Fin de l’expansion de l’empire Ottoman :

De 1 619 à 1 683 :

 

 

 

En 1 620 un Anglais, Francis Bacon, avance l’Hypothèse de la dérive des continents.

Les Compagnies des Indes fondées par les Provinces-Unies en 1.602 sont les premières à émettre des actions publiques.

 

AFRIQUE :

 Afin de sécuriser le commerce en Méditerranée, les Anglais lancent des expéditions contre les « Barbaresques », sur Alger en 1 621, sur Tunis en 1 655 et de nouveau sur Alger en 1 669 et 1 671.

 Du Dyolof (.ou Wolof.) au Haoussa, le Sahel est touché par une série de famines entre 1 616 à 1 756. La famine de 1 738 à 1 756 réduit la population de plus de 30% et les plus démunis se vêtent de peaux de bêtes.

 C’est vers 1.650 que la traite des esclaves en direction de l’Amérique prend une forte importance et gardera une forte activité jusque dans les années 1.830. C’est donc par pragmatisme que les européens fournissent des armes aux tribus du littoral pour qu’elles puissent développer le juteux commerce. Alors à partir de 1.650 se multiplient le nombre des états prospères grâce à la traite tel que : Ashanti, Abomey, Porto-Novo, Ouolof, Gabon, Calabar. L’organisation de ces pays reposant sur l’armée, dont une partie des effectifs est servile.

 

Egypte :

 Egypte ottomane : L’empire ottoman tente en vain d’affermir son pouvoir en Egypte, mais les beys s’octroient de plus en plus de libertés. La Porte n’ose se heurter à Ridouan Bey (.1.631 à 1.656.), mais sous Mehmed IV (.1 648 à 1 687.), le pacha d’Egypte, Ibrahim (.1.661 à 1.664.) double le tribut que doit verser l’Egypte afin d’inciter une intervention des Janissaires. Après une période de flottement, le Pacha Kara Ibrahim (.1.670 à 1.676.) se lance dans une répression sanglante, mais ensuite le pouvoir s’étiole et les beys s’en retrouvent que plus puissant et le tribut est réduit.

 

Ethiopie :

 Le négus Sousneyos (.1.607 à 1.632.) se converti au catholicisme en 1.622 et officialise sa religion en 1.628 ce qui provoque l’opposition de l’église copte et est contraint d’abdiquer au profit de son fils Fazilidas (.ou Fasilidès, ou Basilides / 1.632 à 1.667.) qui renforce le pouvoir. Il décide de renvoyer les missionnaires, puis persécute les catholiques ainsi que les jésuites. La capitale devient Gondar et s’y établissent des commerçants grecs et musulmans, principalement des Yéménites. Takla Haïmanot (.1 667 à 1 669.) fait assassiner son père, mais il est assassiné à son tour et l’anarchie s’établit.

 

Darfour (.ou Dār Fūr.) :

 C’est v 1640 que se constitue au Darfour la dynastie des Musabba’āt. Sulayman Solongduno (.v 1.660 à 1.680.) déclare l’islam religion d’état.

 

Libye :

 Libye ottomane : Après le règne autoritaire d’Utman bey (.1.649 à 1.672.), les corsaires et les janissaires se disputent le pouvoir.

 

Algérie :

 La principale activité de l’Algérie ottomane est la course contre les navires chrétiens et de nombreux marins sont capturés et réduits en esclavage. Plus d’un quart de la population d’Alger est composée d’esclaves v 1.650. Le dey d’Alger Hādjdj Muhammad Triqi (.1.671 à 1.682.) entre en guerre contre la France en 1.681, mais menacé par la flotte de Duquesne il s’enfuit et est remplacé par son gendre Hasan Baba en 1 682.

 

Alaouites (.ou Alawites.) :

 Après une période d’anarchie, les Alaouites, sous la direction de Mūlāy al-Chérif (.ou Mawlay al Charif.) s’imposent dans le Tafilelt. Mūlāy al-Chérif a prit le titre de Chérif (.ou Charif.), d’où le nom de dynastie chérifienne. Mūlāy al-Rashïd (.ou Moulay al-Rachid 1 664 à 1.672.) qui affirme être un descendant d’Ali, prend Fès en 1 666, se pare du titre de sultan et deviennent maître du Maroc. Marrakech aux mains des marabouts du Sous est prise en 1 669. Mūlāy Ismāil (.1.672 à 1.727.) doit rétablir son autorité sur Marrakech et Fès. Il reconnaît en 1.679 la Tafna comme frontière avec l’Algérie ottomane.

 

Bambara :

 Le royaume de Bambara est fondé au milieu du XVIIème siècle. En 1 670, il se scinde en deux entités politiques : le Bambara de Kaarta à l’Ouest et le Bambara de Ségou qui s’étend et forme un empire qui domine toute la région v 1 712.

 

Sénégal :

 En 1.638, les Français fondent un comptoir qui deviendra la ville de Saint-Louis en 1 659 suite à la fondation de la « Compagnie française du Cap-Vert et du Sénégal » (.les prérogatives de cette compagnie seront abolies en 1.791.). Des échanges s’organisent avec les tribus Wolof, Peules et Toucouleur résidantes dans la région. Les Français s’emparent en 1.677 d’Arguin, ainsi que de l’île de Gorée qui était occupée par les Néerlandais depuis 1.617.

 La Compagnie impose à ses membre le célibat et rejette la reconnaissance des enfants nés de femme indigène jusqu’en 1.730. Toutefois de nombreux colons épousent des femmes du cru selon les rites de la tribu de l’épouse. Les enfants sont fait chrétiens, mais restent dans le pays même dans le cas ou l’homme retourne en France.

 Toubenae : Cette secte originaire du Maroc est constituée de « bons » musulmans respectueux du Coran et des Hadiths. Partant sur ces principes, ils exigent en 1.673 que les Noirs des tribus « prétendument islamisées » ne consomment plus de vin de palme, ni de bière de millet, voilent leurs femmes, de ne plus vénérer de totem, ni leurs gris-gris, de ne plus danser de façon indécente, hors comme ces « chiens d’infidèles » refusèrent d’obtempérer, par la grâce d’Allāh, ils firent grand massacre, saccagèrent leurs villages et emportèrent des femmes et des enfants comme esclaves et les vendirent à des marchands français chrétiens (.y a-t-il encore des abrutis qui pensent que les religions « nous ont beaucoup apportés » ?.).

 

Guinée :

 Au début du XVIIème siècle, les peuls musulmans s’installent sur les hauteurs du Fouta Djalon et s’opposent aux Dialonké et aux Malinké.

 

Haoussa (.ou Hausa.) :

 Au XVIIème siècle, bien que toujours divisé en cité-états les pouvoirs passent aux mains de militaires qui poursuive la militarisation des cités, garantissant ainsi la sécurité pour le commerce. C’est également en cette période que le commerce devient le plus prospère.

 

Côte d’Or (.ou Gold Coast.) :

 Le commerce (.traite négrière, or, ivoire, artisanat, produits alimentaire.) et qui se compose pour une grande part de cabotage de port en port, passe de 3 milles tonnes au début du XVIème siècle à 10 milles tommes au milieu du XVlIème siècle. La traite explosera peu après. L’on compte plus de 25 ports v 1.680. L’or serre de monnaie d’échange. L’arrière du pays comporte une trentaine d’états, dont une majorité n’a l’importance que de « cités-état ». Les principaux états sont ceux d’Akyem, d’Accra et d’Achanti (.voir ci-dessous.).

 

Achanti (.ou Ashanti ou Asanti.) :

 Les Achanti s’organisent en un état structué et prennent de l’importance. De grandes familles qui se sont accaparés de grands domaines s’établissent à Kumasi et se partagent le pouvoir sur la région.

 

Delta intérieur du Niger :

 De v 1.620 à 1.750, alors que de nombreux Touaregs habitent la région, le pouvoir est aux mains de pachas d’origine marocaine.

 Djenné : Ruiné par les conflits locaux et l’extension de l’Ashanti la ville de Djenné décline rapidement v 1.640.

 

Songhaï du Dendi :

 Suite à l’invasion saadienne, le pouvoir Songhaï se replie vers le sud et forme un état qui subsiste jusqu’en 1.635.

 

Touareg :

 Au début du XVIIème siècle, les Touaregs s’implantent sur les rives du Niger.

 

Dahomey / Abomey :

 Le royaume se structure v 1.625 avec Dako de l’ethnie Fon. Celui-ci édifie un palais (.de 1.625 à 1.900 se succéder 12 rois qui, sauf un, le fils de Houegbadja, le roi Akaba, vont à leur tour agrandir l’édifice en y adjoignant un nouveau palais, chacun d’eu comportent 3 cours, et sont réalisés des décorations polychromes en relief.). Son successeur, Ouegbadja (.1.650 à 1.670.) étend la domination du pays et développe le commerce de la capitale Abomey. Son successeur Agadja achève de consolider le pouvoir. Régulièrement des esclaves sont sacrifiés par décapitation.

 

Bornou :

 Sous Ali Omar (.1 645 à 1 684.) l’état est faible et il ne peut s’opposer aux raids touaregs.

 

Baguirmi :

 Bourkomanda ler (.1 635 à 1 665.) envahit le Karem et ravage le Borkou, le Kawar et le Mandara.

 

Fanti :

 Sous la menace des Achantis et des Européens, les cité-états Fanti forment une confédération au milieu du XVIIème siècle.

 

Arabo-Souahili :

 A partir de 1 652, le sultanat d’Oman cherche à prendre le contrôle du commerce des comptoirs Souahilis avec d’autant plus de facilité que les populations côtières redoutent la menace portugaise. Il s’oppose aux Portugais jusqu’en 1 732.

 

Congo (.ou Kongo.) :

 En 1 648, les Portugais reviennent au Congo et après la bataille d’Ambouila en 1.665, ils tuent le roi Antonio. Le pays alors se morcelle en plusieurs états : le Soyo, le Ngoyo, etc… et la région passe progressivement sous domination portugaise.

 

Angola / Ngola :

 Louanda (.ou Luanda.) : Les Néerlandais obtiennent l’alliance de la souveraine du Ngola (.ou Ndongo.), Nzinga Mbande (.ou Mbundu.), qui est guerre contre les Portugais et peuvent ainsi s’emparer de Louanda en 1.641, mais les Portugais reprennent le contrôle de leur colonie en 1.648 et poursuivent la colonisation du Ngola (.voir ci-après.).

 Benguela : Après avoir fondé un comptoir en 1 617, le Portugal colonise le Benguela à la fin du XVIIème siècle.

 

Ngola (.ou Ndongo.) :

 Convoité par les Provinces Unies de 1.642 à 1.648 (.voir Louanda.), Le Ngola est colonisé par les Portugais en 1.608, mais Nzinga Mbande s’empare du pouvoir et reprend la lutte contre les Portugais. Elle s’allie d’abord aux Jaga, de redoutables nomades, trahie par ces derniers elle négocie avec les représentants de Lisbonne, puis fait alliance avec les Néerlandais. Après l’éviction de ces derniers les Portugais reprennent la colonisation du Ngola en 1.648 qui est déclaré colonie en 1 670.

 

Kuba :

 Au XVIIème siècle, ce royaume devient prospère grâce à son agriculture, plus particulièrement du maïs qui a été apporté par les Portugais, et qui a supplanté le sorgho moins nutritif,, puis le commerce de l’ivoire et des esclaves se développe.

 

Lunda :

 Mwata Yamvo (.1 660 à 1 675.) étend le royaume et nomme des gouverneurs de provinces. Comme le Kuba, il développe la culture du maïs et du manioc. A la fin du XVIIème siècle le pays s’étend vers le sud-est.

 

Petit Monomotapa :

 En 1.628, Nyambo-Kapararidze organise un soulèvement contre les Portugais, mais ceux-ci répliquent en 1.632 et la répression est sanglante. Le pays désorganisé passe alors progressivement sous contrôle portugais.

 

Menica :

 Il devient vassal des Portugais.

 

Madagascar :

 Le Ménabe, sur la côte Occidentale étend ses possessions au milieu du XVIIème siècle.

 

Mozambique :

 Les Portugais remontent le Zambèze en 1 632 et éliminent les Arabes de la région.

 

Le Cap / Sud de l’Afrique :

 Les naufragés du Nieuw-Haarlem échoué au pied de la Table Mountaine décident de s’y installer définitivement. Délaissé par les Portugais, le Néerlandais Jan van Riebeeck s’installe au Cap qui se trouve sur la route des Indes en 1 652 et y installe un comptoir de ravitaillement pour la « Compagnie des Indes Orientales ». Dès 1.658 arrivent les premiers esclaves provenant d’Inde, de Malaisie, d’Indonésie, d’Angola et du golfe de Guinée. Y est édifié en 1.666 un fort afin de se protéger des attaques des Khoï-Khoi (.Hottentots ou Khoïsans.). De nombreux colons dont Riebeeck sont déçus de ne pas avoir trouvé de métaux précieux.

 

EUROPE :

 Du café à l’esclavage : Avec l’apparition du café au XVIIème siècle en Europe se propage le besoin d’avoir du sucre pour cette boissons suave, c’est ainsi que la nécessité de développer la culture de la canne devient incontournable, ce qui entraînera l’explosion de la traite des esclaves afin à la demande.

 Les premières postes sont mises en place : Strasbourg ( 1 609 ), Francfort, Anvers ( 1 615 ), Berlin ( 1 617 ), Hambourg (.1.918 ), Stuttgart, Dantzig (.1.619 ), Cologne, Amsterdam, Londres (1 621 ), Paris ( 1 931 ), etc… Au XVIIème siècle, les industries se développent et les corporations éclatent. Se développe alors dans les villes un prolétariat sensible aux hausses des prix et aux crises : famines, chaumage. Mendicité et vagabondages se multiplient. La France, Naples, l’Angleterre, les PU subissent v 1.648 une série de révoltes. Dans la seconde moitié du XVIIème siècle, la France et la Suède servent d’exemple dans l’organisation de l’armée qui prend un caractère permanent. Seule l’Angleterre néglige son armée de terre, mais prend soin de maîtriser les océans.

 Politiques internationales : En 1.675, la France incite la Pologne à faire alliance avec elle et avec la Suède afin de réduire la puissance du Brandebourg. Vienne et Berlin soudoient la diète polonaise pour qu’elle s’oppose au projet français, alors que le pape fait pression sur Jean lll pour qu’il s’allie à l’empire pour combattre les Turcs infidèles. Finalement en 1.683, la Pologne se plie aux exigences pontificales et la France se résout à se rapprocher de Berlin.

 

Ottoman :

 Osman ll combat la Pologne en 1 621. Suite à une révolte des janissaires il est renversé et étranglé et Mustafa ler remonte sur le trône. Les Perses s’emparent de Bagdad en 1.623 et de la Mésopotamie. Mourad IV (.1.623 à 1 640.) reconquiers ces territoires d’Asie en 1.632, mat sévèrement la révolte du gouverneur d’Erzurum, Abaza Pacha (.1.622 à 1.628.) et écrase Fakher al-Din en 1.633 qui était revenu en Syrie en 1.618 et le fait décapiter. La paix de Qasr-e Chirin (.ou Zuhâb.) est signée avec les Séfévides en 1 639 et la frontière est fixée entre les deux pays.

 Au XVIIème siècle, le commerce avec l’Europe passe sous le contrôle des Juifs, des Arméniens et surtout aux Grecs. Ibrahim (.1.640 à 1.648.) laisse le pouvoir à sa mère et à ses favoris. Il est déposé et étranglé. Mehmed IV (.1 648 à 1 687.) passionné de chasse, confie le pouvoir à une dynastie de vizirs albanais, les Köprülü. Mehmed Köprülü (.1.656 à 1.661.), puis son fils Fazil Ahmed (.1.661 à 1.676.) s’oppose à la corruption et à l’anarchie. Les finances sont assainies et la puissance de l’empire est rétablie. Les révoltes de la Transylvanie, dirigée par Rákóczi, de Syrie et d’Egypte sont matées. La Hongrie, la Moravie et la Silésie sont ravagées en 1 663, mais les troupes ottomanes sont battues en 1.664 à Saint-Gotthard – bataille dite de Montecuccoli. La Crête (.1.667 / 1 669.) et la Podolie (.1 672 / 1 676 – la Pologne reconnaît cette perte par la paix de Zorawno.) sont conquises et Vienne est assiégée en 1.664 et en 1.683, mais ne peut-être prise. Si l’empire arrive encore à progresser en Europe, Constantinople a du mal à imposer son autorité en Egypte et les Barbaresques s’octroient une large autonomie.

 

Venise :

 Les combats avec la Porte se multiplient. Afin de financer la guerre Venise, au lieu de créer de nouvelles taxes, décide de vendre le patrimoine national en vendant ses terres. Près de la moitié de ces terres sont acquise par la noblesse qui s’était opposée à la création de taxes foncières. A partir des années 1 690, une importante part des nouveaux bateaux est construite à l’étranger dont plus de la moitié en France. Venise perd la Crête en 1 669.

 

Papauté :

 Grégoire XV (.1 621 à 1 623.) en janvier 1 622 par la bulle « Inscrutabili » ou « Inscribili » remplace la « Congrégation de la Foi » par la « Congrégation de la Propagande » (.Propaganda fide.) qui est dirigées par 13 cardinaux et deux autres prélats dans le but de reprendre le contrôle des missions concédées jadis à l’Espagne et au Portugal. Il interdit lors du conclave de voter pour soi. Urbain VIII (.1.623 à 1.644.) est le premier pape à être élu à bulletin secret. En 1.626 est fondé la « Typographie polyglotte de la Propagande ». Enfin, en 1.634, Urbain arrive à faire respecter la décision de 1.234 qui déclarait que seul les papes sont habilités à pratiquer la canonisation, mais un distinguo est arrêté entre béatification et canonisation, vaut mieux tard que jamais ! Le jésuite Friedrich von Spee von Langenfeld (.1.591 à 1.635.) échappe à l’excommunication grâce à sa mort prématurée, il avait affirmé que la torture des suspects était néfaste et que ceux qui avouaient par peur, n’osaient se rétracter car en tant que relaps ils étaient brûlés vifs, alors que ceux qui avouaient et se repentaient étaient étranglés avant d’être brûlés, puis il alla jusqu’à accuser les juges et les bourreaux de s’enrichir grâce aux biens saisit aux condamnés ! Galileo Galilei (.ou Galilée.) ayant affirmé que la Terre tourne autour du Soleil et que le mouvement des planètes est à l’origine des marées se voit poursuivit par Urbain VIII, son ancien ami qui le fait juger par le Saint-Office en 1 633. Urbain VIII a affirmé que Galilée a suscité « le plus grand scandale de la chrétienté » ! Un Néerlandais, Jansénius (.voir France.), publie en 1.640 « l’Augustinus » qui est sensé reprendre les doctrines de Saint Augustin (.Les jansénistes se déclarent être les « vraie » chrétien et donne de l’importance à la prédestination tout comme les « protestants », ce qui réduit l’importance du « Libre arbitre », et donc la liberté.). L’ouvrage met en relief la corruption de l’homme suite au pêché originel et compte tenu de son comportement Jansénius affirme qu’une infime minorité d’humains, des êtres sont supérieurs à la moyenne, sont susceptibles d’être touchés par la grâce divine, ce qui destine à l’enfer une quantité considérable de pêcheurs, de se fait les âmes impures ne peuvent supporter de telles perspectives, en conséquence de quoi, Jansénius est condamné par l’inquisition en 1.641 et par Urbain VIII dont la bulle « In eminenti » de 1.643 condamne ses écrits. Urbain VIII rayonne par son népotisme et sa magnificence, mais pas par sa tolérance ! Giambattista Pamphili qui est le petit-fils de Lucrezia, fille de Jean de Borgia, lui-même fils de Jeanne, la sœur du pape Alexandre Borgia, devient pape sous le nom d’Innocent X (.1.644 à 1.655.). Suite à la fuite des neveux du pape Urbain VIII, les frères Francesco et Antonio Barberini, soupçonnés d’avoir détruit des vestiges anciens pour en extraire de belles pierres et qui ont trouvé refuge à Paris, Innocent X se dresse contre Mazarin et apporte son soutien au cardinal de Retz qui intrigue en faveur des princes frondeurs, ce dernier sera arrêté et emprisonné par le cardinal en décembre 1.652. Ce redresseur de tors, Innocent X, laisse sa belle-sœur Olymia Madalchina intriguer dans les états pontificaux. Innocent X tente en vain de faire annuler les clauses religieuses du traité de Westphalie de 1.648. Nicolas Cornet soumet à la Sorbonne 5 propositions en 1.649 sur la déchéance de l’homme, en particulier il affirme que l’homme déchu peut résister à la grâce intérieure, et le débat se propage jusqu’à Rome. Sur la demande de Mazarin, Innocent X par la bulle « Cum occasione » condamne en 1.653 les cinq propositions énoncées dans « Augustinus » rédigé par Jansénius. Suite à un mariage entre une nièce d’Innocent et un membre de la famille Barberini les deux clans se réconcilient et Antonio Barberini qui était membre de la Congrégation de la Propagande depuis 1.632 peut revenir à Rome en 1.653. En cette année 1.653, monseigneur di Bagno, dit Bagni, nonce de la cour de France, demande l’autorisation que Paris envoie des missions en Chine et au Tonkin, mais le roi du Portugal, Jean IV avec le soutien des jésuites lusitaniens s’y oppose et expédie un premier groupe de missionnaires jésuites en 1.654. Le premier acte d’Alexandre VII (.1.655 à 1.667.) est de faire exiler Madalchina. Il déclare vouloir lutter contre le népotisme, mais un an après son élection il fait venir son frère et ses neveux à Rome. Il fait installer un cercueil dans sa chambre afin de montrer qu’il minimise les affaires humaines par rapport au spirituel. Sous Alexandre VII le décret par lequel Galilée reconnaît ses tors est reproduit sous une forme adoucie. En 1.656, la Congrégation de la propagande confie l’évangélisation du Tibet aux capucins. Alexandre réforme la Sainte Ligne qui avait été fondée en 1.570 et qui regroupe les forces de Louis XIV et de l’empereur Léopold contre les Ottomans. Alexandre favorable à la France et avec l’avale de la propagande en juillet 1.658 accepte le principe d’une mission française pour la Chine et les pays voisins, mais par crainte d’un schisme, le mandarin doit être abandonné au profit du latin et l’accord définitif est donné fin 1.659, et l’itinéraire doit resté secret afin d’éviter que le roi du Portugal s’oppose à le mission (.voir Siam.). Clément IX (.1.667 à 1 669.) promulgue la paix dite des « clémentine » en 1.668 afin de réduire les différant qui oppose la chrétienté aux jansénistes. Clément X (.1.670 à 1.676.) s’oppose à Louis XIV qui par la « régale » s’octroie des privilèges sur certains domaines ecclésiastiques. Nicolas Malebranche (.1.638 à 1.715.)pour avoir critiqué l’Inquisition devient la cible de bien des chrétiens (.voir Grégoire IX dans l’annexe du chapitre 25.). Innocent XI (.1.676 à 1.689.) s’oppose plusieurs fois aux intransigeances de Louis XIV au sujet de la « Régale » qui permet au roi d’encaisser certains revenus provenant des évêchés et comme le clergé français a pris parti pour le roi Soleil, Innocent XI refuse aux évêques français le droit canonique et le nouvel ambassadeur envoyé avec une forte escorte à Rome par Louis XIV est excommunié, Louis XIV réplique en emprisonnant le nonce et en occupant Avignon. La Congrégation de la Propagande v 1.678 réorganise les missions pour l’Orient et en janvier 1.680 Innocent XI exige que tous les missionnaires d’Extrême-orient prêtent serment d’obéissance aux évêques français envoyés par la Congrégation, après quelques réticence Louis XIV reconnaît l’autorité papale à condition que soit mentionné sur les documents « avec la permission du roi », mais les jésuites portugais et les franciscains se montrent plus rebelle que le roi de France, ainsi, le général des jésuites ne reconnaît les nouveaux vicariats qu’en 1.681 et les Frères mineurs qu’en 1.685. En juillet 1.682 un édit Louis XIV décriminalise la « pratique superstitieuse » du maléfice en France provoquant la colère du saint-père (.voir France.). Innocent XI condamne en 1.680 le « probabilisme » qui nie la possibilité de connaître la vérité absolue et avec le soutien des dominicains en 1.687 le « molinisme » établit par le jésuite Luis Molina (.1.536 à 1.600.) qui a conçu une prédestination conciliable. La même année est également condamné par Innocent XI le « molinosisme » développé dans le « Guide spirituel » publié en 1.675 par le théologien Miguel de Molinos (.1.628 à 1.696.) dans lequel est expliqué que l’âme imprégnée passivement de Dieu ne saurait pécher, même si l’individu semble violer les lois du tout puissant et l’infamant Molinos finit ses jours séquestré dans un couvent.

 

Toscane :

 Le fils de Cosme ll, Ferdinand ll (.ou Ferdinando / 1.621 à 1.670.), protège Galilée et Torricelli, et fonde la première académie des sciences d’Europe, del Cimento, en 1.657. Mais sous son règne et de Cosme lll (.1.670 à 1.723.) la Toscane connaît une période de décadence, seule Livourne, qui est devenu un port franc en 1.675, est en croissance économique.

 

Naples :

 Naples passe à la dynastie des Bourbons d’Espagne en 1 734.

 

Savoie / Piémont :

 Lors de la guerre de Trente ans, la France doit intervenir contre la Savoie qui s’est rapprochée de l’Espagne et s’empare du Pas de Suse, de Pignerol, puis occupe toute la Savoie en 1 630. Victor-Amédée ler (.1 630 à 1 637.) avait épousé en 1.619 la sœur du roi de France, Christine. Il obtient au traité de Ratisbonne en 1 630 une partie du Montferrat en échange de Pignerol. Victor-Amédée ler signe avec la France le traité de Cherasco en 1 631 qui fait de la Savoie l’alliée de la France. A la mort de Victor-Amédée Christine assure la régence de son fils Hyacinthe, mais ce dernier meurt en octobre 1.639. Elle doit faire face aux révoltes des frères de son époux, Maurice et Thomas et est secourue par la France et l’unité du pays est restaurée en 1.640. Sous Charles-Emmanuel ll (.1.639 à 1 675.) la Savoie reste sous influence française. Il s’engage dans le massacre des vaudois, mais comme ceux-ci se sont rapprochés des calvinistes, Cromwell proteste énergiquement et le roi de France tempère les ardeurs très catholiques du « saint » monarque. Charles-Emmanuel ll décède de façon brutale, probablement suite à un empoisonnement. Son épouse Marie-Jeanne de Savoie-Nemours assure la régence pour son fils Victor-Amédée ll (.1.675 à 1 732.). Victor-Amédée instaure une monarchie absolue sur le modèle français. Il fait d’abord la guerre à la France en 1 690, puis change de camp au traité de Turin en 1 691 et obtient la restitution de Pignerol.

 

Espagne :

 Sous Philippe lll (.1 598 à 1 621.) et Philippe IV (.1 621 à 1 665.) se sont les favoris qui gouvernent. Philippe IV s’adonne au luxe et à la luxure, apporte son soutien à Diego Vélasquez qu’il appel à la cour en 1.623 et laisse les plein pouvoir à son ami don Gaspar de Guzmán, comte d’Olivares (.1.621 à 1.643.). L’Espagne s’implique dans la guerre de Trente ans (.voir ci-dessous.) Malgré l’or, mais aussi l’argent (.le métal.) d’Amérique et l’augmentation des taxes sur le sel de 1.628 à 1.640, le ministre d’Olivares ne peut faire face aux dépenses de la cour, surtout que Philippe IV s’adonne au faste et multiplie les fêtes, et la noblesse achète quantité de produits de luxe à l’étranger. Suite aux richesses qui affluent à la cour et à l’augmentation de la demande le pays subit une inflation, les produits étrangers deviennent moins cher et donc plus attractifs, ce qui freine l’industrialisation du pays. Les pays qui profitent principalement de ces demandes sont la France, la Grande-Bretagne et les Provinces-Unies. Alors qu’en 1.640 l’or d’Amérique commence à se faire rare, la crise devient d’autant plus aiguë que l’industrie espagnole est restée sous équipée. Olivares centralise les pouvoirs et étant aux autres provinces les lois de Castille provoquant des révoltes. Après la mort de l’archiduc d’Autriche, les Pays-Bas (.la Belgique actuelle.) reviennent à l’Espagne. En 1.635, l’Espagne s’engage dans la guerre de trente ans. Le favori, Olivares doit faire face à des soulèvements d’indépendantistes en 1.640. La Catalogne fait sécession de 1 640 à 1 652 et fait même allégeance au roi de France. Le Portugal se proclame indépendant en 1 640, mais ne sera reconnu par Madrid qu’en 1 668 au traité de Villaviciosa. Disgracié, Olivares est remplacé par son neveu Luis Méndez de Haro. A la fin de la guerre de trente ans, l’Espagne doit reconnaître l’indépendance des P.U. et signe le traité des Pyrénées (.voir France.). Doit également être cédé à l’Angleterre en 1 660 Dunkerque et la Jamaïque.

 Charles ll (.1 665 à 1.700.) abandonne à la France une partie des Flandres au traité d’Aix la Chapelle en 1.668 et la Franche-Comté au traité de Nimègue en 1.678. L’économie de l’Espagne redémarre après 1.680, suite à la découverte des mines mexicaine. Cadix se voit octroyé l’exclusivité du commerce en provenance d’Amérique.

 

Portugal :

 Les Espagnols sont considérés comme responsables de la ruine du commerce dans les colonies portugaises. Le Portugal profite des troubles et de la guerre de Trente ans qui secouent l’Espagne pour se soulever en 1 640, le gouverneur Miguel de Vasconcellos est tué et le duc de Bragance est proclamé roi sous le nom de Jean IV le Fortuné (.1.640 à 1.656.). L’Angleterre et Mazarin apportent leurs soutiens au Portugal dans sa lutte contre l’Espagne et remporte la bataille de Montijo en 1 644. Jean chasse les Néerlandais des comptoirs africains et du Brésil. Le Portugal recueille une escadre royaliste qui attaque les navires de Cromwell. Ce dernier, à titre de représailles attaque les navires provenant du Brésil. En 1.654, le Portugal est contraint d’ouvrir ses colonies au commerce anglais. Alphonse VI (.1.656 à 1.683.) bat à plusieurs reprise les armées espagnoles. En échange d’une aide apportée dans la lutte contre les prétentions néerlandaises dans les colonies portugaises, le traité de paix et l’alliance de Whitehall passée avec Charles ll en 1.661 renforce les avantages des marchands anglais dans les dites colonies. L’Espagne, moyennant la cession de Ceuta, reconnaît au traité de Madrid (.ou de Lisbonne.) en 1.668 l’indépendance du Portugal. Malade, Alphonse est relégué dans l’île de Terceira en 1.667, puis emprisonné à Sintra et sa femme Marie Françoise fait annuler son mariage et épouse le frère du roi, Pierre qui assure la régence jusqu’en 1 683.

 

France (.pour la guerre de trente ans, voir Saint Empire.) :

 Alors que la reine mère, Marie de Médicis, a intriguée pour retrouver une certaine influence, Richelieu qui avait été exilé à Avignon se propose comme médiateur en 1.619, et comme il a réussit à résonner Marie, il gagne la confiance du roi et peut redevenir le conseiller de la reine mère. En 1.620 Marie de Médicis complote de nouveau, car elle souhaite participer aux affaires de l’état et la noblesse ambitieuse se joint à la reine-mère, mais Louis XIII prend les armes, marche sur la Normandie qui se soumet et après la prise de Pont-de-Cé la paix est signée par Richelieu et Soubise en août. La même année la France apporte son aide financière au Danemark (.voir guerre de Trente ans.). En septembre, puisque les Béarnais n’ont toujours pas rendu les biens de l’Eglise, le roi entre en campagne et Pau se soumet. Luynes est nommé connétable en mars 1 621. En mai l’assemblée générale de La Rochelle tenue par les huguenots, encouragée par les succès des Néerlandais, décide de prendre les armes et le Sud de la France se rebel. La campagne de 1.621 soumet le Périgord, mais Montauban reste aux mais des insurgés. A la fin de 1.621 Luynes meurt de la scarlatine. La guerre reprend contre les huguenots en 1.622 et Louis XIII attrape la tuberculose, Benjamin de Soubise passe en Angleterre pour solliciter l’aide de Jacques ler. Le maréchal-duc de Lesdiguières venant d’abjurer le calvinisme est nommé connétable en août 1.622. En septembre le pape fait de Richelieu un cardinal. En octobre 1.622 la campagne s’achève par la reddition de Montpellier, le traité de Montpellier confirme l’édit de Nantes et sont données en places de sûreté Montauban et La Rochelle, le frère de Soubise, Henri de Rohan, fait sa soumission. En février 1.623 Louis XIII fait pression sur Madrid afin que soit rendu aux Grisons la vallée de Valteline qui constitue un passage entre l’Italie et l’Allemagne, mais l’Espagne garde ses acquis. Le charme de Buckingham provoque, lors de son passage à Paris en mars 1.623, l’admiration des femmes et la jalousie de Louis XIII. La même année, afin de satisfaire ses goûts pour la chasse, le roi fait construire par l’architecte Le Roy une résidence à Versailles-au-Val-de-Galle, face à la forêt pour y pratiquer la chasse. Au début de 1.624 le roi congédie le chancelier Brulart de Sillery et son fils Puisieux attaché aux affaires étrangères et nomme à la justice monsieur d’Aligre et le conseil remanier est dirigé par La Vieuville. La mère du roi souhaitant augmenter son autorité arrive à imposer le cardinal de Richelieu qui entre au service de Louis XIII en 1.624. Il est d’abord associé au conseil en avril avec l’accord de La Vieuville, et ensuite du roi, puis le cardinal ne néglige pas d’informer Louis XIII des agissements du conseiller, ce qui efface toutes méfiances envers l’homme d’église, mais éveille la suspicion à l’encontre de La Vieuville. Alors le 13 août 1.624 La Vieuville est arrêté et le cardinale prend la tête du conseil. D’autre part Richelieu s’évertue à placer ses hommes au sein de la cour afin d’être informé de tout.

 Comme depuis l’arrivée des Médicis à la cour de France au XVIème siècle l’usage des poisons emble se répandre, Louis XII et Richelieu font tester leur nourriture au début de chaque plat. Le traité de Compiègne en 1.624 accorde la liberté de commercer vers les Indes orientales et occidentales. Le pouvoir est centralisé et le commerce est encouragé. En 1.625, Richelieu envoie Anibal d’Estrées en Italie pour occuper la vallée de Valteline ou stationnent en outre des contingents envoyés par le pape Urbain VIII, provoquant le mécontentement du parti des dévots, alors que Benjamin de Soubise avec l’aide de Buckingham, en profite pour s’emparer de navires français et occuper l’île d’Oléron. Sous réserve que la liberté de pensée religieuse soit respectée, Louis XIII accepte de marier sa sœur Henriette-Marie à Charles Ier d’Angleterre. Lorsque Buckingham vient chercher Henriette, il rencontre la reine Anne d’Autriche provoquant l’ire du roi et il est interdit à Buckingham de revenir en France. En septembre 1.625 le duc de Montmorency bat la flotte de Soubise devant l’île de Ré et Richelieu en négociant avec les huguenots et Buckingham obtient en février 1.626 une conciliation avec La Rochelle. Fort de ce succès, Richelieu obtient de l’Espagne la restitution de la vallée de Valteline aux Grison, mais provoque le mécontentement du pape, de Venise et de la Savoie, ainsi que celle du parti des dévots, alors Gaston d’Anjou, futur duc d’Orléans et frère de Louis XIII, prend la tête de la révolte, mais le mouvement est astucieusement démantelé par l’habileté du cardinal, alors Gaston donne ses complices et est fait duc d’Orléans et Richelieu fait exécuter certains meneurs. Richelieu réitère l’interdiction du duel en 1.626. Buckingham pousse le roi d’Angleterre à s’opposer au roi de France à la fin 1.626 et en juin 1.627 Londres envoie une centaine de navires pour soutenir Soubise et les Anglais débarquent dans l’île de Ré. Plus d’une centaine de gentilshommes huguenots s’engagent dans l’armée ennemie. Avec le soutien de Louis XIII, le duc Henri de Lévis de Ventadour fonde en 1.627 la Compagnie du Saint-Sacrement qui va organiser plusieurs missions françaises en Asie. Richelieu fait assiéger La Rochelle, et le 30 octobre il fait envahir l’île de Ré et les Anglais doivent abandonner le siège du fort de Saint-Martin de Ré, puis fin novembre le cardinal décide de la construction d’une digue afin de bloquer l’accès de La Rochelle par la mer. Pendant ce temps le prince de Condé pourchasse le duc de Rohan. Fin septembre une flotte de 150 vaisseaux anglais, sous le commandement du comte de Lindsey, arrive devant La Rochelle, mais le blocus ne peut-être forcé et La Rochelle capitule le 28 octobre 1.628.

 Vincent ll de Gonzague étant mort en décembre 1.627, il légua au duc de Nevers ses domaines Mantouan et Montferrat, hors, profitant du siège de La Rochelle le gouverneur espagnol du Milanais, don Gonzales de Cordova assiège la capitale du Montferrat, Casal et le duc de Savoir, au nom de sa petite-fille Marguerite occupe le reste de ce territoire sur la rive gauche du Pô. Suite à la capitulation des Rochelais, Louis XIII marche sur la Savoie en mai 1.629, entre dans Suse. Grâce à plusieurs tractations le roi obtient l’alliance de la Savoie, de Venise et du pape en avril contre Madrid et Montferrat revient au duc de Nevers. Dans le même mois Louis XIII obtient l’abandon des huguenots par Charles ler car ce dernier se trouve en opposition avec le parlement de Londres. Lâchés et en difficultés, les huguenots signent le 28 juin 1.629 la paix d’Alès, les pouvoirs politiques et les places de sûretés des Huguenots sont abrogés et les ouvrages défensifs doivent être détruits, le duc de Rohan est exilé, mais la tolérance religieuse est maintenue au grand mécontentement du parti dévot qui se regroupe autour de Marie de Médicis et de son fils Gaston d’Orléans.

 Comme Richelieu s’est engagé à soutenir la Suède contre l’empereur (.voir Guerre de trente ans.), Ferdinand ll de Habsbourg occupe la vallée de La Valteline et Assiège Mantoue, alors que l’Espagne, son allié, envahit le Montferrat. Le pape envie à Turin l’abbé Scaglia et un nommé Giulio Mazarini, le futur Mazarin originaire de Mazara en Sicile, afin d’obtenir un armistice, puis Mazarini rencontre Richelieu à Lyon, le cardinal refuse la paix, mais est émerveillé par les qualités diplomatique du Sicilien. Richelieu s’empare de Pignerol en mars 1.360, puis les Français soumettent Chambéry, Rumilly et Annecy. Le duc de Montmorency bat le duc de Savoie à Veillane en juillet, mais les impériaux prennent et pillent Mantoue. Mazarini obtient une trêve en septembre 1.630, la ville de Casal assiégée depuis le 23 mai est donnée aux Espagnols, mais la citadelle de Casal reste aux mais du Français Jean de Toiras. Suite à l’arrivée des Français l’armée espagnole se débande et la paix est signée en octobre, Casal est restituée au duc de Mantoue.

 Comme Richelieu est devenu tout puissant, il est dénigré par Marie de Médicis et Anne d’Autriche. Lors de la maladie du roi en 1.630 Bassompierre et Michel de Marillac, garde des sceaux, conspirent contre le cardinal et en Avril Marie de Médicis dans le palais du Luxembourg qu’elle a fait bâtir, attaque vertement le cardinal devant le roi, alors que Louis XIII est sur le point de fléchir, Richelieu arrive par une porte dérobée et sauve probablement la mise. C’est la « Journée des dupes », Louis XIII renouvelle sa confiance au cardinal, puis convoque ses ministres, Marillac est démis et est remplacé par un proche de l’éminence, Charles de l’Aubespine, marquis de Châteauneuf.

 Des dignités sont données aux princes qui abandonnent le protestantisme pour le christianisme. Les brimades et les exactions se multiplient contre les huguenots.

 Alors que le roi est en conflit avec Gaston d’Orléans et sa mère qui n’a pas désarmé, il cherche à informer le peuple des manigances de son frère. C’est alors que Théophraste Renaudot établit rue de la Calandre à Paris publie une feuille parisienne hebdomadaire, à partir du 30 mai 1.631, une « Gazette ». Le roi est enchanté de la formule, il publie plusieurs article, il incite son ministre à faire de même et octroie à Théophraste Renaudot un privilège royal qui lui permet de publier le journal « la Gazette » qui est un organe de la propagande du pouvoir royal. Toujours en 1.631, Louis XIII les terres du cardinal sont érigées en duché-pairie (.Richelieu devient duc et pair.), et permet à Richelieu de construire « un bourg clos de murailles et de fossés », alors est réalisé la ville de Richelieu et le cardinal fait bâtir à coté de sa ville un château en 1.632 qui devient le plus vaste de France. Toujours en 1.632, le cardinal fait réaliser le château de Rueil et le Palais Cardinal, le futur Palais-royal. La même année Louis XIII achète à l’archevêque de Paris, Jean-François de Gondi, la seigneurie de Versailles pour 66 milles livres.

 Le duc d’Orléans qui conspire avec le duc Charles IV de Lorraine contre le roi, épouse secrètement la sœur de son allié, Marguerite, le 3 janvier 1.632. Le 6 du mois courant, Louis XIII impose au duc de Lorraine le traité de Vic qui donne au royaume les villes de Marsel, Clermont et Château-Salins. Marie de Médicis négocie avec l’Espagne une aide au profit de son fils, et héritier du trône. Alors Louis XIII fait condamner à mort pour malversation le maréchal de Marillac, frère de l’ancien ministre, et qui est un proche de la reine-mère. Urbain VIII envoie Mazarini informer Louis XIII que le pape reconnaît la souveraineté de la France sur Pignerol. Toutefois Gaston d’Orléans avec un contingent de mercenaires allemand rejoint le duc de Montmorency qui est gouverneur du Languedoc, mais Schomberg bat le et fait prisonnier le duc de Montmorency à Castelnaudary début septembre 1.632, et si le roi pardonne à son frère Gaston, il fait décapiter Montmorency. Puis début 1.633, c’est Châteauneuf qui est disgracié et arrêté, et en septembre Nancy est occupé et Charles de Lorraine doit se soumettre. Le 12 décembre Louis XIII par ordonnance restreint le port des dentelles afin d’instaurer une certaine sobriété, d’autre décisions seront également prises plus tard dans le même sens. En août 1.634, alors que le roi a un amour platonique pour son ministre « Je ne vous assurerai pas seulement de mon affection, mais de la grande passion que j’ai pour vous », lui écrit-il, il lui donne pour sa garde personnelle une compagnie de cent mousquetaires. En 1.634 le roi fait casser le mariage de son frère d’avec la sœur du duc de Lorraine, puis après de nouvelles frasques Gaston est de nouveau pardonné.

 En 1.632 Louis XIII devient amoureux d’une des filles d’honneur d’Anne d’Autriche âgée de 17 ans, Louis de La Fayette, qui est très belle, mais très pieuse et Richelieu s’arrangera pour qu’elle parte pour le couvent de la Visitation dès 1.637. Alors que le roi se retrouve frustré, Urbain Grandier après avoir fait jouir des nonnes hystériques se voit accusé par elles d’envoûtement et le curé libertin est condamné pour sorcellerie au bûcher en 1.634 !

 La France est de plus en plus impliquée dans la guerre de trente ans en 1.634 / 1.635 (.voir guerre de Trente ans.) et les alliances sont renouvelées avec les P.U. en février et la Suède en avril 1.635. Mais Louis XIII apprend qu’Anne d’Autriche espionne au profit de Madrid et renforce sa surveillance.

 En octobre 1.634 le pape envoie à la cour le nonce extraordinaire, Mazarini, qui travaille de plus en plus avec Richelieu.

 Augustinisme : Cornelius Jansen, dit Jansénius (.1.585 à 1.638 / voir Papauté.) prétend maîtriser la doctrine d’Augustin et publie en 1.635 « Mars Gallicus » qui s’attaque aux rois de France, condamne la guerre et le luxe, et la même année la sœur de Robert Arnaud d’Andilly, Angélique Arnaud, confie la direction de Port Royal des Champs, en vallée de Chevreuse à l’ami de Jansen, Jean du Vergier de Hauranne, abbé de Saint-Cyran et de nombreux reclus que l’on appelle « les solitaires » vont y séjourner. En 1.643 Antoine Arnaud dans son « De la fréquente communion » dénonce les rites des jésuites qui sont contraire aux évangiles.

 En 1.637 les fonctions d’importances sont fermées aux réformés tel que Notaires, apothicaires, médecins, etc, et les Jésuites obtiennent la fermeture des hôpitaux huguenots, la même année les huguenots se plaignent en vain de ces mesures au synode d’Alençon. Richelieu encourage les expéditions commerciales et en 1.642 il accepte que le capitaine Rigault développe le commerce avec Madagascar. La nièce du cardinal, la duchesse Marie-Madelaine d’Aiguillon encourage les œuvres de charité et favorise les missions au Canada. Pour financer la guerre contre les Habsbourg, le cardinal augmente au moment ou l’économie fléchie les impôts et les taxes (.taille, gabelles,…) et crée des taxes nouvelles (.le toisé sur les maisons des faubourgs parisiens en 1.644, taxe sur les entrées de marchandises dans la capitale en 1.646,….) ce qui provoque plusieurs révoltes à partir de 1.630, le duc de Montmorency qui a organisé le soulèvement de la Provence est condamné à mort en 1.632. Richelieu veut promouvoir la colonisation (.voir ci-après.).

 Le 9 juillet 1.637 est fondée l’Académie française. La même année, suite à l’arrestation de son secrétaire La Porte, Anne d’Autriche est obligée de reconnaître en août qu’elle trahi au profit de l’Espagne. Toujours en 1.637 Louis XIII commence à trouver déplaisant le luxe affiché par le cardinal-duc, mais continu à faire appel à ses services. Après un amour platonique pour Marie de Hautort, Louis XIII tourne ses sentiments vers le jeune Saint-Mars en 1.638.

 Alors que la France est toujours engagée dans la guerre de Trente ans, des soulèvements contre la pauvreté et les impôts débutent en 1.630, puis après 1.635 les contestations rurales se multiplient pour atteindre leurs paroxysmes en 1.637 : révoltes des croquants, révolte des va-nu-pieds, etc… et Louis le Juste fait mater ces révoltes. En 1.639, en plus de la guerre de Trente ans, la France intervient en Savoie (.voir Savoie.). Les rencontres diplomatiques au sujet de la guerre de Trent ans se multiplient avec Mazarini. La Catalogue séparatiste négocie avec la France une alliance au début de 1.639. En 1.640 est crée le Louis d’or et une nouvelle taxe est crée en fin d’année sur la vente des marchandises, sauf sur les grains, afin de financer la guerre. Le comte de Soisson se révolte avec l’aide de l’Espagne et bat l’armée française à Marfée en juillet 1.641, mais meurt peu après d’une façon inexpliquée. A la fin de 1.641 Mazarini, dit Mazarin est nommé cardinal. Début 1.642 Gaston d’Orléans conspire de nouveau et reçoit le soutien de l’Espagne et est rejoint par le duc de Bouillon et de quelques autres. En révolte la Catalogne signe avec la France en décembre 1.640 un traité de confédération et se place sous la protection de Paris. En 1.642, alors que la France assiège Perpignan (.voir guerre de Trente ans.), le cardinal intercepte un traité entre Gaston et l’Espagne impliquant dans l’affaire Saint-Mars, celui-ci est arrêté en juin et décapité. Après la mort de la reine-mère, c’est Richelieu qui décède en décembre 1.642. Louis XIII conserve son conseil et Mazarin succède au cardinal-duc à la tête de ce conseil. Louis XIII désigne Anne d’Autriche et Gaston dans son testament pour diriger le conseil de régence.

 La famille de Richelieu subsiste grâce à la famille de Jean de Vignerot originaire de Courlay au Sud de Bressuire. Le Fils de Jean, René, serviteur fidèle d’Henri de Navarre est fait chevalier et épouse en 1.603 Françoise du Plessis, fille du seigneur de Richelieu et sœur de l’évêque de Luçon. En 1.635 Richelieu nomme le fils de sa sœur, François du Plessis général des galères. Le fils de celui-ci, Armand-Jean devenu duc de Richelieu en 1.646 dilapide sa fortune au jeu. Ce dernier à un fils, Louis Armand du Plessis qui épouse la fille d’une grande famille, Anne-Catherine de Noailles en 1.694. Nous retrouverons Armand dans le chapitre suivant.

 Monaco : A la fin de l’année 1.641 le prince de Monaco chasse les Espagnols et se place sous la protection du roi de France.

 Colonisation sous Louis XIII : Richelieu fonde la compagnie de la Nouvelle-France en 1.627 qui a le monopole du commerce des fourrures et en 1 634 est crée la compagnie du Sénégal qui sera chargé en 1.673 de la traite des Noirs. En 1.674, les huguenots sont exclus des compagnies coloniales. . En 1.642, Louis Xlll officialise la traite et l’esclavage.

 Le roi Soleil sous tutelle : Cinq jours après la mort de Louis XIII, le 14 mai, c’est la victoire de Rocroi contre Philippe d’Espagne en 1.643 et Anne d’Autriche le 18 mai obtient du parlement de Paris la cassation du testament de Louis XIII qui restreignait ses prérogatives et s’empare ainsi de la régence pendant la minorité de Louis XIV (.1.643 à 1.715.) et délègue à Mazarin la direction du pays. Les ambitions coloniales font qu’en 1.643, la suzeraineté sur Madagascar est proclamée, mais plus tard Colbert préfèrera renoncer à cette convoitise. En 1.644 Anne abandonne le Louvre pour l’hôtel particulier de Richelieu qui prend alors le nom de Palais-royal. La Paix de Westphalie en 1.648, met fin à la guerre de trente ans, mais la France reste en guerre avec l’Espagne. Suite aux acquis lors de la guerre de 30 ans Mazarin fonde le collège des « Quatres-Nations », dit Collège Mazarin, afin de permettre à l’élite des pays annexés de se familiariser avec la langue française. Après avoir obtenu Metz au traité de Westphalie en 1.648, le prélat et théologien de la sainte église, Jacques Bossuet, avec l’aide des papistes multiplie les brimades contre les huguenots. D’autre part, Anne d’Autriche qui est devenue l’amie d’Henriette-Marie, l’épouse de Charles ler d’Angleterre s’oppose à la reconnaissance du « Parlement de la République » et Londres rompt ses relations diplomatiques avec Paris à la fin de l’année 1.650.

 Les causes à la Fronde : Mazarin maintient la même politique envers les grand que Richelieu et le mécontentement s’accroît chez les Condé, Conti, Vendôme, Beaufort, Mercœur, etc… D’autre part les intendants de justice et les maîtres des requêtes nommés par le roi sur les conseils du ministre remplacent de plus en plus les juges ordinaires et les intendants des Généralités (.Circonscriptions financières.) prennent le pas sur les officiers en président les assemblées financières et en fixant la taille. Pour augmenter les ressources l’on multiplie de 1.643 à 1.648 les impôts, les taxes, les octrois et les emprunts forcés, l’ont diminue les rentes de l’Hôtel de ville de Paris. Enfin il y a « l’affaire de la Paulette » (.Mazarin a voulu abolir l’ordonnance promulguée en 1.604 par Henri IV qui rendit les charges héréditaires moyennant l’acquittement d’une taxe.). Elle débute par une coalition d’une partie des parlementaires soucieux de préserver leurs privilèges et certains propriétaires apportent leur soutien. Le 15 juin 1.648 le parlement publie la « Déclaration des 27 articles » qui s’opposent aux dispositions prise par Mazarin.

 La Fronde (.1.648 à 1.652.: Pendant un Te Deum à Notre-Dame en l’honneur de la victoire de Lens, Anne d’Autriche fait arrêter le conseiller Broussel ainsi que plusieurs parlementaires. S’ensuit un soulèvement du peuple de Paris, dit « Fronde parlementaire », qui bloque pendant 3 jours la capitale en levant des barricades et soutenu ou encouragé par des parlementaires. La reine-mère libère les prisonniers et s’enfuit à Rueil et ayant signé la paix de Münster en octobre avec l’empereur Mazarin appelle les troupes à intervenir à Paris. Dans la nuit du 5 au 6 janvier 1.649 la cour - Mazarin avec le roi Louis, son frère Philippe d’Anjou, sa mère Anne et Gaston d’Orléans - se replie dans le château de Saint-Germain-en Laye et Paris est assiégé par Condé. Le parlement envoie une délégation pour que le roi revienne dans la capitale. La paix de Rueil-Malmaison signée en mars 1.649 avec les parlementaires ramène le calme à Paris, mais la reine s’y oppose et se n’est que 7 mois plus tard que la famille royale retourne au Palais-royal. En 1.649 Mazarin nomme Colbert conseiller d’état. A peine terminée, débute la Fronde des princes qui souhaitent restaurer une certaine « féodalité ». Organisée par Condé et Beaufort les frondeurs obtiennent le soutien de l’Espagne en 1.650. Turenne prend la tête des troupes rebelles. Suite à l’arrestation de Condé ainsi que ses proches Conti cardinal de Retz et Longueville le Parlement rallie les frondeurs, Mazarin libère les prisonniers et se retire en avril 1.651 à Brühl chez son ami, l’électeur de Cologne, mais naît la discorde entre les frondeurs. Turenne se rallie aux loyalistes. Comme tous les rois de France Louis XIV obtient sa majorité le 7 septembre 1.651 pour ses 14ans. Mazarin, la reine mère et le roi se sauvent à Bourges, puis à Poitiers avant de passer au printemps 1.652 à Saumur ou Turenne réorganise l’armée royale. Ce dernier bat Condé à Bléneau en avril 1.652. Mazarin évite Orléans tenu par la duchesse de Montpensier, dite la Grande mademoiselle, fille du frère de Louis XIII. Les 7 et 8 août la bataille de Bléneau entre Condé et Turenne se termine par la victoire de ce dernier. Arrivé à Paris, Turenne bat Condé et la Grande Mademoiselle au faubourg Saint-Antoine, puis Jean-François de Retz nommé cardinal par Innocent X est arrêté en décembre 1.652 pour avoir comploté contre Mazarin. Entre temps, les Espagnols qui soutiennent la Fronde se sont emparés de Dunkerque le 16 septembre 1.652. Gaston d’Orléans qui a joué double jeu est exilé à Blois en 1.652. Devenu impopulaire Condé perd la partie fin 1.652 et Mazarin retourne dans la capitale au début de 1.653. La Fronde s’achève par la fuite de Condé en Espagne. Condé est battu avec ces derniers partisans à Arras en 1.654, puis la victoire de Turenne sur Condé à la bataille des Dunes en 1.658, permet à la France de prend l’avantage sur l’Espagne. Suite à la Fronde les meurs se sont libéralisés et les filles « d’honneurs » de la reine-mère Catherine de Médicis par leurs hardiesses et leurs incitations obtiennent le sur nom d’ « Escadron volant de madame Catherine », faisant ainsi la joie des nobles licencieux (.toutefois il ne faut pas confondre l’hédonisme de la cour très chrétiennes – luxe et luxure – avec l’épicurisme.) !

 Mazarin en guerre contre l’Espagne est soucieux de lier de bonnes relations avec Cromwell et il incite le roi Charles ll réfugier en France de s’exiler, celui-ci se rend en septembre 1.654 à Cologne dépourvu de moyens (.voir Angleterre.).

 A 16 ans Louis XIV est « déniaisé » par madame de Beauvais, puis le roi courtise Olympe de Mancini, la nièce de Mazarin, puis suite au mariage de celle-ci, Louis se jette dans les bras de madame de La Motte-Argencourt, fille d’honneur de la reine-mère. A 20 ans Louis XIV succombe aux charmes de Marie Mancini, autre nièce de Mazarin, alors le ministre s’attache à trouver une épouse au roi. Dès la fin des années 1.650 Mazarin achète la complaisance de nombreux princes Allemands ainsi que d’une kyrielle de ministres.

 Un arrêté royal en 1.656 ordonne de rechercher tous les malfaiteurs, bohémiens, vagabonds, mendiants valides et autres gens sans aveu afin de les condamner aux galères. En Afrique, Saint-Louis est fondée en 1.659.

 En 1.659 la marquise Marie-Madelaine de Brinvilliers devient la maîtresse de Jean-Baptiste Gaudin de Sainte-Croix qui fonde une officine et fournie à sa bien-aimée de quoi se débarrasser de son père.

 Une ancienne calviniste converti dénommé Françoise d’Aubigny, dont l’orthographe deviendra « Daubiné », et qui avait épousé en 1.652 le sieur Scarron, un parlementaire et un lettré versant dans la poésie et qui tenait salon à Paris devient veuve en 1.660, mais elle continue à fréquenter les hôtels d’Albret et de Richelieu. Elle y fait la connaissance de madame de Montespan qui lui confiera plus tard l’enfant qu’elle a eu d’avec le roi.

 Si la France a laissé aux Anglais les villes de Marduck et de Dunkerque, au traité des Pyrénées en 1.659 signé avec l’Espagne, la France reçoit le Roussillon, l’Artois et diverses places fortes dans le Nord : Bergues, Furnes, Dixmude, Gravelines, Audenarde, Menin et Ypres, et Louis XIV se marie avec Marie-Thérèse, l’infante d’Espagne en 1.660, mais la dote de 500.000 écus n’est pas payée à la France. Afin d’avoir un contrôle sur toutes les communautés, un arrêté du parlement en 1.660 interdit les assemblés, les communautés et les congrégations qui n’obtiendrait pas une autorisation royale.

 Le roi Soleil règne : Suite au décès de Mazarin en mars 1.661, Louis XIV écarte du pouvoir sa mère et les grands seigneurs et forme un conseil avec Michel le Tellier secrétaire d’état à la guerre et ministre d’état depuis 1.643. Restent dans leurs fonctions Hugues de Lionne qui deviendra secrétaire aux affaires étrangères en 1.663 et Nicolas Fouquet (.ou Foucquet.) surintendant des finances depuis 1.653 et procureur général au parlement de Paris. Fouquet est également le protecteur de Corneille, de la Fontaine, de Molière, de Pellisson et de Perrault. Louis XIV multiplie les fêtes afin d’inciter la noblesse à s’ingénier à trouver pour la prochaine soirée la toilette ou le déguisement qui sera le plus remarqué, dérivatif qui réussit à éloigner les gens « bien nés » de la politique et afin de satisfaire à ces distractions et aux logements de cette cour le souverain envisage de réaliser une grande demeure à Versailles. Rapidement le roi entreprend d’espionner tous les courriers sortant ou entrant à la cour. En 1.661 Louis XVI demande que les ecclésiastiques signent une renonciation au jansénisme, et la même année, il se met à convoiter sa belle-sœur, Henriette d’Angleterre (.Molière lui dédira en 1.662 « L’école des femmes ».) qui a épousé Philippe d’Orléans, alors pour étouffer le scandale l’on pousse le roi à faire semblant de courtiser l’une des filles d’honneur d’Henriette, c’est sur une nommé Louise de La Vallière que se lie une nouvelle aventure galante provoquant la jalousie d’Olympe de Mancini qui est devenu entre temps duchesse de Soisson et qui finira par consulter La Voisin en 1.665. De son coté Henriette vexée par l’abandon du roi se jette dans le lit du comte de Guiche. Après lui avoir fait vendre sa charge de procureur général et avoir été « humilié » par le faste de la fête de Vaux-le-vicomte organisée le 17 août (.il faut aussi ajouter dans les causes qui ont provoqué la chute du ministre le fait que le surintendant a tenté de séduire de façon très cavalière mademoiselle de la Vallière alors que le roi venait de poser sur elle son dévolu.), Louis XIV fait arrêter Fouquet par d’Artagnan le 5 septembre 1.661 pour crime de lèse-majesté et assure ensuite personnellement la surintendance du royaume. Tous ceux qui ont bénéficié des faveurs de Fouquet, excepté La Fontaine et Pellisson, lâchèrent leur bienfaiteur. Jean-Baptiste Colbert qui a été recommandé par Mazarin est nommé intendant des finances en 1.661. La revue Historia de janvier 1.979 précise que par la suite Colbert cumulera les pensions et les pots-de-vin. La construction de Versailles débute en janvier 1.662. La même année, la France achète Dunkerque à l’Angleterre. Le « dirigisme » est instauré et les entreprises sont incitées à produire des produits de luxe pour l’exportation et sont fondées plusieurs « manufactures royales ». Ainsi voient le jour la manufacture des armes de Saint-Etienne, celle des Tapisseries des Gobelins, etc… Sont subventionnées de nombreuses entreprises de textile ainsi que la manufacture royale des glaces de Saint-Gobain. S’inspirant de l’Angleterre et des Provinces Unies, Colbert favorise les compagnies de commerce à monopole et dès 1.663 il fonde la Compagnie du Nord. En 1.664, seule l’église catholique est autorisé à décerner des « lettres de maîtrise », sorte de diplôme usités dans les corporations et en avril de la même année il exige une démarche par voie de justice aux ecclésiastiques afin de confirmer leur renoncement au jansénisme et en août les religieuses de Port Royal sont excommuniées et exilées. Pendant le siège de Vienne, en Autriche, par les Ottomans en 1.664, Louis XIV fait bombarder Alger et Tunis. En 1.664 sont fondées deux autres compagnies : celle des Indes Orientales et celle des Indes Occidentales. Cette dernière reçoit le monopole de la traite des Noirs à partir de la côte de Guinée (.Sénégal.). Alors que le roi en s’affichant de plus en plus avec La Valière provoque l’indignation des dévots, Marie-Thérèse en février 1.664 prend comme femme d’honneur Françoise de Rochechouart, marquise de Mortemart, duchesse de Montespan, dame fort ambitieuse. Colbert devient ministre d’état, puis contrôleur général des finances en 1.665. La compagnie des Indes Orientales fonde en 1.666 le port de l’Orient. Pour la marine, la même année ordonne la création du port de Guerre de Rochefort avec son arsenal et confit les fortifications à Vauban. Toutefois les investissements restent délicats car la noblesse préfère acheter des charges que d’investir dans les manufactures. Au cours des années 1.666 et 1.667, Colbert instaure de fortes taxes sur les produits importés d’Angleterre et des Provinces-Unies afin de soutenir les entreprises françaises. En mai 1.667 La Vallière est faite duchesse de Vaujours et baronne de Saint-Christophe alors que la duchesse de Montespan déjà la maîtresse de Louis XIV devient officiellement la favorite du roi en juin 1.668 et le duc de Montespan qui se sent outragé veut faire scandale, mais il est emprisonner pour 8 jours dans la forteresse de Fort-Lévêque. La Montespan a bientôt plus de serviteurs que la reine et obtient à Versailles un appartement de 20 pièces alors que celui de la souveraine n’en compte que 11. La Montespan aura du roi 7 enfants. En 1.667 Colbert crée la charge de lieutenant général de police qu’il confit à Gabriel Nicolas de La Reynie qui se charge d’éradiquer dans la capitale les bandes de vagabonds et les cours des miracles avec brutalité et pourchasse les libraires clandestins ainsi que les maisons de jeux, toutefois malgré ces 500 gens en arme il ne parviendra pas à établir une totale sécurité dans Paris. Mais pour renforcer la sécurité fait aménager un éclairage public dans certaines rues.

 En 1.668 débutent les travaux à Versailles et Louis XIV fait appel aux concepteurs du Château de Vaux le Vicomte : Le Vau – celui-ci décède en 1.670 et est remplacé par François d’Orbay, puis par Hardouin-Mansart -, Le Brun, Le Notre, et fait venir le sculpteur François Girardon.

 Colbert fait nommer son fils Jean-Baptiste de Seignelay secrétaire d’état à la marine en 1.669. Pour la collecte des impôts et des taxes sont crées en 1.669 les fermes générales. La même année, afin de vider Paris des vagabonds et des mendiants, Colbert propose la construction des Invalides pour recueillir les estropiés et la Salpetrière pour les autres marginaux. Toujours en 1.669, Colbert fait constituer un corps d’inspections chargé de contrôler la conformité des produits manufacturer. Sont fondées la Compagnie du Levant en 1.669 et la Compagnie du Sénégal en 1.673. En 1.670 Louis XIV fait détruire les rempares de Charles V pour y réaliser les « boulevards », nom dérivant du néerlandais bolewerk / fortification. Il décide de la construction de deux arcs de triomphes, un à la porte Saint-Denis en l’honneur des victoires en Flandre et l’autre à la porte Saint-Martin pour la conquête de la Franche-Comté, mais Paris appauvrit par les guerres est parcourue par des bandes de détrousseurs de bourses. En 1.670, de Lionne par le traité secret de Douvres obtient une alliance avec les Britanniques ainsi que la neutralité de la Suède et de diverses principautés allemandes. Egalement en 1.670 l’épouse de Philipe d’Orléans frère du roi, Henriette-Anne d’Angleterre, décède mystérieusement, d’aucuns avancent l’hypothèse d’un empoisonnement, certains soupçonne le mignon de Monsieur, Philippe de Lorraine. Monsieur se remarie avec Elisabeth-Charlotte de Bavière, fille de Charles-Louis (.ou Carl-Ludwig.) duc du Bas-Palatinat, en novembre 1.971 après que celle-ci eut renoncé au calvinisme. Cette Allemande qui dédaigne la cuisine française parvient à introduire à la cour de nouvelles recettes tel que la choucroute, le jambon cru, la salade au lard, le boudin, etc...

 Si les hommes peuvent librement cocufier leur épouse, ces dernières font l’objet dans le milieu aristocratique de surveillances continuelles et toutes dérives peuvent entraîner l’enfermement dans une prison ou un couvant. Comme les mariages arrangés ne sont pas toujours favorables à la bonne entente conjugale et que le train de vie à la cour engendre des dépenses somptuaires hors de porté de certaines ambitions se multiplient les envies de se débarrasser d’un mari gênant ou d’obtenir grâce à la « poudre de succession » un héritage fort à propos ! C’est alors qu’explosent les demandes de poisons. Le 16 juillet 1.676 la marquise de Brinvilliers en égard à son rang est décapitée avant que son corps soit brûlé. Ainsi éclate « l’affaire des poisons » qui éclaboussera de nombreuses personnalités de la cour dont la maîtres du roi, la Montespan (.voir annexe.). Le mathématicien et philosophe Gottfried Leibniz se rend à Paris pour tenter de convaincre le roi de conquérir l’Egypte. En 1.673 Louis XIV retire au parlement le droit de remontrance aux vues des propositions des édits du roi. La même année le roi reconnaît les enfants qu’il a fait à madame de Montespan et la veuve Scarron va habiter chez la favorite pour poursuivre l’éducation des bâtards royaux. Fervente défenseuse de la morale chrétienne, la veuve qui n’a pas peur de mettre en relief le scandale que provoque la liaison entre le roi et sa maîtresse, confirmant ainsi les propos de Bossuet, reçoit du roi en 1.674 le domaine de Maintenon. Au printemps 1.674 Louis de La Valière se retire au couvant des Grandes Carmélites du faubourg Saint-Jacques et sombre dans une dévotion extrême. Les Invalides, ou les offices religieux sont obligatoires, entre en fonction en 1.674, prévus pour accueillir 1.500 personnes, les effectifs atteignent en fin de règne plus de 6 milles éclopés ! Colbert instaure en 1.674 un « privilège de fabrication et de vente » sur le tabac qui est importé d’Amérique, mais cette exclusivité engendre rapidement la contrebande du dit produit. En 1.675, face aux pressions des dévots, de l’église probablement jalouse de l’influence de la favorite et plus particulièrement de Bossuet, le roi prend une première fois ses distances avec la marquise de Montespan. En 1.675 Louis XIV fait du jésuite François de La Chaise son conseillé en matière de religion, mais ce dernier se montre critique envers les dévots. En 1.677 le Tellier laisse sa place à son fils François de Louvois. En septembre 1.677 Boileau et Racine sont nommés historiographe du roi.

 La marquise de Montespan prenant de l’embonpoint et des rides est de plus en plus délaissée pour d’autres : Claude des Œillets, mademoiselle de Fontanges (.Marie Angélique de Fontanges était d’une beauté hors du commun et devint la maîtresse du roi à l’automne 1.678, mais étant sotte et la risée de la cour, le roi l’abandonna en mars 1.680 pour se tourner vers une dame ayant plus de conversation – la Maintenon -, elle mourut d’une maladie suspect qui fit dire qu’elle fut empoisonnée ?.), Diane Gabrielle et Louis Adélaïde de Thianges, Anne de Rohan-Cabot princesse de Soubise, madame de Louvigny et Lydie de Rochefort-Theobon, sans compter les filles de basse extraction pour le plaisir de quelques jours. Mais comme le roi faisait de plus en plus salon avec Françoise d’Aubigné, marquise de Maintenon, madame de Montespan pris des dispositions pour chasser l’intrigante, alors Louis XIV nomma cette dernière dame d’atour de la dauphine.

 Au traité de Nimègue en 1 678 est adopté le principe du « Pré carré » qui implique l’adoption d’une frontière la plus rectiligne possible afin d’en faciliter la défense. Suite à ce traité Louis XIV fonde en 1.679 la « Chambre de Réunion » ou la commission est chargée de trouver d’anciens actes concertant les pays nouvellement annexés afin, en s’y référent, de pouvoir revendiquer de bon droit de nouveaux territoires. Le frère de Colbert, Charles de Croissy nommé aux affaires étrangères en 1.679 organise la politique expansionniste du roi. La même année le roi nomme la marquise de Montespan surintendante de la maison de la reine en remplacement de son ancienne maîtresse la comtesse de Soisson. Entre 1.679 et 1.681 la France occupe Montbéliard, plusieurs villes du Luxembourg et de Sarre ainsi que Strasbourg. En 1.680 les pasteurs sont obligés de s’acquitter de la taille et il est interdit de faire des dons ou lègues aux églises réformées. Afin de renforcer l’efficacité de la marine française Colbert en 1.681 codifie par une grande ordonnance les missions des corsaires travaillant pour la couronne, ainsi la guerre de course peut être mise en régie directe et plusieurs officiers de la marine nationale sont mandatés à cet effet. En 1.682, Louis XIV s’installe définitivement à Versailles. La même année Louis XIV promulgue un édit qui prie « les devins et devineresses de vider incessamment le royaume ». Alors qu’en 1.682 les tensions augmentent entre Louis XIV et Innocent XI, ce dernier décide d’excommunier l’ambassadeur du roi, Charles de Créqui, ce qui mit Louis XIV dans une colère qui incita le pontife à reculer.

 Pour ses armées sont recrutés des « volontaires » chez les indigents des villes et des campagnes et sont encadrés d’officiers issus de la noblesse. Si la haute noblesse bénéficie de largesses et de récompenses de la part du roi, les nobliaux des provinces, traités avec dédain repartent sur leurs terres en fin de carrière plus pauvre qu’avant. Certains, estropiés ou pas en sont réduit à mendier aux abords du château de Versailles. Ce qui incite madame de Maintenon à intercéder en faveur des pauvres noble et à vouloir secourir les filles orphelines afin de leurs donner une pieuse éducation et leur permettre soi de verser dans la dévotion, soi se trouver un bon parti.

 Louis XIV finit par renvoyer madame de Montespan à la grande satisfaction des ecclésiastiques et du pape et se réconcilie avec son épouse Marie-Thérèse, mais celle-ci décède le 30 juillet 1.683. Après les funérailles Louis XIV se rend à Fontainebleau ou il donne à la nouvelle favorite les appartements de la reine défunte. Il faut remarquer que la sainte femme fit détruire toutes ses correspondances des années 1.684 et 1.685 de la façon la plus rigoureuse, période pré nuptiale comme ci cette croyante irréprochable avait à cacher des manœuvres plus que douteuses ? Quoi qu’il en soit le roi et la veuve Scarron sont mariés à Versailles par Harlay, archevêque de Paris en juin 1.684, mais dans cette union morganatique aucun acte officiel n’est rédigé ! D’aucuns affirment que la très chrétienne madame de Maintenon n’est pas totalement étrangère à la révocation de l’édit de Nantes.

 Protonazisme : De 1.599 à 1.650 l’on compte à Paris 49 condamnation pour diverses offenses faites à la religion, dont 41 exécutions capitales, si l’on y rajoute des jugements effectuer en province cela constitue un véritable génocide.

 Compagnie du Saint-Sacrement : Cette organisation secrète fondée à Paris par le duc de Lévis-Ventadour en 1.630 et multiplie les implantations en province à partir de 1.638 et qui atteindront une soixantaine d’assemblés et aura jusqu’à près de 4.000 adhérents. Elle mets en relief les mesures restrictives de l’Edit de Nantes et s’acharne à dénoncer les libertins et les blasphémateurs. Molière qui aura critiqué la Compagnie en 1.664 dans Tartuffe se verra sommé de revoir sa copie et publiera en 1.669 une version adoucie. Mais cette structure clandestine finit par inquiéter le parlement de Paris qui interdit les réunions en 1.660, mais si le bureau de Paris arrête ses activités v 1.668, les structures provinciales poursuivront leurs activités jusqu’à la fin du siècle.

 Les premiers salons littéraires : Les salons littéraires sont une spécialité spécifiquement française. Le premier salon littéraire français qui se tient à Paris est ouvert par Catherine de Vivonne marquise de Rambouillet vers 1.608 et qui devint réputé en 1.618 (.il restera ouvert jusqu’à sa mort en 1.655.), puis les réunions se tinrent à partir de 1.620 dans l’hôtel de Rambouillet ce qui dérangea fort le cardinal de Richelieu. Ce dernier délègue l’abbé et poète François de Boisrobert pour demander à la marquise de faire des comptes-rendus au cardinal sur le contenu des discutions, alors l’ecclésiastique est promptement éconduit et Vivonne échappe aux représailles grâce à l’intervention de l’une de ses amies, mademoiselle Combalet, nièce du dit cardinal. Dans ce salon brillent Voiture, Corneille, La Rochefoucauld, Bossuet, Ninon de Lenclos, la fille de Catherine, Julie d’Angennes, et Georges Scudéry avec sa sœur Madeleine, cette dernière développera la « Préciosité » littéraire. Viendront par la suite dans l’hôtel de Rambouillet madame de Sévigné, le Dauphin et Molière (.Jean-Baptiste Poquelin sera soupçonné d’adhérer au pyrrhonisme et à l’épicurisme.). Nous avons vu que François de Malherbe s’était engagé dans la réforme de la langue française. Bientôt ces dames de salon se mirent à emboîter le pas du poète et prirent de plus en plus d’initiatives réformatrices dites de bon ton, d’où est venu l’emploi de « Préciosité ». Cette préciosité est née dans le salon Bleu de madame de Rambouillet. Dans la foulée Antoine de Somaize édite en 1.661 le « Dictionnaire des précieuses ». François, duc de La Rochefoucauld (.1.613 à 1.680.) fréquent en plus du salon de Catherine de Vivonne ceux de Madeleine de Souvré, marquise de Sablé, et de Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de La Fayette qui fut très intime avec l’écrivain. Si Henriette de Coligny, comtesse de La Suze (.1.618 à 1.673.) est plus connue pour ses écrits que pour son salon, Antoinette du Ligier de La Garde, dite Madame Deshoulières (.1.637 à 1.694.), qui intrigua contre Racine, s’enorgueillit d’avoir un salon à la fois précieux et hardi avec un grain d’esprit fort et reçoit avec engouement Corneille et quelques autres. Dans le même temps de nouveaux salons s’organisent, ceux de madame Madeleine de Scudéry et de son frère Georges, de la maréchale d’Albert, de mademoiselle de Montpensier dite la Grande Mademoiselle, des Richelieu, et c’est grâce à cet entourage que le cardinal va pouvoir fonder en 1.634 l’Académie Française. Ces réformes permirent la mise en place de réformes importantes, ainsi, « oi » ne se prononce plus è, mais oi, (.l’on ne dit plus glère, mais gloire.) sauf pour certain mots qui garderont encore la prononciation « è ». Nous vairons que c’est Voltaire qui parachèvera la réforme en décidant de son propre chef de ne plus écrire François, mais Français conformément à la prononciation.

 Les « Libertins » : Au cours du XVIIème siècle grâce à l’émancipation procurée par les salons les langues se délient et de nombreuses personnes respectables parlent de leurs doutes, ce mettent à critiquer les dogmes et même certaines avouent leur athéisme, c’est la liberté de pensée et ces personnes sont appelés les « Libertins ». Certains ce livrent à un hédonisme flagrant, mais pas plus outrancier que celui pratiqué par certains souverains ou pontifes, ce qui a permis à leurs détracteurs, l’Eglise en tête, de généraliser et de dénigrer systématiquement tous ceux qui ne se plient pas aux règles immuables établis par des conventions désuètes. C’est ainsi que le mot « Libertin » de libre expression a pris sa définition péjorative encore en usage de nos jours, c'est-à-dire homme dévoyé. Déjà le duc d’Orléans, frère de Louis XIII multiplie les réunions rassemblant une coterie de blasphémateurs. Dès 1.617 le président François-Auguste de Thou, un proche collaborateur d’Henri IV, constitue dans son hôtel « L’académie Putéane » dont les débats à huis clos tournent autour des dogmes de façon critique et pratiquent le « libertinage érudit ». Vers 1.630 se constitue autour que 4 hommes septiques, voir athées : Elie Diodati, François de la Mothe Le Vayer, Grassendi et Naudé « La Tétrade », Le Vayer n’est autre que le précepteur du duc d’Orléans à partir de 1.649 et deviendra celui de Louis XIV en 1.651, Naudé fut le bibliothécaire de Mazarin (.Suite à un voyage à Rome Naudé affirme que l’on peut tout lire et tout écrire à condition de ne pas s’attaquer au pouvoir pontificale, l’on pardonne aux athées, au sodomites et aux libertins ; il y a côtoyé le médecin du pape Urbain VIII, Giulo Mancini qui ouvertement critique le peuple qui est crédule et superstitieux, se moque de ceux qui respectent le carême et affirme ne pas croire à l’immortalité de l’âme (.Histoire de l’athéisme de Georges Minois page 244.). Ninon de Lenclos (.1.616 à 1.706.) de mœurs « Libre », mais qui n’a pas forniqué plus qu’Henri IV, François Ier, le roi Soleil, ou même la reine Margot par exemple, a jugé plus prudent de tenir ses salons à huis clos lorsqu’elle parlais d’athéisme, ce qui n’a pas empêché le mépris et la crainte de la pute du roi, la Maintenon. L’un des « Libertins », Jean de la Fontaine (.1.621 à 1.695.), qui ne va pas à la messe et qui sera soupçonné d’animisme panthéiste, obtient à partir de 1.672 la protection de Marguerite de La Sablière (.1.636 à 1.693.) qui a ouvert un salon fort réputé et ou s’épanouit l’épicurisme. Jean de la Fontaine, bien qu’adulé à la cour, mais qui a fréquentés le salon du duc de Vendôme dans la tour du Temple (.voir France, chapitre suivant.) a dit « Quand le moment viendra d’aller trouver les morts j’aurai vécu sans soin, je mourrai sans remord » !

 Louis XIV et la religion : Comme un fondamentaliste Louis XIV se proclame défenseur de la « vraie foi » et protège au début les jansénistes. Avec l’aval de l’évêque de Vence, Antoine Godeau, qui pense qu’il est bon d’enfermer ceux qui « font semblant de nous représenter Jésus-Christ », Louis décrète « l’enfermement » des vagabonds et des mendiants qui est un châtiment contre les mauvais pauvres (.les bons pauvres étant les handicapés et les vieux impotents.) et ils sont contrains à effectuer de durs travaux, les récidivistes sont envoyés aux galères ou ils rejoignent les voleurs, les bohémiens et les déserteurs. Vincent de Paul (.1.581 à 1.660.) qui a fondé la première « confrérie de Charité » approuve la décision d’enfermement, mais ne souhaite pas y faire participer son ordre car « nous ne connaissons pas encore assez si le bon Dieu le veut » affirma le « saint ». Dès 1.660 commencent les répressions contre l’hérésie (.le protestantisme en particulier.). Louis XIV sous l’influence de sa catin, madame de Maintenon durcie ses positions religieuses. En 1.660 les relaps qui abandonnent le catholicisme pour la réforme sont bannis. Ensuite les mesures anti-huguenot ne cessent de se multiplier, ainsi est décidé, entre autre, que les temples qui accepteraient dans leurs murs un relaps devront être détruits. En 1.661 il condamne les jansénistes qui ont l’audace de dénoncent, entre autre, le faste des « puissants ». C’est en 1.661 que Louis XIV prend le haut commandement de ses troupes, ce que l’on appellera « Guerre de Cabinet » ou « Stratégie de Cabinet ». Le favori de Louis XIV, Antonin de Lauzun, est emprisonné pour 9 ans en 1.678 pour avoir violemment critiqué la pute du roi, enfin je veux dire la favorite ! En 1.679 il renforce les persécutions contre les huguenots qui se voient interdire les offices, les professions libérales et il favorise les dragonnades (.les officiers de l’armée ont le droit de s’installer chez l’habitant jugé hérétique / version simplifiée des livres scolaires – voir annexe.). Egalement en 1.679 des poursuites sont entreprises contre les jansénistes et Antoine Arnauld, dit le Grand Arnauld (.1.612 à 1.694.), chef du mouvement en France doit s’exiler. Lors qu’il obtient l’Alsace au Traité de Westphalie, Louis XIV concède la liberté de culte aux réformés, mais lorsqu’il obtient Strasbourg en 1.681 par le « Simultaneum », le roi de droit divin décide qu’à partir du moment où il y a au moins sept familles catholiques dans une paroisse, il doit y avoir simultanément dans le temple un prêche et une messe ! L’ordonnance royale de 1.682 prévoit la condamnation au bûcher pour ceux qui se rendent coupable d’homosexualité, car ils sont soupçonnés de satanisme, mais souvent la penne est commuée en galère à vie afin de palier le manque de volontaires pour les galères. En 1.683 Louis XIV proclame le principe du « gallicanisme » qui a été inspiré par Bossuet et qui lui donne une indépendance totale vis à vis de la papauté. Enfin en 1 685 par l’édit de Fontainebleau il met un terme à l’édit de Nantes (.ou Révocation de l’édit de Nantes / voir aussi Papauté.) et les jésuites approuvent cette révocation. A la fin de sa vie il devra renoncer au gallicanisme (.voir chapitre 32.). Le Soleil s’en prend également aux quiétistes (.voir annexe du chapitre 32.).

 Anciennement décrypteurs des messages codés sous Louis XIII, les deux frères Antoine et Bonaventure Rossignol élaborent pour le compte de Louis XIV le « Grand chiffre » comportant 587 nombres pour remplacer les 26 lettres de l’alphabet et le secret de ce code ne sera levé qu’en 1.890 par Etienne Bazeries.

 Guerre de Trente ans :voir Saint-Empire.

 Guerre contre l’Espagne : Suite à la mort de Philippe IV, sous prétexte de faire valoir les droits de la reine Marie-Thérèse sur l’Espagne et revendiquant une compensation territoriale aux Pays-Bas espagnols à titre de dédommagement pour la dote non payée lors de son mariage, Louis XIV provoque la guerre dite de « Dévolution » de 1 667 à 1 668. Afin de s’opposer au roi Soleil, Guillaume d’Orange obtient la constitution de la « Triple Alliance » avec la Grande Bretagne et la Suède en 1.668. En 1.667, Vauban prend Tournai, Douai et Lille. Condé fait au début de 1.668 la conquête de la Franche-Comté. En mai 1.668, le traité d’Aix-La-Chapelle réduit les prétentions de la France qui doit renoncer à la Franche-comté et n’obtient que quelles places fortes dont Lille.

 « Guerre de Hollande » (.ou Guerre contre les P.U..) 1 672 à 1 679 : Les principaux concurrents économiques de la France sont les P.U.. Une guerre douanière contre ceux-ci est entreprise. L’ambassadeur de France, Simon de Pomponne, obtient la conciliation de la Grande-Bretagne, de la Suède et du Saint-Empire. La guerre est déclarée aux PU qui font alliance avec l’Espagne. Le Brandebourg qui craint la puissance de la Suède se rallie aux P.U.. Lors de l’invasion des P.U. par les Français en 1.672, les Néerlandais inondent leurs polders et mettent l’armée de Louis XIV en difficulté. Condé s’empare de Wiesel en 1.672. Vauban s’empare de Maëstricht en juin 1.673 et Turenne fait une percée dans le Palatinat. En juin 1.673 Frédéric-Guillaume de Hohenzollern fait la paix par le traité de Saint-Germain-en-Laye. Condé occupe la Franche-comté en mai 1.674 et Vauban s’empare de Besançon. Suite à la menace suédoise Frédéric-Guillaume passe une alliance avec l’empereur de Saint-Empire, Léopold, en juillet 1.674, alors la France occupe pour la seconde fois de duché de Clèves. Des paysans ayant torturé des soldats français, Turenne fait piller – avec violes et massacres - puis brûler 27 villages allemands dans l’été 1.674. Condé secondé par François de Montmorency-Bouteville, futur maréchal duc de Luxembourg, se dirige vers les Flandres, il bat les Néerlando-Espagnols à Seneffe à la fin de 1.674, mais le Brandebourg bat la Suède à Hakenberg et à Fehrbellin en juin 1.675. En 1.675 Turenne remporte en Alsace la bataille de Turckheim, mais est tué en combattant Montecuccoli à Salzbach (.ou Sasbach.) et Duquesne bat la flotte Néerlandaise à Stromboli. Les Anglais progressivement passent d’un camp à l’autre. Duquesne bat la flotte Néerlandaise à Augusta en 1.676. Le Brandebourg occupe la Poméranie occidentale et prend Stettin en 1.677. Au traité de Nimègue en 1.678, l’Espagne cède la franche-comté, l’Artois et plusieurs villes du Nord à la France, l’Empire cède Fribourg-en-Brisgau. La France doit néanmoins renoncer à ses taxes douanières prohibitives vis à vis des P.U.. Par le traité de Saint-Germain-en-Laye en 1.679 Louis XIV oblige le Brandebourg doit rendre à la Suède qui est l’allié de la France la Poméranie occidentale, moins la rive droite de l’Oder et le Brandebourg devient l’allier de la France jusqu’à la révocation de l’édit de Nantes.

 Pendant cette guerre les Néerlandais utilisèrent le fusil à la place du mousquet, ce n’est qu’après plusieurs hésitations à cause de son coût, que Louvois se décidera à employer cette nouvelle arme en 1.689.

 A l’époque de Louis XIV les guerres sont en grande partie basées sur la prise des villes, ou places fortes, ce qui a permis à Le Prestre de Vauban d’obtenir une tel renommé.

 

Provinces-Unies (.P.U..) :

 En 1 621, la guerre reprend avec l’Espagne. La même année est constituée la Compagnie des Indes Occidentales afin de permettre une implantation au Brésil. Spinola à la tête des armées espagnoles s’empare de Breda le 26 mai 1.625 (.voir Angleterre.). Frédéric-Henri (.1.625 à 1.647.), Stathouder des P.U., s’empare de Maastricht en 1.632, reprend Breda en 1.637, investit d’Hulst en 1.645 et constitue une flotte de guerre. Il envisage un temps de prendre le titre de roi. Les P.U. s’emparent de la Mina au Nigeria ou les Portugais faisait le commerce de l’or. Guillaume ll d’Orange-Nassau (.1.647 à 1.650.) épouse la fille de Charles ler, roi d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, faisant de la famille Orange-Nassau une éventuelle héritière au trône britannique. A la paix de Münster en 1 648 le pays de Généralité est cédé aux P.U. et l’indépendance des P.U. est reconnue.

 Lorsqu’en 1.638, le Japon ferme ses ports aux commerçants étrangers, seul les P.U. sont autorisées à poursuivre leurs échanges dans l’archipel. Les Néerlandais s’emparent du Nord du Brésil en 1 624, mais doivent y renoncer en 1 654. Malacca est occupé en 1.647. L’île Maurice est conquise en 1.638, mais doit être abandonnée en 1.648. Guillaume lll veut s’opposer à la révolution anglaise, fait alliance avec Mazarin et veut faire la guerre à l’Angleterre et à l’Espagne, comme les états de Hollande s’opposent à son projet, il arrête six de leurs chefs dont Jan de Witt en juillet 1.650, mais il décède peu après. Alors le parti républicain s’empare du pouvoir et écarte le futur Guillaume ll qui est encore en gestation. La colonisation de Ceylan commence en 1.652 et en 1.656 le Cap est occupé. Les P.U. sont arrivées à leur apogée et en Europe, plus d’un navire sur deux battent pavillon néerlandais.

 Devenu grand pensionnaire en 1.653, Jan de Witt fait la paix avec Cromwell en 1.654, puis instaure une large liberté et protège des génies comme Spinoza. Lors de la guerre contre l’Angleterre de 1.665 à 1.666, les P.U. perdent la Nouvelle-Amsterdam. Witt interdit par l’acte d’exclusion en 1.667 à la maison d’Orange le poste de Stathoudérat. Au traité de Breda en 1.667, les Anglais cède en compensation de la Nouvelle-Amsterdam, la Guyane (.le Surinam actuel.).

 La suprématie commerciale néerlandaise provoque en 1.672 une coalition Franco-Anglaise (.voir France / Guerre contre l’Espagne.) et Witt est arrêté et tué avec son frère en 1.672. Le peuple porte alors au pouvoir le calviniste Guillaume lll d’Orange-Nassau (.1.672 à 1.702.) et le poste de stathouder est restauré. Le calviniste Pierre Jurieu devient le conseillé de Guillaume et deviendra un adversaire acharné contre Louis XIV après la révocation de l’édit de Nantes. A l’issue de cette guerre les P.U. ont perdu l’hégémonie des océans au seul profit des Britanniques, mais Guillaume se pose en champion de la défense du protestantisme face à Louis XIV hardant défenseur du catholicisme.

 

Suisse :

 La Suisse se déclare neutre en 1.647 et est reconnue comme tel au Traité de Westphalie en 1.648 et est séparé des pays allemands.

 

Saint-Empire / Autriche :

 Ferdinand ll de Habsbourg (.1.619 à 1.637.) succède à son cousin Mathias ll (.voir Guerre de trente ans.). Il laisse de larges pouvoirs à son ministre, le baron Ulrich von Eggenberg qu’il fera duc, mais il le renvoie après la chute de Wallenstein. Il intervient dans les Grisons (.voir France.). En février 1.637 Ferdinand lll (.1.637 à 1.657.) est élu roi des Romains. Après le traité de Westphalie en 1.648 le pouvoir de l’empire n’est plus que symbolique. Mazarin tente de s’initier dans les affaires de l’empire et soutien à la candidature de Ferdinand-Marie (.1.651 à 1.679.) duc de Bavière, puis celle de l’électeur du Palatinat, mais finalement, c’est le frère de Ferdinand, Léopold ler (.1 658 à 1 705.) qui est élu empereur. Léopold ne peut s’opposer aux Ottomans en 1 663 / 1 664 et doit leurs céder des places fortes en Hongrie. De 1.678 à 1.681, les Ottomans et la France soutiennent un soulèvement en Transylvanie.

 Guerre de trente ans 1.619 à 1.648 : A la mort de Mathias (.1.612 à 1.619.), le conseil du directoire de Bohême réuni à Prague, ou diète, qui réunit les états de Bohême, de Silésie et de Moravie décide en août 1.619 de la déchéance de empereur Ferdinand ll de Habsbourg (.ou Ferdinand de Styrie / 1 619 à 1 637.), car jugé trop catholique (.il a été élevé par les jésuites et contraint à l’exile les protestants qui refusent de se convertire au christianisme.) et nomme empereur un calviniste, Frédéric V de Palatinat, neveu de Maurice de Nassau et qui est chef de l‘Union évangélique (.voir Angleterre.). Ferdinand ll élu empereur casse l’élection du Palatin et se tourne vers le duc de Bavière, Maximilien qui est chef de la Ligne catholique. Les armées de Ferdinand commandées par Tilly et de Maximilien en août 1.620 interviennent en Bohême qui n’est pas adhérente à la Ligue évangélique, et en novembre bat à la Montagne Blanche, près de Prague, Frédéric V prend la fuite et il est dépouillé de ses terres, mais Ernst von Mansteld et Brunswick poursuivent la lutte contre les impériaux. Christian IV du Danemark entre dans la Ligue évangélique en 1.625 et prend la tête des réformés, il reçoit des subsides de Paris et de Londres, mais battu à Dessau en avril 1.626 par les impériaux Tilly et Albrecht von Wallenstein, les armées Danoises se replient au Brandebourg, alors Georges-Guillaume de Hohenzollern qui voit ses terres ravagées sort de la neutralité et se rallie à l’empereur en mai 1.627. Von Wallenstein qui serre également de financier à l’empereur multiplie les massacres. Aux abois les Danois signent à la fin de 1.629 la paix de Lübeck et fort de son succès Ferdinand publie en 1.630 l’Edit de restitution qui exige la restitution des biens saisis à l’église catholique, édit est valable même pour ses alliers protestants. Inquiété par la puissance des Habsbourgs Venise et le pape se joignent à la France pour obliger Ferdinand à respecter la diète de Ratisbonne et de licencier l’armée de von Wallenstein en 1.630. En juillet 1.630 Gustave-Adolphe, roi de Suède, débarque dans l’île d’Usedom à l’embouchure de l’Oder, le duc de Poméranie, Boguslav cède la ville de Stettin et déclare que le roi de Suède est l’héritier de la Poméranie déshéritant ainsi le Brandebourg. Par le traité de Bärwalde en janvier 1.631, la France s’engage à verser un million de livres par an pour l’entretien d’une armée suédoise de 36 milles hommes. En mai le conseil de la ville de Munich accepte de verser la somme de 250 mille thalers pour que les Suédois ne pillent pas la ville, mais les campagnes environnantes sont dévastées et plusieurs prêtres et moines sont expédiés au Paradis. En mars, Jean-Georges de Saxe réunit plusieurs représentants réformés et ils s’engagent à être fidèle à l’empereur à condition qu’il renonce à l’édit de restitution ce que Ferdinand ll refuse. En mai 1.631 la ville protestante de Magdebourg est prise par l’armée impériale dirigée par Tilly et près de 20 milles civils sont massacrés. Mais pendant ce temps Gustave-Adolphe marche sur Berlin et pour éviter les ravages de la soldatesque Georges-Guillaume cède à la Suède les forteresses de Küstrin et de Spandau et doit s’engager dans la neutralité. Ensuite le Suédois envahit la Saxe et oblige en septembre Jean-Georges à mettre son armée à disposition de la Suède, soit 18 milles hommes. L’armée espagnole est battue dans le Bas-Palatinat et Gustave-Adolphe bat en septembre Tilly à Breitendfeld. En octobre c’est Christian de Kulmbach-Bayreuth qui se rallie à la Suède. En 1.632 Gustave-Adolphe s’empare de Munich, tue Tilly à la bataille de Lech, puis remporte en novembre la bataille de Lützen sur von Wallenstein que l’empereur a rappelé à la tête des impériaux, mais le roi de Suède y est tué. Le duc François-Albert de Saxe-Lauenburg est soupçonné d’avoir entraîné Gustave-Adophe dans un traquenard, surtout que peu après il entre au service des impériaux. Il semblerait que Richelieu inquiété par les grandes victoires de son allier eut éprouvé une certaine satisfaction à la nouvelle du décès du roi suédois. C’est Axel Oxenstierna qui prend la direction de l’armée suédoise et interviendra à Paris afin de faire entre la France militairement dans le conflit. Bernard de Saxe-Weimar remporte plusieurs victoires et s’empare de Ratisbonne en novembre 1.633. Le ravage des campagnes et les lourds impôts imposés par Maximilien de Bavière provoque une jacquerie qui est massacré près d’Ebersberg en janvier 1.634. Von Wallenstein reprend Görlitz aux Suédois, puis Francfort sur l’Oder, mais il est critiqué en particulier par son lieutenant Gallas pour son abandon de la Bavière et ses tractations avec l’ennemie et est assassiné par plusieurs soldats dont Gallas en février 1.634 sur ordre de l’empereur. La France s’engage alors dans le conflit au coté de la Bohême, de Venise et des P.U. et les villes de Pilippsbourg, Colmar, Sélestat, Dachstein et Ensisheim sont occupées. Les Suédois s’emparent en juillet 1.634 d’Augsbourg et de Landshut. De son côté Ferdinand reçoit le soutien financier et militaire de l’Espagne. En septembre les Suédois sont battu à Nördlingen par Ottavio Piccolomini, un Espagnol passé au service de l’empereur et l’électeur de Saxe signe des préliminaires de paix avec l’empereur à Pirna en novembre 1.634 et la paix de Prague en mai 1.635. Le Brandebourg se rallie en septembre 1.635, puis plusieurs princes protestants font de même, mais la Suède et la France maintiennent leurs soutiens à la Ligue de Heilbronn dirigée par l’électeur du Palatinat. D’autre part la France trouve un prétexte en exigent que l’Espagne libère l’archevêque de Trèves qu’elle a enlevée par surprise, puis suite aux tergiversations de Madrid la France, les P.U. et la Suède insatisfaites déclarent la guerre à l’Espagne. Cette dernière est battue en mai à Avein et Rohan rallier au roi de France bat les impériaux dans la Valteline en juillet, mais les Espagnols s’emparent des îles françaises de Lérins. En 1.636, l’empereur Ferdinand déclare la guerre à la France, les Espagnols occupent le duché de Parme. La Suède contre-attaque en 1.636 et Banner ravage la Saxe en mars et bat les impériaux à Wittstock en octobre. En juillet 1.636 le cardinal français, de La Valette, prend aux impériaux Saverne, mais dans le Nord de la France les Espagnols qui sont passés à l’attaque prennent Le Catelet, Roye, Corbie et s’avancent jusqu’aux rives de l’Oise, alors une pluie d’ordonnances mobilisent hommes, matériels et nourriture, puis l’envahisseur est refoulé jusqu’à Corbie puis le 11 novembre un armistice est conclu et les Espagnols évacuent Corbie. En 1.637 les Français battent les Espagnols à La Capelle et à Leucate. En 1.638, en Germanie le Brandebourg qui devient le théâtre des opérations militaires, il est ravagé par la soldatesque, la famine et l’épidémie de peste. D’autre part, après plusieurs revers, notamment en Espagne, les Français reprennent leur progression en fin d’année. En 1.639 les Français s’emparent de Morteau et de Pontarlier. La France apporte son soutien aux soulèvements du Portugal et des Catalans en 1.640. En août 1.640, le cousin germain de Richelieu, le maréchal Charles de La Meilleraye, s’empare d’Arras. Sans défense par un pacte secret Frédéric-guillaume (.1.640 à 1.688.) de Brandebourg cède à la Suède en juillet 1.641 la Poméranie orientale. En août 1.642 les maréchaux Schomberg et La Meilleraye prennent Perpignan. En novembre 1.642 les Suédois battent pour la seconde fois les impériaux à Breitenfeld, ensuite pillent Leipzig, puis avancent jusqu’en Moravie, mais comme le Brandebourg, le Danemark et la Pologne négocient une alliance, les Suédois se replient, ravagent l’Est du Brandebourg, puis battent les Danois. Le duc d’Enghien, le futur duc de Condé, remporte en mai 1.643 la bataille de Rocroi remportée contre les Espagnols, puis en compagnie de Turenne qui avait été battu peu avant à Marienthal, bat l’armée bavaroise de Mercy à Nördlingen en 1.645. Au traité de Brömsebro en 1.645, le Danemark cède à la Suède les îles d’Œsel (.ou Osel.) ainsi que le Gotland et réduit sa taxe pour le passage des navires néerlandais dans le Sund. Suite à victoire de Lens remportée par le Grand Condé sur les impériaux et de la victoire des Franco-suédois contre les Bavaro-impériaux à Zusmarshausen en 1.648, les négociations de paix qui ont débutée dès 1.644 aboutissent au traité de Westphalien en octobre 1.648. La France reçoit une grande partie de l’Alsace et garde Pignerol (.Savoie.). Le Brandebourg obtient la Poméranie Orientale, Minden, Magdebourg et Halberstadt – le Brandebourg devient le plus grand état protestant du Saint-Empire. Le duc de Bavière devient le huitième électeur d’empire. La Suisse et les P.U. sont reconnues indépendantes du Saint-Empire. La Suède reçoit la Poméranie Occidentale et les évêchés de Brème et de Verden ainsi que la ville de Wismar. Les états allemands obtiennent l’autorisation d’entretenir une armée et de contracter des accords avec des états qui ne font pas parti du Saint-Empire à condition de ne pas aller contre les intérêts de la paix de l’empire. En annexe du traité de Westphalie, les accords d’Osnabrück qui concernent les affaires religieuses donne aux calvinistes les droits concédés aux luthériens lors du traité d’Augsbourg, les citoyens ne sont plus obligés d’avoir la même religion que leur prince et la cour impériale comme le conseil aulique doivent accueillir des réformés et l’édit de restitution sur les biens de l’Eglise est annulé. Afin de faire respecter le traité de Westphalie, Mazarin conclut en 1.658 la « Ligue du Rhin » avec les princes rhénans du Saint-Empire et y adhère le Brandebourg en 1.665, mais suite à la politique d’ingérence de la France la ligue est dissoute en 1.667.

 Nota : Comme lors de la guerre de cent ans les armées, qu’elles soient catholiques ou réformées, se livrent aux pillages, aux violes et aux massacres, sans oublier la mise en vente de femmes et enfants comme esclaves, les campagnes sont ravagées. Lors de famines en Allemagne l’on déterre les morts, l’on tue un étranger pour manger, certains vont jusqu'à tuer leurs propre enfants. L’armée impériale a comptée jusqu’à 15.000 prostituées. Si le luthérien Gustave-Adolphe interdit la prostitution et fait exécuter les coupables de viol – les soldats peuvent emmener leur épouse – il autorise le pillage et condamne à la pendaison les blasphémateurs, bordel de Dieu ! Plus les gens aimes Dieu, plus ils haïssent ceux qui le renie ou l’offensent par des dogmes « hérétiques ». Dans « Christine de Su »de » de de Wertheimer page 33 est précisé « On arracha avec des tenailles la chair des paysans ; on coupa la peau de leurs dos en courroies ; on enfonça des pieux dans leurs ventres ; on leur remplit le nez, la bouche et les oreilles avec de la poix ou du plomb. Des hommes furent enterrés vivants, brûlés vifs ; d’autres eurent les mains, les pieds, les oreilles et le nez coupés ; des femmes eurent les seins arrachés. Des villages et des villes entières furent incendiés ». Alors j’en profite pour rappeler que le pape Benoît XVI a dit, devant le président Sarkozy qui n’a dit mot, que par le passé les athées ont été à l’origine de biens des crimes ? Qui ne dit mot consent ! Seul des débiles profonds peuvent acquiescer les affirmations de ce pape dégénéré. Honte à la papauté !

 Brandebourg / Prusse : Georges-Guillaume (.1 619 à 1 640.) & Frédéric-guillaume (.1.640 à 1.688.) – voir guerre de Trente ans. Afin de fuir la guerre, la famille princière s’installe pendant la guerre de 30 ans à Königsberg en Prusse ce qui favorise l’emploie de Prusse au détriment de Brandebourg. Pendant la guerre de trente ans, le Brandebourg est ravagé et perd plus de 40 % de sa population. Suite au traité de Westphalie en 1.648 ou le Brandebourg obtient la Poméranie Orientale, le territoire de Halberstadt, l’évêché de Minden et l’expectative de Magdeburg. Frédéric-Guillaume (.1.640 à 1.688.) centralise les pouvoirs, met en place une administration efficace et incite au repeuplement du Brandebourg. De nombreux protestants français, des Néerlandais et des Allemands viennent s’installer en Prusse. Il instaure la liberté de religion qui sera étendu aux judaïsants en 1.671. Viennent alors se réfugier au Brandebourg des vaudois de Savoie, des Frères-Moraves de Bohême et des mennonites de Suisse. Influencé par Colbert Frédéric-Guillaume veut limiter l’importation de produit finis, il relève les droits de douane, favorise le développement de l’agriculture, de l’artisanat et de l’industrie par des allégements fiscaux. Il améliore le réseau routier et celui des canaux Les impôts sont prélevés d’une façon indépendante des diètes et il réussit à faire accepter à ces dernières une contribution annuelle lui permettant de maintenir une armée régulière en créant le Commissariat général à la guerre qui est rattaché au Conseil secret et est constituée une armée permanente de 7 milles hommes qui atteindra 25 milles en fin de règne. Il est interdit aux soldats de piller sous peine de mort et ils sont obligés de faire leur prière matin et soir ! Berlin et Königsberg sont fortifiées. A Berlin est fondée une bibliothèque et les rues principales sont pavées. Suite au mécontentement des négociants face à l’agressivité des marchands juifs, Frédéric-guillaume réduit les libertés accordées à ces derniers. Il soutient la Pologne dans la guerre contre la Suède (.voir Suède – Guerre du Nord.) et en remerciement obtient la levée de la vassalité sur la Prusse qui est promue au rang de duché au traité de Wehlau en 1 657 et confirmé à la paix d’Oliva en 1.660. En 1.661 Frédéric-Guillaume soumet par la force la diète de Prusse qui par le passé avait le soutien de suzerain polonais. Suite à l’expulsion des judaïsants décidé par l’empereur Léopold ler, le Grand électeur accepte d’accueillir en 1.671 cinquante riches familles juives à Berlin. Il combat ensuite au coté des PU (.voir Guerre de Hollande.). Cette dernière est battue à Fehrbellin en 1.675, ce qui permet à Frédéric-guillaume d’obtenir le titre de Grand-électeur, mais il est contraint au traité de Saint Germain en 1 679 de restituer la Poméranie à la Suède.

 Polémiques religieuses : Le duc du Bas-Palatinat, Charles-Louis (.ou Carl-Ludwig.) qui est marié avec Charlotte de Hesse-Cassel depuis 1.650 déclare en mars 1.657 prendre une seconde épouse, la baronne Louise von Degenfeld, et quand un pasteur luthérien a le malheur de critiquer la chose le duc rétorque en bon connaisseur des saintes écritures que dans l’ancien testament plusieurs prophètes avaient pratiqués la polygamie et fait remarquer d’autre part que Luther et son disciple Melanchthon avait accordé le droit à Philippe de Hesse d’avoir deux femmes.

 

Hanse allemande ou Hanse Teutonique :

 Elle reçoit le coup de grâce pendant la guerre de trente ans. En 1 630, ne subsiste plus que Lubeck, Hambourg et Brème. La Hanse est dissoute lors de la dernière diète en 1 669.

 

Pologne :

 Sigismond lll soutient l’empereur pendant la guerre de 30 ans (.1.618 à 1.648.) et envoie des troupes réprimer, violer et piller les protestants de Silésie, puis les protestants de Transylvanie alliers des ottomans ce qui provoque la Guerre avec la Porte en 1.620 / 1 621. La candidature de Sigismond au trône de Stockholm provoque une guerre avec la Suède de 1 600 à 1.629. Il doit céder à cette dernière la Livonie lors de la trêve d’Altmark en 1.629. Ladislas IV Vasa (.ou Wladyslaw / 1 632 à 1 648.), un suédois, reste neutre pendant la guerre de trente ans. A la paix de Polanowo en mai 1 634, il renonce à ses prétentions sur le trône de Russie et la frontière de 1.619 est confirmée. Afin de calmer les populations de l’Est il autorise un clergé orthodoxe indépendant de l’église uniate. Puis il attaque en 1.648 les Tatars, mais les cosaques dirigés par l’ataman Chmielnicki se rallient à ces derniers et remportent la bataille de la rivière Zolte Wody (.Eau jaune.), puis les zaporogue écrasent l’armée polonaise à Pilawce la même année.

 Les boyards s’approprient de plus en plus de terres alors que la petite noblesse s’appauvrit et le servage frappe les pauvres et les « rebelles » migrent vers l’est ou subsiste une relative liberté. Le christianisme devient prépondérant. En 1.635, la diète décide que seul les nobles peuvent posséder des bien fonciers. Les grands propriétaires fondent des villes privées et les judaïsants s’accaparent l’artisanat et le commerce délaissé par la noblesse. Les nobles prétendent descendre des Sarmates, se considèrent donc de race supérieur et n’ont que mépris pour le bas peuple qui accepte sont triste sort comme des bêtes ! (.je vous revoit aux écrits de La Boetie.) L’autorité royale régresse. En 1.641, le roi ne peut plus anoblir et à partir de 1.644, il doit obtenir l’accord de la diète pour lever une armée. Les jésuites font édifier de luxueuses églises baroques et soutiennent les magnats d’ont sont issus leurs alliers les évêques. Si l’orthodoxie résiste à l’Est grâce au soutien des cosaques, le luthérianisme qui est ne net recule fait l’objet d’interdit sauf en Prusse. En 1.638, le socinianisme voit ses libertés amputées et fait l’objet d’interdits en 1.647. A partir de 1.668, le catholique qui change de religion est passible de la peine capitale et à partir de 1.672, seuls les catholiques peuvent être anoblis. Dans l’Est du pays des églises orthodoxes sont spoliées et de nombreux judaïsants sont soumis à des amandes pour collusion avec des luthériens ou les Suédois, d’autres pour atteinte à la Vierge Marie sont envoyés au bûché, tout comme des milliers de « sorcières ». Un certain Lyszczynski auteur « De non existentia Deï » est brûlé vif en 1.689.

 Le frère de Ladislas, Jean ll Casimir V (.ou Jan Kazimierz / 1 648 à 1 668.) est élu en novembre. Sous la direction de Boris Chmielnicki, les cosaques poursuivent leur progression, ils s’en prennent aux princes polonais, au clergé catholique et à la communauté judaïsante qui collabore avec l’occupant et de nombreux massacres sont perpétrés jusqu’à la trêve de Zborow en août 1.649, signée avec le Tatar Islam Girej. Mais c’est bientôt une nouvelle révolte, les Ukrainiens et leur allié Tatar sont écrasés à Berestezko en juin 1.651. Alors, Chmielnicki signe une alliance avec Moscou à Pereïaslov en janvier 1.654. Après un affrontement russo-polonais en 1.654 / 1.655, la Suède en profite pour se lancer dans le conflit (.voir Suède – Guerre du Nord.). Chmielnicki étant décédé, son successeur, l’ataman Jan Wyhowski obtient par l’Union de hadziacz en 1.658 que les trois voïvodes : Tchernigov, Kiev et Braclaw constituent le grand duché de Ruthénie et qu’il ait les même droit que le grand duché de Lituanie, mais les chefs cosaques qui n’obtiennent pas d’intéressements se regroupent autour de Georges, le fils de Chmielnicki et se lient avec la Russie en 1.659 et la guerre reprend avec Moscou. La paix d’Oliva (.ou Oliwa.) confirme la souveraineté de la Suède sur la Livonie en 1.660. Jean tente de renforcer son pouvoir, mais ses partisans sont défait par les magnats, avec le soutien de Vienne et de Berlin à Mątwa en juillet 1.666. La paix d’Androussovo (.ou Andruszów.) en janvier 1.667 permet à la Russie obtient Tchernigov, Smolensk, Kiev et toute la rive gauche du Dniepr. Jean ll abdique en 1.668 et la Pologne ruinée reste sans roi. Un Polonais, Michel Korybut Wiśniowiecki (.ou Michal Koribut Wiśniowiecki / 1.669 à 1.673.) est élu roi. Depuis 1.652, le pouvoir royal ainsi que celui de la diète n’ont cessé de décliner au profit des Magnats. Lorsque les Ottomans attaquent la Pologne, Michel avec ses faibles moyens est battu et à la paix de Buczacz en octobre 1.672 la Pologne cède aux turcs la Podolie et la partie méridionale de la région de Kiev. En plus un tribut annuel de cent mille zlotys doit être versé à la Porte. Ce désastre redynamise le pays. Jean lll Sobieski bat les Ottomans à Chocim (.ou Khotine.) en 1.673, récupère ainsi presque tous les territoires perdus, sauf la Polodie au traité de Buczacz et il est élu roi (.1.674 à 1.696.).

 A la fin du XVIIème siècle, il y a mévente des produits agricoles et les prix chutent. Alors, les excédents sont distillés, des débits de boissons sont affermés à des judaïsants et les Polonais sont astreint à consommer une certaine quantité d’alcool.

 

Angleterre :

 L’insécurité dans Londres qui a progressée sous Elisabeth, n’a fait qu’empirer sous Jacques ler.

 Frédéric V de Palatinat, neveu de Maurice de Nassau et époux d’Elisabeth, fille de Jacques ler, est couronné empereur le 11 novembre 1.619 (.voir Saint-Empire.), mais après avoir été battu à la Montagne Blanche le 8 novembre 1.620, il est déchu de son titre d’empereur et chassé du Palatinat (.se sont les descendants de ce couples qui constituent la dynastie du Hanovre, dynastie qui héritera plus tard de la couronne du Royaume-Uni en 1.714.).

 Jacques ler, dès 1.620 intervient dans la guerre de Trente ans, cette intervention va entraîner un déficit chromique des caisses de l’état. Jacques ler met en place un service postal en 1.621 afin de mieux contrer le parlement. Il fait de l’ancien conseillé d’Elisabeth, Francis Bacon (.1.561 à 1.626 / voir annexe.), grand chancelier du royaume en 1.618 et vicomte de Saint Albans en 1.621, mais en cette même année il est destitué suite à une accusation de concussion de la part du parlement. En 1.623, Jacques ler a de gros problèmes de santé et délègue une part importante de ses pouvoirs à son fils Charles et à son favori, George Villiers, duc de Buckingham. Il charge ce dernier d’accompagne le prince de Galles en Espagne afin d’obtenir la main de l’infante, mais les négociations n’aboutissent pas, le monarque espagnol exigeant que le prince de Galles se convertisse au catholicisme avant de donner sa fille en mariage. Jacques ler cherche alors une alliance avec la France, Londres demande une aide financière afin de l’aider à récupérer le Palatinat pour Frédéric, de son coté Richelieu exige la liberté de culte et la relaxation des chrétiens emprisonnés outre Manche, des concessions de part et d’autre permettent de conclure le mariage du Charles avec Henriette-Marie, sœur de Louis XIII. Le passage à Paris du duc de Buckingham fait grande impression auprès des dames de la cour, y compris auprès de la reine de France. Dès l’année 1.624 l’on se prépare à intervenir au Palatinat, mais l’armée mal équipée, pas entraînée et composée d’enrôlés de force, faute de volontaires, est placée sous le commandement du comte von Mansfeld. Jacques ler déclare la guerre à l’Espagne en 1.625 (.problèmes religieux : voir Amérique.) et Mansfeld est envoyé pour intervenir dans le Palatinat, Richelieu exige que les Anglais secourent les Néerlandais, mais Londres fléchit trop tard et les Espagnols s’emparent de Breda (.voir Pays-Bas.). Entre temps Jacques ler est mort le 27 mars 1.625, d’aucuns soupçonnèrent le duc de Buckingham d’avoir empoisonné le roi. Charles ler (.1.625 à 1.649.) prend pour conseiller le duc de Buckingham et se marie avec Henriette-Marie qui est venue en Angleterre avec plus de 200 Français, dont 28 prêtres et un évêque. Le couple royal ne tarde pas à se brouiller, entre autre, à cause de la religion. Le parlement se montre réticent pour financer la guerre contre l’Espagne, Buckingham est déclaré de mauvais conseil pour le roi et l’intransigeance envers les « papistes » entraîne le roi à dissoudre le parlement le 12 août 1.625. Une escadre d’un centaine de navires anglais et d’une vingtaine de néerlandais placés sous le commandement de l’amiral Edward Cecil, comte de Wimbledon, est mise en échec devant Cadix, puis mise à mal par une tempête à la fin de 1.625. En 1.626 le roi et Buckingham prennent fait et cause pour l’arminianisme (.doctrine d’Arminius / voir chapitre précédant.) au grand désappointement des puritains. Alors que la dette de guerre s’élève à plus d’un million de livre, le parlement ouvre en avril une commission d’enquête au sujet de Buckingham au sujet du décès du roi Jacques et le 15 juin 1.626 Charles dissous la cession du parlement. Dès 1.625 Charles avait commencé à soutenir les huguenot français, la tension monte avec la reine et en août 1.626 la totalité des Français qui avaient accompagnés Henriette-Marie en Angleterre sont expulsés. La cours entre vaisseaux anglais et français s’intensifie, Buckingham signe la paix en mars avec Madrid, et en avril 1.627 il officialise la cours contre les bateaux français. Buckingham finance une partie de l’expédition sur La Rochelles afin de défendre la « vraie foi », histoire d’amadouer les puritains, mais l’escadre mise en échec devant Saint Martin de Ré, puis battu au pont de Loix le 29 octobre 1.627, se replie. Alors qu’une nouvelle expédition sur La Rochelles échoue en avril 1.628, le parlement sur l’initiative de Thomas Wentworthg adresse au roi une pétition afin de dénoncer la tolérance accordée aux catholiques, ainsi que les abus de pouvoir du roi. Puis le 29 mai 1.628 le parlement vote une « Petition of Right » (.pétition sur le droit.) ou les « Patriotes » rappellent les « lois et coutumes ». Le 7 juin Charles se soumet. Le peuple exècre de plus en plus Buckingham, l’assimilant au Diable et aux Jésuites. Le 13 juin son médecin Lambe est massacré par la foule. Le 25 juin le parlement vote une remontrance qui rend responsable Buckingham des abus du pouvoir et condamne les taxes alimentaires du trône, le roi réplique en fermant la cession le 26 juin 1.628. Alors que Buckingham prépare à Portsmouth la flotte qui doit intervenir pour soutenir La Rochelle, il est poignardé le 23 août 1.628 par un puritain John Felton (.il est condamné et pendu en novembre.). La flotte commandée par le comte de Lindsey est mise en échec devant La Rochelle en octobre. Le principal conseillé du roi devient lord Richard Weston que Charles fait comte de Portland. Le roi nomme plusieurs évêques arminiens et William Laud devient évêque de Londres. La Chambre basse vote le 31 janvier 1.629 une condamnation des jésuites et des arminiens, le roi dissous l’assemblée le 4 mars 1.629.

 « Tyrannie de 11 ans » : Charles décide de se passer du parlement, le protocole de la cour devient plus strict et le luxe continue à grever le budget. Le couple royal se réconcilie suite à l’instauration du rite « épiscopaliste » au sein d’un anglicanisme intransigeant. Les fêtes, danses et théâtres irritent les puritains. Charles conclut la paix avec la France le 10 mai 1.629 par le traité de Suse et l’Espagne le 5 novembre 1.630 par le traité de Madrid. Ces deux paix donnent satisfaction aux marchands et industriels. Laud est nommé archevêque de Cantorbéry en 1.633. Sont réactivées d’anciennes coutumes, entreprise qui reçoit l’appellation de « féodalisme fiscal ». A la mort de Weston en 1.635, le principal conseillé devient l’évêque Juxon, puis Thomas Wentworth qui est fait comte de Stafford. Afin de financer la guerre contre l’Ecosse (.voir Ecosse.) Charles convoque le parlement anglais en avril 1.640, mais les élus avant tous votes de budgets exigent des concessions en politique et sur la religion, une fois de plus le roi dissous le parlement le 5 mai 1.640. Le 18 mai 1.640 l’archevêque Laud publie 17 canons qui rigidifient l’anglicanisme et insiste sur le droit divin du monarque. Suite au revers subi face aux Ecossais Charles convoque de nouveau le parlement le 3 novembre 1.640, mais les élections ont portées au parlement de nombreux opposants à la tyrannie.

 La Grande rébellion (.1.640 à 1.649.) :

 Les préambules : Le 11 novembre le parlement fait arrêter pour haute trahison Strafford, puis 4 opposants puritains sont libérés et indemnisés, enfin le 18 décembre 1.640 c’est au tour de l’archevêque Laud d’être arrêté par les parlementaire pour « innovation papiste ». Deux parlementaires accusés de « crypto-catholicisme » s’enfuient en France. Les fonds votés par le parlement ne sont pas versés au trésor royal, mais au comte de Warwick qui est chargé de la gestion des dépenses. Les monopoles sont supprimés, tout comme la censure, à condition que les écrits n’expriment pas des sentiments irréligieux. Un député de Cambridge, gros et congestionné, et qui n’a donc pas l’aspect d’un ascète, Oliver de Cromwell, dénonce les persécutions infligées par la cour aux puritains. Toutefois le parlement s’oppose à l’implantation de temples de la Kirk en Angleterre. Le 24 décembre est voté « l’Annual Bill », qui impose une consultation annuelle de parlement. Le 24 janvier 1.641 le roi amnistie le prêtre Goodman qui fut condamné à mort pour catholicisme et contrebalance sa décision en décidant le bannissement des prêtres catholiques. En janvier 1.641 est arrêté le mariage entre Marie et le prince Guillaume d’Orange. Le parlement fait adopter un parlement triennal le 15 février, ratifié par le roi le 16 (.Triennal act.). En février Warwick organise une campagne anti-Stafford, au près du peuple toujours crédule. Lorsque Guillaume d’Orange arrive avec une escorte d’importance le 21 avril, se propage la rumeur d’un coup de force royaliste et les Londoniens endoctrinés manifeste contre le roi, qui apeuré, abandonne Strafford au parlement. John Pym préconise de remplacer le conseil du roi par « des gens craignant Dieu » (.voir en annexe du chapitre 33 ce qu’Emmanuel Kant pensait des craignant Dieu.). La proposition est adoptée et la populace entre en liesse. Le 7 mai 1.641 Strafford est condamné à mort avec ratification du roi le 10. Le 25 août Charles signe à Edimbourg le traité d’amitié anglo-écossais qui lui ôte toutes autorités sur l’Ecosse. Pendant ce temps, comme la Chambre des lords s’oppose à l’adoption du calvinisme, la Chambre basse se déclare indépendante de la Chambre haute afin d’entériner à son gré la loi. Le 23 novembre 1.641 la Chambre basse adopte la « Grande Remontrance » qui avec ses 204 articles liste les erreurs du pouvoir royal. En fin d’année comme une partie du peuple londonien semble être favorable à la monarchie, le roi s’entour de radicaux et renvoie les modérés du conseil provoquant la crispation des puritains, surtout que le 2 décembre Charles rejette de nombreux articles de la « Grande Remontrance ». En cette année 1.641 les catholiques en Irlande se soulèvement contre les autocrates qui se saisissent des terres et de nombreux massacres sont perpétrés. Les élections du 21 décembre 1.641 portent à la mairie de Londres les opposants du roi et les évêques de la Chambre haute ayant trop vite relevé la tête sont exclus du parlement et envoyés dans la Tour de Londres. Début 1.642 le roi veut faire juger 6 parlementaires, dont un lord, pour traîtrise, alors la Chambre des communes réplique en se dotant d’une garde commandée par le puritain Philip Skippon. Le 10 janvier le couple royal s’enfuit avec les joyaux pour Hampton Court. Le 31 janvier 1.642 le parlement vote la « Militia bill », qui faute de la ratification du roi devient la « Militia ordinance » qui place la milice sous l’autorité du parlement. A la fin de l’année les deux partis s’organisent militairement et Charles constitue sa cour à York. Alors que la Chambre des lords a perdue toutes autorités, le comte de Warwick donne au général puritain George Monck 2.000 fantassins et 200 cavaliers afin de juguler la révolte irlandaise. Le 6 juin le parlement déclare assurer le pouvoir royal. Le 22 août 1.642 Charles proclame à Nottingham que sera considéré comme traître tous ceux qui obéissent aux ordres du parlement et effectue la « Levé de l’étendard » (.déclaration de guerre.) contre les parlementaires.

 « The Great Civil War » de 1.642 à 1.646 : Chaque grand propriétaire lève une armée en enrôlant les gens de son domaine comme à l’époque du Moyen-âge. La guerre est donc essentiellement aristocratique. Les combattants guerroyant pour la « vrai foi » vont se livrer aux viols, aux pillages et bien souvent aux massacres. Dès le début de la guerre la marine se rallie aux parlementaires. Pas pure conviction religieuse le parlement interdit le 2 septembre 1.642 la représentation des pièces de théâtres. La Chambre des communes ayant refusé de négocier la paix avec le roi laisse massacrer le 9 août 1.643 les manifestants, essentiellement des femmes, ayant montés leur désir de paix. Le 2 juillet 1.644 Cromwell ayant remporté la bataille de Marston Moor qui a ouvert l’accès à la ville d’York a affirmé que la « gloire » de la victoire revient à « Dieu seul ». Après avoir mis au monde la future « Madame, épouse du duc d’Orléans », Henriette-Marie part se réfugier en France le 14 juillet 1.644. Le 15 novembre 1.644 les parlementaires interdisent le prêche aux personnes non ordonnées pasteur. Le 4 janvier les parlementaires instaurent un « Directoire pour la prière publique » favorable au calvinisme. Le 10 janvier 1.645 l’archevêque Laud est décapité. Le 19 août 1.645 est instauré un système d’Assemblés élues composées de deux tiers de laïcs pour la direction de la religion et l’église est placée sous l’autorité du parlement. Après la prise de Bristol par les parlementaires au début de l’année 1.645 les forces se retrouvent déséquilibrées. Les armées du roi sont défaites le 14 juin à Naseby et le 26 septembre 1.645 à Rowton Heath. Le prince héritier, Charles, se réfugie en France. Le 5 mai 1.646 Charles se rend aux Ecossais et le 6, il ordonne à la garnison royale de Newark de se rendre. De nombreux fidèles au roi se réfugient en France.

 Négociations : Le roi refuse d’adhérer aux rites presbytériens. Mazarin envoie en juillet 1.646 Pompone de Bellièvre, comme ambassadeur, celui-ci recommande au roi d’accepter les rites presbytériens. Charles accepte alors une mise à l’essai des rites presbytériens pour 3 ans ce que refusent « les croyants en la vraie religion » qui veulent une acceptation sans condition. Suite à l’accord prévoyant le versement par le parlement d’une indemnité pour l’armée d’Ecosse, le roi est « vendu » aux Anglais et prend la direction de Londres le 9 février 1.647. Comme pour le roi de France, le roi d’Angleterre à la réputation de pouvoir guerrier, ainsi lors de son transfère vers le sud les populations aux cris de « Vive le roi » présentent à Charles des malades qu’il doit toucher. L’ordonnasse du 8 juin 1.647 officialise l’interdiction des « fêtes superstitieuses » telles que Noël, pacques, la pentecôte, etc… De nombreux officiers opposés à la démobilisation et à l’envoi de troupes afin de mater la rébellion irlandaise se réunissent en mars 1.647 à Saffron Walden sur l’initiative du général Fairfax et le 2 juin 1.647 l’armée enlève le roi qui résidait au château de Holdenby sous la surveillance des parlementaires. S’engage un bras de fer entre armée et parlementaires. Espérant faire plier le roi l’armée le ménage. L’armée par les « Heads of Proposals » (.chefs de propositions.) accordent la liberté de pensée sauf aux catholiques et aux athées. Après plusieurs mois de réflexion, se croyant indispensable, le roi rejette plusieurs propositions et exige le maintien de l’épiscopat anglican. A la fin de l’année les hommes de troupe publient l’ « Agreement of the People » qui prévoit la suppression de la noblesse, la liberté de culte et le suffrage « universel masculin », à l’exception des mendiants, des domestiques et des salariés » ! Le 11 novembre 1.647 Charles s’évade et se réfugie dans l’île de Wight et engage des négociations avec le parlement, mais chacun reste sur ses positions ! Bien que surveillé, le roi signe avec la noblesse des Highlands le 26 décembre 1.647 l’ « Engagement » prévoyant la restauration de la monarchie moyennant la reconnaissance du presbytérianisme en Ecosse au moment ou la population du Sud-est de l’Angleterre montre ses réticences face au pouvoir du parlement et de l’armée. Puis à la fin avril 1.648 éclatent plusieurs soulèvements favorables à Charles. Après avoir maté les révoltes galloises le 11 juillet, Cromwell avec Lambert bat l’armée écossaise dirigée par Hamilton à Preston le 17 août 1.648. Le 30 novembre 1.648 l’armée fait arrêter le roi, le parlement est démantelé par l’armée et ce qu’il en reste est appelé le « parlement croupion ». Les puritains promulguent alors une loi qui s’attaque aux blasphémateurs et des punitions douces-amères sont prévues contre ceux qui nient l’immortalité de l’âme, émettent des doutes sur les saintes écritures, qui ne reconnaissent pas Jésus, le saint-esprit et bien sur s’attaquent aux athées ! Fairfax défavorable au jugement du roi préfère se retire devant la volonté des officiers Ireton et Harrison de vouloir la mort de Charles, en revanche, l’ambitieux Cromwell se rallie au dernier moment aux tenant de l’intransigeance. Le 28 décembre 1.648 le parlement croupion vote la mise en accusation du roi et une haute cours de justice est instaurée à cette fin le 3 janvier 1.649. La condamnation à mort est prononcée le 27 janvier et l’exécution a lieu le 30 janvier 1.649 du calendrier julien (.le 9 février pour le calendrier grégorien adopté par le reste de l’Europe occidentale / je rappelle que les Britanniques n’adopteront le calendrier grégorien qu’en 1.752.). Suite à l’exécution de Charles ler, sont fils Charles (.ll.) s’autoproclame roi et est reconnu par l’Irlande et l’Ecosse. Le 9 mars seront décapités 3 chefs de guerres ayant servi le roi : le duc de Hamilton, le comte de Hollande et le lord Arthur Capel.

 La guerre civile a ruinée l’agriculture qui n’est plus en mesure de fournir convenablement l’industrie textile à la grande satisfaction des Provinces Unies qui peuvent ainsi développer leurs exportations.

 La République : Le 13 février est constitué un Conseil suprême de 41 membres nommé par le parlement pour un an, Cromwell y devient rapidement le leader, et ce n’est qu’un mois après l’exécution de Charles que la royauté est aboli, puis le 19 mars 1.649 la Chambre des lords est supprimée, mais le noblesse n’est pas abolie. Le 19 mai est fondé le « Commonwealth and Free State » (.république des nations.). John Lilburne, le leader des « Levellers » (.Niveleurs.) favorable au suffrage universel et à l’abolition de la noblesse, et souhaitant accorder le droit de propriété pour tous poursuit sa propagande. Les révoltes levellers à Londres, en province et dans l’armée sont réprimées dans le sang par Fairfax et Cromwell, puis pour calmer les esprits Lilburne qui avait été emprisonné est libéré. En septembre 1.649 est instauré une censure dont les peines pour les contrevenants peuvent aller jusqu’au fouet. Cromwell part mater la révolte irlandaise (.voir Irlande.) et perpétue le massacre de Drogheda en 1.649 ou le puritain fait exterminer la garnison ainsi qu’une part importante de la population, le solde est expédié comme esclave dans les Antilles. Fairfax est hostile à une intervention armée en Ecosse et démissionne du poste de Général des forces de la République d’Angleterre (.ou Lord général.) et c’est Cromwell qui hérite de cette fonction et part pacifier l’Ecosse (.voir Ecosse.). Suite aux succès de Cromwell en Irlande et en Ecosse, sans remettre en cause les jugements rendus, part l’« Act of Oblivion » du 24 février 1.652 les fautes passées sont amnistiées que ce soit pour traîtrise ou pour massacres, mais cette indulgence exclue les coupables d’adultère, de sodomie et de blasphème qui peuvent être passible de la peine de mort et la fornication comme l’ivrognerie sont passible de 3 mois de prison et même la peine capitale s’il y a récidive, vous dire à quel point les puritains peuvent être débiles.

 Protectorat de Cromwell : Le 20 avril 1.653 Cromwell dissous le parlement et prend la direction d’une nouvelle assemblée qui doit agir « Dans la crainte de Dieu » ! Cromwell se compare à Moïse désigné par Dieu pour conduire son peuple. Sont instauré le mariage et l’état civil afin de soustraire ces actes de la responsabilité de l’Eglise anglicane. Le trop populaire John Lilburne est déporté à Jersey le 20 août 1.653. Le 12 décembre l’assemblée, une sorte de néo-parlement est dissout et Cromwell s’octroie les pleins pouvoirs. Le Protecteur se fait appeler « Altesse », ce déplace en carrosse et mène une vie princière, et comme les rois il finira par être atteint de la goutte. Est adopté l’ « Instrument of Government », constitution dite républicaine et est prévu un vote censitaire, mais ce dernier est interdit aux catholiques et ceux qui ont combattus contre les républicains. La nouvelle assemblée élit Cromwell protecteur à vie avant de faire l’objet d’une dissolution le 22 janvier 1.654. John Thorloe qui devient agent des renseignements déjoue plusieurs tentatives d’attentats et de complots. Une ordonnance du 12 avril 1.654 proclame l’Ecosse et l’Angleterre ne constituent plus qu’un Commonwealth et la royauté d’Ecosse est abolie. Un traité d’amitié est signée avec la Suède le 28 avril 1.654. La même année Cromwell reçoit George Fox, mais sont jugement est dédaigneux envers la religion quaker (.voir annexe.). Nous avons vu que Cromwell se comparaît à Moïse, mais le quaker John Neyler (.ou Neylor.) se prend pour le Christ et conteste le pouvoir du Protecteur, il est alors jugé par le parlement en novembre 1.656 pour cause de blasphème et est condamné au pilori, à avoir la langue percée d’un fer rouge, au fouet ainsi qu’aux travaux forcés. Peut-être par crainte de la désapprobation d’une partie de l’armée, Cromwell refuse le 8 mai 1.657 le titre de roi proposé par l’assemblé.

 L’adoption le 9 octobre 1.651 de l’« Act of Navigation » avait interdit l’importation de produits africains, américains et asiatiques par des navires étrangers et est imposé aux bateaux étrangers de rendre hommage au drapeau anglais lorsqu’ils croisent un navire anglais en mer du Nord et dans la Manche. Ces dispositions provoquèrent des incidents au point d’entraîner une guerre avec les Provinces Unies. Finalement la paix est signée le 5 avril 1.654, les P.U. acceptent de baisser pavillon en présence d’un bateau anglais dans les « mers étroites », doivent indemniser pour le massacre des Anglais à Amboine en 1.623 (.voir Indonésie.). En décembre 1.654 Cromwell a l’imprudence d’envoyer une escadre contre les Antilles espagnole, la flottille est battu devant « Santo Dimingo », alors les marins anglais se défoulent en s’emparant de la Jamaïque peu colonisée. Madrid réplique en déclarant la guerre le 28 novembre 1.655. Cromwell trouve alors un allier dans Mazarin contre l’Espagne et est conclu une reconnaissance mutuelle des 2 pays par le traité de Westminster le 24 octobre 1.655, de ce fait Charles ll fait alliance avec l’Espagne, mais il n’y trouvera que appui minime. L’amiral Robert Blake remporte de nombreux succès, notamment devant Cadix en septembre 1.656, puis à Tenerife ou il détruit avril 1.657 la flotte espagnole des Canaries, mais Madrid résiste, alors le 23 mars 1.657 est conclu avec Paris une alliance militaire. La ville de Mardyck qui est investie le 29 septembre 1.657 par l’armée franco-anglaise est donnée à l’Angleterre conformément à l’engagement du traité. Le 24 juin 1.658 Turenne à la tête de l’armée franco-anglaise remporte la bataille des Dunes sur les Espagnols et la ville de Dunkerque qui capitule est donnée pour les mêmes raisons aux Anglais. Ensuite plusieurs places conquises sont laissées au profit de la France.

 Le 26 juin 1.657 Cromwell est intronisé Lord-Protecteur selon un cérémoniel fort similaire à un couronnement. L’ancienne constitution est remplacée par la « Petition and Advice » en mai qui prévoit que Cromwell est autorisé à nommer sont successeur et qui décide de l’ouverture d’une seconde Chambre que de nombreuses personnes nommèrent « Chambre des lords ». Mais pour la quatrième fois le Protecteur dissous le parlement le 4 février 1.658. En fin de règne la danse et les jeux refont leur apparition, tout au moins à la cour. Cromwell meurt le 3 septembre 1.658, l’Angleterre qui sort de la guerre contre l’Espagne est au bord de la banqueroute. Son fils, Richard Cromwell lui succède, mais il doit faire face aux soldats républicains, à leurs officiers pleins d’ambitions et aux « Carlistes » qui attendent une bonne occasion pour restaurer la monarchie, sans omettre les querelles religieuses toujours latentes. Le 18 octobre 1.658 il nomme son beau-frère Charles Fleetwood Lieutenant général, c'est-à-dire chef des armées. L’armée majoritairement favorable à la république somme le roi de dissoudre le parlement et il finit par obtempérer le lendemain 22 avril 1.649. Les militaires se montrant de plus en plus pressants, Richard Cromwell abdique le 25 mai. En juillet une révolte carliste est matée. Le commandant en chef de l’armée d’Ecosse, George Monck, passe la Tweed le premier janvier et entre dans Londres le 3 février 1.660 et sont imposées des élections d’un nouveau parlement qui se montre favorable à la royauté. Charles ll qui a la réputation d’être un bon vivant et dépourvu de fanatisme religieux se montre favorable à une réconciliation nationale et au parlement, alors ce dernier vote le 5 mai 1.660 la restauration de la monarchie.

 Restauration des Stuart : Dès le retour de Charles ll à Londres, les soldes indûment payées sont versées et l’armée est démobilisée. Un nouveau parlement est élu début 1.661 ou les évêques peuvent siégés et le roi récupère quelques prérogatives, puis les fêtes religieuses sont rétablies. Le nombre des exécutions, pour l’époque, reste modéré. En janvier, Thomas Venner, déjà emprisonné sous Cromwell, juge le moment opportun pour annoncer, avec ses adeptes en arme, l’avènement du règne de Jésus-Christ, il est capturé et exécuté avec 14 de ses coreligionnaires. D’autre part l’anglicanisme est rétablit et 800 pasteurs qui refusèrent l’anglicanisme sont démis de leur fonction. Charles est couronné le 23 avril 1.661. Les dépenses de l’état dépassent toutes les craintes et Louis XIV aide discrètement le roi financièrement. L’interdiction du théâtre imposé en 1.642 est lève et Charles favorise l’essor de la marine. D’autre part, si Cromwell avait montré une certaine tolérance envers les judaïsants, Charles les autorise à s’établir de nouveau en Angleterre en août 1.664 (.ils en avaient été bannis en 1.290.). L’Angleterre fait la guerre aux P.U. de 1.665 à 1.667 ou elle obtient la Nouvelle-Amsterdam, puis de nouveau de 1.672 à 1.678 avec l’aide de la France et s’octroie la suprématie maritime. Charles Il avait instauré l’indulgence religieuse par la Déclaration d’Indulgence en 1.662, mais sous la pression du parlement puritain, il doit y renoncer par le « Test Act » en mars 1.673 qui interdit aux non protestants d’accéder à des charges administratives et de l’armée (.l’acte ne sera abolit qu’en 1.829.). Des intégristes s’en prennent alors aux chapelles et églises qu’ils saccagent. Suite à l’annonce d’un complot catholique par l’intriguant Titus Oates en 1 678 le parlement lance une campagne de persécution contre les catholiques et les prêtres sont particulièrement visés. Le parlement exclu de la succession le 11 mai 1.679 le frère du roi, Jacques d’York, pour cause de catholicisme, mais Charles réplique en décidant la dissolution du parlement le 10 juillet. Le nouveau parlement confirme l’exclusion et à son tour dissout le 18 janvier 1.681.

 Ecosse : En 1.625 Charles révoque et aliène les terres royales et ecclésiastiques détenues depuis 1.540 et que certains nobles s’étaient appropriés. D’autre part les droits de douanes sont prohibitifs. Charles se fait couronner roi d’Ecosse en 1.633 au cours d’une cérémonie religieuse de type anglicane, puis en décembre 1.636 Charles décide de réformer d’autorité la Kirk (.l’église presbytérienne d’Ecosse.) afin d’y imposer les rites anglicans et la placer sous l’autorité royale. Lorsque la nouvelle liturgie est mise en application dans la cathédrale d’Edimbourg le 23 juillet 1.637 l’élite écossaise en profite pour fomenter une insurrection. Les « covenanters » décident de chasser tous les ecclésiastiques favorables à Charles et constituent une armée placée sous le commandement d’un allemand, Alexander Leslie, qui marche vers le sud, Charles dont les troupes sont males préparées signe le 18 juin 1.639 l’armistice de Berwick qui suspend la « Guerre des évêques » en attendant la convocation du parlement écossais. Ce dernier est réunit le 31 août 1.639 et impose la séparation entre la Kirk et l’Anglicanisme. Charles réplique en appelant le gouverneur d’Irland, Thomas Wentworth, comte de Strafford, afin d’organiser l’armée qui est placée sous le commandement du comte de Northumberland. Le 20 août 1.640 l’armée écossaise franchit la Tweed en entonnant des psaumes et l’armée anglaise est battue le 30 août à Newburn, peu après Newcastle ouvre ses portes à l’envahisseur et Charles signe à Ripon une trêve le 14 octobre 1.640. Charles ll se résout à reconnaître la religion presbytérienne et se rend en Ecosse au début de 1.650. Cromwell est désigné pour intervenir en Ecosse et bat Alexandre Leslie à Dunbar le 3 septembre 1.650. Archibald Argyll qui est chef du gouvernement écossais couronne à Scone Charles ll comme roi d’Ecosse le premier janvier 1.651. Le roi d’Ecosse envahit l’Angleterre et se fait proclamer roi d’Angleterre au début août, mais son armée est défaite à Wigan et le 3 septembre 1.651 Cromwell s’empare de Worcester, Charles ll prend la fuite et se réfugie en France. Suite à la restauration de Charles ll, se développent des foyers d’insurrections provoqués par des Ecossais presbytériens qui rejettent l’anglicanisme, ces troubles persisteront jusqu’en 1.690.

 Irlande :Suite aux évènements en Angleterre, les Irlandais craignent que les parlementaires puritains durcissent leur intolérance religieuse. Le 22 octobre 1.641, les habitants de l’Ulster, sous la direction de Phelim O’Neill, se soulèvent. Les soldats se livrent au pillage et au massacre des populations anglaises. James Butler, duc d’Ormonde, lieutenant-général des forces royale finit par traiter avec les rebelles qui prennent parti pour le roi Charles. Les « Old English (.Anglo-saxon venus au Moyen-âge.) se joignent aux rebelles. En février les rebelles sont maître de la quasi-totalité le l’île à l’exception de Dublin, Londonderry, Cork, Belfast et Carrickfergus, autant de tête de pont que vont utiliser les puritains pour la reconquête de l’Irlande. La « The Great Civil War » donne aux Irlandais catholique un répit de 7 ans. La « Confederate Catholics of Ireland » se dote d’un parlement qui est constitué à Kilkenny ou les parlementaires ne sont élus que par les grands propriétaires et le clergé. Ce parlement désigne le « Supreme Council », conseil gouvernemental ou prédominent les Old English. Un accord est conclu avec le parti royaliste le 15 septembre 1.643, moyennant une indemnité, un contingent de 10 mille hommes est envoyé en soutien au roi Charles. Ormond entreprend d’assiéger Dublin à la fin juin 1.649, mais il est battu par le colonel Jomes le 2 août. Le 13 août Cromwell s’embarque pour l’Irlande avec plus de 12 milles hommes ou il va combattre les catholiques, des « antéchrists voué à Satan ». Ainsi il peut justifier les massacres perpétrés à Drogheda et à Wexford. Rappelé pour combattre les Ecossais, Cromwell quitte l’île en 1.650 et laisse l’armée sous le commandement de son gendre Henry Ireton, mais celui-ci décède en novembre 1.651. En 1.650, de nombreuses exécutions sont perpétrées les terres sont saisies aux Irlandais et ils sont contraints à payer une dîme à l’église réformée. Phelim O’Neill est capturé par les soldats de Cromwell en 1.652 et est exécuté l’année suivante. Se succèdent à la tête de l’Irlande le nouveau gendre de Cromwell, Charles Fleetwood de 1.652 à 1.654 puis le fils cadet du Protecteur, Henry Cromwell. Les Anglais pourvus de terres saisies aux catholiques et aux « Vieux Anglais » sont appelés les « adventurers ». Des terres sont également données à des soldats démobilisés. Les expropriés sont déportés dans le « Connaught », actuel Connacht, sorte de réserve indigène et l’île est soumise à l’anglicisation. Mais excepté l’Ulster et la région de Dublin, le reste du pays reste majoritairement peuplé de Celtes.

 Colonies : L’Angleterre multiplie les colonies en Amérique du Nord (.voir Colonies Anglaises.), s’implante dans les Antilles à partir de 1.620 et en Inde à partir de 1 639 (.voir Inde.).

 

Danemark :

 Le Danemark participe largement à la Guerre de trente ans. A la paix de Lübeck en 1 629, Christian IV doit abandonner Brême et Verden (.voir guerre de trente ans.). En 1 643, la Suède aidée des PU attaque le Danemark au sujet du passage du Sund. Au traité de Brömsebro en 1 645, le Danemark renonce à ses droits de péage et aux îles d’Osel et de Gotland qui reviennent à la Suède. Frédéric lll (.1 648 à 1 670.) déclare la guerre à la Suède en 1.657, mais les Suédois envahissent le pays. Il doit céder à la paix de Roskilde en 1 658 la Scanie, le Halland et Trondheim à la Suède. Il instaure un pouvoir absolu et héréditaire. En 1.662 le Danemark impose son absolutisme à l’Islande qui perd de se fait son indépendance juridique. Christian V (.1 670 à 1.699.) est le premier roi héréditaire du Danemark. Il consolide le pouvoir absolu et tente de reprendre la Scanie en 1 676, mais Louis XIV le contraint à renoncer à ses conquêtes par le traité de Fontainebleau, confirmé à Lund en 1.679. Le code danois est institué en 1 683.

 

Suède :

 La Suède fait la guerre à la Pologne, s’empare de Riga en 1 621 et de la Livonie en 1 621 / 1 626, puis signe en 1.629 la paix d’Altmark, la Suède obtient la Livonie et un droit de péage sur la Vistule. (.confirmé par la paix d’Oliva en 1 660.). Après le retrait du Danemark de la guerre de trente ans, c’est Gustave ll Adolphe (.1 611 à 1 632.) qui se lance dans la guerre après avoir signé avec la France le traité de Bärward (.ou Bärwalde.) ou Richelieu s’engage à financer l’entretien de 36.000 hommes de troupe pendant 5 ans (.voir guerre de Trente ans.). Il développe la sidérurgie. Conseillé du roi depuis 1.611, Axel Oxenstierna écarte Marie-Eléonore, la reine-mère qui est recluse, exclusive et pro-prussienne, et assure la direction des affaires sous la reine Christine (.1.632 à 1.654.) et doit faire face à des difficultés financière. Christine à partir de ses 19 ans quelle a en 1.635, prend progressivement la direction du conseille d’état puis renforce le pouvoir monarchique. Elle utilise un langage chiffré avec ses proches collaborateurs. Elle multiplie les fêtes – elle pense que le luxe apporte richesse et culture - et ne regarde pas aux dépenses dispendieuses de son ambassadeur en France, Magnus de La Gardie. Elle a des idées bien arrêtés : « La longue paix fait tomber insensiblement les états dans la faiblesse et dans le mépris » et « Tout homme qui ne préfère pas son travail à son plaisir n’est bon à rien », ce qui revient à dire « Il fait vivre pour travailler, mais non travailler pour vivre ». Wertheimer dans son livre « Christine de Suède » précise page 102 qu’elle a un « orgueil illimité et indomptable ». Si elle semble aguicher certains hommes de la noblesse, c’est pour la façade, car elle-même reconnaît qu’il ne faut pas laisser voir tous ses sentiments, en revanche elle semble avoir une forte attirance envers l’une de ses dames d’honneur Ebba Sparre, ci d’autre part elle finit par montrer de la répulsion pour le mariage, l’on peut deviner sa tendance. En 1.642 suite à la prise de Prague par les Suédois Christine encourage Charles-Gustave à s’emparer des tableaux que le roi de Bohême, Rodophe ll de Habsbourg, avait acquis, ainsi 570 œuvres sont ramenées en Suède. Oxenstierna obtient du Danemark la conclusion de la paix de Brömsebro en 1 645 (.voir Danemark.). Elle favorise Charles-Gustave, le fils de Catherine, sœur de son père Gustave-Adolphe qu’elle fait nommer généralissime des armées suédoises en Allemagne par le conseille d’état en 1.647. Elle favorise la paix lors des négociations préliminaires au traité de Westphalie et en 1.648 la Suède obtient en plus de la Poméranie occidentale, Wismar, Brême, Verden et quelques petits territoires et une indemnité de 5 millions d’écus. La Suède est à son apogée.

 Christine se fait remarquer par sa voie masculine et ses vêtements d’hommes le plus souvent de couleur noire. Elle se passionne pour la littérature – antique de préférence, la philosophie et la religion. Dans les universités elle fait dissocier l’enseignement religieux et philosophique. Elle confie sa bibliothèque à l’Allemand Freinsheim. L’ambassadeur Chanut que lui a envoyé Mazarin lui fait apprécier le Néerlandais Descartes et elle lie une correspondance avec le philosophe qui finit par s’embarquer à Amsterdam le 1er septembre 1.649 à destination de Stockholm. Descartes approfondie ses connaissances dans le catholicisme, au bout de 4 mois le philosophe passé à la cour est emporté en 3 jours par une pneumonie. Christine veut à tout prix pérenniser la dynastie des Vasas et s’oppose a la création d’une monarchie élective. D’autre part elle est de plus en plus attirée par le catholicisme et reste allergique au mariage, pour ne pas dire aux hommes. Elle fait reconnaître le 25 septembre 1.650 par le conseille d’état Charles-Gustave comme héritier au trône et se fait couronner à Stockholm, et non à Upsal comme il en est l’usage. La même année Christine envoie le jésuite Antoine Macedo à Rome pour informer l’Eglise de sa volonté d’approfondir ses connaissances dans le christianisme. De plus en plus influencée par le catholicisme Christine adopte v 1.652 plusieurs coutumes usitées à la cour d’Espagne. Ayant reçu la visite de 2 jésuites elle se décide d’apostasier le luthérianisme en faveur du catholicisme. Alors elle négocie avec le conseille d’état son abdication, obtient une rente sur ses domaines de 200.000 écus par an avant d’abdique le matin du 6 juin 1.654. Et dès l’après-midi Charles X Gustave (.1.654 à 1.660.) est couronné. Axel Oxenstierna décède quelque mois après l’abdication. Charles X Gustave par ses guerres ruine le pays.

 Christine à Rome : Ce n’est pas en pauvre nonne que Christine par pour Rome, mais en personne royale, elle embarque à Kalmar avec une flotte de 12 navires… Elle est certainement plus attiré par le faste pontifical qui contraste avec la simplicité luthérienne que pour sont admiration pour les dogmes catholiques dont certains feront l’objet de sa part de critiques ou de violation. De passage à Innsbruck, capitale du Tyrol, Christine y effectue sa conversion au catholicisme le 3 novembre 1.655. Elle arrive à Rome en décembre 1.655 et après s’être agenouillé devant Alexandre VII elle lui baise la main et le pied comme le protocole l’impose. Pour fêter la venue de cette convertie de marque le pape multiplie les fêtes dispendieuses. Cette pieuse créature qu’est Christine fait remarquer mal à propos que l’une des reliques du saint-siège, le « bâton d’Aron » doit être un faux car il n’est pas en bois d’olivier ce qui est en contradiction avec les saintes écritures. Dans sa résidence qui lui a été prêtée, le palais Farnèse, elle fait retirer les feuilles de vignes qui avaient été religieusement rajoutés sur les statues antiques. Elle multiplie les réceptions fastueuses, fait jouer une actrice alors que le saint-père par raison (.ou déraison ?.) avait chassée jugeant qu’une femme n’avait pas de place au théâtre. Son bibliothécaire, le professeur Isaac Vossius est un « esprit fort » qui nie la révélation et qui mourut en athée. Elle reçoit de nombreux cardinaux, ceux-ci ayant un rang à tenir se déplaçaient toujours accompagné d’une suite composée d’un chambellan, de plusieurs secrétaires, de gentilshommes et de prélats, eux-mêmes suivis de leurs domestiques. Après avoir monté ses sympathies pour la cour d’Espagne elle montre v 1.656 une admiration pour le royaume de France et se rend même à la cour ou elle rencontre Mazarin et Louis XIV. Elle fait exécuter un de ses proches qui l’avait trahi, Monaldesco (.ou Monaldeschi.). Avec le soutien du pape Clément IX est convoite un temps le trône de Pologne. Si d’aucuns avancent que Christine eut des relations très intimes avec le cardinal Azzolini qu’elle voyait régulièrement, d’autres pensent qu’elle eut des rapports avec l’infante Marie, fille du duc de Savoie, qui s’était faite nonne, que croire, Christine n’avait-elle pas dit « Ne point savoir tromper, signifie ne pas savoir vivre ». Christine fonde en 1.674 une académie ou sont interdit tous sujets de discussion critique ou allant contre les lois de la papauté, c’est ainsi que les sciences ont une place des plus restreinte. Si Christine avait obtenu une pension de 12 mille écus de Clément IX, elle se brouilla avec Innocent XI (.1.676 à 1.689.) qui lui supprima ces revenus, mais elle finit par se réconcilier avec lui et suite à son décès le 19 avril 1.689, Innocent XI afin de réactiver la mémoire de sa conversion la fait inhumer dans Saint-Pierre de Rome.

 Première Guerre du Nord (.1.655 à 1.660.) : Charles X Gustave, dit le roi soldat, envahit la Pologne en 1.655 et occupe Varsovie ainsi que Cracovie en 1 655. Charles X obtient le soutien de Georges ll Rakoczy de Transylvanie. Le Brandebourg tente de resté neutre, mais la Suède envahit la Prusse et Frédéric-Guillaume par le traité de Königsberg en janvier 1.656 la Prusse doit être reconnue comme vassale de la Suède en lieu et place de la Pologne et au traité de Marienburg en juin Frédéric-Guillaume doit s’engager au coté de Stockholm. L’empereur du Saint-Empire, Ferdinand lll, organise une coalition contre la Suède avec la Pologne, le Danemark et le Brandebourg qui signe alors avec la Pologne le traité secret de Wehlau en septembre 1.657 ou Jean-Casimir renonce à sa suzeraineté sur la Prusse en échange de l’aide militaire. Les Provinces Unies, effrayés par la puissance suédoise vient en aide à la Pologne. Le Danemark attaquer la Suède en 1.657, mais battu, les Danois signent la paix de Roskilde en février 1.658 (.voir Danemark.), mais Frédéric-Guillaume profite de l’intervention au Danemark pour envahir la Poméranie occidentale. Les impériaux aidés par la flotte des P.U. battent les Suédois à Nygorg en novembre 1.659. Pendant la minorité de Charles XI (.1.660 à 1.697.) est signé le traité d’Oliva en mai 1.660, la Pologne donne à la Suède la Livonie l’Ingrie et la Carélie, la Prusse est reconnue en pleine possession du Brandebourg, mais la Poméranie occidentale doit être restituée à la Suède, puis la paix de Copenhague confirme la possession de la Scanie.

 Charles XI s’allie à la France en 1 674 pour combattre les P.U. (.voir Guerre de Hollande.), mais est défait à la bataille de Fehrbellin en 1 675 et doit renoncer à la Poméranie au traité de Fontainebleau en 1.679. En 1.680, Charles XI instaure un pouvoir absolu, il réduit les domaines de la noblesse, distribue les terres aux « paysans soldats » et réduit par la même occasion le servage.

 

Russie :

 Le père du Tzar, Michel Philarète Romanov revient de Pologne ou il était retenu prisonnier et se fait proclamer Tzar (.1.619 à 1.633.). A partir de 1 628, seule la noblesse et le clergé ont le droit de posséder des terres. En 1.632, la Russie fait la guerre à la Pologne et à la paix de Viazma (.ou Polanowo ou Polianovo.) en 1.634, Ladislas IV de Pologne renonce au trône de Russie. En 1 634, l’usage du tabac entraîne l’arrachage des narines ou la peine capitale, mais rapidement le tabac devient monopole d’état et est finalement autorisé. Les cosaques du Don et de Zaporogue s’emparent d’Azov en 1 637, mais en l’absence du soutien du tzar Michel Fedorovitch, ils doivent rendre leur conquête au sultan en 1.642. Alexis Mikhailovitch (.1.645 à 1 676.) devient tzar à l’age de 15 ans, ses deux frères étant morts brutalement, probablement empoisonnés. En 1.646, les paysans sont liés à la terre ou ils travaillent. Face à la fiscalité excessive de son ministre Morozov, Moscou se révolte en 1 648 et le tzar doit faire des concessions à la bourgeoisie en signant en 1 649 le « Code de l’assemblée » et les citadins sont définitivement liés à leurs faubourgs et les serfs à leurs terres, ces derniers peuvent être vendus au détail, sans leur conjoint. En 1.651, Nikon (.ou Nikone, ou Nicon / 1.605 à 1.681.) réforme l’église russe afin de la rapprocher du rite grec. En 1 652, les cosaques d’Ukraine, commandés par Bogdan Chmielnicki (.ou Khmelnitski.) deviennent maître de la région et se rallie au tzar en 1 654. A partir de 1 653, la Sobor n’est plus jamais convoquée. La Russie intervient contre la Pologne en 1.654 et s’empare de Smolensk, de Vilno (.ou Vilnius.) et de Lublin, mais doit se replier suite à l’intervention de la Suède qui impose la paix de Kardi en 1 661. Paix d’Androussovo / voir Pologne. La spéculation sur la monnaie de bronze provoque la misère et des émeutes éclatent à partir de 1.663. En 1.670 / 1.671 les paysans de la vallée de la Volga avec l’aide des cosaques de Stenka Razine se soulèvent.

 De fleuve en fleuve, les explorateurs progressent vers l’est. En 1 636, débute la guerre contre les Youkaguirs qui refusaient de payer un tribut aux cosaques. En 1.637, est fondé le « Sibirski Prikaz » (.Ministère de Sibérie.). En 1.639, Dmitri (.ou Dimitri.) Kopybu atteint la mer d’Okhotsk. En 1 644, le cosaque Poyarkov descend le Dragon Noir (.ou fleuve Amour.). Au cours d’une tempête, le cosaque Dechnev (.ou Dejnev.) franchit sans le savoir le futur détroit de Béring en 1 648. La même année, le cosaque Galkine contourne le Baïkal et soumet les Toungouses. En 1 650, c’est un autre cosaque, Khabarov qui soumet avec « grand carnage » (.il faut préciser qu’avant son départ il avait demandé la bénédiction divine.) les Dauriens le long du fleuve Amour, puis il écrase l’armée chinoise venue au secours des populations. Les Chinois reprennent en 1 658 le contrôle de la vallée. En deux siècles, les pionniers ont découvert plus de 22 000 mammouths gelés dans le cercle arctique (.voir aussi Bouriates.). En 1 680 est lancée uns expédition au Kamtchatka.

 La seconde épouse du tzar passe de longs moments avec le patriarche Nikon qui est à l’origine d’un schisme. Les Raskolnikis qui sont pour le port de la barbe (.tradition que l’ont retrouve chez les Perses de l’antiquité, les Afghans ainsi que chez les religieux shi’ites de Perse, est probablement une vieille coutume scythe.) s’opposent à ses réformes que le tzar approuve au concile de 1 666 / 1 667. En 1 672, naît Pierre qui dit-on ressemble fortement à Nikon et qui mesurera à l’âge adulte près de deux mètres tout comme le patriarche. Par un oukase de 1 684, les partisans de la « vieille foi » sont passibles du bûché et environs 20 000 fanatiques s’immolent par le feu pour échapper au bûcher de l’antéchrist Nikon. Sophie assure la régence pour son frère Fédor (.1.676 à 1.682.) qui est simple d’esprit et qui meurt de coliques suspectes. Ivan le Simple (.1.682 à 1.696.) et son demi-frère Pierre (.Piotr Alexéiévitch / 1.682 à 1.725.) deviennent tzar alors que Sophie reste régente.

 

Crimée :

 Muhammad Giray lll (.1 623 à 1.628.) se révolte contre la suzeraineté ottomane et est destitué par le Sultan, mais en 1 624 il bat l’armée ottomane devant Caffa, puis passe un accord avec les cosaques Zaporogues et ravage avec eux la Bessarabie. Il est définitivement renversé par la Porte en 1 628.

 

ASIE :

 

Sudarabie :

 En 1 638, sous l’impulsion de l’imam Yahya, les Zaydites organisent un soulèvement et chassent les Ottomans. La tutelle n’est alors plus que formelle.

 

Oman :

 Les Safavides, avec le soutien des Anglais s’emparent d’Ormuz en 1 622 et en chassent les Portugais. En 1.650, les Omanais s’emparent de Mascate et de quelques navires portugais ce qui permet à l’Oman de construire une flotte de guerre capable de tenir tête aux navires européens jusque v 1 730 (.voir Arabo-Souahili.).

 

Safavides :

 Abbas ler modernise le pays, développe l’irrigation, le réseau routier, construit des caravansérails et crée une fabrique de tapis. Il modernise Ispahan et en fait sa capitale. Il prend Kandahar (.ou Qandahār.) au Grand Moghol en 1.621, puis s’empare de Bagdad en 1.623. En 1 622 les Anglais prenne Ormuzd aux Portugais et restitue le territoire à Abbas contre l’autorisation d’établir une base navale à Bander. Mais Safi ler (.1 629 à 1 642.) doit rendre la Mésopotamie aux Ottomans en 1.639 (.traité de Zuhāb.) et perd Kandahar. Abbas ll (.1 642 à 1 667.) reprend Kandahar et Balkh au Grand Moghol en 1 648. Il est tolérant avec les chrétiens et améliore les relations avec l’empire Ottoman. Soleyman (.ou Sulaymān / 1 667 à 1 694.), ivrogne et débauché, persécute les chrétiens et les judaïsants. Il doit faire face à des offensives Russes, Ouzbeks et Néerlandaises.

 

Khiva :

 Les Kalmouk sont repoussés en 1 648 et en 1 651 / 1 652. Abū al-Ghazi Bahādur khan (.mort en 1 663.) entretient des relations diplomatiques avec les Russes.

 

Bouriates :

 Les premiers cosaques apparaissent sur leur territoire v 1 620 et sont suivi par des commerçants. Ils résistent vaillamment à l’avance des Russes de 1 650 à 1 664, mais sont finalement Vaincus.

 

Mongoles :

 Torghout (.ou Torgūt.) /Kalmouk : Ils s’établissent vers 1 632 au Nord de la Caspienne, se placent sous la tutelle russe et étendent leurs territoires de l’Oural au Caucase et vont piller le Khanat de Khiva. Les Russes leurs demandent en gage de leur soumission des otages. Les Torghout répliquent en pillant Kazan en 1 682. Ayuqa (.1.672 à 1.724.) qui fonde les bases de l’empire Kalmouk se fait décerner le titre de khan par le Dalaï Lama.

 Dzoungare : Sous Galdan (.v 1 676 à 1 697.) les Dzoungare refoulent et razzient les tribus kazaks et occupent la Kachgarie en 1 678 et Tourfan v 1 682.

 Khochot : Converti au lamaïsme, une tribu Khochot s’installe v 1 636 au Tibet septentrional. Le Dalaï-lama (.de la secte Jaune.) est menacé par la secte Rouge v 1 636 et fait appel aux Khochot qui envahissent le Tibet de 1 639 à 1 642 et rétablissent le Dalaï-Lama comme souverain (.voir Tibet.).

 Khalkha : Le khan Chouloui Oubacha Khang taidji refoule les Oirat (.ou Dzoungares.) v 1 620 / 1 623. Son khanat subsistera jusque v 1 690. Le grand khan Legdan (.ou Lingdan / 1 604 à 1 634.) ne peut empêcher les Ordo et les Tumed de se placer sous la protection des Mandchous. En 1 634, il est renversé par les Mandchous et se réfugie au Tibet (.voir Tibet.).

 Mogholistan / Khodja : Seul subsiste la Kachgarie. Le parti Khodja qui se dit descendre du prophète fait appel v 1 678 au Kalmouk (.ou Dzoungares.) pour s’emparer du pouvoir.

 

Jourtchen / Mandchou :

 Dynastie des Jin Postérieurs (.ou Ts’ing.) : Nourkhatsi prend Chen-yang (.ou Shenyang.) à la Chine en 1.621 et en fait sa capitale en 1 625. En 1 624, les Mongols Khortchin font allégeance aux Jin. La Corée est envahit en 1 627.

 Dynastie Qing (.ou King.) : En 1 635, les Jourtchen prennent le nom de Mandchou (.ou Manzhou.) et la dynastie prend le nom de Qing en 1 636. Sous Abakhaï (.1 626 à 1 643.) une partie des Mongoles se rallient à son autorité et le grand khan prend la fuite en 1.634. Abakhaï aide les Chinois à reprendre Pékin occupée par un usurpateur. A sa mort, l’armée proclame son fils Chouen-Tché (.ou Shunzhi / 1 643 à 1 661.) empereur de Chine. La conquête de la Chine s’achève v 1 651. En 1 645, les Qing imposent aux Chinois le port de la natte comme signe de soumission et le port du costume mandchou. Les Mandchous incitent les Chinois à renoncer à la déformation des pieds des Chinoises, mais la directive reste sans effet. Les prisonniers de guerre chinois sont réduits en esclavage. Des enclaves Mandchoues sont crées dans le Nord de la Chine. En 1.656 est reçue la première ambassade russe. En 1.670, la Mandchourie est fermée aux Chinois et les mariages mixtes sont interdits (.suite voir Chine.).

 

Corée :

 Après la défaite sino-coréenne de 1 619, le roi Kwanghaegun (.1 601 à 1 623.) se désolidarise de la Chine, mais en 1 627, le pays est envahit par les Mandchous. En 1 636, la Corée se révolte contre l’occupant, mais les Mandchous écrasent le mouvement et le roi Injo (.1.623 à 1.649.) est obligé de se prosterner huit fois devant Abakhaï. Le pays se replie alors sur lui-même et les étrangers sont refoulés. En 1 653, la Corée aide les Qing à combattre les Russes.

 

Chine :

 Dynastie des Ming : Sous l’empereur Tianqi (.ou Tien-ki ou T’ien-ts’i ou Xizong ou Hi-tsong / 1 621 à 1.627.) les différents clans d’eunuques entrent en opposition, provoquant une grave crise et une faillite financière de l’état. Alors que les Mandchous s’attaquent à la Chine en 1.621 et qu’ils envahissent en 1.625 la presqu’île du Liadong, l’armée est male approvisionnée, ce qui provoque un soulèvement en 1.627. Pour réduire le déficit du gouvernement, les taxes sont augmentées, provoquant des émeutes dans les grandes villes et des soulèvements de paysans au coté de l’armée. Un dissident, Li Tseu-tcheng (.ou Li Zicheng.) se rend maître du Honan et du Chansi v 1 640, puis il s’empare de Pékin en 1 644, provoquant le suicide de l’empereur Tch’ong-tchen ( ou Chongzhen, ou Sseu-Tsong / 1 628 à 1 644 ). L’armée qui combattait les Mandchous sous la direction du général Wou San-Kouei fait alors alliance avec ces derniers pour renverser l’usurpateur, mais après avoir pris Pékin et écrasé les rebelles, les Mandchous se lancent à la conquête de l’empire Céleste. Le tarissement des apports en métal d’argent en provenance d’Amérique v 1 640 ne fait qu’aggraver la situation économique.

 Dynastie des Ming du Sud 1 644 à 1 661 : Un prince Ming est alors proclamé empereur à Nankin en 1 644, mais la ville est prise par les Mandchous en 1.645. Trois princes Ming organisent la résistance et la capitale est transféré à Beijing, mais leurs discordes favorisent la progression de l’envahisseur. Les Mandchous s’emparent de Canton en 1.650 et presque tout le pays est sous leur domination en 1 651. Le dernier empereur Ming, Youg-li (.ou Tchou Yeou-lang, ou Fulin / 1.647 à 1.661.) nomme empereur ses 4 prédécesseurs de façon posthume. Il est capturé en 1 661 et est exécuté en 1 662.

 Taiwan (.Formose.) : Après d’âpres combats entre Espagnols et Néerlandais, ces derniers s’installent dans l’île en 1 624. Zheng Chenggong lance une expédition contre l’île en avril 1.661 d’où il chasse les Néerlandais, puis étant décédé 5 mois plus tard, son fils, Coxinga (.ou Koxinga.) fonde à Taiwan un royaume en 1.662. Après plusieurs expéditions, les Mandchous s’emparent de l’île en 1.683.

 Rébellion de Wu Sangui : Le général Wu Sangui provoque le soulèvement du Sud de la Chine en 1 673 et rallie même plusieurs provinces du centre. Après sa mort en 1 678, son petit-fils, Wu Shifan, est battu au Yunnan par les Qing et se suicide en 1 681.

 Dynastie des Qing : L’empereur Kangxi (.ou Kang-Hi / 1.662 à 1.722.) affermit son pouvoir et s’engage dans les conquêtes. Les mesures discriminatoires sont assouplies et l’aristocratie mandchoue se sinise. Après une première altercation avec les Russes en 1 661, les Qing passent le fleuve Amour en 1.665. Sont annexés le Yunnan en 1 681 et Taiwan en 1 683.

 Les sectes chinoise qui vont aller en se multipliant sous les Qing utilisent usuellement comme symbole le trois ou le triangle, ce qui leurs vaudra, de la par des Européens le surnom de « Triade ».

 

Tibet :

 En 1.619, les Mongols Khalkha, sous prétexte d’effectuer un pèlerinage, envoient une armée à Lhassa et en 1.620 la province de U est de nouveau dirigée par les Guelougpa. Ngawang Lobsang Gyamtso (.ou Lozang Gyamtso, ou Nag-dbang Blo-bzang / 1 617 à 1.682.) est révélé comme étant le cinquième Dalaï-Lama. Les Karma-Kagyupa de Tsang trouvent comme allié Ligdan (.ou Legdan.), le khan des Mongols Chogtu (.ou Djoung-chiyodo ) du groupe des Khalkha, alors que les Guelougpa ont comme allié, Gushri ( ou Gouchi ) qui est le khan des Qoshot ( ou Khochot ). Le successeur de Ligdan, Arslan, devient en 1 635 le défenseur des Guelougpa. En 1.636, le Dalaï-Lama se sentant menacé par les Karma-Kagyupa finit par faire appel aux Mongols. Gushri fédère les Mongols Occidentaux, chasse les Mongols Chogtu, envahit le Kham en 1 640, puis s’empare du Tsang en 1 641. Le chef des Kharma-Kagyupa est exilé. En 1.642, le cinquième Dalaï-Lama est investi de l’autorité suprême du Tibet, mais au début ses attributions ne sont que religieuses. Il s’installe à Lhassa et fait construire en 1.645 le Potala. Gushri, nomme un régent, le « dési » qui doit assurer le pouvoir pendant la minorité du Dalaï-Lama. De 1 645 à 1 650, le roi du Newar au Népal attaque le Tibet. Un accord concède une exemption de taxe pour les marchands du Newar qui doivent assurer des échanges entre le Tibet et l’Inde. De plus le Newar frappe la monnaie pour le Tibet qui doit fournir à cet effet le métal, c’est ainsi que débute la monnaie tibétaine. Le Dalaï-Lama se rend à Pékin en 1 652. Après la mort de Gushri en 1.656, les Mongols se désintéressent des intérêts du Tibet et le Dalaï-Lama devient de fait le souverain du pays. Il nomme le premier « Panchen-Lama », Lobsang Tcheukyi Gyaltsen qui est précédé de trois réincarnations déclarées de façon posthume dont le dernier est le Bouddha Amitâbha. Les rébellions du Tsang en 1 659 et du Kham en 1 670 sont matées. Lors de conflits frontaliers avec le Bhoutan (.ou Bhutān ou Bouthan.) et le Népal, les Mongols aident le Tibet. Une guerre est engagée avec le Ladakh en 1 679. En 1 681 le dési Sangye Gyamtso organise la structure administrative du gouvernement. Il garde secret le décès du Dalaï-Lama et assure le pouvoir.

 

Nam-Viet (.ou Dai-Viet.) :

 En 1 619, Trinh Tung fait assassiner le fils de Lê Thê Tông et nomme empereur Lê Thân Tông (.1 919 à 1 641 et 1 649 à 1.662.) alors âgé de 12 ans. Pour mieux contrôler le pouvoir, les Trinh destituèrent d’autres empereurs en 1 729, 1 732, 1 740 et 1 769, mais font également tuer des gens de leur propre famille dont des fils et petit-fils. Une rumeur ayant courue que les Portugais préparaient un coup d’état en 1.664, les Nguyên expulsent les jésuites et de nombreux chrétiens sont suppliciés, pendus ou décapités. Une trêve est signée entre les Lê et les Nguyên en 1 674. Sur la demande de prince Khmers en révolte le Nam-Viet intervient pour la première fois au Cambodge en 1.658.

 Après la chute des Mings, de nombreux commerçants chinois viennent s’installer dans le port de Hôi-An. Les Portugais, puis les Néerlandais en 1 637, les Anglais en 1 672 et les Français en 1 680 établissent des comptoirs au Nam-Viet.

 

Siam :

 Song Tham doit ensuite repousser les Birmans, puis lance une expédition contre les Khmers qui contestait son allégeance. A sa mort des troubles dynastiques éclate et Prasat Thong (.1 629 à 1 656.) parvient à s’imposer. Il réorganise l’administration et réparti les taches afin d’affaiblir les ministres et nomme à des postes clefs des Persans. Il fait appel à l’aide néerlandaise pour ses expéditions en péninsule malaise et contre les Khmers. En 1.641, les Néerlandais chassent les Portugais et instaurent un blocus en 1 648. Une mission française arrive en 1.662. Phra Naraï (.ou Nārāyana / 1.657 à 1 688.) se lance dans des guerres contre le Lanna et la Birmanie. A cette époque le Siam ne possède qu’une armée permanente de 600 hommes et moins de 100 mercenaires musulmans, Indiens et Chinois, mais la conscription permet de lever une importante armée en temps de guerre. Pour financer ses guerres il s’octroie le monopole du commerce international au grand mécontentement des étrangers et provoque des tensions. Le commerce concerne le riz, les peaux de cerfs, le poivre, la cannelle, le clou de girofle, l’ivoire, le santal et la muscade. La cour utilise de nombreux esclaves qui sont des prisonniers de guerre. Seules les pagodes assurent l’enseignement dans le pays. La tolérance religieuse est assurée et la communautés chrétienne compte de nombreux Portugais, de Japonais et de Viets. Le jésuite portugais Tomaso Valguarnera obtient les faveurs du roi et l’aide à restaurer les remparts d’Ayuthia, mais lorsque les missionnaires français arrivent en 1.662 les tensions montent entre jésuites et envoyés de la Congrégation de la Propagande. Vers 1.662 le roi entre en conflit avec le VOC néerlandaise et obtient le soutien des Anglais qui finissent par s’imposer et obtiennent en 1.664 le monopole du commerce. En 1.666 les tensions s’aggravent entre les jésuites portugais et les dominicains sous l’air goguenard des bonzes. En octobre 1.673 s’ouvre les premières relations diplomatiques entre la France et le Siam avec l’envoi d’une mission qui se présente au nom du pape Clément IX et du roi « Soleil ».

 Religions : Suite aux difficultés rencontrées dans la péninsule Indochinoise par les missionnaires face aux moines bouddhistes ascètes et fort pieux, le synode d’Ayuthia en 1.664 décide que les religieux doivent pratiquer humilité, piété et une certaine forme d’ascétisme, de ne briguer ni accepter aucun emploi de quelque nature que se soit et de ne pas faire de commerce comme les jésuites dans le but de financer les missions, en quelque sorte adopter la simplicité des premier chrétiens ! De quoi se demander s’il y a eut dérive de la religion chrétienne, non ?

 

Lan Xang :

 Souligna (.ou Sulinya.) Vongsa (.1.637 à 1.694.) rétablit l’ordre et étend son pays.

 

Indonésie :

 Jan Coen s’empare en 1 621 de l’île aux noix de muscade, Banda, et y massacre la population et en 1.623 sont massacrés dans la ville d’Amboine aux Moluques les ressortissants anglais. La culture des épices ainsi que l’esclavage des indigènes se développent. Des plantations sont détruites pour soutenir les cours. Le sultan de Mataram se lance à la conquête de l’île de Java et s’oppose en vain aux Néerlandais de 1.628 à 1.629. En 1.660 les Portugais s’allient au sultan de Makassar (.ou Macassar.) dans les Célèbes (.actuelle Sulawesi.) et obtiennent le soutient des Anglais qui sont les concurrent des Néerlandais, et le Portugal et l’Angleterre obtient le droit de s’y établir et se lancent dans le commerce des épices, de l’huile de Makassar. Par le traité de Painan en 1.663, les Néerlandais obtiennent le contrôle des principaux ports de Sumatra. En 1 680, la VOC aide le Mataram à restaurer sa puissance suite à une agression de Makassar (.ou les Portugais surirent une défaite en 1.669.) et Bugi, mais Amangkurat ll ne peut payer les frais du soutien et doit céder à la VOC l’Ouest de l’île.

 Sultanat d’Aceh (.ou Atjeh.) :Le sultanat devient une grande puissance sous le règne d’Iskandar Muda (.1 607 à 1 636.), mais il n’arrive pas à prendre Malacca en 1.629. Après le règne d’Iskandar ll (.1.637 à 1.641.) le royaume décline.

 

Philippines :

 Les Anglais en guerre contre l’Espagne s’emparent de Manille en octobre 1.762, mais l’évacuent en mars 1.763.

 

Malacca :

 En 1.641, la VOC s’empare du riche comptoir portugais et des comptoirs d’Aceh de la péninsule malaise avec la collaboration du Sultan de Johor.

Inde :

 ● Les Grands Moghols : Sous Salim, le persan devient la langue administrative. En 1.622, Qandahar est prise par les Perses. A la fin de sa vie, Muhammad Sultan Salim laisse gouverner son épouse Mihr un-Nisâ, surnommée Nur Jahan (.Lumière du Monde.). Khurram shah Jahan (.ou Djahān / 1.628 à 1.658.), son gendre, parvient à prendre le pouvoir. Il repousse les Uzbek qui veulent s’emparer de Kabul et chasse les Portugais du Bengale. En 1.636, Khurram annexe le Khandesh, le Berar, le Telingana, et le Bijâpur doit payer un tribut. Il ne parvient pas à soumettre les Ahôm, mais renforce sa suzeraineté sur le Gondwana. Il récupère Qandahar en 1.636 sur les Perses qui la reprennent en 1.649. Aurangzeb (.1.658 à 1.707.) détrône son père. Il obtient la soumission des Ahôm en 1.662 et du Ladakh en 1.665. Il prend Chittagong en 1.666 aux Arakans qui pirataient dans le golfe du Bengale. En 1 679, les Ahôm rejettent sa tutelle.

 

Architecture moghole

 

  ● Ahôm (.Assam.) : Ils repoussent les Moghols en 1.639 et en 1 658 et leurs prennent Gauhati. Les Moghols parviennent à soumettre les Ahôm de 1 662 à 1 679.

 Vijayanâgara : Les dernières troupes du Vijayanâgara se soumettent en 1 649 au Bijâpur.

 Bijâpur : Malgré la tutelle moghole imposée en 1.636, Muhammad Adil (.1.626 à 1 656.) poursuit ses conquêtes vers le sud. Pendant la minorité de Sikandar le pays est déchiré par les guerres de factions et le Bijâpur est conquis par les Moghols en 1 686.

 Ahmadnâgar : Il passe sous domination moghole en 1 633.

 Golkonda : Tributaire des moghols dès 1 626, le pays est annexé par ces derniers en 1 686.

 Mârâtha (.ou Marathe.) : En 1 645, Shivaji (.ou Çivadji.) organise la résistance en 1 646 et se proclame indépendant en 1.653. En 1 665 il doit faire sa soumission aux Moghols. Il reprend les armes en 1 670 et fonde un état Mârârha et se fait couronner roi (.1 674 à 1 680.).

 Portugais : Ils sont chassés du Bengale par les Moghols en 1 632 et en 1.663 les Néerlandais leurs prennent Cochin.

 EIC (.Anglais.) : L’EIC s’installe à Armagaon en 1.626. Francis Day achète en 1 639 un terrain ou il fait construire le fort Saint George, la future Madras. L’EIC s’installe à Hugli, au Bengale en 1 659. Suite au mariage de Charles ll et de Catherine de Bragance, l’Angleterre obtient l’île de Salsette dans la « Bonne Baie » (.ou Bombay.) et est louée à l’EIC.

 VOC (.Néerlandais.) : La compagnie s’installe à Chinsura en 1.653, à Cassimbazar, Baranagor, Cochin en 1.663, à Patna, Balasore et Nagapatam en 1 659 et s’accapare du monopole des épices.

 CIO (.Compagnie des Indes Orientales / France.) : La CIO établit son quartier général à Surat en 1.668 et nomme le néerlandais François Caron directeur de la Compagnie, Colbert officialise l’état de fait en 1.669 et y sont créés des manufactures françaises. Colbert fait envoyer par la Compagnie une flotte sur Ceylan qui est repoussée par les Portugais en 1.670. La CIO s’empare alors de San Thomé, future Madras. En 1.673, François Martin obtient du Bijâpur un territoire ou est fondée la factorie de Pondichéry.

 

Népal :

 Pratâpa Malla (.1 640 à 1 673.) unifie le pays en soumettant le Bhadagaon. Les premiers européens, des jésuites, arrivent dans le pays en 1 646.

 

Ceylan / Sri Lanka :

 Les Néerlandais évincent les Portugais en 1 658 et y développent le commerce de la cannelle.

 

Japon :

 Ere Edo 1 603 à 1 868 : Au début du XVIIème siècle, de nombreux Japonais constituent des quartiers de colonisation dans le centre du Nam-Viet, à Luçon, au Cambodge et jusqu’au Siam. L’empereur Gomizunoo (.ou Go-mino-o ou Go-Mizuno-o / 1.612 à 1.629.) épouse la fille de Ieyasu Tokugawa, Hidetada, puis abdique en faveur de leur fille Meishô (.ou Mvôshô / 1 630 à 1 643.). En 1624, les Espagnols sont expulsés et en 1 636, il est interdit aux Japonais installés à l’étranger de revenir dans leur pays. En 1.637 / 1.638, la révolte de 37.000 paysans chrétiens est matée avec la coopération des Néerlandais et les survivants sont massacrés, certains chrétiens sont attachés avec des cordes à des croix et les suppliciés sont percés avec des lances (.d’aucuns penseront que les Japonais étaient des barbares, mais à mon avis, pas plus que les débiles qui portaient en Europe les mécréants sur les bûchers.). Les Portugais soupçonnés de complicité avec les rebelles sont expulsés en 1.638. En récompense les Néerlandais sont les seuls étrangers à pouvoir poursuivre le commerce avec le Japon. Ils sont installés dans l’île de Dejima près de Nagasaki. Les navires chinois sont autorisés à accoster à Nagasaki. En 1.639 il est interdit aux Japonais de quitter le pays sous penne de mort et Le Sakoku (.l’isolationnisme.) est instauré en 1 642. L’évolution du pays est cristallisée, mais le commerce intérieur et l’artisanat poursuivent leurs essors. Les villes se développent et au XVIIème siècle, les geishas deviennent l’attraction des milieux aisés. L’incendie d’Edo en 1.657 ravage la moitié de la ville et provoque la mort de près de 100.000 personnes, et la reconstruction provoque une pénurie de bois, alors l’administration du shogunat (.ou shogounat.) décide d’entreprendre en 1.666 une politique de reboisement.

 

AUSTRALIE / PACIFIQUE :

 

Australie / Nouvelle-Zélande :

 En 1 642, Abel Tasman, un Néerlandais, lors d’une expédition de reconnaissance découvre une île qu’il baptise « Van Diemen », la future Tasmanie et plus au sud il découvre un archipel auquel il donne le nom de Nouvelle-Zélande.

 

AMERIQUE :

 

Amérique du Nord :

 Les Anglais, les Français et les Néerlandais qui commercent avec les Amérindiens demandent à être payés de préférence en peaux de castor. La vente de rhum fait le malheur des indigènes, mais le bonheur des Européens. Les Européens occupent des terrains qu’ils s’approprient par des actes dont les Amérindiens sont incapables de comprendre les termes et le sens réel, ce qui provoque des tensions et des affrontements.

 Traité de Breda : Suite aux différents conflits en Europe et aux Amérique, est signé en 1.667 le traité de Breda entre l’Angleterre, les P.U., la France et le Danemark. Londres garde Nieuw Amsterdam et cède aux P.U. la Guyane, la France est confirmé dans sa possession de l’Acadie et les Néerlandais obtiennent le droit de commercer dans les ports anglais.

 

Sioux :

 Les Sioux, de leur vrai nom, les Dakotas (.ou Lakotas, ou Nakotas.) se subdivisent en deux entités, les Sioux du Minnesota, ou Santees qui se divisent en Mdewekantons, Wahpekutes, Wahpetons et Sissetons, et les Sioux du Wisconsin composés des Titons (.ou Tetons.), Yanktons et Yanktonais. A l’arrivée des Européens se sont des sédentaires. Ils se nomment Oceti Sakowin (.Conseil des sept Feux.). Ils cultivent le riz, le maïs et chassent le bison. Leurs ennemis, les Objiwas, les appellent les Nadowessioux (.les petites Vipères.). A leur arrivée v 1 670, les Français abrègent ce nom en Sioux.

 

Iroquois :

 Les cinq nations ont à leur tête deux sachems (.ou chefs.) élus par des femmes, et sont encadrés par un conseil de cinquante sages, soit un par matriclan. Ils deviennent les alliés des Néerlandais, puis des Anglais. Mais les Néerlandais fournissent à leurs allier une tel quantité d’armes que les castors sont quasiment exterminés, alors à court de ressource les Iroquois se lance dans les conquêtes. Cette fédération devient très puissante et s’étend au détriment des Hurons et devient une menace pour Montréal en 1.648, des Neutrals en 1.650, entrent en conflit avec les Français (.voir Colonie française.), puis soumettent les Eries en 1 655 / 1.556, ils refoulent ensuite les Algonquins au delà du lac Michigan, mais ils vivent pacifiquement avec l’état de New York qui fait preuve de beaucoup d’égares. Ensuite les cinq Nations harcèlent Québec, Trois-Rivières et Montréal. Les Cherokees font également parti du groupe des Iroquois, voir Virginie.

 Hurons et autres tribus iroquoises : Les Hurons sont d’excellents chasseurs de castors. Ils deviennent les intermédiaires commerciaux entre les Français et les autres tribus : Eries, Tobaccas, Neutres (.ou Neutrals.), Chippeways et s’enrichissent. Les missionnaires les convertissent et conformément aux préceptes de Jésus bon nombre d’entre eux renoncent à avoir des armes, ce qui fera leur faiblesse lors de l’attaque des Iroquois. En 1 648 / 1 649, ils sont attaqués par les Cinq Nations (.voir Iroquois.), les villages de Saint-Joseph, Saint-Ignace, Saint-Louis, Saint-Jean et Saint-Matthieu sont pillés et les populations massacrées ou asservies, provoquant la fuite des Mohawhs et des Senecas, alors que d’autres tribus tel que les Tobaccos, les Neutres et les Eries, sont partiellement éliminées entre 1.649 et 1 654. Les tensions entre les Hurons et les Cinq Nations restent vives de 1 635 à 1 701.

 

Algonquins :

 En 1.622 le nouveau sachem des Powhatans, Opechancanough (.Opechancano / voir Virginie.), attaque et ravage la Virginie, seul Jamestown n’est pas détruite. La paix est signée en 1.636. Après la guerre des Pequots en 1.637 (.voir Nouvelle-Angleterre.), les conflits se rallument régulièrement, principalement dus aux primes versées aux colons qui ramènent des scalps d’Amérindiens. La guerre reprend en 1.641 et se termine lors de la capture et de l’exécution d’Opechancano en 1.643. De nombreuses tribus sont ainsi décimées tel que les Mohicans (.ou Mahicans ou Mohegans / voir Nouvelle Angleterre.), les Manhattans, les Massachusetts et les Nantuckets. Les Illinois pour fuir les raids Iroquois v 1 650 migrent vers l’ouest pour s’établir au niveau de l’état de l’Illinois actuel. Pour la confédération des Abenakis, voir Nouvelle-Angleterre.

 

Apaches / Navajos (.ou Navahos.) :

 Dans l’Ouest, après plusieurs accrochages et des raids au Mexique (.voir Nouvelle Espagne.), les Apaches finissent par avoir de bonnes relations avec les Espagnols. Comme les Apaches des hauts plateaux appelés Padoucas, ils commencent à réaliser des campements saisonniers (.ou rancherias.) v 1 640. Ils pratiquent l’agriculture et la chasse au bison ce qui leurs vaux de la part des Espagnols le nom de « Vaqueros ». Les Padoucas v 1 650, sont presque tous sédentaires et commercent avec les tribus du Wyoming. Certaines tribus apaches s’installent au Texas. Les Jicarilas, un groupe proche des Navajos utilisent comme esclaves des Pueblos qui n’ont pas fui et ils adoptent leurs coutumes. Après 1.660, les Apaches des plaines sont en possession d’armes en fer (.des haches et quelques fusils.) et de chevaux espagnols. Les affrontements entre tribus se multiplient. Mieux équipés, les Apaches harcèlent les Pueblos du Texas. En 1.680, les Apaches participent au soulèvement du Nouveau-Mexique (.voir Nouvelle Espagne.). C’est à cette époque que de nombreux chevaux espagnols s’échappent et retournent à l’état sauvage et seront à l’origine des fameux mustangs.

 

Shoshonéan :

 Les Utes (.ou Utas ou Yutas.) pénètrent v 1 680 dans le Nord-ouest du Nouveau-Mexique, se mêlent à des Navajos et des Jicarillas (.mariages mixtes.) et lancent des raids contre les Taos. Peu après, entre 1 680 et 1.700, ce sont les Comanches qui commencent à migrer vers l’Est.

 

Muskogees :

 Les Muskogees (.ou Muskoghiens.) constituent un groupe qui comporte les tribus suivantes : Creeks, Choctows, Natchez et Chickasaws. De nos jours les Creeks se font appeler Muskogees. Les Creeks et les Natchez, qui ont hérités de la culture du Mississippi, édifient encore des tumulus à la fin du XVIIème siècle et sont hiérarchisés en castes rigides. Elles pratiquent la déformation des crânes pour donner un aspect pointu. En 1.682, elles entrent en contact avec les Français et les relations sont à leurs débuts amicales (.voir Colonies Françaises dans le chapitre suivant.).

 

Colonies françaises / Nouvelle-France :

 Richelieu fonde la compagnie de la Nouvelle-France en 1 627, qui détient le monopole du commerce pour l’Amérique. Sur la demande de Champlain, Richelieu reconnaît en 1.628, le statut de « Naturel français » aux « Sauvages » qui se sont convertis. A partir de 1 627 plusieurs Anglais tentent de s’emparer de l’Acadie et en 1.629, Québec est prise par les Anglais, mais en 1 632, la ville est rendue et la souveraineté française sur l’Acadie est reconnue par les Anglais au traité de Saint-Germain en Laye. Richelieu fait appel à des missionnaire, essentiellement des jésuites en 1.632 pour aider à la colonisation du Canada, mais les Iroquois restent fermés au nouveau dogme, et le cardinal nomme de Champlain gouverneur. Avec l’aide des jésuites, Champlain encourage les mariages mixtes avec des femmes autochtones fraîchement converties. Paul de Maisonneuve fonde en 1 642 Ville-Marie, actuelle Montréal et Jeanne Mance y fonde le premier hôpital. De 1 635 à 1.663, par leurs intransigeances, les jésuites se font haïr des Amérindiens. Cette période est appelée « époque mystique ». Des seigneuries sont constituées et les seigneurs concèdent l’exploitation à des censitaires. Les colons deviennent agriculteurs. L’absence d’impôt ainsi que les faibles dîmes et redevances forestières font que le niveau de vie devient rapidement supérieure à celui de la métropole. Malgré ces avantages, de nombreux colons préfèrent devenir « coureur des bois » pour être bûcheron, mais surtout pour chasser ou pratiquer le commerce des fourrures avec les Amérindiens. En 1 654, alors que Groseilliers et Péré explorent le Nord du lac Michigan et le cours supérieur du Mississipi, Sedgwick s’empare de l’Acadie. Le conseil, crée en 1.647, et composé de jésuites et du gouverneur de Montréal est placé directement sous son autorité et une nouvelle société, celle des Indes Occidentales est crée. Les accrochages avec les Iroquois se multiplient v 1.653, alors ils attaquent Montréal, mais ne peuvent s’en emparer et sont contraints à signer la paix, mais les hostilités ne tardent pas à reprendre. Louis XIV retire en 1.663 sa confiance aux jésuites. Colbert favorise la colonisation, il nomme vice-roi de la Nouvelle-France le marquis de Tracy en 1.665 qui réorganise le gouvernement, des fortifications sont entreprise par Courcelles et des épouses sont apportées pour les célibataires ainsi que des animaux domestiques et des plantes. En 1.666, les Français attaquent avec des armes à feu les Mohawks, ces derniers attribuent le bruit des armes à des phénomènes de magie et se soumettent définitivement. La région du lac Supérieur est explorée par Perrot en 1.672. Louis de Buade de Frontenac est nommé gouverneur général de la Nouvelle-France en 1.672. Il réorganise la colonie et permet d’agrandir son territoire. En 1.673, le père Marquette et Louis Jolliet explorent le Mississipi (.ou Missi Sepe pour les Amérindiens.) jusqu’à la hauteur de Memphis.

 La tentative de colonisation par les Français est un échec. Le catholicisme est déclaré religion officielle dans toute sa rigueur et les huguenots qui fuient la France préfèrent s’installer dans les colonies anglaises. De plus les terres restent propriétés du seigneur alors que dans les colonies anglaises les colons peuvent acheter leurs propres exploitations. A partir de 1 674 le Canada ne reçoit plus d’aide de la métropole.

 Dans le Maine, les Abenakis reçoivent le soutien des Français contre les Anglais et sont endoctrinés par des jésuites. Ayant pris pour chef Jean d’Abadie de Saint-Castin, ils refoulent en 1.674 les Néerlandais.

 Jugé trop autoritaire le comte de Frontenac est rappelé en France en 1.682 et est remplacé par La Barre qui prend pour bras droit Perrot, mais les deux hommes ne tardent pas à s’enrichir abusivement au détriment des Amérindiens ce qui provoquera le retour de la guérilla dès 1.684 avec les Iroquois qui se sont alliés aux Anglais.

 René Cavelier de la Salle conclut en 1.679 une alliance offensive et défensive avec les Illinois. Puis, accompagné d’Enrico de Tonti, fils du banquier napolitain Lorenzo, il descend le Mississipi en 1.682 jusqu’à son embouchure. Il sympathise avec de nombreuses tribus où il érige une croix signe de prise de possession et donne à cette région le nom de Louisiane en l’honneur de Louis XIV.

 Compagnie de la baie d’Hudson : Cette compagnie est fondée par deux Français, Radisson et Groseillers en 1.655 repose sur une hiérarchisation aristocratique. Elle possède ses propres lois et sa monnaie. L’économie est basée essentiellement sur le commerce des fourrures, celle du castor tout particulièrement. Les propriétaires fonde Fort Charles en 1.668, mais la compagnie est reprise en 1.670 par des Anglais (.voir ci-dessous Compagnie d’Hudson.).

 

Colonie suédoise / P.U. :

 En 1 638, une colonie est fondée par des commerçants et des fermiers dans l’estuaire du Delaware sur un terrain acheté à bas prix aux Amérindiens et est appelée la Nouvelle-Suède. Les relations avec les Amérindiens sont amicales et le commerce des peaux prospère. Les P.U. revendiquent ce territoire dès 1 640 et le gouverneur néerlandais Stuyvesant s’emparent du territoire en 1 655.

 

Colonie des Provinces Unies :

 En 1 619, a lieu l’importation des premiers esclaves noirs. La colonie est officialisée en 1.623. Un village est bâti sur l’île de Manhattan achetée aux Amérindiens Manhattans pour la somme de 60 florins et de quelques babioles par Peter Minuit en 1.626. Le commerce est établit avec les Mohicans, mais les Iroquois Mohawks s’opposent à eux en 1.624 et les évincent en 1.628 et deviennent les interlocuteurs privilégier dans le domaine du commerce. Mais bientôt l’échange de mousquets contre des peaux est jugé trop dangereux et après quelques réticences les armes sont remplacées par le paiement en wampuns, ceinturs décoratives utilisées comme monnaie d’échange avec les tribus de l’Est. Les relations restent cordiales avec les Delawares (.qui font parti d’une sorte de fédération avec les Esopus, les Hackensacks, les Manhattans et les Wappingers.), les Montauks et les Mohicans grâce au gouverneur van Curtler, mais les relations se dégradent avec l’arrivé du nouveau gouverneur, Willem Kieft en 1.638. Des terres sont occupées sans négociations, des armes sont vendues afin d’encourager les discordes entres Amérindiens provoquant des tensions dès 1.640, puis en 1.641, Willem Kieft impose un tribut aux Mohicans. Enfin le gouverneur se lance dans un nettoyage ethnique qui n’a rien à envier aux nazis les plus sanguinaires, les Amérindiens passent alors à la contre-offensive et acculé, Kieft fait appel aux Anglais du Connecticut qui envoient le capitaine Underhill. Ce dernier refoule les Amérindiens et se lance à son tour dans des massacres répugnants. Le coût de cette guerre génocidaire provoque de telles dépenses que les P.U. font cesser les massacres en 1.645 et le gouverneur est relevé de ses fonctions. Le nouveau gouverneur, Peter Stuyvesant pour protéger le village de Manhattan fait construire en 1.647 un rempare « wall » le long d’une rue « street » ce qui est à l’origine de la future Wall Street. Ce village prend le nom de Nouvelle-Amsterdam. En 1.655 un colon tue une Amérindienne qui était entrain de voler des fruits, s’en suit la « Guerre des pêches ». Puis des colons s’étant appropriés des terres appartenant au clan Esopus de la tribu des Delawares provoque la « Guerre des Esopus » en 1.663. Ces derniers finissent par être refoulés, mais la Nouvelle-Néerlande sort épuisée du conflit et dès 1.664 les Anglais revendiquent le territoire. Sous la direction du duc d’York, le futur Jacques ll, les Anglais annexent ce territoire en 1 667 (.voir ci-devant Traité de Breda.).

 

Colonies anglaises :

 Les Anglais se réservent en 1 651 l’exclusivité du transport maritime dans leurs colonies.

 L’aristocratie s’octroie de grands domaines sur la côte Est et incitent les pauvres à s’établir à l’Ouest, ainsi le « bas peuple » menacé par les raids amérindiens pense moins à se révolter contre les riches propriétaires. Toutefois, en 1.676 éclate la révolte dite de Bacon, composée de petits Blancs frustrés par l’aristocratie et soumise aux raids des Doegs qui avaient été floués par le pouvoir britannique peu respectueux de ses engagements. Les petits Blancs sont rejoints par des serviteurs sous contrat et des esclaves. Londres est contraint d’envoyer des renforts et après le décès de Nathaniel Bacon la révolte est matée.

 Massachusetts : Jugé trop proche du catholicisme, l’anglicanisme est dénoncé par les puritains qui eux-mêmes se scindent en deux tendances : les non-conformistes, qui sont relativement modérés et les séparatistes qui sont radicaux. Ces derniers sont persécutés en Angleterre. Certains se réfugient aux P.U., d’autres obtiennent de la compagnie de Virginie une patente. Ils embarquent en 1.620 pour la Virginie, mais une tempête les entraîne au Massachusetts, au Cape Cod près de la baie de Plymouth, ces puritains découvrent un village patuxet parsemé de cadavres conséquence d’une épidémie, mais y subsiste un important stock de maïs, alors ces fanatiques, comme des demeurés, voit en cette hécatombe la main d’un personnage de science fiction qu’ils appellent le « Bon Dieu » ! Les puritains fondent Plymouth. Les Amérindiens Nausets harcèlent les fanatiques, mais alors que les intrus commencent à mourir de faim, Samoset, le chef des Pemaquids lie de bonnes relations avec les fanatiques et en réfère au grand chef des Wampanoags (.ou Pokanokets.), Massasoit (.Plume Jaune.), qui conclut une paix et cède aux puritain les terres des Patuxets et en six ans les fanatiques fondent sept villages. Pour leur grand malheur, les autres tribus algonquines, tel que les Narragansets, les Pequots, les Nipucs et les Mohegans sont divisés. En 1.623, des puritains non-conformistes s’installent au Massachusetts, puis en 1.628, ils installent le siège de leur compagnie à Salem. En 1.629, la colonie de Massachusetts est patentée par la couronne. Le gouvernement décide que seul les membres de l’église « puritaine » peuvent accéder à l’assemblée. En 1.634, une épidémie de variole « grâce à Dieu, affirment les puritains », provoque la mort de nombreux Amérindiens et ses exécrables chrétiens, estiment qu’ils sont le peuple élu et qu’en conséquence, pour fonder la « Nouvelle Jérusalem », leur mission est de tuer ces « Indiens », fils de Satan (.si comme le pensent ces croyants Dieu, en supposant qu’il existe, a fait les puritains à son image, alors l’on peut affirmer que Dieu est la plus répugnante des créatures.). Et si ces dégénérés épargnent les femmes et les enfants, c’est pour les vendre comme esclaves dans les Antilles et en Afrique du Nord. Le pasteur Roger Williams a la mauvaise idée de suggérer d’acheter les terres aux Amérindiens, alors c’est l’éclatement de la colère et le pauvre pasteur est expulsé. Les populations opprimées et bafouées du Massachusetts s’exilent pour fonder le Rhode Island v 1 636 (.c’est à Rhode Island que Williams et ses sympathisants s’établissent.), le New Hampshire en 1.637 et le Connecticut qui ne sera reconnu qu‘en 1.662 par une chartre. Des mesures de rétorsions sont prises contre les baptistes en 1.644 et contre les quakers en 1.656.

 Virginie : Suite à un accrochage les Algonquins s’engagent dans une guerre de libération en 1.622 et 400 intrus sont tués, mais en 1.623 le roi envoie des renforts qui ont toute liberté d’entreprise et les massacres d’Amérindiens se poursuivront jusqu’en 1.638. La Virginie devient une colonie royale en 1 624. En 1.646 le vieux chef algonquin, Opechancaough, est tué et la Confédération des Powhatans disparaît, les tribus restées rebelles sont pourchassées jusqu’en 1.669. Plus à l’ouest les Cherokees constituent un nouvel obstacle à la progression des Visages pales et en 1.656 l’expédition du colonel Hill est un échec, mais les Cherokees par prudence préfèrent se replier dans les montagnes. Pourtant, un affrontement se produit en 1.663 entre les Cherokees d’une part, les Blancs et leurs alliers, les Susquehannocks (.ou Conestogas.) d’autre part et les intrus doivent se replier. Parallèlement dans les territoires soumis tous les prétextes sont bons pour en découdre avec les Amérindiens.

 Maryland : Le Maryland est fondé en 1 633 par des Anglais catholiques. Le puritain Cromwell y interdit le catholicisme en 1 654.

 Rhode Island : Fondé v 1.636, Rhode Islande obtient une charte en 1.663. Suite à une provocation des Anglais, les Raritans sont massacrés.

 Caroline : Des Virginiens s’installent le long de la rivière Chowan en 1 653. Charles ll donne en récompense une chartre à sept nobles qui en remerciement au roi appellent cette région la Caroline.

 Compagnie d’Hudson : En 1.670, Ruprecht de Palatinat fonde à Londres la « Hudson Bay Compagny » dite la compagnie des aventuriers anglais qui prend la succession de la compagnie fondée par des Français (.voir ci-dessus.). Cette compagnie a obtenu le monopole sur les fourrures, la pêche et les exploitations minières.

 New York : Pendant la guerre qui oppose l’Angleterre et les P.U., les Anglais s’emparent de la « Nieuw Amsterdam » (.Nouvelle-Amsterdam.) qui est très prospère et cette nouvelle possession est officialisée par le traité de Breda en 1.667. Ce nouveau territoire est cédé au frère du roi, le duc d’York et est donné à la ville le nom de New York. Ce territoire est provisoirement rendu aux P.U. en 1.673, mais est récupéré quinze mois plus tard au traité de Westminster (.voir New Jersey et Pennsylvanie.).

 New Jersey : Le territoire de New York est divisé en deux ce qui permet la fondation du New Jersey.

 Pennsylvanie : William Penn souhaite établir en Amérique des Quakers. Ces derniers sont de vrais chrétiens qui sont pour la non-violence, mais les soi-disant chrétiens qui n’ont strictement rien compris au message de sagesse de Jésus persécutent ces pauvres pacifistes. Le roi Charles ll, moyennant le versement d’une redevance à la couronne, donne la région boisée du Sud de New York à William Penn en 1.681 ce qui devient la forêt de Penn d’où le nom Pennsylvanie. Ce qui est extrêmement rare à cette époque c’est que Penn considère les Amérindiens comme ses égaux. Penn, tolérant, lie de bons rapports avec les Amérindiens delawares, de leur vrai non, Lenapes, qui signifie « Vrais hommes ». Leur sachem a établit un pouvoir démocratique. Il fonde une capitale, Philadelphie (.Amour fraternel.) et instaure une assemblée constituée de six « Blancs » et de six Amérindiens afin d’assurer le dialogue et une justice équitable entre les deux communautés, de déterminer de justes indemnités lors d’octroi de terres et d’assurer ainsi la paix. Le 23 juin 1.683 Penn signe avec Tammany un traité de paix dont Voltaire fera remarquer que ce fut le seul engagement qui n’a pas été violé par le pouvoir blanc.

 Nouvelle-Angleterre (.Maine, New Hampshire, Vermont, Massachusetts, Rhode Island et Connecticut.) : La vie y est dominée par les puritains. S’y développe rapidement l’industrie du bois et de la construction navale. Suite à l’avancée des Anglais, les Amérindiens tentent désespérément de les arrêter dans une lutte acharnée. Une partie des Mohicans (.voir Algonquins.) établit dans l’actuel Sud du Connecticut développent un commerce fructueux avec les Anglais, mais cette puissance guerrière présente un obstacle à l’extension territoriale des colons européens qui multiplient les provocations. Ils prennent le nom de Paquatanog (.ou Paquot ou Péquot / Destructeurs.), proposent à leurs anciens adversaires, les Narragansetts (.ou Narragansets.) de faire alliance contre les Anglais jugés dangereux, mais ils essuient un refus. Sous prétexte que les Paquatanogs refusent de livrer des prétendus coupables, le gouverneur du Massachusetts, Vane, déclenche la guerre en 1 636 et la milice des puritains de Nouvelle-Angleterre s’empare d’un village qu’elle incendie, puis procède à un massacre d’hommes, de femmes et d’enfants en 1.637. Le « bon chrétien » gouverneur de Plymouth dit que la fumée de ce sacrifice devait être douce au seigneur et l’ordure de pape Benoît XVI a eu l’audace de dire que « par le passé les athées ou été la cause de bien des crimes » ! Refoulés, les Wampanoags se replient. Arrivé au pouvoir en 1.645 Cromwell encourage à une suspension des massacres et Massasoit, le chef des Wampanoags, accommodant accepte de vendre des terres aux puritains, mais à la mort du chef en 1.662, ses deux fils lui succèdent, Wamsutta et Metacom (.ou Metacomet.). Wamsutta devenu sachem, étant malade, est accusé de conspirer, est emporté de force par les « Blancs » en 1.664 pour une confrontation, puis il meurt sur le chemin du retour, alors les Wampanoags croient qu’il a été empoisonné. Le nouveau sachem, Metacom, dont les blancs lui attribueront le nom de Philip de Pokanoket (.ou Philippe.) décide de constituer une fédération de tribus. En 1.671 Philippe est convoqué à Plymouth et entouré d’hommes en arme, il est contraint de signer une convention sous la menace où il s’engage à donner toutes les armes à feu de la tribu et doit faire acte de soumission. En 1.675 un Amérindien à la solde des colons est tué, alors des colons exécutent trois Amérindiens qui sont accusés de meurtre et le gouverneur Winslow envoie un parlementaire à Philippe, mais ce dernier le renvoie et déclare ne vouloir négocier qu’avec le roi des Anglais en personne. Alors les accrochages se multiplient. Les Pocasset et les Narragansetts s’allient aux Wampanoags dès 1.675. Suite à un accrochage 180 Amérindiens se rendent à condition d’être respectés, mais les chrétiens les vendent comme esclave. Les Amérindiens du Connecticut qui se sont alliés à Philippe font merveille. Acculés les Britanniques font appel à des boucaniers des Antilles et leur concède le droit de pillage. Comme Canonchet, chef des Narragansets, refuse de livrer les Wampanoags qui se sont livré chez lui, le général Winslow entre en campagne avec les Mohegans, ses alliers et c’est le massacre en décembre. Mais reste 800 guerriers avides de se venger. Ils harcèlent les Blancs. En 1.676 le Connecticut est le premier état à offrir une prime par scalp amérindien rapporté. Le gouverneur de New-York, Andros, arrive à convaincre les ennemis des Algonquin, les Iroquois mohawks, à devenir leurs allier dans cette guerre. Canonchet capturé ayant refusé de demander à son peuple de capituler est fusillé. Ayant eut de nombreuses pertes les Nipmucs et les Narragansets décident de fuir. Lors d’une attaque l’épouse et le fils de Philippe sont capturés et les bons chrétiens se référant à l’Ancien testament se déclarent autorisés à vendre leur prise comme esclave aux Bermudes. Le 12 août 1.676 la dernière troupe de conséquence est anéantie et Philippe est capturé et décapité et sa tête est exposée près de 25 ans par les adorateurs du Dieu miséricordieux dans l’une des rues de Plymouth et les mains coupées du sachem sont expédiées à Boston. Le président Sarkozy a raison d’affirmer que les religions nous ont beaucoup apporté !

 Avec l’aide des Français, les Wampanoags survivants poursuivent la résistance. D’autres survivants se réfugient chez les Abenakis en révolte contre les Blancs. Cette guerre a provoqué la mort de plus de 3 milles Amérindiens et les Britanniques à titre de charité chrétienne expulse les Amérindiens restés sur leurs conquêtes, y compris les fidèles Mohegans qui se sont battu à leurs cotés !

 Les Abenakis qui regroupe plusieurs tribus, dont les Pennacooks, constituant une sorte de confédération de tribus algonquines vivent dans les états du Maine et du New Hampshire. En 1.675, 25 colons trouvent sur leur passage trois Amérindiens et tirent dessus, mais les Abenakis décident de châtier les criminels, mais le conflit suite à l’arrivé de l’hiver se termine par une trêve. Mais en 1.676 des irréductibles veulent la peau des anciens partisans de Philippe qui se sont réfugiés chez les Pennacooks, mais ces derniers refusent de livrer les fugitifs. Une nouvelle guerre s’en suit jusqu’en 1.678. Les Abenakis ne tardent pas à recevoir le soutien des Français et sont endoctrinés par des jésuites.

 

Mésoamérique :

  

  ○ Piraterie : Les richesses transportées par les navires espagnols attirent de nombreux aventuriers. Le terme usité est flibustier, de l’anglais « flibutor » qui est une déformation d’un nom néerlandais. Ces pirates sont souvent approvisionnés en viande de bœuf et de sangliers par des boucaniers, qui vient du nom caraïbe « boucan » - fumeur de viande - (.les Caraïbes étaient réputés pour tuer et découper leurs adversaires et les fumer sur des claies qu’ils nommaient « barbacoa ».). Les flibustiers Anglais font généralement relâche à la Jamaïque et les pirates français à l’île de la Tortue au Nord d’Haïti. Le plus réputé des flibustiers est l’Anglais Henry Morgan (.1.653 à 1.688.) qui après plusieurs courses et raids sur le continent l’empare de Panama en 1.670, mais il ne respecte pas ses engagements et s’approprie une énorme part du butin au détriment des autres flibustiers et se réfugie à la Jamaïque (.voir Jamaïque.).

  

Nouvelle Espagne :

 Au XVIIème siècle, l’économie décline. En 1.638, un autre gouverneur du Nouveau-Mexique, Luis de Rosas désir s’approprier des esclaves Apaches et Utes. En 1.639 se sont les Pueblos de Taos mécontent de la tutelle espagnole se révoltent et se réfugient chez les Apaches. D’autre part des Navajos qui viennent pour commercer en 1.659 ayant été attaqués par les Espagnols répliquent en lançant des raids contre les intrus et leurs alliers pueblos. Les Apaches v 1.640 qui ont constitué une vigoureuse cavalerie lancent des raids en territoire espagnol. Les Apaches et les Navajos saisissent dans les autres tribus des femmes et des enfants (.les hommes sont tués.) et les échangent contre des armes (.sabres, couteaux, haches / la vente d’armes à feu est interdite par le pouvoir espagnol.) avec les Espagnols qui les utilisent comme esclaves. Les Amérindiens du Nouveau-Mexique, dont des réfugiés Pueblos, contraints aux rigueurs de l’Eglise et des colons espagnols s’allient avec les Apaches, puis se révoltent le 10 août 1.680 sous la direction de Pope et de son lieutenant, El Taqu, et massacrent 400 Espagnols. Le gouverneur Otermin s’enfuit de Santa Fe. Dans la débandade de nombreux chevaux se sauvent et redevenus sauvages donneront naissance aux mustangs. Si des Pueblos et des Pimas combattent du cotés des Espagnols, d’autres, ainsi que de nombreux esclaves se rallient aux insurgés qui se réorganise après la chute de Pope devenu impopulaire. Le christianisme est éradiqué et les églises sont incendiées. Les colons survivants se réfugient à el Paso. Après la mort de Pope, les Pueblos perdent leur unité et règlent leurs comptes entre eux. Ceux qui sont restés fidèles aux Espagnols sont razziés par les Apaches, les Navajos et les Utes. Fin 1.681 Otermin revient avec la troupe et reprend plusieurs cités, mais la résistance Amérindienne est acharnée.

 Un établissement est fondé par les Espagnols à Visleta au Texas en 1 682.

 

Belize :

 Délaissé par les conquistadors, la côte du Belize devient un repère de pirates anglais et français au XVIIème siècle.

 

Antilles anglaises :

 Les Anglais occupent Saint Christophe en 1.624, la Barbade en 1.627, Nevis en 1.628, Antigua et Montserrat en 1.632.

 

Caraïbes françaises :

 Petites Antilles : Pierre Belain d’Esnambuc débarque en 1.625 sur l’île de Saint-Christophe, actuelle Saint-Kitts et partagent l’île avec les Anglais. La Martinique est occupée en 1.635. En 1.626, Richelieu fonde la Compagnie de Saint-Christophe et Louis XIII autorise l’introduction d’esclaves dans les Antilles. La compagnie occupe la Guadeloupe en 1 635, la Martinique en 1.637, l’île de la Tortue, au Nord-ouest d’Haïti, en 1.640 les Amérindiens sont refoulés et disparaîtront presque totalement au XIXème siècle. Les îles attirent boucaniers et flibustiers et les cultivateurs de tabac font appel aux « engagés », personnes ayant acceptés de travailler dans les plantations. Suite à la faillite de la compagnie des îles les îles sont vendues, mais lorsque Colbert fonde la Compagnie des Indes occidentales les îles reviennent à la couronne. La population indigène est expulsée de la Guadeloupe en 1.658 et de la Martinique en 1.660.

 Haïti : Des Français s’installent dans l’île en 1.625. A la demande des Français établit dans l’île de la tortue, Poincy gouverneur des îles françaises d’Amérique envoie des troupes et déclare l’île possession française en 1.641. L’île est habitée par des flibustiers. En Haïti proprement parlé, suite à une attaque espagnole les Français se replient dans la partie occidentale de l’île en 1 654 et y fondent une république. Le bois d’ébène y est intensément exploité. En 1.678, le traité de Nimègue donne à la France la partie occidentale de l’île de Saint-Domingue.

 

Bahamas :

 Les Anglais s’y installent en 1 629.

 

Jamaïque :

 En 1 655, les Anglais s’emparent de la Jamaïque et les Espagnols renoncent à l’île par le traité de Madrid en 1.670. La Jamaïque devient alors un centre de contrebande avec les colonies espagnoles. En 1.672, un ancien flibustier qui en impose par ses exploits passés et sa fortune, Morgan, est nommé gouverneur de l’île et est fait chevalier en 1.674. La culture de la canne à sucre y est développée.


Amérique du Sud :

 

Nouvelle Castille :

 En 1 655 les Araucans (.ou Mapuches.) lancent une grande offensive et détruisent 400 estancias espagnoles. Dans le Sud (.Argentine.), la ville la plus prospère est Cordoba, là où les encomiendas sont les plus importantes. Les abus provoquent le soulèvement des Amérindiens en 1.627 et en 1.685. Plus au Sud les peuples de Patagonie : Puelches, Tehuelches et Chocas gardent leur indépendance jusqu’au XIXème siècle. En 1.671, le pirate Morgan détruit la ville de Panama ( voir aussi additif 4 ).

 

Guyanes :

 P.U. : La Guyane est exploitée par la Compagnie des Indes Occidentales néerlandaise de 1 671 à 1 791.

 Anglais / P.U. : Au futur Surinam, lord Wilbughby installe les premiers colons venus des Barbades en 1.650. Le territoire est cédé aux P.U. en 1 667 en échange de la Nouvelle-Hollande et qui est confirmé par le traité de Westminster en 1 674.

 Français : Après quelques altercations, sur l’initiative de Richelieu les Français négocient avec les Amérindiens et le chef Cépérou autorise en 1.643 Poncet de Brétigny de s’installer sur la colline dite de Cépérou et Cayenne est fondée en 1.637. En 1.647 les Anglais s’emparent de la Guyane et Cayenne est détruite. En 1.667, par le traité de Breda (.voir ci avant New-York.) la Guyane est cédées aux Provinces-Unies. L’amiral d’Estrées reprend la Guyane aux Néerlandais en 1.677.

 

Brésil :

 Les Néerlandais s’emparent de Bahia en 1.624, de Pernambuco en 1.630, puis occupent toute la côte du Nordeste. Le statthalter (.gouverneur.) Jean-Maurice de Nassau (.1.636 à 1.644.) organise l’administration de la colonie et encourage l’agriculture. En 1.638 l’Espagne envoie une grande escadre, mais les Néerlandais se défendent avec acharnement et en 1.639 la flotte espagnole renonce à poursuivre la lutte.

 Lorsque le Portugal retrouve son indépendance en 1.640, les terres intérieures explorées par les bandeirantes sont rattachées au Brésil. L’austérité et l’intransigeance des calvinistes provoquent la révolte des colons portugais et les Néerlandais sont battu à Guararapes en 1.648 et 1.649 et la prise de Recife en 1.654 met fin à l’occupation néerlandaise. Dans les années 1.650 les jésuites s’infiltrent en Amazonie. En 1.669, Belem fonde le fort Bara, la future Manaos (.ou Manaus.). En 1 680 est construite la colonie du Saint Sacrement (.Uruguay.) où transite la contre bande vers les colonies espagnoles. Au XVIIème siècle, des raids sont lancés au Paraguay afin de se pourvoir en esclaves. Dans la même période la colonisation des Antilles ou les Français et les Britanniques développent la culture de la canne provoque au brésil une mévente du sucre dès les années 1.650.

( voir aussi additif 4 )

 

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Nota : Culture de la canne à sucre dans les colonies : voir additif 8

 

 

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Annexe

 

La Justice et les châtiments en France et dans d’autres pays chrétiens :Les châtiments sont aussi diversifiés que possible en fonction de la faute et du statut du coupable. La répression n’est pas la même suivant le rang social au sein de la cité, mais aussi envers les personnes de passage et les vagabonds qui sont en général punis plus sévèrement que les citadins. D’autre part si les hommes sont souvent pendus, l’on envoie plus volontiers les femmes au bûcher ! Certaines femmes sont ensevelies vive. Les femmes enceintes obtiennent un report de l’exécution. Les peines vont de la simple amande à la peine capitale (.pendaison, décapitation ou bûcher.), en passent par le bannissement, la flétrissure, la main, l’oreille ou les paupières coupée(s), les yeux crevés, être traîné vif par un cheval ou roué vif, condamnation au pilori ou l’exposition simple. Certains crimes peuvent être rachetés par une compensation pécuniaire, un suicidé peut subir le traitement sur la claie puis son cadavre est brûlé la nuit. Les récidivistes de la calomnie et du blasphème se voient la langue percée d’un clou de fer rougit, nous avons vu que « Saint » Louis faisait arracher les lèvres des blasphémateurs, si le condamné récidive une seconde foi, il peut soit avoir la langue coupée, soit être décapitée. Des condamnations disparaissent. C’est ainsi qu’à partir de 1.317, les faux-monnayeurs ne sont plus bouillis vifs, mais simplement condamnés à la pendaison. D’autres sentences entre en vigueur à partir de 1.466. C’est à partir de cette date que les coupables de sodomie ou de rapports « bestiaux » (.zoophilie.) sont envoyés au bûcher.

A la fin du XVème et au début du XVIème siècle, alors que le mot « crime » est volontairement associé au maléfice, c’est à dire à l’acte de « Satan » en personne, les sentences en Europe se durcissent. En France est instauré en 1.535 le supplice de la roue. Les châtiments doivent être exemplaires pour ceux qui ont mis en péril l’ordre « naturel » voulu par Dieu. Le nombre des exécutions reste faible par rapport au nombre des verdicts, elles doivent être exemplaires et marquer les esprits. Il est plus grave de vivre en concubinage que de rendre visite aux prostitués. En principe le viol est puni de mort. Dans le cas de zoophilie, l’animal est exécuté et le dossier du jugement est brûlé avec le coupable afin de s’affranchir de toutes traces de souillure. Les chasses aux sorcières sont renforcées avec son cortège de dénonciations et après chaque jugement pour sorcellerie le tribunal est exorcisé. De 1.561 à 1.670, il y a 3 229 condamnations à mort pour sorcellerie dans le Sud-ouest de l’Allemagne. De nombreux condamnés sont roués vif avec une barre de fer. Souvent les condamnés à la peine capitale sont, après l’exécution, découpés en plusieurs morceaux qui sont exposés sur les remparts, à l’entrée des villes ou le long des chemins afin de dissuader d’éventuel contre venants. Principalement dans le Sud de l’Allemagne et en Europe centrale, les cadavres, principalement des femmes, ont le cœur fiché d’un pieu de bois dans leur sépulture avant d’être enseveli par peur des vampires !

Par la suite, les condamnations s’adoucissent et les condamnations les plus lourdes sont commuées en peine aux travaux forcés ou aux galères.

Pour lutter contre les huguenots, le bûcher n’est pas systématique, l’ont bat avec une verge jusqu’au sang ou encore l’on contraint le protestant à chausser des bottes remplies d’eau brûlante. Grâce à Dieu, les idées ne manquent pas ! L’édit de 1.547 qui permet la mise en place de la « chambre ardente » règlement la torture. Le condamné doit être soumis au carcan de 8 heures du matin à 8 heures du soir, s’il persiste, la lèvre supérieure doit être arrachée. A la huitième récidive la langue devait être arrachée. Entre 1.547 et 1.550 plus de 4.000 personnes furent soumises à la question dans la seule circonscription du parlement de Paris, amen !

Dans l’Espagne très catholique, afin de mieux lutter contre la réforme, le code pénal de Charles Quint baptisé « la Caroline », autorise le supplice du feu (.principalement pour les hommes qui, dévêtus, était allongés sur des braises et était retournés avec des crochets.), du glaive, de l’écartèlement, de la roue, du gibet ainsi que l’ensevelissement vif (.principalement réservé pour les femmes.) !

Les dragonnades du bon roi Soleil, roi très chrétien, il faut le rappeler, ne se limitaient pas au gîte et au couvert des Dragons dans les maisons huguenotes. Ces soldats avaient le droit de voler les économies, de maltraiter les propriétaires et même de violer les femmes et les fraîches jeunes filles de la maison. Les hommes les plus récalcitrants sont envoyés aux galères ou ils rejoignent sur les bancs des esclaves musulmans saisit par la course en Méditerranée et de nombreuses femmes sont expédiées avec les putains et les condamnées de droit comment aux Amériques. Après la mort de la reine Marie Thérèse, Louis XIV épouse la Maintenon et se lance dans une dévotion frénétique. Suite à la destruction d’un temple en juillet 1 683 les huguenots du Vivarais se révoltent. Les Dragons interviennent et il n’y a pas de prisonnier ! Fort du succès de ce nettoyage religieux - on ne parlait pas encore à l’époque de génocide - Louvois en 1.685 envoie les Dragons dans le Sud-ouest pourtant resté pacifique et « grâce à Dieu » ils firent merveille. Les conversions furent légions, les réticents persécutés et parfois exterminés. Enfin, les protestants étant devenus si peu nombreux, le roi jugea opportun le 8 octobre 1 685 de révoquer l’édit de Nantes par l’édit de Fontainebleau ! De nombreux réformés gagnèrent alors l’étranger avec leurs biens et leurs industries : drapiers, imprimeurs, négociants,… Des catholiques se retrouvant au chômage durent suivre leurs anciens patrons. La France déjà ruinée par les guerres ne s’en trouva que plus pauvre. (.voir Les guerres de religion de Pierre Miquel / Fayard.).

Benoît XVI a affirmé que par le passé l’athéisme avait été à l’origine de nombreux crimes, je vous laisse juge de ces paroles ! Il a même rajouté à Paris en 2 008, en présence du président Sarkozy, que « Un gouvernement sans religion, c’est un pouvoir sans Raison » ! Les défenseurs des atrocités commises au nom de Dieu vont crier à l’anachronisme ! J’en profite pour dire que le précepteur de Louis XIV, François de la Mothe le Vayer (.1.588 à 1.672.), auteur de « La vertu des païens », prétendait que les religions se contredisent et ne sont pas fondatrice de la morale alors qu’il existe des athées vertueux et des religieux amoraux. Ce philosophe dans ses « Opercules » déplore en 1.643 le mépris envers les indigents et le respect qui est le privilège des riches. D’autre part, Cesare Crémonini (.v1.550 à 1.631.) préconisât ce qui est encore valable de nos jours « A l’intérieur comme il te plaît, à l’extérieur selon la coutume », il est vrai que ce philosophe italien professant à Padoue l’aristotélisme padouan affirme que Dieu est l’absolu auquel chacun aspire, mais l’âme inséparable du corps ne peut qu’être mortelle ce qui provoqua une enquête de la très « sainte Eglise ».

Au Maghreb : Les voleurs ont les mains coupées, ceux qui ne respectent pas le carême sont gavés de plomb fondu, les judaïsants qui enfreignent la loi sont brûlés ou torturés à mort, ceux qui s’initient dans la vie politique sont décapités ou empalés. Les femmes adultères, épouses d’arabes, sont noyées, celles qui ont pour mari un turc sont égorgées. C’est le moment de dire « Allāh est grand », mais pas aussi gigantesque que la connerie de certains humains dégénérés !

Au nom de Dieu :En Amérique du Nord, les puritains justifient l’anéantissement des Amérindiens par deux psaumes :

Demande-moi et je te donnerai les nations pour héritage et les extrémités de la terre pour possession.

Quiconque s’oppose à l’autorité s’est dressé contre la volonté de Dieu. Celui-la sera jugé et condamné.

Nota : Pour les « simples », l’on signale que les puritains évoquent ici l’autorité des « blancs » et non celle des chefs amérindiens !

Rappel : Tous ces pouvoirs, d’Europe ou d’Afrique, vénèrent un Dieu d’Amour, qui peut en douter ?

Orthodoxie et schisme : Nikon réforme l’église russe afin de la rapprocher du dogme grec, mais Petrovitch Avvakoum (.1.620 à 1.682.) veut s’opposer à ce chambardement, il est disgracié une première fois, mais s’obstine, alors par concile il est condamné à la déportation en Sibérie en 1.666, ce qui ne l’empêche pas de prophétiser. Finalement pour s’en débarrasser les autorités le condamnent à être brûlé. Cette rigueur n’a pu s’opposer à la naissance d’un schisme qui est à l’origine du rite des « Vieux croyants ».

Piétisme : Le théologien Philipp Spener (.1.635 à 1.705.) rédige en 1.675 « Pia desidera » qui fait l’apologie du dogme de Luther et pose les base du piétisme qui cherche à valoriser le dénuement des premières assemblés de chrétiens.

Quaker : La religion quaker est fondée par un cordonnier, George Fox (.1.624 à 1.691.) et repose sur l’inspiration directe de Dieu dans chaque homme et la Bible n’est qu’accessoire. Les quakers ne reconnaissent aucune hiérarchie sociale ni religieuse. Ils refusent de se découvrir devant qui que se soit et de prêter serment. Ils mènent une vie austère et tutoient tout le monde. Le pire des pêchés est le mensonge.

Judaïsme :

Marrane portugais, Uriel Da Costa (.ou d’Acosta /v 1.583 à 1.647.) s’enfuit au Pays-Bas afin de retourner à la foi hébraïque, mais suite à une méditation sur les saintes écritures, il affirme que la tradition juive s’éloigne de la loi de Dieu. Ayant ulcéré la communauté judaïsante il est condamné à 389 coups de fouet avec l’approbation de sa famille, désabusé par cette forme de nazisme il se suicide.

Le fils du « Tapisser du roi », Jean-Baptiste Poquelin fonde avec la famille Béjart « L’Illustre Théâtre » en juin 1.643 et le 28 juin 1.644, il prend le nom de Molière (.1.622 à 1.673.). La troupe obtient la protection du prince Armand de Conti de 1.652 à 1.656 et Molière rédige ses premières pièces. La première représentation au Louvre à lieu le 24 octobre 1.658 devant le roi et Molière reçoit la protection du frère du roi, le duc Philippe d’Orléans et L’Illustre Théâtre devient « La troupe de Monsieur ». Molière acquière du succès lorsqu’il abandonne la tragédie pour rédiger et jouer la comédie. Si Molière fait l’admiration de Boileau, de La Fontaine, de Perrault, il devient la cible du parti des demeurés, je veux dire le parti des dévots et l’organisation quasi secrète qu’est la « Confrérie du Saint-Sacrement ». Ces rétrograde s’indignent pour l’ « Ecole des femmes », puis deviennent fou furieux en mai 1.664 lors de la représentation de « Tartuffe », et ces fanatiques, comme des sous-hommes, obtiennent l’interdiction de la pièce pendant 5 ans. L’archevêque de Péréfixe, qui fait une idée fixe demande l’excommunication de Molière et de tous les acteurs ayant l’outrecuidance de jouer cette pièce. L’attardé Bossuet fulmine et l’intégriste Louis Bourdaloue dans son « Sermon sur l’hypocrisie » attaque minablement un auteur détenteur d’un talant que le pauvre prédicateur est bien incapable d’égaler. Le comble est atteint avec « Dom Juan » ou le héros qui fait l’admiration de tous n’est rien moins qu’un athée, mais la réputation de Molière est faite et les minables ne peuvent plus rien contre lui. Toutefois l’abandonneur d’enfants s’attaquera au « Misanthrope » ou le personnage le plus guindé est austère de la pièce, Alceste, est joué par la femme qu’il aime, l’intrigante Célimène, Rousseau est un incorrigible emmerdeur. Molière a un malaise en jouant « Le malade imaginaire », deux abbés, Lenfant et Lachaut refusent d’aller donner les derniers sacrement à un acteur, le troisième, l’abbé Paysant, plue traîné que venu arrive trop tard, Molière est mort le 17 février 1.673. Le bon curé de Saint-Eustache refuse l’inhumation en terre chrétienne (.c’est à dire, à cette époque de retardés mentaux, qu’il ne peut être enseveli dans un cimetière.) et ce n’est que sur l’insistance de Louis XIV que l’archevêque de Paris, François de Harlay, consent que Jean-Baptiste soit enterré nuitamment et sans aucune pompe, même funèbre, dans le cimetière de Saint-Joseph.

 

Rappel :En ces temps de débiles profonds l’on refusait l’inhumation en « terre bénie » (.c’est à dire dans un cimetière.) aux acteurs, aux prostituées, aux excommuniés, aux concubines, aux usuriers, aux sorciers, ainsi que tous ceux qui sont déclarés infâmes.

 

Sabbataï Tzvi (.1.626 à 1.676.) se fait passer pour le Messie attendu depuis si longtemps par les judaïsants. Depuis, est appelé « sabbatianisme » tous les mouvements religieux engendré par de faux Messie hébraïques.

Il existe une substance infinie qui est Dieu – la nature et l’esprit ne font qu’un, Dieu et la nature ne font qu’un, Dieu n’est pas une personne, n’est pas transcendant, il ne surveille pas les hommes, il n’a point créé, Dieu est la Nature - et toutes choses découlent de Dieu, mais le doute plane sur la création, le libre arbitre et la cause finale. Tel sont les pensées de Baruch de Spinoza (.1.632 à 1.677.) qui est plus proche de l’immanence que de la transcendance. L’âme dépend du corps et de ses désirs et cette servitude est à l’origine de tous les conflits. Ce déterminisme fait que l’homme n’est pas libre, donc il y a rejet du libre arbitre. Il ne croit pas aux « causes finales » ce qui rejette par induction l’élucubration d’un Dieu à son image et tout dévoué aux intérêts des hommes. Selon lui la Bible a été écrite pas des hommes simples possédant plus d’imagination que de Raison et accumulent contradictions, erreurs et faux miracles. Il rejette l’authenticité du Pentateuque, et des livres de Josué, des Juges, de Ruth, de Samuel et des rois et le christianisme qui se réfère à l’ancien Testament ne peut-être qu’un phénomène transitoire. Il considère que le judaïsme s’est figé dans un rituel inutilement contraignant. Excommunié par la communauté juive du portugais en 1.656, le panthéiste Spinoza, pour ne pas dire l’athée (.voir mon commentaire sur Vanini au chapitre précédant.), doit quitter Amsterdam pour se réfugier à Leyde, puis à La Haye. Suite à la publication en 1.670 de « Tractatus theologico-politicus », il est rejeté à cause de ses idées par la communauté hébraïque à laquelle il appartient, il est ensuite dénigré par Gottfried Leibniz, Malebranche, Bossuet, Fénelon, etc…, puis suite à l’arrivée au pouvoir d’un croyant convaincu, Guillaume lll d’Orange-Nassau (.1.672 à 1.702.), le fascisme religieux est restauré, le livre de Spinoza est interdit en 1.674 en même temps que le « Léviathan » de Hobbes, puis Spinoza étant critiqué en 1.675 par de vils universitaires cartésiens (.voir « Philosophie Magazine » d’avril-mai 2.006.), le pauvre Spinoza renonce à publier ses autres écrits. Son écrit restera interdit jusqu’au XVIIIéme siècle pour la grande gloire de la tolérance des « bons » croyants. Dans son « Tractatus theologico-politicus » il propose une lecture littérale de la Bible – les prophètes ont parlé et écrit pour des ignorants comme eux et il ne faut pas voir dans les textes plus que ce qui y est écrit -, la Bible ne peut rien nous apprendre sur Dieu. Il rejette la notion de peuple élu, il critique la croyance aux miracles, il estompe la crainte de Dieu car il n’y a pas de Dieu transcendant, pas de salut éternel, pas de prédestination, il affirme que le juste et l’injuste ne sont pas des critères divins, mais humains. Dans le « Traité des trois imposteurs », il dénonce les trois grandes religions monothéistes. Il condamne les conflits intercommunautaires, prône la liberté religieuse et il est favorable à la démocratie. Il dénonce les monarchies absolues et affirme que l’homme n’a d’autre maître que lui-même. De plus il considère que l’homme n’occupe pas une place privilégiée dans le monde. Selon Baruch, la foi incite à l’obéissance, la philosophie à la recherche de la vérité. Il a affirmé qu’ « il faut laisser à chacun la liberté de son jugement et les pouvoirs d’entendre les principes de la religion comme il lui plaira et ne juger de la piété ou de l’impiété de chacun que selon ses œuvres ». En considérant les « saintes écritures » comme étant une œuvre humaine pleine d’erreurs et de contradictions Baruch s’attira les foudres d’un théologien borné, Bossuet et la « sainte » Eglise apostolique et Romaine le porte sur l’Index. Autre preuve de l’immonde pourriture de certains religieux, le texte d’excommunication du philosophe arrêté par le Mahamad – conseil de direction laïque qui a une autorité absolue dans la secte hébraïque - stipule en juillet 1.656 « A l’aide du jugement des saints et des anges nous excluons, chassons, maudissons et exécrons Baruch de Spinoza avec le consentement de toute la sainte communauté. Qu’il soit maudit… », interprétations digne de sous-hommes ! Spinoza plus nuancé aurait dit les « ignorants » ! Spinoza a dit « A cause de ce qui nous détermine l’on n’est pas libre », donc, « Nous ne tendons pas vers une chose parce que nous la jugeons bonne mais nous la jugeons bonne parce que nous tendons vers elle ». Spinoza s’extasie de l’œuvre de Dieu, mais il précise qu’à chaque fois qu’il énonce le nom de Dieu, l’on peut le remplacer par « La nature ».

 

Baruch DE SPINOZA

 

Le Masque de fer : D’aucuns affirment que le Masque de fer est le frère jumeau de Louis XIV, d’autres contestent cette idée. Selon certains textes le général Vivien de Bulonde ayant abandonné armes et blessés au siège de Cuneo (.ou Coni.) suite à l’arrivée des troupes autrichiennes aurait été enfermés à la forteresse de Pignerol sur ordre de Louis XIV qui l’aurait contraint à porter un masque lors de ses sorties sur les rempares avant d’être transféré à la Bastille en 1.698, mais d’autres pense que ce ne fut qu’un stratagème afin de noyer le poisson ! Regardez sur Wikipedia et vous trouverez encore une bonne douzaine d’autres explications ! Quoi qu’il en soit, vu le nombre de dynasties en Europe et le nombre de rois dans chacune d’elle et qui ont régné depuis le haut Moyen-âge, il est évident qu’il y a eu plus d’une naissance de jumeaux ?

Le poète Théophile de Viau (.1.590 à 1.626.) qui a la protection du duc de Montmorency devient malgré tout la cible des dévot, banni une première fois en 1.619, il peut revenir grâce à son protecteur, mais suit à la publication anonyme du « Parnasse satirique » dont il est le présumé auteur, il est condamné au bûcher en août 1.623 pour son naturalisme épicurien et est exécuté en effigie, puis sa peine fut commué en bannissement.

Le duc François de La Rochefoucauld (.1.613 à 1.680.), d’une nature pessimiste avance que les hommes agissent toujours par intérêts. Et ceux qui agissent par désintérêt y voient forcément leur intérêt !

Philosophie :

Homme politique et philosophe : En bon homme politique Francis Bacon (.1.561 à 1.626.) affirme qu’il faut connaître les lois de la jungle pour ne pas être écrasé, en fait, il dit ce que tous les hommes politiques pensent. Et il a dit : « Il faut rendre grâce à Machiavel et aux auteurs de même inspiration, qui exposent ouvertement et sans dissimulation ce que font les hommes, au lieu de traiter de ce qu’ils doivent faire. Il conclut que la politique oblige à une rivalité impitoyable qui ne laisse aucune place aux valeurs chrétienne. Et il y a des politiciens de mauvaise foi comme Nicolas Sarkozy qui ont insisté pour que l’UE se réfère à ses valeurs chrétiennes ? Il est vrai que dans cet esprit pervers que détiennent tous hommes politiques, notre défenseur du machiavélisme ne s’est par privé de soutenir que le roi est le seul responsable devant Dieu et qu’en conséquence les prérogatives royales ne découlaient pas de la loi mais de Dieu, cette position lui a valu une attaque en règle du parlement londonien qui s’est évertué à le perdre.

Animal-Machine : Selon René Descartes (.1.596 à 1.650.), l’animal agit selon un processus régit par la mécanique et la chimie, il est donc dépourvu, contrairement à l’homme, de Raison, c’est « L’animal-Machine ».

Etre ou ne pas être « cartésien » : Le médecin William Harvey (.1.578 à 1.657.) fait de nombreuses recherches sur la circulation du sang et conclut en 1.628 que le cœur a la fonction d’une pompe, mais il est contesté par de nombreux savants et René Descartes (.1.596 à 1.650 / voir annexe du chapitre 27 / François Villon.) fort de son « Discourt sur la méthode pour bien conduire sa Raison et chercher la vérité dans la science » - tout un programme ou il préconise de rejeter tout ce qui parait incertain –, œuvre publié en 1.637, conteste William et affirme que le cœur est une sorte de chaudière (.principe du thermosiphon qui a été utilisé en chauffage central.), ce qui prouve que tout le monde ne peut avoir l’esprit cartésien. De plus sa « Méthode » est si ambiguë que son argumentation est disséquée par de nombreux Libre penseurs, alors le soi-disant cartésien est accusé de faire le jeu de l’athéisme et en 1.663 son œuvre est mise à l’Index ! De son coté Pascal critique les cartésiens qui prétendent connaître Dieu, pour l’anticartésien Dieu est caché et s’est fait connaître par Jésus-Christ et vouloir prouver Dieu par la Raison est impossible ! Le chanoine Grassendi (.1.592 à 1.655.) qui adopte certaines idées d’Epicure (.il publie même en 1.649 une biographie de l’illustre philosophe.) et pense que le Monde est composé d’atomes ce qui provoque avec Descartes une violente polémique, encore un manque de cartésianisme ! D’autre part, dans son écrit de 1.637 René croit prouver que Dieu existe car partant de l’idée de l’existence d’un être parfait, l’âme est incontestablement incluse dans l’homme, un être pensant, mais a-t-il démontré l’existence de Dieu et celle de l’âme ? Et même si l’on admet sa démonstration, a-t-il démontré que Dieu est bon ? Et si le divin était parfait en indifférence comme l’a suggéré Epicure ou en sadisme comme l’estime certains dualistes ! Autre analyse dite cartésienne, selon le dit philosophe Descartes Dieu parfait et bon existe, c’est une évidence et l’on ne peut douter d’une vérité du moment ou elle est perçue comme évidente ! Autre spéculation cartésienne, le système planétaire est le fruit de « Tourbillons », les cendres s’agglutinent en premier lieu pour donner naissance à des soleils, et ces astres sont recouverts de matières plus lourdes qui provoquent la constitution des planètes, seule, la « Méthode » de Descartes est capable de provoque de tels émanations de l’Ame » ! L’on est enfin convaincu du parfait de cette âme, non ? Quoi que, la Méthode de Descartes ne fera pas que des adeptes : D’Alembert reprochera à Descartes ses spéculations arbitraires, puis insistera sur le « doute méthodique » de René, car la « Méthode » a permis d’édifier de fausses certitudes et Voltaire évoquera les romans de Descartes. Descartes, par « méthode » considère que l’âme est reliée au corps par une « connexion », mais lors du décès, comment cette connexion peut-elle être rompus pour que l’âme immatérielle, donc sans consistance, puisse se libérer du corps matériel ?

Remarque de l’auteur : Hitler a été perçu comme homme politique parfait et bon et à été porté au pouvoir et plus qu’adulé, ça aussi c’est une évidence, non ? Il est vrai que personnellement je considère qu’Hitler est aussi bon que Dieu, ou Allāh !

Il faut signaler que les bons croyants devraient s’inspirer de Blaise Pascal (.1.623 à 1.662.) qui recommande de vivre dans sa chambre, une chambre austère comme une cellule de nonne, afin que l’on puisse s’adonner à la méditation et à la prière, et surtout, il ne faut pas aimer car cela détourne le chrétien de l’amour pour Dieu !

Des croyants tolérants, c’est rare, mais ça existe : Le philosophe Pierre Bayle (.1.647 à 1.706.), séparait distinctement la morale de la religion. Il était un hardant défenseur des droits à la liberté de conscience et affirme que le fait qu’une majorité de gens croient n’est pas une preuve de l’existence de Dieu et que les athées peuvent être aussi moraux que les croyants. Cette tolérance excessive, mais aussi son approche déiste de la religion, lui amenèrent les foudres des chrétiens - en 1.681 l’académie de Sedan est fermée et Bayle doit s’exiler pour s’établir à Rotterdam -, mais aussi de la part de nombreux protestants dont Pierre Jurieu qui cessa d’être son ami et Bayle perd sa charge de professeur sous le prétexte fallacieux d’irreligion et de complicité avec le roi de France ! Ainsi dut-il vivre misérablement. Il publie en 1.696 le « Dictionnaire historique et critique » qui fit dire à Voltaire « Bayle en sait plus qu’eux tous » ! L’on peut aussi citer le fils d’un avocat de Rouen et le neveu de Thomas Corneille, Bernard Le Bovier de Fontenelle (.1.657 à 1.757.) qui, choqué par les mesures fondamentalistes du sombre roi « Soleil », se risque prudemment, mais habilement, à relativiser les convictions religieuses, ainsi dans son « De l’origine des fables » en 1.682 et son « Histoire des oracles » en 1.687 critique l’imposture et le fanatisme, puis avec ses « Réflexions sur l’argument de M. Pascal et de M. Locke concernant la possibilité d’une vie à venir » éditée en 1.743 émet l’idée que le bonheur est possible, même si l’on ne croit pas à l’immortalité de l’âme. Il émet l’hypothèse de la pluralité des Mondes dont chaque univers aurait son propre créateur !

Dieu être Bon ou arbitraire ? : Le prélat et théologien Jacques Bossuet (.1.627 à 1.704.), grande figure du catholicisme, précepteur du « Grand Dauphin », Louis de France, et adversaire déclaré du protestantisme ainsi que du jansénisme et de la libre pensée a soutenu avec force la thèse de la « Providence » et a affirmé que Dieu, tel un « sage potentat » gouverne la création avec ses desseins impénétrables. Bossuet a également dit que dans les entrailles de l’homme, Dieu y a mit premièrement la bonté ! En bon apôtre du « bon » Dieu Bossuet affirme que la guerre est nécessaire et est envoyée par Dieu afin de nous châtier. Toutefois Bossuet à une prémonition lors qu’il avance en 1.687 que la philosophie cartésienne va dans le futur desservir la religion.

Affaire des poisons : Alors que le poison est d’usage à la cour de France dès le Haut Moyen-âge, la sorcellerie prend un nouveau visage avec l’arrivé de Catherine de Médicis. L’usage de la « poudre de succession » permet la constitution de très grandes fortunes. Ainsi La Voisin, La Filastre et La Vigoureux font fortune.

Dès 1.666, madame de Montespan consulte La Voisin et devient en juin 1.667 la maîtresse de Louis XIV. Une tentative d’empoisonnement envers la personne de Colbert en 1.670 et la même année en juin la mort inexpliquée, pour ne pas dire suspecte, d’Henriette-Anne d’Angleterre, épouse de Monsieur, frère du roi (.le duc d’Orléans.), décide tout à coup Louis XIV de prendre des mesures contre cette menace. Ainsi débute l’Affaire des poisons. Les lieux douteux tenu par des devineresses se multiplient et en 1.679 La Reynie procède à l’arrestation de Marie Bosse, de sa fille Manon et de ses fils François et Guillaume. De nombreuses personnes de haut rang sont impliquées dans l’affaire et les recherches permettent l’arrestation d’autres devineresses tel que Madeleine de La Grange et son complice, le curé Leonard Nail. Ces deux derniers personnages sont brûlés vif en place de Grève en février 1.679. La Bosse est en relation avec Monvoisin, dite « La Voisin » qui fait l’objet d’une arrestation en mars. Cette dernière dénonce rapidement ses clients qui appartiennent au « Beau monde ». C’est alors que Louis XIV décide de créer une juridiction extraordinaire qui est indépendante du parlement de Paris suspecté d’avoir certaines complaisances. Cette commission qui débute le 7 avril 1.679 prend vite le surnom de « Chambre ardente », ou « Cour des poisons » et l’enquête publique est fermée. Y sont traitées les affaires d’empoisonnements et de sorcellerie. Paressent devant la Chambre ardente des comtes, maréchaux, des marquis et des ducs, des comtesses, des marquises et des duchesses, des parlementaires et leurs épouses, des devineresses, des sorciers et des sorcières, des voleuses d’enfants, des fournisseurs de poisons et des religieux mutés en sorcier. Après interrogatoire les suspects subissent la « question ordinaire » et la « question extraordinaire » et qui consiste soit au supplice de l’eau, soit à celui des brodequins. Peu avant son exécution La Bosse nomme lors de la mise à la question le nom de la marquise de Montespan qui est la maîtresse de Louis XIV depuis 1.667. Face à ces révélations Louis XIV demande le 21 septembre 1.679 à La Reynie d’assurer une plus grande discrétion sur les aveux concernant les proches du pouvoir. Nous avons vu que la nièce de Mazarin était entrée en relation avec La Voisin, mais compte tenu de son rang elle n’est pas condamnée à mort et Louis le Grand lui donne le choix en janvier 1.680 entre l’exile ou la Bastille ce qui provoqua le départ précipitée de la duchesse de Soisson et de sa complice, la marquise d’Alluye, à l’étranger. Madame de Sévigné fait remarquer qu’il s’en suivit un vent de panique au sein de la cour de Versailles. A la même période Thomas Corneille et Jean Donneau de Vizé, avec l’encouragement de La Reynie font jouer leur pièce satirique « La devineresse ou les faux enchantements ». Vu l’étendu des personnes impliquées dans des affaires douteuse Louis XIV demande que l’on néglige les affaires de sodomies qui auraient pu gêner l’entourage de « Monsieur », frère du roi, ainsi que les avortements clandestins qui inquièteraient de nombreuses dames de la cour.

Le marquis de Louvois profite du procès pour charger François de Montmorency, maréchal de Luxembourg qui appartient au camp de Colbert contre lequel il est plus ou moins en conflit d’intérêts, mais les charges contre s’avérèrent non fondée.

La Voisin a prétendu avoir dit des neuvaines, série de dévotions et de prières qui durent neuf jours, afin de favoriser le sort de ses clientes, et si l’on y rajoute les messes noires, l’on s’aperçoit que les personnes impliquées dans cette affaire n’ont strictement rien à voir avec l’athéisme tant décrié par les croyants ! La Voisin rencontra la des Œillets qui lui commanda au nom de madame de Montespan de la « poudre pour l’amour », puis en compagnie d’un Britannique elle fait en 1.675 la demande de poison afin de tuer le roi et mademoiselle de Fontanges. La Voisin est brûlée en place de Grève le 22 février 1.680, mais comme certaines privilégiées, essentiellement des femmes, elle est égorgée avec un croc avant que les flammes viennent la torturer. Si la chambre est sans pitié pour les gens du peuple elle manifeste de la retenue, voir de l’indulgence pour de nombreux notables, ainsi madame de Dreux et maîtresse du duc de Richelieu, cousine de deux juges est relaxée.

La fille de Colbert, Marie de Seignelay, ayant épousé le neveu de la favorite, Louis de Rochechouart, comte de Vivonne, le ministre du roi entreprend en 1.681 d’innocenter la marquise de Montespan accusée d’avoir participé à des messes noires et par l’emploi de poudres aphrodisiaques d’être coupable de crime de lèse-majesté, alors le 14 mai Louis XVI ordonne d’extraire des dossiers de documents compromettants ses proches, dit « les faits particuliers ». Le 21 juillet 1.682 la chambre est définitivement close et un édit du roi condamne à mort tous utilisateurs et vendeurs de poisons, et l’usage du poison fait l’objet d’une réglementation stricte. Sont bannis sorciers, devins, devineresses, tireuses d’horoscopes et autres charlatans (.la magie étant considérée comme pure charlatanisme.).

Le procès a révélé que les messes noires étaient dites par des hommes d’église, prêtres et vicaires, et que la marquise de Montespan a assisté à des messes noires prêchées par l’abbé Etienne Guibourg qui serait le fils naturel de monsieur de Montmorency. Complice de La voisin, Guibourg est accusé de sacrilèges : messes noires, sacrifices d’enfants et d’autres crimes.

La messe noire est dite par un prêtre de l’Eglise – mais en toute illégalité -, ou un homme faisant office de prêtre et sont utilisés des hosties principalement lors de la semaine sainte – à cette période de l’année est constaté une recrudescence des vols d’hostie dans les églises -. La messe noire se poursuit par le sacrifice d’un jeune enfant suivit d’un accouplement entre une femme ou une jeune fille et un homme d’église sur l’autel. Les cierges noirs sont d’ordinaire confectionnés avec de la graisse de pendu et les hosties sont trempées dans le sang de l’enfant sacrifié. Les auteurs du livre « Le Vatican et le Monde modernes » commente « De telles pratiques relèvent, à coup sûr, dans beaucoup de cas, encore plus du psychiatre que du théologien » (.A croire que le fait de penser que le Monde a été créé par un Dieu « Bon » ne relève pas d’une démence certaine.) ! La marquise de Montespan afin de récupérer l’amour du roi accepte par quatre fois d’être accouplées sur l’autel avec l’abbé en 1.673. En 1.680, le Soleil suspend la Chambre ardente afin d’éviter à sa tendre maîtresse disgrâce et exil, mais Louis le quatorzième fait reprendre les procédures de la Chambre en 1.681 et de nombreux religieux furent condamnés tel l’abbé Guibourg et La marquise de Montespan due se retirer dans un couvant.

L’Affaire des poisons se solde par 36 condamnations à mort, 4 condamnations aux galères et 34 bannissements. Si quelques dizaines de suspects sont relaxés, près de 70 personnes ayant prononcé des noms compromettants, tel que celui de Montespan, furent condamnés à l’enfermement à vie. L’Inquisition qui usa largement de la mise à la « question » acheva le travail en exterminant les sorciers et sorcières de l’île de France. Dans les églises sont installés des troncs ou les fidèles sont encouragés à y déposer des dénonciations d’hérétiques et de sorcières.

 

POUR ACCEDER A :

 

Atlas historique universel

 

cliquez sur :

 

 http://atlas-historique-universel.jimdo.com/

 

  

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Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


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Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

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A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


Chez le même éditeur voir les autres ouvrages sur les religions

 

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Editions H & O
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