Australopithèque et Homo Habilis : 

De – 5 000 000 à – 2 000 000 :

 

   La lignée des Homo :

   C’est dans un milieu forestier humide mais moins dense qu’a évolué à ses débuts la lignée humaine, principalement aux abords de la Rift Vallée en Afrique.

   Vers – 5 Ma, la lignée humaine se précise avec l’arrivée des Australopithèques. L’évolution est néanmoins très lente et « Lucy » ou Homo Ardipithecus, un temps rattachée à la lignée directe de l’homme moderne en a été écarté, car il a été constaté que sa locomotion bipède est moins affirmée que chez l’Australopithèque Anamensis, son contemporain. L’Australopithèque a vraisemblablement une alimentation végétale avec un complément d’insectes et de petits mammifères. Son régime alimentaire est déjà proche des omnivores.

   Vers – 2,8 Ma avec l’extension des glaciers dans l’hémisphère Nord, le climat change en Afrique et la savane remplace progressivement la forêt dans l’Est de l’Afrique, entraînant un changement de comportement de tous les mammaliens. C’est au cours de ce changement qu’une nouvelle espèce, Homo Habilis, apparaît en Afrique et cohabite avec diverses espèces d’Australopithèques. La forêt  ayant  reculée, Homo  Habilis  a  abandonné  la vie arboricole et se tourne vers une alimentation carnée très bien définie : charognes, petit gibiers, œufs, etc. Homo Habilis est donc le premier chasseur et cette période est caractérisée par l’emploi de pierres grossièrement éclatées plutôt que taillées : pebble-culture et oldowayen (.du site d’Olduvai en Tanzanie.). Mais peu habile, l’essentielle de son alimentation reste basée sur la cueillette. Son régime omnivore néanmoins s’affirme. Homo Habilis est également le premier à avoir un langage articulé. La poursuite du gibier rend Homo Habilis plus mobil et il amorce la conquête de l’Asie et de l’Europe, cette sortie de l’Afrique aurait coïncidé avec un retour à une période climatique humide.

   Paléolithique :

   En générale le paléolithique définit la période ou l’homme utilise comme outils des pierres taillées, mais l’usage de la pierre brute ou grossièrement éclatée remonte aux premiers hominidés. Les grands singes (.gorilles, chimpanzé.) utilisent de nos jours des pierres. Vers – 14 000.000 ont été relevé les premières traces d’os percutés par des pierres, probablement pour en extraire la moelle.

   Le paléolithique archaïque, s’étend de v – 3 300.000 à v - 1 800 000 ans et est caractérisé par les nucléus ou pebble culture (.ou Culture du Galet qui débute v - 3 millions d’années.). L’Oldowayen qui débute v - 2,6 Ma dans le l’Est de l’Afrique (.Ethiopie.) se caractérise par les choppers (.taillés sur un côté.) et les chopping-tools (.taillés sur deux côtés.) et s’achève avec l’apparition des tous premiers bifaces. Il se propage rapidement et est présent v -  2 Ma dans le Nord, l’Est et le Sud de l’Afrique et au Moyen-orient, à l’époque d’Homo Rudolfensis, v - 2,45 à v - 1,8 Ma (.millions d’années.) et d’Homo Habilis v - 2,4 à v - 1,5 Ma,

   Au paléolithique inférieur, Homo Ergaster (.Artisan.) invente le biface v - 1,7 Ma (.région du lac Turkana.) et donne naissance à la culture acheuléenne (.abbevillienne en Europe et soanien en Inde / Pakistan.). L’acheuléen se poursuit avec Homo Erectus archaïque v - 1,2 à – 0,5 Ma et Homo Erectus classique v - 0,5 à – 0,3 Ma. Homo Géorgicus et Homo Erectus sont les conquérants de l’Eurasie.

   Le paléolithique moyen v - 120 000 à v - 35 000, est l’œuvre des Néandertaliens et des Sapiens qui développent la fabrication de couteaux, de pointes et de racloirs (.moustérien.).

   Au paléolithique supérieur v - 35 000 à v - 25 000, l’homme invente l’art : peintures pariétales, parures, sculptures.

   Apres – 25 000 nous rentrons dans une période transitoire divisée en mésolithique et épipaléolithique, dont les durées varient selon les régions.

   Nota : Le paléolithique a été divisé en périodes archaïque, inférieur, moyen et supérieur en tenant compte de l’évolution des techniques de l’industrie lithique, mais les frontières restent floues, car l’évolution a été marquée par une progression quasi constante sans rupture importante et à une vitesse nuancée selon les régions. Il est à noter que parallèlement à cette industrie, a du exister une évolution du travail du bois qui est restée, malheureusement, sans témoignage notoire du fait de la non conservation des vestiges.

   Les villages :

   Au début, les scientifiques croyaient que la sédentarisation était liée à la naissance de l’agriculture, mais dès le paléolithique l’homme a bâti des villages. L’homme est donc passé du nomadisme à l’état de sédentaire à des dates bien différentes selon les sites. La sédentarisation n’est possible que si l’homme arrive à s’alimenter suffisamment. Pour cela, trois raisons principales ont permis ce changement de vie :

1)       Le pêcheur pour améliorer ses performances a été obligé de s’organiser socialement au sein d’un village afin de pouvoir fabriquer des embarcations et des filets.

2)       Le chasseur-cueilleur ou l’agriculteur dès qu’il a su maîtriser le stockage et la conservation des aliments (.par salage, fumage, séchage ou autre, afin de palier le manque de gibier ou le manque de végétaux en dehors des périodes de récoltes.) ont pu se sédentariser durablement.

3)       Les populations qui vivent dans des contrées ou le gibier et les aliments végétaux sont abondants toute l’année n’ont plus la nécessité de se déplacer.

 

 

Annexe

 

Vallée de l’Omo : Ce site au sud-ouest de l’Ethiopie classé par l’UNESCO recèle des dépôts remontants jusqu’à – 3.500.000 et a permis d’établir des échelles bio-stratigraphiques, radiométriques et magnéto-stratigraphique. Y ont été trouvé de nombreux fossiles d’animaux et d’hominidés allant de l’australopithèque à l’ « Homo gracilis ». L’essor des recherches préhistoriques ainsi que les découvertes des premiers hommes fossiles vont dynamiser la réflexion et créer la « Paléontologie humaine » que l’on nomme aujourd’hui la « Paléoanthropologie ».

Homo Habilis :Il peut paraître étrange que des hommes aussi primitifs qu’Homo Habilis aient pu franchir le détroit de Gibraltar pour conquérir l’Ibérie. L’archéologie y apporte la réponse. En effet, de vers - 5,64 à vers - 5,48 millions d’années, le détroit de Gibraltar se ferme, provoquant l’assèchement de la Méditerranée (.à certains endroits, les dépôts de sel qui se sont formés au font du bassin méditerranéen atteignent trois kilomètres d’épaisseur.). Cet assèchement a même entraîné la formation de grands cañons dans la vallée du Nil qui remontait jusqu’à Assouan et dans la vallée du Rhône qui atteignait la Bresse. Ces cañons ont été depuis colmatés par des limons. Cette fermeture du détroit a été précédé et suivit de longues périodes ou la distance à franchir par l’Homo était relativement faible, ce qui explique que le passage fut relativement facile, même pour des Homo Habilis. D’autre part des vestiges lithiques ont été retrouvés en Chine, leurs datations s’échelonnent de v – 3 à v – 2 Ma, ce qui fait dire aux experts orientaux que Homo Habilis se serait déjà implanté en Chine à des époques très reculés provoquant des débats de spécialistes assez houleux ! Des dents vieilles de 2 Ma ont été retrouvées au Sichuan de type Homo Habilis proche de la morphologie ergaster. Au Yunnan ont été découvertes deux incisives en forme de pelle vieilles de 1,9 Ma et de morphologie proche de celles d’Homo Erectus de Dmanissi trouvé en Géorgie et daté de – 1,8 Ma.

   ○ Europe : Au Paléolithique archaïque (.ou Très Ancien Paléolithique / TAP.) selon certaines découvertes des outils lithiques âgé de v – 2,1 à v - 2,3 Ma fabriqués par Homo Habilis ont été découverts en Roumanie et en France. Selon Eugène Bonifay (.voir Les premiers peuplements de l’Europe / édition La maison des roches / 2.002.) l’introduction d’Homo Habilis se serait fait alors par l’Est suite à la migration d’une nouvelle faune, dite Villafranchienne – et qui disparaîtra v – 1 Ma -, venue d’Asie et qui a envahie l’Europe à la fin d’une ère glacière.

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Histoire de Mammouth : Apparut en Afrique v – 5 000 000, il se diversifie et le Mammouth Méridionalis qui habite le continent africain v – 3 000 000 colonise l’Amérique v – 1 5000 000, puis se fractionne en divers types. Une des espèces africaine passe en Europe v – 2 000 000. Le Mammouth Trogontherii (.Mammouth des steppes.) prend forme v – 1 000 000 et la race du Mammouth Primigenus (.ou Laineux.) se développe v – 700 000 dans le Nord-est de la Sibérie. Le Mammouth Laineux s’installe en Europe lors du la glaciation rissienne v – 300 000 et cohabite avec d’autres espèces tel que des éléphants, des rhinocéros laineux, des rennes, le bison des steppes, des chevaux et le bœuf musqué. Le Mammouth disparaît v – 10 000 en Europe, v – 9 000 en Amérique du Nord et v – 8 000 en Sibérie. Quelques espèces naines survécurent sur des îles dépourvues d’hommes sur l’océan Arctique jusque v – 2 000.

 

Yéti : Vivait dans l’ouest de la Chine de v – 8 à – 3 Ma le Gigantopithéque dont les plus grands spécimens atteignaient 3 m de haut, d’aucuns voient dans cette animale l’origine de la légende du Yéti.

 

 

 

De l’Erectus à l’Homo Sapiens Sapiens :

 

De – 2 000 000 à – 130 000 :

 

   Alors qu’Homo Habilis poursuit son évolution, v - 2 Ma de nouveaux types humains apparaissent. Australopithecus Sediba, mais celui-ci bien que son bassin présente une forme quasi humaine ne possède qu’une capacité crânienne de 420 cm3, alors qu’Homo Erectus qui apparaît v - 1,9 Ma en Afrique de l’Est à une capacité de plus de 800 cm3. Alors que Homo Géorgicus (.qui est une forme intermédiaire entre l’Homo Habilis et Homo Ergaster.) colonise la Géorgie et les rives de la mer Noire, Homo Erectus se répand en Eurasie v - 1,8 Ma et se rapproche de la forme Homo Sapiens entre - 500.000 et - 400.000 ans. Selon les experts, Erectus aurait colonisé l’Indonésie soit v - 1,8 ou soit v - 1,65 Ma. Avec sa progression vers le nord, Homo Erectus ne peut plus se contenter de la cueillette et de l’opportunité du charognage et doit rechercher d’autres moyens de subsistance tels que la chasse ou la pêche. Avec l’apparition de périodes froides, il doit aussi anticiper afin de survivre en hivers et acquérir une structure sociale plus développée. Homo Erectus développe l’industrie Acheuléenne caractérisée par l’utilisation de bifaces et de hachereaux. Il chasse, pêche, collecte les coquillages et pratique toujours la cueillette. Toutefois, le Pithécanthrope (.Pithécanthropus Erectus / Pithécanthropus = Homme-singe.) d’Indonésie développe un acheuléen « personnalisé », appelé industrie pacitanienne qui est caractérisée par des bifaces et des hachereaux, mais aussi par des choppers, des choppings-tools, des éclats et des bolas. L’industrie acheuléenne est attestée v - 800.000 dans le bassin de Bose en Chine. Homo Ergaster, forme proche d’Homo Géorgicus, est selon les spécialistes, soit un pré-Erectus, soit une forme d’Erectus endémique de l’Afrique. D’aucuns affirment même que Ergaster serait l’ancêtre de l’Homo Sapiens ? Homo Heidelbergensis présente un aspect intermédiaire entre Erectus et Neandertal, et est classé comme Anténeandertalien ou pré-Neandertalien. En Europe, Homo Cepranensis occupe l’Ibérie v - 0,9 Ma, Homo heidelbergensis est attesté en Allemagne et Homo Antecessor v - 800.000 ans, mais ils restent mal défini. Il est attesté que Neandertal pratiquait v - 800 000 l’anthropophagie. La domestication du feu qui restent ponctuelles et temporaires v - 0,7 Ma, devient durable v - 450 000, sans pour autant que l’homme sache l’allumer, cette maîtrise lui permet toutefois de pouvoir progresser plus vers le nord. Son habitat, constitué de tentes ou d’abris sous roche, est temporaire et reste lié au déplacement du gibier. Il travaille la peau et l’os et porte les premiers habits. De l’Europe au Japon sont construits les premiers villages v - 600 000. Nous avons vu que lors de la glaciation du Günz de nombreux animaux passent de Sibérie en Europe entraînant dans leur migration des bandes de chasseurs-cueilleurs. Des groupes humains venants d’Afrique semblent avoir pénétré v - 600.000 ou – 500.000 en Ibérie, cette migration est probablement annonciatrice de la culture Ibéro-maurusienne qui se développera à cheval sur les deux continents. Il est à noter que le Sinanthrope (.Homme-de-chine.) trouvé en Chine, vieux de 500.000 ans, qui maîtrisait l’usage du feu, possède déjà un aspect mongoloïde : pommettes larges, intérieur des incisives en creux dites en forme de pelle, spécifique aux chinois modernes. Cela implique, selon certains spécialistes que les divers types humains ont déjà pris forme à cette époque.

    Des outillages de type Omo ou Oldowayen remontant à près de 2,6 millions d’années ont été retrouvés au Pakistan, et en Chine. Des nucléus et un outillage de galets aménagés ont été retrouvés dans la haute vallée de l’Ob, au Nord du fleuve Amour ainsi qu’au Sud de la Tchoukotka (.Est de la Sibérie.) et dans la péninsule du Kamtchatka dont les dates sont supérieures à 260 000 ans.  D’aucuns récusent ses faits en contestant, soit la date, soit la véracité des découvertes. D’autres spécialistes soutiennent qu’il y a bien eu une population non mongoloïde dans l’Est de la Sibérie et que certains groupes seraient passés en Amérique, alors que d’autres seraient entrés en Australie ce qui expliquerait la subsistance dans ces régions d’une industrie de tradition archaïque. Au Brésil des éclats de pierres vieux de 300 000 ans, provenant de l’industrie humaine selon certains spécialistes, ont été découvert, mais ce fait reste à être confirmé. Cela expliquerait la présence d’une industrie pré-Clovisienne en Amérique. Cette culture pré-Clovisienne est comparable à la culture pré-Acheuléenne de Sibérie. Les Amérindiens de type mongoloïde arrivèrent et assimilèrent en partie ces populations ce qui expliquerait la présence de certains traits de type Cro-Magnon proche des populations Ainus dans le système dentaire de ces populations d’Amérique. L’Acheuléen ancien apparaît en Afrique v – 1,7 millions d’années et est caractérisé par de grands bifaces plus ou moins grossièrement taillés, de hachereaux, de pics, et s’accompagne d’un accroissement de la population. Premiers racloires v – 1,5 Ma. Vers - 340.000, l’homme invente le débitage de la pierre (.industrie levallois.). Cette technique qui semble éclore en Europe se propage en Asie occidentale et en Afrique v - 300 000. Parallèlement, le biface qui subsiste s’oriente vers une gamme plus petite et plus variée. Au paléolithique-moyen apparaît l’industrie du Moustérien (.v - 300.000 à v - 40.000.). Cette industrie débute donc lors de la période interglaciaire entre le Mindel l et le Mindel ll (.entre – 350.000 à – 300.000.). Des outils de type moustérien ont également été retrouvés au Nord de l’Oural et en Sudarabie.

    Vers – 200 000, les plus anciennes sculptures ont été réalisé en Syrie et en Palestine. Pendant la période glaciaire du Riss les populations de Corée fabriquent des bolas semblables à ceux utilisés par les amérindiens du sud de l’Amérique.

    La lignée humaine évolue continuellement. Entre – 400 000 et – 100 000 apparaît un Homo Neanderthalensis primitif en phase évolutive qui constitue bientôt trois formes : gracile au Proche-Orient, frustre dans le Nord de l’Europe et une forme intermédiaire sur le pourtour méditerranéen, alors que les premiers Homo Sapiens encore très archaïques se profilent en Afrique v – 300 000 avec Bodo en Ethiopie et est déjà présent sur les rives de la mer Noire et en Palestine v - 170.000. L’évolution se poursuivant, l’Homo Sapien Sapien apparaît v - 130 00 et l’homme de Neandertal classique v - 100 000.

    Selon les dernières découvertes, les Néandertaliens s’avèrent plus évolués que prévu. Ils ne chassaient pas uniquement du gros gibier, tel que bovidés, équidés et cervidés, mais chassaient aussi de petits animaux comme les oiseaux et pratiquaient la pêche. Ils consommaient également des féculents.

    D’autre part, dans la grotte de Lazaret près de Nice a été découvert en 2.011 les restes d’un crâne humain de type « Homo Erectus » daté de  v – 170.000 ans baptisé Akidaya alors que, selon les données antérieures, Erectus s’était éteint en Europe depuis bien longtemps.

    En évoluant vers la position verticale l’humain semble avoir favorisé la vue et l’ouie au détriment des sens olfactifs.

 

   Maghreb :

    Au paléolithique supérieur, à l’époque de l’Acheuléen, le Maghreb est habité par « Homo sapiens sapiens », mais il est plus primitif que son contemporain européen, l’Homme de Cro-Magnon et cet aspect primitif l’a fait confondre pendant un temps avec l’homme de Neandertal.

   Culture moustérienne : Elle débute v – 250.000 et se propage dans tout le Sahara jusqu’au Sénégal.

 

   Chine :

    Le site de l’homme de Pékin à Choukoutien (.aujourd'hui Zhoukoudian.), à 42 km au sud-est de Beijing (.ou Pékin.), l’on trouve l’Homo erectus pekinensis, qui vécut au Pléistocène moyen (.v - 700 000 à v - 200 000 ans.), l’Homo sapiens archaïque v - 200 000 à v - 100 000 ans et l’Homo sapiens sapiensv - 30 000 ans.

 

   Indonésie :

   Sur le site archéologique de Sangiran qui se trouve à 15 km à l'est de Solo ont été exhumé cinquante fossiles de Meganthropus palaeo et Pithecanthropus erectus/Homo erectus, soit près de la moitié des fossiles d'hominidés connus aujourd'hui dans le monde, les hominidés ont habité cette zone pendant au moins 1,5 million d'années. Les outils paléolithiques les plus anciens datent de v – 800.000.

 


 

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Annexe

 

   Controverses Homo neanderthalensis / Homo Sapiens Sapiens : D’après la théorie classique, Homo erectus quitte l’Afrique il y a environ 1,8 million d’années pour l’Asie et l’Europe. Vers – 300.000, il commence à évoluer pour donner naissance à deux lignées distinctes : Homo sapiens, en Afrique et en Asie et Homo neanderthalensis, en Europe. Homo neanderthalensis aurait développé des caractères morphologiques spécifiques en raison d’un faible brassage génétique et de son adaptation au froid.

   L'anthropologue Baruch Arensburg de l’université de Tel-Aviv en Israël, met en relief des cohabitations de ces deux espèces d’Homo. Dans les années 1930, le squelette d’une femme présentant tous les traits propres aux Neandertal d’Europe et qui vivait v - 120.000 a été découvert en Israël, à Tabun, l’une des grottes du mont Carmel ! Sur le même site ont été trouvé des ossements d’Homo sapiens archaïque vivant v – 92.000 et v – 100.000. Dans la grotte de Skhul, sur le mont Carmel a été retrouvé les restes d’un enfant au menton fuyant faisant penser à un Neandertal, daté de v -100 000. Or, le squelette a été exhumé aux côtés d’autres ossements humains présentant toutes les caractéristiques des premiers hommes modernes. Les scientifiques en déduirent qu’il s’agissait d’un Homo Sapiens Sapiens (.mais si s’était le résultat d’un métissage ?.). Autre exemple, les restes incomplets d’un individu ou les ossements sont un mélange d’hommes modernes avec un menton, mais sa mâchoire est très forte et son bassin présente une structure néandertalienne d’où de nombreuses controverses. Baruch Arensburg fait remarquer que de nos jours les hommes d’une même population présentent également des différences plus ou moins marqués. On sait que ces premiers hommes partageaient la même culture : la culture moustérienne, qui se traduit, entre autres, par la fabrication d’outils en pierre avec des méthodes très perfectionnées, et par des relations sociales organisées et Baruch Arensburg estime que ces deux genres humains constituent une même espèce. Comme en Israël ou sévissait une phase pluviale l’homme y mangeait essentiellement des végétaux, en Europe, il se nourrissait plutôt de viande. Et comme en Europe les Homo se déplacent en petits groupes, ils se reproduisent entre eux ce qui entraine un changement génétique plus marqué en comparaison des les populations plus nombreuses. Ce phénomène s’est produit sur une durée de 100 000 à 200 000 ans. Des traits prénéandertaliens sont observés v – 450.000 sur le site de Tautavel, dans les Pyrénées- Orientales françaises, toutefois sur ce site la variabilité anatomique des restes humains retrouvés y est extrêmement grande. Certains traits peuvent paraître plus voisins de ceux de Neandertal, d’autres de ceux d’Homo erectus. La même variabilité apparaît chez les anciens Homo sapiens des grottes de Skhul et de Qafzeh en Israël. Dans son entretien édité dans la revue « La Recherche » en 2.006 l’anthropologue conclue que les données ADN qui pourrait permettre de trancher présentent encore trop de précisions.

   Selon l’Université de Nouvelle Calédonie « On estime aujourd’hui que 4% du génome européen vient de l’homme de Neandertal, preuve de coexistence et de métissage entre ces deux espèces humaines ».

   Selon un article de la revue « Pour la Science », page 10 du n° 437, les chercheurs de Harvard confirment qu’il y a bien eu un métissage entre Homo Sapiens et Néandertalien.

 

 

Les prémisses de l’homme moderne :

De – 130 000 à – 10 000 :

 

Homo Sapiens Idaltu qui a été trouvé en Ethiopie est daté de v - 160 000. Bien que très robuste Idaltu a fait l’objet de rites funéraires avec polissage et crantage des os qui sont proche de certains rites Papous actuels. Pendant le paléolithique moyen v - 120 000 à v - 35 000, s’affirment ces deux types humains légèrement différents : l’homme de Neandertal qui occupe l’Europe, le Moyen Orient et une partie de l’Asie centrale, et l’Homo Sapiens d’abord archaïque, puis plus évolué.

D’aucuns affirment que les Néandertaliens ont été déstabilisés par la période glaciaire du Würm l., mais ils étaient d’une constitution assez trapue pour pouvoir affronter de grands froids. S’ils se nourrissaient au début de gros mammifères tel que les mammouths et les rhinocéros laineux, dans le Sud ils surent s’adapter et chasser du menu gibier, attraper des dauphins et collecter des coquillages. Leur industrie lithique était très voisine de celle d’Homo Sapiens, ces derniers toutefois fabriquèrent des « pointes barbelée » et des aiguilles se qui leurs permettaient de confectionner des habits mieux adaptés. Mais cela ne suffit pas pour justifier la supériorité du Sapins. Malgré tout l’Homo Sapins semble avoir eu une durée de vie légèrement supérieure à celle de Neandertal – peut-être grâce à une alimentation mieux équilibrée -, fait suffisant pour allonger le temps de reproduction chez les femmes ce qui a permis une augmentation plus rapide de la population et la constitution de clans plus important que ceux de Neandertal. Il a été constaté que les Néandertaliens en fin de période présentaient une légère différence génétique d’une région géographique à une autre.

 

Certains spécialistes pensent que l’homme de Neandertal a été totalement éradiqué par Homo Sapiens entre - 30 000 et – 20.000 et ils se basent sur le fait que Neandertal a une importante distance génétique entre eux et nous, mais cette distance était-elle aussi importante entre Neandertal et le Sapiens de l’époque ? D’autres sont partisans d’une élimination partielle accompagnée de métissages, ne serait ce que par suite de rapts, pour obtenir esclaves et femmes, tel que l’ont pratiqué tous les peuples de l’antiquité jusqu’à un temps relativement récent. En effet un Homo daté d’environ – 30 000 trouvé en Afghanistan présent des caractéristiques intermédiaires entre Neandertal et Sapiens et un enfant ( v – 25.000 ) trouvé au Portugal présente également un aspect intermédiaire entre les deux genres.

L’industrie moustérienne se répand et v - 100 000 Neandertal et Sapiens réalisent les premières sépultures avec offrandes. L’homme colonise v - 70 000 le Japon et l’Australie, v - 45 000 la Nouvelle Guinée. En Indonésie vie l’Homo Soloensis (.v - 52.000 à v - 27.000.). Selon les spécialistes il est appelé Erectus Soloensis ou Sapiens Soloensis. A Java l’homme de Wadjak (.Homo Sapiens.) fait son apparition v - 40 000. Dans l’île de Flores vie paisiblement Homo Floresiensis, également classé comme Erectus ou Sapiens selon les avis divergeant des spécialistes.

L’Homo de Yuannou en Chine qui date de - 1,7 Ma possède déjà les trais des mongoloïdes : pommette saillantes, dents en forme de pelle et base du nez plat.

Nous avons vu que la colonisation de l’Amérique reste controversée. Toutefois les dernières découvertes attestées, confirment la présence de l’homme sur ce continent v - 45 000. D’autre part des ossements de type négroïde (.v - 12.000.) ont été trouvés au Brésil. Ces populations auraient été partiellement assimilées par les amérindiens de type mongoloïde, en partie exterminée et le reste refoulé vers le sud. Des similitudes culturelles, linguistiques ainsi que biologique (.groupe sanguin D.) ont été constatées entre aborigènes d’Australie et certaines populations du sud de l’Amérique (.Tehueches et Onas en particulier.). Ces populations pourraient être arrivées par la Béringie ou en traversant le Pacifique. Les amérindiens de type mongoloïde auraient pénétré en Amérique par la Béringie v - 45 000 et auraient progressés vers le sud soit en passant par un couloir libre de glace entre Rocheuse et l’est canadien, soit, ce qui est le plus probable, en longeant la côte Pacifique par canotage (.en période glacière les océans sont plus bas de plus de 100m et les vestiges humains de l’époque, sont à présent submergés.). Actuellement les populations les plus proches des amérindiens sont les peuples du nord-est sibérien (.Paléo-sibériens.). Des ossements de type européen ou caucasien (.v – 9 300.) ont été découverts dans le Nord-Est des USA et l’Est canadien. Ces populations seraient venues par la Béringie v – 12 000. Leur aspect serait proche des Ainus venus de l’AltaÏ et qui se sont installés au Japon v – 11 000.

Le Moustérien persiste tout en évoluant dans la région du Baïkal ce qui lui vaut v – 70 000 l’appellation de post-moustérien. Le Moustérien levalloisien est attesté sur la vallée moyenne de l’Amour v – 50 000 et dépasse Vladivostok v – 31 000.

L’Aurignacien débute v – 40 000 dans les Balkan et en Europe centrale et proviendrait selon certains spécialistes d’Asie occidentale (.Kazakhstan, Altaï.). Les objets en os se multiplient et l’usage du feu devient presque systématique. L’homme commence à réaliser des statuettes représentant des animaux et des humains (.principalement des femmes.) en ivoire, en os, puis en pierre. De – 35 000 à – 10.000, Homo Sapiens se gracilise (.il devient moins robuste.). L’on pense qu’à cette époque le langage est en pleine expansion. Certains spécialistes ont imaginé une langue mère dont seraient issues toutes les familles de langues, d’autres estiment qu’il y a eu plusieurs foyers dès le début et s’il y a des ressemblances, elles seraient dues à des métissages ou créolisations. Actuellement l’on a trouvé aucune relation par exemple, entre les autres langues, même africaines et le parlé des Pygmées. D’autre part, les familles de langues ne sont pas liées à des groupes humains. Par exemple, les Tibétains qui sont proches génétiquement des mongoles ont adopté une langue de la même famille que les Chinois. Au paléolithique supérieur v – 35.000 à v – 25.000, l’homme réalise les premières peintures pariétales et les premières parures (.perles, dents percées, ambre.). Les échanges commerciaux sont établis : pierres taillées, coquillages, ambre, etc…

Chien : La domestication du loup (.canis lupus.) débute v – 35.000 et aboutit à la naissance de multiple variétés de chiens (.canis familiaris / voir annexe.). Ainsi dans la grotte de Razboinichya dans le Sud sibérien a été retrouvé le crâne d’un chien datant de v – 31.000. L’on peut donc imaginer qu’avec l’aide de ces canidés l’homme avait plus de possibilités de pouvoir passer par voie terrestre en Amérique dès ces âges reculés (.ce qui n’exclut pas une possibilité de passer dans le « Nouveau Monde » par cabotage.).

Le Gravettien qui débute v – 28 500, probablement dans le centre de l’Europe voit l’activité de la pêche se développer. Réalisation des premières habitations, permanente ou démontable, couvertes de peaux de l’Europe à l’extrême Nord-est de l’Asie. Apparaissent en Europe des meules de pierre qui servent à broyer des racines afin, semble-il, afin d’en extraire de l’amidon pour un complément alimentaire. L’Epigravettien prend forme v – 23.000.

Le Solutréen caractérisé par ses bifaces foliacés débute v – 21 500 et est principalement attesté de Gibraltar au Sud de la Loire.

Le Magdalénien débute v – 16.500 en Ibérie et en Aquitaine. Nette amélioration des techniques de chasse. Au mésolithique le climat s’adoucit, le Sahara qui reçoit moins d’eau depuis v – 30.000, poursuit son aridification, les calottes glacières commencent à fondre v – 18.000 et l’homme recolonise la Pologne v – 13.000, la (.Grande.) Bretagne et le Danemark v – 12.500 puis la Scandinavie libérée par les glaces v – 11.000. Il semble que la chasse au phoque ait été pratiquée sur les cotes atlantiques. Le Gravettien puis l’épigravettien subsiste du Sud des Alpes à la pleine du Don. L’homme habite sous des tentes sauf dans les zones arides froides ou il utilise les ossements et les peaux des pachydermes pour la construction des abris. Le nomadisme régresse et les campements saisonniers tendent à se généraliser. Certains abris deviennent spécifiques pour le repos ou le travail de la pierre. L’homme conçoit les premiers bâtons numériques v - 30 000, invente l’aiguille à chas v - 18 000 et le harpon v - 14 000.

Nota : La mise au point des armes de jet : lance, propulseur, flèche, permet à l’homme de chasser en petits groupes et de tuer le gibier à distance alors qu’avant il devait chasser isolément et tuer de plus près.

Invention de la vannerie en Europe v – 25 000, des cordes en Palestine v – 20 000 et le harpon à tête basculante en Baïkalie v – 16 000

Invention du propulseur… : paléolithique final en Eurasie V - 7 000 en Amérique du Nord V - 5 000 en Amérique du sud

Invention de l’arc…….… : V - 10 000 au Moyen Orient V - 10 000 en Europe V - 5 000 en Amérique

Afrique :

   En Afrique du Sud se développe l’industrie microlithique ou industrie Howieson’s Port v - 90 000 à v - 48 000,caractérisée par de petites lamelles retouchées, de forme géométrique. Une relative sécheresse s’établit au Sahara de v - 30.000 à v - 10.000.

   Nubie :

   V – 250.000 s’amorce la « Middle Stone Age » dont les techniques de type Levallois semblent venir du sud. Il est suivit v – 190.000 par le Moustérien. Quelques sites ont livré des traces de culture Artérienne. La culture Khormusienne qui semble débute v – 40.000 se compose de burins, grattoirs et racloirs latéraux.

   Dans la région de la seconde cataracte, à l’épipaléolithique (.période entre le pléniglaciaire et le néolithique, certains le considèrent comme étant identique au mésolithique alors que d’autres y voient une certaine nuance.), de v – 13.000 à v – 8.000, des campements de chasseurs-pêcheurs-cueilleurs  s’établissent aux abords du Nil. L’on y distingues plusieurs sites de cultures relativement proches : Qadienne, Arkinienne et Shamarkienne.

   Maghreb / Ibérie :

   A des populations dites du djebel Irlhoud, succède une population de type Cro-magnon au Maghreb, plus archaïque qu’en Europe et va donner naissance à l’épipaléolithique à la culture Atérienne.

   Culture Atérienne : Identifié sur le site de Dar es Soltan au Maroc, cet Homo présente suffisamment d’analogies avec l’homme moustérien du Djebel Irhoud pour qu'on puisse admettre qu’il en soit issu. Cet homme de l’atérien est l’ancêtre de l’Homme de Mechta el-Arbi. Un pré-artérien prend forme en Cyrénaïque v – 70.000 et se propage dans le Sahara. L’Atérien débute dans la région d’Oran v – 60.000 avant de se propager dans tout le Maghreb. Il est caractérisé par son industrie sur éclats comparable au moustérien ses lamelles Levallois et à l’emmanchement des outils.

  Culture Ibéro-maurusienne ou Oranienne ou Mouillien v - 20.000 à v - 8.000 : L’Ibéromaurusien est contemporain du Magdalénien et de l’Azilien européens. Au Maghreb sur toutes les régions littorales et telliennes et en Ibérie se constitue la Culture Ibéro-maurusienne ou Oranienne ou Mouillien, composée de chasseurs-cueilleurs et pêcheurs (.pêche au filet.) qui travaillent l’or, fabriquent des lamellaires microlithes géométriques et des figurines en terre cuite. Usage d’ocre rouge dans certaines sépultures. Le type humain dit de Mecha el-Arbi (.ou Mechta el-Arbi.) est considéré comme l’équivalant de l’homme de Cro-Magnon. Les Ibéro-maurusiens ont de préférence comme habitat des abris sous roche, ce qui laisse présumer à un début de sédentarisation. A été observé des dépôts funéraires et l’apparition en fin de période de tombe dont certaines peuvent être apparentées à l’ébauche de tumulus. A l’époque Ibéro-maurusienne, coexiste dans le Sud tunisien le culture dite « Culture des lamelles ». L’Homme de Mechta el-Arbi, cousin de l’Homme de Cro-Magnon, sont les premiers habitants des îles Canaries qu’ils coloniseront v – 8.000, et dont les Guanches, ont conservé l’essentiel de leurs caractères physiques jusqu’à l’arrivée des Européens. En Egypte la culture Silsilienne qui débute v – 13.500 a des ressemblances avec le paléolithique supérieur européen et est considérée comme étant un prolongement de la culture Ibéro-Maurusienne.

   Nota :Les habitants du Proche-Orient à la fin du Paléolithique supérieur, de culture Natoufienne et de type proto-méditerranéen, diffèrent considérablement des Hommes de Mechta el-Arbi. Les anthropologues spécialistes de l’Afrique du Nord admettent une filiation entre l’homme du Djebel et l’homme de Mechta el-Arbi, avec comme intermédiaire l’homme de Dar es Soltane.

   Sud de l’Afrique :

   Au cours du « Middle Stone Age » (.v – 250.000 à v – 19.000.), à l’Homo Sapiens archaïque succède v – 118.000 des hommes de type Khoisan.

 Vénus de Brassempouy

 dite la « Dame à la capuche »

 Landes / France

 

 

Europe :

   L’Europe de l’Ouest est occupée par l’homme de « Cro-Magnon » trouvé sur le site des Eyzies et de l’homme de « Combe-Chapelle », tous deux appelés parfois « Homo aurignacensis ».

   Des structures en os et défenses de mammouths apparaissent en Europe centrale v - 40 000, mais semblent plutôt avoir étés utilisés comme coupe-vents et non comme maisons. Vers – 30.000, la culture aurignacienne est progressivement remplacée par la culture gravettienne qui s’étant approximativement sur l’ancien territoire des Néandertaliens (.de l’Ibérie à la Sibérie, jusqu’à la culture Malta.). Les populations y sont très mobiles et la longueur des jambes devient notoire par apport aux populations sédentaires plus trapues. Cette mobilité favorise les échanges. En Moravie et en Basse-Autriche apparaissent v – 27 000 les premières figurines en céramique ainsi que les premiers tissus fait de fibres végétales. On parle de savane froide ou de « steppe à mammouths » ou de hautes herbes constituaient l’alimentation de base des grands herbivores. Avec l’extension des glaciers v – 24 000 ans, l’on assiste à une mutation de la végétation qui entraîne le replie des chasseurs-cueilleurs vers le sud. Vers – 20.000, le continent se trouve pratiquement coupé en deux par le glacier des Alpes. Alors se développe à l’ouest la culture Solutréenne et à l’est celle dite épigravettienne. Au Mésolithique apparaissent en Europe centrale des instruments de mouture et des faucilles en cote de mammifère munie de silex.

   Les Vascons, qui seraient les occupants de l’Europe à cette époque, colonisent le Nord du continent libéré par le recule des glaciers de v - 18 000 à v - 10 000. Pendant la période dite « Age du renne » (.v – 17.000 à v – 10.000.) peuvent survivre en grande partie grâce à la chasse du renne dont les troupeaux à cette époque transitent en Europe de l’Ouest jusqu’en Ibérie. Ces mêmes Vascons sont également présents au Maghreb (.voir Afrique.). Dès le début de cette époque de l’Age du renne, l’homo Sapiens semble ébaucher le culte des crânes d’animaux et d’humains, puis apparaît la découpe d’os afin de détacher les calottes du reste du crâne humain. En Grèce débute v - 12 500 la cueillette des céréales sauvages et nous avons vu que la Scandinavie ce repeuple v - 11 000.

   Dans toute l’Europe, souvent au début les statuettes féminines sont complètes et opulentes, puis v – 11.000 les figurines deviennent plus frustes, et le plus souvent sans tête.

   La végétation arborée va reconquérir l’Europe V – 11.500 dans une alternance de périodes favorables et de moments de refroidissement et les chasseurs du Paléolithique supérieur vont s’adapter à leur nouvel environnement. Cela va se traduire par une augmentation de la mobilité permettant de constituer dès le tardiglaciaire  et l’Epipaléolithique ou Mésolithique par les échanges une homogénéisation des cultures qui restera toutefois légèrement nuancée suite à l’apparition de niches écologiques très marquées d’une région à une autre. Ainsi, après v – 20.000 va se créer 4 foyers de développements.

  Culture Azalienne : L’Azalien prend forme dans l’Ouest de l’Europe et constitue le prolongement de la culture magdalénienne en adaptation au nouveau milieu. Cette culture a été identifiée dans la grotte du Mas d’Azil en Ariège et devient prépondérante dans une grande partie de la France et une partie de la Péninsule Ibérique. Les outils en os et en bois de renne sont remplacés par le bois de cerf qui vient vivre dans ces régions. En même temps, une bonne partie de l’outillage utilisé dans le travail de l’os disparaît au profit d’une industrie permettant de travailler le bois. L’industrie lithique se transforme et il y à apparition des microlithes qui font moins de 3 cm, au dessous de 2 cm on parle d’armatures pygmées et au dessous de 1 cm d’armatures hyperpygmées.Les microlithes constituent généralement de toutes petites armatures destinées à être emmanchées sur des hampes de bois. Apparition ou au moins le large développement de l’arc.

  Culture de Federmesser : Au nord de l’Europe, se développe un certain nombre de cultures (.tel que le Creswello-Hambourgien qui va s’étendre de la moitié sud de l’Angleterre à une partie de l’Europe septentrionale jusque dans le Nord de l’Allemagne caractérisé par un type de pointe à cran et un vaste ensemble des cultures à pointes pédonculées qui se décline lui-même, tout le long de la grande plaine du nord en Brommien, Ahrensbourgien et Swidérien.), qui sont généralement désignées sous le nom générique dit de Federmesser  caractérisée par des pointes à dos courbe.

  Cultures d’Europe de l’Est : En Europe centrale et orientale les gravettiens édifient avec des os de mammouths des maisons ovales semi-enterrée de 30 par 20 m comportant plusieurs foyers (.culture Kostienki-Avdeevo v – 22.000.), alors que dans la vallée du Dniepr (.culture Anosovka-Mezine v – 14 000 à v –11.000.) sont construit des maisons de 4 à 9 m de diamètre toujours avec des os de mammouths. Des fosses sont creusées dans le permagel (.ou permafrost.) pour y stocker de la viande v – 20.000.

  Culture du Tardigravettien : Elle se constitue dans l’Europe méridionale et orientale, lui-même subdivisé en plusieurs sous groupes : Maglemosien en Europe septentrionale, suivi de l’Epigravettien final en Europe méditerranéenne.

Asie :

   Suite aux périodes inter-glacières la vallée du Jourdain est envahie par la mer au niveau du lac de Tibériade, ainsi se constitue un gigantesque lac d’eau salée entre v – 740.000 à v – 135.000 (.lac de Gomorrhe.) et entre v – 75.000 à v – 17.700 (.lac de Lisan.) qui s’étend du Nord du lac de Tibériade, au sud de la mer Morte.

   Suite au radoucissement climatique qui a débuté v - 18 000, la mer commence à envahir le golfe Arabo-Persique v - 15 000.

   Moyen Orient :

   La cueillette et le broyage des céréales sauvages et des lentilles débutent en Galilée v – 21.000. Durant la période poste glacière qui s’amorce v - 20 000 une steppe arborée, avec arbres fruitiers et céréales sauvages, se constitue dans le croissant fertile. Vers – 12 500 débute la sédentarisation avec la multiplication des sites de cueillette des céréales sauvages : Syrie, Palestine, Jordanie, vallée de l’Euphrate, Anatolie et aussi en Grèce (.voir Europe.).

   ● La période Kébarienne qui s’achève v - 12 000 est marquée par l’importance de l’industrie du microlithe. Au Kébarien final (.ou Kébarien Géométrique/ pour ses microlithes géométriques.) se multiplient les premières habitations.

   ● La culture Natoufienne de v - 13 000 à v - 9 600 marque le début de la néolithisation – d’aucuns parlent de « protonéolithique » - et de la hiérarchisation. Même si les populations restent essentiellement nomades, les villages se multiplient d’abord en Palestine puis dans tout le croissant fertile, toutefois si certains villages n’ont qu’une occupation saisonnière, d’autres sont habités à l’année. Ces villages sont composés de huttes rondes ou ovales en partie enterrées avec une base en pierres sèches. Au début de la période les maisons sont assez grandes, mais avec le temps elles sont de tailles plus modestes, alors que les structures annexes se multiplient. Les sépultures se multiplient, mais principalement près des habitats permanents, ou les femmes et les enfants sont peu présents. Au début du Natoufien les tombes individuelles ne constituent que de petites unités et sont probablement réservés à la famille ou au clan. Les rares inhumations en groupes sont probablement les conséquences d’une épidémie ou d’un conflit. Plus avant dans la période se multiplient les inhumations successives dans la même fosse. A la fin du Natoufien retour des inhumations individuelles et les corps sont de plus en plus en position fœtale, avec ligotage ou placement dans un sac. L’on retrouve parfois dans la fosse le squelette d’un, ou de plusieurs animaux : chien, cornes de gazelle, une carapace de tortue, etc... Rares, les parures accompagnent principalement les jeunes morts. Quelques cas ou l’on a retrouvé les restes de nourrissons dans des maisons encore occupées. Tout en pratiquant la chasse, la pêche et la collecte des coquillages sur les rivages méditerranéens, les populations s’adonnent à la récolte intensive des céréales sauvages, des pois, des lentilles, des amandes, de la pistache, etc… Apparaît, peut-être v – 11.000 l’orge domestique à Abu Hureyra (.Palestine.). L’outillage se compose de faucilles, de mortiers et de pilons. Début de l’art figuratif. Le commerce s’établit avec le Sud anatolien et le Sinaï. Apparition du chien de compagnie.

   ● La culture Zarzienne v - 12 000 à v – 10.300 prend forme dans le Zagro et le Djezireh. Elle est caractérisée par les microlithes, les grattoirs, les burins et les lames. Le fait de passer v - 10 300 du débitage par percussion au débitage par pression aboutira aux deux cultures Nemrikienne et Mléfatienne.

   Sibérie :

   Au paléolithique supérieur v – 35 000, dans la région du Baïkal sont construites les premières maisons circulaires ou ovales avec un ou plusieurs foyers. Se développe une industrie bifaciale pédonculée que certains rapprochent des techniques paleo-amérindiennes. Cette culture se serait étendue rapidement du Kazakhstan aux Kouriles, au Nord du Japon. S’y développe ensuite le travail de l’os et de l’ivoire.

  Nganasans : Ces populations qui seraient probablement à l’origine de langue ouralienne se sont établis dans la péninsule de Taïmyr à l’Est de l’embouchure de l’Ob, v – 12 000.

  Culture Malta (.ou Mal’ta-Bouret.) : Elle débute v – 30 000. Les populations fabriquent v - 18 000 des statuettes en os et des objets en terre cuite. Certaines statuettes représentent un vêtement avec capuchon. Le harpon à tête basculante apparaît v – 16 000. On y chasse le mammouth, le renne et le cheval. Cette culture se propage vers l’est pour atteindre v – 15 000 les territoires maritimes, v – 13 500 le Nord-est de la Sibérie, v - 12 000 l’île de Sakhaline puis v - 11 500 le Japon. Cette migration semble être à l’origine de l’implantation des Ainus et de l’introduction de la céramique dans l’archipel du Levant. Des récipients en terre cuite apparaissent v – 14.000, se propage le long de l’Amour v – 11.000 et se retrouvent au Japon v –10.000.

  Culture du Djouktaïen (.Yakoutie.) : L’industrie des bifaces souvent foliacés débute v – 23 000 (.ou v – 35 000 selon certains.). Cette culture de l’Est sibérien semble s’être développée indépendamment de celle de Malta, mais aurait subi l’influence de la culture lithique du Gobi (.voir Chine.). Cette culture se propage en « Béringie » (.Tchoukotka (.pointe Est de Sibérie.), Kamtchatka et Alaska.) et n’est pas sans influencer le Japon. Certains considèrent cette culture ou l’on trouve des maisons semi-souterraines avec un couloir d’entrée et un foyer central en forme de fosse entouré de pierres comme pré-Eskimo. Le chien domestique y est attesté. Cette culture évolue v –10 500 dans l’Est de la Sibérie pour donner forme au Soumnagien.

   Japon (.voir culture Malta.) :

  Culture Satsumonienne (.ou pré-Ainus.) : Des population de petite taille (.env. 1,50m.), proche des populations du Sud de la Chine et d’Indonésie de l’époque, s’installent au Japon v – 33 000. Le débitage microlaminaire dit de type Sondai y est pratiqué v – 20.000.

  Culture proto-Jōmon v – 14.500 à v – 10.000 : La culture proto-Jōmon débute v – 14.500 et s’étend de la Corée à la cote pacifique de Sibérie en passant par le Japon et l’île Sakhaline. Si le microlithe que est apparu vers – 14.000 c’est généralisée, les outils utilisés sont de plus en plus fabriqués à partir d’os, de ramures et de végétaux. Cette période est marquée par l’apparition des premières poteries (.Jōmon / Jō = corde et mon = motif.).

   Chine :

   Pendant la culture de Zhoukoudian, au paléolithique moyen, l’industrie lithique évolue dans le Nord de la Chine. Le débitage microlaminaire par pression, dit de type Gobi débute v – 33 500 et se propage en Chine et en Sibérie v – 25 000 pour atteindre le Japon v – 20 000. Cette culture apparaît au Baïkal v – 18 8000, au Moyen-Orient v – 9.000 et en Europe centrale que v – 8 000. Cette technique ce propagera également en Amérique. Les premiers mongoloïdes modernes apparaissent vers – 17 000. L’usage de la céramique et des premiers instruments de mouture débute v - 14 000.

   ● Phase Xian Ren v - 11 500 à v - 9 800 dans la vallée du Yangzi (.fleuve Jaune.) : Débute la cueillette du riz sauvage.

  Culture Yangshao v – 5.000 à v – 3.000 : Dans la vallée du Yangzi les habitants passent le de cueillette à la culture du riz.

   Tibet :

   Implantation des premières populations venues du nord (.de Mongolie ou même de Sibérie.) sur les hauts plateaux du Tibet v – 20 000.

   Asie du Sud-est :

   Suite au changement climatique survenu entre – 20.000 et – 10.000, l’homme retourne à l’industrie du galet dans l’ensemble du Sud-est asiatique, mais ce changement serait accompagné par la multiplication des armes et outils en matière végétale (.forest tool-kit.) utilisées pour la chasse, la pêche, la cueillette, la construction d’habitations et l’artisanat, tel que le pratique encore de nos jours certaines peuplades.

   Vietnam / Thaïlande / Birmanie / Indonésie :

  Culture Nguonienne v - 33 000 à v - 20 000 : Cette industrie du racloir et des denticulés sur éclats est attestée au Vietnam.

  Culture Hoabienne (.ou Hoabinhienne.) v – 15 000 : Cette culture qui prend forme en Thaïlande s’étend vers le Vietnam, la Birmanie et l’Indonésie. Elle est caractérisée par la confection d’unifacials, essentiellement sur galet, l’apparition de percuteurs et la fabrication de bifaces et de haches courtes.

  Culture Son Vi (.ou Sonvienne.) v - 20 000 à v – 9.000 : Se développe, dans le Nord du Vietnam et du Nord de la Thaïlande, une industrie du galet aménagé de type chopper.

   Philippines :

   L’archipel est peuplé v - 250 000. Les Négritos s’y installent v - 15 000.

   Inde :

   Peuplée à l’origine de Négritos, l’Inde aurait fait ensuite l’objet de six vagues d’immigration.

   Ceylan :

   La collecte d’orge et d’avoine sauvage débute v - 15 000.

 

Australie/Pacifique :

Australie :

Les Aborigènes sont arrivés en Australie en trois vagues successives, d’abords v – 70.000, puis de – 35.000 à – 18.000 et v – 6.000 (.toutefois la présence d’outils lithiques dans un abri sous roche dans le Jimnium laisse supposer une occupation remontant probablement à v – 116.000 ans.). La Tasmanie se peuple v – 20.000. Ces chasseurs-cueilleurs se nourrissent de gibier, de graines, de fruits et de racines, alors ils règlent leurs déplacements en fonction des saisons et des points d’eau. Ils se déplacent en groupe d’une trentaine de personnes composé de 2 à 3 familles. L’immensité de l’Australie a favorisé l’isolation progressive des groupes les uns des autres et a engendré une différenciation, notamment au niveau linguistique provoquant l’apparition de plus de 400 langues aborigènes. Vers - 30 000, au nord de l'Australie, des éclats présentent un biseau aigu obtenu par « émeulage », partiel ou total rappelant les « aches polies », de l’Eurasie datant du néolithique. D’autre part, les groupes de chasseurs-cueilleurs du paléolithique vont adapter leurs outils au travail du bois, plusieurs millénaires avant les chasseurs-cueilleurs européens. La pratique du brûlis a également profondément modifié la repousse végétale, favorisant les résineux à pousse rapide tel que l’Eucalyptuset provoquant la constitution de forêts de type sclérophylle. Ces mutations ajoutées à la chasse et au changement climatique entraînèrent la disparition de la mégafaune (.voir annexe.).

Les mythes australiens reprennent sous différents noms, les mêmes thèmes récurrents.Les cosmogonies, ou « théories de la création du monde » sont identiques sur tout le territoire australien. La plus célèbre est le « Dreamtime », « Temps du rêve », plusieurs êtres mythiques, serpent arc-en-ciel, hommes-éclairs, animaux Totémiques, ont créé et modelé la terre, créant montagnes, rivières, animaux et hommes. La spiritualité liée aux peintures pariétales qui apparaissent v – 40.000 reste dépendante des rêves qui sont des espaces temps sacrés. Les rêves ont permis de structurer les croyances religieuses et les coutumes. Les esprits se réincarnent dans les nouveaux nés. Pour les Aborigènes le prestige ne se base pas sur la richesse, mais sur le savoir.

   Nouvelle Guinée :

   Il semble que deux vagues migratoires ont concernées la Nouvelle Guinée, une vague migratoire avec des locuteurs de langues australiennes, et une vague migratoire un peu plus récente avec des locuteurs de langue papoue. A l’origine les populations étaient certainement identiques à celle de l’Australie, mais l’absence de lien linguistique entre les deux pays, laisse supposer que les nouvelles migrations ont permis d’éradiquer les langues agglutinantes encore en usage cher les aborigènes australiens. Les habitants consomment des aracées (.ou Colocasia et Alocasia.) v - 20 000.

   Archipel Bismarck :

   Le perfectionnement des techniques de navigation va permettre à des populations de Papouasie d’aller s’établir dans l’archipel Bismarck v - 30 000. De l’archipel des Papous atteignent l’île de Buka v – 27.000 et l’île de Manus v – 10.000.

Amérique :

   La montée des océans provoque l’immersion du plateau des Bahamas v - 15 000 qui se transforme peu à peu en archipel.

   Les grottes du Poisson-Bleu au Yukon (.au Nord-est de l’Alaska.) présente des traces d’activités humaines datant de v –25.000 et l’abri Meadowcroft en Pennsylvanie pourrait dater de v – 19 600. Le site de Monte Verde au Chili pourrait remonter à – 20 000.

   Nous avons vu que la culture du Djouktaïen est à l’origine de l’introduction du biface en Amérique et a des liens avec les bifaces paléo-américains donc l’usage débute v - 12 000 en Amérique du Nord et au Venezuela. Ces bifaces évoluent pour donner naissance à l’industrie « Clovis » de la culture Llano.

   Nota : Si l’on se réfère à Larousse, des vestiges de foyers ont été datés au Texas de v – 37.000 et des os calcinés de mammouth à Tule Springs au Nevada remontent à v – 28.000.

Amérique du Nord :

Site de Cactus Hill :

Ce site archéologique sur la rivière Nottoway en Virginie présente une occupation humaine que d’aucuns datent de v – 18.000.

L’homme de Kennewick :

Des restes humains trouvés sur les bords du fleuve Columbia dans l’état de Washington datant de v – 7.400 a un crâne de type Aïnus, ou Polynésien. Vu la datation cet individu ne peut être considéré comme l’un des premiers occupant de ce sous continent.

Alaska :

Suite à la montée des océans et l’isolement de l’Alaska se serait développé deux cultures locales : le Dénalien qui débute v – 12 000 et le Nénanaïen qui se forme v – 11 600. Développement d’une importante industrie microlaminaire par pression. Suite au radoucissement, des populations des plaines seraient remontées vers le nord jusqu’en Alaska v – 10 500.

   Nota : Les populations qui ont introduit le biface en Amérique seraient, selon certains spécialistes, des Ainus de race blanche qui auraient franchi la Béringie entre - 13 000 et – 12 000. D’autre font venir ses populations  « caucasiennes » directement d’Europe ce qui leurs permet de rejeter les revendications des « Amérindiens » sur le sol américain qui selon eux seraient arrivés après ces dits européens !

  Culture de Sandia (.v – 15.000 à v – 12.000.) : Les pointes de Sandia au Nouveau-Mexique ne sont pas cannelées.

  Culture Llano estacado (.ou Plaine Jalonnée; jalons qui signalent pistes et points d’eau.) ou Culture Clovisienne v - 11.500 à v - 10 000 : Cette  culture se propage jusqu’au Honduras et vers le Nord en suivant le repli des glaces pour atteindre l’Alaska v – 10 200. Les chasseurs cueilleurs nomades fabriquent des pointes flutées ou Clovis, des propulseurs (.ou atlatl.) et tuent ; dans le Sud, mammouths, chevaux, chameaux et bisons anticus ; dans le Nord, mastodontes et caribous (.renne d’Amérique.). Sur les côtes se développe la collecte des coquillages. Ces populations se déplacent en canoë sur les rivières, réalisent des paniers et probablement des tissus.

  Culture Plano ou Planoïenne : V - 10 900 l’industrie Clovis évolue vers des pointes plus fines pour aboutir à l’industrie Folsom (.ou Folsomienne.). Les populations, toujours nomades, chassent principalement le bison moderne avec lances et javelots. L’alimentation végétale prend de l’importance et sont fabriqués : pilons, meules, cordages et vannerie. Les campements saisonniers sont constitués de maisons rondes semi-enterrées.

Amérique du Sud :

   Brésil :

   Le livre de Maria Beltrão, et épouse d’un ministre brésilien influent, intitulé pompeusement « Le peuplement de l’Amérique du Sud » fort bien détaillé sur les couches géologiques n’apporte pratiquement rien à l’historien si ce n’est qu’un texte imprécis et confus qui en plus ne concerne que le Brésil ! En revanche, selon l’UNESCO, « beaucoup des nombreux abris sous roche du parc national de Serra da Capivara (.qui se situe près de la ville de São Raimondo Nonato dans l'État de Piauí.) sont ornés de peintures rupestres, dont certaines remontent à plus de 25 000 ans ». Et « Plus de 300 sites archéologiques ont été découverts à l'intérieur du parc ; la plupart consistent en peintures rupestres et murales vieilles de 30 000 à 50 000 ans ». Des fragments brisés découverts dans l'abri sous roche de Pedra Furada, considérés comme les plus anciens témoignages de l'art rupestre d’Amérique du Sud ont été datés entre 26.000 et 22.000 av. J.-C. Autre site significatif, celui de la Cueva de las Manos dans la province de Santa Cruz en Argentine à été daté entre – 11.000 à – 7.500. Enfin, encore selon l’UNESCO, l’occupation du site de Monte Verde au Chili, remontrait à v – 12.800. D’aucuns avancent même la date de 34 000 BP (.environ – 32.000.).

   Chili :

  Monte Verde : Ce site est habité de façon irréfutable par des chasseurs-cueilleurs v – 12.800 (.des traces de charbon de bois daté au carbone 14 de – 31.000 accompagnées de pierres portant des traces de tailles, ce qui laisse supposer une occupation bien plus ancienne.) et présente des restes de mastodontes, de camélidés de petits animaux. Y on été retrouvés des pointes de lances, des cordes et des pierres rondes ayant pu être utilisés avec des frondes ou des bolas (.source UNESCO sur le net.). Ont également été retrouvées des pierres cylindriques terminées par une pointe. Certains projectiles pointus sont similaires à ceux trouvés à El Jobo au Venezuela. Le bois a été utilisé pour les habitations et la confection de certains outils. V - 11 000 apparaissent des villages avec des maisons de 3 à 4,5 mètres de coté à ossature en bois, recouvertes de peaux de mastodontes.

   Sud de l’Amérique du sud :

   En Patagonie l’outillage reste rudimentaire. Le biface n’atteindra le sud du continent que v - 7 000.

AE-n- Carte-Les premiers hommes modernes
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Annexe

 

Chamanisme :Le chamanisme est attesté au paléolithique supérieur, mais possède probablement des racines plus anciennes. Il prend ses racines sous la forme d’un animisme naturaliste qui consiste à communiquer avec les esprits. Chaman vient du Toungouse Sama (.remuer les jambes / certains utilisent le terme « mana », force immatérielle active dans tout, matière vivante comme inerte.). Le Chaman cherche à influencer favorablement les esprits maître de la nature afin d’obtenir des faveurs (.guérison, chasse fructueuse, fertilité, le pardon de l’animal abattu à la chasse, etc….). Dans sa danse le chaman mime le comportement de l’animal dont il veut influencer l’esprit. Cet esprit finit par entrer dans le corps du chaman comme l’esprit saint avec l’hostie entre dans le corps du chrétien. La sorcellerie dérivée du chamanisme sera sévèrement réprimée par la chrétienté qui voit dans cet esprit animalier le diable !

Les chamans affirment que seul leur pouvoir permet cette « transcendance », mais il est admis que l’usage de champignons hallucinogènes facilite le processus. Dans la tradition védique il est fait mention de l’usage d’amanites tue-mouche ou fausse oronge pour le « soma » (.jus en sanskrit.) qui était considéré comme un élixir d’immortalité utilisé en Inde jusqu’au alentour de l’an mille. Pour le chamanisme l’usage du tambourin permet de visualiser l’esprit comme l’hostie le fait pour le catholicisme.

Le chamanisme se retrouve dans les cultures amérindiennes.

Chiens / renards et évolution des espèces : Selon les spécialistes, les loups, attirés par les détritus des humains auraient fini par se laisser apprivoiser au mésolithique et auraient rapidement évolués en divers sous espèces de chiens. Mais les loups et les chiens restent interféconds, et comme pour les humains, certains spécialistes n’admettent pas de parler de « race » et proposent même de les différencier uniquement par les appellations « canis lupus » et « canis lupus familiaris » - l’on compte parmis les « canis » également le chacal, le coyote et le dingo, ce dernier étant une espèce de chien retourné à l’état sauvage -. Cette domestication se serait ensuite rapidement répandu et aurait entre autre aidé les hommes à conquérir le grand Nord, car sans les chiens de traîneau cette colonisation n’aurait pu se faire. Le chien servait également de gardien, avertissant ses maîtres par ses aboiements dès l’approche d’un danger. Enfin il a été remarqué que des Boschimans du Kalahari d’Afrique (.voir Pour la Science n° 423.) ramènent 3 fois plus de gibier lorsqu’ils sont accompagnés d’un chien.

Une expérimentation faite en Russie par le généticien Dmitri Beliaev (.1.917 à 1.985.) de l’Institut de Cytologie et de Générique (.ICG.) sur des renards apprivoisés, ou ont été sélectionnés 150 renards pour la reproduction les individus les moins farouches et sans aucune modification génétique d’origine humaine, a permis de constater qu’en quelques décennies les renards ainsi apprivoisés subissaient une modification du squelette et adoptaient des pelages de couleurs différentes, une claque pour les créationnistes qui refusent toutes évolutions animales comme humaines ! En revanche si au bout de 8 générations les renards se laissent apprivoiser, à la cinquantième génération les animaux se montrèrent plus farouche ce qui permet de conclure que si les loups vivants en communauté donnèrent des chiens domestiques, les renards qui vivent en solitaire ou en couple n’ont donnés que des renards domestiques farouches et indépendants.

D’autre part, cette expérience ainsi que celle effectuée sur des rats permettent de penser qu’en capturant les animaux les moins farouches, nos ancêtres du néolithique ont pu obtenir assez rapidement des espèces domestiques pour l’élevage qui ont évolué relativement vers des formes proches de nos animaux domestiques actuels (.Courrier International n° 991.).

Reptiles : Une autre preuve, dans la revue « Reptil mag » n° 49 de juillet 2.012, au sujet des Serpents des blés aux USA, est précisé page 33 : « Des mutants existent dans la nature. Cependant, leur livrée vivement colorée, parfaite pour illuminer un terrarium, les empêche de se fondre dans la végétation pour échapper aux prédateurs. Plus voyant ils sont immédiatement repérés et ont rarement le temps de transmettre leurs gènes ». Toutefois ces mutants se reproduisent parfaitement en captivité et font la joie des amateurs de reptiles.

Mégafaune marsupiale du Sahul : Suite à l'émergence du courantcircumpolaire v - 15 Ma, le climat australien s’aridifie, entraînant à l'apparition de nombreux groupes d'espèces spécialisés pour cet environnement, et l'humidité saisonnière des côtes donnait naissance à des espèces adaptées à cet environnement.Se développe une mégafaune qui disparaît à la fin du pléistocène, entre - 50 000 et - 20 000.

 

Néolithisation :

De – 10 000 à – 4 000 :

 

 

   Primitivement le néolithique correspondait à l’age de la « Pierre polie ». De nos jours plusieurs critères définissent cette classification : sédentarisation, élevage, agriculture, hiérarchisation. Ces nouveaux modes de « culture » sont apparus progressivement et de façon plus ou moins décalé : sédentarisation sans culture ni élevage, culture avec des populations semi-nomades, pastoralisme seul, etc… Il est donc plus cohérent de parler d’un phénomène de néolithisation plutôt que d’une révolution néolithique.

   La néolithisation se produit indépendamment dans plusieurs régions du globe, à des dates relativement rapprochées. Nous avons vu que ce processus s’amorce en Chine très peu de temps après le proche-Orient.

   La néolithisation provoque rapidement d’autres innovations : céramique, urbanisation, services. Les services revêtent très rapidement un aspect « moderne » : stockage, transport, prêt, intermédiaires. D’autre part le commerce prend de plus en plus d’importance. Enfin la hiérarchisation passe progressivement du simple chef de clan à celui de chef de village, puis de cité-état avant d’aboutir à la fonction de roi.

   Pour que les premières villes puissent prendre forme il faut réunir plusieurs conditions : un surplus de nourriture, la présence d’un marché pour assurer les échanges, la constitution d’une « caste » dirigeante qui en générale assure la protection du clergé (.dans certains cas se sera le clergé lui-même qui assurera le pouvoir.), la réalisation de bâtiments administratifs et / ou un palais, un artisanat, un système de prélèvement d’impôts directs et indirects (.taxes, octrois.) et bien sur pour garantir le tout une force armée.

   Malgré tout, il ne faut pas pour autant négliger le polissage de la pierre, des haches en particulier, en effet, cette amélioration technique facilite le défrichage nécessaire à la culture et facilite la construction des maisons à ossature en bois. Il ne faut pas oublier, également que la néolithisation marque le début du droit de propriété.

   Au début de l’Holocène, v - 9 500, le climat commence à se stabiliser, mais des zones arides se dessinent : Sahara, Arabie, Sud des Rocheuses, alors que les océans poursuivent leurs montés. Le niveau actuel des mers est atteint v - 4 000, mais les eaux poursuivent leurs montés jusque v - 3 000, provoquant par exemple l’inondation du Chatt El-Arab ainsi que l’immersion de la première cité d’Ur, avant de se replier vers le niveau actuel.

   A l’époque d’Ur, la bière, le vin de palme et le vin de raisin sont consommés.

   Le manque de combustible en Egypte et en Mésopotamie fait que l’usage de la brique crue reste largement répandu pour les constructions ordinaires. Pour les ouvrages d’importance, l’Egypte utilise la pierre, mais en l’absence de ce produit, les Mésopotamiens utilisent pour leurs parements la brique cuite. Les toits en terrasse sont utilisés dans les deux régions, sauf en Syrie ou l’on rencontre des maisons en pierre à dôme.

Afrique :

   Selon certains historiens, il y aurait eu une migration d’est en ouest dans le Sahara provoquant un certain métissage des populations et l’émergence v - 8.000 de nouvelles cultures.

  Vallée du Nil : A la fin du Pléistocène alors que s’achève la glaciation, l’Afrique centrale est marquée par de fortes précipitations de v – 12.000 à v – 10.000. Le Nil connaît à ce moment là des crues violentes, la vallée du Nil est inondée tout au long de l’année, il est surnommé le « Nil sauvage ». Cette période est suivit par une petite aridité de courte duré, puis le fleuve se régularise. C’est après – 5 500 que la vallée n’est plus inondée que saisonnièrement et les populations fuyant l’aridification du Sahara ainsi que celui du Désert Arabique s’y établissent dès – 5.500.

    Suite à l’aridification dans le Sud de la Palestine, des populations venant du Néguev et du Sinaï introduisent l’élevage de la chèvre et du mouton, ainsi que la culture de céréales (.orge, blé.) dans la basse vallée du Nil à la fin du VIIème millénaire et se propage vers le sud. Les populations du Sinaï introduisent également le culte des dieux Hathor et Thot. La domestication de l’âne (.voir Moyen-orient.) permet à l’Egypte d’importer du Levant du cuivre, de l’asphalte, de l’obsidienne provenant d’Anatolie, des pierres taillées et / ou polies, de l’huile d’olive et du vin.

   Egypte :

   D’aucuns affirment que le nom « Egypte » viendrait du surnom de la ville de Memphis, Hikuptah – Château du Ka (.esprit.) de Ptah – qui serait devenu en grec Aegytos.

   Le nomadisme devient pastoral (.bovidé.) v - 8.000. L’usage de la poterie débute dans le Sud-est v – 7.500. La sédentarisation commence dans les oasis v - 7.000 : Fayoum, Baharya, Farafra, Dakhla, etc…Les céréales sauvages y sont récoltées et stockées dans des jarres et des silos. Les populations du Nord commercent avec la Palestine et celles du sud commercent avec le Soudan (.Early Khartoum.). L’âge du cuivre débute au Vème millénaire, cette industrie semble provenir d’Asie et reste très limité jusqu’à l’époque Thinite.

  Culture Badarienne v - 5 000 à v - 4 000 (.Sud de l’Egypte / de la cité de Badari.) : Elle est fortement influencée par la culture Early khartoum. Le cuivre du Désert Arabique est exploité. Cette culture est déjà considérée comme pré dynastique. L’organisation de la culture : orge, lin, lentilles, pois chiches, oignons, laitue, figues, grenades, avec irrigation et stockage a nécessité une grande organisation et une hiérarchie adaptée. A l’élevage du bœuf s’ajoute celui de la chèvre et du mouton. Premières sépultures d’animaux.

  Croyances : Les tribus nomades vénèrent leur divinité, sorte de religion monothéiste ayant une forme totémique - d’aspect humain, ou anthropomorphe, ou mixte, mi animal, mi humain - et matriarcale. A la période protohistorique, lors de la constitution des premières cités, le Dieu tribale devient la divinité locale unique, puis, suite à la constitution de proto états, le dieu de la ville dominante devient la divinité principale et celles des cités soumises des dieux secondaires. Ainsi les proto-Egyptiens abandonnent le monothéisme pour une tolérance polythéiste. Lorsque la vallée du Nil se réduira à deux états, Basse Egypte et Haute Egypte, leur dieu principal sera respectivement Horus et Seth. Contrairement aux autres religions telles que celles développées en Mésopotamie, en Inde, ou ailleurs, celle d’Egypte ne présente aucun coté effrayant, pas de divinité sanguinaire, pas de sacrifice humain ni de rite orgiaque.

   Nubie :

  Basse Nubie : Se développe v – 7.500 la culture dite « Khartoum Variant » sur la rive droite face au site dit Qadien. Ces deux cultures sont marquées à cette époque par le début de la céramique. Début de l’élevage du mouton et de la chèvre v – 7.000.

  Haute Nubie : Dans la région de Kerma apparaît la fabrication de céramiques v – 8.300. Les habitations sont semi-enterrées. L’élevage du bœuf issu de l’apprivoisement de l’aurochs se développe v – 7.000. Apparaît également le début de la collecte et de la mouture de céréales.

   Early Khartoum (.ou période pré-pastorale.) de v - 8.000 à v - 4.000 :

   Le sorgho sauvage est collecté. L’usage de la céramique débute v - 8 000 et le bœuf est domestiqué v - 6 000. Suit ensuite la domestication du mouton et de la chèvre. La culture de l’orge et la hiérarchisation débutent v - 4 500. Dans les zones arides il y a un retour au nomadisme.

   Maghreb :

   Culture Ibéro-maurusienne ou Oranienne : Dans l’arrière pays du Maghreb les populations se gracilisent v - 10.000. Dans la région du Rif oriental, sur le site de Hassi Ouenzga dans la commune de Saka,ont été mis à jour des récipients en céramique non décorée qui seraient les plus anciens fabriqués au Maroc, datant de v – 9000.

  Culture Capsiennedu VIIIe au Ve millénaire : La culture Capsienne (.de Capsa, nom antique de Gafsa / synonyme Gétulien.) qui fait suite en Afrique du Nord à l’Oranien a une certaine ressemblance avec le Périgordien. Leurs œuvres d’art préfigurent l’art berbère. Cette culture fait son apparition dans l’Est maghrébin suit à l’arrivée v – 8.000 de populations « protoméditerranéennes » provenant du Proche-orient et progresse lentement vers l’Ouest. Certains de ces populations ont une petite stature sur le littorale (.l’on retrouve le même type de population dans les sud de l’Ibérie et de l’Italie ainsi que la Sicile et la Sardaigne.), d’autres sont plus robustes à l’intérieur du continent (.même population robuste dans les nord de l’Italie et d’Ibérie.). Les Oraniennes progressent alors vers le Sud le long de la côte atlantique. Ces deux sous-types de méditerranéennes subsistent encore de nos jours. Les premiers forment le sous-type atlanto-méditerranéen bien représenté en Europe depuis l’Italie du Nord jusqu’en Galice le second est appelé ibéro-insulaire qui domine en Espagne du Sud, dans les îles et l’Italie péninsulaire, mais le type robuste reste mieux représenté chez les Berbères nomades du Sahara, Touareg notamment, dans les groupes nomades arabisés de l’Ouest (.Regueibat.), chez les Marocains du Centre et surtout du Sud. On observe la persistance du type de Mechta el-Arbi dans l’Ouest ainsi que vers le Sud le long des côtes atlantiques alors que dans le Sahara au Sud du Tropique du Cancer est le domaine de populations négroïdes. Les cultures égyptiennes dites Arkinienne et Shamarkienne possèdent de grandes similitudes avec le Capsien.

   Les protoméditerranéens de tipe capsien ont introduit des animaux domestiques : moutons et chèvres et les premières plantes cultivées qui sont tous d’origine extérieure. Les populations fabriquent des statuettes et gravent des œufs d’autruche. La culture Capsienne évolue v - 6 500 et sont adoptés élevage et pierre polie, elle est parfois désignée à cette époque sous le nom de Néolithique Capsien. La céramique cardiale (.céramique décorée par des impressions à la coquille du Cardium ondulé.) qui pénètre au Maroc au VIème millénaire sera suivit par de la céramique décorée au peigne. Après le IIIème millénaire, certains groupes négroïdes se déplaceront vers le Nord suite à l’aridification du Sahara et atteindront le Maghreb. Ainsi des négroïdes ont été reconnus dans les gisements néolithiques du Sud Tunisien, et au IVème siècle avant J.C., Diodore de Sicile connaît encore des populations semblables aux Éthiopiens dans l’actuelle Kroumirie en tunisien.

   Nota : les Berbères se désignent sous le nom d’Amazigh / Imazighen au pluriel, ce qui signifie « Homme libre ». Les Berbères sont connus depuis l’antiquité pharaonique sous divers noms tel que Lebu, Tehenu, Temehu, Meshwesh.

 

 

Néolithisation :

De – 10 000 à – 4 000 :

 

    Primitivement le néolithique correspondait à l’age de la « Pierre polie ». De nos jours plusieurs critères définissent cette classification : sédentarisation, élevage, agriculture, hiérarchisation. Ces nouveaux modes de « culture » sont apparus progressivement et de façon plus ou moins décalé : sédentarisation sans culture ni élevage, culture avec des populations semi-nomades, pastoralisme seul, etc… Il est donc plus cohérent de parler d’un phénomène de néolithisation plutôt que d’une révolution néolithique.

   La néolithisation se produit indépendamment dans plusieurs régions du globe, à des dates relativement rapprochées. Nous avons vu que ce processus s’amorce en Chine très peu de temps après le proche-Orient.

   La néolithisation provoque rapidement d’autres innovations : céramique, urbanisation, services. Les services revêtent très rapidement un aspect « moderne » : stockage, transport, prêt, intermédiaires. D’autre part le commerce prend de plus en plus d’importance. Enfin la hiérarchisation passe progressivement du simple chef de clan à celui de chef de village, puis de cité-état avant d’aboutir à la fonction de roi.

   Pour que les premières villes puissent prendre forme il faut réunir plusieurs conditions : un surplus de nourriture, la présence d’un marché pour assurer les échanges, la constitution d’une « caste » dirigeante qui en générale assure la protection du clergé (.dans certains cas se sera le clergé lui-même qui assurera le pouvoir.), la réalisation de bâtiments administratifs et / ou un palais, un artisanat, un système de prélèvement d’impôts directs et indirects (.taxes, octrois.) et bien sur pour garantir le tout une force armée.

   Malgré tout, il ne faut pas pour autant négliger le polissage de la pierre, des haches en particulier, en effet, cette amélioration technique facilite le défrichage nécessaire à la culture et facilite la construction des maisons à ossature en bois. Il ne faut pas oublier, également que la néolithisation marque le début du droit de propriété.

   Au début de l’Holocène, v - 9 500, le climat commence à se stabiliser, mais des zones arides se dessinent : Sahara, Arabie, Sud des Rocheuses, alors que les océans poursuivent leurs montés. Le niveau actuel des mers est atteint v - 4 000, mais les eaux poursuivent leurs montés jusque v - 3 000, provoquant par exemple l’inondation du Chatt El-Arab ainsi que l’immersion de la première cité d’Ur, avant de se replier vers le niveau actuel.

   A l’époque d’Ur, la bière, le vin de palme et le vin de raisin sont consommés.

   Le manque de combustible en Egypte et en Mésopotamie fait que l’usage de la brique crue reste largement répandu pour les constructions ordinaires. Pour les ouvrages d’importance, l’Egypte utilise la pierre, mais en l’absence de ce produit, les Mésopotamiens utilisent pour leurs parements la brique cuite. Les toits en terrasse sont utilisés dans les deux régions, sauf en Syrie ou l’on rencontre des maisons en pierre à dôme.

Afrique :

   Selon certains historiens, il y aurait eu une migration d’est en ouest dans le Sahara provoquant un certain métissage des populations et l’émergence v - 8.000 de nouvelles cultures.

  Vallée du Nil : A la fin du Pléistocène alors que s’achève la glaciation, l’Afrique centrale est marquée par de fortes précipitations de v – 12.000 à v – 10.000. Le Nil connaît à ce moment là des crues violentes, la vallée du Nil est inondée tout au long de l’année, il est surnommé le « Nil sauvage ». Cette période est suivit par une petite aridité de courte duré, puis le fleuve se régularise. C’est après – 5 500 que la vallée n’est plus inondée que saisonnièrement et les populations fuyant l’aridification du Sahara ainsi que celui du Désert Arabique s’y établissent dès – 5.500.

    Suite à l’aridification dans le Sud de la Palestine, des populations venant du Néguev et du Sinaï introduisent l’élevage de la chèvre et du mouton, ainsi que la culture de céréales (.orge, blé.) dans la basse vallée du Nil à la fin du VIIème millénaire et se propage vers le sud. Les populations du Sinaï introduisent également le culte des dieux Hathor et Thot. La domestication de l’âne (.voir Moyen-orient.) permet à l’Egypte d’importer du Levant du cuivre, de l’asphalte, de l’obsidienne provenant d’Anatolie, des pierres taillées et / ou polies, de l’huile d’olive et du vin.

   Egypte :

   D’aucuns affirment que le nom « Egypte » viendrait du surnom de la ville de Memphis, Hikuptah – Château du Ka (.esprit.) de Ptah – qui serait devenu en grec Aegytos.

   Le nomadisme devient pastoral (.bovidé.) v - 8.000. L’usage de la poterie débute dans le Sud-est v – 7.500. La sédentarisation commence dans les oasis v - 7.000 : Fayoum, Baharya, Farafra, Dakhla, etc…Les céréales sauvages y sont récoltées et stockées dans des jarres et des silos. Les populations du Nord commercent avec la Palestine et celles du sud commercent avec le Soudan (.Early Khartoum.). L’âge du cuivre débute au Vème millénaire, cette industrie semble provenir d’Asie et reste très limité jusqu’à l’époque Thinite.

  Culture Badarienne v - 5 000 à v - 4 000 (.Sud de l’Egypte / de la cité de Badari.) : Elle est fortement influencée par la culture Early khartoum. Le cuivre du Désert Arabique est exploité. Cette culture est déjà considérée comme pré dynastique. L’organisation de la culture : orge, lin, lentilles, pois chiches, oignons, laitue, figues, grenades, avec irrigation et stockage a nécessité une grande organisation et une hiérarchie adaptée. A l’élevage du bœuf s’ajoute celui de la chèvre et du mouton. Premières sépultures d’animaux.

  Croyances : Les tribus nomades vénèrent leur divinité, sorte de religion monothéiste ayant une forme totémique - d’aspect humain, ou anthropomorphe, ou mixte, mi animal, mi humain - et matriarcale. A la période protohistorique, lors de la constitution des premières cités, le Dieu tribale devient la divinité locale unique, puis, suite à la constitution de proto états, le dieu de la ville dominante devient la divinité principale et celles des cités soumises des dieux secondaires. Ainsi les proto-Egyptiens abandonnent le monothéisme pour une tolérance polythéiste. Lorsque la vallée du Nil se réduira à deux états, Basse Egypte et Haute Egypte, leur dieu principal sera respectivement Horus et Seth. Contrairement aux autres religions telles que celles développées en Mésopotamie, en Inde, ou ailleurs, celle d’Egypte ne présente aucun coté effrayant, pas de divinité sanguinaire, pas de sacrifice humain ni de rite orgiaque.

   Nubie :

  Basse Nubie : Se développe v – 7.500 la culture dite « Khartoum Variant » sur la rive droite face au site dit Qadien. Ces deux cultures sont marquées à cette époque par le début de la céramique. Début de l’élevage du mouton et de la chèvre v – 7.000.

  Haute Nubie : Dans la région de Kerma apparaît la fabrication de céramiques v – 8.300. Les habitations sont semi-enterrées. L’élevage du bœuf issu de l’apprivoisement de l’aurochs se développe v – 7.000. Apparaît également le début de la collecte et de la mouture de céréales.

   Early Khartoum (.ou période pré-pastorale.) de v - 8.000 à v - 4.000 :

   Le sorgho sauvage est collecté. L’usage de la céramique débute v - 8 000 et le bœuf est domestiqué v - 6 000. Suit ensuite la domestication du mouton et de la chèvre. La culture de l’orge et la hiérarchisation débutent v - 4 500. Dans les zones arides il y a un retour au nomadisme.

   Maghreb :

   Culture Ibéro-maurusienne ou Oranienne : Dans l’arrière pays du Maghreb les populations se gracilisent v - 10.000. Dans la région du Rif oriental, sur le site de Hassi Ouenzga dans la commune de Saka,ont été mis à jour des récipients en céramique non décorée qui seraient les plus anciens fabriqués au Maroc, datant de v – 9000.

  Culture Capsiennedu VIIIe au Ve millénaire : La culture Capsienne (.de Capsa, nom antique de Gafsa / synonyme Gétulien.) qui fait suite en Afrique du Nord à l’Oranien a une certaine ressemblance avec le Périgordien. Leurs œuvres d’art préfigurent l’art berbère. Cette culture fait son apparition dans l’Est maghrébin suit à l’arrivée v – 8.000 de populations « protoméditerranéennes » provenant du Proche-orient et progresse lentement vers l’Ouest. Certains de ces populations ont une petite stature sur le littorale (.l’on retrouve le même type de population dans les sud de l’Ibérie et de l’Italie ainsi que la Sicile et la Sardaigne.), d’autres sont plus robustes à l’intérieur du continent (.même population robuste dans les nord de l’Italie et d’Ibérie.). Les Oraniennes progressent alors vers le Sud le long de la côte atlantique. Ces deux sous-types de méditerranéennes subsistent encore de nos jours. Les premiers forment le sous-type atlanto-méditerranéen bien représenté en Europe depuis l’Italie du Nord jusqu’en Galice le second est appelé ibéro-insulaire qui domine en Espagne du Sud, dans les îles et l’Italie péninsulaire, mais le type robuste reste mieux représenté chez les Berbères nomades du Sahara, Touareg notamment, dans les groupes nomades arabisés de l’Ouest (.Regueibat.), chez les Marocains du Centre et surtout du Sud. On observe la persistance du type de Mechta el-Arbi dans l’Ouest ainsi que vers le Sud le long des côtes atlantiques alors que dans le Sahara au Sud du Tropique du Cancer est le domaine de populations négroïdes. Les cultures égyptiennes dites Arkinienne et Shamarkienne possèdent de grandes similitudes avec le Capsien.

   Les protoméditerranéens de tipe capsien ont introduit des animaux domestiques : moutons et chèvres et les premières plantes cultivées qui sont tous d’origine extérieure. Les populations fabriquent des statuettes et gravent des œufs d’autruche. La culture Capsienne évolue v - 6 500 et sont adoptés élevage et pierre polie, elle est parfois désignée à cette époque sous le nom de Néolithique Capsien. La céramique cardiale (.céramique décorée par des impressions à la coquille du Cardium ondulé.) qui pénètre au Maroc au VIème millénaire sera suivit par de la céramique décorée au peigne. Après le IIIème millénaire, certains groupes négroïdes se déplaceront vers le Nord suite à l’aridification du Sahara et atteindront le Maghreb. Ainsi des négroïdes ont été reconnus dans les gisements néolithiques du Sud Tunisien, et au IVème siècle avant J.C., Diodore de Sicile connaît encore des populations semblables aux Éthiopiens dans l’actuelle Kroumirie en tunisien.

   Nota : les Berbères se désignent sous le nom d’Amazigh / Imazighen au pluriel, ce qui signifie « Homme libre ». Les Berbères sont connus depuis l’antiquité pharaonique sous divers noms tel que Lebu, Tehenu, Temehu, Meshwesh.

   Culture Saharo-soudanaise :

  Période Bubalus ou Bubalin v – 9.000 à v – 8.000 : Dans l’art rupestre de cette époque est représenté des buffles antiques ou bubalus. L’usage de la céramique décorée, associée à des récipients en pierre débute.

  Période des têtes rondes v – 8.000 à v – 4.000 : Les populations négroïdes de l’Aïr, plus ou moins métissées développent v - 7.500 l’usage de la poterie, de la meule et bien sur de la collecte des céréales sauvages. Elles pratiquent toujours la chasse et la pêche. Cette culture, ensuite, ne cesse de progresser dans le Sahara. Le débitage Levalloisien est remplacé v – 6.500 par les microlithes et l’usage de l’arc est adopté. C’est également à cette époque que l’élevage du bœuf et la culture du mil commencent. Suite à un assèchement du climat les morts ne sont plus enterrés dans de la vannerie après – 5 500.

  Libye : Dans le Fezzan le site de la future ville de Garama – future capitale des Garamantes - est occupé v - 8.500 et débute une culture agropastorale qui disparaîtra suite à l’aridification du désert v – 500.

  Région du lac Tchad : Ici aussi l’usage de la poterie qui débute v – 10.000 se développe largement v – 8.000 et s’intensifie les récoltes de céréales sauvages, principalement du mil et du sorgho.

   Niger (.le fleuve.) :

   Dans le delta intérieur du Niger débute la fabrication de la poterie v - 9 500.

   Sud de l’Afrique :

   Lors de la période « Late Stone Age » (.LSA / v – 18.000 à + 1.400.), pendant la période dite Oakhurst (.v – 10.000 à – 6.000.) se développent les échanges interrégionaux. Adoption de l’arc et de la chasse du petit gibier.

Europe :   

   Mésolithique : Au Mésolithique moyen, v - 10000, les transformations amorcées v – 23.000 s’accentuent avec l’implantation définitive du milieu forestier en Europe. Les microlithes géométriques vont être fabriqués par fracturation de lamelles et finition par retouche, ce qui va donner de tous petits éléments marqués par une forme géométrique donc : divers triangles, et des segments de cercle. En Europe occidentale, l’Azilien donne naissance au Sauveterrien qui est marqué par des pointes à deux bords abattus courbes et l’apparition là aussi des géométriques. Dans la partie médiane de l’Europe, de l’Europe centrale jusqu’au nord de la France et au Bassin Parisien, on voit apparaître un nouvel ensemble appelé le Beuronien anciennement appelé Tardenoisien qui est caractérisé là encore par les géométriques et par des pointes triangulaires asymétriques à base retouchée. Dans les tourbières ont été retrouvés des produits en bois et des fibres avec des pirogues, des filets, des nasses de très nombreux outils ne os, en bois animal … En Europe septentrionale, on parle du Maglemosien qui dérive pour l’essentiel de l’Ahrensbourgien. Dans les régions méditerranéennes, l’Epigravettien final dérive du Tardigravettien qui se caractérisé par des lamelles à dos droit et des armatures microlithiques géométriques.

   Au Mésolithique récent, ou final, v - 8.000, on met au point le débitage par pression qui se distingue du débitage par percussion et l’on distingue :

  Culture Montbanienne dans les régions centrales.

  Culture d’Ertebølle-Ellerbek en Allemagne et en Scandinavie.

  Culture Castelovienne au sud.

   Les populations atteignent l’extrême nord de la Scandinavie v – 9 800. Suite à la montée des océans et la submersion de la plaine du Sud (.mer du Nord.) les Scandinaves doivent délaisser la chasse et développent la pêche et adoptent à leur tour le harpon à tête basculante. L’Irlande se peuple v - 8 000. Les îles Britanniques sont séparées v - 7 500 du continent européen.

 

   Néolithisation : Pendant le VIIème millénaire l’élevage et l’agriculture progresse d’Est en Ouest en Anatolie avant de se développer en Grèce et dans les Balkans v - 6 500 : culture de céréales, élevage du mouton, de la chèvre. Ensuite si l’avancée du néolithique dans la vallée danubienne et en Ukraine se fait par voie terrestre et / ou fluviale, en Méditerranée la transmission se fait par cabotage (.en Méditerranée la navigation est attestée dès v – 15.000.) et l’introduction du néolithique se fait simultanément sur le continent et dans les îles européennes et finit par atteint le Maroc v - 6 000. Les agriculteurs-éleveurs s’établissent en Sardaigne dès le VIIIème siècle et en Corse v - 6 500, en Crête v - 6 000 et à Malte v - 5.000. Le néolithique atteint le massif armoricain v – 5.000 et est accompagné par la constitution de villages dans cette région ou prédominait encore une population nomade. La diffusion de cette culture semble due principalement au commerce même si dans certaines régions des migrations humaines, plus ou moins importantes selon les endroits, y ont également joué un rôle. En Scandinavie des embarcations avec parfois des proues sculptées apparaissent v – 6.000. Suite à la montée des océans, (.- 30m v – 10.000, - 20m v – 8.000.) dans cette période poste glacière, la Méditerranéen déborde de v - 5 500 à v - 4 900 dans le bassin de la Mer Noire qui voit son niveau monter d’environ 150m. Ce cataclysme naturel provoque la migration des populations néolithisées de ce bassin vers les Balkans, l’Ukraine et la Transcaucasie. La céramique Cardiale (.empreintes de coquillages.) se généralise dans le Sud-ouest de l’Europe v - 5 000 et est caractérisée par la culture du blé tendre, de l’orge, accompagné par la collecte de glands et de noisettes. Elevage des ovins et des caprins, et consommation de chiens. A la fin du Cardial apparaît l’élevage du porc et l’usage de la laine. Les inhumations se généralisent en position fœtale, mais il y a absence d’offrande. La céramique Rubanée ou Linéaire prédomine v – 4.750 en Europe centrale. L’on y élève bovins et porcs et l’on y cultive l’orge. En Russie les premières poteries à peignes (.décor ressemblant à des peignes.) sont fabriquées v - 4 500. Le cannibalisme est pratiqué occasionnellement. La culture sur brûlis se répand et les maisons sont construites en torchis avec une ossature en bois et un toit de chaume, mais les abris sous roche et les cavernes sont l’habitat privilégié du Cardiale. Dans la région d’Almeria (.Espagne.) sont construites v - 5 000 des tours rondes en pierre.

   Pendant l’énéolithique (.période de transition entre la fin du néolithique et le début du chalcolithique, ou âge du cuivre.), se développe en Europe l’artisanat, le commerce (.des produits agricoles et artisanaux.) et l’esclavage et se constituent les premières classes sociales. Grâce au commerce l’usage du cuivre est adopté dans toute l’Europe à la fin du Vème millénaire.

   C’est au néolithique moyen qu’apparaissent les premiers mégalithes en Bretagne et en Ibérie, soit v – 4.500.

  Première écriture : Selon un article du Courrier International (.n° 775.) une écriture dite de Vinca aurait fait son apparition v – 5.000 dans de la Croatie et de l’Ouest de la Hongrie jusqu’à la région de Belgrade et comporte une trentaine de signes dont la svastika.

   Grèce :

   Début de la poterie sana apport extérieur en Thessalie v – 6.500. Débute les cultures de blé dur, d’engrain, d’orge et de millet. Le blé dur et l’orge sont originaires d’Asie, mais le millet est originaire d’Europe. Se développe l’élevage du porc, dd bovins.

   La culture néolithique dite de Sosklo qui débute v – 6.220 étend son influence sur toute la Thessalie avant de se propager en Macédoine, en Béotie, puis dans les Balkans. La sédentarisation se généralise et commencent à se constituer des centres urbains. Les fondations des maisons sont en pierre et l’élévation des murs en briques séchées. Les notables se font bâtir des maisons à « mégaron », sorte de vestibule ouvert sur l’extérieur. Au néolithique récent les cités s’entourent de palissades en bois, puis d’une enceinte en pierre et de fossés. Progressivement les vêtements de peaux sont remplacés par du tissu de lin ou de laine. Il y a confection de vannerie et peut-être apparition des premiers fromages (.découverte de sortes de faisselles.).

  Commerce : Des moules (.Spondydus gaederopus.) originaires du Sud-est de l’Europe sont utilisées pour la confection de bijoux. Ces coquillages ont été retrouvés sur les rives du Rhin et de l’Oder – ils ont probablement été utilisés comme monnaie d’échange – ce qui atteste de l’existence d’un commerce qui s’est probablement pratiqué de proche en proche. La céramique incisée d’inspiration proche-orientale et fabriquée en Grèce se retrouve dans la culture dite de Stentinello en Sicile, ainsi que dans plusieurs cites archéologiques de Méditerranée.

   La culture dite de Dimini sur la cote thessalienne est créée par des populations venues d’Anatolie au Vème siècle en utilisant des barques non pontées. A été édifié une acropole fortifiée préfigurant les citées mycéniennes. Si cette culture apporte des us d’Anatolie, elle emprunte également beaucoup à la culture thessalienne.

   Dès le mésolithique l’île de Délos exporte de l’obsidienne.

   Crète :

   Début de la céramique monochrome v – 5.550. Cette nouveauté est probablement du à la venu d’un nouveau peuple, car les habitations de briques cuite sont remplacées par des maisons à soubassement en pierre surmonté de murs en brique séchées. Subsiste de nombreux habitats sous roche.

   Malte :

   L’archipel de Malte est occupé dès la première moitié du Vème siècle par une population probablement originaire de Sicile et y est introduit l’élevage des bovins et ovins, ainsi que du porc. Y est pratiqué la culture du blé, de l’orge et des lentilles.

   Sites palafittiques alpin :

   De v – 5.000 à v – 500 plusieurs sites palafittiques (.sur pilotis.) sont réalisés dans les Alpes dont le centre de gravité est l’actuelle Suisse qui compte 65 établissements sur les 111 recensés en 2.012. Ces constructions sont localisées sur les rives de lac, de rivières ou de zones marécageuses. Y est développé élevage, agriculture et métallurgie du bronze. Situés sur des routes commerçantes nombreuses produits sont échangés : silex, coquillages, or, ambre, poterie. Le transport de ces produits s’effectuent soient en pirogue, soit à partir des environs de – 3.400 par des chariots à 2 roues en bois.

   Tombes à fosses circulaire (.v – 4.500 à v – 3.500 / carte : Pour la Science n° 386.) :

   A coté de sépultures en pierre couvertes d’un tertre réservées à la classe dirigeante, des agriculteurs-éleveurs inhument leur mort en position fœtale, dite position de cubitus latéral, dans des fosses circulaires. Certaines de ces inhumations présentent avec le mort en position fœtale d’autres restes qui semblent être ceux de personnes sacrifiées afin qu’elles puissent accompagner le mort dans l’au-delà. D’aucuns pensent que cette usage proviendrait du Proche-orient.

 

   Culture Cucuteni-Tripolye (.ou Cucuteni-Tripolje v – 5 400 à v – 2 700.) :

   Cette culture qui s’étend dans l’Est de la Roumanie et dans l’Ouest de l’Ukraine, construit des immeubles de plusieurs étages dans des villes de 15 à 20.000 habitants, vie de la culture sur brûlis et a probablement inventé la roue, d’aucuns vont jusqu’à penser qu’elle a aussi instauré un calendrier solaire. Une première invasion des peuples de la culture Serednij-Stog introduit l’usage du cheval v – 4.300. Suite à un refroidissement et une aridification du climat cette culture décline puis disparaîtra suite à une nouvelle invasion de la culture Kourgane.

   Culture Serednij-Stog dite Kourgane v - 4 400 :

   Dans la vallée de la Volga sont construite des tombes à puits (.chambre en bois.) ou à cistre (.sépulture mégalithique recouverte de dalles.) sans tumulus à ses débuts. Les outils sont en pierre, principalement des haches. Sont utilisées la lance et l’arc. Le cheval est domestiqué et sont inventés brides et mors. Cette culture progresse vers l’ouest jusqu’en Moldavie et en Bulgarie. D’aucuns affirment que se sont ses populations qui ont introduit le langage Indo-européenne en Europe. Alors que le pastoralisme prédomine, les villages sont construits sur des hauteurs v - 3 400.

   Nakho-Daghestanais :

   Ces populations de chasseurs-cueilleurs installés au Nord du Caucases comprennent les Tchétchènes, les Ingouches, les Agouly, les Lakhs, les Maarulal, les Lezgins, les Dargan, etc…

Asie :

   L’usage du cuivre débute en Anatolie v - 7 250.

   Arabie :

   Pendant la dernière phase Humide, v - 7 000 à v - 4 000 les chasseurs tuent ânes sauvages et autruches.

  Culture Pré-Dilmoun : Entre le Koweït et l’Oman, les populations de la côte utilisent au Vème millénaire des poteries provenant d’Obeid ce qui prouve qu’il existe déjà à cette époque des échanges commerciaux avec la Mésopotamie.

  Culture Pré-Magan en Oman : A la fin du Vème  millénaire les populations développent l’exploitation des ressources maritime.

   Moyen-Orient :

   Se multiplient v - 5 500 les centres de pêcheurs-collecteurs de coquillages sur la cote méditerranéenne.

   Au VIème millénaire en Mésopotamie, certains villages afin de se préserver des crues édifient des digues.

   La domestication de l’âne v – 4.000 permet la constitution de caravane et donc le développement du commerce dans tout le « Croissant fertile », y compris l’Egypte.

   Khiamien v - 10 300 à v - 6 500 : Cette culture est la continuité du Natoufien. L’industrie du microlithe est abandonnée, mais à présent sont fabriquées des pointes de flèches. Les maisons ne sont plus enterrées. Sur le site de Dhra en Jordanie a été découvert un silo de stockage de l’orge sauvage datant de v – 9.300, la paroi circulaire en élévation au dessus du sol est faite d’argile, le font était surélevé par un plancher de roseau afin d’assurer la ventilation et la couverture était végétale. Dans le Tell Aswad, dans la région de Damas, a été exhumé des « crânes surmodelés » à la terre et à la chaux, puis colorés, près d’un village en briques crues orientées vers le soleil levant, datant de v – 7.000.

  Nemrikien v - 10 300 à v - 6 500 : Dans le Djezired (.haute vallée du Tigre.) sont fabriquées des pointes de flèches et v - 8.000 débute la construction de maisons rectangulaires. A Jerf el Ahmar sur l’Euphrate, en Syrie, au IXème millénaire, on étés gravés sur des galets des animaux, des objets, ainsi que des figures géométriques qui sont peut-être des codes précurseurs aux pictogrammes.

  Mléfatien v – 10.300 à v – 6.000 : Dans le Zagros et la basse vallée de Mésopotamie, sont construites v - 8.000 les premières maisons rectangulaires en briques crues.

   ► Bien que peu différentes, ces deux cultures, Nemrikienne et Mléfatienne, présentent déjà la même frontière qui séparera plus tard l’Assyrie de la Babylonie.

   ● P.P.N.A. (.Pré-Poterie du Néolithique A.) : Les cultures faisant suite au Khiamien se diversifient : Mureybetien dans la haute vallée de l’Euphrate, Sultanien dans la moyenne vallée de l’Euphrate et Aswadien près de Damas. Alors que la hiérarchisation s’accentue, les premières constructions d’intérêts collectifs sont réalisées : murs, tours, silos de stockage. Les premières expériences agricoles se développent avec semences et désherbages. Certains considèrent cette évolution comme étant le début de l’agriculture, même si les espèces récoltées sont encore sauvages : orge, engrain et amidonnier (.deux variétés de blé sauvages.). Les échanges commerciaux s’intensifient entre Mésopotamie, Palestine et Anatolie. Pendant la période Mureybetienne les premières maisons rectangulaires et bâtiments collectifs à mégalithes sont construits. Représentation du taureau comme symbole masculin. Fabrication des premiers objets en terre cuite. Les inhumations se pratiquent de plus en plus dans les maisons occupées avec de rares prélèvements de crânes, mais ces derniers se multiplierons aux P.P.N.B..

P.P.N.B. ancien v - 8 700 à v - 8 200 : Les maisons rectangulaires se généralisent et les édifices collectifs se diversifient : maisons des morts, sanctuaires. Les céréales gardent un aspect sauvage. Début de l’élevage dans le Taurus v - 8.500, reconnaissable par la réduction de la taille des animaux et l’abatage qui est ciblé sur les jeunes bêtes : moutons, chèvres. L’élevage progresse ensuite vers le sud et il est introduit à Chypre v - 8 300. Des élevages ponctuels ou saisonniers peuvent être plus anciens, mais ils ne sont pas détectables.

P.P.N.B. moyen v - 8 200 à v - 7 500 : Les cultures se généralisent et v - 8 000 les céréales acquièrent la morphologie des plantes domestiques dans le croissant fertile et le Taurus, mais elles côtoient encore des cultures de céréales sauvages. Des légumineux sont également domestiqués. Le porc domestique apparaît dans le Taurus v - 8 000 puis se propage vers le sud. L’élevage du bœuf débute v - 7 500.

L’usage de la brique moulée se généralise et les maisons s’alignent et se standardisent. Les premiers murs d’enceinte sont édifiés. Apparition du culte des crânes, certains sont exposés, d’autres sont surmodelés. Cette période est marquée par une augmentation notable de la population. Le néolithique est introduit à Chypre v - 8.000.

P.P.N.B. récent v - 7 500 à v - 7 000 : L’homme utilise du plâtre et de la chaux pour la construction des maisons. L’élevage du mouton s’étend au sud de l’Euphrate et celui de la chèvre dans le Sinaï v - 7 500.

 

P.P.N.B. final v - 7 000 à v - 6 500 : La fabrication de la céramique est au début ponctuel puis se généralise. L’industrie du cuivre débute v - 7.000 en Anatolie. Localement prend forme l’architecture pré-urbaine et sont construits des bâtiments composés de plusieurs pièces avec étages. V-6 800 se développe dans les zones arides, tel que la Jordanie, le pastoralisme.

  Culture Harifienne : Dans le Nord-Sinaï, cette culture fait suite au PPNB ancien, v – 8.300.

  Culture Samarréenne v - 6 500 à v - 6 000 (.Mésopotamie du Sud.) : L’usage de la céramique s’intensifie et les briques moulées crues sont standardisées. Des travaux d’irrigation améliorent les cultures. Les maisons ont plusieurs pièces en enfilade avec des escaliers pour les étages.

  Culture de Halaf v - 6.000 à v - 5.000 (.Nord de la Mésopotamie et en Syrie.) : C’est la continuité de la culture Samarréenne. Des cachets de scellement sont utilisés pour le commerce.

  Culture d’Obeid (.ou el-Obeid ou d’Ubaid / Sud de la Mésopotamie.) : Elle débute v - 6 500 pour s’achever v – 3.700. Sur le site de Ur est construit un premier village de Huttes en roseau à la fin du Vème millénaire, mais il est abandonné v - 3 900 suite à une importante inondation, peut-être le « Déluge biblique ». Les maisons à étages ont plusieurs pièces distribuées à partir d’un espace central desservit par un escalier. C’est l’amorce de la hiérarchie sociale et c’est le début de l’architecture monumentale. Les techniques progressent : début du moulage du cuivre, du tour de potier et de la cuisson des briques.

   Nota : Grâce à la poterie les grains v - 5 500 peuvent être trempés et cuits, ce qui réduit l’usure des dents. En revanche, avec le développement des villes qui favorisent la propagation des épidémies, la mortalité enfantine s’accroît. L’usage du cuivre originaire d’Anatolie se généralise en Mésopotamie v – 4 300.

   Anatolie :

   Le néolithique se propage en Anatolie v – 9.000 dans la Cappadoce à Aşikli Höyük ou les chasseurs-cueilleurs collectent des grains, fabriquent des vanneries et produisent de la chaux. La cité de Çatal Höyük prend forme v – 7.400 avec des maisons serrés les unes contre les autres ayant un accès par le toit. Y début de la céramique v – 7.000 de l’usage du cuivre et du plomb v – 6.600 et du tissage v – 6.000. Çatal Höyük présente de nombreux bas-reliefs, de peintures murale et de sculptures. L’agriculture y est attestée.

   Chypre :

   L’île est occupée dès le IXème millénaire et les populations se sédentarisent dans le Sud de l’île v – 9.000 dans les environs de l’actuelle Limassol. Y est cultivé l’amidonnier cultivé au Proche-orient. Les maisons ont la forme de tholos en pierre sèches. Apparaît l’usage de la céramique v – 5.250.

   Culture des steppes :

   Le cheval disparaît d’Europe v - 9 500 pour se réfugier en Asie centrale avec le mammouth, le renne et le rhinocéros laineux. Au Vème millénaire le cheval est utilisé pour sa chaire et pour les sacrifices dans les tombes à fosse ou Kourganes (.ou kurgans / voir culture Serednij-Stog / Europe.). Le Mammouth disparaît v – 8.000, mais une forme naine subsiste sur l’île sibérienne de Warangel jusque v – 2 000.

   Sames, Samoyèdes, Nenets :

   Suite à la venue dans le Nord de la Sibérie occidentale - basse vallée de l’Ob - de populations du Sud, du Sud-est et du Sud-ouest v – 5 000, se constitue une culture qui est probablement à l’origine des parlés ouraliens. Les Nenets auraient en parti assimilé et en parti refoulé les populations Siryiya (.ou Sikhirtya.) qui vivaient de la pêche à la baleine et dont le mode de vie était proche de celui des proto-Eskimos. L’exploitation des ressources marines et la chasse du renne se développeront v – 3500.

  Nganasans : Le Sud de leur territoire est peuplé v – 4 000 par les Dolgan de langue yakoute (.ou iakoute.) qui semble être venu de la région du Baïkal.

   Proto-Tchoukche :

   La culture soumnagienne adopte vers l’arctique l’usage du traîneau, du chien domestique et fabrique des haches en ivoire semblable à celle des Tchoukches (.ou Tchouktches.) v – 7 000.

   Toungouse :

   La culture toungouse prend forme dans la région du Baïkal au VIème millénaire.

   Corée :

   Des populations venues de Sibérie s’établissent v - 10 000 en Corée et pratiquent la pêche, la chasse et la cueillette. Les maisons sont semie-enterrées de forme carrée ou rectangulaire. La chasse à la baleine débute v - 5.700. La poterie ajourée et cordée ressemble à celle de la culture Jōmon du Japon et serait venue soit de l’archipel, soit de Sibérie. La poterie à décors par impression ressemble à celle de la région du Baïkal. La poterie à peignes, née probablement en Russie v - 4 500 est adoptée de la Finlande à la Sibérie et fini par s’imposer en Corée.

   Japon :

 Jōmon initial v - 10 000 à v - 8 000 : Sont fabriquées des poteries à impression à corde ou « Jōmon ». Les Ainus se tatouent. Les populations ainus se sédentarisent, au départ dans l’Est du pays, et vivent essentiellement de la pêche, de la collecte des coquillages, de la chasse et fabriques de nombreux outils en obsidienne. Elles utilisent l’arc, la hache de pierre polie et des meules pour écraser les grains. Les noix, glands et châtaignes sont collectés, puis stockées dans des silos. Les maisons sont semi-enterrées et peuvent atteindre jusqu’à 30m de long.

  Jōmon précoce v - 8 000 à v - 6 000 : Les Ainus s’implantent dans les Kouriles v – 7.800. Au VIème millénaire sont fabriqués des harpons à tête basculante.

  Jōmon antérieur v - 6 000 à v - 3 000 : Entre – 5.000 et – 3.000 les habitants du littorale adoptent un mode de vie semi-nomade et développe la collecte des coquillages. Après la maîtrise de la culture du sarrasin, celle du millet fait son apparition. Le commerce maritime prend forme.

   Chine :

   Au néolithique la chine est peuplée par deux groupes linguistiques : au Nord est parlé le Sino-Tibétain, alors qu’au Sud  habitent  des  locuteurs Austronésiens (.voir ce nom.). Entre – 6 600 et – 4.000  la  Chine  connaît  une période plus chaude de 2 à 3° et plus humide et la partie avale de la vallée du Fleuve Jaune est submergée en grande partie jusqu’au IVème millénaire.

  Vallée du Fleuve Jaune (.Houang-ho ou Huanghe.) :

  Nanzhuangtou au Hebei (.ou Hopei.) v - 9 000 à v - 7 700 : Débutent l’élevage du porc et du chien ainsi que le semi de millet (.traces de domestication.). Des meules avec rouleau et des bâtons à fouir sont en usage. Fabrication des premières poteries.

  Pré Yangshao v - 5 900 à v - 5 000 : Le millet est bien domestiqué et est récolté avec des faucilles et l’artisanat évolue : poterie cordée, vannerie rudimentaire, premières poteries peintes de Chine et pierres taillées, parfois légèrement polies. Les maisons rondes sont en partie enterrées. En plus du millet, sont cultivés : choux, chanvre et colza. L’élevage s’étend au poulet, au porc et au chien.

  Quatre régions culturelles se distinguent : Peiligang au Henan (.ou Honan.), Cishan au sud du Hebei, Laoguantai au Shaanxi (.ou Shanxi ou Chensi.) et Dadiwan au Gansu (.ou Kansou.).

  Yangshao ou Yang chao  v - 5 200 à v - 3 000 :

     Phase Bèishouling v - 5 200 à v - 5 000 : Se répandent les cultures de montagne et sur brûlis. L’élevage s’élargit au bœuf, au mouton et à la chèvre.

     Phase Bampo v - 4 800 à v - 3 600 : Les villages sont à présent entourées d’un fossé et les quartiers artisanaux se développent. Les marques gravées ou peintes sur certains récipients ont été interprétées comme pouvant être l’amorce d’une écriture.

  Vallée du Fleuve Jaune ; région côtière :

   V - 10 000 sont fabriquée des céramiques cordées rudimentaires, des outils en os (.pointes de harpons.) et en coquillage. Il y a des points communs avec la culture Bacsonienne du Vietnam.

  Culture Hemudu v - 5 000 à v - 4 800 au nord du Zhejiang (.ou Tchokiang.) : Cette culture est basée sur la riziculture en champs inondés. Les cultures du soja noir et de la calebasse y sont également pratiquées. Chiens, porcs, et buffles sont domestiqués. La pierre polie est utilisée et sont fabriquées les premières vaisselles en laque. Des maisons sont construites sur pilotis. Il existe certains liens culturels avec les populations Austronésiennes.

  Culture Qingliangang v - 4 800 à v - 3 600 du Shandong (.ou Chantong.) au Zhejiang (.ou Tchokiang.) : Elle fait suite à la culture Hemudu et est caractérisée par le travaille du Jade. Usage du tour pour fabriquer les poteries.

  Culture Pré-Dawenkou v - 5 000 à v - 4 500 au Anhui (.ou Anhouei.), au Jiangsu (.ou Kiangsou.) et au Henan (.ou Honan.) : Cette culture est influencée par celle du Yangshao.

  Culture Dawenkou v - 4 500 à v - 2 500 au Shandong et au Jiangsu : Cette culture basée sur la récolte du millet commerce avec le Yangshao dont elle subit l’influence. De nouvelles cultures sont adoptées : melon, fève, sésame et arachide. Certains squelettes présentent des déformations crâniennes.

  Chine du Nord-Est :

  Culture Ang’ang‘xi  v - 5 000 au Heilongjiang (.ou Heilongkiang.) : Les populations nomades fabriquent des poteries à peigne d’influence Sibérienne (.voir Corée.).

  Culture de Xinle v - 5 000 au Liaoning (.ou Leaoning.) : Les populations qui fabriquent des microlithes développent l’élevage et la pêche. Influencées par la culture Yangshao ces populations adoptent la culture du millet. Les maisons sont semi-enterrées et rectangulaires comme en Corée.

  Vallée du Fleuve Bleu (.Yangzi ou Yangtzé.) :

   ○ Dans la région du site de Shangshan, au Sud du fleuve Bleu, les populations v – 9.400 commencent à collecter systématiquement des plantes comestibles sauvages, telles que glands, riz, châtaignes d’eau, etc… quelles emmagasinent dans des fosses de stockage dans des villages dont les maisons sont faites avec du bois.

  Culture Wang v - 9 800 à v - 7 600 au Hunan (.ou Hounan.) : Le riz domestique apparaît v - 8 000.

  Culture de Pengtoushan v - 7 000 à v - 5 500 : Les maisons sont construites sur plate forme et les villes sont entourées d’une enceinte rectangulaire. Y est pratiqué la culture du riz et l’élevage du buffle v - 7 000, puis du porc v - 6 000. La poterie est brune et décorée : cordée ou imprimée.

  Chine du Sud du Guangxi (.ou Kouangsi.) au Fujian (.ou Foukien.) et Taïwan :

   De v - 10 050 à v – 8.050 les populations pratiquent pêche, collecte de coquillages, cueillette, chasse, commencent à fabriquer une céramique cordée primitive, la plus ancienne de Chine et polissent la pierre. De v – 8.050 à v – 7.050 apparaissent des campements saisonniers et se développe un outillage sur galet. Débute l’élevage du porc et la collecte des tubercules, avec, peut-être manipulations. La poterie est décorée à l’ongle ou au coquillage. Ces populations déclenchent v - 5.000 un processus de migrations (.voir Austronésiens.).

   Tibet :

   Les premières céramiques sont fabriquées v - 8 000 et le yak est domestiqué v - 6 000.

   Asie du Sud-Est :

   Elle est peuplée au départ par des Négritos proches des Pygmées d’Afrique. Ces populations subsistent de nos jours dans la péninsule Malaise, en Indonésie, aux Philippines, en Nouvelle Guinée et dans les îles Anaman. Des Australoïdes à peau noire, aux cheveux crépus ou bouclés, au nez épaté, venus probablement de l’Inde, subsistent en Australie, en Nouvelle Guinée et en Malaisie.

   Au Vème siècle, la culture du fer et la fabrication du verre se propagent dans toute l’Asie du Sud-Est.

   Vietnam :

  Culture Hoabinhienne v - 9 000 à v - 5 000 Nord du Vietnam : Les galets sont taillés sur une face et sont fabriquées des haches courtes. En fin de période s’amorce le polissage de la pierre et la collecte de végétaux « pré domestique ». Le pilon et le mortier sont utilisés. Dans les sépultures les morts sont décharnés ou saupoudrés d’ocre.

  Culture Bac-Son v - 5 000 à v - 1 500 : Les Bacsoniens travaillent le bronze et fabriquent une céramique dite du panier. Sont également façonnés des instruments en os et des objets de nacre. Cette nouvelle culture serait dû à l’arrivée des Austronésiens (.voir se mot.).

   Thaïlande :

 Cultures Non Nok Tha et Bang Chiang v - 4 600 au Nord-Est : La collecte du riz sauvage débute.

   Afghanistan :

   Dans l’Hindu Kuch sont pratiqués l’élevage de la chèvre au VIIIème millénaire et du mouton peut-être dès leXème millénaire.

   Indus:

   Dans la vallée de l’Indus la collecte des céréales sauvages se généralise v - 8 000 ; cueillette puis culture de l’orge ; et v - 7.000 sont construites des maisons rectangulaires en briques crues. Au VIème millénaire débute la fabrication de la céramique. Au Vème millénaire le cuivre est travaillé dans  la vallée de l’Indus et apparition de quartiers artisanaux.

   Inde (.reste de l’.) :

    Au Balouchistān (.ou Baloutchistan ou Béloutchistan.) oriental l’élevage se développe v - 8 000 : mouton, chèvre, porc et bœuf (.zébu.). La culture du riz commence au Rājasthān v - 7 000.

   Ceylan :

   L’avoine est domestiquée v - 8 000.

   Austronésiens :

  Les Austronésiens préhistoriques qui occupaient le sud de la Chine v - 15 000 vont, au cours de leurs migrations se scinder en trois sous-familles linguistiques. Au VIème millénaire se constitue la sous-famille des Austroasiatiques (.Môn, Khmer, viet, Muong.) lors de leur établissement dans la péninsule indochinoise. V – 4 000 s’effectue la séparation entre les Tai-Kadaï (.Thaï, Siamois, Yuan.) et les Austronésiens aussi appelés Malayo-Polynésiens. Les Austronésiens maîtrisent la culture du riz et du millet et ont domestiqué cochon, poulet et chien. Ils utilisent l’arc, pratiquent la pêche et se tatouent. Ils utilisent le métier à tisser, fabriquent des poteries cordées et mâchent le bétel. Bons navigateurs, ils améliorent leurs pirogues et conçoivent les voiliers à balancier. Ils sont déjà bien implantés à Taïwan v - 5 000, qui deviendra leur point de départ pour leur migration vers les îles et certains se sont déjà établis aux Philippines. A la même époque d’autres Austronésiens pénètrent au Vietnam et dans le Nord de la Thaïlande.

  Taïwan : La population de l’île a pris le nom de Gaoshan et présente de nombreux points communs avec les Baiyue (.ils se tondent les cheveux, se tatouent le corps et vénèrent le serpent qu’ils assimiles à leur ancêtre et possède un parlé proche.) et les Yue qui vivent le long des côtes chinoises. Cette société pratique le matriarcat.

Australie / Pacifique :

   Nouvelle Guinée :

   Sur le site de KUK, aux environs du mont Hagen, a été constatée une évolution de l’agriculture qui a débutée v - 8.000. Des fossés d’irrigation sont creusés v - 7.000 et les cultures se multiplient : Bananier, igname, canne à sucre, pandanus, taro, etc…Des bêches en bois et des bâtons à fouir sont utilisés. La poterie est fabriquée v - 4 500 et le cochon domestique apparaît v – 4.000, mais on ne sait pas si ces deux innovations sont indigènes ou dues à des contactes extérieurs.

   Nota : De nos jours en Nouvelle Calédonie sont parlées environ 750 langues regroupées en une soixantaine de familles de langues.

    Australie :

   Débute v - 6 000 l’industrie laminaire dite « Small-tool tradition ».

Amérique :

   Amérique du Nord :

   Le changement de climat et dans une moindre mesure la chasse provoquent v - 9.000 la disparition de la faune du quaternaire : mammouth, mastodonte, cheval, chameau, mégathérium, bison antique alors que se développent de nouvelles espèces tel que le bison « bison », dit bison moderne.

   Les Na-Dénés, dont la langue présente des liens de parenté avec le Sino-Tibétain, pénètrent sur le continent Américain vers le VIIIème millénaire.

   Une première vague de proto-Eskimos s’établissent en Alaska, puis dans le Nord du Canada pendant le VIème millénaire et ces nouvelles populations utilisent au Labrador des harpons à tête basculante comme les Ainus du Japon. Les Eskimos ont une langue qui possède des ressemblances avec les parlés Kamchadal et Tchouktches de Sibérie. Ils poursuivent leur progression vers l’Est et pénètre au Labrador v – 4 000.

  Cultures Archaïques :

  Archaïsme de la Foret de l’Est v - 10 000 à v - 4 000 : Les chasseurs-cueilleurs se spécialisent dans la pêche et la collecte des coquillages.

  Archaïsme du Bouclier v - 7 000 à v - 1 500 : Les ancêtres des Algonquins développent la chasse au caribou.

  Archaïsme du Nord-ouest : Les Na-Dénés ou Athapascans, développent v - 8 000 la « tradition microlithe du Nord-Ouest » et subissent l’influence de la culture Plano.

  Archaïsme Maritime v - 7 500 à v - 1 700 : Dès v – 8 000 se met en place une culture maritime. Du Labrador au Maine les ressources maritimes sont développées : phoque, baleine, poisson, et dans l’arrière pays est chassé le caribou. Les premiers tumulus sont construits au sud du Labrador v - 5 600. Les premières habitations apparaissent v – 5 000. C’est v – 5.000 que ces populations commencent à coloniser Terre-Neuve.

  Culture du Sud-ouest :

  Archaïsme du Sud-ouest (.ou du Désert.) : De v - 10 000 à v - 7 000 la région s’aridifie et les populations s’orientent vers la cueillette de végétaux.

  Culture Cochise (.ou tradition Cochise.) : Cette culture qui est un prolongement de la culture du Sud-ouest v – 7.000 présente des caractéristiques annonciatrices des cultures Mogollon et Hohokam. Une activité proto-agricole se développe avec la collecte de céréales sauvages. Des campements saisonniers sont construits et se développe l’usage de la meule et de grattoirs v – 4.000. La vannerie prend de l’importance.

   Mésoamérique :

  Culture Diablo v - 10 000 Nord-ouest du Mexique : Elle est la continuité de la culture Archaïque du Sud-ouest.

  Culture de la vallée d’Oaxaca v – 8.900 à v – 2.800 : Dans cette région les chasseurs-cueilleurs suite au changement de climat commencèrent à adopter une culture semi-sédentaire après  - 10.000.

  Phase Naquitz v – 8.900 à v – 6.700 : Des traces de domestications de coloquintes, de courges, de maïs et de Haricots sont attestées dans la grotte de Guilá Naquitz

  Phase Jicaras v – 5.000 à v – 4.000 : Des campements saisonniers ouverts ont été établi sur le site de Gheo Shih.

   Plus dans le sud-ouest mexicain sur les basses terres du rio Balsas présente des traces de maïs sauvage datés de v – 7.000.

  Culture de Tehuacan :

  Culture Ajuerado v - 8 000 à v - 6 500 dans la vallée de Tehuacan au sud de Mexico : Des pointes en forme de feuille de laurier ou pointe Lerma sont fabriquées. Dans les camps saisonniers sont utilisés pilons et mortiers. Les cucurbitacées (.courges.) sont peut-être déjà cultivées dès – 8.000.

  Culture El Riego v - 6 500 à v - 4 800 : Le climat devient plus chaud alors que le gros gibier disparaît. L’agriculture commence : haricot, chili, avocat, agave, amarante et le maïs (.épis long de 25mm.).

  Période Coxcatlan v - 4 800 à v - 3 500 : L’agriculture est en plein essor. Usage du propulseur est avéré.

   Pré-Zapoteque v - 5 500 :

   Les premières places cérémonielles sont réalisées.

   Maya :

   La culture proto-Maya v - 9 600 est proche de la culture Clovis.

  Période Archaïque v - 8 000 à v - 2 000 : Les proto-Mayas sont à cette époque semi-nomade et édifient des camps saisonniers. Ils semblent se sédentariser v - 4 500 dans la région du Belize.

   Reste de la Méso-Amérique :

   Les populations restent des chasseurs / cueilleurs et pratiquent en bordure de mer la collecte des coquillages.

   Mésoamérique / Amérique du Sud :

   Dès – 5 000 débute très probablement des échanges commerciaux entre les deux sous continent.

   Amérique du Sud :

   Le biface, influencé par la culture Clovis est fabriqué v - 10 000 au Venezuela avant de se généraliser en Amérique du Sud v - 9 000. A la même époque, l’outillage se diversifie et se spécialise suivant les régions. Apparition du bola typique à l’Amérique du Sud et qui était déjà utilisé en Corée entre – 350 00 et – 130 000 !

   Dans le Nord actuel du Chili les Huentelauquens exploitent de v – 10.000 à v – 8.500 une mine d’oxyde de fer afin de fabriquer des pigments.

   Avec l’accroissement de l’humidité v - 8 000, le bassin amazonien se boise et est recouvert d’une grande forêt v - 4.000. A partir de – 7 000 l’industrie lithique marque une régression en Amazonie.

   Sur la côte au Sud du Pérou et au Nord du Chili dont la présence humaine est déjà attesté dès – 10.000, se multiplient v-8.000 les campements saisonniers avec collecte de coquillages, pêche, chasse et cueillette. Au Nord de la Bolivie il y a les premières traces de culture de la pomme de terre. Pendant le VIIIème millénaire, les premiers tissus à base végétale : agave, jonc, roseau, cactus, sont fabriqués au Pérou.

   Sur les hauts plateaux de Colombie, la culture de la maranta aurait débutée vers – 8 000.

   Plateau guyanais :

    Culture Guyano-amazonienne : Sur le plateau guyanais, de l’Est du Venezuela à l’embouchure de l’Amazone, vivent des chasseurs de grande faune. Y est pratiqué la taille indirecte sur enclume d’outils essentiellement en quartz, cette industrie lithique qui se retrouve du la Guyane au Sud du Brésil. Si les peuples chasseurs-cueilleurs ont utilisé de nombreux ateliers occasionnels de la taille de pierre pour la fabrication d’outils, v – 8.000 apparaissent de postes de travail à longue occupation, ce qui préfigure probablement l’amorce d’une sédentarisation. L’essentiel de l’habitat se localise dans les grottes ou en abris sous roches. Vers – 5.000, alors que subsiste des chasseurs-cueilleurs, apparaissent des groupes de pêcheurs-collecteurs sur le littoral, principalement sur la côte de Pará (.culture Mina.) et au Guyana (.culture Alaka.).

    Pré-Caraja Amazonie : Sont fabriquées les pierres polis v - 7 000 et de la céramique (.poterie.) v - 6 000.

   Site de Guitarrero v - 8 600 à v - 6 000 au Nord du Pérou et au Sud de l’Equateur :

   Les chasseurs / cueilleurs installent des campements saisonniers et cultivent les premiers piments d’Amérique v - 8 600, le haricot v - 7 000, le maïs v - 5 700 et les calebasses v - 4 000. Si l’on considère que le passage de la forme sauvage à la forme domestique est assez long, l’on peut faire remonter le début des récoltes  au  début  du  IXème millénaire pour le piment.

   Site de Huachichocana v - 7 600 Nord-Ouest argentin :

   Débute la culture des haricots, du piment et du maïs (.se serait le plus ancien site de culture du maïs.).

   Culture Chinchorro v - 7 000 à v - 1 200 au Sud du Pérou et au Nord du Chili :

  Pré-Chinchorro : Probablement suite au changement climatique, des groupes de chasseurs de la Cordillère des Andes vont s’établir près de la côte vers – 7.000 à l'extrémité nord du Chili et s’intéressent aux ressources maritimes et adaptent leurs outils à pratiques de la pêche. La pêche se développe. Les têtes des morts sont enduites de manganèse.

  Période Camarones v - 6 000 à v - 3 600 : L’arrière pays s’aridifie au Sud du Pérou comme dans le Nord du Chili. Les populations se sédentarisent et vivent essentiellement des produits de la mer : poissons, coquillages, mammifères marins et algues. Les habitations circulaires sont semi-enterrées. Fabrication de filets, de harpons et d’hameçons. Les plus anciennes momies du monde y sont réalisées. Entre - 6.000 et – 2.000 les morts sont ensevelis après momification, les organes, y compris le cerveau, sont extrait du corps ainsi que certains muscles, puis le cadavre est déshydraté dans des cendres chaudes, enfin le corps est empli de laine et / ou de plumes. La momification terminée, le corps est surmodelé avec de l’argile teintée en rouge ou en noir avec des oxydes de fer ou de manganèse, la face est parée d’un masque blanc, rouge ou noir et le crâne est paré d’une perruque confectionnée avec les cheveux du mort. Par la suite le surmodelage est simplifié et est fait avec un mélange de terre, de sable et de matières organiques. Cette pratique le la momification durera près de 4.000 ans.

   Site Ayacucho dans la Cordillère au Sud Pérou :

  Phase Piki v - 5 700 à v - 4 300 : La courge et la calebasse sont cultivées.

  Phase Chihva v - 4 300 à v - 3 000 : La culture du maïs débute.

   Andes du Sud :

  Culture de los Toldos v - 10 600 à v - 5 300 : Les pierres ne sont taillées que sur une face.

  Culture de Casapedrense v - 5 300 à v - 2 500 : Se développe l’usage du bola.

AF-n- Carte-Néolithisation.pdf
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Annexe 1

 

 

Source :

http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/actu-l-agriculture-aurait-debute-dans-deux-populations-distinctes-du-moyen-orient-37343.php

 

 

         il y a environ 10 000 ans, dans le Croissant fertile qui s'étend du golfe Persique à la mer Méditerranée en passant par l'Iran, l'Iraq, la Syrie et l'Anatolie orientale, l’homme a inventé une pratique qui a révolutionné son existence : l’agriculture.

Les résultats des études faites par le CNRS montrent une forte différence entre le génome de ces agriculteurs du Zagros et ceux des premiers sédentaires d’Europe, ce qui écarte le scénario de la migration des agriculteurs du Zagros vers la Méditerranée et au delà. Autrement dit, les premiers agriculteurs européens ne sont pas des descendants des agriculteurs du Zagros, mais d'une population d'agriculteurs distincte, en Anatolie orientale. Ce qui signifie aussi qu'il y a eu au moins deux foyers d'agriculture à l'époque, l'un au Zagros, l'autre en Anatolie orientale.

 

Si ces agriculteurs néolithiques du Zagros n’ont pas migré vers l’ouest comme on le pensait, ils ont toutefois migré vers l’est. Les chercheurs ont découvert d’importantes similitudes entre les génomes iraniens ancestraux et ceux des populations modernes du sud de l’Asie. En plus de partager des segments communs avec les Afghans et les Pakistanais, le génome vieux de 10 000 ans des agriculteurs des monts Zagros est particulièrement similaire à celui des Zoroastriens actuels vivant en Iran – un groupe religieux qui s’est peu mélangé aux autres populations et qui a donc mieux préservé son patrimoine génétique.

 

 

 

Annexe 2

 

 

 

 Domestication et élevage : Comme nous avons pu encore le constater au début du XXIème siècle, des tribus restées au stade de chasseur-cueilleur récupèrent les bébés des bêtes qu’ils ont abattu à la chasse et les élèvent, en allant parfois jusqu'à leur donner le sein. Il est fort probable qu’au néolithique la domestication et l’élevage aient commencé à la suite d’une telle pratique.

 

 Mentalités de l’homme préhistorique : Les sociétés humaines s’organisent au départ sous une forme matriarcale, en effet ne saisissant pas la cause réelle de l’enfantement la femme obtient de ce fait un statut relativement privilégié et sont fabriquées des statuettes de déesse mère souvent fort corpulentes. Même si les hommes prennent conscience des causes de la reproduction le matriarcat subsista dans certaines sociétés, l’apparition de la dominance, du droit de propriété et de l’accaparation de femme au singulier, ou au pluriel fit émerger le patriarcat afin de rendre héréditaire les biens ce qui engendra la disparition de la liberté sexuelle pour les hommes de basse condition et dans une moindre mesure pour les femmes. Toutefois il ne faut pas trop idéaliser le matriarcat comme veut le faire croire le philosophe Michel Onfray, en effet sachant que les femmes ont en général moins de désires que les hommes, que les décès suite à une grossesse sont fréquents et qu’enfin certaines femmes sont plus désirables que d’autre à cause de leur beauté et / ou leur jeunesse, la liberté sexuelle devait se traduire par des accouplements forcés ainsi qu’à des luttes entre mâles afin d’obtenir la primauté sur les femelles comme cela se pratique dans toutes les hordes d’animaux. En ce qui concerne le divin, l’on peut penser que des enfants, lors de funérailles, demandèrent que l’on laisse au mort un, ou des objets dont il tenait fort afin qu’il en profite, ces suggestions puériles venant d’enfants fit son chemin pour aboutir à espérer en une illusoire survie après la mort.

 

 Indo-européens : Le groupe linguistique que constitue l’Indo-européen (.Indo-germanique pour les Allemands.) s’étend de la Scandinavie à l’Inde. D’aucuns affirment que ce serait la culture Serednij-Stog qui aurait propagé ce parlé.

   L’indo-européen se subdivise en deux sous groupes : le satem à l’Est qui inclut les langues slaves, indiennes et perses et le centum à l’Ouest dont font partie les langues latines et germaniques ainsi que le tokharien qui fut parlé dans la vallée du Tarim en Chine jusqu’aux premiers siècles de notre ère.

 

 Arche de Noé : Nous avons vu que v – 3.900 la Culture d’Obeid subit un événement que l’on peut assimiler au « Déluge biblique ». Il est possible d’admettre que de vastes territoires durent subir un tel fléau. Cette montée des mers qui a commencé entre – 7.000 et - 10.000, dans le golfe Arabo-persique, refoulant les populations vers les hauteurs, c’est achevé aux environs de – 3.900, voir encore plus récemment (.les côtes grecques semblent avoir subit une montée des eau autour de – 3.300.), obligeant de nombreuses populations à se déplacer sur les hauteurs, surtout si cette élévation des mers s’est accompagnée d’une période particulièrement pluvieuse provoquant le débordement des cours d’eau. L’on peut donc admettre qu’une tribu nomade, ou non, surprise par la monté des eaux se trouvasse devant un problème épineux : comment assurer la survie du peuple et de ses ressources, alors le patriarche que d’aucuns nommèrent Noé pris la décision de préserver un couple de chaque espèce animale accompagnant ces proto-Bédouins. Admettons que furent ainsi sauvés un couple de brebis, d’ânes et peut-être de chèvres, de poulets et de chiens. La tradition put ainsi transmettre que toutes les espèces animales furent sauvées du « Déluge » ! (.voir Grèce, Moyen-orient et Chine / chapitre 1.) Par fabulation les théologiens y ont ajouté le jaguar d’Amérique, le panda de Chine, le tigre de Sibérie, et j’en passe des pires et des meilleurs. Tout comme les « Mages » du premier évangile furent travestis quelques siècles plus tard en « Rois mages », il est tout à fait cohérant d’admettre que du sauvetage d’un nombre réduit d’espèces les « prosélytistes » en rajoutèrent pour qui est assez crédule pour s’y laisser convaincre ! C’est ainsi que se multiplièrent des « Révélations » erronés, qu’elles soient bibliques, évangéliques et coraniques.

 

 L’industrie lithique du chimpanzé : Il a été découvert en Côte d’Ivoire une industrie lithique utilisée par les chimpanzés remontant à v – 4.300. Ces percuteurs portent des traces d’amidon provenant de noix.

 

POUR ACCEDER A :

 

Atlas historique universel

 

cliquez sur :

 

 http://atlas-historique-universel.jimdo.com/

 

  

...........................

 

 

 

Selon Lucilio Vanini  (.ou Giulio Cesare Vanini / 1.585 à 1.619.) « l’homme pourrait descendre des singes »

 

 

 

Paul D’Holbach a écrit :

 

« O homme, ne concevras-tu jamais que tu n’es qu’un éphémère » !

 

&

 

Le christianisme c’est « un tissu d’absurdités, de fables décousues, de dogmes insensés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs et des Romains ».

Il rejoint de La Mettrie en affirmant qu’il n’y a pas de liberté puisque la pensé n’est qu’un aspect de la matière.

 

 

 

Pour  Emmanuel Kant le devoir moral est un principe universel valable pour tous les humains et en toutes circonstances, c’est pour cette Raison qu’il préconise le rigorisme au détriment du pragmatisme et il dénonce ceux qui font le bien par convenance et plus particulièrement ceux qui font le bien par intérêt – il penser ici à ceux qui font le bien dans l'unique espoir de parvenir au Paradis et non pour répandre le bien - ce qui n’a aucun sens moral. L’Eglise catholique portera Kant à l’Index !

 

 

Remarque de l’auteur :

Selon Kant un bon chrétien mène naturellement une vie honnête et humain. Socrate posa la question :

« Est-il plus avantageux de paraître juste que de l’être vraiment » ?

Kant semble répondre 2.200 ans plus tard au philosophe grec en affirmant que ceux qui font le bien par crainte de Dieu sont de mauvais chrétiens car ils réfrènent, ou réduisent au maximum leurs perversités et leurs actes répréhensibles uniquement par peur de l’enfer, hors se sont ces mauvais chrétiens qui ont du mal à contrôler leurs bas instincts qui prétendent à qui veulent les entendre, que l’athéisme est la porte ouverte à toutes les dérives, hors

les athées n’ont pas de leçons à recevoir de ces êtres immondes

prêts aux pires exactions, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou judaïsants.

 


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Voir le rapport 2 013 de l'IHEU

«Freedom of Thought

Report 2013 »

 

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans et discriminés partout dans le monde, y compris en Europe !

 

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A lire :

La construction de Jésus

De Bart Ehrman

 

aux éditions H & O

 


Chez le même éditeur voir les autres ouvrages sur les religions

 

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Editions H & O
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