Soumission des peuples de Sibérie :

 

 

 

Additif rédigé après avoir consulté :

 

 

  • « L’exploration de la Sibérie » d’Antoine Garcia & Yves Gauthier, éditions Transboréal – 2.014.

  • «  La préhistoire des autres » collectif, éditions La Découverte – 2.012.

 

Khanat de Sibir / Source Wikipedie & le Parisien
Khanat de Sibir / Source Wikipedie & le Parisien

 

 ○ Le nomadisme avant la colonisation : Plusieurs peuples tels que les Touvas et les Kazaks (.ou Kazakhs.) se sédentarisaient pendant une partie de l’hiver excepté certaines petites hordes qui nomadisaient toute l’année. D’autres peuples comme les Kirghizes, les Turkmènes et les Bouriates nomadisaient toute l’année à l’exception d’une infime partie de la horde qui restait sédentaire. Enfin d’autre nomades comme les Yakoutes, les Bouriates de Cisbaïkalie, les Khakasses et les Kazkaks du Nord-ouest pratiquaient une sédentarisation en été, et l’autre en hiver. Les Taimyrs et les Dolganes sont restés, encore de nos jours, très mobil l’été avec leurs troupeaux de rennes.

Les éleveurs de rennes : Les rennes engraisse bien l’été, et les éleveurs pratiquent d’importants abbatage à l’automne. L’été les éleveurs du même groupe ethnique se regroupent l’été alors que les paturages sont relativement généreux, mais l’hiver ils se divisent en petits groupes car les rennes ont du mal à se nourrir lorsque la neige recouvre le sol. A l’automne les mêmes familles occupent chaque année les mêmes campements. Les habitats sont composés de perches en bois posées sur le sol et recouverts de peaux de rennes. L’hiver un amas de neige cale la partie basse des peaux de couverture et le sol de l’habitat est paillé.

Les Yakoutes (.ou Iakoutes / Les ancêtres des Yakoutes était un peuple turcique, les Kourykanes.) : Ce peuple turcophone de Sibérie orientale émigrèrent vers le nord entre le Xème et le XVème siècle, et ont conservés l’élevage des chevaux ainsi que des bovins sans pour autant adopter celui des rennes.

Le Khanat de Sibir : Il fut probablement fondé par le fils d’On, Tajbugha, en 1.450. La capitale fut Chimgi-Tura, puis Sibir sur la rive droite de l’Irtych. Selon les « Cahiers du Monde Russe » Sibir était peuplé essentiellement par les Boukhares, ou Boukhariens, des « Tatars » (.des Turcks, ou Turcs.). Suite à la prise de Kazan en 1.552 et d’Astrakhan en 1.556, les autorité de Sibir envoyèrent une délégation afin de négocier la soumission du khanat qui s’engagerait à verser chaque année un tribut de 1.000 peaux de zibeline, mais un dénommé Kutchum, un shebanide (.un descendant de Gengis Khan.) s’opposa au projet de soumission et s’empara du pouvoir en 1.563. Au contact de Boukara les Tatar de Khutchum se convertir à l’islam et édifièrent une mosquée à Sibir. Le khanat entretenait un commerce actif avec l’Asie centrale. Le khanat fut intégré à la Russie en 1.598.

 

 

 

   ○ Prémices de la colonisation : La principauté de Novgorod organisa 2 grandes expéditions jusqu’à l’embouchure de l’Ob en 1.364 et 1.446, mais le conflit qui opposait la Principauté à Moscou mit fit aux explorations (.voir Novgorod chapitres 27 et 28.).

 

Le colonialiste russe : Ivan lll le Grand (.1.462 à 1.505.) ayant soumis Novgorod, organise en 1.483 une expédition vers l’est qui infligea une défaite aux Vogouls sur l’embouchure du Pelym. L’expédition avança ensuite jusqu’à la rivière Irtych. Puis en 1.499 un contingent de 4.000 soldats russes soumettent une quarantaine de villages ougriens fortifiés et revint avec un riche butin. Ivan lll adopta alors le titre symbolique de « Souverain et grand prince des Ougriens ». La prise de Kazan en 1.552 et d’Astrakhan en 1.556 put ce faire qu’avec l’aide des Cosaques. Ces Cosaques qui élisent eux-mêmes leur chef, qui porte le titre d’ataman, n’aidèrent le tzar que pour l’attrait du pillage et de la solde. Mais les Cosaques composés de paysans, d’artisans et de serfs en fuite, ainsi que de Tchérémisses, des finno-ougriens rebels au joug russe constituaient au sud de l’Oural une communauté rebelle qu’Ivan le Terrible mit 3 ans pour les assagir. Au milieu du XVIème siècle les Russes pratiquent déjà la navigation jusqu’à l’embouchure du fleuve Ienisseï, incitant les Anglais - après qu’un navire anglais eut fait naufrage à l’embouchire de l’Ob et que les survivant furent massacrés par les Samoyèdes - à demander au tzar Ivan IV le Terrible (.1.547 à 1.584.) au droit commercial exclusif en 1.582 au niveau des embouchures du Mézn, de la Petchora, de l’Ob et de l’Ienissaï. Ils essuyèrent un refus catégorique. En cette année 1.582 les Cosaques s’agitent de nouveau et leur ataman, Ermak, ancien allié du tzar est recherché pour rébélion. Ermak décide alors d’explorer l’est ouralien et fait construir une flottille sur le Yaïk, puis descent la Volga jusqu’au sud des monts Jigouli. De là la flottille s’engage sur le fleuve Kama puis passe sur la Tchoussovaya ou s’engage des affrontements avec les Tatars Aleï apparentés aux Kutckum, une branche gengiskhanide et qui contrôlaient à cette époque le commerce entre l’embouchure de l’Ob et Boukhara. Plus en avant sur la Tchoussovaya Ermak traversa les terres de Perm, ancien domaine tatar, occupé par des colons russes. Y réside la riche famille des Stroganov qui voient dans Ermak le héros qui a vaincu les Aleï. S’étant enrichi grâce à l’exploitation du sel et du mépris des indigènes qu’il a surexploité, Anika Stroganov, homme influant, avait obtenu du tzar Ivan le Terrible en 1.559 l’exonération d’impôts sur tout le bassin du Kama contre l’engagement de l’édification d’un fort sur la Kama pourvu de canon dans le but de fait barrage aux hordes tatares. Maxime Stroganov décide d’aider Ermak dans sa conquête de l’est en lui fournissant un canon, des arquebuses et des guides. Le départ des 540 hommes eut lieu le 1er septembre 1.582. C’est en octobre que les Stroganov reçoivent d’Ivan le Terrible l’ordre de lui livrer Ermak, mais les Cosaques remontent déjà la rivière Sérébrianka. C’est avec la plus grande difficulté, à cause du manque d’eau, qu’Ermak se dirige vers le Barantchouk. Sont descendus la Taguil, puis la Toura jusqu’au fleuve Tobol. Puis Ermak arrive sur l’Irtych ou une importante horde de Tatar, sous les ordres de Kutchum, barrent la route de Kachlyk (.ou Qaşliq, ou Sibir / voir carte ci-devant.). Les Tatars sont battus le 26 octobre 1.582. Dans Sibir les Cosaques s’emparent d’un énorme butin composé de peaux de zibelines, de renards argentés et de martres qui sont distribuées équitablement entre les aventuriers. Une tribu d’Ougriens de l’Irtych libérés du joug des Tatars apporte aux Cosaques une offrande composée de victuailles. Un détachement de Cosaque parti pour pêcher dans le lac Abalak est massacré par des résistants tatars sous les ordres du fils de Kutchum,de Mametkoul, mais Ermak réagit en pourchassant les résistants en décembre 1.582. Kutchum c’est replié en Asie centrale avec une poigné d’homme. Ermak organise le prélèvement des impôts à la cosaque, le « yassak », comptabilisé en fourrures et les indigènes sont contrains de prêter serment d’allégeance. Au printemps 1.583 une délégation est envoyée au tzar et une expédition est lancée vers le nord occupé par les Khantys, appartenant au groupe ougrien des Ostiaks, proches parent des Mansis (.ou Vogouls de tradition chamanique / les Vogouls regroupaient les Nénets, les Khantys et les Mansis.). Les Khantys, petits de taille, vêtus d’habits en peau de poisson, et armé d’arcs et de javelots ne se nourrissaient que de poissons et habitent l’hivers dans des « yourtes semi enterrées. Passé Bologorié la contrée est déserte et comme les Cosaques, ne trouvent personne à qui imposer un impôts, fond demi-tour. Pendant ce temps le Cosaque Tcherkas Alexandrov arrive devant Ivan le Terrible, porteur d’un présent de pelleteries, fruit du yassak. A la même époque des marins russes de Kholmogory explorent pour le compte d’armateurs anglais l’embouchure de l’Ob. Disséminés par les maladies et les attaques des Tatars, Ermak afin d’assurer ses arrières lance une expédition au printemps 1.584 sur le territoire des Vogouls, mais il essuie des revers et doit se replier. Vers la fin de l’année 1.584 Ermak, qui possède à peine plus de 200 hommes de troupe, reçoit des renforts envoyés par Ivan le Terrible, sous les ordres du voïvode Bolkhovski, mais ce dernier décède peu après son arrivé ainsi qu’une majorité de ses soldats, qui habillé de façon légère, succombèrent sous un froid de 40 sous zéro renforcé par une bise redoutable. Le second du voïvode, Ivan Kireïev, sous le prétexte d’escorter le prisonnier Mametkoul à Moscou repart hardiment vers l’ouest. En 1.585 Kutchum qui a reconstitué ses forces harcèle les Cosaques et Ermak fut tué lors d’une embuscade. Acculé le nouvel ataman, Matveï Mechtcheriak se replie avec ses Cosaques en passant par le nord de l’Ob alors qu’un renfort russe sous la direction du voïvode Mansourov se rend à Sibir. Sont fondées les villes de Tioumen en 1.586 sur la rive droite de la Toura et de Tobolsk à l’embouchure de fleuve Tobol en 1.587. En 1.593 sont érigées 3 nouvelles villes : Pelym, Bérézov et Sourgout. D’autres villes émergèrent dont Mangazeïa (.également orthographié Mangazeïa, Mangazeya, Molgomzaia, ou encore Molgomzey, Mangasie sous sa forme francisée.) en 1.600 dans la région éponyme occupée par les Samoyèdes et proche de l’embouchure de l’Ob. Les impôts sont proportionnels aux terres pour les Tatars et les Bachkirs, au bétail pour les Yakoutes (.ou Iakoutes.). Les mariages mixtes avec des filles indigènes dûment baptisées se multiplièrent du rang des Cosaques à la plus haute noblesse. Les conversions à l’orthodoxie furent d’autant plus nombreuses que les chrétiens étaient dispensés du yassak.

 

 

Chaque année l’envoie de peau de zibeline vers la métropole fut estimé à 145.000 unités. De se fait les pauvres bêtes se raréfiaient au fur et à mesure que les Russes avançaient vers l’est. Mangazeïa devint la plaque tournante du trafique de zibeline en Sibérie. En 1.556 les autorités russes s’indignèrent de l’arrivée d’un navire russe affrété pas Stephen Burrough, un Anglais, et Moscou interdit l’accès de la Sibérie par mer aux étrangers. Mais par la faute des zibelines qui ne satisfaisaient pas à la demande fut fondé vers 1.600 une « Nouvelle-Mangazeïa » plus à l’est sur les rives de l’Ienisseï et proche des confluents de la Toungouska et du Touroukhan. Cette nouvelle ville prit le nom de Touroukhansk. Délaissée Mangazeïa fut fermée par oukase en 1.672.

 

 

Un dénommé Penda, à la tête d’une quarantaine d’hommes, partit de Novaïa-Mangazeïa vers 1.620 et remonta la Toungouska, puis gagna l’Léna et descendit le fleuve jusqu’à son embouchure ou vivent actuellement les Yakoutsk, puis il rebroussa chemin vers les monts Baïkal, traversa les steppes occupées par les Bouriates (.Les Bouriates tiendraient leur ethnonyme du vocable Mongol qui les nommaient « burijad », ce qui signifie hommes des forêts, à leur tour par déformation du vocable les Russes les appelèrent les Braty, ce qui signifie « frères » et les conquérants y fondèrent en 1.628, ou 1.631, un fort qu’ils nommèrent Bratsk.) avant de revenir au point de départ, soit un périple d’au moins 5.000 km. Penda accéda aux rives de la Léna 10 ans avant l’occupation officielle des Russes.

Si les indigènes furent impressionnés par les armes à feu, pour la plupart, ils se ressaisirent rapidement et devinrent de redoutables adversaires. Ainsi les Youkaguirs (.Yukagiran sur la carte ci-après.) avec leur outillage de l’âge de pierre récupérèrent sur leurs adversaires morts des armes à feu qu’ils surent rapidement maîtriser. Les Youkaguirs comme les Toungouses (.les Tunguso-Mantchurian sur la carte ci-après.) ne redoutaient point les affrontements rapprochés. Les Touhgouses comme leurs voisins Yakoutes (.Yakha, ou Yakuts sur la carte ci-après.) maîtrisaient la métallurgie et portaient au combat casque et armure et brandissaient derrière leur bouclier lances et couteaux. Les Samoyèdes étaient de redoutables archers qui rataient qu’exceptionnellement leur cible. Dans certaines régions les tribus utilisaient des flèches empoisonnées. De leur coté les Tchouktches arrivaient avec leur fronde à transpercer les boucliers, encore plus un Russe.

Piètre explorateur, Piotr Békétov fut un bâtisseur qui fonda plusieurs villes tels que Bratsk en 1.628, Yakoutsk en 1.632, Oliokimsk en 1.635, Tchita et Nertchinsk en 1.653.

Des Cosaques ont atteint le lac Baïkal dans les années 1.630, mais ne semblent pas avoir laissé une bonne impression auprès du peuple Bouriate. Vers 1.640 Kourbat Ivanov fut chargé de trouver comment les Bouriates se procuraient l’argent et la soie. Il arriva avec son guide toungouse Sémion Pétrov au lac Baïkal (.lac Lama pour les Bouriates.) en 1.642 et dut rassurer un peuple fort méfiant.

 

En 1.636 le Cosaque Maxime Perfiliev parcoure la vallée de l’Amour et remarque l’importance des populations et de l’agriculture.

 

 

En 1.636 l’ataman Dmitri Kopylov par de Tomsk en compagnie d’un guide toungouse, Sémion Pétro, avec pour mission de découvrir un fleuve mythique, la grande Sévéreya, à l’est de la Léna. En mai 1.638 il entre au contact des Evens, branche nord-est du groupe linguistique toungouse. Dmitri Kopylov fait édifier le fortin Boutalski en juillet 1.638. Un chaman évenk nommé Tomkoni informe les Russes que plus au sud un grand fleuve fortement peuplé – il s’agit de l’Amour - est riche en minerai d’argent. Au printemps 1.639 Dmitri Kopylov envoie un contingent sous les ordres d’Ivan Youriévitch Moskvitine qui travers le territoire des Evenks qui arrivera sur la mer au mois d’août, soit à environs 6.000 km à l’est de l’Oural. La troupe russe installe un camp dominant l’estuaire de l’Oulia et s’attaquent aux Toungouses de la région qui rechignent à s’acquitter du yassak et qui se défendent à coups de flèche avec des pointes en os et des haches de pierres. Les Russes parviennent néanmoins à leur extorquer 440 peaux de zibelines. Une expédition maritime vers le nord atteint les embouchures de l’Ourak, puis de l’Okhota. La flottille se dirigea en avril 1.640 en direction du fleuve Amour et renoncèrent à s’engager dans le fleuve à la vue de l’importance des campement des Nivkhs. Lors de leur retour les marins reçoivent, de la part des Evenks, des informations sur les peuples du fleuves Amour tels que les Guiliaks mangeurs d’ours, des Nattys qui seront appelés ultérieurement Goldes, puis Nanaïs, des Daours-Mongols et des Aïnus (.ou Aïnous / peuple qui habitait aussi l’archipel nippon avant l’arrivée des Japonais.). L’équipe de Dmitri Kopylov est de retour à Yakoutsk en juillet 1.641. En 1.647 le Cosaque Sémion Chelkovnik fondra à dans cette contrée le fort d’Okhotsk et donnera à la « Lama » le nom de mer d’Okhotsk. Il devra à son tour affronter les Toungouses.

 

Après Tobolsk et Tomsk, Yakoutsk est pourvu de son administration propre sous l’autorité d’un voïvode investi par le tzar en 1.638. Sont publiés de multiple textes officiels enjoignant les colons de ne plus maltraiter les autochtones car les « chrétiens civilisés » n’hésitaient point à persécuter les prétendus « sauvages » ! Il est vrai que n’ex président des Français, Nicolas Sarkozy, a affirmé que « Les religions nous ont beaucoup apportés » ? Lorsque ces bons chrétiens n’obtenaient pas des indigènes le quota de fourrures exigé, ils s’emparaient des femmes, filles, sœurs ou nièces qu’ils revendaient au prix des plus belles fourrures. La charité chrétienne m’a toujours laissé pantois, « bordel de Dieu » ! Il faut dire que les Yakoutes se refusèrent à payer tribut à ces conquistadors de l’est. Un « toyon » (.chef de tribu yakoute.) du clan des Kangalas élimina 2 collecteurs cosaques et se replie sur le cours moyen du fleuve Lilioiï ou une expédition punitive russe est envoyée au paradis, ou pour certain en enfer, mais peu importe car je suis athée. Ce sera Sémion Ivanovitch Dejnev qui en parlementant arrive à arranger les choses, mais de quel façon ?

En 1.640 En août le Cosaque Sémion Ivanovitch Dejnev (.né au début des années 1.600 à 1.673.) est chargé de réconcilier sur les rives de l’Amga 2 clans yakoutes dont les affrontements nuisent à la collecte du yassak. En 1.641, partant de Yakoutsk à la tête d’une quinzaine d’homme Dejnev accompagna Mikhaïl Stadoukhine, le fils d’un riche marchand de Moscou, se dirige vers l’Oïmekon, l’un des lieux les plus froids de Sibérie avec des températures qui passent en dessous du – 60°. En route les aventuriers enlèvent un nommé Tchiouna, un chef des Lamoutes, l’une des hordes Toungouses ; ces derniers alors harcelèrent leurs agresseurs en avril 1.642. En remontant l’Alazeïa sur leurs embarcations la troupe dut affronter Nootchichan, un Youkaguir chaman qui les attaquèrent avec environs 300 hommes. Le chaman fut capturé et la troupe continua à remonter l’Alazeïa avant de s’arrêter pour l’hiver. Un renfort sous les ordres de Stadoukhine arriva opportunément. Au cours de l’année 1.643 la troupe avança jusqu’à la Kovyma (.ou Kolyma.). Les Russes affrontèrent les Oïmoks, l’une des tribus youkaguires et capturèrent Kinitou, le fils du chef Allaï. Après de longs périple 9 trappeurs arrivèrent dans l’été 1.646 au niveau de la baie de Tchaoun, à près de 350 km à l’est de la Kolyma. Par prudence les Russes laissèrent sur la plage quelques présents et se retirèrent, alors les Tchouktches ramassèrent les cadeaux et donnèrent à leur tour des haches faites avec des dents de morses. (.A cette époque les Tchouktches construisaient des abris avec des mâchoires et des côtes de grands cétacés pour la structure porteuse. Les Tchouktches étaient en générale de taille moyenne et quelques uns avaient une plus grande taille. Ils sont francs et leurs femmes portes des tresses tout comme les femmes russes de cette époque, mais elles ne les couvraient pas et les laissaient pendre dans le dos. Hommes et femmes portaient un pantalon et une touloupe en peau de renne. Tout comme les Toungouses et les Koriates, les Tchouktches se divisaient en deux communautés, une partie de ce peuple était sédentaire, généralement établi au bord de la mer, vivant de la pêche et représentant la partie la plus pauvre de la communauté, l’autre, les nomades représentaient la majorité de ce peuple et vivaient de leurs troupeaux. Chaque communautés est divisée en clans, et le plus respecté étant le plus riche, et en général le plus important en nombre d’individus. Le clan dominant jouait un rôle de conseillé, mais n’avait aucune autorité sur les autres familles. Les Tchouktches surpassaient leurs voisins en courage. Les Russes de l’époque taxaient les Tchouktches de cruauté, mais cette cruauté pouvait être comparé aux interrogations de notre monde moderne ; en effet ils pratiquaient l’euthanasie sur les vieilles personnes devenues handicapées, et ils éliminaient les enfants nés avec une malformation. Ils pratiquaient l’incinération des morts.). Cette année là, le contacte se limita à cet échange. Dejnev veux apporter aux autorités son lot de zibeline, mais son retour est stoppé en 1.647 par les glaces. En novembre 1.647 Dejnev acheta à un nommé Glazounov une femme youkaguire nommé Kitchiga, mais celle-ci prit la fuite. En juin 1.648 les aventurier avancèrent de nouveau vers l’est et passèrent ce qui deviendra le « détroit de Béring ». De la mer qui deviendra la mer de Béring nos aventuriers remontèrent le fleuve Anadyr au printemps 1.649 et arrivèrent chez les Anaouls, une tribu youkaguire. En 1.652 les Anaouls infligent une raclé aux intrus et leur chef Motora fut tué, et la troupe désigna Dejnev pour le remplacer. Après les zibelines, ce sont les morses qui font l’objet d’une chasse acharnée et permet aux aventuriers de collecter près de 2,5 tonnes d’ivoire. Cette cargaison de « rohart » (.nom donné à l’ivoire provenant des défenses de morse ou des dents d’hippopotame.) est d’autant plus précieuse que le tzar en conflit avec la Pologne s’assure la bienveillance des Turks de Crimée en leur faisant des dons en défenses. D’autre part un groupe de Koriaks (.ou Koryaks / les Koriaks construisaient des sortes de grandes yourtes pouvant héberger jusqu’à 10 familles.) est décimé et les homme civilisés « grâce à un Dieu miséricorde » enlèvent aux « Sauvages » femmes, enfants ainsi que les stocks de défenses et de pelleteries.

En juin 1.643 l’ataman Vassili Danilovitch part de Yakoutsk avec 132 hommes par fleuves et rivières et atteignit le bassin de l’Amour et près de l’embouchure de l’Oumlekan il entra en contact avec les Daours qui s’irritèrent des exigence des Russes. Devant faire face à l’hostilité des autochtones Vassili Danilovitch et ses hommes retranchés dans leurs camp et à court de vivres, mangèrent pendant l’hivers des racines et des cadavres de Cosaques et d’indigènes, pour se replier au printemps 1.644. Quand Vassili Danilovitch arrive à l’embouchure de l’Amour en automne il n’a plus qu’une soixantaine d’hommes. Vassili Danilovitch ne rentrera à Yakoutsk que le 12 juin 1.646 avec seulement 1/3 de ses hommes.

En 1.653 Piotr Békétov entre en contacte avec la Chine des Qing sur l’Argoun, affluant du fleuve Amour, ou il essuie les tire d’une embuscade mandchoue. Piotr Békétov à court de provisions descend le long de l’Amour et ne peut s’approvisionner auprès des Daours – tributaires des Russes de 1.654 à 1.655 – qui se sont alliés aux Qing. Piotr Békétov se résout à faire demi-tour et est de retour à Yakoutsk en 1.656.

Erofeï Khabarov, investit d’un mandat officiel de commandant ainsi que d’ambassadeur, part avec 50 trappeurs volontaires pour la frontière Chinoise dans le but d’imposer le paiement du yassak et parcourt les rives de l’Amour. Les Daours se montre encore réticents à payer le yassak. Le mandataire du tzar s’établit au fort d’Atchanski (.actuel village de Troïtskoïé.) en Daourie et doit repousser de virulentes attaques de la part les Qing (.les Mandchous sont de culture toungouse.). L’offensive à plus importante eut lieu le 24 mars 1.652 et qui provoqua la mort de 676 Manchouo-chinois contre 10 Russes.

Ayant eut un simple acquiescement de la par du voïvode, Atlassov en compagnie de 120 personnes dont une soixantaine de Cosaques et autant de Youkaguirs, recrutés comme guide et / ou comme trappeurs, ainsi qu’un troupeau de rennes de trait, part en 1.697 pour la péninsule du Kamtchatka. Il divise en 2 son contingent et confit la moitié de sa troupe au Cosaque Louka Morozko qui doit longer la côte orientale. Lui-même s’engagea sur la côte donnant sur la baie de Penjina. Mais les Koriaks voulurent en vain s’opposer aux intrus et les Youkaguirs au service des Russes en profitèrent pour se révolter. Au début de l’été 1.697 les Cosaques accédèrent à la plaine du Kamtchatka et le 18 juillet fut érigé le symbole du mythe chrétien, un croix, à l’embouchure de la rivière Kanoutch. Les Kamtchadales à cette saison se préoccupaient à résoudre des conflits d’ordre tribaux, et de plus, s’ils chassaient la zibeline c’était pour sa viande, mais non pour sa fourrure, ce qui était de mauvaise augure pour la levé du yassak. Les Kamtchadales ne connaissaient pas le fer. Les envahisseurs réussirent néanmoins à pratiquer le troc : 8 zibelines pour un couteaux et 18 pour une hache. Denbeï, un Japonais prisonnier des Kamtchadales, est libéré et envoyé à Saint-Pétersbourg ou il lui est demandé de faire fonctionner une école dans le but d’y enseigner le japonais – certains des élèves formés au japonais embarquerons avec Béring -. Plus au sud Atlassov se heurte aux « Kouriliens », en fait des Aïnous. Atlassov prend le chemin du retour en 1.699 et est de retour au fort d’Anadyrsk début juillet. 14 Cosaques restés au Kamtchatka pour lever le yassak sont exterminés par les Koriaks. De plus les Russe aidèrent certaines tribus à résoudre leurs conflits, un moyen comme un autre pour imposer le yassak. Suite à la réussite de son raquettage auprès des indigènes Atlassov est reçu le 8 janvier 1.702 par Pierre ler (.Piotr Alexéiévitch / 1.682 à 1.725.) qui rêve de soumettre Boukhara, et pourquoi pas, faire des expéditions en Inde et au Japon !

 

Nota : L’explorateur russe Krachéninnikov disait des habitants du Kamtchatka (.Paléosibériens, ou Kamtchadales.) qu’ils avaient le culte de l’amitié et que les femmes, plus belles et plus intelligentes que les hommes, étaient de préférence choisies pour être prêtre (.chaman.). Les hommes avaient en général dans cette péninsule une à trois femmes légitimes et éventuellement des concubines.

 

 

   ○ Diplomatie : Un premier ambassadeur, le Cosaque Ivan Peltine, fut envoyée en Chine en 1.618. Le « zhukesi » (.cabinet d’accueil des étranger.) est stupéfié de voir arriver ce Russe sans « tribut » ni mandat diplomatique et est renvoyé auprès du tzar avec une missive invitant à une reconsidération des relations entre les deux peuples. Alors est envoyée en 1.656, sous la direction du Cosaque Baïkov, une ambassade mieux structurée, mais l’envoyé du tzar refusa de se plier au « kowtow », cérémonie de génuflexion devant l’empereur chinois (.il faut relativiser l’archaïsme de cette coutume chinoise, car à la même époque une personnalité se rendant devant le « saint père » devait en plus d’un agenouillement baiser la « mule » du pape.). Les relations entre les 2 pays se tendent. Nous avons vu au chapitre 31 que l’empereur qing Kangxi (.ou Kang-Hi / 1.662 à 1.722.) après avoir affermé son pouvoir il s’engagea dans les conquêtes. Après une première altercation avec les Russes en 1 661, les Qing passèrent le fleuve Amour en 1.665. En 1.682 les tensions montent avec les Russes. En 1.689 le traité de Nertchinsk arrête la frontière russo-chinoise sur la rivière Gorbitsa-Argoun et la cité russe d’Albazine est rasée.

 

Etat de la Russie au début du XVIIIème siècle : A cet époque la Russie comptait environ 15 millions d’habitants. En Sibérie la population se montait à environs 250.000 personnes ; les autochtones n’étaient point recensés, mais ils furent estimés à environ 100.000 individus, et étaient composés pour les ¾ par les Yakoutes. Les colons des terres orientales étaient composés de Cosaques, d’ « hommes de services » (.Boyards, fonctionnaires contraint depuis Ivan lll à se mettre au service du tzar.), de serfs en fuite, de « vieux-croyants », de paysans, de trappeurs et de marchands comme il se doit. Subsista des poches de résistance surtout cher les Yakoutes et les Tchouktches, mais lorsqu’Ivan Kozyrevski aborde les îles Kouriles en 1.711, l’on peut considérer que la conquête de la Sibérie est achevée. Pierre ler le Grand (.Piotr Alexéiévitch / 1.682 à 1.725.) fonde en 1.701 à Moscou l’école de Mathématiques et de navigation, puis par un oukase du 20 décembre 1.715 il décide de la création de l’Académie navale à Saint-Pétersbourg, puis en 1.724 il fonde l’Académie des sciences. Au printemps de 1.718 le tzar lance 2 missions, d’on l’une est secrète. La première mission est confiée à Daniel Gottlieb Messerschmidt qui doit étudier en Sibérie toutes choses rares et apothicaires : plantes, fleurs, racines et graines, sans négliger l’archéologie et la recherche de minéraux. L’explorateur est consterné par les malversations, le vol et l’arbitrage qui règne en Sibérie. En plus de sa mission Messerschmidt étudia les noms des animaux dans les différentes langues indigènes. Il est de retour à Irkoutsk le 14 avril 1.725. Mais l’annonce du décès du tzar survenu le 28 janvier, et qui arrive entre les mains du commissaire de la ville, Izmaïlov, le 11 mai 1.725, fait que le scientifique est ignoré des autorités locales. Et lorsqu’il arrive à Tobolsk le 27 février 1.726, Messerschmidt est mis aux arrêts et est expédié à Moscou ou il arrive en janvier 1.727. Pour la mission secrète fut choisi Fédor Apraxine qui fut secondé par 2 roturiers, mais géographes : Ivan Evréinov et Fédor Loujine. Cette mission avait pour objectif de découvrir si l’Amérique touchait à la Sibérie. Ils parcourèrent les Kouriles. Il semble également que Pierre ler avait envoyé vers 1.718 une mission secrète pour étudier les limites de l’empire chinois. Mais les renseignements furent peu instructifs. Alors que sa santé déclinait de tzar décide en 1.724 de faire appel à des étrangers pour obtenir des informations plus fiables et désigna 2 Suédois : Vitus Béring et Morten Spanberg. Déjà au service de la Russie depuis plus de 20 ans, Béring traversa la Sibérie pour lever l’ancre à Nijni-Kamtchatsk au mois de juillet 1.728 bien après la mort de Pierre ler. Béring eut le temps de fonder une école pour les enfants des Russes et des Paléosibériens (.ou Kamtchadales.).

 

○ Le point sur le chamanisme sibérien : Voir l'additif 6.

 

 

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Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


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Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

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A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


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