’Eglise passait à coté de quelque chose d’essentiel, étonnant, non ? Et Grégoire VII officialisera cet état de chose irréfutable !

En 1 033, Conrad lll vend au comte de Tusculum la dignité de pape pour son fils Benoît IX. Ce dernier est chassé par les Romains en 1 044 et ils choisissent Silvestre lll. Pendant ce temps, l’assemblé d’Arles en 1.042 décrète la « Trêve de Dieu » du jeudi au samedi, ainsi que certains jours de fête, décision confirmée par l’assemblée de Narbonne en 1.043. La papauté en crise se retrouve alors avec trois papes : Benoît IX, Silvestre lll et Grégoire VI. En 1.046, l’empereur Henri lll les dépose et nomme Clément ll (.1.046 à 1 047.). Il nomme également les papes Damas ll en 1 047, Léon IX en 1 048 et Victor ll en 1 055. Les trois légats de Léon IX (.1.049 à 1.054 / voir Normands.) excommunient en 1.049 l’évêque de Compostelle (.voir ci-dessous Schisme.), puis accuse le roi de France de simonie. Léon IX condamne en 1.050 l’archidiacre Bérenger de Tour pour avoir nié la présence réelle du Christ lors de l’eucharistie ! Il fait rassembler « 74 Titres » d’écrits qui constituent l’amorce du droit canon. Il tente de s’opposer aux Normands d’Italie, il promet aux soldats qu’il a recruté qu’ils seront reconnu comme martyr s’ils mourraient au combat, puis après la défaite des soldats du Dieu tout puissant à Civitate en 1.053 le « saint » père eut la grande satisfaction d’avoir une vision montrant que les soldats morts au combat ont été promu au rang de martyr – il est à noter que jusqu'à cette date l’ont ne pouvait devenir martyr qu’en combattant des infidèles, mais en religion aucune loi de Dieu est immuable ! Comme la faction de Tusculum a imposé à Rome Benoît X, Nicolas ll (.1.059 à 1.061.) se fait élire par les cardinaux en fuite à Sienne, puis aidé par les Normands, il chasse Benoît X en 1 059 et par le concile de Rome fait stipuler par le décret de Latran que les papes doivent être élus par les évêques afin d’échapper à l’influence de l’empereur et sont condamné le nicolaïsme et le simonisme. Alexandre ll (.1.061 à 1.073.) est élu pape en 1.061 contre l’avis de l’empereur, en réaction la Germanie nomme Caladus Pallavicinus qui se fait proclamer sous le nom d’Honorius ll (.1.061 à 1.072.), ce dernier s’empare de Rome en 1.062, mais en est rapidement expulsé. Alexandre ll en 1.063 prêche la croisade contre les « Maures » et promet des indulgences au profit de tous ceux qui aident à refouler les « infidèles » d’Ibérie, ainsi les soldats de la foi ont leurs pénitences d’effacées et obtiennent la rémission de leurs péchés (.voir Barcelone.). Grégoire VII (.1.073 à 1.085.), ancien moine clunisien, avec son conseillé Pierre Damien (.1.007 à 1.072.) entreprend de réformer l’Eglise. Ce dernier soutient que derrière la science, il y a le Diable et Dieu n’a pas besoin de grammaire, en conséquence il décide de limiter la connaissance des moins qui devaient juste comprendre ce qu’ils lisaient. Bérenger de Tour, après plusieurs condamnations, est contraint de se rétracter au concile de Rome en 1.073. Grégoire interdit en 1.074 au concile de Rome toute intervention laïque dans la nomination des papes et se bat pour que le célibat soit respecté par les hommes d’église, et est renouvelé la condamnation du simonisme et du nicolaïsme. En 1.075 Grégoire VII publie « Dictatus papae » (.Dicta papal.) qui en 27 propositions définit le pouvoir pontifical comme divin, d’aucuns parlent de l’instauration d’une théocratie, le pape devient inattaquable et au dessus des souverains qu’il peut déposer, et les laïcs perdent tous droits d’ingérences. En 1.079 Grégoire reproche à Hugues de Clugny d’avoir admis au monastère le comte Hugues ler de Bourgogne alors que la chrétienté avait besoin de princes-guerriers pour défendre la vraie foi. En opposition avec l’empereur Henri IV, Grégoire reçoit le soutien du Normand Guiscard, mais il est déposé à l’assemblé de Worms en janvier 1.076 par l’empereur qui nomme Clément lll (.1.080 à 1.100.). En mars 1080, le concile de Rome réplique en excommuniant et en déposant Henri IV et est nommé empereur Rodolphe, alors le conciliabule de Brixen contre-attaque en juin en déposant Grégoire VII au profit de Clément lll qui sera catalogué officiellement comme « antipape ». Henri IV marche sur Rome en 1.084, y réinstalle le nouveau pape Guibert devenu Clément lll qui le couronne empereur, alors que Grégoire VII se réfugie dans le royaume normand d’Italie. A la fin du siècle Rome est divisée en factions sous les ordres de grande famille : Pierleoni, Orsini, Frangipani, Savelli, Gaetani, Colonna et le Vatican se retrouve sous l’influence des Colonna. Victor lll (.1.086 à 1.087.) est élu pape contre son gré en mai, mais les partisans de l’empereur le chasse de Rome et il se réfugie au Mont-Cassin. Victor convoque le synode de Capoue en 1.087 ou il est confirmé dans sa fonction, puis il reprend Rome et il reçoit l’intronisation pontificale. Victor favorise une expédition contre Tunis qui est contrainte de verser un tribut à Rome, puis le pape organise un synode à Bénévent ou il renouvelle la déchéance et l’excommunication d’Henri IV, il excommunie Clément, bannit Hugue de Die qui est archevêque de Lyon ainsi que l’abbé de Saint-Victor de Marseille nommé Richard pour cause de schisme. Victor décès quatre mois plus tard. Ancien clunisien, Urbain ll (.1.088 à 1.099.) tente de poursuivre les réformes grégoriennes, au concile de Melfi en 1089 il condamne la simonie, le nicolaïsme et l’investiture laïque, mais il est à son tour chassé de Rome pendant un temps par l’antipape Clément lll qui a le soutien de l’empereur. Au concile de Plaisance en 1.095, Urbain prend des dispositions contre le clergé concubinaire et simoniaque. Il excommunie le roi de France pour simonie et adultère (.suite à son divorce et remariage.). A Clermont, le 27 novembre 1 095, le pape Urbain, par la « Paix de Dieu » interdit aux chrétiens de se combattre, appel à la croisade contre les mécréants et promet à ceux qui la feront la remise de leurs péchés, la croisade étant une mortification qui permet le rachat des péchés aux volontaires (.voir chapitre 22.). Pascal ll (.1.099 à 1.118.) est contraint de couronner Henri V empereur. Pascal veut renoncer à l’investiture temporelle et ne revendique que l’investiture spirituelle ce qui ferait perdre à l’Eglise ses revenus féodaux, mais suite à l’opposition du clergé il doit renoncer à sa réforme. Le concile de Soisson en 1.121 condamne la doctrine de Pierre Abélard exposée dans sa « Theologia summi boni ». Calixte ll (.ou Calliste / 1.119 à 1 124.), avec le soutient du roi de France, Louis VI, règle le problème de la « querelle des investitures » par le concordat de Worms en 1.122 afin de mettre fin aux nominations de pontifes par l’empereur de Germanie (.voir Saint Empire.) et fait le point sur les canons de l’église au concile de Latran en 1.123. Il accorde au pèlerinage de Compostelle les mêmes privilèges qu’à ceux de Rome et de Jérusalem.

Innovation : Ce n’est qu’au XIIème siècle que l’Eglise reconnaît l’existence du purgatoire afin d’encourager les ignobles pêcheurs, ce genre d’individus qui clament au XXIème siècle que « l’athéisme est la porte ouverte à tous les abus » (.ces mêmes individus que Kant classera parmi les « Mauvais croyants ».), de chercher à modérer leurs dérives comportementales et ne pas renoncer à la chrétienté.

Croisades et judaïsme ! A partir de 1 096 le vent d’intolérance contre les infidèles se répercute, qu’ils soient musulmans ou judaïsants. Ces derniers dans le Nord de la France et dans les vallées rhénane et danubienne sont contraints à la conversion, ceux qui refusent font l’objet de pogroms. Ainsi de nombreux Juifs se réfugient en Pologne et en Ukraine.

Le Schisme : Le patriarche Michel Keroularios (.ou Cérulaire.) demande au pape Léon IX (.1.048 à 1.054.) de se soumettre aux directives du patriarche de Constantinople. Le litige s’appuie sur plusieurs diffèrent : l’usage du pain azyme (.pain à hostie.) et le jeun du sabbat sont jugés comme étant des restes d’influence judaïque et le célibat des prêtres, réforme occidentale, est refusée par les orthodoxes. Léon envoie à Michel un long traité sur les primautés pontificales en 1.053 ainsi que deux conciliateurs, Humbert et Frédéric de Lorraine, mais la discussion reste stérile et ils excommunient Michel, ce dernier réplique en 1.054 par un anathème et il fait fermer les églises de culte latin dans la capitale byzantine. L’intransigeance des deux parties aboutit au schisme de 1 054 (.il est à rappelé que les différents entre les deux pouvoirs religieux ont débuté aux environs de 350 et n’ont cessé de s’amplifier depuis.).

Nota : En fait le célibat des prêtres catholiques ne sera vraiment respecté qu’au cours du XIIème siècle après bien des difficultés et de controverses.

Savoie :

Le comte de Savoie Humbert ler au Blanches mains (.1.027 à 1.048.) apporte en 1 032 son soutien à l’empereur Conrad ll qui lui donne le Val d’Aoste, une partie du Faucigny et le Bas-Chablais. Sous Odon ler la Savoie s’agrandit du marquisat de Turin (.ou Piémont.) v 1 060 suite à une alliance matrimoniale. Humbert ll le Renfrogné (.1.080 à 1.103.) acquit la Tarentaise, le Vaud, le Haut-Chablais et le marquisat de Suse. La Savoie doit sa fortune à l’établissement de péages sur les voies commerciales menant d’Italie à la France et à l’empire Germanique.

Gênes : Les Génois après avoir participés à la première croisade (.voir chapitre 22.) s’organisent en municipalité avant de s’émanciper de la tutelle savoyarde au XIIème siècle.

Venise :

Pour avoir aidé Byzance à détruire la flotte normande de Robert Guiscard, Vitale Falier (.1.084 à 1.096.) obtient en 1 091 le droit de commercer dans tous les ports de l’empire et en Adriatique il s’empare de Durazzo (.actuelle Durrësi.). Le roi de Hongrie s’empare de Spalato, de Trau et de Zara au moment ou les Pisans obtiennent en 1.111 le droit de s’implanter à Constantinople, puis le 1.118 le basileus Jean ll Comnène refure de renouveler les accords obtenus en 1.082. Au XIIème siècle, la Sérénissime se lance dans des accords commerciaux afin d’obtenir le monopole du commerce dans toute l’Adriatique. A fin de faire respecter ces accords elle accroît encore sa marine de guerre conséquente. Elle s’empare de Haïfa en 1.100, obtient des comptoirs à Sidon en 1 102 et à Tyr en 1 123, puis obtient de privilèges commerciaux du roi de Jérusalem en 1.225.

En 1.109 les Vénitiens constituent la première « Compagnie » commerciale ou plusieurs associés se répartissent les pertes et profits au prorata du capital investi.

Pise :

Le pape accorde à Pise la souveraineté sur la Corse et la langue Pisane s’incère au dialecte corse. En 1.087 le pape Victor lll encourage Pise et Gêne d’entreprendre une incursion en Tunisie. Ils réussissent à s’emparer de Mehdia, capitale des Zirides et libèrent une grande quantité de prisonniers chrétiens.

Sicile :

En 1.037 al-Akhal est assassiné, mais l’usurpateur est chassé par les partisans des Kalbites qui portent au pouvoir Abd Analh. Profitant des troubles, Les Byzantins s’emparent de Messine avec des mercenaires normands, mais sont refoulés en 1.042 par al-Hassan. Mais l’île se déchire entre caïds, bientôt al-Hassan ne contrôle plus que la région de Palerme. Abd Allāh Ibn Mankut devient maître de l’Est de l’île, Ibn al-Hawwas contrôle le centre et Ibn al-Maklati tient la région de Catane. Ce dernier est évincé par Ibn al-Thumma, mais étant menacé par al-Hawwas, il fait appel aux Normandes (.voir Normandes.).

Normands :

Habiles navigateurs, les Normands (.venus de Normandie.) commercent, effectuent des pèlerinages et parfois razzient en Méditerranée. En 1.025, Rainolfe (.ou Rainulf.) entre au service de l’empereur de Germanie ce qui marque le début de l’implantation permanente des Normands en Italie du Sud. Rainolfe devient comte d’Averse (.ou Aversa / 1.029 à 1.045.) au Nord de Naples. Il s’implante en Sicile et s’empare de la Pouille byzantine en 1.042. Par ailleurs, trois frères de la famille des Tancrède d’Hauteville, Guillaume Bras-de-fer, Onfroi (.ou Onfroy.) et Drogon (.ou Dreux ?.) arrivent en Italie en 1.030 et en 1.038 s’emparent d’Apulie (.actuelle Pouilles.) qui dépend en théorie du prince de Salerne. Inquiet pour le domaine pontifical de Bénévent le pape Léon IX rassemble une coalition, mais l’armée Italo-Germanique est battue à Civitate par Onfroi en juin 1.053 et fait prisonnier le pape finit par accepter de reconnaître le domaine des Normands. Le pape Nicolas ll accepte l’aide de Richard d’Averse et de Robert Guiscard (.le Rusé.) comte de Pouilles qui est le demi-frère d’Onfroi, et évince l’ « anti-pape » Benoît X en 1.058. En remerciement, le pape nomme Richard prince de Capoue et Robert duc des Pouilles et de Calabre. Les deux Normands appelés à l’aide par Ibn al-Thumma en 1.061 (.voir Sicile.) investissent Messine et s’emparent en 1.063 du Val Démone. Roger, frère de Robert, écrase les renforts envoyés par le Ziride Tamin en 1.068. Les Normands achèvent la conquête du Sud de l’Italie en 1.072 avec la prise de Salerne. En Sicile, sont prises Palerme et Mazara en 1.072 puis Syracuse en 1.088. Robert écrase une révolte de barons normands en Pouilles et devient duc de Sicile et Palerme devient la capitale. Naples est prise en 1 077. Malte est occupée en 1.090. A la mort de Robert en 1.095, Roger Tancrède soutient l’héritier désigné par Robert, Roger Borsa contre son demi-frère Bohémond ler qui revendique l’héritage. Après la mort du fils de Roger Tancrède, Simon (.1.101 à 1.105.), son frère Roger ll est sous la tutelle de sa mère Adélaïde jusqu’en 1.122. Le fils de Roger Borsa, Guillaume (.1.111 à 1.127.) ayant du mal à imposer son autorité fait appel à son vassal Roger ll, le fils de son oncle Roger Tancrède. Roger ll profite de la faiblesse de Guillaume pour obtenir en 1.125, au traité de Messine, l’héritage de tous ses domaines.

Les Normands adoptent alors une culture dite Sicilo-arabe. Au début subsiste la présence d’eunuques et de nombreux soldats sont musulmans, jusque dans la garde du duc. Des écrits en arabe seront rédigés en Sicile jusqu’en 1 242 et l’islam survivra jusqu’au début du XIVème siècle. La langue arabe reste jusque vers 1.190 l’une des langues officielles de l’état.

Cordoue :

Succède à Sulayman, Muhammad lll (.1.024 à 1 025.). La fin de la dynastie des Omeyyades est marquée par un soulèvement des Berbères et d’esclaves d’origine européenne (.Slaves, Italiens, etc…) et le calife Hisham lll al-Mu’tadd ( ou Hescham / 1 027 à 1 031 ) est déposé en 1 031.

Période des royaumes Ta’ifa : Apres 1.031 le pays se divise en 23 principautés, dite Ta’ifa (.ou taifa / faction.) : Les Dhu’l-Nunides à Tolède, les Djawharides à Cordoue, les Hūdides à Saragosse, les Zirides à Grenade, les Mudjāhids à Denia, etc…, ce qui facilite la reconquête des royaumes chrétiens. Le fils de l’émir al-Zafir (.1.032 à 1.043.) de Tolède, Al-Mamun (.1.043 à 1.075.) soumet les Ta’ifa de Valence en 1.065 et de Cordoue en 1.075. L’émir d’Andalousie (.ou de Séville.), Mohammed Ibn Abbad al-Mutamid (.1.069 à 1.091.), après avoir assassiné l’ambassadeur judaïsant Ibn Shalib envoyé par Alphonse VI pour réclamer le tribut, il est battu par les Castillans qui s’emparent de Tolède, alors il demande aux Almoravides d’intervenir en 1.085 et il est déposé par ces derniers en 1.091.

Almoravides : Ils débarquent en 1 086 et battent Alphonse VI à Zallāqa. Ensuite ils prennent Valence en 1.100, battent Alphonse VI à Ucles en 1.108 et achèvent l’unification de l’Ibérie musulmane en 1.103, mais ne peuvent reprendre Tolède. L’arabe est imposé et les judaïsants sont déportés.Ali Ibn Yusuf s’empare de Saragosse en 1.110 et des Baléares occupé par les Pisans en 1.116. Son intégrisme le pousse à faire brûler le livre Ghazali et impose le malékisme. De nombreux mozarabes se réfugient dans les royaumes chrétiens. Perte de Saragosse en 1.118.

León :

Bermude lll (.ou Bermudo / 1 028 à 1 037.) marie en 1 033 sa sœur à Ferdinand, fils du roi de Navarre. Il s’oppose à Ferdinand devenu roi de Castille et meurt en 1 037 à la bataille de Tamara (.ou Tamaròn.). Ferdinand ler devient en 1 037 roi de Castille et de León (.voir Navarre et Castille.). Alphonse VI (.1.072 à 1 100 / voir Castille et Portugal.) rattache à la couronne la Galice et le Portucale en 1.073 et se pare du titre d’empereur en 1.077.

Navarre :

Sanche lll le Grand (.ou Sancho.) qui a épousé Mayor de Castille, annexe la Castille en 1 028 et occupe momentanément le León en 1.034. A sa mort ses fils se partagent le royaume, Garcia IV (.1 035 à 1 054.) obtient la Navarre, Ramire l’Aragon, Gonzalo le Sobrabe et la Ribagorza et Ferdinand la Castille. Garcia meurt à la bataille d’Atapuerca et la Castille s’empare d’une partie de la Navarre v 1 054. Sanche IV Garcés (.1.054 à 1.076.) repousse le roi de Castille, participe à la guerre des trois Sanche (.voir Aragon.), il est assassiné et son royaume est rattaché à la maison d’Aragon en 1 076.

Aragon (.voir Navarre.) :

Ramire ler (.1 035 à 1 063.) fait de son comté un royaume qu’il agrandit. Il meurt en combattant l’islam. Sanche ler (.1.063 à 1 094.) se déclare vassal du pape en 1.068. Il aide Sanche IV de Navarre à combattre Sanche ll de Castille, initiateur de la guerre (.Guerre des trois Sanche.) et qui est battu en 1 067, et Sanche ler s’empare de la Navarre en 1.076 à la mort de Sanche IV. Pierre ler (.1 094 à 1 104.) prend Huesca aux musulmans en 1.096 et apporte son aide au Cid. Alphonse ler le Batailleur (.1.104 à 1.134.) s’empare de l’émirat de Saragosse en 1.118, mais ne parvient pas à annexer la Castille. En 1.123, les paysans qui veulent quitter leur terre doivent payer le « rachat » ce qui marque le début du servage.

Barcelone / Catalogne :

Guillaume VIII (.ou Gui-Geoffroi / 1.058 à 1.086.), duc d’Aquitaine, encouragé par le pape vient aider le comte de Barcelone à combattre les « Maures » et ils s’emparent de la ville de Barbastro. Raymond Béranger lll (.1.096 à 1.131.) réorganise le comté et s’empare de Tarragone en 1.118. Par son mariage il devient comte de Provence en 1.113. Il s’empare de Majorque en 1.116 et de la Cerdagne en 1.117.

Castille :

Suite à l’assassinat de Garcia ll Sanchez (.1.017 à 1.029.) la Castille est annexée par Sanche lll de Navarre dont la femme, Munie (.ou Elvire.) est l’héritière de son frère décédé. A la mort de Sancho, son troisième fils Ferdinand ler le Grand (.1.035 à 1.065.) devient roi de Castille. A la mort de Bermude lll, le frère de son épouse Sancha, il annexe le Léon en 1.037, puis conquière progressivement la Navarre de 1.054 à 1.064. En 1.063 / 1.064, il s’empare du Nord du Portugal actuel et chasse les musulmans vers le Sud. A sa mort il lègue à ses fils, le León à Alphonse VI, la Castille à Sanche, la Galice à Garcia. Les trois frères se disputent néanmoins l’héritage. Suite à l’assassinat de Sanche ll en 1.072 par un chevalier léonais, Alphonse VI devient roi de Castille de León et de Galice. Il annexe le royaume Maure de Tolède en 1.085 dont la ville devient sa capitale. Il est battu à Sagraja (.ou Zallaca.) en 1.086 par les Almoravides. Sous la pression de moines clunisiens et du pape Grégoire VII il impose le rite romain dans son royaume et verse à Cluny une rente annuelle de mille dinars or pour obtenir l’intercession spirituelle de la communauté de Cluny. De nombreux chevaliers français viennent combattre les Maures. Raymond de Bourgogne devient gouverneur de Galice, de Portucale et de Coimbra en 1.094, mais trop vaste, la province est divisée et son frère Henri de Bourgogne reçoit d’Alphonse VI les provinces de Portucale et de Coimbra. Henri se marie avec la fille du roi.

Le Cid :

Rodrigo Diaz (.ou Rodrigue.) de Bivar est disgracié par Alphonse Vl de Castille en 1 081 et prend la tête d’une troupe dont il devient le chef ou sidi d’où le nom « Cid ». Il se met au service du roi maure de Saragosse et combat le comte de Barcelone et le fait prisonnier en 1 082. Après que l’émir de Valence eut été déposé par le Cadi, il s’empare de la ville en 1.094 et en devient gouverneur à la manière des émirs jusqu’à sa mort en 1.099. Trois ans après sa mort Valence est reprise par les musulmans.

Portugal :

Henri, de la famille de Bourgogne (.voir León.), petit fils de Robert ler duc de Bourgogne, vient aider le roi de Castille à combattre les « Maures ». Il reçoit le comté du Portugal en 1 094 et épouse l’année suivante la fille d’Alphonse VI.

 

France :

 

Robert associe dès 1.027 son fils Henri à la royauté. En 1.031, Constance de Provence tente d’imposer son fils cadet Robert sur le trône au détriment de l’aîné, Henri, avec l’aide des grands seigneurs ce qui contribue à affaiblir le pouvoir royal. Henri ler (.1.031 à 1.060.) arrive au pouvoir alors que Paris est frappée par une famine et que les féodaux veulent donner le pouvoir à son frère Robert. Henri se réfugie un temps en Normandie, puis afin de calmer les féodaux il cède à son frère Robert la Bourgogne qui est intégrée au Saint Empire en 1.032 et en remerciement donne le Vexin à Robert le Magnifique, duc de Normandie, qui l’a aidé à combattre sa belle-mère. Léon IX accuse le roi de pratiquer la simonie en vendant des charges ecclésiastiques à des notables et des nobles, puis afin d’obtenir raison, Léon lors de son voyage en Germanie reconnaît que l’abbaye de Saint-Emmeran, près de Ratisbonne, est détentrice des vraies reliques de « saint » Denis. Henri ler épouse successivement Mathilde, la fille de l’empereur Conrad ll, puis Mathilde, fille de Liudulf de Brunswick et Anne (.ou Anna Iaroslavna.), fille du prince de Kiev. Henri soutien au départ Guillaume le Bâtard, duc de Normandie, contre ses vassaux puis s’étant brouillé avec lui il le combat, mais est défait à Mortemer en 1.054. Philippe ler(.1.060 à 1.108.) qui a été couronné en 1.059 du vivant de son père lui succède sous la tutelle de son oncle Baudouin V, comte de Flandre. Philippe est un jouisseur de bonne chaire, dans tous les sens du terme. A la mort de Baudouin V il tente de favoriser Arnoul lll contre Robert le frison, mais ce dernier est vainqueur au mont Cassel en 1.071. Il fait ensuite alliance avec Robert et épouse sa fille Berthe. Philippe fonde le poste de connétable. Redoutant la puissance du Guillaume le Conquérant il pousse le frère de ce dernier, Robert Courteuse, à la révolte. Il répudie son épouse Berthe de Frise qu’il fait enfermer et se marie en 1.092 avec Bertrade de Montfort, épouse de Foulque d’Anjou, qu’il a enlevé ce qui provoque la guerre avec le comte de Flandre et l’époux de la dame. Le prévôt Yves de Chartres (.1.040 à 1.115.) est emprisonné en 1.092 pour avoir dénoncé la vie dissolue du roi, mais il est libéré sur ordre du pape (.voir annexe du chapitre 25.). Philippe ler agrandit le domaine royal – Gâtinais en 1.068, Vexin français, Berry (.ou vicomté de Bourges.) en 1.100 - et s’empare de biens de l’église ce qui lui vaut d’être excommunier en 1.095 (.conciles de Clermont et de Tours.) pour simonie, pour avoir refusé de participer à la première croisade (.celle de 1.095 en particulier.) et pour avoir répudier son épouse, et l’interdit est décrété sur le royaume. Le roi feignant de se soumettre, les sanctions sont levées au concile de Nîmes en 1.096, mais sont rétablis dès l’année suivante. Le fils de Philippe, Louis, repousse les attaques anglaises dans le Vexin en 1.097. Le concile de Poitiers confirme les sanctions en 1.100. La même année, Louis, afin de fuir les menaces de sa belle-mère se réfugie à la cour d’Angleterre ou Bethrade est soupçonné d’y avoir envoyé un émissaire pour tenter de l’empoisonner. Philippe ayant certifié au concile de Paris ne plus avoir de relations avec Bertrade, le pape Pascal ll lève l’excommunication du roi en 1.105. Louis VI le Gros ou le Batailleur (.1.108 à 1 137.) fait casser ses fiançailles avec Lucienne de Rochefort par le concile de Troyes en 1.107 afin de pouvoir épouser Adélaïde (.ou Alix.), dont son oncle influant deviendra le pape Calixte ll. Louis prend pour conseiller l’abbé Suger de Saint-Denis. Louis écrasent les princes qui pillent son domaine, restaure l’autorité royale et accorde aux villes des privilèges. A Paris il fait reconstruire le « Grand-Châtelet » sur la rive droite à l’entrée du Pont-au-Change qui donne accès à l’île de la Cité (.le Petit-Châtelet étant sur la rive gauche.) et Robert d’Arbrissel conçoit en 1.101 l’abbaye royale de Fontevraud et qui de 1.115 à 1.792 recevra de nombreux homme et femmes dont près de la moitié des dames seront de sang royal. Il soutient le pape contre l’empereur et doit en 1.124 / 1.125 refouler Henri V de Germanie qui veut envahir la France. Afin d’affronter l’empereur, Louis VI a adopté en 1.124 l’usage de l’oriflamme qui est un étendard rouge terminé par 5 queues et qui a été, selon la légende, apporté par un ange, cet étendard sera entreposé entre chaque campagne militaire à Saint-Denis.

 

C’est Robert ll le Pieux qui instaure après le sacre la coutume « miraculeuse » qui veut que le roi en touchant et en disant « le roi te touche, Dieu te guérit » provoque la guérison des écrouelles, stigmates provoqués par la tuberculose sur la peau. Cette pratique qui verra son apogée sous Louis IX, ce dernier généralise cet acte tous les ans lors des fêtes de Paques et de la Pentecôte, et perdurera jusqu’en 1.825 !

 

Venu de Chine via l’Afrique et l’Ibérie, le papier fait son apparition dans le Sud de la France au XIIème siècle.

 

Bruno (.v 1.035 à 1.101.) fonde l’ordre de la Grande Chartreuse dans la vallée du même nom en 1.084.

 

Comté des Flandres : Le fils de Baudouin VI, Arnoul lll est battu et tué à la bataille de Cassel par son oncle Robert le Frison (.1.071 à 1.093.), comte de Hollande. La sœur deRobert le Frison, Mathilde, épouse Guillaume le Conquérant. Dès la fin de règne du comte Robert le Frison de nombreux clercs et notaires (.gens qui notent recettes et dépenses, et ainsi que notaire tel que nous l’entendons de nos jours.) sont recrutés à Bruges afin de gérer au mieux le commerce du comté, mais aussi les biens de la dynastie. Est alors élaboré une réglementation du commerce. De plus toutes ces écritures comptables sont archivées, une première dans le royaume car le roi de France ne pratique pas encore cette rigueur de gestion. Robert ll de Flandre meurt au siège de Meaux pour le compte de Louis VI et Baudouin VII est tué en combattant au coté du roi de France en 1.119. C’est alors le fils du roi du Danemark, Cnut, Charles le Bon, un descendant de Robert le Frison par sa mère Adèle, fille de Robert ll et donc petite-fille de Robert le Frison, qui devient comte de Flandres au détriment de Guillaume d’Ypres de lignée plus directe, mais issu de concubine, qui plus est, est de condition servile, car depuis la seconde moitié du XIème siècle l’Eglise, devenue plus rigoureuse, déconsidère les progénitures issues du concubinage. Clémence de Bourgogne avec le soutien de la mère de Baudouin fomente une révolte au profit de son gendre Guillaume d’Ypres. Clémence se remarie avec Godefroi de Basse-Lorraine qui a des vus sur l’embouchure de l’Escaut afin d’améliorer les échanges commerciaux, mais Charles le Bon sort victorieux du conflit.

 

Normandie / Angleterre :

 

Robert ler le Magnifique (.ou le Diable / 1.027 à 1.035.), fils de Richard ll descendant de Hrolfur (.ou Rollon.), il succède de son frère Richard lll, qu’il à peut-être empoisonné, et s’établit dans la forteresse de Falaise en 1.027. Il obtient quelques avantages en aidant Henri (.voir France.). Guillaume le Bâtard (.ou Williams.), n’a que 7 ans à la mort de son père Robert en 1.035. Il reprend en 1.041 ou 42 le château de Falaise au rebelle Turstin Goz et bat les autres rebelles normands à Val-ès-Dunes en 1.050 ou 51, puis épouse Mathilde, fille de Baudouin comte de Flandre. Le roi de France veut évincer ce duc devenu trop puissant, mais Henri est battu par Guillaume en 1.054. Guillaume le Bâtard revendique l’héritage d’Edouard, roi d’Angleterre alors que l’autre prétendant, Harold, est excommunié par le pape Alexandre ll. En 1.066, Guillaume, avec l’appui du pape débarque en Angleterre en septembre et bat Harold Godwinson à Hastings en octobre, mais l’Angleterre n’est complètement pacifiée qu’en 1.072 (.voir Angleterre.). A la mort de Guillaume le duché de Normandie revient à son aîné Robert ll Courteuse (.ou Courteheuse = Courte cuisse / 1.087 à 1.106.) qui a le soutien du roi de France et Guillaume le Roux hérite du royaume d’Angleterre. Mais son frère Henri ler s’empare de la Normandie (.voir Angleterre.).

 

Bretagne :

 

Alain lll (.1 008 à 1 040.) est l’allier de Robert le Diable de Normandie. Konan ll (.1 040 à 1 066.) devient le vassal de la Normandie en 1 066. Alain IV Fergent (.1 084 à 1 112.) aide Henry ler d’Angleterre à reprendre la Normandie à son frère Robert Courteuse en 1 106. Au Traité de Gisors en 1 113, Louis VI reconnaît la suzeraineté anglaise sur la Bretagne, mais Konan lll (.1 112 à 1 148.) se rapproche du roi de France.

 

Saint Empire Romain Germanique :

 

Si la féodalité se renforce, il subsiste de nombreuses terres en friches qui ne relèvent pas de fief, ces domaines exonérés de redevances prennent le nom de « Franc-alleu », (.ou terre franche.).

 

Est élu roi le duc de Franconie, Conrad ll le Salique (.1.024 à 1 039.), succède à son cousin, fondateur de la dynastie franconienne, prend en 1.026 la couronne de fer à Milan et se fait couronner à Rome en 1.027 par le pape Jean XIX. Il instaure le principe de l’hérédité des fiefs, mais suite au décès du duc Henri lV il cède la Bavière à son fils Henri en 1.027. Souhaitant s’allier l’Eglise il distribue des sièges épiscopaux à ses partisans, mais ne fait que provoquer des jalousies et des tentions. En 1.029, il confit à Rainolf, chef des auxiliaires normands, le territoire d’Aversa, point de départ de l’Implantation normande en Italie du Sud. Il refoule les Polonais au-delà de l’Oder en 1.031 / 1.032 et impose sa suzeraineté à la Bohême en 1.035. Il annexe la Bourgogne en 1 032, mais en 1.037 il ne parvient pas à mater la révolte de l’archevêque de Milan. Henri de Bavière devient Henri lll le Noir (.1 039 à 1 056.) combat la Bohême en 1.041, fonde la marche d’Autriche en 1.042, oblige les Polonais à faire allégeance en 1 045 et repousse les attaques hongroises. Il favorise l’élection de Swidger, évêque de Bamberg qui devient Clément ll en 1.046 qui le sacre empereur la même année et apporte son soutien aux Normands. Henri aide Bruno de Toul, évêque de Lorraine, à devenir Léon IX, puis considérant que les Normands finissent par présenter un danger il fournit au pape Léon IX une armée. Henri favorise l’élection du cardinal Hildebrand qui devient Grégoire VII. L’armée impériale est défaite par les Normands en 1.053. En fin de règne les Hongrois et les Slaves cherchent à s’émanciper. Henri IV de mœurs déplorables est déposé et excommunié en 1.056. Agnès assure la régence pendant la minorité de son fils Henri IV (.1.056 à 1.106.) et le pape en profite pour s’émanciper de la tutelle germanique. En 1.061 Agnès donne la Bavière à Otton ll de Northeim, mais Henri IV doit faire face à la révolte de la Saxe et de la Bavière, Otton ll de Northeim est condamné à mort par contumace et il nomme à la tête du duché Welf ler (.1.070 à 1.077.). Henri IV favorise la réforme clunisienne dans l’empire, mais se heurte à l’autorité du pape, est alors réuni en janvier 1.076 un concile à Worms ou les évêques allemands accusent Grégoire VII d’avoir usurpé le pouvoir et votent la déchéance du pape Grégoire VII qui en réaction dépose et excommunie l’empereur et les princes allemands sont poussés à la révolte, alors Henri se soumet à Canossa en Italie en janvier 1.077, mais en mars plusieurs ducs et évêques prononcent la déchéance de l’empereur et élisent Rodolphe de Souabe qui remporte plusieurs victoires contre les impériaux, puis obtient le soutien du pape qui au concile de Rome en 1.080 reconnaît l’élection de Rodolphe et excommunie à nouveau Henri IV.

 

Entre temps, afin de contrebalancer la puissance des « Welfes », Henri IV qui avait déjà donné en mariage à un Staufer l’une de ses filles, Agnès (.ou Adelaïde.), avec comme domaine le « Waiblingen » (.ou Göppingen dont la déformation du mot donnera « Gibelin ».), donne à Frédéric von Hohenstaufen le duché de Souabe en 1.079. Par ailleurs, la majorité des évêques allemands restent fidèle à Henri, au synode de juin tenu à Brixon le pape est déchu et Guilbert est élu pape sous le nom de Clément lll, celui-ci couronne Henri IV empereur en mars 1.084. Le fils de Welf ler de Bavière dépossédé de ses biens en 1.077, Welf ll épouse par l’entremise du pape Mathilde, comtesse de Toscane. Henri IV finit par se réconcilier avec Welf ler en 1.096 et lui restitue la Bavière. Henri IV déshérite son aîné Conrad qui a comploté contre lui et désigne son second fils Henri pour lui succéder. Henri V (.1.106 à 1.125.) soumet en août 1.110 la Lombardie et la Toscane, puis oblige le pape Pascal ll à signer l’année suivante le « Concordat de Sustri » et à le sacrer empereur. En 1.118 il nomme un « antipape » Grégoire VIII. La Saxe se soulève en 1.115. En 1.119 il traite avec le pape Calixte ll et signe en 1.122 le concordat de Worms ce qui apaise les oppositions et met fit à la « Querelle des investitures ».

 

Radbot fait édifier v 1.020 le château de Habischburg en Argovie, le nom de cette forteresse est à l’origine de la dynastie des Habsbourg.

 

Hildegard von Egisheim apporte en dote une terre d’Alsace à Frédéric von Büren (.1.025 à 1.054.) ce que d’aucuns désigne comme étant la naissance de la dynastie des Hohenstaufen (.ou Hautlanisbourg.).

 

La première mention attestée des Hohenzollern remonte à 1.061.

 

Bohême :

 

En 1 029, la Moravie est rattachée à la Bohême. En 1 038, la Pologne est envahie, mais l’empereur intervient et confirme la suzeraineté qu’il exerce sur le pays depuis 1 035.

 

Hongrie :

 

Etienne meurt en 1 038 et est canonisé en 1 083. Samuel Aba à la tête de païens renverse le roi Pierre Orseolo (.1 038 à 1.047.), fils d’Etienne et menace le Saint-Empire qui réplique en 1 042, s’empare de l’Autriche et rétablit Pierre sur le trône en 1.044. André ler (.1 047 à 1 060.) réorganise l’état. Béla ler (.1 060 à 1 063.) s’empare du trône avec l’aide du roi de Pologne. Apres une première tentative en 1 059, les Hongrois envahissent l’empire Byzantin en 1 064 et s’empare de Belgrade. Géza ler (.1 074 à 1 077.), fils de Béla, renverse son oncle Salomon (.ou Shalamon /1 063 à 1.074.). Le calme n’est véritablement rétablit que sous Ladislas ler (.1 077 à 1 095.). Il conquière la Slavonie, la Croatie et la Dalmatie en 1 091. Kálmán (.ou Coloman /1 095 à 1 116.) tente en vain de rattraper les croisées de Pierre l’Ermite qui ont ravagés le Sud du pays. Il poursuit les conquêtes dans les Balkans.

 

Croatie :

 

Les Croates de Zvonimir se révoltent contre Byzance et celui-ci est couronné roi en 1.076, mais le pays passe sous domination hongroise en 1 091.

 

Pologne :

 

Mieszko ll Lambert (.1.025 à 1.034.), fils de la troisième femme de Boleslas, se heurte aux Kievains, aux Danois, aux Tchèques et aux Germains, ces derniers récupèrent les domaines gagnés par son père. Il doit mater un soulèvement des païens qui rejettent l’autorité des ecclésiastiques. Finalement il fait allégeance au Saint Empire en 1 034. La Pologne en guerre civile chasse Casimir puis le rappel en 1 040. Casimir ler (.ou Kazimierz / 1.040 à 1.058.) monte sur le trône avec l’aide de l’empereur et rétablit l’unité du pays. Il transfère sa capitale de Gniezno à Cracovie et instaure une noblesse à qui il concède des terres et une féodalité s’établit alors que l’état s’endette. Il récupère la Silésie prise par la Bohême avec l’aide de l’empereur Henri ll et occupe la Mazovie en 1 047. Boleslas ll le Hardi ou le Généreux (.ou Boleslaw / duc de 1.058 à 1 076, puis roi de 1.076 à 1.079.) s’émancipe de la tutelle germanique, aide le roi de Kiev, pro-catholique, à retrouver son trône, soutient le pape Grégoire VII contre l’empereur et se fait couronner par lui en 1 076. Boleslas est renversé par la noblesse et le pays entre en crise, puis passe sous la domination de la Bohême, puis de l’empire sous Wladyslaw Herman (.frère de Boleslas / 1.079 à 1.102.) (.voir aussi Kiev.). Boleslas lll (.1.102 à 1.138.) bat son frère Zbigniew et le fait aveugler, puis il restaure l’unité et rejette la tutelle germanique. Il repousse en 1.109 une attaque du Saint Empire, mais doit lui céder la Poméranie. Il partage pour ses fils le pays en quatre duchés, cet usage est à l’origine du morcellement du pays qui comportera au début du XIIIème siècle une vingtaine de duchés.

 

Bulgarie :

 

Après la mort de Basile les Byzantins écrasent le peuple bulgare d’impôts ce qui relance les adhésions au bogomile. Le petit-fils de Samuel réussit à s’échapper de Constantinople et devient roi sous le nom de Pierre ll Délyan (.1.040 à 1.041.), mais le fils d’Ivan Vladimir, Alousyan, qui a été nommé chef des armée crève les yeux de Pierre au moment ou le basileus avec des mercenaires Normands d’Italie passe à l’offensive et la Bulgarie repasse sous domination byzantine. En 1.071 les Bulgares profitent de la défaite byzantine face aux Seldjoukides pour se soulever les choisissent comme roi le second fils du prince de Serbie qui est aussi l’arrière petit-fils par sa mère de Samuel, alors Konstantin Bodine devient roi sous le nom de Pierre lll en 1.072, mais il est battu et fait prisonnier par les Byzantins.

 

Angleterre :

 

Les deux fils de Knutr (.ou Canut.), Haraldr ler (.ou Harold / 1 035 à 1.040.) et Hardy Canut (.ou Knud Hardeknud / 1.040 à 1.041.) s’entrent déchire pour l’obtention du pouvoir (.voir Danemark.). Apres la mort de Hardy, la noblesse élit Edouard ll le Confesseur (.1.042 à 1.066.), fils d’Ethelred ll, restaurant ainsi la dynastie royale du Wessex. Il fait édifier l’église de Westminster. Il favorise les Normands provoquant la révolte des Anglais sous la direction de Godwin qui finit par contrôler le pays et s’est son fils Harold ll (.1.066.) qui devient roi – il est le premier à être couronné à Westminster -, mais Edouard le Confesseur ayant reconnu son cousin Guillaume de Normandie comme héritier du trône en 1.051, ce dernier revendique la couronne d’Angleterre et propose une médiation au pape. Harold refuse la médiation vexant le pontife qui en réaction l’excommunie et prend le parti de son adversaire. Harold bat à Stamford Bridge l’armée danoise à laquelle son frère en révolte s’est joint, mais est défait et tué avec ses deux frères par Guillaume à Hasting en 1 066. Ensuite, le Normand doit mater plusieurs révoltes soutenues par le roi de France, dont celle du prince Edgar Atheling (.ou Ætheling.) qui est le petit-fils d’Edouard le Confesseur. Guillaume fait construire à Londres un château, la Tour de Londres, et fait rédiger le « Domesday Book » en 1.086 qui dresse la liste des domaines d’Angleterre. Les fiefs confisqués à ses adversaires sont distribués à ses soldats introduisant ainsi la féodalité en Grande Bretagne. Il s’assure le soutien de l’Eglise en prenant l’archevêque de Canterbury, Lanfranc, pour conseiller et qui remplaça nombre d’évêques anglais par des prélats normands. Puis il se retourne contre la France et incendie Mante, mais soufrant (.malade ou blessé ?.) il se replie sur Rouen ou il décède. Guillaume le Roux (.ou Williams ll / 1.087 à 1.100.), mort probablement assassiné, est remplacé par le troisième fils de Guillaume le Conquérant, Henri ler Beauclerc (.ou Henry / 1.100 à 1 135.) qui se réconcilie avec l’église, soumet la Normandie après la victoire de Tinchebray en 1.106 et capture son frère Robert de Normandie. Ensuite, il affronte le roi de France qu’il bat à Brémule en 1.119.

 

Influencé par Platon et Augustin, le théologien de pensée scolastique Anselme du Bec, ou de Cantorbéry (.1.033 à 1.109.) est nommé archevêque de Canterbury en 1.093 et développe une interprétation rationnelle de l’incarnation et se heurte au pouvoir et est exilé par Guillaume le Roux, puis par Henri ler. Il a dit « Faut-il croire pour comprendre, ou Comprendre pour croire ? ». Il obtiendra la réprobation de Gaunilon, Thomas d’Aquin et de Kant.

 

Droit anglais : Si le droit non écrit « common law » (.loi commune.), qui comporte le code civil et pénal, prend forme au Xème siècle, il n’est véritablement officialisé qu’au Xllème siècle. Les jugements se font en présence d’un jury et l’emprisonnement ne peut-être prononcé que par un juge.

 

Ecosse :

 

Macbeth (.1 040 à 1 057.) assassine Duncan ler et devient roi, mais il est tué par le fils de ce dernier qui monte sur le trône. Malcolm lll (.1 058 à 1 093.) reçoit l’Anglais Edgar Atheling qui a été battu par Guillaume puis épouse sa sœur, Marguerite, s’entour de conseillés anglo-saxons et favorise l’anglicisation du pays. Malcolm est Batu et doit faire allégeance à Guillaume le conquérant en 1 072. Il est de nouveau battu par Guillaume ll en 1 093 et doit lui abandonner le Sud du pays. Sous Donald lll (.1.093 à 1.097.) se développe un sentiment antianglais. Edgar (.1.097 à 1.107.) détrône son oncle Donald Bane, il redresse le pays et pratique une politique de paix.

 

Irlande :

 

Au XIème et au XIIème siècle, les rois se disputent le titre de Haut-roi maître en théorie de toute l’île. Au XIIème siècle, l’église est réglementée : deviennent interdit la simonie, le mariage des prêtres, l’inceste, etc…

 

Vendes (.ou Wendes.) :

 

A leur tour les Vendes lancent des raids en Scandinavie v 1 100.

 

Danemark :

 

Knutr doit retourner au Danemark ou il bat Olav, roi de Norvège et ses alliés suédois et soumet la Norvège en 1.028. A la mort de Knutr en 1 035 le royaume est divisé entre ses fils : Sven obtient la Norvège, Harold hérite de l’Angleterre et Knutr Hardeknut (.1 035 à 1 042.) reçoit le Danemark. Ce dernier devient roi d’Angleterre à la mort d’Harold en 1 040. A la mort d’Hardeknut le Danemark passe sous la domination norvégienne jusqu’en 1 047. Sven ll Estridsson (.ou Svend Estridson / 1.047 à 1.074.) tente par deux fois de s’emparer de l’Angleterre. Knutr le Saint (.1.080 à 1 086.) persécute les « mauvais croyants » et obtient le soutien de l’église. Il est massacré lors d’une révolte. Le pays est en proie à la famine sous Oluf ler (.1.086 à 1 095.).

 

Norvège :

 

Olav ll (.1 016 à 1 030.) tente de conquérire le Danemark, mais est tué à la bataille de Stiklestad et le pays repasse sous la domination danoise. Sven, le fils de Knutr (.voir Danemark.), devient roi de Norvège en 1 035. Magnus ler le Bon (.1 035 à 1.047.) soumet le Danemark en 1 042 et écrase les Vends en 1 043. Harald lll Hardrâde (.1 047 à 1 066.) contribue à la conquête de la Sicile en 1 038, puis combat le roi Magnus ler qui est contraint de lui céder la moitié de son royaume. Quand Magnus meurt en combattant les Danois, il unifie le pays et fonde Oslo, mais il perd le Danemark. Magnus ll (.1.066 à 1 069.) cède à son frère Olav Kyrre (.1.066 à 1.093.) la direction du Sud du pays. Magnus lll Barfot (.Pieds nus / 1.093 à 1.103.), qui adopte le kilt écossais, soumet les îles Hébrides, Orcades et de Man en 1 098.

 

Islande : Le commerce avec la Norvège se développe dès le début du XIIème siècle. Le premier évêque de l’île, Isleif, est un godi marié La dîme remplace l’impôt du temple en 1.096, mais les « godar » détournent une partie des revenus à leur profit. Un recueil de lois est rédigé v 1.117 et complété dans les années 1.120 ou sont intégrées les lois du christianisme.

 

Suède :

 

Apres la mort d’Edmond (.1 050 à 1 060.) resté sans enfant, le pays sombre dans des querelles dynastiques.

 

Kiev :

 

Iaroslav Vladimirovitch le Sage (.1 019 à 1 054.) doit céder vers 1 026 la rive gauche du Dniepr à son frère Mstislav le Fier. Il combat les Baltes entre 1 030 et 1 040 et écrase en 1 036 les Petchenègues qui font allégeance. La même année il récupère la rive gauche du Dniepr après la mort de Mstislav. Il colonise la rive droite du Dniepr, puis la fortifie. Il entreprend une campagne malheureuse contre Byzance en 1 043. Il fait publier le code Rousskaïa Pravda (.ou Russkaja Pravda / Justice russe.), inspiré des traditions scandinaves, qui favorise le commerce, l’usure et fait des grands princes des propriétaires terriens. Kiev devient le siège d’un métropolite. Iziaslav Iaroslavovitch (.1.054 à 1 073 et 1 076 à 1.078.) est chassé de Kiev par une révolte populaire en 1 068 et retrouve son trône avec l’aide du roi de Pologne Boleslav ll en 1 069. Il est ensuite évincé par son frère Svlatoslav ll en 1 073. Aidé de nouveau par Boleslav ll, puis par l’empereur du Saint Empire Henri IV et le pape Grégoire VII, il finit par retrouver son siège en 1.077. Depuis 1.054 les principautés accroissent leur autonomie. Ces principautés sont toutes dirigées par des représentants de la même famille, la dynastie Rurikovitch, et les liens avec Kiev sont de plus en plus théorique. Pendant cette même période le servage se développe. Sviatopolk ll (.1 093 à 1 113.) combat les Polovtses en 1.103, 1.107 et 1.111 (.voir Qiptchaq.). Vladimir Monomaque (.1.113 à 1.125.) bat les Polovtses et il ralentit momentanément le démembrement de Kiev. Apres son règne les principautés prennent leur indépendance et mettent fin à l’état à l’empire kiévien. En 1.037 l’archevêque Léon impose dans les écoles qui dépendent toutes de l’église l’enseignement du grec.

 

Novgorod :

 

Novgorod est dirigée par une Vétché (.ou assemblée.) de notables. Au début du XIème siècle, les Novgorodois atteignent les « Portes de fer » dans l’Oural et y découvrent du minerai de fer et de cuivre.

 

Oghouz (.ou Ghouzz ou Oghour.) :

 

Suivit par les Oiptchaks, les Oghouz traversent l’Ukraine v 1 054 et sont écrasés par les Byzantins en 1 065.

 

Petchenègues / Oghouz :

 

20.000 Petchenègues viennent s’établir dans le Nord de la Bulgarie en 1.048, puis ils entreprennent des incursions en Thrace en 1.049, 1.051 et 1.052. Ils sont battus par les Hongrois en 1.059. Une coalition turque regroupant les Petchenègues et les Oghouz tente une attaque contre Byzance v 1 065, mais elle est repoussée. Attaquée par les Hongrois, Byzance fait appel aux Petchenègues en 1.071 et ces derniers refoulent l’envahisseur. Les Petchenègues avaient reconnu la suzeraineté de Kiev en 1.036 et ils sont intégrés à l’empire Kiévien en 1 122.

 

Qiptchaq (.ou Qiptchak ou Polovtses ou Coumans.) :

 

D’origine turque, ils sont proches des Oghouz. Ils pénètrent dans les steppes slaves v 1 054. Ils fondent un état en 1.061, puis en 1.091 ils envahissent la Thrace, mais sont battu par Byzance près d’Andrinople. Ils s’allient à Byzance pour écraser les Petchenègues. Ils restent maîtres de la steppe slave jusqu’à l’arrivée des hordes de Gengis Khan.

 

Khazarie :

 

Le khanat n’est plus une puissance régionale v 1 030.

 

Géorgie :

 

Le pays est occupé par les Seldjoukides en 1.088, mais ils sont chassés par David lll le constructeur (.1.089 à 1.125.) qui étend son royaume et prend Tiflis aux Arabes en 1 122.

 

ASIE :

 

Sudarabique :

 

Les Najahides doivent faire face à une nouvelle dynastie d’obédience ismaëlienne, les Sulayhides, qui a pris naissance dans les montagnes en 1 046 sous l’impulsion d’Ali al-Sulayhi. Elle s’empare d’Aden en 1 063.

 

Ces deux principales dynasties doivent se partager la région avec d’autres dynasties secondaires qui se multiplient au XIème siècle tel que les Sulaymanides, les Zurayides,… et bientôt les Mahdides. Apres 1 098, les Hamdanides succèdent aux Sulayhides dans la région de Sanaa.

 

Qarmates :

 

Ils poursuivent leurs actions militaires et pillent Basra en 1.090.

 

Chypre (.voir le chapitre 22 sur les Croisades.) :

 

Arménie :

 

A la mort de Jean le royaume refuse la domination byzantine. Le roi Gagik ll (.ou Kakig.) est sacré roi, mais par ruse il est attiré à Constantinople et est fait prisonnier et Byzance occupe le pays en 1 045. La noblesse perd de l’importance au profit des marchands qui contrôlent l’essentiel de l’activité économique. En 1 047, a lieu la première incursion Seldjoukide. Le pays est conquis par eux en 1 064. Romain Diogène organise la résistance, mais il est écrasé à Mantzikert (.actuelle Malazgirt.) en août 1.071, puis Arslan place sur le trône une dynastie kurde, les Cheddadides, en 1 072.

 

Arméniens : Des Arméniens commencent à migrer vers la Cilicie au Xème siècle, mais ce mouvement s’accélère v 1 064 suite à l’arrivée des Seldjoukides. Philarète Vahram (.ou Brachamios.) instaure un royaume éphémère dans la région du Nord Euphrate et s’empare même d’Antioche. Un autre Arménien, Roupen (.ou Rouben.), fondateur de la dynastie des Roupéniens, instaure son autorité à Partzerpert dans le Taurus et Ochin qui s’établit à Lampron est à l’origine de la dynastie des Héthoumiens. Ces implantations vont favoriser la création du royaume de Petite Arménie (.voir Croisades.).

 

Seldjoukides (.ou Seljukides ou Seldjouqides ou Saldjuq.) :

 

Un des chefs Oghouz du clan des Seldjouk, Arslân (.le Lion.) Isrâ’il entre v 1.025 comme auxiliaire au service du Qarakhanide local Ala-tégin. A la mort de ce dernier, les Seldjoukes se soulèvent et deviennent maître de la Transoxiane. Ils enlèvent aux Ghaznévides Nichapûr en 1 038, écrasent leur armée à Dandânaqân en 1 040, puis s’emparent du Khorassan. Apres la conquête du Khwarezm en 1.042 / 1.043, ils pénètrent en Perse, attaque l’Arménie, prend Erzurum en 1.048 et menacent Byzance. L’un de leurs chefs, Toghroul-Beg (.ou Tugril-Beg / Prince Epervier.) affirme son autorité sur les autres chefs et s’empare d’Ispahan en 1 051 qui devient la capitale des Seldjoukides. En 1 054 l’Azerbaïdjan est occupé. Le calife el-Qaim qui veut se débarrasser des Buyides shi’ites fait appel à Toghroul-beg qui est sunnite. Celui-ci s’empare de Bagdad en 1 055 et est reconnu comme roi de l’Orient et de l’Occident par le calife. Succède à Toghroul-beg, son neveu Alp Arslân ibn Tchaghribeg (.Lion Robuste / 1.063 à 1.072.) laisse l’administration du pays au persan Nizâm el-Moulk (.ou Nizâm al-Mülk / 1.018 à 1.092.) qui rallie au pouvoir les sunnites orthodoxe de Perse et fonde les premières madrasas (.école coranique.). Alp Arslân poursuit les conquêtes, il s’empare d’Ani et de Kars en 1 064 (.voir Arménie.), d’Alep en 1 070 et consolide ses possessions en Syrie et en Arabie. Il bat et fait prisonnier le Basileus à Mentzikert (.ou Mantzikert, ou Mantzikerten, ou Malazgirt, ou Malazgerd, ou Malazgird.) près du lac de Van en août 1.071 et s’empare de l’Arménie. La même année Jérusalem est prise aux Egyptiens. Il meurt en soumettant la transoxiane et la même année Nizâm el-Moulk est exécuté par un ismaïlien. Mélik-châh (.ou Malik / 1.072 à 1.092.) finit de soumettre la Transoxiane et nomme comme gouverneur du Khwarezm Kutb al-Din Muhammed en 1.077. Il prend à son service l’astronome Umar Khayyām (.voir annexe.). Antioche est prise aux Byzantins en 1.085. Une tribu d’Oghouz, les Azéris, s’installe dans le Nord-ouest de la Perse au XIème siècle. Barkiyaroûq (.ou Barkiyārūq / 1.093 à 1.104.) ne peut soumettre les révoltes et doit partager son empire avec son frère qui hérite de la zone anatolienne alors que deux de ses neveux prennent, l’un le contrôle de Damas, l’autre de la région d’Alep. En Anatolie centrale les Danichmendes constituent un état v 1095, mais à la mort de l’émir Mohammed le pays est victime d’une guerre de succession et l’émirat est annexé par les Seldjoukides. Mohammed s’empare plusieurs fois de Bagdad entre 1 099 et 1.101. Alors qu’il a acquit une certaine notoriété après 1.101, Barkiyaroûq combat les Hashishiens. L’un de ses frères, Sandjar gouverneur du Khorassan repousse une attaque des Qarakhanides en 1.102, puis en 1 117 intervient dans les querelles des Ghaznévides et remplace Arslan Chah par Bahrâm-Chah. Mohammed Tapar (.ou Muhammad / 1.105 à 1.118.), son autre frère, doit affronter le soulèvement des Abbassides à Bagdad et s’oppose aux Hashashiens (.voir Hashashis.). D’autre part, la Syrie se divise en une multitude de principautés autonomes. Lorsque Mohammed lève une grande armée pour combattre les « Francs », l’émir de Damas par peur s’allie aux croisés, alors le sultan renonce à s’occuper des problèmes dû aux croisés. Le vizir shi’ite al-Din al-Dargazini aurait incité le nouveau sultan Mahmoud (.ou Mahmud / 1 118 à 1.131.) à abandonner la lutte contre les Hashishins.

 

Seldjoukides d’Anatolie : Un des cousins de Mélik, Souleiman ibn Qoutoulmich (.ou Sulaymân ibn Kutulmich 1 077 à 1.086.) s’installe à Nicée (.ou Iznik.) et fonde le royaume indépendant de Rum (.ou Roum 1.081 à 1.302.). Il aide alternativement différents prétendants au trône de Byzance. Il défait les Arméniens de Cilicie en 1 084 et s’empare d’Antioche en 1 085. Kilij Arslan écrase les croisés à Civitot en 1 096, mais Nicée est reprise par Byzance et les croisés en 1 097 (.voir chapitre 22 première croisade.), alors la capitale est transférée à Iconium (.actuelle Konya.). Arslan rallie un dissident Danishmend, mais ils sont battus en 1 097 à Dorylée. En 1.100, Danishmend fait prisonnier Bohêmond. Saint-Gilles qui veut libérer Bohêmond prend Ankara en 1.101, mais il est écrasé par Arslan et Danishmend à Merzifun et les hommes sont massacrés. Deux autres hordes de croisés sont exterminées par la soif, les points d’eau ayant été empoisonnés. Bohêmond est relâché en 1.103, moyennant paiement d’une rançon et la libération de la fille de l’ancien maître d’Antioche. En 1.119 le basileus reprend Trébizonde.

 

Abbassides (.ou Abassides.)  :

 

Le calife Muttaqi est déposé et aveuglé en 1.034. Le calife al-Kaim (.ou el-Qaim ou al-Qa’im.) se place en 1 050 sous l’autorité des Seldjoukides pour échapper aux Bouyides shi’ites et donne le titre de « Pilier de la foi » à Toghroul. Ce dernier épouse la fille du calife en 1.062. Mustazhir-billah (.1 094 à 1 118.) profite des difficultés politiques chez les Seldjoukides pour redonner quelques éclats au califat.

 

Hashishis (ou Hachichiyyin ou Hashshāshin ou Hashishiyya ou Assassins / ou haschich ou hachisch.) :

 

Hasan ibn al-Sabbāh (.1 090 à 1 124.), de retour en Perse v 1 081 (.voir Egypte.), se réclament du Nizarismes, se présente comme étant le représentant de l’imam caché, et cherche à se rallier les shi’ites de Perse. Il serait l’instigateur de la da’wa jadida (.nouvelle prédication.). Il finit par s’établir en 1 090 à Alamūt dans les Daïlamites, à l’ouest du Mazandéran et soumet la région. A partir de 1 091, il rallie plusieurs villes perses, principalement au Kūhistān, près de la frontière afghane actuelle. Les premiers accrochages avec les Seldjoukides ou lieu en 1.092. Hasan organise, chez ses ennemis, le meurtre de nombreuses personnes jugées hostiles aux Hashishins, d’où l’origine du mot « assassin ». Il semblerait, qu’avant de réaliser leurs assassinats et / ou leurs raids, ces « sectataires » consommaient du Haschich. Toutes relations sont rompues avec les Fatimides en 1 094. Hasan fait exécuter l’un de ses fils qui avait consommé du vin. Après la mort du souverains seldjoukide de Syrie, Tutuch, en 1.095, la Haute Mésopotamie se morcelle entre factions rivales, dans une région ou les sectes shi’ites sont nombreuses. Hasan en profite pour y établir de nombreuses complicités, mais aussi des alliances, dans le but de lancer des raids contre les « hérétiques ». Les deux principales bases d’actions deviennent Alep et Damas. Il temporise avec les croisés afin d’affaiblir le pouvoir des Seldjoukides sunnites et du vizir égyptien jugé trop éloigné de la vraie foi et qui plus est, est l’assassin de Nizār. Lors de la mort de l’émir Redwan d’Alep en 1.113, près de 200 Hashishins sont exécutés dont Abou-Taher, leur chef local. Bahram réorganise la secte en Syrie. Alamūt est prise par l’armée seldjoukide de Tapar en 1.117, mais la mort du sultan en 1.118 permet aux Hashishins de reconstituer leurs forces. Buzurg-umid (.ou Buzurg-ummid.) succède à Hasan en 1.124.

 

Ghaznévides :

 

Mahmud Mas’ud (.1 030 à 1 040.) est au moins aussi tyrannique que Mahmud. Il est battu par les Seldjoukides en 1 040 et doit céder le Khorassan. Ibrâhim ler (.1 059 à 1 099.) prend le titre de sultan et lance plusieurs expéditions en Inde. Apres le pouvoir décline rapidement et en 1 117 les Ghaznévides deviennent vaisseaux des Seldjoukides.

 

Xi-Xia :

 

Les Xi-Xia s’étendent au Gansu en 1 028, puis s’emparent du domaine Ouigour v 1 036. Le roi Xia, Li Yuanhao, constitue l’empire Minyak, avec pour capitale Ningxia en 1.038 provoquant l’intervention chinoise. En 1 044 les Xia renoncent à l’empire et la Chine doit verser de nouveau un tribut. Li Yuanhao fait élaborer une écriture nationale inspirée du chinois et du kitan. Le pays est largement influencé par le bouddhisme. Placé sur les voies caravanières le pays s’enrichit rapidement. En 1 050, les Xia sont battus par les Kitan (.voir Kitan.).

 

Kitan (.ou Khitaï.) :

 

Les Kitan battent les Xia en 1 050 et leurs imposent en 1 054 de payer un tribut annuel en chevaux et chameaux.

 

Dynastie Liao (.ou Leao.) : En 1 066, les Kitan prennent le titre de dynastie Liao. Ils sont attaqués par une coalition Sino-Jou-Tchen et sont défaits en 1.122. Le roi Ye-liu Yen-hi entre en résistance, mais il finit par être capturé par les Jou-Tchen en 1.125. Une partie des Kitan fuient vers l’ouest et soumettent les Ouigours au Nord du Tarim.

 

Jou-Tchen (.ou Jurchen ou Djurtchät.) :

 

Les Jou-Tchen, barbares, sont sollicités par la Chine pour se partager le royaume Kitan. Ces barbares plus combatifs que leur allié s’emparent du territoire Kitan entre 1 114 et 1 122, mais rétrocède à la Chine en 1 123 le territoire devant lui revenir.

 

Dynastie Kin : La dynastie Wan-yen organise son nouveau territoire et prend le nom de dynastie d’or ou Kin.

Mongoles :

 

Mongoles du Sud : Les Mongols côtoient et sont parfois mêlés aux Turcs. Dans les steppes du Sud ils sont pasteurs-chasseurs et commercent avec les sédentaires et les caravaniers quand ils ne pillent pas ou razzient les citadins. Ils obtiennent ainsi des produits tel les tissus et des soieries. Depuis le XIème siècle nombreux sont ceux qui se sont convertis au nestorianisme. Lors de leurs déplacements ils emportent de la viande crue séchée et du lait caillé liquide ou sous forme de yaourt. Les Naïman sont des Turcs mongolisés qui ont abandonnés les chamanisme pour le nestorianisme, les Kérait sont également des Turcs converti au nestorianisme au XIIème siècle, les Tatars ou Tartares sont des Turcs fortement influencés par la culture mongole, les Ongüt ou Onggirat, les Markit ou Merkit, les Oïrat constituent d’autres entités mongoles.

 

Mongoles du Nord : Dans les forets du Nord les mongoles sont restés de religion chamanique et sont essentiellement des chasseurs-ceuilleurs-pêcheurs et sont vêtus de peaux de bêtes. Ils habitent encore dans des maisons semi-enterrées recouvertes de bois et d’écorces. Ils travaillent la pierre et l’os.

 

Corée / Koryō :

 

Munjong (.1 046 à 1 083.) poursuit la sinisation du pays. Les terres redeviennent héréditaires et les impôts s’alourdissent. Les premières révoltes paysannes ont lieux sous Yejong (.1 105 à 1 122.).

 

Chine :

 

Dynastie des Song : Au XIème siècle, des grandes villes se constituent et l’artisanat des soyeux se développe et chaque région élabore un style de décore particulier. Les premières jonques de haute mer sont construites et la déclinaison magnétique est découverte. Les cultures du coton et du sorgho ramenées d’Afrique se développent ainsi que la tapisserie ramenée d’Orient. Au XIIème siècle, de nombreux riches cantonais achètent des esclaves noirs. Au XIIème siècle sont fabriqués les premiers bateaux à roues muent à l’aide de pédaliers. Le développement du commerce est tel que les entrées fiscales sur cette activité dépassent celles prélevées sur l’agriculture. Sont entrepris la construction d’hôpitaux, d’hospices, de nurseries, de dispensaires et de cimetières gratuits pour les pauvres.

 

Les Xia attaque l’empire en 1.040 et obtiennent en 1.044 que les Song leurs versent un lourd tribut en soie en argent et en thé. Apres Jen-tsong (.1.023 à 1.068.), l’empereur Chen-tsong (.1.068 à 1 085.) prend pour premier ministre Wang Anshi (.ou An-che / 1 069 à 1 076.) qui est un grand réformateur. Il reconsidère le recrutement des fonctionnaires, la structure des impôts, l’organisation de l’armée et l’enseignement devient plus scientifique et moins littéraire. Ses réformes sont abrogées en 1 085 sous le nouvel empereur Tchö-tsong (.1.085 à 1.101.), mais sont remises progressivement en vigueur dès 1.094. Pour combattre les Kitan ; la Chine étant incapable d’assurer sa propre défense, l’empereur Houei-tsong (.1.101 à 1.125.) fait alliance avec les Jürchen (.ou Jou-Tchen.) qui écrasent les Kitan en 1.122. La misère est de retour v 1 120 et les révoltes se multiplient. Elles ne sont bientôt plus l’exclusivité des paysans rapidement l’agitation atteint les grandes villes.

 

Tibet :

 

Les tribus tibétaines du Nord versent v 1 103 un tribut aux Liao.

 

Au XIème siècle, se développent deux nouvelles sectes bouddhistes, le Kagyoupa (.Lignée de transmission orale / cette dernière fondée par Marpa (.1.012 à 1.097.) se fractionnera en plusieurs courants dont celui des Karmapa.) et le Sakya (.ou Sakyapa / celle-ci émerge v 1.073, mais ne sera vraiment codifiée qu’avec Sakya Pandita (.1.182 à 1.251.) qui fait allégence aux Mongols et devient leur représentant au Tibet.) qui font partie des nouvelles doctrines alors que le Nyingmapa qui est considéré comme plus pur est dénommée Ancienne doctrine. Ces trois sectes ou religions sont appelées communément par les occidentaux de « bonnet (.ou chapeau.) Rouge ».

 

Pagan :

 

Anôratha (.ou Aniruddha ou Anawratha / 1 044 à 1 077.) unifie le pays grâce à sa cavalerie et ses éléphants. Il achève la soumission des Pyu, s’empare du royaume Môn de Thaton ainsi que du royaume d’Arakan (.ou de Dinnyawaddy.). Il obtient la soumission de plusieurs tribus Shan. Le royaume de Dali reconnaît la suzeraineté birmane, mais le royaume Khmer ne peut être soumis. Il impose le bouddhisme qui remplace le culte des génies et développe les liens avec le roi Vijayabahu ler de Ceylan. Le pali devient langue sacrée et le môn langue littéraire, mais les populations utilisent le Pali, le mon, le birman ou le pyu. Les rois se font incinérer et le palais est en bois comme toutes les constructions d’Asie du Sud-est. Le royaume birman est appelé « Mien » par les Chinois - ce mot donnera naissance au nom Myanmar. L’économie du pays repose sur une importante main-d’œuvre servile. Le pays exporte de l’ivoire et du sucre de palme vers l’Inde et Ceylan. Sawlu (.1.077 à 1 084.) est renversé par son frère Nga Ramankan, mais est écarté du pouvoir par Kyanzittha (.1 084 à 1.113.) son demi-frère. Ce dernier lie des liens avec la Chine en 1.103 afin de développer le commerce. Les échanges avec l’Inde sont renforcés. La rébellion des Arakan est écrasée. Le royaume est arrivé à son apogée. Alaungsithu (.1 113 à 1 163.) doit mater une nouvelle rébellion des Arakan.

 

Nam-Viet / Dai-Viet :

 

Au XIIème siècle, un moine taoïste chinois aurait introduit au Nam-Viet la pratique du théâtre chinois.

 

Ly Thai Tong (.1 028 à 1 054.) doit mater la révolte de ses frères dite « Rébellion des trois princes ». Des raids sont lancés en Chine en 1 028 et 1 059. En 1 038, les Nung se soulèvent et fondent un état éphémère, le Grand Sud. A partir de 1 069, le Dai-Viet commence à s’étendre vers le sud au détriment du Champa et est accompagné par l’implantation d’agriculteurs Viet (.voir Champa.). En 1 054 le pays prend officiellement le nom de Dai-Viet (.Grand Viet.). Nhântông (.1 072 à 1 127.) lance une offensive au Guangxi, en Chine, de 1 075 à 1 079. Il adopte le système chinois pour le recrutement des fonctionnaires. En 1 072, les taxes sur les tissus blancs provenant du Champa sont baissées. Un grand port est aménagé dans la baie d’Ha-Long afin de faciliter le commerce avec les Javanais et les Thaïs, et permettre aux navires chinois transportant des épices (.poivre, cannelle, gingembre.) de faire escale. En 1 104 une offensive cham est refoulée.

 

Champa :

 

En 1 044, le pays est envahit par les Viets, Vijaya est prise, le roi Jaya Sinhavarman est fait prisonnier et est exécuté ainsi que 30 000 soldats. En 1.069, le roi Rudravarman III est capturé par les Viets, la capitale est incendiée et le Champa doit céder trois provinces septentrionales au Dai-Viet. Harivarman IV (.1 074 à 1 081.) arrive à refouler l’armée du Dai-Viet et lance une campagne contre les Khmers.

 

Khmer :

 

Udayadityavarman ll (.1.050 à 1.066.) poursuit les constructions que son père à engagé à Angkor. Son frère Harsavarman lll (.1.066 à 1.080.) lui succède. Udayadityavarman ll et son frère Harshavarman lll doivent mater plusieurs révoltes. Jayavarman VI s’empare du pouvoir v 1 080 et fonde la dynastie de Mahidharapura. Le règne de Dharanindravarman ler se termine dans un climat de révoltes. Suryavarman ll (.1 113 à 1 150.) élimine Dharanindravarman, écarte plusieurs prétendants au trône et réunifie le pays.

 

Thaïlande / Thaï :

 

Au XIème et au XIIème siècle, les Grands Thais (.ou Thaï Yai.) appelés de nos jours Shans, s’implantent en Birmanie (.voir Pagan.).

 

 

Indonésie :

 

Srivijaya : Le Srivijaya entre en conflit au XIème siècle avec le Chola qui cherche à étendre ses colonies et son commerce, la capitale Palembang est détruite.

 

Sanjaya : Erlangga partage le Sanjaya entre ses deux fils, Kediri (.ou Daha.) et Janggala (.ou Koripan.) en 1 049.

 

Inde :

 

Rajputana : Les rayas des royaumes rajputs guerroient et pillent du XIème au XIIIème siècle sans montrer la moindre unité.

 

Chalukya (.ou Chaulukya.) : Ils étendent leur domaine jusqu’au Ganga et se heurtent aux Cola.

 

Pala : Apres Mahipala ll (.v 1 070 à 1 075.) qui est renversé et tué, le pays sombre dans l’anarchie. Râmapala (.1 077 à 1.120.) rétablit l’ordre et étend son royaume au Bengale et à l’Assam, mais sous Kumapala (.1.120 à 1.125.) le royaume se disloque de nouveau.

 

Vanga : Les Séna du Vanga profitent de la décadence du Pala pour assoire leur pouvoir.

 

Kanauj : Sous Chandradeva, les Chandra s’installent à Kanauj v 1 090.

 

Cola (.ou Chola.) : Rajendra (.1 014 à 1 044.) arrive à s’imposer au Srivijaya et au Sanjaya et peut installer des comptoirs à Sumatra, Java et le long de la péninsule Malaise. Des affrontements opposent le Cola au Chalukya. Alors que Ceylan reprend son indépendance en 1 070. Kulottunga (.1 070 à 1 120.) mate les révoltes du Pandya et du Chera et doit céder quelques domaines au Châlukya. Son fils Vikrama (.1.120 à 1.135.) récupère presque la totalité des terres cédées aux Châlukya.

 

 

 

Carte ci-dessus / Routes commerciales du Sud-est asiatique

 

La carte figurant dans le n°420 de la revue « Pour la Science » reprend en grande parti les données de cette carte copiée sur Wikipedia. Les tracés de frontières ne correspondent pas au XII et XIIIème siècle comme stipulé en bas de la carte.

 

Népal :

 

Le Népal est envahit v 1 067 par Vikramaditya VII du Chalukya.

 

Ceylan / Sri Lanka :

 

Les habitants se révoltent de v 1 029 à 1 050 contre l’occupant. En 1 070 le pays est libéré de la tutelle du Cola par Vijayabahu (.1 073 à 1 110.) qui se fait proclamer roi.

 

Japon :

 

Ere Heian : L’empereur Shirakawa (.1 073 à 1 086) est un ardant défenseur du bouddhisme et finit par entrer dans les ordres après avoir abdiqué en faveur de son fils Horikawa. Les grands propriétaires prennent de plus en plus de distance avec le pouvoir central. La corruption et le banditisme se développent dans cette société à caractère féodal et les petits propriétaires doivent se soumettre aux « Grands » ou aux monastères. Les princes s’affrontent dans d’incessants combats. Malgré cet état de guerre, d’insécurité et la présence de nombreuses barrières douanières, l’industrie (.papier, métallurgie, filatures,….) et le commerce amorcent une reprise d’activité. Un port franc, la future Osaka, fortifiée par « La vraie secte de la terre pure » développe son industrie et son commerce. Les produits tropicaux sont importés d’Inde ou d’Asie du Sud-est et les produits manufacturés proviennent de Chine (.soie, porcelaine, livres, peintures, monnaies de cuivre, ….).

 

AMERIQUE :

 

Amérique du Nord :

 

Pueblos :

 

Suite à l’éruption du Sunset crater v 1 075, des Anasazis migrent vers le Texas.

 

Hohokan :

 

Le paysage économique est modifié v 1.100 peut-être suite à une invasion. La construction de maisons à étages débute vers cette époque.

 

Uto-Aztèques :

 

Etablis dans les Rocheuses les Uto-Aztèques migrent par vagues successives vers le sud, se sont les Chichimèques. Les principales tribus sont les Comanches, les Shoshones, les Timbishas, les Kawaiisus, les Monos et les Paiute. Au Mexique s’établissent les Toltèques, puis les Aztèques.

 

Mésoamérique :

 

Aztèques (.ou Mexicas.) :

 

Des tribus Chichimèques de l’ethnie des Aztèques poursuivent leurs progressions vers le sud et s’installent au Mexique v 1.111.

 

Amérique du Sud :

 

Zone guyanaise :

 

Une importante mutation s’effectue à partir de l’an mille. Vers 1.100, la culture Koriabo qui est probablement le fruit de populations venues de l’arrière pays se propage en Guyane, mais la Culture Hertenrits subsistera jusque v 1.250. Entre la Guyane et l’embouchure de l’Amazonie la culture Aristé survivra jusqu’au début de la colonisation européenne.

 

Tairona :

 

L’arrière pays est plus largement colonisé v 1.100. Dans les sépultures à fosse ou à puits avec chambre latérale, les inhumations sont réalisées dans des urnes.

 

Calima (.vallée du rio Calima.) :

 

Les tombes à puits sont adoptées, mais l’orfèvrerie décline.

 

Chimu :

La capitale Chan Chan est fortifiée et présente un réseau de rues en damier et la ville est divisée en quartiers à caractère social. L’empire est desservit par un réseau de voies de communications. Les voleurs sont condamnés à mort et les femmes adultères sont jetées dans des précipices. L’artisanat du tissage, du travail du bois et des métaux se développe. Le commerce se développe vers le nord, vers le sud ainsi qu’avec les polynésiens. L’or est importé de Bolivie et du Nord du Chili.

Des inondations dues à « el Niño » v 1 100 provoquent la destruction de nombreux canaux qui sont rapidement restaurés. Ce réseau d’irrigation qui amène les eaux des rivières Moche et Chicama a compté jusqu’à 80 km de canaux.

 

 

Annexe

 

L’immaculée conception ! La « Vierge » n’a pas toujours été immaculée. En effet c’est v 1.120 que pour la première fois, dans le Sud de l’Angleterre une fête est consacrée à la Vierge « immaculée conception ». Elle est officialisée le 8 décembre.

Se développe alors une controverse entre les partisans du « maculisme » qui affirment que Marie est le fruit d’une union bassement charnelle et qui va être soutenu par les Dominicains en 1.387 sur l’initiative de l’Aragonais Juan de Monzon et les tenants d’une suggestion paranormale dont le principale défenseur est Pierre d’Ailly qui veut une conception miraculeuse qui reçoit le soutien des Franciscains, des Carmes et des Prémontrés. Le dominicain Juan de Monzon est condamné le 6 juillet 1.387 par l’Université de Paris pour sa position pro matérialiste et doit se réfugier près du pape Urbain VI, mais suite à la visite d’une délégation parisienne le pape confirme la condamnation le 27 janvier 1.389. Juan de Monzon avait pris les devant en prenant la fuite et pris parti pour le pape Urbain VI (.voir Papauté / Grand Schisme chapitre 27.).

C’est d’évangiles jugés « apocryphes » (.c'est-à-dire d’une authenticité fort douteuse.) par la Sainte Eglise apostolique et Romaine que les catholiques ont extirpés et adoptés également en cette fin du XIIIème siècle le nom des parent de Marie qui sont : Anne et Joachim !

Nota : Il faut entendre par « immaculée conception » que Marie a été conçu immaculée de tous pêchers y compris du pêché originel, alors que toutes les autres femmes sont souillées, selon les écrits saints, par cet acte ancestral et dégradant.

Apres moult débats et contestations, le concile de Bâle officialise en 1 439 (.soit plus de 300 ans plus tard.) la conception miraculeuse, mais étant en conflit avec le pape la décision de ce concile n’est point reconnue par l’autorité légale !

Ce n’est qu’en 1 854 que Pie IX en fait un dogme. Qui a dit que le clergé et ses théologiens ne prenait pas le temps de la réflexion ?

Al-Ghazali (.1.058 à 1.111.) réfute Aristote et son monde éternel, car l’éternité du Monde implique le rejet des causes à l’infini et ôte à Allāh le choix d’un ordre déterminé. Il a affirmé que le Coran est l’expression de la vérité et dénonce la philosophie, car toutes autres recherches que l’étude du Coran est blasphématoire, il sera contesté par Averroès.

Umar Khayyām (.ou Omar Khayam / v 1.050 à v 1.123.) est un disciple d’Avicenne et est l’auteur d’un traité d’algèbre, mais c’est comme astronome qu’il entre au service du sultan seldjoukide Jalāl al-Din Mālik Chāh. Il rédige des poèmes d’un épicurisme pessimiste. Son scepticisme est parfois jugé blasphématoire. Entre autre il a dit « Nous sommes des jouets entre les mains du ciel qui nous déplace comme il veut : c’est notre maître » et c’est interrogé « D’où venons-nous, où allons-nous ? Jamais personne n’a dit la vérité là-dessus, nulle part » !

Propagande chrétienne : Le conseiller de Louis VI, l’abbé Suger de Saint-Denis, fait rédiger une chronique de Roland ou il dénonce la violence des Sarrasins lors de l’attaque au col de Roncevaux, ce qui n’est qu’une pure propagande afin de pousser à la lutte contre l’infidèle !

 

POUR ACCEDER A :

 

Atlas historique universel

 

cliquez sur :

 

 http://atlas-historique-universel.jimdo.com/

 

  

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Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


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Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

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A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


Chez le même éditeur voir les autres ouvrages sur les religions

 

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Editions H & O
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