Complément suite à la lecture de « La cour de Louis XIV » de Louis de Rouveroy duc de Saint-Simon, édition Nelson

Nota : Louis de Saint-Simon (.1.675 à 1.755.) est né de Claude de Saint-Simon et de Charlotte de l’Aubépine.

Le château de Marly construit par Hardouin-Mansart fut la glorification du « Roi Soleil »

avec un pavillon centrale, le Soleil, et douze autres pavillons plus modestes symbolisant les douze signes du zodiaque.

Le château fut détruit en 1.816, ne subsiste que le parc.

Les caprices du Roi Soleil :

Louis XIV aime les flatteries et est fort pointilleux sur les détails.

Louis XIV (.dit le Grand, ou Soleil / 1.643 a 1.715 qui devint roi en 1.643.) proposa au prince d’Orange (.ou Orange-Nassau 1.650 à 1.702 devient roi d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande en 1.689.) d’épouser l’une de ses filles illégitime, la princesse de Conti, mais le Néerlandais étant le fils d’une des filles de Charles l^er d’Angleterre avait d’autre ambition que d’épouser une « bâtarde » et se tourna vers la fille de l’électeur de Brandebourg. Egalement selon Saint-Simon, Louis XIV aurait refusé de recevoir le tzar Pierre le Grand lors de son périple en Europe de l’Ouest.

L’espionnage était général et Louis XIV chargea Pajot et Roullier d’ouvrir toutes les correspondances.

Jean Racine (.1.692 à 1.763.) tomba en disgrâce après avoir affirmé devant le roi et madame de Maintenon (.née Françoise d’Aubigné / 1.635 à 1.719.) que Scarron – l’ancien époux de l’épouse morganatique du roi – avait écrit des pièces qui ne valait rien !

Louis XIV contraignit la noblesse à servir dans l’armée et donna l’ordre de faire rechercher des gentilshommes qui avaient des enfants en âge de servir et qui n’étaient pas dans l’armer de les contraindre à s’y rendre et menace de doubler, voir de tripler la capitation à ceux qui n’obtempéraient pas et de leurs faire subir toutes sortes de vexations. Ce n’est qu’après ce service sous les ordres d’un chef que la noblesse pouvait espérer un commandement sans pour autant obtenir une formation adéquate. De plus, les promotions astucieusement différées firent que les nouveaux généraux étaient tous sexagénaires – voir paragraphe suivant -.

A la mort du roi déchu Jacques ll d’Angleterre, le roi de France, puis celui d’Espagne, désignèrent comme roi d’Angleterre son fils, le prince de Galles ce qui incita le roi Guillaume à contracter une nouvelle alliance contre la France.

Les collaborateurs du roi :

François le Tellier marquis de Louvois a un orgueil démesuré et jalouse Colbert. Louvois veut maintenir l’état de guerre afin de se mettre en valeur auprès du roi et donne une procédure scabreuse lors des négociations afin de maintenir les tensions. Déjà à la fin du ministère de Louvois, avec la disparition ou le départ à la retraite de bons généraux, les Français subissent de nombreux revers, puis après 1.691, l’emploi de ministres incompétents compromirent encore plus les campagnes militaires. Le prince Louis de Rohan, dit le chevalier de Rohan (.1.635 à 1.674.), très entreprenant car il alla jusqu’à courtiser madame de Montespan, fut condamné après avoir conspiré au profit des Provinces-Unies. Le premier médecin du roi qui était la créature de madame de Montespan ne cessait de demander des faveurs au roi pour sa famille ; madame de Maintenon profita de la lassitude du roi pour faire chasser le docteur et le remplacer par Fagon qui était le médecin des enfants du roi depuis que la Maintenon était en faveur. Fagon abhorrait tous les guérisseurs qu’il qualifiait de charlatans.

Vie d’un Soleil :

Lors de son mariage morganatique avec la Scarron, né d’Aubigné, Louvois fut l’un des deux témoins de l’évènement, mais ce dernier avait exigé que l’acte resterait secret et s’attira de se fait les foudres de la Maintenon qui réussit à miner la confiance du roi envers son ministre. Suite aux exactions à Worm et à Spire en Allemagne ordonnés par Louvois, madame de Maintenon obtint du roi qu’il s’oppose à la destruction de Trèves. Louvois mourut bien à propos d’un lavement, à la veille de son arrestation ordonné par Louis XIV. Le suspect qui fut soupçonné d’avoir empoisonné Louvois fut relaxé sur ordre du roi (.voir « l’affaire des poisons » en annexe du chapitre 31, il semblerait qu’il n’y eut pas exclusivement que madame de Montespan qui fut impliquée dans l’usage des poisons ! En effet, selon Saint-Simon, le dauphin, bossu et disgracieux du visage, et la dauphine auraient été empoisonnés probablement par le duc d’Orléans ; en plus de son aspect, le dauphin s’était montré opposé aux faveurs accordées aux bâtards du roi et l’on peut se demander si l’empoisonneur pouvait être une autre personne que le duc d’Orléans ? Voir aussi ci-après Madame de Montespan.). Le roi nomma pour succéder à Louvois aux affaires d’état son fils, le dit Barbezieux.

Et ses maîtresses :

Madame de Montespan attira à la cour ses deux cœurs, l’abbesse de Fontevrault et madame de Thianges. Après avoir écarté madame de la Vallière, la Montespan dut accepter un temps de faire tandem avec madame de Fontange, mais cette dernière eut une mort très subite. Louis XIV eut également quelques intermèdes avec madame Ludre et mademoiselle de Lorraine.

Madame Scarron, née d’Aubigné, put sortir de la misère en se prostituant avec monsieur Villars, monsieur Beurron, les 3 Villarceaux et bien d’autre. Cette femme débauchée dont la « sainte » Eglise tente de faire passer pour une sainte, eut aussi accès à l’hôtel d’Albret, puis à l’hôtel de Richelieu. Le maréchal d’Albert étant cousin de madame de Montespan permis à la Scarron d’obtenir la garde des bâtards du roi et de la Montespan, c’était introduire le loup dans la bergerie. C’est peu après la mort de la reine, qu’au milieu de l’hiver que le père de la Chaise, confesseur du roi à Versailles dit une messe en pleine nuit dans l’un des cabinets du roi et uni Louis XIV à celle qui devait devenir madame de Maintenon.

Fin d’un règne :

Alors que Louis XIV était au plus mal, madame de Maintenon le 25 août et le duc du Maine firent signer au roi un codicille qui donnait au duc tous les pouvoirs sur les gardes et les mousquetaires ainsi que sur la maison du roi : chambre, garde-robes, chapelle, bouche et écuries, ce qui ne pouvoir qu’entraver les pouvoirs du futur régent.

Le Soleil s’éteignit des suites de la gangrène dans la jambe du pied à la cuisse le 1^er septembre 1.715 à 4 heure du matin.